Sujets divers

 

( abrégé provisoire, en cours de re-mise en page)

Le web est devenu une toile d'araignée dont nous sommes les mouches

J’aurais très long à dire, mais on* ne peut plus s’exprimer ! ...  Que des icônes ! ( « i » comme électronique et « cône » comme la forme « novlang » d’un masculin injurieux.

Il me faudrait des vies …

NOTE : « On, pronom malhonnête ! » disait mon GdPP.  Ce (« on » (du latin « homo »)  a pourtant fait fortune  :) <= (icône sourire)

_________________

 

 

 

 

 

 

Carnet de notes :

 

Cette méthode d'écrire directement sur le net, de façon à pouvoir partager et éviter de perdre mes notes, m'a permis de faire évoluer mes propos, comme cela apparaît notablement,

D’abord, on ne sait pas si on sait, puis on sait qu'on ne sait pas, puis on suppose.

Et que saurait-on faire d’autre ou de mieux que d’essayer de nous accorder, comme on le dit justement en musique, en parlant de nos instrumentsPlaisante opération  pourtant exactement impossible !

 

 

 

de l’intellect et des sens  :

 

- Dianoia, l’intellect, fustigeant les apparences :

« Convention que la couleur, convention que le doux, convention que l'amer; en réalité il n’y a que des atomes et le vide »

 

- Ce à quoi les sens (Esthésis) répondent : 

« Malheureux intellect, pour nous renverser, tu n’utilises que les arguments de nos perceptions ! »

 

 

 

Dialogue rapporté par Galien (129-201 ap. JC.)  selon qui Démocrite (460-370 av. JC.) l'aurait imaginé  cf. infra)

 

 

 

 

 

Proverbes et

 

paroles de sagesse.

 

 

 

 

1.             « Par excès de franchises et de libertés, chet-on*  en plus grand servage ! »  (*du verbe choir)

 

2.            « Aunque se vista de seda, la mona mona se queda (esp.) – «  Même si elle se vêt de soie, la guenon reste une guenon » (encore heureux!) ;

3.             « Cria cuervos y te sacaron los ojos » : « Elève des corbeaux et ils t’arracheront les yeux »

 

4.            Mon excellente collègue le docteur Jeanine Marsaleix [1] : - « Dans la vie on a le droit de rêver, mais quand on rêve  il faut le savoir »

 

5.            « Un enfant se fait à deux - et se défait ( ?)  à deux au moins :  l'enfant n'est pas le corps de la mère [2] + « C’est mignon mais c’est faux !  »

 

6.            « Quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage ! »

 

 

 

7.            - « Deux c’est plus que deux [3] »

 

8.            1955, Albert Einstein, à l'occasion de la mort de son ami Michele Besso  ; : - « … Mon ami m'a précédé probablement de peu dans le mort, mais pour nous qui croyons à la physique, cela ne veut rien dire, car le temps est une formidable illusion ! »

 

9.            J  - « On meurt de sa connerie ! » En souvenir de mon conférencier d’internat en conclusion de sa question « cancer du poumon » : « Faut pas fumer ! » (j'écris « sa » pour souligner l’importance de la personne dans la fonction enseignante)

 

10.        1977, Jacques Lacan lors d'un séminaire à Panthéon-Sorbone : « … La vie, c'est peut-être de l'arnaque, mais c'est pas n'importe laquelle : C'est celle du signifiant. »

 

- Faux : On dit que les oiseaux se cachent pour mourir ! Mais un oiseau se cachait : Il s’»tait pris une patte dans un fil et restait attaché. Plus je l'approchais et plus il avait peur et voulait se cacher. Mais je l'ai libéré et il s"est envolé. Les oiseaux se cachent pour ne pas mourir !

 

Pour les accords de genre dans la grammaire française : « Tiens tu as un virus sur le nez »

Les « émoticons » sont là pour faciliter la compréhension de mon humour aux moteurs de recherches !

 

 

 

 

 

La Loire à Blois  :  Clic sur image   (Les photos personnelles de ce site sont protégées par des droits d'auteur)

L’abbaye Saint Laumer à Blois - du XIII ème siècle - dotée d'un Hôtel-Dieu (Hospitalem Dei) et de l’église Saint Nicolas glacée par un long vent sibérien d’hiver

 

(Ce n’est pas une photo destinée aux touristes : Les touristes ne se déplaceront jamais par un froid pareil !)

 

DANS CETTE PAGE :

Fin de page : clic

Fin des notes : clic

 

 

 

Chapitre 1 :

 

  « Sujet technique de la psychiatrie »  

Laquelle est une entière médecine, laquelle médecine est une entière physique ; mais qu’est-ce que la physique [4] ? Le mot psychiatrie est un mot très mal choisi [5] :

 

 

 

 

 

   Chapitre 2  Liste des 32 encarts

1.            

0 Le commerce et les outils : Energie, machines, automobiles électriques, animaux

1        Le mot « rationnel » clic

2        Un cas d'école en médecine : « la pensée copiée–collée » :  le biceps brachial : clic

3        Qu'est-ce que le rêve ?

4        Azab : « C'est la justice qui apporte la paix » + « Laïcité la 4 ème religion »

5        Divorce - « Le mal français » Affaire Lahache 1980 => clic

6        Confusion entre égalité et justice => clic

7        Raminagrobis et les démocraties à deux

8        Isonomie (égalité des lois)    Isométrie (égalité des mesures)

9        « La conversion religieuse de la Grèce : Jésus fils de Lumière » : clic

10    Odorat et défenses immunitaires

11     Darwin (1809-1882) clic

12    Blaise Pascal (1623-1662) Coutume et nature

13    Radeau de La Méduse 1815 : L’innommable cannibalisme par peur d’avoir faim

14    CO, CO2, et micro-particules

15    Le 17 juillet 1940, la Résistance : Léonce Vieljeu

16    Voile et moteur=> clic

17    Les capno-manes Loi Evin anti-fumées 1991

18   Civisme ? Payer pour ne pas manger !

19    Ya salam !

20   1935 : « Les bobos et les bonbons; nos gouvernantes »  clic

21   Yes yes, maintenant c’est par là ! LHermione. (

22     Quelques voies linguistiques à explorer : L'image et le son

De la trace (neuronale) à l’écriture et à la parole (articulée)

L’idée, l’idéogramme, la phonétisation, la langue et la linguistique.

23   Plus mixte que mixte et il y a de plus en plus de problèmes !

24    DEMOGRAPHIE : Rien n’est plus prévisible que le démographie.

 

25   Un siècle de grandes transhumances - O tempora o mores ! :  

26    L'état "droict" ("directus") => clic (le pack énigmatique Etat [de] droit - droits de l’homme - démocratie)

 

ü      Déjudiciarisations => clic

ü      Esquirol

27    Social - Ronds points

28    Joyeuse Pâque 2019 - Notre Dame

29    Napoléon : Code pénal de 1810 – Dépénalisations – Sainte Hélène clic :

 

Puis en mésusant de l’apport de Napoléon, on a « sacralisé l’exécutif » en lieu et place de la justice (sanction ó sanct[ificat]ion dans les langues latines (NB : depuis bien avant le christianisme)

 

30    Procréation Médicalement Assistée : de Platon à Aldous Huxley

31    Thot - L’ensemble vide 

32   Cousins issus de romains : Traité de Paris (1763) - Projet de l’Union Franco-Britannique (16 juin 1940) - Brexit (23 juin 2016) ; Nomades et sédentaires : races , racines, langues et civilisations

 

33   La nature incalculable de la nature.

 

 

 

 DANS CE SITE :

 

Ancienne page d’accueil   années 2000 :  psychiatrie exclusivement.

Nouvelle page d’accueil  année 2017 :  la présente.

Blog actualité clic => (2005 –2022)

Liste de mes pages

 

  Mémorandum :

Auteur  : Jacques de Person  

 Contact   via les institutions officielles  

 

Documents utiles :

 

Libertés et psychiatrie :

 

1)      Philippe Bernardet : 2004  Lettre ouverte au gouvernement  NOTE [6]   Les internements préfectoraux en France clic

 

2)      Jacques de Person : Publications-jalons

 

1.      Angoisse de mort et thyro-toxicose – en coll. avec Gisèle Pringuet : « Annales Medico-Psychologiques » Vol.140 n°7 juillet 1982  que l'on trouve en *.pdf avec www. researchgate.net,

 

2.      La responsabilité au V ème siècle athénien : NOTE [7]  - 1982 - revue « Psychologie médicale »

 

3.      Habeas Corpus et système psychiatrique français : - 1994 - revue « L’Evolution psychiatrique »

 

4.      Différences entre la « judiciarisation... : - 1997 revue « Pollen N° 9 »

 

5.      L'invention de la psychiatrie - entre justice divine et médecine d’état : NOTE [8]  - 1999 revue « Synapse » N° 152-153-154

 

3)      Textes et lexiques à consulter sur le web :

1.      Textes de l’antiquité gréco-latine bilingues

2.      Lexique  de  terminologie  médicale

 

 

 

 

Retour haut de page : clic

 

Chapitre 1er sur le  « Sujet technique de la psychiatrie »

 

- en complément des anciennes pages web à rechercher dans : «  Liste exhaustive de toutes mes pages »

 

 

 

PLAN DE CETTE SECTION 1 :

1)      Prologue

2)      Histoire de France pour la psychiatrie

3)      Hippocrate

4)      Informations au lecteur

5)      Coordination des pages web

6)      Epilogue

 

1)      PROLOGUE   Retour haut section 1

 

Le « mariage du commerce avec l'administration » (commencé avant 1968, accéléré après 1968) a abouti  à une consommation imposée, obligatoire, qui, au-delà de l'inutile, est nuisible, et fonde une société de gavage et de ruines... alors que l'essentiel n'est peut-être pas assuré !

Comment un tel paradoxe * est-il devenu possible ?

Dès avant  la fin de l'Ancien Régime, nos théoriciens éclairés avaient théorisé la séparation des pouvoirs : exécutif, législatif et judiciaire, mais ils n'avaient pas nommé « le commerce » qui est devenu un pouvoir.

Ainsi - et c’est un exemple important - non seulement toute la santé – par nature non monnayable - est maintenant commercialisée, et quand on veut vendre ou commercialiser quelque chose, on invoque très souvent la santé, ou indirectement la sécurité pour la santé, car une santé idéale est venue  remplacer l'antique idéal de sainteté : passage furtif en langue française des mots « saint » à « sain »

Ainsi encore est née une dite « médecine de l'âme » - associant les mots grecs « psychi » et « iatriki » - réduite de facto à une approche « corporelle » **  de la personne - ce n'est pas là mon propos ici - mais qui, en s’appropriant l’aliénisme, s’est emparée du corps et permit au ministère de l’intérieur (par la voix des préfets) de prononcer les ordonnances de contraintes s’y rapportant, au nom « de l'ordre public et de la sûreté des personnes »

Ces contraintes n'arrêtent pas la circulation de l’argent : Anecdotiquement  « le paiement » ( étymologiquement = « pour être en paix ») d’un forfait journalier hospitalier (prix de journée) incombe à la personne « hospitalisée » même contre son gré.

En France, à une monarchie absolue de droit divin aujourd'hui disparue, répond maintenant un état dit de droit (voir encart) et  un reste : « les  fous », en nombre croissant et jouissant d’un non-droit absolu.

 

Quelles sont toutes ces fonctions ? Que s’est-il passé ? :  Eléments d'explications et perspectives ***.

 

*  Le commerce monétaire par sa propension aux profits du producteur - difficiles à réguler (par une instance morale - s’il y en a une - problème récurrent depuis 5000 ans (clic) entre dès lors en état conflictuel avec une administration œuvrant pour le bien commun.

Bien d’autres paradoxes encore lui sont associés : Alors que l'information virtualisée venue du bout du monde - désormais accessible en quelques milli-secondes - nous comblerait bien au delà de nos besoins d'échanges, de plus en plus de lourds et onéreux vaisseaux spatiaux, emplis de fiers touristes ou hommes d’affaire pressés, gravitent comme satellisés sans repos, au-dessus de têtes innocentes aux regards effrayés ou parfois même envieux etc. ... Pourquoi faire et quels sont les enjeux ?

 

** Devenue simpliste parce que, faute de pouvoir comprendre ce qu’est le corps, on l'a simplifié jusqu'à le réduire à sa définition administrative.

 

*** Si l’homme occidental doit disparaître au cours du - ou des – prochain(s) siècle(s), c‘est probablement de son avidité qu’il disparaîtra, et d'avoir obtenu « trop » et non « trop peu »  Plus précisément encore, notre danger le plus imminent est évidemment aérien, et est même clairement celui de la corruption de l’air par les fumées des feux - de tout acabit, mais surtout ceux de la combustion des pétroles devenus omniprésents.

Il est devenu quasiment impossible en France de trouver un refuge sans pollution de l’air que l’on respire due à une usine ou à un moteur à explosion (thermique) en marche. Mais le phénomène dépasse la France (le cancer du poumon est devenu une des premières causes de mortalité dans le monde entier) y compris les cieux et les océans !

Plusieurs facteurs gravissimes le masquent :

1.    Certains sont des mensonges commerciaux, par désinformations ou omissions : Rares sont les commerciaux qui annoncent - ou même qui savent – que les voitures électriques (dites de tourisme en France) qu’ils vendent ne sont pas homologuées pour recevoir un attelage de remorque ou plus simplement deux barres de toit. Pourtant, toute personne qui en a besoin occasionellement devra faire appel à un moteur thermique.

Les phénomènes de pollution aux particules fines (irréversiblement inextricables des poumons) sont habilement noyés dans l'incrimination du dit réchauffement climatique (qui a bon dos mais, lui, pourtant, ne présente aucune toxicité médicale)

2.     D’autres sont des causes directement physiques, par disparition de nos défenses naturelles : Lorsque les récepteurs sont encrassés, les protections ne fonctionnent plus : c’est le cas de l’odorat. Un de mes meilleurs amis maçons est décédé bien avant l’âge de la retraite d’un lymphome suraigu. Je pense que la responsabilité de sa bétonnière au fioul est au moins directe dans l’anosmie qu’il a présentée (qui au demeurant lui permettait de ne pas en être incommodé) anosmie qui a duré toute l’année qui a précédée sa mort très rapide.

En parcourant une campagne très retirée du Centre, dans laquelle les villages – contrairement aux mêmes il y a 40 ans - semblaient morts et vides d’habitants même en pleine journée, presque sans services publics nécessaires, sans une goutte d’eau autre que rouillée dans les robinets des dits espaces publics (jusqu’à celui d’un cimetière encore existant) je demandai à un paysan si son automobile marchait au fioul : Il m’a demandé pourquoi cette question : Je lui ai dit qu’elle sentait le fioul (d’ailleurs, en l’occurrence, froid, ce qui ne propage pas de particules dans les poumons) Lui était sûr qu’elle ne sentait pas le fioul !

Enfin, moins graves que les phénomènes permanents et répétés, je suis convaincu depuis des dizaines d’années que la pollution entraîne immédiatement (par différents réflexes et anoxie) un certain degré de confusion mentale, d’inadaptations et de baisse des performances intellectuelles autres que réflexes – tout comme dans un ordre d’idées proche, les grands tabagiques ont une régulation thermique très déficiente (au chaud comme au froid) pour moult raisons psysiologiques.

3.     Le plus grave de tout, pour les générations qui nous nous suivront, est le manque d’enseignement des réalités concrètes (dont les médecines humaine et animales) au profit de l’idéologie fausse des indifférenciations : Il est évident que dans notre type de société, il serait indispensable d’enseigner dès les petites classes, par exemple ce qu’est le sang et à quoi il sert, etc. D’ailleurs ça amuserait les enfants de savoir que le mot « artère » vient du mot « air » en grec, car les anciens croyaient qu'y circulait de l’air (cf. aussi « trachée-artère »). On en rit. Pourtant, de fait, ils ne s’étaient pas beaucoup trompés, tout en ignorant l’existence de l’oxygène dans l’air, puisque effectivement le rôle le plus immédiat du sang est d’apporter de l’oxygène de l’air à toutes les cellules du corps, et d’abord au cerveau, lequel au repos consomme 20% (oui, 1/5 ème) des apports, et un pourcentage encore bien plus grand en certains cas de détresse.

 

 

2)    HISTOIRE DE FRANCE POUR LA PSYCHIATRIE  Retour haut section 1

 

 

L’abbaye carolingienne de Bonneval, devenue :

 « Asile d’aliénés départemental »

au XIXème siècle.

 

________________

 

ü      1303 : " Agnani " : Philippe le Bel se rend en Italie et attente au pape (tendance au gallicanisme, jalon vers une laïcité de sens « anti-religieux »)

 

ü      1453 +++ : Prise de Constantinople par les Turcs. Un des plus graves événements de l’ere chrétienne.

 

ü      1516 : Guerres européennes -  François 1er contre Charles Quint. Concordat entre François 1er et le pape, au terme duquel le roi nomme pratiquement tous les hauts dignitaires ecclésiastiques en France. (Le concordat de Napoléon aura au contraire pour but le rétablissement de la présence de l’Eglise en France)

 

ü      1536 : François 1er signe une alliance avec le Turck Soleiman, alliance qui

§         s'opposera à la reconquête de Constantinople,

§         Fit hiberner la flotte turque à Toulon en 1543.

§         Favorisera longtemps le piratage en Méditerrannée - cause à son tour de l’arrivée des Français à Sidi Ferruch (Alger) en 1830

§         Entraînera la désunion de la chrétienté européenne à partir de cette époque.

§         Cette alliance durera jusqu'à l'arrivée  de Bonaparte en Egypte. (cf. clic)

§          

ü         1539 : François 1er proclame l’ordonnance de  Villers Cotterets qui  substitue le français au latin comme langue administrative. L’Abandon du latin est une autre cause de déchristianisation et de  désunion de la chrétienté européenne

ü          

[A ce sujet on pourrait dire que l’engagement de 1914 aurait voulu réaliser la figure inverse de l’alliance de 1536 :

La guerre de 14-18 est un essai de règlement de l’éternelle « Question d’Orient » - grossie cette fois d'une Allemagne forte -  et avait largement pour but de reprendre Constantinople (qu’il était prévu d’attribuer à la Russie, la 3 ème Rome)

L’enjeu de la guerre était davantage méditerranéen que continental et en particulier celui des Détroits et de l’accès à la Mer Rouge par le Canal de Suez qui était devenu vital pour les Anglais en tant que route des Indes.

(La puissance montante qui était l’Allemagne s’était alliée aux Ottomans. (à l’inverse de Charles Quint) pour faire pièce à l’Angleterre qui acquit le soutien de la France, au prix d’un partage d’influences (en Egypte contre le Maroc) (« Entente cordiale ») : voir fin de la page clic)

C’’est ce verrouillage ottoman quatre siècles plus tôt qui avait envoyé les Européens sur toutes les mers du globe... d‘un monde dont recule depuis l’origine chaque jour davantage… :

Voir ci-contre]

 

ü      1571 : Suite à l’alliance de 1536, la France est la grande absente à la bataille de Lépante (en Grèce) qui freina l’expansion des Ottomans vers la Méditerrannée occidentale.

(Cervantès y perd l’usage de son bras gauche)

 

ü      1683 : Louis XIV est l'allié des Ottomans et refuse son aide à Vienne assiégée – qui sera libérée par la cavalerie polonaise (déclin définitif de l’empire ottoman)

ü      1789 : 2 novembre : l'Assemblée Constituante saisit les biens du clergé.

ü      1790 : 12 juillet : elle adopte la Constitution civile du clergé.

ü      1791 : 10 mars : après sa condamnation par le pape, le clergé devient divisé en "constitutionnel et réfractaire"

ü      1793 : 21 janvier: Exécution de Louis XVI qui fut sans doute le plus savant et « éclairé » de tous nos rois, auquel les renommées postérieures de la France devront tant et longtemps.

ü      1801 : Le second concordat (Napoléon) abolit la Constitution Civile du Clergé.

ü      1962 - 1965 : Le concile Vatican II opte pour une liturgie en français.

ü      1968 : Il n'y aura pas de psychiatrie réfractaire en France : Elle restera entièrement soumise à l’exécutif.

 

ü      1970 : Séparation de la psychiatrie et de la neurologie ; « L’autorité parentale » (conne deux voix d’égale valeur d’une démocratie à deux) remplace « l’autorité du chef de famille »

_______

 

L'Église n’a jamais retrouvé en France la fonction paternelle qui avait été la sienne, en regard de la fonction maternelle de l'État qui en revanche est devenue « océanique » [9]

 

Finalement, le grec (langue de l'Église catholique) et le latin (langue de l'Église romaine) seront de plus en plus confisqués en France (et presque partout en Europe) et ont trouvé comme "domaines refuges" surtout le droit, la médecine et la "psychia-iatrie" [toujours constitutionnelle : le nom "âme-médecine" stigmatise en effet le nouveau couple mis sous la tutelle du ministère de l'intérieur] et dans cette ernière, souvent pour désigner le mystérieux ou l'incompris (cf. ci-contre  : "la bile noire"), alors qu'au contraire le latin langue vivante avait été une langue concrète et expressive.

(par exemple : voir étymologie du mot esprit spiritus qui était le souffle saisissable : Clic)

_______

 

Un rôle de régulation est de plus en plus dévolu à la psychiatrie : Celle-ci ne peut pourtant pas assumer ce rôle qui consisterait à confondre "médecine du particulier et moralité pénale" (Le Code Pénal a remplacé le catéchisme).

 

Finalement, pour des raisons tantôt politiques et tantôt idéologiques, en voulant faciliter les relations entre le peuple et son État, on aura introduit un effet pervers, et aura privé le peuple d'accès essentiels à sa connaissance  de lui-même en lui refusant l’accès aux langues dans lesquels la sienne puisait ses origines.

Ce fait concerne tous les peuples linguistiquement issus de la romanité en Europe, mais d'autant plus que ses langues vernaculaires s'éloignaient progressivement davantage du latin originaire (le français davantage que l’espagnol – issu de territoires romanisés dès le III ème siècle avant JC - et que l’italien qui représente la plus directe continuité du latin, bien que sa grammaire ait subi la métamorphose romane durant presque un millénaire et soit donc structurée de façon totalement différente du latin.

Des vestiges des anciens cas, genres, nombres, etc. subsistent cependant dans toutes ces langues – souvent ignorés.

Ce fait concerne donc partiellement aussi les langues anglo-saxonnes.

Mais la Grèce a toujours conservé sa langue et fait exception.

 

Ainsi, aujourd’hui, beaucoup de Français auraient bien du mal à avoir un accès approfondi à des pans entiers de leurs origines, et parmi les plus proches, gréco-latines et chrétiennes - phénomène accentué par nos lois de scolarisation (ou déscolarisation[10])… alors qu'à l'inverse, paradoxalement peut-être, sur tous les continents du monde, croissent et se multiplient les héritages de Rome – parmi bien d'autres, bien sûr - de par la langue, les pensées  et/ou même l'Église.

 

Les  classifications internationales officielles,  en botanique, anatomie, entomologie, sont données en latin et les savants du monde entier recomposent les mots grecs pour donner à leurs glorieuses découvertes des noms  prestigieux, en physique, chimie, astronomie ... dans la meilleure tradition des géomètres hellènes.

____________________

 

 

3)    HIPPOCRATE  Retour haut section 1

 

 

« H Melagcolίa [11] »

 

Hippocrate était organiciste et appliquait la théorie que l’on disait universelle des quatre éléments (mais en Inde il y en avait cinq).

Le 4 ème organe (« la rate », o splèn – splènos, the spleen) était censé secréter la 4ème humeur (la bile noire : mélan-cholè) qui malheureusement n'a jamais été retrouvée.

Jusqu'après le Moyen Age, on a attribué les troubles de l'humeur à un dérèglement de la production de cette bile noire :

Au XV ème siècle, El archipresto de Talavera (dans « El corbacho ») théorise la mélancolie qu’il appelle « El melanchonico".

Au XVI ème siècle Cervantès explique la folie de son héros Don Quijote par l’abus de lectures de livres de chevalerie, qui provoqua l’excès de chaud et de sec dans son cerveau (donc pas assez de froid et d’humide pour ce 1er des 4 organes, censé secréter la lymphe humide et froide)

Au fil des épreuves et du temps, la théorie des 4 éléments – fondée sur un principe idéologique culturel a priori des équilibres - s’est avérée fausse (le mot mélancolie, en tant qu’énoncé théorique, n’a aucun fondement réel existant, mais on le garde parce qu’on reconnaît la maladie qu’il désigne)

Mais, par contre, par les fruits de sa méthode fondée sur l’observation des faits, Hippocrate reste le père de la médecine scientifique occidentale :

 __________

 

Le premier chapitre du « Corpus Hippocratique » (peut-être partiellement remanié au cours des temps) a pour titre « Les vents (clic) » et traite des priorités  ---

 

Il n’a rien perdu de sa pertinence et peut même être agrémenté de nouvelles précisions :

AIR : (Privation possible < qq minutes) censé circuler dans les artères (d’où leur nom : air => artère) ce qui reste vrai si l’on pense à l’oxy-hémoglobine des globules rouges (Gb-O2 <=> sang rouge) qui apporte l'oxygène à toutes les cellules. « On respire avec le sang ! » (Système cœur-poumons-sang) ;

EAU (Privation possible < qq heures ) (Système hydrique sang-reins) ;

VIVRES (Privation possible < qq semaines) (Système digestif-sang)

 

 --- et recommandations aux jeunes médecins (leurs premières investigations doivent porter sur l’environnement géographie, météorologie, coutumes, etc.) qui méritent encore de figurer en 1ère place dans la pratique de la médecine.

 

Mais les grands systèmes psycho- et physio-logiques devraient aussi maintenant être enseignées dès l'école aux enfants :

 

Par exemple, chacun connaît les couples de mots : médecin/médecine ; psychologie/psychologue ; biologie/ biologiste etc. mais il faudrait :

- expliquer les mots aux enfants et ne pas réserver le « bio » à ce qui est sans  poison ou sans âme ;

- expliquer le passage des atomes et particules aériennes dans les cellules animales et végétales : Les échanges.

- Doivent venir aussi l’enseignement des notions de « proximité, distances, et universalité » certes complexes, mais qui imposent les abstractions qu’en sont les notions de continu (géométrie) et de discontinu (arithmétique algèbre) c’est-à-dire les mathématiques -  (le seul fait de mesurer une longueur implique le report d'un mètre étalon continu et de le compter un nombre discontinu de fois) - et enfin, de là la notion éminemment difficile « d'individu » (différenciation/intégration) qui donne corps à l’existence de l’autre par qui elle advient.

L’apprentissage de ces abstractions (mathématiques : mathema = connaissance) devrait tout de même développer le discernement entre les idées et les choses, et donc précéder l’enseignement des principes idéologiques d’égalités  qui ne peuvent pas être compris  autrement.

On dirait parfois que la signification des équations et de l'inconnu de la lettre « x » - clic  ne sont  pas encore toujours compris en Europe ! [12]

____________

 

 

Hippocrate découvrit les fonctions cérébrales (« L'encéphale est l'interprète des connexions » clic) lesquelles étaient antérieurement dévolues au cœur ou aux dieux.

Il a désacralisé « le mal sacré » en lui reconnaissant une origine encéphalique et c'est lui qui lui donna le nom « d'épi-lepsie » (en grec = sur-prise)

La leçon méthodologique présente un intérêt considérable.

Hippocrate était organiciste, autant dans son explication (fausse) de la mélancolie, que dans la reconnaissance (juste) des fonctions mentales de l'encéphale ("to enképhalon")

 

(La théorie de la psychogenèse expliquant les maladies mentales * par un dérèglement psychique (opposée à la théorie de l'organogenèse) n'avait pas acquis une place importante en sciences avant l’apparition de la psychanalyse au XIX ème siècle, et de la médecine psychosomatique)

 

________________________________________________________

 

* NOTE : Pour comprendre ici tout est affaire de définition et de l’emploi des mots (voir mes définitions des mots psychique et mental dans toute cette page web) que je n’ai cernées que progressivement, petit à petit. C‘est pourquoi toute la page serait à réécrire pour être présentée plus didactiquement – ce que je ferai peut-être ultérieurement.

 

________________________________________________________

 

 

On pourrait dire sur le plan fonctionnel que la mémoire , celle qui conditionne la conscience unifiante de la présence de soi au du monde (« dasein » en allemand) - différente d’ailleurs de la triviale réaction d’éveil ("arousal » en anglais – et même l’ensemble de l’activité des mémoires encéphaliques - est une figure inverse de l’apoplexie épileptique qui en est la dissolution.

 

On doit toute cette révolution épistémologique à Hippocrate

 

Aujourd'hui attacher une importance primordiale au cerveau parait parfaitement évident et naturel.

On peut presque y apercevoir un correspondant biologique de la carte d’identité administrative :

On y situerait les « data » essentielle de ce qui détermine pour l’administration l’essentiel de la notion d’individu : le mental, donc le psychisme, et encore l’âme de la métaphysique.

Pourtant, toutes ces « représentations » sont récentes, apparues seulement peu à peu en quelques milliers d’années.

 

L’INTERPRETE DES CONNEXIONS :

Mais, si comme le dit avec raison Hippocrate, le cerveau est l’interprète** des connexions, le cerveau n’est pas informé de tout, loin de là : par exemple, pas des réflexes médullaires (réflexe rotulien) etc. et n’est pas le siège de toutes les mémoires corporelle – et que je voudrais appeler aussi - (en vertu du radical « men- ») – mentales souvent devenues presque ou tout à fait inconscientes au fil de l’évolution.

 

________________________________________________________

** Le verbe hermèneuô et les mots qui en sont dérivés sont d’origine inconnue comme celui d’Hermès qui leur est attaché.

Le fils de Zeus et de Maia était l’interprète et le messager ailé des dieux et son insigne était le caducée, représentant la houlette d'or que sont frère Apollon lui avait offerte en échange de la syrinx (flûte de Pan)  qu’il avait fabriquée, après la lyre qu’il lui avait également offerte en échange des troupeaux qu’il lui avait dérobés.

 

________________________________________________________

 

FRACTURE OUVERTE ET FERMEE :

Le mot choisi par Hippocrate en grec est « Ton hermèneuonton » Dans notre vocabulaire français, il signifie « l’interprétant » Mais nous avons fait du mot grec un mot savant (de même que pour « épi-lepsie » qui signifie mot à mot, prosaïquement, exactement « sur-prise »)

On me reprochera peut-être de m’attacher trop aux mots, mais c’est le contraire qui est vrai : Si je les examine, c’est pour tenter de dévoiler ce qu’ils masquent.

La plupart du temps, on ne peut pas remonter bien loin dans l’histoire des mots de l’humanité, et on ne peut actuellement pas remonter en deçà de l’invention de l’écriture (dont on essaie de deviner les sons de la lecture) pour « entendre » nos ancêtres parler.

Le langage articulé est propre à l’homme. Les animaux sont exclus des messages parlés, mais leur présence témoigne cependant beaucoup et on peut les prendre peut être plus encore plus au sérieux que du temps d’Hippocrate puisqu’on a compris « l’évolutionisme » : On sait que l’on est de « la même argile » (Hippocrate s’intéressait aux animaux (chèvres) mais sans n‘avoir formulé les unités des mammifères, des animaux terrestres, de la matière vivante (végétale et animale)

De ce fait, sans doute peut-on oser en dire un peu plus qu’Hippocrate tout en suivant sa méthode :

De même qu’il a désacralisé « le mal sacré » de même nous avons séparé la science profane des sciences religieuses, puis leurs divers objets d’étude par lesquels on définit chacune de nos  spécialités comme en nous nos sens : Ainsi le mot herméneutique ne subsiste que dans les sciences religieuses et la philosophie.

Mais par un mouvement inverse on peut également les rapprocher et s’apercevoir que quotidiennement nous faisons de l’herméneutique sans le savoir comme le Monsieur Jourdain de Molière faisait de la prose.

C’est ainsi qu’on peut, en rassemblant nos matières savantes, découvrir nos découvertes en leur  appliquant la même explication herméneutique, pour comprendre du monde ceci :

L’herméneutique fait de notre cerveau à la fois la force et la faiblesse : comme tout lui est sujet à interprétation, sans convention de cohérence son épistémologie qu'il en conçoit ne peut que délirer.

Mais de même que le cerveau alterne les veilles et son sommeil, qui en ses moments intimes décident de la construction de ses représentations en fonction de ce qu’il peut jour après jour y reconnaître de cohérence, de même les rapports de l’homme au monde sont faits de l’interprétation des rapprochements des multiples sources qui lui parviennent – et que même il recherche- pour en façonner un principe de cohérence que de ses vœux il appelle et appelle « Uni-vers »   

 

________________________________________________________

 

Les voix du chœur (Cho + e dans l'o, mais pas pour l’URL)

 

________________________________________________________

 

EN RESUME ICI : NECESSITE D’UN RETOUR A UN VOCABULAIRE NON AMBIGU [13]

 

1)     je définis :

1.    le mental comme l’outil matériel (système nerveux, cerveau, métabolismes, etc.) qui a des états (veille, sommeil, rêves, etc.) Il est produit génétiquement et soumis à l’environnement, dont il a d’ailleurs besoin, et reste fragile.

 

2.    Le psychique, très différemment est l’idéation individuelle que produit l’outil mental ; le contenu psychique peut être décrit, communiqué (en particulier l’expression des émotions est « contagieuse ») mais ce contenu reste à « comprendre, interpréter ») Ce psychisme n’est pas transmis héréditairement. En quelque sorte ce sont les prédispositions qui le sont.

 

2)     Par exemple les aires du cerveau, propres à l’espèce, sont propices à l’apprentissage, mais la langue maternelle n’est pas transmise héréditairement :

 

1.    Schématiquement, l’épilepsie (embrasement électrique du cerveau) est une affection mentale qui produit un état morbide mental presque absolu, qui désoriente et abolit éventuellement la conscience psychique.

o           Cet exemple princeps est paradigmatique. Les réflexes innés et les mécanismes de l’expression des émotions font partie de cet outil mental.

2.    Au contraire, les états psychiques comme la conscience, l’élaboration d’une vision de soi ou du monde, et les façons d’être au monde, (« délires », etc.) sont individuels et ne sont pas héréditaires :

 

3)     Au total :

 

1.    Dans la conception organo-génétique, et avec ce vocabulaire, l’outil mental est héréditaire et il produit l’idéation psychique (associations des connexions, etc.) L’outil mental est fragile et peut être malade : Il produit alors des idéations qui sont le produit de la maladie mentale. On ne peut pas appeler ces idéations du nom d’une maladie connue car elles sont individuelles et reconnues par interprétation.

 

2.    Dans la conception psycho-génétique, c’est l’inverse : C’est l’idéation individuelle (psychique) qui produirait l’illusion existentielle, la matière, les outils mentaux, etc. C’est alors l’idéation elle-même qui serait outil.

La médecine psycho-somatique considère qu’un état psychique est capable d’engendrer une maladie somatique. Le fait est même reproductible expérimentalement. Mais dans tous les cas, spontanément en médecine humaine, ou bien provoqué en laboratoire, le désordre psychique est lui-même induit par une atteinte mentale laquelle cause ensuite le trouble psychique, et donc, en définitive la médecine psycho-somatique va du somatique mental au somatique non mental en passant par le psychique, ce qui nous ramène à l’organo-genèse. De plus dans ces maladies, il semble bien que c’est le stress émotionnel qui est déterminant, si bien que comme les archétypes émotionnels sont communément partagés (angoisse de mort par exemple) il est facile de classer ces maladies par types.

 

3.    La première conception nous est plus facile à admettre que le seconde. En apparence incompatibles, il est difficile de dire si les deux conceptions s’excluent en totalité.

Quant aux façons de soigner - s’il en faut – elles découlent de ces conceptions, car, d’une maladie, ce sont les causes qu’un médecin doit reconnaître : Ne faire que reconnaître un délire n’en guérit pas plus la cause que soigner une fièvre ne suffit à guérir la maladie qui la cause.

 

4)     CONCLUSION

 

Etant donné que je n’invente pas ce vocabulaire, mais ne fais que le préciser - car cela me semble plus que nécessaire pour comprendre ce qu’on fait - si les mots ont un sens, la psychiatrie est la médecine du psychisme, c’est à dire d’une idéation individuelle, laquelle n’est abordable que par l’interprétation. Cela ouvre les portes à toutes les tendances idéologiques qui dominent ceux qui la dirigent, ce qui est très dangereux des points de vue de la vérité, de la politique et des libertés, sans compter l’obstacle mis à une réelle appréhension médicale d’une personne.

Au sens strict la psychiatrie n’est une science ni de la morale ni du mental alors qu’en revanche nous n’avons plus aucune « pratique » spécialisée dans l'abord de ces domaines essentiels.

Je sais très bien qu’en pratique très souvent on mélange tout : le mental, le moral et le psychique.

N’empêche : Les mots sont là, et même en faisant mine d’en détourner le sens, la psychiatrie par sa conception devient une institution de plus en plus fermée au savoir (séparation de la psychiatrie et de la neurologie en 1970) mais grande ouverte aux obscurités de l’interprétation. Le mot psychique apparaît probablement pour la première fois en droit, pour déjudiciariser les actes et justifier les contraintes préfectorales, dans le nouveau Code Pénal de 1992 .

En 2012, le pouvoir d’enfermement sera délégué au directeur de l’hôpital (j’emploie le nom de métier ici) au motif de « Péril imminent »

 

 

________________________________________________________

 

- « Qui voit Belle-Isle cingle sans péril ! » (dicton marin)

- L’île aux fous, bien sûr !

 

________________________________________________________

 

Le mental : Il est important d’essayer de cerner et définir ce qu’on entend par « mental » [14] :

Le mental est un outil complexe ayant des fonctions nombreuses que l'on peut définir - comme on a pu définir « la main » (même étymon « men- ») ainsi que ce dont elle dépend et ce dont elle est capable.

Seulement ainsi, on pourra discuter chaque point et confronter nos hypothèses avec l'expérience, comme c'est le cas de toute physique ou physiologie.

La première règle à rappeler en ce domaine comme en tant d'autres est d’éviter le brouillage idéïque et méthodologique.

 

Médicaments : Les deux familles de médicaments les plus vendus en pharmacie en France sont :

1)      les anti-histaminiques (contre les allergies) et

2)     les anti-dépresseurs (neuroleptiques ou non - contre les dépressions mentales)

Ces deux séries de médicaments témoignent d’une inadéquation entre le patient et son cadre de vie. Faut-il changer le cadre de vie ou les habitants ?

 

Depuis plus de 20 ans en France la réponse à toutes les questions concernant les inadéquations n’ont trop souvent été que la sempiternelle et illusoire ritournelle : « Ya pas d’soucis ! »

Et s’il reste encore le moindre du dit « souci » on ne sait plus que se précipiter sur la prescription de médicaments tranquillisants !

Dans « l’invention de la psychiatrie »,j’écrivais il y a 20 ans - paraphrasant la célèbre phrase de Karl Marx - « Si la religion a été l’opium du peuple, c’est maintenant l’opium qui est devenu la religion du peuple » subsumant par là toute une psychiatrie imposée, stérilisante, plombant, ainsi que par ses conséquences et ramifications, toutes les velléités de réflexions.

Mais une question n’est pas d’abord un souci ! Une question doit d’abord au moins être écoutée en entier pour transmettre un sens.

 

_________

 

4)    INFORMATIONS AU LECTEUR  SUR LE FORMALISME DE CETTE PAGE WEB    Retour haut section 1

 

Dans notre société il y a les media qui représentent, comme le mot l’indique, un intermédiaire entre deux opérateurs ou opérants . Il y a des media humains et des media mécaniques

Par exemple les web advisers comportent une très grande part de robotisation qui détecte immédiatement les codages habituels ou inhabituels (à partir du chiffrage seul, sans lecture de texte, mais sans l’interpréter)

Les media cherchent donc à identifier ces objets. Les enquêtes secrètes mènent souvent à des malentendus ou à des insanités.

La pensée propre des « advisers » (conseillers) et/ou des « media » peut ou non faire partie de la fonction qu’ils occupent et ces deux aspects devraient être énoncés souvent, sinon en permanence : « Pour qui, pourquoi et comment ils exercent leur honorable fonction ? » (Cf. l’extrait du livre « Devoir de vérité »)

 

A l’inverse, les auteurs ont une autre fonction de production qui se rapproche de celle de tout locuteur, à la différence qu'ils ne connaissent pas l’interlocuteur.

Cette production comporte deux aspects que l’on peut retrouver à différents degrés réunis dans leurs choix :

o       D’une part celui de la mise en valeur de l’auteur lui-même lui même

ü                               par sa production (prix Nobel, etc.)

ü                               ou par quelque célébrité qu’il acquiert etc.

o       et/ou d’autre part la mise en valeur de son énoncé qui peut découler

ü                               soit de la qualité de celui qui l'énonce

ü                               soit de la qualité de ce qu’il met à l'épreuve en l'énonçant

 

Je me situe par mes choix d’expression et de diffusion dans la dernière proposition.

En conséquence, mon souhait est que le lecteur étudie mes propos et les mette à l’épreuve de la vérité (vrai ou faux  et aussi si c’est important ou non) par les moyens qu’il en a ou pourra acquérir

Qu’il en soit remercié

 

 

5)    COORDINATION DE MES DIFFERENTES PAGES WEB SUR LE THEME DE LA PSYCHIATRIE    Retour haut section 1

Ces pages voudraient être un travail de vulgarisation précis dans des domaines précis, qui analyse le fonctionnement « d’un système dans un système » qui est devenu, de fait, une « quintessence de ce système lui même ». Finalement, « le système » ne concerne pas que « les autres » !

Ces « autres », lesdits « aliénés » (c’est le sens du mot), eux, sont en général les mieux informés, mais ne peuvent rien faire…

Par contre, « le grand public » en ignore généralement tout ou presque

La « page d’accueil » du site est aussi celle qui donne des indications précises sur le fonctionnement de la psychiatrie en France.

De là, on peut accéder au  plan de la composition du site : « liste des pages ».

Les bases de « la construction historique de la psychiatrie » en France sont à rechercher dans la longue page « L'invention de la psychiatrie ».

 

L’espace menant du « clergé conventionnel » (pour le peuple, « les jureurs ») aux « psychiatres contemporains » est examiné dans la page « Ni politique ni morale, le mental de la psychiatrie ». C'est-à-dire que, pour nous ici, ce qui est important dans le clergé conventionnel, ce n'est pas qu'il soit le clergé, c'est qu'il soit conventionnel (comme le seront les psychiatres).

 

La page « La conversion de la Grèce » concernant l'apparition, puis le destin du christianisme en Europe est née de mon interrogation sur cette curiosité - a priori aberrante et a posteriori inadmissible - que, dans une France laïque, le mot « psychiatrie », qui signifie « médecine de l’âme » , désigne en réalité un domaine entièrement contrôlé par l’État.

Ce travail, qui s'est rapidement focalisé sur le christianisme, était, au départ, avant tout une recherche structurelle et « sociétale ».

L'Histoire dans sa longue durée, ici, ne m'est apparue que plus tard et peu à peu - et presque par hasard - sinon que lorsqu'on est appelé « médecin de l'âme », il est simplement « élémentaire » de chercher à saisir ce que l'on peut entendre par « âme ».

Cette page est une ouverture et non un aboutissement.

 

La page Mai 68 pour la psychiatrie, chapitre individualisé du long texte l’invention de la psychiatrie, tient, sur ladite époque, un point de vue en total désaccord, tant avec « le mythe des 30 glorieuses », qu’avec « ceux qui accusent l’esprit de Mai 68 de tous nos maux ». Pour la psychiatrie, l’esprit des manifestants n’a pas triomphé.

Au fil de mes disponibilités j'ai commenté : « Quelques actualités concernant de près ou de loin la médecine ou la psychiatrie »

Mes pages reviennent désormais résolument vers la « médecine toute entière », laquelle en réalité est inséparable de la « physique » en tant qu’elles sont l’une et l’autre avant tout « sciences de la vie »

 

[En grec: « Ta physika » = « les choses qui croissent », pluriel neutre forgé par Aristote à partir de « physis » = « ce qui croît », déverbal du verbe « phyteuein » = « croître » cf. en français : « physio-logie; phyto-logie; etc. »

Puis les Latins traduisirent le mot par le pluriel neutre du participe futur du verbe « naître » qui a donné « natura » que les langues romanes adoptèrent en tant que féminin singulier - et les Anglo-saxons - sans genre.

Ces langues disposaient alors d'un doublet linguistique pour désigner le même objet.]

 

Et, fait essentiel, ce mot contient fondamentalement « l'idée du temps », idée qui apparaît si énigmatique à ce que nous appelons « le psychique », lequel l'a nommé, s'en reconnaît tributaire, mais ne le comprend pas, et d'une certaine façon chercherait volontiers à s'en émanciper.

Et bien plus, je crois même qu'entre « le psychique » au sens moderne du mot * , et « le physique » dont la réalité nous semble toujours si inatteignable (comme le cercle dont nous essayons toujours et encore de faire la quadrature) c'est - contrairement à ce qui pourrait se dégager d'une récitation trop hâtive des idées reçues - c'est « le psychique » qui est le domaine de notre construction rationnelle et « le physique » qui nous échappe parce qu'il n'y correspond pas.

Ces nouvelles représentations mentales « démesurées » sont (peut-être) propres aux "hum-animaux" **.  On cherche toujours le nombre "pi ".

On pourrait même dire tout simplement que « la nature » est une chose à laquelle on ne comprend rien (et c’est pourquoi on la dit divine) pas plus qu’à la physique qui la représente (fut-elle artificielle) L’expérience des « fentes de Young », « interface » entre la physique quantique et une visualisation classique - que l’on dit « intuitive » - en est paradigmatique.

C’est pour stigmatiser l’interface de ce qui se passe entre les deux que John Eccles a inventé ses particules, « les psychons » en 1992 (mais j’ai l’impression qu’il voit les choses à l’envers de moi qui ne suis pas sûr qu’il existe des psychons) :

 

NOTES

*  Voir la note de bas de page afférente au mot « esprit » Clic
** Quelle est la nature de ce hiatus, de cette séparation ? Est-ce un mur, une coupure... ?

 

1)Nous avons voulu structurer une réalité physique partagée avec une grammaire officielle, acception sans doute même en partie devenue génétiquement transmise (dans notre « outil mental » sorte de matrice pour des « psychismes syntonisés » selon mon vocabulaire)

Mais le simple usage banal que chacun fait « des temps des verbes » peut être en totale discordance avec celle-ci : Par exemple, selon les cas je vois, je viens, j'arrive peuvent énoncer un passé, un présent ou un futur, etc., usage que nous appelons incorrect, etc. mais qui pose la question des présupposés dans la genèse de cette grammaire et de cette réalité (« L'outil » ne se soumet pas à ses propres lois - tout particulièrement en français peut-être)

2) Dans le même sens, mais même dans un monde sans parole, la dissociation se lit dans les idées renvoyées du miroir : la vue affiche l'inverse de la représentation reconstruite, etc.

Notre monde est essentiellement enseigné aujourd'hui selon des modélisations acquises, consensuelles, imposées, "épigénétiques" à prépondérances visuelles au détriment de nos proprioceptions anatomiques archaïques les plus ineffaçables.

« On »( Homme => On [15]) « voit derrière lui » (rétroviseur); « Homme » marche parfois jusqu'à 100 km ou un peu plus, mais certainement pas des milliards de km !

Le reste est comme « rêvé »:

Aujourd'hui le maçon sophistiqué projettera comme une règle un rayon laser horizontal, à partir de son niveau à bulle, sur le mur d'en face de la maison qu'il construit, pour construire un plancher horizontal :

Mais non !

Déjà la science lui dit qu'il eut fallu que son rayon laser épousât la rotondité de la terre et lui fût parallèle. (La lumière est déviée par une masse (1919) mais ne suit pas la terre)

Qu'en raison des lois de la pesanteur, les deux murs se dirigeront vers le centre de la terre en formant un angle en "V" et que la surface du dernier étage sera supérieure à celle du rez de chaussée... (!?)

3) Quant aux notions d'infiniment grand ou infiniment petit en dimensions, elles suivent le même chemin du décalage insensé.

4) Enfin la physique est transcendantale en ce que beaucoup de choses qui nous "paraissent inconcevables" font le quotidien du monde de la physique et nous laissent ébahis de surprise.

5) « M’enfin ! » Que veut dire « La physique » si maintenant il y a deux physiques, la physique classique et la physique quantique qui ne donnent pas les mêmes réponses ? Retour au mot d’Aristote « ta physika = les choses physiques  » (mieux dit, mais il s'est trompé dans beaucoup de lois !) qui est un pluriel neutre.

.

Mine de rien ces remarques touchent aussi aux conceptions de public/privé; rites religieux /intimités - croyances; etc.

Il est remarquable que la prééminence donnée tantôt à l'une tantôt à l'autre de ces deux sources présumées de l'existence sont reconnaissables dans les oppositions entre les cosmogonies dites spiritualistes et matérialistes, la mort y signant chaque fois l'aversion de l'autre, comme c'est le cas dans les oppositions entre les africaines (pharaoniques) et les mésopotamiennes (vetero-testamentaire)
Pour ces dernières, la matérialité de la vie - fut-elle humaine - ignore la mort avant l'initiation à la connaissance, puis il n'y a rien après elle - comme c'est le cas dans la mythologie adamique
*. Pour les premières au contraire, la mort ouvre la porte de la " vraie vie ", après un jugement divin dans la religion osirienne.

*  « Adam »signifie « l'argile » - à rapprocher du latin « homo » qui est proprement « humus, la terre », point peut-être important dans l'approche archéologique des peuples et des langues.

 

Trois de mes pages voudraient frayer des dimensions innovantes : Individu, conscience : décussation ;   immunité ; physique des signifiants

 

___________________

 

 

 

 Retour haut de page : clic

 

NB : Vers d’autres pages.  Du fait de la construction ancienne et progressive de mes pages web, il peut arriver que la cible de certains liens hypertexte , vestigiaux mais encore valides, arrive en ce point, lequel ne présente plus l’objet recherché (par exemple des pages familiales) Dans ce cas, on peut de façon générale trouver l’information en haut de cette présente page sous le lien : Liste exhaustive de toutes mes pages , qui comporte en outre les pages détachées de la médecine.

 

Chapitre 2

1.  Présentation de l’écriture des encarts – en élaboration - aux fins de transmissions ou d’échanges…

 

 

2.-  Lecture des 32 encarts – dont voici la liste des 32 encarts numérotés

 

 

____________________

 

 

1         -  Lecture des 32 encarts

 

Retour à la liste des encarts 

 

Retour au début du chapitre 2

 

 

 

Encart n° 0  :  

 

 

Le commerce  et les  outils:

 

1. L’énergie et les machines

2. Les automobiles

3. Les animaux:

 

 

 

1 L’imposture de l’énergie : « Esclave énergétique » - Besoins et gavages.

 

Les automobiles électriques.

 

L’énergie aujourd’hui mise à la disposition de chacun surabonde par rapport à la force naturelle d’un être humain

et coûte infiniment moins cher qu’il y a 100 ou 200 ans.

Mais on la gaspille, et elle rapporte à ceux qui la vendent et à ceux qui la taxent.

Il en résulte un « gavage obligatoire » qui subjugue, et qui est imposé, car beaucoup de petits prix rapportent de très grandes sommes.

 

L’imposture est énorme !

On la mesure très bien avec la notion « d’esclave énergétique » dont l’unité correspond au « travail que fournirait un être humain travaillant 24/ heures »

Chaque français a en moyenne environ 150 esclaves énergétiques à sa disposition; Les habitants les plus pauvres du globe de 0 à 40 et les pays les plus riches atteignent 400.

 

Unités de mesure de l'énergie.

 

Une énergie est un puissance délivrable pendant une unité de temps.

 

Les unités en sont très nombreuses mais l’unité d’énergie la plus banale et à échelle humaine est le kiloWatt-heure (puissance fournie de 1000 Watts pendant 1 heure)

 

ü             Un être humain a besoin au repos de 100 W par heure (valeur d'une ampoule électrique) soit 2400 Watts par jour et peut dépenser à peu prés la même valeur en efforts en tirant son énergie de ses aliments (il n’a aucune autre possibilité)

 

ü                  Un radiateur électrique banal d’appartement a une puissance de 2000 ou 3000 Watts soit environ une dépense d’énergie de 2400 Watt en une seule heure de marche soit dans ce cas 24 fois plus d’énergie qu’un seul être humain dans le même temps. Mais à coté de cette expérience quotidienne, des possibles multiplications de radiateurs et de durées

 

(le compteur électrique le plus banal d’une petite famille française est de 6 KW et peut donc débiter 6000 Watts par heure, soit 144 kilowatts (144 000 Watts) par 24 heure)

On peut trouver de très nombreux exemples de dépenses infiniment plus considérables qu’il est inutile de citer, car les chiffres sont tellement importants que « cela ne nous parle pas ! »

 

ü      L’essence n'est vraiment pas chère :

 

ü      1 kg d’essence pour avion contient 44 MégaJoules (wikipédia)

 

ü      Donc un litre d’essence fournit 100 Watts pendant 100 heures, ce qui est l'équivalent du travail d’un homme  (100 Watts/ heure) en continu durant 100 heures

 

Ainsi lorsque je vois que le litre d’essence coûte 1,55 € à la pompe je peux me dire qu'il me fournira un travail qui me permettra de faire avancer de 20 km un véhicule en fer qui pèse une tonne. Ce travail sera le même que celui d’un homme qui pousserait le véhicule durant 100 heures !

ü      Et ce salarié serait donc payé 1,55 euros pour 100 heures, soit 1 centime et demi par heure !

 

Si on en arrive à être ruiné par ça, c’est vraiment que le monde est devenu fou (parce que les valeurs prioritaires ne sont pas à leur place)

Un compteur électrique domestique banal est en général calibré pour pouvoir fournir 3, 6 ou 12 kiloWatts.

Mais j’ai vu la facture d’un vieux compteur (vers 1920) de 30 Watt (100 fois moins) qui a du rendre des gens heureux.

(100 c’est le même ordre de grandeur que celui de l’augmentation du nombre des cancers en France durant une période même un peu plus courte (2eme moitié du 20 e siècle) passant de 30 000 à 3 000 000)

Mais qu’est-ce que l’argent ? Quelle est la valeur des choses ? ?

 

Dans ces conditions, en moyenne, chaque français vit en employant plus d’une centaine « d’esclaves » par jour  (à comparer avec chaque pays du monde, des USA au Pakistan oriental) c’est à dire un luxe inouï comparé au train de vie de nos ancêtres, mais on gaspille presque tout, ne sachant plus - ou n’ayant pas le droit de - vivre simplement.

La raison en est que les découvertes scientifiques modernes - à partir de 1800 surtout – de façon explosive - ont permis de faire chuter chaque jour davantage le prix de l’énergie.

Dans ces conditions, en moyenne, chaque français vit en employant plus d’une centaine « d’esclaves » par jour  (à comparer avec chaque pays du monde, des USA au Pakistan oriental) c’est à dire un luxe inouï comparé au train de vie de nos ancêtres, mais on gaspille presque tout, ne sachant plus - ou n’ayant pas le droit de - vivre simplement.

La raison en est que les découvertes scientifiques modernes - à partir de 1800 surtout – de façon explosive - ont permis de faire chuter chaque jour davantage le prix de l’énergie.

 

Mais les deux grands moteurs de ce qu'est devenue la modernité ont alors été les guerres et le commerce au profit desquels – et dans cet ordre - ont été investies les plus grandes parts des nouvelles productions. En comparaison, les bienfaits humains paraissent bien faibles – aujourd’hui perdus dans les bienfaits attendus d’une santé mythique égarée dans l’assomption heureuse d’une immortalité matérielle individualisée.

Ainsi certains disent, en résumant, que c’est la machine à vapeur qui a aboli l’esclavage !

Mais un autre esclavage ne se serait-il pas au contraire répandu, jusqu’au consommateur lui-même ?

(en vertu de « la dialectique du maître et de l’esclave » de Hegel, le maître devenant l’esclave de son esclave, le consommateur serait devenu l’esclave de son esclave énergétique)

 

Une autre étape importante a été la découverte du potentiel énergétique du pétrole et du parti que l’on pouvait tirer de son état liquide :

(Aujourd’hui, l’état liquide permet de faire passer le carburant de façon presque invisible des grandes cuves construites à quelques mètres sous terre au pied de la pompe, aux vastes et lourds réservoirs cachés des véhicules qui l'utilisent, avant d’être dispersé de façon opaque dans la mince couche atmosphérique qui contient l’air que nous respirons pour alimenter de façon incontournable en oxygène toutes les cellules des animaux vivants (à l'exception de rares spécimens des profondeurs océaniques, ou de quelques autres inconnus promis au plus bel avenir.

 

Ainsi, même si l’invention des moteurs à explosion est un peu antérieure, c’est en 1916, durant la 1ere guerre mondiale que l’intérêt stratégique du pétrole est apparu déterminant : Le pétrole pouvait ravitailler les navires de guerre beaucoup plus rapidement que le charbon (du simple fait de sa forme liquide) et de plus la mise à feu rapide permettait de faire démarrer les machines (encore à vapeur) en quelques heures au lieu d’attendre un ou plusieurs jours : Les machines restaient les mêmes, mais chauffées au fuel.

Depuis les deux guerres mondiales jusqu’aux guerres du Golfe, le pétrole a été déterminant tant dans les causes des guerres (Le projet du chemin de fer Berlin-Byzance-Bagdad pour le pétrole de Mossoul dans le cas de la guerre de 1914) que dans les victoires de ces guerres.

Retenons aussi que depuis la défense de Syracuse par Archimède ou  les feu grégeois de la défense de Constantinople, en passant par la poudre à canon, jusqu’aux moteurs des armées  militaires modernes toutes ces énergies sont obtenues par / ou  produisent du feu et/ou de la chaleur – ultime forme de dégradation de l’énergie (entropie de Clausius)

Depuis l’invention de la machine à vapeur, le prix de l’énergie a baissé chaque jour davantage, mais comme bien souvent lorsque quelque chose est abondant, on le gaspille. Et lorsque l’énergie peut se vendre, naturellement les producteurs et les intermédiaires  poussent à la consommation.

Par exemple un modèle très répandu d’automobile qui n’a changé ni de nom ni de marque, équipé d’un moteur thermique central, pesait en 1980 : 550 kg, puis le modèle suivant 750 kg, puis le suivant 920 kg , puis cette année 1100 kg , mais le poids consomme et la consommation rapporte !

 

______________________________________

 

2 Les automobiles électriques.

 

Il faut savoir avant tout que contrairement au pétrole, l’électricité ou ses éléments sont omniprésente dans la nature, bien qu’au niveau particulaire, la forme puisse se présenter sous d’autres noms.

Il est donc particulièrement faux d’entendre dire - comme je l'ai entendu à la télévision – que l’enjeu et le problème de la voiture électrique était les batteries et le lithium.

C’est vrai actuellement et pour un long trajet.

C'est entièrement faux pour un trajet court, pour des recharges en continu, voire pour des voitures électriques sans batteries du tout : Les trains et les tram routiers électriques sont alimentés par des rails ou des caténaires, et même les champs magnétiques peuvent produire un ravitaillement dans fils.

Tout est donc affaire de technique, de connaissances, d’usage, d’organisation sociale et économique, d’individualisme, de partage, de traditions, d’habitudes, d’argent, de vacances, et beaucoup de fantasmes.

Enfin, et de la sorte, des bateaux « pseudo-motorisés » peuvent avancer sans moteur du tout par champs magnétiques et des « pseudo-hélicoptères ou drônes peuvent se sustenter de même, sans hélice.

Voir le livre didactique du Canadien Pierre Langlois « Sur la route de l’électricité »

 

Sachons encore que :

ü      Un moteur central ‘automobile perd 30%¨de l’énergie qu’il fournit en transmissions (laquelle part en usures et en chaleur) ce qui serait évitable avec 4 petits moteurs-roues électriques (système développé il y a quelques dizaines d‘années par le Canadien Pierre Couture)

ü      Aucune voiture de tourisme électrique n’est homologuée en France pour recevoir attelage et / ou barres de toit – ce qui les rendent inutilisables pour transporter le moindre bagage encombrant sur quelques km seulement.

ü      La quantité de batteries devrait être modulable et pouvoir ne pas excéder un faible poids (lequel peut être inutilement excessif pour gagner une autonomie souvent inutile)

ü      L’électricité est propre par nature – expression qui a pour sens important que l’électricité n’est dangereuse qu’en cas d’inadéquation. Elle est omniprésente dans la nature (photons) et fabricable de très nombreuses façons : tous les animaux sont électriques depuis 800 millions d’années et produisent leur électricité à partir de leur nourriture.

ü      Une caisse en inox pourrait durer une vie entière et l'automobiliste ne serait pas perdant !

 

3 Les animaux :

 

 

ü      Qui plus est, les quatre pattes des mammifères et de la plupart des animaux terrestres (qu'il nous a suffi de copier) fonctionnent comme des moteurs–roues prodigieux que sont leurs membres, montés sur deux essieux - que sont la ceinture pectorale (deux épaules) et la ceinture pelvienne (le bassin) - aptes à affronter tous les terrains grâce à des rayons de roues de longueurs variables  par simple pliure des articulations des deux segments que sont  : Le bras (= propulseur) et l’avant-bras (qui est fonctionnellement une avant-main) pour les membres antérieurs, et les cuisses (= propulseur) et les jambes (avant-pieds) pour les deux membres postérieurs.

 

ü      Il faudrait encore ajouter le parallélisme des pattes(roue) dont l’écart latéral varie selon les situations dynamiques en réponse aux variations de l’énergie cinétique dans la course et les mouvements circulaires (virages) :

Les mammifères rapides (tels que les chevaux, félins, gazelles) ont tendance à multiplier les stratégies, en associant le saut, le bond et l’alignement des pattes dans les virages leur attribuant la cinétique de nos deux roues (VTT : Véhicule Tout Terrain):

Le cycliste ou le motard doivent se pencher vers l’intérieur du cercle qu’ils décrivent dans un virage afin de limiter au maximum l’inclinaison des roues sur le sol. Par l’inclinaison du corps sur les pattes, les animaux ont cette possibilité.

 

ü      Si l’inclinaison est trop forte ou que le sol est glissant pour les pattes (dont les pieds sont de plus eux-mêmes façonnables de façon à pouvoir s’agripper) il y a perte d’adhérence au sol, dérapage, perte de vitesse, donc inclinaison trop forte, et chute latérale.

ü      (En mer, pour un voilier, c’est exactement le contraire quand la force du vent latéral qui produit la gîte au dessus de l’eau ferait virer le navire vers le lit du vent, parce que le système d’adhérence est entièrement constitué par les parties immergées, dont principalement la quille profonde sous l'eau des voiliers)

 

 

ü      Notons que nos véhicules à quatre roues n’ont pas cette possibilité de s’incliner : Il en résulte que pour augmenter la stabilité verticale dans les virages, on est obligé d’abaisser le centre de gravité du mobile, en construisant des véhicules de course plats et larges, et permettre aussi un certain dérapage des roues sur le sol (assumé par des pneus dont l'usure régulière est inévitable de ce fait)

Seul un dérapage contrôlé sur le au sol permet un retournement de 180°

ü      Quant aux véhicules sur chaînes qui n’ont ni pneus ni roues, ils sont contraints de faire déraper un côté entier pour le moindre virage :

C’est le cas des lourds chars d’assaut qui doivent bloquer tout le rouage du coté intérieur du cercle dont la circonférence doit être parcourue.

Pour cette raison ils doivent éviter de rouler sur les routes bitumées – sauf en ligne droite, car le bitume étant moins dur que les chaînes, il serait défoncé.

 

ü      On pourrait poursuivre très loin l’étude et les comparaisons entre nos machines mécaniques et les animaux, à notre surprise et notre plus grand intérêt, et même émerveillement : Je me dis quelquefois en regardant l’éclairage produit par un simple vers luisant que l’électricité, ça ne devrait pas être si difficile que ça à fabriquer !

 

Ces lois ne sont évidemment valables que dans la limite de validé de la gravitation.

Ce qui inclut la relativité einsteinienne :

La philosophie rationaliste humaine s’y trouve déjà déroutée :

Il est amusant de demander si un téléphone portable est plus lourd quand sa batterie est chargée que lorsqu’elle est vide : Naturellement oui, car si son énergie est plus grande, sa masse m = e/c2 est plus grande !

En ce qui concerne la physique quantique, cette question n’a plus de sens.

 

(Et le feu n’intervient jamais : Les animaux fabriquent l’électricité dont ils ont besoin à froid ou à tiède - à partir de leurs aliments (les plantes croissent grâce à leur nourriture et l’énergie qu’elles reçoivent des photons du soleil. (Le mot « recevoir » est aussi « valable » ici que le mot « consommer » car il ne s’agit en réalité toujours que de « transformations » et d’échanges.

ü      D’ailleurs, la notion de déchet n’a guère de sens en physique ( la « chaleur » de l’entropie n’est pas forcément un déchet, mais touche à la conception de l’univers (conservation des lois)

 

4 La lumière et les anciens

 

Les anciens Egyptiens semblent avoir compris la décomposition de la lumière en couleurs.

Ils ne pouvaient évidemment pas établir de correspondance avec la longueur d’onde !

Mais surtout, ce qui m’étonne , c’est que la fresque de  ne représente pas l’ordre des couleurs telle que le donnent toujours un prisme ou un arc en ciel :

 

 

Stèle de la dame TAPERET : XXII dynastie - 945-715 av. JC.

 

De même pour certaines propriétés dues uniquement à certaines longueurs d’ondes particulières de la lumière - toutes proches des couleurs visibles extrêmes que sont :

 

-          d'une part le rouge et les infra-rouges qui produisent de la chaleur sans irritation cutanées

-          et d’autre part à l’autre extrémité le violet et les ultraviolets qui produisent rougeur et bronzage cutané mais sans aucune chaleur.

 

Ni les Egyptiens pharaoniques ni les Grecs anciens - à ma connaissance - n’en parlent.

 

Or c'était à leur portée : N’importe quel alpiniste ou montagnard habitué au soleil des neiges sait ça.

 

 

_________________

 

Il nous reste une part de liberté d’écrire sur Internet, le plus énergivore de tous les moyens de communication que nous inventâmes, mais devenu malheureusement sélectivement privilégié par les états. Tâchons au moins d'en préserver un usage libre et sûr !

Mais ne pensons pas qu’Internet et les systèmes  électroniques que nous produisons sont moins énergivores que les moyens de communication ancestraux .

Au contraire, comme il en va de tous les appareils domestiques individuels, l’imprimante personnelle est évidemment beaucoup plus dépensière qu’un système d’impression organisé dans une société harmonieuse.

Le mot « dématérialisé » souvent employé au lieu de « virtuel » cache les réalités et n’a d’ailleurs de sens qu’en fonction de celui que l’on donne au mot matière

Pourtant comment éviter l’impression ? Je conseille même à tout internaute de sauvegarder sur papier ce qu’il est susceptible d'avoir envie de relire un jour.

Si les commerçants avaient le pouvoir de couper chaque individu en deux ou quatre pour vendre plus de jouets ou de frigidaires, appuyés par nos gouvernants (et gouvernantes cf Paul Morand – « Rond-Point des Champs Elysées » - 1935, dans cette page) je crois bien que certains n’hésiteraient pas longtemps !

 

La Terre ayant deux hémisphères, l'un est en hiver quand l'autre est en été, et la moitié voit le jour quand l’autre voit la nuit.

Quand sa surface est froide son centre reste chaud. S'il fallait utiliser la géothermie, il faudrait creuser à l'échelle des villes et non des maisons individuelles.

Mais pourquoi s’associer ?

Qu'adviendrait-il si l’on n’avait plus besoin ni de radiateurs ni de frigidaires ?

Rudolf Diesel (Paris 1858 – Manche 1913) qui avait inventé le moteur à huile végétale est mystérieusement mort noyé le 29 sept.1913.

Nicolas Tesla (Croatie 1856 - New York 1943) qui voulait fournir l’électricité sans fil et gratuite à la terre entière est mort mystérieusement dans son hôtel à New York le 7 janvier 1943.

 

 

 

 

 

 Retour à la liste des encarts 

1.  Que signifie le mot « rationnel » ? 

Le rationalisme : Origine, extension, limites.

 

 

« Plus la raison critique prédomine, plus la vie s'appauvrit.

Mais plus nous sommes aptes à rendre conscient ce qui est inconscient et ce qui est mythe,

plus est grande la quantité de vie que nous intégrons.

La surestimation de la raison a ceci de commun avec un pouvoir d'état absolu : sous sa domination, l'individu dépérit ».

Carl Gustave Yung  (1875-1961) : « Erinnerungen, Traümu, Gedanken » Pantheon Books 1961  -  « Ma vie » Gallimard 1973 – Folio – p. 344.

_________________________________

 

EN RESUME, on peut dire (selon mon vocabulaire que je définis) que la raison résulte de l'adaptation par le psychisme de chacun, de son système mental structurant (l’ancestral et le déjà acquis) aux circonstances environnementales actuelles (culturelles , temporo-spatiales, etc.) reçues par nos sens et notre jugement déjà en place.  L’apprentissage d’une langue étrangère nouvelle peut en être un exemple typique, car sans les connexions nécessaires, elle ne voudrait rien dire pour celui qui l'apprend.

 

Addenda :

Ainsi le rationalisme serait propre à chacun, et il n’y aurait pas de rationalité universelle ni immuable. Le rationalisme semble relatif, et finalement l’important est de déterminer  son domaine de validité.

 

Science , Raison et commerce :

Les sciences ont d'abord été inséparable de (ou tout simplement ont été) d'abord religieuses et ne se sont peut-être jamais définitivement séparée des religions.

Elles ont toujours reposé dans différentes proportions sur l'observation, l’intuition, le calcul et l’expérience.

L’observation repose en définitive toujours sur nos sens, même après de longues chaînes d'appareillages de mesure

_________________________________

 

Plan

1.      Introduction.

2.      Etymologie : Arnoult et Meillet : « divido »

3.      Vocabulaire : Physique, mental, psychique, psychiatrique

4.      Histoire du mot raeio : Le Robert

5.      Freud et Young

 

-          La raison combine  selon son arbitraire propre les deux significations sémantiques opposées en nommant par une sorte de double négation  « l'in-di-vis » et « l'in-di-vidu » (image cliquable infra) dans les sens d’in-di-visé et/ou d’in-di-visible, correspondant du mot grec plus simple « a-tomos » - tomos étant d'ailleurs de la famille de temps

 

(En grec « tomein » signifie « couper » (cf. ana-tomie, coupes en tranches) et en latin « tempero –as -avi -atum –are » = « séparer convenablement les éléments d'un tout »)

 

 

 

 

 

 

 

 

Retour à la liste des encarts 

2.   Médecine   :   Un cas d’école de « pensée copiée-collée » : le biceps brachial.

 

 

Bien que le phénomène ne soit pas nouveau - depuis des millénaires - la « culture du copié-collé » avec son poids fallacieux de « consensus » sous-entendu, propage de plus en plus facilement - bien que peut-être moins longtemps - d’évidentes absurdités en médecine comme ailleurs. Il faut donc les corriger dès que l’occasion se présente.

Comment dominer le sentiment d'écrasement éprouvé devant les absurdités propagées devant des millions d’auditeurs avides et crédules, par des médias ou des spécialistes convenus auxquels on ne peut pas répondre, mais nourris de publicités et de la redevance audio-visuelle ?

En médecine la chose est d’autant plus difficile que le langage a toujours été très difficile à bien choisir pour désigner les choses.

Or là, on répète beaucoup plus souvent qu’on ne met à l'épreuve - et encore, pour cette dernière, faut-il bien la regarder. Il est d’ailleurs ici (ailleurs aussi) souvent intéressant de confronter la façon dont les différentes langues humaines désignent une même chose (de la nature, en particulier)

Enfin, la pensée copiée-collée constitue la base même de tout apprentissage scolaire humain, mais d’une certaine façon - hormis l’art vétérinaire qui lui en est si proche – la médecine est la plus « animale » des sciences scolaires, et c’est pourquoi, par conséquent, la part de notre empathie y prend une si grande place. Mais, naturellement elle ne suffit pas puisque – de même que l’amour est aveugle, dit-on - tous nos sens sont trompeurs.

A l’inverse peut-être, les performances non senties de notre organisation naturelle sont absolument remarquables, et elles sont souvent les meilleures !

En médecine ce qu’on appelle avant-bras est intégralement une partie de la main (et non du bras), laquelle commence au coude, appendue à un propulseur appelé bras qui la relie à l’épaule et au tronc.

L’anatomie de Popeye qui a de gros avant-bras est cohérente, seulement parce qu’il est un marin qui fait des nœuds avec ses doigts ; ce ne sont pas ses biceps qui sont gros, mais les muscles de ses doigts.

Les gros biceps sont le fait des boxeurs et n’ont rien à voir avec la flexion de l’avant bras sur le bras.

La meilleure description que j’ai lue est des Beaux Arts  (Paris - Edouard Cuyer)  et date de 1895 :

 

Modelés déterminés par l'expansion aponévrotique du muscle biceps brachial.

Aspects différents du muscle biceps lors de la supination et de la pronation

 

En continuation des appellations trompeuses, on aurait pu de même nommer la jambe avant-cuisse, alors qu'elle fait partie du pied et qu’elle est plutôt un avant pied (mais non pas l’avant du pied !) La cuisse est un simple propulseur (dont la longueur conditionne la performance dans la course à pied)

Que de fautes graves découlent en médecine de l’usage d’un mauvais vocabulaire qui n’a rien à voir avec ce qui se passe sous la peau... de la part de patients et même de médecins, à tel point qu'il est parfois plus avantageux de saisir l’expression des émotions que la verbalisation des plaintes, qui est elle aussi intéressante mais pour d’autres raisons. Voir la suite en note clic [16]

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Retour à la liste des encarts 

3.  SUR LE REVE  :  « Frenesi » :  qu’est-ce que la vie ?   Que sont les songes?

 

La question des rapports « rêve / éveil » est proche de celle de la communication entre 2 ou plusieurs personnes (dans la synchronie ou la diachronie) cf. clic

 

Le sujet qui semble avoir intéressé les savants depuis les temps les plus reculés, lorsqu’ils étaient justement presque complètement dépourvus de moyens matériels d’investigations, est bien connu pour ses abords littéraires, religieux philosophiques et divinatoires.

Paradoxalement peu médiatisé aujourd’hui, il présente en réalité un immense intérêt en biologie fondamentale (biologie du comportement, horloges biologiques, génétique, neurotransmetteurs) bien que sa place reste minuscule dans le champ des applications directes.

Le choix de mes citations infra est éminemment arbitraire et ne fait que poser des jalons sur les interrogations de l’époque moderne

 

Bien entendu, depuis les explorations neurophysiologiques récentes (cf. Michel Jouvet) on ne peut plus considérer les rêves comme des voyages vers d'autres mondes comme certains auteurs antérieurs l'avaient cru, car « l'unité centrale » reste la même (l’encéphale, le corps humain) : Ce sont les connexions, l'assemblage des éléments, leurs fonctionnements différents qui font toute la différence !

 

PLAN pour cet encart sur le rêve : Pedro Calderòn de la Barca; René Descartes; Blaise Pascal; Francisco Goya; Charles Darwin; Santiago Ramon y Cajal; Sigmund Freud; Albert Einstein; Federico García Lorca;  Jacques Lacan; Michel Jouvet; Havelock Ellis; Gustave Jung (1875 – ; Wolfgang Paoli ; Isabelle Arnulf ; CONCLUSIONS sur L’EVEIL, LE SOMMEIL ET LES REVES.

 

 

Retour haut de page : clic

 

 

Naturellement, il connaissait les « les fantaisies » del « ingenioso hidalgo don Quijote de la Mancha ».

« Fantaisie, comme fantasme,  vient de : φαίνομαι phainomai = apparaître »

« Frénésie vient de phrèn = sagesse de l’esprit »

Encore des lettres grecques « phi » transcrites en français par un « f » : Finalement il y en a beaucoup, et c’est également ainsi que le latin les adopta : « fut, fier, etc.  »

 Par exemple tous les mots des langues romanes qui se terminent par « –fier »

 « fier » est le verbe latin « fio, fieri »  qui est devenu presque seulement un suffixe et c’est tout simplement le verbe grec « phuo » du radical « phu- » (de « phusis  = physique ») avec toujours le sens de « devenir, pousser, croître, etc. » au propre comme au figuré : Exemples : Magnifier, quantifier, déifier, etc.

Pedro Calderòn de la Barca

1600 - 1681

 

1635  : « ¿ Qué es la vida ? Un frenesí. ¿Qué es la vida ? Una ilusión, una sombra, una ficción, y el mayor bien es pequeño ; que toda la vida es sueño, y los sueños, sueños son. »

 

« Qu’est-ce que la vie? Frénésie, illusion, ombre, fiction ; le plus grand bien reste petit car toute la vie n’est que songe et les songes ne sont que des songes. »

Il est difficile de limiter le mot « frenesi » employé au XVII ème siècle, à notre entendement d’aujourd’hui du même mot, en espagnol ou en français.

En langage moderne, on pourrait peut-être le traduire par « fantasme ».

Le mot vient bien sûr du même radical que celui contenu dans les mots « schizo-phrénie », « para-phrénie », etc., passés dans notre langue au XX ème siècle.

(NB : Pas de différence entre  « phr...  »  et « fr...  »  dans cette série : même origine)

Mais « φρήν »  phrèn ») est un mot difficile à saisir en grec, car il a une très grande extension sémantique. Il est inconnu en mycénien. Il apparaît avec Homère, d’origine inconnue. Il est peut-être apparenté à « φράζω » = « faire comprendre, expliquer » mais pourrait peut-être être égyptien.

Le substantif « φρήν - φρενός » a d’abord désigné le « diaphragme » (d’où en français le nom de « nerf phrénique » donné à son nerf moteur) et de là parfois à l’ensemble « cœur-poumons » ; De là, le sens est passé à l’humeur :  tantôt « passion » tantôt « sagesse », voire « intelligence », et, en poésie à « cœur » ou à « âme », mais dans un sens purement végétatif, jamais métaphysique.

Il entre dans de très nombreux composés.

Le verbe qui en dérive, « Φρενόω » signifie tantôt « rendre sage », « ramener à la raison », tantôt « exciter l’esprit », « rendre orgueilleux ».

On ne peut pas transporter un mot sur une période de 3000 ans sans précautions culturelles :

Les grecs archaïques ont généralement déduit leurs « conceptions mentales » de « l’aspect » aperçu ou présumé : Partout, l’image prédomine.

Ce n’a pas été le cas des latins : cf. « le feu » : en grec : radical « pyr-» ; mais en latin, radical : « igni-» rattaché au dieu indien Agni ; chacun des 2 radicaux correspond à une part du « doublet indo-européen » désignant les 2 approches d’une même chose : « igni-» concerne « le non-vu divin » de la chose, et « pyr-» un « avatar » visible, de « la même chose ».

 

En castillan rêve se dit sueño.

 

 

Retour haut de page : clic

René Descartes

1596 - 1650

10 nov. 1619 : Le fameux « rêve lucide » de Descartes durant la nuit du 10 novembre 1619 qui fut déterminant dans toute sa réflexion philosophique ultérieure :

La séparation entre « res materia » et « res immateria » ; Le « Je pense donc je suis » etc.

: «  ... Ce qu'il y a de singulier à remar­quer, c'est que doutant si ce qu'il venait de voir était songe ou vision, non seulement il décida en dormant que c'était un songe, mais il en fit encore l'interprétation avant que le sommeil le quittât... »  Descartes parle de lui à la troisième personne - mentionné par M. Jouvet (« Le sommeil et le rêve » ;1992).  

 

Retour haut de page : clic

 

Blaise Pascal

1623 – 1662

Fondateur de la théorie des probabilités : Lettre à l’Académie des Sciences (1654) : 

« … la fortune incertaine est maîtrisée par l’équité du calcul … »

in : Pensées »  recueillies après sa mort par sa sœur :

« Si nous rêvions toutes les nuits la même chose, elle nous affecterait autant que les objets que nous voyons tous les jours. Et si un artisan était sûr de rêver toutes les nuits, douze heures durant, qu'il est roi, je crois qu'il serait presque aussi heureux qu'un roi qui rêverait toutes les nuits, douze heures durant qu'il serait artisan.

Si nous rêvions toutes les nuits que nous sommes poursuivis par des ennemis, et agités par ces fantômes pénibles, et qu'on passât tous les jours en diverses occupations, comme quand on fait voyage, on souffrirait presque autant que si cela était véritable, et on appréhenderait de dormir, comme on appréhende le réveil quand on craint d'entrer dans de tels malheurs en effet. Et en effet il ferait à peu près les même maux que la réalité.

 Mais parce que les songes sont tous différents, et qu'un même se diversifie, ce qu'on y voit affecte bien moins que ce qu'on voit en veillant, à cause de la continuité, qui n'est pourtant pas si continue et égale qu'elle ne change aussi, mais moins brusquement, si ce n'est rarement, comme quand on voyage; et alors on dit: "il me semble que je rêve"; car la vie est un songe un peu moins inconstant »

 

Pascal se trompe en ne connaissant pas un grand nombre de particularités physiologiques contextuelles de l'état de rêve, d'où découlent précisément ses variantes harmoniques jamais renouvelées, et même ses rôles exacts - toujours inconnus, etc.
(Sa dialectique sur "la nature et la coutume" souffre du même manque d'accrochage à la biologie)

 

Retour haut de page : clic

 

Francisco Goya

peintre

1746 -1828

 

« El sueño de la razon produce monstruos »

Pour Goya, rationaliste épris de la philosophie des Lumières, les métamorphopsies du sommeil étaient une production du sommeil de la raison.

Il n’en est que plus remarquable qu’il y ait été attentif jusque dans ses peintures.

Il me semble frappant que les déformations morphologiques dans les rêves, aussi bien « signifiantes » que « adaptées » – par exemple les transformations progressives des formes animales – semblent participer du même esprit que « l’évolution des espèces »

Il y a peut-être là le dévoilement d’un processus d’engrammations de ce que l’on appelle aujourd’hui l'épigénie, à l’œuvre dans un travail biologique et/ou psychologique qui ne serait alors pas forcément aussi aléatoire qu’on le dit ou le croit.

 

Retour haut de page : clic

 

Charles Darwin

naturaliste

1809 - 1882

Publication princeps conçue après son périple à bord du Beagle : « On the Origin of Species by Means of Natural Selection Clic » 1859

Darwin savait que l’hérédité existe , mais les chromosomes n’ont été découverts que vers 1875, et l’ADN vers 1960.

En 1872 dans son dernier recueil « L’expression des émotions chez l’homme et les animaux » il montre que l’hérédité se manifeste même dans le sommeil et les rêves :  « La relation suivante d'une habitude se répétant chez des, individus de trois générations consécutives est d'un intérêt particulier, parce que cette habitude se répète uniquement pendant le sommeil profond et que par conséquent elle ne peut être due à l'imitation mais doit être tout à fait naturelle, etc.  » Cf. note 16 de cette page clic

En fait toutes les découvertes de Darwin touchent à l’hérédité et aux inter-relations entre "géologie-monde végétal-monde animal » c’est-à-dire les écosystèmes.

Il est « évolutionniste » et ses détracteurs « créationnistes » l’accusent d’athéisme, ce qu'il ne confirme jamais.

 

Retour haut de page : clic

 

Santiago Ramon y Cajal

1852 (Petilla de Aragon) – 1934 (Madrid)

Prix Nobel de médecine (1906) en association avec Camillo Golgi (1843 Corteno - 1926 Pavie) pour sa découverte de l’organisation en neurones du système nerveux. Découvre également la névroglie et le cône de croissance de l axone neuronal et son tropisme de régénérescence après section.

Découvre et publie : Il peut être considéré comme le fondateur des Neurosciences

S’intéresse quelque temps à la psychiatrie, et découvre quelques lésions organiques chez certains malades mentaux et les plaques séniles. S’intéresse à l’hypnotisme, et aux rêves : Ceux-ci naissent dans le cerveau (ni de la rétine ni des nerfs optiques) à la faveur du repos des facultés critiques - Cf : Dialnet; Archivos de la psichiatria 2007 ; Vol 70 (2) pp. 83-114 clic et « teorias sobre el ensueno » Cajal, 1908, clic.

Il réfute la psychanalyse freudienne et ses interprétations, et l'influence de Cajal fut telle que l’Espagne n’ouvrira pas ses portes à la psychanalyse avant les années 1930.

 

Retour haut de page : clic

 

 

Sigmund Freud

Psychanalyste

1856 - 1939

Die Traumdeutung  (La science des rêves): 1899

Freud n'a pas connu les travaux de Ramon y Cajal (ligne précédente) et a ignoré l'existence du neurone.

NB : Aujourd’hui beaucoup pensent que « les usines du cerveau » sont les astrocytes et que les neurones ne sont que « les petits trains » qui véhiculent les produits.

 

Retour haut de page : clic

 

Albert Einstein

1879 - 1955

Einstein écrit le 21 mars 1955 : « Pour nous, physiciens dans l'âme, la distinction entre passé, présent et futur ne garde que la valeur d’une illusion, si tenace soit-elle. » (clic)

·        Depuis l’homme de "l’ascenseur d’Einstein"  qui n’aurait (pure expérience de pensée) aucun moyen de savoir si l’ascenseur est en mouvement ou non, quel moyen aurait-on d’être sûr de ne pas rêver lorsque l’on est éveillé ?

·        Pour Wikipédia : «  Par cette expérience de pensée, Einstein montre que les effets locaux de la gravitation et d'un référentiel accéléré pour l'observateur ne sont pas physiquement distinguables par une expérience mécanique. »

1.                   Mais que veut dire « une accélération constante » sinon « dv/dt sans changement dans le temps » et depuis « la relativité généralisée » de 1915, l’accélération n'est autre qu'une déformation géométrique de l'Espace-temps (Raum-Zeit) (Cf. mon début d’un répertoire du vocabulaire du temps clic.)

2.                 Que veut dire « temps » dans le langage d’Einstein  ?

3.                 « La lumière » : Einstein balaya le concept « d'ether luminifère » (= air porteur de lumière) au motif que la lumière se transmettait dans le vide (et plus vite que dans l'air – à la différence du son – et dans toutes les directions pareillement, à ce que l’on en mesure)

Mais alors que aujourd’hui, le vide connu nous paraît peuplé de nombreuses particules ( virtuelles) Pourquoi alors ne pourrait-on pas parler de « vide luminifère » ? Certes, la question aura été précisée, mais surtout déplacée.  Quant à l’indépassabilité de sa vitesse, elle reste à la fois un postulat intellectuel et une affaire de précision des mesures.

4.                 Qu’est-ce que le temps dans le rêve ? Ce temps doit-il figurer au titre de création plutôt que de créateur ?

·        Enfin, Einstein a déclaré que « la chute de sa chaise a été l’expérience la plus heureuse de sa vie ».car il a alors compris que « durant sa chute, il NE POUVAIT sentir l'effet de la gravitation ».

On peut transposer au delà : Toutes nos représentations du monde découlent au final nécessairement de nos perceptions sensorielles – ce qui ne va pas bien loin !

Ainsi, sans appareils sophistiqués, on est incapable de dire si une douleur rapportée à un orteil provient d’une lésion de l’orteil, de la colonne vertébrale ou du cerveau, et même avec ces appareils, c’est en définitive la lecture des documents avec nos sens qui permet de savoir.

Que dire alors de tout ce qui échappe à nos sens et à nos documents ?

Le cerveau lui-même est totalement insensible et nul ne peut en avoir connaissance sans détours.

De même encore, plus simplement, nul ne s’est jamais vu lui-même autrement qu’en image.

TOUT notre savoir dépend donc en définitive de la subjectivité de l’observateur : des limites des possibilités de perception de ses sens et du savoir inné génétique de son être.

 

J  L’ascenseur (qui a tant inspiré Albert Einstein) est un symbole de modernité. La post-modernité, c’est « la machine à monter les escaliers… ! »

 

 

Retour haut de page : clic

 

 

Federico García Lorca :

Poête

Granada 1898 fusillé le 18 août 1936

 

« La leyenda del tiempo »

 

« El sueño va sobre el tiempo,
flotando como un velero,
flotando como un velero,
nadie puede abrir semillas
en el corazón del sueño,
en el corazón del sueño etc.
 »

« Le rêve va au-dessus du temps

En flottant comme un voilier

En flottant comme un voilier

Personne ne peut ouvrir les semences

Qui sont  au cœur du rêve

Qui sont  au cœur du rêve etc

Mis en tango flamenco

chanté par Camaron de la isla

accompagné par Tomatito en 1979

clic .

 

Retour haut de page : clic

 

 

Jacques Lacan

« L’expression cristalline »

psychanalyste

1901 – 1981

Je justifie de mettre Jacques Lacan  avec ceux qui ont étudié « le rêve » par le fait qu'il était psychanalyste. Une foule de documents en pdf et mp3 sont accessibles sur le web sur le site de Patrick Valas.

 

De mémoire :

« Séminaire récapitulatifs :

ü      1973-1974 : Les non-dupes errent » - en relation avec « Les noms du père »

La parfaite détermination du sujet par son savoir inconscient : « Ce que vous faites, sait vous ! »

ü      1974-1975 : RSI, c’est à dire :  Réel-Symbolique- Imaginaire.

Permutations :  « Ce qui réalise le symbolique de l'imaginaire, c'est la religion ; Ce qui iImagine le réel du symbolique : la mathématique ;  etc. »

 

Dans « Ecrits » (1966) : « ... Dans une société qui perd de plus en plus le sens de la tragédie, il n'est pas sûr que « l'Oedipe » tiendra indéfiniment l'affiche … »

Vers 1970  : « L'inconscient est constitué comme un langage »

Langage-ment : « Le goût de ce qu'on dit ment !  »

Dans un des derniers « Séminaires de la Sorbonne » (vers 1977) :

« La vie, c’est peut-être de l'arnaque, mais pas n'importe laquelle : C'est celle du signifiant ! »

 

Retour haut de page : clic

 

Michel Jouvet

Neurophysiologiste

1925 – 2017 [17]

 

Au Vatican - 1990 : Les travaux neurophysiologiques les plus récents – et en particulier ceux de Michel Jouvet dans son laboratoire  à Lyon, et exposés lors d’un symposium au Vatican en 1990 : ;

 

Et en 2016 : « Pourrons-nous un jour comprendre la conscience de l'éveil - chez le chat, puis le chimpanzé, et enfin l'homme ? Peut-être. C'est l'une des dernières fonctions de la physio­logie, mais je crois que le secret de la conscience onirique est encore plus caché, et pourtant c'est cette conscience qui nous pense et qui est sans doute responsable de notre façon d'appréhender le monde. » In : Michel Jouvet ; « Le sommeil, la conscience, l’éveil » ; Ed. Odile Jacob/Sciences ; Paris 2016.

 

 

 

Retour haut de page : clic

 

Havelock Ellis

1859 – 1939  

Britannique, fondateur de la sexologie :

 

« Dreams are real while they last ; Can we say more of life ? » 

Cité in : The World of Dreams, Houghton Mifflin, New York 1992.

 

Retour haut de page : clic

 

 

Gustave Jung (1875 – 1961) Psychanalyste

 

Wolfgang Paoli (1900 – 1958) Un des pères fondateurs de la physique quantique

 

New York 1955 après l’édition originale en allemand 1952.

Non traduit en français [18]

PHYSIQUE QUANTIQUE ET PSYCHISME de W. Pauli

 

« The interpretation of the nature and psyche » - The influence of archetypal ideas of the scientific theories of Kepler. 

 

Jung et Pauli furent les premiers à avoir conjecturé que l’Inconscient pourrait être un système quantique. Ainsi l’information contenue dans nos rêves pourrait être de l’information quantique en états « intriqués » (intanglement) dont notre conscience, au contraire soumise à la construction rationnelle de la physique classique, ne pourrait retenir qu'un seul état à la fois (pointer-state)

Cette physique classique du monde et de la conscience serait aussi celle de l’illusion. 

Mais aucun physicien n'a clairement expliqué le passage constaté de l'état quantique (superposition des vecteurs d'états) à l'état classique (réduction de la fonction d’onde)

 

Retour haut de page : clic

 

Actualisation

 

Isabelle Arnulf

CHU Pitié-Salpétrière

 

Ecouter radio France Culture : 1 heure le 13 mars 2017  : Clic 

 

et davantage depuis (la semaine du cerveau)

 

 En fait, le rêve ne serait pas le privilège de la phase de Sommeil Paradoxal (ondes EEG rapides + mouvements oculaires rapides + abolitions de toutes connexions avec le monde extérieur au corps) mais également durant les autres phases de sommeil, quoique le contenu soit de composition qualitativement différente.

 

 

 

Retour haut de page : clic

 

CONCLUSIONS sur L’EVEIL, LE SOMMEIL ET LES REVES

 

 

 

Les 3 états : Les psychanalystes et les neurophysiologistes ont chacuns leur interprétation de l’état de rêve.

Mais parmi ces trois états fondamentaux que sont Le Rêve, le Sommeilet l’Eveil, qu’en est-il exactement de l’état d’éveil ?

 

Plusieurs faits (jamais absolus) distinguent le rêve de l’état éveillé : il y a dans l’état de rêve :

  1. Les Mouvements Oculaires Rapides et l’isolement sensoriel (Paralysies et Anesthésies)
  2. Le mélange des Chronologies dans les souvenirs et l’absence de notre Rationalité habituelle dans les assemblages.
  3. La quasi-impossibilité de « retrouver » un rêve et de lui donner une suite même seulement après un instant d’éveil (même dans les névroses traumatiques, malgré la répétition des séquences – ce qui est différent)
  4. L’extrême fugacité du souvenir des rêves une fois vie éveillé.

 

L’étymologie du mot rêve en français est totalement incertaine : On évoque surtout 3 pistes peut-être croisées, issues du latin :

ü      De « vagus » (vague) => ex + vagus => esver (desver aussi est attesté) ;

ü      de « rabia » (rage) => raver ;

ü      de « evadere » => re-exvadere => resver : mais aucune trace ni aucune règle stricte n’est suivie.

ü      Rêve se dit en grec oneiros, en latin somnium, en italien sognare, en anglais dream et en allemand Traum.

 

Dans toutes les langues, l’étymologie des signifiants de l’éveil n’a été réellement appréhendée que par la linguistique : On a toujours remarqué la présence du « M » apparu dès les premiers balbutiements des lèvres et de la voyelle plus ou moins ouverte qui l'accompagne,  que l’on transcrit en « maman, mater, materia » (« oum »en arabe)  mais aussi et finalement, de « mort » (« mout » en arabe) représentée par « mrt et le moineau triste » sur les parois des grands livres de pierre des pharaons. Mais qu'en est-il d’un éveil en deçà de ces signifiant ?

 

Au final de ces réflexions intellectuelles (physiques, philosophiques, religieuses, etc.) la valeur des rêves par rapport à nos représentations cohérentes de la vie éveillée oscille : S’agit-il de reliquats importuns pour la vie éveillée quotidienne (sinon utiles à la maturation, la mémoire, etc. de chacun qui s’effectue en toile de fond, cela même durant le rêve) ou bien s’agit-il d’une conscience universelle supérieure que nous n’atteignons qu’en de rares occasions parce que cette atteinte est réprimée par les censures habituelles de la vie quotidiennes ?

 

Recherches : Les sciences, c’est à dire les savoirs et leur transmission ont partout d’abord été religieuses, puis dites scientifiques.

Les premières sont devenues d’autant plus dogmatiques qu’elles étendent leurs prétentions sur la gestion du monde. et les secondes au contraire ont réduit leurs ambitions aux constatations dites objectives des apparences du monde, c’est à dire électrophysiologique ou philosophique ou intuitive, s’accrochant au signifié du signifiant, mais non au signifiant lui-même.

On ne peut que constater avec étonnement qu’on se soit toujours tant trompé sur la valeur des rêves, soit à la recherche de ce qu’ils disent, soit à la recherche d’où ils viennent.

En tout état de cause, le plus délaissé est peut-être le plus intéressant : qu’est-ce que l’éveil ?

Pourtant, nous l’appréhendons chaque jour à l’heure du réveil, instant fugace, mais cependant perceptible où se bousculent chaotiquement les perceptions, tout autant internes – tellement automatisées qu’elles passent facilement inaperçues - qu'externes – lesquelles un enseignant appelait à sa façon exemple de la castration.

Cet instant qui est manifestement une construction - produit d'une élaboration peut-être aussi vieille que la vie mériterait qu’on lui prêtât beaucoup plus d’attention que ne le font toutes les sciences réunies.

Et la vie est un système stimulation/réponse où toute chose est inséparable de ce qui la fait être, de ce qui est autour.

 

Retour haut de page : clic

 

 

 

 

 

 

Retour à la liste des encarts 

 

4. « C'est la justice qui apporte la paix, et non l'inverse »

« La laîcité, la 4 ème religion des colloques »

Intervention magistrale de Mahmoud AZAB , de la 20 ème à la 30 ème minute environ, sur la différence entre Paix et Justice : 

« Je vais peut-être vous choquer, mais je n’ai pas un grand crédit pour la paix …  Ce n’est pas la paix …. qui apporte la justice, mais la justice qui apporte la paix etc. » Paris, Mai  2009, troisième séance sur six. Vidéo : http://www.akadem.org//sommaire/colloques/religions-au-secours-du-vivre-ensemble/la-responsabilite-des-croyants-08-09-2009-7869_4222.php


 « Les 4 conditions d'un vrai dialogue sont :
1 L'étude du patrimoine de l'autre.
2 L'amour de l'autre
3 Le dépassement des tabous
4 Sur quels points allons-nous dialoguer »


Sur le Voile (2004) :
Clic

 

(Ajoutons, pour rester bref, que la justice ne commence pas avec les lois, (le droit) mais par la double question :

1.      Qui est agresseur ?

2.      Qui est victime ?

Comme il est inévitable qu’un agressé cherche à se défendre, et afin d’éviter les interminables vengeances, on a déféré à la justice le soin de distinguer les rôles.  C’est sa première fonction.


[Étymologies :
Paix : En latin : pax- pacis -> pacare = vaincre, pacifier => par le Moyen Age, en français : payer.
En arabe : salâm et verbe à la 1ere forme salama = être en paix -> 4 ème forme : aslama dont le "masdar" (nom verbal) est islam = soumettre, pacifier, islamiser. Le mot "islam" ne devint le nom d'une religion que longtemps après la révélation coranique car Mohammed ne cherchait pas à fonder "une nouvelle religion" qu'il n'a donc pas nommée, mais cherchait à retrouver la pureté primitive de la religion abrahamique.

Même racine : Salomon, shalôm, Soulaïman, etc.

- Pour mémoire - ... rois de la Ire dynastie: Den-Setouï (Ousaphaïs), Azab-Merbapa (Miebis) - Histoire de la civilisation Égyptienne, by Gustave Jéquier - https://www.gutenberg.org/files/43924/43924-h/43924-h.htm ]

 

ü     La laïcité , une 4 ème religion ? :

Je suis (du verbe suivre) parfaitement cet éminent maître, devenu coutumier des colloques inter-religieux, dans lesquels, disait-il, tout se passe « comme s’il y avait en France 4 religions majeures » (je tiens l'expression de lui) : « La laïcité , à côté des trois autres religions présentes dans les colloques, que sont le judaïsme, le christianisme et  l’islam » - disait-il.

(le mot dieu n'est pas nécessaire pour qu’une religion en mérite le nom)

A partir du moment où l'état en dirigerait des dogmes (or ce n'est pas du tout le sens du mot laïc que d'avoir des dogmes) la laïcité qui est par construction la parole du droit de l’état aurait changé de sens (sans le dire) et tiendrait alors lieu de religion (par les dogmes) et d’état (par le pouvoir) en relation fusionnelle

Une telle fusion Etat-religion n'avait d’ailleurs jamais été le cas dans l’Ancien Régime

« Religion d’état » ne signifie d’ailleurs pas nécessairement fusion : En France, le christianisme dépendait de la papauté, et l’on a même vu Louis XIV ployer sous les sermons de Bossuet.

La séparation des places respectives est donc essentielle.

(Voir à ce propos ma théorisation fonction paternelle (agent de la sacralisation)/fonction maternelle (agent de pouvoir de vie et de mort) pour la maturation de l'enfant : La fonction paternelle primordiale est de permettre la séparation de la relation fusionelle mère-enfant et c’est pourquoi j’ai été amené à parler, en cas d’absence de fonction paternelle, « d’inceste état-citoyen »

Cela ne concerne que les colloques, certes, mais en est cependant bien la forme, sinon le fond des débats.

 

ü     Le dérobement de la justice : Rappel du pourquoi et comment par la psychiatrie (voir mes autres pages dédiées) :

L’article 64 du CP de 1810 a offert au droit , le droit de se dérober lui-même à sa propre fonction.

Cette dé-judiciarisation  a entraîné la nécessité d’interner les personnes dé-judiciarisées au comportement humainement scandaleux ou inexcusable - en remettant leur gestion au ministère de l’intérieur par la loi du 30 juin 1838 qui institue la création des Asiles d’Aliénés Départementaux qui sont en quelque sorte, juridiquement, des navires placés sous l’autorité absolue du capitaine (on retrouve en effet de telles lois dans la marine)

Le tout a été reformulé en 1990 (suite aux festivités du bicentenaire de 1989) et CP de 1992/1994 qui cette fois – fait essentiel - a suivi et non précédé la législation psychiatrique (L’article 64 est devenu le n° 122-1)

Le mot psychiatrie signifiait médecine de l’âme, et, en ce sens , on peut y suivre la construction d’une prêtrise d’ailleurs depuis longtemps aperçue.

Qui plus est, fait regretable mais essentiel, la psychiatrie est séparée de la neurologie depuis 1970 : c’est à dire, de facto sinon de jure,  isolée de la médecine et de toutes les sciences physiques et biologiques.

L’ancienne expression « maladies mentales et de l'encéphale » était bien plus appropriée que le mot psychiatrie – (et elle n'excluait en rien la psychologie)

 Enfin, il est très grave que ce droit au non-droit (qui aboutit toujours au secret, à des zones de vide et de contradictions (dans les contraintes par force, physique et médicamenteuses, etc.) ne soit  nulle part enseigné dans les facultés ou livres de droit : C’est pourquoi ces lois sont donc quasiment inconnues du public,  alors que leur fonction (et ses paradigmes de fonction d’exclusion) n’a toujours été que grandissante depuis leur création.

 

ü     Le contexte d’êtres vivants et des évolutions  : Condamnation et application.

 Je répète aussi un point qui semble toujours oublié dans les tables rondes concernant la justice : Une « condamnation » - contraire d’une approbation -  contient une injonction morale, adressée par un juge de jugement  - dont la dimension symbolique est essentielle - à un citoyen (majeur ou en devenir) qui n’est pas une identité civile abstraite.

Et en complément de lui, il ne faudrait pas oublier que notre corpus a aussi prévu un « juge d’application des peines » qui, lui, a un tout autre rôle, qui est une fonction pratique d’adaptation.

-         Une condamnation contient une signification symbolique.

-         Une non-application concrète (interruption, etc.) d'une condamnation peut permettre de délivrer d’une peine (pour cause de maladie mentale ou physique ou un accident intercurrent et bien entendu une évolution – dans quelque sens que ce soit, de la personne condamnée et du corpus social, comme c'est déjà le cas et ce n'est pas un effet rétroactif de justice) mais sans annuler tout le contenu d’une condamnation. On devrait s’en souvenir à tous les temps du déroulement de toutes les opérations judiciaires, quelles qu’elles soient. 

 

En conclusion , une nation a besoin d’un « corpus moral » (qui ne soit pas fait que de répression (qu’on appellera comme on voudra) et la morale est bien autre chose que le mental.

Je sais bien que la morale dépend de l’avancement des civilisations (une tribu nomade  n’est pas une organisation sédentaire, etc.) d’où des conflits entre instincts et droits, etc. (autres sujets que je traite ailleurs)

 

Le 29 juin 2014  Mahmoud « est parti de l’autre côté du Nil ».
D’une exceptionnelle ouverture
(« L’histoire n’a jamais qu’un seul visage … »), redevable à son immense culture, doublée d’une grande sensibilité, on retrouvera son itinéraire et ses travaux sur internet.: Clic. 

 

 

Retour à la liste des encarts 

5.   Antigone, aujourd’hui, « c’est le père » !

 

« L’affaire Lahache » n’était qu’un « sous-groupe » du « groupe Raminagrobis » (voir vignette suivante)

 

Alain Peyrefitte :

« Le mal français » 1976

Les 30 Glorieuses :  [19]

1.       Cf. Dans ce livre : « une société à « irresponsabilité illimitée » et « La société est mise en normes alors qu’il faudrait la mettre en marche ».

 

2.     Cf.  Jacques de Person : « Ainsi la psychiatrie ne serait qu’un cas particulier du « mal français », mais elle en cristallise les termes d’une manière particulièrement prégnante si elle en est le produit, à défaut aujourd’hui de les entretenir, sinon de les engendrer. » => ( Clic )  

 

 

 

 

 

 

Notre jurisprudence en ce domaine est assez saillante : Cf. Affaire Lahache 1980.

.

Cf. Antigone » de Sophocle (495-406 av. J.-C.) : la réponse d’Antigone à Créon qui lui a interdit de donner une sépulture à son frère :

- Créon : Ainsi tu as osé passer outre à ma loi ?

- Antigone : Oui, car ce n’est pas Zeus qui l’avait proclamée ! Ce n’est pas là la Justice, non, ce ne sont pas les lois que les dieux ont jamais fixées aux hommes, et je ne pensais pas que tes défenses à toi fussent assez puissantes pour permettre à un mortel de passer outre à d’autres lois, aux lois non écrites, inébranlables, des dieux ! Elles ne datent pas d’aujourd’hui ni d’hier, et nul ne sait le jour où elles ont paru. Pouvais-je donc, par crainte de qui que ce fût, m’exposer à la vengeance des dieux ?

Créon la fera murer vivante dans sa tombe.

L’image du père dans l’Iliade : [20]

 

 

 

 

 

Ibn Khaldoun [21]

( mort au Caire

en 1406) :

« Introduction  Mouqaddima »)

à l’histoire des Berbères ».

Dans la « Mouqaddima », Ibn Khaldoun tente un essai sur la naissance, la vie et la mort des civilisations, qu’il généralise à toutes d’entre elles : En déposant les armes, s’entourant de murs, et confiant toute leur défense à leurs gouvernants, face à des nomades toujours armés et dont la faim est pour eux comme un état permanent et naturel, les sédentaires deviennent de plus en plus vulnérables ; sans ardeur au combat, il les compare à des femmes.

 

 

Retour à la liste des encarts 

 

6.      Confusion entre égalité et justice  :

 

Mon long texte de cet encadré s’est désespérément volatilisé. Espérons que, par la magie de l’ordinateur, il revienne sur le bureau comme « document récupéré » !

En attendant : en voici un résumé : Les plateaux de la balance représentant officiellement le symbole de la justice en France sont vides ! Qu’est ce qui a bien pu mener à une telle absurdité ?

1.      Cf. explication de la différence entre un « opérateur mathématique » : « le zéro », et une « réalité physique » : « le vide » dans notre page sur le 122-1 du code pénal.

2.      Sur la différence entre « symbole » et « objet », voir la note de bas de page clic, sur la pesée de l’âme du défunt dans le tribunal d’Osiris, et remonter pour voir le texte :

Ce sont les faits agis par l’âme du défunt pour le bien commun (symbolisée par son cœur posé sur un plateau de la balance) qui y sont jugés et doivent être aussi purs et légers que le hiéroglyphe de la Maat (déesse de la « Vérité - Justice – Cohésion sociale »), (symbolisée par la plume, posée sur l’autre plateau.

 

Cf. (Je me cite ici) in : clic : «  Il est possible que l’idéologie des égalités symbolisée par les mystérieux plateaux d’une balance en équilibre vides ** soit mal compatible avec une biologie de la variété, comprise et enseignée seulement dans les classes supérieures. »

Et clic.

 

Cette « balance du tribunal d ‘Osiris » (cf. « Livre des Pyramides », « livre des sarcophages » et « livre des morts » surtout) nous est parvenue via le christianisme, tout de même que la reconnaissance de l’individu (au plus secret de ses intimités) comme tel,  indépendamment de sa famille et de sa tribu.

La Maât est à la fois la déesse de la « justice - cohésion - solidarité sociale » (charité réciproque) au quotidien en ce monde, et de la reconnaissance de « l’individu justifié » au moment de son passage dans l’autre monde, le plus important, l’éternel.

Cette métaphore n’a évidemment rien d’abrahamique puisque Abraham ne reconnaît pas d'autre monde. (sur tous ces points cf. la conversion de la Grèce)

Elle existe aussi dans l’islam où elle est essentielle : Il est abondamment répété dans le Coran que Dieu est capable d’apprécier les actes des hommes les plus subtils, car sa balance est sensible au poids d’un grain de moutarde.

Les religions pharaoniques, le christianisme et l’islam sont ou ont été les seules religions à imaginer un tel tribunal après la mort qui décide d’une éternité en enfer ou au paradis.

Mais il ne s’agit nullement d’une égalité simple et brute entre les hommes.

Si le cœur du défunt est aussi léger que la plume (à la fois symbole et nom de Maât en égyptien), alors, le justiciable est béatifié et prend place au paradis (Les Champs Ialou à l’ouest du Nil en Egypte devenus Champs Elysées en Grèce)

Pour ce faire, le corps du défunt doit être conservé, momifié, et placé dans un « œuf de résurrection » (mot traduit par sarcophage en grec => cercueil en français)

Momifié est traduit par « christos » en grec – Jésus en incarne le paradigme pour les chrétiens – et par « massih » dans les langues sémitiques (=> messie en français) – mais le judaïsme ignore la personne de Jésus et l’islam qui la reconnaît comme fils de Mariam et du Saint Esprit  ne reconnaît pas sa part divine.

Messie et christos sont deux mots de même sens, l’un traduisant l’autre.

Tous les défunts dont les cœurs sont aussi légers que la plume de Maât au tribunal d’Osiris sont alors justifiés et béatifiés et c’est en cela qu’ils sont égaux.

L’égalité n’est pas donnée par la naissance.

C’est tout au contraire la fin d’un accomplissement, une potentialité offerte par Osiris, et méritée si la voie suivie par l’homme est droite, pure, sans mensonge : Elle sera alors récompensée.

Tel est « le droit » : « Dieu est mon droit ». C’est aussi la « sirat el moustaqim » (المُسْتَقيم الصِراط ; la voie droite) du Coran que Dieu a montré aux croyants.

La dialectique introduit ici la question du libre arbitre. La question d’une liberté de choix tourmente autant les philosophes que les religieux et c’est pourquoi son appréciation dans l'application de « la justice des Codes » devait inévitablement donner naissance à l’aménagement d’une  fonction d’experts et des inépuisables débats qui s’y rattachent.

 

En arguant des exigences de la laïcité, et afin d’éviter les fractures sociales (on devrait dire culturelles) l’enseignement public interdit l’enseignement des religions et donc de l’Islam et du christianisme, et l’étude des textes.

Je suis convaincu que le résultat obtenu est exactement l’inverse du résultat recherché, et que le Législateur restera d’autant plus censeur qu’il en sera ignorant.

Comme il existe internet, je conseille au lecteur de parfaire sa culture grâce à ce media, et de comparer les paroles d’une sourate comme El hadid (sur la création, la nature et la mort) récitée de façon sublime par cheikh Ghamidi (dont on trouve facilement aussi des traductions) avec des récitations chrétiennes telles que Dies irae qui faisait partie de l’office des morts jusqu’à Vatican II.

On pourra seulement ensuite chercher – et beaucoup seront surpris – à reconnaître en quoi les paroles sont ou non les mêmes (avec tous les détails voulus) et surtout chacun pourra en tirer librement les conclusions qui lui conviennent.

 

On comprendra alors tout le contre-sens qui mène à une représentation symbolique de la justice par un instrument de mesure de l’égalité des poids de 2 plateaux vides; car une justice (dont le rôle est d’accorder « les faits d’un individu » au « bien de la collectivité ») ne peut se résumer ni à une égalité ni au vide !

Pourtant, beaucoup de nos institutions les meilleures restent profondément imprégnées des ces principes plus anciens, même sans le savoir et parfois sous des énoncés maladroits ou des formes déguisées – comme le remarque opportunément Alexis de Tocqueville après La Révolution.

Car dès leur apparition, nos démocraties modernes avaient en quelque sorte intégré - comme au titre d’exigences tacites - les traditionnelles valeurs terrestres des religions sus-dites (respect de l’homme même le plus humble, charité, fraternité, etc.) un peu comme si celles-ci constituaient une « voix off » parlementaire et citoyenne et c’est sans doute la principale raison pour laquelle – malgré ce quiproquo des plateaux de la balance - elles ont, fragilement il est vrai, repoussé les violences de la démocratie athénienne, apparue cinq siècles avant la conversion de la Grèce au christianisme.

Déjà au VI ème siècle av J.C. il avait déjà été notable que c’est en s’inspirant des coutumes égyptiennes que les lois de Solon en Grèce avaient pu abolir l’esclavage pour dettes (cf. mon propos :clic).

 

3.     Cf. aussi Michel Villey : Philosophie du droit.

 

La justice se fourvoie quand elle confond  équilibre et égalité (Cf.aussi  psychostasie

A vouloir tout égaliser, on ne produit qu’un plat chaos.

 

« L’équi-libre », l'égalité des poids (libra = la livre, le poids) n'a rien à voir avec l'égalité (qui est un simple opérateur mathématique) ni avec l'identité des doublons.

Dans la psycho-stasie, la pesée du cœur pour la justification de l'âme compare son poids à la légèreté de la plume de Maat, déesse de la Cohésion-Solidarité sociale puis Vérité-Justice.

 

On est loin de la transposition de la scène dans nos cours de justice, et de sa représentation souvent incomprise par la Balance de Thémis, aux plateaux toujours vides - quelquefois penchés. Ce qu'il y manque est la représentation (impossible sur un plateau) d'un idéal.

 

Rien ne vaut sans contexte, et il est notable que les hiéroglyphes peints sur les parois de murs sont à leur façon, bien plus directement éloquents que nos pages d’écriture alphabétique (en eux, triple valeur des images)

 

En France, l’idéal prôné aujourd'hui s'en tient aux codes napoléoniens qui ont remplacé – mais vidé de « ce qu’il convient de faire » - l'ancien catéchisme (du grec : cata + ècho-ein : faire résonner en « écho ») et notre Code Pénal ne contient surtout ce qu’il ne faut pas faire, et les formes quand il faut faire.

Les injonction morales « à faire le bien » deviennent exceptionnelles. Le « devoir d'assistance à personne en danger » est l’une d’entre elles : Mais, il est très vague ; concerne un autre que soi-même, et, par définition, seulement dans une  situation d’exception.

Enfin - et c'est grave – la morale prend des formes pernicieuses lorsque l'état prétend s’emparer de l'âme : Par une extension de sens et de fonction, qu'il appelle « psychiatrique », il s’érige seul en droit d’interpeller, d’interdire et d’enfermer - tout un chacun arbitrairement - « au nom de la dangerosité pour soi-même et pour autrui » comme il l’entend.

 

Encore une fois, l’état sans corpus moral de dimension sacrée au-dessus de lui, reste impuissant ou, quand il l'est, violement stérile.

La doctrine de la séparation des pouvoirs serait une protection importante, mais formelle, et elle n'intervient plus, précisément en psychiatre où elle aurait justement sa place.

Tout cela réclame une complète reformulation.

 

Toutes les grande et/ou durables civilisations - de l’Antiquité à nos jours (de l’Afrique à l’Eurasie, du monde romain aux USA) se sont construites sur la transcendance et la spiritualité.

A l'inverse, aucune culture qui en fut dépourvue n’a été jamais engendré ni  survécu.

 

Aujourd’hui, il est notable qu’un  mouvement  transcendantal  se développe à prétention  universelle  au nom de principes et de savoir , mais certainement pas au nom de quiproquos paresseusement allégués d’un égalitarisme sans sens et de l’indifférenciation. 

 

 

 

Retour à la liste des encarts 

 

7.      Le groupe Raminagrobis.

 

 «  Justice  de  Raminagrobis  est  faite  !  »

 

 

 

 

 

 

 

« La midéno-lâtrie »  (Adoration du zéro [22] )

 

 

Le « groupe Raminagrobis » a été décrit par Jean de La Fontaine, dans sa fable « Le chat, la belette et le petit lapin ».

Raminagrobis y joue le rôle d’un juge qui croque les 2 plaideurs: Plaideurs -> 0

Mais il n’y a plus besoin d’être juge pour croquer et le groupe Raminagrobis s’est enrichi.

Ses opérateurs sont l’égalité et le zéro.

 

Dans les années MLF – (rien à voir avec mai 1968, contrairement à ce qui se dit) - les manifestantes voulaient acquérir certains « droits exclusifs », comme, en particulier, le droit à l’avortement d’un enfant qu’elles avaient eu en commun avec un père, sans le consentement du père, aux cris de « mon corps m’appartient » - comme si un bébé était le corps d’un parent) et bien d’autres « droits et devoirs attribués en ces temps-là au mari légitime » qui vont être supprimés progressivement (choix du domicile conjugal, etc.)

Très habilement l’Etat a alors instauré l’égalité des conjoints dans le couple, l’autorité parentale remplaça l’autorité paternelle - mais l’autorité maternelle n’advint jamais ! - grâce à quoi, en cas de désaccord parental, seul un tiers peut trancher.

Ce tiers peut maintenant avoir de multiples visages, et être lui-même soumis à une cascade d’injonctions.

 

Ce groupe a des propriétés intéressantes :

Irréversibilité : L’IVG est irréversible; etc.

Relations d’équivalences dans des cadres de relations d’ordre binaires 

L’équivalence des protagonistes est indispensable dans la plupart des sous-groupes du groupe Raminagrobis.

Ce qui peut impliquer des transformations géométriques remarquables, quelquefois chirurgicales, etc.

L’opérateur d’égalité par excellence dans un groupe de multiplications quelconques est le zéro grâce auquel une équation peut alors être réduite à la forme « 0.x = 0.y = 0.z ; etc. »

Il est très utile dans le calcul des égalités sexuelles et permet d’annuler les différences sexuelles grâce à l’équation de la négation chromosomique : 0.X = 0.Y,

 

Voici déjà des sous-groupes bien individualisés :

L’affaire Lahache de 1980 qui débouta le père de ses droits sur la survie de son enfant en est un élément important puisque l’affaire fit jurisprudence.

Depuis l'arrêt Lahache, le père devint une Antigone de plus !

Les jeunes filles mineures pouvant maintenant avorter en cachette de leurs parents : confiance 0 ; autorité parentale 0.

C’est un sous groupe dans lequel les parents – dont maintenant les mères à leur tour – ont été dépossédés de leur droits parentaux.

Avenir des PMI ; rôle des infirmiers scolaires dans la contraception ; délais de réflexion de 7 jours pour IVG supprimé par la loi du 17 XII 2015 : réflexion 0.

 

Remarque : La notion de « père en détresse » semble ne jamais avoir été prise en compte à aucun niveau, ni si et lorsque ce dernier apprend qu’il est père, ni si et lorsqu’il constate ou est informé, impuissant à agir, que la vie de son enfant va être/ou a été « interrompue volontairement ».

D’une façon générale, on peut s’interroger sur la viabilité d’un peuple envers lequel son propre Etat se montre si castrateur, remarque également valable pour d’autres sous-groupes : vitalité 0.

 

La déchéance de nationalité va former un sous-groupe de dépopulation.

Les internements : SPDRE ( des SPPI) = Soins Psychiatriques sur décision d’un Représentant de l’Etat : forment un autre sous-groupe qui est la transformée des : internements psychiatriques => hospitalisations sous contrainte :

Bien comprendre : ce n’est pas le « représentant de l’Etat » qui « soigne », ce sont « d’autres », tout aussi contraints, mais sans savoir ce qu’il doivent soigner, ni comment : Psychiatres, psychologues, internés de toute sortes y sont en ce sens logés à la même enseigne.

Aucun domaine de la médecine n’est à l’abri des directives étatiques. Les noms de maladies vont manquer !

 

L’état d’urgence

généralisé et permanent vers lequel on s’oriente pourrait devenir aussi un nouveau sous-groupe de Raminagrobis.

 

La mécanicisation de sanctions de masse sans jugement, en fonction d’un chiffre facilement traitable par la robotique.

bombardement systématique d’ondes radars supposé détecter des excès de vitesse. Mais les plus bombardés sont les gendarmes à jumelles.

alcoolohémie (mais « hémie » est le sang et les ballons gonflables mesurent un « air expiré ») considérée comme excessive au volant, alors que les mêmes chiffres ne sont  pas utilisables ailleurs en public, etc.

 

Les confusions - dans les esprits - des rôles sont peut être un sous-groupe du même groupe.

Même les médias et les administrateurs semblent avoir jeté l’éponge.

 

Mais d’où vient le groupe Raminagrobis ? « Comme dans les mythologies, il est des couples funestes aux engendrement malheureux : Tel est le cas de l’union du « commerce » avec « l’administration » (clic)

 

 

 

 

Retour à la liste des encarts 

 

8.      Confusions entre « l'isonomie » et « l'isométrie » des citoyens. [23]

 

 

Volumes et dimensions commerciales (dans les 2 sens du mot dimension ici)

Indépendamment du sexe, pour tout objet ou animal, les volumes et les données correspondantes doublent quand on multiplie n’importe quelle de ses dimensions par la racine cubique de deux, soit 1,259.

Par exemple, pour 2 navires identiques, l’un de 10 mètres et l’autre de 12,59 mètres, le volume et le poids passent du simple au double, etc.

Archimède avait déjà utilisé ces calculs volumétriques pour le réglage des catapultes lors de la défense du siège de Syracuse

(quand on passe d’un cube d’un 1 mètre d’arête à un cube de 2 mètres d’arête, les volumes passent de 1 à 8)

Pour allonger la longueur du tir par 2, Archimède devait multiplier les volumes du boulet et de la catapulte par 8.

Pour allonger la longueur du tir par 3, Archimède devait multiplier les volumes du boulet et de la catapulte par 27, etc

 

Tout médecin, tout pharmacien a besoin de le savoir et calculer à l’heure de la distribution des pilules. La biologie n’a rien à voir avec la citoyenneté : l’un et l’autre sont nécessaires.

Ca coûte cher d’être grand [24] ! En revanche, il y a des avantages : La surface corporelle croit en fonction du carré d’un rayon quand le poids et le volume croissent en fonction de son cube ; c’est à dire que lors de la croissance, la surface croit plus lentement que le volume.

En conséquence de quoi, le rapport : surface corporelle/poids est plus élevé chez un nourrisson que chez un adulte : Donc un bébé supporte moins bien le froid et moins bien le chaud; Là en est l’explication de la déshydratation rapide du nourrisson et elle est purement physique.

 

C’est à dire que si on avait des bouteilles en plastique de 2 litres ou de 5 litres pleines de jus d’orange au lieu de bouteilles d’un litre, on avalerait moins de biphénols (effets hormonaux ; féminisation des poissons avérée; causes possibles de cancers hormono-dépendants et de la raréfaction des spermatozoïdes humains) venus du contenant pour une même quantité de boisson bue.

On peut facilement calculer la différence entre les surfaces de 2 bouteilles : La racine cubique de 5 est sensiblement égale à 1,7. La surface d’une bouteille de 5 litres serait donc un peu moins de 3 fois supérieure à celle d'une bouteille de 1 litre (1,7 au carré = 2,89) et le raisonnement est le même pour les boites de sardines. Quant à l’épaisseur de l’emballage, la résistance du matériau, sa masse spécifique par rapport à la gravité terrestre, la pression atmosphérique, etc. ce ne serait pas une grande préoccupation physique avec de tels rapports de dimensions.

Plus le volume croit, plus la part de l’emballage se réduit rapidement.

Avec une bouteille de 5 l. il resterait également un moindre pourcentage de boisson résiduelle au fond de la bouteille quand on irait la recycler.

Les marchands de bouteilles en plastique et les marchands de jus d’orange feraient moins de profits.

Les poubelles de recyclages seraient moins remplies.

Il y aurait moins de camions poubelles circulants, moins de moteurs diesels en marche, moins de gaz d’échappements dans les rues, moins de gaz à effet de sphère libérés.

Moins de profits pour les pétroliers, moins de cancers du poumon aussi

(l’occurrence du cancer du poumon - première cause de mortalité par cancer dans le monde - aurait peut-être dépassé en 2018 chez la femme en France ou aux USA l’occurrence du même cancer chez l’homme ou serait en passe de le faire et serait passé en tête des cancers chez la femme)

Si la banque m’envoie ses chéquiers un par un, le malheureux facteur fera plein de voyages, polluera beaucoup ; le fourgon s’usera davantage, etc.

J’ai de plus en plus de mal à écrire toutes ces choses, tant elles me paraissent tristes, désespérantes, hors d'atteintes, et insensibles à tout avertissement sensé.

 

Jusqu’aux rêves :

Les temps de sommeil et de rêve dépendent de l’espèce en plus de la souche génétique et des variations individuelles.

Les différences animales se rencontrent même curieusement jusque dans la périodicité circadienne du rêve au cours du sommeil, caractéristique de l’espèce, qui croit chez les mammifères, en allant de la souris à l’éléphant, en passant par le chat et l’homme, comme le logarithme du poids du corps et doit donc être rapporté à son métabolisme ; etc. (cf. Michel Jouvet ; Le sommeil et le rêve, Odile Jacob, Paris 1992)

Notons en passant que l’éléphant possède à peu près le double de neurones que l’homme (passant d’environ 100 milliards à 200 milliards - ce qui ne l’empêche pas de très mal pouvoir assurer sa défense face à ce dernier rapace.

 

La seule égalité numérique

La seule égalité numérique chiffrée que l’on trouve en matière de sexe, dans l’espèce humaine, c’est dans le « sex ratio » qu’on la trouve : il naît environ un garçon pour une fille.

Des différences numériques sont ensuite introduites par les différences de longévité : Dans l’espèce humaine, les mâles meurent plus tôt en moyenne.  Les causes n’en sont peut-être pas génétiques.

Tout le reste est inégal entre les sexes, et autant qualitativement que quantitativement :

Les tailles et volumes ne sont pas les mêmes ; la durée de fécondité n’est pas la même ; les rythmes hormonaux ne sont pas les mêmes.

Certains organes vitaux sont les mêmes, mais n’ont pas les mêmes proportions.

Les rapports entre les segments des membres ne sont pas les mêmes (mains, bassin, etc. ce qui saute aux yeux d’emblée) (Clic), le volume de la vessie est de plus d’ 1/3 supérieur chez la femme ; etc.

Et, comme chacun sait, les dispositions fonctionnelles, en matière de reproduction, de travail physique, de fonctionnement mental, de désirs, sont très différentes.

Tout le monde a plein la bouche « des égalités comme valeurs de la République », et pourtant je continue à faire la différence même au téléphone entre un homme et une femme : comment cela se fait-il ?

Certes, égalité n’est pas identité, mais ce vocabulaire mérite des explications :

Nulle part, nulle supériorité dans l’absolu entre 2 êtres vivants, car affirmer une supériorité, tout comme une égalité, implique de préciser « dans quel espace de validité ».

 

Tout ceci invite à voir dans la sexuation, comme dans tout bon écosystème, une complémentarité vivante et indéfiniment fertile, et non comme dans une réplication de clones, des individus identiques, mais sans fécondabilité. Les enjeux sont les mêmes en biologie végétale et, fait intéressant, bien ressemblants aussi jusqu’en cosmologie.

Quant à « l’isonomie » (= « identité des lois ») (cf. « nomos ») des partenaires d’un couple – qui est de moins en moins un couple, mais de plus en plus un doublon (même quand les sexes restent encore différents) -  elle introduit perfidement une « aporie démocratique » (= « impasse ») dans ce couple, puisqu’en cas de désaccord, aucune majorité démocratique ne peut se dégager du nombre deux[25][26]

A une autre échelle, dans une population animale c’est l’attribution radicale et génétique des « rôles » qui semble permettre d’atteindre une efficacité optimale.

Chez les fourmis, animaux très évolués, chaque membre de la fourmilière a un rôle bien assigné : dans la fourmilière il y a « les fourmis soldats », « les fourmis ouvrières », « les fourmis reproductrices », etc.

Quand on frappe une souche contenant des « termites », ce sont les « termites soldats » qui sortent en premier pour faire face à l’attaque.

Mais une organisation « de type fourmilière » est à l’opposé de l’isonomie des membres.

Sans doute ne préconisons-nous ni « l’indifférenciation » - d’ailleurs, dans ce cas, aller voter ne sert à rien - ni une organisation « de type fourmilière » - et dans ce cas, aller voter ne sert à rien non plus.

 

 

Roger Bacon

1214 – 1294

Il semble tout à fait à propos de citer ici Roger Bacon (1214 – 1294) : « Homo naturae non nisi parendo imperat » « L’homme ne commande à la nature qu’en lui obéissant ».

 

Biographie (B.N.F.) : Clic :  … il étudie à Oxford où il assimile rapidement toutes les sciences.

… Il passe plusieurs années dans le couvent des Franciscains à Paris, où il souffre de l’ignorance et de l’intolérance de ses confrères …

… Il considère les mathématiques comme la clé de voûte des autres sciences…

… « Parce que les choses sont au-dessus de votre intelligence, vous les appelez oeuvre du démon. Les théologiens et les canonistes dans leur ignorance les abhorrent comme des productions de la magie

Mais ses ouvrages sont condamnés parce qu’ils renferment des « nouveautés dangereuses et suspectes ».

Il est emprisonné pendant quinze ans.

La véritable ignorance ne commence pas là où l'on pense que le savoir s’arrête  :  Elle commence dès que l'on croit être sûr de savoir.

 

 

9. de la liste : Retour haut de page : clic

Note concernant un travail récupéré (sur le christianisme et l’évolution de l’idée de psychisme) [après un problèmes d’ordinateur]

Utile comme résumé 

 

Retour haut de page : clic

 

LE MOT JESUS – Autres prénoms.

 

**Résumé de mon travail (mais je renvoie à ma page web clic  » ) : : Iès-ous est un nom propre grec. Ce mot déclinable et unique me semble composé de :

1.      « Iès- » qui est l'évolution phonologique et graphique normale dans le parler de la koinè (parlé à Alexandrie et en Ionie) du mot Zeus (Zdeus) qui, à la fois représente le grand dieu commun dans les parlers indo-européens, et à la fois signifie « dieu » dont le sens est « la lumière » dans toutes les langues indo-européennes (dies en latin => jour en français)

2.      et de « -us », forme contractée de « uios  »* - comme il est d'usage dans les noms composés - qui signifie fils.

 

3.      Jés-us signifierait donc « dieu-fils » (que le sens soit partitif ou génitif - source de débats théologiques - cf. ma dite page)

 

4.      On peut d’ailleurs traduire : « Zdeus » étant « la lumière » dans les parlers indo-européens, « Jés-us » signifie littéralement « fils de la Lumière » mais la traduction littérale perd son intérêt car l’important est l’importation de la trinité égyptienne « Isis-Osiris et Horus » et avec elle le petit Horus devient donc le petit Jes-us. Avec le christianisme, la trinité familiale devient de plus une nouvelle Trinité, qui remplace la « magicienne Isis » par le « Saint Esprit » (non moins magique).

 

Autres prénoms :

Tous les prénoms, égyptiens pharaoniques, hébreu, grecs, latins etc. ont un intérêt historique. C’est d’ailleurs leur raison d’être d’évoquer quelque chose.

Je signale le très important prénom égyptien Maria (= Aimée) infra.

Sans connaître suffisamment la lange égyptienne pour savoir ce qu’il en est de Osiris, Isis et Horus.

Pour le grec et l’hébreux, ils sont transparents pour qui connaît ces langues.

Personnellement je déduis l’hébreu de l’arabe sans erreur.

Les personnages entourant Jésus sont tous importants. Il y a beaucoup de Maria.

 

Je crois qu’il faut distinguer les prénoms des contemporains de l'histoire de Jésus, de ceux des évangélistes plus tardifs :

Notons que le Coran retient les prénoms des contemporains de Jésus, ainsi que Jésus, Marie et le Saint Esprit, mais pas les évangéliste.

(Contrairement aux consignes de l’instruction publique, je crois que l'on gagnerait beaucoup pour la paix sociale (dans toutes ses directions) en enseignant les histoires des religions (celles qui sont méditerranéennes et même celles qui sont lointaines : il y a longtemps que les hommes voyagent)

Elles sont toutes faites autant de recherches que de conflits, et l’ignorance en est souvent la cause de ceux-ci – bien que dans les guerres, la religion ne soit le plus souvent qu’un prétexte.

Joseph est un mot hébreux très ancien = il accroît

Zaccharia  est un mot hébreux = Souvenir ( En arabe dha ka ra (Zakara en Egypte) (et en redoublant le « k », le verbe devient « intensif »)

Jean est hébreux et nouveau. C’est YaHya = qu’il vive, vive ! (On l’entend dans les manifestations en Palestine !) (+ hanan = louange) (En arabe, de la même racine (vie) on trouve Hayya(t) = serpent, et, mot isolé proche : Hawwa’ = Eve)

Jacques est hébreux et ancien : Ia’qoub = Il suit (Cf. ‘Aqaba) (francisation en Jacob)

Pierre est latin (Petra = le rocher, la pierre)

Paul est latin (paulus = petite quantité)

Luc : Origine latine, d'une origine indo-européenne : idée de briller, de blanc (leukos en grec) de lumière (mais différent de zdeus dieu dies, jour) Il y a aussi lucus = bois (sacré)  En bref : Lux = la lumière (Luci-fer = qui porte la lumière. En français, il y a aussi le prénom Lucie.

Abraham : Hébreux : La traduction ne peut reconnaître que « Ab » = père (avec un sens tribal « fondateur » beaucoup plus élargi que le seul sens de père biologique + les autres syllabes ont des sens discutés)

______________

 

LA BIBLE

Fait notable, les prophéties bibliques (= de la Torah = Ancien Testament) n'annoncent  pas une seule fois les faits remarquables que sont :

1.      La venue de Jésus né d’une vierge

2.      ni sa mort par crucifixion.

On présente classiquement une centaine de prophéties (bien recensées sur le web) dans lesquelles certains ont voulu voir l‘annonce de la venue du Messie (mot hébreux) (= Christos = oint, embaumé, en grec) mais aucune n’apporte la moindre précision sur la vie remarquable de Jésus.

L’’Ancien Testament reconnaît :

1) Un Dieu tribal propre à la tribu

3.      Dieu unique et sans partage, dont le nom caché est fait avec les deux demi-voyelles-demi-consommes imprononçables YW

4.      Pas de prosélytisme

5.      qui opère uniquement sur Terre

6.      Et les textes ne mentionnent aucune vie ni jugement après la mort.

Tous ces points sont en totale opposition avec le Nouveau testament (Evangiles + Actes des Apotres) mais réunis tous deux sous la même appellation de Bible (= Livre en grec) je ne sais pas à quelle date.

La déclaration de filiation du christianisme n’appartient qu’à ce dernier, et est bien plus en accord avec le nouvel esprit d'universalisme de ce dernier , qu’avec le contenu des deux corpus de textes eux-mêmes, sélectionnés et réunis tardivement.

 _____________________

 

LES MOTS GRECS

*Comme je l’ai écrit longuement dans ma page « La conversion religieuse de la Grèce », cette forme écrite « -us » (prononcée en classique « -ous »),  forme abrégée de « uios = fils » (prononcé en classique « ouyos ») est parfaitement attestée, ce qui est d’ailleurs la raison pour laquelle j'ai pensé à cette étymologie sans l’avoir cherchée (par sérendipité, dit-on aujourd’hui pour une découverte due au hasard mais faite par quelqu'un d'éveillé au sujet)

Cette prononciation « ous » se devait d’être transcrite par la suite « ous » avec un « o » en grec, car ensuite « us » se prononçait « us » comme en français, contrairement au latin qui prononçait le « u » : « ou »

Le christianisme ou sa construction ont probablement été parlés avant d’être écrits, nul ne sait avec précision ni où, ni à quelles dates, pour ce qu'il en est de ses premières années.

Il est simple de condenser les symboles comme les gravaient les chrétiens persécutés sur les murs des catacombes.

La gravure d’un poisson stylisé en composait le logo. Il rassemblait l’histoire de la divinité égyptienne (lire : Plutarque : Isis et Osiris) : Seth (le mauvais frère) (=> Satan?) avait massacré son frère Osiris puis en avait jeté les morceaux dans le Nil.

Mais sa sœur et magicienne Isis les retrouva tous à l’exception du phallus avalé par un poisson du Nil.

Elle recomposa Osiris qui prit place sur le trône divin du royaume des morts : C’est ainsi qu’avec lui, elle conçut virginalement l’enfant dieu Horus.

La puissance de l’évocation est renforcée par les significations qu'engendrent les lettres mêmes du mot « poisson » en grec qui se dit « Ichthus » soit :

« Ιησους Χριστος Θεου Υιος  Σωτηρ » = « Ièsous Christos Théou Uios Sôtèr » = « Jésus, l’embaumé, Fils de Dieu, Sauveur » Cf. Wikipédia :Clic
Je me demande si, parmi nos exégètes modernes, un seul a pris conscience que personne n'avait jamais appelé Jésus, "fils de Yahvé".
Or YW et Zdeus sont des dieux qui n'ont rien à voir (pas plus que YW et Amon ou Osiris) : Avec le "fils de Dieu", les Grecs ont doté un enfant africain (le dernier pharaon, en fait) d'un père qui était un dieu Européen, inaugurant ainsi une ère nouvelle pour l'Europe, mais aussi pour la méditérranée et bientôt pour le monde, celle de la chrétienté.
Ce moment sera fixé un peu plus tard comme le temps zéro de notre calendrier.

 

NB : Avant "Ièsous Sôtèr" était "Zeus Sôtèr" et "Sô-tèr" était l'attribut permanent de "Zdeus" car "sô-tèr" a la forme d'un nom de métier en "-tèr ", et non pas d'un nom d'agent occasionnel en " -tôr" (différence peu sensible en français)
Cf. Emile Benveniste : Noms d'agent et Noms d'action en Indo-européen pp. 50-51 - Ed. Adrien Maisonneuve Paris 1975.

De même, pater, mater, phrater - frater, en grec et en latin ne sont pas des désignations biologiques, mais des noms de fonction.
Frère en grec se dit "adelphos" (évocation de la matrice; d'où vient peut-être le mot dauphin du roi en français)
Bien que le français ait perdu beaucoup de ces subtilités (dans les mots en "-eur") "pater/mater" correspond sensiblement au sens (juridique) de "père/mère" différent de l'intime "papa/maman" - bien que le français parlé soit assez flou sur la différence entre les sens de "pater" et "papa".
[On constate aussi une fréquente confusion dans les sens de "homo-sexuel", "homo-phobe", etc. dans lesquels le préfixe "homo-" transcrit l'adjectif grec "homoios" qui signifie "semblable" et non pas le substantif latin "homo" qui signifie "homme".
Pour éviter la plupart de ces difficultés, l'académie avait érigé en règle de ne pas associer un préfixe grec à un mot de racine latine et inversement.
Ainsi "homo-sexuel" est grammaticalement incorrect et on devrait dire "homo-game" et "homo-phobe" qui, au contraire, est grammaticalement correct signifie "crainte du semblable".
Mais je ne suis pas maître d'école. Cette page n'a aucune ambition scolaire. De toutes façons internet ne remplacera pas l'école, même s'il peut la détruire.

Il est certain que si la divinité chrétienne est trinitaire, elle est aussi, par sa composition, tri-continentale, bien que les anciens y aient sans doute aperçu seulement celle de la fusion de deux contrées.
Ce qui ne veut pas dire qu'elle fut facile ni rapide :
Les schémas sont :
- D'un coté celui d'un "dieu père", "Zeus patèr" ("patèr" est le mot d'une fonction sociale, différent du mot "atta" employé pour le père personnel)
- Et de l'autre une triade dans laquelle "Isis" est à la fois soeur et épouse "d'Osiris", mère "d'Horus", magicienne (procréation avec "Osiris" sans usage de phallus) et déesse, ce que ne sera pas "Maria".
- Mais la grande originalité du christiannisme ne tient nullement dans les miracles mais dans le sacrifice rédempteur.
Aucun autre dieu n'avait jamais choisi cet avatar que l'on explique d'ailleurs très bien (qs.).
De façon plus contemporaine, E. Benveniste (Le vocabulaire des institutions indo-européennes T.I 1969) rapporte le livre du missionnaire W. G. Ivens (1918) :
"Quand il a essayé de traduire les Evangiles en mélanésien, le plus difficile, dit-il, a été de rendre le "Pater Noster", aucun terme mélanésien ne correspondant à la connotation collective de "Père" ...
Un "père" universel y est inconcevable.
"
Dans un pays comme la France l'usage des mots "père" et "mère" disparait de plus en plus, en même temps que se perdent les croyances en leurs correspondants divins, au profit du "papa" et de la "maman" qui seront peut-être un jour les seuls retenus par la langue du Législateur.
Plus rarement pris en compte ici est encore qu'un long voisinage culturel influence généralement les deux parties - de même que l'islam, postérieur de 7 siècles au christianisme semble bien avoir aussi influencé ce dernier en retour.

 

Mais j’en arrive à la raison d’être de cette note qui est une petite remarque à laquelle j'ai pensé depuis :

Dans beaucoup de langues, en français comme dans tant d'autres, des noms propres se terminent par « -fils » ou sa traduction.

En grec, on connaît divers suffixes régionaux qui signifient « fils de » mais je n’ai pas pu trouver d'explication à l'origine du suffixe grec « -is » dans les noms propres.

Je ne serais pas surpris que ce suffixe « -is » soit apparu comme forme abrégée moderne du mot « fils » qui s’écrit « yios » en grec et se prononce « yos » (ou « iyos »)

Par exemple dans Wikipédia (clic) : « Xerxès était fils de Darius »:  »  = « Ο Ξέρξης ήταν γιος του βασιλιά Δαρείου »

 

 

 

 

Retour à la liste des encarts 

10.  Odorat, et défenses immunitaires.

 

Cet animal, le « parasaurolophus » , disposait d’une corne creuse pouvant atteindre la longueur de 1,80 mètre, à la fois caisse de résonance et organe sensoriel tapissé de cellules olfactives. Son efficacité était encore augmentée par une cloison longitudinale qui en doublait la longueur utile, et le « parasaurolophus » pouvait probablement percevoir les odeurs à plusieurs dizaines de kilomètres : « John Ostrom suggested that it housed expanded areas for olfactory tissue and much improved sense of smell of the lambeosaurines, which had no obvious defensive capabilities” (Ostrom, John H., 1962. The cranial crests of hadrosaurian dinosaurs, from the Journal of Postilla, vol. 62, pages 1–29.)

 

De l’olfaction aux protections immunitaires : => clic

 

 

Retour à la liste des encarts 

11.     Darwin (1809 – 1882)

HMS The Beagle clic

 

Ø      Darwin : « The descent of man » = « La descendance de l’homme »)   [27][28] 

Ø      (le texte original entier avec index, traduit en français par Edmond Barbier, Préfacé par Carl Vogt : 721 pages en pdf) ;

Ø      Autour de Darwin ma réflexion sur l’individu  ((Darwin s’y attarde également) : clic

(Darwin est à lire absolument dans le texte tant sa lecture est agréable d’une part, et tant tout ce qu’on a pu faire dire à Darwin est souvent fantaisiste, d’autre part :

Ainsi : Il ne parle jamais des mutations au hasard dans la nature ; il ne dit jamais que Dieu n’existe pas, sinon que la création scandée en 6 jours ne peut être comprise, car l’évolution est un phénomène continu ; etc. Cf. plus précisément en note de bas de page ici ;

Voyage du Beagle (1831- 1836) ; pdf. en anglais : clic en français : clic .

 

 

 

Retour à la liste des encarts 

 

12.   Coutume et nature.

Blaise Pascal :

Pensées, regroupées par Mme Perrier, sa soeur :

Chapitre VII. Contrariétés.

 

 

Retour à la liste des encarts 

 

13.  L’innommable : cannibalisme par peur d’avoir faim !

Le docteur Xavier Maniguet (1946 – 2009), médecin de la Marine Nationale, a longuement étudié l’histoire des rescapés du radeau de « La Méduse ».

 

En 1815, la frégate « La Méduse » qui avait appareillé de l’île d’Aix s’échoue à 160 km au large des cotes mauritaniennes.

149 marins et soldats s'entassent sur un radeau de 20 x 7 mètres avec peu de vivres. Après 13 jours, le radeau est repéré par le brick L'Argus, mais il ne reste plus que 15 rescapés à bord du radeau dont 5 moururent dans les jours qui suivirent. Dès la première nuit 20 hommes se sont suicidés ou ont été massacrés.

Plus inconcevable surtout, il y eut une centaine de cas de cannibalisme !

Les conclusions du docteur Xavier Maniguet sont sans appel : « Les hommes se sont entre-mangés non pas par faim, mais par peur d’avoir faim ! »

 

 

 

 

 

Retour à la liste des encarts 

14. CO,  CO2,  et micro-particules.

 

<- Jean Yanne : Livre : « L’apocalypse est pour demain » 1977 : La vie se passe désormais entièrement dans les automobiles. L’apocalypse, orchestrée par « le préfet de police », arrive, non pas de façon spectaculaire, mais insidieusement, et personne ne s’en aperçoit : Présentation in : « Archives INA sur Dailymotion » : Clic . 

Cf. 2013 : « Des robots pour faire les prises de sang » (2013)  Clic.

 

« Breiz atao tse tung » :  Film : « Les chinois à Paris », 1974. sur YouTube :  Clic

Mais le CO2 est non toxique, et aussi indispensable à la vie que O2 l’oxygène

(découverts par Lavoisier, guillotiné le 8 mai 1794, lui qui avait été si généreux avec les paysans de Freschines durant le terrible hiver 1788-1789 : « La République n’a pas besoin de savants ! » lui dit son juge )

1. Le CO2 (= gaz carbonique) est le seul stimulant naturel des « centres respiratoires » de tous les animaux qui ont besoin d’air – et aussi de sang - pour respirer. Il est plus léger que l’air. N’a aucune toxicité.

 

4.    A l’inverse le redoutable CO1 (= oxyde de carbone) très différent, également incolore, inodore et sans saveur, est plus lourd que l’air, et très rapidement mortel en se combinant irréversiblement aux globules rouges. Il faut placer les détecteurs de CO au sol.

 

3. Mais on oublie toujours de parler des effets sur le climat des « micro particules » issues des fumées : En fait ce sont des goudrons opaques et cancérigènes.

La visibilité moyenne dans tout l’hémisphère Nord a été divisée par 2 en 100 ans :

 

 

Le 10 avril 2010, le Tupolev qui devait conduire la délégation polonaise à la commémoration de ces tragiques évènements s’écrase à Smolensk.

Il n’y aura aucun survivant. clic .

 

 

 

Retour à la liste des encarts 

 15.  Le 17 juillet 1940, Léonce Vieljeu.

 

Maire de La Rochelle, il propose à la délibération du Conseil municipal le texte suivant :

"Ce n'est, mes chers collègues, ni le lieu ni l'heure d'épiloguer sur la tragédie qui se déroule d'autant que nous ne sommes libres ni de nos paroles ni de nos actes.
Qu'il me soit permis, cependant, de dire ici qu'un homme comme un peuple ne saurait être moralement grand ni matériellement fort s'il a comme objectif l'exercice de ses droits au lieu de l'accomplissement de ses devoirs.
Or on n'a, depuis trop longtemps, parlé aux Français que des droits de l'homme sans leurs apprendre les multiples devoirs du citoyen... Il faut que les générations qui nous suivent aient un sens plus moral et plus viril de la vie si elles veulent contribuer au relèvement de la Nation …».

Il sera plus tard arrêté avec onze de ses compagnons du réseau « Alliance ». Ils seront exécutés au camp de Struthof (Bas-Rhin) le 1er septembre 1944. (Cf. détails )

 

 

Retour à la liste des encarts 

 

16.    Voile et moteur.

 

 

Ce chalutier a conservé son « tape-cul », voile arrière à fonction équilibrante ;

autres voiles ferlées.

Les autres voiles sont ferlées.

L’apprentissage de la voile ressortit à la compréhension de la nature, à l’anticipation, à la sobriété : Un voilier n’a pas de freins, souvent peu de réserves, mais renouvelables, sans pertes et sans pollution, en énergie aussi bien que - en principe - en nourriture.

Il enseigne le choix des mots justes, des routes, de l’équipage et de l’équipement, et, au prix de ces soumissions et de frugalité, le voilier possède une autonomie presque illimitée tout en respectant la vie des océans, bien davantage que les navires à moteurs – même lorsque ces derniers, avec leurs cohortes de plongeurs et de bathyscaphes, prétendent la défendre ! [29]

 

Sur la Loire :

Le vent, un don du ciel

Air, souffle, esprit, animation, don du ciel, dans tous les sens du mot…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

يا سلام19.  

 

: Retour à la liste des encarts 

 

 

Ecrivain et sociologue, Fatima Marnissi figurait en 2013 en 15ème place dans le classement des 100 femmes les plus influentes du monde arabe (Magazine Arabian Business).

souvenir d’une traversée de Paris en moto, témoignage d’un courage aussi grand que celui d’un engagement idéologique  Surpris

 

 

 

 

 

 

 

b)  « Rond-point des Champs Elysées » :

C’est le titre d'un livre de l’académicien Paul Morand (1888 – 1976) paru chez Grasset en 1935.

Page – « ENFANTILLAGES » - de ce vieux livre, brûlante d’actualité.

 

Cinq ans plus tard notre pays sera envahi mais, grosso modo, il faudra attendre les années 2000 pour parler de la guerre - et alors plutôt trop !.

Morand écrit en 1935 qu'il «  ne voudrait pas laisser Hitler se targuer d’être le seul à prétendre vouloir redresser la morale en Europe. ». Il n’en fut rien.

Parlant de l’après 1914 : « ... Au nom de Freud, on fit des cures de puérilité comme on fait des cures de raisin. La santé avant tout ! Des bébés de cinq ans aux octogénaires, tout le monde se mit à lancer une petite balle. Mais la petite balle est devenue un but en soi …. »

 

Mais aujourd’hui, dit-il, dans un vigoureux jeu de mots, l’idéal est devenu celui « des bobos et des bonbons »

Le mot « bobo » pourrait donc dater au moins de cette époque.

Puis : « Nos peintres et nos poètes s’exercent aux tracés malhabiles, aux couleurs sans danger; notre culte pour le primitivisme de la famille des Rousseau (de Jean-jacques au douanier) et pour le vagissement de l’écriture automatique ont une même et profonde racine : la peur de grandir; nous demandons que l'Etat nous donne le sein : Plus que de gouvernants, nous avons besoin de gouvernantes ;. etc. )

 

Le chapitre suivant a pour titre SAUVE QUI PEUT ! :

« ... - La moitié des gens ont peur de ne pas gagner leur bifteck, l’autre moitié de se le faire prendre ; tous d'avoir à la manger seuls. Bref, notre âge  qui se croyait si sûr de lui, donnera sans doute à l’histoire le spectacle d’un sauve-qui-peut généralisé. »

 

La défaite de 1940, cinq ans plus tard, lui donna hélas raison.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Retour à la liste des encarts 

 

1968 - 2018  :  « Plus mixte que mixte et plus peur de l’autre que jamais ! »      

 

Mixité , selfishes , selfies , à qui servent les smartphones ?

23. 

XX

XY

 

 

  1. Le côté convivial de nos rues et métros a presque entièrement disparu, au profit d’un nouvel ordre urbain, celui des SDF et des cartons et des maisons digicodisées.
  2. Les mariages entre humains aussi ont disparu, alors que d’autres types de mariages sont apparus, comme le mariage  – tyrannique - « du commerce avec l’administration »…
  3. Le tout « télé- » qui distancie chacun partout (-phone, -vision, -médecine, -achat, -réalité, -rencontre, -péages, manifestations télé-guidées…) ;
  4. Les mythes d’un « Graal exotique au bout du bout du monde », de l’exotisme chartérisé en 3 jours au « dialogue Nord-Sud » en éternelle attente…
  5. La mode du vélo avec oreillettes, etc. etc. Tout cela évite soigneusement les rencontres.

 

Qu’en résulte-t-il objectivement quant aux chiffres, et subjectivement quant au bonheur ?

On a – c’est déjà ancien – parlé de « fracture sociale » Moi je vois surtout une immense fracture entre les (fake !) images joyeuses du petit écran de tous les jours (télé : oui, mais : réalité, c’est moins sûr !) et de l’autre coté le spectacle de la porte sur rue…C’est une sorte de fracture entre télé et proximité : C’est « l’approche » qui craint.

En ce cinquantième anniversaire d’une année emblématique, Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs les sociologues, qu’avez-vous à en dire, en 2 colonnes sur le + et le -?

 

On s’atermoie sur les « parités » introuvables ! « Suite aux nouvelles dispositions du code de la santé publique visant notamment à prévoir la parité au sein des Conseils de l'Ordre, les déclarations de candidatures seront faites en binômes (femme-homme) et la composition des Conseils départementaux a été modifiée, l'effectif de ces Conseils devant correspondre à un multiple de quatre.»

Comment ne pas s‘apercevoir que cette « parité » est justement le contraire de la « reconnaissance des équivalences » ?

 

 




 

 

 

Retour à la liste des encarts 

24. Rien n’est plus prévisible que la démographie

Pour la France, pus on regarde de près les chiffres depuis 100 ans, plus on a de raisons d'être effrayés : une nation qui n’a plus d'enfants disparait.

Pourtant, ce qui est prévision n’est pas « fait avéré »

L’avenir est peut-être écrit mais on ne le sait pas : C’est là toute la différence entre le passé et le futur

« L’apoptose européenne ? » Peur de mourir ou peur d’exister ?

 

 

Démographie française prévue pour la période 2005 – 2050 – source : MACSF  janvier 2008

« Jeune, j'ai eu des illusions; j'en suis revenu bien vite.

Les grands orateurs qui dominent les assemblées par l'éclat de leur parole sont, en générai, les hommes politiques les plus médiocres ; il ne faut pas tes combattre par des paroles, ils en ont toujours de plus ronflantes que tes vôtres; il faut opposer à leur faconde un raisonnement serré, logique : la pratique les tue.

Au Conseil d'État il y avait des hommes beaucoup plus éloquents que moi; je les battais toujours par ce simple argument : deux et deux font quatre. »

 

Napoléon  - 17 avril 1821  (Cf. infra.)

La situation démographique européenne (la population italienne a déjà commencé à décroître) est connue depuis de nombreuses décennies.

(cf. l’inquiétude énoncée déjà par Peyrefitte - qui avait été ministre de la culture en 1968 - dans son livre « Le mal français – 1976 »

Les chiffres mis ici en parallèle ne peuvent en rien supporter aucune comparaison qualitative ( car la situation est pire encore !) :

Les activités, les besoins, les possibilités d'un homme entre 0 et 20 ans ne sont en rien le symétrique de celles d’un homme entre 60 et 80 ans.

La population française passerait de 63,4 millions en 2007 à 70 millions en 2050 mais le nombre des retraités passerait de 13 millions en 2003 à 23 millions la même année.

 

Plusieurs remarques s’imposent dès 2008 : l'augmentation possible de l'espérance de vie, la faible natalité et au total le vieillissement considérable de la moyenne d’age de la population (en 1963 1/3 des Français avait moins de 20 ans)

Une certitude : Avec les « retraites par répartition » les cotisations des actifs n’assureront que des niveaux de plus en plus bas de pensions aux retraités.

 

 

Retour à la liste des encarts 

 

DEMOGRAPHIE FRANCAISE de 1900 à 2015

Le rôle spectaculaire des antibiotiques dans la seconde moitié du XX ème siècle.

 

Ce genre que tableau est en général mieux lisible sous forme de graphiques qui donnent les années sur l’axe horizontal, j’y reviendrai 

Il doit être complété par la forme de la pyramide des ages.

Les chiffres donnés pour la France par Wikipedia (jamais assez détaillés pour l’analyse qu’ils méritent)  montrent :

 

 

1) DIMINUTION : La population française avait diminué sans guerre de 1 million d’habitants entre 1935 et 1940, ce qui est considérable (1/40 ème) Il est probable que cela soit une conséquence de la dépopulation due à la guerre de 1914.

 

2) BABY-BOOM :

Au contraire, et en parallèle, la seconde guerre mondiale a fait 10 fois moins de morts en France.

Mais si, lors de la 2 ème guerre peu de pères potentiels  étaient morts à la guerre, beaucoup ont étés prisonniers durant cinq ans. 

Ensuite est survenu le « baby-boom » : Comment l’expliquer ?

 

3) NATALITE : Durant tout le XX ème siècle, à part les années 1905, 1910 et 1920, seules les années 1950, 1955, 1960 et 1965 donnent un fécondité par femme supérieure à 2,5 mais de peu : 2,9 ; 2,6 ; 2,7 ; 2,8 puis retombe à 2,4 en 1970.

Le phénomène  baby-boom est représenté, certes, par cette natalité (un peu différée) mais comment s’explique-t-elle.

On la représente par une courbe en cloche, de 2,3 encore en 1945, - redescendu plus tard à 2,4 en 1970 - en ayant culminé à 2,9 en 1950 ;  2,6 en 1955 ; 2,7 en 1960 et 2,8 en 1965 

 

Contrairement à une idée reçue, le baby-boom est loin d’être du à la seule volonté des parents (de repeuplement) ni même  à la seule augmentation du nombre des bébés. C’est vrai en partie, de même que pour la politique de natalité nationale (carte de famille nombreuse, réductions SNCF, etc.) mais pas seulement.

Le baby-boum a été :

Une BAISSE de la MORTALITE : Mais aussi - et ce qui fut nouveau – il a été rendu possible par la diminution spectaculaire de la mortalité, 

 - d’une part INFANTILE ET PERINATALE DE L’ENFANT (qui passe de 52% en 1950 à 21% en 1965)

 - et d’autre part MATERNELLE, beaucoup de femme jeunes ayant pu être sauvée par la médecine.

Cette diminution de la mortalité (des femmes en couches et des bébés) est due en grande partie à l’hygiène et  surtout, pour la première fois dans l’histoire, aux antibiotiques (PRIX NOBEL FLEMING : 1945 - pour la Pénicilline).

 

Pour faire des enfants, il ne suffit pas de le vouloir …

 

Des femmes jeunes aussi ont été sauvées ce qui décuplait les naissances.

La baisse de mortalité continuera à baisser ensuite  en gagnant progressivement le monde entier, et entraînant son explosion démographique à partir de 1968, très rapide au début, ralentissant (en certaines régions) un peu ensuite.

 

Depuis 2005 en France, la mortalité infantile s’est stabilisée en France autour de 3,6 % alors qu’elle était encore de 52%, même en 1950. Mais la natalité est devenue trop faible .

C’en est notre premier problème national, négligé par les politiques depuis un demi-siècle …

Ce qui reste vrai est donc l’augmentation rapide de la population de 1950 à 1970 en France, et de 1968 à aujourd’hui dans le monde.

__

 

Pour la petite histoire (qui est aussi très grande) assez peu de temps après (1951 pour le premier neuroleptique, le Largactil de Henri Laborit destiné à ralentir les métabolismes pour les opérations à cœur ouvert) sembleront destinés à inonder notre entière planète.

Les neuroleptiques méritent bien une petite place ici, tant ils sont invoqués comme panacée universelle, tout en s’accompagnant très souvent d’aménorrhée, frigidité ou impuissance. On en parle peu, en tout cas pas à la mesure de la dimension de leurs usages ni de leurs budgets nationaux. (Bien que ces « médicaments » ne reviennent pas cher du tout, ce sont les divers « entours » en personnels, précautions et profits divers qui reviennent cher.)

Le tempo et le mode de progression seront à peu près les mêmes.

 

 

4) Comment interpréter tous  ces résultats ?  A la recherche des causes

 

EVOLUTION DES COURBES :

 

- La population française avait perdu sans guerre 1 million d’habitants entre 1935 et 1940 et pour la première fois le chiffre des décès dépasse le chiffre des naissances (hormis les 2 guerres mondiales qui ne sont pas détaillées)

- De 1945 à 1970 le baby-boom a été une réalité pour des raisons surtout médicales alors que le vieillissement de la population aujourd’hui découle essentiellement de choix d’idéaux. 

- Un vieillissement de la population peut être du à : 1) une diminution du nombre des jeunes individus 2) une augmentation du nombre des personnes âgées 3) un allongement de la durée de vie

La pyramide des ages (qui ne figure pas dans le présent tableau) et le diagramme ci dessus montrent que nous sommes dans le second cas.

- Le vieillissement moyen de la population est devenu alarmant car 1) Les progrès dans les ages les plus jeunes sont insuffisant à rétablir une pyramide des ages de forme équilibrée 2) De plus, ces améliorations ont quasiment atteint les limites de leurs possibilités 3) Enfin l’allongement de la durée de vie marque une pause : Désormais l’espérance de vie diminue depuis 2016 aux USA.

 

Même en 1935 - première année démographiquement alarmante - 643000 naissances pour 41,5 millions d’habitants témoignait d'un dynamisme beaucoup plus fort que les 760421 naissances en 2015 pour une population de 64,3 millions d'habitants.  Depuis 1935, le dynamisme global des naissances semble avoir baissé régulièrement, les seules bonnes nouvelles étant venues de la diminution de la mortalité infantile et surtout périnatale (pour la mère et l’enfant) et de l’allongement de la durée de vie, maintenant arrivés à bout de souffle.

L’année 1935 ont éclaté dans toute l’Europe des  manifestations de graves désespérances, suivies en France du Front populaire (institution des congés payés en 1936) en Espagne de la guerre civile 1936-1939, etc.

Quant aux apparences elles sont rendues trompeuses dans une société à l’affût des nouveaux consommateurs que sont par nécessités ceux qui s’installent dans la vie – donc ciblés et valorisés.

Au contraire les vieillards, souvent sans descendance, réelle ou apparente, car leurs fonctions traditionnelles n'ont pu que disparaître, sont perçus comme d’autant plus encombrants et rejetés à la rue ou onéreusement placés, et remarqués pour une raison inverse de la précédente.

Mais au qualitatif, la société actuelle ne produit sans doute pas davantage de vieillards plus exceptionnels que ne le furent Démocrite ou Sophocle, lequel rédigea sa dernière œuvre à plus de 90 ans.

Aujourd’hui le renversement avéré de la pyramide des âges est davantage du à l'arrêt de la procréation qu'à un réel vieillissement des vieillards.

- Je ne sais pas quelle est l’impact des avortements à toutes les époques dans ces chiffres.

- Étant donnés le passage de 41 millions d’habitants en France en 1950 à 48 millions en 1965 je me demande comment a été comptabilisée la population française qui vivait dans les départements algériens (et à Pondichéry) devenus pays étrangers en 1962. Il faudrait voir une véritable courbe enregistrant des à-coups démographiques importants que Wikipedia ne donne pas.

- En 2020 le taux de fécondité semble être tombé à près de 1,6 bébé par femme - comme on dit, mais le mâle n'y est pas pour rien, il faudrait être capable de le montrer - et reste insuffisant pour empêcher maintenant une baisse inéluctable de la population française, étant donné qu’il n'y a plus à attendre de diminution de la mortalité infantilo-maternelle péri-natale.

 

ROLE DE LA MEDECINE :

 

Les antibiotiques : La mortalité périnatale comportait aussi la mortalité de la mère en couches, de laquelle on pouvait rapprocher celle des victimes d’avortements - toujours jeunes. Toutes ces vies ont été sauvées par les antibiotiques – qui ont presque été « une face cachée du plan Marshall » !

 Après 1970, le maintien d’une démographie honorable n’a plus été obtenu par procréation, mais grâce à une diminution des mortalités maternelles et infantiles périnatales et à l’allongement moyen (tous ages confondus) de l’espérance de vie, également preque toujours obtenu grâce aux antibiotiques (guérison des maladies infectieuses intercurrentes quel que soit l’age : de la septicémie pour infection dentaire à la syphilis… qui a disparu)

 

Autres facteurs biologiques : Parmi les autres causes biologiques les plus tangibles, je ne sais si on a étudié dans le détail la production ovarienne des femmes (rendue d’autant plus difficile à apprécier que les cycles ovariens naturels sont presque devenus rares) remarquons : 

a.      Une réduction de pratiquement 50% de la fertilité masculine durant ces 30 dernières années. On s’interroge avec raison sur l’incidence des toxiques, parmi lesquels, comme d'habitude mais certainement à tort, on retient davantage les produits alimentaires – souvent évitables – que les toxiques aériens – en général inévitables et souvent non perçus.

b.      Mais on ne saurait oublier les subtiles interactions naturelles d’un environnement inhospitalier, et, à défaut de cibler le poison, souvenons-nous que le phénomène est également bien connu de tous les éleveurs d’animaux en détresse ou en captivité.

 

CONTEXTE IDEOLOGIQUE :

 

Les idéaux : Force est de constater que le déclin démographique est concomitant de l’épanouissement de vastes tendances ou idéologies :  Vacances et grèves (devenues subintrantes) , développement de l’oisiveté (sans développement parallèle de l’instruction et de la culture) , consommation (plus ou moins imposée) et, sous formes mal verbalisées, comme un non-droit au travail et comme un non-droit à la connaissance de sa propre culture, et même simplement langue, au présent (abandons de l’enseignement du grec et du latin, mots tabous1, interdictions de l’enseignement des religions, etc.) Aujourd’hui, entre revendications d’une oisiveté téléguidée et des stéréotypes de nouvelles « dépendances librement réclamées » (libéralisations des drogues et comportements contre instincts et nature - nature pourtant réclamée…) - et toujours en demandes de nouvelles lois pour le faire : tout est peur, recherche de peur et surtout peur des libertés :  « Malaise dans la symbolisation !» :  Circuit oscillant d’un père à abattre ou à ressusciter,  recherche de servitudes aussitôt décriées, la vie et la mort à fois ( A quand les « tripolaires » ?)

 

Les tabous : Je crois à l’importance de la langue mais elle n’est pas innée… Au minimum, si on ne veut rien apprendre, qu’on n’en fasse pas une guerre !

« Race » signifie « racine » donc « origine » ; « ethnie » signifie « nation » donc « groupement » ;  les noms de couleur des  mers (noire, rouge, blanche) viennent d’un repérage par dénomination cardinale géographique. Je n’aurai de cesse de dire qu’on ne peut expliquer la langue française – difficile - et ses emplois, sans connaître le latin, comme c’est le cas de l’emploi des mots courants et de leur genre, d’où découlent batailles sur le sexe des anges, apologie de la « femme virile (???) » et quiproquos pour lesquels on se bat stérilement : « homme  » vient du latin « homo, hominis »  de la racine « humus = la terre » et est tantôt masculin, tantôt de genre indifférent – sans rapport avec le grec « homo  = semblable » ;  les pronoms personnels et leurs cas : « on » vient du latin « homo » au nominatif et reste toujours au cas sujet ;  et les antonymes : « lui » au cas direct ou indirect, tantôt masculin : « c’est lui qui est venu » tantôt de genre indifférent : « je lui ai donné, je lui ai dit » selon des règles précises et explicables, etc.

Notre langage est un chiffrage qui a deux caractères essentiels, d'être partagé mais essentiellement acquis (comme aussi celui de l’intelligence artificielle) à la différence des codages génétiquement transmis, partagés et innés, des expressions émotionnelles, des communications semio-chimiques (phéromones, cf. Farzam Ghaemmaghami) etc. et de la déconnexion discordante des robots d’avec l’ensemble physique de notre monde sensible.

 

L’ensemble écosystèmique : Un démographe sociologue devrait être amené à chercher parmi les causes - sinon du déclin démographique ou des idéologies létales laquelle est la cause première - peut-être en amont quelle en est la cause commune : Curieusement en apparence, travail, productions et natalité ont prospéré de conserve 1. J’ai plusieurs fois entendu : «  Puisque je n’ai pas eu la chance de pouvoir faire mon service militaire… »

 

Abandon des principes et du rattachement aux attaches traditionnelles :

 

J’ai cru apercevoir, avec toute la part de ma subjectivité – et cela par mes recherches rendues possibles grâce à l’apparition d’internet - formidable machine qui ouvre l’esprit sur encore d’autres démystifications à venir du « temps » dans tous les sens des mots - que les travaux de médecine les plus soigneux en France à mes yeux (et desquels bien souvent le monde entier est encore redevable) sont majoritairement centenaires; et dans d’autres domaines aussi, géographie (les cartes IGN de randonnées sont de reprises des cartes d’Etat Major de la guerre de 1914 (mais il faut maintenant cliquer sur « loisirs » pour trouver une maison !) ou  sur les inondations territoriale (Insula Rhea du dr. Kemerrer est d’avant 1900) etc. en précisant que soigneux ne signifie pas performant, mais en général clair et fiable.

« Travaillez, prenez de la peine c’est le fonds qui manque le moins ! » Pour avoir oublié la vieille fable, chaque jour notre pays semble déchoir davantage dans tous les classements internationaux (sauf peut-être pour la production du talc !) Même si notre absence naturelle de ressources pétrolières y est pour quelque chose - ce qui est très loin d’être sûr -- à mon avis la vraie cause est à chercher dans l’esprit

On a abdiqué en 1962,  sans y être contraints celles que nous possédions (on sait les problèmes que pose le Sahara aujourd'hui) au profit d’une autre maintenant également culpabilisée : Je n’en préconise aucune - tout au contraire - mais maintenant le « fardeau touristique »  prédateur et asservissant  (mais sacralisé comme un Sauveur) nous mine intérieurement et extérieurement : La vente de nos terres va dans le même sens. La qualité de la vie en France est passée à la 27e place internationale en 2019.

Souvenons-nous de la tristement prophétique lettre de démission envoyée à Louis XVI par le ministre de la marine La Luzerne en 1791 – et il n'était pas question du pétrole ! - après que nous perdîmes une possible suprématie mondiale face à l’Angleterre dans la guerre de 7 ans (1756-1763) (défaite amnésiée et tabou, sauf par les Canadiens !) et eûmes les 10 ans atroces de la grande Révolution de 1789 à 1799  (« Par trop de franchises et de libertés chet-on en plus grand servage ! ») :

 

Etienne Taillemite , dans « L'Histoire ignorée de la marine française » Ed. Perrin 1988, écrit :

 « L'un des traits les plus permanents de notre histoire est bien une extrême méconnaissance des Français, à presque toutes les époques, de l'importance des espaces maritimes et du rôle moteur des océans dans le développement des civilisations…

Peu après avoir quitté ses fonctions en 1791, le dernier véritable ministre de la Marine de la monarchie, le comte de La Luzerne, adressait au roi un plaidoyer qui conserve toute son actualité.

Évoquant d'abord le rôle moteur de l'économie maritime et les dangers d'une récession, « Quel homme versé dans les détails de l'administration, écrit-il, ne prédirait pas aussitôt, non seulement que plus de 100.000 matelots, ouvriers des ports, etc., et leurs familles qu'ils soutiennent sont condamnés à mourir de faim, mais que le même sort est réservé à plusieurs millions de citoyens habitants de l'intérieur du royaume et qui ne se sont jamais doutés eux-mêmes que notre navigation fournissait le seul débouché que pussent avoir les récoltes qu'ils moissonnaient ou les marchandises qu'ils fabriquaient dans nos manufactures ».

Il ajoutait :  « Je regarde la France comme condamnée par sa position géographique et par l'excès même de prospérité qu'elle a atteint, sous peine d'éprouver les plus grands malheurs, à être une puissance maritime… »

 

Le sort de la défaite de Trafalgar le 21 octobre 1805 sera pratiquement décidé dès 1791.

Napoléon n’y pourra plus rien.

_____________________________________

 

 

Parmi les premiers "naturalistes", Darwin (in : « The descent of man »)

montre que dans l’histoire, en dessous d’un certain seuil de diminution (populations de l’Amérique et de l’Océanie) un peuple ou une espèce a toujours fini par disparaître en totalité, quelles que soient les mesures mises en oeuvre pour sa protection.

C’est ainsi qu'il explique la disparition des chaînons intermédiaires manquants parmi les espèces (animales ou végétales)

Il en retrouve les causes premières dans les modifications de ce que l’on appellerait aujourd’hui leur écosystème.

 

Même livre : Extinction des races humaines pp. 198-202 Clic :

Ce chapitre pourrait demander une suite agrémentée de nos connaissances actuelles qui pourrait être un sujet de thèse car Darwin, lui, reste sans réponses sur les causes.

Au premier abord, on pourrait penser que le changement d’écosystème suffit à provoquer l'extinction.

Mais Darwin s’en étonne par ailleurs en remarquant que les nouvelles conditions pourraient au contraire paraître plus confortables.

Dans ces conditions, on doit conclure que - c’est le changement en lui-même-  qui est la cause du déclin.

Mais pourquoi alors ce déclin ne touche-t-il que les chaînons intermédiaires - sortes « d’entre deux » des populations - comme si ils en venaient à occuper l'espace d'une place indécidable ?

C’est une sorte de « quantification » de la biologie, laquelle ne se produit ici ni à l’échelle particulaire ou cellulaire ni à l’échelle individuelle au sens administratif ni à l’échelle au contraire beaucoup plus large d’un ordre biologique, mais à une échelle qui elle-même semble constituer un « indivisible » : Ce phénomène montrerait qu’ici, la nature préfère une franche différence ou différenciation.

 

Une Apoptose épigénetique ? :

 

A - L’apoptose est une mort programmée génétiquement mais l’acquisition génétique et sa conservation sont des choses qui restent en grande partie inexpliquées.

En biologie – mais en réalité cela vaut à quelque degré pour toute la physique - on est obligé d’abandonner les représentations simples mais artificielles distinguant l’enveloppe de son contenu, l’intérieur de l'extérieur, le monde de son habitation, etc, puisque la biologie crée le monde en même temps qu'elle l'habite.

Finalement on devient incapable d'expliquer la conservation ou l'abandon d'une construction sans l'introduction d'une intentionnalité permettant la continuité de la vie dont les caractéristiques sont l’inverses de celles de l’entropie de Clausius.

Les modèles universitaires actuellement enseignés sont sortis victorieux des polémiques du XIX eme siècle. Cependant, si la théorie de « l’évolutionnisme » est un acquis scientifique considéré comme une grande avancée, son explication reste dans l’attente.

L’explication repose sur une cascade de causalités hasardeuses : Des mutations génétiques dues au hasard, dont certaines seulement seront conservées pour des raisons essentiellement inconnues :

5.      les mutations : Si on sait comment en favoriser l'apparition, on ne sait guère comment les orienter. Il faudrait d’ailleurs disposer de deux termes différents pour distinguer « le fait » du « processus en cours » car une mutation se produit dans une durée, temps de nombreuses étapes durant lesquelles interagissent de nombreux processus, et même si le processus met en jeu des quantités quantifiées, leur sommation produit un résultat qualitatif qui échappe évidemment à tout calcul.

Dans ces conditions, il est impossible actuellement de calculer la part du hasard dans les détails de l’opération.

6.      Le hasard à défaut d'être saisissable dans le déroulement ne serait qu’à l’origine de ces mutations. Car tout dans la nature dément le caractère aléatoire de l’évolution. Mais c'est ici qu'il faut faire une distinction entre « un fait non encore accompli » et « l’accomplissement du fait » et donc les 2 sens du mot mutation dans la réalité : Car comment pourrait-on rejeter l’idée de hasard dans l’évolution, mais l’admettre dans le déroulement du processus au niveau cellulaire, moléculaire ou atomique ? On retrouve ici une difficulté que rencontre toute la physique, d’avoir des lois différentes suivant des niveaux en réalité eux-mêmes indéterminés.

Au total, ce que l’on observe est à la fois l’inverse du créationnisme qui est « l’apparition séparément d’êtres évolués tout faits » et « l’inverse de l’évolutionnisme aléatoire »

Quel que soit le niveau, pour ce qui concerne la matière non vivante, on a toujours cherché à établir des lois. Pourquoi ne ferait–on pas de même pour la matière vivante ?

Alors que pour ce second cas, on n’a recours presque exclusivement qu’aux statistiques ou aux lois statistiques lesquelles sont philosophiquement à mi-chemin entre la certitude et l'incertitude. On se heurte donc à la fois à une incompréhension des phénomènes et à une inexactitude fondamentale des approches mathématiques. Toute évolution du vivant dans la nature est produite à la fois :

    1. Dans la soumission aux lois de la nature en partie inconnues
    2. Et en réaction d'opposition contre les forces et contraintes résultant des lois de la nature : Par exemple, il suffit de regarder le cliché radiologique d’une tête fémorale osseuse pour s’apercevoir que les travées osseuses dessinent de magnifiques ogives gothiques destinées à lutter contre la pesanteur due aux forces de gravitationnelles, en tout semblables aux ogives d’une cathédrale gothique. Et je me souviens ici d'un ami maçon qui m'a appris qu'une ogive gothique était de construction plus facile qu'une arcade romane, parce que la clé de voûte nécessitait un étayage plus facile à faire, en opposition à la pesanteur, dans le cas d’une arcade gothique : Il est plus facile de construire du gothique que du roman, lequel est aussi plus résistant à la pesanteur, mais moins résistant à des poussées horizontales. Mais un horizon est-il horizontal ? De même encore, à l’extrême, il est radicalement impossible de construire une ligne droite horizontale au dessus du vide en alignant simplement des pierres. Au regard de ces forces – et d'autres aussi - la physique du cercle est plus naturelle que la physique de la ligne droite.

 

7.      Les sélections enfin, par la lutte, la sexualité, la viabilité etc. La liste ne sera close que lorsqu’on connaîtra la fin de l’Histoire.

B - L’épigenetique est un complément génétique (transmissible) acquis au cours de la vie, mais plutôt destiné à une meilleure adaptation – donc pour la vie - des interrelations entre une classe de vivants et son environnement. L’adaptation est évidemment elle aussi évolutive comme ses modes d’expression, la notion d’amélioration, voire de ses idéaux, etc. .On voit bien que l’épigénétique est peut-être à la base de toute la génétique, mais que les notions de classes, groupes, améliorations, etc. restent aussi incertaines que les modes de transmission et tous les objectifs téléologiques.

C - La Supra-Genetique Trans Generationelle : Il faudrait parler de « supra-génétique trans générationelle » : Certes la génétique est par définition « trans-générationnelle » mais il se dégage aussi dans l’évolution « un aspect de continuité supra générationnelle » qui est la poursuite d’un mouvement directeur orienté – avec entêtement - vers une forme nouvelle. Il est difficile de dire en quoi la matière vivante diffère de la matière non vivante et la séparation entre elles ne cesse de reculer. mais elle apparaît sans doute avec plus d’insistance comme définie à l’avance et par sa fin – comme le ferait un architecte qui tracerait d’abord un plan en fonction de ses objectifs : Le vivant est la production manifeste d’une intentionnalité qui reste à définir, qu’il révèle. Finalement, il est peut être beaucoup plus simple de recourir au concept et aux effets du temps négatif  (qui est peu-être une modalité d’abolition du temps)

Il n’est pas rare que des notions qui paraissent de prime abord rébarbatives deviennent ensuite d'un usage familier.

 

Pour  l’évolution : clic et pour le temps négatif : clic

 

« Entre 1989 et 2005, le taux de spermatozoïdes des Français a diminué d'un tiers. En parallèle, la proportion de gamètes bien formés a été réduite d'autant. En continuant à ce rythme, les Français deviendront tous stériles d'ici quelques décennies. »

In « Futura Santé » à partir du Journal Le Monde ; Blogs : « Sélection scientifique de la semaine (numéro 281) » le 29 juillet 2017 par Pierre Barthélémy. : Clic .

 

Natalité et éducations : Alors que la télévision rend compte de mobilisations pour les retraites et les EPAD, le véritable sujet est celui des enfants et de la natali

Aucune politique nataliste n’a été recherchée depuis 50 ans. C'est même exactement l'inverse sur tous les plans

Cf. supra dans cette page sur ces points : Lois déresponsabilisantes et surprotectrices, et finalement océaniques, d’un Etat – fait essentiel - choisi par ses citoyens.

Cf. aussi : L’analyse comparée des peuples nomades et sédentaires par Ibn Knaldoun (supra : clic) ainsi que même les considérations médicales de ce grand sociologue sur les pathologies liées aux comportements (maux et maladies des sédentaires : clic)

La natalité en France peut être appréciée à de nombreux points de vue importants : Par rapport à la morbidité et à la mortalité, à l'augmentation ou à la diminution de la démographie, aux rattrapages, par provinces, par rapport à l’Europe, au monde ; etc. En France la natalité a été forte par rapport au reste de l'Europe jusqu'à la Révolution de 1789.

Sans données ni compréhension de leurs significations, on ne peut pas discuter de ces choses. Or les compte-rendus médiatiques sont beaucoup trop parcimonieux ou vagues.

La question était de même nature dès les années 1990, quand, alors que les données sanitaires et de la pollution en France et à Paris étaient déjà connues, les populations ont été maintenues dans une ignorance qui se poursuit aujourd’hui. Puis surviennent les déconvenues.

S’ajoutent maintenant les problèmes multiples dont sont victimes les enfants eux-mêmes, exprimés occasionnellement par eux par des impulsions physiques malheureuses non retenues, découlant probablement, pour une part, des idéaux dérégulés et déstabilisants enseignés et/ou de l’absence d’enseignement des idéaux et des comportements appropriés à la vie sociale, en réponse aux innombrables sollicitations et même provocations du monde actuel.

J’ai entendu dire qu’il est difficile d’apprendre aux enfants ce dont ils ne voient pas l’intérêt !

Le sujet est trop grave et trop profond pour être traité ici, car dans ces conditions, on ne voit pas pourquoi les enfants devraient faire le moindre apprentissage de ce qui leur sera utile 25 ans plus tard.

Dans ces conditions, l’école paraîtrait à la fois insuffisamment présente, mais aussi, maladroitement quand elle l’est en disparité avec l’autorité parentale, ou en concurrence phagocytaire avec elle.

Le remède n’est donc pas de mettre des gendarmes dans les écoles, mais d'y remettre les enfants... qui les fréquentent de moins en moins – à la condition d'enseigner le savoir et les faits et non leur dissimulation ou leur interprétation.

Les parents sont moins nombreux (au sens familial étendu du mot « parent » et au sens de « famille monoparentale ») et d’age moyen plus élevé qu’au siècle précédent, mais s’ils devaient être remplacés, cela gagnerait à être dit car les repères sont un enjeu vital pour les enfants.

Cela doit d’autant plus être souligné que les grandes fratries ayant pratiquement disparu, les fonctions d'appartenance et de soutien qu'elles représentaient ont également disparu sans être remplacées par les autres groupes de convivialité qui sont différemment identitaires.

Ni les recommandations sanitaires ni les cours scolaires d’éducation sexuelle n’ont empêché le recul de l'age de procréation, recul qui augmente les risques fœtaux.

Sur le graphique ci-dessus, la tranche d’age intermédiaire tombe de 72,3 % à 62,4 %.

Le mythe récent mais entretenu d’un bonheur repoussé et sans travail a trop longtemps entretenu la séduction de duperies néfastes. Si l’arrêt est indispensable en tant que remède aux incapacitations de la vie, ou à la durété du travail, sa généralisation homogène est fondamentalement aberrante. L’attente d’un bonheur fait d’hypothèses par construction chimériques entrave les engagements « au temps et au lieu du présent » au profit d’attentes puériles ou vaines ou de temps qui ne viendront pas.

Le double sémantisme du mot progrès (avance et amélioration) témoigne suffisamment du quiproquo.

« Le droit au travail est le droit le plus intangible du citoyen et le le plus sacré de la république » selon l'expression de Louis XVI (que je cite dans « l'invention de la psychiatrie »

 

MAIS LA REALITE EST BIEN PIRE QUE TOUT CE QUE POURRAIENT LAISSER SUPPOSER TOUS LES CHIFFRES :

 

 La guerre est une sélection naturelle à l’envers !

 

Citons du livre « L’homme stupide » (1919) du grand médecin Charles Richet (1850 –1935) (prix Nobel pour l’ana-phylaxie (= « sur-protection » donc effet inverse) peu connu pour des raison idéologiques évidentes :

 

Téléchargeable en pdf ou Word 2001 (le fichier en Word comporte des liens hypertexte de retour)

 

« … On prétendra peut-être ‑ car il y a quelques amateurs de la guerre ‑ que les générations actuelles sont malheureuses, mais qu'elles travaillent pour les générations futures. Le présent est exécrable, certes, mais il s'agit de préparer l'avenir...

 

Eh bien ! soit ! Parlons de l'avenir !

 

L'avenir, c'est la naissance de nouvelles générations plus vigoureuses, plus braves, plus intelligentes que les générations passées. Et alors, évidemment, ces nouvelles générations seront d'autant plus brillantes qu'elles seront issues de générateurs plus excellents. Telle est la loi d'hérédité. Elle est absolue. Pour fortifier une race, il faut choisir les meilleurs. Ce serait l'affaiblir, l'anéantir même, que de prendre pour la perpétuer des avortons et des débiles.

 

C'est vrai pour les chiens, les chevaux, les pigeons. C'est vrai pour les poires, les pommes et les raisins. C'est vrai pour les champignons et les microbes. Une espèce, pour progresser ou même seulement pour se maintenir, a besoin d'une perpétuelle sélection. Aussi la Nature, pour l’empêcher de disparaître, condamne-t-elle à la stérilité ou à la mort tous les individus défectueux.

 

Or la guerre fait aussi une sélection, mais c'est à rebours. Elle élimine les braves, les jeunes, les forts, les vigoureux, les beaux, et ne laisse survivre, pour perpétuer l'espèce, que le rebut humain.

 

Nul doute n'est possible. Dans une bataille, et à plus forte raison dans une série interminable de dures batailles, ce sont les meilleurs qui ont succombé….

 

Tous nos régiments d'infanterie se sont renouvelés cinq ou six fois. Des deux millions de soldats qui sont, partis en août 1914, et qui ont continué à se battre, il reste à peine quelques centaines d'hommes valides. Les autres sont des prisonniers, des malades, des morts ou des mutilés. Il ne survit ‑ sauf quelques glorieuses exceptions ‑ pour perpétuer l'espèce que les réformés et les lâches…. »

 

La question dialectique qui traverse le livre – lequel témoigne d’une éloquente culture - est que :

-         d’une part la civilisation occidentale est, parmi toutes les autres de tous les continents, celle qui est, en connaissances et réalisations, la plus évoluée,

-         mais que encontre-partie, elle est, par le point extrême de violence meurtrière, insupportable et injuste des guerres qu’elle a atteint  - et qui lui semble inhérent à la nature de cet « homme stupide » même civilisé – elle est bien plus cruelle que n’importe quelle violence de la nature même primitivement animale. (Il cite « the struggle for life » de Charles Darwin (1809 –1882)

Le mot « sauvagerie » – qui conviendrait ici pour en subsumer tout ce qui est présent et mis en cause – mériterait donc d’être évoqué dans son double sens :

D’une part par comme une référence à une nature sauvage plus douce que celle de l’homme moderne (le mot sauvage vient de « selva = forêt » en latin)  telle que conçue par JJ Rousseau, voire certains écologistes, et d’autre part à l’inverse dans son sens de cruauté, sens figuré qu’il a largement pris dans le langage ordinaire.

-

 

 

 

 

Retour à la liste des encarts 

25.« 

Démographie méditerranéenne : 1960 – 1970 – 1990 – 2025 ;  in Georges Mutin: : Géographie du monde arabe

Tout le monde connaît la formulation lacanienne : « Le signifiant est ce qui représente un sujet pour un autre signifiant. »

L’Encyclopédia Universalis la commente en ces termes : «  Si le sujet est représenté par le signifiant, ce n'est pas pour un autre sujet : un signe y suffirait. Si le sujet est représenté par le signifiant, c'est par rapport à d'autres signifiants que précisément il n'est pas. »

Fort bien !

Dans ces conditions, qu’est-ce donc alors qu'un groupe ?

Toute la question du signifiant est celle d’un champ fait de codes et de messages.

Et si la reconnaissance d’un code ne change en rien le contenu du message, elle permet de le comprendre, et peut-être d’y répondre.

Mais quelle est la différence profonde entre le code et le message ?

D’où vient que l’un est enveloppe et l’autre est contenu ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Retour à la liste des encarts 

 

 

 

 

 

La balance de la justice osirienne aux temps pharaoniques s'est maintenant parée d'une symbolique de justice, dans une grande partie du monde, mais avec deux plateaux vides. Voulant mettre en garde contre un  vide annonciateur « d'une fétichisation de l'égalité[30] » (qui ne peut mener qu'à l'adoration du zéro) au lieu d’une « justification du mérite » nous ironisons en le comblant par les « particules psychiques » de John Eccles annoncées en 1992.

 

26.            L’État [de] « droict » 

 

 

cf. Etymologie du mot « droit » :  la note de bas de page [31]  ou  signet

 

La survenue de problèmes de logiciels (souvent trop inutilement renouvelés à mon avis) au cours de mon travail explique le désordre apparent de celui-ci ici, qui sera surmonté lorsque j’aurais maîtrisé certains problèmes techniques.

Mais je fais le choix de l’apprentissage comme on peut faire celui de l’apprentissage d’une quelconque lecture ou écriture, plutôt que de m'en remettre à des intermédiaires.

 

EN RÉSUMÉ :

Je ne tente d’expliciter ici dans la formulation « Etat [de] droit » que celle du mot « droit »

Il nous est parvenue depuis la langue latine en passant par le latin médiéval jusqu’à aujourd’hui avec peu de changements phonétiques.

Mais, sous une apparence de vocabulaire conservée, le sens de ce qu'il a exprimé a beaucoup changé.

Ce sens, d’abord géométrique, ne peut être compris d’abord que dans son sens symbolique hautement moral. Puis de là seulement en émanaient ses avatars concrets qui ne sont plus tous transposables formellement dans nos institutions d’aujourd’hui.

La signification d'[Etat de] « droit » est celle d’[un État] droit, franc, direct, non sinueux, sans détours ni gauchissements, dont la sacralité est garantie par une fonction royale avant tout détentrice d’une intercession  religieuse. Durant toute la monarchie, la totalité de la justice est restée entre les mains du roi, devenu ainsi l'arbitre suprême de toutes les fonctions apparues, même au fur et à mesure qu’elles s'individualisaient davantage.

(En somme, c'est le contraire des rond-points aux trajets sinueux et aux règles incertaines)

Au XVI ème siècle, les avatars d'un tel État pouvaient encore être entendus au travers de formulations telles que celle Jean Bodin (1530 – 1596) : « Le roi est tuteur et curateur de la république »

C’est la personne et son geste d'octroi qui étaient sacrés, comme en témoigne l’effet décelable de son émanation dans un mot comme « sanction », mis pour sanctification.

Mais aujourd’hui, roi, intercesseur et religion ont revêtu d’autres habits, mais on n’aperçoit nulle part dans la formulation l'idée d'un corpus juridique (existant coutumier, mais non écrit avant les codes napoléoniens) ni non plus celle de droits individuels par opposition à ce qui serait interdit.

C’est à partir du pluriel du mot, mais dès le Moyen age, que ces sens très différents sont apparus, tout en devenant de plus en plus désacralisées et envahissants, jusqu'a s’imposer à place du grand singulier dans le texte d’une déclaration sémantiquement nourrie d’ambiguïtés en 1789.

 

EN CONCLUSION :

Seules les valeurs morales peuvent ici sans difficultés être transposée dans un monde qui les aura conservées,  intactes car sans doute les plus profondes et les plus nécessaires.

Parmi elles étaient valorisées jusqu’à parfois être confondues les idées de soumission et de confiance.

Lorsque les idées évoluent, soit on emprunte ou forge des mots nouveaux, soit on change insidieusement le sens de mots déjà existant  : Les risque d’incompréhensions ne sont pas les mêmes dans les deux cas.

 

Quant à la généralisation des droits de l'homme au monde entier, elle porte intrinsèquement son aporie : On ne peut assimiler l’homme au monde tant que le monde est fait d’individus. Tous ne fait pas un !

C’est ainsi que l'exportation littérale est devenue - et nous est revenue - partout sous la forme plurielle des « droits humains »

La vie exigerait-elle, serait-elle en permanence à la poursuite d’un jeu grammatical ? (Cf. La castration in : « Démasquer le Réel » de Serge Leclaire)

En pratique, la mondialisation est devenue un multiplicateur (un milliardisateur de uns) de croisements sans rencontres : L’un coupe son bois à la tronçonneuse pour l’hiver tandis que son voisin inconnu enfourne ses fagots dans son véhicule pour les porter à la déchetterie suivant un rite et des horaires imposés... etc.

Perversion mercantile ? Peut-être, mais peut-être aussi inéluctable apparition d’un opérateur dans toute opération.

 

Dans l’usage, chacun sent bien que l’emploi ordinaire de la locution indique le sens de « Etat de lois »

Or aucun mot n’a de sens véritable sorti du contexte de son emploi.

Cela invite donc naturellement à en saisir le sens par rapport à la justice, à l’égalité, etc.

Plus encore, en vérité, aucune loi n’est juste en soi, seule son utilisation en fait – ou non - un usage au service d’une justice juste.

 

 

 

 

En conclusion peut-être   :   Les Français dans leur Histoire   :   
             Notre vocabulaire   :   Etat de Droit... divin... romain... humain ?  »


L'étrangeté de l'autre : Des institutions et des mots : (Institiutions, écoles (+++), hôpitaux que nos ordinateurs ne seront pas et ne remplaceront pas... ) :

·         "Peregrini ab antiquis hostes apellabantur, quod erant pari jure cum populo romano" : in : Macrobe - Saturnales

·         "Les Pérégrins (étrangers) étaient appelés " hostes" par les Anciens, parcequ'ils étaient - en justice égale - avec le peuple romain" Cf.infra.

·         NB : Les anciens écrivaient " Hostes " au lieu de "Hospes " : Hostis (étranger, ennemi);          - pet (maître), hosti-pet-s, hospes (hôte); "pot/potis/pouvoir"; despôte (védique "dam-pati"; grec "des-potes"; chef de maison), époux, impôts... " Potis sum pote est " :

·         Pour l'opposition sociale latine des couples : civis (concitoyen)<->civis (concitoyen) // hostis (ennemi) <->hospes (hôte) (réciprocité terme à terme - même quand un "hostis" peut avoir la même justice qu'un "civis")

·         Et l'opposition de création des concepts en grec et en latin : civis (concitoyen) -> civitas (cité) (chez les latins la "cité" est l'ensemble des concitoyens : l'homme organise son territoire) // référence inverse de : polis (ville + lois + tout le territoire) -> politès (citoyen de la ville, des lois et du territoire) (chez les grecs le citoyen est produit par l'institution : ["dèmos" et "nomoi" : "territoire" et "lois"]) Voir infra 2)

·         "Hostia" (hostie) = "victime [expiatoire sacrificielle]"//"victima [en remerciement]" (Ovide, Festus) - Un des rares mots de la liturgie chrétienne emprunté par le grec au latin. Voir plus bas.

 

·         En anglais, « to host"signifie « accueillir » :  Même si l'origine de cette langue est germanique (puis scandinave est normande) on aurait tort d'oublier qu’il est pour moitié au moins, tant dans  ses composantes populaires que savantes, une langue latine, et même hellénique.



              Et de l'humain :
                     Entre « droits  de dieu  de l'homme »...
 et « démocratie » :  ... qui ne sont pas du tout la même chose... bis repetita
                               Entre foi et loi... : ... histoire et rhétorique :




Grèce antique, christianisme et modernité : «… de la sainteté à la santé, autour de l’immortalité … »
« dèmos » et « laos » l'histoire d'un chassé-croisé

De Saint Paul à la GPA - (Lettre aux Galates 3-8) : « Il n'y a plus juifs ni grecs, ni esclaves ni hommes libres, ni hommes ni femmes, car vous n'êtes qu'un en Jésus Christ... de la descendance d'Abraham... héritiers de la promesse » (On ne peut évidemment pas comprendre St Paul ("de la loi à la foi, de la chair à l'esprit, de l'esclavage à la liberté") sans le christianisme, la promesse, et l'héritage : S'il n'y avait pas la dimension religieuse, ce serait exactement le programme de la gauche aujourd'hui dont la principale question est d'ailleurs métaphysique : "foi en quoi ? esprit pour quoi ? liberté de quoi ?")
___________

 
 La dèmo-cratie grecque était donc le “pouvoir donné à une élite" par opposition à celui du monarque ou du tyran.
C’est dans ce sens qu’elle a été introduite en 1789 par des révolutionnaires qui ont introduit « les droits de l’homme et du citoyen » il ne faut pas oublier de comprendre et d’y expliquer la présence de dernier terme
Mais l’influence de Saint Paul et la morale de l’Église catholique est toujours restée forte :
La pensée « des droits de l’homme » selon l'Eglise catholique (Saint Paul supra) et prônés par l’Église catholique depuis son origine, d'abord en grec, avant d'être relayée par l'Église romaine qui l'avait combattue durant 300 ans, a ensuite influencé sous une forme ou sous une autre des pans entiers de la pensée mondiale.
Ainsi, pour un Français, dont la langue vient pour moitié du grec et pour moitié du latin, tantôt les termes religieux, tantôt les termes politiques - voire scientifiques - exigent un retour daté à ces 2 sources pour être compris sans anachronismes.

["Ekklesia kata-holikos" = "Assemblée vers le tout, entier, complet".
La préposition grecque "kata" n'a aucun équivalent en français, et c'est pourquoi on l'a gardée comme dans les mots "cata-bolisme; cata-lyse; cata-clysme".
Les latins ont traduit "kata-holicos" par "uni-versus", c'est-à-dire "vers le un", "tourné vers le monde entier un et complet".
C'est ainsi aussi que La "déclaration uni-vers-elle..." des révolutionnaires de 1789 est la traduction en langue vernaculaire de l'expression "déclaration cat-holique..." car l'aspiration est la même, mais les moyens sont différents et la métaphysique se cherche.
L'unité est obsédante en métaphysique, et le Coran considèrerait l'engendrement comme une atteinte à l'intégrité divine ( sourate 112 : "Dieu est un, n'a pas été engendré et n'a pas engendré")
]

En France et avec le temps, « l'esprit des droits de l'homme » n'a cessé de s'étendre et d’exprimer le désir d'accès au pouvoir des classes qui avaient été exclues du régime démocratique dans l'Antiquité grecque, jusqu'à se confondre insidieusement avec ses mots anciens dans son vocabulaire.
Pourtant, « les droits de l'homme » au sens chrétien, et « la démocratie » au sens grec de l'Antiquité, peuvent à l'occasion être inconciliables.
Cependant que l’emploi du mot «
dèmos » s’est peu à peu confondu avec le sens du mot « laos » qui est en grec « le peuple sous toutes ses formes »
C’est ce mot « laos » qui a donné le mot « laikos » (=> « laic », à l'origine, = peuple, non clerc, etc.) et le mot « leitos-urgos » (=> « lit-urgie » qui est littéralement « le service public »)
Sans leur histoire presque chacun de ces mots ne pourrait plus aujourd'hui être défini qu'au gré de ceux qui les emploient
Ainsi particulièrement pour les mots "foi" (pistis et fides) et "esprit" (pneuma et spiritus) , nous invitons le lecteur à en connaitre les sens en ces deux langues et selon les dates.
Le mot "citoyen" est même revenu, mais alors attribué à tous, équivalent à "homme" en notre nation (ainsi que "monsieur" en déférence au senior ou seigneur et la "dame" de la courtoisie médiévale)
Ainsi, certes, on aura remplacé « dèmos » par « laos »: Soit ! Mais, pour quoi faire ? Car c’est maintenant la finalité de « l’usage du peuple », qui reste à définir.

 

 

Pour aller jusqu'à l'hostie eucharistique :
 

En résumé :

les faits linguistiques et coutumiers indo-européens anciens indiqueraient une sorte de « consubstantialité du Droit et du roi » (cf. note 19)

Mais, au sens le plus ancien de nos racines saisissables par la linguistique (les racines linguistiques germaniques, gauloises, latines ou grecques sont ici les mêmes) s'est ajouté le christianisme – et ses signifiants de culture pharaonique :

Comme pharaon (réputé de père divin et de mère charnelle) le roi tient le Droit de Dieu, mais la symbolique a évolué (la Trinité n'est plus la même (Père Fils et Saint Esprit) etc.)

 

Ainsi, les Français semblent comprendre l'expression « d’Etat de Droit » dans des sens très divers, parce qu’en réalité elle n'est plus compréhensible :

 

La sagesse de Machiavel résonne ici comme un écho de notre actualité : « En politique comme en médecine, le mal est au début difficile à voir mais facile à guérir tandis que plus tard il devient facile à voir mais difficile à guérir »

En vertu de l'étymologie archaique, le Droit était roi, consubstantiellement

Si le roi n'est plus, comment parle le Droit ?
Si le peuple est le Droit, qu'est-ce alors que l'Etat ?
Les révolutionnaires ont-ils aboli la monarchie pour en prendre l'exacte place ?
Reste-t-il un non-dit depuis mort du roi ?

________________________________

 

 

 

Retour à la liste des encarts 

 

En psychiatrie les «  dé-juridiciarisations de la justice  » sont gérées directement par le ministère de l'intérieur

 

 

( Même si le délinquant réclame d’être jugé … )      

______________

 « L’irresponsable »

(Chanson de Maxime Le Forestier)

You tube Clic

 «    Monsieur le Président,

 Je suis venu devant

Votre cour sans entrave.

Les trafiquants ont des moyens infâmes.
C'est dans les cabinets
Du lycée qu'on disait :
 « Si tu fumes pas, tu plairas pas aux femmes
 » ...

(Paroles à ne pas prendre à la légère ! clic)

Je veux être jugé

Pour tout ce que j'ai fait

Dans ma vie, et c'est grave.

 

___________________________________

Voir ou écouter aussi «  Maxime le Forestier : L’irresponsable  » You tube (24/08/2018 et sans coupures) : clic

 

Paroles  : clic.

 

Il aura donc fallu attendre 2018 (une cinquantaine d'années après sa création) pour voir enfin apparaître sur YouTube cette si importante chanson assez méconnue ...
 

  • - dans un dimension individuelle, du livre du docteur Claude Olievenstein : « Il n'y a pas de drogué heureux »

 

  • - et dans une dimension sociale - pourquoi pas la pièce de théâtre de l'écrivain égyptien Taoufiq el Hakim :

 

 « Le fleuve de la folie » (« nahr el jounoun ») clic.

 

 [ Cette  pièce de théâtre de Taoufiq el Hakim est philosophique :

L’histoire de cette pièce de théâtre raconte que le fleuve de la ville a été empoisonné et que par voie de conséquence, tous ceux qui ont bu de son eau sont devenus fous.

Mais le roi et son vizir – ne buvant que du vin - ont ainsi étés épargnés.

Mais rester seuls lucides devant un peuple entier devenu dément condamne toute gestion possible de la cité, car les dirigeants (une infime minorité) ne peuvent être compris et entendus.

Désespérés et pour rejoindre et partager l’esprit de leur peuple en proie à la folie, le roi et son vizir décident de boire de l’eau du fleuve de la folie afin de devenir fous à leur tour.

Ce texte allégorique conserve une prégnance toute actuelle.]

 

 

 

 

 

Retour à la liste des encarts 

27.  SOCIOLOGIE : MAL FRANÇAIS - LES RONDS-POINTS

 

 

 

 



 

 

 

 

 

Retour à la liste des encarts 

 

28.  Joyeuse Pâque 2019

 

 

Incendie de ND de Paris les 15 et 16 avril 2019

 

 

Oeuf d’autruche.

Porte-bonheur d’Agadez  Photo M Gast).

Si quelqu'un a bien mérité "un prix pour la paix"

C’est bien Fairouz : « Zhrat el madaïn : El Quouds  » (= « Splendeur des deux villes : Jérusalem ») : Clic
Texte et traduction : 
Clic

 

Dominique Venner [Le 21 mai 2013 à 16 heures Dominique Venner se donne la mort devant le maître-autel de Notre-Dame, suicide raisonné et expliqué dans de nombreux messages adressés aux Français.
(Cf. WIKIPEDIA :
Clic) Il est remarquable que les média en ont très peu parlé - peut-être comme de toutes ces choses que l'on ne raconte pas aux enfants]

 

 






 

 

Retour à la liste des encarts 

 

29.

1.  CODE PENAL : Article 64 du Code Pénal de 1810  devenu  Art.122-1 du Code Pénal de 1992 …  Pour que rien ne change ?

 

2.    LA PENSÉE SOCIALE DE NAPOLÉON : dernière dictée à Sainte Hélène

 

*  En effet, en France on ne peut juger un dément depuis l'article 64 du Code Pénal de Napoléon de 1810 (même pragmatisme que infra) 

Puis par la loi du 30 juin 1838, le pouvoir d'interner un « aliéné » incombe aux préfets,  créés également par Napoléon et sous les ordres du ministère de l'Intérieur.

 

** C'est ainsi que Napoléon, alors premier consul, déclara après avoir fait condamner le duc d'Enghein après l'attentat de la rue St Nicaise le 24 XII 1800,  et il exposa alors son pragmatisme, qui découle de ce que « l'adversaire  est capable de faire », et non pas a réellement fait.

En contradiction avec son tout nouveau C.P. de 1810, en 1812 il fait condamner à mort le général Malet pour le dernier coup d'Etat  de celui-ci, après l'avoir fait enfermer comme fou !

 

*** C'est pourquoi les langues arabe et espagnole continuent à l'appeler « el fil  =  l'éléphant »  Le français aura confondu « el fil »   avec « le fol », forme médiévale  du latin « follem  = le ballon (d'où follicule, petit ballon)  »   qui est à l'origine du mot « fou ».  Les autres langues européennes varient beaucoup.

Sur tous ces points j'ai écris quantité de pages : Une seule aurait peut-être suffi : clic

Napoléon disait encore, sur la médecine : « Notre corps est une machine à vivre »  [32]

 

 

La pensée de Napoléon 

Derniers propos de Napoléon sur la France  et la politique (Sainte Hélène le 17 avril 1821)

Dictée énoncée par Napoléon à Montholon le 17 avril 1821. (Napoléon est décédé le 5 mai 1821 à Sainte Hélène)

Présentation par Roger Peyre (1848 - >1935) Préface à l’occasion du centenaire de la mort de Napoléon. Hatier éditeur -1931 – 8 rue d’Assas, Paris – Collection Les classiques pour tous : N° 25 :

 

 « Je ne suis pas plus mal, mais je me suis préoccupé de ce que mes exécuteurs testamentaires doivent dire il mon fils quand ils le verront. Il n'y a rien de pis que les honnêtes gens dans les crises politiques, lorsqu'ils ont la conscience fascinée par de fausses idées. Il faudrait bien vous rappeler et rassembler tout ce que je vous ai dit et dicté sur l'ambition de mon règne, mais tout cela peut être disséminé dans votre mémoire quand il faudra en parler; mieux vaut que je résume en peu de mots les conseils que je lègue é mon fils; vous lui détaillerez plus facilement ma pensée. Ecrivez.

Mon fils ne doit pas songer à venger ma mort; il doit en profiter. Que le souvenir de ce que j'ai fait ne l'abandonne jamais ; qu'il reste toujours comme moi Français jusqu'au bout des ongles. Tous ses efforts doivent tendre à régner par la paix. S'il voulait, par pure imitation et sans nécessité absolue, recommencer mes guerres, il ne serait qu'un singe. Refaire mon ouvrage, ce serait supposer que je n'ai rien fait; l'achever, au contraire, ce sera montrer la solidité des bases, expliquer tout le plan de l'édifice qui n'est qu'ébauché. On ne fait pas deux fois la même chose dans un siècle. J'ai été obligé de dompter l'Europe par les armes; aujourd'hui il faut la convaincre. J'ai sauvé ta Révolution qui périssait; je l'ai lavée de ses crimes, je l'ai montrée au peuple resplendissante de gloire. J'ai implanté en France et en Europe de nouvelles Idées; elles ne sauraient rétrograder. Que mon fils fasse éclore tout ce que j'ai semé. Qu'il développe tous tes éléments de prospérité que renferme te sol français. A ce prix, il peut être encore un grand souverain.

Les Bourbons ne se maintiendront pas. Lorsque je serai mort, il y aura partout, même en Angleterre, réaction en ma faveur. C'est pour mon fils un bel héritage. Il est possible que, pour effacer le souvenir de leurs persécutions, tes Anglais favorisent le retour de mon fils en France; mais, pour vivre en bonne intelligence avec l'Angleterre, il faut à tout prix favoriser ses intérêts commerciaux. Cette nécessité conduit fi à deux conséquences :

Combattre l'Angleterre ou partager avec elle le commerce du monde. Cette seconde condition est la seule possible aujourd'hui. La question étrangère prédominera encore longtemps en France la question intérieure. Je lègue à mon fils assez de forces et de sympathies pour qu'il puisse continuer, mon ouvrage avec tes seules armes d'une diplomatie élevée et conciliatrice. Sa position à Vienne est déplorable. L'Autriche le rendra t-elle sans condition? Après tout, François l•' s'est trouvé dans une position plus critique. La nationalité française n'y a rien perdu. Que mon fils ne remonte jamais sur le trône par une influence étrangère. Son but ne doit pas être seulement de régner, mais de mériter l'approbation de la postérité. Qu'il se rapproche de ma famille quand il le pourra. Ma mère est une femme antique. Joseph et Eugène peuvent lut donner de bons conseils; Hortense et Catherine sont des femmes supérieures.

________________________________

Note de l’éditeur :

1. Marie-Laetitia Ramolino (1750 - 836), épouse en 1764 Charles Bonaparte. Napoléon a dit d'elle : « C'est à ma mère, et ses bons principes que je dois ma fortune et tout ce que j'ai fait de bien. Je n'hésite pas è dire que l'avenir d'un enfant dépend de sa mère ». A Sainte-Hélène il disait encore : « Ma Mère avait un grand caractère, beaucoup d'élévation et de fierté. Les sentiments bas étaient écartés et flétris. Elle ne laissait arriver à ses enfanta que ce qui était grand et élevé. Elle avait de l'horreur pour le mensonge et pour tout ce qui était l'apparence d'une inclination basse; les pertes, les privations, les fatigues, elle supportait tout, bravait tout. C'était une tête d'homme sur an corps de femme »

2. Catherine de Wurtemberg, femme de Jérôme Bonaparte ;

3. Hortense de Beauharnais, fille du premier mariage de Joséphine, femme de l’ex- roi de Hollande Louis Bonaparte,

_________________________________

S'il reste en exil qu'il recherche une princesse de Russie ; c'est la seule cour où les liens de famille dominent la politique. L'alliance qu'il contractera doit tendre d augmenter l'influence française au dehors et non pas à introduire dans le conseil une influence étrangère. La nation française est la plus facile à gouverner quand on ne la prend pas à rebours; rien n'égale sa compréhension prompte et facile; elle distingue à l'instant même ceux qui travaillent pour elle ou contre elle ; mais aussi Il faut toujours parler à ses sens, sinon son esprit inquiet la ronge, elle fermente et s'emporte.

Mon fils arrivera après des troubles civils ; il n'a à redouter qu'un parti, celui du duc d'Orléans ; ce parti germe depuis longtemps. Rapportez à ce sujet ce que m'a dit Bertrand. Qu'il méprise tous les partis, qu'il ne voie que la masse. Excepté ceux qui ont trahi la patrie, il doit oublier tous tes antécédents de tous les hommes et récompenser le talent, le mérite, les services, partout où il les trouvera. Chateaubriand, malgré son libelle, est un bon Français.

La France est le pays où les chefs ont le moins d'influence; s'appuyer sur, eux, c'est bâtir sur te sable. On ne fait jamais de grandes choses en France qu'en s'appuyant sur les masses. D'ailleurs un gouvernement doit aller chercher son appui là où il est. Il y a des lois morales aussi inflexibles et aussi Impérieuses que tes lois physiques. Les Bourbons ne peuvent s'appuyer que sur les nobles et les prêtres, quelle que soit la constitution qu'on leur fasse adopter. C'est l'eau qui va reprendre son niveau en dépit de la machine qui l'a soulevée un moment. Mais je me suis appuyé sur tout le monde sans exception; j'ai donné le premier exemple d'un gouvernement qui favorise les intérêts de tous, le n'ai pas gouverné pour ou par les nobles, les prêtres, les bourgeois ou les ateliers; j'ai gouverné pour toute la communauté, pour toute la grande famille française. Diviser les intérêts d'une nation, c'est les desservir tous, c'est engendrer. la guerre civile. On ne divise pas ce qui est par nature indivisible, on le mutile, le n'attache aucune importance à la constitution dont je vous ai dicté les bases principales; bonne aujourd'hui, elle peut être mauvaise demain. D'ailleurs rien ne doit définitivement se faire à cet égard sans l'assentiment formel de ta nation. Le principe fondamental doit être l'universalité des votes.

Ma noblesse ne sera d'aucun appui pour mon fils, il me fallait plus d'une génération pour qu'elle prit ma couleur, pour qu'elle conservât par tradition le dépôt sacré de toutes mes conquêtes morales. Dès 1815, tous les grands allaient franchement contre moi. Je ne complais ni sur les maréchaux, ni sur ma noblesse, ni même sur les colonels. Mais tout le peuple et toute l'armée jusqu'au grade de capitaine était pour moi. Ma confiance ne m'a pas, trompé. ils me doivent beaucoup ; j'étais leur véritable représentant. Ma dictature était indispensable, et la preuve, c'est qu'on m’offrait toujours plus de pouvoir que je n'en voulais. Aujourd'hui, en France, il n'y a de possible que ce qui est nécessaire. Il n'en serait pas de même pour mon fils : on lui disputera le pouvoir: il doit prévenir tous tes désirs de la liberté. Il est d'ailleurs plus facile, dans les temps ordinaires, de régner avec des Chambres que seul; les Assemblées prennent une grande partie de votre responsabilité, et rien n'est plus facile que d'avoir toujours la majorité pour soi; mais il faut prendre garde de ne pas démoraliser le pays; t'influence du gouvernement est immense en France; s'il sait s'y prendre, il n'a pas besoin de corrompre pour trouver partout des appuis. Le but d'un souverain ne doit pas être seulement de régner, mais de répandre l'instruction, la morale, le bien-être. Tout ce qui est faux est de mauvais secours.

Jeune, j'ai eu des illusions; j'en suis revenu bien vite. Les grands orateurs qui dominent les assemblées par l'éclat de leur parole sont, en générai, les hommes politiques les plus médiocres ; il ne faut pas tes combattre par des paroles, ils en ont toujours de plus ronflantes que tes vôtres; il faut opposer à leur faconde un raisonnement serré, logique : la pratique les tue.

Au Conseil d'État il y avait des hommes beaucoup plus éloquents que moi; je les battais toujours par ce simple argument : deux et deux font quatre.

La France fourmille d'hommes pratiques très capables. Le tout est de les trouver et de leur donner le moyen de parvenir. Tel est à la charrue qui devrait être au Conseil d'État ; tel est ministre qui devrait être à ta charrue. Que mon fils ne s'étonne pas de voir les gens les plus raisonnables en apparence lui proposer tes plans les plus absurdes depuis la loi agraire jusqu'au despotisme du Grand Turc : tous tes systèmes ont des apologistes en France. Qu'il écoute tout, mais aussi qu'il mesure tout à sa juste valeur et s'entoure de toutes les capacités réelles du pays.

Le peuple français a deux passions également puissantes, qui paraissent opposées et qui cependant dérivent du même sentiment, c'est l'amour de l'égalité et l'amour des distinctions.

___________________________

Note de l’éditeur  : « Je n'ai pas toujours régné - disait Napoléon à Las Cases. Avant d'avoir été souverain je me souviens d'avoir été sujet : et je n'ai pas oublié tout ce que ce sentiment de l'égalité a de fort sur l'imagination et de vif dans le cœur »

__________________________

Un gouvernement ne peut satisfaire à ces deux besoins que par une excessive justice. il faut que la loi et l'action du gouvernement soient égales pour tous ; que tes honneurs et les récompenses tombent sur tes hommes qui, aux yeux de tous, en paraissent les plus dignes. On pardonne au mérite. On ne pardonne pas à l'intrigue. La Légion d'honneur a été un immense et puissant levier pour la vertu, le talent, le courage ; mal employée, ce serait une peste ; on s'aliénerait toute l'armée, si l'esprit de cour ou l'esprit de coterie présidait ci ses choix et à son administration.

Mon fils sera obligé de régner avec la liberté de la presse. C'est une nécessité aujourd'hui. Il ne s'agit pas, pour gouverner, de suivre une théorie plus ou moins bonne, mais de bâtir avec des matériaux qu'on a sous la main ; il faut subir les nécessités en profiter. La liberté de ta presse doit, entre tes mains du gouvernement, devenir un puissant auxiliaire pour faire

parvenir dans tous les coins de l’empire les saines doctrines et les bons principes.

 L'abandonner ci elle-même, c'est s'endormir ô côté du danger. A la paix générale, j'aurais institué une direction de la presse, composée des plus hautes capacités du pays, et j'aurais fait parvenir jusqu'au dernier hameau, mes idées et mes intentions. Aujourd'hui, il est impossible de rester, comme il y a trois cents ans, tranquille spectateur de ta transformation des sociétés; il faut sous peine de mort, ou tout conduire, ou tout empêcher.

Mon fils doit être l'homme des idées nouvelles et de la cause que j'ai fait triompher partout. Régénérer tes peuples par les rois ; établir partout des institutions qui fassent disparaître les traces de la féodalité, qui assurent la dignité de l'homme, développent les germes de prospérité qui dorment depuis des siècles; faire partager à la généralité ce qui n'est aujourd'hui que l'apanage d'un petit nombre; réunir l'Europe dans des liens fédératifs indissolubles; propager dans toutes les parties du inonde, aujourd'hui barbares et incultes, les bienfaits du christianisme et de la civilisation : tel doit être le but de toutes tes pensées de mon fils, telle est ta cause pour laquelle je meurs martyr. A la haine dont je suis l'objet de la part des oligarques, qu'il mesure la sainteté de ma cause. Voyez les régicides : ils étaient naguère dans les conseils d'un Bourbon; ils rentreront demain dans 'leur patrie, et moi et tes miens nous expions dans les tortures des bienfaits que je voulais donner aux nations. Mes ennemis sont les ennemis de l'humanité ; ils veulent enchaîner les peuples qu'ils regardent comme un troupeau; ils veulent opprimer la France, faire remonter le fleuve jusqu'à sa source; qu'ils prennent garde qu'il ne déborde. Avec mon fils, tes intérêts opposés peuvent vivre en paix et les idées nouvelles s'étendre et se fortifier sans secousses et sans victimes ; d'immenses malheurs seraient épargnés si l'humanité. Mais si la haine aveugle des rois poursuit mon sang après ma mort, alors je serai vengé, mais cruellement vengé ; la civilisation y perdra de toutes les manières, si les peuples se déchaînent ; des flots de sang seront répandus dans toute l'Europe; les lumières disparaîtront au milieu des guerres civiles et des guerres étrangères il faudra plus de trois cents ans de troubles pour détruire en Europe l'autorité royale qui, d'hier seulement représente l'autorité de tous, mais qui a mis plusieurs siècles si sortir des étreintes du moyen âge. Si, au contraire, le Nord s'avance contre la civilisation, la lutte sera moins longue, mais les coups seront plus funestes. Le bien-être des peuples, tous tes résultats obtenus depuis tant d'années seront perdus et nul ne peut prévoir quels en seront les résultats désastreux. Les peuples, comme les rois, ont intérêt à l'avènement de mon fils. Hors des idées, des principes pour lesquels nous avons combattu, et que j'ai tait triompher, je ne vois qu'esclavage ou confusion pour La France comme pour l'Europe.

Vous publierez tout ce que j'ai dicté ou écrit et vous engagerez mon fils à le lire et à le méditer. Vous lui direz de protéger tous ceux qui m'ont bien servi et le nombre en est grand. Mes pauvres soldats, si magnanimes, si dévoués, sont peut-être sans pain.

Que de courage, que de bon sens dans ce peuple français ! Que de richesses enfouies qui ne verront peut-être plus le jour !

L'Europe marche vers une transformation inévitable ; la retarder, c'est s'affaiblir par une lutte inutile ; ta favoriser, c'est se fortifier des espérances et des volontés de tous.

Il y a des désirs de nationalité qu il faut satisfaire tôt ou tard et c'est vers ce but qu'on doit marcher.

La position de mon fils ne sera pas exempte d'immenses difficultés. Qu'il fasse, par le consentement de tous, ce que tes circonstances m'ont obligé ô faire par ta force des armes. Vainqueur de la Russie en 1812, le problème d'une paix de cent ans était résolu; je tranchais le nœud gordien; aujourd'hui il faut te délier. Les souvenirs des trônes que j'ai élevés dans l'intérêt de ma politique générale doivent être écartés. En 1815, j'avais déjà exigé de mes frères qu'ils oubliassent leurs royautés et qu'ils ne prissent que le titre de princes français. Mon fils doit suivre cet exempte, car le contraire exciterait de justes alarmes. Ce n'est plus dans le Nord que se résoudront de graves questions; c'est dans la Méditerranée :Là, il y a de quoi contenter toutes les ambitions des puissances et avec des lambeaux de terres sauvages on peut achever le bonheur des peuples civilisés. Que les rois se rendent à la raison, il n'y aura plus en Europe de matière à entretenir les haines internationales.

Les préjugés se dissipent, s'agrandissent, se confondent ; les routes du commerce se multiplient, il n'est plus possible à une nation de s'en conserver te monopole.

Pour que mon fils sache si son administration est bonne ou mauvaise, si ses lois sont d'accord avec les mœurs, qu'il se fasse présenter un rapport annuel et motivé des condamnations prononcées par les tribunaux. Si les crimes ou tes délits augmentent, c'est une preuve que la misère s'accroît, que la société est mal gouvernée; leur diminution est ta preuve du contraire.

Les idées religieuses ont encore plus d'empire que ne le croient certains philosophes bornés ; elles peuvent rendre de grands services à l'humanité. En étant bien avec le pape, on domine encore aujourd'hui la conscience de cent millions d'hommes. Pie VII sera toujours bien pour mon fils ; c'est un vieillard plein de tolérance et de lumières.

___________________________

Note de l’éditeur : Pie VII, en juin 1818, avait intercédé à Londres en faveur du captif de Sainte-Hélène, lorsqu'on avait connu par le mémoire d'O'Meara (voyez p. 12), la manière dont il était traité : « Napoléon est malheureux, très malheureux. Nous avons oublié ses torts. L'Église ne doit jamais oublier ses services ;Il a fait en faveur de ce Siège ce que nul autre peut-être, dans sa position, n'aurait eu le courage d'entreprendre... Nous désirons du plus profond de notre cœur qu'on lui rende la vie plus douce. Demandez cette grâce en notre nom au prince régent d'Angleterre »

(Voyez CRÉTINEAU- JOLY : L’Église romaine en face de la Révolution, tome I, p. 485)

Le pape s'opposa même à la publication d'un livre contre Napoléon, sur ses démêlés avec le Saint-Siège.

_________________________________

De fatales circonstances ont brouillé nos cabinets ; je le regrette vivement.

Fesch (le cardinal) ne me comprenait pas et soutenait les ultramontains, ennemis de la vraie religion en France.

Si on vous laisse rentrer en France, vous trouverez encore beaucoup d'hommes fidèles à ma mémoire. Le plus beau monument qu'ils puissent m'élever, c'est de réunir en un corps d'ouvrage toutes les pensées que j'ai émises-au Conseil d'État pour L'administration de l'Empire ;c'est de réunir toutes mes instructions à mes ministres, de faire la nomenclature de tous les travaux que j'ai entrepris, de tous tes monuments que j'ai élevés en France et en Italie.

Maret, Daru, Mollien, Cambacérès, peuvent contribuer à ce travail ; ce sera le complément de ce que je charge Pignon d'écrire sur ma politique extérieure et les plans généraux que je vous ai indiqués sur mes guerres. Il faudra distinguer, dans ce que j'ai dit au Conseil d'État, les mesures bonnes pour le moment de celles dont l'application est éternellement vraie.

Que mon, fils lise et médite souvent l'histoire ; c'est là la seule véritable philosophie. Qu'il lise et médite les guerres des grands capitaines ; c'est le seul moyen d'apprendre la guerre.

Mais tout ce que vous lui direz, tout ce qu'il apprendra lui servira peu, s'il n'a pas au fond du cœur ce feu sacré, cet amour du bien, qui seul fait faire de grandes choses.

Mais je veux espérer qu'il sera digne de sa destinée.

Si on ne vous laisse pas aller à Vienne.,. »

L'empereur, dit Montholon, se sentit tout à coup hors d'état de continuer, sa voix s'éteignit; et je m'effrayais tellement en portant mes regards sur lui que je le suppliai de suspendre sa dictée.

Elle ne fut pas reprise.




 

 

 

 

Retour à la liste des encarts 

 

31.  Thot, le scribe du tribunal céleste d'Osiris invente un nouveau hiéroglyphe.

 

 

 

 

Que veut dire Thot exactement ?

 

Peut-être que : « Nous sommes tellement inondés de publicités commerciales que dans notre esprit tout est devenu commercial, argent et calcul, et

 que jusqu'au bonheur et la santé seraient proportionnels à la quantité d'argent possédé.

 

Or tout démontre le contraire !

Mille souvenirs n'ont jamais quitté le médecin resté sans remèdes devant la plainte, depuis celle de ceux qui, condamnés, auraient tout donné pour ne pas mourir,

Jusqu’à d'autres qui, au contraire en exprimaient le vœux, car seul remède aperçu à la plus âpre des tragédies du monde

 

Personne ne peut acheter l'amour !

 

 

 

 

 

Retour à la liste des encarts 

 

30.                Cousins issus de Romains :

 

Traité de Paris (1763) - Projet de l’Union Franco-Britannique (16 juin 1940) - Brexit (23 juin 2016)

 

Nomades et Sédentaires : Races , Racines, Langues et Civilisations.

 

 

 

 

____________________

 

Nomades et sédentaires : races , racines, langues et civilisations :

 

Toute classification est affaire de mots, et tout langage est contextuel, particulièrement dans l’histoire des peuples,

Feu Monsieur le Professeur François Georges Dreyfus (1928-2011) , est devenu « historien spécialiste de l'Allemagne et de la seconde guerre mondiale... Issu d'une famille alsacienne de confession juive, François-Georges Dreyfus avait onze ans quand éclata la Seconde Guerre mondiale. Il se convertit au protestantisme après guerre.  ... » lit-on dans Wikipédia.

De fait, il témoigna d’avoir passé une partie de son enfance réfugié et caché dans le Sud de la France, pour échapper aux rafles.

Sachant l’autorité du maître éminent en la matière, particulièrement bien placé pour en répondre, je lui demandai un jour :

« - Monsieur le Professeur, au XX ème siècle, sachant que les supposés ou prétendus juifs ne vivent plus dans le nomadisme en vie tribale, que ladite judéité est transmise exclusivement par la mère, ce qui autorise toutes sortes de mélanges génétiques, sachant encore que le mot ne recouvre ni une nationalité, ni une pratique ou une croyance religieuse, ni une langue, que veut dire aujourd’hui le mot juif ? »

Il me répondit : « - Rien ! »

 

 

 

 

Retour à la liste des encarts 

33.  La nature incalculable de la nature.

 

 

Galilée écrivait que « La nature est écrite en langage mathématique »

Le texte en italien que l’on trouve facilement est curieux. Il ajoute quelque part « humainement »

Peut-être entendait-il par là que c'est l'homme qui l'a écrite. Qui sait ?

Mais il ne pouvait pas ignorer non plus qu’on n'a jamais pu « chiffrer » avec précision la longueur  d’une circonférence de quelque cercle que ce soit.

Peut-être cette proposition a-t-elle aidé à le condamner. Puis il a abjuré.

On ne peut en effet que se contenter d’énoncer la formule générale : « L=2pi R » Mais on ne connaît pas le nombre pi.

Il y a encore aujourd’hui long à dire sur cette curiosité, doublée de l’attraction humaine constante pour les cercles (les ronds, comme les appelait Blaise Pascal à 5 ans), les disques et les sphères, toutes choses incalculables exactement, comme symbole de la perfection - à l'occasion, divine.

 

Les mathématiques sont nées de l’observation du monde (selon cf. Alexandrov, Kolmogorov, Lavrentiev,  Mathématiques, paru en URSS en 1956 ; Editions du Bec de L’aigle, 2020, pour la version française).

 

Quoiqu’il en soit, la nature peut être « lue » en langage mathématique !

Mais rien ne dit pour autant comment la nature fut écrite.

 

 

 

 

 

Merci lecteur

 

et en retiendras ce que vouldras

 

 

 

 

 

Fin de page             Retour haut de page : clic

 

 

 



[1] NOTE : Le savoir hospitalier 

Les « hôtels-dieu » (du latin « hospitalem dei » : cf. pour le mot « hospes » et cf. pour l’origine des « hôpitaux ») ont été durant des siècles, des lieux de rencontres du peuple, souvent de ses représentants les plus défavorisés physiquement, socialement et intellectuellement, avec des professionnels médecins, religieux dévoués et administrateurs, relevant quelquefois, à l’inverse des précédents, des meilleures formations dans ces trois distinctions, et de culture parfois extrêmement poussée et raffinée.

Ce sera le cas de beaucoup d’autres institutions favorables aux rencontres de classes, aujourd’hui en voie de disparition : Eglises (Ecclésia en grec = assemblée), Monastères, couvents, casernes ;

 

Mais il n’est pas jusques aux bars, aux ruelles et aux rues, qui ne disparaissent aujourd’hui (d’où le dramatique recours aux  « ronds-points » pour les manifestions des « gilets jaunes » en décembre 2018 » ultime et improbable forum d’une société devenue « lith-oli-lâtre » (= « adoratrice de l'huile de pierre », « l'or noir » )

Traditionnellement d’ailleurs, à Paris comme en province, les terres de beaucoup de ces institutions comportaient elles-même aussi des lieux sacrés, de prières et de rencontres, chapelles et même cimetières, croisées bienheureuses entre la vie et la mort, et les uns et les autres.

Leurs traces écrites y prenaient formes de registres et bibliothèques.

 

L’hôpital étant un lieu éveillé 24/24 h, les « salles de garde » qu’ils renfermaient- à la fois cantines servies, self-services alimentaires et/ou de fortune - sélectives du corps des médecins, ont été des lieux de rencontres, diurnes et nocturnes, improvisées, aléatoires ou parfois programmées sur invitation, d'élaborations et de transmissions, souvent nées là, durant les moments de gardes, à partir de graffitis de l'âme et de l’ombre qu'elles produisaient spontanément, ou de propos recueillis de patients et de soignants, nés des urgences les plus terre à terre dont l'enjeu était souvent vital, et des réponses les plus pragmatiques dispensées par le plénipotentiaire d’un instant, s’élevant souvent jusque-s aux hautes inspirations métaphysiques concernant la vie et la mort.

Il en est résulté depuis les souvenirs de propos, aphorismes à l'emporte–pièce parfois d’autant plus justes que leur expression maladroite traduisait des actes et des sensibilités indicibles, inspirant jusqu’à la naissance de romans et de livres savants qui doivent tout à ces creusets de recueils insupportables de maux, de souffrances et de remèdes incertains.

 

 

[2] NOTE : L’enfant :

 

Biologiquement

l’enfant humain résulte de la réunion de deux gamètes haploïdes (un ovule et un spermatozoïde) ayant chacun 23 chromosomes. Ainsi l’embryon, puis le fœtus, comportent 46 chromosomes dont la moitié vient de la mère et la moitié vient du père.

Ainsi apparaissent deux parents et trois corps humains strictement différents.

C’est l’enfant qui aura été responsable des transformations hormonales de la mère au temps de la grossesse, et qui va jusqu'à déterminer l'heure de son accouchement.

Ensuite et enfin, comme l’ont bien remarqué sages femmes et gynécologues de toutes les époques, « le sein de la mère appartient à l'enfant » duquel sein pourtant la mère détiendra le pouvoir de le faire devenir et scander son don d'amour à l’enfant – geste prototype par lequel (ou tout substitut) adviendra la symbolisation de l’autre pour l’enfant qui, lui, est l’incarnation de la relation d’amour qui l’a conçu.

 

Culturellement,

l'enfant est engagé dans la société dès le mariage et/ou les moments qui s’y substituent, par les actes de langage tacites ou explicites – ou dramatiquement leur absence - incluant un programme d'avenir, en particulier administratif et/ou religieux.

Dans la communauté juive, la judéité est transmise par la mère. Dans la communauté musulmane les règles du mariage sont strictes et imposent que l’enfant devienne un musulman : Le garçon sera circoncis. Dans le christianisme il n’y a pas de telles règles : A l’origine il était de la responsabilité du catéchumène (instruit et initié) de demander lui-même le baptême.

Ainsi le père, la mère, l’enfant et la société définissent quatre participations

 

 

[3] NOTE – Je dois à Pascal cette excellente formulation :

Pour la comprendre, il faut employer les ressources de la langue française et comprendre : « Une paire c’est plus que deux »

Dans le cas de nos deux mains, elles sont symétriques mais non interchangeables. Si on greffait une main gauche à la place de la main droite, le pouce serait à l'intérieur en position anatomique (pour employer notre terminologie médicale) – sur le sujet : clic.

Et en topologie, une paire est au chiffre deux (par exemple deux cercles unis par le plus simple nouage) ce qu’une trinité borroméenne est au chiffre trois, etc.

 

 

[4] NOTE : Psychique et physique :

« Psychique et Physique » 

 

La signification de  tout signifiant  est contextuelle.

 

Qu’en est-il  dans notre langue   habituellement et   pour la science   ?

Préambule

 

·         L’interprétation des choses

 

Le lecteur (de plus en plus) fortement intellectualisé par la culture abstraite d’une idéologie désincarnée, des seuls enseignements théoriques appris à l'école et qui tient de plus en plus lieu de connaissances - privilégiés quand ils ne sont pas devenus uniques - et alors fragmentés ou fragmentaires, aurait peut-être une certaine tendance à négliger un préambule pourtant à mon avis ici important, rappelant les relations que les choses dites psychiques dans notre vocabulaire ont d’abord entretenu avec les choses dites physiques  et en ont tiré leur existence, même si beaucoup des choses de la nature nous sont jusqu’à ce jour demeurées mystérieuses et incomprises.- telle une ombre qui s’accroît lorsque se répand la lumière.

 

Or, l’interprétation (« Ta hermèneuonta » comme disait Hippocrate clic) est la base de tout travail psychique.

Il s’agit donc d’abord de déterminer la chose à interpréter.

Et la chose à interpréter ne peut nous être signifiée que par nos sens, nos sensations, nos sentiments, ou leurs prolongements mécaniques et artificiels, associés à toutes les techniques de mise en évidence, mais à coup sûr être extérieures à nous-mêmes ou une conscience de nous-mêmes – dans les conditions où l’être de nous-même peut-être appelé « individu » si l’on veut pouvoir donner à notre interprétation un statut formulable de communicabilité.

En effet, même si c’est une perception intime de l’énonciateur qui devient le thème du discours, elle ne doit apparaître dans son énonciation que comme extérieure à sa conscience qui la perçoit pour être reconnue. Toute perception impose une distance, une séparation.

« Toute vision est télé - » me disait untel. C’est vrai de tous les sens.

 

Il est même amusant de constater que le même phénomène est inscrit dans la morphologie naturelle quand on remarque que les yeux de l’animal sont entièrement tournés vers l’extérieur, que personne ne s’est jamais vu lui-même, et qu’un œil enfin ne peut pas même regarder son symétrique …

 

C’est alors au prix d’un langage commun indispensable qu’une perception peut faire l’objet du rapport à l’autre de son état, lequel est déjà une interprétation.

E l’on pourra dès lors la passer au crible de la vérification pour la mettre à l’épreuve de la vérité.

Bien sûr, de fil en aiguille, ce sont les confrontations d’autres Interprétations, puis les interprétations d’interprétations, qui alimenteront les dialectiques, mais toutes doivent toujours s’articuler finalement sur la mécanique d’une sensibilité – quand bien même, c’est l’outil sensoriel lui-même qui devra être mis en cause, comme il arrive souvent dans la consultation médicale.

C’est d’ailleurs à cette nécessaire articulation avec une mécanique que renvoie l’expression de « langage articulé ».

 

Si le langage parlé permet cette possibilité d’échanger des idées – et c’est le sens de la matière psychique d’être une idéation – alors, les interprétations doivent nécessairement reposer sur une extériorité reconnue et désignée, sinon encore démontré, si l’on veut pouvoir en vérifier la justesse, car sinon, chaque interprétation différente n’ajouterait qu’un enchaînement illimité de confusions et de dénis à d’autres suppositions avant même d’en avoir reconnu le sujet en question.

 

Cette tendance à une énonciation rationalisante ou ratiocinante désincarnée s’inscrit d'autant plus précocement dans les nouvelles générations, que les familles tendent à disparaître purement et simplement, comme les enseignements pratiques permanents qui en émanaient, au profit des robotisations et des idéologies qui véhiculent de plus en plus les contraintes de valeurs absconses et totalitaires – celles-ci trop souvent - plus dramatiquement encore - sous dominations commerciales.

 

·         La nature avant son interprétation

 

Les particules que l’on connaît aujourd'hui de la matière – elles mêmes soumises à des forces dont on n’a aucune idée des origines premières - s’assemblent pour former des atomes, qui eux-mêmes s'assemblent pour former des molécules, et celles-ci s'assemblent pour former des êtres vivants dont la complexité est régulée par les relations entre leurs différents organes, relations ordonnées, hiérarchisées, synergiques et/où antagonistes selon les heures et les circonstances.

Comme tous les êtres vivants, les êtres humains se regroupent en ensembles appelés familles qui pendant longtemps n'ont pas été déterminées par les connaissances actuellement énoncées de la génétique sexualisée , bien que toujours – sélectionnées - par nécessité de la continuité de la vie.

Mais aujourd’hui, la sélection, quoi qu'envahissante, serait déniée, et même son vocabulaire est largement devenu tabou, pour justifier les violentes exclusions systémiques, capitalistes ou totalitarismes - les unes remplaçant les autres, et les tabous étant par construction de plus en plus extensifs, comme chacun sait.

(il y a là une forte analogie mentale avec le principe physique de l’entropie de Clausius)

Pourtant, cette génétique était apportée par des géniteurs dont la sélection a toujours obéi à des critères sexuels, alors empiriques, mais de dimensions instinctivement toujours transcendantales (car orientées vers la conservation de l’espèce; Là est bien entendu l’origine du sacré) comme c'est le cas dans toute la nature animée, sinon dans l’entièreté d’une nature toujours incomprise.

 

Ainsi sont nés les mœurs, les coutumes, la politique et les lois, et ce qui s'avança comme science, toujours religieuse - encore aujourd'hui en quelque façon - mot dont d'ailleurs on n'a jamais su définir le sens, Cicéron se demandant déjà si le mot latin venait de « religare » = relier ou « religere » = choisir.

Sans doute peut-on dire qu’une religion est une relation d'ordre (et c'est le « re - » de la répétition et du renforcement qui est important) – son champ couvrirait de l’animisme à la franc-maçonnerie - et le rituel du culte en est son répertoire.

 

·         Métaphysiquement (« proto-physiquement »)

 

Sa contrainte liturgique rappellerait ironiquement que pour changer la forme, il faut changer le fond, mais pour changer le fond, il faut en adopter la forme …

Natura non facit saltus, La nature ne fait pas de sauts, disait-on, on ne sait depuis quand.

C’’est là une approche d'explication des calques de la nature et du langage – mais lequel langage, lui, ne craint pas les sauts, puisqu’au contraire, ce qui caractérise un système de signifiants, c’est d’être un système d'oppositions, par la rupture du continu.

Je ne sais si c’est trop forcer la donne que de rapprocher du système  signifiant (de langage) / signifié (de nature) les deux perceptions antithétiques du « temps »,que sont  l’historique (comme perception du continu) et le météorologique (comme perception du discontinu) - homonymiques en français – mais non en anglais : « weather » et « time » – autrement dit « wind et tide », vents (discontinus) et marées (continuelles)

Le temps est l’un des sujets les plus étranges de la métaphysiques)

 

·         Nature et surnaturel

 

Ce préambule devant signifier ici que ce que nous appelons neurologie et psychologie est présent et anime le monde depuis qu’il est monde, mais dans des sens et des acceptions variés, et que nous nommons toutes choses sans jamais savoir exactement ce que nous nommons, par nécessaires affinités et exclusions de sens, y compris violences des idéaux et des tabous :

C’est ainsi que dans une antiquité qui nous est encore proche, des peuples entiers s’enrichissaient de relations qu’ils contractaient - souvent mal ou totalement incomprises lors des premières rencontres – mais rarement totalitaires, bien que tantôt violentées et tantôt au contraire adoptées :

Ainsi si les Assyriens subjuguèrent un temps les Hébreux, au contraire les Egyptiens de tous temps séduisirent les Hellènes jusqu'à leur adoption de l'assemblage qui façonne aujourd'hui toute l’entière civilisation qui est devenue la notre.

C’est ainsi que le psychisme (archaïquement = principe de vie) en est venu à désigner la spiritualité (« psychi » est devenu l’âme immortelle dans le christianisme) et ce psychisme dans son entier, nous vient de l’Egypte, apporté puis véhiculé par le christianisme, alors que le matérialisme atomique nous vient des Grecs et de la culture indo-européenne (en grec, « neuron » = tendon, fibre, nerf, voire membre de l’homme) et chez les Grecs, le « théisme » n’avait jamais eu aucune spiritualité.

Le mot « theos » (« Teo » en mycénien) = s'oppose à « l’homme » mais a un sens visuel et aspectuel (comme dans le mot théatre (« théa- ») de même substrat :

En grec de l’Antiquité, le divin n’est nullement spirituel, et theos a peut-être même pu avoir le sens d’une chose pétrifiée et/ou totémique – et dans ce sens, on a rapproché de « theos » le verbe « tithémi » = poser, placer et les mots « thème, thèse, théorie » et peut-être encore la déesse Thémis de la justice.

Alors, si c’est à juste titre sans doute que nous nous prévalons des idéaux de bienfaits que nous avons laborieusement élaborés, n'oublions jamais qu’ils sont originellement issus et encore associés à la violence d’instincts ancestraux dépassant de beaucoup notre nature humaine et que la justice n'est que la forme sublimée et civilisée – c’est-à-dire sédentarisée (organisée dans une cité) - de la vengeance (dont la déesse est Nemesis) apprivoisée.

 

Ainsi, Tabous, ignorances, ordre et connaissance ont chacun, tour à tour leurs parts contingentes de nécessités et de vérités dans la gestion de nos mœurs, mais la fidélité, la foi, la confiance et l’amour plongent leurs racines dans des sentiments, voire des sensations, peut-être beaucoup plus profonds encore.

 

Encore aujourd’hui, on serait bien en mal de définir, autrement que par approches et périphrases, autant ce qu’est la matière, que ce qu’est le psychisme, ou de définir l’un par rapport à l’autre en les opposant. S’ils diffèrent dans leur rôle de signifiant, rien n’oblige à dire que le psychisme et la matière s’opposent.

 

----------------

 

L’enseignement officiel et les rapports de la médecine et de la psychiatrie.

 

Dans les universités des sciences , on n’enseigne que la physique.

Dans les facultés de médecine Il ne peut bien entendu pas être fait d’enseignement d’un psychisme qui sera propre a chacun, et à l’inverse, l’enseignement médical prodigué deviendra sans utilité dès lors que la psychiatrie sera radicalement séparée de la pratique de la médecine.

Dans les hôpitaux psychiatriques il semble tacitement dit ou à demi-mot que ces mots seraient sans importance (ou « indifférenciés »)

Tout est alors réduit à la simple question de la maladie possible qu'il ne reste qu’à reconnaître : s'en déduira le « dedans ou dehors ! » du piège des cascades administratives

Mais qui en décide et comment ?

Je crois avoir montré suffisamment que le psychisme de chacun – même si elle est communicable - procède des sens physiques et ce n’est pas l'inverse.

Il importe de le comprendre et nous devrons y revenir en décrivant l'organisation de ladite  médecine psychiatrique comme pratique.

 

Finalement la psychiatrie est complètement livrée à l’idéologie psychologique, sous contrôle policier :

Du fait de cette organisation, c’est justement la chose physique initiale et son contexte qui échappent à tous :

1.      A la justice (épreuve de vérité)

2.      au psychiatre s’il est privé de la technique physique de la médecine, devant un supposé patient et même ignore les faits que celui-ci a subit ou produit.

3.      et quant aux policiers, il ne font que « contraindre » une personne sous l’égide du préfet, en sursoyant alors à l’épreuve de vérité des faits. pourtant si nécessaire à toute symbolisation du réel.

 

La séparation de la psychiatrie et de la neurologie en 1970  a été une monstruosité, car la médecine est une, et il faudrait pouvoir « mettre un patient en observation » sous différents angles : neurologique, endocrinologique, etc. et faciliter les passages d’un service spécialisé à un autre.

 

Les statuts policiers de la psychiatrie s'opposent à l’accès à des diagnostics qu’une approche pluridisciplinaire permettrait de reconnaître.

 

Il ne s’agit pas là de détails, mais au contraire d’une question de fond qui entache presque chaque entrée des patients, dès l’admission.

Il en résulte des prescriptions médicamenteuses sédatives puissantes, parfois uniquement destinées à faire supporter une contrainte d'enfermement, et souvent sans explications ni demande de consentement éclairé du patient comme le prescrit la loi.

 

Le « tout psy.» est une pure « idéologisation »

Alors, de quoi parle-t-on exactement ?.

 

 

Retour haut de page : clic

 

1. LA PHYSIQUE : « Ta physika = les choses qui croissent, poussent, deviennent »  : En quoi la médecine est-elle physique ? 

 

1.  Comme remarque générale, rappelons qu’il toujours artificiel d’isoler une science dans le champ du savoir (épistémologie) d’une civilisation.

C’est peut-être encore plus vrai qu’ailleurs en médecine qui est une physique du vivant.

Par exemple, un progrès fantastique a été fait avec la découverte de l’oxygène par Lavoisier.

Or Lavoisier n'avait été que fermier général de Louis XVI (ce qui fut d’ailleurs le motif de son exécution en 1794).

C’est à bon droit que les anglais appellent « physician » les médecins. Les physiciens sont appelés par eux « physicists » et Darwin se disait « naturalist »

 

2.  Mais La vocation soignante , elle, est toute autre que la science : Elle est sentiment, philanthropie, empathie, et il est évident que ces sentiments sont eux-mêmes à l'origine des recherches de la science. Ce sentiment d’empathie et l’entraide qui en résulte, est également parfaitement identifiable chez les animaux : Darwin le fait remarquer du premier au dernier de ses ouvrages

C’est pour cette raison que c’est de l’expression de l’empathie proclamée et mise en oeuvre par les religions (d’abord le christianisme puis islam sur les mêmes terres, que sont nés les hôpitaux et les bîmâristâns  -  d’abord autour de Damas, dans une (grande) Syrie entièrement hellénisée, et en la Perse christianisée.

Le paradigme des soignants a longtemps été celui du papa et de la maman, volontiers incarnés dans le couple médecin/infirmière :  Il fut un temps pas très lointain où, en clinique, il n'était qu'à peine besoin de se représenter l’image de la Vierge Marie pour voir en « la sœur religieuse » une maman dévouée chaste et pure.

(Les mots saint et sain sont facilement devenus synonyme d’idéaux superposables)

 

1.   La pratique médicale : L'abstraction de la nature pour y retourner.

 

Platon avait imaginé philosophe, le roi de la cité idéale (H πολιτεια ; La politéia)

Galien imagina le meilleur médecin, philosophe : « O aristos iatros kai philosophos »

Roger Bacon (1214-1294) énonça en latin son principe : « L’homme ne commande à la nature qu”en lui obéissant »

 

2.   Le couple fertile qui engendre (père + mère => enfant :

 

En français le mot père peut avoir un sens biologique et/ou un sens symbolique.

Dans les deux cas, le père n’existe qu’à partir de l'existence d'un enfant par lequel il est père - même quand il s'agit seulement pour lui de la fonction sociale qu’il a la charge d’assumer et qu’il n’est pas le père biologique de l'enfant (pater = père est un nom de métier en grec et en latin et non de la biologie.)

Dans une structure familiale, il n’y a donc pas plus de père sans l’existence d’une mère biologique, que de mère sans l’existence d’un père biologique.

et une mère n’existe pas sans un enfant - advenu grâce un père biologique.

Que l’on soit plus savant que dans l’Antiquité sur le comment de la fécondation biologique n’en change pas les éléments ni leurs prégnance première.

Mais chacun des parents, seul serait impuissant à donner vie. 

Enfin, comme on le sait depuis toujours, non seulement il n'y a entre eux aucune symétrie, mais encore les registres sont de nature hétérogène, aussi nécessaires l'un que l'autre, tant culturellement (dimension psychique) que naturellement (dimension biologique).

 

 

3.   L’état (fonction maternelle, mater-matière) ,  la morale transcendantale (fonction paternelle, religieuse, prêtrise d’intercession) et le citoyen, enfant de la nation (ou personne morale ou entreprise) reproduit le schéma de la famille :

 

Dans un groupe, une tribu, une nation, les agents en question sont respectivement superposables à ceux de la famille nucléaire et en reproduisent respectivement te modèle : Il est parfaitement observable que la modélisation familiale évolue de conserve avec la modélisation clanique ou étatique.

 

Que la société soit nomade ou sédentaire, que sa hiér-archie (mot à mot = origine, princeps, ordre - sacrés) soit patri-archale (= origine, princeps, ordre - paternels) ou matri-archale ((= origine, princeps, ordre - maternels) le principe d'une distribution des fonctions reste le même :

-          Dans les sociétés dites matri-archales, la fonction paternelle archétypique est dévolue et assumée par un représentant (en général un homme) désigné au nom de la mère (souvent frère de la mère si elle en a un, sinon, barbe postiche caractéristique, par exemple, chez les pharaonnes, etc.

-          De même dans les sociétés dites patri-archales, la fonction paternelle archétypique est dévolue et assumée par un représentant désigné (qui peut même (!) être le père biologique, surtout dans nos familles contemporaines, de plus en plus réduites et nucléaires)

-          Cela, cette relation d’ordre n’est pas une copie de la situation biologique. Par exemple à l’unicité, l’exclusivité redoutable des données de la biologie, on peut opposer la pluralité et la remplaçabilité des fonctions culturelles :

La différence entre les deux types de sociétés (patriarcale et matriarcale) est que les critères pratiques de repérage changent, mais les fonctions demeurent fondamentalement :

Traditionnellement la maternelle était procréatrice (depuis toujours reconnue comme donneuse de matière (<= mater inscription dans le mot) et éventuellement gestante, la paternelle était protectrice de l’enfant et donc aussi de la mère, et de la relation entre la mère et l’enfant.

Le choix des critères a toujours eu cependant des limites, car il faut qu'il puisse exister des personnages répondant aux critères exigés et requis : C'était une sorte de bio-compatibilité.

Aujourd’hui, les apports nouvellement apparus disponibles de données sont uniquement biologiques (les autres contraintes ne sont pas nouvelles) et naturellement elles ne suffisent pas à construire un « être humain » dans la complétude qu’il a acquise au fil de son évolution.

Paradoxalement, c’est la conservation de nos acquis sociaux en catégories psychiquement repérables qui sont en bien plus grand péril.

Nous sommes bien entendu libres d’en faire l’usage que nous déciderons : Une fois encore mais de façon de plus en plus implacable, l’avenir de l’humanité serait entre les mains de l’homme (sans doute est-ce ce qu’il a voulu) mais pas complètement comme nous le rappellent  les données non-maitrisables extraites et abstraites de la nature.

Car les artifices que l’on sait aujourd’hui produire ou utiliser avec plus ou moins de bonheur, dans les recueils et usages faits des gamètes, ne changent à aucun niveau le principe de la nécessité du couple décrit.

 

4.   La symétrie/asymétrie du vocabulaire d'origine renvoie à celle de la biologie  :

 

On voit même une asymétrie fondamentale dans la nature : asymétrie constatée dès l’apparition du couple matière/antimatière.

Trop de langage peut facilement mener à l’absurde. Tâchons d'en faire l'économie en recourrant à nos fondements.

 

La différenciation soulève des questions pratiques (sociales) et des questions théoriques (biologiques limitées dans nos connaissances, méta-physiques et philosophiques illimitées)

Illustrons ces questions par quelques jalons importants en nous limitant au thème de la sexualité reproductrice, le premier dans l'ordre de la nécessité de la vie:

 

ü      Sur le plan théorique la question de la sexualité s’inscrit :

o        Philosophiquement elle répond à une nécessité de durabilité existentielle – et pose bien sûr la question du temps (autant durée que coupure) .

 

o        Métaphysiquement c’est la question de l’abstraction des choses et de l’apparition des fonctions – telles des fonctions algébriques !

Il est amusant que l’on ait adopté pour la désignation des chromosomes sexuels – (à la fin du XIX ème siècle) les lettres X et Y de la tradition algébrique :

-          Au Moyen Age : en algèbre la lettre « X » représente en Andalousie le son « che »  qui permet de transcrire la lettre « chin » de l’alphabet arabe (el abjadia pour A,B,J,D ; c'est presque le même alphabet que le notre ) La lettre « chin » est celle du début du mot « chaï » (= chose) utilisé dans les équations pour désigner l'inconnue.

 

-          A la suite des représentations de Descartes, X et Y servent à désigner les repères des abcisses et des ordonnées en coordonnées planaires auxquelles on ajoutera le « z » en coordonnées spatiales en R3

 

-          et bientôt ces lettres sont utilisées pour l’écriture des fonctions en géométrie analytique.

 

o        Biologiquement la nécessité de la reproduction est draconienne : dans le règne animal strict, il en existe deux modalités :

-          La reproduction par scission cellulaire (scissi-parité = deux moitiés strictement égales – sans sexe) assure la durabilité du patrimoine moléculaire à l’identique dans toute la descendance (chez les bactéries) parfois modifiée par des mutations occasionnelles que l’on dit aléatoires (hasard).

 

-          La reproduction sexuée ajoute à la conservation du génome (obtenue par réplication dans les ovules et les spermatozoïdes) en ajoutant au moment de la fécondation (union d’un seul ovule avec un seul spermatozoïde)  une possibilité

v      non seulement d’un grand nombre de combinaisons embryonnaires,

v      mais même une orientation dans l'évolution de l'espèce : En effet à partir de ce moment-là, chaque donneur de germe devient un parent, l’asymétrie est la conséquence de la différence de productions moléculaires entre les chromosomes X et Y,  les fonctions sont inscrites biologiquement, et sont dès lors différenciées en fonction paternelle et fonction maternelle.

Elles permettent un développement :

v      en grand nombre – avec de moins en moins d’accidents grâce à une protection organisée obtenue grâce aux spécialisations fonctionnelles

v      orientée grâce à un choix du partenaire devenu possible.

 

ü      Au plan pratique,

o        la première nécessité consiste faire cohabiter l’ensemble des individus devenus de plus en plus différents du fait même de la sexualité.

Cette question s’est posée dès l’apparition de la sexualité sur terre. la nature a partout imaginé tantôt des situations de rivalité et tantôt des situations de complémentarité, toutes de dimensions toujours très retenues et contrôlées. 

Il est à noter ici, en marge, que la notion d’individu comme telle, est récente dans l’histoire de l’humanité, et dépend de la façon dont celle-ci a appréhendé la vie.

-          La cohabitation (nécessaire) a d’abord été aperçue dans ses aspects les plus biologiques :

v      protection par un environnement approprié : nids, niches, etc. , alimentation diversifiées, hiérarchisations des prédateurs et des proies

Même dans une même espèce non auto-destructrice : gestion des valeurs, des hiérarchies : compétitions et rivalités ;

v      Apparition des attributions des rôles : très spécialisés et comme strictement déteminés chez la plupart des animaux sociaux (poissons, insectes …

v      Dans d’autres lignées, père et mère…

 

-          Enfin – et nous en sommes des protagonistes : gestion des temps libres, devenant celle de tous les dangers,

v      aussi bien comme synonyme de baisse de la vigilance eu égard au danger des prédateurs,

v      que comme celui de l'apparition de « malsaines ? inventives ? créatrices? » curiosités  - tendant ainsi à boucler le champ des réponses à toutes les interrogations inhérentes à toute ex-sistence ce qui revient à dire dès une certaine notion d’ex-tériorité une fois conçue. 

 

5.   En réalité la place de la pratique de la médecine peut très bien engager aussi toutes les économies aux sens les plus larges, abstraits et concrets, du mot : A quoi et/ou à qui sert l’économie de la médecine ?

 « Doit-on adapter l’environnement au malade ou (par perversion) le malade à l’environnement dégradé » : (Le patient/consommateur/ consommé/phagocyté) ?

La France a trop donné à la seconde solution : On fournit (remboursés par la sécurité sociale) des médicaments, gratuits pour le malade pour l’adapter (en le transformant) le malade à l’environnement dégradé : les 2 médicaments les plus vendus en pharmacie sont les antihistaminiques et les anti-dépresseurs.

Le cycle pervers entretient la maladie et la dégradation de l’environnement.

 

On peut conceptualiser les problèmes en appliquant notre grille de lecture des triplets fonctionnels :

1.  Dans le cas du patient unitaire pris en charge par les fonctions : médecin + l'infirmier : en fonction de père et de mère, le patient étant un enfant : Il est utile de respecter les rôles (possiblement cumulés) d'où découlent les droits et la qualité des soins.

2.  Plus problématique est l'exercice de la médecine de masse : La représentation du même triplet est encore possible, mais tous les rôles acquièrent immédiatement des dimensions amplifiées de puissance.

Si la gestion de la médecine de masse devient une attribution étatique, la fonction intrinsèquement maternelle, providentielle de l'état peut devenir, en cas de défaillance ou absence d’une fonction paternelle complémentaire, celle d’une relation mère-enfant abusive et j’ai montré que c’était le cas de l'organisation légale du système psychiatrique français. On peut occasionnellement reconnaître le même schéma ailleurs.

On peut aussi immédiatement apercevoir la tentation que peut représenter pour un état l’appropriation d’un système de santé : a) Idéologiquement, qui serait alors l’égal d’une appropriation religieuse ;  b) plus grave encore si elle s’accompagne d’une appropriation biologique, du fait des contraintes métaboliques alors rendues possibles et des implications dans tous les types d’économie qui s’y rapportent.

On évoquera au passage et dans ce sens la question de la responsabilité de l’état dans des fléaux sanitaires de masse, comme celui des toxicomanies.  

 

Il n’est pas sûr qu'à terme un ’état trop providentiel (gratuité des assistances) soit une bonne chose pour les assistés : Trop n’est jamais bon.

Alors que, en revanche, de très nombreuses branches des infrastructures élémentaires des services d'intérêt public (et qui ont souvent le plus grand rapport avec la santé des habitants) : hôpitaux, routes et trains, etc. ont pris beaucoup de retard !

Même si on privatise ces services, leur intérêt reste collectif, c’est à dire public, et par un effet d’entraînement, il est évident que si la gestion est convenable, l’amélioration d’un secteur entraîne également la gestion d’un autre qui en dépend : C’est une simple question d’organisation charitable et intelligente (l’un va parfaitement avec l’autre car tous dépendent de tous) – religieuse en définitive au sens traditionnel de n'importe quelle société.

 

DES LANGAGES  ET  DES LANGUES

 

La physique : « Ta physika = les choses qui croissent, poussent, deviennent » : Mot forgé par Aristote, pluriel neutre de physikos, -a, -on, adjectif dérivé de physis, lui-même mot déverbal du verbe « phyô –phyein  (anciennement  phuô) = devenir » mot que l’on retrouve presque sans changement en français, dans les radicaux en « fu » du verbe être (curieusement autant dans les temps du passé que dans ceux du fu-tur !) et dans tous les composés qui se terminent par le verbe –fier, verbe qui est resté intégralement le même, avec le même sens ( mots venus  à nous par les correspondants latins des mots grecs, dont le verbe « fio-fieri » qui a le même sens)

On a la même chose en anglais dans le suffixe pseudo-verbal « -fy »

 

Falsitas / Veritas ? : Je pencherais aussi pour en rapprocher le mot « fic-tion » que j’ai envie d'écrire « phy-xion » , jouant sur une équivoque de sens pressentie entre la fabrication et la tromperie - pour y évoquer le fallacieux des choses physiques - allant alors bien au-delà d’Arnoult et Meillet. En effet, le magnifique dictionnaire  étymologique de latin (1932) de ces auteurs (que j’invite tout français à acquérir) qui a 800 pages, est un véritable lieu de discussions, et les auteurs consacrent de nombreuses pages à « facio, facere » (l’une des plus longues entrées) mais ne rapportent fictio qu'à « fingo -is  finxi  fictum (pour finctum)  fingere » qui signifie « modeler ; feindre » sans y voir de lien avec « phy- »; Pas plus qu’avec l’encombrant « fallo, -is  fefelli (refait, au lieu de *fefuli => *febuli)  falsum  fallere » qui a donné falloir et faillir.

 

Les quelques livres que je cite ici sont réédités et encore faciles à trouver.

Le petit opuscule « Les mots latins » de F. Martin qui se recommande d'Arnoult fait l’impasse sur toute ces séries de mots, et, du même auteur, le plus intéressant « Les mots grecs » - des années 1930 mais que j'avais au lycée -  ne cite pratiquement que les radicaux de « phu-ô, phu-sis et phyto- »

Par contre, l’excellent « dictionnaire étymologique de la langue grecque » de Pierre Chantraine est très prolixe sur la racine « phu- » , son origine et ses dérivés, mais il ne traite pas du latin, et donc pas de ce « fio, fieri » auquel je me suis intéressé ici.

[Rappel : Enfin, pour l’ensemble des langues indo-européennes (sanscrit, (donc : hindi et langues indo-iraniennes, mais non signalées) grec, latin, français, espagnol, italien, allemand et anglais) le Grandsaigne de chez Larousse (1948) est un petit chef d’œuvre. Les divers livres du linguiste Emile Benvéniste articulent l'ensemble]  : Tout cela est bon pour l’esprit, et papier et crayon en main, ne pollue certainement pas plus que les jeux video.

 

Qu’importe ici le détail : J'espère y revenir en reprenant mon encart 22, dans lequel je voudrais rapprocher l’évolution darwinienne du vivant, l’évolution des mots et des formes de la linguistique, l’évolution des lettres et des chiffres (à la demande) (=> mathématiques des Ensembles, etc.) à la recherche des lois de la création, et des lois de la création de ces lois, etc.

J'y vois comme particulièrement intrigantes les ressemblances frappantes entre

ü      d'un côté l’évolution des espèces, qui est dite naturelle, évolution conduite et reconduite par la génétique,

ü      et d'un autre côté en parallèle, les évolutions des langues etc. dont toutes les variétés et subtilités relèvent du culturel, dit psychique, toutes choses qui, à l’opposé, ne sont ni héréditaires ni transmissibles génétiquement.

A quelles injonctions obéissent ces évolutions ? 

Cette recherche aimerait s’inscrire dans la ligne de conduite exprimée par Jean François Geneste dans la post-face de son livre « Physique : de l’esprit des lois » Ed. Cépaduès, Toulouse 2010 (Les post-faces sont assez rares dans les livres : celle-ci est une réponse à la préface de Georges Lochak et  Léonid Urutskoiev  présentant le même livre) :

 

« Ils pensent qu'en effet la physique est, cohérente par morceau, mais pas globalement mais que cela n'est pas réellement gênant.

Voilà un sujet de désaccord profond entre eux et moi. S'il doit y avoir une science physique, elle se doit d'être globalement cohérente et si l'on n'arrive pas à trouver cette cohérence globale, c'est, de mon point de vue, la preuve qu'il y a des erreurs quelque part.

Le monde, a priori, nous semble cohérent globalement. Il me semble naturel d'exiger d'une science qui vise à l'expliquer, qu'elle ait, à terme, le même degré de cohérence que l'objet de son étude, au minimum. »

 

Enfin, s’il est entièrement vrai que la biologie est une physique-chimie, elle possède parmi cette science certains caractères exceptionnels, et c’est pourquoi j’aurais spontanément employé pour elle le mot « méta-physique » en adoptant le sens premier de « meta- » qui signifie « transformation, dans un sens d’accomplissement que n’ont pas ana- ou cata-  » Mais le mot métaphysique est déjà pris – et cela dans un sens philosophique.

 

DE LA BIOLOGIE

 

Parmi les caractères les plus exceptionnels de la physique-chimie biologique, citons :

1.      L’extraordinaire conservation des formes de vie à l’identique depuis des millions d’années - à côté aussi de l’évolution des espèces, laquelle évolution n'exclut pas pour autant la conservation. Ce prodige n’existe que dans le domaine du vivant, et on sait aujourd’hui qu’il est rendu possible par le génie des réplications macro moléculaires de  l’ADN.

Naturellement cette « conservation par transmission » - qui dans un certain langage pourrait donc être dite « culturelle » ne peut se faire qu’au prix d’une impitoyable sélection discriminative – ce qui est le contraire de ce que prônerait  une idéologie culturelle de l’indifférenciation - et au prix d’un ordre minutieux et draconien, ce qui est le contraire d’un désordre appelé convivial qui ne s’apparente en réalité qu’à l’entropie (finale) de Clausius en thermodynamique.  

La mathématicienne Emmy Noether (1882 – 1935)  fait découler les lois de conservation dans la nature de l’existence des symétries : On serait tenté de les retrouver au niveau moléculaire, lors de la reproduction par scissiparité chez les bactéries ou par réplication de l’ADN lors de la reproduction sexuée, aussi bien que durant toute la vie pour les cellules.

2.      Un second caractère exceptionnel est le phénomène de la conscience aujourd’hui encore mal expliqué – ou plus probablement substantivation mal définie, comme l'étaient les miasmes et la phlogistique : C’est en partie son entité qui a donné naissance à la métaphysique. Mais ce classement est lui-même peut-être bien téméraire car personne ne peut même dire exactement ce qu’est le phénomène de la conscience, ni où ni comment elle est apparue. Il est bien possible que la science nous réserve de grandes surprises sur ce sujet.

 

DES PARTICULARITES DES HOMMES  .

 

Toutes ces évolutions de la langue (conservations et transformations, par des mécanismes apparemment fort proches des évolutions des espèces biologiques) passent en général inaperçues et c’est dommage (autant que d’ignorer les démonstrations de Darwin sur l’évolution des espèces) pour qui veut comprendre l'homme et, de là, la nécessité des régulations dans sa vie - faute de quoi l’homme ne pourra que se détruire lui-même – au profit d'autres apparitions.

Rares ou inexistants sont les écologistes qui, à l’instar des anciens prêtres, ont compris que l'avenir de l'homme prend racine en lui-même avant celles de ses productions,  telles ses maisons et tous les environnements qu’il construit (« éco- » du grec « o oikos » = maison, habitat en grec classique, mais le mot est souvent remplacé en grec contemporain par le mot plus restrictif « to spiti » emprunté au latin (cf. hospes dans cette page)

En revanche, maintenant, en notre au XXI siècle, notre préfixe « éco- » nous dévoilerait toute une sorte de monde-village fantasmagorique. L’écologie nous dévoilerait l’expression d’une malignité au sens médical du terme (extension invasive du mal) anthropogène (créée par l’homme) de même qu’il existe des maladies iatrogènes (crées par le médecin)

Mais, en politique (gestion de la polis (territoires, lois et citoyens) , comme en médecine, c’est la compréhension des causes qui nous importerait – s'il en existe, avant ses remèdes.

 

La parole et la station debout ne sont que des spécialisations de potentialités partagées dans le monde animal.

Mais leurs développements poussés à l'extrême au cours des temps de l’évolution ont conféré au comportement de l'homme une puissance exceptionnelle et sa place est devenue de plus en plus exclusive dans le monde du vivant.

En dehors de tout chiffrage qui n’évoque jamais rien, la reconnaissance moléculaire – plus poussée chez le vivant qu’en chimie ordinaire - est aussi impressionnante que le serait le repérage d’une piqûre de moustique sur la peau d’un éléphant, et un saut plus fulgurant encore se produirait quand on passe de l’échelle des molécules à celle des particules – avec une précision inimaginable (ce qui ne veut pas dire infinie) sur laquelle repose d’ailleurs toute notre informatique.

Il est notable que le hasard (= les dés en arabe) a déjà été tenté d'être analysé par Aristote qui essaya de séparer « to automaton » (même substantivation que « to physikon ») de la « tychè »

Pourtant, l’importance prise par les comportements (sélectifs) dans le monde animal ont de plus en plus pris le pas chez l’homme sur les hasards de la génétique, les formes retenues possibles des appariements moléculaires, les sélections naturelles qui orientent les composants dans un organisme, et enfin les individus entre eux.

Les comportements ont un effet de renforcement en  boucle sur l’évolution des morphogénèses engendrées par les productions génétiques, en sélectionnant des prévalences qui deviennent ainsi de plus en plus absolues.

Mais ces comportements eux-mêmes, à la recherche – ou à l’évitement - de quoi, obéissent-ils ?

Il est possible qu’il ne soit nullement possible de mettre en avant quelque esprit ou conscience qui nous soit accessible, pour répondre à cette question.

Cependant que la nature est faite aussi de contre-pouvoirs, parfois aussi violents que ses supposés gestionnaires.

 

CARACTERISTIQUES HUMAINES  .

 

- L’érection du corps, la marche debout, lente (et aux déplacements limités) ; donc la prédilection des télé-communications et des télécommandes d’organes et de fonctions privilégiées à cette fin (visuelles, acoustiques, langages) au détriment d’autres délaissées ; la station immobile (antinomique de l’animation du corps anatomique : debout ou assise, à terre, puis du bureau à l'automobile et aux manettes) ; de grosses aires cérébrales associatives)

- L'organisation d’un biotope ambitieux mais invasif et malin (au sens biologique) : La dite invention du feu ; du cuit ; les sédentarisations : cités et citadelles (en hauteur devenues kilométriques) projetées voire imaginées célestes – mais la couche d’air terrestre respirable ne dépasse guère l’épaisseur de 3 à 6 kilomètres)

- Développement en conséquence des mains, des aires associatives et des commandes : manettes. 

- Dépendance devenue totale envers nos machines et instruments et addictions possiblement à tout… ; développement de l’argent et de l'économie (= lois de la maison)

- Mais les hommes ne diffèrent pas que par la biologie. Chacun a sa langue et la langue sépare aussi souvent qu’elle rassemble, tout en se transformant à l’instar de la biologie, comme le montrent magnifiquement les affinités de la linguistique.

- un idéal : l’identification.

 

Toutes ces tendances poursuivent d’ailleurs - par saccades évolutives - l’organisation somatique d’une adaptation à la pesanteur (en lutte contre, et en utilisation) depuis l'apparition des nématodes (vers de terre) et des animaux marins (latéralisations dorso-ventrales apparues avant les latéralisations droite-gauche).

Aux échelles moléculaires et atomiques la force gravitationnelle est négligeable.

Aujourd’hui,les découvertes des lois de la physique quantique conditionnent notre interaction de plus en plus étroite avec les passages du virtuel au réel en produisant des résultats de plus en plus déroutants.

 

Notes sur LA NATURE et LES MATHEMATIQUES :

 

La physique est la science de la nature (d’où leurs noms ta physika en grec et natura en latin (comme participe futur du verbe nascor, naître)  - ces deux pluriels neutres (substantivation de l'adjectif) étant, comme à l'habitude, devenus des féminins singuliers en français)

L’uni-vers, uni-versus, tourné vers le un, irrésistible attirance …  est une autre idée, au demeurant longuement interrogée par Platon (mythes platoniciens, Timée, androgynes à la recherche de leur moitié).

Dans « l’Un » disparaît tout in-dividu (résultat complexe d'une opération de négation d'une division) autre que lui-même unité holistique.

L’idée s'imposera en Europe, non sans filiations : égyptienne, platonicienne, jusqu'au christianisme cat-holique, suivi par la déclaration universelle de 1789 qui en reprend le même mot et l’esprit, et enfin toutes les institutions mondiales d'aujourd'hui.

Par cet opérateur « unique » qu’est lui-même aussi le nombre 1, disparaissent les dimensions - comme celles que nous avions pu attribuer au monde (2 ou 3 puis 4...) : Les puissances de 1 sont toutes invariantes : 1=12 =13 =14

Mais on a mis beaucoup plus longtemps avant de pouvoir conceptualiser l’évanescence de l’être lui-même qui s’incarna dans le concept du « chiffre zéro » qui nous parvint de l’Inde, véhiculé par la langue arabe, (idée de vacuité, devenue à partir du même mot « zéro » via l’Italie et « chiffre » via l’Espagne)

 

Bien avant cela, Babyloniens et pharaons avaient déjà appris à calculer :  Les étranges carrés  a2 + b2 = c2 apparus dans la formule du triangle rectangle aux pythagoriciens (dont on s’apercevra qu’elle est l’équation du cercle) figuraient déjà en clair sur les papyrus de l’époque pharaonique (cf. Théophile Obenga : La philosophie africaine de la période pharaonique (Paris,L’Harmattan,1990) : « famen archéotatous inè tôn anthropôn Egyptious » « on dit que les plus anciens des hommes sont les Egyptiens » (Aristote, Météorologiques 1-14-352)

 

Puis vinrent Archimède (Calcul différentiel, idée du nombre π (pi) encore mystérieux, et Blaise Pascal à qui l’on doit les bases des calculs de probabilités : Une probabilité devient totale si elle est exprimée par 1/1 et au contraire une impossibilité si elle est exprimée par 1/(l’infini)

 

La réunion de ces données, en sus d'autres nécessités, a permis de concevoir durant la période 1900-1935 la physique quantique qui est probabiliste, et repose sur la notion de vecteur d’état (V).

Si l’on trace alors, dans un plan de coordonnées cartésiennes, un cercle dont le centre sera celui des origines des deux axes perpendiculaires, et dont on choisit la longueur du rayon égale à 1, posé en tant que carré du vecteur d’état (car V2 = V = 1), ses projections sur les deux axes (par exemple des a et des b), décomposent la probabilité 1 en une somme de deux nombre a2 et b2 égale à : Ces nombres de répartitions variables selon l’angle de rotation du vecteur d’état sont appelés amplitudes de probabilité.

Bien étrange réapparition ici de tous les ingrédients déjà aperçus dans la mythique quadrature du cercle !

C’est l’essentiel de ce que l’on peut formuler aujourd’hui sur les lois du hasard et des probabilités, et de la nature.

 

Les possibilités d'appréhension de la nature par les calculs et les chiffres, d’une précision stupéfiante mais jamais absolue, et pour incalculables qu’ils demeurent (π, pi, la constante (physique?) de la périphérie du cercle) représentent un étonnant phénomène : Il y a des choses qui s’approchent mais ne se mélangent pas.

 

 

L’AVENIR DE L'INTELLIGENCE :

 

Nous voila aussi revenus à cette très ancienne idée que toute notre intellectualisation repose sur la perception des sens (ici ceux de la lecture de la mesure) - idée mise en valeur par Schrödinger (1882 – 1961) - rapportée par Galien qui l’attribue à un dialogue formulé par Démocrite entre l'intellect (Dianoia) et les sens (Esthésis)

 

En 1958, Schrodinger publie à Cambridge « Matter and Spirit » traduit en français dans les années 1990 (L’esprit et la matière) et le texte paraîtra en 2016 au « Point Seuil » agrémenté de trois entretiens diffusés par la BBC en 1950 :

 

 « Dangers pour l'évolution intellectuelle :

Je pense que notre discussion a mis en avant deux points pertinents :

Le premier est l'importance biologique du comporte­ment. …

Le second point, concernant la question de savoir si on doit encore s'attendre à un développement biologique de l'homme, est intimement lié au premier. D'une cer­taine façon nous tenons la réponse complète, à savoir que cela dépendra de nous et de ce que nous ferons : … Le cours des événements historiques ne nous sont pas imposés par la décision du destin (the spining of the Fates) mais dépendent en grande partie de nos actes …

En ce qui concerne le comportement concret qui est nécessaire pour assurer notre avenir biologique, je men­tionnerai seulement un point général que je considère comme étant de première importance :

Je pense que nous sommes en ce moment gravement menacés de manquer le « chemin vers la perfection ». II résulte de tout ce qui a été dit auparavant que la sélection est une condition indispensable pour le développement biologique. Si elle est complètement récusée, le développement s'arrête, et peut même s'inverser.

Pour exprimer cela dans les termes de Julian Huxley: « [ ... ] La prépondérance des mutations dégénératives (délétères) aura pour consé­quence la dégénérescence d'un organe devenu inutile et, en conséquence, la sélection n'agira plus sur lui afin de le maintenir en état d'aptitude. »

Je crois que la mécanisation et la « bêtification » croissantes de la plupart des processus de fabrication ont pour conséquence la menace sérieuse d'une dégéné­rescence générale de l'organe de notre intelligence.

Plus les chances dans la vie d'un travailleur intelligent et celles d'un travailleur borné sont égalisées par la répres­sion de l'habileté manuelle et par la généralisation du travail fastidieux et ennuyeux sur la chaîne de montage, plus un bon cerveau, des mains habiles et une vue per­çante deviennent superflus.

En effet, l'homme stupide, qui, naturellement, trouve plus facile de se soumettre à un labeur ennuyeux, sera favorisé; il sera vraisembla­blement plus facile pour lui de prospérer, de s'établir et d'engendrer une descendance. Le résultat peut même revenir à une sélection négative des talents et des dons. … »

 

 

Ntq

 

 

 

[5] NOTE : « Noologie » si on veut parler en grec, comme le veut la tradition conviendrait mieux :

J’explique dans la note précédente, et dans la présentation (Séparation de la psychiatrie et de la neurologie) , ainsi qu’en de très nombreux endroits de ce blog, en quoi l'expression ancienne de « clinique des maladies mentales et de l'encéphale » était bien plus pertinente pour la médecine que le mot « psychiatrie » (après celui « d’aliénisme » qui ne veut rien dire)

On doit bien sûr y associer la neurologie, mais cela va même sans le dire puisque de toutes façons la neurologie est absolument partout présente en médecine, depuis la moindre douleur (« - docteur j’ai mal là … »)  jusqu’à l’arrêt cardiaque (le cœur bat grâce à son innervation)

L’âme, elle (= psychi) n'a rien à voir avec la médecine. Mental est opportun mais latin et n’est pas associable avec « - logie ou – iatrie » qui est grec.

Mental est de la famille de « mnémo - » mais nous réservons ce denier préfixe au domaine de la mémoire.

« Noo- » conviendrait, qui signifie l’esprit au sens matériel, la disposition intellectuelle, mentale donc, en évitant d'en débattre philosophiquement sans fin.

Cette spécialité de la médecine pourrait donc être la « noo-logie » mais complétée et acceptable en tant que « neuro-noo-logie » et l'essentiel reste de ne pas en faire un domaine réservé des préfectures, qui ne dit pas son nom.

On pourrait en profiter pour mettre fin au « système psychiatrique français » si dommageable.

On pourrait conserver « psychi » - dont le sens grec est « l’âme » - pour la dite et traditionnelle vie psychique individuelle, subjective et transmissible par interprétations, et sa science, la « psychologie » , mais sans valeur d'expertise, ni médicale, ni policière, ni judiciaire, tous domaines qui ressortissent aux faits.

 

 

 

[6] NOTE : Dans cette lettre ouverte de 14 pages, de 2004, Philippe Bernardet, (auteur du livre « Enfermez-les tous ») écrit en page 6 de cette lettre : « …Lorsque la poudre aux yeux aura fait son effet, elle vous proposera de prendre acte de l’évolution des choses et obtiendra de vous le vote d’une loi scélérate transformant le préfet en médecin – puisqu’il décidera de la contrainte de soin à domicile ; Loi qui achèvera, dans le même temps, de transformer le médecin en agent du maintien de l’ordre social et le juge en greffier de l’administration, tout en tordant le cou, une nouvelle fois, à la Constitution. Il est vrai que l’on semble en faire peu de cas au sein de votre hémicycle... »

Philippe Bernardet est aujourd'hui décédé, mais la situation s'est étendue depuis, en particulier avec la loi de 2012 qui a créé un nouveau type d'internement, celui-ci ordonné par un directeur d'hôpital « pour cause de péril imminent » - ce qui peut recouvrir un grand nombre de situations. Ce n'est d'ailleurs rien d’autre que l’invocation des traditionnels arguments « d'urgence et de dangerosité » alors que l’important est de dire quel danger, pour qui, pour quoi, etc.

 

 

[7] NOTE : La responsabilité au V ème siècle (Av. JC) athénien : Paru dans la revue « Psychologie médicale ».[ N° de 1982 : 14, 12: pp.1835-1838]

C'est le premier texte que j’ai publié dans une revue spécialisée en psy.* : En ces temps, je découvrais avec stupeur toute l'irresponsabilité qui était engendrée instantanément dès qu’était prononcée la formule magique « psy.* »  Je n'en avais absolument rien appris jusque là en Faculté de médecine.

J'ai alors cherché à en comprendre l'origine (du mot magique) , le sens du mot psychiatrie, ses quiproquos, et d'où elle tirait toutes ses insupportables productions.

A l’époque, en 1982, je ne connaissais (souvenir de ma scolarité) que les institutions grecques.

Je ne connaissais pas encore les sources égyptiennes de la balance de Thémis. Je me demandais par quel mécanisme historique, la psychiatrie avait pu arriver à se dérober – légalement - au droit.

J’ai compris plus tard, en cherchant en Egypte (conception de la responsabilité individuelle - à partir de la pesée de l'âme individuelle (appelée par les grecs « psycho-stasie ») :  l’origine de la responsabilité individuelle, de la démo-cratie (= pouvoir du démos) (démos = la partie du peuple qui vote - en opposition à laios : laïkos  ( => laïc en français) (= le public au complet (y compris ceux qui ne votent pas : les adolescents,  les femmes, les esclaves et les métèques (méta-oïkos = étrangers) ,  des tribunaux et du symbole de cette balance de Thémis « remake » terrestre de la balance céleste du tribunal d'Osiris. A suivre....donc car il me restait beaucoup de travail à faire !

Mon aîné, qui avait passé quelques années à Science Po. et  la faculté de Droit - Assas (le restaurant universitaire du dernier étage était un lieu de rencontres très productives)  n’en connaissait pas les lois. (Mais me lisant, il me décerna un peu plus tard : « II y a une pensée !» - Qui sait ?)

 

 

[8] NOTE : J’avais choisi le titre de cette publication de façon à réunir les éléments essentiels des filiations concernées (dans l’histoire de la psychiatrie) que j'avais à cette époque-là (1990) découverts :

En m’efforçant de remonter le temps, j’était arrivé à la Maât de l’Egypte pharaonique. En particulier j’avais lu (et j’en recommande les lectures)

·         les travaux de l’archéologue allemand « Iann Assman »

·         du chercheur en sociologie copte égyptien « Sarwat Anis el Assiouty » (Les noms et prénoms de ce dernier sont typiquement coptes car l’ensemble signifie en arabe « Richesse ; Courtoisie, originaire d’Assiout (Assouan) ») Il écrit les hiéroglyphes, le grec et l'arabe,

·         le petit « Que sais-je ? » de l’iranien Ali Mérad : « l’exégèse coranique » qui signale les mots grecs passés dans le Coran,

·         l’ouvrage fondamental du Camerounais Théophile Obenga (qui connaît les hiéroglyphes et le grec) et rend compte dans « La philosophie africaine des pharaons » de papyrus retrouvés en Egypte exposant le théorème de Thalès 2000 ans avant le Milésien ainsi que celui de celui de Pythagore sur les propriétés du triangle rectangle : a2 = b2 + c2 => d’où il résulte que si on construit à la corde un triangle dont les côtés mesurent respectivement : 3, 4 et 5 unités, l’angle opposé au 5 sera nécessairement un angle droit (en géométrie euclidienne)

·         etc.

La Maât, comme exposée par Ian Assman, avait été d’abord un concept social (de Solidarité-Cohésion Sociale) avant de devenir la déesse de la justice (de Vérité-Justice) , symbolisée par le hiéroglyphe de la plume. Il apparaît dans la scène que les grecs ont appelée la Psycho-stasie (= pesée de l’âme) qui représente la scène du jugement céleste dans le tribunal d’Osiris. C’est un « tribunal mérito-cratique » et nullement une recherche d’égalité. Le génie de cette balance symbolique est de valoriser la légèreté de l’âme : c’est la faute qui alourdirait un plateau.

La valeur symbolique de sa représentation n’existe plus dans la balance de Thémis (déesse grecque de la justice) que nous connaissons sur le fronton de nos tribunaux. Or la justice n’est pas l’égalité – ce qui serait totalement stérile. (

Ainsi, j’ai compris qu’un couple n’est pas un + un = deux ! … que second (en latin secundus, gérondif de séquor = suivre) ne signifie pas deuxième, etc.

Même lorsque les mots restent, notre langue s’appauvrit même sémantiquement ! Les sens que portent les mots sont confondus, ce qui se traduit de façon évidente dans nos lois, puis nos institutions, et de là dans les comportements.

 

La caution Sacrée clic : C'est dans ce texte que j’ai condensé les rapports outrageusement conjugués :

 

«  … L’antique justice se justifiait par le divin. Mais, maintenant « au nom de la médecine » cette justice cède de plus en plus souvent sa place à un Etat, organisateur décisif. Un cinquième terme, la psych-iatrie, serait à la fois art de médecine et d’intercession divine (« ψυχη, psychi = âme » + « ιατρος, iatros = médecin »), mais aussi équivalent de justice et dirigée par l’Etat … Dans ces conditions, la psychiatrie prend valeur de « caution sacrée » d’une appropriation d’une partie croissante de la médecine par l’Etat : La justice tend à disparaître au profit de la psychiatrie et la psychiatrie justifiant alors les contraintes permet l’utilisation de la médecine comme instrument de contrôle et de pouvoir. Ce réaménagement « théorique et pratique », de notre organisation sociale, aux conséquences innombrables, s'est déjà révélé désastreux.

Et comment, dès lors qu’est aperçu l’arbitraire de cette multiplicité confuse, derrière ses appellations hésitantes, ne pas y déceler, n’oubliant pas les mémorables querelles doctrinales de nos siècles révolus, les germes menaçants de nouveaux déchirements ? … etc. »

Et c’est exactement la même chose qu’a toujours exprimé Philippe Bernardet  lequel, en plus, apporte des chiffres impressionnants.

En 1998, on écrivait déjà les manuscrits sur ordinateur et on les envoyait par Internet. Il était devenu facile de faire un site et de le développer.

 

 

[9] NOTE : Autorité :

Un État même violent n'a pas vocation à assumer les fonctions perdues, et d'un autre ordre, qui étaient celles de l’Église.

L’échec de la psychiatrie sous son autorité en est une démonstration expérimentale, et, finalement, en résulte une perte d'autorité propre de l’État, dont les effets sont décelables partout.

Le mot « autorité » est issu de la racine : « Aug- » = Idée d’augmenter, de croître, de garantir : En grec « auxô » et en latin « augere; auctor » et même « augure » (divination religieuse « païenne ») et « Auguste ».

On désigne par le mot « auxine » les hormones de croissances végétales.

 

La légitimation de l’État implique une transcendance - à laquelle on peut donner presque n’importe quel nom, mais dans le sens duquel on peut déceler – hors les situations révolutionnaires éphémères - des références ancestrales ou exceptionnelles (divines) voire des racines biologiques, réelles, ou supposées, etc.(voir fin du paragraphe).

Sans être grand clerc ou psychanalyste, il est facile de retrouver dans les composants du couple différencié le paradigme naturel de la fertilité (depuis que la sexualité existe) et c’est probablement cette justification elle-même de ce concept de reconnaissance immémoriale que notre société moderne en vient à rejeter.

La légitimation démocratique est particulière, puisque humaine, changeante et surtout spécialement numérique (à tel point que dans le langage courant le mot « démocratie » signifie « majorité », ce qui est très différent de « pouvoir (cratos) du démos » (le demos étant les hommes représentant « le dème » – voir infra : État de droit).

Le traitement de la religiosité est une autre question, originale en France parce que la France est sans doute le premier pays à avoir instauré un système aussi poussé d’absence de religiosité – même s’il fut repris ensuite et ailleurs.

C’est bien ce à quoi le premier consul a voulu remédier, comme il l’a déclaré dans son discours devant le clergé de Milan, le 5 juin 1800.

.Il est clair aussi que les révolutionnaires de 1789 ont transposé dans leurs déclarations - en français - des principes qui avaient été ceux du christianisme, en latin après l’avoir été d’abord en grec. C’est ainsi que le mot universel est la traduction latine du mot catholique (cat-holicos en grec : « versus » signifie « vers » et traduit « cata » qui signifie « transformation, évolution, vers le bas » -  « unus » signifie « un » et traduit « holos » qui signifie « intégrité, unité, totalité »)

La question des droits de l’homme permet de faire plusieurs remarques :

ü      La formulation de 1789 concerne « l’homme et le citoyen » ce qui reste incompréhensible puisque tous les citoyens sont des hommes : Une catégorie d’hommes non citoyens y figure de façon incompréhensible si ils ont les mêmes droits.

ü      Le contenu charitable et empathique qui y est exprimé l’était aussi par l’Église.

ü      La question de l’homme comme bénéficiaire des droits n’exclurait pas une légitimation divine de l’attribution, mais elle peut être aussi humaine ; L’expression contient  l'ambiguïté du génitif : « - Est-ce l’homme qui a des droits ou est-ce que c'est l'homme qui donne des droits? » Cette question a bien en effet traversé de part en part toute la décennie révolutionnaire, et sera remise à l’étude par la suite encore de nombreuses fois.

ü      Enfin, finalement il n’a jamais échappé à personne que « l’homme transcendant » n’existe pas, fut-il écrit avec un H majuscule.

ü      La formulation de 1948 est légèrement différente, ce qui est important, mais on n’a jamais dit que celle de 1789 - mieux connue des français - était abolie clic.

Perdu l'écho céleste du royaume auquel renvoyait l’appel à l’universalisme, il est plus difficile de préserver le mot d’un sens qui serait  totalisant et/ou totalitaire et/ou uniformisant, ce qui serait manifestement contre-nature pour la diversité dont on la pare « par tendance consubstantielle » : La nature est « pluri-verselle »

Pour ces raisons, la question de la légitimation – sans laquelle il n'y a pas d'autorité - est devenue l’une des plus préoccupantes, dont l’écho se fait sentir jusqu’en l' intimité de chaque famille en notre société : Loin de l’idée de « la souche vivante qui donne des rejetons » qui est le sens premier de « mater » en latin… Loin de la magicienne Isis qui, avec un Osiris défunt martyrisé et sans phallus, engendre un bébé dieu…Ou de la vierge sainte, qui engendre d'un géniteur invisible par la grâce d’un un esprit saint… Nos rapports aux mystères de la fertilité, au couple et à l’esprit sont manifestement en grandes transformations.

 

[10] « Parce que destiné aux enfants …Mais, dans ces conditions, que vont-ils devenir ? »

Je me plais assez peu aux répétitions, mais la vie de tous les jours m’y incite quand les confirmations de dés-instruction s’accumulent, venant de tous les horizons.

A.      Langue : Un apprentissage minimal du grec et du latin est nécessaire à un bon emploi du français, non pas dans pour des détails, mais dans les structures générales et l’évolution de la langue - et pas seulement dans la recherche byzantine d’étymologies subtiles.

Cet apprentissage est d’autant plus nécessaire que les apprenants sont d’une origine non latino-européenne.

1)      Au niveau du vocabulaire, il est nécessaire de reconnaître les liens entre « eau » « aqua » « aigue » « aquatique » « hydrique », etc.

Comment expliquer «  vois la voie » ; mais : « entend la voix » ? ou « La religieuse prend le voile », mais : « le navire met la voile » : C’est qu’en réalité, en dépit des homophonies, tous ces mots sont d’origine différente et c’est pourquoi leurs usages sont différents ; de même que leur orthographe aussi invraisemblable que difficile    mais explicables par une étymologie souvent simple et même plus facile à mémoriser que le français.

Je prône ici la facilité !.

J’ai entendu sur une chaîne de télévision - qui vit de la redevance – faire l’apologie des « femmes viriles » : Manifestement aucune ne connaissait le sens du mot et chacune l’employait dans le sens de ses fantasmes J

A l’inverse, « des fils - de soie » et « des fils – de soi » s’écrivent de la même façon mais se prononcent différemment.

2)       Mais également au niveau de l’accent sur la bonne syllabe du mot - et le français est une langue syllabique - et l’accent est comme le squelette du mot, et de sa fonction syntaxique quand il change de place. Le mot « syl-labe » signifie « (lettres) prises ensemble »

L’accent est essentiel en français : Demandez-en confirmation aux touristes étrangers à Paris : Ils n’entendent d’abord que la syllabe accentuée !

Ainsi, le mot  latin « a-mi-cus » (l’accent est en durée en latin – ainsi que, à un moindre degré, en italien) a produit en espagnol « a-mi-go » et en français « a-mi » (l’accent passe de la durée à l’intensité en français, mais ne change pas de place) Un apprenant qui dirait un « a-mi » ne serait pas compris (peut-être seulement le sens deviné avec risque d’erreur)

Le mot espagnol « Val-paraiso » qui fusionne 2 mots et contient 2 accents est prononcé normalement : « Val pa-ra-ï-so », et signifie « Val Paradis »

Il ne peut pas être compris en français s’il est accentué à la française, en supprimant tout ce qui est après l’accent tonique, et lu comme un mot français : « Valparaiso ».

3)      Quant aux questions de l’apparition des articles, des pronoms nouveaux, etc. dans les langues romanes, bref tout ce que comporte de nouveau l’apparition en soi des langues romanes en Europe, elles sont négligées presque en totalité : On a tort !  

La métamorphose mentale que compoprte l’apparition des langues romanes ne vient pas de la Renaissance mais du Moyen Age, et mériterait davantage que le cas qui lui en est fait.

B.     Mathématiques : Malheureusement la situation - qui se propage particulièrement à partir des petites classes de l’école – atteint tous les domaines engendrant la confusion  – bien pire que l’ignorance : Une caissière m’a affirmé qu’un carré de 2 mètres de côté avait une surface de 2 mètres carrés – en ajoutant « - Bien sur ! »

C.     Biologie : J’ai entendu des erreurs graves de biologie dans une émission de télévision… destinée aux enfants… !.

 

 

[11] NOTE : Laissons parler Arnoult et Meillet : Atra-bile = Mélan-cholie = Bile noire :

 

 

 

 

[12] NOTE : Algèbre (al jabr) : Le mot est transcription latine du « kitab el moukhtasar fi hisab al jabr wa l mouqabala » ( كتاب المختصر في حساب الجبر والمقابلة  )  (« Abrégé du calcul par la comparaison et la restauration »)  de l’astronome Ibn Mousa el khwarizmi ( khwarezm)

Plus littéralement « jabr » signifie « contrainte, force, déterminisme » et « mouqabala » « rencontre, échange réciproque »

Aujourd’hui le niveau du livre parait élémentaire, mais, mine de rien, comme tous les apports civilisationnels depuis l’age du feu, ou du couteau à l’age du fer, le livre comporte aussi des règles strictes.

Pas plus qu’avec la balance de Thémisremake incompris du tribunal d’Osiris -  on ne devra jouer sans précaution des usages du signe de l’égalité.

 

[13] NOTE : Vocabulaire : Le mental fabrique du psychisme :

On aurait pu le dire inversement car c’est uniquement une question de choix de mots, c’est à dire de vocabulaire.

J’évite de créer  de nouveaux mots, et ces deux mots sont souvent employés apparemment de façon indifférente et sans plus de précisions.

Je préfère réserver « mental » pour désigner l’outil héréditairement transmis, et « psychique » pour l’idéation individuelle.

Mais ce psychisme ne naît pas de rien, même s’il est individuellement fabriqué par l'usine que j'appelle « l'outil mental »

Exemple du dentiste : Un patient va voir un dentiste par ce qu'il ressent une douleur qu'il situe dans une dent ; pour lui montrer la douleur,  et lui dit : - « Docteur, j’ai une douleur au niveau de la dent n°x ! »

Ce à quoi le dentiste répond : - « Je ne vois rien, c'est psychique ! »

Le patient revient voir le dentiste une semaine plus tard en lui disant :- « Docteur, j’ai quelque chose, j’ai encore mal, et j’ai un abcès sur cette dent ! »

Que s’est-il passé et que doit-on dire en toute rigueur ?

En réalité, dans cet exemple simpliste, les deux protagonistes ont toujours eu raison car le mot psychique est juste, mais n’indique pas une cause et la sensibilité du patient a été plus fine que les investigations du dentiste et sans aberration : La douleur du patient est une idéation, créée par son outil mental (qui peut puiser aussi bien dans les souvenirs que dans les informations contemporaines) En cela, la douleur est toujours une idéation psychique. Mais la reconnaître comme telle n’en indique nullement la cause.

D’autre part et enfin, la douleur d’un nerf dentaire peut être exactement reproduite par la stimulation de n’importe quel point du trajet du nerf sensitif jusque et y compris par la stimulation de la zone de réception de l’information au niveau du cortex cérébral : Le patient ressentira chaque fois une douleur qu’il situera au niveau de la dent concernée (ou de la zone puisque l 'innervation peut-être commune à plusieurs dents) Notons que le système nerveux proprement dit en lui-même (nerfs et cerveau) est totalement insensible : Le nerf a pour fonction de transmettre une information et le cerveau de l'analyser.

 

 

[14] NOTE : Le mental est une fonction mal connue et la neurologie est une science inachevée :

Il est sans doute inutile de répéter combien la découverte par Hippocrate de l’épilepsie a été exemplaire.

Hippocrate l'a nommée d'un mot qui existait déjà : Lèpsis est le déverbal de Lambanô = prendre (dans les même sens qu'en français) et épi = sur, avec ici la double idée de survenue intempestive et de pression sur (comme dans le mot « sur-prise » : epi-lambano était employé par exemple en gymnastique)

Quoiqu’il en soit, Hippocrate, ne connaissant ni les cellules animales ni l’anatomie du cerveau, ne précise pas davantage et ne dit pas grand chose des causes, sinon que les chèvres sont facilement atteintes d’épilepsie.

Les textes d’Hippocrate en bilingue sont maintenant d'un accès très facile sur le site remarquable de < remacle.org >

Nos connaissances ayant progressé, on pourrait aujourd’hui, à partir des fonctions du cerveau, de même que de celles d'autres organes, de mieux en mieux connues, sachant aussi que le mental est loin de n’être l'affaire que du cerveau (son fonctionnement implique beaucoup d’autres systèmes, hormones, etc.) tenter de définir le mental, comme on le fait des autres fonctions organisées : la vison, l’audition, la digestion, etc, qui comprennent aussi plusieurs organes, bien au-delà de seulement l’œil, l'oreille ou l'estomac.

Le mental est un outil complexe impliquant de nombreux organes (plutôt cachés, il est vrai) et ayant plusieurs fonctions.

Le point de départ historique de la désacralisation de l’épilepsie peut devenir le point de départ, quoique extrême, de la longue liste quasi infinie de tous les états mentaux possibles – cela étant justifié d’une part par le siège encéphalique au départ du processus, mais d’autre part surtout  par l’ensemble d’une situation caractérisée par l’abolition totale de la « mémorisation » (toujours le même étymon « men- » : du grec « me-mnaô » pour « me-menaô» ; sanscrit : « men-ayati »)

Arrivé à ce point, je ne peux passer sous silence qu’il manque un mot permettant de saisir directement le mental-état différent du mental-outil.

Or il ne s’agit pas du tout de la même chose.

La langue française ne dispose pas de règle stricte pour la formation des noms d’agent (de métier ou occasionnels), d’état, d’action, etc.

Il existe surtout des habitudes.

Mais je crois qu’il est préférable de concevoir prioritairement « le mental » en tant qu’outil, de la même façon que l'on parle de « la vision » en tant qu'outil (mais on dit  aussi « une vision » en tant que résultat de la fonction, voire comme une « apparition » qui est alors comme « une autonomisation »  ou un dérèglement de l’outil : ceci est particulièrement intéressant dans le contexte de mon travail sur « la notion d’individu »-administrative (individualisation) , puis (ou et) physique, puis (ou et) « l'individualisme »; « l’autisme »; etc.)

Pour les « états » correspondant à la production par l’outil –un résultat - nous disposons déjà de nombreux substantifs, propres ou figurés , qui vont de « voyant » à « visionnaire », mais sont dans tous les cas intégrés dans un état général de la personne bien plus étendu.

On peut procéder de même avec le mot mental, et nous disposons déjà d’un riche vocabulaire qui permet de préciser les « états mentaux » toujours intégrés de même dans l’état général de la personne.

NB : on remarquera que le mot « mentant » existe déjà, mais pour désigner un état porteur de mensonge, et donc réservé au sens très précis du verbe « mentir » (encore issu du même étymon « men- » Dans cette même famille de mots on signalera encore le mot « manie » venu du grec « mania » qui en grec signifie « folie - plutôt furieuse »)

Au reste, pour le cas de l’épilepsie, on a constaté l’état bien avant d'en connaître le mécanisme qui est toujours électrique (ce qui n'est pas une cause (qui peut être traumatique, tumorale, vasculaire, infectieuse, émotionnelle – voire électrique par l’application d'un courant électrique externe, etc.)

Comme l’état épileptique est en général passager, on parle de « crise d'épilepsie », mais s’il est durable - ce qui est beaucoup plus rare, l’expression consacrée est « état de mal épileptique »

Les phénomènes épileptiques – comme tous les phénomènes neurologiques - sont de nature électrique. On pourra en dire bien davantage sur les rapports entre le mental et l’électricité (plus tard)

Au total, nos connaissance sur ladite fonction mentale tâtonnent et sont mal assurées, et même nos approximations sont difficiles à énoncer.

Si l’on est bien tenté de rapporter « le mental » aux phénomènes neurologiques et plus particulièrement au cerveau, non sans raisons, on ne saurait préciser s’il concerne davantage telle ou telle fonction connue de « l’organe neurologique » Peut-être nous faudra t-il découvrir d’autres rubriques fonctionnelles.

Il est certain aussi que le mental implique bien d’autres structures - connues ou encore à découvrir - du corps ou de son extérieur (limitations administratives, mais nullement biologiques) Toute localisation stricte nous est donc actuellement impossible pour cette fonction.

La physiologie ne rentre jamais bien dans les catégories que concevons pour elle.

 

A.   Hippocrate : Sur encéphale et phrène :

Il y a  sur internet un site remarquable (qui s’appelle « REMACLE » qui met en ligne des textes bilingues de l’antiquité gréco-latine ; clic :

ΠΕΡΙ  ΙΕΡΗΣ  ΝΟΥΣΟΥ = DE LA MALADIE SACRÉE :

 « [17] Διὸ φημὶ τὸν « ἐγκέφαλον » εἶναι τὸν ἑρμηνεύοντα τὴν ξύνεσιν.

= « C’est pourquoi je dis que l’encéphale est l’ interprètant (pluriel neutre du participe présent) de la connectique (c’est ainsi que je traduis « syn-esis » »

Αἱ δὲ « φρένες » ἄλλως οὔνομα ἔχουσι τῇ τύχῃ κεκτημένον καὶ τῷ νόμῳ, τῷ δ´ ἐόντι οὒκ, οὐδὲ τῇ φύσει, οὐδὲ οἶδα » =

(Et basta pour ma traduction, à cause des plantages et pertes d'ordinateur Je n’ai plus qu’à finir avec des SMS !)

B.   Neurologie :

C’est officiellement Erasistrate (310 –250) - Clic - qui systématisa ce que j'appellerais volontiers la « circulation neurologique » . On découvrit les neurones (qui semblent n'avoir qu'un rôle de transport), avant beaucoup de rôles d’autres:cellules nerveuses - astrocytes etc. qui sont chargées du travail d’usine.

La mise en place d'Erasistrate est bonne.

1.    Anatomiquement, Il conserve la systématisation qui fait de  fait de l’encéphale (cerveau + cervelet) le centre des connexions des nerfs [Aujourd’hui on reconnaît trois fonctions neurologiques aux nerfs :

ü      trophique (développement) très et trop oubliée même par les médecins.

ü      sensitive (totalement oubliée par le monde ausio-visuel, à part l’œil et l’oreille)

ü      motice surévaluée en raison de la société - spectacle

Il est remarquable et désolant de noter à quel point les réflexes malheureux d’une mode futile peuvent influencer jusqu’à la façon de penser et donc de travailler et d'agir des médecins. La médecine devrait pourtant savoir se méfier des mots – nécessaires mais toujours inadaptés à la biologie]

2.    Le transporteur de l’information est pour Erasistrate « l’air » Son idée est que « l’air pulsé » par la « re-spiration » (=> re-spirare en latin) (« pneuma » en grec = « spiritus » (p.p. de « spirare ») en latin = « esprit » en français) arrive dans les ventricules cérébraux (il y en a 4) et de là passe dans tous les nerfs qui sont creux.

Cette mise en place rend possible l’idée des  « esprits-animaux » (« arwah- hayawanat ») d’Ibn Khaldoun puis « esprits-animaux » de Descartes : Les esprits arrivent avec l’air.

Les sens métaphysiques et religieux de « pneuma-spiritus-esprit » sont venus avec le christianisme pour traduire la médecine et la religion égyptienne (les 3 âmes)

Descartes était dualiste : (Âme + corps) et les corpuscules réunissent les 2 composants.

Ce dualisme ressemble à une théorisation simple et profondément intellectuelle (sans expériences) Mais que le lecteur s'amuse à y voir presque un précurseur des théoriciens des physiques modernes, avec des combinaisons cependant différentes.

ü      Lire Descartes.

ü      Pour mon étude de « l'évolution du sens et du mot esprit » : Clic.

ü      Pour L’Histoire de la médecine égyptienne  Cf..Richard-Alain Jean:: Clic (http://medecineegypte.canalblog.com/)

En fait , l’oxygène (découvert par Lavoisier décapité en 1794) est à la fois carburant et comburant de toutes les réactions chimiques du corps :

De façon plus modernes, les nerfs transportent le courant électrique fabriqué par l’organisme (expériences de Galvani sur la patte de grenouille en présence de Napoléon).

Le transport électrique est une succession d’échanges ioniques Na (sodium) et K (potassium). Mais on découvre maintenant aussi les échanges par champ magnétique.

3.    Donc si on remplace « l’air » par « l’oxygène » (le di-oxygène  02), notre science est parfaitement en accord avec Hippocrate et Erasistrate, l’oxygène étant le « carburant-comburant » de nos métabolismes.

Les noms « d'artère; trachée artère » viennent du grec « artèria » [ de aer; radical a(w)er- (= air ;  qui est en haut) et tous les mots comme met-éores (= au delà de l'air) etc.] car les grecs pensaient que le rôle des artères était de véhiculer l'air dans le corps : En effet, en dissection anatomique, on voyait les artères, rigides et toujours vides.

Puis on a souri de cette explication simpliste quand on a compris que les artères pulsaient le sang rouge (par opposition au sang bleu, veineux) depuis le cœur jusque dans tout le corps.

Mais c’est tout de même pourtant bien la fonction la plus immédiate des artères de fournir de l’oxygène à toutes les cellules du corps, grâce à l'hémoglobine oxydée des globules rouge du sang qu’elles contiennent. Autrement dit, cette conception des Anciens était parfaitement exacte. C’est que le sang fait véritablement partie du plus profond de la fonction respiratoire.

De cet oxygène apporté par la respiration, 20% est consommé par le seul encéphale (1,5 kilogramme pour un homme de 70 kg) 

Malheureusement l’air contient aussi beaucoup de poisons et il est sûr, certain, expérimenté, reconnu que la pollution aérienne altère les fonctions cognitives du cerveau. (et bien évidemment beaucoup d’autres fonctions vitales (orientation, mémoire, comportements sexuels, d’agression et de fuite etc.) en plus de l’apport direct de poison dans les organes cibles, car l’air transporte beaucoup d'autres molécules que celles de l’oxygène]

Pour mémoire, le tri-oxygène O3 = Ozone (irritant à forte dose) – responsable de l’odeur des plages de sable au soleil en été - a aussi des effets bénéfiques (bactéricide, hyperoxygénant, cicatrisation accélérée, etc.)

On répète toujours qu’à l’origine de la vie sur Terre il y a « l’eau » parce qu'on la voit, mais il y a aussi « l'air », et c'est parce qu'il y a de l'oxygène dissous dans l'eau, que respirent les algues et les poissons (hormis le SO2 pour les organismes des grandes profondeurs)

C.   Pour mémoire

 

Parmi les trois grandes fonctions, Respiratoire, Circulatoire, et Neurologiques, il apparaît curieux que, globalement et avec une certaine précision (mais en aucun cas dans le détail microscopique) l'utilité de l'encéphale ait été découverte plus de 1000 ans avant les deux autres : Maintenant qu’on distingue très clairement les fonctions, 1) des poumons (air aérien de la trachée aux Poumons)  2) du cœur (deux circulations sanguines : a) La circulation générale dite grande circulation (apport du sang oxygéné à partir du ventricule Gauche jusqu'aux cellules) + b) La circulation pulmonaire dite petite circulation (sang avec CO2 du Ventricule Droit aux Poumons et retour au cœur par les veines pulmonaires) , 3) enfin de l’encéphale (centre des connexions  neurologiques)

Alors que le cerveau est mou, gélatineux, fait de matériaux très fragiles, et enfermé dans le crâne, un exosquelette très dur, et de protection efficace.

 

Pour le cœur et les poumons, on notera la précession du savoir des médecins arabo-musulmans (dont persans) sur celui des Européens :

 

1.      Ibn Nafis * (mort au Caire en 1288) découvre à Damas la petite circulation (pulmonaire) qui reste inconnue en Europe jusqu'à l’apport de Miguel Servet (1511 – 1553) livré à l’Inquisition par Calvin, laquelle brûla Servet à Genève toute une longue journée**)

 

*Son nom était d’ailleurs prédestiné puisque « nafs » signifie « l’haleine de la respiration » (la respiration se dit « tanaffous »)

 

**De quoi Miguel Servet (1511-1553) a-t-il été le martyr exactement ? Il y a des recherches intéressantes à faire pour qui s’intéresserait aux véritables raisons de sa condamnation par l’Inquisition. Étaient-elles scientifiques profanes ou religieuses ou les deux, tant il est vrai que l’une et autre ont pour objet le savoir ?

Les origines de Miguel Servet sont incertaines, mais il aurait pu apprendre des musulmans, en Aragon ou à Valencia, régions de culture et de mémoire cosmopolite, même après l’expulsion des juifs et des musulmans. Servet passe pour avoir découvert la circulation pulmonaire en Europe et il est connu qu’il se serait querellé avec Calvin au sujet du dogme de la Trinité (principal point de discorde entre le Coran et les Évangiles), lequel Calvin aurait trahit son hospitalité. Qu'en a-t-il été exactement ? Servet aurait-il pu avoir connaissance des travaux d’ibn Nafis ?

 

Puis, à partir de là dans le temps, la grande circulation est découverte en Angleterre par William Harvey (1578 - 1657) vers 1628.

 

2.      Ibn Khaldoun (mort au Caire en 1406) pour la théorie des « esprits animaux » (combinaison de l’âme et du corps) reprise par Descartes - qui ne le cite pas - vers 1637.

 

3.      Mais l'Europe prend la tête des découvertes au XVIII ème siècle avec Luigi Galvani (1737 - 1798) pour l'électricité animale, Antoine de Lavoisier (1743 - 1794) pour l'oxygène, puis tout au long du XIX ème siiècle, pour les neurones (Santiago Ramon y Cajal 1852 - 1934), etc.

 

4.      La contraction électrique spontanée du cœur : La scolastique médiévale (entièrement aristotélicienne et chrétienne en même temps) avait eu l'intuition de la « force pulsante » du cœur (« vis pulsans » et « vis pulsifera ») sans l'expliquer.

 

Les grands mystères de la vie perdurent cependant, et, derrière un vocabulaire mal assuré, ceux des sources de l’esprit, d'un indicible espace - plus grand et plus petit qu'on ne l’avait pensé (notre colonne d’air terrestre ne mesure que 12 kilomètres de haut) , les inconnues des corps (dont on ne sait presque rien, les sentiments d'infini et de néant qui demeurent inexplicables.

 « Plus s’agrandit le faisceau de la lumière du savoir, plus s’agrandit le cercle de l’obscurité qui l’entoure » (Max Plank)

 

 

[15] NOTE : Homo-hominis-hominem :

Les rapports de la langue française avec les langues d’où elle est issue, et en particulier le grec et le latin - mais il  y a aussi les langues germaniques (parlées par les Francs), et les langues empruntées - sont devenus de plus en plus confus, ce qui n’a jamais été sans conséquences.

En latin, le mot Humus (= la terre => humble) a servi à donner le nom à ses habitants que nous sommes : homo-hominis-hominem.

Le patois français d’oïl  fait chuter toutes les syllabes après l’accent tonique - d’où naîtra aussi notre « e muet » à éclipses : Exemple :  Seculum (3 syllabes) => Siècl(e) (1 ou 2 syllabes). La diphtongue (e => ie) est là pour insister sur la place de l’accent, car le mot devient di-syllabique dans les liaisons.

Les autres langues romanes, et « le français d’oc », ont été beaucoup moins réducteurs.

Il faut y ajouter aussi la nasalisation (m => n) et le son « Anne » donne le son « an » propre également au français du Nord (également dans les Pyrénées, et bien d’autres langues (persan).

Ainsi au nominatif :  Homo a donné Om puis On (issu du nominatif en latin ; il reste toujours au cas sujet en français) ; Le « on » français n’existe pas dans les langues romanes du Sud.

Mais le latin il est vrai avait fait du mot des usages multiples : « homme » pouvait être opposé « aux dieux » (sens de mortel) ; « homme » pouvait être opposé à « bête » ; en langue familière, « homme » a été opposé à « femme » [« inconnu en langue classique » écrit A. Meillet ; mais on sait qu’une langue familière est volontiers orale - et on a toujours pu, dans toutes les langues jouer de ces appellation sans en transformer l’objet] ; « homme » à bien sûr aussi été opposé à « un supérieur hiérarchique » dans les troupes : Tous ces sens sont encore présents dans le français actuel.

Enfin, en langue familière, « homo » peut remplacer un démonstratif : hic homo « ego », homo « is, iste, ille » Pour A. Meillet, le mot a préparé ainsi son sens de « on » « d’abord dans les phrases négatives (peut-être sous l’influence de parlers germaniques ; » écrit-il.

Quoiqu’il en soit, c’est avant tout par les régions de l’Est que les influences germaniques sont entrées dans l’empire, et je pense bien possible que le mot ait fini par épouser exactement, dans le Haut Moyen Age, les usages du mot germanique « man » (= on ) employé au même cas (sujet) et dans le même sens que le « on » français

Ce « man » qui est « homme » est de même étymologie que « mens-mentis, le mental » et « manus, la main », etc.

A l’accusatif , (« cas régime » de l’ancien français), qu’on a en général retenu pour fabriquer les mots français modernes, le mot fait « Hominem » Le « -em » non accentué est tombé et on en a retenu le mot « Homme ». Le mot a été de plus en plus réduit, puisque l’accent est passé en première syllabe et la fin est devenue un « e muet » qui ne s’entend que dans certaines liaisons. Le français est le champion des mots monosyllabiques…c’est la guillotine linguistique du génie français.

Il n’a donc jamais été question de sexe dans le mot Homme

En résumé, on ne dit ni « les droits de on », ni « les droits de la femme »

Il faut aussi éviter de confondre le « Homo » latin qui signifie « homme » avec le « homo » grec qui signifie « semblable »

Académiquement - pour éviter les confusions - on n’a pas le droit de mélanger un mot d’origine latine avec un mot d’origine grecque, et pour dire « l’union sexuelle de deux êtres de même sexe » on doit dire « homo-gamie » et non pas « homo-sexualité ».

Mais il y a longtemps que l’Académie a baissé les bras.

Le sens ni l’origine du mots « femme » ne sont équivoques – A ce ci près qu’il ne faut pas le mélanger avec le mot (oral mais à peine écrit) qui vient du latin « fama » qui signifie « réputation » qu’on retrouve en français dans le mot « fameux », et l’expression « remède de bonne fame », qui signifie « remède de bonne réputation » - venu par l’italien « bona fama ».

Le mot « mal » était en latin « malum »

Le mot « pomme » vient du latin « malum » (en grec « To mèlon ») et en confondant  malum et malum (pour la place de l’accent je laisse le lecteur chercher), on en a fait l’histoire de la « pomme d’Adam » : c’est la pomme d’Eve qui lui est restée en travers de la gorge, mais La Genèse (Ancien Testament) parle de « l’arbre de la connaissance » et on ajoute « pour le fun », « du bien et du mal » - mais je n’ai jamais eu le texte original en main. Bref, Dieu (YW) aurait préféré qu‘ils restassent ignorants.

« Mâle » est la forme réduite de « Masculus » - d’où l’accent circonflexe - qui en espagnol a donné normalement « macho », mot de tous les jours qui n’a rien de péjoratif. En français, au pluriel, on dit « des mâles » et non pas « des maux ».

A ne pas confondre avec « la malle » qui est de même origine qu l’anglais « mail » et si on n’avait pas perdu l’avenir de la francophonie en 1763 (Traité de Paris)  - l’un des plus lamentables traités de toute notre histoire – pire que Trafalgar  (21 octobre 1805) qui lui en a été le coup de grâce – on s’enverrai « des malles électroniques ».

Terminons sur un cocorico à la cantonade : notre « coq gaulois emblématique »  vient de l’assimilation de « gallus » qui veut dire « coq » en latin avec « Gallus » qui veut dire « Gaulois » en latin.

Terminons sur un cocorico à la cantonade : notre « coq gaulois emblématique »  vient de l’assimilation de « gallus » qui veut dire « coq » en latin avec « Gallus » qui veut dire « Gaulois » en latin.

Le bannissement en français de l’usage du mot « race » ajouterait encore un tabou * à la langue d'un peuple qui a pourtant déjà perdu le sens de beaucoup de ses valeurs et de ses « racines » (c'est le sens du mot « raceC, qui n'est pas celui d’une invective à l'autre) entérinant le triomphe des interdits simplistes (non pas simples, mais bornés) et provocateurs sur l’emploi des mots ouverts à la connaissance des mondes, des peuples et des gens – dans le même temps que pourtant on agite les molécules de la science au fond des cristallisoirs.

Bien entendu, on pourrait avoir le droit d'employer n'importe quel mot pour dire n'importe quoi, quand l'essentiel est de se comprendre, mais, pour le moins la cacophonie en vogue ne facilite pas la compréhension :

« Par excès de franchises et de libertés, chet-on en plus grand servage » disait le proverbe :

A-t-on chu ?

En nos temps s’obscurcissant, précisons :

1.      « Un bon savoir (une bonne instruction) vaut mieux que 1000 précautions (<=> interdictions)

2.      Une bonne loi (et de bons tribunaux) valent mieux que 1000 déresponsabilisations (<=> servitudes). »

 A l’aune de ces propos, un mot devient comique, c’est le mot « Occidental », appropriation douteuse mais qui ne semble pas remise en cause !

En principe il désigne l’endroit d’où nous nous considérons issus, et pour nous le repérage à du se faire en considérant un coucher de soleil européen, à moins qu’il ne fût américain. Pourtant le premier Méridien d’Origine passait par la Isla de Hierro des Iles  Canaries, le second par Paris, et l’actuel par Londres (Greenwich)

Mais La civilisation arabo-musulmane a aussi ont divisé les territoires de leur empire en Orient (El machreq) et en Occident (El maghreb) et le Maroc est même l'Occident extrême (Maghreb el aqsa)

Mais, comme ici le Méridien d'Origine ne fait pas foi, si l’on considère que la terre est ronde…

Ceci me rappelle que tout ce que j'ai tenté d’apporter en physique, médecine, psychiatrie, neurologie (j'ai en projet l'écriture d'une page sur l'anatomie et la physiologie du membre supérieur chez l’homme **) a toujours été issu de la levée des tabous, de la sortie des laboratoires et des confinements bornés.

 

*Si j’ai choisi la profession de médecin, dans mon rapport à l'autre, c'est en grande partie parce que je pensais - et je crois que pour ce temps-là j’avais raison – que c'était l'un des domaines où il y aurait le moins de tabous : les morts et les blessures de la guerre avaient mis à vif l'importance du corps, les maladies tabous étaient devenues curables, on guérissait la syphilis et le sida n'était pas encore apparu. La sexualité sans être devenue banale était devenue normale et – on ne le dit jamais – cette dimension nouvelle de la relation été pour beaucoup dans la révolution sexuelle des années 60, qui n’avait pas attendu mai 68 pour prendre place à la lumière du jour.

La suite – peut-être par la force des choses - mais aussi à cause de beaucoup d’égarements - a été faite de reculs : La sexualité est redevenue dangereuse, le rapport au corps a été à nouveau  tenu à distance, les gants sont devenus nécessaires et l’obligation de stérilisation est devenue l'une des premières préoccupations de la vie quotidienne. On pourrait développer.

 

** Si j’ai ce projet, c’est en raison des conséquences dramatiques de certains livres récents, faux et dont les méfaits sont considérables et graves.

Grave aussi est qu’on a oublié des descriptions bien plus justes, parfois lumineuses, que j’ai trouvé sur Internet, datées du XIX eme siècle.

Quelque part j’ai lu à peu près dans un livre récent : « Pourquoi l’avant bras a-t-il 2 os ? »: R : « Pour pouvoir porter les aliments à la bouche ! », oubliant que les oiseaux et les crocodiles dont la partie correspondante est à peu près identique ne portent pas leurs aliments à leur bouche avec leur main.

On lit dans le livre « physiologie articulaire de Kapandji – 6eme édition Maloine - Paris 2005 » bien connu des étudiants en médecine, que la traction du tendon distal du biceps bracchial se résume à sa traction sur la tubérosité bicipitale du radius, oubliant le tendon principal qui va sur le cubitus, et de fait jusqu'à la main, et Kapandji se contredit lui-même en remarquant que l'articulation du cubitus est celle de la flexion, et que tirer sur le radius dans le sens du biceps engendre une luxation, etc.

Le découpage actuel du corps humain n’a d'ailleurs souvent aucune pertinence : Clic

En regard de quoi l’ignorance du public (= appelé aujourd’hui consommateur) est gigantesque, des choses de la médecine et jusqu’à des choses de son propre corps, jusqu’à la connaissance de son plus prosaïque squelette – ignorance imposée et entretenue volontairement, par des programme scolaires établis par des censeurs, dans l’esprit du numerus clausus, lequel a, durant 40 ans, plombé le développement de la médecine française.

Lui fait écho « chez les pro. » le manque de moyens, des travaux originaux rares, des recherches en berne, un enseignement insuffisant partout (école, universités, hôpitaux et cliniques), la pratique est plombée comme tous les métiers par l’abandon des idéaux, la crise des confiances et beaucoup de résignation, résultats du « mariage du commerce avec l’administration » et des hostilités envers un des derniers corps de travailleurs (gêneurs) encore souvent libre.

Si les commerçants avaient le pouvoir de couper encore chaque individu en deux pour vendre davantage de frigidaires et de jouets - pas seulement aux enfants - il est probable que certains n’hésiteraient pas bien longtemps.

 

[16] NOTE : Le biceps est le muscle du lancer, du coup de poignard, de l’étreinte chez l'homme ; des battements d’aile chez les oiseaux ; de l’agrippement des félins : A propos des ruptures tendineuses du biceps, cas affaire d’école.

J’insiste sur ce point, qui contredit 50 ans au moins de livres et de pratique chirurgicale mal informés.

Le XIX eme siècle était mieux informé, en particulier citons le beau travail paru dans le Bulletin de la société anthropologique de Paris pp. 212-215 en 1895 de M. Edouard Cuyer : clic

La réalité est que le biceps se termine par deux tendons qui enserrent l’avant bras comme un étrier :

1.      Le long biceps part de la cavité glénoïde de l’omoplate – c’est le chef radial du biceps – et s’insère par un tendon distal, que j’appelle le tendon radial du biceps, sur la tubérosité bicipitale du radius. C'est le seul tendon du biceps retenu par la doxa.

Pourtant le biceps est composé de deux corps musculaires toujours distincts; et en réalité, ce tendon radial n'a qu'un rôle secondaire, et uniquement de supination sur le radius (comme le nom radius l’indique (rayon) Il fait tourner la paume de la main vers le haut et prépare ainsi la possibilité de tirage puissant par l'autre tendon que nous allons voir. Un tirage violent sur ce tendon radial du long biceps n’aboutirait qu’a une luxation de la tête du radius, sans aucune flexion réaliste de l’avant-bras - qui n'est même pas le rôle du biceps en entier..

2.      Au contraire, le chef court du biceps (= chef cubital) part de l’acromion de l’omoplate et se termine par un tendon distal, que j’appelle le tendon cubital du biceps, qui  est lbel et bien le tendon principal du biceps (bien que négligé dans tous les livres et la pratique médicale)

Ce tendon se termine en éventail en enserrant tout l’avant bras, grâce au puissant lacertus fibrosus qui enveloppe tout l'avant bras en se confondant enuite avec l'aponévrose et permet un tirage en force sur cet enveloppement (comme sur un baluchon qu'on soulève par le dessous) et le biceps tire ainsi l'avant bras vers le  tronc.

 

Le biceps est donc le muscle du « lancer » (l’humérus a un rôle de propulseur comme celui qu'avait imaginé ou recopié l'homme de la préhistoire) et nullement de flexion de l’avant bras sur le bras, rôle dévolu au muscle brachial antérieur qui – naturellement et obligatoirement s’insère non pas sur l’omoplate, mais sur l’humérus.

Pour être plus nuancé, ajoutons qu'il est clair que lorsque l'avant-bras est ouvert à 180° ou davantage sur le bras, un tirage (du muscle brachial antérieur) dans l’axe de 2 segments alignés n’aurait aucun effet de flexion. Dans une telle position de départ, le tirage oblique du court biceps à partir de la coracoïde a un effet de déblocage, puis le muscle brachial antérieur peut prendre le relais et le biceps entrer en veille.

Il est bien évident que les muscles du cops humain, et les positions possibles que chacune de ses parties peut prendre, sont si nombreux qu'il n'est pas possible d’assigner à chaque mouvement l’effet d’un seul muscle, et, inversement l’effet de chaque muscle dépendra de la position de départ des segments et du tirage d'autres muscles.  De plus il existe des associations motrices neurologiques synergiques, d'autres antagonistes, des réponses motrices réflexes aux stimuli sensitifs, etc. tout muscle ne se contractant qu'à la faveur des impulsions électriques modulées envoyées par les nerfs.

Le présent  paragraphe n’a pour but que de réhabiliter ou même de rendre compte de l’existence primordiale du tendon distal cubital du biceps brachial : L’idée directrice de toute compréhension est simplement qu’un muscle tire toujours selon le vecteur d’une ligne droite tendue entre les points d'attache de ses deux tendons - d'où il résulte que certains mouvements sont possibles et d'autres impossibles - et que enfin cette direction elle-même change au cours du déplacement de la contraction, que le point de départ soit considéré comme fixe et le point d'arrivée mobile, ou inversement.

Le biceps est encore le muscle « du poignard » de celui qui lève le bras, le poignard bien dans la paume de la main en supination, et l’abat en faisant décrire à la main un mouvement circulaire autour de la glène humérale tiré par le court biceps qui tire à partir de la coracoïde, en se raccourcissant et gonflant en même temps (ce que chacun peut observer immédiatement), mouvement donc oblique en bas, en avant et en dedans, le coude pouvant garder un angle plus ou moins constant de 90° environ en fonction de la cible choisie.

En pratique, le chef radial est si accessoire qu’on peut souvent négliger la réparation d’une rupture d’un de ses deux tendons. Que ce soit le tendon proximal qui se rompe (comme c’est toujours le cas) ou le tendon distal, ce qui reviendrait pratiquement au même.

Au contraire une rupture du tendon du chef cubital est exceptionnelle (3% des ruptures tendineuses du biceps brachial) mais gravissime. Si c'est le tendon distal qui se rompt, sa rupture peut être suivie par la rupture du tendon radial – distal - du long biceps plus frêle. C’est, dans les annales, un accident d’haltérophilie. L’accident impose toujours une réparation et il ne suffit pas de réparer le frêle tendon radial du long biceps.

Non traité ou traité comme la rupture du seul tendon radial, l’accident peut se compliquer rapidement de séquelles redoutables jusqu’au bout des doigts, du fait de l'effondrement de l'aponévrose ante-brachiale normalement tiré vers l'acromion par le tendon cubital : Il s'ensuit une compression du nerf cubital dans sa gouttière sous le muscle cubital  antérieur qui va du coude jusqu’à la main et un syndrome compressif du nerf cubital s’installe provoquant une rétraction de tous les muscles commandés par ses branches motrices (fléchisseurs , etc. : Nb. tous les muscles de la main sont dans l’avant-bras qui est la main-même) et des troubles sensitifs dans les territoires correspondant aux branches sensitives de ce nerf.

Il va sans dire que les tendons coupés n’ont aucune tendance à la réparation spontanée, et le syndrome qui peut s’installer sans réparation chirurgicale des deux tendons est la perte de l'usage normal du membre supérieur en entier – correspondant à la perte d’une aile pour un oiseau. Un traitement chirurgical complet est donc une absolue nécessité. C’est probablement un manque de suivi du blessé dans la longue durée qui a fait jusqu'ici largement méconnaître et sous-estimer la gravité de ce syndrome rare.

L’accident de Miguel de Cervantès relaté dans la colonne gauche du présent texte, survenu durant la bataille de Lépante, mériterait d’être mieux connu et analysé : La blessure est relatée comme une blessure du bras gauche, mais on ignore tout des détails : Les conséquences en furent la conservation du membre, mais accompagnée d’une invalidité de la main.

Ainsi le biceps est indirectement un muscle de la main, et - fait essentiel - il n’a aucun rapport anatomique direct avec le coude.

Disons pour finir qu’avec une configuration anatomique très proche, l’homme reporte dans la main les fonctions qui chez l’oiseau étaient devenues celles d'une aile, - à ce point de caractérisation que c'est par l’étymon du mot main que les langues européennes désignent  : L'homme pour les langues germaniques (man) ; Et le mental (men-) et la mémoire (me-men-) pour les langues gréco-latines.

 Cette systématisation est confortée par le fait que l’apophyse coracoïde de l’omoplate des oiseaux. La justification de son l’existence de cette apophyse est justement le point d’attache et de tirage du court biceps. Cette apophyse est l’os le plus solide de la ceinture pectorale des oiseaux (Wikipedia)

Il est facile de s’en souvenir à partir de son nom évocateur, bien que celui-ci n’exprime qu’une forme : En effet, « corac-oïde » signifie en grec « en forme de corbeau »

On conçoit en effet à quel point il est important pour un oiseau d’être endurant dans le vol – et ce muscle vital ne sert pas à replier les ailes.

Le biceps est aussi un muscle de la course, mais spécifiquement de la saisie de la proie chez les carnivores (l’olécrane de leur cubitus est plus renforcé que le notre) etc.

La culture de « la pensée copiée-collée » de moins en moins contrôlée par l'expérience fait de plus en plus de dégâts.

 

Schémas :

J’ai un doute sur le nom du livre (peut-être Kapandji) d’où le texte et les schémas faux sont tirés .  Mieux vaut les oublier !

 

_________

 

 

[17] NOTE : Michel Jouvet est malheureusement décédé le 3 octobre 2017 : Il publia relativement peu de livres accessibles au public, c’est pourquoi je reproduis ici un extrait de son exposé fait au Vatican en 1990, intitulé « Le sommeil, autre versant de l'esprit » qu’il reproduit peu après dans le livre : Le sommeil et le rêve, Collection « poches Odile Jacob », Editions : 15 rue Soufflot, 75005 Paris, 1992, page 129 :

Cet extrait énumère une grande partie de ses découvertes :

« Le sommeil paradoxal et les consciences oniriques » - Le sommeil paradoxal (REM sleep) :

« Chez l'homme, le sommeil paradoxal est un phénomène périodique qui survient 90 minutes après l'endormissement, donc après environ 80 minutes de sommeil à ondes lentes. Il se caractérise par l'activation de l'électroencéphalo­gramme dont l'aspect devient similaire à celui de l'attention vigile (ou du stade très léger de l'endormissement) (descending stage 1).

Ce phénomène s'accompagne de mouve­ments oculaires rapides, d'une atonie posturale et d'érec­tion. La durée d'une phase de sommeil paradoxal est de 20 minutes. Ces phases surviennent toutes les 90 minutes et sont séparées par du sommeil à ondes lentes. Ainsi, au cours d'une nuit de sommeil, apparaissent 4 ou 5 phases de sommeil paradoxal (environ 100 minutes, soit 20 % de la durée totale du sommeil). Cette phase de sommeil a été considérée au début comme un stade de sommeil léger analogue à l'endormissement (emerging stage 1)

On sait maintenant qu'il s'agit d'un état aussi différent du sommeil que celui-ci l'est de l'éveil *.

Chez l'homme, le rêve survient pendant le sommeil paradoxal. L'homme sait qu'il rêve depuis l'aube de l'humanité mais ce n'est que depuis 1957 que l'on a pu identifier les périodes de sommeil paradoxal comme corrélats neurophysiologiques du rêve ** »

* Jouvet M., « Paradoxical sleep. A study of its nature and mechanisms », Prog. Brain Res., 1965, 18 : 20.

**Dement W. et Kleitnian N. « Cyclic variation in : EEG during sleep and their relation 10 eye movements, body motility and dreaniing », Electroencephal. clin. Neurophysiol., 1957, 9 689.

 

 

[18] NOTE : Ce livre semble ne jamais avoir été traduit en français depuis sa première sortie en allemand en 1952 :

 

Se demander ici « pourquoi ? » viendrait à point (eu égard au principe de causalité) puisque la moitié de ce livre (pp. 0 à 146) est la traduction de l’allemand vers l’anglais du texte de Yung  « Synchronicity : An Acausal Connecting Principle » ( « Synchronicité : Un principe de connexion non causale »)

Ce livre en effet réunit deux textes et les affinités de deux auteurs qui ont écrit en entier séparément - comme ce devrait toujours être le cas.

Dans le premier, C.G.Yung n'y interroge rien moins que le « sacro-saint principe de causalité » - au nom duquel sans doute tous les enfants du monde âgés d’entre 2 et 4 ans – tout occupés à croître en sagesse et raison - n'ont de cesse de demander jusqu'à plus soif : « Pourquoi papa, pourquoi maman ? » et développe la théorie évoquée dans le titre.

 

ü       Voici d’abord la page 8 du premier texte de ce livre qui est de C.G.Yung (que j’ai traduite à titre de courte citation car il y a peut-être des droits d'auteur) :

Yung y met en cause « le principe de causalité » - qui est à la base de toute la raison classique autant en sciences qu’en philosophie - non seulement dans la matière de la psychanalyse, mais même dans la vie courante :

 

C. G. JUNG Synchronicity: An A causal Connecting Principle

 

We shall naturally look round in vain in the macro­physical world for acausal events, for the simple reason that we cannot imagine events that are connected non-­causaily and are capable of a non-causal explanation. But that does not mean that such events do not exist. Their existence - or at least their possiblity - follows logically from the premise of statistical truth.

The experimental method of inquîry aims at estab­lishing regular events which can be repeated. Conse­quently, unique or rare events are ruled out of account. Moreover, the experiment imposes limiting conditions on nature, for its aim is to force her to give answers to ques­tions devised by man. Every answer of nature is therefore more or less influenced by the kind of questions asked, and the result is aiways a hybrid product.

The so-called "scien­tific view of the world" ["naturwissenschaftljche Weltanschauung."] based on this can hardly be any­thing more than a psychologically biased partial view which misses out all those by no means unimportant aspects that cannot be grasped statistically. But, to grasp these unique or rare events at all, we seem to be dependent on equally "unique" and individual descriptions. This would result in a chaotic collection of curiosities, rather like those old natural history cabinets where one finds, cheek by jowl with fossils and anatomical monsters in bottles, the horn of a unicorn, a mandragora manikin, and a dried mermaid.

The descriptive sciences, and above all biology in the widest sense, are familiar with these "unique" specimens, and in their case only one example of an organism, no matter how unbelievable it may be, is needed to establish its existence. At any rate numerous observers will be able to convince themselves, on the evidence of their own eyes, that such a creature does in fact exist.

But where we are dealing with ephenieral events which leave no demon­strabie traces behind them except fragmentary memories in people's minds, then a single witness no longer suffices, nor would several witnesses be enough to make a unique event appear absolutely credible.

etc.

Traduction :

 

« Naturellement, c’est en vain que nous chercherions autour de nous dans le monde macroscopique des évènements sans cause (a-causal) pour la simple raison que nous ne pouvons pas imaginer des évènements qui sont non-causalement connectés et susceptibles d'une explication non causale. Mais cela ne signifie pas que de tels évènements n’existent pas. Leur existence - ou du moins leur possibilité – découle logiquement des prémisses d'une vérité statistique.

La méthode expérimentale de l’enquête vise à l’établissement d’évènements réguliers qui peuvent être répétés. En conséquence, les évènements uniques ou rares sont exclus du décompte. De plus, l’expérience impose des conditions limitantes à la nature du fait que son objectif est de la forcer à donner des réponses aux questions posées par l’homme. Chaque réponse de la nature est donc plus ou moins influencée par le type de question posée et le résultat est toujours une production hybride.

Une soi-disant « vision scientifique du monde » ainsi fondée peut à peine être autre chose de plus que la vision partielle d'une psychologie partiale, qui oublie toutes les choses qui, pour ne pas présenter un aspect de signification importante, ne peuvent être saisies statistiquement. Mais pour saisir complètement ces rares ou uniques évènements, nous paraissons être  dépendants d’une description également « unique » et individuelle. Il en résulterait alors une collection chaotique de curiosités, comme dans ces vieilles salles d’histoire naturelle où l’on on trouve côte à côte des fossiles et des monstruosités anatomiques en bocaux, la corne d’une licorne, un mannequin de mandragore et une sirène empaillée.

Les sciences descriptives, et par dessus tout la biologie dans son sens le plus large, sont accoutumées à ces spécimens « uniques » et dans ce cas, aussi incroyable que cela puisse paraître, seulement un exemplaire d'un organisme, suffit à établir son existence. En tous cas, de nombreux observateurs seront capables de se convaincre eux mêmes de l'évidence venue de leurs propres yeux qu’une telle créatures existe de fait.

Mais quand nous sommes face à des évènements éphémères qui ne laissent pas de traces démontrables, sinon des souvenirs fragmentaires dans l’esprit des gens, alors un simple témoin ne suffit plus, et pas même plusieurs témoins ne seraient suffisants pour rendre crédible un évènement unique ... etc. »

 

 

ü      Le second texte de ce livre est de Wolfgang Paoli 100 pages en anglais.

Il reprend la théorie de Yung sur l’existence des archétypes inconscients communs (ce qu’on  a appelé « l'inconscient collectif ») et expose à partir d’elle la démarche du scientifique :

Le savant travaille à partir des schémas archétypaux de son imaginaire (d'abord inconscients) et ses découvertes progressent par la confrontation de son intuition à l’expérience qu'il met en scène et étudie.

Pauli montre que Kepler illustre parfaitement ce mode de fonctionnement

 

ü      Kepler (1571-1630) en effet a découvert la gravitation à partir de ses convictions religieuses et des sphères musicales des pythagoriciens : les formules dérivent de la géométrie des cercles et des sphères.

Les sphères sont pour lui une image de la Sainte Trinité : Le Père est au centre, le Fils en surface et le Saint Esprit est la mesure du rayon.

Le cercle n'en est qu'une image humaine, et le Soleil autour duquel tourne le monde (Kepler est copernicien) est l’image même de la déité, etc.

En fait, la sphère peut évoquer aussi bien un début des temps que la fin des temps : Car s'il est vrai que la sphère est la forme de l’ovule, il est aussi vrai qu'avec l’usure, les cubes seront devenus ronds, et que même les astéroïdes s’arrondissent : En réalité, les effets de la gravité centripète tendent au mêmes formes que ceux à l’éjection centrifuge… mais le premier dépend des ondes gravitationnelles (mises en évidence le 17 août 2017 et se déplaçant à la  « vitesse de la lumière » alors que le second dépend du mouvement de rotation du corps.

 

Le sujet m’intéresse d’autant plus que j'ai émis il y a longtemps l'idée (peut-être ne suis-je pas le seul) que si A. Einstein a construit sa théorie de la première relativité autour du référent absolu « lumière » dont la vitesse serait indépassable – laquelle dépend tout de même du milieu traversé - c'est bien parce que « la lumière » a toujours été « le nom du grand dieu indo-européen » (c'est le sens du mot dieu) et que son signifiant est encore présent – visible ou invisible - dans toutes les langues européennes.(moins verbalisé en allemand et en anglais)

On trouve en Perse Ma-zda, en Grèce Zdeus, à Rome Ju-piter (= Deus-pater) et le mot jour : dies-diei, d’où les mots français dieu et jour (aussi étonnant que cela paraisse, jour est la transformation de « dies » comme le « ju » de « Deus » (cf. explications dans mon texte sur l'apparition du christianisme (clic)

Dès lors on comprend comment les religions, les métaphysiques, les sciences, etc. indo-européennes ont été construites autour du développement de l’étymon référentiel de la divinité qui est « lumière » par où l’on reconnaît encore comment les sciences scientifiques sont un développement des sciences religieuses qui les ont précédées : Avant les scientifiques étaient les prêtres faiseurs de pluie ; etc.

 

La science ne s'est jamais totalement dégagée de ses origines religieuses - souvent en quête de deux Graal situés tantôt dans le monde d’ici-bas, tantôt dans ledit de l’au-delà. Peut-être même en tire-t-elle encore ses élans créatifs ?

Il reste que l’inconscient (personnel) de Freud, à la différence de celui (collectif) de Yung, me semble ne pas expliquer comment peuvent communiquer les inconscients de plusieurs personnes, possibilité pourtant dont il postule l’existence, avant même celle des consciences (cf. clic). Mais aussi ses représentations pourraient être fausses dans des circonstances où il n'y aurait ni intérieur ni extérieur : Ainsi la physique quantique est réputée impicturable.

La réponse à ces difficultés est peut-être à rechercher dans l'expérience du « chat de Schrödinger » et « les états superposés » - que Paoli n’ignorait pas.

 

[19] NOTE : Les 30 glorieuses :

 

 

 

« Ris dans la grand’voile »

 

Il faut prendre les ris dans la grand’voile durant une accalmie car les coup de vents se succèdent en chapelet, allant en forcissant. 

Ce n’est pas au plus fort de la tempête qu’on pourra descendre les voiles

 

 

 

Ce ne fut pas le cas de notre « politique de grandeur »

 

Il faudrait vraiment avoir une vision exclusivement économique, de la vie de quelques peuples isolés sous une verrerie de laboratoire, oubliant un passé pourtant toujours opérant, et faire fi d’un avenir qui en a démenti la gloire, pour subsumer dans une telle expression une sorte de « bonheur trentenaire »

 

Était-ce vraiment une pensée sans nuage pour son inventeur Jean Fourastié ?

 

D’ailleurs les années 1947 – 1973 ne totalisent que 26 ans.

En 1945 les enfants avaient des pelles au lieu de jeux vidéo : Il fallait reconstruire La France.

Puis, 20 ans plus tard, il n’y a plus eu de guerre sur notre hexagone national comme cela avait été le cas après la fin de la première guerre mondiale : Là fut peut-être l’impression - toute subjective – qui permit d’adopter la formule – presque guerrière - de Jean Fourastié.

Ainsi, en contrepartie de lourdes pertes territoriales, La France « redécouvrit » son bel « hexagone » et « le progrès ». 

 

Puis, après ses choix désastreux dans « l’affaire de Suez » en 1956, La France dut assumer une perte de considération mondiale qu’elle avait  jusque là encore conservée, en Égypte et bien au-delà – surtout culturelle, mais importante et encore étendue.

 

Si de cette « gloire sous perfusion », soviétique à l’Est, américaine à l’Ouest, la gloire a disparu, qu’est-il resté des perfusions ?

 

 

Les enfants reconstruisaient La France

 

    Je me demande si certains enfants ne seraient pas contents aujourd'hui de pouvoir se dire qu’ils en font autant, au lieu d'en être réduits à planter des drapeaux sur un terrain de football pour affirrmer leur identité nationale !

     Un peu comme j’entends certains jeunes regretter : « Puisque je n'ai pas eu la chance de pouvoir faire mon service militaire … »   lequel est  encore bien présent dans quelques mémoires … 

 

 

 

 

Les fleurs ont fané rapidement, bien que l’expression de Fourastier demeure :

 

 Cf. :  « … Mon bon Monsieur,

Apprenez que tout flatteur

Vit aux dépens de celui qui l'écoute » : La Fontaine : « Le corbeau et le renard » 

 

En vérité, l’alacrité n’était pas partagée par tous.

Peyrefitte parle de « société bloquée ». 

Bernard Gazier, lui, écrit en 1983, dans cet environnement de « guerre froide » encore persistante et de bouleversements mondiaux critiques, in : « La crise de 1929 », P.U.F, collection « Que sais-je » page125 : 

 

 « … il serait vain d’écarter la menace et de rassurer à bon compte, tout autant que de célébrer la « prospérité » de 1945 à 1974 comme un âge d’or : le devenir dramatique du tiers monde durant cette période, la persistance de la pauvreté et de l’exclusion au sein de l’abondance, les destructions écologiques souvent irréversibles doivent être rappelées. Un domaine apparaît alors comme le lieu de paradoxes persistants dans le monde occidental : le travail, droit ou devoir ? En témoigne la question des 35 heures hebdomadaires : réalité imposée aux travailleurs américains de 1933 … » : citation que nous reprenons dans « Mai 1968 pour la psychiatrie »  in « L’invention de la psychiatrie » Clic.

 

La période 1958-1962 a certainement été beaucoup plus importante pour la France que celle de 1968-1969, malgré une légende encore têtue.

La perte de 3 départements – et non des moindres – à de nombreux points de vue souvent plus modernisés que bien d’autres de l’hexagone - et du Sahara, que la France avait refusé en 1956 de partager avec le Maroc - et qui n’était ni peuplé d’arabes ni demandé par le FLN - a déclenché des séries de guerres aux conséquences graves et durables.

Or, les guerres des chefs ne sont pas toujours celles des peuples.

En métropole certains médias clamaient – de bonne ou de mauvaise foi - que si Paris conservait ses départements outre méditerranéens, ses habitants viendraient envahir la métropole !

Le mouvement de population n’eut-il pas pu, au contraire, être inverse ?

Toutes hypothèses qui, de toutes façons, auraient eu des résultats très différents de ce qu’il en fut.

Une contre expérience eut lieu en 1984 : Lorsque l’Espagne est rentrée dans l’union européenne, un vent de panique fut soulevé un temps, en France, (je n’ai pas oublié les conversations de salle de garde) : « Les espagnols vont tous vouloir venir et nous prendre nos places ! ». Ce ne fut évidemment pas le cas.

On en profitera pour remarquer aussi que les révolutionnaires de 1789 - maîtres à penser de tant de gens - n’ont jamais proposé de semaine de 35 heures – bien au contraire – puisque la semaine de travail devait durer 10 jours, s’achevant par un jour de repos devenant le décadi.

Maintenant chaque français dispose quotidiennement d’environ 170 « esclaves énergétiques » (cf. infra).

Mais il faut bien les récolter quelque part, ces « esclaves énergétiques » : à quel prix !

Aristote écrivait que « l’esclave est une machine vivante ».

C’est peut-être maintenant « la machine qui est devenue un esclave vivant  » : A la différence près que si, certes, elle parle (avec des accents d’ordinateur), aussi - elle ordonne !

L’insolvabilité croissante de nos pays occidentaux est souvent mise sur le compte des problèmes démographiques (qui étaient d’ailleurs prévus depuis un demi-siècle, et auraient pu et du être davantage anticipés).

En réalité, le prix de revient de nos vies dispendieuses est bien plus à mettre sur le compte de nos dépenses énergétiques.

Certes la démographie a été multipliée par 2 ou 3.

Mais les dépenses énergétiques ont été multipliées par 100 ou davantage ; et c’est alors un prix à payer équivalent à une démographie multipliée par 100 ou bien davantage qu’il faudrait prendre en compte.

A cette citation de Bernard Gazier, et en allant bien plus loin dans son sens, dans son scepticisme, il conviendrait encore ajouter :

1.  l’expansion extraordinaire de toutes les addictions toxicomaniaques durant cette période, au moins dans le monde culturel dit occidental - le seul que nous connaissions vraiment - dont tout médecin psychiatre a été à la fois le témoin et le dénonciateur impuissant. Cette expansion fut liée :

2. au niveau collectif et social, à toutes les exclusions, « exclusions au su ou au non-su des exclus eux-mêmes » subsumées dans les dites « fuites au Larzac » qu’on ne saurait en rien comparer avec une quelconque recherche d’un quelconque Eldorado,

3. au niveau individuel et familial, niveau qui est comme le génome-même du tissu social, liée à la disparition de processus de symbolisation vitaux qui résultent eux-mêmes de la disparition de liens familiaux et de la caractérisation des fonctions de chacun des membres – ce qui n’a rien à voir avec la proximité géographique réelle, laquelle, au contraire, s’est comme resserrée par la facilitation de la plupart des formes de communication - dont résulte elle-même, désormais

4. « à l’échelle des masses », nombre des dites addictions.

5. au niveau législatif :

a)   Cf. : « Mai 1968 pour la psychiatrie »  in « L’invention de la psychiatrie » Clic : « Le commerce faisait valoir. L’administration ratifierait » + Note de bas de page : clic.

b) Cf. aussi notre note sur le mécanisme psychologique « inducteur » et/ou « entreteneur » de la « toxicomanie » : clic,

c) la considération de la toxicomanie comme une maladie mentale relevant de la psychiatrie, laquelle d’ailleurs est toujours restée non définie autrement que par son administration,

d) et la loi du 31 décembre 1970, déresponsabilisante, mais pourtant destinée spécifiquement à combattre ladite toxicomanie, alors que c’est le contraire de la déresponsabilisation qu’il eut fallu prôner.

En ce sens, la chronologie relative aux « acquis de 1936 » a été inverse des acquis des années 1960 : En 1936, le peuple incita le pouvoir à légiférer. Puis apparurent les implications économiques. Ainsi apparurent successivement :

1.      Les décrets relatifs aux « congés payés »,

2.      puis leur exploitation commerciale, longtemps après, voire surtout après 1945. Elle n’était que balbutiante au début, ne serait-ce que parce que le « travailleur » n’avait aucun moyen d’y adhérer.

Au contraire, dans les années 1960 - 1970, le premier moteur semble avoir été « économique », puis seulement suivi par les légalisations. 

De plus, les gestions économiques sont initialisées par « les sommets des entreprises laborieuses », ou même par les simples pôles supérieurs des structures concernées : Si les affaires politiques, en effet, sont démocratiques, le commerce ne l’est en rien.

Ainsi, ces années 1970 ont reproduit « doublement l’inverse » des figures de 1936.

La « France de l’après guerre » a vécu sous le parapluie du « plan Marshall » qu’elle n’a pas voulu ou pu refuser, lequel n’était pas sans contre-parties (quotas de films américains etc.).

Caricature italienne du plan Marshall en 1948 : Clic.

C’était une conséquence de la partition de l’Europe, de la « guerre froide » et des « accords de Yalta » en Crimée (Février 1945)  ( clic ), auxquels aucun français n’a participé.

On dirait que la France vécut ces années comme si une manne protectrice tombait providentiellement du ciel, ce qui était faux : Seules quelques personnes éclairées en étaient lucides.

Les conséquences sur la mentalité française ne semblent pas avoir été des plus heureuses.

En réalité, longtemps, pendant plus de 20 ans, les longs convois américains ont fait trembler les vitres des maisons, pour se rendre à leurs bases ; et quand j’étais étudiant, les rondes de la M.P. (Military Police) en Jeep reconnaissables, ou à pied et munis de matraques, sillonnaient encore les environs et la gare même où je prenais mon train.

Notons, par comparaison, que lors du « Tsunami  de 2004 », l’Inde a refusé l’aide occidentale, « considérant ces derniers comme « des prédateurs » (expression à cette occasion du Général Pierre Marie Gallois).

 

L’enjeu de l’avenir se joue désormais dans un ensemble « cosmo-biologique », au sein d’un équilibre sans cesse changeant entre

1.      le « cosmos » en son sens le plus large de « vaste éco-système intersidéral ».

L’astéroïde Apophis » va-t-il vraiment passer à 14.000 km de la Terre en 2028 ?)

2.      et la « biologie ».

« La vie », sous toutes ses formes, s’en trouve interrogée.

 Alors même que l’on ne sait guère la définir, et encore moins dire comment elle est apparue, il est clair que la vitalité de « l’écosystème » représente l’enjeu le plus nécessaire au maintien de la vie.

 

Ce fut aussi, l’époque des « inénarrables slogans du M.L.F. » dont notre rappel ici ne se bornera qu’à celui de l’absurdité biologique d’énonciations telles que « mon corps (= celui de l’enfant ?) m’appartient », pour soutenir le droit à l’avortement d’une mère, comme si l’embryon ne devait son existence qu’au seul fait de l’ovule :

S’il est vrai que dans une certaine mesure, le corps de chacun lui appartient, l’embryon, lui, n’est pas une partie du seul corps de la mère puisque son patrimoine génétique est double.

Comment l’irrecevabilité de la parole du père, même légitime et connu, dans une affaire partagée, pourrait-elle être conforme à la « proclamation de l’égalité des sexes » ? *

Tout père sera définitivement débouté de son droit à intervenir en ce cas, au sujet de la vie de son propre enfant, à partir d’un arrêté du conseil d’Etat de 1980.

On pourrait s’étendre encore sur les innombrables transformations métaboliques et psychiques, qu’entraînent toujours une fécondation chez la mère, voire les 2 parents ; de même que sur les effets d’inscription durables, tant d’une grossesse que d’un avortement, tant chez une mère que chez un père.

Les uns sont rapides, les autres sont différés.

Une, puis deux générations plus tard, permettent à peine d’en apprécier les effets sur une métamorphose sociale, que l’on peut dire ici consubstantielle au phénomène.

Finalement, la plupart des décisions concernant ces sujets ont été prises « au nom de la démocratie ».

Mais d’une « démocratie » qui a souvent été celle de peuples mal informés, et/ou peu compétents à se prononcer sur des sujets qu’ils ne connaissaient pas, ou sur des constructions qui leur étaient étrangères et qu’on leur demandait simplement d’approuver.

En réalité la question peut davantage être comprise en termes de « fonctions » que de sexes.

Enfin : On peut rappeler ici que le mot « démocratie » a pu désigner de nombreuses formes de gouvernements :

Par exemple, la démocratie athénienne - dont Aristote se fit le chantre en arguant de ce qu’elle était un bon type de gouvernement dans « une petite cité de 40 000 habitants où tout le monde pouvait se connaître », à la différence des grands empires orientaux dans lesquelles elle était inapplicable en raison de leur grande dimension - était esclavagiste et excluait des droits civiques les femmes et les « métèques ».

Elle dura d’ailleurs moins d’un siècle, Philippe de Macédoine ayant militairement mis un terme aux débats démocratiques.

A l’inverse de la démocratie athénienne – au moins sur le plan quantitatif – notre démocratie est devenue chez nous une « démocratie de masse ».

Par ailleurs, alors qu’elle est, par essence, un type de gouvernement, elle est quelquefois présentée comme une fonction morale.

Le traitement de ces sujets ne peut donc pas se réduire à l’invocation d’un mot magique dont on omettrait de définir chaque fois le contenu.

En résumé, Le bilan de ces « trente glorieuse » devrait tenir compte : 1) du patrimoine consommé 2) des aides apportées 3) des hypothèques sur l’avenir.

 

 

[20] NOTE : Pourtant les hommes ne sont-ils pas toujours les mêmes depuis les millénaires les plus lointains, avec les mêmes besoins, les mêmes sentiments ?

On en jugera à lecture de la peine d’Andromaque dans ce  passage de l’Iliade : Hector vient de mourir, et leur fils « Asty-anax » (« le prince de la ville ») est de ce fait devenu orphelin :

« Hector, que je suis malheureuse!

Je le vois, nous sommes nés tous deux pour un même destin - toi à Troie dans la demeure de Priam, moi à Thèbes, au pied du Placos boisé, dans le palais d'Eétion, qui m'a nourrie dans mon enfance ; malheureux père d'une infortunée!

Ah! comme il aurait dû ne pas avoir d'enfants!

Te voilà qui t'en vas sous la terre, dans la demeure d'Hadès, tandis que, plongée dans un deuil affreux, tu me laisses veuve en ta demeure; et notre fils, il est encore tout petit, tu vois, lui à qui, malheureux que nous sommes, nous avons donné le jour, toi et moi; tu ne seras plus pour lui un soutien, puisque tu es mort, et lui n'en sera pas un pour toi.

S'il arrive à échapper à la guerre, source de pleurs, que nous font les Achéens, toujours il aura dans l'avenir des peines et des soucis car d'autres lui raviront ses terres.

Le jour qui fait un enfant orphelin le prive de tous les camarades de son âge.

Toujours il va tête basse, et ses joues sont couvertes de larmes.

Poussé par le besoin, il s'en va trouver les amis de son père, tirant l'un par son manteau, l'autre par sa tunique.

Et eux, s'ils le prennent en pitié, lui tendent un godet, un court instant : il y mouille ses lèvres, mais non pas son palais.

Les autres, qui ont père et mère, le chassent brutalement du festin ; ils le frappent et lui lancent des paroles outrageantes « Va-t'en au diable, et sans faire de façons! Ton père ne participe pas avec nous au festin »

Tout en larmes, il revient auprès de sa mère veuve, Astyanax, qui naguère, sur les genoux de son père, ne mangeait que de la moelle et de la riche graisse de mouton; et puis, quand le sommeil le prenait et qu'il cessait de jouer à ses jeux d'enfant, il dormait dans son lit, aux bras de sa nourrice, sur une couche moelleuse, après s'être rempli de bonnes choses.

Maintenant, il faut s'attendre à ce qu'il connaisse bien des épreuves, maintenant qu'il a perdu son père, Astyanax, à qui les Troyens donnent ce surnom oui, seul tu défendais leurs portes et leurs épaisses murailles.

Et maintenant, près des nefs creuses, loin de tes parents, les vers grouillants te dévoreront, après que les chiens se seront repus de ton corps tout nu »

Iliade, XXII, vv. 477-510.

Le thème « Quel malheur est-il plus terrible que la mort d’un père ? » est récurrent dans toute l’Antiquité grecque.

Cf. Le vase et le texte de l’Iliade de la « scène du départ », lorsque Hector quitte Andromaque pour partir au combat et que son fils est effrayé à la vue du casque de son père : clic .

La fraîcheur de ces grands moments d’émotion transcende le temps. 

 

 

[21] NOTE : Ibn Khaldoun :

Etant le témoin de l’effondrement d’un monde, Ibn Khaldoun  écrit aussi :

 

ربّما يحدث عند أخر الدولة قوّة توهم أنّ الهرم قد ارتفع عنها و يومض ذبالها إيماضة الخمود كما يقع في الذبال المشتعل فإنّه عند مقاربة انتفائه يومض إماضة  توهم أنّها اشتعال و هي انطفاء 

Il arrive qu’une puissance semble s’élever des vieux empires, alors que leur mèche ne s’anime que de la lumière de la mort, comme il en va de la bougie, lorsqu’elle approche de sa fin, et que sa mèche semble soudain se ranimer alors qu’elle est dans son dernier éclat ):

Un siècle après ses écrits, l’Egypte, où le califat s’était réfugié après la mise à sac de Bagdad par les Mongols en 1258, sera subjuguée à son tour par les Ottomans en 1517.
On pourrait dire aussi aujourd’hui : « Comme la mort d’une étoile, qui devient une géante rouge juste avant de devenir une naine blanche.. » ; car souvent un gonflement extrême est le signe annonciateur d’un éclatement imminent.

C’est vrai en psychologie : cela s’appelle « l’hybris » ((« βρις ») (cf. La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf de La Fontaine).

C’est vrai dans la multiplication démesurée de certaines espèces lors de déséquilibres d’un écosystème ; puis la multitude s’éteint affamée.

C’est vrai lors de l’apparition tumorale par dérégulation des équilibres cellulaires en oncologie ; puis survient la mort du patient, dénutri, etc.

Ibn Khaldoun fut un grand sociologue :

Dans son fameux ouvrage « Al Muqaddima » (« Introduction à l’Histoire des Berbères ») traduit ici par Vincent Monteil; édition Sindbad; collection « Thesaurus »; Citons pp. 651-654), il traite de « médecine » avec la « sociologie » (iI arrive aussi à Machiavel de faire de même) :

« La médecine, métier citadin :
.... C'est ainsi que le sang purifié donne naissance à une vapeur chaude et humide qui entretient les « esprits animaux » (rûh hayawânî).
[Notons que le concept « d'esprits animaux » sera développé par Descartes qui utilisera les mêmes termes]...
Voyons maintenant le problème des maladies :
Elles sont, pour la plupart, dues aux « fièvres » (hummayât). Celles-ci ont pour cause l'impuissance de la chaleur du corps à cuire suffisamment les éléments ingérés, à chaque phase (de la digestion) ....
.... Faute d'être digérées et assimilées, elles se corrompent. La nourriture non assimilée - qu'on appelle « l'humeur » (khilt) - se putréfie et toute matière en putréfaction dégage cette chaleur adventice qui, chez l'homme, est la « fièvre » (hummâ).
Voyez ce qui arrive à la nourriture que l'on jette et qui se décompose, ou au fumier qui pourrit en se réchauffant. C'est là ce que fait la fièvre dans le corps humain ...
On la traite en mettant le patient à la diète pendant plusieurs semaines, jusqu'à guérison complète.
Pour quelqu'un qui se porte bien, la diète sert à prévenir la fièvre et d'autres maladies.
Quant à la putréfaction, elle peut se localiser dans un membre, ce qui amènera un accident limité, ou bien elle pourra causer des plaies ailleurs, par affaiblissement général.
Tel est le cas pour toutes les maladies: leur origine est, presque toujours, alimentaire. Et tout cela est du ressort de la médecine.
D'autre part, les maladies sont plus répandues chez les citadins, qui ne se privent de rien. Ils mangent trop, ils mangent de tout et ils n'ont pas de repas à heure fixe. Ils ne prennent aucune précaution et font cuire leurs aliments avec beaucoup d'épices, d'herbes et de fruits, les uns frais, les autres secs. Et ils exagèrent: j'ai, un jour, compté que quarante légumes et viandes différentes entraient dans la composition d'un seul plat. Tous ces mélanges extraordi­naires ne conviennent pas toujours à l'estomac.
De plus, l'atmosphère des villes est souillée de vapeurs nocives, dues aux ordures accumulées.
Or, c'est l'air qu'on respire qui donne des forces et qui augmente l'effet de la chaleur sur la digestion.
Et puis, les citadins ne prennent pas assez « d'exercice » (riyâda). Ils restent immobiles, sans bouger, sans prendre aucun exercice.
C'est pourquoi il y a tant de maladies dans les villes et autant besoin des médecins.
[N’oublions pas que en arabe, le mot « civilisation » et le mot « sédentarisation » sont le même mot (« Hadara ») qui s’oppose à la vie tribale.]

Les Bédouins, au contraire, mangent peu.
[De ce point de vue, pour Ibn Khaldoun, il n'y a pas de différence entre « bédouin arabe » et « bédouin berbère » : l'originalité de l'ouvrage est justement de tirer de l'histoire des lois générales : et dans les 2 cas, c'est la vie rude qui entretient « l'esprit de corps » (العصبيّة) qui fait la force de « l'homme du désert »]

Comme ils ont peu de grains, ils ont souvent faim. La faim leur est même si familière, qu'elle leur est devenue naturelle.
Ils n'ont guère d'assaisonnements. Les condiments et les fruits sont un luxe de citadin dont ils n'ont pas idée.
Ils mangent
des choses simples et sans mélange, le plus près possible des exigences naturelles.
Leur air est salubre, parce qu'il y a peu d'humidité ou de putréfaction là où ils vivent, et en raison de leurs déplacements.
Ils prennent de l'exercice et se donnent beaucoup de mouvement, en montant à cheval, en chassant, en vaquant à leurs occupations, en allant à leurs affaires. Ils digèrent donc très facilement. Ils ne se surchargent pas l'estomac.
Aussi jouissent-ils d'une santé bien meilleure que les gens des villes. Ils n'ont donc guère besoin de médecins. C'est pourquoi on n'en trouve pas à la campagne. C'est parce qu'on n'en a pas besoin: sinon, ils iraient s'y installer pour y gagner leur vie.
Telle est la voie de Dieu avec Ses créatures et « nul, en vérité, ne pourrait changer les voies de Dieu » (XXXIII, 62). »

En sociologie, citons aussi cet aphorisme simple, que nous apprit une éminente collègue :  « Tout système qui n’est pas étroitement surveillé aboutit presque toujours au résultat inverse de ce pour quoi il a été crée ».

Autres théories médicales d'Ibn Khaldoun :
Elles impliquent un contexte : Ibn Khaldoun raisonnait à partir de la théorie occidentale des 4 éléments (« terre, air, eau, feu ») dont les arabes avaient hérité des Grecs.
Cette même théorie, qui avait déjà plus de 2000 ans d'age, avait aussi cours en Europe.
Par contre, au XIII ème siècle à Damas, Ibn Nafis avait découvert la "petite circulation du sang" (ventricule droit du coeur => poumons => oreillette gauche du cœur), impliquant l'absence de communication inter-ventriculaire, connaissance qui ne parviendra en Europe qu'au milieu du XV ème siècle, par les soins
de Miguel Servet.

Les sources du savoir de Michel Servet, médecin aragonais, nous restent encore inconnues. Calvin le livrera à l'inquisition, parce que, bien qu'admettant comme lui « la prédestination », il refusait d'admettre la « Sainte Trinité ». L'inquisition le brûla à Genève.
Ses affirmations, anatomiques d'un côté, et d'autre part religieuses proches à certains égards de l'enseignement coranique, sont probablement liées, et mériteraient une étude qui semble ne jamais avoir été faite.
Ibn Khaldoun connaissait donc l'anatomie de la fonction cardio-respiratoire, encore inconnue en Europe, mais, ignorant l'existence de l'oxygène - connaissance que l'on ne devra que bien plus tard à Lavoisier - il pensait que l'air avait pour fonction le refroidissement du corps.
Les investigations sur le cœur semblent avoir davantage été l'objet de « réticences » en chrétienté, pour une part du fait d'une certaine sacralisation, le cœur étant canoniquement le support de l'âme. Qu'en avait-il été exactement à Damas avec Ibn Nafis?
Quoiqu'il en soit, l'intelligence, ou plutôt « l’idée » (« fikr ») qui n'a jamais été confondue avec « l'âme », était placée par Ibn Khaldoun dans la partie centrale du cerveau, c'est-à-dire dans les « ventricules cérébraux » et les « régions péri-ventriculaires ».
Notons enfin - pour souligner l'avancement des chimistes arabes en ce temps-là - que le mot « al qali » d'où nous vient le mot « alcalin » opposé à « acide », désigne en arabe « la soude naturelle ».
Mais lorsque ibn Khaldoun parle de « la cuisson des aliments dans l'estomac », il ne signale pas le rôle de l'acidité gastrique, et ne pense qu'à la chaleur pure.
Il avait aussi pressenti l'importance  importance de « la qualité de l'air » à tous les niveaux de notre santé.

Tout cela est pour nous parfaitement d’actualité !
Qu'eut-il dit s'il avait connu les fumées de nos addictions au tabac, de nos moteurs à explosion, de nos chauffages au fuel !

Notons que, si Ibn Khaldoun est plutôt « pragmatique » (il a été 6 fois « cadi ») particulièrement au sens sociologique du terme (on en fait « le premier sociologue »).

Le « leit-motiv » du livre cité ici, est l’explication du « pourquoi » les clans venus du désert, plus soudés et rudes, viennent toujours détrôner les dynasties établies des villes, en place, plus raffinées, mais trop ramollies.

En particulier, il est opposé à l’acceptation des comportement sexuels « contre nature ». c’est aussi un livre d’histoire – au sens moderne – et de réflexion religieuse et de philosophie.

Il n’est pas aristotélicien. Il n’est pas « rationaliste » au sens des « mou’tazilites » (mouvement rationaliste apôtre du « libre arbitre » développé au temps du calife « Al Mamoun » à Bagdad).

Pour lui « la logique contient des choses contraires aux lois religieuses et à leur sens évident » auxquelles il convient de donner la préférence.

 

 

[22] NOTE : Le zéro et le un :

Το μηδεν ou το μηδενικο ; To miden ou to midenico = Le « pas quelque chose »

Démocrite (Grec du VI s. av J.C.)  – qui a voyagé en Inde (cf. infra) – théorise ainsi que le monde est fait de 2 types de substances : « Le pas quelque chose » et « les idées (visions) indivisées » (objets ; représentations ; cf. « la physique des signifiants ») ce qu’on traduit couramment par « les atomes et le vide » mais on n’a aucun texte original de Démocrite.

Le mot « zéro » nexistait pas dans l’Antiquité et quand il est venu, la langue grecque n’a pas adopté le mot.

Le Zéro (nombre vide mais opérateur numérique) a été Inventé en Inde, véhiculé en arabe (mot « sifr » « صِؤْر  », de « safira – iasfarou » « صَفِرَ - يَصْفَرُ ; être vide, vacant, inoccupé ») et est parvenu très laborieusement en Europe (de longs siècles), le même mot donnant origine au mot « chiffre » par l’Espagne et au mot « zéro » par l’Italie *.

On conçoit facilement que « le zéro » soit une émanation du génie culturel indien (cf. dieu du feu Agni, ignitions (même mot), nirvana) et il est probable que le choc culturel aura été immense, tant avec le monde arabo-musulman (inhumations, paradis), qu’avec le monde chrétien (cercueils, inhumations, paradis), entièrement catholique à l’époque :

Souvenons-nous que le mot « cat-holicos » (de « κατα ολος » « cata + holos ») contient sémantiquement « holos » = « le tout-un ».

Ce mot aristotélicien (« τα καθολικα ; ta catholica = les universaux ») qui est bien antérieur au christianisme prend, dans le christianisme, la valeur précise d’une déclaration et d’un appel, car cet « uni-versus » (= « uni-versel », « tourné vers le un ») est  « partagé par tous », empathie catholique entièrement reconduite en 1789 sous la forme francisée de déclaration universelle...

Les filiations entre les religions pharaoniques, le christianisme et l’islam sont étudiées dans la page : La conversion de la Grèce

Le rapport du christianisme à la Trinité peut être regardé comme une théorisation à la fois « de la divinité » et « du un »

En Égypte pharaonique, c’était partout le deux et le quatre (deux couples) qui témoignaient des cosmogonies ou cosmologies.

Dans l’islam, « le Un » est l’état de fait pur d’un Dieu qui n’a ni engendré ni été engendré.

Sans doute les inadéquations de « La » [Cf. mot à mettre au singulier selon Cédric Vilani] « Mathématique » à usage de la physique sont-elles encore déroutantes aujourd’hui, et c’est depuis longtemps que les sciences sont violemment éprouvées par les polices du conformisme, toujours dogmatiques, même si leurs énoncés ont varié au cours des temps.

(retour vers  Hippocrate dans cette page - clic)

_____________

 

*. Pour la petite  - mais longue et un peu fastidieuse histoire : En Al-gèbre (Al jabr = ce qui est forcé ; forcément), l’inconnu se disait en arabe « la chose » (= As ChaÏ) , mot qui commence donc par le son: « ch » transcrit par la lettre « chin » écrite: « ش  »

L’Espagne andalouse a transcrit le son de cette lettre en alphabet latin : Or le son « che » s’est écrit jusqu’au XVII eme siècle avec un « x » comme dans « Mexico » prononcé Mechico, ou « Don quichotte de la Mancha » ou encore aujourd’hui en région basque.

 

La question du X latin a d’ailleurs eu un destin étonnant (voir les histoires des alphabets : Tous n’ont d'ailleurs que beaucoup moins de 3000 ans, entre 2.500 av JC pour les cunéiformes et peut-être environ 1000 av JC pour l'alphabet phénicien - dont tous les alphabets dérivent.

Donc est passée en grec la lettre Χ (en majuscule) et  χ (en minuscule) , celle du mot « chi » de « Chiasma optique » , pour ceux qui connaissent , et le mot chiasma veut dire « en forme de cette lettre » c’est a dire que les nerfs se croisent.

Cette lettre est passée en latin sous forme de X , celui de la dixième heure du cadran solaire.

Comment les plus anciens latins le prononçaient-ils ? C’est un mystère.

Quand a t il pris les sons de la consonne K ou de la double consonne KS. ?  J’avais lu dans une histoire des alphabets un rapport avec le C de « decem » qui signifie précisément dix.

Il y a eu des doubles emplois et des lettres inutiles (entre C, K, Q, X) et d’autres à inventer – comme pour écrire le copte pour transcrire l'égyptien.

Bref en forme de X se dit en grec Chiama et en latin decussatio :  c’est la même chose.

Comment ce son est devenu « che » en espagnol, je ne le sais, puis il a pris, peu après Cervantès le son de la jota (« kh = خ   ) mais du temps de Cervantès,  Don Quixotte se prononçait encore Don Quichotte et Mexico Mechico.

 

On a alors a pris l’habitude dans toute la latinité d’écrire l’inconnue de l’équation « x », initiale du mot signifiant chose.

Tout est comme ça en Andalousie : Le « jambon de thon » (ciré, très salé) se disait « mouchamma’e al atun » que les andalous appellent maintenant « La almojada de atun » et a la Alhambra (= la rouge), « les jardins du calife » = « Jannat al Khalifa » son devenus « Los jardines del generalife ».

Explication :

1 les Espagnols ont traduit « al jannat » et l’ont écrit « los jardines »

2 « al khalifa » est en grammaire arabe ici en état d’annexion (= le génitif en latin) et les Espagnols l'ont écrit « de el = del » puisque « calife » est un mot masculin.

3 « gene » devient un pléonasme, car c’est la répétition de « jardins », mais cette fois avec le mot en arabe; et la consonne « t » du pluriel  - qui n’est prononcée que dans la les liaisons avec une voyelle - a disparue

4 Le son « kh » de « khalifa » – aujourd’hui = la « jota » en espagnol - n'existait pas en espagnol – car n’est apparu qu’au XVII eme siècle - et a donc été délaissé.

5 le « r » est soit une altération de ce « kh » abandonné, soit une consonne liquide - en concurrence avec le « l » - purement euphonique, mais dans les 2 cas explique la disparition de la liaison du « t » disparue, car cette liaison n'existe que devant une voyelle.

En conclusion pour cette linguistique:

Quand on connaît les règles, tout le champ étymologique du passage de l’arabe au roman, à l'espagnol et au français se découvre généralement très facilement.

Ici, il suffit de savoir que jusqu’au XVII s. les lettres "j" et "g" en espagnol correspondaient exactement au "j" français et au "jim" arabe".

Par contre le « kh » arabe était imprononçable, et en général disparaissait purement et simplement. Le « che" arabe se transcrivait exactement en espagnol par la lettre « x » latine.

Mais à partir du XVII eme siècle, au contraire est apparu en espagnol la « jota" exactement superposable au kh" arabe de toujours – qui lui n’a pas changé en plusieurs milliers d'années , mais celui-ci avait déjà disparu des mots importés et n'a pas été réintroduit dans ces mots ; etc.

Il y a donc eu un assez amusant croisement phonologique: le "g" de "generalife" se prononce aujourd'hui comme un "kh" et le transfert phonologique était donc plus juste au Moyen Age !

Il en va de même pour « Gibraltar ».

Mais il reste que je repose ici une fois de plus une question que j’ai souvent posée aux plus savants linguistes : impossible de retrouver d'où vient le mot espagnol de tous les jours « loco".

Il est sans doute assez ancien puisqu’il a toute une famille: « la folie » se dit "la locura", etc.

Or nul ne sait si ce mot vient du latin, ce qui semble totalement impossible, de l'arabe, ce qui semble impossible, du persan, ce qui semble aussi difficile, etc.

Le cas n’est pas unique, mais est très rare pour un mot aussi important et populaire.

 

[23] NOTE : Isonomie, isométrie

Sans même parler des problèmes des standards des sièges et  pare-brises d’automobiles, des tapis roulants des caisses, des touches de digicodes et autres tablettes pour petits doigts, etc. tout devient fait pour « l’homme standardisé »... en « consommateur moyen - tendance petit ».

Au volant, un homme grand, s’il ne se voûte pas, a les yeux non pas en face du pare-brise, mais de son pare-soleil.

On parle d’interdire les « tongs » au volant pour cause invoquée de « sécurité » ! Bigre ! Y-a-t-il jamais eu un seul accident d’automobile du au fait que le conducteur portait des « tongs » ?

N’est-il pas plus dangereux d’essayer de regarder en même temps « la route, le compteur de vitesse et les rétroviseurs » – ce qui est stricto sensu impossible ?

Les vendeurs de chaussures peuvent se frotter les mains.

Et marcher pieds nus serait devenu « asocial » !

Médicalement rien n’est plus naturel, sain pour les pieds, et propice aux développements des sensibilités.

Mais j’ai reçu une jeune fille placée en internement psychiatrique parce qu’elle marchait pieds nus, à Orléans en plein été …

Cela ressemble bigrement au « détecteur de fumée à sonnette » dont l’utilité de la détection ne pourrait guère avoir lieu que lorsque l’habitant n’est pas chez lui ; mais alors, il ne pourra pas entendre la sonnette d’alarme !

Mais on en arrivera bien un jour à brancher tout ça sur un smart phone, rendu obligatoire lui aussi (« au nom de LA sécurité ») ! Ce seront alors les problèmes de batteries, de prises de courant et standards des chargeurs qui « prendront la tête » du soi-disant « nomade fidélisé » : c’est la publicité qui abuse de ces deux mots, en évitant évidemment de les réunir.

En réalité, ledit « nomade » devient plus « dépendant », « asservi » et « sédentarisé » que jamais.

La grande question sociétale semble être : comment tout « réglementer » ? -  et en particulier les problèmes croissants des « temps libres », puisque L’Etat s’immisce de plus en plus dans les intimités de chacun au détriment de ses grandes fonctions nationales.

La réponse apportée ressemble à : « Circulez, mais en tournant dans le manège ! »  Et en ajoutant : « et vite ! » ;

Mais, non seulement ladite vitesse exigée, est souvent changeante et arbitrairement déterminée,

Même la vitesse des changements elle-même est changeante, arbitraire et déroutante.

Autrefois une lettre recommandée nous attendait 1 mois au bureau de poste ; maintenant c’est 15 jours ; et tout à l’envie.

On vous presse « de partir en vacances », véritable pseudo-pèlerinage fallacieux des temps modernes, mais de « revenir vite ».

Dans tout cela tout est plus « standardisé » que « responsabilisé », et Il semble que l’on soit devenu davantage « responsable de sa soumission » que de « ses actes », même seulement rapportés aux grands chapitres de notre code pénal.

En somme « la déresponsabilisation – au profit des normes » que dénonçait déjà Alain Peyrefitte en 1976 reste une question centrale.

Fait essentiel, il semble que l’on qualifie maintenant « d’irresponsable » non pas ce qui échappe au jugement de la personne, mais ce qui est en dehors des normes imposées.

Comment faire ?  : Juger des actes anti-sociaux, et non pas « des suppositions », qu’on taxera toujours « de dangerosité ».

 

 

[25] NOTE : Cette remarque s’applique autant à « l’homo-gamie » qu’à « l’hétéro-gamie ».

Ill s’avère très souvent que la vie sous la forme dite de la « famille nucléaire moderne extrêmement réduite » devienne au fil des jours facilement insupportable.

Mais les grandes institutions commerciales tirent profit de l’atomisation des familles

 

 

[27] NOTE : [27] Accès aux textes :

De beaucoup de textes, travaux, ou même toute forme de corpus, on n’a souvent qu’une connaissance indirecte, de seconde main, et il peut devenir bouleversant de s’apercevoir - si et lorsque - l’accès aux sources est devenu possible, que celles-ci sont très différentes de tout ce qu’on en avait jusque là reçu.

Les raisons de ces déformations sont multiples, parfois intentionnelles, religieuses ; politiques ; parfois purement intellectuelles en raison du niveau des difficultés de textes spécialisés, etc.

Aujourd’hui, en très peu d’années, ces difficultés ont considérablement diminué : Combien de fois à Paris, ai-je parcouru les librairies, françaises ou étrangères, à la recherche de travaux que je n’ai pu obtenir malgré listes, recherches et les meilleures volontés des libraires, alors que d’un clic aujourd’hui, ces mêmes travaux sont devenus d’un accès quasi immédiat et gratuit !

D’autres difficultés que tout le monde connaît, en revanche, sont certes apparues.

Mais souvent, il ne reste plus alors comme difficulté que des questions de traduction, de connaissances contextuelles, de compétences personnelles et de la tranquillité et du temps nécessaires à la réalisation de toute chose, qui sont en somme les problèmes minimaux incontournables inhérents à toute communication inter-humaine directe.

Le mot darwinisme est sur les lèvres de tous les savants, et dans des acceptions parfois opposées, mais qu’a dit  Darwin exactement ?

Le passage présumé « raciste » de l’œuvre de Darwin est précisé ainsi par Wikipedia :

  Charles Darwin, The Descent of Man [archive], Chapitre 6 « On the Affinities and Genealogy of Man ».

On lit en anglais :

« At some future period, not very distant as measured by centuries, the civilised races of man will almost certainly exterminate, and replace, the savage races throughout the world.

At the same time the anthropomorphous apes, as Professor Schaaffhausen has remarked,* will no doubt be exterminated.

The break between man and his nearest allies will then be wider, for it will intervene between man in a more civilised state, as we may hope, even than the Caucasian, and some ape as low as a baboon, instead of as now between the negro or Australian and the Gorilla. »

 

« Dans un avenir assez prochain, si nous comptons par siècles, les races humaines civilisées auront très certainement exterminé et, remplacé les races sauvages dans le monde entier. Il est à peu près hors de doute que, à la nième époque, ainsi que le fait remarquer le professeur Schaaffhausen, les singes anthropomorphes auront aussi disparu.

La lacune sera donc beaucoup plus considérable encore, car il n'y aura plus de chaînons intermédiaires entre la race humaine, qui, nous pouvons l'espérer, aura alors surpassé en civilisation la race caucasienne, et quelque espèce de singe inférieur, tel que le Babouin, au lieu que, actuellement, la lacune n'existe qu'entre le Nègre ou l'Australien et le Gorille. »

 

Ce passage de Darwin gagnerait encore pour sa clarté à être replacé dans le chapitre entier et même dans tout le corpus des écrits de Darwin, dont l’un des derniers (1872) est consacré à l’expression des émotions animales. 

Darwin tente de classer l’évolution des êtres vivants en catégories – qui ne sont pas de valeur mais d’étapes - et il en arrive à la conviction que tous les hommes font partie de la classe des « singes catarrhinins » dont ils sont issus, alors qu’au contraire il ne voit pas de différences de nature entre les différentes fonctions animales comme le langage parlé - présent chez tous les animaux évolués (catégorie qui englobe tous les mammifères) - les sentiments, etc. à l’égal de chez l’homme.

On dirait même que, dans toute son œuvre, c’est pour Darwin comme un apostolat écologique avant la lettre – mais on ne peut que lui donner raison – de ne jamais séparer par nature – et c’est même cette idée qui le mena à l’évolution - les êtres humains, des animaux non - humains – et la continuité se prolonge même avec une intuition perspicace, dans le monde végétal.

Si on voulait railler Darwin, ce ne serait pas tant parce qu’il aurait dit que l’homme descend du singe, que parce qu’il aurait su voir jusque dans les grenouilles et les araignées une certaine humanité !

Dans ce passage – mais dans tout le chapitre surtout - Darwin annonce de façon prémonitoire, ce qu’on pourrait appeler d’un barbarisme – calqué sur celui de « bio-diversité » - la disparition de « l’anthropo-diversuté »

Voici la traduction de ce passage par Edmond Barbier :

« Chapitre VI – Patrie et antiquité de l’homme

… Ce qui se passe sous nos yeux chez nos animaux domestiques nous enseigne que, pendant une même période, quelques codescendants, d’une même espèce peuvent ne pas changer du tout, que d’autres changent un peu, que d’autres enfin changent beaucoup.

Il peut en avoir été ainsi de l’homme qui, comparé aux singes supérieurs, a éprouvé sous certains rapports des modifications importantes.

On a souvent opposé comme une grave objection à l'hypothèse que l'homme descend d'un type inférieur l'importante lacune qui interrompt la chaîne organique entre l'homme et ses voisins les plus proches, sans qu'aucune espèce éteinte ou vivante vienne la combler. Mais cette objection n'a que bien peu de poids pour quiconque, puisant sa conviction dans des raisons générales, admet le principe de l'évolution. D'un bout à l'autre de la série, nous rencontrons sans cesse des lacunes, dont les unes sont considérables, tranchées et distinctes, tandis que d'autres le sont moins à des degrés divers; ainsi, entre l'Orang et les espèces voisines, - entre  le Tarsius et les autres Lémuriens, - entre l'éléphant, et, d'une manière encore bien plus frappante, entre l'Ornithorynque ou l'Échidné et les autres mammifères. Mais toutes ces lacunes ne dépendent que du nombre des formes voisines qui se sont éteintes. Dans un avenir assez prochain, si nous comptons par siècles, les races humaines civilisées auront très certainement exterminé et, remplacé les races sauvages dans le monde entier. Il est à peu près hors de doute que, à la nième époque, ainsi que le fait remarquer le professeur Schaaffhausen, les singes anthropomorphes auront aussi disparu.

La lacune sera donc beaucoup plus considérable encore, car il n'y aura plus de chaînons intermédiaires entre la race humaine, qui, nous pouvons l'espérer, aura alors surpassé en civilisation la race caucasienne, et quelque espèce de singe inférieur, tel que le Babouin, au lieu que, actuellement, la lacune n'existe qu'entre le Nègre ou l'Australien et le Gorille.

Quant à l'absence de restes fossiles pouvant relier l'homme à ses ancêtres pseudo-simiens, il suffit, pour comprendre le peu de portée d'une semblable objection, de lire la discussion par laquelle sir C. Lyell établit combien a été lente et fortuite la découverte des restes fossiles de toutes les classes de vertébrés. Il ne faut pas oublier non plus que les régions les plus propres à fournir des restes rattachant l'homme à quelque forme pseudo-simienne éteinte n'ont pas été fouillées jusqu'à présent par les géologues. »

 

 En ce sens, nos anthropo-logues, anthropo-tropes ou anthropo-philes contemporains ne peuvent certainement pas prétendre à une plus grande ouverture intellectuelle ou morale.

Par contre s’il est probable que comme tout prophète Darwin n’a pu que se tromper dans ses quelques lignes prédisant l’avenir, il est encore bien tôt pour en juger, puisque la phrase qui précède le texte cité l’éclaire : 

« Dans un avenir assez prochain, si nous comptons par siècles, les races humaines civilisées auront très certainement exterminé et remplacé les sauvages * dans le monde entier. »

Sombre pensée peut-être, tempérée par un espoir : « man in a more civilised state, as we may hope »

Car tout dépend alors du sens que l’on donne aux mots « civilisé » et « sauvage » : La vie sauvage (silva = la forêt) - dans son sens noble - va effectivement disparaître, et en ce sens Darwin avait raison.

Par contre, ces mêmes populations dont il parlait, vont être condamnés à adopter la modernité et alors, pourraient ne pas périr.

Au contraire, les soi-disant civilisés – dont Darwin de plaint qu'ils ne le sont pas assez - sont maintenant en décroissance relative, sur le point de peut-être devenir absolue.

Voici la fin de « La descendance de l’homme » : paru en anglais en 1871, traduit ici en français par J.J. Moulinié et paru à Paris en 1872 :

 

« RESUME GENÉRAL ET CONCLUSION …

[p.416] Je n'ignore pas que les conclusions auxquelles nous arrivons dans cet ouvrage, seront dénoncées par quelques-uns comme hautement irréligieuses.; mais ceux qui soutiendront cette thèse devraient être tenus de démontrer pourquoi il est plus irréligieux d'expliquer l'origine de l'homme comme espèce, descendant d'une forme inférieure, en vertu des lois de la variation et de la sélection naturelle, que d'expliquer par les lois de la reproduction ordinaire la formation et la naissance de l’individu.

[pp.426-427] La conclusion fondamentale à laquelle nous sommes arrivés dans cet ouvrage, à savoir que l'homme descend de quelque forme d'une organisation inférieure, sera, je regrette de le penser, fort désagréable à beaucoup de personnes. Il n'y a cependant pas lieu de douter que nous ne descendions de barbares. Je n'oublierai jamais l'étonnement que j'ai ressenti en voyant pour la première fois une réunion de Fuégiens sur une rive sauvage et aride, car aussitôt la pensée vint à mon esprit que tels étaient nos ancêtres. Ces hommes absolument nus, barbouillés de peinture, avec des cheveux longs et emmêlés, la bouche écumante, avaient une expression sauvage, effrayée et défiante. Ils ne possédaient presque aucun art, et vivaient comme des bêtes sauvages avec ce qu'ils pouvaient attraper; privés de toute organisation sociale, ils furent sans merci pour tout ce qui ne faisait pas partie de leur propre petite tribu. Celui qui a vu un sauvage dans son pays natal n'éprouvera pas de honte de reconnaître que le sang de quelque être inférieur coule dans ses veines. J'aimerais autant pour ma part descendre du petit singe héroïque, qui brava son ennemi redouté pour sauver son gardien ou du vieux babouin qui descendant des hauteurs, emporta triomphalement son jeune camarade après l'avoir arraché à une meute de chiens étonnés, que d'un sauvage qui se délecte à torturer ses ennemis, se livre à des sacrifices sanglants, pratique l'infanticide sans remords, traite ses femmes comme des esclaves, ignore toute décence et est en proie aux superstitions les plus grossières.

On peul; excuser l'homme d'éprouver quelque fierté de ce qu'il s'est élevé, quoique non par ses propres efforts, au sommet véritable de l'échelle organique, et le fait qu'il s'y est ainsi élevé, au lieu d'y avoir été placé primitivement, peut lui faire espérer une destinée encore plus haute dans un avenir éloigné. Mais nous n'avons à nous occuper ici ni d'espérances, ni de craintes, mais seulement de la vérité dans les limites où notre raison nous permet de la découvrir. J'ai donné les preuves aussi bien que j'ai pu. II me semble que nous devrons reconnaître que l’homme, avec toutes ses nobles qualités, la sympathie qu'il éprouve pour les plus ravalés, la bienveillance qu'il étend non-seulement à ses semblables, mais encore aux êtres vivants les plus humbles ; l'intelligence divine qui lui a permis de pénétrer les mouvements et la constitution du système solaire - avec toutes ces facultés d'un ordre si éminent - l'homme, dis-,je, conserve encore dans son système corporel le cachet indélébile de son origine.

FIN DU TOME, SECOND. »

Rappel des dates : 

 

 

 

Darwin :

1809 – 1882

 

Mendel :

1822 – 1884

 

Découverte des filaments des chromosomes :

1875 – 1888

 

La mienne conclusion sera :

Les aberrations idéologiques qui s’avancent au  nom de Darwin sont sans grand intérêt tant que leurs conséquences restent encore limitées : La nature décide encore, non l’homme **.

Plus graves sont les attitudes scientifiques que je prends pour des contre-sens évolutifs, conséquences de l’inversion des séquences temporelles découvertes par Darwin.

Darwin constate. Il explique peu et rarement, et quand il tente d’expliquer, il ne manque pas de dire qu’il peut se tromper.

Pourtant, durant sa longue vie, il n’a cessé, de fait, de reconnaître la séquence ordonnée : transformation de l’écosystème -> évolution des espèces.

Le mécanisme invoqué comme principal est passé de celui de la lutte pour la vie à celui des choix de la sexualité. Il n’exclut pas qu'il puisse en exister d'autres. Peu importe: Le principe de l'évolution est là .

Darwin connaissait les phénomènes de l’hérédité appelés aujourd’hui génétique. Il a pu connaître les travaux de Mendel, mais non les chromosomes, sinon dans les dernières années de sa vie.

Or, c’est ceux-ci que l'on met aujourd’hui presque exclusivement en avant, comme si on pouvait « créer en bouteille », mettant ainsi fallacieusement l’écosystème au service des chromosomes, reproduisant alors l’exacte inversion de la séquence établie par Darwin, lequel, peut-être le premier de l’ère moderne, nous a assuré que c'est l’environnement qui décide des occurrences de la vie et que sans lui, elle ne pourrait être.

 

Notes pour cette note de bas de page 

*Le mot « sauvage » dérivé de silva = la forêt

Le sens qu’a pris le mot sauvage a de quoi révolter l’âme des vrais écologistes !

Dans le latin d’origine civis s'oppose à hostis (ennemi) Mais aujourd'hui, on oppose sauvage à civilisé.

Sauvage vient de silva = la forêt en latin. Le mot forêt est l’abrégé de silva forestis.

Pourquoi ce mot a-t-il pris un sens si péjoratif, alors qu’il ne fait qu’évoquer la nature – que l’on pleure aujourd’hui !

En ce sens péjoratif, la modernité apporte beaucoup de sauvagerie ! Mais le mot devient ambigu et on ne peut plus se comprendre.

Je pense à une expression de l’historien Henry Laurens : Invité à la TV à débattre sur le livre de Huntington « Le choc des civilisations » Il en reformula le titre en disant que dans ce cas, c’était « Le choc des barbaries » Mais le mot barbare a partagé à peu près la même histoire !

Darwin déplore longuement que la modernité ait fait disparaître beaucoup de ces dits sauvages. (Alcoolo-tabagisme ; mais surtout probablement la privation de tout leur écosystème habituel)

Autre exemple de déformation total de sens, encore en relation avec la forêt : « Jangal » est un mot indo-persan qui signifie « forêt », dans un sens très général, voire bucolique. Ainsi est-il utilisé dans les fables animalières brahmaniques, reprises par Esope, La Fontaine (Les animaux, miroirs de la société y discutent et raisonnent tranquillement) et c’est pourquoi Kipling qui a passé son enfance en Inde, a repris le mot en l’écrivant jungle  en anglais. Pourquoi ce mot a-t-il pris un sens épouvantable ?

 

**Races :

Bien entendu « j'ai un certain mal à partager mon optimisme  J » lorsque des chaînes de télévision exotiques nous présentent en direct l'élimination de populations entières au nom ou au prix de la civilisation.

L'accueil des dites diversités ne devrait pas devenir le piège subtil de leurs extinctions, comme celles de nombreux peuples dont Darwin a décrit la disparition.

Certains députés veulent supprimer le mot race du vocabulaire législatif dans le même temps qu'ils prétendent reconnaître la diversité !

Pourtant le mot race ne fait que renvoyer aux racines : Certaines sont humaines, et d’autres même au-delà, celles-là même qui furent le thème des travaux de Darwin.

Le mot ne signifie en effet rien d’autre que « racine; origine » (issu d'un radical indo-européen signifiant racine et qui produit en latin : radical, etc. et même radis  et en grec : rhizome. On trouve en ancien français les mots: rais et raiz.

Ce n’est pas parce que les chromosomes sont mélangés qu’ils n’existent pas. Il ne faut pas tomber d’un excès dans l’autre.

Tout le monde a des chromosomes. Certains sont communs à certains groupes, d’autres non.

Quand ils diffèrent, ils ne sont pas équivalents, ni facilement interchangeables (mais cela peut un jour être proposé voire imposé !)

Qui plus est aujourd’hui, personne n’a choisi les siens.

On pourrait aussi sans dommage, aussi bien parler de branche ou d'embranchement, ce qui permettrait de remonter jusqu’aux bactéries.

Remplacer le mot race par le mot ethnie engendre encore davantage de confusion, puisque ethnie reproduit le mot grec ethnos qui en grec ancien aussi bien que moderne signifie: nation. Dès lors, comment parler de nation poly ethnique ?

Le racisme ne disparaîtra pas par la magie des chiffres ou du verbe, ni en masquant le numéro de département sur les plaques minéralogiques.

Ne saurait-on se battre que pour les mots ?

Heureusement tout ne se résume pas au vocabulaire et un mot en lui-même n'a que peu d’intérêt en biologie.

Mais le médecin – comme tout bon ouvrier - se doit de conserver l'usage d'une sémantique qui lui est utile ou indispensable, en son travail. Dans le cas contraire, ce serait son travail lui-même, son objet ou son objectif, qui devraient être remis en cause ou détournés de leur objet énoncé – sujet qui devient de plus en plus d’actualité.
En réalité tout en sachant que le langage ne traduit jamais très bien la biologie, il me semblerait moins grave de dire qu'il y a autant de races que d'individus, que de dire que les individus sont tous identiques.

 

Mais, la questions qui a motivé le départ des recherches de Darwin à l’orée de son histoire est bien celle qu’il note dans son journal de voyage, lorsqu’il est à bord du Beagle mouillé à l’île saint James des Galápagos, le 8 octobre 1835, formulée comme étant celle de l’apparition de nouveaux êtres sur terre :

 

Darwin The voyage of the Beagle Edition de 1839

« Considering the small size of the is- lands, we feel the more astonished at the number of their aboriginal beings, and at their confined range. Seeing every height crowned with its crater, and the boundaries of most of the lava-streams still distinct, we are led to believe that within a period geologically recent the unbroken ocean was here spread out. Hence, both in space and time, we seem to be brought somewhat near to that great fact- that mystery of mysteries- the first appearance of new beings on this earth. »

 

Traduction Ed..Barbier, Ed.Paris 1875

« On est encore plus étonné du nombre des êtres aborigènes que nourrissent ces îles, si l’on considère leur petite étendue. On est porté à croire, en voyant chaque col- line couronnée de son cratère et les limites de chaque coulée de lave encore parfaitement distinctes, qu’à une époque géologiquement ré- cente l’océan s’étendait là où elles se trouvent aujourd’hui. Ainsi donc, et dans le temps et dans  l’espace, nous  nous  trouvons face à face avec ce grand fait, ce mystère des mystères, la première apparition de nouveaux êtres sur la terre. »

 

L’un des derniers livre de Darwin est « L’expression des motions chez l’homme et les animaux » :

Pour les éditions en anglais, la première est parue en 1877 du vivant de Darwin. La seconde est posthume, publiée en 1889 par son fils Francis selon le notes de son père.

Le livre ne cherche plus à démontrer la vérité de la théorie de l’évolution, mais à l’appliquer à l’expression biologique et comportementale des émotions.

Il montre en particulier à partir de nombreux exemples comment la plupart de ces expressions  demeureraient inexplicables sans la théorie de l’évolution.

Il est remarquable pour un Français de constater que Darwin connaît parfaitement les travaux des grands médecins français qui ont participé à la grande renommée de la médecine française au XIX ème siècle : Il en dénonce cependant en général leur ignorance de la théorie de l’évolution.

Enfin, ce n’est pas la moindre des qualités du livre que de dévoiler la très grande sensibilité de Darwin, par exemple aux souffrances et aux langages des animaux – que l’on pourrait d’ailleurs encore étendre - souvent jusqu’à ce qui passe la plupart du temps inaperçu chez les hommes, même chercheurs, sensibilité qui est sans doute le secret qui est à l’origine de ses grandes découvertes.

Voici un passage de l’introduction à la 1 ère édition - Traduction Dominique Férault - pp 19-21 de l’édition Rivages poche Petite Bibliothèque, 2001  – imprimé en Espagne.

 

« Or l'homme lui-même ne peut exprimer l'amour ou l'humilité par des signes extérieurs aussi clairement que ne le fait un chien lorsque, oreilles tombantes et babines pendantes, ployant le corps et remuant la queue, il vient à la rencontre de son maître bien-aimé.

Et ces mouvements chez le chien ne peuvent pas davantage être expliqués par des actes de volition ou des instincts nécessaires que ne peuvent l'être le regard brillant et le sourire aux lèvres d'un homme qui rencontre un vieil ami. […]

Bien que Gratiolet nie catégoriquement qu'un muscle quelconque ait été développé uniquement en vue de l'expression", il semble n'avoir jamais pensé au principe de l'évolution.

Il regarde apparemment chaque espèce comme une création distincte. Il en est de même chez les autres. auteurs qui ont traité de l'expression.

Par exemple, le docteur Duchenne, après avoir parlé des mouvements des membres, aborde ceux qui donnent l'expression au visage et fait cette remarque: «Le créateur n'a donc pas eu à se préoccuper ici des besoins de la mécanique; il a pu, selon sa sagesse, ou - que l'on me pardonne cette manière de parler - par une divine fantaisie, mettre en action tel ou tel muscle, un seul ou plusieurs muscles à la fois, lorsqu'il a voulu que les signes caractéristiques des passions, même les plus fugaces, fussent écrits passagèrement sur la face de l'homme. Ce langage de la physionomie une fois créé, il lui a suffi, pour le rendre universel et immuable, de donner à tout être humain la faculté instinctive d'exprimer toujours ses sentiments par la contraction des mêmes muscles 16»

Beaucoup d'auteurs considèrent qu'il est impossible d'expliquer l'ensemble de la question de l'expression. L'illustre physiologiste Müller déclare ainsi: «La différence complète d'expression des traits dans des passions différentes montre que, selon le type de sentiment provoqué, des groupes entièrement différents de fibres du nerf facial sont excités. Nous ignorons totalement la cause de ce fait. »

Il n'est pas douteux que, tant que l'homme et les animaux sont regardés comme des créations indépendantes, un sérieux obstacle s'oppose à notre désir naturel de pousser aussi loin que possible notre recherche des causes de l'expression. […]

Certaines expressions de l'homme, par exemple lorsque les cheveux se hérissent sous l'influence d'une terreur extrême ou que les dents se découvrent par l'effet d'une colère furieuse, ne sont guère compréhensibles sauf si l'on se convainc que l'homme a connu jadis un état bien inférieur et semblable à l'animalité.

Le fait que certaines expressions soient communes à des espèces distinctes quoique apparentées, comme les mouvements des mêmes muscles faciaux pendant le rire chez l'homme et chez divers singes, devient un peu plus compréhensible si nous croyons qu'ils descendent d'un ancêtre commun.

Celui qui admet d'une façon générale que la structure corporelle et les habitudes de tous les animaux ont évolué graduellement considérera l'ensemble de la question de l'expression sous un jour nouveau et plein d'intérêt. »

 

La génétique dans le rêve et le sommeil profond de Charles Darwin à Michel Jouvet :

In la note 9 du chapitre I (Principes généraux de l’expression) de ce même livre : Note 9. The Variation cf Animais and Plants tender Domestication, vol. n, p. 6.

« Le caractère héréditaire de gestes habituels est si important pour nous que je profite avec plaisir de la permission de M. F. Galton de citer en ses termes cet exemple remarquable :

« La relation suivante d'une habitude se répétant chez des, individus de trois générations consécutives est d'un intérêt particulier, parce que cette habitude se répète uniquement pendant le sommeil profond et que par conséquent elle ne peut être due à l'imitation mais doit être tout à fait naturelle.

Ces faits rapportés sont parfaitement dignes de foi, car je les ai examinés très complètement et j'en parle d'après un témoignage indépendant et détaillé.

L'épouse d'un monsieur occupant une position sociale importante découvrit que celui-ci avait une curieuse habitude :

Lorsqu'il était couché sur le dos et profondément endormi, il levait lentement le bras droit devant son visage jusqu'à son front, puis l'abaissait avec une saccade nerveuse si bien que son poignet tombait lourdement sur l'arête de son nez.

Ce tic ne se reproduisait pas chaque nuit mais occasionnellement, et il était indépendant de toute cause précise et déterminée.

Parfois, il ne cessait de se répéter 'pendant une heure ou davantage. Le nez de ce monsieur était proéminent, et souvent l'arête en fut légèrement blessée par les coups reçus.

Chaque fois qu'une telle blessure se produisait, elle était longue à se cicatriser en raison de la répétition, nuit après nuit, des coups qui l'avaient d'abord causée.

Sa femme dut ôter le bouton du poignet de sa chemise de nuit qui provoquait de graves écorchures, et l'on essaya divers moyens de lui attacher le bras.

« De nombreuses années après la mort de ce monsieur, son fils épousa une femme qui n'avait jamais entendu parler de ce détail familial.

Cependant, elle observa avec précision la même singularité chez son mari; mais le nez de celui-ci n'était pas particulièrement poéminent et n'a jamais souffert des coups.

Depuis la rédaction de cette relation, cela s'est produit.

Son mari s'était profondément endormi dans un fauteuil après une journée très fatigante et, lorsqu'il se réveilla, il découvrit qu'il s'était notablement écorché le nez avec ses ongles]

Ce tic ne se Produit pas lorsqu'il est à demi endormi, comme, par exemple, lorsqu'il somnole dans son fauteuil, mais il est susceptible de se manifester dès qu'il est profondément endormi. Comme chez son père, il est intermittent, parfois absent pendant de nombreuses nuits, et parfois pratiquement incessant durant une partie de chaque nuit.

Et, comme chez son père, il est accompli de la main droite.

« Un des enfants de cet homme, une fille, a hérité ce même.tic.

Elle l'accomplit également de la main droite, mais d'une manière légèrement différente: après avoir levé le bras, elle ne laisse pas le poignet retomber sur l'arête du nez, mais sa paume à demi fermée tombe le long du nez en y frappant de petits coups très rapides. Ce tic est aussi très intermittent chez cette enfant, absent pendant quelques mois, mais parfois se manifestant presque sans cesse. »

[M. R. Lydekker (lettre non datée) m'a fait part d'un exemple remarquable de particularité héréditaire, un affaissement caractéristique des paupières.

Cette particularité consiste en la paralysie ou, plus probablement, en l'absence du levator palpebrae.

Elle apparut pour la première fois chez une femme, Mme A***; celle-ci eut trois enfants, dont l'un, B***, hérita cette particularité.

B*** eut lui-même quatre enfants, qui présentèrent tous cet affaissement des paupières: l'un d'eux, une fille, eut à son tour deux enfants, dont le second hérita cette particularité, mais d'un seul côté] »

 

Une des rares choses qui me semblent rester à faire après le travail de Darwin, c’est de discuter la notion même « d'évolution », terme qui est si enraciné dans ses études.

Car le mot a pour lui une forte connotation temporelle, quoique non exclusive.

Or, prétendre qu'un avion que l’on a démonté – par exemple après un accident - est plus évolué qu'un avion bien monté est une totale absurdité : Cela n’a plus aucun sens.

On pourrait chercher alors ce qu’il en apparaîtrait si l’on y substituait une notion comme celle de « complexité »

Mais celle-ci est assez subjective et dépend aussi de la manière de regarder :

Il arrive que la nature semble perde le fil là où l'homme s’y retrouve assez bien (nœuds)

Mais l’inverse est aussi fréquent : La nature nous désarme souvent par la simplicité de ses constructions, là où l’on imagine une extraordinaire complexité... qui n’existe pas.

 

 

[29] NOTE : Quand on sait comment les sons se transmettent sous l’eau, que les baleines s’entendent à 4000 km, on comprend que les calamars géants ne soient plus tentés d’approcher les embarcations quand elles sont devenues vapeurs et sous-marins sillonnant sans cesse les océans.

Or la terre, avec ses 6.400 km de rayon, n’est pas bien grande. 

De ce fait, en possession de dessins, mais faute de photographies, on a longtemps traité de « fabulateurs » les équipages des grands voiliers qui décrivaient comment un des leurs, alors qu’il se trouvait sur le pont du navire, avait été soudain saisi par les tentacules d’un calamar géant, surgi d’on ne sait où.

Voile ou moteur : Ce n’est pas en un jour que l’on bannira les moteurs thermiques des grosses embarcations. Mais il serait facile et justifié de bannir de nos côtes les moteurs thermiques ludiques, onéreux pour la facture pétrolière nationale, cancérigènes, dangereux et toxiques pour les nageurs et les poissons.

A l’inverse, on devrait encourager les écoles de voile autant que les écoles publiques, car l’apprentissage de la voile favorise la compréhension de la nature[29], l’anticipation - un voilier n’a pas de frein - la sobriété, etc.

La voile oblige à s’intéresser à la météorologie, aux vents, qu’il est impossible d’affronter de front, aux courants marins, et, bien que cela ne soit pas le propre de la marine ni de la voile, tout particulièrement aux nœuds, qui y sont très variés, et doivent y réunir les multiples qualités : d’être adaptés, faciles à faire, efficaces et surtout … faciles à défaire !

Et tout cela va en quelque sorte bien au delà du « renouvelable » puisque c’est de « l’intégré sans destruction ».

La France néglige trop la mer :

La France, pourtant, reste la seconde puissance maritime (11 millions de km 2) très riche d’atouts 

C’est aussi grâce a la mer que « la France est un don du Mexique » : vents marins et courant du golfe lui apportent humidite, douceur et fertilite : « la France est un jardin ! », s’exclama un jour le roi Mohammed v en descendant d’avion.

Encore ne doit-elle pas négliger de le faire valoir : Quelques liens utiles :

1.      La France, grande puissance maritime - Egalite et Réconciliation

2.      Images correspondant à territoire maritime de la france 

3.      Zone économique exclusive - Wikipédia 

4.      Droit de la mer - Wikipédia 

5.      Les fonds marins, une opportunité pour lutter contre la crise ?

6.      Le domaine maritime de la France, le deuxième par sa grandeur au ...

7.      La France propriétaire du deuxième domaine maritime mondiale ...  

Mais le livre « Météorologie Maritime » édité par le SHOM (Service Hydrographique et Océanographique de la Marine) précise page 134 de l’édition de 2003 :

« 0/ 2.1.2.1. La Veille météorologique mondiale.

…La VMM comprend plusieurs éléments : le système mondial d'observations, le système mondial de traitement des données, le système mondial de télécommunications, la gestion des don­nées de la VMM et les activités d'appui au système.

19 Le Système mondial d'observations dont fait partie le Système de navires observateurs volontaires ( 3.2.1.1), regroupe des moyens importants : 4 satellites à défilement, 5 satellites géo­stationnaires, environ 10000 stations terrestres, 7 000 stations sur navires (dont 80 sélectionnés par Météo-France) et 300 bouées ancrées (dont 6 financées totalement ou partielle­ment par Météo-France) et dérivantes dotées de stations météorologiques automatiques… »

Ainsi la France ne participerait que pour 1 à 2 % à l’effort international de la surveillance des océans malgré sa position et ses besoins.

Sans avoir une connaissance exacte de ce qui est non référencé ici, on peut se demander si l’effort de la France est en rapport avec l’étendue de son domaine maritime et même seulement suffisant au regard de nombreuses exigences.

 - Etienne Taillemite , dans « L'Histoire ignorée de la marine française » Ed. Perrin 1988 écrit :

 « L'un des traits les plus permanents de notre histoire est bien une extrême méconnaissance des Français, à presque toutes les époques, de l'importance des espaces maritimes et du rôle moteur des océans dans le développement des civilisations…

Peu après avoir quitté ses fonctions en 1791, le dernier véritable ministre de la Marine de la monarchie, le comte de La Luzerne, adressait au roi un plaidoyer qui conserve toute son actualité.

Évoquant d'abord le rôle moteur de l'économie maritime et les dangers d'une récession, « quel homme versé dans les détails de l'administration, écrit-il, ne prédirait pas aussitôt, non seulement que plus de 100.000 matelots, ouvriers des ports, etc., et leurs familles qu'ils soutiennent sont condamnés à mourir de faim, mais que le même sort est réservé à plusieurs millions de citoyens habitants de l'intérieur du royaume et qui ne se sont jamais doutés eux-mêmes que notre navigation fournissait le seul débouché que pussent avoir les récoltes qu'ils moissonnaient ou les marchandises qu'ils fabriquaient dans nos manufactures ». Il ajoutait :  « Je regarde la France comme condamnée par sa position géographique et par l'excès même de prospérité qu'elle a atteint, sous peine d'éprouver les plus grands malheurs, à être une puissance maritime… ».

Le sort de la défaite de Trafalgar (21 Octobre 1805) fut pratiquement scellé dès cette époque : Notre amirauté devint quasiment inexistante, et notre marine, mal commandée, perdit bravement la « bataille de Trafalgar » (Cadix) avec 37 vaisseaux contre 24 …

La Louisiane, c’est-à-dire toute la rive droite du Mississipi (2 millions de km 2) fut vendue en 1803 ; Haiti perdu en 1804 (qui représentait les 2/3 du commerce extérieur de la France) ; L’ile Maurice fut cédée aux anglais en 1814 ; La francophonie poursuivit alors le lent déclin amorcé en 1763.

 

(Rappel : Le roi François 1er s’oppose à Charles Quint, abandonne la latinité - et finalement l'idée d'Europe, entérine l’abandon de Constantinople, invite la marine turque à Toulon.

Les Ottomans verrouillent l’Orient et s’installent au Maghreb.

Tour à tour, les Portugais puis les Espagnols, les Hollandais, les Anglais et les Français parcourent les mers et cherchent des débouchés par les routes de l'ouest.

Mais l’affrontement décisif est celui de la guerre de 7 ans qui s’achève par le désastreux traité de Paris en 1763 : La France y abandonne le Canada, l'Inde, etc. et s’incline définitivement devant l’Angleterre.

La Révolution de 1789 survient 23 ans plus tard dans une France réduite à la famine.

En 1805, la défaite de Trafalgar n’est plus qu’une formalité suivie de la mise en déroute de Napoléon – sanctionné d'avoir été trop terrien, peut-être par la force des choses.

La France serait bien avisée de ne plus jamais l'oublier.)

 

C’était déjà faute de marine que Louis XV avait du signer en 1763 le « traité de Paris » par lequel la France perdait les garnisons de défense de ses possession indiennes, le Canada (que Voltaire appelait négligemment « quelques arpents de neige » ) et la rive gauche du Mississipi (qui allait du Canada à La Nouvelle Orléans), etc.

L’issue, de dimension planétaire, de la guerre de 7 ans n’a pas fini d’alimenter l’aigreur des canadiens français : (clic) 

Louis XVI avait pratiquement réussi à rattraper le retard de notre marine face à celle de l’Angleterre : Ainsi put-il envoyer La Pérouse autour du globe, aider les Etats Unis à gagner leur indépendance, etc…

Ce fut incontestablement l’époque la plus glorieuse de notre marine, et sans doute aussi, celle de notre nation.

Sur les marines de Louis XV à Napoléon : Voir page suivante  clic.

 En l’espace d’une décennie, la Révolution réduisit ses efforts à zéro, tout en déclarant paradoxalement l’universalité de ses nouvelles données, oubliant que « vendémiaire » ne pouvait pas être le mois des vendanges dans l’hémisphère sud …

 

Tabarly , « gloire nationale » (1931 – 1998) sauva « in extremis » notre « Musée de la Marine » à Paris ». Dans “Mémoires du large », Editions de Fallois, Paris, 1997, il écrit :

 

« … Je monte à Paris le moins possible, … comme dernièrement, quand il a fallu que je me démène pour la sauvegarde du Musée de la Marine.

L'annonce … de l'expulsion du Musée de la Marine de son emplacement au Palais de Chaillot pour mettre à la place le nouveau Musée des Arts premiers m'a scandalisé… C'était presque l'arrêt de mort de ce que je crois être le plus beau musée maritime du monde. Ce traitement révoltant n'est malheureusement que le reflet de la désinvolture avec laquelle sont traitées, en France, les questions maritimes. Le peuple français garde une mentalité trop terrienne…  Il reste dans l'ignorance de l'importance stratégique et économique des océans. Il ne faut pas lui en vouloir, personne ne le lui enseigne.

Cette éducation devrait commencer dès l'école. Mais aucun manuel scolaire ne souligne que des conflits qui peuvent paraître continentaux ont été gagnés sur mer.

Si à Trafalgar les Français avaient gagné, il n'y aurait pas eu Waterloo.

Si les Alliés n'avaient pas gagné la bataille de l'Atlantique … les Allemands auraient gagné la guerre…

Pourtant, un petit pays comme la Norvège possède une des premières flottes marchandes du monde.

Il en tire de larges profits et prouve qu'il n'est pas nécessaire d'être asiatique pour faire naviguer des cargos…»

 

 

 

Eric Tabarly

 

 

Pen Duick V surfe. La vague d’étrave recule et le sillage est tout plat. In : Eric Tabarly, De Pen Duick en Pen Duick, Arthaud éd. Paris 1970

 

 

Tabarly a été l’inventeur de « l’hydro-ptère » (= « aile aquatique »), bien qu’il n’ait jamais pu expérimenter lui même un tel type de bateau.

Il s’agit d’un voilier qui déjauge complètement, de telle façon qu’il ne rentre plus en contact avec l’eau que par sa quille ou dérive.

Comme l’air est infiniment moins visqueux que l’eau, les frottements deviennent très réduits et le voilier peut aller très vite.

On avait déjà vu apparaître d’autres facteurs de vitesse augmentée avec l’apparition de la planche à voile : Comme la propulsion est obtenue à partir du « vent apparent », créé par la composition du « vent réel » et du vent engendré par sa vitesse propre, une planche à voile peut aller plus vite que le vent, et serrer davantage l’axe du vent à l’allure du près.

 

Cela est vrai aussi pour les voiliers lourds, mais moins perceptible car ils déjaugent moins et moins facilement, et cela dépend de leurs formes.

La question des formes est très importante à de multiples égards.

 

Autre solution pour augmenter la vitesse : « effacer la vague d’étrave » de l’eau grâce aux forces de la MHD (Magnéto hydro dynamique).

Deux livres intéressants sur le sujet : Du physicien Jean Pierre Petit : livre BD téléchargeable sur le web : « Le mur du silence » et du canadien Pierre Langlois : « Sur la route de l’électricité »

La MHD est un moyen physique utilisant la force électromotrice des lois de Laplace (« la règle des 3 doigts » apprise au lycée) : Courant électrique + Champ magnétique =>force électromotrice, (ou inversement selon d’autres combinaisons).

On peut ainsi « aplatir » la vague d’étrave, et même, en allant plus loin, créer un appel à l’avancement en créant un creux. Il faut au contraire remonter le creux pariétal de la vague sur les flancs (qui « le suce » de chaque côté) et rendre non turbulente la vague de poupe : l’écoulement devient « laminaire » : Au maximum, on pourrait d’une manière imagée dire que le bateau se retrouve « sur un toboggan » et glisse sur la descente !

Tous les moteurs électriques fonctionnent d’ailleurs aussi grâce à la force électromotrice décrite par les lois de Laplace.

Mais sur un voilier, l’ampérage de l’alimentation électrique pourrait être fourni par son propre générateur qui utiliserait soit le vent, soit l’eau comme source d’alimentation.

 

Grâce à la MHD, les avions supersoniques volent ainsi (Lu sur source a priori sérieuse mais tout de même à vérifier) à 10 000 km/heure ou même 20.000 kilomètres/heure à une altitude située entre 30 kilomètres et 200 kilomètres en utilisant très peu d’énergie :

L’air entrant alimente un générateur permettant de créer les forces MHD. Si l’écoulement d’air le long de l’avion est laminaire, l’onde de choc (équivalent de la vague d’étrave) disparaît, et donc aussi le « bang » sonore (qui brise les vitres) ; cela permet d’éviter l’échauffement de la coque, d’améliorer considérablement le rendement et la vitesse, et de créer un plasma sur les bords d’attaque qui absorbe les rayons radars et rend l’avion furtif.

De plus, l’air étant très raréfié à une telle altitude, les frottements sont faibles, et un simple moteur d’avion comme celui du Concorde.(qui volait à 20 km d’altitude) suffit.

Notons que l’épaisseur de l’atmosphère est assez faible, 12 kilomètres en moyenne, soit moins que la distance qui existe entre le Bois de Boulogne et le Bois de Vincennes !).

Il existe encore un moyen pour réduire les frottements de l’eau : la diffusion de bulles d’air tout autour des zones immergées : on l’appelle la « concavitation ».

Notons que les poissons secrètent une matière gluante qui diminue beaucoup les frottements : C’est pour cela qu’ils nous glissent entre les mains quand on cherche à les attraper. Les oiseaux n’ont pas ce problème, car l’air est environ 1000 fois moins visqueux que l’eau.

 

Non seulement les moyens d’avancement traditionnels des avions et des navires conservent tout leur intérêt, mais leur efficacité peut ainsi être très amplifiée.

Les torpilles qui plafonnaient à moins de 100 km/h en 1945 avancent maintenant à 2000 km/h.

La Chine semble développer un sous-marin à super-cavitation qui pourrait avancer à 5.300 km/h (clic) : Shangaï- San Francisco en 90 minute !

(Lu sur source a priori sérieuse mais tout de même à vérifier)

 

Inversement l’air et l’eau ont des propriétés physiques avantageusement exploitables : s’il n’y avait pas d’air, il n’y aurait pas de parachutes, et les avions voleraient sans ailes, comme des missiles.

 

Tabarly n’est malheureusement guère connu que pour avoir gagné des courses, et non pour ses travaux scientifiques.

Au journal de 20 heures, on parle plus souvent de débats politiques ou d’exploits sportifs que de travaux scientifiques et la France ne profite malheureusement pas assez de ses propres savoirs.

(Même problème de manque d’information que celui des bulletins météo tronqués de la télévision : Il ne sert à rien de les répéter s’il y manque l’essentiel clic.

 

En France, les savants sont souvent « logés à mauvaise enseigne » et manquent aujourd’hui.

Lavoisier qui a découvert l’oxygène O2 et le CO2 fut décapité en 1794 (pour avoir été « fermier général de Louis XVI »), lui qui avait été d’une générosité exceptionnelle avec les paysans de Freschines durant le terrible hiver 1788 –1789 : « La République n’a pas besoin de savants ! » lui déclara son juge.

C’est ici un cri d’alarme lancé et un appel aux instances concernées.

 

Au Japon il y a déjà des navires électriques qui avancent uniquement avec la force électromotrice pariétale, sans hélice, depuis 1990.

Les problèmes des navires, en particulier des voiliers, des sous-marins, des torpilles et des avions, en particulier supersoniques, obéissent aux même lois.

Cf. aussi les théorèmes de Bernoulli sur les écoulements  turbulents et les écoulements laminaires.

 

Les écoulements aériens et hydrauliques suivent les mêmes lois : L’écoulement laminaire est celui qui offre le moins de freinage et libère le plus de « poussée » :

 

 

Texte et clichés dans le : Cours de navigation des Glénans Edition 1983.

Cf Autres images d’écoulements aériens du même livre : Clic

 

Un écoulement laminaire témoigne d’un  bon équilibre :

Tenir la barre devient à peine nécessaire !

 

 

Ecoulement dépressionnaire pariétal

 

 

 

Retour haut de page : clic

 

 

Note sur Les vents :

 

1.      Une plaque chauffante produit une air chaud qui est ascendant : c’est un vent ascendant. Les vents de ce type sont des vents d’origine thermiques.

Sur terre, l’apparition de ces vents est en général causée par l’ensoleillement. Les vents varient alors de façon locale selon les alternances jour/nuit, et à grande échelle de façon saisonnière (vents alizés).

 

2.      Un ventilateur électrique produit un courant d’air dans n’importe quelle direction : Ce courant d'air est un vent d'origine mécanique non thermique. Sur terre, le facteur mécanique non thermique à l’origine des mouvements d’air importants est la rotation incessante de la terre sur elle même en 24 heures autour de son axe nord sud.

3.      Ces deux facteurs dynamiques se combinent pour expliquer l'existence de la quasi totalité des grands vents aériens météorologiques dans l'atmosphère de la terre, appelés vents synoptiques, et les aspect qu’ils présentent.

 

_____

 

1.                Force thermo-dynamique ascendante : Aux dimensions planétaires, le courant d’air chaud ascendant initial monte avec une puissance maximale depuis l’équateur, dans le plan équatorial (ce qui donne une impression subjective d’absence de vent et de « temps lourd » (car le poids du corps - qui est toujours le même, subit une poussée d'Archimède exercée de bas en haut, moins forte, de la part de l'air moins dense dans lequel il baigne)

En se refroidissant, l’air retombe de chaque coté de l’équateur de la terre en direction des poles, d’une part aspiré vers les pôles plus froids et d'autre part dévié par la force mécanique du mouvement de la terre.

 

2.                Force mécanique de Coriolis : Les données sont décrites dans Wikipédia ;

Ansi que les modes de calcul, en plus d'un schéma animé de la trajectoire d'une bille qui va du centre vers la périphérie.

Il suffit donc d’imaginer un schéma et de faire les calculs avec une supposée bille qui part de la périphérie - et non du centre - puisque le départ de l’air ascendant cyclonique est au niveau de l’équateur.

 

3.                Résultat de ces deux forces

Le sujet des trajectoires est largement traité sur internet. Wikipedia : Mon propos est de mettre en lumière les phénomènes autour de la pollution (des fumées, des allergènes, des parfums, des gaz d'échappement des automobiles, etc.) Finalement cet air ne va pas jusqu’aux pôles mais redescend aux latitudes moyennes puis remonte et redescend enfin aux pôles selon des mouvements qui sont respectivement les mêmes que précédemment.

 

4.                Mon but ici est, différemment, de dire ce qui ne se trouve pas habituellement dans Wikipedia : Mon propos est de mettre en lumière les phénomènes autour de la pollution (des fumées, des allergènes, des parfums, des gaz d'échappement des automobiles, etc.)

Les maladies de ces pollutions sont la première cause de mortalité mondiale (et quelles souffrances !)

Mais très souvent les causes mêmes de la morbidité passent inaperçues, soit parce quelles sont volontairement ou involontairement occultées et laissées dans l’ignorance, soit parce qu'elles sont mélangées avec d'autres allégations, telles que le réchauffement climatique qui n’a rien à voir.

A ce propos, il faut faire la différences entre le monoxyde de carbone ou CO1 plus lourd que l’air et très rapidement mortel, et le dioxyde de carbone ou  CO2, au contraire plus léger que l’air, et non seulement inoffensif, mais nécessaire à la respiration et à la vie. C'est seulement ce dernier - inoffensif - qui est incriminé , à tort ou à raison, dans le réchauffement climatique.

Le CO provient des combustions lentes et incomplètes, des poêles à charbon, inserts, automobiles. Alors que le CO2 provient de la respiration des organismes biologiques ou des fermentations. Trop de CO2 et un manque d’oxygène provoque la sensation d’asphyxie, d'étouffement avec transpiration, de « manque d’air » que tout le monde a pu connaître : la sensation est progressive et inquiétante, mais réversible. Au contraire, l’intoxication au CO est très grave parce qu'elle est insidieuse, ne réveille pas un dormeur, et qu'elle rend l'hémoglobine du sang irréversiblement inutilisable.

Mais ceci ne concerne que les intoxications aiguës.

Le pire est dans les intoxications permanentes, parce que la pollution finit par détruire les capteurs (humains ou des animaux)

Or ces capteurs sont ce qui devrait déclencher l’alerte suivie de comportements de protection, refus et retraits.

Si les capteurs sont trop atteints pour être encore fonctionnels et utilisables aux fins de provoquer l’évitement et la protection, tous les organes seront impactées, même les zones vitales du cerveau

Les troubles du comportement, de l'humeur, de l'attention ainsi que la dégradation des performances physiques et intellectuelles peuvent être objectivés par des tests, sur des animaux en laboratoire, ou par la simple observation d’ un observateur attentif.

 

[J’en rapprocherai ce que la médecine traditionnelle enseignait à propos de l'alcoolisme : De très nombreuses formes d’alcoolisme peuvent être distinguées en fonction du produit, du terrain et de l’alimentation.: Si le foie joue correctement son rôle protecteur et désintoxiquant, il protègera le cerveau. Mais au bout d'un moment, il sera débordé, grossira, produisant une cirrhose et une ascite. Le patient mourra lucide. Si au contraire, le foie ne joue pas son rôle, l’alcool détruira le cerveau et la démence alcoolique apparaitra d’abord, sans pathologie du foie.]

 

_____

 

Si la haute pression atterrit sur terre, elle pollue alors la zone d’atterrissage. Si celle-ci est située en mer, la mer avale la pollution.

 

Ainsi les phénomènes de déplacement des pollutions sont  comme les effets d’un « aspirateur domestique »

Les aspirateurs domestiques engrangent un maximum de poussières dans les sacs ou cuves (et très peu en principe s'échappe par les oreillettes latérales de l'aspirateur)

 

On visualise parfaitement le phénomène « d’aspiration-transport-expulsion » lorsqu’en été, du sable fin ocre prélevé du Sahara teinte les vastes cieux, et retombe en saupoudrant les sols du Nord de l’Europe.

 

Les mouvements des pollutions dans les océans sont également parfaitement calculables. Les voyages des atomes et des particules fines ne sont pas les mêmes que ceux des corps flottants, mais peut-être plus graves.

 

Les phénomènes d’aspirateurs sont observables aussi dans les circuits d’aération des bâtiments collectifs et des grandes surfaces marchandes ou hôpitaux. Lorsque l'air (supposé propre au renouvellement) est prélevé dans les parkings et rejeté au dessus des caisses de paiement ou dans les chambres d'un hôpital, si les grilles sont noires de dépôts, c’est que l’effet est catastrophique pour les poumons qui respirent l’air à l’arrivée du circuit

 

Il en va de même de l'air entrant dans les habitacles des automobiles à la queue leu leu sur les autoroutes.

 

 

 

A l’inverse et sans aération artificielle j'ai constaté dans les salles de réunions pleines d’une quarantaine de participants qui avaient cessé de fumer en entrant, des effets bénéfiques survenant à l’insu des participants :

Il arrive que, au bout de 30 a 60 minutes, l'air ambiant soit beaucoup moins pollué en vapeurs de tabac, parfums et bien d'autres émises par les haleines et les vêtements  des participants.

C’est que les  respirations humaines conjuguées avaient joué le rôle d’un gros aspirateur de nettoyage – au détriment des poumons des participants qui avaient joué le rôle de filtre à air (les moteurs des automobiles en ont tous !) en retenant les particules.

Quant aux CO2 et H2O rejetés, il sont dénué de toute toxicité.

 

_____

 

Finalement, en projection sur la terre vue du ciel,

 

1.      l'air chaud, ascendant, léger, appelé BP ou Basse Pression, tourne toujours (dans l’hémisphère nord) dans le sens inverse des aiguilles d’une montre (sens anti-horaire) et on l'appelle sens de rotation du cyclone ou cyclonique.

2.      l'air froid, descendant, lourd, appelé HP ou Haute    Pression, tourne toujours dans le sens des aiguilles d’une montre (sens horaire) et on l'appelle sens anti-cyclonique.

 

3.      En réalité, dans les deux cas, l’air tourne dans le même sens si l'on considère sa progression autour de la ligne de déplacement de l’âme centrale ldu tour de spire -  et ce sens est le même que celui d'un tourne-vis qui enfonce une vis : une main droite qui le tient passe de la position de pronation à celle de supination.

Ce sens est celui de la rotation de l'air lourd qui tombe – inverse  - toujours vu du ciel – si l’air est ascendant. On constate la même inversion apparente du sens de rotation quand un observateur immobile regarde un artisan selon qu'il enfonce une vis dans le sol ou dans le plafond.

Dans l’hémisphère sud, tout se passe exactement de la même façon, en parfaite symétrie par rapport au plan équatorial.

 

Le point de rencontre de l’œil anticyclonique avec la terre est le centre d’un éventuel « pic de pollution » qu’il concentre comme le sac d’un aspirateur. L’impression ressentie en ce point est celle d’absence de vent, car le vent descend verticalement.

_____

 

EN CONCLUSION  : Le phénomène de pollution survient lorsque l’on est dans le champ de l’œil d'un anticyclone (en général sec – donc chaud en été ou  froid en hiver, et ensoleillé (de jour)  Mais dans les deux cas cet air descendant est froid par comparaison avec celui qui est hors de l’anticyclone (dont l’étendue peut couvrir au sol une aire de  plusieurs milliers de km. de rayon.

C’est un type de temps que les présentateurs des bulletins météo radio et TV appellent en général du beau temps - pour le « cliché photo » , mais pas pour la santé des êtres vivants qui le respirent si l’air est pollué : Les pressions atmosphériques y sont supérieures à la moyenne qui est de 760 mm de Mercure ou 1013 hecto-pascals.

 

Tout cela est structurel, théorique, la machinerie. Il reste à voir où et quand, sur quels matériaux travaillera la machinerie.

C’est comme le patron et le tissu : Tout est comme ça.

Toutes les notions de pression et de températures sont relatives entre elles.

 

En France -  dont je me plais à rappeler qu’elle est un don du Mexique (par le Gulf Stream, les dépressions à centre chaud, etc.) -  nous avons en alternances :

 

ü      soit quelques semaines de temps cyclonique instable (que j'aime bien : Toute la nature est animée) qui est provoqué par des chapelets de dépressions (tièdes et venteuses, voire tempêtes) qui se succèdent en se renforçant (donc assez prévisibles) Ce sont des vents synoptiques : L’impression ressentie est celle d'un air mobile, de vent, d'une nature en mouvement. Les feuilles des arbres bougent sans cesse, et, en automne, tourbillonnent avant de tomber à terre.

 

ü      soit un temps stable, anticyclonique, mais avec deux occurrences très différentes selon la saison (au contraire de la configuration précédente qui est la même toute l’année sauf  dans les régions sujettes aux moussons (moussem = saison en arabe) : En Europe :

 

-          En été, dans ce cas, nous passons en Europe sous l'influence de l'anticyclone des Açores. : Les seuls vents permanents viennent du secteur Ouest, plutôt faibles, du fait des très vastes mouvements de rotation, et surtout s’effaçant du fait de l’installation des vents thermiques locaux (vents solaires diurnes et nocturnes) voire.

-          Mais le soleil et la chaleur sont de mise ; – d’autant plus que les nuits sont très courtes -. L'air est plutôt bon, non pollué. L'impression de légèreté du corps et d’aisance domine alors que c’est l’air qui est lourd, mais sans pression du vent) et d’une Nature (végétale) figée. Les seuls mouvements visibles sont ceux de l’écoulement des eaux des rivières et des fleuves, et ceux produits par les animaux.

 

-          En hiver, au contraire, l’anticyclone est sibérien : Le temps est en général glacial – d’autant plus que les nuits sont très longues - Vents du Nord,  nord-est, ou pas de vent du tout, avec glaces etc. et air très pollué. La couleur du ciel peut être d’un bleu uniforme et sans tache ou d’une chape immobile dont lles couleurs vony de l’ocre-jaune au gris noir (surtout au dessus des villes basses) L’impression est celle d'une nature morte, figée, voire de désolation. 

 

_____

 

 

 

 

 

 

 

Parenthèse : La question de l’écoulement laminaire prend toute son importance quand on se sert un verre d’orangeade à partir d’un brick en carton dont le goulot en plastique se trouve toujours sur un côté :

Si on place le goulot en bas, ce qui est sans doute le comportement le plus spontané, l’air ne peut pas rentrer dans la bouteille, l’écoulement est turbulent, l’orangeade bouillonne, gicle partout, et le verre se remplit mal.

Si on place le goulot en haut, l’air rentre immédiatement, l’écoulement est laminaire et beaucoup plus rapide, et le verre se remplit plus vite et plus proprement.

 

Autres pratiques qui peuvent ne pas paraître spontanément « naturelles » : Quand le bateau commence à gîter, il faut porter son poids au vent, et faire de la contre-gite pour l’empêcher de partir au lof : il faut donc porter son poids vers le centre d’un cercle qu’on ne veut pas réaliser pour aller tout droit.

En moto, pour prendre un virage et maintenir la moto le plus droite possible pour ne pas tomber, il faut encore se pencher vers le centre du cercle, mais cette fois pour prendre le virage.

Les lois physiques sont les mêmes, bien que ça paraisse être le contraire. : dans un cas on se penche pour redresser le bateau pour aller droit, et dans l’autre on se penche pour redresser la moto pour tourner.

On pourra y réfléchir. Les forces ne sont pas les mêmes, mais elles sont invisibles.

 

 

 

Mine de rien, tout cela touche à d’importants sujets, dont le public est mal informé, particulièrement en sciences : Elles tombent trop facilement dans le « secret défense », on n’en parle plus, et le public n’a plus qu’à aller à la plage !

Tout ceci engendre à son tour:

 

1.      un désintérêt de plus en plus grand du public pour les sciences,

2.      La disparition de notre véritable marine au profit des seuls loisirs et du tourisme.

(Cf. par contre le refus du consumérisme oiseux chez feu le navigateur Bernard Moitessier, qui écrit dans « La longue route » : « Si les commerçants pouvaient remplacer les étoiles par des panneaux publicitaires, certains n’hésiteraient pas à le faire »)

3.      Les confusions et désorientations géographiques des speakerines : J’ai entendu récemment sur une chaîne TV nationale : « A  La Réunion, à 10 000 km des côtes françaises … », oubliant que  que l’île de la Réunion est un département français !

La speakerine se souviendrait-elle, même de ce qu’elle a sans doute lu mécaniquement sur son prompteur ?

 

On rappellera aussi que la puissance des éléments « naturels », propres, gratuits, quasiment inépuisables, comme le vent et la mer peut facilement être très supérieure à toutes nos motorisations à énergie fossile.

Les énergies de la mer, même si elles ne sont pas comparables à l’énergie atomique, ne sont nullement négligeables.

 

4.      On connaît aujourd’hui beaucoup de sources d’énergie.

Certaines sont tenues secrètes.

 

5.      En réalité « l’énergie renouvelable » n’existe pas : dans un système clos, l’énergie ne fait que changer de forme (1er principe de la thermodynamique) et quand son « entropie » augmente (2ème principe de la thermodynamique), elle devient de moins en moins utilisable : tout se transforme finalement en chaleur. Cf. : « Et ils marcheront à tâtons, comme des aveugles , sur des charbons ardents… » (in : le « Deutéronome »).

 

6.      Seul un écosystème favorable peut la retransformer pour la rendre à nouveau utilisable, naturellement. Mais tout écosystème a toujours ses limites de saturation :

L’homme est très loin d ‘égaler son « savoir-faire » : Il ne peut qu’apprendre à s’en servir – en prenant modèle sur les animaux ou même les plantes, qu’il est loin de comprendre et/ou de pouvoir égaler dans certains domaines de la production d’énergie (photosynthèse par exemple).

 

1.      Ayant perdu toute notion de ce que coûte réellement un effort, « l’énergie étant devenue « facile et – en apparence - quasiment gratuite », (il suffit d’appuyer sur un bouton pour soulever un caillou de 100 tonnes pour le prix de « quelques euros , et faute de dépenses physiques, beaucoup deviennent obèses), la sur-consommation est devenue incontrôlée, sinon incitée, à la fois pour le profit du commerce et par l’imposition d’une administration irresponsable :

Chaque français a-t-il vraiment besoin d’avoir à sa disposition 170 « esclaves énergétiques » ?

 

2.      Un « esclave énergétique » est l’équivalent de la « quantité de travail » * que fournirait un être humain travaillant 24/24 heures, soit environ 2.500 watts/jour, ( 2 ou 3 ampoules électriques allumées 24/24). (Un homme « brûle » environ 100 watts /heure par réactions chimiques nécessitant l’apport d’oxygène (Cf. Lavoisier). L’énergie est apportée par les aliments, qui ne sont pas introduits seulement par la bouche : l’air est indispensable et de nombreuses substances traversent la peau, pour le meilleur comme pour le pire.

L’introduction récente de cette « expression physique imagée » rend bien compte de l’ampleur du problème :

Aujourd’hui – en moyenne – un habitant des USA consomme en moyenne 400 « esclaves énergétiques » par jour ; un français : 170 ; un bengali : 20 ; etc. :

Une automobile banale a besoin d’environ 20 « esclaves énergétiques » pour faire 50 km : C’est comme si 20 braves gens s’y attelaient pour la tirer pendant 24 heures !

 

3.      La rapidité de l’augmentation de la consommation a été prodigieuse depuis l’invention de la machine à vapeur, puis « explosa » littéralement à partir de 1916 quand, il y a 100 ans, fut reconnu l’intérêt stratégique du pétrole pour le démarrage rapide des navires de guerre (La première guerre mondiale a été à la fois « une guerre du pétrole » et dominée par « la Question d’Orient » : On s’en aperçoit mieux aujourd’hui.)

 

On pourrait faire fonctionner proprement des usines marémotrices de nombreux types. Actuellement l’estuaire de la Rance fournit 0,1% de l’énergie électrique française.

L’exploitation de l ‘énergie marémotrice pourrait être considérablement augmentée. La propreté, l’extrême indépendance et la régularité de son rendement en font des atouts importants.

 

Mais on préfère gérer le tourisme plutôt que nos infrastructures de plus en plus délaissées.

 

Est-ce vraiment « un devoir civique » d’attacher ses vélos sur un 4×4 ou un camping-car, et/ou d’aller faire des ronds dans l’eau avec un « zodiaque à moteur thermique », au risque de couper les têtes des nageurs avec l’hélice du dit zodiaque … sans compter la question de la pollution qui est une affaire totalement différente ?

 

3.      Dans un monde de plus en plus réduit « au son et à l’image », il est remarquable que nos scientifiques ne nous livrent que les calculs concernant la « mécanique », et jamais ceux qui se rattachent aux « sensorialités » ni aux « sensibilités » : Or dans une pelleteuse ou une grue mécanique (manifestement anthropomorphiques), il existe une telle partie : elle est représentée par l’homme qui en commande les boutons. Nos ordinateurs commencent timidement à les reproduire (écrans tactiles).

4.      Les ouvriers parlent parfois de leurs tendons en termes de « câbles » : on leur a appris à être des hommes d’acier !

Même les médecins se mettent au pas de la réduction sensorielle, bien qu’on conserve encore en médecine un peu du vocabulaire de la sensibilité (an-esthésie, hypo-esthésie, etc.). La semaine dernière je demandais à un collègue ce que donnaient les réflexes d’un tel : Celui-ci me répondit non sans raisons : « je passe directement au scanner, ce qui me fournit un document médico-légal » : aucune référence à la sensibilité en ces images radiographiques !

Dans le langage commun, le mot « esthétique » qui signifie « sensibilité » est passé dans « la sémantique du langage visuel » !

Il existe des « kinési-thérapeutes » mais ils n’ont pas d’équivalents en « esthetico-thérapie » dans ce sens de sensibilité.

Ce qui ne se voit pas est largement négligé, sinon méprisé. Pourtant, les troubles sensitifs sont généralement bien plus difficiles à supporter pour un patient que les troubles moteurs.

Or dans les 100 Watts/heure du métabolisme basal, environ 20 à 30% sont réservés au fonctionnement de cerveau, dont seulement une petite partie concerne la motricité.

Dans les réflexes innés (réflexe rotulien passant uniquement pas la moelle) 50% des fibres nerveuses activées sont des fibres sensitives.

Dans les réflexes acquis (de type pavlovien, par exemple) sont d’abord activées les fibres associatives, sensitives ou dédiées aux sensorialités : la lecture d’un livre érotique provoque d’abord l’activation réflexe d’un grand nombre de fibres sensorielles, sensitives et associatives modifiant les dispositions du lecteur.

Mais ce qui ne se voit pas ou ne s’entend pas ou n’a pas d’incidences immédiatement commerciales est oublié.

Pourtant les moteurs thermiques de nos automobiles ont tous des filtres à air : nos véhicules ne supportent pas la pollution, dont nos poumons s’emplissent en général dans l’indifférence …  mais seulement à court terme !

 

 

[30] NOTE : Fétichisation de l’égalité:

 

 

[31] NOTE : Le système juridique français puise ses sources dans le Droit Romain :

C’est ce qui explique que des mots de son vocabulaire qui nous semblent familiers, soient en réalité souvent employés dans un sens encore latin, légèrement différent de celui de leurs correspondants en français moderne :

On remarquera ci-dessous tout le champ sémantique couvert par les mots issus du radical indo-européen « reg- » qui exprime « le mouvement en droite ligne »

L’apparence des mots reste encore très reconnaissable en français, dans ses deux composantes principales du sens, celle de « roi » (« raja » en sanscrit) et celle de « droit » sémantiquement consubstantielles dès l’origine : Linguistiquement le Droit est un avatar de "la royauté" (et il faut entendre "rex = roi" dans son intégrité sémantique indo-européenne primitive, fortement empreinte de prêtrise et de religieux).

Mais sa transmission divine puis réaffirmée comme directement divine entre en France par une toute autre filiation, celle du christianisme. Présente chez tous les rois de France (Sacre et Saint Chrême), elle s’enrichit encore avec la proclamation du Droit Divin par Louis XIII (1615) et culminera avec Louis XIV qui reprendra à son compte la symbolique pharaonique du Soleil.

Le mot Droit : Dictionnaire étymologique de la langue latine, histoire des mots, A. Ernout et A. Meillet, Editions Klincksieck, Paris ,11 rue de Lille 1985 (réédition) pp. 568 – 569 et 572 – 573 (Une très grande partie des dérivés comme  : surgo; arrigo; dirigo; erigo; et des citations latines classiques a été remplacée par un pointillé)

La norme : Issue de la géométrie encore, on pourrait mentionner une représentation complémentaire contenue dans les idées de « norme, normal, normé » vocabulaire venu du latin « norma » qui est « l’équerre » en latin, mot bien connu des mathématiciens, et qui est du même étymon que « la gnose , la connaissance » (« gnosis, gnômôn » en grec)

Presque toujours, la langue latine conserve de façon intéressante l’expression d’un « da-sein », d’un « être au monde », plus archaïque que le grec - en raison de sa périphérisation géographique et de son éloignement de l’évolution des idées, a-t-on dit.

Il est amusant de trouver ici la confirmation de ce que, à travers la langue, on peut suivre comment nos idées, même les plus abstraites, prennent origine dans les perceptions de nos sens et de notre mesure de la Terre, puisque c’est bien le sens du mot géométrie en effet.

 

 

Puis, hors du présent sujet, de fil en aiguille

Le mot regula a donné les mots français règle et reille (tringle) (loi phonétique : K =>G=>0)

Puis le mot français reille a donné le mot anglais rail que le français a adopté.

Puis on souleva le voile pesant des axiomes de la mathématique euclidienne et découvrit qu’en la physique de dame dite nature, nulle part, jamais, aucune droite n'y fut autre qu’apparence – vint-elle de la chute d’une pierre - comme on le crût peut-être en cet âge un peu rude qui en porte le nom, ancien mais pourtant pas si bête*

Rien n’est droit dans la nature, le Droit fut-il dit naturel

Devrait-on pour autant changer nos mots et leurs images ?

Comme on ne s’aperçoit que très lentement de leur vétusté au demeurant charmante, on en change imperceptiblement le sens, puis la forme sonore, et plus tard encore l'écriture.

Règles à la façon d'Appendix Probi (probus <= *pro-bho-s = qui pousse droit) :

« N'écris pas « des tas de droits » au lieu « d'Etat de Droit »

N'écris ni « deux » ni « 2 » au lieu de « de » ... »

dit le maître d'école...rigoureux, rigide, et tendre au souvenir...

 

 

[32] NOTE : La médecine vue par Napoléon : In : Roger Peyre (éd. Hatier Classiques pour tous N° 25 

 « Si Hippocrate entrait tout à coup dans votre hôpital - disait Napoléon au docteur O'Meara - ne serait-il pas bien étonné? Adopterait-il vos maximes et vos mesures? Ne vous réprouverait- il pas? Vous-même, entendriez-vous son langage? Vous comprendriez-vous l'un l'autre? »

 

Et il finissait par vanter en badinant la médecine de Babylone où l'on exposait les malades devant la porte de chaque maison et où les parents assis auprès arrêtaient les passants pour leur demander s'ils n'avaient jamais vu pareille chose et ce qui les avait guéris. On avait du moins la certitude d'éviter ceux que les remèdes avaient tués.

 

Note de l’éditeur :

 

On voit que Napoléon n'oubliait pas les lectures qu'il avait faites dans Hérodote, qui fait connaître en effet cette coutume dans son premier livre, Clio, chapitre 197.

Cependant la médecine et la chirurgie étaient représentées alors en France par des hommes éminents.

Napoléon disait dans une autre circonstance :

 

« Notre corps est une machine à vivre et il est organisé pour cela, c'est sa nature; laissez-y la vie à son aise; qu'elle s'y défende elle-même; elle fera plus que si vous la paralysez en l'encombrant de remèdes. Notre corps est une montre parfaite qui doit aller un certain temps; l'horloger n'a pas la faculté de l'ouvrir, il ne peut la manier qu’à tâtons et les yeux bandés. Pour un qui à force de la tourmenter à l'aide d'instruments biscornus vient à bout de lui faire du bien, combien d'ignorants la détruisent.

Vu l'incertitude de la médecine en elle-même et l'ignorance de ceux qui l'exercent, ses résultats pris en masse ne sont-ils pas plus funestes qu'utiles ? »

 

Molière ne serait pas plus sévère et plus sceptique, et il faut voir en partie ici une boutade et peut-être le désir de taquiner son interlocuteur.

Cela n'empêchait pas Napoléon d'avoir, par exemple, une grande estime pour Larrey, chirurgien en chef de la garde impériale, créateur des ambulances volantes.

 

« Dans nos premières campagnes - républicaines tant calomniées, le département de la chirurgie a éprouvé la plus heureuse des révolutions, laquelle s'est répandue depuis dans toutes les armées de l'Europe.

Aujourd'hui les chirurgiens partagent les périls des soldats ; c'est au milieu du feu mime qu'ils viennent prodiguer leurs soins aux blessés. Or, c'est en grande partie à Larrey que L'humanité est redevable de ce bienfait. Larrey a toute mon estime et ma reconnaissance.

Quel homme! quel brave et digne homme que Larrey ? Que de soins donnés par lui à l'armée en Égypte, dans la traversée du désert, soit après Saint-Jean d'Acre, soit en Europe! J'ai conçu pour lui une estime qui ne s'est jamais démentie. Si l'armée élève une colonne à la reconnaissance, elle doit l'ériger et Larrey.

A la science, Il joignait une rare vertu et une philanthropie effective »

 

 

__________________

 

 

Fin des notes de bas de page

Retour haut de page : clic