Blog actualités : Quelques actualités concernant directement ou indirectement la psychiatrie,

ainsi que quelques « hors actualité «  liés au sujet.

 

Voir aussi dans une autre page :

 une exception en voie de généralisation

 la caution sacrée

_____

 

Vers un  nouveau système culturel français : Un choix de dé-responsabilisation [1] ?

_____

 « Quelle folie de porter un toast à la presse indépendante, il n’y en a pas un parmi-vous qui oserait publier ses vraies opinions »

 

Déclaration de M. Swinton,  ex-rédacteur en chef du New York Times,

 

citée dans le livre de Pierre Marie Gallois : «  Devoir de vérité «  2002

 

 

La gare de Ste Geneviève des Bois  (sectorisation psychiatrique : clic)

Météorama FRANCE et MONDE clic

 

Les Bases du climat clic

Pollution de l’air dans le MONDE clic

 

Effet de serre et isolation (clic)

 

 

PREAMBULE : Les inflations [2]

 

Psychisme et pénal : [3]. Je me suis en d’autres temps, et pages, longuement engagé dans la dénonciation des effets dramatiques d’une appréhension absurde tant du psychisme  par le pénal que du pénal parle psychisme, ce qui revient en effet à prendre l’apprentissage pour l’examen. En effet si l’information pénale a lieu d‘entrer dans la conformation du psychisme, c’est en tant que ce dernier aura à guider les comportements, avant le temps du dit examen : Il y a un temps pour apprendre, un temps pour agir et un temps pour en rendre compte.

 

 

 

 

 

2) DANS CE SITE :

 

1.      Ancienne page d’accueil - Page index.

 (« Des lieux pour les non-lieux des lois »)

 

2.      Nouvelle page d’accueil  (« Sujets divers »)

 

3.       Liste des pages du site

 

4.     Contact (>2024) :

_____________

 

 

 

 

 

 

 

3) CETTE PAGE =>

 

·        VOCABULAIRE 

en bas de page : vocabulaire

 

·        Fin de page =>

 

·        Fin des Notes de bas de page =>

 

_____________

 

 

 

 

 

 

 

4) IMPORTANT :

 

5.      Les déjudiciarisations psychiatriques  (1ere page historique)

 

6.      Sur le mot  « esprit » (Etymologie)

 

7.      Gal P. M. Gallois (1911-2010) : « Devoir de vérité »

 

8.      « Le fleuve de la folie »  (de Tawfiq el Hakim, Egypte)

 

 

1)   Liste des encarts avec dates DANS CETTE PAGE :

 

(Classement à venir en :  Actualité -  Histoire et Antiquité - Nature et climat -  Sciences et Institutions )

N°

DATE  d’écriture (↑)

LISTE des ENCARTS  - LIENS hyper-textes

163

10 avril

ACTUALITE

Info : J.P.Petit baisse les bras

162

27 mars

ACTUALITE

Le réflexe le plus idiot qui soit !

 

 

 

 

161

2 mars 24 2024

ANTIQUITE

ACTUALITE  :  Le Puy du Fou

Sciences et Institutions :   Trinités

160

 

ACTUALITE

Le « temple de vie » et thanatos

159

 

ACTUALITE

Liberté de penser - droit à l’information

Note sur l'origine de la  justice

158

Fev

ANTIQUITE

1)              Memo en attente

2)              Le mot « lycée » de nos écoles

3)              Le mot Anubis

157

Fév.

HORS ACTU

Paradis et Champs Elysées

156

30 Janv.

 

 

ACTUALITE

HORS ACTU

Destinées

1.      21 janvier 1793 – 9 octobre 1981 :  Quelle histoire !

2.      Au nom de « qui »

3.      Ce « qui » qui est écrit

4.      fantasmes

155

12 Janv.

ACTUALITE

Partie 1) Où est passée la santé ? un « trois en un »  inquiétant!

        Où est passée  la  Natalité ?

 

 

HORS ACTU

2024

Partie 2)  Vocabulaire : Il n’y a pas de symétrie entre physique et psychique ! - IA

154

21 déc.

 

ACTUALITE

Noël 2023

Noël 2023

HORS ACTU      La mort et ses fantasmes

Psychiatrie de masse - Parménide: clic

152

 

HORS ACTU

lit de justice

151

16 nov.

 

ACTUALITE

Peuple, populations, service public, laïcité

150

14 octo.

 

HORS ACTU

Hérodote

149

26 août

 

Hygiène mentale : Protection minimale :

« Pas plus de deux heures par jour ! »  

 

 

HORS ACTU

L’Imago – La Nekyia de l’Odyssée

ADAM et EVE et le nom du père

148

29 juillet

 

Respirateur : écouter

147

29 juin

 

La terre qui devint « taire »  NAHEL

146

25 avril

 

L’inlligence arificielle mais c’est tout bête ! BIOLOGIE: «  C’est mignon mais c’est faux « 

145

8 avril

Pâques 2023

Joyeuses Pâques : Bons oeufs !

Ecriture inclusive. Des « œufs » et des « e »

144

25 mars

 

Oublis, ignorances et quiproquos

142

25 février

 

HORS ACTU

Tram il y a 100 ans

141

23 février

 

Des faits, des psychiatries et des océans de fantasmes

140

15 janvier

 

HORS ACTU

 2023

Transmission : Les Champs Elysées

139

29 déc.

 

HORS ACTU

L’éveil d’Adam

Sumer

138

8 déc.

 

HORS ACTU

L’angoisse électrique

137

18 nov.

.

H. A 

Chronique de la civilisation :

Liturgies.

Ballon,

Le mot « Europe »

Bibliographie

136

20 octo.

 

Sur le meurtre de Lola X

Et « loi sur les lois » dans la psychiatrie  => (clic)

134

18 août

 

 Intermède-parenthèse +  réflexions médico-philosophiques – Etranges paradoxes clic

133

10 juillet

 

Pics thermiques et pollutionRésumé clic

131

17 juin

 

Air d’outre-tombe  en juin

129

avril

 

L’incarnation des oxymores

128

02 mars

 

Herméneutiques

127

22 février

En deux encarts

Fondation Maison Sciences Homme

Et en opposition :

un texte essentiel de Freud

126

26 Janvier

2022

sélection domocratique -  gouverner, éduquer, juger

125

15 décembre

2021

Vœux 2022 -  Il y a 100 ans

121

08 octo.

Psycho-cratie

119

27 avril

Il faut responsabilisifier

118

08 avril

topologie

113

02 nov..

2020

Psychoc pour le psychic

111

 

Tu as un virus sur le nez   de l’alpha à l’oméga

110

28 août

Drôle d’été 2020

109

28 juin

grippe pneumonique 1885-1889

100

20 janvier

 Le vent c’est la vie

97

17 nov.

2019

 Soigner c’est bien...

95

24 juin

Pic de pollution 

La pollution aérienne pourrait être arrêtée immédiatement

92

06 mars

Plan Santé 2022

91

29 nov.

2018

Pédopsychiatrie, droits de enfants

89

Sept.

Lumière à  LED

83

Déc.

2017

Campagne « DIS DOC

62

01 mai

2013

PM Gallois « Devoir de vérité »

5

01 déc.

 

« Affaire d’Outreau »

0

Février

2005

Affaire de Pau

 

5) Recherches par THEMES : (à venir)

1° Dans cette page

 

2° Dans mes pages

 

 

6) Quelques Mots de VOCABULAIRE :

Travaux universitaires en tableaux  en fin de page , avant les notes de bas de page : clic

1.                 Le mot « populus ».

2.                 Exemple du mot  « Psychè »  dans l’Iliade, (le mot est plus détaillé dans ma page « sujets divers »

 

3.                 Les mots « laos et laïcos » : « peuple au complet » et « public (laïc) » opposé à clerc.

 

4.                 « Spiro = souffler »  => « re-spirer » et « esprit »

 

5.                 « Lego » en grec « dire », en latin « lire, élire, choisir »

différent de « ligare » = « lier »  => religare, relier, religio, « religion »

 

 

7) SUR LE WEB : 

 

 

1.      Hippocrate : Des vents (clic)« Peri tôn physôn » ; En fait, le mot signifie plutôt  « De l’écosystème » [4].

Ce 1er chapitre du Corpus Hippocratique conserve toute son actualité .

 

2.      Robert Castel : (en rouge => liens vers pdf.)  L’ordre psychiatrique (1976)  et nombreux travaux ultérieurs

 

3.      TEXTE DU serment d’Hippocrate  : 

Le « secret médical » est de plus en plus violé dans les faits et dans les lois, bien qu’il soit indispensable aux soins d’une personne et de ses intimités, a fortiori dans le concert sur-mediatisé contemporain  :

Si un patient a peur de l’usage qui sera fait de ce qu’il dira, il ne parlera plus [5]  

 

 

8) « … Lœil dit-il à la main : « je n’ai pas besoin de toi ? »  ou la main aux pieds : « je n’ai pas besoin de vous ? »  Bien plus, même les membres du corps qui paraissent les plus faibles sont nécessaires …  Moins ils sont décents et plus décemment nous les traitons, car ceux qui sont décents n’ont pas besoin de ces égards …»

 

Saint Paul : « Épître aux Corinthiens »[6]

Rutebeuf « …Car pauvreté est maladie,   Voilà la première plaie… »

Clic

Saint Louis lave les pieds des pauvres

 

 

« Ceux qui font des antithèses pour la rhétorique, sont comme ceux qui font des fausses fenêtres pour la symétrie :

 Ils ne cherchent  pas à  parler juste, mais à faire des figures justes [7] »

 

Pensées, Blaise Pascal (1623 – 1662)

Voici les encarts 

(Les plus hauts sont les plus récents) :

 

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N° 163-   10 avril  20 24

 

 

 GRAVE : Un drame de plus pour la France :

 

Notre grand physicien Jean Pierre Petit annonce qu’il ne peut plus que baisser les bras : clic

 

 

Jean Pierre Petit  manifeste une fois de plus un désespoir qui semble ne guère déranger les responsables de l’oppression en place qu’il dénonce.

 

 

 

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N° 162 -   27 mars 20 24

 

Le postulat insensé de l’égalité des corps :

 

Il est inutile d’espérer y  soumettre la médecine.

 

« Homo naturae non nisi parendo impérat ! » Roger Bacon

… et il n’y a pas plus « d’égalité » psychique que somatique.

 

A chacun les soins de ses besoins !

Il n’y a rien à changer au serment d'Hippocrate.

 

Le réflexe le plus idiot qui soit : « la taxation des boites de médicaments ! »

Taxer les malades en proportion des boites ?

La politique du « un individu = n’importe quel autre » est complètement stupide : C’est de plus en plus du n’importe quoi sans discriminations !

Alors qu’il y a les malades et les non malades (hommes, femmes et enfants) et parmi les médicaments, les indispensables, les inutiles et les intempestifs nuisibles ... que viennent faire ici les emballages ?

Comme la nourriture, les quantités de médicaments à prendre pour un même effet dépendent de la taille du patient, de son sexe, etc.

On donne toujours les médicaments en fonction du poids du patient !  Mais l’important n’est pas la boite en carton.

Pour être plus précis, pour un corps qui croit de façon homogène, son volume - (et donc son poids et donc le poids des médicaments nécessaires - (et donc aussi tout ce qui lui est propre, le volume d’air respiré, la taille des vêtements, etc.) augmentent comme le cube d’une donnée linéaire : Alors, l’égalité des salaires pour des dépenses inégales ????

Les médicaments sont aussi fonctions du sexe et de bien d’autres données : Les jeunes femmes perdent du sang donc du fer tous les mois : Il faut compenser, etc.

 

Ah oui ! la réponse des grandes surfaces qui vendent des outils importés d’Asie : « FAITES LE VOUS - MEMES ! »

Débiter, vendre et taxer les ventes : Quels idéaux !

On sait que le problème n°1 (de la mondialisation bête et aveugle) est la confiance perdue, et au lieu d'essayer de rétablir les relations de confiance, on se rabat sur un traficotage aussi destructeur. On ne peut pas traiter la santé comme un jeu video :

« Il a fait son PC , Il va faire ses médicaments ! »

 

__________

 

Pour aller plus loin :

 

Les Français ont besoin de retrouver foi (fides) fidélité, confiance, fils (à nouer), filiations, paternités, maternités, fraternités, tout ce qui fait une société, le remède n’est pas dans l'emballage : On voit ce qui n’en figure pas dans nos devises.

 

1.    Sociologiquement, les communautarismes s'installent où les familles ne sont plus. De plus les « communautés » se regroupent en famille quand elles le peuvent.

Il semblerait que même si les grandes familles sont d’un autre age, il existe un minimum familial qu'on pourrait dire vital. Le système français n’a pas permis l’intégration. Pourquoi ? Le système d’accueil britannique a rejeté d’emblée l’intégration, mais le système brésilien au contraire l’a incorporée.

Que souhaitons-nous exactement ?

L’idéal républicain « Liberté Egalité Fraternité » a conçu une modernité citoyenne égale et intemporelle. Mais elle ne s'inscrit que dans la synchronie, aux dépends de la diachronie, et d’autre part une égalité qui n’est pas scrupuleusement déterminée, mathématiquement ou physiquement (« … dans les conditions de l’expérience et de la mesure, etc. ... ») est une équivoque.

Finalement, notre culture, d’essence largement péri-méditerranéenne, a tenté d'en sortir par une abstraction mathématique atemporelle : Fantasme d’éternité.

Très différentes au contraire sont d'autres cultures, soit parce qu'elles sont patriarcales de type tribal ou au contraire parce qu'elles ignorent jusqu'au mot père et vivent selon des types de partages et d'échanges qui nous sont inadmissibles.

Mais c'est justement lorsque la société est devenue bigarrée que les repères diachroniques  (dans une durée terre à terre) deviennent alors impérieux, étatiques (politique de natalité) et familiaux (berceaux)

Alors, devant chaque drame réitéré, les réactions « intellectuelles » de certains peuvent décevoir, car les petits Français ont plus besoin de berceaux et d’écoles que de « sanctuaires » (voir fin de l’encart : La laïcité ne désigne pas une abstraction : Elle EST le service public)

 

2.    Educativement : Le problème de « l’en-sauvagement » (merci de la part de la forêt : C’est le sens du mot selva !) est le même que celui des toxicomanies : Ils sont le résultat d'une carence de prise conscience (d’empathie), consécutive à l’impossible symbolisation du fait de la non-reconnaissance des agents naturels de la symbolisation que sont le père et la mère (même chez les animaux) : Ainsi on a voulu interdire la claque et la fessée parce qu’on les a considérés comme « des coups et blessures » anonymes, ce qui est un absolu quiproquo. En effet, tout dépend de « qui » ordonne. Or les parents sont les éducateurs les plus naturels des enfants. Mais les mères travaillent et les pères ont été dépossédés de leur fonction de protection de leurs enfants.

Mais dix gendarmes ne font pas un père ; Et je ne parle plus ici de biologie, mais de fonction. Un parent n’est pas n’importe qui. (cf. : J’ai entendu : «  Ma mère ne m’aimait pas : elle ne m’a jamais giflée »

Plus tard chez l’adolescent, avant d’être une violence, la punition a pour but de faire prendre conscience de la faute par les sens. Mais on abolit les symboles dès lors qu'on ne les comprend plus soi-même ; Et ainsi de suite. Et au point où nous en sommes, on ne peut guère compter sur les sentiments de l’intelligence artificielle NOTE ** pour enseigner l’empathie.

 

3.     Les amendes : Les taxes sur l’alcool ou les cigarettes pour enrayer l’alcoolisme ou le tabagisme (qui sont deux addictions bien différentes) : Le but devrait être avant tout de faire naître une prise de conscience morale du mal infligé à l'autre : On en est très loin.

D’abord ces 2 fléaux se manifestent socialement différemment :

L’alcoolique agresse son voisin par son comportement : C’est dont son comportement qui est en cause et qui doit être reconnu, voire testé.

Le fumeur au contraire agresse son voisin par l’air qu’il expire et qui contient beaucoup de nicotine et de goudrons, à effet immédiatement suffocants et à long terme très invalidants (pour qui y survit)

Chaque autre toxique a son aire d’écosystème bio-social

La résolution des problèmes par l’argent est la plus immorale qui soit : Elle « bouste » des pseudos-droits de riches etc. et ne peut qu'attiser les divisions sociales

 

4.    Il ne faut jamais oublier qu’il n’y a aucune validité pratique des droits (ni pour l’Etat ni pour le citoyen) sans les corollaires :

1)      Connaissance des droits

2)      Et moyens de les faire valoir.

 

5.    En prétendant devenir « Dieu », « L'Homme » ne pouvait éviter de devenir aussi « Diable » ce qui implique de s'en défier.

 

6.    A l’échelle de l'économie nationale, on peut considérer que la masse monétaire des citoyens et celle de l’Etat ne font qu’un :

Dans ces condition il est évident que la disparition des services publics - en cours et dont la poursuite est programmée - est ruineuse pour l'Etat :

Le prix de revient de tout ce qui est public (et qu’on avait atteint au milieu du XX eme sicle – l’exemple du nucléaire est typique) est évidement beaucoup plus faible que tout ce qui est de manufacture individuelle, et le produit du professionnel devrait être de meilleure qualité.

Nous avons ployé sous les injonctions qui ont suivi l’affaire de Suez en 1956, et la question algérienne de 1945 à 1962 alors qu’il faudrait au moins remonter à la domination turque jusqu’en 1830 pour parler sérieusement d’Algérie. Les nouveaux grands ne nous voulaient pas pétrolier, nous innové et nous nous protégeâmes par d’autres voies, avec sagesse et sans provocation.

La doctrine d'asservissement à la mondialisation est suicidaire, probablement pour tous : pour la qualité, pour la dépendance, pour l’économie, pour la moralité publique, et finalement tout.

 

Si le sens du mot « religion » est de « relier » il ne sert à rien de chasser les mots comme des tabous, si on a besoin de la chose : Il y a des choix à faire.

C’est sur ce que contiennent les choix qu'il faut s'entendre et non se battre contre des images, comme Don Quichotte contre les moulins à vent.

En réalité, il y a un monde entre des religions construites qui sont d’utiles leçons et explications du monde, et d’autres en tant que compilations psittaciques – c’est du moins ce qu’ont reconnu les aliénistes du XIX eme siècle, en observant et décrivant les « bouffées délirantes à caractère mystique » en relation avec les pulsions sexuelles  (cf. pulsions de la puberté, etc.)

De fait, il n’est même pas nécessaire de prononcer le nom d'une religion pour comprendre et respecter des principes. Mais les rites apportent une convivialité dont les populations ont un besoin qui s’exprimera nécessairement d’une manière ou d’une autre et - comme le déclara Napoléon en s'engageant finalement dans le Concordat   : « Rien ne vaut une bonne religion ! »

 

Le christianisme est une religion de la nature. Il a alors en commun avec la médecine de déranger par ses recommandations de soumission à celle-ci.

D’ailleurs, la médecine et le religieux ont toujours conservé une ipséité d’origine :

Les prêtres et les médecins officient pour la vie, les uns dans l’invisible, les autres dans le visible, parts en vérité aussi ineffables de l'un et l'autre côté.

Enfin, en place des Evêchés autrefois (mais toujours dans la même thématique du soi et du lieu de l’Autre barré de Lacan) les contre-seings des notaires aujourd’hui, glaciaux aliments de langage en appui des certificats médicaux, en illustrent les déchirantes péripéties.

Sans doute serait-il aussi difficile d’en renverser les structures que d’inverser le cours du temps.

 

-         Le phénomène des transformations qualitatives des fonctions de l'Etat, de la médecine et des femmes n'est pas nouveau en France, c'est son accélération qui est stupéfiante :

-         Aujourd’hui, les médecins sont femmes à plus de 75 % ;

-         En 1940, le docteur Julien Besancenot se plaignait de ce que l’Etat transforme les médecins en hygiénistes ;

-         En 1935, dans « Rond Point des Champs Elysées", Paul Morand stigmatise « les beaux-beaux et les bonbons » qui, au nom d’un « Freudisme » devenu omniprésent qui infantilise, ne voient que par le bébé qui est en chacun, et que « leur gouvernants qui sont plutôt devenus des gouvernantes » mettent tout le monde à « jouer à la balle et au ballon » (alors qu'il voit se profiler la guerre) ;

-         Le regard d’un étranger est peut-être plus objectif encore : Dans son roman autobiographique « Un oiseau venu de l’Orient » (« ‘Ousfour min es-cherq ») l’écrivain égyptien Tawfiq al Hakim raconte son arrivée à Paris comme étudiant vers 1920 (4 ans avant la création des frères musulmans par Hassan el Banna - sans rapport avec lui, évidemment) et il écrit ce qui le frappe : « On dirait qu'à Paris tout est fait pour les femmes »

-         Les grands idéaux nationaux n’ont malheureusement fait que se confirmer : Je n'invente ni les faits, ni les mots, ni les chiffres, ni ceux qui les ont rapportés.

IN FINE :

 

1.      J’ai suffisamment traité de la question du père (qui est « des » pères) et montré comment à l’encontre des tabous-tendance, toutes ces questions n’en font qu’une.

Dans le développement il apparaît que :

2.      Le public NOTE* : Nous avons presque abandonné notre espace public commun au profit de nouveaux  espaces privés en au moins deux parts opposées de privé:

3.      Le privé :

1.      L’une est le privé des immenses trusts mondialisés féodaux (économiques mais au sens large d'écosystème ) et sans âme,

2.      l’autre, le privé résiduel de chacun, l’âme intime, persécutée, traquée, pourchassée sous toutes ses formes, y compris en utilisant la médecine comme argument ou instrument de contrainte.

Sans public ni privé, il ne reste ni chacun, ni autre !

 

EN AMERE CONCLUSION :

 

Autre tabou-tendance, le thème du « Grand Remplacement » 

Je ne connais pas le contenu du livre de Renaud Camus. Si le sujet ne concernait que celui d’un changement de population, il serait fort optimiste.

En effet le déferlement qui se profile est celui de la destruction de notre civilisation.

Mais une certaine acceptation  est bien à rechercher en nous et non dans un extérieur qui répond à son appel.

Tel est d’ailleurs le seul et véritable sujet digne de notre culpabilisation : Celle d’une acceptation.

 __________________________

 

* NOTE : Encore une fois, les « services publics » sont au sens étymologique « La Laïcité » , c’est à dire « Les services du peuple » (« Laos » voir le vocabulaire dans cette page)

Mais pour certains idéologues, le mot laïc prend un sens abstrait sinon abscons, de principe, voire purement fait d’interdictions – et alors en opposition au religieux.

Historiquement et pour moi, au contraire il n’en est rien : La laïcité EST le service public dans son sens le plus concret : Les routes, les eaux, les hôpitaux, et historiquement parmi les premiers, fut le service postal de la cavalerie perse de Cyrus le Grand qui faisait circuler les tablettes cunéiformes à la vitesse du grand galop !

Je rappelle qu’Internet n’a rien d'un service public.

 

** NOTE : Le mot « intelligence » est exact (étymologiquement inter-legere = choisir entre) mais l'IA n’est que langage : Comme tel ce langage comporte deux parties qui sont le code et le message transporté par le code. Ce code est de l’html et du css. L’IA a donc une fonction de langage, et comme telle est un moyen d’expression et de réception, et finalement est donc un « être parlant non-humain ».

Pour ce qu’il en est du mot « intelligence », c’est notre emploi courant du mot dédié à l’activité humaine qui est métaphorique (et non celui qui est dédié à la machine) car dans l’être humain, l’intelligence n’est pas en réalité son langage, lequel langage ne fait qu’exprimer ses choix :

Mais un langage lui-même ne reste pas un media passif car, d’expression en expression, il devient lui-même l’intelligence d’une intelligence, le signifiant d’un signifiant, et ainsi de suite, fabriquant du savoir, et cela, chez l’humain, à partir de l’inconscient, lequel est à l’état brut le matériau reçu et transmis plus ou moins transformé.

 

 

 

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N° 161 -   18 mars 2024

 

Le Puy du Fou :

Hommage à Philippe de Villiers

Recherches à faire sur le toponyme :

Le  « Puy du fou »  est-il  la « Colline du hêtre » ?

(en suite la saveur du savoir)

Suivez la flèche : ®

 

2 mars 2024

 

 

Les Trinités

Ci-contre : Grotte de Lascaux :

 

 

« L’homme , le bison et l'oiseau » [8]

 

La thèse que je développe au fil de mon blog est que le destin des représentations du père et de la mère dans l'imaginaire français et, peut-être à sa suite, occidental, pourrait expliquer l’essentiel de la dérive de notre pays dans presque tous les domaines.

(démographique +++ , intellectuel, social, les migrations, les communautarismes, religieux, politique, économique, etc.)

L’ensemble ne ferait qu'un.

 

Mais n’étant que de formation médicale et psychiatrique, je ne parlerai ici que de l’esprit.

Ainsi, dans un but pragmatique, je ne vois pas comment agir autrement que par l'usage répété de ce qui me reste de pulsion « d’escribidor » (comme l’écrit Mario Vargas Llosa dans « La tia Julia y el escribidor »)

Je le ferai ici en poursuivant la voie éclairante tracée par Lacan avec la modélisation topologique du « nœud borroméen SRI », formé par le Symbolique , le Réel et l’Imaginaire, noué par les noms-du-père.

Ce formalisme topologique est applicable d'emblée à la structure familiale « père-mère-enfant » dont les trois éléments sont indissociables sous peine d’inexistence pure et simple de chacun des trois.

Enfin, pour inciter à une réflexion sur ce dont personne ne parle mais que je crois important, je crois pouvoir inférer de la même analyse qu’elle est applicable aussi 1) à côté de l'Etat, qui se veut certes « maternel » voire autoritaire,  et 2) de ses citoyens, 3) un manque notoire d’une fonction(s) paternelle(s), différenciée(s)  - qui en quelle sorte s'oppose(nt) à l’emprise fusionnelle du premier sur les  seconds.

(On n'a qu’une mère mais on peut avoir plusieurs pères symboliques – un c'est déjà bien ...)

 

Dans le même sens et pour les même raisons sans doute, la France n'a plus eu de politique nataliste depuis des décennies. Sa politique aura même pour ainsi dire été anti-nataliste. Et il est fort possible que les plus puissants obstacles soient de nature psychique, névrotique.

La libération sexuelle n’a peut-être pas été celle que l’on prétendrait : La question mériterait d’être posée de savoir ce qu'est devenue la place encore tolérée d’une hétéro-sexualité naturelle et féconde des Français.

Il ne faudrait pas oublier que dans aucune société humaine les sujets de la sexualité n'ont jamais été laissé libres et la natalité n'a jamais été une chose qui allait de soi : Bien au contraire, elle a toujours résulté de choix, qu'ils soient énoncés ou non, au nom de la société elle même qu'elle soit grande ou petite.

Pour le dire plus simplement encore, que ce soit au niveau familial, tribal, clanique ou ethnique, les relations sexuelles ont toujours été surveillées, et généralement par l'institution du mariage, la plus archaïque des institutions sociales.

En ce sens la liberté sexuelle même en nos temps modernes, ne s’est toujours exercée que dans les limites de certains cadres, qu’ils soient perçus ou non, plus ou moins étroits ou imposés.

Le cas du « regroupement familial » en France  proposé aux migrants venus pour le travail est un cas typique de la gestion administrative des institutions familiales.

Mais il était en opposition avec l'assimilation proposée fallacieusement simultanément. C’était presque déjà un projet de communautarisations - qu’il fût le souhait des accueillants ou celui des accueillis - le saura-t-on jamais ?

Les pays les plus totalitaires sont ceux qui peuvent le plus témoigner de l'esprit de gestion des populations, et quel type de mélange ou ségrégation existe-t-il de plus profond que sexuel ?

Enfin, aux lois des unions administratives s'ajoutent les lois religieuses, qui lorsqu’elles sont plus exclusives prennent le pas sur celles-là, comme c'est le cas des lois du mariage islamique.

Sur la natalité, il est vrai enfin que nous avons eu à affronter deux graves épidémies, du SIDA puis du COVID qui ont touché également toute la médecine et de près à la sexualité - avec les conséquences que l'on sait d'hygiène et de distanciations (et cela m’a inévitablement évoqué l’épidémie de Thèbes de la pièce « Oedipe tyran »

Je n'évoquerai pas là comme Sophocle le châtiment des dieux pour le meurtre de son père Laios  « roi » que lui Oedipe ne pourra pas devenir du fait de la rupture, et c’est pourquoi il deviendra  « tyran » - mais il est à souligner les désagrégements que ces épidémies ont engendré – à commencer par le vocabulaire employé de distanciation sociale au lieu de distanciation physique, particulier à la France.

Comme plus personne ne lit ce texte de Sophocle, pourtant fondateur -  même parfois parmi les psychologues - je termine là l’introduction à mon approche des questions du père et de la fertilité.

 

 _________

 

1)      Divinités égyptiennes :

 

 

 « Trois sont tous les dieux, Amon, Rê, Ptah qui n'ont pas de semblable : Son nom est caché en tant qu'Amon ; il est Rê par le visage ; son corps c'est Ptah.

Leurs villes, dans le Pays, sont établies pour l'éternité ; Thèbes, Héliopolis, Memphis sont destinées à la pérennité.

Lorsqu'un message est envoyé du ciel on l'entend à Héliopolis, on le répète à Memphis pour le (dieu)-au-beau-visage ; on l'enregistre dans les écritures de Thot pour la ville d'Amon, cela étant de leur compétence. »  in : WIKIPEDIA :  Chapitre 300 de l'Hymne à Amon. Papyrus de Leiden I 350, XIXe dynastie27.

 

Mais sans doute sera plus parlante pour nous, la Trinité osirienne « Isis, Osiris et Horus » (Abydos, vers –2400) reprise dans les représentations du christianisme.

 

C’est l’occasion de dire combien toute traduction est délicate : En Egypte, ceux qu'on appelle ordinairement des dieux (neter) étaient plutôt des forces.

Selon notre transcription, dieu s’écrivait « neter » (mais avec voyelles non-écrites)

Quant à notre mot dieu, il est d’origine indo-européenne, mais peut-être est-il aussi le produit d’une rencontre de 2 racines, l’une indo-européenne et l’autre extra-européenne (cf. Zeus : Chantraine). Le vocabulaire de la langue grecque comporte des mots de trois origines, indo-européenne (comme le latin), égyptienne, et sémitique.

Dans les langues sémitiques, les divinités sont nombreuses : La grande divinité des Hébreux est « El » dont le correspondant arabe est « Ilat » (avec le « » final, marque du féminin, puisque c'est une grande déesse mère, déjà signalée dans « l'Histoire » par Hérodote (VI ème siècle avant notre ère), qu’il transcrit en grec avec l’article « Alilat », mot racine du mot masculin « Allah »)

Plus intrigant est le mot « théos » passé dans les Evangiles du christianisme. Il pourrait venir de l'égyptien (voir vocabulaire infra)

 

2)      Le christianisme : Il y a deux trinités dans le christianisme :

 

1)      La Trinité terrestre : Jésus, Marie et Le Saint Esprit; (Naissance de Jésus dans la crèche, représentée aussi comme une grotte, peut-être symbole utérin comme aussi le temple d’Isis à Philae)

2)      et la Trinité céleste : Le père ; Le fils et Le Saint Esprit.

 

Elles énoncent ainsi le lien entre la vie et mort, voyage qui sera celui de Jésus, grâce au Saint Esprit présent dans les deux mondes qui prend place comme figure centrale au cœur du christianisme.

C’est que le père et la mère ne représentent pas le même monde symbolique : la mère est parée ici de son attribut propre de terre-mère, sinon déesse-mère et le père est déjà le père mort symbolique des psychanalystes !

(C’est un symbolisme dont la formulation est rigoureuse : Le voyage terrestre de Jésus est un modèle divin de rédemption et salut, enseigné pour l'initiation, et son appellation céleste de fils signifie adjectivement un retour filial après de Dieu  – on sait les débats que le genre des mots ont occasionné quant aux sexes, en théologie. On comprend peut-être plus simplement la puissante symbolisation égyptienne qui rapproche toujours davantage la chose de son symbole.

Le sens du cœur conserve son symbolisme qu’il manifestait déjà par sa conservation dans les vases canopes en Egypte, et son jugement dans la balance du tribunal d'Osiris. C’est ce qu'expriment aussi les représentations imagées de Jésus, jusqu’à celle de son cœur transpercé par la lance du soldat romain au moment de sa crucifixion.

Ces représentations provenant de la culture égyptienne sont peut-être plus anciennes encore, nous faisant remonter toujours plus haut dans la quête des questions téléologiques.

On ne peut donc que s’interroger utilement à ces propos sur les sens des graffitis nombreux découverts dans les grottes préhistoriques.

 

- Le prénom féminin Maria est d’origine pharaonique : Il est très fréquent, employé dans le sens bienfaisant, complété en « aimée de Ra, aimée d’Amon, etc. »

C’est le participe passé du verbe « mer » qui signifie « aimer » On transcrit alors la lecture de l'égyptien « mrt » suivant les cas sous la forme « Mert, Mart, Mrit, etc. » toujours avec un « t » final qui était en égyptien la forme du féminin, que les Grecs ont transcrit par la lettre « a » conformément à la marque du féminin de leur langue.

- Pour le prénom Jésus (cf. hypothèses) il pourrait venir de « Zeus –us = dieu- fils » plutôt que de l’égyptien « isw = échange » => en grec (Martin Bernal) « isos et aissa » d'où pourrait venir le mot « aissa : عئسى  » par lequel le Coran désigne le fils de Mariam (III,45) (Notons que le mot Iblis du coran est le mot grec Diabolos (Ali Mérad « L'exégèse coranique »)

- Le Saint Esprit du christianisme, souffle divin, est nommément présent avec sa même fonction d'engendrement depuis les plus anciennes écritures pharaoniques.

 

Les Evangiles du christianisme sont faits de symbolisme et de syncrétismes, de la même façon que l’avaient été les cosmogonies et mythologies pharaoniques dont les derniers avatars se sont concrétisés sur l’île de Philae aujourd’hui sous les eaux du haut barrage d’Assouan.

La volonté d’intégration du judaïsme au christianisme est manifeste dans la réunion de l’Ancien (la Torah) au Nouveau Testament en un seul livre, La Bible.

Le plus grand syncrétisme des héritages sémitiques et pharaoniques s’est fait sous l’égide de la Grèce dont la ville d’Alexandrie d’Egypte (Traduction de la Septante) a été le joyau culturel durant les 300 ans qui ont suivi la reconnaissance d’Alexandre - mort après qu'il devint pharaon, reconnu par les prêtres de Siwa.

Tout au long de sa durée, la vie de l’Egypte Antique  est restée resserrée autour de la Vallée du Nil, entièrement rythmée par l’Inondation du fleuve renouvelée à date pratiquement fixe, autour du 18 juillet de chaque année signalée simultanément par « le lever héliaque de Sothis » qui est la réapparition, 70 jours après sa disparition, de l’étoile Sothis (Sirius), la plus brillante du ciel, quelques minutes avant le lever du Soleil

L’année solaire comprenait 360 jours - répartis en 3 saisons de 4 mois, mois de 30 jours en 3 semaines de 10 jours, plus les 4 ou 5 jours épagomènes restant - « cadeau de la nature » - qui étaient ajoutés, insérés au moment de l’arrivée de l’inondation.

C’est centrés par cet évènement qu'ont été imaginés dans le ciel les 12 signes du zodiaque dont nous avons hérité : Le Verseau représente les deux sources imaginées du Nil, Les Poissons ceux de la transformation du défunt dans les marais du Delta, etc. Ce zodiaque passera dans la symbolique du christianisme, et les 12 scansions, dans la liturgie du chemin de croix.

L’apparition du christianisme est contemporaine de l’invasion romaine, prolongeant un culte ancien peu modifié malgré sa persécution, mais ni l'un ni l'autre ne se sont faits en un jour, bien au contraire.

Il est possible que dans la transposition, la Vallée du Jourdain ait été pensée comme un petit Nil : La marche de Jésus sur les eaux, associée à sa résurrection après la crucifixion, est fortement évocatrice du retour de La Lointaine, associé à toute la symbolique de la résurrection annuelle de la nature avec la réelle inondation, à l’acmé des chaleurs annuelles.

L’étoile associée à la Crèche ne peut-être que Sothis, et le prénom de Joseph pourrait avoir été choisi en référence au Joseph dont parle La Bible, devenu prince égyptien par ses qualité de prophète oniromancien, etc.

(Pour tous ces apports à la civilisation occidentale, voir Christiane Desroches Noblecourt, « Le fabuleux héritage de l'Egypte » et autres ouvrages)

 

3)      RSI de la théorisation lacanienne : Symbolique, Réel et Imaginaire : (Cf.  Jacques Lacan in « Les non-dupes errent »  séminaire 21 année 1976-77 et le « nœud borroméen »)

 

La source humaine et primitive de la représentation trinitaire est vraisemblablement un avatar de la reproduction sexuée figurée par le père la mère et l’enfant.

Un intérêt de la topologie lacanienne est dans la substitution possible de chacune des trois fonctions par l'une des deux autres, l’ensemble n’étant ordonné dans la théorisation lacanienne que par les noms-du-père.

Ainsi, par le nouage d’un autre nom-du-père,  l’Imaginaire peut prendre la place du Réel et inversement, etc. , les trois ordres ayant des propriétés strictement identiques.

Et c’est ce que l’on constate en effet.

Le sens résulte de l’orientation allouée par lesdits noms du père.

 

4)      L’homme, une interface entre la nature et la culture.

Les mots par lesquels nous désignons la nature et la culture sont presque les mêmes, mais d’un côté ils ont un sens concret, et de l’autre un sens abstrait. Notre langage fait de l’homme (homo) une production de la nature (humus) : Ainsi, est-ce bien la nature qui parle par l’homme. L'homme est son interprète. 

(Je ne fais que rapporter ici à « l’homme pour la nature » ce qu'avait découvert Hippocrate dans la fonction de « l’encéphale pour le corps entier » de l’homme et des animaux : « L'encéphale est l'interprète des connexions »)

Une phrase de Galilée est célèbre : « La nature est écrite en langage mathématique » : Mais, est-ce pour une autre raison que celle par laquelle c'est que c’est en effet l’homme qui l’écrit ? Mais il l’écrit aussi de bien d'autres façons ...en   « fables de La Fontaine ! » par exemple.

Peut-on inverser les rapports entre homme, nature et culture ? : C’est affaire de nouage et de dé-nouage, filés par les noms du père.

 

5)      Le génie de la topologie [science inaugurée par Carl Frédéric Gauss, 1777-1855 (analysis situ) – entre autres, science des nœuds, donc]

est dans les transformations, certaines étant possibles sans rien changer à la fonction qui les engendre, d’autres au contraire sont impossibles.

Ainsi en va-t-il avec l’imaginaire, de nos fantasmagories, hypnagogiques ou oniriques, qui respectent avec la plus grande rigueur leur ordre dans un espace défini : Autrement dit, lorsque la structure tient, l’imaginaire reste de l’imaginaire; Et ainsi de suite.

 

6)      Il y a différentes façons d’être triple, comme il y a différentes façons d’être double.

 

Le nœud borroméen a pour propriété que si l’un des trois anneaux qui le composent est rompu, les deux autres sont libres. Il est en cela différent du nœud olympique.

Le nœud borroméen tient son nom de ce qu’il était le blason de famille Borromée, mais il figurait déjà comme emblème du christianisme, figurant ainsi la déité : cf. l'image de ma page clic : (UNA ET SANCTA DEITAS - SANCTA ET UNA UNITAS - VERA ET UNA TRINITAS – ΑΓΙΟΣ ΑΓΙΟΣ- ΑΓΙΟΣ)

Ainsi encore, du fait de la sexualité, la création humaine père-mère-enfant a une structure borroméenne : Sans père, il n’y a ni mère ni enfant; Sans mère, il n'y a ni père ni enfant; Et sans enfant il n’y a ni père ni mère.

Comme le répétait le Pr Gabriel Richet : « Une femme est enceinte ou n’est pas enceinte » : Aux urgences de médecine, c’est la question nette qu'il ne faut jamais oublier.

 

7)      Les trois membres, et le quatrième terme de l’équation :

Il est possible que la mathématisation des équations dérive de l’abstraction de la fonction concrète de la balance.

On sait combien il a été longtemps difficile (durant des siècles) aux hommes de théoriser la différence entre le un (qui n’a de réalité physique que conventionnelle ) et le zéro qui nous est parvenu véhiculé en langue arabe (« Safr ») par un même mot qui est devenu « zéro » en Italie, et « chiffre » en Espagne .

Mais c'est un quatrième terme qui donne leur sens aux équations : La chose qui est l'inconnue.

L’apparition du « x » espagnol a été choisi comme représentant du son « ch » de l’initiale du mot « chose » en arabe (« chaÿ »).

C’est en effet la désignation de la « chose » qui donne un sens à une équation, sinon elle n'est vraie qu'au sens de tautologie (ta auta, les mêmes choses).

Les lettres y et z de l'alphabet latin ne demandaient qu'à suivre.

De là les noms des 3 axes des coordonnées cartésiennes, et peut être ceux des chromosomes sexuels x et y apparus vers 1900.

 

 

 

 

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N° 160 -  28 février 2024

 

Le « temple de vie » et thanatos.

 

l’Etat, « ses » médecins, « son » peuple.

 

La question de la phobie du père.

 

 

Avec un tel vent de thanatos, tous nos ennemis ne peuvent que se réjouir...

 

Pour les fonctions paternelle et maternelle de la famille, comme celles des principes de l'Eglise et de l'Etat, voir ma page sujets divers :

Je ne veux absolument pas dire qu’une mère n’est qu’une simple fonction maternelle, ni qu’un père n’est qu’une simple fonction paternelle !

Mais il me semble important et utile en médecine comme en droit de parler des fonctions d’ordre.

La puissance vitale réelle sans principe symbolique, pas plus que son inverse ne suffisent à l’inscription sociale de l’être.

L’image de la famille (au plus simple de la nature, à trois) reste paradigmatique de notre humanité.

 

L'existence des fantasmes est indécidable en l’absence de leurs expressions.

Cependant je voudrais avancer à la fin de cet encart, après un exposé plus général, que l’avortement pourrait résulter de l’expression d'un fantasme inconscient radical qui n’est pas celui de la mort mais celui de l’inceste (mère-enfant) dont il préviendrait la réalisation.

 

L’acte en effet peut secourir l’impuissance de l’esprit :  « Si ton œil te fait pécher, arrache-le, et jette-le loin de toi » Evangile selon St Matthieu 5.29.

 

Le complexe d’Oedipe :

De façon imagée, la pièce Oedipe tyran de Sophocle (« Oidipous turannos » représentée à Athènes en 420 avant JC.) met en scène le meurtre du père (Laios) qui va permettre [la réalisation du fantasme de] l'inceste mère –enfant produit par l’union d'Oedipe avec Jocaste sa mère : Fait essentiel, la pièce fait apparaître que le meurtre du père n’est qu’un moyen et que l’inceste est le désir de la mère insufflé à son insu, à son fils qui va en devenir l’acteur-victime.

Alors, à la suite du meurtre du père et roi Laios, une épidémie (vaguement de peste) s’abat sur toute la région thébaine, fléau infligé à la cité toute entière comme sanction (vengeance du destin) de la mort du père et roi Laios (le rôle du roi comme protecteur de la cité est comparé à celui du père comme protecteur de l’enfant)

C’est cet inceste mère-enfant (« psychiquement meurtrier ») perpétré par Oedipe que Sophocle a rendu responsable de l'épidémie de Thèbes.

[On verra avec Freud que la vengeance du destin est mide en correspondance avec l’autopunition mise en acte comme réalisation de la culpabilité inconsciente]

 

Notre histoire :

Il est étrange que notre culture, après avoir été nourrie de lettres classiques, de l’Antiquité gréco-latine dont elle s’est sentie héritière, de la relecture sous ses multiples facettes de la pièce Œdipe tyran de Sophocle à l’aube de la Renaissance, et finalement avoir été capable de retrouver ses origines culturelles dans le temps et l’espace (indo-européennes, sumériennes, akkadiennes, sémitiques, égyptiennes, et les inventions des alphabets, comme on mène une enquête ou une psychanalyse) – tout cela ayant amené Sigmund Freud à sa géniale formulation du « complexe d’œdipe » et à la psychanalyse – il est étrange que notre culture paraisse actuellement possédée par une inextinguible pulsion de mise en acte d’auto-châtiment, qui va bien au-delà des simples repentances verbalisées, et qui confine à l’auto-destruction.

Une « pandémie de demandes de châtiments, irrationelle » semble gagner une multitude de pans de nos héritages, filiations, sexualités, et même sexuations.

Dans ces conditions, pour retrouver les légitimités naturelles, il nous faudrait redécouvrir les faits d'héritages et d'enfantements, plutôt que de recourir aux dépénalisations arbitraires ; aux autopunitions aveugles, voire magiques, inutiles et démesurées ; à une unité factice, informe et indifférenciée; voire à un zéro originaire (pas même imaginable, cf. Parménide).

 

Le fantasme :

Il n’est ici question que de considérer l'avortement à l'aune d'une fantasmatique classique, sans présumer de la contingence de sa possible occurrence.

Le fantasme incestueux de la mère serait une forme de la « quête phallique de la femme » de longue date aperçue par Freud, mais traditionnellement résolue par la maternité réalisée au sein d’une situation familiale traditionnelle.

L’aphorisme du grand gynécologue Adolphe Pinard appuyait ce schéma « Une femme normale bénéficie d’une grossesse normale ! »

Par de multiples arcanes ou stratagèmes, par élimination de la parole du père, ou du père lui-même, et a fortiori dans une famille devenue mono parentale, la tentation de la réalisation du fantasme incestueux peut devenir de plus en plus pressante.

 [Dans ce sens aussi et sans être de grands psychanalystes, les anciens auteurs ont décrit un profil de « femme d’alcoolique » dont toute l'activité consistait à pousser son époux à boire, dans le but était d’éliminer sa vigilance dans les intimités de la maison]

Le refus de maternité ou la mort de l’embryon pourraient alors devenir le prix à payer de l’évitement de la réalisation du fantasme d'une relation incestueuse, sans portant faire disparaître le fantasme lui-même, ni son insistance.

La mort de l’embryon deviendrait ainsi une prophylaxie de la réalisation du fantasme incestueux.

Il ne serait alors pas même nécessaire de se poser la question de savoir si un embryon est un être humain ou non puisque c'est parce qu'il pourrait le devenir qu'il serait avorté.

Cette mort pourrait pourtant révéler ce qu'elle voulait cacher : Le désir de toute puissance dans la possession de l’enfant.

On comprend alors le déchirement vertigineux de la réalité, celle du temps qui impose un choix, tendu entre la puissance de mettre au monde et celle d’infliger la mort, qui devient le choix entre la réalisation d'un des plus puissants fantasmes et la culpabilité d’en présentifier l’objet.

Sans doute peut-on dire que dans ces conditions, il n’existe pas de bonne solution.

 

La légalisation de l’avortement sur simple demande de la mère supprime alors à la fois tous les obstacles et tout approfondissement de la problématique, au prix d’une stérilisation grave, au moins circonstancielle : C’est l’institution du jugement de Raminagrobis

 

La constitution des droits :

L’étrange est que j’ai cherché à connaître le texte exact voté par le sénat et ne l’ai pas trouvé :

Je lis dans le Figaro :

 

« ... à commencer par le président de la République lui-même, [le président Macron] qui a salué un « pas décisif dont (il) se félicite ». Une victoire symbolique et politique pour Emmanuel Macron qui, comme il le rappelle lui-même, s’était « engagé » à « rendre irréversible la liberté des femmes de recourir à l'IVG ».

 

Existe t-il dans le texte voté un mot signalant quelque part que l’enfant a peut-être un père, et que le père aimerait peut-être voir son enfant venir au jour ?

Je ne trouve pas le texte, comme si l’important était davantage de proférer le mot « avortement » comme le signe d’une grande victoire plutôt que ce qu’il contient.

En tous cas, le rabattage a de quoi désormais glacer les meilleures vocations de père…

 

La réalité naturelle : Biologie et psychologie.

 

1.                                    En réalité, tout le monde le sait aujourd'hui, le corps du fœtus n'est pas « le corps de la mère »  puisqu’il est pour moitié le fruit des œuvres du père.

Quant à l’utérus (les trompes de Fallope plus précisément) il est le lieu de rencontre obligé – c’est Dame Nature qui l'a choisi ainsi dans l'espèce humaine – de l’œuf et du spermatozoïde. Mais surtout le rôle du père dans notre civilisation est différent de celui de la mère.

Cependant, biologiquement, il n’existe pas de mère sans père et enfant, ni de père sans mère et enfant, ni d'enfant sans père et mère. C’est ce qu'on appelle la structure borroméenne, du nom du nœud emblème de la famille Borromée - très différent du nœud olympique)

Biologiquement, il n'y a donc pas de natalité sans père (nos déficits en natalité enregistrés durant les guerres en témoignent)

Enfin, pour les sentiments - peut-être juridiquement superflus (bien que tout le monde ne parle que des sentiments de la mère et qu’il est quelque peu outrancier de mesurer les sentiments de liberté de la femme à l’aune de l’avortement) - il faut tout de même rappeler que les pères aussi ont des sentiments naturels, et pas seulement aux temps des avortements [9] .

 Ainsi :

 

2.                                    La parole du père pourra-t-elle être prise en compte ?

La réponse est probablement dans la question : En effet en pratique, tout dépendra sans doute de : Qui est le père ? et plus largement, qui sont les parents ?

Il est clair que dans certaines communautés la parole du père pourra importer plus qu’une Constitution qui la bâillonne ;  et dans d'autres, non.

Autrement dit la dite fracture sociale pourrait bien être aggravée par le nouveau texte - qui par ailleurs n'est encore guère diffusé au commun qui peut-être s'en soucie bien peu, tant du moins qu’un avortement n’est pas devenu « obligatoire » dans certains cas dont on imaginerait une liste.

 

 

Des droits aux contraintes : l'idée d'une société nouvelle.

Il n’est pas rare que ce qui est octroi d’autorisation devienne ensuite imposition d’obligation, ni que ce qui est exception devienne généralisation.

 

L'insistance pour mettre très étrangement un texte sur le droit à l’avortement (préventivement donc) dans notre constitution, est un signe de crainte d’un futur (puisque aujourd’hui les avortements sont déjà très nombreux en France) à la mesure du sujet, lequel reste bien peu énoncé, et encore moins mesuré :

Qui prendra le pouvoir demain en France ? Quelle communauté emportera les suffrages ?

Comme pour tous ces sujets concernant l’avenir de tout le peuple, un référendum aurait du s'imposer - d'autant plus valablement :

o       qu'il passerait par le destin d'une partie tierce absente des débats, l’enfant, mais dont la représentation populaire est socialement vitale

o       et que la présence d’une parité n’aurait pas été discutable.

Il fut un temps - jusqu’en 1970 – où un père, dit « chef de famille » représentait aussi son épouse et son ou ses enfants.

Ce temps n’est plus : Une mère se représente elle même.

Mais qui représente l’enfant ? L’autorité parentale ? Curieuse autorité parentale, si le père n’est pas interrogé !

 

L’évolution fait apercevoir que de telles décisions essentielles passent de plus en plus facilement entre les mains des experts de l’Etat.

Ce qui est droit devient volontiers obligation (ce fut le cas d’Internet en moins de 30 ans)

Remarquons ici que tout le monde parle de « L’intelligence artificielle » comme s’il n’y en avait qu’une ! (comme les philosophes des lumières parlaient de La raison, comme s’il n’y en avait qu’une, et de l’Homme comme s’il n’y en avait qu’un. (Tous les étrangers (que je sache) ont (pour l’instant) rectifié nos « droits de l’Homme »  en « droit humains »)

[Lesdites intelligences artificielles sont démunies de ce qui constitue en quelque sorte les deux plus remarquables caractéristiques de notre humanité, sinon du monde vivant tout entier, en ses deux extrémités : La sensibilité subjective à son origine et l’imaginaire à son accomplissement]

Les dégénérescences engendrent toujours plus de contraintes – plutôt que de devoirs, mot qui semble presque désuet - et la tyrannie est la rançon du laxisme.

Les « services publics » (« laïcs ») disparaissent au rythme de la disparition « du peuple » (Laos, le peuple => laïkos, public)

 

Le remède le plus général aux maux de notre société ne peut probablement être que dans une vraie redécouverte de ce que nous avons conçu comme La nature, vers laquelle en définitive toutes les religions convergent - les occidentales et les autres - que ce soit dans l’adoration des plantes et des animaux ou du soleil ou de la lune, à quelque échelle que ce soit, familiale, tribale, citadine ou mondiale.

C’est ce que devait permettre la laïcité en France, comme elle l’avait permise en Grèce Ancienne et depuis l’empire perse de Cyrus – qui avait inventé les cavaliers de la poste - et, sans doute, est-ce la vie qui est une, et non l’homme ni la femme qui, comme l'Antiquité dite païenne l'avait déjà découvert sont en tant qu'individus, incomplets (Mythe de l'animal à 4 pattes coupé en 2 de Platon).

 

Cette laïcité n’est pas une religion, ni une contre-religion, elle est le soutien par l’Etat de la vie du peuple de la nation.

S’il est que l'Etat est puissance, la laïcité est une cour, un cathèdre peut-être, mais de qui, en place de père est ce siège ? Car, n’étant pas une religion, la laïcité ne se doit d’engager.

Pour reprendre l’image de la structure à trois, familiale, que beaucoup d'arrivants, eux, soutiennent, qui prend place en le lieu du père ? Or alors, la parole attendue était celle du peuple, qui devait remplacer celle du père.

Qu’en appert-il de cette parole ?

Plut au ciel que l’Etat ne fût pas, non seulement « maternel », mais aussi « monoparental », et de là ne s'abîme !

Quant au médecin qui déjà devenait de plus en plus , non plus le médecin d’un malade, mais celui d’une maladie * ,  le médecin d’une médecine de masse, sans personnalisation du patient (alors qu'il n'en est pas deux semblables) , il deviendra désormais « l’opérateur » obligé des « avortements de droit » et de masse, anonymes, comme d’une maladie pour laquelle le médecin est sommé d’appliquer le remède imposé…

 

Epitome (english word) :

Que devient l’esprit de notre constitution ?

Dès l'apparition des premiers péages d’autoroute, c'est en vain que l'on a voulu opposer que la circulation en France était libre et gratuite !

Quant à la privation de liberté sans jugement, elle est encore présente dans le droit maritime … … et généralisée dans notre psychiatrie.

Ici, on pourrait voir l’expression avérée d’un esprit de destruction sociale : De quoi sera-t-il exactement le signe ?

Tous ces sujets, ainsi que ceux de la psychiatrie en France – auxquels ils sont historiquement liés par un grand nombre de tissages - ne sont pas minces et méritent qu’on les examine plutôt que de les fuir.

 

______________

* NOTE : Et en psychiatrie, - ladite spécialité devenant en ce sens de plus en plus  paradigmatique de ce qu’est en train de devenir la médecine toute entière :

1)    Le médecinest  non seulement obligé – en tant que médecin puisqu’il est le seul à avoir le droit de prescrire des médicaments ,

2)    mais en plus, il devient médecin privé de sa science, depuis qu’on a séparé la psychiatrie de la neurologie, soit le lien principal qui le reliait à toute la médecine :

 

C’est la double peine du psychiatre, au nom de ce que j’appelle la psycholâtrie ambiante des décideurs, et qui ne peut se traduire finalement que par une contraire psychiatrie précisément 1) non psychologique, et 2) de masse : Neuroleptiques pour tout le monde !

 

On sait pourtant toute la lumière que la psychanalyse avec Freud a apportée à la défaillance de la symbolisation du père dans ce que l’école française a appelé « psychose », et que Lacan a théorisé sous le nom de « forclusion du nom du père »

Mais, peut-être par une exagération de l'appellation, ou, ce qui serait pire, par une réelle extension de la - ou des - causes, les égarements vésaniques deviennent, comme on le craignait depuis longtemps - avec un humour n’excluant pas tout le respect que l’on doit au sujet – si nombreux que les noms pour les dire ne nous viennent à manquer ! Qu’importe si c'est le remède qui importe.

Mais là aussi, par un tour enjoué du destin, une des premières molécules réputée anti-hallucinatoire avait reçue des savants le nom compliqué « d’Halopéridol », mais en raison des trop nombreux jeux de mots qu’il occasionnait, on dut rebaptiser le remède « Haldol » et c’est sous ce nom qu’il est commercialisé aujourd'hui.

 

Cf. « El hombre massa, l’homme-masse » de Ortega y Gasset.

 

3)     Le budget de l’Etat consacré à la psychiatrie est devenu considérable : Il représente une part importante du Ministère de la santé, et indirectement de bien d’autres.

Celui de la vente des médicaments psychotropes, est en France un des premiers budgets pharmaceutiques.

La France en est le premier consommateur au monde par habitant. Ce qui laisse songeur.

 

 

 

 

 

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N° 159 -  14 février 2024

 

JUSTICE ET PAIX      -      Le droit à l’information

 

Au nom peut-être d’une paix -  fallacieuse dès lors qu’elle prend le pas sur la justice –

 

voudrait-on cacher les fautes,

 

qu’on en viendrait à en transférer tout le poids sur celui qui les dit.

 

 

1. LA POLITIQUE : La « stigmatisation » de Cnews par le Conseil d’Etat en raison d’un supposé déséquilibre dans l’information met en jeu son rôle et un contenu.

Le Conseil s’octroie un rôle judiciaire qui sanctionnerait sans débat contradictoire des parties,  et d’autre part dans un jugement d’idées puisque c’est à ce seul titre qu’il désigne un coupable, sans discuter ni de la valeur morale mise en cause ni de la véracité reconnue des faits qu’il reproche d’avoir privilégiés.

 

J : FICTION :

Singulièrement les idées seraient ratiocinément mesurées :

§         qualitativement sur un axe orienté « droite - gauche » (on peut supposer que le point d’équilibre idéal serait au zéro à égale distance de deux infinis)

§         quantitativement en pourcentage de temps. Dès lors, il deviendrait aisé, en rapportant les mesures en coordonnées cartésiennes, de mesurer des « surfaces d’idées »

§         Le sujet est traité « pharmacologiquement » dans tous les sens de ce vieux mot (pesée officinale et rituel du bouc émissaire)

 

 

MAIS, TREVE D’HUMOUR ET DE REVERIES :

 

2. LA JUSTESSE : Plus sérieusement, c’est la logique du conseil d’Etat qui fait l’embarras du sujet :

Opinion, temps d’antenne ? quels reproches exactement ?

Je repense à ce que j’avais appelé la cascade psychiatrique en 2005 à propos de « L’affaire d’Outreau » dans cette même page parmi mes archives non effacées.

Et plus particulièrement ici l’accusation du conseil d’Etat transfère « le poids de la faute » des agresseurs  (cause répétitivement dénoncée par CNews)  sur celui qui la dit.

Le devoir de la justice est portant de :

1)      rechercher qui est  agresseur et qui est victime

2)      juger

a.      de la vérité (= la réalité des faits)

b.      de leur valeur (agression ou défense) 

 

La structure de la justice est prévue pour cela, avec accusation contre défense

Il arrive un moment où il faut bien faire la différence entre agresseur et agressé.

 

Sans doute faudrait-il faire encore la différence journalistique entre ce qui est une information pleine, une information vide et une désinformation ;

Le pire est dans ce et ceux qui parlent pour ne rien dire ! Et bien sûr toujours avec force subventions aux frais des contribuables.

La clarté apparaît dans l’analyse des événements – que l’on souhaite la plus précise et irréfutable possible, et alors il n’est plus du tout question du temps de parole, mais de faire la différence entre le vrai et le faux, le rêvé ou le réalisé, les causes et les conséquences, et dans le verbe, le plein ou le vide …

Dès lors il n’y a plus ni droite ni gauche, ni avant ni arrière, ni haut ni bas, mais d’abord des vérités qui doivent être dites, qui découlent d’analyses, de cohérences (parfois subtiles); des preuves sont nécessaires, etc.

Pour moi électeur, ce sont faits réels et les objectifs qui comptent en politique, et non l’habit des partis qui les défendent.

 

Je dénonce les attitudes suicidaires de la France (même si la France n’en a pas l'exclusivité) :

 

1)      En tout premier, le déclin démographique programmé (déjà dénoncé par Alain Peyrefitte en 1976) comportant principalement l’inconséquence en politique familiale, en particulier concernant : le père et l'enfant : Banalisation inouïe des avortements et quasi-condamnation existentielle du père (avortements très souvent suivis des regrets de la mère, à l’approche de la ménopause ou même avant) Et l'on assimile toujours à tort les statuts et/ou responsabilités des deux couples différents que forment homme-femme et père-mère, qui s’ouvrent sur des réalités totalement différentes puisque père-mère implique l’existence d’une 3ème personne, l’enfant.

2)      Excès de loisirs et de temps libres encouragés par les inondations de publicités commerciales (téléguidages pulsionnels démoralisants qui jouent avec des images fallacieuses)

3)      Dépréciation morale de la valeur du travail - alors que le travail devrait être la plus altruiste et épanouissante de toutes les activités (engagement social physique, intellectuel, affectif et moral)

Par beaucoup d’aspect aujourd'hui, comme plusieurs l'ont déjà remarqué, les aspirations à retrouver des valeurs de participation prolongent les demandes déçues de « Mai 1968 », mais ni le contexte mondial, ni le national, ne sont les mêmes, et malgré les solidarités informatiques nouvelles, l’isolation donne le change à beaucoup des enthousiasmes d’antan – que les idéaux euthanatiques et assimilés pourraient bientôt réduire en cendres.

4)      Enfin le recours paresseux et trompeur au travail attendu des migrants pour palier à ces trois abîmes au prix de forçages insupportables tant pour les uns que pour les autres, comme remède ou seulement voile occultant de nos manques, ne peut qu’alimenter les animosités de l’un et de l’autre cotés, et dans le futur de nouveaux reproches etc.

Toutes choses qui n’ont en réalité pas grand rapport avec un temps de parole donné au journal télévisé : Certains exposés peuvent prendre du temps, pour d’autres peu de temps suffit.

 

Or qui veut la paix doit exercer une justice juste : Mahmoud Azab avait raison : « C’est la justice qui apporte la paix et non la paix qui apporte la justice » (cf.  Azab : « C’est la justice qui apporte la paix » (2009) :

Lorsque la justice n’est plus, la vengeance reparaît, puisque la justice ne devait être rien d’autre que la forme civilisée (citadinisée) de la vengeance :  (*Note en bas d’encart)

Philippe Bernardet aussi avait raison quand il découvrait, à partir de la psychiatrie, que l’absence de justice mène à l’élimination de tous, et proposait avec humour comme titre de son livre : « Enfermez-les tous! » (cf. Ph. Bernardet, C. Derivery : « Enfermez-les tous » - 2002) pour dénoncer une justice qui se dérobe et passe la main à l’exécutif en instaurant une situation non seulement dictatoriale, mais en l’occurrence fondamentalement perverse : Les psychiatres des hôpitaux et de quelques cliniques agrées ne sont pas des fonctionnaires de l’Etat, mais ils sont ceux sur qui tout ce système in fine repose, alors que presque aucune décision concernant les contraintes ne leur est concédée.

 

 « Ceux qui décident ne savent pas, et ceux qui savent ne peuvent pas décider ! » (Peyrefitte : « Le mal français » (1976)

 

A)  Plus généralement, peut-il exister un équilibre dans l’information ? La question ne veut rien dire en elle même , car la réponse dépend d’un contexte de présupposés comprenant trois participations : 1) le fait donné par l’information; 2) la crédibilité de l’informateur ; 3) le receveur :

 

Par exemple, dans une tuerie, quelle mort de qui est-elle la plus importante, et pour qui ? De quoi la mort est elle le symbole et pour qui ? etc.

C’est la raison pour laquelle j’ironise (cf. 21 janvier 1793 – 9 octobre 1981 :  Quelle histoire !) sur la peine de mort de Louis XVI qui n’est jamais officiellement commémorée en France, et me semble encore bien peu analysée, bien qu’elle fût l’un des temps les plus forts des actes fondateurs de notre République, en comparaison de l’abolition de la peine dont on peut à juste titre être fier... mais qui fut aussi peut-être un « enterrement  sans autopsie » de la question toute entière.

Si on peut réhabiliter une mémoire, en revanche une mémoire ne rejoue pas les faits. C’est en quoi le remord est tragique.

Il y a des repentances qui se perdent !

Alors que d’autres au contraire sont absurdes, et plutôt que de torturer un naturel tout à fait innocent, que n’analysons-nous plus avant notre fonds, là où de plus nécessairement sied le mal ?

 

B) La nature des faits :

1) Il y a une différence entre des faux faits, et des faits vrais.

2) Se pose ensuite la question

§                    de savoir s’ils font partie de la vie publique ou de la vie privée (ce qui change les droits et devoirs d’en parler ou de les taire) (et ces mots sont en passe de partir à la dérive)

§                    et d’autre part de faire une différence entre des faits et leurs interprétations.

 

C) La « psycholâtrie » : Beaucoup plus généralement, au-delà de l’actualité présente, l’appréhension des faits par leur psychologisation représente un travers qui non seulement mine notre psychiatrie, mais encore s’introduit trop souvent dans nos institutions – travers que j’appelle « psycholatrie » (Pour le mécanisme, voir : « Affaire d’Outreau » )

 

D) Les énonciations : Dans les conditions d’une absence de critère objectif, faudrait-il alors établir un répertoire d’actes énonçables, de leur durée de certaines catégories de commentaires classés, etc. ?

On pourrait presque arriver à un classement par anticipation de ce qui sera dit comme si on savait à l’avance ce qui allait être dit !

 

Pourtant :

Un fait est un fait, et un fait public concerne le public.

Et le public a des droits, comme, rappelons-le, celui de laïcité c’est-à-dire d’un droit d’accès inviolable, physique, intellectuel et moral, à la totalité du domaine public.

Tel est l’ordre public et le sens du mot ordre ici est organisationnel. La question sollicite alors les valeurs d’une société toute entière.

Pour nous, Français, telles sont nos valeurs suprêmes : Le peuple, les services publics, et la laïcité, qui sont d’une seule et même chose, l’essence et son expression (voir vocabulaire dans cette page).

 

En somme l’une de nos plus délicates préoccupations est devenue les interprétations d’opinion :

Il est parfaitement légitime d’interpréter – A LA CONDITION de préciser clairement chaque fois qu’il s’agit de l’interprétation d’untel, en tel lieu, dans telles conditions et qui n’a nullement la valeur de fait réel.

 

La classification qui distingue les faits dans leur entièreté , des interprétations , est bien plus importante que celle qui consiste à attribuer des étiquettes aux orateurs.

 

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*JUSTICE : Il est bien utile de comprendre ce terme : WIKIPEDIA commence malheureusement par une définition psychologique :

« La justice est un principe philosophique, juridique et moral fondamental : suivant ce principe, les actions humaines doivent être approuvées ou rejetées en fonction de leur mérite au regard de la morale, du droit, de la vertu ou de toute autre norme de jugement des comportements… » Wikipédia »

 

Or la place ici, comme définition donnée par Wikipédia à des éléments exclusivement psychologiques fait problème :

 

1.     Dire que la justice soit un principe juridique est une tautologie

2.     pour le coté philosophie, s’il est significatif, il reste que la philosophie n’est pas l’essence de la justice, ni non plus ne figure dans ses conséquences qui sont exécutives et non philosophiques.

3.     Pour son aspect moral, cela revient à définir le mot moral que j’emprunte à Darwin : Triple origine ; biologique, sociale et individuelle : dont je donne un long extrait : clic

La définition de Darwin n’a donc rien de philosophique, sauf à équivaloir toute chose à « de la philosophie »

Pour l’apparition du concept de justice lui-même, il faut reconnaître que ce concept n’est pas premier, sinon on n’en verrait pas l’apparition.

Dans le monde animal évolué, la vengeance pré-existe à la justice, sous forme de défense solidaire collective instinctive et atavique, parfois confiée à des opérateurs de souches spécialisées, avec une efficacité certaine : Chez les insectes, il y a des organisations corporatistes spécialisées (soldats des fourmis, abeilles et même termites par exemple). Chez les mammifères, le principe reste le même bien que l’organisation devienne clanique.

Chez l’homme, comme le soulignent les analyses d’ibn Khaldoun, il semble bien que le passage de la vengeance à la justice soit une conséquence de la sédentarisation (« hadara, sédentarisation, civilisation ») c’est à dire civilisation (de « civitas, la cité ») : Les habitants sédentarisés ont alors déposé les armes et confié le soin de leur défense et de leur justice à leur Etat qui en a la charge, etc. sous forme de service public.

Au plus tôt que nous sachions, dans les aires culturelles qui ont forgé notre patrimoine ancestral, sont les Indo-européens, les Sémites et les Egyptiens pharaoniques, ces derniers dont on a pu préciser, situer et mesurer l’immensité de l’apport civilisationnel (qui dépasse de loin les pays méditerranéens) après le déchiffrement des hiéroglyphes en 1822 (Champollion)

En réalité, ces principes nous étaient déjà parvenus par deux voies : D’une part par voie profane avec les lois de Solon et la démocratie de Clisthène (nos références les plus précieuses proviennent des 9 livres d’Histoire d’Hérodote) et d’autre part le christianisme, qui prolonge les représentations sacrées dont les Egyptiens ont vu émaner leurs institutions pharaoniques (contrairement aux légendes hollywoodiennes, sans esclavage) qui pourtant nous semblent être apparues historiquement premières (Textes de sarcophages, des pyramides et de la venue au jour)

Car  ainsi il y a plus 5000 ans, est apparu en Egypte avec Maât (dite déesse, mais en fait concept abstrait), un principe de solidarité sociale, qui bientôt deviendra lui-même un principe de Vérité-Justice.

La déesse deviendra alors la garante de Vérité-Justice de la scène appelée par les grecs psychostasie (c’est à dire  pesée de l’âme) ayant lieu dans l’au-delà, sous la forme imagée d’une pesée du cœur du défunt posé dans un vase canope (Ka –Inpou (Anubis) posé dans un plateau de la balance du tribunal d’Osiris en regard de la plume de Maat dans l’autre : clic

 

En résumé, ce principe primaire de « cohésion-solidarité sociale » - donc entièrement laic au sens propre – public et non clérical - est devenu au fil des millénaires  la « Vérité-Justice » vénérée comme une déesse en Egypte, laquelle Egypte est la première nation à avoir énoncé le principe comme tel.

Son culte soutient alors le besoin permanent d’équilibre de l'Univers entier, terrestre, apparent et de l'au-delà, inapparent (Amon = caché) et le retour quotidien du soleil comme le retour annuel des saisons. La religion égyptienne était une religion de la nature.

Ce principe de Justice a été aperçu de longue date comme une conséquence directe de la sédentarisation, et doté d’un rôle pratique, c’est pourquoi il a été déifié - secondairement.

Il est la transformation de la vengeance tribale (loi biblique du talion, etc.) d’origine franchement instinctive et animale en principe citadin, puis d’union nationale.

Les Grecs anciens en ont adopté le modèle en structurant les institutions de leurs cités : Polis en triple unité :

a)      Unité de territoire, la « polis »

b)     Unité de population (« laos » (=> adjectif « laikos » =  laic = public) = toute la population (hommes, femmes, enfants, étrangers, esclaves, citoyens) 

dont une partie le « demos » est les citoyens « politès » : La démocratie (= pouvoir du démos) qui n’a duré qu’un siècle était éclectique. La nation de dit « ethnos »

c)      Unité de lois en fin, « nomos » : ce mot est tellement signifiant qu’il est passé tel quel en arabe et en turc.

 

Architecturalement les temples ont été d'abord élevés sur le modèle égyptien, mais « l’anatomie » des demeures (« inverse de celles des Egyptiens » Hérodote) et les rues à angles droits sont dues à l’architecte Hippodame de Milet (Asie Mineure)

Les Grecs ont déifié la justice en l’incarnant dans la déesse Thémis afin de remplacer par elle l’antique déesse de la vengeance Nemésis.

Avec Thémis ils ont adopté et conservé le symbole de la balance du tribunal de l’au-delà d’Osiris, et y ajoutant un glaive, signe d’une justice toute terrestre, en ce monde grec encore païen.

A Rhamnonte, en Grèce,  le nouveau sanctuaire de la déesse Thémis jouxte l’ancien sanctuaire de la déesse de la vengeance Némésis.

Pour plus de détail sur tous ces points, aperçus eu égard à la psychiatrie, voir ma page : Des lieux pour les non-lieux des lois

L’abord de Wikipedia est celui d’une vision « psycholâtrique » alors que les racines de la justice son d’abord biologiques, instinctives et animales, et ses conséquences sont également les plus terre à terre qu’il soit, avant d’être téléologiques en accord avec les conceptions intimes de chacun.

 

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EN CONCLUSION

On ne comprend rien aux « valeurs de la civilisation » si on en oublie l’apparition, dont l’historique est aujourd’hui devenue en presque totalité accessible.

On peut alors continuer l’analyse :

Ainsi, c’est, par contre  possiblement  pour des raisons psychologiques qu'on a voulu oublier les conditions de la naissance historique des « valeurs de la civilisation »

Pourquoi durant 1500 ans, depuis le début de notre ère  jusqu’à à Champollion a-t-on refusé l’héritage égyptien qui est l’une des racines majeures de l’héritage culturel européen ?

En apparence, on doit presque au hasard de la campagne de Napoléon de l’avoir retrouvé.

Dès le départ, Napoléon démontra (comme il l’avait déjà fait antérieurement) son génie d’allier le recours à la culture à celui des forces armées dans notre lutte contre l’Angleterre.

Par définition l'homme (homo) est une interface (humus) entre la culture et la nature (natura (naturus, a, um vient de « nascor »  et a le même sens que ta physika (ce qui croît) qu’il traduit).

Sans la nature, la culture est réduite à l’impuissance et sans la culture, la nature n’a aucune expression.

Alors, les  raisons psychologiques – dans le même registre que celles-là mêmes qui avaient motivé notre oubli - acquièrent toute leur importance, au sein des conditions historiques, dans le registre de celles qui les avait engendrées

 

On pourrait ici continuer de façon intéressante - voire utile : Violences de la Révolution, meurtre du roi, personnalité de Napoléon, questions relatives à sa famille, à son père et à sa mère, à l’identité corse, à son rattachement à la France en 1766, etc. ...

 

 

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N° 158 bis

 

Memo en attente          Notes     -    Essai de repérages sur les origines

De la conception de l’au-delà

Dans le christianisme et autres.

 

Abéviations : ég. = égyptien; gr. = grec; sém.= sémitique; lat. = latin;

 

Un tel sujet comporte pratiquement :

 

1)                VOCABULAIRE : Les mots et leurs contenus

 

1)                  Les mots du vocabulaire et leurs signifiés avec leur glissements sémantiques dans le temps

o       DU GENERAL : Le mot Dieu n’est pas exportable, ne traduit pas Allah, voir rubrique « vocabulaire ».  Les dieux, ou theos (pl. theoi) se confondent souvent avec des forces, mais il faut comprendre les sens du mot esprit.

 

o       ICI : INPou (ég.) = AnuB-is (gr.)

§         Le Ka et le Ba : => Ka-nope = Vase pour mettre le cœur et le peser symboliquement; Et nom de ville à L'ouest du Delta ; Ka-nis (lat.) chien ;

§         Χαρων (gr.) => CARO, onis (lat.) (Charon (fr.) Le passeur du Styx avec sa barque (consonnes KhR) ?

§         Kerberos (lat.) Cerbère, le chien à trois têtes qui garde l’entrée du Styx  : Consonnes KBR ? voir Mythologie grecque: Charon (mythologica.fr)

2)                  Les contenus eux-mêmes

3)                  Les localisations géographiques et les in-localisables

 

2)                LES IDEES :

 

1)                Les trinités et le fonds pharaonique de la Vallée du Nil

2)                Les divinités asiatiques du Moyen Orient

3)                Les fusions pré-héllénistiques et héllénistiques

4)                L’héritage romain

 

3)                LES OPPOSITIONS et LES JUXTAPOSUTIONS

 

 

Égypte

Grèce,

Chistianisme

Perse

sémites

 

Islam

Judaïsme

Corps du défunt

Momifications

Bandelettes sarcophages en peirre et en bois

 

 

Extrême onction

Linceul

Cercueil, bois et pierre

en terre

 

En terre

 

En terre

En terre

Au-dela

Jugement du Ba par le

Coeur du défunt (son Ka)

 

jugement

 

 

 

jugement

 

Entrée au pays des morts

 

Pour les Grecs (vers Homère) Odyssée Sud du Péloponèse : Cap Taygète

Pour Virgile (Eneide) Baie de Naples (Cunes)

 

 

 

 

 

 

 

Recyclage : parcours de 1300 ans : ® Ouest (Océans, Iles fortunées ) puis ­ Nord (champs de roseaux) puis ® Est, puis ¯ Sud

Styx et Acheron

Enfer et paradis

Paradis : origine perse Jardins, lait, miel,

 

 

 

Paradis : origine perse Jardins, lait, miel fruits, Janna

 

Opposé à :

 

Géhenne :  feu

Shéol

 

Champs Elysées

 

 

 

 

 

 

 

Résurrection

résurrection Par le sud

 

résurrection

 

 

 

résurrection

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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N° 158 Février 2024 

 

HORS   ETROITE   ACTUALITE   

 

Le Choc des INCULTURES 

 

Pour nous actuellement le choc et les violences extrêmes sont ceux des incultures, et non des cultures.

Savoir ne  suffit pas mais c’est une des bases des choix d'un éventuel  « vivre ensemble » Mais de là à imposer une idéologie unique, des programmes uniques et iniques, il y a un monde !

En effet, tant les besoins que les désirs de chacun sont différents.

Et la demande est le plus grand moteur de l’instruction et de la compréhension.

Toujours est-il que les savoirs des cultures n’ont jamais été aussi accessibles.

Les libertés (de…)  ne viendront que de surcroît : Il n’y a pas de « liberté de rien » !

 Il faut  « ouvrir son esprit et le bon ! »

 

Partie 1 :

D’où vient  le nom de nos  « lycées » ?

Importance de l’Egypte pharaonique dans notre patrimoine eur-afr-asiatique (indo-européen, égyptien, sémitique).

 

Partie 2 :

Notre  mot « chien » (KaNis) vient-il du « Ka » de « aN(uB)is » ?

 

 

(La chronologie de mon écriture est ici de bas en haut)

 

Partie 2 : Le mot « chien »

 

Suite à Apollon loup :

J’y reviendrai tant le sujet me semble « exemplaire »:

Ce n’est nullement le choc des cultures qui est à craindre, mais bien le choc des barbaries (j’ai entendue l’expression d'Henry Laurens)

En fait toute la civilisation du bassin méditerranéenne est emplie de culture pharaonique.

1) Certes le cœur du sujet (c’est le cas de le dire) est la vie du défunt après sa mort. 

Le sujet concerne le judaisme (circoncision conservée mais abandon par Moise de l’Adoration du dieu solaire et de l'année solaire, puis le christianisme et enfin l’islam qui est à mi chemin entre le christianisme et l’islam pour les dogmes (Dans l'islam, paradis et enfer mais pas de trinité)

2) Que veut dire ici le mot religion ? Rien d’autre que la culture, art et science, d’une civilisation dont l’homogénéité de population est rarement apparue problématique mais, suivant les époques.

3) Populations : Les Egyptien de pharaon étaient les sédentaires de la Vallée du Nil, dont la culture s’est construite seulement après le 7 eme ou 6 eme millénaire, et la triade osirienne fondamentale semble être apparue à Abydos vers 3.400, ce qui est récent à l’échelle de l’humanité : L’homme a un peu plus de 2 million d’années, mais l'homo sapiens sapiens a moins de 300 000 ans,

Dan l’Antiquité, Les mélanges de population dépendent évidemment des dogmes et contraintes sociales très partagés, sinon, il s’agit d’une révolution.

Au final, lorsque la vie tribale a été abandonnée les alliances familiales ont été régentées différemment dans les trois monothéismes (le mot est d’ailleurs malheureux ; Au moins tenterais-je de le commenter un peu plus tard). La transmission de la judaité (concept assez vague) se transmet par la mère. Au contraire, la vocation de conservation de la lignée biologique est dogmatique dans l’islam : La religion des enfants sera celle du père. Au contraire encore de ces deux précédents, dans le christianisme, l'appartenance est libre de toute filiation de parentèle.

5)      Venons en aux Langues :

6)      Gèographie : (Voir les résumés de Bernarrd Lugan, Histoire de l’Afrique, postérieur à 2000)

7)      Les langues d’Afrique concernées (et donc les locuteurs) ici se présentent sensiblement comme suit pour la plupart des auteurs - bien que de très importants remaniements ne sont pas rares. :

-         Le noyau proto Erythréen du Nord a engendré a) le proto-berbère, b) le proto-égyptienet c) le proto-sémitique (devenues aujourd’hui l’hébreux et l’arabe.

-         Le noyau proto Erythréen du Sud a engendré les langues couchitiques

-         Le proto-omotique aurait éviolué en divergeant du proto-érythréen –Tchadique et omotique.

Plus proche des mots que je présente est la question des échanges et du rayonnement des langue pharaoniques : le grec aurait acquis à peu près 1/3 de vocabulaire de s egyptiens et 1/3 des sémites. Cependant les structures de la langue sont entièrement indo européennes.  L’apport des morts témoigne remarquablement de la présence des idéeq que les mots sou-tendent.

8)      Lexique : (voir Martin Bernal, Black Athéna, Volume 3, The linguistic evidence, 2006.

Le mot « Odysseus » (Ulysse) est incontestablement égyptien (wdy(t) suivi de la terminaison "sseus » attibuée à ce type d'emprunt étranger.

Il est donc inutile d’aller chercher le Maelström de la Baltique pour expliquer l’Odyssée : Si la géographie ne cadre pas c’est 1) soit parce que le  récit est purement symbolique, soit parce que les paysages (orientation de la mer et des vents) de la plaine égyptienne du delta du Nil est impossible à transposer dans les paysages de la Grece.

Le chapitre de la Nekya (l’ile des âmes des morts) est le plus exemplaire sur ces deux points.

Cette île des morts, qui est en réalité le centre de gravité de l’Odyssée est évidemment totalement imaginaire

Le chapitre suivant, de Cimmériens l’est tout autant : Hivers perpétuel, jamais un rayon de soleil, etc.

Et si le chien à trois têtes, gardien du passeur Charron des enfers, que nous connaissons par les Latins ne figure pas dans l'Odyssée, il est toutefois mentionné par Hérodote (Cerbère — Wikipédia (wikipedia.org) et les Cimmériens dans l’Odyssée portent aussi d'autres noms : Oi Chraimônoi (de Chraimön = hiver) et Oi Kerberoi, Les Cerbériens !

Enfin, Sparte (l’origine du mot est un mot égyptien) a été l’une des cités les plus redevables à L’Egypte : Anubis y a été particulièrement vénéré et même tous les chiens en général.

Un village se nommait « Cynosura » (« queue de chien ») ; des collines s’appellent les « Cynocéphales » (« têtes de chien ») ; par ailleurs le Grecs voyaient 2 pyramides dans les formes des rochers du Taygète. A sparte, on sacrifiat rituellement des chiens.

 

La balance dite du tribunal d'Osiris soupèse (symboliquement - quoique la différence entre réel et le symbolique soit souvent fluctuante -) dans le plateau gauche le cœur du défunt placé dans un vase « canope »

Le mot canope est composé de « Ka »  (le double qui accompagne le défunt) + « nope », qui est proprement le mot Anub-is des Grecs, qu’on lit plutôt scolairement « Inpou » sur les hiéroglyphes où seules les consonnes sont écrites.

Ce serait à mon avis  ce mot =  «  Ka-Anubis » qui aurait donné le mot grec (kunos) et le mot latin « canis » qui ont donné « chien » en français.

Il est bien clair que les anglais ont le mot « dog », et les espagnols ont le mot « perro »

 

L’esprit d’Anubis

L’esprit d’Anubis semble être entré en Grèce (évidemment la notion de continents étaient inconnue) par Tainaron, lee mont tainare (aujourdhui doté d’un phare) qui  dommine la vallée de l’Eurotas. En remontant alors le fleuve de quelques dizaines de kilomètres, les arrivants auraient fondé Sparte.

Le nom de Sparte pourrait bien dériver de l’égyptien et signifier « nome, district » et Lakon ainsi que Lakedaimôn, être le Ka d’Inpou.

Hermès était revêtu d’un casque en peau de chien (en grec : la cape : kunéèn)

C’est au cap Tainare que les anciens situaient l’entrée de enfers souterrains, gardée par Charron et son chien Cerbère à trois tête.

L’interprétation détaillée se trouve dans Volume 3 de Black Athéna de Martin Bernal, (2006) pp. 512-527 à l’exception de l’interprétation du mot français ""chien" lui-même (Ka-Anubis) qui n’a probablement pas préoccupé Bernal, qui écrivait en anglais, langue dans laquelle l’animal en question se dit « dog »

Après avoir vue une émission à la télé complètement farfelue sur l’Odyssée  : Je voulais écrire :

Il est donc maintenant inutile de chercher à transposer l'Odyssée dans la Baltique pour comprendre qu'il ne faut pas chercher à tout localiser.

De toutes façons, l’Odyssée toute entière est structurée autour de la Nekya, l’île brumeuse quasi-irréelle dans la quelle Ulysse rencontre les « Ka et Ba » des défunts devenus Tirésias, Achillze, etc. Peut-on espérer retrouver cette île ? C’est fort peu probable. Le Hollywood de nos anciens avait ses propres secrets.

La nouveauté est linguistique avec le livre de Martin Bernal :

Le mot « Odysseus » est d’origine égyptienne comme il fallait s 'y attendre avec la terminaison « sseus » qui est réservée aux nom propres d'importation.

Le reste du mot « wdyt » signifie « exploits, aventures, etc. »

Le point est particulièrement exemplaire et l’on ne peut que seulement regretter qu'il vienne si tard : Le livre de l'évidence linguistique est de 2006, non traduit en français et Martin Bernal est décédé.

Il était petit-fils de l’égyptologue sir Gardiner, son grand père maternel.

Il y avait au moins «30 ans ou plus que j’avais demandé à des hellénistes renommés comment ils pouvaient croire à l’expression consacré du « Miracle Grec » en ajoutant avec humour « quand on ne croit pas aux miracles »

La réponse était du genre « je suis bien trop occupé avec le grec pour m’intéresser à l’Egypte »

Mais non, au contraire, on gagne du temps à ouvrir les portes !

Ainsi Chantraine, Meillet, remarquables indo-européistes, ignorent tout de l’Egypte et des Egyptiens.

Le livre magnifique de Gabriel Germain :  « 'Sur l’origine de quelques thèmes odysséens » (qui reste toujours valable) fait exception, et on peut juste regretter qu’il n'ait pas poussé plus loin ses investigations, surtout sur les sources concernant la Nature, les Forces de la nature, les dits dieux (qui n’en sont d’ailleurs pas, Anubis, etc. C'est à dire tout ce que fera Christiane Desroches Noblecourt (ensuite, durant encore 60 ans, de 1950 à 2010) qu’il cite d’ailleurs pour un court travail de 1951.

Il faut dire que « sur l’origine … » est paru en 1953, et il écrit qu’il a mis 20 ans à l’écrire !

Les trois grands courants littéraires productifs en Méditérranée, et finalement riches en rencontres fertiles, sont sémitiques, égyptiens et indo-européens.

On peut aussi ajouter d’ailleurs – ce dont on parle peu - que l'Egypte pharaonique a aussi rencontré l'Inde par le Pacifique.

L’héritage grec est donc triple.

De même la plupart de étymologistes francophones font l’impasse sur les étymologies arabes, souvent évidentes (haras, troubadour, macabre = cimetière) et souvent hindi et persanes - qui font absolument partie de notre culture - - et vont à la place chercher des mots finlandais, ou hébreux des Maccabées qui ne correspondent à rien – sinon dans les chansons de salle de garde, ce qui est hazardeux.

Notre culture a une aire très étendue, certainement la plus étendue au monde , mais ne recouvre pas celle de tous las hommes de tous les pays de toute la terre.

Là est le hic pour certains idéologues qui se disent universalistes mais sont psychiquement autistes !

Comme disait un ami « latino-phone » (il y en a des associations) « quand on ne connaît qu'une seule langue, on n'en connaît aucune » Phrase profonde ! en notre époque où il devient de plus en plus téméraire de vouloir communiquer avec son voisin.

Il est maintenant facile d’acheter des dictionnaires :

 

Partie 1 : Anubis, loups et lycées

 

Le nom de nos lycées vient du nom d’un gymnase choisi par Aristote pour y enseigner la philosophie, situé à coté du temple nommé « Apollo lykeion » (de lycos = loup) c’est à dire d’un lieu cultuel (-eion) dédié à « Apollon Loup » , au III ème siècle avant notre ère,  à Athènes en Grèce.

D’où pourrait bien venir la composition d’une telle divinité, conférant une nature lupique à Apollon ?

Mais ce « loup » ne pourrait-il pas être plutôt le chien noir Anubis de l’Egypte ancienne ? 

D’où pourrait venir toute la symbolique du loup en Europe ? (Le Lycabette à Athènes ; Romulus et Rémus élevés par une louve à Rome ; le Loup Garou ; Les cérémonies de transes des Scythes qui se voyaient transformés en loup (rapporté par Hérodote) ; les fantasmes de métamorphose lycanthropique (Cf. « De la lycanthropie » JM Gentizon (2016).

 

L’origine du symbole pourrait bien en être trouvée dans Anubis, le chien noir de la mythologie pharaonique, accompagnateur du défunt (le noir est la couleur de la nuit) durant toutes ses transformations après son jugement au tribunal d’Osiris, durant ses voyages pour ressusciter, comme chaque année l’inondation du Nil (Verseau) apporte la renaissance de la nature avec le limon noir du Nil (le noir était une couleur symbolisant l’espérance, de l’accompagnement du passage et du renouveau.

Anubis n’était pas un dieu, mais une ombre qui accompagnait le mort dans ses transformations pour s’intégrer au cycle du zodiaque, du soleil et de la nature, jusqu’à son monde d’éternité (Voyage vers l’ouest (terre) ; puis vers le nord (eau et froid (en poisson latès (passé dans le christianisme); puis vers l’est (air) ; et enfin vers le sud pour renaître comme « Ra » , « plus lointain que l’infini, plus profond que l’univers », renaît des eaux abyssales, et de la nuit.

(« Le mot « kemi » en égyptien signifie « la terre noire ». De là les Grecs ont tiré le mot à l’origine de notre « chimie » - Cf. Christiane Desroches Noblecourt : Symboles de l’Egypte, livre de poche 2008)

C’est par le mot « kemi » aussi qu’on désignait l’Egypte.

Pour le choix du chien, on sait par ailleurs que les chiens fréquentaient les cimetières et le chien est bien sûr le fidèle compagnon de l’homme.

Peut-être encore est-ce la raison pour laquelle nous avons fait du noir la couleur de notre deuil.

En effet, il en va très différemment dans la plupart des autres cultures.

Le christianisme lui-même a repris la symbolique d’Anubis, qu’on retrouve en Saint Christophe, l’accompagnateur des voyageurs.

Quant à Apollon (Απολλων) fils de Zeus (Ζευς) et de Leto (Λητω), Hérodote en faisait un Horus lequel est proche d’Anubis.

On peut encore bien sûr apercevoir le souvenir d’Anubis dans la construction de « l’Au-delà » des Latins avec le passeur Charon et le chien Cerbère, et ainsi de suite pour longtemps encore.

 

Les 3 images (celles qui ne viennent pas de la « collection Autrement ») sont tirées du livre de Christiane Desroches Noblecourt « Le fabuleux héritage de l’Egypte ».

L’idée forte de sa compréhension des dieux dans la mythologie des pharaons est q’ils représentent des forces et des fonctions.

Les hypothèses sur le rapprochement des mythologies lupiques avec Anubis sont les miennes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ci-contre : Pour le moins, on peut dire que le maniement de la trinité SRI (Symbolique, Réel et Imaginaire) par l’auteur est très lacanien, et en effet, son introduction pour l’explication des hiéroglyphes est l’une des plus directes démonstrations de sa fécondité. Les fonctions des images étaient connues et maitrisées dès cette haute Antiquité. (clic sur l’image)

 

Les immenses legs de la culture pharaonique à toute l’humanité sont l’un des plus merveilleux exemples de la conquête par la culture du vaincu, d’un vainqueur arrivé en armes - encore qu’Alexandre fut surtout accueilli en libérateur de la domination exercée par les Perses. Il sera intronisé pharaon par les prêtres de l’oasis de Siwa.

 

Quelle folie que de ne pas voir en l’homme les aspirations insatiables de connaître et de spiritualité !

 

 

clic sur l’image

 

 

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2)   Le mot Anubis

 

Comment parlaient les anciens ? Comment prononçaient-il le nom « d’Anubis »

Nous, les Français, n’étions pas là pour l’entendre.

Depuis et grâce à Champollion (1790-1832) nous savons lire, en hiéroglyphes, les picto-phonogrammes « A ou I + N +P », que l’on prononce, scolairement : « Inpou » lequel mot désigne le personnage que l’on appelle par ailleurs « Anubis ».

Le malheur ici est que nos très grand linguistes européens du XIX ème et de la première moitié du XX ème siècle, quantà la « phonétique », se sont penchés beaucoup sur celle des langues indo-européennes, un peu sur celle des langues sémitiques anciennes (écritures cunéiformes , naissance des alphabets, y compris l’alphabet sinaîtique d’origine égyptienne) mais pratiquement pas sur la phonétique des textes pharaoniques, que finalement nous savons lire et comprendre, mais absolument pas prononcer.

Le mot « Anubis », lui, ne peut au mieux que s’approcher probablement de ce que Hérodote (de - 480 à - 425), a pu transcrire en grec du nom qu’il entendait lors de son enquête en Egypte et a pu en transcrire dans le volume II (Euterpe) de ses Enquêtes (Historia)

D’autre part, la prononciation elle-même par les Egyptiens de leur langue a varié selon les lieux et les moments, tout en conservant partout et toujours la même écriture.

François Rabelais (1483-1553) avait eu une idée assez subtile en écrivant « Gargantua » pour entendre les sons des paroles du passé :

Il raconte dans  « Les guerres Pichrocholines » qu’un combat avait eu lieu sur une terre que le froid de l’hiver « glaça » durant un combat, et en retint ainsi les clameurs qui gelèrent, de telle sorte que, longtemps après, lorsque survint un dégel, le dégel restitua les paroles !

 

Il n’est pas impossible que les facilités de l’Intelligence Artificielle nous aident un jour à reconstituer des pans entiers de notre Histoire du passé, et même avec le son - qui sait ? !

A moins encore que « l’Univers Janus » de Jean Pierre Petit (qui laisse coi tous les robots !) ne parvienne à nous faire entrer dans le temps retrochrone de l’Univers Janus (cf. Nœuds), bien que le son d’un discours entendu à l’envers ne soit « pas très causant » !

Il faudrait alors repasser à l’endroit les passages inversés – comme un replay video - pourquoi pas ? !

Mais a-t-il existé jamais un instant zéro ? – Peu importe si ses raccourcis le contournent.

 

Comme aurait dit, paraît-il, le facétieux Archimède : « Donnez-moi un point d’appui et je soulèverais le monde ! »

 

 

 

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157

Février 2024 

1.                       HORS ACTUALITE      « …nous irons à Valparaiso ! »   (mais il y en a 2 ! (Chili et Bahamas)

 

« Paradis » (Pairi daeza)   et  « Champs Elysées » (Τα Ηλυσια Πεδια)   : de l’Eur-afr-asie aux Amériques.

 

Pairi daeza en avestique (persan ancien) est un jardin enclos.

Les Champs Elysées sont au contraire l’étape d’un voyage, représentée par les « champs de roseaux du Delta du Nil » étape du recyclage des âmes des morts dans leur voyage de recyclage circulaire (Ouest, Nord, Est, Sud) pour renaître de la nature, grâce au soleil, à partir du poisson bulti du Nil - nature symbolisée par le retour de l’inondation du Nil à la mi-juillet chaque année.

Nous avons d’ailleurs hérité du calendrier égyptien et de son zodiaque grâce à Jules César qui l’a adopté *.

Fait essentiel, et il faut y insister, en Egypte (mais non en Perse) le défunt est jugé, - et, alors que l’on évoque à propos de beaucoup de civilisations un certain vague devenir des morts -  la religion pharaonique, ainsi que le christianisme et l’islam, ont été les 3 seules religions au monde à concevoir un jugement du défunt après la mort, jugement conséquent en Egypte pour le recyclage du défunt.

Ces religions n’ayant pas été contemporaines (mais chaque plus récente héritant de la précédente) il n’en reste donc plus que 2 au monde.

Cependant, la balance d’Osiris a été « profanisée » en devenant chez les Grecs la balance de Thémis, déesse de la justice,  puis en France le symbole de la justice.

 

* Le Zodiaque égyptien est reproduit sur le tympan de la cathédrale de Vézelay (et à Autun) et dans l’ordre égyptien, en commençant par le Verseau (symbolisant les deux sources du Nil).

La scansion au milieu des 12 signes - (ici par la représentation du Christ) - est placée entre Chèvre et Verseau comme en Egypte par le lever héliaque de Sothis (Sirius) moment du retour annuel de l’inondation  du Nil (vers le 18 juillet) Le calendrier égyptien (egyptos.net)

Notre version actuelle a la même succession mais scandée avec un décalage de 2 signes :

 

Noms et ordre en français

Ordre en égyptien

Signification en Egyptien

Bélier, Taureau, Jumeaux,

Cancer, Lion, Vierge

1) Verseau 2) Poissons 3) Bélier

 4)Taureau 5)Jumeaux 6)Cancer

1)      Les deux sources du Nil, 2) Poissons du Trépassé, 3) Bélier de Mendès

 4) Veau solaire de Hathor, 5) Shou et Tefnout  6) Scarabée et sa boule,

Balance, Scorpion, Sagittaire

Chèvre,  Verseau,  Poissons

7 ) Lion 8) Vierge  9) Balance,

10) Scorpion  11) Sagittaire  12) Chèvre

7) Soleil, 8) Isis, 9) Balance d’Osiris,

10) Le défenseur,  11) Pharaon sur son char, 12) graine qui germe

 

Pour tout ce qui concerne la symbolique égyptienne, se référer à Christiane Desroches Noblecourt (1913-2011)

 

 

 

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N°156   30 janvier 2024  -

 

2.                       ACTUALITE       21 janvier 1793 – 9 octobre 1981 :  Quelle histoire !

3.                       ACTUALITE       Au nom de « qui » ?

 

4.                       HORS ACTUALITE      Ce « qui » qui est écrit.

 

« Ημεις δε, τινες δε ημεις ? »  : Et nous , qui sommes nous ? » (Plotin, né en 205 à Lycopolis (Egypte), mort en 270 à Naples)

5.                         Classer !

 

 

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1.                        21 janvier 1793 – 9 octobre 1981 :  Quelle histoire !

 

De l’exécution du roi Louis XVI à l’abolition de la peine de mort, le lien avec l’actualité est ici dans deux anniversaires qui ne cessent de tourmenter notre nation.

Quel est le lien entre l’exécution d’un roi et l’abolition de la peine de mort par les descendants les plus proches politiquement de ceux qui ont voté sa mort ?

Peur, oubli, satisfaction, dépassement, regret, repentir, recherche, père-version ?

Peut-être sera-t-il à jamais impossible de le savoir.

 

Mais quelles que soient les motivations de l’apparente générosité de cette abolition, elle est d’autant plus complexe qu’elle a été décrétée par une nation qui n’a de cesse d’affirmer ses principes démocratiques -  qui, au reste, mériteraient d’en voir précisées les limites de son extension –  alors qu’on savait que l’abolition n’était pas populaire !

Il reste que la représentation symbolique du père est sortie durablement altérée de la Révolution de 1789, peut-être même bien au-delà de la France. Les effets sont sensibles dans la durée, ce qui est logique, puisqu’en effet, l’inscription de la durée est consubstantielle de la fonction paternelle.

L’acte est il une répétition du meurtre du père de la horde primitive énoncée - comme fantasme ou souvenir d’une réalité - par Freud dans Totem et Tabou (1912) ?

Au delà des commentaires de l’interprétation, on peut gloser sur quelques conséquences :

La mort réelle n’est pas nécessairement la mort symbolique comme on le sait, et comme il est très facile de le remarquer au cours des suites de guerres, ou en bien d’autres circonstances.

 

Quelle est alors notre exacte situation ?

Le manque réel n’est pas le manque symbolique, lequel est en vérité celui qui importe dans la structuration psychique de l’enfant du dit père.

En contre-point notons que l’adoration d’un Totem n’a rien à voir avec le culte rendu à un père sur une tombe ou un cénotaphe !

J’ai évoqué le sujet des pères pathologiques (c’est à dire ici pathologisants du fait de leur pathologie) dans mon mémoire de psychiatrie il y a longtemps, mémoire composé à partir d’une population du centre de la France, et, même si je le récrirais aujourd’hui avec plus de profondeur, sa valeur ne m’en paraît pas démentie.

Elle s’appuie sur un « hic et nunc » de faits concrets de « pères pathologiques » d’une population de « malades mentaux officiels ».

La typologie du père pathologique le plus lourdement pathogène pour ses enfants a semblé aux psychiatres et psychologues du Centre Hospitalier Départemental dans lequel j’ai mené l’étude, et  grâce auxquels j’ai pu composer des investigations - difficiles puisque les pères eux-mêmes des « malades » étaient, dans la population concernée , souvent inconnus où absents –  être celui du père pervers.

Le type du père père-vers (dans ce jeu de mots significatif que nous devons à Lacan) donc lui-même en manque de « re-pères » aurait-il pu donner le change au « meurtre d’un roi père » ?

Les conséquences en seraient en quelque sorte démultipliées bien au delà d’une simple mort.

 

Il reste  à souligner ici de nombreuses difficultés de vocabulaire lié aux fonctions  :

En français, on confond trop le nom du  père symbolique avec celui du père réel qs.

En ce qui concerne le nom du roi, et tout particulièrement du roi très chrétien Louis XVI, il vaudrait mieux parler du nom de sa fonction en terme de « celui par qui la fonction paternelle advient ou est reconnue » (dans  celle de l’Eglise) , plutôt que de père ou de représentant paternel lui-même.

Surtout, en ce sens, la fonction royale en France était, depuis l’origine, une fonction bien plus maternelle bien plus que paternelle (et donc une fonction d’amour)

Les révolutionnaires attaqueront d’autre part directement la fonction paternelle de la France dans le mouvement de déchristianisation.

Enfin, des fonctions aussi essentielles de notre culture ne pouvaient disparaître en un jour : Sitôt décapitées, elles vont tenter de réapparaître, mais diversement.

J’ai souligné ailleurs les velléités d’appropriation du religieux par l’Etat lors de la Révolution de 1789. Il en est résulté une laïcité méconnaissable et encore problématique.

Et de même la fonction paternelle fut transformée et son image à l’occasion fortement pervertie , bien différemment d’une simple usure, et les conséquences pointent de multiples façons.

De même, dans un domaine qui devrait pourtant rester séparé, ce qu’on appelle « gouvernement des juges » est en réalité par « une démission de justice » suivie d’une appropriation de gouvernance : La psychiatrie témoigne de façon exemplaire d’un semblable état de fait, tombée entre les mains de l’exécutif du fait de la démission de la justice.

Toutes ces perversions doivent être dénoncées comme telles, non seulement du fait de leur prégnance, mais aussi du fait d’une non conformité au vocabulaire de leurs désignations , point qui est pourtant toujours essentiel. Cependant, si la reconnaissance des pervers et des perversions est au demeurant souvent chose facile, s’en déjouer, autant que répondre à une demande de prise en charge qui est rare, posent parmi les problèmes les plus difficiles à résoudre même aux professionnels les plus avisés.

 

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2.                        Au nom de « qui » ?

Cette question fait intervenir les notions d’identifications et de responsabilités qui en découle :

L’identification implique une altérité semblable en quelque point

Un autre semblable ne signifie pas le même, mais qu’il existe une similitude en quelques points qui donc impliquent la désignation  énoncée ou tacite des points de similitude. La plupart du temps dans les expressions populaires, le modèle auquel est référé l’identique reste tacite mais bien entendu et connu. Elle est plutôt précisée dans les cas « anormaux ou exceptionnels » comme c’est aussi le cas des problèmes de santé.

La question de la responsabilité implique elle aussi une instance autre, par définition  (« re-spondere » en latin)

ü      Il n’y a pas de responsabilité absolue pour deux raisons :

§         tant qu’il n’y a pas d’autre absolu.

§         tant que le responsable (catégorie qui engage en fait tacitement la reconnaissance de qualités psychiques) est une entité fractionnable.

ü      On peut considérer qu’il y plusieurs niveaux de responsabilités emboîtables devant une échelle d’instances, ou plusieurs catégories d’instances devant lesquelles le responsable doit répondre.

 

1.      Au nom de mon « je »

 

2.      Au nom de la famille :

 

a.      La question de la majorité :

 

REMARQUE 1  On considère en France dans la plupart des cas qu’il existe comme critère unique d’accès aux responsabilités civiques (permis de conduire, vote, mariage, etc.)  un age légal d’acquisition

En réalité il n’est pas du tout évident que la maturation nécessaire à un engagement responsable dans tous les domaines concernés soit simultanée :

Est-il bien normal que toutes les majorités soient confondues et rapportées au seul age ?

La question des enfants mineurs par contre comporte des exceptions innombrables , tant dans les juridiction civiles que pénales.

Ces exceptions comportent des enjeux vitaux, en particulier pour les oeuvres intra-utérines, et là en particulier pour l’avortement des jeunes femmes mineures, qui peut avoir lieu à l’insu des parents de la mineure (on peut se demander quelles deviennent alors les relations parent-enfant chargées d’un secret aussi lourd)

 

REMARQUE 2

a.      La notion de chef de famille a été supprimée en France en 1970, et remplacée par la fonction parentale . Cette fonction concerne un couple parental et ses enfants mineurs (hors exceptions et rattachements) ou monoparentale.  L’autorité parentale a été dévolue alors à deux parents , égaux en droits et indifférenciés en sexe.

Il en résulte que toutes les décisions familiales tombent sous le coup d’un régime de démocratie à deux, par définition impossible.

(Raminagrobis et les démocraties à deux) : Le moindre différent implique donc le recours à un tiers, c’est à dire une instance de légalité judiciaire.

 

b.      Par contre, le sujet de la procréation fait exception à l’égalité des droits parentaux et donne la totalité des droits à la mère :

Le droit à l’avortement ne peut dépendre en pratique légalement en aucune façon du père : L’affaire Lahache (1980) a fait jurisprudence en ce sens , le père n’a aucun mot à dire.

C’est un comble d’humiliation pour le père devant son enfant à venir ou à ne jamais venir.

 

La décision d’avortement incombant à la mère seule,

-         Ou bien la grossesse est considérée comme le résultat d’une contrainte, c’est a dire d’un viol

-         Ou bien la grossesse est considérée comme ayant été conçue à la suite d’un consentement sans valeur, c’est à dire d’une situation justifiant une déresponsabilisation ponctuelle de type psychiatrique par altération des facultés mentales au moment des faits, et l’on sait l’imprévisibilité sinon l’infinitude des conséquences psychiques d’une telle sanction légale ou déjudiciarisée, et particulièrement à très long terme.

-            C‘est un comble de déconsidération pour la mère.

 

3.      Au nom de la nation ;

On retrouve le même genre d’esprit de dépréciation de la personne humaine - sous mine d’énonciations du contraire - dans de très nombreuses situations en extension constante :

 

1)        Harcèlements divers;

2)        Emplois à bas prix : (propres à scandaliser Jean Jaurès ou Georges Marchais)

3)         travail payé à bas prix, destructeur 1) pour le travailleur payé au rabais, 2) pour les salariés ordinaires placés en compétition (pipée), moralement dévastatrice-3) et pour tous à long terme par découragement et désinvestissement;

4)        Et au contraire attrait pour le seul argent des touristes (de masse) : J’ai entendu à la télévision un ministre des affaires étrangères demander aux Français d’être plus souriants avec les touristes étrangers pour en doubler le nombre !;

5)        Amenuisement des secrets professionnels et donc du droit au respect des intimités;

6)         Mépris des intimités et des présomptions d’innocence, etc. qui mériteraient des publications sociologiques objectives.

7)         Ventes des savoir faire et des patrimoines des anciens (terres, biens) à des puissances qui ne nous estiment guère – d’ailleurs en reste-t-il ? .

 

Quant à la médecine, faudrait-il préciser qu’elle ne pourrait jamais être autre que « médecine humanitaire » : Alors pourquoi celle nouvelle appellation ?

puisque c’est là le fondement même de sa vocation !

 

Au nom de la nation encore :

 

Cette thématique essentielle a deux pôles  :

La nation est une aux yeux de qui ? :

-         D’elle même

-         et des organisations internationales qui la reconnaissent une, comme telle. Nécessité de définir la nation au plan international  (intervention de l’autre)

 

Qui est le représentant de la nation en France ? Constitutionnellement en dernière analyse, le peuple ! ; Interviennent la question des rôles et de la légalité des porte-parole du peuple

 

REMARQUE : La fonction des jeux et tournois internationaux est très étrange :

Elle pose les questions de la place du joueurs comme représentants, et des joueurs qu’on achète ouvertement.

Elle pose aussi la question de l’appréciation du type de représentation que cela signifie aujourd’hui.

 

Est-il bien normal que des jeux se déroulent (et peut-être d’autant plus que les identifications vacillent) sous les bannières de la nation.

Les jeux olympiques ont été recréés en x par Pierre de Coubertin : Quels étaient ses véritables espérances  ?  – Qs.

 

 

Très différemment, les prix Nobel créés ne sont pas décernés sous l’égide de pavillons nationaux; Ils n’accordent de place qu’à la valeur des travaux, à leur intérêt, sans compétition, et en conséquence au concepteur des travaux, sans a priori de sa nationalité.

 

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3.                         Ce « qui » qui est écrit.

 

Le séminaire n° 25 de jacques Lacan de l’année 1977-1978 s’appelle « Le moment de conclure » accessible sur le web en pdf à http://staferla.free.fr

Il y réaffirme la primauté * de l’écrit (séance du 20 décembre 1977)

* Dans la leçon de séminaire « Les non-dupes errent »  il évoque « les traces » des animaux … qui ne demandent qu’à être parlées  »

L’inscription dans l’inconscient (de nos perceptions) est une écriture (mais laquelle et comment ? et comment elle en sort ?)

C’est évidemment une question et la psychanalyse n’y répond pas.

(d’où le frayage d’une voie dans la topologie)

 

Pour nous , enfants de l’écriture alphabétique, il y a un rapport direct entre l’inscription et l’orthographe – d’où les jeux de mots et les mots d’esprit, les rêves, en images, des images énoncées, etc. Cela implique la construction par l’enfant d’un engrammage de pièces de mots dans sa langue, mis en correspondance avec les idées qu’il conçoit (infra)

Je l’avais remarqué en écrivant « Mai 68 pour le psychiatrie » : « des cris , écrits, craie, crayons, sur les murs »  etc.

C’est la même chose que les hiéroglyphes et les rébus.

 

 Alors qui ? est une autre question : Lacan énonce le rapport entre : Le grand autre A et les sujets.

 

Le grand autre A est à peu près ce qu’on appelle Dieu **, mais le mot était sans doute un mot trop « indéterminé/surdéterminé » pour Lacan.  

** Le mot dieu est indo-européen (encore que … Zeus étymologie)

   (en grec Zdeus-dios, en latin Deus-dei)

   Il est très présent dans la langue, même païenne (de pagere => paganus => pays, paysan, paysage)  à ceci près que le français n’existait pas avant le christianisme : Le latin « dies » donne les mots français  « jour » , « mi-di » , les  « -di »  des noms des « jours »  de la semaine, etc.)

   Il désigne la lumière.

 

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4.                       Fantasmes et impossibles classements. (j’espère développer tous ces points : ici en attente)

1.       Fantasmologie :

1.           Fantasmes individuels (=> rêves )  => verbalisations (énonciations rationalisées de toutes les perceptions et fabrications mentales)

2.           fantasmes collectifs (mise en commun des rationalisations individuelles ) => mythes

2.       Observations en pratique et en clinique :

1.         collective => L’Histoire: parmi les chapitres suivants, il est exceptionnel de constater des correspondances univoques entre les différentes catégorie

1.         histoire des langues et des signifiants en général :

1.           filiations linguistiques

2.           mais on ignore les origines de l’étrusque, du basque et bien d’autres

2.         Filiation des religions, mais aussi synchronies.

3.         Constitutions physiques héréditaires : Seules les lignée masculines maintiennent un chromosome Y alors que les chromosomes X sont communs aux hommes et aux femmes. Ainsi, hors mariage tribal, si l’homme décide du mariage, existe une lignée ; mais pas quand c’est la femme. Ce qui fait exploser d’emblée toute valeur à la question dite sémitique au physique d’un peuple dont le mariage n’est plus tribal

4.         Archéologies :

1.           tablettes d’écritures,

2.           Poteries

3.           habitats

2.         entre l’individuel et le collectif : sociologie

3.         individuelle =>

1.           psychologies

2.           médecine (y compris psychiatrie) :

Pourquoi est il si difficile de distinguer ce qui serait

1.           organique (par exemple : Par accident vasculaire cérébral, tumeur, abcès ou surtout fièvre élevée, etc. C’est une perturbation de l’instrument mental => idée psychique (par exemple hallucination)

2.           psychique  (par exemple paralysie hystérique) : Perturbation de type psychique  => perturbation de l’instrument mental (par le psychisme) =>par exemple hallucinations ou somatisation.

3.            Il est donc certain qu’il existe une médecine psychosomatique comme il existe une médecine somato-psychique et il existe donc :

3.            des voies communes

4.           des voies dans les deux sens

Et dans ce cas, l’évolution génétique des espèces (de type darwinienne) n’aurait plus besoin du hasard des mutations : Elle serait dirigée par les récurrences psychiques.

Les mutations chromosomiques existent : Certaines sont transmissibles, la plupart  sont létales.

Mais la longue continuité d’une évolution ordonnée comportant une infinité d’intermédiaires obligerait à conceptualiser pour le moins une autre nature du hasard.

Se posent alors deux questions (toute transformation relève peu ou prou de la mutation) :

La première est celle d’un type nouveau de hasard faisant intervenir l’immensité d’un grand nombre orienté vers un qualitatif (ignoré de toutes nos conceptions)

La deuxième est celle de l’intervention causale du psychisme dans ces mutations.

Dans tous les cas interviennent des questions relatives au passage du discontinu au continu que personne n’a jamais expliqué : Quelle est la pertinence de l’opposition mutation/non mutation) dans un changement ou une transmission)

Enfin des récurrences psychiques expliquant l’évolution mettraient en cause :

- Non seulement la question du seul hasard dans la survenue et dans l’orientation des mutations menant à la possible sélection (on sait en produire mais non les orienter),

- mais aussi de la question du rôle exclusif des gènes dans la transmission et enfin de la classique intangible séparation du germen et du soma.

 

NB :

1) On oppose (à tort faute de mots plus précis) d’une part le somatique au psychique, et d’autre part les soma (non sexuel) au germen (cellules de la transmission d’un parent)

Ces deux oppositions n’ont aucun rapport.

2) In fine, toute transformation physique est temporelle y compris ce qu’on appelle en biologie mutation (une mutation est donc relative à une matière dans un espace-temps) et on ne sait pas définir un « instant instantané » , ce que seules les sciences abstraites, comme l’algèbre, la géométrie et la topologie s’octroient d’ignorer.

Elles sont donc en ce sens inapplicable à la physique de la nature, hormis – possiblement, l’application mathématique de la physique quantique : cf. « L’intrication quantique » , démontrée par Alain Aspect en 1980  - Prix Nobel 2022)

 

 

 

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N°155   -    janvier 2024

 

 

 

1) Remaniement ministériel du 11 janvier 2024 :

- Où est passée la santé ?  

 

- Où est passée  la  natalité ?

 

 

2) Du vocabulaire en psychiatrie : (clic)

- Il n’y a pas de symétrie entre physique et psychique !

 

- A l’heure de l’IA, de quoi parle-t-on ?

 

Problème des définitions : Cf. Art. 122-1 du CP - Epilogue)

 

 

1)             -  Où est passée la Santé dans le remaniement ministériel du 11 janvier 2024 ?

 

-  Où est passée  la nécessaire  natalité ? (cf. Rien n’est plus prévisible que la démographie : clic )

 

Dé-construire, dés-appeler et dés-enfanter, paraître ne demander qu’à être envahi, de migrants, touristes et belligérants …  un pays qui devient  « territoires » ?

 

EDUCATION  NATIONALE : Avec les jeux olympiques  et para-olympiques ???!!!!! :

L’amour du vainqueur !  Mais peu de chances qu’on décroche une palme pour notre « Education nationale » J !

Ce genre de compétition n’aurait d’ailleurs aucun sens. Le sujet culturel n’est pas une affaire de compétition mais touche à l’existence de l’esprit.

L’acquisition de l’esprit n’est guère comparable  aux  aptitudes physiques (voire partie 2)

 l’Education nationale  avec les sports  et les jeux olympiques !… l’assemblage entérine l’encouragement à son déclin. On risque donc de continuer à se chamailler en sachant de moins en moins pourquoi.

Pour une fois qu’un ministre depuis peu de mois y faisait régner la sagesse, on l’en a retiré.

Un ministère de l’Algèbre et de la Géométrie n’est donc pas pour demain, mais l’avenir, au moins mais malheureusement, a peu de chances de réserver des surprises !

Mais bien plus profondément , et malheureusement, je crois que dans ladite Education - nationale ou familiale - le problème des petits français aujourd’hui se situe bien en amont du savoir : Il est dans l’identification. Et sans une bonne identification, c’est tout le symbolique qui part en lambeaux ou ne peut émerger. 

La barrière est radicale [10]

De là cet immense besoin de repérage,  jusque dans les couleurs  (!) , volages hélas,  des  équipes – accompagnées des susceptibilités que fait naître le mot. Alors on les triture.

Bref on se repère à l’équipe, et l’équipe au mirage d’un ballon doté de sa fragilité, de son incessante remise en question possible (qu’on se rappelle son sens en latin : follem = le fol, le fou), sa fonction de défoulement, etc. (clic)

Je m’abstiendrai, pour ne point effrayer, d’évoquer le repère qui serait « nom d’un père » en son rôle à l’endroit aujourd’hui. (on ose ou dénonce avec peine anonyme un prénom)

C’est sans doute l’explication du nouvel assemblage en ce nouveau ministère. Bon courage à nos maîtres !

____________________________

 

2° SANTE : Le nouveau ministère porte le triple nom de « Travail - Santé –Solidarité nationale », un « trois en un » inquiétant !

Il y n’y aurait donc plus de spécificité de la santé humaine ! Continuation logique, hélas, de la destruction des plus belles réalisations de la France qui dans les années 1900 attiraient le monde entier à venir étudier à Paris.

Il n’y aurait plus la reconnaissance d’une spécificité de la personne humaine ? Hommes et Machines confondus ? Dans quel but ?

Pour un rendement pur, sans autre préoccupation téléologique ? Quelle erreur ! Si vraiment on perd la dimension humaine, on peut craindre le pire.

 

Enfin il y a  la question de la laïcité qui y  est la même que pour l’Education nationale : Laikos = public, c’est à dire qui concerne le peuple (Laos) dans son entièreté. La santé est devenue beaucoup trop religieuse, dans le même temps que le religieux  est devenue beaucoup trop commercial….

 

 « Le sain a remplacé le saint ! »  (voir tous les encarts infra)

Et la santé s’est  entourée de rites et de pseudo liturgie de contraintes sans sens, de tabous qui n’y ont pas leur place, de disparition du secret médical, et manque de respect des intimités, au détriment des soins,  à coté de publicités et de commercialisations multiples, de nouveaux idéaux , de typologies standardisées comme des héros de jeux vidéos, et. qui n’ont rien à faire dans une médecine aux activités par ailleurs en grande carence de vocations et de dévouements.

Alors, prescrire ½ heure de sport par jour ? ;  Comme devoir civique ?  ;  Sérieux ?  - Alors  ½ heure d’haltérophile mentale ! … Chacun à son cerveau en maillot fluo ! En quête du Nobel de civilité !

 

Mais à chaque époque ses maladies, et à chaque maladie son remède et  mieux vaudrait-il donc aujourd’hui  renverser l’adage latin pour y faire apparaître un :  « corpus  sanum in mente  sana ... » (« un corps sain dans un esprit sain » ... car il faut bien commencer par un bon début.

Aussi loin que l’on remonte dans notre culture depuis au moins Hippocrate* , la laïcité de la médecine s’est toujours inscrite en contre-point de – et non contre – la religiosité des prêtres, opérateurs des rites sociaux.

* C’est par lui que « le mal sacré » est devenu « l’epi-lepsie » c’est à dire, comme il l’explique « la sur-prise d’un embrasement des connexions dans l’encéphale » Il ne décrit donc pas ici une cause première mais une mécanique circonscrite et c’est là l’important  : Il y a toujours des causes de causes, mais, limitant le domaine de la science qui est la sienne, il ne l’oppose nullement à la science religieuse qui est d’une autre nature pour une autre fonction. Il sépare, il distingue, il fait la différence entre …., il discrimine…  sans exclure. Et le modèle a profitablement fait école. (voir infra « contagion des tabous et asepsie chirurgicale »)

 

Qui plus est le médecin est un enseignant, - c’est une énorme part de sa fonction - non pas un enseignant de la constitution universelle, ce qui est le rôle de l’hygiéniste, mais un enseignant du particulier de la santé de son patient afin de lui expliquer ce qu’il doit faire pour guérir. Bis repetita placent :  cf. clic

 

S’il est vrai que les mécaniques au nom pompeux d’Intelligence Artificielle ont des capacités fabuleuses, surhumaines, (Nul n’en disconvient : L’antivirus Avast se prévaut de bloquer 330 attaques par seconde) ce n’est pas une raison pour se prosterner devant le GRAND MAMMON !

On savait depuis que l’homme entend Zeus tonner dans l’Olympe après avoir envoyé ses éclairs, que la vitesse du son n’est pas celle de la lumière (300 m/s pour le son et 300 000 km/s pour la lumière) , mais quand on est en vis à vis, quelle importance ?

Le plus long, c’est bien de comprendre ! « Mieux vaut avoir une tête bien faite qu’une tête bien pleine » (Montaigne)

Et vu les engagements annoncés, la compréhension sera même de plus en plus lente :

 

C’est peut-être une IA qui a fait la liste !! Mais qui l’a employée et approuvée ?

On ne peut pas comprendre une phrase, un livre, sans en connaître l’ensemble : Il faut attendre la dernière ligne et le gros intérêt des livres, c’est d’aller à la vitesse du lecteur !

« Plus on veut aller moins lentement et moins on va plus vite ! »

____________________________

 

ENTRE : Un ministère entier pour l’égalité entre les femmes et les hommes ? C’est qui, c’est quoi, ce entre ?

 (ça me fait penser au « lit de justice » de mon encart infra n°152 : Même le Robert le confond avec « lit nuptial, lit conjugal » !!! )

Faites sortir le diable (le sexe) par la porte, il revient par la fenetre…

Décidément les math ne sont pas à l’ordre du jour !

et contre les discriminations ???? Lesquelles ? Il y en a d’indispensables (et inter-legere (=> intelligence) = choisir entre) Décidément la logique n’est pas à l’ordre du jour !

 

Essai d’interprétation : Je ne peux m’empêcher de penser que ce signe « égal » placé « entre »  a  pour « eux » - ou pour « elles », une signification hautement sexuelle - mais d’autant plus insistante, jusqu’à l’obsession, que désavouée - comme celle de la représentation d’un étrange phallus non orienté - un peu comme le sans-sens d’une démocratie à deux.

L’ensemble serait évidemment typique de la structure obsessionnelle – (comme on en apprendra davantage en lisant tout bon ouvrage spécialisé (tel « Démasquer le réel » de Serge Leclaire) - qui, de vérification en vérification, reste indéfiniment stérile, tant « qu’entre deux mon cœur balance ! ».

____________________________

 

NATALITE : 

Quand pourra-t-on tourner la page de la question  mal posée des relations « entre une  femme et un homme »  (qui n’est pas « entre les femmes et les hommes ») ?

Or, d’enfant il n’est pas question dans la titulature de ce « ministère délégué à l’égalité, etc. » où le mot « NATALITE » eut dû logiquement trouver sa place.

Une politique nataliste est pourtant le premier et le plus urgent de tous les besoins de la France. On évoque trop souvent désormais « des générations futures » dont le risque est de plus en pus grand qu’elles ne voient jamais le jour.

Nos gouvernant(e)s ne parlent jamais de « politique nataliste ».

Le sujet est consubstantiel de celui de la « guerre des sexes » : Quoiqu’on en veuille, chaque cellule humaine est sexuée de façon déterminée. 

La femme devenue mère a un pouvoir réel de vie et de mort sur l’enfant (que ce soit à son insu ou non) tout particulièrement dans les premiers instants de sa vie  [11] et l’homme devenant père a pour fonction sociale d’inscrire l’existence de l’enfant dans le champ symbolique, dès même « le propos de la conception » précisément par la reconnaissance de son état d’être.

Voir : page web 15 notes 9 et 10.

Ainsi, la puerpéralité initialise la reconnaissance de trois êtres humains dont aucun n’est ni ne sera comparable à chacun des deux autres, ni en place, ni en fonction, ni en en pouvoir.

Or l’asymétrie entre les deux parents est une hétérogénéité d’ordre : C’est le sens de la triade familiale nucléaire, de produire 3 fonctions différentes.

Que l’utérus soit logé en la femme ou en l’homme est un fait contingent. Le nécessaire qui en découle est l’interdiction d’une relation fusionnelle d’un parent avec l’enfant-objet, par l’autre parent afin de rendre possible l’advenir de « l’identité d’être » à la 3 eme personne.

A partir du moment où nos lois entérinent un droit à une relation fusionnelle à 2,  en dévalorisant par anticipation la parole de l’autre (affaire Lahache 1980) elles se rendent mécaniquement responsables – même indépendamment de tout jugement de valeur - de l’impossibilité pour ladite cellule familiale de devenir triade.

Et le sort qui est fait désormais à la voix du père durant la gestation de son enfant est de la même nature que celui qui lui sera fait durant les 18 années suivantes, si tant est qu’elles surviennent [12].

 

Ce n’est en aucune façon le miroitement d’un congé-bébé d’une durée de 6 mois offert à tout géniteur qui remédiera aux niaiseries accumulées. Au contraire, dans un même esprit de continuité aveugle (l’intérêt des parents c’était justement que le père ne soit pas un doublon de la mère),  égoïste et démissionnaire, il les aggravera sur tous les points : L’amour ne s’achète pas, même celui de la France.

 

 

J

 

On dirait qu’il n’y a plus d’identité ni de rien  ni de personne ; ni d’homme ni de femme ; ni de bébé, ni de Français, ni d’Humain, ni de divin ...

 

…… Et  Dame Nature de ricaner dans sa barbe (car elle en a par équité )  :

 

« Quel que soit l’animal,  pour supprimer la question d’une identité parentale, il faut éradiquer tous les sexes.

 

(Note de la rédaction : Dame Nature n’en a jamais fait plus que deux. C’était peut-être déjà trop !)

 

 

Longtemps nous le fîmes :  C’était aux temps bienheureux de la  bactérie !

(Note de la rédaction :  Les bactéries en effet ne  se reproduisent pas sexuellement, mais en se coupant en deux, ce qu’on appelle « la scissiparité »)

(« Souvenez-vous de l’épreuve du « Jugement de Salomon » : L’enfant coupé en deux ! … ce que la vraie mère refusa ! »)

 

 

Peste soit des modernes et de la modernité ! Honni soit l’esprit de compétition ! » ……  

(Note de la rédaction :  Dame Nature aurait  reconnu par la suite que certains passages du  Chaos au Cosmos  avaient été un peu bâclés !

Commentaire de l’auteur du blog  :  « Quel intérêt en effet de se précipiter le premier dans l’abîme ?  La vitesse n’est pas didactique.

Il faut aller à son rythme (l’attente d’un enfant est de 9 mois, et celle de son devenir adulte est de deux décennies)  Où est ici le besoin de compétition ? »

 

EN CONCLUSION : Si  tout l’enjeu de ces jeux consiste à se faire peur … dans ce cas tout va bien.

Mais dans le cas contraire, croire que le mélange de l’Education nationale et des jeux olympiques, et autres confusions du même types, favorisera l’apprentissage et les résultats est un très grand leurre.

Toutes les fables prônent la juste et saine discrimination, et en définitive l’humilité et la soumission à la Nature.

Même le beau principe darwinien de l’évolution des espèces - contrairement à une interprétation répandue et stupide - n’a jamais fait appel à la compétition : Il est un principe de différenciation, de fine discrimination, qui consiste en l’épanouissement des dispositions propres et originales du nouvel animal, ce qui est d’une toute autre profondeur.

 

Au total de :

+ ce qui est annoncé : mélanges informes et indifférenciés des égalités en même temps que des  rivalités et compétitions omniprésentes, agressives et violentes,

+ de ce qui aurait du être prévu et ne l’est pas : initiatives de reconstructions, de l’industrie, de l’agriculture, de la maçonnerie, des travaux de base et infrastructures, et des techniques avancées)

+ de ce qui aurait du être supprimé et ne l’est pas : Les dilapidations des énergies mécaniques et humaines, la vente des patrimoines, la demande toujours plus grande d’être envahi, de migrants, de touristes, etc. transformant notre peuple en  hôte(esse)s d’accueil  au sourire grinçant et forcé, le mélange insipide et indifférencié des genres, des sexes, des droits - selon des strates arbitraires d’ages (mineurs (???) de 0 a 18 ans, puis pleine majorité légale avec vote etc.  comme si l’age déterminait en mène temps la puberté et la sagesse politique …etc.)

et avec cela, la France n’aurait plus de nom : Les journalistes l’appellent - pas même le terroir – mais « Les territoires

L’ensemble annonce une continuité consentie désespérante …

 

o

 

ANCRE

 

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TITRE

2)             Vocabulaire en psychiatrie :

Il n’y a pas de symétrie entre physique et psychique !

 

Introduction

Les SRI (Symbolique , Réel et Imaginaire) noués par les Noms-du-père, du nœud borroméen de jacques Lacan :

Le symbolique est notre façon d’échanger, le Réel celle de réaliser, mais l’Imaginaire nous fait tourner en bourrique et tré-bucher à chaque pas (cf. tri-boulet)

 

« La roue » comme la plus grande invention (vision !) de l’homme !

Il suffit de considérer le rond dans ses trois dimensions traditionnelles (péri-mètre 2pi.R, surface pi.R2 et volume 4/3 de pi.R3) pour comprendre le rôle de l’imaginaire dans toutes nos élaborations humaines pour mesurer l’omniprésence de sa dimension chez l’homme.

Telle est notre construction de la nature.

Voir à ce propos :  Le commerce et les outils : Energie, machines, automobiles électriques, animaux dans ses trois aperçus : Dans le commerce ;  les outils de l’homme ;  et l’anatomie des animaux.

Mais personne n’a jamais encore pu mesurer une dimension d’un  rond – à partir d’une ligne, ni le réduire en carré ! (Cf. La représentation du rond chez les aveugles de naissance)  et « pi » reste incalculable.

L’inverse aurait été vrai : Si on était parti d’un rond , ou n’aurait jamais pu calculer la surface un carré ni même la longueur d’une longueur à partir d’une unité de cercle... unités qui de toutes façons sont elles-mêmes aussi imaginaires que la mesure que nous déduisons de notre instrument (passage du discontinu au continu).

 

Petit essai de résumé, d’une impossible mise en mots des lois de l’esprit

 

On recueillera certainement l’assentiment du plus grand nombre en disant qu’on ne sait, ni ne comprend, ni ne saurait expliquer, presque rien des choses essentielles du monde et de la vie. Cependant presque rien n’est pas tout à fait rien :

 

Ce qu’on peut dire à la façon de Lacan, c’est qu’on a reçu un patrimoine de A (« Grand Autre »), de nos parents charnels et spirituels, de leur « germen » à ce qu’on en rationalise par nécessité.

A partir de ce qui a été donné et reçu, en fonction du contexte, chacun construit son monde avec la faible raison qui lui est impartie et qui rend possible en quelle que sorte son adaptation.

Cela s’appelle l’enfance, et cela occupe durant des années.

Ce « monde » est « rationnel » : Il fonctionne, produit et est prévisible. Ce monde a acquis une autonomie qui, de la sorte, désormais, échappe à celui-là même qui en est l’auteur. Désormais le monde « marche tout seul » sans lui ! Pourtant ce rationnel évolutif (comme on le constate immédiatement) est d’essence locale et sa conservation se dégrade avec l’éloignement de son fondement (familial, tribal, citadin, provincial, national, continental, mondial; et qu’espère-t-on après ?)

Mon moi n’est qu’une philosophie d’un ici et maintenant.

Mais il vacille avec les rivalités (complexe d’Œdipe), la « déshumanitude » (plus structurale qu’une déshumanisation) de la mondialisation et des intelligences artificielles. Trop de raison ou de raisons, ou les deux, confine à la déraison autistique de l’homme raisonnable délié de ses repères.

La causalité de ce rationalisme était simple :

L’auteur (de son « moi » qu’il se construit) oublie les détails dont il n’a pas besoin, ou refoule ceux qui lui semblent irrecevables, mais au prix de beaucoup d’erreurs, surtout s’il n’est pas guidé par un pédagogue (mot à mot qui conduit l’enfant)

 

Avec beaucoup d’insistance, l’enfant lui a demandé : « Pourquoi ceci, pourquoi cela ?  »

Il lui fut toujours répondu, las de guerre : « Parce que c’est comme ça ! »

 

De temps en temps, des détails, de ces souvenirs gravés et oubliés semblent refaire surface, comme les « bugs » de nos industrieuses machines : Actes manqués, surprises, mots d’esprit.

Mais on s’en étonne d’autant plus qu’aussi loin que l’on remonte dans notre histoire, jamais les évènement rappelés ne se sont produits !

En effet, puisque ce sont de pures constructions de l’Inconscient ! C’est que, pendant que nous construisions notre monde, ces briques, reçues mais rejetées vers lui, ont continué leur élaboration, pour ainsi dire « sans nous », sans notre conscience, à notre insu et sans notre assentiment. C’est de « l’Inconscient psychique »

Le conflit est quelque fois orageux, mais il est le plus souvent risible.

 

Alors, qu’est ce grand Autre ? Que sont mon corps, mon moi, mon mental ?

En quoi cette fameuse psychanalyse est-elle autre chose qu’une religion dont je suis mon propre prêtre ?

« Mon Inconscient », au contraire a ses propres velléités irrationnelles qui échappent à tous les rangements.

Il est sans doutes trop fantaisiste pour être soumis à quelque rigueur, fut-elle quantique. Et pour le moins, il est en tous les cas complètement délirant (hors du sillon)

Entre un « moi » débile et soumis, dont on sait qu’il est factice, et un « inconscient » délirant qui provient d’on ne sait où et de la nuit des temps …

Mais il n’y a pas de « entre » , puisqu’ils ne sont pas de même nature* .

* La comparaison des cercles (le cercle « Conscient » inscrit dans le cercle « Inconscient ») évoquée par Freud dans la Traumdeutung est donc juste une bonne image.

La traduction plus récente traduit « Kreis » par « Sphère », ce qui n’apporte rien de plus à une idée non dessinable !

 

En somme l’homme est tiré par son essence entre deux types de folies bien différents :

1.      Celle de sa régression vers le monde onirique de son capital fantasmatique, physique et par conséquent sans mesure, sans intérieur ni extérieur.

2.      et de façon très différente, la déraison de sa raison fragile exposée au heurt de trop de raisons fatales, sorte de Chaos secondaire (différent du chaos des abîmes originelles auquel un Cosmos ordonné avait mis fin.

____________________________________

 

Ici gros bug ! – texte trop amputé  - gardé pour moi même

Je précise que la distinction de deux sens différents entre les mots « mental »  et « psychique » est la mienne, depuis un certain nombre d’années.

En pratique, elle n’est pas habituelle et les mots semblent être employés indistinctement, même dans leurs sanctuaires, et sans jamais ne recevoir aucune tentative de définition.

(Cf. Art. 122-1 du CP - Clic)

Suivant mon vœux  déjà énoncé de reconnaître deux sens ici à deux fonctions différentes concernées, on peut sans doute trouver d’autres mots, les traduire, mais la distinction entre des différences de sens, correspondant à des étapes consécutives est selon moi une distinction qu’il faut faire.

Actuellement personne ne la fait, et le sujet concerne pourtant  tout le monde, même le plus inculte de nos compatriotes, puisque de toutes façons, ce vocabulaire fait partie du système auquel il est soumis par nos dirigeant(e)s et gouvernant(e)s.

Confondre les deux sens revient à prendre un instrument pour ce qu’il produit (métonymie), la théière pour le thé, l’appareil de téléphone pour les paroles qui en sortent, les paroles pour leur sens (lequel dépend du codage : « Mia » en grec signifie  « une » ; en espagnol, la mienne;  et en arabe « cent ») :

 

L’exemple le plus typique de la séparation de l’instrumental mental (prêt à servir) et  du fabriqué par lui, comme le psychique, est celui des aires corticales du cerveau :  Prenons l’exemple des aires du langage. Elles sont héréditaires et prêtes, à la naissance ou un peu après, à apprendre à parler et écrire n’importe quelle langue. Mais si on ne leur apprend pas , rien ne se produit. La même mécanique fonctionne avec les autres aires spécialisées, et peu ou prou dans tout l’organisme. Il parait alors simple de considérer l’acquisition de la langue comme psychique – dont , en outre et jusqu’à aujourd’hui, aucune empreinte ou trace n’est saisissable nulle part. C’est évidemment une façon de cacher notre ignorance derrière un rempart de vocabulaire, mais celui-ci a au moins le mérite de ne pas inclure l’instrument mental qui, lui, est devenu très accessible à toutes sortes d’explorations. Enfin, si le mental  produit l’idéation psychique , il arrive aussi que le psychisme influence le système mental , et même tout son ensemble somatique (évanouissements émotionnels, maladies psychosomatiques). On peut même spéculer qu’il influencerait ainsi l’évolution des espèces (On compte celle de l’homme en millions d’années)

On peut aussi  tenter de préciser les qualités des inconscients :

- Pour Freud (1856-1939) ils sont spécifiquement individuels. Mais ils concernent pour lui la matière psychique refoulée.

- Pour KG Jung (1875-1961) il existe un inconscient collectif universel.

Il semble qu’on pourrait être sur ces points beaucoup plus nuancé que dans cette seule approche :

L’inconscient, dans un sens plus large que sa seule acception psychique, pourrait concerner toute la matière.

1) Partages : Un inconscient pourrait jusqu’à être attribué à toute la matière dans la mesure où la matière a une mémoire, et dès lors être partagé si tant est que la matière soit divisée. Il est toutefois utile de réserver le mot mental à ce qui est humain en accord avec les sens originels des mots mental et humain.

Le partage inter-individuel de la qualité d’inconscience pourrait alors être reconnu aux fonctions dites mentales, dont chacun sait qu’elles sont  - dans le cadre de telles définitions - héréditaires, mais non dans des fonctions dites psychiques qui seraient spécifiques des unités que l’on a dénommées individus, avec tous les rapports de proximités et d’éloignements possibles en fonction d’innombrables contingences, selon les proximités génétiques, les habitats millénaires, etc.

2) Communications : D’un autre côté, un inconscient reçu en « partage » ne signifierait pas « communiquant » entre les membres héritiers des fonctions mentales. La question des communications, en dépit de ses multiples complexités, est plus facile à concevoir que le partage radical, c’est à dire de la première division.

Mais autant il est facile et sans risques de gloser sur le sujet de l’ignoré ou de l’inconnu, autant rien n’en est directement vérifiable, par définition.

3) En somme il serait facile de concevoir : a) les facultés mentales comme le résultat de structurations inconscientes (imperceptibles par un abord direct) internes, proprioceptives, mais partagées et réparties selon des proximités, et b) les fonction psychiques comme également d’abord inconscientes, fondamentalement non partagées, mais en revanche (plus ou moins) communicables, grâce aux sens, et aux acquisitions symboliques qui définissent les langages.

______

 

1.     Le mot « psychotrope » ne désigne aucun psycho-tropisme à proprement parler !

 

Officiellement selon la science d’aujourd’hui, l’idéation psychique est produite par de nombreuses connexions, dans les conditions parfois de méditation, de conversations, parfois de rêve durant le sommeil, mais, fait essentiel, par la personne d’un individu concerné.

 

Ici peut déjà être soulevée et initialisée la question importante de savoir comment l’individu est défini : Par exemple à partir de son psychisme, de son soma, ou d’autres choses encore.

 

Il n’y a jamais aucun rapport direct simple entre l’apport d’une substance médicamenteuse ou non, ou d’une action physique, extérieures, ou même internes à l’individu, et l’idéation qu’elles produisent.

Ainsi est introduite une place - possible, mais non obligée -  à la réflexion, l’idéation, la mémorisation, selon des circuits complexes et modulés.

Il existe toutefois  des réactions archaïques, terribles et presque incontrôlables, de peur , d’effroi, de fuite ou d’attaque, ou d’évanouissement,  stéréotypées et réflexes, qui souvent ne laissent pas de traces mnésiques ou très peu, et sont même susceptibles d’entraîner radicalement le coma ou la mort.

Ces réactions sont en somme archéo-psychiques, ataviques, très proches de l’instrumental mental presque pur - c’est dire si la question est nuancée - de ce qui va du mental au psychique et inversement.

Il est donc vrai que la substance physique induit ici des bouleversement psychologiques très rapides et presque immédiats , mais ils sont toujours obligatoirement orchestrés par le système mental (inconscient) de la personne cible.

Ce que j’appelle ici mental est inconscient, et le psychologique lui même, si difficile à définir, peut être inconscient ou non, en tant que résultat de l’opération instrumentale.

 

Mais on lit dans Wikipédia :

 

« Le terme psychotrope signifie littéralement « qui agit en direction » (trope) « de l’esprit ou du comportement » (psycho).

Selon Jean Delay en 1957« On appelle psychotrope, une substance chimique d’origine naturelle ou artificielle, qui a un tropisme psychologique, c’est-à-dire qui est susceptible de modifier l’activité mentale, sans préjuger du type de cette modification ».

 

Dans la première ligne, «  l’esprit et le comportement »  sont assimilés ;  puis dans la suivante, « la substance chimique »  ciblerait le « psychisme » mais l’intervention de « l’activité mentale » n’est pas claire du tout : Les deux mots, « mental »  et « psychique » », sont distincts mais la distinction est  sans signification.

Wikipédia pour couvrir l’imprécision de Jean Delay l’aggrave.

Selon moi, une substance apportée ne peut atteindre le psychique (production de la représentation idéique)  qu’en passant par le mental (instru-mental, d’ailleurs lié aux cinq sens) , sinon il s’agirait de transmission de pensée (idéation) 

 

En 1957  l’impact d’une telle in-distinction était encore faible : Le Pr. Jean Delay (académicien, donc littéraire) était médecin à la « Clinique des maladies mentales et de l’encéphale 75015 » , et pour lui le mot psychique n’a servi qu’à traduire élégamment en grec le mot latin « mental » pour l’accorder à « trope ». qui est aussi un mot grec ; l’allure hellénisante de l’ensemble du mot faisait un bel ensemble.

 

Etablissant ainsi la classe des psychotropes, on a alors classé avec raison dans le même registre le café, l’alcool, la morphine, le chanvre, puis le LSD (Hofman) et les neuroleptiques que Laborit était en train de découvrir.

Mais ce registre était celui de substances chimiques ou médicamenteuses, et non d’idéations ou de pensées.

Mais de passer du mot neuroleptique au mot psychotrope était un saut qu’il n’aurait pas fallu faire.

 

Maintenant que nous sommes devenus habitué à l’usage de ces termes, il est extraordinairement difficile de les corriger – comme le mauvais doigté pris par un pianiste pour exécuter une mélodie.

Rien n’est plus difficile que de désapprendre :

Les vrais mots vont « sonner  faux » : Avec mon vocabulaire, (sur les justification des son emploi voir page index ou infra) au lieu de psychotrope,  il faudrait remplacer le très beau  mot « psychotrope » par une expression désignant un tropisme mental, et qui plus est préciser le sens instrumental (ici chimique) du mot mental. Et ce sens chimique est bien reconnu à tous les médiateurs cérébraux de l’information moléculaire.

 

Le fait – pour les européens et occidentaux - d’avoir hérité d’une double culture (grecque et latine) ne nous a pas aidé du tout ici et même joué des tours.

Il faut pourtant faire correspondre, mais à peu près seulement les séries « psycho avec anima » et les séries « mental avec « nous-noos » ou d’autres, les mots étant plutôt ici trop nombreux : Qu’on se souvienne de la  gêne que l’on a eu à se débarrasser des miasmes, du phlogistique, du calorique, etc.  mots qui ont eu leur charme, mais ne correspondent plus à rien. Pire encore est la situation en physique pure : atomes, vide, etc.

 

Seulement, voilà, si les premières substances (café, thé, chocolat) devaient leur nom à différentes étapes de leur histoire, les neuroleptiques étaient tout nouveaux.

Henri Laborit les a appelé ainsi parce que leur tropisme était neurologique et qu’ils « saisissaient » (« lambanô » en grec) le système nerveux de la même façon qu’une crise d’épi- lepsie (dont le nom donné par Hippocrate à l’ancien « mal sacré » signifie « sur-prise »)  (voir page index de ce site)

 

En réalité je crois qu’il est devenu urgent de distinguer le mental du psychique, et je propose de réserver le mental à l’instrumental et le psychique à l’idéation produite (encarts précédents )

Dans ces conditions, on pourrait continuer à parler d’une chaîne de substances psychotropes - internes à la personne – si tant est que cela ait un sens – qui ne pourraient être que les neurotransmetteurs - chimiques ou non – internes au système nerveux individuel – qui est en définitive toute la personne, dont les délimitations dépendent de la science intéressée hic et nunc.

On peut évidemment être amené à redéfinir tous les termes médicaux, mais je ne parle ici que de deux termes banalisés dans les textes légaux et au nom desquels sont prises des décisions importantes ; Ils n’existaient pas dans la loi de 1838 mais ils figurent dans la loi de 1990 et désormais partout. (Cf. Cf. Art. 122-1 du CP - Haut de page)

 

Tout cela s’appuie sur des classifications encore en grande partie fallacieuses (en quoi l’intérieur est-il séparé de l’extérieur ?) mais il reste que le nom donné par Laborit est simple, modeste et correct, alors que l’usage que l’on a fait de celui de Delay est désastreux, et la définition de wikipédia incompréhensible.

Elle me fait penser à une définition laconique du mot « psychose » que je me souviens avoir lue dans le Larousse : «  maladie mentale grave pourrant justifier un internement psychiatrique »

On ne saurait être plus confus !

L’important dans l’affaire concerne beaucoup plus les psychotropes – dont le marché pharmaceutique est immense et leur utilisation complètement  inconsidérée ou spéculative - que le mot « psychose » dont on peut se passer facilement, mais aussi toutes les drogues qui foisonnent et dont la place est de la façon la plus évidente très mal appréhendée par le Législateur ou ses exécutants.

 

A l’heure de l’IA, il reste à dire que l’IA ne peut fabriquer que son propre psychisme, insaisissable sinon uniquement par ses transmissions en signes signifiants, et ce sont ces seuls signes que nous en demandons pour alimenter nos raisons graphiques, orthographiques, mélodiques et toutes nos attentes éveillées.

Nos rêves propres en restent pour l’instant détachés au sens strict, car si l’élaboration de la machine peut nous être transmise, ce n’est que par nos connexions physiques (instru-mentales) qui sont finalement tout notre être somatique. Cela ne veut pas dire que nos conformations acquises durant les heures éveillées soient sans importance.

 

L’instrumental du mental artificiel, c’est a dire l’IA, est  comme les autres pièces médicales artificielles du domaine somatique (prothèse de membre, de dent, de cristallin, etc.) actuellement totalement étranger à notre biologie.

Et en matière de biologie artificielle , les recherches abouties valablement se limitent à peu de choses (on peut ou non le déplorer) , la fécondation artificielle par exemple qui est seulement guidée , et on ne maîtrise actuellement quasiment rien d’un développement utilisable à partir de cellules blastiques c’est à dire de tissus embryologiques capables de se développer in vivo potentiellement .

 

Comme dans la blague de l’œuf et de la poule, lequel donne naissance à l’autre ?

La réponse peut ici être la même :  Il y faut une Trinité, pour l’ovule un spermatozoïde , troisième terme, apporté par un quatrième, etc.

 

2.     Vocabulaire de la nosographie : origines, catégories sémantiques, évolutions des concepts, correspondances, valeurs et anachronismes.

(à suivre…)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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N°154   -   21 décembre 2023

 

Joyeux Noël 2023  -  Joyeuses renaissances  :

 

1.      Natura

2.      Noël

3.      Sens du mot migrant 

4.      Natalité

 

5.      La mort et ses fantasmes (clic)

6.      Des remèdes 

7.      Méditation

8.      Saine Trinité

 

 

NOEL EST NATUREL PAR l’essence DU MOT (naître et nature : GWEN => (Gw)nas-cor  (naître)  => nat-urus, a, um)

1.    Natura = les choses qui vont ou doivent naître = la nature

2.    et Noël (<= nael <= natalis (dies) car symbole de naissance, témoignage de fertilité, renaissance de la nature et de  l’année 

Pourquoi vouloir supprimer diaboliquement Noël ? La fête est chrétienne et n’oblige personne, mais pour rien au monde on arrêterait de vendre :  Cette  année sont arrivés  « les œufs de Noël en chocolat »

Le nom anglais de la fête est d’ailleurs plus significatif puisque Christmas signifie clairement la messe du Christ, le mot messe venant du pp. latin missa de mittere – au grand dam des Puritains qui s’y opposent au prétexte qu’on ne connaît pas la date de naissance de Jésus et que c’était pour les Latins  « Les Saturnales » !

Mais, c’est justement la raison pour laquelle on peut en conserver au moins la date sinon le nom, ce qu’espéra faire le président Lincoln en généralisant la fête de Thanks-giving.

En réalité, la question de Jésus est toute symbolique, faite de symboles dont il est dommage qu’on ne les comprenne plus, symboles à l’image de tout ce qu’a produit la culture qui l’a fait naître et que l’on ne comprend plus, à l’image par exemple d’une déesse Hathor, symbole de fertilité, coiffée de cornes de vache et d’un soleil entre les cornes : Nul n’a jamais pensé en Egypte que de telles représentations de statues ou de hiéroglyphes étaient des copies de la réalité.

Le soleil Ra des pharaons deviendra l’auréole de tous les personnages saints et sacrés dans les représentations du christianisme.

Et les saints du calendrier - crois-je ! - sont revenus dans les agendas cette année.

Mais qui se soucie de comprendre ce qu’il dit et ce qu’il entend ?

« Ils ont des yeux pour ne point voir et des oreilles pour ne point entendre »

Et dans le doute on (qui ?) dit « c’est tabou »

Io transformée en génisse par Jupiter se taisait de peur de n’émettre que des mugissements.

 

3.    Sens du mot migrant : Nos gouvernant(e)s n’attachent au langage pour les migrants qu’une dernière importance, alors qu’elle devrait être la toute première.

En pratique, je suis assez convaincu que plus d’un « migrant » (v. infra)  aimerait bien en connaître un peu plus sur ce sujet, souvent avide de religiosité … et en demandes de savoir qui s’expliquent facilement !

Tout migrant a besoin de repères et de repaires  car l’un et l’autre lui manquent.

La première remarque que je formulerais est que -  ni dans un sens géographique, ni dans un sens culturel,  – ne pas discriminer, ne pas faire état de préférences, à titre personnel voire collectif, ni dans « l’aller vers » ou  le « retrouver » ou  dans « l’accueillir », n’avoir aucune attirance ou attente, vivre dans l’indifférence à autrui, est une idée tellement folle (au sens philosophique, et bien peu psychiatrique) , tellement déshumanisée et anti-naturelle qu’il n’y a même pas à la considérer comme jamais un tant soit peu durable dans les relations humaines :

Il va de soi que tout homme, et au plus haut point, un voyageur ou un migrant a besoin de connaître les rites, les mythes , l’histoire et  les croyances de ses hôtes.

Inversement, un étranger pourra, si la communication est rendue possible et établie, faire connaître ses pensées, ses impressions, son ou ses esprits, bien plus originaux en vérité et dignes d’attentions pour ses hôtes que les apports « de muscles et de cerveaux » comme s’en disent avides – dans un langage d’organes anonymes et  sans âmes – certains embaucheurs asservisseurs, à l’occasion politiciens amphigouriques.

 

La question de la communication est au coeur de tous les échanges humains, et il n’est pas nécessaire d’être grand philosophe pour s’apercevoir que le langage y tient la première place.

Et en toute démarche supprimer toute dimension de valeur ne peut que générer un vide qui ne tarderait pas à se remplir autrement.

Or un migrant sur le plan du langage est bien plus démuni qu’un natif. Et c’est l’aliment de son esprit : Un migrant a besoin d’une surabondance d’instruction localement valide et d’enseignement culturel, dirais-je, bien plus pressants qu’un natif  - pourtant et malheureusement, en ce domaine, lui aussi de plus en plus mal nourri :

En ce qui concerne les Français natifs, ils sont probablement encore aptes à faire le rapprochement entre des mots comme « lait », « lactose » et « galaxie » - bien qu’ils ne puissent deviner combien apprendre le grec et le latin leur soulagerait la mémoire, leur faciliterait la compréhension des choses de ce monde, et les ouvrirait directement par un accès facilité, à toutes les langues européennes qui, à part le basque, sont pétries d’origine de grec et de latin. Malheureusement il leur est, de façon absurde, pratiquement interdit d’apprendre les deux langues mères de la leur. Mais comment sans explication un migrant pourrait-il rapprocher des mots apparemment si différents ?

 

Un désintérêt pour la culture accompagne celui du territoire, mais ni l’un ni l’autre ne disparaissent, ils changent de main.

Il est remarquable que le français utilise le mot « culture » aussi bien pour « l’agriculture » que pour le « culturel » mais ce dernier mot ne s’emploie que pour « l’intellect », couple qui est le pendant de celui du corps et de l’esprit. Et le français réserve « culte » au respect religieux et au domaine des « âmes ».

Rappellons la qualités des travaux des écoles linguistiques françaises anglaises et allemandes (XIX ème et 1 ère moitié du XX éme  siècle, Bulletin de la Société de Linguistique; Mémoire de la SL, etc. ) Mentionnons en particulier Saussure pour les structures, Emile Benvéniste pour le français, Meillet pour le grec et le latin, Chantraine pour le grec, bien d’autres encore, et tous se réfèrent à l’indo-européen  mieux connu dans son domaine linguistique que dans son aire géographique (Colin Renfrew : « L’énigme indo-européenne, archéologie et langage » 1987 angl. ; 1990 fr.) Rien ne reste aussi pénétrant que l’accès direct à la lecture des auteurs.

 

La culture intellectuelle est essentielle et ne peut être transmise que par la langue. Si le migrant n’est pas de culture francophone, il aura besoin d’un enseignement bien plus approfondi qu’un Français, de l’histoire ancienne du pays dans lequel il entre, et même du grec et du latin dont un Français peut se passer beaucoup plus facilement :

Un  natif en effet sait depuis son enfance qui étaient Louis XVI et Napoléon; ce qu’est le coton hydrophile et ce qu’est un aquarium. Or de ces mots, l’un est latin et l’autre est grec. Comment un migrant pourrait il rapprocher ces mots de l’eau, d’instinct ? comprendre que les mots hydriques ou hydraulique et aquatique signifient exactement la même chose et se rapportent au mot eau, s’il ne reçoit qu’un apprentissage superficiel de la langue ? Les mots ont un sens précis à chaque époque, et ils sont inducteurs – par effet de signifiant - : Langage est ici « l’engage », même à l’ insu du locuteur : Il est convenant d’appeler un chat un chat.

 

Le mot « migrant » qui est en principe différent de « migré » (passif), est noyé dans de telles subductions infinies dans ses emplois actuels, qu’il perd presque tout sens : 

(Grammaticalement le verbe migrer n’est d’usage qu’à la forme active, et les aspect passifs n’existent que dans les temps composés de la forme active : « j’ai migré »  mais non « je suis migré ». Sémantiquement le sens du participe présent est aussi bien actif que passif, et même le sens d’un temps chronologique est noyé dans le temps de la forme)

Est-il acteur ou enjeu ? Voulant ou voulu ?

Les réfugiés pour les uns sont les envahisseurs  pour les autres.  Le nombre aussi en change nécessairement le sens.

 

« ... Un méridien décide de la vérité, en peu d’années de possession les lois changent :

Le droit a ses époques .L’entrée de Saturne au Lion nous marque l’origine d’un crime.

Plaisante justice qu’une rivière borne !

Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au delà »

Blaise Pascal (1623 – 1662) Pensées.

 

Mais tout n’est pas question que de mots en la matière :  Les injonctions dites paradoxales (pour les psychologues : par exemple quand la mimique est en total désaccord avec le propos : Au faux s’ajoute l’évidente duplicité)  peuvent détruire tantôt l’interlocuteur, tantôt finalement le locuteur lui-même...

Bien entendu tout ce qui fait la valeur des mots pour celui qui les entend (voire les devine, ou les hallucine) dépend de la façon dont le locuteur qui les profère est investi. (Voir la question du père à ce sujet : clic)

Un mésusage de la langue par un dirigeant en position de prestige, quel qu’il soit, est une faute trop conséquente pour être négligée. Un dirigeant ne peut se permettre d’être ambigu.

On sait que chaque pièce du langage peut être opportuniste, mais sa réception - qui est toujours une interprétation – en devient alors encore plus imprévisible et moins valorisable.

Le médecin est accoutumé à ce phénomène de prestance du à l’investissement de son supposé savoir, et à tantôt la peur, tantôt la jubilation que peuvent provoquer l’usage de mots fatals ou de mots rassurants. Le nom d’un médicament a son importance : Doliprane ou Phénergan ? Le nom de la maladie a son importance : Démence sénile ou maladie d’Alzeimer ? A son tour, le mot Alzeimer peut rassurer ou faire peur! Qui était Alzeimer ?

On ne votait pas pour Lamartine parce qu’on croyait qu’il était une femme !

 

Or, pour ce qu’il en est des langues et de l’enseignement de la culture locale, les responsables gouvernants (-tes) font exactement le contraire de ce qu’ils faudrait faire ; Ils ont une conception trop hotelière, voire hospitalière, d’un type quasiment touristique qui, même luxueux, d’un luxe parfaitement inutile, rate l’essentiel. Mais ledit « hotelier » a-t-il seulement encore le droit de se présenter ?

Pourtant la règle à adopter ici ne peut être que « faire tout bien sinon rien »

Toujours pressés par des circonstances électorales ou par le rendement économique, nos gouvernants ( -tes) ne travaillent que dans l’urgence, et ratent l’essentiel, qui est la vision à plus long terme. Il en est ainsi depuis longtemps.

 

Or, toute l’histoire humaine ne s’est jamais déroulée, entendue et comprise que dans le long terme :

Un film est sorti récemment pour la télévision, à partir d’archives secrètes nouvellement ouvertes, qui a pour titre «  Le coup d’état de la reine » Il s’agit de la reine Elisabeth II et le coup d’Etat est celui  du Shah Mohammed Reza Pahlavi, aboutissant à la condamnation à mort par pendaison du ministre  Mosaddeq en 1953. Le film montre clairement comment ce coup d’Etat, sous l’apparence d’un grand succès politique anglo-américain est en réalité la cause directe de la révolution islamique iranienne 26 ans plus tard, de l’arrivée des ayatollahs au pouvoir et du retournement du monde iranien contre le monde occidental – Puis il y eut d’autres évènements qui ont suivi que le film ne cite pas, comme les nationalisations de Nasser et la guerre de 1956, puis, chaque fois que les arabismes nationaux ont échoué, le passage mécanique aux islamismes.

Dans ce sens, on ne peut que saluer la compréhension du temps exposée récemment par Dominique de Villepin.

Un exact même délai de 26 ans, se retrouve entre le traité de Paris de 1763 (guerre de 7 ans) et la révolution française de 1789, ce qui apporte un point de ressemblance de plus entre ces deux révolutions radicales.

 

Plus d’Histoire : Il n’est pas difficile de saisir des dates-clés dans les enchaînements de l’histoire du monde arabo-musulman qui a suivi son apogée :

Le sac de Bagdad par les Mongols en 1256 provoque la fuite du Khalifat qui s’istalle alors au Caire Jusqu’en 1517.

Dans le sillage de ces invasions, les Turcs (qui finiront par s’emparer du Khalifat musulman de 1517 à 1924) s’installent en Anatolie (Bursa) et de là partent à la conquete de l’Europe (Prise de Kosovo en 1389 ; Constantinople tombe en 1453) Les conquêtes ne ralentiront  qu’après le second siège de Vienne qui échoue en 1683.

Constantinople ne sera jamais reprise en raison de l’alliance contractée entre les Turcs et François 1e (Capitulations signées en 1536)

En 1517  les Turcs font enfin tomber le Khalifat fatimide du Caire, devenant par là les ennemis durables de tout le monde arabe qu’ils subjuguèrent.

Le verrouillage de la Méditerranée orientale sera la cause immédiate des grands voyages et découvertes océaniques du XV ème siècle par les Européens.

Il faudra attendre Napoléon en 1798 pour mettre  fin à l’alliance de François Ier, paralysante pour l’Europe, attendre 1821-1830 pour libérer  la Grece, et 1918 pour libérer les Provinces arabes de l’Empire ottoman. Le débarquement français à Sidi Frej (Alger) est justifié par le piratage en méditerranée soutenu par les Turcs. La conquête des terres est le résultat d’un nouvel engrénage, la supériorité des armes européennes étant alors évidente dans le monde.

Mais les promesses faites durant la guerre de 14-18 en échange des soulèvements arabes ne donnent naissance qu’aux « Mandats » français et anglais du Moyen Orient et à des mosaïques d’états nouveaux artificiels et instables, jusqu’à l’Afghanistan créé comme Etat tampon évitant l’entrée en contact direct de la Chine avec l’Iran, et le peuple kurde est réparti entre Turquie, Syrie, Iran et Iraq nouvellement créé.

Dès lors, les conséquences de chaque création semblent survenir presque mécaniquent, selon un calendrier plus ou moins retardé seulement en fonction des opportunités ou contrariétés occasionelles de la météorologie politique d’un instant. L’improbable surprise est toujours possible car rien n’est sinon écrit, du moins révélé, mais une certaine logique éprouvée jusqu’ici se dégage. Le rôle des hommes illustres et providentiels existe évidemment. La question, à la réponse indécidable à ce sujet, est de savoir si leur grandeur et leur poids historique tient à la place et au temps ou à l’homme ou aux deux.

Tantôt c’est la force des armes qui l’emporte, tantôt celle de la culture ; Tantôt elle s’excluent et tantôt elles sont réunies. Tantôt on brûle les livres et tantôt on emporte les savants. Mais ni l’une ni l’autre ne disparaissent jamais.  Elles changent de langues et de mains, parfois après une période de longue et douloureuse éclipse, mais ne disparaissent jamais. 

Alors pourquoi les guerres ? Qu’en adviendrait-il si l’issue d’une guerre était parfaitement certaine et connue ?

Il n’est pas sûr qu’elles ne seraient pas livrées !

 

 

4.    Natalité : Entre parenthèses on attend depuis des années en France des lois d’une politique nataliste cohérente.

Ce devrait être notre sujet d’actualité principal, le plus essentiel car vital, mais il est toujours reporté, et chaque fois retrouvé plus aggravé !  cf. Ma page déjà ancienne :  Rien n’est plus prévisible que la démographie : clic

En réalité, tous les sujets concernant les migrations dans le monde sont liés dans toutes sortes de rapports, de directions et d’interactions avec ceux des répartitions des natalités  et des  dénatalités.

La question de retraites également en dépend directement, ainsi que tout ce que devient la France en elle-même et dans son rapport au monde (productivité, puissance militaire)

Quant à sa langue, elle serait bien placée et bien avisée, de définir la place légitime qui lui revient au sein de la francophonie.

 

L’indice de fécondité du peuple français est resté très élevé jusqu’à la Révolution Française de 1789. Il a diminué ensuite régulièrement et de façon particulièrelment dramatique après  la première guerre mondiale (1914-1918) du fait de la disparition effroyable d’un million et demi d’hommes jeunes  – originaires de tous les territoires et dans toutes les classes sociales.

Il n’a jamais remonté de manière suffisamment efficace et durable depuis.

Le soi-disant « baby-boom » qui a suivi la seconde guerre mondiale (1939-1945), laquelle nous a coûté beaucoup moins de morts que la première mais beaucoup de prisonniers durant de longues années, n’est guère dû à une petite et éphémère reprise des naissances, mais bel et bien aux progrès considérables de l’hygiène et de la médecine qui sauvèrent particulièrement nombre de femmes jeunes et de bébés des deux sexes.

Mais les résultats que l’on peut en attendre ne peuvent plus être améliorés étant donné que ces mortalités périnatales sont devenues infimes, tandis que l’indice de fécondité a continué à baisser encore, sans doute à la fois pour des raisons idéologiques, des raisons économiques et des raisons toxiques reconnues dans les matériaux domestiques, les aliments, les eaux et les airs - ces dernières étant les plus incontournables  et cumulatives –  et même visibles au point que la transparence moyenne de l’air a diminué de plus de moitié en France depuis cent ans.

 

5.    La mort et ses fantasmes : Freud a raison lorsqu’il imagine magistralement le complexe d’Oedipe :

La civilisation (« Tu ne tueras point ») va à l’encontre de la nature qui lui aurait donné jour.

Mais qu’est-ce que cette nature ? Et quelle est cette civilisation ?

La tragédie de Sophocle (- 495-406 av. JC.) Œdipe-tyran (- 420 avant JC.) est une recherche, une enquète, au même titre que le mot Histoire (ιστορια) introduit en ce sens par Hérodote (- 480-425) :

Un premier oracle avait révélé au roi de Thèbes, Laïos, que si il avait un fils, celui-ci le tuerait. Laïos a donc exilé son fils Oedipe.

Puis une génération plus tard, le premier « oracle »  s’étant inexorablement réalisé, un autre « oracle »  a révélé que l’épidémie qui, désormais et depuis, ravageait la cité de Thèbes avait pour cause le meutre de son roi Laios par son fils Œdipe : Le roi était comme le père et protecteur (c’est sa fonction) de la ville, précise Sophocle.

La « Sphinge » monstrueuse ravage la région :  C’est que le meurtre du père a provoqué la mort des habitants de la ville.

Œdipe est devenu tyran et a épousé sa mère sans le savoir parce qu’il avait tué son père mais ne le savait pas. L’épidémie prendra fin lorsqu’on aura trouvé le meurtrier du roi et l’aura puni de sa faute. Œdipe doit assumer la culpabilité et le châtiment de sa faute pour sauver la ville.

 

La pièce de Sophocle a durablement fasciné nos anciens, en particulier aux siècles classiques et même en celui des lumières, par la richesse de son contenu, sur la famille, sur le  politique, sur la providence, les dieux, l’imaginaire et les énigmes du réel et de ses symboles.

Mais c’est aussi un conte terrifiant sur la mère, on l’oublie trop souvent.

Même toute l’histoire (très étendue dans les temps et les espaces – (aires et ères) de ce carrefour tricontinental euro-afro-asiatique - auquel on doit en outre notre écriture et notre alphabet  - et les conflits culturels qui le parcoururent, s’est refermée sur beaucoup d’inconnu.

Vers le milieu du XX éme s.le philologue Jean Bollack a consacré 4 tomes à « Oidipous turannos », et  Jean-Pierre Vernant d’abondants commentaires. Mais les sources extra-européennes de l’inspiration de Sophocle restent par eux inabordées.

 

Analytiquement, pourquoi Sophocle a-t-il fait mourir son héros, le tyran Œdipe,  dans la déchéance d’un « auto-châtiment » - dans la cécité et l’autisme en somme - alors que dans l’Iliade (au VIII ème s. av. JC.) , après avoir commis les mêmes fautes, celui-ci meurt paisiblement sur son trône ?

Parmi les commentateurs récents, pourquoi Jean Bollack considère-t-il dans la pièce le mot tyran (turannos) à l’égal du mot roi en grec (Basileus) alors que le mot tyran avait déjà en Grèce les mêmes connotations de surgissement de la prise du pouvoir par la force que le mot français aujourd’hui ?

Pourquoi le choix de Sophocle de cette région de la Grèce, à la fois sauvage (Arcadie) légendaire par le mont Lycée (du mot « Lucos » - (et de là le nom de tous nos lycées) - qui signifie Loup, et les ravages de la voracité de l’animal mythique en Grèce – Italie - Scythie, (Ukraine) , etc. Un rapprochement possible avec Anubis semble n’avoir encore jamais été envisagé. (Cf. les rites scythes dans Hérodote et la symbolique des loups en général - Cf. J.M. Gentizon : « La lycanthropie »)

 

Géographiquement et culturellement, on retiendra particulièrement la thèse de Martin Bernal, qui non seulement souligne les considérables influences égyptiennes, culturelles et linguistiques, parvenues en Crête et en Grèce,  mais aussi imagine une véritable colonisation antique et directe de la Thébaide (Black Athéna Tome III)

 

Pourquoi cette lignée de Cadmos originaire de l’Egypte ? Pourquoi cette Sphinge-femme et  dévoreuse, qui a la double étrangeté d’être : Un monstre originaire d’Egypte et une femme ?

Le conflit culturel réapparaîtra avec la fille adultère d’Œdipe, Antigone dont la seule préoccupation est de donner une sépulture à son frére Polynice en évoquant ce premier devoir immémorial propre à l’humanité.

Enfin, on dirait que le drame de « la faute tragique », celle du « péché originel » (le meurtre du père)  (cf.  Adam et Eve et le nom du père ) biblique, celle que Jésus ne viendra racheter que cinq siècles plus tard , pénètre déjà l’âme de la Grèce du V ème siècle avant JC.

Au final et en résumant, la pièce de théâtre (imaginaire et symbolique) Œdipe tyran :

-         Non seulement décrit l’enchaînement des ravages produits par le désir de meurtre du fils à l’encontre de son père - et c’est sur ce modèle que Freud aura construit le complexe final de la maturation de « l’unbewusst » de l’homme, qui porte désormais le nom de complexe d’Œdipe

-         Mais encore montre que ce désir du fils plonge plus profondément son origine dans le désir de la mère, de l’autre pour lui par lui et en lui , et c’est ce désir qui a été magistralement énoncé comme désir phallique de la femme. Et sa place pourra être diversement comblée, car contrairement à la fonction qui est une, il n’y a pas qu’un seul phallus. Ce que rien n’est jamais venu démentir.

-         Ce désir est explicitement exprimé répétitivement dans les injonctions de « Jocaste » à « Œdipe » : « Ne cherches pas à savoir [mon fils] ! Nous sommes sur le trône et tout va bien ! » - ce qui pose en outre les  questions de  la mémoire inconsciente  de la mère et de l’enfant, ainsi que plus avant toutes les constructions qui résultent en particulier de son refoulement,  jusqu’à peut-être « comment l’esprit vient aux enfants »

-         Il aurait été difficile de mieux faire apparaître ces fonctions que dans cette pièce, qui aura été aussi célèbre depuis qu’elle a été écrite, que, apparemment, devenue de plus en plus méconue chez nous de nos jours.

 

Aujourd’hui, qui a tué le roi, le père, imposé la tyrannie, qui a ignoré le meurtre, qui a bravé la justice, qui a caché la faute, qui, en abolissant le châtiment du meurtre, a semé la mort ?

Quelle est la tragédie cosmique insatiablement renouvelée ou qui irrésistiblement s’étend ?

Il est vrai aussi que d’un point de vue stellaire, à l’échelle d’un Univers aussi gigantesque que celui de nos attentes passionnées de jours illimités, les histoires d’alcôves de quelques terriens pourraient ne peser pas grand chose, assurément…

Pourtant, il est des jours où le fantasme insiste : Quelle est la faute ? Qui est le coupable ... de nos maux et maladies « globalisées », de « l’humaine condition », que masque moins qu’elle ne la révèle, l’insatiable extension de nos insensés tabous ?

 

6.    Des remèdes : 1)  Tout ne peut pas être aussi bien caché à la vue que le passage d’un autoroute par un arbre, mais contrairement au réchauffement climatique, les productions toxiques humaines pourraient être immédiatement arrêtées.

2) Pourtant, les nouveaux oracles des nouveaux tabernacles, plus belliqueux que les hosties des ciboires, interdiraient plutôt les comprimés effervescents pour le CO2 qu’ils contiennent et exhalent en se dissolvant.

3) Un remède n’est jamais innocent (c-à-d sans nuire) et les remèdes aux remèdes enchaîneront leurs nocivités propres au fallacieux des épreuves sans fin ...

4) Les IA plurielles : La grosse question qu’abordait Maria Shelley  avec la créature de Frankenstein : Quel est le désir propre de la créature ? Et comment finit l’histoire ?

On connaît  bien l’aphorisme lacanien « Le désir de l’homme est le désir de l’autre » , mais dans le cas de l’Intelligence Artificielle autonome qui n’est pas homme, personne ne parle de son désir. Lui en existe t-il ? 

Ce « désir artificiel » peut-il être anthropomorphe, peut-il être altruiste, ou de dévoration, etc. ?

Or une intelligence artificielle n’est pas sans support matériel, lui-même lourd voire vorace, et on imagine mal une intelligence artificielle animée d’un désir d’autodestruction.

Enfin, bien qu’on envisage surtout une IA  à l’aune d’un monothéisme (celui d’un gros ogre avec beaucoup de g qui sait lire et dont le nom sera donc tabou), Il n’y a pas en réalité d’intelligence absolue (voire infra « Binet ») , il y peut  donc y en avoir plusieurs et elles peuvent rentrer en luttes dialectiques ou  titanesques …  Qui en fera les frais ?

5) En pratique, et il est charitable de le dire, en médecine il existe pour l’instant, pour les organes, un sens unique de remplacement du biologique par l’artificiel mais l’inverse n’est pas possible.

__________________

 

7.    Méditation :

1)         « L’art est pulsion »

L’art idéal, en tant qu’idéal absolu, échappe à la question du complexe d’Œdipe : Il est sans rival.

L’art est  : « la répulsion de compétition » - et non – « la compulsion de répétition » (comme le sont  l’IA et la religion ) , compulsion qui est le propre de la névrose obsessionnelle !

 

2) L’intelligence artificielle est (car en a la structure) une névrose obsessionnelle standardisante.  (Ce seul fait – de blocage - interdirait de faire de L’IA un psychanalyste. Cependant, le même type d’obstacle est aussi imputable au psychanalyste mortel ! Cf. Le psychanalyste Jacques Emile Lacan : « le plus grand obstacle à la psychanalyse est le psychanalyste lui-même ! »)

 

3) C’est le cas aussi pour Freud de « la religion » qu’il appelle une « névrose obsessionnelle collective »

 

4) On peut rattacher nombre de comportements humains aux questions générales de l’appétence et de l’immunité dans la nature (dont « l’anaphylaxie (sur-protection) »  découverte en 1902 par Charles Richet- prix Nobel de médecine 1913) ; Description du « grand choc anaphylactique » et fondateur de l’immunologie.

La simple attraction curieuse et le simple détournement des talons - en raisons de perceptions ou d’idées bien souvent parfaitement inconscientes (typiquement les phéromones  perçues par l’organe voméro-nasal)  rentrent dans ce champ d’exercice de la vie.

Avec toutes les toxiques aériens - (dont justement le CO2* ne fait pas partie puisqu’il est physiologique chez les mammifères) - ledit organe voméro-nasal est évidement bien malmené. Certains vont jusqu’à écrire que l’organe voméro-nasal  est à l’état vestigial chez l’homme … En réalité un spécimen de laboratoire n’est jamais l’Homme ; les avis divergent et il demeure beaucoup d’inconnues.

Sa fonction animale n’est pourtant rien moindre que de favoriser directement la fécondité.

*C’est au CO2 , à côté d’autres gaz et surtout de la bénéfique vapeur d’eau que l’on doit la conservation de la chaleur dans l’atmosphère, sans quoi l’air serait toujours glacial.

(D’ailleurs en physique pour ainsi dire le froid n’existe pas : Il est au monde comme une valeur par défaut)

Mais le CO2 ne présente aucune toxicité pour nous - contrairement au CO1 lequel est lui plus lourd que l’air.

L’immense majorité des substances cancérigènes est directement imputable aux molécules issues du brûlage des produits pétroliers.

Les bronches, bronchioles et alvéoles pulmonaires, ainsi que les voies aériennes supérieures, cavités nasales, bulbe olfactif , rhinencéphale, etc. sont mécaniquement directement impactés par l’air inhalé.

Les toxiques passent dans le sang au moment de la respiration pulmonaire et sont de là répartis dans tout l’organisme. Ils sont ensuite sont au mieux détruits par le foie et éliminés par les reins et l’urine  ou les fèces, et un peu par la peau. Toutes ces voies d’élimination paient alors un lourd tribu à la pollution.

Quant au cerveau qui s’attribue 20% du débit circulatoire, il est sans aucune défense devant les toxiques  circulants.

Le CO2 n’est pas en cause en tout cela. Il tient la place du pauvre âne de la fable.   

___________________

 

 

8.    La saine trinité :

 

At last but not least … en fin, mais non moindre … comme il y a maintenant en France quatre psychiatries :

 

1.      La judiciaire (celle qui permet à la justice de se dérober)

2.      l’exécutive (policière) celle qui

a.      soit accapare la psychiatrie « sans autre forme de procès »

b.      soit la reçoit de la justice qui se démet

3.      Le péril iminent (2009 – 2013 - tableau clic)

4.      La médicale enfin et toujours,

a.      soit comme aboutissement de toutes le autres formalités

b.      soit directement lorsque qu’est convenue une consultation ou une hospitalisation dite libre

 

Et comme toutes échouent in fine, devant les médecins et les infirmiers,

toutes sont prises en charge à des degrés divers en tant que médecine,  par la Sécurité Sociale

-         Eventuellement par l’entremise d’un assistant social et d’un tuteur (qui a une fonction judiciaire importante) 

-         Et voici comment :

 

Ci-joint , lois .

Etant données l’importance que prend la Saine Trinité « santé, argent, informations » : Où, comment et à quoi sert l’info ?

 

l’article L.1111-15 du Code de la Santé publique 

 

l’arrêté du 26 avril 2022

 

 

 

 

 

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N°153 décembre 2023-

 

La psychiatrie, de mal en pis.

Les enjeux modernes. 

Introduction.

 

L’invention des Asyles d’Aliénés départementaux en 1838 n’a jamais été considérée comme une grande réussite, mais elle est née en tant que système d’exception. (En 1789, dans l’Ancien Régime, Olivier Martin (« Histoire des institutions des origines à la Révolution Française » estime à 2000 le nombre des aliénés en France)

Depuis elle s’est de plus en plus généralisée en France, (rendue mécaniquement omniprésente par la loi de sectorisation (1966) sous forme hospitalière comme sous forme ambulatoire.

L’abus, pour ainsi dire énoncé dans ses termes, et consubstantiel à ses formes et aux rôles conférés aux intervenants impliqués – rôles souvent sans rapport avec leurs compétences reconnues (police, justice et médecine) - et même rôles souvent doubles ou triples voire contradictoires (cas des infirmiers eu égard au médecin, à l’administration et au patient enfin) – l’abus est ainsi omniprésent par construction, et de là, dans les pratiques, faute d’une compréhension - qui plus est, bien souvent avouée par le protagoniste.

Les lois qui régissent la psychiatrie sont très peu connues, car pratiquement nulle part enseignées, au point qu’il n’est pas rare qu’un ministre, un praticiens ou un juge, ne découvre ses nouveaux pouvoirs - ou au contraire son impuissance – qu’au jour de sa nomination en charge de fonction.

 

On rappellera que d’une façon générale pour toute chose, si l’impuissance peut être grave, les destructions d’un pouvoir maladroit sont en général une chose bien pire, et en matière humaine, elles sont toujours irréversibles.

Enfin, au prétexte d’urgences – dont on ne saurait nier la prégnance parfois, mais rarement réelles - de plus en plus, désormais, on tend à instituer un remède - de plus en plus facile à prodiguer - (en réalité, on en dispose guère que de calmants, toujours les mêmes) avant de reconnaître la maladie. Le fait même d’interner par une contrainte par corps, policière, puis infirmière - déclenche souvent déjà une réaction d’opposition et déjà un recours aux médicaments administrés de force.

 

Qu’il y ait maladie ou non, à partir de ma pratique, je crois qu’il est didactique de considérer le fonctionnement physiologique de chacun en deux catégories, attribuant utilement un sens différent au mot « mental » et au mot « psychique » en distinguant :

 

1) La catégorie mentale, instrumentale, biologique, atavique et soumise aux lois de l’hérédité et des circonstances accidentelles - matérielle dirait-on - qui est un fait de nature : Rythmes éveil/sommeil, maladies congénitales, encéphalopathies, métabolismes perturbés, fièvres malignes, etc. Tout y est médecine. On peut aisément aller jusqu’à y placer à divers degrés l’ensemble des éléments et fonctions somatiques, au premier chef desquelles les productions hormonales rythmiques (horloges biologiques multiples) et les circuits neurologiques omniprésents. C’est en pratique courante la seule catégorie sur laquelle on intervienne en psychiatrie – et plutôt trop vite et trop facilement aujourd’hui.

 

2) La catégorie psychique de l’idéation qui en résulte. Cette seconde catégorie est au contraire individuelle, personnelle, non héréditaire, et toujours malléable. Elle est l’idéation produite par les outils mentaux en rapport avec les perceptions externes des sens, ou internes des récepteurs, et celle des rêves de la nuit.

Cette idéation est donc fabriquée par les outils mentaux et en retour est capable,

§                                                 par des circuits involontaires, d’agir sur les outils eux mêmes dont elle provient : C’est le cas des maladies psycho-somatiques, dont le champ est infiniment plus étendu que celui des quelques maladies évidentes qui ont été reconnues de ce type (Cf.  Alexander un des éminents fondateurs de leur reconnaissance ; Et pour exemple : « Angoisse de mort et thyrotoxicose » (G. Pringuet - J de Person 1980) Dans la physiogénèse ou pathogénèse de ces retro-régulations, il y a une infinité de degrés.

§                                                 par des circuits volontaires – beaucoup plus restreints (ils nécessitent un état d’éveil physiologique – qu’on appelle trivialement « être réveillé »!) – et c’est le cas en particulier de l’expression au moyen du langage articulé et aussi de bien d’autres langages, comme ceux qui expriment des émotions par des mimiques, tous codés (tout langage est constitué de code + message) mais l’étendue du codage est plus ou moins étendue, allant de soi-même à la famille, ou au clan, ou à une zone phonétique, ou à l’humanité entière, ou à la catégorie animale (mammifères), ou même à l’intelligence artificielle lorsque l’artificier en a parfait le réglage)

Parmi ces formations psychiques, par essence d’abord aussi inconscientes que le sont les outils mentaux qui les auront produites, il en apparaît aussi progressivement – et par étapes bien datées et connues - que l’on dit conscientes, c’est à dire alors aussi capables de diriger une action volontaire c’est-à dire faire un acte.

Naturellement un être humain n’est jamais nullement ni isolé, ni concevable hors de ce que l’on appelle par facilité son monde extérieur. En réalité l’être et son monde sont en perpétuel état d’échanges – ceux-ci ne seraient-ils que respiratoires, jusqu’aux tréfonds de chaque cellule, nourrie par un sang oxygéné dont la fonction que l’on appelle repiratoire par habitude est alors une oxygénation qui entraine une oxydation (oxy = aigu, vif, cf. latin acu-). Les échanges sont biologiques et sociaux.

La distiction entre mental et psychique explique aisément pourquoi la psychologie féminine (qui résulte d’outils biologiques chromosomiquement féminins, en particuliers neurologiques centraux, et cela  par construction dès la conception) soit différente de la psychologie masculine, ce pour quoi il n’a pas été nécessaire d’attendre la venue des psychanalystes pour s’apercevoir)

Le fait concerne la moitié de l’humanité.

 

Mais le psychisme est plus que de simples échanges, il est réflexif. C’est en cela qu’il est celle de nos fonctions la plus apte à nous révéler notre « être au monde » (Dasein)

Il est la seule par laquelle il nous soit donné d’en avoir une conscience consciente, n’étant donné aux autres que d’en avoir une mémoire irrémédiablement inconsciente : On les dit naturelles parce que nous avons peu à peu cessé de leur demander d’expliquer leur existence, à l’exception de quelques uns, savants d’exception, tel Darwin, qui se disait « naturaliste » et à qui nous devons la théorisation de « l’évolutionnisme » ou  Freud, le premier « psychanalyste », à qui nous devons la reconnaissance  de la nature première de l’inconscient, et du conscient second, et aussi de ce que sont les tabous qui s’opposent à la consciencisation, perpétuellement extensifs.

Enfin si Lacan a en quelque sorte clos la question de « la nature du Réel » qu’il définit comme « l’impossible » il a aussi laissée ouverte la porte de la réponse à la question de ce qui « rend possible que le réel soit l’impossible »

 

________________

 

1.     Nature de la nature :

Nature :La croissance continue : biologique (génétique (soma ; germen (sexe) ; épigénétique ; environnement physique (géographie) évolution des espèces (Darwin) mythologies tribales (freud)

Culture : Ruptures : langue, religion, dieux en rupture avec la biologie ;

 Ainsi : De quel côté classer les codages biologiques ? N’y a t il pas du culturel (déjà : codes) dans le naturel ; et du naturel (encore : la nostalgie des souches, névroses et psychoses) dans le culturel

Interface : unités de conjonction : famille, communauté, nation, diaspora et empire ; différents types d’assemblages.

Mais : d’une certaine façon, la biologie même moléculaire a déjà un aspect culturel.

D’ailleurs nous employons les mêmes mots pour la nature et la culture avec « culture et cultivé » mais on distingue « cuturel » au psychologique et « cultivable » à l’agriculture, et on réserve « culte et cultuel » au religieux.

Autrement dit, Nature et Culture sont des mots très équivoques ; il est difficile sinon impossible de différencier radicalement l’un et l’autre et de les opposer l’un a l’autre, ni dans l’homogénéité ni même par l’hétérogénéité.

La culture devient nature et la nature devient culture.

L’évidence est telle que la solution retenue des philosophes a été de nier tout devenir (c’est à dire le PHY- (de phuô;  ou le fu- du verbe être et de  « l’être » , etc.)  ou le NAT- de naître) : Pour les éléates dont Parménide, l’univers est immobile et pour Lacan et les lacaniens, il est « effet de signifiants », mais d’où viennent-ils ?.

Pour les physiciens, on ne peut remonter le temps que jusqu’au « mur de Plank »

L’homme se perd lui-même dans la désolation de son isolation.  En isolant son toit, il se prive de la chaleur du soleil, celle de l’effet des rayons sur la tuile et non pas la chaleur apportée !  L’univers en effet est glacé : Entre le soleil et nous il n’y a que le froid et pourtant le foid n’existe pas : Il n’est qu’absence de chaleur !

La pertinence est relative, valable à une échelle et non à une autre. 

Rien n’est plus difficile que de ranger une bibliothèque ! – Fut-ce notre cerveau.

 

2.     « Démo-cratie » (pouvoir du « démos ») :  devenue par extension  « Lao-cratie » (laos = le peuple dans son entier, voir Vocabulaire) , Standardisations pour les moyens et homogénéisation-broyage final. Le mot laicité (= service public) qui vient de laos, a été reconverti et incorporé dans les sphères religieuses.

Et alors que les services publics disparaissent , on développe  1) Les gigantismes des trusts privatisés mondialisés et 2) Les minimalisations des intimités privées …

Cela ne conviendrait qu’a des robots standardisés sans esprit et sans âme.

Les êtres de la démocratie ne seraient plus conçus que comme de purs matériaux contenus dans des sacs homogènes de poids égaux (aussi inertes que nos machine à calculer qu’on appelle des « intelligences » : La religion devait relier, l’IA conglomère : le monde en main dans un smartphone)

 

3.     C’est finalement exactement l’inverse de la justice au nom de laquelle  - et pour la gestion des hommes   même de celle des « droits de l’homme »  -  on a voulu refaire le monde.

Au nom d’une égalité en justice insaisissable car impossible

(car l’expression ne veut rien dire : « accorder « A à B » n’est pas faire « A = B » : L’important dans l’opération est donc le troisième terme, celui du rapport : On peut parler de l’égalité en poids, en couleur, (mesurée en longueur d’onde du rayonnement), etc. mais pas « d’égalité en égalité » (c’est le plus blanc que blanc de Coluche !) 

 on recherche désespérément les égalités partout et on coupe tout ce qui dépasse : 

Il faut alors supprimer les races et racines (génétiques (soma et germen) géographiques, linguistiques, etc. ) et tout tend vers le zéro.

=> Idéaux d’abolition des sexes, homogénéisation des salaires, des habitats, des tailles (en même temps que l’égalisation des rations, aboutissant à la production des petits gros et des grands maigres (Laurel et Hardy !) , etc . Déséquilibres démographiques, expansions incontrôlables, à coté de disparitions de populations entières très dommageables.

Il s’ensuit une écologie de mort par l’élimination des différences, lesquelles on ne loue que pour les broyer aussitôt 

 

4.     L’mpossible régulation par la psychiatrie en folie (ou « au bord de » sinon tombée dedans) : On connaît déjà les ambiguités du « contre … tout contre » … qui existait déjà dans « anti » (Oh ! merveilleuse Antibes = Anti-polis = en face de Nice)

ð     Egalités des rations, dans les hôpitaux , prisons , supermarchés

ð     égalités par tranches pour les ages, dont certaines sont intolérable => avortements + euthanasie, etc.

ð     On n’accepterait plus alors que l’individu unisexe entre 15 et 55 ans – si possible entièrement conforme et rentable, mais  pour qui et pour quoi ?

 

5.     Philosophie : En réalité quelque soit son âge on pourra le dire ou trop jeune ou trop vieux : Alors, L’homme en trop, ou en pas assez ?

 « L’homo » devenu « on », à l’occasion chosifié en « Chose freudienne » - qui a donné cours à tant d’imagination et de réalisations.. depuis le paléolithique (Cf. Michel de Pracontal, « L’homme artificiel », Editions Denoël, 2002 ; Philippe Breton, livres innombrables) – « Chose » d’autant plus séductrice que drapée pour un temps sous le voile pudique de la sexualité – Telle une Aphrodite  en naïade séduisant « L’esprit de dieu qui planait sur les eaux » (Genèse, I), ou Atoum-Ra qui fertilisa le Noun dans la cosmogonie des pharaons.

 

ð     NB : La sexualité qui nous obsède n’ a pas existé de tous temps, ni chez les plantes ni chez les animaux. Cependant le mystère de la division naturelle (particulaire, symbolique, …) qui hanta les atomistes demeure : Quel en est l’opérateur?

 

§         Héraclite (le premier des atomistes) plaça tout le mystère dans le signifiant - (« qui représente le signifié pour un autre signifiant » ; Lacan) - dont le paradigme est la lettre de l’alphabet avec ses 3 caractères donnés par Héraclite : position, forme et   .

§         Parménide : Tandis qu’à l’autre extrémité du monde (de la Méditerranée) Parménide  (opposant « Etre »/« Non-être », « Le père du « Néant » dit Micheline Sauvage)  plaçait le noein (le penser) dans l’Etant , (y incluant le : pephatismenon = « le dire, le parlé », du verbe phemi) - y compris son absence (le « pephatismenon » est ici le »logos » mais le mot lui-même ne sera encore que très peu employé en cette époque archaïque : employé deux fois seulement dans les 150 lignes en hexamètres dactyliques du texte dont j’ai reproduit les 6 lignes infra – le seul texte que nous connaissons de Parménide (600-550 avant JC) – bref, mais important. L’essor du mot « logos » ne viendra qu’à l’époque classique (après 500 av. JC) puis avec le christianisme à partir de l’an 0 de notre ère (Saint Jean l’évangéliste : « En archè èn o logos, kai o logos èn o theos » « Au commencement (origine, principe, paternité), était le verbe, et le verbe était « o theos » (le dieu) »)

 

Ταὐτὸν δ’ ἐστὶ νοεῖν τε καὶ οὕνεκεν ἔστι νόημα.
Οὐ γὰρ ἄνευ τοῦ ἐόντος, ἐν ᾧ πεφατισμένον ἐστιν,
εὑρήσεις τὸ νοεῖν· οὐδὲν γὰρ <ἢ> ἔστιν ἢ ἔσται
ἄλλο πάρεξ τοῦ ἐόντος, ἐπεὶ τό γε μοῖρ’ ἐπέδησεν
οὖλον ἀκίνητόν τ’ ἔμεναι· τῷ πάντ’ ὄνομ’ ἔσται,
ὅσσα βροτοὶ κατέθεντο πεποιθότες εἶναι ἀληθῆ,

C’est le même, penser et ce à cause de quoi il y a pensée.

Car jamais sans l’Etant, dans lequel il est manifesté par la parole,

Tu ne trouveras le penser ; car rien n’est ni ne sera

d’autre à côté de l’Etant, puisque le Destin l’a enchainé

à demeurer le tout dans l’immobilité ; en vertu de quoi sera nom

tout ce qu’ont proposé les mortels, persuadés que c’est vérité.

 

Présentation de Micheline Sauvage : Parménide , Ed. Seghers.

 

Jacques Lacan ne nous dira pas autre chose : « … l’Inconscient est structuré comme un langage … » ; « ... l’arnaque du signifiant » etc.  On peut en discuter pour ainsi dire  « à perte de mots » ... Et le français, sans grande gène et pour solde de tout compte fondra (avec et sans « e » entre « d » et « r » ) le nom du non dans l’homonymie du non du nom.

 

Quoi qu’il en soit, plus asylo-phile (« file ») et généreux que la  « France » (Phrance),  c’est là l’impossible J

Mais quand les mots ont encore un sens, Asyle (= non poursuite) n’est pas du tout synonyme d’Hôpital (Hôtel) et même, juridiquement,  tout les oppose :  Pour les sens, les fonctions et les quiproquos, voir en notes de la page web 10.htm.

Enfin en cet Occident qui fut phare, s’il n’y a plus d’Etat, comme aux temps du Far West il nous faudra des shérifs !

________________

 

Epilogue

 

Il a été dit que c’est la machine à vapeur qui a aboli l’esclavage, lequel a douloureusement existé - de jure ou de facto – dans toutes les sociétés antiques.

Cette réflexion comporte sa part de vérité.

Nul doute que les progrès techniques continueront dans ce sens d’une libération, mais, concomitamment, engendreront beaucoup d’oisiveté, qui à son tour génèrera d’autres problèmes et d’autres asservissements ou contrariétés qu’il est inutile d’énumérer tant la liste deviendra longue.

Le temps libre, conjugué à d’autres modernités comme les informatisations et les mondialisations, est en passe de générer de nouveaux problèmes de société, dont ceux d’une désocialisation dans tous les sens du mot social. (Sur travail et société, cf. Hésiode (VIII s. avant JC) : « Les travaux et les jours »)

Il serait dommage que « la gestion des hommes » reposât alors sur d’autres et nouveaux asservissements, par de nouveaux artifices et tout particulièrement par les contraintes d’artifices fallacieux confinant à des stéréotypes débilitants, après tous les progrès moraux acquis en des temps bientôt regrettés.

Dans cette nouvelle gestion des hommes, livrés à une individualisation dépassant facilement l’extrême de l’humainement accessible, rien ne nous permet d’ailleurs d’en contrôler l’absence de délire, ne serait-ce qu’à entendre ce mot au sens humain dans la programmation de cette gestion - comme si notre ineffable monde avouait maintenant littéralement son ineffabilité !

A ce titre les tentations de recours à une psychiatrisation de masse, insidieuse, méconnue et fatale, pourtant déjà dénoncée, représentent certainement un danger aussi important à prendre en compte que les bienfaits qu’il est séduisant d’en attendre à titre individuel.

Le sujet en lui-même, par quelque abord qu’on le découvre, prête et contient déjà toutes les tentations, dispositions, appétences et facilités d’une toxicomanie de masse, dont il va sans dire que, comme telle, l’assuétude imposerait sans cesse une augmentation des doses.

Il est donc possible que, selon ce qu’on décidera, l’on n’en reste pas là, que nos tablettes intelligentes actuelles nous paraissent bientôt aussi archaïques que de vieilles machines à calculer, les nouvelles devenant de plus en plus sensorielles, sensitives et sensuelles, susceptibles de provoquer des extases de variétés seulement limitées par les réceptivités de l’utilisateur, possiblement modulées par des manipulations de l’organisme d’accueil, et tout cela serait virtuel, persuasif, au gré des intentions du programmateur lui-même robotisé.

Ce n’est pas perdre son temps que de réfléchir à ce qui s’est passé dans l’histoire de nos derniers siècles et aux productions littéraires des génies humains depuis que l’écriture existe, en passant par les antiques épopées, Ovide, L’âne d’Apulée, jusqu’à Maria Shelley et ses successeurs les plus récents, et surtout à ce que veut l’esprit de chacun.

Nul ne sait mieux qu’un toxicomane que tout plaisir, s’il est imposé, devient un immense fardeau.

 

 

 

 

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N°152  - 2 XII 2023

 

« Lit de justice » :  Faux pour le Robert (mais un certain sens du comique de situation)

Mettre l’intimité sexuelle dans  « le lit de justice »?

On peut être un peu paillard, mais faut pas exagérer !

 

 

En français, il y a lit et lit ! : l’un vient du latin lectus - lecti (= lit de literie) et  l’autre de lis-litis (= affaire judiciaire, procès)

Mais on lit dans le Robert :

Ce n’est pas la première fois que je relève des erreurs dans le Robert - qui est par ailleurs une excellente référence - et c’est tout à fait normal.

Mais en particulier ce qui vient de l’arabe est presque toujours remplacé, ce qui n’est pas normal. Je leur ai écrit plusieurs fois et  ils ne m’ont jamais répondu. Une erreur est pourtant souvent intéressante à comprendre.

 

Ce fut le cas avec le verbe  « trouver » (devenu fréquent en français, en remplacement du latin inventare – resté chez les archéologues) :

Je leur ai écrit pour leur dire que « trouver » ne venait pas d’un improbable mot « trope », mais du verbe arabe « taraba » qui veut dire « faire de la poésie, des inventions poétiques, chanter (moutrib = chanteur) etc. »

Le mot est venu avec « trouba-dour, trouv-ère … » mais le mot arabe taraba reste bien  actuel.

En espagnol, « trovar » (prononcer trobar) signifie encore faire de la poésie.

 

Quand l’origine des mots vient de la langue arabe, elle reste très souvent totalement ignorée du Robert qui la remplace par des absurdités.

(par exemple pour macabre qui est tout simplement le mot arabe lui-même : ma-qbar = cimetière, etc.)

Mieux vaudrait dire « je ne sais pas »  La langue arabe (classique) est très belle et a eu son apogée avec le khalifat de Bagdad (800-1258)

Les civilisations sont selon Ibn Khaldoun (mort au Caire en 1406) sont comme les vies des hommes où se succèdent la naissance, la croissance, l’apogée, le déclin et la mort.

 

J’en profite ici pour rendre hommage à deux livres étymologiques de Français absolument remarquables : Ernoult et Meillet pour l’étymologie du Latin et Pierre Chantraine  pour l’étymologie du grec. Et ces auteurs n’ont pas eu peur de rendre compte des débats et d’écrire souvent origine inconnue.

C’était là l’acmé de la culture française, qui malheureusement maintenant s’appauvrit en France.

Le Chantraine est si bien fait qu’il fait même référence chez nos amis Grecs contemporains eux-mêmes, qui n’ont jamais fait mieux pour leur propre langue ; Et j’ai  même trouvé ce dictionnaire cité sur un site grec d’internet pour le mot théos.

Ces livres sont des véritables références qui resteront sans doute longtemps indépassables même si certaines découvertes peuvent encore apporter quelques connaissances supplémentaires de temps en temps.

 

Epilogue :

 

J’ai feuilleté humblement mon dictionnaire pour y reconnaître notre mot « délire » qui a une origine agricole et signifie « hors du sillon »

Mais l’entrée suivante m’a intéressé aussi car elle mentionne le « lit de justice » :  Dans cette série, les mots qui se ressemblent en latin sont innombrables et indevinables : Arnoult nous gratifie de 4 colonnes pour « lis-litis »

« Litige » vient également de « lis – litis «, comme peut-être « délits », mais « délice » vient de « lax – lacis »  et « licite » vient de « lex- legis »,  etc.

Il en reste que si un sens est  bel et bien circonstanciel, voir personnel, l’étymologie ne l’est pas, mais c’est plutôt elle qui a l’intérêt de témoigner de l’histoire d’un peuple et de faire le régal du dilettante.

On a le droit d’ignorer, mais quand on ne sait pas on a le devoir de dire « je ne sais pas » 

 

 

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N°151  -    16 novembre 2023

 

Peuple, service public, laïcité

 

Quel est le sens de ces mots qui se tiennent ?

 

Qu’est-ce qu’un peuple ? (Voir « populus » dans le vocabulaire en bas de page)

 

 

I.A.  « Ma tablette fait des bugs à vau l’eau ! »

C’est que notre soit disant intelligence artificielle ne vaut ni plus ni moins que celle des tablettes d’argile (et c’est même pourquoi peut-on supposer qu’on en a gardé le mot) que les Sumériens s’adressaient,  d’écrivain public en écrivain public, en passant par la poste (à cheval), le premier des services publics qui fut et qui soit (ce qui est loin d’être le cas des géants de l’informatique - c‘est même là le problème que pose l’Intelligence Artificielle. Mais il est tellement gros qu’il en devient essentiel)

Dans tout dialogue, il y a toujours un locuteur, un allocuté * et un code (la lecture d’un codage du web change avec chaque logiciel ( !) et à chaque mise à jour. Le même phénomène se manifeste aussi bien entre les êtres humains qu’entre les machines)

Ainsi, le mot macho qui ne signifie rien d’autre que mâle, est devenu vilain ;  Brave homme est devenu méprisant !

Le homo latin (nous avons deux homo, un grec (= semblable) et un latin (= homme) est devenu depuis longtemps le « on » pronom suspect.

Les wokes, pétris de sexes (dans le même temps qu’ils en désavouent les différences) en tireront-ils des « ... onnes » ?

 

* Je n’ai pas trouvé d’entrée, dans le petit cerneau (convient mieux ici que petit cerveau) du dit World Wide Web pour le mot allocuter, alors qu’il y a allocution.

Allocuté est pourtant une excellente façon de dénommer ladite deuxième personne de la grammaire française.

En réalité les dites personnes n’ont pas lieu d’avoir de numéro, et surtout pas de commencer par un « je », dit première personne. La troisième y serait plus à sa place … et c’est ainsi que certains l’utilisent.

Aucune grammaire ne fut jamais plus rationnelle ni plus subtile que la grammaire arabe du Persan Sibawé, qui nomme les personnes El moutakallam (le parlant) ;El moukhatib (l’allocuté) et El ghraïb (l’absent)  Il est également remarquable qu’elle soit dans le symbolique en adéquation parfaite avec la Trinité du verbe du concile de Nicée.

 

En réalité toute cette grammaire mériterait aujourd’hui d’être affinée à la lumière de nos nouvelles compréhensions relationnelles des êtres, en particulier des in-divi-dus et du langage (Ecole sausurrienne, Freud, Lacan (et son contemporain et quasi-antonyme moins connu, le remarquable linguiste Emile Benveniste (Alep, 1902 –1976, Versailles) : Il faudrait tenir compte du moi et du je, du tu et du te, du il et du se, qui sont littéralement d’autres personnes dans les topiques psychanalytiques… de leurs extensions d’artifice ! et trois genres logiques enfin (ou hors-fin), etc.

 

Enfin, qu’est-ce que l’IA ?

Même si l’IA est une nouvelle machine, elle n’est pas le grand Tout, et par définition son objet échappe à sa définition – tout comme le prix de la revue de philosophie n’est pas une donnée philosophique.

« Un signifiant qui représente un sujet pour un autre signifiant » Cette définition du signifiant donnée par jacques Lacan est excellente et s’applique aussi bien ici : L’IA concerne une intelligence non-humaine, ce qui impliquerait de définir ce qu’est l’intelligence humaine et ce que veut dire humain, etc. On ne peut donc que se limiter aux parties : Celles reconnues depuis toujours, rationnelles, et de nouvelles, à surprises.

Le propre de la communication de l’humain avec l’artificiel est d’abord une asymétrie : L’artificiel n’est pas biologique, n’est pas sensitif, ni sensoriel, ni sentimental.

Ce sont là à la fois de grands avantages et de grandes limitations : Le champ d’opération de l’IA n’est fait que de signes et de calculs mais d’une puissance et d’une fragilité dont on ignore à peu près tout.

Le roman de Maria Shelley « Frankenstein ou le Prométhée moderne »(1818) a déjà à peu près tout annoncé de ce qu’il y a à dire sur le sujet. Le robot lui-même est de la mécanique pure.

L’IA n’a pas d’humour, ce qui confirme le vieil adage « le rire est le propre de l’homme », adage incomplet auquel on devrait ajouter « les larmes aussi »

De l’intelligence humaine elle a quelques traits mais pas tous. Le maître bienveillant dirait « éveillé, grandes possibilités » ; le maître sévère dirait « Peut mieux faire ! »  et les camarades : « Et les amours alors ? »

 

LINGUISTIQUE ET META-POLITIQUE ; CULTURE et INCULTURE : (Cf. Mai 68 pour la psychiatrie)

Il faut toujours considérer l’identification à l’identité de l’autre … même si elle n’est qu’imaginée !

Cette problématique de l’homme tient dans ce paradigme de l’identification « à une image » (ou à une idée, c’est le même mot, eidos) qui existe avant la connaissance de la sienne propre - le modèle précède évidemment sa reproduction – dont le contrôle est aussi difficile que de se voir réellement en entier soi-même, les yeux n’étant faits d’origine que pour voir le monde extérieur et non soi-même (Il y a d’autres circuits (plus pertinents !) pour la connaissance de son corps, et ils correspondent géométriquement très peu à l’image visuelle - un peu plus topologiquement)

Pourtant ce qui émane de l’autre – à considérer alors comme un substitut salvateur des bras accueillants et de la mère - comme l’est sa [mais justement, pas seulement la sienne] une religion par exemple (mot vague mais dont c’est bien la fonction et la signification première, de relier) est occasion à devenir un refuge - comme c’est aussi le cas de la drogue.

Karl Marx énonçait : « La religion est l’opium du peuple » et Freud en disait qu’elle est une « névrose obsessionnelle (donc une régression) collective » Mais pour les personnes « individualisées » (qui le sont de plus en plus et le mot est ici pour souligner sa différence avec « l’individualisme » des « individus d’un peuple ») ce serait maintenant « l’opium qui serait devenu la religion » - sauvegarde réservée aux initiés.

Le phénomène a explosé dans le monde surtout occidental, mais il existait depuis longtemps traditionnellement dans le monde entier : Hérodote (au VI eme siècle avant JC.) parle des Scythes (Ukrainiens d’aujourd’hui) qui organisaient des séances de prises de cannabis, au cours desquelles les initiés se prenaient pour des loups ; Le cannabis n’était pas fumé en cigarettes, mais les graines grillées sur des pierres chauffées produisaient la fumée enivrante.

 

Ces refuges (dans les lieux et la drogue), plus que des attirances, ont été en grande partie le résultat d’exclusions et d’auto-exclusions  provoqués en particulier par l’échec de toutes les demandes de mai 68 (vers des refuges, au Larzac devenu alors à la mode, etc. sorte de retour à Déméter (déesse de la terre-mère) concomitant aussi de l’éclosion de l’écologie)

La date de 1968 est restée symbolique d’une charnière, qui s’exprime et se lit dans le fait qu’il n’y a eu aucun changement entre l’avant et l’après ni dans les idéologies du monde ni dans les guerres ni dans les démographies en cours, sinon même une accélération explosive (déjà perçue et dénoncée, mais à dessein occultée par ceux qui en tiraient profit) mais simultanément l’amorce d’un nombre qui irait croissant d’exclus et/ou d’asservis, du fait même de l’absence des changements réclamés.

Les identifiants des identifications en tant que reflets des exclusions sont visibles dans les langages (quels qu’en soient les types, visuels, articulé, etc. et quelle qu’en soient l’étendue)

Les emprunts linguistiques correspondent soit à des absences du mot dans le pays emprunteur, soit à une préférence identificatoire.

Les emprunts ont toujours été nombreux à toutes les époques et sont des témoignages d’importance capitale. Ceux qui l’emploient ne réfléchissent évidemment pas à ces mécanismes en action.

Il est inutile de répéter ici ce que tout le monde sait, mais je voudrais souligner la visibilité des stigmates linguistiques en France, certains étant passés presque inaperçus et méconnus nécessairement tant des Français qui ne connaissaient pas l’arabe que des Arabes qui connaissaient mal le français.

En France est né entre 1970 et 1980 le « langage beur », adopté quelle que soit la souche du locuteur. Tous les mots y prennent un sens nouveau et même l’initié n’en connaît pas toujours l’histoire : Par exemple, le mot « trop » dans les sens de « très » (« C’est trop, c’est trop bien » ) est, plus qu’un arabisme, une « sur-correcction » plaisante (d’où son succès), apparue en France vers la fin des années 70 pour exprimer le sens de « très »

Le locuteur force alors (« sur-francise ») sa traduction de la langue arabe dans laquelle le mot « trop » n’existe pas, et en exprime l’idée seulement par l’adverbe « jiddan » (qui signifie très bien ou beaucoup) en arabe classique ou la locution « bezef » en dialectal.

La place de l’arabe dialectal a d’ailleurs largement cédé sa place à une langue moyenne (une koinè)  avec l’arabisation des pays déjà en partie arabophones.

L’uni-linguisme joue ici le même rôle vis à vis des pluri –linguismes que les monothéismes vis à vis des polythéismes : Un monothéisme en exclut forcément un autre – sauf au sein d’une laïcité effective (par laquelle il n’est monothéisme que pour son adorateur) c’est à dire un service public – qui s’évanouit, plus frêle encore qu’il n’était dans les temps reculés, qu’il resterait à faire comprendre et à appliquer.

Certains styles d’expression sont apparus d’abord en Amérique (Le Rapp par exemple)

 

PEUPLE : Le français est une langue historique qui évolue – comme le latin lui-même avait fait.

Populus, mot latin à l’origine de peuple (fr.) , pueblo( esp.) people (ang.), et de partage plus lointain avec Volk (allem.) (lequel a le même rapport que pater (lat., gr.) avec Vater (allem.) a désigné d’abord (comme « laos » (gr.) le petit peuple, humble (<= de humus, homo) comme il apparaît dans l’expression classique « Senatus populusque romanus », puis tout le peuple .

L’adjectif qui en dérive est « publicus »

« Population » au contraire est un mot beaucoup plus récent qui n’existe guère en latin avant César, et là n’apparaît alors que comme déverbal de populare qui signifie dévaster. « Populatio » signifie « ravage, dévastation »

Le mot renvoie aux guerres claniques, c’est à dire par définition le contraire de la civilisation, qui résulte d’abord du dépôt des armes individuelles, dans la civitas, la cité, habitat de civis, le citoyen.

Et ne confondons pas le mot avec « ethnie » (ethnos (gr.) qui n’a jamais signifié rien d’autre que nation, dès l’Antiquité. Autrement dit l’expression « nation pluri-ethique » est totalement dénuée de sens, sinon celui du masquage d’une génétique sous-entendue que l’on fait alors maladroitement surgir – quand justement elle n’a rien à voir ! : On montre à vouloir trop cacher.

 

Depuis au moins « Les travaux et les jours » d’Hésiode, on sait que les remèdes à l’hostilité congénitale de l’homme contre l’homme - qui résulte de ses instincts naturels de rivalité et de compétition – sont dans leur transformation en aspirations à  la perfection dans le travail et l ‘esprit. Les idéaux doivent donc devenir Le travail (et la compétition dans le travail) et la justice – et non dans les leurres des loisirs et de l’arbitraire.

En cela, il devançait Freud qui appellera « sublimation » ce déplacement ou report des instincts fondamentaux devenus immoraux à l’aune des valeurs de la civilisation, pour les orienter vers l’altruisme, la paix sociale et les idéaux du progrès. Mais Freud ayant reconnu l’existence de ces formations dès l’abord de la psychanalyse, soulignera également l’amertume qui en résulte dans « Malaise dans la civilisation » (1930)

Et la justice ne réside pas seulement dans les lois et les droits, mais d’abord – pour sa cohérence - dans les connaissances et l’instruction, qui ne peuvent être que publicsdu peuple.

 

 

 

 

 

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N°150 

14      octobre 2023

 

Et si le travail des anciens n’était pas perdu !

Car les histoires, souventes fois,  se répètent.

 

 

J’ai très souvent eu l’occasion, en lisant tardivement des auteurs importants dans leur texte original – et mieux encore faut-il le faire dans la langue d’origine - de m’apercevoir que je n’en connaissais qu’une version indirecte et édulcorée allant parfois jusqu’à en inverser le sens.

Ce fut le cas en particulier plusieurs fois pour les lectures de Freud et Darwin : Mieux vaut lire moins, mais de l’authentique, et bien sûr confronter les sources, même les plus surprenantes (Infra : Lectio difficilior)

 

___________

A) L’Egypte pharaonique :

 

 Christianne Desroches Noblecort (1913-2011) , égyptologue  nous a gratifié en 2003 d’interviews parus en Livre de poche pour comprendre.

 

Le titre de l’ouvrage, « Sous le regard… » est particulièrement expressif de cette représentation visuelle toute fantasmatique (objet de l’encart précédent) que notre inconscient projette spontanément dans une extériorité imaginaire – devenue aujourd’hui « le virtuel » à court de savoir le nommer autrement.

 

Il aura remplacé l’univers des dieux – mais aussi bien des démons. 

 

 

A’) Peut-être chez les Egyptiens un souvenir fantasmé d’une père d’une horde primitive (tel que présenté dans Totem et Tabou)

Il est peu douteux que Mme Desroches Noblecourt l’avait à l’esprit en écrivant ces lignes sur « Le Grand Blanc »... clic sur image

 

B) L’Histoire :

 

Hérodote (né en 480 Avt. JC. à Halicarnasse –Bodrum, en Grèce devenue Turquie) – mort en 425 Avt. JC.  en Italie près de Tarente,)

 

L’Enquête (Historia) est regroupée en 9 Livres qui sont le récit des voyages d’Hérodote, ici présentés par Andrée Barguet – qui les a rassemblés en 2 Tomes, chacun préfacé.

 

Editions Gallimard 1964

Edition 1990 pour la Préface.

 

 

 

Tome I

 

La description de l’Egypte est rassemblée dans le Livre II.

 

Hérodote aura ainsi parcouru environ 4000 km du Nord au Sud et 4000 km d’Est en Ouest, autour de la mer Egée.

C’est l’une de nos principales sources de l’histoire de l’Antiquité méditerranéenne

 

Notes de lecture :

 

1)      Livre I :

 

p.41 (note 9  p. 467) Le mot « tyran » : définition essentielle :

Par exemple, il faut bien traduire le titre de la pièce de Sophocle écrite en 420 av. JC. « Oidipous turannos » par « Oedipe Tyran », et non pas « Oedipe roi » :

En effet, la cause du drame est justement l’interruption de la transmission du règne de Laios (le père roi) à son fils Œdipe (devenu pour cette raison tyran)

Le mot roi, en Grèce à cette époque existe et se dit « Basileus » (d’où plus tard le mot basilique en chrétienté) Ce mot est d’origine non-européenne. Sociologiquement, à l’échelle des longues périodes de l’histoire et dans les aires géographiques européennes, nous sommes dans cette phase historique qui est aussi celle de l’apparition de la démocratie – dont Freud explique l’apparition par le mythe ou la réalité de la « horde primitive » (dans Totem et tabou)

Il est par ailleurs remarquable (et jamais expliqué) qu’il n’a jamais existé en grec aucun mot issu du radical européen Reg-  (à l’origine de nos séries : rex => roi et directus => droit) comme dans les langues latines et romanes.

Par contre le mot pater, père, est identique en sens et en son en grec et en latin.

 

2)      P. 112 : L’Aphrodite céleste est nommée par les Arabes « Alilat » : C’est le nom cette divinité qui donnera naissance, 12 siècles plus tard, au mot « Allah ».

 

3)      Livre II :

p. 177 (note 50 p. 495) : Les Egyptiens étaient circoncis.

p. 213 : « Les Colchidiens , les Ethiopiens et les Egyptiens sont les seul peuples qui de tout temps aient pratiqué la circoncision ».

 

4)      P. 184. : Les 2 pages (en copie infra) sur L’interdiction du porc : Seth est présenté en porc noir - Explication des phases de la lune par le combat entre le mauvais frère Seth et le dieu Osiris victorieux à chaque pleine lune.

 

5)      P. 227 : « Le royaume des mort, disent-ils, appartient à Déméter et Dionysos. Ce sont encore les Egyptiens qui ont, les premiers, émis l’idée que l’âme humaine est immortelle, qu’elle entre, lorsque le corps a péri, dans un autre être animé qui naît à son tour, et, qu’après avoir passé par toutes les formes qui peuplent la terre, la mer et l’air, elle pénètre de nouveau dans un corps humain à l’instant de sa naissance ; cette migration , disent-ils demande trois mille ans. » NB. Pour Hérodote, Déméter et Dionysos sont assimilés à Isis et Osiris, mais il s’interdit dans de prononcer le mot Osiris (par respect? tabou?)  :

 

6)      P. 255 : « Le sépulcre de celui dont la piété ne me permet pas de prononcer le nom se trouve également à Saîs, dans le temple d’Athéna, derrière le sanctuaire auquel il s’adosse sut toute la longueur du mur »

Hérodote appelle Athéna celle que les Egyptiens appelaient Neith » - selon notre façon de transcrire les hiéroglyphes –

 

ü      et Martin Bernal dans le tome III du livre « Black Athena » (titre provocateur évidemment faux)  affirmera dans les années 2000 que la déesse grecque Athéna est une importation de la déesse Neith.

 

7)      P. 256 : Amasis (Ahmosis, 570-526 Avt JC.) est le premier pharaon à avoir installé les Grecs en Egypte (port de  Naucratis)

 

8)      P. : Le mot « Téos » :

 

La lecture se heurte parfois à d’apparentes difficultés, mais il faut appliquer la  règle philologique de la lectio difficilior : Il ne faut pas les écarter, mais les expliquer.

Le texte le plus difficile est en général le vrai dont les autres ne sont que des copies édulcorées.

C’est grâce à de telles sources que les ascendances de Moise feront l’objet au XX ème siècle de deux livres importants,

 

ü      de Sigmund Freud (Londres - 1939)

ü      et de Iann Assmann (Paris - 2001 pour l’édition française)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Tome II

 

 

 

 

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N°149 - 26 août 2023

Hygiène mentale : Protection minimale :

 

 

a)  « Pas plus de deux heures par jour ! »

b)      « L ‘Imago »

c)       « Notre culture »

 

 

 

a)    « Pas plus de deux heures par jour ! » :

 

 

 

 

C’est une très saine réplique des affiches qu’on pouvait voir et lire dans le métro parisien il y a quelques années : A côté du dessin d’une bouteille de vin, on pouvait lire :

« Pas plus d’un litre par jour! »

 

C’était le temps béni où l’on ne comptait pas encore les distances en secondes et les durées du temps en kilomètres.

(ce qui est une interprétation simiesque de la physique einsteinienne)

(Par contre, on peut très bien mesurer le contenu énergétique d’une boisson en kilowatts : un adulte au repos a besoin de 0,1 kW/heure – unités plus causantes pour les adeptes de l’instrumentation photique et de ses dispendieuses antennes)

 

Quant aux omniprésentes caméras électroniques, elle sont d’une certaine façon une matérialisation de l’œil Oudjat d’Horus, doté d’une fonction dont nous avons hérité par le christianisme, le judaïsme et l’islam.

Sa fonction de surveillance se confond, comme importante caractéristique, avec l’omniscience du dieu de ces monothéismes, à la différences des dieux de l’outillage des polythéismes.

Notons que cette fonction imaginaire du dieu est dématérialisée à la façon de l’imaginaire - à la différence des pdf. qui transitent par Internet et sont dévorants d’énergie.

 

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

 

 

b)    « L ‘Imago »

 

Tout prêterait à croire que les Chinois auraient mieux su lire Jacques Lacan que nous : Voici en effet la fin d’un exposé qu’il fit en 1950 que j’ai pris soin de transformer en .pdf (clic) il y a déjà une vingtaine d’années :

 

« L’Imago (... de la causalité métaphysique dont on peut se moquer à celui de la technique scientifique qui ne prête pas à rire …)

 

Jacques Lacan, Bonneval, 1950  :

 

« … Au moment de terminer, j’aimerais que ce petit discours sur l’imago vous parût non point une ironique gageure, mais bien ce qu’il exprime, une menace pour l’homme. Car, si d’avoir reconnu cette distance inquantifiable de l’imago - et ce tranchant infime de la liberté comme décisifs de la folie - ne suffit pas encore à nous permettre de la guérir, le temps n’est peut-être pas loin qui nous permettra de la provoquer.

Car si rien ne peut nous garantir de ne pas nous perdre dans un mouvement libre vers le vrai, il suffit d’un coup de pouce pour nous assurer de changer le vrai en folie. Alors nous serons passés du domaine de la causalité métaphysique dont on peut se moquer à celui de la technique scientifique qui ne prête pas à rire.

De semblable entreprise, ont paru déjà par-ci par-là quelques balbu­tiements. L’art de l’image bientôt saura jouer sur les valeurs de l’imago et l’on connaîtra un jour « des commandes en série d’ idéaux » à l’épreuve de la critique : C’est bien là que prendra tout son sens l’étiquette : « garanti véritable ».

L’intention ni l’entreprise ne seront nouvelles, mais nouvelle leur forme systématique. En attendant, je vous propose la mise en équations des structures délirantes et des méthodes thérapeutiques appliquées aux psychoses, en fonction des principes ici développés :

               à partir de l’attachement ridicule à l’objet de revendication, en passant par la tension cruelle de la fixation hypochondriaque, jusqu’au fonds suicidaire du délire des négations.

               à partir de la valeur sédative de l’explication médicale, en passant par l’action de rupture de l’épilepsie provoquée, jusqu’à la catharsis narcis­sique de l’analyse.

Il a suffi de considérer avec réflexion quelques « illusions optiques » pour fonder une théorie de la « Gestalt » qui donne des résultats qui peuvent passer pour de petites merveilles : Par exemple, de prévoir le phénomène suivant : Sur un dispositif composé de secteurs colorés en bleu, tournant devant un écran mi partie noir et jaune, selon que vous voyez ou non le dispositif - donc par la seule vertu d’une accommodation de la pensée - les couleurs restent isolées ou se mêlent et vous voyez les deux couleurs de l’écran à travers un tournoiement bleu, ou bien se composer un bleu-noir et un gris.

Jugez donc de ce que pourrait offrir aux facultés combinatoires une théorie qui se réfère au rapport même de l’être au monde, si elle prenait quelque exactitude. Dites-vous bien qu’il est certain que la perception visuelle d’un homme formé dans un complexe culturel tout à fait différent du nôtre est une perception tout à fait différente dé la -nôtre.

Plus inaccessibles à nos yeux faits pour les signes du changeur, que ceux dont le chasseur du désert sait voir la trace imperceptible, le pas de la gazelle sur le rocher, un jour se révéleront les aspects de l’imago.

Vous m’avez entendu, pour en situer la place dans la recherche, me référer avec dilection à Descartes et à Hegel.

Il est assez à la mode de nos jours de « dépasser » les philosophes classiques. J’aurais aussi bien pu partir de l’admirable dialogue avec Parménide. Car ni Socrate, ni Des­cartes, ni Marx, ni Freud, ne peuvent être « dépassés » en tant qu’ils ont mené leur recherche avec cette passion de dévoiler qui a un objet : la vérité.

Comme l’a écrit un de ceux-là, princes du verbe, et sous les doigts de qui semblent glisser d’eux-mêmes les fils du masque de l’Ego, j’ai nommé Max Jacob, poète, saint et romancier, oui, comme il l’a écrit dans son Cornet à dés, si je ne m’abuse : « Le vrai est toujours neuf »

 

REMARQUE :  LA DISSOCIATION ANATOMO-PSYCHIQUE : L’aspect visuel ne permet en rien d’appréhender le psychisme de l’autre.  

La question de la vue est particulièrement importante dans la pratique de tout ce qui concerne le psychisme, et naturellement elle prend une importance de plus en plus grande dans la vie quotidienne, du fait d’une sorte d’émergence, peut-être même sorte de retour de quelque chose dont nous n’avons aucune mémoire – si tant est que la dimension temporelle ait ici quelque signification : Le fait est qu’il existe une totale « dissociation anatomo-psychique ». Il me faut préciser.

Ce fait a guidé toute ma pratique en médecine et en psychiatrie et me permet d’insister sur à la fois l’inexistence de l’un sans l’autre (anatomie et psychisme) et sur la dissociation de l’un par rapport à l’autre.

Ce n’est pas pour rien que Freud en inventant progressivement la pratique de la psychanalyse a décidé de détacher de lui la vue du patient, mais la relation est tout autant réflexive.

La première règle protocolaire permettant d’accéder à un psychisme est en effet la suppression de la présence visuelle. La seconde règle est la soumission obligée à un langage permettant d’accéder aux signifiants cachés mais mémorisés, habituellement par l’oral, mais qui peut aussi être par l’écrit ou le pictural (pour les enfants : cf. Françoise Dolto)

La question du visuel serait également présente en justice dans la recherche de la vérité, si celle-ci, se situant justement sur un autre terrain, n’avait recours aux « preuves » , car tous les juges savent que les plus grands coupables peuvent présenter une apparence angélique et à l’inverse, un innocent peut avoir une apparence monstrueuse.

Le fait est également valable dans la vie courante, mais il est moins remarquable parce qu’en général on connaît bien sa famille ou ses voisins. C’était vrai du moins autrefois. Pour bien comprendre ou connaître le psychisme de son proche, on ne se fonde en aucun cas sur son apparence anatomique. Mais c’est au contraire son apparence qui fonde nos associations archaïques qui seront volontiers la source de paradigmes trompeurs (Tel est le sens de ce passage de Lacan sur l’imago)

 

Dans l’Antiquité, le fait était peut-être plus évident et mieux perçu qu’aujourd’hui : La cécité est le fait des devins de la vérité, tel Tirésias dans la mythologie grecque et dans la pièce de théâtre fondamentale « Oidipous turannos - Œdipe tyran » (de Sophocle -  420 avant JC.) , celle-là même à partir de laquelle Freud a théorisé ce qu’il a appelé le complexe d’Œdipe. 

Mais le devin aveugle Tirésias apparaît déjà trois siècles plus tôt dans le chant XI de l’Odyssée, la Nekyia (l’île des morts) qui en est la partie centrale, la plus longue et la plus mystérieuse.

Dans cette Nekyia, les morts parlent, mais sont dans un autre monde, ce qui ne peut témoigner que de l’influence de la cosmogonie de l’Egypte pharaonique, puisque ni les Indo-européens, ni les Sémites n’ont jamais conçu de telles représentations, pas même approchantes (voir infra : religions).

 La Nekyia est l’acmé autour de laquelle tout le récit semble avoir été construit, suivant une ascension de Troie vers le surnaturel, puis une re-descente après la rencontre d’Ulysse avec les morts, et particulièrement Achille et Tirésias, jusqu’au retour à IthaqueUlysse retrouve enfin sa femme Pénélope qui l’attendait.

Ulysse s’est-il rendu jusqu’à l’Ile mystérieuse de la Nekya, sur les conseils de la déesse Circé, pour consulter le guerrier Achille ou le devin Tirésias ?

Les deux hypothèses se soutiennent. (voir sur ces points « Essai sur les origines de certains thèmes odysséens et sur la genèse de l’Odyssée » (Gabriel Germain, PUF. 1954)

Plus anecdotiquement et plus récemment, dans la célèbre série télévisée mettant en scène l’officier de police Colombo, le ressort symbolique du recours à l’évocation de « sa femme » - être de référence invisible et toujours absent - est le même, sinon même consciemment tiré de cette œuvre magnifique qui a nourri l’imaginaire d’une centaine de générations d’enfants depuis Homère.

 

Dans la nature certes la vue a pris une importance croissante dans le déroulement du comportement sexuel dans le cours diachronique de la phylogénèse jusqu’à l’homme. Mais il existe partout d’autres éléments déterminants, la plupart inconscients –mais les plus puissants - certes on les dit  atrophiés chez l’homme - mais ils sont encore présents - dont la perception est sans doute altérée par la pollution, telles les phéromones et l’organe voméro-nasal.

Toujours est-il que dans la nature les yeux sont apparus  pour voir le monde extérieur, et nul animal, pas même l’homme ne s’est jamais vu lui-même en entier et en réel, même s’il « court après son image » - de façon d’ailleurs suicidaire - comme nous le dévoile le mythe de Narcisse, qui trop content d’apercevoir dans l’eau son image (inversée) s’y précipite et se noie.

Bref, s’il est vrai que « le langage verbal ment » il y a d’autres langages qui peuvent mentir également (les araignées et les caméléons en usent)

Il n’y a pas que lla vue qui peut organiser des langages, tous les sens peuvent le faire, et tous peuvent être trompeurs et même utilisés comme pièges dans la nature depuis la nuit des temps.

 

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c)     « Notre culture »

 

1.  HUMOUR GRINÇANT : On a pratiquement supprimé le grec et le latin de l’enseignement des collèges et Lycées.

Il n’est pas nécessaire, en effet, de savoir que le mot datte vient de dactylos pour acheter des « Deglet nour » en grande surface (NOTE 1).

Mais s’il doit quand même rester quelque chose de nos écoles, que ce soit au moins les cours de récréations : Un soupçon d’organisation !

 

NOTE 1 : Payer étymologiquement signifie « être en paix » : Le sens du but a donc été remplacé par celui d’un moyen : Mais d’où vient et où va l’argent en question ?

Ailleurs dans le monde : « Pour nous l’école est une chance ! » « Nous on respecte les parents et même  encore plus les grands parents ! »

Mais : https://www.lefigaro.fr/actualite-france/en-france-l-acces-a-l-ecole-des-mineurs-isoles-gravement-entrave-20230920

 

Huit milliards de « prospects » :  Et qui ne voit le piège que présenterait pour eux l’ignorance des signes corrects de l’orthographe, alors que précisément dans le même temps on leur impose un passage obligé par Internet, dont tout le fonctionnement repose sur la rigueur stricte du codage ?

 

La dite « saisie intuitive » sur une liste préétablie et prédisposée revient au contraire d’un « choix personnel » et le vrai langage d’Internet fonctionne sur le principe de lignes et de colonnes.

Tout langage utilise d’ailleurs « techniquement » des codes pour envoyer un message, message qui deviendra lui-même à son tour code pour un autre message.

Les lignes et les colonnes produisent des images qui produisent des sentiments qui provoquent des actes, etc.

L’espace de la responsabilité se situe dans le contrôle de chacune des transformations jusqu’à l’acte et les conséquences de l’acte.

 

Vers « l’auto-asservissement » : C’est le « Faites -le vous mêmes ! » (pour vendre plus d’outils en variétés infinies) pour faire justement ce qu’on ne peut pas faire seul ou soi-même, sans connaissance ni capacité : Seuls les fabricants d’outils sont gagnants ; Mais, par contre, « Faites-vous soigner ! » (soins imposés) mais sur une longue liste d’attente, alors que seul chacun est dans sa propre peau 24h/24, et que la véritable médecine comporte une très grande part d’enseignement (afin que chacun devienne le plus possible son propre médecin) et de prévention (pas de conduite malsaine)

Au total : Il ne restera que :

-          Des « uns » isolés, avec disparition des professionnels et disparition des services publics,

-          Au profit de la privatisation en deux parts :

o        Un hyper-capitalisme féodal de géants (Internet, etc.) ou d’Etat entiers,

o        Et un hypo-capitalisme des consommateurs pauvres ou appauvris et état de précarité, asservis par les premiers très peu nombreux, éventuellement virtuels.

 

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2.   LE RELIGIEUX

 

cf. : Religions- clic : Lesdites 3 religions monothéistes (judaïsme, christianisme et islam) auxquelles il faut ajouter les religions pharaoniques ont une origine commune, ce qui fait 4.

Mais une même appellation de religion monothéiste est abusive car en dépit de communes origines, mais en des temps différents, pour des raisons différentes et développées par des voies différentes, leurs confèrent des existences aussi différenciées que celles d’êtres biologiques différents, qui coexistent soit dans la symbiose, soit dans l’indifférence soit dans l’équilibre de la prédation.

Il faut d’ailleurs leur ajouter notre religiosité chrétienne passée par la Révolution de 1789 mais qui en découle de façon évidente, ce qui fait 5.

La meilleure sortie des guerres de religion est évidemment (un retour à) la laïcité (En France lois de 1795 et 1905) en se souvenant que le mot signifiait étymologiquement en Grèce ancienne « service public »

 

« Les 3 religions » (suivant l’expression banalisée des colloques) :

 

1)      D’après les points clés de ces encarts, on comprendra que le christianisme résulte directement de l’aboutissement des cultes égyptiens (polythéisme reflet des « forces de la nature » aboutissant à la triade osirienne : Isis, la déesse mère vierge et magicienne, Osiris, le dieu père mort symbolique, et Horus le dieu fils.

Le défunt est jugé puis, en fonction du jugement, refait différents parcours (qui durent plusieurs  milliers d’années) sous différentes formes dans la nature avant de ressusciter (Les textes restent vagues sur les modalités : Toute la période pharaonique est soucieuse de la protection du corps du défunt, d’où les sarcophages et les pyramides)

Le christianisme en conserve la survie après la mort, le cercueil, les sacrements, et le jugement de l’âme du défunt, mais s’est finalement grandement débarrassé des tabous et interdits (comme la circoncision, l’interdiction du porc, etc.) et sépare nettement une trinité terrestre (Marie, la mère vierge, Jésus, le dieu fils, et le Saint Esprit, verbe créateur) , de la trinité céleste (Dieu le père mort symbolique, Dieu le fils homme, mort et ressuscité glorieux, et le Saint Esprit éternel) Les dogmes sont fixés lors du concile de Nicée : Un seul dieu en trois personnes d’une seule et même nature, qui est la Sainte Trinité.

 

2)      le judaïsme mosaïque, - qui perpétue le schisme monothéiste (adoration du dieu soleil Ra) du pharaon Akhen-Aton en s’excluant (vers 1250 av. JC. ) du retour à l’ancien polythéisme des pharaons suivants - en conserve largement le formalisme dépouillé, mais aussi des tabous symboliques (interdit du porc et obligation de la circoncision) Les dogmes nient toute survie et jugement de l’âme après la mort.

 

3)      L’islam  , au contraire religion la plus récente des trois (VII siècle ap. JC.) adopte certains dogmes communs avec le christianisme comme la survie après la mort et le jugement de l’âme du défunt, et certains rites conservés par le judaïsme (circoncision et interdit du porc).

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4)      Puis, du fait d’une part des conditions différentes des sociétés d’origine, et d’autre part des stratégies religieuses, les évolutions de chacune ont été complètement différentes, socialement et pour l’individu .

 

La propagation d’une religion peut privilégier

1.      la sélection qualitative comme c’est le cas du judaïsme (« peuple élu ») sans prosélytisme

2.      ou  le quantitatif comme le démontrent les obligations des lois du mariage dans l’islam ;

3.      ou même la place donnée d’abord au choix personnel de l’engagement intime et de la confiance (apparaissant typiquement dans le vocabulaire : « foi » ; « fidèles ») dans le christianisme, d’où la naissance des monastères dans le désert dès les origines, à coté des églises (ecclésia = l’assemblée) dans les villes.

On peut dire qu’en théorie :

1)      la judéité est une conséquence pour l’enfant du choix de l’union de ses parents (Juda était le nom d’une tribu) ;

2)      l’entrée dans l’oumma (communauté musulmane) est le résultat d’une obligation dans le choix matrimonial des parents (infra) (musulman signifie pacifié, soumis) ou d’une entrée volontaire;

3)      et le christianisme, - de christos, [l’oint (c’est le sens du mot) c’est à dire prêt à rejoindre le père symbolique, mort, momifié puis ressuscité dans l’autre monde] - résulte d’un engagement personnel du fidèle , confirmé et renouvelé à chaque instant du présent terrestre (baptême, communion, extrême onction).

 

Aux origines,

 

 

4.      Le judaïsme et l’islam sont issus de sociétés tribales, typologie sociale longtemps conservée pour un judaïsme (depuis l’Exode) jaloux de son dieu protecteur et caché, hostile à tout prosélytisme.

5.      L’islam au contraire quittera dès la révélation le statut tribal et nomade de la jahilia, (ignorance) pour rechercher passionnément tous les bienfaits de la sédentarisation (Hadara) porteuse de civilisation – [même mot pour les deux, comme le mot français d’ailleurs, qui vient de « cité ; civitas » qui vient lui-même de « citoyen; civis » - et non l’inverse] - qu’ils recueilleront de la Grèce, de la Perse et de l’Inde jusqu’aux moments tragiques des dévastations mongoles et de la mise à sac de Bagdad en 1258. Ses ambitions, dès les premiers khalifes sont universalistes et pour cela rentreront en conflit avec les deux autres monothéismes.

6.      Quant au chistianisme, il puise ses racines en droite ligne de l’une des civilisations impériales - et pourtant ni totalitaire ni esclavagiste - les plus évoluées, les plus fertiles et les plus durables qui furent, celle des pharaons. Mais déclarant dès sa naissance - au moment de l’écroulement de cet empire vaincu par celui de Rome – naissance qui fut d’ailleurs fort longue et reste mal connue – il déclara que le sien, universaliste également, était « céleste », de l’autre monde. L’islam en retiendra aussi ces termes, que ne contient pas le judaïsme, mais en y adjoignant les conquêtes terrestres militaires.

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5)      Comme évoqué plus haut, les règles propres de la transmission du message et de la reproduction des membres, si importantes pour l’évolution démographique dans une durée, diffèrent entre les trois monothéismes :

 

7.      La « judéité » est transmise par la mère et donc de mère en fille – n ‘engendrant donc aucune lignée génétique juive (sur la génétique, cf.  c’est mignon mais c’est faux)

8.      L’islam est transmis par le père qui l’impose à ses enfants des deux sexes, la fille elle-même ayant obligation d’épouser un musulman. Il existe alors des lignées génétiques de musulmans)

9.      Quant au christianisme il est le résultat d’un choix personnel. Il n’existe aucune lignée génétique de chrétiens

 

                                        

Malheureusement, en France et dans le monde, tous les services publics sont de plus en plus gravement évincés par les capitalismes privés (particulièrement d’Etat ou des grandes féodalités ploutocratiques : pétrole, techniques, etc.)

Ce qui revient – une fois encore - à un combat de la morale (avec ou sans religion) contre l’argent.

 

Mais, fait essentiel et quasi-religieux (au cœur de ces dilemmes et entre ces deux lois de laïcité) on a repris et rajouté à nos institutions en 1838 un absolutisme exécutif, plus absolu que celui des rois *, qui s’appelle aujourd’hui « psychiatrie » et qui est entièrement aux ordres de l’exécutif. 

Or sa place est médicale et publique (c’est à dire laîque : en grec λαικος, laïkos = public) – et je mettais en garde contre sa sacralisation : la caution sacrée

Or la psychiatrie n’impose, ni ne doit être soumise à aucun a priori, ce qui en élargit le champ, mais si on lui donne un rôle policier, il est de facto un résonateur gigantesque de la bien pensance officielle et médiatisée de l’instant (bien souvent comme un outil multifonctions qui ne veut plus rien dire.)

Comme ses lois ne sont pas enseignées, personne n’en parle : Je l’avais noté en lisant le livre d’alarme de Alain Peyrefitte (« La mal français » 1976 ) Même lui s’approche de la question, mais semble en avoir ignoré l’ampleur. Il se plaignait de ce qu’aucun politique ne se souciait de la démographie parce que les politiciens ne s’intéressent qu’aux urgences.

Or les lois de la décennie 1970-1980 étaient démographiquement suicidaires :

-         1970 : suppression du chef de famille (aporie de la démocratie à deux) ;

-         1976 : dépénalisations de l’avortement (clic) ;

-         1980 : Affaire Lahache déboutant le père de tout droit à la protection de son enfant in utero de son épouse et mère ;

-         Outre toutes les abjections majeures qui découlent des confusions délirantes comme Egalité = justice ; Ou avoir des droits, mais aucun moyens de les faire valoir ; Pas même de les connaître ; Avocats et huissiers obligés, etc. , prouvant une fois de plus que les valeurs d’une civilisation sont dans les coutumes (assimilations des mœurs, et confiance - en leurs noms)

-          

* NOTE SUR L’ABSOLUTISME DE NOS ROIS :

ü      On peut se demander ici si celui de François 1er n’a pas été plus grand - et surtout dommageable - que celui de Louis XIV : Le roi François 1er fut un anti-européen précoce dans les sens culturels et militaires. En rejetant des pans entiers de l’héritage, et perpétrant des guerres qu’il provoqua ou ne sut éviter, il engagea la France dans des options souvent ambiguës ou confuses dont le moins qu’on puisse dire est que les conséquences en auront été durablement déterminantes pour la France  :

1)    Suppression définitive de la langue officielle latine : Elle était non seulement partagée comme acquisition commune, permettant de dialoguer d’un bout à l’autre de l’Europe - plus encore que ne le fait l’anglais aujourd’hui – mais cette langue était aussi porteuse d’une culture et de la chrétienté – qu’ont en revanche conservé ses adversaires, et en outre Charles Quint et même l ‘Angleterre elle même ;

2)    Alliance avec les Turcs, qui aura duré jusqu’à Bonaparte, empêchant la reprise de Constantinople, empêchant la présence de La France (seul pays européen absent) à la bataille de Lépante ; empêchant le secours de Louis XIV au dernier siège de Vienne contre les Turcs - mis en fuite par les Polonais, etc. pour finalement devoir lutter à nouveau contre les Turcs en 1830. ; 1ere guerre d’Algérie (même si elle n’existait pas encore comme nation) ; 2 eme guerre d’Algérie (1954-1962) etc.

3)    Jusqu’à ses maladroites exhibitions d’apparat (Camp du drap d’or. Chambord);

4)    Il participa sans aucun doute à la propagation de nombreuses difficultés linguistiques actuelles de la langue française (homonymies, réductions syllabiques, etc.) inexistantes dans les autres langues romanes.

ü      Finalement c’est le Portugal, l’Espagne, et l’Angleterre qui ont le mieux servi la culture gréco-romaine (aujourd’hui passée en Amérique et en extrême Orient …)  par les océans, prouvant une fois de plus que c’est surtout par la mer que se transmettent les civilisations.

Ainsi, (hélas!), la France, à presque à toutes les époques, aura « tourné le dos à la mer » (Tabarly) , sinon au temps de Louis XVI qui fut l’artisan de notre dernière grande marine, et dans le même temps  aussi d’un développement sans précédent des Sciences et d’une vison politique mondiale de la politique qui valut aux Etats–Unis d’Amérique leur accès à indépendance, après la désastreuse guerre de sept ans (1756-1763) (une des plus désastreuse de toutes nos guerres – et une des causes principales de la révolution de 1789) livrée par son grand père Louis XV , dont il tenta et parvint à réduire en partie les terribles conséquences. Cette marine ne résistera cependant pas aux pertes de l’amirauté causées par la Révolution de 1789 et disparut presque en totalité pour cette raison à Trafalgar en 1805. C’en était fini de la francophonie universelle.

Louis XVI fut certainement un des plus éclairés de nos rois, mais tôt guillotiné, avant l’abolition de la peine de mort. (Et s’il y avait des revenants ? On sait jamais … !)

ü     Des analyses s’imposent, et parmi les plus intéressantes pour la France celle des rapports entre le Pouvoir (quel Pouvoir ?) et la Religion (quelle religion ?) :

Remarquons ici les sens totalement opposés qu’avaient eu le Concordat de François 1er (pour se libérer du Pape) et celui de Napoléon (pour retrouver et justifier les principes moraux unificateurs d’icelle)

On ne peut enfin manquer de retenir les places de plus en plus décisives qu’ont prises dans ces deux domaines, Pouvoir et Religion, les ploutocraties, en regard des principes moraux (Cf. la morale selon Darwin) : Et pour cette raison, quel peut-être l’avenir d’une laïcité protectrice, si la laïcité est, étymologiquement et fondamentalement, l’assurance des services publics, et que ceux-ci disparaissent dangereusement face aux privatisations féodales et peu nombreuses mais gigantesques et bientôt virtuelles ?

 

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ADAM et EVE et le nom du père

 

Essai d’interprétation sur « La Genèse » de l’Ancien Testament.

 

Le personnages impliqués sont : Un dieu père, une femme (Eve, qui signifie en sémitique la vie), Adam (dont le nom signifie l’argile rouge) et le serpent instigateur de la faute. Outre que les symboles abondent, quelle est la scène qui se joue ?

Le dieu de l’Ancien Testament est le père mort comme Osiris. Le cœur du thème est l’acte sexuel interdit mais pourtant consommé entre Eve et Adam (la faute).

J’y vois évidemment la représentation du meurtre du père et la transgression de l’interdiction de l’inceste par la loi du père (Cf. Totem et Tabou de Freud : toutes les femmes de la tribu appartiennent au père) et la punition qui en résulte : Adam est chassé du Paradis et devient mortel (le prix d’une paternité à laquelle il aspire)

La théogonie biblique présentant Adam et Eve est un mythe sémitique. Notons que l’interdiction de l’inceste n’est pas explicite dans les formulations pharaoniques et on ne retrouve aucune trace du complexe d’Oedipe en Egypte pharaonique : La sévérité mosaïque (celle d’Akhenaton) lui a valu la scission : son rejet ou inversement. Cette sévérité affectera la naissance du  christianisme. 

 

On retrouve dans La Génèse comme dans la triade osirienne (Osiris, Isis et Horus) la triade familiale : Le père, la mère et l’enfant.

Ici ce sont : Dieu, Adam et Eve : Dieu est le père mort, père  symbolique ; Eve est la femme du père et la mère d’Adam ; Adam est le fils mais incestueux si toutes les femmes de la tribu appartiennent au père (au moins dans le fantasme et selon Freud dans le mythe de la horde primitive)

Quant à Satan (sous l’apparence du serpent) c’est Diabolos => Yavlos => Iblis ; Il serait aussi Seth (même mot) , le mauvais fils d’Osiris, et mauvais frère d’Horus.

 

Inversions : Bien sûr le mythe aurait inversé l’histoire : La naissance d’Eve après Adam (« née d’une côte d’Adam », une femme née d’un homme) est rationnellement inacceptable et ferait sursauter un enfant de 6 ans (Tout comme qu’une « vierge » soit « enceinte », a de quoi faire tressaillir) Il faut l’expliquer : A de tels renversements d’images peuvent aboutir les refoulements et rejets du psychisme.

Quant aux signifiants de la matière et de la vie, là encore il y a évidemment une nouvelle inversion, puisque - a fortiori en ces temps reculé de l’écriture sainte – on a généralement considéré que c’est de la femme que provient la matière du vivant – ici l’argile, si le sens est exact (en arabe ed dem = le sang rouge), alors qu’au contraire, c’est à l’homme qu’il revient d’apporter le ferment de la vie.

Il suffirait donc de remettre le nom du père en son bon « endroit » pour que tout redevienne transparent : « Un point à l’endroit, un point à l’envers » comme dit la couturière, et c’est là de la bonne technique. Mais il faut aussi la main de la couturière.

Qu’est-ce qui fait alors dans le monde qu’un endroit n’est pas un envers ? Qu’il ait une existence, tout simplement ? Quelle est l’épaisseur de cet « espèce d’espace »  ? – Toutes choses qui ne laissent de faire concevoir, dès une dite origine, un triple. 

Ainsi, pour notre Raison, même en balayant les mythes, la question des origines demeure et n’aura été que repoussée, car, si c’est le père qui est devenu dieu – (et toute la psychanalyse plaide en ce sens) - par qui, ou comment, l’espace a-t-il été ordonné ?

 (Les plus philosophes des savants se sont penchés sur la question (Cf : Henri Poincaré (1854-1912) Dernières pensées : « Pourquoi l’espace a-t-il  3 dimensions ? »; En topologie : JP. Petit : « l’Univers Janus » : son étude porte sur le déroulement temporel du temps ; et autres spéculations)

Il est certain que, pas plus à la lumière du créationnisme que de l’évolutionnisme, l’homme n’a nulle mémoire, ni consciente ni inconsciente, de sa création, d’où la facilité de faire croire aux enfants qu’ils sont nés dans les choux ...

De façon intéressante les symbolismes sémitique et égyptien se rapprochent de ceux de l’indo-européen : Zdeus, Dios = Lumière. La lumière est proche du feu et les deux du soleil.  (Zdeus–pater : Ju-piter, et Zdeus-us : Jès-us) 

Le Coran rappelle qu’Adam a été crée d’argile et Iblis de feu, et c’est pourquoi Iblis refuse de s’agenouiller devant Adam comme le font les anges. Le Latins l’appelleront Lucifer (le porteur de lumière)

Il y a encore à lire dans ce mythe :

1.     Ce qu’il dit manifestement :

§    Il y a déjà du langage dans la scène.

§     Il y a un  savoir interdit : C’est un secret – presque un secret d’alcôve – révélé ici par la dangereuse initiation (sexuelle) et ce secret sera puni de mort par le père mort (le dieu sémitique-dieu Ra d’Akhen-Aton) : Adam ignorant est immortel, mais devenu « sachant » il est devenu mortel. C’est la punition du dieu père. Cette « loi » n’apparaît jamais dans les mythes égyptiens connus.

§    L’initiation part du désir parti de la femme qui sait : Comment sait-elle ? Ce ne peut être que parcequ’elle est elle-même déjà initiée, donc « mère ».

[Notons que dans la pièce de Sophocle « Œdipe tyran » le désir de Jocaste pour son fils est plus manifeste, indirectement exprimé, en partyiculier dans sa rengaine - éloge de l’ignorance : « Ne cherches pas à savoir, mon fils : Nous sommes heureux, toi et moi ensemble, et tu es sur le trône [ non dit : celui de ton père que tu as tué  - et ils ont 4 enfants] au détriment du peuple qui meurt de l’épidémie qui s’est abattue sur la ville de Thèbes.

L’épreuve de la Sphinge - [sa position est entre celle d’un oracle et celle d’un psychanalyste qui n’interprète pas : Son mutisme sera suivi d’un acting out (passage à l’acte au lieu d’élaboration de sublimation) et il en adviendra le châtiment] -  a déjà révélé le savoir inconscient d’Œdipe : les trois ages de l’homme.]

2.     Ce qu’il ne dit pas : 

§         Rien sur un au-delà du désir (une méta-sexualité) : Seul est possible un retour au langage prééxistant.

§          Pas un mot sur ce qu’est la vie ni ce qu’est la mort.

 

OSIRIS(Egypte)  et le nom du père

 

La « religion osirienne » aussi a son invraisemblable en ce que Osiris féconde Isis tout en étant mort et sans phallus.

Il est également un père mort , et donne la vie également dans cette meme condition

Mais sa mort est différente : il est tué par son frere ennemi Seth, et au contraire son Fils Horus et protège et le venge en tuant Seth.

La mauvais frere Seth et stérile ou aurait donné naissance à Anubis, l’embaumeur et assistant du tribunal céleste.

 

Au total le christianisme prologe la religion pharaonique (Jésus est Horus) au moment où Rome envahit Alexandrie mettant un terme à l »empire des pharaons.

En comparaison des 2 mythes, on s’aperçoit que Adam et Eve et la tragédie de Sophocle « Œdipe tyran » relatent de la même façon la mort tu père tué par son fils et Freud en tirera le tragique complexe d’Oedipe.

Autre est la version osirienne dans laquelle le fils est l’envoyé et  le protecteur de son père mort d’un meurtre violent infligé par son frêre.

Autrement dit, on n’aperçoit pas ici de complexe d’Œdipe formulé , bien au contraire. Pour ce qui en serait refoulé il est impossible d’en dire.

Quoiqu’il en soit, il n’y aura donc pas de démocratie (qui en résulte) en Egypte – mais bel et bien des Droits de l’homme, bien sûr – (qui sont si souvent en conflit ouvert avec la démocratie, quoiqu’on veuille les confondre) – droits de l’homme si souvent formulés, répétés et écrits dans le « livre pour sortir au jour » (appelé encore livre des morts) équivalent du catéchisme.

C’est ce mythe que préfèrera retenir la religion chrétienne : Jésus est envoyé par son père pour se sacrifier pour racheter la faute des autres  (Adam , pour résumer, passé dans la tragédie grecque) - ce qui prouve une fois de plus -  le christianisme s’étant construit  en grec jusqu’au Concile de Nicée (+315) -  que la Grèce - en son carrefour tricontinental a reçu : et des Sémites asiatiques ; et des Egyptiens africains)

 

L’Europe sans la Grece, la France se sont construites très différemment : Les latins n’ont guère ou jamais   été « semitisés » - pas même après le christianisme qui s’est construit autour de la croyance au Paradis céleste toujours nié par les sémites (‘déesse mère « Ilat* ») , sinon après l’islamisation.

On ne sait pas quelle est l’origine des Etrusques.

Les latins finalement restés beaucoup plus indo-européens que les Grecs - peut etre en raison de leur distalité, ont continué à adorer les divinités indiennes (ignis, le feu (dont les grecs ne retiendront que l’effet qu’ils nommeront  pyr) est le dieu Agni, etc.) avatars des dieux dans les buissons, etc.  jusqu’à  l’adoption du christianisme par Constantin.

Ils ne semblent guère avoir étés aussi sensibles au complexe d’Œdipe .

Ils ont  bien davantage puisé dans les légendes homériques anciennes d’avant les tragédies  et directement dans une sorte de mythologie des morts  égyptienne  transposée à Naples. (Telle est la tardive épopée l’Eneide de Virgile)

A partir de la Renaissance l’Europe puisera en réalité pour la première fois de façon massive et populaire dans une mythologie grecque devenue double (la paienne et la chrétienne, donc égyptienne indirectement) puis égyptienne directe retrouvée, à partir de Champollion, l’époque des guerres de relogions n’ayant déjà plus aun sens pour la plupart.

 

En définitive, toutes les « questions » engagées ici – « questions » autant dans le sens de « thème » que dans celui « d’interrogations » - tournent autour du passage de l’imaginaire à la réalité – c’est à dire de la pensée infantile à la pensée adulte, du principe de plaisir au principe de réalité, toutes questions magistralement abordées par Freud dans Totem et Tabous.

Mais bien plus encore, tous ces mécanismes psychiques, réglés selon un « timing de logique »  plus que de temporalité, fabriquent et mettent en place une topologie des instances dont Lacan aura proposé un acmé de théorisation du déchiffrage.

Le refoulement et les « vénérables » tabous qui en résultent, élaborent des constructions extensives alimentées par contagion et mécanismes semblables à ceux des névroses aux développements insatiables.

Ils seraient une origine, parmi les principales sinon l’unique, de nos productions transcendantales, scientifiques et civilisationnelles (cf. La morale selon Darwin) – comme, à l’inverse, nous le démontrent amèrement les néantisations dans lesquelles nous fourvoient à l’envie les vacillations de nos constructions.

 

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3.   NUITS ET LUMIERES !

 

Le sens de l’histoire - s’il y a une histoire et un sens - s’inscrit dans le sens de la vie.

Que s’est-il donc passé dans la nuit des temps ?

Il y a les mots et il y a les choses ou plus exactement les phénomènes (phainô = apparaître)

Au fil des temps, on voit les phénomènes, différemment : Il est tout à fait étrange que pendant des millénaires, l’homme ait perdu la mémoire de ses origines au point de ne pas même imaginer qu’il était un animal.

De fait, un mot courant qui rassemblerait l’homme et l’animal n’existe même pas dans nos langues latines : On dit un animal, une bête, ce qui exclue généralement les hommes ou bien un homme (homo, de humus, = la terre) qui exclue généralement les animaux non hommes et même les oppose.

On avait évidemment, avant le XVIII e s., remarqué et compris un grand nombre de ressemblances entre les mammifères, mais moins avec les poissons, les mouches ou les bactéries.

C’est seulement Darwin qui a affermi notre conviction qu’il y a une continuité dans l’évolution des espèces jusqu’à l’homme. Darwin ne connaissait pas l’existence des chromosomes, mais il connaissait cependant l’existence des ovules et les spermatozoïdes, ce qui n’avait pas été le cas d’Aristote.

Le mécanisme de l’évolution selon Darwin a d’abord été la lutte pour la vie (struggle forlife) , puis le choix du partenaire sexuel par la femelle.

De fait, dans la nature, les plantes et les animaux « cherchent » à se fondre dans la nature, s’est à dire  « cherchent à ne pas se faire remarquer » afin, semble t il de na pas être attaqué et les plantes et les animaux s’exhibent ou exhibent seulement leurs organes sexuels aux moment de la saison des amours.

L’homme au contraire cache ces organes par pudeur.

Mais, en revanche, les êtres humains semblent plutôt avoir tendance à vouloir se faire remarquer en permanence, d’abord et surtout les mâles par leurs exploits, puis, aujourd’hui, avec la modernité, les femmes.

Cependant les grandes confidences et intimités s’épanchements volontiers nuitamment.

Chez l’homme comme la femme, la sexualité est une manifestation qui n’a pas de saison. Mais tout se passe apparemment comme si chez l’être civilisé, la transmission de la vie par la reproduction n’était pas un but. C’est bien entendu faux et il a fallu attendre Freud pour comprendre que toute notre civilisation en provenait mais sublimée.

 

L’inversion de la pulsion scopique (visuelle) chez l’homme aurait-elle été inversée jusqu’en ses plus intimes aspects : névrose collective ?

Freud a démasqué l’homme, ses mensonges et son inconscient, et il rejoint alors la thèse de Darwin sur la primauté de la fonction de reproduction par la sexualité dans tous les comportements adultes, même les plus intellectualisés.

Quant à la nature, le mot vient de natura, pluriel neutre du participe futur de nascor = naître et il signifie ce qui va ou doit naître.

Nature a remplacé le mot physique (ta physika) (de phuô qui signifie faire croître ou faire devenir (physiologie, phytologie) mais physique semble que est plus proche du mouvement originel qui n’implique pas la fonction continue de la sexualité que nous mettons généralement dans la répétition des naissances, à cause de la cause provoquée.

Cette évolution est-elle un retour ?

La cécité physique qui est pour l’homme peut-être le plus grand de ses maux se compense dans son passage au sens figuré, par une certaine clairvoyance, mais aussi l’usage des autres organes des sens.

Mais un aveugle de naissance n’a pas du tout les mêmes représentations du monde qu’un voyant : Le mathématicien russe Aleixei Sossinski signale qu’un aveugle de naissance est incapable de concevoir la différence entre un cercle et une autre figure de topologie du même ordre (in : « Nœuds, genèse d’une théorie mathématique » Seuil – Paris - 1999)

 

« Quand nous entendons le roucoulement des colombes, nous de savons pas si c’est le signe de la joie ou de la peine… » Abou l’ala el Maari qui était aveugle.

Et être aveugle sur terre est une double prison : Taha Hussein : « Dans la prison d’Aboul-Ala [Ma’a ‘abî l-‘alâ’ fî sijni-hi], 1940 - Édition française : Villepreux, Éditions Milelli, 2009 (ISBN 978-2-916590-11-0)

Quant au mot idée, il ne désigne originellement rien d’autre que l’image, et le sens de nos premières images est visuel, mais la nature n’en produit pas : l’œil ne reçoit que des photons qu’il interprète.

 

 

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4.   SUR le  SUJET de L’INCONSCIENT.

 

Pour Freud, l’inconscient est individuel et pour Karl Gustav Yung il est un savoir collectif inconnu.

En un sens, les deux pourraient être vrais, selon une question de perspective.

Le vocabulaire est important : Le livre  fondamental de Freud : « Die Traumdeutung » (La science des rêves) est resté longtemps couvert par les droits d’auteur et le public disposait surtout de la traduction de Meyerson qui est bonne, mais toute traduction est infidèle. (Bien plus, et fondamentalement, dans tout dialogue, un même texte ne peut pas être compris de la même façon par l’allocuteur et l’allocuté ! : Un même signifiant peut représenter alors des signifiés différents. C’est l’exemple du mot arbre qui peut représenter un olivier ou un sapin)

Aujourd’hui, les traductions et compte-rendus des oeuvres de Freud sont nombreux.

 

La première vulgarisation du vocabulaire de la psychanalyse a été le « Vocabulaire de la psychanalyse » de Laplanche et Pontalis (PUF)

Le « Unbewust » (l’inconscient) en allemand signifie inconnu , mot composé de « un », négation, « be », forme participiale passée du verbe être, « wust » du verbe « wissen » connaître, savoir.

Freud écrit au chapitre VII du livre « Traumdeutug » (la science des rêves) : « Il est aussi difficile d’accéder à son inconscient par la conscience qu’à la connaissance de l’univers par nos sens »  J’avais dessiné en 2010 les problèmes de la communications entre deux consciences d’après les ronds de la topologie de Freud.

 

Au commencement (façon de parler communément) l’Inconscient pourrait être un attribut de la matière originelle (<= mater, la souche vivante qui donne des rejetons, la mère), ou cette matière elle-même. Logiquement d’emblée « Ce qui est » peut être vu ou miré, ce qui introduit « un second » (<= « secu-ndus », gérondif de « sequor » suivre) qui , avec « le facteur de l’opération » (<= de « Phyô » en grec, et « Fio » en latin), forme une « triade ».

Une triade serait ainsi instaurée, d’emblée productive (comme un père et une mère font un enfant, mots utilisables de façon plus ou moins stricte dans le cas des animaux, des plantes et de toute transformation de matière ou d’idées.

On retrouve cette idée dans la civilisation chinoise, et dans l’inexpliqué de la physique. Pour la physique, cf. « Matter and Spirit » de Schroedinger.

La matière en un sens est déjà en vie : Elle segmente et elle réunit (Tomo, Tempo, Coupure) et forme des individualités, des individus et des séparations.

 

Ce n’est pas un hasard si la théorisation de l’Inconscient a été initiée par Sigmund Freud qui était de culture sémitique, ni s’il est parti de l’analyse des rêves, c’est à dire de l’oniromancie.

Mais au lieu de commencer par interroger le rêveur, il en a laissé libre le débit du discours, afin qu’il s’exprime aussi loin qu’il se peut - dans des conditions de confort (exceptionnelles) adaptées à cette fin.

Pour Freud, il y aura deux types dinconscients : 1) Le savoir qui n’est jamais parvenu à l’individu et 2) Le savoir que l’individu refoule ou oublie, mais tout qui est reçu laisse des traces (biologiquement c’est le principe de la vaccination) qui forment des langages, qui sont des systèmes de communications, de transmissions, entre le reçu sensitif ou sensoriel, et l’effectif, produit ou moteur. 

l’Inconscient produit ainsi des rencontres, des formes, des combinaisons, des fantasmes. Ces combinaisons sont des langages.

« L’inconscient est structuré comme un langage » (Lacan – années 1950)

Ce langage est du psychisme dont une partie émerge sous forme de conscience (connaissances, idées, apparences, illusions, etc.) 

Le psychisme individuel est fondamentalement une formation inconsciente dont une partie peut être consciente.

On peut aborder le sujet par la notion de raison, laquelle se définit en définitive par la notion de répétition. Ainsi chacun a ses raisons, qui deviennent « la raison » pour ceux qui les partagent.

 

Cf. Blaise Pascal :

« On dit que la coutume est une seconde nature,

mais je crains bien fort que la nature ne soit qu’une première coutume »

In pensées, Ch. Contrariétés.

 

LES SENS SENSORIELS s’assemblent particulièrement au niveau de l’extrémité céphalique (« ouvertures béantes ! » : Oreilles, yeux, sensibilité exceptionnelle des deux nerfs trijumeaux (V eme paire), bouche et nez, où se situe l’organe fondamental de la reproduction voméro-nasal, récepteur inconscient des phérormones.

 

LE LANGAGE ARTICULE ,  - écrit ou verbal – est une réalisation qui mêle les formations de l’inconscient et de la conscience,  et son partage trébuche dès l’origine, involontairement, dans « l’à peu près », l’erreur et la tromperie, résultant des différences individuelles obligées, voire de soi à soi.

Son articulation par le système vocal rend compte tout particulièrement d’une impossibilité de dire, dans l’explosion manifeste désarticulée du RIRE, qui est un peu comme l’onomatopée « blablabla »  opposée aux onomatopées qui ont du sens : Le rire est visible et audible mais le bruit ne peut pas s’écrire, pas plus que le son - Pas plus que la vue ne peut s’entendre.

 

 

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La « Sur-prise » d’Hippocrate (clic)

 

En réalité, s’il y a une chose qui traverse tout l’esprit de la médecine depuis qu’Hippocrate en a démystifié « le mal sacré » , en l’appelant « épi-lepsie » ( = sur-prise) et en situant l’origine « en to enkephalon », « dans l’encéphale » c’est bien de l’inconscient qu’il s’agit !

L’inconscient est en effet au cœur de la médecine.

Quelle meilleures manifestations quotidiennes de l’inconscient et révélations quotidiennes de sa présence, peut-on avoir, que les sur-prises de chaque jour – démontrant ainsi assez bien que nous en sommes en quelque sorte « possédés »

Hippocrate a découvert l’épilepsie en observant les chèvres, compagnes capricieuses : Elles étaient , dit-il, très sujettes aux crises d’épilepsie.

 

Est-ce une preuve que « ce qui ne peut être dit est ainsi agi » sous forme de dissolution de la vigilance ? Peut-être en certains moments (cf. Lucien Mélèze)

Hippocrate ne l’avait pas nommée manifestation psychique car, si certes le mot existait, il était réservé à la désignation de l’âme religieuse, dont justement  Hippocrate a voulu extraire ledit « mal sacré ».

Et en ce sens , en tant que dissolution extrême de la vigilance, dans mon vocabulaire différenciant le mental du psychique, j’appellerais la dissolution épileptique phénomène mental, en tant que dissolution instrumentale (ici de l’instrument mental) - comme dans toutes ses manifestations comportementales et somatiques du mental, à l’occasion psycho-somatiques, ce qu’on peut d’ailleurs dire de toutes les manifestations psycho-physiologiques de l’Inconscient qui surprennent tant la science médicale en son entier et depuis toujours.

Toute « sur-prise » de la conscience est en quelque sorte une manifestation de l’inconscient.

L’épilepsie est paradigmatique de toute cette analyse, non pas tant par l’étonnant de la « sur-prise » lorsque l’emprise contraignante de ce qu’Hippocrate ne nomme pas autrement que « les connexions de l’encéphale » saisit suffisamment d’instances neuro-physiologiques de l’organisme pour provoquer la dissolution de son éveil, et ainsi de la présence au monde de sa conscience, mais plutôt au contraire par ce qu’elle met en évidence du phénomène si délicat et si difficile à expliquer qu’est l’existence de la Conscience, justement comme libération de cette emprise si dominante de l’Inconscient dont Freud nous a démontré l’existence et nous a présenté sous les multiples formes quelques variétés de spécimens.

 

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5.   « TU VIVRAS JUSQU’A CE QUE MORT S’ENSUIVE ! » (Injonction d’un « surmoi » (Cité dans « Démasquer le Réel » de Serge Leclerc)

Avec la contagion des tabous, les interdits se multiplient :

Les idéaux du « surmoi » toujours présent et à l’affût de châtiments finissent par réduire l’existence à une très (trop ?) prudente survie élémentaire.

(Cf. Mais 68 : Trop d’interdits tuent les interdits jusqu’à l’absurde « Il est interdit d’interdire »

 

 

 

 

 

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N°148  29 juillet 2023

 

«  Je suis tombé par terre, C’est la faute à Voltaire,

 

    Le nez dans le ruisseau, C’est la faute à Rousseau  »

 

    Non non non ! Ils disent que c’est la faute au climat !  servi à toutes les sauces ...

 

           Mais pour un service civique en réanimation : Oui oui oui ! Ecouter : clic

 

 

Il ne faudrait pas mélanger réchauffement et pollution.

 

L’histoire de la crise climatique ressemble de plus en plus à celle des hommes de la préhistoire qui invoquaient la vengeance des dieux dès qu’il pleuvait trop ou pas assez ….

Et ils offraient des sacrifices aux dieux pour les apaiser : Des poulets rôtis, un bélier, des vierges et des enfants… dit-on ! Et nous, que fait-on ?

 

Et pourtant : s’il est certain que la terre se réchauffe en surface (j’aimerais bien savoir jusqu’à quelles profondeur et altitude - Bonne occasion de vérifier le théorème d’Emilie Nother), ce n’est certes pas ça qui est la cause de l’immoralité grandissante : Q’un pauvre vole de la nourriture, on peut comprendre, mais des viols ?  Pour apaiser les dieux, ça m’étonnerait ! Mais restons pratique :

 

1) Que le cancer du poumon vienne du réchauffement climatique : NON !

2) Qu’il vienne de la pollution : C’EST UNE CERTITUDE ! et on pourrait l’arrêter très rapidement en supprimant beaucoup de gadgets inutiles ou nuisibles

 La pollution détraque aussi le cerveau.

 

Le cancer du poumon figure désormais parmi les premières causes de mortalité dans le monde

Les causes les plus évidentes sont les industries, et en particulier des automobiles (et des gaz, pour ceux qui sont en dehors et non dans l’habitacle) : des usines pas toutes utiles …

Des fumeurs – qui sont plutôt des enfumeurs. J’en ai vu qui se servaient même du tabac pour se faire de la place dans les ascenseurs, et dans les wagons ...

 

La mort de ces cancéreux est généralement atroce :

Il faudrait que tous français à 18 ans fassent un stage en salle de réanimation avec respirateur artificiel ( Ecouter : clic ) dans un hôpital,

et fassent ensuite l’autopsie des poumons du défunt : A 18 ans, ça marque !

Ca répondrait à ceux qui me disent : « Puisque nous, on n’a plus de la chance de pouvoir faire notre service militaire... » 

Ils prendraient conscience de choses cachées, se rendraient utiles en remplaçant le service armé par un autre type de combat, et ça déclencherait peut-être des vocations de médecins dont on a bien besoin.

 

 

 

 

 

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N°147 29 Juin 2023

 

La planète qui devint « taire * » :

 Les fois (ici pluriel de foi)  , au défi * de l’extension des tabous et des « idoles aux grands pieds »

La « laïcité - service public » négligée, incomprise et en berne : redéfinition.

 

* Mais les tabous des mots ne sont pas incompatibles avec les vociférations.

________________

   

Cliquer sur les mots avec astérisque  verte pour accéder à la note de bas de l’encart :

 

1.     Defi

2.     Davantage à 1935

3.     Destinée 

4.     Religion 

 

 

[A quoi jouent les idoles ? Car – c’est nouveau – les idoles sont des joueurs !   

Quel jeu ?  «  Je gagne /tue-père » ?

 

(Je n’ai rien contre les jeux, mais chaque chose a sa place : Tous les jeux ne sont pas drôles.)

 

Quelques idoles auxquelles les enfant s’identifient – c’est fait pour ça  - et ils y cherchent leur droit !

Mais elles ne les éduqueront pas.

La France hurle son appel aux pères mais aucun ne répond *

Beaucoup des parents eux-mêmes sont devenus démissionnaires à l’endroit de leurs enfants.

Comme prévu, la  France déchirée s’entretue.

 

* Réduits au silence ou à la disparition. Changements de nom des personnes et même des noms des supposés remèdes : ainsi comiquement l’Halopéridol (neuroleptique) dut être abrégé en Haldol pour des raisons phonétiques (« Allo père idole »)

 

On s’interroge sur les dangers de l’Intelligence Artificielle :  Ne devrait-on pas aussi se demander ce qu’elle ne pourra pas faire ? ]

 

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RESUME et PLAN : (A développer si je trouve un répit au vacarme ambiant, et aux rugissements des jeux de coups de pieds qui envahissent tout)

 

1)                  Histoire :

 

On peut suivre ainsi le cours de notre histoire :

L’histoire de France s’est très souvent construite sur de grands bouleversements. En gros, nous sommes issus de gaulois hellénisés et latinisés, puis francisés, puis christianisés.

Nous avons su repousser les grandes invasions : Sainte Geneviève a sauvé Paris, et les Huns furent repoussés aux champs Catalauniques.

40 rois construisirent et unifièrent une France toujours prompte aux révoltes, que La Révolution de 1789 en quelques années mit à terre.

Les invasions turco-mongoles, outre qu’elles détruisirent les vestiges de l’Empire romain d’Orient verrouillèrent définitivement le Moyen Orient et déclenchèrent ainsi nos exploitations maritimes.

Puis les guerres européennes, en très peu de siècles et trois grandes guerres mondiales – presque engrenées - effondrèrent l’Europe, et aussi son importance globale dans le monde, au contraire de tous les progrès civilisationnels qu’elle continua d’exporter partiellement.

 

-         La première guerre mondiale, appelée guerre de sept ans, fit perdre au monde les velléités de francisation au profit de l’Angleterre dont la langue est devenue mondiale et cette guerre (1756-1763) figure aussi pour nous parmi les causes immédiates du déclenchement de la Révolution de 1789.

-         La guerre mondiale de 1914-1918-1923 marque partout dans le monde le début de la suprématie des USA et détruisit les Empires européens.

-         Enfin La World War two de 1940-1945 subjugua l’Europe et le plan Marshall mit à mal les coutumes et cultures européennes en conservant évidemment ce que nous partagions et que le monde a acquis de nous. Certes, c’est l’attaque de Pearl Harbourg , conjuguée à notre défaite qui les a appelé en Europe. Du fait de ces évènements, les bénéfices des travaux européens ont été transférés sur tous les continents et nous en avons été dépossédés. Les déstructurations sociales et culturelles qui s’ensuivirent dominent encore considérablement notre vie, et même beaucoup de nos déchirements quotidiens.

Les grands fantasmes et déchirements de l’histoire ne sont pas une extériorité : Au contraire, ils nous pétrissent.

Il est maintenant fort probable que les nouvelles invasions étrangères en Europe continueront d’adopter progressivement nos acquis culturels, mais les enjeux tiennent aux différences entre ce qui est global et ce qui est émietté - au contraire des chromosomes qu’elles apportent (un chromosome ne se fragmente pas)

 

2)                  Civilisation :

 

Notre gestion sociale a abouti à la reconnaissance de la subdivision, et particulièrement depuis la Révolution en public et privé.

C’en est l’essentiel du message. (on le retrouve verbalisé en français dans le jeu du un « un » et Le « Un » ! Il est très curieux que le chiffre un soit aussi l’article indéfini)

Actuellement cette division humainement salvatrice est vacillante : La laïcité est le service public (laïkos = public en grec) par définition, et sa négligence est la signature la plus profonde de l’écroulement de notre civilisation.

 

Comment peut-on faire croire qu’on est favorable à la laïcité quand on est en même temps le destructeur des services publics ?

 

Sont concernés un nombre croissant de services partagés par tous : Les structures hospitalières, à commencer la plus historique d’entre toutes, l’Hotel-Dieu de Paris ; Les voies de circulation des véhicules ; Le déficit en tramways ; La disparition des cabines téléphoniques ; La rareté des boites aux lettres et tous les services des postes en général ; Déficit de beaucoup d’autres réseaux ; La quasi-obligation de s’équiper pour Internet (Géants privés mondialises) source de dépendances contraignantes et très onéreuses, peu propices à la confiance, source d’accaparements, de surveillances et de piratages et nombreux malentendus, sur lequel voudraient pourtant s’appuyer nos correspondants des impôts : Internet est un « en plus » considérable pour tous les avantages qu’il procure (ils sont immenses et faciles à gérer pour les grands commerçants, mais ne peut pas être « à la place de » tous les services dans le domaine public, et devient souvent un enfer pour les particuliers.

Notre Bibliothèque Nationale a d’ailleurs toujours une organisation telle qu’elle peut prêter des livres partout en France, de bibliothèque à bibliothèque. Les livres parcourent ainsi des milliers de kilomètres par la poste. Ce genre de service public n’a évidemment aucun équivalent par Internet, en dépit des efforts de numérisations. Dès l’Antiquité, Archimède de Syracuse (287-212 av. JC) correspondait avec Eratosthène d’Alexandrie (276-194 av. JC) Les services des postes sont d’ailleurs pratiquement nés avec l’écriture, et ceux qui ne savaient ni lire ni écrtre avaient recours à des écrivains publics. Avec ou sans internet, un particulier se retrouve toujours démuni (Cf. Robinson Crusoë de D. Defoë 1719).

 

Ceux qui sont les plus malades ou en danger sont toujours ceux qu(on entend le moins !

 

Cette disparition génère les divisions et les individualisations (= dia-bolique en grec) des groupes, des familles, des individus mêmes.

 

« Diviser pour vendre plus » est de fait une des premières devises des profits du commerce, au détriment des populations.

Mais la devise se concrétise maintenant par le mariage du commerce avec l’administration, dont la tâche devrait au contraire être unificatrice grâce à la protection des services publics  : Le mécanisme est toujours le même : Les privatisations signent l’effondrement du respect des libertés individuelles. (voir infra : le privé intime se rétrécit comme peau de chagrin alors que le privé mondialisé prend des ampleurs monstrueuses, et le public disparaît)

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Les êtres humains se replient sur un « narcissisme de sauvegarde » parce qu’on les isole, on les glace, quand on ne les dresse pas les uns contre les autres. (En deçà, il ne resterait plus que les fantasmes du corps morcelé, d’avant l’identification spéculaire du stade du miroir - notable dans les cas de graves toxicomanie)

Alors que devient l’Autre , tout autre ?  Un étranger – de sexe ou de quoi que ce soit [Mais n’oublions pas l’obligation sur-moïque d’exogamie, j’y reviendrai] voire un ennemi savamment écarté, étanchement séparé par « l’objet » qui devient « mur » murant le soi : Auto, vélo, téléphone, oreillettes et miroirs, c’est-à-dire tout ce qui appartient à  l’image autistique de soi-même ; des maillots fluos aux chimies adductives et compulsionnelles ; des sucres aux selfies ; face à la dépouille ennemie à rouer de coups : « Le consacré ballon »  Cf.: « ballon »

Mais ce n’est pas de l’individualisme – il y faudrait de la volonté ! C’est plutôt de l’individualisation : Les choux gras du commerce et de l’administrations.

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J’avais écrit dans ma page mai 68 pour la psychiatrie que tous prenaient plaisir à se retrouver ensemble dans la rue, lors de ce qu’on appelait les manifestations. Mais il y avait beaucoup plus : On improvisait alors partout des conversations, dans les rues, dans les hôpitaux, dans les amphithéâtres, dans les usines, et entre toutes les classes, étudiants, ouvriers, médecins, infirmières, malades mentaux (hé oui, les soi-disant malades mentaux étaient dans les rues, et personne ne s’entretuait) Ils rédigèrent « Le livre blanc de la psychiatrie » et réclamaient comme les autres « LA PARTICIPATION ».

 

J’en profite pour dire que les doctrines et statuts de la psychiatrie - que tout le monde rejette et fait mine d’ignorer comme s’il n’était pas être concerné, ont une importance décisive en France : Chacun est concerné de prés ou de loin, en lui-même ou pour les autres, par intelligence ou par empathie, par ces lois.

(Durant l’épidémie de Covid, on a interné des professionnels de santé !)

Mais, comme les expulsés d’Algérie, pieds noirs et harkis, venaient le susurrer, évoquant leur passé récent en approchant des barricades : « On ne croit plus qu’on sera entendu »

Finalement tout a échoué.

 

3) La gestion de notre épidémie de Covid, qui a tant et pour longtemps déstructuré nos sociétés, a été largement gérée par les privatisations mondialisées sous des mines exécutives gouvernementales.

Pour mémoire, l’épidémie de peste de 1348 qui a décimé un tiers de l’Europe est survenue en pleine féodalité, alors que celle de 1722 a avorté très rapidement en France grâce à l’efficacité de nos institutions publiques, et la peste a disparu définitivement en France. Mais elle a continué à apparaître ailleurs dans le monde.

Beaucoup d’autres exemples pourraient illustrer le même schéma.

 

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 JUSQUE A LA REVOLUTION

 

Historiquement les êtres  humains  se sont regroupés, selon des chronologies différentes, dans le cadre d’institutions de plus en plus élargies et élaborées, en familles, puis en tribus ; puis en cités (sédentarisation, civilisation) ; cité-états (polis) ; états  nations (ethnos) ; puis en Empires, continents et en monde.

Ce qu’on appelle en français « religion » ** a tenu un rôle unificateur dans ces groupes humains : Reconnaissances et explications de la nature et des forces, unificatrices en tant que Sciences ces dites religions ont été de ce fait d’abord polythéistes du fait de la multiplicité des éléments naturels, restant alors – fait essentiel - traduisibles d’une langue à une autre, traduisant les même mystères et explications partagées.

Les religions monothéistes, au contraire ont poussé tellement loin leur volonté unificatrice qu’elles ont fait le dogme (doxa) devenir premier, plaçant en quelque sorte l’explication (le verbe < vratam > rhêma, rhêtôr ; word.) avant la chose expliquée.

Ainsi, jusque vers environ le Moyen Age, pratiquement toute science reconnue développait des dogmes religieux et réciproquement toute religion était une explication scientifique plus ou moins mythologique du monde. Aujourd’hui, on distingue catégoriquement les sciences profanes des sciences religieuses.

On ne s’attardera pas ici sur ces classifications devenues d’intangibles définitions.

Il est notable en Occident que la Grèce, largement favorisée par sa position géographique de carrefour tricontinental, et sa position maritime, hérita de nombreux dieux, mais que c’est avec beaucoup de pragmatisme que son organisation publique desservit le peuple en sa totalité (laos) d’où naquit l’adjectif « laïkos ». Les cités( polis) devenues démocratiques se dotèrent d’un gouvernement au contraire élitiste, composé du seul démos (citoyens responsables) de la polis, appelé dès lors démo-cratie.

Selon différentes chronologies et selon les conquêtes, dès la plus haute Antiquité, en totale opposition avec les polythéismes, naquirent les monothéismes, organisés non seulement en corpus savants, mais en corpus sociaux de hiérarchies humaines et pouvoirs centralisés, qui s ‘affrontèrent avec de plus en plus d’ampleurs.

 

La Révolution française de 1789, après quelques années parmi les plus bouleversantes de notre histoire conçut l’idée de faire du service public, non plus une institution « conséquence » secondaire, mais le principe premier de notre organisation : Elle en reprit le nom grec et l’ appela laicité    sorte d application concrète et complémentaire de la déclaration d’une humanité commune et apaisée.

Ainsi apparut la séparation de l’Eglise et de l’Etat proclamée telle pour la première fois au monde en 1795 et elle signa pratiquement la fin de La Révolution en politique intérieure. On peut se demander même si tant de massacres avaient été nécessaires pour en arriver là, car c’était une négociation. C’était à la fois l’échec de la monarchie et l’échec de la Révolution en toutes ses simagrées de cultes et surtout d’appropriations, de biens, de pouvoirs, et du peuple, par une supposée élite.

Dans cette optique, on pourra longtemps se demander si Napoléon a eu raison, au moins pour sa politique intérieure de rétablir un concordat en 1801.

L’espace public post révolutionnaire ainsi défini comportait donc les principes déjà définis quelques années plus tôt, en vérité fondamentalement peu différents de ceux du christianisme (voir ma page « l’invention de la psychiatrie ») et qui seront bientôt inscrits sous forme de Codes en place du catéchisme ou de tout autre livre saint.

Mais - et c’est notre problème aujourd’hui - et si la vraie laïcité est bien ce que je dis, elle est exigeante pour l’Etat, et non pas de ses interdictions de fond sur lesquelles il n’y a pas à débattre quand elles vont clairement de soi (respect du passé, des personnes et des biens, etc.) mais en ses grandes réalisations publiques, souvent déficientes et sa fidélité à ces idéaux (délaissés parfois jusqu’au nihilisme) lesquels après tout ont été largement à l’origine de l’attraction de la France sur le scène internationale.

 

Attention danger : Mais parmi ce qui a été obtenu dès le début de la décennie révolutionnaire est, en accompagnement de la dépossession de l’Eglise de sa fonction énonciatrice (du bien et du mal, etc.) que j’appelle par ailleurs sa fonction paternelle, (- et nullement sexuelle, sinon sexuée, de par l’évolution animale de notre humanité) 

De ce fait, la fonction dite providentielle de l’Etat, (- dont l’enjeu est immédiatement « matér-iel » et vital -) peut en cela être appelée fonction maternelle.

 

Et par un effet de diffusion, ou d’impression plus profonde encore dans les psychologies françaises (et européennes au moins), il n’est pas difficile de constater un lent, long, mais durable, amuïsement des fonctions paternelles.

Or, les fonctions paternelles sont nécessaires, même en dehors de l’Eglise.

Ainsi, du fait de la disparition des clochers, l’Etat se trouve en danger de s’approprier ces fonctions paternelles, aboutissant alors à l’état que les psychiatres appellent fusion parentale ou parents combinés, plus grave encore qu’une simple dictature.

 

Au un stade plus avancé, dans une famille comme dans une nation, la disparition de la fonction paternelle conjuguée à la toute puissance d’une fonction maternelle qui la dénie, fait le lit du fantasme incestueux mère-enfant et à une autre échelle, de l’inceste état-citoyen.

 

Bref, fut alors retenue une « moralité publique » avec en charge à la justice de la faire appliquer à chacun (voir ses trois composantes selon Darwin  dans ma page « des lieux pour les non-lieux du droit ») Ces composantes individuelles de la moralité de chacun sont :

1)             les instincts sociaux innés

2)             + l’environnement social

3)             + le fonctionnement mental de chacun ».

Méthodologiquement - par souci d’apporter un peu de clarté dans un domaine complexe aux délimitations bien difficiles à énoncer – je rapporte l’expression des instincts sociaux aux mécanismes que j’appelle « mentaux », ataviques et inconscients ; et le fonctionnement mental de chacun (comme on dit) - dans sa particularité individuelle et non transmissible héréditairement de manière décelable (appelée aussi la mentalité) - son « psychisme », à la fois dans sa part consciente, et plus encore dans sa part inconsciente – Mais Freud n’est venu qu’après Darwin.

Nous proposons d’appeler cette laïcité, non pas religieuse ni anti-religieuse, mais méta-religieuse (étant à la religion ce que la métaphysique est à la physique)

 

Mais contrairement à ces belles déclarations théoriques la France s’est laissée emporter par trop de complaisances, voire trop de bienveillances, qui sont parvenues à détériorer gravement ce que nous avions avancé pour nous de plus précieux, unificateur et en cela pour nous sacré, et même souhaité pour le monde, mais non imposé.

Pire, en complément de ces flétrissures de l’esprit public, l’espace privé qu’on lui oppose, dans notre peuple, est devenu lui-même clivé (et sous le même vocabulaire de privé) d’une part en une portion personnelle de plus en plus réduite et maladroitement contrôlée, et d’autre part en la renaissance d’une féodalité de trusts et entreprises écrasantes et mondialisées incompatible avec les principes de nos lois.

C’est le rappel de la place première de nos principes qui avaient fait le bonheur, la grandeur, et même l’immense attrait de la France que nous voulons rappeler.

 

L’HISTOIRE ET SA LANGUE : « MAN ; HOMO » : L’HOMME devenu le pronom ON  (« comme « on » va dire… »)

 

Est-ce Bien le moment de parler des droits de l’Homme ? « Il n’y a plus droit, ni homme, on va dire ! Ya pas de souci »

Il y a encore les mots (père, mère, doit, loi, etc  c’est vrai, mais ils ont été vidés de leur contenu (en toute rigueur, ce qui ne veut pas dire pas de leur sens, qui continue d’abuser)

Dans cette société revenue à l’état de nature de Hobbes (« Le Leviathan » Londres  1651) parler en termes de richesse absolue en argent ne permet pas de tout comprendre : Les richesses en argent , dont la masse mondiale est devenue considérable, ont une fonction relative. (La notion « d’esclave énergétique » en rend très bien compte)

On ne compte plus ceux qui n’ont pas de voix : des millions d’habitants sur terre, dont il est devenu de toutes façons hors de question de se soucier. Victimes du climat dit-on.

Car on préfère parler du climat – comme autrefois, on bavardait avec son voisin en bas de l’escalier : «  - Ce sera une belle journée ! »  ou « Encore un temps de chien ! » selon notre humeur du jour.

Aujourd’hui, il y a plus riche que le voisin et plus pauvre que le voisin.

C’est du relatif, et ce relatif fait qu’il y a des sujets au-dessus des lois et des sujets au-dessous des lois.

 

Pourtant, la France doit son nom aux Francs, mot qui signifie « libre » qui ont envahie par le Nord-Est la Gaule romaine.

(La série « Fr-a ; e ; i » (prénom Frida) dans les langues germaniques et anglo-germaniques correspond à « libre » dans les langues latines)

Lorsque les Francs se sont installés, ils ont entièrement traduit leur langue en ce latin médiéval d’alors.

C’est ainsi qu’ils ont traduit leur pronom « man » (toujours au cas sujet en allemand)  qui signifie « homme » en latin

 (Homo au cas sujet, et Hominem à l’accusatif) et ce pronom s’est écrit phonétiquement « OM » au Moyen age, comme on le prononçait dans le Nord, en laissant tomber les finales non accentuées.

Puis avec l’apparition de la nasalisation, « OM » s’est prononcé « ON » comme aujourd’hui.

 

 

Latin

Vers le Français médiéval francisé

Français médiéval francisé

Français actuel

nominatif

Homo =>

[h]om[o]

Cas sujet : om =>

on

génitif

 

 

Cas indirect =>

homme

datif

 

 

ablatif

 

 

accusatif

Hominem =>

hom[i]n[em] (+ e muet)

Cas direct =>

 

Ce pronom est resté de même en français, toujours au cas sujet, et il désigne « l’homme en général », et à n’importe quelle personne pronominale, au singulier ou au pluriel (je, tu, il ou elle, nous, vous, ils ou elles).

Mais il n’existe dans aucune autre langue latine (Espagnol, italien, portugais, roumain) En espagnol on dit « uno » et en arabe on choisit de mettre la phrase à la forme passive (le majhoul = l’inconnu)

Ainsi est-il si profondément ancré dans le génie de notre langue et de notre mentalité qu’il n’est pas jusqu’à la « Déclaration des droits de l’homme et du citoyen » qui ne lui en doive probablement quelque peu la forme (l’emploi du mot dans son sens homme en général) et l’esprit.

Elle n’a pas été appelée « les droits de on » , puisque « on » ne s’emploie toujours qu’au cas sujet de la phrase.

Naturellement tous les étrangers, même ceux qui sont issus de langue latine - mais qui n’ont pas notre intraduisible pronom - l’ont traduite par « Les droits humains ».

Parmi les Français il y a aussi ceux qui croient que le mot homme ne désigne que le sexe mâle, et préfèrent pour cette raison l’adjectif, mais alors pourquoi humain ne voudrait-il pas dire seulement masculin aussi?

En réalité, même le mot latin homo est de la même famille que l’humus qui est la terre fertile, humide, et en toute humilité (humble est aussi de la même famille)

 

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NAHEL

 

L’heure n’est pas, pourtant, aux jeux de mots.

L’actualité française est celle d’un enfant nommé « Nahel M.» (fiks de mounia fille de Nadia, dans une ville nommée « Nanterre »)

J’ai cherché sur BFM TV : « Qui était Nahel M. ? »

(Evidemment tout le monde se demande ce que cache ce « M. » - C’est peut-être par une obligation du journalisme. Mais il y a des interdits extensifs : La peur d’avoir peur est une des lois du fonctionnement des tabous)

Et si je me suis posé cette question, je dois et veux souligner aussi que ce n’est pas la même question que : « Que s’est-il passé ? »

 

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MERE et MERE-PATRIE ; PERE et OUMMA (oum = mère) ; DIASPORA : Conceptions différentes.

 

Les évènements sont graves .

J’ouvre la télévision : Quelle que soit la chaîne, j’entends  : - «  Les mères ont peur pour leurs enfants »  - Et les pères ?-  « Ca nous rappelle 2005 » disent les analystes.

Pourtant ça me fait penser bien davantage à 1935 **, (préludes à 1936, aux engrenages des fallacieux accords de Munich et à la guerre) mais en pire, surtout du fait de l’état des déstructurations des actes et des pensées exprimées, des tabous , autocensures apparemment inconscientes tant de la plèbe que chez les patriciens.

Comment sont élevés les enfants ?

 

Du père, on ne parle plus. Le moindre père qui tient à s’occuper de ses enfants est balayé d’un coup de manchette - de plaideur au prétoire, entourant  cette « démocratie à 2 » qu’est devenue toute union conjugale – quand elle existe encore - et qui nécessite donc « des  troisièmes comme arbitres » , psychologues et assistants sociaux de l’Etat, etc.  et juges aux affaires matrimoniales.

 

Personne ne veut plus prononcer ce mot «  pères «. C’en est même devenu très étrange. Je crois qu’il faut pourtant l’asséner.  Dans les récits et commentaires sur le décès de Nahel M. je n’ai pas une fois entendu parler son père, ni parler de son père, ni de ses grands pères, pas même pour dire qu’ils étaient absents, ou illustres, ou morts ou inconnus.

Qui assumait la représentation légale de cet adolescent mineur? C’est pourtant l’une des toutes premières questions dont l’administration a du nécessairement se préoccuper. Et c’est une question publique, non privée (voir infra) Pourquoi ne dit-on rien, comme s’il allait de soi de tout taire, ou était trop dangereux de le dire ?

De toutes façons, reléguer le sujet des pères est grave car une société sans pères disparaît.

 

Ces émeutes sont les premières en France à témoigner de façon aussi évidente, non pas tant de nécessités sociales (financières, alimentaires, maladies ou autres calamités), que des déstructurations sociales  – à commencer par la structure sociale élémentaire qui est familiale. Ces déstructuration touchent désormais toutes lesdites « classes sociales » et ne sont pas une exclusivité de la France.

Il y a donc aussi à rechercher des causes spécifiques à la France.

 

DEMOGRAHIE

 

Quant à la présence des étrangers ou migrants francophones, ils ont plusieurs effets : Les plus déstabilisants sont trop connus. Un autre, amer , est celui de l’image qu’ils nous renvoient de nous-même  (ex : une Africaine : « Nous on respecte les parents et plus encore les grands parents » Une Asiatique : On considère que vous êtes dégénérés » etc.)

Images amères, dont encore faudrait-il vérifier l’exactitude, mais qui peut expliquer l’attrait qu’exerce l’image évoquée d’une altérité meilleure, mais répondant aussi à la déception même de certains immigrants, loin de trouver l’Eden attendu fantasmé.

Et cela se passait déjà bien avant les émeutes de 2023 :.

Il y a déjà très longtemps que les destructions sociales étaient engagées, parfaitement décelables, incontestables et aurait fallu avoir une ignorance totale du passé pour ne pas voir ces même détériorations déjà dénoncées par Alain Peyfitte dans « Le mal français » publié en 1976. Il parle de tous les sujets et bien sûr de la gravité de l’arrêt des naissances qui annonçait une crise démographique à retardement, qu’on a voulu cacher alors qu’il faut depuis très longtemps mettre en place une politique nataliste, etc. etc.

Rien n’est plus prévisible que la démographie : clic

 

Il ne faudrait pas tout mélanger

En politique comme en médecine, une accumulation de symptômes n’est pas un mélange. Des interactions ne sont pas un mélange. Au contraire il faut reconnaître chaque point dans ses détails et les analyser avant de les réunir pour comprendre l’état de la santé ou la maladie.

Il ne faut pas confondre le monde arabe, l’islam, les colonisations, et autres : Le monde musulman a été dès son origine colonisateur et esclavagiste (à preuve la révolte des Zanj) et violent (le martyr de El Hallaj cf. Massignon) Les apports de la colonisation (Isti’mar) étaient alors considérée comme un bienfait. A leur tour les populations arabes ont été colonisées par les Turcs, à l’exception du Maroc qui n’a jamais été arabe à plus de 50%. Enfin, la France, en abolissant l’esclavage s’est attirée l’hostilité des peuples esclavagiste. On ne peut ni ne doit oublier le passé, mais l’Histoire n’a jamais qu’un seul visage.

Aujourd’hui même, on entend beaucoup d’amalgames : « L’islam ..., etc. »  Or il y a « des islams » * * * qui sont fort nombreux et fort différents.. Les frères musulmans, mouvement social (qui a lu les programmes et les livres pourtant publiés en français ?) n’ont rien à voir avec les soufis,  mystiques, évidemment. Et qui énonce les lois du mariage selon le Coran : La religion des enfants sera la religion du père, et, si le futur père a le choix de son épouse, au contraire l’épouse, elle, est tenue d’épouser un musulman : Les enfants, eux, seront musulmans et l’enfant mâle sera circoncis, comme les enfants mâles de la religion juive. Tous ces choix sont du domaine privé.

 

Je vois d’ici le lecteur ou la lectrice – (ainsi s’exprimerait une intelligence artificielle aseptisée, au mépris des règles de notre grammaire) – sursauter en disant : « Mais je ne savais pas tout çà. On ne me l’avait jamais dit ! C’est insupportable et on ne m’avait jamais dit tout ça ! » (Qui devrait être ce « on » ?)

 

POUR UNE LAICITE MODERNE  :  UNE CONNAISSANCE AU DELA DES TABOUS

 

Mais non, cher lecteur !

Cela n’a rien de plus insupportable que de baptiser son enfant ou s’agenouiller dans une église. Beaucoup d’hommes circoncis sont fiers de l’être. Beaucoup d’hommes baptisés sont fiers d’être baptisés -  « Et in terra pax hominibus bonae voluntatis » Mais l’islam et le christianisme sont deux religions universalistes (si tant est chaque fois , que l’on puisse invoquer avec le même sens le mot « religion », ce qui n’est qu’une approche) , donc par nature, rivales, mais cette rivalité n’est en rien raciale : De l’universalité naît l’exclusivité, c’est-à-dire l’exclusion de l’autre.. C’est le sujet auquel l’égyptologue Ian Assmann consacre son livre : « La violence des monothéismes » Le judaisme , la Franc—maçonnerie n’ayant aucune prétention universalistes ne partagent pas cette rivalité.

Enfin au sein des monothéismes, il y a des écoles, comme chacun sait.

Tout cela répond à des évolutions historiques (qui comportent des inccertitudes)  qui nous ramènent au croissant fertile de la haute Antiquité, AKKAD, les tribus sémitiques, Abraham (mythique ou non) kes tribus sémitiques,  les Empires Egyptiens (Ancien, Moyen et nouvel) , Moise, les sédentarisations, et ainsi de suite, suites mieux connues..

 

VERS LE META - RELIGIEUX

 

Aujourd’hui, on considère qu’il y a en France 3 monothéismes, le judaïsme, le christianisme et l’islam. Mais ce n’est qu’une classification très approximative, même – et peut etre surtout - sur dles fondements essentiels.

Cependant le christianisme et l’islam ont des prétentions monothéistes que le judaïsmes n’a pas. Le judaïsme ne fait pas de prosélytisme.

Les lois de transmission ne sont pas les mêmes. Il existe à coté du judaïsme un concept de judaïté, qui n’est ni la religion ni la langue, ni une nationalité, qui est transmis uniquement par la mère, et prévaut quelle que soit ou ne soit pas la  confession du père.

Quant au concept de Dieu unique, il est en trois personnes dans le christianisme,  une ou plus exactement aucune sinon  «  le Un » non représenté dans l’islam (« n’a jamais engendré et n’a jamais été engendré ») et dans le judaïsme, l’imprononçable YW typiquement exclusif de son peuple.

Le principe monothéisme lui même ne recouvre pas du tout les mêmes conceptions. Quant à l’au-delà, il est une conception partagée par l’islam et le christianisme, et de structuration très proche, , mais il est  inexistant dans le judaïsme.

Les chrétiens enterrent leurs morts dans un cercueil, mais dans le judaïsme et dans  l’islam, au contraire le mort est enterré en pleine terre.

Les colloques inter-religieux sont fréquents en France : Généralement ils alignent 4 représentations quasiment sur un pied d’équivalence : Les 3 monothéismes et la laïcité. La laicité figurerait alors au même titre qu’une religion, ce qu’elle prétend cependant qu’elle n’est pas.

 

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D’où une question connexe : Peut-on avoir plusieurs religions ?

La question reviendrait à peu près, en jouant sur le mot « conscience », si difficile à définir biologiquement, médicalement (anesthésiquement) , psychologiquement, et moralement, à poser la question : « Peut-on avoir deux consciences ? » et finalement « qu’est-ce que la conscience ? », et même « qu’est-ce que ce langage qui en parle ? »

(Je serais ici très largement enclin à parler d’ailleurs de langage biologique, tant il est apparent que le langage (on pense surtout au langage arrticulé (du mot anatomique langue) mais il n’est pas le seul), dans toutes ses formes d’apparition, d’évolution, de rencontres et de disparition, est soumis aux mêmes genres de lois que celles de la vie en général, et de l’évolution des espèces selon Charles Darwin.)

Il est clair que la réponse ne viendra pas du premier venu dans ces colloques supposés savants.

 

Tout dépend du sens donné ua mots : Schématiquement dans les monothéismes, oui et dans les polythéismes, non.

Le sens et la place des religions humaines a beaucoup évolué en quelques millénaires.

Il ne m’est guère possible de parler ici que de notre monde occidental, du carrefour méditerranéen et de ses extensions. Et je suivrai ici la façon de voir de l’égyptologue Christiane Desroches –Noblecourt (clairement exprimée en 2003) :

Mettre citation exacte ( de « sous le regard des dieux »):

Les premiers polythéismes ont été avant tout les premières sciences tentant d’expliquer le monde :. Chaque force ou phénomène avait son dieu, par là même facilement traduisible, partageable en non exclusif.

Cependant il semble exister une certaine idée monothéiste chez l’homme depuis que l’homme est homme et chez les animaux de la nature et celle-ci sorte de structure ineffaçable de la vie, préalable à toute représentation, serait le vestige inconscient du berceau parental psychologique dans lequel est né et a grandi chaque enfant. C’est là l’idée de Freud.

 

Il est essentiel de souligner que les lois de la transmission des différents monothéismes sont totalement différentes entre elles : La question numérique de la transmission est pourtant la composante essentielle de sa pérennité, puisqu’il mène à un choix exclusif. La loi de la rivalité (le mot peut bien avoir un sens paisible) même si elle est occultée existe pourtant, et elle est mathématique (à l’inverse de la loi de notre démocratie, qui est ouvertement numérique, mais dont les identités des votants sont au contraire cachées (ce qui n’a pas toujours été le cas.

Beaucoup de fidèles voudraient convaincre, confier, offrir ce qu’ils pensent avoir de meilleur parce qu’ils suivent la voie de leur pères (Il y a forcément toujours un père spirituel (hormis le père fondateur) – qui peut  bien être une femme, mais sans mot féminin de la fonction ici, comme dans les mots parents, parentèles, patrimoine, etc. ;  (on ne dit pas « marents ; marentèle » !)

 

Mais, attention, partout et dans tous les domaines humains, le nombre des fidèles, fans, fanatiques, mène très vite aux lois des phénomènes de foule qui deviennent alors insensibles à la réflexion personnelle.

(Cf . Azab : « Les 4 conditions d’un vrai dialogue sont : 1 L’étude du patrimoine de l’autre. 2 L’amour de l’autre 3 Le dépassement des tabous 4 Sur quels points allons-nous dialoguer »)

Huttington parle de la violence du choc des civilisations, Henry Laurens a parlé à la télévision (il est rarissime de l’entendre) du choc des barbaries. C’est le même sens : N’oublions jamais que tout homme est aussi à quelque degré le barbare de l’autre (le mot barbare est une onomatopée pour dire langue incompréhensible) [cela vient de son cerveau, et même du cortex rhinencéphalique, siège des réactions de sauvegarde (narcissiques donc), peur, fuite, attaque, etc.]

Les livres de « Sciences Naturelles » sont d’accès libre aux parents des enfants des écoles.

 

UNE LAICITE META-RELIGIEUSE

 

En ce sens les évènements que nous vivons en France, de façon de plus en plus précise, évidente et violente, sont les prodromes d’une guerre intérieure méta-religieuse, c’est à dire beaucoup plus engagée dans une téléologie jusqu’au-boutiste qu’une pure idéologie, et secondairement territoriale, dont les particularisations raciales ne sont que les effets des ineffaçables filiations génétiques toujours manifestes dans les états de régressions.
Mais tous ces domaines, agissants, ou agités, ou invoqués, et qui peut-être par beaucoup restait ignoré, et non-dit des media est devenu dévoilé (à défaut des identités des personnes, les sujets au sens de domaines).

 

Il nous appartient, si l’on veut en France, faire admettre le principe de la laïcité moderne (originale puisqu’elle n’a plus rien à voir avec la laïcité antique ou médiévale, et que le mot en a complètement changé de sens, parce que changé de place) qui est devenu le nôtre pour la première fois en 1795, de ressaisir la profondeur de sa signification et de ses expressions : Au Moyen Age « Laiz »  signifie « non clerc » mais pas sans religion, car en grec « laikos » signifie « public » (le mot vient de laos, le peuple) ce qui n’est pas rien, mais ne peut être une religion d’Etat, sinon une meta-religion : Rien n’est plus difficile à statuer, et on le néglige beaucoup trop.
Autrefois, ce que désignait le mot avait donc une place secondaire, parce que la religion était première.
Aujourd’hui, nous lui donnons une place première, parce que c’est le public qui est sacré, et que, si nous n’avons pas désacralisé les religions, nous en avons désacralisé la place.
Aussi faut-il tâcher de définir les mots (ce qui est d’ailleurs toujours impossible dans l’absolu) et ce qu’ils impliquent (ce qui est beaucoup plus facile).

 

Si j’en avais les moyens, j’illustrerais longuement mes propos, à mon niveau, par le témoignage d’une longue pratique médicale multiculturelle et du contenu des consultations, mais je n’ai pas les moyens de la FMSH, de la Fondation de la Maison des Sciences de l’Homme : 

Voici tout de même un exemple de consultation vécue :

Ma question de médecin (dispensaire 75020) :  - « Bonjour Monsieur, que vous arrive-t-il ? »  Réponse du patient  : « Salam ! Bonjour docteur ! Voilà : Cette nuit j’ai vu un jinn, il m’a dit ceci, il m’a dit cela… je ne sais pas ce que je dois faire. Tiens ! T’es mon docteur ! Voilà tous mes papiers, prends tout… etc. »

Ainsi s’installe une relation .de confiance, généralement la première, sinon le patient ne viendrait pas.

D’abord il faut savoir que » salam » signifie paix, mot de la même famille que Salomon, shalom et islam. Ensuite, s’agit-il d’hallucinations visuelles et auditives, comme l’écrirait sur l’observation médicale l’interne en médecine de 1ere année non initié, qui se demandera s’il doit prescrire des neuroleptiques ? Pas le moins du monde ! Converser avec des « jnoun » est parfaitement culturel, etc. « et coetera ! ».

Il faut lire Louis Massignon (1883-1962, « Badaliya, La passion de El Hallaj, etc. »), Naguib Mahfouz (1933-2006, « Histoire de notre quartier », prix Nobel de littérature 1988) , écouter Mahmoud Azab (1947-2014) (clic) en You Tube : « les 4 conditions du dialogue inter-religieux » ;  « L’histoire n’as pas qu’un seul visage ! » 

Très souvent les musulmans français ou francophones aiment leur religion et voient très favorablement celle des chrétiens parce que ces derniers  ont « une foi et des lois » et que leur religion est la plus proche de celle des chrétiens à laquelle elle a emprunté ses dogmes pour moitié, l’autre moitié étant ceux du judaïsme, mais ils pensent que la leur est plus moderne. Par contre, ils ne comprennent pas « les laïcs » parce qu’on leur a dit que les laïcs peuvent  n’avoir aucune religion …. Ce qui leur fait peur, leur parait vertigineux, insupportable.

 

La laïcité française est une construction originale de la France, qui constitue en quelle sorte « l’âme de notre patrie », même si l’âme de notre vocabulaire laïque - plus proche du mot latin « anima » que du mots « psychè » du christianisme grec , mais qui a servi à le traduire cependant - pourrait être appelée « méta-religieuse ».

La fonction des media est capitale et il est important de faire une différence entre les identifications et devoirs des media publics et ceux des media privés, à la fois quant aux contenus et quant aux répartitions des programmes : Molière – et son versus Les Molières - était-il seulement ludique ?

Quant au foot-ball, il pose une question pratiquement « à part » par son caractère imposé et cultuel, bien différemment d’autres jeux, et tout l’inconscient qu’à mon avis il véhicule dont je rends compte ailleurs. Il ne m’étonne guère qu’il entre en conflit avec le religieux, pour des raisons différentes des autres sports.

 

Il est d’ailleurs douteux qu’une guerre purement idéologique ait jamais existé : La révolution bolchevique était  sociale, et l’idéologie platonicienne pure de la Politéia n’a jamais reçu de mise en application pratique telle quelle, bien qu’elle ait largement inspiré toutes les révolutions sociales des XVIII et XIX e siècles.

C’est l’occasion aussi de rappeler que nos religions monothéistes (l’égyptienne qui s’est monothéisée progressivement en 3000 ans, le judaïsme,  le christianisme et l’islam) sont nées du besoin de justice (cf. l’invention de la psychiatrie)  contemporain des sédentarisations (en remplacement des vengeances des tribus nomades) pour la vivifier en la « justifiant » (la religion justifie la justice) et en la comblant en moyens : En ces temps reculés ne disposant pas de caméras électroniques, l’œil d’Horus « irt oudjat » en avait l’exacte fonction.

La civilisation arabo-musulmane a suivi exactement le même chemin. Les mots parlent d’eux-mêmes : Le mot  « Hadara » (sédentarisation/civilisation) apparu avec l’islam, donne le change à notre mot  « civilisation » qui désigne dès les Latins l’effet de l’apparition de la « cité ».

 

Aussi surtout, est-ce sur la place et la fonction du service public, liturgie du peuple, au sens étymologique et de même origine que laïque, que nous devons nous interroger, et du mot privé que nous lui opposons, car lui aussi a pris beaucoup de sens nouveaux, quelques fois même opposés entre eux. Ainsi, le privé reste encore un refuge de la liberté des intimités du moi d’ailleurs de plus en plus réduit à un narcissisme de sauvegarde sur le qui-vive de la défensive, et qui prend tous les visages de l’égoïsme étroit, même lorsqu’il voudrait, plus que tout, partager. Mais le privé est aussi devenu un ensemble de féodalités mondialisées conquérantes et oppressives.

 

Certes, ce n’est pas lorsque la maison flambe qu’il faut rechercher la bougie qui y a mis le feu.

Il est pourtant grand temps de se pencher sur les causes profondes des évènements actuels.

Puisqu’il est vrai qu’on ne fait rien sans ordre, un premier sujet est celui de l’ordre public. Il comporte deux volets :

Le premier est celui d’avoir les moyens de l’assurer. Le second, beaucoup plus important en gravité et dans la durée, est celui de comprendre et résoudre les causes des désordres publics.

Enfin, et dans le même esprit, la question doit se poser d’un ordre pour qui et pour quoi faire. L’ordre pour l’ordre ne serait rien.

Or si les féodalités privées de toute sortes et souvent mondialisées, sont en pleine expansion en France et dans le monde, c’est chez nous  parce que nous avons depuis trop longtemps laissé dépérir nos indispensables services publics, - et cela, bien avant d’être une option de part politique est une  question de sauvegarde de notre cohésion française.

La reconstruction des services publics est une urgence en France.

On a trop longtemps voulu remplacer les postes par Internet,  les cabines téléphoniques par des portables, délaissé les hôpitaux, les écoles, les routes, etc. au profits de services privés dans presque tous les domaines, mais qui ne peuvent remplacer les services publics, et tout cela au détriment des échanges et des partages, du respect de chacun, de la cohésion et de la solidarité sociale.

 

Il n’est difficile pour personne de se rendre compte combien la question de la laïcité est devenue en France difficile à gérer, tout autant que combien elle est importante. Or, dans les espaces que la laïcité voudrait contenir, les propriétés différentes afférentes aux domaines publiques et aux domaines privés, tiennent une place essentielle. Mais les appréhensions que nous avions de ces deux domaines, sont désormais plongées dans un monde en explosions, démographiques, technologiques, temporelles et médiatiques, commerciales, énergétiques, de ressources terrestres, peut-être climatiques et spatiales. Elles concernent la vie même, son sens, celui du travail et de plus en plus celui de l’inactivité, c’est-à-dire toutes existentielles. Il est possible que dans ces conjectures nouvelles, une fois encore, l’originalité de la France soit d’être confrontée à une position expérimentale dans le monde.

 

L’ETRANGER

 

Demander à un étranger une intégration à notre culture a un prix : Celui du dialogue et celui d’un  enseignement qui impliquerait de la part de l’enseignant  la connaissance de la culture de l’autre.

J’ai été jusqu’à dire que l’enseignement du grec et du latin à un non-européen est encore plus important qu’à un français, parce que les français ressentent instantanément, même s’ils ne savent ni comment ni pourquoi, les associations de mots basales et donc d’idées, sans lesquelles il n’y a que des quiproquos. Ce sont là évidemment des idéaux dont on ne peut pas exiger une réalisation très avancée, a fortiori de la part d’enseignants qui en ignorent de plus en plus les bases.
Mais c’est la direction qu’il faut suivre, et on fait exactement l’inverse.
Il est certain qu’un multiculturalisme est un enrichissement pour qui s’y investit dans la recherche de la connaissance, mais ce n’est pas une obligation civique.
On ne saute pas du 8 eme étage pour en vérifier la hauteur.
S’instruire pour exercer son jugement n’est pas simuler des situations imbéciles, ou acheter de ces amulettes qui ont de tous temps fait les beaux jours des charlatans de tous les pays, bientôt suivis de quiproquos ravageurs.
Et l’instruction profonde est le dévoilement du « Connais-toi, toi-même » socratique.

1)                 Culturellement chacun a pourtant des pères (dans le rôle)

2)                 et biologiquement, un seul père (et qui plus est, biologiquement de lignée masculine, voir infra et note de bas de page [ 6] )

3)                 Lorsqu’une famille (père, mère et enfants) existe, il serait extrêmement difficile à une femme occupée par ses activités maternelles (propres à tous les mammifères que nous sommes et cela n’a rien de déshonorant) d’exercer les fonctions de père de famille. Ce n’est pas une raison pour ne la reconnaître à aucun. 

 

Dans l’histoire, ce n’est en rien nouveau que le père qui a la charge d’un enfant ne soit pas le père biologique : Au contraire c’était courant dans l’Antiquité. (ou tous les hommes dans certaines cultures océaniennes) 

Mais ce qui est de plus en plus affirmé; c’est le passage à la disparition de la fonction.  Alors qui défendra l’enfant ?

 

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NAHEL

 

Voici ce que j’ai lu : « Faits divers :

Fils unique, livreur de pizzas, rugbyman... Qui était Nahel, l’adolescent tué par un policier à Nanterre ? Le 28/06/2023 à 16:13

Il n’était même pas majeur, et il a été tué par un policier, mardi matin, après un refus d’obtempérer à Nanterre.

Voici ce que l’on (QUI EST CE ON ? BFM TV ! ) sait sur Nahel, fils unique de 17 ans, qui avait trouvé refuge dans le rugby.

« Un bon garçon »Fils unique, Nahel a été élevé par sa seule mère dans le quartier du Vieux-Pont à Nanterre, relate le Parisien.

Selon nos informations, Le jeune homme était inscrit depuis 2021 au lycée Louis Blériot à Suresnes, dans les Hauts-de-Seine, en CAP électricité. Le jeune homme avait un profil d’élève absentéiste et gagnait ces derniers temps sa vie en tant que livreur.Ce « gamin de quartier » avait « la volonté de s’insérer socialement et professionnellement, (ce n’était) pas un gamin qui vivait du deal ou se complaisait dans la petite délinquance », a confié au Parisien Jeff Puech, le président d’un club associatif où jouait au rugby Nahel.

« Ce (mardi) matin, il m’a fait un gros bisou, il m’a dit : ‘Maman je t’aime’. Je lui ai dit : ‘Je t’aime, fais attention à toi’. Une heure après, on me dit quoi?

Qu’on a tiré sur mon fils. Je vais faire quoi? C’était ma vie, c’était mon meilleur ami, c’était mon fils, c’était tout pour moi. On était complices comme pas possible. »Depuis l’annonce de sa mort, des hommages similaires se sont multipliés. Selon ses avocats, Nahel M. était « très aimé » dans son quartier.

Sa grand-mère Nadia a rappelé avec émotion qu’il n’avait « que 17 ans » et a peint le portrait d’un « gentil et bon garçon ».Dans une video partagée sur les réseaux sociaux ,

sa mère Mounia réagissait difficilement à la nouvelle, louant une relation fusionnelle:

 

Ce (mardi) matin, il m’a fait un gros bisou, il m’a dit: ‘Maman je t’aime’. Je lui ai dit: ‘Je t’aime, fais attention à toi’. Une heure après, on me dit quoi?

Qu’on a tiré sur mon fils. Je vais faire quoi? C’était ma vie, c’était mon meilleur ami, c’était mon fils, c’était tout pour moi. On était complices comme pas possible. »Un refus d’obtempérer récent Les avocats de Nahel M. martèlent que son casier judiciaire était vierge.

« Mon client avait 17 ans, il travaillait, il était livreur et il a été abattu aujourd’hui, voilà ce qu’on sait avec certitude », a rétorqué l’avocat de la famille, Yassine Bouzrou, sur BFMTV mardi. « Être connu des services de police, ça ne veut absolument rien dire », a insisté le conseil. (…)

« Ces fichiers (de police) manquent de précision. »En septembre 2022, le jeune homme a été présenté à un juge des enfants pour un refus d’obtempérer qui datait de janvier de la même année, selon une source proche de l’enquête. La justice avait alors prononcé une mesure éducative. Un autre événement est noté, un incident très récent, puisqu’il s’est déroulé le week-end dernier. La victime a été placée en garde à vue samedi, là encore pour un refuses proches de Nahel ont appelé à une marche blanche jeudi à 14 heures devant la préfecture de Nanterre. Sa mère demande aussi une « marche de révolte », au lendemain d’une nuit de vives tensions. »

 

MON « COMMENT TAIRE ? » :

L’étrange présentation de Nahel M. de BFM : 

Dans la vie, il y a ce qui est dit et il y a ce qui n’est pas dit. « Chaque chose a sa place et chaque place a sa chose ».

Il arrive que ce qui n’est pas dit soit, dans certains domaines, plus important que ce qui est dit, et même tire son importance – et engendre des conséquences en proportion - de ce que ce n’est pas dit. Tout en monde le sait. 

 « Comment Nadia a-t-elle engendré Mounia ? » « Comment Mounia a-t-elle engendré Nahel ? » « Que veut dire ici M. ? »

Car un enfant  prend vie le premier jour de sa conception, et dès lors une certaine destinée***est inscrite quoi qu’on en veuille.

Je ne dis pas ici que le privé de chacun doit être public je dis : « Qu’il faut dire, ou dire qu’on ne dit pas ».

Je ne connais pas toutes les règles du journalisme (Quand, dans quel cas, est-il interdit de dire un nom ?) mais je connais celles du secret professionnel en médecine : Même la mort du malade n’en délivre pas son médecin, et il est bon qu’il en soit ainsi : C’est à ce prix seulement que le médecin peut « médiciner » En particulier en taisant aux autres tout ce qui concerne la santé ou la vie privée de chacun. La vie publique au contraire est faite pour être connue. (Il y a là une très importante articulation)

Mais le médecin dit qu’il ne dira pas . C’est une part essentielle du « contrat médecin malade » sans laquelle le médecin ne pourrait pas travailler.

Chaque métier a son statut. « Chaque chose a sa place et chaque place a sa chose »

 

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NOTES de bas de l’encart :

 

1 (retour défi↑) * SUFFIXE « –FIER » : A propos du titre, il est important en français de faire la différence entre :

- le suffixe –fier dont l’origine est  « fidere « (= avoir confiance, construit sur fidus qui a avant tout le sens moral de fidélité à la parole, foi, confiance, et de là, croyance en la parole; de même origine et sens que le grec « peithô ») qui apparaît dans les verbes  con-fier ; dé-fier ; etc. ,

- et le suffixe –fier  qui apparaît dans véri-fier, falsi-fier, etc. et vient, lui, de « ficare  ou fieri » au sens de « faire, et faire devenir » dont l’origine est celle du « fi » de « physique » omniprésente en français et en latin, comme sa forme plus archaïque « fu- » dans le verbe être.

 

La rencontre des sons de la langue française dans une indiscrimination progressive toujours plus avancée vers des homophonies populaires simplifiées est apparu bien avant les SMS qui n’en sont que le petit aspect alphabétique. Le phénomène est présent, mais dans une moins grande mesure dans la langue anglaise (USA surtout) que nous critiquons tant pourtant pour cela. Il est une particularité poussée à l’extrême de la langue française, pourtant dite langue de Descartes, déjà pauvre en vocabulaire (ex : temps = time + weather en anglais, etc.) et en formes syntaxiques.

Etrange au pays de Descartes – dont la philosophie a peut être pris naissance d’attitudes réactionnelles qu’il paya de multiples adversités.

Aux temps que nous vivons, que ne prend-on exemple sur l’Espagne qui appelle ses courriers électroniques par leurs noms : « correos electronicos », et non pas « mails » (même étymon et sens que malle en français) , e-mails, méls (propre aux impôts), courriels, etc. », et dont la langue n’a pas délaissé ses subjonctifs imparfaits ?

 

Là encore le résultat de paradoxales « simplifications inutilement compliquées » - jusqu’à affectées ou pédantes - est polémogène  et stérilisant.

De ce point de vue, l’écriture inclusive est une sympathique recherche d’accord(s) mais fondée hélas sur un rationalisme dont on sait pourtant déjà l’illusoire et l’instabilité : Plus qu’étranges en effet, sont ces langues devenues grandes qui font, les unes du chiffre « un » un article indéfini, les autres le qualifiant suprême d’une divinité ; ou de la cause « causa » une « chose » , et de son nom  « rem » un ou le « rien », etc. 

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2 (retour 1935 ↑)** En 1935 :

 --1° Christiane DESROCHES NOBLECOURT  :  Dans un livre d’autobiographie intitulé « Sous le regard des dieux » - cf. extrait : clic)), intéressant non seulement pour l’histoire des hommes et de l’Egypte que pour son vécu du XX èmé siècle, l’égyptologue Christiane Desroches Noblecourt (1913 – 2011) raconte les années de 1934 -1936 qui ont précédé immédiatement la guerre :

 

« … Jacques Vandier, dont je pre­nais la place à 1’IFAO, venait d’y être nommé conser­vateur adjoint.

Pour vous donner une idée de ce qu’était ce département égyptien tel que nous l’avons trouvé, il me faut revenir à l’année 1936, c’est-à-dire aux moments merveilleux du « Louvre la nuit ». Imagi­nez-vous que, deux fois par semaine, le musée restait ouvert jusqu’à minuit. Le Front populaire avait pris des initiatives formidables. J’étais résolument « Front popu » et, fort heureusement, mes parents ne m’ont pas découragée.

Ma mère, un peu inquiète, m’a quand même demandé si j’allais défiler dans la rue. Elle se souvenait des événements du 6 février 1934 durant les­quels je m’étais bien malgré moi trouvée aux premières loges. En effet, pour rentrer chez moi, j’empruntais devant le pont des Arts un tramway qui roulait jusqu’à la porte de Versailles. Ce fameux jour, juste avant la place de la Concorde, on nous a fait descendre et là, je vous assure, ça pétait de partout ! Les gardes républi­cains empêchaient les manifestants de passer le pont de la Concorde pour aller vers la Chambre des députés. J’ai vu de mes yeux les jeunes membres de l’Action française, juste devant moi, cocarde à la boutonnière, lacérer les jarrets des chevaux des gardes républicains avec des lames de rasoir accrochées au bout de leurs cannes. Plusieurs personnes, près de moi, ont été tou­chées par des balles perdues. C’était la démonstration de force des «réactionnaires », et c’était vraiment odieux ! Ce sont ces événements de février 1934 qui ont pré­cipité l’avènement du Front populaire. Exactement.

Et quand on a connu l’extraordinaire enthousiasme de cette époque, je peux vous dire que les socialistes d’aujourd’hui, à la mode de Mitterrand, paraissent d’irresponsables et faibles démagogues :

En quelques mois, le gouvernement Blum a accompli des choses remarquables, les congés payés, la retraite pour les vieux, les assurances sociales... »

 

 --2° PAUL MORAND : « Rond-Point des Champs Elysées » :

« … Il ne faudrait pas laisser Hitler se targuer d’être le seul à prétendre vouloir redresser la morale en Europe » …

« ... Au nom de Freud, on fit des cures de puérilité comme on fait des cures de raisin. La santé avant tout ! Des bébés de cinq ans aux octogénaires, tout le monde se mit à lancer une petite balle. Mais la petite balle est devenue un but en soi …. »  l’idéal est devenu celui  « des bobos et des bonbons » …

« Nos peintres et nos poètes s’exercent aux tracés malhabiles, aux couleurs sans danger; notre culte pour le primitivisme de la famille des Rousseau (de Jean-jacques au douanier) et pour le vagissement de l’écriture automatique ont une même et profonde racine : la peur de grandir; nous demandons que l’Etat nous donne le sein : Plus que de gouvernants, nous avons besoin de gouvernantes ;. etc. ) …

« ... La moitié des gens ont peur de ne pas gagner leur bifteck, l’autre moitié de se le faire prendre ; Tous d’avoir à le manger seuls. Bref, notre âge  qui se croyait si sûr de lui, donnera sans doute à l’histoire le spectacle d’un sauve-qui-peut généralisé. »  

La débâcle de juin 1940, cinq ans plus tard, lui donna hélas raison. 

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3 (retour destinée ↑)*** DESTINEE : est le sens du mot « aïssa » en grec en grec ancien, car a disparu de la langue moderne ? Au contraire « iso- » est présent partout, même en français. Mais aïssa avait aussi bien d’autres sens au sens propre ou au sens figuré.

Aïssa est devenu un prénom répandu probablement par le nom « ‘Aïssa ibn Mariam » donné à Jésus dans le Coran - clic. :

Lire tout particulièrement l’origine égyptienne du mot « aïssa » donnée par Martin Bernal  parmi les mots grecs d’étymologie égyptienne, d’autant plus intéressante ici qu’il ne pense pas au prénom coranique aïssa, (M. Bernal n’ayant probablement jamais lu le Coran, pas plus que Jacqueline Duchemin dont je cite un passage).

Bernal donne le mot : « ISW » (à lire « Issou » qui mène facilement (par équivoque) à « Ièssous » : clic. (Si l’on sait lire aujourd’hui les hiéroglyphes depuis Champollion, en revanche, on ne sait pas exactement comment les égyptiens pharaoniques les prononçaient (d’où par exemple le passage de « Champs Ialou » à « Champs Elysées » comme prononciation de la lecture du même texte que je cite infra dans un encart précédent)

M. Bernal donne encore parmi les mots grecs issus de ISW  le mot « isos » , ce qui correspond au son et au sens.

Le travail de Martin Bernal qui a mené à la publication des 3 tomes de Black Athéna a fait couler beaucoup d’encre et le 3 eme tome, « The Linguistic evidence » (2006 – Rutgers University Press) n’est toujours pas traduit en français, malgré son intérêt , lequel n’est précisément pas dans le titre qui est exagérément provocateur à dessein.

Le titre a peut-être même fait du tort à beaucoup des propos historiques à retenir, avancés dans l’ouvrage.

Le mot égyptien hiéroglyphique ISW est présent dans le lexique du livre « Cours d’égyptien hiéroglyphique » 2003 - de Pierre Grandet et Bernard Mathieu.

J’ai déjà parlé de mon hypothèse grecque du mot aïssa à l’origine du prénom.

L’hypothèse de ISW semble également cohérente avec la forme du Coran عيسى à lire : ‘Issa .

La formule définitive peut en effet fort bien résulter de l’égyptien, un millénaire après qu’il ne fut plus parlé, en passant par la transmission d’un moine copte connaissant le grec.

On pourra faire d’autres remarques à propos du patronyme Aïssa ibn Mariam :

1)      La première est qu’il est inhabituel en arabe de désigner la filiation par le prénom de la mère, (il eut aussi été possible en suivant ce qui précède dans ce même verset 45 de la sourate III de dire en arabe « fils d’une parole de Dieu » (voir avec le lien précédent) – mais toute traduction est par définition approximative et même la traduction habituelle de Dieu par Allah et inversement n’est qu’une approche.

2)      La seconde est que Mariam ne correspond à aucun prénom habituel ni de l’arabe, ni autrement : Le prénom plus proche phonétiquement, et par la tradition chrétienne (en outre copte) et d’origine égyptienne est le prénom Maria sans le « m » final. Il est d’origine égyptienne (racine MER = aimer) d’où son existence dans le christianisme (dont le copte) et en particulier d’une épouse du messager Mohamed.

En effet, Mohammed, le messager de la révélation (rassoul, et non nabi, prophète) lui-même n’a jamais songé à créer une nouvelle religion.

Il est réputé avoir reçu oralement en arabe la révélation dictée par l’archange Gabriel (Jibril) et en transmise telle, mais le Coran, quant à lui, ne fut mis en forme que par le khalife ‘Omar.

(Pour quelques questions linguistiques du vocabulaire, cf. Ali Merad  « l’exégèse coranique »)

Estimant que le judaïsme et le christianisme avaient perverti la pureté de la religion primitive d’Abraham, c’est son retour qu’il n’a cessé de prêcher : Dans le Coran Abraham est qualifié de hanif, mouslim.

Mohammed  le montra en épousant la chrétienne Maria la Copte, dont il eut un fils qu’il appela Abraham (Ibrahim).

 

     Quant au prénom مريم  , il est différent, et ne comporte que le « i » comme voyelle longue, entourée de trois consonnes.

3)      On remarquera enfin pour ceux qui veulent faire de Jésus un Juif, que la « judaïté » a toujours été transmise jusqu’à aujourd’hui par la mère, et qu’aucune juive ne s’est jamais appelée Maria.

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4 (retour religion ↑)****RELIGION :  Pour les interrogations sur le sens de ce mot français d’origine latine, des verbes soit religare (relier) soit relegere (choisir), lire Cicéron.

Pour l’universalité de constantes à coté des différences dans les institutions primitives à travers le monde, lire Claude Lévi Strauss,

et pour l’interprétation de leur raison d’être, les magnifiques synthèses de Sigmund Freud dans Totem et tabou (1912)

Qu’est-ce qu’une religion ? : Le mot n’est pas utilisable pour désigner n’importe quoi. Il s’applique, en ce qui concerne notre civilisation, à la religion chrétienne en continuité de la religion pharaonique.

Et il faudrait se garder de restreindre ici « ce qui doit être relié » à un sens de synchronie dans la contemporanéité.

Bien au contraire, c’est dans la continuité temporelle, diachronique, que le mot engage, dans le renouvellement, année après année, des générations humaines, comme des saisons, de l’univers cosmique, des crues du Nil (Pâque, Cham en Nassim (œufs et poissons) grande fête cinq fois millénaire toujours célébrée en Egypte.

 

 

 

Relevé de la Stèle de QahedjetIIIe dynastieMusée du Louvre.  (Wikipédia)

 

Tout cela est parfaitement exprimé symboliquement dans la symbolique du dieu Osiris (Ra, Soleil, pharaon) que son fils Horus (le [faucon] lointain) a pour fonction de protéger, comme plus tard le christianisme établira les rapports entre Zeus-Amon (dieu-père) et son fils, Iésous Christos Theou Uios Sauter (les initiales donnent Ichtus = poisson) *, ce dernier ne mourant que pour ressusciter, glorieux, etc.  :

 

* NOTE : Selon la légende symbolique encore célébrée en Egypte le jour de Cham en Nassim, lors de sa mort, le phallus d’Osiris démembré par Seth avait été avalé par un poisson bulti du Nil (Cf. Plutarque : « Perì ‘Ísidos kaì ‘Osíridos »)

De là vient la tradition chrétienne de servir du poisson au repas du vendredi (jour de la mort de Jésus) - dans le même sens que son incorporation par l’hostie (hostiavoir étymologie) eucharistique lors de la messe du dimanche :

La messe est ainsi un rite sacrificiel qui commémore tout le cycle symbolique de la mort à la renaissance (du dieu lui-même en tant que représentant la force de la nature) depuis la passion du vendredi jusqu’à la résurrection glorieuse du dimanche, premier jour de la nouvelle semaine, comme un abrégé de l’année entière.

1.      Il est à noter que c’est le contraire du fantasme du « meurtre du père » découvert par FREUD * et pour lui à l’origine de l’idée de démocratie (union des fils qui ensuite se querellent pour posséder la mère) J’en reparlerai.

L’Egypte, c’est les droits de l’homme, mais pas la démocratie : La « Psychostasie », c’est la pesée des fautes, ce n’est pas la « pesée des personnes » On retrouve cet aspect dans le christianisme (jugement dernier) et dans l’islam (pesée), mais évidement pas dans le judaïsme qui ne reconnaît pas d’au-delà.

 

2.      La colombe du christianisme, symbole du Saint Esprit, viendrait de l’histoire de Noé dans la Génèse.

On pourrait se demander s’il n’a jamais été fait de rapprochements entre le faucon, l’aigle, le vautour, et la colombe, et même entre le déluge et la crue du Nil (« La grande verte » du fait de la coloration par les papyrus)

L’influence de la « Révolution amarnienne » du pharaon Akhenaton, transmise aux Hébreux par les - probablement deux – Moïse, serait ici manifeste dans version biblique de la version antérieure sumérienne du déluge transmise en lettres cunéiformes.

 Le sujet relève de l’archéologie, de l’histoire, des traductions, et de la philologie : Des échanges, dont on ne connaît presque rien, entre Sémites mésopotamiens et habitants de la vallée du Nil, sont décelables dès la fin du paléolithique.

Il y a toujours eu beaucoup d’associations cachées dans les formulations des prêtres, tantôt parce qu’il est impossible de bien dire et tantôt pour ne pas être compris de n’importe qui.

 

 

Je voudrais résumer ici ce que je pense avoir compris de l’évolution pharaonique et du christianisme, en repartant du point que j’ai supposé il y a déjà fort longtemps :

 

L’Egypte pharaonique a progressivement élaboré une religion solaire cosmique, mettant en accord la géographie réelle avec la symbolique de la vie et l’imaginaire des voyages.

En Egypte, la vie , la renaissance et la résurrection des morts vient du Sud, comme l’inondation du Nil et la chaleur du dieu Soleil Ra.

J’avais remarqué que la Croix d’Agadez, (deux tiges égales se croisant à angle droit, au bout desquelles figurent souvent quatre boules qui pourraient être 4 étoiles, pourrait bien représenter la constellation de la Croix du Sud, d’où viendrait également la figuration de la Croix Ankh (Ankh = vie, en égyptien)

Toute la religion pharaonique est une religion de vie et de résurrections, et après la mort le défunt ressuscite (au début, seulement Pharaon, puis avec le christianisme, tous)  après un parcours plus ou moins long déterminé par le Tribunal d’Osiris, en parcourant les 4 directions cardinales et renaissant par le Sud.

 

Dans le christianisme, Jésus (= Zdeus-us = fils de Zdeus) est crucifié (devenu croix) en croix Ankh, et c’est ainsi qu’en mourant, il partage désormais la même consistance (homo-ousios ; cf. Concile de Nicée, en 325) que le père symbolique (comme le disent Freud et Lacan, le père symbolique est un père mort)

 

Selon la tradition égypto-chrétienne, on joue ici sur l’acquisition d’un nouveau sens donné à la figuration d’une croix, qui fait passer de la croix Ankh (à bras surmontés de l’anneau) à la toute nouvelle croix chrétienne (sans l’anneau), en la faisant surgir de, et transcender la crux romaine (d’abord instrument de supplice carthaginois, puis croix en T du supplice ; équivalent de stauros en grec : pieu de supplice puis croix) Ainsi meurt Jésus, victorieux des maux terrestres et des souffrances qu’il a offertes pour le rachat de la faute originelle qui devient « Felix culpa » (faute qui était le meurtre du père primitif explique Freud , dans Totem et tabous 1912)

 

C’est ainsi que le christianisme annonce et énonce désormais une trinité céleste nouvelle qui n’est plus la triade osirienne (Isis, Osiris et Horus) , pas même la triade terrestre chrétienne (Le Saint Esprit, Marie et Jésus) mais un seul dieu (universel et cosmique) en trois personnes ou plus exactement en trois hypostases : Le Père, le Fils et le Saint Esprit. 

 

* NOTE : LE COMPLEXE D’ŒDIPE :

On oublie souvent de mentionner parmi l’œuvre de S. Freud son dernier livre « l’homme Moïse et le monothéisme » (Londres 1939) , à l’écriture duquel pourtant lui-même tenait tant.

Il est ainsi le premier à avoir compris l’origine égyptienne (vers 1250 avant JC.) de la religion judaïque, et le sens du mot Moïse-Moshe (comme dans [Ra]mses) = engendrement, naissance. 

Mais aussi, il explique de façon particulièrement lumineuse le rachat, par l’offrande de sa propre vie, en victime, de Jésus, sous la forme de sa mort sacrificielle – en représentation de l’humanité entière – pour le « rachat » de la « faute originelle » que Freud assimile de façon géniale au meurtre du père.

On est ici dans le Symbolique, comme le comprendra Lacan.

 

Quant à moi, je pense depuis longtemps que les tragédies de Sophocle (et d’autres aussi) dont Freud a tiré le complexe d’Œdipe reflètent un conflit culturel entre la culture indo-européenne et la culture égyptienne pharaonique. Et cela, ailleurs, même lorsque les expressions de leur compréhension en est encore maladroite.

C’est ainsi que au Vème siècle (Av. JC.) le destin châtie l’inceste d’Œdipe en le faisant devenir aveugle et en l’exilant, alors que trois siècles plus tôt, dans la légende homérique, ce même Œdipe meurt paisiblement sur son trône.

 

C’est encore plus net dans la pièce Antigone, par exemple dans la célèbre tirade d’Antigone (dont le discours a tout de celui d’une Egyptienne) évoquant l’existence des lois éternelles, lorsqu’elle s’oppose à Créon qui lui refuse de donner une sépulture à son frère Polynice.

La préparation de la sépulture, même toute la vie durant, (momie, tombe et sarcophage) était en effet, depuis 3000 ans, l’une des choses les plus importantes pour les Egyptiens. Et le principe n’a fait que de s’étendre à chacun au cours de cette longue durée. C’est ainsi que le christianisme en héritera (cercueil) pour chaque chrétien, et il sera même la seule religion à le faire.

Finalement, la civilisation égyptienne nous a transmis l’exemple d’une exceptionnelle réussite. Qu’en avons-nous fait ?

 

Tout système est susceptible de dégénérer car il implique le respect de nombreuses exigences (morales et pratiques : instruction, éducation, intelligence, compréhensions, rigueur, etc.)

C’est ainsi que le christianisme lui-même en France a été abandonné au profit d’un clivage novateur : La Science devenue profane d’un côté et la laïcité de l’autre pour les principes moraux.

Notre civilisation serait très belle si ses exigences étaient rigoureusement respectées, mais les respects dégénèrent et la civilisation s’écroule.

C’est sans doute la raison pour laquelle le monde s’interroge sur la valeur de ce système, qu’il avait souvent perçu jusqu’en 1914 comme libérateur y compris par les colonisations qui avaient aboli l’esclavage et qu’il considérait également comme une exceptionnelle réussite.

Mais presque indépendamment des questions morales qui dominent pourtant toutes les questions de tous les types d’asservissements humains, c’est de façon mathématiquement économique que les peuples qui vivaient du commerce des esclaves n’ont pu que nous en vouloir de les avoir appauvris en l’abolissant.

Finalement, on peut considérer le refus de l’esclavagisme comme une question centrale au crédit des principes religieux des pharaons, et des chrétiens qui les ont suivi (Saint Paul (1er siècle Ap. JC. - Asie mineure), Bartholomé de Las Casas (1484-1566) , etc.) , puis des principes de dignité adopté ensuite par la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, puis avec la déclaration de 1948.

Sous des formes qui portent d’autres noms, la question reste parfaitement d’actualité.

 

 

Pour aller plus loin :

 

-         6  En psychanalyse : Les Noms du Père, séminaire du 20/11/1963. 10 ans après « l’exclusion » qui s’ensuivit, Lacan produira le séminaire ironiquement cryptograhié Les non dupes errent : Les noms du père opèrent le nouage borroméen entre les trois fonctions, Réel, Symbolique et Imaginaire.

-         Voir aussi : Psychogénèse des névroses et des psychoses, Lacan 1950 :  4 Autres Auteurs   - psychiatrie – psychanalyse

 

-         7 Avec la médecine : Les chromosomes sexuels humains sont XX pour le sexe féminin et XY pour le sexe masculin. Il en résulte que le déterminisme sexuel se produit différemment selon le sexe : Le chromosome Y qui spécifie le sexe du garçon ne peut venir que de son père biologique alors que le X qui spécifie le sexe féminin peut provenir soit du père soit de la mère biologiques (Voir note [5] (mignon mais faux ; ou, si le n° a changé :  c’est mignon mais c’est faux )

Il en résulte qu’il y a une certaine logique dans la transmission du nom du père, de père en fils, puisque tous héritent du même chromosome Y. Cette logique est devenue une logique de laboratoire depuis que l’on connaît l’existence des chromosomes (1875)

Cela n’exclut pas, dans la même logique, l’apposition du nom de la mère puisque le chromosome X du garçon est obligatoirement celui de sa mère.

Par contre une fille étant doté de deux chromosomes X, l’un est donné par le père et l’autre par la mère, et il n’y aura pas de lignée féminine correspondant à un chromosome X donné.

C’est l’occasion de rappeler qu’on ne peut jamais inférer le psychisme réel d’un aspect physique car il n’existe pas de relation directe entre l’un et l’autre : C’est l’intérêt de poser des définitions pour différencier le mental, en tant qu’instrumental, du psychique, en tant que sa production. Ce qui caractérise le plus le psychique, c’est sa labilité potentielle, la conscience (au sens de connaissance et de « bewust ») et son individualité. La question des transmissibilités héréditaires et inter-individuelles, même infimes, reste toujours l’une des plus difficiles qui soient à concevoir en ce monde.

 

 

 

 

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N°146

25 avril 2023

 

Inter - legere

 

Wikipedia :  BINET

… «  A la demande du gouvernement français[2], Alfred Binet publie une échelle métrique de l’intelligence qu’il a élaborée conjointement avec Théodore Simon[3].

Cette échelle a pour but de mesurer le développement de l’intelligence (au sens de cognition) des enfants en fonction de l’âge (âge mental).

À la suite de la réforme d’une école obligatoire en 1905, il créa ce test qui avait pour but de mesurer le développement psychologique des enfants » ...

 

J’avais entendu une anecdote que je n’ai pas retrouvée sur le web : A la question posée à Binet : « - Qu’est ce que l’intelligence ? »  il répondait  : « C’est ce que mesure mon test ! »

Le mot intelligence n’aurait eu alors qu’une définition circonstancielle, utilisable d »abord pour l’école,

Puis le même concept a très longtemps été utilisé dans les Asiles  et dans les examens psychologiques

d ’autres tests  sont venus s ‘y »ajouter , destinés à préciser les types de personnalités ou de névrose que pouvaient présenter les patients

Ainsi le mot  «  intelligence »   n’aurait eu alors  qu’une fonction et une  définition circonstancielles  et en aucun cas absolue.

 

Le mot « Intelligence » vient du latin « inter–legere = choisir entre » : Voir l’étymologie d’Arnoult et Meillet : clic

 

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DU BIOLOGIQUE ET DE L’ARTIFICIEL :

 

RENCONTRES ARTIFICIELLES : Le génie d’Internet c’est la pieuvre : La pieuvre a un petit cerveau dans chaque tentacule.

Je suppose qu’une bonne pieuvre serait capable de faire « en même temps » un nœud différent avec chacune, ce que, évidemment, un homme, avec son (qui devient « sa » si j’ajoute grosse !) unité centrale dans la tête (bien que pas tant « unité » que ça !) ne peut pas faire.

Testa en latin, qui vient de testis (= témoin) a fini par désigner la cruche et remplacer caput –capitis en français. Notons que les Espagnols ont gardé « la cabeza »

On (= notre cerveau en tant que le conscient) ne peut même pas faire deux additions faciles en même temps (tout comme le dire.

L’homme a tout de même des très petits cerveaux secondaires appelés le plus souvent ganglions, mais que pour les fonctions vitales (dites végétatives) et sur lesquelles la volonté n’a aucune prise. Quant aux réflexes (qui ne passent pas par le cerveau), ils ont perdu toute adaptabilité, et on peut les tromper très facilement.

L’homme a aussi deux petits témoins dont le mâle malade qui vient porter sa plante au spécialiste parle toujours en les mettant au féminin : Le français médical les mets au masculin qui est ici la forme du neutre et dit « le »

De quoi témoignent-ils ? D’eux-mêmes, de leur présence (il est dit qu’on soupesait ceux du pape)

Ils sont responsables d’un effet dans la durée qui commence dès la rencontre du spermatozoide avec l’ovule qu’il féconde (et on est très loin de connaître tous les déterminismes alors engendrés)

Un autre effet circonstanciel est produit chez l’adulte, loco-régional chez lui, et plus ou moins envahissant, dans lequel au départ la volonté n’a aucune part.

Seule la prévision peut-être le circonscrire : C’est même tout l’objet de la civilisation.

On situe alors habituellement la volonté à des étages supérieurs de l’organisme, source de tous les débats médico-légaux sur le sujet des rapports de maîtrise de soi et de domination de ses pulsions qu’aucune intelligence artificielle ni naturelle ne restera pour longtemps capable d’appréhender sous ces appellations :

 

Dans médico-légal, le mot médecine est vague et le mot légal est précis mais désigne toutes sortes de lois à l’exception des lois biologiques.

C’est donc un lieu d’impossible rencontre, un abîme, le mystère existentiel, etc. On retrouve presque en permanence cette difficulté du langage verbal dans l’exercice de la médecine, et du paramédical, que ce soit en parlant ou en écoutant – les expressions des sensations, douleurs ou émotions, plus directement animales, sont plus directement communicables (problème évidement de la télé médecine, bien que pourtant justement tout échange est déjà « télé » dans la vie, et chaque type de transmission a ses propriétés propres. J’ai écris longuement dur le sujet.

Cet espace ou faille entre la médecine et le droit introduit à ce que désigne le « circonstanciel »

Quant à la volonté il n’est pas beaucoup plus facile de la définir chez l’homme que chez la pieuvre : Le mot volonté est apparu très tard en langue grecque (cf. La responsabilité au V e siècle athénien)

Octopussy (<= octô-pous = huit pied(s) en grec) est depuis longtemps un symbole maléfique.

 

 RENCONTRES BIOLOGIQUES : « C’est mignon, mais c’est faux » : [13]

 

_______

 

De natura rerum (Lucrece) (de la nature des choses)  et  De naturae rebus (des choses de la nature)

 

On s’est posé depuis bien depuis longtemps les  questions de la nature des choses, et des choses de la nature, et de savoir si l’homme est naturel, si la nature est humaine, etc.

Mais c’est surtout sur la nature des mots (et du temps « zeit ») ) qu’il faut s’interroger ici plus finement.

A) Le temps :

Einstein :

En 1955  Albert Einstein a écrit à l’occasion de la mort de son ami qui l’a précédé de 6 mois dans la mort (citation de mémoire) :

« Il  ne m’aura  précédé que de peu dans la mort, mais pour nous  qui croyons à la physique  cela ne veut rien dire : Cette séparation entre passé, présent et avenir n’est qu’une formidable illusion, si tenace soit-elle. »  NB « Zeit » en allemand qui comme l’anglais  « weather et time » ne mélange pas ces deux sens du temps.

1955, lettre adressée à la famille de Michele Besso.

 

B) Les soi-disant « révoltantes inégalités » et l’intelligence (l’homme sera toujours une machine de révolte : « Penser c’est dire non ! » écrivait le philosophe Alain)

 

1)     Le mot « intelligence » ne sera donc pas défini – ce qui évite les questions ce qu’on appelle « des inégalités » (On dirait, pour le seul plaisir de pouvoir trouver un sujet qui fâche, et dont le grand avantage est qu’on n’y pourra jamais rien mesurer ni changer ! )

On oppose dans l’intelligence la naturelle à l’artificielle ce qui n’a pas grand sens.

Le mot nature (nat-urus, a um, de nascor, naitre substantivé) traduit le « Ta physika » aristotélicien (de Bhu Indo-européen,=> , Phu- grec, => Fu-, latin, Fi- français, j’en ai longuement traité)

 

2)     L’autre mot, « artificiel », est plus simple, plus facile à manier : On appelle artificiel ce qu’on fait avec nos mains ou les outils que nous avons faits avec les outils … que nous avons faits avec les outils … que nous avons fait avec nos mains, et non « en nous conjoignant sexuellement avec notre semblable bien aimé »

 

3)      « Eros et Thanatos » , Rien de plus simple ! C’est assez simple, mais la - devenue très maudite - expression « des inégalités » (dont l’origine de ce plus grand de tous les tabous est clairement sexuelle et rien d’autre) de ce que nous avions pris soin de mettre à l ‘écart en séparant  « culture et nature » ne tient plus.

   « les inégalités de nature » sont devenues trop évidentes pour les faire entrer dans nos balances.

 

4)     « Que la lumière soit ! »

La bêtise électrique voyage à 300 000 km/sec.

Alors que la grande intelligence physiologique réflexe qui permet de tirer une balle de revolver ou un ballon de pied a besoin – avec un entraînement -  de quelques dizaines ou centaines de milli-secondes, et de beaucoup plus si le tireur se met à réfléchir.

Evidemment moins il réfléchit plus il peut aller vite. C’est le principe des réflexes et de l’inconscient.

Mais il faut tout de même un certain temps aux ions Na+ et K+ pour traverser la membrane cellulaire, et d’autant plus que la distance entre le départ et la cible (le cerveau et l’orteil) sera grande : L’influx arrive un peu plus vite aux mains qu’aux pieds. Mais c’est tout de même la raison qui fait qu’il est si difficile d’attraper les mouches dont l’influx qui va de l’œil à l’aile n’a pas grande distance à parcourir.

 

5)     Tout ce qui est automatisé a pour génie de fonctionner statistiquement, et, socialement (de l’individu à une population humaine ou animale) il en ira de même.

Automatique est synonyme de rapide, et le moins conscient possible pour économiser les pertes.

Le mot inconscient (« un-bewust ») utile pour le refoulement psychique, n’est même pas nécessaire ici pour ce qui ressortit à la construction mentale.

La sentence de Rabelais « Science sans conscie n’est que ruine de l âme »  est largement suffisante : Il y a la science et il y a la con-science. C’est la conscience qui est rare ! 

Mais ce qui fonctionne plus ou moins bien avec quelques milliards de milliards de cellules n’est pas facilement applicable à une petite dizaine de milliards d’êtres humains.

Un écrêtage systématique par les deux bouts de la courbe statistique de Gauss est inévitable.

Il est donc faux de croire que l’IA va sélectionner les plus bêtes : Pour un débile, le moyen est un génie. Pour le génie la moyen est un débile.

Le problème de la guerre des sexes trouve de même actuellement une solution moyenne, mi-asexuée, mi-trans, etc.

Cette question a été abordée il y a des millions d’années par l’escargot qui, en découvrant une solution encore différente, a choisi l’hermaphrodisme...

 

C) Une société sans pères (c’est le « s » qui est important) La question du père : clic  :

« Par excès de franchises et de libertés, chet-on*  en plus grand servage ! »  (*du verbe choir)

On aura voulu une société sans père ;

Car on voulait interdire d’interdire :

Va-t-on déclarer «  qu’il est devenu interdit de vivre légalement ! » ?

La disparition du père est d’une telle ampleur et rapidité que, compte tenu de l’ensauvagement partout dénoncé de notre société, le malaise des enfants, etc. il est étonnant que les éducateurs d’enfants et psychologues fassent si peu de cas de cette disparition.

Il semblent avoir fortement tendance à se transformer en moniteur de foot-ball. Peut-être est-ce un retour du refoulé traité à coups de pied dans ... qui confirmerait l’hypothèse que j’ai émise (dans la page « des lieux pour les non-lieux des lois ») de la correspondance directe entre l’extension du foot et la disparition du père.

 

D) Mon flash actu : Louis XIV un étranger ?

Qu’est-ce qu’un étranger d’abord ?

De papiers ? Non !

Génétique ? On sait pas !

Est-ce qu’on a gardé sa perruque ? Oui !

Prélevez l’ADN !

 

_____________

 

 

 

La Révolution de 1789 était loin d’être totalement improvisée, ou sans idéaux. Au contraire, elle en était bouillonnante et  même d’apparition  plutôt tardive, car de longue date prêchée, puisque Rousseau, Voltaire, et autres étaient morts depuis déjà dix ans. Elle survenait 23 ans après le désastreux traité de Paris.

L’événement le plus dramatiquement, et définitivement conséquent, contrairement à nos précédentes défaites, de l’histoire  de France, aura été la Guerre de Sept Ans (1756-1763) achevée par le Traité de Paris, couronne moribonde sinon mortuaire du règne calamiteux de Louis XV.

 

« Nous sommes dégoutés de la scène universelle ... »

C’est par ce message laissé sur la table de leur chambre du Cabaret de l’Arbalète le 25 décembre 1773, lors de leur suicide d’un coup de revolver chacun sur sa tempe, de deux cavaliers dragons du roi, Humain et Bourdeaux, « le plus grand  agé de  24  ans et le plus petit de moins de quatre lustres ... » que Claude Manceron introduit le 1er (qui a pour titre « Les Vingt ans  du Roi » (1774 - 1778 ) , des 4 Tomes de sa vaste chronique des années de la Révolution « Les hommes de la liberté » (1774 -1797) , paru chez Robert Laffont en 1972.

 

La guerre de 7 ans fut bien; comme il a été quelquefois dit, « la première guerre mondiale »

Elle a du apparaître aux contemporains comme la première monstruosité de dimension mondiale, et  a fortiori lorsque ceux-ci étaient des militaires , comme ce fut  le cas de Humain et Bourdeaux. :

Après 7 années de guerre => Chanson

Le mot « universel » employé ci-dessus sort peut-être pour l’une des premières fois de la sphère religieuse du christianisme, rentre dans celle de la guerre et résonne comme un drame de la civilisation, une dé-civilisation !.                  

Et dès lors, ce qui suivit ressemble à un engrenage. 

 

 

 

 

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N°145 Partie ½ :

Joyeuses Pâques 2023 :

 

« Bons œufs »  (la fête de « Cham en Nessim »  a (déjà !) 5000 ans)

 

 

On nous apprend que le tarif postal des livres va augmenter pour favoriser les déplacements à pied des acheteurs et pénaliser Amazon !

C’est du raci-tionalisme ?

 

C’est en tous cas ce qui s’appelle se f… du monde.

Outre que tout le monde ne peut pas faire 50 km à pied, le problème est qu’il n’y aura pas le livre dans la libraire !

A part Joseph Gibert à Paris et encore : Black* Athéna Vol 3 n’est trouvable qu’en Angleterre et en anglais car  n’est toujours pas traduit en français (je me dévouerais car le livre a du bon au moins dans l’idée de ce qu’il cherche.)

* Le mot est provocateur, mais malheureux car même dans la théorisation historiquement bien plasmide de Martin Bernal, car les Egyptiens du Delta (déesse Neith à Saïs) n’étaient pas noirs.

 

Mais pourquoi est-ce que les Français n’ont pas fait et ne font pas « d’Amazon » - et autres systèmes d’interconnexion entre libraires, etc.  que je réclame depuis ½ siècle, et qui aurait été possible dès l’invention de l’imprimerie, et a fortiori avec l’invention du téléphone puis du minitel etc. système qui est enfin arrivé !

Les Français auraient pu le faire ++++

 

Mais on meurt de sa c…

 

Le sens du mot que je suggère ici est connu.

Celui de sa forme allégée en « crétin-erie » est psychiatrique : « Crétin » est la forme suisse du mot « chrétien » (christianus)  pour désigner les hypothyroïdiens des Alpes (par manque d’iode)

Heureux les faibles en esprit !

(Jésus avait de l’humour, les Suisses aussi)

 

 

Jan Assmann : « Mort et au-delà dans l’Egypte ancienne »  p. 51. Ed. du Rocher (2003 trad. fr.)

 

Conception virginale d’Horus (pour ceux qui comprennent les symboles)

Exactement, l’oiselle bat des ailes pour ranimer un instant l’organe d’Osiris mort.

Osiris et les 2 déesses portent la main au front exactement comme pour amorcer un signe de croix ! Quelle est la séquence suivante ?

 Contours selon le procédé de « la ligne claire » (sans ombres) d’Hergé (Tintin et Milou)

Une histoire, des phrases faites de pictogrammes symboliques, et d’images alphabétiques, on croirait un épisode des Cigares du Pharaon !

 

 

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Partie 2/2 : Plus inclusif qu’inclusif ? Des « œufs » et des « e » , son si présent en français.

 

 

l’écriture dite inclusive nous aide-t-elle à mieux comprendre le monde, la vie, l’espace, notre voisine, le foot-ball ?

 

- a)  Que peut faire de plus  le wokisme anglo-saxon pour son vocabulaire déjà inclusif ?

En effet « man » qui signifie « homme » n’est pas d’abord  un mot sexué :

Le mot est directement la racine indo-européenne MEN- (qui a donné une foule de mots) dont mens, mentis en latin, qui signifie mental ; (et donc particulièrement le propre des êtres humains) ;  manus , la main (idem)  ; et par le grec , memnaô, = se souvenir, d’où la mémoire ;   mania, la manie, etc.

Le mot est bien présent en allemand aussi.

En anglais man = être humain en général , d’où homme ; et woman est un être humain avec un « womb » qui signifie utérus, berceau généreux du bébé issu de deux parents, d’un ovule de sa mère et d’un spermatozoïde de son père.

 

- b)  Quant au français, il est déjà la langue la plus inclusive qui soit, et en est même plein de possibilités de jeux de mots pour cette raison-là : Non seulement avec le mot homme lui-même, mais même avec beaucoup de mots et tous les « e » muets qui réapparaissent avec fantaisie, et pas seulement le jour de Pâques… Le plus curieux et original se lit peut-être dans nos pronoms personnels et possessifs que l’on manie pourtant magistralement sans même y penser. ( Voir l’étude d’Emile Benvéniste)

Ainsi lui est inclusif des deux genres au cas de complément direct (COD) ; mais est exclusivement masculin au cas indirect, et s’il doit remplace un nom féminin, il cède alors la place au pronom féminin sujet elle : Ex ; « Je lui donne » (qui peut être à il ou à elle) ; mais « Je lui donne à lui »  si c’est « à il » (qui ne se dit pas) ; et « Je lui donne à elle »   si c’est  « à elle »

Au pluriel avec « leur, leurs et eux » (encore un « e » qui est masculin) c’est encore plus compliqué.

Ce n’est que dans certaines catégories de mots que le « e » témoigne de la féminité, mais dans d’autres, il reflète le neutre qui a des apparences de masculin : L’Elysée.

Et ne pas confondre le foie et la foi qui n’ont n’ont rien à voir à l’origine.

 

- c)  Parthénogenèse et vierges sacrées : Des « œufs » et des « e » , du Parthénon au Panthéon !

J’ai souvent eu envie de comparer l’évolution du langage à celle de la biologie, en ce sens que dans les deux cas de très nombreux éléments contextuels et occasionnels façonnent une évolution, comme lorsque des mammifères terrestres regagnent la vie aquatique et que des baleines et des dauphins arborent des apparences de poisson : Il faut alors les ouvrir pour y reconnaître des poumons, et un utérus qui contient les petits.

Quant aux reptiles comme les crocodiles, ils pondent des œufs qui ont cette particularité de pouvoir être viables même si les femelles qui les ont pondus sont restées vierges et que les œufs n’ont pas été fécondés : L’engendrement est dit alors par parthénogenèse (du grec parthenos = vierge) et toutes les descendantes sont alors des femelles (XX) jusqu’à la rencontre d’un mâle (XY)

Les animaux ne s’y trompent pas, mais il me semble que cette particularité (non unique) du monde animal pourrait être à l’origine de certains mythes et fantasmes des anciennes populations de la vallée du Nil et de l’Afrique du Nord, apparents chez les Touaregs (chez qui la consommation des œufs et l’élevage des poules étaient tabous, mais pour qui la fécondation exigeait l’intervention d’un esprit) et les religions pharaoniques, dont le culte d’Isis, et qui seraient arrivés ainsi jusqu’à nous par le christianisme (Maria prénom égyptien signifiant aimée)

Les jeux de mots de la langue française ne sont pas les mêmes que ceux de la langue anglaise, mais pour de multiples raisons chaque langue traite des phénomènes à sa façon.

 

Faire de l’inclusif ne pourrait rien arranger ! C’est un « leurre » (sic) aussi fallacieux qu’une égalisation des sexes qui ne veut rien dire. Les sexes sont différents, et complémentaires.

 

- Ainsi, ce serait même peut-être plutôt notre adulation de la femme qui est un peu exagérée : « On dirait qu’à Paris tout est fait pour les femmes » lit-on dans le roman autobiographique « Un oiseau venu de l’Orient  - ‘Ousfour min es-Cherq » de l’écrivain égyptien Tawfiq el Hakim, venu à Paris comme étudiant vers 1920.

 

- d)  Je crois important toutefois de chercher surtout quelles sont les causes du wokisme : Entre folklore et désespoir profond peut-être ?  Mais il convient de remarquer que le wokisme n’est pas un phénomène premier.

Les phénomènes premiers sont relationnels (le langage est-il apparu avec une autre fonction qu’inter-relationelle, fut-elle soi à soi ?) politiques, religieux, moraux, et partout est mise en question celle des rapports de l’Etat et du peuple, c’est à dire du public et des services publics -  Sujet  bien plus vaste que celui de la démocratie :

« Etat fonction maternelle providentielle ou prédatrice ? »

C’est à dire une question proprement liturgique du « service public «  (« service laïc » par définition première du mot) et fondatrice de la seconde, fonction de la dimension du sacré – dans notre culture et selon mon analyse (de la religion du père avec un « de » tant ablatif que génitif - comme en a fait le français du latin) laquelle semblerait actuellement en voie d’évanescence … laissant place à d’autres formes de représentation, ou aucune. *

 

* Une théorie pure permet d’envisager n’importe quoi en changeant les lois du monde : Clones, robots, hybrides, monstres, chimères...

Plus ou moins géocentrés  et anthropomorphiques, il furent pour nos ancêtres les images de leurs dieux (grecs, indiens, égyptiens, etc.) qui, selon Freud, s’inscrivaient dans les résidus fantasmés des parents par leurs enfants au temps de leurs premières années.

Mais l’inverse aussi pourrait advenir, et les enfants ou robots être perçus comme des dieux pour leurs parents qu’on dirait délirants : Le roman Frankenstein engage un peu dans ces rêveries.

Mais dans l’imaginaire, on peut aller beaucoup plus loin que dans tout  ce que nous concevons comme possible en réalité, à côté de quoi les martiens ne feraient que figure de petits hochets pour bébés.

Mais qu’est-ce que la réalité ?

Tous ces substantifs un peu automatiques en « –té » issus du latin « -tas, tatis » (féminin mais sans « e »)  sont des mots abstraits de catégorisation et donc exigent un complément explicite, énoncé ou tacite, pour avoir un sens, comme vérité, liberté, égalité, etc.

La différence entre ce qu’on appelle illusion et réalité est une question de référentiel : C’est le cas de toutes les illusions visuelles, mais aussi de la totalité du langage : La couleur verte est une réalité de la palette des couleurs, mais n’a aucune existence physique dans le cadre de la longueur des ondes électromagnétiques.

Le trajet d’une goutte de pluie qui rejoindra l’Atlantique ou la Méditerranée pourra être considéré comme déterminé ou aléatoire selon que l’on se réfèrera ou non à la ligne de partage des eaux.

Et il en est ainsi jusqu’à la confusion entre la conjonction « et »  et la forme « est » du verte « être »  en français qui peuvent soit être interchangeables , soit avoir des sens opposés, selon les cas, en parlant de choses apposées ou opposables.

Ces particularités de l’évolution des langues seraient souvent à rapprocher de celle des animaux et des plantes, à considérer depuis les mimétismes multiples jusqu’aux apparences constitutionnelles de poisson des baleines et des phoques, etc.

Sur tous ces points, la fonction référentielle de l’observateur est en définitive toujours in-éliminable, comme l’avaient remarqué les Anciens dans le dialogue entre Dianoia ( l’intellect) et Aishésis (La sensation) 

 Dans « Totem et tabou « (1912) Freud, en successeur de Darwin explique avec raison  l’évolution individuelle en fonction du psychisme  (et c’est le cas des maladies psychosomatiques) mais va aussi jusqu’à l’évoquer dans l’histoire de l’évolution, et donc la transmission génétique des conséquences des acquisitions psychiques.

Cette formalisation ne va pas à l’encontre de Darwin qui reste muet sur les mécanismes de la transmission (la découverte des chromosomes date de 1875) mais va à l’encontre des modernes qui l’infirment  et évoquent à la place un mécanisme en deux temps fait de mutations aléatoires suivies d’une sélection discriminatives – abolissant ainsi toute expression de la volonté.

Dans « L’avenir d’une illusion » (1927) Freud développe le dilemme d’un choix entre deux illusions  qu’il analyse : Celle des croyances religieuses qu’il rejette comme obsolètes et celle du « comme si » (Als ob)  consenti d’un rationalisme (voir ce mot) philosophique, lequel est pourtant de plus en plus exigent pour nos instincts. (de là les carnavals, intermittents, subintrants ou chroniques)

Qu’on le comprenne bien, le langage (et pas seulement le verbal) est ce qui relie, et le service public (école, poste) en est le véhicule **et la prêtrise (le public est sacré)

Mais sacré ne veut pas dire dogme ni révélation ; Issu, à l’origine, du regroupement humain en civilisation pour combattre les danger de la terrible nature sauvage, chaque élément en reste historiquement explicable (en particulier la justice) bien que bien peu s’en soucient, mus par les satisfactions de leurs instincts (pourtant parcimonieusement) assouvis restés sourds.

C’est l’histoire (probablement fausse mais imagée) de la grenouille qui ne ressentirait pas la chaleur à temps pour s’évader de la casserole qui la fera cuire.

 

** Le « véhicule postal et ses chevaux » s’appelait en latin « veredarius », composé de veho (véhiculer, transporter) et reda (charriot) : Un programme en marche !

 

C’était  la fonction - et donc le devoir existentiel - de L’Etat de réunir « les » privés  par les liens publics – laïcs - sacrés.

Mais aujourd’hui en France c’est l’inverse : les impôts nous imposent Internet, la poste aussi, et les digitalisations internationalisées remplacent les services publics.

Des chiffres : Comme s’il ne nous avait pas suffi qu’un esprit imbécile de pur comptage numérique, auquel on a réduit les idées d’égalité et de démocratie appliquées à tort et à travers, réduise toutes nos activités à des segmentations stérilisantes, compétitions rageuses et sidérations paralysantes.

Pourtant déjà Descartes proclamait haut que le nombre ne valait rien pour le travail de scientifique.

 

- e) l’idée d’humanité : C’est donc bien parmi nos valeurs conceptuelles et linguistiques fondamentales (qui semblent actuellement voler en éclat sous nos yeux) que se situent les difficultés les plus  radicalement humaines – et qu’il est difficile d’écarter au prétexte de maladie de folie de tous, à la fois miennes pour chacun et pourtant toutes partagées, sociales, sexuelles, culturelles - que se situent, dis-je, les difficultés majeures de notre compréhension du monde : Elles sont pour nous les plus immédiates et pourtant les mieux voilées : Qu’est-ce que l’individu, qu’est-ce qu’une famille, qu’est-ce qu’une société ? A quoi correspondent les mots public/privé, profane/sacré, etc.?  Quel sont les rapports entre un signifiant et un signifié ? Et bien sûr la vie et la mort ?

Comme l’écrivait Machiavel dans « Il Principe ; Le Prince » en comparant avec autant de simplicité que de pertinence la politique à la médecine :  « … Au début le mal est difficile à voir mais facile à guérir, puis il devient facile à voir mais difficile à guérir »

Mais Machiavel ne s’avance pas pour autant à dire ce qu’est le temps ***

***Voir sur ce sujet du temps les recherches mathématiques actuelles sur l’inversion du temps de JP Petit  avec son concept de « L’univers Janus »

 

Et bien sûr, l’inverse d’une illusion peut-être être une autre illusion.

 

 

 

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N°144  25 mars 2023

 

Oublis, ignorances et quiproquos des mots

 

contre

 

« paroles biologiques »

 

Il est passablement surprenant que le 22 mars 2023 aucun journaliste n’ait mentionné que c’était l’anniversaire de la naissance du Mouvement du 22 mars 1968 à  Nanterre,

Lequel a  été à l’origine ensuite de l’occupation de la Sorbonne à Paris,

Puis des manifestations de mai 68 en France , puis de l’échec des demandes, puis des dramatiques répressions durant 10 ans et des stupides réformes de la décennie 1970-1980 dont nous subissons maintenant  les conséquences.

 

Rappel :

Le mouvement mondial de mai 68 a été déclenché par la guerre du Vietnam, mais il n’a pas arrêté la guerre froide qui a duré encore 20 ans, avant de reprendre sous d’autres formes

La demande essentielle de mai 68 en France était « la participation »  : rien n’en a été entendu.,.

Tout a au contraire été aggravé.

La situation aujourd’hui est bien pire : La population mondiale a décuplé.

Internet qui est né (d’Arpanet !) comme un moyen de communication humaine, est devenu de ce point de vue, un lieu de communications résiduelles, réservées aux grands groupes de hackers, de surveillances,  de contrôles, répressions, dépenses et commerce imposé.

Les fêtes ne le sont de plus en plus que dans la violence.

Les espaces et les transports publics ne sont plus des lieux sûrs.

Des services publics de base comme la Poste ou les Impôt s’en remettent aux services privés d’Internet pour communiquer avec les Français, etc. etc.

On continuera  à désynchroniser du soleil,  tous les six mois un peu plus ou un peu moins , les cerveaux des pauvres humains  (en tachant de le faire aussi  pour nos pauvres petits totems domestiqués) en avançant ou reculant les pendules selon la fantaisie de nos maîtres ….

Rien de plus déstabilisant pour réduire en purée nos horloges biologiques déjà bien éprovées !

On interdira les émissions de CO2 (dans douze ans pour nos automobiles) pour continuer à bien le confondre avec les redoutables poisons de toutes les vraies pollutions (particules aériennes surtout : même le silice et l’amiante) , comme un pauvre bouc émissaire de tous les gaz,  alors qu’il est l’un des plus inoffensifs de tous (et il est  même le seul stimulant naturel indispensable de la respiration)

Alors que  le problème des émissions des automobiles est tout sauf un problème de  CO2 (dioxyde)  -  qu’on veut nous faire  confondre avec le redoutable CO (monoxyde) -  et qu’enfin les gros émetteurs de CO2 ne sont pas les automobiles (mais les avions, les usines, etc.) 

Les automobiles électriques, c’est évidemment plus propre - encore faut-il q’elles soient utilisables (légères, pratiques, modulables - l’imposture énergétique )

La surface de la terre est évidemment réchauffée (comment ne le serait-elle pas ?) Mais par qui et comment ? J’attends toujours de savoir si le centre de la terre et la lune se réchauffent aussi ,  pour avoir une notion précise de l’extension du problème.

Il faut appeler un chat un chat.

 

« La meilleure des institutions, si elle n’est pas scrupuleusement surveillée dégénère toujours vers l’inverse de ce pour quoi elle a été créée »

 

Les demandes insatisfaites restent en profondeur les mêmes. sinon bien plus prégnantes encore dans des conditions bien pires...

 

Les confinements, les retraites anticipées, les trottinettes, les petits bijoux électriques, l’effacement de la différence des sexes, ne résoudront aucune des demandes de participation, d’engagement, de rencontres,

 et le mot dialogue, devenu de plus en plus vide et austère, ne résume pas une  participation, pas plus que les destructions ne résument une action.

 

Les femmes qui ont obtenu le droit de délaisser leurs aptitudes féminines au profit d’un travail qu’elles rejettent aujourd’hui ne peuvent être que bien déçues,

après que ce fut aux hommes de se retrouver abandonnés de leurs femmes et de leurs institutions.

C’est le chemin qui est devenu unique alors que c’est l’épanouissement dans le  monde, un idéal social dans un monde vrai, vivant et proche  qui était et reste recherché, et ce n’est certainement pas dans les confinements physiques, mentaux et psychiques qu’il s’épanouira.

 

Toute la question demeure : Comment le travail – ou à défaut , des loisirs qui ont presque pris la place  qui devrait être celle du travail – mais sans que ni travail ni loisir ne permette les  réelles participations attendues, en convivialité, compagnie, coopération.

« Alors, le travail, droit ou devoir ? »  Bernard Gazier : «  la crise de 1929 » - Que sais-je ? .

De plus,  le temps libre est devenu rare et de gestion difficile parce que stupidement organisé, imposé et géré (pré-géré) mais  sans épiceries, sans proximités, sans communications ( sinon dans des sports imposés violents et affligeants)

 

Alors que – comme le disait Louis XVI en 1776 – en résumé - « le droit au travail est le droit le plus sacré de l’humanité ».

 

L’homme s’enferme vivant dans ses Pyramides pharaoniques miniaturisées et virtuelles (en métaphores ou de  somnambules)…

Pourquoi dis-je « Pyramides » ?

Parce qu’en découvrant celles de Kéops, Khéphren et Mykérinos,  les Grecs ont cru y voir des greniers à grain et c’est pourquoi c’est ainsi qu »ils les nommèrent ( en grec à cette époque « pyros = froment ») et c’est ainsi qu’est né le mot pyramide.

Au point que je pense bien possible que ces greniers, dont le système d’ouverture des portes est resté longtemps énigmatique,  soient à l’origine du conte de la caverne d’Ali Baba dans le livre des mille et une nuits : Le mot magique y mène tout droit « Iftah ya simsim ! Sesame ouvre-toi ! »  Le mot sésame est le même en grec et en arabe.

 

Hélas, Hellas (C’est le nom de la Grèce en grec) elles étaient des tombeaux !

*

« Dans la vie on a le droit de rêver mais quand on rêve il faut le savoir ! » : Car, petit  détail, on ne choisit pas ses rêves, et bien peu l’écho qui leur est accordé :

« On est prié de faire avec ! »

 

NB : La grande histoire des vacances et du cheval électrique : Dans la nature le cheval produit son électricité en mangeant de l’herbe ou du foin !

Tous le animaux sont électrifiés pour les transmissions (commandes, informations, etc.) (d’où ECG, EEG, etc.) champs électriques,

mais aussi lumière (vers luisant) et beaucoup d’autres fonctions encore ;

Silence on tourne !

 

 

 

 

 

 

 

 

Alors  que dans la nature non animale, sa présence s’exprime surtout par des manifestations de puissance : Foudre et lumières qui nourrissent les mythologies, des commandes invisibles, etc. ; mais pas pour l’énergie musculaire animale qui est fournie par le glycogène, fabriqué également à partir de l’herbe et du foin.

 

 

 

 

 

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N°143Mars  - Mars 2023-

 

 

Damien Gayle @damiengayle Wed 1 Feb 2023 17.42

https://www.google.com/search?client=avast-a-1&q=Study+reveals+links+between+UK+airpollution+and+mental+ill-health&oq=Study+reveals+links+between+UK+airpollution+and+mental+ill-health&aqs=avast..69i57.1503j0j1&ie=UTF-8

Study reveals links between UK air pollution and mental ill-health

Tracking the incidence of depression and anxiety in almost 500,000 UK adults over 11 years, researchers found that those living in areas with higher pollution were more likely to suffer episodes, even when air quality was within official limits.

 

_________________

 

Remarquons aussi que comme à l’accoutumé, le langage concernant le mental et le psychique est nébuleux :  J’appelle mental l’instrumental et psychique l’idéation qui en résulte.

Je trouve que tout devient beaucoup plus simple avec mon langage de systématisation, même s’il y a beaucoup d’étapes de l’un à l’autre.

 

Ici, il est important de dire que ce sont les structures de l’instru-mental qui sont atteintes d’abord par la pollution  : Systèmes d’orientation temporo-spatiale, horloges biologiques, mémorisations, dérèglements de l’humeur, des réactions de panique, d’attaque et de fuite, etc . et donc tout ce qui est primaire , instinctuel et vital.

L’idéation psychique, idées noires, anxiété en résultent secondairement.

Mais les étapes intermédiaires sont nombreuses

Il n’y a probablement pas à proprement parler de molécules de l’anxiété ou de la dépression , ni dans l’air, ni dans le cerveau.

Quien sabe ?

 

 

 

 

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N°142  25 février 2023

Le Figaro : Rénovation du réseau SNCF : des taxes locales ne sont pas à exclure, selon Clément Beaune

 par Guillaume Errard 

Le phare  de « l’ile vierge » qu’on ne visite pas

 

Ce dont on a un besoin urgent, c’est des petites lignes, des lignes inter et intra urbaines, et tout électrique comme il y a cent ans !

On ne peut quand même pas tout enlever comme les cabines téléphoniques et les boites aux lettres publiques:

  parce qu’on a peur de se les faire voler !

 

Notes :

1.     Pour ceux qui sont avides de connaître notre langue :

 

Public vient du latin publicus, mot qui correspond exactement au  grec « laïcos (λαικος) = laïc »  adjectif qui vient de « laos (λαος) = le peuple » au grand complet, et ne signifie nullement sans religion ni respect du sacré.

Différemment, « demos (δημος) » était « le peuple des citoyens libres liés à un lieu (politès (πολιτης) » , de « polis (πολις) la cité (triple unité de lieu , de peuple et de lois (nomoi (νομοι) » adultes et responsables, ceux qui votaient, d’où le mot « démo-cratie = pouvoir des citoyens »

 

2.     Services publics des Postes dans l’Antiquité :

Un des premiers grands services de l’Antiquité fut le service des postes du vaste empire perse de Cyrus, capable grâce à sa cavalerie de joindre l’Egypte en seulement quelques jours.

A Rome, le service postal était assuré par le cursus veredarius (veho + raeda, chariot à cheval)

 

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Clic sur image

 

 

 

 

 

 

 

 

Ces camions Poulain étaient électriques.

Ils traversaient la ville de l’usine  à la gare,

Ils étaient peu bruyants, non polluants

 et ne sentaient que le chocolat !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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N°141  23 fevrier 2023

Des faits, des psychiatries et des océans de fantasmes.

Des faits qui défient la chronique.

Des humains qui ne peuvent pourtant pas être réduits à des objets psychologiques.

 

Le nombre des supposés patients et des nommés « suivis en psychiatre » est devenu immense et les interventions sont de plus en plus précoces.

Presque immanquablement des neuroleptiques sont prescrits. La planète est inondée de neuroleptiques. Hommage ici au journaliste Marc Menant, que j’ai entendu dénoncer le phénomène.

Le départ des neuroleptiques est daté de 1951, depuis la très belle invention de la chlorpromazine , que Henri Laborit, biologiste des hôpitaux a conçu pour abaisser la température du corps et permettre d’allonger la durée des  opérations chirurgicales ….

Très rapidement, les neuroleptiques furent prescrits dans les pavillons des agités des hôpitaux psychiatriques, puis dans tout l’hôpital, puis sous forme huileuse, en injection à effet prolongé et durable généralement pour 3 semaines, permettant les sorties. (J’en profite pour rappeler que, de la même façon, ce sont les antibiotiques (Prix Nobel 1945 : Alexander Fleming) qui ont permis de généraliser les avortements.

 

Laborit avait très justement nommé les neuroleptiques : Neuro : le système nerveux commande peu ou prou toutes les cellules du monde animal (3 rôles : moteur, sensitif et trophique) , et leptique : de lambanô = prendre, saisir (le mot leptique est présent aussi dans le mot « epi-leptique » que tout le monde connaît, analepsie, catalepsie, etc.)

Le mot neuroleptique est beaucoup plus clair, net et précis que le mot psychotrope qui ne peut se justifier que métaphoriquement : On ne connaît pas de récepteur psychique.

Et dans mon vocabulaire, dans lequel je définis (grosso modo) le mental comme un outil instrumental et le psychique comme les élaborations idéiques qu’il produit (mais ne reçoit pas directement) , les récepteurs des systèmes mentaux que l’on connaît actuellement sont peu spécifiques, et n’ont rien de psychique : Ainsi par exemple le café est une substance qui active l’éveil, mais ne transmet aucune idée. Même une image ne transmet aucune idée : Une image ne transmet que des photons, rien d’autre[14].

 

Bien ! Mais toute médecine doit être utilisée à bon escient et l’art est difficile.

Qui plus est la médecine  - et a fortiori la psychiatrie n’est pas possible sans secret médical : L’affaire est intime et individuelle.

Les journalistes ont à le savoir. Or, beaucoup parmi les journalistes qui façonnent l’opinion semblent ne pas le savoir, eux qui pourtant tiennent jalousement secrètes leurs sources d’information.

Quant aux neuroleptiques, ils n’en parlent jamais : Beaucoup ne parlent que des supposées pensées des autres.

Or il est assez facile de comprendre que mettre en relation, des pensées et des molécules pharmaceutiques n’est en rien évident.

Et la pratique montre dans les deux cas (neuroleptiques et psychanalyse) ,  que certaines actions glacent, d’autres désinhibent (et font parler inconsidérément) sans discernement du lieu ni de l’interlocuteur et parfois les mêmes ont des effets différents ou inverses.

·        Mais, psychanalyse ou neuroleptique (mais oui, la psychanalyse n’a rien d’immatériel) le problème de la communication reste le même : Ce qui ne peut pas être dit est mis en scène et agi, ce qui s’appelle « passage à l’acte » et en anglais « acting out » (cf. aussi maladies psychosomatiques)

·        Parler des fantasmes et de l’agir : Oui mais ni n’importe où, ni en faire n’importe quoi : On ne part pas à la guerre comme on va au cinéma. (N’accusons pas l’électricité, bien au contraire, mais il ne faut pas mettre les doigts n’importe où)

Quant aux profondeurs du milieu social , comme il en est des maladies microbiennes, elles n’ont pas grand chose à voir avec la partie émergée qu’on en montre.

(Cf. infra Le fleuve de la folie : Le roi et son vizir ont gardé la raison parce qu’ils ne buvaient que du vin !)

Les sociologues et journalistes soupèsent  avec raison les terribles pensées du monde moderne, ils pensent bien sûr au pain qui nous nourrit, aux psychiatres nos guides, mais ils oublient trop souvent ce qui se passe dans les techniques des soins prodigués (et il n’y a pas de secret médical dans la connaissance des techniques ni des médicaments)

 

ü      Fait important, à la suite de Charles Darwin, dont on parle si peu mais dont l’importance est si grande dans toutes les sciences humaines, Freud et  suivants  ont reconnu un certain nombre de schémas fantasmatiques archaïques fondamentaux dont l’essentiel a paru dans Totem et Tabou en 1912.

ü      Mais comme il le montre aussi, chaque inconscient de chacun - lorsqu’une structuration personnelle se produit - engrange aussi une histoire culturelle, familiale et individuelle faite de propos et quiproquos (autrefois en famille on corrigeait beaucoup de quiproquos des enfants) qui échappent à toute les rationalités prévues.

ü      Enfin les différentes dogmatiques religieuses (y compris souvent lesdites laïques (voir nouveaux sens du mot laïc dans cette page) engendrent ou révèlent (au sens analytique (trahissent) ou au sens religieux (annoncent) des structurations fantasmatiques micro ou macro culturelles, qui réapparaissent en démonologie, dépersonnalisation, retour des ancêtres, esprits, etc.  en particulier liées aux représentations fondamentales que restent celles de la mère, celles, très différentes, des pères [15], ou de leurs absences, que les différentes cultures ou religions même proches conçoivent très différemment (comparer judaïsme (repérage socio-religieux à partir de la mère), christianisme (noms de père), islam (la oumma est un mot issu de oum, la mère, etc.) -  et à fortiori certaines cultures dites exotiques : Ainsi il a paru impossible aux premiers prêtres missionnaires de traduire le mot père et le faire comprendre à certains peuples de l’Océanie.

 

En fait en Occident depuis 2000 ans, un sens donné au mot père attaché à une fonction et à ce qu’on en attendrait s’est tellement amenuisé, qu’après que celui-ci fut honoré de fonctions traditionnellement maternelles, il confine maintenant presque à sa disparition;

alors que la fonction de mère subsiste un peu plus, de se soutenir d’exigences biologiques plus prégnantes eu égard à l’enfant.

Mais du fait de la grande diminution des naissances et l’indifférenciation des emplois salariés qui sont si éloignés de ces fonctions, il ne reste plus qu’à s’interroger sur la valeur des nouveaux idéaux, en dehors de toute soi-disant pathologie.

 

Au total, certains concepts qui nous semblent si fondamentaux pourraient n’être que très récents , très localisés, frêles voire presque d’éphémères acquisitions dans l’histoire de ‘humanité.

Ici rien n’est donc universel ni entièrement prévisible.

 

ü      Faits notables, actuels et importants :

1.      Dans le domaine civil, l’état a fait quasiment disparaître les pères (en tant que fonction, ce qui est le sens du mot) Fera-t-il pareillement ensuite disparaître les mères ?

2.      Jusqu’où l’état pourra-t-il continuer à subjuguer les professions sanitaires ?

3.      En médecine on a féminisé à plus de 75 % la profession :

Certes ce n’est pas moi qui ait pensé à sexifier les rôles, ni amené le sujet de la parité, mais c’est la loi, en imposant maintenant la parité dans certaines commissions :

A l’origine l’idée était pour ne pas défavoriser les femmes : Ainsi le Conseil de l’Ordre de Médecins exige-t-il que les listes des représentant(es) se présentent par couples   atteignant ainsi le contraire du but recherché ! Voir encarts de cette page N° 83, 97, 123 ; et au le texte résumé ici   

 

« Le Conseil Départemental de l’Ordre des médecins va devoir renouveler une partie de ses membres au mois de mars 2018. Le mode d’élection va être modifié, puisque la loi impose désormais que les candidatures soient présentées sous forme de « binôme homme-femme » afin de tendre, à terme, vers une parité au sein des Conseils. » 

 

 (Plus fondamentalement, si un mâle est équivalent à une femelle, on ne voit absolument plus ce qui justifie la nécessité de la parité qui est justement la reconnaissance de la non-équivalence de chaque membre de la paire ! S’il doit y avoir une distinction de repérage des sexes, c’est entre la naissance et le moment du diplôme, non pas après, au moment où chacun exerce ses fonctions pareillement, ou alors c’est dénier par anticipation tout le sens du vote : L’erreur de logique de la pensée est évidente.)

D’une façon plus générale, on ne peut pas en même temps honnir et bannir toute sélection et prôner le vote qui est par définition une sélection.

 

… pour une population qui diminue quantitativement, et Dieu me garde de mentionner d’autres critères de mesure. 

 

[Je ne sais quelles lettres de l’alphabet (qui ne s’entendent pas : des majuscules, des h, des s , des e) les nouveaux courants de « l’Ecriture » imposeront, de placer dans le programme de l’impossible, la réalisation de l’injonction monanthropiste des droits de l’homme - qui étaient déjà un calque des droits du dieu monothéiste.

Mais les miracles de la linguistique peuvent déjà lui infliger une dénaturation, par pluriel et adjectivation : En droits humains, derechos humanos et human rights.]

 

___________

 

« Enfermez-les tous » écrivaient Philippe Bernardet et Catherine Delivery, ce qui n’était pas une image ... Mais, et si c’était chose faite ?  mais à l’extérieur, en plein air et à l’insu de tous - bien cachée en évidence comme La Lettre volée de la nouvelle d’Edgar Poe, en évidence sur le marbre de la cheminée ...

 

Une pièce de théâtre sagement allégorique me semble de plus en plus d’actualité :  Le fleuve de la folie de Tawfiq el Hakim (1898-1987) :

L’eau du fleuve a rendu fous tous les habitants de la ville . Quelle était la nature du poison qu’ils buvaient ?

 

 

 

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N°140 – 15 janvier 2023

 TRANSMISSIONS : « Naissance de l’écriture (et de la Lecture !) :  Les Champs Elysées »

« Ηλυ (èly ) + σιος (sées) et non Ialou »

 

 

Le rapport avec la psychiatrie de ce que je signale ici sur les Champs Elysées est des plus directs, mais je ne vais pas re-expliquer ce rapport.

Le texte infra de Naville (1920) confirme encore davantage la velléité de copie par la Grèce du Panthéon égyptien dès avant Hésiode (VI eme siècle  av. JC)  (voir ma page Entre justice divine et médecine d’Etat, l’invention de la psychiatrie)

Il me semble clair aussi qu’en hommage au Bel Occident du séjour des morts des pharaons (Ament en hiéroglyphes) le mot Alizé est le même, comme la lecture infra le fera comprendre (Les Espagnols ont fait passer le « u » grec directement à « i » sans passer comme nous par le « y ») Avant le texte infra bien assuré de 1920 , dans une conférence faite au Collège de France en 1905, Naville écrivait encore les champs Aalou)

 

Des pharaons à notre culture, nostalgies, ruptures ou continuités ?

Lacan se plaisait à dire que si l’avenir ne retenait pas la psychanalyse, il verserait dans la religion, et le christianisme est celle qu’il appelait « La vraie religion »

Mais s’il y avait entre l’une et l’autre plus d’ipséité que d’adversités, une unité d’entité, celle d’une humaine identité, comme on pourrait dire, mais identique à quoi ?

Et j’espère pouvoir montrer un jour, au moins par quelque aperçu, ce que la topique des trois instances freudiennes (le moi, le ça et le surmoi) pourrait devoir à celle qui soutint presque sans changement le fond de la religion égyptienne durant près de XXX dynasties (le double, le ka ; l’âme, le ba ; etc.) que Freud connaissait certainement en profondeur, et essayer d’expliquer son apparition.

En fait on ne peut guère parler de façon univoque de religion égyptienne tant les cultes comportaient de variantes et des contradictions de ville en ville, comme si se cherchait un introuvable rationalisme, qu’il serait d’ailleurs parfaitement  vain de croire avoir découvert aujourd’hui.

Le Un était peut être représenté par le dieu Ra s’engendrant lui-même. La « coupure» , (en quelque sorte barre de la castration des psychanalystes) par l’intervention du dieu Shou (l’air, le vent) qui soulevait de ses bras la déesse Nout (la voûte céleste) pour la séparer du dieu terre (Keb)  et ménager ainsi l’espace de vie des hommes.

On en a une copie éloquente dans la mythologie grecque, dans laquelle c’est Cronos qui châtre son père Ouranos (le ciel) qui ne cessait de couvrir Gaia (la terre)

On en retiendra surtout la triade Isis Osiris et Horus (Voir Plutarque et le christianisme)  associant mere charnelle, père mort et enfant vengeur de son père en subjuguant Set, son frère et dieu du désert aride et stérile. Mais là encore, les versions sont nombreuses et varient.

Le trois représente la perfection, et plus encore 3 x 3 qui est l’énnéade, etc.

Pour nos héritages, il ne fait plus aucun doute que le judaïsme est né du monothéisme d’Akhen-Aton (Khroun-Aten) XVIII eme dynastie après la sortie d’Egypte de Moïse, que le christianisme est né au début de notre ère au moment de l’invasion romaine de l’Egypte et que l’islam par ses dogmes et ses rites tient pour moitié de l’un et pour moitié de l’autre (Mohammed Arkoun)

Finalement il n’y aura eu au monde que trois religions à enseigner sinon seulement une vie après la mort, surtout un jugement divin posthume qui décidera pour le justifie, d’une éternité d’enfer ou de paradis, et elles sont les pharaoniques, le christianisme et l’islam. Enfin, le christianisme reste la seule à ensevelir ses morts dans un cercueil, en souvenir de la protection du corps momifié nécessaire à la survie du Ka, et dont le nom n’est autre que le mot grec sarcophage.

L’enterrement en deux temps des premières dynasties, comportant une démembration suivie d’un repositionnement en position foetale me semble si simple et si riche d’interprétations que je m’en abstiendrai.

 

Plan de cet encart :

 

1.   EGYPTE : livre d’Edouard Naville.

 Ce texte infra tiré du livre d’Edouard Naville nous donne accès et nous éveille (mot à la mode – et à chacun ensuite de s’y intéresser où non) à la quintessence de l’âme égyptienne (au sens littéraire, mais même en référence à une destinée physique) au temps du Moyen Empire (Les Champs Elysées des égyptiens)

2.   VIRGILE : traduction Abbé Delille (1738-1813)

De même le pdf en lien ci-joint du chapître 6 VI de l’Enéide de Virgile (Enée retrouve son père Anchise aux Champs Elysées (le monde des « bienheureux justifiés ») traduit et présenté ici en 1881, nous donne accès à la transmission de cette même quintessence sacrée, à la veille ou au moment de la naissance du christianisme  vers -30 –20 avant Jésus-Christ, en latin, et traduite en français.

3.   EPILOGUE :

Je crois que de tels jalons – qui depuis bien longtemps ne sont plus guère enseignés aux Français – sont pourtant parmi ce qui est susceptible, et très facilement aujourd’hui, d’attirer la curiosité, puis l’intérêt, puis la redécouverte des textes, des circonstances des hommes, et des temps, d’une partie de ce que les caprices de l’histoire auraient laissé enfouir.

 

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A.Naville apparaît comme un précurseur du Britannique Martin Bernal (1937-2013) lequel a plaidé depuis les années 1990 contre une vision trop aryanisante  des origines de la culture et de la population grecque. Il me semble que leurs arguments sont largement convaincants et il est incontestable qu’une grande partie du vocabulaire grec n’est pas d’origine européenne.

Conséquemment d’ailleurs la remarque s’applique aux mots français qui en sont issus, comme pharmacie, basilique, etc. qui ne sont pas d’origine européenne.

Cependant, souvent, dans les avancées théoriques, il arrive que des hypothèses justes soient soutenues par des arguments en partie ou en totalité faux, ce qui alimente d’interminables réfutations, quelquefois sur des points très secondaires à côté d’autres essentiels. Le plus difficile est de sélectionner ce qui est important.

 

Une autre théorie de Naville porte sur la nécessité d’une transcription première des voyelles, ce qui est probablement juste, mais seulement pour la transcription de la phonétique - dans laquelle il faudrait encore ajouter des accentuations syllabiques, ou des variations tonales, ce que les égyptologues semblent n’avoir jamais perçu dans les textes.

 

Je n’ai jamais vu de réfutation du point établi ci-dessous – « ignoré » par Wikipédia.

 

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Je croyais jusqu’à présent, ne connaissant pas le livre d’Edouard Naville de 1920 (Merci à www.forgotten.books.com et à Amazon, mais que fait la France [16] ?) devoir appeler le champ où, dans la théogonie égyptienne, arrivaient les défunts : « Champs Ialou » selon la lecture hiéroglyphique de Gaston Camille Maspero (1846-1916) , tout en comprenant qu’ils étaient devenus les champs Elysées chez les Grecs, puis notre belle Avenue nommée ainsi dès 1694.

 

 

Le vocalisme signalé par Naville me fait penser à la imala (penchant incorrect du son « a » vers le son « i ») des Arabes Syro-palestiniens, qui leur fait prononcer « el médinée » au lieu de « al madina » , et qui était le même phénomène déjà signalé par les Grecs au temps de la koiné , par lequel les habitants de ces mêmes régions transformaient la lettre alpha « » en lettre  hèta « è long et ouvert  »

Cela ne fait que renforcer, s’il était besoin, la thèse de Naville soutenant que les Grecs ont  rendu le son (que nous n ‘entendrons jamais) écrit avec « i + a » (roseau + épervier) par un hèta qu’ils prononçaient comme un « è long et ouvert » et dont nous avons fait ensuite un « é bref et fermé » en français, dans le même temps que les Grecs en ont fait partout un « i » de telle façon qu’ils disent aujourd’hui « Ta pédia Ilisia »

Le mot « Alizé » dont personne ne connaît l’origine, mais qui désigne ces vents qui ont  poussé les caravelles ces « petits navires crabiers » (c’est le sens du mot, fait par les Vénitiens de « To karabi (grec) + ella (latin) ») vers les Iles Fortunées (Las Islas Canarias) et  « Le Bel Occident » pourrait bien avoir aussi la même origine.

 

Certes notre avenue ne comportait alors pas encore l’arc de Triomphe, mais sa situation correspond exactement à la description rapportée de l’Egypte : Vers l’Ouest, pays rafraîchi par les vents marins du Nord, etc. (qui plus est, si pour nous cette situation correspond à la description égyptienne, et c’est probablement la raison pour laquelle notre voie a été nommée ainsi - par contre elle ne peut exister dans la géographie grecque, comme je l’avais relevé !)

 

De fait l’explication de Naville, de :  la part du vocalisme (des voyelles) dans l’écriture (alors que les consonnes sans voyelles seraient muettes sans le vocalisme) est une intelligente explication de l’invention de l’écriture des sons. Toutefois la différenciation entre voyelles et consonnes résulte d’une « sélection culturelle » mais n’a pas de correspondance naturelle avec la physiologie des organes. Un apprentissage est requis. De plus ce qui est entendu (au sens neurologique) n’est pas ce qui est produit (ni par ni pour les uns et les autres)

Naville élimine au passage l’idée préconçue d’une origine vocale primitivement tri-consonnantique des mots (qui étaient plus probablement monosyllabiques) et suppose que chez les sémites le tri-consonnatisme (arabe et hébreux aujourd’hui) ne serait donc au contraire que le résultat d’une évolution et non primitif comme il le dénonce dans la compréhension de l’école allemande.

 

Par contre, dans le présent texte, l’explication d’Edouard Naville (1844-1926) de la transcription grecque par une lecture correcte des voyelles paraît très plausible parce qu’elle est corroborée par la transmission historique qui est connue :   Ηλυ (Εly ) + σιa (sées) et non Ialou.

 

{Le sens est difficile à saisir sans voir de signe-racine dans l’exemple de Naville : Wikipédia donne l’interprétation de Maspéro « champ de roseaux » * , mais je remarque aussi que sans la lettre médiane « r ou l » (demi-cercle + lion couché) le hiéroglyphe serait « y w » c’est-à-dire un signifiant de « la vieillesse » (selon Sottas-Drioton dans : Introduction à l’étude des hiéroglyphes)

D’autres étymologies ont été proposées, qui n’apportent rien que de vague (à partir de èrchomai, venir, s’en aller ; ou enèlusia, foudroyé – voir Chantraine). Le mot élysée semble plaire aux traducteurs chez qui on le trouverait peut-être davantage que dans les textes anciens. Par contre, une vraie recherche qu’il faudrait faire serait informatique et consisterait à recenser toutes les occurrences où apparaissent les mots èlusion , roseaux, etc. dans les littératures grecque, latine, proche orientale, les linéaires crétois et chypriote, ou même encore plus loin, et les étudier]

 

B.  * Note : Virgile (né en –70 mort en -21 Av. JC.) :

Il est intéressant toutefois d’en rapprocher la description du séjour des morts au chapitre Chapitre VI de l’Enéide (Voir le pdf en lien ci-joint )

De même que Ulysse, dans l’Odyssée, avait visité le séjour des morts dans l’île de la Nekia, de même Enée, dès son arrivée à Cumes, au bord de la baie de Naples décide de partir à la rencontre de son père aimé Anchise, mort au cours du long périple qui les a porté depuis Troie. Arrivé au temple d’Apollon il consulte et interroge la Sibille, qui accompagne alors et guide sa visite souterraine. Ils rencontrent d’abord l’espace encombré des âmes errantes de ceux qui sont morts sans sépulture, puis, ayant pu endormir le chien Cerbère à trois têtes, ils  franchissent le Styx et montent dans la barque du passeur Charon, portés par l’Achéron. Ils aperçoivent alors à gauche, le Tartare infernal entouré de murs et dont l’entrée est gardée par une haute tour en fer. Il entendent les gémissements de souffrances et les plaintes des suppliciés punis de leurs fautes. A droite, est le séjour des bienheureux :

« Ils arrivent dans des vergers délicieux, dans des bosquets fortunés, séjour de la joie et du bonheur. Un air plus pur remplit ces campagnes, et les colore de la plus douce lumière. Les ombres qui les habitent ont aussi leur soleil et leurs étoiles. Les uns se plaisent aux exercices du corps, et se livrent à d’agréables combats sur un champ de verdure, ou luttent ensemble sur le sable. D’autres forment des chœurs de danse et récitent des vers. Le chantre sacré de la Thrace, vêtu d’une longue robe, fait parler dans ses airs harmonieux les sept tons de la lyre qu’il touche tantôt d’un doigt léger, tantôt avec le dé d’ivoire. Ils sont là, Ilus, Assaracus, et Dardanus, les descendants de l’antique Teucer, le fondateur de Troie … » (vers 637 à 650 : trad. Abbé Delille)

Enfin Enée voit son père et lui parle et converse. Mais il ne peut l’étreindre car son père bienheureux est maintenant une insaisissable image qu’il ne peut pas toucher.

On pense ici aux corps glorieux du christianisme dont l’avènement est proche, sinon déjà en cours ...

L’Enéide est en effet l’histoire de la fondation de Rome, que Virgile a entrepris d’écrire à la gloire d’Auguste vers l’an -30 avant JC, mais il meurt en laissant l’écriture inachevée, au moment même de l’invasion de l’Egypte et de la mort de Cléopâtre. On a plutôt l’habitude de regarder juste après - et d’ailleurs on ne trouve que peu de choses - mais je crois intéressant aussi de regarder juste avant.

En effet, ni la conquête de l’Egypte par la Grèce, ni celle de la Grèce par Rome, ne se sont faites en un jour, mais en siècles, et d’autre part ces conquêtes ont été des conquêtes de civilisation (au sens d’abreuvement et d’incorporation plus que d’apport) l’Egypte ayant été, avec la Mésopotamie, une mère des civilisations de toute l’Antiquité de « l’hémisphère occidental »

Les mêmes pages pourraient être aussi celles de la description coranique de l’au-delà, sept siècles plus tard, du Paradis (Jannah fait de vergers, rivières, fruits délicieux, houris, etc. et de la Géhenne infernale derrière le haut mur, etc. (sourate Mohammed, 47)

L’idée du Purgatoire, elle, n’apparaîtra que bien plus tard en chrétienté, en estampillant la caducité de la rigueur médiévale.

Ainsi les trois au-delà : des pharaons, des chrétiens et des musulmans, sont de la même veine et dans un rapport d’évidente filiation, à côté d’autres contributions.

Le voyage fait penser aussi à celui d’Abou-l-a’la el Ma’ari et à la Divine Comédie de Dante.

 

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Reprise et suite de 1 :

TRADUCTION : Si le « Ia- » avait été plus approprié, il aurait pu être retenu par les Grecs : Il est vrai que le « Ia- » en initial est bien rare en grec, mais il aurait été possible pour un mot emprunté.

Finalement « Τα Ηλυσια Πεδια, Ta Elisia Pédia, Les Champs Elysées » est en grec un pluriel neutre qui transmet le hiéroglyphe : 1) en traduction avec le mot « champs », mais 2) en transcription par le son « Elysia »  pour transmettre le mot « roseaux », si c’en est bien le sens.

L’ensemble devient une expression grecque au pluriel neutre, ce qui est normal en accord avec le genre et le nombre de « ta pédia = les champs »

Le français traduit le grec :

Toutefois, le génie du français traduit habituellement régulièrement les adjectifs grecs et latins substantivés en pluriels neutres en « –a » par le féminin singulier – qui a alors un sens partitif - à l’exemple de « ta physika » qui devient « la physique »

Ici la traduction française est surprenante : Le mot « Ta pédia » est un substantif normal, normalement traduit par « les champs », mais le mot « Elysées » ne ressemble ni à un adjectif ni à un substantif en apposition à « Champs » : En effet, S’il était un adjectif se rapportant à « Champs » il serait mis : 1) au pluriel – ce qui est le cas, mais 2) il serait accordé en genre avec « Champs » au masculin. Or il a une forme de féminin – comme s’il était un substantif apposé, mais il devrait alors être au singulier comme c’est le cas des adjectifs pluriels neutres substantivés (en considérant  « élysé-e » comme l’adjectif dérivé de « roseau » (comme on dit « l’élu-e » à partir du participe passé substantivé de élire.

Enfin, il est notable que le grec écrit dans l’ordre : « Les Elysés Champs » je ne sais pas pourquoi, et tout au neutre pluriel.

 

Elisez / Elysée :  Imhotep ne savait pas à quelles homonymies il allait nous amener ! 

Ici « Elysée » devient donc un mot bien étrange et nouveau, féminin, avec ou sans s.

Finalement, la transmission de l’égyptien vers le grec transmet fidèlement le son et l’important du sens, mais c’est la traduction du grec vers le français qui est curieuse, et cela,  grammaticalement.

 

Rappel : L’importation vers la Grèce de la conception théogonique égyptienne comprendra aussi le Tribunal d’Osiris, la Balance de la pesée de l’âme (Psycho-stasie) du Tribunal d’Osiris, avec sur le plateau de gauche le cœur du défunt, et sur le plateau de droite la plume de la déesse Maât, balance dont le Grecs feront la balance de Thémis sans en retenir (et/ou comprendre) le symbole qui n’est pas (ne peut pas être) d’égalité , mais du sens de l’inclinaison du bras de la balance, décisif pour le destin du défunt qui sera justifié ou réprouvé.

C’est cette image et ce symbole que retiendront au contraire le christianisme, puis selon son modèle l’islam, avec le ciel et l’enfer.

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CHAMPOLLION (1790 Figeac – 1832 Paris) :

Il me semble utile ici de rappeler le discours de JF Champollion lui-même en 1831 :

Champollion avait acquis des qualités de clairvoyance rares grâce à son travail et à sa soumission à la méthode.

Il ne cesse de rappeler dans tous ses textes qu’il faut commencer par les bases, les fondements, les fondations avant de se promener dans les ornements des clochers : Il aurait probablement condamné la méthode globale d’apprentissage de la lecture.

Il s’aperçoit que ses prédécesseurs (sans même parler des charlatans) n’ont pas pu déchiffrer les textes parce qu’ils s’obnubilaient à y chercher ce qui ne s’y trouvait pas.  

Ils n’avaient alors aucune autre ouverture d’esprit.

Les hiéroglyphes étaient considérés tantôt comme des images symboliques et tantôt comme de purs dessins artistiques là où en réalité ils n’avaient qu’une valeur mécaniquement phonétique : Champollion se débarrassa de toutes ces idées et découvrit 1) une langue certes inconnue mais qui était l’ancêtre du Copte (écrit en lettre grecques plus 7 autres) et 2) son écriture  qui n’avait rien de mystérieux : Nulle part rien de transcendant ni de surnaturel dans le codage.

Chaque mot  est représenté par un ensemble de trois types d’images : 1) phonétiques (alphabétiques) des parties d’un mot 2) figuratives du mot (κυριολογικος κατα μιμησιν : Clément d’Alexandrie)  3) symboliques du sens présent du mot) Les mots forment des phrases, symboliques comme celles de tout langage.

L’attitude de Michael Ventris  fut exactement la même lorsqu’il découvrit en 1952 la lecture du lineaire B de la Crete : Là où les autres cherchaient une langue ancienne imaginaire il ne trouva que du grec.

Champollion avait ainsi pu rassembler en lui une grande culture (connaissance en grande compréhension du grec, du copte, etc. et de l’histoire ancienne) et une grande ouverture et disposition d’esprit à lire sans préjugé, ce qui lui a permis d’avancer là où ses prédécesseurs étaient restés bloqués.

Ainsi la leçon que nous donne Champollion dépasse de beaucoup la découverte de l’écriture des Egyptiens : Elle vaut pour tous les idéologues obnubilés, qu’ils soient psychologues, politiciens, ou autres, qui sont aveugles aux réalités parce qu’ils veulent n’y voir que le fruit de leurs ratiocinations qui ravagent leurs esprits :

« Ils ont des yeux pour ne pas voir et des oreilles pour ne pas entendre ! »

 

DISCOURS de Jean-François CHAMPOLLION servant d’introduction à « LA GRAMMAIRE ÉGYPTIENNE » :

 

« ... Si l’Égypte, disons-nous, ne conserva aucune trace de ses propres origines, c’est toutefois dans cette contrée que nous de­vons chercher les origines de la civilisation comme des arts de la Grèce, et par suite le point de départ de notre civilisation moderne.

L’étude des monuments et des textes égyptiens, en nous présentant sous son véritable jour l’état politique et religieux du vieil empire des Pha­raons, en constatant d’autre part l’état avancé des arts de l’Égypte bien antérieurement aux premières productions de ces mêmes arts eu Europe, nous conduira à la source des premières institutions politiques de la Grèce, à Argos et dans Athènes; cette étude démontrera, par des faits incontestables, l’origine égyptienne d’une partie très-importante des mythes et des pratiques religieuses des Hellènes, sur lesquels restent encore tant d’incertitudes, et qu’on n’a su jusqu’ici réduire en un sys­tème régulier parce qu’on néglige en général de séparer ce qui ap­partient en propre à la population hellène et ce qu’elle a reçu des colo­nies orientales.

On reconnaîtra dans les portiques de Beni-Hassan, et dans les galeries de hamac, exécutées par les Égyptiens bien avant l’époque du siège de Troie, l’origine évidente de l’architecture dorique des Grecs; en exami­nant sans prévention les bas-reliefs historiques de Nubie et de Thèbes, on se convaincra que l’art des Grecs eut des sculptures égyptiennes pour premiers modèles; que d’abord il les imita servilement, et se pénétra de la sage simplicité de leur style; qu’enrichi de ces moyens, l’art grec, adoptant un principe qui ne fut jamais celui de l’art égyptien, la repro­duction obligée des belles formes de la nature, s’éloigna de plus en plus du faire primitif, et s’éleva de lui-même à cette sublimité que n’attein­dront peut-être jamais les efforts de nos artistes modernes.

L’interprétation des monuments de l’Égypte mettra encore mieux en évidence l’origine égyptienne des sciences et des principales doctrines philosophiques de la Grèce ; l’école platonicienne n’est que l’égyptia­nisme, sorti des sanctuaires de Saïs; et la vieille secte pythagoricienne propagea des théories psychologiques qui sont développées dans les pein­tures et dans les légendes sacrées des tombeaux des rois de Thèbes, au fond de la vallée déserte de Biban-el-Molouk… »

 

Jean-François Champollion : Discours d’ouverture du cours d’archéologie au Collège royal de France le 10 mai 1831

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C. EPILOGUE : Il semble que toutes les écritures aient suivi les mêmes stades dans leur évolution, et ce qui est remarquable, indépendamment les unes des autres.

C’est que l’écriture et la lecture, comme les expressions orales sont des reflets - applications projectives – des mécanismes cognitifs du cerveau.

Cependant, ces mécanismes cognitifs sont des élaborations. Mais si les résultats sont semblables, c’est que la mécanique est la même.

Plus précisément encore, cette mécanique est fonction des états du cerveau, et même des hémisphères concernés (qui fonctionnent en grande partie indépendamment durant le sommeil)

Tout cela nous apparaît révélé à l’occasion des pannes, dans un certain désordre, en de nombreuses occasions  - et de façons fort peu maîtrisables – et trompeuses :

Dans les dyslexies, les associations par homophonie , etc. La psychologie du moment, les émotions, etc. interfèrent considérablement.

(Lapsi, les jeux de mots, et les jeux de rebus, les équivoques en particulier des enfants dès qu’ils apprennent à entendre et à parler, des rêve s* , de l’inconscient, des névroses, etc.

Aujourd’hui Les Champs Elysées se prononcent en grec « Ta Ilisia Pédia » bien que les mots soient restés les mêmes :

Comme le formule Edouard Naville la prononciation des mots évolue toujours avec le temps.

Je dirais que la phonétique serait aussi illusoire pour reconnaître une étymologie sans en connaître les règles, que le serait une apparence physique pour en deviner son capital génétique. Cependant en réalité la phonétique, l’étymologie, l’aspect physique et la génétique suivent des règles très strictes - c’est à dire qu’elles ne se mélangent pas n’importe comment, ce qui est le principe essentiel de tout ce qui est vivant (On ne fait pas deux fois le même rêve, sinon précisément comme états traumatiques ou névroses)

 

·        Ici le rêve des cliniciens et des neurophysiologistes, qui n’est pas le rêve des poètes et des romantiques. A ce propos, deux remarques importantes : Il est la plupart du temps faux de dire que le rêve apporte les solutions aux formules mathématiques (géométriques et algébriques) de la vie éveillée : C’est en général une illusion qui se dissipe très vite après le réveil car l’état onirique du cerveau ignore la plupart des modèles rationnels de notre construction du monde (cf. ici le vécu des aveugles de naissance) et il est faux également que les souvenirs sont conservés intacts tout au long de la vie : ils suivent le destin biologique de toutes les organisations des organismes vivants. (Le cerveau est un organe et il serait un peu vrai - mutatis mutandis – de dire que l’intelligence peut se compter en neurones (ou plutôt astrocytes) et kilos)

 

 Post Scriptum :  Ce qui est un peu décourageant c’est que je mets 20 ans à découvrir des choses qu’un ordinateur bien réglé aurait peut-être découvert en quelques millièmes de secondes …

 

Mais pourquoi ne le font-ils pas !?

 

 

 

 

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N°139– 29 décembre 2022 

 

« L’éveil ? » 

 

 

A) MONOLITHISME CULTUREL TOTALITAIRE . 

les deux types d’enseignement sont nécessaires : le privé-familial et le public-universel   

Donc la famille + l’école : les deux sont nécessaires (en schématisant car il y a toutes les nuances intermédiaires)

« Quand on ne connaît qu’une seule langue, on n’en connaît aucune ! »

 

B) LE POUVOIR ET LE DROIT ** 

Sans pouvoir, le droit n’est rien et sans droit, le pouvoir ne vaut rien, mais le droit et le pouvoir font tout.

(= Avoir un droit sans avoir les moyens de le faire valoir   voire ne pas pouvoir connaître l’existence de droits ...  ou à l’inverse, pouvoir agir mais ne pas avoir le droit de le faire ...)

Bien souvent « un couple c’est plus que deux »

Ce n’est que sur les lois que peut reposer une cohérence partagée et ce n’est pas parce qu’une chose est incomprise ou incompréhensible qu’il faut l’écrire n’importe comment.

 

C) ECRITURE ; A lire avant de se jeter dans l’écriture inclusive :

Qui dit écriture doit dire aussi lecture – sinon à quoi bon écrire ? Et c’est d’abord la compréhension de la lecture qu’il faut faciliter : Il faut la simplifier tout en la clarifiant en tout premier lieu : C’est le rôle du code sans lequel il n’y aurait pas de message.

 

 

Le propos de ladite écriture inclusive revient à résoudre de façon très compliquée des choses très simples pour lesquelles il n’y a pas à s’obséder sur les marques des genres , et il n’y a pas de quoi se prendre les pieds dans le tapis pour un adulte.

Il y a toutes sortes de marques et de signes dans un texte et beaucoup de lettres ne sont là que comme marques de reconnaissance visuelle ;

Et sinon alors, pourquoi pas renommer toutes les lettres de l’alphabet ? Le H est appelé par le mot « Hache »  parce que c’est sa première lettre (acrophonie, comme dans certains hiéroglyphes) , mais pour la lettre, on dit le H … On pourrait l’appeler « la lettre Haut » mais le son est déjà pris pour la lettre O … etc.

-  le h de huile, (mot qui vient de oleum qui dérive de oliva, olive) il a été mis là pour éviter de confondre la lecture de uile avec vile.

- Dans va-t-en, le t est pour la prononciation

- et le e de heure sert à la différencier de heur, mais aussi hora était déjà féminin en latin

- Pour lactum qui était neutre le français a choisi le lait et l espagnol la leche.

- Le e est souvent la marque du féminin grammatical, remplaçant le a latin, mais pas toujours, Un genre grammatical féminin peut l’être pour une foule de raisons. Il y a la phonétique et le pictural mais aussi d’autres types de flexion.

L’idée forte contenue dans fé-mina est à chercher dans fé-cond , fé-tus, etc. et il n’est pas à nier que ces qualificatifs ont un sens : L’idée contenue dans le genre féminin est beaucoup plus large que celle contenue dans l’idée de femme ou femelle. Sur tous ces points, j’invite le lecteur ou la lectrice à s’intéresser à la linguistique.

Evidemment, plus on chercherait à nier les différences entre le masculin et le féminin, plus on trouverait des différences.

« Homo naturae non nisi parendo imperat » « L’homme ne commande à la nature qu’en lui obéissant »

Tout cela a une histoire, et en ce qui concerne la « guerre des sexes » un brouillage de l’écriture n’est certainement pas la meilleure façon d’apaiser les passions.

 

 

D) SUMER

On croirait presque Adam créé et issu de tablettes sumériennes ou babyloniennes. La métaphore n’est pas anodine : Avant la parole du dieu de la Bible, l’homme aurait pu naître de l’écrit de telle de ces tablettes,

 

Parmi les premières civilisations disparues, celle des Sumériens (cités-états, région de l’actuel Chatt el arab) aura duré 1000 ans. Parmi les causes de sa disparition, les hypothèses vont de la salinisation croissante des terres cultivées (au point que la culture du blé devint impossible) à l’invasion des sémites akkadiens avec Sargos d’Akkad (vers 2400 av. JC.).

Cliquer sur les cartes (Samuel Noah Kramer : L’histoire commence à Sumer - 1957)

 

 

 Sumer Kramer

 Sumer Kramer

 Sumer Huot

 

 

 

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N°138– 6 décembre 2022

 

L’angoisse électrique

 

 

 

 

 

 

Nikola Tesla dans son laboratoire de Colorado Springs 

 

 Agrandir l’image

-         Alors que les savants, reconnaissent en Nikola Tesla l’initiateur de toutes applications des courants alternatifs et des  motorisations électriques de tout le XX ème siècle, et pour cela ont donné son nom à une unité de flux magnétique (Wikipedia : un Tesla est égal à un newton par mètre et par ampère)

-             

-         et que Rudolf Diesel, à l’avant gardes des écologistes, voulait alimenter son moteur avec de l’huile végétale,

-             

-         la débilité des marchands, imposée à des automates automobilisés, de plus en plus confinés, voire auto-immobilisés – au nom d’un fallacieux nomadisme virtualisé, énergivore et également imposé -

-             

-         n’aurait plutôt retenu de ces deux philanthropes que le nom d’une marque d’automobiles pour le premier et le nom de moteurs alimentés par des produits pétroliers pour le second.

 

Oui l’angoisse est fabriquée dans notre corps et transportée électriquement de cellules en cellules par des neurones, et ladite électricité est fabriquée à partir des pommes de terre que nous mangeons

 

Malheureusement, artificiellement, on ne sait pas reproduire ce subtil  métabolisme.

Mais on sait,  à tort ou  à raison,  courir dans des stades et dans des rues , pédaler sur des vélocipèdes et même dans sa chambre pour garder la forme (Que d’énergies ...!).

 

Alors, bon sang, pourquoi ne pas garder ces forces pour fabriquer de l’électricité à la maison, en pédalant comme au bon vieux temps de la TSF ?

Ca pourrait réchauffer, dégourdir,  permettre de s’éclairer et d’écouter les infos.

Alors, écolos de tous les horizons, pour les vélos d’appartement, c’est le moment …

Courrez sur place : Au lieu de vous déplacer, déplacez les tapis … roulants

Faites des centrales de course, relayez l’EdF.

 

On pourrait en faire des jeux, des concours de muscles utilitaires, etc. (Que d’énergies ... sans compter celles de supporters !)

Et en été vous alimenterez les climatiseurs... 

 

J’allais oublier d’importantes questions  : N’avons-nous pas déjà trop d’énergie ?

Mais c’est la gestion qui  corrompt tout – le commerce et les guerres, vous dis-je.

N’oublions pas les fins tragiques de grands philanthropes, telles celle de Rudolf Diesel disparu dans la Manche en 1913, ou celle de Nikola Tesla, retrouvé éteint d’une mort suspecte en son hôtel de New-Nork le 7 janvier 1943.

L’automobile enfantée dans la douleur, pour son carburant.

 

Nicolas Tesla (1856-1943) était un génie visionnaire – ce qui ne veut pas dire prophétique ! - qui dès la fin du XIX ème siècle avait envisagé beaucoup des immenses possibilités de bienfaits de progrès possibles grâce à l’électricité pour tout le XX ème siècle et même pour le XXI ème.

Il se situait avec humilité redevable de son temps, et lui-même produit se disait « automate »

On lira avec profit sa partie d’autobiographie écrite en 1919.

(il vaut mieux lire le texte que les commentaires)

 

 

Peut-être dans le même esprit :

Actualités de l’astro-physique décembre 2022 (Jean Pierre  Petit) (Travaux d’un Français !)

 

 

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N°137 – 18 novembre 2022

 

L’ETAT, LA MEDECINE ET LES COMMERCES :

Chronique de la civilisation : de civis => civ-itas = cité : 

   noter le sens  de –itas : en latin, c’est le citoyen qui  fait la cité ;

   en grec, c’est le contraire : c’est la « polis » (triple unité : 1. territoire + 2. population + 3. lois) qui  fait le citoyen => pol-itès

 

 

 

 

MORT

 

 

 

 

VITAMINES

 

 

 

LITURGIES :

TAUROMACHIES

CHASSE

BALLON

 AMOUR

LA NUM - EROTISATION 

Bibliographie

 

LE MOT EUROPE 

 

 

 

 

 

Qui fait les lois de la nature ?

 

On dit que Bossuet sermonnait en ces termes, en présence du roi Louis XIV à Notre Dame de Paris :  « Mes frères nous mourrons tous !... » -

Profonde et véridique sentence, mais à laquelle l’humour raconte qu’il aurait ajouté, se tournant vers le roi : « … ou du moins presque tous! »

 

Peut-être même internet disparaitra-t-il  !

En tous cas ça marche de plus en plus mal : Après moins de 30 ans d’existence, ça bombarde et ça bouchonne.

Comme répondait Jean Ferré au général Pierre Marie Gallois dans un dialogue à Radio Courtoisie : « Finalement je crois que rien n’a jamais très bien marché ! »

Exact, mais c’était encore optimiste !

 

Pourtant la vie en général, Mon général, elle, se porte bien (elle est même inévitable) mais elle ne va toujours que dans un seul sens.

Elle évolue, mais nous ne savons ni ne pouvons la contrôler.

L’homme ne sait que la donner - et par couple de cellutes germinales - mais ne sait empêcher la mort.

 

1.      LA MORT.

L’Etat, ne sachant rien faire pour empêcher la mort, ni même reconnaître ou soigner quelque maladie que ce soit, mais mine de faire quelque chose, se met a légiférer sur la mort.

C’est toute l’absurdité d’une fuite en avant.

L’Etat ferait mieux de commencer par laisser vivre les gens et à la rigueur les médecins les soigner, et même d’instruire les gens dès l’école, et je dis que « dans toute la mesure du possible il faut laisser les gens devenir leur propre médecin »
Et que peut bien espérer un Etat et attendre de tout un peuple de plus en plus réduit, asservi, dépouillé, dénudé («’homme dans toute sa nudité » comme le disait Esquirol (1772-1840) partisan promoteur de la création des Asiles d’aliénés départementaux par loi de 1838 - en proposant d’interner pour mieux observer ! (cité dans mon site)

L’Etat ferait mieux de commencer par ne pas laisser le ministère de l’intérieur se mêler de médecine, car à ce prix le résultat ne peut être que désastreux.

Ce fut le cas pour la psychiatrie, en dépit du budget gigantesque qui lui est concédé (experts, hôpitaux, neuroleptiques)
Pourtant la formule non seulement se généralise, mais prend le contrôle de tout ce qui touche de près ou de loin au commerce de la santé.

Ne sachant soigner, il envisage de légiférer sur la mort. Impressionnant.

Et tout cela à un moment où, à l’inverse, on attendrait de l’Etat qu’il agisse dans nombre de domaines qui eux relèvent bien et souvent exclusivement de ses compétences.

 

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2.      VOULEZ-VOUS DES VITAMINES ? Apprenez la médecine - La santé dans les poubelles .

C’est dans les parties perdues qu’il y a le plus de vitamines : Dans la peau pour les pommes et en général tous les fruits, sauf pour les oranges et les citrons dont le jus est bon. Mais le zest et l’albédo sont le meilleur. D’ailleurs l’églantier est 20 fois plus riche en vit C que le jus d’orange. Pour les légumes, poireaux, asperges, etc. tout est dans les feuilles les plus vertes (vit A et pro vit A) qu’on jette. Dans les salades, il n’y a rien dans le cœur tendre mais tout est dans les grosses feuilles vertes. Dans le pain blanc, il n’y a rien ; Dans le riz décortiqué, non plus (Béribéri) Pour les animaux, mammifères ou poissons, il n’y a à peu près rien dans les bons morceaux ou les filets : Tout est dans les abats et les glandes. Alors les 5 légumes par jour ? Encore faut-il faire les bons choix.

 

Bibliographie : PUF, Que sais-je N°12 : Les vitamines - Suzanne Gallot ; 1941 ; 1967.

 

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LA CHASSE ET LES TAUROMACHIES  [17]

Comment ne pas voir dans ces survivances de violences cathartiques l’expression religieuse et totémique (horde primitive, meurtre du père, substitut du totem) de très vielles traditions remontant aux tauromachies de la Crête, au culte égyptien du taureau Apis, et bien d’autres encore, expressions de religions et cultes primitifs rendus à la nature et aux dieux, et des sociétés qui en sont résultées.

Je ne sais s’il arrive de manger de ce taureau mis à mort (repas totémique) mais on garde les trophées de la victoire, et on mange, bien sûr, le gibier chassé.

Les Masaï ne mangent jamais le bétail, probablement pour des raisons économiques : On le saigne.

Toute la question est de savoir si, dans un monde qui perd beaucoup du sens des religions, de leurs fonctions équilibrantes et du respect des anciennes valeurs en général, si ces pratiques jouent encore un rôle apaisant et protègent encore d’autres violences plus nombreuses et plus grandes.

Quant aux tabous qui en sont l’autre face - et se propagent par mots (mots interdits) ; contacts et proximités (voir et toucher interdits) ; ou associations accidentelles - ils se mêlent à propos aux pharisianismes d’occasion et des temps modernes, pour étendre toujours davantage leur insatiable parcours et se multiplier.

 

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3.            LA CORRIDA  Du verbe espagnol correr = courrir => course .

Qui court ? : C’est  « el torro bravo » = « Le brave taureau » , courageux (le sens très fort du mot « bravo = courageux » est essentiel ici – dans tous les mêmes sens en espagnol qu’en français, et c’est le sens de notre exclamation si souvent répétée) cependant que le toréador (matador) reste, au moment fatidique, droit, debout, immobile, hiératique, étincellant au soleil du jour, en pleine lumière de Zeus (Zdeus) dieu de la lumière (dies = lumière du jour) et de la foudre.

Cette mise à mort, prévue mais toujours périlleuse (le mérite vient de ce que le taureau est brave) est aussi un hommage rendu au taureau : Le matador est un prêtre, un officiant ensanglanté, mais pas un bourreau !

Cette lutte est celle des fils de l’homme contre le puissant ancêtre, devenu totem, dieu ou démiurge. Elle commémore le triomphe des fils contre la bestialité du réel ou mythique père primitif (Cf. infra en deux encarts, le second avec Robertson Smith) , chef de la horde !

Le meurtre se confond alors avec l’affirmation du triomphe des fils unis et du progrès. La démocratie primitive des fils, mythique ou réelle, en soutient le rite (Il y en a bien d’autres parmi les contemporains)

 

Mata-dor : Vient du verbe espagnol mat-ar = tuer, forgé sur « mata, iamoutou » verbe arabe = être mort (même mot que « mat » au jeu d’échec) + -dor (suffixe des noms de métier = -deur, -dour, -eur en français) = « le tu-eur »)

(Sur le modèle (jamais reconnu - malgré mon courrier au Robert !) de Taraba (verbe arabe) = faire du « tarab », art poétique ; => trovar en esp. : même sens ;  + -dor (suffixe roman) => trouba-dour  =>, trouv-eur, trouv-ère ; et => le verbe « trouver » en français)

 

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4.      LA CHASSE est plus préventive : Répétition de la protection du campement contre le prédateur et/ou recherche de nourriture.

Les deux utilités restent aujourd’hui arguées par les partisans de la chasse.  L’expression des instincts ataviques est moins souvent avancée.

 

Ces deux pratiques liturgiques relèvent des services publics (= service laïc = populaire, public dans le sens de « pour tous ») :

 

Etymologie de lit-urgie : Le mot est composé de « ourgia », même mot que dans démi-urge + « leitos » mot dérivé de « laos » = le peuple  au complet (laos donne aussi l’adjectif => « laïkos » = laïc = public) , par opposition à  « démos » = l’élite des citoyens (politès) qui votent => mot qui vient dans demo-cratie, dém-agogie, etc.

 

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5.      DES JEUX DE BALLON propres à relayer ces liturgies ? (cf. aussi :  ballon)

Les plus grandioses et spectaculaires sont  les jeux de ballon aux pieds dits de foot-ball. Que représenteraient alors tous ces jeux et les places assignées, les courses et le ballon ?

Ces jeux étaient devenus la fascination des bureaucrates engourdis qui caressaient le rêve insensé d’une miraculeuse délivrance par la fascination du ballon.

Malheureusement l’hypnose n’a fait que déchaîner les violences, comme si après une longue et trompeuse domestication, le compagnon soudain redevenu sauvage retrouvait sa férocité.

Il peut paraître étrange que l’exhibition d’une activité en elle même aussi pénible et toujours violente que celle du foot-ball soit capable de déchaîner les passions des foules depuis trois mille ans et ma supposition est que ce ne peut être évidement que par le réveil de correspondances avec des fantasmes profonds habituellement retenus qu’elle met rituellement en scène et en jeu (comparer avec les carnavals)

Il serait certainement illusoire de prétendre pouvoir dire en seulement quelque lignes de quelles violences ou monstruosités il s’agit , maintenant enfouies dans le patrimoine de l’humanité !

En témoignent les comportements et affects réveillés par la catharsis des jeux du stade, d’ailleurs si difficiles à canaliser.

Trop de ferveurs, passions et argent sont en jeux.

 

 

- Mais un ballon, c’est gentil, c’est bien, c’est vide, ça ne peut par parler !  N’est-il pas appelé en latin « follis, follem » (d’ « follicule ») mot qui a donné « le fol, le fou » en français ?

 

- Mais  justement, c’est dur : le principe c’est de l’empêcher de parler, c’est le mistigri, la fève de la galette des rois, le roi de carnaval

- Ouais!  Il n’y a pas que de l’air dans les ballons !

 

Epilogue :

un expert en escroco-logie  : - « L’effigie du père ? Mais non ! ce ballon est entièrement synthétique : des produits pétroliers ! »

un expert en kapno-logie :  - « Et le bilan carbone dans tout ça ? »

un chercheur qui trouve   : - « Si on transformait le travail en « énergie électrique … Il y a des kilowatts qui se perdent!  »

 

« Chassez les religions elles reviennent au galop ballon! »  « Allez les laïcs ! » Et puisque le mot λαικος en grec veut dire « public »  les joueurs de ballon  pourraient se rendre utiles en s’occupant du courrier des postes !

 

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6.      L’AMOUR du CHRISTIANISME 

 

« Croissez et multipliez-vous ! » prescrit l’Evangile ; Immémoriale ambition de toutes les religions – pour ainsi dire toujours faites pour cela.

La symbolique du christianisme est aujourd’hui psychanalytiquement comprise ainsi : 

Le souvenir du meurtre du Père est refoulé , mais il insiste  et est à l’origine de tous les rites païens de mise à mort de l’effigie du père (totem) qui en renouvèlent la mise en scène.

Jésus, viendra - au nom de tous les hommes-fils vivants sur terre - effacer la culpabilité du meurtre originel du père.

Il est  une étape symbolique plus avancée que les rites perpétrés de la mort du père - appelés païens :  Jésus, le fils sera « envoyé » pour offrir sa vie en sacrifice, et ainsi expier et effacer (au prix de la loi du talion) , la faute originelle qu’a été ce meurtre primitif par un renversement de la personne sacrifiée .

Pour cela la faute originelle est même déclarée bien heureuse (felix culpa) par l’Eglise  (ecclesia = assemblée) pour ce qu’elle permet désormais d’apporter la paix dans la conscience des fils et entre les générations (Le prix est payé : Le mot payer vient de paix , pax ; paci-ficare)

C’est pourquoi le christianisme est une explosion de bonheur  en face du pessimisme oriental.

On célèbre désormais non plus la mort du père, mais la naissance de Jésus (naître => Noël) son sacrifice , et surtout sa résurrection pascale (célébration de la résurrection auprès du père, en harmonie et en synchronie avec le réveil de la nature.

C’était déjà il y a plus de 4000 ans le rituel de la pâque égyptienne : La fête est appelée « Cham en nassim » (= air, souffle de la re-naissance) et est demeurée la plus grande fête populaire de l’année célébrée en Egypte. Elle a lieu le lundi de la Pâque copte, premier jour de la nouvelle saison : Parmi les 3 saisons de 4 mois, Chémou, de mars à juillet, était la saison des moissons, après celle de l’inondation et avant celle de la sécheresse. La fête se passe toujours au bord du Nil où l’on continue de se rendre pour y déguster des oeufs colorés (œufs de la résurrection, paradigme aussi du sarcophage, qui en porte d’ailleurs le nom) et du poisson salé (symbole du cycle osirien)

C’est pour cette mission de rachat de la faute par le sacrifice que Jésus a été conçu et « envoyé » , « mission » commémorée par la messe et le sacrement eucharistique (eu-charistie = m.à m. bonne action de grâce) dans lequel l’hostie symbolique partagée est désormais en place du repas sacrificiel (« Ceci est mon corps, ceci est mon sang »)

Le mot « messe » vient du verbe latin « mitto, misi, missum, mittere » = envoyer  (donne les mots => message , mission, messager) en commémoration de la mort et du sacrifice de Jésus : A la fin de l’office le prêtre se tourne vers les fidèles en prononçant la formule latine : « Ite missa est » traduite généralement par « Allez, la messe est finie » mais le sens est aussi celui de « La mission est accomplie »

Ainsi pourra revenir la paix entre les générations sur terre, à l’image des relations de continuité entre la vie et la mort dans l’ici-bas et dans l’au-delà.

(Ne pas confondre « messe » avec : « messie » = oint, enbaumé en sémitique  (cf. massaha en arabe) = christos en grec.)

 

En somme, la messe a remplacé la corrida.

 

On voit ici comment les dogmes de l’islam empruntent pour moitié au judaisme (circoncision, dépouillement des rites ; absence d’images cultuelles et de représentations de personnes humaines etc.) et pour moitié au christianisme (essentiellement croyance au jugement après la mort et à l’entrée au paradis qu’il conditionne) - emprunts qui apparaissent parfaitement dans les vocabulaires.

De son vivant, le messager Mohammed (appelé « rassoul » = messager , et non prophète qui se dit « nabi ») n’avait jamais envisagé de faire naître une nouvelle religion, mais au contraire de faire un retour à la pureté de la religion abrahamique primitive qu’il considérait à l’origine commune des deux religions sus-dites mais qui avaient été perverties :

Il épousa la chrétienne Maria la copte avec laquelle il eut un fils qu’il nomma Ibrahim (Abraham)

 

Pourtant, entre la guerre des garçons et les enfants des femmes, il y a l’amour et le sexe : Un tabou ? Un mystère ? C’est évidemment un « mystère à la sainte n’y touche » , le mieux préservé par les idéologues et media verbeux * qu’il sert : Tabou des tabous, évacué sous toutes ses formes (particularités des sexes, sens de couple, de femme, de mère) aplani, érasé, « égalisé », comme un sol bien plat qu’on peut survoler – pourtant ressurgissant violemment et mortellement comme objet (de l’ensauvagement)  sous les feux faussement atermoyés de leurs chroniques civilisées.

 

* Cela devient abracadabrant de les entendre sans cesse parler de l’égalité des peuples, mais du « vieux »  continent » - qui est le leur (les « grand repentants » sont-ils aussi de « grands mourants »  ?) – au lieu de dire l’Europe. En réalité, toutes les terres de la Terre ont même age et de plus ce n’est pas en Europe que l’on a découvert les plus anciens vestiges des cultures anciennes (7000 ans pour çätal Höyük)

La repentance prendrait-elle la dimension d’un sentiment tellurique  (et par les mots, d’une appropriation gratuite, débile, égoïste et dangereuse  par « les grands repentants ») qu’elle n’en apporterait pas nécessairement un argument de pardon (où la seule repentance qui vaille serait dans le don de soi-même et non dans la parole ou l’aliénation du patrimoine de l’autre)

 

Davantage d’explications ici serait une gageure avec mes moyens d’expression et de graphisme rudimentaires et tronqués mais il ne faudrait jamais confondre les hommes (animaux animés) et les terres, de même que les noms et les choses : 1) L’alphabet grec et donc le notre sont issus de l’invention phénicienne ; 2) les trois monothéismes sont à différents degrés tous d’origine pharaonique (Ian Assmann) ; 3) et l’origine première du mot Europe restera peut-être à jamais impossible à affirmer.

 

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7.      « LA NUM-EROTISATION » : L’identité agonisante.

Aujourd’hui, on ne vote plus qu’en simulacre : Mais on sonde et on compte !

Il serait intéressant alors de sonder qualitativement : Comment se répartissent les partisans et surtout : Pourquoi.

Au temps de la démocratie censitaire, le votants pouvaient commenter et justifier leurs choix par écrit sur le bulletin de vote : pratique invalidante aujourd’hui !

Ladite démocratisation s’étend maintenant, pour ce qu’il en est du vocabulaire au moins, bien au delà de la citoyenneté - mais le vocabulaire conditionne religieusement la pensée.

Elle est devenue « num-erotisation »

Il ne faut de plus en plus souvent même en France n’en retenir que le comptage d’une « ethno-mathématique démocratique » , terme forgé par Bernard Lugan  considérant les déchirements des états africains confrontés aux frontières dont ils héritèrent lors des décolonisations (cf. Bernard Lugan, Atlas historique de l’Afrique)

Encore faudrait–il ajouter que le mot ethnie qui signifie nation (ethnos en grec) est aussi malvenu pour désigner les racines des populations (ce que les multiples noms de race avaient le dessein de faire) que le mot noir peut l’être pour subsumer les appartenances biologiques - le mot latin niger qui en est à l’origine viendrait d’un signifiant chamitique désignant l’eau et le grand fleuve africain éponyme.               

Plus les racines biologiques seront tabou et cachées (car il y en aura toujours nécessairement) , plus les repérages et les revendications prendront la forme d’écrits alpha-numériques et d’occultation des populations désignées, et plus ils engendreront d‘obscurités et les violences de leur incompréhension.

Et après que masques eussent remplacé toutes les autres désignations, et se fussent chargés des mêmes tabous, comment les faire disparaître à leur tour sans entraîner enfin la disparition même des civilisations qu’ils désignaient, puisque les identifications sont proprement l’origine de toute civilisation ?

 

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8.      LE MOT « EUROPE » :

Le mot Europe n’a pas été inventé que pour servir à la fabrication de billets et il a existé avant.

La recherche de Martin Bernal  [18]  est une chose qu’il fallait faire, et il donne comme origine du mot « la racine sémitique ancienne « ‘rb » à laquelle il donne le sens « d’occident »

Je ne connais pas les langues sémitiques anciennes, mais je connais la structure de la langue arabe, vieille tout de même de plus de 4000 ans.

Les trois lettres que donne Martin Bernal correspondent  exactement aux trois consonnes du mot « 'arabe » c’est à dire « عرب  » , ainsi qu’à des nombreux mots dont le sémantisme lui est lié, mais sans aucun rapport avec le sens d’occident.

Par contre, il existe une autre racine avec trois lettres dont deux sont les mêmes (r et b) et dont la troisième était de graphisme identique en arabe jusqu’à l’apparition des points diacritiques (introduits par le calife Omar pour éviter les erreurs dans la lecture du Coran) mais de prononciation totalement différente :

Celle qui apparaît dans le mot « 'arab »  est le « aïn ع  » mais l’autre avec un point au-dessus est le « ghaïn  غ » , prononcée comme le r grasseyé parisien non roulé et notée en général « gh »  avec l’alphabet latin.

Les consonnes deviennent alors « gh, r, b » et apparaissent dans le verbe « gharaba  غرب  » qui signifie « se coucher, disparaître pour un astre »

On trouve ainsi « gharb  غرب  » pour désigner par exemple des plaines occidentales au Maroc et au Portugal et bien sûr dans le mot « ma-ghreb مغرب » lequel signifie « occident » car « ma, مَ »  est le préfixe des noms de lieu.

Il pourrait donc s’agir d’une simple erreur de typographie que Martin Bernal aurait transcrit avec une apostrophe «  » au lieu du « gh » habituel.

Il faudrait également changer le b en p , ce qui est banal et enfin ajouter toutes les voyelles surtout eu et u qui ne sont pas banales en sémitique.

 

Rappelons pour la suite que malgré ses apparences graphiques très différentes l’alphabet arabe a les mêmes origines que les alphabets grec et latin, et s’appelle « el abjadia » du nom de ses quatre lettres « abjd » (initiales en leur place ancienne ou théorique du moins) en correspondance avec « abgd » dans « l’alphabeta » en grec , et « abcd » dans le latin qui est le nôtre.

Le copte, lui, en plus des lettres grecques, a du emprunter le « aïn » aux langues sémitiques (Pour ces alphabets : Le déchiffrement des écritures anciennes ou l’invention de l’écriture)

 

 

En grec il existe pour « occident » le mot « ‘espera (hespera) » , qui signifie également « soir » dont le rapport avec le latin « (v)espera » est évident, mais d’origine inconnue.

 

Des approches différentes ajoutent des perspectives :

Tels celles de Sarwat Anis el Assiouty – qui se recommande également des livres  d’Hérodote mais  qui voit dans le nom de Rhadamanthe fils de Zeus et d’Europe un nom composé de Rad et Amenti.

Depuis plus de trois décennies, ce sociologue et historien copte, fraie des perspectives nouvelles, à partir de ses lectures directes des hiéroglyphes, du grec, de l’arabe et il écrit en français, mais ses livres restent discrets. Il rappelle en outre que du temps des pharaons, les égyptiens

 

Ce qui est indiscutable c’est que les Egyptiens (dont la langue n’a rien de sémitique) considéraient les directions cardinales en regardaient le Sud et l’ordre d’apparition du soleil, c’est à dire :

 1) A gauche l’Est (lever du soleil ; Khépri ; Orient   2) Sud ; Ra à midi (création <= Ra <= Ammon (= caché) <= Ptah) et Osiris à minuit sous la Terre (qui flotte sur la mer)  3) => Ouest ; Atoum ; droite  4) Nord = derrière. Pour eux le mot « Occident » se confond donc avec la droite, soit : jmn.t (t marque le féminin) (cf. Bernard Mathieu)

 

De son côté, Jean Bottéro (« L’orient ancien et nous » - 1996) est spécialiste du Moyen Orient ancien : Il signale le noms de peuple « MAR.TU » en sumérien et « Amurrü » en akkadien (Amurrites) « ce qui signifie « Occidentaux », dont les mêmes lettres figurent dans les mots Aram et Araméen.

Enfin, évidemment pour un asiatique la Grèce était à l’ouest alors que pour un romain elle était à l’Est.

Mais on ne sait toujours pas très bien quand ni de quel mer Europe a été enlevée par Zeus transformé en taureau avant qu’ils ne traversassent le « passage du taureau » (qui est pour cette raison le sens du mot  « Bos-phore ») On attend le déchiffrement du Linéaire A.

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GRAPHIE ET PHONOLOGIE :

Arrivé à la fin de la page de cet encart, une remarque saisissante s’impose : Pour désigner les concepts d’une étude certes sur un mode spécialisé, mais dont la compréhension est accessible à chacun, j‘ai employé des mots grecs.

 

Ainsi ceux qui sont les dérivés de la racine « psych- » pour résumer la composition de l’âme aux temps pharaoniques puis celle des chrétiens ;

Ainsi le mot « katharos » = pur (cf. « L’hérésie cathare » et « La croisade des Albigeois (1209-1229) »)

Ainsi le mot « pharmakos » à l’origine de notre mot pharmacie.

Ainsi « hamartanô , rater son but (en tirant à l’arc) » chez Homère , puis « hamatia » faute, puis péché dans le christianisme

 

Or parmi ces mots, aucun n’est d’origine indo-européenne. D’ailleurs ils n’ont pas de correspondants latins.

On les dit vaguement « d’origine méditerranéenne » En réalité, leur origine est totalement inconnue.

 

J’ai cherché un peu plus avant, par exemple pour le mot psychique qui est passé en copte, langue qui a hérité de la langue pharaonique mais écrite maintenant avec l’alphabet grec. Or ce mot qui a désigné en grec l’âme antique des Egyptiens ne vient ni du grec ni de l’égyptien. Il est repris du grec en copte mais ne vient d’aucune langue connue.

Martin Bernal avance que 1/3 des mots grecs ne serait pas d’origine européenne.

Cette originalité du grec est bien surprenante et encore peu étudiée.

Mais par exemple avec le mot « physique » c’est le contraire : La même racine « phy- » du grec est également très présente dans les mots français qui viennent du latin : Dans les verbes « faire, x-fier, (fiction) » de multiples radicaux du verbe être ( il fu-t ; fu-t-ur; feu untel ) et bien d’autres mots.

(La racine commune indo-européenne du mot est communément transcrite « bhu- » :

 

(L’orthograph(i)e n’est jamais trop puriste, et la plus proche référence aux sources (qui en signe la datation) est toujours le plus souhaitable dès que l’utilisation de la langue dépasse le champ des intimités – bien que personne ne puisse évidemment arriver à s’y conformer strictement. La clarté est une condition d’efficacité quand l’ activité a un but pragmatique)

 

Le latin – peut-être du fait de sa périphérie par rapport au carrefour euro-afro-asiatique a globalement conservé une structure plus archaïque que le grec : On ne pense pas à rapprocher ces mots parce que par un principe d’écriture académique qui a une explication et reste utile, on écrit le plus souvent ces radicaux venus par le latin avec un « f » et avec un « ph » quand ils nous viennent du  grec. Il y a cependant quelques exceptions (fantaisie, etc.).

Une première façon approximative de savoir si un mot grec est d’origine indo-européenne ou non est de chercher le correspondant latin ou même persan, etc. Et très souvent en effet il n’y en a pas.

La racine commune indo-européenne du mot Phy-sique est communément transcrite « bhu- » :

1.       « bh » est devenu en Europe « ph » (en grec) et « f » (en latin)

2.       « u » (est la forme et le son de la voyelle ou semi-consonne « u »  d’origine , apparue lors de la création de l’alphabet , mais :

1.      Ce « u »  a été prononcée très tôt « i » en grec ,

2.      mais en latin est resté plus longtemps « u » puis prononcé « ou » quand il est voyelle mais toujours « w » quand il est consonne.

3.      La lettre « y » (qui est une invention médiévale) ne signifie rien d’autre que :

·        le son « i » en grec pour la lettre  « u »

·        +  (peut être) a servi à rétablir « u » en latin pour la même lettre qui en latin était devenue prononcée « ou » ou « w »

Le français étant héritier de ces deux langues en différencie à juste titre l’origine par le graphisme des lettres « ph » ou « f » et « y » ou « u » et par la place « w » peu fréquemment utilisé : Par exemple, on pourrait, pour le son, écrire « le Vésuve » :  « Wéssoubio » . Il suffit de dire tout ça une fois .

Enfin quand le mot français a été tout simplement tiré du latin, après que le latin l’eut tiré lui-même du grec, bien souvent il nous laisse un « i » et non un « y » : C’est le cas du mot « asile » qui vient du grec « a-sulon » et signifie « sans-poursuite » (cas des lieux consacrés : refuges comme églises, etc.)  Cependant par soucis de purisme, à la Renaissance, ou même bien après, on a pu lire ce mot écrit « asyle »

Reste l’importante question du « X » ( transcrivant soit la « K » latin soit le « X » (« Chi » grec) plus compliquée à entendre en français) (Cf. Mon étude : « Décus-sation » = Chi-asma » pour le croisement du nerf optique) et pourquoi le chiffre romain de la dixième heure de nos horloges est un X, etc.

 

 

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1. Ci-dessous => « Les religions préhelléniques » - Crète et Mycènes par Charles Picard - PUF Paris 1948.

 

Il est déjà clairement aperçu ici (en 1948) que le Minotaure est la forme totémisée du dieu Min qu’est devenu le père fondateur (Ménès) des dynasties pharaoniques.

 

Puis Martin Bernal (plus en-dessous)  apportera plus tard les preuves et la datation de l’exportation égyptienne du culte.

 

 

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2. Ci-dessous  sur le culte du taureau => Black Athena vol. II page 70 ;

 

 

 

Bibliographie 

 

- Hérodote (480-425 av.JC.) : « Histoires - livre II »  édition bilingue ; Belles Lettres, Paris.

- Ch. Darwin : « l’expression des émotions chez l’homme et les animaux- pdf »

- Robertson Smith infra partie 2 ; 

- S. Freud : « Totem et Tabous » (1912); « L’homme Moise et le monothéisme » (Londres 1939)

- Théophile Obenga : « La philosophie africaine des pharaons » Paris, L’harmattan 1990

- Sarwat Anis el Assiouty : Travail colossal et nombreux livres.

- Martin Bernal : « Black Athéna Volumes I, II et III» depuis l’original 1987 (fr. 1991)

- Ian Assmann : « Moise l’Egyptien » (orig. 1997; 2001 en français) ; « Mort et au-delà dans l’Egypte ancienne » (orig. 2001; en français 2003)

- Bernard Lugan : « Histoire de l’Afrique » (2010)

- Préhistoire : Leroy-Gourhan

 

Ations

 

 

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N°136  – 20 octobre 2022

 

A propos du décès de Lola X

et  de l’auteur présumé de sa mort :

Il ne faut pas de « loi d’exception psychiatrique »

(Voir  Etude critique du système psychiatrique français ) :

 

ü  ni immunité psychiatrique

ü  ni sanction de la maladie

 

 

 

                                      

Voir aussi : en bas de page :  en 2005 :  Affaire de Pau)                   

 

__________________

 

Voir aussi : « Le psychiatre et la justice pénale - Pr Schneider (Suisse) 1977 » :

 

Le problème du rôle des experts y est très bien posé, mais n’y figurent pas :

 

 

ü      La question importante des sollicitations ou désignations des experts (par « préfecture et justice » (fusion d’exception en cela « de l’exécutif et du judiciaire » par transmission des dossiers depuis la loi de 1990, ou (/et) par le patient, ou (/et) par la ou les victimes etc.

ü      Tout comme celle des possibles conflits d’intérêt pour les représentants légaux (tuteurs, curateurs, etc.) (conflit entre les représentants et la personne représentée) , choisis : par l’intéressé lui-même, ou sa famille (mais intérêts éventuellement opposés) , ou bien imposés, et choisis parmi des professionnels dans le personnel hospitalier de l’hôpital (qui est lui-même déjà employeur des soignants et détentionnaire des soignés) ou parmi le personnel judiciaire du tribunal, etc.)

ü            

 

La parole du patient est alors officiellement celle qui est la plus délaissée, et les enjeux sociaux voire politiques prennent alors le pas sur la question sanitaire du patient (« interdisant » les soins) – parce qu’on veut les traiter par la même opération, ce qui demeure « la faute » (si du moins c’en est une * !) « initiale » du système :

Fétichisation de la personne du fou, voire des appareils judiciaires (plus précisément ici son déni de lui-même : le voile d’un dérobement) comme cache : Le cache contient le symptôme social.

Voir aussi : « Un préfet qui ordonne, des juges qui se démettent, beaucoup d’experts qui supposent, des médecins qui entérinent, et un supposé malade »

 

Pour qui a compris qu’on ne peut travailler sans les outils appropriés, ce sujet figure au titre de préliminaire essentiel.

N’oublions pas que ces questions étaient souvent à l’origine de longues enquêtes et des lettres de cachets de la monarchie, dont les procédures des placement préfectoraux n’ont souvent fait figure que de redoutable « mise à jour » et dont les enjeux économiques sont considérables.

La « libération des victimes » de ces lettres de cachets devait être la justification de la prise de La Bastille au soir du 14 juillet 1789 ...

La déception des Révolutionnaires qui la trouvèrent presque vide (7 détenus pour causes diverses) ouvrira bien d’autres chapitres.

__________________

* Le mot « faute » peut désigner une défaillance par mégarde involontaire (la question des préventions négligées prend alors une allure d’emboîtements télescopiques) ou bien l’acte volontaire de transgression d’un interdit : Cette question de faute est une question juridique, morale, ou pragmatique, du bien fondé, de l’utilité, ou de la nuisance de l’institution.

Elle n’interférerait pas avec les soins s’ils en étaient séparés : C’est ce qu’a pu mettre en avant Henry Dunant après les horreurs de Solferino (1859) eu égard aux rapports entre  la guerre et la médecine et a permis de créer l’institution de la Croix Rouge. Humainement on ne peut que s’en féliciter.

 

 

 

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N°135  24 août 2022

 « Perle dans le  Figaro (24 août 2022) »

TITRE du FIGARO :

« Donc plus il y a de suicides, plus il faut chaud ? C’est le sens du titre de l’article... »

Lendesar :

le 24/08/2022 à 14:39 :

 

 

 

 

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N°133 – 10 juillet 2022 :               

 

Les  pics thermiques météorologiques au sol commencent toujours par de l’air froid

mais surtout (et de plus en plus)  la pollution aérienne est toujours là quand l’air est continental !

 

                                                                                                                                  

Même non perçue ou intentionnellement cachée (ce qui l’aggrave) la pollution aérienne est de loin le premier problème sanitaire planétaire (physique et mental*) pour l’humanité et le monde animal (voir aussi dans une autre page  Hautes Pressions)

* Je ne dis pas psychique ici dans mon vocabulaire, car ce sont les instruments qui sont en panne.

Et le CO2  n’est pas toxique ni cancérigène  (Il est nécessaire à la respiration) ; Il y a des responsables, des coupables, des victimes, etc.

 

On doit séparer les effets du réchauffement climatique  Des  morbidités de la pollution : Ce sont 2 choses très différentes.

 

Finalement, l’essentiel revient à faire la différence entre un courant d’air et un rayon de soleil :

La différence de nature des qualités de l’air n’a rien à voir avec sa température !

 

 

 

 

La Chaleur et le froid :

C’est la fête au lézard : On dit d’un temps pluvieux que c’est la fête à la grenouille - qui ne sort pas par temps sec - mais ici, c’est tout de même la fête au lézard :

Le Q10 : Dans les limites des paramètres favorables à la vie - (Pour l’eau pure, à la pression atmosphérique de 760 mm de Hg. ,  à 0° se forment des cristaux de glace (il faut les éviter) et à 100° l’eau bout, ce qui rend la vie impossible) - entre 0° et 50° par exemple, les réactions métaboliques du vivant doublent tous les 10° : c’est ce qu’on appelle le Q10.

Ainsi, les animaux à sang froid sont à peu près figés dans le froid, mais deviennent très vifs avec de fortes chaleurs.

Bien que les mammifères et les oiseaux soient des animaux à température constante, il faut en tenir compte même dans les limites de leurs petites variations thermiques (entre 35° et 40° par exemple)

 

Travaux pratiques :

L’élévation d’un air « plus chaud » est toujours le premier moteur du mouvement de tous les vents.

Autour d’un bassin ou d’un lac : vents solaires : inversions jour/nuit.

Autour d’un feu de camp : air ascendant.

Devant une plaque chauffante sous la hotte dans une cuisine : l’air froid est aspiré sous la porte !

 

Notons que la rotation des colonnes de vents autour de son axe de progression - qui ne résulte que de la rotation de la terre sur son axe Nord-Sud ne se manifeste pas à une petite échelle (de même que la rotation de l’eau de vidange du lavabo : Rien à voir avec la force de Coriolis)

Au niveau météorologique, les fameuses rotations horaire ou anti-horaire des cyclones  et des anticyclones dues à cette force – qui sont réelles - n’ont pas d’influence sur l’ascension ou la descente des masses d’air : Les rotations s’inversent quand on change d’hémisphère mais les phénomènes d’ascension et de descentes de l’air restent absolument identiques.

 

Données de base :

Un air ascendant « aspire » et « rassemble »l’air du sol – et c’est le départ de tout courant d’air et de tous les vents - et ce mouvement ne peut pas être un pic au sol, mais un panache en altitude.

Les fameux pics ne sont que des figures mathématiques sur les graphiques de données !

A la rigueur il y aurait un pic au sol du fait de l’impact brutal d’une « retombée »  « d’air « plus froid » (voir : http://jdeperson.free.fr/sujets%20divers.htm#_ftn50) mais l’air se répand rapidement en nappe (visualisée si c’est du brouillard)

Et sous un pic d’air retombant (donc « plus froid ») seul le soleil rayonnant sur les particules ou sur le sol produit du « chaud » et c’est au niveau du sol - au contraire de l’apportt des masses d’air océaniques qui apportent elle-mêmes un air tiède, mais lui-même seulement très lentement sensible aux rayonnements du soleil : L’inertie thermique de l’air humide est beaucoip plus grande que l’inertie thermique de l’air sec.

De même, dans le désert (désert tout simplement parce qu’il n’y a pas d’eau, ni d’humidité - exemple le Sahara) le midi est très chaud et le minuit est très froid.

Dans ces très vastes dimensions météorologiques instantanées ou brèves, les petits feux au sol ont un effet négligeable sur les vastes mouvements des vents, tout comme sur le climat d’une contrée.

Les changements climatiques sont lents, au contraire des évènements appelés tempêtes du fait des coupures intempestives temporelles qu’ils apportent.

Si l’air est sec (de type continental) la température au sol dépend donc de la saison ou des alternances jour/nuit (nuits plus longues en hiver)

Si l’air est océanique, les variations de ces mêmes moments sont minimes.

 

La température et la pression des gaz :

La température augmente le volume ou la pression des gaz, ce qui engendre leurs déplacements. Aetius 8 - le 20/07/2022 à 18:43 :Sur une carte représentant la répartition des pressions atmosphérique, la configuration des pressions atmosphériques (HP et BP) peut être exactement la même, que ces courbes soient associées à du chaud ou du froid.

Mais dans un espace ouvert, l’air plus chaud est toujours ascendant et l’air plus froid, descendant.

Ce qui change selon la saison, c’est que l’un se produit en  hiver (sorte d’excès concentré d’hiver)  (Cf. le vent c’est la vie) et l’autre est en été (sorte d’excès concentré d’été)

Et le moment dans le calendrier dépend de l’hémisphère considéré : Il y a deux hémisphères : Nord et Sud : Les saisons y sont inversées.

A l’origine, l’air remonte toujours de l’Equateur vers les pôles :

1.      Il retombe à mi-chemin au niveau des latitudes moyennes (45° de Latitude Nord ou Sud = Zones dites tempérées)

Du fait des différences thermiques entre un pôle de la Terre et l’Equateur, il en résulte mouvements d’air uniquement méridienisés .

Si les différences de pression  ou les écarts thermiques sont tels qu’ils font que si les vents latitudinaires (horizontaux) sont négligeables devant les vents méridiennisés (la rotation de la terre sur son axe Nord-Sud ne déclenchant plus le cheminement Est-Ouest des grands vents synoptiques ), le phénomène produit le plus remarquable est un arrêt  apparent des vents sous les hautes pressions (les mouvements verticaux de l’air passent, eux, inaperçus)

L’air continue cependant à tourner sur place : Rotation des basses Pressions (air chaud ascendant ) dans un sens (sens anti-horaire dans l’hémisphère Nord) et rotation des Hautes Pressions (air froid descendant ) de l’autre : L’air peut donc être de même qualité de pollution quelle que soit la direction (petitement locale) de l’origine du vent perçu qui « tourne sur place comme une vis qu’on enfonce dans la terre ».

Les différences de températures de l’air sont relatives : C’est aussi bien la différence entre -10° et –12° ,  qu’entre +47° et +49°.

S’il ne reste donc que le résultat des différences thermiques entre un pôle de la Terre et l’Equateur, il en résulte des mouvements d’air uniquement méridienisés.

 

Or, les mouvements verticaux ; ascendants ou descendants ne sont pas perçus comme tels par l’homme qui ignore à peu près tout de la dimension verticale (et des volumes) dans l’état actuel de son évolution.

Il ne peut donc que parler « d’air léger ou de temps lourd » en inversant d’ailleurs les actions. Ce sont en réalité des vents verticaux.

 

2.      Puis l’air remonte verticalement et se perd enfin en redescendant vers les Pôles de la Terre.

Habituellement, les vents latitudinaires dispersent  les effets de ce schéma (Vents Alizés, = en anglais Trades winds) en envoyant les masses d’air toujours vers l’Ouest.

Lorsque leur effet est perdu, il se produit des pics thermiques dans les latitudes moyennes.

Pour  les continents comme l’Europe qui est située sur le même méridien qu’une zone tropicale terrestre (Afrique) (qui se réchauffe plus vite que l’eau de la mer)  c’est en été  l’air équatorial surchauffé qui remonte vers le Nord  en suivant le Méridien Nord-Sud : Cet air retombe sur l’Europe : Il est devenu une Haute Pression d’un air (relativement) froid et lourd (et tourne à sa façon anti-cyclonique) mais cet air (relativement) froid peut être à 40°.

En conclusion la vague de chaleur n’en est pas une !  C’est plutôt une vague d’air un peu plus froid que celui qui est autour, mais chaud quand même, et sans courant d’air perceptible, sinon descendant et plus pollué : Le corps nous parait relativement plus léger (comme dans une piscine) mais respire mal s’il y a de la pollution qui retombe, et l’évaporation de la transpiration se fait mal, à cause la sur-pression et de l’absence de courant d’air horizontal. Ventiler un air pollué n’est pas non plus une bonne solution.

 

Il ne faut pas tout mélanger !  (paroles de médecin)

Pour ce qu’il en est du réchauffement climatique, c’est au moins un phénomène de surface pour la Terre (humus = la terre en surface =>  humble, homme  et humain) mais j’aimerais bien en savoir plus sur la 25 eme phase du rayonnement solaire, sur ce qui se passe à la surface des autres planètes du système solaire, à la surface de la lune et au centre de la terre - qui doit toujours avoisiner 6000°.

Il est évident que le réchauffement climatique modifie « le climat » et les évènements météorologiques de l’atmosphère (soit 10 à 20 km d’air en verticalité)

On est fort mal renseigné sur les causes que les autres chiffres pourraient aider à comprendre.

Quant à la responsabilité humaine des feux et autres phénomènes explosifs, elle est évidente sur les phénomènes de pollution de façon mondiale – et au moins pour cette raison, il faut limiter les feux - mais il n’est pas sûr qu’elle soit en cause dans le profond réchauffement climatique constaté.

Ce n’est pas le CO2 enfin qui est toxique, contrairement au CO qui est mortel.

 

La pollution :

Le plus grand problème sanitaire est que les continents étant maintenant beaucoup plus pollués que les océans, cet air est humainement irrespirable car globalement chargé de particules de toutes tailles et de toutes sortes. (cf. note sur les vents dans clic)

Et il ne sert à rien de se rapprocher de la mer, puisque l’air sera le même sur les côtes car il vient de terre.

Il semble que l’on subisse beaucoup moins en Europe l’influence de l’anticyclone des Açores qui dominait traditionnellement toute la météorologie estivale en France. L’air prélevé était celui de l’Atlantique et il retombait en France en apportant un air frais jour et nuit qui restant propre.

Quand l’air vient de la mer il est encore propre (bien que beaucoup moins transparent qu’il y a 100 ans) et quand il vient de la terre il est toujours pollué !

Les malheureux devenus extrêmement nombreux qui ont leurs organes de la perception altérés ou complètement détruits  ne perçoivent dans ces conditions dramatiques qu’un certain malaise dont ils ne peuvent analyser exactement l’origine.

Alors ils font appel à leur raison. Et leur rationalisme (toujours lesté d’un grand traditionalisme cf. clic) leur fait dire que l’air est trop chaud ou trop froid tout simplement, ce qui n’a rien à voir avec les vraies causes de leur malaise physique et mental – d’autant que celles-ci son évidemment cachées aussi longtemps qu’ils le peuvent par ceux qui les provoquent.

 

(Cf. ma différenciation entre ce que j’appelle (pour les distinguer) « l’inconscient mental » qui est assimilé, automatisé en réflexes, réifié, et transmissible héréditairement, et « l’inconscient psychique » qui est le nom que je donne à ce qui est en cours d’intégration, mais non encore transmis héréditairement – quoiqu’en facilitant peut-être l’acquisition : comme les aires visuelles ne demandent qu’à voir et les aires du langage ne demandent qu’à parler !

Le modèle pourrait en être un peu celui de la mémoire à court terme à côté de la mémorisation à long terme : Les circuits ne sont pas les mêmes et les mécanismes de mieux en mieux connus, en dépit de beaucoup d’inconnues – Ce qui passionne à juste titre les spécialistes, et en chacun de nous le philosophe)

La vie est discrimination !.

Dans la vie, rien n’est pire que de pas faire de choix.

Ou bien on limite la population du globe à ce qu’elle était devenue il y a 1000 ans, ou bien on admet 10 milliards d’habitants, et dans ce cas, on vit avec la modernité (ce qui exclut la préhistoire)

Or même, en France, pays qui prône désormais la voiture électrique pour les particuliers, un attelage et des barres de toit ne sont toujours pas homologués pour les voitures de tourisme (mot lui-même ridicule ; exotisme exacerbé jusque dans les embouteillages)

 

La santé (publique et privée) sous tous ses aspects en mortalité et morbidité, et les comportements payent maintenant un très lourd tribut à la pollution.

 

(+++ … Et ce n’est pas une petite direction apparente de l’air qui compte : Si la masse d’air globale est continentale, elle n’en tourne pas moins sur place (anticyclone quand elle descend) - Et même, elle peut être localement déviée ou même rebondir sur le flanc d’une montagne (horizontalement ou verticalement (air porteur) ou sur le mur d’une maison , et faire croire que l’air vient de là où il ne vient pas !

 

A l’échelle individuelle, la bavette chirurgicale - que j’utilisais dans la rue bien avant la mode du Covid - protège un peu des gaz d’échappement, mais pas du tout des effets (immédiats mais durables durant plusieurs heures - métaboliques et allergisants) de la nicotine des fumées de cigarettes. A l’échelle planétaire, c’est évidemment une solution fallacieuse.

 

 

En résumé il faut faire la différence entre un courant d’air et un rayon de soleil 

1.  Les pics thermiques chauds ou froids apportent de l’air pollué : Lors des « pics » de hautes pressions (air froid Note infra *, lourd et descendant) ce qui aurait été du grand beau temps il y a 100 ans est devenu un fléau du fait de la charge de pollutions de l’air :

 En été

 - Ou bien on séjourne dans un extérieur pollué (non pas au CO2 plus léger que l’air, mais aux particules et au monoxyde CO plus lourd que l’air) et alors rapidement, on respire mal et si le fait est répété, d’abord toutes nos fonctions sont altérées, puis ensuite les graves maladies surviennent,

-         Ou bien on se protège en s’enfermant, et on est trempé de transpiration inefficace qui ne s’évapore pas, faute de vent, et l’air devient très humide. Cette transpiration sans évaporation reste donc incapable de nous rafraîchir.

 

 En hiver

-         C’est la même chose en remplaçant la chaleur par le froid.

 

2.  L’intérêt de séparer les vimaires du réchauffement climatique et les morbidités de la pollution est évident à plus d’un titre :

 

1.   Ledit réchauffement climatique est en réalité beaucoup plus : C’est un bouleversement de nos écosystèmes qui survient à l’échelle planétaire et qui ne peut qu’entraîner des changement à cette échelle, de tout ce qui vit sur terre, numériquement et qualitativement. Inutile d’énumérer ici toutes les catastrophes qui vont survenir.

Pour tout ce qui survivra ou apparaîtra, il y aura de grands drames et de grands avantages .

Les principaux désaventages seront dus aux « pics » thermiques qui sont toujours dus à une H.P. d’air un peu plus froid que celui de la B.P. correspondante du dipôle, et sec.

Il y aura donc plus de pics plus chauds en été, et plus de pics plus froids en hiver (surtout aux latitudes élevées qui sont peu ensoleillées en hiver (soleil bas sur l’horizon et longues nuits) même si la moyenne thermique annuelle n’augmente que lentement ou même baisse dans certaines régions.

Rappelons que pour l’homme, la température de neutralité thermique (= celle de ses dépenses métaboliques minimales au repos (= 100 Watt/heure) est de 27°. On est encore très loin d’une telle température moyenne, etc.

A coté de famines, inondations, disparitions des hommes et des animaux, les scènes idylliques et bucoliques d’un Adam et Eve au Paradis tant fantasmées se reproduiraient-elles ? … en espérant cette fois qu’on saurait se soustraire à la faute : Que le Diable des chrétiens - Iblis des musulmans (le même démon sous deux noms différents, tirés du même mot grec dia-bolos (le démon est le même, il n’y a que le dieu qui change !) - ait lui-même péri dans les flammes de ses feux qu’on ne reproduiraient plus ! L’espoir de tous les espoirs…

Quelle faute ? L’art du feu peut-être !

2.   Par contre les pollutions, elles, ont un effet délétère, du fait de leurs durées et de leurs répétitions, et cet effet est d’autant plus accentué que la victime est en aval des sources des pollutions ou des réseaux contaminés, et/ou plus proches de ces sources.

Cela signifie que :

- Si l’eau courante d’une région est contaminée, il faut s’abstenir d’en boire.

- Que si le vent apporte les gaz d’échappement d’un camion ou d’une locomotive à diesel situés à 10 mètres et  au vent de la victime, les effet sur elle en seront redoutables.

- Que si le vent va dans l’autre sens, en revanche l’effet sera nul sur une personne placée au même endroit et dans le même environnement immédiat.

Si ces mêmes véhicules (camion et locomotive) fonctionnement à l’hydrogène, la fabrication même de l’hydrogène sera très polluante sur l’environnement, du lieu de sa fabrication, et éventuellement tout ce qui en découle.

- Par contre, l’hydrogène ne sera pas un polluant sur le lieu de son utilisation pour le voyageur qui n’en sera pas rendu malade, lequel ne verra que les bénéfices d’un transport propre pour la biologie de son corps

Et ainsi de suite…

 

Note :

*Air froid ne signifie ici que : air descendant (à rotation anticyclonique) froid par rapport au complément météorologique (initial) fait d’ air chaud ascendant (à rotation cyclonique) et par rapport au vent qui résulte de ce couple (verticalement ascendant, puis horizontal, puis verticalement descendant) et transporte une masse d’air chaud vers une masse d’air refroidi.

La pression atmosphérique – mise en évidence par Blaise Pascal(1623-1662) en 1647 au Puy de Dôme – conditionne les mouvements de l’air.

En météorologie les pressions de l’air (mesurées en millimètres de mercure ou en Pascals (et hectoPascals) : moyenne 760 mm de Hg = 1012 hP, au niveau de la mer)  résultent de sa température.

Ainsi, en météorologie les locutions « haute pression » et « air froid » sont parfaitement équivalentes : Une haute pression n’est toujours que la retombée d’une basse pression refroidie.

 

(NB : Pour l’écoulement de l’air, comme pour celui de l’eau des fleuves, le rapport entre les dimensions verticales et les dimensions horizontales (la pente) est habituellement – en dehors des cascades et des cataractes – en moyenne de l’ordre de un à mille : un fleuve né à 6000 mètres pourra avoir une longueur de 6000 km etc. 

Notons aussi que la dimension verticale ascendante des vents (moteur initial des mouvements de l’air issue d’un terrain plat (feu ponctuel, étang, lac ou mer, sans flanc de maison ou de montagne) est de cause thermique (bien sûr, l’air s’en trouve allégé) alors qu’en dimension descendante, c’est autant le poids de l’air refoidi qui peut être considéré, et qu’en composante horizontale, le moteur du mouvement est uniquement l’aspiration mécanique , soit au sol par l’air ascendant, soit en altitude par l’air descendant)

Les vents de l’air suivent donc les lois de la mécanique classique : Thermodynamique, Gravitation, et des forces centrifuges et centripètes (dans tous les segments du trajet, plus marquées près de l’Equateur, du fait de la rotation de la terre autour de son axe NS).

 

Bien sûr, le soleil la pénètre l’air (propre ou sale) durant le jour et de façon plus longue et plus pénétrante en été.

Ces chaud et froid - qui plus est associés aux pollutions - sont propices aux rhumes, angines (affections microbiennes et virales, etc.) mais permettraient en été d’installer des frigidaires et ventilateurs solaires dans un appartement exposé au sud ; La même configuration météorologique en hiver  (carte de droite ci-dessous) est bien pire, nécessite un appoint de chauffage, et ajoute des pollutions de feux et fumées, toutes choses hautement destructrices de la vie animale.

Bref le résultat de ces anticyclones réalise la figure inverse de celle des doux vents alizés, humides et doux, presque constants en température jour et nuit.

 

Mais que n’aurait-on à se plaindre encore bien davantage en cas de refroidissement climatique au lieu du réchauffement !

 

 

                                                                                                       

!

Haute pression du 12 juillet 2022

De façon amusante, la situation barométrique de la vague de chaleur du 12 juillet 2022 est assez superposable à celle de la vague de froid du 20 janvier 2020 - clic (-10° le jour à Paris pendant une dizaine de jours)

 

 

 

 

Ci-dessous : La même carte avec les vents initiaux supposés, fléchés :

Pour les sens (directions) des mouvements, les courbes des pressions peuvent être lues comme les hauteurs des marches d’un escalier que l’air des HP « déboule » en suivant les flèches bleues, comme s’il suivait une pente descendante et ré-alimentera les BP au sol par le quart S-O (dans l’hémisphère N) , du fait des rotations inverses, cyclonique de HP et anti-cyclonique de BP : C’est la zone non-maniable d’un ouragan.

Mais l’image d’un escalier est évidemment fausse parce que les chiffres des pressions indiqués sont ceux des pressiosn au sol, et il n’y a pas d’escalier mais des pressions d’air dont les différences entre deux masses impriment les forces qui entretiennent les mouvements : Tous les chiffres des courbes ci-dessus sont les données de pressions au sol, de même que les flèches bleues figurent des mouvements d’air au sol.

 

Ma comparaison est un peu semblable à celle des barrages hydrauliques qu’on  emploie au lycée pour expliquer le potentiel d’une batterie électrique , les charges et les décharges etc. mais un potentiel électrique n’a aucune hauteur physique :

Ici, les forces météorologique sont à considérer géométriquement comme celles du barrage hydraulique car l’air est un fluide qui a un poids (moins lourd que celui de l’eau, mais plus lourd que celui de l’électricité)

 

Bien sûr les météorologues disposent aussi de pressions en altitude, les courants appelés jet stream, etc.

Un peu de la même façon, pour comprendre les mouvements et positions d’une surface d’eau, il faut connaître les fonds marins, la salinité de l’eau, les courants, les lois de la gravitation, etc. Et de même pour la terre ferme qui n’est pas ferme, puisqu’elle subit de notables « marées » dues à l’attraction de la lune  !

Autrement dit un système fermé et isolé est une utopie en pratique.

 

L’air des vents de chaque système HP-BP forme un ruban fermé qui se croise dans l’espace et que le vent parcourt toujours dans le même sens, en vrillant à droite autour de son âme dans l’hémisphère Nord.

 

 

 

 

 

En adoptant la couleur bleu-marine de Météorama pour les HP  on se souviendra que les HP tombent du ciel alors que les BP en rouge montent du sol.

 

_________________________________

 

Note : A propos des rotations et des symétries :

 

Le sens de rotation des systèmes pressionnaires de l’air parait s’inverser pour un observateur qui en immergerait une coupe en plan horizontal dans son espace à trois dimensions et selon des repères inchangés quand il change d’hémisphère alors qu’il modifie jusqu’à inverser l’orientation de sa direction verticale par rapport à la planète Terre quand il passe d’un pôle à l’autre.

En réalité son impression ne vient que du système de ses repères : Nos systèmes des repérages peuvent devenir déroutants et les surprises contre-intuitives sont légion même dans la vie courante.

Quand on enfonce un tire bouchon en regardant une bouteille de haut en bas, il faut le faire vriller à droite, mais il faut le faire vriller à gauche – selon les même repères (appelée « vue aérienne ») - si le préposé regarde de bas en haut la bouteille placée à l’envers au-dessus de lui – Ce que la raison commune déconseillera de faire !

 

La surprise ici provient de l’adaptation des animaux, après les plantes et la matière (=> Rationalisme)  aux lois de la nature.

En ce sens la nature n’est faite autrement que de telles lois, « écrites en langage mathématique » - disait Galilée. Y voyait-il la marque de l’homme ? Car en effet, si ainsi elle se lit, qui ainsi l’a écrite ?

Et on pourrait considérer ici l’évolution - au sens darwinien (Darwin (1809-1882) – comme une coexistence systémique de physio-synthèse  à caractère interactif, matériel, inconscient et amnésique, sorte de création permanente ou immanente ; Les mots physique et psychiques n’étant différentiables que dans certaine acception de classement d’observateur.

Le panthéisme des physiocrates du XVIII ème siècle rendait assez bien compte de cette phénoménologie. On aurait bien pu conserver l’appellation de physiologue. Darwin se faisait appeler « naturaliste » ce qui signifie la même chose. Le mot psychanalyse forgé par Freud ne peut évidement concerner que les êtres humains.

Dans la neurogénèse de l’animal, phylogénétiquement la discrimination dorso-ventrale apparaît la première, avant la discrimination latérale droite-gauche. Ces deux systèmes de repérage (vertical et droite-gauche) complétés par celui de l’axe sagittal (tête-queue) déterminent son espace en 3D. Ce système ne tiendrait aucun compte d’un changement d’hémisphère, mais tous les repères (et ses repaires) seraient faussés si l’animal marchait sur le dos ou sur la tête !

 

Mais les vents, eux sont non seulement  immergés dans ce même espace tridimensionnel de la Terre et de son système de la gravitation, mais aussi soumis aux effets de la rotation de la terre autour de son axe Nord-Sud (Force de Coriolis) De ce fait, le système devient une interface entre la terre et son extérieur.

 

Le problème avait amené Michaelson à expérimenter sur l’entraînement de la lumière par cette rotation (qui a été mesuré nul) et a abouti à la « relativité restreinte » d’Einstein en 1905.

 

Mais pour l’air, la rotondité de la terre fait que sa rotation entraîne l’air ascendant équatorial  dans un mouvement gyratoire qui finalement le dirige vers l’un ou l’autre pôle.

Ce n’est pas la gravitation terrestre qui est en cause (à laquelle les vents restent soumis) mais bien la rotation de la terre sur elle-même qui dévie les vents dans l’espace aérien.

Ce n’est pas ici la 4ème dimension einsteinienne qui est en cause, mais la polysémie du mot dimension est trompeuse.

Pour une raison différente, le sens de la rotation d’un tire-bouchon apparaît inversé dans le monde de l’antimatière présenté par l’astrophysicien Jean-Pierre Petit depuis plusieurs décennies dans les bandes dessinées scientifiques (dont Le Géométricon et Le Topologicon) qui sont maintenant librement téléchargeables sur le web.

 

 

 

 

 

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N°132–Le 30 juin  2022 

 

« Débaptiser ! »

 L’AP-HP débaptise un bâtiment du nom d’un médecin vichyste

 

« Plus qu’un symbole. Un honneur retrouvé. Un hommage justifié », a tweeté le patron de l’AP-HP, Martin Hirsch. JOEL SAGET / AFP

L’AP-HP a annoncé jeudi 30 juin retirer de l’un de ses bâtiments le nom d’un chirurgien, René Leriche, président du Conseil de l’ordre des médecins sous le régime de Vichy qui a «contribué activement au recensement, à la dénonciation et la spoliation» des médecins juifs.

Ce bâtiment portait le nom de René Leriche qui, s’il fut un grand chirurgien, avait été président du Conseil de l’ordre national des médecins sous le régime de Vichy, qui appliquera notamment l’interdiction professionnelle des médecins juifs, contribuant activement à leur recensement, à leur dénonciation et leur spoliation», a indiqué l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) dans un communiqué.

Ce bâtiment de l’ancien hôpital Broussais, dans le 14e arrondissement de Paris, qui abrite des centres de formation, une plateforme génomique et sera le siège de la future école de chirurgie, s’appelle désormais le bâtiment «Ady Steg», du nom d’un professeur d’urologie et ancien président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). 

_______________________________

Commentaire :

La « Cancel culture » :

« Et supprimer le mot « débaptiser  » ? » ? (Le baptême est un sacrement chrétien)
Le
pape François dit-il « Amen » ?>

 Mélange ici des genres (religion/ou culture et médecine)

Qu’en a-t-il été de sa responsabilité  dans le contexte hitlérien, etc.?
Et alors cette affaire doit être examinée par le
Conseil de l’Ordre des médecins (c’est exactement sa fonction) et non par le gestionnaire des hôpitaux.

 

 

 

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N°131–Le 17 juin  2022 

 

Un air d’août retombe … en juin

 

 

« Air d’outre-tombe » avec ces insupportables SMS d’assurances ou autres : « Prenez-soin de vous , etc.  » SMS qu’on ne peut pas bloquer, je ne sais pourquoi, ni y répondre...

Pénible infantilisation, suite à bien d’autres ...  alors que c’est le contraire qu’il faudrait faire.

Canicule ? Peut-être mais surtout encore une occasion de cacher savamment les choses :

1 h du matin : L’air est frais à la campagne, sans circulation à l’horizon et il y a même un vent fort et frais.

Mais, questions respiration, c’est exécrable. Il me faut refermer la fenêtre.

La qualité de l’air me fait penser à celle de la place du Châtelet à Paris aux heures de pointe.

Puisqu’en Europe on a décidé de supprimer les moteurs à explosion, pourquoi continuer à cacher la mortelle pollution ?

On n’est est plus à l’époque où « Air Parif » cachait ses documents ; c’est au contraire l’inflation (des centaines de pages incompréhensibles sur le web)

Pourquoi continuer à mélanger la température de l’air ( la chaleur n’est pas malsaine) et la pollution aux particules de fumées ?

Les deux phénomènes sont liés occasionnellement par les conditions météorologiques, mais c’est la chape de pollution continentale qui en fait le drame.

 

Une Haute Pression est dans l’espace un entonnoir (évasé en altitude et resserré  au sol) d’air (plus froid et plus lourd au centre qu’en périphérie) et qui tourne dans le sens des aiguilles d’une montre , vu du ciel dans l’hémisphère Nord , (comme une vis qu’on enfonce)

Vu d’en bas vers le ciel , ou dans l’hémisphère Sud , c’est le contraire.

L’entonnoir déverse tout ce qui est particulaire et lourd.

La chaleur est produite sur place et momentanément par l’ensoleillement du sol (fort en été mais seulement de jour) à travers un air sec mais n’est pas apportée par l’air – au contraire de la douceur océanique avec son air humide qui est un tampon. thermique (nuit et jour pareillement)

 

Pour apprécier les causes humaines ou non (  https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/soleil-soleil-debute-son-25e-cycle-activite-annonce-nasa-quest-ce-cela-signifie-78864/ )  du réchauffement il est facile de mesurer les températures des autres éléments du système solaire sans population humaine

Pour séparer les sujets de la température et de la pollution il serait facile de comparer les 2 hémisphères ( L’air ne franchit jamais l’Equateur)

1.      Quand aux conséquences du réchauffement ce sont les intempéries ; Le remède médical aux canicules : il n’y en a qu’un : L’évaporation de la transpiration : C’est l’évaporation qui refroidit le corps. Suer à grosses gouttes témoigne d’une transpiration inefficace et inutile, donc nuisible (et plus la Pression Atmosphérique est élevée (770 ,mm de Hg hier) , plus un T-shirt mouillé colle à la peau) : Une transpiration efficace ne se voit pas plus que l’évaporation de l’eau de la mer en été. Il faut donc que les logements soient grands et surtout hauts de plafond (style colonial) (les 1,80 m standards – plus petits qu’un homme grand sont de l’arnaque immobilière) les escaliers bien aérés et l’air propre. Eventuellement éventail voire ventilateur . Tout le reste est purement commercial à commencer par les climatiseurs.

2.      et les conséquences de la pollution ce sont les maladies (cancers multiples ) – la pollution aérienne est devenue de loin la première cause de mortalité sur terre  - et pire peut-être , de souffrances – Ne pas incriminer vainement les pollens sur les parking sans arbres !!! - et les disparitions de la vie. Que de mensonges !

 

 

 

Ces carte de 1944 (préparation du débarquement du 6 juin) sont didactiques en montant à la fois les pressions, les vents, les pluies, les fronts et l’emplacement des balises.

L’Antiquité avait découvert l’importance des océans, des courants et des vents dans le développement des civilisations et des batailles navales.

L’époque classique n’avait pu que constater l’importance des éléments météorologiques dans les stratégies maritimes, bien plus que dans les stratégies terrestres.

L’époque moderne a développé les possibilités prédictives de la météorologie, si importante tant pour la marine que pour l’aviation. 

 

 

 

 

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N°127 – 1/ 2  du  22 Février 2022 

 

Tout va bien !

 

1 /2 : Pour le lectorat populaire

« Les papas en danger? » (2022)  « ... pères accusés de violences ... »

https://books.openedition.org/editionsmsh/51952

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Mais non ! cher auteur,

Papa est le mot familier d’un enfant pour appeler son père.

Père est le nom de celui qui exerce une fonction paternelle.

 

Ce n’est pas le problème ! Ce ne sont pas « les papas » qui sont en danger ! Ce sont les enfants !

La question de tout « papa » concerne d’abord ses enfants, mais aussi beaucoup d’autres personnes, et finalement toute la société.

 

Par définition, un père est père parce qu’il a la charge d’un enfant.

Au de là des « papas », ce sont toutes les familles, et donc l’ensemble de la société et donc la nation qui sont concernés.

Et les mamans ? Leur statut n’en est pas devenu meilleur ! Toutes les fonctions familiales sont phagocytées par l’état.

Il est possible que le mot « mère » qui désigne une fonction qui n’est ni étatique, ni commerciale, ni mondialisée subisse bientôt la même horreur taboue.

Peut-on parler « des papas » sans parler des enfants, sans parler de l’école, des enfants d’il y a 50 ans et de ce que seront ceux d’aujourd’hui dans 50 ans ?

 

Quant à la violence des papas ? ... D’où vient-elle ? Qui est violent ? La violence ne vient-elle pas souvent de ceux qui interdisent l’exercice des devoirs naturels, voire qui voudraient changer les lois de la nature, et dans quel but ?

Cf la célèbre tirade d’Antigone en réponse à Créon -  clic)

Dès lors, comment quelqu’un, quel qu’il soit, pourrait-il se laisser bâillonner sans réagir et être appelé violent ?

Au minimum, le mot « papa » ne sied pas à la dignité du sujet.

Le bon pape François 1er demanderait-il aux francophones de prier « Notre papa qui êtes aux cieux … »  que je lui dirais qu’il ne connaît pas nos manières !

 

En réalité le sujet dépasse de beaucoup même toute la famille, puisque chacun sait à quel point même toutes les représentations de la série du mot « père » sont devenues « vilaines » : « Paternalisme, patriarcal, tous ces mots sont vilains ! et même, comme un tabou devient toujours extensif, « viril » devient inquiétant,  « macho » qui signifie tout simplement « masculin » en espagnol est devenu une insulte (on n’ose plus dire masculin en français) .

C’est sur les tabous et les gros mots qu’il faudrait écrire, pas sur le petit bout de la lorgnette !

On parle aujourd’hui de « déconstruction » mais pour être explicite ce mot a besoin d’un complément : « déconstruction de quoi ? Décivilisation, dépopulation ?

 

Mais puisqu’on vous dit que tout va bien, et que la FMSH est une fondation subventionnée par l’Etat. Elle serait donc un bien public – pour le bien de tous, au nom de et avec l’approbation de 65 millions de français.

Gratuit ? Non, pas exactement : impôts, frais de collectivité, d’ordinateurs personnels, d’encre noire...

 

 

 

 

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N°127) – 2 / 2  du  22 Février 2022 

 

Critique des Travaux de William Robertson Smith (1846-1894) ?

 

Roberton Smith : Le pacte animiste

2/2 : Pour le lectorat savant

 

« Les liens du sang » est une expression littéraire pour désigner une filiation biologique.

 

Dans un texte scientifique parlant au présent, il n’est plus convenant de dire que « le sang de la mère coule dans les veines de l’enfant’ »  - car, heureusement, c’est faux - pour désigner les liens biologiques de la filiation maternelle et il vaudrait mieux parler plus simplement de la génétique, de la conjonction des gamètes, voire des ADN ou du sperme et de l’ovule, etc.

 

Scientifiquement on sait maintenant qu’aucun sang maternel n’a jamais coulé dans les veines de l’enfant, fût-ce in utero. Le placenta et là pour l’en empêcher.

L’enfant fabrique son propre sang à partir des chromosomes de son père biologique et de sa mère biologique à concurrence de 50/50.

 

Il n’y a aucune raison aujourd’hui de considérer ce vocabulaire médical comme tabou voire obscène et la précision éviterait beaucoup d’équivoques intellectuelles.

 On n’est jamais trop clair ni trop précis lorsqu’il s’agit de ne pas mélanger les pensées et les faits.

________________

 

Enfin quoiqu’il en soit du niveau des connaissances préhistoriques (que l’on ignore) personne n’a jamais pu confondre le sang et le sperme.

Les « communions » entre les humains et les totems ont été de sang (sacrifices, repas totémiques) et non de sperme (tabous de l’inceste, exogamie) points essentiels.

(Il y a aussi les liens du lait – particulièrement présent chez les Sémites (que Smith, professeur d’arabe à Cambridge ne pouvait pas ignorer : les rapports entre un garçon et toute femme avec le lait de laquelle il a été en contact instaurent les interdits de l’inceste ; frères et sœurs de lait ou non ; etc.)

Les choix des totems (animaux ou plantes) alimentent les travaux de Smith (< 1894) et confirment magistralement les théorisations de Freud (1912) – n’en déplaise - quelques soient bien d’autres inconnues du parcours des hommes de la Préhistoire par ailleurs.

Quel stupéfiant parti pris de l’auteur de la FMSH ici de ne pas citer une seule fois le nom de Freud, dont la théorisation permet de tout comprendre en quelques lignes.

C’est comme vouloir faire de la génétique, au XXI éme siècle, en faisant mine d’ignorer les ovules, les spermatozoïdes, chromosomes et l’ADN.

 

En réalité, deux impuissances radicales expliquent le choix des totems non humains : Entre les humains et les animaux ou les plantes, il n’y a ni rapport sexuel naturel ni échange de parole mémorielle.

L’innofensivité (la castration) de l’idole vivante obtenue de deux façons est ainsi totale, ce qui est le but recherché.

Il n’est pas impossible que l’apparition du totem-animal ait eu un certain rapport fonctionnel et chronologique avec la prise de conscience humaine du développement de sa phraséologie, en assurant ainsi radicalement l’incapacité de parole par le totem, soit dans le but d’entretenir une amnésie (de la ou des fautes primitives commises) soit, dans un sens proche, pour garantir une non-réponse à de troublantes questions.

(Le Sphinx énigmatique en incarne la métaphore symbolique - allant même à un stade avancé en Grèce avec la légende d’Œdipe jusqu’au passage à un renversement dialectique consistant à formuler lui-même (ou plutôt elle-même, la Sphinge) les questions)

C’est cette place unique du Sphinx en Egypte qui a pu lui valoir d’avoir un corps d’animal et un visage humain, à l’inverse des autres figurations mixtes de la mythologie égyptienne. Les deux fonctions sus-dite s’y retrouvent ainsi pétrifiées à jamais.

 

JUSQU’A NOUS : Il n’est pas besoin d’être bien savant pour comprendre que l’on retrouve même encore aujourd’hui de petits vestiges des grands totems protecteurs sous la forme d’amulettes bien vivantes que sont nos petits animaux d’appartements.

Quant au rite de la circoncision, il trouve son origine dans  l’Egypte pharaonique, et de là il est passé dans le judaïsme et l’islam. Saint Paul l’a aboli dans le christianisme.

 

Contrairement à ce que semble dire l’auteur de la FMSH, tous ces sujets, des totems, des pères, des religions, ne sont pas des sujets d’un passé dépassé, bien au contraire.

Moins il y a de pères, plus il y a de foot ! et de nouveaux déchirements : Essai 2023 : ballon

Qu’est la Maison des sciences de l’homme ?

 

Wikipedia : « La fondation [FMSH - https://books.openedition.org/editionsmsh/6848 ] bénéficie d’une aide de l’État particulièrement importante, notamment une dotation annuelle de plus de 10 millions € versée par le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation qui représente 61 % de ses ressources totales. Les bâtiments qu’elle occupe sont, pour l’essentiel, mis à sa disposition à titre gratuit par l’État [6] »

 

 

 

 

 

In fine :

Je voudrais rendre justice au dernier ouvrage de Sigmund Freud, « L’homme Moise et le monothéisme (Londres - 1939) » en invitant par une brève citation le lecteur intéressé à se rapporter aux deux ouvrages complémentaires de Freud : Ce denier est en effet une suite de « Totem et Tabou » paru en 1912 .

Voici la fin du chapitre VIII de la seconde partie de son « Moïse », intitulé « La vérité historique »  :

 

« … Je continue présentement à m’en tenir à cette façon de considérer les choses.

On m’a maintes fois véhémentement reproché de n’avoir pas, dans les récentes éditions de mon oeuvre, modifié mes opinions, puisque de modernes ethnographes, avec un ensemble parfait, ont rejeté les théories de Robertson Smith pour les remplacer par d’autres entièrement différentes.

A cela je réplique que tout en étant bien au courant de tous ces soi-disant progrès, je ne suis convaincu ni de leur bien-fondé ni des erreurs de Robertson Smith.

Contester n’est pas nécessairement réfuter et innover ne signifie pas toujours progresser.

Et surtout je ne me donne pas pour ethnographe, mais pour psychanalyste et j’étais en droit de tirer de données ethnographiques ce dont j’avais besoin pour mon travail psychanalytique.

Les travaux du génial Robert-son Smith m’ont fourni de précieux points de contact avec le matériel psychologique de l’analyse en même temps que des suggestions pour utiliser ce matériel.

Je n’en saurais dire autant des travaux de ses contradicteurs. »

 

Une suite passionnante à été donnée à ce dernier livre de Freud par l’archéologue allemand Jan Assmann sous le titre de « Moïse l’Egyptien » (2001 en allemand - 2010 en français) très instruite historiquement, en particulier sur les origines des religions sémitiques, les « mystères » de l’Antiquité classique, la franc-maçonnerie qui en est issue ainsi que la philosophie des Lumières et la Révolution française de 1789, etc. mais qui n’aborde pas la période préhistorique de l’histoire, ni la question du totémisme.

Curieusement, il n’aborde jamais la question de l’enterrement des morts (Cf. sur ce sujet André Leroi-Gourand (1911-1986) et la Préhistoire) ni celle des momifications et des sarcophages, qui sont passés directement de l’Egypte pharaonique au christianisme (Cf. extrême onction et cercueil dans mon texte la conversion de la Grèce) alors que les Sémites au contraire inhument leurs morts directement en pleine terre, de même que les musulmans.

 

Et in : Totem et tabou  - 1912 : Ch. III, 7 (animisme, magie et toute-puissance des idées) (Traduction Jankélévitch 1947) :

 

« La névrose est caractérisée par ce qu’elle donne à la réalité psychique le pas sur la réalité de fait, qu’elle réagit à l’action des idées avec le même sérieux avec lequel les êtres normaux réagissent devant les réalités. »

 

Plus encore :

 

Etant donné la tournure souvent dramatique que prennent de plus en plus souvent les rencontres civilisationnelles, souvent réduites à de pures querelles claniques de puissances , (qu’on les appelle religieuses ou comme on voudra) , pour  finir dans leur forme, dans  une pure et simple équation économique et des guerres, je crois d’utilité publique de citer un peu longuement la fin de « La présentation de l’œuvre de Freud par lui-même » présentée dans un petit opuscule publié d’abord en 1925, à une époque où il pensait devoir décéder rapidement, puis comme il surmonta longtemps son affection, plusieurs fois remanié ensuite.

On y gagnera en compréhension :

 

« Sigmund Freud présenté par lui-même »  Gallimard 1948 pp. 112-116 :

 

« Je tiens personnellement en plus haute estime mes contributions à la psychologie de la religion qui commencèrent en 1907 par la constatation d’une analogie surprenante entre des actes obsessionnels et des exercices religieux (rites)

Sans apercevoir encore des rapports plus profonds, je caractérisai la névrose obsessionnelle comme une religion privée déformée et la religion comme pour ainsi dire une névrose obsessionnelle universelle.

Plus tard, en 1912, l’insistance de Jung sur les amples analogies entre les productions intellectuelles des névrosés et celles des primitifs m’incita à porter mon attention sur ce sujet.

Dans les quatre essais qui furent rassemblés en un livre sous le titre Totem et tabou, j’exposai que, chez les primitifs, l’effroi devant l’inceste est encore plus marqué que chez les hommes civilisés, et qu’il a suscité des mesures de défense toutes particulières, j’étudiai les relations des interdictions par tabou, forme sous laquelle se présentent les premières restrictions morales, à l’ambivalence des sentiments, et mis au jour, dans le système cosmique primitif de l’animisme, le principe de la surestimation de la réalité psychique, de la « toute-puissance des pensées », principe qui est également au fondement de la magie.

Partout, j’établissais la comparaison avec la névrose obsessionnelle, et montrai combien des présupposés de la vie intellectuelle primitive sont encore en vigueur dans cette étrange affection.

Mais ce qui m’attirait avant tout était le totémisme, ce premier système d’organisation des tribus primitives, dans lequel les débuts d’un ordre social s’allient à une religion rudimentaire et au règne implacable d’un petit nombre de tabous interdicteurs.

L’être « vénéré » est toujours ici à l’origine un animal, dont le clan affirme également descendre.

On peut déduire de divers indices que tous les peuples, même ceux qui se trouvent au plus haut rang, sont un jour passés par ce stade du totémisme.

 

Ma principale source de documentation pour mes travaux dans ce domaine furent les ouvrages connus de J. G. Frazer (Totemism and Exogamy, The Golden Bough), qui sont une mine de faits et de points de vue précieux. Mais Frazer contribuait peu à l’élucidation des problèmes du totémisme; il avait plusieurs fois modifié de fond en comble ses vues sur le problème, et les autres ethnologues et pré­historiens semblaient tout autant dans l’incertitude qu’en désaccord sur ces questions.

 

Mon point de départ fut la coïncidence frappante des deux tabous réglementant le totémisme, à savoir 1) de ne pas tuer le totem et 2) de ne faire aucun usage sexuel des femmes du même clan totémique, avec les deux contenus du complexe d’OEdipe, à savoir: écarter le père et prendre sa mère pour femme.

 

On était de ce fait tenté d’égaler l’animal totémique au père, comme les primitifs le faisaient du reste expressément en le vénérant comme ancêtre du clan.

Du côté de la psychanalyse, deux faits vinrent ensuite à ma rescousse ;une observation heureuse de Ferenczi sur un enfant, laquelle permettait de parler d’un retour infantile du totémisme, et l’analyse des premières phobies animales des enfants, qui montrait si souvent que cet animal était un substitut du père, sur lequel était déplacée la crainte du père  enracinée dans le complexe d’OEdipe.

Désormais il ne manquait plus grand-chose pour reconnaître dans le meurtre du père le noyau du totémisme et le point de départ de la constitution de la religion.

Ce fragment manquant me fut fourni lorsque je pris connaissance de l’ouvrage de William Robertson Smith «  The Religion of the Semites »

 

Cet homme génial, physicien et chercheur en matière biblique, avait posé ce qu’on appelle le repas totémique comme un élément essentiel de la religion totémique.

Une fois par an, l’animal totémique, qui était sacré le reste du temps, était tué solennellement avec la participation de tous les membres de la tribu; on le dévorait, et ensuite on en faisait le deuil.

Ce deuil était suivi d’une grande fête.

Si j’associais à [page 114] tout cela la conjecture darwinienne selon laquelle les hommes vivaient à l’origine  en des hordes dont chacune se trouvait sous la domination d’un unique mâle fort, violent et jaloux, je pouvais constituer à partir de toutes ces composantes une hypothèse, ou pour mieux dire : une vision [Vision], qui s’ordonnait de la manière suivante :

 

Le père de la horde primitive avait, en tant que despote illimité, accaparé pour lui toutes les femmes, tué ou chassé tous les fils dangereux en tant que rivaux. Mais, un jour, ses fils s’unirent et, ensemble, le terrassèrent, le tuèrent et le dévorèrent, lui qui avait été leur ennemi, mais aussi leur idéal. Une fois l’acte accompli, ils furent incapables de prendre possession de son héritage, étant donné qu’ils se faisaient obstacle les uns aux autres. Sous l’effet de l’insuccès et du repentir, ils apprirent à s’accorder, ils se lièrent en un clan de frères par les règlements du totémisme, qui devaient exclure le renouvellement d’une telle action, et ils renoncèrent globalement à la possession des femmes qui avaient été l’enjeu du meurtre du père. Ils étaient désormais renvoyés à des femmes étrangères; c’était là l’origine de l’exogamie, étroitement liée au totémisme.

Le repas totémique était la cérémonie commémorative de l’acte monstrueux dont était dérivée la conscience coupable de l’humanité (le péché originel), par laquelle s’instaurèrent de manière concomitante organisation sociale, religion et limitation morale.

)

(NB : En lisant ces lignes, je ne peux m’empêcher de penser à l’exécution de Louis XVI suivi de l’abolition de la peine de mort (on sait jamais !)

et aux multiples repentances mal venues car sujettes aux déplacements et inversions, conséquences des refoulements – aux sens psychanalytiques des termes)

 

Qu’il faille attribuer à une telle possibilité une [page 115] réalité historique ou non, toujours est-il que la constitution de la religion se trouvait du même coup placée sur le terrain du complexe paternel et construite sur l’ambivalence qui préside à celui-ci.

Lorsqu’on eut cessé de substituer au père l’animal totémique, c’est le père primitif en personne, redouté et haï, vénéré et envié, qui devint le modèle de Dieu.

Le défi filial et la nostalgie du père qu’il recèle se livrèrent une lutte qui produisit des modes de compromis toujours nouveaux, destinés d’une part à expier l’acte du meurtre du père, d’autre part à assurer le bénéfice qui lui était lié.

Cette conception de la religion jette une lumière particulièrement crue sur les fondements psychologiques du christianisme, dans lequel en effet la cérémonie du repas totémique se perpétue sous la forme encore peu défigurée de la communion.

Je tiens à observer expressément que ce dernier aperçu ne vient pas de moi, mais qu’il se trouve déjà chez Robertson Smith et Frazer.

Dans de nombreux travaux dignes d’attention, Th. Reik et l’ethnologue G. Rôheim ont repris les cheminements de pensée de Totem et tabou pour les prolonger, les approfondir ou les rectifier. J’y suis moi-même encore quelquefois revenu par la suite, à l’occasion d’investigations sur le « sentiment de culpabilité inconscient », qui revêt lui aussi. une si grandie importance parmi les motifs des affections névrotiques, ainsi qu’à propos de tentatives visant à relier plus étroitement la psychologie sociale à la [page 116]psychologie de l’individu (« Le Moi et le Ça » - « Psychologie des foules et analyse du moi »).

Pour expliquer l’aptitude à être hypnotisé, j’ai également eu recours à l’héritage archaïque qui nous vient des temps primitifs où les hommes vivaient en hordes.

 

Je n’ai eu qu’une part directe réduite à d’autres applications de la psychanalyse, qui sont pourtant dignes de l’intérêt le plus général.

Large est le chemin qui conduit des fantasmes du névrosé individuel aux créations fantasmatiques des masses et des peuples, telles qu’elles s’offrent à nous dans les mythes, les légendes et les contes.

La mythologie est devenue le champ d’investigation d’Otto Rank: l’interprétation des mythes, leur réduction aux complexes infantiles inconscients que nous connaissons, la substitution des motifs humains à des explications astrales, tout cela fut dans beaucoup de cas le résultat de son labeur analytique.

Le thème de la symbolique est également un chantier qui a trouvé parmi mes adeptes beaucoup d’ouvriers. La symbolique a valu à la psychanalyse beaucoup d’hostilités; beaucoup de chercheurs trop prudes n’ont jamais pu lui pardonner la mise au jour de la symbolique, telle qu’elle ressortait de l’interprétation du rêve.

Mais l’analyse est innocente de la découverte de la symbolique, elle était depuis longtemps connue dans d’autres domaines, où elle joue [page 117] même (dans le folklore, la légende, le mythe) un rôle plus important que dans le « langage du rêve ».

Quant à l’application de l’analyse à la pédagogie, je n’y ai personnellement contribué en rien; mais il était naturel que les découvertes analytiques sur la vie sexuelle et sur l’évolution psychique des enfants attirassent l’attention des éducateurs et leur fissent apparaître leurs tâches sous un jour nouveau. »

 

Un tel  élan idéaliste me fait penser à la fin misérable de Nicolas Tesla – (l’exact contemporain de Freud, tous deux nés en 1856 et tous deux dans l’empire autrichien)  – mort  seul en 1945 dans sa chambre d’hôtel à New York, lui qui avait électrifié la ville et rêvé de distribuer gratuitement le courant électrique à l’ensemble de l’humanité sur la terre entière …

De tels passages de notre proche histoire culturelle européenne (Freud était Viennois et Tesla , Croate) seraient à enseigner aux enfants des écoles.

Que fait la FMSH ? Exactement le contraire !

 

 

 

 

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N°126)  26 janvier 2022  :

INFO

Surprenante sélection « domo-cratique »

 

δόμος, dómos : maison, par métonymie famille

 

 

Comment peut-on pareillement oser aviver la division des couples de deux parents, en prenant le parti de donner le pouvoir à l’un d’entre eux en fonction de son choix concernant leur enfant commun mineur, en contradiction totale avec l’instauration de « l’autorité parentale » qui a remplacé « la puissance paternelle » devant la loi le 4 juin 1970 ?

 

Il semble bien difficile de justifier la forme, le procédé, la procédure de cette dérogation à la loi par une nécessité (sanitaire ou non) puisque justement le vaccin ne sera pas imposé si les deux parents s’y opposent.

La forme n’est pas celle d’une obligation préfectorale motivée, ou justifiée « au nom d’un danger pour soi-même ou pour autrui » etc.

 

La déclaration de la supériorité en droit de l’un des deux parents devient fonction de son opinion.

 

Cf. aussi le père un contre-pouvoir

 

Il est vrai que l’affaire Lahache avait abouti à une telle division le 31 octobre 1980, mais :

 

 

En l’année 70 qui enterrait Nasser, de Gaulle et les années 60  (cf. Mai 68 pour la psychiatrie : L’échec des idéaux de mai 68) où tant avait été factice;  où tout avait été complice ;  où pour longtemps tant devenait duplice, le fait que des promesses absurdes répondissent à tant d’absurdes demandes ... « ... quoi de plus naturel en somme !  »  (in : « Je suis un homme… » - Michel Polnareff - 1970)

 

 

 

 

 

 

 

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N°125)  15 décembre 2021  :

Meilleurs vœux 2022 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1.     En 1960, les hôpitaux français, avec les Centres Hospitalo-Universitaires, étaient devenus parmi les plus heureuses, dans la tradition la plus charitable, et parmi les plus savantes, dans la tradition des meilleures écoles, de nos réalisations dans notre histoire

Puis ils ont cessé d’être nourris du soutien qu’ils avaient eu toujours, empathique, averti et sacré, celui-là sans doute qui avait bâti les cathédrales, dont encore le beau nom d’hôtel-dieu nous témoigne. Longtemps le mot hospitalier a conservé l’esprit de son sens, à l’origine religieux séculier (cf. bimaristans et hôpitaux) , y compris envers les soignants volontiers accueillis et logés (d’où le nom d’interne pour les médecins et les pharmaciens) Tout le monde y gagnait. Les malades (mot abandonné !) en étaient la raison d’être. A se demander s’ils n’y sont pas devenus alibis !

 

 

Quoiqu’il en soit, on ne dira jamais assez combien il faut tout faire pour faciliter l’expression et l’écoute du malade, immédiate et complète : Plus un malade  est malade, moins il parle. Il porte pourtant en lui, et avec lui, les clés de ses énigmes, et par là celles de sa guérison, et plus encore, par extension, celles d’autres souffrances parmi ses semblables prochains :

C’est la première règle qu’il ne faut jamais oublier.

 

·    L’eau .

1.     Il faut mettre en valeur nos espaces maritimes en surfaces, en profondeurs et en fonds :

 

Il y a 100 ans ! 

-        Cette année-là un compteur électrique de 30 Watt était un bonheur

-         KNOCK ou le triomphe de la médecine - Pièce de théâtre en trois actes, représentée pour la première fois à Paris le 14 décembre 1923

archives de l’Université d’Ottawa. Knock, film de Guy Lefranc France, 1951, avec Louis Jouvet Lien vers le blog Anti Dr Knock

 

-        Atlas classique Gallouedec :  

 

En 100 ans, les données géographiques pures sont restées les mêmes, et le continent européen est à la fois le plus petit et celui dont les terres émergées sont en moyenne les plus basses (290 mètres) au dessus du niveau des océans.

 

 

 

 

 

 

 

clic sur image 

 

Hauteurs moyennes des terres émergées des 5 continents au dessus du niveau des océans : Particularité européenne d’un niveau moyen très bas, partagée avec l’Océanie.

 

2.     Il faut développer les recherches en biologie marine, et l’avantage qu’il nous est donné de posséder des territoires maritimes (Mers clic)

 

 

 

 

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N°124) 14 déc. 2021 :

INFO : blog Anti-Knock 

 

 

Anti Dr Knock : Un nouveau blog : https://anti-knock.fr/     

 

 

Lien vers le blog Anti Dr Knock

 

 

 

archives de l’Université d’Ottawa.

Knock, film de Guy Lefranc France, 1951, avec Louis Jouvet

Lien vers le blog Anti Dr Knock

 

 

 

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N°123)   INFO  : Démographie médicale

 

_______________________

 

Remarquer la dernière ligne de la dernière colonne :

La médecine n’étant pas connue pour être une profession imposée, une inégalité aussi étrange traduit-elle une sur-détermination ? une sur-adéquation ? une nouvelle orientation des vocations féminines ?

 

Pour une parité plus paire que paire …

Les instances supérieures exigent une présentation en couple comportant 1 membre de chaque sexe dans les candidatures aux élections au nom de la parité …

Pourquoi d’ailleurs, les aptitudes étant réputées identiques pour F et M. les statistiques différentient-elles 2 sexes ?

Mais les aspiration et aptitudes étant en réalité différentes et variées, réjouissons-nous chaque fois que des informations utiles sont accessibles à nos considérations.

 

 

 

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N°122)   INFO  : Décret du 4 août 2021

Le dossier médical partagé

_______________________

 

C’est le secret médical à l’envers, en dépit de

 

·        la loi n° 2002-303 du 4 mars 2002

·        et au décret d’application du 5 mars 2004

 

stipulant le droit de chaque patient d’avoir accès à son dossier médical.

 

 

 

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121)   08 octobre 2021  :

 

1.      E finita la comedia       de la raison ?

 

 

1.  René Descartes (1596-1650)

 

 

 

2.  Blaise Pascal : (1623-1662)

 

 

 

 

La philosophie de Blaise Pascal, et son fameux « pari » closent en quelque sorte les guerres de religion (1562-1598) peu après l’édit de Nantes (1598) promulgué par Henri IV ( 1553 - assassiné en 1610) eu avant qu’elles ne se rallument 87 ans plus tard , à la suite de  la révocation de l’édit de Nantes (1685)

 

 

1562 Guerres de religion

 Edit des Nantes 1598

 

 

1623

Blaise Pascal  1662

 

1685 Révocation de l’édit de Nantes

Nouvelles guerres

 

1596 René Descartes

1650

 

 

1553      Henri IV

1610

 

 

1638        Louis XIV

1715

 

 

1553 : Michel (Miguel) Servet

Iivré par Calvin à l’Inquisition et brûlé à Genève

 

 

 

Nous vivons aussi dans le sillage de la fin tragique de Miguel Servet (1511-1553) brûlé sur le bûcher à Genève (27 octobre 1553), pour avoir été livré par Calvin à la Sainte Inquisition.

ü                                                     Que s’est-il passé entre Calvin et Servet ?

ü                                                     D’où Servet tenait-il son savoir sur la prédestination et sur la petite circulation pulmonaire qui avait été découverte 150 ans plus tôt par Ibn Nafis à Damas ? 

Médecine (2 parts : science et empathie-providence) et religion : deux domaines toujours convoités par l’Etat.

Un mémoire reste à faire sur ce qui a conduit Michel Servet jusqu’au bûcher.

 

 

3.      

 

 

 

 

 

 

 

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120)   05 août 2021  :

·                                 Comment a-t-on éradiqué la peste de L’Europe en 1722 lors de la dernière épidémie à Marseille ?

 

Le pass sanitaire en 1722 :

La dernière épidémie de peste en Europe fut celle de 1722.

A l’époque de la grande France, on ne plaisantait pas avec les épidémies :

Pour la peste, on savait déjà quelles souches de rats contaminaient l’homme. On savait qu’un cadavre de rat mort de la peste n’est plus contagieux après 24 h (les puces quittent les cadavres)

Des documents d’hygiène (« pass sanitaire » de l’époque) furent instaurés à Marseille.

Les infractions aux règles pouvaient être punies jusqu’à la peine de mort.

10 000 malades moururent.

Mais les épidémies de peste en Europe furent définitivement éradiquées.

 

 

Dans l’Introduction de son livre : Cours de Mathématiques pour les élèves de Première et Terminale S qui envisagent une prépa (2012; 2018) (Edition Ellipses, 32 rue Bargue, 75740 Paris cedex 15)  Jean-louis FROT écrit :

 « L’enseignement des mathématiques dans l’Education Nationale s’est gravement dé­gradé depuis une trentaine d’années. L’apprentissage du raisonnement, la formation de l’intelligence et la constitution d’un bagage théorique personnel ont été relégués au profit d’activités plus ou moins ludiques.

Je citerai Laurent Lafforgue (médaille Fields 2002) dans son livre récent co-écrit avec Liliane Lurçat, et qui a pour titre La débâcle de l’école, une tragédie incomprise, François-Xavier de Guibert, (2007) :

« Comment des savants, ayant bénéficié d’un enseignement de qualité il y a trente ou même cinquante ans, ont-ils pu, au mieux, cautionner par leur passivité ce qui en prin­cipe est le moteur de leur existence : l’esprit?

Comment des dizaines d’académiciens des sciences peuvent-ils en arriver à douter de l’importance d’apprendre le calcul (commis­sion 2006)? »

De même, Yves Laszlo, rapporteur du jury de mathématiques au concours de l’ENS d’Ulm, déplorant la faiblesse des connaissances et des capacités de certains admissibles, s’exprimait ainsi en 2003 :

« Les méfaits de la mise à sac de l’enseignement des mathématiques dans le secondaire depuis plus de deux décennies se font sentir (...) on ne peut pas impunément retarder l’apprentissage du raisonnement mathématique et les notions ont besoin de recul pour être assimilées, même par les meilleurs. »

 

 

 

 

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119)   27 avril 2021  :

A propos de l’affaire Sarah Halimi/Traoré :

 

DES LOIS  (et parfois des psychotropes…*) QUI INCITENT A LA FAUTE ... alors qu’il faut responsabiliser !

 

Lire :

« ...Mais sachant qu’elles pourraient grâce à la reconnaissance d’un état démentiel passager agir dans l’impunité, elles pourraient être ainsi incitées à la faute…. »

__________________

<=  clic sur image pour voir l’article en entier publié dans : Cahier Pollen N°9 en 1997  

par : docteur jacques de Person

.

Différences entre la « judiciarisation des hospitalisations sous-contraintes »

et la « Non-déjudiciarisation des malades mentaux »

 

4                                   

 

 

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118)   8 avril 2021  :

 

L’affaire devient topologique !

 

De  « Enfermez-les tous ! » (Philippe Bernardet et Catherine Délivéry)

à « Tous malades mentaux ! »

 

Le corps du sujet

 

« Enfermez-les tous ! »

Pour ce livre , détail, dans ma page :

« Des lieux pour les non-lieux des lois »  (

 

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« Mais où ? »

La psychiatrie a tant fait fortune (« Maison fondée le 30 juin 1838 ».) qu’il n’y a plus de places.

Et dans une bouteille de Klein ?

=>

http://eljjdx.canalblog.com/archives/2007/01/06/3559051.html « Pourquoi appelle-t-on ça une bouteille, alors qu’il n’y a même pas de bière dedans ? :

Et bien, parce que le traducteur a cafouillé, en traduisant kleinsche Fläche par Bouteille de Klein (Alors que les plus germanophones des lecteurs auront bien traduit Surface de Klein (Eh oui, bouteille, ça se dit Flasche) »

__________

 

 

Maintenant on compte l’habitable en mètres carrés !

Je demandais par téléphone à un agent immobilier le volume en m3 d’un espace réputé habitable.

Embarrassé (vraiment ou faussement) celui-ci eut pour toute

réponse : - « Vous devez être un sur-doué vous !? » 

-         « Ah ! »

En fait, la surface habitable est un concept purement commercial.

 

Ladite bouteille de Klein, elle, n’a de volume que celui que sa prétendue surface enfermerait (dedans ou dehors ? …) c’est à dire aucun !

Point, Surface et Volume sont des abstractions axiomatiques. !

Mais  il faut bien vivre !…

(cf. le mot rationnel) : Chaque rétine est une surface qui reçoit en 2D – et comporte 1 million de récepteurs supposés disposés grosso modo sur 2 « surfaces » plus ou moins concaves… et notre cerveau – encore lui ! - convertit les informations en 3D.

 

 

… « Parce que les choses sont au-dessus de votre intelligence, vous les appelez oeuvre du démon. Les théologiens et les canonistes dans leur ignorance les abhorrent comme des productions de la magie »

Roger Bacon (1214-1294) - 15 ans de prison.

 

Oui, enfermer, bon, mais où ?

Concrètement le casse-tête exécutif ne se résume plus à la tête ni même au dans la tête : L’affaire devient topologique !

 

 

 

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111)      Hors temps   :

« Tiens, « tu as l’air » d’avoir un virus sur le nez ! » J

 

LES « GOUTTELETTES SALIVAIRES DE PFLUGGE » sont aussi invisibles que l’évaporation de l’eau de mer en été.

 

L’EVAPORATION DE L’EAU EST INVISIBLE.

 

 

Fiction

Q. « - Tout ça ? »  J

R. « - Oui, Madame, Mademoiselle, Monsieur, Autre ! »

Q. « - Ah ! Je n’ai pas tout compris, mais en tous cas, on pourra dire ce qu’on veut du nouveau président, mais cet été « on a fait la France » avec mon, ma, beau, belle, parent 1 ou 2 (Je confonds toujours !) et on a eu du très beau temps, bien mieux que l’année dernière avec l’autre ! » J

R. « - C’était le même ! »

Q. « - Ah ! On a voté pourquoi alors ? » L

R. « C’était pour les maires ! »

Q. « Ah ! Les mères ? » J

R.« - Non pas les mères, les maires !  »

Q. « Ah ! » L

R.« - Oui et on ne doit pas dire « mairesse » car « maire » est un neutre – comme « pair » (en latin « par – paris = pareil »)  - mais avec  une apparence de féminin (dont témoigne « le e à éclipse ») qui  évoque  un latin « maiora  » (pluriel neutre ou féminin singulier de « maior » qui  a donné « le maire)  » (en latin il n’y a pas d’article et c’est la terminaison du mot  qui indique lequel des trois genres et aussi le pluriel)  lequel « maior » est un augmentatif de « majus » et signifie donc « plus grand »  En français les noms de métiers sont au neutre, mais l’emploi du neutre est bizarre *.

 

*Nom de fonction :  Je suis ton maire ; je suis ta maire; je suis ton pair; je suis ta pair :

 

« Une maire » parlant à « l’autre maire » (« autre » qui peut être « un ou une ») a donc pu « lui » dire  (« lui » c’est « lui », si c’est un maire-homme, mais  c’est « elle », si c’est « une maire ») : - « Je suis « ta pair ! », que l’interlocuteur soit « lui »  ou « elle »,  puisque l’adjectif possessif s’accorde ici avec le locuteur épithète qu’il désigne (mais avec le C.O.D. s’il y en a un (exemple : « il prend ma plume ») mais ici « pair » a une fonction d’attribut.

 

Autrement dit  : Dans « je suis ta pair », le « ta » me représente si je suis la maire et « pair »  est attribut

Mais dans « il prend ma plume », le « a » de « ma » c’est pour « la » plume, et le « m » de « ma » c’est pour le « moi » de son propriétaire.

 

Mais « un » maire dira à  « une »  maire : « je suis ton pair ! »

 

Nom d’agent :  « Natura » est  un pluriel neutre qui a été pris comme  un féminin singulier et en français a donné « la nature »

Au masculin et au neutre on aurait pu dire « le natur » ou « le nature », mais on a préféré « le naturel » qui est plus souvent un substantif neutre qu’un adjectif masculin et différent de « la naturelle », etc. etc.

 

R. « Comme quoi les genres et les sexes, ça fait deux ! ... ou plus exactement les genres de la grammaire avec  ceux des sexes ça en fait quatre … ou cinq avec le genre grammatical neutre.

Q. « Et avec autrui ?  ton prochain ? ça fait comment  ?  »

 

R. « Cher(ère) Madame, Mademoiselle, Monsieur, Autre, à chaque époque son esprit !…  clic vers plus bas

La santé a remplacé la sainteté : Le sain a remplacé le saint ; La sanctification est devenue la sanction et il en pleut !

On est entré dans la modernité !  » »

Q. « Mais qu’appelle-t-on sain ? Le consommateur ou le  consommable ?  »

 R. « On ne veut plus mourir, mais ça ne marche pas très bien parce qu on a exagéré le bourrage de ventre et on a oublié l’air :

Et les conservateurs conservent tout sauf la santé !

Enfin…! La santé, c’est bizarre aussi !  Il y a la santé des personnes, des organes, des cellules, des molécules, des atomes, des particules... »

 

Q. « Tiens ! C’est vrai çà ! » J ! » 

R. « Cher(ère) Madame, Mademoiselle, Monsieur, Autre,

Tu peux nous relire éternellement !

Un salut  virtuel  et Maqs-i-Masq ! »  … clic vers plus haut 

 

 

 

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110)   28 aout 2020  :

Drôle d’été 2020

https://www.lefigaro.fr/vox/societe/img-jusqu-au-9e-mois-pour-detresse-psychosociale-le-danger-d-un-motif-imprecis-20200812

« La « détresse psychosociale » pourrait être à géométrie variable. Or, peu après, dans la nuit du 31 juillet au 1er août 2020, avec l’amendement adopté en pleine nuit, en catimini, dans le cadre du projet de loi bioéthique, l’IMG jusqu’au 9e mois devient possible lorsque «la poursuite de la grossesse met en péril grave la santé de la femme, ce péril pouvant résulter d’une détresse psychosociale». La notion de «détresse psychosociale» devient un facteur suffisant pour justifier d’un péril grave et pratiquer une IMG. Désormais, le péril grave risque d’être constaté indépendamment même du risque pesant sur la santé de la femme, simplement comme conséquence d’une «détresse psychosociale» à géométrie variable: situation sociale précaire, risque de violence conjugale ou intra-familiale, fragilité psychique ne risquant pas de mettre la vie de la mère en danger »

 

Le remède proposé ici à ladite  « détresse psychosociale » de la mère n’est donc pas de nature psychologique, il est la mort de l’enfant.

Après l’expression « distanciation sociale » pour ce qui est purement physique, j’aimerais connaître les sens académique des mots  « psycho »,  « social « et « psycho-social »

 

 

 

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109) : 28 juin 2020 :  

La grippe pneumonique de 1885-1889 .

 

On parle peu de « la grippe pneumonique de 1885-1889 » qui eut lieu 30 ans avant la grippe dite espagnole.

le médecin julien Besançon (1862-1952) a écrit un livre instructif et drôle : « Les jours de l’homme » Vigot frères éditeur, Paris, 1940 :

Que voyaient les médecins à Paris en 1940 ?

C’est un livre de vulgarisation dans lequel il présente son expérience acquise à 75 ans, age auquel au moins il a quelque chose à dire : ... des pneumonies, de la quiquina (notre polémique du jour), des vies brèves des athlètes ou longues des ecclésiastiques, de l’euthanasie, de l’incinération, et déjà il déplore les poussées étatiques pour s’emparer de la médecine…

Il égrène donc les graines dont nous sommes les fleurs devenus... !

Quiconque est curieux de connaître la France de l’Antiquité, sait lire le français, et n’est pas encore devenu SdF note de bas de cet encart peut se faire envoyer son livre pour quelques euros… maigre bienfait au regard de notre enchaînement calamiteux et obligé aux sirènes hommini- et énegi-vores d’internet. Mais quand les libraires se plaignent de la concurrence des vendeurs en ligne, je leur réponds « Mais qu’est-ce qui a empêché les Français de prendre la première place ? Le plus célèbre des USA a commencé en vendant trois livres ! Et moi j’ai arpenté Paris pendant des années à la recherche de livres pour la distribution desquels les libraires ont été incapables de s’organiser malgré les inventions de l’imprimerie et du Minitel »)

_________

L’épidémie 1885-1889.:

Page 59  «  Il y a pourtant, … quelques affections vaccinantes, qui sont parfois une providence pour le vieillard.

J’allai un jour en consultation rue de Rome dans une famille belge, et le confrère me dit d’un air entendu: « C’est une bonne femme de 93 ans; pneumonie du sommet; j’ai prévenu la famille.» La bonne femme avait toute sa tête, elle ne paraissait pas effrayée : « J’ai déjà eu ça il y a sept ans me dit-elle » Elle s’en tira en effet, car la pneumonie est comme l’érysipèle, qui ne tue guère qu’à la première atteinte. Ce qui peut donc arriver de plus heureux à un homme de 8o ans, qui brigue les honneurs du centénariat, c’est de piquer une bonne pneumonie et d’en guérir.

Il en est de même de la grippe infectieuse, avec ou sans pneumonie. Quand on se tire d’une sale grippe, on est tranquille pour quelque temps.

En 1885, à l’hôpital de la vieille Pitié, dans le service de Lancereaux dont j’étais l’interne, il éclata une épidémie folle de pneumonie dont nous avons d’ailleurs éprouvé le besoin de tracer l’histoire, mon illustre maître et moi. Car, devant des faits nouveaux, on éprouve le besoin de marquer son étonnement, les découvertes n’étant que l’expression d’une naïveté. C’était fou.

On mourait comme des mouches.

En effet, les deux tiers des malades du service, la fille de salle, son mari, un externe, tout ce monde-là fut nettoyé en quelques jours.

Avec ou sans bloc pulmonaire, on trouvait des végétations sur les valvules du cœur, du pus, vert sur la plèvre et le long des vàisseaux méningés.

Cette épidémie de maison marqua le début de cette longue endémo-épidémie de grippe pneumonique qui affligea Paris de 1885 à 1889.

Or, une trentaine d’années après, vers la fin de la grande guerre, une épidémie semblable ravagea notre pays, la fameuse « grippe espagnole »

_________

Le sujet de la longévité parcourt le livre  : 

p. 8   « AVANT PROPOS : …. aux rares pays où ne passe pas la grippe pneumonique qui, partout ailleurs, rafle les vieillards bien portants, on voit communément des patriarches de cent vingt et de cent quarante ans.

…en 1937 il vivait en Turquie près de sept mille personnes ayant bouclé le siècle. Là-bas, dans des coins d’Asie des centenaires se marient et font des portées d’enfants. Attila, roi des Huns, était leur. ancêtre, qui mourut à cent vingt-quatre ans au lendemain de sa nuit de noces....

Affaire de race ? Non, affaire de climat.

En 1894, mourait à cent vingt-six ans le dernier survivant de la Grande Armée, Nicolas Savin. C’était un Français ; mais, fait prisonnier à la Bérésina, il vivait .à Saratoff depuis quatre-vingt-deux ans.

En 1912, le tsar passa une revue pour l’anniversaire de cette bataille que les Français appellent La Moskowa, et que le Russes appellent la bataille de Borodino. Or, il y avait dans l’assistance huit chevronnés ayant vu l’entrée des Français à Moscou, et âgés de 122., 120, 118, 115, 112, 110  et 109 ans.

Pourquoi la grippe pneumonique, qui presque partout coupe la vie de tant de vieillards alertes, Pourquoi épargne-t-elle quelques lieux bénis? Oui, pourquoi?

Mais pourquoi le choléra, quand il débarque à Toulon ou à Marseille et qu’il monte vers Paris en suivant la ligne du chemin de fer, pourquoi saute-t-il la ville de Lyon ? Pourquoi, lorsqu’il file de Paris vers Brest, pourquoi saute- t-il la ville de Versailles ? »

 

Non classé :

p. 76Tout près du travail de l’esprit, il y a la volonté. Pour mourir, il faut être deux, le bonhomme et la mort. Quelquefois le bonhomme se met en travers

« Les médecins sont des, farceurs, me dit un soir Déroulède, en me secouant par le bouton de mon habit. On ne meurt que lorsqu’on y consent. » Il y consentit donc à l’aube de l’année 1914. « Mes amis, s’écria Melle Déroulède, en sortant de la chambre du mort, venez voir Paul, venez voir comme il est heureux ! Il voit la victoire ! Nous aurons la guerre cette année ! » Quatre jours après, par un soleil anormal de janvier, Déroulède dans son cercueil traversait Paris, et faisait autour de lui la répétition générale de l’Union sacrée. Il était mort pour le motif.

 

Que reste-t-il donc à conseiller à l’homme, qui, au soir de la vie, ne veut pas voir son soleil s’éteindre? « Remariez-vous chaque année, monsieur. Chaque année épousez et faites-lui des vers. »

Et si vos fils veulent vous faire interdire, plaidez comme Sophocle lisant à ses juges « Oedipe à Colonne » qu’il venait de composer. Et gardez votre Aspasie. »

 

 

L’histoire raconte en effet que Sophocle écrivit sa dernière pièce de théâtre presque centenaire et la lut devant ses juges à Athènes afin de leur prouver sa bonne santé mentale lorsque ses enfants voulaient le faire passer pour un dément sénile. Aspasie était une courtisane grecque célèbre.

 

_____________________

 

SdF retour  Le sigle de l’expression « Sans domicile Fixe » a fait fortune (je l’écris à tort comme SdB)

Quand je suis arrivé pour étudier la médecine à Paris, on était bien content d’avoir un domicile fixe, et d’ailleurs, on trouvait assez facilement une  « chambre de bonne » car les bonnes étaient en voie de disparition – au moins au n° 100 rue de Rennes – et il y avait peu de réglementation.

Il suffisait d’avoir l’eau courante à l’étage, d’avoir pour fenêtre un vasistas, de monter sa bouteille de gaz au 6 éme étage par les escaliers de service, d’avoir l’électricité, sans télévision bien sûr, et par droit de priorité un téléphone 6 mois seulement après la demande quand on était étudiant en médecine, et l’on faisait des longues gardes de nuit (fort utiles à l’apprentissage) pour s’offrir le restaurant universitaire : La vie était belle et dans la rue, et on pouvait traverser Paris à pied.

Aujourd’hui, c’est le contraire , la vie est difficile et n’est plus dans la rue. Il y a des digicodes partout. Par contre on valorise le mot « nomade » mais son sens cible surtout le virtuel, et sert à l’usage publicitaire pour vendre des smartphones ! Les vrais SdF, eux, n’y prennent aucun plaisir et n’y voient aucun avantage.

 

Quand je travaillais à l’Hôtel Dieu, il y avait surtout des salles communes, qui ne coûtaient pas très cher à l’Assistance publique (qui portait bien son nom, qui veut dire en langage laïc la même chose que Hotel Dieu, ou Hopital de la Charité dans la culture chrétienne. Le prix de revient modeste de ces institutions permettait d’y accueillir facilement tous les nécessiteux.

Il était habituel d’y accueillir dès les premiers froids de l’hiver les nécessiteux des environs – et les portes de Notre Dame étaient aussi un lieu béni pour mendier - avec un diagnostic par exemple d’alcoolisme qu’on n’avait aucun mal à justifier et permettait aux dits nécessiteux de passer l’hiver dans un lit  luxueux autour d’un poêle à charbon, de se lier d’amitié avec des camarades, le personnel d’entretien et le personnel soignant.

Les mendiants n’avaient pas beaucoup d’adresses, mais je ne me souviens pas que le mot SdF ait été employé en cette époque reculée.

Par contre, j’ai trouvé dans les hôpitaux psychiatriques le mot SdF déjà employé depuis déjà longtemps et couramment, presque comme un véritable « statut ».

Les internements n’y ont évidemment rien de saisonnier comme c’était le cas dans les hôpitaux de l’A.P. En psychiatrie, les mots désignant le  « statut » et ceux désignant la « maladie » ne sont en général pas très éloignés puisque historiquement c’est par le statut que la psychiatrie a commencé et dans la pratique il y a une correspondance forte.

De plus, partout en médecine (que la psychiatrie ne représente pas toujours) non seulement le vocabulaire, mais même les systèmes d’appellation et de classification (les « clades » (pour parler en langage doublement  branché puisque « clados » signifie « branche ») s’est toujours cherché, en raison de l’irréductibilité de la biologie à notre système de pensée.

Le mot de « maladie » lui, a été formé à partir du mot « malade », qui vient du latin médiéval « male habitus » (= « mauvais état ») a donné « malhabde » puis « malade »

Au moyen Age, on ne caractérisait guère l’état de « malade » en fonction des causes – encore que au cours d’un Moyen Age qui a duré 1000 ans, tout ait eu le temps de beaucoup évoluer.

 

A l’époque où le sigle « SdF » figurait en première page des dossiers de psychiatrie à coté de la photo d’identité, l’expression n’était encore jamais utilisée par les journalistes et personne ne l’aurait comprise dans la rue.

L’appellation de la préfecture était « anormal N° x » car heureusement elle n’avait pas à se mêler de maladie pour un internement ordonné pour un acte. Mais aujourd’hui le mot « anormal » a perdu de son sens administratif, et avec la progression du chambardement de tous les mots tout peut changer encore.

Le mot « SdF » est maintenant banalisé comme un « déficit » en même temps que le mot « nomade » a pris au contraire un sens dithyrambique « d’universel, mondialisé, connecté  avec beaucoup de téléphones, d’automobiles, voire d’imprécises résidences toutes secondaires »  (car on ne numérote pas plus ces résidences que maintenant le département des plaques minéralogiques nationalisées)

Quant au mot « social » il a suivi la même évolution que le couple « sans domicile fixe/nomade » : La télévision justifie tout  par  « les réseau sociaux » interprétés comme la voix du peuple, tandis que l’expression des nécessiteux au contraire est devenue muette et plus ils sont démunis moins ils ont accès aux « réseaux sociaux » : On n’entend donc jamais les plus nécessiteux puisque la vie n’est plus dans la rue.

 

La psychiatrie de 1838 née d’une époque précise,  dès sa naissance énonçait sa prétention à une double fonction d’ordre public et de soins : clic  et avait l’ambition naïve d’élever la société à la modernité dans une sorte de colonisation intérieure bienfaitrice, ai-je déjà écrit – de la même façon qu’elle le faisait hors des frontières nationales à la même époque, eu égard au non-accès à certains droits d’un citoyen français par exemple.

La réalité est que ces deux ambitions simultanées étaient incompatibles et aucune n’a été couronnée de succès, mais la fonction policière a largement dominé l’autre, puisqu elle était seule à posséder le pouvoir d’exécution.

Ainsi le couperet de la préfecture a toujours « géré sa responsabilité pénale » - selon l’expression de cette année 2020 – puisque, de la justice ni de l’interné, aucun n’avait plus de responsabilité. La situation est encore aujourd’hui exactement la même, et les médecins (laissés à l’écart des instructions et des circonstances) n’ont, au temps des  exécutions d’entrées et de sorties,. d’expression que consultative

Or le pouvoir policier ne comporte que deux sens (et, pour le moins, tout autre serait un abus) qui sont : Entrée ou sortie : clic

En exerçant un devoir de précaution prudent mais aveugle, le sens est devenu unique et toujours vers l’entrée, ce qui a ajouté à l’impossibilité quasi absolue d’apporter tout soin approprié dans ces conditions, et entraîné l’inflation de la population désignée, des dépenses et des destructions que nous connaissons – à n’importe quel prix, au propre comme au figuré.

L’inflation de la psychiatrie a gagné aujourd’hui des domaines qui vont des salons littéraires aux officines de pharmacie.

 

 

 

Karl Marx disait  que « La religion est l’opium du peuple » mais maintenant c’est bien « l’opium qui est devenu la religion de peuple » - correspondance avérée !

Mais pour ce qu’il en est de « la pesée laïque » de la justice, en « la balance aux plateaux toujours vides », descendue jusqu’à nous du tribunal d’Osiris et de la pesée du cœur et de la plume, descendue en passant par les doigts grecs et encore sacrés de la déesse Thémis, fille du Ciel et de la Terre, il s’avère que le turbulent ici-bas n’a pas la sérénité de l’autre monde !

(la balance ne soupesait pas l’égalité mais les mérites et les fautes à l’aune de la plume, hiéroglyphe de Maât)

La balance officinale non plus, bien que sensible, le fut-elle encore au poids des virus et de l’ADN, ne répond à la tâche !

Des bibliothèques entières pourraient être consacrées à l’incompréhension des symboles et à ses quiproquos.

Il fut même un temps où dans nos départements on préféra cacher l’altitude pour ne plus employer les mots « inférieurs » (pourtant en usage dans le monde entier, en commençant par la vallée du Nil depuis les pharaons) et par perte de son histoire on s’égare sur le sens du mot « homme » en français.

Au défi des égalités téméraires, l’échec est assuré  : En notre monde vivant, l’égalité n’existe pas !

La justice n’est pas l’égalité, mais ne doit pour autant se dérober, au contraire !

Et ce disant, je pense au titre sarcastique et un peu provoquant - mais non injustifié - du livre de feu mon ami Philippe Bernardet qui fustigeait dans « les internements policiers », de l’absence de justice l’issue fatale par le titre de son livre « Enfermez-les tous ! »

La création contaminée ? Pas toute ! Seulement sa perception, désespérée.

Durant l’épidémie de Covid 19, la même stratégie exécutive mécanique sans discrimination sanitaire a conduit au même type d’évacuation (dedans, dehors et murs) et n’a rencontré comme limite que l’indépassabilité du nombre de la population totale, enfermée dans sa plus grande totalité possible, cette fois à domicile, nécessitant donc aussi d’avoir un logement : Faute duquel et dans la déambulation dans un espace public le mur du privé devient le corps du sujet ce en quoi on voit que le corps administratif n’est pas le corps biologique.

Par exemple, durant l’épidémie, on a en trouvé une définition - étrangement appelée « distanciation sociale » quand tous nos voisins l’appelaient « physique » - en deux dimensions, voire en une seule dimension (1 mètre hésitant) (en délaissant la dimension verticale qui conditionne pourtant un volume respiratoire)

Bien plus, le monde de la physique et de la biologie n’est pas notre monde social avec ses valises de présupposés éphémères :

On devrait se préoccuper de la qualité de ces échanges bien davantage qu’on avait besoin de le faire autrefois (du fait, même hors épidémie, de l’incurie grandissante des populations chez nous)

Par exemple l’alcoolémie ne se transmet pas et s’exhale peu dans l’haleine (il faut un ballon pour la mesurer) alors que les exhalaisons d’un fumeur fumant se répandent facilement jusqu’à plusieurs centaines de mètres (suivant les déplacements de l’air) et contaminent plusieurs milliers de mètres cubes.

NB : Il facile de calculer notre petit volume total d’air terrestre partageable (mince couche épaisse en moyenne de 12 km sur un globe de rayon 6.300 km)
et si on remplace partageable par respirable (contenant suffisamment d’oxygène) la hauteur de la couche (l’altitude utile) s’abaisserait plutôt vers 3 à 6 kilomètres.

Mais l’oubli de la verticale n’est pas mince (par exemple : « Il habite 25 mètres carré! ») Elle conditionne une réalité (le dernier étage clic).

Par ailleurs, on se demande pourquoi l’état intervient dans les prescriptions des médecins puisque c’est au Conseil de l’Ordre des médecins de le faire.

 

 

 

 

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104)   26 mars 2020    

« Covid 19   :     « Depuis le temps qu’ils croyaient respirer avec les yeux... »(Cf.  page immunité : clic) (re-spirer infra clic)

 

 Pourtant l’air c’est la vie  : « … spiritum postremum, le dernier souffle, ore excipere » ; « In ore esse hominum, uno ore, os suum aperire... »

 

 

 

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101)   20 février 2020    

« Thème :  « L’allégorie des pollens : «  Ils disent que c’est les pollens !?  » 

 

 

Le corbeau a raison et c’est grave :

Pollution aérienne mondiale 2018 : clic

 

 

 

 

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100) 20 Janvier 2020

 

Thème » « Le vent c’est la vie - Météo du 20 janvier 2020 » 

 

 

Théorie :

La géographie distingue 4 directions cardinales Nord, Sud, Est Ouest, mais l’axe Nord–Sud qui est celui autour duquel la Terre tourne, en se glissant (en apparence) sous le Soleil d’Est en Ouest, n’a rien à voir au plan fonctionnel avec les directions Est et Ouest, de même que la dimension verticale – répondant surtout à l’action de la gravité et au poids de l’air a une valeur encore différente.

Cette rotation est responsable du jour et de la nuit, et le basculement de cet axe est responsable des saisons.

 

Le mouvement initial des vents est du à l’effet d’aspiration qu’engendre l’élévation d’une masse d’air chaud dilaté allégé…

 

A La Géographie et la pollution :

Du fait de la situation géographique de la France (l’Atlantique à l’Ouest et le continent à l’Est) nous sommes exposés à deux types de temps qui alternent régulièrement sur des périodes qui durent de quelques jours à quelques semaines, entre :

1.      Un temps océanique provoqué par des vents venant de l’ouest (océan atlantique) dont l’air est doux et humide, sans grandes différences entre le jour et la nuit, et l’air est à peu près propre – quoique toujours beaucoup moins  - et moins transparent - qu’il y a un siècle. Ces vents peuvent être très violents de type tempête.

2.      et Un temps continental fait de vents venant de l’Est, secs, sans humidité ni pluie, et dont la température est donc rapidement changeante en fonction du soleil, et donc froide la nuit et chaude le jour, très froide en hiver et très chaude en été. Ces vents ne sont jamais violents et ne sont parfois qu’un lent déplacement d’air. Désormais, ils apportent systématiquement une forte pollution venant de tout le continent Eurasiatique.

3.      les vents venant du Nord ou du Sud ne sont que des états intermédiaires très passagers.

4.      Quant au bilan thermique des masses d’air déplacées, rien n ‘empêcherait de le calculer avec beaucoup de précision, comme on le fait pour la terre et les océans.

 

CE QU’IL FAUT RETENIR : Je fais l’apologie du climat océanique et note l’importance des courants marins. Les « infos » des média sont à mon point de vue tronquées de l’essentiel (à cause de la suprématie sinon l’exclusivité d’un visuel extrêmement étriqué, limité à des images « chromo » de cartes postales, et fallacieuses en matière météorologique :

1.   La qualité globale de l’air en France est toujours de beaucoup bien meilleure lorsque le temps est appelé « dégradé » (A la mesure de la physique de la terre ce mot n’a  aucun sens)

2.   Si l’on tient compte des températures de la nuit (presque jamais fournies par les media du quotidien) et donc d’une moyenne thermique sur 24 H (la seule chose qui compte pour estimer les besoins en chauffage, les conséquences agricoles, les évolution climatiques locales, etc.) les variations thermiques en cas de vents d’Ouest doux et humides sont de moindre amplitude que celles des vents d’Est, et, hormis les cas de grandes tempêtes, sont plus facilement gérables au niveau de la plupart des gestes quotidiens.

3.   Au final et avec un même bilan thermique, un climat doux est différent d’un climat rude.

Mais il est même probable qu’au final la quantité de chaleur apportée par les vents d’Ouest en France soit supérieure à celle des vents d’Est, car par la mer et le Gulf Stream, la France est un don du Mexique (N’oublions pas que Bordeaux est à peu près à la latitude de Montréal au Canada  ou de Vladivostock en Sibérie)

Enfin pour la vie (la biologie et la préservation d’un écosystème) rien n’est plus toxique et redoutable que la sécheresse, les feux et les produits de la combustion. Même des effets destructeurs exclusifs sur les petits animaux et les bactéries engendrent un dérèglement brutal, aux conséquences défavorables aux adaptations des plus gros à un état nouveau.

4.   Tout cela n’a rien de surprenant mais les principes peuvent être rappelés dans un contexte de réchauffement climatique : Les vents n’ont qu’une tendance atmosphérique globale : Celle du rétablissement d’une homogénéité thermique et particulaire. Au-delà, la question est celle des échanges :

ü   Intra et péri terrestres, de l’atmosphère de la terre avec les sols (terre et mers) jusqu’au centre de la terre, et avec la stratosphère

ü      et entre la terre et les autres corps célestes.

 

En réalité, ces 2 types de temps que sont les nôtres ne sont que des manifestations à grande échelle d’un phénomène par nature local des vitesses de réchauffement différentes de la terre et de l’eau, et de conflits entre les masses d’air encore imprévisibles qui sont répartis toute l’année – surtout pendant les demi-saisons.

 

B Les mouvements de la Terre : Au contraire, les grands vents permanents toute l’année très prévisibles en force et en direction (alizés par exemple) ou saisonniers (les moussons) découlent directement des 4 directions cardinales :

Du fait de la rotondité de la terre, la bande intertropicale, et particulièrement la ligne équatoriale au moment où elle l’est climatiquement, est la zone de création des vents, de façon purement ascendante verticalement (et nulle horizontalement) du fait de l’échauffement des mers et des terres.

Puis cet air retombe vers les zones plus froides du Nord et du Sud, en se dirigeant vers les pôles, d’abord au niveau des latitudes moyennes, et de là remonte et retombe sur les 2 pôles de façon symétrique.

Ce mouvement d’air dirigé donc directement vers le Nord ou vers le Sud est immédiatement dévié vers l’ouest du fait de la rotation permanente de la terre. Ainsi sont crées des vents de dimension planétaire (on les appelle synoptiques) qui s’établissent de façon stable.

 

C En pratique : En théorie (principes physiques et de la thermodynamique) la météorologie est assez simple. Tout fonctionne à partir de couples (chaud/froid ; lourd/léger, ; etc.)

Mais il faut voir grand et considérer la dimension toujours mondiale (au moins) de la météo et dans l’ordre :

1) chaleur causale 2) Pressions 3) Vents 4) Températures résultantes, etc. et ainsi de suite

En « physique finalement tout se mélange par « entropie (et pour le « vivant » c’est le contraire !)

De plus, la température n’existe pas en tant que telle : C’est seulement une variation de dilatation ou de pression que l’on mesure – due à une variation d’agitation moléculaire qui n’est jamais nulle sauf en théorie au zéro absolu de Lord Kelvin : 0°K = -273°C 

On préfère donc se référer à la théorie ( ! ) donc au froid, qui trouve là une limite, plutôt qu’au chaud qui pourrait ne pas en avoir.

Or au  zéro absolu, il n’y aurait aucun mouvement d’air, ce qu’on ne constate jamais, et de retour d’une expédition antarctique (1939 – 1941) l’américain Paul Siple  invente le terme « Windchill factor »

Le mot est forgé à partir de wind = vent et chill, mot existant déjà, peut-être dérivé de child (= enfant) comme cool est dérivé de cold (= froid) et correspond à un mélange de température et de vent.

 

Enfin, si tout le monde a idée des heures de lever et de coucher du soleil en un lieu, il n’en est pas de même des horaires de la lune et des marées :.

Pour un pays comme la France dont la moitié du pourtour est maritime, il serait particulièrement opportun de faire figurer ces horaires ainsi que les plénitudes de la lune et les coefficients de marée sur le cartes au même titre que les pressions et les vents aux mêmes heures, car les pressions atmosphériques et les vents ont un effet sur les  marées et inversement,

 

Il faut ouvrir son horizon pour comprendre !

 

D Aujourd’hui : Ici, les pages web infra du 20 janvier 2020 de < métérama.fr > imposent plusieurs remarques :

La page des pressions couvre une zone assez grande de la Méditerranée mais il manque les précisons sur les pressions dans le Sud-Est (au-dessus du delta du Nil) qui deviendront particulièrement importantes quelques heures plus tard.

Au Nord (Nord de la France et Sud de l’Angleterre) on voit que les contacts entre BP et HP restent classiques : Les rotations de l’air se font en sens inverse mais à des altitudes différentes (comme quand on visse une vis au sol et au plafond, les rotations se font dans 2 sens opposés, mais à des altitudes différentes) : L’air froid est en bas et l’air chaud est en haut. On imagine facilement les différents niveaux d’altitude à partir des isobares (courbes d’égales pressions) - comme si on lisait les niveaux des sols grâce aux courbes de niveaux des cartes de randonnées de l’IGN – qui sont d’ailleurs une reprise des « cartes d’état major » de la guerre de 1914 !

Dans le Sud Est, dans quel sens va le vent ?

On le constate sur la carte des vents (que j’ai reproduite à 10 heures) – mais les cartes des vents ne couvrent qu’une zone beaucoup plus petite : Le vent dans le Sud-Est tournent dans un sens cyclonique : Il s’agit donc d’une autre Basse Pression, dont l’air est donc léger et sans doute environ à la même température que celui de la dépression qui est maintenant remontée et centrée au dessus des Pyrénées. Vu le relief naturel de la montagne et l’attraction du vide laissé par l’air froid tombé sur Paris, le cyclone sera renforcé et le vent va forcir.

Finalement, en altitude et au-dessus de Perpignan se rencontrera le frottement violent de 2 vents chauds et forts à la même altitude mais de sens contraires.

 

1

 

 

 

2

 

 3 Les vents s’installent lentement

 

 

Et les températures tiennent compte de l’heure (solaire) dans la nuit ou le jour,  de l’altitude et des configurations du sol

 

 

 

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99) 26 décembre 2019

 

« Thème :  « L’année vingt »

 

 

médecin équipé pour soigner les contagieux :

L’équipement peut devenir l’équipement de sécurité du promeneur

meilleurs vœux pour 2020  :  En pleines grèves dures au sujet des retraites * Ce que j’y vois de non-dit :

Causes : Le vieillissement de la population : L’expression est trompeuse : Les gens ne vivent pas tous plus vieux (si l‘on exempte essentiellement la mortalité périnatale : il y a cent ans, il fallait avoir 4 bébés pour en garder un) mais c’est un vieillissement statistique du fait de l’arrêt des naissances – suite : à l’arrêt d’une politique nataliste et de la famille, à l’augmentation naturelle excessive d’une population sans prédateur naturel, etc.

 

Par contre la mortalité par cancers dans l’âge mûr augmente à grande vitesse partout, et la durée de vie moyenne diminue depuis 3 années de suite aux USA. Notre prédateur est dans nos propres dérégulation. De fait, il n’est pas certain que les vieillards seront plus vieux !

 

Les enjeux : Droit au travail ou droit de ne rien faire (et de trop consommer) ???Le travail pourrait ne pas être pénible, et tout au contraire apporter aux travailleurs le bonheur de contacts sociaux, de la beauté de l’ouvrage accompli, etc.

Ceci est rendu presque impossible dans un monde d’idéaux et d’images amputé et manipulé, déformé, désodorisé (au concret et à l’abstrait) etc. Les mieux installés cherchent pourtant à prolonger leur durée de travail.

 

Les conséquences : Comment les ressortissants d’une nation entièrement livrée aux idéaux de loisirs et d’évasion (pour des prisonniers ?) de plus en plus endettée, peu productrice, livrée aux pillages du tourisme et de la concurrence pourraient-ils même envisager la perception d’une retraite, le jour venu où ils ne serviront plus à rien pour les autres : pas même à acheter aux producteurs ?

Tout au contraire, le choix de la retraite d’un renonçant afin de  produire librement - au prix de sacrifies importants dans d’autres domaines - était de la tradition de qui voulait poursuivre sa vie autrement que dans le monde du travail rémunéré : Cela implique des idéaux, une vocation, une expérience, une culture, et les acquis d’un enseignement correctement dispensé depuis l’enfance.

Qu’est devenu le  fantasme d’une civilisation des loisirs et de l’épanouissement de soi par la culture pour tous et les échanges ?

En place de quoi, on rencontre la monétisation de tout, et l’argent-jocker est devenu « le blanchiment de toutes le passions »

* Le mot français « retraites » peut apporter des confusions parce qu’il ne fait pas la différence entre le mode de vie et la pension perçue : De ce fait, on traite deux sujets différents à la fois qui pourraient être considérés séparément, ce qui n’est pas rien.

 

L’étude ci-jointe publiée en janvier 2008 par la compagnie d’assurances MACSF d’après les chiffres de l’INSEE montre que sans modification du régime (retraites par répartition) le rapport :  pension de retraite / dernier revenu d’activité  chutera mécaniquement

 

Le même bulletin montre une évolution du rapport du nombre   des plus de 60 ans / les moins de 20 ans  passera entre 2005 et 2050 de 12,8/15,1  à  22,3/15,3  ce qui est presque une multiplication par 2, donc une division par 2 des pensions.régulièrement chaque année jusqu’en 2037

 

Ce que je crois avoir compris est que :

ü      en conservant le système par répartition, les montants des pensions de retraite baisseront inéluctablement tous les jours

ce que pourrait soit empêcher soit au contraire favoriser un système par points, selon des contingences  de régulations qui n’ont pas été dites ou ne peuvent pas être connue

 

 

 

 

 

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97) 17 novembre  2019

« Thème : 

ü      « Les médecins sont-ils assez nombreux ? »

 

ü    « SOIGNER, C’EST BIEN – NE PAS ETRE MALADE, C’EST MIEUX ! »

 

ü      « EN MEDECINE TOUT CE QUI EST INUTILE EST NUISIBLE »

1)  Voici (infra) la démographie médicale »  2019, parue dans : «  Le Bulletin de l’Ordre national des médecins  -  n°63/ sept.- oct.  2019 »

Certes le nombre d’inscrits augmente. ; Certes le nombre d’activités régulières diminue… Mais  si le nombre des médecins importe, bien sûr, il ne fait pas tout.

Les maladies immunitaires (allergies et cancers) explosent.

D’après les chiffres de l’Institut Gustave Roussy  - que le lecteur est invité à consulter - le nombre des cancers explose dans presque toutes les parties (sauf celui de l’estomac, bon résultat probablement du au remplacement des fumaisons et salaisons (toutes les fumées sont cancérigènes) par la congélation (plus naturelle)

_____________

 

2)  Une fois de plus, la comparaison de la médecine avec la politique (que fait Machiavel dans « Le Prince » : « Au début le mal est difficile à voir mais très facile à guérir ; Ensuite il devient très facile à voir mais très difficile à guérir » ») reste tout à fait valable, en précisant que si l’on sait détruire les villes pour avoir la bonne fortune de les reconstruire, en médecine, on ne sait pas réveiller les morts, et toujours très mal guérir… Oui !

Le maître mot en matière de santé est la PREVENTION !

_____________

 

3)  J’ai été étonné à l’occasion des dernières grèves des personnels de santé, de n’entendre dans les plaidoyers jusqu’à l’Assemblée Nationale, dans les réponses des ministres, etc. de n’entendre presque uniquement que des demandes d’argent et de personnel et des réponses en argent et en personnel, en déplacements de public en privé, etc. etc.

Tout cela est nécessaire, mais ce débat est très en aval des sources des maux… « Il est en bout de chaîne ».

Toute vie humaine est sociale, et toute vie sociale implique une organisation et des infrastructures:

 

On a prévu de fabriquer des déchets avant de s’armer pour leur gestion et

on attend trop souvent qu’il soit trop tard pour chercher un remède dont on n’aurait pas eu besoin si on avait évité le mal..

 

Iil est clair aussi que la maladie fait vivre tout un éco-système de prédateurs :

Par les droits à la négligence de la protection de la santé publique qui sont accordés aux uns (et c’est encore peu en dire)

Par les profits que d’autres tirent de la maladie des malades

 

De tout cela, nous n’avons pas entendu un seul mot.

 

Le meilleur traitement s’appelle « le traitement prophylactique »

« SOIGNER, C’EST BIEN – NE PAS ETRE MALADE, C’EST MIEUX ! »

Laver, c’est bien – Ne pas salir, c’est mieux sauf pour les vendeurs de lessives...

Haro sur les empoisonneurs de tout acabit !

 

[4)  Quant aux budgets ! A quoi correspondent les chiffres saisissants ?

Avec la psychiatrie, on est souvent bien loin de la médecine, voire de la santé tout court ; C’est peut-être aussi le cas dans d’autres domaines.

Un auteur comme (de A Heeren - ‎2016) parle de dépenses de 100 milliards d’euros en France pour la psychiatrie !

 « En France, le coût annuel des troubles psychiatriques étant estimé à plus de 100 milliards d’euros [3], »

source « Chevreul K, Prigent A, Bourmaud A, et al. The cost of mental disorders in France. Eur Neuropsychopharmacol 2013 ; 23 : 879–886. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]

dans un site consacré à : La stimulation transcrânienne à courant continu en psychiatrie ...]

dont l’adresse est : https://www.medecinesciences.org › articles › medsci › full_html › 2016/08

 

 

Prophylaxie !

 

 

Prophylaxie !

 

 

On lit aussi en page 6 de ce même numéro :

« 10% de la population agricole peut être touchée par des pathologies professionnelles pulmonaires agricoles (Pappa)…etc. »

Comme personne ne peut se passer de respirer, l’impact est donc plus inévitable encore que celui des aliments, et invalidant pour tout l’organisme puisque toutes les cellules vivantes ont besoin de respirer.

Le problème de la santé des agriculteurs rejoint donc celui de toutes les réalités urbaines, mondiales et mondialisées, puisque la pollution aussi est mondialisée.

Le petit paradis vert ou exotique n’existe plus.

 

 

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95) 24 juin 2019

« Thème : « Le jour où le vent s’est arrété … Ce fut une longue nuit d’hiver en été (du fait de la Haute Pression descendante)  » 

 

 

En latin : Spiro = je souffle ; re-spiro = je re-spire ; spiritus (part. passé  de  spirare) = esprit [19].

En médecine : « L’in-spiration » elle, est passive : comme le mot le dit très bien,  physiologiquement,  seule l’ex-spiration nécessite une contraction musculaire : L’inspiration non forcée, elle, est une détente sans effort.

Au contraire l’expiration est un exercice profitable (et la toux réalise un grand nettoyage volontaire actif des bronches et des alvéoles – en complétant le nettoyage réflexe  des cils vibratiles)


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92) 6 mars  2019

« Thème :  « Plan Santé 2022   »

 

Le « Conseil de l’Ordre des Médecins » lance un questionnaire sur le « Plan Santé 2022 »

Cette enquête est certainement de la plus grande utilité.

 

La procédure:

Je ne sais pas ce qui est définitivement décidé et ce qui reste à décider.

Comme pour toute action de ce type la procédure est d’une extrême importance, et pour celle qui concerne cette enquête, le questionnaire s’adresse aux médecins (inscrits)

J’aurais bien souhaité que l’enquête soit ouverte à un public encore plus large (en évitant de tomber dans la dilution indifférenciée que favorise peu-être l’anonymat) car tous les Français sont concernés.

D’après une information, le questionnaire en 6 questions sera dépouillé de telle sorte que les résultats apparaissent de façon anonyme et de façon à ce que les demandes soient prises en compte en fonction de leur apparition quantitative.

Il faudrait qu’une telle enquête soit le moins anonyme possible – faite si possible de retours et de véritables dialogues (ce que la longue durée pourrait permettre) et concerne aussi les « non-médecins », les usagers et les usagers potentiels – qui sont tous potentiellement aussi « acteurs de terrain. » en insistant sur le côté « actif » que doit avoir autant que faire se peut quelqu’un qui se soigne.

Il faudrait que le « débat-enquête » ne soit pas organisé selon un axe vertical, allant d’une base numériquement nombreuse à un sommet qui dépouillera les bulletins selon un décompte statistique, mais au contraire instaure des échanges horizontaux entre les personnes concernées, et si possible aussi entre les médecins, les paramédicaux et les usagers potentiels.

Mon contenu :

Il ne s’inscrit pas seulement en réponse aux questions posées, : Je pense que :

o       Il faut supprimer le passage obligé (pour avoir droit au remboursement) par un généraliste attitré.

Je pense qu’il faut conserver la notion de généraliste de façon personnelle, (et non administrative) changeant à volonté, voire plusieurs généralistes et au contraire que l’accès direct à un spécialiste soit possible, donc un système responsable, souple et approprié.

o       Il n’y a pas lieu d’introduire une structure hiérarchisée entre les qualifications médicales.

o       Je pense qu’il faut responsabiliser bien davantage les actes des médecins et des usagers : Un problème essentiel est la difficulté – et même l’impossibilité de mettre en mots la biologie, et de faire partager avec des mots tout ce qui est ressenti par chacun, senti, éprouvé, intime et personnel, c’est pourquoi je dis « Il arrive toujours un moment où chacun  doit devenir son propre médecin »

Pour cela, tout patient doit dans toute la mesure du possible être éclairé et instruit :

Une consultation médicale n’a pas seulement pour but la palpation, l’examen, mais aussi l’enseignement : une consultation doit être didactique.

o       Les bases de l’instruction en biologie humaine passent d’abord par l’école :

Ces bases doivent être enseignées dès la maternelle et intégrées à la biologie générale, animale, végétale et humaine sans être spécialement orientées vers la sexualité, etc.

Quelques dialogues simples le prouvent chaque fois :

- « Que signifie : « remède de bonne fame ? » R : - «  Euh…! Bonne femme ? »

- « Mais non, pas du tout : « fame » en français , c’est « la réputation » ; « fameux » vient du même mot latin (fator ; fatus; fari = parler) => Infans (= enfant = qui ne parle pas); Fatal (fatum, ce qui est énoncé, écrit, destin, fée, etc.) » Et beaucoup de Français sont contents d’apprendre un bout de leur langue, et de comprendre enfin ce qu’ils entendent… Mais leur ignorance n’est pas de leur faute : On ne leur enseigne pas.

- «  Qui croyez-vous qui va faire cicatriser votre plaie ? » - «  Le médecin ! » - « Mais non, pas du tout: C’est votre corps. Le médecin n’est là que pour aider; et de toutes façons, il faudra plusieurs jours ; Les eschares tombent au 7 ème jour ; une grossesse dure 9 mois ; C’est comme ça. »

o       Enfin, sur le plan personnel, il faut favoriser un enseignement ciblé des problèmes particuliers de chacun. (le niveau de connaissances est actuellement extrêmement bas)

o       Il y a encore un certain nombre de particularités de la médecine : Fondamentalement, elle n’a rien à voir avec l’argent, ni avec la politique. La démocratie n’a rien à voir avec la biologie. On ne peut absolument pas prendre les décisions de la même façon. La majorité n’est pas le malade. Tout mélange ici est dramatique.

 

On dit souvent que « la médecine est à la fois une science et un art ».

Que signifie au juste cette expression ? Pas grand’ chose, assurément, et c’est un peu ce qui en fait sa vérité, laquelle peut être un peu développée :

·        Pour « l’art » le mot est suffisamment ambigu pour mettre tout le monde d’accord, en évoquant autant une pratique technique que l’inspiration sacrée de l’artiste.

·        Pour ce qu’il en est de « la science »., d’une part le mot est difficile à cerner en ses multiples sens, qui vont de la connaissance (savoir) au dogmatisme protocolaire quelque fois vide;

d’autre part, et c’est le plus important, cette science, dès son individualisation en tant que non-science religieuse (au départ, toute science était religieuse, au moins en Occident) la physique, et plus encore dans sa version « biologique » a le sens de quelque chose de quasi inatteignable ou toujours perfectible, parce que née du concret : Elle ne possède jamais la perfection des mathématiques (mathema = savoir en grec) qui, même si elles sont originellement issues de la physique, sont devenues une abstraction qui justement comme telle s’en est détachée, (au point de pouvoir l’aider, certes) mais sans plus pouvoir se confondre avec.

 

Trois conditions sont nécessaires à tout enseignement correct ::

1.    Ordre et organisation

2.     Instruction éducation connaissance

3.     Intelligence et compréhension

 

Ces exigences stipulent la présence de l’enseignant et de l’enseigné.

Il est à déplorer à quel point les enfants sont devenus souvent des otages économiques et parfois administratifs utilisés afin de faire pression sur les parents - ou plus tragiquement encore, souvent à engager à démissionner: de leur véritable devoir parental Je ne traiterai pas ici de cette question bien connue des sociologues.

Mais on ne stipule jamais assez l’importance de l’environnement : Il est de deux natures :

·        Culturel : Il y a l’environnement stimulant quand il existe des présences culturelles et des échanges, ce que personne n’oublie jamais.

·        Physique : Il y a aussi la question de l’environnement physique trop souvent oublié, peut-être parce que les nuisances environnementales sont souvent un fait nouveau pour les étudiants scolarisés, du fait en partie de l’institution de l’enseignement généralisé permanent (autrefois existaient aussi les apprentissages des travaux physiques et manuels, religieux, etc. qu’il faudrait aussi prendre en compte)

Or le mental est un outil physique – il ne faudrait pas l’oublier - très sensible, facile à perturber physiquement.

Bruits: Les bruits, le vacarme gênent considérablement la concentration de l’esprit, et pas seulement dans l’instant. Il est inutile de s’attarder sur ce sujet sinon pour dire qu’il est extrêmement important.

Je me souviens être allé voir un gardien de supermarché pour lui demander ce qui se passait car j’avais l’impression d’entendre deux pistes musicales différentes en même temps dans les hauts parleurs de musique de fond, ce qui m’empêchait de réfléchir au choix judicieux que je devais faire : Apparemment peu de gens s’en souciaient à part justement le gardien lui-même, qui m’a alors expliqué qu’il avait remarqué le problème depuis longtemps, qu’il ne pouvait rien faire pour y remédier, qu’il n’en pouvait plus de le subir, etc.

Tout cela est important.

Air : Il y a aussi la pollution de l’air qui sort des bouches de climatisation, qu’on dirait souvent prélevées directement de parkings, presque des pots d’échappements, et qui inondent les tapis roulants des caissiers, et jusqu’aux blocs chirurgicaux des cliniques.

Drogues : Les drogues individuelles, le tabac agressif envers l’autre, etc.

Je voudrais citer ici une expérience dite de « psychophysiologie » (mot curieux) que j’ai trouvé exemplaire et qui m’a beaucoup frappé. Elle est plus physiologique que psychologique.

Mettez des gentilles souris de laboratoire dans une cage métalliques, et elles pourront avoir des comportements de tendresse réciproques. L’expérimentateur approche alors un chalumeau (bec Bunzen) sous la cage métallique jusqu’à porter le sol des pattes des souris à une chaleur insupportable et les souris deviennent alors en général très agressives les unes envers les autres.

 

« Doit-on dire la vérité au malade? »

J’aimerais parler ici de ce sujet grave souvent posé, qui paraît différent des précédents, mais qui est en réalité en rapport avec eux.

Ma réponse à ce sujet est – « Oui... mais comment? »

De fait, il est important d’un point de vue didactique (ce qui reste toujours essentiel pour les soins) qu’un patient soit responsabilisé et instruit, et ce d’autant plus que les erreurs médicales jouent dans les deux sens : Un avenir peut être plus favorable qu’on ne l’aurait cru.

Dire de dire la vérité est plus facile à dire qu’à faire.

Qu’est-ce que la vérité ? Pour  le psychanalyste jacques Lacan, « La vérité ne peut que se mi-dire », et j’ajouterais « Elle ne peut aussi que se mi-entendre !  » (Ce que la moindre expérience confirme facilement) Il est inutile ici de développer ici le hiatus qui existe entre les mots et les choses.

Car, il y a plus à dire : La peur de l’avenir est une chose, mais le déroulement de l’avenir est toujours un peu surprenant.

Ainsi, outre les difficultés de langage, il y a aussi les difficultés proprement médicales de l’incertitude :

-         Un examen tant clinique que biologique peut avoir trompé le médecin. Le médecin peut se tromper et mal interpréter un résultat d’examen, qu’il soit clinique ou complémentaire.

-         Un patient – lui-même avec lui-même 24H/24 et doué de perceptions que le médecin ne peut avoir – peut, s’il est suffisamment intelligent et informé, apporter des éléments d’importance considérable pour l’avenir de sa propre vie.

-         Un patient (et c’est à un certain degré le cas de tout patient) peut réagir de façon exceptionnelle non écrite dans les livres ; etc.

Finalement, pour atteindre une qualité optimale des soins, Il faut toujours dire la vérité au patient, mais laquelle et comment ?

Outre toutes pécautions humainement évidentes et sur lesquelles il est inutile d’insister, le médecin doit bien entendu toujours se répéter qu’aucune de ses «  certitudes » n’est jamais sûre.

 

Pour la pédagogie, il faut écouter les enseignants et non ceux qui décident des programmes à enseigner

Dès 1926 :

La préface qui suit, écrite en 1926, par H. Petitmangin pour le Manuel de littérature latine, est exemplaire à ce propos. Mieux vaut la citer que la commenter.

J’y ajouterai seulement que comprendre le français, le grec et latin n’a jamais empêché personne de comprendre l’anglais ou l’arabe et de faire des mathématiques, bien au contraire[20] :

D’ailleurs au sujet des dates et du passé culturel de la France – et grâce à Internet - j’ai pu trouver des travaux de la fin du XIXéme en médecine – et des Beaux Arts (ce qui est fort important en anatomie et en chirurgie car les étudiants des Beaux Arts disséquaient avec beaucoup d’attention) qui sont remarquables et beaucoup plus vrais que certaines aberrations recopiées aujourd’hui dans certains livres destinés aux étudiants : Un exemple [21]

De façon générale, dans toutes les civilisations, la Science a toujours progressé en même temps que les arts (sculpture, musique…), que le langage et les langues, etc. et finalement le travail.

Justifier les jeux parce qu’ils seraient didactiques est se moquer du monde[22].

En réalité, c’est l’inverse qui devrait être rendu vrai : le travail devrait pouvoir être rendu agréable (comme un jeu) par les enseignants – et être rendu agréable dans la vie laborieuse et toujours dans ce cas attachée à une perspective sociale et morale (toujours à surveiller de près chez les enfants comme chez les adultes) car c’est celle-là qui est importante.

Le reste est trop connu pour être récrit.

 

 

 

 

 

 

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91) 29 novembre 2018

« Thème :  « Avenir de la pédopsychiatrie : une « catastrophe annoncée » ? »   Mais  :  Droits des enfants = Devoirs de ceux qui s’en occupent !

 

Pour faire Article dans le JIM (journal International de médecine) :  Référence : JIM.fr 28 novembre 2018 - 16 :20 H :

 

« Depuis dix ans, à intervalles réguliers, professionnels et institutions dénoncent le naufrage de la pédopsychiatrie française… sans qu’aucune autorité ne propose de mesures fortes pour y remédier. 

Il y a quelques semaines, le Défenseur des enfants, Geneviève Avenard tirait à son tour la sonnette d’alarme avec un rapport, qui mettait en évidence les difficultés majeures de cette discipline.un point sur l’avenir de la pédopsychiatrie et évoquer les pistes d’amélioration, le JIM est allé à sa rencontre. »

 

_____________________

 

Derrière les mots barbares de la science, et un vocabulaire empli de très beaux effets oratoires, que signifient-ils ?

Ici de nombreux domaines plus ou moins définissables sont concernés :

 

1.      qui dit psychiatrie, psychologie, pédo-psychiatrie dit quoi ?

2.     Que signifient Droit, droits, moyens d’en obtenir un résultat°?

3.     Que peut bien vouloir dire « droit de l’enfant » et selon l’age de celui-ci qui devient successivement : embryon, fœtus, bébé, enfant (étymologiquement = « qui ne parle pas ») adolescent (puberté : question de l’avortement légal) majorité civile (droit de vote civil) etc. ?

4.     Enfin aussi qui peut en décider, les changer, les manier ou manipuler ?

 

 

Toutes ces questions sont essentielles dans le destin d’une société, voire d’un monde.

Je maintiens ici ma théorisation sur les fonctions naturellement (par nature) différenciées du père et de la mère. (Il ne s’agit ici, non de la qualité propre des personnes, mais de la fonction, assumée selon les aptitudes avec plus ou moins de bonheur et de succès)

En langage de la physique, « un couple » est autre chose que 1 + 1

Leurs équivalents à l’échelle d’une société, deviennent dans mon vocabulaire : le pouvoir (exécutif) en tant que fonction maternelle, et le devoir (moral) en tant que fonction paternelle, exercés dans toutes les sociétés qui nous sont proches respectivement d’une part par l’autorité de l’Etat et d’autre part par l’expression d’une religion ou d’un peuple (Cf. en chrétienté, Eglise = mot grec Eklesia = assemblée) (cf. clic)

(C’est le cas de la France : Rappelons que la Révolution de 1789 a remplacé l’universalité (en grec cata + holikos) de l’Eglise, par l’universalité des droits de l’homme)

Bien entendu, on ne trouve jamais les mots exacts pour énoncer des fonctions qui sont originairement biologiques :

dans n’importe quelle langue expressive populaire, les droits des enfants sont de fait les devoirs de ceux qui s’en occupent

 

Pédo- signifie enfants : Donc mineurs - mais qui sont La France de demain.

Psychiatrie : Sens de ce mot ? Le mot désigne en France quelque chose qui a potentiellement un statut juridique.(dans d’autres pays l’équivalent a une place différente et dans d’autres encore, aucune)

Mais en dehors de ces gloses, on peut ici :

- Retenir les mots « Avenir » et « Catastrophe » 

- Supprimer le mot psychiatrie et le pudique point d’interrogation (déjà présent dans la notion de futur, mais nullement dans l’annonce) sans trop médicaliser (« iatros » = « médecin ») l’affaire, car c’est le « psych- » que retient le Droit.

Et tous les enfants sont possiblement concernés par l’empreinte et une emprise de génération, les relations datées d’époque, etc. …

« La demande augmente » : Pourquoi ? La question de la prévention n’est pas étudiée dans ce clip qui est orienté vers la question des droits.

Mais il y a toujours quelque chose en amont des droits. Cette question est donc globale.

Les droits d’un mineur sont différents de ceux d’un majeur et les droits d’un incapable sont différents de ceux d’un capable ; Un incapable mineur est doublement frappé d’incapacitation.

Le risque est aussi celui de la disparition du sens des devoirs (suivant une disparition de l’apprentissage) - et en Droit, avoir « des droits » implique aussi l’aptitude à en jouir, et donc aussi des devoirs.C’est pourquoi la question des « droits de l’enfant en général » peut être appréciée selon deux versants bien distincts, que sont d’abord les égards et l’attention qui devront être prodigués à celui-ci bien avant que lui-même ne les ait conçus comme des droits, puis en retour son apprentissage à devenir lui-même capable d’attentions et d’égards envers ses proches, par le mécanisme même de sa demande de gratifications.

C’est par exemple l’absence ou l’interruption de ce double trajet, faute d’agent capable d’y être acteur par l’entremise d’objets symbolisables, en tant que détenteur de pouvoir sur les gratifications à l’enfant, qui peut devenir une cause de trouble mental, et de plus en plus souvent de toxicomanie dont on sait combien les nouvelles dé-configurations familiales exposent à de tels troubles.

Qu’on y porte ou non le nom de maladie, le dysfonctionnement est alors apparent autant dans l’absence de conscience de devoir que l’enfant manifeste, que dans les maltraitances qu’il reçoit en retour ou d’abord, dans un cercle infernal, et que l’enfant peut même aller jusqu’à provoquer en tant que demande pure, comme fait le toxicomane en recherchant vainement depuis le manque qu’il a produit, l’agent de la gratification du stupéfiant dont il va en réalité se gratifier lui-même - et demeurer stupéfait en effet.(clic)

A travers l’enfant révélateur ou symptôme, c’est surtout, en réalité, toute la société qui est interpellée par l’évanouissement de ces agents de repères et de la symbolisation qu’étaient la parentèle et la fratrie.

 

 

 

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90) 28 octobre 2018

« Thème :  « J’y cois, j’y crois pu ?      Voir 2013    »

 

 

 

 

 

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86) Février 2018

« Thème : « SNCF et médecine » 

Deux exemples :

 

1. BLOIS : Un tourisme profondément destructeur, etc...

 

 

En 1910, il y avait des tramways à Blois. Il n’y en a plus. Finalement, l’écologie, ça marchait probablement mieux quand le mot n’existait pas encore.

Maintenant, au XXI ème siècle, la gare SNCF de Blois a été rebaptisée « Gare de Blois-Chambord » ;

Vu de loin on pourrait peut-être confondre, mais 21 kilomètres séparent Blois et le village de Chambord, soit 42 km aller-retour, que personne ne fera à pied ni à vélo.

«  Blois - ville royale ! » figure sur toutes les brochures : C’est comme ça qu’on attire les touristes, quand officiellement, c’est le contraire : .« Vive la République! »

L’incohérence a un prix : Celui de la destruction des structures, des esprits, des âmes, et finalement des vies.

Blois est sur un chemin naturel et séculaire Paris-Orléans-Tours-Poitiers-Bordeaux-Hendaye, mais quand cette ligne a été doublée par l’installation du T.G.V. un maire maladroit refusa que le T.G.V. ne passât par Blois.

La ligne passe donc par Vendôme, et la ville de Blois est tombée dans l’abandon, en perdant ses industries et autres activités en relation avec le monde du présent.

Alors que durant tout le XX ème siècle les trajets Paris-Blois ont étés directs, le voyage de 180 km implique maintenant en règle générale un changement de train à Orléans.

Blois est devenu un point noir sur la carte géographique sanitaire du territoire français.

 

2. PITHIVIERS :  Sans que lea raison ne soit tourristique, même phénomène ferroviaire à Pithiviers qui a du fermer en grande partie son hôpital au grand dam de la population.

La ligne ferroviaire a été fermée à la fin des années 60 mais les effets ne devinrent vraiment catastrophiques que plus de 10 ans plus tard, à l’époque où Bernard Kouchner était alors ministre de la Santé : Les internes formés à Paris ne pouvaient plus faire les 80 km qui séparent Pithiviers de Paris et désertaient cet hôpital.

Les pétitions adressées à la S.N.C.F. se soldèrent par quelques réceptions vertueuses à la gare d’Austerlitz et l’échange de regrets sans suite.

 

 

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85) Février 2018

« Thème : « No comment ! » Car le sujet est beaucoup plus général.

« Publié le 12/02/2018 dans JIM.fr (Journal international de Médecine) :

Antipsychotiques : privilégiez les formes injectables dès le premier épisode ?

Comment choisir le bon antipsychotique devant un premier épisode psychotique ? La connaissance fine des neurotransmetteurs peut guider le choix du traitement, mais la symptomatologie n’oriente pas toujours vers telle ou telle molécule. L’evidence based medicine nous aide dans le choix de l’antipsychotique, avec des essais contrôlés randomisés, et des méta-analyses d’essais, qui utilisent comme gold-standard l’intensité des symptômes après (généralement) 6 semaines de traitement.
Seulement, dans la « vraie vie », les patients ne sont pas toujours les mêmes que dans les essais, et il vaut mieux savoir raisonner à plus long terme qu’à 6 semaines. C’est pourquoi des chercheurs finlandais ont conduit une large étude de cohorte pour tenter de répondre à cette question simple : quel est l’antipsychotique qui permet le mieux d’éviter les ré-hospitalisations ?

Un palmarès mené par les traitements injectables et la clozapine

Dans cette étude, ont étés évalués 62 250 patients hospitalisés avec un diagnostic de schizophrénie entre 1972 et 2014 (cohorte de prévalence) et 8 719 patients hospitalisés pour la première fois pour schizophrénie (cohorte d’incidence) entre 1996 et 2014 et naïfs de tout traitement antipsychotique durant l’année précédant l’hospitalisation. Les patients ont été suivis jusqu’à la fin 2015. Ils étaient leur propre contrôle (dans les périodes où ils ne recevaient pas d’antipsychotique).

La durée médiane de suivi est de 14,1 ans dans la cohorte de prévalence et de 10,1 pour la cohorte d’incidence. D’une manière générale, l’étude met en avant la supériorité des antipsychotiques injectables de longue durée d’action. En effet, le Hazard Ratio de ré-hospitalisation sous antipsychotique de longue durée d’action de première génération (type Haldol decanoas) est de 0,46 (intervalle de confiance à 95 % [IC95] = 0,40 à 0,54) ; sous antipsychotique de longue durée d’action de seconde génération (type Risperdal consta) de 0,45 (IC95 = 0,39 à 0,52) ; sous antipsychotique oral de première génération de 0,67 (IC95 = 0,60 à 0,74) ; sous antipsychotique oral de seconde génération de 0,57 (IC95 = 0,53 à 0,61).

L’olanzapine injectable en tête de classement

En considérant les différentes traitements pris séparément, c’est l’olanzapine en forme injectable qui remporte la palme, avec le plus faible risque de réhospitalisation (HR = 0,46, IC95 = 0,36 à 0,61), talonné par la clozapine (HR = 0,51, IC95 = 0,49 à 0,53) dans la cohorte de prévalence, en comparaison à l’absence de traitement. Dans la cohorte d’incidence, on retrouve en tête (et c’est une surprise) le flupentixol injectable, relativement peu utilisé en France (HR = 0,24 ; IC95 = 0,12 à 0,49) ainsi que l’olanzapine injectable (HR = 0,26 ; IC95 = 0,16 à 0,44). Citons parmi les mauvais élèves l’haloperidol par voie orale, ou encore la quetiapine orale.
Cette étude met principalement en avant deux données : la supériorité de la forme injectable par rapport à la forme orale et l’efficacité non seulement de l’olanzapine mais aussi de la clozapine. Or les recommandations françaises et internationales placent la clozapine en troisième intention après échecs de deux antipsychotiques pris pendant une durée de 6 semaines. Notons que le risque de réhospitalisation toute cause confondue était également diminué par la clozapine dans cette étude, montrant que les hospitalisations provoquées par les effets indésirables graves n’étaient pas à même de surpasser les bénéfices en termes de prévention de la rechute.

Ne pas associer inobservance et traitement injectable !

Les recommandations françaises et internationales ne considèrent l’indication d’un traitement injectable qu’uniquement en cas de rechute pour des patients dont on peut penser qu’il y a un risque d’inobservance. Ce type d’étude, s’ajoutant d’ailleurs à d’autres, doivent conduire à envisager une telle prescription dès le premier épisode psychotique. Les traitements injectables de longue durée d’action ne devraient pas être destinés uniquement à pallier une mauvaise observance (qu’elles ne permettent du reste pas totalement d’éviter).
Dr Alexandre Haroche

Références

Taipale H, Mehtälä J, Tanskanen A, Tiihonen J : Comparative Effectiveness of Antipsychotic Drugs for Rehospitalization in Schizophrenia—A Nationwide Study With 20-Year Follow-up. Schizophr Bull., 2017; publication avancée en ligne le 20 décembre. doi: 10.1093/schbul/sbx176.

Sur un thème proche : Faut-il renommer les antipsychotiques ? 

 

Mais : ma remarque  de portée générale  « Traitements par défaut ! »

D’une façon générale, on croit régler les problèmes sociaux en invoquant la psychiatrie, en déresponsabilisant, en supprimant les droits – trois façons non nécessairement utilisées ensemble - alors que c’est presque toujours exactement le contraire qu’il faudrait faire clic.

Et ce faisant, on aggrave les problèmes existants et/ou on en crée de nouveaux, non seulement pour le désigné patient, mais aussi pour tous les autres membres de la société.

Quel que soit le terrain génétique, l’environnement social est essentiel dans les comportements, et toute société a toujours créé des pathologies : Mais les maladies comme l’autisme, les tocs, les bipolaires, les burn out, etc. sont des maladies pour la plupart nouvelles et devenues si nombreuses que le livre « Enfermez-les tous » a pris tout son sens.

Voudrait-on adresser les personnes susceptibles de devenir violentes aux psychologues, comme je l’ai écris ailleurs il y a longtemps (clic) :

« Alors même que [soins et police] sont nécessaires, si on les réunit dans une même main, s’il manque la justice, il n’y a plus ni ordre ni soin ! …

… La psychiatrie ne peut pas être une police ni préventive ni curative …

… Le mental n’est pas la morale … etc. »

Curieusement dès qu’on trouve une lésion évidente on oriente le patient vers une spécialité reconnue, mais quand on n’en trouve pas, on invoque la psychiatrie « par défaut », et des dérégulations chimiques  qu’il est exclu de rechercher et donc de corriger, et toujours sans succès.

Cf. l’histoire de Fernand Raynaud « Y’a comme un défaut » (Le vrai « défaut » est du côté de la machine !) clic. 

 

 

 

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83)   décembre 2017 

« Thème : « Parce que les médecins savent qu’un verre d’eau peut valoir plus qu’un lingot d’or » 

Cette formulation est évidemment fausse : Le texte le dit lui-même en disant que 80% des médecins sont eux-mêmes leur propre « médecin traitant personnel »

Étrange campagne – quelles 20 langues ? – qui l’a lancée ?

Moi je pense qu’il faut être son propre médecin…

Et cela passe d’une part par l’écoute de soi, d’autre part par l’instruction, d’autre part enfin par divers avis.

Ici, avec quelle légitimité, « qui » interpelle les médecins en des termes si peu flatteurs (« entre deux portes ») et dans quel but ?

Depuis la plus haute Antiquité tout médecin a toujours pu être médecin de lui-même, aussi bien que tout agriculteur a pu manger ses tomates (et pas les moins bonnes)

Mine de rien, où va-t-on ?

Mais peut-être à son insu ce texte aussi valorise l’importance de l’exemple donné par le comportement du médecin : Mange-t-il du glyphosate ? (Cf. Travaux du Dr. Séralini 2012 clic; Est-il vacciné ?

Il y a longtemps que j’ai pris l’habitude de dire aux patients : « Il arrive toujours un moment où l’on doit être son propre médecin »

La raison en est que le patient voit son médecin une fois par an, par mois ou par jour, mais que le besoin de soin varie sans cesse est doit être adapté en permanence, selon une quantité indénombrable de paramètres changeants à chaque instant [23].

Certes enfin, il y a beaucoup de choses que l’on ne peut pas faire soi-même seul, c’est évident, mais il y en a aussi beaucoup (et plus qu’on ne le croit !) que l’on ne peut faire que soi-même.

La question de l’utilité même des rendez-vous mérite même souvent d’être posée avec l’allongement effrayant des délais, résultant de la pénurie médicale : La seule réponse se trouve dans l’enseignement – en commençant toujours par les bases – et quel que soit l’âge.

Il doit être d’abord général, puis plus proche des particularités de celui qui a des besoins particuliers.

Comme il n’existe que des écosystèmes dans la nature, et des métabolismes plus ou moins communs selon les espèces - avec même partout beaucoup d’échanges entre plantes et animaux – un tel enseignement a aussi valeur de solidarité sociale

Pas de meilleur exemple de ceci que celui de cet auto-traitement (VOIR supra encart N°87) réussi d’un infarctus du myocarde par un infirmier isolé à 1000  km d’un Centre Universitaire  in : le JIM N° 925 ; semaine du 12 mars 2018 : => Actualités médicales => Article « James Bond à l’infirmerie », ou la copie que j’ai faite : Clic.

Et je n’ai jamais dit qu’on peut tout faire tout seul - loin de là : On ne peut même pas toujours se gratter le dos soi-même ; mais nul ne sait mieux que soi si – et où - ça le démange.

Je prône l’instruction, l’engagement, l’initiative éclairée quand elle est possible, sans attendre 6 mois ou plus, ce qui ne veut pas dire « rester seul », bien au contraire : Pour tout le monde, l’appel aux multiples spécialisations est devenu une évidente nécessité que  personne n’ignore.

 

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Journal « Libération » du 12/12/2017

« Sur l’hôpital, nous sommes arrivés au bout d’un système »
Libération observe que « depuis 6 mois qu’elle est en fonction avenue de Ségur, la nouvelle ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, qui débarquait dans le monde de la politique, a plutôt convaincu »
« D’abord en retissant les liens avec les professionnels de santé, sérieusement mis à mal par le gouvernement précédent, mais aussi en renvoyant une image de compétence dans un univers qu’elle connaît par cœur »,
note le quotidien.
Le journal publie un entretien avec la ministre, qui « fait le bilan de 6 premiers mois d’exercice. Où elle a pris la mesure des choix difficiles qui lui incomberont. Elle pointe notamment la proportion d’actes inutiles et les effets délétères des exigences de rentabilité. […] Elle se dit inquiète de l’état d’essoufflement de notre système de santé. Pour la première fois, elle évoque des «décisions difficiles» qui devront être prises »
Agnès Buzyn déclare notamment : « Nous avons d’ores et déjà fait des choses dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, qui marque la priorité donnée à la prévention, et on a pu orienter l’action sur des thématiques qui me tiennent à cœur. Par exemple, pour l’accès aux soins dans les territoires, j’ai proposé une approche radicalement différente, concrète, pragmatique qui se fonde notamment sur les moyens que nous donnons aux acteurs sur le terrain d’agir pour construire leurs solutions. […] Pour autant, j’ai le sentiment qu’il n’y a pas eu assez de choix courageux qui ont été faits par le passé, et on va devoir transformer les choses en profondeur »
La ministre souligne ainsi que « de vrais défis nous attendent, notamment sur la pertinence des soins, et une restructuration de nos hôpitaux est indispensable. Il va falloir recentrer leur activité sur leur valeur ajoutée et la médecine de recours, en renforçant leur capacité à accueillir tout le monde. Il faut surtout redonner confiance aux équipes de l’hôpital et du sens à leur mission ».
Agnès Buzyn remarque qu’« on réduit souvent le problème à des questions financières et budgétaires. Parfois, ce sont des choix stratégiques et organisationnels qu’il faut faire. Sur la santé et l’hôpital, je ne dis pas qu’il n’y a pas besoin d’argent, mais nous sommes arrivés au bout d’une histoire et d’un système. Par exemple, avec la tarification à l’activité, la T2A : ce système a fait croire à l’hôpital public qu’il devait se concentrer sur des activités rentables, qu’il devait se sentir une âme d’entreprise… ».
« Cela ne veut pas dire qu’il ne doit pas faire attention à ses budgets, mais l’hôpital apporte aussi autre chose, en termes de service public, d’accueil, de compétence. Nous avons risqué de faire perdre le sens de la mission de l’hôpital aux équipes en leur faisant croire qu’elles ne devaient faire que la rentabilité. Les équipes hospitalières ont été malheureuses de ce virage. Et cette logique est arrivée à son terme »,
observe l’hématologue.
Elle précise : « Il faut changer la place de l’hôpital public dans notre système. C’est une urgence. Nous allons nous y atteler dès l’année prochaine avec tous les acteurs concernés, y compris pour traiter de la bonne articulation entre la ville, la médecine de ville, et l’hôpital »
Agnès Buzyn évoque en outre « 20, 25, 30% d’actes non pertinents : les taux varient, mais interrogez n’importe quel médecin, il sait qu’un certain nombre sont inutiles, redondants, et pourtant facturés et remboursés. Nous ne pouvons plus nous le permettre. Des opérations chirurgicales ne devraient pas avoir lieu ».
« Il faut mieux informer les patients et sensibiliser les professionnels de santé, qu’ils aient des guides de bonnes pratiques, et que la Haute Autorité de santé (HAS) définisse ce qui est pertinent ou pas. […] C’est un travail à long terme, mais nous allons lancer des grands chantiers sur des pathologies de référence. La HAS donnera des indicateurs de qualité, et ensuite il s’agira d’embarquer professionnels de santé et malades autour de ces parcours de santé très efficients »,
indique la ministre.
Et concernant le tiers payant généralisé, Agnès Buzyn déclare : « Nous avons pris une décision pragmatique. Le dispositif prévu par la loi n’était ni applicable ni faisable à très court terme. Un rapport me sera rendu le 31 mars pour un calendrier de faisabilité. Et surtout pour identifier les populations qui ont besoin en priorité du tiers payant. Car c’est mon objectif : que personne ne renonce aux soins pour des raisons d’avance de frais »

___________

Les systèmes

Eduquer ? Bien sûr.

Les  modèles français ont été nombreux : Devoir de charité dans l’Europe chrétienne (Hôtels Dieu), puis science, argent, recherche, rendement.

Instruire : cela concerne tout le monde, commence à l’école, concerne pleinement l’école – et ne commence pas par la fin.

Et le débat pourra s’instaurer.

Or actuellement, à part la place donnée aux comportements sexuels [24], on ne peut pas dire que l’enseignement médical à l’école en France aille bien loin !

Puis les institutions sont à l’image de ceux qui les votent.

En matière de Santé je doute fort que les médecins soient les plus ignorants. Quant à notre démographie médicale, elle est catastrophique : Son sort en a été scellé par le « numerus clausus » (limitation rigoureuse du nombre d’étudiants en médecine) autour de l’année 1980.

Il faut ajouter à cela qu’il est faux de dire que les médecins ne s’occupent d’eux-mêmes « qu’entre 2 portes » : Comment l’auteur du document le saurait-il ?

Tout homme qui se respecte a le devoir de s’occuper de lui-même.

Les médecins sont bien placés pour s’informer,  s’occuper de leur santé, et il n’est pas rare qu’ils deviennent particulièrement compétents sur le sujet du cas qui est le leur et ne concerne jamais qu’un seul point du corps, fait souvent partie d’une poly- symptomatologie, ou en entraîne une, intégrée nécessairement dans un mode de vie, un environnement et des « à côté »

Enfin il arrive à tout un chacun en situation de patient qu’un besoin ne soit pas reconnu par un médecin mais reconnu par un autre.

___________

« Le mal français »

Pourtant dès 1976, Alain Peyrefitte sonnait l’alarme (« Le Mal Français ») :

«…  Chaque fonctionnaire, pris à part, est dévoué, intègre, intelligent, compétent. Mais une organisation est plus puissante que les hommes qu’elle englobe … (page 267)

« … Du côté des administrations, même dogmatisme, même horreur de se remettre en cause, même méconnaissance du terrain, même dédain des hommes, même esquive du dialogue, même obstination dans l’erreur, même obscurantisme né de la même absence d’un débat public.

Et face à elle, du côté des « administrés », même alternance de résignation et de révolte … (Ibid. page 268)

« Une société à irresponsabilité illimitée… etc. »  Clic

Il faisait également remarquer notre insouciance sur la démographie en général, en précisant que c’est pourtant l’un des rares sujets dont l’impact est prévisible à long terme.

Il y a 20 ans quand une loi est passée imposant de passer par un généraliste avant de voir un spécialiste pour être remboursé des soins, j’ai trouvé cette loi hors propos : Pourquoi voir un généraliste avant de voir un psychiatre, plutôt que le contraire quand les 2 sont nécessaires, etc. ?

(En 1914-1918, on traquait les simulateurs qui ne voulaient pas aller au front ; Cet enjeu n’est plus)

Rares sont les personnes qui « consultent par plaisir » et contrairement aux propos de certains gestionnaires, un diagnostic de « -Tout va bien » est loin d’être inutile.

Tout cela n’a pas à être géré par l’Etat-Législateur, sous peine de « bugs » innombrables.

Combien ne serait-il pas plus utile d’instruire et de responsabiliser les gens !

Et cela doit commencer par les bases et le début.

___________

Les médecins gêneurs

Le fossé se creuse chaque jour davantage entre les producteurs de la consommation et les médecins.  Pourquoi ?

L’un et l’autre s ‘adressent aux mêmes êtres, que les uns appellent « consommateurs » et les autres « patients »

·        Les médecins voudraient partir des besoins qui sont vitaux

·        Les producteurs au contraire partent de la productiond’objets devenus de plus en plus inutiles pour les gâtés du système, qui sont les seuls qui peuvent acheter.

Les producteurs sont donc obligés de « créer du désir », qui ne s’adresse qu’à eux, pour vendre la production. Dès qu’un désir est comblé, il faut en créer un autre.

La course folle ne peut donc se heurter qu’aux limites naturelles de tout gavage : tantôt humaines, tantôt planétaires, tantôt systémiques, toujours catastrophiques.

Dans tous les cas, la surproduction et la surconsommation sont dévastateurs :

·        pour l’individu, physiquement ou même mentalement, et le médecin qui tente de mettre le holà y devient un gêneur,

·        et pour la nature qui devient elle-même source de nouvelles pathologies, et là encore, le médecin qui s’y oppose est perçu comme un gêneur.

Quant à la satisfactions des besoins vitaux non assurés, que tout médecin honnête ne peut que réclamer, au titre tantôt de soins, tantôt de la prévention, ce sont ceux d’un pauvre, qui ne peut donc donner aucun argent en retour ; Et schématiquement, la production ne peut pas les satisfaire car elle les perçoit comme ceux d’un consommateur insolvable, et là encore le médecin qui en plaide la cause apparaît à ses yeux comme un gêneur.

La machine s’est emballée… Contrairement à ce qui avait été prévu au début de la Révolution industrielle.

Et pourtant, certaines standardisations auraient de l’intérêt… pour le consommateur : celles des prises de courant par exemple.

Alors qu’en politique comme en médecine (Cf. Machiavel qui établit la ressemblance in ; Le Prince) tout est affaire d’homéostasie, d’équilibres, de limitations souples, de régulations, de feed-back (rétro-actions), de barrières et d’échanges contrôlés (Pour un être humain, la température interne du corps doit être de 37°C, ni 36°C, ni 38°C ; Pour s’endormir, celle de la peau doit être de 27°C, etc.) On assiste à l’inverse.

La perte des régulations est l’essentiel de la pathologie oncologique (cancéreuse)

Une approche contemporaine des dérégulations humaines peut être apportée par la notion « d’esclave énergétique » (Cf. sur le web) : Chaque citoyen des USA  en dispose de 400 : « Too much is not good ! » Chaque français en dispose de 150 ; chaque Pakistanais Oriental en dispose de 16.

Une comparaison peut être recherchée dans le temps : Vers l’an zéro de notre ère, les niveaux de vie des habitants des 5 continents étaient comparables : Il n’en est plus rien.

Pourtant la force – et la seule - qui reste au médecin – et n’a rien à voir avec une puissance financière – est que tous ont de plus en plus besoin de lui, mais les uns parce qu’ils sont trop riches et les autres parce qu’ils sont trop pauvres.

Le médecin est donc devenu « un enjeu » important dont bien des organismes (producteurs pharmaceutiques), institutions ou ministères (Santé, Intérieur) pourraient bien vouloir s’approprier « la signature », quand ce n’est pas déjà fait.

Le social

Constatons que la dénomination dite des « réseaux sociaux » est une farce quand ceux qui en ont le plus besoin y ont le moins accès.

Et ce qu’il ne faut jamais oublier, c’est que ce qui est facile et paraît dérisoire à l’un peut être une dure épreuve pour l’autre, car plus une personne est malade, moins elle a les moyens physiques de se plaindre et d’avoir accès aux soins : Il faut avoir passé un moment « aux urgences » ou  « aux hospitalisations » pour comprendre toutes les exigences imposées aux malades avant toute admission et présentation à un médecin.

On est loin des « hôtels Dieu puis hôpitaux » qui accueillaient pour de multiples raisons d’indigence ou de maladies, les plus fragiles et démunis dans des chambres ou  salles simples mais couvertes et chauffées : C’était là-même la vocation de ces lieux dont le sens est d’apporter l’hospitalité.

J’ai été témoin du fonctionnement de l’Hôtel Dieu de Paris dans ce sens.

De plus en plus, pour les plus personnes incapacitées, les moyens d’avoir accès aux soins deviennent inassumables (délais, horaires, papiers, timbres et enveloppes, téléphones dissuasifs, Internet et espace AMELI inaccessibles, etc)

Puis surviennent le coma et la mort ; Or « prévenir » est à la fois plus facile et plus sûr que « guérir »

L’administration

J’ai parlé plusieurs fois du « corps administratif » [25] dont les échanges avec l’extérieur sont de plus en plus niés et du « funeste mariage du commerce avec l’administration » : Cf. « Comme s’ils eussent demandé à boire et qu’on leur parlât de l’or »

(in : « Mai 68 pour la psychiatrie » clic)

On reste étonné devant ladite « pénurie actuelle en personnel » - selon l’expression galvaudée - quand le chaumage reste très élevé et que rares sont les gens qui demandent à travailler moins.

Mais aussi l’organisation du travail est difficile et couvre mal les longs « ponts » qui s’enchaînent.

Les « RTT »  ont rendus fous (au sens familier du terme) les chefs : Avec « les trois huit » les calculs étaient simples : 3 x 8 = 24 heures et pour 5 jours = 40 heures par semaine. Mais les difficultés des calculs ajoutent encore aux tortures de l’organisation.

Quant à la discipline interne des établissements, elle répond à des réglementations de bureaucrates, très souvent inadaptées, tendant toujours à la déresponsabilisations des patients et du personnel, de la façon parfaitement décrite dans la livre d’Alain Peyrefitte cité ci-dessus.

Tout cela retentit sur les soins, non seulement sur leur « qualité », mais aussi sur « la couverture des besoins »

 

 

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74) 6 janvier 2017

« Thème : « La non-assistance à personne en danger » 

J’ai entendu hier soir à la TV une émission qui déplorait que soit comme tombée dans l’oubli notre loi sur « la non-assistance à personne en danger » : Etaient présents deux avocats, une psychiatre, un policier. L’émission déplorait avec raison les trop rares applications de cette loi lors des agressions faites aux femmes (film en caméra cachée avec acteurs provocants à l’appui).

Mais je pensais aussi aux agressions faites à tous les hommes en général et en particulier :

A tous les hommes et que l’application de cette loi suffirait largement à abolir les lois d’exception de la psychiatrie, ce que j’ai écrit maintes fois. (était présente une psychiatre).

Aux agressions faites aussi aux hommes masculins, surtout lorsqu’ils sont pères : à la dénégation du rôle protecteur du père, à commencer par la protection de son enfant qu’il a conçu avec une femme devenue mère, durant toute l’enfance de l’enfant ; à l’arrêt Lahache du Conseil d’Etat du 31 octobre 1980, dont personne ne parle (étaient présents 2 avocats) ;

Mais aussi aux mères, actuelles ou futures ; aux nouvelles lois concédant aux mineures de cacher à leurs parents des épisodes essentiels de leur existence.

Ces questions n’ont pas été évoquées ; occasion manquée de parler des causes.

Et avec un peu plus d’ironie pensais-je qu’il n’y a pas si longtemps, la punition du viol pouvait aller jusqu’à l’obligation de mariage ! Cf. « El alcade de Zalamea » (Calderon de la Barca).

Mais je ne pense pas que « la non-assistance à personne en danger » démontre que l’individualisme serait recherché.

Je pense au contraire que personne ne le recherche, ce que peut même signifier une agression. La psychiatrie nous a familiarisé avec les paradoxes de comportements maladroits – ce qui encore une fois ne doit pas les absoudre. (cf. entendu : « Ma mère, elle ne m’aime pas, elle ne m’a jamais giflée ! »)

Par contre, oui, l’individualisation, au sens passif et subi d’administré, résulte très souvent de tout ce qui est réglementé et imposé.

Et puis est-il vraiment bien sain de toujours parler « à la place de l’autre » qu’il faut entendre ? 

Plus généralement je pensais au devenu de la « fonction paternelle » dans notre « société d’équivalences » : le père est « un contre-pouvoir », ai-je écrit, opposable à un Etat qui, sans retenue, ne peut que devenir une « fonction maternelle » océanique, incestueuse (inceste Etat-citoyen [26]) , infantilisante, dans mon vocabulaire : ce qui engendre la fragilité, la malléabilité, la peur.

Cf. aussi l’aporie de « la démocratie dans un couple » : J’ai entendu la directrice d’un grand lycée dire à la radio : « l’autorité naturelle des enfants, c’est les parents » : l’accord grammatical surprenant de la phrase témoignait sans doute de cette aporie confuse.

Toutes choses sur lesquelles j’exprime ailleurs mon analyse, de laquelle  il résulte que – contrairement à ce qui s’en argumente souvent – elles ne ressortissent nullement au biologique – qui n’a pas sa place ici - mais au social, au juridique, à la gestion des hommes.

Dans la cité modèle de Platon, les enfants appartiennent en totalité à l’Etat, et ne doivent pas connaître leurs parents (in : Politeia). 

Cf. les excellents livres de Jean Servier (Que sais-je et/ou livres de poche) qui traite de « l’histoire des utopies » de Platon aux « socialismes contemporains » en passant par Thomas More etc.)

Si j’élargis le débat à ces fonctions sociales, c’est précisément parce qu’il serait maladroit d’attiser une quelconque guerre des sexes - qui devient d’autant plus insupportable que là n’est pas le problème, « le papa » et « la maman »  étant « puérilisés » pareillement, et que ce qui est menacé, c’est la reconnaissance de chacun.

Cf. « Ils demandaient à boire et on leur promettait de l’or » clic.

 

 

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73) 15 décembree 2015

« Thème : « inévitable commentaire » 

« Un psy condamné pour un patient meurtrier »

Libération relate « une affaire rarissime en France qui risque de secouer le milieu de la santé mentale : la condamnation d’un psychiatre pour des actes commis par un patient ».
Le journal annonce en effet qu’« à l’issue du procès du Dr Lekhraj Gujadhur, poursuivi pour homicide involontaire après le meurtre d’un passant en 2008 par un de ses malades atteint de schizophrénie, le jugement du tribunal correctionnel de Grenoble est tombé mercredi : 18 mois de prison avec sursis ».
« L’établissement psychiatrique où travaillait ce médecin à Saint-Egrève (Isère) a été relaxé. Le médecin condamné va faire appel de sa condamnation »,
poursuit le quotidien.
Libération rappelle que « le meurtre commis à Grenoble, fin 2008, avait frappé les esprits. Nicolas Sarkozy, alors président, avait dénoncé ce fait divers et s’était alarmé de ceux qui renvoyaient ce crime à la fatalité. Il posait brutalement la question de la dangerosité potentielle de certains patients ».
Le journal explique que « le 1er novembre 2008, Jean-Pierre Guillaud, 56 ans, atteint de psychose délirante depuis près de quatre décennies et déjà auteur d’agressions à l’arme blanche, mais autorisé à des sorties non surveillées dans le parc de l’établissement, s’était échappé de l’hôpital. Il avait pris le car pour le centre de Grenoble et avait tué un étudiant, Luc Meunier, 26 ans ».
Le quotidien note que « l’instruction avait montré une prise en charge sans aucune cohérence de ce patient, par à-coups, le malade errant entre différents services et hôpitaux pendant des années. Peu avant les faits, alors qu’il était hospitalisé, celui-ci n’avait rencontré aucun médecin. L’avocat du psychiatre avait argumenté que ce qui s’était passé était de l’ordre d’un accident médical ».
Libération cite un psychiatre hospitalier, qui déclare que « ce jugement est lourd de dérives. On ne peut pas prévoir. Laisser croire que l’on peut éliminer tous les risques est un leurre. Il y a des choses qui nous échappent ».
La Croix relève également, sur quelques lignes, que « le psychiatre d’un malade mental meurtrier [a été] condamné […] à 18 mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Grenoble ».
Le journal souligne que « cette condamnation au pénal est une première en France pour un praticien hospitalier – en 2012, une psychiatre libérale avait écopé de la même peine pour des faits similaires ».

D’autres journaux relatent l’histoire sensiblement de la même façon.

 

Inévitable commentaire :

Etonnant ce journaliste qui écrit ici : « un psy » puis « un schizophrène » puis « une psychose délirante », car ces termes n’ont heureusement aucune représentation ni définition législative !

Mais le « Larousse de la psychiatrie », se faisant peut-être écho de la pensée populaire, au lieu d’informer, définit  ladite maladie mentale à partir de sa sanction : « psychose : maladie mentale grave … pouvant justifier l’internement »

En 1838 puis en 1990 on a toujours voulu assimiler « ordre public (moral) et l’ordre médical (mental) » , en portant ainsi gravement atteinte à l’un et l’autre, ainsi qu’à la séparation des pouvoirs et à la responsabilité des gens, tout particulièrement dans l’exercice de leurs fonctions.

(Ainsi après que j’eus refusé de répondre à certaines questions d’un policier sur les intimités d’un patient, dans mon bureau dans un hôpital, le directeur de cet hôpital me manifesta son mécontentement en me disant : « le policier voulait vous interroger en tant qu’homme et non en tant que médecin ! »  Ah ! Le directeur de l’hôpital me demandait donc de ne pas agir selon la déontologie médicale dans mon travail)

Mais nulle part, on avait osé écrire qu’un médecin était responsable du comportement de son patient, cependant que, plus généralement, le fait qu’une personne soit, pour une part, responsable du comportement d’une autre, peut concerner n’importe quelles personnes dans l’ensemble d’une société.

L’influence entre personnes est même tout à fait la règle sans que cela ne soit en rapport avec la psychiatrie.

La qualité de soins médicaux est une autre chose.

Mais il faut rappeler ici qu’en matière de psychiatrie préfectorale, le préfet a le droit de déresponsabiliser les gens (au nom des lois de 1838 portant création des asiles d’aliénés départementaux, puis de 1990 sur la psychiatrie, celles-ci, respectivement, en suivant le code pénal de 1810 : article 64, puis en précédant cette fois – et j’explique comment en une autre page -  le nouveau code pénal de 1992-1994 : article 122-1. Alors on cherche à attribuer une introuvable responsabilité pourtant définitivement perdue par le fait de nos lois.

(Ainsi une personne m’a dit : « Si je veux tuer quelqu’un, je me ferai d’abord hospitaliser en psychiatrie pour être tranquille »)

Enfin, que signifie « s’est échappé » ? La personne était-elle internée par le préfet ? Etait-elle en hospitalisation simple sur sa propre demande ?

Comment un journaliste peut-il :

-         omettre de mentionner ces prémisses circonstancielles, les faits légaux, les affaires publiques,

-         avant de parler en jargon divinatoire de supposées intimités, de façon pseudo-scientifique dans une affaire judiciaire – même si ce fut peut-être le cas au cours du jugement,

-         passant outre aux devoirs de réserve et de respect respectifs, omettant de préciser les attributions, et brouillant toute sérénité ?

Par contre il me semble qu’il appartiendrait aux journalistes « de connaître et faire connaître » des lois très souvent méconnues qui n’apparaissent dans aucun livre de « l’histoire du droit en France ».

Elles concernent pourtant des sujets parmi les plus importants qui soient : « responsabilités ; justice ; libertés ; originalité ; créativité ».

Elles assimilent dommageablement « le moral » (inter-individuel) au « mental » (intra-individuel).

Leur apparition a aussi le triste privilège d’être contemporaine d’une certaine dépréciation progressive concédée aux paroles de la France, comme un renvoi en écho de ces contradictions.

 

Cf. encadré N° 0 de Février 2005, tout en bas de cette page, et autres analyses en cette même page.

 

 

 

 

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66) 20 Janvier 2014

« Thème : «avortement » 

Comment se fait-il que personne ne parle plus jamais de l’avis du père dans la question de l’avortement, puisque l’embryon est pour 50% partie du corps du père ?

Le 31 octobre 1980 un père exposa son opposition à l’avortement de son épouse devant le Conseil d’Etat (affaire Lahache). Il fut débouté et l’arrêté fit jurisprudence : clic.

 

 

 

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62) 1er Mai 2013

« Thème : « De la distribution du temps »

 

Où est la vérité ?

En 2002, Pierre Marie Gallois   in « Devoir de Vérité » rappelle.

 

 

 

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55) 23 Novembre 2011 :

Thème : « Hôtel – Dieu de Paris »

Il faut faire que « l’Hôtel Dieu de Paris »  reste un hôpital à part entière – mieux, qu’il reste la propriété des nécessiteux.

Plus que millénaire, fondé peut-être au VII ème siècle de notre ère, il fut sans doute le premier centre d’accueil parisien aux nécessiteux.

Au centre de la capitale, à côté de Notre Dame, ce qu’il représente à tous les titres est exceptionnel, et le prestige de tout ce qu’il a, et doit encore, prodiguer, mérite tous les égards.

Attribuer le bâtiment à un autre usage que celui qui est le sien, serait générer une grande « catastrophe sanitaire symbolique et réelle pour tous les français ». 

 

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52) 4 Septembre 2011 :

Thème : « Vigilance qualité de l’air » : Lu dans la revue « Science et vie » N° de Septembre 2011, page 40 :

 

 

Heureusement qu’il y a encore des souris pour nous alerter !

 

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51) 23 Juin 2011 :

Thème : « avis de psychiatres » et « arrêtés préfectoraux »  

 « … oblige le représentant de l’État  … si deux avis de psychiatres … »

Le journal « Le quotidien du médecin » relate le 22 juin 2011 :

 « … La discussion du texte ce mercredi en fin d’après-midi dans un hémicycle clairsemé a porté sur deux articles (3 bis et 6).

Le premier, fruit d’un amendement gouvernemental adopté au Sénat, a tenu compte d’un avis du Conseil constitutionnel publié le 9 juin concernant l’hospitalisation d’office à la demande du préfet.

Les députés ont validé cet amendement, qui oblige le représentant de l’État à prononcer la mainlevée d’une procédure de soins sans consentement en hospitalisation si deux avis de psychiatres le recommandent.

Nora Berra a étendu mercredi cette nouvelle mesure aux personnes jugées irresponsables pénalement, ainsi qu’aux patients hospitalisés en Unités pour malades difficiles (UMD)… »

Donc dans ce cas le « faire valoir » de « paroles de psychiatres » sera à la fois « en compétition avec - »  et « supérieur à - »  « l’ordre préfectoral ». S’agira-t-il de psychiatres impliqués dans les soins ou d’experts étrangers aux soins ? Pourquoi deux ?

Quoiqu’il en soit personne ne travaillera dans le registre de ses compétences :

o       Si le système de déresponsabilisation reste inchangé, les psychiatres risquent d’être amenés à devoir répondre de certains agissements des patients—et ce sera pour eux une épée de Damoclès paralysante, au détriment de leur véritable travail intime et laborieux de « soignant »,

o        les plaçant, en vérité, en rivalité avec une fonction préfectorale dont la charge théorique est toute autre, de décisions en vue d’assurer un bon « ordre publique », et de déférer aux juridictions compétentes.

Il s’agit de 2 champs différents, soumis à des directives différentes, des objectifs différents, des déontologies différentes, relevant de compétences différentes, et qui ne devraient avoir aucune raison de s’opposer sur un même terrain.

Pourquoi s’obstiner à les réunir en un seul ordre, chimérique, « sanito-sécuritaire » ?

Nous avons écrit plus haut qu’il n’y avait pas en psychiatrie « d’internement abusif » puisque, toute justice étant exclue, ils l’étaient tous - « par construction ».

Car l’idée n’est pas nouvelle, même si ledit psychiatre y apparaît de plus en plus valorisé.

Un tel « chassé-croisé » dans les attributions ne peut que mener à l’impasse.

Comment ne pas comprendre surtout que toute l’absurdité du système vient de l’exclusion « dès le départ » :

o       d’une part du « réputé malade mental » pourtant concerné, dont les droits et devoirs habituels sont d’emblée désavoués

o       d’autre part de la « justice commune », sans laquelle aucun système psychiatrique ne pourra assumer la fonction thérapeutique attendue ?

La personne « dé-supposée » nécessiter « l’hospitalisation sous contrainte » pourrait-elle alors être renvoyée devant cette même justice qui s’était déclarée incompétente à juger, voire à instruire – sachant que « relaxer » ne signifie pas « interner »  et réciproquement, et que « innocent » ne signifie pas plus « fou » que « non- fou », tout comme « fou » ne signifie pas plus « innocent » que « coupable » ?

Un tel renvoi serait une sorte « d’appel  de  justice » par une action de « psychiatres ».

Mais pourquoi mettre alors maintenant « des psychiatres » en position de « procureur » d’une personne dont la place n’est pas justiciable d’une « hospitalisation sous contrainte » ? 

Ce n’est pas de leurs compétences.

Et si l’on désignait un authentique « procureur de ladite victime d’un vide en  justification », le même procureur pourrait-il être aussi « procureur possible des possibles victimes d’un possible patient » pour un fait redevenu jugeable ? C’est un peu la bi-latéralité du « juge d’instruction » qui réapparaît ici : Retour à la case départ !

Qu’est-ce enfin et surtout, qui empêcherait aujourd’hui la psychiatrie d’avoir un statut de « spécialité médicale normale » - sinon l’inertie d’une kyrielle de « subordinations » ( à l’exécutif, à des injonctions judiciaires qui n’ont rien à voir avec la justice, à des experts, etc. ) qui paraissent de plus en plus vaines et/ou anachroniques[27] ?

Fait essentiel, si la psychiatrie était considérée comme « une pratique médicale de plein droit », les échanges entre médecins seraient beaucoup plus faciles : On pourrait alors davantage éviter d’interminables « internements » ne reposant que sur un « vocabulaire de chroniqueur » - sinon « de dévalorisation » : -  « psychoses maniaco dépressives »  alors qu’il s’agit de « dys-thyroïdies » relevant de « l’endocrinologie »  et/ou de la « chirurgie » - « schizophrénies »  qui sont en réalités des « aphasies de Wernicke » relevant de la « neurologie » et/ou de la « neuro-chirurgie » et/ ou de « l’oncologie », etc. tous repérages déjà difficiles pour un médecin, rendus plus difficiles encore en raison de l’inaccessibilité aux investigations nécessaires, découlant dès le départ  du déplacement des questions, les « autorités » en charge de l’espace public ignorant - à juste droit - jusqu’au sens des vocabulaires impliqués. 

La « pseudo autonomisation »  de la psychiatrie en 1970, séparée alors de la neurologie, pourrait bien en ce sens avoir encore aggravé la situation, la rendant tout autant dépendante de l’administration, mais davantage ignorante et ignorée des « médecins non-psychiatres ».

Autrefois, les internes étaient « internes en médecine des hôpitaux psychiatriques ». Maintenant, ils sont « internes en psychiatrie ».

Autrefois le statut de tous les « médecins des Hôpitaux » comportait explicitement la triple fonction de « soins, enseignement et recherche ».

Depuis 1984-1985, la dénomination nouvelle de « Praticien Hospitalier  - dans toutes les spécialités - » n’insiste que sur la « pratique » - cet aspect est rarement évoqué – très fortement sous-obédience administrative en psychiatrie - dans un domaine qui devrait aussi s’enrichir quotidiennement de l’apport original de chaque cas clinique.

 

 

 

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50) 19 Mai 2011 :

Thème : « Psychiatrie publique ou privée »

« On ne saurait parler de psychiatrie sous contrainte possiblement « publique ou privée »

1.      On ne saurait parler de psychiatrie sous contrainte possiblement « publique ou privée », tant que le principe de base en reste la soustraction de n’importe quel citoyen, où qu’il soit, à la justice ordinaire, et donc à l’absence de tout jugement régulier, au prétexte « qu’il est déclaré avoir été « dément » au temps de « l’action - non action ( ?) ».

Or cette absence de reconnaissance de l’existence d’un « acte » est le point – juridiquement incompréhensible, moralement inadmissible et socialement destructeur[28] – sur lequel repose toute ladite « psychiatrie administrative » française.

C’est là la « première « dé-judiciarisation » du système psychiatrique français ».

N’importe qui comprendrait pourtant que c’est seulement « l’inaptitude à comparaître au temps d’un jugement [29]» - ce qui existe déjà pour cause médicale habituelle - qui devrait figurer dans la loi : Les lois  qui régissent la psychiatrie sont plus « a priori anormales » que le présumé « patient » :

 

 

1810 : Code pénal : Article 64 – mal interprété = « 1 ère « dé-judiciarisation » qui fondera le « 1er système psychiatrique français »

=>

1838 : Création des « Asiles d’aliénés départementaux » = « 2 ème « dé-judiciarisation » qui achève le « 1er système psychiatrique français »

=>

1990 : Loi sur les « Hospitalisations  en psychiatrie »  = « Reprise de cette 2 ème« dé-judiciarisation » - en ne changeant  pratiquement que les noms - pour construire  un « 2 ème système psychiatrique français » - toujours initié par l’article 64 du code pénal de 1810. (Volonté de « faire quelque chose » pour le bicentenaire de 1789) : Loi déclarée « à l’essai pour 5 ans ».

=>

1992-1994 : Nouveau code pénal : Article 122-1 = Révision de l’ancien article 64 : L’article 122-1 qui en résulte est plus trouble que l’article 64 et  autorise la transmission des dossiers du juge au préfet (les 2 types de dossiers - de l’acte judiciaire et de l’acte préfectoral - étaient restés - comme il se doit - indépendants) afin de faciliter le fonctionnement d’une absurdité que l’on veut conserver. Le 122-1 devient ainsi la « 1 ère « dé-judiciarisation » qui initie maintenant le « 2 ème système psychiatrique français » .

 

2.      Le 2 ème temps du dit système est celui de la contention : Le sujet passe alors - sans jugement - sous l’autorité exécutive de l’état.

C’est là la « 2 ème « dé-judiciarisation » du système psychiatrique français »

Les hospitalisations sous contrainte ne sont pas des « hospitalisations publiques » mais des » hospitalisations d’État ».

Si l’hospitalisation sous contrainte prend une forme ambulatoire, c’est le « corps du sujet » qui est alors considéré comme étant à la disposition de l’État.

De ce point de vue, n’importe quel gardien est en théorie équivalent à un autre : Il est d’ailleurs déjà tantôt public tantôt privé, mais cela ne change que la formalité administrative. Ledit gardien peut aussi être « chimique » – ce qui est de légalité discutable, car engendrant de facto des transformations corporelles de la personne.

La personne qui garantit ladite contrainte est depuis 1838 le « préfet représentant de l’État » : Les certificats réguliers sont remis à la préfecture.

Une contrainte prononcée par un juge en l’absence d’acte reconnu faute et de juste jugement comprenant plaidoyer et défense, serait la dernière des aberrations.

3.      Le troisième temps, celui des soins, pour être digne de ce nom, ne peut être que « libre », coté personnel soignant, comme coté demandeur de soins.

Dès lors, que le lieu soit privé ou publique ne dépend que du choix de ceux qui veulent se rencontrer.  Cela existe déjà lorsque la « psychiatrie dogmatique et/ou administrative » ne se manifeste pas.

4.      Sur le projet d’une dite « hospitalisation sous contrainte à domicile » : Cf. « A qui appartient le corps d’un sujet ? » et la note de bas de page correspondante =>

5.      Ajoutons une 1 ere remarque : La loi parle du « temps de l’action » pour l’acte révélant un état ponctuel de « démence (ou trouble mental – ou psychique etc) », termes jamais définis - mais les termes importent peu, étant donné que de toutes façons l’interprétation en est toujours arbitraire.

Mais l’ensemble du « système psychiatrique », lui, fonctionne finalement de plus en plus comme si l’auteur des faits était « un dément permanent »  et non « une personne normale ayant commis un acte de démence ponctuel ».

Pourtant la loi présume que le reste du temps, la personne peut être « saine » : C’est un peu la même question que celle de la « présomption d’innocence » : L’imagination médiatisée est souvent nettement plus extensive que les termes de la loi en cause. Cela forge insidieusement les mentalités.

6.      Ajoutons en une seconde : Tout français :

o       est non seulement concerné par le fait qu’une loi de son pays - « l’article 122-1 du code pénal » - prescrit une « exclusion » qui rend possible « la cascade » dénoncée dans cette page (clic => 12)  1er décembre 2005 ),

o       est non seulement lui-même potentiellement concerné,

o       mais aussi très souvent est concerné indirectement de près ou de loin par ses proches ou amis, du fait du grand nombre d’internements chaque année en France (environ 70.000) et de la longue « indélébilité » de la marque.

7.      On ne devrait jamais oublier la grande plasticité du fonctionnement de la « fonction mentale » – n’en voudrait-on pour preuve que le quotidien des rêves – à propos desquels d’ailleurs Freud se demandait – avouant ne pas pouvoir y répondre – si le rêveur est responsable du contenu de ses rêves.

 

 

 

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42) 10 Janvier 2009 :

Thèmes : 1. Point de vue « à l’occasion,  et au delà, d un communiqué »

2. La question morale : « distinction  moral/mental », approches et réflexions pour une nouvelle organisation des institutions (en notes de bas de page).

 

Le 9 janvier 2009, l’I.D.E.P.P. (Intersyndicale de Défense de la Psychiatrie Publique)   communique :

« Le 8 janvier 2009, une délégation représentative de la psychiatrie publique française a été reçue au palais de l’Elysée par le président de la République, Nicolas Sarkozy, à sa demande, pour un entretien. Cet entretien, qui s’est déroulé dans une atmosphère positive, a duré environ une heure trente.

*         Le président de la République a fait part d’un certain nombre de ses préoccupations concernant la psychiatrie et ses divers modes d’hospitalisation, d’une façon différente de ce qui avait été entendu le 2 décembre 2008 au CHS d’Antony.

*         L’aspect non sécuritaire de ses préoccupations nous a semblé dominant, lors de cette entrevue.

*         Le président nous a fait état du retard scientifique et de l’inégalité d’investissement quant à la médecine somatique et la psychiatrie.

*         Il a fait état de l’isolement des psychiatres dans leur exercice. Il a mis l’accent sur le fait que la psychiatrie devait être une priorité, ce qui ne ferait que s’accentuer, à l’avenir.

*         Il a enfin souligné que la place des malades n’était pas en prison, et qu’il y veillerait.

Par ailleurs, il a émis le vœu de visiter à nouveau un site psychiatrique.

Cet entretien se situe après la visite du 2 décembre 2008, par Nicolas SARKOZY, au CHS d’Antony, et son discours qui nous avait laissé à tous un goût amer.

*         Nous avons, de notre côté, développé les éléments suivants, en accord avec nos partenaires :

*         La nécessité d’une approche globale de la psychiatrie, par les Pouvoirs Publics, intégrant, notamment, les travaux de la Commission Couty

*         Une réforme de la loi de 1990 prenant en compte l’ensemble de nos diverses propositions que nous avons émises publiquement à plusieurs reprises, lors de communiqués passés et de conférences de presse (nous avons souligné, à ce sujet, que nous étions d’accord avec la possibilité de soins sans consentement, en ambulatoire, et avec la création de quatre UMD supplémentaires, proposition qui reprenait nos demandes)

*         Une poursuite de l’humanisation des hôpitaux psychiatriques, tant en termes de réhabilitation des locaux qu’en moyens, ainsi que le développement d’unités de psychiatrie de secteur en hôpital général

*         Notre grande inquiétude sur les graves problèmes de pénurie et la démographie des personnels et des médecins en psychiatrie

*         La nécessité de prendre en compte, de façon ferme, les spécificités de la psychiatrie et la défense du secteur de psychiatrie

*         La nécessaire lutte, qui ne doit jamais se relâcher, contre toute forme de stigmatisation de la maladie mentale et des malades mentaux.

*        

Sur l’ensemble de ces points, le président de la République a semblé ouvert au dialogue. Il a confirmé que la Ministre de la Santé, Madame BACHELOT, qui était présente, serait chargée du dossier « hospitalisation sous contrainte ». Nous devons souligner que Madame BACHELOT s’est exprimée favorablement vis à vis de nos propositions, et notamment, sur la préservation de la spécificité « Psychiatrie publique » et «Secteur de Psychiatrie ». Dans ces conditions, l’IDEPP ne veut que se féliciter des messages qui nous ont été adressés hier par le Président de la République et Madame BACHELOT. Nous restons néanmoins vigilants et attendons de voir, concrètement, la réalisation de ces diverses déclarations d’intentions. »

A PROPOS DU COMMUNIQUE :

Puisque ce communiqué augure de nouvelles rencontres, après avoir rendu grâce à la bonne volonté des acteurs, il peut être utile de préciser les points suivants :

*          On peut regretter « l’imprécision » d’un vocabulaire devenu trop traditionnel, en particulier quant à une notion de « spécificité » dont il n’est jamais dit en quoi elle consisterait, pour le fond surtout, regretter aussi la « dérogation » à nos principes de déontologie médicale que constitue le projet appelé de « soins obligatoires ambulatoires », et regretter l’évocation d’une sorte de double visage de la psychiatrie, fait d’une face de « soins » et d’une face de « sécurité ». Enfin que signifient ici « priorité » et « accentuation dans l’avenir» ?

*         Commentaire :      L’expression « non-sécuritaire » est sans doute une façon de remplacer le mot « soins ». Mais il faudrait au contraire délimiter clairement leur domaine et ses limitations, leur contenu et ses limitations, et ce que contiendrait ce mot « sécuritaire » ici à la fois opposé aux soins et cependant souligné. On ne saurait évidemment définir les soins de ce qu’ils ne seraient pas « sécuritaires » !

En réalité, les désordre mentaux ne sont pas comparables, ni opposables aux désordre publics. Leur nature est différente. Et, même lorsque les uns et les autres sont manifestes, la prise en charges des uns ne doit jamais exclure celle des autres, mais par des méthodes différentes.

Or, il est légitime de demander aux « médecins, et à eux seuls », d’assumer la totalité des prescriptions en matière de « sécurité sanitaire »,  car le mot sécurité peut s’appliquer autant aux soins qu’à l’ordre public, en étant responsables des indication qu’ils portent, de leur travail, de ses conséquences, et de pouvoir en répondre devant la justice.

Comme il est légitime de demander à « l’exécutif », et non aux médecins, de garantir le maintien d’une « sécurité publique » soumise à d’autres critères propres.

On demande à « la justice » de déterminer les responsabilités, en accord avec le droit préétabli en vigueur. Et sans une justice qui juge, et qui n’intervient ni dans l’exécutif ni dans les soins, on ne pourrait jamais éviter l’assimilation sus évoquée.

Les deux concepts d’ordre public et de soins existent, mais pour être en accord avec nos principes fondamentaux doivent être appréhendés séparément. Ainsi chacun pourra travailler dans le domaine de ses compétences. Le nier revient à revoir bien plus que la totalité de tous nos principes de liberté des actes, de l’expression et, des pensées supposées des citoyens.

*         Commentaire :      Les « soins sans consentement » sont décidés comment et par qui ? Les piqûres sans consentement sont bien autre chose que la prison, voire l’internement, sans consentement. Qui en sera responsable, s’il s’agit de soins ? Car ce ne pourra être ni un administratif, ni un exécutif lesquels ne peuvent prescrire des médicaments. Le rôle du « médecin » sera-t-il d’exécuter les vœux de l’exécutif ou d’un médecin « expert » délégué par lui ? Est-ce en cela que la psychiatrie ne sera pas une médecine « normale » ?. Que deviennent les « droits de l’homme à disposer de lui-même » ?

*         Commentaire :      Quelle est cette « spécificité » ?  Pourquoi la psychiatrie ne serait-elle pas une médecine normale, rentrant sous les auspices de la déontologie de la médecine normale, laquelle a à se fixer pour but de protéger médecin, patient et la relation entre eux ?

*         Commentaire :      « Priorité » sur quoi ? Qu’est-ce qui sera « accentué dans l’avenir » en ce qui concerne le besoin en psychiatrie?

 

AU DELA DU COMMUNIQUE « NOS PRINCIPES » :

*         Les pratiques imprécises des institutions :

            Plus généralement, faute d’énoncer des définitions claires, on laisse pervertir le sens de nos institutions. En les recouvrant d’un vocabulaire nébuleux, on sape toute possibilité d’avoir prise sur quoi que ce soit, comme si on tournait la mauvaise clé dans une serrure qui tourne à vide.                   

*         Il est à craindre que la psychiatrie, pour briser, sans l’aide d’aucune justice, tous les « écarts » à un impossible modèle de conformité imposée, n’aboutisse qu’à une stupeur génératrice de paralysie sociale.

*         Il est à craindre que, soumise de plus en plus au poids devenu écrasant des « consensus », au nom de ce que le nombre garantirait « la raison », légitimés par des mesures de popularités non exemptes « d’effets de représentation » propres à reposer davantage sur les expressions passionnelles que sur les réflexions, elle n’en arrive, au nom de la « standardisation », à annihiler, dans une « déresponsabilisation généralisée », toute possibilité de relation particulière, comme l’est la « relation duelle soignant-soigné ».

Utopie des « pensées conformées » dont les écarts deviendraient maladies !

Utopie des « consensus » qui se voudraient éclairés quand, et de ce en quoi, aucun ne voudrait s’engager !

Pourtant chacun pris individuellement ne voudrait rejeter ni la compétence des spécialistes qu’il choisirait, ni la relation soignante !

 *        En vérité, par une assimilation mal venue de la psychiatrie avec nos principes politiques, la psychiatrie deviendrait un « comble de démocratie », système politique par lequel la majorité légitime son pouvoir. Mais « la psychiatrie » ne devrait pas prendre la forme d’un pouvoir ou d’un gouvernement. On ne peut soumettre la « relation soignante », à un quelconque décompte des voix : Il n’en va pas ici comme en politique des recherches de domination. : En médecine, et particulièrement mentale, la dualité de la relation « soignant -  soigné » oriente, supporte et conduit les soins.

  *       Par cette même assimilation, la psychiatrie deviendrait aussi « l’ennemie des droits de l’homme » qui prônent le droit à disposer de sa personne, et donc de toute une partie de notre éthique sociale intime.

 

*         Les mises sous tutelle :

A ce carrefour des contraintes et des libertés, soulignons ici la question des « tutelles ». Elle est rarement évoquée par les médias, mais demeure pourtant l’une des plus délicates posées par la psychiatrie à la justice : Par la « mise sous tutelle » un citoyen peut être privé de la plupart de ses droits ordinaires. L’institution relève pleinement de la justice et respecte parfaitement les procédures communes. Elle n’est d’ailleurs pas spécifique de la psychiatrie. Mais elle résulte le plus souvent de compte-rendus d’experts et, dans les contextes psychiatriques, on peut y rencontrer toutes les ambiguïtés résultant des absences de définitions ci-dessus évoquées.

La mesure peut être authentiquement protectrice, et l’on ne songerait à s’en passer. Mais Il arrive aussi qu’elle aille à l’encontre des souhaits non seulement du patient mais même de son médecin soignant. La définition du champ de la psychiatrie et la limitation des interventions de ses protagonistes restent donc la démarche première que l’on attend de toutes les approches du sujet.

*         Une politisation déplacée  :

            Il est possible qu’entre le refus de soumission à un monarque jadis dépeint comme trop absolu en chaque chose, et l’aspiration à une culture de vote aujourd’hui peut-être trop indistinctement répartie, chaque variété des compétences propres de chacun ait du mal trouver sa place. Ainsi irait-on sans cesse « de rébellions en démissions ».

Pourtant la place des compétences découle d’une différence de nature, et non de l’étendue d’un pouvoir. Pas plus que l’on ne voterait la prescription médicale, celle-ci ne pourrait relever, sans obscurantisme, de l’exécutif.

Enfin, s’il va de soi que les « choses politiques » répondent à leurs propres lois, par contre, pour qui fait une différence entre « domaine public » et « domaine privé », les prescriptions touchant au plus « privé » des patients de la part d’un Etat que l’on attendrait plutôt dans les grandes organisations publiques apparaîtraient comme une inversion des ordres.

 

*         Les déjudiciarisations :

Dans une autre compétence, pour « l’ instruction judiciaire », le problème est peut-être le même car, on l’a vu, quand l’exécutif s’empare de la psychiatrie, c’est sous l’habit dont il a préalablement dépouillé la justice (Cf. Article 64 du code pénal de 1810 puis Article 122-1 du code pénal de 1992).

L’exécutif déciderait alors du franchissement ou non d’un col séparant encore deux versants : Traditionnellement, une barrière infranchissable séparait d’un côté le champ de la catégorie des contingences supposées fortuites, comprenant, entre autres, les forces dites de la nature et de la biologie, et de l’autre, le champ des catégories du choix et de la décision délibérée, définissant le champ opératoire de la justice. Celle-ci déterminait alors les responsabilités, les fautes et les mérites.

Si les projets sont adoptés, pour les cas concernés, laissés à l’appréciation des pouvoirs publics mais peut-être promis à devenir de plus en plus nombreux, la fusion des deux champs témoignerait de l’un des plus grands bouleversements dans l’histoire de la pensée occidentale : Après quelques millénaires de spiritualisme et de croyance au libre arbitre, ce serait la victoire d’un  « matérialisme pur » et de son déterminisme : Seul l’agencement des particules, ou supposées telles, déterminerait la survenue, et même la prévisibilité des actes. La volonté et la liberté seraient perçues comme de vaines illusions. La « biologie »pourrait devenir le terrain de la faute.

(Cf. « La conversion de la Grèce » et in : « l’invention… », du « pharmacos » au « christianisme ».)

Enfin, si nos « fondamentaux mentaux » disparaissaient, nos « fondamentaux sociaux » perdraient les principes qui les fondent.

Devrait-on, par exemple, abolir la différence actuellement estimée entre le « préjudice volontaire » et le « même préjudice » , mais « involontaire » ?

La réponse actuelle, éminemment liée à nos traditions culturelles, n’a pas toujours été d’évidence.

            Or, la différence radicale, de nature, entre « pensée » et « acte » figure encore parmi les plus structurants de nos principes traditionnels. Elle détermine les attributions des droits :  D’un coté la « conscience individuelle intime» est « propriété personnelle », et, de l’autre, les « actes produits », s’ils sont conséquents, et par les conséquences qu’ils entraînent pour tous, sont de « dimension publique et commune ».

            On notera d’ailleurs, fait essentiel, que la différence entre « pensée » et « acte » n’a jamais été rapportée à celle qui existerait entre, d’un côté, la « matière » et, de l’autre, ce qui ne serait pas « de la matière ».

Le mot « matière » n’a pas besoin d’y être défini : Que la biologie soit « immatérielle » ou que la pensée soit « matière » n’importerait aucunement ici.

Ce qui est reconnu, c’est, d’abord, « l’identité de l’individu », puis la distinction entre « ce qu’il fait » et « ce qu’il ne fait pas », et, enfin, parmi « ce qu’il fait » seulement, conformément à nos lois, « le bien » ou « le mal » qui en résulte, volontairement, ou non, ou selon.

            Pourtant, il ne faudrait pas oublier que l’obscur ou mystérieux clivage qui existerait entre « matière » et « ce qui ne serait pas matière » reste parfaitement d’actualité, dans les sociétés savantes, à l’heure des débats encore vifs entre tenants de « l’organo-génèse » et tenants de la « psycho-génèse » des dites « maladies mentales. Mais les concepts utilisés répondent à des définitions « d’école ». En dehors de celles-ci, leur usage pourrait provoquer incompréhension ou équivoque.

Les « débats » ainsi provoqués ont donc bien leur place en des lieux de « recherches savantes » : La lecture « scientifique » de « données » quelconques, doit, par définition acquise du concept de « Sciences », s’enrichir de la confrontation avec d’autres lectures différentes des mêmes données.

Au contraire, la lecture « juridique » a pour tache de conclure et de décider.

Ainsi, si les « psychiatres » étaient amenés à décider, directement ou indirectement, de programmes qui excluent les « incertitudes », leurs « hypothèses » deviendraient « dogmes », leurs apports seraient « quiproquos », les conséquences en seraient incongrues.

Au total, la compréhension des prémisses permettrait d’éviter les substitutions entre elles de choses qui ne sont pas substituables.

 

*         Nécessité d’un choix :

Devant les incompatibilités que nous allons maintenant rappeler, apparaîtra la nécessité de « choix » :

Quelque fallacieuses que puissent être les anciennes conceptions,  certaines réflexions, ou questions, devraient être clairement présentées, précédant les actuelles propositions - ou velléités d’adoption - d’un nouveau système.

Parmi celles-ci :  « En quoi un autre système serait-il plus juste ? ou plus exact ? » « En vue de quel but, de quel progrès, de quel choix de société, vouloir se départir de ces actuelles catégories ? » etc.

Moins ces questions seront ouvertement formulées et plus l’on aura de raisons de rester inquiets.

L’adoption d’un système utilisant la « psychiatrie » – alors dite « aliénisme » - comme nouvel instrument dans la gestion du fonctionnement social, au détriment de la justice, avait été rendu possible par la « loi de 1838 », qui parachevait l’élaboration du « premier système psychiatrique français 1810 – 1838 ».

(Cf. les prémisses, le contexte et la construction en d’autres pages de ce site).

Le « système psychiatrique » avait réformé notre gestion sociale d’abord à partir d’un « aval », et grâce à « l’exécutif », en imaginant un « asile d’aliénés » largement façonné par une fonction de « terminal », au moins dans « l’espace », et surtout « l’espace juridique », sinon aussi dans le « temps ».

[ Il n’existe aucun «  principe » « en amont » de « l’article 64 du code pénal de 1810 », lequel ne fait place qu’aux situations particulières et ponctuelles, plus « pragmatique » encore, contrairement à ce qui se dit, que ne l’est la « Common Law », laquelle contient le « principe général » de « l’Habeas corpus … »,  issu de la très ancienne « Magna Carta» proclamée dès 1215 ]

Mais, dès 1838, cette gestion sociale à l’aide de « l’aliénisme », puis de la «  psychiatrie », a du s’accommoder d’une franche situation d’exception, en invoquant « l’exceptionnel » de « l’aliénation mentale ».

Et, soit du fait de la difficulté de la réflexion, soit du fait d’avantages que l’on pouvait tirer d’une situation concrète mal déterminée, la « légalisation des lois »  - pourrait-on dire – sur lesquelles reposait ce système psychiatrique, seulement  « tolérées » au quotidien, et qui heurtaient nos principes fondateurs, en avait été indéfiniment différée :

Il aurait fallu, pourtant, soit abroger ce système psychiatrique naissant, mais peu nombreux étaient ceux qui le demandaient, soit abroger certains de nos principes de liberté, ce à quoi, également, peu de gens ne songeaient.

Ainsi s’expliquerait le silence qui entoure la loi de 1838 dans les livres de droit, depuis son origine, et duquel s’ensuit une méconnaissance plutôt généralisée, propre à accentuer encore le caractère « tabou » du sujet lui-même, et des causes qui ont engendré cette loi.

Comme nous l’avons montré, en effet, le « système » puise son origine dans la ré appropriation d’une «  justice retenue royale » abolie, laquelle était investie d’un caractère « sacré », et dont l’évocation reste propre à réveiller l’inquiétant «  fantasme » révolutionnaire du « parricide » réalisé sous forme du « régicide », qui n’a permis, en réalité, de reprendre, de cette justice, que sa valeur exécutive, sans sa valeur judiciaire, devenue ainsi d’autant plus arbitraire, jouxtant nos principes démocratiques procédant des  mêmes causes.

Et, depuis les débuts du XX éme siècle, la mise en lumière par les travaux de Freud, dont les développements pourraient précisément trouver place en ces mêmes lieux s’ils étaient consacrés aux seuls soins, des redoutables agissements des forces inconscientes, et parmi celles-ci, de la meurtrière symbolique oedipienne, en renforce la radicalité de « l’inaccessible » pour ceux « qui ne savent pas », et peut-être la peur, et, pour finir, le rejet.

« La Cour met les partis hors de cour… »

*         Une expansion sans frein :

Mais, bientôt, face à l’immense développement des applications du « système psychiatrique », on se mit, en  des lieux supposés « spécialisés », terme souvent utilisé pour ceux-ci, à débattre sur le « mental », alors que c’est sans doute davantage « l’aliénation », en tant « qu’altérité », « différence » posant la question du « droit à la différence », qui constituait le « nœud » de la difficulté juridique, rendant ainsi illusoire un grand nombre des débats.

Ce terme de « spécialisé » devrait être complété pour exprimer un sens : Ne voulant ou ne pouvant le faire, on entretient l’équivoque, et le « demi-mot » occulte, en semblant désigner.

L’extension actuelle de l’utilisation de la « fonction psychiatrique » nécessite, pourtant, d’accorder la « pratique » avec une « légalisation » en « amont ».

Plusieurs lois le tentèrent, lesquelles, chaque fois, n’ont fait qu’en souligner les contradictions.

L’énonciation des données et des enjeux s’impose donc, afin de faciliter des « choix » qui, actuellement encore, semblent d’autant plus redoutés que ces données et ces enjeux sont mal connus ou mal compris. On voit pourtant combien, en réalité, au prix d’une méthodologie rigoureuse, les choix pourraient être simples.

Et qui ne voit que, pour tous, le malaise ne peut que croître, à la mesure même de la disparition de ces aménagements que notre civilisation avait depuis très longtemps, lentement, mis en place, et propres à  y recueillir les expressions si difficiles, dans leur dimension intime, de la « douleur » et de la « souffrance », afin d’y porter remède ?

            Ainsi si l’on fusionne à ce point les fonctions de nos institutions, la « justice » disparaissant de plus en plus, seul pourra alors se manifester un « arbitraire », dont pourtant on déclare dans le même temps ne pas vouloir, fait tant de « tolérances arbitraires » dévalorisantes, que de « tyrannies  et contraintes arbitraires » paralysantes.

            Or, incontestablement, le « système psychiatrique » en place pourrait être utilisé, en toute légalité – « formelle », soulignons le, car ce n’est pas « l’esprit » de nos lois - comme un instrument de « gestion exécutive ».   

Ici se rencontrent et s’opposent la « psychiatrie dogmatique et/ou administrative » et la « psychiatrie médecine de soins » :

*         Pour la première, formelle, résultant d’une sorte de « coup d’état administratif» accaparant la médecine, l’ambition soignante, même si elle est espérée, n’est pas, par « essence », première.

*         La seconde, au contraire, vestige de nos « diligences immémoriales », est celle de cette ambition.

*         Si l’une et l’autre se rencontrent de cibler le même « individu », il ne faudrait pas oublier qu’il y a plusieurs façons de définir et considérer « l’individu », selon les critères privilégiés des modes d’observation. Cette multiplicité implique de les discerner.

*         Or, la situation étant couramment conflictuelle, il a été établi une hiérarchie des fonctions, la première prévalant toujours, faute de quoi la situation eut été ingérable. Aujourd’hui, la seule façon de faire réapparaître une fonction soignante pleine est donc de la soustraire à une emprise administrative devenue « archaïque » en ce qu’elle choque notre esprit et en ce que sa fonctionnalité est d’autant plus préjudiciable que sa prégnance s’étend.

           

*         Un mythe «  multi-fonctions » :

In fine, au-delà des conjonctures unitaires que l’on connaît déjà, une utilisation « administrative » parfaitement « légale » du système en vigueur, comme instrument de « déresponsabilisations  » à grande échelle, ne serait pas la moindre de ses infortunes - outre les infléchissements insidieux qu’une certaine « culture » nourrie de ce système a déjà pu impartir à nos mœurs.

On prendra d’ailleurs mesure des désarrois engendrés aux désopilants recours au phonème « psy », exclamatif, ou conjuratoire, ou subreptice évocation d’un grand retour de l’âme, - voire de ses caprices vengeurs - autant que raccourci d’un « psycho -  multifonction »  dont tout le succès pourrait bien venir du soigneux évitement d’une lexicalisation complète et possiblement très variée, d’où son aptitude à tout dire et à ne rien signifier.

Avec un tel « instrument », chacun peut se prendre pour le « psychiatre improvisé » de l’autre.

Mais le « vocabulaire psychiatrique banalisé » est en général lesté d’une forte charge « de morbidité », quand ce n’est purement « d’insulte », car on n’y a recours que quand « ça ne va pas » et l’on parle assez peu de psychiatrie « sainement ».

Pourtant il y a une « physiologie mentale » comme il y a une « physiologie somatique », et l’une et l’autre, aussi bien saine que malade, eu égard à leur aspect médical, relèvent du domaine privé – et instruit !  Qui affirmerait, se fondant sur son seul sentiment, que son voisin a telle ou telle pathologie somatique ?

La valeur d’un fait est souvent relative : ce qui imposerait la rigueur !

Mais, on croit  « comprendre », et devoir …  « protéger » ! 

On imagine que « l’autre pense que … »,  interprétations en général vides et vaines, qui devraient rester inconséquentes, mais qui peuvent prendre des dimensions redoutables avec nos lois de la psychiatrie !

Car en définitive, ne comprenant rien[30], mais d’autant plus apeuré, on craint que « quelque chose n’arrive ! ».

Et, au nom de « l’urgence », de la « sécurité », pour être « tranquille » - « on ne sait jamais ! » -  il ne reste plus qu’à concevoir une psychiatrie mystérieuse mais close, comme moyen de contrainte idéal, par lequel on ferait « que rien n’arrive ! ».

Les lois devraient protéger les citoyens des égarements des passions : Ici, elles favorisent souvent celles de celui qui croit dénoncer la folie en l’autre, dont les démarches, qui qu’il soit, et quoi qu’il arrive, n’encourent guère aucun risque.

L’Etat semble n’avoir plus confiance, ni dans les citoyens, ni dans les médecins du service public, ni dans ses juges.

En 1976, dans une métaphore devenue d‘actualité en certaine forme économique, Alain Peyrefitte qualifiait notre société de société à « irresponsabilité illimitée ».

Comme depuis cette date la formule n’a pas perdu de son actualité, mais que la population, elle, s’est diversifiée, c’est que la cause, aujourd’hui, en provient davantage des institutions concourant en ce sens, que du « génie présumé » d’un peuple qui, maintenant, surtout, les subit.

Aujourd’hui, pour redonner vie à nos catégories déclinantes, le seul remède résiderait dans une « reconquête des responsabilités » là où elles sont de plus en plus confisquées. Ainsi seulement pourrait renaître la confiance, puis la reprise des fonctionnements sociaux que chacun appelle de ses vœux.

En particulier, aucune demande de soin ne serait jamais possible sans « confiance » envers celui qui la reçoit. Et, en « psychiatrie de soins », la confiance est une clé de voûte, - permettant le « transfert » dit-on en terme savant , vers la personne pour laquelle, en ce sens précisément, jacques Lacan a théorisé « le sujet supposé savoir ». On ne peut s’y attarder ici.

Et, autant la « vulgarisation » médicale est souhaitable, autant il serait illusoire de tout dire et tout expliquer à un patient dont la compréhension de ses maux, en raison de sa détresse même, est toujours fondamentalement invalidée au temps de ses soins.

 

*         La responsabilité part de l’intimité individuelle :

Cette responsabilité, qui prend origine de ce qui serait une « fonction privée », dont on sait que le domaine « échéanciel » n’en peut être seulement spatial – domicile ou corps propre, sinon corps inerte - est supposée s’exercer, en outre, dans un « espace public », lui non plus limité aux seules définitions géographiques, qui devrait être propice aux épanouissements relationnels.

Mais, qu’est-il devenu, par désobligeances ou confusions des droits, cet « espace public des échanges relationnels », trop souvent lieu de tant d’incuries, voire, jusque pour y remédier, de « privatisations », causes ou conséquences de ce que beaucoup envisagent une part croissante de leur existence dans une  « projection directe » – mais non sans la médiation d’un « véhicule d’un nouveau type » qu’il ne faudrait pas oublier - du « privé intime » vers un bien « mal nommé virtuel » ?

On voit successivement évacuer, en dehors de la conservation de créneaux d’ouvertures de plus en plus étroits, les églises, les écoles, les bureaux de poste, les hôpitaux dans leur dimension d’accueil, les casernes même … On met en avant les insécurités, l’indispensable repos des travailleurs, l’obsolescence des grands rassemblements …

Mais dans le même temps, le gigantisme décrié gagne les centres commerciaux, les espaces routiers privatisés, mais toujours ouverts, et nombre de formations qui tendraient, en un sens, à devenir de nouveaux lieux d’une « formation civique de masse », mais à la moralité quelquefois bien douteuse, quand on y découvre, parmi d’autres incitations, jusqu’à la recommandation « des achats d’impulsion » !

Comment ne pas s’interroger, lorsque « la rue », encore « publique », devient  moins sûre que « l’autoroute » - devenu très discutablement « privé » - et lorsque l’on stigmatise les « inciviques » comme atteints de maladie mentale ?

Si c’est insulte , elle est bien déplacée ! Pour le remède il n’en est pas connu !

*         Or le privé pourrait-il se fonder autrement que de « l’intimité mentale de chacun », celle-là même que l’on subjuguerait en la disant « malade » ? Car, en accord avec nos catégories mentales, il n’y a pas, au sens propre, de « responsabilité collective ». Et, « beaucoup de responsabilités individuelles» ne feront pas « une responsabilité collective », laquelle serait absurde effet de vocabulaire ! Par contre, elles seraient les pièces d’une « culture de responsabilité », elle même rendant possible une « culture de confiance », sans laquelle aucun fonctionnement associé quelconque ne serait possible.

Le sens du mot « privé » ne mériterait-il pas d’être retrouvé, lors qu’il définit de moins en moins le « penser » et le « dire », mais de plus en  plus une « appropriation des besoins de l’autre », dont les limites sont chaque jour repoussées.

Quant aux « actes » individuels, on craint que n’étant réduits de plus en plus aux seuls effets des « interactions mécaniques », ils ne passent simplement du domaine juridique à celui de la « physique de la matière » : Toute loi n’y serait alors perçue que comme loi physique !

Et, comme, semble-t-il, peu de physiciens s’octroieraient de juger, la justice ne peut qu’y disparaître, quand bien même on assisterait à une multiplication exponentielle des plaintes et des procès  - dans lesquels d’ailleurs « l’examiné » est loin d’y tenir toujours la place essentielle, parmi les pièces des débats !

*         En définitive de quoi pourrait-il être fait, notre « matérialisme » envahissant, fait autant de matière que d’antimatière et de nul ne sait quoi encore ? Le sens du mot est si imprécis qu’il aurait pu désigner à peu près n’importe quoi ! Par le mot « matérialisme », il faut, en fait, entendre un mode particulier d’appréhension des choses.

Et son choix est un effet de l’histoire ». Peut-être aurait-elle pu être autre, aboutissant à d’autres prédilections.

Aujourd’hui, différent de son sens scientifique, le sens sociologique du « matérialisme » désigne surtout quelque chose qui pourrait être déclaré possession – ou dépossession – à l’exclusion de l’autre, souvent convertible en « valeur monnayable ».

*         Par le sens, le mot « privé », lui, indiquerait un retrait particulier, et le mot « public », à l’inverse, ce qui est partagé par le peuple.

Mais la fonction de « privé » est sortie de son antique repaire, celui des inviolables intimités, elles, fort peu monnayables, pour s’approprier ladite valeur monnayable.

Ainsi, le mot « privé » devient de plus en plus synonyme de « propriété  commerciale ».

On a aboli, de l’ancien régime, les péages royaux et seigneuriaux, mais ne sont-ils pas promptement réapparus autrement régulés ?

Et, même les anciens caractères juridiques des « intimités individuelles », qui les réservaient aux arbitrages inviolables de soi-même ou de son dieu, seraient comme transférés à d’autres types « d’inviolabilité », ceux des « secrets » de l’industrie, des brevets, des clés et des codes, comme il en allait des « secrets d’états » durant les guerres, où l’occultation, la tromperie de l’ennemi, prenaient figure de stratagèmes valorisés.

Mais lorsque c’est le « privé » et non plus l’état qui détient les secrets, le « consommateur » risque fort de devenir « l’indispensable ennemi », qu’il conviendrait d’asservir. 

Des tensions de guerre individuelles et permanentes se substitueraient ainsi aux tensions des guerres jadis collectives et intermittentes !

 

*         Un croisement privé-public aberrant :

Au total, par un double mouvement, la « psychiatrie administrative de l’Etat » s’approprierait ce qui était autrefois « l’instance privée des gens », et une fonction de « privé », perdue pour les gens, s’approprierait les anciennes « grandes affaires communes de la République ».

Mais, comment pourrait-on concevoir un « espace privé » propice aux échanges « d’êtres devenus publics » - expression absurde ! - sinon en changeant sans profit le sens de tous les mots et de leurs attributs ?

Car l’un n’est ni l’inverse, ni substituable à l’autre, et l’Etat n’est pas la République, qui à ce jeu disparaîtrait - dans son principe[31].

Nous avons analysé dans « l’invention de la psychiatrie » les moteurs des renversements, et voulu en montrer les dangers.

Or en accord avec  la cohérence de notre structuration sociale occidentale, « la responsabilité » des gens, dont la manifestation visible s’épanouit dans le « domaine public », ne peut prendre son origine que dans « l’intimité privée », celle de « la liberté individuelle et délibérée des choix ».

Elle est le résultat de multiples grandeurs, biologiques, culturelles, religieuses, conjoncturelles que chacun est libre de valoriser, mais qui ne sont ni comparables, ni opposables.

L’age du berceau qui la voit naître en chacun ne se compte pas en semaines, ni même en années, mais en générations, et nul ne saurait la confisquer sans jeter la plus grande confusion dans tout le groupe, car c’est par elle qu’il se structure. Car la responsabilité de chacun concerne tous les autres, et c’est en ce nom que la justice est rendue.

S’il est quelque chose de sacré en l’homme, c’est autour de la responsabilité qu’on le trouve et c’est pourquoi la justice est sacrée et se déroule ouvertement.

Or, en 3 périodes, la psychiatrie s’est constituée à cet égard en un  paradoxe devenu ingérable :          

Dans le « premier système psychiatrique français », la « déresponsabilisation » pénale, instituée par le code pénal en 1810, renvoyait dès 1838 nombre « d’irresponsables », parce que « dangereux », à « l’aliénisme » asilaire, chargé d’en définir « l’aliénation ».

Presque 200 ans plus tard, « l’aliénisme » devenu « psychiatrie », et « l’asile »  devenu « CHS ou GPS », voire « soins ambulatoires », étaient devenus comme partie intégrante de nos réflexes institutionnels dont le succès n’a cessé, jusqu’à ce jour, d’être grandissant.

Quant à la « déjudiciarisation-déresponsabilisation », qui est à l’origine du « premier système psychiatrique français » et en supporte toute la construction, elle était – et reste souvent -  présentée comme une « faveur accordée », alors qu’elle amorce généralement une « cascade destructrice ».

Enfin, dans un mouvement de « tête à queue » législatif, par le « second système psychiatrique français », initialisé par la loi sur les « hospitalisations sous contrainte » de 1990, et achevé par « l’article 122-1 » du nouveau code pénal, c’est la « psychiatrie dogmatique administrative » qui semble « justifier » les « déresponsabilisations  » des gens.

 

*         Quiproquo entre les institutions :

            *         Certes il n’est pas difficile de comprendre pourquoi et comment la « dé-pénalisation » et le « psychiatrique » ne pouvaient qu’être liés dans l’idée, d’une façon ou d’une autre, par nécessité, dès l’origine.

Certes aucun des deux systèmes psychiatriques successifs n’est satisfaisant, et il n’est pas question d’en préférer l’un à l’autre.

Néanmoins connaître la succession des pratiques et des lois, est riche d’enseignements pour « comprendre » la mise en place de l’une des plus mal connues, mais des plus influentes et des plus problématiques, de nos institutions sociales.

Tout comme apparaîtraient à qui ignorerait les valeurs de l’Ancien Régime, inexplicables et inopinées les lois « hybrides » que « l’aliénisme » a, en un sens, à demi prolongées, tout en proclamant la rupture.

*         Depuis la révolution de 1789, s’est installé un quiproquo persistant, qui met le « triomphe politique » en lieu et place de la « victoire morale » (clic).

qui voit en la « démocratie » un accomplissement des « droits de l’homme »;

qui voit en la paix sociale, ou du moins « son silence », un témoin de la  « bonne santé » des gens;

une « pax psychiatrica »  comme un avènement de « justice éclairée ».

« Naïveté » ou « cynisme » ? Qu’importe !

La confusion mène à l’impasse :

Quiconque brandit « les droits de l’homme »  se heurte ici à l’argument « démocratique ».

Quiconque est assoiffé de « justice » se heurte à la « psychiatrie dogmatique », au nom même des principes humanitaires, mais à la disposition, en dernière analyse du ministère de l’intérieur.

*         Et la substitution des concepts est impossible.

En réalité, l’impossibilité de la substitution est salvatrice, comme un rempart conceptuel, contre les « entropies totalitaires » dévastatrices.

 

*         La question du rationalisme :

            *         De fait, la réflexion sur les liens entre les idéaux moraux et les idéaux politiques est de tous les temps et reste essentielle. Elle a parfois été exemplairement décryptée, comme par Machiavel (« Il Principe » 1513 publié 1532) ou encore, autrement et avant lui, par le grand vizir fondateur des « madrassat », Nizam el Mulk (1018 – 1092), dans son « Traité du Gouvernement ».

            *         Mais, que les idéaux soient politiques ou moraux, vivre avec ses idéaux nécessite d’abord de définir les idéaux. Et, peut-être, encore auparavant, leur scène.

*         Les difficultés viendraient de loin : On a montré ailleurs « l’impossible » d’une double ambition d’ immortalité, de l’impensable rencontre de Guilgamesh avec Osiris, l’un en quête d’immortalité ici-bas et l’autre éternel en l’au-delà …  de ce en quoi la rencontre des pensées a priori contradictoires, les unes venues de l ‘Afrique, et les autres venues du Moyen Orient, a pu être à l’origine de la réflexion dialectique européenne … (Cf. « La conversion de la Grèce »).

Puis il a été avancé alors que, sans rapport avec le rationnel, « l’impossible » des ambitions découlerait d’instincts libidinaux qui s’opposent, de la sexualité, de sa sublimation …

*         A ce point, bien loin ici des beaux ordonnancements du rationalisme antique - et tout particulièrement pharaonique - ce qui caractérise « l’occident moderne », ce pourrait bien être, au travers des recherches les plus variées dans toutes les sciences, et au-delà de la foi déférée en lui, le questionnement même du « rationalisme » : L’inexplicable a-t-il une forme  ?

*         La réponse devrait questionner l’ambiguïté des articles – définis, indéfinis, unitaires, ou innombrables – autant que les mots qu’ils déterminent[32].

 

*         Enfin la reconnaissance :

Ainsi la rencontre du cœur et de la raison se poursuivrait.

Mais, toujours, de la chambre funéraire au divan de l’analyste, une constante témoigne de la dimension sociale de l’être, « la responsabilité ».

Alors, sous l’égide de Maât, du Saint Esprit, du grand Autre ou du grand Chancelier, « qu’être  responsable »  s’inscrive pour chacun, parmi ses premières exigences !

 

Suite  :  page : « Politique, morale et gestion de la psychiatrie »  ®


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12)  1er décembre 2005 
Thème : « Psychiatrie et Pénal » : « Affaire d’Outreau »

En écoutant les informations répétées de la radio, de la télévision, le plus frappant, autour de l’affaire « d’Outreau » est le silence  étonnant sur tout ce dont nous avons fait la matière de notre site : L’usage que l’on fait de ces spécialités dont la véritable finalité publique  devrait être dans les soins.

La justice est précisément le cadre qui doit permettre à la psychiatrie de fonctionner dans les soins.

Ce n’est pas à la psychiatrie de guider la justice.

Ainsi, le rapport est simple : « la justice peut se passer de la psychiatrie, mais la psychiatrie ne peut se passer de la justice ».

On croit comprendre, à partir de ce qui est dit dans la presse, que durant trois ans,  la psychiatrie aurait occupé – « à demi-mot »  une place qui n’est pas la sienne, et qui est celle de la justice.

Comment cela a-t-il été rendu possible ?

Ni les psychiatres ni les psychologues  n’ont les possibilités techniques juridiques, ou l’habilitation, pour établir la réalité de faits, et cela n’a sans doute jamais été demandé. Selon nos lois actuelles il appartient aux  juges d’instruction de le faire.

Cependant la participation de psychiatres comme « experts » ne concerne plus la  « psychiatrie-médecine de soins » mais une  « psychiatrie dogmatique et/ou administrative » de plus en plus présente partout, pour délivrer  une sorte de « label ».

 Ce n’est en aucune manière la « psychiatrie-médecine de soins », que nous promouvons,  toujours « individuelle » limitée au patient « envisagé dans le champ thérapeutique ».

La raison première de l’étude des « fantasmes » et des registres de « classements»  est d’être des  hypothèses d’écoles spécialisées destinées à des fins thérapeutiques.

En vérité, d’ailleurs la psychiatrie se prête fort mal aux classifications et n’est faite que de cas particuliers.

Ce qu’il faut déplorer dans cette psychiatrie administrative est une longue cascade dans laquelle tout est  « arbitraire » et « subjectif » :

 

La « cascade » consiste en :

 

*   Attribuer à quelqu’un une conformation mentale que l’on lui imagine

*   Mettre cette impression sur le même plan de réalité qu’un fait matériel

*   En faire une maladie mentale mise sur le même plan de réalité qu’une maladie physique mais permettant, à l’opposé d’une maladie physique :

*   De mettre des faits avérés , plus rarement une absence de faits , sur le compte d’une maladie qui autoriserait dès lors, « au nom de la médecine »

 

Une « dé-judiciarisation des actes », une « dévalorisation de la parole et de la volonté » du « supposé patient »,

 

Une « contrainte physique »:

 

 

*   En un lieu imposé par ordonnance préfectorale : en général un « hôpital spécialisé »

 

 

*   Parfois une « contrainte de soins » par ordonnance judiciaire par des moyens dits psychothérapiques

 

S’accompagnant d’un flou juridique sur l’autorisation  des moyens de contrainte utilisés :

 

 

*   soit reconnus en principe comme moyens de « soins » ( médicaments en piqûres, électrothérapie, etc.) qui nécessitent légalement un « consentement éclairé »

 

 

*   soit reconnus clairement comme « moyens de contention » (« enfermement »« camisole de force », etc.) dans le cadre des contraintes de placement exercées

 

D’une incertitude sur la «  nature » de la « prise en charge », sachant que 

 

 

*   si elle est « médicale »le contenu des dossiers et des certificats est directement accessible aux patients,

 

 

*   si elle est « préfectorale » ces contenus ne sont habituellement pas révélés

 

D’une incertitude sur la « publicité », autorisée ou non, des mesures prises, découlant de la nature « publique » ou « privée » des mesures, sachant

 

 

*   qu’une « mesure judiciaire », telle un « non-lieu » est « publique »,

 

 

*   alors qu’une « hospitalisation et une maladie » concernent la « vie privée »

 

 

*   et que rien n’est précisé pour cette mesure ni médicale ni judiciaire, ordonnée

 

 

 

◊ soit après un prononcé de « non lieu juridique»  et  transmission d’un dossier judiciaire à la préfecture

 

 

 

◊ soit après une simple ordonnance préfectorale d’hospitalisation sous contrainte

 

 

 

soit après deux certificats médicaux transmis à la préfecture .

 

 

A l’opposé de ce système qui fait imposer les soins par l’autorité exécutive, nous proposons la plus normale « médicalisation des soins », sous la « responsabilité médicale claire du médecin qui prescrit et donne les soins librement » et en accord avec la notion juridique plus simple et plus générale  « d’assistance à personne en danger ». Cf.

 


 

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6) 5 Août 2005 
Thème : « Psychiatrie et Pénal »

« Evasion …  »

« Evasion de l’hôpital psychiatrique de Pau ! », « Personne dangereuse ! », etc. peut-on lire çà et là. Tout cela est peut-être vrai, mais parler de « l’évasion » d’une personne « hospitalisée » paraît d’emblée étrange à un médecin. « Hospitalisation sous contrainte » est, en effet, la nouvelle appellation, depuis 1990 des anciens « internements préfectoraux de 1838 » ! Mais changer les mots ne suffit  pas à changer les choses. La personne a-t-elle seulement été jugée et condamnée ? Si elle a été condamnée, sa place n’est en hôpital psychiatrique que si elle est demandeuse de soins! Il en va de même si elle a été innocentée. Quels soins pourraient apporter des soignants dans le cas contraire ? On dirait que, soit la problématique n’a pas encore été comprise, soit les responsables n’ont pas encore voulu y remédier :

Le remède : Tout ici vient de la « législation d’exception » , et non de la « hauteur des murs », du « nombre des soignants » ou des « crédits accordés ». Si l’on veut faire de la psychiatrie une institution de « soins », on ne peut pas lui demander d’assumer la charge de « l’ordre public ». Il n’est pas possible de satisfaire aux deux activités par la même  opération. En soi, rendre la santé à une personne, n’est ni destiné au bénéfice de l’ordre établi, ni l’inverse. Telle est la logique du recouvrement de la pensée. C’est pourquoi une vraie justice est nécessaire, avant, pendant, et après les soins.

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0 ) Février 2005
Thème : « Psychiatrie ,  Pénal, Ethique »
 :  « A propos de « l’affaire de Pau »

Certains médias ne font aucun cas du secret médical, en faisant état de « supposée maladie ».
On attendrait d’eux plutôt des relations de faits, la discussion des connaissances, la discussion de nos institutions et cela dans le respect des personnes, et non la violation de soi-disant « informations » qui sont en réalité « des hypothèses de quelques spécialistes » de valeur limitée.
Car autant les affaires de police et de justice sont des affaires publiques, ainsi que la connaissance de l’état actuel de la science médicale, autant « les intimités médicales » de chacun sont des affaires privées.
S’il n’en était pas ainsi, comment pourrait-on soigner quelqu’un qui n’aurait d’intérêt qu’à se taire, même devant son médecin !
De plus, que peut « comprendre », sinon tout de travers, quelqu’un qui n’est ni désigné, ni impliqué dans une relation de soins très intime?
Chaque métier nécessite des conditions de travail requises. Chaque « scientifique » travaille sur des hypothèses, dans son jargon, souvent provisoires, et utilisables seulement dans « un champ de validité » précis.
Il n’est pas possible de mélanger les rôles.
Demandons-nous ici que sont devenues toutes les résolutions de prudence prises par les journalistes après la mort du ministre Bérégovoy ?
Enfin, la confusion de domaines comme ceux de la médecine et de l’ordre public s’avère toujours dramatique.
Il faut respecter le droit à la maladie et juger les crimes, et non faire l’inverse
Dans cette affaire, nous savons qu’il y a eu deux morts d’homme. puis, semble-t-il, un meurtrier. Il est tout à fait possible que d’autres faits interviennent, et que soient intervenus de nombreux paramètres.
Sur les causes, à tort ou à raison, certains religieux diraient que c’est action divine, certains psychologues conjugueraient ici le résultat de pathologies compliquées, certains physiciens verraient l’interaction d’autres paramètres, etc., mais on doit établir des faits avant de supputer sur les causes.
Dans une Nation laÏque qui croit à sa justice, c’est à celle-ci qu’il appartient maintenant d’instruire des faits, de déterminer qui est agresseur, qui est victime, qui est responsable, de quoi, dans le cadre des lois , sans mélanger les faits avec les maladies, les religions, les croyances en telle ou telle science, fut-elle la psychiatrie.
IL n’existe pas en France de droits confessionnels.
Des circonstances atténuantes peuvent exister, mais n’interviennent, dans ce cas, qu’au moment du jugement, et n’excluent en rien l’instruction des faits constatés.
Certes, le procès peut-être entravé par l’article 122-1 du code pénal, mais cela ni ne change les faits et ni n’autorise les médias à se délier de leur devoirs, en rapportant des « intimités de médecine » qu’ils n’ont pas à diffuser.

 

 

 

 

 

Encarts Hors actualité

 

Sauvegarde de documents utiles

 

 

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Les bases en Météorologie

HIPPOCRATE : Voir le magnifique site Remacle : Hippocrate : De l’ancienne médecine. (bilingue) (remacle.org)

(De l’air considéré comme agent dans le monde.)

« Le corps des hommes et des autres animaux est alimenté par trois sortes d’aliments; ces aliments sont nommés vivres, boissons, souffles … et si grand est le besoin du souffle pour tous les corps, que l’homme périrait, si l’on interceptait les voies du souffle au corps, en une brève portion du jour  ...   Cet acte seul ne s’interrompt jamais chez les animaux mortels, tous occupés a inspirer l’air et à l’expirer … »

- Météorologie de la FRANCE et du MONDE Clic :

 

- Pollution de l’air dans le MONDE => Clic :

BASES DE TOUS LES ECOSYSTEMES  :   L’AIR ET L’EAU.  (Et la première chose à faire si on voulait pour de vrai faire de l’économie écologique serait de vivre à l’heure solaire de Paris en France.)

LA CIRCULATION de l’AIR  (l’air c’est ce qu’on partage tous vraiment) :

 

ü             Un vent résulte de 4 mouvements consécutifs dans un plan vertical (2, 3, 4 sont un effet d’aspiration) d’une part sous l’effet de 2 influences qui agissent en sens opposés : L’effet du rayonnement solaire qui crée le 1er mouvement d’un air chaud ascendant ; et de l’attraction gravitationnelle terrestre qui crée le 3ème mouvement en attirant l’air froid descendant ;  et d’autre part de simples mouvement de translation horizontale pour les processus 2 et 4 :

 

1.      Le 1er processus est ascendant : Le rayonnement solaire percute le sol (terre ou mer)  

le réchauffe et « élève » une Basse Pression d’air chaud ascendant (~ humide) :

2.      Le 2eme est horizontal au sol  : La BP créée aspire vers elle une HP distante au sol : ¬ 

3.      Le 3ème est descendant : En ce point distant, la pression au sol devenue basse, fait chuter l’air lourd de l’altitude, froid et sec, ou pluie ou neige ou grêle :  ¯

4.      Le 4eme est  le vent horizontal en altitude aspiré par la vacuité créée. : ® qui ferme la boucle.

 

Voir cet exemple étonnant dans l’encart n° 100 :  Le vent c’est la vie

 Le vent c’est la vie par l’O2 qu’il apporte, mais aussi par les sons que l’air transporte.

 

Pour comprendre « visuellement » la météo, il faut avant tout interpréter les courbes de pressions chiffrées vues de par en haut, par exemple celles de Météorama, et si possible leur évolution dans le temps compté en heures.

Toute carte météo est en 2D, mais permet d’imaginer un relief en 3D, avec des crêtes, des vallées et des pentes, exactement comme d’après les courbes de niveaux du terrain des cartes topographiques de l’IGN - qui sont beaucoup plus parlantes que les photos aériennes.

De toutes façons, l’air étant transparent, des photos ne montreraient rien.

On peut dessiner au crayon des perspectives conventionnelles, mais toute image reste en définitive « imaginaire » , et telle est notre représentation du monde, résultat d’opérations intellectuelles symbolisant les différents signaux reçus par nos sens ou leurs prolongements.

 

 

ü             Les rotations horizontales des vents sont une conséquence de la rotation terrestre et se manifestent significativement sur des longues distances (à part les phénomènes rares  isolés)

Les dimensions concernées sont, verticalement, inférieures à 10 km, mais horizontalement avoisinent facilement 10 000 km.

 

 

 

L’humidité n’est pas toujours au rendez-vous, mais l’air chaud peut en être beaucoup plus chargé d’humidité que l’air froid.

 

Il y essentiellement 2 modèles de CLIMATS typiques : 1) Froid/chaud, sec, stérile;  2) Doux/humide, fertile;  3) mais bien sûr d’infinies variétés  sont possibles.

 

Explication : Certes le centre de la terre est à 6000 °,  mais cette température est très peu perceptible à la surface de la Terre qui est au contraire refroidie. Il faut creuser pour retrouver un peu de la chaleur profonde (géothermie)

La source de chaleur des climats est apportée uniquement par l’énergie des rayons solaires qui est transformée en chaleur lors de la percussion de leurs particules sur les atomes qu’ils rencontrent (voir encart isolation)  : Il y en a très peu dans l’espace qui reste froid, un peu plus dans l’air, et beaucoup plus à la surface des sols, et selon les matériaux (le gouttières en zinc deviennent très vite brûlantes en été)

Finalement la chaleur est emmagasinée dans l’air de l’atmosphère, si bien que lorsque le temps est « couvert » la chaleur est beaucoup mieux « emmagasinée » et  durable que lorsque le ciel est « dégagé »

Finalement les jours très ensoleillés d’hiver sont souvent très froids, parce que le temps d’ensoleillement est court, et que l’air reste froid, comme souvent les vents anticycloniques.

Les photos d’ensoleillement sont souvent fallacieuses, et alors, seule la végétation qu’elles montrent est évocatrice du climat réel.

 

Pour une initiation à la météorologie qui n’est malheureusement guère enseignée, pas plus que la cosmologie, on lira avec profit Jean-Yves Bernot.

 

 

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« L’effet de serre »         

 

  L’isolation.         

RIEN N’EST PLUS SIMPLE

Mais on dirait que personne n’en tient compte !

 

Les considérations ci-dessus restent les mêmes :

Deux forces physiques (conçues par nous comme) au départ indépendantes, agissent pour se conjuguer dans ce qu’on appelle notre habitat, dont les dimensions sont :

-         tantôt la terre,

-         tantôt notre maison.

 

Ces forces sont

-         1)  d’une part le rayonnement solaire intermittant qui emet des particules électromagnétiques (responsables de la lumière) qui traversent l’espace sidéral glacial et parviennent à la Terre en 8 minutes, au bout desquelles elles rencontrent diverses couches solides, liquides ou gazeuses – (qui sont plus ou moins les mêmes suivant leur état de transformation physique).

-         Le contact du rayonnement solaire avec ces différentes couches planétaires produit un certain nombre d’effets (dissociations des molécules, ou au contraire leur construction, par exemple la formation de tissus végétaux gràce à la photosynthèse avec absorbtion diurne du CO2 , ou à l’inverse le déclenchement du feu de ces mêmes tissus avec un dégagement de CO2 )

-         ces réactions sont donc dépendantes du lieu, de l’heure du jour ou de la nuit et de la saison dans l’année.

-         Ainsi, le contact de ce rayonnement solaire avec les matériaux terrestres produit de la chaleur – différemment suivant les matériaux impliqués - qui n’est nullement transportée par convexion (l’espace qui sépare la Terre du Soleil est glacial)

 

-         2) L’autre force elle est la gravitation universelle dont les lois mathématiques ont été établies par Newton (F = m.m’/d2) et qui est responsable de la dispersion des masses et de l’organisation du monde. C’est la raison pour laquelle les astres et les planètes sont d’autant plus sphériques que leur masse est plus considérable, et pour laquelle il existe sur Terre des océans, des continents, de l’air, et selon l’ancienne dénomination de l’éther (air d’en haut) De cette façon l’air de l’atmosphère terrestre a pu être analysé par Lavoisier (né en 1743 - guillotiné le 8 mai 1794) :

-         L’air est un mélange gazeux contenant en outre :

1.       de l’oxygène O2 qui permet d’entretenir la vie de nos cellules corporelles

2.      et du gaz carbonique CO2 que ces mêmes cellules vivantes rejettent. Ce gaz est plus léger que l’air et il surplombe donc l’atmosphère basse de la Terre. Mais comme il est plus lourd que le vide, il reste emprisonné dans les hautes couches de l’atmosphère, autour de la terre, tout en empêchant son refroidissement. Ce gaz carbonique est en équilibre constant dans notre corps. Quand son taux agmente notre respiration s’amplifie et s’accélère. Quand son taux diminue notre respiration diminue jusqu’à s’arréter mortellement si le CO2 vient à manquer : Le CO2 est le contrôleur de notre respiration.

Un autre gaz contenant du carbone existe, c’est le mono-oxyde de carbone (CO1)  qui provient essentiellement des combustions lentes ou incomplètes des végétaux, huiles de bois  ou de pierre (pétr-ole).

Il est plus lourd que l’air et mortel pour les animaux, car il se combine de façon irréversible à l’hémo-globine des globules rouges du sang.

-         L’air chaud se refroidit soit par conduction (contact moléculaire solide direct)  soit par convexion de son rayonnement infrarouge.

-            

-         3) Un troisième élément existe, c’est la terre elle-même qui porte en son sein les vestiges de son histoire, et  en l’occurrence ce sein est encore autour de 6000° Celsius, propriété des profondeurs mise à profit dans la géothermie.

 

-         4) L’isolation :

 

-         Principe de base du chaud et du froid : Tout se passe dans les échanges thermiques comme si le froid n’existait pas – comme si n’existait que « du plus ou moins chaud », et que le seul véritable isolant était le vide, et que l’isolation n’était qu’une tentative de substituer « du vide »  à « un pont thermique » (transmission par conduction) - Cf. les petits calorimètres de laboratoire.

-         Mais à un niveau plus élaboré de notre physique, le vide parfait recherché pourrait bien demeurer introuvable et ne pas exister (ce qu’on appelle vide ne serait pas vide !)

-         Comment  nommer quelque chose qui n’existe pas ? (Voir Parménide dans cette page : clic)

-         Quoiqu’il en soit, dans ces conditions , un matériau serait d’autant plus isolant qu’il serait « du rien »  : Tout matériau existant est seulement un plus ou moins puissant « pont thermique »

-         En réalité, on appelle isolant un matériaux rare en molécules, donc léger, mais suffisamment « solide » (ni liquide ni gazeux) pour s’opposer au « vent » d’une circulation moléculaire dans le matériau et qu’on appellerait «pont thermique ».

-            

-         Les deux forces résultant 1) du rayonnement solaire et 2) de la gravitation terrestre  aboutissent à la conservation d’une certaine stabilité de l’équilibre thermique à la surface de la Terre.

-         Cet équilibre calorique a permis la vie des animaux dans la nature, avec des habitats relativement petits et simples adaptés aux régions.

-         L’habitat humain fait de plus en plus exception à ces conditions de vie naturelle :

-         Pour maintenir la température de cet habitat tout à fait constant au cours des jours et des nuits (sans soleil) et des saisons l’homme doit sans cesse chauffer cet habitat à grands frais en l’isolant quand l’air extérieur est froid, mais cette isolation elle-même, le plus habituellement, le prive de la chaleur produite par les rayonnements solaires diurnes.

-            

-         L’ isolation modeste ou modérée des maisons traditionnelles de dimensions modestes et adaptées aux différents climats de la Terre et aux activités de leurs habitants en tenant un certain compte du rayonnement solaire local (en accumulant la chaleur produite dans les matériaux de sa construction)  est devenue de plus en plus rare et difficile à adapter dans les habitats modernes devenus de gigantesques tours presque indifférentes au lieu de leur implantation.

-         Mais pour les maisons individuelles le problème est tout différent : Une isolation excessive ou surtout permanente s’oppose au réchauffement de la maison par l’extérieur, voire à son rafraichissement !

-         Une isolation intermittente conviendrait mieux.

-         De plus souvenons nous que « le vide est le seul isolant parmi les matériaux ! » , mais le vide n’est pas de l’air, lequel air est un transporteur de chaleur.

-         Il peut donc résulter des effets contre-producteurs des isolations, pour des habitations qu’il faut tantôt chauffer tantôt refroidir, d’autant plus grands qu’elles contrarient les échanges avec l’extérieur quand il serait profitable.

-         Les habitations enfin, par leur couverture opaque négligent  en général, en partie ou en totalité, les possibilités de production et conservation de chaleur par effet de serre - technique pourtant largement éprouvée et mise en pratique dans l’agriculture, en recouvrant les végétaux avec des films fins laissant entrer les rayonnements solaires mais ne laissant pas sortir l’air chaud.

-         Finalement l’idéal, qui est une demeure thermiquement équilibrée, dépend de son emplacement , des conditions locorégionales et du cahier des charges des occupants.

-         Mais les intérêts mercantiles peuvent être à l’origine de mauvais conseils.

-            

-         3) La géothermie quant à elle gagnerait évidemment beaucoup à être exploitée communautairement, vues les difficultés tecniques des creusements.

 

 

 

 

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: Vocabulaire :

De haut en bas dans la page :

Fr.

Latin.

Grec.

Sanscrit

Autre

Signification

 

Fingo, gere

 

 

 

Modeler de l’argile, feindre, fiction, figure, feignant-fainéant.

 

Populus, n, masc.

Publicus, a, um, adj.

 

 

 

Peuple, public

 

 

 H Psychè, n, f. (dès l’Iliade)

 

 

âme

 

 

O Laos, n. et laïkos, è, on, adj.

 

 

Peuple, public

 

Spiro, -are, vb.

 

 

 

souffler

 

Halo, -are, vb.

 

 

 

exhaler

 

Anima, n., f.

 

 

 

Ame = psyché

 

Animo, -are, vb.

 

 

 

Respirer, être en vie

 

Animus, n. m.

 

 

 

Vent (= gr.  anemos = sanscr. anila)

 

 

 

Anila

 

vent

 

Lego, -ere, vb.

 

 

 

Cueillir, choisir

 

 

Legô, -ein, vb.

 

 

Dire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Deui, i

Mot grec : O Zdeus, Dios.  Le”Zeus", dieu des dieux au singulier (de feu, foudre et lumière, électrique)

Mot rarement au pluriel (divinité) mais rentre facilement en composition (Zeus-Amon, etc.)

 

 

O Theos, ou.

Plutôt force ou référence (logos) qu'être créateur.

Facilement utilisé au pluriel.

Mot qui ne peut guère être défini et c'est un peu sa raison d'être.

Traduit couramment par dieu, car en français le mot dieu est très subduit, polyvalent, jusqu’à ne désigner que des abstractions de nature morte. Surtout force, image, symbole.

Déjà présent en mycénien (Téo) peut-être de tithemi (thèse, théorie, apothicaire => boutique) mais plus probablement emprunt. Voir Chantraine . Mon blog n’est fait que pour donner mon point de vue personnel : Il est ici d’insister sur le fait que notre mot français dieu n'est guere exportable qu'en Italie, Espagne ou Portugal. En aucun cas pour traduire Allah, où les vocabulaires de religions exotiques (autres dans le temps ou dans l’espace) sans rapport avec nos valeurs. C’est d’ailleurs le propre d’une religion d’être propre à ses fidèles qui forment un peuple spirituel.

 

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Le mot « Psychè »  en grec.

Entre les temps de l’Egypte pharaonique et ceux du christianisme, dans « l’Iliade » VIII éme siècle avant notre ère (avant J.C.)

qu’est- ce que l’âme ?

 

«... Pollas ifthimous psychas »  ,  « … tant d’âmes courageuses … » ; Hadès et psychè  : 

L’Iliade,Traduction Paul Mazon,Belles Lettres, Paris 1937

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Laïcité : Le mot « Laïc »

 

L’adjectif Laïkos est en grec,  au substantif Laos (= tout le peuple, la population complète, différent de dèmos, qui n’en est qu’une part ), ce que l’adjectif publicus est au mot latin populus, ou l’adjectif public au mot peuple en français :

 

 

 

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1. - Etymologie du latin - Image 1/3 :  

 

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2. - Etymologie du latin - Image 2/3 :  

 

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3. - Etymologie du grec « anemos » et du sanscrit « anila » :  

 

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4. - Etymologie du latin « lego 1 sur 2 »  :  

 

 

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5. - Etymologie du latin « lego 2 sur 2 »  :  

 

 

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6. -

 

 

 

Fin de page




 

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Notes de bas de page :



[1] NOTE : « Boire ou conduire, il faut choisir »

Certains ont eu l’idée de lancer un slogan qui fit fortune. 

Les assonances en étaient heureuses. Le rappel de ce qui pouvait flatter la dimension du choix, et prétendre atteindre à la dimension de liberté, en première apparence pouvait séduire.

Mais si un tel slogan, pédagogiquement utile, peut être un bon conseil, il ne peut pas structurer un ensemble de responsabilisation réelle.

Un engagement dans la responsabilisation selon ce slogan est ambigu, et laisse une grande place à des apparences, plus faciles à mesurer, sans doute, que le véritable poids de chacun des actes :

Tout comportement suivant une prise de boisson alcoolisée devient alors, en effet, lui-même dévalorisé, puisque supposé par avance pris dans une relation de causalité, et potentiellement répréhensible du fait de cette relation affirmée.

Dans ces conditions, puisque ce n’est plus l’infraction au code de la route qui est privilégiée, l’acte d’infraction lui-même s’évanouit en tant que tel … pour être remplacé aussitôt par un autre, faisant intervenir des relations métaboliques – médicales et connues - mais à la vérité variables.

o        Une sorte de jeu statistique – remplace alors une relation de justice individuelle.

o        De plus, dès lors qu’un « acte antérieur » se substitue à un autre qui - a été, ou n’a pas encore été, ou ne sera jamais – réalisé, où s’arrêter dans l’histoire de chacun?

o        Ce sont en définitives les intimités qui sont surveillées, là où ce devrait être les relations entre les gens.

Nous avons déjà dénoncé l’absolutisme qui résulte d’un « quiproquo », découlant avant tout du déplacement d’une « théorisation mécaniciste » de l’existence, pure hypothèse en réalité, appliquée de plus en plus systématiquement à tous les niveaux de la vie de chacun.

 « L’établissement des faits » devient de ce fait « pseudo-judiciaire », remplacé par la supposition d’une possible éventualité, les faits – ici « infraction potentielle » - devenant indifféremment pourvus « d’existence » ou « d’inexistence ».

(A propos de la « dé-judiciarisation » des actes : Jacques de Person  in : Revue « Pollen » N°9, Comité Européen Droit Ethique et Psychiatrie, 52 rue de Charenton, 75009 Paris,1999.)

La question va très loin : L’inéluctable engrenage mécaniciste exclut en réalité le moment du choix et mène à une condamnation « existentielle ».

Même Voltaire l’avait remarqué. 

De là découle aussi le désintérêt pour et la non-recherche de la réalité des actes et des faits, qui se soldent par l’invocation d'une idéation mal pensante qui sera sanctionnée, non plus par la justice, mais par la psychiatrie sans jugement.

L’assimilation conduit alors, soit à invoquer « un choix » impossible à définir, soit à imposer un paradigme de « déresponsabilisation - hyper-responsabilisation », inéluctable et a priori, de type « bouc-émissarisation », (Cf. : dans ce site « la fonction du pharmacos » clic 1 et clic 2) que notre civilisation avait toujours cherché à écarter

Dans ces conditions, devant les difficultés législatives nées du respect de « dogmes » en réalité irrecevables dans les prétoires, l’utilisation de la prestance « dogmatique » d’une psychiatrie considérée « à partir de « la fin » recherchée » devient dommageable ment sollicitée.

Cannabis, LSD, alcool, thé au jasmin ? Interdire, légaliser ?…  N’y a-t-il pas une différence entre ce que l’on ingère et ce que l’on fait ?

En réalité les corps constitués de l’état ne pourront jamais parvenir aux résultats justement recherchés tant que pressés de succès immédiats, ils négligeront les longues durées de « l’éducation » – de « la civilisation ».

Notons qu’il y a une différence de « rapport au prochain » entre le contenu d’un estomac – qui n’est l’objet d’aucune propagation immédiate à l’autre - et les effluves distillées par un fumeur installé « dans la porte » - zone limite, mais virtuelle, de son interprétation de « son droit » négligeant les déplacements de l’air, et un « passage obligé ».

Et les pots d’échappements n’évacuent-ils pas les gaz « derrière » les véhicules plutôt que dans l’habitacle ?

Ces dommages aériens aujourd’hui parfaitement reconnus et infligés aux passants, mais acceptés en raison du déterminisme commercial, « échappent » à toute interdiction publique en nos rues, alors qu’au contraire un verre d’alcool bu par untel n’agresse pas la santé du voisin.

Interdire, légaliser ?…  Contraindre, forcer à incorporer ? Vacciner ? …  Contre quoi ?… Quelles sont chaque fois les raisons ?

Le slogan « Santé -- Sobriété » était plus prévenant : On prévenait des « cirrhoses »; il responsabilisait, et c’était avant « le temps des autoroutes ».

Un « mécanicisme simpliste » ne serait-il pas susceptible d’esquiver une dimension essentielle ?

Dire quelque chose comme : « 2 accidents sur 3 sont dus à l’alcoolisme » est du même ordre que de dire « le brouillard a provoqué 50 carambolages » : Affirmations saisissantes, mais où sont les protagonistes impliqués ?

En résumé, on sanctionne et surveille un aliment – tout en d'ailleurs le cultivant, le louant, faisant du vin un symbole du patrimoine etc. (ce n'en est portant pas le meilleur) - alors qu’on devrait sanctionner les comportements, et je ne suis pas sûr que si on avait eu une législation plus respectueuse de la place et de la valeur des choses et des personnes en ce domaine, on aurait assisté à un tel développement d’autres substance au départ moins ciblées, car dans ces conditions, sitôt a-t-on colmaté une brèche que sitôt s'en entre-ouvre une nouvelle, et ainsi de suite.

 

 

[2] NOTE : PREAMBULE :  

a)      Composition des encarts :

Ces encarts sont des notes prises rapidement dans des circonstances très variées pour conserver des points de capitons remémorant un événement, ou une idée, etc. partageables comme telles avec bien peu, car n’étant accessibles qu’à peu d’intéressés aux sujets traités, mais que je crois importants cependant. Inutile ici d'en raconter les adversités.

C'est la mémoire d’instants, associés à des ensembles que je ne peux pas développer pour des raisons surtout de précarité, mais susceptibles d'être repêchés un jour et sources d'autres développements. J’espère faire un regroupement par thèmes, avec d’autres de mes pages.

Au total, je me suis investi dans la psychiatrie – et ai cherché à dénoncer ses affres et parfois monstruosités - mais il semble que les non-avertis en ignorent presque tout. Ce qui ira en empirant si le sujet reste tabou. Dans la forme de mes pages, il arrive que pour des raisons techniques incontrôlables, certaines images soient absentes ou occupent une place aberrante sur le web : C’est le texte qui prime.

 

Il est tout de même invraisemblable de voir à quel point et à quelle vitesse tous les progrès techniques dégénèrent : Internet redevient aussi difficile à gérer qu’au moment de sa période héroïque il y a 30 ans, mais pour de toute autres raisons !

Et ce n’est pas la soi-disant intelligence artificielle qui est en cause : C’est l’usage qui en est fait !

 

Lorsque les évènements médicaux actuels ne sont que des éternels « remakes », il m’apparaît vain d’en répéter les critiques.

Je me suis en d’autres temps, et pages, longuement engagé dans la dénonciation des effets dramatiques d’une appréhension absurde tant du psychisme par le pénal que du pénal par le psychisme, ce qui revient à prendre l’apprentissage pour l’examen.

En effet si l’information pénale a lieu d‘entrer dans la conformation du psychisme, c’est en tant que ce dernier aura à guider les comportements, avant le temps du dit examen.

Enfin il m’apparaît comme une nécessité que les soins médicaux prodigués à un aliéné, comme à toute autre personne, le soient par celui qui les recommande, à la demande de celui qui les reçoit, au cours d’autant de consultations que nécessaire, dans le sens que chacun ait à assumer la destinée de ses conseils et prescriptions : J’en témoigne pour les avoir pratiqués et expliqués à de multiples reprises.

Une devise de portée plus générale s’impose particulièrement en médecine  : « Faire tout bien sinon rien » car en ce domaine « Tout ce qui est inutile est nuisible » comme c’est le cas de bien des contraintes : Par exemple, beaucoup de celles qui sont exercées sur les médecins psychiatres.

D’autres médecins ont depuis longtemps déjà formulé également les mêmes remarques (livre cité : Julien Besançon -« Les jours de l’homme » (1940) et les mêmes demandes :

Ainsi les mêmes demandes pour la psychiatrie ont été exprimées en 1977 par le Professeur P.B. Schneiner de la Polyclinique Universitaire de Lausanne : « Le psychiatre et la justice pénale » Cf. Le psychiatre et la justice pénale - Persée (persee.fr) : Ses demandes sont résumées dans les deux dernières pages (pp. 433 et 434) de son document.

 

b)      Les communications, le code et le message :

On ne peut communiquer un message sans l’apprentissage d'une organisation minimale d’éléments partagés contextuels qui forment un code.

En raison même du niveau de facilité auquel nous sommes parvenus grâce au développement de nos techniques, les codes sont devenus innombrables et il est devenu de plus en plus difficile de communiquer le message d'une simple pensée sans engager aussitôt le risque d’une incompréhension de la part de celui qui la reçoit.

Nos expressions sont de plus en plus soumises à une destin de plus en plus imprévisible et aléatoire, bien que la plupart du temps également, elles demeureront de plus en plus souvent noyées dans les multitudes d’informations.

Or, depuis toujours, le simple début d'un mot est insuffisant pour faire entendre sa signification à celui qui le reçoit, à l’oral comme à l’écrit :

En français, si un allocuteur fait entendre le son « o » en disant : « L’o…. » , l’allocuté peut déjà être engagé à penser à des mots aussi divers que : « L’eau,  l’horizon, l'automobile, l’hôpital, l'observation, l'obligation, etc. » mais il lui est nécessaire d’entendre le mot entier - parfois même de l'épeler - pour le comprendre.

De même un mot est insuffisant pour comprendre une phrase, un phrase pour un texte, le texte pour. l'exposé, etc.

Enfin souvent des échanges avec questions et réponses nécessitant un temps de réflexion sont nécessaires.

Tous ces risques qui se multiplient exigent de plus en plus de rigueur et de précisions dans les modes d’expression, pour éviter les quiproquos, et la réflexion aussi doit en être d’autant, plus rigoureuse.

 

[3] NOTE : La confusion des domaines pénal et psychique est tenace.

 

A )  L’ORIGINE DE LA RENCONTRE DE LA MEDECINE ET DE LA JUSTICE, la médecine a une place première pour la personne dans son apparition, mais l’apparition de la personne a une place seconde aux yeux d’une justice qui lui préexiste.

Une telle organisation de ces ordres ne serait qu’un pur effet de mirage sans la présence d’un troisième terme autre, que l’on peut qualifier d’être effet de signifiant, c’est à dire ici d’être un effet de langage (éducatif) reçu par tous les sens, et des ses aléas efficients même aux moments de ses apparents oublis.

 

Philosophiquement, on peut comparer la sortie d’une amphibologie indécidable au traditionnel énoncé aporétique : « Est-ce l’œuf qui fait la poule ou la poule qui fait l’œuf ? »

La sortie de l’aporie est simple - et ce n’est pas un hasard si elle est dans ce qui nous est demeuré longtemps du domaine de l’invisible, sinon à y regarder de près et dans la durée : « La poule fera toujours des œufs, mais les œufs ne feront d’autres poules que s‘ils ont été fécondés. »

 

Ici, la rencontre des deux instances, médicale et juridique, avec l’éducation reçue (« Nul n’est censé ignorer la loi + son contenu ») aboutira à la construction d’un sens, celui d’un  psychisme individuel, qui, lorsqu’il rencontrera la justice ne sera jamais totalement détaché des origines physiques, physiologiques et contingences de sa construction, dont les unes sont communes à toute la population, et les autres particulières à une sujet donné.

Le psychisme résultera de toutes les particularités individuelles de cette rencontre.

La justice qui provient au contraire d’une élaboration commune d’une population réglera les modalités de la vie sociale en fonction de son évolution ainsi orientée.

La partie pénale de la justice, comme toute la justice, se situe en opposition de la fonction psychique individuelle - dans le sens d’une suprématie du pouvoir de la collectivité sur le comportement de l’individu, en opposition avec l’inviolabilité existentielle du psychisme de l’individu.

 

L’énonciation de la justice est indispensable à la conformation – sinon la conformité - d’une fonction psychique dès l’origine de son développement, et la partie pénale de cette justice est d’abord une fonction anticipative : Comme telle elle participe à l’apprentissage de la fonction psychique et donc à la détermination du sujet.

De cette façon, la rencontre de la médecine et de la justice est précoce, et l’une et l’autre, la première par la physiologie, la seconde par ses énonciations participent à la formation du sujet en étant susceptible de guider ultérieurement son comportement.

Le premier temps de cette rencontre du psychique individuel et du pénal de la justice sociale ne peut donc être que du côté d’un apprentissage ayant accès jusqu’au psychique.

Plus tard, au contraire, par un effet de renversement, la justice sera du côté de l’examen - où non seulement le psychisme n’est présent qu'au passé, pour les actes qu’il aura engendrés, mais on sait qu’historiquement ce dernier a été reconnu et instruit pour être jugé pour les actes qu’il produirait.

 

 

Pour les curieux de l’histoire, rappelons que nous sommes redevables de la symbolisation qui en a été formulée petit à petit au cours la longue civilisation pharaonique durant les millénaires qui ont précédé l’ère chrétienne.

La vie du psychisme est alors tellurique et cosmique. L’enseignement de ses devoirs fait l’objet du « Livre de la sortie au jour » (le Todtenbuch de Lepsius) appelé encore « livre des morts » inlassablement réécrit et gravé dans la pierre depuis les temps des premières pyramides.

On pourra se référer ici aux derniers entretiens de Christiane Desroches Noblecourt, « Sous le regard des dieux » - Albin Michel, livre de poche, 2003.

 

Le Tribunal d’Osiris et sa balance dite de la psychostasie ont été conçus en Egypte il y a 5000 ans à cette fin, et le jugement décidera du voyage des âmes des défunts, plus ou moins long selon leur justification, leur parcours devant être soumis à des règles strictes, d'étapes précises, selon les directions cardinales  ordonnées (ouest -> nord -> est -> sud), jusqu’à leur renaissance par le Sud, en accord avec le cycle solaire et le retour de l’inondation bienfaisante des eaux du Nil (Pâque est le symbole des résurrections et des fêtes de la nature et des dieux : Fête de Cham en Nassim (œufs colorés et poisson salé) toujours commémorée jusqu'à aujourd’hui.

On apercevra déjà là la symbolique du jugement dernier du christianisme et même des balances d’Allah qui occupent de longues descriptions coraniques.

De là encore peut-on faire provenir la balance de Thémis, déesse grecque de la justice et qui orne aujourd’hui les frontons de nos tribunaux, et dont les deux plateaux présentés toujours vides sont le signe de sa fonction toute symbolique.

 

 

En incitant à faire voter la loi de 1838 sur la création des Asyles d'Aliénés Départementaux, Esquirol prétendait pouvoir traiter les soins et l’ordre public par la même opération : L’erreur est temporelle et spatiale et même topologique.

Elle est temporelle parce que les temps de l’aliénation (construction, développements, disparition) ne correspondent jamais au calendrier préfectoral, et de là découlent des embarras permanents qui détruisent dans la durée des vies entières, voire plusieurs générations.

Elle est spatiale aussi, parce que si le fait de déporter les asyles hors des villes, s'il a présenté quelques avantages indéniables pour l'ordre public, et aussi pour la protection contre des malfaisances dans les deux sens, et même pour les charmes et qualités de la vie champêtre proposée, et enfin pour les rencontres humaines essentielles dans cette cité close asilaire,  mais utopique au sens irréel de la cité idéale Utopia de Thomas More - en revanche il oubliait que ladite aliénation n’a rien de géo-localisable, pas même dans le personnage impliqué.

 

Mais le seul message dont l’asile aujourd’hui est resté le « repère » reconnu dans les sentences est celui de l’anti-saint (c‘est à dire de ce qu'il ne faut pas être (Camille Claudel, etc.) - là où on aurait préféré pouvoir écrire : de ce qu’il ne faut pas faire)

 

Finalement, l’erreur est topologique, aussi franchement que le serait « l’amarrage de deux manœuvres sur le même taquet » - genre de confusion que, remarquons-le, la nature, dans sa grande sagesse, ne commet jamais, hormis les cas de monstruosités (entendons par là « non viables à long terme »

 

De plus, les critères moraux de jadis sont devenus obsolètes.

La liberté n'est plus que conformité aux lettres de la justice, et quand  la justice n'est plus ce lieu spatial n’est plus que celui du non-lieu juridique.

Ce système égaré ne pourrait prendre sens que ce lui de recevoir les demandes et des soins.

Or sans sens, il est devenu inflationniste, tant par la facilité de son invocation (« Quand on veut tuer son chien on dit qu’il a la rage ») ; que par l’hypocrisie qu’il masque (« cachez ce sein que je ne saurais voir ») ou la simple la démission candide (« Dieu reconnaîtrait les siens ! ») mais non moins conséquente.

Il est clair qu’une fonction véritablement hospitalière de nos anciens asiles lui permettrait de retrouver ses liens avec la médecine toute entière, et aux patients, un monde réel (et non utopique) dans lequel il n'y a pas plus de citoyen au-dessous de tout soupçon qu’il n’en existe au-dessus.

 

1)      La fonction ne devrait être d’abord soignante de la personne, de son mental et de son psychisme, dégagée de la contrainte de la fonction prioritairement carcérale que souvent on lui inflige d’assumer seule, le fût-ce sous forme de répression médicamenteuse et ses appendices ambulatoire

La diligence de l’exécutif devrait se limiter aux urgences de police-secours

C'est l'occasion ici de rappeler et prendre en considération l'argumentation qui a amené l’Espagne à revoir l’ensemble de son système psychiatrique en 1978.

2)      La justice pourrait alors retrouver ses pleines et propres fonctions de pouvoir énoncer

3)      La police répressive les siennes, voire simultanément, mais non comme un monstrueux amalgame

4)      et la marche de notre société pourrait reposer sur des énoncés incontestables (et non des interprétations ou causalités supposées) et recouvrer un tout autre visage.

 

B)   L’HISTOIRE DE CES DEUX MOTS  « PSYCHIQUE ET DU PENAL » :

 

Il est intéressant d'expliquer comment sont advenues ces confusions, et enfin - Last but not least -  tenter de dire les causes de ces causes, car en effet, si comme nous l’a dit Lacan, « Il n’y a pas de méta-langage », Freud aurait oublié des nous dire qu’il y a des meta-tabous, mais il l’a montré. C’en est même leur mécanisme d’expansion.

 

1 L’apparition des mots dérivés du radical « psy » est récente en Europe occidentale.

 

a) Le mot psyché était réservé en Grèce à la désignation de l’âme du christianisme (anima)

 

Il ne tient pas du tout au hasard que l’usage des mots psychisme et psychiatrie (peut-être venus d'Allemagne au début du XIX eme s.) aient pris son envol après la Révolution de 1789, soulignant en cela ce qu’elle avait eu d’anti-chrétien, voire d’anti-religieux, car l'emploi de ces mots de l’âme pour désigner ce qui en tiendra lieu au titre d’objet de remplacement parle de soi-même, après le passage par des allégeances à diverses formulations successives (Culte de la Raison, de l’Etre Suprême, proclamation de la Laïcité (1795) (en en changeant le sens) puis finalement « la chose ? » fut remise dictatorialement  entre les mains du pouvoir exécutif.

Il en garda la main de l’apprécier, mais en délégua les soins contraints à ses clercs - qu’un abîme sépare pourtant de la déité - eux aussi dès lors contraints, mais seulement d’un au-moins pour la petite durée de nos terrestres éternités. (cf. « consoler et classifier » - Jan Goldstein)

Cette carence originale et entérinée de l’absence de croyances ou idéaux partagées – qui fut notre façon d'apaiser les querelles - a donc eu bien d'autres conséquences que les seuls objectifs attendus :

De là, surtout les absences de définitions, sources du tout permettre autant que du tout interdire, de tolérances laxistes autant que de stigmatisations abusives, d’absence de repères dans les conduites.

Cependant ces temps firent aussi le lit de l'apparition des lumières de la Science (pour les polythéistes, les forces avaient été leurs dieux) que nous exportâmes au titre de Bien universel, en faisant peu de cas des ombres portées qui accompagnent toujours la lumière.

 

b) Les sciences médicales et neurologiques, entre autres, nous ont fait largement avancer en connaissances, et cela grâce aussi à un certain retour aux acquis de l’Antiquité trop délaissée, en particulier Hippocrate et l'Egypte.

Alors même qu’une sorte de  psycholâtrie idéologique et opportuniste envahit nos institutions, la science au contraire nous permet de comprendre le fonctionnement de beaucoup de nos instruments humains, de ceux qui forment ce que j'appelle « l'instrumental » (anatomique, physiologique et génétique) et finalement tout simplement le mental (auquel finalement le soma tout entier participe) et dont la fonction est la construction de l’idéation psychique individuelle.

Ainsi, contrairement au mental, le psychique, lui est à peine suspecté de possibilités de transmissions héréditaires, sinon au fil des millénaires, mais il est toujours redevable du mental tel que reçu ou devenu. En réalité, il est fort probable que le psychisme également agisse en retour sur le soma et non seulement pour y provoquer les maladies psychosomatiques.

Ainsi les fonctions mentale et psychique sont intimement liées, bien que totalement différentes par leur nature et par leur fonctionnement :

Ainsi par exemple encore, l'état mental suit des variations de veille et de sommeil, alors que le psychisme obéit à de toutes autres lois - dont Freud a systématisé les principaux états.

Le mot psychisme est ainsi maintenant indépendant de toute signification d'une implication religieuse au sens métaphysique (inspiration ou fonction surnaturelle) qui fut pourtant le sens de ses premiers usages.

Le mot inspiration ne désigne plus, en médecine, que la partie passive - contrairement à ce qu’on pourrait imaginer - de la mécanique respiratoire !

Pourtant encore, dans le public et pour les media les mots mental et psychique sont absolument confondus ; mais « qu’une chose psy » désignât à la fois le tout, c’est ce qu’un médecin ne peut entendre…

Ainsi l'un et l'autre s’accompagnent à chaque instant de chacun de nos jours et de chacune de nos nuits, mais avec des fonctions différentes, l’un typiquement dans l’alternance de notre éveil et de notre sommeil, quand l'autre le serait dans le contenu de nos rêves et de notre conscience au cours de l'un ou l’autre des états précédents.

 

2. Le mot « pénal » a une autre histoire, mais peut-être non sans lien avec la précédente.

 

Etymologiquement, le mot pénal est consacré à la peine encourue, une sanction. On abrège le code pénal napoléonien en C.P.

Mais finalement, à force de l'évoquer, on lui donne la valeur d’une estimation de faute, et finalement de la faute elle même, alors qu’il ne s’agit que d’une peine encourue, mais condamner au pénal signifie déjà reconnaître une faute. Or l’exécution d’une peine est toute autre chose qu'une faute qui est une autre étape.

Ce sont là des figures de rhétorique et non de la science.

 

Pourquoi ces figures de rhétorique, ces détours, ces évitements ?

Métonymie, ou peut-être métaphore, seraient là des figures de style et même des stratégies de prétoires et de politique qu’il convient là aussi de considérer séparés.

Ces figures sont surtout le signe d’un vertige, devant un essentiel qui bien sûr échappe au sujet, et restera peut-être à jamais sans réponse

 

 

[4] NOTE : « Περι των φυσων - Peri tôn physôn » : Les vents.

La traduction traditionnelle (Leconte de Lisle 1818 - 1898) résume élégamment le mot « Ai physai (féminin pluriel) » - ici (physôn) au génitif pluriel - par les vents en français.

(En suivant l’évolution des sons, je transcris « u » par « y » mais le « s » est resté toujours dur en grec)

En réalité, ce mot ressemble beaucoup au mot philosophique forgé par Aristote (384-322 av.JC.) « Ta physika » ( = les choses qui croissent, se développent) qui est passé ; lui, directement en français sous la forme d’un féminin singulier qui est alors le mot « La physique »

(NB : Le sens du féminin singulier français est souvent plus transcendant (et unitaire) que celui du masculin : C’est le cas en français avec La physique en regard de le physique.

On retrouve le même phénomène dans d’autres langues non-latines (sémitiques)

En français, les sens des genres sont délicats à manier et le changement de genre a souvent le sens d'un changement de registre ou de fonction (exemple : les gouvernants, les gouvernantes)

Mais « ai physai » est encore plus proche que « ta psysika » du radical indo-européen « Bhu - => phy- » en grec (Cf. Pierre Chantraine : Dictionnaire étymologique du grec cité dans mon site vocabulaire)

Cet important radical est à l’origine du verbe « phyô, phyein » en grec, de « fio, fieri » en latin et incontestablement du verbe suffixe « -fier » en français, de « -fy » en anglais, etc.

Etant donné le champ de recouvrement sémantique très grand, de « ai physai » (tôn physôn en est le génitif pluriel) on peut donc le traduire dans ce Corpus hippocratique, au moins par l’environnement physique, ce qui fait donc incontestablement d'Hippocrate (460 – 377 av. JC,) un précurseur des écologistes – et c'est < naturellement* ! > par la médecine que le mot et l’idée nous sont ici transmis.

C’est par le contenu du chapitre que l’on comprend que « ai physai » désigne ici particulièrement les vents, l'air respiré et tout ce qu'il contient. C’est donc que déjà pour l'auteur du Corpus hippocratique,  l'air occupe une place prépondérante dans l’écosystème. Aucun être vivant ne le contredira !

 

*Qs : Natura vient de nascor, natus, nasci : C’est naître + participe futur < -urus, -a, -um > = < ce  qui va ou doit > naître] => natura = la nature, mot par lequel le latin traduira ta physika. Ce participe futur de la grammaire latine, fréquent en français, y est souvent substantivé en apportant une subduction sémantique au sens du futur (futur : mot lui-même formé par < fu (même phy) + urus >) : Exemple : naître => nature; rayer => rayure, etc.

(Et ce verbe passif nascor, nasci vient d'un très grand radical duquel le G initial est tombé, radical qui est Gen- Gne- , apparent dans le latin et le français : genus, generis = le genre (In :Grandsaignes de Hauterive, Larousse 1948. Il est regrettable qu’un aussi remarquable ouvrage, réédité en 1994, ne fasse pas partie des premiers équipements des écoliers)

 

Certains Français croient peut-être que le grec et le latin viennent de leur langue ! … Mais c'est le contraire qui est vrai. A l’heure où le monde entier reprend ces deux langues classiques pour nommer et perpétrer toutes les sciences, il serait dommage de ne laisser qu'aux étrangers le soin de connaître et comprendre l’histoire de notre civilisation.

 

Médecine grecque et médecine indienne : Comme je l'ai signalé en maintes pages, nos antécédents culturels et particulièrement médicaux ont hérité de deux sources bien différentes.

 

1 La plus exogène est africaine, issue de la culture pharaonique (Voir : Théophile Obenga : « La philosophie africaine de la période pharaonique: 2.780-330 avant notre ère ») Elle imprégna progressivement la pensée des Grecs de l’Antiquité durant tout le millénaire qui précéda l’ère chrétienne, et finit par triompher avec elle.

En matière religieuse, la Grèce en adopta quasiment les dogmes et les rites : Le cercueil (mot qui n'est autre que le mot sarcophage) spécifiquement chrétien, en est  une marque particulièrement tangible. En effet, cette culture privilégiait la vie dans l’au-delà après la mort : La momification devait permettre au défunt son voyage, puis son jugement et sa résurrection au Paradis, s'il n'était pas au contraire condamné à être jeté à la Dévoreuse, substitut de notre Géhenne ou Enfer.

De là découle la richesse du savoir anatomique des prêtres embaumeurs qui impressionna tant les Grecs (Cf. Richard –Alain Jean : " À propos des objets égyptiens conservés au musée d’Histoire de la Médecine, éd. Université René-Descartes - Paris V " clic)

L'organisation sociale égyptienne – sous l'égide de Maât, déesse de la Solidarité sociale-Vérité-Justice - nous donne une certaine impression d’actualité par l'individualisation de la personne qui témoigne d’un stade déjà avancé de démocratisation des relations et des mœurs, démocratisation de laquelle le Grec Solon tirera la substance de ses premières lois.

Le jugement des âmes dans toute leur complexité inscrit dans la culture le sens de la morale et de la responsabilité individuelle.

 

2 A l’opposé au contraire est la figure atavique de notre héritage indo-européen, beaucoup plus ancien en nous. Le christianisme l’a qualifié de païen, non du fait de l’absence de dieux qui au contraire y sont nombreux, mais pour l’absence de croyance en l'immortalité d’âmes individuelles + jugement céleste + au-delà structuré en enfer et en paradis - structurante dès l'origine du comportement moral sur terre.

Les enjeux de la vie indo-européenne sont exclusivement terrestres, desquels découlent la recherche de l'immortalité sur terre, de la richesse et de la santé, ou, à défaut, de la plus grande longévité possible (c'est le sens de la doctrine et du mot « Ayur-véda » (= savoir de longévité)

C’est de cet esprit que la médecine s’est développée dans toute sa dimension sociale et épidémique - autour des trois concepts «  Eau, feu et vents », de la faute comme cause de maladie, volontiers épidémique; des remèdes empiriques au détriment des connaissances anatomiques et anatomo-physiologiques qui au contraire restent piètrement développées.

Quand Hippocrate parle des vents, son discours témoigne de son attachement à la médecine indo-européenne, et lorsqu’il parle de l'encéphale, au contraire, il innove bien davantage devant les Grecs, en parlant d'une structure parfaitement connue des Egyptiens, y compris les croisements des connexions (Cf. La médecine ancienne en Egypte, Jean Richard sur le Web)

L’ouvrage de Jean Filiozat « La doctrine classique de la médecine indienne, ses origines et ses parallèles greccs » Paris 1949 est resté mémorable et le Pr Laignel- Lavastine en a fait un compte-rendu que présente la revue Persée : clic.

De façon intéressante, on retrouve encore l'expression de ces deux facettes dans l'opposition entre ces deux pères fondateurs de la psychanalyse que furent Freud avec l' individuel, opposé à Karl Gustave Yung apôtre de l’inconscient collectif.

 

 

 

[5] NOTE :  Paru dans le Bulletin du Conseil de l’Ordre des Médecins N° 53 de jan-fév 2018 :

« L’Association médicale mondiale (AMM) a tenu son assemblée générale du Il au 14 octobre 2017 à Chicago.

De nombreuses positions importantes ont été adoptées et notamment :

La révision de la Déclaration de Genève, « le serment des médecins»

Cette version moderne du serment d'Hippocrate pour les médecins du monde entier prend en compte l'évolution de la relation entre les médecins et leurs patients et entre les médecins eux-mêmes qui s'est opérée au cours des dernières décennies.

Ainsi, et pour la première fois, le nouveau serment fait explicitement référence au respect de l'autonomie du patient.

La nouvelle version crée en outre une nouvelle obligation pour les médecins de partager leurs connaissances médicales au bénéfice des patients et pour faire avancer les soins de santé.

Elle comporte également l'exigence pour les médecins de veiller à leur propre santé, à leur bien-être et à leurs aptitudes, afin de prodiguer des soins de la meilleure qualité possible.

Durant cette assemblée générale a également été révisée la déclaration de Delhi sur la santé et le changement climatique.

CAMM appelle notamment les gouvernements et les acteurs non étatiques à reconnaître officiellement les graves conséquences sanitaires du changement climatique et à adopter des mesures d'atténuation de ses effets.

Elle demande aux gouvernements nationaux de financer la lutte contre le changement climatique, y compris en renforçant les systèmes de santé, la santé et les politiques qui bénéficient au climat, et de faciliter la participation active des représentants du secteur de la santé à la création et à la mise en oeuvre de programmes de préparation au changement climatique et de mesures d'urgence aux niveaux local, national et international.

La délégation française présente lors de cette assemblée était composée du D' Walter Vorhauer, secrétaire général du Cnom et membre du Conseil de I'AMM, du P' Claude-François Degos, délégué du Cnom, et d'Audrey Fontaine de l'ISNI, représentante désignée des jeunes médecins français aux réunions du Junior Doctors Network. »

+ d'infos: httpi://www.wmo.netffrmnews-postlassemblee­generale-de-lamm-5/

 

 

[6][6] NOTE :  Les germes des droits humains. 

Saint Paul justifie la valeur de chaque homme (dont l’assemblage forme l’assemblée (= « ekklésia - Eglise ») par le paradigme de la complétude du corps de l’homme dont l’assemblage des pièces détermine l’existence.

La doctrine qu’il prêche et qui est celle de l’Église contient ici en entier ce qui sera plus tard appelé « les droits de l’homme ».

 

( - Pour ce mot droit (<= droict <= directus, voir note in : page « sujets divers » [L’Etat droit, et non pas les tas de droitsJ

-   pour le passage du christianisme aux droits de l’Homme (voir : via, déclaration de Louis XVI in page « l'invention de la psychiatrie »)

1.            

Cependant pour lui, l’homme ne s’assemble pas lui-même et cet ordre est celui d’une nature voulue par un créateur.

Ainsi, les  droits de l’homme , droits humains, existeraient par une contingence extérieure dont il fait apparaître la manifestation dans la complétude de la création :

Ainsi le chrétien dirait « La nature est bien faite ! » là où le non-croyant aurait dit « La nature fait bien les choses ! »

Mais aujourd’hui ne s’épuise-t-on pas « en débats de la dernière Byzance sur les sexes et les anges » (alors que tous les dangers sont à nos portes) afin de transformer la création en se recommandant de natures ne satisfaisant que les desseins de quelques nouveaux physiocrates ?.

____

 

 

[7] NOTE : Les interprétations et les faits : 

On attribue à Pascal d'avoir dit ou écrit : « Si le nez de Cléopâtre avait été moins long (ou le contraire) la face du monde en eût été changée »

Dès lors que Pascal (1623-1662) pour ainsi dire mettrait son nez dans les affaires égyptiennes, c’est l’occasion aussi de se remémorer la longue et totale ignorance du contenu des hiéroglyphes par les peuples qui vécurent entre l Antiquité et Champollion (1822) jusqu’à leur déchiffrement

 

Les hiéroglyphes comportent des phonogrammes et des idéogrammes.

Comme le suggère L’abbé Drioton (1889-1961) qui enseigna à Christiane Desroches Noblecourt, dans son livre qu’il écrivit avec Sottas : « Introduction à l’étude des hiéroglyphes » (1922) l’histoire du monde aurait été changée si on avait pris soin de lire soigneusement le peu qui nous était parvenu de Chérémon :

 

Le moine Tsètsès (XII eme siècle) nous a laissé quelques indications sur Chérémon, philosophe stoïcien et grammairien qui fut probablement directeur du Musée d’Alexandrie après Apion et ensuite précepteur de Néron. Tsètsès indique que Chérémon avait composé des « Hiéroglyphika » et fait allusion dans le contenu de cette oeuvre à leurs valeurs phonétiques (« ekphônèseis ») dont il se propose de parler ailleurs.

Or ce seul mot indiquait une voie de recherches qui n’a jamais été entreprise avant Young et Champollion au XIX eme siècle.

Les interprétations les plus fantaisistes ont couru devant ces dessins sur des murs auxquels on n’attribuait que des valeurs de représentations imaginaires ou symboliques, parfois de textes bibliques, jusqu’au très célèbre et très mystique égyptologue allemand Athanasius Kircher (1602-1680) qui interprète gaillardement un cartouche incluant [disque solaire + Bras + autel et chaîne + bras + vase nilotique] et un autre incluant [disque solaire + couronne à 7 fleurons + disque solaire et scarabée + signe mystique de l’Agathodémon + signe de l'eau] respectivement comme :

« Les bienfaits du divin Osiris doivent être procurés par des cérémonies sacrées et la chaîne des  Génies afin que les bienfaits du Nil soient obtenus » et « La citadelle céleste des planètes est préservée de tous les malheurs par l’assistance du divin Osiris, l’Agathodémon humide »

En réalité ces deux cartouches transcrivent tout simplement les noms propres « APRIES » et « MENKHEPERRA »"

 

Si le mot « ekphônèseis » de Chérémon avait été aperçu, toutes les considérations sur l’Egypte Antique, et d’autres actuelles allant de l’histoire d’Abraham à l’apparition de nouvelles religions, etc. auraient pu présenter des visages totalement différents.

Une interprétation est une chose faillible, et l'histoire du monde ne tient qu’à un mot !

 

 

[8] NOTE : La fresque de la grotte de Lascaux.

 

La fresque a été découverte en 1940 et depuis, elle intrigue beaucoup les chercheurs. Les interprétations varient tellement qu’il n’est guère possible de les énumérer.

Je retiens parmi les plus intéressantes celle de Michel Jouvet (neurophysiologie) qui y voyait le songe d’un dormeur, son interprétation étant étayée par l’apparente érection du personnage, ce qui est une des caractéristiques du sommeil paradoxal, période durant laquelle il a été parmi les premiers à situer les moments de rêve. Son interprétation est aussi étayée aussi par l'aspect de « tête d’oiseau » du « rêveur » dont il voyait une réplique en l’oiseau posé de la scène, signifiant du vagabondage de l’esprit du dormeur en son cycle onirique.

La représentation semble en effet onirique, et ne montre pas de « dissociation psychotique » (tel un phallus coupé, séparé dans un coin du tableau, etc.)

On remarque généralement que la scène est dominée par la représentation de trois présences : Un homme (dont chaque main n’a que 4 doigts) un bison, peut-être éventré, et sans doute un oiseau, peut être sculpté sur une flèche ou un propulseur.

Mais Il y a aussi un 4 ème animal à gauche.

Les étrangetés anatomiques plaident pour la nature fantasmatique de la scène : La lance va de l'anus à l’emplacement du pénis, la tripe est à l’emplacement des testicules. Que signifie l’approche des cornes baissées, quel sexe de l’animal révèlent leurs formes, etc.?

La fascination étrange, et peut-être spirituelle du tableau, pourrait découler d’une représentation de trinité mettant en scène un homme et un bison (image du double ou vis à vis adverse, hostile ou complice) sous le regard d’un oiseau.

L’oiseau – figuré ou réel - pourrait être imaginé comme un esprit, tel qu’il sera symbolisé quelques dizaines de milliers d'années plus tard, par un oiseau aussi, âme ou « Ba », faucon ou colombe – etc.

L’animal à l’écart la queue levée pourrait être un repère, un déterminatif, une déesse mère voire une forme spéciale de préfiguration totémique.

Pourtant, il est peu probable que l’artiste de Lascaux ait eu la moindre prémonition des dogmes énoncés au concile de Nicée !

Rien de tel ici et de plus l’homogénéité remarquée des gravures rupestres européennes (Muzzolini 1983) contraste avec les variétés rencontrées en Afrique du Nord ou dans la Vallée du Nil qui a priori ne leur ressemblent guère.

Mais on ne saurait oublier qu'à l'origine de chaque dessin est l'artiste qui les a conçues et qu'il existe peut-être des constantes - naturelles - dans la spiritualité des oeuvres et des hommes qui les ont produites.

Les arts rupestres prendraient alors pour nous aujourd'hui un autre intérêt que celui d’un simple voyage dans le temps, en quête de nos origines (dans un temps qui se dé-dimensionne à vue d’œil) au profit d’une plus radicale interrogation existentielle.

Au vrai, ces questions ne sont pas nouvelles mais elle se présentent autrement : Désormais dans un rapport au Réel, et dans les différences et rencontres entre la psychanalyse et la religion trinitaire, la seconde n’étant certainement pas étrangère à la naissance de la première.

C’est en quoi notre rapport à l’abstraction devient différent, et en particulier, par et dans notre rapport aux langages : Quels sont-ils ces langages ? Sont-ils seulement et toujours liés aux cinq sens de nos perceptions ? Et plus que quand, comment sont-ils apparu, et que pourraient-ils dire ?

 

 

[9] NOTE : Symbolique, Réel et Imaginaire.

Contrairement aux poissons dont les œufs sont pondus et fécondés dans l’eau, la nature – sans perdre d’ailleurs, des eaux, la réalité ni la symbolique - a fait don aux hommes d’un « temple de vie » pour la maturation des embryons : On l'appelle « utérus »

Je m’abstiendrai ici d’évoquer les infinies représentations qui lui sont attachées dans le monde d’ici-bas, comme des symboles de renaissances dans l’autre monde, sous des formes utérines diverses, grottes sacrées; etc. pour souligner la profondeur des affects qui lui sont associés, de façon largement inconsciente.

Si la nature a placé l’utérus en la femme, physiologiquement, l'utérus tantôt ne répond qu'aux cycles ovariens spontanés, tantôt, dès qu’un ovule a été fécondé, répond alors directement aux sollicitations de l’embryon qu’il forme, et ce jusqu’au terme d’une grossesse normale dont on peut dire que le jour et l’heure du terme n'est fixé que par le bébé dont l’évolution aura en quelque sorte dirigé l’évolution hormonale du corps de la mère, puis de la lactation : Ainsi est organisée la physiologie du couple mère-enfant.

Bien plus d'ailleurs, physiologiquement, dès l’appariement de deux partenaires, il est bien artificiel d’en séparer les interactions réciproques. Il est alors fallacieux de parler des corps naturels des partenaires comme on en parlerait administrativement.

Mais la tripartition existentielle des topologies lacaniennes Lacan est également éclairante.

Lacan distingue le Réel, le Symbolique et l’Imaginaire, et parmi ces trois ordres, l’Imaginaire est le seul qui soit propre à chacun en tant qu’individu.

L’imaginaire est le siège du « moi » éphémère et changeant de chacun, de ses désirs, etc. C’est le « ich » de la topologie freudienne : « Wo es warsoll Ich werden »

Il est donc à distinguer sur ce point du Réel et du Symbolique qui, au contraire, sont en partage, par nature et par culture.

On soulignera par ces simples évocations combien les comportement sexuels sont les premiers et les plus paradigmatiques des comportements sociaux et combien la gravidité dépasse de loin la question du moi imaginaire de chacun.

 

 

[10] NOTE : Accès au symbolique et patrimoine. 

Une métaphore stigmatise une barrière radicale : « Margaritas ante porcos ! »

La même image est employée dans l’Odyssée lorsque les Grecs sont transformés en pourceaux par la magicienne Circé. Pourquoi cette image ?

(Pour les sources : Gabriel Germain : « Essai sur les origines de quelques thèmes odysséens » (PUF 1954)

 

L’accès à l’Odyssée, l'accès à l'autre par un savoir, au simple savoir « qu’il y a du savoir », nécessitent une impulsion, et plus précisément celle d’un transfert d’investissement, celui d’un objet réel vers un objet symbolique.

C’est là qu’a à intervenir la fonction paternelle.

Elle a à signifier la coupure de la relation mère-enfant fusionnelle, permettant ainsi à l’enfant son détachement du sein maternel, et son change au profit de la sublimation d'un même échange qui lui ajoutera désormais la signification du don qui sera don d’amour.(cf. toxicomanie)

C’est au total une métamorphose de l’investissement qui le conduit de la réalité du sein nourricier à la symbolisation de l’autre et à l’accès au langage.

L’image populaire l'exprime parfaitement dans ses métaphores : « nourri au sein de ... » « au lait de... »)

 

Pour n’importe quel « savoir » il en ira de même, dans la poursuite du processus engagé par l’entrée dans la symbolisation au moyen d’un langage, même si les développements peuvent en être remis à beaucoup plus tard.

 

Ainsi en va-t-il de tout « patrimoine »

Mais on ne peut y accéder qu’en remontant les temps de la mémoire, c’est à dire en descendant marche par marche les escaliers qui mènent au caveau de ses racines.

Le savoir se transmet comme se transmet de main en main le flambeau des savants.

L'accès aux lumières des signifiants impose une initiation, et la métaphore des escaliers se justifie de ce que le discontinu des signifiants a son pendant dans celui de la matière.

Tels paraissent être la structure, la fonction et le prix de ce qui est devenu un devoir de transmission.

 

 

[11] NOTE : « L'oeuf : Soma et germen » : Le sexe et la vie.

La langue française, si plaisante, mais si difficile et si encline aux jeux de mots, non seulement peut s’interroger philosophiquement sur l'origine du monde et de l’œuf , mais fait aussi entrer l’œuf dans de nombreuses expressions (de sens radicales) et calembours tant homophoniques que sémantiques.

 

Tout le monde connaît la question moqueuse pseudo-philosophique :

« Est-ce la poule qui fait l'œuf ou est-ce l’œuf  qui fait la poule ? »

Le calembour est propre à stimuler la curiosité des enfants.

La réponse avertie de l’adulte implique l’apport de la sexualité, en l’occurrence de la fécondation de l’œuf par un coq : Les œufs de la poule ne produiront des poussins de poule ou coq que s’ils ont été fécondés par le coq.

 

La perplexité de l'enfant redouble à l'heure de « l’œuf à la coque » - qui signifie étymologiquement « l’œuf (sous-entendu de la poule, et non du coq) cuit dans l’eau bouillante dans cette recette de cuisine.

L’ambiguïté phonétique qui trouble tous les enfants vient de ce que le mot « coque » vient ici du latin « coquere » qui signifie « cuire » (à l'origine également des mots « cuire et cuisine ») et non de « coq » « gallus » en latin, qui signifie aussi « gaulois » avec une accentuation différente - comme malum qui peut être le mal ou la pomme) - ni de « coquille »

Quoiqu’il en soit, un « coq » ne pond pas « d’œufs » (ce qu'on entend phonétiquement comme un « e ». Place aux dictionnaires (ce « grand Autre » de poche)  pour en savoir plus.

Dans beaucoup de cosmogonies mythologiques, l’origine du monde est un œuf.

En voilà pour la philosophie.

 

Dans les traditions mythiques, l’œuf participe toujours d'une fonction particulière, liée directement à la vie, voire religieuse et taboue, au point que les Touaregs n’élevaient pas de poule ni ne mangeaient des œufs, à l’exception des œufs d’autruches (volume de 24 œufs de poule) uniquement en l'honneur d'une personnalité valorisée et lors d'une cérémonie.

Génétiquement les Touaregs sont de la même famille que les anciens  égyptiens (Cf le généticien Lucotte) et leur culture ancestrale faisait une nécessité de l’intervention d’un esprit dans tout engendrement sexuel.

Il n’est pas impossible qu’il y ait un lien entre cette croyance et la conception osirienne des anciens Egyptiens :

Dans le mythe apparu à Abydos vers 2400 avant JC, la vierge et magicienne Isis conçoit virginalement Horus, avec son père Osiris mort, mais reconstitué et un instant revivifié, dont le phallus avait été mangé par un poisson du Nil.

Il est notable aussi que certains sauriens et crocodiles femelles (présents dans la vallée du Nil) peuvent concevoir parthéno-génétiquement  (c’est à dire sans présence ni apport de la cellule fécondante male) d'autres crocodiles (et nécessairement tous femelles) sans l’intervention d'un  mâle, à partir d’œufs non fécondés.

 

Biologiquement, l’œuf comprend le blanc (albumine) le jaune (riche en protéines et vitamines) et son germen donne naissance à un embryon s'il a été fécondé.

L’essentiel de l’œuf se retrouve chez les mammifères, mais la nourriture des petits mammifères se poursuit après naissance par l’allaitement, qui prolonge la vie intra-utérine, au point que le grand gynécologue Adolphe Pinard (1844-1934) a pu écrire : « le sein de la mère appartient à l’enfant ! »

Quant à la place de l’utérus, la nature l’a placé en la mère chez les mammifères.

 

L’identification anatomique du mâle et de la femelle chez les animaux est loin d'être caractérisée seulement par les organes sexuels apparents (caractères sexuels primaires et secondaires), mais elle est inscrite chromosomiquement dès l'union d’un ovule te d'un spermatozoïde, et est opérationnelle dans la moindre des cellules de l’organisme, dès le premier instant déterminant de la rencontre d'un ovule avec un spermatozoïde.

Il en résulte que de la tête aux pieds, l’anatomie et la physiologie d’un mâle et d’une femelle, dans toutes les espèces animales uni-sexuées présentent des différences, les une minimes et les autres majeures, selon le point de vue considéré.

(nb. Les bactéries qui ne sont pas sexuées ou les escargots qui sont hermaphrodites, etc. sont conçus différemment).

Chez les êtres humains, les morphologies des deux sexes sont différentes, et visibles même dans de simples fragments somatiques, (ainsi, par exemple, classiquement l’annulaire est plus long que l’index chez l’homme et plus court chez la femme) et dans l’absolu, il en va de même des proportions, répartitions et qualités des organes internes, cerveau, etc.

Il en va de même comme chacun sait des affects, comportements spontanés, etc.

Ainsi changer le sexe d’un organismes est biologiquement radicalement impossible car cela impliquerait de recommencer sa fécondation, c’est à dire le moment de sa création.

 

 

[12] . NOTE : «Ovocides »

 

Le mot « ovocide » ne figure pas encore dans notre vocabulaire et n'y figurera peut-être jamais. Le fait est pourtant, sans le nommer, devenu l’objet de lois.

Le mot « populicide » imaginé par Baboeuf (1760-1797) pour désigner le carnage des colonnes infernales de la guerre de Vendée (1793-1796) ne sera pas retenu. (Pourtant le fait fera école chez les Soviets)

Mais plus tard, après la découverte de « les chromosomes » vers 1875, naîtra le mot génétique, mais pour ne recouvrir que la nature supposée matérielle du champ couvert auparavant par le mot ’hérédité.

Et ainsi c’est le mot génocide qui sera retenu au lieu de populicide.

Mais dans le registre des exécutions capitales, plus radicales encore sont les lois qui visent le fœtus, l’embryon, l’œuf fécondé, voire encore avant la fécondation par une stérilisation précoce.

Mais stérilisation de qui puisque l’œuf fécondé est le fruit de deux partenaires ?

En toute logique, la législation devrait prendre en compte l’un et l’autre des deux partenaires.

Ainsi les facilitations de l'avortement accordées par la loi de 1976 prenaient en compte la situation de la mère, sans tenir compte de l’intervention du père dans la procréation.

Mais il est arrivé qu’un père n’admit point le meurtre de l’enfant dont il était le père.

La stupéfiante « affaire Lahache » en 1980 le débouta énonçant qu’à aucun moment de la gestation aucune parole du père ne pouvait être retenue à l’encontre d’une décision d’avortement de la mère. L’affaire fit jurisprudence.

Il n’était donc reconnu dans ce cas aucune égalité homme / femme en rapport avec l’enfant commun .

Le procès entérinait une étrange situation :

La décision relevait en apparence de la seule décision de la mère, mais elle prenait effet sous la protection des services de l'Etat et de la nouvelle juridiction, c'est à dire un droit sans jugement de justice.

C’est ce modèle fonctionnel que désigne l'expression de « gouvernement des juges » c’est a dire de juges dont la fonction est d’appliquer des juridictions et non de juger de la justice.

 

On en pointe souvent le commencement à partir de la déclaration des « droits de l'homme » et de l’instauration de « l’Etat de droit » en remplacement du droit divin  - qui reconnaissait encore dans le mot droit son sens de direct (de Dieu au roi) qui est son premier sens (le mot droit est issu de directus)

Ce sens est encore présent dans la devise anglaise - exprimée dans le français encore médiéval « Dieu est mon droit » - apportée par Guillaume le conquérant à Hastings -1066).

Le mot droit a acquis un sens de permissivité que directus (dérivé de rego) n'avait jamais eu en latin.

L’expression gouvernement des juges  stigmatise une démission de la justice, laquelle remplace le jugement par un impératif : Ce qui revient de facto  à une disparition de la justice.

L'affaire est aussi devenue patente dès la si importante loi du 30 juin 1838 portant création des « Asyles d’aliénés départementaux », si méconnue pourtant, voire sciemment cachée - et qui a fait tache d'huile.

Elle découlait mécaniquement de la dé-judiciarisation des actes des déments, par l’article 64 du CP de 1810 de Napoléon.

C’est de ces lois que sont issues celles de la psychiatrie moderne, caractérisées par le dérobement des juges et les dé-judiciarisations des actes, lesquelles lois font question au rythme des découvertes de leurs contenus.

 

Ces lois sont comme la mise en loi de tout ce que dénonçait le vieux sarcasme populaire : « Quand on veut tuer son chien, on dit qu'il a la rage »

 

Conclusions :

Non seulement ledit gouvernement des juges mène à l’injustice et donc au mécontentement et donc à la révolte, mais aussi aux mécanismes autoritaires aveugles et donc à l’inadéquation et l'inflation des mesures comme c’est le cas de la psychiatrie – dont les destructions produites sont en France aussi considérables que généralement méconnues.

Il y a un lien direct entre la disparition de la justice et les abus dévastateurs d’une administration aveugle.

Les conséquences à long terme sont graves, lentes mais profondes et la décadence de la France pourrait bien découler pour une grande part de cet état de fait, bien que d’autre causes interagissent ici.

 

Qu’on en juge :

 

1)      La psychiatrie Française est fille de la Révolution (voir ma page  : l’invention de la psychiatrie) de façon complexe puisqu’elle s’est faite à partir : 1) des anciennes traditions, 2) du CP de 1810 de Napoléon 3) et de la loi du 30 juin 1838. Le fait est que, grossissant avec le temps, comme prévu, son pouvoir est devenu gigantesque.

 

2)      La lecture de Tocqueville – qui a vécu avant pendant et après toutes les mutations de la Révolution est essentielle pour comprendre et comme guide : Tout n’a pas été détruit en 10 ans en France. Et beaucoup de ce qui avait fonctionné avant a continué après et même certaines pratiques modernes ne sont que le prolongement de ce qui avait été décidé avant :

Exemple : La mesure du méridien terrestre d'origine passant par l’Observatoire de Paris, du pôle Nord à l’Equateur, servant à définir l’unité du mètre étalon comme valant  le 1/10 000 000, soit le 1/40 millionième de la longueur de la circonférence de la Terre, a été décidée par Louis XVI. mais la mesure n'a été faite par Delambre et Méchain que pendant la Révolution, et s'est terminée après.

Le méridien de Paris resta le méridien d'origine international jusque vers 1920 avant d’être détrôné par le méridien de Greenwich (c'est a dire de Londres)

 

3)      Ainsi encore Napoléon qui avait 20 ans en 1789 a été entièrement instruit dans les Académies Royales qui ont persisté après sous l’égide de la République. Ces Académies subsistèrent, de même que le rayonnement de la France, etc.

4)            

4)   Nos principes révolutionnaires ont été exportés dans le monde : 

Ainsi, en contraste, on remarquera que :

1.      les Etats Unis d’Amérique du Nord sont en quelque sorte fille de Louis XVI  :

2.      Tandis que Lénine, s'inspirant largement de la révolution et tout particulièrement de la Terreur, on peut dire que l’URSS aura été fille de la Révolution Française.

 

Notre monde paysan, lui, est resté inchangé jusque vers 1960. et ainsi de suite. 

 

[13] . NOTE : C’est mignon mais c'est faux ! 

(Ecrit et répété par la presse inculte sous forme de rengaine  banalisée) : 

 

« ……… Les éléphantes font preuve d'un amour maternel tout simplement admi­rable si l'on en juge par les observations qui ont été faites sur de nombreux sujets, on s'aperçoit que le sentiment mater­nel chez l'éléphant dépasse la mesure ordinaire et devient d'une violence extrême lorsqu'un petit vient à mourir. …  De même que lorsqu'on tue sa mère, nous l'avons vu, le petit essaye de la réveiller, ainsi l'éléphante continue- t-elle à soigner la masse noirâtre de jeune chair qui était son sang et son espoir, ce corps qu'elle aurait voulu dres­ser, éduquer, pour en faire un de ces grands maîtres qui dominent la brousse.…..... »

 

Dans : « La vie privée des animaux sauvages » A. Demaison – Paris 1950.

 

Mignon, littéraire et émotionnel, mais Faux ! : En réalité pas une goutte de sang maternel ne circule dans le fœtus, ni inversement.

 

L’utérus (qui en grec signifie extérieur) est le lieu de la rencontre des cellules fertiles du mâle et de la femelle (plus exactement la fécondation a lieu dans une trompe où l’œuf fécondé séjourne encore 6 jours)

Les cellules mâles d’un être humain portent génétiquement chacune un chromosome sexuel X et un chromosome sexuel Y. Les cellules femelles d’un être humain portent génétiquement chacune deux chromosomes sexuels X qui diffèrent du fait de leur provenance différente : Le mâle est XY et la femelle est XX.

Il en résulte que génétiquement il y a une lignée masculine mais il n’y a pas de ligne féminine.

 

Comment ces chromosomes sont-ils transmis ? :

 

1)      L’ovule

est une cellule sexuelle haploïde du partenaire féminin, équipée pour moitié du patrimoine génétique reçu de la mère de la mère du fœtus (donc de la grand mère maternelle du fœtus, GMM) et pour une autre moitié du patrimoine reçu du père de la mère du fœtus (donc du grand père maternel du fœtus, GPM).

Le patrimoine de l’ovule n'en prend que la moitié, soit 23 chromosomes (venus par le GPM ou par la GMM du fœtus) dont un chromosome sexuel X (venu soit par la GMM soit par le GPM du fœtus, et ils sont différents, donc deux ovules)

 

2)      Le spermatozoïde

Le spermatozoïde est une cellule sexuelle haploïde du partenaire masculin, équipée tout à fait symétriquement à l’ovule. Le patrimoine du spermatozoïde ne prend que la moitié du patrimoine génétique du père du fœtus, soit 23 chromosomes (du GPP ou de la GMP du fœtus) dont un chromosome sexuel qui est soit  X (venu par la GMP du fœtus)  soit un Y (venu par le GPP du fœtus) 

 

3)      Les chromosomes sexuels

Dans ces séries de chromosomes des cellules haploïdes, la 23 ème paire est celle des chromosomes sexuels. Les ovules sont équipés soit du chromosome X venant de la GMM, soit du chromosome X  venant du GPM. Ces deux X ne semblent pas équivalents, par exemple dans leur rôle sur le développement cérébral, et bien d’autres rôles.

 

4)      La détermination du sexe

Les spermatozoïdes sont équipés soit du chromosome Y venant du GPP du foetus, soit du chromosome X venant de son GPM. Ainsi c'est le spermatozoïde qui détermine le sexe, et le chromosome Y du fœtus vient du GPP.

Les spermatozoïdes en X et les spermatozoïdes en Y, de même que les deux types d’ovules en X, (comme tous les chromosomes de ces cellules selon des paramètres non identifiés ou non contrôlables) pourraient avoir des comportements différents. Il est notable que si la fécondation est bien la conjonction d'un seul ovule avec un seul spermatozoïde (visibles au simple microscope), la rencontre semble être le résultat, non pas d’une pure compétition entre les cellules germinales, mais de stratégies de groupe.

Pour le résumer trivialement, les ovules fonctionnent comme des machines à sélectionner des X et les spermatozoïdes comme des machines à sélectionner les Y .

De ce point de vue, l’attribution de l’utérus à la femme apparaît plus comme une opportunité qu'une fatalité.

Il est amusant enfin de comprendre que si les cellules germinales (ovules ou spermatozoïdes) sont bel et bien porteuses du déterminisme de la sexuation, elles-mêmes ne sont pas sexuées puisqu'elles ne véhiculent que la moitié du patrimoine sexuel du futur fœtus.

Deux ovules inducteurs du sexe féminin peuvent l’apporter de la grand mère maternelle ou du grand père maternel du fœtus.

 

Alors, qu’est-ce que le mot mélange voudrait-il dire ici ? Il n ‘y a aucun mélange au sens de fusion mais plutôt juxtaposition et réunion par des ponts chimiques.

 

Pas une goutte de sang maternel ou fœtal ne traverse le placenta : Les sangs ne se mélangent pas.

Par contre, en pathologie, oui il peut exister des pathologies conflictuelles de groupes sanguins, etc. qui peuvent même tuer l’enfant, la mère ou les deux.

Le placenta a les mêmes chromosomes que le fœtus, (et non la mère)  Il a une fonction de sélections et de filtrages entre le corps de la mère et lui, mais aussi il envoie des hormones dans le corps de la mère tout au cours de la grossesse, du premier au dernier jour, et c'est lui qui fixe la date de l'accouchement.

 

Selon les connaissances de la science d'aujourd’hui -  c'est de cette rencontre des deux cellules germinales du père et de la mère, rencontre qui ne restera toujours qu’approche et jamais fusion, dans cet espace qui restera toujours une séparation – aussi infime ou abyssale  soit-elle – que « sera créé », « naîtra »

un nouvel être qui sera constitué par (et en deviendra l'agent de conservation de) la moitié du patrimoine de chacun des deux agents  de la conception.

C’est  ainsi que l'embryon n'est aucun de ses parents, mais, issu d'une place qui est la béance qui les a toujours séparés dans leur approche ; 

Nouvel être issu du rapprochement de deux gamètes ;

rapprochement jusqu’à une conjonction sans fusion, qui est à l’origine d'un être nouveau ...

 

 

Pour aller plus loin  :

 

1)      En Biochimie :

Chaque cellule de chaque être humain a 46 chromosomes dont 23 viennent de son père, appariés à 23 qui viennent de sa mère.

Dans chaque noyau de chaque cellule, chacune des 23 paires est donc formée de deux molécules d'ADN appariées dans une structure « en double hélice » dont les 2 brins sont réunis par des ponts de quatre bases, 2 par 2 complémentaires (ATCG) et ces ponts forment comme les barreaux d’une échelle entre les 2 brins de la « double hélice »  (Prix Nobel 1962 Watson; Crick ; Wilkins) L'importance des découvertes de Rosalind Frarklin grace à la diffractions des rayons X a été reconnue par la suite.

Si l’on a pu comparer depuis longtemps un organisme vivant à un pays fait de villes et de campagnes, parcouru par des rivières et des routes, avec l'ADN, c'est l'image des deux rives qui s'impose : On peut aller du Sacré Cœur au Panthéon, mais la rive droite n’est pas la rive gauche, et il faut passer le pont.

 

Mais plus on s’explique, moins on se comprend !  Vers 2019, Libération (à la suite de l’institut de Cold Spring Harbor)  aurait accusé Watson de racisme parce qu’il mettait les tests de QI en relation avec les génomes chez les Blancs et les Noirs. Mais que testent les tests de QI ?

C’est pire que le dialogue de la carpe et de la gazelle.

 

HUMOUR : « Autrefois, les animaux parlaient ! Ils tenaient de longs conciliabules dans les forêts le soir, mais ils n’expliquaient rien.

Quand les êtres humains sont apparus, ils ont essayé de tout expliquer. Les animaux ont alors compris qu’on ne comprendrait pas et que les mots sont plus trompeurs encore que les apparences. Ils se sont tus et depuis les animaux, devenus sages, ne parlent plus. »

 

2)      En Physique :

Ce qui tient les liaisons sont des forces

Notre compréhension des forces ne va pas au delà de la constatation :

Certaines s'attirent, d’où le poids; d'autres se repoussent.

 

Il y a 4 types de forces :

 

1.      Gravitationnelles (responsables du poids des objets,

2.      électromagnétiques (aimants ; moteurs électriques)

3.      nucléaires fortes : Cohésion du noyau de l’atome

4.      et nucléaires faibles entre noyau et électrons (toutes les réactions chimiques, rouille, etc.)

1.                                            

3)      En linguistique :

 

Voir le livre cité d’Emile Benveniste  « Origines de la formation des noms en indo-européen » (cité dans un encart infra)

Racines tri-litères (mais pas tri-consonnantiques comme les racines sémitiques)

du même radical  G(W)’-E- N  =>

 

(‘très résumé ; incitation à découvrir …)

 

état  I  : gen -  =>

 

    genèse, génétique, génital, genre, etc

 

 

état II   : gne -   =>

 

     (g)nature, (g)naissance, etc.

 

 

4)      En philosophie :

 

    La célèbre assertion  de jacques Lacan : « Il n’y a pas de rapport sexuel »

Jusqu'à un certain point, le bébé est le témoignage du non-rapport sexuel de ses parents !   

 

La cosmologie, science de la matière dans sa plus globale acception, s’interroge sur la nature de l'espace et considère aujourd’hui qu’il est « espace-temps. »

Mais qu’est-ce que la matière ?

 

Les méconnaissances profondes de plus en plus caractérisées, (et a fortiori  paradoxales si on les met en relation avec les immenses acquisitions de la science dans le domaine atomique et dans celui proprement biologique ici concerné) me semblent témoigner d'une grand recul culturel presque immoral.

Je m’explique : Qu'on infantilise les gens, passe encore, mais alors, de grâce , qu’on ne leur donne pas en plus des semblants des responsabilités d’adulte, et cela de plus en plus tôt, en en faisant avec beaucoup de perversion des objets de manipulation.

 

Je sais bien que le livre que je cite est de 1950, et par ailleurs fort intéressant et bien écrit, mais on lit les mêmes inepties dans une publication de la Fondation de la Maison des Sciences de l’Homme  (FMSH) postérieure à 2020, organisme culturel national abondamment subventionné et diffusant une soi-disant culture officielle, au prix d’une désinformation scientifique (voir plus haut : Fondation Maison Sciences Homme), ce qui est révoltant.

____

 

 

[14] NOTE : Organisation trinitaire.

Et encore les yeux n’attribueront-t-ils aux photons captés par eux un caractère visuel, au très riche sens étymologique de ce qu'est la vue - car les yeux ont aussi d’autres utilités (connexions aux horloges)  - qu’après que ces photons eussent été transformé dans la rétine en impulsions électriques de fabrication différente (ionique) et avoir traversé toute la tête d’avant en arrière, selon un trajet horizontalement (latéralement) croisé en X (chiasma) pour gagner les aires visuelles occipitales controlatérales) du cerveau, en trois importantes étapes avec relais, et y former des images.

De là elles rejoindront le centre du cerveau pour y être interprétées dans des circuits complexes.

L’organisation trinitaire des circuits neuronaux – lesdits neurones sont avant tout des voies de communication  – est typique de toutes les communications animales depuis l’apparition des premières cellules animales il y a  800 millions d’années, définies comme telles par leur organisation moléculaire et leur polarisation (avec une structure intermédiaire).

On peut encore retrouver une organisation structurellement trinitaire chez les végétaux (qui n’ont pas de système nerveux) si l’on considère le trajet énergétique (photosynthèse) qui parcourt en entier la plante depuis les feuilles jusqu’aux racines, avant de remonter par le tronc qui est en quelque sorte le trait d’union, une interface, entre le ciel (apports de CO2 et de lumière solaire) et la terre (humus)

Et c’est l’interface qui a une fonction de cerveau (interprétation et commande) et ainsi de suite.

 

 

[15] NOTE : Au nom du père.

Je me réserve d’expliquer la particularité de la prière chrétienne, et en quoi la représentation de la trinité chrétienne (« père, fils et saint esprit » (cf. maât) ) se spécifie de ne pas être la trinité  « mère, fils et esprit » traditionnelle dans certaines cultures animistes (en Afrique, touaregs, etc.)

 

 

[16] NOTE : Confusions.

Il y a longtemps, je faisais remarquer qu'en psychiatrie personne « n'a le droit » (voir ce mot qui, même étant des plus vagues, n’a plus aucun sens) de travailler dans le domaine de ses compétences :

En psychiatrie, la police enferme dans les hôpitaux psychiatriques, le médecin retient par la force des médicaments et le juge se retire.

Mais le principe ne s'était pas encore avéré autant qu’aujourd’hui beaucoup plus général :

Même en admettant que la psychiatrie soit un domaine que personne ne comprend, ailleurs aussi l’évolution est la même : Il y a maintenant presque plus d'administrateurs que de soignants dans les hôpitaux, dans lesquels les soignants sont de moins en moins tolérés, et les malades de moins en moins écoutés.

Même les médecins préfèrent faire des radiographies « pour avoir des documents » quitte à perdre un temps précieux, que de prendre les réflexes  et, plus que tout, les malades sont de moins écoutés, faute d'interlocuteurs compétents ou disponibles, et, dit-on, faute de temps - alors qu'on en gagnerait beaucoup à les écouter, en faisant l’économie de beaucoup de choses inutiles ou nuisibles.

Le même phénomène se produit à peu près dans toutes les branches des activités (agriculture, industrie, sciences, école, famille, etc.) et la plupart de ces activités sont dirigées par des personnes dont les compétences sont étrangères aux domaines de leurs nominations.

Les principe les plus élémentaires d'une cohérence à l’échelle humaine sont contournés :

Quand est née la grande surface Carrefour, une des premières en France à Sainte Geneviève des Bois dans les années 1970, on pouvait espérer.

Rapidement cependant, on déclara que Carrefour était à une distance de 5 minutes d’Orly ou de Saint Michel sur Orge.

Quelques années plus tard après que quelques tempêtes se fussent abattues sur les lignes téléphoniques, on crut (Lustucru ?) que l’Australie était encore plus près, à quelques secondes de distance et qu'avec un smart phone on pouvait l’appeler gratuitement… (gratuitement à quel prix ?)

Si j’étais député et que pour me rendre à la chambre le 21 janvier je voulus porter une cravate noire, le port m’en serait sans doute autorisé parce que peu se souviendraient du symbole et que les seuls qui s’en souviendraient n’y seraient pas hostiles.

Mais qu’un père aujourd’hui voulut appeler son enfant France, il faudrait qu’il recueillît d’abord l’accord du partenaire d’une démocratie à deux, et peut être finalement remonter jusqu'a l'état, lequel se croirait alors devoir solliciter des permissions internationales.

 

 

 

[17] NOTE : L'objet symbolique.

Il peut être utile de re-préciser comme je l'ai fait en note 2 de ma première page d’accueil  il y a 20 ans que toutes mes considérations psychiatriques concernent la culture française, c’est a dire ses acquisitions depuis ses origines (la culture française fut d'abord européenne et par la Méditerranée, euro-afro-asiatique, puis par les terres et surtout les océans, mondiale) mais ne concernent qu’éventuellement d’autres régions et selon les époques par les influences européennes exportées :

Le propre des symboles et des symbolismes résidant précisément dans les possibilités de déplacements, transformations, combinaisons, etc., on pourra inférer de ces descriptions de liturgies, les relations que l’on voudra qu’il convienne, selon les temps, les lieux et les personnes.

Ainsi, pour mémoire le mot totem est algonquin (Amérique du Nord) le mot tabou est polynésien, mais Freud a considéré que leur valeur fonctionnelle était universelle.

Peut-être différemment, pour le complexe d’œdipe, son universalisme dans le temps et l’espace est d'autant plus difficile à proférer que Freud s'appuie sur un moment et un lieu – certes culturellement déterminants pour la suite, mais celle-ci peut n’être pas éternelle : Dans le même sens, la légende mise en scène par Sophocle en 420 av. JC. n’est pas du tout la même que celle des mêmes personnages figurant dans l’Iliade quelques siècles plus tôt.

 

Pas plus que « l’innomabilité du un » pour Giordano Bruno, qui le mena au bûcher,

pas plus que le temps de Greenwich n’est universel autrement que par conventions,

pas plus que la gare de Salvador Dali ne fut le centre du monde pour d’autres que lui-même,

Il n’y a d’universalité autre que dans les conventions des symboles.

 

Les fonctions d’objets tels que les mots, les noms, le sein, le phallus, l’objet transitionnel de Winnicott (1950) etc. son datés en temps et en lieu.

L’apparition de l’homme lui-même, même si elle est maintenant comprise comme progressive, se désigne d'identités, fussent-elles par lui-seul reconnues.

Enfin nul n’en connaît l’avenir ni le terme des temps, même si à l’inverse il est plus aisé d’évoquer un passé supposé, tel par exemple que Freud l’évoque prudemment en terminant cet ouvrage fondamental que reste Totem et tabou (1912) : 

 

« Chez le névrosé l'action se trouve complètement inhibée et totalement remplacée par l'idée. Le primitif, au contraire, ne connaît pas d'entraves à l'action : Sses idées se transforment immédiatement en actes ; On pourrait même dire que chez lui l'acte remplace l'idée, et c'est pourquoi, sans prétendre clore la discussion, dont nous venons d'esquisser les grandes lignes, par une décision définitive et certaine, nous pouvons risquer cette proposition : « Au commencement était l’action »

 

 

[18] NOTE : Les sons et les sens.

Remarque très importante à l’heure des smart phones à SMS , des fautes d’orthographes, des écritures dites inclusives, etc.

Les livres et les thèses de Martin Bernal illustrent parfaitement les pièges du langage verbal (écrit et oral) et plus précisément ici des sons – mais qui sont communs aussi bien à tous les systèmes de signifiants : Illusions d’optique, goûts trompeurs, etc.

J’ai l'impression que le très savant Martin Bernal  arrive très souvent à de vastes conclusions globalement justes, guidées par de très heureuses intuitions (sans tabous) mais appuyées sur des démonstrations souvent d'autant plus inutiles qu'elles sont  futiles et non convaincantes, voire évidemment fausses.

Ses livres devraient faire date avec bonheur dans l’histoire des civilisations tant pour leur contenu que pour l’avertissement des pièges qu'ils révèlent (et dans lesquels ils tombe trop souvent !)

Manifestement Martin Bernal ne connaît pas très bien toutes les langues sémitiques, lesquelles en outre ne se limitent pas aux lettres et aux sons, mais comprennent aussi des grammaires et tout ce qui concourre au génie d’une langue.

En une page il écrit que le port grec de « Salamine » signifie « le port de la paix » parce que salam signifie paix et mina signifie port : L’explication est très peu vraisemblable, ne serait-ce que par l'absence d'article et par la place du génitif (déterminant « paix ») avant le déterminé « port » , ce qui correspond à la construction anglaise, mais nullement à la construction sémitique (on dit par exemple « dar es salam » pour « ville de la paix »)

Par exemple le français fourmille d’homophonies. De plus ces homophonies ne sont pas toujours fortuites (elles le sont parfois) ni innocentes. Ce qui n’empêche que ce ne sont que des homophonies : Ainsi quand « homo » vient du latin il signifie « homme » mais quand il vient du grec il signifie « semblable » : Pour cette raison il ne faut pas mélanger un préfixe grec avec un substantif latin.

Cela formate d’ailleurs l’inconscient et ce fut l’une des découvertes très importantes de Freud qu’il nous transmet dans son livre « Les mots d'esprit »

Je me souvient d’un patient obsédé par l’injonction ambiguë par laquelle une voix intérieure le qualifiait sans cesse « d'un puissant solitaire » (sans savoir comment l'écrire impuissant) (et sans doute en rapport avec un onanisme infantile)

Dans les cas ambigus, le locuteur (que je suis à l’occasion) essaie de s’adapter à l'interlocuteur par des moyens secondaires – qui ne sont plus alors seulement accessoires : Par exemple, comme de plus en plus de Français ne savent plus ce qu'est « le chœur » d’une église et le confondent avec « le cœur » d’un sujet (au propre ou au figuré) je m’explique en tachant d’employer plutôt un adjectif - ou un mot dérivé - et au mot chœur correspond « chorale » alors qu'au mot coeur correspond l'adjectif « cardiaque »

En ce qui concerne les polysémies qui nous entourent, 1) en grec, « mia » signifie le chiffre « une » en tant que féminin du nombre un, 2) mais en espagnol, mia signifie « la mienne » et 3) en arabe mia signifie « cent » !

Les livres de Bernal fourmillent de ces pièges qu’ils révèlent et dans lesquels sa fougue le fait tomber très souvent, alors même que ses conclusions globales sont très vraisemblablement justes, mais que les démonstrations, hélas !, ne tiennent pas.

C’est sans doute une des raisons qui expliquent a la fois le grand intérêt de ses livres et aussi l’agacement qui en résulte.

Il est notable que dans la vie courante tout cela vaut tant d’individu à individu que de masse à masse,  et pour tous les systèmes de signifiants - et pas seulement ceux dues langages verbaux.

 

At last but not least : Enfin, tout au long de ses livres Martin Bernal ne cesse de proclamer ses sentiments idéologiques anti-racistes et anti-nazi qui auraient renforcé sentimentalement son rejet du modèle Aryen et de la victoire du fort sur le faible.

Fort bien! Mais il y associe également tout le XIX eme siècle européen jusqu'à une haine contre ce qu’il comprend du darwinisme (en référence à Darwin 1809-1882) que manifestement il n’a pas lu : Il le rejette au nom de ce que Darwin louerait la victoire du fort sur le faible dans « la lutte pour la vie » (« the struggle for life ») et autres théorisations ultérieures.

Or Darwin dit exactement le contraire de ce qu'en retient Bernal : Pour Darwin la faiblesse congénitale d’un animal peut soit causer sa disparition, soit être le moteur de son évolution en transformant son handicap en avantage :

Ainsi si la souris est plus faible que le chat, étant plus petite, elle en sera avantagée en pouvant passer dans un tunnel inaccessible au chat, et c’est ainsi encore que les frêles descendants des dinausaures disparus sont devenus de légers et habiles oiseaux inaccessibles à nombre de prédateurs, etc.

 

Je cite : Bernal - Black Athéna - Vol 2  édition française PUF page 499 : « Chapitre VIII - Les Hyksos » :

 

« …comme on peut le voir d'après mon résumé de l'historiographie de ce problème, j'éprouve une forte sympathie idéologique pour ceux qui sont opposés à cette confirmation apparente de l'image des Aryens comme une « race maî­tresse ».

Mais, d'un autre côté, comme j'y ai insisté dans ce chapitre, je suis convaincu qu'un savant doit essayer autant que possible de dégager ses interprétations historiques de toute préférence idéologique.

Dans ce cas, où j'accepte l'interprétation des aryanistes, je refuse d'accepter leurs pré­misses de base darwinistes selon lesquelles la conquête ou la domination par la violence rend d'une certaine manière un peuple ou un groupe lin­guistique moralement ou créativement meilleur que ceux qui sont conquis ou dominés.

Je n'accepterais certainement pas une hiérarchie Hun> Germain > Gallo-Romain ou Mongol > Turc> Perse > Indien plus que je ne mettrais les Nazis allemands au-dessus des Juifs, des Tziganes, des homosexuels et des communistes qu'ils ont dominés et assassinés. »

 

Non pas étrange, mais erreur !

 

 

 

[19] NOTE  Des mots qui ont une histoire et un sens  :

« Spiritus » (= esprit) participe passé de « spirare » (= souffler) : Cette étymologie est importante car l’étymologie est l'une des meilleures (et rares) choses qui permette de comprendre notre vocabulaire, voire notre propre langue en entier - et de là nos personnes – devenue de plus en plus confuse au fil de nos évolutions et des dominations culturelles qui les ont subjuguées.

La France a été habitée par les Gaulois (Celtes) dont il ne reste que quelques mots dans la langue française (chêne, soc, sillon, charrue…)

Les Gaulois furent subjugués par les Latins et la langue latine est devenue le fond linguistique du peuple qui habitait ou habita les pourtours méditerranéens de l'Europe de l’Ouest (dans le cas de l'Espagne, la conquête romaine eut lieu 300 ans avant celle de la Gaule)

Cette conquête de la Gaule fut l’une des conquêtes de Jules César au milieu du 1er siècle avant J.C. et elle fut déterminante.

A partir de ce moment, le fonds linguistique de la langue de cette région qui devint la France (du Nord : langue d'oïl, comme du Sud; langue d'oc) ne changea plus en dépit des transformations structurelles romanes de la grammaire (syntaxe et morphologie) :

1.      Exemple du futur : « ama-bo »  anciennement synthétique est remplacé par un nouvel analytique  « j’-aimer-ai » soit: « amare habeo» c'est à dire : « [i’] [à] aimer-ai »)

2.      Des évolutions phonétiques (« scle » remplace « sec[u]l[um] »

3.      Disparition des déclinaisons, simplification des genres (deux genres en remplacent trois…)

4.      Changements de l’ordre des mots dans la phrase,

- des apports étrangers venus du monde entier (tout le vocabulaire scientifique est grec - et même encore aujourd’hui, inventé à partir de racines grecques) etc.

Les Francs arrivèrent avec leur langue mais adoptèrent le latin.

Mais d’autres types apports d'autres origines changèrent en profondeur les sens de ce vocabulaire latin et des idées qu’il véhiculait, et ces apports sont culturels et non linguistiques : Les principaux furent ceux du christianisme puis de la laïcité (dont il faut rechercher les origines au moins dès la Renaissance (Cf. ma page clic) , le christianisme comme la laïcité s’étant imposées de façon relativement violente (persécutions avant adoptions) et enfin de la psychiatrie – actuellement en pleine expansion (maintenant mondiale et en langue anglaise, avec des sens sensiblement différents des nôtres pour les mêmes mots (comme paranoïa (mot à mot = « à côté - esprit ») qui aux USA a le même sens que le mot « schizophrénie » en France – ce qui est encore un autre type d’évolution)

A partir du XIX ème siècle, donc, s’impose la psychiatrie dans le cadre de la laïcité, en tant que guide de La Raison – d’abord monolithique et manichéenne dans une acception para-religieuse.

Le christianisme lui nous était parvenu en grec – langue de ses origines - et avec un vocabulaire qui fut traduit et adopté à Rome en latin.

Mais le vocabulaire chrétien grec lui-même était une traduction en grec des concepts pharaoniques.

Ainsi, le mot grec « psychi » a désigné et désigne encore dans le christianisme orthodoxe et en langue grecque vernaculaire ce que Rome a traduit par anima ( => âme en français) (même radical que animer et animal et dont le correspondant de cette racine en grec est « anémos » qui signifie « vent »)

Le mot grec « to pneuma » lui, a désigné et désigne encore « le souffle ». (cf. français pneumatique) et c'est le mot que le concept chrétien de la « Sainte Trinité » (celui d’un seul dieu en trois personnes) a choisi pour représenter sa troisième personne à côté du « Père » et du « Fils ».

Et c’est ainsi que « Agios (= Saint)  Pneuma » a été traduit à Rome par « Spiritus Sanctus » à côté de « Pater » et « Filius ».

« Spiritus Sanctus » est devenu en français « Le Saint Esprit ».

Depuis ce moment, le mot esprit est entouré d’un certain halo de religion ou de mystère que les laïcs n’ont pas éliminé du dictionnaire de l’Académie Française.

Au XIX ème siècle, le mot « psychi » a été repris par l’Aliénisme européen – qui devint alors « psychi-iatrie (= médecine de psychi ») – lequel, laquelle et l’ensemble de la construction furent rapidement dépouillés de tout sens religieux, le mot « psychi »  n’ayant plus alors aucun sens précis.

Et bien avant le christianisme, le mot « spiritus » désignait ce « souffle » (= « pneuma » en grec) en tant que « mouvement de l'air », « dynamique aérienne », consubstantiels de notre état vivant et animé.

Ce souffle était depuis l’Antiquité paîenne - comme l'indiquent les mots « pneuma » et « spiritus » - une fonction de partage d’une même substance (l'air) avec notre semblable et bien sûr avec toute l’atmosphère céleste – fut-elle terrestre - et tous les êtres qui le respirent et le partagent : Dans cette conception, l’esprit est pour l’homme la dynamique d'une « substance vitale » depuis qu’il est apparu sur Terre.

Notons, comme l’évoque ci-dessous Meillet, la subtilité que le latin introduit en faisant un usage différent de « spiratus » (p.p. du verbe « spir-are ») et « spiritus » comme si ce dernier était le p.p. d'un verbe « spir–ere » inconnu par ailleurs - comme c'est le cas de « halitus ».pour le verbe « hal-are »

 

Enfin, l’anglais fait sensiblement les mêmes distinctions que le français en traduisant « esprit » par « soul » dont la racine est la même que celle du mot grec « (s*)aiolos » = « vif, rapide » d'où « vent » et le dieu du vent « Aiolos = Eole ») tandis que « mind » est de la même famille que le mot « mental »

 

Une politique linguistique intelligente ne serait pas d’opposer l’anglais au français, mais au contraire de montrer ce ces langues (et leur esprit)  partagent. Quant aux différences, elles sont également tout aussi intéressantes.

 

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Etymologie du latin - Image 1/3 :  Clic.

Les images placées dans les notes de bas de page sont très instables.

J’ai donc rajouté une copie des 3 images de l’étymologie du latin - que je trouve très importantes - en fin de la page et donc avant les notes de bas de bas de pour qu’elles soient sécurisées.

 

 

 

Quant à la différence qualitative entre l’air inspiré (contenant davantage d'oxygène O2) et l’air expiré (contenant davantage de gaz carbonique CO2) elle n’est connue que depuis les remarquables travaux scientifiques de Lavoisier (guillotiné en 1794)

Au total, les mots souffle et esprit en français, tantôt représentent un doublet sémantique désignant le même objet, tantôt ont des sens différents, l'un de mécanique, et l'autre son résultat – (par exemple et sans épuiser en cela le sujet)

C’est pourquoi, outre le cancer du poumon, la pollution aérienne a (conservé ou acquis) les plus mauvais rapports avec le mental et l’esprit... comme étant l’un et l'autre, en quelque sorte, l'outil et son carburant - c'est une réalité physique que le cerveau consomme 20% de l'oxygène de l'air respiré -- dont il faut bien comprendre qu'ils sont solidaires : Dépendant de l’apport aérien, le mental en tire une fragilité causée par la toxicité des polluants apportés, dans l'immédiat (réactions inflammatoires) et à long terme (dépôts irréversibles)

L’autre aliment quantitativement important du cerveau est le glucose - qui permet d’en suivre les activités locales (Tomographie à Emission de Positons) - A l’inverse de l’oxygène, il est exceptionnel d'en manquer.

On avait donc déjà compris que le « mental » (mens- mentis en latin, de même racine (men-) que « –ment, manie, mémoire, et même manus = main) est « l’outil qui fonctionne avec l'esprit » bien avant que l’organe encéphalique ne soit subjugué par le christianisme puis par la laïcité, puis, dans le cadre de celle-ci, par la psychiatrie.

Cette note de bas de page n’est qu’une introduction à la lecture d’un dictionnaire étymologique -

[on y découvrira aussi que « tête » (qui vient en bas latin de « testa = cruche ») est aussi et surtout lié à « testis = témoin » de même que « testicule = petit témoin » car tête se disait « caput – capitis » (d’où => « cap ; capitaine ; capital –e ; et même chef ») en latin classique]

– qui  est une nécessité pour quiconque, franco-phone de souche ou d’adoption, veut comprendre le sens des mots qu’il emploi et des idées qu’ils véhiculent dans cette langue compliquée qui est la nôtre.

Je me suis longtemps demandé quelle était physiologiquement la différence entre une douleur morale – que l'on dit psychique - et une douleur physique.

Finalement, la différence est essentiellement dans la cause que nous invoquons. Elles sont simulables et physiologiquement, il n'y a que peu de différences : Les symptômes sont souvent les mêmes, et davantage encore les remèdes, depuis la morphine jusqu’à la psychanalyse.

Toute douleur est l’expression du produit mental de nos représentations.

Pourquoi le cerveau de l'homme est-il si gros ? Est-il lourd de raisonnements ou d'intelligence en comparaison des autres animaux ? C'est là une pure question de vocabulaire.

L'homme - fruit d'une longue évolution - est l’animal le plus habile… pour nos tâches favorites – et pour cause, le plus pourvu en connexions (neurologiques, sensitives, motrices, associatives, etc.) et c'est pourquoi « les hum-animaux » sont les plus redoutables des prédateurs.

Cela implique un grand nombre de cellules nerveuses - l'éléphant a davantage encore de neurones, mais un pourcentage plus faible d’astrocytes dans son tissu nerveux, etc.

Mais le génie de la nature n’est pas dans la compétition, sinon dans les choix qui résultent de ses multiples discriminations tenant compte de nombreux paramètres, souvent étrangers à nos catégories humaines.

La biologie toute entière est emplie de clés (cf. immunité) et il en est beaucoup que nous ne possédons pas.

Y aurait-il alors la moindre raison de s'en infatuer ?

L'homme produit des mots, comme les abeilles font des alvéoles, mais son miel n'en est pas pour autant toujours le meilleur.

 

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Pour l’intérêt du sujet, qui sémantiquement concerne aussi bien l’âme, que l’animal, (et à partir du grec, l'anémone) voici le latin de « animus et anima »  :

 

Etymologie du latin - Image 2/3 : Clic.

: Les images placées dans les notes de bas de page sont très instables.

J’ai donc rajouté une copie des 3 images de l’étymologie du latin - que je trouve très importantes - en fin de la page et donc avant les notes de bas de bas de pour qu’elles soient sécurisées.

 

 

 

 

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J’ai donc rajouté une copie des 3 images de l’étymologie du latin - que je trouve très importantes - en fin de la page et donc avant les notes de bas de bas de pour qu’elles soient sécurisées.

 

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De la philosophie :

Cette simple remarque que chaque espèce, chaque animal, chaque être, en fait, a son domaine de performances (UV pour les abeilles, IR pour les serpents, sonar pour les chauve-souris) pointe, à l’aune de la biologie,  les limites de beaucoup de philosophies traditionnelles.

La remarque est aussi bien valable pour ce qu'il en est des rapports des êtres humains entre eux.

La philosophie chinoise définissait le juste équilibre en mêlant le blanc et le noir, les adeptes de la théorie des 4 éléments en le situant entre le sec et l'humide, le chaud et le froid, etc. - et c'est encore par cette théorie que Cervantès explique la folie de son héros don Quichotte de la Mancha dont le cerveau était devenu chaud et sec par abus de lectures de livres de chevalerie.

Tout cela, sans être faux, n’est qu’un midi à sa porte.

ü      L’équilibre du monde n'est ni stable ni une moyenne.

ü      Chaque principe, chaque objet a les défauts de ses qualités et inversement.

ü      La compétition n’y a pas plus de rôle que la complémentarité.

ü      Dans la nature 1+1 ne fait pas toujours 2., mais parfois un autre, ou parfois 0.

ü      Il n’y a aucun équilibre moyen ni stabilité dans la nature, et l'ensemble qui constitue un écosystème vivant, est les produit « d’un assemblage mouvant de performances et d'avancées dans la diversité-diversion »

On le ressent d'ailleurs depuis bien avant de l'avoir théorisé sous des vocables modernes.

Les révolutions de la physique moderne portent non pas tant sur les objets, que sur leurs rapports entre eux. C’est bien sûr le cas de la physique quantique. Mais sans doute faudra-t-il du temps pour que la physique nouvelle irrigue les métaphysiques à leurs tours.

 

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[20] La langue et la science vont toujours de pair :  Tout le vocabulaire médical en témoigne :

C’est Hippocrate qui le premier s’est aperçu que « la crise d’épilepsie » était d’origine encéphalique et n’était pas « un mal sacré » Et il la nomma : en grec « Lambanô = je prends » ; « Epi-lambanô = je sur-prends ».

Le lecteur trouvera par lui-même sur des Wikipedia les sens très intéressants qu'à pris « homo - hominis – hominem » en latin tardif que les langues romanes ont suivi de près.

A l'origine : « humus = la terre et Homo = habitant de la terre"(comme anthropos en grec) dans tous ses états possibles.

Ensuite homo est opposé à corpus, lequel corpus = soma en grec = homme purement anatomique - sous forme éventuellement de cadavre (= « corps » prononcer « corpse », en anglais) comme on le dit en français aussi.

L'âme : devient la vie-même = anima = psychi en grec = vie. Le sens religieux donné ensuite à psychi par les grecs et passé dans le christianisme date de leur essai de traduction des concepts religieux égyptiens pharaoniques.

Et parmi ce qui est mortel, mais n'est pas corpus : l'air respiré = pneuma =

spiritus = esprit (qui fabriquera « les esprits-animaux » circulants de René Descartes, conception logique, cartésienne, dans un vocabulaire désacralisé, puisque les « artères » étaient crues creuses (d’où le nom « artère » dérivé de « aèr », « air d'en bas » qu'on respire, opposé à « aithèr »= « air d'en haut, inatteignable »)

Pour Erasistrate, cet air (pneuma) alimente directement le cerveau où il est pulsé dans les ventricules (du cerveau) et circule de là dans les nerfs qui sont creux aussi.

NB : Le mot « spiritus - [e]sprit », à l'origine,  ne signifie rien d'autre que « l'air respiré » : Spiro = je souffle et re-spiro = je re-[s]souffle.

Enfin « homme » en latin, comme aujourd'hui, désigne n'importe qui : Homo (nominatif) donne => On (toujours au cas sujet) et/ou des couples d'oppositions divers = homme

de troupe opposé à chef ; = habitants ; = mâle opposé à femelle ; etc.

Humanus n'est qu'adjectif en latin et homme, humain, terrien, a toujours été opposé aux dieux.

 

 

 

[21] NOTE  Pour les chirurgiens :

On lit aujourd’hui dans des livres comme celui de Kapandji, fort connu des étudiants, que la partie distale du biceps se termine uniquement par le tendon radial. C’est parfaitement faux car physiologiquement, la tête radiale est faite pour permettre la prono-supination (qui existe chez tous les mammifères) et donc pour tourner (comme le mot radius = rayon l’indique)

Tirer en force de l’épaule sur le radius ne pourrait qu’aboutir à une luxation de la tête radiale.

En réalité le tendon principal est le Lacertus fibrosus – reconnu mais largement négligé - qui commande la flexion du cubitus (ulna) axe de l’avant bras sur le bras.

La main commence au coude, mais les 2 tendons du biceps le survolent.

Il n’y a pas « une tubérosité cubitale » mais  au contraire le Lacertus s’insère sur une très grande longueur du cubitus et se poursuit sur toute l’aponévrose ante-bracchiale afin de dégager le nerf cubital, etc. J’ai trouvé de cela une description remarquable : Paris-1895 : On mesure le terrain perdu de la science et les drames qui en résultent.

En ce qui les propulseurs :

Les fléchisseurs et les extenseurs du membre supérieur vont de l’omoplate à l’avant bras et survolent le coude.

Les fléchisseurs et les extenseurs du membre inférieur vont du bassin à la jambe et survolent le genou.

Je me suis aperçu il y a peu que « le propulseur;» de l’homme du paléolithique n’était autre qu'une grande copie de l’humérus du bras, et suivait les mêmes lois dans « le lancer »

De même, les quatre roues de nos camions reproduisent «le cercle de l’image cinétique des mouvements des pattes » des chevaux et des bœufs : Les rayons sont leurs pattes, dans lesquelles aussi, humérus et fémurs font office de propulseurs, comme les rayons d’un essieu

L'homme qui a inventé la roue l’ a-t-il compris ? Ce n'est pas certain puisque les premières roues étaient passives. Mais les « moteurs-roues » des voitures électriques (« Paul Lacouture » - Québec) vont jusqu'à imiter la musculature indépendante de chaque membre du quadrupède (à transmission électrique par les nerfs) Le moteur-roue économise ainsi les 30% d'énergie perdue en transmission mécanique avec les moteurs centraux.

Mais l'original reste plus propre en fabriquant son électricité à partir des aliments (Intuition exacte de Galvani 1876).

 

 

 

[22] NOTE  On ferme : Les jeux ne sont plus renouvelables :

L'enjeu des enfants n’est pas nouveau mais il a pris des dimensions considérables et est même  devenu un sujet tabou – avis aux sociologues qui restent muets.

J'ai vu avec effroi les étages de la Samaritaine se transformer en aires de jeux et sa fermeture a suivi de peu.

 

 

 

[23] NOTE  Instinct et Raison :

Il faut ajouter que se soigner soi-même peut répondre plus facilement aux humeurs du moment et aux instincts, plus qu'à la raison !

Or je me méfie beaucoup de la raison, toujours limitée aux savoirs acquis et à la compréhension, deux termes dont le contenu est toujours fort limité!

S’y ajoute toujours aussi l’obstacle de l'intransmissible.

Les instincts au contraire cumulent les grands avantages d’être directs, rapides et de se passer de media.

Pourtant dès leur apparition, ils peuvent être trompeurs car la nature leur tend beaucoup de pièges : La nature est pavée de mauvaises intentions !

Celle de l’homme n’échappe pas à la règle.

L'instinct a surtout une dimension inter-espèces, mais pas uniquement. Ainsi, le ciblage de l’instinct peut être également trompeur:

Ainsi toute espèce a besoin d’enseignement et d'apprentissage – qu’un certain ministère dédié à cette fonction conçoit sous le nom probablement abusif d’éducation.

 

 

 

[24] NOTE  Les relations sexuelles :

Il y a bien des siècles que les « sociologues » (appelés autrefois plutôt « philosophes » et aujourd’hui plutôt « psychologues » ont écrit que « l’acte sexuel » est le premier des actes sociaux.

On comprendra donc très vite que son enjeu soit considérable dans l’éducation des enfants.

Dans ladite nature, il est le plus naturel qui soit, solidement programmé, commandé par une savante discrimination et orienté vers la procréation.

Il reste actuellement encore, au final, le seul facteur déterminant d’une démographie à long terme, tous les autres moyens de faire un bébé restant globalement en nombre infime, difficilement contrôlés et emplis de paramètres inconnus.

Même s’il n’est pas destiné à la procréation, le comportement sexuel reste  toujours orienté pas ses « patterns » génétiques. Actuellement, on ne peut quasiment rien contre la génétique. Au contraire, on la découvre partout, depuis les comportements des plantes, même ceux que l’on croyait liés au soleil ou aux saisons, jusqu’aux fantasmes humains et aux rêves, ce qui ne nie en rien le poids de la culture.

Même quelqu’un programmé pour vivre 100 ans perdra la vie s’il reçoit un coup mortel.

Et la re-programmation s’appelle « épi génétique », c’est-à-dire « soutenue par la génétique ».

La criminalité peut-être déterminée par des pulsions sexuelles, ce dont, je crois, tout le monde a bien le sentiment, et il n’a pas été nécessaire d’attendre M. Sigmund Freud pour le découvrir.

Elles sont souvent présentes dans nos comportements, nos achats, nos projets, et nos « pensées » (ce mot trop entaché du sens de « conscience et de réflexion » qu’il n’a pas nécessairement est maladroit ici)

Partout, en tous pays, et pour l’avenir de tous les pays, l’enjeu du sexe reste majeur dans tous les domaines.

 

 

 

[25] NOTE  Le corps humain vu par l’administration -  disparition des échanges corporels :

On constate (ce n’est pas seulement une impression) que « les administrations » considèrent de plus en plus les corps humains et animaux, voire végétaux et minéraux, sans leurs échanges entre eux.

Rendons grâce aux administrations de reconnaître encore leurs états (mort ou vivant) et leurs déplacements (adresse fiscale, excès de vitesse)

Le réchauffement climatique est l’un des seuls évènements qui fasse évoquer les risques de manque en eaux et de famines, déjà causes de guerres (montagnes et sources : Himalaya, Tibet, Hautes vallées du Tigre et de l’Euphrate, Golan, Eaux du Nil ou nappes phréatiques : Palestine)

Pour le reste, si les salaires sont soigneusement calculés, ils ne tiennent absolument pas compte des besoins de chacun. Or les besoins entre les citoyens sont souvent très différents – même entre 2 humains en bonne santé.

On prétend faire « l’éloge de la diversité » dans le même temps que « les égalisations et standardisations » des « vivants » multiplient de plus en plus les « inadéquations », et la diversité ne concerne d’autant plus que les objets, qu’ils sont moins vivants.

Le problème devient tout aussi préoccupant pour les rejets : Les poubelles  se remplissent à vue d’œil, cependant que les toilettes disparaissent au rythme des cabines téléphoniques.

Pour J : clic

Un peu dans le même sens, les fallacieuses statistiques comptabilisent « les morts sur la route » mais jamais « les morts à cause de la route » (morts à l’arrivée, lumbagos, burn out, cancer du poumon) qui en décuplerait certainement le nombre, et il en va de même pour toutes les statistiques en général : Si même elles sont exactes, les chiffres ne parlent pas : C’est nous qui les faisons parler, et ils ne disent que ce qu’on leur fait dire.

« Le mariage du commerce avec l’administration » va beaucoup plus loin encore (emballages, fractionnements des produits, stupides contraintes) mais la négation des échanges biologiques en est un aspect de dimension immédiatement dramatique

Les internements psychiatriques avaient attiré mon attention sur la « consommation obligatoire » qui en résulte : Le malheureux peut bien être interné contre son gré, cela ne le dispensera pas d’avoir à payer « le prix de journée » et, amené de force par la police, sa sortie restera pourtant à sa charge.

Enfin un mécanisme juridique pourra faire mettre le redevable sous tutelle, et le tuteur pourra être un employé de l’hôpital, au mépris alors de tous les conflits d’intérêts.

« Contraintes au nom du bien et de la sécurité » : Ce sont toujours les mêmes mots qui reviennent et ne font qu’engendrer de nouvelles querelles, de nouvelles guerres et de nouvelles maladies – réelles ou nouvellement imaginées.

 

 

 

[26] NOTE  Inceste :

Il peut être utile d’en profiter pour remettre les choses à l’endroit :

Dans notre pratique psychiatrique, nous sommes très souvent les témoins directs d’incestes :

·         soit père-fille, et dans ce cas souvent occasionnels, sinon répétés, et soit par « consentements mutuels » soit par violence physique

soit mère-fils, et dans ce cas beaucoup plus souvent par supposés « consentements mutuels », et au  quotidien, très favorisé par l’exclusion du père hors du logis familial - quelle que soit la cause de cette exclusion : auto-exclusion ; hétéro-exclusion par force ou stratagème ; lente ; rapide ; rien n’est généralisable ici.

L’absence du père est tantôt regrettée, tantôt souhaitée par l’enfant ; tout se voit, mais surtout s’explique, dans des situations presque toujours complexes ; et les traditionnels juges aux affaires matrimoniales on en général le tort de simplifier en ordonnant presque systématiquement dans le sens que nous dénonçons.

·         Autrement dit, les fonctions sexuelles encore une fois ne présentent aucune symétrie. C’est même leur rôle d’être asymétriques (Cf. note toxicomanie).

Mais ce que je voulais souligner ici, concerne l’inceste supposé « par consentement mutuel », c’est-à-dire par désir partagé, lequel est devenu en un sens  une contrainte morale.

C’est que, contrairement à ce qui se susurre à voix basse, au sujet de l’enfant incestueux, il est bien évident que le germe du désir dans ce cas dit « d’inceste par consentement mutuel », en général longtemps tu puisqu’il ne paraît déranger personne, au moins parmi les protagonistes – et n’est pas un délit - accepté par le parent, a toujours été d’abord l’œuvre de ce parent, et ceci, souvent dès le très jeune age de l’enfant.

 

 

 

[27] NOTE  Le 26 août 1789, les questions des « droits de propriété » ne sont envisagées que pour le « possédant », liant d’ailleurs « droits de l’homme » et « droits du citoyen », ce qui est une outrance soit verbale soit doctrinale.

La Déclaration des Droits de l'Homme de 1948 se veut également universelle : Si l’esclavage y est banni, tels d’autres droits de possessions illicites, la question de l’appartenance du corps du « sujet libre » n’y est pas posée.

Par sections, les Droits condamnent un grand nombre d’atteintes, mais ce qui manque – contrairement aux apparences d’un langage assuré – ce sont les définitions de base de ce qui y est énoncé.

Actuellement vient en France un nouveau « projet de loi en psychiatrie » comportant, semble-t-il, quelque chose énoncé « soins sous contrainte à domicile » :

On voit mal comment ce « vocabulaire indirect » exclurait la réalité de « contentions diverses », « innovations peut-être », « conditionnements actifs » provoquant des « modifications comportementales et/ou incorporation forcée de substances provoquant des modifications métaboliques, donc corporelles ».

Dès lors – que la contrainte soit imposée par un juge, un préfet, ou un médecin, qui n’auraient guère à en rendre compte – puisque, si la relation est « de soins médicaux », il n’est personne à qui il serait logique de se référer davantage qu’à l’intéressé lui-même.

Le mépris des voies ordinaires garanties par notre ordinaire constitution pose sans ambiguïté ces questions au moins :

·         Celle de la légitimité de transformations corporelles induites par force chez autrui,

Ø      au nom de la médecine mais parfois contre l’avis du médecin

Ø      en invoquant une dite conformation mentale qu’il faudrait corriger, et non une faute qu’il faudrait sanctionner

Ø      contre le gré de l’intéressé.

La légalité est affaire de légistes. Mais la pratique des supposés soins ne reviendrait pas aux légistes.

·         Celle du profit policier : Un profit policier est « a priori » douteux. Mais la pratique des supposés soins ne reviendrait pas non plus aux policiers.

·         Celle du bienfait sur la santé mentale de l’intéressé : Le médecin ne pourrait ici qu’émettre les plus grandes réserves sur les conséquences médicales d’une telle pratique.

Il est plus encore :

Ø      Un médecin n’a aucun droit, ni aptitude, à porter jugement sur les actes de son patient, dont il ne saurait d’ailleurs instruire les faits – ni sur tout ce dont un tribunal aurait été dessaisi et qui pourrait donc être perdu.

Ø      Un médecin n’a pas non plus les aptitudes, ni les connaissances, ni les droits, ni les moyens lui permettant de faire respecter l’ordre public.

Ø      Étant donné le manque grandissant de médecins psychiatres des hôpitaux publiques, il est à supposer que beaucoup des vacations – qui pourraient même être effectuées à contre-cœur par le vacataire – ne pourraient bien souvent l’être que par un personnel infirmier moins savant et/ou statutairement plus soumis, ou des médecins en cours de cursus probatoire, voire des services privés nouvellement habilités à exercer ces nouvelles fonctions.

Ø      Au total, le nouveau projet institutionnaliserait - encore davantage - pour chaque protagoniste – pour les uns, la démission d’une fonction qui devrait être la leur, pour les autres, l’imposition d’un travail hors du domaine de leurs compétences, comme s’il s’agissait chaque fois d’une réponse que l’on sait défectueuse, mais tolérée en raison d’un exceptionnel invoqué *: En réalité, rien ne serait plus propre à provoquer une situation exceptionnelle.

Ø      Dans un contexte déjà pléthorique en lois, dont on souhaiterait tout simplement, en psychiatrie, voir abroger les dérogations aux lois ordinaires, on peut s’interroger sur les raisons d’un tel projet.

Ø      Revers des standardisations ? Pourtant la justice comme la médecine n’avaient-ils pas comme objet premier le cas particulier – lui-même gage et acteur de l’évolution réfléchie de nos sciences et de nos mœurs ?

Car tout cas particulier engage aussi les autres.

Ø      C’est donc l’occasion de parler des voisins. La question est importante, surtout dans une société dans l’ensemble sous-informée des choses de la psychiatrie :

Un bon hôpital est la meilleure des choses s’il s’y passe les meilleurs des soins !

Un domicile au contraire peut devenir la pire des demeures devant peurs, méfiances ou quolibets des voisins. Par exemple, les professionnels savent très bien que beaucoup de psychotropes engendrent des mouvements anormaux : un clinicien averti est capable de les déceler du premier coup d’œil, comme il en va d’une hémiplégie, d’une pathologie cardiaque ou infectieuse. Mais des voisins ignorants risquent fort de rapporter mouvements anormaux, problèmes oculaires, salivaires et autres, à une hypothétique maladie, comme le font souvent les familles et jusqu’aux patients eux-mêmes. Dès lors risquent de s’installer malentendus, défiances et distances et c’est une nouvelle « situation d’exclusion » que l’on risque de reproduire imprudemment - même en cherchant à faire le contraire - une sorte de malencontreux « remake » de la place qu’a pu occuper autrefois « l’idiot du village ».

Outre que l’on est en droit de s’interroger sur les bienfaits qu’apporterait cette toute nouvelle fonction de leur « domicile privé », quand on sait à quel point la plupart du temps les patients sont attachés, durant tout le cours de leur hospitalisation, à l’idée de retrouver un « chez soi », perçu à la fois comme symbole de guérison, comme lieu unique d’une possible intimité, voire comme lieu privilégié de la reconstruction d’une identité mise à mal.

On croira avoir concédé une once de liberté dans un océan de contraintes, alors qu’on n’en aura présenté qu’une apparence et qu’on aura pu dévaloriser l’image du patient auprès des siens.

On souhaiterait simplement, en psychiatrie, voir abroger les dérogations aux lois ordinaires.

Il n’y a pas en France de loi officiellement cachée : Pourtant, actuellement, la violence inscrite dans les statuts des « psychiatrisés » est entourée d’une sorte de voile pudique, de demi-mesures incertaines, de voitures d’établissement banalisées, etc.

C’est que la psychiatrie, dans un contexte de Droit qui a changé, n’a toujours pas rompu avec les statuts des anciennes « lettres de cachet » qui avaient d’autres fonctions, mais qui ont été déterminantes dans la construction de la psychiatrie, comme on l’explique ailleurs.

Aujourd’hui, les attentes qu’on peut avoir de la psychiatrie ne peuvent plus du tout être celles qu’on attendait des lettres de cachet, ni officieusement, ni officiellement, et ce lourd fardeau n’est plus en accord avec l’organigramme de nos institutions, lesquelles prévoient :

o        Pour un acte médical une discrétion strictement encadrée : ambulance visible, mais secret médical des dossiers.

o        Pour une peine judiciaire, publicité de la peine et utilisation de moyens connus sans secret.

 

 

 

[28] NOTE 

o        Sur le fait social voir l’ensemble de ce site.

o        Sur le fait que la loi est médicalement inutilisable, voir l’ensemble de ce site. Les décès occasionnés par la psychiatrie sont nombreux, surtout à long ou très long terme – voire reproduits sur plusieurs générations, mais difficiles à recenser, du fait que les supposés patients sont souvent délaissés ou rejetés – sinon évoqués ou invoqués, et que l’on ne peut – par principe - s’appuyer ni sur les tuteurs ni sur les familles pour faire valoir une plainte éclairée ou un regret sincère. L’amertume ne revient alors quelquefois qu’à quelques soignants lorsque ceux-ci assistent impuissants à l’application implacable d’une exécution aberrante.

o        Sur le rôle « sécuritaire » dérisoire, sinon « aggravant », du « système psychiatrique administratif », Cf. l’histoire du général Malet => clic :

Pendant que Napoléon se trouvait en Russie en 1812, le général Malet, échappé de la clinique du docteur Dubuisson où il était enfermé comme dément, tente un dernier « coup d’État » à Paris le 23 octobre.

Il ne lui sera pas appliqué le nouveau « code pénal de 1810 » : Il est jugé le 29 octobre et exécuté sur le champ.

Mais, certains des malheureux qui se trouvaient enfermés avec lui en la clinique du docteur Dubuisson y avaient fondé « l’association des chevaliers de la Foi », qui jouera un rôle à la Restauration - opposé au résultat recherché.

Que faire de ces nouveaux « irresponsables » ?

C’est à cette question que la « loi de 1838 » aurait voulu apporter la réponse chimérique d’un ordre « sanito – sécuritaire » composé de standards prédéfinis et variables, mais toujours imposés. (Cf. Jan Goldstein : « Console and Classify : The French Psychiatrie Profession in the Nineteenth Century », Cambridge University Press, 1987, 414p).

Mais n’est-ce pas déjà la fonction de nos lois ordinaires que d’assurer les sécurités domestiques et publique ?

 

 

 

[29] NOTE  D’ailleurs il est bien difficile d’affirmer que quelqu’un était « en état de démence au moment où » il a fait telle ou telle chose dans le passé.

Cette difficulté intrinsèque à apprécier « un état ponctuel et passé » est devenue une incitation à apprécier « la chose faite » pour étayer le seul « état de démence », limité, ponctuel, mais imprécis, requis par la loi.

(Mais ladite « chose faite » n’est quelquefois que supposée (Cf. =>).

« L’article 64 du code pénal de 1810 » aurait pu n’être utilisé qu’exceptionnellement.

Mais, à l’inverse, il s’est plutôt développé, en infiltrant par étapes des pans entiers de notre culture et/ou des comportements – particulièrement à partir de la « loi de 1838 ». (Cf. le glissement pervers : « mental » => « moral »).

 

 

 

[30] NOTE  Phénoménologiquement, la catégorisation de la « folie », qui est toujours le fait d’une « extériorité », réelle ou par rapport à soi-même, traduit souvent le dépit de ne pas comprendre.

Devenue l’objet de celui qui la dénonce, elle lui permet de « croire comprendre » au prix de l’appeler folie, ou de l’estimer « incompréhensible ».

Sorte d’envers de la compréhension, de non-retour ou de non réponse à une quête empathique, liée à la conscience et à la socialisation, la folie apparaît alors comme un phénomène particulièrement propre à l’homme, tout autant que le rire qui n’en est pas loin.

 

 

 

[31] NOTE  Même analyse, saisie à partir de l’économique, dans le livre d’Emmanuel Todd « Après l’empire, essai sur la décomposition du système américain » (Gallimard 2002), page 88.

Expliquant comment la balance commerciale des USA est devenue déficitaire, il écrit :

« La société américaine est, du point de vue économique, devenue l’Etat de la planète entière. Elle se pense pourtant hostile par nature à l’Etat et s’est efforcée de réduire l’activité de celui-ci dans l’économie nationale par la dérégulation reaganienne. Mais la négation de l’Etat dans la société a fini par faire de la société un Etat. »

Il poursuit :

« … ces américains si dynamiques, si capables d’accepter l’insécurité d’un marché du travail dérégulé sont devenus en bloc des fonctionnaires, improductifs et consommateurs pour la planète. »

Et de conclure :

« L’excès de responsabilité individuelle n’a débouché que sur une irresponsabilité collective. »

Par "excès", il faut entendre ici "abus de champ d'exercice" : Par un transfert de leur « espace privé » dans « un néo-espace public », les « responsabilités privées individuelles » se sont perdues et leur somme est devenue « irresponsabilité collective ».

 

 

 

[32] NOTE  Comme est surprenante la langue de Descartes !

Les phénomènes de « décomposition » de la langue latine ont été les mêmes dans toutes les langues romanes, mais c’est incontestablement, et de loin, en français qu’ils sont allés le plus loin ;

Les choses sont en réalités tout à fait complexes et intéressantes à étudier sous des angles qui semblent ne pas l’avoir encore été :

Les langues européennes – ou Indo-européennes -  vont de l ‘Atlantique à l’Indus – au moins.

En Europe occidentale, il y eut 2 branches :

Celle des langues nordiques : Allemand , Anglais etc.

Celle des branches du Sud : Grec, Latin => Italien, Roumain, Espagnol, etc. et … Français.

Les correspondances entre ces deux branches sont très strictes.

Mais la France est désormais le pays des Francs, dont la conquête est venue du Nord, et dont la langue d’origine était germanique. Mais ces Francs ont adopté le latin !

Il en résulte une conjonction, plus ou moins heureuse ou malheureuse, qui en imprègne profondément la langue et d’où s’origini-fie certainement « l’originalité française » dans un très grand nombre de domaines.

Il s’agit de caractères durables et profonds.

D’une certaine façon co-existent toujours la France du Nord et la France du Sud. Et cette dualité n’est pas climatique ! Pourtant la France reste cependant définitivement « une ».

Il en résulte une multitude de conséquences, en particulier mentaux, mais même linguistiques fort peu appréhendés.

L’Allemagne est d’ailleurs elle aussi divisée, la partie ayant été romanisée est majoritairement catholique, l’autre est majoritairement protestante.

 

La question n’est pas aussi simple que pourrait le faire croire un « quotidien contemporain simplifié », de plus en plus réduit à des « désignations » qu’on croirait univoques, alors qu’elles ajoutent à la confusion.

On constate à ce niveau, parmi les plus fâcheuses conséquences de cette « mondialisation », qu’elle tend à tout égaliser, mais le seul commun dénominateur ici ne peut être qu’un zéro.

En réalité, tout mot est pris dans l’ensemble des sèmes de sa langue, voire de sa famille, voire du locuteur, voire des modulations destinées à un interlocuteur.

D’une façon tout à fait radicale, tout texte, on le sait, est intraduisible: 10 mots dans une langue seraient réduits à un seul dans la langue cible, comme un seul mot dans une langue rencontrerait 10 possibilités dans la langue cible : Mais il n’y aura jamais adéquation. Il n’est même pas nécessaire de rentrer dans une relation « analyste analysant » pour s’en apercevoir.

Rien n’est plus démonstratif à cet égard que les machines de traduction automatiques, qui commettent toujours des contresens inouïs : Ce sont pourtant aussi des aides et des approches, mais qui peuvent engendrer des métamorphoses complètes, allant jusqu’à créer des « sujets » auxquels il ne manque « qu’un certain réel », aussi bien que le surréalisme le plus débile, ou le plus génial, jusqu’à la détection invérifiable de contenus existant peut-être déjà dans le texte, mais dont l’auteur lui-même n’avait pas eu connaissance.

On ne saurait pour l’instant s’y attarder davantage, mais le changement de langue de tout un peuple, il y a mille ans, plus qu’aujourd’hui probablement, n’a pu avoir que des conséquences extrêmement profondes.

Il semble qu’aucun travail connu sur le sujet n’ait été entrepris.

Il expliquerait encore bien d’autres particularités en des lieux éloignés des nôtres.

 

Exemple :

Le « on » français, est incontestablement un mot latin : « homo ». Mais très curieusement, on ne le retrouve dans aucune autre langue latine que dans le français.

C’est qu’à l’évidence il n’est autre que la traduction en latin du mot allemand « man » (même sens, particulièrement dans le sens de « chacun, tout le monde, chaque homme »).

C’est ce qui s’appelle un « germanisme ».

Pourtant « on » et « man » ne sont pas strictement équivalents.

 

Le latin « homo – hominem – hominis » est devenu « homme » au cas direct, mais « on » au cas sujet.

Ce « on » peut désigner n’importe quelle personne de la conjugaison, pourvu qu’elle soit au cas sujet.

Ce « on », à la fois « personnel et indéterminé », ne se distingue donc au départ de « l’homme » (à la fois « générique et référentiel » des « droits de l’homme ») que par la déclinaison de la syntaxe grammaticale, et le caractère savant ou populaire qu’on en attend.

Ce « on » monosyllabique et particulier à la langue française est si proche du « un » par le sens, qu’il peut souvent être traduit en espagnol par « uno », pourvu qu’il désigne une troisième personne indéterminée. Mais la déclinaison alors ne s’y applique plus.

Le « unus – a - um » latin de l’unicité – lui, en même temps qu’il a gardé son sens premier « d’unique » - est devenu en français l’article indéfini.

Quant au « le, la, les », c’est en latin un démonstratif, mais il prend en français souvent un sens d’unicité, ou un sens générique quand on dit « l’homme ». 

 

 NB : Ce « on » (« humus => homo => om => on ») ne peut donc pas avoir de féminin, pas plus que le mot « homme ».

Là encore il est assez spécifique au français de conjoindre les mots « homme » et « femme », alors que le mot « mâle » (correspondant de / et à l’imitation du mot espagnol « macho » ») pourrait correctement être employé plutôt que le mot « homme » lorsqu’on veut en préciser le sexe.

(Pour des raisons historiques, l’espagnol a adopté un latin plus classique que le français et l’italien : « mesa » au lieu de « tabla »)

Il ne faut pas non plus confondre, dans les mots composés surtout, le « homo » latin, avec le « homo » préfixe grec qui signifie « semblable », qui rentre en composition dans un grand nombre de mots savants.

Ainsi l’opposé de mots nouvellement apparus comme « homo-phobe » (= qui craint son semblable) est tout simplement « homo-phile » (= qui aime son semblable).

Cette règle académique que l’on ne doit jamais mélanger une racine latine avec une racine grecque, devrait permettre d’éviter quelques confusions.

Mais cette règle grammaticale essentielle est loin d’être toujours respectée : Ainsi on utilise depuis un siècle le mot « homo-sexuel » dont la première moitié est grecque et signifie semblable.

Or en grec, « l’union avec un partenaire sexuel » se dit « gamos » (cf. « les gamètes » etc.) et le mot correct serait « homo-game » qui permettrait de faire le lien avec toute la série :

« Poly-game » = qui a plusieurs partenaires

« Mono-game » = qui n’en a qu'un seul

« A-game » = qui n'en a pas (« alpha privatif » grec, correspondant grec du « in » négatif latin) (Les oeufs peuvent être fertiles  (et alors génétiquement toujours XX) chez les amphibiens, en cas de manque de partenaire masculin : C’est alors une « parthéno-génèse » : de « parthénos = vierge ».

Je dis ceci non pas pour l’esthétique de la connaissance, mais parce que je crois important de prôner l'usage d'une langue claire.

 

Quant à l’orthographe « pseudo-savante » : D’où vient cette fâcheuse habitude de transcrire en français le son « i » d’une langue étrangère qui n’est pas le grec par un « » - surtout en finale - comme pour lui donner tout son poids de vanité, alors que, comme son nom l’indique pourtant, le « i grec » transcrit la lettre grecque « » empruntée quand elle s’est prononcée « i », à l’époque tardive - et encore aujourd’hui - en Grèce, où l’on continue bel et bien à écrire le « u » étymologique, dans tous les textes tout en le lisant avec le son « i » ? 

(C’est le cas de «  Ψυχη » (« psuchè ») prononcée aujourd’hui « psichi »)

Les allemands appellent le « y » : « upsilon », mot grec, qui est le véritable nom de ce « u » de la langue grecque qu’il transcrit.

 

Toute autre est l’utilisation proprement française du « y », au sein même de la langue française, depuis qu’on en a voulu fixer l’orthographe, et pour des raisons infiniment variées, parfois aujourd’hui obsolètes.

On a choisi « y » pour le déictique  de « il y a », expression qui doit se lire en 3 syllabes et sans liaisons : (« il – y – ya »). Mais on entend aussi tout simplement « ya ».

Le « H » de HUILE (<= OLEUM – en référence à l’ « olive ») qu’on a choisi plutôt que UILE, paraît-il pour ne pas en confondre la lecture avec celle du mot VILE, n’est plus vraiment justifié. (Le « V » latin se prononçait normalement « W »).

 

Il est intéressant aussi de chercher pourquoi et comment plusieurs mots aboutissent à des identités de sons, ou de lettres, les cause n’en étant jamais fortuites.

Une langue aussi turbulente que celle qui est la notre est extrêmement difficile à saisir. Il est frappant que la même évolution se poursuive sous nos yeux, dans le même sens, et même rapidement, « comme d’hab ».

Mais on s’éloigne ici beaucoup de cette genèse originelle que fut la rencontre des langues germaniques et latines que nous avons pointée.

 

Fin des notes de bas de page

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