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Sujets
divers |
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( abrégé provisoire, en cours de
re-mise en page) Le web
est devenu une toile d'araignée dont nous sommes les mouches J’aurais
très long à dire, mais on* ne peut plus s’exprimer ! ... Que des icônes ! ( « i » comme
électronique et « cône » comme la forme
« novlang » d’un masculin injurieux. Il me
faudrait des vies … NOTE * : « On, pronom
malhonnête ! » disait mon GdPP. Ce (« on » (du
latin « homo ») a
pourtant fait fortune :) <= (icône
sourire) _________________ |
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Carnet de notes : Cette
méthode d'écrire directement sur le net, de façon à pouvoir partager et
éviter de perdre mes notes, m'a permis de faire évoluer mes propos, comme
cela apparaît notablement, D’abord,
on ne sait pas si on sait, puis on sait qu'on ne sait pas, puis on suppose. Et que
saurait-on faire d’autre ou de mieux que d’essayer de nous accorder, comme on
le dit justement en musique, en parlant de nos instruments … Plaisante opération
pourtant exactement impossible ! |
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de
l’intellect et des sens : - Dianoia, l’intellect,
fustigeant les apparences : « Convention
que la couleur, convention que le doux, convention que l'amer; en réalité il
n’y a que des atomes et le vide » - Ce à quoi les sens (Esthésis)
répondent : « Malheureux intellect, pour nous renverser, tu n’utilises
que les arguments de nos perceptions ! » Dialogue
rapporté par Galien (129-201 ap. JC.) selon qui Démocrite
(460-370 av. JC.)
l'aurait imaginé cf. infra) |
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Proverbes et paroles de sagesse. |
1.
« Par
excès de franchises et de libertés, chet-on*
en plus grand servage ! »
(*du verbe choir) 2.
« Aunque se vista de seda, la mona mona se queda (esp.)
– « Même si elle se vêt de soie, la guenon reste une guenon » (encore heureux!) ; 3.
« Cria
cuervos y te sacaron los ojos » : « Elève des
corbeaux et ils t’arracheront les yeux » 4.
Mon
excellente collègue le docteur Jeanine Marsaleix [1] : -
« Dans la vie on a le droit de rêver,
mais quand on rêve il faut le savoir »
5.
« Un enfant se fait à deux - et se défait ( ?) à deux au moins : l'enfant n'est pas le corps de la mère [2]
+ « C’est
mignon mais c’est faux ! » 6.
« Quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage
! » 7.
- « Deux c’est plus que deux [3] » 8.
1955,
Albert Einstein, à l'occasion de la mort de son ami Michele Besso ; : - « … Mon ami m'a précédé probablement de peu dans
le mort, mais pour nous qui croyons à la physique, cela ne veut rien dire,
car le temps est une formidable illusion ! » 9.
J - « On meurt de sa
connerie ! » En souvenir de mon conférencier d’internat en
conclusion de sa question « cancer du poumon » :
« Faut pas fumer ! » (j'écris « sa »
pour souligner l’importance de la personne dans la fonction enseignante) 10.
1977,
Jacques Lacan lors d'un séminaire à Panthéon-Sorbone : « … La vie, c'est peut-être de l'arnaque, mais
c'est pas n'importe laquelle : C'est celle du signifiant. » -
Faux : On dit que
les oiseaux se cachent pour mourir ! Mais un oiseau se cachait :
Il s’»tait pris une patte dans un fil et restait attaché. Plus je
l'approchais et plus il avait peur et voulait se cacher. Mais je l'ai libéré
et il s"est envolé. Les oiseaux se cachent pour ne pas mourir ! Pour les
accords de genre dans la grammaire française : « Tiens tu as
un virus sur le nez » Les « émoticons »
sont là pour faciliter la compréhension de mon humour aux moteurs de
recherches ! |
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La Loire à Blois : Clic sur image
(Les photos personnelles de
ce site sont protégées par des droits d'auteur) L’abbaye Saint Laumer à Blois - du
XIII ème siècle - dotée d'un Hôtel-Dieu (Hospitalem Dei) et de
l’église Saint Nicolas glacée par un long vent sibérien d’hiver (Ce n’est pas
une photo destinée aux touristes : Les touristes ne se déplaceront jamais par
un froid pareil !) |
DANS CE
SITE :
Blog actualité clic =>
(2005 –2022) Mémorandum : Auteur : Jacques
de Person Contact via les
institutions officielles |
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Libertés et psychiatrie : 1) Philippe
Bernardet : 2004 Lettre ouverte au gouvernement NOTE
[6] Les internements préfectoraux en France clic 2) Jacques de
Person : Publications-jalons 1.
Angoisse de mort et thyro-toxicose – en coll. avec
Gisèle Pringuet : « Annales
Medico-Psychologiques » Vol.140
n°7 juillet 1982 que l'on trouve en *.pdf avec www. researchgate.net, 2. La responsabilité au V ème siècle athénien : NOTE
[7] - 1982 -
revue « Psychologie médicale » 3. Habeas Corpus et système psychiatrique français : - 1994 -
revue « L’Evolution psychiatrique » 4. Différences entre la « judiciarisation... : - 1997 revue « Pollen N° 9 » 5. L'invention de la psychiatrie - entre justice divine et médecine
d’état : NOTE [8] - 1999 revue « Synapse » N° 152-153-154 3) Textes et
lexiques à consulter sur le web : 1. Textes de
l’antiquité gréco-latine bilingues 2.
Lexique de
terminologie médicale |
Chapitre 1er sur le « Sujet technique de la psychiatrie
» - en complément des
anciennes pages web à rechercher dans : « Liste exhaustive de toutes mes pages » |
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PLAN DE CETTE SECTION 1 : 1)
Prologue 2)
Histoire de France pour la psychiatrie 3)
Hippocrate 6)
Epilogue |
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1)
PROLOGUE Retour haut section 1 Le « mariage du commerce avec l'administration » (commencé avant 1968, accéléré après 1968) a abouti à une consommation imposée, obligatoire, qui, au-delà de l'inutile, est nuisible, et fonde une société de gavage et de ruines... alors que l'essentiel n'est peut-être pas assuré ! Comment un tel paradoxe * est-il devenu possible ? Dès avant la fin de l'Ancien Régime, nos théoriciens éclairés avaient théorisé la séparation des pouvoirs : exécutif, législatif et judiciaire, mais ils n'avaient pas nommé « le commerce » qui est devenu un pouvoir. Ainsi - et c’est un exemple important - non seulement toute la santé – par nature non monnayable - est maintenant commercialisée, et quand on veut vendre ou commercialiser quelque chose, on invoque très souvent la santé, ou indirectement la sécurité pour la santé, car une santé idéale est venue remplacer l'antique idéal de sainteté : passage furtif en langue française des mots « saint » à « sain » Ainsi encore est née une dite « médecine de l'âme » - associant les mots grecs « psychi » et « iatriki » - réduite de facto à une approche « corporelle » ** de la personne - ce n'est pas là mon propos ici - mais qui, en s’appropriant l’aliénisme, s’est emparée du corps et permit au ministère de l’intérieur (par la voix des préfets) de prononcer les ordonnances de contraintes s’y rapportant, au nom « de l'ordre public et de la sûreté des personnes » Ces contraintes n'arrêtent pas la circulation de l’argent : Anecdotiquement « le paiement » ( étymologiquement = « pour être en paix ») d’un forfait journalier hospitalier (prix de journée) incombe à la personne « hospitalisée » même contre son gré. En France, à une monarchie absolue de droit divin aujourd'hui disparue, répond maintenant un état dit de droit (voir encart) et un reste : « les fous », en nombre croissant et jouissant d’un non-droit absolu. Quelles sont toutes ces fonctions ? Que s’est-il passé ? : Eléments d'explications et perspectives ***.
* Le commerce monétaire par sa propension aux profits du producteur - difficiles à réguler (par une instance morale - s’il y en a une - problème récurrent depuis 5000 ans (clic) entre dès lors en état conflictuel avec une administration œuvrant pour le bien commun. Bien d’autres paradoxes encore lui sont associés : Alors que l'information virtualisée venue du bout du monde - désormais accessible en quelques milli-secondes - nous comblerait bien au delà de nos besoins d'échanges, de plus en plus de lourds et onéreux vaisseaux spatiaux, emplis de fiers touristes ou hommes d’affaire pressés, gravitent comme satellisés sans repos, au-dessus de têtes innocentes aux regards effrayés ou parfois même envieux etc. ... Pourquoi faire et quels sont les enjeux ? ** Devenue
simpliste parce que, faute de pouvoir comprendre ce qu’est le corps, on l'a
simplifié jusqu'à le réduire à sa définition administrative. *** Si l’homme
occidental doit disparaître au cours du - ou des – prochain(s) siècle(s),
c‘est probablement de son avidité qu’il disparaîtra, et d'avoir obtenu « trop » et non « trop peu » Plus précisément encore, notre danger le
plus imminent est évidemment aérien, et est même clairement celui de la
corruption de l’air par les fumées des feux - de tout acabit, mais surtout
ceux de la combustion des pétroles devenus omniprésents. Il est devenu quasiment
impossible en France de trouver un refuge sans pollution de l’air que l’on
respire due à une usine ou à un moteur à explosion (thermique) en marche.
Mais le phénomène dépasse la France (le cancer du poumon est devenu une des
premières causes de mortalité dans le monde entier) y compris les cieux et
les océans ! Plusieurs facteurs gravissimes le masquent : 1. Certains sont des mensonges commerciaux, par désinformations ou
omissions : Rares sont les commerciaux qui annoncent - ou même qui
savent – que les voitures électriques (dites de tourisme en France)
qu’ils vendent ne sont pas homologuées pour recevoir un attelage de
remorque ou plus simplement deux barres de toit. Pourtant, toute
personne qui en a besoin occasionellement devra faire appel à un moteur
thermique. Les phénomènes de pollution aux particules fines (irréversiblement
inextricables des poumons) sont habilement noyés dans l'incrimination du dit
réchauffement climatique (qui a bon dos mais, lui, pourtant, ne présente
aucune toxicité médicale) 2. D’autres sont des causes directement physiques, par disparition de nos
défenses naturelles : Lorsque les récepteurs sont encrassés, les
protections ne fonctionnent plus : c’est le cas de l’odorat. Un de mes
meilleurs amis maçons est décédé bien avant l’âge de la retraite d’un lymphome
suraigu. Je pense que la responsabilité de sa bétonnière au fioul est au
moins directe dans l’anosmie qu’il a présentée (qui au demeurant lui
permettait de ne pas en être incommodé) anosmie qui a duré toute l’année qui
a précédée sa mort très rapide. En parcourant une campagne très retirée du Centre, dans laquelle les
villages – contrairement aux mêmes il y a 40 ans - semblaient morts et vides
d’habitants même en pleine journée, presque sans services publics
nécessaires, sans une goutte d’eau autre que rouillée dans les robinets des
dits espaces publics (jusqu’à celui d’un cimetière encore existant) je
demandai à un paysan si son automobile marchait au fioul : Il m’a
demandé pourquoi cette question : Je lui ai dit qu’elle sentait le fioul
(d’ailleurs, en l’occurrence, froid, ce qui ne propage pas de particules dans
les poumons) Lui était sûr qu’elle ne sentait pas le fioul ! Enfin, moins graves que les phénomènes permanents et répétés, je suis
convaincu depuis des dizaines d’années que la pollution entraîne
immédiatement (par différents réflexes et anoxie) un certain degré de
confusion mentale, d’inadaptations et de baisse des performances
intellectuelles autres que réflexes – tout comme dans un ordre d’idées
proche, les grands tabagiques ont une régulation thermique très déficiente
(au chaud comme au froid) pour moult raisons psysiologiques. 3. Le plus grave de tout, pour les générations qui nous nous suivront, est le manque d’enseignement des réalités concrètes (dont les médecines humaine et animales) au profit de l’idéologie fausse des indifférenciations : Il est évident que dans notre type de société, il serait indispensable d’enseigner dès les petites classes, par exemple ce qu’est le sang et à quoi il sert, etc. D’ailleurs ça amuserait les enfants de savoir que le mot « artère » vient du mot « air » en grec, car les anciens croyaient qu'y circulait de l’air (cf. aussi « trachée-artère »). On en rit. Pourtant, de fait, ils ne s’étaient pas beaucoup trompés, tout en ignorant l’existence de l’oxygène dans l’air, puisque effectivement le rôle le plus immédiat du sang est d’apporter de l’oxygène de l’air à toutes les cellules du corps, et d’abord au cerveau, lequel au repos consomme 20% (oui, 1/5 ème) des apports, et un pourcentage encore bien plus grand en certains cas de détresse. |
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2) HISTOIRE
DE FRANCE POUR LA PSYCHIATRIE Retour haut section 1 L’abbaye carolingienne de Bonneval,
devenue : « Asile d’aliénés départemental » au XIXème siècle. ________________ ü 1303 : " Agnani " : Philippe le Bel se rend en Italie et attente au pape (tendance au gallicanisme, jalon vers une laïcité de sens « anti-religieux ») ü 1453 +++ : Prise de Constantinople par les Turcs. Un des plus graves événements de l’ere chrétienne. ü 1516 : Guerres européennes - François 1er contre Charles Quint. Concordat entre François 1er et le pape, au terme duquel le roi nomme pratiquement tous les hauts dignitaires ecclésiastiques en France. (Le concordat de Napoléon aura au contraire pour but le rétablissement de la présence de l’Eglise en France) ü 1536 : François 1er signe une alliance avec le Turck Soleiman, alliance qui § s'opposera à la reconquête de Constantinople, § Fit hiberner la flotte turque à Toulon en 1543. § Favorisera longtemps le piratage en Méditerrannée - cause à son tour de l’arrivée des Français à Sidi Ferruch (Alger) en 1830 § Entraînera la désunion de la chrétienté européenne à partir de cette époque. § Cette alliance durera jusqu'à l'arrivée de Bonaparte en Egypte. (cf. clic) §
ü
1539 : François
1er proclame l’ordonnance de Villers
Cotterets qui substitue le
français au latin comme langue administrative. L’Abandon
du latin est une autre cause de déchristianisation et de désunion de la chrétienté européenne ü
[A ce sujet on pourrait dire que l’engagement de 1914
aurait voulu réaliser la figure inverse de l’alliance de 1536 : La guerre de 14-18 est un essai de règlement de
l’éternelle « Question d’Orient » - grossie cette fois d'une
Allemagne forte - et avait largement
pour but de reprendre Constantinople (qu’il était prévu d’attribuer à
la Russie, la 3 ème Rome) L’enjeu de la guerre était davantage méditerranéen que
continental et en particulier celui des Détroits et de l’accès à
la Mer Rouge par le Canal de Suez qui était devenu vital pour
les Anglais en tant que route des Indes. (La puissance montante qui était l’Allemagne s’était
alliée aux Ottomans. (à l’inverse de Charles Quint) pour faire
pièce à l’Angleterre qui acquit le soutien de la France, au
prix d’un partage d’influences (en Egypte contre le Maroc)
(« Entente cordiale ») : voir fin de la page clic) C’’est ce verrouillage ottoman quatre siècles
plus tôt qui avait envoyé les Européens sur toutes les mers du
globe... d‘un monde dont recule depuis l’origine chaque jour
davantage… : Voir ci-contre] ü 1571 : Suite à l’alliance de 1536, la France est la grande absente à la bataille de Lépante (en Grèce) qui freina l’expansion des Ottomans vers la Méditerrannée occidentale. (Cervantès y perd l’usage de son bras gauche) ü 1683 : Louis XIV est l'allié des Ottomans et refuse son aide à Vienne assiégée – qui sera libérée par la cavalerie polonaise (déclin définitif de l’empire ottoman) ü 1789 : 2 novembre : l'Assemblée Constituante saisit les biens du clergé. ü 1790 : 12 juillet : elle adopte la Constitution civile du clergé. ü 1791 : 10 mars : après sa condamnation par le pape, le clergé devient divisé en "constitutionnel et réfractaire" ü 1793 : 21 janvier: Exécution de Louis XVI qui fut
sans doute le plus savant et « éclairé » de tous nos rois, auquel
les renommées postérieures de la France devront tant et longtemps. ü 1801 : Le second concordat (Napoléon) abolit la Constitution Civile du Clergé. ü 1962 - 1965 : Le concile Vatican II opte pour une liturgie en français. ü 1968 : Il n'y aura pas de psychiatrie réfractaire en France : Elle restera entièrement soumise à l’exécutif. ü 1970 : Séparation de la psychiatrie et de la neurologie ; « L’autorité parentale » (conne deux voix d’égale valeur d’une démocratie à deux) remplace « l’autorité du chef de famille » _______ L'Église n’a jamais retrouvé en France la fonction paternelle qui avait été la sienne, en regard de la fonction maternelle de l'État qui en revanche est devenue « océanique » [9] Finalement, le grec (langue de l'Église catholique) et le latin (langue de l'Église romaine) seront de plus en plus confisqués en France (et presque partout en Europe) et ont trouvé comme "domaines refuges" surtout le droit, la médecine et la "psychia-iatrie" [toujours constitutionnelle : le nom "âme-médecine" stigmatise en effet le nouveau couple mis sous la tutelle du ministère de l'intérieur] et dans cette ernière, souvent pour désigner le mystérieux ou l'incompris (cf. ci-contre : "la bile noire"), alors qu'au contraire le latin langue vivante avait été une langue concrète et expressive. (par exemple : voir étymologie du mot esprit –spiritus qui était le souffle saisissable : Clic) _______ Un rôle de régulation est de plus en plus dévolu à la psychiatrie : Celle-ci ne peut pourtant pas assumer ce rôle qui consisterait à confondre "médecine du particulier et moralité pénale" (Le Code Pénal a remplacé le catéchisme). Finalement, pour des raisons tantôt politiques et tantôt idéologiques, en voulant faciliter les relations entre le peuple et son État, on aura introduit un effet pervers, et aura privé le peuple d'accès essentiels à sa connaissance de lui-même en lui refusant l’accès aux langues dans lesquels la sienne puisait ses origines. Ce fait concerne tous les peuples linguistiquement issus de la romanité en Europe, mais d'autant plus que ses langues vernaculaires s'éloignaient progressivement davantage du latin originaire (le français davantage que l’espagnol – issu de territoires romanisés dès le III ème siècle avant JC - et que l’italien qui représente la plus directe continuité du latin, bien que sa grammaire ait subi la métamorphose romane durant presque un millénaire et soit donc structurée de façon totalement différente du latin. Des vestiges des anciens cas, genres, nombres, etc. subsistent cependant dans toutes ces langues – souvent ignorés. Ce fait concerne donc partiellement aussi les langues anglo-saxonnes. Mais la Grèce a toujours conservé sa langue et fait exception. Ainsi, aujourd’hui, beaucoup de Français auraient bien du mal à avoir un accès approfondi à des pans entiers de leurs origines, et parmi les plus proches, gréco-latines et chrétiennes - phénomène accentué par nos lois de scolarisation (ou déscolarisation[10])… alors qu'à l'inverse, paradoxalement peut-être, sur tous les continents du monde, croissent et se multiplient les héritages de Rome – parmi bien d'autres, bien sûr - de par la langue, les pensées et/ou même l'Église. Les classifications internationales officielles, en botanique, anatomie, entomologie, sont données en latin et les savants du monde entier recomposent les mots grecs pour donner à leurs glorieuses découvertes des noms prestigieux, en physique, chimie, astronomie ... dans la meilleure tradition des géomètres hellènes. ____________________ |
3) HIPPOCRATE Retour haut section 1 « H Melagcolίa [11] » Hippocrate était
organiciste et appliquait la théorie que l’on disait universelle des quatre
éléments (mais en Inde il y en avait cinq). Le 4 ème organe
(« la rate », o splèn – splènos, the spleen) était censé
secréter la 4ème humeur (la bile noire : mélan-cholè) qui
malheureusement n'a jamais été retrouvée. Jusqu'après le Moyen Age,
on a attribué les troubles de l'humeur à un dérèglement de la production de
cette bile noire : Au XV ème
siècle, El archipresto de Talavera (dans « El corbacho »)
théorise la mélancolie qu’il appelle « El melanchonico". Au XVI ème
siècle Cervantès explique la folie de son héros Don Quijote par
l’abus de lectures de livres de chevalerie, qui provoqua l’excès de chaud et
de sec dans son cerveau (donc pas assez de froid et d’humide pour ce 1er des
4 organes, censé secréter la lymphe humide et froide) Au fil des épreuves et du
temps, la théorie des 4 éléments – fondée sur un principe idéologique
culturel a priori des équilibres - s’est avérée fausse (le mot mélancolie,
en tant qu’énoncé théorique, n’a aucun fondement réel existant, mais on
le garde parce qu’on reconnaît la maladie qu’il désigne) Mais, par contre, par les
fruits de sa méthode fondée sur l’observation des faits, Hippocrate reste le
père de la médecine scientifique occidentale : __________ Le premier chapitre du « Corpus Hippocratique » (peut-être partiellement remanié au cours des temps) a pour titre « Les vents (clic) » et
traite des priorités --- Il n’a rien perdu de sa pertinence et peut même être agrémenté de
nouvelles précisions : 1° AIR : (Privation possible < qq minutes) censé circuler dans les artères (d’où leur nom : air => artère) ce qui reste vrai si l’on
pense à l’oxy-hémoglobine des globules rouges (Gb-O2 <=>
sang rouge) qui apporte l'oxygène à toutes les cellules. « On respire avec
le sang ! » (Système cœur-poumons-sang) ; 2° EAU (Privation possible < qq heures ) (Système hydrique sang-reins) ; 3° VIVRES (Privation possible < qq semaines) (Système digestif-sang) --- et recommandations aux jeunes médecins (leurs premières investigations doivent porter sur l’environnement
géographie, météorologie, coutumes, etc.)
qui méritent encore de figurer en 1ère place dans la pratique de la
médecine. Mais les grands systèmes psycho- et physio-logiques devraient aussi
maintenant être enseignées dès l'école aux enfants : Par exemple, chacun connaît les
couples de mots : médecin/médecine ;
psychologie/psychologue ; biologie/ biologiste etc. mais il faudrait : - expliquer les mots aux
enfants et ne pas réserver le « bio » à ce qui est sans poison ou
sans âme ; - expliquer le passage des
atomes et particules aériennes dans les cellules animales et végétales :
Les échanges. - Doivent venir aussi
l’enseignement des notions de « proximité, distances, et
universalité » certes complexes,
mais qui imposent les abstractions qu’en sont les notions de continu (géométrie) et de discontinu (arithmétique algèbre) c’est-à-dire les mathématiques -
(le seul fait de mesurer une longueur implique le report d'un mètre étalon continu et de le compter un nombre discontinu de fois) - et enfin, de là la notion éminemment
difficile « d'individu » (différenciation/intégration) qui donne corps à l’existence de l’autre par qui elle advient. L’apprentissage de ces
abstractions (mathématiques : mathema = connaissance) devrait tout de
même développer le discernement entre les idées et les choses, et donc précéder l’enseignement
des principes idéologiques d’égalités qui ne peuvent pas être
compris autrement. On dirait parfois que la signification des équations
et de l'inconnu de la lettre « x » - clic ne sont
pas encore toujours compris en Europe ! [12] ____________ Hippocrate découvrit les fonctions
cérébrales (« L'encéphale est l'interprète des connexions » clic) lesquelles étaient antérieurement dévolues
au cœur ou aux dieux. Il a désacralisé « le
mal sacré » en lui reconnaissant une origine encéphalique et c'est lui qui lui
donna le nom « d'épi-lepsie » (en grec = sur-prise) La leçon méthodologique
présente un intérêt considérable. Hippocrate était organiciste,
autant dans son explication (fausse) de la mélancolie, que dans la
reconnaissance (juste) des fonctions mentales de l'encéphale ("to
enképhalon") (La théorie de la psychogenèse
expliquant les maladies mentales * par un dérèglement
psychique (opposée à la théorie de l'organogenèse) n'avait pas
acquis une place importante en sciences avant l’apparition de la psychanalyse
au XIX ème siècle, et de la médecine psychosomatique) ________________________________________________________ * NOTE : Pour comprendre ici tout est affaire de définition et de
l’emploi des mots (voir mes définitions des mots psychique et mental
dans toute cette page web) que je n’ai cernées que progressivement, petit à
petit. C‘est pourquoi toute la page serait à réécrire pour être présentée
plus didactiquement – ce que je ferai peut-être ultérieurement. ________________________________________________________ On pourrait dire sur le
plan fonctionnel que la mémoire , celle qui conditionne la conscience
unifiante de la présence de soi au du monde (« dasein »
en allemand) - différente d’ailleurs de la triviale réaction d’éveil
("arousal » en anglais – et même l’ensemble de l’activité des
mémoires encéphaliques - est une figure inverse de l’apoplexie
épileptique qui en est la dissolution. On doit toute cette
révolution épistémologique à Hippocrate Aujourd'hui attacher une
importance primordiale au cerveau parait parfaitement évident et naturel. On peut presque y
apercevoir un correspondant biologique de la carte d’identité
administrative : On y situerait les
« data » essentielle de ce qui détermine pour l’administration
l’essentiel de la notion d’individu : le mental, donc le psychisme, et
encore l’âme de la métaphysique. Pourtant, toutes ces
« représentations » sont récentes, apparues seulement peu à peu en
quelques milliers d’années. L’INTERPRETE DES
CONNEXIONS : Mais, si comme le dit avec
raison Hippocrate, le cerveau est l’interprète** des connexions, le
cerveau n’est pas informé de tout, loin de là : par exemple, pas des
réflexes médullaires (réflexe rotulien) etc. et n’est pas le siège de toutes
les mémoires corporelle – et que je voudrais appeler aussi - (en vertu du
radical « men- ») – mentales souvent devenues presque ou
tout à fait inconscientes au fil de l’évolution. ________________________________________________________ ** Le verbe hermèneuô et les mots qui en sont dérivés
sont d’origine inconnue comme celui d’Hermès qui leur est attaché. Le fils de Zeus et de Maia était l’interprète et le messager
ailé des dieux et son insigne était le caducée, représentant la
houlette d'or que sont frère Apollon lui avait offerte en échange de
la syrinx (flûte de Pan)
qu’il avait fabriquée, après la lyre qu’il lui avait également
offerte en échange des troupeaux qu’il lui avait dérobés. ________________________________________________________ FRACTURE OUVERTE ET
FERMEE : Le mot choisi par Hippocrate en grec est
« Ton hermèneuonton » Dans notre vocabulaire français, il
signifie « l’interprétant » Mais nous avons fait du mot grec
un mot savant (de même que pour « épi-lepsie » qui signifie
mot à mot, prosaïquement, exactement « sur-prise ») On me reprochera peut-être de m’attacher
trop aux mots, mais c’est le contraire qui est vrai : Si je les examine,
c’est pour tenter de dévoiler ce qu’ils masquent. La plupart du temps, on ne peut pas
remonter bien loin dans l’histoire des mots de l’humanité, et on ne peut
actuellement pas remonter en deçà de l’invention de l’écriture (dont
on essaie de deviner les sons de la lecture) pour « entendre »
nos ancêtres parler. Le langage articulé est propre à l’homme.
Les animaux sont exclus des messages parlés, mais leur présence témoigne
cependant beaucoup et on peut les prendre peut être plus encore plus au
sérieux que du temps d’Hippocrate puisqu’on a compris « l’évolutionisme » :
On sait que l’on est de « la même argile » (Hippocrate
s’intéressait aux animaux (chèvres) mais sans n‘avoir formulé les unités des
mammifères, des animaux terrestres, de la matière vivante (végétale et
animale) De ce fait, sans doute peut-on oser en dire
un peu plus qu’Hippocrate tout en suivant sa méthode : De même qu’il a désacralisé « le
mal sacré » de même nous avons séparé la science profane des
sciences religieuses, puis leurs divers objets d’étude par lesquels on
définit chacune de nos
spécialités comme en nous nos sens : Ainsi le mot herméneutique
ne subsiste que dans les sciences religieuses et la philosophie. Mais par un mouvement inverse on peut
également les rapprocher et s’apercevoir que quotidiennement nous faisons de l’herméneutique
sans le savoir comme le Monsieur Jourdain de Molière faisait de
la prose. C’est ainsi qu’on peut, en rassemblant nos
matières savantes, découvrir nos découvertes en leur appliquant la même explication
herméneutique, pour comprendre du monde ceci : L’herméneutique fait de notre cerveau à la
fois la force et la faiblesse : comme tout lui est sujet à
interprétation, sans convention de cohérence son épistémologie qu'il
en conçoit ne peut que délirer. Mais de même que le cerveau alterne les
veilles et son sommeil, qui en ses moments intimes décident de la
construction de ses représentations en fonction de ce qu’il peut jour après
jour y reconnaître de cohérence, de même les rapports de l’homme au monde
sont faits de l’interprétation des rapprochements des multiples sources qui
lui parviennent – et que même il recherche- pour en façonner un principe de
cohérence que de ses vœux il appelle et appelle « Uni-vers » ________________________________________________________ Les voix du chœur (Cho + e dans l'o, mais pas pour l’URL) ________________________________________________________ EN RESUME ICI : NECESSITE D’UN
RETOUR A UN VOCABULAIRE NON AMBIGU [13] 1) je définis : 1. le mental comme l’outil matériel (système nerveux,
cerveau, métabolismes, etc.) qui a des états (veille, sommeil, rêves, etc.)
Il est produit génétiquement et soumis à l’environnement, dont il a
d’ailleurs besoin, et reste fragile. 2. Le psychique, très différemment est l’idéation
individuelle que produit l’outil mental ; le contenu psychique peut être
décrit, communiqué (en particulier l’expression des émotions est
« contagieuse ») mais ce contenu reste à « comprendre,
interpréter ») Ce psychisme n’est pas transmis héréditairement. En
quelque sorte ce sont les prédispositions qui le sont. 2) Par exemple les aires du cerveau,
propres à l’espèce, sont propices à l’apprentissage, mais la langue
maternelle n’est pas transmise héréditairement : 1. Schématiquement, l’épilepsie (embrasement électrique du cerveau) est
une affection mentale qui produit un état morbide mental presque
absolu, qui désoriente et abolit éventuellement la conscience psychique. o
Cet exemple princeps est
paradigmatique. Les réflexes innés et les mécanismes de l’expression des
émotions font partie de cet outil mental. 2. Au contraire, les états psychiques comme la conscience,
l’élaboration d’une vision de soi ou du monde, et les façons d’être au monde,
(« délires », etc.) sont individuels et ne sont pas
héréditaires : 3) Au total : 1. Dans la conception organo-génétique, et avec ce vocabulaire, l’outil
mental est héréditaire et il produit l’idéation psychique
(associations des connexions, etc.) L’outil mental est fragile et peut être
malade : Il produit alors des idéations qui sont le produit
de la maladie mentale. On ne peut pas appeler ces idéations du nom d’une
maladie connue car elles sont individuelles et reconnues par interprétation. 2. Dans la conception psycho-génétique, c’est l’inverse : C’est
l’idéation individuelle (psychique) qui produirait l’illusion existentielle,
la matière, les outils mentaux, etc. C’est alors l’idéation elle-même qui
serait outil. La médecine
psycho-somatique considère qu’un état psychique est capable
d’engendrer une maladie somatique. Le fait est même reproductible
expérimentalement. Mais dans tous les cas, spontanément en médecine humaine,
ou bien provoqué en laboratoire, le désordre psychique est lui-même induit
par une atteinte mentale laquelle cause ensuite le trouble psychique, et
donc, en définitive la médecine psycho-somatique va du somatique mental
au somatique non mental en passant par le psychique, ce qui nous
ramène à l’organo-genèse. De plus dans ces maladies, il semble bien que c’est
le stress émotionnel qui est déterminant, si bien que comme les archétypes
émotionnels sont communément partagés (angoisse de mort par exemple)
il est facile de classer ces maladies par types. 3. La première conception nous est plus facile à admettre que le
seconde. En apparence incompatibles, il est difficile de dire si les deux
conceptions s’excluent en totalité. Quant aux façons de
soigner - s’il en faut – elles découlent de ces conceptions, car, d’une
maladie, ce sont les causes qu’un médecin doit reconnaître : Ne faire
que reconnaître un délire n’en guérit pas plus la cause que soigner une
fièvre ne suffit à guérir la maladie qui la cause. 4) CONCLUSION Etant donné que je
n’invente pas ce vocabulaire, mais ne fais que le préciser - car cela me
semble plus que nécessaire pour comprendre ce qu’on fait - si les mots ont un
sens, la psychiatrie est la médecine du psychisme, c’est à dire
d’une idéation individuelle, laquelle n’est abordable que par l’interprétation.
Cela ouvre les portes à toutes les tendances idéologiques qui dominent ceux
qui la dirigent, ce qui est très dangereux des points de vue de la vérité, de
la politique et des libertés, sans compter l’obstacle mis à une réelle
appréhension médicale d’une personne. Au sens strict la
psychiatrie n’est une science ni de la morale ni du mental alors qu’en
revanche nous n’avons plus aucune « pratique » spécialisée
dans l'abord de ces domaines essentiels. Je sais très bien qu’en
pratique très souvent on mélange tout : le mental, le moral et le
psychique. N’empêche : Les mots
sont là, et même en faisant mine d’en détourner le sens, la psychiatrie par
sa conception devient une institution de plus en plus fermée au savoir (séparation de la
psychiatrie et de la neurologie en 1970) mais grande ouverte aux obscurités de l’interprétation. Le mot psychique
apparaît probablement pour la première fois en droit, pour déjudiciariser
les actes et justifier les contraintes préfectorales, dans le nouveau Code Pénal
de 1992 . En 2012, le pouvoir
d’enfermement sera délégué au directeur de l’hôpital (j’emploie le
nom de métier ici) au motif de « Péril imminent » ________________________________________________________ - « Qui voit Belle-Isle cingle sans péril ! » (dicton
marin) - L’île aux fous, bien sûr ! ________________________________________________________ Le mental : Il est important d’essayer de cerner et définir ce qu’on entend par
« mental » [14] : Le mental est un outil complexe ayant des fonctions nombreuses
que l'on peut définir - comme on a pu définir « la main » (même
étymon « men- ») ainsi que ce dont elle dépend et ce dont
elle est capable. Seulement ainsi, on pourra discuter chaque point et confronter nos
hypothèses avec l'expérience, comme c'est le cas de toute physique ou
physiologie. La première règle à rappeler en ce domaine comme en tant d'autres est
d’éviter le brouillage idéïque et méthodologique. Médicaments : Les deux familles de médicaments les plus vendus en pharmacie
en France sont : 1)
les anti-histaminiques (contre les allergies) et 2)
les anti-dépresseurs (neuroleptiques ou non - contre les dépressions
mentales) Ces deux séries de médicaments témoignent d’une inadéquation entre le
patient et son cadre de vie. Faut-il changer le cadre de vie ou les
habitants ? Depuis plus de 20 ans en France la réponse à toutes les questions
concernant les inadéquations n’ont trop souvent été que la sempiternelle et
illusoire ritournelle : « Ya pas d’soucis ! » Et s’il reste encore le moindre du dit « souci » on ne sait
plus que se précipiter sur la prescription de médicaments
tranquillisants ! Dans « l’invention
de la psychiatrie »,j’écrivais il y a 20 ans - paraphrasant la célèbre phrase de Karl
Marx - « Si la religion a été l’opium du peuple, c’est maintenant
l’opium qui est devenu la religion du peuple » subsumant par là
toute une psychiatrie imposée, stérilisante, plombant, ainsi que par ses
conséquences et ramifications, toutes les velléités de réflexions. Mais une question n’est pas d’abord un souci ! Une question doit
d’abord au moins être écoutée en entier pour transmettre un sens. _________ 4) INFORMATIONS
AU LECTEUR SUR LE FORMALISME DE CETTE PAGE WEB
Retour haut section 1 Dans notre société il y a les media qui
représentent, comme le mot l’indique, un intermédiaire entre deux opérateurs
ou opérants . Il y a des media humains et des media mécaniques Par exemple les web advisers comportent une très
grande part de robotisation qui détecte immédiatement les codages habituels
ou inhabituels (à partir du chiffrage seul, sans lecture de texte, mais sans
l’interpréter) Les media cherchent donc à identifier ces
objets. Les enquêtes secrètes mènent souvent à des malentendus ou à des
insanités. La pensée propre des « advisers » (conseillers)
et/ou des « media » peut ou non faire partie de la fonction qu’ils
occupent et ces deux aspects devraient être énoncés souvent, sinon en
permanence : « Pour qui, pourquoi et comment ils exercent leur
honorable fonction ? » (Cf. l’extrait
du livre « Devoir de vérité ») A l’inverse, les auteurs ont une autre
fonction de production qui se rapproche de celle de tout locuteur, à la
différence qu'ils ne connaissent pas l’interlocuteur. Cette production comporte deux aspects que l’on
peut retrouver à différents degrés réunis dans leurs choix : o
D’une part celui de la mise en valeur de l’auteur
lui-même lui même ü
par sa production (prix Nobel, etc.) ü
ou par quelque célébrité qu’il acquiert etc. o
et/ou d’autre part la mise en valeur de son énoncé qui
peut découler ü
soit de la qualité de celui qui l'énonce ü
soit de la qualité de ce qu’il met à l'épreuve en l'énonçant Je me situe par mes choix d’expression et de
diffusion dans la dernière proposition. En conséquence, mon souhait est que le lecteur
étudie mes propos et les mette à l’épreuve de la vérité (vrai ou faux et aussi si c’est important ou non) par
les moyens qu’il en a ou pourra acquérir Qu’il en soit remercié 5) COORDINATION DE MES DIFFERENTES
PAGES WEB SUR LE THEME DE LA PSYCHIATRIE Retour haut section 1 Ces pages voudraient être un
travail de vulgarisation précis dans des domaines précis, qui analyse le
fonctionnement « d’un système dans un système » qui est
devenu, de fait, une « quintessence de ce système lui même ».
Finalement, « le système » ne concerne pas que « les
autres » ! Ces « autres », lesdits « aliénés »
(c’est le sens du mot), eux, sont en général les mieux informés, mais ne
peuvent rien faire… Par contre, « le grand public » en ignore
généralement tout ou presque La « page d’accueil » du site est aussi celle qui donne des indications précises sur
le fonctionnement de la psychiatrie en France. De là, on peut accéder au plan de la composition du site : « liste des pages ». Les bases de « la
construction historique de la psychiatrie » en France sont à
rechercher dans la longue page « L'invention de la
psychiatrie ». L’espace menant du « clergé
conventionnel » (pour le peuple, « les jureurs »)
aux « psychiatres contemporains » est examiné dans la
page « Ni
politique ni morale, le mental de la psychiatrie ». C'est-à-dire que, pour nous ici, ce qui est important dans le
clergé conventionnel, ce n'est pas qu'il soit le clergé, c'est qu'il soit
conventionnel (comme le seront les psychiatres). La page « La conversion de la Grèce » concernant l'apparition, puis le destin du christianisme en Europe
est née de mon interrogation sur cette curiosité - a priori aberrante
et a posteriori inadmissible - que, dans une France laïque, le
mot « psychiatrie », qui signifie « médecine de
l’âme » , désigne en réalité un domaine entièrement contrôlé
par l’État. Ce travail, qui s'est
rapidement focalisé sur le christianisme, était, au départ, avant tout une
recherche structurelle et « sociétale ». L'Histoire dans sa longue
durée, ici, ne m'est apparue que plus tard et peu à peu - et presque par
hasard - sinon que lorsqu'on est appelé « médecin de l'âme »,
il est simplement « élémentaire » de chercher à saisir ce
que l'on peut entendre par « âme ». Cette page est une ouverture et
non un aboutissement. La page Mai
68 pour la psychiatrie, chapitre individualisé du long texte l’invention de la
psychiatrie, tient, sur ladite époque, un point de vue en total désaccord,
tant avec « le mythe des 30 glorieuses », qu’avec « ceux
qui accusent l’esprit de Mai 68 de tous nos maux ». Pour la
psychiatrie, l’esprit des manifestants n’a pas triomphé. Au fil de mes disponibilités
j'ai commenté : « Quelques actualités
concernant de près ou de loin la médecine ou la psychiatrie » Mes pages reviennent désormais
résolument vers la « médecine toute entière », laquelle en
réalité est inséparable de la « physique » en tant qu’elles
sont l’une et l’autre avant tout « sciences de la vie » [En grec: « Ta physika »
= « les choses qui croissent », pluriel neutre forgé par
Aristote à partir de « physis » = « ce qui croît »,
déverbal du verbe « phyteuein » = « croître »
cf. en français : « physio-logie; phyto-logie; etc. » Puis les Latins traduisirent le
mot par le pluriel neutre du participe futur du verbe « naître »
qui a donné « natura » que les langues romanes adoptèrent en
tant que féminin singulier - et les Anglo-saxons - sans genre. Ces langues disposaient alors
d'un doublet linguistique pour désigner le même objet.] Et, fait essentiel, ce mot
contient fondamentalement « l'idée du temps », idée qui
apparaît si énigmatique à ce que nous appelons « le psychique »,
lequel l'a nommé, s'en reconnaît tributaire, mais ne le comprend pas, et
d'une certaine façon chercherait volontiers à s'en émanciper. Et bien plus, je crois même
qu'entre « le psychique » au sens moderne du mot * , et « le physique » dont la réalité nous
semble toujours si inatteignable (comme le cercle dont nous essayons
toujours et encore de faire la quadrature) c'est - contrairement à ce qui
pourrait se dégager d'une récitation trop hâtive des idées reçues - c'est
« le psychique » qui est le domaine de notre construction
rationnelle et « le physique » qui nous échappe parce qu'il
n'y correspond pas. Ces nouvelles
représentations mentales « démesurées » sont (peut-être) propres
aux "hum-animaux" **. On cherche toujours le
nombre "pi ". On pourrait même dire tout
simplement que « la nature » est une chose à laquelle on ne
comprend rien (et c’est pourquoi on la dit divine) pas plus qu’à la
physique qui la représente (fut-elle artificielle) L’expérience des
« fentes de Young », « interface » entre la
physique quantique et une visualisation classique - que l’on dit « intuitive »
- en est paradigmatique. C’est pour stigmatiser
l’interface de ce qui se passe entre les deux que John Eccles a
inventé ses particules, « les psychons » en 1992 (mais j’ai
l’impression qu’il voit les choses à l’envers de moi qui ne suis pas sûr
qu’il existe des psychons) : NOTES * Voir la note de bas de page
afférente au mot « esprit » Clic 1)Nous avons
voulu structurer une réalité physique partagée avec une grammaire officielle,
acception sans doute même en partie devenue génétiquement transmise (dans
notre « outil mental » sorte de matrice pour des « psychismes
syntonisés » selon mon vocabulaire) Mais le simple
usage banal que chacun fait « des temps des verbes » peut
être en totale discordance avec celle-ci : Par exemple, selon les cas je
vois, je viens, j'arrive peuvent énoncer un passé, un présent ou un
futur, etc., usage que nous appelons incorrect, etc. mais qui pose la
question des présupposés dans la genèse de cette grammaire et de cette
réalité (« L'outil » ne se soumet pas à ses propres lois -
tout particulièrement en français peut-être) 2) Dans le
même sens, mais même dans un monde sans parole, la dissociation se lit dans
les idées renvoyées du miroir : la vue affiche l'inverse de la représentation
reconstruite, etc. Notre monde
est essentiellement enseigné aujourd'hui selon des modélisations acquises,
consensuelles, imposées, "épigénétiques" à prépondérances
visuelles au détriment de nos proprioceptions anatomiques archaïques les plus
ineffaçables. « On »(
Homme => On [15]) « voit derrière lui »
(rétroviseur); « Homme » marche parfois jusqu'à 100 km ou un
peu plus, mais certainement pas des milliards de km ! Le reste est
comme « rêvé »: Aujourd'hui le
maçon sophistiqué projettera comme une règle un rayon laser horizontal, à
partir de son niveau à bulle, sur le mur d'en face de la maison qu'il
construit, pour construire un plancher horizontal : Mais non ! Déjà la
science lui dit qu'il eut fallu que son rayon laser épousât la rotondité de
la terre et lui fût parallèle. (La lumière est déviée par une masse (1919)
mais ne suit pas la terre) Qu'en raison
des lois de la pesanteur, les deux murs se dirigeront vers le centre de la
terre en formant un angle en "V" et que la surface du dernier étage
sera supérieure à celle du rez de chaussée... (!?) 3) Quant aux
notions d'infiniment grand ou infiniment petit en dimensions, elles suivent
le même chemin du décalage insensé. 4) Enfin
la physique est transcendantale en ce que beaucoup de choses qui nous
"paraissent inconcevables" font le quotidien du monde de la
physique et nous laissent ébahis de surprise. 5) « M’enfin ! » Que veut dire « La physique » si maintenant il y a deux physiques, la physique classique et la physique quantique qui ne donnent pas les mêmes réponses ? Retour au mot d’Aristote « ta physika = les choses physiques » (mieux dit, mais il s'est trompé dans beaucoup de lois !) qui est un pluriel neutre. . Mine de rien ces remarques touchent aussi aux
conceptions de public/privé; rites religieux /intimités - croyances;
etc. Il est remarquable que la prééminence donnée
tantôt à l'une tantôt à l'autre de ces deux sources présumées de l'existence
sont reconnaissables dans les oppositions entre les cosmogonies dites spiritualistes
et matérialistes, la mort y signant chaque fois l'aversion de
l'autre, comme c'est le cas dans les oppositions entre les africaines (pharaoniques)
et les mésopotamiennes (vetero-testamentaire) * « Adam »signifie
« l'argile » - à rapprocher du latin « homo » qui
est proprement « humus, la terre », point peut-être
important dans l'approche archéologique des peuples et des langues. Trois de mes pages voudraient
frayer des dimensions innovantes : Individu, conscience : décussation ;
immunité ; physique des signifiants ___________________ |
NB : Vers d’autres pages. Du fait de la construction ancienne et progressive de mes pages
web, il peut arriver que la cible de certains liens
hypertexte , vestigiaux mais encore valides, arrive en ce point, lequel
ne présente plus l’objet recherché (par exemple des pages familiales) Dans ce
cas, on peut de façon générale trouver l’information en haut de cette
présente page sous le lien : Liste exhaustive de toutes mes pages , qui comporte en
outre les pages détachées de la médecine.
|
____________________
1
- Lecture des 32 encarts
Encart n° 0 : Le commerce et
les outils: 1. L’énergie et les machines 2. Les automobiles 3. Les animaux: |
||
1 L’imposture de l’énergie : « Esclave
énergétique » - Besoins et gavages. Les automobiles électriques. L’énergie aujourd’hui mise à la disposition de
chacun surabonde par rapport à la force naturelle d’un être humain … et coûte infiniment moins cher qu’il y a 100 ou 200
ans. Mais on la gaspille, et elle rapporte à ceux qui la
vendent et à ceux qui la taxent. Il en résulte un « gavage obligatoire »
qui subjugue, et qui est imposé, car beaucoup de petits prix rapportent
de très grandes sommes. L’imposture est énorme ! On la mesure très bien avec la notion « d’esclave énergétique » dont
l’unité correspond au « travail que fournirait un être humain travaillant
24/ heures » Chaque français a en moyenne environ 150 esclaves énergétiques
à sa disposition; Les habitants les plus pauvres du globe de 0 à 40 et les
pays les plus riches atteignent 400. Unités de
mesure de l'énergie. Une énergie est un
puissance délivrable pendant une unité de temps. Les unités en sont très nombreuses mais
l’unité d’énergie la plus banale et à échelle humaine est le kiloWatt-heure
(puissance fournie de 1000 Watts pendant 1 heure) ü
Un être humain a besoin au repos de 100 W par heure
(valeur d'une ampoule électrique) soit 2400 Watts par jour et peut
dépenser à peu prés la même valeur en efforts en tirant son énergie de ses
aliments (il n’a aucune autre possibilité) ü
Un radiateur électrique banal d’appartement a une puissance de 2000 ou
3000 Watts soit environ une dépense d’énergie de 2400
Watt en une seule heure de marche soit dans ce cas 24
fois plus d’énergie qu’un seul être humain dans le même temps.
Mais à coté de cette expérience quotidienne, des possibles multiplications de
radiateurs et de durées (le compteur électrique le plus banal d’une
petite famille française est de 6 KW et peut donc débiter 6000 Watts par
heure, soit 144 kilowatts (144 000 Watts) par 24 heure) On peut trouver de très nombreux exemples
de dépenses infiniment plus considérables qu’il est inutile de citer, car les
chiffres sont tellement importants que « cela ne nous parle
pas ! » ü
L’essence n'est vraiment pas chère : ü
1 kg d’essence pour avion
contient 44 MégaJoules (wikipédia) ü
Donc un litre d’essence fournit 100 Watts
pendant 100 heures, ce qui est l'équivalent du travail d’un homme (100 Watts/ heure) en continu durant 100
heures… Ainsi lorsque je vois que le litre
d’essence coûte 1,55 € à la pompe je peux me dire qu'il me fournira un
travail qui me permettra de faire avancer de 20 km un véhicule en fer qui
pèse une tonne. Ce travail sera le même que celui d’un homme qui pousserait le
véhicule durant 100 heures ! ü
Et ce salarié serait donc payé 1,55 euros pour 100
heures, soit 1 centime et demi par heure ! Si on en arrive à être ruiné par ça, c’est
vraiment que le monde est devenu fou (parce que les valeurs prioritaires ne
sont pas à leur place) Un compteur électrique domestique banal est
en général calibré pour pouvoir fournir 3, 6 ou 12 kiloWatts. Mais j’ai vu la facture d’un vieux
compteur (vers 1920) de 30 Watt (100 fois moins) qui a du rendre des
gens heureux. (100 c’est le même ordre de grandeur que
celui de l’augmentation du nombre des cancers en France durant une période
même un peu plus courte (2eme moitié du 20 e siècle) passant de 30 000 à 3
000 000) Mais qu’est-ce que l’argent ? Quelle
est la valeur des choses ? ? Dans ces conditions, en moyenne, chaque français vit en employant
plus d’une centaine « d’esclaves » par jour (à
comparer avec chaque pays du monde, des USA au Pakistan oriental)
c’est à dire un luxe inouï comparé au train de vie de nos ancêtres,
mais on gaspille presque tout, ne sachant plus - ou n’ayant pas le droit de -
vivre simplement. La raison en est que les découvertes scientifiques modernes - à
partir de 1800 surtout – de façon explosive - ont permis de faire
chuter chaque jour davantage le prix de l’énergie. Dans ces conditions, en moyenne, chaque français vit en employant
plus d’une centaine « d’esclaves » par jour (à
comparer avec chaque pays du monde, des USA au Pakistan oriental)
c’est à dire un luxe inouï comparé au train de vie de nos ancêtres, mais
on gaspille presque tout, ne sachant plus - ou n’ayant pas le droit de -
vivre simplement. La raison en est que les découvertes scientifiques modernes - à
partir de 1800 surtout – de façon explosive - ont permis de faire
chuter chaque jour davantage le prix de l’énergie. Mais les deux grands moteurs de ce qu'est devenue la modernité ont
alors été les guerres et le commerce au profit desquels – et dans cet
ordre - ont été investies les plus grandes parts des nouvelles productions.
En comparaison, les bienfaits humains paraissent bien faibles – aujourd’hui
perdus dans les bienfaits attendus d’une santé mythique égarée dans
l’assomption heureuse d’une immortalité matérielle individualisée. Ainsi certains disent, en résumant, que c’est la machine à vapeur qui
a aboli l’esclavage ! Mais un autre esclavage ne se serait-il pas au contraire répandu,
jusqu’au consommateur lui-même ? (en vertu de « la dialectique du maître et de l’esclave »
de Hegel, le maître devenant l’esclave de son esclave, le consommateur
serait devenu l’esclave de son esclave énergétique) Une autre étape importante a été la découverte du potentiel
énergétique du pétrole et du parti que l’on pouvait tirer de son état
liquide : (Aujourd’hui, l’état liquide permet de faire passer le carburant de
façon presque invisible des grandes cuves construites à quelques mètres sous
terre au pied de la pompe, aux vastes et lourds réservoirs cachés des
véhicules qui l'utilisent, avant d’être dispersé de façon opaque dans la
mince couche atmosphérique qui contient l’air que nous respirons pour
alimenter de façon incontournable en oxygène toutes les cellules des animaux
vivants (à l'exception de rares spécimens des profondeurs océaniques, ou de
quelques autres inconnus promis au plus bel avenir. Ainsi, même si l’invention des moteurs à explosion est un peu
antérieure, c’est en 1916, durant la 1ere guerre mondiale que
l’intérêt stratégique du pétrole est apparu déterminant : Le pétrole
pouvait ravitailler les navires de guerre beaucoup plus rapidement que le charbon
(du simple fait de sa forme liquide) et de plus la mise à feu rapide
permettait de faire démarrer les machines (encore à vapeur) en quelques
heures au lieu d’attendre un ou plusieurs jours : Les machines restaient les
mêmes, mais chauffées au fuel. Depuis les deux guerres mondiales jusqu’aux guerres du Golfe, le
pétrole a été déterminant tant dans les causes des guerres (Le
projet du chemin de fer Berlin-Byzance-Bagdad pour le pétrole de Mossoul
dans le cas de la guerre de 1914) que dans les victoires
de ces guerres. Retenons aussi que depuis la défense de Syracuse par Archimède
ou les feu grégeois de la défense
de Constantinople, en passant par la poudre à canon, jusqu’aux moteurs
des armées militaires modernes
toutes ces énergies sont obtenues par / ou
produisent du feu et/ou de la chaleur – ultime forme de
dégradation de l’énergie (entropie de Clausius) Depuis l’invention de la machine à vapeur, le prix de l’énergie a
baissé chaque jour davantage, mais comme bien souvent lorsque quelque chose
est abondant, on le gaspille. Et lorsque l’énergie peut se vendre,
naturellement les producteurs et les intermédiaires poussent à la consommation. Par exemple un modèle très répandu d’automobile qui n’a changé ni de
nom ni de marque, équipé d’un moteur thermique central, pesait en
1980 : 550 kg, puis le modèle suivant 750 kg, puis le suivant 920 kg ,
puis cette année 1100 kg , mais le poids consomme et la consommation
rapporte ! ______________________________________ 2 Les automobiles électriques. Il faut savoir avant tout que contrairement au pétrole, l’électricité
ou ses éléments sont omniprésente dans la nature, bien qu’au niveau
particulaire, la forme puisse se présenter sous d’autres noms. Il est donc particulièrement faux d’entendre dire - comme je l'ai
entendu à la télévision – que l’enjeu et le problème de la voiture électrique
était les batteries et le lithium. C’est vrai actuellement et pour un long trajet. C'est entièrement faux pour un trajet court, pour des recharges en
continu, voire pour des voitures électriques sans batteries du tout :
Les trains et les tram routiers électriques sont alimentés par des rails ou
des caténaires, et même les champs magnétiques peuvent produire un
ravitaillement dans fils. Tout est donc affaire de technique, de connaissances, d’usage,
d’organisation sociale et économique, d’individualisme, de partage, de
traditions, d’habitudes, d’argent, de vacances, et beaucoup de fantasmes. Enfin, et de la sorte, des bateaux « pseudo-motorisés »
peuvent avancer sans moteur du tout par champs magnétiques et des « pseudo-hélicoptères
ou drônes peuvent se sustenter de même, sans hélice. Voir le livre didactique du Canadien Pierre Langlois « Sur
la route de l’électricité » Sachons encore que : ü Un moteur central
‘automobile perd 30%¨de l’énergie qu’il fournit en
transmissions (laquelle part en usures et en chaleur) ce qui serait
évitable avec 4 petits moteurs-roues électriques
(système développé il y a quelques dizaines d‘années par le Canadien Pierre Couture) ü Aucune voiture de tourisme
électrique n’est homologuée en France pour recevoir attelage et / ou
barres de toit – ce qui les rendent inutilisables pour transporter le moindre
bagage encombrant sur quelques km seulement. ü La quantité de batteries
devrait être modulable et pouvoir ne pas excéder un
faible poids (lequel peut être inutilement excessif pour gagner une autonomie
souvent inutile) ü L’électricité est propre
par nature – expression qui a pour sens important que l’électricité n’est
dangereuse qu’en cas d’inadéquation. Elle est omniprésente dans la nature
(photons) et fabricable de très nombreuses façons : tous les animaux
sont électriques depuis 800 millions d’années et produisent leur
électricité à partir de leur nourriture. ü Une caisse en inox
pourrait durer une vie entière et l'automobiliste ne serait pas
perdant ! 3 Les animaux : ü Qui plus est, les
quatre pattes des mammifères et de la plupart des animaux terrestres
(qu'il nous a suffi de copier) fonctionnent comme des moteurs–roues
prodigieux que sont leurs membres, montés sur deux essieux - que sont la
ceinture pectorale (deux épaules) et la ceinture pelvienne (le bassin)
- aptes à affronter tous les terrains grâce à des rayons de roues de
longueurs variables par simple
pliure des articulations des deux segments que sont : Le bras
(= propulseur) et l’avant-bras (qui est fonctionnellement une
avant-main) pour les membres antérieurs, et les cuisses (=
propulseur) et les jambes (avant-pieds) pour les deux
membres postérieurs. ü Il faudrait encore ajouter
le parallélisme des pattes(roue) dont l’écart latéral varie selon les
situations dynamiques en réponse aux variations de l’énergie cinétique dans
la course et les mouvements circulaires (virages) : Les mammifères rapides (tels que les
chevaux, félins, gazelles) ont tendance à multiplier les stratégies, en
associant le saut, le bond et l’alignement des pattes dans les virages
leur attribuant la cinétique de nos deux roues (VTT : Véhicule
Tout Terrain): Le cycliste ou le motard doivent se
pencher vers l’intérieur du cercle qu’ils décrivent dans un virage afin
de limiter au maximum l’inclinaison des roues sur le sol. Par l’inclinaison
du corps sur les pattes, les animaux ont cette possibilité. ü Si l’inclinaison est trop
forte ou que le sol est glissant pour les pattes (dont les pieds sont de plus
eux-mêmes façonnables de façon à pouvoir s’agripper) il y a perte d’adhérence
au sol, dérapage, perte de vitesse, donc inclinaison trop forte, et chute
latérale. ü (En mer, pour un voilier,
c’est exactement le contraire quand la force du vent latéral qui produit la
gîte au dessus de l’eau ferait virer le navire vers le lit du vent, parce que
le système d’adhérence est entièrement constitué par les parties immergées,
dont principalement la quille profonde sous l'eau des voiliers) ü Notons que nos véhicules à
quatre roues n’ont pas cette possibilité de s’incliner : Il en résulte
que pour augmenter la stabilité verticale dans les virages, on est obligé
d’abaisser le centre de gravité du mobile, en construisant des véhicules de
course plats et larges, et permettre aussi un certain dérapage des roues sur
le sol (assumé par des pneus dont l'usure régulière est inévitable de ce
fait) Seul un dérapage contrôlé sur le au sol
permet un retournement de 180° ü Quant aux véhicules sur
chaînes qui n’ont ni pneus ni roues, ils sont contraints de faire déraper un
côté entier pour le moindre virage : C’est le cas des lourds chars d’assaut
qui doivent bloquer tout le rouage du coté intérieur du cercle dont la
circonférence doit être parcourue. Pour cette raison ils doivent éviter de
rouler sur les routes bitumées – sauf en ligne droite, car le bitume étant
moins dur que les chaînes, il serait défoncé. ü On pourrait poursuivre
très loin l’étude et les comparaisons entre nos machines mécaniques et les
animaux, à notre surprise et notre plus grand intérêt, et même
émerveillement : Je me dis quelquefois en regardant l’éclairage produit
par un simple vers luisant que l’électricité, ça ne devrait pas être si
difficile que ça à fabriquer ! Ces lois ne sont évidemment valables que
dans la limite de validé de la gravitation. Ce qui inclut la relativité
einsteinienne : La philosophie rationaliste humaine s’y
trouve déjà déroutée : Il est amusant de demander si un téléphone
portable est plus lourd quand sa batterie est chargée que lorsqu’elle est
vide : Naturellement oui, car si son énergie est plus grande, sa masse m
= e/c2 est plus grande ! En ce qui concerne la physique quantique,
cette question n’a plus de sens. (Et le feu n’intervient jamais : Les
animaux fabriquent l’électricité dont ils ont besoin à froid ou à tiède
- à partir de leurs aliments (les plantes croissent grâce à leur nourriture
et l’énergie qu’elles reçoivent des photons du soleil. (Le mot « recevoir »
est aussi « valable » ici que le mot « consommer » car il
ne s’agit en réalité toujours que de « transformations » et
d’échanges. ü D’ailleurs, la notion de
déchet n’a guère de sens en physique ( la « chaleur » de l’entropie
n’est pas forcément un déchet, mais touche à la conception de l’univers
(conservation des lois) 4 La lumière et les anciens Les anciens Egyptiens semblent avoir compris la décomposition de la
lumière en couleurs. Ils ne pouvaient évidemment pas établir de correspondance avec la
longueur d’onde ! Mais surtout, ce qui m’étonne , c’est que la fresque de ne représente pas l’ordre des couleurs
telle que le donnent toujours un prisme ou un arc en ciel :
_________________ Il nous reste une part de liberté d’écrire sur Internet, le
plus énergivore de tous les moyens de communication que nous inventâmes, mais
devenu malheureusement sélectivement privilégié par les états. Tâchons
au moins d'en préserver un usage libre et sûr ! Mais ne pensons pas qu’Internet et les systèmes électroniques que nous produisons sont
moins énergivores que les moyens de communication ancestraux . Au contraire, comme il en va de tous les appareils domestiques
individuels, l’imprimante personnelle est évidemment beaucoup plus dépensière
qu’un système d’impression organisé dans une société harmonieuse. Le mot « dématérialisé » souvent employé au lieu de
« virtuel » cache les réalités et n’a d’ailleurs de sens
qu’en fonction de celui que l’on donne au mot matière… Pourtant comment éviter l’impression ? Je conseille même à tout
internaute de sauvegarder sur papier ce qu’il est susceptible d'avoir envie
de relire un jour. Si les commerçants avaient le pouvoir de couper chaque individu en
deux ou quatre pour vendre plus de jouets ou de frigidaires, appuyés par nos
gouvernants (et gouvernantes cf Paul Morand – « Rond-Point
des Champs Elysées » - 1935, dans cette page) je crois bien
que certains n’hésiteraient pas longtemps ! La Terre ayant deux hémisphères, l'un est en hiver quand l'autre est
en été, et la moitié voit le jour quand l’autre voit la nuit. Quand sa surface est froide son centre reste chaud. S'il fallait utiliser
la géothermie, il faudrait creuser à l'échelle des villes et non des maisons
individuelles. Mais pourquoi s’associer ? Qu'adviendrait-il si l’on n’avait plus besoin ni de radiateurs ni de
frigidaires ? Rudolf Diesel (Paris 1858 – Manche 1913) qui avait inventé le moteur
à huile végétale est mystérieusement mort noyé le 29 sept.1913. Nicolas Tesla (Croatie 1856 - New York 1943) qui voulait fournir
l’électricité sans fil et gratuite à la terre entière est mort
mystérieusement dans son hôtel à New York le 7 janvier 1943. |
1. Que signifie le mot
« rationnel » ? Le rationalisme :
Origine, extension, limites. |
« Plus la raison critique prédomine, plus la vie
s'appauvrit. Mais plus nous sommes aptes à rendre conscient ce qui est
inconscient et ce qui est mythe, plus est grande la quantité de vie que nous intégrons. La surestimation de la raison a ceci de commun avec un
pouvoir d'état absolu : sous sa domination, l'individu dépérit ». Carl Gustave Yung (1875-1961) :
« Erinnerungen, Traümu, Gedanken » Pantheon Books 1961 -
« Ma vie » Gallimard 1973 – Folio – p. 344. _________________________________ EN
RESUME,
on peut dire (selon mon vocabulaire que je définis) que la raison
résulte de l'adaptation par le psychisme de chacun, de son système
mental structurant (l’ancestral et le déjà acquis) aux circonstances
environnementales actuelles (culturelles , temporo-spatiales, etc.)
reçues par nos sens et notre jugement déjà en place. L’apprentissage d’une langue étrangère
nouvelle peut en être un exemple typique, car sans les connexions
nécessaires, elle ne voudrait rien dire pour celui qui l'apprend. Addenda : Ainsi le rationalisme serait propre à
chacun, et il n’y aurait pas de rationalité universelle ni immuable. Le
rationalisme semble relatif, et finalement l’important est de déterminer son domaine de validité. Science
, Raison et commerce : Les sciences ont d'abord été inséparable
de (ou tout simplement ont été) d'abord religieuses et ne se sont peut-être
jamais définitivement séparée des religions. Elles ont toujours reposé dans différentes
proportions sur l'observation, l’intuition, le calcul et l’expérience. L’observation repose en définitive
toujours sur nos sens, même après de longues chaînes d'appareillages de
mesure _________________________________ Plan 1.
Introduction. 2.
Etymologie :
Arnoult et Meillet : « divido » 3.
Vocabulaire :
Physique, mental, psychique, psychiatrique 4.
Histoire du mot
raeio : Le Robert 5.
Freud et Young -
La raison combine selon son arbitraire propre les deux significations sémantiques
opposées en nommant par une sorte de double négation « l'in-di-vis » et
« l'in-di-vidu » (image cliquable infra) dans les sens d’in-di-visé
et/ou d’in-di-visible, correspondant du mot grec plus simple « a-tomos »
- tomos étant d'ailleurs de la famille de temps (En grec « tomein » signifie
« couper » (cf. ana-tomie, coupes en tranches) et en latin
« tempero –as -avi -atum –are » = « séparer convenablement les
éléments d'un tout ») |
2. Médecine : Un cas d’école
de « pensée copiée-collée » : le biceps brachial. |
Bien que le
phénomène ne soit pas nouveau - depuis des millénaires - la « culture
du copié-collé » avec son poids fallacieux de « consensus »
sous-entendu, propage de plus en plus facilement - bien que peut-être moins
longtemps - d’évidentes absurdités en médecine comme ailleurs. Il faut
donc les corriger dès que l’occasion se présente. Comment dominer
le sentiment d'écrasement éprouvé devant les absurdités propagées devant des
millions d’auditeurs avides et crédules, par des médias ou des spécialistes
convenus auxquels on ne peut pas répondre, mais nourris de publicités et de
la redevance audio-visuelle ? En médecine la
chose est d’autant plus difficile que le langage a toujours été très
difficile à bien choisir pour désigner les choses. Or là, on
répète beaucoup plus souvent qu’on ne met à l'épreuve - et encore, pour cette
dernière, faut-il bien la regarder. Il est d’ailleurs ici (ailleurs aussi)
souvent intéressant de confronter la façon dont les différentes langues
humaines désignent une même chose (de la nature, en particulier) Enfin, la
pensée copiée-collée constitue la base même de tout apprentissage
scolaire humain, mais d’une certaine façon - hormis l’art vétérinaire
qui lui en est si proche – la médecine est la plus « animale »
des sciences scolaires, et c’est pourquoi, par conséquent, la part de notre empathie
y prend une si grande place. Mais, naturellement elle ne suffit pas puisque –
de même que l’amour est aveugle, dit-on - tous nos sens sont
trompeurs. A l’inverse
peut-être, les performances non senties de notre organisation
naturelle sont absolument remarquables, et elles sont souvent les
meilleures ! En médecine ce
qu’on appelle avant-bras est intégralement une partie de la main
(et non du bras), laquelle commence au coude, appendue à un propulseur
appelé bras qui la relie à l’épaule et au tronc. L’anatomie de Popeye
qui a de gros avant-bras est cohérente, seulement parce qu’il est un marin
qui fait des nœuds avec ses doigts ; ce ne sont pas ses biceps qui sont
gros, mais les muscles de ses doigts. Les gros biceps
sont le fait des boxeurs et n’ont rien à voir avec la flexion de l’avant bras
sur le bras. La meilleure description que
j’ai lue est des Beaux Arts (Paris - Edouard
Cuyer) et date de 1895 : Modelés déterminés par l'expansion aponévrotique du muscle biceps
brachial.
Aspects différents du muscle biceps lors de la supination et de la
pronation
En continuation
des appellations trompeuses, on aurait pu de même nommer la jambe avant-cuisse,
alors qu'elle fait partie du pied et qu’elle est plutôt un avant
pied (mais non pas l’avant du pied !) La cuisse est un
simple propulseur (dont la longueur conditionne la performance dans la course
à pied) Que de fautes
graves découlent en médecine de l’usage d’un mauvais vocabulaire qui n’a rien
à voir avec ce qui se passe sous la peau... de la part de patients et même de
médecins, à tel point qu'il est parfois plus avantageux de saisir
l’expression des émotions que la verbalisation des plaintes, qui est elle
aussi intéressante mais pour d’autres raisons. Voir la suite en note clic [16]
|
3. SUR LE REVE
: « Frenesi » :
qu’est-ce que la vie ? Que
sont les songes? La question des rapports
« rêve / éveil » est proche de celle de la communication entre 2 ou
plusieurs personnes (dans la synchronie ou la diachronie) cf. clic Le
sujet qui semble avoir intéressé les savants depuis les temps les plus
reculés, lorsqu’ils étaient justement presque complètement dépourvus de
moyens matériels d’investigations, est bien connu pour ses abords
littéraires, religieux philosophiques et divinatoires. Paradoxalement
peu médiatisé aujourd’hui, il présente en réalité un immense intérêt en
biologie fondamentale (biologie du comportement, horloges biologiques,
génétique, neurotransmetteurs) bien que sa place reste minuscule dans le
champ des applications directes. Le
choix de mes citations infra est éminemment arbitraire et ne fait que poser
des jalons sur les interrogations de l’époque moderne Bien
entendu, depuis les explorations neurophysiologiques récentes (cf. Michel
Jouvet) on ne peut plus considérer les rêves comme des voyages vers d'autres
mondes comme certains auteurs antérieurs l'avaient cru, car « l'unité
centrale » reste la même (l’encéphale, le corps humain) : Ce sont les
connexions, l'assemblage des éléments, leurs fonctionnements différents qui
font toute la différence ! PLAN pour cet
encart sur le rêve : Pedro Calderòn de la Barca; René Descartes; Blaise
Pascal; Francisco Goya; Charles
Darwin; Santiago Ramon y Cajal; Sigmund Freud; Albert Einstein; Federico
García Lorca; Jacques Lacan; Michel Jouvet; Havelock Ellis; Gustave Jung (1875 – ; Wolfgang Paoli ; Isabelle Arnulf ; CONCLUSIONS
sur L’EVEIL, LE SOMMEIL ET LES REVES. |
Naturellement,
il connaissait les « les fantaisies » del
« ingenioso hidalgo don Quijote de la Mancha ». « Fantaisie, comme fantasme, vient de : φαίνομαι phainomai =
apparaître » « Frénésie vient de phrèn = sagesse
de l’esprit » Encore des lettres grecques « phi »
transcrites en français par un « f » : Finalement il y
en a beaucoup, et c’est également ainsi que le latin les adopta : « fut,
fier, etc. » Par
exemple tous les mots des langues romanes qui se terminent par « –fier » « fier »
est le verbe latin « fio, fieri » qui est devenu
presque seulement un suffixe et c’est tout simplement le verbe grec « phuo »
du radical « phu- » (de « phusis = physique ») avec toujours le
sens de « devenir, pousser, croître, etc. » au propre comme
au figuré : Exemples : Magnifier, quantifier, déifier, etc. |
Pedro Calderòn de la Barca 1600 - 1681 |
1635 : « ¿ Qué
es la vida ? Un frenesí.
¿Qué es la vida ? Una ilusión, una
sombra, una ficción, y el mayor bien es pequeño ; que toda la vida es sueño, y los sueños, sueños son. » « Qu’est-ce que la vie? Frénésie, illusion, ombre,
fiction ; le plus grand bien reste petit car toute la vie n’est que
songe et les songes ne sont que des songes. » |
Il
est difficile de limiter le mot « frenesi » employé au XVII ème
siècle, à notre entendement d’aujourd’hui du même mot, en espagnol ou en
français. En
langage moderne, on pourrait peut-être le traduire par « fantasme ». Le
mot vient bien sûr du même radical que celui contenu dans les mots « schizo-phrénie »,
« para-phrénie », etc., passés dans notre langue au XX ème
siècle. (NB
: Pas de différence entre « phr... » et « fr... » dans cette série : même origine) Mais
« φρήν »
(« phrèn ») est un mot
difficile à saisir en grec, car il a une très grande extension sémantique. Il
est inconnu en mycénien. Il apparaît avec Homère, d’origine
inconnue. Il est peut-être apparenté à « φράζω »
= « faire comprendre, expliquer » mais pourrait peut-être
être égyptien. Le
substantif « φρήν - φρενός » a d’abord désigné le « diaphragme »
(d’où en français le nom de « nerf phrénique » donné à son
nerf moteur) et de là parfois à l’ensemble « cœur-poumons » ;
De là, le sens est passé à l’humeur :
tantôt « passion » tantôt « sagesse »,
voire « intelligence », et, en poésie à « cœur »
ou à « âme », mais dans un sens purement végétatif,
jamais métaphysique. Il
entre dans de très nombreux composés. Le
verbe qui en dérive, « Φρενόω » signifie tantôt
« rendre sage », « ramener à la raison »,
tantôt « exciter l’esprit », « rendre orgueilleux ».
On
ne peut pas transporter un mot sur une période de 3000 ans sans précautions
culturelles : Les
grecs archaïques ont généralement déduit leurs « conceptions mentales »
de « l’aspect » aperçu ou présumé : Partout, l’image
prédomine. Ce
n’a pas été le cas des latins : cf. « le feu » :
en grec : radical « pyr-» ; mais en latin,
radical : « igni-» rattaché au dieu indien Agni ; chacun
des 2 radicaux correspond à une part du « doublet indo-européen »
désignant les 2 approches d’une même chose : « igni-»
concerne « le non-vu divin » de la chose, et « pyr-»
un « avatar » visible, de « la même chose ». En
castillan rêve se dit sueño. |
|
René Descartes 1596 - 1650 |
10 nov. 1619 : Le fameux « rêve
lucide » de Descartes durant la nuit du
10 novembre 1619 qui fut déterminant dans toute sa réflexion
philosophique ultérieure : La séparation
entre « res materia » et « res immateria » ;
Le « Je pense donc je suis » etc. : « ... Ce qu'il y a de
singulier à remarquer, c'est que doutant si ce qu'il venait de voir était
songe ou vision, non seulement il décida en dormant que c'était un songe,
mais il en fit encore l'interprétation avant que le sommeil le quittât... » Descartes parle de lui à la troisième personne - mentionné par M. Jouvet
(« Le sommeil et le rêve » ;1992). |
|
Blaise Pascal 1623 – 1662 |
Fondateur
de la théorie des probabilités : Lettre à l’Académie des Sciences
(1654) : « … la fortune incertaine
est maîtrisée par l’équité du calcul … » in : Pensées » recueillies après sa mort par sa
sœur : « Si nous rêvions toutes les nuits la même chose, elle nous
affecterait autant que les objets que nous voyons tous les jours. Et si un
artisan était sûr de rêver toutes les nuits, douze heures durant, qu'il est
roi, je crois qu'il serait presque aussi heureux qu'un roi qui rêverait
toutes les nuits, douze heures durant qu'il serait artisan. Si nous rêvions toutes les
nuits que nous sommes poursuivis par des ennemis, et agités par ces fantômes
pénibles, et qu'on passât tous les jours en diverses occupations, comme quand
on fait voyage, on souffrirait presque autant que si cela était véritable, et
on appréhenderait de dormir, comme on appréhende le réveil quand on craint
d'entrer dans de tels malheurs en effet. Et en effet il ferait à peu près les
même maux que la réalité. Mais parce que les
songes sont tous différents, et qu'un même se diversifie, ce qu'on y voit
affecte bien moins que ce qu'on voit en veillant, à cause de la continuité,
qui n'est pourtant pas si continue et égale qu'elle ne change aussi, mais
moins brusquement, si ce n'est rarement, comme quand on voyage; et alors on
dit: "il me semble que je rêve"; car la vie est un songe un peu
moins inconstant » Pascal se trompe
en ne connaissant pas un grand nombre de particularités physiologiques
contextuelles de l'état de rêve, d'où découlent précisément ses variantes
harmoniques jamais renouvelées, et même ses rôles exacts - toujours
inconnus, etc. |
|
Francisco Goya peintre 1746 -1828 |
|
« El sueño de la razon produce monstruos » |
Pour Goya, rationaliste
épris de la philosophie des Lumières, les métamorphopsies du
sommeil étaient une production du sommeil de la raison. Il n’en est que plus
remarquable qu’il y ait été attentif jusque dans ses peintures. Il me semble frappant que les
déformations morphologiques dans les rêves, aussi bien « signifiantes »
que « adaptées » – par exemple les transformations
progressives des formes animales – semblent participer du même esprit que
« l’évolution des espèces » Il y a peut-être là le dévoilement d’un
processus d’engrammations de ce que l’on appelle aujourd’hui l'épigénie,
à l’œuvre dans un travail biologique et/ou psychologique qui ne serait alors
pas forcément aussi aléatoire qu’on le dit ou le croit. |
|
Charles
Darwin naturaliste 1809
- 1882 |
Publication princeps conçue après son
périple à bord du Beagle : « On
the Origin of Species by Means of Natural Selection Clic » 1859 Darwin savait que l’hérédité existe , mais les chromosomes n’ont été
découverts que vers 1875, et l’ADN vers 1960. En 1872 dans son dernier recueil « L’expression des émotions chez l’homme et les animaux » il montre que l’hérédité se manifeste même dans le sommeil et les rêves : « La relation suivante d'une habitude se répétant chez des, individus de trois générations consécutives est d'un intérêt particulier, parce que cette habitude se répète uniquement pendant le sommeil profond et que par conséquent elle ne peut être due à l'imitation mais doit être tout à fait naturelle, etc. … » Cf. note 16 de cette page clic En fait toutes les découvertes de Darwin touchent à l’hérédité et aux inter-relations entre "géologie-monde végétal-monde animal » c’est-à-dire les écosystèmes. Il est « évolutionniste »
et ses détracteurs « créationnistes » l’accusent d’athéisme,
ce qu'il ne confirme jamais. |
|
Santiago Ramon y Cajal 1852 (Petilla de Aragon) – 1934 (Madrid) |
Prix Nobel de médecine (1906) en
association avec Camillo Golgi (1843 Corteno - 1926 Pavie) pour sa
découverte de l’organisation en neurones du système nerveux. Découvre également
la névroglie et le cône de croissance de l axone neuronal et son
tropisme de régénérescence après section. Découvre et publie : Il peut être
considéré comme le fondateur des Neurosciences S’intéresse quelque temps à la
psychiatrie, et découvre quelques lésions organiques chez certains malades
mentaux et les plaques séniles. S’intéresse à l’hypnotisme, et aux
rêves : Ceux-ci naissent dans le cerveau (ni de la rétine ni des nerfs
optiques) à la faveur du repos des facultés critiques - Cf : Dialnet; Archivos
de la psichiatria 2007 ; Vol 70 (2) pp. 83-114 clic
et « teorias sobre el ensueno » Cajal, 1908, clic. Il réfute la psychanalyse freudienne et
ses interprétations, et l'influence de Cajal fut telle que l’Espagne
n’ouvrira pas ses portes à la psychanalyse avant les années 1930. |
|
Sigmund Freud Psychanalyste 1856 - 1939 |
Die Traumdeutung (La science des rêves): 1899 Freud n'a pas connu les travaux de Ramon y Cajal (ligne précédente)
et a ignoré l'existence du neurone. NB : Aujourd’hui beaucoup
pensent que « les usines du cerveau » sont les astrocytes
et que les neurones ne sont que « les petits trains »
qui véhiculent les produits. |
|
Albert
Einstein 1879
- 1955 |
Einstein écrit le 21 mars 1955 : « Pour nous, physiciens dans
l'âme, la distinction entre passé, présent et futur ne garde que la valeur
d’une illusion, si tenace soit-elle. » (clic) ·
Depuis
l’homme de "l’ascenseur d’Einstein" qui n’aurait (pure expérience de pensée) aucun moyen de
savoir si l’ascenseur est en mouvement ou non, quel moyen aurait-on d’être
sûr de ne pas rêver lorsque l’on est éveillé ? ·
Pour
Wikipédia : « Par cette expérience
de pensée, Einstein montre
que les effets locaux de la gravitation et d'un référentiel accéléré pour
l'observateur ne sont pas physiquement distinguables par une expérience
mécanique. » 1.
Mais
que veut dire « une accélération constante » sinon
« dv/dt sans changement dans le temps » et depuis « la
relativité généralisée » de 1915, l’accélération n'est autre qu'une
déformation géométrique de l'Espace-temps (Raum-Zeit) (Cf. mon
début d’un répertoire du vocabulaire du temps clic.) 2.
Que
veut dire « temps » dans le langage d’Einstein ? 3.
« La
lumière » : Einstein balaya le concept « d'ether
luminifère » (= air porteur de lumière) au motif que la
lumière se transmettait dans le vide (et plus vite que dans l'air – à la
différence du son – et dans toutes les directions pareillement, à ce que l’on
en mesure) Mais alors que aujourd’hui, le
vide connu nous paraît peuplé de nombreuses particules ( virtuelles) Pourquoi
alors ne pourrait-on pas parler de « vide luminifère » ?
Certes, la question aura été précisée, mais surtout
déplacée. Quant à l’indépassabilité de sa vitesse, elle reste à la
fois un postulat intellectuel et une affaire de précision des
mesures. 4.
Qu’est-ce que le temps dans le rêve ? Ce temps doit-il
figurer au titre de création plutôt que de créateur ? ·
Enfin,
Einstein a déclaré que « la chute de sa chaise a été l’expérience la
plus heureuse de sa vie ».car il a alors compris que « durant
sa chute, il NE POUVAIT sentir l'effet de la gravitation ». On peut transposer au
delà : Toutes nos représentations du monde découlent au final
nécessairement de nos perceptions sensorielles – ce qui ne va pas bien
loin ! Ainsi, sans appareils
sophistiqués, on est incapable de dire si une douleur rapportée à un orteil
provient d’une lésion de l’orteil, de la colonne vertébrale ou du cerveau, et
même avec ces appareils, c’est en définitive la lecture des documents avec
nos sens qui permet de savoir. Que dire alors de tout ce qui
échappe à nos sens et à nos documents ? Le cerveau lui-même est
totalement insensible et nul ne peut en avoir connaissance sans détours. De même encore, plus
simplement, nul ne s’est jamais vu lui-même autrement qu’en image. TOUT notre savoir dépend donc en définitive de la subjectivité
de l’observateur : des limites des possibilités de perception de ses sens et
du savoir inné génétique de son être. J L’ascenseur (qui
a tant inspiré Albert Einstein) est un symbole de modernité. La
post-modernité, c’est « la machine à monter les escaliers… ! » |
|
Poête Granada 1898 fusillé le 18
août 1936 « La leyenda del tiempo » |
« El sueño va sobre el tiempo, |
« Le rêve va au-dessus du temps En flottant comme un voilier En flottant comme un voilier Personne ne peut ouvrir les semences Qui sont au cœur
du rêve Qui sont au cœur
du rêve etc.» |
Mis en tango flamenco chanté par Camaron de la isla accompagné par Tomatito en 1979 clic . |
|
Jacques
Lacan « L’expression
cristalline » psychanalyste 1901
– 1981 |
Je justifie de mettre Jacques Lacan avec ceux qui ont étudié « le
rêve » par le fait qu'il était psychanalyste. Une foule de documents en pdf et mp3 sont accessibles sur le web sur le site de Patrick
Valas. De mémoire : « Séminaire récapitulatifs :
ü 1973-1974 : Les non-dupes errent » - en relation
avec « Les noms du père » La parfaite détermination du sujet par son savoir
inconscient : « Ce que vous faites, sait vous ! » ü 1974-1975 :
RSI, c’est à dire :
Réel-Symbolique- Imaginaire. Permutations : « Ce qui réalise le symbolique de l'imaginaire, c'est
la religion ; Ce qui iImagine le réel du symbolique : la
mathématique ; etc. » Dans « Ecrits » (1966) : « ... Dans une société qui perd de plus en plus le sens de la
tragédie, il n'est pas sûr que « l'Oedipe » tiendra indéfiniment
l'affiche … » Vers 1970 : « L'inconscient
est constitué comme un langage » Langage-ment : « Le goût de ce qu'on dit ment ! » Dans un des derniers « Séminaires
de la Sorbonne » (vers
1977) : « La vie, c’est peut-être de
l'arnaque, mais pas n'importe laquelle : C'est celle du signifiant ! » |
|
Michel Jouvet Neurophysiologiste 1925 – 2017 [17] |
Au
Vatican - 1990 : Les travaux neurophysiologiques les
plus récents – et en particulier ceux de Michel Jouvet
dans son laboratoire à Lyon,
et exposés lors d’un symposium au Vatican en 1990 : ; Et
en 2016 : « Pourrons-nous un jour comprendre la conscience de l'éveil
- chez le chat, puis le chimpanzé, et enfin l'homme ? Peut-être. C'est l'une
des dernières fonctions de la physiologie, mais je crois que le secret de la
conscience onirique est encore plus caché, et pourtant c'est cette conscience
qui nous pense et qui est sans doute responsable de notre façon d'appréhender
le monde. » In : Michel Jouvet ; « Le
sommeil, la conscience, l’éveil » ; Ed. Odile
Jacob/Sciences ; Paris 2016. |
|
Havelock
Ellis 1859
– 1939 |
Britannique,
fondateur de la sexologie : « Dreams are real while they last ; Can we say more of life
? » Cité in
: The World of Dreams, Houghton Mifflin, New York
1992.
|
Gustave Jung (1875 – 1961) Psychanalyste |
Wolfgang Paoli (1900 – 1958) Un des pères fondateurs de la physique quantique |
New York 1955 après l’édition
originale en allemand 1952. Non
traduit en français [18] |
PHYSIQUE QUANTIQUE ET PSYCHISME de W. Pauli « The interpretation of the nature and psyche » - The influence of archetypal ideas of the scientific theories of
Kepler. Jung et Pauli
furent les premiers à avoir conjecturé que l’Inconscient pourrait être un
système quantique. Ainsi l’information contenue dans nos rêves pourrait être
de l’information quantique en états « intriqués »
(intanglement) dont notre conscience, au contraire soumise à la
construction rationnelle de la physique classique, ne pourrait retenir qu'un
seul état à la fois (pointer-state) Cette physique
classique du monde et de la conscience serait aussi celle de l’illusion. Mais aucun physicien
n'a clairement expliqué le passage constaté de l'état quantique
(superposition des vecteurs d'états) à l'état classique (réduction de la
fonction d’onde) |
Actualisation Isabelle
Arnulf CHU
Pitié-Salpétrière Ecouter
radio France Culture : 1 heure le 13 mars 2017 : Clic et davantage depuis (la semaine du
cerveau) |
En fait, le rêve ne serait pas le privilège de la phase de Sommeil Paradoxal (ondes EEG rapides + mouvements oculaires rapides + abolitions de toutes connexions avec le monde extérieur au corps) mais également durant les autres phases de sommeil, quoique le contenu soit de composition qualitativement différente. |
|
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CONCLUSIONS
sur L’EVEIL, LE SOMMEIL ET LES REVES |
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Les 3 états : Les psychanalystes et les neurophysiologistes ont chacuns leur interprétation de l’état de rêve. Mais parmi ces trois états fondamentaux que sont Le Rêve, le Sommeilet l’Eveil, qu’en est-il exactement de l’état d’éveil ? Plusieurs faits (jamais absolus) distinguent le rêve de l’état éveillé : il y a dans l’état de rêve :
L’étymologie du mot rêve en français est totalement incertaine : On
évoque surtout 3 pistes peut-être croisées, issues du latin : ü
De « vagus » (vague) => ex + vagus => esver
(desver aussi est attesté) ; ü
de « rabia » (rage) => raver ; ü
de « evadere » => re-exvadere => resver :
mais aucune trace ni aucune règle stricte n’est suivie. ü
Rêve se dit en grec oneiros, en latin somnium, en
italien sognare, en anglais dream et en allemand Traum. Dans toutes les langues, l’étymologie des signifiants de l’éveil n’a été réellement
appréhendée que par la linguistique : On a toujours remarqué la présence du
« M » apparu dès les premiers balbutiements des lèvres et de
la voyelle plus ou moins ouverte qui l'accompagne, que l’on transcrit en « maman, mater, materia »
(« oum »en arabe)
mais aussi et finalement, de « mort » (« mout »
en arabe) représentée par « mrt et le moineau triste » sur
les parois des grands livres de pierre des pharaons. Mais qu'en est-il d’un
éveil en deçà de ces signifiant ? Au final de ces
réflexions intellectuelles (physiques, philosophiques, religieuses, etc.) la
valeur des rêves par rapport à nos représentations cohérentes de la vie
éveillée oscille : S’agit-il de reliquats importuns pour la vie éveillée
quotidienne (sinon utiles à la maturation, la mémoire, etc. de chacun qui
s’effectue en toile de fond, cela même durant le rêve) ou bien
s’agit-il d’une conscience universelle supérieure que nous n’atteignons qu’en
de rares occasions parce que cette atteinte est réprimée par les censures
habituelles de la vie quotidiennes ? Recherches : Les sciences, c’est à
dire les savoirs et leur transmission ont partout d’abord été religieuses,
puis dites scientifiques. Les premières sont devenues d’autant plus
dogmatiques qu’elles étendent leurs prétentions sur la gestion du monde. et
les secondes au contraire ont réduit leurs ambitions aux constatations dites
objectives des apparences du monde, c’est à dire électrophysiologique ou philosophique ou
intuitive, s’accrochant
au signifié du signifiant, mais non au signifiant lui-même. On ne peut que
constater avec étonnement qu’on se soit toujours tant trompé sur la valeur
des rêves, soit à la recherche de ce qu’ils disent, soit à la recherche d’où
ils viennent. En tout état de cause, le plus délaissé est
peut-être le plus intéressant : qu’est-ce que l’éveil ? Pourtant, nous l’appréhendons chaque jour à
l’heure du réveil, instant fugace, mais cependant perceptible où se
bousculent chaotiquement les perceptions, tout autant internes – tellement
automatisées qu’elles passent facilement inaperçues - qu'externes –
lesquelles un enseignant appelait à sa façon exemple de la castration. Cet instant qui est manifestement une
construction - produit d'une élaboration peut-être aussi vieille que la
vie mériterait qu’on lui prêtât beaucoup plus d’attention que ne le font
toutes les sciences réunies. Et la vie est un système
stimulation/réponse où toute chose est inséparable de ce qui la fait
être, de ce qui est autour. |
4. « C'est la justice
qui apporte la paix, et non l'inverse » « La laîcité, la 4
ème religion des colloques » |
|
|
Intervention
magistrale de Mahmoud AZAB , de la 20 ème à la 30 ème
minute environ, sur la différence entre Paix et Justice : « Je
vais peut-être vous choquer, mais je n’ai pas un grand crédit pour la paix
… Ce n’est pas la paix …. qui apporte la justice, mais la
justice qui apporte la paix etc. » Paris, Mai 2009, troisième séance sur six. Vidéo : http://www.akadem.org//sommaire/colloques/religions-au-secours-du-vivre-ensemble/la-responsabilite-des-croyants-08-09-2009-7869_4222.php
(Ajoutons,
pour rester bref, que la justice ne commence pas avec les lois, (le
droit) mais par la double question : 1.
Qui est agresseur ? 2.
Qui est victime ? Comme il
est inévitable qu’un agressé cherche à se défendre, et afin d’éviter les
interminables vengeances, on a déféré à la justice le soin de distinguer les
rôles. C’est sa première fonction.
|
Même
racine : Salomon, shalôm, Soulaïman, etc. - Pour mémoire - ... rois de la Ire dynastie:
Den-Setouï (Ousaphaïs), Azab-Merbapa (Miebis) - Histoire de la
civilisation Égyptienne, by Gustave Jéquier - https://www.gutenberg.org/files/43924/43924-h/43924-h.htm ]
ü La laïcité , une 4 ème religion ? : Je suis
(du verbe suivre) parfaitement cet éminent maître, devenu coutumier des colloques
inter-religieux, dans lesquels, disait-il, tout se passe « comme
s’il y avait en France 4 religions majeures » (je tiens l'expression de
lui) : « La laïcité , à côté des trois autres religions
présentes dans les colloques, que sont le judaïsme,
le christianisme et l’islam » - disait-il. (le mot
dieu n'est pas nécessaire pour qu’une religion en mérite le nom) A partir du moment où l'état en
dirigerait des dogmes (or ce n'est pas du tout le sens du mot laïc que
d'avoir des dogmes) la laïcité qui est par construction la parole du droit de
l’état aurait changé de sens (sans le dire) et tiendrait alors lieu de
religion (par les dogmes) et d’état (par le pouvoir) en relation
fusionnelle Une telle fusion Etat-religion
n'avait d’ailleurs jamais été le cas dans l’Ancien Régime « Religion d’état » ne
signifie d’ailleurs pas nécessairement fusion : En France, le
christianisme dépendait de la papauté, et l’on a même vu Louis XIV ployer
sous les sermons de Bossuet. La
séparation des places respectives est donc essentielle. (Voir à ce
propos ma théorisation fonction paternelle (agent de la
sacralisation)/fonction maternelle (agent de pouvoir de vie et de mort) pour
la maturation de l'enfant : La fonction paternelle primordiale est de
permettre la séparation de la relation fusionelle mère-enfant et c’est
pourquoi j’ai été amené à parler, en cas d’absence de fonction paternelle,
« d’inceste état-citoyen » Cela ne concerne que les colloques,
certes, mais en est cependant bien la forme, sinon le fond des débats. ü Le
dérobement de la justice : Rappel du pourquoi et comment par
la psychiatrie (voir mes autres pages dédiées) : L’article 64 du CP de 1810 a offert
au
droit , le droit de se dérober lui-même à sa propre fonction. Cette dé-judiciarisation a
entraîné la nécessité d’interner les personnes dé-judiciarisées au
comportement humainement scandaleux ou inexcusable - en remettant leur
gestion au ministère de l’intérieur par la loi du 30 juin 1838 qui institue
la création des Asiles d’Aliénés Départementaux qui sont en quelque
sorte, juridiquement, des navires
placés sous l’autorité absolue du capitaine (on retrouve en effet de telles
lois dans la marine) Le tout a été reformulé en 1990
(suite aux festivités du bicentenaire de 1989) et CP de 1992/1994 qui cette
fois – fait essentiel - a suivi et non précédé la législation psychiatrique
(L’article 64 est devenu le n° 122-1) Le mot psychiatrie
signifiait médecine de l’âme, et, en ce sens , on peut y suivre la
construction d’une prêtrise d’ailleurs depuis longtemps aperçue. Qui plus est, fait regretable mais
essentiel, la psychiatrie est séparée de la neurologie depuis 1970 :
c’est à dire, de facto sinon de jure, isolée de la médecine et de toutes les sciences physiques et
biologiques. L’ancienne expression « maladies
mentales et de l'encéphale » était bien plus appropriée que le mot
psychiatrie – (et elle n'excluait en rien la psychologie) Enfin, il est très grave que ce droit au non-droit
(qui aboutit toujours au secret, à des zones de vide et de contradictions
(dans les contraintes par force, physique et médicamenteuses, etc.) ne soit nulle part enseigné dans les facultés ou
livres de droit : C’est pourquoi ces lois sont donc quasiment inconnues
du public, alors
que leur fonction (et ses paradigmes de fonction d’exclusion) n’a toujours
été que grandissante depuis leur création. ü Le
contexte d’êtres vivants et des évolutions
: Condamnation
et application. Je répète aussi un point qui semble toujours oublié dans les
tables rondes concernant la justice : Une « condamnation » -
contraire d’une approbation -
contient une injonction morale, adressée par un juge de
jugement - dont la dimension
symbolique est essentielle - à un citoyen (majeur ou en devenir) qui
n’est pas une identité civile abstraite. Et en complément de lui, il ne
faudrait pas oublier que notre corpus a aussi prévu un « juge
d’application des peines » qui, lui, a un tout autre rôle, qui est
une fonction pratique d’adaptation. -
Une
condamnation contient une signification symbolique. -
Une
non-application concrète (interruption, etc.) d'une condamnation peut
permettre de délivrer d’une peine (pour cause de maladie mentale ou
physique ou un accident intercurrent et bien entendu une évolution – dans
quelque sens que ce soit, de la personne condamnée et du corpus social, comme
c'est déjà le cas et ce n'est pas un effet rétroactif de justice) mais
sans annuler tout le contenu d’une condamnation. On devrait s’en souvenir à
tous les temps du déroulement de toutes les opérations judiciaires, quelles
qu’elles soient. En
conclusion , une nation a besoin d’un « corpus moral » (qui
ne soit pas fait que de répression (qu’on appellera comme on voudra) et la
morale est bien autre chose que le mental. Je sais
bien que la morale dépend de l’avancement des civilisations (une tribu
nomade n’est pas une organisation
sédentaire, etc.) d’où des conflits entre instincts et droits, etc. (autres
sujets que je traite ailleurs) Le 29 juin
2014 Mahmoud « est parti de l’autre côté du Nil ». |
5. Antigone, aujourd’hui, « c’est le père » ! « L’affaire
Lahache » n’était qu’un « sous-groupe » du « groupe
Raminagrobis » (voir vignette suivante) |
||||
|
Alain
Peyrefitte :
« Le mal français » 1976 Les
30 Glorieuses :
[19] |
1.
Cf. Dans ce livre : « une société à « irresponsabilité
illimitée » et « La société
est mise en normes alors qu’il faudrait la mettre en marche ».
2.
Cf. Jacques
de Person : « Ainsi la psychiatrie
ne serait qu’un cas particulier du « mal français », mais elle en
cristallise les termes d’une manière particulièrement prégnante si elle en
est le produit, à défaut aujourd’hui de les entretenir, sinon de les engendrer. » => ( Clic ) |
||
|
||||
|
Notre
jurisprudence en ce domaine est assez saillante : Cf. Affaire Lahache 1980. .
|
Cf.
Antigone » de Sophocle (495-406 av. J.-C.) : la réponse d’Antigone à Créon
qui lui a interdit de donner une sépulture à son frère : - Créon : Ainsi tu as osé
passer outre à ma loi ? - Antigone : Oui, car ce n’est pas
Zeus qui l’avait proclamée ! Ce n’est pas là la Justice, non, ce ne sont
pas les lois que les dieux ont jamais fixées aux hommes, et je ne pensais pas que tes défenses à
toi fussent assez puissantes pour permettre à un mortel de passer outre à
d’autres lois, aux lois non écrites, inébranlables, des dieux ! Elles ne
datent pas d’aujourd’hui ni d’hier, et nul ne sait le jour où elles ont paru.
Pouvais-je donc, par crainte de qui que ce fût, m’exposer à la vengeance des
dieux ? Créon la fera murer vivante dans sa tombe. L’image du père dans l’Iliade :
[20] |
||
|
||||
|
Ibn
Khaldoun
[21] (
mort au
Caire en
1406) : « Introduction
(« Mouqaddima ») à
l’histoire des Berbères ». |
Dans la « Mouqaddima », Ibn Khaldoun
tente un essai sur la naissance, la vie et la mort des
civilisations, qu’il généralise à toutes d’entre elles : En déposant les
armes, s’entourant de murs, et confiant toute leur défense à leurs
gouvernants, face à des nomades toujours armés et dont la faim est pour eux
comme un état permanent et naturel, les sédentaires deviennent de plus en
plus vulnérables ; sans ardeur au combat, il les compare à des femmes. |
||
6.
Confusion entre égalité et justice : |
|
|
Mon long texte
de cet encadré s’est désespérément volatilisé. Espérons que, par la magie de
l’ordinateur, il revienne sur le bureau comme « document récupéré » ! En
attendant : en voici un résumé : Les plateaux de
la balance représentant officiellement le symbole de la justice en France
sont vides ! Qu’est ce qui a
bien pu mener à une telle absurdité ? 1.
Cf. explication de la différence entre un « opérateur
mathématique » : « le zéro », et une « réalité
physique » : « le vide » dans notre page sur le 122-1 du code pénal. 2. Sur la
différence entre « symbole » et « objet »,
voir la note de bas de page clic, sur la
pesée de l’âme du défunt dans le tribunal d’Osiris, et remonter
pour voir le texte : Ce sont les faits agis par l’âme du défunt pour
le bien commun (symbolisée par son cœur posé sur un plateau de la balance) qui y sont jugés et doivent être aussi purs et
légers que le hiéroglyphe de la Maat (déesse de la « Vérité -
Justice – Cohésion sociale »), (symbolisée par la plume, posée sur l’autre plateau. |
Cf. (Je me cite
ici) in : clic : « Il
est possible que l’idéologie
des égalités symbolisée par les mystérieux plateaux
d’une balance en équilibre vides **
soit mal compatible avec une biologie de la variété, comprise et enseignée
seulement dans les classes supérieures. » Et clic. Cette « balance
du tribunal d ‘Osiris » (cf. « Livre des
Pyramides », « livre des sarcophages » et « livre des
morts » surtout) nous est parvenue via le christianisme, tout
de même que la reconnaissance de l’individu (au plus secret de ses intimités)
comme tel, indépendamment de sa
famille et de sa tribu. La Maât est à la fois la
déesse de la « justice - cohésion - solidarité sociale » (charité
réciproque) au quotidien en ce monde, et de la reconnaissance de « l’individu
justifié » au moment de son passage dans l’autre monde, le plus
important, l’éternel. Cette métaphore n’a
évidemment rien d’abrahamique puisque Abraham ne reconnaît pas d'autre
monde. (sur tous ces points cf. la conversion de la Grèce) Elle existe aussi
dans l’islam où elle est essentielle : Il est abondamment répété dans le
Coran que Dieu est capable d’apprécier les actes des hommes les
plus subtils, car sa balance est sensible au poids d’un grain de moutarde. Les religions
pharaoniques, le christianisme et l’islam sont ou ont été les
seules religions à imaginer un tel tribunal
après la mort qui décide d’une éternité
en enfer ou au paradis. Mais il ne s’agit
nullement d’une égalité simple et brute entre les hommes. Si le cœur du défunt
est aussi léger que la plume (à la fois symbole et nom de Maât
en égyptien), alors, le justiciable est béatifié et prend place au
paradis (Les Champs Ialou à l’ouest du Nil en Egypte devenus
Champs Elysées en Grèce) Pour ce faire, le
corps du défunt doit être conservé, momifié, et placé dans un
« œuf de résurrection » (mot traduit par sarcophage
en grec => cercueil en français) Momifié est traduit par
« christos » en grec – Jésus en incarne le paradigme
pour les chrétiens – et par « massih » dans les
langues sémitiques (=> messie en français) – mais le judaïsme
ignore la personne de Jésus et l’islam qui la reconnaît comme fils
de Mariam et du Saint Esprit ne
reconnaît pas sa part divine. Messie et christos
sont deux mots de même sens, l’un traduisant l’autre. Tous les défunts dont
les cœurs sont aussi légers que la plume de Maât au tribunal
d’Osiris sont alors justifiés et béatifiés et c’est en cela qu’ils
sont égaux. L’égalité n’est pas donnée
par la naissance. C’est tout au
contraire la fin d’un accomplissement, une potentialité offerte par Osiris,
et méritée si la voie suivie par l’homme est droite, pure, sans
mensonge : Elle sera alors récompensée. Tel est « le
droit » : « Dieu est mon droit ». C’est aussi
la « sirat el moustaqim » (المُسْتَقيم الصِراط ; la voie droite)
du Coran
que Dieu a montré aux croyants. La dialectique
introduit ici la question du libre arbitre. La question d’une liberté de
choix tourmente autant les philosophes que les religieux et c’est pourquoi
son appréciation dans l'application de « la justice des Codes »
devait inévitablement donner naissance à l’aménagement d’une fonction d’experts et des inépuisables
débats qui s’y rattachent. En arguant des
exigences de la laïcité, et afin d’éviter les fractures sociales (on devrait
dire culturelles) l’enseignement public interdit l’enseignement des religions
et donc de l’Islam et du christianisme, et l’étude des textes. Je suis convaincu que
le résultat obtenu est exactement l’inverse du résultat recherché, et que le
Législateur restera d’autant plus censeur qu’il en sera ignorant. Comme il existe
internet, je conseille au lecteur de parfaire sa culture grâce à ce media, et
de comparer les paroles d’une sourate comme El hadid (sur la création,
la nature et la mort) récitée de façon sublime par cheikh Ghamidi
(dont on trouve facilement aussi des traductions) avec des récitations
chrétiennes telles que Dies irae qui faisait partie de l’office des
morts jusqu’à Vatican II. On pourra seulement
ensuite chercher – et beaucoup seront surpris – à reconnaître en quoi les
paroles sont ou non les mêmes (avec tous les détails voulus) et surtout
chacun pourra en tirer librement les conclusions qui lui conviennent. On comprendra
alors tout le contre-sens qui mène à une représentation symbolique de la
justice par un instrument de mesure de l’égalité des poids de 2 plateaux
vides; car une justice (dont le rôle est d’accorder « les faits d’un
individu » au « bien de la collectivité ») ne peut
se résumer ni à une égalité ni au vide ! Pourtant,
beaucoup de nos institutions les meilleures restent profondément imprégnées
des ces principes plus anciens, même sans le savoir et parfois sous des
énoncés maladroits ou des formes déguisées – comme le remarque opportunément
Alexis de Tocqueville après La Révolution. Car dès leur
apparition, nos démocraties modernes avaient en quelque sorte intégré - comme
au titre d’exigences tacites - les traditionnelles valeurs terrestres des
religions sus-dites (respect de l’homme même le plus humble, charité,
fraternité, etc.) un peu comme si celles-ci constituaient une « voix
off » parlementaire et citoyenne et c’est sans doute la
principale raison pour laquelle – malgré ce quiproquo des plateaux de
la balance - elles ont, fragilement il est vrai, repoussé les
violences de la démocratie athénienne, apparue cinq siècles
avant la conversion de la Grèce au christianisme. Déjà au VI ème
siècle av J.C. il avait déjà été notable que c’est en s’inspirant des
coutumes égyptiennes que les lois de Solon en Grèce avaient pu abolir
l’esclavage pour dettes (cf. mon propos :clic). 3.
Cf. aussi Michel Villey : Philosophie
du droit. La justice se fourvoie quand elle
confond équilibre et égalité
(Cf.aussi psychostasie) A
vouloir tout égaliser, on ne produit qu’un plat chaos. « L’équi-libre »,
l'égalité des poids (libra = la
livre, le poids) n'a rien à voir avec l'égalité (qui est un simple
opérateur mathématique) ni avec l'identité des doublons. Dans la psycho-stasie, la pesée
du cœur pour la justification de l'âme compare son poids à
la légèreté de la plume de Maat, déesse de la
Cohésion-Solidarité sociale puis Vérité-Justice. On est loin de la transposition de la
scène dans nos cours de justice, et de sa représentation souvent incomprise
par la Balance de Thémis, aux plateaux toujours vides - quelquefois
penchés. Ce qu'il y manque est la représentation (impossible sur un plateau)
d'un idéal. Rien ne vaut sans contexte, et il est
notable que les hiéroglyphes peints sur les parois de murs sont à leur façon,
bien plus directement éloquents que nos pages d’écriture alphabétique (en
eux, triple valeur des images) En France, l’idéal prôné aujourd'hui s'en
tient aux codes napoléoniens qui ont remplacé – mais vidé de « ce
qu’il convient de faire » - l'ancien catéchisme (du grec : cata
+ ècho-ein : faire résonner en « écho ») et
notre Code Pénal ne contient surtout ce qu’il ne faut pas faire, et les
formes quand il faut faire. Les injonction morales « à faire
le bien » deviennent exceptionnelles. Le « devoir
d'assistance à personne en danger » est l’une d’entre elles :
Mais, il est très vague ; concerne un autre que soi-même, et, par définition,
seulement dans une situation
d’exception. Enfin - et c'est grave – la morale prend
des formes pernicieuses lorsque l'état prétend s’emparer de l'âme : Par
une extension de sens et de fonction, qu'il appelle « psychiatrique »,
il s’érige seul en droit d’interpeller, d’interdire et d’enfermer - tout un
chacun arbitrairement - « au nom de la dangerosité pour soi-même et
pour autrui » comme il l’entend. Encore une fois, l’état sans corpus
moral de dimension sacrée au-dessus de lui, reste impuissant
ou, quand il l'est, violement stérile. La doctrine de la séparation des
pouvoirs serait une protection importante, mais formelle, et elle
n'intervient plus, précisément en psychiatre où elle aurait justement sa
place. Tout cela réclame une complète
reformulation. Toutes les grande et/ou durables
civilisations - de l’Antiquité à nos jours (de l’Afrique à l’Eurasie,
du monde romain aux USA) se sont construites sur la
transcendance et la spiritualité. A l'inverse, aucune culture qui en fut
dépourvue n’a été jamais engendré ni
survécu. Aujourd’hui, il est notable qu’un mouvement
transcendantal se
développe à prétention
universelle au nom de principes
et de savoir , mais certainement pas au nom de quiproquos paresseusement
allégués d’un égalitarisme sans sens et de l’indifférenciation. |
7.
Le groupe Raminagrobis. |
|
« Justice de Raminagrobis est
faite ! » « La midéno-lâtrie » (Adoration du zéro [22]
) |
Le « groupe
Raminagrobis » a été décrit par Jean de La Fontaine, dans sa
fable « Le chat, la belette et le petit lapin ». Raminagrobis y
joue le rôle d’un juge qui croque les 2 plaideurs: Plaideurs -> 0 Mais il n’y a plus
besoin d’être juge pour croquer et le groupe Raminagrobis s’est enrichi. Ses opérateurs sont
l’égalité et le zéro. Dans les années MLF – (rien à voir avec mai 1968, contrairement à ce qui se dit) - les manifestantes voulaient acquérir certains « droits exclusifs », comme, en particulier, le droit à l’avortement d’un enfant qu’elles avaient eu en commun avec un père, sans le consentement du père, aux cris de « mon corps m’appartient » - comme si un bébé était le corps d’un parent) et bien d’autres « droits et devoirs attribués en ces temps-là au mari légitime » qui vont être supprimés progressivement (choix du domicile conjugal, etc.) Très habilement
l’Etat a alors instauré l’égalité des conjoints dans le couple, l’autorité
parentale remplaça l’autorité paternelle - mais l’autorité maternelle
n’advint jamais ! - grâce à quoi, en cas de désaccord parental, seul
un tiers peut trancher. Ce tiers peut
maintenant avoir de multiples visages, et être lui-même soumis à une cascade
d’injonctions. Ce groupe a des propriétés intéressantes : Irréversibilité : L’IVG est irréversible; etc. Relations d’équivalences dans des cadres de relations d’ordre binaires : L’équivalence des protagonistes est indispensable dans la plupart des sous-groupes du groupe Raminagrobis. Ce qui peut impliquer des transformations géométriques remarquables, quelquefois chirurgicales, etc. L’opérateur d’égalité par excellence dans un groupe de multiplications quelconques est le zéro grâce auquel une équation peut alors être réduite à la forme « 0.x = 0.y = 0.z ; etc. » Il est très utile dans le calcul des égalités sexuelles et permet d’annuler les différences sexuelles grâce à l’équation de la négation chromosomique : 0.X = 0.Y, Voici déjà des sous-groupes bien individualisés : L’affaire Lahache de 1980 qui débouta le père de ses droits sur la survie de son enfant en est un élément important puisque l’affaire fit jurisprudence. Depuis l'arrêt Lahache, le père devint une Antigone de plus ! Les jeunes filles mineures pouvant maintenant avorter en cachette de leurs parents : confiance → 0 ; autorité parentale → 0. C’est un sous groupe dans lequel les parents – dont maintenant les mères à leur tour – ont été dépossédés de leur droits parentaux. Avenir des PMI ; rôle des infirmiers scolaires dans la contraception ; délais de réflexion de 7 jours pour IVG supprimé par la loi du 17 XII 2015 : réflexion → 0. Remarque : La notion
de « père en détresse » semble ne jamais avoir été prise en compte
à aucun niveau, ni si et lorsque ce dernier apprend qu’il est père, ni si et
lorsqu’il constate ou est informé, impuissant à agir, que la vie de son
enfant va être/ou a été « interrompue volontairement ». D’une façon générale, on peut s’interroger sur la
viabilité d’un peuple envers lequel son propre Etat se montre si castrateur,
remarque également valable pour d’autres sous-groupes : vitalité → 0. La déchéance de nationalité va former
un sous-groupe de dépopulation. Les internements : SPDRE (≠
des SPPI) = Soins Psychiatriques sur décision d’un Représentant de
l’Etat : forment un autre sous-groupe qui est la transformée
des : Bien comprendre : ce n’est pas le « représentant de l’Etat » qui « soigne », ce sont « d’autres », tout aussi contraints, mais sans savoir ce qu’il doivent soigner, ni comment : Psychiatres, psychologues, internés de toute sortes y sont en ce sens logés à la même enseigne. Aucun domaine de la médecine n’est à l’abri des directives étatiques. Les noms de maladies vont manquer ! L’état d’urgence généralisé et permanent vers lequel on s’oriente pourrait devenir aussi un nouveau sous-groupe de Raminagrobis. La mécanicisation de sanctions de masse
sans jugement, en fonction d’un chiffre facilement traitable par la
robotique. bombardement systématique d’ondes radars supposé détecter des excès de vitesse. Mais les plus bombardés sont les gendarmes à jumelles. alcoolohémie (mais « hémie » est le sang et les ballons gonflables mesurent un « air expiré ») considérée comme excessive au volant, alors que les mêmes chiffres ne sont pas utilisables ailleurs en public, etc. Les confusions - dans les esprits - des
rôles sont peut être un sous-groupe du même
groupe. Même les médias et les administrateurs semblent avoir jeté l’éponge. Mais d’où vient le groupe Raminagrobis ? « Comme dans les mythologies, il est des couples funestes aux engendrement malheureux : Tel est le cas de l’union du « commerce » avec « l’administration » (clic) |
8.
Confusions entre « l'isonomie » et « l'isométrie »
des citoyens. [23] |
||
Volumes et dimensions commerciales (dans
les 2 sens du mot dimension ici) Indépendamment
du sexe, pour tout objet ou animal, les volumes et les données
correspondantes doublent quand on multiplie n’importe quelle de ses
dimensions par la racine cubique de deux, soit 1,259. Par
exemple, pour 2 navires identiques, l’un de 10 mètres et l’autre de
12,59 mètres, le volume et le poids passent du simple au double, etc. Archimède
avait déjà utilisé ces calculs volumétriques pour le réglage des catapultes
lors de la défense du siège de Syracuse (quand on passe d’un cube d’un 1 mètre d’arête à un cube de 2 mètres d’arête, les volumes passent de 1 à 8) Pour allonger la longueur du tir par 2, Archimède devait multiplier les volumes du boulet et de la catapulte par 8. Pour allonger la longueur du tir par 3, Archimède devait multiplier les volumes du boulet et de la catapulte par 27, etc Tout médecin, tout pharmacien a besoin de le savoir et calculer à l’heure de la distribution des pilules. La biologie n’a rien à voir avec la citoyenneté : l’un et l’autre sont nécessaires. Ca coûte cher d’être grand [24] ! En revanche, il y a des avantages : La surface corporelle croit en fonction du carré d’un rayon quand le poids et le volume croissent en fonction de son cube ; c’est à dire que lors de la croissance, la surface croit plus lentement que le volume. En conséquence de quoi, le rapport : surface corporelle/poids est plus élevé chez un nourrisson que chez un adulte : Donc un bébé supporte moins bien le froid et moins bien le chaud; Là en est l’explication de la déshydratation rapide du nourrisson et elle est purement physique. C’est à dire que si on avait des bouteilles en plastique de 2 litres ou de 5 litres pleines de jus d’orange au lieu de bouteilles d’un litre, on avalerait moins de biphénols (effets hormonaux ; féminisation des poissons avérée; causes possibles de cancers hormono-dépendants et de la raréfaction des spermatozoïdes humains) venus du contenant pour une même quantité de boisson bue. On peut facilement calculer la différence entre les surfaces de 2 bouteilles : La racine cubique de 5 est sensiblement égale à 1,7. La surface d’une bouteille de 5 litres serait donc un peu moins de 3 fois supérieure à celle d'une bouteille de 1 litre (1,7 au carré = 2,89) et le raisonnement est le même pour les boites de sardines. Quant à l’épaisseur de l’emballage, la résistance du matériau, sa masse spécifique par rapport à la gravité terrestre, la pression atmosphérique, etc. ce ne serait pas une grande préoccupation physique avec de tels rapports de dimensions. Plus le volume croit, plus la part de l’emballage se réduit rapidement. Avec une bouteille de 5 l. il resterait également un moindre pourcentage de boisson résiduelle au fond de la bouteille quand on irait la recycler. Les marchands de bouteilles en plastique et les marchands de jus d’orange feraient moins de profits. Les poubelles de recyclages seraient moins remplies. Il y aurait moins de camions poubelles circulants, moins de moteurs diesels en marche, moins de gaz d’échappements dans les rues, moins de gaz à effet de sphère libérés. Moins de profits pour les pétroliers, moins de cancers du poumon aussi (l’occurrence du cancer du poumon - première cause de mortalité par cancer dans le monde - aurait peut-être dépassé en 2018 chez la femme en France ou aux USA l’occurrence du même cancer chez l’homme ou serait en passe de le faire et serait passé en tête des cancers chez la femme) Si la banque m’envoie ses chéquiers un par un, le malheureux facteur fera plein de voyages, polluera beaucoup ; le fourgon s’usera davantage, etc. J’ai de plus en plus de mal à écrire toutes ces choses, tant elles me paraissent tristes, désespérantes, hors d'atteintes, et insensibles à tout avertissement sensé. Jusqu’aux rêves : Les
temps de sommeil et de rêve dépendent de l’espèce en plus de la souche
génétique et des variations individuelles. Les différences animales se rencontrent même curieusement jusque dans la périodicité circadienne du rêve au cours du sommeil, caractéristique de l’espèce, qui croit chez les mammifères, en allant de la souris à l’éléphant, en passant par le chat et l’homme, comme le logarithme du poids du corps et doit donc être rapporté à son métabolisme ; etc. (cf. Michel Jouvet ; Le sommeil et le rêve, Odile Jacob, Paris 1992) Notons en passant que l’éléphant possède à peu près le double de neurones que l’homme (passant d’environ 100 milliards à 200 milliards - ce qui ne l’empêche pas de très mal pouvoir assurer sa défense face à ce dernier rapace. La seule égalité numérique La
seule égalité numérique chiffrée que l’on trouve en matière de sexe, dans
l’espèce humaine, c’est dans le « sex ratio » qu’on la
trouve : il naît environ un garçon pour une fille. Des différences numériques sont ensuite introduites par les différences de longévité : Dans l’espèce humaine, les mâles meurent plus tôt en moyenne. Les causes n’en sont peut-être pas génétiques. Tout le reste est inégal entre les sexes, et autant qualitativement que quantitativement : Les tailles et volumes ne sont pas les mêmes ; la durée de fécondité n’est pas la même ; les rythmes hormonaux ne sont pas les mêmes. Certains organes vitaux sont les mêmes, mais n’ont pas les mêmes proportions. Les rapports entre les segments des membres ne sont pas les mêmes (mains, bassin, etc. ce qui saute aux yeux d’emblée) (Clic), le volume de la vessie est de plus d’ 1/3 supérieur chez la femme ; etc. Et, comme chacun sait, les dispositions fonctionnelles, en matière de reproduction, de travail physique, de fonctionnement mental, de désirs, sont très différentes. Tout le monde a plein la bouche « des égalités comme valeurs de la République », et pourtant je continue à faire la différence même au téléphone entre un homme et une femme : comment cela se fait-il ? Certes, égalité n’est pas identité, mais ce vocabulaire mérite des explications : Nulle part, nulle supériorité dans l’absolu entre 2 êtres vivants, car affirmer une supériorité, tout comme une égalité, implique de préciser « dans quel espace de validité ». Tout ceci invite à voir dans la sexuation, comme dans tout bon écosystème, une complémentarité vivante et indéfiniment fertile, et non comme dans une réplication de clones, des individus identiques, mais sans fécondabilité. Les enjeux sont les mêmes en biologie végétale et, fait intéressant, bien ressemblants aussi jusqu’en cosmologie. Quant à « l’isonomie » (= « identité des lois ») (cf. « nomos ») des partenaires d’un couple – qui est de moins en moins un couple, mais de plus en plus un doublon (même quand les sexes restent encore différents) - elle introduit perfidement une « aporie démocratique » (= « impasse ») dans ce couple, puisqu’en cas de désaccord, aucune majorité démocratique ne peut se dégager du nombre deux[25][26] A une autre échelle, dans une population animale c’est l’attribution radicale et génétique des « rôles » qui semble permettre d’atteindre une efficacité optimale. Chez les fourmis, animaux très évolués, chaque membre de la fourmilière a un rôle bien assigné : dans la fourmilière il y a « les fourmis soldats », « les fourmis ouvrières », « les fourmis reproductrices », etc. Quand on frappe une souche contenant des « termites », ce sont les « termites soldats » qui sortent en premier pour faire face à l’attaque. Mais une organisation « de type fourmilière » est à l’opposé de l’isonomie des membres. Sans doute ne préconisons-nous ni « l’indifférenciation » - d’ailleurs, dans ce cas, aller voter ne sert à rien - ni une organisation « de type fourmilière » - et dans ce cas, aller voter ne sert à rien non plus. |
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Roger Bacon 1214 – 1294 |
Il semble tout à fait à propos de citer ici Roger Bacon (1214 – 1294) : « Homo naturae non nisi parendo imperat » « L’homme ne commande à la nature qu’en lui obéissant ». Biographie (B.N.F.) : Clic : … il étudie à Oxford où il assimile rapidement toutes les sciences. … Il passe plusieurs années dans le couvent des Franciscains à Paris, où il souffre de l’ignorance et de l’intolérance de ses confrères … … Il considère les mathématiques comme la clé de voûte des autres sciences… … « Parce que les choses sont au-dessus de votre intelligence, vous les appelez oeuvre du démon. Les théologiens et les canonistes dans leur ignorance les abhorrent comme des productions de la magie.» Mais ses ouvrages sont condamnés parce qu’ils renferment des « nouveautés dangereuses et suspectes ». Il est emprisonné pendant quinze ans. |
La véritable ignorance ne commence pas là où l'on pense que le savoir s’arrête : Elle commence dès que l'on croit être sûr de savoir. |
N° 9. de la liste : Retour haut de page : clic |
Note concernant
un travail récupéré (sur le christianisme et l’évolution de l’idée de
psychisme) [après un
problèmes d’ordinateur] Utile
comme résumé |
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Retour haut de page : clic LE MOT JESUS – Autres prénoms. **Résumé
de mon travail (mais je renvoie à ma page web clic
» ) : : Iès-ous
est un nom propre grec. Ce mot déclinable et unique me semble composé
de : 1.
« Iès- » qui est
l'évolution phonologique et graphique normale dans le parler de la koinè
(parlé à Alexandrie et en Ionie) du mot Zeus (Zdeus)
qui, à la fois représente le grand dieu commun dans les parlers indo-européens,
et à la fois signifie « dieu » dont le sens est « la
lumière » dans toutes les langues indo-européennes (dies
en latin => jour en français) 2.
et de « -us »,
forme contractée de « uios »* - comme il
est d'usage dans les noms composés - qui signifie fils. 3.
Jés-us signifierait
donc « dieu-fils » (que le sens soit partitif ou
génitif - source de débats théologiques - cf. ma dite page) 4.
On peut d’ailleurs
traduire : « Zdeus » étant « la
lumière » dans les parlers indo-européens, « Jés-us » signifie
littéralement « fils de la Lumière » mais la
traduction littérale perd son intérêt car l’important est l’importation de la
trinité égyptienne « Isis-Osiris et Horus » et avec elle
le petit Horus devient donc le petit Jes-us. Avec le
christianisme, la trinité familiale devient de plus une nouvelle Trinité,
qui remplace la « magicienne Isis » par le
« Saint Esprit » (non moins magique). Autres prénoms : Tous les prénoms, égyptiens
pharaoniques, hébreu, grecs, latins etc. ont un intérêt historique. C’est
d’ailleurs leur raison d’être d’évoquer quelque chose. Je signale le très important
prénom égyptien Maria (=
Aimée) infra. Sans connaître suffisamment la
lange égyptienne pour savoir ce qu’il en est de Osiris,
Isis et Horus. Pour le grec et l’hébreux, ils
sont transparents pour qui connaît ces langues. Personnellement je déduis
l’hébreu de l’arabe sans erreur. Les personnages entourant Jésus
sont tous importants. Il y a beaucoup de Maria. Je crois qu’il faut distinguer les
prénoms des contemporains de l'histoire de Jésus, de ceux des
évangélistes plus tardifs : Notons que le Coran retient les
prénoms des contemporains de Jésus, ainsi que Jésus, Marie et le Saint
Esprit, mais pas les évangéliste. (Contrairement aux consignes de
l’instruction publique, je crois que l'on gagnerait beaucoup pour la paix
sociale (dans toutes ses directions) en enseignant les histoires des
religions (celles qui sont méditerranéennes et même celles qui sont
lointaines : il y a longtemps que les hommes voyagent) Elles sont toutes faites autant
de recherches que de conflits, et l’ignorance en est souvent la cause de
ceux-ci – bien que dans les guerres, la religion ne soit le plus souvent
qu’un prétexte. Joseph est un mot
hébreux très ancien = il accroît Zaccharia est un mot
hébreux = Souvenir (
En arabe dha ka ra (Zakara en Egypte) (et
en redoublant le « k », le verbe devient « intensif ») Jean est
hébreux et nouveau. C’est YaHya = qu’il vive,
vive ! (On l’entend dans les manifestations en Palestine !)
(+ hanan = louange)
(En arabe, de la même racine (vie) on trouve Hayya(t) = serpent, et,
mot isolé proche : Hawwa’ = Eve) Jacques est
hébreux et ancien : Ia’qoub = Il suit (Cf. ‘Aqaba) (francisation
en Jacob) Pierre est
latin (Petra
= le rocher, la pierre) Paul est
latin (paulus
= petite quantité) Luc : Origine
latine, d'une origine indo-européenne : idée de briller, de blanc (leukos en grec) de
lumière (mais différent de zdeus dieu dies, jour) Il y a aussi lucus = bois
(sacré) En bref : Lux = la lumière
(Luci-fer = qui porte la lumière. En français, il y a aussi le prénom Lucie. Abraham : Hébreux :
La
traduction ne peut reconnaître que « Ab » = père (avec un
sens tribal « fondateur » beaucoup plus élargi que le seul sens de
père biologique + les autres syllabes ont des sens discutés) ______________ LA BIBLE Fait notable, les prophéties
bibliques (= de la Torah = Ancien Testament) n'annoncent pas une seule fois les faits remarquables
que sont : 1.
La venue de Jésus
né d’une vierge 2.
ni sa mort par crucifixion. On présente
classiquement une centaine de prophéties (bien recensées sur le web) dans
lesquelles certains ont voulu voir l‘annonce de la venue du Messie (mot
hébreux) (= Christos = oint, embaumé, en grec) mais aucune
n’apporte la moindre précision sur la vie remarquable de Jésus. L’’Ancien Testament reconnaît : 1) Un Dieu
tribal propre à la tribu 3.
Dieu unique et sans
partage, dont le nom caché est fait avec les
deux demi-voyelles-demi-consommes imprononçables YW 4.
Pas de prosélytisme 5.
qui opère uniquement
sur Terre 6.
Et les textes ne
mentionnent aucune vie ni jugement après la mort. Tous ces points sont en totale
opposition avec le Nouveau testament (Evangiles + Actes des Apotres)
mais réunis tous deux sous la même appellation de Bible (= Livre en
grec) je ne sais pas à quelle date. La déclaration de filiation du
christianisme n’appartient qu’à ce dernier, et est bien plus en accord avec
le nouvel esprit d'universalisme de ce dernier , qu’avec le contenu
des deux corpus de textes eux-mêmes, sélectionnés et réunis tardivement. _____________________ LES MOTS GRECS *Comme
je l’ai écrit longuement dans ma page « La conversion religieuse de
la Grèce », cette forme écrite « -us » (prononcée
en classique « -ous »),
forme abrégée de « uios = fils » (prononcé en
classique « ouyos ») est parfaitement attestée, ce qui
est d’ailleurs la raison pour laquelle j'ai pensé à cette étymologie sans
l’avoir cherchée (par sérendipité, dit-on aujourd’hui pour une
découverte due au hasard mais faite par quelqu'un d'éveillé au sujet) Cette
prononciation « ous » se devait d’être transcrite par la
suite « ous » avec un « o » en grec, car
ensuite « us » se prononçait « us » comme
en français, contrairement au latin qui prononçait le « u » :
« ou » Le christianisme
ou sa construction ont probablement été parlés avant d’être écrits, nul ne
sait avec précision ni où, ni à quelles dates, pour ce qu'il en est de ses
premières années.
La puissance de
l’évocation est renforcée par les significations qu'engendrent les lettres
mêmes du mot « poisson » en grec qui se dit « Ichthus »
soit : « Ιησους Χριστος Θεου Υιος Σωτηρ » = « Ièsous Christos Théou Uios Sôtèr » =
« Jésus, l’embaumé, Fils de Dieu, Sauveur » Cf.
Wikipédia :Clic NB : Avant "Ièsous
Sôtèr" était "Zeus Sôtèr" et "Sô-tèr"
était l'attribut permanent de "Zdeus" car "sô-tèr"
a la forme d'un nom de métier en "-tèr ", et non pas d'un
nom d'agent occasionnel en " -tôr" (différence peu
sensible en français) De même, pater, mater, phrater - frater, en grec et en latin ne sont pas
des désignations biologiques, mais des noms de fonction. Il est certain que si la divinité
chrétienne est trinitaire, elle est aussi, par sa composition,
tri-continentale, bien que les anciens y aient sans doute aperçu seulement
celle de la fusion de deux contrées. Mais j’en arrive à
la raison d’être de cette note qui est une petite remarque à laquelle j'ai
pensé depuis : Dans beaucoup de
langues, en français comme dans tant d'autres, des noms propres se terminent
par « -fils » ou sa traduction. En grec, on
connaît divers suffixes régionaux qui signifient « fils de
» mais je n’ai pas pu trouver d'explication à l'origine du suffixe grec
« -is » dans les noms propres. Je ne serais pas
surpris que ce suffixe « -is » soit apparu comme forme
abrégée moderne du mot « fils » qui s’écrit « yios »
en grec et se prononce « yos » (ou « iyos ») Par exemple dans Wikipédia
(clic) : « Xerxès
était fils de Darius »: » = « Ο Ξέρξης ήταν γιος του βασιλιά Δαρείου » |
10. Odorat, et défenses
immunitaires. |
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Cet animal, le « parasaurolophus »
, disposait d’une corne creuse pouvant atteindre la longueur de 1,80
mètre, à la fois caisse de résonance et organe sensoriel tapissé de cellules
olfactives. Son efficacité était encore augmentée par une cloison
longitudinale qui en doublait la longueur utile, et le « parasaurolophus »
pouvait probablement percevoir les odeurs à plusieurs dizaines de
kilomètres : « John Ostrom suggested
that it housed expanded areas for olfactory tissue and much improved sense of
smell of the lambeosaurines, which had no obvious defensive capabilities” (Ostrom, John H., 1962. The cranial crests of
hadrosaurian dinosaurs, from the Journal of Postilla, vol. 62, pages
1–29.) De l’olfaction aux
protections immunitaires : => clic |
11. Darwin (1809 – 1882) HMS The
Beagle clic |
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Ø Darwin : « The descent of
man » = « La descendance de l’homme ») [27][28]
Ø (le texte original entier avec index, traduit en
français par Edmond Barbier, Préfacé par Carl Vogt : 721 pages
en pdf) ;
Ø Autour de Darwin ma réflexion sur l’individu
((Darwin s’y attarde également) : clic
(Darwin est à lire absolument dans le texte
tant sa lecture est agréable d’une part, et tant tout ce qu’on a pu faire
dire à Darwin est souvent fantaisiste, d’autre part :
Ainsi : Il ne parle jamais des mutations au
hasard dans la nature ; il ne dit jamais que Dieu n’existe pas,
sinon que la création scandée en 6 jours ne peut être comprise, car
l’évolution est un phénomène continu ; etc. Cf. plus précisément en note
de bas de page ici ;
Voyage du Beagle (1831- 1836) ; pdf. en
anglais : clic en français : clic .
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12. Coutume et nature. |
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Blaise Pascal : Pensées,
regroupées par Mme Perrier, sa soeur : Chapitre VII. Contrariétés. |
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13. L’innommable : cannibalisme par peur d’avoir
faim ! |
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Le docteur Xavier Maniguet (1946 – 2009), médecin de la
Marine Nationale, a longuement étudié l’histoire des rescapés
du radeau de « La Méduse ». En 1815, la frégate « La Méduse » qui avait
appareillé de l’île d’Aix s’échoue à 160 km au large des cotes
mauritaniennes. 149 marins et soldats s'entassent sur un radeau de 20 x 7 mètres avec
peu de vivres. Après 13 jours, le radeau est repéré par le brick L'Argus, mais
il ne reste plus que 15 rescapés à bord du radeau dont 5 moururent dans les
jours qui suivirent. Dès la première nuit 20 hommes se sont suicidés ou ont
été massacrés. Plus
inconcevable surtout, il y eut une centaine de cas de cannibalisme ! Les conclusions du
docteur Xavier Maniguet sont sans appel : « Les hommes se
sont entre-mangés non pas par faim, mais par peur d’avoir faim ! » |
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14. CO, CO2,
et micro-particules. |
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<-
Jean Yanne : Livre :
« L’apocalypse est pour demain » 1977 : La vie se passe désormais entièrement dans les
automobiles. L’apocalypse, orchestrée par « le préfet de police »,
arrive, non pas de façon spectaculaire, mais insidieusement, et personne ne
s’en aperçoit : Présentation in : « Archives INA sur Dailymotion
» : Clic . Cf. 2013 : « Des robots pour faire les prises de sang » (2013) Clic. |
« Breiz atao tse tung » : Film : « Les chinois à Paris », 1974. sur YouTube : Clic |
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Mais le CO2 est non toxique, et aussi indispensable à la vie que O2
l’oxygène (découverts par Lavoisier, guillotiné le 8 mai 1794, lui qui avait été si généreux avec les paysans de Freschines durant le terrible hiver 1788-1789 : « La République n’a pas besoin de savants ! » lui dit son juge ) |
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1. Le CO2 (= gaz carbonique) est le
seul stimulant naturel des « centres respiratoires » de tous les animaux qui ont besoin
d’air – et aussi de sang - pour respirer. Il est plus léger que l’air. N’a aucune toxicité. 4.
A l’inverse le
redoutable CO1 (= oxyde de carbone)
très différent, également incolore, inodore et sans saveur, est
plus lourd que l’air, et très
rapidement mortel en se combinant irréversiblement aux globules rouges.
Il faut placer les détecteurs de CO au sol. 3. Mais on oublie toujours de parler des
effets sur le climat des « micro
particules » issues des fumées : En fait ce sont des goudrons opaques et cancérigènes. La visibilité moyenne dans tout l’hémisphère Nord a été divisée par 2
en 100 ans : |
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Le 10 avril 2010, le Tupolev qui devait conduire la délégation polonaise à la commémoration de ces tragiques évènements s’écrase à Smolensk. Il n’y aura aucun survivant. clic . |
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15. Le
17 juillet 1940, Léonce Vieljeu. |
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Maire de La
Rochelle, il propose à la délibération du Conseil municipal le texte
suivant : "Ce n'est, mes chers collègues, ni le lieu ni l'heure d'épiloguer
sur la tragédie qui se déroule d'autant que nous ne sommes libres ni de nos
paroles ni de nos actes. Il sera plus
tard arrêté avec onze de ses compagnons du réseau «
Alliance ». Ils seront exécutés au camp de Struthof
(Bas-Rhin) le 1er septembre 1944. (Cf. détails ) |
16. Voile
et moteur. |
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Ce chalutier a conservé son
« tape-cul », voile arrière à fonction équilibrante ; autres voiles ferlées. Les autres voiles sont
ferlées. |
L’apprentissage de la voile ressortit à la compréhension de la nature, à l’anticipation, à la sobriété : Un voilier n’a pas de freins, souvent peu de réserves, mais renouvelables, sans pertes et sans pollution, en énergie aussi bien que - en principe - en nourriture. Il enseigne le choix des mots
justes, des routes, de l’équipage et de l’équipement, et, au prix de ces
soumissions et de frugalité, le voilier possède une autonomie presque
illimitée tout en respectant la vie des océans, bien davantage que les
navires à moteurs – même lorsque ces derniers, avec leurs cohortes de
plongeurs et de bathyscaphes, prétendent la défendre ! [29] |
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Sur la Loire : Le vent, un don du ciel |
Air, souffle, esprit, animation, don du ciel, dans tous les sens du mot… |
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يا سلام19.
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Ecrivain et sociologue, Fatima Marnissi figurait en
2013 en 15ème place dans le classement des 100 femmes les plus
influentes du monde arabe (Magazine Arabian Business). souvenir d’une traversée de Paris en moto,
témoignage d’un courage aussi grand que celui d’un engagement
idéologique |
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b)
« Rond-point des Champs Elysées » : C’est le titre d'un livre de l’académicien
Paul Morand (1888 – 1976) paru chez Grasset en 1935. Page – « ENFANTILLAGES »
- de ce vieux livre, brûlante d’actualité. Cinq ans plus tard notre pays sera envahi
mais, grosso modo, il faudra attendre les années 2000 pour parler de la
guerre - et alors plutôt trop !. Morand écrit en 1935 qu'il « ne
voudrait pas laisser Hitler se targuer d’être le seul à prétendre vouloir
redresser la morale en Europe. ». Il n’en fut rien. Parlant de l’après 1914 : « ... Au
nom de Freud, on fit des cures de puérilité comme on fait des cures de
raisin. La santé avant tout ! Des bébés de cinq ans aux octogénaires,
tout le monde se mit à lancer une petite balle. Mais la petite balle est
devenue un but en soi …. » Mais aujourd’hui, dit-il, dans un
vigoureux jeu de mots, l’idéal est devenu celui « des bobos et des
bonbons » Le mot « bobo » pourrait
donc dater au moins de cette époque. Puis : « Nos peintres et nos
poètes s’exercent aux tracés malhabiles, aux couleurs sans danger; notre
culte pour le primitivisme de la famille des Rousseau (de Jean-jacques au
douanier) et pour le vagissement de l’écriture automatique ont une même et
profonde racine : la peur de grandir; nous demandons que l'Etat nous donne le
sein : Plus que de gouvernants, nous avons besoin de
gouvernantes ;. etc. ) Le chapitre suivant a pour titre SAUVE
QUI PEUT ! : « ... - La moitié des gens ont
peur de ne pas gagner leur bifteck, l’autre moitié de se le faire prendre ;
tous d'avoir à la manger seuls. Bref, notre âge qui se croyait si sûr de lui, donnera sans doute à l’histoire
le spectacle d’un sauve-qui-peut généralisé. » La défaite de 1940, cinq ans plus tard,
lui donna hélas raison. |
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1968 - 2018 : « Plus
mixte que mixte et plus peur de l’autre que jamais ! » Mixité , selfishes ,
selfies , à qui servent les smartphones ? |
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23. |
XX |
XY |
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24. Rien n’est plus
prévisible que la démographie Pour la France, pus on regarde de près les
chiffres depuis 100 ans, plus on a de raisons d'être effrayés : une nation
qui n’a plus d'enfants disparait. Pourtant, ce qui est prévision n’est pas
« fait avéré » L’avenir est peut-être écrit mais on ne
le sait pas : C’est là toute la différence entre le passé et le futur « L’apoptose
européenne ? » Peur de mourir ou peur d’exister ? |
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Démographie
française prévue pour la période 2005 – 2050 – source : MACSF janvier 2008 |
« Jeune, j'ai eu des illusions; j'en suis
revenu bien vite. Les grands orateurs qui dominent les assemblées
par l'éclat de leur parole sont, en générai, les hommes politiques les plus
médiocres ; il ne faut pas tes combattre par des paroles, ils en ont toujours
de plus ronflantes que tes vôtres; il faut opposer à leur faconde un
raisonnement serré, logique : la pratique les tue. Au Conseil d'État il y avait des hommes beaucoup plus éloquents
que moi; je les battais toujours par ce simple argument : deux et deux font
quatre. » Napoléon - 17 avril 1821 (Cf. infra.) |
|
La situation démographique européenne (la
population italienne a déjà commencé à décroître) est connue depuis de
nombreuses décennies. (cf. l’inquiétude
énoncée déjà par Peyrefitte - qui avait été ministre de la culture en
1968 - dans son livre « Le mal français – 1976 » Les chiffres mis ici en parallèle ne
peuvent en rien supporter aucune comparaison qualitative ( car la situation
est pire encore !) : Les activités, les besoins, les
possibilités d'un homme entre 0 et 20 ans ne sont en rien le symétrique de
celles d’un homme entre 60 et 80 ans. La population française passerait de 63,4
millions en 2007 à 70 millions en 2050 mais le nombre des retraités
passerait de 13 millions en 2003 à 23 millions la même année. Plusieurs
remarques s’imposent dès 2008 : l'augmentation possible de l'espérance de
vie, la faible natalité et au total le vieillissement considérable de la
moyenne d’age de la population (en 1963 1/3 des Français avait moins de 20
ans) Une
certitude : Avec les « retraites par répartition » les
cotisations des actifs n’assureront que des niveaux de plus en plus bas de
pensions aux retraités. |
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DEMOGRAPHIE
FRANCAISE de 1900 à 2015 Le rôle spectaculaire des antibiotiques
dans la seconde moitié du XX ème siècle. Ce genre que tableau est en général mieux lisible
sous forme de graphiques qui donnent les années sur l’axe horizontal, j’y
reviendrai Il doit être complété par la forme de la pyramide
des ages. Les chiffres
donnés pour la France par Wikipedia (jamais assez détaillés pour l’analyse
qu’ils méritent) montrent : |
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1) DIMINUTION :
La population française avait
diminué
sans guerre de 1 million
d’habitants entre 1935 et 1940, ce qui est considérable (1/40 ème)
Il est probable que cela soit une conséquence de la dépopulation due à la
guerre de 1914. 2) BABY-BOOM : Au contraire, et
en parallèle, la seconde guerre mondiale a fait 10 fois moins de morts en
France. Mais si, lors de
la 2 ème guerre peu de pères potentiels
étaient morts à la guerre, beaucoup ont étés prisonniers durant cinq
ans. Ensuite est
survenu le « baby-boom » : Comment l’expliquer ? 3)
NATALITE : Durant
tout le XX ème siècle, à part les années 1905, 1910 et 1920, seules les
années 1950, 1955, 1960 et 1965 donnent un fécondité par femme supérieure à
2,5 mais de peu : 2,9 ; 2,6 ; 2,7 ; 2,8 puis retombe à 2,4 en 1970. Le phénomène baby-boom est représenté, certes, par
cette natalité (un peu différée) mais comment s’explique-t-elle. On la représente
par une courbe en cloche, de 2,3 encore en 1945, - redescendu plus tard à 2,4
en 1970 - en ayant culminé à 2,9 en 1950 ; 2,6 en 1955 ; 2,7 en 1960 et 2,8 en 1965 |
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Contrairement à
une idée reçue, le baby-boom est loin d’être du à la seule volonté des
parents (de repeuplement) ni même à
la seule augmentation du nombre des bébés. C’est vrai en partie, de même que
pour la politique de natalité nationale (carte de famille nombreuse,
réductions SNCF, etc.) mais pas seulement. Le baby-boum a
été : Une BAISSE de la MORTALITE : Mais aussi - et ce qui fut nouveau – il a été rendu
possible par la diminution spectaculaire de la mortalité, - d’une part INFANTILE ET PERINATALE
DE L’ENFANT (qui passe de 52%
en 1950 à 21% en 1965) - et d’autre part MATERNELLE, beaucoup de femme jeunes ayant pu être
sauvée par la médecine. Cette diminution
de la mortalité (des femmes en couches et des bébés) est due en grande partie
à l’hygiène et surtout, pour la
première fois dans l’histoire, aux antibiotiques (PRIX NOBEL
FLEMING : 1945 - pour la Pénicilline). Pour faire des
enfants, il ne suffit pas de le vouloir … Des femmes
jeunes aussi ont été sauvées
ce qui décuplait les naissances. La baisse de
mortalité continuera à baisser ensuite
en gagnant progressivement le monde entier, et entraînant son
explosion démographique à partir de 1968, très rapide au début, ralentissant
(en certaines régions) un peu ensuite. Depuis 2005 en
France, la mortalité infantile s’est stabilisée en France autour de 3,6
% alors qu’elle était
encore de 52%, même en 1950. Mais la natalité est devenue trop
faible . C’en est notre
premier problème national, négligé par les politiques depuis un demi-siècle … Ce qui reste vrai
est donc l’augmentation rapide de la population de 1950 à 1970 en France, et
de 1968 à aujourd’hui dans le monde. __ Pour la petite
histoire (qui est aussi très grande) assez peu de temps après (1951 pour le
premier neuroleptique, le Largactil de Henri Laborit destiné à ralentir les métabolismes pour
les opérations à cœur ouvert) sembleront destinés à inonder notre entière
planète. Les
neuroleptiques méritent bien une petite place ici, tant ils sont invoqués
comme panacée universelle, tout en s’accompagnant très souvent d’aménorrhée,
frigidité ou impuissance. On en parle peu, en tout cas pas à la mesure de la
dimension de leurs usages ni de leurs budgets nationaux. (Bien que ces
« médicaments » ne reviennent pas cher du tout, ce sont les divers
« entours » en personnels, précautions et profits divers qui
reviennent cher.) Le tempo et le
mode de progression seront à peu près les mêmes. |
||
4)
Comment interpréter tous ces
résultats ? A la recherche des
causes EVOLUTION DES COURBES : - La population
française avait perdu sans guerre 1 million d’habitants entre 1935 et 1940 et
pour la première fois le chiffre des décès dépasse le chiffre des naissances
(hormis les 2 guerres mondiales qui ne sont pas détaillées) - De 1945 à 1970
le baby-boom a été une réalité pour des raisons surtout médicales alors que
le vieillissement de la population aujourd’hui découle essentiellement de
choix d’idéaux. - Un
vieillissement de la population peut être du à : 1) une diminution du
nombre des jeunes individus 2) une augmentation du nombre des personnes âgées
3) un allongement de la durée de vie La pyramide des
ages (qui ne figure pas dans le présent tableau) et le diagramme ci dessus
montrent que nous sommes dans le second cas. - Le
vieillissement moyen de la population est devenu alarmant car 1) Les
progrès dans les ages les plus jeunes sont insuffisant à rétablir une
pyramide des ages de forme équilibrée 2) De plus, ces améliorations ont
quasiment atteint les limites de leurs possibilités 3) Enfin l’allongement de
la durée de vie marque une pause : Désormais l’espérance de vie diminue
depuis 2016 aux USA. Même
en 1935 - première année démographiquement alarmante - 643000 naissances pour
41,5 millions d’habitants témoignait d'un dynamisme beaucoup plus fort que
les 760421 naissances en 2015 pour une population de 64,3 millions
d'habitants. Depuis 1935, le
dynamisme global des naissances semble avoir baissé régulièrement, les seules
bonnes nouvelles étant venues de la diminution de la mortalité infantile et
surtout périnatale (pour la mère et l’enfant) et de l’allongement de la durée
de vie, maintenant arrivés à bout de souffle. L’année 1935 ont éclaté dans
toute l’Europe des manifestations de graves désespérances,
suivies en France du Front populaire (institution des congés
payés en 1936) en Espagne de la guerre civile 1936-1939, etc. Quant
aux apparences elles sont rendues trompeuses dans une société à l’affût des
nouveaux consommateurs que sont par nécessités ceux qui s’installent dans la
vie – donc ciblés et valorisés. Au
contraire les vieillards, souvent sans descendance, réelle ou apparente, car
leurs fonctions traditionnelles n'ont pu que disparaître, sont perçus comme
d’autant plus encombrants et rejetés à la rue ou onéreusement placés, et
remarqués pour une raison inverse de la précédente. Mais au qualitatif,
la société actuelle ne produit sans doute pas davantage de vieillards plus
exceptionnels que ne le furent Démocrite ou Sophocle, lequel rédigea sa
dernière œuvre à plus de 90 ans. Aujourd’hui
le renversement avéré de la pyramide des âges est davantage du à l'arrêt de
la procréation qu'à un réel vieillissement des vieillards. -
Je ne sais pas quelle est l’impact des avortements à toutes les époques dans
ces chiffres. -
Étant donnés le passage de 41 millions d’habitants en France en 1950 à 48
millions en 1965 je me demande comment a été comptabilisée la population
française qui vivait dans les départements algériens (et à Pondichéry)
devenus pays étrangers en 1962. Il faudrait voir une véritable courbe
enregistrant des à-coups démographiques importants que Wikipedia ne donne
pas. - En 2020 le taux de fécondité semble être tombé
à près de 1,6 bébé par femme -
comme on dit, mais le mâle n'y est pas pour rien, il faudrait être capable de
le montrer - et reste insuffisant pour empêcher maintenant une baisse
inéluctable de la population française, étant donné qu’il n'y a plus à
attendre de diminution de la mortalité infantilo-maternelle péri-natale. ROLE DE LA MEDECINE :
Les antibiotiques : La mortalité périnatale comportait aussi la mortalité de la
mère en couches, de laquelle on pouvait rapprocher celle des victimes
d’avortements - toujours jeunes. Toutes ces vies ont été sauvées par les
antibiotiques – qui ont presque été « une face cachée du plan
Marshall » ! Après
1970, le maintien d’une démographie honorable n’a plus été obtenu par
procréation, mais grâce à une diminution des mortalités maternelles et infantiles
périnatales et
à l’allongement moyen (tous ages confondus) de l’espérance de vie, également
preque toujours obtenu grâce aux antibiotiques (guérison des maladies
infectieuses intercurrentes quel que soit l’age : de la septicémie pour
infection dentaire à la syphilis… qui a disparu) Autres facteurs biologiques : Parmi les autres causes biologiques les
plus tangibles, je ne sais si on a étudié dans le détail la production
ovarienne des femmes (rendue d’autant plus difficile à apprécier que les
cycles ovariens naturels sont presque devenus rares) remarquons : a. Une réduction de pratiquement 50% de la
fertilité masculine durant ces 30 dernières années. On s’interroge avec
raison sur l’incidence des toxiques, parmi lesquels, comme d'habitude mais
certainement à tort, on retient davantage les produits alimentaires – souvent
évitables – que les toxiques aériens – en général inévitables et souvent non perçus. b.
Mais on ne saurait oublier les subtiles
interactions naturelles d’un environnement inhospitalier, et, à défaut de
cibler le poison, souvenons-nous que le phénomène est également bien connu de
tous les éleveurs d’animaux en détresse ou en captivité. CONTEXTE IDEOLOGIQUE
: Les idéaux : Force est de constater que le déclin
démographique est concomitant de l’épanouissement de vastes tendances ou
idéologies : Vacances et
grèves (devenues subintrantes) , développement de l’oisiveté (sans
développement parallèle de l’instruction et de la culture) , consommation
(plus ou moins imposée) et, sous formes mal verbalisées, comme un non-droit
au travail et comme un non-droit à la connaissance de sa propre
culture, et même simplement langue, au présent (abandons de
l’enseignement du grec et du latin, mots tabous1,
interdictions de l’enseignement des religions, etc.) Aujourd’hui, entre revendications d’une
oisiveté téléguidée et des stéréotypes de nouvelles
« dépendances librement réclamées » (libéralisations des
drogues et comportements contre instincts et nature - nature pourtant
réclamée…) - et toujours en demandes de nouvelles lois pour le faire :
tout est peur, recherche de peur et surtout peur des libertés : « Malaise dans la symbolisation !» : Circuit oscillant d’un père à abattre ou à
ressusciter, recherche
de servitudes aussitôt décriées, la vie et la mort à fois ( A quand les
« tripolaires » ?) Les tabous : Je crois à
l’importance de la langue mais elle n’est pas innée… Au minimum, si on ne
veut rien apprendre, qu’on n’en fasse pas une guerre ! « Race »
signifie « racine » donc « origine » ;
« ethnie » signifie « nation » donc « groupement » ; les noms de couleur des mers (noire, rouge, blanche) viennent
d’un repérage par dénomination cardinale géographique. Je n’aurai de cesse de
dire qu’on ne peut expliquer la langue française – difficile - et ses
emplois, sans connaître le latin, comme c’est le cas de l’emploi des mots
courants et de leur genre, d’où découlent batailles sur le sexe des anges,
apologie de la « femme virile (???) » et quiproquos pour
lesquels on se bat stérilement : « homme » vient du
latin « homo, hominis » de
la racine « humus = la terre » et est tantôt
masculin, tantôt de genre indifférent – sans rapport avec le grec « homo = semblable » ; les pronoms personnels et leurs cas :
« on » vient du latin « homo » au nominatif
et reste toujours au cas sujet ;
et les antonymes : « lui » au cas direct ou
indirect, tantôt masculin : « c’est lui qui est venu »
tantôt de genre indifférent : « je lui ai donné, je lui ai dit »
selon des règles précises et explicables, etc. Notre
langage est un chiffrage qui a deux caractères essentiels, d'être partagé
mais essentiellement acquis (comme aussi celui de l’intelligence artificielle)
à la différence des codages génétiquement transmis, partagés et innés, des
expressions émotionnelles, des communications semio-chimiques (phéromones,
cf. Farzam Ghaemmaghami) etc. et de la déconnexion discordante des
robots d’avec l’ensemble physique de notre monde sensible. L’ensemble
écosystèmique : Un démographe sociologue devrait être
amené à chercher parmi les causes - sinon du déclin démographique ou des
idéologies létales laquelle est la cause première - peut-être en amont quelle
en est la cause commune : Curieusement en apparence, travail,
productions et natalité ont prospéré de conserve 1. J’ai plusieurs fois entendu :
« Puisque je n’ai pas eu la chance de pouvoir faire mon service
militaire… » Abandon des principes et du rattachement aux attaches
traditionnelles : J’ai cru apercevoir, avec toute la part de
ma subjectivité – et cela par mes recherches rendues possibles grâce à
l’apparition d’internet - formidable machine qui ouvre l’esprit sur
encore d’autres démystifications à venir du « temps » dans
tous les sens des mots - que les travaux de médecine les plus soigneux en
France à mes yeux (et desquels bien souvent le monde entier est encore
redevable) sont majoritairement centenaires; et dans d’autres domaines aussi,
géographie (les cartes IGN de randonnées sont de reprises des cartes
d’Etat Major de la guerre de 1914 (mais il faut maintenant cliquer sur
« loisirs » pour trouver une maison !) ou sur les inondations territoriale (Insula
Rhea du dr. Kemerrer est d’avant 1900) etc. – en précisant que soigneux ne signifie pas
performant, mais en général clair et fiable. « Travaillez,
prenez de la peine c’est le fonds qui manque le moins ! » Pour
avoir oublié la vieille fable, chaque jour notre pays semble déchoir
davantage dans tous les classements internationaux (sauf peut-être pour la
production du talc !) Même si notre absence naturelle de ressources
pétrolières y est pour quelque chose - ce qui est très loin d’être sûr -- à
mon avis la vraie cause est à chercher dans l’esprit On
a abdiqué en 1962, sans y être
contraints celles que nous possédions (on sait les problèmes que pose le Sahara
aujourd'hui) au profit d’une autre maintenant également culpabilisée : Je
n’en préconise aucune - tout au contraire - mais maintenant le « fardeau
touristique » prédateur et
asservissant (mais sacralisé comme
un Sauveur) nous mine intérieurement et extérieurement : La
vente de nos terres va dans le même sens. La qualité de la vie en France est
passée à la 27e place internationale en 2019. Souvenons-nous
de la tristement prophétique lettre de démission envoyée à Louis XVI par
le ministre de la marine La Luzerne en 1791 – et il n'était pas
question du pétrole ! - après que nous perdîmes une possible suprématie
mondiale face à l’Angleterre dans la guerre de 7 ans (1756-1763) (défaite
amnésiée et tabou, sauf par les Canadiens !) et eûmes les 10 ans
atroces de la grande Révolution de 1789 à 1799 (« Par
trop de franchises et de libertés chet-on en plus grand servage ! ») : Etienne Taillemite , dans « L'Histoire ignorée de la marine française » Ed.
Perrin 1988, écrit : « L'un des traits les plus permanents de notre histoire est
bien une extrême méconnaissance des Français, à presque toutes les époques,
de l'importance des espaces maritimes et du rôle moteur des océans dans le
développement des civilisations… Peu
après avoir quitté ses fonctions en 1791, le
dernier véritable ministre de la Marine de la monarchie, le comte de
La Luzerne, adressait au roi un plaidoyer qui conserve toute son
actualité. Évoquant
d'abord le rôle moteur de l'économie maritime et les dangers d'une récession,
« Quel homme versé dans les détails de l'administration, écrit-il, ne
prédirait pas aussitôt, non seulement que plus de 100.000 matelots, ouvriers
des ports, etc., et leurs familles qu'ils soutiennent sont condamnés à mourir
de faim, mais que le même sort est réservé à plusieurs millions de citoyens
habitants de l'intérieur du royaume et qui ne se sont jamais doutés eux-mêmes
que notre navigation fournissait le seul débouché que pussent avoir les
récoltes qu'ils moissonnaient ou les marchandises qu'ils fabriquaient dans
nos manufactures ». Il
ajoutait : « Je regarde la France
comme condamnée par sa position géographique et par l'excès même de
prospérité qu'elle a atteint, sous peine d'éprouver les plus grands malheurs,
à être une puissance maritime… » Le sort de la
défaite de Trafalgar le 21 octobre 1805 sera pratiquement décidé dès 1791.
Napoléon n’y pourra plus rien. _____________________________________ |
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Parmi les premiers "naturalistes",
Darwin (in : « The descent of man ») montre que dans
l’histoire, en dessous d’un certain seuil de diminution (populations de
l’Amérique et de l’Océanie) un peuple ou une espèce a toujours fini par
disparaître en totalité, quelles que soient les mesures mises en oeuvre pour
sa protection. C’est ainsi qu'il
explique la disparition des chaînons intermédiaires manquants parmi les
espèces (animales ou végétales) Il en retrouve
les causes premières dans les modifications de ce que l’on appellerait
aujourd’hui leur écosystème. Même
livre : Extinction des races humaines pp. 198-202 Clic : Ce chapitre
pourrait demander une suite agrémentée de nos connaissances actuelles qui
pourrait être un sujet de thèse car Darwin, lui, reste sans
réponses sur les causes. Au premier abord,
on pourrait penser que le changement d’écosystème suffit à provoquer
l'extinction. Mais Darwin
s’en étonne par ailleurs en remarquant que les nouvelles conditions
pourraient au contraire paraître plus confortables. Dans ces
conditions, on doit conclure que - c’est le changement en lui-même- qui est la cause du déclin. Mais pourquoi
alors ce déclin ne touche-t-il que les chaînons intermédiaires - sortes
« d’entre deux » des populations - comme si ils en venaient
à occuper l'espace d'une place indécidable ? C’est une sorte
de « quantification » de la biologie, laquelle ne se produit
ici ni à l’échelle particulaire ou cellulaire ni à l’échelle
individuelle au sens administratif ni à l’échelle au contraire
beaucoup plus large d’un ordre biologique, mais à une échelle qui
elle-même semble constituer un « indivisible » : Ce
phénomène montrerait qu’ici, la nature préfère une franche différence ou
différenciation. |
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Une Apoptose épigénetique ? : A - L’apoptose est une mort programmée génétiquement mais l’acquisition génétique et sa conservation sont des choses qui restent en grande partie
inexpliquées. En biologie – mais en réalité cela vaut à quelque degré pour
toute la physique - on est obligé d’abandonner les représentations simples
mais artificielles distinguant l’enveloppe de son contenu, l’intérieur de
l'extérieur, le monde de son habitation, etc, puisque la biologie crée le
monde en même temps qu'elle l'habite. Finalement on devient incapable d'expliquer la conservation ou
l'abandon d'une construction sans l'introduction d'une intentionnalité
permettant la continuité de la vie dont les caractéristiques sont l’inverses
de celles de l’entropie de Clausius. Les modèles universitaires actuellement enseignés sont sortis
victorieux des polémiques du XIX eme siècle. Cependant, si la théorie de
« l’évolutionnisme » est un acquis scientifique considéré
comme une grande avancée, son explication reste dans l’attente. L’explication repose sur une cascade de causalités
hasardeuses : Des mutations génétiques dues au hasard, dont certaines
seulement seront conservées pour des raisons essentiellement inconnues : 5.
les mutations : Si on sait comment en
favoriser l'apparition, on ne sait guère comment les orienter. Il faudrait
d’ailleurs disposer de deux termes différents pour distinguer « le
fait » du « processus en cours » car une mutation
se produit dans une durée, temps de nombreuses étapes durant lesquelles interagissent
de nombreux processus, et même si le processus met en jeu des quantités
quantifiées, leur sommation produit un résultat qualitatif qui échappe
évidemment à tout calcul. Dans ces conditions, il est impossible actuellement de calculer
la part du hasard dans les détails de l’opération. 6.
Le hasard à défaut d'être saisissable
dans le déroulement ne serait qu’à l’origine de ces mutations. Car
tout dans la nature dément le caractère aléatoire de l’évolution. Mais c'est
ici qu'il faut faire une distinction entre « un fait non encore
accompli » et « l’accomplissement du fait » et donc
les 2 sens du mot mutation dans la réalité : Car comment pourrait-on
rejeter l’idée de hasard dans l’évolution, mais l’admettre dans le
déroulement du processus au niveau cellulaire, moléculaire ou atomique ?
On retrouve ici une difficulté que rencontre toute la physique, d’avoir des
lois différentes suivant des niveaux en réalité eux-mêmes indéterminés. Au total, ce que l’on observe est à la fois l’inverse du créationnisme qui est « l’apparition séparément
d’êtres évolués tout faits » et « l’inverse de
l’évolutionnisme aléatoire » Quel que soit le niveau, pour ce qui concerne la matière non
vivante, on a toujours cherché à établir des lois. Pourquoi ne ferait–on pas
de même pour la matière vivante ? Alors que pour ce second cas, on n’a recours presque
exclusivement qu’aux statistiques ou aux lois statistiques lesquelles sont
philosophiquement à mi-chemin entre la certitude et l'incertitude. On se
heurte donc à la fois à une incompréhension des phénomènes et à une
inexactitude fondamentale des approches mathématiques. Toute évolution du
vivant dans la nature est produite à la fois :
7.
Les sélections enfin, par la lutte, la sexualité,
la viabilité etc. La liste ne sera close que lorsqu’on connaîtra la fin de l’Histoire. B -
L’épigenetique est un complément génétique (transmissible) acquis au cours de
la vie, mais plutôt destiné à une meilleure adaptation – donc pour la vie - des interrelations entre une classe de vivants et son
environnement. L’adaptation est évidemment elle aussi évolutive comme ses
modes d’expression, la notion d’amélioration, voire de ses idéaux, etc. .On
voit bien que l’épigénétique est peut-être à la base de toute la
génétique, mais que les notions de classes, groupes, améliorations, etc.
restent aussi incertaines que les modes de transmission et tous les objectifs téléologiques. C - La
Supra-Genetique Trans Generationelle : Il faudrait parler de « supra-génétique
trans générationelle » : Certes la génétique est par définition
« trans-générationnelle » mais il se dégage aussi dans l’évolution
« un aspect de continuité supra générationnelle » qui est la
poursuite d’un mouvement directeur orienté – avec entêtement - vers
une forme nouvelle. Il est difficile de dire en quoi la matière vivante
diffère de la matière non vivante et la séparation entre elles ne
cesse de reculer. mais elle apparaît sans doute avec plus d’insistance comme
définie à l’avance et par sa fin – comme le ferait un architecte qui
tracerait d’abord un plan en fonction de ses objectifs : Le vivant est
la production manifeste d’une intentionnalité qui reste à définir, qu’il
révèle. Finalement, il est peut être beaucoup plus simple de recourir au
concept et aux effets du temps négatif (qui est peu-être une modalité d’abolition du temps) Il n’est pas rare que des notions qui paraissent de prime abord
rébarbatives deviennent ensuite d'un usage familier. Pour
l’évolution : clic et pour le temps négatif : clic « Entre 1989 et 2005, le
taux de spermatozoïdes des Français a diminué d'un tiers. En parallèle, la
proportion de gamètes bien
formés a été réduite d'autant. En continuant à ce rythme, les Français
deviendront tous stériles d'ici quelques décennies. » In « Futura Santé » à partir du Journal Le Monde ; Blogs : « Sélection
scientifique de la semaine (numéro 281) » le 29 juillet 2017 par Pierre
Barthélémy. :
Clic . Natalité et éducations : Alors que la télévision rend compte de mobilisations
pour les retraites et les EPAD, le véritable sujet est celui des enfants
et de la natali Aucune politique nataliste n’a
été recherchée depuis 50 ans. C'est même exactement l'inverse sur tous les
plans Cf. supra dans cette page sur ces points :
Lois déresponsabilisantes et surprotectrices, et finalement océaniques, d’un
Etat – fait essentiel - choisi par ses citoyens. Cf. aussi : L’analyse comparée des peuples
nomades et sédentaires par Ibn Knaldoun (supra : clic) ainsi que même les
considérations médicales de ce grand sociologue sur les pathologies liées aux
comportements (maux et maladies des sédentaires : clic) La natalité en France peut être appréciée
à de nombreux points de vue importants : Par rapport à la morbidité et à la
mortalité, à l'augmentation ou à la diminution de la démographie, aux
rattrapages, par provinces, par rapport à l’Europe, au monde ;
etc. En France la natalité a été forte par rapport au reste de l'Europe
jusqu'à la Révolution de 1789. Sans données ni compréhension de leurs
significations, on ne peut pas discuter de ces choses. Or les compte-rendus
médiatiques sont beaucoup trop parcimonieux ou vagues. La question était de même nature dès les années
1990, quand, alors que les données sanitaires et de la pollution en France
et à Paris étaient déjà connues, les populations ont été maintenues dans
une ignorance qui se poursuit aujourd’hui. Puis surviennent les déconvenues. S’ajoutent maintenant les problèmes multiples
dont sont victimes les enfants eux-mêmes, exprimés occasionnellement par eux
par des impulsions physiques malheureuses non retenues, découlant
probablement, pour une part, des idéaux dérégulés et déstabilisants enseignés
et/ou de l’absence d’enseignement des idéaux et des comportements appropriés
à la vie sociale, en réponse aux innombrables sollicitations et même
provocations du monde actuel. J’ai entendu dire qu’il est difficile d’apprendre
aux enfants ce dont ils ne voient pas l’intérêt ! Le sujet est trop grave et trop profond pour être
traité ici, car dans ces conditions, on ne voit pas pourquoi les enfants
devraient faire le moindre apprentissage de ce qui leur sera utile 25 ans
plus tard. Dans ces conditions, l’école paraîtrait à la fois
insuffisamment présente, mais aussi, maladroitement quand elle l’est en
disparité avec l’autorité parentale, ou en concurrence phagocytaire avec
elle. Le remède n’est donc pas de mettre des
gendarmes dans les écoles, mais d'y remettre les enfants... qui les
fréquentent de moins en moins – à la condition d'enseigner le savoir et les
faits et non leur dissimulation ou leur interprétation. Les parents sont moins nombreux (au sens familial
étendu du mot « parent » et au sens de « famille
monoparentale ») et d’age moyen plus élevé qu’au siècle précédent,
mais s’ils devaient être remplacés, cela gagnerait à être dit car les repères
sont un enjeu vital pour les enfants. Cela doit d’autant plus être souligné que les
grandes fratries ayant pratiquement disparu, les fonctions d'appartenance et
de soutien qu'elles représentaient ont également disparu sans être remplacées
par les autres groupes de convivialité qui sont différemment identitaires. Ni les recommandations sanitaires ni les cours
scolaires d’éducation sexuelle n’ont empêché le recul de l'age de procréation, recul qui
augmente les risques fœtaux. Sur le graphique ci-dessus, la tranche d’age
intermédiaire tombe de 72,3 % à 62,4 %. Le mythe récent mais entretenu d’un bonheur repoussé
et sans travail a
trop longtemps entretenu la séduction de duperies néfastes. Si l’arrêt est
indispensable en tant que remède aux incapacitations de la vie, ou à la
durété du travail, sa généralisation homogène est fondamentalement aberrante.
L’attente d’un bonheur fait d’hypothèses par construction chimériques entrave
les engagements « au temps et au lieu du présent » au profit
d’attentes puériles ou vaines ou de temps qui ne viendront pas. Le double sémantisme du mot progrès
(avance et amélioration) témoigne suffisamment du quiproquo. « Le droit au travail est le droit le plus
intangible du citoyen et le le plus sacré de la république » selon
l'expression de Louis XVI (que je cite dans « l'invention de la
psychiatrie » MAIS LA
REALITE EST BIEN PIRE QUE TOUT CE QUE POURRAIENT LAISSER SUPPOSER TOUS LES
CHIFFRES : La guerre est une sélection naturelle à
l’envers ! Citons du livre « L’homme
stupide » (1919) du grand médecin Charles Richet (1850 –1935)
(prix Nobel pour l’ana-phylaxie (= « sur-protection »
donc effet inverse) peu connu pour des raison idéologiques évidentes : Téléchargeable
en pdf ou Word 2001 (le fichier en Word comporte des liens hypertexte de
retour) « … On
prétendra peut-être ‑ car il y a quelques amateurs de la guerre ‑
que les générations actuelles sont malheureuses, mais qu'elles travaillent
pour les générations futures. Le présent est exécrable, certes, mais il
s'agit de préparer l'avenir... Eh
bien ! soit ! Parlons de l'avenir ! L'avenir,
c'est la naissance de nouvelles générations plus vigoureuses, plus braves,
plus intelligentes que les générations passées. Et alors, évidemment, ces
nouvelles générations seront d'autant plus brillantes qu'elles seront issues
de générateurs plus excellents. Telle est la loi d'hérédité. Elle est
absolue. Pour fortifier une race, il faut choisir les meilleurs. Ce serait
l'affaiblir, l'anéantir même, que de prendre pour la perpétuer des avortons
et des débiles. C'est vrai
pour les chiens, les chevaux, les pigeons. C'est vrai pour les poires, les
pommes et les raisins. C'est vrai pour les champignons et les microbes. Une
espèce, pour progresser ou même seulement pour se maintenir, a besoin d'une
perpétuelle sélection. Aussi la Nature, pour l’empêcher de disparaître,
condamne-t-elle à la stérilité ou à la mort tous les individus défectueux. Or la guerre
fait aussi une sélection, mais c'est à rebours. Elle élimine les braves, les
jeunes, les forts, les vigoureux, les beaux, et ne laisse survivre, pour
perpétuer l'espèce, que le rebut humain. Nul doute n'est possible. Dans une
bataille, et à plus forte raison dans une série interminable de dures
batailles, ce sont les meilleurs qui ont succombé…. Tous nos
régiments d'infanterie se sont renouvelés cinq ou six fois. Des deux millions
de soldats qui sont, partis en août 1914, et qui ont continué à se battre, il
reste à peine quelques centaines d'hommes valides. Les autres sont des
prisonniers, des malades, des morts ou des mutilés. Il ne survit ‑ sauf
quelques glorieuses exceptions ‑ pour perpétuer l'espèce que les
réformés et les lâches…. » La question
dialectique qui traverse le livre – lequel témoigne d’une éloquente culture -
est que : -
d’une part la civilisation occidentale est,
parmi toutes les autres de tous les continents, celle qui est, en
connaissances et réalisations, la plus évoluée, -
mais que encontre-partie, elle est, par le
point extrême de violence meurtrière, insupportable et injuste des guerres
qu’elle a atteint - et qui lui semble
inhérent à la nature de cet « homme stupide » même civilisé
– elle est bien plus cruelle que n’importe quelle violence de la nature même
primitivement animale. (Il cite « the struggle for life » de
Charles Darwin (1809 –1882) Le mot
« sauvagerie » – qui conviendrait ici pour en subsumer tout
ce qui est présent et mis en cause – mériterait donc d’être évoqué dans son
double sens : D’une part
par comme une référence à une nature sauvage plus douce que celle de
l’homme moderne (le mot sauvage vient de « selva = forêt »
en latin) telle que conçue par JJ
Rousseau, voire certains écologistes, et d’autre part à l’inverse dans
son sens de cruauté, sens figuré qu’il a largement pris dans le langage
ordinaire. - |
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25.« |
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Démographie méditerranéenne : 1960 – 1970 – 1990 – 2025 ; in Georges Mutin: : Géographie du monde arabe |
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Tout le monde connaît la formulation lacanienne : « Le signifiant est ce qui
représente un sujet pour un autre signifiant. » L’Encyclopédia Universalis la commente en ces termes : « Si le sujet est
représenté par le signifiant, ce n'est pas pour un autre sujet : un
signe y suffirait. Si le sujet est représenté par le signifiant, c'est par
rapport à d'autres signifiants que précisément il n'est pas. » Fort bien ! Dans ces conditions, qu’est-ce donc alors qu'un
groupe ? Toute la question du signifiant est celle d’un
champ fait de codes et de messages. Et si la reconnaissance d’un code ne change en rien
le contenu du message, elle permet de le comprendre, et peut-être d’y
répondre. Mais quelle est la différence profonde entre le code et
le message ? D’où vient que l’un est enveloppe et l’autre est
contenu ?
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La balance de la justice osirienne aux temps pharaoniques
s'est maintenant parée d'une symbolique de justice, dans une grande partie du
monde, mais avec deux plateaux vides. Voulant mettre en garde contre un vide annonciateur « d'une
fétichisation de l'égalité[30] »
(qui ne peut mener qu'à l'adoration du zéro) au lieu d’une
« justification du mérite » nous ironisons en le comblant par les
« particules psychiques » de John Eccles annoncées en 1992. |
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26.
L’État [de]
« droict » cf. Etymologie du mot
« droit » : la note de bas de page n° [31] ou signet |
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La survenue de problèmes de logiciels (souvent trop
inutilement renouvelés à mon avis) au cours de mon travail explique le
désordre apparent de celui-ci ici, qui sera surmonté lorsque j’aurais
maîtrisé certains problèmes techniques. Mais je fais le choix de
l’apprentissage comme on peut faire celui de l’apprentissage d’une quelconque
lecture ou écriture, plutôt que de m'en remettre à des intermédiaires. |
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EN RÉSUMÉ :
Je ne tente d’expliciter ici dans la
formulation « Etat [de] droit » que celle du mot « droit » Il
nous est parvenue depuis la langue latine en passant par le latin médiéval
jusqu’à aujourd’hui avec peu de changements phonétiques. Mais,
sous une apparence de vocabulaire conservée, le sens de ce qu'il a exprimé a
beaucoup changé. Ce
sens, d’abord géométrique, ne peut être compris d’abord que dans son sens
symbolique hautement moral. Puis de là seulement en émanaient ses avatars
concrets qui ne sont plus tous transposables formellement dans nos
institutions d’aujourd’hui. La
signification d'[Etat de] « droit » est celle
d’[un État] droit, franc, direct, non sinueux, sans détours ni
gauchissements, dont la sacralité est garantie par une fonction royale avant
tout détentrice d’une intercession
religieuse. Durant toute la monarchie, la totalité de la justice est
restée entre les mains du roi, devenu ainsi l'arbitre suprême de toutes les
fonctions apparues, même au fur et à mesure qu’elles s'individualisaient
davantage. (En
somme, c'est le contraire des rond-points aux trajets sinueux et aux règles
incertaines) Au
XVI ème siècle, les avatars d'un tel État pouvaient encore être entendus au
travers de formulations telles que celle Jean Bodin (1530 –
1596) : « Le roi est tuteur et curateur de la république » C’est
la personne et son geste d'octroi qui étaient sacrés, comme en témoigne
l’effet décelable de son émanation dans un mot comme « sanction »,
mis pour sanctification. Mais
aujourd’hui, roi, intercesseur et religion ont revêtu d’autres habits,
mais on n’aperçoit nulle part dans la formulation l'idée d'un corpus
juridique (existant coutumier, mais non écrit avant les codes
napoléoniens) ni non plus celle de droits individuels par opposition à ce
qui serait interdit. C’est
à partir du pluriel du mot, mais dès le Moyen age, que ces sens très
différents sont apparus, tout en devenant de plus en plus désacralisées et
envahissants, jusqu'a s’imposer à place du grand singulier dans le texte
d’une déclaration sémantiquement nourrie d’ambiguïtés en 1789. EN CONCLUSION : Seules
les valeurs morales peuvent ici sans difficultés être transposée dans un
monde qui les aura conservées,
intactes car sans doute les plus profondes et les plus nécessaires. Parmi
elles étaient valorisées jusqu’à parfois être confondues les idées de soumission
et de confiance. Lorsque
les idées évoluent, soit on emprunte ou forge des mots nouveaux, soit on
change insidieusement le sens de mots déjà existant : Les risque d’incompréhensions ne sont pas les mêmes dans les
deux cas. Quant
à la généralisation des droits de l'homme au monde entier, elle
porte intrinsèquement son aporie : On ne peut assimiler l’homme au monde
tant que le monde est fait d’individus. Tous ne fait pas un ! C’est
ainsi que l'exportation littérale est devenue - et nous est revenue - partout
sous la forme plurielle des « droits humains » La
vie exigerait-elle, serait-elle en permanence à la poursuite d’un jeu
grammatical ? (Cf. La castration in : « Démasquer le Réel »
de Serge Leclaire) En
pratique, la mondialisation est devenue un multiplicateur (un milliardisateur
de uns) de croisements sans rencontres : L’un coupe son bois à la
tronçonneuse pour l’hiver tandis que son voisin inconnu enfourne ses fagots
dans son véhicule pour les porter à la déchetterie suivant un rite et des horaires
imposés... etc. Perversion
mercantile ? Peut-être, mais peut-être aussi inéluctable apparition d’un
opérateur dans toute opération. Dans
l’usage, chacun sent bien que l’emploi ordinaire de la locution indique le
sens de « Etat de lois » Or
aucun mot n’a de sens véritable sorti du contexte de son emploi. Cela
invite donc naturellement à en saisir le sens par rapport à la justice, à
l’égalité, etc. Plus
encore, en vérité, aucune loi n’est juste en soi, seule son utilisation en
fait – ou non - un usage au service d’une justice juste. |
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En conclusion peut-être : Les Français
dans leur Histoire :
·
"Peregrini ab antiquis hostes apellabantur, quod erant pari jure cum
populo romano" : in : Macrobe - Saturnales ·
"Les Pérégrins (étrangers) étaient appelés " hostes" par les Anciens, parcequ'ils étaient - en justice égale - avec le
peuple romain" Cf.infra. ·
NB : Les anciens écrivaient " Hostes " au lieu de "Hospes " : Hostis (étranger, ennemi); - pet (maître), hosti-pet-s,
hospes (hôte); "pot/potis/pouvoir"; despôte (védique
"dam-pati"; grec "des-potes"; chef de maison), époux,
impôts... " Potis sum pote est " : ·
Pour l'opposition sociale latine des couples : civis (concitoyen)<->civis (concitoyen) // hostis (ennemi)
<->hospes (hôte) (réciprocité terme à terme - même quand un "hostis" peut avoir
la même justice qu'un "civis") ·
Et l'opposition de création des concepts en grec et en latin : civis (concitoyen) -> civitas (cité) (chez les latins la "cité" est
l'ensemble des concitoyens : l'homme organise son territoire) // référence
inverse de : polis (ville + lois + tout le
territoire) -> politès (citoyen de la ville, des lois et du territoire) (chez les grecs le citoyen est produit
par l'institution : ["dèmos" et "nomoi" :
"territoire" et "lois"]) Voir infra 2) ·
"Hostia" (hostie) = "victime
[expiatoire sacrificielle]"//"victima [en remerciement]"
(Ovide, Festus) - Un des rares mots de la liturgie chrétienne emprunté par le
grec au latin. Voir plus bas. ·
En anglais, « to host"signifie « accueillir » : Même si
l'origine de cette langue est germanique (puis scandinave est normande) on
aurait tort d'oublier qu’il est pour moitié au moins, tant dans ses composantes populaires que savantes,
une langue latine, et même hellénique.
["Ekklesia kata-holikos" = "Assemblée vers le
tout, entier, complet". En
France et avec le temps, « l'esprit des droits de l'homme » n'a cessé
de s'étendre et d’exprimer le désir d'accès au pouvoir des classes qui
avaient été exclues du régime démocratique dans l'Antiquité grecque, jusqu'à
se confondre insidieusement avec ses mots anciens dans son vocabulaire. |
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Pour aller jusqu'à l'hostie eucharistique : En résumé : les faits
linguistiques et coutumiers indo-européens anciens indiqueraient une
sorte de « consubstantialité du Droit et du roi »
(cf. note 19) Mais, au sens le
plus ancien de nos racines saisissables par la linguistique (les racines
linguistiques germaniques, gauloises, latines ou grecques sont ici les mêmes)
s'est ajouté le christianisme – et ses signifiants de culture
pharaonique : Comme pharaon (réputé
de père divin et de mère charnelle) le roi tient le Droit de Dieu, mais
la symbolique a évolué (la Trinité n'est plus la même (Père Fils et Saint
Esprit) etc.) Ainsi, les Français
semblent comprendre l'expression « d’Etat de Droit » dans
des sens très divers, parce qu’en réalité elle n'est plus compréhensible : La sagesse de Machiavel
résonne ici comme un écho de notre actualité : « En politique comme
en médecine, le mal est au début difficile à voir mais facile à guérir tandis
que plus tard il devient facile à voir mais difficile à guérir » Si le roi n'est
plus, comment parle le Droit ? ________________________________
___________________________________
Paroles : clic. Il aura donc
fallu attendre 2018 (une cinquantaine d'années après sa création) pour voir
enfin apparaître sur YouTube cette si importante chanson assez méconnue ...
« Le fleuve de la folie » (« nahr el jounoun ») clic. [
Cette
pièce de théâtre de Taoufiq el Hakim est philosophique : L’histoire de cette pièce de théâtre raconte que le
fleuve de la ville a été empoisonné et que par voie de conséquence, tous ceux
qui ont bu de son eau sont devenus fous. Mais le roi et son vizir – ne buvant que du vin -
ont ainsi étés épargnés. Mais rester seuls lucides devant un peuple entier
devenu dément condamne toute gestion possible de la cité, car les dirigeants
(une infime minorité) ne peuvent être compris et entendus. Désespérés et pour rejoindre et partager l’esprit de
leur peuple en proie à la folie, le roi et son vizir décident de boire de
l’eau du fleuve de la folie afin de devenir fous à leur tour. Ce texte allégorique conserve une prégnance toute
actuelle.] |
27. SOCIOLOGIE : MAL FRANÇAIS - LES RONDS-POINTS |
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28. Joyeuse Pâque 2019 |
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Incendie de ND de Paris les 15 et 16 avril
2019 |
Oeuf
d’autruche.
Porte-bonheur d’Agadez Photo M Gast). |
Si quelqu'un a bien mérité "un prix pour la
paix"
C’est bien Fairouz : « Zhrat el
madaïn : El Quouds » (= « Splendeur des deux villes :
Jérusalem ») : Clic
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Dominique Venner [Le 21 mai 2013 à 16
heures Dominique Venner se donne la mort devant le maître-autel de
Notre-Dame, suicide raisonné et expliqué dans de nombreux messages adressés
aux Français.
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29.
1. CODE PENAL : Article
64 du Code Pénal de 1810 devenu Art.122-1 du Code Pénal de 1992 … Pour que rien ne change ?
2.
LA PENSÉE SOCIALE DE
NAPOLÉON : dernière dictée à Sainte
Hélène |
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* En effet, en France on ne peut juger un
dément depuis l'article 64 du Code Pénal de Napoléon de 1810 (même
pragmatisme que infra) Puis par la loi du 30 juin 1838, le pouvoir
d'interner un « aliéné » incombe aux préfets, créés également par Napoléon et
sous les ordres du ministère de l'Intérieur. ** C'est ainsi que
Napoléon, alors premier consul, déclara après avoir fait condamner le duc
d'Enghein après l'attentat de la rue St Nicaise le 24 XII 1800, et il exposa alors son pragmatisme, qui
découle de ce que « l'adversaire est capable de faire », et
non pas a réellement fait. En contradiction avec son tout nouveau C.P. de
1810, en 1812 il fait condamner à mort le général Malet pour le
dernier coup d'Etat de
celui-ci, après l'avoir fait enfermer comme fou ! *** C'est pourquoi les langues arabe et espagnole
continuent à l'appeler « el fil
= l'éléphant »
Le français aura confondu « el fil » avec « le fol », forme
médiévale du latin « follem = le ballon (d'où follicule,
petit ballon) »
qui est à l'origine du mot « fou ». Les autres
langues européennes varient beaucoup. Sur tous ces points j'ai écris
quantité de pages : Une seule aurait peut-être suffi : clic Napoléon disait encore, sur la médecine :
« Notre corps est une machine à vivre » [32] |
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La pensée de
Napoléon Derniers propos de Napoléon sur la
France et la politique (Sainte Hélène
le 17 avril 1821) Dictée
énoncée par Napoléon à Montholon le 17 avril 1821. (Napoléon est
décédé le 5 mai 1821 à Sainte Hélène) Présentation
par Roger Peyre (1848 - >1935) Préface à l’occasion du centenaire
de la mort de Napoléon. Hatier éditeur -1931 – 8 rue d’Assas, Paris – Collection
Les classiques pour tous : N° 25 : « Je ne suis pas plus mal, mais je
me suis préoccupé de ce que mes exécuteurs testamentaires doivent dire il mon
fils quand ils le verront. Il n'y a rien de pis que les honnêtes gens dans
les crises politiques, lorsqu'ils ont la conscience fascinée par de fausses
idées. Il faudrait bien vous rappeler et rassembler tout ce que je vous ai
dit et dicté sur l'ambition de mon règne, mais tout cela peut être disséminé
dans votre mémoire quand il faudra en parler; mieux vaut que je résume en peu
de mots les conseils que je lègue é mon fils; vous lui détaillerez plus
facilement ma pensée. Ecrivez. Mon
fils ne doit pas songer à venger ma mort; il doit en profiter. Que le
souvenir de ce que j'ai fait ne l'abandonne jamais ; qu'il reste toujours
comme moi Français jusqu'au bout des ongles. Tous ses efforts doivent tendre
à régner par la paix. S'il voulait, par pure imitation et sans nécessité
absolue, recommencer mes guerres, il ne serait qu'un singe. Refaire mon
ouvrage, ce serait supposer que je n'ai rien fait; l'achever, au contraire,
ce sera montrer la solidité des bases, expliquer tout le plan de l'édifice
qui n'est qu'ébauché. On ne fait pas deux fois la même chose dans un siècle.
J'ai été obligé de dompter l'Europe par les armes; aujourd'hui il faut la convaincre.
J'ai sauvé ta Révolution qui périssait; je l'ai lavée de ses crimes, je l'ai
montrée au peuple resplendissante de gloire. J'ai implanté en France et en
Europe de nouvelles Idées; elles ne sauraient rétrograder. Que mon fils fasse
éclore tout ce que j'ai semé. Qu'il développe tous tes éléments de prospérité
que renferme te sol français. A ce prix, il peut être encore un grand
souverain. Les
Bourbons ne se maintiendront pas. Lorsque je serai mort, il y aura partout,
même en Angleterre, réaction en ma faveur. C'est pour mon fils un bel
héritage. Il est possible que, pour effacer le souvenir de leurs
persécutions, tes Anglais favorisent le retour de mon fils en France; mais,
pour vivre en bonne intelligence avec l'Angleterre, il faut à tout prix favoriser
ses intérêts commerciaux. Cette nécessité conduit fi à deux
conséquences : Combattre
l'Angleterre ou partager avec elle le commerce du monde. Cette seconde
condition est la seule possible aujourd'hui. La question étrangère
prédominera encore longtemps en France la question intérieure. Je lègue à mon
fils assez de forces et de sympathies pour qu'il puisse continuer, mon
ouvrage avec tes seules armes d'une diplomatie élevée et conciliatrice. Sa
position à Vienne est déplorable. L'Autriche le rendra t-elle sans condition?
Après tout, François l•' s'est trouvé dans une position plus critique. La
nationalité française n'y a rien perdu. Que mon fils ne remonte jamais sur le
trône par une influence étrangère. Son but ne doit pas être seulement de
régner, mais de mériter l'approbation de la postérité. Qu'il se rapproche de
ma famille quand il le pourra. Ma mère est une femme antique. Joseph et
Eugène peuvent lut donner de bons conseils; Hortense et Catherine sont des
femmes supérieures. ________________________________ Note de l’éditeur : 1. Marie-Laetitia
Ramolino (1750 - 836), épouse en 1764 Charles Bonaparte. Napoléon
a dit d'elle : « C'est à ma mère, et ses bons principes que je
dois ma fortune et tout ce que j'ai fait de bien. Je n'hésite pas è dire que
l'avenir d'un enfant dépend de sa mère ». A Sainte-Hélène il disait
encore : « Ma Mère avait un grand caractère, beaucoup
d'élévation et de fierté. Les sentiments bas étaient écartés et flétris. Elle
ne laissait arriver à ses enfanta que ce qui était grand et élevé. Elle avait
de l'horreur pour le mensonge et pour tout ce qui était l'apparence d'une
inclination basse; les pertes, les privations, les fatigues, elle supportait
tout, bravait tout. C'était une tête d'homme sur an corps de femme » 2. Catherine de Wurtemberg,
femme de Jérôme Bonaparte ; 3.
Hortense de Beauharnais, fille du premier mariage de Joséphine, femme
de l’ex- roi de Hollande Louis Bonaparte, _________________________________ S'il
reste en exil qu'il recherche une princesse de Russie ; c'est la seule cour
où les liens de famille dominent la politique. L'alliance qu'il contractera
doit tendre d augmenter l'influence française au dehors et non pas à
introduire dans le conseil une influence étrangère. La nation française est
la plus facile à gouverner quand on ne la prend pas à rebours; rien n'égale
sa compréhension prompte et facile; elle distingue à l'instant même ceux qui
travaillent pour elle ou contre elle ; mais aussi Il faut toujours parler à
ses sens, sinon son esprit inquiet la ronge, elle fermente et s'emporte. Mon
fils arrivera après des troubles civils ; il n'a à redouter qu'un parti,
celui du duc d'Orléans ; ce parti germe depuis longtemps. Rapportez à ce
sujet ce que m'a dit Bertrand. Qu'il méprise tous les partis, qu'il ne voie
que la masse. Excepté ceux qui ont trahi la patrie, il doit oublier tous tes
antécédents de tous les hommes et récompenser le talent,
le mérite, les services, partout où il les trouvera. Chateaubriand, malgré son
libelle, est un bon Français. La France est le pays où les chefs ont le moins
d'influence; s'appuyer sur, eux, c'est bâtir sur te sable. On
ne fait jamais de grandes choses en France qu'en s'appuyant sur les masses. D'ailleurs un gouvernement
doit aller chercher son appui là où il est. Il
y a des lois morales aussi inflexibles et aussi Impérieuses que tes lois
physiques.
Les Bourbons ne peuvent s'appuyer que sur les nobles et les prêtres, quelle
que soit la constitution qu'on leur fasse adopter. C'est l'eau qui va
reprendre son niveau en dépit de la machine qui l'a soulevée un moment. Mais
je me suis appuyé sur tout le monde sans exception; j'ai donné le premier
exemple d'un gouvernement qui favorise les intérêts de tous, le n'ai pas
gouverné pour ou par les nobles, les prêtres, les bourgeois ou les ateliers;
j'ai gouverné pour toute la communauté, pour toute la grande famille
française. Diviser les intérêts d'une nation, c'est les desservir tous, c'est
engendrer. la guerre civile. On ne divise
pas ce qui est par nature indivisible, on le mutile, le n'attache aucune
importance à la constitution dont je vous ai dicté les bases principales;
bonne aujourd'hui, elle peut être mauvaise demain. D'ailleurs rien ne doit
définitivement se faire à cet égard sans l'assentiment formel de ta nation.
Le principe fondamental doit être l'universalité des votes. Ma
noblesse ne sera d'aucun appui pour mon fils, il me fallait plus d'une
génération pour qu'elle prit ma couleur, pour qu'elle conservât par tradition
le dépôt sacré de toutes mes conquêtes morales. Dès 1815, tous les grands
allaient franchement contre moi. Je ne complais ni sur les maréchaux, ni sur
ma noblesse, ni même sur les colonels. Mais tout le peuple et toute l'armée
jusqu'au grade de capitaine était pour moi. Ma confiance ne m'a pas, trompé.
ils me doivent beaucoup ; j'étais leur véritable représentant. Ma dictature
était indispensable, et la preuve, c'est qu'on m’offrait toujours plus de
pouvoir que je n'en voulais. Aujourd'hui, en France, il n'y a de possible que
ce qui est nécessaire. Il n'en serait pas de même pour mon fils : on lui
disputera le pouvoir: il doit prévenir tous tes désirs de la liberté. Il est
d'ailleurs plus facile, dans les temps ordinaires, de régner avec des
Chambres que seul; les Assemblées prennent une grande partie de votre
responsabilité, et rien n'est plus facile que d'avoir toujours la majorité
pour soi; mais il faut prendre garde de ne pas démoraliser le pays;
t'influence du gouvernement est immense en France; s'il sait s'y prendre, il
n'a pas besoin de corrompre pour trouver partout des appuis. Le but d'un
souverain ne doit pas être seulement de régner, mais de répandre
l'instruction, la morale, le bien-être. Tout ce qui est faux est de mauvais
secours. Jeune,
j'ai eu des illusions; j'en suis revenu bien vite. Les grands orateurs qui
dominent les assemblées par l'éclat de leur parole sont, en générai, les
hommes politiques les plus médiocres ; il ne faut pas tes combattre par des
paroles, ils en ont toujours de plus ronflantes que tes vôtres; il faut
opposer à leur faconde un raisonnement serré, logique : la pratique les
tue. Au
Conseil d'État il y avait des hommes beaucoup plus éloquents que moi; je les
battais toujours par ce simple argument : deux et deux font quatre. La
France fourmille d'hommes pratiques très capables. Le tout est de les trouver
et de leur donner le moyen de parvenir. Tel est à la charrue qui devrait être
au Conseil d'État ; tel est ministre qui devrait être à ta charrue. Que mon
fils ne s'étonne pas de voir les gens les plus raisonnables en apparence lui
proposer tes plans les plus absurdes depuis la loi agraire jusqu'au
despotisme du Grand Turc : tous tes systèmes ont des apologistes en France.
Qu'il écoute tout, mais aussi qu'il mesure tout à sa juste valeur et
s'entoure de toutes les capacités réelles du pays. Le
peuple français a deux passions également puissantes, qui paraissent opposées
et qui cependant dérivent du même sentiment, c'est l'amour de l'égalité et
l'amour des distinctions. ___________________________ Note de l’éditeur : « Je n'ai pas toujours
régné - disait Napoléon à Las Cases. Avant d'avoir été souverain je me
souviens d'avoir été sujet : et je n'ai pas oublié tout ce que ce
sentiment de l'égalité a de fort sur l'imagination et de vif dans le cœur » __________________________ Un
gouvernement ne peut satisfaire à ces deux besoins que par une excessive
justice. il faut que la loi et l'action du gouvernement soient égales pour
tous ; que tes honneurs et les récompenses tombent sur tes hommes qui, aux
yeux de tous, en paraissent les plus dignes. On pardonne au mérite. On ne
pardonne pas à l'intrigue. La Légion d'honneur a été un immense et puissant
levier pour la vertu, le talent, le courage ; mal employée, ce serait une
peste ; on s'aliénerait toute l'armée, si l'esprit de cour ou l'esprit de
coterie présidait ci ses choix et à son administration. Mon
fils sera obligé de régner avec la liberté de la presse. C'est une nécessité
aujourd'hui. Il ne s'agit pas, pour gouverner, de suivre une théorie plus ou
moins bonne, mais de bâtir avec des matériaux qu'on a sous la main ; il faut
subir les nécessités en profiter. La liberté de ta presse doit, entre tes
mains du gouvernement, devenir un puissant auxiliaire pour faire parvenir
dans tous les coins de l’empire les saines doctrines et les bons principes. L'abandonner ci elle-même, c'est
s'endormir ô côté du danger. A la paix générale, j'aurais institué une
direction de la presse, composée des plus hautes capacités du pays, et
j'aurais fait parvenir jusqu'au dernier hameau, mes idées et mes intentions.
Aujourd'hui, il est impossible de rester, comme il y a trois cents ans,
tranquille spectateur de ta transformation des sociétés; il faut sous peine
de mort, ou tout conduire, ou tout empêcher. Mon
fils doit être l'homme des idées nouvelles et de la cause que j'ai fait
triompher partout. Régénérer tes peuples par les rois ; établir partout des
institutions qui fassent disparaître les traces de la féodalité, qui assurent
la dignité de l'homme, développent les germes de prospérité qui dorment
depuis des siècles; faire partager à la généralité ce qui n'est aujourd'hui
que l'apanage d'un petit nombre; réunir l'Europe dans des liens fédératifs
indissolubles; propager dans toutes les parties du inonde, aujourd'hui
barbares et incultes, les bienfaits du christianisme et de la civilisation :
tel doit être le but de toutes tes pensées de mon fils, telle est ta cause
pour laquelle je meurs martyr. A la haine dont je suis l'objet de la part des
oligarques, qu'il mesure la sainteté de ma cause. Voyez les régicides : ils
étaient naguère dans les conseils d'un Bourbon; ils rentreront demain dans
'leur patrie, et moi et tes miens nous expions dans les tortures des
bienfaits que je voulais donner aux nations. Mes ennemis sont les ennemis de
l'humanité ; ils veulent enchaîner les peuples qu'ils regardent comme un
troupeau; ils veulent opprimer la France, faire remonter le fleuve jusqu'à sa
source; qu'ils prennent garde qu'il ne déborde. Avec mon fils, tes intérêts
opposés peuvent vivre en paix et les idées nouvelles s'étendre et se
fortifier sans secousses et sans victimes ; d'immenses malheurs seraient
épargnés si l'humanité. Mais si la haine aveugle des rois poursuit mon sang
après ma mort, alors je serai vengé, mais cruellement vengé ; la
civilisation y perdra de toutes les manières, si les peuples se déchaînent ;
des flots de sang seront répandus dans toute l'Europe; les lumières
disparaîtront au milieu des guerres civiles et des guerres étrangères il
faudra plus de trois cents ans de troubles pour détruire en Europe l'autorité
royale qui, d'hier seulement représente l'autorité de tous, mais qui a mis
plusieurs siècles si sortir des étreintes du moyen âge. Si, au contraire, le
Nord s'avance contre la civilisation, la lutte sera moins longue, mais les
coups seront plus funestes. Le bien-être des peuples, tous tes résultats
obtenus depuis tant d'années seront perdus et nul ne peut prévoir quels en
seront les résultats désastreux. Les peuples, comme les rois, ont intérêt à
l'avènement de mon fils. Hors des idées, des principes pour lesquels nous
avons combattu, et que j'ai tait triompher, je ne vois qu'esclavage ou
confusion pour La France comme pour l'Europe. Vous
publierez tout ce que j'ai dicté ou écrit et vous engagerez mon fils à le
lire et à le méditer. Vous lui direz de protéger tous ceux qui m'ont bien
servi et le nombre en est grand. Mes pauvres soldats, si magnanimes, si
dévoués, sont peut-être sans pain. Que
de courage, que de bon sens dans ce peuple français ! Que de richesses
enfouies qui ne verront peut-être plus le jour ! L'Europe
marche vers une transformation inévitable ; la retarder, c'est
s'affaiblir par une lutte inutile ; ta favoriser, c'est se fortifier des
espérances et des volontés de tous. Il
y a des désirs de nationalité qu il faut satisfaire tôt ou tard et c'est vers
ce but qu'on doit marcher. La
position de mon fils ne sera pas exempte d'immenses difficultés. Qu'il fasse,
par le consentement de tous, ce que tes circonstances m'ont obligé ô faire
par ta force des armes. Vainqueur de la Russie en 1812, le problème d'une
paix de cent ans était résolu; je tranchais le nœud gordien; aujourd'hui il
faut te délier. Les souvenirs des trônes que j'ai élevés dans l'intérêt de ma
politique générale doivent être écartés. En 1815, j'avais déjà exigé de mes
frères qu'ils oubliassent leurs royautés et qu'ils ne prissent que le titre
de princes français. Mon fils doit suivre cet exempte, car le contraire
exciterait de justes alarmes. Ce n'est plus dans le Nord que se résoudront de
graves questions; c'est dans la Méditerranée :Là, il y a de quoi contenter
toutes les ambitions des puissances et avec des lambeaux de terres sauvages
on peut achever le bonheur des peuples civilisés. Que les rois se rendent à
la raison, il n'y aura plus en Europe de matière à entretenir les haines
internationales. Les
préjugés se dissipent, s'agrandissent, se confondent ; les routes du commerce
se multiplient, il n'est plus possible à une nation de s'en conserver te
monopole. Pour
que mon fils sache si son administration est bonne ou mauvaise, si ses lois
sont d'accord avec les mœurs, qu'il se fasse présenter un rapport
annuel et motivé des condamnations prononcées par les tribunaux. Si les
crimes ou tes délits augmentent, c'est une preuve que la misère s'accroît,
que la société est mal gouvernée; leur diminution est ta preuve du contraire. Les
idées religieuses ont encore plus d'empire que ne le croient certains
philosophes bornés ; elles peuvent rendre de grands services à
l'humanité. En étant bien avec le pape, on domine encore aujourd'hui la
conscience de cent millions d'hommes. Pie VII sera toujours bien pour mon
fils ; c'est un vieillard plein de tolérance et de lumières. ___________________________ Note de l’éditeur : Pie VII, en juin 1818, avait
intercédé à Londres en faveur du captif de Sainte-Hélène, lorsqu'on avait
connu par le mémoire d'O'Meara (voyez p. 12), la manière dont il était
traité : « Napoléon est malheureux, très malheureux. Nous avons
oublié ses torts. L'Église ne doit jamais oublier ses services ;Il a
fait en faveur de ce Siège ce que nul autre peut-être, dans sa position,
n'aurait eu le courage d'entreprendre... Nous désirons du plus profond de
notre cœur qu'on lui rende la vie plus douce. Demandez cette grâce en notre
nom au prince régent d'Angleterre » (Voyez
CRÉTINEAU- JOLY : L’Église romaine en face de la
Révolution, tome I, p. 485) Le
pape s'opposa même à la publication d'un livre contre Napoléon, sur ses
démêlés avec le Saint-Siège. _________________________________ De
fatales circonstances ont brouillé nos cabinets ; je le regrette vivement. Fesch
(le cardinal) ne me comprenait pas et soutenait les ultramontains, ennemis de
la vraie religion en France. Si
on vous laisse rentrer en France, vous trouverez encore beaucoup d'hommes
fidèles à ma mémoire. Le plus beau monument qu'ils puissent m'élever, c'est
de réunir en un corps d'ouvrage toutes les pensées que j'ai émises-au Conseil
d'État pour L'administration de l'Empire ;c'est de réunir toutes mes
instructions à mes ministres, de faire la nomenclature de tous les travaux
que j'ai entrepris, de tous tes monuments que j'ai élevés en France et en
Italie. Maret,
Daru, Mollien, Cambacérès, peuvent contribuer à ce travail ; ce sera le
complément de ce que je charge Pignon d'écrire sur ma politique extérieure et
les plans généraux que je vous ai indiqués sur mes guerres. Il faudra
distinguer, dans ce que j'ai dit au Conseil d'État, les mesures bonnes pour
le moment de celles dont l'application est éternellement vraie. Que
mon, fils lise et médite souvent l'histoire ; c'est là la seule véritable
philosophie. Qu'il lise et médite les guerres des grands capitaines ; c'est
le seul moyen d'apprendre la guerre. Mais
tout ce que vous lui direz, tout ce qu'il apprendra lui servira peu, s'il n'a
pas au fond du cœur ce feu sacré, cet amour du bien, qui seul fait faire de
grandes choses. Mais
je veux espérer qu'il sera digne de sa destinée. Si
on ne vous laisse pas aller à Vienne.,. » L'empereur,
dit Montholon, se sentit tout à coup hors d'état de continuer, sa voix
s'éteignit; et je m'effrayais tellement en portant mes regards sur lui que je
le suppliai de suspendre sa dictée. Elle ne fut pas
reprise. |
31. Thot, le scribe du
tribunal céleste d'Osiris invente un nouveau hiéroglyphe. |
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Que veut dire Thot exactement ? Peut-être
que : « Nous sommes tellement inondés de publicités commerciales
que dans notre esprit tout est devenu commercial, argent et calcul, et que jusqu'au bonheur et la santé seraient
proportionnels à la quantité d'argent possédé. Or
tout démontre le contraire ! Mille
souvenirs n'ont jamais quitté le médecin resté sans remèdes devant la
plainte, depuis celle de ceux qui, condamnés, auraient tout donné pour ne pas
mourir, Jusqu’à
d'autres qui, au contraire en exprimaient le vœux, car seul remède aperçu à
la plus âpre des tragédies du monde Personne
ne peut acheter l'amour ! |
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30.
Cousins issus de Romains : Traité
de Paris (1763) - Projet de l’Union Franco-Britannique (16 juin 1940) -
Brexit (23 juin 2016) Nomades
et Sédentaires : Races , Racines, Langues et Civilisations. |
____________________ Nomades et
sédentaires : races , racines, langues et civilisations : Toute classification est affaire de mots, et tout langage est contextuel, particulièrement dans l’histoire des peuples, Feu Monsieur le Professeur François Georges Dreyfus
(1928-2011) , est devenu « historien spécialiste de l'Allemagne et de
la seconde guerre mondiale... Issu d'une famille alsacienne de confession juive,
François-Georges Dreyfus avait onze ans quand éclata la Seconde Guerre mondiale. Il se
convertit au protestantisme après guerre. ... »
lit-on dans
Wikipédia. De fait, il
témoigna d’avoir passé une partie de son enfance réfugié et caché dans le Sud
de la France, pour échapper aux rafles. Sachant
l’autorité du maître éminent en la matière, particulièrement bien placé pour
en répondre, je lui demandai un jour : « - Monsieur
le Professeur, au XX ème siècle, sachant que les supposés ou prétendus juifs
ne vivent plus dans le nomadisme en vie tribale, que ladite judéité est
transmise exclusivement par la mère, ce qui autorise toutes sortes de
mélanges génétiques, sachant encore que le mot ne recouvre ni une
nationalité, ni une pratique ou une croyance religieuse, ni une langue, que
veut dire aujourd’hui le mot juif ? » Il me
répondit : « - Rien ! » |
33. La nature incalculable de
la nature. |
Galilée écrivait que
« La nature est écrite en langage mathématique » Le texte en italien que l’on trouve facilement est curieux. Il ajoute
quelque part « humainement » Peut-être entendait-il par là que c'est l'homme qui l'a écrite. Qui
sait ? Mais il ne pouvait pas ignorer non plus qu’on n'a jamais pu
« chiffrer » avec précision la longueur d’une circonférence de quelque cercle
que ce soit. Peut-être cette proposition a-t-elle aidé à le condamner. Puis il a
abjuré. On ne peut en effet que se contenter d’énoncer la formule
générale : « L=2pi R » Mais on ne connaît pas le nombre pi. Il y a encore aujourd’hui long à dire sur cette curiosité, doublée de
l’attraction humaine constante pour les cercles (les ronds, comme les
appelait Blaise Pascal à 5 ans), les disques et les sphères, toutes choses
incalculables exactement, comme symbole de la perfection - à l'occasion, divine. Les mathématiques sont nées de l’observation du monde (selon cf. Alexandrov,
Kolmogorov, Lavrentiev, Mathématiques,
paru en URSS en 1956 ; Editions du Bec de L’aigle, 2020,
pour la version française). Quoiqu’il en soit, la nature peut être « lue »
en langage mathématique ! Mais rien ne dit pour autant comment la nature fut écrite. |
Merci lecteur et en retiendras ce que vouldras |
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Fin de page Retour haut de page : clic
[1] NOTE : Le
savoir hospitalier
Les « hôtels-dieu » (du latin « hospitalem
dei » : cf. pour le mot
« hospes » et cf. pour l’origine
des « hôpitaux ») ont été durant des siècles, des lieux de
rencontres du peuple, souvent de ses représentants les plus défavorisés
physiquement, socialement et intellectuellement, avec des professionnels
médecins, religieux dévoués et administrateurs, relevant quelquefois, à
l’inverse des précédents, des meilleures formations dans ces trois
distinctions, et de culture parfois extrêmement poussée et raffinée.
Ce sera le cas de beaucoup d’autres institutions favorables aux
rencontres de classes, aujourd’hui en voie de disparition : Eglises
(Ecclésia en grec = assemblée), Monastères, couvents,
casernes ;
Mais il n’est pas jusques aux bars,
aux ruelles et aux rues, qui ne disparaissent
aujourd’hui (d’où le dramatique recours aux « ronds-points » pour les manifestions des
« gilets jaunes » en décembre 2018 » ultime et improbable
forum d’une société devenue « lith-oli-lâtre » (=
« adoratrice de l'huile de pierre », « l'or
noir » )
Traditionnellement d’ailleurs, à Paris
comme en province, les terres de beaucoup de ces institutions comportaient
elles-même aussi des lieux sacrés, de prières et de rencontres, chapelles et
même cimetières, croisées bienheureuses entre la vie et la mort, et les
uns et les autres.
Leurs traces écrites y prenaient
formes de registres et bibliothèques.
L’hôpital étant un lieu éveillé 24/24 h, les « salles de
garde » qu’ils renfermaient- à la fois cantines servies,
self-services alimentaires et/ou de fortune - sélectives du corps des
médecins, ont été des lieux de rencontres, diurnes et nocturnes,
improvisées, aléatoires ou parfois programmées sur invitation, d'élaborations
et de transmissions, souvent nées là, durant les moments de gardes, à partir de
graffitis de l'âme et de l’ombre qu'elles produisaient spontanément, ou
de propos recueillis de patients et de soignants, nés des urgences les plus
terre à terre dont l'enjeu était souvent vital, et des réponses les plus
pragmatiques dispensées par le plénipotentiaire d’un instant, s’élevant souvent
jusque-s aux hautes inspirations métaphysiques concernant la vie et la mort.
Il en est résulté depuis les souvenirs de propos, aphorismes à l'emporte–pièce parfois d’autant plus justes que leur expression maladroite traduisait des actes et des sensibilités indicibles, inspirant jusqu’à la naissance de romans et de livres savants qui doivent tout à ces creusets de recueils insupportables de maux, de souffrances et de remèdes incertains.
[2] NOTE : L’enfant :
Biologiquement
l’enfant humain résulte de la
réunion de deux gamètes haploïdes (un ovule et un spermatozoïde)
ayant chacun 23 chromosomes. Ainsi l’embryon, puis le fœtus, comportent
46 chromosomes dont la moitié vient de la mère et la moitié vient du
père.
Ainsi apparaissent deux parents et trois corps humains strictement
différents.
C’est l’enfant qui aura été responsable des transformations
hormonales de la mère au temps de la grossesse, et qui va jusqu'à déterminer
l'heure de son accouchement.
Ensuite et enfin, comme l’ont bien remarqué sages femmes et
gynécologues de toutes les époques, « le sein de la mère appartient à
l'enfant » duquel sein pourtant la mère détiendra le pouvoir de le
faire devenir et scander son don d'amour à l’enfant – geste prototype
par lequel (ou tout substitut) adviendra la symbolisation de l’autre
pour l’enfant qui, lui, est l’incarnation de la relation d’amour qui l’a
conçu.
Culturellement,
l'enfant est engagé dans la société
dès le mariage et/ou les moments qui s’y substituent, par les actes
de langage tacites ou explicites – ou dramatiquement leur absence - incluant un
programme d'avenir, en particulier administratif et/ou religieux.
Dans la communauté juive, la judéité est transmise par la mère.
Dans la communauté musulmane les règles du mariage sont strictes et imposent
que l’enfant devienne un musulman : Le garçon sera circoncis. Dans le
christianisme il n’y a pas de telles règles : A l’origine il était de la
responsabilité du catéchumène (instruit et initié) de demander lui-même
le baptême.
Ainsi le père, la mère, l’enfant et la société définissent quatre
participations
[3] NOTE – Je dois
à Pascal cette excellente formulation :
Pour
la comprendre, il faut employer les ressources de la langue française et
comprendre : « Une paire c’est plus que deux »
Dans
le cas de nos deux mains, elles sont symétriques mais non interchangeables. Si
on greffait une main gauche à la place de la main droite, le pouce serait à
l'intérieur en position anatomique (pour employer notre terminologie
médicale) – sur le sujet : clic.
Et
en topologie, une paire est au chiffre deux (par exemple deux cercles
unis par le plus simple nouage) ce qu’une trinité borroméenne est au
chiffre trois, etc.
[4] NOTE : Psychique
et physique :
« Psychique et Physique » La signification de
tout signifiant est contextuelle. Qu’en est-il dans notre langue habituellement
et pour la science ? |
Préambule ·
L’interprétation des choses Le lecteur (de plus en
plus) fortement intellectualisé par la culture abstraite d’une idéologie
désincarnée, des seuls enseignements théoriques appris à l'école et qui tient
de plus en plus lieu de connaissances - privilégiés quand ils ne sont pas
devenus uniques - et alors fragmentés ou fragmentaires, aurait
peut-être une certaine tendance à négliger un préambule pourtant à mon avis
ici important, rappelant les relations que les choses dites psychiques
dans notre vocabulaire ont d’abord entretenu avec les choses dites
physiques et en ont tiré leur
existence, même si beaucoup des choses de la nature nous sont jusqu’à
ce jour demeurées mystérieuses et incomprises.- telle une ombre qui s’accroît
lorsque se répand la lumière. Or, l’interprétation (« Ta
hermèneuonta » comme disait Hippocrate clic)
est la base de tout travail psychique. Il s’agit donc d’abord de
déterminer la chose à interpréter. Et la chose à interpréter
ne peut nous être signifiée que par nos sens, nos sensations, nos sentiments,
ou leurs prolongements mécaniques et artificiels, associés à toutes les
techniques de mise en évidence, mais à coup sûr être extérieures à nous-mêmes
ou une conscience de nous-mêmes – dans les conditions où l’être de
nous-même peut-être appelé « individu » si l’on veut
pouvoir donner à notre interprétation un statut formulable de
communicabilité. En effet, même si c’est
une perception intime de l’énonciateur qui devient le thème du discours, elle
ne doit apparaître dans son énonciation que comme extérieure à sa conscience
qui la perçoit pour être reconnue. Toute perception impose une distance, une
séparation. « Toute vision est
télé - » me disait untel. C’est vrai de tous les sens. Il est même amusant de
constater que le même phénomène est inscrit dans la morphologie naturelle
quand on remarque que les yeux de l’animal sont entièrement tournés vers
l’extérieur, que personne ne s’est jamais vu lui-même, et qu’un œil enfin ne
peut pas même regarder son symétrique … C’est alors au prix d’un
langage commun indispensable qu’une perception peut faire l’objet du rapport
à l’autre de son état, lequel est déjà une interprétation. E l’on pourra dès lors la
passer au crible de la vérification pour la mettre à l’épreuve de la vérité. Bien sûr, de fil en
aiguille, ce sont les confrontations d’autres Interprétations, puis les
interprétations d’interprétations, qui alimenteront les dialectiques, mais
toutes doivent toujours s’articuler finalement sur la mécanique d’une
sensibilité – quand bien même, c’est l’outil sensoriel lui-même qui devra
être mis en cause, comme il arrive souvent dans la consultation médicale. C’est d’ailleurs à cette
nécessaire articulation avec une mécanique que renvoie l’expression de
« langage articulé ». Si le langage parlé permet
cette possibilité d’échanger des idées – et c’est le sens de la matière
psychique d’être une idéation – alors, les interprétations doivent
nécessairement reposer sur une extériorité reconnue et désignée, sinon encore
démontré, si l’on veut pouvoir en vérifier la justesse, car sinon, chaque
interprétation différente n’ajouterait qu’un enchaînement illimité de
confusions et de dénis à d’autres suppositions avant même d’en avoir reconnu
le sujet en question. Cette tendance à une
énonciation rationalisante ou ratiocinante désincarnée
s’inscrit d'autant plus précocement dans les nouvelles générations, que les
familles tendent à disparaître purement et simplement, comme les
enseignements pratiques permanents qui en émanaient, au profit des robotisations
et des idéologies qui véhiculent de plus en plus les contraintes
de valeurs absconses et totalitaires – celles-ci trop souvent - plus
dramatiquement encore - sous dominations commerciales. ·
La nature avant son interprétation Les
particules que l’on connaît aujourd'hui de la matière – elles mêmes soumises
à des forces dont on n’a aucune idée des origines premières -
s’assemblent pour former des atomes, qui eux-mêmes s'assemblent pour
former des molécules, et celles-ci s'assemblent pour former des êtres
vivants dont la complexité est régulée par les relations entre leurs
différents organes, relations ordonnées, hiérarchisées, synergiques
et/où antagonistes selon les heures et les circonstances. Comme tous les êtres
vivants, les êtres humains se regroupent en ensembles appelés familles
qui pendant longtemps n'ont pas été déterminées par les connaissances
actuellement énoncées de la génétique sexualisée , bien que
toujours – sélectionnées - par nécessité de la continuité de la vie. Mais aujourd’hui, la
sélection, quoi qu'envahissante, serait déniée, et même son vocabulaire est largement
devenu tabou, pour justifier les violentes exclusions systémiques,
capitalistes ou totalitarismes - les unes remplaçant les autres, et les
tabous étant par construction de plus en plus extensifs, comme chacun sait. (il y a là une forte analogie
mentale avec le principe physique de l’entropie de Clausius) Pourtant, cette génétique
était apportée par des géniteurs dont la sélection a toujours obéi à des critères
sexuels, alors empiriques, mais de dimensions instinctivement toujours transcendantales
(car orientées vers la conservation de l’espèce; Là est bien entendu
l’origine du sacré) comme c'est le cas dans toute la nature animée,
sinon dans l’entièreté d’une nature toujours incomprise. Ainsi sont nés les mœurs,
les coutumes, la politique et les lois, et ce qui
s'avança comme science, toujours religieuse - encore
aujourd'hui en quelque façon - mot dont d'ailleurs on n'a jamais su définir
le sens, Cicéron se demandant déjà si le mot latin venait de « religare »
= relier ou « religere » = choisir. Sans doute peut-on dire
qu’une religion est une relation d'ordre (et c'est le « re - »
de la répétition et du renforcement qui est important) – son
champ couvrirait de l’animisme à la franc-maçonnerie - et le
rituel du culte en est son répertoire. ·
Métaphysiquement (« proto-physiquement ») Sa contrainte
liturgique rappellerait ironiquement que pour changer la forme, il faut
changer le fond, mais pour changer le fond, il faut en adopter la forme … Natura
non facit saltus, La nature ne fait pas de sauts, disait-on,
on ne sait depuis quand. C’’est là une approche
d'explication des calques de la nature et du langage – mais lequel
langage, lui, ne craint pas les sauts, puisqu’au contraire, ce qui
caractérise un système de signifiants, c’est d’être un système d'oppositions,
par la rupture du continu. Je ne sais si c’est trop
forcer la donne que de rapprocher du système signifiant (de langage) / signifié (de nature) les deux
perceptions antithétiques du « temps »,que sont l’historique (comme perception du
continu) et le météorologique (comme perception du discontinu)
- homonymiques en français – mais non en anglais : « weather »
et « time » – autrement dit « wind et tide »,
vents (discontinus) et marées (continuelles) Le temps est l’un des
sujets les plus étranges de la métaphysiques) ·
Nature et surnaturel Ce préambule devant
signifier ici que ce que nous appelons neurologie et psychologie
est présent et anime le monde depuis qu’il est monde, mais dans des sens et
des acceptions variés, et que nous nommons toutes choses sans jamais savoir
exactement ce que nous nommons, par nécessaires affinités et exclusions de
sens, y compris violences des idéaux et des tabous : C’est ainsi que dans une
antiquité qui nous est encore proche, des peuples entiers s’enrichissaient de
relations qu’ils contractaient - souvent mal ou totalement incomprises lors
des premières rencontres – mais rarement totalitaires, bien que tantôt
violentées et tantôt au contraire adoptées : Ainsi si les Assyriens
subjuguèrent un temps les Hébreux, au contraire les Egyptiens
de tous temps séduisirent les Hellènes jusqu'à leur adoption de
l'assemblage qui façonne aujourd'hui toute l’entière civilisation qui est
devenue la notre. C’est ainsi que le psychisme
(archaïquement = principe de vie) en est venu à désigner la
spiritualité (« psychi » est devenu l’âme immortelle dans
le christianisme) et ce psychisme dans son entier, nous vient
de l’Egypte, apporté puis véhiculé par le christianisme, alors que le matérialisme
atomique nous vient des Grecs et de la culture indo-européenne
(en grec, « neuron » = tendon, fibre, nerf, voire membre
de l’homme) et chez les Grecs, le « théisme »
n’avait jamais eu aucune spiritualité. Le mot « theos »
(« Teo » en mycénien) = s'oppose à « l’homme »
mais a un sens visuel et aspectuel (comme dans le
mot théatre (« théa- ») de même substrat : En grec de l’Antiquité, le
divin n’est nullement spirituel, et theos a peut-être même pu avoir le
sens d’une chose pétrifiée et/ou totémique – et dans ce sens,
on a rapproché de « theos » le verbe « tithémi »
= poser, placer et les mots « thème, thèse, théorie »
et peut-être encore la déesse Thémis de la justice. Alors, si c’est à juste
titre sans doute que nous nous prévalons des idéaux de bienfaits que nous
avons laborieusement élaborés, n'oublions jamais qu’ils sont originellement
issus et encore associés à la violence d’instincts ancestraux dépassant de
beaucoup notre nature humaine et que la justice n'est que la forme
sublimée et civilisée – c’est-à-dire sédentarisée (organisée dans une
cité) - de la vengeance (dont la déesse est Nemesis)
apprivoisée. Ainsi, Tabous, ignorances,
ordre et connaissance ont chacun, tour à tour leurs parts contingentes de
nécessités et de vérités dans la gestion de nos mœurs, mais la
fidélité, la foi, la confiance et l’amour plongent leurs racines dans des
sentiments, voire des sensations, peut-être beaucoup plus
profonds encore. Encore aujourd’hui, on
serait bien en mal de définir, autrement que par approches et périphrases,
autant ce qu’est la matière, que ce qu’est le psychisme, ou de
définir l’un par rapport à l’autre en les opposant. S’ils diffèrent
dans leur rôle de signifiant, rien n’oblige à dire que le psychisme et
la matière s’opposent. ---------------- L’enseignement officiel et les rapports de la
médecine et de la psychiatrie. Dans les universités des
sciences , on n’enseigne que la physique. Dans les facultés de
médecine Il ne peut bien entendu pas être fait d’enseignement d’un psychisme
qui sera propre a chacun, et à l’inverse, l’enseignement médical prodigué
deviendra sans utilité dès lors que la psychiatrie sera radicalement séparée
de la pratique de la médecine. Dans les hôpitaux
psychiatriques il semble tacitement dit ou à demi-mot que ces mots
seraient sans importance (ou « indifférenciés ») Tout est alors réduit à la
simple question de la maladie possible qu'il ne reste qu’à reconnaître :
s'en déduira le « dedans ou dehors ! » du piège des
cascades administratives Mais qui en décide et
comment ? Je crois avoir montré
suffisamment que le psychisme de chacun – même si elle est communicable -
procède des sens physiques et ce n’est pas l'inverse. Il importe de le
comprendre et nous devrons y revenir en décrivant l'organisation de
ladite médecine psychiatrique comme
pratique. Finalement la psychiatrie
est complètement livrée à l’idéologie psychologique, sous contrôle
policier : Du fait de cette
organisation, c’est justement la chose physique initiale et son
contexte qui échappent à tous : 1. A la
justice (épreuve de vérité) 2. au psychiatre
s’il est privé de la technique physique de la médecine, devant un supposé
patient et même ignore les faits que celui-ci a subit ou produit. 3. et quant
aux policiers, il ne font que « contraindre » une personne
sous l’égide du préfet, en sursoyant alors à l’épreuve de vérité des faits.
pourtant si nécessaire à toute symbolisation du réel. La
séparation de la psychiatrie et de la neurologie en 1970 a été une monstruosité, car la médecine
est une, et il faudrait pouvoir « mettre un patient en observation »
sous différents angles : neurologique, endocrinologique, etc. et
faciliter les passages d’un service spécialisé à un autre. Les statuts policiers
de la psychiatrie s'opposent à l’accès à des diagnostics qu’une
approche pluridisciplinaire permettrait de reconnaître. Il ne s’agit pas là de
détails, mais au contraire d’une question de fond qui entache presque
chaque entrée des patients, dès l’admission. Il en résulte des
prescriptions médicamenteuses sédatives puissantes, parfois uniquement
destinées à faire supporter une contrainte d'enfermement, et souvent sans
explications ni demande de consentement éclairé du patient comme le
prescrit la loi. Le « tout psy.»
est une pure « idéologisation » Alors, de quoi parle-t-on
exactement ?. |
1. LA PHYSIQUE : « Ta physika = les
choses qui croissent, poussent, deviennent » : En quoi la
médecine est-elle physique ? 1. Comme remarque générale, rappelons
qu’il toujours artificiel d’isoler une science dans le champ du savoir
(épistémologie) d’une civilisation. C’est peut-être encore plus vrai qu’ailleurs en médecine qui est une
physique du vivant. Par exemple, un progrès fantastique a été fait
avec la découverte de l’oxygène
par Lavoisier. Or Lavoisier n'avait été que fermier général
de Louis XVI (ce qui fut d’ailleurs le motif de son exécution en 1794). C’est à bon droit que les anglais appellent « physician » les médecins. Les physiciens sont appelés par eux « physicists » et Darwin se disait « naturalist » 2. Mais La vocation soignante , elle, est toute autre que la science : Elle est sentiment,
philanthropie, empathie, et il est évident que ces sentiments sont
eux-mêmes à l'origine des recherches de la science. Ce sentiment d’empathie
et l’entraide qui en résulte, est également parfaitement identifiable chez
les animaux : Darwin le fait remarquer du premier au dernier de ses
ouvrages C’est pour cette raison que c’est de
l’expression de l’empathie proclamée et mise en oeuvre par les religions (d’abord le christianisme puis islam sur les mêmes terres, que sont nés les
hôpitaux et les bîmâristâns - d’abord autour de Damas,
dans une (grande) Syrie entièrement hellénisée, et en la Perse christianisée. Le paradigme des soignants a longtemps été
celui du papa et de la maman, volontiers incarnés dans le couple médecin/infirmière :
Il fut un temps pas très lointain où, en clinique, il n'était qu'à peine
besoin de se représenter l’image de la Vierge Marie pour voir
en « la sœur religieuse » une maman dévouée chaste et pure. (Les mots saint et
sain sont facilement devenus synonyme d’idéaux superposables) 1. La pratique médicale : L'abstraction
de la nature pour y retourner. Platon avait imaginé philosophe, le roi de la cité
idéale (H πολιτεια ; La
politéia) Galien imagina le meilleur médecin,
philosophe : « O aristos iatros kai philosophos » Roger Bacon (1214-1294) énonça en latin son
principe : « L’homme ne commande à la nature qu”en lui
obéissant » 2. Le couple fertile qui
engendre (père + mère => enfant : En français le mot père peut avoir un sens
biologique et/ou un sens symbolique. Dans les deux cas, le père n’existe qu’à
partir de l'existence d'un enfant par lequel il est père - même quand
il s'agit seulement pour lui de la fonction sociale qu’il a la charge
d’assumer et qu’il n’est pas le père biologique de l'enfant (pater = père
est un nom de métier en grec et en latin et non de la biologie.) Dans une structure familiale, il n’y a donc pas plus
de père sans l’existence d’une mère biologique, que de mère sans l’existence
d’un père biologique. et une mère n’existe pas sans un enfant - advenu
grâce un père biologique. Que l’on soit plus savant que dans l’Antiquité sur
le comment de la fécondation biologique n’en change pas les éléments
ni leurs prégnance première. Mais chacun des parents, seul serait impuissant à
donner vie. Enfin, comme on le sait depuis toujours, non
seulement il n'y a entre eux aucune symétrie, mais encore les
registres sont de nature hétérogène, aussi nécessaires l'un que
l'autre, tant culturellement (dimension psychique) que naturellement
(dimension biologique). 3. L’état (fonction maternelle, mater-matière)
, la morale transcendantale (fonction paternelle, religieuse, prêtrise d’intercession) et le citoyen, enfant de la nation (ou personne morale ou entreprise) reproduit le
schéma de la famille : Dans un groupe, une tribu, une nation, les agents en
question sont respectivement superposables à ceux de la famille nucléaire et
en reproduisent respectivement te modèle : Il est parfaitement observable que
la modélisation familiale évolue de conserve avec la modélisation clanique ou
étatique. Que la société soit nomade ou sédentaire, que sa hiér-archie
(mot à mot = origine, princeps, ordre - sacrés) soit patri-archale
(= origine, princeps, ordre - paternels) ou matri-archale ((= origine,
princeps, ordre - maternels) le principe d'une distribution des fonctions
reste le même : -
Dans les sociétés dites matri-archales, la
fonction paternelle archétypique est dévolue et assumée par un représentant
(en général un homme) désigné au nom de la mère (souvent frère de la
mère si elle en a un, sinon, barbe postiche caractéristique, par exemple,
chez les pharaonnes, etc. -
De même dans les sociétés dites patri-archales,
la fonction paternelle archétypique est dévolue et assumée par un
représentant désigné (qui peut même (!) être le père biologique, surtout
dans nos familles contemporaines, de plus en plus réduites et nucléaires) -
Cela, cette relation d’ordre n’est pas une copie de
la situation biologique. Par exemple à l’unicité, l’exclusivité redoutable
des données de la biologie, on peut opposer la pluralité et la remplaçabilité
des fonctions culturelles : La différence entre les
deux types de sociétés (patriarcale et matriarcale) est que les critères
pratiques de repérage changent, mais les fonctions demeurent
fondamentalement : Traditionnellement la
maternelle était procréatrice (depuis toujours reconnue comme donneuse
de matière (<= mater inscription dans le mot) et éventuellement
gestante, la paternelle était protectrice de l’enfant et donc aussi de
la mère, et de la relation entre la mère et l’enfant. Le choix des critères a
toujours eu cependant des limites, car il faut qu'il puisse exister des
personnages répondant aux critères exigés et requis : C'était une sorte de bio-compatibilité. Aujourd’hui, les apports
nouvellement apparus disponibles de données sont uniquement
biologiques (les autres contraintes ne sont pas nouvelles) et naturellement
elles ne suffisent pas à construire un « être humain » dans
la complétude qu’il a acquise au fil de son évolution. Paradoxalement, c’est la
conservation de nos acquis sociaux en catégories psychiquement
repérables qui sont en bien plus grand péril. Nous sommes bien entendu
libres d’en faire l’usage que nous déciderons : Une fois encore mais de
façon de plus en plus implacable, l’avenir de l’humanité serait entre les
mains de l’homme (sans doute est-ce ce qu’il a voulu) mais pas
complètement comme nous le rappellent
les données non-maitrisables extraites et abstraites de la nature. Car les artifices que l’on
sait aujourd’hui produire ou utiliser avec plus ou moins de bonheur, dans les
recueils et usages faits des gamètes, ne changent à aucun niveau le principe
de la nécessité du couple décrit. 4. La
symétrie/asymétrie du vocabulaire d'origine renvoie à celle de la biologie : On voit même une asymétrie fondamentale dans la
nature : asymétrie constatée dès l’apparition du couple matière/antimatière.
Trop de langage peut facilement mener à l’absurde.
Tâchons d'en faire l'économie en recourrant à nos fondements. La différenciation soulève des questions pratiques
(sociales) et des questions théoriques (biologiques limitées dans nos
connaissances, méta-physiques et philosophiques illimitées) Illustrons ces questions par quelques jalons
importants en nous limitant au thème de la sexualité reproductrice, le
premier dans l'ordre de la nécessité de la vie: ü
Sur le plan théorique la
question de la sexualité s’inscrit : o
Philosophiquement elle
répond à une nécessité de durabilité existentielle – et pose bien sûr
la question du temps (autant durée que coupure) . o
Métaphysiquement c’est la
question de l’abstraction des choses et de l’apparition des
fonctions – telles des fonctions algébriques ! Il est amusant que l’on
ait adopté pour la désignation des chromosomes sexuels – (à la fin du
XIX ème siècle) les lettres X et Y de la tradition algébrique :
-
Au Moyen Age : en algèbre la lettre
« X » représente en Andalousie le son « che » qui permet de transcrire la lettre
« chin » de l’alphabet arabe (el abjadia pour
A,B,J,D ; c'est presque le même alphabet que le notre ) La lettre
« chin » est celle du début du mot « chaï » (= chose)
utilisé dans les équations pour désigner l'inconnue. -
A la suite des représentations de Descartes,
X et Y servent à désigner les repères des abcisses et des ordonnées
en coordonnées planaires auxquelles on ajoutera le « z » en
coordonnées spatiales en R3 -
et bientôt ces lettres sont utilisées pour
l’écriture des fonctions en géométrie analytique. o
Biologiquement la
nécessité de la reproduction est draconienne : dans le règne animal strict,
il en existe deux modalités : -
La reproduction par scission cellulaire
(scissi-parité = deux moitiés strictement égales – sans sexe) assure la
durabilité du patrimoine moléculaire à l’identique dans toute la descendance
(chez les bactéries) parfois modifiée par des mutations occasionnelles que
l’on dit aléatoires (hasard). -
La reproduction sexuée ajoute à la conservation
du génome (obtenue par réplication dans les ovules et les spermatozoïdes)
en ajoutant au moment de la fécondation (union d’un seul ovule avec un seul
spermatozoïde) une possibilité v
non seulement d’un grand nombre de combinaisons
embryonnaires, v
mais même une orientation dans l'évolution de
l'espèce : En effet à partir de ce moment-là, chaque donneur de germe
devient un parent, l’asymétrie est la conséquence de la différence
de productions moléculaires entre les chromosomes X et Y, les fonctions sont inscrites
biologiquement, et sont dès lors différenciées en fonction paternelle et
fonction maternelle. Elles permettent un
développement : v
en grand nombre – avec de moins en moins d’accidents
grâce à une protection organisée obtenue grâce aux spécialisations
fonctionnelles v
orientée grâce à un choix du partenaire devenu
possible. ü
Au plan pratique, o
la première nécessité consiste faire cohabiter
l’ensemble des individus devenus de plus en plus différents du fait
même de la sexualité. Cette question s’est posée
dès l’apparition de la sexualité sur terre. la nature a partout imaginé
tantôt des situations de rivalité et tantôt des situations de
complémentarité, toutes de dimensions toujours très retenues et
contrôlées. Il est à noter ici, en
marge, que la notion d’individu comme telle, est récente dans
l’histoire de l’humanité, et dépend de la façon dont celle-ci a appréhendé la
vie. -
La cohabitation (nécessaire) a d’abord été aperçue
dans ses aspects les plus biologiques : v
protection par un environnement approprié :
nids, niches, etc. , alimentation diversifiées, hiérarchisations des
prédateurs et des proies Même dans une même espèce non
auto-destructrice : gestion des valeurs, des hiérarchies :
compétitions et rivalités ; v
Apparition des attributions des rôles : très
spécialisés et comme strictement déteminés chez la plupart des animaux
sociaux (poissons, insectes … v
Dans d’autres lignées, père et mère… -
Enfin – et nous en sommes des protagonistes :
gestion des temps libres, devenant celle de tous les dangers, v
aussi bien comme synonyme de baisse de la
vigilance eu égard au danger des prédateurs, v
que comme celui de l'apparition de « malsaines ? inventives
? créatrices? » curiosités -
tendant ainsi à boucler le champ des réponses à toutes les interrogations
inhérentes à toute ex-sistence ce qui revient à dire dès une
certaine notion d’ex-tériorité une fois conçue. 5. En réalité la place de la pratique de la médecine peut très bien
engager aussi toutes les économies aux sens les plus larges,
abstraits et concrets, du mot : A quoi et/ou à qui sert l’économie de la
médecine ? « Doit-on
adapter l’environnement au malade ou (par perversion) le malade à
l’environnement dégradé » : (Le patient/consommateur/
consommé/phagocyté) ? La France a trop donné à la seconde solution : On
fournit (remboursés par la sécurité sociale) des médicaments, gratuits
pour le malade pour l’adapter (en le transformant) le malade à
l’environnement dégradé : les 2 médicaments les plus vendus en
pharmacie sont les antihistaminiques et les anti-dépresseurs. Le cycle pervers entretient la maladie et la dégradation
de l’environnement. On peut conceptualiser les problèmes en appliquant
notre grille de lecture des triplets fonctionnels : 1. Dans le cas du patient unitaire pris
en charge par les fonctions : médecin + l'infirmier : en fonction de père et
de mère, le patient étant un enfant : Il est utile de respecter les rôles
(possiblement cumulés) d'où découlent les droits et la qualité des soins. 2. Plus problématique est l'exercice de la
médecine de masse : La représentation du même triplet est encore possible,
mais tous les rôles acquièrent immédiatement des dimensions amplifiées de
puissance. Si la gestion de la médecine de masse devient une
attribution étatique, la fonction intrinsèquement maternelle, providentielle
de l'état peut devenir, en cas de défaillance ou absence d’une fonction
paternelle complémentaire, celle d’une relation mère-enfant abusive et
j’ai montré que c’était le cas de l'organisation légale du système
psychiatrique français. On peut occasionnellement reconnaître le même schéma
ailleurs. On peut aussi immédiatement apercevoir la tentation
que peut représenter pour un état l’appropriation d’un système de
santé : a) Idéologiquement, qui serait alors l’égal d’une
appropriation religieuse ; b)
plus grave encore si elle s’accompagne d’une appropriation biologique,
du fait des contraintes métaboliques alors rendues possibles et des
implications dans tous les types d’économie qui s’y rapportent. On évoquera au passage et dans ce sens la question
de la responsabilité de l’état dans des fléaux sanitaires de masse,
comme celui des toxicomanies.
Il n’est pas sûr qu'à terme un ’état trop
providentiel (gratuité des assistances) soit une bonne chose pour les
assistés : Trop n’est jamais bon. Alors que, en revanche, de très nombreuses branches
des infrastructures élémentaires des services d'intérêt public (et
qui ont souvent le plus grand rapport avec la santé des habitants) :
hôpitaux, routes et trains, etc. ont pris beaucoup de retard ! Même si on privatise ces services, leur intérêt
reste collectif, c’est à dire public, et par un effet
d’entraînement, il est évident que si la gestion est convenable,
l’amélioration d’un secteur entraîne également la gestion d’un autre qui en
dépend : C’est une simple question d’organisation charitable et
intelligente (l’un va parfaitement avec l’autre car tous dépendent de
tous) – religieuse en définitive au sens traditionnel de n'importe quelle
société. DES LANGAGES ET
DES LANGUES La physique : « Ta physika = les
choses qui croissent, poussent, deviennent » : Mot forgé par Aristote,
pluriel neutre de physikos, -a, -on, adjectif dérivé de physis, lui-même
mot déverbal du verbe « phyô –phyein (anciennement phuô) =
devenir » mot que l’on retrouve presque sans changement en français,
dans les radicaux en « fu » du verbe être (curieusement
autant dans les temps du passé que dans ceux du fu-tur !) et dans
tous les composés qui se terminent par le verbe –fier, verbe
qui est resté intégralement le même, avec le même sens ( mots venus à nous par les correspondants latins des
mots grecs, dont le verbe « fio-fieri » qui a le même
sens) On a la même chose en anglais dans le suffixe
pseudo-verbal « -fy » Falsitas / Veritas ? : Je
pencherais aussi pour en rapprocher le mot « fic-tion »
que j’ai envie d'écrire « phy-xion » , jouant sur une
équivoque de sens pressentie entre la fabrication et la tromperie -
pour y évoquer le fallacieux des choses physiques - allant alors bien au-delà
d’Arnoult et Meillet. En effet, le magnifique dictionnaire étymologique de latin (1932) de ces
auteurs (que j’invite tout français à acquérir) qui a 800 pages, est un
véritable lieu de discussions, et les auteurs consacrent de nombreuses pages
à « facio, facere » (l’une des plus longues entrées)
mais ne rapportent fictio qu'à « fingo -is finxi
fictum (pour finctum)
fingere » qui signifie « modeler ;
feindre » sans y voir de lien avec « phy- »;
Pas plus qu’avec l’encombrant « fallo, -is fefelli (refait, au lieu de *fefuli
=> *febuli) falsum fallere » qui a donné falloir
et faillir. Les quelques livres que je cite ici sont réédités et
encore faciles à trouver. Le petit opuscule « Les mots latins »
de F. Martin qui se recommande d'Arnoult fait l’impasse sur toute
ces séries de mots, et, du même auteur, le plus intéressant « Les
mots grecs » - des années 1930 mais que j'avais au lycée - ne cite pratiquement que les radicaux de
« phu-ô, phu-sis et phyto- » Par contre, l’excellent « dictionnaire
étymologique de la langue grecque » de Pierre Chantraine est
très prolixe sur la racine « phu- » , son origine et
ses dérivés, mais il ne traite pas du latin, et donc pas de ce « fio,
fieri » auquel je me suis intéressé ici. [Rappel : Enfin, pour l’ensemble des
langues indo-européennes (sanscrit, (donc : hindi et langues
indo-iraniennes, mais non signalées) grec, latin, français, espagnol,
italien, allemand et anglais) le Grandsaigne de chez Larousse
(1948) est un petit chef d’œuvre. Les divers livres du linguiste Emile
Benvéniste articulent l'ensemble] : Tout cela est bon pour
l’esprit, et papier et crayon en main, ne pollue certainement pas plus que
les jeux video. Qu’importe ici le détail : J'espère y revenir
en reprenant mon encart 22, dans lequel je voudrais rapprocher l’évolution
darwinienne du vivant, l’évolution des mots et des formes de la
linguistique, l’évolution des lettres et des chiffres (à la
demande) (=> mathématiques des Ensembles, etc.) à la recherche
des lois de la création, et des lois de la création de ces lois, etc. J'y vois comme particulièrement intrigantes les ressemblances
frappantes entre ü
d'un côté l’évolution des espèces, qui est
dite naturelle, évolution conduite et reconduite par la génétique, ü
et d'un autre côté en parallèle, les évolutions
des langues etc. dont toutes les variétés et subtilités relèvent du culturel,
dit psychique, toutes choses qui, à l’opposé, ne sont ni
héréditaires ni transmissibles génétiquement. A quelles injonctions obéissent ces
évolutions ? Cette recherche aimerait s’inscrire dans la ligne de
conduite exprimée par Jean François Geneste dans la post-face
de son livre « Physique : de l’esprit des lois » Ed.
Cépaduès, Toulouse 2010 (Les post-faces sont assez rares dans les
livres : celle-ci est une réponse à la préface de Georges Lochak
et Léonid Urutskoiev présentant le même livre) : « Ils pensent
qu'en effet la physique est, cohérente par morceau, mais pas globalement mais
que cela n'est pas réellement gênant. Voilà un sujet de
désaccord profond entre eux et moi. S'il doit y avoir une science physique,
elle se doit d'être globalement cohérente et si l'on n'arrive pas à trouver
cette cohérence globale, c'est, de mon point de vue, la preuve qu'il y a des
erreurs quelque part. Le monde, a priori,
nous semble cohérent globalement. Il me semble naturel d'exiger d'une science
qui vise à l'expliquer, qu'elle ait, à terme, le même degré de cohérence que
l'objet de son étude, au minimum. » Enfin, s’il est entièrement vrai que la biologie
est une physique-chimie, elle possède parmi cette science certains
caractères exceptionnels, et c’est pourquoi j’aurais spontanément employé pour
elle le mot « méta-physique » en adoptant le sens
premier de « meta- » qui signifie « transformation, dans
un sens d’accomplissement que n’ont pas ana- ou cata- »
Mais le mot métaphysique est déjà pris – et cela dans un sens philosophique. DE LA BIOLOGIE Parmi les caractères les plus exceptionnels de la physique-chimie
biologique, citons : 1. L’extraordinaire
conservation des formes de vie à l’identique depuis
des millions d’années - à côté aussi de l’évolution des espèces, laquelle
évolution n'exclut pas pour autant la conservation. Ce prodige n’existe que
dans le domaine du vivant, et on sait aujourd’hui qu’il est rendu possible
par le génie des réplications macro moléculaires de l’ADN. Naturellement cette
« conservation par transmission » - qui dans un certain
langage pourrait donc être dite « culturelle » ne peut se
faire qu’au prix d’une impitoyable sélection discriminative – ce qui
est le contraire de ce que prônerait
une idéologie culturelle de l’indifférenciation - et au prix
d’un ordre minutieux et draconien, ce qui est le contraire d’un désordre
appelé convivial qui ne s’apparente en réalité qu’à l’entropie
(finale) de Clausius en thermodynamique. La mathématicienne Emmy
Noether (1882 – 1935) fait
découler les lois de conservation dans la nature de l’existence des
symétries : On serait tenté de les retrouver au niveau moléculaire, lors
de la reproduction par scissiparité chez les bactéries ou par réplication
de l’ADN lors de la reproduction sexuée, aussi bien que durant toute la
vie pour les cellules. 2. Un second
caractère exceptionnel est le phénomène de la conscience
aujourd’hui encore mal expliqué – ou plus probablement substantivation mal
définie, comme l'étaient les miasmes et la phlogistique :
C’est en partie son entité qui a donné naissance à la métaphysique.
Mais ce classement est lui-même peut-être bien téméraire car personne ne peut
même dire exactement ce qu’est le phénomène de la conscience, ni où ni
comment elle est apparue. Il est bien possible que la science nous réserve de
grandes surprises sur ce sujet. DES PARTICULARITES DES
HOMMES . Toutes ces évolutions de la langue
(conservations et transformations, par des mécanismes apparemment fort
proches des évolutions des espèces biologiques) passent en général inaperçues
et c’est dommage (autant que d’ignorer les démonstrations de Darwin
sur l’évolution des espèces) pour qui veut comprendre l'homme et, de
là, la nécessité des régulations dans sa vie - faute de quoi l’homme ne
pourra que se détruire lui-même – au profit d'autres apparitions. Rares ou inexistants sont les écologistes
qui, à l’instar des anciens prêtres, ont compris que l'avenir de l'homme
prend racine en lui-même avant celles de ses productions, telles ses maisons et tous les
environnements qu’il construit (« éco- » du grec « o
oikos » = maison, habitat en grec classique, mais le
mot est souvent remplacé en grec contemporain par le mot plus restrictif
« to spiti » emprunté au latin (cf. hospes dans
cette page) En revanche, maintenant, en notre au XXI siècle,
notre préfixe « éco- » nous dévoilerait toute une sorte de monde-village
fantasmagorique. L’écologie nous dévoilerait l’expression d’une malignité
au sens médical du terme (extension invasive du mal) anthropogène
(créée par l’homme) de même qu’il existe des maladies iatrogènes
(crées par le médecin) Mais, en politique (gestion de la polis (territoires,
lois et citoyens) , comme en médecine, c’est la compréhension des
causes qui nous importerait – s'il en existe, avant ses remèdes. La parole et la station debout ne sont que des
spécialisations de potentialités partagées dans le monde animal. Mais leurs développements poussés à l'extrême au
cours des temps de l’évolution ont conféré au comportement de l'homme une
puissance exceptionnelle et sa place est devenue de plus en plus exclusive
dans le monde du vivant. En dehors de tout chiffrage qui n’évoque jamais
rien, la reconnaissance moléculaire – plus poussée chez le vivant qu’en
chimie ordinaire - est aussi impressionnante que le serait le repérage
d’une piqûre de moustique sur la peau d’un éléphant, et un saut plus
fulgurant encore se produirait quand on passe de l’échelle des molécules à
celle des particules – avec une précision inimaginable (ce qui ne veut
pas dire infinie) sur laquelle repose d’ailleurs toute notre informatique. Il est notable que le hasard (= les dés
en arabe) a déjà été tenté d'être analysé par Aristote qui essaya de
séparer « to automaton » (même substantivation que « to
physikon ») de la « tychè » Pourtant, l’importance prise par les
comportements (sélectifs) dans le monde animal ont de plus en plus pris
le pas chez l’homme sur les hasards de la génétique, les formes retenues
possibles des appariements moléculaires, les sélections naturelles qui
orientent les composants dans un organisme, et enfin les individus entre eux. Les comportements ont un effet de renforcement
en boucle sur l’évolution des morphogénèses
engendrées par les productions génétiques, en sélectionnant des prévalences
qui deviennent ainsi de plus en plus absolues. Mais ces comportements eux-mêmes, à la recherche –
ou à l’évitement - de quoi, obéissent-ils ? Il est possible qu’il ne soit nullement possible de
mettre en avant quelque esprit ou conscience qui nous soit accessible, pour
répondre à cette question. Cependant que la nature est faite aussi de
contre-pouvoirs, parfois aussi violents que ses supposés gestionnaires. CARACTERISTIQUES HUMAINES . - L’érection du corps, la marche debout, lente (et
aux déplacements limités) ; donc la prédilection des télé-communications
et des télécommandes d’organes et de fonctions privilégiées à cette
fin (visuelles, acoustiques, langages) au détriment d’autres
délaissées ; la station immobile (antinomique de l’animation du
corps anatomique : debout ou assise, à terre, puis du bureau à
l'automobile et aux manettes) ; de grosses aires cérébrales
associatives) - L'organisation d’un biotope ambitieux mais invasif
et malin (au sens biologique) : La dite invention du feu ;
du cuit ; les sédentarisations : cités et
citadelles (en hauteur devenues kilométriques) projetées voire imaginées
célestes – mais la couche d’air terrestre respirable ne dépasse
guère l’épaisseur de 3 à 6 kilomètres) - Développement en conséquence des mains, des
aires associatives et des commandes : manettes. - Dépendance devenue totale envers nos machines
et instruments et addictions possiblement à tout… ; développement
de l’argent et de l'économie (= lois de la maison) - Mais les hommes ne diffèrent pas
que par la biologie. Chacun a sa langue et la langue sépare aussi souvent
qu’elle rassemble, tout en se transformant à l’instar de la biologie, comme
le montrent magnifiquement les affinités de la linguistique. - un idéal : l’identification. Toutes ces tendances poursuivent d’ailleurs - par
saccades évolutives - l’organisation somatique d’une adaptation à
la pesanteur (en lutte contre, et en utilisation) depuis
l'apparition des nématodes (vers de terre) et des animaux marins
(latéralisations dorso-ventrales apparues avant les latéralisations droite-gauche). Aux échelles moléculaires et atomiques la force
gravitationnelle est négligeable. Aujourd’hui,les découvertes des lois de la physique
quantique conditionnent notre interaction de plus en plus étroite avec les
passages du virtuel au réel en produisant des résultats de plus en plus
déroutants. Notes sur LA NATURE et LES MATHEMATIQUES : La physique est la science de la nature
(d’où leurs noms ta physika en grec et natura en latin
(comme participe futur du verbe nascor, naître) - ces deux pluriels neutres
(substantivation de l'adjectif) étant, comme à l'habitude, devenus des féminins
singuliers en français) L’uni-vers, uni-versus, tourné
vers le un, irrésistible attirance …
est une autre idée, au demeurant longuement interrogée par Platon
(mythes platoniciens, Timée, androgynes à la recherche de leur moitié). Dans « l’Un » disparaît tout in-dividu
(résultat complexe d'une opération de négation d'une division)
autre que lui-même unité holistique. L’idée s'imposera en Europe, non sans
filiations : égyptienne, platonicienne, jusqu'au christianisme
cat-holique, suivi par la déclaration universelle de 1789 qui en
reprend le même mot et l’esprit, et enfin toutes les institutions mondiales
d'aujourd'hui. Par cet opérateur « unique » qu’est
lui-même aussi le nombre 1, disparaissent les dimensions - comme
celles que nous avions pu attribuer au monde (2 ou 3 puis 4...) : Les
puissances de 1 sont toutes invariantes : 1=12 =13
=14… Mais on a mis beaucoup plus longtemps avant de
pouvoir conceptualiser l’évanescence de l’être lui-même qui
s’incarna dans le concept du « chiffre zéro » qui nous
parvint de l’Inde, véhiculé par la langue arabe, (idée de vacuité,
devenue à partir du même mot « zéro » via l’Italie et
« chiffre » via l’Espagne) Bien avant cela, Babyloniens et pharaons
avaient déjà appris à calculer :
Les étranges carrés a2
+ b2 = c2 apparus dans la formule du triangle
rectangle aux pythagoriciens (dont on s’apercevra qu’elle est l’équation
du cercle) figuraient déjà en clair sur les papyrus de l’époque
pharaonique (cf. Théophile
Obenga : La philosophie africaine de la période pharaonique
(Paris,L’Harmattan,1990) : « famen archéotatous inè tôn
anthropôn Egyptious » « on dit que les plus anciens des
hommes sont les Egyptiens » (Aristote, Météorologiques 1-14-352) Puis vinrent Archimède (Calcul différentiel,
idée du nombre π (pi) encore mystérieux, et Blaise Pascal à qui
l’on doit les bases des calculs de probabilités : Une probabilité
devient totale si elle est exprimée par 1/1 et au contraire une
impossibilité si elle est exprimée par 1/∞(l’infini) La réunion de ces données, en sus d'autres
nécessités, a permis de concevoir durant la période 1900-1935 la physique
quantique qui est probabiliste, et repose sur la notion de vecteur
d’état (V). Si l’on trace alors, dans un plan de coordonnées
cartésiennes, un cercle dont le centre sera celui des origines des deux axes
perpendiculaires, et dont on choisit la longueur du rayon égale à 1,
posé en tant que carré du vecteur d’état (car V2 = V
= 1), ses projections sur les deux axes (par exemple des a
et des b), décomposent la probabilité 1 en une somme de deux
nombre a2 et b2 égale à 1 :
Ces nombres de répartitions variables selon l’angle de rotation du vecteur
d’état sont appelés amplitudes de probabilité. Bien étrange réapparition ici de tous les
ingrédients déjà aperçus dans la mythique quadrature du cercle ! C’est l’essentiel de ce que l’on peut formuler
aujourd’hui sur les lois du hasard et des probabilités, et de la nature. Les possibilités d'appréhension de la nature par les
calculs et les chiffres, d’une précision stupéfiante mais jamais absolue, et
pour incalculables qu’ils demeurent (π, pi, la constante (physique?) de la périphérie
du cercle) représentent un étonnant phénomène : Il y
a des choses qui s’approchent mais ne se mélangent pas. L’AVENIR DE L'INTELLIGENCE : Nous voila aussi revenus à cette très ancienne idée
que toute
notre intellectualisation repose sur la perception des sens (ici ceux
de la lecture de la mesure) - idée mise en valeur par Schrödinger (1882 –
1961) - rapportée par Galien qui l’attribue à un dialogue formulé
par Démocrite entre l'intellect (Dianoia) et les sens (Esthésis)
En 1958, Schrodinger publie à Cambridge « Matter
and Spirit » traduit en français dans les années 1990 (L’esprit et la
matière) et le texte paraîtra en 2016 au « Point Seuil »
agrémenté de trois entretiens diffusés par la BBC en 1950 : « Dangers
pour l'évolution intellectuelle : Je pense que notre discussion a mis en avant deux points
pertinents : Le premier est l'importance biologique du comportement. … Le second point, concernant la question de savoir si on doit encore
s'attendre à un développement biologique de l'homme, est intimement lié au
premier. D'une certaine façon nous tenons la réponse complète, à savoir que
cela dépendra de nous et de ce que nous ferons : … Le cours des événements
historiques ne nous sont pas imposés par la décision du destin (the spining
of the Fates) mais dépendent en grande partie de nos actes … En ce qui concerne le comportement concret qui est nécessaire pour
assurer notre avenir biologique, je mentionnerai seulement un point général
que je considère comme étant de première importance : Je pense que nous sommes en ce moment gravement menacés de manquer le
« chemin vers la perfection ». II résulte de tout ce qui a été dit auparavant
que la sélection est une condition indispensable pour le développement
biologique. Si elle est complètement récusée, le développement s'arrête, et
peut même s'inverser. Pour exprimer cela dans les termes de Julian Huxley: « [ ... ] La
prépondérance des mutations dégénératives (délétères) aura pour conséquence
la dégénérescence d'un organe devenu inutile et, en conséquence, la sélection
n'agira plus sur lui afin de le maintenir en état d'aptitude. » Je crois que la mécanisation et la « bêtification » croissantes de la
plupart des processus de fabrication ont pour conséquence la menace sérieuse
d'une dégénérescence générale de l'organe de notre intelligence. Plus les chances dans la vie d'un travailleur intelligent et celles
d'un travailleur borné sont égalisées par la répression de l'habileté
manuelle et par la généralisation du travail fastidieux et ennuyeux sur la
chaîne de montage, plus un bon cerveau, des mains habiles et une vue perçante
deviennent superflus. En effet, l'homme stupide, qui, naturellement, trouve plus facile de
se soumettre à un labeur ennuyeux, sera favorisé; il sera vraisemblablement
plus facile pour lui de prospérer, de s'établir et d'engendrer une
descendance. Le résultat peut même revenir à une sélection négative des
talents et des dons. … » |
|
Ntq |
[5] NOTE
: « Noologie » si on veut parler en grec, comme
le veut la tradition conviendrait mieux :
J’explique dans la note précédente, et dans la présentation (Séparation
de la psychiatrie et de la neurologie) , ainsi qu’en de très nombreux endroits de ce blog,
en quoi l'expression ancienne de « clinique des maladies mentales et de
l'encéphale » était bien plus pertinente pour la médecine que le mot
« psychiatrie » (après celui « d’aliénisme »
qui ne veut rien dire)
On doit bien sûr y associer la neurologie, mais cela
va même sans le dire puisque de toutes façons la neurologie est
absolument partout présente en médecine, depuis la moindre douleur (« -
docteur j’ai mal là … »)
jusqu’à l’arrêt cardiaque (le cœur bat grâce à son innervation)
L’âme, elle (= psychi) n'a rien à
voir avec la médecine. Mental est opportun mais latin et n’est pas
associable avec « - logie ou – iatrie » qui est grec.
Mental est de la famille de « mnémo
- » mais nous réservons ce denier préfixe au domaine de la mémoire.
« Noo- » conviendrait, qui signifie l’esprit
au sens matériel, la disposition intellectuelle, mentale
donc, en évitant d'en débattre philosophiquement sans fin.
Cette spécialité de la médecine pourrait donc être la « noo-logie »
mais complétée et acceptable en tant que « neuro-noo-logie »
et l'essentiel reste de ne pas en faire un domaine réservé des
préfectures, qui ne dit pas son nom.
On pourrait en profiter pour mettre fin au « système
psychiatrique français » si dommageable.
On pourrait conserver « psychi » - dont le
sens grec est « l’âme » - pour la dite et traditionnelle vie
psychique individuelle, subjective et transmissible par interprétations,
et sa science, la « psychologie » , mais sans valeur
d'expertise, ni médicale, ni policière, ni judiciaire, tous domaines qui
ressortissent aux faits.
[6] NOTE : Dans cette lettre
ouverte de 14 pages, de 2004, Philippe Bernardet, (auteur du livre
« Enfermez-les tous ») écrit en page 6 de cette lettre :
« …Lorsque la poudre aux yeux aura fait son effet, elle vous proposera
de prendre acte de l’évolution des choses et obtiendra de vous le vote d’une loi
scélérate transformant le préfet en médecin – puisqu’il décidera de la
contrainte de soin à domicile ; Loi qui achèvera, dans le même temps, de
transformer le médecin en agent du maintien de l’ordre social et le juge en
greffier de l’administration, tout en tordant le cou, une nouvelle fois, à la
Constitution. Il est vrai que l’on semble en faire peu de cas au sein de votre
hémicycle... »
Philippe Bernardet est aujourd'hui décédé, mais la situation s'est étendue depuis, en
particulier avec la loi de 2012 qui a créé un nouveau type d'internement,
celui-ci ordonné par un directeur d'hôpital « pour cause de péril
imminent » - ce qui peut recouvrir un grand nombre de situations. Ce
n'est d'ailleurs rien d’autre que l’invocation des traditionnels arguments
« d'urgence et de dangerosité » alors que l’important est de
dire quel danger, pour qui, pour quoi, etc.
[7] NOTE : La responsabilité au V ème siècle (Av. JC) athénien : Paru dans la revue « Psychologie médicale ».[ N° de 1982 : 14, 12: pp.1835-1838]
C'est
le premier texte que j’ai publié dans une revue spécialisée en psy.* :
En ces temps, je découvrais avec stupeur toute l'irresponsabilité qui était
engendrée instantanément dès qu’était prononcée la formule magique « psy.* » Je n'en avais absolument rien appris jusque
là en Faculté de médecine.
J'ai
alors cherché à en comprendre l'origine (du mot magique) , le sens du
mot psychiatrie, ses quiproquos, et d'où elle tirait toutes ses insupportables
productions.
A
l’époque, en 1982, je ne connaissais (souvenir de ma scolarité) que les
institutions grecques.
Je
ne connaissais pas encore les sources égyptiennes de la balance de Thémis.
Je me demandais par quel mécanisme historique, la psychiatrie avait pu
arriver à se dérober – légalement - au droit.
J’ai
compris plus tard, en cherchant en Egypte (conception de la
responsabilité individuelle - à partir de la pesée de l'âme individuelle
(appelée par les grecs « psycho-stasie ») : l’origine de la responsabilité individuelle,
de la démo-cratie (= pouvoir du démos) (démos
= la partie du peuple qui vote - en opposition à laios : laïkos ( => laïc en français) (= le
public au complet (y compris ceux qui ne votent pas : les
adolescents, les femmes, les esclaves
et les métèques (méta-oïkos = étrangers) ,
des tribunaux et du symbole de cette balance de
Thémis « remake » terrestre de la balance
céleste du tribunal d'Osiris. A suivre....donc car il me restait
beaucoup de travail à faire !
Mon
aîné, qui avait passé quelques années à Science Po. et la faculté de Droit - Assas (le
restaurant universitaire du dernier étage était un lieu de rencontres très
productives) n’en connaissait pas les
lois. (Mais me lisant, il me décerna un peu plus tard : « II y a une
pensée !» - Qui sait ?)
[8] NOTE : J’avais choisi le
titre de cette publication de façon à réunir les éléments essentiels
des filiations concernées (dans l’histoire de la psychiatrie)
que j'avais à cette époque-là (1990) découverts :
En m’efforçant de remonter le temps, j’était arrivé à la
Maât de l’Egypte pharaonique. En particulier j’avais lu (et j’en recommande
les lectures)
·
les travaux de l’archéologue allemand « Iann
Assman »
·
du chercheur en sociologie copte égyptien « Sarwat
Anis el Assiouty » (Les noms et prénoms de ce dernier sont typiquement
coptes car l’ensemble signifie en arabe « Richesse ; Courtoisie,
originaire d’Assiout (Assouan) ») Il écrit les hiéroglyphes, le grec
et l'arabe,
·
le petit « Que sais-je ? » de l’iranien
Ali Mérad : « l’exégèse coranique » qui signale
les mots grecs passés dans le Coran,
·
l’ouvrage fondamental du Camerounais Théophile Obenga (qui
connaît les hiéroglyphes et le grec) et rend compte dans « La
philosophie africaine des pharaons » de papyrus retrouvés en Egypte
exposant le théorème de Thalès 2000 ans avant le Milésien ainsi
que celui de celui de Pythagore sur les propriétés du triangle
rectangle : a2 = b2 + c2 =>
d’où il résulte que si on construit à la corde un triangle dont les côtés
mesurent respectivement : 3, 4 et 5 unités, l’angle opposé au 5 sera
nécessairement un angle droit (en géométrie euclidienne)
·
etc.
La Maât, comme exposée par Ian Assman,
avait été d’abord un concept social (de Solidarité-Cohésion Sociale)
avant de devenir la déesse de la justice (de Vérité-Justice) ,
symbolisée par le hiéroglyphe de la plume. Il apparaît dans la scène que
les grecs ont appelée la Psycho-stasie (= pesée de l’âme) qui
représente la scène du jugement céleste dans le tribunal d’Osiris.
C’est un « tribunal mérito-cratique » et nullement une
recherche d’égalité. Le génie de cette balance symbolique est de valoriser
la légèreté de l’âme : c’est la faute qui alourdirait un plateau.
La valeur symbolique de sa représentation n’existe plus dans la
balance de Thémis (déesse grecque de la justice) que nous connaissons
sur le fronton de nos tribunaux. Or la justice n’est pas l’égalité – ce qui
serait totalement stérile. (
Ainsi, j’ai compris qu’un couple n’est pas un + un =
deux ! … que second (en latin secundus, gérondif de séquor =
suivre) ne signifie pas deuxième, etc.
Même lorsque les mots restent, notre langue s’appauvrit même
sémantiquement ! Les sens que portent les mots sont confondus, ce qui se
traduit de façon évidente dans nos lois, puis nos institutions, et de là dans
les comportements.
La caution
Sacrée clic : C'est dans ce texte que j’ai condensé les rapports outrageusement
conjugués :
« … L’antique justice se
justifiait par le divin. Mais,
maintenant « au nom de la médecine » cette
justice cède de plus en plus souvent sa place à
un Etat, organisateur décisif. Un
cinquième terme, la psych-iatrie, serait à
la fois art de médecine et d’intercession divine
(« ψυχη, psychi = âme » +
« ιατρος, iatros = médecin »), mais
aussi équivalent de justice et dirigée par l’Etat … Dans ces conditions,
la psychiatrie prend valeur de « caution sacrée » d’une appropriation d’une partie croissante
de la médecine par l’Etat : La justice tend à disparaître au profit de la
psychiatrie et la psychiatrie justifiant alors les contraintes permet
l’utilisation de la médecine comme instrument de contrôle et de pouvoir. Ce
réaménagement « théorique et pratique », de notre organisation
sociale, aux conséquences innombrables, s'est déjà révélé désastreux.
Et comment, dès lors qu’est aperçu l’arbitraire de cette
multiplicité confuse, derrière ses appellations hésitantes, ne pas y déceler,
n’oubliant pas les mémorables querelles doctrinales de nos siècles révolus, les
germes menaçants de nouveaux déchirements ? … etc. »
Et
c’est exactement la même chose qu’a toujours exprimé Philippe Bernardet lequel, en plus, apporte des chiffres
impressionnants.
En
1998, on écrivait déjà les manuscrits sur ordinateur et on les envoyait par
Internet. Il était devenu facile de faire un site et de le développer.
[9] NOTE : Autorité :
Un
État même violent n'a pas vocation à assumer les fonctions perdues, et
d'un autre ordre, qui étaient celles de l’Église.
L’échec
de la psychiatrie sous son autorité en est une démonstration expérimentale, et,
finalement, en résulte une perte d'autorité propre de l’État, dont les
effets sont décelables partout.
Le
mot « autorité » est issu de la racine : « Aug- »
= Idée d’augmenter, de croître, de garantir : En grec « auxô »
et en latin « augere; auctor » et même « augure »
(divination religieuse « païenne ») et « Auguste ».
On
désigne par le mot « auxine » les hormones de croissances
végétales.
La légitimation de l’État implique une
transcendance - à laquelle on peut donner presque n’importe quel nom, mais dans
le sens duquel on peut déceler – hors les situations révolutionnaires éphémères
- des références ancestrales ou exceptionnelles (divines) voire des racines
biologiques, réelles, ou supposées, etc.(voir fin du paragraphe).
Sans être grand clerc ou psychanalyste, il
est facile de retrouver dans les composants du couple différencié le paradigme
naturel de la fertilité (depuis que la sexualité existe) et c’est probablement
cette justification elle-même de ce concept de reconnaissance immémoriale que
notre société moderne en vient à rejeter.
La légitimation démocratique est
particulière, puisque humaine, changeante et surtout spécialement
numérique (à tel point que dans le langage courant le mot « démocratie »
signifie « majorité », ce qui est très différent de « pouvoir
(cratos) du démos » (le demos étant les hommes représentant « le dème » – voir
infra : État de droit).
Le traitement de la religiosité est une autre
question, originale en France parce que la France est sans doute le premier
pays à avoir instauré un système aussi poussé d’absence de religiosité – même
s’il fut repris ensuite et ailleurs.
C’est bien ce à quoi le premier consul a
voulu remédier, comme il l’a déclaré dans son discours devant le clergé de
Milan, le 5 juin 1800.
.Il est clair aussi que les révolutionnaires
de 1789 ont transposé dans leurs déclarations - en français - des principes qui
avaient été ceux du christianisme, en latin après l’avoir été d’abord en grec.
C’est ainsi que le mot universel est la traduction latine du mot
catholique (cat-holicos en grec : « versus »
signifie « vers » et traduit « cata » qui
signifie « transformation, évolution, vers le bas »
- « unus » signifie
« un » et traduit « holos » qui signifie
« intégrité, unité, totalité »)
La question des droits de l’homme permet de
faire plusieurs remarques :
ü La formulation de 1789 concerne « l’homme
et le citoyen » ce qui reste incompréhensible puisque tous les
citoyens sont des hommes : Une catégorie d’hommes non citoyens y figure de
façon incompréhensible si ils ont les mêmes droits.
ü Le contenu charitable et
empathique qui y est exprimé l’était aussi par l’Église.
ü La question de l’homme comme
bénéficiaire des droits n’exclurait pas une légitimation divine de
l’attribution, mais elle peut être aussi humaine ; L’expression
contient l'ambiguïté du génitif :
« - Est-ce l’homme qui a des droits ou est-ce que c'est l'homme qui
donne des droits? » Cette question a bien en effet traversé de part en
part toute la décennie révolutionnaire, et sera remise à l’étude par la suite
encore de nombreuses fois.
ü Enfin, finalement il n’a
jamais échappé à personne que « l’homme transcendant » n’existe pas,
fut-il écrit avec un H majuscule.
ü La formulation de 1948 est légèrement différente,
ce qui est important, mais on n’a jamais dit que celle de 1789 - mieux connue
des français - était abolie clic.
Perdu l'écho céleste du royaume auquel
renvoyait l’appel à l’universalisme, il est plus difficile de préserver
le mot d’un sens qui serait totalisant
et/ou totalitaire et/ou uniformisant, ce qui serait manifestement
contre-nature pour la diversité dont on la pare « par tendance
consubstantielle » : La nature est « pluri-verselle »
Pour ces raisons, la question de la
légitimation – sans laquelle il n'y a pas d'autorité - est devenue l’une des
plus préoccupantes, dont l’écho se fait sentir jusqu’en l' intimité de chaque
famille en notre société : Loin de l’idée de « la souche vivante
qui donne des rejetons » qui est le sens premier de « mater »
en latin… Loin de la magicienne Isis qui, avec un Osiris défunt
martyrisé et sans phallus, engendre un bébé dieu…Ou de la vierge sainte, qui
engendre d'un géniteur invisible par la grâce d’un un esprit saint… Nos
rapports aux mystères de la fertilité, au couple et à l’esprit sont
manifestement en grandes transformations.
[10] « Parce
que destiné aux enfants …Mais, dans ces conditions, que
vont-ils devenir ? »
Je
me plais assez peu aux répétitions, mais la vie de tous les jours m’y incite
quand les confirmations de dés-instruction s’accumulent, venant de tous les
horizons.
A. Langue : Un apprentissage minimal du
grec et du latin est nécessaire à un bon emploi du français, non pas dans pour
des détails, mais dans les structures générales et l’évolution de la langue -
et pas seulement dans la recherche byzantine d’étymologies subtiles.
Cet
apprentissage est d’autant plus nécessaire que les apprenants sont d’une
origine non latino-européenne.
1) Au niveau du
vocabulaire, il est nécessaire de reconnaître les liens entre « eau »
« aqua » « aigue » « aquatique »
« hydrique », etc.
Comment expliquer « vois
la voie » ; mais : « entend la
voix » ?
ou « La religieuse prend le voile », mais :
« le navire met la voile » : C’est qu’en réalité, en
dépit des homophonies, tous ces mots sont d’origine différente et c’est
pourquoi leurs usages sont différents ; de même que leur orthographe aussi
invraisemblable que difficile mais
explicables par une étymologie souvent simple et même plus facile à mémoriser
que le français.
Je prône ici la facilité !.
J’ai entendu sur une chaîne de télévision -
qui vit de la redevance – faire l’apologie des « femmes viriles » :
Manifestement aucune ne connaissait le sens du mot et chacune l’employait dans
le sens de ses fantasmes J
A l’inverse, « des fils - de soie »
et « des fils – de soi » s’écrivent de la même façon mais se
prononcent différemment.
2) Mais également au niveau de l’accent sur la bonne syllabe
du mot - et le français est une langue syllabique - et l’accent est comme le
squelette du mot, et de sa fonction syntaxique quand il change de
place. Le mot « syl-labe » signifie « (lettres) prises
ensemble »
L’accent est essentiel en français :
Demandez-en confirmation aux touristes étrangers à Paris : Ils
n’entendent d’abord que la syllabe accentuée !
Ainsi, le mot latin « a-mi-cus » (l’accent est
en durée en latin – ainsi que, à un moindre degré, en italien) a produit en
espagnol « a-mi-go » et en français « a-mi »
(l’accent passe de la durée à l’intensité en français, mais ne change pas de
place) Un apprenant qui dirait un « a-mi »
ne serait pas compris (peut-être seulement le sens deviné avec risque d’erreur)
Le mot espagnol « Val-paraiso »
qui fusionne 2 mots et contient 2 accents est prononcé normalement :
« Val pa-ra-ï-so », et signifie
« Val Paradis »
Il ne peut pas être compris en français s’il est
accentué à la française, en supprimant tout ce qui est après l’accent tonique,
et lu comme un mot français : « Valparaiso ».
3) Quant aux questions de
l’apparition des articles, des pronoms nouveaux, etc. dans les langues romanes,
bref tout ce que comporte de nouveau l’apparition en soi des langues romanes en
Europe, elles sont négligées presque en totalité : On a tort !
La métamorphose mentale que compoprte
l’apparition des langues romanes ne vient pas de la Renaissance mais du
Moyen Age, et mériterait davantage que le cas qui lui en est fait.
B. Mathématiques : Malheureusement la
situation - qui se propage particulièrement à partir des petites classes de
l’école – atteint tous les domaines engendrant la confusion – bien pire
que l’ignorance : Une caissière m’a affirmé qu’un carré de 2 mètres de
côté avait une surface de 2 mètres carrés – en ajoutant « - Bien
sur ! »
C. Biologie : J’ai entendu des erreurs
graves de biologie dans une émission de télévision… destinée aux enfants… !.
[12] NOTE : Algèbre (al
jabr) : Le mot est transcription latine du « kitab
el moukhtasar fi hisab al jabr wa l mouqabala » ( كتاب
المختصر في حساب
الجبر والمقابلة )
(« Abrégé du calcul par la comparaison et la restauration ») de l’astronome Ibn
Mousa el khwarizmi ( khwarezm)
Plus littéralement « jabr » signifie « contrainte,
force, déterminisme » et « mouqabala » « rencontre,
échange réciproque »
Aujourd’hui le niveau du livre parait élémentaire, mais, mine
de rien, comme tous les apports civilisationnels depuis l’age du feu, ou du
couteau à l’age du fer, le livre comporte aussi des règles strictes.
Pas plus qu’avec la balance de Thémis – remake incompris du tribunal d’Osiris - on ne devra jouer sans précaution des usages du signe de l’égalité.
[13]
NOTE : Vocabulaire : Le
mental fabrique du psychisme :
On
aurait pu le dire inversement car c’est uniquement une question de choix
de mots, c’est à dire de vocabulaire.
J’évite
de créer de nouveaux mots, et ces deux
mots sont souvent employés apparemment de façon indifférente et sans plus de
précisions.
Je
préfère réserver « mental » pour désigner l’outil
héréditairement transmis, et « psychique » pour l’idéation individuelle.
Mais
ce psychisme ne naît pas de rien, même s’il est individuellement fabriqué par
l'usine que j'appelle « l'outil mental »
Exemple du dentiste : Un patient va voir un dentiste par ce qu'il ressent une douleur
qu'il situe dans une dent ; pour lui montrer la douleur, et lui dit : - « Docteur, j’ai
une douleur au niveau de la dent n°x ! »
Ce
à quoi le dentiste répond : - « Je ne vois rien, c'est psychique ! »
Le
patient revient voir le dentiste une semaine plus tard en lui disant :- « Docteur,
j’ai quelque chose, j’ai encore mal, et j’ai un abcès sur cette dent ! »
Que
s’est-il passé et que doit-on dire en toute rigueur ?
En
réalité, dans cet exemple simpliste, les deux protagonistes ont toujours eu raison
car le mot psychique est juste, mais n’indique pas une cause et la sensibilité
du patient a été plus fine que les investigations du dentiste et sans
aberration : La douleur du patient est une idéation, créée par son outil
mental (qui peut puiser aussi bien dans les souvenirs que dans les informations
contemporaines) En cela, la douleur est toujours une idéation psychique. Mais
la reconnaître comme telle n’en indique nullement la cause.
D’autre
part et enfin, la douleur d’un nerf dentaire peut être exactement reproduite
par la stimulation de n’importe quel point du trajet du nerf sensitif jusque et
y compris par la stimulation de la zone de réception de l’information au niveau
du cortex cérébral : Le patient ressentira chaque fois une douleur qu’il situera
au niveau de la dent concernée (ou de la zone puisque l 'innervation
peut-être commune à plusieurs dents) Notons que le système nerveux proprement
dit en lui-même (nerfs et cerveau) est totalement insensible : Le nerf a
pour fonction de transmettre une information et le cerveau de l'analyser.
[14] NOTE : Le mental est une
fonction mal connue et la neurologie est une science inachevée :
Il
est sans doute inutile de répéter combien la découverte par Hippocrate
de l’épilepsie a été exemplaire.
Hippocrate l'a nommée d'un mot qui existait déjà : Lèpsis est le déverbal
de Lambanô = prendre (dans les même sens qu'en français) et épi
= sur, avec ici la double idée de survenue intempestive et de pression
sur (comme dans le mot « sur-prise » : epi-lambano
était employé par exemple en gymnastique)
Quoiqu’il
en soit, Hippocrate, ne connaissant ni les cellules animales ni
l’anatomie du cerveau, ne précise pas davantage et ne dit pas grand chose des
causes, sinon que les chèvres sont facilement atteintes d’épilepsie.
Les
textes d’Hippocrate en bilingue sont maintenant d'un accès très facile
sur le site remarquable de < remacle.org >
Nos
connaissances ayant progressé, on pourrait aujourd’hui, à partir des fonctions
du cerveau, de même que de celles d'autres organes, de mieux en mieux connues,
sachant aussi que le mental est loin de n’être l'affaire que du cerveau
(son fonctionnement implique beaucoup d’autres systèmes, hormones, etc.) tenter
de définir le mental, comme on le fait des autres fonctions
organisées : la vison, l’audition, la digestion, etc, qui
comprennent aussi plusieurs organes, bien au-delà de seulement l’œil,
l'oreille ou l'estomac.
Le mental est un outil complexe impliquant de
nombreux organes (plutôt cachés, il est vrai) et ayant plusieurs fonctions.
Le
point de départ historique de la désacralisation de l’épilepsie peut devenir le
point de départ, quoique extrême, de la longue liste quasi infinie de tous les états mentaux possibles – cela étant justifié d’une
part par le siège encéphalique au départ du processus, mais d’autre part
surtout par l’ensemble d’une situation
caractérisée par l’abolition totale de la « mémorisation »
(toujours le même étymon « men- » : du grec « me-mnaô »
pour « me-menaô» ; sanscrit : « men-ayati »)
Arrivé
à ce point, je ne peux passer sous silence qu’il manque un mot permettant de
saisir directement le mental-état différent du mental-outil.
Or il ne s’agit pas du tout de la même chose.
La langue française ne dispose pas de règle stricte pour la
formation des noms d’agent (de métier ou occasionnels), d’état, d’action, etc.
Il existe surtout des habitudes.
Mais je crois qu’il est préférable de concevoir prioritairement
« le mental » en tant qu’outil, de la même façon que l'on
parle de « la vision » en tant qu'outil (mais on dit aussi « une vision » en
tant que résultat de la fonction, voire comme une « apparition »
qui est alors comme « une autonomisation » ou un dérèglement de l’outil : ceci est
particulièrement intéressant dans le contexte de mon travail sur « la notion
d’individu »-administrative (individualisation) , puis (ou et)
physique, puis (ou et) « l'individualisme »; « l’autisme »;
etc.)
Pour les « états » correspondant à la
production par l’outil –un résultat - nous disposons déjà de nombreux
substantifs, propres ou figurés , qui vont de « voyant » à
« visionnaire », mais sont dans tous les cas intégrés dans un
état général de la personne bien plus étendu.
On peut procéder de même avec le mot mental, et nous
disposons déjà d’un riche vocabulaire qui permet de préciser les « états
mentaux » toujours intégrés de même dans l’état général de la
personne.
NB : on remarquera que le mot « mentant » existe
déjà, mais pour désigner un état porteur de mensonge, et donc réservé au
sens très précis du verbe « mentir » (encore issu du même
étymon « men- » Dans cette même famille de mots on signalera
encore le mot « manie » venu du grec « mania »
qui en grec signifie « folie - plutôt furieuse »)
Au
reste, pour le cas de l’épilepsie, on a constaté l’état bien avant d'en
connaître le mécanisme qui est toujours électrique (ce qui n'est pas une cause
(qui peut être traumatique, tumorale, vasculaire, infectieuse, émotionnelle
– voire électrique par l’application d'un courant électrique externe, etc.)
Comme
l’état épileptique est en général passager, on parle de « crise
d'épilepsie », mais s’il est durable - ce qui est beaucoup plus rare,
l’expression consacrée est « état de mal épileptique »
Les
phénomènes épileptiques – comme tous les phénomènes neurologiques - sont de
nature électrique. On pourra en dire bien davantage sur les rapports entre le
mental et l’électricité (plus tard)
Au total, nos connaissance sur ladite fonction mentale tâtonnent et sont mal
assurées, et même nos approximations sont difficiles à énoncer.
Si
l’on est bien tenté de rapporter « le mental » aux phénomènes
neurologiques et plus particulièrement au cerveau, non sans raisons, on ne
saurait préciser s’il concerne davantage telle ou telle fonction connue de
« l’organe neurologique » Peut-être nous faudra t-il découvrir
d’autres rubriques fonctionnelles.
Il
est certain aussi que le mental implique bien d’autres structures - connues ou
encore à découvrir - du corps ou de son extérieur (limitations
administratives, mais nullement biologiques) Toute localisation stricte nous est donc
actuellement impossible pour cette fonction.
La
physiologie ne rentre jamais bien dans les catégories que concevons pour elle.
A. Hippocrate : Sur encéphale
et phrène :
Il
y a sur internet un site remarquable
(qui s’appelle « REMACLE » qui met en ligne des textes bilingues de
l’antiquité gréco-latine ; clic :
ΠΕΡΙ ΙΕΡΗΣ ΝΟΥΣΟΥ = DE LA
MALADIE SACRÉE :
« [17] Διὸ φημὶ τὸν « ἐγκέφαλον » εἶναι τὸν ἑρμηνεύοντα τὴν ξύνεσιν.
= « C’est pourquoi je dis que l’encéphale est l’
interprètant (pluriel neutre du participe présent) de la connectique
(c’est ainsi que je traduis « syn-esis » »
Αἱ δὲ « φρένες » ἄλλως οὔνομα ἔχουσι τῇ τύχῃ κεκτημένον καὶ τῷ νόμῳ, τῷ δ´ ἐόντι οὒκ, οὐδὲ τῇ φύσει, οὐδὲ οἶδα » =
(Et basta pour ma traduction, à cause des plantages et pertes
d'ordinateur Je n’ai plus qu’à finir avec des SMS !)
B. Neurologie :
C’est officiellement Erasistrate (310 –250) - Clic - qui
systématisa ce que j'appellerais volontiers la « circulation
neurologique » . On découvrit les neurones (qui
semblent n'avoir qu'un rôle de transport), avant beaucoup de rôles
d’autres:cellules nerveuses - astrocytes etc. qui sont chargées du travail
d’usine.
La mise en place d'Erasistrate est bonne.
1. Anatomiquement, Il
conserve la systématisation qui fait de
fait de l’encéphale (cerveau + cervelet) le centre des connexions
des nerfs [Aujourd’hui on reconnaît trois fonctions neurologiques aux
nerfs :
ü
trophique (développement) très et trop oubliée
même par les médecins.
ü
sensitive (totalement oubliée par le monde
ausio-visuel, à part l’œil et l’oreille)
ü
motice surévaluée en raison de la société -
spectacle
Il est remarquable et désolant
de noter à quel point les réflexes malheureux d’une mode futile peuvent
influencer jusqu’à la façon de penser et donc de travailler et d'agir des
médecins. La médecine devrait pourtant savoir se méfier des mots – nécessaires
mais toujours inadaptés à la biologie]
2. Le transporteur
de l’information est pour Erasistrate « l’air » Son idée
est que « l’air pulsé » par la « re-spiration »
(=> re-spirare en latin) (« pneuma »
en grec = « spiritus » (p.p. de « spirare »)
en latin = « esprit » en français) arrive dans les
ventricules cérébraux (il y en a 4) et de là passe dans tous les nerfs qui sont
creux.
Cette mise en place rend
possible l’idée des « esprits-animaux »
(« arwah- hayawanat ») d’Ibn Khaldoun puis « esprits-animaux »
de Descartes : Les esprits arrivent avec l’air.
Les sens métaphysiques et
religieux de « pneuma-spiritus-esprit » sont venus avec le
christianisme pour traduire la médecine et la religion égyptienne (les 3 âmes)
Descartes était
dualiste : (Âme + corps) et les corpuscules réunissent les 2 composants.
Ce dualisme ressemble
à une théorisation simple et profondément intellectuelle (sans expériences) Mais
que le lecteur s'amuse à y voir presque un précurseur des théoriciens des
physiques modernes, avec des combinaisons cependant différentes.
ü
Lire Descartes.
ü
Pour mon étude de « l'évolution du
sens et du mot esprit » : Clic.
ü
Pour L’Histoire de la médecine égyptienne
Cf..Richard-Alain Jean:: Clic (http://medecineegypte.canalblog.com/)
En fait , l’oxygène
(découvert par Lavoisier décapité en 1794) est à la fois
carburant et comburant de toutes les réactions chimiques du corps :
De façon plus modernes, les nerfs
transportent le courant électrique fabriqué par l’organisme (expériences
de Galvani sur la patte de grenouille en présence de Napoléon).
Le transport électrique est une
succession d’échanges ioniques Na (sodium) et K (potassium). Mais on découvre
maintenant aussi les échanges par champ magnétique.
3. Donc si on
remplace « l’air » par « l’oxygène » (le
di-oxygène 02), notre
science est parfaitement en accord avec Hippocrate et Erasistrate,
l’oxygène étant le « carburant-comburant » de nos
métabolismes.
Les noms « d'artère;
trachée artère » viennent du grec « artèria » [ de aer;
radical a(w)er- (= air ;
qui est en haut) et tous les mots comme met-éores (= au
delà de l'air) etc.] car les grecs pensaient que le rôle des artères était
de véhiculer l'air dans le corps : En effet, en dissection anatomique, on
voyait les artères, rigides et toujours vides.
Puis on a souri de cette
explication simpliste quand on a compris que les artères pulsaient le sang
rouge (par opposition au sang bleu, veineux) depuis le cœur jusque dans tout le
corps.
Mais c’est tout de même
pourtant bien la fonction la plus immédiate des artères de fournir de l’oxygène
à toutes les cellules du corps, grâce à l'hémoglobine oxydée des globules rouge
du sang qu’elles contiennent. Autrement dit, cette conception des Anciens était
parfaitement exacte. C’est que le sang fait véritablement partie du plus
profond de la fonction respiratoire.
De cet oxygène apporté par
la respiration, 20% est consommé par le seul encéphale (1,5 kilogramme pour un
homme de 70 kg)
Malheureusement l’air
contient aussi beaucoup de poisons et il est sûr, certain, expérimenté,
reconnu que la pollution aérienne altère les fonctions cognitives du cerveau.
(et bien évidemment beaucoup d’autres fonctions vitales (orientation,
mémoire, comportements sexuels, d’agression et de fuite etc.) en plus de
l’apport direct de poison dans les organes cibles, car l’air transporte
beaucoup d'autres molécules que celles de l’oxygène]
Pour mémoire, le tri-oxygène
O3 = Ozone (irritant à forte dose) – responsable de l’odeur des
plages de sable au soleil en été - a aussi des effets bénéfiques (bactéricide,
hyperoxygénant, cicatrisation accélérée, etc.)
On répète toujours qu’à
l’origine de la vie sur Terre il y a « l’eau » parce qu'on la
voit, mais il y a aussi « l'air », et c'est parce qu'il y a de
l'oxygène dissous dans l'eau, que respirent les algues et les poissons (hormis
le SO2 pour les organismes des grandes profondeurs)
C. Pour mémoire
Parmi les trois grandes fonctions, Respiratoire,
Circulatoire, et Neurologiques, il apparaît curieux que, globalement et
avec une certaine précision (mais en aucun cas dans le détail microscopique)
l'utilité de l'encéphale ait été découverte plus de 1000 ans avant les
deux autres : Maintenant qu’on distingue très clairement les fonctions,
1) des poumons (air aérien de la trachée aux Poumons) 2) du cœur (deux
circulations sanguines : a) La circulation générale dite grande
circulation (apport du sang oxygéné à partir du ventricule Gauche jusqu'aux
cellules) + b) La circulation pulmonaire dite petite circulation (sang avec CO2
du Ventricule Droit aux Poumons et retour au cœur par les veines pulmonaires) ,
3) enfin de l’encéphale (centre des connexions neurologiques)
Alors que le cerveau est mou, gélatineux, fait de matériaux
très fragiles, et enfermé dans le crâne, un exosquelette très dur, et de
protection efficace.
Pour le cœur et les poumons, on notera la
précession du savoir des médecins arabo-musulmans (dont persans) sur celui des
Européens :
1. Ibn Nafis * (mort au Caire
en 1288) découvre à Damas la petite circulation (pulmonaire) qui
reste inconnue en Europe jusqu'à l’apport de Miguel Servet (1511
– 1553) livré à l’Inquisition par Calvin, laquelle brûla Servet à
Genève toute une longue journée**)
*Son nom était d’ailleurs
prédestiné puisque « nafs » signifie « l’haleine de la
respiration » (la respiration se dit « tanaffous »)
**De quoi Miguel Servet
(1511-1553) a-t-il été le martyr exactement ? Il y a des recherches
intéressantes à faire pour qui s’intéresserait aux véritables raisons de sa
condamnation par l’Inquisition. Étaient-elles scientifiques profanes ou
religieuses ou les deux, tant il est vrai que l’une et autre ont pour objet le
savoir ?
Les origines de Miguel Servet
sont incertaines, mais il aurait pu apprendre des musulmans, en Aragon
ou à Valencia, régions de culture et de mémoire cosmopolite, même
après l’expulsion des juifs et des musulmans. Servet passe pour avoir découvert
la circulation pulmonaire en Europe et il est connu qu’il se serait querellé
avec Calvin au sujet du dogme de la Trinité (principal point de
discorde entre le Coran et les Évangiles), lequel Calvin aurait
trahit son hospitalité. Qu'en a-t-il été exactement ? Servet
aurait-il pu avoir connaissance des travaux d’ibn Nafis ?
Puis, à partir de là dans le
temps, la grande circulation est découverte en Angleterre par William
Harvey (1578 - 1657) vers 1628.
2. Ibn
Khaldoun (mort au Caire en 1406) pour la théorie des « esprits
animaux » (combinaison de l’âme et du corps) reprise par Descartes
- qui ne le cite pas - vers 1637.
3. Mais l'Europe
prend la tête des découvertes au XVIII ème siècle avec Luigi Galvani
(1737 - 1798) pour l'électricité animale, Antoine de
Lavoisier (1743 - 1794) pour l'oxygène, puis tout au long du XIX ème
siiècle, pour les neurones (Santiago Ramon y Cajal 1852 - 1934),
etc.
4. La contraction
électrique spontanée du cœur : La scolastique médiévale (entièrement
aristotélicienne et chrétienne en même temps) avait eu l'intuition de la
« force pulsante » du cœur (« vis pulsans »
et « vis pulsifera ») sans l'expliquer.
Les grands mystères de la
vie perdurent cependant, et, derrière un vocabulaire mal assuré, ceux des
sources de l’esprit, d'un indicible espace - plus grand et plus petit qu'on ne
l’avait pensé (notre colonne d’air terrestre ne mesure que 12 kilomètres de
haut) , les inconnues des corps (dont on ne sait presque rien, les
sentiments d'infini et de néant qui demeurent inexplicables.
« Plus s’agrandit le faisceau de la lumière du savoir,
plus s’agrandit le cercle de l’obscurité qui l’entoure » (Max Plank)
[15] NOTE : Homo-hominis-hominem :
Les
rapports de la langue française avec les langues d’où elle est issue, et en
particulier le grec et le latin - mais il y a aussi les langues germaniques (parlées par les Francs),
et les langues empruntées - sont devenus de plus en plus confus, ce qui
n’a jamais été sans conséquences.
En
latin, le mot Humus (= la terre => humble) a servi à
donner le nom à ses habitants que nous sommes : homo-hominis-hominem.
Le
patois français d’oïl fait
chuter toutes les syllabes après l’accent tonique - d’où naîtra aussi notre « e
muet » à éclipses : Exemple : Seculum (3 syllabes) => Siècl(e) (1 ou 2
syllabes). La diphtongue (e => ie) est là pour insister sur la
place de l’accent, car le mot devient di-syllabique dans les liaisons.
Les
autres langues romanes, et « le français d’oc », ont été
beaucoup moins réducteurs.
Il
faut y ajouter aussi la nasalisation (m => n) et le son « Anne »
donne le son « an » propre également au français du Nord
(également dans les Pyrénées, et bien d’autres langues (persan).
Ainsi au nominatif : Homo
a donné Om puis On (issu du nominatif en latin ; il
reste toujours au cas sujet en français) ; Le « on »
français n’existe pas dans les langues romanes du Sud.
Mais
le latin il est vrai avait fait du mot des usages multiples : « homme »
pouvait être opposé « aux dieux » (sens de mortel) ;
« homme » pouvait être opposé à « bête » ;
en langue familière, « homme » a été opposé à « femme » [« inconnu
en langue classique » écrit A. Meillet ; mais on sait
qu’une langue familière est volontiers orale - et on a toujours pu, dans toutes
les langues jouer de ces appellation sans en transformer l’objet] ;
« homme » à bien sûr aussi été opposé à « un supérieur
hiérarchique » dans les troupes : Tous ces sens sont encore
présents dans le français actuel.
Enfin,
en langue familière, « homo » peut remplacer un
démonstratif : hic homo « ego », homo « is, iste,
ille » Pour A. Meillet, le mot a préparé ainsi son sens
de « on » « d’abord dans les phrases négatives
(peut-être sous l’influence de parlers germaniques ; » écrit-il.
Quoiqu’il
en soit, c’est avant tout par les régions de l’Est que les influences
germaniques sont entrées dans l’empire, et je pense bien possible que le mot
ait fini par épouser exactement, dans le Haut Moyen Age, les usages du
mot germanique « man » (= on ) employé au même cas
(sujet) et dans le même sens que le « on » français
Ce
« man » qui est « homme » est de même
étymologie que « mens-mentis, le mental » et « manus,
la main », etc.
A l’accusatif , (« cas régime » de l’ancien français), qu’on a en
général retenu pour fabriquer les mots français modernes, le mot fait
« Hominem » Le « -em » non accentué est tombé et on
en a retenu le mot « Homme ». Le mot a été de plus en plus
réduit, puisque l’accent est passé en première syllabe et la fin est devenue un
« e muet » qui ne s’entend que dans certaines liaisons. Le
français est le champion des mots monosyllabiques…c’est la guillotine
linguistique du génie français.
Il
n’a donc jamais été question de sexe dans le mot Homme
En résumé, on ne dit ni « les droits de on », ni « les droits de
la femme »
Il
faut aussi éviter de confondre le « Homo » latin qui signifie
« homme » avec le « homo » grec qui signifie
« semblable »
Académiquement
- pour éviter les confusions - on n’a pas le droit de mélanger un mot d’origine
latine avec un mot d’origine grecque, et pour dire « l’union sexuelle
de deux êtres de même sexe » on doit dire « homo-gamie »
et non pas « homo-sexualité ».
Mais
il y a longtemps que l’Académie a baissé les bras.
Le
sens ni l’origine du mots « femme » ne sont équivoques
– A ce ci près qu’il ne faut pas le mélanger avec le mot (oral mais à
peine écrit) qui vient du latin « fama » qui signifie
« réputation » qu’on retrouve en français dans le mot « fameux »,
et l’expression « remède de bonne fame », qui signifie « remède
de bonne réputation » - venu par l’italien « bona fama ».
Le
mot « mal » était en latin « malum »
Le
mot « pomme » vient du latin « malum »
(en grec « To mèlon ») et en confondant malum et malum (pour la place
de l’accent je laisse le lecteur chercher), on en a fait l’histoire de la
« pomme d’Adam » : c’est la pomme d’Eve qui lui
est restée en travers de la gorge, mais La Genèse (Ancien Testament)
parle de « l’arbre de la connaissance » et on ajoute « pour
le fun », « du bien et du mal » - mais je n’ai jamais
eu le texte original en main. Bref, Dieu (YW) aurait préféré qu‘ils
restassent ignorants.
« Mâle »
est la forme réduite de « Masculus » - d’où
l’accent circonflexe - qui en espagnol a donné normalement « macho »,
mot de tous les jours qui n’a rien de péjoratif. En français, au pluriel, on
dit « des mâles » et non pas « des maux ».
A
ne pas confondre avec « la malle » qui est de
même origine qu l’anglais « mail » et si on n’avait pas perdu
l’avenir de la francophonie en 1763 (Traité de Paris) - l’un des plus lamentables traités de toute
notre histoire – pire que Trafalgar (21 octobre 1805) qui lui en a été le coup de grâce – on
s’enverrai « des malles électroniques ».
Terminons
sur un cocorico à la cantonade : notre « coq gaulois emblématique » vient de l’assimilation de « gallus »
qui veut dire « coq » en latin avec « Gallus »
qui veut dire « Gaulois » en latin.
Terminons
sur un cocorico à la cantonade : notre « coq gaulois emblématique » vient de l’assimilation de « gallus »
qui veut dire « coq » en latin avec « Gallus »
qui veut dire « Gaulois » en latin.
Le
bannissement en français de l’usage du mot « race » ajouterait
encore un tabou * à la langue d'un peuple qui a pourtant déjà perdu le sens de beaucoup
de ses valeurs et de ses « racines » (c'est le sens du mot
« raceC, qui n'est pas celui d’une invective à l'autre) entérinant
le triomphe des interdits simplistes (non pas simples, mais bornés) et
provocateurs sur l’emploi des mots ouverts à la connaissance des mondes, des
peuples et des gens – dans le même temps que pourtant on agite les molécules de
la science au fond des cristallisoirs.
Bien
entendu, on pourrait avoir le droit d'employer n'importe quel mot pour dire
n'importe quoi, quand l'essentiel est de se comprendre, mais, pour le moins la
cacophonie en vogue ne facilite pas la compréhension :
« Par
excès de franchises et de libertés, chet-on en plus grand servage » disait le proverbe :
A-t-on
chu ?
En
nos temps s’obscurcissant, précisons :
1.
« Un
bon savoir (une bonne instruction) vaut mieux que 1000 précautions (<=>
interdictions)
2.
Une bonne loi (et de bons tribunaux) valent mieux que 1000
déresponsabilisations (<=> servitudes). »
A l’aune de ces propos, un mot devient
comique, c’est le mot « Occidental », appropriation
douteuse mais qui ne semble pas remise en cause !
En
principe il désigne l’endroit d’où nous nous considérons issus, et pour nous le
repérage à du se faire en considérant un coucher de soleil européen, à moins
qu’il ne fût américain. Pourtant le premier Méridien d’Origine passait
par la Isla de Hierro des Iles
Canaries, le second par Paris, et l’actuel par Londres
(Greenwich)
Mais
La civilisation arabo-musulmane a aussi ont divisé les territoires de leur
empire en Orient (El machreq) et en Occident (El
maghreb) et le Maroc est même l'Occident extrême (Maghreb
el aqsa)
Mais,
comme ici le Méridien d'Origine ne fait pas foi, si l’on considère que
la terre est ronde…
Ceci
me rappelle que tout ce que j'ai tenté d’apporter en physique, médecine,
psychiatrie, neurologie (j'ai en projet l'écriture d'une page sur l'anatomie et
la physiologie du membre supérieur chez l’homme **) a toujours été issu de la
levée des tabous, de la sortie des laboratoires et des confinements bornés.
*Si j’ai choisi la profession de médecin, dans mon rapport à
l'autre, c'est en grande partie parce que je pensais - et je crois que pour ce
temps-là j’avais raison – que c'était l'un des domaines où il y aurait le moins
de tabous : les morts et les blessures de la guerre avaient mis à vif
l'importance du corps, les maladies tabous étaient devenues curables, on
guérissait la syphilis et le sida n'était pas encore apparu. La sexualité sans
être devenue banale était devenue normale et – on ne le dit jamais – cette
dimension nouvelle de la relation été pour beaucoup dans la révolution sexuelle
des années 60, qui n’avait pas attendu mai 68 pour prendre place à la lumière
du jour.
La suite – peut-être par la force des choses - mais aussi à cause
de beaucoup d’égarements - a été faite de reculs : La sexualité est redevenue
dangereuse, le rapport au corps a été à nouveau tenu à distance, les gants sont devenus nécessaires et
l’obligation de stérilisation est devenue l'une des premières préoccupations de
la vie quotidienne. On pourrait développer.
** Si j’ai ce projet, c’est en raison des conséquences
dramatiques de certains livres récents, faux et dont les méfaits sont
considérables et graves.
Grave aussi est qu’on a oublié des descriptions bien plus
justes, parfois lumineuses, que j’ai trouvé sur Internet, datées du XIX eme
siècle.
Quelque part j’ai lu à peu près dans un livre récent :
« Pourquoi l’avant bras a-t-il 2 os ? »: R : « Pour
pouvoir porter les aliments à la bouche ! », oubliant que les oiseaux
et les crocodiles dont la partie correspondante est à peu près identique ne
portent pas leurs aliments à leur bouche avec leur main.
On lit dans le livre « physiologie articulaire de
Kapandji – 6eme édition Maloine - Paris 2005 » bien connu des
étudiants en médecine, que la traction du tendon distal du biceps bracchial
se résume à sa traction sur la tubérosité bicipitale du radius, oubliant le
tendon principal qui va sur le cubitus, et de fait jusqu'à la main, et Kapandji
se contredit lui-même en remarquant que l'articulation du cubitus est celle de
la flexion, et que tirer sur le radius dans le sens du biceps engendre une
luxation, etc.
Le découpage actuel du corps humain n’a d'ailleurs souvent aucune
pertinence : Clic
En regard de quoi l’ignorance du public (= appelé
aujourd’hui consommateur) est gigantesque, des choses de la médecine et
jusqu’à des choses de son propre corps, jusqu’à la connaissance de son plus
prosaïque squelette – ignorance imposée et entretenue volontairement, par des
programme scolaires établis par des censeurs, dans l’esprit du numerus clausus,
lequel a, durant 40 ans, plombé le développement de la médecine française.
Lui fait écho « chez les pro. » le manque de
moyens, des travaux originaux rares, des recherches en berne, un enseignement
insuffisant partout (école, universités, hôpitaux et cliniques), la pratique
est plombée comme tous les métiers par l’abandon des idéaux, la crise des
confiances et beaucoup de résignation, résultats du « mariage du
commerce avec l’administration » et des hostilités envers un des
derniers corps de travailleurs (gêneurs) encore souvent libre.
Si les commerçants avaient le pouvoir de couper encore chaque
individu en deux pour vendre davantage de frigidaires et de jouets - pas
seulement aux enfants - il est probable que certains n’hésiteraient pas bien
longtemps.
[16]
NOTE : Le biceps est le muscle du lancer, du coup de poignard, de
l’étreinte chez l'homme ; des battements d’aile chez les oiseaux ; de
l’agrippement des félins : A propos des ruptures tendineuses du biceps,
cas affaire d’école.
J’insiste
sur ce point, qui contredit 50 ans au moins de livres et de pratique
chirurgicale mal informés.
Le
XIX eme siècle était mieux informé, en particulier citons le beau
travail paru dans le Bulletin
de la société anthropologique de Paris pp. 212-215 en 1895 de M. Edouard Cuyer : clic
La
réalité est que le biceps se termine par deux tendons qui enserrent l’avant
bras comme un étrier :
1.
Le long biceps part de la cavité glénoïde de l’omoplate – c’est le chef radial du
biceps – et s’insère par un tendon distal, que j’appelle le tendon radial du
biceps, sur la tubérosité bicipitale du radius. C'est le seul tendon du
biceps retenu par la doxa.
Pourtant le biceps est composé de deux corps
musculaires toujours distincts; et en réalité, ce tendon radial n'a qu'un rôle
secondaire, et uniquement de supination sur le radius (comme le nom radius
l’indique (rayon) Il fait tourner la paume de la main vers le
haut et prépare ainsi la possibilité de tirage puissant par l'autre tendon que
nous allons voir. Un tirage violent sur ce tendon radial du long biceps
n’aboutirait qu’a une luxation de la tête du radius, sans aucune flexion
réaliste de l’avant-bras - qui n'est même pas le rôle du biceps en entier..
2.
Au contraire, le chef court du biceps (= chef cubital) part de l’acromion de
l’omoplate et se termine par un tendon distal, que j’appelle le tendon
cubital du biceps, qui est lbel et
bien le tendon principal du biceps (bien que négligé dans tous les livres et la
pratique médicale)
Ce tendon se termine en éventail en enserrant
tout l’avant bras, grâce au puissant lacertus fibrosus qui enveloppe
tout l'avant bras en se confondant enuite avec l'aponévrose et permet un tirage
en force sur cet enveloppement (comme sur un baluchon qu'on soulève par le
dessous) et le biceps tire ainsi l'avant bras vers le tronc.
Le biceps est donc le muscle du « lancer »
(l’humérus a un rôle de propulseur comme celui qu'avait imaginé ou recopié
l'homme de la préhistoire) et nullement de flexion de l’avant bras sur le bras,
rôle dévolu au muscle brachial antérieur qui – naturellement et obligatoirement
s’insère non pas sur l’omoplate, mais sur l’humérus.
Pour être plus nuancé, ajoutons qu'il est
clair que lorsque l'avant-bras est ouvert à 180° ou davantage sur le bras, un
tirage (du muscle brachial antérieur) dans l’axe de 2 segments alignés n’aurait
aucun effet de flexion. Dans une telle position de départ, le tirage oblique du
court biceps à partir de la coracoïde a un effet de déblocage, puis le muscle
brachial antérieur peut prendre le relais et le biceps entrer en veille.
Il est bien évident que les muscles du cops
humain, et les positions possibles que chacune de ses parties peut prendre,
sont si nombreux qu'il n'est pas possible d’assigner à chaque mouvement l’effet
d’un seul muscle, et, inversement l’effet de chaque muscle dépendra de la
position de départ des segments et du tirage d'autres muscles. De plus il existe des associations motrices
neurologiques synergiques, d'autres antagonistes, des réponses motrices réflexes
aux stimuli sensitifs, etc. tout muscle ne se contractant qu'à la faveur des
impulsions électriques modulées envoyées par les nerfs.
Le présent
paragraphe n’a pour but que de réhabiliter ou même de rendre compte de
l’existence primordiale du tendon distal cubital du biceps brachial : L’idée
directrice de toute compréhension est simplement qu’un muscle tire toujours
selon le vecteur d’une ligne droite tendue entre les points d'attache de ses
deux tendons - d'où il résulte que certains mouvements sont possibles et
d'autres impossibles - et que enfin cette direction elle-même change au cours
du déplacement de la contraction, que le point de départ soit considéré comme
fixe et le point d'arrivée mobile, ou inversement.
Le biceps est encore le muscle « du
poignard » de celui qui lève le bras, le poignard bien dans la paume
de la main en supination, et l’abat en faisant décrire à la main un mouvement
circulaire autour de la glène humérale tiré par le court biceps
qui tire à partir de la coracoïde, en se raccourcissant et gonflant en
même temps (ce que chacun peut observer immédiatement), mouvement donc oblique
en bas, en avant et en dedans, le coude pouvant garder un angle plus ou moins
constant de 90° environ en fonction de la cible choisie.
En pratique, le chef radial est si
accessoire qu’on peut souvent négliger la réparation d’une rupture d’un de
ses deux tendons. Que ce soit le tendon proximal qui se rompe (comme c’est
toujours le cas) ou le tendon distal, ce qui reviendrait pratiquement au même.
Au contraire une rupture du tendon du chef
cubital est exceptionnelle (3% des ruptures tendineuses du biceps brachial)
mais gravissime. Si c'est le tendon distal qui se rompt, sa rupture peut être
suivie par la rupture du tendon radial – distal - du long biceps plus frêle.
C’est, dans les annales, un accident d’haltérophilie. L’accident impose
toujours une réparation et il ne suffit pas de réparer le frêle tendon radial
du long biceps.
Non traité ou traité comme la rupture du seul
tendon radial, l’accident peut se compliquer rapidement de séquelles redoutables
jusqu’au bout des doigts, du fait de l'effondrement de l'aponévrose
ante-brachiale normalement tiré vers l'acromion par le tendon cubital : Il
s'ensuit une compression du nerf cubital dans sa gouttière sous le muscle
cubital antérieur qui va du coude
jusqu’à la main et un syndrome compressif du nerf cubital s’installe provoquant
une rétraction de tous les muscles commandés par ses branches motrices
(fléchisseurs , etc. : Nb. tous les muscles de la main sont dans l’avant-bras
qui est la main-même) et des troubles sensitifs dans les territoires
correspondant aux branches sensitives de ce nerf.
Il va sans dire que les tendons coupés n’ont
aucune tendance à la réparation spontanée, et le syndrome qui peut s’installer
sans réparation chirurgicale des deux tendons est la perte de l'usage normal du
membre supérieur en entier – correspondant à la perte d’une aile pour un
oiseau. Un traitement chirurgical complet est donc une absolue nécessité. C’est
probablement un manque de suivi du blessé dans la longue durée qui a fait
jusqu'ici largement méconnaître et sous-estimer la gravité de ce syndrome rare.
L’accident de Miguel de Cervantès
relaté dans la colonne gauche du présent texte, survenu durant la bataille
de Lépante, mériterait d’être mieux connu et analysé : La blessure est
relatée comme une blessure du bras gauche, mais on ignore tout des détails :
Les conséquences en furent la conservation du membre, mais accompagnée d’une
invalidité de la main.
Ainsi le biceps est indirectement un muscle
de la main, et - fait essentiel - il n’a aucun rapport anatomique direct avec
le coude.
Disons pour finir qu’avec une configuration
anatomique très proche, l’homme reporte dans la main les fonctions qui
chez l’oiseau étaient devenues celles d'une aile, - à ce point de
caractérisation que c'est par l’étymon du mot main que les langues
européennes désignent : L'homme pour
les langues germaniques (man) ; Et le mental (men-) et la
mémoire (me-men-) pour les langues gréco-latines.
Cette
systématisation est confortée par le fait que l’apophyse coracoïde de
l’omoplate des oiseaux. La justification de son l’existence de cette
apophyse est justement le point d’attache et de tirage du court biceps. Cette
apophyse est l’os le plus solide de la ceinture pectorale des oiseaux
(Wikipedia)
Il est facile de s’en souvenir à partir de
son nom évocateur, bien que celui-ci n’exprime qu’une forme : En effet,
« corac-oïde » signifie en grec « en forme de corbeau »
On conçoit en effet à quel point il est
important pour un oiseau d’être endurant dans le vol – et ce muscle vital ne
sert pas à replier les ailes.
Le biceps est aussi un muscle de la course,
mais spécifiquement de la saisie de la proie chez les carnivores (l’olécrane
de leur cubitus est plus renforcé que le notre) etc.
La
culture de « la pensée copiée-collée » de moins en moins
contrôlée par l'expérience fait de plus en plus de dégâts.
Schémas : |
J’ai un doute sur le nom du livre (peut-être Kapandji) d’où le texte
et les schémas faux sont tirés . Mieux
vaut les oublier ! |
|
[17] NOTE : Michel
Jouvet
est malheureusement décédé le 3 octobre 2017 : Il publia
relativement peu de livres accessibles au public, c’est pourquoi je reproduis
ici un extrait de son exposé fait au Vatican en 1990, intitulé « Le sommeil, autre versant de l'esprit » qu’il reproduit peu après dans le livre : Le
sommeil et le rêve, Collection « poches Odile
Jacob », Editions : 15 rue Soufflot, 75005 Paris, 1992, page
129 :
Cet extrait énumère une grande partie de ses
découvertes :
« Le sommeil paradoxal et les consciences oniriques » - Le sommeil paradoxal (REM
sleep) :
« Chez l'homme, le sommeil paradoxal est un phénomène périodique qui
survient 90 minutes après l'endormissement, donc après environ 80 minutes de
sommeil à ondes lentes. Il se caractérise par l'activation de
l'électroencéphalogramme dont l'aspect devient similaire à celui de
l'attention vigile (ou du stade très léger de l'endormissement) (descending
stage 1).
Ce phénomène
s'accompagne de mouvements oculaires rapides, d'une atonie posturale et d'érection.
La durée d'une phase de sommeil paradoxal est de 20 minutes. Ces phases
surviennent toutes les 90 minutes et sont séparées par du sommeil à ondes
lentes. Ainsi, au cours d'une nuit de sommeil, apparaissent 4 ou 5 phases de
sommeil paradoxal (environ 100 minutes, soit 20 % de la durée totale du
sommeil). Cette phase de sommeil a été considérée au début comme un stade de
sommeil léger analogue à l'endormissement (emerging stage 1)
On sait maintenant
qu'il s'agit d'un état aussi différent du sommeil que celui-ci l'est de l'éveil
*.
Chez l'homme, le rêve
survient pendant le sommeil paradoxal. L'homme sait qu'il rêve depuis l'aube de
l'humanité mais ce n'est que depuis 1957 que l'on a pu identifier les périodes
de sommeil paradoxal comme corrélats neurophysiologiques du rêve ** »
* Jouvet
M.,
« Paradoxical sleep. A study of its nature and mechanisms », Prog.
Brain Res., 1965, 18 : 20.
**Dement W. et Kleitnian N. « Cyclic
variation in : EEG during sleep and their relation 10 eye movements, body
motility and dreaniing », Electroencephal. clin. Neurophysiol., 1957, 9 689.
[18] NOTE : Ce livre semble
ne jamais avoir été
traduit en français depuis sa première sortie en allemand en 1952 :
Se
demander ici « pourquoi ? » viendrait à point (eu égard
au principe de causalité) puisque la moitié de ce livre (pp. 0 à 146) est la
traduction de l’allemand vers l’anglais du texte de Yung « Synchronicity : An Acausal
Connecting Principle » ( « Synchronicité : Un principe de
connexion non causale »)
Ce
livre en effet réunit deux textes et les affinités de deux auteurs qui ont
écrit en entier séparément - comme ce devrait toujours être le cas.
Dans
le premier, C.G.Yung n'y interroge rien moins que le « sacro-saint
principe de causalité » - au nom duquel sans doute tous les enfants du
monde âgés d’entre 2 et 4 ans – tout occupés à croître en sagesse et raison -
n'ont de cesse de demander jusqu'à plus soif : « Pourquoi papa,
pourquoi maman ? » et développe la théorie évoquée dans le titre.
ü
Voici d’abord la page 8 du premier texte de ce livre qui est
de C.G.Yung (que j’ai traduite à titre de courte citation car il y a
peut-être des droits d'auteur) :
Yung y met en cause « le principe de causalité » -
qui est à la base de toute la raison classique autant en sciences qu’en
philosophie - non seulement dans la matière de la psychanalyse, mais même dans
la vie courante :
C. G. JUNG
Synchronicity: An A causal Connecting Principle We shall
naturally look round in vain in the macrophysical world for acausal events,
for the simple reason that we cannot imagine events that are connected non-causaily
and are capable of a non-causal explanation. But that does not mean that such
events do not exist. Their existence - or at least their possiblity - follows
logically from the premise of statistical truth. The experimental
method of inquîry aims at establishing regular events which can be repeated.
Consequently, unique or rare events are ruled out of account. Moreover, the
experiment imposes limiting conditions on nature, for its aim is to force her
to give answers to questions devised by man. Every answer of nature is
therefore more or less influenced by the kind of questions asked, and the
result is aiways a hybrid product. The so-called
"scientific view of the world" ["naturwissenschaftljche
Weltanschauung."] based on this can
hardly be anything more than a psychologically biased partial view which
misses out all those by no means unimportant aspects that cannot be grasped
statistically. But, to grasp these unique or rare events at all, we seem to
be dependent on equally "unique" and individual descriptions. This
would result in a chaotic collection of curiosities, rather like those old
natural history cabinets where one finds, cheek by jowl with fossils and
anatomical monsters in bottles, the horn of a unicorn, a mandragora manikin,
and a dried mermaid. The descriptive
sciences, and above all biology in the widest sense, are familiar with these
"unique" specimens, and in their case only one example of an
organism, no matter how unbelievable it may be, is needed to establish its
existence. At any rate numerous observers will be able to convince
themselves, on the evidence of their own eyes, that such a creature does in
fact exist. But where we are
dealing with ephenieral events which leave no demonstrabie traces behind
them except fragmentary memories in people's minds, then a single witness no
longer suffices, nor would several witnesses be enough to make a unique event
appear absolutely credible. etc. |
Traduction :
« Naturellement, c’est en
vain que nous chercherions autour de nous dans le monde macroscopique des
évènements sans cause (a-causal) pour la simple raison que nous ne pouvons
pas imaginer des évènements qui sont non-causalement connectés et
susceptibles d'une explication non causale. Mais cela ne signifie pas que de
tels évènements n’existent pas. Leur existence - ou du moins leur possibilité
– découle logiquement des prémisses d'une vérité statistique. La méthode expérimentale de
l’enquête vise à l’établissement d’évènements réguliers qui peuvent être
répétés. En conséquence, les évènements uniques ou rares sont exclus du
décompte. De plus, l’expérience impose des conditions limitantes à la nature
du fait que son objectif est de la forcer à donner des réponses aux questions
posées par l’homme. Chaque réponse de la nature est donc plus ou moins
influencée par le type de question posée et le résultat est toujours une
production hybride. Une soi-disant « vision
scientifique du monde » ainsi fondée peut à peine être autre chose de
plus que la vision partielle d'une psychologie partiale, qui oublie toutes
les choses qui, pour ne pas présenter un aspect de signification importante,
ne peuvent être saisies statistiquement. Mais pour saisir complètement ces
rares ou uniques évènements, nous paraissons être dépendants d’une description également « unique » et
individuelle. Il en résulterait alors une collection chaotique de curiosités,
comme dans ces vieilles salles d’histoire naturelle où l’on on trouve côte à
côte des fossiles et des monstruosités anatomiques en bocaux, la corne d’une
licorne, un mannequin de mandragore et une sirène empaillée. Les sciences descriptives, et
par dessus tout la biologie dans son sens le plus large, sont accoutumées à
ces spécimens « uniques » et dans ce cas, aussi incroyable que cela
puisse paraître, seulement un exemplaire d'un organisme, suffit à établir son
existence. En tous cas, de nombreux observateurs seront capables de se
convaincre eux mêmes de l'évidence venue de leurs propres yeux qu’une telle
créatures existe de fait. Mais quand nous sommes face à des
évènements éphémères qui ne laissent pas de traces démontrables, sinon des
souvenirs fragmentaires dans l’esprit des gens, alors un simple témoin ne
suffit plus, et pas même plusieurs témoins ne seraient suffisants pour rendre
crédible un évènement unique ... etc. » |
ü Le second texte
de ce livre est de Wolfgang Paoli – 100 pages en anglais.
Il
reprend la théorie de Yung sur l’existence des archétypes
inconscients communs (ce qu’on a
appelé « l'inconscient collectif ») et expose à partir d’elle
la démarche du scientifique :
Le
savant travaille à partir des schémas archétypaux de son imaginaire
(d'abord inconscients) et ses découvertes progressent par la confrontation de
son intuition à l’expérience qu'il met en scène et étudie.
Pauli montre que Kepler
illustre parfaitement ce mode de fonctionnement
ü
Kepler (1571-1630)
en effet a découvert la gravitation à partir de ses convictions
religieuses et des sphères musicales des pythagoriciens : les
formules dérivent de la géométrie des cercles et des sphères.
Les sphères sont pour lui une image de la Sainte
Trinité : Le Père est au centre, le Fils en surface et le
Saint Esprit est la mesure du rayon.
Le cercle n'en est qu'une image humaine, et le
Soleil autour duquel tourne le monde (Kepler est copernicien) est
l’image même de la déité, etc.
En fait, la sphère peut évoquer aussi bien un
début des temps que la fin des temps : Car s'il est vrai que la sphère est la
forme de l’ovule, il est aussi vrai qu'avec l’usure, les cubes seront devenus
ronds, et que même les astéroïdes s’arrondissent : En réalité, les effets de la
gravité centripète tendent au mêmes formes que ceux à l’éjection centrifuge…
mais le premier dépend des ondes gravitationnelles (mises en évidence le 17
août 2017 et se déplaçant à la « vitesse
de la lumière » alors que le second dépend du mouvement de rotation du
corps.
Le sujet m’intéresse d’autant plus que j'ai émis il
y a longtemps l'idée (peut-être ne suis-je pas le seul) que si A. Einstein
a construit sa théorie de la première relativité autour du référent absolu
« lumière » dont la vitesse serait indépassable – laquelle
dépend tout de même du milieu traversé - c'est bien parce que « la
lumière » a toujours été « le nom du grand dieu indo-européen »
(c'est le sens du mot dieu) et que son signifiant est encore présent –
visible ou invisible - dans toutes les langues européennes.(moins verbalisé en
allemand et en anglais)
On trouve en Perse Ma-zda, en Grèce Zdeus, à Rome
Ju-piter (= Deus-pater) et le mot jour : dies-diei, d’où les mots
français dieu et jour (aussi étonnant que cela paraisse, jour est
la transformation de « dies » comme le « ju »
de « Deus » (cf. explications dans mon texte sur l'apparition
du christianisme (clic)
Dès lors on comprend comment les religions, les
métaphysiques, les sciences, etc. indo-européennes ont été construites autour
du développement de l’étymon référentiel de la divinité qui est « lumière »
par où l’on reconnaît encore comment les sciences scientifiques sont un développement
des sciences religieuses qui les ont précédées : Avant les
scientifiques étaient les prêtres faiseurs de pluie ; etc.
La science ne s'est jamais totalement dégagée de ses
origines religieuses - souvent en quête de deux Graal situés tantôt dans
le monde d’ici-bas, tantôt dans ledit de l’au-delà. Peut-être même en
tire-t-elle encore ses élans créatifs ?
Il reste que l’inconscient (personnel) de Freud, à la
différence de celui (collectif) de Yung, me semble ne pas
expliquer comment peuvent communiquer les inconscients de plusieurs personnes,
possibilité pourtant dont il postule l’existence, avant même celle des
consciences (cf. clic). Mais aussi ses
représentations pourraient être fausses dans des circonstances où il n'y aurait
ni intérieur ni extérieur : Ainsi la physique quantique est réputée impicturable.
La réponse à ces difficultés est peut-être à rechercher dans
l'expérience du « chat de Schrödinger » et « les états
superposés » - que Paoli n’ignorait pas.
[19] NOTE : Les 30 glorieuses :
|
||
« Ris
dans la grand’voile » Il faut prendre
les ris dans la grand’voile durant une accalmie car les coup de vents se
succèdent en chapelet, allant en forcissant. Ce n’est pas au plus
fort de la tempête qu’on pourra descendre les voiles |
Ce
ne fut pas le cas de notre « politique de grandeur » Il faudrait vraiment avoir une vision
exclusivement économique, de la vie de quelques peuples isolés sous une verrerie
de laboratoire, oubliant un passé pourtant toujours opérant, et faire fi d’un
avenir qui en a démenti la gloire, pour subsumer dans une telle expression
une sorte de « bonheur trentenaire » Était-ce vraiment une pensée sans nuage pour son
inventeur Jean Fourastié ? D’ailleurs les années 1947 – 1973 ne totalisent
que 26 ans. En 1945 les enfants avaient des pelles au lieu de
jeux vidéo : Il fallait reconstruire La France. Puis, 20 ans plus tard, il n’y a plus eu de
guerre sur notre hexagone national comme cela avait été le cas après la fin
de la première guerre mondiale : Là fut peut-être l’impression - toute
subjective – qui permit d’adopter la formule – presque guerrière - de Jean
Fourastié. Ainsi, en contrepartie de lourdes pertes
territoriales, La France « redécouvrit » son bel
« hexagone » et « le progrès ». Puis, après ses choix désastreux dans « l’affaire
de Suez » en 1956, La France dut assumer une perte de
considération mondiale qu’elle avait
jusque là encore conservée, en Égypte et bien au-delà – surtout
culturelle, mais importante et encore étendue. Si de cette « gloire sous perfusion »,
soviétique à l’Est, américaine à l’Ouest, la gloire a disparu, qu’est-il
resté des perfusions ? |
Les enfants
reconstruisaient La France Je me demande si certains
enfants ne seraient pas contents aujourd'hui de pouvoir se dire qu’ils en
font autant, au lieu d'en être réduits à planter des drapeaux sur un terrain
de football pour affirrmer leur identité nationale ! Un peu comme j’entends certains jeunes
regretter : « Puisque je n'ai pas eu la chance de pouvoir
faire mon service militaire … »
lequel est encore bien présent
dans quelques mémoires … |
Les fleurs ont fané rapidement, bien que l’expression de
Fourastier demeure :
Cf. : « … Mon bon Monsieur,
Apprenez
que tout flatteur
Vit
aux dépens de celui qui l'écoute » : La Fontaine :
« Le corbeau et le renard »
En
vérité, l’alacrité n’était pas partagée par tous.
Peyrefitte parle de « société bloquée ».
Bernard Gazier, lui, écrit en 1983, dans cet environnement de
« guerre froide » encore persistante et de bouleversements
mondiaux critiques, in : « La crise de 1929 », P.U.F,
collection « Que sais-je » page125 :
« … il serait vain d’écarter la menace et de rassurer à
bon compte, tout autant que de célébrer la « prospérité » de 1945 à
1974 comme un âge d’or : le devenir dramatique du tiers monde durant cette
période, la persistance de la pauvreté et de l’exclusion au sein de
l’abondance, les destructions écologiques souvent irréversibles doivent être
rappelées. Un domaine apparaît alors comme le lieu de paradoxes persistants
dans le monde occidental : le travail, droit ou devoir ? En témoigne
la question des 35 heures hebdomadaires : réalité imposée aux travailleurs
américains de 1933 … » : citation que nous reprenons dans « Mai 1968 pour la
psychiatrie » in « L’invention de la psychiatrie »
Clic.
La période 1958-1962 a certainement été
beaucoup plus importante pour la France que celle de 1968-1969, malgré
une légende encore têtue.
La perte de 3 départements – et non des moindres – à
de nombreux points de vue souvent plus modernisés que bien d’autres de
l’hexagone - et du Sahara, que la France avait refusé en 1956 de partager avec le Maroc
- et qui n’était ni peuplé d’arabes ni demandé par le FLN - a déclenché des séries de
guerres aux conséquences graves et durables.
Or, les guerres des chefs ne sont pas
toujours celles des peuples.
En métropole certains médias clamaient – de
bonne ou de mauvaise foi - que si Paris conservait ses départements
outre méditerranéens, ses habitants viendraient envahir la métropole !
Le mouvement de population n’eut-il pas pu,
au contraire, être inverse ?
Toutes hypothèses qui, de toutes façons,
auraient eu des résultats très différents de ce qu’il en fut.
Une contre expérience eut lieu en 1984 :
Lorsque l’Espagne est rentrée dans l’union européenne, un vent de
panique fut soulevé un temps, en France, (je n’ai pas oublié les
conversations de salle de garde) : « Les espagnols vont tous
vouloir venir et nous prendre nos places ! ». Ce ne fut
évidemment pas le cas.
On en profitera pour remarquer aussi que les
révolutionnaires de 1789 - maîtres à penser de tant de gens - n’ont
jamais proposé de semaine de 35 heures – bien au contraire – puisque la semaine
de travail devait durer 10 jours, s’achevant par un jour de repos devenant le décadi.
Maintenant chaque français dispose
quotidiennement d’environ 170 « esclaves énergétiques » (cf.
infra).
Mais il faut bien les récolter quelque part,
ces « esclaves énergétiques » : à quel prix !
Aristote écrivait que « l’esclave est une
machine vivante ».
C’est peut-être maintenant « la
machine qui est devenue un esclave vivant » :
A la différence près que si, certes, elle parle (avec des accents
d’ordinateur), aussi - elle ordonne !
L’insolvabilité croissante de nos pays
occidentaux est souvent mise sur le compte des problèmes démographiques (qui
étaient d’ailleurs prévus depuis un demi-siècle, et auraient pu et du être
davantage anticipés).
En réalité, le prix de revient de nos vies
dispendieuses est bien plus à mettre sur le compte de nos dépenses énergétiques.
Certes la démographie a été
multipliée par 2 ou 3.
Mais les dépenses énergétiques ont
été multipliées par 100 ou davantage ; et c’est alors un prix à payer
équivalent à une démographie multipliée par 100 ou bien davantage qu’il
faudrait prendre en compte.
A cette citation de Bernard Gazier, et
en allant bien plus loin dans son sens, dans son scepticisme, il conviendrait
encore ajouter :
1. l’expansion extraordinaire de toutes les addictions toxicomaniaques durant cette période, au
moins dans le monde culturel dit occidental - le seul que nous connaissions
vraiment - dont tout médecin psychiatre a été à la fois le témoin et le
dénonciateur impuissant. Cette expansion fut liée :
2. au niveau collectif et social, à toutes les exclusions,
« exclusions au su ou au non-su des exclus eux-mêmes »
subsumées dans les dites « fuites au Larzac » qu’on ne saurait
en rien comparer avec une quelconque recherche d’un quelconque Eldorado,
3. au niveau individuel et
familial, niveau qui est comme le génome-même du tissu social, liée à la disparition
de processus de symbolisation vitaux qui résultent eux-mêmes de la
disparition de liens familiaux et de la caractérisation des fonctions de chacun
des membres – ce qui n’a rien à voir avec la proximité géographique réelle, laquelle,
au contraire, s’est comme resserrée par la facilitation de la plupart des
formes de communication - dont résulte elle-même, désormais
4. « à l’échelle des
masses », nombre des dites addictions.
5. au niveau législatif :
a) Cf. : « Mai 1968 pour la psychiatrie »
in « L’invention de la psychiatrie » Clic : « Le commerce faisait valoir.
L’administration ratifierait » + Note de bas de page : clic.
b) Cf. aussi notre note sur le mécanisme psychologique
« inducteur » et/ou « entreteneur » de la
« toxicomanie » : clic,
c) la considération de la toxicomanie comme une
maladie mentale relevant de la psychiatrie, laquelle d’ailleurs est toujours
restée non définie autrement que par son administration,
d) et la loi du 31 décembre 1970, déresponsabilisante,
mais pourtant destinée spécifiquement à combattre ladite toxicomanie, alors que
c’est le contraire de la déresponsabilisation qu’il eut fallu prôner.
En ce sens, la chronologie relative aux « acquis de
1936 » a été inverse des acquis des années 1960 : En 1936, le peuple
incita le pouvoir à légiférer. Puis apparurent les implications économiques.
Ainsi apparurent successivement :
1. Les décrets
relatifs aux « congés payés »,
2.
puis
leur exploitation commerciale, longtemps après, voire surtout après 1945. Elle n’était
que balbutiante au début, ne serait-ce que parce que le « travailleur »
n’avait aucun moyen d’y adhérer.
Au contraire, dans les années 1960 - 1970, le premier moteur semble
avoir été « économique », puis seulement suivi par les
légalisations.
De
plus, les gestions économiques sont initialisées par « les sommets des
entreprises laborieuses », ou même par les simples pôles supérieurs
des structures concernées : Si les affaires politiques, en effet, sont
démocratiques, le commerce ne l’est en rien.
Ainsi,
ces années 1970 ont reproduit « doublement l’inverse » des
figures de 1936.
La « France de l’après guerre » a vécu sous le
parapluie du « plan Marshall » qu’elle n’a pas voulu ou pu
refuser, lequel n’était pas sans contre-parties (quotas de films américains
etc.).
Caricature
italienne du plan Marshall en 1948 : Clic.
C’était
une conséquence de la partition de l’Europe, de la « guerre
froide » et des « accords de Yalta » en Crimée
(Février 1945) ( clic ), auxquels aucun français
n’a participé.
On
dirait que la France vécut ces années comme si une manne protectrice
tombait providentiellement du ciel, ce qui était faux : Seules quelques
personnes éclairées en étaient lucides.
Les
conséquences sur la mentalité française ne semblent pas avoir été des plus
heureuses.
En
réalité, longtemps, pendant plus de 20 ans, les longs convois américains ont
fait trembler les vitres des maisons, pour se rendre à leurs bases ; et
quand j’étais étudiant, les rondes de la M.P. (Military Police)
en Jeep reconnaissables, ou à pied et munis de matraques, sillonnaient
encore les environs et la gare même où je prenais mon train.
Notons,
par comparaison, que lors du « Tsunami
de 2004 », l’Inde a refusé l’aide occidentale,
« considérant ces derniers comme « des prédateurs »
(expression à cette occasion du Général Pierre Marie Gallois).
L’enjeu de l’avenir se joue désormais dans un ensemble
« cosmo-biologique », au sein d’un équilibre sans cesse changeant entre
1.
le « cosmos » en son sens le plus large de « vaste
éco-système intersidéral ».
(«
L’astéroïde Apophis » va-t-il vraiment passer à 14.000 km de la
Terre en 2028 ?)
2.
et la « biologie ».
« La vie », sous toutes ses formes, s’en trouve interrogée.
Alors même que l’on ne sait guère la définir,
et encore moins dire comment elle est apparue, il est clair que la vitalité de
« l’écosystème » représente l’enjeu le plus nécessaire au
maintien de la vie.
Ce fut aussi, l’époque des « inénarrables
slogans du M.L.F. » dont notre rappel ici ne se bornera qu’à celui de
l’absurdité biologique d’énonciations telles que « mon corps (=
celui de l’enfant ?) m’appartient », pour soutenir le droit à
l’avortement d’une mère, comme si l’embryon ne devait son existence qu’au seul
fait de l’ovule :
S’il est vrai que dans une certaine mesure,
le corps de chacun lui appartient, l’embryon, lui, n’est pas une partie du seul
corps de la mère puisque son patrimoine génétique est double.
Comment l’irrecevabilité de la parole du
père, même légitime et connu, dans une affaire partagée, pourrait-elle être
conforme à la « proclamation de l’égalité des sexes » ? *
Tout père sera définitivement débouté de son
droit à intervenir en ce cas, au sujet de la vie de son propre enfant, à partir
d’un arrêté du conseil d’Etat de 1980.
On pourrait s’étendre encore sur les
innombrables transformations métaboliques et psychiques, qu’entraînent toujours
une fécondation chez la mère, voire les 2 parents ; de même que sur les
effets d’inscription durables, tant d’une grossesse que d’un avortement, tant
chez une mère que chez un père.
Les uns sont rapides, les autres sont
différés.
Une, puis deux générations plus tard,
permettent à peine d’en apprécier les effets sur une métamorphose sociale, que
l’on peut dire ici consubstantielle au phénomène.
Finalement, la plupart des décisions concernant
ces sujets ont été prises « au nom de la démocratie ».
Mais d’une « démocratie »
qui a souvent été celle de peuples mal informés, et/ou peu compétents à se
prononcer sur des sujets qu’ils ne connaissaient pas, ou sur des constructions
qui leur étaient étrangères et qu’on leur demandait simplement d’approuver.
En réalité la question peut davantage être
comprise en termes de « fonctions » que de sexes.
Enfin : On peut rappeler ici que le
mot « démocratie » a pu désigner de nombreuses formes de gouvernements :
Par exemple, la démocratie athénienne - dont Aristote
se fit le chantre en arguant de ce qu’elle était un bon type de
gouvernement dans « une petite cité de 40 000 habitants où tout le monde pouvait
se connaître »,
à la différence des grands empires orientaux dans lesquelles elle était
inapplicable en raison de leur grande dimension - était esclavagiste et
excluait des droits civiques les femmes et les « métèques ».
Elle dura d’ailleurs moins d’un siècle, Philippe
de Macédoine ayant militairement mis un terme aux débats démocratiques.
A l’inverse de la démocratie athénienne – au
moins sur le plan quantitatif – notre démocratie est devenue chez nous une
« démocratie de masse ».
Par ailleurs, alors qu’elle est, par essence,
un type de gouvernement, elle est quelquefois présentée comme une fonction
morale.
Le traitement de ces sujets ne peut donc pas
se réduire à l’invocation d’un mot magique dont on omettrait de définir chaque
fois le contenu.
En résumé, Le bilan de ces « trente
glorieuse » devrait tenir compte : 1) du patrimoine consommé 2)
des aides apportées 3) des hypothèques sur l’avenir.
[20] NOTE : Pourtant les
hommes ne sont-ils pas toujours les mêmes depuis les millénaires les plus
lointains, avec les mêmes besoins, les mêmes sentiments ?
On
en jugera à lecture de la peine d’Andromaque dans ce passage de l’Iliade : Hector
vient de mourir, et leur fils « Asty-anax » (« le
prince de la ville ») est de ce fait devenu orphelin :
« Hector, que je suis malheureuse!
Je le vois, nous sommes nés tous deux pour un
même destin - toi à Troie dans la demeure de Priam, moi à Thèbes, au pied du
Placos boisé, dans le palais d'Eétion, qui m'a nourrie dans mon enfance ;
malheureux père d'une infortunée!
Ah! comme il aurait dû ne pas avoir d'enfants!
Te voilà qui t'en vas sous la terre, dans la
demeure d'Hadès, tandis que, plongée dans un deuil affreux, tu me laisses veuve
en ta demeure; et notre fils, il est encore tout petit, tu vois, lui à qui,
malheureux que nous sommes, nous avons donné le jour, toi et moi; tu ne seras
plus pour lui un soutien, puisque tu es mort, et lui n'en sera pas un pour toi.
S'il arrive à échapper à la guerre, source de
pleurs, que nous font les Achéens, toujours il aura dans l'avenir des peines et
des soucis car d'autres lui raviront ses terres.
Le jour qui fait un enfant orphelin le prive de
tous les camarades de son âge.
Toujours il va tête basse, et ses joues sont
couvertes de larmes.
Poussé par le besoin, il s'en va trouver les amis
de son père, tirant l'un par son manteau, l'autre par sa tunique.
Et eux, s'ils le prennent en pitié, lui tendent
un godet, un court instant : il y mouille ses lèvres, mais non pas son palais.
Les autres, qui ont père et mère, le chassent
brutalement du festin ; ils le frappent et lui lancent des paroles outrageantes
« Va-t'en au diable, et sans faire de façons! Ton père ne participe pas avec
nous au festin »
Tout en larmes, il revient auprès de sa mère
veuve, Astyanax, qui naguère, sur les genoux de son père, ne mangeait que de la
moelle et de la riche graisse de mouton; et puis, quand le sommeil le prenait
et qu'il cessait de jouer à ses jeux d'enfant, il dormait dans son lit, aux
bras de sa nourrice, sur une couche moelleuse, après s'être rempli de bonnes
choses.
Maintenant, il faut s'attendre à ce qu'il
connaisse bien des épreuves, maintenant qu'il a perdu son père, Astyanax, à qui
les Troyens donnent ce surnom oui, seul tu défendais leurs portes et leurs
épaisses murailles.
Et maintenant, près des nefs creuses, loin de tes
parents, les vers grouillants te dévoreront, après que les chiens se seront
repus de ton corps tout nu »
Iliade, XXII, vv. 477-510.
Le thème « Quel malheur est-il plus terrible que la
mort d’un père ? » est récurrent dans toute l’Antiquité grecque.
Cf. Le vase et le texte de l’Iliade de la « scène
du départ », lorsque Hector quitte Andromaque pour
partir au combat et que son fils est effrayé à la vue du casque de son
père : clic .
La
fraîcheur de ces grands moments d’émotion transcende le temps.
[21] NOTE : Ibn Khaldoun :
Etant le témoin de l’effondrement d’un monde, Ibn
Khaldoun écrit aussi :
ربّما يحدث
عند أخر الدولة
قوّة توهم أنّ
الهرم قد ارتفع
عنها و يومض ذبالها
إيماضة الخمود
كما يقع في الذبال
المشتعل فإنّه
عند مقاربة انتفائه يومض إماضة توهم أنّها
اشتعال و هي انطفاء
( Il arrive qu’une puissance
semble s’élever des vieux empires, alors que leur mèche ne s’anime que de la
lumière de la mort, comme il en va de la bougie, lorsqu’elle approche
de sa fin, et que sa mèche semble soudain se ranimer alors qu’elle est dans son
dernier éclat ):
Un
siècle après ses écrits, l’Egypte, où le califat s’était réfugié après
la mise à sac de Bagdad par les Mongols en 1258, sera subjuguée à
son tour par les Ottomans en 1517.
On pourrait dire aussi aujourd’hui : « Comme la mort d’une étoile,
qui devient une géante rouge juste avant de devenir une naine blanche.. » ;
car souvent un gonflement extrême est le signe annonciateur d’un éclatement
imminent.
C’est
vrai en psychologie : cela s’appelle « l’hybris » ((« ὕβρις ») (cf. La
grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf de La Fontaine).
C’est
vrai dans la multiplication démesurée de certaines espèces lors de
déséquilibres d’un écosystème ; puis la multitude s’éteint affamée.
C’est
vrai lors de l’apparition tumorale par dérégulation des équilibres cellulaires
en oncologie ; puis survient la mort du patient, dénutri, etc.
Ibn Khaldoun fut un grand
sociologue :
Dans son fameux ouvrage « Al Muqaddima »
(« Introduction
à l’Histoire des Berbères ») traduit ici par Vincent Monteil; édition Sindbad; collection « Thesaurus »; Citons pp. 651-654), il traite de
« médecine » avec la « sociologie » (iI arrive aussi à Machiavel de faire de même) :
« La médecine, métier citadin :
.... C'est ainsi que le sang purifié donne
naissance à une vapeur chaude et humide qui entretient les
« esprits animaux » (rûh hayawânî). [Notons
que le concept « d'esprits animaux » sera
développé par Descartes qui utilisera les mêmes termes]...
Voyons maintenant le problème des maladies :
Elles sont, pour la plupart, dues aux
« fièvres » (hummayât). Celles-ci ont
pour cause l'impuissance de la chaleur du corps à cuire suffisamment les
éléments ingérés, à chaque phase (de la digestion) ....
.... Faute d'être digérées et assimilées, elles
se corrompent. La nourriture non assimilée - qu'on appelle « l'humeur »
(khilt) - se putréfie et toute matière en
putréfaction dégage cette chaleur adventice qui, chez l'homme, est la « fièvre »
(hummâ).
Voyez ce qui arrive à la nourriture que l'on
jette et qui se décompose, ou au fumier qui pourrit en se réchauffant. C'est là
ce que fait la fièvre dans le corps humain ...
On la traite en mettant le patient à la diète
pendant plusieurs semaines, jusqu'à guérison complète.
Pour quelqu'un qui se porte bien, la diète sert à
prévenir la fièvre et d'autres maladies.
Quant à la putréfaction, elle peut se localiser
dans un membre, ce qui amènera un accident limité, ou bien elle pourra causer
des plaies ailleurs, par affaiblissement général.
Tel est le cas pour toutes les maladies: leur
origine est, presque toujours, alimentaire. Et tout cela est du ressort de la
médecine.
D'autre part, les maladies sont plus répandues
chez les citadins, qui ne se privent de rien. Ils mangent trop, ils mangent de
tout et ils n'ont pas de repas à heure fixe. Ils ne prennent aucune précaution
et font cuire leurs aliments avec beaucoup d'épices, d'herbes et de fruits, les
uns frais, les autres secs. Et ils exagèrent: j'ai, un jour, compté que
quarante légumes et viandes différentes entraient dans la composition d'un seul
plat. Tous ces mélanges extraordinaires ne conviennent pas toujours à
l'estomac.
De plus, l'atmosphère des villes est souillée de
vapeurs nocives, dues aux ordures accumulées.
Or, c'est l'air qu'on respire qui donne des
forces et qui augmente l'effet de la chaleur sur la digestion.
Et puis, les citadins ne prennent pas assez
« d'exercice » (riyâda). Ils restent
immobiles, sans bouger, sans prendre aucun exercice.
C'est pourquoi il y a tant de maladies dans les
villes et autant besoin des médecins.
[N’oublions
pas que en arabe, le mot « civilisation » et le mot « sédentarisation »
sont le même mot (« Hadara ») qui s’oppose à la vie tribale.]
Les Bédouins, au contraire, mangent peu.
[De ce point de vue, pour Ibn Khaldoun, il n'y a
pas de différence entre « bédouin arabe » et
« bédouin
berbère » : l'originalité de l'ouvrage est justement de tirer
de l'histoire des lois générales : et dans les 2 cas, c'est la vie rude qui
entretient « l'esprit de corps » (العصبيّة) qui fait la force de « l'homme du
désert »]
Comme ils ont peu de grains, ils ont
souvent faim. La faim leur est même si familière, qu'elle leur est devenue
naturelle.
Ils n'ont guère d'assaisonnements. Les condiments
et les fruits sont un luxe de citadin dont ils n'ont pas idée.
Ils mangent des choses simples et
sans mélange, le plus près possible des exigences naturelles.
Leur air est salubre, parce qu'il y a peu
d'humidité ou de putréfaction là où ils vivent, et en raison de leurs
déplacements.
Ils prennent de l'exercice et se donnent beaucoup
de mouvement, en montant à cheval, en chassant, en vaquant à leurs occupations,
en allant à leurs affaires. Ils digèrent donc très facilement. Ils ne se surchargent
pas l'estomac.
Aussi jouissent-ils d'une santé bien meilleure
que les gens des villes. Ils n'ont donc guère besoin de médecins. C'est
pourquoi on n'en trouve pas à la campagne. C'est parce qu'on n'en a pas besoin:
sinon, ils iraient s'y installer pour y gagner leur vie.
Telle est la voie de Dieu avec Ses créatures et « nul, en
vérité, ne pourrait changer les voies de Dieu » (XXXIII,
62). »
En sociologie, citons aussi
cet aphorisme simple, que nous apprit une éminente collègue :
« Tout système qui n’est pas étroitement surveillé
aboutit presque toujours au résultat inverse de ce pour quoi il a été crée ».
Autres théories médicales d'Ibn Khaldoun :
Elles
impliquent un contexte : Ibn Khaldoun raisonnait à partir de la théorie
occidentale des 4 éléments (« terre, air, eau, feu ») dont les
arabes avaient hérité des Grecs.
Cette même théorie, qui avait déjà plus de 2000 ans d'age, avait aussi
cours en Europe.
Par contre, au XIII ème siècle à Damas, Ibn Nafis
avait découvert la "petite circulation du sang" (ventricule droit du
coeur => poumons => oreillette gauche du cœur), impliquant l'absence de
communication inter-ventriculaire, connaissance qui ne parviendra en Europe
qu'au milieu du XV ème siècle, par les soins
de Miguel
Servet.
Les
sources du savoir de Michel Servet, médecin aragonais, nous restent
encore inconnues. Calvin le livrera à l'inquisition, parce que, bien
qu'admettant comme lui « la prédestination », il refusait
d'admettre la « Sainte Trinité ». L'inquisition le brûla à Genève.
Ses affirmations, anatomiques d'un côté, et d'autre part religieuses proches à
certains égards de l'enseignement coranique, sont probablement liées, et
mériteraient une étude qui semble ne jamais avoir été faite.
Ibn Khaldoun connaissait donc l'anatomie de la fonction
cardio-respiratoire, encore inconnue en Europe, mais, ignorant
l'existence de l'oxygène - connaissance que l'on ne devra que bien plus tard à Lavoisier
- il pensait que l'air avait pour fonction le refroidissement du corps.
Les investigations sur le cœur semblent avoir davantage été l'objet de « réticences »
en chrétienté, pour une part du fait d'une certaine sacralisation, le cœur
étant canoniquement le support de l'âme. Qu'en avait-il été exactement à Damas
avec Ibn Nafis?
Quoiqu'il en soit, l'intelligence, ou plutôt « l’idée »
(« fikr ») qui n'a jamais été confondue avec « l'âme »,
était placée par Ibn Khaldoun dans la partie centrale du cerveau,
c'est-à-dire dans les « ventricules cérébraux » et les « régions
péri-ventriculaires ».
Notons enfin - pour souligner l'avancement des chimistes arabes en ce temps-là
- que le mot « al qali » d'où nous vient le mot « alcalin »
opposé à « acide », désigne en arabe « la soude
naturelle ».
Mais lorsque ibn Khaldoun parle de « la cuisson des aliments
dans l'estomac », il ne signale pas le rôle de l'acidité gastrique, et
ne pense qu'à la chaleur pure.
Il avait aussi pressenti l'importance
importance de « la qualité de l'air » à tous les
niveaux de notre santé.
Tout
cela est pour nous parfaitement d’actualité !
Qu'eut-il dit s'il avait connu les fumées de nos addictions au tabac, de nos
moteurs à explosion, de nos chauffages au fuel !
Notons que, si Ibn Khaldoun est plutôt « pragmatique »
(il a été 6 fois « cadi ») particulièrement au sens
sociologique du terme (on en fait « le premier sociologue »).
Le « leit-motiv » du livre cité ici, est
l’explication du « pourquoi » les clans venus du désert, plus
soudés et rudes, viennent toujours détrôner les dynasties établies des villes,
en place, plus raffinées, mais trop ramollies.
En particulier, il est opposé à l’acceptation des
comportement sexuels « contre nature ». c’est aussi un livre
d’histoire – au sens moderne – et de réflexion religieuse et de philosophie.
Il
n’est pas aristotélicien. Il n’est pas « rationaliste »
au sens des « mou’tazilites » (mouvement rationaliste apôtre du « libre arbitre »
développé au temps du calife « Al Mamoun » à Bagdad).
Pour
lui « la logique contient des choses contraires aux lois
religieuses et à leur sens évident » auxquelles il convient de donner
la préférence.
[22] NOTE : Le zéro et le
un :
Το μηδεν ou το μηδενικο ; To
miden ou to midenico = Le « pas quelque chose »
Démocrite (Grec du VI s. av J.C.) – qui a
voyagé en Inde (cf. infra) – théorise ainsi que le monde est fait de 2
types de substances : « Le pas quelque chose » et « les
idées (visions) indivisées » (objets ; représentations ;
cf. « la physique des signifiants ») ce qu’on
traduit couramment par « les atomes et le vide » mais on n’a
aucun texte original de Démocrite.
Le mot « zéro » n’existait
pas dans l’Antiquité et quand il est venu, la langue grecque n’a pas
adopté le mot.
Le Zéro (nombre vide mais opérateur numérique) a été Inventé
en Inde, véhiculé en arabe (mot « sifr » « صِؤْر », de « safira –
iasfarou » « صَفِرَ - يَصْفَرُ ; être vide, vacant, inoccupé »)
et est parvenu très laborieusement en Europe (de longs siècles), le même
mot donnant origine au mot « chiffre » par l’Espagne et
au mot « zéro » par l’Italie *.
On conçoit facilement que « le zéro » soit
une émanation du génie culturel indien (cf. dieu du feu Agni, ignitions
(même mot), nirvana) et il est probable que le choc culturel aura été
immense, tant avec le monde arabo-musulman (inhumations, paradis),
qu’avec le monde chrétien (cercueils, inhumations, paradis), entièrement
catholique à l’époque :
Souvenons-nous que le mot « cat-holicos »
(de « κατα ο’λος » « cata + holos »)
contient sémantiquement « holos » = « le tout-un ».
Ce mot aristotélicien (« τα καθολικα ; ta
catholica = les universaux ») qui est bien antérieur au christianisme
prend, dans le christianisme, la valeur précise d’une déclaration et d’un
appel, car cet « uni-versus » (= « uni-versel »,
« tourné vers le un ») est
« partagé par tous », empathie catholique
entièrement reconduite en 1789 sous la forme francisée de déclaration
universelle...
Les filiations entre les religions pharaoniques, le
christianisme et l’islam sont étudiées dans la page : La conversion de la Grèce
Le rapport du christianisme à la Trinité peut être
regardé comme une théorisation à la fois « de la divinité » et
« du un »
En Égypte pharaonique, c’était partout le deux et
le quatre (deux couples) qui témoignaient des cosmogonies ou cosmologies.
Dans l’islam, « le Un » est l’état de
fait pur d’un Dieu qui n’a ni engendré ni été engendré.
Sans doute les inadéquations de « La » [Cf.
mot à mettre au singulier selon Cédric Vilani] « Mathématique »
à usage de la physique sont-elles encore déroutantes aujourd’hui, et
c’est depuis longtemps que les sciences sont violemment éprouvées par les
polices du conformisme, toujours dogmatiques, même si leurs énoncés ont varié
au cours des temps.
(retour vers
Hippocrate dans cette page - clic)
_____________
*. Pour la
petite - mais longue et un peu
fastidieuse histoire : En Al-gèbre (Al jabr = ce qui est
forcé ; forcément), l’inconnu se disait en arabe « la chose »
(= As ChaÏ) , mot qui commence donc par le son: « ch »
transcrit par la lettre « chin » écrite: « ش »
L’Espagne andalouse a transcrit le son de cette
lettre en alphabet latin : Or le son « che » s’est écrit
jusqu’au XVII eme siècle avec un « x » comme dans « Mexico »
prononcé Mechico, ou « Don quichotte de la Mancha » ou
encore aujourd’hui en région basque.
La question du X latin a d’ailleurs eu un destin étonnant
(voir les histoires des alphabets : Tous n’ont d'ailleurs que beaucoup
moins de 3000 ans, entre 2.500 av JC pour les cunéiformes et peut-être environ
1000 av JC pour l'alphabet phénicien - dont tous les alphabets dérivent.
Donc est passée en grec la lettre Χ (en majuscule) et
χ (en
minuscule) , celle du mot « chi » de « Chiasma optique »
, pour ceux qui connaissent , et le mot chiasma veut dire « en forme de
cette lettre » c’est a dire que les nerfs se croisent.
Cette lettre est passée en latin sous forme de X , celui
de la dixième heure du cadran solaire.
Comment les plus anciens latins le prononçaient-ils ?
C’est un mystère.
Quand a t il pris les sons de la consonne K ou de la double
consonne KS. ? J’avais lu dans une
histoire des alphabets un rapport avec le C de « decem » qui
signifie précisément dix.
Il y a eu des doubles emplois et des lettres inutiles (entre
C, K, Q, X) et d’autres à inventer – comme pour écrire le copte pour transcrire
l'égyptien.
Bref en forme de X se dit en grec Chiama et en latin decussatio :
c’est la même chose.
Comment ce son est devenu « che » en espagnol, je
ne le sais, puis il a pris, peu après Cervantès le son de la jota (« kh = خ ) mais du temps de Cervantès, Don Quixotte se prononçait encore Don
Quichotte et Mexico Mechico.
On a alors a pris l’habitude dans toute la latinité d’écrire
l’inconnue de l’équation « x », initiale du mot signifiant chose.
Tout est comme ça en Andalousie : Le « jambon de
thon » (ciré, très salé) se disait « mouchamma’e al atun »
que les andalous appellent maintenant « La almojada de atun »
et a la Alhambra (= la rouge), « les jardins du calife »
= « Jannat al Khalifa » son devenus « Los jardines del
generalife ».
Explication :
1 les Espagnols ont traduit « al jannat » et
l’ont écrit « los jardines »
2 « al khalifa » est en grammaire arabe ici
en état d’annexion (= le génitif en latin) et les
Espagnols l'ont écrit « de el = del » puisque « calife »
est un mot masculin.
3 « gene » devient un pléonasme, car c’est
la répétition de « jardins », mais cette fois avec le
mot en arabe; et la consonne « t » du pluriel - qui n’est prononcée que dans la les
liaisons avec une voyelle - a disparue
4 Le son « kh » de « khalifa »
– aujourd’hui = la « jota » en espagnol - n'existait pas en
espagnol – car n’est apparu qu’au XVII eme siècle - et a donc été délaissé.
5 le « r » est soit une altération de ce
« kh » abandonné, soit une consonne liquide - en concurrence
avec le « l » - purement euphonique, mais dans les 2 cas
explique la disparition de la liaison du « t » disparue, car
cette liaison n'existe que devant une voyelle.
En conclusion pour cette linguistique:
Quand on connaît les règles, tout le champ étymologique du
passage de l’arabe au roman, à l'espagnol et au français se découvre
généralement très facilement.
Ici, il suffit de savoir que jusqu’au XVII s. les lettres
"j" et "g" en espagnol correspondaient exactement au
"j" français et au "jim" arabe".
Par contre le « kh » arabe était imprononçable, et
en général disparaissait purement et simplement. Le « che" arabe se
transcrivait exactement en espagnol par la lettre « x » latine.
Mais à partir du XVII eme siècle, au contraire est apparu en
espagnol la « jota" exactement superposable au kh" arabe de toujours
– qui lui n’a pas changé en plusieurs milliers d'années , mais celui-ci avait
déjà disparu des mots importés et n'a pas été réintroduit dans ces mots ;
etc.
Il y a donc eu un assez amusant croisement phonologique: le
"g" de "generalife" se prononce aujourd'hui comme un
"kh" et le transfert phonologique était donc plus juste au Moyen
Age !
Il en va de même pour « Gibraltar ».
Mais il reste que je repose ici une fois de plus une question
que j’ai souvent posée aux plus savants linguistes : impossible de retrouver
d'où vient le mot espagnol de tous les jours « loco".
Il est sans doute assez ancien puisqu’il a toute une famille:
« la folie » se dit "la locura", etc.
Or nul ne sait si ce mot vient du latin, ce qui semble
totalement impossible, de l'arabe, ce qui semble impossible, du persan, ce qui
semble aussi difficile, etc.
Le cas n’est pas unique, mais est très rare pour un mot aussi
important et populaire.
[23]
NOTE : Isonomie,
isométrie…
Sans même parler des problèmes des standards des sièges
et pare-brises d’automobiles, des tapis
roulants des caisses, des touches de digicodes et autres tablettes pour petits
doigts, etc. tout devient fait pour « l’homme standardisé »...
en « consommateur moyen - tendance petit ».
Au volant, un homme grand, s’il ne se voûte pas, a les yeux
non pas en face du pare-brise, mais de son pare-soleil.
On parle d’interdire les « tongs » au
volant pour cause invoquée de « sécurité » ! Bigre !
Y-a-t-il jamais eu un seul accident d’automobile du au fait que le conducteur
portait des « tongs » ?
N’est-il pas plus dangereux d’essayer de regarder en même
temps « la route, le compteur de vitesse et les rétroviseurs »
– ce qui est stricto sensu impossible ?
Les vendeurs de chaussures peuvent se frotter les mains.
Et marcher pieds nus serait devenu « asocial » !
Médicalement rien n’est plus naturel, sain pour les pieds,
et propice aux développements des sensibilités.
Mais j’ai reçu une jeune fille placée en internement
psychiatrique parce qu’elle marchait pieds nus, à Orléans en plein été …
Cela ressemble bigrement au « détecteur de fumée à
sonnette » dont l’utilité de la détection ne pourrait guère avoir lieu
que lorsque l’habitant n’est pas chez lui ; mais alors, il ne pourra pas
entendre la sonnette d’alarme !
Mais on en arrivera bien un jour à brancher tout ça sur un smart
phone, rendu obligatoire lui aussi (« au nom de LA sécurité ») !
Ce seront alors les problèmes de batteries, de prises de courant et standards
des chargeurs qui « prendront la tête » du soi-disant « nomade fidélisé » :
c’est la publicité qui abuse de ces deux mots, en évitant évidemment de les
réunir.
En réalité, ledit « nomade » devient plus
« dépendant », « asservi » et « sédentarisé »
que jamais.
La grande question sociétale semble être : comment
tout « réglementer » ? - et en particulier les problèmes croissants des « temps
libres », puisque L’Etat s’immisce de plus en plus dans les
intimités de chacun au détriment de ses grandes fonctions nationales. La réponse apportée ressemble à : « Circulez,
mais en tournant dans le manège ! »
Et en ajoutant : « et vite ! » ;
Mais, non seulement ladite vitesse exigée, est souvent
changeante et arbitrairement déterminée, Même la vitesse des changements elle-même est changeante,
arbitraire et déroutante. |
Autrefois une lettre recommandée nous attendait 1 mois au
bureau de poste ; maintenant c’est 15 jours ; et tout à l’envie.
On vous presse « de partir en vacances »,
véritable pseudo-pèlerinage fallacieux des temps modernes, mais de
« revenir vite ».
Dans tout cela tout est plus « standardisé » que
« responsabilisé », et Il semble que l’on soit devenu
davantage « responsable de sa soumission » que de « ses
actes », même seulement rapportés aux grands chapitres de notre code
pénal.
En somme « la déresponsabilisation – au profit des
normes » que dénonçait déjà Alain Peyrefitte en 1976 reste une
question centrale.
Fait essentiel, il semble que l’on qualifie maintenant
« d’irresponsable » non pas ce qui échappe au jugement de la
personne, mais ce qui est en dehors des normes imposées.
Comment
faire ? : Juger des actes
anti-sociaux, et non pas « des suppositions », qu’on taxera
toujours « de dangerosité ».
[25] NOTE : Cette remarque
s’applique autant à « l’homo-gamie » qu’à « l’hétéro-gamie ».
Ill
s’avère très souvent que la vie sous la forme dite de la « famille
nucléaire moderne extrêmement réduite » devienne au fil des jours
facilement insupportable.
Mais
les grandes institutions commerciales tirent profit de l’atomisation des
familles
[27] NOTE : [27] Accès aux
textes :
De beaucoup de textes, travaux, ou même toute forme de
corpus, on n’a souvent qu’une connaissance indirecte, de seconde main,
et il peut devenir bouleversant de s’apercevoir - si et lorsque -
l’accès aux sources est devenu possible, que celles-ci sont très différentes de
tout ce qu’on en avait jusque là reçu.
Les raisons de ces déformations sont multiples, parfois
intentionnelles, religieuses ; politiques ; parfois purement
intellectuelles en raison du niveau des difficultés de textes spécialisés, etc.
Aujourd’hui, en très peu d’années, ces difficultés ont
considérablement diminué : Combien de fois à Paris, ai-je parcouru
les librairies, françaises ou étrangères, à la recherche de travaux que je n’ai
pu obtenir malgré listes, recherches et les meilleures volontés des libraires,
alors que d’un clic aujourd’hui, ces mêmes travaux sont devenus d’un accès
quasi immédiat et gratuit !
D’autres difficultés que tout le monde connaît, en revanche,
sont certes apparues.
Mais souvent, il ne reste plus alors comme difficulté que des
questions de traduction, de connaissances contextuelles, de compétences
personnelles et de la tranquillité et du temps nécessaires à la réalisation de
toute chose, qui sont en somme les problèmes minimaux incontournables inhérents
à toute communication inter-humaine directe.
Le mot darwinisme est sur les lèvres de tous les
savants, et dans des acceptions parfois opposées, mais qu’a dit Darwin exactement ?
Le passage présumé « raciste » de l’œuvre de Darwin
est précisé ainsi par Wikipedia :
Charles Darwin, The Descent of Man [archive], Chapitre 6 – « On the Affinities and Genealogy of Man ».
On lit en anglais :
« At some future period, not very distant
as measured by centuries, the civilised races of man will almost certainly
exterminate, and replace, the savage races throughout the world.
At the same time the anthropomorphous apes, as Professor Schaaffhausen has
remarked,* will no doubt be exterminated.
The break between man and his nearest allies will then be wider, for it
will intervene between man in a more civilised state, as we may hope, even than
the Caucasian, and some ape as low as a baboon, instead of as now between the
negro or Australian and the Gorilla. »
« Dans un avenir assez prochain, si nous
comptons par siècles, les races humaines civilisées auront très certainement
exterminé et, remplacé les races sauvages dans le monde entier. Il est à peu
près hors de doute que, à la nième époque, ainsi que le fait remarquer le
professeur Schaaffhausen, les singes anthropomorphes auront aussi disparu.
La lacune sera donc beaucoup plus considérable
encore, car il n'y aura plus de chaînons intermédiaires entre la race humaine,
qui, nous pouvons l'espérer, aura alors surpassé en civilisation la race
caucasienne, et quelque espèce de singe inférieur, tel que le Babouin, au lieu
que, actuellement, la lacune n'existe qu'entre le Nègre ou l'Australien et le
Gorille. »
Ce passage de Darwin gagnerait encore pour sa clarté à être
replacé dans le chapitre entier et même dans tout le corpus des écrits de Darwin,
dont l’un des derniers (1872) est consacré à l’expression des émotions
animales.
Darwin
tente de classer l’évolution des êtres vivants en catégories – qui ne sont pas
de valeur mais d’étapes - et il en arrive à la conviction que tous les hommes
font partie de la classe des « singes catarrhinins » dont ils
sont issus, alors qu’au contraire il ne voit pas de différences de nature entre
les différentes fonctions animales comme le langage parlé - présent chez
tous les animaux évolués (catégorie qui englobe tous les mammifères) - les
sentiments, etc. à l’égal de chez l’homme.
On
dirait même que, dans toute son œuvre, c’est pour Darwin comme un apostolat
écologique avant la lettre – mais on ne peut que lui donner raison – de ne
jamais séparer par nature – et c’est même cette idée qui le mena à
l’évolution - les êtres humains, des animaux non - humains – et la continuité
se prolonge même avec une intuition perspicace, dans le monde végétal.
Si
on voulait railler Darwin, ce ne serait pas tant parce qu’il aurait dit
que l’homme descend du singe, que parce qu’il aurait su voir jusque dans les
grenouilles et les araignées une certaine humanité !
Dans
ce passage – mais dans tout le chapitre surtout - Darwin annonce de
façon prémonitoire, ce qu’on pourrait appeler d’un barbarisme – calqué sur
celui de « bio-diversité » - la disparition de « l’anthropo-diversuté »
Voici
la traduction de ce passage par Edmond Barbier :
« Chapitre VI – Patrie
et antiquité de l’homme
… Ce qui se passe sous nos yeux chez nos animaux
domestiques nous enseigne que, pendant une même période, quelques
codescendants, d’une même espèce peuvent ne pas changer du tout, que d’autres
changent un peu, que d’autres enfin changent beaucoup.
Il peut en avoir été ainsi de l’homme qui,
comparé aux singes supérieurs, a éprouvé sous certains rapports des
modifications importantes.
On a souvent opposé comme une grave objection à
l'hypothèse que l'homme descend d'un type inférieur l'importante lacune qui
interrompt la chaîne organique entre l'homme et ses voisins les plus proches,
sans qu'aucune espèce éteinte ou vivante vienne la combler. Mais cette
objection n'a que bien peu de poids pour quiconque, puisant sa conviction dans
des raisons générales, admet le principe de l'évolution. D'un bout à l'autre de
la série, nous rencontrons sans cesse des lacunes, dont les unes sont
considérables, tranchées et distinctes, tandis que d'autres le sont moins à des
degrés divers; ainsi, entre l'Orang et les espèces voisines, - entre le Tarsius et les autres Lémuriens, - entre
l'éléphant, et, d'une manière encore bien plus frappante, entre l'Ornithorynque
ou l'Échidné et les autres mammifères. Mais toutes ces lacunes ne dépendent que
du nombre des formes voisines qui se sont éteintes. Dans un avenir assez
prochain, si nous comptons par siècles, les races humaines civilisées auront
très certainement exterminé et, remplacé les races sauvages dans le monde
entier. Il est à peu près hors de doute que, à la nième époque, ainsi que le
fait remarquer le professeur Schaaffhausen, les singes anthropomorphes auront
aussi disparu.
La lacune sera donc beaucoup plus considérable
encore, car il n'y aura plus de chaînons intermédiaires entre la race humaine,
qui, nous pouvons l'espérer, aura alors surpassé en civilisation la race
caucasienne, et quelque espèce de singe inférieur, tel que le Babouin, au lieu
que, actuellement, la lacune n'existe qu'entre le Nègre ou l'Australien et le
Gorille.
Quant à l'absence de restes fossiles pouvant
relier l'homme à ses ancêtres pseudo-simiens, il suffit, pour comprendre le peu
de portée d'une semblable objection, de lire la discussion par laquelle sir C.
Lyell établit combien a été lente et fortuite la découverte des restes fossiles
de toutes les classes de vertébrés. Il ne faut pas oublier non plus que les
régions les plus propres à fournir des restes rattachant l'homme à quelque
forme pseudo-simienne éteinte n'ont pas été fouillées jusqu'à présent par les
géologues. »
En ce sens, nos anthropo-logues, anthropo-tropes
ou anthropo-philes contemporains ne peuvent certainement pas prétendre à
une plus grande ouverture intellectuelle ou morale.
Par
contre s’il est probable que comme tout prophète Darwin n’a pu que se
tromper dans ses quelques lignes prédisant l’avenir, il est encore bien
tôt pour en juger, puisque la phrase qui précède le texte cité
l’éclaire :
« Dans un avenir
assez prochain, si nous comptons par siècles, les races humaines civilisées
auront très certainement exterminé et remplacé les sauvages * dans le monde
entier. »
Sombre
pensée peut-être, tempérée par un espoir : « man in a more civilised state, as we may hope »
Car tout dépend alors du sens que l’on donne
aux mots « civilisé » et « sauvage » :
La vie sauvage (silva = la forêt) - dans son sens noble - va effectivement
disparaître, et en ce sens Darwin avait raison.
Par
contre, ces mêmes populations dont il parlait, vont être condamnés à adopter la
modernité et alors, pourraient ne pas périr.
Au
contraire, les soi-disant civilisés – dont Darwin de plaint qu'ils ne le
sont pas assez - sont maintenant en décroissance relative, sur le point de
peut-être devenir absolue.
Voici la fin de « La descendance de l’homme » :
paru en anglais en 1871, traduit ici en français par J.J. Moulinié et
paru à Paris en 1872 :
« RESUME GENÉRAL ET CONCLUSION …
[p.416] Je n'ignore pas que les conclusions
auxquelles nous arrivons dans cet ouvrage, seront dénoncées par quelques-uns
comme hautement irréligieuses.; mais ceux qui soutiendront cette thèse
devraient être tenus de démontrer pourquoi il est plus irréligieux d'expliquer
l'origine de l'homme comme espèce, descendant d'une forme inférieure, en vertu
des lois de la variation et de la sélection naturelle, que d'expliquer par les
lois de la reproduction ordinaire la formation et la naissance de l’individu.
[pp.426-427] La conclusion fondamentale à
laquelle nous sommes arrivés dans cet ouvrage, à savoir que l'homme descend de
quelque forme d'une organisation inférieure, sera, je regrette de le penser,
fort désagréable à beaucoup de personnes. Il n'y a cependant pas lieu de douter
que nous ne descendions de barbares. Je n'oublierai jamais l'étonnement que
j'ai ressenti en voyant pour la première fois une réunion de Fuégiens sur une
rive sauvage et aride, car aussitôt la pensée vint à mon esprit que tels étaient
nos ancêtres. Ces hommes absolument nus, barbouillés de peinture, avec des
cheveux longs et emmêlés, la bouche écumante, avaient une expression sauvage,
effrayée et défiante. Ils ne possédaient presque aucun art, et vivaient comme
des bêtes sauvages avec ce qu'ils pouvaient attraper; privés de toute
organisation sociale, ils furent sans merci pour tout ce qui ne faisait pas
partie de leur propre petite tribu. Celui qui a vu un sauvage dans son pays
natal n'éprouvera pas de honte de reconnaître que le sang de quelque être
inférieur coule dans ses veines. J'aimerais autant pour ma part descendre du
petit singe héroïque, qui brava son ennemi redouté pour sauver son gardien ou
du vieux babouin qui descendant des hauteurs, emporta triomphalement son jeune
camarade après l'avoir arraché à une meute de chiens étonnés, que d'un sauvage
qui se délecte à torturer ses ennemis, se livre à des sacrifices sanglants,
pratique l'infanticide sans remords, traite ses femmes comme des esclaves,
ignore toute décence et est en proie aux superstitions les plus grossières.
On peul; excuser l'homme d'éprouver quelque
fierté de ce qu'il s'est élevé, quoique non par ses propres efforts, au sommet
véritable de l'échelle organique, et le fait qu'il s'y est ainsi élevé, au lieu
d'y avoir été placé primitivement, peut lui faire espérer une destinée encore
plus haute dans un avenir éloigné. Mais nous n'avons à nous occuper ici ni
d'espérances, ni de craintes, mais seulement de la vérité dans les limites où
notre raison nous permet de la découvrir. J'ai donné les preuves aussi bien que
j'ai pu. II me semble que nous devrons reconnaître que l’homme, avec toutes ses
nobles qualités, la sympathie qu'il éprouve pour les plus ravalés, la
bienveillance qu'il étend non-seulement à ses semblables, mais encore aux êtres
vivants les plus humbles ; l'intelligence divine qui lui a permis de pénétrer
les mouvements et la constitution du système solaire - avec toutes ces facultés
d'un ordre si éminent - l'homme, dis-,je, conserve encore dans son système corporel
le cachet indélébile de son origine.
FIN DU TOME, SECOND. »
Rappel des dates : |
|
|
||
|
Darwin : |
1809 – 1882 |
||
|
Mendel : |
1822 – 1884 |
||
|
Découverte des filaments des chromosomes : |
1875 – 1888 |
||
La
mienne conclusion sera :
Les
aberrations idéologiques qui s’avancent au
nom de Darwin sont sans grand intérêt tant que leurs conséquences
restent encore limitées : La nature décide encore, non l’homme **.
Plus
graves sont les attitudes scientifiques que je prends pour des contre-sens
évolutifs, conséquences de l’inversion des séquences temporelles découvertes
par Darwin.
Darwin constate. Il explique peu et rarement, et quand il tente d’expliquer,
il ne manque pas de dire qu’il peut se tromper.
Pourtant,
durant sa longue vie, il n’a cessé, de fait, de reconnaître la séquence
ordonnée : transformation de l’écosystème -> évolution des espèces.
Le
mécanisme invoqué comme principal est passé de celui de la lutte pour
la vie à celui des choix de la sexualité. Il n’exclut pas qu'il
puisse en exister d'autres. Peu importe: Le principe de l'évolution est là .
Darwin connaissait les phénomènes de l’hérédité appelés aujourd’hui génétique.
Il a pu connaître les travaux de Mendel, mais non les
chromosomes, sinon dans les dernières années de sa vie.
Or,
c’est ceux-ci que l'on met aujourd’hui presque exclusivement en avant, comme si
on pouvait « créer en bouteille », mettant ainsi
fallacieusement l’écosystème au service des chromosomes, reproduisant alors l’exacte
inversion de la séquence établie par Darwin, lequel, peut-être le
premier de l’ère moderne, nous a assuré que c'est l’environnement qui décide
des occurrences de la vie et que sans lui, elle ne pourrait être.
Notes pour cette note de
bas de page
*Le mot « sauvage » dérivé de silva
= la forêt
Le
sens qu’a pris le mot sauvage a de quoi révolter l’âme des vrais
écologistes !
Dans
le latin d’origine civis s'oppose à hostis (ennemi) Mais
aujourd'hui, on oppose sauvage à civilisé.
Sauvage
vient de silva
= la forêt en latin. Le mot forêt est l’abrégé de silva
forestis.
Pourquoi
ce mot a-t-il pris un sens si péjoratif, alors qu’il ne fait qu’évoquer la
nature – que l’on pleure aujourd’hui !
En ce
sens péjoratif, la modernité apporte beaucoup de sauvagerie ! Mais
le mot devient ambigu et on ne peut plus se comprendre.
Je
pense à une expression de l’historien Henry Laurens : Invité à la
TV à débattre sur le livre de Huntington « Le choc des
civilisations » Il en reformula le titre en disant que dans ce cas,
c’était « Le choc des barbaries » Mais le mot barbare a
partagé à peu près la même histoire !
Darwin
déplore longuement
que la modernité ait fait disparaître beaucoup de ces dits sauvages. (Alcoolo-tabagisme ;
mais surtout probablement la privation de tout leur écosystème habituel)
Autre
exemple de déformation total de sens, encore en relation avec la forêt :
« Jangal » est un mot indo-persan qui signifie « forêt »,
dans un sens très général, voire bucolique. Ainsi est-il utilisé dans les fables
animalières brahmaniques, reprises par Esope, La Fontaine
(Les animaux, miroirs de la société y discutent et raisonnent tranquillement)
et c’est pourquoi Kipling qui a passé son enfance en Inde, a repris
le mot en l’écrivant jungle en anglais. Pourquoi ce mot a-t-il
pris un sens épouvantable ?
**Races :
Bien
entendu « j'ai un certain mal à partager mon optimisme J » lorsque des chaînes de télévision exotiques
nous présentent en direct l'élimination de populations entières au nom ou
au prix de la civilisation.
L'accueil
des dites diversités ne devrait pas devenir le piège subtil de leurs
extinctions, comme celles de nombreux peuples dont Darwin a décrit la
disparition.
Certains
députés veulent supprimer le mot race du vocabulaire législatif dans le
même temps qu'ils prétendent reconnaître la diversité !
Pourtant
le mot race ne fait que renvoyer aux racines : Certaines
sont humaines, et d’autres même au-delà, celles-là même qui furent le thème des
travaux de Darwin.
Le mot
ne signifie en effet rien d’autre que « racine; origine » (issu
d'un radical indo-européen signifiant racine et qui produit en
latin : radical, etc. et même radis et
en grec : rhizome. On trouve en ancien français les mots: rais
et raiz.
Ce
n’est pas parce que les chromosomes sont mélangés qu’ils n’existent pas. Il ne
faut pas tomber d’un excès dans l’autre.
Tout
le monde a des chromosomes. Certains sont communs à certains groupes, d’autres
non.
Quand
ils diffèrent, ils ne sont pas équivalents, ni facilement interchangeables
(mais cela peut un jour être proposé voire imposé !)
Qui
plus est aujourd’hui, personne n’a choisi les siens.
On
pourrait aussi sans dommage, aussi bien parler de branche ou d'embranchement,
ce qui permettrait de remonter jusqu’aux bactéries.
Remplacer
le mot race par le mot ethnie engendre encore davantage de
confusion, puisque ethnie reproduit le mot grec ethnos qui en
grec ancien aussi bien que moderne signifie: nation. Dès lors, comment
parler de nation poly ethnique ?
Le
racisme ne disparaîtra pas par la magie des chiffres ou du verbe, ni en
masquant le numéro de département sur les plaques minéralogiques.
Ne
saurait-on se battre que pour les mots ?
Heureusement tout ne se
résume pas au vocabulaire et un mot en lui-même n'a que peu d’intérêt en
biologie.
Mais le médecin – comme
tout bon ouvrier - se doit de conserver l'usage d'une sémantique qui lui est
utile ou indispensable, en son travail. Dans le cas contraire, ce serait son
travail lui-même, son objet ou son objectif, qui devraient être remis en cause
ou détournés de leur objet énoncé – sujet qui devient de plus en plus
d’actualité.
En réalité tout en sachant que le langage ne traduit jamais très bien la
biologie, il me semblerait moins grave de dire qu'il y a autant de races que
d'individus, que de dire que les individus sont tous identiques.
Mais, la questions qui a motivé le départ des recherches de Darwin
à l’orée de son histoire est bien celle qu’il note dans son journal de
voyage, lorsqu’il est à bord du Beagle mouillé à l’île saint
James des Galápagos, le 8 octobre 1835, formulée comme étant celle
de l’apparition de nouveaux êtres sur terre :
« Considering the small size of the is- lands, we feel the
more astonished at the number of their aboriginal beings, and at their confined
range. Seeing every height crowned with its crater, and the boundaries of most
of the lava-streams still distinct, we are led to believe that within a period
geologically recent the unbroken ocean was here spread out. Hence, both in
space and time, we seem to be brought somewhat near to that great fact- that
mystery of mysteries- the first appearance of new beings on this earth. »
« On est encore plus étonné
du nombre des êtres aborigènes que nourrissent ces îles, si l’on considère leur
petite étendue. On est porté à croire, en voyant chaque col- line couronnée de
son cratère et les limites de chaque coulée de lave encore parfaitement
distinctes, qu’à une époque géologiquement ré- cente l’océan s’étendait là où
elles se trouvent aujourd’hui. Ainsi donc, et dans le temps et dans l’espace, nous nous trouvons face à face
avec ce grand fait, ce mystère des mystères, la première apparition de nouveaux
êtres sur la terre. »
L’un
des derniers livre de Darwin est « L’expression des motions chez
l’homme et les animaux » :
Pour les éditions en anglais, la première est parue en 1877
du vivant de Darwin. La seconde est posthume, publiée en 1889 par son
fils Francis selon le notes de son père.
Le livre ne cherche plus à démontrer la vérité de la théorie
de l’évolution, mais à l’appliquer à l’expression biologique et
comportementale des émotions.
Il montre en particulier à partir de nombreux exemples
comment la plupart de ces expressions
demeureraient inexplicables sans la théorie de l’évolution.
Il est remarquable pour un Français de constater que Darwin
connaît parfaitement les travaux des grands médecins français qui
ont participé à la grande renommée de la médecine française au XIX ème
siècle : Il en dénonce cependant en général leur ignorance de la théorie
de l’évolution.
Enfin, ce
n’est pas la moindre des qualités du livre que de dévoiler la très grande
sensibilité de Darwin, par exemple aux souffrances et aux langages des
animaux – que l’on pourrait d’ailleurs encore étendre - souvent jusqu’à ce qui
passe la plupart du temps inaperçu chez les hommes, même chercheurs,
sensibilité qui est sans doute le secret qui est à l’origine de ses grandes
découvertes.
Voici un
passage de l’introduction à la 1 ère édition - Traduction Dominique
Férault - pp 19-21 de l’édition Rivages poche Petite Bibliothèque,
2001 – imprimé en Espagne.
« Or l'homme lui-même ne
peut exprimer l'amour ou l'humilité par des signes extérieurs aussi clairement
que ne le fait un chien lorsque, oreilles tombantes et babines pendantes,
ployant le corps et remuant la queue, il vient à la rencontre de son maître
bien-aimé.
Et ces mouvements chez le chien ne peuvent pas
davantage être expliqués par des actes de volition ou des instincts nécessaires
que ne peuvent l'être le regard brillant et le sourire aux lèvres d'un homme
qui rencontre un vieil ami. […]
Bien que Gratiolet nie catégoriquement qu'un
muscle quelconque ait été développé uniquement en vue de l'expression", il
semble n'avoir jamais pensé au principe de l'évolution.
Il regarde apparemment chaque espèce comme une
création distincte. Il en est de même chez les autres. auteurs qui ont traité
de l'expression.
Par exemple, le docteur Duchenne, après avoir
parlé des mouvements des membres, aborde ceux qui donnent l'expression au
visage et fait cette remarque: «Le créateur n'a donc pas eu à se préoccuper ici
des besoins de la mécanique; il a pu, selon sa sagesse, ou - que l'on me
pardonne cette manière de parler - par une divine fantaisie, mettre en action
tel ou tel muscle, un seul ou plusieurs muscles à la fois, lorsqu'il a voulu
que les signes caractéristiques des passions, même les plus fugaces, fussent
écrits passagèrement sur la face de l'homme. Ce langage de la physionomie une
fois créé, il lui a suffi, pour le rendre universel et immuable, de donner à
tout être humain la faculté instinctive d'exprimer toujours ses sentiments par
la contraction des mêmes muscles 16»
Beaucoup d'auteurs considèrent qu'il est
impossible d'expliquer l'ensemble de la question de l'expression. L'illustre
physiologiste Müller déclare ainsi: «La différence complète d'expression des
traits dans des passions différentes montre que, selon le type de sentiment
provoqué, des groupes entièrement différents de fibres du nerf facial sont
excités. Nous ignorons totalement la cause de ce fait. »
Il n'est pas douteux que, tant que l'homme et les
animaux sont regardés comme des créations indépendantes, un sérieux obstacle
s'oppose à notre désir naturel de pousser aussi loin que possible notre
recherche des causes de l'expression. […]
Certaines expressions de l'homme, par exemple
lorsque les cheveux se hérissent sous l'influence d'une terreur extrême ou que
les dents se découvrent par l'effet d'une colère furieuse, ne sont guère
compréhensibles sauf si l'on se convainc que l'homme a connu jadis un état bien
inférieur et semblable à l'animalité.
Le fait que certaines expressions soient communes
à des espèces distinctes quoique apparentées, comme les mouvements des mêmes
muscles faciaux pendant le rire chez l'homme et chez divers singes, devient un
peu plus compréhensible si nous croyons qu'ils descendent d'un ancêtre commun.
Celui qui admet d'une façon générale que la
structure corporelle et les habitudes de tous les animaux ont évolué
graduellement considérera l'ensemble de la question de l'expression sous un
jour nouveau et plein d'intérêt. »
La génétique dans le rêve et le sommeil profond de Charles
Darwin à Michel Jouvet :
In la note 9 du chapitre I (Principes
généraux de l’expression) de ce même livre : Note 9. The Variation cf Animais and Plants tender
Domestication, vol. n, p. 6.
« Le caractère héréditaire de gestes
habituels est si important pour nous que je profite avec plaisir de la
permission de M. F. Galton de citer en ses termes cet exemple
remarquable :
« La relation suivante d'une habitude se
répétant chez des, individus de trois générations consécutives est d'un intérêt
particulier, parce que cette habitude se répète uniquement pendant le sommeil
profond et que par conséquent elle ne peut être due à l'imitation mais doit
être tout à fait naturelle.
Ces faits rapportés sont parfaitement dignes de
foi, car je les ai examinés très complètement et j'en parle d'après un
témoignage indépendant et détaillé.
L'épouse d'un monsieur occupant une position
sociale importante découvrit que celui-ci avait une curieuse habitude :
Lorsqu'il était couché sur le dos et profondément
endormi, il levait lentement le bras droit devant son visage jusqu'à son front,
puis l'abaissait avec une saccade nerveuse si bien que son poignet tombait
lourdement sur l'arête de son nez.
Ce tic ne se reproduisait pas chaque nuit mais
occasionnellement, et il était indépendant de toute cause précise et
déterminée.
Parfois, il ne cessait de se répéter 'pendant une
heure ou davantage. Le nez de ce monsieur était proéminent, et souvent l'arête
en fut légèrement blessée par les coups reçus.
Chaque fois qu'une telle blessure se produisait,
elle était longue à se cicatriser en raison de la répétition, nuit après nuit,
des coups qui l'avaient d'abord causée.
Sa femme dut ôter le bouton du poignet de sa
chemise de nuit qui provoquait de graves écorchures, et l'on essaya divers
moyens de lui attacher le bras.
« De nombreuses années après la mort de ce
monsieur, son fils épousa une femme qui n'avait jamais entendu parler de ce
détail familial.
Cependant, elle observa avec précision la même
singularité chez son mari; mais le nez de celui-ci n'était pas particulièrement
poéminent et n'a jamais souffert des coups.
Depuis la rédaction de cette relation, cela s'est
produit.
Son mari s'était profondément endormi dans un
fauteuil après une journée très fatigante et, lorsqu'il se réveilla, il
découvrit qu'il s'était notablement écorché le nez avec ses ongles]
Ce tic ne se Produit pas lorsqu'il est à demi
endormi, comme, par exemple, lorsqu'il somnole dans son fauteuil, mais il est
susceptible de se manifester dès qu'il est profondément endormi. Comme chez son
père, il est intermittent, parfois absent pendant de nombreuses nuits, et
parfois pratiquement incessant durant une partie de chaque nuit.
Et, comme chez son père, il est accompli de la
main droite.
« Un des enfants de cet homme, une fille, a
hérité ce même.tic.
Elle l'accomplit également de la main droite,
mais d'une manière légèrement différente: après avoir levé le bras, elle ne
laisse pas le poignet retomber sur l'arête du nez, mais sa paume à demi fermée
tombe le long du nez en y frappant de petits coups très rapides. Ce tic est
aussi très intermittent chez cette enfant, absent pendant quelques mois, mais
parfois se manifestant presque sans cesse. »
[M. R. Lydekker (lettre non datée) m'a fait part
d'un exemple remarquable de particularité héréditaire, un affaissement
caractéristique des paupières.
Cette particularité consiste en la paralysie ou,
plus probablement, en l'absence du
levator palpebrae.
Elle apparut pour la première fois chez une
femme, Mme A***; celle-ci eut trois enfants, dont l'un, B***, hérita cette
particularité.
B*** eut lui-même quatre enfants, qui
présentèrent tous cet affaissement des paupières: l'un d'eux, une fille, eut à
son tour deux enfants, dont le second hérita cette particularité, mais d'un
seul côté] »
Une des rares choses qui me semblent rester à
faire après le travail de Darwin, c’est de discuter la notion même
« d'évolution », terme qui est
si enraciné dans ses études.
Car le mot
a pour lui une forte connotation temporelle, quoique non exclusive.
Or,
prétendre qu'un avion que l’on a démonté – par exemple après un accident - est
plus évolué qu'un avion bien monté est une totale absurdité : Cela n’a
plus aucun sens.
On
pourrait chercher alors ce qu’il en apparaîtrait si l’on y substituait une
notion comme celle de « complexité »
Mais
celle-ci est assez subjective et dépend aussi de la manière de regarder :
Il arrive
que la nature semble perde le fil là où l'homme s’y retrouve assez bien (nœuds)
Mais l’inverse est aussi fréquent : La nature nous désarme souvent par la simplicité de ses constructions, là où l’on imagine une extraordinaire complexité... qui n’existe pas.
[29] NOTE : Quand on sait comment les sons se transmettent sous l’eau, que les baleines
s’entendent à 4000 km, on comprend que les calamars géants ne soient plus tentés d’approcher
les embarcations quand elles sont devenues vapeurs et sous-marins sillonnant
sans cesse les océans.
Or
la terre, avec ses 6.400 km de rayon, n’est pas bien grande.
De
ce fait, en possession de dessins, mais faute de photographies, on a longtemps
traité de « fabulateurs » les équipages des grands voiliers
qui décrivaient comment un des leurs, alors qu’il se trouvait sur le pont du
navire, avait été soudain saisi par les tentacules d’un calamar géant, surgi
d’on ne sait où.
Voile ou moteur : Ce n’est pas en un
jour que l’on bannira les moteurs thermiques des grosses embarcations. Mais il
serait facile et justifié de bannir de nos côtes les moteurs thermiques
ludiques, onéreux pour la facture pétrolière nationale, cancérigènes, dangereux
et toxiques pour les nageurs et les poissons.
A l’inverse, on devrait encourager les écoles
de voile autant que les écoles publiques, car l’apprentissage de la voile
favorise la compréhension de la nature[29], l’anticipation - un
voilier n’a pas de frein - la sobriété, etc.
La voile oblige à s’intéresser à la
météorologie, aux vents, qu’il est impossible d’affronter de front, aux
courants marins, et, bien que cela ne soit pas le propre de la marine ni de la
voile, tout particulièrement aux nœuds, qui y sont très variés, et doivent y
réunir les multiples qualités : d’être adaptés, faciles à faire, efficaces
et surtout … faciles à défaire !
Et tout cela va en quelque sorte bien au delà
du « renouvelable » puisque c’est de « l’intégré sans
destruction ».
La France néglige trop la mer :
La France, pourtant, reste la seconde
puissance maritime (11 millions de km 2) très riche d’atouts …
C’est aussi grâce a la mer que « la
France est un don du Mexique » : vents marins et courant du
golfe lui apportent humidite, douceur et fertilite : « la
France est un jardin ! », s’exclama un jour le roi Mohammed v
en descendant d’avion.
Encore ne doit-elle pas négliger de le faire
valoir : Quelques liens utiles :
Mais le livre « Météorologie Maritime »
édité par le SHOM (Service Hydrographique et Océanographique de la Marine)
précise page 134 de l’édition de 2003 :
« 0/ 2.1.2.1. La Veille météorologique mondiale.
…La VMM comprend
plusieurs éléments : le système mondial d'observations, le système mondial de
traitement des données, le système mondial de télécommunications, la gestion
des données de la VMM et les activités d'appui au système.
19 Le Système mondial
d'observations dont fait partie le Système de navires observateurs volontaires
( 3.2.1.1), regroupe des moyens importants : 4 satellites à défilement, 5
satellites géostationnaires, environ 10000 stations terrestres, 7 000 stations sur navires (dont 80 sélectionnés par Météo-France) et 300 bouées ancrées (dont 6 financées totalement ou
partiellement par Météo-France) et dérivantes dotées de stations météorologiques automatiques… »
Ainsi la France ne
participerait que pour 1 à 2 % à l’effort international de la surveillance des
océans malgré sa position et ses besoins.
Sans avoir une
connaissance exacte de ce qui est non référencé ici, on peut se demander si
l’effort de la France est en rapport avec l’étendue de son domaine
maritime et même seulement suffisant au regard de nombreuses exigences.
- Etienne
Taillemite , dans « L'Histoire ignorée de la marine française »
Ed. Perrin 1988 écrit :
« L'un des
traits les plus permanents de notre histoire est bien une extrême
méconnaissance des Français, à presque toutes les époques, de l'importance des
espaces maritimes et du rôle moteur des océans dans le développement des
civilisations…
Peu après avoir quitté ses fonctions en 1791, le dernier
véritable ministre de la Marine de la monarchie, le comte de La Luzerne,
adressait au roi un plaidoyer qui conserve toute son actualité.
Évoquant d'abord le rôle moteur de
l'économie maritime et les dangers d'une récession, « quel homme versé dans
les détails de l'administration, écrit-il, ne prédirait pas aussitôt, non
seulement que plus de 100.000 matelots, ouvriers des ports, etc., et leurs
familles qu'ils soutiennent sont condamnés à mourir de faim, mais que le même
sort est réservé à plusieurs millions de citoyens habitants de l'intérieur du
royaume et qui ne se sont jamais doutés eux-mêmes que notre navigation
fournissait le seul débouché que pussent avoir les récoltes qu'ils
moissonnaient ou les marchandises qu'ils fabriquaient dans nos manufactures ».
Il ajoutait : « Je regarde la France
comme condamnée par sa position géographique et par l'excès même de prospérité
qu'elle a atteint, sous peine d'éprouver les plus grands malheurs, à être une
puissance maritime… ».
Le sort de la défaite de Trafalgar
(21 Octobre 1805) fut pratiquement scellé dès cette époque : Notre
amirauté devint quasiment inexistante, et notre marine, mal
commandée, perdit bravement la « bataille de Trafalgar »
(Cadix) avec 37 vaisseaux contre 24 …
La Louisiane, c’est-à-dire
toute la rive droite du Mississipi (2 millions de km 2)
fut vendue en 1803 ; Haiti perdu en 1804 (qui représentait les 2/3
du commerce extérieur de la France) ; L’ile Maurice fut cédée aux
anglais en 1814 ; La francophonie poursuivit alors le lent déclin amorcé
en 1763.
(Rappel : Le roi François 1er
s’oppose à Charles Quint, abandonne la latinité - et finalement l'idée
d'Europe, entérine l’abandon de Constantinople, invite la marine turque à
Toulon.
Les Ottomans verrouillent
l’Orient et s’installent au Maghreb.
Tour à tour, les Portugais puis
les Espagnols, les Hollandais, les Anglais et les Français parcourent les mers
et cherchent des débouchés par les routes de l'ouest.
Mais l’affrontement décisif est
celui de la guerre de 7 ans qui s’achève par le désastreux traité de Paris en
1763 : La France y abandonne le Canada, l'Inde, etc. et s’incline
définitivement devant l’Angleterre.
La Révolution de 1789 survient
23 ans plus tard dans une France réduite à la famine.
En 1805, la défaite de
Trafalgar n’est plus qu’une formalité suivie de la mise en déroute de Napoléon
– sanctionné d'avoir été trop terrien, peut-être par la force des choses.
La France serait bien avisée de
ne plus jamais l'oublier.)
C’était déjà faute de marine
que Louis XV avait du signer en 1763 le « traité de Paris »
par lequel la France perdait les garnisons de défense de ses
possession indiennes, le Canada (que Voltaire appelait
négligemment « quelques arpents de neige » ) et la rive
gauche du Mississipi (qui allait du Canada à La Nouvelle Orléans),
etc.
L’issue, de dimension
planétaire, de la guerre de 7 ans n’a pas fini d’alimenter l’aigreur des
canadiens français : (clic)
Louis XVI avait
pratiquement réussi à rattraper le retard de notre marine face à celle de l’Angleterre :
Ainsi put-il envoyer La Pérouse autour du globe, aider les Etats Unis
à gagner leur indépendance, etc…
Ce fut incontestablement
l’époque la plus glorieuse de notre marine, et sans doute aussi, celle de notre
nation.
Sur les marines de Louis XV
à Napoléon : Voir page suivante
clic.
En l’espace d’une décennie, la Révolution réduisit ses
efforts à zéro, tout en déclarant paradoxalement l’universalité de ses
nouvelles données, oubliant que « vendémiaire » ne pouvait pas
être le mois des vendanges dans l’hémisphère sud …
Tabarly , « gloire nationale »
(1931 – 1998) sauva « in extremis » notre « Musée
de la Marine » à Paris ». Dans “Mémoires du
large », Editions de Fallois, Paris, 1997, il écrit :
« … Je monte à Paris le moins possible, … comme
dernièrement, quand il a fallu que je me démène pour la sauvegarde du Musée de
la Marine.
L'annonce … de l'expulsion du Musée de la Marine
de son emplacement au Palais de Chaillot pour mettre à la place le nouveau
Musée des Arts premiers m'a scandalisé… C'était presque l'arrêt de mort de ce
que je crois être le plus beau musée maritime du monde. Ce traitement révoltant
n'est malheureusement que le reflet de la désinvolture avec laquelle sont
traitées, en France, les questions maritimes. Le peuple français garde une
mentalité trop terrienne… Il reste dans
l'ignorance de l'importance stratégique et économique des océans. Il ne faut
pas lui en vouloir, personne ne le lui enseigne.
Cette éducation devrait commencer dès l'école. Mais
aucun manuel scolaire ne souligne que des conflits qui peuvent paraître
continentaux ont été gagnés sur mer.
Si
à Trafalgar les Français avaient gagné, il n'y aurait pas eu Waterloo.
Si les Alliés n'avaient pas gagné la bataille de
l'Atlantique … les Allemands auraient gagné la guerre…
Pourtant, un petit pays comme la Norvège possède une des
premières flottes marchandes du monde.
Il en tire de larges profits et prouve qu'il
n'est pas nécessaire d'être asiatique pour faire naviguer des cargos…»
|
||
Eric Tabarly |
|
Pen Duick V surfe. La vague d’étrave recule et le sillage est tout plat. In : Eric Tabarly, De Pen Duick en Pen
Duick, Arthaud éd. Paris 1970 |
Tabarly a été
l’inventeur de « l’hydro-ptère » (= « aile aquatique »),
bien qu’il n’ait jamais pu expérimenter lui même un tel type de bateau.
Il s’agit d’un voilier qui déjauge complètement, de telle
façon qu’il ne rentre plus en contact avec l’eau que par sa quille ou dérive.
Comme l’air est infiniment moins visqueux que l’eau, les
frottements deviennent très réduits et le voilier peut aller très vite.
On avait déjà vu apparaître d’autres facteurs de vitesse
augmentée avec l’apparition de la planche à voile : Comme la propulsion
est obtenue à partir du « vent apparent », créé par la
composition du « vent réel » et du vent engendré par sa
vitesse propre, une planche à voile peut aller plus vite que le vent, et serrer
davantage l’axe du vent à l’allure du près.
Cela est vrai aussi pour les
voiliers lourds, mais moins perceptible car ils déjaugent moins et moins
facilement, et cela dépend de leurs formes.
La question des formes est très importante à de multiples
égards.
Autre solution pour augmenter la
vitesse : « effacer la vague d’étrave » de l’eau grâce
aux forces de la MHD (Magnéto hydro dynamique).
Deux livres intéressants sur le sujet : Du physicien Jean
Pierre Petit : livre BD téléchargeable sur le web : « Le
mur du silence » et du canadien Pierre Langlois : « Sur
la route de l’électricité »
La MHD est un moyen physique utilisant la force
électromotrice des lois de Laplace (« la règle des 3 doigts »
apprise au lycée) : Courant électrique + Champ magnétique =>force
électromotrice, (ou inversement selon d’autres combinaisons).
On peut ainsi « aplatir » la vague d’étrave,
et même, en allant plus loin, créer un appel à l’avancement en créant un creux.
Il faut au contraire remonter le creux pariétal de la vague sur les flancs (qui
« le suce » de chaque côté) et rendre non turbulente la vague
de poupe : l’écoulement devient « laminaire » : Au
maximum, on pourrait d’une manière imagée dire que le bateau se retrouve
« sur un toboggan » et glisse sur la descente !
Tous les moteurs électriques fonctionnent d’ailleurs aussi
grâce à la force électromotrice décrite par les lois de Laplace.
Mais sur un voilier, l’ampérage de l’alimentation électrique
pourrait être fourni par son propre générateur qui utiliserait soit le vent,
soit l’eau comme source d’alimentation.
Grâce à la MHD, les avions supersoniques volent ainsi (Lu
sur source a priori sérieuse mais tout de même à vérifier) à 10 000
km/heure ou même 20.000 kilomètres/heure à une altitude située entre 30
kilomètres et 200 kilomètres en utilisant très peu d’énergie :
L’air entrant alimente un générateur permettant de créer les
forces MHD. Si l’écoulement d’air le long de l’avion est laminaire, l’onde de
choc (équivalent de la vague d’étrave) disparaît, et donc aussi le « bang »
sonore (qui brise les vitres) ; cela permet d’éviter l’échauffement de la
coque, d’améliorer considérablement le rendement et la vitesse, et de créer un
plasma sur les bords d’attaque qui absorbe les rayons radars et rend l’avion
furtif.
De plus, l’air étant très raréfié à une telle altitude, les
frottements sont faibles, et un simple moteur d’avion comme celui du Concorde.(qui
volait à 20 km d’altitude) suffit.
Notons que l’épaisseur de l’atmosphère est assez faible, 12
kilomètres en moyenne, soit moins que la distance qui existe entre le Bois
de Boulogne et le Bois de Vincennes !).
Il existe encore un moyen pour réduire les frottements de
l’eau : la diffusion de bulles d’air tout autour des zones
immergées : on l’appelle la « concavitation ».
Notons que les poissons secrètent une matière gluante qui
diminue beaucoup les frottements : C’est pour cela qu’ils nous glissent
entre les mains quand on cherche à les attraper. Les oiseaux n’ont pas ce
problème, car l’air est environ 1000 fois moins visqueux que l’eau.
Non seulement les moyens d’avancement traditionnels des
avions et des navires conservent tout leur intérêt, mais leur efficacité peut
ainsi être très amplifiée.
Les torpilles qui plafonnaient à moins de 100 km/h en 1945
avancent maintenant à 2000 km/h.
La Chine semble développer un sous-marin à super-cavitation
qui pourrait avancer à 5.300 km/h (clic) : Shangaï- San Francisco
en 90 minute !
(Lu sur source a priori sérieuse mais tout de même à
vérifier)
Inversement
l’air et l’eau ont des propriétés physiques avantageusement exploitables :
s’il n’y avait pas d’air, il n’y aurait pas de parachutes, et les avions
voleraient sans ailes, comme des missiles.
Tabarly n’est
malheureusement guère connu que pour avoir gagné des courses, et non pour ses
travaux scientifiques.
Au journal de 20 heures, on parle plus souvent de débats
politiques ou d’exploits sportifs que de travaux scientifiques et la France
ne profite malheureusement pas assez de ses propres savoirs.
(Même problème de manque d’information que celui des
bulletins météo tronqués de la télévision : Il ne sert à rien de les
répéter s’il y manque l’essentiel clic.
En France, les savants sont
souvent « logés à mauvaise enseigne » et manquent aujourd’hui.
Lavoisier qui a découvert l’oxygène O2 et
le CO2 fut décapité en 1794 (pour avoir été « fermier général de
Louis XVI »), lui qui avait été d’une générosité exceptionnelle avec
les paysans de Freschines durant le terrible hiver 1788 –1789 :
« La République n’a pas besoin de savants ! » lui déclara
son juge.
C’est ici un cri d’alarme lancé et un appel aux instances
concernées.
Au Japon il y a déjà des
navires électriques qui avancent uniquement avec la force électromotrice
pariétale, sans hélice, depuis 1990.
Les problèmes des navires, en particulier des voiliers, des
sous-marins, des torpilles et des avions, en particulier supersoniques,
obéissent aux même lois.
Cf. aussi les théorèmes de Bernoulli sur les
écoulements turbulents et les écoulements
laminaires.
Les écoulements aériens et hydrauliques suivent les
mêmes lois : L’écoulement laminaire est celui qui offre le moins de
freinage et libère le plus de « poussée » :
Texte et
clichés dans le : Cours de navigation des Glénans Edition 1983. Cf
Autres images d’écoulements aériens du même livre : Clic |
Un écoulement laminaire témoigne d’un bon équilibre : Tenir la barre devient à peine nécessaire ! Ecoulement dépressionnaire pariétal |
Note sur Les vents : |
|
1.
Une plaque chauffante produit une air chaud qui est ascendant : c’est
un vent ascendant. Les vents de ce type sont des vents d’origine
thermiques. Sur
terre, l’apparition de ces vents est en général causée par l’ensoleillement.
Les vents varient alors de façon locale selon les alternances jour/nuit, et à
grande échelle de façon saisonnière (vents alizés). 2.
Un ventilateur électrique produit un courant d’air dans n’importe
quelle direction : Ce courant d'air est un vent d'origine mécanique
non thermique. Sur terre, le facteur mécanique non thermique à l’origine
des mouvements d’air importants est la rotation incessante de la terre sur
elle même en 24 heures autour de son axe nord sud. 3.
Ces deux facteurs dynamiques se combinent pour expliquer l'existence
de la quasi totalité des grands vents aériens météorologiques dans
l'atmosphère de la terre, appelés vents synoptiques, et les aspect
qu’ils présentent. _____ 1.
Force thermo-dynamique ascendante : Aux dimensions planétaires, le
courant d’air chaud ascendant initial monte avec une puissance maximale
depuis l’équateur, dans le plan équatorial (ce qui donne une impression subjective d’absence
de vent et de « temps lourd » (car le poids du corps - qui
est toujours le même, subit une poussée d'Archimède exercée de bas en
haut, moins forte, de la part de l'air moins dense dans lequel il baigne) En
se refroidissant, l’air retombe de chaque coté de l’équateur de la terre en
direction des poles, d’une part aspiré vers les pôles plus froids et d'autre
part dévié par la force mécanique du mouvement de la terre. 2.
Force mécanique de Coriolis : Les données sont décrites dans Wikipédia ; Ansi
que les modes de calcul, en plus d'un schéma animé de la trajectoire d'une
bille qui va du centre vers la périphérie. Il
suffit donc d’imaginer un schéma et de faire les calculs avec une supposée
bille qui part de la périphérie - et non du centre - puisque le départ de
l’air ascendant cyclonique est au niveau de l’équateur. 3.
Résultat de ces deux forces Le
sujet des trajectoires est largement traité sur internet. Wikipedia : Mon propos est de mettre
en lumière les phénomènes autour de la pollution (des fumées, des
allergènes, des parfums, des gaz d'échappement des automobiles, etc.)
Finalement cet air ne va pas jusqu’aux pôles mais redescend aux latitudes
moyennes puis remonte et redescend enfin aux pôles selon des mouvements qui
sont respectivement les mêmes que précédemment. 4.
Mon but ici est, différemment, de dire ce qui ne se trouve pas habituellement
dans Wikipedia : Mon
propos est de mettre en lumière les phénomènes autour de la pollution
(des fumées, des allergènes, des parfums, des gaz d'échappement des
automobiles, etc.) Les
maladies de ces pollutions sont la première cause de mortalité mondiale
(et quelles souffrances !) Mais
très souvent les causes mêmes de la morbidité passent inaperçues, soit parce
quelles sont volontairement ou involontairement occultées et laissées dans
l’ignorance, soit parce qu'elles sont mélangées avec d'autres allégations,
telles que le réchauffement climatique qui n’a rien à voir. A
ce propos, il faut faire la différences entre le monoxyde de carbone ou
CO1 plus lourd que l’air et très rapidement mortel, et le dioxyde
de carbone ou CO2, au
contraire plus léger que l’air, et non seulement inoffensif, mais nécessaire
à la respiration et à la vie. C'est seulement ce dernier - inoffensif - qui
est incriminé , à tort ou à raison, dans le réchauffement climatique. Le
CO provient des combustions lentes et incomplètes, des poêles à
charbon, inserts, automobiles. Alors que le CO2 provient de la
respiration des organismes biologiques ou des fermentations.
Trop de CO2 et un manque d’oxygène provoque la sensation d’asphyxie,
d'étouffement avec transpiration, de « manque d’air » que
tout le monde a pu connaître : la sensation est progressive et inquiétante,
mais réversible. Au contraire, l’intoxication au CO est très grave parce
qu'elle est insidieuse, ne réveille pas un dormeur, et qu'elle rend
l'hémoglobine du sang irréversiblement inutilisable. Mais
ceci ne concerne que les intoxications aiguës. Le
pire est dans les intoxications permanentes, parce que la pollution finit par
détruire les capteurs (humains ou des animaux) Or
ces capteurs sont ce qui devrait déclencher l’alerte suivie de comportements
de protection, refus et retraits. Si
les capteurs sont trop atteints pour être encore fonctionnels et utilisables
aux fins de provoquer l’évitement et la protection, tous les organes seront
impactées, même les zones vitales du cerveau Les
troubles du comportement, de l'humeur, de l'attention ainsi que la
dégradation des performances physiques et intellectuelles peuvent être
objectivés par des tests, sur des animaux en laboratoire, ou par la simple
observation d’ un observateur attentif. [J’en
rapprocherai ce que la médecine traditionnelle enseignait à propos de
l'alcoolisme : De très nombreuses formes d’alcoolisme peuvent être
distinguées en fonction du produit, du terrain et de l’alimentation.: Si le
foie joue correctement son rôle protecteur et désintoxiquant, il protègera le
cerveau. Mais au bout d'un moment, il sera débordé, grossira, produisant une
cirrhose et une ascite. Le patient mourra lucide. Si au contraire, le foie ne
joue pas son rôle, l’alcool détruira le cerveau et la démence alcoolique
apparaitra d’abord, sans pathologie du foie.] _____ |
|
Si la haute pression
atterrit sur terre, elle pollue alors la zone d’atterrissage. Si celle-ci est
située en mer, la mer avale la pollution. Ainsi les phénomènes de
déplacement des pollutions sont comme
les effets d’un « aspirateur domestique » Les aspirateurs
domestiques engrangent un maximum de poussières dans les sacs ou
cuves (et très peu en principe s'échappe par les oreillettes
latérales de l'aspirateur) On visualise parfaitement
le phénomène « d’aspiration-transport-expulsion » lorsqu’en
été, du sable fin ocre prélevé du Sahara teinte les vastes cieux, et retombe
en saupoudrant les sols du Nord de l’Europe. Les mouvements des
pollutions dans les océans sont également parfaitement calculables. Les
voyages des atomes et des particules fines ne sont pas les mêmes que ceux des
corps flottants, mais peut-être plus graves. Les phénomènes
d’aspirateurs sont observables aussi dans les circuits d’aération des
bâtiments collectifs et des grandes surfaces marchandes ou hôpitaux.
Lorsque l'air (supposé propre au renouvellement) est prélevé dans les
parkings et rejeté au dessus des caisses de paiement ou dans les chambres
d'un hôpital, si les grilles sont noires de dépôts, c’est que l’effet
est catastrophique pour les poumons qui respirent l’air à l’arrivée du
circuit Il en va de même de l'air
entrant dans les habitacles des automobiles à la queue leu leu sur les
autoroutes. |
|
A l’inverse et sans
aération artificielle j'ai constaté dans les salles de réunions pleines d’une
quarantaine de participants qui avaient cessé de fumer en entrant, des
effets bénéfiques survenant à l’insu des participants : Il arrive que, au bout de
30 a 60 minutes, l'air ambiant soit beaucoup moins pollué en vapeurs de
tabac, parfums et bien d'autres émises par les haleines et les vêtements des participants. C’est que les respirations humaines conjuguées avaient
joué le rôle d’un gros aspirateur de nettoyage – au détriment
des poumons des participants qui avaient joué le rôle de filtre à air (les
moteurs des automobiles en ont tous !) en retenant les particules. Quant aux CO2 et H2O
rejetés, il sont dénué de toute toxicité. _____ |
|
Finalement, en projection sur la terre vue
du ciel, 1.
l'air chaud, ascendant, léger, appelé BP ou Basse Pression, tourne
toujours (dans l’hémisphère nord) dans le sens inverse des aiguilles d’une
montre (sens anti-horaire) et on l'appelle sens de rotation du cyclone ou
cyclonique. 2.
l'air froid, descendant, lourd, appelé HP ou Haute Pression, tourne toujours dans le
sens des aiguilles d’une montre (sens horaire) et on l'appelle sens
anti-cyclonique. 3.
En réalité, dans les deux cas, l’air tourne dans le même sens si l'on
considère sa progression autour de la ligne de déplacement de l’âme centrale
ldu tour de spire - et ce sens est le
même que celui d'un tourne-vis qui enfonce une vis : une main droite qui
le tient passe de la position de pronation à celle de supination. Ce sens est celui de la rotation
de l'air lourd qui tombe – inverse -
toujours vu du ciel – si l’air est ascendant. On constate la même inversion
apparente du sens de rotation quand un observateur immobile regarde un
artisan selon qu'il enfonce une vis dans le sol ou dans le plafond. Dans l’hémisphère sud,
tout se passe exactement de la même façon, en parfaite symétrie par rapport
au plan équatorial. Le point de rencontre de
l’œil anticyclonique avec la terre est le centre d’un éventuel « pic
de pollution » qu’il concentre comme le sac d’un aspirateur.
L’impression ressentie en ce point est celle d’absence de vent, car le vent
descend verticalement. _____ EN CONCLUSION : Le phénomène de pollution survient lorsque l’on est dans le
champ de l’œil d'un anticyclone (en général sec – donc chaud en été ou froid en hiver, et ensoleillé (de
jour) Mais dans les deux cas cet air
descendant est froid par comparaison avec celui qui est hors de l’anticyclone
(dont l’étendue peut couvrir au sol une aire de plusieurs milliers de km. de rayon. C’est un type de temps que
les présentateurs des bulletins météo radio et TV appellent en général du beau
temps - pour le « cliché photo » , mais pas pour la
santé des êtres vivants qui le respirent si l’air est pollué : Les pressions
atmosphériques y sont supérieures à la moyenne qui est de 760 mm de Mercure
ou 1013 hecto-pascals. Tout cela est structurel,
théorique, la machinerie. Il reste à voir où et quand, sur quels
matériaux travaillera la machinerie. C’est comme le patron
et le tissu : Tout est comme ça. Toutes les notions de
pression et de températures sont relatives entre elles. En France - dont je me plais à rappeler qu’elle est
un don du Mexique (par le Gulf Stream, les dépressions à centre chaud,
etc.) - nous avons en alternances : ü soit quelques semaines de temps
cyclonique instable (que j'aime bien : Toute la nature est animée)
qui est provoqué par des chapelets de dépressions (tièdes et venteuses, voire
tempêtes) qui se succèdent en se renforçant (donc assez prévisibles) Ce
sont des vents synoptiques : L’impression ressentie est celle
d'un air mobile, de vent, d'une nature en mouvement. Les feuilles des
arbres bougent sans cesse, et, en automne, tourbillonnent avant de tomber à
terre. ü soit un temps stable, anticyclonique,
mais avec deux occurrences très différentes selon la saison (au
contraire de la configuration précédente qui est la même toute l’année
sauf dans les régions sujettes aux moussons
(moussem = saison en arabe) : En Europe : -
En été, dans ce cas, nous passons en Europe sous l'influence de l'anticyclone
des Açores. : Les seuls vents permanents viennent du secteur
Ouest, plutôt faibles, du fait des très vastes mouvements de rotation, et
surtout s’effaçant du fait de l’installation des vents thermiques
locaux (vents solaires diurnes et nocturnes) voire. -
Mais le soleil et la chaleur sont de mise ; – d’autant plus
que les nuits sont très courtes -. L'air est plutôt bon, non pollué.
L'impression de légèreté du corps et d’aisance domine alors que c’est
l’air qui est lourd, mais sans pression du vent) et d’une Nature (végétale)
figée. Les seuls mouvements visibles sont ceux de l’écoulement des eaux des
rivières et des fleuves, et ceux produits par les animaux. -
En hiver, au contraire, l’anticyclone est sibérien : Le temps
est en général glacial – d’autant plus que les nuits sont très longues
- Vents du Nord, nord-est, ou pas de
vent du tout, avec glaces etc. et air très pollué. La couleur du ciel peut
être d’un bleu uniforme et sans tache ou d’une chape immobile dont lles
couleurs vony de l’ocre-jaune au gris noir (surtout au dessus des villes
basses) L’impression est celle d'une nature morte, figée, voire de
désolation. _____ |
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Parenthèse : La question de l’écoulement
laminaire prend toute son importance quand on se sert un verre d’orangeade à
partir d’un brick en carton dont le goulot en plastique se trouve toujours
sur un côté : Si on place le goulot en bas, ce qui est
sans doute le comportement le plus spontané, l’air ne peut pas rentrer dans
la bouteille, l’écoulement est turbulent, l’orangeade bouillonne, gicle
partout, et le verre se remplit mal. Si on place le goulot en haut, l’air rentre
immédiatement, l’écoulement est laminaire et beaucoup plus rapide, et le
verre se remplit plus vite et plus proprement. |
|
Autres pratiques qui peuvent ne pas
paraître spontanément « naturelles » : Quand le bateau
commence à gîter, il faut porter son poids au vent, et faire de la
contre-gite pour l’empêcher de partir au lof : il faut donc porter son
poids vers le centre d’un cercle qu’on ne veut pas réaliser pour aller tout
droit. En moto, pour prendre un virage et
maintenir la moto le plus droite possible pour ne pas tomber, il faut encore
se pencher vers le centre du cercle, mais cette fois pour prendre le virage. Les lois physiques sont les mêmes, bien que
ça paraisse être le contraire. : dans un cas on se penche pour redresser
le bateau pour aller droit, et dans l’autre on se penche pour redresser la
moto pour tourner. On pourra y réfléchir. Les forces ne sont
pas les mêmes, mais elles sont invisibles. |
Mine de rien, tout cela touche à d’importants
sujets, dont le public est mal informé, particulièrement en sciences :
Elles tombent trop facilement dans le « secret défense », on
n’en parle plus, et le public n’a plus qu’à aller à la plage !
Tout
ceci engendre à son tour:
1.
un désintérêt de plus en plus grand du public pour les
sciences,
2.
La disparition de notre véritable marine au profit des seuls
loisirs et du tourisme.
(Cf. par contre le refus du consumérisme
oiseux chez feu le navigateur Bernard Moitessier, qui écrit dans
« La longue route » : « Si
les commerçants pouvaient remplacer les étoiles par des panneaux publicitaires,
certains n’hésiteraient pas à le faire »)
3.
Les confusions et désorientations géographiques des
speakerines : J’ai entendu récemment sur une chaîne TV nationale : « A La Réunion, à 10 000 km des côtes françaises … »,
oubliant que que l’île de la Réunion est un département
français !
La speakerine se
souviendrait-elle, même de ce qu’elle a sans doute lu mécaniquement sur son
prompteur ?
On
rappellera aussi que la puissance des éléments « naturels »,
propres, gratuits, quasiment inépuisables, comme le vent et la mer peut
facilement être très supérieure à toutes nos motorisations à énergie fossile.
Les
énergies de la mer, même si elles ne sont pas comparables à l’énergie atomique,
ne sont nullement négligeables.
4. On
connaît aujourd’hui beaucoup de sources d’énergie.
Certaines sont tenues
secrètes.
5. En
réalité « l’énergie renouvelable » n’existe pas : dans un
système clos, l’énergie ne fait que changer de forme (1er
principe de la thermodynamique) et quand son « entropie »
augmente (2ème principe de la thermodynamique), elle devient
de moins en moins utilisable : tout se transforme finalement en chaleur.
Cf. : « Et ils marcheront à tâtons, comme des aveugles , sur des
charbons ardents… » (in : le « Deutéronome »).
6. Seul
un écosystème favorable peut la retransformer pour la rendre à nouveau
utilisable, naturellement. Mais tout écosystème a toujours ses limites de
saturation :
L’homme est très loin
d ‘égaler son « savoir-faire » : Il ne peut
qu’apprendre à s’en servir – en prenant modèle sur les animaux ou même les
plantes, qu’il est loin de comprendre et/ou de pouvoir égaler dans certains
domaines de la production d’énergie (photosynthèse par exemple).
1. Ayant
perdu toute notion de ce que coûte réellement un effort, « l’énergie
étant devenue « facile et – en apparence - quasiment gratuite »,
(il suffit d’appuyer sur un bouton pour soulever un caillou de 100 tonnes pour
le prix de « quelques euros , et faute de dépenses physiques,
beaucoup deviennent obèses), la sur-consommation est devenue incontrôlée, sinon
incitée, à la fois pour le profit du commerce et par l’imposition d’une
administration irresponsable :
Chaque français a-t-il
vraiment besoin d’avoir à sa disposition 170 « esclaves énergétiques » ?
2. Un
« esclave énergétique » est l’équivalent de la « quantité de
travail » * que fournirait un être
humain travaillant 24/24 heures, soit environ 2.500 watts/jour, ( 2 ou 3
ampoules électriques allumées 24/24). (Un homme « brûle »
environ 100 watts /heure par réactions chimiques nécessitant l’apport d’oxygène
(Cf. Lavoisier). L’énergie est apportée par les aliments, qui ne sont
pas introduits seulement par la bouche : l’air est indispensable et de
nombreuses substances traversent la peau, pour le meilleur comme pour le pire.
L’introduction récente
de cette « expression physique imagée » rend bien compte de
l’ampleur du problème :
Aujourd’hui – en
moyenne – un habitant des USA consomme en moyenne 400 « esclaves
énergétiques » par jour ; un français : 170 ; un bengali : 20 ; etc. :
Une automobile banale a besoin
d’environ 20 « esclaves énergétiques » pour faire 50 km :
C’est comme si 20 braves gens s’y attelaient pour la tirer pendant 24 heures !
3. La
rapidité de l’augmentation de la consommation a été prodigieuse depuis l’invention
de la machine à vapeur, puis « explosa » littéralement à
partir de 1916 quand, il y a 100 ans, fut reconnu l’intérêt stratégique du
pétrole pour le démarrage rapide des navires de guerre (La première guerre
mondiale a été à la fois « une guerre du pétrole » et dominée
par « la Question d’Orient » : On s’en aperçoit mieux
aujourd’hui.)
On pourrait faire fonctionner
proprement des usines marémotrices de nombreux types. Actuellement l’estuaire
de la Rance fournit 0,1% de l’énergie électrique française.
L’exploitation de l ‘énergie
marémotrice pourrait être considérablement augmentée. La propreté, l’extrême
indépendance et la régularité de son rendement en font des atouts importants.
Mais on préfère gérer le tourisme
plutôt que nos infrastructures de plus en plus délaissées.
Est-ce vraiment
« un devoir civique » d’attacher ses vélos sur un 4×4 ou un
camping-car, et/ou d’aller faire des ronds dans l’eau avec un « zodiaque
à moteur thermique », au risque de couper les têtes des nageurs avec l’hélice
du dit zodiaque … sans compter la question de la pollution qui est
une affaire totalement différente ?
3. Dans
un monde de plus en plus réduit
« au son et à l’image », il est remarquable
que nos scientifiques ne nous livrent que les calculs concernant la « mécanique »,
et jamais ceux qui se rattachent aux « sensorialités » ni aux
« sensibilités » : Or dans une pelleteuse ou une grue
mécanique (manifestement anthropomorphiques), il existe une telle partie :
elle est représentée par l’homme qui en commande les boutons. Nos ordinateurs
commencent timidement à les reproduire (écrans tactiles).
4. Les
ouvriers parlent parfois de leurs tendons en termes de « câbles » :
on leur a appris à être des hommes d’acier !
Même les médecins se
mettent au pas de la réduction sensorielle, bien qu’on conserve encore en
médecine un peu du vocabulaire de la sensibilité (an-esthésie,
hypo-esthésie, etc.). La semaine dernière je demandais à un collègue ce que
donnaient les réflexes d’un tel : Celui-ci me répondit non sans raisons :
« je passe directement au scanner, ce qui me fournit un document
médico-légal » : aucune référence à la sensibilité en ces images
radiographiques !
Dans le langage
commun, le mot « esthétique » qui signifie « sensibilité »
est passé dans « la sémantique du langage visuel » !
Il existe des « kinési-thérapeutes »
mais ils n’ont pas d’équivalents en « esthetico-thérapie »
dans ce sens de sensibilité.
Ce qui ne se voit pas
est largement négligé, sinon méprisé. Pourtant, les troubles sensitifs sont
généralement bien
plus difficiles à supporter pour un patient que les troubles moteurs.
Or dans les 100
Watts/heure du métabolisme basal, environ 20 à 30% sont réservés au
fonctionnement de cerveau, dont seulement une petite partie concerne la
motricité.
Dans les réflexes
innés (réflexe rotulien passant uniquement pas la moelle) 50% des fibres
nerveuses activées sont des fibres sensitives.
Dans les réflexes
acquis (de type pavlovien, par exemple) sont d’abord activées
les fibres associatives, sensitives ou dédiées aux sensorialités :
la lecture d’un livre érotique provoque d’abord l’activation réflexe d’un grand
nombre de fibres sensorielles, sensitives et associatives modifiant les
dispositions du lecteur.
Mais ce qui ne se voit
pas ou ne s’entend pas ou n’a pas d’incidences immédiatement commerciales est
oublié.
Pourtant les moteurs thermiques de nos automobiles ont tous
des filtres à air : nos véhicules ne
supportent pas la pollution, dont nos poumons s’emplissent en général dans
l’indifférence … mais seulement à court
terme !
[31] NOTE : Le système juridique
français puise ses sources
dans le Droit Romain :
C’est
ce qui explique que des mots de son vocabulaire qui nous semblent familiers,
soient en réalité souvent employés dans un sens encore latin, légèrement
différent de celui de leurs correspondants en français moderne :
On
remarquera ci-dessous tout le champ sémantique couvert par les mots issus du radical
indo-européen « reg- » qui exprime « le mouvement en
droite ligne »
L’apparence
des mots reste encore très reconnaissable en français, dans ses deux
composantes principales du sens, celle de « roi » (« raja »
en sanscrit) et celle de « droit » sémantiquement
consubstantielles dès l’origine : Linguistiquement le Droit est un
avatar de "la royauté" (et il faut entendre "rex =
roi" dans son intégrité sémantique indo-européenne primitive, fortement
empreinte de prêtrise et de religieux).
Mais
sa transmission divine puis réaffirmée comme directement divine entre
en France par une toute autre filiation, celle du christianisme. Présente chez
tous les rois de France (Sacre et Saint Chrême), elle s’enrichit
encore avec la proclamation du Droit Divin par Louis XIII (1615) et
culminera avec Louis XIV qui reprendra à son compte la symbolique
pharaonique du Soleil.
Le mot
Droit : Dictionnaire étymologique de la langue latine,
histoire des mots, A. Ernout et A. Meillet, Editions Klincksieck, Paris ,11 rue
de Lille 1985 (réédition) pp. 568 – 569 et 572 – 573 (Une très grande partie
des dérivés comme : surgo; arrigo; dirigo; erigo; et des citations
latines classiques a été remplacée par un pointillé)
La
norme : Issue de la géométrie
encore, on pourrait mentionner une représentation complémentaire contenue dans
les idées de « norme, normal, normé » vocabulaire venu du
latin « norma » qui est « l’équerre » en
latin, mot bien connu des mathématiciens, et qui est du même étymon que « la
gnose , la connaissance » (« gnosis, gnômôn » en
grec)
Presque toujours, la langue
latine conserve de façon intéressante l’expression d’un « da-sein »,
d’un « être au monde », plus archaïque que le grec - en raison
de sa périphérisation géographique et de son éloignement de l’évolution des
idées, a-t-on dit.
Il est amusant de trouver
ici la confirmation de ce que, à travers la langue, on peut suivre comment nos
idées, même les plus abstraites, prennent origine dans les perceptions de
nos sens et de notre mesure de la Terre, puisque c’est bien le sens du
mot géométrie en effet.
|
Puis, hors du présent sujet, de fil en
aiguille…
Le mot regula a donné les mots
français règle et reille (tringle) (loi
phonétique : K =>G=>0)
Puis le mot français reille a donné
le mot anglais rail que le français a adopté.
Puis on souleva le voile pesant des axiomes de la mathématique euclidienne et découvrit qu’en la physique
de dame dite nature, nulle part, jamais, aucune
droite n'y fut autre qu’apparence – vint-elle de la chute d’une pierre - comme
on le crût peut-être en cet âge un peu rude qui en porte le nom, ancien mais
pourtant pas si bête*
Rien n’est droit dans la nature, le Droit fut-il dit naturel…
Devrait-on pour autant changer nos mots et leurs
images ?
Comme on ne s’aperçoit que
très lentement de leur vétusté au demeurant charmante, on en change
imperceptiblement le sens, puis la forme sonore, et plus tard encore
l'écriture.
Règles à
la façon d'Appendix Probi (probus <= *pro-bho-s = qui
pousse droit) :
« N'écris pas « des tas de
droits » au lieu « d'Etat de Droit »
N'écris ni « deux » ni « 2
» au lieu de « de » ... »
dit le maître d'école...rigoureux,
rigide, et tendre au souvenir...
[32]
NOTE : La
médecine vue par Napoléon : In : Roger Peyre (éd. Hatier Classiques
pour tous N° 25
« Si Hippocrate entrait tout à coup dans votre hôpital -
disait Napoléon au docteur O'Meara - ne serait-il pas bien étonné?
Adopterait-il vos maximes et vos mesures? Ne vous réprouverait- il pas?
Vous-même, entendriez-vous son langage? Vous comprendriez-vous l'un l'autre? »
Et il finissait par vanter en badinant la médecine de Babylone
où l'on exposait les malades devant la porte de chaque maison et où les
parents assis auprès arrêtaient les passants pour leur demander s'ils n'avaient
jamais vu pareille chose et ce qui les avait guéris. On avait du moins la
certitude d'éviter ceux que les remèdes avaient tués.
Note de l’éditeur :
On voit que Napoléon n'oubliait pas les lectures qu'il avait
faites dans Hérodote, qui fait connaître en effet cette coutume dans son
premier livre, Clio, chapitre 197.
Cependant la médecine et la chirurgie étaient représentées
alors en France par des hommes éminents.
Napoléon disait dans une autre circonstance :
« Notre corps est une
machine à vivre et il est organisé pour cela, c'est sa nature; laissez-y la vie
à son aise; qu'elle s'y défende elle-même; elle fera plus que si vous la
paralysez en l'encombrant de remèdes. Notre corps est une montre parfaite qui
doit aller un certain temps; l'horloger n'a pas la faculté de l'ouvrir, il ne
peut la manier qu’à tâtons et les yeux bandés. Pour un qui à force de la
tourmenter à l'aide d'instruments biscornus vient à bout de lui faire du bien,
combien d'ignorants la détruisent.
Vu l'incertitude de la médecine en elle-même
et l'ignorance de ceux qui l'exercent, ses résultats pris en masse ne sont-ils
pas plus funestes qu'utiles ? »
Molière ne serait pas plus sévère et plus sceptique,
et il faut voir en partie ici une boutade et peut-être le désir de taquiner son
interlocuteur.
Cela n'empêchait pas Napoléon d'avoir, par exemple, une
grande estime pour Larrey, chirurgien en chef de la garde impériale, créateur
des ambulances volantes.
« Dans nos premières campagnes - républicaines tant
calomniées, le département de la chirurgie a éprouvé la plus heureuse des
révolutions, laquelle s'est répandue depuis dans toutes les armées de l'Europe.
Aujourd'hui les chirurgiens partagent les périls des soldats
; c'est au milieu du feu mime qu'ils viennent prodiguer leurs soins aux
blessés. Or, c'est en grande partie à Larrey que L'humanité est redevable de ce
bienfait. Larrey a toute mon estime et ma reconnaissance.
Quel homme! quel brave et digne homme que Larrey ? Que
de soins donnés par lui à l'armée en Égypte, dans la traversée du désert, soit
après Saint-Jean d'Acre, soit en Europe! J'ai conçu pour lui une estime qui ne
s'est jamais démentie. Si l'armée élève une colonne à la reconnaissance, elle
doit l'ériger et Larrey.
A la science, Il joignait une rare vertu et une
philanthropie effective »
__________________
Fin des notes de bas de page