Blog actualités : Quelques
actualités concernant directement ou indirectement la psychiatrie, ainsi que quelques « hors
actualité « liés au sujet. Voir aussi dans une autre page : une exception en
voie de généralisation _____ Vers
un nouveau système culturel
français : Un choix de dé-responsabilisation [1] ? _____ « Quelle folie
de porter un toast à la presse indépendante, il n’y en a pas un parmi-vous
qui oserait publier ses vraies opinions » Déclaration de M.
Swinton, ex-rédacteur en chef du New
York Times, citée dans le livre de Pierre Marie Gallois : « Devoir de vérité «
2002 |
La gare de Ste Geneviève
des Bois (sectorisation psychiatrique : clic) |
|
Météorama FRANCE et MONDE clic |
Pollution
de l’air dans le MONDE clic |
PREAMBULE : Les inflations [2] Psychisme et pénal : [3]. Je me suis en d’autres temps, et pages,
longuement engagé dans la dénonciation des effets dramatiques d’une
appréhension absurde tant du psychisme par le pénal que du pénal parle psychisme,
ce qui revient en effet à prendre l’apprentissage pour l’examen. En effet si
l’information pénale a lieu d‘entrer dans la conformation du psychisme, c’est
en tant que ce dernier aura à guider les comportements, avant le temps du dit
examen : Il
y a un temps pour apprendre, un temps pour agir et un temps pour en rendre
compte. |
|
2) DANS CE
SITE : 1. Ancienne page
d’accueil - Page index. (« Des lieux pour les non-lieux des lois ») 2. Nouvelle
page d’accueil (« Sujets
divers ») 4. Contact (>2024)
: _____________ 3) CETTE PAGE => ·
VOCABULAIRE en bas de page : vocabulaire ·
Fin de page => ·
Fin des Notes de bas de page => _____________ 4) IMPORTANT : 5. Les déjudiciarisations psychiatriques (1ere page historique) 6. Sur le mot «
esprit » (Etymologie) 7. Gal P. M. Gallois (1911-2010) :
« Devoir de vérité » 8. « Le fleuve de la folie » (de Tawfiq el Hakim, Egypte) |
1)
Liste des encarts avec dates DANS CETTE PAGE :
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(Classement à venir en : Actualité - Histoire et Antiquité - Nature et
climat - Sciences et
Institutions ) |
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N° |
DATE d’écriture (↑) |
LISTE des
ENCARTS - LIENS hyper-textes |
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163 |
10 avril |
ACTUALITE |
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162 |
27 mars |
ACTUALITE |
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161 |
2 mars 24 2024 |
ANTIQUITE |
ACTUALITE : Le Puy du Fou |
|
Sciences et Institutions : Trinités |
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160 |
|
ACTUALITE |
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159 |
|
ACTUALITE |
Liberté de penser - droit à l’information Note sur l'origine de
la justice |
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158 |
Fev |
ANTIQUITE |
||
157 |
Fév. |
HORS ACTU |
||
156 |
30 Janv. |
ACTUALITE HORS ACTU |
1.
21 janvier 1793 – 9 octobre 1981 : Quelle histoire ! 4.
fantasmes |
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155 |
12 Janv. |
ACTUALITE |
Partie
1) Où est passée la santé ? un « trois en un » inquiétant! |
|
|
|
HORS ACTU 2024 |
Partie
2) Vocabulaire : Il n’y a pas de symétrie entre physique
et psychique ! - IA |
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154 |
21 déc. |
ACTUALITE Noël 2023 |
||
HORS ACTU La mort et ses fantasmes |
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Psychiatrie de masse - Parménide: clic |
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152 |
|
HORS ACTU |
||
151 |
16 nov. |
ACTUALITE |
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150 |
14 octo. |
HORS ACTU |
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149 |
26 août |
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|
HORS ACTU |
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148 |
29 juillet |
|
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147 |
29 juin |
|
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146 |
25 avril |
|
L’inlligence arificielle mais c’est tout bête
! BIOLOGIE: « C’est mignon mais c’est faux « |
|
145 |
8 avril |
Pâques 2023 |
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144 |
25 mars |
|
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142 |
25 février |
HORS ACTU |
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141 |
23 février |
|
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140 |
15 janvier |
HORS ACTU 2023 |
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139 |
29 déc. |
HORS ACTU |
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138 |
8 déc. |
HORS ACTU |
||
137 |
18 nov. . |
H. A |
||
136 |
20 octo. |
|
Et « loi sur les
lois » dans la psychiatrie =>
(clic) |
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134 |
18 août |
|
Intermède-parenthèse +
réflexions médico-philosophiques – Etranges paradoxes clic |
|
133 |
10
juillet |
|
||
131 |
17 juin |
|
||
129 |
avril |
|
||
128 |
02 mars |
|
||
127 |
22
février |
En deux encarts |
Fondation Maison Sciences Homme Et en opposition : |
|
126 |
26
Janvier |
2022 |
||
125 |
15
décembre |
2021 |
||
121 |
08 octo. |
|||
119 |
27 avril |
|||
118 |
08 avril |
|||
113 |
02 nov.. |
2020 |
||
111 |
|
|||
110 |
28 août |
|||
109 |
28 juin |
|||
100 |
20 janvier |
|||
97 |
17 nov. |
2019 |
||
95 |
24 juin |
|||
92 |
06 mars |
|||
91 |
29 nov. |
2018 |
||
89 |
Sept. |
|||
83 |
Déc. |
2017 |
||
62 |
01 mai |
2013 |
||
5 |
01 déc. |
|
||
0 |
Février |
2005 |
5) Recherches par THEMES : (à venir) |
1°
Dans cette page |
|
2°
Dans mes pages |
|
|
|
||
6) Quelques Mots de VOCABULAIRE : Travaux universitaires en tableaux en fin de page , avant les notes de bas de
page : clic |
1.
Le mot « populus ». 2.
Exemple du mot
« Psychè » dans
l’Iliade, (le mot est plus détaillé dans ma page « sujets
divers » 3.
Les mots « laos et laïcos » :
« peuple au complet » et « public (laïc) »
opposé à clerc. 4.
« Spiro = souffler » => « re-spirer » et
« esprit » 5.
« Lego » en grec « dire »,
en latin « lire, élire, choisir » différent de « ligare » =
« lier » => religare,
relier, religio, « religion » |
7) SUR LE WEB : |
1. Hippocrate : Des vents (clic) – « Peri tôn
physôn » ; En fait, le mot signifie plutôt « De l’écosystème » [4]. Ce 1er chapitre du Corpus Hippocratique
conserve toute son actualité . 2. Robert
Castel : (en rouge => liens vers pdf.) L’ordre psychiatrique (1976) et
nombreux travaux ultérieurs 3. TEXTE DU serment d’Hippocrate : Le « secret médical » est de plus en
plus violé dans les faits et dans les lois, bien qu’il soit indispensable aux
soins d’une personne et de ses intimités, a fortiori dans le concert sur-mediatisé
contemporain : Si un patient a peur de l’usage qui sera fait de
ce qu’il dira, il ne parlera plus [5] |
|
8) « … L’œil dit-il à la
main : « je n’ai pas besoin de toi ? » ou la main aux pieds : « je n’ai
pas besoin de vous ? » Bien
plus, même les membres du corps qui paraissent les plus faibles sont
nécessaires … Moins ils sont décents
et plus décemment nous les traitons, car ceux qui sont décents n’ont pas
besoin de ces égards …»
Saint Paul : « Épître
aux Corinthiens »[6] |
Rutebeuf « …Car
pauvreté est maladie, Voilà la première plaie… » |
Saint Louis lave
les pieds des pauvres |
« Ceux qui font
des antithèses pour la rhétorique, sont comme ceux qui font des fausses
fenêtres pour la symétrie :
Ils ne cherchent pas à
parler juste, mais à faire des figures justes [7] »
Pensées, Blaise Pascal (1623 – 1662)
Voici les
encarts
(Les plus
hauts sont les plus récents) :
N° 163- 10 avril
20 24 GRAVE : Un
drame de plus pour la France : Notre grand physicien Jean Pierre Petit annonce
qu’il ne peut plus que baisser les bras : clic |
Jean Pierre Petit manifeste une fois de plus un désespoir qui semble ne guère
déranger les responsables de l’oppression en place qu’il dénonce. |
N° 162 - 27 mars 20 24 Le postulat insensé de l’égalité des
corps : Il est inutile d’espérer y soumettre la médecine. « Homo naturae non nisi parendo
impérat ! » Roger Bacon … et il n’y a pas plus
« d’égalité » psychique que somatique. |
A chacun les soins de ses besoins ! Il n’y a rien à changer au serment
d'Hippocrate. Le réflexe le plus idiot qui soit : « la taxation des boites de médicaments ! » Taxer les malades en proportion des boites ? La politique du « un individu = n’importe quel autre » est complètement stupide : C’est de plus en plus du n’importe quoi sans discriminations ! Alors qu’il y a les malades et les non
malades (hommes, femmes et enfants) et parmi les médicaments, les indispensables,
les inutiles et les intempestifs nuisibles ... que viennent faire ici les
emballages ? Comme la nourriture, les quantités de médicaments à prendre pour un même effet dépendent de la taille du patient, de son sexe, etc. On donne toujours les médicaments en
fonction du poids du patient ! Mais l’important
n’est pas la boite en carton. Pour être plus précis, pour un corps qui croit de façon homogène, son volume - (et donc son poids et donc le poids des médicaments nécessaires - (et donc aussi tout ce qui lui est propre, le volume d’air respiré, la taille des vêtements, etc.) augmentent comme le cube d’une donnée linéaire : Alors, l’égalité des salaires pour des dépenses inégales ???? Les médicaments sont aussi fonctions du sexe et de bien d’autres données : Les jeunes femmes perdent du sang donc du fer tous les mois : Il faut compenser, etc. Ah oui ! la réponse des grandes surfaces qui vendent des outils importés d’Asie : « FAITES LE VOUS - MEMES ! » Débiter, vendre et taxer les ventes : Quels idéaux ! On sait que le problème n°1 (de la mondialisation bête et aveugle) est la confiance perdue, et au lieu d'essayer de rétablir les relations de confiance, on se rabat sur un traficotage aussi destructeur. On ne peut pas traiter la santé comme un jeu video : « Il a fait son PC , Il va faire ses médicaments ! » __________ Pour aller plus loin : Les Français ont besoin de retrouver foi
(fides) fidélité, confiance, fils (à nouer), filiations, paternités, maternités,
fraternités, tout ce qui fait une société, le remède n’est pas
dans l'emballage : On voit ce qui n’en figure pas dans nos devises. 1.
Sociologiquement, les communautarismes
s'installent où les familles ne sont plus. De plus les « communautés »
se regroupent en famille quand elles le peuvent. Il semblerait que même si les grandes
familles sont d’un autre age, il existe un minimum familial qu'on pourrait
dire vital. Le système français n’a pas permis l’intégration. Pourquoi ?
Le système d’accueil britannique a rejeté d’emblée l’intégration, mais le
système brésilien au contraire l’a incorporée. Que souhaitons-nous exactement ? L’idéal républicain « Liberté
Egalité Fraternité » a conçu une modernité citoyenne égale et
intemporelle. Mais elle ne s'inscrit que dans la synchronie,
aux dépends de la diachronie, et d’autre part une égalité qui
n’est pas scrupuleusement déterminée, mathématiquement ou physiquement
(« … dans les conditions de l’expérience et de la mesure, etc.
... ») est une équivoque. Finalement, notre culture, d’essence largement péri-méditerranéenne, a tenté d'en sortir par une abstraction mathématique atemporelle : Fantasme d’éternité. Très différentes au contraire sont d'autres cultures, soit parce qu'elles sont patriarcales de type tribal ou au contraire parce qu'elles ignorent jusqu'au mot père et vivent selon des types de partages et d'échanges qui nous sont inadmissibles. Mais c'est justement lorsque la société est devenue bigarrée que les repères diachroniques (dans une durée terre à terre) deviennent alors impérieux, étatiques (politique de natalité) et familiaux (berceaux) Alors, devant chaque drame réitéré, les réactions « intellectuelles » de certains peuvent décevoir, car les petits Français ont plus besoin de berceaux et d’écoles que de « sanctuaires » (voir fin de l’encart : La laïcité ne désigne pas une abstraction : Elle EST le service public) 2.
Educativement : Le problème de
« l’en-sauvagement » (merci de la part de la forêt :
C’est le sens du mot selva !) est le même que celui des toxicomanies :
Ils sont le résultat d'une carence de prise conscience (d’empathie),
consécutive à l’impossible symbolisation du fait de la non-reconnaissance des
agents naturels de la symbolisation que sont le père et la mère (même
chez les animaux) : Ainsi on a voulu interdire la claque et la
fessée parce qu’on les a considérés comme « des coups et blessures »
anonymes, ce qui est un absolu quiproquo. En effet, tout dépend de « qui »
ordonne. Or les parents sont les éducateurs les plus naturels des enfants.
Mais les mères travaillent et les pères ont été dépossédés de leur fonction
de protection de leurs enfants. Mais dix gendarmes ne font pas un
père ; Et je ne parle plus ici de biologie, mais de fonction. Un parent
n’est pas n’importe qui. (cf. : J’ai entendu : « Ma mère
ne m’aimait pas : elle ne m’a jamais giflée » Plus tard chez l’adolescent, avant d’être
une violence, la punition a pour but de faire prendre conscience de la
faute par les sens. Mais on abolit les symboles dès lors qu'on ne les
comprend plus soi-même ; Et ainsi de suite. Et au point où nous en sommes, on
ne peut guère compter sur les sentiments de l’intelligence artificielle NOTE
** pour enseigner l’empathie. 3.
Les
amendes : Les taxes sur l’alcool ou les cigarettes pour enrayer
l’alcoolisme ou le tabagisme (qui sont deux addictions bien
différentes) : Le but devrait être avant tout de faire naître une prise
de conscience morale du mal infligé à l'autre : On en est très loin. D’abord ces 2 fléaux se manifestent socialement différemment : L’alcoolique agresse son voisin par son comportement : C’est dont son comportement qui est en cause et qui doit être reconnu, voire testé. Le fumeur au contraire agresse son voisin par l’air qu’il expire et qui contient beaucoup de nicotine et de goudrons, à effet immédiatement suffocants et à long terme très invalidants (pour qui y survit) Chaque autre toxique a son aire d’écosystème bio-social La résolution des problèmes par l’argent est la plus immorale qui soit : Elle « bouste » des pseudos-droits de riches etc. et ne peut qu'attiser les divisions sociales 4.
Il ne faut jamais oublier qu’il n’y a aucune validité
pratique des droits (ni pour l’Etat ni pour le citoyen) sans les
corollaires : 1) Connaissance des droits 2) Et moyens de les faire valoir. 5.
En prétendant devenir « Dieu »,
« L'Homme » ne pouvait éviter de devenir aussi « Diable »
ce qui implique de s'en défier. 6.
A l’échelle de l'économie nationale, on
peut considérer que la masse monétaire des citoyens et celle de l’Etat ne
font qu’un : Dans ces condition il est évident que la disparition des services publics - en cours et dont la poursuite est programmée - est ruineuse pour l'Etat : Le prix de revient de tout ce qui est public (et qu’on avait atteint au milieu du XX eme sicle – l’exemple du nucléaire est typique) est évidement beaucoup plus faible que tout ce qui est de manufacture individuelle, et le produit du professionnel devrait être de meilleure qualité. Nous avons ployé sous les injonctions qui ont suivi l’affaire de Suez en 1956, et la question algérienne de 1945 à 1962 alors qu’il faudrait au moins remonter à la domination turque jusqu’en 1830 pour parler sérieusement d’Algérie. Les nouveaux grands ne nous voulaient pas pétrolier, nous innové et nous nous protégeâmes par d’autres voies, avec sagesse et sans provocation. La doctrine d'asservissement à la mondialisation est suicidaire, probablement pour tous : pour la qualité, pour la dépendance, pour l’économie, pour la moralité publique, et finalement tout. Si le sens du mot « religion » est de « relier » il ne sert à rien de chasser les mots comme des tabous, si on a besoin de la chose : Il y a des choix à faire. C’est sur ce que contiennent les choix qu'il faut s'entendre et non se battre contre des images, comme Don Quichotte contre les moulins à vent. En réalité, il y a un monde entre des religions construites qui sont d’utiles leçons et explications du monde, et d’autres en tant que compilations psittaciques – c’est du moins ce qu’ont reconnu les aliénistes du XIX eme siècle, en observant et décrivant les « bouffées délirantes à caractère mystique » en relation avec les pulsions sexuelles (cf. pulsions de la puberté, etc.) De fait, il n’est même pas nécessaire de prononcer le nom d'une religion pour comprendre et respecter des principes. Mais les rites apportent une convivialité dont les populations ont un besoin qui s’exprimera nécessairement d’une manière ou d’une autre et - comme le déclara Napoléon en s'engageant finalement dans le Concordat : « Rien ne vaut une bonne religion ! » Le christianisme est une religion de la nature. Il a alors en commun avec la médecine de déranger par ses recommandations de soumission à celle-ci. D’ailleurs, la médecine et le religieux ont toujours conservé une ipséité d’origine : Les prêtres et les médecins officient pour la vie, les uns dans l’invisible, les autres dans le visible, parts en vérité aussi ineffables de l'un et l'autre côté. Enfin, en place des Evêchés autrefois (mais toujours dans la même thématique du soi et du lieu de l’Autre barré de Lacan) les contre-seings des notaires aujourd’hui, glaciaux aliments de langage en appui des certificats médicaux, en illustrent les déchirantes péripéties. Sans doute serait-il aussi difficile d’en renverser les structures que d’inverser le cours du temps. - Le phénomène des transformations qualitatives des fonctions de l'Etat, de la médecine et des femmes n'est pas nouveau en France, c'est son accélération qui est stupéfiante : - Aujourd’hui, les médecins sont femmes à plus de 75 % ; - En 1940, le docteur Julien Besancenot se plaignait de ce que l’Etat transforme les médecins en hygiénistes ; - En 1935, dans « Rond Point des Champs Elysées", Paul Morand stigmatise « les beaux-beaux et les bonbons » qui, au nom d’un « Freudisme » devenu omniprésent qui infantilise, ne voient que par le bébé qui est en chacun, et que « leur gouvernants qui sont plutôt devenus des gouvernantes » mettent tout le monde à « jouer à la balle et au ballon » (alors qu'il voit se profiler la guerre) ; - Le regard d’un étranger est peut-être plus objectif encore : Dans son roman autobiographique « Un oiseau venu de l’Orient » (« ‘Ousfour min es-cherq ») l’écrivain égyptien Tawfiq al Hakim raconte son arrivée à Paris comme étudiant vers 1920 (4 ans avant la création des frères musulmans par Hassan el Banna - sans rapport avec lui, évidemment) et il écrit ce qui le frappe : « On dirait qu'à Paris tout est fait pour les femmes » - Les grands idéaux nationaux n’ont malheureusement fait que se confirmer : Je n'invente ni les faits, ni les mots, ni les chiffres, ni ceux qui les ont rapportés. IN FINE : 1. J’ai suffisamment traité de la question du père (qui est « des » pères) et montré comment à l’encontre des tabous-tendance, toutes ces questions n’en font qu’une. Dans le développement il apparaît que : 2. Le public NOTE* : Nous avons presque abandonné notre espace public commun au profit de nouveaux espaces privés en au moins deux parts opposées de privé: 3. Le privé : 1. L’une est le privé des immenses trusts mondialisés féodaux (économiques mais au sens large d'écosystème ) et sans âme, 2. l’autre, le privé résiduel de chacun, l’âme intime, persécutée, traquée, pourchassée sous toutes ses formes, y compris en utilisant la médecine comme argument ou instrument de contrainte. Sans public ni privé, il ne reste ni chacun, ni autre ! EN AMERE CONCLUSION : Autre tabou-tendance, le thème du « Grand Remplacement » Je ne connais pas le contenu du livre de Renaud Camus. Si le sujet ne concernait que celui d’un changement de population, il serait fort optimiste. En effet le déferlement qui se profile est celui de la destruction de notre civilisation. Mais une certaine acceptation est bien à rechercher en nous et non dans un extérieur qui répond à son appel. Tel est d’ailleurs le seul et véritable sujet digne de notre culpabilisation : Celle d’une acceptation. __________________________ * NOTE : Encore une fois, les « services publics » sont au sens étymologique « La Laïcité » , c’est à dire « Les services du peuple » (« Laos » voir le vocabulaire dans cette page) Mais pour certains idéologues, le mot laïc prend un sens abstrait sinon abscons, de principe, voire purement fait d’interdictions – et alors en opposition au religieux. Historiquement et pour moi, au contraire il n’en est rien : La laïcité EST le service public dans son sens le plus concret : Les routes, les eaux, les hôpitaux, et historiquement parmi les premiers, fut le service postal de la cavalerie perse de Cyrus le Grand qui faisait circuler les tablettes cunéiformes à la vitesse du grand galop ! Je rappelle qu’Internet n’a rien d'un service public. ** NOTE : Le mot « intelligence » est exact (étymologiquement inter-legere = choisir entre) mais l'IA n’est que langage : Comme tel ce langage comporte deux parties qui sont le code et le message transporté par le code. Ce code est de l’html et du css. L’IA a donc une fonction de langage, et comme telle est un moyen d’expression et de réception, et finalement est donc un « être parlant non-humain ». Pour ce qu’il en est du mot « intelligence », c’est notre emploi courant du mot dédié à l’activité humaine qui est métaphorique (et non celui qui est dédié à la machine) car dans l’être humain, l’intelligence n’est pas en réalité son langage, lequel langage ne fait qu’exprimer ses choix : Mais un langage lui-même ne reste pas un media passif car, d’expression en expression, il devient lui-même l’intelligence d’une intelligence, le signifiant d’un signifiant, et ainsi de suite, fabriquant du savoir, et cela, chez l’humain, à partir de l’inconscient, lequel est à l’état brut le matériau reçu et transmis plus ou moins transformé. |
N° 161 - 18 mars 2024 Le Puy du
Fou : Hommage à
Philippe de Villiers |
Recherches à
faire sur le toponyme : Le « Puy du fou » est-il
la « Colline du hêtre » ? (en suite la saveur du savoir)
|
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2 mars 2024 |
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Les Trinités |
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Ci-contre :
Grotte de Lascaux : « L’homme
, le bison et l'oiseau » [8] |
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La thèse que je développe au fil de mon
blog est que le destin des
représentations du père et de la mère dans l'imaginaire français et,
peut-être à sa suite, occidental, pourrait expliquer l’essentiel de la
dérive de notre pays dans presque tous les domaines. (démographique +++ , intellectuel, social,
les migrations, les communautarismes, religieux, politique, économique, etc.) L’ensemble ne ferait qu'un. Mais n’étant que de formation médicale et
psychiatrique, je ne parlerai ici que de l’esprit. Ainsi, dans un but pragmatique, je ne vois
pas comment agir autrement que par l'usage répété de ce qui me reste de
pulsion « d’escribidor » (comme l’écrit Mario Vargas Llosa dans
« La tia Julia y el escribidor ») Je le ferai ici en poursuivant la voie
éclairante tracée par Lacan avec la modélisation topologique du « nœud
borroméen SRI », formé par le Symbolique , le Réel et l’Imaginaire, noué
par les noms-du-père. Ce formalisme topologique est applicable
d'emblée à la structure familiale « père-mère-enfant » dont les
trois éléments sont indissociables sous peine d’inexistence pure et simple de
chacun des trois. Enfin, pour inciter à une réflexion sur ce
dont personne ne parle mais que je crois important, je crois pouvoir inférer
de la même analyse qu’elle est applicable aussi 1) à côté de l'Etat, qui se
veut certes « maternel » voire autoritaire, et 2) de ses citoyens, 3) un manque
notoire d’une fonction(s) paternelle(s), différenciée(s) - qui en quelle sorte s'oppose(nt) à l’emprise
fusionnelle du premier sur les
seconds. (On n'a qu’une mère mais on peut avoir
plusieurs pères symboliques – un c'est déjà bien ...) Dans le même sens et pour les même raisons
sans doute, la France n'a plus eu de politique nataliste depuis des
décennies. Sa politique aura même pour ainsi dire été anti-nataliste. Et il est fort possible que les plus
puissants obstacles soient de nature psychique, névrotique. La libération sexuelle n’a peut-être pas
été celle que l’on prétendrait : La question mériterait d’être posée de
savoir ce qu'est devenue la place encore tolérée d’une hétéro-sexualité
naturelle et féconde des Français. Il ne faudrait pas oublier que dans aucune
société humaine les sujets de la sexualité n'ont jamais été laissé libres et
la natalité n'a jamais été une chose qui allait de soi : Bien au contraire,
elle a toujours résulté de choix, qu'ils soient énoncés ou non, au nom de la
société elle même qu'elle soit grande ou petite. Pour le dire plus simplement encore, que ce
soit au niveau familial, tribal, clanique ou ethnique, les relations
sexuelles ont toujours été surveillées, et généralement par l'institution du
mariage, la plus archaïque des institutions sociales. En ce sens la liberté sexuelle même en nos
temps modernes, ne s’est toujours exercée que dans les limites de certains
cadres, qu’ils soient perçus ou non, plus ou moins étroits ou imposés. Le cas du « regroupement
familial » en France proposé aux
migrants venus pour le travail est un cas typique de la gestion administrative
des institutions familiales. Mais il était en opposition avec
l'assimilation proposée fallacieusement simultanément. C’était presque déjà
un projet de communautarisations - qu’il fût le souhait des accueillants ou
celui des accueillis - le saura-t-on jamais ? Les pays les plus totalitaires sont ceux
qui peuvent le plus témoigner de l'esprit de gestion des populations, et quel
type de mélange ou ségrégation existe-t-il de plus profond que sexuel ? Enfin, aux lois des unions administratives
s'ajoutent les lois religieuses, qui lorsqu’elles sont plus exclusives
prennent le pas sur celles-là, comme c'est le cas des lois du mariage
islamique. Sur la natalité, il est vrai enfin que nous
avons eu à affronter deux graves épidémies, du SIDA puis du COVID qui ont touché
également toute la médecine et de près à la sexualité - avec les conséquences
que l'on sait d'hygiène et de distanciations (et cela m’a inévitablement
évoqué l’épidémie de Thèbes de la pièce « Oedipe tyran » Je n'évoquerai pas là comme Sophocle le châtiment
des dieux pour le meurtre de son
père Laios « roi » que lui
Oedipe ne pourra pas devenir du fait de la rupture, et c’est pourquoi il
deviendra « tyran » - mais
il est à souligner les désagrégements que ces épidémies ont engendré – à
commencer par le vocabulaire employé de distanciation sociale au lieu de
distanciation physique, particulier à la France. Comme plus personne ne lit ce texte de
Sophocle, pourtant fondateur - même
parfois parmi les psychologues - je termine là l’introduction à mon approche
des questions du père et de la fertilité. _________ 1)
Divinités égyptiennes : « Trois sont tous les dieux, Amon,
Rê, Ptah qui n'ont pas de semblable : Son nom est caché en tant
qu'Amon ; il est Rê par le visage ; son corps c'est Ptah. Leurs
villes, dans le Pays, sont établies pour l'éternité ; Thèbes,
Héliopolis, Memphis sont destinées à la pérennité. Lorsqu'un
message est envoyé du ciel on l'entend à Héliopolis, on le répète à Memphis
pour le (dieu)-au-beau-visage ;
on l'enregistre dans les écritures de Thot pour la ville d'Amon, cela étant
de leur compétence. »
in : WIKIPEDIA : Chapitre 300 de l'Hymne
à Amon. Papyrus de Leiden I
350, XIXe
dynastie27. Mais sans
doute sera plus parlante pour nous, la Trinité osirienne « Isis,
Osiris et Horus » (Abydos, vers –2400) reprise dans les
représentations du christianisme. C’est l’occasion de dire
combien toute traduction est délicate : En Egypte, ceux qu'on
appelle ordinairement des dieux (neter) étaient plutôt des
forces. Selon notre transcription,
dieu s’écrivait « neter » (mais avec voyelles non-écrites) Quant à notre mot dieu,
il est d’origine indo-européenne, mais peut-être est-il aussi le
produit d’une rencontre de 2 racines, l’une indo-européenne et l’autre
extra-européenne (cf. Zeus : Chantraine). Le vocabulaire
de la langue grecque comporte des mots de trois origines, indo-européenne
(comme le latin), égyptienne, et sémitique. Dans les langues sémitiques,
les divinités sont nombreuses : La grande divinité des Hébreux
est « El » dont le correspondant arabe est « Ilat »
(avec le « t » final, marque du féminin, puisque c'est une
grande déesse mère, déjà signalée dans « l'Histoire » par
Hérodote (VI ème siècle avant notre ère), qu’il transcrit en grec avec
l’article « Alilat », mot racine du mot masculin « Allah »)
Plus intrigant est le mot
« théos » passé dans les Evangiles du christianisme. Il
pourrait venir de l'égyptien (voir vocabulaire infra) 2)
Le
christianisme : Il y
a deux trinités dans le christianisme : 1)
La Trinité
terrestre : Jésus, Marie et Le Saint Esprit; (Naissance de
Jésus dans la crèche, représentée aussi comme une grotte,
peut-être symbole utérin comme aussi le temple d’Isis à Philae)
2)
et la Trinité
céleste : Le père ; Le fils et Le Saint Esprit. Elles énoncent ainsi le lien entre la vie et mort, voyage qui sera celui de Jésus, grâce au Saint Esprit présent dans les deux mondes qui prend place comme figure centrale au cœur du christianisme. C’est que le père et la mère ne représentent pas le même monde symbolique : la mère est parée ici de son attribut propre de terre-mère, sinon déesse-mère et le père est déjà le père mort symbolique des psychanalystes ! (C’est un symbolisme dont la formulation est rigoureuse : Le voyage terrestre de Jésus est un modèle divin de rédemption et salut, enseigné pour l'initiation, et son appellation céleste de fils signifie adjectivement un retour filial après de Dieu – on sait les débats que le genre des mots ont occasionné quant aux sexes, en théologie. On comprend peut-être plus simplement la puissante symbolisation égyptienne qui rapproche toujours davantage la chose de son symbole. Le sens du cœur conserve son symbolisme qu’il manifestait déjà par sa conservation dans les vases canopes en Egypte, et son jugement dans la balance du tribunal d'Osiris. C’est ce qu'expriment aussi les représentations imagées de Jésus, jusqu’à celle de son cœur transpercé par la lance du soldat romain au moment de sa crucifixion. Ces représentations provenant de la culture égyptienne sont peut-être plus anciennes encore, nous faisant remonter toujours plus haut dans la quête des questions téléologiques. On ne peut donc que s’interroger utilement à ces propos sur les sens des graffitis nombreux découverts dans les grottes préhistoriques. - Le prénom féminin Maria est d’origine pharaonique : Il
est très fréquent, employé dans le sens bienfaisant, complété en « aimée
de Ra, aimée d’Amon, etc. » C’est le participe passé du verbe
« mer » qui signifie « aimer » On transcrit
alors la lecture de l'égyptien « mrt » suivant les cas sous
la forme « Mert, Mart, Mrit, etc. » toujours avec un « t »
final qui était en égyptien la forme du féminin, que les Grecs ont
transcrit par la lettre « a » conformément à la marque du
féminin de leur langue. - Pour le prénom Jésus (cf. hypothèses) il pourrait venir de « Zeus –us =
dieu- fils » plutôt que de l’égyptien « isw = échange »
=> en grec (Martin Bernal) « isos et aissa »
d'où pourrait venir le mot « aissa : عئسى »
par lequel le Coran désigne le fils de Mariam (III,45) (Notons
que le mot Iblis du coran est le mot grec Diabolos (Ali Mérad
« L'exégèse coranique ») - Le Saint Esprit du christianisme, souffle
divin, est nommément présent avec sa même fonction d'engendrement
depuis les plus anciennes écritures pharaoniques. Les Evangiles du christianisme sont
faits de symbolisme et de syncrétismes, de la même façon que
l’avaient été les cosmogonies et mythologies pharaoniques dont
les derniers avatars se sont concrétisés sur l’île de Philae
aujourd’hui sous les eaux du haut barrage d’Assouan. La volonté d’intégration du judaïsme au
christianisme est manifeste dans la réunion de l’Ancien (la Torah) au
Nouveau Testament en un seul livre, La Bible. Le plus grand syncrétisme des héritages sémitiques
et pharaoniques s’est fait sous l’égide de la Grèce dont la
ville d’Alexandrie d’Egypte (Traduction de la Septante) a été
le joyau culturel durant les 300 ans qui ont suivi la reconnaissance d’Alexandre
- mort après qu'il devint pharaon, reconnu par les prêtres de Siwa. Tout au long de sa durée, la vie de l’Egypte
Antique est restée resserrée
autour de la Vallée du Nil, entièrement rythmée par l’Inondation
du fleuve renouvelée à date pratiquement fixe, autour du 18 juillet de chaque
année signalée simultanément par « le lever héliaque de Sothis »
qui est la réapparition, 70 jours après sa disparition, de l’étoile Sothis
(Sirius), la plus brillante du ciel, quelques minutes avant le lever du Soleil L’année solaire comprenait 360 jours -
répartis en 3 saisons de 4 mois, mois de 30 jours en 3 semaines de 10 jours,
plus les 4 ou 5 jours épagomènes restant - « cadeau de la
nature » - qui étaient ajoutés, insérés au moment de l’arrivée de
l’inondation. C’est centrés par cet évènement qu'ont été
imaginés dans le ciel les 12 signes du zodiaque dont nous avons
hérité : Le Verseau représente les deux sources imaginées du Nil,
Les Poissons ceux de la transformation du défunt dans les marais du Delta,
etc. Ce zodiaque passera dans la symbolique du christianisme, et les 12
scansions, dans la liturgie du chemin de croix. L’apparition du christianisme est
contemporaine de l’invasion romaine, prolongeant un culte ancien peu modifié
malgré sa persécution, mais ni l'un ni l'autre ne se sont faits en un jour,
bien au contraire. Il est possible que dans la transposition,
la Vallée du Jourdain ait été pensée comme un petit Nil : La
marche de Jésus sur les eaux, associée à sa résurrection après la crucifixion,
est fortement évocatrice du retour de La Lointaine, associé à toute la
symbolique de la résurrection annuelle de la nature avec la réelle
inondation, à l’acmé des chaleurs annuelles. L’étoile associée à la Crèche ne
peut-être que Sothis, et le prénom de Joseph pourrait avoir été
choisi en référence au Joseph dont parle La Bible, devenu prince
égyptien par ses qualité de prophète oniromancien, etc. (Pour tous ces apports à la civilisation
occidentale, voir Christiane Desroches Noblecourt, « Le fabuleux
héritage de l'Egypte » et autres ouvrages) 3)
RSI de
la théorisation lacanienne : Symbolique, Réel et Imaginaire : (Cf. Jacques Lacan in « Les non-dupes errent » séminaire 21 année 1976-77 et le « nœud
borroméen ») La source humaine et primitive de la
représentation trinitaire est vraisemblablement un avatar de la reproduction
sexuée figurée par le père la mère et l’enfant. Un intérêt de la topologie lacanienne est
dans la substitution possible de chacune des trois fonctions par l'une des
deux autres, l’ensemble n’étant ordonné dans la théorisation
lacanienne que par les noms-du-père. Ainsi, par le nouage d’un autre
nom-du-père, l’Imaginaire peut
prendre la place du Réel et inversement, etc. , les trois ordres ayant
des propriétés strictement identiques. Et c’est ce que l’on constate en effet. Le sens résulte de l’orientation allouée
par lesdits noms du père. 4)
L’homme,
une interface entre la nature et la culture. Les mots par lesquels nous désignons la nature
et la culture sont presque les mêmes, mais d’un côté ils ont un sens concret,
et de l’autre un sens abstrait. Notre langage fait de l’homme (homo)
une production de la nature (humus) : Ainsi, est-ce bien la
nature qui parle par l’homme. L'homme est son interprète. (Je ne fais que rapporter ici à « l’homme
pour la nature » ce qu'avait découvert Hippocrate dans la
fonction de « l’encéphale pour le corps entier » de
l’homme et des animaux : « L'encéphale est l'interprète des
connexions ») Une phrase de Galilée est célèbre :
« La nature est écrite en langage mathématique » : Mais,
est-ce pour une autre raison que celle par laquelle c'est que c’est en effet
l’homme qui l’écrit ? Mais il l’écrit aussi de bien d'autres façons
...en « fables de La
Fontaine ! » par exemple. Peut-on inverser les rapports entre homme,
nature et culture ? : C’est affaire de nouage et de dé-nouage, filés par
les noms du père. 5)
Le
génie de la topologie
[science inaugurée par Carl Frédéric Gauss, 1777-1855 (analysis
situ) – entre autres, science des nœuds, donc] est dans les transformations, certaines
étant possibles sans rien changer à la fonction qui les engendre, d’autres au
contraire sont impossibles. Ainsi en va-t-il avec l’imaginaire,
de nos fantasmagories, hypnagogiques ou oniriques, qui respectent avec la
plus grande rigueur leur ordre dans un espace défini : Autrement dit, lorsque
la structure tient, l’imaginaire reste de l’imaginaire; Et ainsi de
suite. 6)
Il y a
différentes façons d’être triple, comme il y a différentes façons d’être double. Le nœud borroméen a
pour propriété que si l’un des trois anneaux qui le composent est rompu, les
deux autres sont libres. Il est en cela différent du nœud olympique. Le nœud borroméen tient son nom de
ce qu’il était le blason de famille Borromée, mais il figurait déjà
comme emblème du christianisme, figurant ainsi la déité : cf.
l'image de ma page clic : (UNA ET SANCTA DEITAS -
SANCTA ET UNA UNITAS - VERA ET UNA TRINITAS – ΑΓΙΟΣ – ΑΓΙΟΣ- ΑΓΙΟΣ) Ainsi encore, du fait de la sexualité, la
création humaine père-mère-enfant a une structure borroméenne :
Sans père, il n’y a ni mère ni enfant; Sans mère, il n'y a ni père ni enfant;
Et sans enfant il n’y a ni père ni mère. Comme le répétait le Pr
Gabriel Richet : « Une femme est enceinte ou n’est pas
enceinte ! » : Aux urgences de médecine, c’est la
question nette qu'il ne faut jamais oublier. 7)
Les trois
membres, et le quatrième terme de l’équation : Il est possible que la mathématisation des
équations dérive de l’abstraction de la fonction concrète de la balance. On sait combien il a été longtemps
difficile (durant des siècles) aux hommes de théoriser la différence entre le
un (qui n’a de réalité physique que conventionnelle ) et
le zéro qui nous est parvenu véhiculé en langue arabe (« Safr »)
par un même mot qui est devenu « zéro » en Italie, et « chiffre »
en Espagne . Mais c'est un quatrième terme qui donne
leur sens aux équations : La chose qui est l'inconnue. L’apparition du « x » espagnol
a été choisi comme représentant du son « ch » de l’initiale
du mot « chose » en arabe (« chaÿ »). C’est en effet la désignation de la « chose »
qui donne un sens à une équation, sinon elle n'est vraie qu'au sens de
tautologie (ta auta, les mêmes choses). Les lettres y et z de l'alphabet latin ne
demandaient qu'à suivre. De là les noms des 3 axes des coordonnées
cartésiennes, et peut être ceux des chromosomes sexuels x et y apparus vers
1900. |
N° 160 - 28 février
2024 – Le « temple de
vie » et thanatos. l’Etat, « ses » médecins,
« son » peuple. La question de la phobie du père. |
Avec un tel vent de thanatos, tous nos ennemis ne peuvent que se réjouir... Pour les fonctions paternelle et maternelle de la famille, comme celles des principes de l'Eglise et de l'Etat, voir ma page sujets divers : Je ne veux absolument pas dire qu’une mère n’est qu’une simple fonction maternelle, ni qu’un père n’est qu’une simple fonction paternelle ! Mais il me semble important et
utile en médecine comme en droit de parler des fonctions d’ordre. La puissance vitale réelle sans principe symbolique, pas plus que son inverse ne suffisent à l’inscription sociale de l’être. L’image de la famille (au plus simple de la nature, à trois) reste paradigmatique de notre humanité. L'existence des fantasmes est indécidable en l’absence de leurs expressions. Cependant je voudrais avancer à la fin de cet encart, après un exposé plus général, que l’avortement pourrait résulter de l’expression d'un fantasme inconscient radical qui n’est pas celui de la mort mais celui de l’inceste (mère-enfant) dont il préviendrait la réalisation. L’acte en effet peut secourir
l’impuissance de l’esprit :
« Si ton œil te fait pécher,
arrache-le, et jette-le loin de toi » Evangile selon St Matthieu 5.29. Le complexe d’Oedipe : De façon imagée, la pièce Oedipe tyran de Sophocle (« Oidipous turannos » représentée à Athènes en 420 avant JC.) met en scène le meurtre du père (Laios) qui va permettre [la réalisation du fantasme de] l'inceste mère –enfant produit par l’union d'Oedipe avec Jocaste sa mère : Fait essentiel, la pièce fait apparaître que le meurtre du père n’est qu’un moyen et que l’inceste est le désir de la mère insufflé à son insu, à son fils qui va en devenir l’acteur-victime. Alors, à la suite du meurtre du
père et roi Laios, une épidémie (vaguement de peste) s’abat sur toute la
région thébaine, fléau infligé à la cité toute entière comme sanction
(vengeance du destin) de la mort du père et roi Laios (le rôle du
roi comme protecteur de la cité est comparé à celui du père comme
protecteur de l’enfant) C’est cet inceste mère-enfant (« psychiquement meurtrier ») perpétré par Oedipe que Sophocle a rendu responsable de l'épidémie de Thèbes. [On verra avec Freud que la vengeance du destin est mide en correspondance avec l’autopunition mise en acte comme réalisation de la culpabilité inconsciente] Notre histoire : Il est étrange que notre culture, après avoir été nourrie de lettres classiques, de l’Antiquité gréco-latine dont elle s’est sentie héritière, de la relecture sous ses multiples facettes de la pièce Œdipe tyran de Sophocle à l’aube de la Renaissance, et finalement avoir été capable de retrouver ses origines culturelles dans le temps et l’espace (indo-européennes, sumériennes, akkadiennes, sémitiques, égyptiennes, et les inventions des alphabets, comme on mène une enquête ou une psychanalyse) – tout cela ayant amené Sigmund Freud à sa géniale formulation du « complexe d’œdipe » et à la psychanalyse – il est étrange que notre culture paraisse actuellement possédée par une inextinguible pulsion de mise en acte d’auto-châtiment, qui va bien au-delà des simples repentances verbalisées, et qui confine à l’auto-destruction. Une « pandémie de demandes de châtiments, irrationelle » semble gagner une multitude de pans de nos héritages, filiations, sexualités, et même sexuations. Dans ces conditions, pour retrouver les légitimités naturelles, il nous faudrait redécouvrir les faits d'héritages et d'enfantements, plutôt que de recourir aux dépénalisations arbitraires ; aux autopunitions aveugles, voire magiques, inutiles et démesurées ; à une unité factice, informe et indifférenciée; voire à un zéro originaire (pas même imaginable, cf. Parménide). Le fantasme : Il n’est ici question que de considérer l'avortement à l'aune d'une fantasmatique classique, sans présumer de la contingence de sa possible occurrence. Le fantasme incestueux de la mère serait une forme de la « quête phallique de la femme » de longue date aperçue par Freud, mais traditionnellement résolue par la maternité réalisée au sein d’une situation familiale traditionnelle. L’aphorisme du grand gynécologue Adolphe Pinard appuyait ce schéma « Une femme normale bénéficie d’une grossesse normale ! » Par de multiples arcanes ou stratagèmes, par élimination de la parole du père, ou du père lui-même, et a fortiori dans une famille devenue mono parentale, la tentation de la réalisation du fantasme incestueux peut devenir de plus en plus pressante. [Dans ce sens aussi et sans être de grands psychanalystes, les anciens auteurs ont décrit un profil de « femme d’alcoolique » dont toute l'activité consistait à pousser son époux à boire, dans le but était d’éliminer sa vigilance dans les intimités de la maison] Le refus de maternité ou la mort de l’embryon pourraient alors devenir le prix à payer de l’évitement de la réalisation du fantasme d'une relation incestueuse, sans portant faire disparaître le fantasme lui-même, ni son insistance. La mort de l’embryon
deviendrait ainsi une prophylaxie de la réalisation du fantasme incestueux. Il ne serait alors pas même nécessaire de se poser la question de savoir si un embryon est un être humain ou non puisque c'est parce qu'il pourrait le devenir qu'il serait avorté. Cette mort pourrait pourtant révéler ce qu'elle voulait cacher : Le désir de toute puissance dans la possession de l’enfant. On comprend alors le déchirement vertigineux de la réalité, celle du temps qui impose un choix, tendu entre la puissance de mettre au monde et celle d’infliger la mort, qui devient le choix entre la réalisation d'un des plus puissants fantasmes et la culpabilité d’en présentifier l’objet. Sans doute peut-on dire que dans ces conditions, il n’existe pas de bonne solution. La légalisation de l’avortement sur simple demande de la mère supprime alors à la fois tous les obstacles et tout approfondissement de la problématique, au prix d’une stérilisation grave, au moins circonstancielle : C’est l’institution du jugement de Raminagrobis La constitution des droits : L’étrange est que j’ai cherché à connaître le texte exact voté par le sénat et ne l’ai pas trouvé : Je lis dans le Figaro : « ... à commencer par le
président de la République lui-même, [le président Macron] qui a salué un « pas décisif dont (il) se félicite ». Une victoire symbolique et
politique pour Emmanuel Macron qui, comme il le rappelle lui-même, s’était « engagé » à « rendre irréversible la liberté des
femmes de recourir à l'IVG ».
Existe t-il dans le texte voté un mot signalant quelque part que l’enfant a peut-être un père, et que le père aimerait peut-être voir son enfant venir au jour ? Je ne trouve pas le texte, comme si l’important était davantage de proférer le mot « avortement » comme le signe d’une grande victoire plutôt que ce qu’il contient. En tous cas, le rabattage a de quoi désormais glacer les meilleures vocations de père… La réalité naturelle :
Biologie et psychologie. 1. En réalité, tout le monde le sait aujourd'hui, le corps du fœtus n'est pas « le corps de la mère » puisqu’il est pour moitié le fruit des œuvres du père. Quant à l’utérus (les trompes de Fallope plus précisément) il est le lieu de rencontre obligé – c’est Dame Nature qui l'a choisi ainsi dans l'espèce humaine – de l’œuf et du spermatozoïde. Mais surtout le rôle du père dans notre civilisation est différent de celui de la mère. Cependant, biologiquement, il n’existe pas de mère sans père et enfant, ni de père sans mère et enfant, ni d'enfant sans père et mère. C’est ce qu'on appelle la structure borroméenne, du nom du nœud emblème de la famille Borromée - très différent du nœud olympique) Biologiquement, il n'y a donc pas de natalité sans père (nos déficits en natalité enregistrés durant les guerres en témoignent) Enfin, pour les sentiments -
peut-être juridiquement superflus (bien que tout le monde ne parle que des
sentiments de la mère et qu’il est quelque peu outrancier de mesurer les
sentiments de liberté de la femme à l’aune de l’avortement) - il faut
tout de même rappeler que les pères aussi ont des sentiments naturels, et pas
seulement aux temps des avortements [9] . Ainsi : 2. La parole du père pourra-t-elle être prise en compte ? La réponse est probablement dans la question : En effet en pratique, tout dépendra sans doute de : Qui est le père ? et plus largement, qui sont les parents ? Il est clair que dans certaines communautés la parole du père pourra importer plus qu’une Constitution qui la bâillonne ; et dans d'autres, non. Autrement dit la dite fracture sociale pourrait bien être aggravée par le nouveau texte - qui par ailleurs n'est encore guère diffusé au commun qui peut-être s'en soucie bien peu, tant du moins qu’un avortement n’est pas devenu « obligatoire » dans certains cas dont on imaginerait une liste. Des droits aux contraintes : l'idée d'une société nouvelle. Il n’est pas rare que ce qui est octroi d’autorisation devienne ensuite imposition d’obligation, ni que ce qui est exception devienne généralisation. L'insistance pour mettre très étrangement un texte sur le droit à l’avortement (préventivement donc) dans notre constitution, est un signe de crainte d’un futur (puisque aujourd’hui les avortements sont déjà très nombreux en France) à la mesure du sujet, lequel reste bien peu énoncé, et encore moins mesuré : Qui prendra le pouvoir
demain en France ? Quelle communauté emportera les suffrages ? Comme pour tous ces sujets concernant l’avenir de tout le peuple, un référendum aurait du s'imposer - d'autant plus valablement : o qu'il passerait par le destin d'une partie tierce absente des débats, l’enfant, mais dont la représentation populaire est socialement vitale o et que la présence d’une parité n’aurait pas été discutable. Il fut un temps - jusqu’en 1970 – où un père, dit « chef de famille » représentait aussi son épouse et son ou ses enfants. Ce temps n’est plus : Une mère se représente elle même. Mais qui représente l’enfant ? L’autorité parentale ? Curieuse autorité parentale, si le père n’est pas interrogé ! L’évolution fait apercevoir que de telles décisions essentielles passent de plus en plus facilement entre les mains des experts de l’Etat. Ce qui est droit devient volontiers obligation (ce fut le cas d’Internet en moins de 30 ans) Remarquons ici que tout le monde parle de « L’intelligence artificielle » comme s’il n’y en avait qu’une ! (comme les philosophes des lumières parlaient de La raison, comme s’il n’y en avait qu’une, et de l’Homme comme s’il n’y en avait qu’un. (Tous les étrangers (que je sache) ont (pour l’instant) rectifié nos « droits de l’Homme » en « droit humains ») [Lesdites intelligences artificielles sont démunies de ce qui constitue en quelque sorte les deux plus remarquables caractéristiques de notre humanité, sinon du monde vivant tout entier, en ses deux extrémités : La sensibilité subjective à son origine et l’imaginaire à son accomplissement] Les dégénérescences engendrent toujours plus de contraintes – plutôt que de devoirs, mot qui semble presque désuet - et la tyrannie est la rançon du laxisme. Les « services publics » (« laïcs ») disparaissent au rythme de la disparition « du peuple » (Laos, le peuple => laïkos, public) Le remède le plus général aux maux de notre société ne peut probablement être que dans une vraie redécouverte de ce que nous avons conçu comme La nature, vers laquelle en définitive toutes les religions convergent - les occidentales et les autres - que ce soit dans l’adoration des plantes et des animaux ou du soleil ou de la lune, à quelque échelle que ce soit, familiale, tribale, citadine ou mondiale. C’est ce que devait permettre la laïcité en France, comme elle l’avait permise en Grèce Ancienne et depuis l’empire perse de Cyrus – qui avait inventé les cavaliers de la poste - et, sans doute, est-ce la vie qui est une, et non l’homme ni la femme qui, comme l'Antiquité dite païenne l'avait déjà découvert sont en tant qu'individus, incomplets (Mythe de l'animal à 4 pattes coupé en 2 de Platon). Cette laïcité n’est pas une religion, ni une contre-religion, elle est le soutien par l’Etat de la vie du peuple de la nation. S’il est que l'Etat est puissance, la laïcité est une cour, un cathèdre peut-être, mais de qui, en place de père est ce siège ? Car, n’étant pas une religion, la laïcité ne se doit d’engager. Pour reprendre l’image de la structure à trois, familiale, que beaucoup d'arrivants, eux, soutiennent, qui prend place en le lieu du père ? Or alors, la parole attendue était celle du peuple, qui devait remplacer celle du père. Qu’en appert-il de cette parole ? Plut au ciel que l’Etat ne fût pas, non seulement « maternel », mais aussi « monoparental », et de là ne s'abîme ! Quant au médecin qui déjà devenait de plus en plus , non plus le médecin d’un malade, mais celui d’une maladie * , le médecin d’une médecine de masse, sans personnalisation du patient (alors qu'il n'en est pas deux semblables) , il deviendra désormais « l’opérateur » obligé des « avortements de droit » et de masse, anonymes, comme d’une maladie pour laquelle le médecin est sommé d’appliquer le remède imposé… Epitome (english word) : Que devient l’esprit de notre constitution ? Dès l'apparition des premiers péages d’autoroute, c'est en vain que l'on a voulu opposer que la circulation en France était libre et gratuite ! Quant à la privation de liberté sans jugement, elle est encore présente dans le droit maritime … … et généralisée dans notre psychiatrie. Ici, on pourrait voir l’expression avérée d’un esprit de destruction sociale : De quoi sera-t-il exactement le signe ? Tous ces sujets, ainsi que ceux de la psychiatrie en France – auxquels ils sont historiquement liés par un grand nombre de tissages - ne sont pas minces et méritent qu’on les examine plutôt que de les fuir. ______________ * NOTE : Et en psychiatrie,
- ladite spécialité devenant en ce sens de plus en plus paradigmatique de ce qu’est en train de
devenir la médecine toute entière : 1)
Le médecinest
non seulement obligé – en tant que médecin puisqu’il
est le seul à avoir le droit de prescrire des médicaments , 2)
mais en plus, il devient médecin privé de sa
science, depuis qu’on a séparé la psychiatrie de la neurologie, soit
le lien principal qui le reliait à toute la médecine : C’est la double peine du psychiatre,
au nom de ce que j’appelle la psycholâtrie ambiante des
décideurs, et qui ne peut se traduire finalement que par une contraire
psychiatrie précisément 1) non psychologique, et 2) de masse : Neuroleptiques
pour tout le monde ! On sait pourtant toute la
lumière que la psychanalyse avec Freud a apportée à la défaillance de
la symbolisation du père dans ce que l’école française a appelé
« psychose », et que Lacan a théorisé sous le nom de
« forclusion du nom du père » Mais, peut-être par une exagération de l'appellation, ou, ce qui serait pire, par une réelle extension de la - ou des - causes, les égarements vésaniques deviennent, comme on le craignait depuis longtemps - avec un humour n’excluant pas tout le respect que l’on doit au sujet – si nombreux que les noms pour les dire ne nous viennent à manquer ! Qu’importe si c'est le remède qui importe. Mais là aussi, par un tour enjoué du destin, une des premières molécules réputée anti-hallucinatoire avait reçue des savants le nom compliqué « d’Halopéridol », mais en raison des trop nombreux jeux de mots qu’il occasionnait, on dut rebaptiser le remède « Haldol » et c’est sous ce nom qu’il est commercialisé aujourd'hui. Cf. « El hombre massa,
l’homme-masse » de Ortega y Gasset. 3)
Le budget
de l’Etat consacré à la psychiatrie est devenu considérable : Il
représente une part importante du Ministère de la santé, et indirectement de
bien d’autres. Celui de la vente des médicaments psychotropes, est en France un des premiers budgets pharmaceutiques. La France en est le premier consommateur au monde par habitant. Ce qui laisse songeur. |
N° 159 - 14 février
2024 – JUSTICE ET
PAIX - Le droit à l’information Au nom peut-être d’une paix - fallacieuse dès lors qu’elle prend le pas
sur la justice – voudrait-on cacher les fautes, qu’on en viendrait à en transférer
tout le poids sur celui qui les dit. |
1. LA POLITIQUE : La « stigmatisation » de Cnews par le Conseil d’Etat en raison d’un supposé déséquilibre dans l’information met en jeu son rôle et un contenu. Le Conseil s’octroie un rôle judiciaire qui sanctionnerait sans débat contradictoire des parties, et d’autre part dans un jugement d’idées puisque c’est à ce seul titre qu’il désigne un coupable, sans discuter ni de la valeur morale mise en cause ni de la véracité reconnue des faits qu’il reproche d’avoir privilégiés. J : FICTION : Singulièrement les idées seraient ratiocinément mesurées : § qualitativement sur un axe orienté « droite - gauche » (on peut supposer que le point d’équilibre idéal serait au zéro à égale distance de deux infinis) § quantitativement en pourcentage de temps. Dès lors, il deviendrait aisé, en rapportant les mesures en coordonnées cartésiennes, de mesurer des « surfaces d’idées » § Le sujet est traité « pharmacologiquement » dans tous les sens de ce vieux mot (pesée officinale et rituel du bouc émissaire) MAIS, TREVE D’HUMOUR ET DE REVERIES : 2. LA JUSTESSE : Plus sérieusement, c’est la logique du conseil d’Etat qui fait l’embarras du sujet : Opinion, temps d’antenne ? quels reproches exactement ? Je repense à ce que j’avais appelé la cascade psychiatrique en 2005 à propos de « L’affaire d’Outreau » dans cette même page parmi mes archives non effacées. Et plus particulièrement ici l’accusation du conseil d’Etat transfère « le poids de la faute » des agresseurs (cause répétitivement dénoncée par CNews) sur celui qui la dit. Le devoir de la justice est portant de : 1) rechercher qui est agresseur et qui est victime 2) juger a. de la vérité (= la réalité des faits) b. de leur valeur (agression ou défense) La structure de la justice est prévue pour cela, avec accusation contre défense Il arrive un moment où il faut bien faire la différence entre agresseur et agressé. Sans doute faudrait-il faire encore la différence journalistique entre ce qui est une information pleine, une information vide et une désinformation ; Le pire est dans ce et ceux qui parlent pour ne rien dire ! Et bien sûr toujours avec force subventions aux frais des contribuables. La clarté apparaît dans l’analyse des événements – que l’on souhaite la plus précise et irréfutable possible, et alors il n’est plus du tout question du temps de parole, mais de faire la différence entre le vrai et le faux, le rêvé ou le réalisé, les causes et les conséquences, et dans le verbe, le plein ou le vide … Dès lors il n’y a plus ni droite ni gauche, ni avant ni arrière, ni haut ni bas, mais d’abord des vérités qui doivent être dites, qui découlent d’analyses, de cohérences (parfois subtiles); des preuves sont nécessaires, etc. Pour moi électeur, ce sont faits réels et les objectifs qui comptent en politique, et non l’habit des partis qui les défendent. Je dénonce les attitudes suicidaires de la France (même si la France n’en a pas l'exclusivité) : 1) En
tout premier, le déclin démographique programmé (déjà dénoncé par Alain
Peyrefitte en 1976) comportant principalement l’inconséquence en politique
familiale, en particulier concernant : le père et l'enfant :
Banalisation inouïe des avortements et quasi-condamnation existentielle du
père (avortements très souvent suivis des regrets de la mère, à l’approche de
la ménopause ou même avant) Et l'on assimile toujours à tort les statuts
et/ou responsabilités des deux couples différents que forment homme-femme
et père-mère, qui s’ouvrent sur des réalités totalement différentes
puisque père-mère implique l’existence d’une 3ème
personne, l’enfant. 2) Excès
de loisirs et de temps libres encouragés par les inondations de
publicités commerciales (téléguidages pulsionnels démoralisants qui
jouent avec des images fallacieuses) 3) Dépréciation
morale de la valeur du travail - alors que le travail devrait être la
plus altruiste et épanouissante de toutes les activités (engagement social
physique, intellectuel, affectif et moral) Par beaucoup d’aspect
aujourd'hui, comme plusieurs l'ont déjà remarqué, les aspirations à retrouver
des valeurs de participation
prolongent les demandes déçues de « Mai 1968 »,
mais ni le contexte mondial, ni le national, ne sont les mêmes, et malgré les
solidarités informatiques nouvelles, l’isolation
donne le change à beaucoup des enthousiasmes d’antan – que les idéaux
euthanatiques et assimilés pourraient bientôt réduire en
cendres. 4) Enfin le recours paresseux et trompeur au travail attendu des migrants pour palier à ces trois abîmes au prix de forçages insupportables tant pour les uns que pour les autres, comme remède ou seulement voile occultant de nos manques, ne peut qu’alimenter les animosités de l’un et de l’autre cotés, et dans le futur de nouveaux reproches etc. Toutes choses qui n’ont en réalité pas grand rapport avec un temps de parole donné au journal télévisé : Certains exposés peuvent prendre du temps, pour d’autres peu de temps suffit. Or
qui veut la paix doit exercer une justice juste : Mahmoud Azab
avait raison : « C’est la justice qui apporte la paix et non la
paix qui apporte la justice » (cf. Azab
: « C’est la justice qui apporte la paix » (2009) : Lorsque la justice
n’est plus, la vengeance reparaît, puisque la justice ne devait
être rien d’autre que la forme civilisée (citadinisée) de la
vengeance : (*Note en bas d’encart) Philippe Bernardet aussi avait raison quand il découvrait, à partir de la psychiatrie, que l’absence de justice mène à l’élimination de tous, et proposait avec humour comme titre de son livre : « Enfermez-les tous! » (cf. Ph. Bernardet, C. Derivery : « Enfermez-les tous » - 2002) pour dénoncer une justice qui se dérobe et passe la main à l’exécutif en instaurant une situation non seulement dictatoriale, mais en l’occurrence fondamentalement perverse : Les psychiatres des hôpitaux et de quelques cliniques agrées ne sont pas des fonctionnaires de l’Etat, mais ils sont ceux sur qui tout ce système in fine repose, alors que presque aucune décision concernant les contraintes ne leur est concédée. « Ceux qui décident ne savent pas, et ceux qui savent ne peuvent pas décider ! » (Peyrefitte : « Le mal français » (1976) A) Plus généralement, peut-il exister un équilibre dans l’information ? La question ne veut rien dire en elle même , car la réponse dépend d’un contexte de présupposés comprenant trois participations : 1) le fait donné par l’information; 2) la crédibilité de l’informateur ; 3) le receveur : Par exemple, dans une tuerie, quelle mort de qui est-elle la plus importante, et pour qui ? De quoi la mort est elle le symbole et pour qui ? etc. C’est la raison pour laquelle j’ironise (cf. 21 janvier 1793 – 9 octobre 1981 : Quelle histoire !) sur la peine de mort de Louis XVI qui n’est jamais officiellement commémorée en France, et me semble encore bien peu analysée, bien qu’elle fût l’un des temps les plus forts des actes fondateurs de notre République, en comparaison de l’abolition de la peine dont on peut à juste titre être fier... mais qui fut aussi peut-être un « enterrement sans autopsie » de la question toute entière. Si on peut réhabiliter une mémoire, en revanche une mémoire ne rejoue pas les faits. C’est en quoi le remord est tragique. Il y a des repentances qui se perdent ! Alors que d’autres au contraire sont absurdes, et plutôt que de torturer un naturel tout à fait innocent, que n’analysons-nous plus avant notre fonds, là où de plus nécessairement sied le mal ? B) La nature des faits : 1) Il y a une différence entre des faux faits, et des faits vrais. 2) Se pose ensuite la question § de savoir s’ils font partie de la vie publique ou de la vie privée (ce qui change les droits et devoirs d’en parler ou de les taire) (et ces mots sont en passe de partir à la dérive) § et d’autre part de faire une différence entre des faits et leurs interprétations. C) La « psycholâtrie » :
Beaucoup plus généralement, au-delà de l’actualité présente, l’appréhension
des faits par leur psychologisation représente un travers qui non
seulement mine notre psychiatrie, mais encore s’introduit trop souvent dans
nos institutions – travers que j’appelle « psycholatrie »
(Pour le mécanisme, voir : « Affaire d’Outreau » ) D) Les énonciations : Dans les
conditions d’une absence de critère objectif, faudrait-il alors établir un
répertoire d’actes énonçables, de leur durée de certaines catégories de
commentaires classés, etc. ? On
pourrait presque arriver à un classement par anticipation de ce qui sera dit
comme si on savait à l’avance ce qui allait être dit ! Pourtant :
Un fait est un fait, et un fait public concerne le public. Et le public a des droits, comme, rappelons-le, celui de laïcité c’est-à-dire d’un droit d’accès inviolable, physique, intellectuel et moral, à la totalité du domaine public. Tel est l’ordre public et le sens du mot ordre ici est organisationnel. La question sollicite alors les valeurs d’une société toute entière. Pour nous, Français, telles sont nos valeurs suprêmes : Le peuple, les services publics, et la laïcité, qui sont d’une seule et même chose, l’essence et son expression (voir vocabulaire dans cette page). En somme l’une de nos plus délicates préoccupations est devenue les interprétations d’opinion : Il est parfaitement légitime d’interpréter – A LA CONDITION de préciser clairement chaque fois qu’il s’agit de l’interprétation d’untel, en tel lieu, dans telles conditions et qui n’a nullement la valeur de fait réel. La classification qui distingue les faits dans leur entièreté , des interprétations , est bien plus importante que celle qui consiste à attribuer des étiquettes aux orateurs. ----------------------------------- *JUSTICE : Il est bien utile de comprendre ce
terme : WIKIPEDIA commence malheureusement par une définition psychologique : « La justice est un principe philosophique, juridique et moral fondamental : suivant ce principe, les actions humaines doivent être approuvées ou rejetées en fonction de leur mérite au regard de la morale, du droit, de la vertu ou de toute autre norme de jugement des comportements… » Wikipédia » Or la place ici, comme définition donnée par Wikipédia à des éléments exclusivement psychologiques fait problème : 1.
Dire que la justice soit un principe juridique
est une tautologie 2.
pour le coté philosophie, s’il est significatif,
il reste que la philosophie n’est pas l’essence de la justice, ni non plus
ne figure dans ses conséquences qui sont exécutives et non
philosophiques. 3.
Pour son aspect moral, cela revient à définir
le mot moral que j’emprunte à Darwin : Triple
origine ; biologique, sociale et individuelle : dont je
donne un long extrait : clic La définition de Darwin n’a donc rien de philosophique, sauf à équivaloir toute chose à « de la philosophie » Pour l’apparition du concept de justice lui-même, il faut reconnaître que ce concept n’est pas premier, sinon on n’en verrait pas l’apparition. Dans le monde animal évolué, la vengeance pré-existe à la justice, sous forme de défense solidaire collective instinctive et atavique, parfois confiée à des opérateurs de souches spécialisées, avec une efficacité certaine : Chez les insectes, il y a des organisations corporatistes spécialisées (soldats des fourmis, abeilles et même termites par exemple). Chez les mammifères, le principe reste le même bien que l’organisation devienne clanique. Chez l’homme, comme le soulignent les analyses d’ibn Khaldoun, il semble bien que le passage de la vengeance à la justice soit une conséquence de la sédentarisation (« hadara, sédentarisation, civilisation ») c’est à dire civilisation (de « civitas, la cité ») : Les habitants sédentarisés ont alors déposé les armes et confié le soin de leur défense et de leur justice à leur Etat qui en a la charge, etc. sous forme de service public. Au plus tôt que nous sachions, dans les aires culturelles qui ont forgé notre patrimoine ancestral, sont les Indo-européens, les Sémites et les Egyptiens pharaoniques, ces derniers dont on a pu préciser, situer et mesurer l’immensité de l’apport civilisationnel (qui dépasse de loin les pays méditerranéens) après le déchiffrement des hiéroglyphes en 1822 (Champollion) En réalité, ces principes nous étaient déjà parvenus par deux voies : D’une part par voie profane avec les lois de Solon et la démocratie de Clisthène (nos références les plus précieuses proviennent des 9 livres d’Histoire d’Hérodote) et d’autre part le christianisme, qui prolonge les représentations sacrées dont les Egyptiens ont vu émaner leurs institutions pharaoniques (contrairement aux légendes hollywoodiennes, sans esclavage) qui pourtant nous semblent être apparues historiquement premières (Textes de sarcophages, des pyramides et de la venue au jour) Car ainsi il y a plus 5000 ans, est apparu en Egypte avec Maât (dite déesse, mais en fait concept abstrait), un principe de solidarité sociale, qui bientôt deviendra lui-même un principe de Vérité-Justice. La déesse deviendra alors la garante de Vérité-Justice de la scène appelée par les grecs psychostasie (c’est à dire pesée de l’âme) ayant lieu dans l’au-delà, sous la forme imagée d’une pesée du cœur du défunt posé dans un vase canope (Ka –Inpou (Anubis) posé dans un plateau de la balance du tribunal d’Osiris en regard de la plume de Maat dans l’autre : clic En résumé, ce principe primaire de « cohésion-solidarité sociale » - donc entièrement laic au sens propre – public et non clérical - est devenu au fil des millénaires la « Vérité-Justice » vénérée comme une déesse en Egypte, laquelle Egypte est la première nation à avoir énoncé le principe comme tel. Son culte soutient alors le besoin permanent d’équilibre de l'Univers entier, terrestre, apparent et de l'au-delà, inapparent (Amon = caché) et le retour quotidien du soleil comme le retour annuel des saisons. La religion égyptienne était une religion de la nature. Ce principe de Justice a été aperçu de longue date comme une conséquence directe de la sédentarisation, et doté d’un rôle pratique, c’est pourquoi il a été déifié - secondairement. Il est la transformation de la vengeance tribale (loi biblique du talion, etc.) d’origine franchement instinctive et animale en principe citadin, puis d’union nationale. Les Grecs anciens en ont adopté le modèle en structurant les institutions de leurs cités : Polis en triple unité : a) Unité de territoire, la « polis » b) Unité de population (« laos » (=> adjectif « laikos » = laic = public) = toute la population (hommes, femmes, enfants, étrangers, esclaves, citoyens) dont une partie le « demos » est les citoyens « politès » : La démocratie (= pouvoir du démos) qui n’a duré qu’un siècle était éclectique. La nation de dit « ethnos » c) Unité de lois en fin, « nomos » : ce mot est tellement signifiant qu’il est passé tel quel en arabe et en turc. Architecturalement les temples ont été d'abord élevés sur le modèle égyptien, mais « l’anatomie » des demeures (« inverse de celles des Egyptiens » Hérodote) et les rues à angles droits sont dues à l’architecte Hippodame de Milet (Asie Mineure) Les Grecs ont déifié la justice en
l’incarnant dans la déesse Thémis afin de remplacer par elle l’antique
déesse de la vengeance Nemésis. Avec Thémis ils ont adopté et conservé le symbole de la balance du tribunal de l’au-delà d’Osiris, et y ajoutant un glaive, signe d’une justice toute terrestre, en ce monde grec encore païen. A Rhamnonte, en Grèce, le nouveau sanctuaire de la déesse
Thémis jouxte l’ancien sanctuaire de la déesse de la vengeance Némésis. Pour plus de détail sur tous ces points, aperçus eu égard à la psychiatrie, voir ma page : Des lieux pour les non-lieux des lois L’abord de Wikipedia est celui d’une vision « psycholâtrique » alors que les racines de la justice son d’abord biologiques, instinctives et animales, et ses conséquences sont également les plus terre à terre qu’il soit, avant d’être téléologiques en accord avec les conceptions intimes de chacun. ----------------------------------- EN CONCLUSION On ne comprend rien aux « valeurs de la civilisation » si on en oublie l’apparition, dont l’historique est aujourd’hui devenue en presque totalité accessible. On peut alors continuer l’analyse : Ainsi, c’est, par contre possiblement pour des raisons psychologiques qu'on a voulu oublier les conditions de la naissance historique des « valeurs de la civilisation » Pourquoi durant 1500 ans, depuis le début de notre ère jusqu’à à Champollion a-t-on refusé l’héritage égyptien qui est l’une des racines majeures de l’héritage culturel européen ? En apparence, on doit presque au hasard de la campagne de Napoléon de l’avoir retrouvé. Dès le départ, Napoléon démontra (comme il l’avait déjà fait antérieurement) son génie d’allier le recours à la culture à celui des forces armées dans notre lutte contre l’Angleterre. Par définition l'homme (homo) est une interface (humus) entre la culture et la nature (natura (naturus, a, um vient de « nascor » et a le même sens que ta physika (ce qui croît) qu’il traduit). Sans la nature, la culture est réduite à l’impuissance et sans la culture, la nature n’a aucune expression. Alors, les raisons psychologiques – dans le même registre que celles-là mêmes qui avaient motivé notre oubli - acquièrent toute leur importance, au sein des conditions historiques, dans le registre de celles qui les avait engendrées. On pourrait ici continuer de façon
intéressante - voire utile : Violences de la Révolution, meurtre du roi,
personnalité de Napoléon, questions relatives à sa famille, à son père et à
sa mère, à l’identité corse, à son rattachement à la France en 1766, etc. ... |
N° 158 bis Memo en attente –
Notes -
Essai de repérages sur les origines De la conception de l’au-delà Dans le christianisme et autres. |
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Abéviations : ég. =
égyptien; gr. = grec; sém.= sémitique; lat. = latin; Un tel sujet comporte pratiquement : 1)
VOCABULAIRE : Les mots et leurs contenus 1)
Les mots du vocabulaire et leurs signifiés avec leur
glissements sémantiques dans le temps o DU GENERAL : Le mot Dieu n’est pas exportable, ne traduit pas Allah,
voir rubrique « vocabulaire ».
Les dieux, ou theos (pl. theoi) se confondent souvent avec des forces,
mais il faut comprendre les sens du mot esprit. o
ICI : INPou (ég.) = AnuB-is (gr.) §
Le
Ka et le Ba : => Ka-nope = Vase pour mettre le cœur et
le peser symboliquement; Et nom de ville à L'ouest du Delta ; Ka-nis
(lat.) chien ; §
Χαρων (gr.) => CARO, onis (lat.) (Charon (fr.) Le passeur du Styx avec sa barque (consonnes
KhR) ? §
Kerberos
(lat.) Cerbère, le chien à trois têtes qui garde l’entrée du Styx : Consonnes KBR ? voir Mythologie grecque: Charon (mythologica.fr) 2)
Les
contenus eux-mêmes 3)
Les
localisations géographiques et les in-localisables 2)
LES
IDEES : 1)
Les trinités et le fonds pharaonique de la Vallée du Nil 2)
Les divinités asiatiques du Moyen Orient 3)
Les fusions pré-héllénistiques et héllénistiques 4)
L’héritage romain 3)
LES OPPOSITIONS et LES JUXTAPOSUTIONS
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N° 158 Février 2024 HORS
ETROITE ACTUALITE Le Choc des INCULTURES Pour nous actuellement le choc et les violences
extrêmes sont ceux des incultures, et non des cultures. Savoir ne
suffit pas mais c’est une des bases des choix d'un éventuel « vivre ensemble » Mais de là à
imposer une idéologie unique, des programmes uniques et iniques, il y a un
monde ! En effet, tant les besoins que les désirs de chacun
sont différents. Et la demande est le plus grand moteur de l’instruction
et de la compréhension. Toujours est-il que les savoirs des cultures n’ont
jamais été aussi accessibles. Les libertés (de…)
ne viendront que de surcroît : Il n’y a pas de « liberté de
rien » ! Il faut « ouvrir
son esprit et le bon ! » Partie 1 : D’où vient le
nom de nos
« lycées » ? Importance de l’Egypte pharaonique dans notre
patrimoine eur-afr-asiatique (indo-européen, égyptien, sémitique). Partie 2 : Notre mot
« chien » (KaNis) vient-il du « Ka » de
« aN(uB)is » ? |
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(La chronologie de mon écriture
est ici de bas en haut) Partie
2 : Le mot « chien » Suite à Apollon loup : J’y reviendrai tant le sujet me semble « exemplaire »:
Ce n’est nullement le choc des cultures qui est à craindre,
mais bien le choc des barbaries (j’ai entendue l’expression d'Henry
Laurens) En fait toute la civilisation du bassin méditerranéenne
est emplie de culture pharaonique. 1) Certes le cœur du sujet (c’est le cas de le dire) est la vie du défunt après sa
mort. Le sujet concerne le judaisme (circoncision conservée mais
abandon par Moise de l’Adoration du dieu solaire et de l'année solaire, puis le
christianisme et enfin l’islam qui est à mi chemin entre le
christianisme et l’islam pour les dogmes (Dans l'islam, paradis et enfer mais
pas de trinité) 2) Que veut dire ici le mot religion ? Rien d’autre que la culture, art et science,
d’une civilisation dont l’homogénéité de population est rarement apparue
problématique mais, suivant les époques. 3) Populations : Les
Egyptien de pharaon étaient les sédentaires de la Vallée du Nil, dont
la culture s’est construite seulement après le 7 eme ou 6 eme millénaire, et
la triade osirienne fondamentale semble être apparue à Abydos vers
3.400, ce qui est récent à l’échelle de l’humanité : L’homme a un
peu plus de 2 million d’années, mais l'homo sapiens sapiens a moins de 300
000 ans, Dan l’Antiquité, Les mélanges de population dépendent
évidemment des dogmes et contraintes sociales très partagés, sinon, il s’agit
d’une révolution. Au final, lorsque la vie tribale a été abandonnée les
alliances familiales ont été régentées différemment dans les trois
monothéismes (le mot est d’ailleurs malheureux ; Au moins tenterais-je
de le commenter un peu plus tard). La transmission de la judaité (concept
assez vague) se transmet par la mère. Au contraire, la vocation de
conservation de la lignée biologique est dogmatique dans l’islam : La
religion des enfants sera celle du père. Au contraire encore de ces deux
précédents, dans le christianisme, l'appartenance est libre de toute
filiation de parentèle. 5)
Venons
en aux Langues : 6)
Gèographie : (Voir les résumés de Bernarrd Lugan, Histoire de
l’Afrique, postérieur à 2000) 7)
Les
langues d’Afrique concernées (et
donc les locuteurs) ici se présentent sensiblement comme suit pour la plupart
des auteurs - bien que de très importants remaniements ne sont pas
rares. : -
Le
noyau proto Erythréen du Nord a engendré a) le proto-berbère, b) le
proto-égyptienet c) le proto-sémitique (devenues aujourd’hui l’hébreux et
l’arabe. -
Le
noyau proto Erythréen du Sud a engendré les langues couchitiques -
Le
proto-omotique aurait éviolué en divergeant du proto-érythréen –Tchadique et
omotique. Plus proche des mots que je présente est la question des
échanges et du rayonnement des langue pharaoniques : le grec aurait
acquis à peu près 1/3 de vocabulaire de s egyptiens et 1/3 des sémites.
Cependant les structures de la langue sont entièrement indo européennes. L’apport des morts témoigne
remarquablement de la présence des idéeq que les mots sou-tendent. 8)
Lexique : (voir Martin Bernal, Black
Athéna, Volume 3, The linguistic evidence, 2006. Le mot « Odysseus » (Ulysse) est
incontestablement égyptien (wdy(t) suivi de la terminaison
"sseus » attibuée à ce type d'emprunt étranger. Il est donc inutile d’aller chercher le Maelström de la
Baltique pour expliquer l’Odyssée : Si la géographie ne cadre
pas c’est 1) soit parce que le récit
est purement symbolique, soit parce que les paysages (orientation de
la mer et des vents) de la plaine égyptienne du delta du Nil est
impossible à transposer dans les paysages de la Grece. Le chapitre de la Nekya (l’ile des âmes des morts)
est le plus exemplaire sur ces deux points. Cette île des morts, qui est en réalité le centre de gravité
de l’Odyssée est évidemment totalement imaginaire Le chapitre suivant, de Cimmériens l’est tout
autant : Hivers perpétuel, jamais un rayon de soleil, etc. Et si le chien à trois têtes, gardien du passeur Charron des
enfers, que nous connaissons par les Latins ne figure pas dans l'Odyssée,
il est toutefois mentionné par Hérodote (Cerbère — Wikipédia (wikipedia.org)
et les Cimmériens dans l’Odyssée portent
aussi d'autres noms : Oi Chraimônoi (de Chraimön = hiver) et Oi
Kerberoi, Les Cerbériens ! Enfin, Sparte (l’origine du mot est un mot égyptien) a
été l’une des cités les plus redevables à L’Egypte : Anubis y a
été particulièrement vénéré et même tous les chiens en général.
Un village se nommait « Cynosura » (« queue
de chien ») ; des collines s’appellent les « Cynocéphales »
(« têtes de chien ») ; par ailleurs le Grecs voyaient 2
pyramides dans les formes des rochers du Taygète. A sparte, on
sacrifiat rituellement des chiens. La balance dite du tribunal d'Osiris soupèse
(symboliquement - quoique la différence entre réel et le symbolique soit
souvent fluctuante -) dans le plateau gauche le cœur du défunt placé dans un
vase « canope » Le mot canope est composé de « Ka » (le double qui accompagne le défunt) +
« nope », qui est proprement le mot Anub-is des Grecs,
qu’on lit plutôt scolairement « Inpou » sur les hiéroglyphes
où seules les consonnes sont écrites. Ce serait à mon avis
ce mot = «
Ka-Anubis » qui aurait donné le mot grec (kunos) et le mot
latin « canis » qui ont donné « chien » en
français. Il est bien clair que les anglais ont le mot « dog »,
et les espagnols ont le mot « perro » L’esprit d’Anubis L’esprit d’Anubis semble être entré en Grèce (évidemment la
notion de continents étaient inconnue) par Tainaron, lee mont tainare
(aujourdhui doté d’un phare) qui dommine la vallée de l’Eurotas. En remontant alors le fleuve de
quelques dizaines de kilomètres, les arrivants auraient fondé Sparte. Le nom de Sparte pourrait bien dériver de l’égyptien et
signifier « nome, district » et Lakon ainsi que Lakedaimôn,
être le Ka d’Inpou. Hermès était revêtu d’un casque en peau de chien (en
grec : la cape : kunéèn) C’est au cap Tainare que les anciens situaient l’entrée
de enfers souterrains, gardée par Charron et son chien Cerbère à trois
tête. L’interprétation détaillée se trouve dans Volume 3 de Black
Athéna de Martin Bernal, (2006) pp. 512-527 à l’exception de
l’interprétation du mot français ""chien" lui-même (Ka-Anubis)
qui n’a probablement pas préoccupé Bernal, qui écrivait en anglais,
langue dans laquelle l’animal en question se dit « dog » Après avoir vue une émission à la télé complètement
farfelue sur l’Odyssée : Je voulais
écrire : Il est donc maintenant inutile de chercher à transposer
l'Odyssée dans la Baltique pour comprendre qu'il ne faut pas chercher à tout
localiser. De toutes façons, l’Odyssée toute entière est structurée
autour de la Nekya, l’île brumeuse quasi-irréelle dans la quelle
Ulysse rencontre les « Ka et Ba » des défunts devenus
Tirésias, Achillze, etc. Peut-on espérer retrouver cette île ? C’est
fort peu probable. Le Hollywood de nos anciens avait ses propres
secrets. La nouveauté est linguistique avec le livre de Martin
Bernal : Le mot « Odysseus » est d’origine
égyptienne comme il fallait s 'y attendre avec la terminaison « sseus »
qui est réservée aux nom propres d'importation. Le reste du mot « wdyt » signifie
« exploits, aventures, etc. » Le point est particulièrement exemplaire et l’on ne
peut que seulement regretter qu'il vienne si tard : Le livre de
l'évidence linguistique est de 2006, non traduit en français et Martin Bernal
est décédé. Il était petit-fils de l’égyptologue sir Gardiner,
son grand père maternel. Il y avait au moins «30 ans ou plus que j’avais demandé
à des hellénistes renommés comment ils pouvaient croire à l’expression consacré
du « Miracle Grec » en ajoutant avec humour « quand on
ne croit pas aux miracles » La réponse était du genre « je suis bien trop
occupé avec le grec pour m’intéresser à l’Egypte » Mais non, au contraire, on gagne du temps à ouvrir les
portes ! Ainsi Chantraine, Meillet, remarquables indo-européistes,
ignorent tout de l’Egypte et des Egyptiens. Le livre magnifique de Gabriel Germain : « 'Sur l’origine de quelques thèmes
odysséens » (qui reste toujours valable) fait exception, et on
peut juste regretter qu’il n'ait pas poussé plus loin ses investigations,
surtout sur les sources concernant la Nature, les Forces de la
nature, les dits dieux (qui n’en sont d’ailleurs pas, Anubis,
etc. C'est à dire tout ce que fera Christiane Desroches Noblecourt
(ensuite, durant encore 60 ans, de 1950 à 2010) qu’il cite d’ailleurs pour un
court travail de 1951. Il faut dire que « sur l’origine … » est
paru en 1953, et il écrit qu’il a mis 20 ans à l’écrire ! Les trois grands courants littéraires productifs en Méditérranée,
et finalement riches en rencontres fertiles, sont sémitiques, égyptiens et
indo-européens. On peut aussi ajouter d’ailleurs – ce dont on parle peu
- que l'Egypte pharaonique a aussi rencontré l'Inde par le
Pacifique. L’héritage grec est donc triple. De même la plupart de étymologistes francophones
font l’impasse sur les étymologies arabes, souvent évidentes (haras,
troubadour, macabre = cimetière) et souvent hindi et persanes
- qui font absolument partie de notre culture - - et vont à la place chercher
des mots finlandais, ou hébreux des Maccabées qui ne correspondent à
rien – sinon dans les chansons de salle de garde, ce qui est hazardeux. Notre culture a une aire très étendue, certainement la
plus étendue au monde , mais ne recouvre pas celle de tous las hommes de tous
les pays de toute la terre. Là est le hic pour certains idéologues qui se
disent universalistes mais sont psychiquement autistes ! Comme disait un ami « latino-phone »
(il y en a des associations) « quand on ne connaît qu'une seule
langue, on n'en connaît aucune » Phrase profonde ! en notre
époque où il devient de plus en plus téméraire de vouloir communiquer avec
son voisin. Il est maintenant facile d’acheter des
dictionnaires : Partie
1 : Anubis, loups et lycées Le nom de nos lycées vient du nom d’un gymnase choisi
par Aristote pour y enseigner la philosophie, situé à coté du
temple nommé « Apollo lykeion » (de lycos = loup) c’est
à dire d’un lieu cultuel (-eion) dédié à « Apollon Loup »
, au III ème siècle avant notre ère,
à Athènes en Grèce. D’où pourrait bien venir la composition d’une telle divinité,
conférant une nature lupique à Apollon ? Mais ce « loup » ne pourrait-il pas être
plutôt le chien noir Anubis de l’Egypte ancienne ? D’où pourrait venir toute la symbolique du loup en Europe ?
(Le Lycabette à Athènes ; Romulus et Rémus élevés par
une louve à Rome ; le Loup Garou ; Les cérémonies de
transes des Scythes qui se voyaient transformés en loup (rapporté par Hérodote) ;
les fantasmes de métamorphose lycanthropique (Cf. « De la lycanthropie »
JM Gentizon (2016). L’origine du symbole pourrait bien en être trouvée dans Anubis,
le chien noir de la mythologie pharaonique, accompagnateur du défunt
(le noir est la couleur de la nuit) durant toutes ses transformations après
son jugement au tribunal d’Osiris, durant ses voyages pour
ressusciter, comme chaque année l’inondation du Nil (Verseau)
apporte la renaissance de la nature avec le limon noir du Nil
(le noir était une couleur symbolisant l’espérance, de
l’accompagnement du passage et du renouveau. Anubis n’était pas un dieu, mais une
ombre qui accompagnait le mort dans ses transformations pour s’intégrer au
cycle du zodiaque, du soleil et de la nature, jusqu’à son monde d’éternité
(Voyage vers l’ouest (terre) ; puis vers le nord (eau et froid (en poisson
latès (passé dans le christianisme); puis vers l’est (air) ; et enfin
vers le sud pour renaître comme « Ra » , « plus
lointain que l’infini, plus profond que l’univers », renaît des eaux
abyssales, et de la nuit. (« Le mot « kemi » en égyptien signifie
« la terre noire ». De là les Grecs ont tiré le mot à
l’origine de notre « chimie » - Cf. Christiane Desroches
Noblecourt : Symboles de l’Egypte, livre de poche 2008) C’est par le mot « kemi » aussi qu’on
désignait l’Egypte. Pour le choix du chien, on sait par ailleurs que les chiens
fréquentaient les cimetières et le chien est bien sûr le fidèle compagnon de
l’homme. Peut-être encore est-ce la raison pour laquelle nous avons
fait du noir la couleur de notre deuil. En effet, il en va très différemment dans la plupart des
autres cultures. Le christianisme lui-même a repris la symbolique d’Anubis,
qu’on retrouve en Saint Christophe, l’accompagnateur des voyageurs. Quant à Apollon (Απολλων) fils de Zeus (Ζευς) et de Leto (Λητω), Hérodote en faisait
un Horus lequel est proche d’Anubis. On peut encore bien sûr apercevoir le souvenir d’Anubis
dans la construction de « l’Au-delà » des Latins avec le
passeur Charon et le chien Cerbère, et ainsi de suite pour
longtemps encore. Les 3 images (celles qui ne viennent pas de la « collection
Autrement ») sont tirées du livre de Christiane Desroches
Noblecourt « Le fabuleux héritage de l’Egypte ». L’idée forte de sa compréhension des dieux dans la mythologie
des pharaons est q’ils représentent des forces et des fonctions. Les hypothèses sur le rapprochement des mythologies
lupiques avec Anubis sont les miennes.
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157 Février 2024 1.
HORS
ACTUALITE « …nous irons à Valparaiso ! » (mais il y en a 2 ! (Chili et
Bahamas) « Paradis » (Pairi daeza) et
« Champs Elysées » (Τα Ηλυσια Πεδια) : de l’Eur-afr-asie
aux Amériques. |
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Pairi daeza en avestique (persan ancien) est un jardin enclos. Les Champs Elysées sont au contraire l’étape d’un voyage, représentée par les
« champs de roseaux du Delta du Nil » étape du recyclage des
âmes des morts dans leur voyage de recyclage circulaire (Ouest, Nord, Est,
Sud) pour renaître de la nature, grâce au soleil, à partir du poisson bulti
du Nil - nature symbolisée par le retour de l’inondation du Nil
à la mi-juillet chaque année. Nous avons d’ailleurs hérité du calendrier égyptien et de
son zodiaque grâce à Jules César qui l’a adopté *. Fait essentiel, et il faut y insister, en Egypte (mais non
en Perse) le défunt est jugé, - et, alors que l’on évoque à propos de
beaucoup de civilisations un certain vague devenir des morts - la religion pharaonique, ainsi que le
christianisme et l’islam, ont été les 3 seules religions au monde à
concevoir un jugement du défunt après la mort, jugement conséquent en
Egypte pour le recyclage du défunt. Ces religions n’ayant pas été contemporaines (mais chaque
plus récente héritant de la précédente) il n’en reste donc plus que 2 au
monde. Cependant, la balance d’Osiris a été « profanisée »
en devenant chez les Grecs la balance de Thémis, déesse de la
justice, puis en France le symbole
de la justice. * Le Zodiaque égyptien est reproduit
sur le tympan de la cathédrale de Vézelay (et à Autun) et dans
l’ordre égyptien, en commençant par le Verseau (symbolisant les deux
sources du Nil). La scansion au milieu des 12 signes - (ici par la
représentation du Christ) - est placée entre Chèvre et Verseau
comme en Egypte par le lever héliaque de Sothis (Sirius)
moment du retour annuel de l’inondation du Nil (vers le 18 juillet) Le calendrier
égyptien (egyptos.net) Notre version actuelle a la même succession mais scandée
avec un décalage de 2 signes :
Pour tout ce qui concerne la symbolique égyptienne, se
référer à Christiane Desroches Noblecourt (1913-2011) |
N°156 30 janvier 2024 - 2.
ACTUALITE 21 janvier
1793 – 9 octobre 1981 : Quelle
histoire ! 3.
ACTUALITE Au nom de « qui » ? 4.
HORS
ACTUALITE Ce
« qui » qui est écrit. « Ημεις δε, τινες δε ημεις ? » : Et
nous , qui sommes nous ? » (Plotin, né en 205 à Lycopolis
(Egypte), mort en 270 à Naples) 5.
Classer ! |
1.
21 janvier 1793 – 9 octobre 1981 : Quelle histoire ! De
l’exécution du roi Louis XVI à l’abolition de la peine de mort, le lien avec
l’actualité est ici dans deux anniversaires qui ne cessent de tourmenter
notre nation. Quel est le
lien entre l’exécution d’un roi et l’abolition de la peine de mort par les
descendants les plus proches politiquement de ceux qui ont voté sa
mort ? Peur, oubli,
satisfaction, dépassement, regret, repentir, recherche, père-version ? Peut-être
sera-t-il à jamais impossible de le savoir. Mais quelles
que soient les motivations de l’apparente générosité de cette abolition, elle
est d’autant plus complexe qu’elle a été décrétée par une nation qui n’a de
cesse d’affirmer ses principes démocratiques - qui, au reste, mériteraient d’en voir précisées les limites de
son extension – alors qu’on savait
que l’abolition n’était pas populaire ! Il reste que
la représentation symbolique du père est sortie durablement altérée de
la Révolution de 1789, peut-être même bien au-delà de la France. Les effets
sont sensibles dans la durée, ce qui est logique, puisqu’en effet,
l’inscription de la durée est consubstantielle de la fonction paternelle. L’acte est
il une répétition du meurtre du père de la horde primitive énoncée -
comme fantasme ou souvenir d’une réalité - par Freud dans Totem et
Tabou (1912) ? Au delà des
commentaires de l’interprétation, on peut gloser sur quelques conséquences : La mort
réelle n’est pas nécessairement la mort symbolique comme on le sait, et comme
il est très facile de le remarquer au cours des suites de guerres, ou en bien
d’autres circonstances. Quelle est
alors notre exacte situation ? Le manque
réel n’est pas le manque symbolique, lequel est en vérité celui
qui importe dans la structuration psychique de l’enfant du dit père. En
contre-point notons que l’adoration d’un Totem n’a rien à voir avec le
culte rendu à un père sur une tombe ou un cénotaphe ! J’ai évoqué
le sujet des pères pathologiques (c’est à dire ici pathologisants
du fait de leur pathologie) dans mon mémoire de psychiatrie il
y a longtemps, mémoire composé à partir d’une population du centre de la
France, et, même si je le récrirais aujourd’hui avec plus de profondeur, sa
valeur ne m’en paraît pas démentie. Elle
s’appuie sur un « hic et nunc » de faits concrets de « pères
pathologiques » d’une population de « malades mentaux
officiels ». La
typologie du père pathologique le plus lourdement pathogène pour ses enfants a semblé aux psychiatres et
psychologues du Centre Hospitalier Départemental dans lequel j’ai
mené l’étude, et grâce auxquels j’ai
pu composer des investigations - difficiles puisque les pères eux-mêmes des
« malades » étaient, dans la population concernée , souvent
inconnus où absents – être celui du
père pervers. Le type du père
père-vers (dans ce jeu de mots significatif que nous devons à Lacan)
donc lui-même en manque de « re-pères » aurait-il pu donner
le change au « meurtre d’un roi père » ? Les conséquences
en seraient en quelque sorte démultipliées bien au delà d’une simple mort. Il
reste à souligner ici de nombreuses
difficultés de vocabulaire lié aux fonctions : En français,
on confond trop le nom du père
symbolique avec celui du père réel qs. En ce qui
concerne le nom du roi, et tout particulièrement du roi très chrétien Louis
XVI, il vaudrait mieux parler du nom de sa fonction en terme de « celui
par qui la fonction paternelle advient ou est reconnue » (dans celle de l’Eglise) , plutôt que de père
ou de représentant paternel lui-même. Surtout, en
ce sens, la fonction royale en France était, depuis l’origine, une
fonction bien plus maternelle bien plus que paternelle (et donc
une fonction d’amour) Les
révolutionnaires attaqueront d’autre part directement la fonction
paternelle de la France dans le mouvement de déchristianisation. Enfin, des
fonctions aussi essentielles de notre culture ne pouvaient disparaître en un
jour : Sitôt décapitées, elles vont tenter de réapparaître, mais diversement.
J’ai
souligné ailleurs les velléités d’appropriation du religieux par l’Etat
lors de la Révolution de 1789. Il en est résulté une laïcité méconnaissable
et encore problématique. Et de même
la fonction paternelle fut transformée et son image à l’occasion fortement
pervertie , bien différemment d’une simple usure, et les conséquences
pointent de multiples façons. De même,
dans un domaine qui devrait pourtant rester séparé, ce qu’on appelle « gouvernement
des juges » est en réalité par « une démission de justice »
suivie d’une appropriation de gouvernance : La psychiatrie témoigne de façon
exemplaire d’un semblable état de fait, tombée entre les mains de l’exécutif
du fait de la démission de la justice. Toutes ces
perversions doivent être dénoncées comme telles, non seulement du fait de
leur prégnance, mais aussi du fait d’une non conformité au vocabulaire de
leurs désignations , point qui est pourtant toujours essentiel. Cependant, si
la reconnaissance des pervers et des perversions est au demeurant souvent chose
facile, s’en déjouer, autant que répondre à une demande de prise en charge
qui est rare, posent parmi les problèmes les plus difficiles à résoudre même
aux professionnels les plus avisés. Cette
question fait intervenir les notions d’identifications et de responsabilités
qui en découle : L’identification
implique une
altérité semblable en quelque point Un autre
semblable ne signifie pas le même, mais qu’il existe une similitude en
quelques points qui donc impliquent la désignation énoncée ou tacite des points de similitude. La plupart du temps
dans les expressions populaires, le modèle auquel est référé l’identique
reste tacite mais bien entendu et connu. Elle est plutôt précisée dans les
cas « anormaux ou exceptionnels » comme c’est aussi le cas des
problèmes de santé. La question
de la responsabilité implique elle aussi une instance autre,
par définition (« re-spondere »
en latin) ü
Il n’y a pas de
responsabilité absolue pour deux raisons : §
tant qu’il n’y a
pas d’autre absolu. §
tant que le
responsable (catégorie qui engage en fait tacitement la reconnaissance de
qualités psychiques) est une entité fractionnable. ü
On peut considérer
qu’il y plusieurs niveaux de responsabilités emboîtables devant une
échelle d’instances, ou plusieurs catégories d’instances devant lesquelles le
responsable doit répondre. 1.
Au nom de mon
« je » 2.
Au nom de la
famille : a.
La question de
la majorité : REMARQUE
1 On considère en France dans la plupart des
cas qu’il existe comme critère unique d’accès aux responsabilités civiques
(permis de conduire, vote, mariage, etc.)
un age légal d’acquisition En réalité
il n’est pas du tout évident que la maturation nécessaire à un engagement responsable
dans tous les domaines concernés soit simultanée : Est-il
bien normal que toutes les majorités soient confondues et rapportées au seul
age ? La question des enfants mineurs par contre
comporte des exceptions innombrables , tant dans les juridiction civiles que
pénales. Ces exceptions comportent des enjeux vitaux, en particulier
pour les oeuvres intra-utérines, et là en particulier pour
l’avortement des jeunes femmes mineures, qui peut avoir lieu à l’insu des
parents de la mineure (on peut se demander quelles deviennent alors les
relations parent-enfant chargées d’un secret aussi lourd) REMARQUE
2 a.
La notion de
chef de famille a été
supprimée en France en 1970, et remplacée par la fonction parentale
. Cette fonction concerne un couple parental et ses enfants mineurs (hors
exceptions et rattachements) ou monoparentale. L’autorité parentale a été dévolue alors à deux parents ,
égaux en droits et indifférenciés en sexe. Il en
résulte que toutes les décisions familiales tombent sous le coup d’un
régime de démocratie à deux, par définition impossible. (Raminagrobis et les démocraties à deux) : Le moindre différent implique donc le recours à
un tiers, c’est à dire une instance de légalité judiciaire. b.
Par contre, le
sujet de la procréation fait
exception à l’égalité des droits parentaux et donne la totalité des droits à
la mère : Le droit à
l’avortement ne peut dépendre en pratique légalement en aucune façon du père :
L’affaire Lahache (1980) a fait jurisprudence en ce sens , le père n’a
aucun mot à dire. C’est un
comble d’humiliation pour le père devant son enfant à venir ou à ne jamais
venir. La
décision d’avortement incombant à la mère seule, -
Ou bien la
grossesse est considérée comme le résultat d’une contrainte, c’est a dire
d’un viol -
Ou bien la
grossesse est considérée comme ayant été conçue à la suite d’un consentement
sans valeur, c’est à dire d’une situation justifiant une déresponsabilisation
ponctuelle de type psychiatrique par altération des facultés mentales au
moment des faits, et l’on sait l’imprévisibilité sinon l’infinitude des
conséquences psychiques d’une telle sanction légale ou déjudiciarisée, et
particulièrement à très long terme. -
C‘est un comble
de déconsidération pour la mère. 3.
Au nom de la
nation ; On retrouve le même genre d’esprit de
dépréciation de la personne humaine - sous mine d’énonciations du
contraire - dans de très nombreuses situations en extension constante : 1)
Harcèlements
divers; 2)
Emplois à bas prix
: (propres à scandaliser Jean Jaurès ou Georges Marchais) 3)
travail payé à bas prix, destructeur 1)
pour le travailleur payé au rabais, 2) pour les salariés ordinaires placés en
compétition (pipée), moralement dévastatrice-3) et pour tous à long terme par
découragement et désinvestissement; 4)
Et au contraire
attrait pour le seul argent des touristes (de masse) : J’ai entendu à
la télévision un ministre des affaires étrangères demander aux
Français d’être plus souriants avec les touristes étrangers pour en
doubler le nombre !; 5)
Amenuisement des
secrets professionnels et donc du droit au respect des intimités; 6)
Mépris des intimités et des présomptions
d’innocence, etc. qui mériteraient des publications sociologiques objectives. 7)
Ventes des savoir faire et des patrimoines
des anciens (terres, biens) à des puissances qui ne nous estiment guère –
d’ailleurs en reste-t-il ? . Quant à la médecine, faudrait-il préciser qu’elle
ne pourrait jamais être autre que « médecine humanitaire »
: Alors pourquoi celle nouvelle appellation ? puisque c’est là le fondement même de sa
vocation ! Au nom de
la nation encore : Cette thématique essentielle a deux pôles :
La nation
est une aux yeux de qui ? : -
D’elle même -
et des
organisations internationales qui la reconnaissent une, comme telle.
Nécessité de définir la nation au plan international (intervention de l’autre) Qui est le représentant de la nation en
France ? Constitutionnellement en dernière analyse, le
peuple ! ; Interviennent la question des rôles et de la légalité
des porte-parole du peuple REMARQUE :
La fonction des jeux et tournois internationaux est très étrange : Elle pose
les questions de la place du joueurs comme représentants, et des joueurs
qu’on achète ouvertement. Elle pose
aussi la question de l’appréciation du type de représentation que cela
signifie aujourd’hui. Est-il bien
normal que des jeux se déroulent (et peut-être d’autant plus que les
identifications vacillent) sous les bannières de la nation. Les jeux
olympiques ont été recréés en x par Pierre de Coubertin : Quels
étaient ses véritables espérances ? – Qs. Très
différemment, les prix Nobel créés ne sont pas décernés sous l’égide
de pavillons nationaux; Ils n’accordent de place qu’à la valeur des travaux,
à leur intérêt, sans compétition, et en conséquence au concepteur des
travaux, sans a priori de sa nationalité. Le
séminaire n° 25 de jacques Lacan de l’année 1977-1978 s’appelle « Le
moment de conclure » accessible sur le web en
pdf à http://staferla.free.fr Il
y réaffirme la primauté * de l’écrit
(séance du 20 décembre 1977) * Dans
la leçon de séminaire « Les non-dupes errent » il évoque « les traces »
des animaux … qui ne demandent qu’à être parlées » L’inscription
dans l’inconscient (de nos perceptions) est une écriture (mais laquelle et comment ? et comment
elle en sort ?) C’est
évidemment une question et la psychanalyse n’y répond pas. (d’où
le frayage d’une voie dans la topologie) Pour
nous , enfants de l’écriture alphabétique, il y a un rapport direct entre
l’inscription et l’orthographe – d’où les jeux de mots et les mots
d’esprit, les rêves, en images, des images énoncées, etc. Cela implique la
construction par l’enfant d’un engrammage de pièces de mots dans sa langue,
mis en correspondance avec les idées qu’il conçoit (infra) Je
l’avais remarqué en écrivant « Mai 68 pour le psychiatrie » :
« des cris , écrits, craie,
crayons, sur les murs » etc. C’est
la même chose que les hiéroglyphes et les rébus. Alors
qui ? est une autre question : Lacan
énonce le rapport entre : Le grand autre A et les sujets. Le grand
autre A est à peu près ce qu’on appelle Dieu **,
mais le mot était sans doute un mot trop
« indéterminé/surdéterminé » pour Lacan. ** Le mot dieu est
indo-européen (encore que … Zeus étymologie) (en grec Zdeus-dios, en latin Deus-dei) Il est très présent dans la langue, même païenne (de
pagere => paganus => pays, paysan, paysage) à ceci près que le français n’existait pas
avant le christianisme : Le latin « dies » donne les mots
français « jour » ,
« mi-di » , les « -di » des noms des « jours » de la semaine, etc.) 4.
Fantasmes et impossibles classements. (j’espère
développer tous ces points : ici en attente) 1.
Fantasmologie : 1.
Fantasmes individuels (=> rêves ) => verbalisations (énonciations
rationalisées de toutes les perceptions et fabrications mentales) 2.
fantasmes collectifs (mise en commun des rationalisations
individuelles ) => mythes 2.
Observations en pratique et en clinique : 1.
collective => L’Histoire: parmi les chapitres suivants,
il est exceptionnel de constater des correspondances univoques entre les
différentes catégorie 1.
histoire des langues et des
signifiants en général : 1.
filiations linguistiques 2.
mais on ignore les origines de l’étrusque, du basque et bien
d’autres 2.
Filiation des religions, mais aussi
synchronies. 3.
Constitutions physiques héréditaires : Seules les
lignée masculines maintiennent un chromosome Y alors que les chromosomes X
sont communs aux hommes et aux femmes. Ainsi, hors mariage tribal, si l’homme
décide du mariage, existe une lignée ; mais pas quand c’est la femme. Ce
qui fait exploser d’emblée toute valeur à la question dite sémitique au
physique d’un peuple dont le mariage n’est plus tribal 4.
Archéologies : 1.
tablettes d’écritures, 2.
Poteries 3.
habitats 2.
entre l’individuel et le collectif : sociologie 3.
individuelle => 1.
psychologies 2.
médecine (y compris psychiatrie) : Pourquoi est
il si difficile de distinguer ce qui serait 1.
organique (par
exemple : Par accident vasculaire cérébral, tumeur, abcès ou surtout
fièvre élevée, etc. C’est une perturbation de l’instrument mental =>
idée psychique (par exemple hallucination) 2.
psychique (par exemple paralysie hystérique) :
Perturbation de type psychique
=> perturbation de l’instrument mental (par le psychisme)
=>par exemple hallucinations ou somatisation. 3.
Il est donc
certain qu’il existe une médecine psychosomatique comme il existe une médecine
somato-psychique et il existe donc : 3.
des voies
communes 4.
des voies dans les deux sens Et dans ce
cas, l’évolution génétique des espèces (de type darwinienne) n’aurait
plus besoin du hasard des mutations : Elle serait dirigée par les
récurrences psychiques. Les mutations
chromosomiques existent : Certaines sont transmissibles, la plupart sont létales. Mais la
longue continuité d’une évolution ordonnée comportant une infinité
d’intermédiaires obligerait à conceptualiser pour le moins une autre nature
du hasard. Se posent
alors deux questions (toute transformation relève peu ou prou de la
mutation) : La première
est celle d’un type nouveau de hasard faisant intervenir l’immensité d’un
grand nombre orienté vers un qualitatif (ignoré de toutes nos conceptions) La deuxième
est celle de l’intervention causale du psychisme dans ces mutations. Dans tous les
cas interviennent des questions relatives au passage du discontinu au continu
que personne n’a jamais expliqué : Quelle est la pertinence de
l’opposition mutation/non mutation) dans un changement ou une transmission) Enfin des
récurrences psychiques expliquant l’évolution mettraient en cause : - Non
seulement la question du seul hasard dans la survenue et dans l’orientation
des mutations menant à la possible sélection (on sait en produire mais non
les orienter), - mais aussi
de la question du rôle exclusif des gènes dans la transmission et enfin de la
classique intangible séparation du germen et du soma. NB : 1) On oppose
(à tort faute de mots plus précis) d’une part le somatique au psychique,
et d’autre part les soma (non sexuel) au germen
(cellules de la transmission d’un parent) Ces deux
oppositions n’ont aucun rapport. 2) In fine,
toute transformation physique est temporelle y compris ce qu’on appelle en
biologie mutation (une mutation est donc relative à une
matière dans un espace-temps) et on ne sait pas définir un « instant
instantané » , ce que seules les sciences abstraites, comme
l’algèbre, la géométrie et la topologie s’octroient d’ignorer. Elles sont
donc en ce sens inapplicable à la physique de la nature, hormis –
possiblement, l’application mathématique de la physique quantique : cf.
« L’intrication quantique » , démontrée par Alain Aspect
en 1980 - Prix Nobel 2022) |
N°155 -
janvier 2024
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1)
-
Où est passée la Santé dans le remaniement ministériel du 11
janvier 2024 ? - Où est passée la nécessaire natalité ?
(cf. Rien n’est plus prévisible que la démographie : clic ) Dé-construire, dés-appeler et dés-enfanter, paraître ne demander qu’à être envahi, de
migrants, touristes et belligérants …
un pays qui devient
« territoires » ? 1° EDUCATION NATIONALE : Avec les jeux
olympiques et para-olympiques ???!!!!! : L’amour du vainqueur ! Mais peu de chances qu’on décroche une
palme pour notre « Education nationale » J ! Ce genre de compétition n’aurait d’ailleurs
aucun sens. Le sujet culturel n’est pas une affaire de compétition mais
touche à l’existence de l’esprit. L’acquisition de l’esprit n’est guère
comparable aux aptitudes physiques (voire partie 2) l’Education nationale avec les sports et les jeux olympiques !… l’assemblage
entérine l’encouragement à son déclin. On risque donc de continuer à se
chamailler en sachant de moins en moins pourquoi. Pour une fois qu’un
ministre depuis peu de mois y faisait régner la sagesse, on l’en a retiré. Un ministère de
l’Algèbre et de la Géométrie n’est donc pas pour demain, mais
l’avenir, au moins mais malheureusement, a peu de chances de réserver des
surprises ! Mais bien plus
profondément , et malheureusement, je crois que dans ladite Education
- nationale ou familiale - le problème des petits français aujourd’hui se
situe bien en amont du savoir : Il est dans l’identification. Et sans
une bonne identification, c’est tout le symbolique qui part en
lambeaux ou ne peut émerger. La barrière est radicale [10] De là cet immense besoin
de repérage, jusque dans les
couleurs (!) , volages hélas, des
équipes – accompagnées des susceptibilités que fait naître le mot.
Alors on les triture. Bref on se repère à
l’équipe, et l’équipe au mirage d’un ballon doté de sa fragilité, de
son incessante remise en question possible (qu’on se rappelle son sens en
latin : follem = le fol, le fou), sa fonction de défoulement, etc. (clic) Je m’abstiendrai, pour ne
point effrayer, d’évoquer le repère qui serait « nom d’un père »
en son rôle à l’endroit aujourd’hui. (on ose ou dénonce avec peine anonyme un
prénom) C’est sans doute
l’explication du nouvel assemblage en ce nouveau ministère. Bon courage à
nos maîtres ! ____________________________ 2° SANTE : Le nouveau ministère
porte le triple nom de « Travail - Santé –Solidarité nationale »,
un « trois en un » inquiétant ! Il y n’y aurait donc plus
de spécificité de la santé humaine ! Continuation logique,
hélas, de la destruction des plus belles réalisations de la France qui
dans les années 1900 attiraient le monde entier à venir étudier
à Paris. Il n’y aurait plus la
reconnaissance d’une spécificité de la personne humaine ?
Hommes et Machines confondus ? Dans quel but ? Pour un rendement pur,
sans autre préoccupation téléologique ? Quelle erreur ! Si vraiment on
perd la dimension humaine, on peut craindre le pire. Enfin il y a la question de la laïcité qui
y est la même que pour l’Education
nationale : Laikos = public, c’est à dire qui concerne le
peuple (Laos) dans son entièreté. La santé est devenue beaucoup trop
religieuse, dans le même temps que le religieux est devenue beaucoup trop commercial…. « Le sain a remplacé le saint ! » (voir tous les encarts infra) Et la santé s’est entourée de rites et de pseudo liturgie de
contraintes sans sens, de tabous qui n’y ont pas leur place, de disparition
du secret médical, et manque de respect des intimités, au détriment des
soins, à coté de publicités et de
commercialisations multiples, de nouveaux idéaux , de typologies
standardisées comme des héros de jeux vidéos, et. qui n’ont rien à faire dans
une médecine aux activités par ailleurs en grande carence de vocations et de
dévouements. Alors, prescrire ½ heure
de sport par jour ? ; Comme
devoir civique ? ; Sérieux ?
- Alors ½ heure
d’haltérophile mentale ! … Chacun à son cerveau en maillot fluo ! En
quête du Nobel de civilité ! Mais à chaque époque ses
maladies, et à chaque maladie son remède et mieux vaudrait-il donc aujourd’hui renverser l’adage latin pour y faire apparaître un : « corpus sanum in mente sana ... » (« un corps sain dans un esprit
sain » ... car il faut bien commencer par un bon début. Aussi loin que l’on
remonte dans notre culture depuis au moins Hippocrate* , la laïcité de
la médecine s’est toujours inscrite en contre-point de – et non
contre – la religiosité des prêtres, opérateurs des
rites sociaux. * C’est par lui que
« le mal sacré » est devenu « l’epi-lepsie »
c’est à dire, comme il l’explique « la sur-prise d’un embrasement des
connexions dans l’encéphale » Il ne décrit donc pas ici une cause
première mais une mécanique circonscrite et c’est là l’important : Il y a toujours des causes de causes,
mais, limitant le domaine de la science qui est la sienne, il ne l’oppose
nullement à la science religieuse qui est d’une autre nature pour une autre
fonction. Il sépare, il distingue, il fait la différence entre …., il
discrimine… sans exclure. Et le
modèle a profitablement fait école. (voir infra « contagion des
tabous et asepsie chirurgicale ») Qui plus est le
médecin est un enseignant, - c’est une énorme part de sa fonction -
non pas un enseignant de la constitution universelle, ce qui est le rôle de l’hygiéniste,
mais un enseignant du particulier de la santé de son patient afin de lui
expliquer ce qu’il doit faire pour guérir. Bis repetita placent : cf. clic S’il est vrai que les
mécaniques au nom pompeux d’Intelligence Artificielle ont des
capacités fabuleuses, surhumaines, (Nul n’en disconvient : L’antivirus
Avast se prévaut de bloquer 330 attaques par seconde) ce n’est pas une
raison pour se prosterner devant le GRAND MAMMON ! On savait depuis que
l’homme entend Zeus tonner dans l’Olympe après avoir envoyé ses
éclairs, que la vitesse du son n’est pas celle de la lumière (300 m/s
pour le son et 300 000 km/s pour la lumière) , mais quand on est en vis à
vis, quelle importance ? Le plus long, c’est bien
de comprendre ! « Mieux vaut avoir une tête bien faite qu’une
tête bien pleine » (Montaigne) Et vu les engagements
annoncés, la compréhension sera même de plus en plus lente : C’est peut-être une IA qui
a fait la liste !! Mais qui l’a employée et approuvée ? On ne peut pas comprendre
une phrase, un livre, sans en connaître l’ensemble : Il faut attendre la
dernière ligne et le gros intérêt des livres, c’est d’aller à la vitesse du
lecteur ! « Plus on veut
aller moins lentement et moins on va plus vite ! » ____________________________ 3° ENTRE : Un
ministère entier pour l’égalité entre les femmes et les hommes ?
C’est qui, c’est quoi, ce entre ? (ça me fait penser au « lit de justice »
de mon encart infra n°152 : Même le Robert le confond avec « lit
nuptial, lit conjugal » !!! ) Faites sortir le diable
(le sexe) par la porte, il revient par la fenetre… Décidément les math ne
sont pas à l’ordre du jour ! et contre les
discriminations ???? Lesquelles ? Il y en a d’indispensables (et inter-legere
(=> intelligence) = choisir entre) Décidément la logique
n’est pas à l’ordre du jour ! Essai d’interprétation :
Je ne peux m’empêcher de penser que ce signe « égal » placé
« entre » a pour « eux » - ou pour
« elles », une signification hautement sexuelle - mais d’autant
plus insistante, jusqu’à l’obsession, que désavouée - comme celle de la
représentation d’un étrange phallus non orienté - un peu comme le
sans-sens d’une démocratie à deux. L’ensemble serait
évidemment typique de la structure obsessionnelle – (comme on en apprendra
davantage en lisant tout bon ouvrage spécialisé (tel « Démasquer le
réel » de Serge Leclaire) - qui, de vérification en
vérification, reste indéfiniment stérile, tant « qu’entre
deux mon cœur balance ! ». ____________________________ 4° NATALITE : Quand pourra-t-on tourner
la page de la question mal posée des
relations « entre une femme et un homme »
(qui n’est pas « entre les femmes et les hommes ») ? Or, d’enfant il n’est pas
question dans la titulature de ce « ministère délégué à
l’égalité, etc. » où le mot « NATALITE »
eut dû logiquement trouver sa place. Une politique nataliste
est pourtant le premier et le plus urgent de tous les besoins de la France.
On évoque trop souvent désormais « des générations futures »
dont le risque est de plus en pus grand qu’elles ne voient jamais le jour. Nos gouvernant(e)s
ne parlent jamais de « politique nataliste ». Le sujet est
consubstantiel de celui de la « guerre des sexes » :
Quoiqu’on en veuille, chaque cellule humaine est sexuée de façon
déterminée. La femme devenue mère a un
pouvoir réel de vie et de mort sur l’enfant (que ce soit à son
insu ou non) tout particulièrement dans les premiers instants de sa vie [11] et l’homme devenant père
a pour fonction sociale d’inscrire l’existence de l’enfant dans le
champ symbolique, dès même « le propos de la conception »
précisément par la reconnaissance de son état d’être. Voir : page web 15 notes 9 et 10. Ainsi, la puerpéralité
initialise la reconnaissance de trois êtres humains dont aucun n’est ni ne
sera comparable à chacun des deux autres, ni en place, ni en fonction, ni en en
pouvoir. Or l’asymétrie entre les
deux parents est une hétérogénéité d’ordre : C’est le sens de
la triade familiale nucléaire, de produire 3 fonctions différentes. Que l’utérus soit logé en
la femme ou en l’homme est un fait contingent. Le nécessaire qui en découle
est l’interdiction d’une relation fusionnelle d’un parent avec
l’enfant-objet, par l’autre parent afin de rendre possible l’advenir de
« l’identité d’être » à la 3 eme personne. A partir du moment où nos
lois entérinent un droit à une relation fusionnelle à 2, en dévalorisant par anticipation la
parole de l’autre (affaire Lahache 1980) elles se rendent
mécaniquement responsables – même indépendamment de tout jugement de valeur -
de l’impossibilité pour ladite cellule familiale de devenir triade. Et le sort qui est fait
désormais à la voix du père durant la gestation de son enfant est de
la même nature que celui qui lui sera fait durant les 18 années suivantes, si
tant est qu’elles surviennent [12]. Ce n’est en aucune façon
le miroitement d’un congé-bébé d’une durée de 6 mois offert à tout
géniteur qui remédiera aux niaiseries accumulées. Au contraire, dans un même
esprit de continuité aveugle (l’intérêt des parents c’était justement que le
père ne soit pas un doublon de la mère),
égoïste et démissionnaire, il les aggravera sur tous les points :
L’amour ne s’achète pas, même celui de la France.
EN CONCLUSION : Si tout l’enjeu de ces jeux consiste à se
faire peur … dans ce cas tout va bien. Mais dans le cas contraire, croire que le
mélange de l’Education nationale et des jeux olympiques, et autres
confusions du même types, favorisera l’apprentissage et les résultats est
un très grand leurre. Toutes les fables prônent la juste et saine
discrimination, et en définitive l’humilité et la soumission à la Nature. Même le beau principe darwinien de
l’évolution des espèces - contrairement à une interprétation répandue et
stupide - n’a jamais fait appel à la compétition : Il est un principe de
différenciation, de fine discrimination, qui consiste en l’épanouissement
des dispositions propres et originales du nouvel animal, ce qui est
d’une toute autre profondeur. Au total de : + ce qui est annoncé : mélanges
informes et indifférenciés des égalités en même temps que des rivalités et compétitions omniprésentes,
agressives et violentes, + de ce qui aurait du être prévu et ne
l’est pas : initiatives de reconstructions, de l’industrie, de
l’agriculture, de la maçonnerie, des travaux de base et infrastructures, et
des techniques avancées) + de ce qui aurait du être supprimé et
ne l’est pas : Les dilapidations des énergies mécaniques et
humaines, la vente des patrimoines, la demande toujours plus grande d’être
envahi, de migrants, de touristes, etc. transformant notre peuple en hôte(esse)s d’accueil au sourire grinçant et forcé, le mélange
insipide et indifférencié des genres, des sexes, des droits - selon des
strates arbitraires d’ages (mineurs (???) de 0 a 18 ans, puis pleine majorité
légale avec vote etc. comme si l’age
déterminait en mène temps la puberté et la sagesse politique …etc.) et avec cela, la France n’aurait
plus de nom : Les journalistes l’appellent - pas même le terroir – mais
« Les territoires … L’ensemble annonce une continuité
consentie désespérante … |
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o |
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ANCRE
TITRE
2)
Vocabulaire en psychiatrie : Il n’y a pas
de symétrie entre physique et psychique ! Introduction Les SRI (Symbolique ,
Réel et Imaginaire) noués par les Noms-du-père, du nœud borroméen
de jacques Lacan : Le symbolique est notre façon
d’échanger, le Réel celle de réaliser, mais l’Imaginaire nous
fait tourner en bourrique et tré-bucher à chaque pas (cf. tri-boulet) « La
roue » comme la plus grande invention (vision !) de
l’homme ! Il suffit de considérer le
rond dans ses trois dimensions traditionnelles (péri-mètre 2pi.R, surface
pi.R2 et volume 4/3 de pi.R3) pour comprendre le rôle de l’imaginaire
dans toutes nos élaborations humaines pour mesurer l’omniprésence de sa
dimension chez l’homme. Telle est notre construction de la nature. Voir à ce propos : Le commerce et les outils : Energie, machines, automobiles électriques, animaux dans ses trois aperçus : Dans le commerce ; les outils de l’homme ; et l’anatomie des animaux. Mais personne n’a jamais encore pu mesurer une dimension d’un rond – à partir d’une ligne, ni le réduire en carré ! (Cf. La représentation du rond chez les aveugles de naissance) et « pi » reste incalculable. L’inverse aurait été vrai : Si on était parti d’un rond , ou n’aurait jamais pu calculer la surface un carré ni même la longueur d’une longueur à partir d’une unité de cercle... unités qui de toutes façons sont elles-mêmes aussi imaginaires que la mesure que nous déduisons de notre instrument (passage du discontinu au continu). Petit essai
de résumé, d’une impossible mise en mots des lois de l’esprit On recueillera certainement l’assentiment du plus grand nombre en disant qu’on ne sait, ni ne comprend, ni ne saurait expliquer, presque rien des choses essentielles du monde et de la vie. Cependant presque rien n’est pas tout à fait rien : Ce qu’on peut dire à la façon de Lacan, c’est qu’on a reçu un patrimoine de A (« Grand Autre »), de nos parents charnels et spirituels, de leur « germen » à ce qu’on en rationalise par nécessité. A partir de ce qui a été donné et reçu, en fonction du contexte, chacun construit son monde avec la faible raison qui lui est impartie et qui rend possible en quelle que sorte son adaptation. Cela s’appelle l’enfance, et cela occupe durant des années. Ce « monde » est « rationnel » : Il fonctionne, produit et est prévisible. Ce monde a acquis une autonomie qui, de la sorte, désormais, échappe à celui-là même qui en est l’auteur. Désormais le monde « marche tout seul » sans lui ! Pourtant ce rationnel évolutif (comme on le constate immédiatement) est d’essence locale et sa conservation se dégrade avec l’éloignement de son fondement (familial, tribal, citadin, provincial, national, continental, mondial; et qu’espère-t-on après ?) Mon moi n’est qu’une philosophie d’un ici et maintenant. Mais il vacille avec les rivalités (complexe d’Œdipe), la « déshumanitude » (plus structurale qu’une déshumanisation) de la mondialisation et des intelligences artificielles. Trop de raison ou de raisons, ou les deux, confine à la déraison autistique de l’homme raisonnable délié de ses repères. La causalité de ce rationalisme était simple : L’auteur (de son « moi » qu’il se construit) oublie les détails dont il n’a pas besoin, ou refoule ceux qui lui semblent irrecevables, mais au prix de beaucoup d’erreurs, surtout s’il n’est pas guidé par un pédagogue (mot à mot qui conduit l’enfant) Avec beaucoup d’insistance, l’enfant lui a demandé : « Pourquoi ceci, pourquoi cela ? » Il lui fut toujours répondu, las de guerre : « Parce que c’est comme ça ! » De temps en temps, des détails, de ces souvenirs gravés et oubliés semblent refaire surface, comme les « bugs » de nos industrieuses machines : Actes manqués, surprises, mots d’esprit. Mais on s’en étonne d’autant plus qu’aussi loin que l’on remonte dans notre histoire, jamais les évènement rappelés ne se sont produits ! En effet, puisque ce sont de pures constructions de l’Inconscient ! C’est que, pendant que nous construisions notre monde, ces briques, reçues mais rejetées vers lui, ont continué leur élaboration, pour ainsi dire « sans nous », sans notre conscience, à notre insu et sans notre assentiment. C’est de « l’Inconscient psychique » Le conflit est quelque fois orageux, mais il est le plus souvent risible. Alors, qu’est ce grand Autre ? Que sont mon corps, mon moi, mon mental ? En quoi cette fameuse psychanalyse est-elle autre chose qu’une religion dont je suis mon propre prêtre ? « Mon Inconscient », au contraire a ses propres velléités irrationnelles qui échappent à tous les rangements. Il est sans doutes trop fantaisiste pour être soumis à quelque rigueur, fut-elle quantique. Et pour le moins, il est en tous les cas complètement délirant (hors du sillon) Entre un « moi » débile et soumis, dont on sait qu’il est factice, et un « inconscient » délirant qui provient d’on ne sait où et de la nuit des temps … Mais il n’y a pas de « entre » , puisqu’ils ne sont pas de même nature* . * La comparaison des cercles (le cercle « Conscient » inscrit dans le cercle « Inconscient ») évoquée par Freud dans la Traumdeutung est donc juste une bonne image. La traduction plus récente traduit « Kreis » par « Sphère », ce qui n’apporte rien de plus à une idée non dessinable ! En somme l’homme est tiré par son essence entre deux types de folies bien différents : 1. Celle de sa régression vers le monde onirique de son capital fantasmatique, physique et par conséquent sans mesure, sans intérieur ni extérieur. 2. et de façon très différente, la déraison de sa raison fragile exposée au heurt de trop de raisons fatales, sorte de Chaos secondaire (différent du chaos des abîmes originelles auquel un Cosmos ordonné avait mis fin. ____________________________________ Ici gros bug ! – texte trop
amputé - gardé pour moi même Je précise que la
distinction de deux sens différents entre les mots « mental » et « psychique » est la
mienne, depuis un certain nombre d’années. En pratique, elle n’est pas
habituelle et les mots semblent être employés indistinctement, même dans
leurs sanctuaires, et sans jamais ne recevoir aucune tentative de définition. Suivant mon vœux déjà énoncé de reconnaître deux sens ici à
deux fonctions différentes concernées, on peut sans doute trouver d’autres
mots, les traduire, mais la distinction entre des différences de sens,
correspondant à des étapes consécutives est selon moi une distinction qu’il
faut faire. Actuellement personne ne la
fait, et le sujet concerne pourtant
tout le monde, même le plus inculte de nos compatriotes, puisque de
toutes façons, ce vocabulaire fait partie du système auquel il est soumis par
nos dirigeant(e)s et gouvernant(e)s. Confondre les deux sens
revient à prendre un instrument pour ce qu’il produit (métonymie), la théière
pour le thé, l’appareil de téléphone pour les paroles qui en sortent, les
paroles pour leur sens (lequel dépend du codage : « Mia » en
grec signifie « une » ; en espagnol, la mienne; et en arabe « cent ») : L’exemple le plus typique
de la séparation de l’instrumental mental (prêt à servir) et du fabriqué par lui, comme le psychique,
est celui des aires corticales du cerveau : Prenons l’exemple des aires du langage. Elles sont héréditaires
et prêtes, à la naissance ou un peu après, à apprendre à parler et écrire
n’importe quelle langue. Mais si on ne leur apprend pas , rien ne se produit.
La même mécanique fonctionne avec les autres aires spécialisées, et peu ou
prou dans tout l’organisme. Il parait alors simple de considérer
l’acquisition de la langue comme psychique – dont , en outre et
jusqu’à aujourd’hui, aucune empreinte ou trace n’est saisissable nulle part.
C’est évidemment une façon de cacher notre ignorance derrière un rempart de
vocabulaire, mais celui-ci a au moins le mérite de ne pas inclure l’instrument
mental qui, lui, est devenu très accessible à toutes sortes
d’explorations. Enfin, si le mental produit l’idéation psychique , il arrive aussi
que le psychisme influence le système mental , et
même tout son ensemble somatique (évanouissements émotionnels,
maladies psychosomatiques). On peut même spéculer qu’il influencerait ainsi
l’évolution des espèces (On compte celle de l’homme en millions d’années) On peut aussi tenter de
préciser les qualités des inconscients : - Pour Freud (1856-1939) ils sont spécifiquement individuels.
Mais ils concernent pour lui la matière psychique refoulée. - Pour KG Jung (1875-1961) il existe un inconscient collectif
universel. Il semble qu’on pourrait être sur ces points beaucoup plus nuancé que
dans cette seule approche : L’inconscient, dans un sens plus large que sa seule acception
psychique, pourrait concerner toute la matière. 1) Partages : Un inconscient pourrait jusqu’à être attribué à toute la
matière dans la mesure où la matière a une mémoire, et dès lors être partagé
si tant est que la matière soit divisée. Il est toutefois utile de
réserver le mot mental à ce qui est humain en accord avec les
sens originels des mots mental et humain. Le partage inter-individuel de la qualité d’inconscience pourrait
alors être reconnu aux fonctions dites mentales, dont chacun sait
qu’elles sont - dans le cadre de
telles définitions - héréditaires, mais non dans des fonctions dites psychiques
qui seraient spécifiques des unités que l’on a dénommées individus, avec
tous les rapports de proximités et d’éloignements possibles en fonction
d’innombrables contingences, selon les proximités génétiques, les habitats
millénaires, etc. 2) Communications : D’un autre côté, un inconscient reçu
en « partage » ne signifierait pas « communiquant » entre
les membres héritiers des fonctions mentales. La question des communications,
en dépit de ses multiples complexités, est plus facile à concevoir que le
partage radical, c’est à dire de la première division. Mais autant il est facile et sans risques de gloser sur le sujet de
l’ignoré ou de l’inconnu, autant rien n’en est directement
vérifiable, par définition. 3) En somme il serait facile de concevoir : a) les facultés mentales
comme le résultat de structurations inconscientes (imperceptibles par un
abord direct) internes, proprioceptives, mais partagées et réparties selon
des proximités, et b) les fonction psychiques comme également d’abord
inconscientes, fondamentalement non partagées, mais en revanche (plus ou
moins) communicables, grâce aux sens, et aux acquisitions symboliques qui
définissent les langages. ______ 1.
Le mot « psychotrope » ne désigne aucun psycho-tropisme
à proprement parler ! Officiellement selon la science
d’aujourd’hui, l’idéation psychique est produite par de nombreuses
connexions, dans les conditions parfois de méditation, de conversations,
parfois de rêve durant le sommeil, mais, fait essentiel, par la personne d’un
individu concerné. Ici peut déjà être soulevée et
initialisée la question importante de savoir comment l’individu est défini :
Par exemple à partir de son psychisme, de son soma, ou d’autres choses
encore. Il n’y a jamais aucun rapport direct simple entre l’apport d’une substance médicamenteuse ou non, ou d’une action physique, extérieures, ou même internes à l’individu, et l’idéation qu’elles produisent. Ainsi est introduite une place - possible, mais non obligée - à la réflexion, l’idéation, la mémorisation, selon des circuits complexes et modulés. Il existe toutefois des réactions archaïques, terribles et presque incontrôlables, de peur , d’effroi, de fuite ou d’attaque, ou d’évanouissement, stéréotypées et réflexes, qui souvent ne laissent pas de traces mnésiques ou très peu, et sont même susceptibles d’entraîner radicalement le coma ou la mort. Ces réactions sont en somme archéo-psychiques, ataviques, très proches de l’instrumental mental presque pur - c’est dire si la question est nuancée - de ce qui va du mental au psychique et inversement. Il est donc vrai que la substance physique
induit ici des bouleversement psychologiques très rapides et presque
immédiats , mais ils sont toujours obligatoirement orchestrés par le système
mental (inconscient) de la personne cible. Ce que j’appelle ici mental est
inconscient, et le psychologique lui même, si difficile à définir, peut être
inconscient ou non, en tant que résultat de l’opération instrumentale. Mais on lit dans Wikipédia : « Le terme psychotrope signifie littéralement « qui agit en direction » (trope) « de
l’esprit ou du comportement » (psycho). Selon Jean Delay en 1957, « On appelle psychotrope,
une substance chimique d’origine naturelle ou artificielle,
qui a un tropisme psychologique, c’est-à-dire qui est susceptible de
modifier l’activité mentale, sans préjuger du type de cette
modification ». Dans la première ligne, « l’esprit et le
comportement » sont
assimilés ; puis dans la
suivante, « la substance chimique » ciblerait le « psychisme »
mais l’intervention de « l’activité mentale » n’est pas
claire du tout : Les deux mots, « mental » et « psychique » »,
sont distincts mais la distinction est
sans signification. Wikipédia pour
couvrir l’imprécision de Jean Delay l’aggrave. Selon moi, une substance apportée ne peut atteindre le
psychique (production de la représentation idéique) qu’en passant par le mental (instru-mental,
d’ailleurs lié aux cinq sens) , sinon il s’agirait de transmission de pensée
(idéation) En 1957 l’impact
d’une telle in-distinction était encore faible : Le Pr. Jean Delay
(académicien, donc littéraire) était médecin à la « Clinique des
maladies mentales et de l’encéphale 75015 » , et pour lui le mot
psychique n’a servi qu’à traduire élégamment en grec le mot latin
« mental » pour l’accorder à « trope ». qui
est aussi un mot grec ; l’allure hellénisante de l’ensemble du mot
faisait un bel ensemble. Etablissant ainsi la classe des psychotropes, on a alors
classé avec raison dans le même registre le café, l’alcool, la morphine,
le chanvre, puis le LSD (Hofman) et les neuroleptiques que Laborit
était en train de découvrir. Mais ce registre était celui de substances chimiques ou
médicamenteuses, et non d’idéations ou de pensées. Mais de passer du mot neuroleptique au mot psychotrope
était un saut qu’il n’aurait pas fallu faire. Maintenant que nous sommes devenus habitué à l’usage de ces
termes, il est extraordinairement difficile de les corriger – comme le
mauvais doigté pris par un pianiste pour exécuter une mélodie. Rien n’est plus difficile que de désapprendre : Les vrais mots vont « sonner faux » : Avec mon vocabulaire, (sur les justification des son
emploi voir page index ou infra) au lieu de psychotrope, il faudrait remplacer le très beau mot « psychotrope » par
une expression désignant un tropisme mental, et qui plus est préciser le
sens instrumental (ici chimique) du mot mental. Et ce sens chimique est
bien reconnu à tous les médiateurs cérébraux de l’information moléculaire. Le fait – pour les européens et occidentaux - d’avoir
hérité d’une double culture (grecque et latine) ne nous a pas aidé du tout
ici et même joué des tours. Il faut pourtant faire correspondre, mais à peu près
seulement les séries « psycho avec anima » et les
séries « mental avec « nous-noos » ou d’autres,
les mots étant plutôt ici trop nombreux : Qu’on se souvienne de la gêne que l’on a eu à se débarrasser des
miasmes, du phlogistique, du calorique, etc. mots qui ont eu leur charme, mais ne correspondent plus à rien.
Pire encore est la situation en physique pure : atomes, vide, etc. Seulement, voilà, si les premières substances (café,
thé, chocolat) devaient leur nom à différentes étapes de leur histoire,
les neuroleptiques étaient tout nouveaux. Henri Laborit les a appelé ainsi parce que leur tropisme était neurologique
et qu’ils « saisissaient »
(« lambanô » en grec) le système nerveux de la même façon
qu’une crise d’épi- lepsie (dont le nom donné par Hippocrate
à l’ancien « mal sacré » signifie « sur-prise ») (voir page index de ce site) En réalité je crois qu’il est devenu urgent de distinguer
le mental du psychique, et je propose de réserver le mental à
l’instrumental et le psychique à l’idéation produite (encarts
précédents ) Dans ces conditions, on pourrait continuer à parler d’une chaîne
de substances psychotropes - internes à la personne – si tant est que cela
ait un sens – qui ne pourraient être que les neurotransmetteurs - chimiques
ou non – internes au système nerveux individuel – qui est en définitive toute
la personne, dont les délimitations dépendent de la science intéressée hic et nunc. On peut évidemment être amené à redéfinir tous les termes
médicaux, mais je ne parle ici que de deux termes banalisés dans les textes
légaux et au nom desquels sont prises des décisions
importantes ; Ils n’existaient pas dans la loi de 1838 mais ils figurent
dans la loi de 1990 et désormais partout. (Cf. Cf.
Art. 122-1 du CP - Haut de page) Tout cela s’appuie sur des classifications encore en grande
partie fallacieuses (en quoi l’intérieur est-il séparé de l’extérieur ?)
mais il reste que le nom donné par Laborit est simple, modeste et
correct, alors que l’usage que l’on a fait de celui de Delay est
désastreux, et la définition de wikipédia incompréhensible. Elle me fait penser à une définition laconique du mot « psychose »
que je me souviens avoir lue dans le Larousse : « maladie
mentale grave pourrant justifier un internement psychiatrique » On ne saurait être plus confus ! L’important dans l’affaire concerne beaucoup plus les
psychotropes – dont le marché pharmaceutique est immense et leur
utilisation complètement inconsidérée
ou spéculative - que le mot « psychose » dont on peut se
passer facilement, mais aussi toutes les drogues qui foisonnent et dont la
place est de la façon la plus évidente très mal appréhendée par le
Législateur ou ses exécutants. A l’heure de l’IA, il reste à dire que l’IA ne peut
fabriquer que son propre psychisme, insaisissable sinon uniquement par
ses transmissions en signes signifiants, et ce sont ces seuls signes
que nous en demandons pour alimenter nos raisons graphiques, orthographiques,
mélodiques et toutes nos attentes éveillées. Nos rêves propres en restent pour l’instant détachés au
sens strict, car si l’élaboration de la machine peut nous être transmise, ce
n’est que par nos connexions physiques (instru-mentales) qui sont finalement
tout notre être somatique. Cela ne veut pas dire que nos conformations
acquises durant les heures éveillées soient sans importance. L’instrumental du mental artificiel, c’est a dire l’IA,
est comme les autres pièces médicales
artificielles du domaine somatique (prothèse de membre, de dent, de
cristallin, etc.) actuellement totalement étranger à notre biologie. Et en matière de biologie artificielle , les recherches
abouties valablement se limitent à peu de choses (on peut ou non le déplorer)
, la fécondation artificielle par exemple qui est seulement guidée , et on ne
maîtrise actuellement quasiment rien d’un développement utilisable à partir
de cellules blastiques c’est à dire de tissus embryologiques capables
de se développer in vivo potentiellement . Comme dans la blague de l’œuf et de la poule, lequel donne
naissance à l’autre ? La réponse peut ici être la même : Il y faut une Trinité, pour l’ovule un spermatozoïde
, troisième terme, apporté par un quatrième, etc. 2.
Vocabulaire de la nosographie : origines, catégories sémantiques,
évolutions des concepts, correspondances, valeurs et anachronismes. (à suivre…) |
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N°154 - 21 décembre 2023 Joyeux Noël
2023 - Joyeuses renaissances :
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NOEL EST NATUREL PAR
l’essence DU MOT (naître et nature : GWEN => (Gw)nas-cor (naître)
=> nat-urus, a, um) 1.
Natura = les
choses qui vont ou doivent naître = la nature 2.
et Noël (<= nael <= natalis (dies) car symbole de
naissance, témoignage de fertilité, renaissance de la nature et de l’année Pourquoi
vouloir supprimer diaboliquement Noël ? La fête est chrétienne et
n’oblige personne, mais pour rien au monde on arrêterait de vendre : Cette
année sont arrivés « les œufs de Noël en chocolat » Le nom
anglais de la fête est d’ailleurs plus significatif puisque Christmas
signifie clairement la messe du Christ, le mot messe venant du
pp. latin missa de mittere – au grand dam des Puritains
qui s’y opposent au prétexte qu’on ne connaît pas la date de naissance de Jésus
et que c’était pour les Latins
« Les Saturnales » ! Mais, c’est
justement la raison pour laquelle on peut en conserver au moins la date sinon
le nom, ce qu’espéra faire le président Lincoln en généralisant la
fête de Thanks-giving. En réalité,
la question de Jésus est toute symbolique, faite de symboles dont il
est dommage qu’on ne les comprenne plus, symboles à l’image de tout ce qu’a
produit la culture qui l’a fait naître et que l’on ne comprend plus, à
l’image par exemple d’une déesse Hathor, symbole de fertilité, coiffée
de cornes de vache et d’un soleil entre les cornes : Nul n’a jamais
pensé en Egypte que de telles représentations de statues ou de
hiéroglyphes étaient des copies de la réalité. Le soleil Ra
des pharaons deviendra l’auréole de tous les personnages saints et
sacrés dans les représentations du christianisme. Et les
saints du calendrier - crois-je ! - sont revenus dans les agendas
cette année. Mais qui se
soucie de comprendre ce qu’il dit et ce qu’il entend ? « Ils
ont des yeux pour ne point voir et des oreilles pour ne point entendre » Et dans le
doute on (qui ?) dit « c’est tabou » Io transformée en génisse par Jupiter se
taisait de peur de n’émettre que des mugissements. 3.
Sens
du mot migrant : Nos gouvernant(e)s n’attachent au langage pour les migrants
qu’une dernière importance, alors qu’elle devrait être la toute première. En pratique,
je suis assez convaincu que plus d’un « migrant » (v.
infra) aimerait bien en connaître
un peu plus sur ce sujet, souvent avide de religiosité … et en demandes de
savoir qui s’expliquent facilement ! Tout
migrant a besoin de repères et de repaires
car l’un et l’autre lui manquent. La
première remarque que je formulerais est que - ni dans un sens géographique, ni dans un sens culturel, – ne pas discriminer, ne pas faire état de
préférences, à titre personnel voire collectif, ni dans « l’aller
vers » ou le « retrouver »
ou dans « l’accueillir »,
n’avoir aucune attirance ou attente, vivre dans l’indifférence à autrui, est
une idée tellement folle (au sens philosophique, et bien peu psychiatrique) ,
tellement déshumanisée et anti-naturelle qu’il n’y a même pas à la considérer
comme jamais un tant soit peu durable dans les relations humaines : Il
va de soi que tout homme, et au plus haut point, un voyageur ou un migrant a
besoin de connaître les rites, les mythes , l’histoire et les croyances de ses hôtes. Inversement,
un étranger pourra, si la communication est rendue possible et établie, faire
connaître ses pensées, ses impressions, son ou ses esprits, bien plus
originaux en vérité et dignes d’attentions pour ses hôtes que les apports
« de muscles et de cerveaux » comme s’en disent avides –
dans un langage d’organes anonymes et sans âmes – certains embaucheurs asservisseurs, à
l’occasion politiciens amphigouriques. La
question de la communication est au coeur de tous les échanges humains, et il
n’est pas nécessaire d’être grand philosophe pour s’apercevoir que le langage
y tient la première place. Et
en toute démarche supprimer toute dimension de valeur ne peut que générer un
vide qui ne tarderait pas à se remplir autrement. Or
un migrant sur le plan du langage est bien plus démuni qu’un natif. Et c’est
l’aliment de son esprit : Un migrant a besoin d’une surabondance
d’instruction localement valide et d’enseignement culturel, dirais-je, bien
plus pressants qu’un natif - pourtant et malheureusement, en ce
domaine, lui aussi de plus en plus mal nourri : En
ce qui concerne les Français natifs, ils sont probablement encore aptes à
faire le rapprochement entre des mots comme « lait »,
« lactose » et « galaxie » - bien qu’ils ne
puissent deviner combien apprendre le grec et le latin leur soulagerait la
mémoire, leur faciliterait la compréhension des choses de ce monde, et les
ouvrirait directement par un accès facilité, à toutes les langues européennes
qui, à part le basque, sont pétries d’origine de grec et de latin.
Malheureusement il leur est, de façon absurde, pratiquement interdit
d’apprendre les deux langues mères de la leur. Mais comment sans explication
un migrant pourrait-il rapprocher des mots apparemment si différents ? Un
désintérêt pour la culture accompagne celui du territoire, mais
ni l’un ni l’autre ne disparaissent, ils changent de main. Il est
remarquable que le français utilise le mot « culture » aussi
bien pour « l’agriculture » que pour le « culturel »
mais ce dernier mot ne s’emploie que pour « l’intellect »,
couple qui est le pendant de celui du corps et de l’esprit. Et
le français réserve « culte » au respect religieux et
au domaine des « âmes ». Rappellons
la qualités des travaux des écoles linguistiques françaises anglaises et
allemandes (XIX ème et 1 ère moitié du XX éme siècle, Bulletin de la Société de
Linguistique; Mémoire de la SL, etc. ) Mentionnons en particulier Saussure
pour les structures, Emile Benvéniste pour le français, Meillet
pour le grec et le latin, Chantraine pour le grec, bien d’autres
encore, et tous se réfèrent à l’indo-européen mieux connu dans son domaine linguistique
que dans son aire géographique (Colin Renfrew : « L’énigme
indo-européenne, archéologie et langage » 1987 angl. ; 1990
fr.) Rien ne reste aussi pénétrant que l’accès direct à la lecture des
auteurs. La culture
intellectuelle est essentielle et ne peut être transmise que par la langue.
Si le migrant n’est pas de culture francophone, il aura besoin d’un
enseignement bien plus approfondi qu’un Français, de l’histoire ancienne du
pays dans lequel il entre, et même du grec et du latin dont un Français peut
se passer beaucoup plus facilement : Un natif en effet sait depuis son enfance qui
étaient Louis XVI et Napoléon; ce qu’est le coton hydrophile et ce
qu’est un aquarium. Or de ces mots, l’un est latin et l’autre est
grec. Comment un migrant pourrait il rapprocher ces mots de l’eau,
d’instinct ? comprendre que les mots hydriques ou hydraulique
et aquatique signifient exactement la même chose et se rapportent au
mot eau, s’il ne reçoit qu’un apprentissage superficiel de la langue ?
Les mots ont un sens précis à chaque époque, et ils sont inducteurs – par effet
de signifiant - : Langage est ici « l’engage »,
même à l’ insu du locuteur : Il est convenant d’appeler un
chat un chat. Le mot
« migrant » qui est en principe différent de « migré »
(passif), est noyé dans de telles subductions infinies dans ses
emplois actuels, qu’il perd presque tout sens : (Grammaticalement
le verbe migrer n’est d’usage qu’à la forme active, et les aspect
passifs n’existent que dans les temps composés de la forme active :
« j’ai migré » mais
non « je suis migré ». Sémantiquement le sens du participe
présent est aussi bien actif que passif, et même le sens d’un temps
chronologique est noyé dans le temps de la forme) Est-il
acteur ou enjeu ? Voulant ou voulu ? Les réfugiés
pour les uns sont les envahisseurs
pour les autres. Le nombre
aussi en change nécessairement le sens. « ...
Un méridien décide de la vérité, en peu d’années de possession les lois
changent : Le droit a ses époques .L’entrée de Saturne au Lion nous marque
l’origine d’un crime. Plaisante justice qu’une rivière borne ! Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au delà » Blaise Pascal (1623 – 1662) Pensées. Mais tout
n’est pas question que de mots en la matière : Les injonctions dites paradoxales (pour les psychologues
: par exemple quand la mimique est en total désaccord avec le propos :
Au faux s’ajoute l’évidente duplicité) peuvent détruire
tantôt l’interlocuteur, tantôt finalement le locuteur lui-même... Bien entendu
tout ce qui fait la valeur des mots pour celui qui les entend (voire les
devine, ou les hallucine) dépend de la façon dont le locuteur qui les profère
est investi. (Voir la question du père à ce sujet :
clic)
Un mésusage
de la langue par un dirigeant en position de prestige, quel qu’il soit,
est une faute trop conséquente pour être négligée. Un dirigeant ne peut se
permettre d’être ambigu. On sait que
chaque pièce du langage peut être opportuniste, mais sa réception - qui est
toujours une interprétation – en devient alors encore plus imprévisible et
moins valorisable. Le médecin
est accoutumé à ce phénomène de prestance du à l’investissement de son
supposé savoir, et à tantôt la peur, tantôt la jubilation que peuvent
provoquer l’usage de mots fatals ou de mots rassurants. Le nom d’un
médicament a son importance : Doliprane ou Phénergan ? Le nom
de la maladie a son importance : Démence sénile ou maladie
d’Alzeimer ? A son tour, le mot Alzeimer peut rassurer ou
faire peur! Qui était Alzeimer ? On ne votait
pas pour Lamartine parce qu’on croyait qu’il était une femme ! Or,
pour ce qu’il en est des langues et de l’enseignement de la culture locale,
les responsables gouvernants (-tes) font exactement le contraire de
ce qu’ils faudrait faire ; Ils ont une conception trop hotelière, voire
hospitalière, d’un type quasiment touristique qui, même luxueux, d’un luxe
parfaitement inutile, rate l’essentiel. Mais ledit « hotelier »
a-t-il seulement encore le droit de se présenter ? Pourtant
la règle à adopter ici ne peut être que « faire tout bien sinon rien » Toujours
pressés par des circonstances électorales ou par le rendement économique, nos
gouvernants ( -tes) ne travaillent que dans l’urgence, et ratent
l’essentiel, qui est la vision à plus long terme. Il en est ainsi depuis
longtemps. Or,
toute l’histoire humaine ne s’est jamais déroulée, entendue et comprise que
dans le long terme : Un
film est sorti récemment pour la télévision, à partir d’archives secrètes
nouvellement ouvertes, qui a pour titre « Le coup d’état de la reine »
Il s’agit de la reine Elisabeth II et le coup d’Etat est celui du Shah Mohammed Reza Pahlavi,
aboutissant à la condamnation à mort par pendaison du ministre Mosaddeq en 1953. Le film
montre clairement comment ce coup d’Etat, sous l’apparence d’un grand succès
politique anglo-américain est en réalité la cause directe de la révolution
islamique iranienne 26 ans plus tard, de l’arrivée des ayatollahs au
pouvoir et du retournement du monde iranien contre le monde occidental
– Puis il y eut d’autres évènements qui ont suivi que le film ne cite pas,
comme les nationalisations de Nasser et la guerre de 1956, puis,
chaque fois que les arabismes nationaux ont échoué, le passage mécanique aux
islamismes. Dans
ce sens, on ne peut que saluer la compréhension du temps exposée récemment
par Dominique de Villepin. Un
exact même délai de 26 ans, se retrouve entre le traité de Paris de 1763
(guerre de 7 ans) et la révolution française de 1789, ce qui apporte un point
de ressemblance de plus entre ces deux révolutions radicales. Plus
d’Histoire : Il n’est pas difficile de saisir des dates-clés dans les
enchaînements de l’histoire du monde arabo-musulman qui a suivi son
apogée : Le
sac de Bagdad par les Mongols en 1256 provoque la fuite du
Khalifat qui s’istalle alors au Caire Jusqu’en 1517. Dans
le sillage de ces invasions, les Turcs (qui finiront par s’emparer du
Khalifat musulman de 1517 à 1924) s’installent en Anatolie (Bursa) et de là
partent à la conquete de l’Europe (Prise de Kosovo en 1389 ;
Constantinople tombe en 1453) Les conquêtes ne ralentiront qu’après le second siège de Vienne qui
échoue en 1683. Constantinople
ne sera jamais reprise en raison de l’alliance contractée entre les Turcs et
François 1e (Capitulations signées en 1536) En
1517 les Turcs font enfin tomber le
Khalifat fatimide du Caire, devenant par là les ennemis durables de tout le
monde arabe qu’ils subjuguèrent. Le
verrouillage de la Méditerranée orientale sera la cause immédiate des grands
voyages et découvertes océaniques du XV ème siècle par les Européens. Il
faudra attendre Napoléon en 1798 pour mettre
fin à l’alliance de François Ier, paralysante pour
l’Europe, attendre 1821-1830 pour libérer
la Grece, et 1918 pour libérer les Provinces arabes de l’Empire
ottoman. Le débarquement français à Sidi Frej (Alger) est justifié par le
piratage en méditerranée soutenu par les Turcs. La conquête des terres est le
résultat d’un nouvel engrénage, la supériorité des armes européennes étant
alors évidente dans le monde. Mais
les promesses faites durant la guerre de 14-18 en échange des soulèvements
arabes ne donnent naissance qu’aux « Mandats » français et anglais
du Moyen Orient et à des mosaïques d’états nouveaux artificiels et instables,
jusqu’à l’Afghanistan créé comme Etat tampon évitant l’entrée en contact
direct de la Chine avec l’Iran, et le peuple kurde est réparti entre Turquie,
Syrie, Iran et Iraq nouvellement créé. Dès
lors, les conséquences de chaque création semblent survenir presque mécaniquent,
selon un calendrier plus ou moins retardé seulement en fonction des
opportunités ou contrariétés occasionelles de la météorologie politique d’un
instant. L’improbable surprise est toujours possible car rien n’est sinon
écrit, du moins révélé, mais une certaine logique éprouvée jusqu’ici se
dégage. Le rôle des hommes illustres et providentiels existe évidemment. La
question, à la réponse indécidable à ce sujet, est de savoir si leur grandeur
et leur poids historique tient à la place et au temps ou à l’homme ou aux
deux. Tantôt
c’est la force des armes qui l’emporte, tantôt celle de la culture ;
Tantôt elle s’excluent et tantôt elles sont réunies. Tantôt on brûle les
livres et tantôt on emporte les savants. Mais ni l’une ni l’autre ne
disparaissent jamais. Elles changent
de langues et de mains, parfois après une période de longue et douloureuse
éclipse, mais ne disparaissent jamais.
Alors
pourquoi les guerres ? Qu’en adviendrait-il si l’issue d’une guerre
était parfaitement certaine et connue ? Il
n’est pas sûr qu’elles ne seraient pas livrées ! 4.
Natalité : Entre parenthèses on attend depuis des années en
France des lois d’une politique nataliste cohérente. Ce devrait
être notre sujet d’actualité principal, le plus essentiel car vital,
mais il est toujours reporté, et chaque fois retrouvé plus aggravé !
cf. Ma page déjà ancienne : Rien n’est
plus prévisible que la démographie : clic En
réalité, tous les sujets concernant les migrations dans le
monde sont liés dans toutes sortes de rapports, de directions et
d’interactions avec ceux des répartitions des natalités et des dénatalités. La
question de retraites également en dépend directement, ainsi
que tout ce que devient la France en elle-même et dans son rapport au monde
(productivité, puissance militaire) Quant
à sa langue, elle serait bien placée et bien avisée, de définir
la place légitime qui lui revient au sein de la francophonie. L’indice
de fécondité du peuple français est resté très élevé jusqu’à la Révolution
Française de 1789. Il a diminué ensuite régulièrement et de façon
particulièrelment dramatique après la
première guerre mondiale (1914-1918) du fait de la disparition effroyable
d’un million et demi d’hommes jeunes – originaires de tous les territoires et dans toutes les classes
sociales. Il
n’a jamais remonté de manière suffisamment efficace et durable depuis. Le
soi-disant « baby-boom » qui a suivi la seconde guerre
mondiale (1939-1945), laquelle nous a coûté beaucoup moins de morts
que la première mais beaucoup de prisonniers durant de longues années,
n’est guère dû à une petite et éphémère reprise des naissances, mais
bel et bien aux progrès considérables de l’hygiène et de la médecine
qui sauvèrent particulièrement nombre de femmes jeunes et de bébés des
deux sexes. Mais
les résultats que l’on peut en attendre ne peuvent plus être améliorés étant
donné que ces mortalités périnatales sont devenues infimes, tandis que
l’indice de fécondité a continué à baisser encore, sans doute à la fois pour
des raisons idéologiques, des raisons économiques et des raisons
toxiques reconnues dans les matériaux domestiques, les
aliments, les eaux et les airs - ces dernières étant les plus
incontournables et cumulatives – et même visibles au point que la
transparence moyenne de l’air a diminué de plus de moitié en France depuis
cent ans. 5.
La
mort et ses fantasmes : Freud a raison lorsqu’il
imagine magistralement le complexe d’Oedipe : La
civilisation (« Tu ne tueras point ») va à l’encontre de la
nature qui lui aurait donné jour. Mais
qu’est-ce que cette nature ? Et
quelle est cette civilisation ? La
tragédie de Sophocle (- 495-406 av. JC.) Œdipe-tyran (-
420 avant JC.) est une recherche, une enquète, au même titre
que le mot Histoire (‘ιστορια) introduit en ce sens par Hérodote
(- 480-425) : Un
premier oracle avait révélé au roi de Thèbes, Laïos, que
si il avait un fils, celui-ci le tuerait. Laïos a donc exilé son
fils Oedipe. Puis
une génération plus tard, le premier « oracle » s’étant inexorablement réalisé, un autre
« oracle » a révélé que
l’épidémie qui, désormais et depuis, ravageait la cité de Thèbes avait
pour cause le meutre de son roi Laios par son fils Œdipe
: Le roi était comme le père et protecteur (c’est
sa fonction) de la ville, précise Sophocle. La
« Sphinge » monstrueuse ravage la région : C’est que le meurtre du père a provoqué la
mort des habitants de la ville. Œdipe est devenu tyran et a épousé sa mère sans le
savoir parce qu’il avait tué son père mais ne le savait pas. L’épidémie
prendra fin lorsqu’on aura trouvé le meurtrier du roi et l’aura puni de sa
faute. Œdipe doit assumer la culpabilité et le châtiment de sa faute
pour sauver la ville. La
pièce de Sophocle a durablement fasciné nos anciens, en particulier
aux siècles classiques et même en celui des lumières, par la richesse de son
contenu, sur la famille, sur le
politique, sur la providence, les dieux, l’imaginaire et les énigmes
du réel et de ses symboles. Mais
c’est aussi un conte terrifiant sur la mère, on l’oublie trop souvent. Même
toute l’histoire (très étendue dans les temps et les espaces – (aires et
ères) de ce carrefour tricontinental euro-afro-asiatique - auquel on
doit en outre notre écriture et notre alphabet - et les conflits culturels qui le parcoururent, s’est refermée
sur beaucoup d’inconnu. Vers
le milieu du XX éme s.le philologue Jean Bollack a consacré 4 tomes à
« Oidipous turannos », et
Jean-Pierre Vernant d’abondants commentaires. Mais les sources
extra-européennes de l’inspiration de Sophocle restent par eux
inabordées. Analytiquement,
pourquoi Sophocle a-t-il fait mourir son héros, le tyran Œdipe,
dans la déchéance d’un « auto-châtiment »
- dans la cécité et l’autisme en somme - alors que dans l’Iliade
(au VIII ème s. av. JC.) , après avoir commis les mêmes fautes, celui-ci
meurt paisiblement sur son trône ? Parmi
les commentateurs récents, pourquoi Jean Bollack considère-t-il dans
la pièce le mot tyran (turannos) à l’égal du mot roi en
grec (Basileus) alors que le mot tyran avait déjà en Grèce les
mêmes connotations de surgissement de la prise du pouvoir par la force
que le mot français aujourd’hui ? Pourquoi
le choix de Sophocle de cette région de la Grèce, à la fois
sauvage (Arcadie) légendaire par le mont Lycée (du mot « Lucos »
- (et de là le nom de tous nos lycées) - qui signifie Loup, et
les ravages de la voracité de l’animal mythique en Grèce – Italie -
Scythie, (Ukraine) , etc. Un rapprochement possible avec Anubis
semble n’avoir encore jamais été envisagé. (Cf. les rites scythes
dans Hérodote et la symbolique des loups en général - Cf. J.M.
Gentizon : « La lycanthropie ») Géographiquement
et culturellement, on retiendra particulièrement la thèse de Martin
Bernal, qui non seulement souligne les considérables influences
égyptiennes, culturelles et linguistiques, parvenues en Crête et en Grèce,
mais aussi imagine une
véritable colonisation antique et directe de la Thébaide (Black
Athéna Tome III) Pourquoi
cette lignée de Cadmos originaire de l’Egypte ? Pourquoi
cette Sphinge-femme et dévoreuse,
qui a la double étrangeté d’être : Un monstre originaire d’Egypte et une
femme ? Le
conflit culturel réapparaîtra avec la fille adultère d’Œdipe, Antigone
dont la seule préoccupation est de donner une sépulture à son frére
Polynice en évoquant ce premier devoir immémorial propre à
l’humanité. Enfin,
on dirait que le drame de « la faute tragique », celle du
« péché originel » (le meurtre du père) (cf.
Adam et Eve et le nom du père ) biblique, celle que Jésus ne
viendra racheter que cinq siècles plus tard , pénètre déjà l’âme de la Grèce
du V ème siècle avant JC. Au
final et en résumant, la pièce de théâtre (imaginaire et symbolique) Œdipe
tyran : -
Non
seulement décrit l’enchaînement des ravages produits par le désir de
meurtre du fils à l’encontre de son père - et c’est sur ce modèle que
Freud aura construit le complexe final de la maturation de
« l’unbewusst » de l’homme, qui porte désormais le nom de complexe
d’Œdipe -
Mais
encore montre que ce désir du fils plonge plus profondément son
origine dans le désir de la mère, de l’autre pour lui par lui et en lui
, et c’est ce désir qui a été magistralement énoncé comme désir phallique
de la femme. Et sa place pourra être diversement comblée, car contrairement à
la fonction qui est une, il n’y a pas qu’un seul phallus. Ce que rien n’est
jamais venu démentir. -
Ce
désir est explicitement exprimé répétitivement dans les injonctions de
« Jocaste » à « Œdipe » : « Ne
cherches pas à savoir [mon fils] ! Nous sommes sur le trône
et tout va bien ! » - ce qui pose en outre les questions de la mémoire inconsciente de la mère et de l’enfant, ainsi que plus
avant toutes les constructions qui résultent en particulier de son
refoulement, jusqu’à peut-être
« comment l’esprit vient aux enfants » -
Il
aurait été difficile de mieux faire apparaître ces fonctions que dans cette
pièce, qui aura été aussi célèbre depuis qu’elle a été écrite, que,
apparemment, devenue de plus en plus méconue chez nous de nos jours. Aujourd’hui,
qui a tué le roi, le père, imposé la tyrannie, qui a ignoré le meurtre, qui a
bravé la justice, qui a caché la faute, qui, en abolissant le châtiment du
meurtre, a semé la mort ? Quelle
est la tragédie cosmique insatiablement renouvelée ou qui irrésistiblement
s’étend ? Il
est vrai aussi que d’un point de vue stellaire, à l’échelle d’un Univers
aussi gigantesque que celui de nos attentes passionnées de jours illimités,
les histoires d’alcôves de quelques terriens pourraient ne peser pas grand
chose, assurément… Pourtant,
il est des jours où le fantasme insiste : Quelle est la faute ? Qui est
le coupable ... de nos maux et maladies « globalisées », de
« l’humaine condition », que masque moins qu’elle ne la
révèle, l’insatiable extension de nos insensés tabous ? 6.
Des
remèdes :
1) Tout ne peut pas être aussi bien
caché à la vue que le passage d’un autoroute par un arbre, mais contrairement
au réchauffement climatique, les productions toxiques humaines pourraient être
immédiatement arrêtées. 2)
Pourtant, les nouveaux oracles des nouveaux tabernacles, plus belliqueux que
les hosties des ciboires, interdiraient plutôt les comprimés effervescents
pour le CO2 qu’ils contiennent et exhalent en se dissolvant. 3)
Un remède n’est jamais innocent (c-à-d sans nuire) et les remèdes aux remèdes
enchaîneront leurs nocivités propres au fallacieux des épreuves sans fin ... 4)
Les IA plurielles : La grosse question qu’abordait Maria Shelley avec la créature de Frankenstein
: Quel est le désir propre de la créature ? Et comment finit
l’histoire ? On
connaît bien l’aphorisme lacanien
« Le désir de l’homme est le désir de l’autre » , mais dans
le cas de l’Intelligence Artificielle autonome qui n’est pas homme,
personne ne parle de son désir. Lui en existe t-il ? Ce
« désir artificiel » peut-il être anthropomorphe, peut-il être
altruiste, ou de dévoration, etc. ? Or
une intelligence artificielle n’est pas sans support matériel, lui-même lourd
voire vorace, et on imagine mal une intelligence artificielle animée d’un
désir d’autodestruction. Enfin,
bien qu’on envisage surtout une IA à
l’aune d’un monothéisme (celui d’un gros ogre avec beaucoup de g qui
sait lire et dont le nom sera donc tabou), Il n’y a pas en réalité
d’intelligence absolue (voire infra « Binet ») , il y
peut donc y en avoir plusieurs et
elles peuvent rentrer en luttes dialectiques ou titanesques … Qui en
fera les frais ? 5)
En pratique, et il est charitable de le dire, en médecine il existe pour
l’instant, pour les organes, un sens unique de remplacement du biologique par
l’artificiel mais l’inverse n’est pas possible. __________________ 7.
Méditation : 1) « L’art est pulsion » L’art idéal, en tant qu’idéal absolu, échappe à la question du complexe d’Œdipe : Il est sans rival. L’art est : « la répulsion de compétition » - et non – « la compulsion de répétition » (comme le sont l’IA et la religion ) , compulsion qui est le propre de la névrose obsessionnelle ! 2) L’intelligence artificielle est (car en a la structure) une névrose obsessionnelle standardisante. (Ce seul fait – de blocage - interdirait de faire de L’IA un psychanalyste. Cependant, le même type d’obstacle est aussi imputable au psychanalyste mortel ! Cf. Le psychanalyste Jacques Emile Lacan : « le plus grand obstacle à la psychanalyse est le psychanalyste lui-même ! ») 3) C’est le cas aussi pour Freud de « la religion » qu’il appelle une « névrose obsessionnelle collective » 4)
On peut rattacher nombre de comportements humains aux questions générales de l’appétence
et de l’immunité dans la nature (dont « l’anaphylaxie
(sur-protection) » découverte
en 1902 par Charles Richet- prix Nobel de médecine 1913) ;
Description du « grand choc anaphylactique » et fondateur
de l’immunologie. La
simple attraction curieuse et le simple détournement des talons - en raisons
de perceptions ou d’idées bien souvent parfaitement inconscientes
(typiquement les phéromones perçues par l’organe voméro-nasal) rentrent dans ce champ d’exercice de la
vie. Avec
toutes les toxiques aériens - (dont justement le CO2* ne
fait pas partie puisqu’il est physiologique chez les mammifères) -
ledit organe voméro-nasal est évidement bien malmené. Certains vont
jusqu’à écrire que l’organe voméro-nasal est à l’état vestigial chez l’homme … En réalité un
spécimen de laboratoire n’est jamais l’Homme ; les avis divergent et
il demeure beaucoup d’inconnues. Sa
fonction animale n’est pourtant rien moindre que de favoriser
directement la fécondité. *C’est au CO2 , à côté d’autres
gaz et surtout de la bénéfique vapeur d’eau que l’on doit la conservation de
la chaleur dans l’atmosphère, sans quoi l’air serait toujours glacial. (D’ailleurs en physique pour ainsi dire le froid n’existe
pas : Il est au monde comme une valeur par défaut) Mais
le CO2 ne présente aucune toxicité pour nous - contrairement au CO1
lequel est lui plus lourd que l’air. L’immense
majorité des substances cancérigènes est directement imputable aux
molécules issues du brûlage des produits pétroliers. Les
bronches, bronchioles et alvéoles pulmonaires, ainsi que les voies aériennes
supérieures, cavités nasales, bulbe olfactif , rhinencéphale, etc. sont
mécaniquement directement impactés par l’air inhalé. Les
toxiques passent dans le sang au moment de la respiration pulmonaire et sont
de là répartis dans tout l’organisme. Ils sont ensuite sont au mieux détruits
par le foie et éliminés par les reins et l’urine ou les fèces, et un peu par la peau. Toutes ces voies d’élimination
paient alors un lourd tribu à la pollution. Quant
au cerveau qui s’attribue 20% du débit circulatoire, il est sans aucune
défense devant les toxiques
circulants. Le
CO2 n’est pas en cause en tout cela. Il tient la place du pauvre
âne de la fable. ___________________ 8.
La saine trinité : At last but not least … en fin, mais non moindre … comme il y a
maintenant en France quatre psychiatries : 1. La judiciaire (celle qui permet à la
justice de se dérober) 2. l’exécutive (policière) celle qui a. soit accapare la
psychiatrie « sans autre forme de procès » b. soit la reçoit de la
justice qui se démet 3. Le péril iminent (2009 – 2013 - tableau clic) 4. La médicale enfin et toujours, a. soit comme
aboutissement de toutes le autres formalités b. soit directement
lorsque qu’est convenue une consultation ou une hospitalisation dite libre
Et comme toutes
échouent in fine, devant les médecins et les infirmiers, toutes sont prises en
charge à des degrés divers en tant que médecine, par la Sécurité Sociale – -
Eventuellement par l’entremise d’un assistant social et d’un
tuteur (qui a une fonction judiciaire importante) -
Et voici comment : Ci-joint
, lois . Etant
données l’importance que prend la Saine Trinité « santé,
argent, informations » : Où, comment et à quoi sert
l’info ? l’article L.1111-15 du Code de la
Santé publique |
||||
|
N°153 décembre 2023- La
psychiatrie, de mal en pis. Les enjeux
modernes. |
||
Introduction. L’invention
des Asyles d’Aliénés départementaux en 1838 n’a jamais été considérée
comme une grande réussite, mais elle est née en tant que système
d’exception. (En 1789, dans l’Ancien Régime, Olivier Martin
(« Histoire des institutions des origines à la Révolution Française »
estime à 2000 le nombre des aliénés en France) Depuis
elle s’est de plus en plus généralisée en France, (rendue mécaniquement
omniprésente par la loi de sectorisation (1966) sous forme
hospitalière comme sous forme ambulatoire. L’abus, pour ainsi dire énoncé dans ses termes,
et consubstantiel à ses formes et aux rôles conférés aux intervenants
impliqués – rôles souvent sans rapport avec leurs compétences reconnues
(police, justice et médecine) - et même rôles souvent doubles ou triples
voire contradictoires (cas des infirmiers eu égard au médecin, à
l’administration et au patient enfin) – l’abus est ainsi omniprésent par
construction, et de là, dans les pratiques, faute d’une compréhension - qui
plus est, bien souvent avouée par le protagoniste. Les
lois qui régissent la psychiatrie sont très peu connues, car pratiquement
nulle part enseignées, au point qu’il n’est pas rare qu’un ministre, un
praticiens ou un juge, ne découvre ses nouveaux pouvoirs - ou au contraire
son impuissance – qu’au jour de sa nomination en charge de fonction. On
rappellera que d’une façon générale pour toute chose, si l’impuissance peut
être grave, les destructions d’un pouvoir maladroit sont en général une chose
bien pire, et en matière humaine, elles sont toujours irréversibles. Enfin,
au prétexte d’urgences – dont on ne saurait nier la prégnance parfois, mais
rarement réelles - de plus en plus, désormais, on tend à instituer un
remède - de plus en plus facile à prodiguer - (en réalité, on en dispose
guère que de calmants, toujours les mêmes) avant de reconnaître la maladie.
Le fait même d’interner par une contrainte par corps, policière, puis
infirmière - déclenche souvent déjà une réaction d’opposition et déjà un
recours aux médicaments administrés de force. Qu’il
y ait maladie ou non, à partir de ma pratique, je crois qu’il est didactique
de considérer le fonctionnement physiologique de chacun en deux catégories,
attribuant utilement un sens différent au mot « mental »
et au mot « psychique » en distinguant : 1) La catégorie mentale, instrumentale, biologique, atavique et soumise aux lois
de l’hérédité et des circonstances accidentelles - matérielle dirait-on - qui
est un fait de nature : Rythmes éveil/sommeil, maladies congénitales,
encéphalopathies, métabolismes perturbés, fièvres malignes, etc. Tout y est
médecine. On peut aisément aller jusqu’à y placer à divers degrés l’ensemble
des éléments et fonctions somatiques, au premier chef desquelles les
productions hormonales rythmiques (horloges biologiques multiples) et les
circuits neurologiques omniprésents. C’est en pratique courante la
seule catégorie sur laquelle on intervienne en psychiatrie – et plutôt trop
vite et trop facilement aujourd’hui. 2) La catégorie psychique de l’idéation
qui en résulte. Cette seconde catégorie est au contraire individuelle, personnelle,
non héréditaire, et toujours malléable. Elle est l’idéation produite par les
outils mentaux en rapport avec les perceptions externes des sens, ou internes
des récepteurs, et celle des rêves de la nuit. Cette
idéation est donc fabriquée par les outils mentaux et en retour
est capable, §
par des
circuits involontaires, d’agir sur les outils eux mêmes dont elle
provient : C’est le cas des maladies psycho-somatiques, dont le
champ est infiniment plus étendu que celui des quelques maladies évidentes
qui ont été reconnues de ce type (Cf.
Alexander un des éminents fondateurs de leur
reconnaissance ; Et pour exemple : « Angoisse de mort et
thyrotoxicose » (G. Pringuet - J de Person 1980) Dans la
physiogénèse ou pathogénèse de ces retro-régulations, il y a une infinité de
degrés. §
par des
circuits volontaires – beaucoup plus restreints (ils nécessitent un
état d’éveil physiologique – qu’on appelle trivialement « être
réveillé »!) – et c’est le cas en particulier de l’expression au
moyen du langage articulé et aussi de bien d’autres langages,
comme ceux qui expriment des émotions par des mimiques, tous codés
(tout langage est constitué de code + message) mais l’étendue du
codage est plus ou moins étendue, allant de soi-même à la famille, ou au
clan, ou à une zone phonétique, ou à l’humanité entière, ou à la
catégorie animale (mammifères), ou même à l’intelligence artificielle
lorsque l’artificier en a parfait le réglage) Parmi
ces formations psychiques, par essence d’abord aussi inconscientes
que le sont les outils mentaux qui les auront produites, il en apparaît aussi
progressivement – et par étapes bien datées et connues - que l’on dit conscientes,
c’est à dire alors aussi capables de diriger une action volontaire
c’est-à dire faire un acte. Naturellement
un être humain n’est jamais nullement ni isolé, ni concevable hors de
ce que l’on appelle par facilité son monde extérieur. En réalité
l’être et son monde sont en perpétuel état d’échanges – ceux-ci ne
seraient-ils que respiratoires, jusqu’aux tréfonds de chaque
cellule, nourrie par un sang oxygéné dont la fonction que l’on
appelle repiratoire par habitude est alors une oxygénation qui entraine une
oxydation (oxy = aigu, vif, cf. latin acu-). Les échanges sont
biologiques et sociaux. La
distiction entre mental et psychique explique aisément pourquoi la psychologie
féminine (qui résulte d’outils biologiques chromosomiquement féminins,
en particuliers neurologiques centraux, et cela par construction dès la conception) soit différente de la psychologie
masculine, ce pour quoi il n’a pas été nécessaire d’attendre la venue des
psychanalystes pour s’apercevoir) Le
fait concerne la moitié de l’humanité. Mais
le psychisme est plus que de simples échanges, il est réflexif. C’est
en cela qu’il est celle de nos fonctions la plus apte à nous révéler notre
« être au monde » (Dasein) Il est
la seule par laquelle il nous soit donné d’en avoir une conscience
consciente, n’étant donné aux autres que d’en avoir une mémoire
irrémédiablement inconsciente : On les dit naturelles parce que nous
avons peu à peu cessé de leur demander d’expliquer leur existence, à
l’exception de quelques uns, savants d’exception, tel Darwin, qui se
disait « naturaliste » et à qui nous devons la théorisation
de « l’évolutionnisme » ou
Freud, le premier « psychanalyste », à qui
nous devons la reconnaissance
de la nature première de l’inconscient, et du conscient
second, et aussi de ce que sont les tabous qui s’opposent à la consciencisation,
perpétuellement extensifs. Enfin
si Lacan a en quelque sorte clos la question de « la nature du
Réel » qu’il définit comme « l’impossible » il a
aussi laissée ouverte la porte de la réponse à la question de ce qui
« rend possible que le réel soit l’impossible » ________________ 1.
Nature de la nature : Nature :La croissance continue : biologique (génétique (soma ;
germen (sexe) ; épigénétique ; environnement physique
(géographie) évolution des espèces (Darwin) mythologies tribales (freud) Culture : Ruptures : langue, religion, dieux en rupture avec la
biologie ; Ainsi : De quel côté
classer les codages biologiques ? N’y a t il pas du culturel
(déjà : codes) dans le naturel ; et du naturel (encore : la
nostalgie des souches, névroses et psychoses) dans le culturel Interface : unités de conjonction : famille, communauté, nation,
diaspora et empire ; différents types d’assemblages. Mais : d’une certaine façon, la biologie même moléculaire a déjà
un aspect culturel. D’ailleurs nous employons les mêmes mots pour la nature et la culture
avec « culture et cultivé » mais on distingue « cuturel »
au psychologique et « cultivable » à l’agriculture, et on
réserve « culte et cultuel » au religieux. Autrement dit, Nature et Culture sont des mots très
équivoques ; il est difficile sinon impossible de différencier
radicalement l’un et l’autre et de les opposer l’un a l’autre, ni dans
l’homogénéité ni même par l’hétérogénéité. La culture
devient nature et la nature devient culture. L’évidence est telle que la solution retenue des philosophes a été de
nier tout devenir (c’est à dire le PHY- (de phuô; ou le fu- du verbe être et de « l’être » , etc.) ou le NAT- de naître) : Pour les
éléates dont Parménide, l’univers est immobile et pour Lacan et
les lacaniens, il est « effet de signifiants », mais d’où
viennent-ils ?. Pour les physiciens, on ne peut remonter le temps que jusqu’au
« mur de Plank » L’homme se perd lui-même dans la
désolation de son isolation. En isolant son toit, il se prive de la
chaleur du soleil, celle de l’effet des rayons sur la tuile et non pas la chaleur apportée ! L’univers en effet est glacé : Entre le soleil et
nous il n’y a que le froid et pourtant le foid n’existe pas : Il n’est
qu’absence de chaleur ! La pertinence est relative, valable à une échelle et non à une
autre. Rien n’est
plus difficile que de ranger une bibliothèque ! – Fut-ce notre cerveau. 2.
« Démo-cratie » (pouvoir du « démos ») : devenue par extension
« Lao-cratie » (laos = le peuple dans son entier, voir Vocabulaire) ,
Standardisations pour les moyens et
homogénéisation-broyage final. Le mot laicité
(= service public) qui vient de laos, a été reconverti et incorporé
dans les sphères religieuses. Et alors que les services publics disparaissent , on développe 1) Les gigantismes des trusts privatisés
mondialisés et 2) Les minimalisations des intimités privées … Cela ne conviendrait qu’a des robots standardisés sans esprit et sans
âme. Les êtres de la démocratie ne seraient plus conçus que comme de purs
matériaux contenus dans des sacs homogènes de poids égaux (aussi inertes que
nos machine à calculer qu’on appelle des « intelligences » : La
religion devait relier, l’IA conglomère : le monde en main
dans un smartphone) 3.
C’est finalement exactement l’inverse de
la justice au nom de laquelle - et pour la gestion des hommes – même de celle des « droits de l’homme » - on a voulu refaire le monde. Au nom d’une égalité en justice insaisissable car impossible (car l’expression ne veut rien dire : « accorder
« A à B » n’est pas faire « A = B » : L’important dans l’opération est donc le troisième
terme, celui du rapport : On peut
parler de l’égalité en poids, en couleur, (mesurée en longueur d’onde
du rayonnement), etc. mais pas « d’égalité en égalité »
(c’est le plus blanc que blanc de Coluche !) on recherche désespérément
les égalités partout et on coupe tout ce qui dépasse : Il faut
alors supprimer les races et racines (génétiques (soma et germen)
géographiques, linguistiques, etc. ) et tout tend vers le zéro. => Idéaux d’abolition des sexes, homogénéisation des salaires, des
habitats, des tailles (en même temps que l’égalisation des rations,
aboutissant à la production des petits gros et des grands maigres (Laurel
et Hardy !) , etc . Déséquilibres démographiques, expansions
incontrôlables, à coté de disparitions de populations entières très
dommageables. Il s’ensuit une écologie de mort par l’élimination des différences, lesquelles on ne loue
que pour les broyer aussitôt
4.
L’mpossible régulation par la psychiatrie
en folie (ou « au bord de » sinon tombée dedans)
: On connaît déjà les ambiguités du « contre … tout contre »
… qui existait déjà dans « anti » (Oh !
merveilleuse Antibes = Anti-polis = en face de Nice) ð
Egalités des rations, dans les
hôpitaux , prisons , supermarchés ð
égalités par tranches pour les ages,
dont certaines sont intolérable => avortements + euthanasie, etc. ð
On n’accepterait plus alors que
l’individu unisexe entre 15 et 55 ans – si possible entièrement conforme et
rentable, mais pour qui et pour quoi
? 5.
Philosophie : En réalité quelque soit son âge on pourra le dire ou trop jeune ou
trop vieux : Alors, L’homme en trop, ou en pas assez ? « L’homo »
devenu « on », à l’occasion chosifié en « Chose
freudienne » - qui a donné cours à tant d’imagination et de
réalisations.. depuis le paléolithique (Cf. Michel de Pracontal, « L’homme
artificiel », Editions Denoël, 2002 ; Philippe Breton,
livres innombrables) – « Chose » d’autant plus séductrice que drapée pour un temps sous le voile pudique de la sexualité – Telle
une Aphrodite en naïade
séduisant « L’esprit de dieu qui planait sur les eaux » (Genèse,
I), ou Atoum-Ra qui fertilisa le Noun dans la cosmogonie des
pharaons. ð
NB : La sexualité qui nous
obsède n’ a pas existé de tous temps, ni chez les
plantes ni chez les animaux. Cependant le mystère de la division naturelle
(particulaire, symbolique, …) qui hanta les atomistes demeure : Quel
en est l’opérateur? §
Héraclite (le premier des atomistes) plaça tout le mystère dans le signifiant - (« qui
représente le signifié pour un autre signifiant » ; Lacan)
- dont le paradigme est la lettre de l’alphabet avec ses 3 caractères donnés par Héraclite
: position, forme et . §
Parménide : Tandis qu’à l’autre extrémité du monde (de la Méditerranée)
Parménide (opposant « Etre »/« Non-être », « Le père du « Néant » dit Micheline
Sauvage) plaçait le noein
(le penser) dans l’Etant , (y incluant le : pephatismenon = « le dire, le
parlé », du verbe phemi) - y compris son
absence (le « pephatismenon » est ici le »logos »
mais le mot lui-même ne sera encore
que très peu employé en cette époque archaïque : employé deux fois
seulement dans les 150 lignes en hexamètres dactyliques du texte dont
j’ai reproduit les 6 lignes infra – le seul texte que nous connaissons de Parménide
(600-550 avant JC) – bref, mais important. L’essor du mot « logos »
ne viendra qu’à l’époque classique (après 500 av. JC) puis avec le
christianisme à partir de l’an 0 de notre ère (Saint Jean l’évangéliste :
« En archè èn o logos, kai o logos èn o theos »
« Au commencement (origine, principe, paternité), était le verbe,
et le verbe était « o theos » (le dieu) »)
Jacques Lacan ne nous
dira pas autre chose : « … l’Inconscient est structuré comme un
langage … » ; « ... l’arnaque du signifiant »
etc. On peut en discuter pour ainsi
dire « à perte de mots »
... Et le français, sans grande gène et pour solde de tout compte fondra
(avec et sans « e » entre « d » et « r » ) le
nom du non dans l’homonymie du non du nom. Quoi qu’il en soit, plus asylo-phile (« Mais quand les mots ont encore un sens, Asyle (= non
poursuite) n’est pas du tout synonyme d’Hôpital (Hôtel) et
même, juridiquement, tout les oppose
: Pour les sens, les fonctions et
les quiproquos, voir en notes de la page web 10.htm. Enfin en cet Occident qui fut phare, s’il n’y a plus d’Etat,
comme aux temps du Far West il nous faudra des shérifs ! ________________ Epilogue Il a été dit que c’est la machine à vapeur qui a
aboli l’esclavage, lequel a douloureusement existé - de jure ou de
facto – dans toutes les sociétés antiques. Cette réflexion comporte sa part de vérité. Nul doute que les progrès techniques continueront dans ce
sens d’une libération, mais, concomitamment, engendreront beaucoup
d’oisiveté, qui à son tour génèrera d’autres problèmes et d’autres
asservissements ou contrariétés qu’il est inutile d’énumérer tant la liste
deviendra longue. Le temps libre, conjugué à d’autres modernités comme les
informatisations et les mondialisations, est en passe de générer
de nouveaux problèmes de société, dont ceux d’une désocialisation dans
tous les sens du mot social. (Sur travail et société, cf. Hésiode (VIII
s. avant JC) : « Les travaux et les jours ») Il serait dommage que « la gestion des hommes »
reposât alors sur d’autres et nouveaux asservissements, par de nouveaux
artifices et tout particulièrement par les contraintes d’artifices fallacieux
confinant à des stéréotypes débilitants, après tous les progrès moraux acquis
en des temps bientôt regrettés. Dans cette nouvelle gestion des hommes, livrés à une individualisation
dépassant facilement l’extrême de l’humainement accessible, rien ne nous
permet d’ailleurs d’en contrôler l’absence de délire, ne serait-ce
qu’à entendre ce mot au sens humain dans la programmation de cette gestion -
comme si notre ineffable monde avouait maintenant littéralement son ineffabilité
! A ce titre les tentations de recours à une psychiatrisation
de masse, insidieuse, méconnue et fatale, pourtant déjà dénoncée,
représentent certainement un danger aussi important à prendre en compte que
les bienfaits qu’il est séduisant d’en attendre à titre individuel. Le sujet en lui-même, par quelque abord qu’on le
découvre, prête et contient déjà toutes les tentations, dispositions,
appétences et facilités d’une toxicomanie de masse, dont il va sans
dire que, comme telle, l’assuétude imposerait sans cesse une augmentation des
doses. Il est donc possible que, selon ce qu’on décidera, l’on
n’en reste pas là, que nos tablettes intelligentes actuelles nous paraissent
bientôt aussi archaïques que de vieilles machines à calculer, les nouvelles
devenant de plus en plus sensorielles, sensitives et sensuelles, susceptibles
de provoquer des extases de variétés seulement limitées par les réceptivités
de l’utilisateur, possiblement modulées par des manipulations de l’organisme
d’accueil, et tout cela serait virtuel, persuasif, au gré des intentions du
programmateur lui-même robotisé. Ce
n’est pas perdre son temps que de réfléchir à ce qui s’est passé dans
l’histoire de nos derniers siècles et aux productions littéraires des génies
humains depuis que l’écriture existe, en passant par les antiques épopées,
Ovide, L’âne d’Apulée, jusqu’à Maria Shelley et ses
successeurs les plus récents, et surtout à ce que veut l’esprit de chacun. Nul ne
sait mieux qu’un toxicomane que tout plaisir, s’il est imposé, devient un
immense fardeau. |
N°152 - 2 XII 2023 « Lit de justice » : Faux pour le
Robert (mais un certain sens du comique de situation) Mettre l’intimité sexuelle dans « le lit de justice »? On peut être un peu paillard, mais faut pas exagérer ! |
En français,
il y a lit et lit ! : l’un vient du latin lectus
- lecti (= lit de literie) et
l’autre de lis-litis (= affaire judiciaire, procès) Mais on lit
dans le Robert : Ce n’est pas la première fois
que je relève des erreurs dans le Robert - qui est par ailleurs une excellente
référence - et c’est tout à fait normal. Mais en particulier ce qui
vient de l’arabe est presque toujours remplacé, ce qui n’est pas normal. Je
leur ai écrit plusieurs fois et ils
ne m’ont jamais répondu. Une erreur est pourtant souvent intéressante à comprendre. Ce fut le cas avec le
verbe « trouver » (devenu
fréquent en français, en remplacement du latin inventare –
resté chez les archéologues) : Je leur ai écrit pour leur
dire que « trouver » ne venait pas d’un improbable mot
« trope », mais du verbe arabe « taraba »
qui veut dire « faire de la poésie, des inventions poétiques,
chanter (moutrib = chanteur) etc. » Le mot est venu avec « trouba-dour,
trouv-ère … » mais le mot arabe taraba reste bien actuel. En espagnol, « trovar »
(prononcer trobar) signifie encore faire de la poésie. Quand l’origine des mots
vient de la langue arabe, elle reste très souvent totalement ignorée du Robert
qui la remplace par des absurdités. (par exemple pour macabre
qui est tout simplement le mot arabe lui-même : ma-qbar =
cimetière, etc.) Mieux vaudrait dire « je
ne sais pas » La langue arabe
(classique) est très belle et a eu son apogée avec le khalifat de Bagdad
(800-1258) Les civilisations sont selon Ibn
Khaldoun (mort au Caire en 1406) sont comme les vies des
hommes où se succèdent la naissance, la croissance, l’apogée, le
déclin et la mort. J’en profite ici pour rendre
hommage à deux livres étymologiques de Français absolument
remarquables : Ernoult et Meillet pour l’étymologie du
Latin et Pierre Chantraine pour
l’étymologie du grec. Et ces auteurs n’ont pas eu peur de rendre compte
des débats et d’écrire souvent origine inconnue. C’était là l’acmé de la
culture française, qui malheureusement maintenant s’appauvrit en France. Le Chantraine est si
bien fait qu’il fait même référence chez nos amis Grecs contemporains
eux-mêmes, qui n’ont jamais fait mieux pour leur propre langue ; Et
j’ai même trouvé ce dictionnaire cité
sur un site grec d’internet pour le mot théos. Ces livres sont des
véritables références qui resteront sans doute longtemps indépassables même
si certaines découvertes peuvent encore apporter quelques connaissances
supplémentaires de temps en temps. Epilogue : J’ai feuilleté humblement mon
dictionnaire pour y reconnaître notre mot « délire » qui a
une origine agricole et signifie « hors du sillon » Mais l’entrée suivante m’a
intéressé aussi car elle mentionne le « lit de justice » : Dans cette série, les mots qui se
ressemblent en latin sont innombrables et indevinables : Arnoult nous
gratifie de 4 colonnes pour « lis-litis » « Litige »
vient également de « lis – litis «, comme peut-être
« délits », mais « délice » vient de
« lax – lacis » et
« licite » vient de « lex- legis », etc. Il en reste que si un sens
est bel et bien circonstanciel, voir
personnel, l’étymologie ne l’est pas, mais c’est plutôt elle qui a
l’intérêt de témoigner de l’histoire d’un peuple et de faire le régal du
dilettante. On a le droit d’ignorer,
mais quand on ne sait pas on a le devoir de dire « je ne
sais pas » |
N°151 - 16 novembre 2023 Peuple,
service public, laïcité Quel est
le sens de ces mots qui se tiennent ? Qu’est-ce qu’un peuple ? (Voir « populus » dans
le vocabulaire en bas de page) |
I.A. « Ma
tablette fait des bugs à vau l’eau ! » C’est que notre soit disant intelligence
artificielle ne vaut ni plus ni moins que celle des tablettes d’argile
(et c’est même pourquoi peut-on supposer qu’on en a gardé le mot) que les Sumériens
s’adressaient, d’écrivain public en
écrivain public, en passant par la poste (à cheval), le premier des services
publics qui fut et qui soit (ce qui est loin d’être le cas des géants de
l’informatique - c‘est même là le problème que pose l’Intelligence
Artificielle. Mais il est tellement gros qu’il en devient essentiel) Dans tout dialogue, il y a toujours un
locuteur, un allocuté * et un code (la lecture d’un codage du web change avec chaque
logiciel ( !) et à chaque mise à jour. Le même phénomène se manifeste
aussi bien entre les êtres humains qu’entre les machines) Ainsi, le mot macho qui ne signifie
rien d’autre que mâle, est devenu vilain ; Brave homme est devenu méprisant ! Le homo latin (nous avons deux homo,
un grec (= semblable) et un latin (= homme) est devenu depuis longtemps le
« on » pronom suspect. Les wokes, pétris de sexes (dans le
même temps qu’ils en désavouent les différences) en tireront-ils des « ...
onnes » ? * Je n’ai pas trouvé d’entrée, dans le petit
cerneau (convient mieux ici que petit cerveau) du dit World
Wide Web pour le mot allocuter, alors qu’il y a allocution. Allocuté est pourtant une excellente façon de
dénommer ladite deuxième personne de la grammaire française. En réalité les dites personnes n’ont
pas lieu d’avoir de numéro, et surtout pas de commencer par un « je »,
dit première personne. La troisième y serait plus à sa place … et
c’est ainsi que certains l’utilisent. Aucune grammaire ne fut jamais plus
rationnelle ni plus subtile que la grammaire arabe du Persan Sibawé,
qui nomme les personnes El moutakallam (le parlant) ;El moukhatib
(l’allocuté) et El ghraïb (l’absent) Il est également remarquable qu’elle soit dans le symbolique en
adéquation parfaite avec la Trinité du verbe du concile de Nicée. En réalité toute cette grammaire mériterait
aujourd’hui d’être affinée à la lumière de nos nouvelles compréhensions
relationnelles des êtres, en particulier des in-divi-dus et du langage
(Ecole sausurrienne, Freud, Lacan (et son contemporain et quasi-antonyme
moins connu, le remarquable linguiste Emile Benveniste (Alep, 1902 –1976, Versailles) : Il faudrait tenir compte du moi et du je, du tu
et du te, du il et du se, qui sont littéralement d’autres
personnes dans les topiques psychanalytiques… de leurs extensions
d’artifice ! et trois genres logiques enfin (ou hors-fin), etc. Enfin, qu’est-ce que l’IA ? Même si l’IA est une nouvelle machine, elle
n’est pas le grand Tout, et par définition son objet échappe à sa
définition – tout comme le prix de la revue de philosophie n’est pas une
donnée philosophique. « Un signifiant qui représente un
sujet pour un autre signifiant » Cette définition du signifiant donnée
par jacques Lacan est excellente et s’applique aussi bien ici :
L’IA concerne une intelligence non-humaine, ce qui impliquerait de définir ce
qu’est l’intelligence humaine et ce que veut dire humain, etc. On ne peut
donc que se limiter aux parties : Celles reconnues depuis toujours,
rationnelles, et de nouvelles, à surprises. Le propre de la communication de l’humain
avec l’artificiel est d’abord une asymétrie : L’artificiel n’est pas
biologique, n’est pas sensitif, ni sensoriel, ni sentimental. Ce sont là à la fois de grands avantages et
de grandes limitations : Le champ d’opération de l’IA n’est fait que de
signes et de calculs mais d’une puissance et d’une fragilité dont on ignore à
peu près tout. Le roman de Maria Shelley
« Frankenstein ou le Prométhée moderne »(1818) a déjà à peu
près tout annoncé de ce qu’il y a à dire sur le sujet. Le robot lui-même est
de la mécanique pure. L’IA n’a pas d’humour, ce qui confirme le
vieil adage « le rire est le propre de l’homme », adage
incomplet auquel on devrait ajouter « les larmes aussi » De l’intelligence humaine elle a quelques
traits mais pas tous. Le maître bienveillant dirait « éveillé,
grandes possibilités » ; le maître sévère dirait « Peut
mieux faire ! » et les
camarades : « Et les amours alors ? » LINGUISTIQUE ET META-POLITIQUE ; CULTURE et INCULTURE : (Cf. Mai 68 pour la psychiatrie) Il faut toujours considérer l’identification à l’identité de l’autre … même si elle n’est
qu’imaginée ! Cette problématique de l’homme tient dans ce
paradigme de l’identification « à une image » (ou
à une idée, c’est le même mot, eidos) qui existe avant la
connaissance de la sienne propre - le modèle précède évidemment sa
reproduction – dont le contrôle est aussi difficile que de se voir réellement
en entier soi-même, les yeux n’étant faits d’origine que pour voir le monde
extérieur et non soi-même (Il y a d’autres circuits (plus
pertinents !) pour la connaissance de son corps, et ils correspondent géométriquement
très peu à l’image visuelle - un peu plus topologiquement) Pourtant ce qui émane de l’autre – à considérer alors comme un
substitut salvateur des bras accueillants et de la mère - comme l’est sa
[mais justement, pas seulement la sienne] une religion par exemple (mot
vague mais dont c’est bien la fonction et la signification première, de relier)
est occasion à devenir un refuge - comme c’est aussi le cas de la drogue.
Karl Marx
énonçait : « La religion est l’opium du peuple » et Freud
en disait qu’elle est une « névrose obsessionnelle (donc une
régression) collective » Mais pour les personnes « individualisées »
(qui le sont de plus en plus et le mot est ici pour souligner sa différence
avec « l’individualisme » des « individus
d’un peuple ») ce serait maintenant « l’opium qui
serait devenu la religion » - sauvegarde réservée aux initiés. Le phénomène a explosé dans le monde surtout occidental, mais il
existait depuis longtemps traditionnellement dans le monde entier : Hérodote
(au VI eme siècle avant JC.) parle des Scythes (Ukrainiens
d’aujourd’hui) qui organisaient des séances de prises de cannabis, au
cours desquelles les initiés se prenaient pour des loups ; Le cannabis
n’était pas fumé en cigarettes, mais les graines grillées sur des pierres
chauffées produisaient la fumée enivrante. Ces refuges (dans les lieux et la drogue), plus que des attirances,
ont été en grande partie le résultat d’exclusions et d’auto-exclusions provoqués en particulier par
l’échec de toutes les demandes de mai 68 (vers des refuges, au Larzac
devenu alors à la mode, etc. sorte de retour à Déméter (déesse de la
terre-mère) concomitant aussi de l’éclosion de l’écologie) La date de 1968 est restée symbolique d’une charnière, qui s’exprime
et se lit dans le fait qu’il n’y a eu aucun changement entre l’avant et
l’après ni dans les idéologies du monde ni dans les guerres ni dans les
démographies en cours, sinon même une accélération explosive (déjà perçue et
dénoncée, mais à dessein occultée par ceux qui en tiraient profit) mais
simultanément l’amorce d’un nombre qui irait croissant d’exclus et/ou
d’asservis, du fait même de l’absence des changements réclamés. Les identifiants des identifications en tant que reflets des
exclusions sont visibles dans les langages (quels qu’en soient les types, visuels,
articulé, etc. et quelle qu’en soient l’étendue) Les emprunts linguistiques correspondent soit à des absences du mot
dans le pays emprunteur, soit à une préférence identificatoire. Les emprunts ont toujours été nombreux à toutes les époques et sont des
témoignages d’importance capitale. Ceux qui l’emploient ne réfléchissent
évidemment pas à ces mécanismes en action. Il est inutile de répéter ici ce que tout le monde sait, mais je
voudrais souligner la visibilité des stigmates linguistiques en France,
certains étant passés presque inaperçus et méconnus nécessairement tant des
Français qui ne connaissaient pas l’arabe que des Arabes qui connaissaient
mal le français. En France est né entre 1970 et 1980 le « langage beur »,
adopté quelle que soit la souche du locuteur. Tous les mots y prennent un
sens nouveau et même l’initié n’en connaît pas toujours l’histoire : Par
exemple, le mot « trop » dans les sens de « très » (« C’est trop, c’est trop bien »
) est, plus qu’un arabisme, une « sur-correcction » plaisante
(d’où son succès), apparue en France vers la fin des années 70 pour exprimer
le sens de « très » Le locuteur force alors (« sur-francise ») sa
traduction de la langue arabe dans laquelle le mot « trop »
n’existe pas, et en exprime l’idée seulement par l’adverbe « jiddan »
(qui signifie très bien ou beaucoup) en arabe classique ou la
locution « bezef » en dialectal. La place de l’arabe dialectal a d’ailleurs largement cédé sa place à
une langue moyenne (une koinè)
avec l’arabisation des pays déjà en partie arabophones. L’uni-linguisme joue ici le même rôle vis à vis des pluri –linguismes que
les monothéismes vis à vis des polythéismes : Un
monothéisme en exclut forcément un autre – sauf au sein d’une laïcité
effective (par laquelle il n’est monothéisme que pour son adorateur)
c’est à dire un service public – qui s’évanouit, plus frêle encore
qu’il n’était dans les temps reculés, qu’il resterait à faire comprendre et à
appliquer. Certains styles d’expression sont apparus d’abord en Amérique (Le
Rapp par exemple) PEUPLE : Le français est une langue
historique qui évolue – comme le latin lui-même avait fait. Populus, mot latin à l’origine de peuple (fr.) ,
pueblo( esp.) people (ang.), et de partage plus lointain avec Volk
(allem.) (lequel a le même rapport que pater (lat., gr.) avec Vater
(allem.) a désigné d’abord (comme « laos » (gr.) le
petit peuple, humble (<= de humus, homo) comme il apparaît
dans l’expression classique « Senatus populusque romanus »,
puis tout le peuple . L’adjectif qui en dérive est
« publicus » « Population » au contraire est un mot beaucoup plus
récent qui n’existe guère en latin avant César, et là n’apparaît alors
que comme déverbal de populare qui signifie dévaster. « Populatio »
signifie « ravage, dévastation » Le mot renvoie aux guerres claniques, c’est
à dire par définition le contraire de la civilisation, qui résulte
d’abord du dépôt des armes individuelles, dans la civitas, la cité,
habitat de civis, le citoyen. Et ne confondons pas le mot avec « ethnie »
(ethnos (gr.) qui n’a jamais signifié rien d’autre que nation, dès
l’Antiquité. Autrement dit l’expression « nation pluri-ethique »
est totalement dénuée de sens, sinon celui du masquage d’une génétique
sous-entendue que l’on fait alors maladroitement surgir – quand justement
elle n’a rien à voir ! : On montre à vouloir trop cacher. Depuis au moins « Les travaux et
les jours » d’Hésiode, on sait que les remèdes à l’hostilité
congénitale de l’homme contre l’homme - qui résulte de ses instincts
naturels de rivalité et de compétition – sont dans leur transformation en
aspirations à la perfection dans le
travail et l ‘esprit. Les idéaux doivent donc devenir Le travail (et
la compétition dans le travail) et la justice – et non dans les leurres
des loisirs et de l’arbitraire. En cela, il devançait Freud qui
appellera « sublimation » ce déplacement ou report des
instincts fondamentaux devenus immoraux à l’aune des valeurs de la civilisation,
pour les orienter vers l’altruisme, la paix sociale et les idéaux du progrès.
Mais Freud ayant reconnu l’existence de ces formations dès l’abord de
la psychanalyse, soulignera également l’amertume qui en résulte dans « Malaise
dans la civilisation » (1930) Et la justice ne réside pas seulement dans
les lois et les droits, mais d’abord – pour sa cohérence - dans les
connaissances et l’instruction, qui ne peuvent être que publics
– du peuple. |
N°150 14
octobre 2023 Et si le travail des anciens n’était pas perdu ! Car les histoires, souventes fois, se
répètent. |
||||||||||
J’ai très souvent eu l’occasion, en lisant tardivement des auteurs importants dans leur texte original – et mieux encore faut-il le faire dans la langue d’origine - de m’apercevoir que je n’en connaissais qu’une version indirecte et édulcorée allant parfois jusqu’à en inverser le sens. Ce fut le cas en particulier plusieurs fois pour les lectures de Freud et Darwin : Mieux vaut lire moins, mais de l’authentique, et bien sûr confronter les sources, même les plus surprenantes (Infra : Lectio difficilior) ___________ |
||||||||||
A) L’Egypte pharaonique : Christianne Desroches Noblecort (1913-2011) , égyptologue nous a gratifié en 2003 d’interviews parus
en Livre de poche pour comprendre. Le titre de l’ouvrage,
« Sous le regard… » est particulièrement expressif de cette représentation
visuelle toute fantasmatique (objet de l’encart précédent) que notre
inconscient projette spontanément dans une extériorité imaginaire –
devenue aujourd’hui « le virtuel » à court de savoir le
nommer autrement. Il aura remplacé l’univers
des dieux – mais aussi bien des démons. |
|
|||||||||
A’) Peut-être chez les Egyptiens un souvenir fantasmé d’une père d’une horde primitive (tel que présenté dans Totem et Tabou) Il est peu douteux que Mme Desroches
Noblecourt l’avait à l’esprit en écrivant ces lignes sur « Le
Grand Blanc »... clic
sur image |
||||||||||
|
N°149 - 26 août 2023 Hygiène mentale : Protection minimale : a) « Pas
plus de deux heures par jour ! » b)
« L ‘Imago » c)
« Notre culture » |
||||||||
a) « Pas plus de deux
heures par jour ! » :
°°°°°°°°°°°°°°°°°° b)
« L ‘Imago » Tout prêterait à croire que les Chinois auraient mieux su lire Jacques Lacan que nous : Voici en effet la fin d’un exposé qu’il fit en 1950 que j’ai pris soin de transformer en .pdf (clic) il y a déjà une vingtaine d’années : « L’Imago (... de la causalité métaphysique dont on peut se
moquer à celui de la technique scientifique qui ne prête pas à rire …) Jacques Lacan,
Bonneval, 1950 : « … Au moment de terminer, j’aimerais que ce petit
discours sur l’imago vous parût non point une ironique gageure, mais
bien ce qu’il exprime, une menace pour l’homme. Car, si d’avoir reconnu cette
distance inquantifiable de l’imago - et ce tranchant infime de la
liberté comme décisifs de la folie - ne suffit pas encore à nous permettre de
la guérir, le temps n’est peut-être pas loin qui nous permettra de la
provoquer. Car si rien ne peut nous garantir de ne pas nous perdre
dans un mouvement libre vers le vrai, il suffit d’un coup de pouce pour nous
assurer de changer le vrai en folie. Alors nous serons passés du domaine de
la causalité métaphysique dont on peut se moquer à celui de la technique
scientifique qui ne prête pas à rire. De
semblable entreprise, ont paru déjà par-ci par-là quelques balbutiements.
L’art de l’image bientôt saura jouer sur les valeurs de l’imago et l’on
connaîtra un jour « des commandes en série d’ idéaux » à l’épreuve de la
critique : C’est bien là que prendra tout son sens l’étiquette : « garanti
véritable ». L’intention ni l’entreprise ne seront nouvelles, mais nouvelle leur forme systématique. En attendant, je vous propose la mise en équations des structures délirantes et des méthodes thérapeutiques appliquées aux psychoses, en fonction des principes ici développés : —
à partir de
l’attachement ridicule à l’objet de revendication, en passant par la tension cruelle de la
fixation hypochondriaque, jusqu’au fonds suicidaire du délire des négations. —
à partir de la valeur sédative de l’explication
médicale, en passant par l’action de rupture de l’épilepsie provoquée,
jusqu’à la catharsis narcissique de l’analyse. Il a suffi de considérer avec réflexion quelques « illusions optiques » pour fonder une théorie de la « Gestalt » qui donne des résultats qui peuvent passer pour de petites merveilles : Par exemple, de prévoir le phénomène suivant : Sur un dispositif composé de secteurs colorés en bleu, tournant devant un écran mi partie noir et jaune, selon que vous voyez ou non le dispositif - donc par la seule vertu d’une accommodation de la pensée - les couleurs restent isolées ou se mêlent et vous voyez les deux couleurs de l’écran à travers un tournoiement bleu, ou bien se composer un bleu-noir et un gris. Jugez
donc de ce que pourrait offrir aux facultés combinatoires une théorie qui se
réfère au rapport même de l’être au monde, si elle prenait quelque
exactitude. Dites-vous bien qu’il est certain que la perception visuelle d’un
homme formé dans un complexe culturel tout à fait différent du nôtre est une
perception tout à fait différente dé la -nôtre. Plus inaccessibles à nos yeux faits pour les signes du changeur, que ceux dont le chasseur du désert sait voir la trace imperceptible, le pas de la gazelle sur le rocher, un jour se révéleront les aspects de l’imago. Vous m’avez entendu, pour en situer la place
dans la recherche, me référer avec dilection à Descartes et à Hegel. Il est assez à la mode de nos jours de « dépasser »
les philosophes classiques. J’aurais aussi bien pu partir de l’admirable
dialogue avec Parménide. Car ni Socrate, ni Descartes, ni Marx, ni Freud, ne peuvent être « dépassés » en tant
qu’ils ont mené leur recherche avec cette passion de dévoiler qui a un objet
: la vérité. Comme l’a écrit un de ceux-là, princes du verbe, et
sous les doigts de qui semblent glisser d’eux-mêmes les fils du masque de l’Ego,
j’ai nommé Max Jacob, poète, saint et romancier, oui, comme il l’a
écrit dans son Cornet à dés, si je ne m’abuse : « Le vrai est
toujours neuf » REMARQUE : LA DISSOCIATION ANATOMO-PSYCHIQUE : L’aspect visuel ne permet en rien d’appréhender le psychisme de l’autre. La question de la vue est particulièrement importante dans la pratique de tout ce qui concerne le psychisme, et naturellement elle prend une importance de plus en plus grande dans la vie quotidienne, du fait d’une sorte d’émergence, peut-être même sorte de retour de quelque chose dont nous n’avons aucune mémoire – si tant est que la dimension temporelle ait ici quelque signification : Le fait est qu’il existe une totale « dissociation anatomo-psychique ». Il me faut préciser. Ce fait a guidé toute ma pratique en médecine et en psychiatrie et me permet d’insister sur à la fois l’inexistence de l’un sans l’autre (anatomie et psychisme) et sur la dissociation de l’un par rapport à l’autre. Ce n’est pas pour rien que Freud en inventant progressivement la pratique de la psychanalyse a décidé de détacher de lui la vue du patient, mais la relation est tout autant réflexive. La première règle protocolaire permettant d’accéder à un psychisme est en effet la suppression de la présence visuelle. La seconde règle est la soumission obligée à un langage permettant d’accéder aux signifiants cachés mais mémorisés, habituellement par l’oral, mais qui peut aussi être par l’écrit ou le pictural (pour les enfants : cf. Françoise Dolto) La question du visuel serait également présente en justice dans la recherche de la vérité, si celle-ci, se situant justement sur un autre terrain, n’avait recours aux « preuves » , car tous les juges savent que les plus grands coupables peuvent présenter une apparence angélique et à l’inverse, un innocent peut avoir une apparence monstrueuse. Le fait est également valable dans la vie courante, mais il est moins remarquable parce qu’en général on connaît bien sa famille ou ses voisins. C’était vrai du moins autrefois. Pour bien comprendre ou connaître le psychisme de son proche, on ne se fonde en aucun cas sur son apparence anatomique. Mais c’est au contraire son apparence qui fonde nos associations archaïques qui seront volontiers la source de paradigmes trompeurs (Tel est le sens de ce passage de Lacan sur l’imago) Dans l’Antiquité, le fait était peut-être plus évident et mieux perçu qu’aujourd’hui : La cécité est le fait des devins de la vérité, tel Tirésias dans la mythologie grecque et dans la pièce de théâtre fondamentale « Oidipous turannos - Œdipe tyran » (de Sophocle - 420 avant JC.) , celle-là même à partir de laquelle Freud a théorisé ce qu’il a appelé le complexe d’Œdipe. Mais le devin aveugle Tirésias apparaît déjà trois siècles plus tôt dans le chant XI de l’Odyssée, la Nekyia (l’île des morts) qui en est la partie centrale, la plus longue et la plus mystérieuse. Dans cette Nekyia, les morts parlent, mais sont dans un autre monde, ce qui ne peut témoigner que de l’influence de la cosmogonie de l’Egypte pharaonique, puisque ni les Indo-européens, ni les Sémites n’ont jamais conçu de telles représentations, pas même approchantes (voir infra : religions). La Nekyia est l’acmé autour de laquelle tout le récit semble avoir été construit, suivant une ascension de Troie vers le surnaturel, puis une re-descente après la rencontre d’Ulysse avec les morts, et particulièrement Achille et Tirésias, jusqu’au retour à Ithaque où Ulysse retrouve enfin sa femme Pénélope qui l’attendait. Ulysse s’est-il rendu jusqu’à l’Ile mystérieuse de la Nekya, sur les conseils de la déesse Circé, pour consulter le guerrier Achille ou le devin Tirésias ? Les deux hypothèses se soutiennent. (voir sur ces points « Essai sur les origines de certains thèmes odysséens et sur la genèse de l’Odyssée » (Gabriel Germain, PUF. 1954) Plus anecdotiquement et plus récemment, dans la célèbre série télévisée mettant en scène l’officier de police Colombo, le ressort symbolique du recours à l’évocation de « sa femme » - être de référence invisible et toujours absent - est le même, sinon même consciemment tiré de cette œuvre magnifique qui a nourri l’imaginaire d’une centaine de générations d’enfants depuis Homère. Dans la nature certes la vue a pris une importance croissante dans le déroulement du comportement sexuel dans le cours diachronique de la phylogénèse jusqu’à l’homme. Mais il existe partout d’autres éléments déterminants, la plupart inconscients –mais les plus puissants - certes on les dit atrophiés chez l’homme - mais ils sont encore présents - dont la perception est sans doute altérée par la pollution, telles les phéromones et l’organe voméro-nasal. Toujours est-il que dans la nature les yeux sont apparus pour voir le monde extérieur, et nul animal, pas même l’homme ne s’est jamais vu lui-même en entier et en réel, même s’il « court après son image » - de façon d’ailleurs suicidaire - comme nous le dévoile le mythe de Narcisse, qui trop content d’apercevoir dans l’eau son image (inversée) s’y précipite et se noie. Bref, s’il est vrai que « le langage verbal ment » il y a d’autres langages qui peuvent mentir également (les araignées et les caméléons en usent) Il n’y a pas que lla vue qui peut organiser des langages, tous les sens peuvent le faire, et tous peuvent être trompeurs et même utilisés comme pièges dans la nature depuis la nuit des temps. °°°°°°°°°°°°°°°°°° c) « Notre
culture » 1. HUMOUR
GRINÇANT : On a pratiquement supprimé
le grec et le latin de l’enseignement des collèges et Lycées. Il n’est pas nécessaire, en effet, de savoir que le mot datte vient de dactylos pour acheter des « Deglet nour » en grande surface (NOTE 1). Mais s’il doit quand même
rester quelque chose de nos écoles, que ce soit au moins les cours de
récréations : Un soupçon d’organisation ! NOTE 1 : Payer étymologiquement signifie « être en paix » : Le sens du but a donc été remplacé par celui d’un moyen : Mais d’où vient et où va l’argent en question ? Ailleurs dans le monde : « Pour nous l’école est une chance ! » « Nous on respecte les parents et même encore plus les grands parents ! » Huit
milliards de « prospects » : Et qui ne voit le piège que présenterait pour eux l’ignorance
des signes corrects de l’orthographe, alors que précisément dans le même
temps on leur impose un passage obligé par Internet, dont tout le
fonctionnement repose sur la rigueur stricte du codage ? La
dite « saisie intuitive » sur une liste préétablie et
prédisposée revient au contraire d’un « choix personnel »
et le vrai langage d’Internet fonctionne sur le principe de lignes et
de colonnes. Tout
langage utilise d’ailleurs « techniquement » des codes pour
envoyer un message, message qui deviendra lui-même à son tour code pour un
autre message. Les
lignes et les colonnes produisent des images qui produisent des sentiments
qui provoquent des actes, etc. L’espace
de la responsabilité se situe dans le contrôle de chacune des transformations
jusqu’à l’acte et les conséquences de l’acte. Vers
« l’auto-asservissement » : C’est le « Faites -le
vous mêmes ! » (pour vendre plus d’outils en variétés infinies)
pour faire justement ce qu’on ne peut pas faire seul ou soi-même, sans
connaissance ni capacité : Seuls les fabricants d’outils sont gagnants ;
Mais, par contre, « Faites-vous soigner ! » (soins
imposés) mais sur une longue liste d’attente, alors que seul chacun est dans
sa propre peau 24h/24, et que la véritable médecine comporte une très grande
part d’enseignement (afin que chacun devienne le plus possible son propre
médecin) et de prévention (pas de conduite malsaine) Au
total : Il ne restera que : -
Des « uns »
isolés, avec disparition des professionnels et disparition des services
publics, -
Au profit de la
privatisation en deux parts : o
Un
hyper-capitalisme féodal de
géants (Internet, etc.) ou d’Etat entiers, o
Et un hypo-capitalisme
des consommateurs pauvres ou appauvris et état de précarité, asservis par les
premiers très peu nombreux, éventuellement virtuels. _________________ 2. LE RELIGIEUX cf. : Religions- clic : Lesdites 3 religions monothéistes (judaïsme, christianisme et islam) auxquelles il faut ajouter les religions pharaoniques ont une origine commune, ce qui fait 4. Mais une même appellation de religion monothéiste est abusive car en dépit de communes origines, mais en des temps différents, pour des raisons différentes et développées par des voies différentes, leurs confèrent des existences aussi différenciées que celles d’êtres biologiques différents, qui coexistent soit dans la symbiose, soit dans l’indifférence soit dans l’équilibre de la prédation. Il faut d’ailleurs leur ajouter notre religiosité chrétienne passée par la Révolution de 1789 mais qui en découle de façon évidente, ce qui fait 5. La meilleure sortie des guerres de religion est évidemment (un retour à) la laïcité (En France lois de 1795 et 1905) en se souvenant que le mot signifiait étymologiquement en Grèce ancienne « service public » « Les 3 religions » (suivant
l’expression banalisée des colloques) : 1) D’après les points clés de ces encarts, on comprendra
que le christianisme résulte directement de l’aboutissement des
cultes égyptiens (polythéisme reflet des « forces de la
nature » aboutissant à la triade osirienne : Isis, la
déesse mère vierge et magicienne, Osiris, le dieu père mort
symbolique, et Horus le dieu fils. Le
défunt est jugé puis, en fonction du jugement, refait différents parcours
(qui durent plusieurs milliers
d’années) sous différentes formes dans la nature avant de ressusciter (Les
textes restent vagues sur les modalités : Toute la période pharaonique
est soucieuse de la protection du corps du défunt, d’où les sarcophages et
les pyramides) Le
christianisme en conserve la survie après la mort, le cercueil, les
sacrements, et le jugement de l’âme du défunt, mais s’est finalement
grandement débarrassé des tabous et interdits (comme la circoncision,
l’interdiction du porc, etc.) et sépare nettement une trinité terrestre
(Marie, la mère vierge, Jésus, le dieu fils, et le Saint
Esprit, verbe créateur) , de la trinité céleste (Dieu le père
mort symbolique, Dieu le fils homme, mort et ressuscité glorieux, et
le Saint Esprit éternel) Les dogmes sont fixés lors du concile de
Nicée : Un seul dieu en trois personnes d’une seule et même
nature, qui est la Sainte Trinité. 2) le judaïsme mosaïque, - qui perpétue le schisme monothéiste
(adoration du dieu soleil Ra) du pharaon Akhen-Aton en
s’excluant (vers 1250 av. JC. ) du retour à l’ancien polythéisme des pharaons
suivants - en conserve largement le formalisme dépouillé, mais aussi des
tabous symboliques (interdit du porc et obligation de la circoncision) Les
dogmes nient toute survie et jugement de l’âme après la mort. 3) L’islam , au contraire
religion la plus récente des trois (VII siècle ap. JC.) adopte certains
dogmes communs avec le christianisme comme la survie après la mort et le
jugement de l’âme du défunt, et certains rites conservés par le judaïsme
(circoncision et interdit du porc). _________________ 4) Puis, du fait d’une part des conditions différentes
des sociétés d’origine, et d’autre part des stratégies religieuses,
les évolutions de chacune ont été complètement différentes, socialement
et pour l’individu . La
propagation d’une religion
peut privilégier 1. la sélection qualitative comme c’est le
cas du judaïsme (« peuple élu ») sans prosélytisme 2. ou le quantitatif
comme le démontrent les obligations des lois du mariage dans l’islam ;
3. ou même la place donnée d’abord au choix personnel
de l’engagement intime et de la confiance (apparaissant
typiquement dans le vocabulaire : « foi » ;
« fidèles ») dans le christianisme, d’où la naissance
des monastères dans le désert dès les origines, à coté des églises
(ecclésia = l’assemblée) dans les villes. On
peut dire qu’en théorie : 1) la judéité est une conséquence pour l’enfant du choix
de l’union de ses parents (Juda était le nom d’une
tribu) ; 2) l’entrée dans l’oumma (communauté musulmane)
est le résultat d’une obligation dans le choix matrimonial des
parents (infra) (musulman signifie pacifié, soumis) ou
d’une entrée volontaire; 3) et le christianisme, - de christos, [l’oint
(c’est le sens du mot) c’est à dire prêt à rejoindre le père
symbolique, mort, momifié puis ressuscité dans
l’autre monde] - résulte d’un engagement personnel du fidèle ,
confirmé et renouvelé à chaque instant du présent terrestre (baptême,
communion, extrême onction). Aux
origines, 4. Le judaïsme et l’islam sont issus de sociétés
tribales, typologie sociale longtemps conservée pour un judaïsme (depuis
l’Exode) jaloux de son dieu protecteur et caché, hostile à tout
prosélytisme. 5. L’islam au contraire quittera dès la révélation
le statut tribal et nomade de la jahilia, (ignorance) pour
rechercher passionnément tous les bienfaits de la sédentarisation (Hadara)
porteuse de civilisation – [même mot pour les deux, comme le mot
français d’ailleurs, qui vient de « cité ; civitas »
qui vient lui-même de « citoyen; civis » - et non l’inverse]
- qu’ils recueilleront de la Grèce, de la Perse et de l’Inde
jusqu’aux moments tragiques des dévastations mongoles et de la mise à sac
de Bagdad en 1258. Ses ambitions, dès les premiers khalifes sont universalistes
et pour cela rentreront en conflit avec les deux autres monothéismes. 6. Quant au chistianisme, il puise ses
racines en droite ligne de l’une des civilisations impériales -
et pourtant ni totalitaire ni esclavagiste - les plus évoluées, les plus
fertiles et les plus durables qui furent, celle des pharaons. Mais déclarant
dès sa naissance - au moment de l’écroulement de cet empire vaincu par celui
de Rome – naissance qui fut d’ailleurs fort longue et reste mal connue
– il déclara que le sien, universaliste également, était
« céleste », de l’autre monde. L’islam en
retiendra aussi ces termes, que ne contient pas le judaïsme, mais en y
adjoignant les conquêtes terrestres militaires. _________________ 5) Comme évoqué plus haut, les règles propres de la transmission
du message et de la reproduction des membres, si importantes pour
l’évolution démographique dans une durée, diffèrent entre les trois
monothéismes : 7. La « judéité » est transmise par la
mère et donc de mère en fille – n ‘engendrant donc aucune lignée
génétique juive (sur la génétique, cf.
c’est mignon mais c’est faux) 8. L’islam est transmis par le père qui l’impose à ses
enfants des deux sexes, la fille elle-même ayant obligation d’épouser un
musulman. Il existe alors des lignées génétiques de musulmans) 9. Quant au christianisme il est le résultat d’un choix
personnel. Il n’existe aucune lignée génétique de chrétiens
Malheureusement, en France et dans le monde, tous les services publics sont de plus en plus gravement évincés par les capitalismes privés (particulièrement d’Etat ou des grandes féodalités ploutocratiques : pétrole, techniques, etc.) Ce qui revient – une fois encore - à un combat de la morale (avec ou sans religion) contre l’argent. Mais, fait essentiel et quasi-religieux (au cœur de ces dilemmes et entre ces deux lois de laïcité) on a repris et rajouté à nos institutions en 1838 un absolutisme exécutif, plus absolu que celui des rois *, qui s’appelle aujourd’hui « psychiatrie » et qui est entièrement aux ordres de l’exécutif. Or sa place est médicale et publique (c’est à dire laîque : en grec λαικος, laïkos = public) – et je mettais en garde contre sa sacralisation : la caution sacrée Or la psychiatrie n’impose, ni ne doit être soumise à aucun a priori, ce qui en élargit le champ, mais si on lui donne un rôle policier, il est de facto un résonateur gigantesque de la bien pensance officielle et médiatisée de l’instant (bien souvent comme un outil multifonctions qui ne veut plus rien dire.) Comme ses lois ne sont pas enseignées, personne n’en parle : Je l’avais noté en lisant le livre d’alarme de Alain Peyrefitte (« La mal français » 1976 ) Même lui s’approche de la question, mais semble en avoir ignoré l’ampleur. Il se plaignait de ce qu’aucun politique ne se souciait de la démographie parce que les politiciens ne s’intéressent qu’aux urgences. Or les lois de la décennie
1970-1980 étaient démographiquement suicidaires : - 1970 : suppression du chef de famille (aporie de la démocratie à deux) ; - 1976 : dépénalisations de l’avortement (clic) ; - 1980 : Affaire Lahache déboutant le père de tout droit à la protection de son enfant in utero de son épouse et mère ; - Outre toutes les abjections majeures qui découlent des confusions délirantes comme Egalité = justice ; Ou avoir des droits, mais aucun moyens de les faire valoir ; Pas même de les connaître ; Avocats et huissiers obligés, etc. , prouvant une fois de plus que les valeurs d’une civilisation sont dans les coutumes (assimilations des mœurs, et confiance - en leurs noms) -
* NOTE SUR L’ABSOLUTISME DE NOS ROIS : ü
On peut se demander ici si celui de François 1er n’a pas été plus grand -
et surtout dommageable - que celui de Louis XIV : Le roi François
1er fut un anti-européen précoce dans les sens
culturels et militaires. En rejetant des pans entiers de l’héritage, et
perpétrant des guerres qu’il provoqua ou ne sut éviter, il engagea la France
dans des options souvent ambiguës ou confuses dont le moins qu’on puisse dire
est que les conséquences en auront été durablement déterminantes pour la
France : 1) Suppression
définitive de la langue officielle latine : Elle était non
seulement partagée comme acquisition commune, permettant de dialoguer d’un
bout à l’autre de l’Europe - plus encore que ne le fait l’anglais aujourd’hui
– mais cette langue était aussi porteuse d’une culture et de la chrétienté –
qu’ont en revanche conservé ses adversaires, et en outre Charles
Quint et même l ‘Angleterre elle même ; 2) Alliance
avec les Turcs, qui aura duré jusqu’à Bonaparte,
empêchant la reprise de Constantinople, empêchant la présence de La
France (seul pays européen absent) à la bataille de Lépante ;
empêchant le secours de Louis XIV au dernier siège de Vienne contre
les Turcs - mis en fuite par les Polonais, etc. pour finalement
devoir lutter à nouveau contre les Turcs en 1830. ; 1ere guerre
d’Algérie (même si elle n’existait pas encore comme nation) ; 2 eme guerre
d’Algérie (1954-1962) etc. 3) Jusqu’à
ses maladroites exhibitions d’apparat (Camp du drap d’or. Chambord);
4) Il
participa sans aucun doute à la propagation de nombreuses difficultés
linguistiques actuelles de la langue française (homonymies, réductions
syllabiques, etc.) inexistantes dans les autres langues romanes. ü
Finalement c’est le Portugal,
l’Espagne, et l’Angleterre qui ont le mieux servi la culture
gréco-romaine (aujourd’hui passée en Amérique et en extrême
Orient …) par les océans,
prouvant une fois de plus que c’est surtout par la mer que se transmettent
les civilisations. Ainsi,
(hélas!), la France, à presque à toutes les époques, aura « tourné
le dos à la mer » (Tabarly) , sinon au temps de Louis XVI qui
fut l’artisan de notre dernière grande marine, et dans le même temps aussi d’un développement sans précédent
des Sciences et d’une vison politique mondiale de la politique qui
valut aux Etats–Unis d’Amérique leur accès à indépendance, après la désastreuse guerre
de sept ans (1756-1763) (une
des plus désastreuse de toutes nos guerres – et une des causes principales de
la révolution de 1789) livrée par son grand père Louis XV , dont il
tenta et parvint à réduire en partie les terribles conséquences. Cette marine
ne résistera cependant pas aux pertes de l’amirauté causées par la Révolution
de 1789 et disparut presque en totalité pour cette raison à Trafalgar
en 1805. C’en était fini de la francophonie universelle. Louis
XVI fut
certainement un des plus éclairés de nos rois, mais tôt guillotiné, avant
l’abolition de la peine de mort. (Et s’il y avait des revenants ?
On sait jamais … !) ü
Des analyses s’imposent, et parmi les plus
intéressantes pour la France celle des rapports entre le Pouvoir (quel
Pouvoir ?) et la Religion (quelle religion ?) : Remarquons
ici les sens totalement opposés qu’avaient eu le Concordat
de François 1er (pour se libérer du Pape) et celui
de Napoléon (pour retrouver et justifier les principes moraux
unificateurs d’icelle) On
ne peut enfin manquer de retenir les places de plus en plus décisives qu’ont
prises dans ces deux domaines, Pouvoir et Religion, les
ploutocraties, en regard des principes moraux (Cf. la morale selon
Darwin) :
Et pour cette raison, quel
peut-être l’avenir d’une laïcité protectrice, si la laïcité est,
étymologiquement et fondamentalement, l’assurance des services publics, et
que ceux-ci disparaissent dangereusement face aux privatisations féodales et
peu nombreuses mais gigantesques et bientôt virtuelles ? _________________ ADAM
et EVE et le nom du père Essai d’interprétation
sur « La Genèse » de l’Ancien Testament. Le
personnages impliqués sont : Un dieu père, une femme (Eve, qui
signifie en sémitique la vie), Adam (dont le nom signifie l’argile
rouge) et le serpent instigateur de la faute. Outre que les symboles abondent,
quelle est la scène qui se joue ? Le
dieu de l’Ancien Testament est le père mort comme Osiris. Le
cœur du thème est l’acte sexuel interdit mais pourtant consommé entre Eve
et Adam (la faute). J’y
vois évidemment la représentation du meurtre du père et la
transgression de l’interdiction de l’inceste par la loi du père (Cf.
Totem et Tabou de Freud : toutes les femmes de la tribu
appartiennent au père) et la punition qui en résulte : Adam est
chassé du Paradis et devient mortel (le prix d’une paternité à
laquelle il aspire) La
théogonie biblique présentant Adam et Eve est un mythe sémitique.
Notons que l’interdiction de l’inceste n’est pas explicite dans les
formulations pharaoniques et on ne retrouve aucune trace du complexe
d’Oedipe en Egypte pharaonique : La sévérité mosaïque (celle
d’Akhenaton) lui a valu la scission : son rejet ou inversement. Cette
sévérité affectera la naissance du
christianisme. On
retrouve dans La Génèse comme dans la triade osirienne (Osiris,
Isis et Horus) la triade familiale : Le père, la mère et l’enfant. Ici
ce sont : Dieu, Adam et Eve : Dieu est le père mort, père symbolique ; Eve est la femme
du père et la mère d’Adam ; Adam est le fils mais incestueux si toutes
les femmes de la tribu appartiennent au père (au moins dans le
fantasme et selon Freud dans le mythe de la horde primitive) Quant
à Satan (sous l’apparence du serpent) c’est Diabolos => Yavlos
=> Iblis ; Il serait aussi Seth (même mot) , le mauvais fils
d’Osiris, et mauvais frère d’Horus. Inversions : Bien sûr le mythe aurait inversé l’histoire : La
naissance d’Eve après Adam (« née d’une côte d’Adam », une
femme née d’un homme) est rationnellement inacceptable et
ferait sursauter un enfant de 6 ans (Tout comme qu’une « vierge »
soit « enceinte », a de quoi faire tressaillir) Il faut
l’expliquer : A de tels renversements d’images peuvent aboutir les
refoulements et rejets du psychisme. Quant
aux signifiants de la matière et de la vie, là encore il y a
évidemment une nouvelle inversion, puisque - a fortiori en ces temps reculé
de l’écriture sainte – on a généralement considéré que c’est de la femme que
provient la matière du vivant – ici l’argile, si le sens
est exact (en arabe ed dem = le sang rouge), alors qu’au
contraire, c’est à l’homme qu’il revient d’apporter le ferment de la vie. Il
suffirait donc de remettre le nom du père en son bon « endroit »
pour que tout redevienne transparent : « Un point à l’endroit, un
point à l’envers » comme dit la couturière, et c’est là de la bonne
technique. Mais il faut aussi la main de la couturière. Qu’est-ce
qui fait alors dans le monde qu’un endroit n’est pas un envers ?
Qu’il ait une existence, tout simplement ? Quelle est l’épaisseur
de cet « espèce d’espace » ? – Toutes choses qui ne
laissent de faire concevoir, dès une dite origine, un triple. Ainsi,
pour notre Raison, même en balayant les mythes, la question des
origines demeure et n’aura été que repoussée, car, si c’est le père
qui est devenu dieu – (et toute la psychanalyse plaide en ce sens) -
par qui, ou comment, l’espace a-t-il été ordonné ? (Les plus philosophes des savants se sont
penchés sur la question (Cf : Henri Poincaré (1854-1912) Dernières
pensées : « Pourquoi l’espace a-t-il 3 dimensions ? »; En
topologie : JP. Petit : « l’Univers Janus » : son étude
porte sur le déroulement temporel du temps ; et autres spéculations) Il
est certain que, pas plus à la lumière du créationnisme que de l’évolutionnisme,
l’homme n’a nulle mémoire, ni consciente ni inconsciente, de sa création,
d’où la facilité de faire croire aux enfants qu’ils sont nés dans les choux
... De
façon intéressante les symbolismes sémitique et égyptien se rapprochent de
ceux de l’indo-européen : Zdeus, Dios = Lumière. La lumière est
proche du feu et les deux du soleil.
(Zdeus–pater : Ju-piter, et Zdeus-us : Jès-us) Le
Coran rappelle qu’Adam a été crée d’argile et Iblis de feu,
et c’est pourquoi Iblis refuse de s’agenouiller devant Adam comme
le font les anges. Le Latins l’appelleront Lucifer (le porteur de lumière) Il
y a encore à lire dans ce mythe : 1.
Ce qu’il dit
manifestement : §
Il y a déjà du langage
dans la scène. §
Il y a un savoir
interdit : C’est un secret – presque un secret d’alcôve – révélé ici
par la dangereuse initiation (sexuelle) et ce secret sera puni de mort par le
père mort (le dieu sémitique-dieu Ra d’Akhen-Aton) : Adam ignorant
est immortel, mais devenu « sachant » il est devenu mortel. C’est
la punition du dieu père. Cette « loi » n’apparaît jamais
dans les mythes égyptiens connus. §
L’initiation part du désir
parti de la femme qui sait : Comment sait-elle ? Ce ne peut
être que parcequ’elle est elle-même déjà initiée, donc « mère ».
[Notons que dans la pièce de Sophocle « Œdipe
tyran » le désir de Jocaste pour son fils est plus manifeste,
indirectement exprimé, en partyiculier dans sa rengaine - éloge de
l’ignorance : « Ne cherches pas à savoir, mon fils : Nous sommes
heureux, toi et moi ensemble, et tu es sur le trône [ non dit : celui
de ton père que tu as tué ]» - et
ils ont 4 enfants] au détriment du peuple qui meurt de l’épidémie
qui s’est abattue sur la ville de Thèbes. L’épreuve de la Sphinge - [sa position est entre celle d’un oracle et celle
d’un psychanalyste qui n’interprète pas : Son mutisme sera suivi
d’un acting out (passage à l’acte au lieu d’élaboration de
sublimation) et il en adviendra le châtiment] - a déjà révélé le savoir inconscient d’Œdipe :
les trois ages de l’homme.] 2.
Ce qu’il ne dit
pas : §
Rien sur un au-delà du
désir (une méta-sexualité) : Seul est possible un retour au langage
prééxistant. §
Pas un mot sur ce qu’est la vie ni ce qu’est la
mort. OSIRIS(Egypte) et le nom du père La
« religion osirienne » aussi a son invraisemblable en ce que
Osiris féconde Isis tout en étant mort et sans phallus. Il
est également un père mort , et donne la vie également dans cette meme
condition Mais
sa mort est différente : il est tué par son frere ennemi Seth, et au
contraire son Fils Horus et protège et le venge en tuant Seth. La
mauvais frere Seth et stérile ou aurait donné naissance à Anubis, l’embaumeur
et assistant du tribunal céleste. Au
total le christianisme prologe la religion pharaonique (Jésus
est Horus) au moment où Rome envahit Alexandrie mettant un terme à
l »empire des pharaons. En
comparaison des 2 mythes, on s’aperçoit que Adam et Eve et la tragédie
de Sophocle « Œdipe tyran » relatent de la même façon la mort
tu père tué par son fils et Freud en tirera le tragique complexe
d’Oedipe. Autre
est la version osirienne dans laquelle le fils est l’envoyé et le protecteur de son père mort d’un meurtre
violent infligé par son frêre. Autrement
dit, on n’aperçoit pas ici de complexe d’Œdipe formulé , bien au
contraire. Pour ce qui en serait refoulé il est impossible d’en dire. Quoiqu’il
en soit, il n’y aura donc pas de démocratie (qui en
résulte) en Egypte – mais bel et bien des Droits de l’homme,
bien sûr – (qui sont si souvent en conflit ouvert avec la démocratie,
quoiqu’on veuille les confondre) – droits de l’homme si souvent
formulés, répétés et écrits dans le « livre pour sortir au jour »
(appelé encore livre des morts) équivalent du catéchisme. C’est
ce mythe que préfèrera retenir la religion chrétienne : Jésus est
envoyé par son père pour se sacrifier pour racheter la faute des autres (Adam , pour résumer, passé dans la
tragédie grecque) - ce qui prouve une fois de plus - le christianisme s’étant construit en grec jusqu’au Concile de Nicée
(+315) - que la Grèce - en
son carrefour tricontinental a reçu : et des Sémites asiatiques
; et des Egyptiens africains)
L’Europe sans la Grece,
la France se sont construites très différemment : Les latins n’ont
guère ou jamais été
« semitisés » - pas même après le christianisme qui
s’est construit autour de la croyance au Paradis céleste toujours nié
par les sémites (‘déesse mère « Ilat* ») , sinon
après l’islamisation. On ne sait pas quelle est l’origine des Etrusques. Les latins finalement restés beaucoup plus indo-européens que les Grecs - peut etre en raison de leur distalité, ont continué à adorer les divinités indiennes (ignis, le feu (dont les grecs ne retiendront que l’effet qu’ils nommeront pyr) est le dieu Agni, etc.) avatars des dieux dans les buissons, etc. jusqu’à l’adoption du christianisme par Constantin. Ils ne semblent guère avoir étés aussi sensibles au complexe d’Œdipe . Ils ont bien davantage puisé dans les légendes homériques anciennes d’avant les tragédies et directement dans une sorte de mythologie des morts égyptienne transposée à Naples. (Telle est la tardive épopée l’Eneide de Virgile) A partir de la Renaissance
l’Europe puisera en réalité pour la première fois de façon massive et
populaire dans une mythologie grecque devenue double (la paienne et la
chrétienne, donc égyptienne indirectement) puis égyptienne directe retrouvée,
à partir de Champollion, l’époque des guerres de relogions n’ayant déjà plus
aun sens pour la plupart. En définitive, toutes les « questions » engagées ici – « questions » autant dans le sens de « thème » que dans celui « d’interrogations » - tournent autour du passage de l’imaginaire à la réalité – c’est à dire de la pensée infantile à la pensée adulte, du principe de plaisir au principe de réalité, toutes questions magistralement abordées par Freud dans Totem et Tabous. Mais bien plus encore, tous ces mécanismes psychiques, réglés selon un « timing de logique » plus que de temporalité, fabriquent et mettent en place une topologie des instances dont Lacan aura proposé un acmé de théorisation du déchiffrage. Le refoulement et les « vénérables » tabous qui en résultent, élaborent des constructions extensives alimentées par contagion et mécanismes semblables à ceux des névroses aux développements insatiables. Ils seraient une origine, parmi les principales sinon l’unique, de nos productions transcendantales, scientifiques et civilisationnelles (cf. La morale selon Darwin) – comme, à l’inverse, nous le démontrent amèrement les néantisations dans lesquelles nous fourvoient à l’envie les vacillations de nos constructions. _________________ 3.
NUITS ET LUMIERES ! Le
sens de l’histoire - s’il y a une histoire et un sens - s’inscrit dans le
sens de la vie. Que
s’est-il donc passé dans la nuit des temps ? Il
y a les mots et il y a les choses ou plus exactement les phénomènes (phainô
= apparaître) Au
fil des temps, on voit les phénomènes, différemment : Il est tout à fait
étrange que pendant des millénaires, l’homme ait perdu la mémoire de ses
origines au point de ne pas même imaginer qu’il était un animal. De
fait, un mot courant qui rassemblerait l’homme et l’animal n’existe même pas
dans nos langues latines : On dit un animal, une bête, ce qui
exclue généralement les hommes ou bien un homme (homo, de humus,
= la terre) qui exclue généralement les animaux non hommes et même les
oppose. On
avait évidemment, avant le XVIII e s., remarqué et compris un grand nombre de
ressemblances entre les mammifères, mais moins avec les poissons, les mouches
ou les bactéries. C’est
seulement Darwin qui a affermi notre conviction qu’il y a une
continuité dans l’évolution des espèces jusqu’à l’homme. Darwin ne
connaissait pas l’existence des chromosomes, mais il connaissait
cependant l’existence des ovules et les spermatozoïdes, ce qui
n’avait pas été le cas d’Aristote. Le
mécanisme de l’évolution selon Darwin a d’abord été la lutte
pour la vie (struggle forlife) , puis le choix du partenaire sexuel
par la femelle. De
fait, dans la nature, les plantes et les animaux « cherchent »
à se fondre dans la nature, s’est à dire
« cherchent à ne pas se faire remarquer » afin,
semble t il de na pas être attaqué et les plantes et les animaux s’exhibent
ou exhibent seulement leurs organes sexuels aux moment de la saison des
amours. L’homme
au contraire cache ces organes par pudeur. Mais,
en revanche, les êtres humains semblent plutôt avoir tendance à vouloir se
faire remarquer en permanence, d’abord et surtout les mâles par leurs
exploits, puis, aujourd’hui, avec la modernité, les femmes. Cependant
les grandes confidences et intimités s’épanchements volontiers nuitamment. Chez
l’homme comme la femme, la sexualité est une manifestation qui n’a pas de
saison. Mais tout se passe apparemment comme si chez l’être civilisé, la
transmission de la vie par la reproduction n’était pas un but. C’est bien
entendu faux et il a fallu attendre Freud pour comprendre que toute
notre civilisation en provenait mais sublimée. L’inversion
de la pulsion
scopique (visuelle) chez l’homme aurait-elle été inversée jusqu’en ses plus
intimes aspects : névrose collective ? Freud a démasqué l’homme, ses mensonges et son
inconscient, et il rejoint alors la thèse de Darwin sur la
primauté de la fonction de reproduction par la sexualité dans tous les
comportements adultes, même les plus intellectualisés. Quant
à la nature, le mot vient de natura, pluriel neutre du participe
futur de nascor = naître et il signifie ce qui va ou doit naître. Nature a remplacé le mot physique (ta physika)
(de phuô qui signifie faire croître ou faire devenir (physiologie,
phytologie) mais physique semble que est plus proche du mouvement originel
qui n’implique pas la fonction continue de la sexualité que nous mettons
généralement dans la répétition des naissances, à cause de la cause
provoquée. Cette
évolution est-elle un retour ? La
cécité physique qui est pour l’homme peut-être le plus grand de ses maux se
compense dans son passage au sens figuré, par une certaine clairvoyance,
mais aussi l’usage des autres organes des sens. Mais
un aveugle de naissance n’a pas du tout les mêmes représentations du monde
qu’un voyant : Le mathématicien russe Aleixei Sossinski signale
qu’un aveugle de naissance est incapable de concevoir la différence entre un
cercle et une autre figure de topologie du même ordre (in : « Nœuds,
genèse d’une théorie mathématique » Seuil – Paris - 1999) « Quand nous entendons le roucoulement des colombes, nous de savons pas si c’est le signe de la joie ou de la peine… » Abou l’ala el Maari qui était aveugle. Et être aveugle sur terre est une double prison : Taha Hussein : « Dans la prison d’Aboul-Ala [Ma’a ‘abî l-‘alâ’ fî sijni-hi], 1940 - Édition française : Villepreux, Éditions Milelli, 2009 (ISBN 978-2-916590-11-0) Quant
au mot idée, il ne désigne originellement rien d’autre que l’image,
et le sens de nos premières images est visuel, mais la nature n’en produit
pas : l’œil ne reçoit que des photons qu’il interprète. _________________ 4.
SUR le
SUJET de L’INCONSCIENT. Pour
Freud, l’inconscient est individuel et pour Karl
Gustav Yung il est un savoir collectif inconnu. En
un sens, les deux pourraient être vrais, selon une question de perspective. Le
vocabulaire est important : Le livre
fondamental de Freud : « Die Traumdeutung »
(La science des rêves) est resté longtemps couvert par les droits
d’auteur et le public disposait surtout de la traduction de Meyerson
qui est bonne, mais toute traduction est infidèle. (Bien plus, et
fondamentalement, dans tout dialogue, un même texte ne peut pas être compris
de la même façon par l’allocuteur et l’allocuté ! :
Un même signifiant peut représenter alors des signifiés
différents. C’est l’exemple du mot arbre qui peut représenter un olivier ou
un sapin) Aujourd’hui,
les traductions et compte-rendus des oeuvres de Freud sont nombreux. La
première vulgarisation du vocabulaire de la psychanalyse a été le « Vocabulaire
de la psychanalyse » de Laplanche et Pontalis (PUF) Le
« Unbewust » (l’inconscient) en allemand signifie inconnu
, mot composé de « un », négation, « be »,
forme participiale passée du verbe être, « wust » du verbe
« wissen » connaître, savoir. Freud écrit au chapitre VII du livre « Traumdeutug »
(la science des rêves) : « Il est aussi difficile d’accéder à
son inconscient par la conscience qu’à la connaissance de l’univers par nos
sens » J’avais dessiné en
2010 les
problèmes de la communications entre deux consciences d’après les ronds de la topologie de Freud. Au commencement (façon de parler communément) l’Inconscient pourrait être un attribut de la matière originelle (<= mater, la souche vivante qui donne des rejetons, la mère), ou cette matière elle-même. Logiquement d’emblée « Ce qui est » peut être vu ou miré, ce qui introduit « un second » (<= « secu-ndus », gérondif de « sequor » suivre) qui , avec « le facteur de l’opération » (<= de « Phyô » en grec, et « Fio » en latin), forme une « triade ». Une triade serait ainsi instaurée, d’emblée productive (comme un père et une mère font un enfant, mots utilisables de façon plus ou moins stricte dans le cas des animaux, des plantes et de toute transformation de matière ou d’idées. On retrouve cette idée dans la civilisation chinoise, et dans l’inexpliqué de la physique. Pour la physique, cf. « Matter and Spirit » de Schroedinger. La matière en un sens est déjà en vie : Elle segmente et elle réunit (Tomo, Tempo, Coupure) et forme des individualités, des individus et des séparations. Ce n’est pas un hasard si la théorisation de l’Inconscient a été initiée par Sigmund Freud qui était de culture sémitique, ni s’il est parti de l’analyse des rêves, c’est à dire de l’oniromancie. Mais au lieu de commencer par interroger le rêveur, il en a laissé libre le débit du discours, afin qu’il s’exprime aussi loin qu’il se peut - dans des conditions de confort (exceptionnelles) adaptées à cette fin. Pour Freud, il y aura deux types d’inconscients : 1) Le savoir qui n’est jamais parvenu à l’individu et 2) Le savoir que l’individu refoule ou oublie, mais tout qui est reçu laisse des traces (biologiquement c’est le principe de la vaccination) qui forment des langages, qui sont des systèmes de communications, de transmissions, entre le reçu sensitif ou sensoriel, et l’effectif, produit ou moteur. l’Inconscient produit ainsi des rencontres, des formes, des combinaisons, des fantasmes. Ces combinaisons sont des langages. « L’inconscient est structuré comme un langage » (Lacan – années 1950) Ce langage est du psychisme dont une partie émerge sous forme de conscience (connaissances, idées, apparences, illusions, etc.) Le psychisme individuel est fondamentalement une formation inconsciente dont une partie peut être consciente. On peut aborder le sujet par la notion de raison, laquelle se définit en définitive par la notion de répétition. Ainsi chacun a ses raisons, qui deviennent « la raison » pour ceux qui les partagent. Cf. Blaise Pascal : « On dit que la coutume
est une seconde nature, mais je crains bien fort que la nature ne soit qu’une première coutume » In pensées, Ch. Contrariétés. LES SENS SENSORIELS s’assemblent particulièrement au niveau de l’extrémité céphalique (« ouvertures béantes ! » : Oreilles, yeux, sensibilité exceptionnelle des deux nerfs trijumeaux (V eme paire), bouche et nez, où se situe l’organe fondamental de la reproduction voméro-nasal, récepteur inconscient des phérormones. LE LANGAGE ARTICULE , - écrit ou verbal – est une réalisation qui mêle les formations de l’inconscient et de la conscience, et son partage trébuche dès l’origine, involontairement, dans « l’à peu près », l’erreur et la tromperie, résultant des différences individuelles obligées, voire de soi à soi. Son articulation par le système vocal rend compte tout particulièrement d’une impossibilité de dire, dans l’explosion manifeste désarticulée du RIRE, qui est un peu comme l’onomatopée « blablabla » opposée aux onomatopées qui ont du sens : Le rire est visible et audible mais le bruit ne peut pas s’écrire, pas plus que le son - Pas plus que la vue ne peut s’entendre. _________________ La
« Sur-prise » d’Hippocrate (clic) En réalité, s’il y a une chose qui traverse tout l’esprit de la médecine depuis qu’Hippocrate en a démystifié « le mal sacré » , en l’appelant « épi-lepsie » ( = sur-prise) et en situant l’origine « en to enkephalon », « dans l’encéphale » c’est bien de l’inconscient qu’il s’agit ! L’inconscient est en effet au cœur de la médecine. Quelle meilleures manifestations quotidiennes de l’inconscient et révélations quotidiennes de sa présence, peut-on avoir, que les sur-prises de chaque jour – démontrant ainsi assez bien que nous en sommes en quelque sorte « possédés » Hippocrate a découvert l’épilepsie en observant les chèvres, compagnes capricieuses : Elles étaient , dit-il, très sujettes aux crises d’épilepsie. Est-ce une preuve que « ce qui ne peut être dit est ainsi agi » sous forme de dissolution de la vigilance ? Peut-être en certains moments (cf. Lucien Mélèze) Hippocrate ne l’avait pas nommée manifestation psychique car, si certes le mot existait, il était réservé à la désignation de l’âme religieuse, dont justement Hippocrate a voulu extraire ledit « mal sacré ». Et en ce sens , en tant que dissolution extrême de la vigilance, dans mon vocabulaire différenciant le mental du psychique, j’appellerais la dissolution épileptique phénomène mental, en tant que dissolution instrumentale (ici de l’instrument mental) - comme dans toutes ses manifestations comportementales et somatiques du mental, à l’occasion psycho-somatiques, ce qu’on peut d’ailleurs dire de toutes les manifestations psycho-physiologiques de l’Inconscient qui surprennent tant la science médicale en son entier et depuis toujours. Toute « sur-prise » de la conscience est en quelque sorte une manifestation de l’inconscient. L’épilepsie est paradigmatique de toute cette analyse, non pas tant par l’étonnant de la « sur-prise » lorsque l’emprise contraignante de ce qu’Hippocrate ne nomme pas autrement que « les connexions de l’encéphale » saisit suffisamment d’instances neuro-physiologiques de l’organisme pour provoquer la dissolution de son éveil, et ainsi de la présence au monde de sa conscience, mais plutôt au contraire par ce qu’elle met en évidence du phénomène si délicat et si difficile à expliquer qu’est l’existence de la Conscience, justement comme libération de cette emprise si dominante de l’Inconscient dont Freud nous a démontré l’existence et nous a présenté sous les multiples formes quelques variétés de spécimens. _________________ 5.
« TU VIVRAS
JUSQU’A CE QUE MORT S’ENSUIVE ! » (Injonction
d’un « surmoi » (Cité dans « Démasquer le
Réel » de Serge Leclerc) Avec
la contagion des tabous, les interdits se multiplient : Les
idéaux du « surmoi » toujours présent et à l’affût de
châtiments finissent par réduire l’existence à une très (trop ?) prudente
survie élémentaire. (Cf.
Mais 68 : Trop d’interdits tuent les interdits jusqu’à l’absurde « Il
est interdit d’interdire » |
N°148 29 juillet 2023 « Je suis tombé par terre, C’est la
faute à Voltaire,
Le nez dans le ruisseau, C’est la faute à Rousseau » Non non
non ! Ils disent que c’est la faute au climat ! servi à toutes les sauces ... Mais pour un
service civique en réanimation : Oui oui oui ! Ecouter : clic |
Il ne faudrait pas mélanger réchauffement et pollution. L’histoire de la crise climatique ressemble de plus en plus à celle des hommes de la préhistoire qui invoquaient la vengeance des dieux dès qu’il pleuvait trop ou pas assez …. Et ils offraient des sacrifices aux dieux pour les apaiser : Des poulets rôtis, un bélier, des vierges et des enfants… dit-on ! Et nous, que fait-on ? Et pourtant : s’il est certain que la terre se réchauffe en surface (j’aimerais bien savoir jusqu’à quelles profondeur et altitude - Bonne occasion de vérifier le théorème d’Emilie Nother), ce n’est certes pas ça qui est la cause de l’immoralité grandissante : Q’un pauvre vole de la nourriture, on peut comprendre, mais des viols ? Pour apaiser les dieux, ça m’étonnerait ! Mais restons pratique : 1) Que le cancer du poumon vienne du réchauffement climatique : NON ! 2) Qu’il vienne de la pollution : C’EST UNE CERTITUDE ! et on pourrait l’arrêter très rapidement en supprimant beaucoup de gadgets inutiles ou nuisibles La pollution détraque aussi le cerveau. Le cancer du poumon figure désormais parmi les premières causes de mortalité dans le monde Les causes les plus évidentes sont les industries, et en particulier des automobiles (et des gaz, pour ceux qui sont en dehors et non dans l’habitacle) : des usines pas toutes utiles … Des fumeurs – qui sont plutôt des enfumeurs. J’en ai vu qui se servaient même du tabac pour se faire de la place dans les ascenseurs, et dans les wagons ... La mort de ces cancéreux est généralement atroce : Il faudrait que tous français à 18 ans fassent un stage en salle de réanimation avec respirateur artificiel ( Ecouter : clic ) dans un hôpital, et fassent ensuite l’autopsie des poumons du défunt : A 18 ans, ça marque ! Ca répondrait à ceux qui me disent : « Puisque nous, on n’a plus de la chance de pouvoir faire notre service militaire... » Ils prendraient conscience de choses cachées, se rendraient utiles en remplaçant le service armé par un autre type de combat, et ça déclencherait peut-être des vocations de médecins dont on a bien besoin. |
N°147 29 Juin 2023 La planète qui devint « taire * » : Les fois (ici pluriel de foi)
, au défi * de l’extension des tabous et des « idoles aux grands
pieds » La « laïcité -
service public » négligée, incomprise et en berne :
redéfinition. * Mais les tabous des mots
ne sont pas incompatibles avec les vociférations. ________________ Cliquer sur les mots avec
astérisque verte pour accéder à la
note de bas de l’encart : 1. Defi 3.
Destinée 4.
Religion |
|||||||||||||||||||||||||||||||||||
[A quoi jouent les
idoles ? Car – c’est nouveau – les idoles sont des joueurs ! Quel jeu ? « Je gagne /tue-père » ? (Je n’ai rien
contre les jeux, mais chaque chose a sa place : Tous les jeux ne sont pas
drôles.) Quelques idoles auxquelles les enfant s’identifient – c’est
fait pour ça - et ils y cherchent
leur droit ! Mais
elles ne les éduqueront pas. La
France hurle son appel aux pères mais aucun ne répond * Beaucoup
des parents eux-mêmes sont devenus démissionnaires à l’endroit de leurs
enfants. Comme
prévu, la France déchirée s’entretue. * Réduits au
silence ou à la disparition. Changements de nom des personnes et même des
noms des supposés remèdes : ainsi comiquement l’Halopéridol
(neuroleptique) dut être abrégé en Haldol pour des raisons phonétiques
(« Allo père idole ») On
s’interroge sur les dangers de l’Intelligence Artificielle : Ne devrait-on pas aussi se demander ce
qu’elle ne pourra pas faire ? ] ____________________ RESUME et PLAN : (A développer si je trouve un répit au vacarme ambiant, et aux rugissements des jeux de coups de pieds qui envahissent tout) 1) Histoire : On peut suivre ainsi le cours de notre histoire : L’histoire de France s’est très souvent construite sur de grands bouleversements. En gros, nous sommes issus de gaulois hellénisés et latinisés, puis francisés, puis christianisés. Nous avons su repousser les grandes invasions : Sainte Geneviève a sauvé Paris, et les Huns furent repoussés aux champs Catalauniques. 40 rois construisirent et unifièrent une France toujours prompte aux révoltes, que La Révolution de 1789 en quelques années mit à terre. Les invasions turco-mongoles, outre qu’elles détruisirent les vestiges de l’Empire romain d’Orient verrouillèrent définitivement le Moyen Orient et déclenchèrent ainsi nos exploitations maritimes. Puis les guerres européennes, en très peu de siècles et trois grandes guerres mondiales – presque engrenées - effondrèrent l’Europe, et aussi son importance globale dans le monde, au contraire de tous les progrès civilisationnels qu’elle continua d’exporter partiellement. - La première guerre mondiale, appelée guerre de sept ans, fit perdre au monde les velléités de francisation au profit de l’Angleterre dont la langue est devenue mondiale et cette guerre (1756-1763) figure aussi pour nous parmi les causes immédiates du déclenchement de la Révolution de 1789. - La guerre mondiale de 1914-1918-1923 marque partout dans le monde le début de la suprématie des USA et détruisit les Empires européens. - Enfin La World War two de 1940-1945 subjugua l’Europe et le plan Marshall mit à mal les coutumes et cultures européennes en conservant évidemment ce que nous partagions et que le monde a acquis de nous. Certes, c’est l’attaque de Pearl Harbourg , conjuguée à notre défaite qui les a appelé en Europe. Du fait de ces évènements, les bénéfices des travaux européens ont été transférés sur tous les continents et nous en avons été dépossédés. Les déstructurations sociales et culturelles qui s’ensuivirent dominent encore considérablement notre vie, et même beaucoup de nos déchirements quotidiens. Les grands fantasmes et déchirements de l’histoire ne sont pas une extériorité : Au contraire, ils nous pétrissent. Il est maintenant fort probable que les nouvelles
invasions étrangères en Europe continueront d’adopter progressivement nos
acquis culturels, mais les enjeux tiennent aux différences entre ce qui est
global et ce qui est émietté - au contraire des chromosomes qu’elles
apportent (un chromosome ne se fragmente pas) 2)
Civilisation : Notre gestion sociale a abouti à la reconnaissance de la
subdivision, et particulièrement depuis la Révolution en public
et privé. C’en est l’essentiel du message. (on le retrouve
verbalisé en français dans le jeu du un « un » et Le
« Un » ! Il est très curieux que le chiffre un
soit aussi l’article indéfini) Actuellement cette division humainement salvatrice est
vacillante : La laïcité est le service public (laïkos = public en grec) par définition, et sa
négligence est la signature la plus profonde de l’écroulement de notre
civilisation. Comment peut-on faire croire qu’on est favorable à la laïcité
quand on est en même temps le destructeur des services publics ? Sont concernés un nombre croissant de services partagés
par tous : Les structures hospitalières, à commencer la plus
historique d’entre toutes, l’Hotel-Dieu de Paris ; Les voies de
circulation des véhicules ; Le déficit en tramways ; La disparition
des cabines téléphoniques ; La rareté des boites aux lettres et tous les
services des postes en général ; Déficit de beaucoup d’autres
réseaux ; La quasi-obligation de s’équiper pour Internet (Géants
privés mondialises) source de dépendances contraignantes et très
onéreuses, peu propices à la confiance, source d’accaparements, de surveillances
et de piratages et nombreux malentendus, sur lequel voudraient pourtant
s’appuyer nos correspondants des impôts : Internet est un « en
plus » considérable pour tous les avantages qu’il procure (ils sont
immenses et faciles à gérer pour les grands commerçants, mais ne peut pas
être « à la place de » tous les services dans le domaine
public, et devient souvent un enfer pour les particuliers. Notre Bibliothèque Nationale a d’ailleurs toujours
une organisation telle qu’elle peut prêter des livres partout en France, de
bibliothèque à bibliothèque. Les livres parcourent ainsi des milliers de
kilomètres par la poste. Ce genre de service public n’a évidemment aucun
équivalent par Internet, en dépit des efforts de numérisations. Dès
l’Antiquité, Archimède de Syracuse (287-212 av. JC) correspondait avec
Eratosthène d’Alexandrie (276-194 av. JC) Les services des
postes sont d’ailleurs pratiquement nés avec l’écriture, et ceux qui ne
savaient ni lire ni écrtre avaient recours à des écrivains publics. Avec ou
sans internet, un particulier se retrouve toujours démuni (Cf. Robinson
Crusoë de D. Defoë 1719). Ceux qui sont les plus malades ou en danger sont toujours
ceux qu(on entend le moins ! Cette disparition génère les divisions et les
individualisations (= dia-bolique en grec) des groupes, des
familles, des individus mêmes. « Diviser pour vendre plus » est de fait
une des premières devises des profits du commerce, au détriment des populations. Mais la devise se concrétise maintenant par le mariage
du commerce avec l’administration, dont la tâche devrait au contraire être unificatrice
grâce à la protection des services publics : Le mécanisme
est toujours le même : Les privatisations signent l’effondrement du
respect des libertés individuelles. (voir infra : le privé intime se
rétrécit comme peau de chagrin alors que le privé mondialisé prend des
ampleurs monstrueuses, et le public disparaît) _________________________________ Les êtres humains se replient sur un « narcissisme de sauvegarde » parce qu’on les isole, on les glace, quand on ne les dresse pas les uns contre les autres. (En deçà, il ne resterait plus que les fantasmes du corps morcelé, d’avant l’identification spéculaire du stade du miroir - notable dans les cas de graves toxicomanie) Alors que devient l’Autre ? ,
tout autre ? – Un étranger – de sexe
ou de quoi que ce soit [Mais n’oublions pas l’obligation sur-moïque
d’exogamie, j’y reviendrai] voire un ennemi savamment écarté, étanchement
séparé par « l’objet » qui devient « mur » murant
le soi : Auto, vélo, téléphone, oreillettes et miroirs, c’est-à-dire tout ce
qui appartient à l’image
autistique de soi-même ; des maillots fluos aux chimies adductives et
compulsionnelles ; des sucres aux selfies ; face à la dépouille ennemie
à rouer de coups : « Le consacré ballon » Cf.: « ballon » Mais ce n’est pas de l’individualisme – il y faudrait de
la volonté ! C’est plutôt de l’individualisation : Les choux
gras du commerce et de l’administrations. _________________________________ J’avais écrit dans ma page mai 68 pour la psychiatrie que tous prenaient
plaisir à se retrouver ensemble dans la rue, lors de ce qu’on appelait les
manifestations. Mais il y avait beaucoup plus : On improvisait alors
partout des conversations, dans les rues, dans les hôpitaux, dans les
amphithéâtres, dans les usines, et entre toutes les classes, étudiants,
ouvriers, médecins, infirmières, malades mentaux (hé oui, les soi-disant
malades mentaux étaient dans les rues, et personne ne s’entretuait) Ils
rédigèrent « Le livre blanc de la psychiatrie » et
réclamaient comme les autres « LA PARTICIPATION ». J’en profite pour dire que les doctrines et statuts de la
psychiatrie - que tout le monde rejette et fait mine d’ignorer comme s’il
n’était pas être concerné, ont une importance décisive en France :
Chacun est concerné de prés ou de loin, en lui-même ou pour les autres, par
intelligence ou par empathie, par ces lois. (Durant l’épidémie de Covid, on a interné des
professionnels de santé !) Mais, comme les expulsés d’Algérie, pieds noirs et
harkis, venaient le susurrer, évoquant leur passé récent en
approchant des barricades : « On ne croit plus qu’on sera entendu »
Finalement tout a échoué. 3) La gestion de notre épidémie de Covid, qui a
tant et pour longtemps déstructuré nos sociétés, a été largement gérée par
les privatisations mondialisées sous des mines exécutives gouvernementales. Pour mémoire, l’épidémie de peste de 1348 qui a décimé un
tiers de l’Europe est survenue en pleine féodalité, alors que celle de 1722 a
avorté très rapidement en France grâce à l’efficacité de nos institutions
publiques, et la peste a disparu définitivement en France. Mais elle a
continué à apparaître ailleurs dans le monde. Beaucoup d’autres exemples pourraient illustrer le même
schéma. ____________________ JUSQUE
A LA REVOLUTION Historiquement
les êtres humains se sont regroupés, selon des chronologies
différentes, dans le cadre d’institutions de plus en plus élargies et
élaborées, en familles, puis en tribus ; puis en cités
(sédentarisation, civilisation) ; cité-états (polis) ; états nations (ethnos) ; puis en
Empires, continents et en monde. Ce qu’on appelle en français « religion » ** a tenu un rôle unificateur dans ces groupes humains : Reconnaissances et explications de la nature et des forces, unificatrices en tant que Sciences ces dites religions ont été de ce fait d’abord polythéistes du fait de la multiplicité des éléments naturels, restant alors – fait essentiel - traduisibles d’une langue à une autre, traduisant les même mystères et explications partagées. Les religions monothéistes, au contraire ont poussé tellement loin leur volonté unificatrice qu’elles ont fait le dogme (doxa) devenir premier, plaçant en quelque sorte l’explication (le verbe < vratam > rhêma, rhêtôr ; word.) avant la chose expliquée. Ainsi, jusque vers environ le Moyen Age, pratiquement toute science reconnue développait des dogmes religieux et réciproquement toute religion était une explication scientifique plus ou moins mythologique du monde. Aujourd’hui, on distingue catégoriquement les sciences profanes des sciences religieuses. On ne s’attardera pas ici sur ces classifications devenues d’intangibles définitions. Il est
notable en Occident que la Grèce, largement favorisée par sa
position géographique de carrefour tricontinental, et sa position maritime,
hérita de nombreux dieux, mais que c’est avec beaucoup de pragmatisme que son
organisation publique desservit le peuple en sa totalité (laos)
d’où naquit l’adjectif « laïkos ». Les cités( polis) devenues
démocratiques se dotèrent d’un gouvernement au contraire élitiste,
composé du seul démos (citoyens responsables) de la polis, appelé
dès lors démo-cratie. Selon différentes chronologies et selon les conquêtes, dès la plus haute Antiquité, en totale opposition avec les polythéismes, naquirent les monothéismes, organisés non seulement en corpus savants, mais en corpus sociaux de hiérarchies humaines et pouvoirs centralisés, qui s ‘affrontèrent avec de plus en plus d’ampleurs. La Révolution
française de 1789, après quelques années parmi les plus bouleversantes de
notre histoire conçut l’idée de faire du service public, non plus une
institution « conséquence » secondaire, mais le principe
premier de notre organisation : Elle en reprit le nom grec et l’ appela laicité – sorte
d application concrète et complémentaire de la déclaration d’une humanité
commune et apaisée. Ainsi apparut la séparation de l’Eglise et de l’Etat proclamée telle pour la première fois au monde en 1795 et elle signa pratiquement la fin de La Révolution en politique intérieure. On peut se demander même si tant de massacres avaient été nécessaires pour en arriver là, car c’était une négociation. C’était à la fois l’échec de la monarchie et l’échec de la Révolution en toutes ses simagrées de cultes et surtout d’appropriations, de biens, de pouvoirs, et du peuple, par une supposée élite. Dans cette optique, on pourra longtemps se demander si Napoléon a eu raison, au moins pour sa politique intérieure de rétablir un concordat en 1801. L’espace public post révolutionnaire ainsi défini comportait donc les principes déjà définis quelques années plus tôt, en vérité fondamentalement peu différents de ceux du christianisme (voir ma page « l’invention de la psychiatrie ») et qui seront bientôt inscrits sous forme de Codes en place du catéchisme ou de tout autre livre saint. Mais - et c’est notre problème aujourd’hui - et si la vraie laïcité est bien ce que je dis, elle est exigeante pour l’Etat, et non pas de ses interdictions de fond sur lesquelles il n’y a pas à débattre quand elles vont clairement de soi (respect du passé, des personnes et des biens, etc.) mais en ses grandes réalisations publiques, souvent déficientes et sa fidélité à ces idéaux (délaissés parfois jusqu’au nihilisme) lesquels après tout ont été largement à l’origine de l’attraction de la France sur le scène internationale. Attention danger : Mais parmi ce qui a été obtenu dès le début de la décennie révolutionnaire est, en accompagnement de la dépossession de l’Eglise de sa fonction énonciatrice (du bien et du mal, etc.) que j’appelle par ailleurs sa fonction paternelle, (- et nullement sexuelle, sinon sexuée, de par l’évolution animale de notre humanité) De ce fait, la fonction dite providentielle de l’Etat, (- dont l’enjeu est immédiatement « matér-iel » et vital -) peut en cela être appelée fonction maternelle. Et par un effet de diffusion, ou d’impression plus profonde encore dans les psychologies françaises (et européennes au moins), il n’est pas difficile de constater un lent, long, mais durable, amuïsement des fonctions paternelles. Or, les fonctions paternelles sont nécessaires, même en dehors de l’Eglise. Ainsi, du fait de la disparition des clochers, l’Etat se trouve en danger de s’approprier ces fonctions paternelles, aboutissant alors à l’état que les psychiatres appellent fusion parentale ou parents combinés, plus grave encore qu’une simple dictature. Au un stade plus avancé, dans une famille comme dans une nation, la disparition de la fonction paternelle conjuguée à la toute puissance d’une fonction maternelle qui la dénie, fait le lit du fantasme incestueux mère-enfant et à une autre échelle, de l’inceste état-citoyen. Bref, fut alors retenue une « moralité publique » avec en charge à la justice de la faire appliquer à chacun (voir ses trois composantes selon Darwin dans ma page « des lieux pour les non-lieux du droit ») Ces composantes individuelles de la moralité de chacun sont : 1)
les instincts sociaux innés 2) + l’environnement social 3) + le fonctionnement mental de chacun ». Méthodologiquement - par souci d’apporter un peu de clarté dans un domaine complexe aux délimitations bien difficiles à énoncer – je rapporte l’expression des instincts sociaux aux mécanismes que j’appelle « mentaux », ataviques et inconscients ; et le fonctionnement mental de chacun (comme on dit) - dans sa particularité individuelle et non transmissible héréditairement de manière décelable (appelée aussi la mentalité) - son « psychisme », à la fois dans sa part consciente, et plus encore dans sa part inconsciente – Mais Freud n’est venu qu’après Darwin. Nous proposons d’appeler cette laïcité, non pas religieuse ni anti-religieuse, mais méta-religieuse (étant à la religion ce que la métaphysique est à la physique) Mais contrairement à ces belles déclarations théoriques la France s’est laissée emporter par trop de complaisances, voire trop de bienveillances, qui sont parvenues à détériorer gravement ce que nous avions avancé pour nous de plus précieux, unificateur et en cela pour nous sacré, et même souhaité pour le monde, mais non imposé. Pire, en complément de ces flétrissures de l’esprit public, l’espace privé qu’on lui oppose, dans notre peuple, est devenu lui-même clivé (et sous le même vocabulaire de privé) d’une part en une portion personnelle de plus en plus réduite et maladroitement contrôlée, et d’autre part en la renaissance d’une féodalité de trusts et entreprises écrasantes et mondialisées incompatible avec les principes de nos lois. C’est le rappel de la place première de nos principes qui avaient fait le bonheur, la grandeur, et même l’immense attrait de la France que nous voulons rappeler. L’HISTOIRE ET SA LANGUE : « MAN ; HOMO » : L’HOMME devenu le pronom ON (« comme « on » va dire… ») Est-ce Bien le moment de parler des droits de l’Homme ? « Il n’y a plus droit, ni homme, on va dire ! Ya pas de souci » Il y a encore les mots (père, mère, doit, loi, etc c’est vrai, mais ils ont été vidés de leur contenu (en toute rigueur, ce qui ne veut pas dire pas de leur sens, qui continue d’abuser) Dans cette société revenue à l’état de nature de Hobbes (« Le Leviathan » Londres 1651) parler en termes de richesse absolue en argent ne permet pas de tout comprendre : Les richesses en argent , dont la masse mondiale est devenue considérable, ont une fonction relative. (La notion « d’esclave énergétique » en rend très bien compte) On ne compte plus ceux qui n’ont pas de voix : des millions d’habitants sur terre, dont il est devenu de toutes façons hors de question de se soucier. Victimes du climat dit-on. Car on préfère parler du climat – comme autrefois, on bavardait avec son voisin en bas de l’escalier : « - Ce sera une belle journée ! » ou « Encore un temps de chien ! » selon notre humeur du jour. Aujourd’hui, il y a plus riche que le voisin et plus pauvre que le voisin. C’est du relatif, et ce relatif fait qu’il y a des sujets au-dessus des lois et des sujets au-dessous des lois. Pourtant, la France doit son nom aux Francs, mot qui signifie « libre » qui ont envahie par le Nord-Est la Gaule romaine. (La série « Fr-a ; e ; i » (prénom Frida) dans les langues germaniques et anglo-germaniques correspond à « libre » dans les langues latines) Lorsque les Francs se sont installés, ils ont entièrement traduit leur langue en ce latin médiéval d’alors. C’est ainsi qu’ils ont traduit leur pronom « man » (toujours au cas sujet en allemand) qui signifie « homme » en latin (Homo au cas sujet, et Hominem à l’accusatif) et ce pronom s’est écrit phonétiquement « OM » au Moyen age, comme on le prononçait dans le Nord, en laissant tomber les finales non accentuées. Puis avec l’apparition de la nasalisation, « OM » s’est prononcé « ON » comme aujourd’hui.
Ce pronom est resté de même en français, toujours au cas sujet, et il désigne « l’homme en général », et à n’importe quelle personne pronominale, au singulier ou au pluriel (je, tu, il ou elle, nous, vous, ils ou elles). Mais il n’existe dans aucune autre langue latine (Espagnol, italien, portugais, roumain) En espagnol on dit « uno » et en arabe on choisit de mettre la phrase à la forme passive (le majhoul = l’inconnu) Ainsi est-il si profondément ancré dans le génie de notre langue et de notre mentalité qu’il n’est pas jusqu’à la « Déclaration des droits de l’homme et du citoyen » qui ne lui en doive probablement quelque peu la forme (l’emploi du mot dans son sens homme en général) et l’esprit. Elle n’a pas été appelée « les droits de on » , puisque « on » ne s’emploie toujours qu’au cas sujet de la phrase. Naturellement tous les étrangers, même ceux qui sont issus de langue latine - mais qui n’ont pas notre intraduisible pronom - l’ont traduite par « Les droits humains ». Parmi les Français il y a aussi ceux qui croient que le mot homme ne désigne que le sexe mâle, et préfèrent pour cette raison l’adjectif, mais alors pourquoi humain ne voudrait-il pas dire seulement masculin aussi? En réalité, même le mot latin homo est de la même famille que l’humus qui est la terre fertile, humide, et en toute humilité (humble est aussi de la même famille) _____________ NAHEL L’heure
n’est pas, pourtant, aux jeux de mots. L’actualité
française est celle d’un enfant nommé « Nahel M.» (fiks de mounia fille
de Nadia, dans une ville nommée « Nanterre ») J’ai
cherché sur BFM TV : « Qui était Nahel M. ? » (Evidemment
tout le monde se demande ce que cache ce « M. » - C’est
peut-être par une obligation du journalisme. Mais il y a des interdits
extensifs : La peur d’avoir peur est une des lois du fonctionnement des
tabous) Et si je
me suis posé cette question, je dois et veux souligner aussi que ce n’est pas
la même question que : « Que s’est-il passé ? » _____________ MERE et
MERE-PATRIE ; PERE et OUMMA (oum = mère) ; DIASPORA : Conceptions
différentes. Les évènements sont graves . J’ouvre la télévision : Quelle que soit la chaîne, j’entends : - « Les mères ont peur pour leurs enfants » - Et les pères ?- « Ca nous rappelle 2005 » disent les analystes. Pourtant ça me fait penser bien davantage à 1935 **, (préludes à 1936, aux engrenages des fallacieux accords de Munich et à la guerre) mais en pire, surtout du fait de l’état des déstructurations des actes et des pensées exprimées, des tabous , autocensures apparemment inconscientes tant de la plèbe que chez les patriciens. Comment sont élevés les enfants ? Du père, on ne parle plus. Le moindre père qui tient à s’occuper de ses enfants est balayé d’un coup de manchette - de plaideur au prétoire, entourant cette « démocratie à 2 » qu’est devenue toute union conjugale – quand elle existe encore - et qui nécessite donc « des troisièmes comme arbitres » , psychologues et assistants sociaux de l’Etat, etc. et juges aux affaires matrimoniales. Personne ne veut plus prononcer ce mot « pères «. C’en est même devenu très étrange. Je crois qu’il faut pourtant l’asséner. Dans les récits et commentaires sur le décès de Nahel M. je n’ai pas une fois entendu parler son père, ni parler de son père, ni de ses grands pères, pas même pour dire qu’ils étaient absents, ou illustres, ou morts ou inconnus. Qui assumait la représentation légale de cet adolescent mineur? C’est pourtant l’une des toutes premières questions dont l’administration a du nécessairement se préoccuper. Et c’est une question publique, non privée (voir infra) Pourquoi ne dit-on rien, comme s’il allait de soi de tout taire, ou était trop dangereux de le dire ? De toutes façons, reléguer le sujet des pères est grave car une société sans pères disparaît. Ces émeutes sont les premières en France à témoigner de façon aussi évidente, non pas tant de nécessités sociales (financières, alimentaires, maladies ou autres calamités), que des déstructurations sociales – à commencer par la structure sociale élémentaire qui est familiale. Ces déstructuration touchent désormais toutes lesdites « classes sociales » et ne sont pas une exclusivité de la France. Il y a donc aussi à rechercher des causes spécifiques à la France. DEMOGRAHIE
Quant à la présence des étrangers ou migrants francophones, ils ont plusieurs effets : Les plus déstabilisants sont trop connus. Un autre, amer , est celui de l’image qu’ils nous renvoient de nous-même (ex : une Africaine : « Nous on respecte les parents et plus encore les grands parents » Une Asiatique : On considère que vous êtes dégénérés » etc.) Images amères, dont encore faudrait-il vérifier l’exactitude, mais qui peut expliquer l’attrait qu’exerce l’image évoquée d’une altérité meilleure, mais répondant aussi à la déception même de certains immigrants, loin de trouver l’Eden attendu fantasmé. Et cela se passait déjà bien avant les émeutes de 2023 :. Il y a déjà très longtemps que les destructions sociales étaient engagées, parfaitement décelables, incontestables et aurait fallu avoir une ignorance totale du passé pour ne pas voir ces même détériorations déjà dénoncées par Alain Peyfitte dans « Le mal français » publié en 1976. Il parle de tous les sujets et bien sûr de la gravité de l’arrêt des naissances qui annonçait une crise démographique à retardement, qu’on a voulu cacher alors qu’il faut depuis très longtemps mettre en place une politique nataliste, etc. etc. Rien
n’est plus prévisible que la démographie : clic Il ne faudrait pas tout mélanger En politique comme en médecine, une accumulation de symptômes n’est pas un mélange. Des interactions ne sont pas un mélange. Au contraire il faut reconnaître chaque point dans ses détails et les analyser avant de les réunir pour comprendre l’état de la santé ou la maladie. Il ne faut pas confondre le monde arabe, l’islam, les colonisations, et autres : Le monde musulman a été dès son origine colonisateur et esclavagiste (à preuve la révolte des Zanj) et violent (le martyr de El Hallaj cf. Massignon) Les apports de la colonisation (Isti’mar) étaient alors considérée comme un bienfait. A leur tour les populations arabes ont été colonisées par les Turcs, à l’exception du Maroc qui n’a jamais été arabe à plus de 50%. Enfin, la France, en abolissant l’esclavage s’est attirée l’hostilité des peuples esclavagiste. On ne peut ni ne doit oublier le passé, mais l’Histoire n’a jamais qu’un seul visage. Aujourd’hui même, on entend beaucoup d’amalgames : « L’islam ..., etc. » Or il y a « des islams » * * * qui sont fort nombreux et fort différents.. Les frères musulmans, mouvement social (qui a lu les programmes et les livres pourtant publiés en français ?) n’ont rien à voir avec les soufis, mystiques, évidemment. Et qui énonce les lois du mariage selon le Coran : La religion des enfants sera la religion du père, et, si le futur père a le choix de son épouse, au contraire l’épouse, elle, est tenue d’épouser un musulman : Les enfants, eux, seront musulmans et l’enfant mâle sera circoncis, comme les enfants mâles de la religion juive. Tous ces choix sont du domaine privé. Je vois d’ici le lecteur ou la lectrice – (ainsi s’exprimerait une intelligence artificielle aseptisée, au mépris des règles de notre grammaire) – sursauter en disant : « Mais je ne savais pas tout çà. On ne me l’avait jamais dit ! C’est insupportable et on ne m’avait jamais dit tout ça ! » (Qui devrait être ce « on » ?) POUR UNE LAICITE MODERNE : UNE CONNAISSANCE AU DELA DES TABOUS Mais
non, cher lecteur ! Cela n’a rien de plus insupportable que de baptiser son enfant ou s’agenouiller dans une église. Beaucoup d’hommes circoncis sont fiers de l’être. Beaucoup d’hommes baptisés sont fiers d’être baptisés - « Et in terra pax hominibus bonae voluntatis » Mais l’islam et le christianisme sont deux religions universalistes (si tant est chaque fois , que l’on puisse invoquer avec le même sens le mot « religion », ce qui n’est qu’une approche) , donc par nature, rivales, mais cette rivalité n’est en rien raciale : De l’universalité naît l’exclusivité, c’est-à-dire l’exclusion de l’autre.. C’est le sujet auquel l’égyptologue Ian Assmann consacre son livre : « La violence des monothéismes » Le judaisme , la Franc—maçonnerie n’ayant aucune prétention universalistes ne partagent pas cette rivalité. Enfin au sein des monothéismes, il y a des écoles, comme chacun sait. Tout cela répond à des évolutions historiques (qui comportent des inccertitudes) qui nous ramènent au croissant fertile de la haute Antiquité, AKKAD, les tribus sémitiques, Abraham (mythique ou non) kes tribus sémitiques, les Empires Egyptiens (Ancien, Moyen et nouvel) , Moise, les sédentarisations, et ainsi de suite, suites mieux connues.. VERS LE
META - RELIGIEUX Aujourd’hui, on considère qu’il y a en France 3 monothéismes, le judaïsme, le christianisme et l’islam. Mais ce n’est qu’une classification très approximative, même – et peut etre surtout - sur dles fondements essentiels. Cependant le christianisme et l’islam ont des prétentions monothéistes que le judaïsmes n’a pas. Le judaïsme ne fait pas de prosélytisme. Les lois de transmission ne sont pas les mêmes. Il existe à coté du judaïsme un concept de judaïté, qui n’est ni la religion ni la langue, ni une nationalité, qui est transmis uniquement par la mère, et prévaut quelle que soit ou ne soit pas la confession du père. Quant au concept de Dieu unique, il est en trois personnes dans le christianisme, une ou plus exactement aucune sinon « le Un » non représenté dans l’islam (« n’a jamais engendré et n’a jamais été engendré ») et dans le judaïsme, l’imprononçable YW typiquement exclusif de son peuple. Le principe monothéisme lui même ne recouvre pas du tout les mêmes conceptions. Quant à l’au-delà, il est une conception partagée par l’islam et le christianisme, et de structuration très proche, , mais il est inexistant dans le judaïsme. Les chrétiens enterrent leurs morts dans un cercueil, mais dans le judaïsme et dans l’islam, au contraire le mort est enterré en pleine terre. Les colloques inter-religieux sont fréquents en France : Généralement ils alignent 4 représentations quasiment sur un pied d’équivalence : Les 3 monothéismes et la laïcité. La laicité figurerait alors au même titre qu’une religion, ce qu’elle prétend cependant qu’elle n’est pas. _____________ D’où une question connexe : Peut-on avoir plusieurs religions ? La question reviendrait à peu près, en jouant sur le mot « conscience », si difficile à définir biologiquement, médicalement (anesthésiquement) , psychologiquement, et moralement, à poser la question : « Peut-on avoir deux consciences ? » et finalement « qu’est-ce que la conscience ? », et même « qu’est-ce que ce langage qui en parle ? » (Je serais ici très largement enclin à parler d’ailleurs de langage biologique, tant il est apparent que le langage (on pense surtout au langage arrticulé (du mot anatomique langue) mais il n’est pas le seul), dans toutes ses formes d’apparition, d’évolution, de rencontres et de disparition, est soumis aux mêmes genres de lois que celles de la vie en général, et de l’évolution des espèces selon Charles Darwin.) Il est clair que la réponse ne viendra pas du premier venu dans ces colloques supposés savants. Tout dépend du sens donné ua mots : Schématiquement dans les monothéismes, oui et dans les polythéismes, non. Le sens et la place des religions humaines a beaucoup évolué en quelques millénaires. Il ne m’est guère possible de parler ici que de notre monde occidental, du carrefour méditerranéen et de ses extensions. Et je suivrai ici la façon de voir de l’égyptologue Christiane Desroches –Noblecourt (clairement exprimée en 2003) : Mettre citation exacte ( de « sous le regard des dieux »): Les premiers polythéismes ont été avant tout les premières sciences tentant d’expliquer le monde :. Chaque force ou phénomène avait son dieu, par là même facilement traduisible, partageable en non exclusif. Cependant il semble exister une certaine idée monothéiste chez l’homme depuis que l’homme est homme et chez les animaux de la nature et celle-ci sorte de structure ineffaçable de la vie, préalable à toute représentation, serait le vestige inconscient du berceau parental psychologique dans lequel est né et a grandi chaque enfant. C’est là l’idée de Freud. Il est essentiel de souligner que les lois de la transmission des différents monothéismes sont totalement différentes entre elles : La question numérique de la transmission est pourtant la composante essentielle de sa pérennité, puisqu’il mène à un choix exclusif. La loi de la rivalité (le mot peut bien avoir un sens paisible) même si elle est occultée existe pourtant, et elle est mathématique (à l’inverse de la loi de notre démocratie, qui est ouvertement numérique, mais dont les identités des votants sont au contraire cachées (ce qui n’a pas toujours été le cas. Beaucoup de fidèles voudraient convaincre, confier, offrir ce qu’ils pensent avoir de meilleur parce qu’ils suivent la voie de leur pères (Il y a forcément toujours un père spirituel (hormis le père fondateur) – qui peut bien être une femme, mais sans mot féminin de la fonction ici, comme dans les mots parents, parentèles, patrimoine, etc. ; (on ne dit pas « marents ; marentèle » !) Mais, attention, partout et dans tous les domaines humains, le nombre des fidèles, fans, fanatiques, mène très vite aux lois des phénomènes de foule qui deviennent alors insensibles à la réflexion personnelle. (Cf . Azab : « Les 4 conditions d’un vrai dialogue sont : 1 L’étude du patrimoine de l’autre. 2 L’amour de l’autre 3 Le dépassement des tabous 4 Sur quels points allons-nous dialoguer ») Huttington parle de la violence du choc des civilisations, Henry Laurens a parlé à la télévision (il est rarissime de l’entendre) du choc des barbaries. C’est le même sens : N’oublions jamais que tout homme est aussi à quelque degré le barbare de l’autre (le mot barbare est une onomatopée pour dire langue incompréhensible) [cela vient de son cerveau, et même du cortex rhinencéphalique, siège des réactions de sauvegarde (narcissiques donc), peur, fuite, attaque, etc.] Les livres de « Sciences Naturelles » sont d’accès libre aux parents des enfants des écoles. UNE
LAICITE META-RELIGIEUSE En ce sens
les évènements que nous vivons en France, de façon de plus en plus précise,
évidente et violente, sont les prodromes d’une guerre intérieure méta-religieuse,
c’est à dire beaucoup plus engagée dans une téléologie jusqu’au-boutiste
qu’une pure idéologie, et secondairement territoriale, dont les
particularisations raciales ne sont que les effets des ineffaçables
filiations génétiques toujours manifestes dans les états de régressions. Il nous
appartient, si l’on veut en France, faire admettre le principe de la
laïcité moderne (originale puisqu’elle n’a plus rien à voir avec
la laïcité antique ou médiévale, et que le mot en a complètement changé de
sens, parce que changé de place) qui est devenu le nôtre pour la première
fois en 1795, de ressaisir la profondeur de sa signification et de ses
expressions : Au Moyen Age « Laiz » signifie « non clerc »
mais pas sans religion, car en grec « laikos » signifie
« public » (le mot vient de laos, le peuple)
ce qui n’est pas rien, mais ne peut être une religion d’Etat, sinon une meta-religion :
Rien n’est plus difficile à statuer, et on le néglige beaucoup trop. Si j’en avais les moyens, j’illustrerais longuement mes propos, à mon niveau, par le témoignage d’une longue pratique médicale multiculturelle et du contenu des consultations, mais je n’ai pas les moyens de la FMSH, de la Fondation de la Maison des Sciences de l’Homme : Voici tout de même un exemple de consultation vécue : Ma question de médecin (dispensaire 75020) : - « Bonjour Monsieur, que vous arrive-t-il ? » Réponse du patient : « Salam ! Bonjour docteur ! Voilà : Cette nuit j’ai vu un jinn, il m’a dit ceci, il m’a dit cela… je ne sais pas ce que je dois faire. Tiens ! T’es mon docteur ! Voilà tous mes papiers, prends tout… etc. » Ainsi s’installe une relation .de confiance, généralement la première, sinon le patient ne viendrait pas. D’abord il faut savoir que » salam » signifie paix, mot de la même famille que Salomon, shalom et islam. Ensuite, s’agit-il d’hallucinations visuelles et auditives, comme l’écrirait sur l’observation médicale l’interne en médecine de 1ere année non initié, qui se demandera s’il doit prescrire des neuroleptiques ? Pas le moins du monde ! Converser avec des « jnoun » est parfaitement culturel, etc. « et coetera ! ». Il faut
lire Louis Massignon (1883-1962, « Badaliya, La passion de El Hallaj,
etc. »), Naguib Mahfouz (1933-2006, « Histoire de
notre quartier », prix Nobel de littérature 1988) , écouter Mahmoud
Azab (1947-2014) (clic) en You
Tube : « les 4 conditions du dialogue inter-religieux » ; « L’histoire n’as pas qu’un seul visage ! » Très souvent les musulmans français ou francophones aiment leur religion et voient très favorablement celle des chrétiens parce que ces derniers ont « une foi et des lois » et que leur religion est la plus proche de celle des chrétiens à laquelle elle a emprunté ses dogmes pour moitié, l’autre moitié étant ceux du judaïsme, mais ils pensent que la leur est plus moderne. Par contre, ils ne comprennent pas « les laïcs » parce qu’on leur a dit que les laïcs peuvent n’avoir aucune religion …. Ce qui leur fait peur, leur parait vertigineux, insupportable. La laïcité française est une construction originale de la France, qui constitue en quelle sorte « l’âme de notre patrie », même si l’âme de notre vocabulaire laïque - plus proche du mot latin « anima » que du mots « psychè » du christianisme grec , mais qui a servi à le traduire cependant - pourrait être appelée « méta-religieuse ». La fonction des media est capitale et il est important de faire une différence entre les identifications et devoirs des media publics et ceux des media privés, à la fois quant aux contenus et quant aux répartitions des programmes : Molière – et son versus Les Molières - était-il seulement ludique ? Quant au foot-ball, il pose une question pratiquement « à part » par son caractère imposé et cultuel, bien différemment d’autres jeux, et tout l’inconscient qu’à mon avis il véhicule dont je rends compte ailleurs. Il ne m’étonne guère qu’il entre en conflit avec le religieux, pour des raisons différentes des autres sports. Il est d’ailleurs douteux qu’une guerre purement idéologique ait jamais existé : La révolution bolchevique était sociale, et l’idéologie platonicienne pure de la Politéia n’a jamais reçu de mise en application pratique telle quelle, bien qu’elle ait largement inspiré toutes les révolutions sociales des XVIII et XIX e siècles. C’est l’occasion aussi de rappeler que nos religions monothéistes (l’égyptienne qui s’est monothéisée progressivement en 3000 ans, le judaïsme, le christianisme et l’islam) sont nées du besoin de justice (cf. l’invention de la psychiatrie) contemporain des sédentarisations (en remplacement des vengeances des tribus nomades) pour la vivifier en la « justifiant » (la religion justifie la justice) et en la comblant en moyens : En ces temps reculés ne disposant pas de caméras électroniques, l’œil d’Horus « irt oudjat » en avait l’exacte fonction. La civilisation arabo-musulmane a suivi exactement le même chemin. Les mots parlent d’eux-mêmes : Le mot « Hadara » (sédentarisation/civilisation) apparu avec l’islam, donne le change à notre mot « civilisation » qui désigne dès les Latins l’effet de l’apparition de la « cité ». Aussi surtout, est-ce sur la place et la fonction du service public, liturgie du peuple, au sens étymologique et de même origine que laïque, que nous devons nous interroger, et du mot privé que nous lui opposons, car lui aussi a pris beaucoup de sens nouveaux, quelques fois même opposés entre eux. Ainsi, le privé reste encore un refuge de la liberté des intimités du moi d’ailleurs de plus en plus réduit à un narcissisme de sauvegarde sur le qui-vive de la défensive, et qui prend tous les visages de l’égoïsme étroit, même lorsqu’il voudrait, plus que tout, partager. Mais le privé est aussi devenu un ensemble de féodalités mondialisées conquérantes et oppressives. Certes, ce n’est pas lorsque la maison flambe qu’il faut rechercher la bougie qui y a mis le feu. Il est pourtant grand temps de se pencher sur les causes profondes des évènements actuels. Puisqu’il est vrai qu’on ne fait rien sans ordre, un premier sujet est celui de l’ordre public. Il comporte deux volets : Le premier est celui d’avoir les moyens de l’assurer. Le second, beaucoup plus important en gravité et dans la durée, est celui de comprendre et résoudre les causes des désordres publics. Enfin, et dans le même esprit, la question doit se poser d’un ordre pour qui et pour quoi faire. L’ordre pour l’ordre ne serait rien. Or si les féodalités privées de toute sortes et souvent mondialisées, sont en pleine expansion en France et dans le monde, c’est chez nous parce que nous avons depuis trop longtemps laissé dépérir nos indispensables services publics, - et cela, bien avant d’être une option de part politique est une question de sauvegarde de notre cohésion française. La reconstruction des services publics est une urgence en France. On a trop longtemps voulu remplacer les postes par Internet, les cabines téléphoniques par des portables, délaissé les hôpitaux, les écoles, les routes, etc. au profits de services privés dans presque tous les domaines, mais qui ne peuvent remplacer les services publics, et tout cela au détriment des échanges et des partages, du respect de chacun, de la cohésion et de la solidarité sociale. Il n’est difficile pour personne de se rendre compte combien la question de la laïcité est devenue en France difficile à gérer, tout autant que combien elle est importante. Or, dans les espaces que la laïcité voudrait contenir, les propriétés différentes afférentes aux domaines publiques et aux domaines privés, tiennent une place essentielle. Mais les appréhensions que nous avions de ces deux domaines, sont désormais plongées dans un monde en explosions, démographiques, technologiques, temporelles et médiatiques, commerciales, énergétiques, de ressources terrestres, peut-être climatiques et spatiales. Elles concernent la vie même, son sens, celui du travail et de plus en plus celui de l’inactivité, c’est-à-dire toutes existentielles. Il est possible que dans ces conjectures nouvelles, une fois encore, l’originalité de la France soit d’être confrontée à une position expérimentale dans le monde. L’ETRANGER Demander à un étranger une intégration à notre culture a un prix : Celui du dialogue et celui d’un enseignement qui impliquerait de la part de l’enseignant la connaissance de la culture de l’autre. J’ai été
jusqu’à dire que l’enseignement du grec et du latin à un non-européen est
encore plus important qu’à un français, parce que les français ressentent
instantanément, même s’ils ne savent ni comment ni pourquoi, les associations
de mots basales et donc d’idées, sans lesquelles il n’y a que des quiproquos.
Ce sont là évidemment des idéaux dont on ne peut pas exiger une réalisation
très avancée, a fortiori de la part d’enseignants qui en ignorent de
plus en plus les bases. 1) Culturellement chacun a pourtant des pères (dans le rôle) 2) et biologiquement, un seul père (et qui plus est, biologiquement de lignée masculine, voir infra et note de bas de page [ 6] ) 3) Lorsqu’une famille (père, mère et enfants) existe, il serait extrêmement difficile à une femme occupée par ses activités maternelles (propres à tous les mammifères que nous sommes et cela n’a rien de déshonorant) d’exercer les fonctions de père de famille. Ce n’est pas une raison pour ne la reconnaître à aucun. Dans l’histoire, ce n’est en rien nouveau que le père qui a la charge d’un enfant ne soit pas le père biologique : Au contraire c’était courant dans l’Antiquité. (ou tous les hommes dans certaines cultures océaniennes) Mais ce qui est de plus en plus affirmé; c’est le passage à la disparition de la fonction. Alors qui défendra l’enfant ? _____________ NAHEL Voici ce que j’ai
lu : « Faits divers : Fils unique, livreur de pizzas, rugbyman... Qui était Nahel, l’adolescent tué par un policier à Nanterre ? Le 28/06/2023 à 16:13 Il n’était même pas majeur, et il a été tué par un policier, mardi matin, après un refus d’obtempérer à Nanterre. Voici ce que l’on (QUI EST CE ON ? BFM TV ! ) sait sur Nahel, fils unique de 17 ans, qui avait trouvé refuge dans le rugby. « Un bon garçon »Fils unique, Nahel a été élevé par sa seule mère dans le quartier du Vieux-Pont à Nanterre, relate le Parisien. Selon nos informations, Le jeune homme était inscrit depuis 2021 au lycée Louis Blériot à Suresnes, dans les Hauts-de-Seine, en CAP électricité. Le jeune homme avait un profil d’élève absentéiste et gagnait ces derniers temps sa vie en tant que livreur.Ce « gamin de quartier » avait « la volonté de s’insérer socialement et professionnellement, (ce n’était) pas un gamin qui vivait du deal ou se complaisait dans la petite délinquance », a confié au Parisien Jeff Puech, le président d’un club associatif où jouait au rugby Nahel. « Ce (mardi) matin, il m’a fait un gros bisou,
il m’a dit : ‘Maman je t’aime’. Je lui ai dit : ‘Je t’aime, fais attention à
toi’. Une heure après, on me dit quoi? Qu’on a tiré sur mon fils. Je vais faire quoi? C’était ma vie, c’était mon meilleur ami, c’était mon fils, c’était tout pour moi. On était complices comme pas possible. »Depuis l’annonce de sa mort, des hommages similaires se sont multipliés. Selon ses avocats, Nahel M. était « très aimé » dans son quartier. Sa grand-mère Nadia a rappelé avec émotion qu’il n’avait « que 17 ans » et a peint le portrait d’un « gentil et bon garçon ».Dans une video partagée sur les réseaux sociaux , sa mère Mounia réagissait difficilement à la nouvelle, louant une relation fusionnelle: Ce (mardi) matin, il m’a fait un gros bisou, il m’a dit: ‘Maman je t’aime’. Je lui ai dit: ‘Je t’aime, fais attention à toi’. Une heure après, on me dit quoi? Qu’on a tiré sur mon fils. Je vais faire quoi? C’était ma vie, c’était mon meilleur ami, c’était mon fils, c’était tout pour moi. On était complices comme pas possible. »Un refus d’obtempérer récent Les avocats de Nahel M. martèlent que son casier judiciaire était vierge. « Mon client avait 17 ans, il travaillait, il était livreur et il a été abattu aujourd’hui, voilà ce qu’on sait avec certitude », a rétorqué l’avocat de la famille, Yassine Bouzrou, sur BFMTV mardi. « Être connu des services de police, ça ne veut absolument rien dire », a insisté le conseil. (…) « Ces fichiers (de police) manquent de précision. »En septembre 2022, le jeune homme a été présenté à un juge des enfants pour un refus d’obtempérer qui datait de janvier de la même année, selon une source proche de l’enquête. La justice avait alors prononcé une mesure éducative. Un autre événement est noté, un incident très récent, puisqu’il s’est déroulé le week-end dernier. La victime a été placée en garde à vue samedi, là encore pour un refuses proches de Nahel ont appelé à une marche blanche jeudi à 14 heures devant la préfecture de Nanterre. Sa mère demande aussi une « marche de révolte », au lendemain d’une nuit de vives tensions. » MON
« COMMENT TAIRE ? » : L’étrange présentation de Nahel M. de BFM : Dans la
vie, il y a ce qui est dit et il y a ce qui n’est pas dit. « Chaque
chose a sa place et chaque place a sa chose ». Il arrive que ce qui n’est pas dit soit, dans certains domaines, plus important que ce qui est dit, et même tire son importance – et engendre des conséquences en proportion - de ce que ce n’est pas dit. Tout en monde le sait. « Comment Nadia a-t-elle engendré Mounia ? » « Comment Mounia a-t-elle engendré Nahel ? » « Que veut dire ici M. ? » Car un enfant prend vie le premier jour de sa conception, et dès lors une certaine destinée***est inscrite quoi qu’on en veuille. Je ne dis
pas ici que le privé de chacun doit être public je dis : « Qu’il
faut dire, ou dire qu’on ne dit pas ». Je ne connais pas toutes les règles du journalisme (Quand, dans quel cas, est-il interdit de dire un nom ?) mais je connais celles du secret professionnel en médecine : Même la mort du malade n’en délivre pas son médecin, et il est bon qu’il en soit ainsi : C’est à ce prix seulement que le médecin peut « médiciner » En particulier en taisant aux autres tout ce qui concerne la santé ou la vie privée de chacun. La vie publique au contraire est faite pour être connue. (Il y a là une très importante articulation) Mais le médecin dit qu’il ne dira pas . C’est une part essentielle du « contrat médecin malade » sans laquelle le médecin ne pourrait pas travailler. Chaque métier a son statut. « Chaque chose a sa place et chaque place a sa chose » _________________ NOTES de bas de l’encart : 1 (retour défi↑) * SUFFIXE « –FIER » :
A propos du titre, il est important en français de faire la
différence entre : - le suffixe –fier dont
l’origine est « fidere
« (= avoir confiance, construit sur fidus qui a avant tout
le sens moral de fidélité à la parole, foi, confiance, et de là,
croyance en la parole; de même origine et sens que le grec « peithô »)
qui apparaît dans les verbes con-fier ;
dé-fier ; etc. , - et le suffixe –fier qui apparaît dans véri-fier, falsi-fier,
etc. et vient, lui, de « ficare
ou fieri » au sens de « faire, et faire
devenir » dont l’origine est celle du « fi » de
« physique » omniprésente en français et en latin, comme sa
forme plus archaïque « fu- » dans le verbe être. La rencontre des sons de la langue
française dans une indiscrimination progressive toujours plus avancée vers
des homophonies populaires simplifiées est apparu bien avant les SMS
qui n’en sont que le petit aspect alphabétique. Le phénomène est présent,
mais dans une moins grande mesure dans la langue anglaise (USA surtout) que
nous critiquons tant pourtant pour cela. Il est une particularité poussée à
l’extrême de la langue française, pourtant dite langue de Descartes,
déjà pauvre en vocabulaire (ex : temps = time + weather en
anglais, etc.) et en formes syntaxiques. Etrange au pays de Descartes – dont
la philosophie a peut être pris naissance d’attitudes réactionnelles qu’il
paya de multiples adversités. Aux temps que nous vivons, que ne prend-on
exemple sur l’Espagne qui appelle ses courriers électroniques
par leurs noms : « correos electronicos », et non pas
« mails » (même étymon et sens que malle en français)
, e-mails, méls (propre aux impôts), courriels, etc. », et
dont la langue n’a pas délaissé ses subjonctifs imparfaits ? Là encore le résultat de paradoxales
« simplifications inutilement compliquées » - jusqu’à
affectées ou pédantes - est polémogène et stérilisant. De ce point de vue, l’écriture
inclusive est une sympathique recherche d’accord(s)
mais fondée hélas sur un rationalisme dont on sait
pourtant déjà l’illusoire et l’instabilité : Plus qu’étranges en effet,
sont ces langues devenues grandes qui font, les unes du chiffre « un »
un article indéfini, les autres le qualifiant suprême d’une
divinité ; ou de la cause « causa » une « chose »
, et de son nom « rem »
un ou le « rien », etc. ---------------------------------- --1° Christiane DESROCHES
NOBLECOURT : Dans un livre d’autobiographie
intitulé « Sous le regard des dieux » - cf. extrait : clic)),
intéressant non seulement pour l’histoire des hommes et de l’Egypte que pour
son vécu du XX èmé siècle, l’égyptologue Christiane Desroches Noblecourt (1913
– 2011) raconte les années de 1934 -1936 qui
ont précédé immédiatement la guerre : « … Jacques Vandier, dont je prenais la place à 1’IFAO, venait d’y être nommé conservateur adjoint. Pour vous donner une idée de ce qu’était ce département égyptien tel que nous l’avons trouvé, il me faut revenir à l’année 1936, c’est-à-dire aux moments merveilleux du « Louvre la nuit ». Imaginez-vous que, deux fois par semaine, le musée restait ouvert jusqu’à minuit. Le Front populaire avait pris des initiatives formidables. J’étais résolument « Front popu » et, fort heureusement, mes parents ne m’ont pas découragée. Ma mère, un peu inquiète, m’a quand même demandé si j’allais défiler dans la rue. Elle se souvenait des événements du 6 février 1934 durant lesquels je m’étais bien malgré moi trouvée aux premières loges. En effet, pour rentrer chez moi, j’empruntais devant le pont des Arts un tramway qui roulait jusqu’à la porte de Versailles. Ce fameux jour, juste avant la place de la Concorde, on nous a fait descendre et là, je vous assure, ça pétait de partout ! Les gardes républicains empêchaient les manifestants de passer le pont de la Concorde pour aller vers la Chambre des députés. J’ai vu de mes yeux les jeunes membres de l’Action française, juste devant moi, cocarde à la boutonnière, lacérer les jarrets des chevaux des gardes républicains avec des lames de rasoir accrochées au bout de leurs cannes. Plusieurs personnes, près de moi, ont été touchées par des balles perdues. C’était la démonstration de force des «réactionnaires », et c’était vraiment odieux ! Ce sont ces événements de février 1934 qui ont précipité l’avènement du Front populaire. Exactement. Et quand on a connu l’extraordinaire enthousiasme de cette époque, je peux vous dire que les socialistes d’aujourd’hui, à la mode de Mitterrand, paraissent d’irresponsables et faibles démagogues : En quelques mois, le gouvernement Blum a accompli des choses remarquables, les congés payés, la retraite pour les vieux, les assurances sociales... » --2° PAUL MORAND : « Rond-Point des Champs Elysées » : « … Il ne faudrait pas laisser Hitler se targuer d’être le seul à prétendre vouloir redresser la morale en Europe » … « ... Au nom de Freud, on fit des cures de puérilité comme on fait des cures de raisin. La santé avant tout ! Des bébés de cinq ans aux octogénaires, tout le monde se mit à lancer une petite balle. Mais la petite balle est devenue un but en soi …. » l’idéal est devenu celui « des bobos et des bonbons » … « Nos peintres et nos poètes s’exercent aux tracés malhabiles, aux couleurs sans danger; notre culte pour le primitivisme de la famille des Rousseau (de Jean-jacques au douanier) et pour le vagissement de l’écriture automatique ont une même et profonde racine : la peur de grandir; nous demandons que l’Etat nous donne le sein : Plus que de gouvernants, nous avons besoin de gouvernantes ;. etc. ) … « ... La moitié des gens ont peur de ne pas gagner leur bifteck, l’autre moitié de se le faire prendre ; Tous d’avoir à le manger seuls. Bref, notre âge qui se croyait si sûr de lui, donnera sans doute à l’histoire le spectacle d’un sauve-qui-peut généralisé. » La débâcle de juin 1940, cinq ans plus tard, lui donna hélas raison. ------------------------------------ 3 (retour destinée ↑)***
DESTINEE : est le sens du mot « aïssa »
en grec en grec ancien, car a disparu de la langue moderne ? Au
contraire « iso- » est présent partout, même en français. Mais aïssa
avait aussi bien d’autres sens au sens propre ou au sens figuré. Aïssa est devenu un prénom répandu probablement
par le nom « ‘Aïssa ibn Mariam » donné à Jésus dans le Coran
- clic. : Lire tout particulièrement l’origine
égyptienne du mot « aïssa » donnée par Martin Bernal parmi les mots grecs d’étymologie
égyptienne, d’autant plus intéressante ici qu’il ne pense pas au prénom
coranique aïssa, (M. Bernal n’ayant probablement jamais lu le
Coran, pas plus que Jacqueline Duchemin dont je cite un passage). Bernal donne le mot : « ISW » (à
lire « Issou » qui mène facilement (par équivoque) à « Ièssous » :
clic. (Si l’on sait lire aujourd’hui les
hiéroglyphes depuis Champollion, en revanche, on ne sait pas
exactement comment les égyptiens pharaoniques les prononçaient (d’où
par exemple le passage de « Champs Ialou » à « Champs
Elysées » comme prononciation de la lecture du même texte que je
cite infra dans un encart précédent) M. Bernal donne encore parmi les mots grecs issus de
ISW le mot « isos »
, ce qui correspond au son et au sens. Le travail de Martin Bernal qui a
mené à la publication des 3 tomes de Black Athéna a fait couler
beaucoup d’encre et le 3 eme tome, « The Linguistic evidence »
(2006 – Rutgers University Press) n’est toujours pas traduit en français,
malgré son intérêt , lequel n’est précisément pas dans le titre qui est
exagérément provocateur à dessein. Le titre a peut-être même fait du tort à
beaucoup des propos historiques à retenir, avancés dans l’ouvrage. Le mot égyptien hiéroglyphique ISW est
présent dans le lexique du livre « Cours d’égyptien
hiéroglyphique » 2003 - de Pierre Grandet et Bernard
Mathieu. J’ai déjà parlé de mon hypothèse grecque
du mot aïssa à l’origine du prénom. L’hypothèse de ISW semble également
cohérente avec la forme du Coran عيسى à lire : ‘Issa . La formule définitive peut en effet fort
bien résulter de l’égyptien, un millénaire après qu’il ne fut plus parlé, en
passant par la transmission d’un moine copte connaissant le grec. On pourra faire d’autres remarques à
propos du patronyme Aïssa ibn Mariam : 1)
La première
est qu’il est inhabituel en arabe de désigner la filiation par le prénom de
la mère, (il eut aussi été possible en suivant ce qui précède dans ce même
verset 45 de la sourate III de dire en arabe « fils d’une parole de
Dieu » (voir avec le lien précédent) – mais toute traduction est par
définition approximative et même la traduction habituelle de Dieu par Allah
et inversement n’est qu’une approche. 2)
La seconde
est que Mariam ne correspond à aucun prénom habituel ni de l’arabe, ni
autrement : Le prénom plus proche phonétiquement, et par la tradition
chrétienne (en outre copte) et d’origine égyptienne est le prénom Maria
sans le « m » final. Il est d’origine égyptienne (racine MER =
aimer) d’où son existence dans le christianisme (dont le copte) et en
particulier d’une épouse du messager Mohamed. En effet, Mohammed, le messager de
la révélation (rassoul, et non nabi, prophète) lui-même n’a
jamais songé à créer une nouvelle religion. Il est réputé avoir reçu oralement en
arabe la révélation dictée par l’archange Gabriel (Jibril) et en
transmise telle, mais le Coran, quant à lui, ne fut mis en forme que
par le khalife ‘Omar. (Pour quelques questions linguistiques du
vocabulaire, cf. Ali Merad
« l’exégèse coranique ») Estimant que le judaïsme et le
christianisme avaient perverti la pureté de la religion primitive d’Abraham,
c’est son retour qu’il n’a cessé de prêcher : Dans le Coran Abraham
est qualifié de hanif, mouslim. Mohammed
le montra en épousant la chrétienne Maria la Copte, dont il eut
un fils qu’il appela Abraham (Ibrahim).
Quant au prénom مريم , il est
différent, et ne comporte que le « i » comme voyelle longue,
entourée de trois consonnes. 3)
On remarquera enfin pour ceux qui veulent faire de
Jésus un Juif, que la « judaïté » a toujours été transmise jusqu’à
aujourd’hui par la mère, et qu’aucune juive ne s’est jamais appelée Maria. _____________________ 4 (retour religion ↑)****RELIGION : Pour les interrogations sur le sens de ce
mot français d’origine latine, des verbes soit religare (relier) soit relegere
(choisir), lire Cicéron. Pour l’universalité de constantes à coté
des différences dans les institutions primitives à travers le monde, lire Claude
Lévi Strauss, et pour l’interprétation de leur raison
d’être, les magnifiques synthèses de Sigmund Freud dans Totem et
tabou (1912) Qu’est-ce qu’une religion ? : Le mot
n’est pas utilisable pour désigner n’importe quoi. Il s’applique, en ce qui
concerne notre civilisation, à la religion chrétienne en continuité de la
religion pharaonique. Et il faudrait se garder de restreindre
ici « ce qui doit être relié » à un sens de synchronie dans
la contemporanéité. Bien au contraire, c’est dans la continuité
temporelle, diachronique, que le mot engage, dans le renouvellement, année
après année, des générations humaines, comme des saisons, de l’univers
cosmique, des crues du Nil (Pâque, Cham en Nassim (œufs et
poissons) grande fête cinq fois millénaire toujours célébrée en Egypte.
Pour aller plus loin : -
6 En
psychanalyse : Les Noms du Père, séminaire du
20/11/1963. 10 ans après « l’exclusion » qui s’ensuivit, Lacan
produira le séminaire ironiquement cryptograhié Les non dupes errent : Les noms du père opèrent le
nouage borroméen entre les trois fonctions, Réel, Symbolique et
Imaginaire. -
Voir aussi :
Psychogénèse des névroses et des psychoses, Lacan 1950 : 4 Autres
Auteurs - psychiatrie – psychanalyse -
7 Avec la médecine : Les chromosomes sexuels humains sont XX
pour le sexe féminin et XY pour le sexe masculin. Il en résulte que le
déterminisme sexuel se produit différemment selon le sexe : Le chromosome Y
qui spécifie le sexe du garçon ne peut venir que de son père biologique alors
que le X qui spécifie le sexe féminin peut provenir soit du père soit de la
mère biologiques (Voir note [5] (mignon mais faux ; ou, si le n° a
changé : c’est mignon mais c’est faux ) Il en résulte qu’il y a une certaine
logique dans la transmission du nom du père, de père en fils,
puisque tous héritent du même chromosome Y. Cette logique est devenue une
logique de laboratoire depuis que l’on connaît l’existence des chromosomes
(1875) Cela n’exclut pas, dans la même logique,
l’apposition du nom de la mère puisque le chromosome X du garçon est
obligatoirement celui de sa mère. Par contre une fille étant doté de deux
chromosomes X, l’un est donné par le père et l’autre par la mère, et il n’y
aura pas de lignée féminine correspondant à un chromosome X donné. C’est l’occasion de rappeler qu’on ne peut
jamais inférer le psychisme réel d’un aspect physique car il n’existe pas de
relation directe entre l’un et l’autre : C’est l’intérêt de poser des
définitions pour différencier le mental, en tant qu’instrumental, du psychique,
en tant que sa production. Ce qui caractérise le plus le psychique, c’est sa
labilité potentielle, la conscience (au sens de connaissance et de
« bewust ») et son individualité. La question des transmissibilités
héréditaires et inter-individuelles, même infimes, reste toujours l’une des
plus difficiles qui soient à concevoir en ce monde. |
N°146 25 avril 2023 Inter - legere |
Wikipedia : BINET … « A la demande du
gouvernement français[2], Alfred Binet publie une échelle métrique de l’intelligence qu’il a élaborée conjointement avec Théodore Simon[3]. Cette échelle a pour but
de mesurer le développement de l’intelligence (au sens de cognition) des enfants en fonction de l’âge (âge mental). À la suite de la réforme
d’une école obligatoire en 1905, il créa ce test qui avait pour but de
mesurer le développement psychologique des enfants » ... J’avais entendu une
anecdote que je n’ai pas retrouvée sur le web : A la question posée à
Binet : « - Qu’est ce que l’intelligence ? » il répondait : « C’est ce que mesure mon test ! » Le mot intelligence
n’aurait eu alors qu’une définition circonstancielle, utilisable
d »abord pour l’école, Puis le même concept a
très longtemps été utilisé dans les Asiles et dans les examens psychologiques d ’autres tests sont venus s ‘y »ajouter , destinés à
préciser les types de personnalités ou de névrose que pouvaient présenter les
patients Ainsi le mot « intelligence » n’aurait eu alors qu’une fonction et une définition circonstancielles et en aucun cas absolue. Le mot
« Intelligence » vient du latin « inter–legere =
choisir entre » : Voir l’étymologie d’Arnoult et
Meillet : clic _______ DU BIOLOGIQUE ET DE L’ARTIFICIEL : RENCONTRES ARTIFICIELLES : Le génie d’Internet c’est la pieuvre : La pieuvre a un petit cerveau dans chaque tentacule. Je suppose qu’une bonne pieuvre serait capable de faire « en même temps » un nœud différent avec chacune, ce que, évidemment, un homme, avec son (qui devient « sa » si j’ajoute grosse !) unité centrale dans la tête (bien que pas tant « unité » que ça !) ne peut pas faire. Testa en latin, qui vient de testis (= témoin) a fini par désigner la cruche et remplacer caput –capitis en français. Notons que les Espagnols ont gardé « la cabeza » On (= notre cerveau en tant que le conscient) ne peut même pas faire deux additions faciles en même temps (tout comme le dire. L’homme a tout de même des très petits cerveaux secondaires appelés le plus souvent ganglions, mais que pour les fonctions vitales (dites végétatives) et sur lesquelles la volonté n’a aucune prise. Quant aux réflexes (qui ne passent pas par le cerveau), ils ont perdu toute adaptabilité, et on peut les tromper très facilement. L’homme a aussi deux petits témoins dont le mâle malade qui vient porter sa plante au spécialiste parle toujours en les mettant au féminin : Le français médical les mets au masculin qui est ici la forme du neutre et dit « le » De quoi témoignent-ils ? D’eux-mêmes, de leur présence (il est dit qu’on soupesait ceux du pape) Ils sont responsables d’un effet dans la durée qui commence dès la rencontre du spermatozoide avec l’ovule qu’il féconde (et on est très loin de connaître tous les déterminismes alors engendrés) Un autre effet circonstanciel est produit chez l’adulte, loco-régional chez lui, et plus ou moins envahissant, dans lequel au départ la volonté n’a aucune part. Seule la prévision peut-être le circonscrire : C’est même tout l’objet de la civilisation. On situe alors habituellement la volonté à des étages supérieurs de l’organisme, source de tous les débats médico-légaux sur le sujet des rapports de maîtrise de soi et de domination de ses pulsions qu’aucune intelligence artificielle ni naturelle ne restera pour longtemps capable d’appréhender sous ces appellations : Dans médico-légal, le mot médecine est vague et le mot légal est précis mais désigne toutes sortes de lois à l’exception des lois biologiques. C’est donc un lieu d’impossible rencontre, un abîme, le mystère existentiel, etc. On retrouve presque en permanence cette difficulté du langage verbal dans l’exercice de la médecine, et du paramédical, que ce soit en parlant ou en écoutant – les expressions des sensations, douleurs ou émotions, plus directement animales, sont plus directement communicables (problème évidement de la télé médecine, bien que pourtant justement tout échange est déjà « télé » dans la vie, et chaque type de transmission a ses propriétés propres. J’ai écris longuement dur le sujet. Cet espace ou faille entre la médecine et le droit introduit à ce que désigne le « circonstanciel » Quant à la volonté il n’est pas beaucoup plus facile de la définir chez l’homme que chez la pieuvre : Le mot volonté est apparu très tard en langue grecque (cf. La responsabilité au V e siècle athénien) Octopussy
(<= octô-pous = huit pied(s) en grec) est depuis longtemps un symbole
maléfique. RENCONTRES BIOLOGIQUES : « C’est mignon, mais c’est faux » : [13] _______ De natura rerum (Lucrece)
(de la nature des choses) et De naturae rebus (des choses de la nature) On s’est posé depuis bien
depuis longtemps les questions de la
nature des choses, et des choses de la nature, et de savoir si l’homme est
naturel, si la nature est humaine, etc. Mais c’est surtout sur la
nature des mots (et du temps « zeit ») ) qu’il faut s’interroger
ici plus finement. A) Le temps : Einstein : En 1955 Albert Einstein
a écrit à l’occasion de la mort de son ami qui l’a précédé de 6 mois dans la
mort (citation de mémoire) : « Il
ne m’aura précédé que de peu
dans la mort, mais pour nous qui
croyons à la physique cela ne veut
rien dire : Cette séparation entre passé, présent et avenir n’est qu’une
formidable illusion, si tenace soit-elle. » NB « Zeit » en allemand qui comme l’anglais « weather et time » ne mélange
pas ces deux sens du temps. 1955, lettre adressée à la
famille de Michele Besso. B) Les soi-disant
« révoltantes inégalités » et l’intelligence (l’homme sera toujours une machine de révolte : « Penser
c’est dire non ! » écrivait le philosophe Alain) 1)
Le mot « intelligence » ne sera donc pas défini –
ce qui évite les questions ce qu’on appelle « des inégalités »
(On dirait, pour le seul plaisir de pouvoir trouver un sujet qui fâche, et
dont le grand avantage est qu’on n’y pourra jamais rien mesurer ni
changer ! ) On oppose dans
l’intelligence la naturelle à l’artificielle ce qui n’a pas grand sens. Le mot nature (nat-urus,
a um, de nascor, naitre substantivé) traduit le « Ta
physika » aristotélicien (de Bhu Indo-européen,=> ,
Phu- grec, => Fu-, latin, Fi- français, j’en ai
longuement traité) 2)
L’autre mot, « artificiel », est plus simple, plus facile à manier : On appelle artificiel ce
qu’on fait avec nos mains ou les outils que nous avons faits avec les outils
… que nous avons faits avec les outils … que nous avons fait avec nos mains,
et non « en nous conjoignant sexuellement avec notre semblable bien
aimé » 3)
« Eros et
Thanatos » , Rien de plus simple ! C’est assez simple, mais la
- devenue très maudite - expression « des inégalités » (dont
l’origine de ce plus grand de tous les tabous est clairement sexuelle et rien
d’autre) de ce que nous avions pris soin de mettre à l ‘écart en
séparant « culture et nature »
ne tient plus. « les inégalités de nature » sont devenues
trop évidentes pour les faire entrer dans nos balances. 4)
« Que la lumière soit ! » La bêtise électrique
voyage à 300 000 km/sec. Alors que la grande
intelligence physiologique réflexe qui permet de tirer une balle de
revolver ou un ballon de pied a besoin – avec un entraînement
- de quelques dizaines ou centaines
de milli-secondes, et de beaucoup plus si le tireur se met à réfléchir. Evidemment moins il
réfléchit plus il peut aller vite. C’est le principe des réflexes et de
l’inconscient. Mais il faut tout de même
un certain temps aux ions Na+ et K+ pour traverser la membrane cellulaire, et
d’autant plus que la distance entre le départ et la cible (le cerveau et
l’orteil) sera grande : L’influx arrive un peu plus vite aux mains
qu’aux pieds. Mais c’est tout de même la raison qui fait qu’il est si
difficile d’attraper les mouches dont l’influx qui va de l’œil à l’aile n’a
pas grande distance à parcourir. 5)
Tout ce qui est automatisé a pour génie de fonctionner statistiquement, et, socialement
(de l’individu à une population humaine ou animale) il en ira de même. Automatique est synonyme
de rapide, et le moins conscient possible pour économiser les pertes. Le mot inconscient
(« un-bewust ») utile pour le refoulement psychique, n’est
même pas nécessaire ici pour ce qui ressortit à la construction mentale. La sentence de Rabelais
« Science sans conscie n’est que ruine de l âme » est largement suffisante : Il y a la
science et il y a la con-science. C’est la conscience qui est
rare ! Mais ce qui fonctionne
plus ou moins bien avec quelques milliards de milliards de cellules n’est pas
facilement applicable à une petite dizaine de milliards d’êtres humains. Un écrêtage systématique
par les deux bouts de la courbe statistique de Gauss est inévitable. Il est donc faux de croire
que l’IA va sélectionner les plus bêtes : Pour un débile, le moyen est un
génie. Pour le génie la moyen est un débile. Le problème de la guerre
des sexes trouve de même actuellement une solution moyenne, mi-asexuée,
mi-trans, etc. Cette question a été
abordée il y a des millions d’années par l’escargot qui, en découvrant une
solution encore différente, a choisi l’hermaphrodisme... C) Une société sans pères (c’est le « s » qui est important) La question du père : clic : « Par excès de
franchises et de libertés, chet-on* en plus grand servage ! » (*du verbe choir) On aura voulu une société
sans père ; Car on voulait interdire
d’interdire : Va-t-on déclarer
« qu’il est devenu interdit de vivre légalement ! » ? La disparition du père est
d’une telle ampleur et rapidité que, compte tenu de l’ensauvagement partout
dénoncé de notre société, le malaise des enfants, etc. il est étonnant que
les éducateurs d’enfants et psychologues fassent si peu de cas de cette
disparition. Il semblent avoir
fortement tendance à se transformer en moniteur de foot-ball. Peut-être
est-ce un retour du refoulé traité à coups de pied dans ... qui confirmerait
l’hypothèse que j’ai émise (dans la page « des lieux pour les
non-lieux des lois ») de la correspondance directe entre l’extension
du foot et la disparition du père. D) Mon flash
actu : Louis XIV un étranger ? Qu’est-ce qu’un étranger
d’abord ? De papiers ?
Non ! Génétique ? On sait
pas ! Est-ce qu’on a gardé sa
perruque ? Oui ! Prélevez l’ADN ! _____________ La Révolution de 1789 était loin d’être
totalement improvisée, ou sans idéaux. Au contraire, elle en était
bouillonnante et même
d’apparition plutôt tardive, car de
longue date prêchée, puisque Rousseau, Voltaire, et autres étaient morts
depuis déjà dix ans. Elle survenait 23 ans après le désastreux traité de
Paris. L’événement le plus dramatiquement, et
définitivement conséquent, contrairement à nos précédentes défaites, de
l’histoire de France, aura été la
Guerre de Sept Ans (1756-1763) achevée par le Traité de Paris,
couronne moribonde sinon mortuaire du règne calamiteux de Louis XV. « Nous
sommes dégoutés de la scène universelle ... » C’est
par ce message laissé sur la table de leur chambre du Cabaret de
l’Arbalète le 25 décembre 1773, lors de leur suicide d’un coup de revolver
chacun sur sa tempe, de deux cavaliers dragons du roi, Humain et Bourdeaux,
« le plus grand agé de 24
ans et le plus petit de moins de quatre lustres ... » que Claude
Manceron introduit le 1er (qui a pour titre « Les
Vingt ans du Roi » (1774 - 1778
) , des 4 Tomes de sa vaste chronique des années de la Révolution « Les
hommes de la liberté » (1774 -1797) , paru chez Robert Laffont en
1972. La guerre de 7 ans fut bien; comme il a été
quelquefois dit, « la première guerre mondiale » Elle a du apparaître aux contemporains
comme la première monstruosité de dimension mondiale, et a fortiori lorsque ceux-ci étaient des
militaires , comme ce fut le cas de Humain
et Bourdeaux. : Après 7 années de guerre => Chanson Le mot « universel » employé
ci-dessus sort peut-être pour l’une des premières fois de la sphère
religieuse du christianisme, rentre dans celle de la guerre et résonne comme
un drame de la civilisation, une dé-civilisation !. Et dès lors, ce qui suivit ressemble à un
engrenage. |
N°145 Partie ½ : Joyeuses Pâques 2023 : « Bons œufs »
(la fête de « Cham en Nessim » a (déjà !) 5000 ans) |
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On nous apprend que le tarif postal des livres va augmenter
pour favoriser les déplacements à pied des acheteurs et pénaliser Amazon ! C’est du raci-tionalisme ? C’est en tous cas ce qui s’appelle se f… du monde. Outre que tout le monde ne peut pas faire 50 km à pied, le
problème est qu’il n’y aura pas le livre dans la libraire ! A part Joseph Gibert à Paris et encore : Black* Athéna Vol 3 n’est trouvable qu’en
Angleterre et en anglais car n’est
toujours pas traduit en français (je me dévouerais car le livre a du bon au
moins dans l’idée de ce qu’il cherche.) * Le mot est provocateur, mais malheureux car même dans la théorisation
historiquement bien plasmide de Martin Bernal, car les Egyptiens du
Delta (déesse Neith à Saïs) n’étaient pas noirs. Mais pourquoi est-ce que les Français n’ont pas fait et ne
font pas « d’Amazon » - et autres systèmes d’interconnexion entre
libraires, etc. que je réclame depuis
½ siècle, et qui aurait été possible dès l’invention de l’imprimerie, et a
fortiori avec l’invention du téléphone puis du minitel etc. système qui est
enfin arrivé ! Les Français auraient pu le faire ++++ Mais on meurt de sa c… Le sens du mot que je suggère ici est connu. Celui de sa forme allégée en « crétin-erie » est
psychiatrique : « Crétin » est la forme suisse du mot « chrétien »
(christianus) pour désigner les
hypothyroïdiens des Alpes (par manque d’iode) Heureux les faibles en esprit ! (Jésus avait de l’humour, les Suisses aussi) |
Jan Assmann : « Mort et au-delà dans l’Egypte
ancienne » p. 51. Ed.
du Rocher (2003 trad. fr.) Conception
virginale d’Horus (pour ceux qui comprennent les symboles) Exactement,
l’oiselle bat des ailes pour ranimer un instant l’organe d’Osiris mort. Osiris et les 2
déesses portent la main au front exactement comme pour amorcer un signe
de croix ! Quelle est la séquence suivante ? Contours selon le procédé de « la
ligne claire » (sans ombres) d’Hergé (Tintin et Milou) Une histoire,
des phrases faites de pictogrammes symboliques, et d’images alphabétiques, on
croirait un épisode des Cigares du Pharaon ! |
Partie 2/2 : Plus
inclusif qu’inclusif ? Des « œufs » et des « e » , son si
présent en français. |
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l’écriture dite inclusive
nous aide-t-elle à mieux comprendre le monde, la vie, l’espace, notre voisine,
le foot-ball ? - a) Que peut faire de
plus le wokisme anglo-saxon
pour son vocabulaire déjà inclusif ? En effet « man »
qui signifie « homme » n’est pas d’abord un mot sexué : Le mot est directement
la racine indo-européenne MEN- (qui a donné une foule de mots) dont mens,
mentis en latin, qui signifie mental ; (et
donc particulièrement le propre des êtres humains) ; manus , la main (idem) ; et par le grec , memnaô, = se
souvenir, d’où la mémoire ; mania,
la manie, etc. Le mot est bien présent en
allemand aussi. En anglais man =
être humain en général , d’où homme ; et woman est un être
humain avec un « womb » qui signifie utérus, berceau
généreux du bébé issu de deux parents, d’un ovule de sa mère et d’un spermatozoïde
de son père. - b) Quant au français,
il est déjà la langue la plus inclusive qui soit, et en est même plein de
possibilités de jeux de mots pour cette raison-là : Non seulement avec
le mot homme lui-même, mais même avec beaucoup de mots et tous les
« e » muets qui réapparaissent avec fantaisie, et pas seulement le
jour de Pâques… Le plus curieux et original se lit peut-être dans nos pronoms
personnels et possessifs que l’on manie pourtant magistralement sans même y
penser. ( Voir l’étude d’Emile Benvéniste) Ainsi lui
est inclusif des deux genres au cas de complément direct (COD) ; mais
est exclusivement masculin au cas indirect, et
s’il doit remplace un nom féminin, il cède alors la place au pronom
féminin sujet elle : Ex ; « Je lui donne »
(qui peut être à il ou à elle) ; mais « Je lui donne à
lui » si c’est « à il » (qui ne se dit
pas) ; et « Je lui donne à elle » si c’est
« à elle » Au pluriel avec « leur,
leurs et eux » (encore un « e » qui est masculin) c’est
encore plus compliqué. Ce n’est que dans
certaines catégories de mots que le « e » témoigne de la féminité,
mais dans d’autres, il reflète le neutre qui a des apparences de
masculin : L’Elysée. Et ne pas confondre le
foie et la foi qui n’ont n’ont rien à voir à l’origine. - c) Parthénogenèse et vierges
sacrées : Des « œufs »
et des « e » , du Parthénon au Panthéon ! J’ai souvent eu envie de
comparer l’évolution du langage à celle de la biologie, en ce sens que dans
les deux cas de très nombreux éléments contextuels et occasionnels façonnent
une évolution, comme lorsque des mammifères terrestres regagnent la vie
aquatique et que des baleines et des dauphins arborent des apparences de
poisson : Il faut alors les ouvrir pour y reconnaître des poumons, et un
utérus qui contient les petits. Quant aux reptiles comme
les crocodiles, ils pondent des œufs qui ont cette particularité de pouvoir
être viables même si les femelles qui les ont pondus sont restées vierges et
que les œufs n’ont pas été fécondés : L’engendrement est dit alors par parthénogenèse
(du grec parthenos = vierge) et toutes les descendantes sont alors des
femelles (XX) jusqu’à la rencontre d’un mâle (XY) Les animaux ne s’y
trompent pas, mais il me semble que cette particularité (non unique) du monde
animal pourrait être à l’origine de certains mythes et fantasmes des
anciennes populations de la vallée du Nil et de l’Afrique du Nord, apparents
chez les Touaregs (chez qui la consommation des œufs et l’élevage des
poules étaient tabous, mais pour qui la fécondation exigeait l’intervention
d’un esprit) et les religions pharaoniques, dont le culte d’Isis, et
qui seraient arrivés ainsi jusqu’à nous par le christianisme (Maria
prénom égyptien signifiant aimée) Les jeux de mots de la
langue française ne sont pas les mêmes que ceux de la langue anglaise, mais
pour de multiples raisons chaque langue traite des phénomènes à sa façon. Faire de l’inclusif ne
pourrait rien arranger ! C’est un « leurre » (sic)
aussi fallacieux qu’une égalisation des sexes qui ne veut rien dire. Les
sexes sont différents, et complémentaires. - Ainsi, ce serait même peut-être plutôt notre adulation de la femme
qui est un peu exagérée : « On dirait qu’à Paris tout est fait pour
les femmes » lit-on dans le roman autobiographique « Un
oiseau venu de l’Orient - ‘Ousfour
min es-Cherq » de l’écrivain égyptien Tawfiq el Hakim, venu à
Paris comme étudiant vers 1920. - d) Je crois important
toutefois de chercher surtout quelles sont les causes du wokisme :
Entre folklore et désespoir profond peut-être ? Mais il convient de remarquer que le wokisme
n’est pas un phénomène premier. Les phénomènes premiers
sont relationnels (le langage est-il apparu avec une autre fonction
qu’inter-relationelle, fut-elle soi à soi ?) politiques, religieux,
moraux, et partout est mise en question celle des rapports de l’Etat et du
peuple, c’est à dire du public et des services publics - Sujet
bien plus vaste que celui de la démocratie : « Etat fonction
maternelle providentielle ou prédatrice ? » C’est à dire une question
proprement liturgique du « service public « (« service
laïc » par définition première du mot) et fondatrice de la seconde, fonction
de la dimension du sacré – dans notre culture et selon mon analyse
(de la religion du père avec un « de » tant ablatif
que génitif - comme en a fait le français du latin) laquelle semblerait
actuellement en voie d’évanescence … laissant place à d’autres formes de
représentation, ou aucune. * * Une théorie pure permet d’envisager
n’importe quoi en changeant les lois du monde : Clones, robots, hybrides,
monstres, chimères... Plus ou moins géocentrés et anthropomorphiques, il furent
pour nos ancêtres les images de leurs dieux (grecs, indiens, égyptiens, etc.)
qui, selon Freud, s’inscrivaient dans les résidus fantasmés des parents par
leurs enfants au temps de leurs premières années. Mais l’inverse aussi
pourrait advenir, et les enfants ou robots être perçus comme des dieux pour
leurs parents qu’on dirait délirants : Le roman Frankenstein engage un peu
dans ces rêveries. Mais dans l’imaginaire, on
peut aller beaucoup plus loin que dans tout
ce que nous concevons comme possible en réalité, à côté de quoi les martiens
ne feraient que figure de petits hochets pour bébés. Mais qu’est-ce que la
réalité ? Tous ces substantifs un
peu automatiques en « –té » issus du latin « -tas,
tatis » (féminin mais sans « e ») sont des mots abstraits de catégorisation et donc exigent un
complément explicite, énoncé ou tacite, pour avoir un sens, comme vérité,
liberté, égalité, etc. La différence entre ce
qu’on appelle illusion et réalité est une question de
référentiel : C’est le cas de toutes les illusions visuelles, mais aussi de
la totalité du langage : La couleur verte est une réalité de la palette des
couleurs, mais n’a aucune existence physique dans le cadre de la longueur des
ondes électromagnétiques. Le trajet d’une goutte de
pluie qui rejoindra l’Atlantique ou la Méditerranée pourra être
considéré comme déterminé ou aléatoire selon que l’on se
réfèrera ou non à la ligne de partage des eaux. Et il en est ainsi jusqu’à
la confusion entre la conjonction « et » et la forme « est » du
verte « être » en français
qui peuvent soit être interchangeables , soit avoir des sens opposés, selon
les cas, en parlant de choses apposées ou opposables. Ces particularités de
l’évolution des langues seraient souvent à rapprocher de celle des animaux et
des plantes, à considérer depuis les mimétismes multiples jusqu’aux
apparences constitutionnelles de poisson des baleines et des phoques, etc. Sur tous ces points, la
fonction référentielle de l’observateur est en définitive toujours
in-éliminable, comme l’avaient remarqué les Anciens dans le dialogue entre Dianoia
( l’intellect) et Aishésis (La sensation) Dans « Totem et tabou « (1912) Freud, en
successeur de Darwin explique avec raison
l’évolution individuelle en fonction du psychisme (et c’est le cas des maladies
psychosomatiques) mais va aussi jusqu’à l’évoquer dans l’histoire de
l’évolution, et donc la transmission génétique des conséquences des
acquisitions psychiques. Cette formalisation ne
va pas à l’encontre de Darwin qui reste muet sur les mécanismes de la
transmission (la découverte des chromosomes date de 1875) mais va à
l’encontre des modernes qui l’infirment
et évoquent à la place un mécanisme en deux temps fait de mutations
aléatoires suivies d’une sélection discriminatives – abolissant ainsi toute
expression de la volonté. Dans « L’avenir
d’une illusion » (1927) Freud développe le dilemme d’un choix entre
deux illusions qu’il analyse : Celle des croyances religieuses
qu’il rejette comme obsolètes et celle du « comme si » (Als
ob) consenti d’un rationalisme (voir ce mot)
philosophique, lequel est pourtant de plus en plus exigent pour nos
instincts. (de là les carnavals, intermittents, subintrants ou
chroniques) Qu’on le comprenne bien,
le langage (et pas seulement le verbal) est ce qui relie, et le
service public (école, poste) en est le véhicule **et la prêtrise (le public
est sacré) Mais sacré ne veut pas
dire dogme ni révélation ; Issu, à l’origine, du
regroupement humain en civilisation pour combattre les danger de la
terrible nature sauvage, chaque élément en reste historiquement explicable
(en particulier la justice) bien que bien peu s’en soucient, mus par les
satisfactions de leurs instincts (pourtant parcimonieusement) assouvis restés
sourds. C’est l’histoire
(probablement fausse mais imagée) de la grenouille qui ne ressentirait pas la
chaleur à temps pour s’évader de la casserole qui la fera cuire. ** Le
« véhicule postal et ses chevaux » s’appelait en latin
« veredarius », composé de veho (véhiculer, transporter)
et reda (charriot) : Un programme en
marche ! C’était la fonction - et donc le devoir
existentiel - de L’Etat de réunir « les » privés par les liens publics – laïcs -
sacrés. Mais aujourd’hui en France
c’est l’inverse : les impôts nous imposent Internet, la poste
aussi, et les digitalisations internationalisées remplacent les services
publics. Des chiffres : Comme
s’il ne nous avait pas suffi qu’un esprit imbécile de pur comptage numérique,
auquel on a réduit les idées d’égalité et de démocratie appliquées à tort et
à travers, réduise toutes nos activités à des segmentations stérilisantes,
compétitions rageuses et sidérations paralysantes. Pourtant déjà Descartes
proclamait haut que le nombre ne valait rien pour le travail de
scientifique. - e) l’idée
d’humanité : C’est donc bien parmi nos valeurs conceptuelles
et linguistiques fondamentales (qui semblent actuellement voler en éclat
sous nos yeux) que se situent les difficultés les plus radicalement humaines – et qu’il est
difficile d’écarter au prétexte de maladie de folie de tous, à la fois
miennes pour chacun et pourtant toutes partagées, sociales, sexuelles,
culturelles - que se situent, dis-je, les difficultés majeures de notre
compréhension du monde : Elles sont pour nous les plus immédiates et pourtant
les mieux voilées : Qu’est-ce que l’individu, qu’est-ce qu’une
famille, qu’est-ce qu’une société ? A quoi correspondent les mots public/privé,
profane/sacré, etc.? Quel sont
les rapports entre un signifiant et un signifié ? Et bien
sûr la vie et la mort ? Comme l’écrivait Machiavel
dans « Il Principe ; Le Prince » en comparant avec
autant de simplicité que de pertinence la politique à la
médecine : « … Au début
le mal est difficile à voir mais facile à guérir, puis il devient facile à
voir mais difficile à guérir » Mais Machiavel ne
s’avance pas pour autant à dire ce qu’est le temps *** ***Voir sur ce sujet du temps les recherches
mathématiques actuelles sur l’inversion du temps de JP Petit avec son concept de « L’univers
Janus » Et bien sûr, l’inverse d’une illusion peut-être être une
autre illusion. |
N°144 25 mars 2023 |
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Oublis, ignorances et quiproquos des mots contre « paroles biologiques » |
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Il est passablement
surprenant que le 22 mars 2023 aucun journaliste n’ait mentionné que c’était
l’anniversaire de la naissance du Mouvement du 22 mars 1968 à Nanterre,
Lequel a été à l’origine
ensuite de l’occupation de la Sorbonne à Paris,
Puis des manifestations de mai 68 en France , puis de
l’échec des demandes, puis des dramatiques répressions durant 10 ans et des
stupides réformes de la décennie 1970-1980 dont nous subissons maintenant les conséquences.
Rappel :
Le mouvement mondial de mai 68 a été déclenché par la guerre du
Vietnam, mais il n’a pas arrêté la guerre froide qui a duré encore 20 ans,
avant de reprendre sous d’autres formes
La demande essentielle de mai 68 en France était « la
participation » : rien n’en a été entendu.,.
Tout a au contraire été aggravé.
La situation aujourd’hui est bien pire : La population mondiale
a décuplé.
Internet qui est né (d’Arpanet !) comme un moyen de
communication humaine, est devenu de ce point de vue, un lieu de
communications résiduelles, réservées aux grands groupes de hackers, de
surveillances, de contrôles,
répressions, dépenses et commerce imposé.
Les fêtes ne le sont de plus en plus que dans la violence.
Les espaces et les transports publics ne sont plus des lieux
sûrs.
Des services publics de base comme la Poste ou les Impôt s’en
remettent aux services privés d’Internet pour communiquer avec les Français,
etc. etc.
On continuera à désynchroniser
du soleil, tous les six mois un peu
plus ou un peu moins , les cerveaux des pauvres humains (en tachant de le faire aussi pour nos pauvres petits totems domestiqués) en avançant ou
reculant les pendules selon la fantaisie de nos maîtres ….
Rien de plus déstabilisant pour réduire en purée nos horloges
biologiques déjà bien éprovées !
On interdira les émissions de CO2 (dans douze ans pour nos
automobiles) pour continuer à bien le confondre avec les redoutables
poisons de toutes les vraies pollutions (particules aériennes surtout :
même le silice et l’amiante) , comme un pauvre bouc émissaire de tous les
gaz, alors qu’il est l’un des plus
inoffensifs de tous (et il est même le seul
stimulant naturel indispensable de la respiration)
Alors que le problème
des émissions des automobiles est tout sauf un problème de CO2 (dioxyde) - qu’on veut nous
faire confondre avec
le redoutable CO (monoxyde) - et qu’enfin les
gros émetteurs de CO2 ne sont pas les automobiles (mais les avions, les
usines, etc.)
Les automobiles électriques, c’est évidemment plus propre -
encore faut-il q’elles soient utilisables (légères, pratiques, modulables - l’imposture énergétique )
La surface de la terre est évidemment réchauffée (comment ne le
serait-elle pas ?) Mais par qui et comment ? J’attends toujours de savoir si
le centre de la terre et la lune se réchauffent aussi , pour avoir une notion précise de
l’extension du problème.
Il faut appeler un chat un chat.
« La meilleure des institutions, si elle
n’est pas scrupuleusement surveillée dégénère toujours vers l’inverse de ce
pour quoi elle a été créée »
Les demandes insatisfaites restent en profondeur les mêmes.
sinon bien plus prégnantes encore dans des conditions bien pires...
Les confinements, les retraites anticipées, les trottinettes,
les petits bijoux électriques, l’effacement de la différence des sexes, ne
résoudront aucune des demandes de participation, d’engagement, de rencontres,
et le mot dialogue,
devenu de plus en plus vide et austère, ne résume pas une participation, pas plus que les destructions ne résument une action.
Les femmes qui ont obtenu le droit de délaisser leurs aptitudes
féminines au profit d’un travail qu’elles rejettent aujourd’hui ne peuvent
être que bien déçues,
après que ce fut aux hommes de se retrouver abandonnés de leurs
femmes et de leurs institutions.
C’est le chemin qui est devenu unique alors que c’est
l’épanouissement dans le monde, un
idéal social dans un monde vrai, vivant et proche qui était et reste recherché, et ce n’est certainement pas dans
les confinements physiques, mentaux et psychiques qu’il s’épanouira.
Toute la question demeure : Comment le travail – ou à
défaut , des loisirs qui ont presque pris la place qui devrait être celle du travail – mais sans que ni travail ni
loisir ne permette les réelles
participations attendues, en convivialité, compagnie, coopération.
« Alors, le travail, droit ou devoir ? » Bernard Gazier : « la crise de
1929 » - Que sais-je ? .
De plus, le temps libre
est devenu rare et de gestion difficile parce que stupidement organisé,
imposé et géré (pré-géré) mais sans
épiceries, sans proximités, sans communications ( sinon dans des sports
imposés violents et affligeants)
Alors que – comme le disait Louis XVI en 1776 – en résumé -
« le droit au travail est le droit le
plus sacré de l’humanité ».
L’homme s’enferme vivant dans ses Pyramides pharaoniques miniaturisées
et virtuelles (en métaphores ou de
somnambules)…
Pourquoi dis-je « Pyramides » ?
Parce qu’en découvrant celles de Kéops, Khéphren et
Mykérinos, les Grecs ont cru y voir
des greniers à grain et c’est pourquoi c’est ainsi qu »ils les nommèrent
( en grec à cette époque « pyros = froment ») et c’est ainsi qu’est
né le mot pyramide.
Au point que je pense bien possible que ces greniers, dont le
système d’ouverture des portes est resté longtemps énigmatique, soient à l’origine du conte de la caverne
d’Ali Baba dans le livre des mille et une nuits : Le mot magique y mène tout
droit « Iftah ya simsim ! Sesame ouvre-toi ! » Le mot sésame est le même en grec et en
arabe.
Hélas, Hellas (C’est le nom de la Grèce en grec) elles étaient
des tombeaux !
*
« Dans la vie on a le droit de rêver mais quand on rêve il
faut le savoir ! » : Car, petit détail, on ne choisit pas ses rêves, et bien peu l’écho qui
leur est accordé :
« On est prié de faire avec ! »
NB : La grande histoire des vacances et du cheval électrique :
Dans la nature le cheval produit son électricité en mangeant de l’herbe ou du
foin !
Tous le animaux sont électrifiés pour les transmissions
(commandes, informations, etc.) (d’où ECG, EEG, etc.) champs électriques,
mais aussi lumière (vers luisant) et beaucoup d’autres fonctions
encore ;
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N°143Mars - Mars 2023- |
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Damien Gayle @damiengayle Wed 1 Feb 2023 17.42 |
Study reveals links
between UK air pollution and mental ill-health
Tracking the incidence of depression and anxiety in
almost 500,000 UK adults over 11 years, researchers found that those living
in areas with higher pollution were more likely to suffer episodes, even when
air quality was within official limits.
_________________
Remarquons aussi que comme à l’accoutumé, le langage concernant le
mental et le psychique est nébuleux :
J’appelle mental l’instrumental et psychique l’idéation qui
en résulte.
Je trouve que tout devient beaucoup plus simple avec mon langage de
systématisation, même s’il y a beaucoup d’étapes de l’un à l’autre.
Ici, il est important de dire que ce sont les structures de l’instru-mental
qui sont atteintes d’abord par la pollution : Systèmes d’orientation
temporo-spatiale, horloges biologiques, mémorisations, dérèglements de
l’humeur, des réactions de panique, d’attaque et de fuite, etc . et donc tout
ce qui est primaire , instinctuel et vital.
L’idéation psychique, idées noires, anxiété en résultent
secondairement.
Mais les étapes intermédiaires sont nombreuses
Il n’y a probablement pas à proprement parler de molécules de
l’anxiété ou de la dépression , ni dans l’air, ni dans le cerveau.
Quien sabe ?
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N°142 25 février 2023
Le
Figaro : Rénovation du réseau SNCF : des taxes locales ne sont pas
à exclure, selon Clément Beaune par Guillaume Errard
Le phare de « l’ile vierge » qu’on ne visite pas
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N°141 23 fevrier 2023
Des faits, des psychiatries et des océans de
fantasmes.
Des faits qui
défient la chronique. Des humains
qui ne peuvent pourtant pas être réduits à des objets psychologiques. Le nombre des supposés
patients et des nommés « suivis en psychiatre » est devenu
immense et les interventions sont de plus en plus précoces. Presque immanquablement
des neuroleptiques sont prescrits. La planète est inondée de neuroleptiques.
Hommage ici au journaliste Marc Menant, que j’ai entendu dénoncer le
phénomène. Le départ des
neuroleptiques est daté de 1951, depuis la très belle invention de la
chlorpromazine , que Henri Laborit, biologiste des hôpitaux a
conçu pour abaisser la température du corps et permettre d’allonger la
durée des opérations chirurgicales
…. Très rapidement, les
neuroleptiques furent prescrits dans les pavillons des agités des hôpitaux
psychiatriques, puis dans tout l’hôpital, puis sous forme huileuse, en
injection à effet prolongé et durable généralement pour 3 semaines,
permettant les sorties. (J’en profite pour rappeler que, de la même
façon, ce sont les antibiotiques (Prix Nobel 1945 : Alexander Fleming) qui ont permis de généraliser les avortements. Laborit avait très
justement nommé les neuroleptiques : Neuro : le système nerveux
commande peu ou prou toutes les cellules du monde animal (3 rôles : moteur,
sensitif et trophique) , et leptique : de lambanô =
prendre, saisir (le mot leptique est présent aussi dans le mot
« epi-leptique » que tout le monde connaît, analepsie,
catalepsie, etc.) Le mot neuroleptique est
beaucoup plus clair, net et précis que le mot psychotrope qui ne peut
se justifier que métaphoriquement : On ne connaît pas de récepteur
psychique. Et dans mon vocabulaire,
dans lequel je définis (grosso modo) le mental comme un outil
instrumental et le psychique comme les élaborations idéiques
qu’il produit (mais ne reçoit pas directement) , les récepteurs
des systèmes mentaux que l’on connaît actuellement sont peu spécifiques, et
n’ont rien de psychique : Ainsi par exemple le café est une
substance qui active l’éveil, mais ne transmet aucune idée. Même une
image ne transmet aucune idée : Une image ne transmet que des photons,
rien d’autre[14]. Bien ! Mais toute
médecine doit être utilisée à bon escient et l’art est difficile. Qui plus est la
médecine - et a fortiori la
psychiatrie n’est pas possible sans secret médical : L’affaire est
intime et individuelle. Les journalistes ont à le
savoir. Or, beaucoup parmi les journalistes qui façonnent l’opinion semblent
ne pas le savoir, eux qui pourtant tiennent jalousement secrètes leurs
sources d’information. Quant aux neuroleptiques,
ils n’en parlent jamais : Beaucoup ne parlent que des supposées pensées
des autres. Or il est assez facile de
comprendre que mettre en relation, des pensées et des molécules
pharmaceutiques n’est en rien évident. Et la pratique montre dans
les deux cas (neuroleptiques et psychanalyse) , que certaines actions glacent, d’autres désinhibent (et font
parler inconsidérément) sans discernement du lieu ni de l’interlocuteur
et parfois les mêmes ont des effets différents ou inverses. ·
Mais, psychanalyse ou neuroleptique (mais oui, la psychanalyse n’a
rien d’immatériel) le problème de la communication reste le même : Ce
qui ne peut pas être dit est mis en scène et agi, ce qui s’appelle « passage
à l’acte » et en anglais « acting out » (cf. aussi maladies
psychosomatiques) ·
Parler des fantasmes et de l’agir : Oui mais ni n’importe où, ni en
faire n’importe quoi : On ne part pas à la guerre comme on va au cinéma.
(N’accusons pas l’électricité, bien au contraire, mais il ne faut pas mettre
les doigts n’importe où) Quant aux profondeurs du
milieu social , comme il en est des maladies microbiennes, elles n’ont pas
grand chose à voir avec la partie émergée qu’on en montre. (Cf. infra Le fleuve de
la folie : Le roi et son vizir ont gardé la raison parce qu’ils ne
buvaient que du vin !) Les sociologues et
journalistes soupèsent avec raison
les terribles pensées du monde moderne, ils pensent bien sûr au pain qui nous
nourrit, aux psychiatres nos guides, mais ils oublient trop souvent ce qui se
passe dans les techniques des soins prodigués (et il n’y a pas de
secret médical dans la connaissance des techniques ni des médicaments) ü Fait important, à
la suite de Charles Darwin, dont on parle si peu mais dont
l’importance est si grande dans toutes les sciences humaines, Freud et suivants ont reconnu un certain nombre de schémas fantasmatiques
archaïques fondamentaux dont l’essentiel a paru dans Totem et Tabou en
1912. ü Mais comme il le montre
aussi, chaque inconscient de chacun - lorsqu’une structuration personnelle se
produit - engrange aussi une histoire culturelle, familiale et
individuelle faite de propos et quiproquos (autrefois en
famille on corrigeait beaucoup de quiproquos des enfants) qui échappent à
toute les rationalités prévues. ü Enfin les différentes
dogmatiques religieuses (y compris souvent lesdites laïques (voir nouveaux
sens du mot laïc dans cette page) engendrent ou révèlent (au sens analytique
(trahissent) ou au sens religieux (annoncent) des structurations
fantasmatiques micro ou macro culturelles, qui réapparaissent en démonologie,
dépersonnalisation, retour des ancêtres, esprits, etc. en particulier liées aux représentations
fondamentales que restent celles de la mère, celles, très différentes,
des pères [15], ou de leurs absences, que
les différentes cultures ou religions même proches conçoivent très
différemment (comparer judaïsme (repérage socio-religieux à partir de la
mère), christianisme (noms de père), islam (la oumma est un mot issu
de oum, la mère, etc.) -
et à fortiori certaines cultures dites exotiques : Ainsi il a
paru impossible aux premiers prêtres missionnaires de traduire le mot père
et le faire comprendre à certains peuples de l’Océanie. En fait en Occident depuis 2000 ans, un sens donné au mot père
attaché à une fonction et à ce qu’on en attendrait s’est tellement amenuisé,
qu’après que celui-ci fut honoré de fonctions traditionnellement maternelles,
il confine maintenant presque à sa disparition; alors que la fonction de mère subsiste un peu plus, de se
soutenir d’exigences biologiques plus prégnantes eu égard à l’enfant. Mais du fait de la grande diminution des naissances et
l’indifférenciation des emplois salariés qui sont si éloignés de ces
fonctions, il ne reste plus qu’à s’interroger sur la valeur des nouveaux
idéaux, en dehors de toute soi-disant pathologie. Au total, certains concepts qui nous semblent si fondamentaux
pourraient n’être que très récents , très localisés, frêles voire presque
d’éphémères acquisitions dans l’histoire de ‘humanité. Ici rien n’est donc universel ni entièrement prévisible. ü Faits notables, actuels et
importants : 1.
Dans le domaine civil, l’état a fait quasiment disparaître les
pères (en tant que fonction, ce qui est le sens du mot)
Fera-t-il pareillement ensuite disparaître les mères ? 2.
Jusqu’où l’état pourra-t-il continuer à subjuguer les
professions sanitaires ? 3.
En médecine on a féminisé à plus de 75 % la
profession : Certes ce n’est pas moi
qui ait pensé à sexifier les rôles, ni amené le sujet de la parité, mais
c’est la loi, en imposant maintenant la parité dans certaines
commissions : A l’origine l’idée était
pour ne pas défavoriser les femmes : Ainsi le Conseil de l’Ordre de Médecins
exige-t-il que les listes des représentant(es) se présentent par
couples … atteignant ainsi le
contraire du but recherché ! Voir encarts de cette page N° 83, 97,
123 ; et au le texte résumé ici … « Le Conseil Départemental
de l’Ordre des médecins va devoir renouveler une partie de ses membres au
mois de mars 2018. Le mode d’élection va être modifié, puisque la loi impose
désormais que les candidatures soient présentées sous forme de « binôme
homme-femme » afin de tendre, à terme, vers une parité au sein des
Conseils. » (Plus fondamentalement, si un mâle est
équivalent à une femelle, on ne voit absolument plus ce qui justifie la
nécessité de la parité qui est justement la reconnaissance de la
non-équivalence de chaque membre de la paire ! S’il doit y avoir une
distinction de repérage des sexes, c’est entre la naissance et le moment du
diplôme, non pas après, au moment où chacun exerce ses fonctions pareillement,
ou alors c’est dénier par anticipation tout le sens du vote : L’erreur
de logique de la pensée est évidente.) D’une
façon plus générale, on ne peut pas en même temps honnir et bannir toute
sélection et prôner le vote qui est par définition une sélection. … pour une population qui
diminue quantitativement, et Dieu me garde de mentionner d’autres
critères de mesure. [Je ne sais quelles lettres de l’alphabet (qui ne s’entendent
pas : des majuscules, des h, des s , des e) les nouveaux courants de
« l’Ecriture » imposeront, de placer dans le programme
de l’impossible, la réalisation de l’injonction monanthropiste
des droits de l’homme - qui étaient déjà un calque des droits du dieu monothéiste. Mais les miracles de la linguistique peuvent déjà lui infliger une
dénaturation, par pluriel et adjectivation : En droits humains,
derechos humanos et human rights.] ___________ « Enfermez-les
tous » écrivaient Philippe
Bernardet et Catherine Delivery, ce qui n’était pas une image ... Mais,
et si c’était chose faite ? mais
à l’extérieur, en plein air et à l’insu de tous - bien cachée en évidence
comme La Lettre volée de la nouvelle d’Edgar Poe, en évidence
sur le marbre de la cheminée ... Une pièce de théâtre
sagement allégorique me semble de plus en plus d’actualité : Le fleuve de la folie de Tawfiq el
Hakim (1898-1987) : L’eau du
fleuve a rendu fous tous les habitants de la ville . Quelle était la nature
du poison qu’ils buvaient ? |
N°140 – 15 janvier 2023 TRANSMISSIONS : « Naissance de l’écriture (et de la Lecture !) : Les
Champs Elysées » « Ηλυ (èly ) + σιος (sées) et non Ialou » |
|||||
Le
rapport avec la psychiatrie de ce que je signale ici sur les Champs
Elysées est des plus directs, mais je ne vais pas re-expliquer ce
rapport. Le texte
infra de Naville (1920) confirme encore davantage la velléité de copie par la
Grèce du Panthéon égyptien dès avant Hésiode (VI eme
siècle av. JC) (voir ma page Entre justice divine et médecine d’Etat, l’invention de la
psychiatrie) Il me
semble clair aussi qu’en hommage au Bel Occident du séjour des morts
des pharaons (Ament en hiéroglyphes) le mot Alizé est le même,
comme la lecture infra le fera comprendre (Les Espagnols ont fait passer le
« u » grec directement à « i » sans passer comme nous par
le « y ») Avant le texte infra bien assuré de 1920 , dans une
conférence faite au Collège de France en 1905, Naville écrivait
encore les champs Aalou) Des
pharaons à notre culture, nostalgies, ruptures ou continuités ? Lacan se plaisait à dire que si l’avenir ne retenait pas
la psychanalyse, il verserait dans la religion, et le christianisme est celle
qu’il appelait « La vraie religion » Mais s’il
y avait entre l’une et l’autre plus d’ipséité que d’adversités, une unité
d’entité, celle d’une humaine identité, comme on pourrait dire,
mais identique à quoi ? Et
j’espère pouvoir montrer un jour, au moins par quelque aperçu, ce que la topique
des trois instances freudiennes (le moi, le ça et le surmoi) pourrait
devoir à celle qui soutint presque sans changement le fond de la religion
égyptienne durant près de XXX dynasties (le double, le ka ; l’âme, le
ba ; etc.) que Freud connaissait certainement en profondeur, et
essayer d’expliquer son apparition. En fait
on ne peut guère parler de façon univoque de religion égyptienne tant
les cultes comportaient de variantes et des contradictions de ville en ville,
comme si se cherchait un introuvable rationalisme, qu’il serait
d’ailleurs parfaitement vain de
croire avoir découvert aujourd’hui. Le Un était peut être représenté par le dieu Ra s’engendrant
lui-même. La « coupure» , (en quelque sorte barre de la
castration des psychanalystes) par l’intervention du dieu Shou
(l’air, le vent) qui soulevait de ses bras la déesse Nout (la voûte
céleste) pour la séparer du dieu terre (Keb) et ménager ainsi l’espace de vie des
hommes. On en a
une copie éloquente dans la mythologie grecque, dans laquelle c’est Cronos
qui châtre son père Ouranos (le ciel) qui ne cessait de couvrir Gaia (la
terre) On en
retiendra surtout la triade Isis Osiris et Horus (Voir Plutarque et
le christianisme) associant mere
charnelle, père mort et enfant vengeur de son père en subjuguant Set,
son frère et dieu du désert aride et stérile. Mais là encore, les
versions sont nombreuses et varient. Le trois
représente la perfection, et plus encore 3 x 3 qui est l’énnéade, etc. Pour nos
héritages, il ne fait plus aucun doute que le judaïsme est né du monothéisme d’Akhen-Aton
(Khroun-Aten) XVIII eme dynastie après la sortie d’Egypte de Moïse, que
le christianisme est né au début de notre ère au moment de l’invasion romaine
de l’Egypte et que l’islam par ses dogmes et ses rites tient pour moitié de
l’un et pour moitié de l’autre (Mohammed Arkoun) Finalement
il n’y aura eu au monde que trois religions à enseigner sinon seulement une
vie après la mort, surtout un jugement divin posthume qui décidera pour le
justifie, d’une éternité d’enfer ou de paradis, et elles sont les
pharaoniques, le christianisme et l’islam. Enfin, le christianisme reste la seule
à ensevelir ses morts dans un cercueil, en souvenir de la protection
du corps momifié nécessaire à la survie du Ka, et dont le nom n’est autre que
le mot grec sarcophage. L’enterrement
en deux temps des premières dynasties, comportant une démembration suivie
d’un repositionnement en position foetale me semble si simple et si riche
d’interprétations que je m’en abstiendrai. Plan de
cet encart : 1. EGYPTE :
livre d’Edouard Naville. Ce texte infra tiré du livre d’Edouard
Naville nous donne accès et nous éveille (mot à la mode – et à chacun
ensuite de s’y intéresser où non) à la quintessence de l’âme égyptienne (au
sens littéraire, mais même en référence à une destinée physique) au temps
du Moyen Empire (Les Champs Elysées des égyptiens) 2. VIRGILE :
traduction Abbé Delille (1738-1813) De même
le pdf en lien ci-joint du chapître
6 VI de l’Enéide de Virgile (Enée retrouve son père Anchise
aux Champs Elysées (le monde des « bienheureux justifiés »)
traduit et présenté ici en 1881, nous donne accès à la transmission de cette
même quintessence sacrée, à la veille ou au moment de la naissance du
christianisme vers -30 –20 avant
Jésus-Christ, en latin, et traduite en français. 3. EPILOGUE : Je crois
que de tels jalons – qui depuis bien longtemps ne sont plus guère enseignés
aux Français – sont pourtant parmi ce qui est susceptible, et très facilement
aujourd’hui, d’attirer la curiosité, puis l’intérêt, puis la redécouverte des
textes, des circonstances des hommes, et des temps, d’une partie de ce que
les caprices de l’histoire auraient laissé enfouir. __________ A.Naville apparaît comme un précurseur du Britannique Martin
Bernal (1937-2013) lequel a plaidé depuis les années 1990 contre une
vision trop aryanisante des
origines de la culture et de la population grecque. Il me semble que leurs
arguments sont largement convaincants et il est incontestable qu’une grande
partie du vocabulaire grec n’est pas d’origine européenne. Conséquemment
d’ailleurs la remarque s’applique aux mots français qui en sont issus, comme pharmacie,
basilique, etc. qui ne sont pas d’origine européenne. Cependant,
souvent, dans les avancées théoriques, il arrive que des hypothèses justes
soient soutenues par des arguments en partie ou en totalité faux, ce qui
alimente d’interminables réfutations, quelquefois sur des points très
secondaires à côté d’autres essentiels. Le plus difficile est de sélectionner
ce qui est important. Une autre
théorie de Naville porte sur la nécessité d’une transcription première
des voyelles, ce qui est probablement juste, mais seulement pour la
transcription de la phonétique - dans laquelle il faudrait encore
ajouter des accentuations syllabiques, ou des variations tonales, ce que les
égyptologues semblent n’avoir jamais perçu dans les textes. Je n’ai
jamais vu de réfutation du point établi ci-dessous – « ignoré » par
Wikipédia. ----------
__________ Je
croyais jusqu’à présent, ne connaissant pas le livre d’Edouard Naville de
1920 (Merci à www.forgotten.books.com et à
Amazon, mais
que fait la France [16] ?) devoir appeler le champ où, dans la
théogonie égyptienne, arrivaient les défunts : « Champs Ialou »
selon la lecture hiéroglyphique de Gaston Camille Maspero
(1846-1916) , tout en comprenant qu’ils étaient devenus les champs
Elysées chez les Grecs, puis notre belle Avenue nommée
ainsi dès 1694. Le
vocalisme signalé par Naville me fait penser à la imala (penchant
incorrect du son « a » vers le son « i ») des Arabes
Syro-palestiniens, qui leur fait prononcer « el médinée »
au lieu de « al madina » , et qui était le même phénomène
déjà signalé par les Grecs au temps de la koiné , par lequel
les habitants de ces mêmes régions transformaient la lettre alpha « a »
en lettre hèta « è
long et ouvert » Cela ne
fait que renforcer, s’il était besoin, la thèse de Naville soutenant
que les Grecs ont rendu le son (que
nous n ‘entendrons jamais) écrit avec « i + a » (roseau +
épervier) par un hèta qu’ils prononçaient comme un « è long et
ouvert » et dont nous avons fait ensuite un « é bref et
fermé » en français, dans le même temps que les Grecs en ont
fait partout un « i » de telle façon qu’ils disent aujourd’hui
« Ta pédia Ilisia » Le mot
« Alizé » dont personne ne connaît l’origine, mais qui
désigne ces vents qui ont poussé les
caravelles ces « petits navires crabiers » (c’est le
sens du mot, fait par les Vénitiens de « To karabi (grec) +
ella (latin) ») vers les Iles Fortunées (Las Islas
Canarias) et « Le Bel
Occident » pourrait bien avoir aussi la même origine. Certes
notre avenue ne comportait alors pas encore l’arc de Triomphe, mais sa
situation correspond exactement à la description rapportée de
l’Egypte : Vers l’Ouest, pays rafraîchi par les vents marins du Nord, etc.
(qui plus est, si pour nous cette situation correspond à la description
égyptienne, et c’est probablement la raison pour laquelle notre voie a été
nommée ainsi - par contre elle ne peut exister dans la géographie grecque,
comme je l’avais relevé !) De fait
l’explication de Naville, de :
la part du vocalisme (des voyelles) dans l’écriture (alors
que les consonnes sans voyelles seraient muettes sans le vocalisme)
est une intelligente explication de l’invention de l’écriture des sons.
Toutefois la différenciation entre voyelles et consonnes résulte d’une
« sélection culturelle » mais n’a pas de correspondance
naturelle avec la physiologie des organes. Un apprentissage est requis. De
plus ce qui est entendu (au sens neurologique) n’est pas ce qui est produit
(ni par ni pour les uns et les autres) Naville élimine au passage l’idée préconçue d’une origine
vocale primitivement tri-consonnantique des mots (qui étaient plus
probablement monosyllabiques) et suppose que chez les sémites le
tri-consonnatisme (arabe et hébreux aujourd’hui) ne serait donc au contraire
que le résultat d’une évolution et non primitif comme il le dénonce dans la
compréhension de l’école allemande. Par
contre, dans le présent texte, l’explication d’Edouard Naville (1844-1926)
de la transcription grecque par une lecture correcte des voyelles paraît
très plausible parce qu’elle est corroborée par la transmission historique
qui est connue : Ηλυ (Εly ) + σιa (sées) et non Ialou. {Le sens
est difficile à saisir sans voir de signe-racine dans l’exemple de Naville
: Wikipédia donne l’interprétation de Maspéro « champ de
roseaux » * , mais je
remarque aussi que sans la lettre médiane « r ou l » (demi-cercle
+ lion couché) le hiéroglyphe serait « y w »
c’est-à-dire un signifiant de « la vieillesse » (selon Sottas-Drioton
dans : Introduction à l’étude des hiéroglyphes) D’autres
étymologies ont été proposées, qui n’apportent rien que de vague (à partir de
èrchomai, venir, s’en aller ; ou enèlusia, foudroyé – voir Chantraine).
Le mot élysée semble plaire aux traducteurs chez qui on le trouverait
peut-être davantage que dans les textes anciens. Par contre, une vraie
recherche qu’il faudrait faire serait informatique et consisterait à recenser
toutes les occurrences où apparaissent les mots èlusion , roseaux, etc.
dans les littératures grecque, latine, proche orientale, les linéaires
crétois et chypriote, ou même encore plus loin, et les étudier] B. * Note : Virgile (né en –70 mort en -21 Av. JC.) : Il est intéressant
toutefois d’en rapprocher la description du séjour des morts au chapitre Chapitre
VI de l’Enéide (Voir le pdf en lien ci-joint ) De même
que Ulysse, dans l’Odyssée, avait visité le séjour des morts dans l’île
de la Nekia, de même Enée, dès son arrivée à Cumes, au bord
de la baie de Naples décide de partir à la rencontre de son père aimé Anchise,
mort au cours du long périple qui les a porté depuis Troie. Arrivé au temple
d’Apollon il consulte et interroge la Sibille, qui accompagne
alors et guide sa visite souterraine. Ils rencontrent d’abord l’espace
encombré des âmes errantes de ceux qui sont morts sans sépulture, puis, ayant
pu endormir le chien Cerbère à trois têtes, ils franchissent le Styx et montent dans
la barque du passeur Charon, portés par l’Achéron. Ils
aperçoivent alors à gauche, le Tartare infernal entouré de murs
et dont l’entrée est gardée par une haute tour en fer. Il entendent les
gémissements de souffrances et les plaintes des suppliciés punis de leurs
fautes. A droite, est le séjour des bienheureux : « Ils
arrivent dans des vergers délicieux, dans des bosquets fortunés, séjour de la
joie et du bonheur. Un air plus pur remplit ces campagnes, et les colore de
la plus douce lumière. Les ombres qui les habitent ont aussi leur soleil et
leurs étoiles. Les uns se plaisent aux exercices du corps, et se livrent à
d’agréables combats sur un champ de verdure, ou luttent ensemble sur le
sable. D’autres forment des chœurs de danse et récitent des vers. Le chantre
sacré de la Thrace, vêtu d’une longue robe, fait parler dans ses airs
harmonieux les sept tons de la lyre qu’il touche tantôt d’un doigt léger,
tantôt avec le dé d’ivoire. Ils sont là, Ilus, Assaracus, et Dardanus,
les descendants de l’antique Teucer, le fondateur de Troie
… » (vers 637 à 650 : trad. Abbé Delille) Enfin Enée voit son
père et lui parle et converse. Mais il ne peut l’étreindre car son père
bienheureux est maintenant une insaisissable image qu’il ne peut pas toucher.
On pense ici aux corps
glorieux du christianisme dont l’avènement est proche, sinon déjà en
cours ... L’Enéide est en effet
l’histoire de la fondation de Rome, que Virgile a entrepris
d’écrire à la gloire d’Auguste vers l’an -30 avant JC, mais il meurt
en laissant l’écriture inachevée, au moment même de l’invasion de l’Egypte
et de la mort de Cléopâtre. On a plutôt l’habitude de regarder
juste après - et d’ailleurs on ne trouve que peu de choses - mais je crois
intéressant aussi de regarder juste avant. En effet, ni la conquête
de l’Egypte par la Grèce, ni celle de la Grèce par Rome, ne se sont faites en
un jour, mais en siècles, et d’autre part ces conquêtes ont été des conquêtes
de civilisation (au sens d’abreuvement et d’incorporation plus que d’apport)
l’Egypte ayant été, avec la Mésopotamie, une mère des civilisations de toute
l’Antiquité de « l’hémisphère occidental » Les mêmes pages pourraient
être aussi celles de la description coranique de l’au-delà, sept
siècles plus tard, du Paradis (Jannah fait de vergers,
rivières, fruits délicieux, houris, etc. et de la Géhenne infernale
derrière le haut mur, etc. (sourate Mohammed, 47) L’idée du Purgatoire,
elle, n’apparaîtra que bien plus tard en chrétienté, en estampillant la
caducité de la rigueur médiévale. Ainsi les
trois au-delà : des pharaons, des chrétiens et des musulmans,
sont de la même veine et dans un rapport d’évidente filiation, à côté
d’autres contributions. Le voyage
fait penser aussi à celui d’Abou-l-a’la el Ma’ari et à la Divine
Comédie de Dante. ________ Reprise
et suite de 1 : TRADUCTION : Si le « Ia- » avait été plus
approprié, il aurait pu être retenu par les Grecs : Il est vrai que le
« Ia- » en initial est bien rare en grec, mais il aurait été
possible pour un mot emprunté. Finalement
« Τα Ηλυσια Πεδια, Ta Elisia Pédia, Les Champs Elysées »
est en grec un pluriel neutre qui transmet le hiéroglyphe : 1) en traduction
avec le mot « champs », mais 2) en transcription par
le son « Elysia »
pour transmettre le mot « roseaux », si c’en est bien
le sens. L’ensemble
devient une expression grecque au pluriel neutre, ce qui est normal en accord
avec le genre et le nombre de « ta pédia = les
champs » Le
français traduit le grec : Toutefois,
le génie du français traduit habituellement régulièrement les adjectifs grecs
et latins substantivés en pluriels neutres en « –a » par le
féminin singulier – qui a alors un sens partitif - à l’exemple de « ta
physika » qui devient « la physique » Ici la
traduction française est surprenante : Le mot « Ta pédia »
est un substantif normal, normalement traduit par « les champs »,
mais le mot « Elysées » ne ressemble ni à un adjectif ni à
un substantif en apposition à « Champs » : En effet, S’il
était un adjectif se rapportant à « Champs » il serait mis :
1) au pluriel – ce qui est le cas, mais 2) il serait accordé en genre avec
« Champs » au masculin. Or il a une forme de féminin – comme
s’il était un substantif apposé, mais il devrait alors être au singulier
comme c’est le cas des adjectifs pluriels neutres substantivés (en
considérant « élysé-e »
comme l’adjectif dérivé de « roseau » (comme on dit « l’élu-e »
à partir du participe passé substantivé de élire. Enfin, il
est notable que le grec écrit dans l’ordre : « Les Elysés Champs »
je ne sais pas pourquoi, et tout au neutre pluriel. Elisez /
Elysée : Imhotep ne savait pas à quelles
homonymies il allait nous amener ! Ici
« Elysée » devient donc un mot bien étrange et nouveau,
féminin, avec ou sans s. Finalement,
la transmission de l’égyptien vers le grec transmet fidèlement le son et
l’important du sens, mais c’est la traduction du grec vers le français qui
est curieuse, et cela,
grammaticalement. Rappel :
L’importation vers la Grèce de la conception théogonique égyptienne
comprendra aussi le Tribunal d’Osiris, la
Balance de la pesée de l’âme (Psycho-stasie) du Tribunal d’Osiris, avec
sur le plateau de gauche le cœur du défunt, et sur le plateau de
droite la plume de la déesse Maât, balance dont le Grecs feront la
balance de Thémis sans en retenir (et/ou comprendre) le symbole
qui n’est pas (ne peut pas être) d’égalité , mais du sens de
l’inclinaison du bras de la balance, décisif pour le destin du défunt qui
sera justifié ou réprouvé. C’est
cette image et ce symbole que retiendront au contraire le christianisme,
puis selon son modèle l’islam, avec le ciel et l’enfer. _________ CHAMPOLLION (1790
Figeac – 1832 Paris) : Il me
semble utile ici de rappeler le discours de JF Champollion lui-même en
1831 : Champollion avait acquis des qualités de clairvoyance rares
grâce à son travail et à sa soumission à la méthode. Il ne
cesse de rappeler dans tous ses textes qu’il faut commencer par les
bases, les fondements, les fondations avant de se promener dans les ornements
des clochers : Il aurait probablement condamné la méthode globale
d’apprentissage de la lecture. Il
s’aperçoit que ses prédécesseurs (sans même parler des charlatans) n’ont pas
pu déchiffrer les textes parce qu’ils s’obnubilaient à y chercher ce qui ne
s’y trouvait pas. Ils
n’avaient alors aucune autre ouverture d’esprit. Les
hiéroglyphes étaient considérés tantôt comme des images symboliques et tantôt
comme de purs dessins artistiques là où en réalité ils n’avaient qu’une
valeur mécaniquement phonétique : Champollion se débarrassa de toutes
ces idées et découvrit 1) une langue certes inconnue mais qui était l’ancêtre
du Copte (écrit en lettre grecques plus 7 autres) et 2) son écriture qui n’avait rien de mystérieux :
Nulle part rien de transcendant ni de surnaturel dans le codage. Chaque
mot est représenté par un ensemble de
trois types d’images : 1) phonétiques (alphabétiques) des parties d’un
mot 2) figuratives du mot (κυριολογικος κατα μιμησιν : Clément d’Alexandrie) 3) symboliques du sens présent du
mot) Les mots forment des phrases, symboliques comme celles de tout langage. L’attitude
de Michael Ventris fut
exactement la même lorsqu’il découvrit en 1952 la lecture du lineaire B de
la Crete : Là où les autres cherchaient une langue ancienne
imaginaire il ne trouva que du grec. Champollion avait ainsi pu rassembler en lui une grande culture
(connaissance en grande compréhension du grec, du copte, etc. et de
l’histoire ancienne) et une grande ouverture et disposition d’esprit à lire
sans préjugé, ce qui lui a permis d’avancer là où ses prédécesseurs étaient
restés bloqués. Ainsi la
leçon que nous donne Champollion dépasse de beaucoup la découverte de
l’écriture des Egyptiens : Elle vaut pour tous les idéologues
obnubilés, qu’ils soient psychologues, politiciens, ou autres, qui sont
aveugles aux réalités parce qu’ils veulent n’y voir que le fruit de leurs
ratiocinations qui ravagent leurs esprits : « Ils
ont des yeux pour ne pas voir et des oreilles pour ne pas entendre ! » DISCOURS de Jean-François CHAMPOLLION servant d’introduction à « LA GRAMMAIRE ÉGYPTIENNE »
: « ... Si l’Égypte, disons-nous, ne
conserva aucune trace de ses propres origines, c’est toutefois dans cette
contrée que nous devons chercher les origines de la civilisation comme des
arts de la Grèce, et par suite le point de départ de notre
civilisation moderne. L’étude des monuments et des textes égyptiens, en
nous présentant sous son véritable jour l’état politique et religieux du
vieil empire des Pharaons, en constatant d’autre part l’état avancé
des arts de l’Égypte bien antérieurement aux premières productions de
ces mêmes arts eu Europe, nous conduira à la source des premières
institutions politiques de la Grèce, à Argos et dans Athènes;
cette étude démontrera, par des faits incontestables, l’origine égyptienne
d’une partie très-importante des mythes et des pratiques religieuses des Hellènes,
sur lesquels restent encore tant d’incertitudes, et qu’on n’a su jusqu’ici
réduire en un système régulier parce qu’on néglige en général de séparer ce
qui appartient en propre à la population hellène et ce qu’elle a reçu
des colonies orientales. On reconnaîtra dans les portiques de Beni-Hassan,
et dans les galeries de hamac, exécutées par les Égyptiens bien avant
l’époque du siège de Troie, l’origine évidente de l’architecture
dorique des Grecs; en examinant sans prévention les bas-reliefs
historiques de Nubie et de Thèbes, on se convaincra que l’art
des Grecs eut des sculptures égyptiennes pour premiers modèles; que
d’abord il les imita servilement, et se pénétra de la sage simplicité de leur
style; qu’enrichi de ces moyens, l’art grec, adoptant un principe qui
ne fut jamais celui de l’art égyptien, la reproduction obligée des
belles formes de la nature, s’éloigna de plus en plus du faire primitif, et
s’éleva de lui-même à cette sublimité que n’atteindront peut-être jamais les
efforts de nos artistes modernes. L’interprétation des monuments de l’Égypte mettra
encore mieux en évidence l’origine égyptienne des sciences et des principales
doctrines philosophiques de la Grèce ; l’école platonicienne n’est
que l’égyptianisme, sorti des sanctuaires de Saïs; et la
vieille secte pythagoricienne propagea des théories psychologiques qui
sont développées dans les peintures et dans les légendes sacrées des
tombeaux des rois de Thèbes, au fond de la vallée déserte de Biban-el-Molouk… » Jean-François Champollion : Discours d’ouverture du cours d’archéologie au Collège royal
de France le 10 mai 1831 ___________ C. EPILOGUE
: Il semble que toutes les
écritures aient suivi les mêmes stades dans leur évolution, et ce qui est
remarquable, indépendamment les unes des autres. C’est que
l’écriture et la lecture, comme les expressions orales sont des reflets -
applications projectives – des mécanismes cognitifs du cerveau. Cependant,
ces mécanismes cognitifs sont des élaborations. Mais si les résultats sont
semblables, c’est que la mécanique est la même. Plus
précisément encore, cette mécanique est fonction des états du cerveau, et
même des hémisphères concernés (qui fonctionnent en grande partie
indépendamment durant le sommeil) Tout cela
nous apparaît révélé à l’occasion des pannes, dans un certain désordre, en de
nombreuses occasions - et de façons
fort peu maîtrisables – et trompeuses : Dans les
dyslexies, les associations par homophonie , etc. La psychologie
du moment, les émotions, etc. interfèrent considérablement. (Lapsi,
les jeux de mots, et les jeux de rebus, les équivoques en
particulier des enfants dès qu’ils apprennent à entendre et à parler, des rêve
s* , de l’inconscient, des névroses,
etc. Aujourd’hui
Les Champs Elysées se prononcent en grec « Ta Ilisia
Pédia » bien que les mots soient restés les mêmes : Comme le
formule Edouard Naville la prononciation des mots évolue toujours avec
le temps. Je dirais
que la phonétique serait aussi illusoire pour reconnaître une étymologie
sans en connaître les règles, que le serait une apparence physique
pour en deviner son capital génétique. Cependant en réalité la
phonétique, l’étymologie, l’aspect physique et la génétique suivent des
règles très strictes - c’est à dire qu’elles ne se mélangent pas n’importe
comment, ce qui est le principe essentiel de tout ce qui est vivant (On ne
fait pas deux fois le même rêve, sinon précisément comme états traumatiques
ou névroses) ·
Ici le rêve des cliniciens et
des neurophysiologistes, qui n’est pas le rêve des poètes et des romantiques.
A ce propos, deux remarques importantes : Il est la plupart du temps
faux de dire que le rêve apporte les solutions aux formules mathématiques
(géométriques et algébriques) de la vie éveillée : C’est en général une
illusion qui se dissipe très vite après le réveil car l’état onirique du
cerveau ignore la plupart des modèles rationnels de notre construction du
monde (cf. ici le vécu des aveugles de naissance) et il est faux également
que les souvenirs sont conservés intacts tout au long de la vie : ils
suivent le destin biologique de toutes les organisations des organismes vivants.
(Le cerveau est un organe et il serait un peu vrai - mutatis mutandis
– de dire que l’intelligence peut se compter en neurones (ou plutôt
astrocytes) et kilos) Post Scriptum : Ce qui est un peu
décourageant c’est que je mets 20 ans à découvrir des choses qu’un ordinateur
bien réglé aurait peut-être découvert en quelques millièmes de secondes … Mais pourquoi ne le font-ils pas !? |
N°139– 29 décembre
2022 « L’éveil ? » |
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A) MONOLITHISME CULTUREL TOTALITAIRE . les deux types
d’enseignement sont nécessaires : le privé-familial
et le public-universel Donc la famille +
l’école : les deux sont
nécessaires (en schématisant car il y a toutes les nuances
intermédiaires) « Quand on ne
connaît qu’une seule langue, on n’en connaît aucune ! » B) LE POUVOIR ET LE DROIT ** Sans pouvoir, le droit
n’est rien et sans droit, le pouvoir ne vaut rien, mais le droit et le
pouvoir font tout. (= Avoir un droit sans
avoir les moyens de le faire valoir voire ne pas pouvoir connaître l’existence de droits
... ou à l’inverse, pouvoir agir
mais ne pas avoir le droit de le faire ...) Bien souvent « un
couple c’est plus que deux » Ce n’est
que sur les lois que peut reposer une cohérence partagée et ce n’est pas parce qu’une chose est
incomprise ou incompréhensible qu’il faut l’écrire n’importe comment. C) ECRITURE ; A lire
avant de se jeter dans l’écriture inclusive : Qui dit écriture doit
dire aussi lecture – sinon à quoi bon écrire ? Et c’est d’abord
la compréhension de la lecture qu’il faut faciliter : Il faut la
simplifier tout en la clarifiant en tout premier lieu : C’est le rôle du
code sans lequel il n’y aurait pas de message.
Le propos de ladite écriture
inclusive revient à résoudre de façon très compliquée des choses très
simples pour lesquelles il n’y a pas à s’obséder sur les marques des genres ,
et il n’y a pas de quoi se prendre les pieds dans le tapis pour un adulte. Il y a toutes sortes de
marques et de signes dans un texte et beaucoup de lettres ne sont là que
comme marques de reconnaissance visuelle ; Et sinon alors, pourquoi
pas renommer toutes les lettres de l’alphabet ? Le H est appelé par le
mot « Hache » parce
que c’est sa première lettre (acrophonie, comme dans certains hiéroglyphes) ,
mais pour la lettre, on dit le H … On pourrait l’appeler « la lettre
Haut » mais le son est déjà pris pour la lettre O … etc. - le h de huile, (mot qui vient de oleum qui
dérive de oliva, olive) il a été mis là pour éviter de confondre la lecture
de uile avec vile. - Dans va-t-en, le t est
pour la prononciation - et le e de heure sert à
la différencier de heur, mais aussi hora était déjà féminin en latin - Pour lactum qui
était neutre le français a choisi le lait et l espagnol la leche. - Le e est souvent la
marque du féminin grammatical, remplaçant le a latin, mais pas toujours, Un
genre grammatical féminin peut l’être pour une foule de raisons. Il y a la
phonétique et le pictural mais aussi d’autres types de flexion. L’idée forte contenue dans
fé-mina est à chercher dans fé-cond
, fé-tus, etc. et il n’est pas à nier que ces
qualificatifs ont un sens : L’idée contenue dans le genre féminin
est beaucoup plus large que celle contenue dans l’idée de femme ou femelle.
Sur tous ces points, j’invite le lecteur ou la lectrice à s’intéresser à la
linguistique. Evidemment, plus on
chercherait à nier les différences entre le masculin et le féminin, plus on
trouverait des différences. « Homo naturae non
nisi parendo imperat » « L’homme ne commande à la nature qu’en lui
obéissant » Tout cela a une histoire,
et en ce qui concerne la « guerre des sexes » un brouillage
de l’écriture n’est certainement pas la meilleure façon d’apaiser les
passions.
D) SUMER On croirait
presque Adam créé et issu de tablettes sumériennes ou babyloniennes.
La métaphore n’est pas anodine : Avant la parole du dieu de la Bible, l’homme
aurait pu naître de l’écrit de telle de ces tablettes, Parmi les
premières civilisations disparues, celle des Sumériens
(cités-états, région de l’actuel Chatt el arab) aura duré 1000 ans.
Parmi les causes de sa disparition, les hypothèses vont de la salinisation
croissante des terres cultivées (au point que la culture du blé devint
impossible) à l’invasion des sémites akkadiens avec Sargos
d’Akkad (vers 2400 av. JC.). Cliquer sur les cartes (Samuel
Noah Kramer : L’histoire commence à Sumer - 1957)
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N°138– 6 décembre 2022 L’angoisse électrique |
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Nikola Tesla dans son laboratoire de Colorado Springs |
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Alors que les savants, reconnaissent en Nikola Tesla
l’initiateur de toutes applications des courants alternatifs et des motorisations électriques de tout le
XX ème siècle, et pour cela ont donné son nom à une unité de flux magnétique
(Wikipedia : un Tesla est égal à un newton par mètre et par ampère) -
-
et que Rudolf Diesel, à
l’avant gardes des écologistes, voulait alimenter son moteur avec de l’huile
végétale, -
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la débilité des
marchands, imposée à des automates automobilisés, de plus en plus
confinés, voire auto-immobilisés – au nom d’un fallacieux nomadisme
virtualisé, énergivore et également imposé - -
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n’aurait plutôt retenu de
ces deux philanthropes que le nom d’une marque d’automobiles pour le premier
et le nom de moteurs alimentés par des produits pétroliers pour le second. |
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Oui l’angoisse est
fabriquée dans notre corps et transportée électriquement de cellules en
cellules par des neurones, et ladite électricité est fabriquée à partir des
pommes de terre que nous mangeons Malheureusement,
artificiellement, on ne sait pas reproduire ce subtil métabolisme. Mais on sait, à tort ou
à raison, courir dans des
stades et dans des rues , pédaler sur des vélocipèdes et même dans sa chambre
pour garder la forme (Que d’énergies ...!). Alors, bon sang, pourquoi
ne pas garder ces forces pour fabriquer de l’électricité à la maison, en
pédalant comme au bon vieux temps de la TSF ? Ca pourrait réchauffer,
dégourdir, permettre de s’éclairer et
d’écouter les infos. Alors, écolos de tous les
horizons, pour les vélos d’appartement, c’est le moment … Courrez sur place : Au
lieu de vous déplacer, déplacez les tapis … roulants Faites des centrales de
course, relayez l’EdF. On pourrait en faire des
jeux, des concours de muscles utilitaires, etc. (Que d’énergies ... sans
compter celles de supporters !) Et en été vous alimenterez
les climatiseurs... J’allais oublier
d’importantes questions : N’avons-nous pas déjà trop d’énergie ? Mais c’est la gestion
qui corrompt tout – le commerce et
les guerres, vous dis-je. N’oublions pas les fins
tragiques de grands philanthropes, telles celle de Rudolf Diesel disparu
dans la Manche en 1913, ou celle de Nikola Tesla, retrouvé
éteint d’une mort suspecte en son hôtel de New-Nork le 7 janvier 1943. L’automobile enfantée dans
la douleur, pour son carburant.
Peut-être
dans le même esprit : Actualités de l’astro-physique décembre
2022 (Jean Pierre Petit) (Travaux d’un Français !) |
N°137 – 18 novembre 2022 L’ETAT, LA MEDECINE ET LES COMMERCES :
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MORT |
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VITAMINES |
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TAUROMACHIES CHASSE AMOUR LA NUM - EROTISATION |
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Qui fait les lois de la nature ? On dit que Bossuet sermonnait en ces termes, en présence du
roi Louis XIV à Notre Dame de Paris : « Mes frères nous mourrons tous !... » - Profonde et véridique sentence, mais à laquelle l’humour raconte
qu’il aurait ajouté, se tournant vers le roi : « … ou du moins
presque tous! » Peut-être même internet disparaitra-t-il ! En tous cas ça marche de plus en plus mal : Après moins de 30
ans d’existence, ça bombarde et ça bouchonne. Comme répondait Jean Ferré au général Pierre Marie Gallois dans
un dialogue à Radio Courtoisie : « Finalement je crois
que rien n’a jamais très bien marché ! » Exact, mais c’était encore optimiste ! Pourtant la vie en général, Mon général, elle, se porte bien
(elle est même inévitable) mais elle ne va toujours que dans un seul sens. Elle évolue, mais nous ne savons ni ne pouvons la contrôler. L’homme ne sait que la donner - et par couple de cellutes
germinales - mais ne sait empêcher la mort. 1. LA
MORT. L’Etat, ne sachant rien faire pour empêcher la mort, ni même
reconnaître ou soigner quelque maladie que ce soit, mais mine de faire
quelque chose, se met a légiférer sur la mort. C’est toute l’absurdité d’une fuite en avant. L’Etat ferait mieux de commencer par laisser vivre les gens et à la
rigueur les médecins les soigner, et même d’instruire les gens dès l’école,
et je dis que « dans toute la mesure du possible il faut laisser les
gens devenir leur propre médecin » L’Etat ferait mieux de commencer par ne pas laisser le ministère de
l’intérieur se mêler de médecine, car à ce prix le résultat ne peut être que
désastreux. Ce fut le cas pour la psychiatrie, en dépit du budget gigantesque qui
lui est concédé (experts, hôpitaux, neuroleptiques) Ne sachant soigner, il envisage de légiférer sur la mort.
Impressionnant. Et tout cela à un moment où, à l’inverse, on attendrait de l’Etat
qu’il agisse dans nombre de domaines qui eux relèvent bien et souvent
exclusivement de ses compétences. __________ 2. VOULEZ-VOUS DES VITAMINES ? Apprenez la médecine - La
santé dans les poubelles .
C’est dans les parties perdues qu’il y a le plus de vitamines :
Dans la peau pour les pommes et en général tous les fruits, sauf pour les
oranges et les citrons dont le jus est bon. Mais le zest et l’albédo sont le
meilleur. D’ailleurs l’églantier est 20 fois plus riche en vit C que le jus
d’orange. Pour les légumes, poireaux, asperges, etc. tout est dans les
feuilles les plus vertes (vit A et pro vit A) qu’on jette. Dans les salades,
il n’y a rien dans le cœur tendre mais tout est dans les grosses feuilles
vertes. Dans le pain blanc, il n’y a rien ; Dans le riz décortiqué, non
plus (Béribéri) Pour les animaux, mammifères ou poissons, il n’y a à
peu près rien dans les bons morceaux ou les filets : Tout est dans les
abats et les glandes. Alors les 5 légumes par jour ? Encore faut-il
faire les bons choix. Bibliographie : PUF, Que sais-je
N°12 : Les vitamines - Suzanne Gallot ; 1941 ; 1967. __________ Retour chronique
de la civilisation LA
CHASSE ET LES TAUROMACHIES
[17] Comment ne pas voir dans ces survivances de violences cathartiques
l’expression religieuse et totémique (horde primitive, meurtre du père,
substitut du totem) de très vielles traditions remontant aux tauromachies
de la Crête, au culte égyptien du taureau Apis, et bien d’autres
encore, expressions de religions et cultes primitifs rendus à la nature et
aux dieux, et des sociétés qui en sont résultées. Je ne sais s’il arrive de manger de ce taureau mis à mort (repas
totémique) mais on garde les trophées de la victoire, et on mange, bien
sûr, le gibier chassé. Les Masaï ne mangent jamais le bétail, probablement pour des
raisons économiques : On le saigne. Toute la question est de savoir si, dans un monde qui perd beaucoup
du sens des religions, de leurs fonctions équilibrantes et du respect des
anciennes valeurs en général, si ces pratiques jouent encore un rôle apaisant
et protègent encore d’autres violences plus nombreuses et plus grandes. Quant aux tabous qui en sont l’autre face - et se propagent par mots
(mots interdits) ; contacts et proximités (voir et toucher
interdits) ; ou associations accidentelles - ils se mêlent à propos
aux pharisianismes d’occasion et des temps modernes, pour étendre
toujours davantage leur insatiable parcours et se multiplier. __________ 3. LA CORRIDA
Du verbe espagnol correr = courrir =>
course . Qui court ? : C’est
« el torro bravo » = « Le brave taureau »
, courageux (le sens très fort du mot « bravo = courageux »
est essentiel ici – dans tous les mêmes sens en espagnol qu’en français, et
c’est le sens de notre exclamation si souvent répétée) cependant que le toréador
(matador) reste, au moment fatidique, droit, debout, immobile,
hiératique, étincellant au soleil du jour, en pleine lumière de Zeus
(Zdeus) dieu de la lumière (dies = lumière du jour) et de la foudre. Cette mise à mort, prévue mais toujours périlleuse (le mérite vient
de ce que le taureau est brave) est aussi un hommage rendu au
taureau : Le matador est un prêtre, un officiant ensanglanté,
mais pas un bourreau ! Cette lutte est celle des fils de l’homme contre le
puissant ancêtre, devenu totem, dieu ou démiurge. Elle commémore le triomphe
des fils contre la bestialité du réel ou mythique père primitif (Cf. infra en deux encarts, le second avec Robertson Smith) , chef de la
horde ! Le meurtre se confond alors avec l’affirmation du triomphe des fils
unis et du progrès. La démocratie primitive des fils, mythique ou réelle, en
soutient le rite (Il y en a bien d’autres parmi les contemporains) Mata-dor : Vient du verbe espagnol mat-ar
= tuer, forgé sur « mata, iamoutou » verbe arabe = être
mort (même mot que « mat » au jeu d’échec) + -dor
(suffixe des noms de métier = -deur, -dour, -eur en français) =
« le tu-eur ») (Sur le modèle (jamais reconnu - malgré mon courrier au Robert !)
de Taraba (verbe arabe) = faire du « tarab »,
art poétique ; => trovar en esp. : même sens ; + -dor (suffixe roman) => trouba-dour =>, trouv-eur, trouv-ère ; et
=> le verbe « trouver » en français) __________ 4. LA CHASSE est plus préventive : Répétition de la protection du
campement contre le prédateur et/ou recherche de nourriture. Les deux utilités restent aujourd’hui arguées par les partisans de la
chasse. L’expression des instincts
ataviques est moins souvent avancée. Ces deux pratiques liturgiques relèvent
des services publics (= service laïc = populaire, public
dans le sens de « pour tous ») : Etymologie de lit-urgie : Le mot est composé de « ourgia »,
même mot que dans démi-urge + « leitos » mot dérivé
de « laos » = le peuple au complet (laos donne aussi l’adjectif =>
« laïkos » = laïc = public) , par
opposition à « démos »
= l’élite des citoyens (politès) qui votent => mot qui vient
dans demo-cratie, dém-agogie, etc. __________ Retour chronique de la civilisation 5. DES JEUX DE BALLON propres à relayer ces liturgies
? (cf. aussi : ballon) Les plus grandioses et spectaculaires sont les jeux de ballon aux pieds dits de foot-ball. Que représenteraient alors tous ces jeux et les places assignées,
les courses et le ballon ? Ces jeux étaient devenus la fascination des bureaucrates engourdis
qui caressaient le rêve insensé d’une miraculeuse délivrance par la
fascination du ballon. Malheureusement l’hypnose n’a fait que déchaîner les violences, comme
si après une longue et trompeuse domestication, le compagnon soudain redevenu
sauvage retrouvait sa férocité. Il peut paraître étrange que l’exhibition d’une activité en elle même
aussi pénible et toujours violente que celle du foot-ball soit capable
de déchaîner les passions des foules depuis trois mille ans et ma supposition
est que ce ne peut être évidement que par le réveil de correspondances avec
des fantasmes profonds habituellement retenus qu’elle met rituellement en
scène et en jeu (comparer avec les carnavals) Il serait certainement illusoire de prétendre pouvoir dire en
seulement quelque lignes de quelles violences ou monstruosités il s’agit ,
maintenant enfouies dans le patrimoine de l’humanité ! En témoignent les comportements et affects réveillés par la catharsis
des jeux du stade, d’ailleurs si difficiles à canaliser. Trop de ferveurs, passions et argent sont en jeux. - Mais un ballon, c’est gentil, c’est bien, c’est vide, ça ne
peut par parler ! N’est-il pas
appelé en latin « follis, follem » (d’où
« follicule ») mot qui a donné « le fol, le fou » en
français ? - Mais justement, c’est
dur : le principe c’est de l’empêcher de parler, c’est le mistigri,
la fève de la galette des rois, le roi de carnaval… - Ouais! Il n’y a pas que de l’air dans les ballons ! Epilogue : un expert en escroco-logie : - « L’effigie du père ? Mais non ! ce ballon
est entièrement synthétique : des produits pétroliers ! » un expert en kapno-logie : - « Et le bilan carbone
dans tout ça ? » un chercheur qui trouve : - « Si on transformait le travail en « énergie
électrique … Il y a des kilowatts qui se perdent! » « Chassez les
religions elles reviennent au __________ Retour
chronique de la civilisation 6. L’AMOUR du CHRISTIANISME « Croissez et multipliez-vous ! »
prescrit l’Evangile ; Immémoriale ambition de toutes les
religions – pour ainsi dire toujours faites pour cela. La symbolique du christianisme est aujourd’hui psychanalytiquement
comprise ainsi : Le souvenir du meurtre du Père est refoulé
, mais il insiste et est à l’origine
de tous les rites païens de mise à mort de l’effigie du père
(totem) qui en renouvèlent la mise en scène. Jésus, viendra - au nom de tous les hommes-fils
vivants sur terre - effacer la culpabilité du meurtre originel
du père. Il est
une étape symbolique plus avancée que les rites perpétrés de la mort
du père - appelés païens :
Jésus, le fils sera « envoyé » pour offrir sa
vie en sacrifice, et ainsi expier et effacer (au prix de la loi du talion)
, la faute originelle qu’a été ce meurtre primitif par un renversement de
la personne sacrifiée . Pour cela la faute originelle est même déclarée
bien heureuse (felix culpa) par l’Eglise (ecclesia = assemblée) pour ce
qu’elle permet désormais d’apporter la paix dans la conscience des fils et
entre les générations (Le prix est payé : Le mot payer vient de
paix , pax ; paci-ficare) C’est pourquoi le christianisme est une
explosion de bonheur en face du
pessimisme oriental. On célèbre désormais non plus la mort du père, mais
la naissance de Jésus (naître => Noël) son sacrifice , et
surtout sa résurrection pascale (célébration de la résurrection auprès
du père, en harmonie et en synchronie avec le réveil de la nature. C’était déjà il y a plus de 4000 ans le rituel
de la pâque égyptienne : La fête est appelée « Cham en
nassim » (= air, souffle de la re-naissance)
et est demeurée la plus grande fête populaire de l’année célébrée en
Egypte. Elle a lieu le lundi de la Pâque copte, premier jour de la
nouvelle saison : Parmi les 3 saisons de 4 mois, Chémou, de
mars à juillet, était la saison des moissons, après celle de l’inondation
et avant celle de la sécheresse. La fête se passe toujours au
bord du Nil où l’on continue de se rendre pour y déguster des oeufs
colorés (œufs de la résurrection, paradigme aussi du
sarcophage, qui en porte d’ailleurs le nom) et du poisson salé
(symbole du cycle osirien) C’est pour cette mission de rachat de la
faute par le sacrifice que Jésus a été conçu et « envoyé »
, « mission » commémorée par la messe et le sacrement
eucharistique (eu-charistie = m.à m. bonne action de grâce)
dans lequel l’hostie
symbolique partagée est désormais en
place du repas sacrificiel (« Ceci est mon corps, ceci
est mon sang ») Le mot « messe » vient
du verbe latin « mitto,
misi, missum, mittere » = envoyer
(donne les mots => message , mission, messager)
en commémoration de la mort et du sacrifice de Jésus : A la fin de
l’office le prêtre se tourne vers les fidèles en prononçant la formule
latine : « Ite missa est » traduite généralement
par « Allez, la messe est finie » mais le sens est aussi
celui de « La mission est accomplie » Ainsi
pourra revenir la paix entre les générations sur terre, à l’image des relations de continuité entre la vie et
la mort dans l’ici-bas et dans l’au-delà. (Ne pas confondre « messe » avec
: « messie » = oint,
enbaumé en sémitique (cf. massaha en arabe) = christos
en grec.) En somme,
la messe a remplacé la corrida. On voit
ici comment les dogmes de l’islam empruntent pour moitié au judaisme
(circoncision, dépouillement des rites ; absence d’images cultuelles et de
représentations de personnes humaines etc.) et pour moitié au christianisme
(essentiellement croyance au jugement après la mort et à
l’entrée au paradis qu’il conditionne) - emprunts qui
apparaissent parfaitement dans les vocabulaires. De son
vivant, le messager Mohammed (appelé « rassoul »
= messager , et non prophète qui se dit « nabi »)
n’avait jamais envisagé de faire naître une nouvelle religion, mais au
contraire de faire un retour à la pureté de la religion abrahamique primitive
qu’il considérait à l’origine commune des deux religions sus-dites mais qui
avaient été perverties : Il épousa
la chrétienne Maria la copte avec laquelle il eut un fils qu’il
nomma Ibrahim (Abraham) Pourtant, entre la guerre
des garçons et les enfants des femmes, il y a l’amour et le sexe : Un
tabou ? Un mystère ? C’est évidemment un « mystère à la
sainte n’y touche » , le mieux préservé par les idéologues et media
verbeux * qu’il sert : Tabou des tabous, évacué sous toutes ses
formes (particularités des sexes, sens de couple, de femme, de mère)
aplani, érasé, « égalisé », comme un sol bien plat qu’on peut
survoler – pourtant ressurgissant violemment et mortellement comme objet
(de l’ensauvagement) sous les
feux faussement atermoyés de leurs chroniques civilisées. * Cela
devient abracadabrant de les entendre sans cesse parler de l’égalité des
peuples, mais du « vieux »
continent » - qui est le leur (les « grand
repentants » sont-ils aussi de « grands mourants »
?) – au lieu de dire l’Europe. En réalité, toutes les terres de
la Terre ont même age et de plus ce n’est pas en Europe que l’on a
découvert les plus anciens vestiges des cultures anciennes (7000 ans pour çätal
Höyük) La repentance prendrait-elle la dimension d’un sentiment
tellurique (et par les mots, d’une appropriation gratuite,
débile, égoïste et dangereuse par « les grands repentants ») qu’elle n’en apporterait pas nécessairement un argument
de pardon (où la seule repentance qui vaille serait dans le don de soi-même
et non dans la parole ou l’aliénation du patrimoine de l’autre) Davantage d’explications ici serait une gageure avec
mes moyens d’expression et de graphisme rudimentaires et tronqués mais il ne
faudrait jamais confondre les hommes (animaux animés) et les terres,
de même que les noms et les choses : 1) L’alphabet grec et donc
le notre sont issus de l’invention phénicienne ; 2) les trois
monothéismes sont à différents degrés tous d’origine pharaonique (Ian
Assmann) ; 3) et l’origine première du mot Europe restera
peut-être à jamais impossible à affirmer. __________ Retour chronique de la civilisation 7. « LA NUM-EROTISATION » : L’identité
agonisante. Aujourd’hui, on ne vote plus qu’en simulacre : Mais on
sonde et on compte ! Il serait
intéressant alors de sonder qualitativement : Comment se répartissent
les partisans et surtout : Pourquoi. Au temps
de la démocratie censitaire, le votants pouvaient commenter et
justifier leurs choix par écrit sur le bulletin de vote : pratique
invalidante aujourd’hui ! Ladite démocratisation
s’étend maintenant, pour ce qu’il en est du vocabulaire au moins, bien au
delà de la citoyenneté - mais le vocabulaire conditionne religieusement la
pensée. Elle est
devenue « num-erotisation » Il ne
faut de plus en plus souvent même en France n’en retenir que le comptage
d’une « ethno-mathématique démocratique » , terme forgé par Bernard
Lugan considérant les
déchirements des états africains confrontés aux frontières dont ils
héritèrent lors des décolonisations (cf. Bernard Lugan, Atlas historique
de l’Afrique) Encore
faudrait–il ajouter que le mot ethnie qui signifie nation (ethnos en
grec) est aussi malvenu pour désigner les racines des populations (ce
que les multiples noms de race avaient le dessein de faire) que le mot
noir peut l’être pour subsumer les appartenances biologiques - le mot
latin niger qui en est à l’origine viendrait d’un signifiant
chamitique désignant l’eau et le grand fleuve africain éponyme. Plus les
racines biologiques seront tabou et cachées (car il y en aura toujours
nécessairement) , plus les repérages et les revendications prendront la forme
d’écrits alpha-numériques et d’occultation des populations désignées,
et plus ils engendreront d‘obscurités et les violences de leur
incompréhension. Et après
que masques eussent remplacé toutes les autres désignations, et se
fussent chargés des mêmes tabous, comment les faire disparaître à leur tour
sans entraîner enfin la disparition même des civilisations qu’ils
désignaient, puisque les identifications sont proprement l’origine de
toute civilisation ? __________ Retour chronique
de la civilisation 8. LE MOT
« EUROPE » : Le mot Europe
n’a pas été inventé que pour servir à la fabrication de billets et il a
existé avant. La
recherche de Martin Bernal [18] est une chose qu’il fallait faire, et il donne comme
origine du mot « la racine sémitique ancienne « ‘rb »
à laquelle il donne le sens « d’occident » Je ne connais pas les
langues sémitiques anciennes, mais je connais la structure de la
langue arabe, vieille tout de même de plus de 4000 ans. Les trois lettres que donne Martin Bernal
correspondent exactement aux trois
consonnes du mot « 'arabe » c’est à dire « عرب » ,
ainsi qu’à des nombreux mots dont le sémantisme lui est lié, mais sans aucun
rapport avec le sens d’occident. Par contre, il existe une autre racine avec trois
lettres dont deux sont les mêmes (r et b) et dont la troisième
était de graphisme identique en arabe jusqu’à l’apparition des points
diacritiques (introduits par le calife Omar pour éviter les erreurs
dans la lecture du Coran) mais de prononciation totalement
différente : Celle
qui apparaît dans le mot « 'arab »
est le « aïn ع
» mais l’autre avec un point au-dessus est le « ghaïn غ » , prononcée comme le r
grasseyé parisien non roulé et notée en général « gh » avec l’alphabet latin. Les
consonnes deviennent alors « gh, r, b » et apparaissent dans
le verbe « gharaba غرب » qui signifie « se coucher,
disparaître pour un astre » On
trouve ainsi « gharb غرب » pour désigner par
exemple des plaines occidentales au Maroc et au Portugal et
bien sûr dans le mot « ma-ghreb مغرب » lequel signifie
« occident » car « ma, مَ » est
le préfixe des noms de lieu. Il
pourrait donc s’agir d’une simple erreur de typographie que Martin Bernal
aurait transcrit avec une apostrophe « ‘ » au lieu du
« gh » habituel. Il
faudrait également changer le b en p , ce qui est banal et enfin
ajouter toutes les voyelles surtout eu et u qui ne sont
pas banales en sémitique. Rappelons
pour la suite que malgré ses apparences graphiques très différentes
l’alphabet arabe a les mêmes origines que les alphabets grec et latin, et
s’appelle « el abjadia » du nom de ses quatre lettres
« abjd »
(initiales
en leur place ancienne ou théorique du moins) en correspondance avec « abgd » dans « l’alphabeta »
en grec , et « abcd »
dans
le latin qui est le nôtre. Le copte, lui, en plus des lettres grecques,
a du emprunter le « aïn » aux langues sémitiques (Pour ces
alphabets : Le déchiffrement des écritures
anciennes ou l’invention de l’écriture) En grec il existe pour « occident »
le mot « ‘espera (hespera) » , qui signifie également
« soir » dont le rapport avec le latin « (v)espera »
est évident, mais d’origine inconnue. Des
approches différentes ajoutent des perspectives : Tels
celles de Sarwat Anis el Assiouty – qui se recommande également des livres d’Hérodote mais qui voit dans le nom de Rhadamanthe
fils de Zeus et d’Europe un nom composé de Rad et Amenti.
Depuis plus de trois
décennies, ce sociologue et historien copte, fraie des perspectives
nouvelles, à partir de ses lectures directes des hiéroglyphes, du grec, de
l’arabe et il écrit en français, mais ses livres restent discrets. Il
rappelle en outre que du temps des pharaons, les égyptiens Ce qui est indiscutable
c’est que les Egyptiens (dont la langue n’a rien de sémitique) considéraient
les directions cardinales en regardaient le Sud et l’ordre d’apparition du
soleil, c’est à dire : 1) A gauche l’Est (lever du soleil ; Khépri ; Orient 2) Sud ; Ra à midi (création <= Ra
<= Ammon (= caché) <= Ptah) et Osiris à minuit sous la Terre (qui
flotte sur la mer) 3) => Ouest ;
Atoum ; droite 4) Nord = derrière.
Pour eux le mot « Occident » se confond donc avec la
droite, soit : jmn.t (t marque le féminin) (cf. Bernard
Mathieu) De son côté, Jean
Bottéro (« L’orient ancien et nous » - 1996) est
spécialiste du Moyen Orient ancien : Il signale le noms de peuple
« MAR.TU » en sumérien et « Amurrü » en akkadien
(Amurrites) « ce qui signifie « Occidentaux », dont
les mêmes lettres figurent dans les mots Aram et Araméen. Enfin, évidemment pour un asiatique la Grèce était à l’ouest alors que pour un romain elle était à l’Est. Mais on ne sait toujours pas très
bien quand ni de quel mer Europe a été enlevée par Zeus transformé
en taureau avant qu’ils ne traversassent le « passage du
taureau » (qui est pour cette raison le sens du mot « Bos-phore ») On attend le
déchiffrement du Linéaire A. __________ GRAPHIE ET
PHONOLOGIE : Arrivé à la fin de la page de cet encart, une remarque saisissante
s’impose : Pour désigner les concepts d’une étude certes sur un mode
spécialisé, mais dont la compréhension est accessible à chacun, j‘ai employé
des mots grecs. Ainsi ceux qui sont les dérivés de la racine « psych- » pour
résumer la composition de l’âme aux temps pharaoniques puis celle des chrétiens
; Ainsi le mot « katharos » = pur (cf.
« L’hérésie cathare » et « La croisade des
Albigeois (1209-1229) ») Ainsi le mot « pharmakos » à l’origine de
notre mot pharmacie. Ainsi « hamartanô , rater son but
(en tirant à l’arc) » chez Homère , puis « hamatia »
faute, puis péché dans le christianisme Or parmi ces mots, aucun n’est d’origine indo-européenne.
D’ailleurs ils n’ont pas de correspondants latins. On les dit vaguement « d’origine méditerranéenne »
En réalité, leur origine est totalement inconnue. J’ai cherché un peu plus avant, par exemple pour le mot psychique
qui est passé en copte, langue qui a hérité de la langue pharaonique
mais écrite maintenant avec l’alphabet grec. Or ce mot qui a désigné en grec
l’âme antique des Egyptiens ne vient ni du grec ni de l’égyptien. Il est
repris du grec en copte mais ne vient d’aucune langue connue. Martin Bernal avance que 1/3 des mots
grecs ne serait pas d’origine européenne. Cette originalité du grec est bien surprenante et encore peu étudiée.
Mais par exemple avec le mot « physique » c’est le
contraire : La même racine « phy- » du grec est
également très présente dans les mots français qui viennent du
latin : Dans les verbes « faire, x-fier, (fiction) » de
multiples radicaux du verbe être ( il fu-t ; fu-t-ur;
feu untel ) et bien d’autres mots. (La racine commune indo-européenne du mot est communément
transcrite « bhu- » : (L’orthograph(i)e n’est jamais trop puriste, et la plus proche
référence aux sources (qui en signe la datation) est toujours le plus
souhaitable dès que l’utilisation de la langue dépasse le champ des intimités
– bien que personne ne puisse évidemment arriver à s’y conformer strictement.
La clarté est une condition d’efficacité quand l’ activité a un but
pragmatique) Le latin – peut-être du fait de sa périphérie par rapport au carrefour
euro-afro-asiatique a globalement conservé une structure plus archaïque
que le grec : On ne pense pas à rapprocher ces mots parce que par un
principe d’écriture académique qui a une explication et reste utile, on écrit
le plus souvent ces radicaux venus par le latin avec un « f »
et avec un « ph » quand ils nous viennent du grec. Il y a cependant quelques exceptions
(fantaisie, etc.). Une première façon approximative de savoir si un mot grec est
d’origine indo-européenne ou non est de chercher le correspondant latin ou
même persan, etc. Et très souvent en effet il n’y en a pas. La racine commune indo-européenne du mot Phy-sique
est communément transcrite « bhu- » : 1.
« bh » est devenu en Europe « ph » (en grec) et « f »
(en latin) 2.
« u » (est
la forme et le son de la voyelle ou semi-consonne « u » d’origine , apparue lors de la
création de l’alphabet , mais : 1.
Ce « u » a été prononcée très tôt « i » en grec , 2.
mais en latin est resté plus longtemps « u » puis
prononcé « ou » quand il est voyelle mais toujours « w »
quand il est consonne. 3.
La lettre « y » (qui est une invention
médiévale) ne signifie rien d’autre que : ·
le son « i » en grec pour la lettre « u » ·
+ (peut être) a servi à rétablir « u » en latin pour
la même lettre qui en latin était devenue prononcée « ou » ou
« w » Le français étant héritier de ces deux langues en différencie à juste
titre l’origine par le graphisme des lettres « ph » ou
« f » et « y » ou « u » et par la place
« w » peu fréquemment utilisé : Par exemple, on pourrait, pour
le son, écrire « le Vésuve » : « Wéssoubio » . Il suffit
de dire tout ça une fois . Enfin quand le mot français a été tout simplement tiré du latin,
après que le latin l’eut tiré lui-même du grec, bien souvent il nous laisse
un « i » et non un « y » : C’est le cas du mot
« asile » qui vient du grec « a-sulon » et signifie
« sans-poursuite » (cas des lieux consacrés : refuges comme
églises, etc.) Cependant par soucis
de purisme, à la Renaissance, ou même bien après, on a pu lire ce mot écrit
« asyle » Reste l’importante question du « X » (
transcrivant soit la « K » latin soit le « X »
(« Chi » grec) plus compliquée à entendre en français) (Cf. Mon
étude : « Décus-sation » = Chi-asma »
pour le croisement du nerf optique) et pourquoi le chiffre romain de la
dixième heure de nos horloges est un X, etc. __________ Retour
chronique de la civilisation
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Ations |
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N°136 – 20
octobre 2022 A propos du décès de Lola
X et de l’auteur présumé de sa mort : Il ne faut pas de « loi
d’exception psychiatrique » (Voir Etude critique
du système psychiatrique français ) : ü ni immunité psychiatrique
ü ni sanction de la maladie |
Voir aussi : en bas
de page : en 2005 : Affaire de Pau) __________________ Voir aussi : « Le psychiatre et la justice pénale - Pr Schneider (Suisse)
1977 » : Le problème du rôle des experts y est très bien posé,
mais n’y figurent pas : ü La question importante des
sollicitations ou désignations des experts
(par « préfecture et justice » (fusion d’exception en cela
« de l’exécutif et du judiciaire » par transmission des
dossiers depuis la loi de 1990, ou (/et) par le patient, ou (/et) par la ou
les victimes etc. ü Tout comme celle des
possibles conflits d’intérêt pour les représentants légaux
(tuteurs, curateurs, etc.) (conflit entre les représentants et la
personne représentée) , choisis : par l’intéressé lui-même, ou sa
famille (mais intérêts éventuellement opposés) , ou bien imposés, et
choisis parmi des professionnels dans le personnel hospitalier
de l’hôpital (qui est lui-même déjà employeur des soignants et détentionnaire
des soignés) ou parmi le personnel judiciaire du tribunal,
etc.) ü
La parole du patient est alors officiellement celle qui
est la plus délaissée, et les enjeux sociaux voire politiques prennent alors
le pas sur la question sanitaire du patient (« interdisant »
les soins) – parce qu’on veut les traiter par la même opération, ce qui
demeure « la faute » (si du moins c’en est une * !) « initiale »
du système : Fétichisation de la personne du fou,
voire des appareils judiciaires (plus précisément ici son déni de
lui-même : le voile d’un dérobement) comme cache : Le cache contient
le symptôme social. Voir aussi :
« Un préfet qui ordonne, des juges qui se démettent, beaucoup
d’experts qui supposent, des médecins qui entérinent, et un supposé malade » Pour qui a compris qu’on ne peut travailler sans les outils
appropriés, ce sujet figure au titre de préliminaire essentiel. N’oublions pas que ces questions étaient souvent à l’origine de
longues enquêtes et des lettres de cachets de la monarchie,
dont les procédures des placement préfectoraux n’ont souvent fait figure que
de redoutable « mise à jour » et dont les enjeux économiques
sont considérables. La « libération des victimes » de ces lettres de
cachets devait être la justification de la prise de La Bastille au
soir du 14 juillet 1789 ... La déception des Révolutionnaires qui la trouvèrent presque vide (7
détenus pour causes diverses) ouvrira bien d’autres chapitres. __________________ * Le mot
« faute » peut désigner une défaillance par mégarde involontaire
(la question des préventions négligées prend alors une allure d’emboîtements
télescopiques) ou bien l’acte volontaire de transgression d’un
interdit : Cette question de faute est une question juridique, morale,
ou pragmatique, du bien fondé, de l’utilité, ou de la nuisance de
l’institution. Elle n’interférerait pas avec les soins s’ils en
étaient séparés : C’est ce qu’a pu mettre en avant Henry Dunant
après les horreurs de Solferino (1859) eu égard aux rapports entre la guerre et la médecine et a permis de
créer l’institution de la Croix Rouge. Humainement on ne peut que s’en
féliciter. |
N°135 –24 août 2022 « Perle dans le Figaro (24 août 2022) » TITRE du FIGARO :
« Donc plus il y a de
suicides, plus il faut chaud ? C’est le sens du titre de
l’article... » Lendesar : le 24/08/2022 à
14:39 : |
N°133
– 10 juillet 2022 : Les pics thermiques météorologiques au sol commencent toujours par de l’air
froid mais
surtout (et de plus en plus) la pollution aérienne est toujours là quand l’air
est continental ! Même
non perçue ou intentionnellement cachée (ce qui l’aggrave) la
pollution aérienne est de loin le premier problème sanitaire planétaire (physique
et mental*) pour l’humanité et le monde animal (voir aussi dans une autre
page Hautes Pressions) * Je ne dis pas psychique ici dans mon vocabulaire, car ce sont les
instruments qui sont en panne. Et le
CO2 n’est pas toxique ni
cancérigène (Il est nécessaire à la
respiration) ; Il y a des responsables, des coupables, des victimes, etc. On doit séparer les effets du réchauffement
climatique Des morbidités
de la pollution : Ce sont 2 choses très différentes. Finalement, l’essentiel revient à faire la
différence entre un courant d’air et un rayon de
soleil : La différence de nature des qualités de
l’air n’a rien à voir avec sa température ! |
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La Chaleur et le froid : C’est la fête au lézard : On dit d’un
temps pluvieux que c’est la
fête à la grenouille - qui ne sort pas par temps sec - mais ici, c’est tout de
même la
fête au lézard : Le Q10 : Dans les limites des paramètres favorables à la
vie - (Pour
l’eau pure, à la pression atmosphérique de 760 mm de Hg. , à 0° se forment des cristaux de glace (il
faut les éviter) et à 100° l’eau bout, ce qui rend la vie impossible) - entre 0° et 50° par
exemple, les réactions métaboliques du vivant doublent tous les 10° :
c’est ce qu’on appelle le Q10. Ainsi, les animaux à sang froid sont à peu près figés dans
le froid, mais deviennent très vifs avec de fortes chaleurs. Bien que les mammifères et les oiseaux soient des animaux
à température constante, il faut en tenir compte même dans les limites de
leurs petites variations thermiques (entre 35° et 40° par exemple) Travaux pratiques : L’élévation d’un air
« plus chaud » est toujours le premier moteur du mouvement de tous
les vents. Autour d’un bassin ou
d’un lac : vents solaires : inversions jour/nuit. Autour d’un feu de camp
: air ascendant. Devant une plaque
chauffante sous la hotte dans une cuisine : l’air froid est aspiré
sous la porte ! Notons que la rotation des colonnes de vents autour de son
axe de progression - qui ne résulte que de la rotation de la terre sur son
axe Nord-Sud ne se manifeste pas à une petite échelle (de même que la
rotation de l’eau de vidange du lavabo : Rien à voir avec la force de
Coriolis) Au niveau météorologique, les fameuses rotations horaire
ou anti-horaire des cyclones et des
anticyclones dues à cette force – qui sont réelles - n’ont pas d’influence
sur l’ascension ou la descente des masses d’air : Les rotations s’inversent
quand on change d’hémisphère mais les phénomènes d’ascension et de descentes
de l’air restent absolument identiques. Données de base : Un air ascendant « aspire »
et « rassemble »l’air du sol – et c’est le départ de tout
courant d’air et de tous les vents - et ce mouvement ne peut pas être un pic
au sol, mais un panache en altitude. Les fameux pics ne sont
que des figures mathématiques sur les graphiques de données ! A la rigueur il y aurait
un pic au sol du fait de l’impact brutal d’une « retombée » « d’air « plus froid »
(voir : http://jdeperson.free.fr/sujets%20divers.htm#_ftn50) mais l’air se répand
rapidement en nappe (visualisée si c’est du brouillard) Et sous un pic d’air
retombant (donc « plus froid ») seul le soleil rayonnant sur les
particules ou sur le sol produit du « chaud » et c’est au
niveau du sol - au contraire de l’apportt des masses d’air océaniques qui
apportent elle-mêmes un air tiède, mais lui-même seulement très lentement
sensible aux rayonnements du soleil : L’inertie thermique de l’air humide est
beaucoip plus grande que l’inertie thermique de l’air sec. De même, dans le désert (désert
tout simplement parce qu’il n’y a pas d’eau, ni d’humidité - exemple le
Sahara) le midi est très chaud et le minuit est très froid. Dans ces très vastes
dimensions météorologiques instantanées ou brèves, les petits feux au sol ont
un effet négligeable sur les vastes mouvements des vents, tout comme sur le
climat d’une contrée. Les changements
climatiques sont lents, au contraire des évènements appelés tempêtes du
fait des coupures intempestives temporelles qu’ils apportent. Si l’air est sec (de type
continental) la température au sol dépend donc de la saison ou des
alternances jour/nuit (nuits plus longues en hiver) Si l’air est océanique,
les variations de ces mêmes moments sont minimes. La température et la pression des gaz : La température augmente le volume ou la pression des gaz,
ce qui engendre leurs déplacements.
Aetius 8 - le 20/07/2022 à 18:43 :Sur une carte
représentant la répartition des pressions atmosphérique, la configuration des pressions
atmosphériques
(HP et BP) peut être exactement la même, que ces courbes soient associées
à du chaud ou du froid. Mais dans un espace ouvert, l’air plus chaud est toujours ascendant
et l’air plus
froid, descendant. Ce qui change selon la saison, c’est que l’un se produit
en hiver (sorte d’excès concentré d’hiver) (Cf. le vent c’est la vie) et l’autre est en été (sorte d’excès concentré d’été) Et le moment dans le calendrier dépend de l’hémisphère
considéré : Il y a deux hémisphères : Nord et Sud : Les
saisons y sont inversées. A l’origine, l’air remonte toujours de l’Equateur vers les pôles : 1. Il retombe à mi-chemin au niveau des latitudes
moyennes (45° de Latitude Nord ou Sud = Zones dites tempérées) Du fait des différences thermiques entre un pôle de la
Terre et l’Equateur, il en résulte mouvements d’air uniquement méridienisés . Si les différences de pression ou les écarts thermiques sont tels qu’ils font que si les vents latitudinaires (horizontaux) sont négligeables devant
les vents
méridiennisés (la rotation de la terre sur son axe Nord-Sud ne
déclenchant plus le cheminement Est-Ouest des grands vents synoptiques
), le phénomène produit le
plus remarquable est un arrêt
apparent des vents sous les hautes
pressions (les mouvements verticaux de l’air passent, eux, inaperçus) L’air continue cependant à tourner sur place : Rotation
des basses Pressions (air chaud ascendant ) dans un sens (sens anti-horaire
dans l’hémisphère Nord) et rotation des Hautes Pressions (air froid
descendant ) de l’autre : L’air peut donc être de même qualité de
pollution quelle que soit la direction (petitement locale) de l’origine du
vent perçu qui
« tourne sur place comme une vis qu’on enfonce dans la terre ». Les différences de températures de l’air sont
relatives : C’est aussi bien la différence entre -10° et –12° , qu’entre +47° et +49°. S’il ne reste donc que le résultat des différences
thermiques entre un pôle de la Terre et l’Equateur, il en résulte des
mouvements d’air uniquement méridienisés. Or, les mouvements verticaux ; ascendants ou
descendants ne sont pas perçus comme tels par l’homme qui ignore à peu près
tout de la dimension verticale (et des volumes) dans l’état actuel de son
évolution. Il ne peut donc que parler « d’air léger ou
de temps lourd » en inversant d’ailleurs les actions. Ce sont en réalité
des vents verticaux. 2. Puis l’air remonte verticalement et se perd enfin en
redescendant vers les Pôles de la Terre. Habituellement, les vents latitudinaires dispersent les effets de ce schéma (Vents Alizés, = en anglais Trades winds) en envoyant les masses
d’air toujours vers l’Ouest. Lorsque leur effet est perdu, il se produit des pics
thermiques dans les latitudes moyennes. Pour les
continents comme l’Europe qui est située sur le même méridien qu’une zone
tropicale terrestre (Afrique) (qui se
réchauffe plus vite que l’eau de la mer)
c’est en été l’air équatorial
surchauffé qui remonte vers le Nord
en suivant le Méridien Nord-Sud : Cet air retombe sur
l’Europe : Il est devenu une Haute Pression d’un air (relativement)
froid et lourd (et tourne à sa façon anti-cyclonique) mais cet air
(relativement) froid peut être à 40°. En conclusion la vague de chaleur n’en est pas une ! C’est plutôt une vague d’air un peu plus froid que celui qui est autour, mais chaud quand même, et
sans courant d’air perceptible, sinon descendant et plus pollué : Le corps nous parait relativement plus léger
(comme dans une piscine) mais respire mal s’il y a de la pollution qui retombe, et l’évaporation de la
transpiration se fait mal, à cause la sur-pression et de l’absence de courant
d’air horizontal. Ventiler un air pollué n’est pas non plus une bonne
solution. Il ne faut pas tout mélanger ! (paroles de médecin) Pour ce qu’il en est du réchauffement climatique, c’est au
moins un phénomène de surface pour la Terre (humus = la terre en surface => humble, homme et humain) mais j’aimerais bien en savoir plus sur la 25 eme phase du rayonnement solaire, sur ce qui se passe à
la surface des
autres planètes du système solaire, à la surface de la lune et au centre de la terre - qui doit toujours
avoisiner 6000°. Il est évident que le réchauffement climatique modifie
« le
climat » et les évènements météorologiques de l’atmosphère
(soit 10 à 20 km d’air en verticalité) On est fort mal renseigné sur les causes que les autres
chiffres pourraient aider à comprendre. Quant à la responsabilité humaine des feux et autres
phénomènes explosifs, elle est évidente sur les phénomènes de pollution
de façon mondiale – et au moins pour cette raison, il faut limiter les feux -
mais il n’est pas sûr qu’elle soit en cause dans le profond réchauffement
climatique constaté. Ce n’est pas le CO2 enfin qui est toxique, contrairement
au CO qui est mortel. La pollution : Le plus grand problème sanitaire est que les continents
étant maintenant beaucoup plus pollués que les océans, cet air est
humainement irrespirable car globalement chargé de particules de toutes
tailles et de toutes sortes. (cf. note sur les vents dans clic) Et il ne sert à rien de se rapprocher de la mer, puisque
l’air sera le même sur les côtes car il vient de terre. Il semble que l’on subisse beaucoup moins en Europe
l’influence de l’anticyclone
des Açores qui dominait traditionnellement toute la météorologie
estivale en France. L’air prélevé était celui de l’Atlantique et il retombait
en France en apportant un air frais jour et nuit qui restant propre. Quand l’air vient de la mer il est encore propre (bien que
beaucoup moins transparent qu’il y a 100 ans) et quand il vient de la terre
il est toujours pollué ! Les malheureux devenus extrêmement nombreux qui ont leurs organes de la perception altérés ou complètement
détruits ne perçoivent dans ces
conditions dramatiques qu’un
certain malaise dont ils ne peuvent analyser exactement l’origine. Alors ils font appel à leur raison. Et leur rationalisme (toujours lesté d’un
grand traditionalisme cf. clic) leur fait dire que l’air est trop chaud ou trop froid tout simplement, ce qui
n’a rien à voir avec les vraies causes de leur malaise physique et mental –
d’autant que celles-ci son évidemment cachées aussi longtemps qu’ils le
peuvent par ceux qui les provoquent. (Cf. ma différenciation entre ce que j’appelle (pour les
distinguer) « l’inconscient
mental » qui est assimilé, automatisé en réflexes, réifié,
et transmissible héréditairement, et « l’inconscient psychique » qui est le nom
que je donne à ce qui est en cours d’intégration, mais non encore transmis
héréditairement – quoiqu’en facilitant peut-être l’acquisition : comme
les aires visuelles ne demandent qu’à voir et les aires du langage ne
demandent qu’à parler ! Le modèle pourrait en être un peu celui de la mémoire à court terme à côté de la mémorisation à long terme : Les circuits ne
sont pas les mêmes et les mécanismes de mieux en mieux connus, en dépit de
beaucoup d’inconnues – Ce qui passionne à juste titre les spécialistes, et en
chacun de nous le philosophe) La vie est discrimination !. Dans la vie, rien n’est pire que de pas faire de choix. Ou bien on limite la population du globe à ce qu’elle
était devenue il y a 1000 ans, ou bien on admet 10 milliards d’habitants, et
dans ce cas, on vit avec la modernité (ce qui exclut la préhistoire) Or même, en France, pays qui prône désormais la voiture
électrique pour les particuliers, un attelage et des barres de toit ne sont
toujours pas homologués pour les voitures de tourisme (mot lui-même
ridicule ; exotisme exacerbé jusque dans les embouteillages) La santé (publique et privée) sous tous ses aspects en
mortalité et morbidité, et les comportements payent maintenant un très lourd
tribut à la pollution. (+++ … Et ce n’est pas une petite direction apparente de l’air qui compte : Si la masse
d’air globale est continentale, elle n’en tourne pas moins sur place
(anticyclone quand elle descend) - Et même, elle peut être localement déviée
ou même rebondir sur le flanc d’une
montagne (horizontalement ou verticalement (air porteur) ou sur le mur d’une
maison , et faire croire que l’air vient de là où il ne vient pas ! A l’échelle individuelle, la bavette chirurgicale - que j’utilisais dans
la rue bien avant la mode du Covid
-
protège un peu des gaz d’échappement, mais pas du tout des effets (immédiats mais durables durant plusieurs
heures - métaboliques et allergisants) de la nicotine des fumées de
cigarettes. A l’échelle planétaire, c’est évidemment une solution
fallacieuse.
1. Les
pics thermiques chauds ou froids apportent de l’air pollué : Lors des « pics » de hautes pressions (air froid Note infra *,
lourd et descendant) ce qui aurait été du grand beau temps il y a 100 ans est
devenu un fléau du fait de la charge
de pollutions de l’air : En été - Ou bien on
séjourne dans un extérieur pollué (non pas au CO2 plus léger que
l’air, mais aux particules et au monoxyde CO plus lourd que l’air) et alors
rapidement, on respire mal et si le fait est répété, d’abord toutes nos
fonctions sont altérées, puis ensuite les graves maladies surviennent, -
Ou bien on se protège
en s’enfermant, et on est trempé de transpiration inefficace qui ne
s’évapore pas, faute de vent, et l’air devient très humide. Cette transpiration
sans évaporation reste donc incapable de nous rafraîchir. En hiver -
C’est la même chose en
remplaçant la chaleur par le froid. 2. L’intérêt
de séparer les vimaires du réchauffement climatique et les morbidités
de la pollution est évident à plus d’un titre : 1. Ledit réchauffement climatique est en réalité beaucoup
plus : C’est un bouleversement de nos écosystèmes qui
survient à l’échelle planétaire et qui ne peut qu’entraîner des changement à
cette échelle, de tout ce qui vit sur terre, numériquement et
qualitativement. Inutile d’énumérer ici toutes les catastrophes qui vont
survenir. Pour tout ce qui survivra ou
apparaîtra, il y aura de grands drames et de grands avantages . Les principaux désaventages
seront dus aux « pics » thermiques qui sont
toujours dus à
une H.P. d’air un peu plus
froid que celui de la B.P. correspondante du dipôle, et sec. Il y aura donc plus de pics
plus chauds en été, et plus de pics plus froids en hiver (surtout aux
latitudes élevées qui sont peu ensoleillées en hiver (soleil bas sur
l’horizon et longues nuits) même si la moyenne thermique annuelle n’augmente
que lentement ou même baisse dans certaines régions. Rappelons que pour l’homme, la
température de neutralité thermique (= celle de ses dépenses métaboliques
minimales au repos (= 100 Watt/heure) est de 27°. On est encore très loin d’une
telle température moyenne, etc. A coté de famines, inondations,
disparitions des hommes et des animaux, les scènes idylliques et bucoliques
d’un Adam
et Eve au Paradis tant fantasmées se reproduiraient-elles ? … en
espérant cette fois qu’on saurait se soustraire à la faute : Que le Diable des chrétiens - Iblis des musulmans (le même
démon sous deux noms différents, tirés du même mot grec dia-bolos (le démon est le même, il n’y a
que le dieu qui change !) - ait lui-même péri dans les flammes de ses feux qu’on
ne reproduiraient plus ! L’espoir de tous les espoirs… Quelle faute ? L’art du
feu peut-être ! 2. Par contre les pollutions, elles, ont un effet délétère, du fait de leurs
durées et de leurs répétitions, et cet effet est d’autant plus accentué que
la victime est en
aval des sources des pollutions ou des réseaux contaminés,
et/ou plus proches de ces sources. Cela signifie que : - Si l’eau courante d’une
région est contaminée, il faut s’abstenir d’en boire. - Que si le vent apporte les
gaz d’échappement d’un camion ou d’une locomotive à diesel situés à 10 mètres
et au vent de la victime, les
effet sur elle en seront redoutables. - Que si le vent va dans
l’autre sens, en revanche l’effet sera nul sur une personne placée au même
endroit et dans le même environnement immédiat. Si ces mêmes véhicules (camion
et locomotive) fonctionnement à l’hydrogène, la fabrication même de
l’hydrogène sera très polluante sur l’environnement, du lieu de sa
fabrication, et éventuellement tout ce qui en découle. - Par contre, l’hydrogène ne
sera pas un polluant sur
le lieu de son utilisation pour le voyageur qui n’en sera pas rendu malade, lequel
ne verra que les bénéfices d’un transport propre pour la biologie de son
corps Et ainsi de suite… Note : *Air froid ne signifie ici que : air descendant (à rotation anticyclonique) froid par rapport au complément
météorologique (initial) fait d’ air chaud ascendant (à rotation cyclonique) et par rapport au vent qui résulte de ce
couple (verticalement
ascendant, puis horizontal, puis verticalement descendant) et transporte une
masse d’air chaud vers une masse d’air refroidi. La pression
atmosphérique – mise en évidence par Blaise Pascal(1623-1662) en 1647 au Puy de Dôme – conditionne
les mouvements de l’air. En
météorologie les pressions de l’air (mesurées en millimètres de mercure ou en Pascals (et hectoPascals) : moyenne 760 mm de Hg = 1012 hP, au
niveau de la mer) résultent de sa température. Ainsi, en
météorologie les locutions « haute pression » et « air froid » sont
parfaitement équivalentes : Une haute
pression n’est toujours que la retombée d’une basse pression refroidie. (NB :
Pour l’écoulement de l’air, comme pour celui de l’eau des fleuves, le rapport
entre les dimensions verticales et les dimensions horizontales (la pente) est
habituellement – en dehors des cascades et des cataractes – en moyenne de
l’ordre de un à mille : un fleuve né à 6000 mètres pourra avoir une
longueur de 6000 km etc. Notons aussi
que la dimension verticale ascendante des vents (moteur initial des
mouvements de l’air issue d’un terrain plat (feu ponctuel, étang, lac ou mer,
sans flanc de maison ou de montagne) est de cause thermique (bien sûr,
l’air s’en trouve allégé) alors qu’en dimension descendante, c’est autant
le poids de l’air refoidi qui peut être considéré, et qu’en composante
horizontale, le moteur du mouvement est uniquement l’aspiration
mécanique , soit au sol par l’air ascendant, soit en altitude par l’air
descendant) Les vents de
l’air suivent donc les lois de la mécanique classique : Thermodynamique,
Gravitation, et des forces centrifuges et
centripètes (dans tous les segments du trajet, plus
marquées près de l’Equateur, du fait de la rotation de la terre autour de son
axe NS). Bien sûr, le
soleil la pénètre l’air (propre ou sale) durant le jour et de façon plus
longue et plus pénétrante en été. Ces chaud et froid - qui
plus est associés aux pollutions - sont propices aux rhumes, angines (affections microbiennes
et virales, etc.) mais permettraient en été
d’installer des frigidaires et ventilateurs solaires dans un appartement
exposé au sud ; La même configuration météorologique en hiver (carte de droite ci-dessous) est bien pire,
nécessite un appoint de chauffage, et ajoute des pollutions de feux et
fumées, toutes choses hautement destructrices de la vie animale. Bref le
résultat de ces anticyclones réalise la figure inverse de celle des doux
vents alizés, humides et doux, presque constants en température jour et nuit. Mais que
n’aurait-on à se plaindre encore bien davantage en cas de refroidissement
climatique au lieu du réchauffement !
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N°132–Le 30 juin 2022 « Débaptiser ! » |
L’AP-HP
débaptise un bâtiment du nom d’un médecin vichyste
« Plus qu’un symbole. Un honneur retrouvé. Un hommage
justifié », a tweeté le patron de l’AP-HP, Martin Hirsch. JOEL SAGET / AFP L’AP-HP a annoncé jeudi 30 juin retirer de l’un de ses
bâtiments le nom d’un chirurgien, René Leriche, président du Conseil de
l’ordre des médecins sous le régime de Vichy qui a «contribué activement au
recensement, à la dénonciation et la spoliation» des médecins juifs. Ce bâtiment
portait le nom de René Leriche qui, s’il fut un grand chirurgien, avait été président
du Conseil de l’ordre national des médecins sous le régime de Vichy, qui
appliquera notamment l’interdiction professionnelle des médecins juifs,
contribuant activement à leur recensement, à leur dénonciation et leur
spoliation», a indiqué l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP)
dans un communiqué. Ce bâtiment
de l’ancien hôpital Broussais, dans le 14e arrondissement de
Paris, qui abrite des centres de formation, une plateforme génomique et sera
le siège de la future école de chirurgie, s’appelle désormais le bâtiment «Ady Steg», du nom d’un professeur d’urologie
et ancien président du Conseil représentatif des institutions juives de
France (Crif). _______________________________ Commentaire : La « Cancel
culture » : « Et
supprimer le mot « débaptiser » ? » ? (Le
baptême est un sacrement chrétien) Mélange ici des
genres (religion/ou culture et médecine) Qu’en a-t-il été de sa responsabilité dans le
contexte hitlérien, etc.? |
N°131–Le 17 juin 2022 Un air d’août retombe … en juin |
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« Air
d’outre-tombe » avec ces insupportables SMS d’assurances ou autres :
« Prenez-soin
de vous , etc. » SMS qu’on ne peut pas bloquer, je ne sais
pourquoi, ni y répondre... Pénible infantilisation, suite à bien d’autres ... alors que c’est le contraire qu’il
faudrait faire. Canicule ? Peut-être mais surtout encore une occasion
de cacher savamment les choses : 1 h du matin : L’air est frais à la campagne, sans
circulation à l’horizon et il y a même un vent fort et frais. Mais, questions respiration, c’est exécrable. Il me faut
refermer la fenêtre. La qualité de l’air me fait penser à celle de la place du Châtelet à Paris aux heures de pointe. Puisqu’en Europe on a décidé de supprimer les moteurs à
explosion, pourquoi continuer à cacher la mortelle pollution ? On n’est est plus à l’époque où « Air Parif » cachait ses
documents ; c’est au contraire l’inflation (des centaines de pages
incompréhensibles sur le web) Pourquoi continuer à mélanger la température de l’air ( la
chaleur n’est pas malsaine) et la pollution aux particules de fumées ? Les deux phénomènes sont liés occasionnellement par les
conditions météorologiques, mais c’est la chape de pollution continentale qui en fait le drame. Une Haute Pression est dans l’espace un entonnoir (évasé en altitude et resserré au sol) d’air (plus
froid et plus lourd au centre qu’en périphérie) et qui tourne dans
le sens des aiguilles d’une montre , vu du ciel dans l’hémisphère Nord , (comme
une vis qu’on enfonce) Vu d’en bas vers le ciel , ou dans l’hémisphère Sud ,
c’est le contraire. L’entonnoir déverse tout ce qui est particulaire et lourd.
La chaleur est produite sur place et momentanément par
l’ensoleillement du sol (fort en été mais seulement de jour) à travers un air sec mais n’est pas apportée
par l’air – au contraire de la douceur
océanique avec son air
humide qui est un tampon.
thermique (nuit et jour pareillement) Pour apprécier les causes humaines ou non ( https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/soleil-soleil-debute-son-25e-cycle-activite-annonce-nasa-quest-ce-cela-signifie-78864/ ) du
réchauffement il est facile de mesurer les températures des autres
éléments du système solaire sans population humaine Pour séparer les sujets de la température et de la
pollution il serait facile de comparer les 2 hémisphères ( L’air ne
franchit jamais l’Equateur) 1. Quand aux conséquences du réchauffement ce sont les
intempéries ; Le remède médical aux canicules : il n’y en a qu’un : L’évaporation
de la transpiration : C’est l’évaporation qui refroidit le corps. Suer à
grosses gouttes témoigne d’une transpiration inefficace et inutile, donc
nuisible (et plus la Pression
Atmosphérique est élevée (770
,mm de Hg hier) , plus un T-shirt mouillé colle à la peau) : Une
transpiration efficace ne se voit pas plus que l’évaporation de l’eau de
la mer en été. Il faut donc que les logements soient grands et surtout hauts
de plafond (style colonial) (les 1,80 m standards – plus petits qu’un homme
grand sont de l’arnaque immobilière) les escaliers bien aérés et l’air
propre. Eventuellement éventail voire ventilateur . Tout le reste est
purement commercial à commencer par les climatiseurs. 2. et les conséquences de la pollution ce sont les
maladies (cancers multiples ) – la pollution aérienne est devenue de loin
la première cause de mortalité sur terre
- et pire peut-être , de souffrances – Ne pas incriminer vainement les
pollens sur les parking sans arbres !!! - et les disparitions de la vie. Que
de mensonges !
|
N°127 – 1/ 2 du
22 Février 2022 Tout va bien ! |
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1 /2 : Pour le lectorat
populaire |
« Les papas en danger? » (2022)
« ... pères accusés de violences ... » https://books.openedition.org/editionsmsh/51952 ------------------ Mais non ! cher auteur, Papa est le mot familier d’un enfant pour appeler son
père. Père est le nom de celui qui exerce une fonction
paternelle. Ce n’est pas le problème ! Ce ne sont pas
« les papas » qui sont en danger ! Ce sont les
enfants ! La question de tout « papa »
concerne d’abord ses enfants, mais aussi beaucoup d’autres personnes, et
finalement toute la société. Par définition, un père est père parce qu’il a la
charge d’un enfant. Au de là des « papas », ce sont
toutes les familles, et donc l’ensemble de la société et donc la nation qui
sont concernés. Et les mamans ? Leur statut n’en est pas
devenu meilleur ! Toutes les fonctions familiales sont phagocytées par
l’état. Il est possible que le mot « mère »
qui désigne une fonction qui n’est ni étatique, ni commerciale, ni
mondialisée subisse bientôt la même horreur taboue. Peut-on parler « des papas »
sans parler des enfants, sans parler de l’école, des enfants d’il y a 50 ans
et de ce que seront ceux d’aujourd’hui dans 50 ans ? Quant à la violence des papas ? ... D’où
vient-elle ? Qui est violent ? La violence ne vient-elle pas souvent de
ceux qui interdisent l’exercice des devoirs naturels, voire qui voudraient
changer les lois de la nature, et dans quel but ? Cf la célèbre tirade d’Antigone en réponse
à Créon - clic) Dès lors, comment quelqu’un, quel qu’il soit,
pourrait-il se laisser bâillonner sans réagir et être appelé violent ? Au minimum, le mot « papa » ne
sied pas à la dignité du sujet. Le bon pape François 1er
demanderait-il aux francophones de prier « Notre papa qui êtes aux
cieux … » que je lui dirais qu’il ne connaît pas nos
manières ! En réalité le sujet dépasse de beaucoup même
toute la famille, puisque chacun sait à quel point même toutes les
représentations de la série du mot « père » sont devenues
« vilaines » : « Paternalisme, patriarcal,
tous ces mots sont vilains ! et même, comme un tabou devient
toujours extensif, « viril » devient inquiétant, « macho » qui signifie
tout simplement « masculin » en espagnol est devenu une
insulte (on n’ose plus dire masculin en français) . C’est sur les tabous et les gros mots qu’il
faudrait écrire, pas sur le petit bout de la lorgnette ! On parle aujourd’hui de « déconstruction »
mais pour être explicite ce mot a besoin d’un complément :
« déconstruction de quoi ? Décivilisation, dépopulation ? Mais puisqu’on vous dit que tout va bien, et que
la FMSH est une fondation subventionnée par l’Etat. Elle serait donc un bien
public – pour le bien de tous, au nom de et avec l’approbation de 65
millions de français. Gratuit ? Non, pas exactement : impôts,
frais de collectivité, d’ordinateurs personnels, d’encre noire... |
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N°127) – 2 / 2 du
22 Février 2022 Critique des Travaux de William Robertson Smith (1846-1894) ? |
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2/2
: Pour le lectorat savant |
« Les
liens du sang » est une expression littéraire pour désigner une
filiation biologique. Dans un texte
scientifique parlant au présent, il n’est plus convenant de dire que « le sang de la mère coule dans les veines
de l’enfant’ » - car, heureusement, c’est faux - pour
désigner les liens biologiques de la filiation maternelle et il vaudrait
mieux parler plus simplement de la génétique, de la conjonction des gamètes,
voire des ADN ou du sperme et de l’ovule, etc. Scientifiquement
on sait maintenant qu’aucun sang maternel
n’a jamais coulé dans les veines de l’enfant, fût-ce in utero. Le
placenta et là pour l’en empêcher. L’enfant
fabrique son propre sang à partir des chromosomes de son père biologique et
de sa mère biologique à concurrence de 50/50. Il n’y a
aucune raison aujourd’hui de considérer ce vocabulaire médical comme tabou
voire obscène et la précision éviterait beaucoup d’équivoques
intellectuelles. On n’est jamais trop clair ni trop précis
lorsqu’il s’agit de ne pas mélanger les pensées et les faits. ________________ Enfin
quoiqu’il en soit du niveau des connaissances préhistoriques (que l’on
ignore) personne n’a jamais pu confondre le sang et le sperme. Les « communions » entre les humains et les totems
ont été de sang (sacrifices, repas totémiques) et non de sperme (tabous de l’inceste,
exogamie) points essentiels. (Il y a aussi les liens du lait – particulièrement
présent chez les Sémites (que Smith, professeur d’arabe à Cambridge
ne pouvait pas ignorer : les rapports entre un garçon et toute femme avec
le lait de laquelle il a été en contact instaurent les interdits de
l’inceste ; frères et sœurs de lait ou non ; etc.) Les choix des
totems (animaux ou plantes) alimentent les travaux de Smith (<
1894) et confirment magistralement les théorisations de Freud (1912) –
n’en déplaise - quelques soient bien d’autres inconnues du parcours des
hommes de la Préhistoire par ailleurs. Quel
stupéfiant parti pris de l’auteur de la FMSH ici de ne pas citer une seule
fois le nom de Freud, dont la théorisation permet de tout comprendre
en quelques lignes. C’est comme
vouloir faire de la génétique, au XXI éme siècle, en faisant mine d’ignorer
les ovules, les spermatozoïdes, chromosomes et l’ADN. En réalité,
deux impuissances radicales expliquent le choix des totems non humains : Entre
les humains et les animaux ou les plantes, il n’y a ni rapport sexuel
naturel ni échange de parole mémorielle. L’innofensivité
(la castration) de l’idole
vivante obtenue de deux façons est ainsi totale, ce qui est le but recherché. Il n’est pas
impossible que l’apparition du totem-animal ait eu un certain rapport
fonctionnel et chronologique avec la prise de conscience humaine du développement
de sa phraséologie, en assurant ainsi radicalement l’incapacité de
parole par le totem, soit dans le but d’entretenir une amnésie (de la
ou des fautes primitives commises) soit, dans un sens proche, pour garantir
une non-réponse à de troublantes questions. (Le Sphinx
énigmatique en incarne la métaphore symbolique - allant même à un stade
avancé en Grèce avec la légende d’Œdipe jusqu’au passage à un
renversement dialectique consistant à formuler lui-même (ou plutôt elle-même,
la Sphinge) les questions) C’est cette
place unique du Sphinx en Egypte qui a pu lui valoir d’avoir un
corps d’animal et un visage humain, à l’inverse des autres figurations mixtes
de la mythologie égyptienne. Les deux fonctions sus-dite s’y retrouvent ainsi
pétrifiées à jamais. JUSQU’A NOUS : Il n’est pas besoin d’être bien savant pour comprendre que l’on retrouve même encore aujourd’hui de petits vestiges des grands totems protecteurs sous la forme d’amulettes bien vivantes que sont nos petits animaux d’appartements. Quant au
rite de la circoncision, il trouve son origine dans l’Egypte pharaonique, et de là il est passé dans le judaïsme et
l’islam. Saint Paul l’a aboli dans le christianisme. Contrairement
à ce que semble dire l’auteur de la FMSH, tous ces sujets, des totems, des
pères, des religions, ne sont pas des sujets d’un passé dépassé, bien au
contraire. Moins
il y a de pères, plus il y a de foot ! et de nouveaux déchirements : Essai 2023 : ballon |
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In
fine : Je
voudrais rendre justice au dernier ouvrage de Sigmund Freud, « L’homme
Moise et le monothéisme (Londres - 1939) » en invitant par une brève
citation le lecteur intéressé à se rapporter aux deux ouvrages
complémentaires de Freud : Ce denier est en effet une suite de « Totem
et Tabou » paru en 1912 . Voici la
fin du chapitre VIII de la seconde partie de son « Moïse »,
intitulé « La vérité historique » : « … Je
continue présentement à m’en tenir à cette façon de considérer les choses. On m’a maintes
fois véhémentement reproché de n’avoir pas, dans les récentes éditions de mon
oeuvre, modifié mes opinions, puisque de modernes ethnographes, avec un
ensemble parfait, ont rejeté les théories de Robertson Smith pour les
remplacer par d’autres entièrement différentes. A cela je
réplique que tout en étant bien au courant de tous ces soi-disant progrès, je
ne suis convaincu ni de leur bien-fondé ni des erreurs de Robertson Smith. Contester n’est
pas nécessairement réfuter et innover ne signifie pas toujours progresser.
Et surtout je
ne me donne pas pour ethnographe, mais pour psychanalyste et j’étais en droit
de tirer de données ethnographiques ce dont j’avais besoin pour mon travail
psychanalytique. Les travaux du génial
Robert-son Smith m’ont fourni de précieux points de contact avec le
matériel psychologique de l’analyse en même temps que des suggestions pour
utiliser ce matériel. Je n’en saurais
dire autant des travaux de ses contradicteurs. » Une suite
passionnante à été donnée à ce dernier livre de Freud par
l’archéologue allemand Jan Assmann sous le titre de « Moïse
l’Egyptien » (2001 en allemand - 2010 en français) très instruite
historiquement, en particulier sur les origines des religions sémitiques,
les « mystères » de l’Antiquité classique, la franc-maçonnerie
qui en est issue ainsi que la philosophie des Lumières et la Révolution
française de 1789, etc. mais qui n’aborde pas la période préhistorique de
l’histoire, ni la question du totémisme. Curieusement,
il n’aborde jamais la question de l’enterrement des morts (Cf.
sur ce sujet André Leroi-Gourand (1911-1986) et la Préhistoire)
ni celle des momifications et des sarcophages,
qui sont passés directement de l’Egypte pharaonique au
christianisme (Cf. extrême onction et cercueil
dans mon texte la conversion de la Grèce) alors que les Sémites au contraire
inhument leurs morts directement en pleine terre, de même que les musulmans. Et in : Totem et tabou -
1912 : Ch. III, 7 (animisme, magie et toute-puissance des idées)
(Traduction Jankélévitch 1947) : « La
névrose est caractérisée par ce qu’elle donne à la réalité psychique le pas
sur la réalité de fait, qu’elle réagit à l’action des idées avec le même
sérieux avec lequel les êtres normaux réagissent devant les réalités. »
Plus
encore : Etant donné la
tournure souvent dramatique que prennent de plus en plus souvent les
rencontres civilisationnelles, souvent réduites à de pures querelles
claniques de puissances , (qu’on les appelle religieuses ou comme on voudra)
, pour finir dans leur forme, dans une pure et simple équation économique et
des guerres, je crois d’utilité publique de citer un peu longuement la fin de
« La présentation de l’œuvre de Freud par lui-même »
présentée dans un petit opuscule publié d’abord en 1925, à une époque où il
pensait devoir décéder rapidement, puis comme il surmonta longtemps son
affection, plusieurs fois remanié ensuite. On y gagnera en
compréhension : « Sigmund
Freud présenté par lui-même »
Gallimard 1948 pp. 112-116 : « Je
tiens personnellement en plus haute estime mes contributions à la psychologie
de la religion qui commencèrent en 1907 par la constatation d’une analogie
surprenante entre des actes obsessionnels et des exercices religieux (rites) Sans apercevoir
encore des rapports plus profonds, je caractérisai la névrose
obsessionnelle comme une religion privée déformée et la religion
comme pour ainsi dire une névrose obsessionnelle universelle. Plus tard, en
1912, l’insistance de Jung sur les amples analogies entre les productions
intellectuelles des névrosés et celles des primitifs m’incita à porter mon
attention sur ce sujet. Dans les quatre
essais qui furent rassemblés en un livre sous le titre Totem et tabou,
j’exposai que, chez les primitifs, l’effroi devant l’inceste est encore
plus marqué que chez les hommes civilisés, et qu’il a suscité des mesures
de défense toutes particulières, j’étudiai les relations des interdictions
par tabou, forme sous laquelle se présentent les premières restrictions
morales, à l’ambivalence des sentiments, et mis au jour, dans le système
cosmique primitif de l’animisme, le principe de la surestimation de la
réalité psychique, de la « toute-puissance des pensées », principe
qui est également au fondement de la magie. Partout,
j’établissais la comparaison avec la névrose obsessionnelle, et montrai
combien des présupposés de la vie intellectuelle primitive sont encore en
vigueur dans cette étrange affection. Mais ce qui
m’attirait avant tout était le totémisme, ce premier système
d’organisation des tribus primitives, dans lequel les débuts d’un ordre
social s’allient à une religion rudimentaire et au règne implacable d’un
petit nombre de tabous interdicteurs. L’être « vénéré
» est toujours ici à l’origine un animal, dont le clan affirme également
descendre. On peut déduire
de divers indices que tous les peuples, même ceux qui se trouvent au plus
haut rang, sont un jour passés par ce stade du totémisme. Ma principale source de documentation pour
mes travaux dans ce domaine furent les ouvrages connus de J. G. Frazer
(Totemism and Exogamy, The Golden Bough), qui sont une mine de faits et
de points de vue précieux. Mais Frazer contribuait peu à l’élucidation des
problèmes du totémisme; il avait plusieurs fois modifié de fond en comble ses
vues sur le problème, et les autres ethnologues et préhistoriens semblaient
tout autant dans l’incertitude qu’en désaccord sur ces questions. Mon point de départ fut la coïncidence
frappante des deux tabous réglementant le totémisme, à savoir 1) de ne pas
tuer le totem et 2) de ne faire aucun usage sexuel des femmes du même
clan totémique, avec les deux contenus du complexe d’OEdipe, à savoir: écarter
le père et prendre sa mère pour femme. On était de ce fait tenté d’égaler
l’animal totémique au père, comme les primitifs le faisaient du reste
expressément en le vénérant comme ancêtre du clan. Du côté de la psychanalyse, deux faits
vinrent ensuite à ma rescousse ;une observation heureuse de Ferenczi sur
un enfant, laquelle permettait de parler d’un retour infantile du totémisme,
et l’analyse des premières phobies animales des enfants, qui montrait si
souvent que cet animal était un substitut du père, sur lequel était
déplacée la crainte du père enracinée
dans le complexe d’OEdipe. Désormais il ne manquait plus grand-chose
pour reconnaître dans le meurtre du père le noyau du totémisme et le point de
départ de la constitution de la religion. Ce fragment manquant me fut fourni lorsque
je pris connaissance de l’ouvrage de William Robertson Smith « The
Religion of the Semites » Cet homme génial, physicien et chercheur
en matière biblique, avait posé ce qu’on appelle le repas totémique comme un
élément essentiel de la religion totémique. Une fois par an, l’animal totémique, qui
était sacré le reste du temps, était tué solennellement avec la participation
de tous les membres de la tribu; on le dévorait, et ensuite on en faisait le
deuil. Ce deuil était suivi d’une grande fête. Si j’associais à [page 114] tout cela la conjecture darwinienne
selon laquelle les hommes vivaient à l’origine en des hordes dont chacune se trouvait sous la
domination d’un unique mâle fort, violent et jaloux, je pouvais
constituer à partir de toutes ces composantes une hypothèse, ou pour mieux
dire : une vision [Vision], qui s’ordonnait de la manière suivante : Le père de la horde primitive avait, en
tant que despote illimité, accaparé pour lui toutes les femmes, tué ou chassé
tous les fils dangereux en tant que rivaux. Mais, un jour, ses fils s’unirent
et, ensemble, le terrassèrent, le tuèrent et le dévorèrent, lui qui avait été
leur ennemi, mais aussi leur idéal. Une fois l’acte accompli, ils furent
incapables de prendre possession de son héritage, étant donné qu’ils se
faisaient obstacle les uns aux autres. Sous l’effet de l’insuccès et du
repentir, ils apprirent à s’accorder, ils se lièrent en un clan de frères par
les règlements du totémisme, qui devaient exclure le renouvellement d’une
telle action, et ils renoncèrent globalement à la possession des femmes qui
avaient été l’enjeu du meurtre du père. Ils étaient désormais renvoyés à des
femmes étrangères; c’était là l’origine de l’exogamie, étroitement liée au
totémisme. Le repas totémique était la cérémonie
commémorative de l’acte monstrueux dont était dérivée la conscience coupable
de l’humanité (le péché originel), par laquelle s’instaurèrent de manière
concomitante organisation sociale, religion et limitation morale. ) (NB : En lisant ces lignes, je ne
peux m’empêcher de penser à l’exécution de Louis XVI suivi de l’abolition
de la peine de mort (on sait jamais !) et aux multiples repentances mal venues
car sujettes aux déplacements et inversions, conséquences des refoulements
– aux sens psychanalytiques des termes) Qu’il faille attribuer à une telle
possibilité une [page 115] réalité
historique ou non, toujours est-il que la constitution de la religion se
trouvait du même coup placée sur le terrain du complexe paternel et
construite sur l’ambivalence qui préside à celui-ci. Lorsqu’on eut cessé de substituer au père
l’animal totémique, c’est le père primitif en personne, redouté et haï,
vénéré et envié, qui devint le modèle de Dieu. Le défi filial et la nostalgie du père
qu’il recèle se livrèrent une lutte qui produisit des modes de compromis
toujours nouveaux, destinés d’une part à expier l’acte du meurtre du père,
d’autre part à assurer le bénéfice qui lui était lié. Cette conception de la religion jette une
lumière particulièrement crue sur les fondements psychologiques du
christianisme, dans lequel en effet la cérémonie du repas totémique se
perpétue sous la forme encore peu défigurée de la communion. Je tiens à observer expressément que ce
dernier aperçu ne vient pas de moi, mais qu’il se trouve déjà chez
Robertson Smith et Frazer. Dans de nombreux travaux dignes
d’attention, Th. Reik et l’ethnologue G. Rôheim ont repris les cheminements
de pensée de Totem et tabou pour les prolonger, les approfondir ou les
rectifier. J’y suis moi-même encore quelquefois revenu par la suite, à
l’occasion d’investigations sur le « sentiment de culpabilité inconscient »,
qui revêt lui aussi. une si grandie importance parmi les motifs des
affections névrotiques, ainsi qu’à propos de tentatives visant à relier plus
étroitement la psychologie sociale à la [page 116]psychologie de l’individu (« Le Moi et le
Ça » - « Psychologie des foules et analyse du moi »). Pour expliquer l’aptitude à être
hypnotisé, j’ai également eu recours à l’héritage archaïque qui nous vient
des temps primitifs où les hommes vivaient en hordes. Je n’ai eu qu’une part directe réduite à
d’autres applications de la psychanalyse, qui sont pourtant dignes de
l’intérêt le plus général. Large est le chemin qui conduit des
fantasmes du névrosé individuel aux créations fantasmatiques des masses et
des peuples, telles qu’elles s’offrent à nous dans les mythes, les légendes
et les contes. La mythologie est devenue le champ
d’investigation d’Otto Rank: l’interprétation des mythes, leur réduction aux
complexes infantiles inconscients que nous connaissons, la substitution des
motifs humains à des explications astrales, tout cela fut dans beaucoup de
cas le résultat de son labeur analytique. Le thème de la symbolique est également un
chantier qui a trouvé parmi mes adeptes beaucoup d’ouvriers. La symbolique a
valu à la psychanalyse beaucoup d’hostilités; beaucoup de chercheurs trop
prudes n’ont jamais pu lui pardonner la mise au jour de la symbolique, telle
qu’elle ressortait de l’interprétation du rêve. Mais l’analyse est innocente de la
découverte de la symbolique, elle était depuis longtemps connue dans d’autres
domaines, où elle joue [page 117] même
(dans le folklore, la légende, le mythe) un rôle plus important que dans le «
langage du rêve ». Quant
à l’application de l’analyse à la pédagogie, je n’y ai personnellement
contribué en rien; mais il était naturel que les découvertes analytiques sur
la vie sexuelle et sur l’évolution psychique des enfants attirassent
l’attention des éducateurs et leur fissent apparaître leurs tâches sous un
jour nouveau. » Un
tel élan idéaliste me fait penser à
la fin misérable de Nicolas Tesla – (l’exact contemporain de Freud, tous
deux nés en 1856 et tous deux dans l’empire autrichien) – mort
seul en 1945 dans sa chambre d’hôtel à New York, lui qui avait
électrifié la ville et rêvé de distribuer gratuitement le courant électrique
à l’ensemble de l’humanité sur la terre entière … De
tels passages de notre proche histoire culturelle européenne (Freud était
Viennois et Tesla , Croate) seraient à enseigner aux
enfants des écoles. Que
fait la FMSH ? Exactement le contraire ! |
N°126) 26 janvier 2022 : |
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INFO Surprenante
sélection « domo-cratique » δόμος,
dómos : maison, par métonymie famille |
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Comment peut-on pareillement
oser aviver la division des couples de deux parents, en prenant
le parti de donner le pouvoir à l’un d’entre eux
en fonction de son choix concernant leur enfant commun
mineur, en contradiction totale avec l’instauration de « l’autorité
parentale » qui a remplacé « la puissance paternelle »
devant la loi le 4 juin 1970 ? Il
semble bien difficile de justifier la forme, le procédé, la procédure
de cette dérogation à la loi par une nécessité (sanitaire ou non)
puisque justement le vaccin ne sera pas imposé si les deux parents s’y
opposent. La
forme n’est pas celle d’une obligation préfectorale motivée, ou justifiée
« au nom d’un danger pour soi-même ou pour autrui » etc. La
déclaration de la supériorité en droit de l’un des deux parents devient
fonction de son opinion. Cf.
aussi le père un contre-pouvoir
Il est vrai que l’affaire Lahache
avait abouti à une telle division le 31 octobre 1980, mais : En l’année 70 qui enterrait
Nasser, de Gaulle et les années 60 (cf. Mai 68 pour la psychiatrie : L’échec
des idéaux de mai 68) où tant avait été factice; où tout avait été complice ; où pour longtemps tant devenait duplice,
le fait que des promesses absurdes répondissent à tant d’absurdes demandes
... « ... quoi de plus naturel en somme ! » (in : « Je suis un
homme… » - Michel Polnareff - 1970) |
N°125) 15
décembre 2021 : |
Meilleurs vœux 2022 |
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1. En 1960, les hôpitaux
français, avec les Centres Hospitalo-Universitaires, étaient devenus
parmi les plus heureuses, dans la tradition la plus charitable, et parmi les
plus savantes, dans la tradition des meilleures écoles, de nos réalisations
dans notre histoire Puis ils ont cessé d’être nourris du soutien qu’ils avaient eu
toujours, empathique, averti et sacré, celui-là sans doute qui avait
bâti les cathédrales, dont encore le beau nom d’hôtel-dieu nous témoigne.
Longtemps le mot hospitalier a conservé l’esprit de son sens, à
l’origine religieux séculier (cf. bimaristans et
hôpitaux) , y compris envers les
soignants volontiers accueillis et logés (d’où le nom d’interne pour
les médecins et les pharmaciens) Tout le monde y gagnait. Les malades (mot
abandonné !) en étaient la raison d’être. A se demander s’ils n’y sont
pas devenus alibis ! Quoiqu’il en soit, on ne dira jamais assez combien il faut
tout faire pour faciliter l’expression et l’écoute du malade,
immédiate et complète : Plus un malade
est malade, moins il parle. Il porte pourtant en
lui, et avec lui, les clés de ses énigmes, et par là celles de sa guérison,
et plus encore, par extension, celles d’autres souffrances parmi ses
semblables prochains : C’est la première règle qu’il ne faut jamais
oublier. ·
L’eau . 1. Il faut mettre en valeur
nos espaces maritimes en surfaces, en profondeurs et en fonds : -
Cette année-là un compteur électrique de 30 Watt était un bonheur -
KNOCK ou le triomphe de la médecine - Pièce
de théâtre en trois actes, représentée pour la première fois à Paris le 14
décembre 1923 archives de l’Université d’Ottawa. Knock, film de
Guy Lefranc France, 1951, avec Louis Jouvet Lien vers le
blog Anti Dr Knock -
Atlas classique Gallouedec : En 100 ans, les données géographiques pures sont
restées les mêmes, et le continent européen est à la fois le plus petit et
celui dont les terres émergées sont en moyenne les plus basses (290 mètres)
au dessus du niveau des océans. Hauteurs moyennes des terres émergées des 5 continents au dessus du
niveau des océans : Particularité européenne d’un niveau moyen très bas,
partagée avec l’Océanie. 2. Il faut développer les
recherches en biologie marine, et l’avantage qu’il nous est donné de posséder
des territoires maritimes (Mers clic) |
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N°124) 14 déc. 2021 : INFO : blog
Anti-Knock |
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N°123) INFO : Démographie médicale |
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_______________________ Remarquer la dernière
ligne de la dernière colonne : La médecine
n’étant pas connue pour être une profession imposée, une inégalité aussi
étrange traduit-elle une sur-détermination ? une sur-adéquation ? une
nouvelle orientation des vocations féminines ? Pour une parité plus paire
que paire … Les instances supérieures
exigent une présentation en couple comportant 1 membre de chaque
sexe dans les candidatures aux élections au nom de la parité … Pourquoi d’ailleurs, les
aptitudes étant réputées identiques pour F et M. les statistiques
différentient-elles 2 sexes ? Mais les aspiration et
aptitudes étant en réalité différentes et variées, réjouissons-nous chaque
fois que des informations utiles sont accessibles à nos considérations. |
N°122) INFO : Décret du 4 août 2021 |
Le dossier médical partagé |
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_______________________ C’est le secret médical à
l’envers, en dépit de ·
la loi n°
2002-303 du 4 mars 2002 ·
et au décret d’application du 5 mars 2004 stipulant le
droit de chaque patient d’avoir accès à son dossier médical. |
121) 08
octobre 2021 : |
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1.
E finita la comedia …
de la raison ? |
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120) 05 août 2021 : ·
Comment a-t-on éradiqué la peste de L’Europe en 1722 lors de la
dernière épidémie à Marseille ? |
Le pass sanitaire en
1722 : La dernière épidémie de
peste en Europe fut celle de 1722. A l’époque de la grande
France, on ne plaisantait pas avec les épidémies : Pour la peste, on savait
déjà quelles souches de rats contaminaient l’homme. On savait qu’un cadavre
de rat mort de la peste n’est plus contagieux après 24 h (les puces quittent
les cadavres) Des documents d’hygiène
(« pass sanitaire » de l’époque) furent instaurés à Marseille. Les infractions aux règles
pouvaient être punies jusqu’à la peine de mort. 10 000 malades moururent. Mais les épidémies de
peste en Europe furent définitivement éradiquées. Dans l’Introduction de son
livre : Cours de
Mathématiques pour les élèves de Première et Terminale S qui envisagent une
prépa (2012; 2018) (Edition Ellipses, 32 rue Bargue, 75740 Paris
cedex 15) Jean-louis FROT écrit : « L’enseignement des mathématiques dans l’Education
Nationale s’est gravement dégradé depuis une trentaine d’années.
L’apprentissage du raisonnement, la formation de l’intelligence et la
constitution d’un bagage théorique personnel ont été relégués au profit
d’activités plus ou moins ludiques. Je citerai Laurent
Lafforgue (médaille Fields 2002) dans son livre récent co-écrit
avec Liliane Lurçat, et qui a pour titre La débâcle de l’école, une
tragédie incomprise, François-Xavier de Guibert, (2007) : « Comment des
savants, ayant bénéficié d’un enseignement de qualité il y a trente ou même
cinquante ans, ont-ils pu, au mieux, cautionner par leur passivité ce qui en
principe est le moteur de leur existence : l’esprit? Comment des dizaines
d’académiciens des sciences peuvent-ils en arriver à douter de l’importance
d’apprendre le calcul (commission 2006)? » De même, Yves Laszlo,
rapporteur du jury de mathématiques au concours de l’ENS d’Ulm,
déplorant la faiblesse des connaissances et des capacités de certains
admissibles, s’exprimait ainsi en 2003 : « Les méfaits de
la mise à sac de l’enseignement des mathématiques dans le secondaire depuis
plus de deux décennies se font sentir (...) on ne peut pas impunément
retarder l’apprentissage du raisonnement mathématique et les notions ont
besoin de recul pour être assimilées, même par les meilleurs. » |
119) 27 avril 2021 : |
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A propos de l’affaire Sarah
Halimi/Traoré : DES LOIS (et parfois des psychotropes…*) QUI INCITENT A LA FAUTE
... alors qu’il faut responsabiliser ! Lire : « ...Mais sachant
qu’elles pourraient grâce à la reconnaissance d’un état démentiel passager
agir dans l’impunité, elles pourraient être ainsi incitées à la
faute…. » |
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118) 8 avril 2021 : L’affaire
devient topologique !
De « Enfermez-les
tous ! » (Philippe Bernardet et Catherine Délivéry)
à « Tous malades mentaux ! »
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« Enfermez-les
tous ! » Pour ce livre , détail,
dans ma page : « Des lieux pour
les non-lieux des lois » ( |
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« Mais où ? » La psychiatrie a tant fait fortune (« Maison fondée le 30 juin 1838 ».) qu’il n’y a plus de places. Et dans une bouteille
de Klein ? |
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http://eljjdx.canalblog.com/archives/2007/01/06/3559051.html « …Pourquoi
appelle-t-on ça une bouteille, alors qu’il n’y a même pas de bière dedans
? : Et bien, parce que le traducteur a cafouillé, en
traduisant kleinsche Fläche par Bouteille
de Klein (Alors que les plus germanophones des lecteurs auront bien
traduit Surface de Klein (Eh oui, bouteille, ça se dit Flasche) » __________ Maintenant on compte l’habitable en
mètres carrés ! Je demandais par téléphone à un agent
immobilier le volume en m3 d’un espace réputé habitable. Embarrassé (vraiment ou faussement)
celui-ci eut pour toute réponse : - « Vous devez être
un sur-doué vous !? »
-
« Ah ! »
En fait, la surface habitable est
un concept purement commercial. Ladite bouteille de Klein, elle, n’a de volume que celui que sa prétendue surface enfermerait (dedans ou dehors ? …) c’est à dire aucun ! Point, Surface et Volume sont des abstractions axiomatiques. ! Mais il faut bien vivre !… (cf. le mot rationnel) :
Chaque rétine est une surface qui reçoit en 2D – et comporte 1 million de
récepteurs supposés disposés grosso modo sur 2 « surfaces »
plus ou moins concaves… et notre cerveau – encore lui ! - convertit les
informations en 3D. |
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… « Parce que les choses sont au-dessus de votre intelligence,
vous les appelez oeuvre du démon. Les théologiens et les canonistes dans leur
ignorance les abhorrent comme des productions de la magie » Roger Bacon (1214-1294) - 15 ans de prison. Oui, enfermer, bon, mais
où ? Concrètement le casse-tête
exécutif ne se résume plus à la tête ni même au dans la tête :
L’affaire devient topologique ! |
111) Hors temps : |
« Tiens, « tu as l’air »
d’avoir un virus sur le nez ! » J |
LES « GOUTTELETTES
SALIVAIRES DE PFLUGGE » sont aussi invisibles que l’évaporation de
l’eau de mer en été. L’EVAPORATION DE L’EAU EST
INVISIBLE. Fiction Q. « - Tout ça ? » J R. « - Oui, Madame, Mademoiselle, Monsieur, Autre ! » Q. « - Ah ! Je n’ai
pas tout compris, mais en tous cas, on pourra dire ce qu’on veut du nouveau
président, mais cet été « on a fait la France » avec mon, ma, beau,
belle, parent 1 ou 2 (Je confonds toujours !) et on a eu du très beau temps,
bien mieux que l’année dernière avec l’autre ! » J R. « - C’était le même ! » Q. « - Ah ! On a
voté pourquoi alors ? » L R. « C’était pour les maires ! » Q. « Ah ! Les
mères ? » J R.« - Non pas les mères, les maires ! » Q. « Ah ! » L R.« - Oui et on ne doit pas dire « mairesse » car
« maire » est un neutre – comme « pair » (en latin
« par – paris = pareil »)
- mais avec une apparence de
féminin (dont témoigne « le e à éclipse ») qui évoque
un latin « maiora » (pluriel neutre ou féminin singulier de
« maior » qui a
donné « le maire) » (en latin il n’y a pas d’article et
c’est la terminaison du mot qui
indique lequel des trois genres et aussi le pluriel) lequel « maior » est un
augmentatif de « majus » et signifie donc « plus
grand » En français les noms de
métiers sont au neutre, mais l’emploi du neutre est bizarre *. *Nom de fonction : Je suis ton maire ; je suis ta
maire; je suis ton pair; je suis ta pair : « Une maire » parlant à « l’autre
maire » (« autre » qui peut être « un ou
une ») a donc pu « lui » dire (« lui » c’est
« lui », si c’est un maire-homme, mais c’est « elle », si c’est
« une maire ») : - « Je suis « ta
pair ! », que l’interlocuteur soit
« lui » ou « elle », puisque l’adjectif possessif s’accorde
ici avec le locuteur épithète qu’il désigne (mais avec le C.O.D. s’il y en a
un (exemple : « il prend ma plume ») mais ici
« pair » a une fonction d’attribut. Autrement
dit : Dans « je suis ta
pair », le « ta » me représente si je suis la maire
et « pair » est attribut Mais dans
« il prend ma plume », le « a » de
« ma » c’est pour « la » plume, et le
« m » de « ma » c’est pour le « moi » de son propriétaire. Mais « un » maire dira à « une » maire : « je suis ton
pair ! » Nom d’agent :
« Natura » est un pluriel neutre
qui a été pris comme un féminin
singulier et en français a donné « la nature » Au masculin et au neutre on aurait pu dire « le
natur » ou « le nature », mais on a préféré « le
naturel » qui est plus souvent un substantif neutre qu’un adjectif
masculin et différent de « la naturelle », etc. etc. R. « Comme quoi les genres et les sexes, ça fait
deux ! ... ou plus exactement les genres de la grammaire avec ceux des sexes ça en fait quatre … ou cinq avec le genre
grammatical neutre. Q. « Et avec autrui ? ton prochain ? ça fait comment
? » R. « Cher(ère) Madame, Mademoiselle, Monsieur, Autre, à
chaque époque son esprit !… clic vers plus bas La santé a
remplacé la sainteté : Le sain a remplacé le saint ; La sanctification est
devenue la sanction et il en pleut ! On est entré
dans la modernité ! » » Q. « Mais qu’appelle-t-on sain ? Le consommateur
ou le consommable ? » R. « On ne veut
plus mourir, mais ça ne marche pas très bien parce qu on a exagéré le
bourrage de ventre et on a oublié l’air : Et les
conservateurs conservent tout sauf la santé ! Enfin…! La
santé, c’est bizarre aussi ! Il
y a la santé des personnes, des organes, des cellules, des molécules, des
atomes, des particules... » Q. « Tiens !
C’est vrai çà ! » J ! » R. « Cher(ère)
Madame, Mademoiselle, Monsieur, Autre, Tu peux nous
relire éternellement ! Un
salut virtuel et Maqs-i-Masq ! » … clic vers plus haut |
110) 28 aout 2020 : Drôle d’été 2020 |
« La «
détresse psychosociale » pourrait être à géométrie variable. Or, peu après, dans la nuit du 31 juillet au 1er
août 2020, avec l’amendement adopté en pleine nuit, en catimini, dans le
cadre du projet de loi bioéthique, l’IMG jusqu’au 9e mois devient
possible lorsque «la poursuite de la grossesse met en péril grave la santé de la
femme, ce péril pouvant résulter d’une détresse psychosociale». La notion de «détresse psychosociale» devient un
facteur suffisant pour justifier d’un péril grave et pratiquer une IMG.
Désormais, le péril grave risque d’être constaté indépendamment même du
risque pesant sur la santé de la femme, simplement comme conséquence d’une
«détresse psychosociale» à géométrie variable: situation sociale précaire,
risque de violence conjugale ou intra-familiale, fragilité psychique ne
risquant pas de mettre la vie de la mère en danger » Le remède proposé ici à ladite
« détresse psychosociale » de la mère n’est donc pas
de nature psychologique, il est la mort de l’enfant. Après
l’expression « distanciation sociale » pour ce qui est
purement physique, j’aimerais connaître les sens académique des mots « psycho », « social « et « psycho-social »
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109) : 28 juin 2020 : La
grippe pneumonique de 1885-1889 . |
On
parle peu de « la grippe pneumonique de 1885-1889 » qui eut lieu 30
ans avant la grippe dite espagnole. le médecin julien Besançon (1862-1952) a
écrit un livre instructif et drôle : « Les jours de l’homme »
Vigot frères éditeur, Paris, 1940 : Que voyaient les médecins à Paris en
1940 ? C’est un livre de vulgarisation dans lequel
il présente son expérience acquise à 75 ans, age auquel au moins il a quelque
chose à dire : ... des pneumonies, de la quiquina (notre polémique du jour),
des vies brèves des athlètes ou longues des ecclésiastiques, de l’euthanasie,
de l’incinération, et déjà il déplore les poussées étatiques pour s’emparer
de la médecine… Il égrène donc les graines dont nous
sommes les fleurs devenus... ! Quiconque est curieux de connaître la France de l’Antiquité, sait lire le français, et n’est pas encore devenu SdF note de bas de cet encart peut se faire envoyer son livre pour quelques euros… maigre bienfait au regard de notre enchaînement calamiteux et obligé aux sirènes hommini- et énegi-vores d’internet. Mais quand les libraires se plaignent de la concurrence des vendeurs en ligne, je leur réponds « Mais qu’est-ce qui a empêché les Français de prendre la première place ? Le plus célèbre des USA a commencé en vendant trois livres ! Et moi j’ai arpenté Paris pendant des années à la recherche de livres pour la distribution desquels les libraires ont été incapables de s’organiser malgré les inventions de l’imprimerie et du Minitel ») _________ L’épidémie 1885-1889.: Page 59 « Il y a pourtant, …
quelques affections vaccinantes, qui sont parfois une providence pour le
vieillard. J’allai un jour en consultation rue de Rome dans une
famille belge, et le confrère me dit d’un air entendu: « C’est une bonne
femme de 93 ans; pneumonie du sommet; j’ai prévenu la famille.» La bonne
femme avait toute sa tête, elle ne paraissait pas effrayée : « J’ai déjà eu
ça il y a sept ans me dit-elle » Elle s’en tira en effet, car la
pneumonie est comme l’érysipèle, qui ne tue guère qu’à la première atteinte.
Ce qui peut donc arriver de plus heureux à un homme de 8o ans, qui brigue les
honneurs du centénariat, c’est de piquer une bonne pneumonie et d’en guérir. Il en est de même de la grippe infectieuse, avec ou sans
pneumonie. Quand on se tire d’une sale grippe, on est tranquille pour quelque
temps. En 1885, à l’hôpital de la vieille Pitié, dans le service
de Lancereaux dont j’étais l’interne, il éclata une épidémie folle de
pneumonie dont nous avons d’ailleurs éprouvé le besoin de tracer l’histoire,
mon illustre maître et moi. Car, devant des faits nouveaux, on éprouve le
besoin de marquer son étonnement, les découvertes n’étant que l’expression
d’une naïveté. C’était fou. On mourait comme des mouches. En effet, les deux tiers des malades du service, la fille
de salle, son mari, un externe, tout ce monde-là fut nettoyé en quelques jours.
Avec ou sans bloc pulmonaire, on trouvait des végétations
sur les valvules du cœur, du pus, vert sur la plèvre et le long des vàisseaux
méningés. Cette épidémie de maison marqua le début de cette longue
endémo-épidémie de grippe pneumonique qui affligea Paris de 1885 à 1889. Or, une trentaine d’années après, vers la fin de la grande
guerre, une épidémie semblable ravagea notre pays, la fameuse « grippe
espagnole » _________ Le sujet de la longévité parcourt le livre : p.
8 « AVANT
PROPOS : …. aux rares pays où ne passe pas la grippe pneumonique qui,
partout ailleurs, rafle les vieillards bien portants, on voit communément des
patriarches de cent vingt et de cent quarante ans. …en 1937 il vivait en Turquie près de sept mille personnes
ayant bouclé le siècle. Là-bas, dans des coins d’Asie des centenaires se
marient et font des portées d’enfants. Attila, roi des Huns, était leur.
ancêtre, qui mourut à cent vingt-quatre ans au lendemain de sa nuit de
noces.... Affaire de race ? Non, affaire de climat. En 1894, mourait à cent vingt-six ans le dernier survivant
de la Grande Armée, Nicolas Savin. C’était un Français ; mais, fait
prisonnier à la Bérésina, il vivait .à Saratoff depuis quatre-vingt-deux ans.
En 1912, le tsar passa une revue pour l’anniversaire de
cette bataille que les Français appellent La Moskowa, et que le Russes
appellent la bataille de Borodino. Or, il y avait dans l’assistance huit
chevronnés ayant vu l’entrée des Français à Moscou, et âgés de 122., 120,
118, 115, 112, 110 et 109 ans. Pourquoi la grippe pneumonique, qui presque partout coupe
la vie de tant de vieillards alertes, Pourquoi épargne-t-elle quelques lieux
bénis? Oui, pourquoi? Mais pourquoi le choléra, quand il débarque à Toulon ou à
Marseille et qu’il monte vers Paris en suivant la ligne du chemin de fer,
pourquoi saute-t-il la ville de Lyon ? Pourquoi, lorsqu’il file de Paris vers
Brest, pourquoi saute- t-il la ville de Versailles ? » Non classé : p. 76… Tout près du
travail de l’esprit, il y a la volonté. Pour mourir, il faut être deux, le
bonhomme et la mort. Quelquefois le bonhomme se met en travers « Les médecins sont des, farceurs, me dit un soir
Déroulède, en me secouant par le bouton de mon habit. On ne meurt que
lorsqu’on y consent. » Il y consentit donc à l’aube de l’année 1914. « Mes
amis, s’écria Melle Déroulède, en sortant de la chambre du mort,
venez voir Paul, venez voir comme il est heureux ! Il voit la victoire ! Nous
aurons la guerre cette année ! »
Quatre jours après, par un soleil anormal de janvier, Déroulède dans son
cercueil traversait Paris, et faisait autour de lui la répétition générale de
l’Union sacrée. Il était mort pour le motif. Que reste-t-il donc à conseiller à l’homme, qui, au soir
de la vie, ne veut pas voir son soleil s’éteindre? « Remariez-vous chaque
année, monsieur. Chaque année épousez et faites-lui des vers. » Et si vos fils veulent vous faire interdire, plaidez comme
Sophocle lisant à ses juges « Oedipe à Colonne » qu’il venait de
composer. Et gardez votre Aspasie. » L’histoire raconte en effet que Sophocle
écrivit sa dernière pièce de théâtre presque centenaire et la lut devant ses
juges à Athènes afin de leur prouver sa bonne santé mentale lorsque ses
enfants voulaient le faire passer pour un dément sénile. Aspasie était
une courtisane grecque célèbre. _____________________ SdF retour Le
sigle de l’expression « Sans domicile Fixe » a fait fortune
(je l’écris à tort comme SdB) Quand je suis arrivé pour étudier la
médecine à Paris, on était bien content d’avoir un domicile fixe, et
d’ailleurs, on trouvait assez facilement une
« chambre de bonne » car les bonnes étaient en
voie de disparition – au moins au n° 100 rue de Rennes – et il y avait peu de
réglementation. Il suffisait d’avoir l’eau courante à
l’étage, d’avoir pour fenêtre un vasistas, de monter sa bouteille de gaz au 6
éme étage par les escaliers de service, d’avoir l’électricité, sans
télévision bien sûr, et par droit de priorité un téléphone 6 mois seulement
après la demande quand on était étudiant en médecine, et l’on faisait des
longues gardes de nuit (fort utiles à l’apprentissage) pour s’offrir le
restaurant universitaire : La vie était belle et dans la rue, et on
pouvait traverser Paris à pied. Aujourd’hui, c’est le contraire , la vie
est difficile et n’est plus dans la rue. Il y a des digicodes partout. Par
contre on valorise le mot « nomade » mais son sens cible surtout le
virtuel, et sert à l’usage publicitaire pour vendre des smartphones !
Les vrais SdF, eux, n’y prennent aucun plaisir et n’y voient aucun avantage. Quand je travaillais à l’Hôtel Dieu, il y
avait surtout des salles communes, qui ne coûtaient pas très cher à l’Assistance
publique (qui portait bien son nom, qui veut dire en langage laïc la même
chose que Hotel Dieu, ou Hopital de la Charité dans la culture
chrétienne. Le prix de revient modeste de ces institutions permettait d’y
accueillir facilement tous les nécessiteux. Il était habituel d’y accueillir dès les
premiers froids de l’hiver les nécessiteux des environs – et les portes de Notre
Dame étaient aussi un lieu béni pour mendier - avec un diagnostic par
exemple d’alcoolisme qu’on n’avait aucun mal à justifier et permettait aux
dits nécessiteux de passer l’hiver dans un lit luxueux autour d’un poêle à charbon, de se lier d’amitié avec
des camarades, le personnel d’entretien et le personnel soignant. Les mendiants n’avaient pas beaucoup
d’adresses, mais je ne me souviens pas que le mot SdF ait été employé en
cette époque reculée. Par contre, j’ai trouvé dans les hôpitaux
psychiatriques le mot SdF déjà employé depuis déjà longtemps et couramment,
presque comme un véritable « statut ». Les internements n’y ont évidemment rien de
saisonnier comme c’était le cas dans les hôpitaux de l’A.P. En psychiatrie,
les mots désignant le
« statut » et ceux désignant la « maladie » ne
sont en général pas très éloignés puisque historiquement c’est par le statut
que la psychiatrie a commencé et dans la pratique il y a une correspondance
forte. De plus, partout en médecine (que la
psychiatrie ne représente pas toujours) non seulement le vocabulaire, mais
même les systèmes d’appellation et de classification (les « clades »
(pour parler en langage doublement
branché puisque « clados » signifie « branche »)
s’est toujours cherché, en raison de l’irréductibilité de la biologie à notre
système de pensée. Le mot de « maladie » lui,
a été formé à partir du mot « malade », qui vient du latin
médiéval « male habitus » (= « mauvais état »)
a donné « malhabde » puis « malade » Au moyen Age, on ne caractérisait guère
l’état de « malade » en fonction des causes – encore que au
cours d’un Moyen Age qui a duré 1000 ans, tout ait eu le temps de beaucoup
évoluer. A l’époque où le sigle « SdF »
figurait en première page des dossiers de psychiatrie à coté de la photo
d’identité, l’expression n’était encore jamais utilisée par les journalistes
et personne ne l’aurait comprise dans la rue. L’appellation de la préfecture était
« anormal N° x » car heureusement elle n’avait pas à se
mêler de maladie pour un internement ordonné pour un acte. Mais aujourd’hui
le mot « anormal » a perdu de son sens administratif, et
avec la progression du chambardement de tous les mots tout peut changer
encore. Le mot « SdF » est maintenant
banalisé comme un « déficit » en même temps que le mot
« nomade » a pris au contraire un sens dithyrambique « d’universel,
mondialisé, connecté avec beaucoup de téléphones,
d’automobiles, voire d’imprécises résidences toutes secondaires » (car on ne numérote pas plus ces
résidences que maintenant le département des plaques minéralogiques
nationalisées) Quant au mot « social » il
a suivi la même évolution que le couple « sans domicile fixe/nomade » :
La télévision justifie tout par « les réseau sociaux »
interprétés comme la voix du peuple, tandis que l’expression des nécessiteux
au contraire est devenue muette et plus ils sont démunis moins ils ont accès
aux « réseaux sociaux » : On n’entend donc jamais les plus
nécessiteux puisque la vie n’est plus dans la rue. La psychiatrie de 1838 née d’une époque
précise, dès sa naissance énonçait sa prétention à une double fonction d’ordre public et de soins :
clic et avait l’ambition naïve d’élever la
société à la modernité dans une sorte de colonisation intérieure bienfaitrice,
ai-je déjà écrit – de la même façon qu’elle le faisait hors des frontières
nationales à la même époque, eu égard au non-accès à certains droits d’un
citoyen français par exemple. La réalité est que ces deux ambitions
simultanées étaient incompatibles et aucune n’a été couronnée de succès, mais
la fonction policière a largement dominé l’autre, puisqu elle était seule à
posséder le pouvoir d’exécution. Ainsi le couperet de la préfecture a
toujours « géré sa responsabilité pénale » - selon
l’expression de cette année 2020 – puisque, de la justice ni de l’interné,
aucun n’avait plus de responsabilité. La situation est encore aujourd’hui
exactement la même, et les médecins (laissés à l’écart des instructions et
des circonstances) n’ont, au temps des
exécutions d’entrées et de sorties,. d’expression que consultative Or le pouvoir policier ne comporte que deux
sens (et, pour le moins, tout autre serait un abus) qui sont : Entrée ou sortie : clic En exerçant un devoir de précaution prudent
mais aveugle, le sens est devenu unique et toujours vers l’entrée, ce qui a
ajouté à l’impossibilité quasi absolue d’apporter tout soin approprié dans
ces conditions, et entraîné l’inflation de la population désignée, des
dépenses et des destructions que nous connaissons – à n’importe quel prix, au
propre comme au figuré. L’inflation de la psychiatrie a gagné
aujourd’hui des domaines qui vont des salons littéraires aux officines de
pharmacie. Karl Marx disait que « La religion est l’opium du peuple » mais maintenant c’est bien « l’opium qui est devenu la religion de peuple » - correspondance avérée ! Mais pour ce qu’il en est de « la
pesée laïque » de la justice, en « la balance aux plateaux
toujours vides », descendue jusqu’à nous du tribunal d’Osiris et de la pesée du cœur et de
la plume,
descendue en passant par les doigts grecs et encore sacrés de la déesse Thémis,
fille du Ciel et de la Terre, il s’avère que le turbulent ici-bas
n’a pas la sérénité de l’autre monde ! (la balance ne soupesait pas l’égalité
mais les mérites et les fautes à l’aune de la plume, hiéroglyphe de Maât) La balance officinale non plus, bien que
sensible, le fut-elle encore au poids des virus et de l’ADN, ne répond à la
tâche ! Des bibliothèques entières pourraient être
consacrées à l’incompréhension des symboles et à ses quiproquos. Il fut même un temps où dans nos
départements on préféra cacher l’altitude pour ne plus employer les mots
« inférieurs » (pourtant en usage dans le monde entier, en
commençant par la vallée du Nil depuis les pharaons) et par perte de son
histoire on s’égare sur le sens du mot « homme » en
français. Au défi des égalités téméraires, l’échec
est assuré : En notre monde vivant, l’égalité n’existe pas ! La justice n’est pas l’égalité, mais ne doit
pour autant se dérober, au contraire ! Et ce disant, je pense au titre sarcastique
et un peu provoquant - mais non injustifié - du livre de feu mon ami Philippe
Bernardet qui fustigeait dans « les internements policiers »,
de l’absence de justice l’issue fatale par le titre de son livre « Enfermez-les
tous ! » La création contaminée ? Pas
toute ! Seulement sa perception, désespérée. Durant l’épidémie de Covid 19, la
même stratégie exécutive mécanique sans discrimination sanitaire a conduit au
même type d’évacuation (dedans, dehors et murs) et n’a rencontré comme limite
que l’indépassabilité du nombre de la population totale, enfermée dans sa
plus grande totalité possible, cette fois à domicile, nécessitant donc aussi
d’avoir un logement : Faute duquel et dans la déambulation dans un
espace public le mur du
privé devient le corps du sujet ce en quoi on voit que le corps
administratif n’est pas le corps biologique. Par exemple, durant l’épidémie, on a en
trouvé une définition - étrangement appelée « distanciation sociale »
quand tous nos voisins l’appelaient « physique » - en deux
dimensions, voire en une seule dimension (1 mètre hésitant) (en
délaissant la dimension verticale qui conditionne pourtant un volume
respiratoire) Bien plus, le monde de la physique et de la
biologie n’est pas notre monde social avec ses valises de présupposés éphémères : On devrait se préoccuper de la qualité de
ces échanges bien davantage qu’on avait besoin de le faire autrefois (du
fait, même hors épidémie, de l’incurie grandissante des populations chez
nous) Par exemple l’alcoolémie ne se
transmet pas et s’exhale peu dans l’haleine (il faut un ballon pour la
mesurer) alors que les exhalaisons d’un fumeur fumant se
répandent facilement jusqu’à plusieurs centaines de mètres (suivant les
déplacements de l’air) et contaminent plusieurs milliers de mètres cubes. NB : Il facile de calculer notre petit
volume total d’air terrestre partageable (mince couche épaisse en moyenne de
12 km sur un globe de rayon 6.300 km) Mais l’oubli de la verticale n’est pas mince
(par exemple : « Il habite 25 mètres carré! ») Elle
conditionne une réalité (le dernier étage clic). Par ailleurs, on se demande pourquoi l’état
intervient dans les prescriptions des médecins puisque c’est au Conseil de
l’Ordre des médecins de le faire. |
104) 26 mars 2020 |
« Covid
19 : « Depuis
le temps qu’ils croyaient respirer avec les yeux... »(Cf. page immunité : clic) (re-spirer infra clic) Pourtant
l’air c’est la vie : « … spiritum postremum, le dernier
souffle, ore excipere » ; « In
ore esse hominum, uno ore, os suum aperire... » |
101) 20 février 2020 |
« Thème : « L’allégorie des pollens : « Ils
disent que c’est les pollens !?
» |
Le corbeau a
raison et c’est grave : Pollution aérienne mondiale 2018 :
clic |
100) 20 Janvier 2020 Thème » « Le vent c’est la vie -
Météo du 20 janvier 2020 » |
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Théorie : La géographie distingue 4 directions cardinales Nord,
Sud, Est Ouest, mais l’axe Nord–Sud qui est celui autour duquel la
Terre tourne, en se glissant (en apparence) sous le Soleil d’Est en
Ouest, n’a rien à voir au plan fonctionnel avec les directions Est et Ouest,
de même que la dimension verticale – répondant surtout à l’action de la
gravité et au poids de l’air a une valeur encore différente. Cette rotation est responsable du jour et de la
nuit, et le basculement de cet axe est responsable des saisons. Le mouvement initial des vents est du à l’effet
d’aspiration qu’engendre l’élévation d’une masse d’air chaud dilaté allégé… |
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A La Géographie et la pollution : Du fait de la situation géographique de la France
(l’Atlantique à l’Ouest et le continent à l’Est) nous sommes exposés à deux
types de temps qui alternent régulièrement sur des périodes qui durent de
quelques jours à quelques semaines, entre : 1.
Un temps océanique provoqué par des vents venant de l’ouest
(océan atlantique) dont l’air est doux et humide, sans grandes différences
entre le jour et la nuit, et l’air est à peu près propre – quoique toujours
beaucoup moins - et moins transparent
- qu’il y a un siècle. Ces vents peuvent être très violents de type tempête. 2.
et Un temps continental fait de vents venant
de l’Est, secs, sans humidité ni pluie, et dont la température est donc
rapidement changeante en fonction du soleil, et donc froide la nuit et chaude
le jour, très froide en hiver et très chaude en été. Ces vents ne sont jamais
violents et ne sont parfois qu’un lent déplacement d’air. Désormais, ils
apportent systématiquement une forte pollution venant de tout le
continent Eurasiatique. 3.
les vents venant du Nord ou du Sud ne sont que des
états intermédiaires très passagers. 4.
Quant au bilan thermique des masses d’air déplacées, rien n ‘empêcherait de le calculer avec
beaucoup de précision, comme on le fait pour la terre et les océans.
En réalité, ces 2 types de temps que sont les nôtres
ne sont que des manifestations à grande échelle d’un phénomène par nature
local des vitesses de réchauffement différentes de la terre et de l’eau, et
de conflits entre les masses d’air encore imprévisibles qui sont répartis
toute l’année – surtout pendant les demi-saisons. B Les mouvements de la Terre : Au contraire, les grands vents permanents toute
l’année très prévisibles en force et en direction (alizés par exemple) ou
saisonniers (les moussons) découlent directement des 4 directions
cardinales : Du fait de la rotondité de la terre, la bande
intertropicale, et particulièrement la ligne équatoriale au moment où elle
l’est climatiquement, est la zone de création des vents, de façon purement ascendante
verticalement (et nulle horizontalement) du fait de l’échauffement des mers
et des terres. Puis cet air retombe vers les zones plus froides du
Nord et du Sud, en se dirigeant vers les pôles, d’abord au niveau des
latitudes moyennes, et de là remonte et retombe sur les 2 pôles de façon
symétrique. Ce mouvement d’air dirigé donc directement vers le
Nord ou vers le Sud est immédiatement dévié vers l’ouest du fait de la
rotation permanente de la terre. Ainsi sont crées des vents de dimension
planétaire (on les appelle synoptiques) qui s’établissent de façon stable. C En pratique : En théorie (principes physiques et de la
thermodynamique) la météorologie est assez simple. Tout fonctionne à partir
de couples (chaud/froid ; lourd/léger, ; etc.) Mais il faut voir grand et considérer la dimension
toujours mondiale (au moins) de la météo et dans l’ordre : 1) chaleur causale 2) Pressions 3) Vents 4)
Températures résultantes, etc. et ainsi de suite En
« physique finalement tout se mélange par « entropie (et
pour le « vivant » c’est le contraire !) De
plus, la température n’existe pas en tant que telle : C’est
seulement une variation de dilatation ou de pression que l’on mesure – due à
une variation d’agitation moléculaire qui n’est jamais nulle sauf en
théorie au zéro absolu de Lord Kelvin : 0°K = -273°C On
préfère donc se référer à la théorie ( ! ) donc au froid, qui trouve là
une limite, plutôt qu’au chaud qui pourrait ne pas en avoir. Or
au zéro absolu, il n’y aurait aucun
mouvement d’air, ce qu’on ne constate jamais, et de retour d’une expédition
antarctique (1939 – 1941) l’américain Paul Siple invente le terme « Windchill factor » Le
mot est forgé à partir de wind = vent et chill, mot existant
déjà, peut-être dérivé de child (= enfant) comme cool est
dérivé de cold (= froid) et correspond à un mélange de température et
de vent. Enfin,
si tout le monde a idée des heures de lever et de coucher du soleil en un
lieu, il n’en est pas de même des horaires de la lune et des marées :. Pour
un pays comme la France dont la moitié du pourtour est maritime, il serait
particulièrement opportun de faire figurer ces horaires ainsi que les
plénitudes de la lune et les coefficients de marée sur le cartes au même
titre que les pressions et les vents aux mêmes heures, car les pressions
atmosphériques et les vents ont un effet sur les marées et inversement, Il faut ouvrir son horizon pour comprendre ! D Aujourd’hui : Ici, les pages web infra du 20 janvier 2020 de <
métérama.fr > imposent plusieurs remarques : La page des pressions couvre une zone assez grande
de la Méditerranée mais il manque les précisons sur les pressions dans le
Sud-Est (au-dessus du delta du Nil) qui deviendront particulièrement
importantes quelques heures plus tard. Au Nord (Nord de la France et Sud de l’Angleterre)
on voit que les contacts entre BP et HP restent classiques : Les
rotations de l’air se font en sens inverse mais à des altitudes différentes
(comme quand on visse une vis au sol et au plafond, les rotations se font
dans 2 sens opposés, mais à des altitudes différentes) : L’air froid est
en bas et l’air chaud est en haut. On imagine facilement les différents
niveaux d’altitude à partir des isobares (courbes d’égales pressions) - comme
si on lisait les niveaux des sols grâce aux courbes de niveaux des cartes de
randonnées de l’IGN – qui sont d’ailleurs une reprise des « cartes
d’état major » de la guerre de 1914 ! Dans le Sud Est, dans quel sens va le vent ? On le constate sur la carte des vents (que j’ai
reproduite à 10 heures) – mais les cartes des vents ne couvrent qu’une zone
beaucoup plus petite : Le vent dans le Sud-Est tournent dans un sens
cyclonique : Il s’agit donc d’une autre Basse Pression, dont l’air est
donc léger et sans doute environ à la même température que celui de la dépression
qui est maintenant remontée et centrée au dessus des Pyrénées. Vu le relief
naturel de la montagne et l’attraction du vide laissé par l’air froid tombé
sur Paris, le cyclone sera renforcé et le vent va forcir. Finalement, en altitude et au-dessus de Perpignan se
rencontrera le frottement violent de 2 vents chauds et forts à la même
altitude mais de sens contraires. |
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1 |
2 |
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3 Les vents s’installent lentement |
Et les températures tiennent
compte de l’heure (solaire) dans la nuit ou le jour, de l’altitude et des configurations du sol |
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99) 26
décembre 2019 « Thème : « L’année vingt » |
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médecin équipé pour soigner les contagieux : L’équipement peut devenir
l’équipement de sécurité du promeneur |
meilleurs vœux pour 2020 : En
pleines grèves dures au sujet des retraites * Ce que
j’y vois de non-dit : Causes :
Le vieillissement de la population : L’expression est trompeuse :
Les gens ne vivent pas tous plus vieux (si l‘on exempte essentiellement la
mortalité périnatale : il y a cent ans, il fallait avoir 4 bébés pour en
garder un) mais c’est un vieillissement statistique du fait de l’arrêt des
naissances – suite : à l’arrêt d’une politique nataliste et de la
famille, à l’augmentation naturelle excessive d’une population sans prédateur
naturel, etc. Par contre la
mortalité par cancers dans l’âge mûr augmente à grande vitesse partout, et la
durée de vie moyenne diminue depuis 3 années de suite aux USA. Notre
prédateur est dans nos propres dérégulation. De fait, il n’est pas certain
que les vieillards seront plus vieux ! Les enjeux : Droit au travail ou
droit de ne rien faire (et de trop consommer) ???Le travail pourrait ne
pas être pénible, et tout au contraire apporter aux travailleurs le bonheur
de contacts sociaux, de la beauté de l’ouvrage accompli, etc. Ceci est rendu presque impossible dans un monde d’idéaux et
d’images amputé et manipulé, déformé, désodorisé (au concret et à l’abstrait)
etc. Les mieux installés cherchent pourtant à prolonger leur durée de
travail. Les conséquences : Comment les
ressortissants d’une nation entièrement livrée aux idéaux de loisirs et
d’évasion (pour des prisonniers ?) de plus en plus endettée, peu
productrice, livrée aux pillages du tourisme et de la concurrence
pourraient-ils même envisager la perception d’une retraite, le jour venu où
ils ne serviront plus à rien pour les autres : pas même à acheter aux
producteurs ? Tout au
contraire, le choix de la retraite d’un renonçant afin de produire librement - au prix de sacrifies
importants dans d’autres domaines - était de la tradition de qui voulait
poursuivre sa vie autrement que dans le monde du travail rémunéré : Cela
implique des idéaux, une vocation, une expérience, une culture, et les acquis
d’un enseignement correctement dispensé depuis l’enfance. Qu’est devenu le
fantasme d’une civilisation des loisirs et de l’épanouissement de soi
par la culture pour tous et les échanges ? En place de quoi,
on rencontre la monétisation de tout, et l’argent-jocker est devenu « le
blanchiment de toutes le passions » * Le mot français « retraites »
peut apporter des confusions parce qu’il ne fait pas la différence entre le
mode de vie et la pension perçue : De ce fait, on traite deux sujets
différents à la fois qui pourraient être considérés séparément, ce qui n’est
pas rien. |
|
L’étude ci-jointe
publiée en janvier 2008 par la compagnie d’assurances MACSF d’après les
chiffres de l’INSEE montre que sans modification du régime (retraites par
répartition) le rapport : pension
de retraite / dernier revenu d’activité chutera mécaniquement
Le même bulletin
montre une évolution du rapport du nombre des
plus de 60 ans / les moins de 20 ans passera entre 2005 et
2050 de 12,8/15,1 à 22,3/15,3
ce qui est presque une multiplication par 2, donc une
division par 2 des pensions.régulièrement chaque année jusqu’en 2037 Ce que je crois
avoir compris est que : ü en
conservant le système par répartition, les montants des pensions de retraite
baisseront inéluctablement tous les jours ce que pourrait
soit empêcher soit au contraire favoriser un système par points, selon des
contingences de régulations qui n’ont
pas été dites ou ne peuvent pas être connue |
97) 17
novembre 2019 ü « Les médecins sont-ils assez nombreux ? » ü « SOIGNER, C’EST BIEN – NE PAS ETRE
MALADE, C’EST MIEUX ! » ü
« EN MEDECINE TOUT CE QUI EST INUTILE EST
NUISIBLE » |
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1) Voici (infra) la démographie
médicale » 2019, parue
dans : « Le Bulletin de l’Ordre national des médecins -
n°63/ sept.- oct. 2019 » Certes
le nombre d’inscrits augmente. ; Certes le nombre d’activités régulières
diminue… Mais si le nombre des médecins importe, bien sûr, il ne fait
pas tout. Les maladies
immunitaires (allergies et cancers) explosent. D’après les chiffres de
l’Institut Gustave Roussy - que
le lecteur est invité à consulter - le nombre des cancers explose dans
presque toutes les parties (sauf celui de l’estomac, bon résultat
probablement du au remplacement des fumaisons et salaisons (toutes les fumées
sont cancérigènes) par la congélation (plus naturelle) _____________ 2) Une fois de plus, la comparaison de la
médecine avec la politique (que fait Machiavel dans « Le
Prince » : « Au début le mal est difficile à voir mais
très facile à guérir ; Ensuite il devient très facile à voir mais très
difficile à guérir » ») reste tout à fait valable, en
précisant que si l’on sait détruire les villes pour avoir la bonne fortune de
les reconstruire, en médecine, on ne sait pas réveiller les morts, et
toujours très mal guérir… Oui ! Le
maître mot en matière de santé est la PREVENTION ! _____________ 3) J’ai été étonné à l’occasion
des dernières grèves des personnels de santé, de n’entendre dans les
plaidoyers jusqu’à l’Assemblée Nationale, dans les réponses des ministres,
etc. de n’entendre presque uniquement que des demandes d’argent et de
personnel et des réponses en argent et en personnel, en déplacements de
public en privé, etc. etc. Tout
cela est nécessaire, mais ce débat est très en aval des sources des maux…
« Il est en bout de chaîne ». Toute vie humaine est sociale, et toute vie
sociale implique une organisation et des infrastructures: On a prévu de fabriquer des déchets avant de
s’armer pour leur gestion et on attend trop souvent qu’il soit trop tard
pour chercher un remède dont on n’aurait pas eu besoin si on avait évité le
mal.. Iil
est clair aussi que la maladie fait vivre tout un éco-système de
prédateurs : Par
les droits à la négligence de la protection de la santé publique qui sont
accordés aux uns (et c’est encore peu en dire) Par
les profits que d’autres tirent de la maladie des malades De
tout cela, nous n’avons pas entendu un seul mot.
[4) Quant aux budgets ! A quoi correspondent les
chiffres saisissants ? Avec la psychiatrie, on est souvent bien loin de
la médecine, voire de la santé tout court ; C’est peut-être aussi le cas
dans d’autres domaines. Un
auteur comme (de A Heeren - 2016) parle de dépenses de 100
milliards d’euros en France pour la psychiatrie ! « En
France, le coût annuel des troubles psychiatriques étant estimé à plus de 100
milliards d’euros [3], » source « Chevreul K, Prigent A, Bourmaud A, et al. The cost
of mental disorders in France. Eur
Neuropsychopharmacol 2013 ; 23 : 879–886. [CrossRef] [PubMed]
[Google Scholar]” dans un site consacré à : La stimulation transcrânienne à courant
continu en psychiatrie ...] dont l’adresse est : https://www.medecinesciences.org ›
articles › medsci › full_html › 2016/08 |
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Prophylaxie ! Prophylaxie ! |
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On lit aussi en page 6 de
ce même numéro : « 10% de la
population agricole peut être touchée par des pathologies professionnelles
pulmonaires agricoles (Pappa)…etc. » Comme personne ne peut se
passer de respirer, l’impact est donc plus inévitable encore que celui des
aliments, et invalidant pour tout l’organisme puisque toutes les cellules
vivantes ont besoin de respirer. Le problème de la santé
des agriculteurs rejoint donc celui de toutes les réalités urbaines,
mondiales et mondialisées, puisque la pollution aussi est mondialisée. Le petit paradis vert ou
exotique n’existe plus. |
« Thème : « Le jour où le vent s’est arrété …
Ce fut une longue nuit d’hiver en été (du fait de la Haute Pression
descendante) » |
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92) 6
mars 2019 |
« Thème : « Plan Santé 2022 » |
Le « Conseil de l’Ordre des
Médecins » lance un questionnaire sur le « Plan Santé
2022 » Cette enquête est certainement de la plus
grande utilité. La procédure: Je ne sais pas ce qui est définitivement décidé et ce qui
reste à décider. Comme pour toute action de ce type la
procédure est d’une extrême importance, et pour celle qui concerne cette enquête,
le questionnaire s’adresse aux médecins (inscrits) J’aurais bien souhaité que l’enquête soit
ouverte à un public encore plus large (en évitant de tomber dans la dilution
indifférenciée que favorise peu-être l’anonymat) car tous les Français sont concernés. D’après une information, le questionnaire
en 6 questions sera dépouillé de telle sorte que les résultats apparaissent
de façon anonyme et de façon à ce que les demandes soient prises en compte en
fonction de leur apparition quantitative. Il faudrait qu’une telle enquête soit le
moins anonyme possible – faite si possible de retours et de véritables
dialogues (ce que la longue durée pourrait permettre) et concerne aussi les
« non-médecins », les usagers et les usagers potentiels – qui sont
tous potentiellement aussi « acteurs de terrain. » en
insistant sur le côté « actif » que doit avoir autant que
faire se peut quelqu’un qui se soigne. Il faudrait que le « débat-enquête »
ne soit pas organisé selon un axe vertical, allant d’une base numériquement nombreuse
à un sommet qui dépouillera les bulletins selon un décompte statistique, mais
au contraire instaure des échanges horizontaux entre les personnes
concernées, et si possible aussi entre les médecins, les paramédicaux et les
usagers potentiels. Mon contenu : Il ne s’inscrit pas seulement en réponse
aux questions posées, : Je pense que : o Il faut supprimer le passage obligé
(pour avoir droit au remboursement) par un généraliste attitré. Je pense qu’il faut conserver la notion
de généraliste de façon personnelle, (et non administrative) changeant à
volonté, voire plusieurs généralistes et au contraire que l’accès direct à un
spécialiste soit possible, donc un système responsable, souple et
approprié. o Il n’y a pas lieu d’introduire une
structure hiérarchisée entre les qualifications médicales. o Je pense qu’il faut responsabiliser
bien davantage les actes des médecins et des usagers : Un problème
essentiel est la difficulté – et même l’impossibilité de mettre en mots la
biologie, et de faire partager avec des mots tout ce qui est ressenti par
chacun, senti, éprouvé, intime et personnel, c’est pourquoi je dis « Il
arrive toujours un moment où chacun
doit devenir son propre médecin » Pour cela, tout patient doit dans toute
la mesure du possible être éclairé et instruit : Une consultation médicale n’a pas
seulement pour but la palpation, l’examen, mais aussi l’enseignement : une
consultation doit être didactique. o
Les bases de l’instruction en biologie humaine passent
d’abord par l’école : Ces bases doivent être enseignées dès la
maternelle et intégrées à la biologie générale, animale, végétale et humaine
sans être spécialement orientées vers la sexualité, etc. Quelques dialogues simples le prouvent
chaque fois : - « Que signifie : « remède
de bonne fame ? » R : - « Euh…! Bonne femme ? » - « Mais non, pas du tout :
« fame » en français , c’est « la réputation » ;
« fameux » vient du même mot latin (fator ; fatus; fari =
parler) => Infans (= enfant = qui ne parle pas); Fatal (fatum, ce qui est
énoncé, écrit, destin, fée, etc.) » Et beaucoup de Français sont
contents d’apprendre un bout de leur langue, et de comprendre enfin ce qu’ils
entendent… Mais leur ignorance n’est pas de leur faute : On ne leur
enseigne pas. - « Qui croyez-vous qui va faire
cicatriser votre plaie ? » - « Le médecin ! » -
« Mais non, pas du tout: C’est votre corps. Le médecin n’est là que pour
aider; et de toutes façons, il faudra plusieurs jours ; Les eschares
tombent au 7 ème jour ; une grossesse dure 9 mois ; C’est comme
ça. » o
Enfin, sur le plan personnel, il faut favoriser un enseignement
ciblé des problèmes particuliers de chacun. (le niveau de connaissances est actuellement extrêmement
bas) o
Il y a encore un certain nombre de particularités de la
médecine : Fondamentalement, elle n’a rien à voir avec l’argent, ni
avec la politique. La démocratie n’a rien à voir avec la biologie. On ne peut
absolument pas prendre les décisions de la même façon. La majorité
n’est pas le malade. Tout mélange ici est dramatique. On dit souvent que « la médecine
est à la fois une science et un art ». Que signifie au
juste cette expression ? Pas grand’ chose, assurément, et c’est un peu
ce qui en fait sa vérité, laquelle peut être un peu développée : ·
Pour
« l’art » le mot est suffisamment ambigu pour mettre tout le
monde d’accord, en évoquant autant une pratique technique que
l’inspiration sacrée de l’artiste. ·
Pour ce
qu’il en est de « la science »., d’une part le mot
est difficile à cerner en ses multiples sens, qui vont de la connaissance
(savoir) au dogmatisme protocolaire quelque fois vide; d’autre part, et c’est le plus important,
cette science, dès son individualisation en tant que non-science
religieuse (au départ, toute science était religieuse, au moins en
Occident) la physique, et plus encore dans sa version « biologique »
a le sens de quelque chose de quasi inatteignable ou toujours
perfectible, parce que née du concret : Elle ne possède jamais la
perfection des mathématiques (mathema = savoir en grec) qui,
même si elles sont originellement issues de la physique, sont devenues
une abstraction qui justement comme telle s’en est détachée, (au point de
pouvoir l’aider, certes) mais sans plus pouvoir se confondre avec. Trois conditions sont nécessaires à
tout enseignement correct :: 1. Ordre
et organisation 2.
Instruction éducation connaissance 3.
Intelligence et compréhension Ces exigences stipulent la présence de l’enseignant et de
l’enseigné. Il est à déplorer à quel point les enfants sont devenus
souvent des otages économiques et parfois administratifs utilisés
afin de faire pression sur les parents - ou plus tragiquement encore, souvent
à engager à démissionner: de leur véritable devoir parental Je ne
traiterai pas ici de cette question bien connue des sociologues. Mais on ne stipule jamais assez l’importance de l’environnement : Il est de deux
natures : ·
Culturel : Il
y a l’environnement stimulant quand il existe des présences
culturelles et des échanges, ce que personne n’oublie jamais. ·
Physique :
Il y a aussi la question de
l’environnement physique trop souvent oublié, peut-être parce que les
nuisances environnementales sont souvent un fait nouveau pour les étudiants
scolarisés, du fait en partie de l’institution de l’enseignement généralisé
permanent (autrefois existaient aussi les apprentissages des travaux
physiques et manuels, religieux, etc. qu’il faudrait aussi prendre en compte) Or
le mental est un outil physique – il ne faudrait pas l’oublier - très
sensible, facile à perturber physiquement. Bruits: Les bruits, le vacarme gênent considérablement la
concentration de l’esprit, et pas seulement dans l’instant. Il est inutile de
s’attarder sur ce sujet sinon pour dire qu’il est extrêmement important. Je me souviens être allé voir un gardien de supermarché
pour lui demander ce qui se passait car j’avais l’impression d’entendre deux
pistes musicales différentes en même temps dans les hauts parleurs de musique
de fond, ce qui m’empêchait de réfléchir au choix judicieux que je devais
faire : Apparemment peu de gens s’en souciaient à part justement le gardien
lui-même, qui m’a alors expliqué qu’il avait remarqué le problème depuis
longtemps, qu’il ne pouvait rien faire pour y remédier, qu’il n’en pouvait
plus de le subir, etc. Tout cela est important. Air : Il y a aussi la pollution de l’air qui sort
des bouches de climatisation, qu’on dirait souvent prélevées directement de
parkings, presque des pots d’échappements, et qui inondent les tapis roulants
des caissiers, et jusqu’aux blocs chirurgicaux des cliniques. Drogues : Les drogues individuelles, le tabac agressif
envers l’autre, etc. Je voudrais citer ici une expérience dite de « psychophysiologie »
(mot curieux) que j’ai trouvé exemplaire et qui m’a beaucoup frappé. Elle est
plus physiologique que psychologique. Mettez des gentilles souris de laboratoire dans une cage
métalliques, et elles pourront avoir des comportements de tendresse
réciproques. L’expérimentateur approche alors un chalumeau (bec Bunzen)
sous la cage métallique jusqu’à porter le sol des pattes des souris à une
chaleur insupportable et les souris deviennent alors en général très
agressives les unes envers les autres. « Doit-on
dire la vérité au malade? » J’aimerais parler ici de ce sujet grave souvent posé, qui
paraît différent des précédents, mais qui est en réalité en rapport avec eux. Ma réponse à ce sujet est – « Oui... mais comment? » De fait, il est important d’un point de vue didactique
(ce qui reste toujours essentiel pour les soins) qu’un patient soit
responsabilisé et instruit, et ce d’autant plus que les erreurs médicales jouent
dans les deux sens : Un avenir peut être plus favorable qu’on ne
l’aurait cru. Dire de dire la vérité est plus facile à dire qu’à faire. Qu’est-ce que la vérité ? Pour le psychanalyste jacques Lacan, « La
vérité ne peut que se mi-dire », et j’ajouterais « Elle ne
peut aussi que se mi-entendre ! » (Ce que la moindre expérience
confirme facilement) Il est inutile ici de développer ici le hiatus qui
existe entre les mots et les choses. Car, il y a plus à dire : La peur de l’avenir
est une chose, mais le déroulement de l’avenir est toujours un peu
surprenant. Ainsi, outre les difficultés de langage, il y a aussi les
difficultés proprement médicales de l’incertitude : -
Un examen tant clinique que biologique
peut avoir trompé le médecin. Le médecin peut se tromper et mal interpréter
un résultat d’examen, qu’il soit clinique ou complémentaire. -
Un patient – lui-même avec lui-même
24H/24 et doué de perceptions que le médecin ne peut avoir – peut, s’il est
suffisamment intelligent et informé, apporter des éléments d’importance
considérable pour l’avenir de sa propre vie. -
Un patient (et c’est à un certain degré
le cas de tout patient) peut réagir de façon exceptionnelle non écrite dans
les livres ; etc. Finalement, pour atteindre une qualité optimale des
soins, Il faut toujours dire la vérité au patient, mais laquelle et
comment ? Outre toutes pécautions humainement évidentes et sur
lesquelles il est inutile d’insister, le médecin doit bien entendu toujours
se répéter qu’aucune de ses « certitudes » n’est jamais sûre. Pour
la pédagogie, il faut écouter les enseignants et non ceux qui décident des
programmes à enseigner Dès
1926 : La préface qui suit, écrite en 1926, par H.
Petitmangin pour le Manuel de littérature latine, est exemplaire à
ce propos. Mieux vaut la citer que la commenter. J’y ajouterai seulement que comprendre le français, le
grec et latin n’a jamais empêché personne de comprendre l’anglais ou l’arabe
et de faire des mathématiques, bien au contraire[20] : D’ailleurs au sujet des dates et du passé culturel de la
France – et grâce à Internet - j’ai pu trouver des travaux de la fin du
XIXéme en médecine – et des Beaux Arts (ce qui est fort
important en anatomie et en chirurgie car les étudiants des Beaux Arts disséquaient
avec beaucoup d’attention) qui sont remarquables et beaucoup plus vrais que
certaines aberrations recopiées aujourd’hui dans certains livres destinés aux
étudiants : Un exemple [21] De façon générale, dans toutes les civilisations, la Science a toujours progressé en même temps
que les arts (sculpture, musique…), que le langage et les langues,
etc. et finalement le travail. Justifier les jeux
parce qu’ils seraient didactiques est se moquer du monde[22]. En réalité, c’est
l’inverse qui devrait être rendu vrai : le travail devrait pouvoir être
rendu agréable (comme un jeu) par les enseignants – et être rendu agréable
dans la vie laborieuse et toujours dans ce cas attachée à une perspective
sociale et morale (toujours à surveiller de près chez les enfants comme chez
les adultes) car c’est celle-là qui est importante. Le reste est trop connu pour être récrit. |
91) 29
novembre 2018 |
|
« Thème : « Avenir de la pédopsychiatrie : une «
catastrophe annoncée » ? »
Mais : Droits des
enfants = Devoirs de ceux qui s’en occupent ! |
|
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Pour faire Article dans le JIM (journal International de
médecine) : Référence :
JIM.fr 28 novembre 2018 - 16 :20 H : « Depuis dix ans, à
intervalles réguliers, professionnels et institutions dénoncent le naufrage
de la pédopsychiatrie française… sans qu’aucune autorité ne propose de
mesures fortes pour y remédier. Il y a quelques semaines, le Défenseur des enfants, Geneviève
Avenard tirait à son tour la sonnette d’alarme avec un rapport, qui mettait
en évidence les difficultés majeures de cette discipline.un point sur
l’avenir de la pédopsychiatrie et évoquer les pistes d’amélioration, le JIM
est allé à sa rencontre. » _____________________ |
|
Derrière
les mots barbares de la science, et un vocabulaire empli de très beaux effets
oratoires, que signifient-ils ? Ici
de nombreux domaines plus ou moins définissables sont concernés : 1.
qui
dit psychiatrie, psychologie, pédo-psychiatrie dit quoi ? 2.
Que
signifient Droit, droits, moyens d’en obtenir un résultat°? 3.
Que
peut bien vouloir dire « droit de l’enfant » et selon l’age
de celui-ci qui devient successivement : embryon, fœtus, bébé, enfant
(étymologiquement = « qui ne parle pas ») adolescent
(puberté : question de l’avortement légal) majorité civile (droit de vote
civil) etc. ? 4.
Enfin
aussi qui peut en décider, les changer, les manier ou manipuler ? |
Toutes ces questions sont
essentielles dans le destin d’une société, voire d’un monde. Je maintiens ici ma
théorisation sur les fonctions naturellement (par nature) différenciées
du père et de la mère. (Il ne s’agit ici, non de la qualité propre des
personnes, mais de la fonction, assumée selon les aptitudes avec plus ou
moins de bonheur et de succès) En langage de la physique,
« un couple » est autre chose que 1 + 1 Leurs équivalents à l’échelle
d’une société, deviennent dans mon vocabulaire : le pouvoir
(exécutif) en tant que fonction maternelle, et le devoir (moral) en tant que
fonction paternelle, exercés dans toutes les sociétés qui nous sont
proches respectivement d’une part par l’autorité de l’Etat et d’autre part
par l’expression d’une religion ou d’un peuple (Cf. en chrétienté, Eglise =
mot grec Eklesia = assemblée) (cf. clic) (C’est le cas de la France :
Rappelons que la Révolution de 1789 a remplacé l’universalité (en grec cata +
holikos) de l’Eglise, par l’universalité des droits de l’homme) Bien entendu, on ne trouve
jamais les mots exacts pour énoncer des fonctions qui sont originairement
biologiques : dans n’importe quelle langue
expressive populaire, les droits des enfants sont de fait les devoirs de
ceux qui s’en occupent Pédo-
signifie enfants : Donc mineurs - mais qui sont La
France de demain. Psychiatrie :
Sens de ce mot ? Le mot désigne
en France quelque chose qui a potentiellement un statut juridique.(dans
d’autres pays l’équivalent a une place différente et dans d’autres encore,
aucune) Mais
en dehors de ces gloses, on peut ici : -
Retenir les mots « Avenir » et « Catastrophe » -
Supprimer le mot psychiatrie et le pudique point d’interrogation (déjà
présent dans la notion de futur, mais nullement dans l’annonce) sans trop
médicaliser (« iatros » = « médecin ») l’affaire, car
c’est le « psych- » que retient le Droit. Et
tous les enfants sont possiblement concernés par l’empreinte et une emprise
de génération, les relations datées d’époque, etc. … « La
demande augmente » : Pourquoi ? La question de la prévention
n’est pas étudiée dans ce clip qui est orienté vers la question des droits. Mais
il y a toujours quelque chose en amont des droits. Cette question est donc
globale. Les
droits d’un mineur sont différents de ceux d’un majeur et les droits d’un
incapable sont différents de ceux d’un capable ; Un incapable mineur est
doublement frappé d’incapacitation. Le
risque est aussi celui de la disparition du sens des devoirs (suivant une
disparition de l’apprentissage) - et en Droit, avoir « des droits »
implique aussi l’aptitude à en jouir, et donc aussi des devoirs.C’est pourquoi la question des
« droits de l’enfant en général » peut être appréciée selon
deux versants bien distincts, que sont d’abord les égards et l’attention qui
devront être prodigués à celui-ci bien avant que lui-même ne les ait conçus
comme des droits, puis en retour son apprentissage à devenir lui-même capable
d’attentions et d’égards envers ses proches, par le mécanisme même de sa
demande de gratifications. C’est par exemple l’absence ou l’interruption de ce double
trajet, faute d’agent capable d’y être acteur par l’entremise d’objets
symbolisables, en tant que détenteur de pouvoir sur les gratifications à
l’enfant, qui peut devenir une cause de trouble mental, et de plus en plus
souvent de toxicomanie dont on sait combien les nouvelles dé-configurations
familiales exposent à de tels troubles. Qu’on y porte ou non le nom de maladie, le dysfonctionnement est
alors apparent autant dans l’absence de conscience de devoir que l’enfant
manifeste, que dans les maltraitances qu’il reçoit en retour ou d’abord, dans
un cercle infernal, et que l’enfant peut même aller jusqu’à provoquer en tant
que demande pure, comme fait le toxicomane en recherchant vainement depuis le
manque qu’il a produit, l’agent de la gratification du stupéfiant dont il va
en réalité se gratifier lui-même - et demeurer stupéfait en effet.(clic) A travers l’enfant révélateur ou symptôme, c’est surtout, en
réalité, toute la société qui est interpellée par l’évanouissement de ces
agents de repères et de la symbolisation qu’étaient la parentèle et la
fratrie. |
90) 28 octobre 2018 |
« Thème : «
J’y cois, j’y crois pu ? Voir
2013 » |
|
86) Février 2018 |
|||
« Thème :
« SNCF et médecine » |
|||
Deux
exemples : 1. BLOIS
: Un tourisme profondément destructeur, etc...
En 1910,
il y avait des tramways à Blois. Il n’y en a plus. Finalement, l’écologie, ça
marchait probablement mieux quand le mot n’existait pas encore. Maintenant,
au XXI ème siècle, la gare SNCF de Blois a été rebaptisée « Gare
de Blois-Chambord » ; Vu de
loin on pourrait peut-être confondre, mais 21 kilomètres séparent Blois
et le village de Chambord, soit 42 km aller-retour, que personne ne
fera à pied ni à vélo. « Blois
- ville royale ! » figure sur toutes les brochures :
C’est comme ça qu’on attire les touristes, quand officiellement, c’est le
contraire : .« Vive la République! » L’incohérence
a un prix : Celui de la destruction des structures, des esprits, des
âmes, et finalement des vies. Blois est sur
un chemin naturel et séculaire Paris-Orléans-Tours-Poitiers-Bordeaux-Hendaye,
mais quand cette ligne a été doublée par l’installation du T.G.V. un maire
maladroit refusa que le T.G.V. ne passât par Blois. La ligne
passe donc par Vendôme, et la ville de Blois est tombée dans
l’abandon, en perdant ses industries et autres activités en relation avec le
monde du présent. Alors que
durant tout le XX ème siècle les trajets Paris-Blois ont étés directs,
le voyage de 180 km implique maintenant en règle générale un changement de
train à Orléans. Blois est
devenu un point noir sur la carte géographique sanitaire du territoire
français. 2.
PITHIVIERS : Sans que
lea raison ne soit tourristique, même phénomène ferroviaire à Pithiviers
qui a du fermer en grande partie son hôpital au grand dam de la population. La ligne
ferroviaire a été fermée à la fin des années 60 mais les effets ne devinrent
vraiment catastrophiques que plus de 10 ans plus tard, à l’époque où Bernard
Kouchner était alors ministre de la Santé : Les internes formés à Paris
ne pouvaient plus faire les 80 km qui séparent Pithiviers de Paris et
désertaient cet hôpital. Les pétitions adressées à
la S.N.C.F. se soldèrent par quelques réceptions vertueuses à la gare
d’Austerlitz et l’échange de regrets sans suite. |
85) Février 2018 |
||||
« Thème :
« No comment ! » Car le
sujet est beaucoup plus général. |
||||
Mais : ma remarque de portée générale « Traitements par
défaut ! » D’une façon générale, on croit régler les problèmes
sociaux en invoquant la psychiatrie, en déresponsabilisant, en
supprimant les droits – trois façons non nécessairement utilisées
ensemble - alors que c’est presque toujours exactement le contraire qu’il
faudrait faire clic. Et ce faisant, on aggrave les problèmes existants et/ou
on en crée de nouveaux, non seulement pour le désigné patient, mais aussi
pour tous les autres membres de la société. Quel que soit le terrain génétique, l’environnement
social est essentiel dans les comportements, et toute société a toujours créé
des pathologies : Mais les maladies comme l’autisme, les tocs, les
bipolaires, les burn out, etc. sont des maladies pour la plupart
nouvelles et devenues si nombreuses que le livre « Enfermez-les tous »
a pris tout son sens. Voudrait-on adresser les personnes susceptibles de
devenir violentes aux psychologues, comme je l’ai écris ailleurs il y a
longtemps (clic) : « Alors même que [soins et police] sont
nécessaires, si on les réunit dans une même main, s’il manque la justice, il
n’y a plus ni ordre ni soin ! … … La psychiatrie ne peut pas être une police ni
préventive ni curative … … Le mental n’est pas la morale … etc. » Curieusement dès qu’on trouve une lésion évidente on
oriente le patient vers une spécialité reconnue, mais quand on n’en trouve
pas, on invoque la psychiatrie « par défaut », et des
dérégulations chimiques qu’il est
exclu de rechercher et donc de corriger, et toujours sans succès. Cf. l’histoire de Fernand Raynaud « Y’a comme un
défaut » (Le vrai « défaut » est du côté de la
machine !) clic. |
83) décembre 2017 |
||
« Thème :
« Parce que
les médecins savent qu’un verre d’eau peut valoir plus qu’un lingot
d’or » |
||
|
|
Cette
formulation est évidemment fausse : Le texte le dit lui-même en disant
que 80% des médecins sont eux-mêmes leur propre « médecin traitant
personnel » Étrange
campagne – quelles 20 langues ? – qui l’a lancée ? Moi
je pense qu’il faut être son propre médecin… Et
cela passe d’une part par l’écoute de soi, d’autre part par l’instruction,
d’autre part enfin par divers avis. Ici,
avec quelle légitimité, « qui » interpelle les médecins en
des termes si peu flatteurs (« entre deux portes ») et dans
quel but ? Depuis
la plus haute Antiquité tout médecin a toujours pu être médecin de lui-même,
aussi bien que tout agriculteur a pu manger ses tomates (et pas les moins
bonnes) Mine
de rien, où va-t-on ? Mais peut-être à son
insu ce texte aussi valorise l’importance de l’exemple donné par le comportement
du médecin : Mange-t-il du glyphosate ? (Cf. Travaux du Dr. Séralini
2012 clic) ; Est-il vacciné ? |
Il y a longtemps que j’ai pris l’habitude
de dire aux patients : « Il arrive toujours un moment où l’on
doit être son propre médecin » La raison en est que le patient voit son
médecin une fois par an, par mois ou par jour, mais que le besoin
de soin varie sans cesse est doit être adapté en permanence, selon une
quantité indénombrable de paramètres changeants à chaque instant [23]. Certes enfin, il y a
beaucoup de choses que l’on ne peut pas faire soi-même seul, c’est évident,
mais il y en a aussi beaucoup (et plus qu’on ne le croit !) que l’on ne peut
faire que soi-même. La question de l’utilité même des rendez-vous
mérite même souvent d’être posée avec l’allongement effrayant des délais,
résultant de la pénurie médicale : La seule réponse se trouve dans l’enseignement
– en commençant toujours par les bases – et quel que soit l’âge. Il doit être d’abord général, puis plus
proche des particularités de celui qui a des besoins particuliers. Comme il n’existe que des écosystèmes
dans la nature, et des métabolismes plus ou moins communs selon les
espèces - avec même partout beaucoup d’échanges entre plantes et animaux – un
tel enseignement a aussi valeur de solidarité sociale Pas de meilleur exemple de ceci que celui
de cet auto-traitement (VOIR supra encart N°87) réussi d’un infarctus du myocarde par
un infirmier isolé à 1000 km d’un Centre
Universitaire in : le JIM N° 925 ; semaine du 12
mars 2018 : => Actualités médicales => Article « James
Bond à l’infirmerie », ou la copie que j’ai faite : Clic. Et je n’ai jamais dit qu’on peut tout
faire tout seul - loin de là : On ne peut même pas toujours se gratter
le dos soi-même ; mais nul ne sait mieux que soi si – et où - ça le
démange. Je prône l’instruction, l’engagement,
l’initiative éclairée quand elle est possible, sans attendre 6 mois ou
plus, ce qui ne veut pas dire « rester seul », bien au
contraire : Pour tout le monde, l’appel aux multiples spécialisations
est devenu une évidente nécessité que
personne n’ignore. |
||
___ Journal
« Libération » du 12/12/2017 « Sur
l’hôpital, nous sommes arrivés au bout d’un système » ___________ Les
systèmes Eduquer
? Bien sûr. Les modèles français ont été nombreux :
Devoir de charité dans l’Europe chrétienne (Hôtels Dieu), puis science,
argent, recherche, rendement. Instruire
: cela concerne tout le monde, commence à l’école, concerne pleinement
l’école – et ne commence pas par la fin. Et le débat pourra
s’instaurer. Or
actuellement, à part la place donnée aux comportements sexuels [24], on ne peut pas dire
que l’enseignement médical à l’école en France aille bien loin ! Puis
les institutions sont à l’image de ceux qui les votent. En
matière de Santé je doute fort que les médecins soient les plus ignorants.
Quant à notre démographie médicale, elle est catastrophique : Son sort
en a été scellé par le « numerus clausus » (limitation
rigoureuse du nombre d’étudiants en médecine) autour de l’année 1980. Il
faut ajouter à cela qu’il est faux de dire que les médecins ne s’occupent
d’eux-mêmes « qu’entre 2 portes » : Comment l’auteur du
document le saurait-il ? Tout
homme qui se respecte a le devoir de s’occuper de lui-même. Les
médecins sont bien placés pour s’informer,
s’occuper de leur santé, et il n’est pas rare qu’ils deviennent
particulièrement compétents sur le sujet du cas qui est le leur et ne
concerne jamais qu’un seul point du corps, fait souvent partie d’une poly-
symptomatologie, ou en entraîne une, intégrée nécessairement dans un mode de
vie, un environnement et des « à côté » Enfin
il arrive à tout un chacun en situation de patient qu’un besoin ne soit pas
reconnu par un médecin mais reconnu par un autre. ___________ « Le
mal français » Pourtant dès 1976, Alain Peyrefitte
sonnait l’alarme (« Le Mal Français ») :
«… Chaque fonctionnaire, pris à
part, est dévoué, intègre, intelligent, compétent. Mais une organisation est
plus puissante que les hommes qu’elle englobe … (page
267) « … Du côté des administrations,
même dogmatisme, même horreur de se remettre en cause, même méconnaissance du
terrain, même dédain des hommes, même esquive du dialogue, même obstination
dans l’erreur, même obscurantisme né de la même absence d’un débat public. Et face à elle, du côté des « administrés », même
alternance de résignation et de révolte … (Ibid. page 268) « Une société à irresponsabilité illimitée… etc. »
Clic Il faisait également remarquer notre insouciance sur la
démographie en général, en précisant que c’est pourtant l’un des rares sujets
dont l’impact est prévisible à long terme. Il y a 20 ans quand une loi est
passée imposant de passer par un généraliste avant de voir un spécialiste
pour être remboursé des soins, j’ai trouvé cette loi hors propos :
Pourquoi voir un généraliste avant de voir un psychiatre, plutôt que le
contraire quand les 2 sont nécessaires, etc. ? (En 1914-1918, on traquait les
simulateurs qui ne voulaient pas aller au front ; Cet enjeu n’est plus) Rares sont les personnes qui
« consultent par plaisir » et contrairement aux propos de certains
gestionnaires, un diagnostic de « -Tout
va bien » est loin
d’être inutile. Tout cela n’a pas à être géré par l’Etat-Législateur, sous peine de « bugs » innombrables. Combien ne serait-il pas plus
utile d’instruire et de responsabiliser les gens ! Et cela doit commencer par les
bases et le début. ___________ Les
médecins gêneurs Le fossé se creuse
chaque jour davantage entre les producteurs de la consommation et les
médecins. Pourquoi ? L’un et l’autre
s ‘adressent aux mêmes êtres, que les uns appellent « consommateurs »
et les autres « patients » ·
Les médecins voudraient partir des besoins qui sont vitaux ·
Les producteurs au contraire partent de
la production
– d’objets
devenus de plus en plus inutiles pour les gâtés du système, qui sont les
seuls qui peuvent acheter. Les producteurs sont
donc obligés de « créer du désir », qui ne s’adresse qu’à
eux, pour vendre la production. Dès qu’un désir est comblé, il faut en créer
un autre. La course folle ne
peut donc se heurter qu’aux limites naturelles de tout gavage : tantôt
humaines, tantôt planétaires, tantôt systémiques, toujours catastrophiques. Dans tous les cas, la
surproduction et la surconsommation sont dévastateurs : ·
pour l’individu, physiquement ou même
mentalement, et le médecin qui tente de mettre le holà y devient un gêneur,
·
et pour la nature qui devient elle-même
source de nouvelles pathologies, et là encore, le médecin qui s’y oppose
est perçu comme un gêneur. Quant à la
satisfactions des besoins vitaux non assurés, que tout médecin honnête ne
peut que réclamer, au titre tantôt de soins, tantôt de la prévention, ce sont
ceux d’un pauvre, qui ne peut donc donner aucun argent en retour ; Et schématiquement,
la production ne peut pas les satisfaire car elle les perçoit comme ceux d’un
consommateur insolvable, et là encore le médecin qui en plaide la cause
apparaît à ses yeux comme un gêneur. La machine s’est
emballée… Contrairement à ce qui avait été prévu au début de la Révolution
industrielle. Et pourtant, certaines
standardisations auraient de l’intérêt… pour le consommateur : celles
des prises de courant par exemple. Alors qu’en politique
comme en médecine (Cf. Machiavel qui établit la ressemblance in ;
Le Prince) tout est affaire d’homéostasie, d’équilibres, de
limitations souples, de régulations, de feed-back (rétro-actions), de
barrières et d’échanges contrôlés (Pour un être humain, la
température interne du corps doit être de 37°C, ni 36°C, ni 38°C ; Pour
s’endormir, celle de la peau doit être de 27°C, etc.) On assiste à l’inverse. La perte des
régulations est l’essentiel de la pathologie oncologique (cancéreuse) Une approche
contemporaine des dérégulations humaines peut être apportée par la notion
« d’esclave énergétique » (Cf. sur le web) :
Chaque citoyen des USA en
dispose de 400 : « Too much is not good ! » Chaque
français en dispose de 150 ; chaque Pakistanais Oriental en dispose de
16. Une comparaison peut
être recherchée dans le temps : Vers l’an zéro de notre ère, les niveaux
de vie des habitants des 5 continents étaient comparables : Il n’en est
plus rien. Pourtant la force – et
la seule - qui reste au médecin – et n’a rien à voir avec une puissance
financière – est que tous ont de plus en plus besoin de lui,
mais les uns parce qu’ils sont trop riches et les autres parce qu’ils sont
trop pauvres. Le médecin est donc
devenu « un enjeu » important dont bien des organismes
(producteurs pharmaceutiques), institutions ou ministères (Santé, Intérieur)
pourraient bien vouloir s’approprier « la signature », quand
ce n’est pas déjà fait. Le social Constatons que la
dénomination dite des « réseaux sociaux » est une
farce quand ceux qui en ont le plus besoin y ont le moins accès. Et ce qu’il ne faut
jamais oublier, c’est que ce qui est facile et paraît dérisoire à l’un peut
être une dure épreuve pour l’autre, car plus une personne est malade, moins
elle a les moyens physiques de se plaindre et d’avoir accès aux soins :
Il faut avoir passé un moment « aux urgences » ou « aux hospitalisations »
pour comprendre toutes les exigences imposées aux malades avant toute
admission et présentation à un médecin. On est loin des
« hôtels Dieu puis hôpitaux » qui accueillaient pour de
multiples raisons d’indigence ou de maladies, les plus fragiles et démunis
dans des chambres ou salles simples
mais couvertes et chauffées : C’était là-même la vocation de ces lieux
dont le sens est d’apporter l’hospitalité. J’ai été témoin du
fonctionnement de l’Hôtel Dieu de Paris dans ce sens. De plus en plus, pour
les plus personnes incapacitées, les moyens d’avoir accès aux soins
deviennent inassumables (délais, horaires, papiers, timbres et enveloppes,
téléphones dissuasifs, Internet et espace AMELI inaccessibles, etc) Puis surviennent le
coma et la mort ; Or « prévenir » est à la fois plus
facile et plus sûr que « guérir » L’administration J’ai parlé plusieurs
fois du « corps administratif » [25] dont les échanges avec l’extérieur sont
de plus en plus niés et du « funeste mariage du commerce avec
l’administration » : Cf. « Comme s’ils
eussent demandé à boire et qu’on leur parlât de l’or… » (in : « Mai
68 pour la psychiatrie » clic) On reste étonné devant
ladite « pénurie actuelle en personnel » - selon
l’expression galvaudée - quand le chaumage reste très élevé et que rares
sont les gens qui demandent à travailler moins. Mais aussi
l’organisation du travail est difficile et couvre mal les longs « ponts »
qui s’enchaînent. Les « RTT »
ont rendus fous (au sens
familier du terme) les chefs : Avec « les trois
huit » les calculs étaient simples : 3 x 8 = 24 heures et pour
5 jours = 40 heures par semaine. Mais les difficultés des calculs ajoutent
encore aux tortures de l’organisation. Quant à la discipline
interne des établissements, elle répond à des réglementations de
bureaucrates, très souvent inadaptées, tendant toujours à la
déresponsabilisations des patients et du personnel, de la façon parfaitement
décrite dans la livre d’Alain Peyrefitte cité ci-dessus. Tout cela retentit sur
les soins, non seulement sur leur « qualité », mais aussi
sur « la couverture des besoins » |
74) 6
janvier 2017 |
« Thème :
« La
non-assistance à personne en danger » |
J’ai
entendu hier soir à la TV une émission qui déplorait que soit comme tombée
dans l’oubli notre loi sur « la non-assistance à personne en danger » :
Etaient présents deux avocats, une psychiatre, un policier. L’émission
déplorait avec raison les trop rares applications de cette loi lors des
agressions faites aux femmes (film en caméra cachée avec acteurs
provocants à l’appui). Mais
je pensais aussi aux agressions faites à tous les hommes en général et en
particulier : A
tous les hommes et que l’application de cette loi suffirait largement à
abolir les lois d’exception de la psychiatrie, ce que j’ai écrit
maintes fois. (était présente une psychiatre). Aux
agressions faites aussi aux hommes masculins, surtout lorsqu’ils sont
pères : à la dénégation du rôle protecteur du père, à commencer
par la protection de son enfant qu’il a conçu avec une femme devenue mère,
durant toute l’enfance de l’enfant ; à l’arrêt Lahache du Conseil
d’Etat du 31 octobre 1980, dont personne ne parle (étaient présents 2
avocats) ; Mais
aussi aux mères, actuelles ou futures ; aux nouvelles lois concédant aux
mineures de cacher à leurs parents des épisodes essentiels de leur existence.
Ces
questions n’ont pas été évoquées ; occasion manquée de parler des
causes. Et
avec un peu plus d’ironie pensais-je qu’il n’y a pas si longtemps, la
punition du viol pouvait aller jusqu’à l’obligation de mariage ! Cf. « El
alcade de Zalamea » (Calderon de la Barca). Mais
je ne pense pas que « la non-assistance à personne en danger »
démontre que l’individualisme serait recherché. Je
pense au contraire que personne ne le recherche, ce que peut même signifier
une agression. La psychiatrie nous a familiarisé avec les paradoxes de
comportements maladroits – ce qui encore une fois ne doit pas les absoudre.
(cf. entendu : « Ma mère, elle ne m’aime pas, elle ne m’a jamais
giflée ! ») Par
contre, oui, l’individualisation, au sens passif et subi d’administré,
résulte très souvent de tout ce qui est réglementé et imposé. Et
puis est-il vraiment bien sain de toujours parler « à la place de
l’autre » qu’il faut entendre ? Plus
généralement je pensais au devenu de la « fonction paternelle »
dans notre « société d’équivalences » : le père est
« un contre-pouvoir », ai-je écrit, opposable à un Etat
qui, sans retenue, ne peut que devenir une « fonction maternelle »
océanique, incestueuse (inceste Etat-citoyen [26]) , infantilisante, dans mon
vocabulaire : ce qui engendre la fragilité, la malléabilité, la peur. Cf.
aussi l’aporie de « la démocratie dans un couple » :
J’ai entendu la directrice d’un grand lycée dire à la
radio : « l’autorité naturelle des enfants, c’est les
parents » : l’accord grammatical surprenant de la phrase
témoignait sans doute de cette aporie confuse. Toutes
choses sur lesquelles j’exprime ailleurs mon analyse, de laquelle il résulte que – contrairement à ce qui
s’en argumente souvent – elles ne ressortissent nullement au biologique – qui
n’a pas sa place ici - mais au social, au juridique, à la gestion des hommes. Dans
la cité modèle de Platon, les enfants appartiennent en totalité à
l’Etat, et ne doivent pas connaître leurs parents (in : Politeia). Cf.
les excellents livres de Jean Servier (Que sais-je et/ou livres
de poche) qui traite de « l’histoire des utopies » de Platon
aux « socialismes contemporains » en passant par Thomas
More etc.) Si
j’élargis le débat à ces fonctions sociales, c’est précisément parce qu’il
serait maladroit d’attiser une quelconque guerre des sexes - qui devient
d’autant plus insupportable que là n’est pas le problème, « le papa »
et « la maman »
étant « puérilisés » pareillement, et que ce qui est
menacé, c’est la reconnaissance de chacun. Cf. « Ils demandaient à boire et on
leur promettait de l’or » clic. |
73) 15
décembree 2015 |
« Thème :
« inévitable
commentaire » |
« Un psy condamné pour un patient meurtrier » D’autres journaux relatent l’histoire
sensiblement de la même façon. |
Inévitable
commentaire : Etonnant ce
journaliste qui écrit ici : « un psy » puis « un
schizophrène » puis « une psychose délirante »,
car ces termes n’ont heureusement aucune représentation ni définition
législative ! Mais le
« Larousse de la psychiatrie », se faisant peut-être écho de
la pensée populaire, au lieu d’informer, définit ladite maladie mentale à partir de sa sanction : « psychose :
maladie mentale grave … pouvant justifier l’internement » En 1838 puis
en 1990 on a toujours voulu assimiler « ordre public (moral) et
l’ordre médical (mental) » , en portant ainsi gravement atteinte à
l’un et l’autre, ainsi qu’à la séparation des pouvoirs et à la responsabilité
des gens, tout particulièrement dans l’exercice de leurs fonctions. (Ainsi après
que j’eus refusé de répondre à certaines questions d’un policier sur les
intimités d’un patient, dans mon bureau dans un hôpital, le directeur de cet
hôpital me manifesta son mécontentement en me disant : « le
policier voulait vous interroger en tant qu’homme et non en tant que
médecin ! » Ah !
Le directeur de l’hôpital me demandait donc de ne pas agir selon la
déontologie médicale dans mon travail) Mais nulle
part, on avait osé écrire qu’un médecin était responsable du comportement de
son patient, cependant que, plus généralement, le fait qu’une personne soit,
pour une part, responsable du comportement d’une autre, peut concerner
n’importe quelles personnes dans l’ensemble d’une société. L’influence
entre personnes est même tout à fait la règle sans que cela ne soit en rapport
avec la psychiatrie. La qualité
de soins médicaux est une autre chose. Mais il faut
rappeler ici qu’en matière de psychiatrie préfectorale, le préfet a le droit
de déresponsabiliser les gens (au nom des lois de 1838 portant création des
asiles d’aliénés départementaux, puis de 1990 sur la psychiatrie, celles-ci,
respectivement, en suivant le code pénal de 1810 : article 64, puis en
précédant cette fois – et j’explique comment en une autre page - le nouveau code pénal de 1992-1994 :
article 122-1. Alors on cherche à attribuer une introuvable responsabilité
pourtant définitivement perdue par le fait de nos lois. (Ainsi une
personne m’a dit : « Si je veux tuer quelqu’un, je me ferai
d’abord hospitaliser en psychiatrie pour être tranquille ») Enfin, que
signifie « s’est échappé » ? La personne était-elle
internée par le préfet ? Etait-elle en hospitalisation simple sur sa
propre demande ? Comment un
journaliste peut-il : -
omettre de mentionner ces prémisses circonstancielles,
les faits légaux, les affaires publiques, -
avant de parler en jargon divinatoire de supposées
intimités, de façon pseudo-scientifique dans une affaire judiciaire – même si
ce fut peut-être le cas au cours du jugement, -
passant outre aux devoirs de réserve et de respect
respectifs, omettant de préciser les attributions, et brouillant toute
sérénité ? Par contre
il me semble qu’il appartiendrait aux journalistes « de
connaître et faire connaître » des lois très souvent méconnues qui
n’apparaissent dans aucun livre de « l’histoire du droit en
France ». Elles
concernent pourtant des sujets parmi les plus importants qui soient :
« responsabilités ; justice ; libertés ;
originalité ; créativité ». Elles
assimilent dommageablement « le moral » (inter-individuel)
au « mental » (intra-individuel). Leur
apparition a aussi le triste privilège d’être contemporaine d’une certaine
dépréciation progressive concédée aux paroles de la France, comme un
renvoi en écho de ces contradictions. Cf. encadré
N° 0 de Février 2005, tout en bas de cette page, et autres analyses en cette
même page. |
66) 20
Janvier 2014
« Thème : «avortement » |
Comment se fait-il que personne ne parle plus
jamais de l’avis du père dans la question de l’avortement, puisque l’embryon
est pour 50% partie du corps du père ? Le 31
octobre 1980 un
père exposa son opposition à l’avortement de son épouse devant le Conseil
d’Etat (affaire Lahache). Il fut débouté et l’arrêté fit
jurisprudence : clic. |
62) 1er Mai 2013
« Thème : «
De la distribution du temps »
|
En 2002, Pierre
Marie Gallois in « Devoir
de Vérité » rappelle. |
55) 23 Novembre 2011 :
Thème : « Hôtel – Dieu de Paris » |
Il faut faire que « l’Hôtel
Dieu de Paris » reste un
hôpital à part entière – mieux, qu’il reste la
propriété des nécessiteux. Plus que millénaire, fondé
peut-être au VII ème siècle de notre ère, il fut sans doute le premier centre
d’accueil parisien aux nécessiteux. Au centre de la capitale,
à côté de Notre Dame, ce qu’il représente à tous les titres est
exceptionnel, et le prestige de tout ce qu’il a, et doit encore, prodiguer,
mérite tous les égards. Attribuer le bâtiment à un
autre usage que celui qui est le sien, serait générer une grande « catastrophe
sanitaire symbolique et réelle pour tous les français ». |
52) 4 Septembre 2011 :
Thème : « Vigilance
qualité de l’air » : Lu dans la revue « Science et
vie » N° de Septembre 2011, page 40 : |
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Heureusement
qu’il y a encore des souris pour nous alerter ! |
51) 23 Juin 2011 :
Thème : « avis de
psychiatres » et « arrêtés préfectoraux » « … oblige le représentant de
l’État … si deux avis de psychiatres … » |
Le journal « Le quotidien du médecin » relate le 22 juin 2011 : « … La
discussion du texte ce mercredi en fin d’après-midi dans un hémicycle
clairsemé a porté sur deux articles (3 bis et 6). Le premier,
fruit d’un amendement gouvernemental adopté au Sénat, a tenu compte d’un avis
du Conseil constitutionnel publié le 9 juin concernant l’hospitalisation
d’office à la demande du préfet. Les députés ont
validé cet amendement, qui oblige le représentant de l’État à prononcer
la mainlevée d’une procédure de soins sans consentement en hospitalisation si
deux avis de psychiatres le recommandent. Nora Berra a
étendu mercredi cette nouvelle mesure aux personnes jugées irresponsables
pénalement, ainsi qu’aux
patients hospitalisés en Unités pour malades difficiles (UMD)… » Donc dans
ce cas le « faire valoir » de « paroles de
psychiatres » sera à la fois « en compétition avec - » et « supérieur à - » « l’ordre préfectoral ».
S’agira-t-il de psychiatres impliqués dans les soins ou d’experts étrangers
aux soins ? Pourquoi deux ? Quoiqu’il
en soit personne ne travaillera dans le registre de ses compétences : o
Si le système de
déresponsabilisation reste inchangé, les psychiatres risquent d’être amenés à
devoir répondre de certains agissements des patients—et ce sera pour eux une
épée de Damoclès paralysante, au détriment de leur véritable travail
intime et laborieux de « soignant », o
les plaçant, en vérité, en
rivalité avec une fonction préfectorale dont la charge théorique est toute
autre, de décisions en vue d’assurer un bon « ordre publique »,
et de déférer aux juridictions compétentes. Il s’agit de 2 champs différents, soumis à des
directives différentes, des objectifs différents, des déontologies
différentes, relevant de compétences différentes, et qui ne devraient avoir
aucune raison de s’opposer sur un même terrain. Pourquoi s’obstiner à les réunir en un seul
ordre, chimérique, « sanito-sécuritaire » ? Nous avons écrit plus haut qu’il n’y avait pas en
psychiatrie « d’internement abusif » puisque, toute justice
étant exclue, ils l’étaient tous - « par construction ». Car l’idée n’est pas nouvelle, même si ledit
psychiatre y apparaît de plus en plus valorisé. Un tel « chassé-croisé » dans les
attributions ne peut que mener à l’impasse. Comment ne pas comprendre surtout que toute l’absurdité du système vient de l’exclusion
« dès le départ » : o
d’une part du « réputé
malade mental » pourtant concerné, dont les droits et devoirs
habituels sont d’emblée désavoués o
d’autre part de la
« justice commune », sans laquelle aucun système
psychiatrique ne pourra assumer la fonction thérapeutique
attendue ? La personne « dé-supposée »
nécessiter « l’hospitalisation sous contrainte »
pourrait-elle alors être renvoyée devant cette même justice qui s’était
déclarée incompétente à juger, voire à instruire – sachant que « relaxer »
ne signifie pas « interner » et réciproquement, et que « innocent » ne
signifie pas plus « fou » que « non- fou »,
tout comme « fou » ne signifie pas plus « innocent »
que « coupable » ? Un tel renvoi serait une sorte « d’appel
de justice » par une action de
« psychiatres ». Mais pourquoi mettre alors maintenant « des
psychiatres » en position de « procureur » d’une
personne dont la place n’est pas justiciable d’une « hospitalisation
sous contrainte » ? Ce n’est pas de leurs compétences. Et si l’on désignait un authentique
« procureur de ladite victime d’un vide en justification », le même procureur pourrait-il être
aussi « procureur possible des possibles victimes d’un possible
patient » pour un fait redevenu jugeable ? C’est un peu la
bi-latéralité du « juge d’instruction » qui réapparaît
ici : Retour à la case départ ! Qu’est-ce enfin et surtout, qui empêcherait
aujourd’hui la psychiatrie d’avoir un statut de « spécialité médicale
normale » - sinon l’inertie d’une kyrielle de « subordinations »
( à l’exécutif, à des injonctions judiciaires qui n’ont rien à voir avec
la justice, à des experts, etc. ) qui paraissent de plus en plus vaines
et/ou anachroniques[27] ? Fait essentiel, si la psychiatrie était considérée
comme « une pratique médicale de plein droit », les échanges
entre médecins seraient beaucoup plus faciles : On pourrait alors
davantage éviter d’interminables « internements » ne
reposant que sur un « vocabulaire de chroniqueur » - sinon « de
dévalorisation » : -
« psychoses maniaco dépressives » alors qu’il s’agit de « dys-thyroïdies »
relevant de « l’endocrinologie » et/ou de la « chirurgie » - « schizophrénies » qui sont en réalités des « aphasies
de Wernicke » relevant de la « neurologie » et/ou
de la « neuro-chirurgie » et/ ou de « l’oncologie »,
etc. tous repérages déjà difficiles pour un médecin, rendus plus difficiles
encore en raison de l’inaccessibilité aux investigations nécessaires,
découlant dès le départ du
déplacement des questions, les « autorités » en charge de
l’espace public ignorant - à juste droit - jusqu’au sens des vocabulaires
impliqués. La « pseudo autonomisation » de la psychiatrie en 1970, séparée alors
de la neurologie, pourrait bien en ce sens avoir encore aggravé la situation,
la rendant tout autant dépendante de l’administration, mais davantage
ignorante et ignorée des « médecins non-psychiatres ». Autrefois, les internes étaient « internes
en médecine des hôpitaux psychiatriques ». Maintenant, ils sont « internes
en psychiatrie ». Autrefois le statut de tous les « médecins
des Hôpitaux » comportait explicitement la triple fonction de
« soins, enseignement et recherche ». Depuis 1984-1985, la dénomination nouvelle de
« Praticien Hospitalier - dans toutes les spécialités - »
n’insiste que sur la « pratique » - cet aspect est rarement
évoqué – très fortement sous-obédience administrative en psychiatrie - dans
un domaine qui devrait aussi s’enrichir quotidiennement de l’apport original
de chaque cas clinique. |
50) 19 Mai 2011 :
Thème : « Psychiatrie publique ou privée » « On ne saurait parler de psychiatrie sous contrainte possiblement
« publique ou privée » |
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1. On ne saurait parler de
psychiatrie sous contrainte possiblement « publique ou privée », tant que
le principe de base en reste la soustraction de n’importe quel
citoyen, où qu’il soit, à la justice ordinaire, et donc
à l’absence de tout jugement régulier, au
prétexte « qu’il est déclaré avoir été
« dément » au temps de « l’action - non action ( ?) ». Or cette
absence de reconnaissance de l’existence d’un « acte » est le point – juridiquement
incompréhensible, moralement inadmissible et socialement destructeur[28] – sur lequel repose toute ladite « psychiatrie administrative » française. C’est là
la « première
« dé-judiciarisation » du système psychiatrique français ». N’importe
qui comprendrait pourtant que c’est seulement « l’inaptitude à comparaître au temps d’un
jugement [29]» - ce qui existe déjà pour cause médicale
habituelle - qui devrait figurer dans la loi : Les lois qui régissent
la psychiatrie sont plus « a priori anormales » que le présumé « patient » :
2. Le 2 ème temps du dit
système est celui de la contention : Le sujet passe alors - sans jugement - sous l’autorité exécutive de l’état. C’est là
la « 2 ème
« dé-judiciarisation » du système psychiatrique français » Les
hospitalisations sous contrainte ne sont pas des « hospitalisations publiques » mais des » hospitalisations d’État ». Si
l’hospitalisation sous contrainte prend une forme ambulatoire, c’est le
« corps du
sujet »
qui est alors considéré comme étant à la disposition de l’État. De ce
point de vue, n’importe quel gardien est en théorie équivalent à un
autre : Il est d’ailleurs déjà tantôt public tantôt privé, mais cela ne
change que la formalité administrative. Ledit gardien peut aussi être « chimique » – ce qui est de légalité discutable,
car engendrant de facto des transformations corporelles de la
personne. La
personne qui garantit ladite contrainte est depuis 1838 le « préfet représentant de l’État » : Les certificats réguliers sont
remis à la préfecture. Une
contrainte prononcée par un juge en l’absence d’acte reconnu faute et de
juste jugement comprenant plaidoyer et défense, serait la dernière des
aberrations. 3. Le troisième temps, celui des soins, pour être digne de ce nom, ne peut être
que « libre », coté personnel soignant, comme coté
demandeur de soins. Dès
lors, que le lieu soit privé ou publique ne dépend que du choix de ceux qui
veulent se rencontrer. Cela existe
déjà lorsque la « psychiatrie
dogmatique et/ou administrative » ne se manifeste pas. 4.
Sur
le projet d’une dite « hospitalisation sous contrainte à domicile » : Cf. « A qui appartient le corps d’un sujet ? » et la note de bas de page correspondante => 5.
Ajoutons une 1 ere remarque : La loi parle du
« temps de l’action » pour l’acte révélant un état ponctuel de « démence
(ou trouble mental – ou psychique etc) », termes jamais définis -
mais les termes importent peu, étant donné que de toutes façons
l’interprétation en est toujours arbitraire. Mais
l’ensemble du « système psychiatrique », lui, fonctionne
finalement de plus en plus comme si l’auteur des faits était « un
dément permanent » et non « une personne
normale ayant commis un acte de démence ponctuel ». Pourtant
la loi présume que le reste du temps, la personne peut être « saine » :
C’est un peu la même question que celle de la « présomption
d’innocence » : L’imagination médiatisée est souvent nettement
plus extensive que les termes de la loi en cause. Cela forge insidieusement les
mentalités. 6.
Ajoutons en une seconde : Tout français : o est non
seulement concerné par le fait qu’une loi de son pays - « l’article 122-1 du code pénal » - prescrit une « exclusion » qui rend possible « la cascade » dénoncée dans cette page (clic => 12) 1er décembre 2005 ), o est non
seulement lui-même potentiellement concerné, o mais
aussi très souvent est concerné indirectement de près ou de loin par ses
proches ou amis, du fait du grand nombre d’internements chaque année en
France (environ 70.000) et de la longue « indélébilité » de
la marque. 7.
On ne
devrait jamais oublier la grande plasticité du fonctionnement de la « fonction
mentale » – n’en voudrait-on pour preuve que le
quotidien des rêves – à propos desquels d’ailleurs Freud se demandait –
avouant ne pas pouvoir y répondre – si le rêveur est responsable du contenu
de ses rêves. |
42) 10 Janvier 2009 :
Thèmes : 1.
Point de vue « à l’occasion, et au delà, d un communiqué »
2. La
question morale : « distinction moral/mental », approches
et réflexions pour une nouvelle organisation des institutions (en notes de bas
de page).
Le 9 janvier 2009, l’I.D.E.P.P.
(Intersyndicale de Défense de la Psychiatrie Publique) communique :
« Le 8 janvier 2009, une délégation
représentative de la psychiatrie publique française a été reçue au palais de
l’Elysée par le président de la République, Nicolas Sarkozy, à sa demande, pour
un entretien. Cet entretien, qui s’est déroulé dans une atmosphère positive, a
duré environ une heure trente.
Le président de la République a fait
part d’un certain nombre de ses préoccupations concernant la psychiatrie et ses
divers modes d’hospitalisation, d’une façon différente de ce qui avait été
entendu le 2 décembre 2008 au CHS d’Antony.
L’aspect non sécuritaire de ses préoccupations nous a semblé
dominant, lors de cette entrevue.
Le président nous a fait état du retard
scientifique et de l’inégalité d’investissement quant à la médecine somatique
et la psychiatrie.
Il a fait état de l’isolement des
psychiatres dans leur exercice. Il a mis l’accent sur le fait que la
psychiatrie devait être une priorité, ce qui ne ferait que s’accentuer,
à l’avenir.
Il a enfin souligné que la place des
malades n’était pas en prison, et qu’il y veillerait.
Par ailleurs, il a émis le vœu de
visiter à nouveau un site psychiatrique.
Cet entretien se situe après la visite du 2 décembre 2008, par
Nicolas SARKOZY, au CHS d’Antony, et son discours qui nous avait laissé à tous
un goût amer.
Nous avons, de notre côté, développé
les éléments suivants, en accord avec nos partenaires :
La nécessité d’une approche globale de
la psychiatrie, par les Pouvoirs Publics, intégrant, notamment, les travaux de
la Commission Couty
Une réforme de la loi de 1990 prenant
en compte l’ensemble de nos diverses propositions que nous avons émises
publiquement à plusieurs reprises, lors de communiqués passés et de conférences
de presse (nous avons souligné, à ce sujet, que nous étions d’accord avec la
possibilité de soins sans consentement, en ambulatoire, et avec la création
de quatre UMD supplémentaires, proposition qui reprenait nos demandes)
Une poursuite de l’humanisation des
hôpitaux psychiatriques, tant en termes de réhabilitation des locaux qu’en
moyens, ainsi que le développement d’unités de psychiatrie de secteur en
hôpital général
Notre grande inquiétude sur les graves
problèmes de pénurie et la démographie des personnels et des médecins en
psychiatrie
La nécessité
de prendre en compte, de façon ferme, les spécificités de la psychiatrie et
la défense du secteur de psychiatrie
La nécessaire lutte, qui ne doit jamais
se relâcher, contre toute forme de stigmatisation de la maladie mentale et des
malades mentaux.
Sur l’ensemble de
ces points, le président de la République a semblé ouvert au dialogue. Il a confirmé que la Ministre de la Santé, Madame BACHELOT, qui
était présente, serait chargée du dossier « hospitalisation sous
contrainte ». Nous devons souligner que Madame BACHELOT s’est exprimée
favorablement vis à vis de nos propositions, et notamment, sur la préservation
de la spécificité « Psychiatrie publique » et «Secteur de
Psychiatrie ». Dans ces conditions, l’IDEPP ne veut que se féliciter des
messages qui nous ont été adressés hier par le Président de la République et
Madame BACHELOT. Nous restons néanmoins vigilants et attendons de voir,
concrètement, la réalisation de ces diverses déclarations d’intentions. »
A PROPOS DU
COMMUNIQUE :
Puisque ce communiqué augure de nouvelles rencontres, après avoir rendu
grâce à la bonne volonté des acteurs, il peut être utile de préciser les points
suivants :
On peut regretter « l’imprécision »
d’un vocabulaire devenu trop traditionnel, en particulier quant à une notion de
« spécificité » dont il n’est jamais dit en quoi elle
consisterait, pour le fond surtout, regretter aussi la « dérogation »
à nos principes de déontologie médicale que constitue le projet appelé de « soins obligatoires ambulatoires »,
et regretter l’évocation d’une sorte de double visage de la psychiatrie,
fait d’une face de « soins » et d’une face de
« sécurité ». Enfin que signifient ici
« priorité » et « accentuation dans l’avenir» ?
Commentaire : L’expression « non-sécuritaire » est
sans doute une façon de remplacer le mot « soins ». Mais il
faudrait au contraire délimiter clairement leur domaine et ses limitations,
leur contenu et ses limitations, et ce que contiendrait ce mot « sécuritaire »
ici à la fois opposé aux soins et cependant souligné. On ne saurait évidemment
définir les soins de ce qu’ils ne seraient pas « sécuritaires » !
En réalité, les désordre
mentaux ne sont pas comparables, ni opposables aux désordre publics. Leur
nature est différente. Et, même lorsque les uns et les autres sont manifestes,
la prise en charges des uns ne doit jamais exclure celle des autres, mais par
des méthodes différentes.
Or, il est légitime de demander aux « médecins, et à eux
seuls », d’assumer la totalité des prescriptions en matière de
« sécurité sanitaire »,
car le mot sécurité peut s’appliquer autant aux soins qu’à l’ordre
public, en étant responsables des indication qu’ils portent, de leur travail,
de ses conséquences, et de pouvoir en répondre devant la justice.
Comme il est légitime de demander à « l’exécutif »,
et non aux médecins, de garantir le maintien d’une « sécurité publique »
soumise à d’autres critères propres.
On demande à « la justice » de déterminer les
responsabilités, en accord avec le droit préétabli en vigueur. Et sans une
justice qui juge, et qui n’intervient ni dans l’exécutif ni dans les soins, on
ne pourrait jamais éviter l’assimilation sus évoquée.
Les deux concepts d’ordre public et de soins existent, mais pour être
en accord avec nos principes fondamentaux doivent être appréhendés séparément.
Ainsi chacun pourra travailler dans le domaine de ses compétences. Le nier
revient à revoir bien plus que la totalité de tous nos principes de liberté des
actes, de l’expression et, des pensées supposées des citoyens.
Commentaire : Les « soins sans consentement » sont
décidés comment et par qui ? Les piqûres sans consentement sont bien autre
chose que la prison, voire l’internement, sans consentement. Qui en sera
responsable, s’il s’agit de soins ? Car ce ne pourra être ni un
administratif, ni un exécutif lesquels ne peuvent prescrire des médicaments. Le
rôle du « médecin » sera-t-il d’exécuter les vœux de l’exécutif ou
d’un médecin « expert » délégué par lui ? Est-ce en cela que la
psychiatrie ne sera pas une médecine « normale » ?. Que deviennent
les « droits de l’homme à disposer de lui-même » ?
Commentaire : Quelle est cette « spécificité » ? Pourquoi la psychiatrie ne serait-elle pas
une médecine normale, rentrant sous les auspices de la déontologie de la
médecine normale, laquelle a à se fixer pour but de protéger médecin, patient
et la relation entre eux ?
Commentaire : « Priorité » sur
quoi ? Qu’est-ce qui sera « accentué dans l’avenir » en ce qui concerne le besoin en psychiatrie?
AU DELA DU COMMUNIQUE « NOS PRINCIPES » :
Les pratiques imprécises des institutions :
Plus
généralement,
faute d’énoncer des définitions claires, on laisse pervertir le sens de nos
institutions. En les recouvrant d’un vocabulaire nébuleux, on sape toute
possibilité d’avoir prise sur quoi que ce soit, comme si on tournait la
mauvaise clé dans une serrure qui tourne à vide.
Il est à craindre que la psychiatrie,
pour briser, sans l’aide d’aucune justice, tous les « écarts »
à un impossible modèle de conformité imposée, n’aboutisse qu’à une stupeur
génératrice de paralysie sociale.
Il est à craindre que, soumise de plus
en plus au poids devenu écrasant des « consensus », au nom de
ce que le nombre garantirait « la raison », légitimés par des
mesures de popularités non exemptes « d’effets de représentation »
propres à reposer davantage sur les expressions passionnelles que sur les
réflexions, elle n’en arrive, au nom de la « standardisation »,
à annihiler, dans une « déresponsabilisation généralisée »,
toute possibilité de relation particulière, comme l’est la « relation
duelle soignant-soigné ».
Utopie
des « pensées conformées » dont les écarts deviendraient
maladies !
Utopie
des « consensus » qui se voudraient éclairés quand, et de ce
en quoi, aucun ne voudrait s’engager !
Pourtant
chacun pris individuellement ne voudrait rejeter ni la compétence des
spécialistes qu’il choisirait, ni la relation soignante !
En vérité, par une assimilation mal
venue de la psychiatrie avec nos principes politiques, la psychiatrie
deviendrait un « comble de démocratie », système politique par
lequel la majorité légitime son pouvoir. Mais « la psychiatrie »
ne devrait pas prendre la forme d’un pouvoir ou d’un gouvernement. On ne peut
soumettre la « relation soignante », à un quelconque décompte
des voix : Il n’en va pas ici comme en politique des recherches de
domination. : En médecine, et particulièrement mentale, la dualité de la
relation « soignant - soigné »
oriente, supporte et conduit les soins.
Par cette même assimilation, la
psychiatrie deviendrait aussi « l’ennemie des droits de l’homme »
qui prônent le droit à disposer de sa personne, et donc de toute une partie de
notre éthique sociale intime.
Les mises sous tutelle :
A
ce carrefour des contraintes et des libertés, soulignons ici la question des
« tutelles ». Elle est rarement évoquée par les médias, mais
demeure pourtant l’une des plus délicates posées par la psychiatrie à la
justice : Par la « mise sous tutelle » un citoyen peut être
privé de la plupart de ses droits ordinaires. L’institution relève pleinement
de la justice et respecte parfaitement les procédures communes. Elle n’est
d’ailleurs pas spécifique de la psychiatrie. Mais elle résulte le plus souvent
de compte-rendus d’experts et, dans les contextes psychiatriques, on peut y
rencontrer toutes les ambiguïtés résultant des absences de définitions
ci-dessus évoquées.
La mesure peut être
authentiquement protectrice, et l’on ne songerait à s’en passer. Mais Il arrive
aussi qu’elle aille à l’encontre des souhaits non seulement du patient mais
même de son médecin soignant. La définition du champ de la psychiatrie et la
limitation des interventions de ses protagonistes restent donc la démarche
première que l’on attend de toutes les approches du sujet.
Une politisation déplacée :
Il est possible qu’entre le refus de soumission à un
monarque jadis dépeint comme trop absolu en chaque chose, et l’aspiration à une
culture de vote aujourd’hui peut-être trop indistinctement répartie, chaque
variété des compétences propres de chacun ait du mal trouver sa place. Ainsi
irait-on sans cesse « de rébellions en démissions ».
Pourtant
la place des compétences découle d’une différence de nature, et non de
l’étendue d’un pouvoir. Pas plus que l’on ne voterait la prescription médicale,
celle-ci ne pourrait relever, sans obscurantisme, de l’exécutif.
Enfin,
s’il va de soi que les « choses politiques » répondent à leurs
propres lois, par contre, pour qui fait une différence entre « domaine
public » et « domaine privé », les prescriptions
touchant au plus « privé » des patients de la part d’un Etat
que l’on attendrait plutôt dans les grandes organisations publiques
apparaîtraient comme une inversion des ordres.
Les déjudiciarisations :
Dans
une autre compétence, pour « l’ instruction judiciaire », le
problème est peut-être le même car, on l’a vu, quand l’exécutif s’empare de la
psychiatrie, c’est sous l’habit dont il a préalablement dépouillé la justice
(Cf. Article 64 du code pénal de 1810 puis Article 122-1 du code pénal de
1992).
L’exécutif
déciderait alors du franchissement ou non d’un col séparant encore deux
versants : Traditionnellement, une barrière infranchissable séparait d’un côté
le champ de la catégorie des contingences supposées fortuites, comprenant,
entre autres, les forces dites de la nature et de la biologie, et de l’autre,
le champ des catégories du choix et de la décision délibérée, définissant le
champ opératoire de la justice. Celle-ci déterminait alors les responsabilités,
les fautes et les mérites.
Si
les projets sont adoptés, pour les cas concernés, laissés à l’appréciation des
pouvoirs publics mais peut-être promis à devenir de plus en plus nombreux, la
fusion des deux champs témoignerait de l’un des plus grands bouleversements
dans l’histoire de la pensée occidentale : Après quelques millénaires de
spiritualisme et de croyance au libre arbitre, ce serait la victoire d’un « matérialisme pur » et de
son déterminisme : Seul l’agencement des particules, ou supposées telles,
déterminerait la survenue, et même la prévisibilité des actes. La volonté et la
liberté seraient perçues comme de vaines illusions. La « biologie »pourrait
devenir le terrain de la faute.
(Cf.
« La conversion de la Grèce » et in : « l’invention… »,
du « pharmacos » au « christianisme ».)
Enfin,
si nos « fondamentaux mentaux » disparaissaient, nos
« fondamentaux sociaux » perdraient les principes qui les
fondent.
Devrait-on,
par exemple, abolir la différence actuellement estimée entre le « préjudice
volontaire » et le « même préjudice » , mais « involontaire » ?
La
réponse actuelle, éminemment liée à nos traditions culturelles, n’a pas
toujours été d’évidence.
Or, la différence radicale, de nature, entre «
pensée » et « acte » figure encore parmi les plus
structurants de nos principes traditionnels. Elle détermine les attributions
des droits : D’un coté la « conscience
individuelle intime» est « propriété personnelle »,
et, de l’autre, les « actes produits », s’ils sont
conséquents, et par les conséquences qu’ils entraînent pour tous, sont de
« dimension publique et commune ».
On notera d’ailleurs, fait essentiel, que la différence
entre « pensée » et « acte » n’a jamais été
rapportée à celle qui existerait entre, d’un côté, la « matière »
et, de l’autre, ce qui ne serait pas « de la matière ».
Le
mot « matière » n’a pas besoin d’y être défini : Que la
biologie soit « immatérielle » ou que la pensée soit « matière »
n’importerait aucunement ici.
Ce
qui est reconnu, c’est, d’abord, « l’identité de l’individu »,
puis la distinction entre « ce qu’il fait » et « ce
qu’il ne fait pas », et, enfin, parmi « ce qu’il fait »
seulement, conformément à nos lois, « le bien » ou « le
mal » qui en résulte, volontairement, ou non, ou selon.
Pourtant, il ne faudrait pas oublier que l’obscur ou
mystérieux clivage qui existerait entre « matière » et « ce
qui ne serait pas matière » reste parfaitement d’actualité, dans les
sociétés savantes, à l’heure des débats encore vifs entre tenants de « l’organo-génèse »
et tenants de la « psycho-génèse » des dites « maladies
mentales. Mais les concepts utilisés répondent à des définitions « d’école ».
En dehors de celles-ci, leur usage pourrait provoquer incompréhension ou
équivoque.
Les
« débats » ainsi provoqués ont donc bien leur place en des
lieux de « recherches savantes » : La lecture « scientifique »
de « données » quelconques, doit, par définition acquise du
concept de « Sciences », s’enrichir de la confrontation avec
d’autres lectures différentes des mêmes données.
Au
contraire, la lecture « juridique » a pour tache de conclure
et de décider.
Ainsi,
si les « psychiatres » étaient amenés à décider, directement ou
indirectement, de programmes qui excluent les « incertitudes »,
leurs « hypothèses » deviendraient « dogmes »,
leurs apports seraient « quiproquos », les conséquences en
seraient incongrues.
Au
total, la compréhension des prémisses permettrait d’éviter les substitutions
entre elles de choses qui ne sont pas substituables.
Nécessité d’un choix :
Devant
les incompatibilités que nous allons maintenant rappeler, apparaîtra la
nécessité de « choix » :
Quelque
fallacieuses que puissent être les anciennes conceptions, certaines réflexions, ou questions,
devraient être clairement présentées, précédant les actuelles propositions - ou
velléités d’adoption - d’un nouveau système.
Parmi
celles-ci : « En quoi un autre
système serait-il plus juste ? ou plus exact ? » « En
vue de quel but, de quel progrès, de quel choix de société, vouloir se départir
de ces actuelles catégories ? » etc.
Moins
ces questions seront ouvertement formulées et plus l’on aura de raisons de
rester inquiets.
L’adoption
d’un système utilisant la « psychiatrie » – alors dite « aliénisme »
- comme nouvel instrument dans la gestion du fonctionnement social, au
détriment de la justice, avait été rendu possible par la « loi de
1838 », qui parachevait l’élaboration du « premier système
psychiatrique français 1810 – 1838 ».
(Cf.
les prémisses, le contexte et la construction en d’autres pages de ce site).
Le
« système psychiatrique » avait réformé notre
gestion sociale d’abord à partir d’un « aval », et grâce à « l’exécutif », en imaginant un « asile
d’aliénés »
largement façonné par une fonction de « terminal », au moins dans « l’espace », et surtout « l’espace
juridique »,
sinon aussi dans le « temps ».
[
Il n’existe aucun « principe »
« en amont » de « l’article 64 du code pénal de 1810 », lequel ne fait
place qu’aux situations particulières et ponctuelles, plus « pragmatique » encore,
contrairement à ce qui se dit, que ne l’est la « Common
Law »,
laquelle contient le « principe général » de « l’Habeas
corpus … », issu de la très ancienne « Magna Carta» proclamée dès 1215 ]
Mais, dès 1838, cette gestion sociale à l’aide de « l’aliénisme », puis de la « psychiatrie », a du s’accommoder d’une franche situation d’exception, en invoquant « l’exceptionnel » de « l’aliénation mentale ».
Et,
soit du fait de la difficulté de la réflexion, soit du fait d’avantages que
l’on pouvait tirer d’une situation concrète mal déterminée, la « légalisation
des lois » - pourrait-on dire – sur lesquelles reposait
ce système psychiatrique, seulement « tolérées » au quotidien, et qui
heurtaient nos principes fondateurs, en avait été indéfiniment différée :
Il
aurait fallu, pourtant, soit abroger ce système psychiatrique naissant, mais peu nombreux
étaient ceux qui le demandaient, soit abroger certains de nos
principes de liberté,
ce à quoi, également, peu de gens ne songeaient.
Ainsi
s’expliquerait le silence qui entoure la loi de 1838 dans les livres de droit,
depuis son origine, et duquel s’ensuit une méconnaissance plutôt généralisée,
propre à accentuer encore le caractère « tabou » du sujet lui-même,
et des causes qui ont engendré cette loi.
Comme
nous l’avons montré, en effet, le « système » puise son origine
dans la ré appropriation d’une « justice
retenue royale »
abolie, laquelle était investie d’un caractère « sacré », et dont l’évocation
reste propre à réveiller l’inquiétant « fantasme »
révolutionnaire
du « parricide » réalisé sous forme du « régicide », qui n’a permis, en
réalité, de reprendre, de cette justice, que sa valeur exécutive, sans sa
valeur judiciaire, devenue ainsi d’autant plus arbitraire, jouxtant nos
principes démocratiques procédant des
mêmes causes.
Et,
depuis les débuts du XX éme siècle, la mise en lumière par les travaux de
Freud, dont les développements pourraient précisément trouver place en ces
mêmes lieux s’ils étaient consacrés aux seuls soins, des redoutables
agissements des forces inconscientes, et parmi celles-ci, de la meurtrière
symbolique oedipienne, en renforce la radicalité de « l’inaccessible » pour ceux « qui ne
savent pas »,
et peut-être la peur, et, pour finir, le rejet.
« La
Cour met les partis hors de cour… »
Une expansion sans frein :
Mais,
bientôt, face à l’immense développement des applications du « système
psychiatrique », on se mit, en
des lieux supposés « spécialisés », terme souvent
utilisé pour ceux-ci, à débattre sur le « mental », alors que
c’est sans doute davantage « l’aliénation », en tant « qu’altérité »,
« différence » posant la question du « droit à la
différence », qui constituait le « nœud » de la
difficulté juridique, rendant ainsi illusoire un grand nombre des débats.
Ce
terme de « spécialisé » devrait être complété pour exprimer un
sens : Ne voulant ou ne pouvant le faire, on entretient l’équivoque, et le
« demi-mot » occulte, en semblant désigner.
L’extension
actuelle de l’utilisation de la « fonction psychiatrique »
nécessite, pourtant, d’accorder la « pratique » avec une
« légalisation » en « amont ».
Plusieurs
lois le tentèrent, lesquelles, chaque fois, n’ont fait qu’en souligner les
contradictions.
L’énonciation
des données et des enjeux s’impose donc, afin de faciliter des « choix »
qui, actuellement encore, semblent d’autant plus redoutés que ces données et
ces enjeux sont mal connus ou mal compris. On voit pourtant combien, en
réalité, au prix d’une méthodologie rigoureuse, les choix pourraient être
simples.
Et
qui ne voit que, pour tous, le malaise ne peut que croître, à la mesure même de
la disparition de ces aménagements que notre civilisation avait depuis très
longtemps, lentement, mis en place, et propres à y recueillir les expressions si difficiles, dans leur dimension
intime, de la « douleur » et de la « souffrance »,
afin d’y porter remède ?
Ainsi si l’on fusionne à ce point les fonctions de nos
institutions, la « justice » disparaissant de plus en plus,
seul pourra alors se manifester un « arbitraire », dont
pourtant on déclare dans le même temps ne pas vouloir, fait tant de « tolérances
arbitraires » dévalorisantes, que de « tyrannies et contraintes arbitraires »
paralysantes.
Or, incontestablement, le « système
psychiatrique » en place pourrait être utilisé, en toute légalité
– « formelle », soulignons le, car ce n’est pas « l’esprit »
de nos lois - comme un instrument de « gestion exécutive ».
Ici
se rencontrent et s’opposent la « psychiatrie dogmatique et/ou
administrative » et la « psychiatrie médecine de soins » :
Pour la première, formelle, résultant d’une sorte de
« coup d’état administratif» accaparant la médecine,
l’ambition soignante, même si elle est espérée, n’est pas, par « essence »,
première.
La seconde, au contraire, vestige de nos « diligences
immémoriales », est celle de cette ambition.
Si
l’une et l’autre se rencontrent de cibler le même « individu »,
il ne faudrait pas oublier qu’il y a plusieurs façons de définir et considérer « l’individu »,
selon les critères privilégiés des modes d’observation. Cette multiplicité
implique de les discerner.
Or,
la situation étant couramment conflictuelle, il a été établi une hiérarchie des
fonctions, la première prévalant toujours, faute de quoi la situation eut été
ingérable. Aujourd’hui, la seule façon de faire réapparaître une fonction
soignante pleine est donc de la soustraire à une emprise administrative devenue
« archaïque » en ce qu’elle choque notre esprit et en ce que
sa fonctionnalité est d’autant plus préjudiciable que sa prégnance s’étend.
Un mythe « multi-fonctions » :
In
fine, au-delà des conjonctures unitaires que l’on connaît déjà, une utilisation
« administrative » parfaitement « légale » du
système en vigueur, comme instrument de « déresponsabilisations »
à grande échelle, ne serait pas la moindre de ses infortunes - outre les
infléchissements insidieux qu’une certaine « culture » nourrie
de ce système a déjà pu impartir à nos mœurs.
On
prendra d’ailleurs mesure des désarrois engendrés aux désopilants recours au
phonème « psy », exclamatif, ou conjuratoire, ou subreptice
évocation d’un grand retour de l’âme, - voire de ses caprices vengeurs - autant
que raccourci d’un « psycho - multifonction »
dont tout le succès pourrait bien venir du soigneux évitement d’une
lexicalisation complète et possiblement très variée, d’où son aptitude à tout
dire et à ne rien signifier.
Avec
un tel « instrument », chacun peut se prendre pour le « psychiatre
improvisé » de l’autre.
Mais le
« vocabulaire psychiatrique banalisé » est en général lesté
d’une forte charge « de morbidité », quand ce n’est purement
« d’insulte », car on n’y a recours que quand « ça ne
va pas » et l’on parle assez peu de psychiatrie « sainement ».
Pourtant
il y a une « physiologie mentale » comme il y a
une « physiologie somatique », et l’une et l’autre, aussi bien
saine que malade, eu égard à leur aspect médical, relèvent du domaine privé –
et instruit ! Qui affirmerait, se
fondant sur son seul sentiment, que son voisin a telle ou telle pathologie somatique ?
La
valeur d’un fait est souvent relative : ce qui imposerait la
rigueur !
Mais,
on croit « comprendre »,
et devoir … « protéger »
!
On
imagine que « l’autre pense que … », interprétations en général vides et vaines, qui devraient rester
inconséquentes, mais qui peuvent prendre des dimensions redoutables avec nos
lois de la psychiatrie !
Car
en définitive, ne comprenant rien[30], mais d’autant plus apeuré,
on craint que « quelque chose n’arrive ! ».
Et, au nom de « l’urgence », de la « sécurité »,
pour être « tranquille » - « on ne sait jamais ! »
- il ne reste plus qu’à concevoir une
psychiatrie mystérieuse mais close, comme moyen de contrainte idéal, par lequel
on ferait « que rien n’arrive ! ».
Les
lois devraient protéger les citoyens des égarements des passions : Ici,
elles favorisent souvent celles de celui qui croit dénoncer la folie en
l’autre, dont les démarches, qui qu’il soit, et quoi qu’il arrive, n’encourent
guère aucun risque.
L’Etat semble n’avoir plus
confiance, ni dans les citoyens, ni dans les médecins du service public, ni
dans ses juges.
En
1976, dans une métaphore devenue d‘actualité en certaine forme économique,
Alain Peyrefitte qualifiait notre
société de société à « irresponsabilité illimitée ».
Comme depuis cette date la
formule n’a pas perdu de son actualité, mais que la population, elle, s’est
diversifiée, c’est que la cause, aujourd’hui, en provient davantage des
institutions concourant en ce sens, que du « génie présumé » d’un
peuple qui, maintenant, surtout, les subit.
Aujourd’hui, pour redonner
vie à nos catégories déclinantes, le seul remède résiderait dans une « reconquête
des responsabilités » là où elles sont de plus en plus
confisquées. Ainsi seulement pourrait renaître la confiance, puis la reprise
des fonctionnements sociaux que chacun appelle de ses vœux.
En particulier, aucune
demande de soin ne serait jamais possible sans « confiance »
envers celui qui la reçoit. Et, en « psychiatrie de soins »,
la confiance est une clé de voûte, - permettant le « transfert »
dit-on en terme savant , vers la personne pour laquelle, en ce sens
précisément, jacques Lacan a théorisé « le sujet supposé savoir ».
On ne peut s’y attarder ici.
Et, autant la « vulgarisation »
médicale est souhaitable, autant il serait illusoire de tout dire et tout
expliquer à un patient dont la compréhension de ses maux, en raison de sa
détresse même, est toujours fondamentalement invalidée au temps de ses soins.
La responsabilité part de l’intimité individuelle :
Cette responsabilité, qui
prend origine de ce qui serait une « fonction privée », dont
on sait que le domaine « échéanciel » n’en peut être seulement
spatial – domicile ou corps propre, sinon corps inerte - est supposée
s’exercer, en outre, dans un « espace public », lui non plus
limité aux seules définitions géographiques, qui devrait être propice aux
épanouissements relationnels.
Mais, qu’est-il devenu, par
désobligeances ou confusions des droits, cet « espace public des
échanges relationnels », trop souvent lieu de tant d’incuries, voire,
jusque pour y remédier, de « privatisations », causes ou
conséquences de ce que beaucoup envisagent une part croissante de leur
existence dans une « projection directe »
– mais non sans la médiation d’un « véhicule d’un nouveau type »
qu’il ne faudrait pas oublier - du « privé intime » vers
un bien « mal nommé virtuel » ?
On voit successivement
évacuer, en dehors de la conservation de créneaux d’ouvertures de plus en plus
étroits, les églises, les écoles, les bureaux de poste, les hôpitaux dans leur
dimension d’accueil, les casernes même … On met en avant les insécurités,
l’indispensable repos des travailleurs, l’obsolescence des grands
rassemblements …
Mais dans le même temps, le
gigantisme décrié gagne les centres commerciaux, les espaces routiers
privatisés, mais toujours ouverts, et nombre de formations qui tendraient, en
un sens, à devenir de nouveaux lieux d’une « formation civique de masse »,
mais à la moralité quelquefois bien douteuse, quand on y découvre, parmi
d’autres incitations, jusqu’à la recommandation « des achats
d’impulsion » !
Comment ne pas s’interroger,
lorsque « la rue », encore « publique »,
devient moins sûre que « l’autoroute »
- devenu très discutablement « privé » - et lorsque l’on
stigmatise les « inciviques » comme atteints de maladie
mentale ?
Si c’est insulte , elle est
bien déplacée ! Pour le remède il n’en est pas connu !
Or
le privé pourrait-il se fonder autrement que de « l’intimité mentale de
chacun », celle-là même que l’on subjuguerait en la disant « malade » ?
Car, en accord avec nos catégories mentales, il n’y a pas, au sens propre, de
« responsabilité collective ». Et, « beaucoup de
responsabilités individuelles» ne feront pas « une responsabilité
collective », laquelle serait absurde effet de vocabulaire ! Par
contre, elles seraient les pièces d’une « culture de responsabilité »,
elle même rendant possible une « culture de confiance », sans
laquelle aucun fonctionnement associé quelconque ne serait possible.
Le sens du mot « privé »
ne mériterait-il pas d’être retrouvé, lors qu’il définit de moins en moins le
« penser » et le « dire », mais de plus
en plus une « appropriation des
besoins de l’autre », dont les limites sont chaque jour repoussées.
Quant aux « actes »
individuels, on craint que n’étant réduits de plus en plus aux seuls effets des
« interactions mécaniques », ils ne passent simplement du
domaine juridique à celui de la « physique de la matière » :
Toute loi n’y serait alors perçue que comme loi physique !
Et, comme, semble-t-il, peu
de physiciens s’octroieraient de juger, la justice ne peut qu’y disparaître,
quand bien même on assisterait à une multiplication exponentielle des plaintes
et des procès - dans lesquels
d’ailleurs « l’examiné » est loin d’y tenir toujours la place
essentielle, parmi les pièces des débats !
En
définitive de quoi pourrait-il être fait, notre « matérialisme »
envahissant, fait autant de matière que d’antimatière et de nul ne sait quoi
encore ? Le sens du mot est si imprécis qu’il aurait pu désigner à peu
près n’importe quoi ! Par le mot « matérialisme », il faut,
en fait, entendre un mode particulier d’appréhension des choses.
Et son choix est un effet de
l’histoire ». Peut-être aurait-elle pu être autre, aboutissant à d’autres
prédilections.
Aujourd’hui, différent de
son sens scientifique, le sens sociologique du « matérialisme »
désigne surtout quelque chose qui pourrait être déclaré possession – ou
dépossession – à l’exclusion de l’autre, souvent convertible en « valeur
monnayable ».
Par
le sens, le mot « privé », lui, indiquerait un retrait
particulier, et le mot « public », à l’inverse, ce qui est
partagé par le peuple.
Mais la fonction de « privé »
est sortie de son antique repaire, celui des inviolables intimités, elles, fort
peu monnayables, pour s’approprier ladite valeur monnayable.
Ainsi, le mot « privé »
devient de plus en plus synonyme de « propriété commerciale ».
On a aboli, de l’ancien
régime, les péages royaux et seigneuriaux, mais ne sont-ils pas promptement
réapparus autrement régulés ?
Et, même les anciens
caractères juridiques des « intimités individuelles », qui les
réservaient aux arbitrages inviolables de soi-même ou de son dieu, seraient
comme transférés à d’autres types « d’inviolabilité », ceux
des « secrets » de l’industrie, des brevets, des clés et des
codes, comme il en allait des « secrets d’états » durant les
guerres, où l’occultation, la tromperie de l’ennemi, prenaient figure de
stratagèmes valorisés.
Mais lorsque c’est le « privé »
et non plus l’état qui détient les secrets, le « consommateur »
risque fort de devenir « l’indispensable ennemi », qu’il
conviendrait d’asservir.
Des tensions de guerre
individuelles et permanentes se substitueraient ainsi aux tensions des guerres
jadis collectives et intermittentes !
Un croisement privé-public aberrant :
Au total, par un double
mouvement, la « psychiatrie administrative de l’Etat »
s’approprierait ce qui était autrefois « l’instance privée des gens »,
et une fonction de « privé », perdue pour les gens,
s’approprierait les anciennes « grandes affaires communes de la
République ».
Mais, comment pourrait-on
concevoir un « espace privé » propice aux échanges
« d’êtres devenus publics » - expression absurde ! -
sinon en changeant sans profit le sens de tous les mots et de leurs
attributs ?
Car l’un n’est ni l’inverse,
ni substituable à l’autre, et l’Etat n’est pas la République, qui à ce jeu
disparaîtrait - dans son principe[31].
Nous avons analysé dans « l’invention
de la psychiatrie » les moteurs des renversements, et voulu en montrer
les dangers.
Or en accord avec la cohérence de notre structuration sociale
occidentale, « la responsabilité » des gens, dont la
manifestation visible s’épanouit dans le « domaine public »,
ne peut prendre son origine que dans « l’intimité privée »,
celle de « la liberté individuelle et délibérée des choix ».
Elle est le résultat de
multiples grandeurs, biologiques, culturelles, religieuses, conjoncturelles que
chacun est libre de valoriser, mais qui ne sont ni comparables, ni opposables.
L’age du berceau qui la voit
naître en chacun ne se compte pas en semaines, ni même en années, mais en
générations, et nul ne saurait la confisquer sans jeter la plus grande
confusion dans tout le groupe, car c’est par elle qu’il se structure. Car la
responsabilité de chacun concerne tous les autres, et c’est en ce nom que la
justice est rendue.
S’il est quelque chose de
sacré en l’homme, c’est autour de la responsabilité qu’on le trouve et c’est
pourquoi la justice est sacrée et se déroule ouvertement.
Or, en 3 périodes, la
psychiatrie s’est constituée à cet égard en un
paradoxe devenu ingérable :
Dans le « premier
système psychiatrique français », la « déresponsabilisation »
pénale, instituée par le code pénal en 1810, renvoyait dès 1838 nombre « d’irresponsables »,
parce que « dangereux », à « l’aliénisme »
asilaire, chargé d’en définir « l’aliénation ».
Presque 200 ans plus tard,
« l’aliénisme » devenu « psychiatrie », et
« l’asile » devenu
« CHS ou GPS », voire « soins ambulatoires »,
étaient devenus comme partie intégrante de nos réflexes institutionnels dont le
succès n’a cessé, jusqu’à ce jour, d’être grandissant.
Quant à la « déjudiciarisation-déresponsabilisation »,
qui est à l’origine du « premier système psychiatrique français »
et en supporte toute la construction, elle était – et reste souvent - présentée comme une « faveur
accordée », alors qu’elle amorce généralement une « cascade
destructrice ».
Enfin, dans un mouvement de
« tête à queue » législatif, par le « second système
psychiatrique français », initialisé par la loi sur les « hospitalisations
sous contrainte » de 1990, et achevé par « l’article
122-1 » du nouveau code pénal, c’est la « psychiatrie dogmatique
administrative » qui semble « justifier » les « déresponsabilisations
» des gens.
Quiproquo entre
les institutions :
Certes
il n’est pas difficile de comprendre pourquoi et comment la « dé-pénalisation »
et le « psychiatrique » ne pouvaient qu’être liés dans l’idée,
d’une façon ou d’une autre, par nécessité, dès l’origine.
Certes aucun des deux
systèmes psychiatriques successifs n’est satisfaisant, et il n’est pas question
d’en préférer l’un à l’autre.
Néanmoins connaître la
succession des pratiques et des lois, est riche d’enseignements pour « comprendre »
la mise en place de l’une des plus mal connues, mais des plus influentes et des
plus problématiques, de nos institutions sociales.
Tout comme apparaîtraient à
qui ignorerait les valeurs de l’Ancien Régime, inexplicables et inopinées les
lois « hybrides » que « l’aliénisme » a, en
un sens, à demi prolongées, tout en proclamant la rupture.
Depuis
la révolution de 1789, s’est installé un quiproquo persistant, qui met le « triomphe
politique » en lieu et place de la « victoire morale » (clic).
qui voit en la « démocratie »
un accomplissement des « droits de l’homme »;
qui voit en la paix sociale,
ou du moins « son silence », un témoin de la « bonne santé » des
gens;
une « pax
psychiatrica » comme un
avènement de « justice éclairée ».
« Naïveté »
ou « cynisme » ? Qu’importe !
La confusion mène à
l’impasse :
Quiconque brandit « les
droits de l’homme » se heurte
ici à l’argument « démocratique ».
Quiconque est assoiffé de « justice »
se heurte à la « psychiatrie dogmatique », au nom même des
principes humanitaires, mais à la disposition, en dernière analyse du ministère
de l’intérieur.
Et
la substitution des concepts est impossible.
En réalité, l’impossibilité
de la substitution est salvatrice, comme un rempart conceptuel, contre les
« entropies totalitaires » dévastatrices.
La question du
rationalisme :
De
fait, la réflexion sur les liens entre les idéaux moraux et les idéaux
politiques est de tous les temps et reste essentielle. Elle a parfois été
exemplairement décryptée, comme par Machiavel (« Il Principe »
1513 publié 1532) ou encore, autrement et avant lui, par le grand vizir
fondateur des « madrassat », Nizam el Mulk (1018 – 1092),
dans son « Traité du Gouvernement ».
Mais,
que les idéaux soient politiques ou moraux, vivre avec ses idéaux nécessite
d’abord de définir les idéaux. Et, peut-être, encore auparavant, leur scène.
Les
difficultés viendraient de loin : On a montré ailleurs « l’impossible »
d’une double ambition d’ immortalité, de l’impensable rencontre de Guilgamesh
avec Osiris, l’un en quête d’immortalité ici-bas et l’autre éternel en
l’au-delà … de ce en quoi la rencontre
des pensées a priori contradictoires, les unes venues de l ‘Afrique, et
les autres venues du Moyen Orient, a pu être à l’origine de la réflexion
dialectique européenne … (Cf. « La conversion de
la Grèce »).
Puis il a été avancé alors
que, sans rapport avec le rationnel, « l’impossible » des
ambitions découlerait d’instincts libidinaux qui s’opposent, de la sexualité,
de sa sublimation …
A
ce point, bien loin ici des beaux ordonnancements du rationalisme antique - et
tout particulièrement pharaonique - ce qui caractérise « l’occident
moderne », ce pourrait bien être, au travers des recherches les plus
variées dans toutes les sciences, et au-delà de la foi déférée en lui, le
questionnement même du « rationalisme » : L’inexplicable
a-t-il une forme ?
La
réponse devrait questionner l’ambiguïté des articles – définis, indéfinis,
unitaires, ou innombrables – autant que les mots qu’ils déterminent[32].
Enfin la reconnaissance :
Ainsi la rencontre du cœur
et de la raison se poursuivrait.
Mais, toujours, de la
chambre funéraire au divan de l’analyste, une constante témoigne de la
dimension sociale de l’être, « la responsabilité ».
Alors, sous l’égide de Maât,
du Saint Esprit, du grand Autre ou du grand Chancelier, « qu’être
responsable » s’inscrive pour chacun, parmi ses premières
exigences !
…
Suite : page : « Politique, morale et gestion de la psychiatrie » ®
12) 1er
décembre 2005 En écoutant les informations
répétées de la radio, de la télévision, le plus frappant, autour de l’affaire
« d’Outreau » est le silence étonnant sur tout ce dont nous avons fait la
matière de notre site : L’usage que l’on fait de ces spécialités dont la
véritable finalité publique devrait
être dans les soins. La justice est précisément le cadre qui doit permettre à la
psychiatrie de fonctionner dans les soins. Ce n’est pas à la psychiatrie de guider la justice. Ainsi, le rapport est simple : « la justice peut
se passer de la psychiatrie, mais la psychiatrie ne peut se passer de la
justice ». On croit comprendre, à partir de
ce qui est dit dans la presse, que durant trois ans, la psychiatrie aurait occupé – « à
demi-mot » une place qui
n’est pas la sienne, et qui est celle de la justice. Comment cela a-t-il été rendu
possible ? Ni les psychiatres ni les
psychologues n’ont les possibilités
techniques juridiques, ou l’habilitation, pour établir la réalité de faits,
et cela n’a sans doute jamais été demandé. Selon nos lois actuelles il
appartient aux juges d’instruction de
le faire. Cependant la participation de
psychiatres comme « experts » ne concerne plus la « psychiatrie-médecine de soins »
mais une « psychiatrie
dogmatique et/ou administrative » de plus en plus présente partout,
pour délivrer une sorte de « label ». Ce n’est en aucune manière la « psychiatrie-médecine
de soins », que nous promouvons, toujours « individuelle » limitée
au patient « envisagé dans le champ thérapeutique ». La raison première de l’étude des
« fantasmes » et des registres de « classements» est d’être des hypothèses d’écoles spécialisées destinées
à des fins thérapeutiques. En vérité, d’ailleurs la
psychiatrie se prête fort mal aux classifications et n’est faite que de cas
particuliers. Ce qu’il faut déplorer dans cette
psychiatrie administrative est une longue cascade dans laquelle tout est « arbitraire »
et « subjectif » : |
|||
|
|||
Attribuer à quelqu’un une conformation mentale que
l’on lui imagine |
|||
Mettre cette impression sur le même plan de
réalité qu’un fait matériel |
|||
En faire une maladie mentale mise sur le même
plan de réalité qu’une maladie physique mais permettant, à l’opposé
d’une maladie physique : |
|||
De mettre des faits avérés , plus rarement
une absence de faits , sur le compte d’une maladie qui autoriserait dès lors, « au nom de la médecine » |
|||
|
► Une « dé-judiciarisation
des actes », une « dévalorisation de la parole
et de la volonté » du « supposé patient », |
||
|
► Une « contrainte physique »: |
||
|
|
En un lieu imposé par ordonnance
préfectorale : en général un « hôpital spécialisé » |
|
|
|
Parfois une « contrainte de soins » par
ordonnance judiciaire par des moyens dits psychothérapiques |
|
|
► S’accompagnant d’un flou juridique
sur l’autorisation des moyens de
contrainte utilisés : |
||
|
|
soit reconnus en principe comme moyens de
« soins » ( médicaments en piqûres, électrothérapie, etc.)
qui nécessitent légalement un « consentement éclairé » |
|
|
|
soit reconnus clairement comme « moyens
de contention » (« enfermement »« camisole
de force », etc.) dans le cadre des contraintes de placement
exercées |
|
|
► D’une incertitude sur la « nature »
de la « prise en charge », sachant que |
||
|
|
si elle est « médicale »le
contenu des dossiers et des certificats est directement accessible aux
patients, |
|
|
|
si elle est « préfectorale » ces
contenus ne sont habituellement pas révélés |
|
|
► D’une incertitude sur la
« publicité », autorisée ou non, des mesures prises,
découlant de la nature « publique » ou « privée »
des mesures, sachant |
||
|
|
qu’une « mesure judiciaire »,
telle un « non-lieu » est « publique », |
|
|
|
alors qu’une « hospitalisation et une
maladie » concernent la « vie privée » |
|
|
|
et que rien n’est précisé pour cette mesure
ni médicale ni judiciaire, ordonnée |
|
|
|
|
◊ soit après un prononcé de
« non lieu juridique» et transmission d’un dossier judiciaire à
la préfecture |
|
|
|
◊ soit après une simple ordonnance
préfectorale d’hospitalisation sous contrainte |
|
|
|
◊ soit après deux certificats médicaux transmis
à la préfecture . |
|
|
||
A l’opposé de ce système qui fait imposer les soins par l’autorité
exécutive, nous proposons la plus normale « médicalisation des soins »,
sous la « responsabilité médicale claire du médecin qui
prescrit et donne les soins librement » et en accord avec
la notion juridique plus simple et plus générale « d’assistance à personne en danger ». Cf. ▬ |
6)
5 Août 2005
Thème : « Psychiatrie et
Pénal »
« Evasion …
»
« Evasion de l’hôpital psychiatrique
de Pau ! », « Personne dangereuse ! », etc. peut-on lire çà et là. Tout cela est
peut-être vrai, mais parler de « l’évasion » d’une personne « hospitalisée » paraît d’emblée étrange à un médecin. « Hospitalisation sous contrainte » est, en effet, la nouvelle
appellation, depuis 1990 des anciens « internements préfectoraux de
1838 » ! Mais changer les
mots ne suffit pas à changer les
choses. La personne a-t-elle seulement été jugée et condamnée ? Si elle a
été condamnée, sa place n’est en hôpital psychiatrique que si elle est
demandeuse de soins! Il en va de même si elle a été innocentée. Quels
soins pourraient apporter des soignants dans le cas contraire ? On dirait que, soit la problématique n’a pas encore été
comprise, soit les responsables n’ont pas encore voulu y remédier :
Le remède : Tout ici vient de la « législation d’exception » , et non de la « hauteur des murs », du « nombre des soignants » ou des « crédits accordés ». Si l’on veut faire de la psychiatrie une
institution de « soins », on ne peut pas lui demander d’assumer la charge
de « l’ordre
public ». Il n’est pas possible de
satisfaire aux deux activités par la même
opération. En soi, rendre la santé à une personne, n’est ni destiné au
bénéfice de l’ordre établi, ni l’inverse. Telle est la logique du recouvrement
de la pensée. C’est pourquoi une vraie justice est nécessaire, avant, pendant,
et après les soins.
0 ) Février 2005
Thème : « Psychiatrie , Pénal, Ethique » : « A
propos de « l’affaire de Pau »
Certains médias ne font aucun cas du secret
médical, en faisant état de « supposée maladie ».
On attendrait d’eux plutôt des relations de faits, la discussion des
connaissances, la discussion de nos institutions et cela dans le respect des
personnes, et non la violation de soi-disant « informations » qui
sont en réalité « des hypothèses de quelques spécialistes » de valeur
limitée.
Car autant les affaires de police et de justice sont des affaires publiques,
ainsi que la connaissance de l’état actuel de la science médicale, autant
« les intimités médicales » de chacun sont des affaires privées.
S’il n’en était pas ainsi, comment pourrait-on soigner quelqu’un qui n’aurait
d’intérêt qu’à se taire, même devant son médecin !
De plus, que peut « comprendre », sinon tout de travers, quelqu’un
qui n’est ni désigné, ni impliqué dans une relation de soins très intime?
Chaque métier nécessite des conditions de travail requises. Chaque
« scientifique » travaille sur des hypothèses, dans son jargon,
souvent provisoires, et utilisables seulement dans « un champ de
validité » précis.
Il n’est pas possible de mélanger les rôles.
Demandons-nous ici que sont devenues toutes les résolutions de prudence prises
par les journalistes après la mort du ministre Bérégovoy ?
Enfin, la confusion de domaines comme ceux de la médecine et de l’ordre public
s’avère toujours dramatique.
Il
faut respecter le droit à la maladie et juger les crimes, et non faire
l’inverse
Dans cette affaire, nous savons qu’il y a eu deux morts d’homme. puis,
semble-t-il, un meurtrier. Il est tout à fait possible que d’autres faits
interviennent, et que soient intervenus de nombreux paramètres.
Sur les causes, à tort ou à raison, certains religieux diraient que c’est
action divine, certains psychologues conjugueraient ici le résultat de
pathologies compliquées, certains physiciens verraient l’interaction d’autres
paramètres, etc., mais on doit établir des faits avant de supputer sur les
causes.
Dans une Nation laÏque qui croit à sa justice, c’est à celle-ci qu’il
appartient maintenant d’instruire des faits, de déterminer qui est agresseur,
qui est victime, qui est responsable, de quoi, dans le cadre des lois , sans
mélanger les faits avec les maladies, les religions, les croyances en telle ou
telle science, fut-elle la psychiatrie.
IL n’existe pas en France de droits confessionnels.
Des circonstances atténuantes peuvent exister, mais n’interviennent, dans ce
cas, qu’au moment du jugement, et n’excluent en rien l’instruction des faits
constatés.
Certes, le procès peut-être entravé par l’article 122-1 du code pénal, mais
cela ni ne change les faits et ni n’autorise les médias à se délier de leur
devoirs, en rapportant des « intimités de médecine » qu’ils n’ont pas
à diffuser.
Sauvegarde
de documents utiles
Les bases en Météorologie |
HIPPOCRATE : Voir le magnifique site Remacle : Hippocrate : De l’ancienne médecine.
(bilingue) (remacle.org) (De l’air considéré comme agent dans le monde.) « Le
corps des hommes et des autres animaux est alimenté par trois sortes
d’aliments; ces aliments sont nommés vivres, boissons, souffles … et si grand
est le besoin du souffle pour tous les corps, que l’homme périrait, si l’on
interceptait les voies du souffle au corps, en une brève portion du jour ...
Cet acte seul ne s’interrompt jamais chez les animaux mortels, tous
occupés a inspirer l’air et à l’expirer … » |
||
- Météorologie de la FRANCE et du MONDE Clic : -
Pollution de l’air dans le MONDE => Clic : |
|||
BASES DE
TOUS LES ECOSYSTEMES : L’AIR ET L’EAU. (Et la première chose à faire si on voulait pour de vrai
faire de l’économie écologique serait de vivre à l’heure solaire de Paris en
France.) |
|||
LA CIRCULATION de l’AIR (l’air
c’est ce qu’on partage tous vraiment) : ü
Un vent résulte de 4 mouvements consécutifs dans un plan vertical (2, 3, 4
sont un effet d’aspiration) d’une part sous l’effet de 2 influences qui
agissent en sens opposés : L’effet du rayonnement solaire qui crée le 1er mouvement d’un air chaud ascendant ; et de l’attraction
gravitationnelle terrestre qui crée le 3ème mouvement en attirant l’air froid descendant ; et d’autre part de simples mouvement de translation
horizontale pour les processus 2 et 4 : 1.
Le 1er processus est ascendant : Le rayonnement solaire percute le sol (terre ou
mer) le réchauffe et « élève » une Basse
Pression d’air chaud ascendant (~ humide)
: ↑ 2.
Le 2eme est horizontal au sol : La BP créée aspire vers elle une HP
distante au sol : ¬ 3.
Le 3ème est descendant : En ce point distant, la pression au sol devenue
basse, fait chuter l’air lourd de l’altitude, froid et sec, ou pluie ou neige
ou grêle : ¯ 4.
Le 4eme est le vent horizontal en altitude aspiré par la
vacuité créée. : ® qui ferme la boucle.
ü
Les rotations horizontales des vents sont une
conséquence de la rotation terrestre et se manifestent significativement sur
des longues distances (à part les phénomènes rares isolés) Les dimensions concernées sont,
verticalement, inférieures à 10 km, mais horizontalement avoisinent
facilement 10 000 km. |
|||
L’humidité n’est pas toujours au rendez-vous, mais
l’air chaud peut en être beaucoup plus chargé d’humidité que l’air froid. Il y essentiellement 2
modèles de CLIMATS typiques : 1) Froid/chaud, sec, stérile; 2) Doux/humide, fertile; 3) mais bien sûr d’infinies variétés sont possibles. Explication : Certes le centre
de la terre est à 6000 °, mais cette
température est très peu perceptible à la surface de la Terre qui est au
contraire refroidie. Il faut creuser pour retrouver un peu de la chaleur
profonde (géothermie) La
source de chaleur des climats est apportée uniquement par l’énergie des rayons
solaires qui est transformée en chaleur lors de la percussion de leurs
particules sur les atomes qu’ils rencontrent (voir encart isolation)
: Il y en a très peu dans l’espace qui reste froid, un peu plus dans
l’air, et beaucoup plus à la surface des sols, et selon les matériaux (le
gouttières en zinc deviennent très vite brûlantes en été) Finalement
la chaleur est emmagasinée dans l’air de l’atmosphère, si bien que lorsque le
temps est « couvert » la chaleur est beaucoup mieux « emmagasinée »
et durable que lorsque le ciel est
« dégagé » Finalement
les jours très ensoleillés d’hiver sont souvent très froids, parce que le
temps d’ensoleillement est court, et que l’air reste froid, comme souvent les
vents anticycloniques. Les
photos d’ensoleillement sont souvent fallacieuses, et alors, seule la
végétation qu’elles montrent est évocatrice du climat réel. Pour une initiation à la météorologie
qui n’est malheureusement guère enseignée, pas plus que la cosmologie,
on lira avec profit Jean-Yves Bernot. |
« L’effet
de serre » L’isolation. |
RIEN N’EST PLUS SIMPLE Mais on dirait que personne n’en tient compte ! |
Les
considérations ci-dessus restent les mêmes : Deux forces physiques (conçues par nous comme) au
départ indépendantes, agissent pour se conjuguer dans ce qu’on appelle notre
habitat, dont les dimensions sont : -
tantôt la terre, -
tantôt notre
maison. Ces forces sont -
1) d’une part
le rayonnement solaire intermittant
qui emet des particules électromagnétiques
(responsables de la lumière) qui traversent l’espace sidéral glacial et
parviennent à la Terre en 8 minutes, au bout desquelles elles rencontrent
diverses couches solides, liquides ou gazeuses – (qui sont plus ou moins les
mêmes suivant leur état de transformation physique). -
Le contact du rayonnement
solaire avec ces différentes couches planétaires produit un certain nombre
d’effets (dissociations des molécules, ou au contraire leur construction,
par exemple la formation de tissus végétaux gràce à la photosynthèse
avec absorbtion diurne du CO2 , ou à l’inverse le déclenchement du
feu de ces mêmes tissus avec un dégagement de CO2 ) -
ces réactions sont donc
dépendantes du lieu, de l’heure du jour ou de la nuit et de la saison dans
l’année. -
Ainsi, le contact de ce
rayonnement solaire avec les matériaux terrestres produit de la chaleur –
différemment suivant les matériaux impliqués - qui n’est nullement
transportée par convexion (l’espace qui sépare la Terre du Soleil est
glacial) -
2) L’autre force
elle est la gravitation universelle dont
les lois mathématiques ont été établies par Newton (F = m.m’/d2)
et qui est responsable de la dispersion des masses et de l’organisation du
monde. C’est la raison pour laquelle les astres et les planètes sont d’autant
plus sphériques que leur masse est plus considérable, et pour laquelle il
existe sur Terre des océans, des continents, de l’air, et selon l’ancienne
dénomination de l’éther (air d’en haut) De cette façon l’air de l’atmosphère
terrestre a pu être analysé par Lavoisier (né en 1743 - guillotiné le 8
mai 1794) : -
L’air est un mélange
gazeux contenant en outre : 1.
de l’oxygène O2 qui permet
d’entretenir la vie de nos cellules corporelles 2.
et du gaz carbonique CO2
que ces mêmes cellules vivantes rejettent. Ce gaz est plus léger que l’air et
il surplombe donc l’atmosphère basse de la Terre. Mais comme il est plus
lourd que le vide, il reste emprisonné dans les hautes couches de
l’atmosphère, autour de la terre, tout en empêchant son refroidissement. Ce
gaz carbonique est en équilibre constant dans notre corps. Quand son taux
agmente notre respiration s’amplifie et s’accélère. Quand son taux diminue
notre respiration diminue jusqu’à s’arréter mortellement si le CO2
vient à manquer : Le CO2 est le contrôleur de notre respiration. Un autre gaz contenant du carbone existe, c’est le
mono-oxyde de carbone (CO1)
qui provient essentiellement des combustions lentes ou incomplètes des
végétaux, huiles de bois ou de pierre
(pétr-ole). Il est plus lourd que l’air et mortel pour les animaux,
car il se combine de façon irréversible à l’hémo-globine des globules rouges
du sang. -
L’air chaud se refroidit
soit par conduction (contact moléculaire solide direct) soit par convexion de son rayonnement
infrarouge. -
-
3) Un
troisième élément existe, c’est la terre elle-même qui porte en son sein
les vestiges de son histoire, et en
l’occurrence ce sein est encore autour de 6000° Celsius, propriété des
profondeurs mise à profit dans la géothermie. -
4) L’isolation : -
Principe de base du chaud et du froid : Tout
se passe dans les échanges thermiques comme si le froid n’existait pas –
comme si n’existait que « du plus ou moins chaud », et que
le seul véritable isolant était le vide, et que l’isolation n’était
qu’une tentative de substituer « du vide » à « un pont thermique »
(transmission par conduction) - Cf. les petits calorimètres de
laboratoire. -
Mais à un niveau plus
élaboré de notre physique, le vide parfait recherché pourrait bien
demeurer introuvable et ne pas exister (ce qu’on appelle
vide ne serait pas vide !) -
Comment nommer quelque chose qui n’existe pas ? (Voir Parménide dans cette
page : clic) -
Quoiqu’il en soit, dans
ces conditions , un matériau serait d’autant plus isolant qu’il serait
« du rien » : Tout matériau existant est seulement un
plus ou moins puissant « pont thermique » -
En réalité, on appelle isolant
un matériaux rare en molécules, donc léger, mais suffisamment « solide »
(ni liquide ni gazeux) pour s’opposer au « vent »
d’une circulation moléculaire dans le matériau et qu’on appellerait «pont
thermique ». -
-
Les deux forces résultant 1) du rayonnement solaire
et 2) de la gravitation terrestre
aboutissent à la conservation d’une certaine stabilité
de l’équilibre thermique à la surface de la Terre. -
Cet équilibre calorique a
permis la vie des animaux dans la nature, avec des habitats relativement
petits et simples adaptés aux régions. -
L’habitat humain fait de
plus en plus exception à ces conditions de vie naturelle : -
Pour maintenir la
température de cet habitat tout à fait constant au cours des jours et des
nuits (sans soleil) et des saisons l’homme doit sans cesse chauffer cet
habitat à grands frais en l’isolant quand l’air extérieur est froid, mais
cette isolation elle-même, le plus habituellement, le prive de la chaleur
produite par les rayonnements solaires diurnes. -
-
L’ isolation modeste ou
modérée des maisons traditionnelles de dimensions modestes et adaptées aux
différents climats de la Terre et aux activités de leurs habitants en tenant
un certain compte du rayonnement solaire local (en accumulant la chaleur
produite dans les matériaux de sa construction) est devenue de plus en plus rare et difficile à adapter dans
les habitats modernes devenus de gigantesques tours presque indifférentes au
lieu de leur implantation. -
Mais pour les maisons
individuelles le problème est tout différent : Une isolation excessive
ou surtout permanente s’oppose au réchauffement de la maison par
l’extérieur, voire à son rafraichissement ! -
Une isolation
intermittente conviendrait mieux. -
De plus souvenons nous
que « le vide est le seul isolant parmi les matériaux ! »
, mais le vide n’est pas de l’air, lequel air est un transporteur de chaleur. -
Il peut donc résulter des
effets contre-producteurs des isolations, pour des habitations qu’il faut
tantôt chauffer tantôt refroidir, d’autant plus grands qu’elles contrarient
les échanges avec l’extérieur quand il serait profitable. -
Les habitations enfin,
par leur couverture opaque négligent
en général, en partie ou en totalité, les possibilités de production
et conservation de chaleur par effet de serre - technique pourtant largement
éprouvée et mise en pratique dans l’agriculture, en recouvrant les végétaux
avec des films fins laissant entrer les rayonnements solaires mais ne
laissant pas sortir l’air chaud. -
Finalement l’idéal, qui
est une demeure thermiquement équilibrée, dépend de son emplacement , des
conditions locorégionales et du cahier des charges des occupants. -
Mais les intérêts
mercantiles peuvent être à l’origine de mauvais conseils. -
-
3) La géothermie
quant à elle gagnerait évidemment beaucoup à être
exploitée communautairement, vues les difficultés tecniques des creusements. |
:
Vocabulaire :
De haut en bas dans la page :
Fr. |
Latin. |
Grec. |
Sanscrit |
Autre |
Signification |
|
Fingo, gere |
|
|
|
Modeler de l’argile, feindre, fiction, figure, feignant-fainéant. |
|
Populus, n, masc. Publicus, a, um, adj. |
|
|
|
Peuple, public |
|
|
H Psychè, n, f. (dès l’Iliade) |
|
|
âme |
|
|
O Laos, n. et laïkos, è, on, adj. |
|
|
Peuple, public |
|
Spiro, -are, vb. |
|
|
|
souffler |
|
Halo, -are, vb. |
|
|
|
exhaler |
|
Anima, n., f. |
|
|
|
Ame = psyché |
|
Animo, -are, vb. |
|
|
|
Respirer, être en vie |
|
Animus, n. m. |
|
|
|
Vent (= gr. anemos = sanscr. anila) |
|
|
|
Anila |
|
vent |
|
Lego, -ere, vb. |
|
|
|
Cueillir, choisir |
|
|
Legô,
-ein, vb. |
|
|
Dire |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Deui, i |
Mot
grec : O Zdeus, Dios. Le”Zeus", dieu des dieux au singulier (de
feu, foudre et lumière, électrique) Mot rarement au pluriel (divinité) mais rentre facilement
en composition (Zeus-Amon, etc.) |
|||
|
|
O Theos, ou. Plutôt force ou référence (logos) qu'être créateur. Facilement utilisé au pluriel. |
Mot qui ne peut guère être défini et c'est un peu sa raison d'être. Traduit couramment par dieu, car en français le mot dieu est
très subduit, polyvalent, jusqu’à ne désigner que des abstractions de nature
morte. Surtout force, image, symbole. Déjà présent en mycénien (Téo) peut-être de tithemi (thèse,
théorie, apothicaire => boutique) mais plus probablement emprunt. Voir
Chantraine . Mon blog n’est fait que pour donner mon point de vue
personnel : Il est ici d’insister sur le fait que notre mot français dieu
n'est guere exportable qu'en Italie, Espagne ou Portugal. En aucun cas pour
traduire Allah, où les vocabulaires de religions exotiques (autres
dans le temps ou dans l’espace) sans rapport avec nos valeurs. C’est
d’ailleurs le propre d’une religion d’être propre à ses fidèles qui forment
un peuple spirituel. |
|
|
Le mot « Psychè »
en grec. Entre les temps de l’Egypte
pharaonique et ceux du christianisme, dans « l’Iliade » VIII éme
siècle avant notre ère (avant J.C.) qu’est- ce que l’âme ? «... Pollas ifthimous psychas » ,
« … tant d’âmes courageuses … » ; Hadès et psychè : L’Iliade,Traduction Paul
Mazon,Belles Lettres, Paris 1937 -
|
|
|
|
Laïcité : Le mot « Laïc » L’adjectif Laïkos est en
grec, au substantif Laos (= tout
le peuple, la population complète, différent de dèmos, qui n’en
est qu’une part ), ce que l’adjectif publicus est au mot latin
populus, ou l’adjectif public au mot peuple en
français : |
|
1. - Etymologie du latin - Image 1/3
: |
2. - Etymologie du latin - Image 2/3
: |
3. - Etymologie du grec « anemos »
et du sanscrit « anila » : |
4. - Etymologie du latin « lego
1 sur 2 » : |
5.
- Etymologie
du latin « lego 2 sur 2 »
: |
6.
- |
Fin de page
Notes de bas de page :
[1]
NOTE : « Boire ou conduire, il faut
choisir »
Certains ont eu l’idée de lancer un slogan qui fit
fortune.
Les assonances en étaient heureuses. Le rappel de ce qui
pouvait flatter la dimension du choix, et prétendre atteindre à la dimension de
liberté, en première apparence pouvait séduire.
Mais si un tel slogan, pédagogiquement utile, peut être un
bon conseil, il ne peut pas structurer un ensemble de responsabilisation
réelle.
Un engagement dans la responsabilisation selon ce slogan est
ambigu, et laisse une grande place à des apparences, plus faciles à mesurer,
sans doute, que le véritable poids de chacun des actes :
Tout comportement suivant une prise de boisson alcoolisée
devient alors, en effet, lui-même dévalorisé, puisque supposé par avance
pris dans une relation de causalité, et potentiellement répréhensible du
fait de cette relation affirmée.
Dans ces conditions, puisque ce n’est plus l’infraction au
code de la route qui est privilégiée, l’acte d’infraction lui-même s’évanouit
en tant que tel … pour être remplacé aussitôt par un autre, faisant intervenir
des relations métaboliques – médicales et connues - mais à la vérité variables.
o
Une sorte de jeu statistique – remplace alors une relation
de justice individuelle.
o
De plus, dès lors qu’un « acte antérieur »
se substitue à un autre qui - a été, ou n’a pas encore été, ou ne sera jamais –
réalisé, où s’arrêter dans l’histoire de chacun?
o
Ce sont en définitives les intimités qui sont surveillées,
là où ce devrait être les relations entre les gens.
Nous avons déjà dénoncé l’absolutisme qui résulte d’un
« quiproquo », découlant avant tout du déplacement d’une « théorisation
mécaniciste » de l’existence, pure hypothèse en réalité,
appliquée de plus en plus systématiquement à tous les niveaux de la vie de
chacun.
« L’établissement
des faits » devient de ce fait « pseudo-judiciaire »,
remplacé par la supposition d’une possible éventualité, les faits – ici « infraction potentielle
» - devenant indifféremment pourvus « d’existence » ou « d’inexistence ».
La question va très loin : L’inéluctable engrenage
mécaniciste exclut en réalité le moment du choix et mène à une condamnation
« existentielle ».
Même Voltaire l’avait remarqué.
De là découle aussi le désintérêt pour et la non-recherche
de la réalité des actes et des faits, qui se soldent par l’invocation
d'une idéation mal pensante qui sera sanctionnée, non plus par la justice,
mais par la psychiatrie sans jugement.
L’assimilation conduit alors, soit à invoquer « un
choix » impossible à définir, soit à imposer un paradigme de « déresponsabilisation - hyper-responsabilisation »,
inéluctable et a priori, de type « bouc-émissarisation »,
(Cf. : dans ce site « la fonction du pharmacos » clic 1 et clic 2) que notre
civilisation avait toujours cherché à écarter
Dans ces conditions, devant les difficultés législatives nées
du respect de « dogmes » en réalité irrecevables dans les
prétoires, l’utilisation de la prestance « dogmatique » d’une
psychiatrie considérée « à partir de « la fin » recherchée »
devient dommageable ment sollicitée.
Cannabis, LSD, alcool, thé au jasmin ?
Interdire, légaliser ?… N’y
a-t-il pas une différence entre ce que l’on ingère et ce que l’on fait ?
En réalité les corps constitués de l’état ne pourront jamais
parvenir aux résultats justement recherchés tant que pressés de succès
immédiats, ils négligeront les longues durées de « l’éducation »
– de « la civilisation ».
Notons qu’il y a une différence de « rapport au
prochain » entre le contenu d’un estomac – qui n’est l’objet d’aucune
propagation immédiate à l’autre - et les effluves distillées par un
fumeur installé « dans la porte » -
zone limite, mais virtuelle, de son interprétation de « son droit »
négligeant les déplacements de l’air, et un « passage obligé ».
Et les pots d’échappements n’évacuent-ils pas les gaz
« derrière » les véhicules plutôt que dans l’habitacle ?
Ces dommages aériens aujourd’hui parfaitement reconnus et
infligés aux passants, mais acceptés en raison du déterminisme commercial,
« échappent » à toute interdiction publique en nos rues, alors
qu’au contraire un verre d’alcool bu par untel n’agresse pas la santé du
voisin.
Interdire, légaliser ?… Contraindre, forcer à incorporer ?
Vacciner ? … Contre
quoi ?… Quelles sont chaque fois les raisons ?
Le slogan « Santé -- Sobriété » était plus
prévenant : On prévenait des « cirrhoses »; il
responsabilisait, et c’était avant « le temps des autoroutes ».
Un « mécanicisme simpliste »
ne serait-il pas susceptible d’esquiver une dimension essentielle ?
Dire quelque chose comme : « 2
accidents sur 3 sont dus à l’alcoolisme » est du même ordre que de
dire « le brouillard a provoqué 50 carambolages » :
Affirmations saisissantes, mais où sont les protagonistes impliqués ?
En résumé, on sanctionne et surveille un
aliment – tout en d'ailleurs le cultivant, le louant, faisant du vin un symbole
du patrimoine etc. (ce n'en est portant pas le meilleur) - alors qu’on devrait
sanctionner les comportements, et je ne suis pas sûr que si on avait eu une
législation plus respectueuse de la place et de la valeur des choses et des
personnes en ce domaine, on aurait assisté à un tel développement d’autres
substance au départ moins ciblées, car dans ces conditions, sitôt a-t-on
colmaté une brèche que sitôt s'en entre-ouvre une nouvelle, et ainsi de suite.
[2] NOTE : PREAMBULE :
a) Composition
des encarts :
Ces encarts sont
des notes prises rapidement dans des circonstances très variées pour conserver
des points de capitons remémorant un événement, ou une idée, etc. partageables
comme telles avec bien peu, car n’étant accessibles qu’à peu d’intéressés aux
sujets traités, mais que je crois importants cependant. Inutile ici d'en
raconter les adversités.
C'est la mémoire
d’instants, associés à des ensembles que je ne peux pas développer pour des
raisons surtout de précarité, mais susceptibles d'être repêchés un jour et
sources d'autres développements. J’espère faire un regroupement par
thèmes, avec d’autres de mes pages.
Au total, je me
suis investi dans la psychiatrie – et ai cherché à dénoncer ses affres et
parfois monstruosités - mais il semble que les non-avertis en ignorent presque
tout. Ce qui ira en empirant si le sujet reste tabou. Dans la forme de mes
pages, il arrive que pour des raisons techniques incontrôlables, certaines
images soient absentes ou occupent une place aberrante sur le web : C’est
le texte qui prime.
Il est tout de
même invraisemblable de voir à quel point et à quelle vitesse tous les progrès
techniques dégénèrent : Internet redevient aussi difficile à gérer qu’au
moment de sa période héroïque il y a 30 ans, mais pour de toute autres
raisons !
Et ce n’est pas
la soi-disant intelligence artificielle qui est en cause : C’est l’usage
qui en est fait !
Lorsque les
évènements médicaux actuels ne sont que des éternels « remakes »,
il m’apparaît vain d’en répéter les critiques.
Je me suis en
d’autres temps, et pages, longuement engagé dans la dénonciation des effets
dramatiques d’une appréhension absurde tant du psychisme par le pénal que du
pénal par le psychisme, ce qui revient à prendre l’apprentissage pour l’examen.
En effet si
l’information pénale a lieu d‘entrer dans la conformation du psychisme, c’est
en tant que ce dernier aura à guider les comportements, avant le temps du dit
examen.
Enfin il
m’apparaît comme une nécessité que les soins médicaux prodigués à un aliéné,
comme à toute autre personne, le soient par celui qui les recommande, à la
demande de celui qui les reçoit, au cours d’autant de consultations que
nécessaire, dans le sens que chacun ait à assumer la destinée de ses conseils
et prescriptions : J’en témoigne pour les avoir pratiqués et expliqués à
de multiples reprises.
Une devise de portée plus générale
s’impose particulièrement en médecine : « Faire tout bien sinon
rien » car en ce domaine « Tout ce qui est inutile est
nuisible » comme c’est le cas de bien des contraintes : Par
exemple, beaucoup de celles qui sont exercées sur les médecins psychiatres.
D’autres médecins ont depuis longtemps déjà
formulé également les mêmes remarques (livre cité : Julien Besançon -« Les jours de l’homme » (1940)
et les mêmes demandes :
Ainsi les mêmes demandes pour la
psychiatrie ont été exprimées en 1977 par le Professeur P.B. Schneiner
de la Polyclinique Universitaire de Lausanne : « Le
psychiatre et la justice pénale » Cf. Le psychiatre et la justice pénale - Persée (persee.fr) : Ses
demandes sont résumées dans les deux dernières pages (pp. 433 et 434) de son
document.
b) Les
communications, le code et le message :
On ne peut communiquer un message sans
l’apprentissage d'une organisation minimale d’éléments
partagés contextuels qui forment un code.
En raison même du niveau de facilité auquel nous sommes
parvenus grâce au développement de nos techniques, les codes sont devenus
innombrables et il est devenu de plus en plus difficile de communiquer le message
d'une simple pensée sans engager aussitôt le risque d’une incompréhension de la
part de celui qui la reçoit.
Nos expressions sont de plus en plus soumises à une destin
de plus en plus imprévisible et aléatoire, bien que la plupart du temps
également, elles demeureront de plus en plus souvent noyées dans les multitudes
d’informations.
Or, depuis toujours, le simple début d'un mot est
insuffisant pour faire entendre sa signification à celui qui le reçoit, à
l’oral comme à l’écrit :
En français, si un allocuteur fait entendre le son
« o » en disant : « L’o…. » , l’allocuté
peut déjà être engagé à penser à des mots aussi divers que : « L’eau, l’horizon, l'automobile, l’hôpital,
l'observation, l'obligation, etc. » mais il lui est nécessaire
d’entendre le mot entier - parfois même de l'épeler - pour le comprendre.
De même un mot est insuffisant pour comprendre une phrase,
un phrase pour un texte, le texte pour. l'exposé, etc.
Enfin souvent des échanges avec questions et réponses
nécessitant un temps de réflexion sont nécessaires.
Tous ces risques qui se multiplient exigent de plus en plus
de rigueur et de précisions dans les modes d’expression, pour éviter les
quiproquos, et la réflexion aussi doit en être d’autant, plus rigoureuse.
[3] NOTE : La
confusion des domaines pénal et psychique est tenace.
A )
L’ORIGINE DE LA RENCONTRE DE LA MEDECINE ET DE LA JUSTICE, la
médecine a une place première pour la personne dans son apparition, mais
l’apparition de la personne a une place seconde aux yeux d’une justice qui lui
préexiste.
Une telle organisation de ces ordres ne serait qu’un pur
effet de mirage sans la présence d’un troisième terme autre, que l’on peut
qualifier d’être effet de signifiant, c’est à dire ici d’être un
effet de langage (éducatif) reçu par tous les sens, et des ses aléas
efficients même aux moments de ses apparents oublis.
Philosophiquement, on peut comparer la sortie d’une
amphibologie indécidable au traditionnel énoncé aporétique : « Est-ce
l’œuf qui fait la poule ou la poule qui fait l’œuf ? »
La sortie de l’aporie est simple - et ce n’est pas un hasard
si elle est dans ce qui nous est demeuré longtemps du domaine de l’invisible,
sinon à y regarder de près et dans la durée : « La poule fera toujours
des œufs, mais les œufs ne feront d’autres poules que s‘ils ont été fécondés. »
Ici, la rencontre des deux instances, médicale et juridique,
avec l’éducation reçue (« Nul n’est censé ignorer la loi + son
contenu ») aboutira à la construction d’un sens, celui d’un psychisme individuel, qui, lorsqu’il
rencontrera la justice ne sera jamais totalement détaché des origines
physiques, physiologiques et contingences de sa construction, dont les unes
sont communes à toute la population, et les autres particulières à une sujet
donné.
Le psychisme résultera de toutes les particularités
individuelles de cette rencontre.
La justice qui provient au contraire d’une élaboration
commune d’une population réglera les modalités de la vie sociale en fonction de
son évolution ainsi orientée.
La partie pénale de la justice, comme toute la justice, se
situe en opposition de la fonction psychique individuelle - dans le sens d’une
suprématie du pouvoir de la collectivité sur le comportement de l’individu, en
opposition avec l’inviolabilité existentielle du psychisme de l’individu.
L’énonciation de la justice est indispensable à la
conformation – sinon la conformité - d’une fonction psychique dès l’origine de
son développement, et la partie pénale de cette justice est d’abord une
fonction anticipative : Comme telle elle participe à l’apprentissage de la
fonction psychique et donc à la détermination du sujet.
De cette façon, la rencontre de la médecine et de la justice
est précoce, et l’une et l’autre, la première par la physiologie, la seconde
par ses énonciations participent à la formation du sujet en étant susceptible
de guider ultérieurement son comportement.
Le premier temps de cette rencontre du psychique
individuel et du pénal de la justice sociale ne peut donc être que du
côté d’un apprentissage ayant accès jusqu’au psychique.
Plus tard, au contraire, par un effet de renversement, la
justice sera du côté de l’examen - où non seulement le psychisme
n’est présent qu'au passé, pour les actes qu’il aura engendrés, mais on sait
qu’historiquement ce dernier a été reconnu et instruit pour être jugé pour les
actes qu’il produirait.
Pour les curieux de l’histoire,
rappelons que nous sommes redevables de la symbolisation qui en a été formulée
petit à petit au cours la longue civilisation pharaonique durant les
millénaires qui ont précédé l’ère chrétienne.
La vie du psychisme est alors
tellurique et cosmique. L’enseignement de ses devoirs fait l’objet du « Livre
de la sortie au jour » (le Todtenbuch de Lepsius) appelé
encore « livre des morts » inlassablement réécrit et gravé dans
la pierre depuis les temps des premières pyramides.
On pourra se référer ici aux
derniers entretiens de Christiane Desroches Noblecourt, « Sous
le regard des dieux » - Albin Michel, livre de poche, 2003.
Le Tribunal d’Osiris et sa balance
dite de la psychostasie ont été conçus en Egypte il y a 5000 ans à
cette fin, et le jugement décidera du voyage des âmes des défunts, plus ou
moins long selon leur justification, leur parcours devant être soumis à des
règles strictes, d'étapes précises, selon les directions cardinales ordonnées (ouest -> nord -> est ->
sud), jusqu’à leur renaissance par le Sud, en accord avec le cycle solaire
et le retour de l’inondation bienfaisante des eaux du Nil (Pâque est le
symbole des résurrections et des fêtes de la nature et des dieux : Fête de
Cham en Nassim (œufs colorés et poisson salé) toujours commémorée jusqu'à
aujourd’hui.
On apercevra déjà là la symbolique
du jugement dernier du christianisme et même des balances d’Allah
qui occupent de longues descriptions coraniques.
De là encore peut-on faire
provenir la balance de Thémis, déesse grecque de la justice et
qui orne aujourd’hui les frontons de nos tribunaux, et dont les deux plateaux
présentés toujours vides sont le signe de sa fonction toute symbolique.
En incitant à faire voter la loi de 1838 sur la
création des Asyles d'Aliénés Départementaux, Esquirol prétendait
pouvoir traiter les soins et l’ordre public par la même
opération : L’erreur est temporelle et spatiale et même topologique.
Elle est temporelle parce que les temps de
l’aliénation (construction, développements, disparition) ne correspondent
jamais au calendrier préfectoral, et de là découlent des embarras permanents
qui détruisent dans la durée des vies entières, voire plusieurs générations.
Elle est spatiale aussi, parce que si le fait de
déporter les asyles hors des villes, s'il a présenté quelques avantages
indéniables pour l'ordre public, et aussi pour la protection
contre des malfaisances dans les deux sens, et même pour les charmes et qualités
de la vie champêtre proposée, et enfin pour les rencontres humaines
essentielles dans cette cité close asilaire, mais utopique au sens irréel de la cité idéale Utopia
de Thomas More - en
revanche il oubliait que ladite aliénation n’a rien de géo-localisable,
pas même dans le personnage impliqué.
Mais le
seul message dont l’asile aujourd’hui est resté le « repère »
reconnu dans les sentences est celui de l’anti-saint (c‘est à dire de
ce qu'il ne faut pas être (Camille Claudel, etc.) - là où on aurait
préféré pouvoir écrire : de ce qu’il ne faut pas faire)
Finalement,
l’erreur est topologique, aussi franchement que le serait « l’amarrage de deux manœuvres sur le
même taquet »
- genre de confusion que, remarquons-le, la nature, dans sa grande sagesse, ne
commet jamais, hormis les cas de monstruosités (entendons par là « non
viables à long terme »
De plus,
les critères moraux de jadis sont devenus obsolètes.
La liberté
n'est plus que conformité aux lettres de la justice, et quand la justice n'est plus ce lieu spatial
n’est plus que celui du non-lieu juridique.
Ce système
égaré ne pourrait prendre sens que ce lui de recevoir les demandes et des
soins.
Or sans
sens, il est devenu inflationniste, tant par la facilité de son
invocation (« Quand on veut tuer son chien on dit qu’il a la rage ») ;
que par l’hypocrisie qu’il masque (« cachez ce sein que je ne saurais
voir ») ou la simple la démission candide (« Dieu
reconnaîtrait les siens ! ») mais non moins conséquente.
Il est
clair qu’une fonction véritablement hospitalière de nos anciens asiles
lui permettrait de retrouver ses liens avec la médecine toute entière,
et aux patients, un monde réel (et non utopique) dans
lequel il n'y a pas plus de citoyen au-dessous de tout soupçon qu’il
n’en existe au-dessus.
1)
La
fonction ne devrait être d’abord soignante de la personne, de son mental et de son psychisme,
dégagée de la contrainte de la fonction prioritairement carcérale que souvent
on lui inflige d’assumer seule, le fût-ce sous forme de répression médicamenteuse
et ses appendices ambulatoire
La diligence de l’exécutif devrait se limiter aux urgences
de police-secours
C'est l'occasion ici de rappeler et prendre en
considération l'argumentation qui a amené l’Espagne à revoir l’ensemble de son
système psychiatrique en 1978.
2)
La justice pourrait alors retrouver ses
pleines et propres fonctions de pouvoir énoncer
3)
La police répressive les siennes, voire
simultanément, mais non comme un monstrueux amalgame
4)
et la marche de notre société pourrait reposer sur des
énoncés incontestables (et non des interprétations ou causalités supposées) et
recouvrer un tout autre visage.
B) L’HISTOIRE DE CES DEUX MOTS
« PSYCHIQUE ET DU PENAL » :
Il est intéressant d'expliquer comment sont advenues ces
confusions, et enfin - Last but not least - tenter de dire les causes de ces causes, car en effet, si comme
nous l’a dit Lacan, « Il n’y a pas de méta-langage », Freud aurait
oublié des nous dire qu’il y a des meta-tabous, mais il l’a montré.
C’en est même leur mécanisme d’expansion.
1 L’apparition des mots dérivés du radical
« psy » est récente en Europe occidentale.
a) Le mot psyché était
réservé en Grèce à la désignation de l’âme du christianisme (anima)
Il ne tient pas du tout au hasard que l’usage des mots psychisme
et psychiatrie (peut-être venus d'Allemagne au début du XIX eme s.) aient
pris son envol après la Révolution de 1789, soulignant en cela ce
qu’elle avait eu d’anti-chrétien, voire d’anti-religieux, car
l'emploi de ces mots de l’âme pour désigner ce qui en
tiendra lieu au titre d’objet de remplacement parle de soi-même, après
le passage par des allégeances à diverses formulations successives (Culte de
la Raison, de l’Etre Suprême, proclamation de la Laïcité
(1795) (en en changeant le sens) puis finalement « la chose ?
» fut remise dictatorialement entre les
mains du pouvoir exécutif.
Il en garda la main de l’apprécier, mais en
délégua les soins contraints à ses clercs - qu’un abîme sépare pourtant
de la déité - eux aussi dès lors contraints, mais seulement d’un au-moins
pour la petite durée de nos terrestres éternités. (cf. « consoler et
classifier » - Jan Goldstein)
Cette carence originale et entérinée de l’absence de
croyances ou idéaux partagées – qui fut notre façon d'apaiser les querelles - a
donc eu bien d'autres conséquences que les seuls objectifs attendus :
De là, surtout les absences de définitions, sources du tout
permettre autant que du tout interdire, de tolérances laxistes
autant que de stigmatisations abusives, d’absence de repères dans les
conduites.
Cependant ces temps firent aussi le lit de l'apparition des lumières
de la Science (pour les polythéistes, les forces avaient été leurs dieux) que
nous exportâmes au titre de Bien universel, en faisant peu de cas des
ombres portées qui accompagnent toujours la lumière.
b) Les
sciences médicales et neurologiques, entre autres, nous ont fait
largement avancer en connaissances, et cela grâce aussi à un certain retour aux
acquis de l’Antiquité trop délaissée, en particulier Hippocrate et l'Egypte.
Alors même qu’une sorte de psycholâtrie idéologique et opportuniste envahit nos
institutions, la science au contraire nous permet de comprendre
le fonctionnement de beaucoup de nos instruments humains, de ceux qui
forment ce que j'appelle « l'instrumental » (anatomique,
physiologique et génétique) et finalement tout simplement le mental
(auquel finalement le soma tout entier participe) et dont la fonction
est la construction de l’idéation psychique individuelle.
Ainsi, contrairement au mental, le psychique,
lui est à peine suspecté de possibilités de transmissions héréditaires, sinon
au fil des millénaires, mais il est toujours redevable du mental tel que
reçu ou devenu. En réalité, il est fort probable que le psychisme également
agisse en retour sur le soma et non seulement pour y provoquer les maladies
psychosomatiques.
Ainsi les fonctions mentale et psychique sont
intimement liées, bien que totalement différentes par leur nature et par leur
fonctionnement :
Ainsi par exemple encore, l'état mental suit des variations
de veille et de sommeil, alors que le psychisme obéit à de toutes autres lois -
dont Freud a systématisé les principaux états.
Le mot psychisme est ainsi maintenant indépendant de
toute signification d'une implication religieuse au sens métaphysique (inspiration
ou fonction surnaturelle) qui fut pourtant le sens de ses premiers usages.
Le mot inspiration ne désigne plus, en médecine, que
la partie passive - contrairement à ce qu’on pourrait imaginer - de la
mécanique respiratoire !
Pourtant encore, dans le public et pour les media les mots mental
et psychique sont absolument confondus ; mais « qu’une
chose psy » désignât à la fois le tout, c’est ce qu’un médecin ne peut
entendre…
Ainsi l'un et l'autre s’accompagnent à chaque instant de
chacun de nos jours et de chacune de nos nuits, mais avec des fonctions
différentes, l’un typiquement dans l’alternance de notre éveil et de notre
sommeil, quand l'autre le serait dans le contenu de nos rêves et de notre
conscience au cours de l'un ou l’autre des états précédents.
2. Le mot « pénal » a une autre histoire, mais
peut-être non sans lien avec la précédente.
Etymologiquement, le mot pénal est consacré à la
peine encourue, une sanction. On abrège le code pénal napoléonien en C.P.
Mais finalement, à force de l'évoquer, on lui donne la
valeur d’une estimation de faute, et finalement de la faute elle
même, alors qu’il ne s’agit que d’une peine encourue, mais condamner au
pénal signifie déjà reconnaître une faute. Or l’exécution d’une peine est toute
autre chose qu'une faute qui est une autre étape.
Ce sont là des figures de rhétorique et non de la science.
Pourquoi ces figures de rhétorique, ces détours, ces
évitements ?
Métonymie, ou peut-être métaphore, seraient là des figures
de style et même des stratégies de prétoires et de politique qu’il convient là
aussi de considérer séparés.
Ces figures sont surtout le signe d’un vertige, devant un
essentiel qui bien sûr échappe au sujet, et restera peut-être à jamais sans
réponse
[4] NOTE : « Περι των φυσων - Peri tôn physôn » : Les
vents.
La traduction traditionnelle (Leconte de Lisle 1818
- 1898) résume élégamment le mot « Ai physai (féminin pluriel) »
- ici (physôn) au génitif pluriel - par les vents en français.
(En suivant l’évolution des sons, je transcris « u »
par « y » mais le « s » est resté toujours
dur en grec)
En réalité, ce mot ressemble beaucoup au mot philosophique
forgé par Aristote (384-322 av.JC.) « Ta physika »
( = les choses qui croissent, se développent) qui est passé ; lui,
directement en français sous la forme d’un féminin singulier qui est alors le
mot « La physique »
(NB : Le sens du féminin singulier français est
souvent plus transcendant (et unitaire) que celui du masculin : C’est le
cas en français avec La physique en regard de le physique.
On retrouve le même phénomène dans d’autres langues
non-latines (sémitiques)
En français, les sens des genres sont délicats à manier et le
changement de genre a souvent le sens d'un changement de registre ou de
fonction (exemple : les gouvernants, les gouvernantes)
Mais « ai physai » est encore plus
proche que « ta psysika » du radical indo-européen « Bhu -
=> phy- » en grec (Cf. Pierre Chantraine :
Dictionnaire étymologique du grec cité dans mon site vocabulaire)
Cet important radical est à l’origine du verbe « phyô,
phyein » en grec, de « fio, fieri » en latin et
incontestablement du verbe suffixe « -fier » en français, de
« -fy » en anglais, etc.
Etant donné le champ de recouvrement sémantique très grand,
de « ai physai » (tôn physôn en est le génitif pluriel)
on peut donc le traduire dans ce Corpus hippocratique, au moins
par l’environnement physique, ce qui fait donc incontestablement d'Hippocrate
(460 – 377 av. JC,) un précurseur des écologistes – et c'est
< naturellement* ! > par la médecine que le mot et
l’idée nous sont ici transmis.
C’est par le contenu du chapitre que l’on comprend que
« ai physai » désigne ici particulièrement les vents,
l'air respiré et tout ce qu'il contient. C’est donc que déjà pour
l'auteur du Corpus hippocratique,
l'air occupe une place prépondérante dans l’écosystème. Aucun être
vivant ne le contredira !
*Qs : Natura vient de nascor,
natus, nasci : C’est naître + participe futur < -urus,
-a, -um > = < ce qui va ou
doit > naître] => natura = la nature, mot par lequel le
latin traduira ta physika. Ce participe futur de la grammaire latine,
fréquent en français, y est souvent substantivé en apportant une subduction
sémantique au sens du futur (futur : mot lui-même formé par
< fu (même phy) + urus >) : Exemple :
naître => nature; rayer => rayure, etc.
(Et ce verbe passif nascor, nasci vient d'un très
grand radical duquel le G initial est tombé, radical qui est Gen-
Gne- , apparent dans le latin et le français : genus, generis
= le genre (In :Grandsaignes de Hauterive, Larousse 1948. Il est
regrettable qu’un aussi remarquable ouvrage, réédité en 1994, ne fasse pas partie
des premiers équipements des écoliers)
Certains Français croient peut-être que le grec et le latin
viennent de leur langue ! … Mais c'est le contraire qui est vrai. A l’heure où
le monde entier reprend ces deux langues classiques pour nommer et perpétrer
toutes les sciences, il serait dommage de ne laisser qu'aux étrangers le soin
de connaître et comprendre l’histoire de notre civilisation.
Médecine grecque et médecine indienne : Comme je l'ai signalé en
maintes pages, nos antécédents culturels et particulièrement médicaux ont
hérité de deux sources bien différentes.
1 La
plus exogène est africaine, issue de la culture pharaonique
(Voir : Théophile Obenga : « La philosophie africaine de la période pharaonique:
2.780-330 avant notre ère ») Elle imprégna progressivement la pensée des Grecs
de l’Antiquité durant tout le millénaire qui précéda l’ère chrétienne, et finit
par triompher avec elle.
En
matière religieuse, la Grèce en adopta quasiment les dogmes et les rites :
Le cercueil (mot qui n'est autre que le mot sarcophage)
spécifiquement chrétien, en est une
marque particulièrement tangible. En effet, cette culture privilégiait la vie
dans l’au-delà après la mort : La momification devait permettre au défunt son
voyage, puis son jugement et sa résurrection au Paradis, s'il n'était
pas au contraire condamné à être jeté à la Dévoreuse, substitut de notre
Géhenne ou Enfer.
De là
découle la richesse du savoir anatomique des prêtres embaumeurs qui
impressionna tant les Grecs (Cf. Richard –Alain Jean : " À propos des objets
égyptiens conservés au musée d’Histoire de la Médecine, éd. Université
René-Descartes - Paris V " clic)
L'organisation
sociale égyptienne – sous l'égide de Maât, déesse de la Solidarité
sociale-Vérité-Justice - nous donne une certaine impression d’actualité par
l'individualisation de la personne qui témoigne d’un stade déjà avancé de
démocratisation des relations et des mœurs, démocratisation de laquelle le Grec
Solon tirera la substance de ses premières lois.
Le
jugement des âmes dans toute leur complexité inscrit dans la culture le sens de
la morale et de la responsabilité individuelle.
2 A l’opposé au contraire est la figure atavique de notre héritage
indo-européen, beaucoup plus ancien en nous. Le christianisme l’a qualifié
de païen, non du fait de l’absence de dieux qui au contraire y sont
nombreux, mais pour l’absence de croyance en l'immortalité d’âmes individuelles
+ jugement céleste + au-delà structuré en enfer et en paradis - structurante
dès l'origine du comportement moral sur terre.
Les enjeux de la vie indo-européenne sont exclusivement
terrestres, desquels découlent la recherche de l'immortalité sur terre, de la
richesse et de la santé, ou, à défaut, de la plus grande longévité possible
(c'est le sens de la doctrine et du mot « Ayur-véda » (= savoir
de longévité)
C’est de cet esprit que la médecine s’est développée dans
toute sa dimension sociale et épidémique - autour des trois concepts « Eau,
feu et vents », de la faute comme cause de maladie, volontiers
épidémique; des remèdes empiriques au détriment des connaissances anatomiques
et anatomo-physiologiques qui au contraire restent piètrement développées.
Quand Hippocrate parle des vents, son discours
témoigne de son attachement à la médecine indo-européenne, et lorsqu’il parle
de l'encéphale, au contraire, il innove bien davantage devant les Grecs, en
parlant d'une structure parfaitement connue des Egyptiens, y compris les
croisements des connexions (Cf. La médecine ancienne en Egypte, Jean Richard
sur le Web)
L’ouvrage de Jean Filiozat « La doctrine
classique de la médecine indienne, ses origines et ses parallèles greccs »
Paris 1949 est resté mémorable et le Pr Laignel- Lavastine en a fait un compte-rendu que
présente la revue Persée : clic.
De façon intéressante, on retrouve encore l'expression de
ces deux facettes dans l'opposition entre ces deux pères fondateurs de la psychanalyse
que furent Freud avec l' individuel, opposé à Karl Gustave Yung
apôtre de l’inconscient collectif.
[5] NOTE : Paru
dans le Bulletin du Conseil de l’Ordre des Médecins N° 53 de jan-fév
2018 :
« L’Association médicale mondiale (AMM) a tenu
son assemblée générale du Il au 14 octobre 2017 à Chicago.
De nombreuses positions importantes ont été
adoptées et notamment :
La révision de la Déclaration de Genève,
« le serment des médecins»
Cette version moderne du serment
d'Hippocrate pour les médecins du monde entier prend en compte
l'évolution de la relation entre les médecins et leurs patients et entre les
médecins eux-mêmes qui s'est opérée au cours des dernières décennies.
Ainsi, et pour la première fois, le nouveau serment
fait explicitement référence au respect de l'autonomie du patient.
La nouvelle version crée en outre une
nouvelle obligation pour les médecins de partager leurs connaissances médicales
au bénéfice des patients et pour faire avancer les soins de santé.
Elle comporte également l'exigence pour les
médecins de veiller à leur propre santé, à leur bien-être et à leurs aptitudes,
afin de prodiguer des soins de la meilleure qualité possible.
Durant cette assemblée générale a également été
révisée la déclaration de Delhi sur la santé et le changement climatique.
CAMM appelle notamment les gouvernements et les
acteurs non étatiques à reconnaître officiellement les graves conséquences
sanitaires du changement climatique et à adopter des mesures d'atténuation de
ses effets.
Elle demande aux gouvernements nationaux de
financer la lutte contre le changement climatique, y compris en renforçant les
systèmes de santé, la santé et les politiques qui bénéficient au climat, et de
faciliter la participation active des représentants du secteur de la santé à la
création et à la mise en oeuvre de programmes de préparation au changement
climatique et de mesures d'urgence aux niveaux local, national et
international.
La délégation française présente lors de cette
assemblée était composée du D' Walter Vorhauer, secrétaire général du Cnom et
membre du Conseil de I'AMM, du P' Claude-François Degos, délégué du Cnom, et
d'Audrey Fontaine de l'ISNI, représentante désignée des jeunes médecins
français aux réunions du Junior Doctors Network. »
+ d'infos: httpi://www.wmo.netffrmnews-postlassembleegenerale-de-lamm-5/
[6][6]
NOTE : Les
germes des droits humains.
Saint Paul justifie la valeur de chaque homme
(dont l’assemblage forme l’assemblée (= « ekklésia - Eglise »)
par le paradigme de la complétude du corps de l’homme dont l’assemblage des
pièces détermine l’existence.
La doctrine qu’il prêche et qui est celle de l’Église
contient ici en entier ce qui sera plus tard appelé « les droits de
l’homme ».
( - Pour ce mot droit (<= droict <= directus,
voir note in : page « sujets divers » [L’Etat droit, et non
pas les tas de droits ! J
- pour le passage
du christianisme aux droits de l’Homme (voir : via, déclaration de Louis
XVI in page « l'invention de la psychiatrie »)
1.
Cependant pour lui, l’homme ne s’assemble pas
lui-même et cet ordre est celui d’une nature voulue par un créateur.
Ainsi, les droits
de l’homme , droits humains, existeraient par une contingence extérieure
dont il fait apparaître la manifestation dans la complétude de la
création :
Ainsi le chrétien dirait « La nature est bien
faite ! » là où le non-croyant aurait dit « La
nature fait bien les choses ! »
Mais aujourd’hui ne s’épuise-t-on pas « en débats
de la dernière Byzance sur les sexes et les anges » (alors
que tous les dangers sont à nos portes) afin de transformer la création en se
recommandant de natures ne satisfaisant que les desseins de quelques nouveaux
physiocrates ?.
____
[7] NOTE : Les
interprétations et les faits :
On attribue à Pascal d'avoir dit ou écrit : « Si
le nez de Cléopâtre avait été moins long (ou le contraire) la face du monde en
eût été changée »
Dès lors que Pascal (1623-1662) pour ainsi dire
mettrait son nez dans les affaires égyptiennes, c’est l’occasion
aussi de se remémorer la longue et totale ignorance du contenu des hiéroglyphes
par les peuples qui vécurent entre l Antiquité et Champollion (1822)
jusqu’à leur déchiffrement
Les hiéroglyphes comportent des phonogrammes et des
idéogrammes.
Comme le suggère L’abbé Drioton (1889-1961)
qui enseigna à Christiane Desroches Noblecourt, dans son livre qu’il
écrivit avec Sottas : « Introduction à l’étude des
hiéroglyphes » (1922) l’histoire du monde aurait été changée si on
avait pris soin de lire soigneusement le peu qui nous était parvenu de Chérémon
:
Le moine Tsètsès (XII
eme siècle) nous a laissé quelques indications sur Chérémon, philosophe
stoïcien et grammairien qui fut probablement directeur du Musée d’Alexandrie
après Apion et ensuite précepteur de Néron. Tsètsès indique
que Chérémon avait composé des « Hiéroglyphika » et
fait allusion dans le contenu de cette oeuvre à leurs valeurs phonétiques
(« ekphônèseis ») dont il se propose de parler ailleurs.
Or ce seul mot indiquait
une voie de recherches qui n’a jamais été entreprise avant Young et Champollion
au XIX eme siècle.
Les interprétations les
plus fantaisistes ont couru devant ces dessins sur des murs auxquels on
n’attribuait que des valeurs de représentations imaginaires ou symboliques,
parfois de textes bibliques, jusqu’au très célèbre et très mystique égyptologue
allemand Athanasius Kircher (1602-1680) qui interprète gaillardement un
cartouche incluant [disque solaire + Bras + autel et chaîne
+ bras + vase nilotique] et un autre incluant [disque
solaire + couronne à 7 fleurons + disque solaire et scarabée + signe mystique
de l’Agathodémon + signe de l'eau] respectivement comme :
« Les
bienfaits du divin Osiris doivent être procurés par des cérémonies sacrées et
la chaîne des Génies afin que les
bienfaits du Nil soient obtenus » et « La
citadelle céleste des planètes est préservée de tous les malheurs par
l’assistance du divin Osiris, l’Agathodémon humide »
En réalité ces deux
cartouches transcrivent tout simplement les noms propres « APRIES » et
« MENKHEPERRA »"
Si le mot « ekphônèseis » de Chérémon
avait été aperçu, toutes les considérations sur l’Egypte Antique, et
d’autres actuelles allant de l’histoire d’Abraham à l’apparition de
nouvelles religions, etc. auraient pu présenter des visages totalement
différents.
Une interprétation est une chose faillible, et l'histoire du
monde ne tient qu’à un mot !
[8] NOTE :
La fresque de la grotte de Lascaux.
La fresque a été découverte en 1940 et depuis, elle intrigue
beaucoup les chercheurs. Les interprétations varient tellement qu’il n’est
guère possible de les énumérer.
Je retiens parmi les plus intéressantes celle de Michel
Jouvet (neurophysiologie) qui y voyait le songe d’un dormeur, son
interprétation étant étayée par l’apparente érection du personnage, ce qui est
une des caractéristiques du sommeil paradoxal, période durant laquelle il a été
parmi les premiers à situer les moments de rêve. Son interprétation est aussi
étayée aussi par l'aspect de « tête d’oiseau » du
« rêveur » dont il voyait une réplique en l’oiseau posé de la scène,
signifiant du vagabondage de l’esprit du dormeur en son cycle onirique.
La représentation semble en effet onirique, et ne montre pas
de « dissociation psychotique » (tel un phallus coupé, séparé
dans un coin du tableau, etc.)
On remarque généralement que la scène est dominée par la
représentation de trois présences : Un homme (dont chaque main n’a que 4
doigts) un bison, peut-être éventré, et sans doute un oiseau, peut être sculpté
sur une flèche ou un propulseur.
Mais Il y a aussi un 4 ème animal à gauche.
Les étrangetés anatomiques plaident pour la nature fantasmatique
de la scène : La lance va de l'anus à l’emplacement du pénis, la tripe est à
l’emplacement des testicules. Que signifie l’approche des cornes baissées, quel
sexe de l’animal révèlent leurs formes, etc.?
La fascination étrange, et peut-être spirituelle du tableau,
pourrait découler d’une représentation de trinité mettant en scène un homme
et un bison (image du double ou vis à vis adverse, hostile ou complice)
sous le regard d’un oiseau.
L’oiseau – figuré ou réel - pourrait être imaginé comme un
esprit, tel qu’il sera symbolisé quelques dizaines de milliers d'années plus
tard, par un oiseau aussi, âme ou « Ba », faucon ou colombe –
etc.
L’animal à l’écart la queue levée pourrait être un repère,
un déterminatif, une déesse mère voire une forme spéciale de préfiguration
totémique.
Pourtant, il est peu probable que l’artiste de Lascaux
ait eu la moindre prémonition des dogmes énoncés au concile de Nicée !
Rien de tel ici et de plus l’homogénéité remarquée des
gravures rupestres européennes (Muzzolini 1983) contraste avec les
variétés rencontrées en Afrique du Nord ou dans la Vallée du Nil
qui a priori ne leur ressemblent guère.
Mais on ne saurait oublier qu'à l'origine de chaque dessin
est l'artiste qui les a conçues et qu'il existe peut-être des constantes -
naturelles - dans la spiritualité des oeuvres et des hommes qui les ont
produites.
Les arts rupestres prendraient alors pour nous aujourd'hui
un autre intérêt que celui d’un simple voyage dans le temps, en quête de nos
origines (dans un temps qui se dé-dimensionne à vue d’œil) au
profit d’une plus radicale interrogation existentielle.
Au vrai, ces questions ne sont pas nouvelles mais elle se
présentent autrement : Désormais dans un rapport au Réel, et dans les
différences et rencontres entre la psychanalyse et la religion trinitaire, la
seconde n’étant certainement pas étrangère à la naissance de la première.
C’est en quoi notre rapport à l’abstraction devient
différent, et en particulier, par et dans notre rapport aux langages : Quels
sont-ils ces langages ? Sont-ils seulement et toujours liés aux cinq sens de
nos perceptions ? Et plus que quand, comment sont-ils apparu, et que
pourraient-ils dire ?
[9] NOTE : Symbolique, Réel et Imaginaire.
Contrairement aux poissons dont les œufs
sont pondus et fécondés dans l’eau, la nature – sans perdre d’ailleurs, des
eaux, la réalité ni la symbolique - a fait don aux hommes d’un « temple
de vie » pour la maturation des embryons : On l'appelle « utérus »
Je m’abstiendrai ici d’évoquer les infinies
représentations qui lui sont attachées dans le monde d’ici-bas, comme des
symboles de renaissances dans l’autre monde, sous des formes utérines diverses,
grottes sacrées; etc. pour souligner la profondeur des affects qui lui sont
associés, de façon largement inconsciente.
Si la nature a placé l’utérus en la femme,
physiologiquement, l'utérus tantôt ne répond qu'aux cycles ovariens spontanés,
tantôt, dès qu’un ovule a été fécondé, répond alors directement aux
sollicitations de l’embryon qu’il forme, et ce jusqu’au terme d’une grossesse
normale dont on peut dire que le jour et l’heure du terme n'est fixé que par le
bébé dont l’évolution aura en quelque sorte dirigé l’évolution hormonale du
corps de la mère, puis de la lactation : Ainsi est organisée la physiologie du
couple mère-enfant.
Bien plus d'ailleurs, physiologiquement,
dès l’appariement de deux partenaires, il est bien artificiel d’en séparer les
interactions réciproques. Il est alors fallacieux de parler des corps naturels
des partenaires comme on en parlerait administrativement.
Mais la tripartition existentielle des
topologies lacaniennes Lacan est également éclairante.
Lacan distingue le Réel, le Symbolique et
l’Imaginaire, et parmi ces trois ordres, l’Imaginaire est le seul qui soit
propre à chacun en tant qu’individu.
L’imaginaire est le siège du « moi »
éphémère et changeant de chacun, de ses désirs, etc. C’est le « ich » de la topologie
freudienne : « Wo es war, soll
Ich werden »
Il est donc à distinguer sur ce point du Réel
et du Symbolique qui, au contraire, sont en partage, par nature et par culture.
On soulignera par ces simples évocations combien les
comportement sexuels sont les premiers et les plus paradigmatiques des
comportements sociaux et combien la gravidité dépasse de loin la question du
moi imaginaire de chacun.
[10] NOTE : Accès au
symbolique et patrimoine.
Une métaphore stigmatise une barrière
radicale : « Margaritas ante porcos ! »
La même image est employée
dans l’Odyssée lorsque les Grecs sont transformés en pourceaux par la
magicienne Circé. Pourquoi cette image ?
(Pour les sources : Gabriel Germain
: « Essai sur les origines de quelques thèmes odysséens » (PUF
1954)
L’accès à l’Odyssée, l'accès à
l'autre par un savoir, au simple savoir « qu’il y a du
savoir », nécessitent une impulsion, et plus précisément celle d’un transfert
d’investissement, celui d’un objet réel vers un objet symbolique.
C’est là qu’a à intervenir la fonction
paternelle.
Elle a à signifier la coupure de la
relation mère-enfant fusionnelle, permettant ainsi à l’enfant son
détachement du sein maternel, et son change au profit de la sublimation
d'un même échange qui lui ajoutera désormais la signification du don qui sera
don d’amour.(cf. toxicomanie)
C’est au total une métamorphose de
l’investissement qui le conduit de la réalité du sein nourricier à la
symbolisation de l’autre et à l’accès au langage.
L’image populaire l'exprime parfaitement
dans ses métaphores : « nourri au sein de ... » « au
lait de... »)
Pour n’importe quel « savoir »
il en ira de même, dans la poursuite du processus engagé par l’entrée dans la
symbolisation au moyen d’un langage, même si les développements peuvent en être
remis à beaucoup plus tard.
Ainsi en va-t-il de tout « patrimoine »
Mais on ne peut y accéder qu’en remontant
les temps de la mémoire, c’est à dire en descendant marche
par marche les escaliers qui mènent au caveau de ses racines.
Le savoir se transmet comme se transmet de
main en main le flambeau des savants.
L'accès aux lumières des signifiants impose
une initiation, et la métaphore des escaliers se justifie de ce que le
discontinu des signifiants a son pendant dans celui de la matière.
Tels paraissent être la structure, la
fonction et le prix de ce qui est devenu un devoir de transmission.
[11] NOTE : « L'oeuf : Soma et germen » :
Le sexe et la vie.
La langue française, si plaisante, mais si difficile et si
encline aux jeux de mots, non seulement peut s’interroger philosophiquement sur
l'origine du monde et de l’œuf , mais fait aussi entrer l’œuf dans de
nombreuses expressions (de sens radicales) et calembours tant homophoniques que
sémantiques.
Tout le monde connaît la question moqueuse
pseudo-philosophique :
« Est-ce la poule qui fait l'œuf ou est-ce
l’œuf qui fait la poule ? »
Le calembour est propre à stimuler la curiosité des enfants.
La réponse avertie de l’adulte implique l’apport de la sexualité,
en l’occurrence de la fécondation de l’œuf par un coq : Les œufs de la
poule ne produiront des poussins de poule ou coq que s’ils ont été fécondés par
le coq.
La perplexité de l'enfant redouble à l'heure de « l’œuf
à la coque » - qui signifie étymologiquement « l’œuf
(sous-entendu de la poule, et non du coq) cuit dans l’eau bouillante dans cette
recette de cuisine.
L’ambiguïté phonétique qui trouble tous les enfants vient de
ce que le mot « coque » vient ici du latin « coquere »
qui signifie « cuire » (à l'origine également des mots « cuire
et cuisine ») et non de « coq » « gallus »
en latin, qui signifie aussi « gaulois » avec une accentuation
différente - comme malum qui peut être le mal ou la pomme)
- ni de « coquille »
Quoiqu’il en soit, un « coq » ne pond pas
« d’œufs » (ce qu'on entend phonétiquement comme un « e ».
Place aux dictionnaires (ce « grand Autre » de poche) pour en savoir plus.
Dans beaucoup de cosmogonies mythologiques, l’origine du
monde est un œuf.
En voilà pour la philosophie.
Dans les traditions mythiques, l’œuf
participe toujours d'une fonction particulière, liée directement à la vie,
voire religieuse et taboue, au point que les Touaregs n’élevaient pas de
poule ni ne mangeaient des œufs, à l’exception des œufs d’autruches (volume de
24 œufs de poule) uniquement en l'honneur d'une personnalité valorisée et lors
d'une cérémonie.
Génétiquement les Touaregs sont de la même famille que les
anciens égyptiens (Cf le généticien Lucotte)
et leur culture ancestrale faisait une nécessité de l’intervention d’un esprit
dans tout engendrement sexuel.
Il n’est pas impossible qu’il y ait un lien entre cette
croyance et la conception osirienne des anciens Egyptiens :
Dans le mythe apparu à Abydos vers 2400 avant JC, la
vierge et magicienne Isis conçoit virginalement Horus, avec
son père Osiris mort, mais reconstitué et un instant revivifié,
dont le phallus avait été mangé par un poisson du Nil.
Il est notable aussi que certains sauriens et
crocodiles femelles (présents dans la vallée du Nil) peuvent concevoir parthéno-génétiquement (c’est à dire sans présence ni apport de la
cellule fécondante male) d'autres crocodiles (et nécessairement tous femelles)
sans l’intervention d'un mâle, à partir
d’œufs non fécondés.
Biologiquement, l’œuf comprend le blanc
(albumine) le jaune (riche en protéines et vitamines) et son germen
donne naissance à un embryon s'il a été fécondé.
L’essentiel de l’œuf se retrouve chez les mammifères, mais
la nourriture des petits mammifères se poursuit après naissance par
l’allaitement, qui prolonge la vie intra-utérine, au point que le grand
gynécologue Adolphe Pinard (1844-1934) a pu écrire : « le
sein de la mère appartient à l’enfant ! »
Quant à la place de l’utérus, la nature l’a placé en la mère
chez les mammifères.
L’identification anatomique du mâle
et de la femelle chez les animaux est loin d'être caractérisée seulement par
les organes sexuels apparents (caractères sexuels primaires et secondaires),
mais elle est inscrite chromosomiquement dès l'union d’un ovule te d'un
spermatozoïde, et est opérationnelle dans la moindre des cellules de
l’organisme, dès le premier instant déterminant de la rencontre d'un ovule avec
un spermatozoïde.
Il en résulte que de la tête aux pieds, l’anatomie et
la physiologie d’un mâle et d’une femelle, dans toutes les espèces animales
uni-sexuées présentent des différences, les une minimes et les autres majeures,
selon le point de vue considéré.
(nb. Les bactéries qui ne sont pas sexuées ou les escargots
qui sont hermaphrodites, etc. sont conçus différemment).
Chez les êtres humains, les morphologies des deux sexes sont
différentes, et visibles même dans de simples fragments somatiques, (ainsi, par
exemple, classiquement l’annulaire est plus long que l’index chez l’homme et
plus court chez la femme) et dans l’absolu, il en va de même des proportions,
répartitions et qualités des organes internes, cerveau, etc.
Il en va de même comme chacun sait des affects,
comportements spontanés, etc.
Ainsi changer le sexe d’un organismes est biologiquement
radicalement impossible car cela impliquerait de recommencer sa fécondation,
c’est à dire le moment de sa création.
[12] .
NOTE : «Ovocides »
Le mot « ovocide » ne figure pas encore
dans notre vocabulaire et n'y figurera peut-être jamais. Le fait est pourtant,
sans le nommer, devenu l’objet de lois.
Le mot « populicide » imaginé par Baboeuf
(1760-1797) pour désigner le carnage des colonnes infernales de la guerre
de Vendée (1793-1796) ne sera pas retenu. (Pourtant le fait fera école chez
les Soviets)
Mais plus tard, après la découverte de « les
chromosomes » vers 1875, naîtra le mot génétique, mais pour ne
recouvrir que la nature supposée matérielle du champ couvert
auparavant par le mot ’hérédité.
Et ainsi c’est le mot génocide qui sera retenu au
lieu de populicide.
Mais dans le registre des exécutions capitales, plus
radicales encore sont les lois qui visent le fœtus, l’embryon, l’œuf fécondé,
voire encore avant la fécondation par une stérilisation précoce.
Mais stérilisation de qui puisque l’œuf fécondé est le fruit
de deux partenaires ?
En toute logique, la législation devrait prendre en compte
l’un et l’autre des deux partenaires.
Ainsi les facilitations de l'avortement accordées par la loi
de 1976 prenaient en compte la situation de la mère, sans tenir compte de
l’intervention du père dans la procréation.
Mais il est arrivé qu’un père n’admit point le meurtre de
l’enfant dont il était le père.
La stupéfiante « affaire Lahache » en 1980 le
débouta énonçant qu’à aucun moment de la gestation aucune parole du père
ne pouvait être retenue à l’encontre d’une décision d’avortement de la mère.
L’affaire fit jurisprudence.
Il n’était donc reconnu dans ce cas aucune égalité homme /
femme en rapport avec l’enfant commun .
Le procès entérinait une étrange situation :
La décision relevait en apparence de la seule décision de la
mère, mais elle prenait effet sous la protection des services de l'Etat et de
la nouvelle juridiction, c'est à dire un droit sans jugement de justice.
C’est ce modèle fonctionnel que désigne l'expression de
« gouvernement des juges » c’est a dire de juges dont
la fonction est d’appliquer des juridictions et non de juger de la justice.
On en pointe souvent le commencement à partir de la
déclaration des « droits de l'homme » et de l’instauration de
« l’Etat de droit » en remplacement du droit divin - qui reconnaissait encore dans le mot droit
son sens de direct (de Dieu au roi) qui est son premier sens (le mot
droit est issu de directus)
Ce sens est encore présent dans la
devise anglaise - exprimée dans le français encore médiéval « Dieu est
mon droit » - apportée par Guillaume le conquérant à Hastings
-1066).
Le mot droit a acquis un
sens de permissivité que directus (dérivé de rego) n'avait
jamais eu en latin.
L’expression gouvernement des juges
stigmatise une démission de la justice, laquelle remplace le jugement
par un impératif : Ce qui revient de facto à une disparition de la justice.
L'affaire est aussi devenue
patente dès la si importante loi du 30 juin 1838 portant création
des « Asyles d’aliénés départementaux », si méconnue pourtant,
voire sciemment cachée - et qui a fait tache d'huile.
Elle découlait mécaniquement de la
dé-judiciarisation des actes des déments, par l’article 64
du CP de 1810 de Napoléon.
C’est de ces lois que sont issues
celles de la psychiatrie moderne, caractérisées par le dérobement des
juges et les dé-judiciarisations des actes, lesquelles lois font
question au rythme des découvertes de leurs contenus.
Ces lois sont comme la mise en loi de tout ce que
dénonçait le vieux sarcasme populaire : « Quand on veut
tuer son chien, on dit qu'il a la rage »
Conclusions :
Non seulement ledit gouvernement des juges mène à l’injustice
et donc au mécontentement et donc à la révolte, mais aussi aux mécanismes
autoritaires aveugles et donc à l’inadéquation et l'inflation
des mesures comme c’est le cas de la psychiatrie – dont les destructions
produites sont en France aussi considérables que généralement méconnues.
Il y a un lien direct entre la disparition de la justice et
les abus dévastateurs d’une administration aveugle.
Les conséquences à long terme sont graves, lentes mais
profondes et la décadence de la France pourrait bien découler pour une
grande part de cet état de fait, bien que d’autre causes interagissent ici.
Qu’on en juge :
1) La
psychiatrie Française est fille de la Révolution (voir ma page : l’invention
de la psychiatrie) de façon complexe puisqu’elle
s’est faite à partir : 1) des anciennes traditions, 2) du CP de 1810 de
Napoléon 3) et de la loi du 30 juin 1838. Le fait est que, grossissant avec le
temps, comme prévu, son pouvoir est devenu gigantesque.
2) La lecture
de Tocqueville – qui a vécu avant pendant et après toutes les mutations de
la Révolution est essentielle pour comprendre et comme guide : Tout n’a pas été
détruit en 10 ans en France. Et beaucoup de ce qui avait fonctionné avant a continué
après et même certaines pratiques modernes ne sont que le prolongement de ce
qui avait été décidé avant :
Exemple : La mesure du
méridien terrestre d'origine passant par l’Observatoire de Paris, du pôle
Nord à l’Equateur, servant à définir l’unité du mètre étalon comme
valant le 1/10 000 000, soit le 1/40
millionième de la longueur de la circonférence de la Terre, a été décidée
par Louis XVI. mais la mesure n'a été faite par Delambre et Méchain que
pendant la Révolution, et s'est terminée après.
Le méridien de Paris resta le
méridien d'origine international jusque vers 1920 avant d’être détrôné par le
méridien de Greenwich (c'est a dire de Londres)
3) Ainsi
encore Napoléon qui avait 20 ans en 1789 a été entièrement
instruit dans les Académies Royales qui ont persisté après sous l’égide
de la République. Ces Académies subsistèrent, de même que le rayonnement
de la France, etc.
4)
4) Nos principes
révolutionnaires ont été exportés dans le monde :
Ainsi, en contraste, on
remarquera que :
1. les Etats
Unis d’Amérique du Nord sont en quelque sorte fille de Louis XVI
:
2. Tandis que
Lénine, s'inspirant largement de la révolution et tout particulièrement de la
Terreur, on peut dire que l’URSS aura été fille de la Révolution Française.
Notre monde paysan, lui, est resté inchangé jusque vers 1960. et ainsi de suite.
[13] . NOTE : C’est
mignon mais c'est faux !
(Ecrit et répété par la presse inculte sous forme
de rengaine banalisée) :
« ……… Les éléphantes font preuve d'un amour
maternel tout simplement admirable si l'on en juge par les observations qui
ont été faites sur de nombreux sujets, on s'aperçoit que le sentiment maternel
chez l'éléphant dépasse la mesure ordinaire et devient d'une violence extrême
lorsqu'un petit vient à mourir. … De
même que lorsqu'on tue sa mère, nous l'avons vu, le petit essaye de la
réveiller, ainsi l'éléphante continue- t-elle à soigner la masse noirâtre de jeune chair qui était son sang et son
espoir, ce corps qu'elle aurait voulu dresser, éduquer, pour en faire un de
ces grands maîtres qui dominent la brousse.…..... »
Dans : « La vie privée des animaux sauvages »
A. Demaison – Paris 1950.
Mignon, littéraire et émotionnel, mais Faux ! :
En réalité pas une goutte de sang maternel ne circule dans le fœtus, ni
inversement.
L’utérus (qui en grec signifie extérieur) est le lieu de la
rencontre des cellules fertiles du mâle et de la femelle (plus exactement la
fécondation a lieu dans une trompe où l’œuf fécondé séjourne encore 6 jours)
Les cellules mâles d’un être humain portent génétiquement
chacune un chromosome sexuel X et un chromosome sexuel Y. Les cellules femelles
d’un être humain portent génétiquement chacune deux chromosomes sexuels X qui
diffèrent du fait de leur provenance différente : Le mâle est XY et la femelle
est XX.
Il en résulte que génétiquement il y a une lignée masculine
mais il n’y a pas de ligne féminine.
Comment ces chromosomes sont-ils transmis ? :
1) L’ovule
est une
cellule sexuelle haploïde du partenaire féminin, équipée pour
moitié du patrimoine génétique reçu de la mère de la mère du fœtus (donc de la
grand mère maternelle du fœtus, GMM) et pour une autre moitié du patrimoine
reçu du père de la mère du fœtus (donc du grand père maternel du fœtus, GPM).
Le patrimoine de l’ovule n'en
prend que la moitié, soit 23 chromosomes (venus par le GPM ou par la GMM du
fœtus) dont un chromosome sexuel X (venu soit par la GMM soit par le GPM du
fœtus, et ils sont différents, donc deux ovules)
2) Le spermatozoïde
Le spermatozoïde est une cellule
sexuelle haploïde du partenaire masculin, équipée tout à fait
symétriquement à l’ovule. Le patrimoine du spermatozoïde ne prend que la moitié
du patrimoine génétique du père du fœtus, soit 23 chromosomes (du GPP ou de la
GMP du fœtus) dont un chromosome sexuel qui est soit X (venu par la GMP du fœtus)
soit un Y (venu par le GPP du fœtus)
3) Les
chromosomes sexuels
Dans ces
séries de chromosomes des cellules haploïdes, la 23 ème paire est celle
des chromosomes sexuels. Les ovules sont équipés soit du chromosome X venant de
la GMM, soit du chromosome X venant du
GPM. Ces deux X ne semblent pas équivalents, par exemple dans leur rôle sur le
développement cérébral, et bien d’autres rôles.
4) La
détermination du sexe
Les
spermatozoïdes sont équipés soit du chromosome Y venant du GPP du foetus, soit
du chromosome X venant de son GPM. Ainsi c'est le spermatozoïde qui détermine
le sexe, et le chromosome Y du fœtus vient du GPP.
Les
spermatozoïdes en X et les spermatozoïdes en Y, de même que les deux types
d’ovules en X, (comme tous les chromosomes de ces cellules selon des paramètres
non identifiés ou non contrôlables) pourraient avoir des comportements
différents. Il est notable que si la fécondation est bien la conjonction d'un
seul ovule avec un seul spermatozoïde (visibles au simple microscope), la
rencontre semble être le résultat, non pas d’une pure compétition entre les
cellules germinales, mais de stratégies de groupe.
Pour le
résumer trivialement, les ovules fonctionnent comme des machines à sélectionner
des X et les spermatozoïdes comme des machines à sélectionner les Y .
De ce
point de vue, l’attribution de l’utérus à la femme apparaît plus comme une
opportunité qu'une fatalité.
Il est
amusant enfin de comprendre que si les cellules germinales (ovules ou
spermatozoïdes) sont bel et bien porteuses du déterminisme de la sexuation,
elles-mêmes ne sont pas sexuées puisqu'elles ne véhiculent que la moitié du
patrimoine sexuel du futur fœtus.
Deux
ovules inducteurs du sexe féminin peuvent l’apporter de la grand mère
maternelle ou du grand père maternel du fœtus.
Alors, qu’est-ce que le mot
mélange voudrait-il dire ici ? Il n ‘y a aucun mélange au sens de fusion
mais plutôt juxtaposition et réunion par des ponts chimiques.
Pas une goutte de sang maternel ou fœtal ne traverse le
placenta : Les sangs ne se mélangent pas.
Par contre, en pathologie, oui il peut exister des
pathologies conflictuelles de groupes sanguins, etc. qui peuvent même tuer
l’enfant, la mère ou les deux.
Le placenta a les mêmes chromosomes que le
fœtus, (et non la mère) Il a une
fonction de sélections et de filtrages entre le corps de la mère et lui,
mais aussi il envoie des hormones dans le corps de la mère tout au cours
de la grossesse, du premier au dernier jour, et c'est lui qui fixe la date
de l'accouchement.
Selon les connaissances de la science d'aujourd’hui - c'est de cette rencontre des deux cellules
germinales du père et de la mère, rencontre qui ne restera toujours
qu’approche et jamais fusion, dans cet espace qui restera toujours une
séparation – aussi infime ou abyssale
soit-elle – que « sera créé », « naîtra »
un nouvel être qui sera constitué par (et
en deviendra l'agent de conservation de) la moitié du patrimoine
de chacun des deux agents de
la conception.
C’est ainsi que
l'embryon n'est aucun de ses parents, mais, issu d'une place qui
est la béance qui les a toujours séparés dans leur approche
;
Nouvel être issu du rapprochement de deux gamètes
;
rapprochement jusqu’à une conjonction sans fusion,
qui est à l’origine d'un être nouveau ...
Pour aller plus loin :
1) En
Biochimie :
Chaque
cellule de chaque être humain a 46 chromosomes dont 23 viennent de son père,
appariés à 23 qui viennent de sa mère.
Dans chaque noyau de chaque
cellule, chacune des 23 paires est donc formée de deux molécules d'ADN
appariées dans une structure « en double hélice » dont les 2
brins sont réunis par des ponts de quatre bases, 2 par 2 complémentaires (ATCG)
et ces ponts forment comme les barreaux d’une échelle entre les 2 brins
de la « double hélice » (Prix
Nobel 1962 Watson; Crick ; Wilkins) L'importance des découvertes de Rosalind
Frarklin grace à la diffractions des rayons X a été reconnue par la suite.
Si l’on a pu comparer depuis
longtemps un organisme vivant à un pays fait de villes et de campagnes,
parcouru par des rivières et des routes, avec l'ADN, c'est l'image des
deux rives qui s'impose : On peut aller du Sacré Cœur au Panthéon,
mais la rive droite n’est pas la rive gauche, et il faut passer le pont.
Mais plus on s’explique, moins on
se comprend ! Vers 2019, Libération
(à la suite de l’institut de Cold Spring Harbor) aurait accusé Watson de racisme parce
qu’il mettait les tests de QI en relation avec les génomes chez les Blancs et
les Noirs. Mais que testent les tests de QI ?
C’est pire que le dialogue de la
carpe et de la gazelle.
HUMOUR : « Autrefois, les
animaux parlaient ! Ils tenaient de longs conciliabules dans les forêts le
soir, mais ils n’expliquaient rien.
Quand les êtres humains sont
apparus, ils ont essayé de tout expliquer. Les animaux ont alors compris qu’on
ne comprendrait pas et que les mots sont plus trompeurs encore que les
apparences. Ils se sont tus et depuis les animaux, devenus sages, ne parlent
plus. »
2) En
Physique :
Ce qui
tient les liaisons sont des forces
Notre compréhension des forces ne
va pas au delà de la constatation :
Certaines s'attirent, d’où le
poids; d'autres se repoussent.
Il y a 4 types de forces :
1.
Gravitationnelles (responsables du poids des objets,
2.
électromagnétiques (aimants ; moteurs électriques)
3.
nucléaires fortes : Cohésion du noyau de l’atome
4.
et nucléaires faibles entre noyau et électrons (toutes les
réactions chimiques, rouille, etc.)
1.
3) En
linguistique :
Voir le livre cité d’Emile
Benveniste « Origines de
la formation des noms en indo-européen » (cité dans un encart infra) Racines tri-litères (mais
pas tri-consonnantiques comme les racines sémitiques) |
||
du même radical G(W)’-E-
N => (‘très résumé ; incitation à
découvrir …) |
état I
: gen - => |
genèse, génétique, génital, genre, etc |
état
II : gne - => |
(g)nature, (g)naissance, etc. |
4) En
philosophie :
… La célèbre
assertion de jacques Lacan :
« Il n’y a pas de rapport sexuel »
Jusqu'à un certain point, le bébé
est le témoignage du non-rapport sexuel de ses parents !
La cosmologie, science de la
matière dans sa plus globale acception, s’interroge sur la nature de l'espace
et considère aujourd’hui qu’il est « espace-temps. »
Mais qu’est-ce que la matière ?
Les méconnaissances profondes de plus en plus caractérisées,
(et a fortiori paradoxales si on
les met en relation avec les immenses acquisitions de la science dans le
domaine atomique et dans celui proprement biologique ici concerné) me semblent
témoigner d'une grand recul culturel presque immoral.
Je m’explique : Qu'on infantilise les gens, passe
encore, mais alors, de grâce , qu’on ne leur donne pas en plus des
semblants des responsabilités d’adulte, et cela de plus en plus tôt, en en
faisant avec beaucoup de perversion des objets de manipulation.
Je sais bien que le livre que je cite est de 1950, et par
ailleurs fort intéressant et bien écrit, mais on lit les mêmes inepties dans
une publication de la Fondation de la Maison des Sciences de l’Homme (FMSH) postérieure à 2020, organisme
culturel national abondamment subventionné et diffusant une soi-disant culture
officielle, au prix d’une désinformation scientifique (voir plus haut : Fondation Maison Sciences Homme), ce qui
est révoltant.
____
[14] NOTE : Organisation trinitaire.
Et encore les yeux n’attribueront-t-ils aux photons captés
par eux un caractère visuel, au très riche sens étymologique de ce
qu'est la vue - car les yeux ont aussi d’autres utilités
(connexions aux horloges) - qu’après
que ces photons eussent été transformé dans la rétine en impulsions
électriques de fabrication différente (ionique) et avoir traversé toute
la tête d’avant en arrière, selon un trajet horizontalement (latéralement)
croisé en X (chiasma) pour gagner les aires visuelles occipitales controlatérales)
du cerveau, en trois importantes étapes avec relais, et y former des images.
De là elles rejoindront le centre du cerveau pour y être
interprétées dans des circuits complexes.
L’organisation trinitaire des circuits neuronaux – lesdits
neurones sont avant tout des voies de communication – est typique de toutes les communications animales depuis
l’apparition des premières cellules animales il y a 800 millions d’années, définies comme telles par leur
organisation moléculaire et leur polarisation (avec une structure
intermédiaire).
On peut encore retrouver une organisation structurellement
trinitaire chez les végétaux (qui n’ont pas de système nerveux) si l’on
considère le trajet énergétique (photosynthèse) qui parcourt en entier la
plante depuis les feuilles jusqu’aux racines, avant de remonter
par le tronc qui est en quelque sorte le trait d’union, une interface,
entre le ciel (apports de CO2 et de lumière solaire) et la terre (humus)
Et c’est l’interface qui a une fonction de cerveau (interprétation
et commande) et ainsi de suite.
[15] NOTE : Au nom du père.
Je me réserve d’expliquer la particularité de la prière
chrétienne, et en quoi la représentation de la trinité chrétienne (« père,
fils et saint esprit » (cf. maât) ) se spécifie de ne pas être
la trinité « mère, fils et
esprit » traditionnelle dans certaines cultures animistes (en Afrique,
touaregs, etc.)
[16] NOTE : Confusions.
Il y a longtemps, je faisais remarquer qu'en
psychiatrie personne « n'a le droit » (voir ce mot qui, même
étant des plus vagues, n’a plus aucun sens) de travailler dans le domaine de
ses compétences :
En psychiatrie, la police enferme
dans les hôpitaux psychiatriques, le médecin retient par la force des
médicaments et le juge se retire.
Mais le principe ne s'était pas encore
avéré autant qu’aujourd’hui beaucoup plus général :
Même en admettant que la psychiatrie
soit un domaine que personne ne comprend, ailleurs aussi l’évolution est la
même : Il y a maintenant presque plus d'administrateurs que de soignants
dans les hôpitaux, dans lesquels les soignants sont de moins en moins tolérés,
et les malades de moins en moins écoutés.
Même les médecins préfèrent faire
des radiographies « pour avoir des documents » quitte à perdre un
temps précieux, que de prendre les réflexes
et, plus que tout, les malades sont de moins écoutés, faute
d'interlocuteurs compétents ou disponibles, et, dit-on, faute de temps - alors
qu'on en gagnerait beaucoup à les écouter, en faisant l’économie de beaucoup de
choses inutiles ou nuisibles.
Le même phénomène se produit à peu près
dans toutes les branches des activités (agriculture, industrie, sciences,
école, famille, etc.) et la plupart de ces activités sont dirigées par des
personnes dont les compétences sont étrangères aux domaines de leurs
nominations.
Les principe les plus élémentaires d'une
cohérence à l’échelle humaine sont contournés :
Quand est née la grande surface Carrefour,
une des premières en France à Sainte Geneviève des Bois dans les
années 1970, on pouvait espérer.
Rapidement cependant, on déclara que Carrefour
était à une distance de 5 minutes d’Orly ou de Saint Michel
sur Orge.
Quelques années plus tard après que
quelques tempêtes se fussent abattues sur les lignes téléphoniques, on crut (Lustucru ?)
que l’Australie était encore plus près, à quelques secondes de distance
et qu'avec un smart phone on pouvait l’appeler gratuitement…
(gratuitement à quel prix ?)
Si j’étais député et que pour me rendre à
la chambre le 21 janvier je voulus porter une cravate noire, le port m’en
serait sans doute autorisé parce que peu se souviendraient du symbole et que
les seuls qui s’en souviendraient n’y seraient pas hostiles.
Mais qu’un père aujourd’hui voulut appeler
son enfant France, il faudrait qu’il recueillît d’abord l’accord du
partenaire d’une démocratie à deux, et peut être finalement remonter jusqu'a
l'état, lequel se croirait alors devoir solliciter des permissions
internationales.
[17] NOTE : L'objet symbolique.
Il peut être utile de re-préciser comme je
l'ai fait en note 2 de ma première page d’accueil il y a 20 ans que toutes mes considérations
psychiatriques concernent la culture française, c’est a dire ses acquisitions
depuis ses origines (la culture française fut d'abord européenne et par
la Méditerranée, euro-afro-asiatique, puis par les terres et
surtout les océans, mondiale) mais ne concernent qu’éventuellement
d’autres régions et selon les époques par les influences européennes exportées
:
Le propre des symboles et des
symbolismes résidant précisément dans les possibilités de déplacements,
transformations, combinaisons, etc., on pourra inférer de ces descriptions de
liturgies, les relations que l’on voudra qu’il convienne, selon les temps, les
lieux et les personnes.
Ainsi, pour mémoire le mot totem est
algonquin (Amérique du Nord) le mot tabou est polynésien, mais Freud
a considéré que leur valeur fonctionnelle était universelle.
Peut-être différemment, pour le complexe
d’œdipe, son universalisme dans le temps et l’espace est d'autant plus
difficile à proférer que Freud s'appuie sur un moment et un lieu –
certes culturellement déterminants pour la suite, mais celle-ci peut n’être pas
éternelle : Dans le même sens, la légende mise en scène par Sophocle en
420 av. JC. n’est pas du tout la même que celle des mêmes personnages
figurant dans l’Iliade quelques siècles plus tôt.
Pas plus que « l’innomabilité du un »
pour Giordano Bruno, qui le mena au bûcher,
pas plus que le temps de Greenwich
n’est universel autrement que par conventions,
pas plus que la gare de Salvador Dali
ne fut le centre du monde pour d’autres que lui-même,
Il n’y a d’universalité autre que dans les
conventions des symboles.
Les fonctions d’objets tels que les
mots, les noms, le sein, le phallus, l’objet transitionnel de Winnicott (1950) etc.
son datés en temps et en lieu.
L’apparition de l’homme lui-même, même si
elle est maintenant comprise comme progressive, se désigne d'identités,
fussent-elles par lui-seul reconnues.
Enfin nul n’en connaît l’avenir ni le terme
des temps, même si à l’inverse il est plus aisé d’évoquer un passé supposé, tel
par exemple que Freud l’évoque prudemment en terminant cet ouvrage fondamental
que reste Totem et tabou (1912) :
« Chez le
névrosé l'action se trouve complètement inhibée et totalement remplacée par
l'idée. Le primitif, au contraire, ne connaît pas d'entraves à l'action :
Sses idées se transforment immédiatement en actes ; On pourrait même dire que
chez lui l'acte remplace l'idée, et c'est pourquoi, sans prétendre clore la
discussion, dont nous venons d'esquisser les grandes lignes, par une décision
définitive et certaine, nous pouvons risquer cette proposition : « Au
commencement était l’action »
[18]
NOTE : Les sons et les sens.
Remarque très importante à l’heure des smart phones à
SMS , des fautes d’orthographes, des écritures dites inclusives, etc.
Les livres et les thèses de Martin Bernal illustrent
parfaitement les pièges du langage verbal (écrit et oral) et plus précisément ici
des sons – mais qui sont communs aussi bien à tous les systèmes de
signifiants : Illusions d’optique, goûts trompeurs, etc.
J’ai l'impression que le très savant Martin Bernal arrive très souvent à de vastes conclusions
globalement justes, guidées par de très heureuses intuitions (sans tabous) mais
appuyées sur des démonstrations souvent d'autant plus inutiles qu'elles
sont futiles et non convaincantes,
voire évidemment fausses.
Ses livres devraient faire date avec bonheur dans l’histoire des
civilisations tant pour leur contenu que pour l’avertissement des pièges qu'ils
révèlent (et dans lesquels ils tombe trop souvent !)
Manifestement Martin Bernal ne connaît pas très bien
toutes les langues sémitiques, lesquelles en outre ne se limitent pas aux
lettres et aux sons, mais comprennent aussi des grammaires et tout ce qui
concourre au génie d’une langue.
En une page il écrit que le port grec de
« Salamine » signifie « le port de la paix »
parce que salam signifie paix et mina signifie port :
L’explication est très peu vraisemblable, ne serait-ce que par l'absence
d'article et par la place du génitif (déterminant « paix »)
avant le déterminé « port » , ce qui correspond à la
construction anglaise, mais nullement à la construction sémitique (on dit par
exemple « dar es salam » pour « ville de la paix »)
Par exemple le français fourmille d’homophonies.
De plus ces homophonies ne sont pas toujours fortuites (elles le sont parfois)
ni innocentes. Ce qui n’empêche que ce ne sont que des homophonies :
Ainsi quand « homo » vient du latin il signifie « homme »
mais quand il vient du grec il signifie « semblable » :
Pour cette raison il ne faut pas mélanger un préfixe grec avec un substantif
latin.
Cela formate d’ailleurs l’inconscient et
ce fut l’une des découvertes très importantes de Freud qu’il nous
transmet dans son livre « Les mots d'esprit »
Je me souvient d’un patient obsédé par l’injonction ambiguë
par laquelle une voix intérieure le qualifiait sans cesse « d'un
puissant solitaire » (sans savoir comment l'écrire impuissant)
(et sans doute en rapport avec un onanisme infantile)
Dans les cas ambigus, le locuteur (que je suis à l’occasion)
essaie de s’adapter à l'interlocuteur par des moyens secondaires – qui ne sont
plus alors seulement accessoires : Par exemple, comme de plus en plus de
Français ne savent plus ce qu'est « le chœur » d’une église et
le confondent avec « le cœur » d’un sujet (au propre ou au
figuré) je m’explique en tachant d’employer plutôt un adjectif - ou un mot
dérivé - et au mot chœur correspond « chorale » alors qu'au
mot coeur correspond l'adjectif « cardiaque »
En ce qui concerne les polysémies qui nous entourent, 1) en
grec, « mia » signifie le chiffre « une »
en tant que féminin du nombre un, 2) mais en espagnol, mia signifie
« la mienne » et 3) en arabe mia signifie
« cent » !
Les livres de Bernal fourmillent de ces pièges qu’ils
révèlent et dans lesquels sa fougue le fait tomber très souvent, alors même que
ses conclusions globales sont très vraisemblablement justes, mais que les
démonstrations, hélas !, ne tiennent pas.
C’est sans doute une des raisons qui expliquent a la fois le
grand intérêt de ses livres et aussi l’agacement qui en résulte.
Il est notable que dans la vie courante tout cela vaut tant
d’individu à individu que de masse à masse,
et pour tous les systèmes de signifiants - et pas seulement ceux dues
langages verbaux.
At last but not least : Enfin, tout au long de ses livres Martin
Bernal ne cesse de proclamer ses sentiments idéologiques anti-racistes
et anti-nazi qui auraient renforcé sentimentalement son rejet du modèle
Aryen et de la victoire du fort sur le faible.
Fort bien! Mais il y associe également tout le XIX eme siècle
européen jusqu'à une haine contre ce qu’il comprend du darwinisme (en
référence à Darwin 1809-1882) que manifestement il n’a pas lu : Il
le rejette au nom de ce que Darwin louerait la victoire du fort sur le
faible dans « la lutte pour la vie » (« the struggle for
life ») et autres théorisations ultérieures.
Or Darwin dit exactement le contraire de ce qu'en
retient Bernal : Pour Darwin la faiblesse congénitale d’un
animal peut soit causer sa disparition, soit être le moteur de son évolution en
transformant son handicap en avantage :
Ainsi si la souris est plus faible que le chat, étant plus
petite, elle en sera avantagée en pouvant passer dans un tunnel inaccessible au
chat, et c’est ainsi encore que les frêles descendants des dinausaures disparus
sont devenus de légers et habiles oiseaux inaccessibles à nombre de prédateurs,
etc.
Je cite : Bernal -
Black Athéna - Vol 2 édition française
PUF page 499 : « Chapitre
VIII - Les Hyksos » :
« …comme on peut le voir d'après mon résumé de
l'historiographie de ce problème, j'éprouve une forte sympathie idéologique
pour ceux qui sont opposés à cette confirmation apparente de l'image des Aryens
comme une « race maîtresse ».
Mais, d'un autre côté, comme j'y ai insisté dans ce
chapitre, je suis convaincu qu'un savant doit essayer autant que possible de
dégager ses interprétations historiques de toute préférence idéologique.
Dans ce cas, où j'accepte l'interprétation des aryanistes,
je refuse d'accepter leurs prémisses de base darwinistes selon lesquelles la
conquête ou la domination par la violence rend d'une certaine manière un peuple
ou un groupe linguistique moralement ou créativement meilleur que ceux qui
sont conquis ou dominés.
Je n'accepterais certainement pas une hiérarchie Hun>
Germain > Gallo-Romain ou Mongol > Turc> Perse > Indien plus que je
ne mettrais les Nazis allemands au-dessus des Juifs, des Tziganes, des
homosexuels et des communistes qu'ils ont dominés et assassinés. »
Non pas étrange, mais erreur !
[19] NOTE Des
mots qui ont une histoire et un sens :
« Spiritus »
(= esprit) participe passé de « spirare »
(= souffler) : Cette étymologie est
importante car l’étymologie est l'une des meilleures (et rares) choses qui
permette de comprendre notre vocabulaire, voire notre propre langue en entier -
et de là nos personnes – devenue de plus en plus confuse au fil de nos
évolutions et des dominations culturelles qui les ont subjuguées.
La France a été habitée par les Gaulois
(Celtes) dont il ne reste que quelques mots dans la langue française (chêne,
soc, sillon, charrue…)
Les Gaulois furent subjugués par les Latins
et la langue latine est devenue le fond linguistique du peuple qui habitait ou
habita les pourtours méditerranéens de l'Europe de l’Ouest (dans le cas de
l'Espagne, la conquête romaine eut lieu 300 ans avant celle de la Gaule)
Cette conquête de la Gaule fut l’une des
conquêtes de Jules César au milieu du 1er siècle avant J.C. et elle
fut déterminante.
A partir de ce moment, le fonds
linguistique de la langue de cette région qui devint la France (du Nord :
langue d'oïl, comme du Sud; langue d'oc) ne changea plus en dépit des
transformations structurelles romanes de la grammaire (syntaxe et
morphologie) :
1. Exemple
du futur : « ama-bo » anciennement synthétique
est remplacé par un nouvel analytique « j’-aimer-ai »
soit: « amare habeo» c'est à dire : « [i’]
[à] aimer-ai »)
2. Des
évolutions phonétiques (« siècle » remplace « sec[u]l[um] »)
3. Disparition
des déclinaisons, simplification des genres (deux genres en
remplacent trois…)
4. Changements
de l’ordre des mots dans la phrase,
- des apports étrangers venus du monde
entier (tout le vocabulaire scientifique est grec - et même encore
aujourd’hui, inventé à partir de racines grecques) etc.
Les Francs arrivèrent avec leur langue mais
adoptèrent le latin.
Mais d’autres types apports d'autres
origines changèrent en profondeur les sens de ce vocabulaire latin et des idées
qu’il véhiculait, et ces apports sont culturels et non linguistiques : Les
principaux furent ceux du christianisme puis de la laïcité (dont
il faut rechercher les origines au moins dès la Renaissance (Cf. ma page clic) , le christianisme comme
la laïcité s’étant imposées de façon relativement violente (persécutions avant
adoptions) et enfin de la psychiatrie – actuellement en pleine expansion
(maintenant mondiale et en langue anglaise, avec des sens sensiblement
différents des nôtres pour les mêmes mots (comme paranoïa (mot à mot
= « à côté - esprit ») qui aux USA a le même sens que le mot
« schizophrénie » en France – ce qui est encore un autre type
d’évolution)
A partir du XIX ème siècle, donc, s’impose la
psychiatrie dans le cadre de la laïcité, en tant que guide de La Raison –
d’abord monolithique et manichéenne dans une acception para-religieuse.
Le christianisme lui nous était
parvenu en grec – langue de ses origines - et avec un vocabulaire qui fut
traduit et adopté à Rome en latin.
Mais le vocabulaire chrétien grec lui-même
était une traduction en grec des concepts pharaoniques.
Ainsi, le mot grec « psychi »
a désigné et désigne encore dans le christianisme orthodoxe et en langue
grecque vernaculaire ce que Rome a traduit par anima ( => âme
en français) (même radical que animer et animal et dont le
correspondant de cette racine en grec est « anémos » qui
signifie « vent »)
Le mot grec « to pneuma »
lui, a désigné et désigne encore « le souffle ». (cf. français
pneumatique) et c'est le mot que le concept chrétien de la « Sainte
Trinité » (celui d’un seul dieu en trois personnes) a choisi pour
représenter sa troisième personne à côté du « Père » et du
« Fils ».
Et c’est ainsi que « Agios (=
Saint) Pneuma » a été traduit
à Rome par « Spiritus Sanctus » à côté de « Pater »
et « Filius ».
« Spiritus Sanctus » est
devenu en français « Le Saint Esprit ».
Depuis ce moment, le mot esprit est
entouré d’un certain halo de religion ou de mystère que les laïcs n’ont pas
éliminé du dictionnaire de l’Académie Française.
Au XIX ème siècle, le mot « psychi »
a été repris par l’Aliénisme européen – qui devint alors « psychi-iatrie
(= médecine de psychi ») – lequel, laquelle et l’ensemble de la
construction furent rapidement dépouillés de tout sens religieux, le mot
« psychi » n’ayant
plus alors aucun sens précis.
Et bien avant le christianisme, le mot
« spiritus » désignait ce « souffle » (=
« pneuma » en grec) en tant que « mouvement de l'air »,
« dynamique aérienne », consubstantiels de notre état
vivant et animé.
Ce souffle était depuis l’Antiquité
paîenne - comme l'indiquent les mots « pneuma » et « spiritus »
- une fonction de partage d’une même substance (l'air) avec notre
semblable et bien sûr avec toute l’atmosphère céleste – fut-elle terrestre
- et tous les êtres qui le respirent et le partagent : Dans cette conception, l’esprit
est pour l’homme la dynamique d'une « substance vitale »
depuis qu’il est apparu sur Terre.
Notons, comme l’évoque ci-dessous Meillet,
la subtilité que le latin introduit en faisant un usage différent de « spiratus »
(p.p. du verbe « spir-are ») et « spiritus »
comme si ce dernier était le p.p. d'un verbe « spir–ere » inconnu
par ailleurs - comme c'est le cas de « halitus ».pour le verbe
« hal-are »
Enfin, l’anglais fait sensiblement les
mêmes distinctions que le français en traduisant « esprit »
par « soul » dont la racine est la même que celle du mot grec
« (s*)aiolos » = « vif, rapide » d'où « vent »
et le dieu du vent « Aiolos = Eole ») tandis que « mind »
est de la même famille que le mot « mental »
Une politique linguistique intelligente ne
serait pas d’opposer l’anglais au français, mais au contraire de montrer ce ces
langues (et leur esprit) partagent.
Quant aux différences, elles sont également tout aussi intéressantes.
Etymologie du latin - Image 1/3 : Clic. Les images placées dans les notes
de bas de page sont très instables. J’ai donc rajouté une copie des 3 images
de l’étymologie du latin - que je trouve très importantes - en fin de la page
et donc avant les notes de bas de bas de pour qu’elles soient sécurisées. |
Quant à la différence qualitative entre l’air
inspiré (contenant davantage d'oxygène O2) et l’air expiré
(contenant davantage de gaz carbonique CO2) elle n’est connue que
depuis les remarquables travaux scientifiques de Lavoisier (guillotiné
en 1794)
Au total, les mots souffle et esprit
en français, tantôt représentent un doublet sémantique désignant le même objet,
tantôt ont des sens différents, l'un de mécanique, et l'autre son résultat –
(par exemple et sans épuiser en cela le sujet)
C’est pourquoi, outre le cancer du poumon,
la pollution aérienne a (conservé ou acquis) les plus mauvais rapports avec le
mental et l’esprit... comme étant l’un et l'autre, en quelque sorte, l'outil et
son carburant - c'est une réalité physique que le cerveau consomme 20% de
l'oxygène de l'air respiré -- dont il faut bien comprendre qu'ils sont
solidaires : Dépendant de l’apport aérien, le mental en tire une
fragilité causée par la toxicité des polluants apportés, dans l'immédiat
(réactions inflammatoires) et à long terme (dépôts irréversibles)
L’autre aliment quantitativement important
du cerveau est le glucose - qui permet d’en suivre les activités locales (Tomographie
à Emission de Positons) - A l’inverse de l’oxygène, il est exceptionnel
d'en manquer.
On avait donc déjà compris que le « mental »
(mens- mentis en latin, de même racine (men-) que « –ment,
manie, mémoire, et même manus = main) est « l’outil qui fonctionne
avec l'esprit » bien avant que l’organe encéphalique ne soit
subjugué par le christianisme puis par la laïcité, puis, dans le
cadre de celle-ci, par la psychiatrie.
Cette note de bas de page n’est qu’une
introduction à la lecture d’un dictionnaire étymologique -
[on y découvrira aussi que « tête »
(qui vient en bas latin de « testa = cruche ») est aussi et
surtout lié à « testis = témoin » de même que « testicule
= petit témoin » car tête se disait « caput – capitis »
(d’où => « cap ; capitaine ; capital –e ; et même
chef ») en latin classique]
– qui
est une nécessité pour quiconque, franco-phone de souche ou d’adoption,
veut comprendre le sens des mots qu’il emploi et des idées qu’ils véhiculent
dans cette langue compliquée qui est la nôtre.
Je me suis longtemps demandé quelle était physiologiquement
la différence entre une douleur morale – que l'on dit psychique - et une
douleur physique.
Finalement, la différence est essentiellement dans la cause
que nous invoquons. Elles sont simulables et physiologiquement, il n'y a que
peu de différences : Les symptômes sont souvent les mêmes, et davantage
encore les remèdes, depuis la morphine jusqu’à la psychanalyse.
Toute douleur est l’expression du produit mental de nos
représentations.
Pourquoi le cerveau de l'homme est-il si gros ? Est-il lourd
de raisonnements ou d'intelligence en comparaison des autres animaux ? C'est là
une pure question de vocabulaire.
L'homme - fruit d'une longue évolution - est l’animal le
plus habile… pour nos tâches favorites – et pour cause, le plus pourvu en
connexions (neurologiques, sensitives, motrices, associatives, etc.) et c'est
pourquoi « les hum-animaux » sont les plus redoutables des
prédateurs.
Cela implique un grand nombre de cellules nerveuses -
l'éléphant a davantage encore de neurones, mais un pourcentage plus
faible d’astrocytes dans son tissu nerveux, etc.
Mais le génie de la nature n’est pas dans la compétition,
sinon dans les choix qui résultent de ses multiples discriminations tenant
compte de nombreux paramètres, souvent étrangers à nos catégories humaines.
La biologie toute entière est emplie de clés (cf. immunité)
et il en est beaucoup que nous ne possédons pas.
Y aurait-il alors la moindre raison de s'en infatuer ?
L'homme produit des mots, comme les abeilles font des
alvéoles, mais son miel n'en est pas pour autant toujours le meilleur.
Pour l’intérêt du sujet, qui sémantiquement concerne aussi
bien l’âme, que l’animal, (et à partir du grec, l'anémone) voici le latin de
« animus et anima » :
Etymologie du latin - Image 2/3 : Clic. : Les images placées dans les
notes de bas de page sont très instables. J’ai donc rajouté une copie des 3
images de l’étymologie du latin - que je trouve très importantes - en fin de
la page et donc avant les notes de bas de bas de pour qu’elles soient
sécurisées. |
|
Etymologie du latin - Image 3/3 : Clic. Les images placées dans les notes de bas de page sont très
instables. J’ai donc rajouté une copie des 3
images de l’étymologie du latin - que je trouve très importantes - en fin de
la page et donc avant les notes de bas de bas de pour qu’elles soient sécurisées. . |
De la philosophie :
Cette simple remarque que chaque espèce, chaque animal,
chaque être, en fait, a son domaine de performances (UV pour les abeilles, IR
pour les serpents, sonar pour les chauve-souris) pointe, à l’aune de la
biologie, les limites de beaucoup de
philosophies traditionnelles.
La remarque est aussi bien valable pour ce qu'il en est des
rapports des êtres humains entre eux.
La philosophie chinoise définissait le juste équilibre en
mêlant le blanc et le noir, les adeptes de la théorie des 4 éléments en le
situant entre le sec et l'humide, le chaud et le froid, etc. - et c'est encore
par cette théorie que Cervantès explique la folie de son héros don
Quichotte de la Mancha dont le cerveau était devenu chaud et sec par abus
de lectures de livres de chevalerie.
Tout cela, sans être faux, n’est qu’un midi à sa porte.
ü L’équilibre
du monde n'est ni stable ni une moyenne.
ü Chaque
principe, chaque objet a les défauts de ses qualités et inversement.
ü La compétition
n’y a pas plus de rôle que la complémentarité.
ü Dans la
nature 1+1 ne fait pas toujours 2., mais parfois un autre, ou parfois 0.
ü Il n’y a
aucun équilibre moyen ni stabilité dans la nature, et l'ensemble qui constitue
un écosystème vivant, est les produit « d’un assemblage mouvant de
performances et d'avancées dans la diversité-diversion »
On le ressent d'ailleurs depuis bien avant de l'avoir
théorisé sous des vocables modernes.
Les révolutions de la physique moderne portent non pas tant
sur les objets, que sur leurs rapports entre eux. C’est bien sûr le cas de la
physique quantique. Mais sans doute faudra-t-il du temps pour que la physique
nouvelle irrigue les métaphysiques à leurs tours.
[20] La
langue et la science vont toujours de pair : Tout le vocabulaire médical en témoigne :
C’est Hippocrate qui le premier s’est
aperçu que « la crise d’épilepsie » était d’origine encéphalique
et n’était pas « un mal sacré » Et il la nomma : en
grec « Lambanô = je prends » ; « Epi-lambanô = je
sur-prends ».
Le lecteur trouvera par lui-même sur des Wikipedia les sens
très intéressants qu'à pris « homo - hominis – hominem »
en latin tardif que les langues romanes ont suivi de près.
A l'origine : « humus = la terre et Homo = habitant
de la terre"(comme anthropos en grec) dans tous ses états
possibles.
Ensuite homo est opposé à corpus, lequel corpus
= soma en grec = homme purement anatomique - sous forme éventuellement
de cadavre (= « corps » prononcer
« corpse », en anglais) comme on le dit en français aussi.
L'âme : devient la vie-même =
anima = psychi en grec = vie. Le sens religieux donné ensuite à psychi
par les grecs et passé dans le christianisme date de leur essai de traduction
des concepts religieux égyptiens pharaoniques.
Et parmi ce qui est mortel, mais n'est pas corpus : l'air
respiré = pneuma =
spiritus = esprit (qui fabriquera « les
esprits-animaux » circulants de René Descartes, conception logique,
cartésienne, dans un vocabulaire désacralisé, puisque les « artères »
étaient crues creuses (d’où le nom « artère » dérivé de
« aèr », « air d'en bas » qu'on respire, opposé à
« aithèr »= « air d'en haut, inatteignable »)
Pour Erasistrate, cet air (pneuma) alimente directement
le cerveau où il est pulsé dans les ventricules (du cerveau) et circule
de là dans les nerfs qui sont creux aussi.
NB : Le mot « spiritus - [e]sprit », à
l'origine, ne signifie rien d'autre que
« l'air respiré » : Spiro = je souffle et re-spiro = je
re-[s]souffle.
Enfin « homme » en latin, comme aujourd'hui,
désigne n'importe qui : Homo (nominatif) donne => On (toujours au cas
sujet) et/ou des couples d'oppositions divers = homme
de troupe opposé à chef ; = habitants ; = mâle
opposé à femelle ; etc.
Humanus n'est qu'adjectif en latin
et homme, humain, terrien, a toujours été opposé aux dieux.
[21] NOTE Pour
les chirurgiens :
On lit aujourd’hui dans des livres comme celui de Kapandji,
fort connu des étudiants, que la partie distale du biceps se termine
uniquement par le tendon radial. C’est parfaitement faux car physiologiquement,
la tête radiale est faite pour permettre la prono-supination (qui existe chez
tous les mammifères) et donc pour tourner (comme le mot radius =
rayon l’indique)
Tirer en force de l’épaule sur le radius ne pourrait
qu’aboutir à une luxation de la tête radiale.
En réalité le tendon principal est le Lacertus fibrosus
– reconnu mais largement négligé - qui commande la flexion du cubitus (ulna)
axe de l’avant bras sur le bras.
La main commence au coude, mais les 2 tendons du biceps le
survolent.
Il n’y a pas « une tubérosité cubitale »
mais au contraire le Lacertus s’insère
sur une très grande longueur du cubitus et se poursuit sur toute l’aponévrose
ante-bracchiale afin de dégager le nerf cubital, etc. J’ai trouvé de cela
une description remarquable : Paris-1895 : On mesure le terrain
perdu de la science et les drames qui en résultent.
En ce qui les propulseurs :
Les fléchisseurs et les extenseurs du membre supérieur vont
de l’omoplate à l’avant bras et survolent le coude.
Les fléchisseurs et les extenseurs du membre inférieur vont
du bassin à la jambe et survolent le genou.
Je me suis aperçu il y a peu que « le propulseur;»
de l’homme du paléolithique n’était autre qu'une grande copie de l’humérus du
bras, et suivait les mêmes lois dans « le lancer »
De même, les quatre roues de nos camions reproduisent «le
cercle de l’image cinétique des mouvements des pattes » des chevaux et des
bœufs : Les rayons sont leurs pattes, dans lesquelles aussi, humérus et fémurs
font office de propulseurs, comme les rayons d’un essieu
L'homme qui a inventé la roue l’ a-t-il compris ? Ce n'est
pas certain puisque les premières roues étaient passives. Mais les
« moteurs-roues » des voitures électriques (« Paul Lacouture »
- Québec) vont jusqu'à imiter la musculature indépendante de chaque
membre du quadrupède (à transmission électrique par les nerfs) Le moteur-roue
économise ainsi les 30% d'énergie perdue en transmission mécanique avec les moteurs
centraux.
Mais l'original reste plus propre en fabriquant son
électricité à partir des aliments (Intuition exacte de Galvani
1876).
[22] NOTE On
ferme : Les jeux ne sont plus renouvelables :
L'enjeu des enfants n’est pas nouveau mais il a pris des
dimensions considérables et est même
devenu un sujet tabou – avis aux sociologues qui restent muets.
J'ai vu avec effroi les étages de la Samaritaine
se transformer en aires de jeux et sa fermeture a suivi de peu.
[23] NOTE Instinct et
Raison :
Il faut ajouter que se soigner soi-même peut répondre plus
facilement aux humeurs du moment et aux instincts, plus qu'à la raison !
Or je me méfie beaucoup de la raison, toujours limitée aux
savoirs acquis et à la compréhension, deux termes dont le contenu est toujours
fort limité!
S’y ajoute toujours aussi l’obstacle de l'intransmissible.
Les instincts au contraire cumulent les grands avantages
d’être directs, rapides et de se passer de media.
Pourtant dès leur apparition, ils peuvent être trompeurs car
la nature leur tend beaucoup de pièges : La nature est pavée de
mauvaises intentions !
Celle de l’homme n’échappe pas à la règle.
L'instinct a surtout une dimension inter-espèces, mais pas
uniquement. Ainsi, le ciblage de l’instinct peut être également trompeur:
Ainsi toute espèce a besoin d’enseignement et
d'apprentissage – qu’un certain ministère dédié à cette fonction conçoit
sous le nom probablement abusif d’éducation.
[24] NOTE Les relations
sexuelles :
Il y
a bien des siècles que les « sociologues » (appelés autrefois
plutôt « philosophes » et aujourd’hui plutôt « psychologues »
ont écrit que « l’acte sexuel » est le premier des actes
sociaux.
On
comprendra donc très vite que son enjeu soit considérable dans l’éducation des
enfants.
Dans
ladite nature, il est le plus naturel qui soit, solidement programmé, commandé
par une savante discrimination et orienté vers la procréation.
Il
reste actuellement encore, au final, le seul facteur déterminant d’une
démographie à long terme, tous les autres moyens de faire un bébé restant
globalement en nombre infime, difficilement contrôlés et emplis de paramètres
inconnus.
Même
s’il n’est pas destiné à la procréation, le comportement sexuel reste toujours orienté pas ses « patterns »
génétiques. Actuellement, on ne peut quasiment rien contre la génétique. Au
contraire, on la découvre partout, depuis les comportements des plantes, même
ceux que l’on croyait liés au soleil ou aux saisons, jusqu’aux fantasmes
humains et aux rêves, ce qui ne nie en rien le poids de la culture.
Même
quelqu’un programmé pour vivre 100 ans perdra la vie s’il reçoit un coup
mortel.
Et la
re-programmation s’appelle « épi génétique », c’est-à-dire
« soutenue par la génétique ».
La
criminalité peut-être déterminée par des pulsions sexuelles, ce dont, je crois,
tout le monde a bien le sentiment, et il n’a pas été nécessaire d’attendre M.
Sigmund Freud pour le découvrir.
Elles
sont souvent présentes dans nos comportements, nos achats, nos projets, et nos
« pensées » (ce mot trop entaché du sens de « conscience
et de réflexion » qu’il n’a pas nécessairement est maladroit ici)
Partout,
en tous pays, et pour l’avenir de tous les pays, l’enjeu du sexe reste majeur
dans tous les domaines.
[25] NOTE Le corps humain vu par
l’administration - disparition des
échanges corporels :
On
constate (ce n’est pas seulement une impression) que « les
administrations » considèrent de plus en plus les corps humains et
animaux, voire végétaux et minéraux, sans leurs échanges entre eux.
Rendons
grâce aux administrations de reconnaître encore leurs états (mort ou vivant)
et leurs déplacements (adresse fiscale, excès de vitesse)
Le
réchauffement climatique est l’un des seuls évènements qui fasse évoquer les risques de manque
en eaux et de famines, déjà causes de guerres (montagnes et sources : Himalaya,
Tibet, Hautes vallées du Tigre et de l’Euphrate, Golan, Eaux du Nil ou
nappes phréatiques : Palestine)
Pour
le reste, si les salaires sont soigneusement calculés, ils ne tiennent absolument
pas compte des besoins de chacun. Or les besoins entre les citoyens sont
souvent très différents – même entre 2 humains en bonne santé.
On
prétend faire « l’éloge de la diversité » dans le même temps
que « les égalisations et standardisations » des « vivants »
multiplient de plus en plus les « inadéquations », et la
diversité ne concerne d’autant plus que les objets, qu’ils sont moins vivants.
Le
problème devient tout aussi préoccupant pour les rejets : Les
poubelles se remplissent à vue d’œil, cependant
que les toilettes disparaissent au rythme des cabines téléphoniques.
Pour J :
clic
Un
peu dans le même sens, les fallacieuses statistiques comptabilisent « les
morts sur la route » mais jamais « les morts à cause de la
route » (morts à l’arrivée, lumbagos, burn out, cancer du poumon)
qui en décuplerait certainement le nombre, et il en va de même pour toutes les
statistiques en général : Si même elles sont exactes, les chiffres ne
parlent pas : C’est nous qui les faisons parler, et ils ne disent que ce
qu’on leur fait dire.
« Le
mariage du commerce avec l’administration » va beaucoup plus loin
encore (emballages, fractionnements des produits, stupides contraintes) mais la
négation des échanges biologiques en est un aspect de dimension immédiatement
dramatique
Les
internements psychiatriques avaient attiré mon attention sur la « consommation
obligatoire » qui en résulte : Le malheureux peut bien être
interné contre son gré, cela ne le dispensera pas d’avoir à payer « le
prix de journée » et, amené de force par la police, sa sortie restera
pourtant à sa charge.
Enfin
un mécanisme juridique pourra faire mettre le redevable sous tutelle, et le
tuteur pourra être un employé de l’hôpital, au mépris alors de tous les
conflits d’intérêts.
« Contraintes
au nom du bien et de la sécurité » : Ce sont toujours les mêmes
mots qui reviennent et ne font qu’engendrer de nouvelles querelles, de
nouvelles guerres et de nouvelles maladies – réelles ou nouvellement imaginées.
[26] NOTE Inceste :
Il
peut être utile d’en profiter pour remettre les choses à l’endroit :
Dans
notre pratique psychiatrique, nous sommes très souvent les témoins directs
d’incestes :
·
soit père-fille,
et dans ce cas souvent occasionnels, sinon répétés, et soit par « consentements
mutuels » soit par violence physique
soit mère-fils, et dans ce cas beaucoup plus souvent par supposés « consentements
mutuels », et au quotidien,
très favorisé par l’exclusion du père hors du logis familial - quelle que soit
la cause de cette exclusion : auto-exclusion ;
hétéro-exclusion par force ou stratagème ; lente ; rapide ;
rien n’est généralisable ici.
L’absence du père est tantôt regrettée, tantôt
souhaitée par l’enfant ; tout se voit, mais surtout s’explique, dans des
situations presque toujours complexes ; et les traditionnels juges aux
affaires matrimoniales on en général le tort de simplifier en ordonnant
presque systématiquement dans le sens que nous dénonçons.
·
Autrement
dit, les fonctions sexuelles encore une fois ne présentent aucune symétrie.
C’est même leur rôle d’être asymétriques (Cf. note toxicomanie).
Mais
ce que je voulais souligner ici, concerne l’inceste supposé
« par consentement mutuel », c’est-à-dire par désir partagé,
lequel est devenu en un sens une
contrainte morale.
C’est
que, contrairement à ce qui se susurre à voix basse, au sujet de
l’enfant incestueux, il est bien évident que le germe du désir dans ce
cas dit « d’inceste par consentement mutuel », en général
longtemps tu puisqu’il ne paraît déranger personne, au moins parmi les
protagonistes – et n’est pas un délit - accepté par le parent, a toujours été
d’abord l’œuvre de ce parent, et ceci, souvent dès le très jeune age de
l’enfant.
[27] NOTE Le
26 août 1789, les questions des « droits de propriété »
ne sont envisagées que pour le « possédant », liant d’ailleurs
« droits de l’homme » et « droits du citoyen »,
ce qui est une outrance soit verbale soit doctrinale.
La Déclaration des Droits de l'Homme de
1948 se veut également universelle : Si l’esclavage y est
banni, tels d’autres droits de possessions illicites, la question de
l’appartenance du corps du « sujet libre » n’y est pas posée.
Par sections, les Droits condamnent un grand
nombre d’atteintes, mais ce qui manque – contrairement aux apparences d’un
langage assuré – ce sont les définitions de base de ce qui y est énoncé.
Actuellement vient en France un nouveau
« projet de loi en psychiatrie » comportant,
semble-t-il, quelque chose énoncé « soins sous contrainte à
domicile » :
On voit mal comment ce « vocabulaire
indirect » exclurait la réalité de « contentions diverses »,
« innovations peut-être », « conditionnements actifs »
provoquant des « modifications comportementales et/ou incorporation
forcée de substances provoquant des modifications métaboliques, donc
corporelles ».
Dès lors – que la contrainte soit imposée par
un juge, un préfet, ou un médecin, qui n’auraient guère à en rendre compte –
puisque, si la relation est « de soins médicaux », il n’est
personne à qui il serait logique de se référer davantage qu’à l’intéressé
lui-même.
Le mépris des voies ordinaires garanties par
notre ordinaire constitution pose sans ambiguïté ces questions au moins :
·
Celle de la légitimité de
transformations corporelles induites par force chez autrui,
Ø au
nom de la médecine mais parfois contre l’avis du médecin
Ø en
invoquant une dite conformation mentale qu’il faudrait corriger, et non une
faute qu’il faudrait sanctionner
Ø contre
le gré de l’intéressé.
La légalité est affaire de légistes. Mais la
pratique des supposés soins ne reviendrait pas aux légistes.
·
Celle du profit policier :
Un profit policier est « a priori » douteux. Mais la pratique des
supposés soins ne reviendrait pas non plus aux policiers.
·
Celle du bienfait sur la
santé mentale de l’intéressé : Le médecin
ne pourrait ici qu’émettre les plus grandes réserves sur les conséquences
médicales d’une telle pratique.
Il est plus encore :
Ø
Un médecin n’a aucun droit, ni aptitude, à
porter jugement sur les actes de son patient, dont il ne saurait d’ailleurs
instruire les faits – ni sur tout ce dont un tribunal aurait été dessaisi et
qui pourrait donc être perdu.
Ø
Un médecin n’a pas non plus les aptitudes, ni
les connaissances, ni les droits, ni les moyens lui permettant de faire
respecter l’ordre public.
Ø
Étant donné le manque grandissant de médecins
psychiatres des hôpitaux publiques, il est à supposer que beaucoup des
vacations – qui pourraient même être effectuées à contre-cœur par le vacataire
– ne pourraient bien souvent l’être que par un personnel infirmier moins savant
et/ou statutairement plus soumis, ou des médecins en cours de cursus
probatoire, voire des services privés nouvellement habilités à exercer ces
nouvelles fonctions.
Ø
Au total, le nouveau projet
institutionnaliserait - encore davantage - pour chaque protagoniste – pour les
uns, la démission d’une fonction qui devrait être la leur, pour les autres, l’imposition
d’un travail hors du domaine de leurs compétences, comme s’il s’agissait chaque
fois d’une réponse que l’on sait défectueuse, mais tolérée en raison d’un
exceptionnel invoqué *:
En réalité, rien ne serait plus propre à provoquer une situation exceptionnelle.
Ø
Dans un contexte déjà pléthorique en
lois, dont on souhaiterait tout simplement, en psychiatrie, voir abroger les
dérogations aux lois ordinaires, on peut s’interroger sur les raisons d’un tel
projet.
Ø
Revers des standardisations ? Pourtant
la justice comme la médecine n’avaient-ils pas comme objet premier le cas
particulier – lui-même gage et acteur de l’évolution réfléchie de nos sciences
et de nos mœurs ?
Car tout cas
particulier engage aussi les autres.
Ø
C’est donc l’occasion de parler des
voisins. La question est importante, surtout dans une société dans l’ensemble
sous-informée des choses de la psychiatrie :
Un bon
hôpital est la meilleure des choses s’il s’y passe les meilleurs des
soins !
Un domicile
au contraire peut devenir la pire des demeures devant peurs, méfiances ou
quolibets des voisins. Par exemple, les professionnels savent très bien que
beaucoup de psychotropes engendrent des mouvements anormaux : un clinicien
averti est capable de les déceler du premier coup d’œil, comme il en va d’une
hémiplégie, d’une pathologie cardiaque ou infectieuse. Mais des voisins
ignorants risquent fort de rapporter mouvements anormaux, problèmes oculaires,
salivaires et autres, à une hypothétique maladie, comme le font souvent les
familles et jusqu’aux patients eux-mêmes. Dès lors risquent de s’installer
malentendus, défiances et distances et c’est une nouvelle « situation
d’exclusion » que l’on risque de reproduire imprudemment - même en
cherchant à faire le contraire - une sorte de malencontreux
« remake » de la place qu’a pu occuper autrefois « l’idiot du
village ».
Outre que
l’on est en droit de s’interroger sur les bienfaits qu’apporterait cette toute
nouvelle fonction de leur « domicile privé », quand on sait à
quel point la plupart du temps les patients sont attachés, durant tout le cours
de leur hospitalisation, à l’idée de retrouver un « chez soi », perçu
à la fois comme symbole de guérison, comme lieu unique d’une possible intimité,
voire comme lieu privilégié de la reconstruction d’une identité mise à mal.
On croira
avoir concédé une once de liberté dans un océan de contraintes, alors qu’on
n’en aura présenté qu’une apparence et qu’on aura pu dévaloriser l’image du
patient auprès des siens.
On
souhaiterait simplement, en psychiatrie, voir abroger les dérogations aux lois
ordinaires.
Il n’y a pas
en France de loi officiellement cachée : Pourtant, actuellement, la
violence inscrite dans les statuts des « psychiatrisés » est entourée
d’une sorte de voile pudique, de demi-mesures incertaines, de voitures
d’établissement banalisées, etc.
C’est que la
psychiatrie, dans un contexte de Droit qui a changé, n’a toujours pas
rompu avec les statuts des anciennes « lettres de cachet » qui
avaient d’autres fonctions, mais qui ont été déterminantes dans la construction
de la psychiatrie, comme on l’explique ailleurs.
Aujourd’hui,
les attentes qu’on peut avoir de la psychiatrie ne peuvent plus du tout être
celles qu’on attendait des lettres de cachet, ni officieusement, ni
officiellement, et ce lourd fardeau n’est plus en accord avec l’organigramme de
nos institutions, lesquelles prévoient :
o
Pour un acte médical une discrétion
strictement encadrée : ambulance visible, mais secret médical des
dossiers.
o
Pour une peine judiciaire, publicité
de la peine et utilisation de moyens connus sans secret.
[28] NOTE
o
Sur le fait social voir l’ensemble de ce site.
o
Sur le fait que la loi est médicalement inutilisable, voir l’ensemble
de ce site. Les décès occasionnés par la psychiatrie sont nombreux, surtout à
long ou très long terme – voire reproduits sur plusieurs générations, mais
difficiles à recenser, du fait que les supposés patients sont souvent délaissés
ou rejetés – sinon évoqués ou invoqués, et que l’on ne peut – par principe -
s’appuyer ni sur les tuteurs ni sur les familles pour faire valoir une plainte
éclairée ou un regret sincère. L’amertume ne revient alors quelquefois qu’à
quelques soignants lorsque ceux-ci assistent impuissants à l’application
implacable d’une exécution aberrante.
o
Sur le rôle « sécuritaire » dérisoire,
sinon « aggravant », du « système psychiatrique
administratif », Cf. l’histoire du général Malet =>
clic :
Pendant que Napoléon
se trouvait en Russie en 1812, le général Malet, échappé de la
clinique du docteur Dubuisson où il était enfermé comme dément, tente
un dernier « coup d’État » à Paris le 23 octobre.
Il ne lui sera pas appliqué
le nouveau « code pénal de 1810 » : Il est jugé le 29
octobre et exécuté sur le champ.
Mais, certains des
malheureux qui se trouvaient enfermés avec lui en la clinique du docteur
Dubuisson y avaient fondé « l’association des chevaliers de la Foi »,
qui jouera un rôle à la Restauration - opposé au résultat recherché.
Que faire de ces nouveaux
« irresponsables » ?
C’est à cette question que
la « loi de 1838 » aurait voulu apporter la réponse
chimérique d’un ordre « sanito – sécuritaire » composé de
standards prédéfinis et variables, mais toujours imposés. (Cf. Jan Goldstein : « Console and
Classify : The French Psychiatrie Profession in the Nineteenth Century »,
Cambridge University Press, 1987, 414p).
Mais n’est-ce pas déjà la
fonction de nos lois ordinaires que d’assurer les sécurités domestiques et
publique ?
[29] NOTE D’ailleurs
il est bien difficile d’affirmer que quelqu’un était « en état de démence
au moment où » il a fait telle ou telle chose dans le passé.
Cette difficulté intrinsèque à apprécier « un
état ponctuel et passé » est devenue une incitation à apprécier
« la chose faite » pour étayer le seul « état de
démence », limité, ponctuel, mais imprécis, requis par la loi.
(Mais ladite « chose faite » n’est
quelquefois que supposée (Cf. =>).
« L’article 64 du code pénal de 1810 »
aurait pu n’être utilisé qu’exceptionnellement.
Mais, à l’inverse, il s’est plutôt développé, en infiltrant
par étapes des pans entiers de notre culture et/ou des comportements –
particulièrement à partir de la « loi de 1838 ». (Cf. le
glissement pervers : « mental » => « moral »).
[30] NOTE Phénoménologiquement,
la catégorisation de la « folie », qui est toujours le fait
d’une « extériorité », réelle ou par rapport à soi-même,
traduit souvent le dépit de ne pas comprendre.
Devenue l’objet de celui qui la dénonce, elle lui permet de
« croire comprendre » au prix de l’appeler folie, ou de
l’estimer « incompréhensible ».
Sorte d’envers de la compréhension, de non-retour ou de non
réponse à une quête empathique, liée à la conscience et à la socialisation, la
folie apparaît alors comme un phénomène particulièrement propre à l’homme, tout
autant que le rire qui n’en est pas loin.
[31] NOTE Même
analyse, saisie à partir de l’économique, dans le livre d’Emmanuel Todd « Après
l’empire, essai sur la décomposition du système américain » (Gallimard
2002), page 88.
Expliquant comment la balance commerciale des USA est
devenue déficitaire, il écrit :
« La société américaine est, du point de vue
économique, devenue l’Etat de la planète entière. Elle se pense pourtant
hostile par nature à l’Etat et s’est efforcée de réduire l’activité de celui-ci
dans l’économie nationale par la dérégulation reaganienne. Mais la négation de
l’Etat dans la société a fini par faire de la société un Etat. »
Il poursuit :
« … ces américains si dynamiques, si capables
d’accepter l’insécurité d’un marché du travail dérégulé sont devenus en bloc
des fonctionnaires, improductifs et consommateurs pour la planète. »
Et de conclure :
« L’excès de responsabilité individuelle n’a
débouché que sur une irresponsabilité collective. »
Par "excès", il faut entendre ici "abus
de champ d'exercice" : Par un transfert de leur « espace
privé » dans « un néo-espace public », les « responsabilités
privées individuelles » se sont perdues et leur somme est devenue
« irresponsabilité collective ».
[32] NOTE Comme est
surprenante la langue de Descartes !
Les phénomènes de « décomposition » de la
langue latine ont été les mêmes dans toutes les langues romanes, mais c’est
incontestablement, et de loin, en français qu’ils sont allés le plus
loin ;
Les choses sont en réalités tout à fait complexes et
intéressantes à étudier sous des angles qui semblent ne pas l’avoir encore
été :
Les langues européennes – ou Indo-européennes - vont de l ‘Atlantique à l’Indus – au
moins.
En Europe occidentale, il y
eut 2 branches :
Celle des
langues nordiques : Allemand , Anglais etc.
Celle des
branches du Sud : Grec, Latin => Italien, Roumain, Espagnol, etc. et …
Français.
Les
correspondances entre ces deux branches sont très strictes.
Mais la France est désormais le pays des Francs, dont la
conquête est venue du Nord, et dont la langue d’origine était germanique. Mais
ces Francs ont adopté le latin !
Il en résulte une conjonction, plus ou moins heureuse ou
malheureuse, qui en imprègne profondément la langue et d’où s’origini-fie
certainement « l’originalité française » dans un très grand nombre de
domaines.
Il s’agit de caractères durables et profonds.
D’une certaine façon co-existent toujours la France du Nord
et la France du Sud. Et cette dualité n’est pas climatique ! Pourtant la
France reste cependant définitivement « une ».
Il en résulte une multitude de conséquences, en particulier mentaux,
mais même linguistiques fort peu appréhendés.
L’Allemagne est d’ailleurs elle aussi divisée, la partie
ayant été romanisée est majoritairement catholique, l’autre est
majoritairement protestante.
La question n’est pas aussi simple que pourrait le faire
croire un « quotidien contemporain simplifié », de plus en
plus réduit à des « désignations » qu’on croirait univoques,
alors qu’elles ajoutent à la confusion.
On constate à ce niveau, parmi les plus fâcheuses
conséquences de cette « mondialisation », qu’elle tend à tout
égaliser, mais le seul commun dénominateur ici ne peut être qu’un zéro.
En réalité, tout mot est pris dans l’ensemble des sèmes de
sa langue, voire de sa famille, voire du locuteur, voire des modulations
destinées à un interlocuteur.
D’une façon tout à fait radicale, tout texte, on le sait,
est intraduisible: 10 mots dans une langue seraient réduits à un seul dans la langue
cible, comme un seul mot dans une langue rencontrerait 10 possibilités dans la
langue cible : Mais il n’y aura jamais adéquation. Il n’est même pas
nécessaire de rentrer dans une relation « analyste analysant »
pour s’en apercevoir.
Rien n’est plus démonstratif à cet égard que les machines de
traduction automatiques, qui commettent toujours des contresens inouïs :
Ce sont pourtant aussi des aides et des approches, mais qui peuvent engendrer
des métamorphoses complètes, allant jusqu’à créer des « sujets »
auxquels il ne manque « qu’un certain réel », aussi
bien que le surréalisme le plus débile, ou le plus génial, jusqu’à la détection
invérifiable de contenus existant peut-être déjà dans le texte, mais dont
l’auteur lui-même n’avait pas eu connaissance.
On ne saurait pour l’instant s’y attarder davantage, mais le
changement de langue de tout un peuple, il y a mille ans, plus qu’aujourd’hui
probablement, n’a pu avoir que des conséquences extrêmement profondes.
Il semble qu’aucun travail connu sur le sujet n’ait été
entrepris.
Il expliquerait encore bien d’autres particularités en des
lieux éloignés des nôtres.
Exemple :
Le « on » français, est incontestablement
un mot latin : « homo ». Mais très curieusement, on ne le
retrouve dans aucune autre langue latine que dans le français.
C’est qu’à l’évidence il n’est autre que la traduction en
latin du mot allemand « man » (même sens, particulièrement
dans le sens de « chacun, tout le monde, chaque homme »).
C’est ce qui s’appelle un « germanisme ».
Pourtant « on » et « man »
ne sont pas strictement équivalents.
Le latin « homo – hominem – hominis » est
devenu « homme » au cas direct, mais « on »
au cas sujet.
Ce « on » peut désigner n’importe
quelle personne de la conjugaison, pourvu qu’elle soit au cas sujet.
Ce « on », à la fois « personnel
et indéterminé », ne se distingue donc au départ de « l’homme »
(à la fois « générique et référentiel » des « droits
de l’homme ») que par la déclinaison de la syntaxe grammaticale, et le
caractère savant ou populaire qu’on en attend.
Ce « on » monosyllabique et
particulier à la langue française est si proche du « un » par
le sens, qu’il peut souvent être traduit en espagnol par « uno »,
pourvu qu’il désigne une troisième personne indéterminée. Mais la déclinaison
alors ne s’y applique plus.
Le « unus – a - um » latin de l’unicité –
lui, en même temps qu’il a gardé son sens premier « d’unique »
- est devenu en français l’article indéfini.
Quant au « le, la, les », c’est en latin un
démonstratif, mais il prend en français souvent un sens d’unicité, ou un sens
générique quand on dit « l’homme ».
NB : Ce « on »
(« humus => homo => om => on ») ne peut donc pas
avoir de féminin, pas plus que le mot « homme ».
Là encore il est assez spécifique au français de conjoindre
les mots « homme » et « femme », alors que le
mot « mâle » (correspondant de / et à l’imitation du mot
espagnol « macho » ») pourrait correctement être employé
plutôt que le mot « homme » lorsqu’on veut en préciser le
sexe.
(Pour des raisons historiques, l’espagnol a adopté un latin
plus classique que le français et l’italien : « mesa » au
lieu de « tabla »)
Il ne faut pas non plus confondre, dans les mots composés
surtout, le « homo » latin, avec le « homo »
préfixe grec qui signifie « semblable », qui rentre en
composition dans un grand nombre de mots savants.
Ainsi l’opposé de mots nouvellement apparus comme « homo-phobe »
(= qui craint son semblable) est tout simplement « homo-phile »
(= qui aime son semblable).
Cette règle académique que l’on ne doit jamais mélanger une
racine latine avec une racine grecque, devrait permettre d’éviter quelques
confusions.
Mais cette règle grammaticale essentielle est loin d’être
toujours respectée : Ainsi on utilise depuis un siècle le mot « homo-sexuel »
dont la première moitié est grecque et signifie semblable.
Or en grec, « l’union avec un partenaire sexuel »
se dit « gamos » (cf. « les gamètes » etc.)
et le mot correct serait « homo-game » qui permettrait de
faire le lien avec toute la série :
« Poly-game » = qui a plusieurs partenaires
« Mono-game » = qui n’en a qu'un seul
« A-game » = qui n'en a pas (« alpha
privatif » grec, correspondant grec du « in » négatif
latin) (Les oeufs peuvent être fertiles
(et alors génétiquement toujours XX) chez les amphibiens, en cas de
manque de partenaire masculin : C’est alors une « parthéno-génèse »
: de « parthénos = vierge ».
Je dis ceci non pas pour l’esthétique de la connaissance,
mais parce que je crois important de prôner l'usage d'une langue claire.
Quant à l’orthographe « pseudo-savante » :
D’où vient cette fâcheuse habitude de transcrire en français le son « i »
d’une langue étrangère qui n’est pas le grec par un « y » - surtout
en finale - comme pour lui donner tout son poids de vanité, alors que, comme
son nom l’indique pourtant, le « i grec » transcrit la lettre
grecque « u » empruntée quand elle s’est prononcée « i »,
à l’époque tardive - et encore aujourd’hui - en Grèce, où l’on
continue bel et bien à écrire le « u » étymologique, dans tous
les textes tout en le lisant avec le son « i » ?
(C’est le cas de « Ψυχη » (« psuchè ») prononcée
aujourd’hui « psichi »)
Les allemands appellent le « y » :
« upsilon », mot grec, qui est le véritable nom de ce
« u » de la langue grecque qu’il transcrit.
Toute autre est l’utilisation proprement française du « y »,
au sein même de la langue française, depuis qu’on en a voulu fixer
l’orthographe, et pour des raisons infiniment variées, parfois aujourd’hui
obsolètes.
On a choisi « y » pour le déictique de « il y a », expression
qui doit se lire en 3 syllabes et sans liaisons : (« il – y – ya »).
Mais on entend aussi tout simplement « ya ».
Le « H » de HUILE (<= OLEUM – en référence à l’
« olive ») qu’on a choisi plutôt que UILE, paraît-il pour ne pas en
confondre la lecture avec celle du mot VILE, n’est plus vraiment justifié. (Le
« V » latin se prononçait normalement « W »).
Il est intéressant aussi de chercher pourquoi et comment
plusieurs mots aboutissent à des identités de sons, ou de lettres, les cause
n’en étant jamais fortuites.
Une langue aussi turbulente que celle qui est la notre est
extrêmement difficile à saisir. Il est frappant que la même évolution se
poursuive sous nos yeux, dans le même sens, et même rapidement, « comme
d’hab ».
Mais on s’éloigne ici beaucoup de cette genèse originelle
que fut la rencontre des langues germaniques et latines que nous avons pointée.
Fin des notes de bas de page