Sujets divers

 

 

Carnet de notes :

 

Cette méthode d'écrire directement sur le net, de façon à pouvoir partager et éviter de perdre mes notes, m'a permis de faire évoluer mes propos, comme cela apparaît notablement,

D’abord, on ne sait pas si on sait, puis on sait qu'on ne sait pas, puis on suppose.

Et que saurait-on faire d’autre ou de mieux que d’essayer de nous accorder, comme on le dit justement en musique, en parlant de nos instrumentsPlaisante opération  pourtant exactement impossible !

 

 

 

de l’intellect et des sens  :

 

- Dianoia, l’intellect, fustigeant les apparences :

« Convention que la couleur, convention que le doux, convention que l'amer; en réalité il n’y a que des atomes et le vide »

 

- Ce à quoi les sens (Esthésis) répondent : 

« Malheureux intellect, pour nous renverser, tu n’utilises que les arguments de nos perceptions ! »

 

 

 

Dialogue rapporté par Galien (129-201 ap. JC.)  selon qui Démocrite (460-370 av. JC.) l'aurait imaginé  cf. infra)

 

 

 

 

 

Proverbes et

 

paroles de sagesse.

 

 

 

 

1.            « Au royaume des aveugles les borgnes sont rois »

 

2.            « Par excès de franchises et de libertés, chet-on*  en plus grand servage ! »  (*du verbe choir)

 

3.            « Aunque se vista de seda, la mona mona se queda (esp.) – trad. : Même si elle se revêt  de soie, la guenon reste une guenon » (encore heureux!) ;

4.                Et avec la même saveur concrète propre à la langue espagnole : « Cria cuervos y te sacaron los ojos » : « Elève des corbeaux et ils t’arracheront les yeux »

 

5.            Mon excellente collègue le docteur Jeanine Marsaleix [1] :  « Dans la vie on a le droit de rêver, mais quand on rêve  il faut le savoir »

 

6.            « Un enfant se fait à deux - et se défait ( ?)  à deux au moins :  l'enfant n'est pas le corps de la mère [2] + « C’est mignon mais c’est faux !  »

 

7.            « Quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage ! »

 

 

8.            « Plus il est malade et moins il peut se plaindre ; Quand il est mort on n’a plus besoin de médecin ! »

 

9.            « Plus on veut aller moins lentement et moins on va plus vite »

 

10.        « Deux c’est plus que deux [3] »

 

11.        J  « On meurt de sa connerie ! » En souvenir de mon conférencier d’internat en conclusion de sa question « cancer du poumon » (j'écris « sa » pour souligner l’importance de la personne dans la fonction enseignante)

 

12.        J « Plus par plus donne moins ! » : C’est la nouvelle règle des signes pour le monde de 2023 : Too  much is never good.

 

13.        J  « Ce qui est bon pour elle (ou lui s'il est masculin) n’est pas toujours bon pour lui (ou elle si elle est féminin) et réciproquement ! »

Pour les accords de genre dans la grammaire française : « Tiens tu as un virus sur le nez » 

Les « émoticons » sont là pour faciliter la compréhension de mon humour aux moteurs de recherches !

 

 

 

 

 

    1)  DANS CE SITE :

 

Blog actualité clic => (2005 –2022)

 

Liste exhaustive de toutes mes pages

 

______

 

1) RESUME de ces pages : « Entre justice divine et médecine d’Etat, l’invention de la psychiatrie » (Etude parue en 1999 dans les n° 149 et 150 de la revue spécialisée « Synapse »)

 

2) PROBLEMATIQUE : « La caution sacrée »

Le médecin n’a de « pouvoir que délégué » mais aujourd’hui il devient un « pouvoir imposé » :

La justice tend à disparaître au profit de la psychiatrie et la psychiatrie justifiant alors les contraintes permet l’utilisation de la médecine comme instrument de contrôle et de pouvoir.

La Loire à Blois  :  Clic sur image   (Les photos personnelles de ce site sont protégées par des droits d'auteur)

L’abbaye Saint Laumer à Blois - du XIII ème siècle - dotée d'un Hôtel-Dieu (Hospitalem Dei) et de l’église Saint Nicolas (ecclesia ; l'assemblée)

riveraine de la Loire – ici glacée par un long vent sibérien d’hiver [4]

 

(Dans cette note de bas de page : « Du Religieux, des Fonctions parentales et de l'Enfant »)

 (On voit bien que ce n’est pas une photo destinée aux touristes : Les touristes ne se déplaceront jamais par un froid pareil [5] !)

 

2)  DANS CETTE  PAGE :

Fin de page : clic

Fin des notes : clic

 

Chapitre 1 :

 

1)  « Sujet technique de la psychiatrie »  

Laquelle est une entière médecine, laquelle médecine est une entière physique ; mais qu’est-ce que la physique [6] ? Le mot psychiatrie est un mot très mal choisi [7] :

 2) - Le sujet fut à l’origine de ce « blog » vers l'an 2000 et en reste la page-index -   (naissance de cette page)

 

Chapitre 2  :   

1)     « Autres sujets » en 32 encarts »

 

2)  Résumé ici d’une autre page du site :  La Conversion religieuse de la Grèce page qui m’a mené à découvrir l’origine du mot « psy [8] » :

(Le radical « psy- = fraîcheur, souffle, vie »  mot qui a servi à traduire « l’âme » de la théo-cosmogonie pharaonique durant un millénaire, puis dans le christianisme.

Son importance est essentielle dans la conception occidentale de « l'individu » de la représentation de la mort (comparer avec « nekya » Odyssée XI) : Au VII ème s. aucune béatitude.

 

Guide :

 

A.          Mémorandum :

 

1.    Auteur  : docteur jacques de Person : Jalons de parcours : Voir présentations et Les étapes historiques de mes réflexions clic  (mars 2021)

 

2.    Contact ( > 1 janvier  2024) :

 

3.   Deux pages d'accueil :

 

1.      Ancienne page d’accueil (« Des lieux pour les non-lieux des lois ») années 2000 : de psychiatrie exclusivement

2.      Nouvelle page d’accueil  (« Sujets divers ») année 2017 :  la présente

 

4. Réponse aux questions de « webadvisers » et autres, indicateurs de fiabilité du site, etc

 

Cette page est le « Livre de bord » d’un médecin praticien, dont les encarts sont des briques d’élaboration en vue d’un projet de composition classée.

Des thèmes complémentaires peuvent être ici dispersés, mais aussi rendus contigus par les liens du génie d’internet qui, après tout, n’est - en principe - rien d’autre que le génie même d’une nature vierge !

Humainement, rien n'est plus difficile que de classer une bibliothèque, parce que nous partons des idées. Internet au contraire part des mots, des phrases, des paragraphes, des expressions qui représentent pour nous des idées. Internet est avant tout une écriture d’encodages destinés à transmettre une autre écriture !

Son gros défaut est évidemment celui de la censure, sans intention propre sinon du programmateur, et souvent pour une simple question de  protocole rapidement changeant qu’il faut connaître.

Mais les possibilités d'écriture quasi-immédiate, de révisions, d’insertion de liens, séparent radicalement le génie du web de celui des livres : L'un et l’autre ainsi se complètent.

La présente page mise en ligne le 23/10/2017 est la plus récente de mon site - plus recouvrante en regroupant que l'ancienne page d'accueil de la naissance de mon site il y a 20 ans et est à jour mai 2021.

Certaines parties sont inachevées et d’autres fragments ont complètement disparu pour cause de bugs informatiques, de manque d’aide et de temps. Mais cette formule m’assure une certaine indépendance. Tout cela sera l'objet de remaniements selon mes dispositions.

 

 

 

B.  Documents utiles :

 

a)     Libertés et psychiatrie :

 

1)      Philippe Bernardet : 2004  Lettre ouverte au gouvernement  NOTE [9]   Les internements préfectoraux en France clic

 

2)      Jacques de Person : « Le droit à la responsabilité fait l’homme libre ! »

 

 

Publications-jalons - copies en ligne (mes autres textes apparurent sur le web)

 

1.      Angoisse de mort et thyro-toxicose – en coll. avec Gisèle Pringuet : « Annales Medico-Psychologiques » Vol.140 n°7 juillet 1982  que l'on trouve en *.pdf avec www. researchgate.net,

 

2.      La responsabilité au V ème siècle athénien : NOTE [10]  - 1982 - revue « Psychologie médicale »

 

3.      Habeas Corpus et système psychiatrique français : - 1994 - revue « L’Evolution psychiatrique »

 

4.      Différences entre la « judiciarisation... : - 1997 revue « Pollen N° 9 »

 

5.      L'invention de la psychiatrie - entre justice divine et médecine d’état : NOTE [11]  - 1999 revue « Synapse » N° 152-153-154

 

b)     Textes et lexiques :

1.      Textes de l’antiquité gréco-latine bilingues

2.      Lexique  de  terminologie  médicale

 

 

 

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C.    Liste des 32 encarts du « chapitre 2 »

5.            

0 Le commerce et les outils : Energie, machines, automobiles électriques, animaux

1        Le mot « rationnel » clic

2        Un cas d'école en médecine : « la pensée copiée–collée » :  le biceps brachial : clic

3        Qu'est-ce que le rêve ?

4        Azab : « C'est la justice qui apporte la paix » + « Laïcité la 4 ème religion »

5        Divorce - « Le mal français » Affaire Lahache 1980 => clic

6        Confusion entre égalité et justice => clic

7        Raminagrobis et les démocraties à deux

8        Isonomie (égalité des lois)    Isométrie (égalité des mesures)

9        « La conversion religieuse de la Grèce : Jésus fils de Lumière » : clic

10    Odorat et défenses immunitaires

11     Darwin (1809-1882) clic

12    Blaise Pascal (1623-1662) Coutume et nature

13    Radeau de La Méduse 1815 : L’innommable cannibalisme par peur d’avoir faim

14    CO, CO2, et micro-particules

15    Le 17 juillet 1940, la Résistance : Léonce Vieljeu

16    Voile et moteur=> clic

17    Les capno-manes Loi Evin anti-fumées 1991

18   Civisme ? Payer pour ne pas manger !

19    Ya salam !

20   1935 : « Les bobos et les bonbons; nos gouvernantes »  clic

21   Yes yes, maintenant c’est par là ! LHermione. (

22     Quelques voies linguistiques à explorer : L'image et le son

De la trace (neuronale) à l’écriture et à la parole (articulée)

L’idée, l’idéogramme, la phonétisation, la langue et la linguistique.

23   Plus mixte que mixte et il y a de plus en plus de problèmes !

24    Rien n’est plus prévisible que la démographie : clic

 

25   Un siècle de grandes transhumances - O tempora o mores ! :  

26    L'état "droict" ("directus") => clic (le pack énigmatique Etat [de] droit - droits de l’homme - démocratie)

 

ü      Déjudiciarisations => clic

ü      Esquirol

27    Social - Ronds points

28    Joyeuse Pâque 2019 - Notre Dame

29    Napoléon : Code pénal de 1810 – Dépénalisations – Sainte Hélène clic :

 

Puis en mésusant de l’apport de Napoléon, on a « sacralisé l’exécutif » en lieu et place de la justice (sanction ó sanct[ificat]ion dans les langues latines (NB : depuis bien avant le christianisme)

 

30    Procréation Médicalement Assistée : de Platon à Aldous Huxley

31    Thot - L’ensemble vide 

32   Cousins issus de romains : Traité de Paris (1763) - Projet de l’Union Franco-Britannique (16 juin 1940) - Brexit (23 juin 2016) ; Nomades et sédentaires : races , racines, langues et civilisations

 

33   La nature incalculee de la nature.

 

 A venir :

Génétique et réflexes conditionnés pavloviens.

 Sur l’électricité - électronique chez les animaux (fabrication; usages (« bureautique animale »)

 

 

 

 

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Chapitre 1er sur le  « Sujet technique de la psychiatrie »

 

- en complément des anciennes pages web à rechercher dans : «  Liste exhaustive de toutes mes pages »

 

 

 

PLAN DE CETTE SECTION 1 :

1)      Prologue

2)      Histoire de France pour la psychiatrie

3)      Hippocrate

4)      Informations au lecteur

5)      Coordination des pages web

6)      Epilogue

 

1)      PROLOGUE   Retour haut section 1

 

Le « mariage du commerce avec l'administration » (commencé avant 1968, accéléré après 1968) a abouti  à une consommation imposée, obligatoire, qui, au-delà de l'inutile, est nuisible, et fonde une société de gavage et de ruines... alors que l'essentiel n'est peut-être pas assuré !

Comment un tel paradoxe * est-il devenu possible ?

Dès avant  la fin de l'Ancien Régime, nos théoriciens éclairés avaient théorisé la séparation des pouvoirs : exécutif, législatif et judiciaire, mais ils n'avaient pas nommé « le commerce » qui est devenu un pouvoir.

Ainsi - et c’est un exemple important - non seulement toute la santé – par nature non monnayable - est maintenant commercialisée, et quand on veut vendre ou commercialiser quelque chose, on invoque très souvent la santé, ou indirectement la sécurité pour la santé, car une santé idéale est venue  remplacer l'antique idéal de sainteté : passage furtif en langue française des mots « saint » à « sain »

Ainsi encore est née une dite « médecine de l'âme » - associant les mots grecs « psychi » et « iatriki » - réduite de facto à une approche « corporelle » **  de la personne - ce n'est pas là mon propos ici - mais qui, en s’appropriant l’aliénisme, s’est emparée du corps et permit au ministère de l’intérieur (par la voix des préfets) de prononcer les ordonnances de contraintes s’y rapportant, au nom « de l'ordre public et de la sûreté des personnes »

Ces contraintes n'arrêtent pas la circulation de l’argent : Anecdotiquement  « le paiement » ( étymologiquement = « pour être en paix ») d’un forfait journalier hospitalier (prix de journée) incombe à la personne « hospitalisée » même contre son gré.

En France, à une monarchie absolue de droit divin aujourd'hui disparue, répond maintenant un état dit de droit (voir encart) et  un reste : « les  fous », en nombre croissant et jouissant d’un non-droit absolu.

 

Quelles sont toutes ces fonctions ? Que s’est-il passé ? :  Eléments d'explications et perspectives ***.

 

*  Le commerce monétaire par sa propension aux profits du producteur - difficiles à réguler (par une instance morale - s’il y en a une - problème récurrent depuis 5000 ans (clic) entre dès lors en état conflictuel avec une administration œuvrant pour le bien commun.

Bien d’autres paradoxes encore lui sont associés : Alors que l'information virtualisée venue du bout du monde - désormais accessible en quelques milli-secondes - nous comblerait bien au delà de nos besoins d'échanges, de plus en plus de lourds et onéreux vaisseaux spatiaux, emplis de fiers touristes ou hommes d’affaire pressés, gravitent comme satellisés sans repos, au-dessus de têtes innocentes aux regards effrayés ou parfois même envieux etc. ... Pourquoi faire et quels sont les enjeux ?

 

** Devenue simpliste parce que, faute de pouvoir comprendre ce qu’est le corps, on l'a simplifié jusqu'à le réduire à sa définition administrative.

 

*** Si l’homme occidental doit disparaître au cours du - ou des – prochain(s) siècle(s), c‘est probablement de son avidité qu’il disparaîtra, et d'avoir obtenu « trop » et non « trop peu »  Plus précisément encore, notre danger le plus imminent est évidemment aérien, et est même clairement celui de la corruption de l’air par les fumées des feux - de tout acabit, mais surtout ceux de la combustion des pétroles devenus omniprésents.

Il est devenu quasiment impossible en France de trouver un refuge sans pollution de l’air que l’on respire due à une usine ou à un moteur à explosion (thermique) en marche. Mais le phénomène dépasse la France (le cancer du poumon est devenu une des premières causes de mortalité dans le monde entier) y compris les cieux et les océans !

Plusieurs facteurs gravissimes le masquent :

1.    Certains sont des mensonges commerciaux, par désinformations ou omissions : Rares sont les commerciaux qui annoncent - ou même qui savent – que les voitures électriques (dites de tourisme en France) qu’ils vendent ne sont pas homologuées pour recevoir un attelage de remorque ou plus simplement deux barres de toit. Pourtant, toute personne qui en a besoin occasionellement devra faire appel à un moteur thermique.

Les phénomènes de pollution aux particules fines (irréversiblement inextricables des poumons) sont habilement noyés dans l'incrimination du dit réchauffement climatique (qui a bon dos mais, lui, pourtant, ne présente aucune toxicité médicale)

2.     D’autres sont des causes directement physiques, par disparition de nos défenses naturelles : Lorsque les récepteurs sont encrassés, les protections ne fonctionnent plus : c’est le cas de l’odorat. Un de mes meilleurs amis maçons est décédé bien avant l’âge de la retraite d’un lymphome suraigu. Je pense que la responsabilité de sa bétonnière au fioul est au moins directe dans l’anosmie qu’il a présentée (qui au demeurant lui permettait de ne pas en être incommodé) anosmie qui a duré toute l’année qui a précédée sa mort très rapide.

En parcourant une campagne très retirée du Centre, dans laquelle les villages – contrairement aux mêmes il y a 40 ans - semblaient morts et vides d’habitants même en pleine journée, presque sans services publics nécessaires, sans une goutte d’eau autre que rouillée dans les robinets des dits espaces publics (jusqu’à celui d’un cimetière encore existant) je demandai à un paysan si son automobile marchait au fioul : Il m’a demandé pourquoi cette question : Je lui ai dit qu’elle sentait le fioul (d’ailleurs, en l’occurrence, froid, ce qui ne propage pas de particules dans les poumons) Lui était sûr qu’elle ne sentait pas le fioul !

Enfin, moins graves que les phénomènes permanents et répétés, je suis convaincu depuis des dizaines d’années que la pollution entraîne immédiatement (par différents réflexes et anoxie) un certain degré de confusion mentale, d’inadaptations et de baisse des performances intellectuelles autres que réflexes – tout comme dans un ordre d’idées proche, les grands tabagiques ont une régulation thermique très déficiente (au chaud comme au froid) pour moult raisons psysiologiques.

3.     Le plus grave de tout, pour les générations qui nous nous suivront, est le manque d’enseignement des réalités concrètes (dont les médecines humaine et animales) au profit de l’idéologie fausse des indifférenciations : Il est évident que dans notre type de société, il serait indispensable d’enseigner dès les petites classes, par exemple ce qu’est le sang et à quoi il sert, etc. D’ailleurs ça amuserait les enfants de savoir que le mot « artère » vient du mot « air » en grec, car les anciens croyaient qu'y circulait de l’air (cf. aussi « trachée-artère »). On en rit. Pourtant, de fait, ils ne s’étaient pas beaucoup trompés, tout en ignorant l’existence de l’oxygène dans l’air, puisque effectivement le rôle le plus immédiat du sang est d’apporter de l’oxygène de l’air à toutes les cellules du corps, et d’abord au cerveau, lequel au repos consomme 20% (oui, 1/5 ème) des apports, et un pourcentage encore bien plus grand en certains cas de détresse.

 

 

2)    HISTOIRE DE FRANCE POUR LA PSYCHIATRIE  Retour haut section 1

 

 

L’abbaye carolingienne de Bonneval, devenue :

 « Asile d’aliénés départemental »

au XIXème siècle.

 

________________

 

ü      1303 : " Agnani " : Philippe le Bel se rend en Italie et attente au pape (tendance au gallicanisme, jalon vers une laïcité de sens « anti-religieux »)

 

ü      1453 +++ : Prise de Constantinople par les Turcs. Un des plus graves événements de l’ere chrétienne.

 

ü      1516 : Guerres européennes -  François 1er contre Charles Quint. Concordat entre François 1er et le pape, au terme duquel le roi nomme pratiquement tous les hauts dignitaires ecclésiastiques en France. (Le concordat de Napoléon aura au contraire pour but le rétablissement de la présence de l’Eglise en France)

 

ü      1536 : François 1er signe une alliance avec le Turck Soleiman, alliance qui

§         s'opposera à la reconquête de Constantinople,

§         Fit hiberner la flotte turque à Toulon en 1543.

§         Favorisera longtemps le piratage en Méditerrannée - cause à son tour de l’arrivée des Français à Sidi Ferruch (Alger) en 1830

§         Entraînera la désunion de la chrétienté européenne à partir de cette époque.

§         Cette alliance durera jusqu'à l'arrivée  de Bonaparte en Egypte. (cf. clic)

§          

ü         1539 : François 1er proclame l’ordonnance de  Villers Cotterets qui  substitue le français au latin comme langue administrative. L’Abandon du latin est une autre cause de déchristianisation et de  désunion de la chrétienté européenne

ü          

[A ce sujet on pourrait dire que l’engagement de 1914 aurait voulu réaliser la figure inverse de l’alliance de 1536 :

La guerre de 14-18 est un essai de règlement de l’éternelle « Question d’Orient » - grossie cette fois d'une Allemagne forte -  et avait largement pour but de reprendre Constantinople (qu’il était prévu d’attribuer à la Russie, la 3 ème Rome)

L’enjeu de la guerre était davantage méditerranéen que continental et en particulier celui des Détroits et de l’accès à la Mer Rouge par le Canal de Suez qui était devenu vital pour les Anglais en tant que route des Indes.

(La puissance montante qui était l’Allemagne s’était alliée aux Ottomans. (à l’inverse de Charles Quint) pour faire pièce à l’Angleterre qui acquit le soutien de la France, au prix d’un partage d’influences (en Egypte contre le Maroc) (« Entente cordiale ») : voir fin de la page clic)

C’’est ce verrouillage ottoman quatre siècles plus tôt qui avait envoyé les Européens sur toutes les mers du globe... d‘un monde dont recule depuis l’origine chaque jour davantage… :

Voir ci-contre]

 

ü      1571 : Suite à l’alliance de 1536, la France est la grande absente à la bataille de Lépante (en Grèce) qui freina l’expansion des Ottomans vers la Méditerrannée occidentale.

(Cervantès y perd l’usage de son bras gauche)

 

ü      1683 : Louis XIV est l'allié des Ottomans et refuse son aide à Vienne assiégée – qui sera libérée par la cavalerie polonaise (déclin définitif de l’empire ottoman)

ü      1789 : 2 novembre : l'Assemblée Constituante saisit les biens du clergé.

ü      1790 : 12 juillet : elle adopte la Constitution civile du clergé.

ü      1791 : 10 mars : après sa condamnation par le pape, le clergé devient divisé en "constitutionnel et réfractaire"

ü      1793 : 21 janvier: Exécution de Louis XVI qui fut sans doute le plus savant et « éclairé » de tous nos rois, auquel les renommées postérieures de la France devront tant et longtemps.

ü      1801 : Le second concordat (Napoléon) abolit la Constitution Civile du Clergé.

ü      1962 - 1965 : Le concile Vatican II opte pour une liturgie en français.

ü      1968 : Il n'y aura pas de psychiatrie réfractaire en France : Elle restera entièrement soumise à l’exécutif.

 

ü      1970 : Séparation de la psychiatrie et de la neurologie ; « L’autorité parentale » (conne deux voix d’égale valeur d’une démocratie à deux) remplace « l’autorité du chef de famille »

_______

 

L'Église n’a jamais retrouvé en France la fonction paternelle qui avait été la sienne, en regard de la fonction maternelle de l'État qui en revanche est devenue « océanique » [12]

 

Finalement, le grec (langue de l'Église catholique) et le latin (langue de l'Église romaine) seront de plus en plus confisqués en France (et presque partout en Europe) et ont trouvé comme "domaines refuges" surtout le droit, la médecine et la "psychia-iatrie" [toujours constitutionnelle : le nom "âme-médecine" stigmatise en effet le nouveau couple mis sous la tutelle du ministère de l'intérieur] et dans cette ernière, souvent pour désigner le mystérieux ou l'incompris (cf. ci-contre  : "la bile noire"), alors qu'au contraire le latin langue vivante avait été une langue concrète et expressive.

(par exemple : voir étymologie du mot esprit spiritus qui était le souffle saisissable : Clic)

_______

 

Un rôle de régulation est de plus en plus dévolu à la psychiatrie : Celle-ci ne peut pourtant pas assumer ce rôle qui consisterait à confondre "médecine du particulier et moralité pénale" (Le Code Pénal a remplacé le catéchisme).

 

Finalement, pour des raisons tantôt politiques et tantôt idéologiques, en voulant faciliter les relations entre le peuple et son État, on aura introduit un effet pervers, et aura privé le peuple d'accès essentiels à sa connaissance  de lui-même en lui refusant l’accès aux langues dans lesquels la sienne puisait ses origines.

Ce fait concerne tous les peuples linguistiquement issus de la romanité en Europe, mais d'autant plus que ses langues vernaculaires s'éloignaient progressivement davantage du latin originaire (le français davantage que l’espagnol – issu de territoires romanisés dès le III ème siècle avant JC - et que l’italien qui représente la plus directe continuité du latin, bien que sa grammaire ait subi la métamorphose romane durant presque un millénaire et soit donc structurée de façon totalement différente du latin.

Des vestiges des anciens cas, genres, nombres, etc. subsistent cependant dans toutes ces langues – souvent ignorés.

Ce fait concerne donc partiellement aussi les langues anglo-saxonnes.

Mais la Grèce a toujours conservé sa langue et fait exception.

 

Ainsi, aujourd’hui, beaucoup de Français auraient bien du mal à avoir un accès approfondi à des pans entiers de leurs origines, et parmi les plus proches, gréco-latines et chrétiennes - phénomène accentué par nos lois de scolarisation (ou déscolarisation[13])… alors qu'à l'inverse, paradoxalement peut-être, sur tous les continents du monde, croissent et se multiplient les héritages de Rome – parmi bien d'autres, bien sûr - de par la langue, les pensées  et/ou même l'Église.

 

Les  classifications internationales officielles,  en botanique, anatomie, entomologie, sont données en latin et les savants du monde entier recomposent les mots grecs pour donner à leurs glorieuses découvertes des noms  prestigieux, en physique, chimie, astronomie ... dans la meilleure tradition des géomètres hellènes.

____________________

 

 

3)    HIPPOCRATE  Retour haut section 1

 

 

« H Melagcolίa [14] »

 

Hippocrate était organiciste et appliquait la théorie que l’on disait universelle des quatre éléments (mais en Inde il y en avait cinq).

Le 4 ème organe (« la rate », o splèn – splènos, the spleen) était censé secréter la 4ème humeur (la bile noire : mélan-cholè) qui malheureusement n'a jamais été retrouvée.

Jusqu'après le Moyen Age, on a attribué les troubles de l'humeur à un dérèglement de la production de cette bile noire :

Au XV ème siècle, El archipresto de Talavera (dans « El corbacho ») théorise la mélancolie qu’il appelle « El melanchonico".

Au XVI ème siècle Cervantès explique la folie de son héros Don Quijote par l’abus de lectures de livres de chevalerie, qui provoqua l’excès de chaud et de sec dans son cerveau (donc pas assez de froid et d’humide pour ce 1er des 4 organes, censé secréter la lymphe humide et froide)

Au fil des épreuves et du temps, la théorie des 4 éléments – fondée sur un principe idéologique culturel a priori des équilibres - s’est avérée fausse (le mot mélancolie, en tant qu’énoncé théorique, n’a aucun fondement réel existant, mais on le garde parce qu’on reconnaît la maladie qu’il désigne)

Mais, par contre, par les fruits de sa méthode fondée sur l’observation des faits, Hippocrate reste le père de la médecine scientifique occidentale :

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Le premier chapitre du « Corpus Hippocratique » (peut-être partiellement remanié au cours des temps) a pour titre « Les vents (clic) » et traite des priorités  ---

 

Il n’a rien perdu de sa pertinence et peut même être agrémenté de nouvelles précisions :

AIR : (Privation possible < qq minutes) censé circuler dans les artères (d’où leur nom : air => artère) ce qui reste vrai si l’on pense à l’oxy-hémoglobine des globules rouges (Gb-O2 <=> sang rouge) qui apporte l'oxygène à toutes les cellules. « On respire avec le sang ! » (Système cœur-poumons-sang) ;

EAU (Privation possible < qq heures ) (Système hydrique sang-reins) ;

VIVRES (Privation possible < qq semaines) (Système digestif-sang)

 

 --- et recommandations aux jeunes médecins (leurs premières investigations doivent porter sur l’environnement géographie, météorologie, coutumes, etc.) qui méritent encore de figurer en 1ère place dans la pratique de la médecine.

 

Mais les grands systèmes psycho- et physio-logiques devraient aussi maintenant être enseignées dès l'école aux enfants :

 

Par exemple, chacun connaît les couples de mots : médecin/médecine ; psychologie/psychologue ; biologie/ biologiste etc. mais il faudrait :

- expliquer les mots aux enfants et ne pas réserver le « bio » à ce qui est sans  poison ou sans âme ;

- expliquer le passage des atomes et particules aériennes dans les cellules animales et végétales : Les échanges.

- Doivent venir aussi l’enseignement des notions de « proximité, distances, et universalité » certes complexes, mais qui imposent les abstractions qu’en sont les notions de continu (géométrie) et de discontinu (arithmétique algèbre) c’est-à-dire les mathématiques -  (le seul fait de mesurer une longueur implique le report d'un mètre étalon continu et de le compter un nombre discontinu de fois) - et enfin, de là la notion éminemment difficile « d'individu » (différenciation/intégration) qui donne corps à l’existence de l’autre par qui elle advient.

L’apprentissage de ces abstractions (mathématiques : mathema = connaissance) devrait tout de même développer le discernement entre les idées et les choses, et donc précéder l’enseignement des principes idéologiques d’égalités  qui ne peuvent pas être compris  autrement.

On dirait parfois que la signification des équations et de l'inconnu de la lettre « x » - clic  ne sont  pas encore toujours compris en Europe ! [15]

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Hippocrate découvrit les fonctions cérébrales (« L'encéphale est l'interprète des connexions » clic) lesquelles étaient antérieurement dévolues au cœur ou aux dieux.

Il a désacralisé « le mal sacré » en lui reconnaissant une origine encéphalique et c'est lui qui lui donna le nom « d'épi-lepsie » (en grec = sur-prise)

La leçon méthodologique présente un intérêt considérable.

Hippocrate était organiciste, autant dans son explication (fausse) de la mélancolie, que dans la reconnaissance (juste) des fonctions mentales de l'encéphale ("to enképhalon")

 

(La théorie de la psychogenèse expliquant les maladies mentales * par un dérèglement psychique (opposée à la théorie de l'organogenèse) n'avait pas acquis une place importante en sciences avant l’apparition de la psychanalyse au XIX ème siècle, et de la médecine psychosomatique)

 

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* NOTE : Pour comprendre ici tout est affaire de définition et de l’emploi des mots (voir mes définitions des mots psychique et mental dans toute cette page web) que je n’ai cernées que progressivement, petit à petit. C‘est pourquoi toute la page serait à réécrire pour être présentée plus didactiquement – ce que je ferai peut-être ultérieurement.

 

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On pourrait dire sur le plan fonctionnel que la mémoire , celle qui conditionne la conscience unifiante de la présence de soi au du monde (« dasein » en allemand) - différente d’ailleurs de la triviale réaction d’éveil ("arousal » en anglais – et même l’ensemble de l’activité des mémoires encéphaliques - est une figure inverse de l’apoplexie épileptique qui en est la dissolution.

 

On doit toute cette révolution épistémologique à Hippocrate

 

Aujourd'hui attacher une importance primordiale au cerveau parait parfaitement évident et naturel.

On peut presque y apercevoir un correspondant biologique de la carte d’identité administrative :

On y situerait les « data » essentielle de ce qui détermine pour l’administration l’essentiel de la notion d’individu : le mental, donc le psychisme, et encore l’âme de la métaphysique.

Pourtant, toutes ces « représentations » sont récentes, apparues seulement peu à peu en quelques milliers d’années.

 

L’INTERPRETE DES CONNEXIONS :

Mais, si comme le dit avec raison Hippocrate, le cerveau est l’interprète** des connexions, le cerveau n’est pas informé de tout, loin de là : par exemple, pas des réflexes médullaires (réflexe rotulien) etc. et n’est pas le siège de toutes les mémoires corporelle – et que je voudrais appeler aussi - (en vertu du radical « men- ») – mentales souvent devenues presque ou tout à fait inconscientes au fil de l’évolution.

 

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** Le verbe hermèneuô et les mots qui en sont dérivés sont d’origine inconnue comme celui d’Hermès qui leur est attaché.

Le fils de Zeus et de Maia était l’interprète et le messager ailé des dieux et son insigne était le caducée, représentant la houlette d'or que sont frère Apollon lui avait offerte en échange de la syrinx (flûte de Pan)  qu’il avait fabriquée, après la lyre qu’il lui avait également offerte en échange des troupeaux qu’il lui avait dérobés.

 

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FRACTURE OUVERTE ET FERMEE :

Le mot choisi par Hippocrate en grec est « Ton hermèneuonton » Dans notre vocabulaire français, il signifie « l’interprétant » Mais nous avons fait du mot grec un mot savant (de même que pour « épi-lepsie » qui signifie mot à mot, prosaïquement, exactement « sur-prise »)

On me reprochera peut-être de m’attacher trop aux mots, mais c’est le contraire qui est vrai : Si je les examine, c’est pour tenter de dévoiler ce qu’ils masquent.

La plupart du temps, on ne peut pas remonter bien loin dans l’histoire des mots de l’humanité, et on ne peut actuellement pas remonter en deçà de l’invention de l’écriture (dont on essaie de deviner les sons de la lecture) pour « entendre » nos ancêtres parler.

Le langage articulé est propre à l’homme. Les animaux sont exclus des messages parlés, mais leur présence témoigne cependant beaucoup et on peut les prendre peut être plus encore plus au sérieux que du temps d’Hippocrate puisqu’on a compris « l’évolutionisme » : On sait que l’on est de « la même argile » (Hippocrate s’intéressait aux animaux (chèvres) mais sans n‘avoir formulé les unités des mammifères, des animaux terrestres, de la matière vivante (végétale et animale)

De ce fait, sans doute peut-on oser en dire un peu plus qu’Hippocrate tout en suivant sa méthode :

De même qu’il a désacralisé « le mal sacré » de même nous avons séparé la science profane des sciences religieuses, puis leurs divers objets d’étude par lesquels on définit chacune de nos  spécialités comme en nous nos sens : Ainsi le mot herméneutique ne subsiste que dans les sciences religieuses et la philosophie.

Mais par un mouvement inverse on peut également les rapprocher et s’apercevoir que quotidiennement nous faisons de l’herméneutique sans le savoir comme le Monsieur Jourdain de Molière faisait de la prose.

C’est ainsi qu’on peut, en rassemblant nos matières savantes, découvrir nos découvertes en leur  appliquant la même explication herméneutique, pour comprendre du monde ceci :

L’herméneutique fait de notre cerveau à la fois la force et la faiblesse : comme tout lui est sujet à interprétation, sans convention de cohérence son épistémologie qu'il en conçoit ne peut que délirer.

Mais de même que le cerveau alterne les veilles et son sommeil, qui en ses moments intimes décident de la construction de ses représentations en fonction de ce qu’il peut jour après jour y reconnaître de cohérence, de même les rapports de l’homme au monde sont faits de l’interprétation des rapprochements des multiples sources qui lui parviennent – et que même il recherche- pour en façonner un principe de cohérence que de ses vœux il appelle et appelle « Uni-vers »   

 

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Les voix du chœur (Cho + e dans l'o, mais pas pour l’URL)

 

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EN RESUME ICI : NECESSITE D’UN RETOUR A UN VOCABULAIRE NON AMBIGU [16]

 

1)     je définis :

1.    le mental comme l’outil matériel (système nerveux, cerveau, métabolismes, etc.) qui a des états (veille, sommeil, rêves, etc.) Il est produit génétiquement et soumis à l’environnement, dont il a d’ailleurs besoin, et reste fragile.

 

2.    Le psychique, très différemment est l’idéation individuelle que produit l’outil mental ; le contenu psychique peut être décrit, communiqué (en particulier l’expression des émotions est « contagieuse ») mais ce contenu reste à « comprendre, interpréter ») Ce psychisme n’est pas transmis héréditairement. En quelque sorte ce sont les prédispositions qui le sont.

 

2)     Par exemple les aires du cerveau, propres à l’espèce, sont propices à l’apprentissage, mais la langue maternelle n’est pas transmise héréditairement :

 

1.    Schématiquement, l’épilepsie (embrasement électrique du cerveau) est une affection mentale qui produit un état morbide mental presque absolu, qui désoriente et abolit éventuellement la conscience psychique.

o           Cet exemple princeps est paradigmatique. Les réflexes innés et les mécanismes de l’expression des émotions font partie de cet outil mental.

2.    Au contraire, les états psychiques comme la conscience, l’élaboration d’une vision de soi ou du monde, et les façons d’être au monde, (« délires », etc.) sont individuels et ne sont pas héréditaires :

 

3)     Au total :

 

1.    Dans la conception organo-génétique, et avec ce vocabulaire, l’outil mental est héréditaire et il produit l’idéation psychique (associations des connexions, etc.) L’outil mental est fragile et peut être malade : Il produit alors des idéations qui sont le produit de la maladie mentale. On ne peut pas appeler ces idéations du nom d’une maladie connue car elles sont individuelles et reconnues par interprétation.

 

2.    Dans la conception psycho-génétique, c’est l’inverse : C’est l’idéation individuelle (psychique) qui produirait l’illusion existentielle, la matière, les outils mentaux, etc. C’est alors l’idéation elle-même qui serait outil.

La médecine psycho-somatique considère qu’un état psychique est capable d’engendrer une maladie somatique. Le fait est même reproductible expérimentalement. Mais dans tous les cas, spontanément en médecine humaine, ou bien provoqué en laboratoire, le désordre psychique est lui-même induit par une atteinte mentale laquelle cause ensuite le trouble psychique, et donc, en définitive la médecine psycho-somatique va du somatique mental au somatique non mental en passant par le psychique, ce qui nous ramène à l’organo-genèse. De plus dans ces maladies, il semble bien que c’est le stress émotionnel qui est déterminant, si bien que comme les archétypes émotionnels sont communément partagés (angoisse de mort par exemple) il est facile de classer ces maladies par types.

 

3.    La première conception nous est plus facile à admettre que le seconde. En apparence incompatibles, il est difficile de dire si les deux conceptions s’excluent en totalité.

Quant aux façons de soigner - s’il en faut – elles découlent de ces conceptions, car, d’une maladie, ce sont les causes qu’un médecin doit reconnaître : Ne faire que reconnaître un délire n’en guérit pas plus la cause que soigner une fièvre ne suffit à guérir la maladie qui la cause.

 

4)     CONCLUSION

 

Etant donné que je n’invente pas ce vocabulaire, mais ne fais que le préciser - car cela me semble plus que nécessaire pour comprendre ce qu’on fait - si les mots ont un sens, la psychiatrie est la médecine du psychisme, c’est à dire d’une idéation individuelle, laquelle n’est abordable que par l’interprétation. Cela ouvre les portes à toutes les tendances idéologiques qui dominent ceux qui la dirigent, ce qui est très dangereux des points de vue de la vérité, de la politique et des libertés, sans compter l’obstacle mis à une réelle appréhension médicale d’une personne.

Au sens strict la psychiatrie n’est une science ni de la morale ni du mental alors qu’en revanche nous n’avons plus aucune « pratique » spécialisée dans l'abord de ces domaines essentiels.

Je sais très bien qu’en pratique très souvent on mélange tout : le mental, le moral et le psychique.

N’empêche : Les mots sont là, et même en faisant mine d’en détourner le sens, la psychiatrie par sa conception devient une institution de plus en plus fermée au savoir (séparation de la psychiatrie et de la neurologie en 1970) mais grande ouverte aux obscurités de l’interprétation. Le mot psychique apparaît probablement pour la première fois en droit, pour déjudiciariser les actes et justifier les contraintes préfectorales, dans le nouveau Code Pénal de 1992 .

En 2012, le pouvoir d’enfermement sera délégué au directeur de l’hôpital (j’emploie le nom de métier ici) au motif de « Péril imminent »

 

 

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- « Qui voit Belle-Isle cingle sans péril ! » (dicton marin)

- L’île aux fous, bien sûr !

 

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Le mental : Il est important d’essayer de cerner et définir ce qu’on entend par « mental » [17] :

Le mental est un outil complexe ayant des fonctions nombreuses que l'on peut définir - comme on a pu définir « la main » (même étymon « men- ») ainsi que ce dont elle dépend et ce dont elle est capable.

Seulement ainsi, on pourra discuter chaque point et confronter nos hypothèses avec l'expérience, comme c'est le cas de toute physique ou physiologie.

La première règle à rappeler en ce domaine comme en tant d'autres est d’éviter le brouillage idéïque et méthodologique.

 

Médicaments : Les deux familles de médicaments les plus vendus en pharmacie en France sont :

1)      les anti-histaminiques (contre les allergies) et

2)     les anti-dépresseurs (neuroleptiques ou non - contre les dépressions mentales)

Ces deux séries de médicaments témoignent d’une inadéquation entre le patient et son cadre de vie. Faut-il changer le cadre de vie ou les habitants ?

 

Depuis plus de 20 ans en France la réponse à toutes les questions concernant les inadéquations n’ont trop souvent été que la sempiternelle et illusoire ritournelle : « Ya pas d’soucis ! »

Et s’il reste encore le moindre du dit « souci » on ne sait plus que se précipiter sur la prescription de médicaments tranquillisants !

Dans « l’invention de la psychiatrie »,j’écrivais il y a 20 ans - paraphrasant la célèbre phrase de Karl Marx - « Si la religion a été l’opium du peuple, c’est maintenant l’opium qui est devenu la religion du peuple » subsumant par là toute une psychiatrie imposée, stérilisante, plombant, ainsi que par ses conséquences et ramifications, toutes les velléités de réflexions.

Mais une question n’est pas d’abord un souci ! Une question doit d’abord au moins être écoutée en entier pour transmettre un sens.

 

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4)    INFORMATIONS AU LECTEUR  SUR LE FORMALISME DE CETTE PAGE WEB    Retour haut section 1

 

Dans notre société il y a les media qui représentent, comme le mot l’indique, un intermédiaire entre deux opérateurs ou opérants . Il y a des media humains et des media mécaniques

Par exemple les web advisers comportent une très grande part de robotisation qui détecte immédiatement les codages habituels ou inhabituels (à partir du chiffrage seul, sans lecture de texte, mais sans l’interpréter)

Les media cherchent donc à identifier ces objets. Les enquêtes secrètes mènent souvent à des malentendus ou à des insanités.

La pensée propre des « advisers » (conseillers) et/ou des « media » peut ou non faire partie de la fonction qu’ils occupent et ces deux aspects devraient être énoncés souvent, sinon en permanence : « Pour qui, pourquoi et comment ils exercent leur honorable fonction ? » (Cf. l’extrait du livre « Devoir de vérité »)

 

A l’inverse, les auteurs ont une autre fonction de production qui se rapproche de celle de tout locuteur, à la différence qu'ils ne connaissent pas l’interlocuteur.

Cette production comporte deux aspects que l’on peut retrouver à différents degrés réunis dans leurs choix :

o       D’une part celui de la mise en valeur de l’auteur lui-même lui même

ü                               par sa production (prix Nobel, etc.)

ü                               ou par quelque célébrité qu’il acquiert etc.

o       et/ou d’autre part la mise en valeur de son énoncé qui peut découler

ü                               soit de la qualité de celui qui l'énonce

ü                               soit de la qualité de ce qu’il met à l'épreuve en l'énonçant

 

Je me situe par mes choix d’expression et de diffusion dans la dernière proposition.

En conséquence, mon souhait est que le lecteur étudie mes propos et les mette à l’épreuve de la vérité (vrai ou faux  et aussi si c’est important ou non) par les moyens qu’il en a ou pourra acquérir

Qu’il en soit remercié

 

 

5)    COORDINATION DE MES DIFFERENTES PAGES WEB SUR LE THEME DE LA PSYCHIATRIE    Retour haut section 1

Ces pages voudraient être un travail de vulgarisation précis dans des domaines précis, qui analyse le fonctionnement « d’un système dans un système » qui est devenu, de fait, une « quintessence de ce système lui même ». Finalement, « le système » ne concerne pas que « les autres » !

Ces « autres », lesdits « aliénés » (c’est le sens du mot), eux, sont en général les mieux informés, mais ne peuvent rien faire…

Par contre, « le grand public » en ignore généralement tout ou presque

La « page d’accueil » du site est aussi celle qui donne des indications précises sur le fonctionnement de la psychiatrie en France.

De là, on peut accéder au  plan de la composition du site : « liste des pages ».

Les bases de « la construction historique de la psychiatrie » en France sont à rechercher dans la longue page « L'invention de la psychiatrie ».

 

L’espace menant du « clergé conventionnel » (pour le peuple, « les jureurs ») aux « psychiatres contemporains » est examiné dans la page « Ni politique ni morale, le mental de la psychiatrie ». C'est-à-dire que, pour nous ici, ce qui est important dans le clergé conventionnel, ce n'est pas qu'il soit le clergé, c'est qu'il soit conventionnel (comme le seront les psychiatres).

 

La page « La conversion de la Grèce » concernant l'apparition, puis le destin du christianisme en Europe est née de mon interrogation sur cette curiosité - a priori aberrante et a posteriori inadmissible - que, dans une France laïque, le mot « psychiatrie », qui signifie « médecine de l’âme » , désigne en réalité un domaine entièrement contrôlé par l’État.

Ce travail, qui s'est rapidement focalisé sur le christianisme, était, au départ, avant tout une recherche structurelle et « sociétale ».

L'Histoire dans sa longue durée, ici, ne m'est apparue que plus tard et peu à peu - et presque par hasard - sinon que lorsqu'on est appelé « médecin de l'âme », il est simplement « élémentaire » de chercher à saisir ce que l'on peut entendre par « âme ».

Cette page est une ouverture et non un aboutissement.

 

La page Mai 68 pour la psychiatrie, chapitre individualisé du long texte l’invention de la psychiatrie, tient, sur ladite époque, un point de vue en total désaccord, tant avec « le mythe des 30 glorieuses », qu’avec « ceux qui accusent l’esprit de Mai 68 de tous nos maux ». Pour la psychiatrie, l’esprit des manifestants n’a pas triomphé.

Au fil de mes disponibilités j'ai commenté : « Quelques actualités concernant de près ou de loin la médecine ou la psychiatrie »

Mes pages reviennent désormais résolument vers la « médecine toute entière », laquelle en réalité est inséparable de la « physique » en tant qu’elles sont l’une et l’autre avant tout « sciences de la vie »

 

[En grec: « Ta physika » = « les choses qui croissent », pluriel neutre forgé par Aristote à partir de « physis » = « ce qui croît », déverbal du verbe « phyteuein » = « croître » cf. en français : « physio-logie; phyto-logie; etc. »

Puis les Latins traduisirent le mot par le pluriel neutre du participe futur du verbe « naître » qui a donné « natura » que les langues romanes adoptèrent en tant que féminin singulier - et les Anglo-saxons - sans genre.

Ces langues disposaient alors d'un doublet linguistique pour désigner le même objet.]

 

Et, fait essentiel, ce mot contient fondamentalement « l'idée du temps », idée qui apparaît si énigmatique à ce que nous appelons « le psychique », lequel l'a nommé, s'en reconnaît tributaire, mais ne le comprend pas, et d'une certaine façon chercherait volontiers à s'en émanciper.

Et bien plus, je crois même qu'entre « le psychique » au sens moderne du mot * , et « le physique » dont la réalité nous semble toujours si inatteignable (comme le cercle dont nous essayons toujours et encore de faire la quadrature) c'est - contrairement à ce qui pourrait se dégager d'une récitation trop hâtive des idées reçues - c'est « le psychique » qui est le domaine de notre construction rationnelle et « le physique » qui nous échappe parce qu'il n'y correspond pas.

Ces nouvelles représentations mentales « démesurées » sont (peut-être) propres aux "hum-animaux" **.  On cherche toujours le nombre "pi ".

On pourrait même dire tout simplement que « la nature » est une chose à laquelle on ne comprend rien (et c’est pourquoi on la dit divine) pas plus qu’à la physique qui la représente (fut-elle artificielle) L’expérience des « fentes de Young », « interface » entre la physique quantique et une visualisation classique - que l’on dit « intuitive » - en est paradigmatique.

C’est pour stigmatiser l’interface de ce qui se passe entre les deux que John Eccles a inventé ses particules, « les psychons » en 1992 (mais j’ai l’impression qu’il voit les choses à l’envers de moi qui ne suis pas sûr qu’il existe des psychons) :

 

NOTES

*  Voir la note de bas de page afférente au mot « esprit » Clic
** Quelle est la nature de ce hiatus, de cette séparation ? Est-ce un mur, une coupure... ?

 

1)Nous avons voulu structurer une réalité physique partagée avec une grammaire officielle, acception sans doute même en partie devenue génétiquement transmise (dans notre « outil mental » sorte de matrice pour des « psychismes syntonisés » selon mon vocabulaire)

Mais le simple usage banal que chacun fait « des temps des verbes » peut être en totale discordance avec celle-ci : Par exemple, selon les cas je vois, je viens, j'arrive peuvent énoncer un passé, un présent ou un futur, etc., usage que nous appelons incorrect, etc. mais qui pose la question des présupposés dans la genèse de cette grammaire et de cette réalité (« L'outil » ne se soumet pas à ses propres lois - tout particulièrement en français peut-être)

2) Dans le même sens, mais même dans un monde sans parole, la dissociation se lit dans les idées renvoyées du miroir : la vue affiche l'inverse de la représentation reconstruite, etc.

Notre monde est essentiellement enseigné aujourd'hui selon des modélisations acquises, consensuelles, imposées, "épigénétiques" à prépondérances visuelles au détriment de nos proprioceptions anatomiques archaïques les plus ineffaçables.

« On »( Homme => On [18]) « voit derrière lui » (rétroviseur); « Homme » marche parfois jusqu'à 100 km ou un peu plus, mais certainement pas des milliards de km !

Le reste est comme « rêvé »:

Aujourd'hui le maçon sophistiqué projettera comme une règle un rayon laser horizontal, à partir de son niveau à bulle, sur le mur d'en face de la maison qu'il construit, pour construire un plancher horizontal :

Mais non !

Déjà la science lui dit qu'il eut fallu que son rayon laser épousât la rotondité de la terre et lui fût parallèle. (La lumière est déviée par une masse (1919) mais ne suit pas la terre)

Qu'en raison des lois de la pesanteur, les deux murs se dirigeront vers le centre de la terre en formant un angle en "V" et que la surface du dernier étage sera supérieure à celle du rez de chaussée... (!?)

3) Quant aux notions d'infiniment grand ou infiniment petit en dimensions, elles suivent le même chemin du décalage insensé.

4) Enfin la physique est transcendantale en ce que beaucoup de choses qui nous "paraissent inconcevables" font le quotidien du monde de la physique et nous laissent ébahis de surprise.

5) « M’enfin ! » Que veut dire « La physique » si maintenant il y a deux physiques, la physique classique et la physique quantique qui ne donnent pas les mêmes réponses ? Retour au mot d’Aristote « ta physika = les choses physiques  » (mieux dit, mais il s'est trompé dans beaucoup de lois !) qui est un pluriel neutre.

.

Mine de rien ces remarques touchent aussi aux conceptions de public/privé; rites religieux /intimités - croyances; etc.

Il est remarquable que la prééminence donnée tantôt à l'une tantôt à l'autre de ces deux sources présumées de l'existence sont reconnaissables dans les oppositions entre les cosmogonies dites spiritualistes et matérialistes, la mort y signant chaque fois l'aversion de l'autre, comme c'est le cas dans les oppositions entre les africaines (pharaoniques) et les mésopotamiennes (vetero-testamentaire)
Pour ces dernières, la matérialité de la vie - fut-elle humaine - ignore la mort avant l'initiation à la connaissance, puis il n'y a rien après elle - comme c'est le cas dans la mythologie adamique
*. Pour les premières au contraire, la mort ouvre la porte de la " vraie vie ", après un jugement divin dans la religion osirienne.

*  « Adam »signifie « l'argile » - à rapprocher du latin « homo » qui est proprement « humus, la terre », point peut-être important dans l'approche archéologique des peuples et des langues.

 

Trois de mes pages voudraient frayer des dimensions innovantes : Individu, conscience : décussation ;   immunité ; physique des signifiants

 

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6)    EPILOGUE – REFLEXIONS GENERALES   Retour haut section 1

 

 

De fait, toute la question du « psychisme individuel » a été abordée et mise en évidence, au cours des millénaires qui nous ont précédés, à partir de la question religieuse, dans son sens le plus étendu : Quelles sanctions [sanctifications] pour les pensées et les comportements des hommesêtres, individus, personnes ?

Le sujet a pris différentes formes (âme individuelle chez les anciens égyptiens et fonction de Maât (Vérité-Justice  Solidarité-sociale) et dans le christianisme et l'islam – et nul doute que ce que les révolutionnaires de 1789 ont appelé « droits de l’homme » tire son origine de ces longues allégations) et d'autres formes, selon les différentes religions du monde (nirvana, etc.)

Mais il pose fondamentalement la question de « l’un par et pour les autres et inversement… »

Aujourd’hui, on peut avoir l’impression que toute la dialectique de l’existence même du psychisme est tendue entre les conceptions extrêmes, d’une part d’un universalisme total - sinon totalitaire, dont seule la couleur varie, et d’autre part, d’un individualisme passionné – sinon autistique ou presque.

Mais on peut aussi imaginer que l’aurore de l’humanité a vu naître d’abord plus de nuances en des regroupements mesurés, tendues entre d’une part des familles plus ou moins étendues allant jusqu’à l’unité tribale, et d’autre part les ethnies (dans le vrai sens grec du mot qui signifie « nation »)  alors unités purement sociales proprement dites, unies par les seuls partages de valeurs choisies, indépendantes du patrimoine génétique, pour le dire  en termes modernes : Et c’est peut-être sous cette alternative anthropologique qu’a pu se manifester d’abord (et encore aujourd’hui aussi) la tension (harmonia = tension en grec) que nous considérons comme typiquement humaine, entre le naturel et le culturel.

L’inscription de ces questions difficilement formulables et dites métaphysiques est devenue si profonde et humaine qu’on peut maintenant en découvrir les stigmates sous forme de signaux électriques dans les aires spécialisées du cerveau.

Pourtant, si elles alimentent volontiers l'imagination des démiurges, elles n’ont encore jamais reçu de réponses universellement satisfaisantes, et ce d’autant moins sans doute que le monde se veut moins religieux.

Qu’en est-il en pratique en notre pays ?

 

Des constatations :

La psychiatrie – par construction - comme la médecine de masse  [19] maintenant de plus en plus présente - peuvent devenir un simple outil mis à la disposition de l’Etat pour imposer à ses citoyens des contraintes - d’ordres très variées - comme s’ils étaient une possession (« corps et âme » c’est le sens de l’apport du mot nouveau « psychiatrie ») d’un Etat qui n’est pourtant censé que les représenter, au prix d’un recul de la justice, et même de la science.

En psychiatrie, les noms des maladies sont venus après les lois sur les contraintes ordonnées par la préfecture (au vu de comportements dont les aliénistes ont alors recherché dans les asiles s’ils pouvaient par elles être expliqués) (Etudes intra-asilaires - ce qui pouvait invalider de façon importante non pas tant la reconnaissance des signes de dites maladies trouvés que l’étude pragmatique des relations - causales passées, ou gérables au futur - entre celles-ci et les comportements incriminés (hormis quelques très rares occurrences d’accompagnements hors asile, tels les voyages célèbres avec de ses malades de l’aliéniste Moreau de Tours au XIX ème siècle)

Fonctionnellement les sociétés reposent sur des dogmes qui peuvent évoluer plus ou moins selon leurs fondements. En cela d’ailleurs, les sociétés sont semblables aux êtres qui les composent.

Kant a ainsi défini les postulats de l’espace, du temps et du principe de causalité sur lesquels reposait la science de son temps.

La médecine de masse en occident repose le postulat idéologique que (au contraire de la reconnaissance des implications génétiques) « c’est la culture qui fait l’homme »

On sait expérimentalement à quels excès ont généralement mené la mise en pratique des « systèmes idéologiques totalitaires » et à l’occasion à leur propre extinction.

L’idéologie « du tout culturel » implique pour sa réussite, selon le principe de causalité, que les hommes soient « avant l’acculturation au départ potentiellement équivalents »

Le moment de cet « avant la culture » est d’ailleurs déjà lui-même indéfinissable – comme on le voit dans les débats autour de la question de l’avortement.
Au fur et à mesure que la biologie fait d’incontestables progrès sous l’égide du système lui-même, les contradictions internes du système sont de plus en plus extériorisées. Ainsi :

 

« Le Conseil Départemental de l’Ordre des médecins va devoir renouveler une partie de ses membres au mois de mars 2018. Le mode d'élection va être modifié, puisque la loi impose désormais que les candidatures soient présentées sous forme de « binôme homme-femme » afin de tendre, à terme, vers une parité au sein des Conseils. » 

 

Ainsi, une telle loi, voudrait désormais ne reconnaître que les candidatures qui se présentent par paire : un mâle avec une femelle.
Ceux qui sont à l’origine de cette loi seraient peut-être bien étonnés d’apprendre qu’en médecine le sex-ratio pour les femmes est déjà de 70%, et il va être bien difficile de trouver assez d’hommes pour satisfaire à la loi…
Plus fondamentalement, si un mâle est équivalent à une femelle, on ne voit absolument plus ce qui justifie la nécessité de la parité qui est justement la reconnaissance de la non-équivalence de chaque membre de la paire !

Toute administration ne peut que reposer que sur une attitude dogmatique étayée par un certain nombre de postulats.

Or l’intangibilité des postulats est contraire à une attitude scientifique : C’était peut-être le sens de l’exclamation du juge de Lavoisier [20] : « La République n’a pas besoin de savants ! »

Le postulat du « culturalisme » ne peut entrer dans la médecine que par « la psychiatrie psychologique culturelle », inapplicable en pratique, comme tous les régimes idéologiques culturels évoqués plus haut, quelle que soit la cacophonie d’experts dont la tâche est matériellement strictement impossible.

Ø       En médecine du particulier, un patient – ou un entourage demande des soins en exprimant une plainte. Il peut dire « il y a peut-être quelque chose qui relève d’une spécialité médicale ». Il reste ainsi rattaché à son groupe.

Ø       En psychiatrie, (officialisée en 1838) en général personne ne vient en disant « je suis fou » et encore moins « je suis schizophrène » (cette maladie a été décrite et nommée en 1911).

L’entourage du patient ou la préfecture demande plutôt – sous diverses formes « un internement », dont le sens de l’issue est soit un forçage, soit une exclusion, un rejet comme tout le montre.

Ce rejet est le rejet d’un déviant – ce que le patient est en effet dans cette optique.

Mais les psychanalystes, (Freud : « Verwerfung » ; Lacan : « la forclusion » placent le fait dans le psychisme lui-même du patient.

Les institutions de la psychiatrie oublient toujours ce principe pourtant devenu banal  dans l’énonciation des lois de la physique : l’influence de l’observateur, non pas seulement dans la description d’un phénomène, mais aussi dans le déroulement de son développement.

Ø      Et puis, très fréquemment, la « psychiatrisation » n’est que le résultat de notre ignorance : « On ne trouve rien, c’est donc psychiatrique ! » Mais dès « qu’on trouve quelque chose », une tumeur cérébrale, un problème hormonal … ce n’est plus psychiatrique !

(rapports psychiatrie-médecine : clic.)

Actuellement, la population confrontée à la psychiatrie devient si nombreuse (en réalité la psychiatrie française – structurellement, de par la loi -  concerne même potentiellement tous les Français sans exception, qu’ils le sachent ou non) qu’un vocabulaire confus et univoque s’oriente dans plusieurs directions que l’on pourrait énoncer ainsi :

Ø       La répression exécutive sans jugement, trahissant un système de type dictatorial cf. l’internement du colonel Groussard : clic

Ø       Le refuge de l’ignorance :

Þ      Soit que les malheureux soient indésirables,

Þ      soit au contraire que l’on veuille leurs porter secours , mais que, ne sachant pas où est le mal, on soit totalement impuissant à le faire : Des mots nouveaux, des maladies nouvelles s’accumulent alors, mais ont l’inconvénient de s’auto-satisfaire de vocabulaire et des derniers traitements-miracles à la mode, inefficaces voire franchement nuisibles, mais qui stoppent alors la recherche, pour le plus grand profit d’entreprises très variées à but lucratif.

Ø       Une voie propre, toujours plus fine, de recherche sur le cerveau, qui passe au crible de l’investigation tout ce qui peut l’être, de mille façons grâce aux avancées de la technique (Tomographie à positons, neuromédiateurs chimiques, etc.) mais cela s’appelle alors en réalité de la neurologie.

Ø       La recherche d’une pierre philosophale de l’origine des pensées… dans le cerveau, etc. Mais sans savoir ce qu’est une pensée, ni être sûr que la chose existe, et encore moins de ce qui est en cela maladie. On est alors assuré de n’arriver à rien car comme le dit l’expression populaire, « on pense aussi avec ses pieds », que les êtres humains vivent en société, que la société vit dans un monde, et que alors, l’isolement artificiel ne mène à rien, comme si l’on cherchait à comprendre pourquoi une machine électrique ne fonctionne plus, sans jamais songer à brancher la prise de courant… On y préfèrerait alors la noble philosophie.

Ø       Enfin la direction philanthropique, qui a pris le relais de l‘ancienne charité chrétienne, honorable et justifié, mais précisément devenue très difficile à assumer dans une société disloquée et officiellement déchristianisée.

Ø       La psychanalyse enfin, dans la tradition de la gnose, des ésotérismes et des rites initiatiques a ici une place particulière et marginale pour plusieurs raisons :

Þ      Elle a toujours réclamé à ne pas être confondue avec la psychiatrie statutaire,

Þ      les psychanalystes ont refusé que leur activité ait un statut professionnel en tant que tel, 

Þ      la psychanalyse ne retient pas comme catégories les états qui sont ailleurs officiellement stigmatisés comme maladies et/ou état déclarés justifier une contrainte policière.

Þ      En théorie, elle partage avec la physique (science de la nature [21], médecine) l’exigence d’une absence de préjugés et d’engagements idéologiques – à l’inverse des religions et à un certain degré de toute institution, par définition - et ce but devrait même être beaucoup plus facile à atteindre en psychanalyse qu’en physique, du fait des très sobres exigences matérielles nécessaires à son fonctionnement.

Si un psychanalyste peut se permettre de déclarer « qu’un délire » – et pourquoi ne pas oser l’expression « délire averti » « est une bonne façon d’être au monde », aucun corps constitué ne pourra se permettre officiellement d’adhérer à la formulation.

Mais en définitive, partout, le plus gros obstacle à l’accès au savoir reste le savant lui-même.

On gagnerait à se débarrasser du « mot-valise » de « psychiatrie » trop vague sinon hors sujet, et tantôt extensif et tantôt évanescent.

Place des media : Enfin, au nom du respect de toutes les personnes, il me semble ici opportun de mettre en garde les journalistes contre l’expression récurrente, pleine de sous entendus « l’homme avait un lourd passé psychiatrique ! »

Elle ne saurait clore l’exposé d’un fait divers.

C’est trop ou pas assez dire dans une perspective d’information que l’on eût souhaitée favorable au juste déroulement de nos institutions sociales ordinaires, car même avec « un lourd passé psychiatrique », aucun être humain n’est a priori assimilable à un hasard intempestif, et a le droit et le devoir d’exposer devant la justice les motivations qu’il estime être les siennes, pour tout acte répréhensible de quelque importance.

En revanche un autre aspect important des choses est la pathologie iatrogène que peuvent induire des soins importuns, mais ceci ne change pas les faits (Cf. clic)

Toute « interprétation chargée de sous-entendus » - a fortiori s’ils sont de tonalité dépréciative - devrait être déontologiquement interdite dans le journalisme, car la substitution d’une interprétation à une réalité devient une authentique désinformation.

Les regrettables paradigmes de la psychiatrie semblent se répandre comme nuées de « copiés-collés ».

Transition : « C’est celui qui le dit qui l’est ! »

Quand j’étais enfant, dans la cours de récréation,  en apprenant le langage on s’invectivait de façon ludique en se lançant des mots entendus dont le sens nous échappait, mais dont on soupçonnait qu’ils étaient importants, pour en apprécier leur objet par l’usage : je m’en souviens, c’était saugrenu, mais ne voudrais les redire…

Les filles, dont nous étions protégés J avaient sans doute un autre vocabulaire, d’autres outils, et apprenaient la couture.

Nous nous construisions en nous impliquant comme auteur du renvoi : « C’est celui qui le dit qui l’est ! »

Ce renvoi, de facto « structuraliste », comme la métaphore d’un circuit neuronal, me fait penser aux « circuits réentrants » de Gérald Edelman[22]  (neuro-physiologiste), dont il fait naître la condition de « l’état de conscience »

Fichtre !

 

Un essai de systématisation physique : (NB : Ce n’est pas parce qu’une chose est invisible qu’elle n’est pas physique)

 

1.       La notion « d’individu » ignorée en Grèce Archaïque apparaît progressivement en Grèce Classique d’Homère au christianisme sous l’influence religieuse de l’Egypte pharaonique avec le jugement céleste de l’âme individuelle (cf. La Conversion de la Grèce clic) La conception de l'individu et de son âme sera reprise presque telle quelle par le christianisme.

Le judaïsme est issu également de l’Egypte mais vers 1250 av. JC., fidèle au schisme éphémère du pharaon Akhenaton (cf. S. Freud et Ian Assman) en restant donc dans une opposition au corpus qui donnera naissance au christianisme. L’islam au VII éme siècle se construira dogmatiquement (cf. Mohammed Arkoun) à mi-chemin entre le christianisme et le judaisme.

L’apparition de la catégorie de la volonté individuelle a simultanément suivi la même évolution : Dans l’Antiquité grecque, encore à l'époque homérique, l’homme était entièrement soumis à la destinée que lui infligeaient les dieux. (On peut le comprendre à la lumière de l’explication freudienne de la conception des dieux comme substitut non symbolisé de la prégnance parentale pour un enfant encore totalement dépendant) C’est au cours du V eme siècle athénien av. JC. que se forge le concept de volonté propre à chacun et de la responsabilité individuelle en est le corollaire.

2.       Notre notion « d’individualisation civile » après la révolution de 1789 en découle manifestement (l’acte de naissance ayant remplacé l’acte de baptême) responsable d’une assimilation culturelle ambiguë (en oubliant la charité) avec « l’individualisme » (cf. « Mai 68 pour la psychiatrie » in : « L’invention de la psychiatrie, Annexe 4) ;

Le mouvement politique des physiocrates (= pouvoir de la nature) et des « Lumières » qui a insufflé tout le mouvement des idées révolutionnaire a été profondément anti-religieux, mais dans les faits, « emprunta » et reformula des dogmes, cultes et idéologies « à partir de » ceux du christianisme (en particulier « les droits de l’homme » ) qu’il reformula dépouillés de leurs qualités divines et célestes, mais aussi en déférant à l’Etat des attributions qui en étaient restées toujours séparées aux temps de la monarchie. On devait rechercher dès lors une plus juste séparation de l’Eglise et de l’Etat, qui aboutira à la loi de 1905.

En Grèce contemporaine « l’individu » se dit aujourd'hui « to atomo (= non divisé) »

3.       La confusion des physiciens contemporains de « l’idée atomique » de Démocrite avec « l’atome particulaire » d’Aristote qui dénature la conception de Démocrite (cf. « La physique des signifiants » clic) je laisse au lecteur le soin de répondre à l'aporie traditionnelle des neurosciences : - « Est-ce que c’est l’homme qui commande le pied ou est-ce que c’est le pied qui commande l’homme ? » Ce à quoi l’expérimentateur répond : - « Si je stimule le cortex cérébral, c'est moi qui commande » Ce qui laisse à la conscience toute la place qu’on voudra à la méditation et à son échappée.

4.       Enfin le mélange intellectuel perpétré dans « la physique », science de la nature, de l’invisible, du continu, de  l’illimité, avec « la ou les mathématiques » [23], science de l’association des signifiants singuliers, dont justement toute modification ou permutation change le sens (cf. Aristote ; Évariste Galois ; « Décussation » clic.)

5.       La médecine est bien entendu « physique » par excellence. Hippocrate écrit « De la nature de l’homme » « Peri physios anthropou » Cf. texte intégral bilingue : clic

6.       Une nature sans adresse et sans nom : Qu’est-ce que la nature ?

……................

 

Empruntons la conclusion à Michel Jouvet (de mémoire) : « ... ne fait que traduire l'immense curiosité [24] d'un cerveau éveillé pour ce qui le rêve. »

Ø      Remarque : :

On sait combien toute image est trompeuse ; et que même, au cours de la vie, l’image photographique du corps humain change davantage que sa voix.
Or l’image dans toute sa majesté trompeuse et triomphante de capture, est maintenant omniprésente dans une civilisation de leurre … 

Même toute la médecine est gagnée par « l’imagerie médicale » : Bien utilisée, elle est une aide. Mais elle prend aussi de plus en plus souvent la place d’une irremplaçable clinique.

Mais qu’on ne s’y trompe pas : La lumière des imageries médicales se situe précisément dans des gammes de longueurs d’onde invisibles à l’œil nu (Rayons X) ; ou même ce sont les résonances magnétiques des noyaux qui sont transformées en représentations graphiques : S’agit-il encore d’images au sens où l’entendrait un profane en croyant regarder des « photographies du cerveau » ? En rien.

Ce simple fait confirme pleinement que, comme on le découvre dans toute la physique, une grande part de la réalité de la médecine est cachée dans les champs du virtuel et de l’invisible – mais, toujours au-delà du supposable, nul n’en peut dire l’exacte mesure.

 

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NB : Vers d’autres pages.  Du fait de la construction ancienne et progressive de mes pages web, il peut arriver que la cible de certains liens hypertexte , vestigiaux mais encore valides, arrive en ce point, lequel ne présente plus l’objet recherché (par exemple des pages familiales) Dans ce cas, on peut de façon générale trouver l’information en haut de cette présente page sous le lien : Liste exhaustive de toutes mes pages , qui comporte en outre les pages détachées de la médecine.

 

Chapitre 2

1.  Présentation de l’écriture des encarts – en élaboration - aux fins de transmissions ou d’échanges…

 

 

2.-  Lecture des 32 encarts – dont voici la liste des 32 encarts numérotés

 

 

 

 

 

 

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1           Présentation de l’écriture des encarts

 

CHRONOLOGIE DE MES REFLEXIONS : 

 

 

PLAN :

A : Préambule

B : Une anecdote

C: A propos de. 

D : Vers la sous-section D  (Selon la liste ci-dessous)

1.      Entrée en médecine

2.      Séparation de la psychiatrie et de la neurologie - (historique de 1970)

3.      Recherche du sens du mot psychiatrie

4.      L’Egypte pharaonique

5.      La Grèce antique

6.      Le christianisme

7.      La déesse Isis, Sainte Marie, Jésus

8.      De Maât, à la psychiatrisation

9.      Séparations et appropriations de l’Eglise par l’Etat 

10.  {Un Code Pénal + une Psychiatrie sans limites}

11.  Les 4 religions des dialogues

12.  Où est passée la morale ?

13.  La philosophie profane

14.   L’animé et l'inanimé

 

15.  Le mental et le psychisme

16.  La fonction psychique

17.  Désacraliser le psychisme 

18.  L’ENCEPHALE - Produit de montages et appareil de montage

19.  LA CONSCIENCE – « le tabou des tabous »

20.  EPILOGUE - Courants  de l’histoire

 

  1. Préambule

… invitant le lecteur à une « immersion immédiate » – seulement guidé par le titre de l’encart ,bien que,  évidemment, tous les thèmes abordés soient d’une façon ou d’une autre. dans un rapport complémentaire entre eux . Je sais bien que dans un monde de plus en plus accéléré le lecteur pressé aura du mal à lire une phrase en entier. Il faut pourtant le faire pour voir apparaître un verbe ou une négation en fin de phrase, et de là un sens, et même en général mieux vaut lire tout le paragraphe.

D’une immersion on peut sortir à la nage ou noyé. C’est selon un certain ordre de mouvements. Et plus on est dans le pétrin et plus on a besoin d’ordre et d'organisation pour ne pas couler à pic. Mais les réflexes appropriés s’apprennent et doivent donc être enseignés avant. Mais c’est souvent le contraire qui se produit si l’on laisse les enfants livrés à leur propension naturelle aux jeux plutôt qu’à  l’acquisition de valeurs et de compétences, dès lors que parents et enseignants deviennent, de gré sinon de force, de plus en plus absents ou démissionnaires.

La lecture et l’écriture sont des activités laborieuses longues et lentes - souvent un pis-aller - mais encore indispensables, et même exigeantes – au contraire de ce que voudraient nous faire croire bien des faux amis, dealers de l’hypnose, et réjouis par nos faiblesses.

Il serait dommage que le monde occidental en oublie jusqu’à la connaissance de son propre patrimoine (que je situe dans le grec et le latin pour la linguistique, dans l’Egypte pharaonique pour la religion et l’apparition de la responsabilité individuelle, et encore, dans l’Inde, pour les sciences, l’atomisme, les médecines et les mathématique)

 

  1. Une anecdote témoignera d’un effet saisissant :

En 2009 la Chine a ouvert dans la ville de La Rochelle un Institut Confucius. Ces petits instituts sont l’équivalent de ce que sont les Alliances françaises dans le monde pour apprendre le français aux étrangers. L’Institut Confucius de La Rochelle est superbement situé dans le quartier universitaire, entre les 3 tours, à l’entrée du port, rue Jacqueline de Romilly. La rue fut baptisée ainsi en hommage au décès récent (2012) de cette helléniste  renommée,  auteur de nombreux livres consacrés à la Grèce antique, à la démocratie athénienne, etc. ,  professeur à la Sorbonne, et morte académicienne, c’est à dire consacrée « immortelle »  Lorsque j’ai voulu voir l’institut quelques années plus tard, personne dans le quartier n’en connaissait l’existence. J’ai alors demandé où était la « rue Jacqueline de Romilly » : Personne ne la connaissait. J’ai alors demandé aux mêmes, dans ce quartier étudiant, s’ils savaient « qui » avait été Jacqueline de Romilly : Aucun ne le savait…

 

Bien sûr, pour transmettre un idée il faut la mettre dans un texte, et pour transmettre un texte il faut le mettre dans du coton et présenter l’ensemble dans un écrin : Pour des raison d’adversités inutiles à rapporter, ce temps n’est pas encore arrivé.

 

 

EN QUOI CES ENCARTS PEUVENT–ILS INTERESSER UN LECTEUR EVENTUEL DE CES LIGNES (A PREMIERE VUE DISPARATES) AUJOURD’HUI ?

 

Le fait est que la psychiatrie (Psychi-iatreia = traitement de l’âme) que l’on prendrait volontiers simplement pour l’une des multiples spécialités médicales est en réalité devenue un droit de l’état important tant par la gestion directe de libertés individuelles particulières qu’il en tire, que par le paradigme qu’elle représente pour d’autres systèmes de privations, de dimension alors nationale.

Finalement, cette vaste institution (récente - moins de 200 ans - car venue comme une correction directement post-révolutionnaire) aux relents d'arbitraire monarchique et de lettres de cachet - mais défiguré sans l’esprit de justice - issu à la fois d'un peuple français constant dans son histoire, mais aussi de ses accidents brutaux et violents – accompagné d’invocations religieuses surannées (culte de la raison) aussi bien que prétendument laïques – joue un rôle aussi considérable que maladroit dans la gestion exécutive de notre nation, tout en restant extrêmement méconnue du public (et pas seulement du public populaire) du fait d’une absence quasi-totale d’enseignement scolaire et universitaire, y compris en livres et en facultés de droit.

Laxisme et tyrannie s’y côtoient sans appel, car en réalité nés des mêmes eaux troubles de choix de non-choix et de non-discrimination - ce qui en définitive est l'exact contraire du génie de la vie, dans la nature et dans la biologie. 

 

 

  1. Infrastructure

Toutes ces pages que je n'ai pas encore trouvé le temps ou le moment d'organiser sont arrivées à se juxtaposer en 20 ans sur le net.

Je m’y emploierai dès que possible, mais il me faudra les moyens d’une infrastructure appropriée, en particulier pour travailler en « https:// » sécurisé, ce qui aurait probablement un effet d’amélioration rapide sur les référencements et les inquiétudes des lecteurs.

Au départ je n’avais aucune idée véritablement précise d'un but à atteindre, et j’ai écrit un peu comme on remplit un album de photographies pour en garder un souvenir ou une utilité, mais aussi chaque fois en me posant des questions sur un sujet qui dans mon esprit progressait.

A vrai dire, ce n’est pas exactement par économie de papier que j'ai choisi le net comme support, mais presque, et surtout en guise de lieu de rangement, après-tout relativement simple et plus fiable que toutes ces pages que l’on égare, déchire, ou qui se perdent dans les déménagements.

Mais finalement, et rétrospectivement surtout, moi-même je peux retrouver les grandes lignes des étapes de ma pensée qu’un lecteur éventuel ne pourrait pas facilement deviner, d’autant que - et ce n’était nullement une intention de départ - je sors souvent des sentiers battus en écrivant librement, et c’est à la fois un obstacle, mais aussi là un certain intérêt.

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Sous-section D :

 

1.      Entrée en médecine (retour liste)

Après avoir choisi la médecine comme domaine de travail, j’ai choisi la psychiatrie à une époque où je pensais - ainsi que la majorité des camarades que je fréquentais - que les internements préfectoraux en psychiatrie allaient disparaître, et que la psychiatrie allait retrouver une place de médecine ordinaire, dont le sujet m’intéressait pour comprendre : nous, moi-même et chacun de nous - en ces moments particuliers qui imprégnaient de vie la vie, encore très sociale, et présente dans les rues (je crois, dans le monde entier.

C’était peu après les évènements de mai 1968 à Paris, dont les demandes de participation - thème principal et quasi-unique des demandes (communes à toutes les classes étudiantes et laborieuses) échouèrent toutes – ne laissant que signaux de l’actualité mondiale, fortement marquée par le développement nouveau de ce que Fourastier a appelé «  Le  Tiers Monde »  et en particulier la Chine , avec ses symboles, le petit livre rouge de Mao Tsé Toung, toutes choses que l’on ne connaissait que par oui-dire. (J’ai écrit toute un page précisément sur ce sujet (mai 68 pour la psychiatrie)

Bref, « on y croyait ! » (aux changements de cap) mais c’est le contraire qui est arrivé en dépit des symboles gauchistes (décriés ou encensés) qui en ont été retenus : Mai 1968 ne demeura pour la France que le simple signe de ce qui venait d’ailleurs.

Et ce qui avait commencé avant (la guerre dite froide, le commerce, les possibilités et libertés nouvelles) a continué après, et ce qui disparaissait avant a disparu après.

 

 

2.      Juste avant la séparation de la psychiatrie et de la neurologie (retour liste)

J’ai donc eu la chance de passer le dernier internat en médecine des hôpitaux psychiatriques de la Seine, puisque ensuite la psychiatrie fut séparée de la neurologie, et les internes durent faire le choix aberrant et monstrueux de devenir soit « des médecins normaux à part entière » soit « des psychiatres purs » !

J'ai été reçu à l'internat avec une bonne place et la note de 20/20 en neurophysiologie, ce qui témoigne assez bien des matières qui m’intéressaient le plus.

Ainsi chronologiquement les étapes de ma recherche s’enchaînent tout à fait logiquement.

 

(historique de 1970) [ cela reste malheureusement d’actualité, puisque, depuis, la situation n'a fait qu'empirer toujours dans le même sens, année après année : Les internements préfectoraux sont restés inadaptés par construction, puisque arbitraires et sans jugement (dans les 2 sens du mot : sans justice ni sens) jusque désormais dans la très vague motivation apparue dans une loi de 2012 de « péril imminent ! »

 

Il est clair que, privant une personne réputée « anormal  n° X » de toute possibilité de réactivité, et de responsabilité, sans aucune information réelle d’un passé individuel, ni factuel, ni médical, ni psychologique, la solution préfectorale  peut très facilement être - pour la personne et, par empathie et emprise, pour les autres aussi – un remède pire que le mal.

L’origine de cet art est multiple. En réalité s’y juxtaposent des pratiques immémoriales à d’autres très nouvelles.

Mais les plus violentes, périlleuses et arbitraires jouxtent et prennent le pas sur les plus curatives, car tout est contradictoire dans sa dialectique abstraite (cf. : mai 68 pour la psychiatrie) et même son nom n’est déjà plus celui de sa création le 30 juin 1838 (loi statutaire de l'aliénisme)

Finalement, la situation aménagée fait le plus souvent le lit de l’obscurité :

1) L’exécutif enterrera les faits, 2) en transférant la personne aux spécialistes des interprétations de plus en plus chargés par la loi d’assumer une responsabilité déniée au dit auteur des faits, au prix de sa contrainte. 3) La scène coagule dans le déni de justice légalisé. Personne n’est à la juste place du domaine de ses compétences.

 

 

3.      Recherche du sens du mot psych-iatrie (retour liste)

Etant devenu « psych-iatre », ce qui signifie « médecin de l'âme » je me suis demandé ce que signifiait ce mot, autant pour les dictionnaires que dans la réalité.

C'est alors que l’ai été bien aidé par mes connaissances en grec et en latin acquises au lycée, et j’ai été amené à me plonger dans l'Antiquité égyptienne.

 

 

4.      L’Egypte pharaonique (retour liste)

Je m’en explique dans divers encarts : le mot « psychi » est le mot par lequel les grecs d'Alexandre Le Grand et après avoir envahi l’Egypte au troisième siècle avant Jésus - Christ ont appelé les trois âmes de Egyptiens qu’Anubis pesait sur la fameuse balance du tribunal céleste d’Osiris, et dont la pureté pouvait donner droit à la béatitude éternelle après la mort.

Le siège des âmes était le cœur et la pesée symbolique devait témoigner d’un cœur sans faute, aussi léger que la plume du hiéroglyphe de la déesse Maât, devenue déesse de la Vérité –Justice – plusieurs millénaires après avoir été - d'abord, la déesse de la Cohésion –Solidarité Sociale.

Voir : Entre justice divine et médecine d'état, l'intention de la psychiatrie clic.

 

 

5.      La Grèce antique (retour liste)

Les Grecs (puis les Européens) n’en ont jamais compris la symbolique et c’est pourquoi les plateaux de la balance de Thémis (déesse grecque de la justice) – (celle que l'on voit désormais sur les façades de nos tribunaux) - sont restés toujours vides.

On a ainsi remplacé ce qui était l'égalité à la légèreté de la plume (pureté méritocratique) mesurée dans un tribunal divin de l'Au-delà , par une illusoire égalité (à un modèle évidemment inexistant puisque Maât n'existe plus) mesurée dans un tribunal  dans le monde d’ici-bas - aujourd’hui dans une France devenu laïque et qui ne reconnaît plus l’existence d’aucune divinité.

 

 

6.      Le christianisme (retour liste)

C’est pourtant ainsi que fut préparé le lit du christianisme durant au moins les 3 siècles de la période hellénistique qui ont suivi  l’invasion d’Alexandre le grand.

Puis le christianisme s’est violemment manifesté, mais surtout caché, dès l’invasion romaine qui n’aura de cesse de le persécuter jusqu’à l’empereur Constantin et ce christianisme n’a eu de cesse de réaffirmer le message qui avait toujours été le sien après avoir été celui des pharaons : « L’essentiel est dans la vie de l’Au-delà »

En réalité le christianisme, dans sa forme liturgique, dans ses dogmes, dans sa  volonté universaliste et ses injonctions morales ne doit rien au judaïsme (lequel n’a jamais reconnu aucune existence après la mort, ni encore moins de jugement divin)  (Cf. Christiane Christiane Desroches Noblecourt, etc.) (je l’explique dans « la conversion religieuse de la Grèce »)

Au contraire tout oppose les deux religions, tant dans les messages que dans les personnages : Maria est un prénom égyptien connu qui signifie  « aimée » et jamais jusqu’à ce jour aucune femme juive ne s’est appelée Maria et les Maria sont nombreuses autour de Jésus comme elles deviendront nombreuses parmi les chrétiennes. De plus, la  judéité » (concept traditionnel) n’a jamais été transmise que par la mère. Ainsi, d’aucun manière Jésus ne peut être un représentant d’une judéité historique.

 

Dans un tout esprit, savant et éclectique, on peut apercevoir et suivre dans le christianisme, en particulier éclairés par les travaux de Freud (Moise et le monotheisme 1939) et surtout la colossale érudition qui nourrit les analyses de Jann Assmann (2001 ; 2010 pour Moise l’Egyptien en traduction française) àen marge de la religion populaire, le long ruban du courant éclectique d’une pensée beaucoup plus abstraite qui s’est maintenue d’ailleurs jusqu’à la franc-maçonnerie, précisément à partir du schisme du pharaon Akenaton pour ainsi dire mise à l’œuvre dans  l'Exode de la tribu de Moise lequel est aperçu comme le fondateur du judaisme. Dans ce sens, on peut pointer tout au long du cors du christianisme,  certaines de ces tendances gardées secrètes, jamais éteintes, ni non plus encouragées.

Et quoiqu'il en soit, sinon comme par ironie, les deux tendances qui s’y opposent viennent l'une et l'autre, toutes deux en définitive de l’Egypte.

 

Plus d'une fois, il faut se tourner vers l'archéologie pour déjouer les pièges de l'histoire, et, ici la doxa d’un christianisme qui allèguerait une ascendance juive de ses origines serait un contresens complet :

Les chrétiens sont apparus en tant que « partisans du oint (= du momifié = christos en grec  et  = messie en hébreux »  c’est à dire de « jésus (= Zeus-us en grec = fils de Dieu » et ils restèrent pour encore 300 ans dans l'opposition à Rome, mais en tant que reste spirituel d’un empire pharaonique détruit sur terre par Rome - que les grecs au  contraire n’avaient pas détruit et continuèrent à adopter en grec.

Le christianisme est donc né en grec et le christianisme premier a été écrit en grec.

On pourrait clore ici le témoignage tangible des rituels en résumant la conception de l’au-delà dont il s’agit (Cf. Plutarque : « Isis et Osiris »)

L’Egypte pharaonique est la première terre au monde qui ait conçu un lieu « d’éternelle béatitude (imaginé à l'ouest du Nil) » dans lequel ne pouvait entrer qu'un défunt momifié après justification de ses mérites par le tribunal céleste d’Osiris. Devenu alors un osiris à son tour, le défunt ressuscitait dans l’autre monde.

Cette résurrection dans un paradis après un jugement céleste fut transmise dans le christianisme (d’où le sacrement de l’extrême onction, symbole de la momification, et le sarcophage (cercueil) (En gr. « mange-chair » = Egyp. « œuf de résurrection »)

Toujours célébrée depuis 5000 ans en Egypte – aujourd’hui sous le nom de « Cham en-nessim » - la fête de la résurrection d’Osiris et de la nature a lieu le premier lundi de la Pâque copte (copte = égyptien) et reste la plus grande fête de l'année en Egypte.

La tradition est de se promener le long du Nil en consommant du poisson salé et des œufs colorés.

L’entrée au Paradis après le jugement divin a été transmise ensuite à l’islam dont elle est un des dogmes essentiels, repris abondamment dans le Coran. Mais le rituel funéraire est très dépouillé : Sans onction, le corps du défunt est déposé directement en pleine terre, tourné vers La Mecque.

On s’autorisera à ce propos - à la suite le professeur émérite Mohammed Arkoun - à situer l’islam à mi-chemin entre le christianisme et le judaïsme – comme en témoigne le mariage de son messager avec la chrétienne Maria la copte, seule épouse qui lui donna un fils qu’il nomma Ibrahim (Abraham)

 

 

7.      La déesse Isis, Sainte Marie, Jésus (retour liste)

C’est son organisation sociale qui avait fait de l'Egypte une superpuissance mondiale durant plusieurs millénaires jusqu’à la naissance fictive et/ou symbolique de Jésus, et l’Eglise en a repris la théogonie et les apparaux à peine modifiés.

C'est aussi pourquoi Notre Dame de Paris s'appelle Notre Dame, pourquoi Notre Dame de la Garde à Marseille porte ce nom :

Toutes les Notre Dame, jusqu’en Angleterre et partout et Europe témoignent du culte rendu - durant tout le millénaire qui précéda les débuts encore obscurs du notre ère - à la déesse-magicienne Isis, mère vierge de Horus, le fils qu’elle conçut dans l’Au-delà avec son frère Osiris, mort puis revivifié sans phallus. En notre ère nouvelle, la représentation de Marie sous le nom de Notre Dame est tout autant possible, car la vierge Marie du christianisme reproduira le même miracle en enfantant Jésus grâce au souffle de l’Esprit saint et les Notre Dame peuvent aussi bien lui être dédiées. Même si Marie dans le christianisme n’est plus une déesse, son pouvoir de donner la vie demeure.

A mon avis, le mot Jés-us signifie en grec « fils de Zeus », à la fois à façon de Horus et du syncrétisme instauré par Alexandre le grand, devenu et mort pharaon – prêtre du nouveau dieu gréco-égyptien Zeus-Amon.

Quant au mot correspondant arabe et coranique, il pourrait venir également du vieux vocabulaire religieux grec (mycénien) « aîssa » qui signifie « destinée de par la volonté de Dieu (Zeus) » lequel apparaît dans l'Iliade lorsque par deux fois Zeus muni de son immense balance en or pèse les destins des Achéens et Troyens combattants (Cf. Jacqueline Duchemin)

[Cf. pour les difficultés de traductions et transcriptions; voyage des mots mon analyse du verset 45 de la sourate « La famille d’Imran » 

Cette sourate du Coran se veut essentiellement être une évocation historique, puisque les personnages évoqués n'ont en pratique dans l’islam aucune fonction. Finalement, avec deux sens différents, aucune des deux représentations, ni du fils de Maria dans le christianisme ni du fils de Mariam dans l'islam ne viendraient de l’hébreux]

 

 

8.      De Maât, déesse de la cohésion –solidarité sociale, puis déesse de la Vérité-Justice, à la psychiatrisation (retour liste)

Voilà pour la superpuissance pharaonique : Je me suis demandé quelles en étaient les contre-parties (si tant est qu’elles soient des contre-parties) car il est clair aussi que l’Egypte pharaonique était un état totalitaire.

Enfin, fait essentiel, l’ensemble de tout le système repose sur une morale impitoyable, et une omniprésente surveillance (Cf. Oeil oudjat d'Horus) qui semble avoir été le secret de la réussite :

Et c’est en connaissance de tous ces éléments, que, bien qu’ils soient séparés de quelques millénaires, l’on peut être amené aujourd’hui à réfléchir, chercher à comprendre et expliquer la nouvelle place de la Chine, des totalitarismes ... et bien sûr, la place chaque jour plus considérable que prend - au moins dans notre pays - la psychiatrie de façon exorbitante, sous nos yeux, à nos pieds, au quotidien, mais avec un résultat totalement différent, pour des raisons précises que j'ai recherchées.

Arrivé à ce point, c’est aussi la propre réflexion du lecteur qui est sollicitée, et c'est pourquoi j’ai cherché à en faire connaître des aspects méconnus.

Telle fut la trame de mes premières recherches.

 

 

9.      Séparations et appropriations de l’Eglise par l’Etat (retour liste)

C’est sans doute dans son phénomène religieux – ou plutôt par son irréligiosité intransigeante et de principe - que la France, parmi tous les pays du monde, présente aujourd’hui sa plus grande particularité. Cela s’explique par son histoire. Cette histoire est faite d’affrontements entre l’Eglise et l’Etat et de guerres civiles de religions.

On rappelle dans cette page (« état de droit » issu de reg ; rex ; roi ; droit) comment l'état lui-même, issu d’une forme indo-européenne (latine) comportait à l’origine son propre type de religiosité (encore très perceptible même dans le vocabulaire courant issu du latin : sanction ↔ sanctification) rentré longtemps en conflit avec le christianisme, avant d’arriver à un syncrétisme compliqué, reproduisant ainsi mille ans plus tard un peu le même parcours religieux que celui qui fut d’Alexandre le Grand, mais bien moins facilement.

Très curieusement, de tous temps les Grecs ont « zappé » tout le vocabulaire et les institutions dérivées du radical « Reg- » (deux sens : 1) droit, direct et 2) roi) au contraire très prolifique en Inde (« raja ») et dans toutes les langues germaniques et latines. Pour désigner un roi, les Grecs ont emprunté le mot Basileus (méditerranéen)

C'est sans doute en raison de la rencontre conflictuelle – encore aujourd’hui - de ces deux types de sacralité peu compatibles (l'indo-européenne d'une part et la  chrétienne d'autre part) que la France aura été moins profondément et beaucoup plus tard, christianisée que le Proche-Orient (entièrement  hellénisé dès l’empire d'Alexandre) , que l'Egypte jusqu’en Arabie et au Soudan et que toute l'Afrique du Nord.

Outre ces deux visages du sacré (du roi, prêtre par tradition et de l'Eglise) plus ou moins assimilés, durant tout l’Ancien Régime l'Eglise et l'Etat étaient toujours restés accouplés mais séparés, malgré les velléités d’appropriation de Philippe le Bel, puis la petite appropriation de François Premier par le premier Concordat (1516), jusqu’à la plus grande guerre de religion qui fut la Révolution de 1789 (foncièrement anti-cléricale)

La réputée première séparation de l'Eglise et de l'Etat de 1795 fut en réalité une tentative d’élimination brutale des pouvoirs de l'Eglise par un coup d'Etat anti-religieux – élimination qui échoua finalement lorsque Napoléon, sans rétablir une pleine séparation (dont il n'a jamais exprimé le souhait) reprit le principe du Concordat en 1801.

Enfin, comme on sait, ce Concordat napoléonien sera finalement aboli en France en 1905 par la seconde séparation de l’Eglise et de l'Etat (sauf en Alsace-Lorraine, encore de nationalité allemande à cette date.

A partir de 1905 aucune religion n’eut plus théoriquement le moindre pouvoir légal en France, mais (ou « et ») en compensation, aux yeux de quelques uns, le mot laïcité changea de sens pour prendre celui de religion d’Etat

(NB : A l’origine en grec « laos » signifie « le peuple; le public » et « laïc » en français signifie donc « non-clerc ; public » mais en aucun cas non-chrétien. Différemment, le « démos » de la démo-cratie  (= « pouvoir du « démos ») n’est qu’une partie – certes considérable (environ 1/3) - mais sélective de la population d’une cité (« polis »)

 

 

10.  {Un Code Pénal + une Psychiatrie sans limites} aux ordres de l'exécutif  à la place d’une ou plusieurs religions (retour liste)

Ainsi après le séisme révolutionnaire et le coup d’état napoléonien, les règles de la moralité officielle ne devinrent plus régies que par le code Pénal napoléonien de 1810 (un nouveau catéchisme romanisé) appliqué  par la justice et appuyé sur l’exécutif préfectoral , mais qui bientôt sera complété par la psychiatrie du 30 juin 1838 (pour les cas problématiques et/ou des nécessités humainement évidentes d’enfermement et de prises en charge), dépendant également des préfets et soustraite en totalité à une justice préalable (sinon ce que j’ai appelé un problématique « habeas corpus »  a posteriori »)

Un certain sens métaphysique (plutôt versus diabolique ou force du mal) peut être encore perçu dans cette institution nouvelle qui gardait alors le nom de celle qu’elle fut ainsi amenée à remplacer, c’est à dire « l’aliénisme » le mot de psychiatrie viendra peu après.

Ainsi paradoxalement, en France les religions abondent et fourmillent de toutes part (dans les esprits comme dans les institutions) toutes autorisées – en contre partie d’un silence imposé - et la présence de toutes est à la fois respectée mais sans droit à aucune voix officielle.

Mais bien sûr ni le code Pénal, ni la psychiatrie (elle aux pouvoirs théoriquement quasi-illimités) ne peuvent jouer un rôle de religion puisque tant l’un que l’autre ne comportent que des aspects répressifs (+++) et ne présentent aucun idéal (hormis l’obligation notable du devoir d'assistance à personne en danger : Art 223-6 du CP)

 

 

11.  Les 4 religions des dialogues (retour liste)

Cf. Azab : « C'est la justice qui apporte la paix » + « La 4 ème religion »

Il y a assez souvent des congrès de dialogues inter-religieux dans le monde : Dans ces occasions en France, « quatre religions » sont représentées   : Par ordre d’ancienneté dans l’histoire : le judaïsme, le christianisme, l’islam, et au même titre, la laïcité (ce qui est une totale déformation du sens du mot)

On ne s’étonnera donc pas que la confusion y soit alors totale puisque la laïcité s'y comporte - de facto mais non de jure - comme une religion d’Etat, et y profère souvent des demandes intolérantes, précisément vis à vis de ce qui est pourtant encore reconnu comme religion (différent de « secte »)

C’est là le témoin même d’une difficulté de vocabulaire, en commençant par l’environnement sémantique des mots en question : De quoi « religion » est-ce le nom ? (question déjà posée dans l’Antiquité, en outre par Cicéron) Or, un champ sémantique ne peut être indépendant de la culture et d'un ensemble civilisationnel [25], fait qui en pratique, est bien plus prégnant à notre époque qu’au temps de Cicéron.

Le vocabulaire étant une chose, la pratique en est une autre, et en pratique, que signifierait pour autrui une religion d'untel, si son expression en était interdite, ce qui est contraire à l’essence des principes de communication et de partage, ou de croyances, ou de signes d’appartenance, ou encore de comportements visibles, et prescrits ?

Et c’est à ces titres que les champs sémantiques des mots religion et psychisme (intra-individuel) (voir infra ce qui alimente le corpus de la psychiatrie) sont souvent proches, ce qui est source de malentendus, car de significations déduites de perceptions tantôt purement supposées, tantôt déduites d’une apparence éventuellement mal interprétée, par (et à cause de) celui qui précisément n'en possède l'initiation - ni dans le cas d’une religion, ni dans le cas de la psychiatrie.

En réalité le mot français religion est beaucoup trop propre et spécifique à notre civilisation pour permettre de considérer « les 4 sus-dites » à l'aune de fonctions comparables.

Quant à la psychiatrie, ses fondamentaux en sont généralement totalement méconnus par le public et le mot devient alors un « jocker linguistique » poly-sémantique et juridiquement inutilisable – ce qui dans une société où le droit est roi (cf. état de droit), est un comble.

On pourrait dire que la France est de ce point de vue un (ou « le ») pays expérimental, mais à ses dépends, et la solution serait peut-être dans l’adoption d’une actualisation radicale de nos fondamentaux sociaux (retour à la première fonction de Maât) - sachant que l’encadrement des relations humaines se définit dans la contemporanéité et la fonctionnalité de la thématique, mais non dans la chronologie d’apparition des besoins (contrairement aux sciences de l'Histoire et des causes)

(« Quand la maison brûle, l’urgence n’est pas de rechercher la bougie qui y a mis le feu ! »)

 

 

12.  Où est passée la morale ? (retour liste)

La morale est pour partie un principe vital biologique, et peut-être plus encore en tant que moralité publique, plus radicalement qu’individuelle, sachant que nul ne peut vivre seul, et moins encore se reproduire.

Elle est issue des complexités instinctuelles de survie de l'espèce au sens darwinien du terme, mais du fait précisément de l’évolution humaine, particulièrement du passage de la vie nomade à la vie sédentaire, les principes nécessaires et énoncés comme étant ceux de la moralité publique entrent encore souvent de façon dramatique en conflit avec les instincts les plus ancestraux de l’homme : Telle est par exemple la situation de la vengeance privée (instinctive et innée) en opposition avec la justice publique de nos sociétés sédentaires organisées.

A Rhamnonte près d'Athènes, Thémis, déesse de la justice, était vénérée dans le même sanctuaire que Némésis, déesse de la vengeance.

 

La question morale me semble essentielle et peut-être première dans les succès,les évolutions et même les appropriations des civilisations (c’est en général ainsi que ça se passe), autant que dans celle de « l’existence même » des populations (reproduction et démographie)

Les civilisations, en effet, ne meurent pas mais se transmettent de main en main, comme un flambeau, en changeant de langue en traversant les terres et les océans, et en travestissant au besoin l’histoire – d’où l’importance des documents et de l’archéologie.

Mais il convient d’abord de la définir : A l’origine, le mot signifie mœurs et coutume (mos-moris en latin) Mais en français, mœurs est un pluriel, et l’adjectif correspondant est également devenu un substantif ayant deux genres possibles de sens différents : le moral et la morale. le premier mot, masculin, désigne surtout une disposition individuelle contingente, circonstancielle, et le second mot, féminin, désigne au contraire une règle de conduite injonctive aussi précise qu’un texte de droit administratif (voir ce mot devenu poly-sémantique dans cette page) soit individuelle, soit collective, sans confusion.

Interviennent donc, plusieurs étapes évolutives du biologique et du philosophique, conscientes ou oubliés, réelles ou fantasmatiques, des circonstances actuelles, l'individuel, le clanique, le social : réflexes, instincts, affectivité, apprentissage, croyances, raisonnement, etc. La morale est donc à la fois la première valeur, la plus intime et aussi la plus ultime des instances qui guident les comportements humains. Laissons la parole à Darwin

En regard, les techniques, les inventions mécaniques ou architecturales n’ont de valeurs que secondaires, et même représentent pour la morale de nombreux dangers souvent dénoncés. (gloires illusoires, immortalité fictive, etc.)

Ce résumé rapide survole les étapes, car après la Révolution de 1789, nous avons encore longtemps conservé l’apprentissage des fables de La Fontaine, nos acquis mentaux qui ont fait notre force, etc. Il faut dire que ces Fables qui se terminent toutes par « une morale de l’histoire » viennent pour la plupart d’un apport ancestral très ancien, venu de l’Inde Brahmanique : Le Pancha Tantra (traduit du persan à l'arabe par Ibn Mouqaffa' à l’époque du califat de Bagdad et c’est ainsi que les fables parvinrent en Europe) Les aventures forestières (jungle) de Mowgli tirent leurs sources de la même inspiration.

Il y a encore beaucoup à dire sur l’apparition des Lumières en Europe, sur les physiocrates, sur la recherche du droit naturel, etc.

 

 

13.  La philosophie profane (retour liste)

Mais j’ai bien peur que l’on ne soit en passe d’oublier jusqu’à l’enseignement des valeurs les plus sûres de notre héritage,  dont toute la recherche - en repoussant toujours les limites de la possible compréhension humaine – ne devrait être qu’une invite à l’humilité – message au fond immémorial.

Car enfin, si l’on comprend maintenant que toute connaissance de soi est radicalement limitée – au moins par l’oubli dont témoignent les lois mêmes de l'évolution (Darwin) (car nul ne garde aucun souvenir des cellules qui depuis le fond des ages, ont fait ce qu’il est devenu de « soi ») , de même, le monde physique - qui, plus qu’il ne nous entoure, est « nous » - est régi par ce principe désormais admis, sinon compris, « de l’indétermination » (physique quantique : Heisenberg, Bohr)

On ne peut donc y trouver aucun absolu.

En réalité, le piège est ailleurs, tout entier résidant dans le signifiant

Le signifiant est tel « l’a-tome » de Démocrite (*) – dans le grand vide.

 

(*) C’est moi qui rapproche ces termes, mais déjà, de façon fort subtile, Héraclite comparait « le rythme des atomes » aux lettres de l’alphabet.

(Cf. aussi le psychanalyste jacques Lacan : « Le signifiant est ce qui représente le sujet pour un autre signifiant »)

Et à ces jeux de mots, de mystères et de dupes, autant que la disparition du sujet (que la relation incestueuse empêche de venir à maturation – ce qui est vrai tant dans une famille pathologique, que pour le citoyen dans le type de relation au pouvoir que j'appelle « l'inceste Etat-citoyen » ) apparaîtrait alors la disparition de ce que, i-celui analyste, a formalisé sous l'appellation de grand Autre : « A » , tant il est vrai que l'un (« petit un ») ne va pas sans l'Autre : Ici comme ailleurs, le couple fertile - parce qu’il est hétérogène - est bien autre chose que « deux mêmes ».

 

 

14.  L’animé et l'inanimé (retour liste)

Tels me semblent avoir été les principaux points de capiton de tout ce long parcours qui est loin de tout  éclairer.

Certes on connaît de mieux en mieux les lois de la physique, et en particulier, on saurait dire lesquelles sont communes aux genres inanimés et au monde du vivant ;

Ainsi on admet une conservation de l’énergie dans un milieu fermé (1er principe de la thermodynamique) ; Le principe de causalité – si tant est qu’il réponde à certaines définitions ; La permanence supposée des lois de la nature qu’on en infère;

Mais ici les lois de l’évolution du vivant et de l’inanimé diffèrent :

L’inanimé obéit aux lois de l’homogénéisation (2 ème principe de la thermodynamique = entropie de Rudolf Clausius 1865) alors que l’animé au contraire obéit aux lois de l’évolution des espèces, toutes entières faites de conservation, d’inventivité et de variétés…

On caractérise le monde du vivant par un génie de la conservation (grâce aux molécules d’ADN) contenu  tout entier dans la reconnaissance stéréoscopique de certaines molécules, la duplication, la réplication ;

 

 

15.  Le mental et le psychisme (retour liste)

Tels me semblent avoir été les principaux points de capiton de tout ce long parcours.

Mais, en marge de tous les principes ci-dessus énoncés, s’il est vrai que nous sommes bien conscient qu’en ces quelques millénaires évoqués l’humanité a beaucoup changé, aucune information n’apparaît nulle part sur ce qu’il en est ou a été du psychisme, ni dans les cerveaux des hommes pas plus que dans les branches des chênes

 

Mais avant de vouer pour autant le psychisme aux gémonies  de l’éther luminifère, sans doute faudrait-il préciser encore davantage de quoi on parle en notre temps.

1.      Le physique peut être considéré comme le siège de l’outil mental, propre à l’espèce et comme tel transmissible par l’hérédité.

2.      Le psychique - non ou beaucoup moins transmissible par l’hérédité innée - pourrait alors être aperçu comme un complément, moteur de l’évolution (**) 

Une telle acception du mot psychique permettrait aussi de considérer avec le plus grand intérêt psychopathologique tout ce qui a été élaboré depuis un siècle sous les appellations de psychanalyse et de médecine psychosomatique (Alexander)

Quant aux questions d’un psychoformatage forcé, on sait qu’elles sont depuis toujours une obsession des totalitarismes dont les résultats sont la plupart du temps restés incertains, sinon décevants pour leurs promoteurs.

3.      Qu’en est-il alors de la transmission possible de ces acquisitions psychiques individuelles ? On serait amené à penser, par un raisonnement de logique déductive qu’elles pourraient être transmissibles de telle façons infinitésimale et qu’il faudrait une énorme quantité d’accumulations répétitives de transmissions identiques pour s'inscrire et modifier un patrimoine – rentrant alors ainsi en concurrence avec l’actuel dogme que les modifications ne peuvent venir que des  mutations dus hasard et conservées par la sélection : C’est là une pure et nouvelle hypothèse, mais qui aurait le mérite de rejoindre le mécanisme de « l’inconsciencisation » acquise (même à l’échelle humaine) par la répétition (Cf. le mot rationnel) La comparaison avec l’évolution des langues est intéressante parce que l’évolution des langues présente des traits comparables à celle de la génétique, sans être considérées comme aléatoire.

Mental, psychisme et langage pourraient alors se rencontrer parfois dans des espaces d’ajustement étranges, décelables par exemple lorsque « la peur peut précéder, accompagner ou suivre le danger » un mot déclencher la panique, devenir tabou, etc.

Et c'est aussi une bonne façon de comprendre qu’à ce niveau  non administratif, « l’individu » n’existe pas dans ses limites corporelles.

Ainsi faut-il aussi s'entraider psychiquement, physiquement et même médicalement, ce qui a toujours été le premier message de toutes les bonnes religions - du moins pour ce qui concerne le groupe dans lequel elles sont nées...  (Cf. la médecine et les premiers hôpitaux (bimar-stan) car il y a là des lieux de rencontre !

4.      La morale, le sens moral est encore autre chose : Laissons la parole à Darwin

 

Caricaturalement , on pourrait dire que :

- Le mental est cet outil qui se forge au cours des millénaires de l’évolution ( racine i-e : « Men- (homme) »  => Mental , Manus(main) ;  memnaô (mémoire) ;  et mania quand il est détraqué. Le mental est héréditaire inné et sui generis – fragile aussi, et n’est pas seulement fait que de cerveau et de nerfs : il y a aussi les hormones et toutes les inter et rétroactions et même interactions avec le psychisme (inhibiteur ou excitateur) (l’exemple princeps de sa dissolution est l’épi-lepsie = sur-prise) . Grosso modo ce mental est responsable de la dimension « rationnelle » clic dont le principe de base est la « ré-pétition » des états, des expériences et de leurs issues. On peut dire avec nuances, et plein de cas particuliers que ce qui est inutile est oublié et que ce qui est utile mais lassant est automatisé et peu conscientisé. C'est aussi vrai pour les réflexes rotuliens que pour l'évolution du langage articulé, ou des mathématiques, depuis l'arithmétique jusqu'aux formules les plus abstraites : Il est parfaitement inutile de recalculer chaque fois combien font 6 fois 6, et il est même plus court de dire d'emblée 36. (Je ne dis pas que l’abstraction impliquée dans le calcul mental soit innée, mais que le processus est le même)

 

On ne peut avoir connaissance de l’outil lui-même qu’indirectement car à peu près tout ce qui le compose est insensible.

- Différemment, le psychique,  non inné, individuel, non trans-miscible, mais communicable durant la vie éveillée (régulé en grande partie à notre insu et très actif pendant le rêve) On pourrait presque dire qu’il est toujours délirant (m. à m. =  de,  en dehors de ; lira, le sillon) s’écartant de la doxa ou du rationnel.

Au contraire du mental, le psychique est une machine à fabriquer du conscient, de la conscience, des consciences, de l’inconscient et des inconsciences – tous ces mots sont les bienvenus ici.

Naturellement rien n’est si simple, puisque psychisme et mental interfèrent en permanence, que l’outil mental lui-même évolue dans la vie et dans l’espèce et que du fait de la reproduction sexuée, il n’existe pas deux mammifères strictement semblables. De même aussi et a fortiori, il n’y a pas deux psychismes semblables.

C’est ma façon de théoriser, avec des mots toujours arbitraires, et elle supporterait d’être oubliée au profit d’une meilleure.

 

 

 (**Hypothèses sur le fameux psychisme : 

 

5.      La fonction psychique, l’algèbre du vivant (retour liste)

Le verbe arabe  jabara  iajbirou jabran, remettre en place , réduire, une fracture, contraindre (le tout au sens propre comme au figuré) a donné le substantif aljabr, force, contrainte, également le Tout-Puissant, et bien sûr algèbre, mot forgé vers 825 par le mathématicien persan Al-Khwarizmi.

Les mises en place sont bien la fonction que je suis tenté d'attribuer au psychisme, et cela, en banalisant le vocabulaire peut-être jusqu'aux premières cellules vivantes qui se sont organisées avec un pôle sensible (dépolarisation de membrane) (en premier) et un autre pôle moteur (en second) : J'insiste sur cette chronologie beaucoup trop oubliée par les êtres humains modernes - sans doute parce que la sensation ne se voit pas (mais elle existe bel et bien, même quand elle est tout à fait inconsciente) contrairement aux mouvements qui crèvent l'écran. Mais en consultations, c’est d’abord du sensible qu'ils se plaignent, bien plus que des paralysies.

J’essaie ici de souligner la différence entre l’outil mental de chacun, inné, transmis héréditairement, et le psychisme individuel, acquis, et en interrelation avec l’environnement, réputé non transmissible héréditairement (comme il en va typiquement de la langue maternelle)

La transmission des caractères acquis n’a pas été prouvée – ce qui n’empêche pas l’existence de faits se produisant à des échelles non aperçues ni mesurées.

Dans ces conditions, quelque soit le nom qu’on lui donne, cet outil psychique pourrait être le guide d’une organisation à l’œuvre, et/ou , même, un moteur de l’évolution (au moins par les comportements qu’elle induit) peut-être chez toutes les espèces vivantes.

Cette fonction évolutive est évidente par la sélection des comportements qu’elle privilégie.

Un tel outil pourrait rentrer dans le cadre de l'évolution du vivant à tous les stades (à partir ou non de mutations génétiques que l'on a l’habitude d'invoquer en les disant aléatoires - ce qui semble un peu simpliste)

Un tel outil – ou plusieurs - (dont la simple réflexion pourrait laisser supposer l’existence) pourrait exister dès le règne végétal, mais de fonctionnement inconnu, mettant en jeu des échanges cellulaires – ou d’autre nature - divers - dans un organisme unitaire constitué de cellules ou divers ensembles - par des moyens métaboliques encore inconnus ou non reconnus à cette fin (de la sève aux facteurs hormonaux, photons énergétiques, etc.)

On comprendrait dès lors que l’on ne puisse mettre en évidence directement un tel outil dont la fonction serait destinée à être beaucoup plus temporaire, voire fugace, que celle d’une structure – comme ce qui s’appellerait plutôt « la constitution mentale »

Dans le règne animal, on pourrait trouver la même chose, dès les premiers organismes, avec un outils fait de courants électriques (de la dépolarisation membranaire) chez les premiers métazoaires.

On connaît déjà les structures proto-neuronales faites d'une sorte de proto-sytème nerveux en construction dès la différenciation des toutes premières cellules des premiers métazoaires, qui comportent :

1)      une réception sensorielle (membranaire) (équivalente à des proto-dendrites) ;

2)      un corps cellulaire (glial, neuronal, etc.) ;

3)      et enfin une efférence s’exprimant par une contractilité, une motricité, une mobilité.

Pour rudimentaire que soit un tel outil il pourrait être, sous des formes différentes et/ou dérivées, plus ou moins omniprésent dans le genre animé, et être apparu bien avant un quelconque système nerveux organisé, bien avant la plaque optique etc. sans pour autant être confondu avec un principe divin, au sens métaphysique du terme.

Enfin, il n'est guère utile de préciser que l’instrument le plus majestueux du dit psychisme (de ma définition) chez les êtres humains est le langage articulé, en tant qu'instrument de communication inter ou intra-personnel - sui generis -  mais, autant que l’on en sache encore, inaccessible à toute transmission héréditaire, à l'inverse de beaucoup d'autres manifestations signifiantes - essentiellement émotionnelles, innées et réflexes, même si elles peuvent devenir en partie contrôlables.

Ainsi à son tour, le psychisme devient « un outils mental qu’il faut chaque fois réapprendre » 

Dans ces conditions - c'est à dire hors existence de ce qui nous reste inconnu – ce qui est appelé « psychologie des foules » (Gustave Lebon) etc. n’existe pas à proprement parler : Ce n’est pas la foule qui a une psychologie, mais ce sont les individus de la foule qui ont des états psychologiques identiques.

C’est une « somme » de psychologies ou psychismes individuels, vibrant au même diapason, sous l’effet d’hypnose imposée ou d'identification au meneur, etc.

Mais en aucun cas un psychisme commun, universel par exemple n’intervient.

D’une façon différente mais associée et opérante, la propagation de l'expression des émotions est contagieuse, mais elle est à rattacher dans mon vocabulaire à ce que j'ai appelé « outil mental hérité »

Selon ce genre d’hypothèse, on pourrait concevoir ensuite, dans les espèces animales récentes et évoluées, le rôle organisateur des rêves (durant le sommeil) concomitant d'une très forte activité de courants électriques, magnétiques, hormonaux, dans le cerveau et certaines formations ciblées - et beaucoup de choses à découvrir encore.

 

 

 

6.      Désacraliser le psychisme (retour liste)

Tout cela pourrait expliquer pourquoi le psychisme, étant à différents niveaux temporaire par nature, est aussi insaisissable que les feux follets, et pourrait expliquer aussi certaines manifestions intempestives de phénomènes extraordinaires chez chacun - comme on en a toujours décrit.

Dans ces conditions, un tel psychisme ne serait en réalité pas plus sacré que le fameux « mal sacré » qui, désacralisé par Hippocrate, est devenu l’épilepsie (déchaînement du « mental » inopiné, brutal et violent menant à sa propre dissolution d'où son nom (= « sur-prise » exactement dans tous les mêmes sens que en français : « inattendu et domination » Il nous faut suivre le même modèle. Il me semble que ce genre de classification n’a encore jamais été proposé, bien qu’il soit assez simplement suggéré justement par l’admirable découverte hippocratique.

 S'il faut re sacraliser quelque chose, ce sont les valeurs morales – bien plutôt que mentales - et d'abord la moralité publique, qui aujourd’hui tombe sous les seuls coups de codes et de lois d’autant plus difficiles à justifier qu’ils semblent détachés d’un ensemble tel qu’ici évoqué, et sont de ce fait de plus en plus profanés.

A l’inverse c’est le psychisme qu’il faut désacraliser, dans son sens ci-dessus aperçu , qui correspond , je crois, à une mise en forme conforme à l’usage qu’on fait du mot dans le langage populaire et ouvrirait ainsi la porte à des travaux plus avancés en sciences sachant qu’en lui n’est pas le domaine du religieux.

Ainsi enfin les concepts de « psychisme » et de « religion » seraient appréhendés en fonction de leur authenticité naturelle qui est d’être personnel pour le premier et collective pour le second.

 

 

7.      L’ENCEPHALE et système neurologique : - Produit de montages et appareil de montage (retour liste)

Il restera toujours impossible de parler des êtres vivants comme de objets. On peut seulement tenter d’approcher une systématisation.

Il est difficile d’ailleurs déjà de donner des limitations cladistiques dans l’échelle phylogénétique du vivant.

L’outil mental serait un appareil inné (global, concernant un ensemble somatique) offert à chaque individu - si l'on décide d’attribuer des limites à un corps – se présentant un peu comme le produit d’une production en chaîne, en très grande série dans les espèces inférieures, mais à ceci près que chaque corps possède cependant sa particularité par construction génétique dès lors qu’elle est sexuée.

Le psychique au contraire serait acquis comme sus-dit.

Dans les deux cas, le cerveau tiendrait un rôle essentiel :

ü      Il complexi-fierait la construction psychique personnelle .

ü      Et , en tant qu’outils de plus en plus complexe fixé par l’évolution, et dont les altérations – souvent évidentes ou facilement reconnues depuis toujours, sont surtout dues à la survenue de traumatismes ou de maladies. On progresse aujourd’hui surtout dans la reconnaissance des localisations et des métabolismes, la compréhensions des mécanismes (différentes horloges , mémoires, etc)

ü      Mais le cerveaux est avant tout, comme l’avait déjà aperçu Hippocrate est avant tout « l’interprète des connexions ».

Interface préprogrammée pour permettre les automatisations – nous libérant ainsi des préoccupations - il est préparé à structurer : Le monde de son propriétaire; les temps et les espaces, en  associant des syn-kinésies, des syn-esthésies, etc. Mais , insensible lui-même, limité pour les interprétations du très grand et du très petit, ses automatismes, son niveau d’éveil, etc. il est facile à tromper (tours de magie)

Je n’en citerai qu’un exemple : Le cerveau sain synchronise habituellement le son et l’image de son « interlocuteur in presencia », alors que le son lui parvient propagé par l’ai à la vitesse de 300m/seconde, mais l’image un million de fois plus vite (S’il était très sensible, il verrait avant d’entendre, etc.

 

8.      LA CONSCIENCE(retour liste) « le tabou des tabous » comme dit Michel Jouvet - voir « Cerveau et conscience » Editeur Odile Jacob – Paris 2016.FNot

Fait intéressant, en latin et français la conscience est perçue par rapport à la science (cum + science) mais en grec ancien , syn-eidèsè  est conçu par rapport à l’idée - sinon la vision, sinon encore le fantasme, et en moderne, s'ajoute syn-aisthisi (déjà vu : les sens et sensibilités)

Enfin fait fondamental, l’expérimentation fine montre que l’activation des réponses situationelles a très souvent lieu avant l'activation des aires décisionnelles - en dépit de l'impression que la décision a été motivée par la conscience de celles-ci.

Pour n

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9.      EPILOGUE  (retour liste)   : 

Pour ne faire ici qu’évoquer les grandes lignes de mon travail (celui présenté et répété dans mes pages web) :

Le psychisme est à l’opposé d’une donnée innée. Tout au contraire, il sera l’œuvre unique et individuelle de chacun au cours de son existence, à partir des interaction entre lui-même comme individu et ce qui l’entoure, et grâce à ses outils mentaux, eux, au contraire,  génétiquement transmis et sui generis

Ces interactions sont multiples, mais les plus proches pour chacun sont celles avec la civilisation qui l’a vu naître.

Pour nous, français, notre civilisation fait partie d'un vaste ensemble dit civilisation occidentale.

 

Ce vaste ensemble civilisationnel contient plusieurs couches

 

1.     La plus profonde est la couche indo-européennes. Elle est la plus agissante et aussi la mieux connue - sinon reconnue - au travers de nos langues et de nos institutions (voir tous les travaux remarquables d'Emile Benvéniste et de bien d’autres)

J'en saisirai particulièrement tout ce qui se joue encore autour du radical linguistique sémantique « REG - » dont sont issues deux grandes directions du vocabulaire et des institutions :

1° Le mot ROI et toute la série du vocabulaire, sachant que ce roi avait une fonction de prêtre plus que de chef de guerre.

2° Le mot DROIT (de direct, même lorsqu’il s’agir de côté, ou d’état de droit, ou de droit divin) +  la série comprenant REGLE, etc

Les indo-européens avaient leurs religions et leurs dieux. Les mots dieu et divinité sont des mots indo-européens qui désignent sémantiquement la lumière.

 

2.     Depuis 1000 ans au moins avant notre ère, les apports africains de l’Egypte, ont progressivement pénétré la Crète, la Grèce, la Méditerrannée et le Moyen Orient parvenant après l'invasion d'Alexandre en Egypte au syncrétisme Zdeus-Amon, jusqu’à la formation du christianisme au moment (et sans doute à cause) de l'invasion de l'Egypte par Rome. Sa dimension religieuse et son dieu (trinitaire) ont été fondamentalement différents de l'ancienne civilisation européenne et est même partout en Europe longtemps rentrée en conflit avec elle.

Cette civilisation apporte donc une religion et un dieu.

 

3.     Essentiellement avec ou peu après cette dernière, (bien qu’on en retrouve aussi quelques apports très antérieurs dans l’Antiquité grecque) l’apport des sumériens et Babyloniens (les dieux fabriquent l'homme et les animaux avec de l’argile, le déluge, etc.), nous est arrivé par le judaisme et les hébreux : Déluge, mythe d’Adam et Eve, etc. On procéda alors rapidement à un accolement (sans soucis de continuité) de l’Ancien Testament (la Torah) au Nouveau Testament (les Evangiles) et on a appelé cette réunion la Bible (biblos = livre, en grec)

 

4.     Beaucoup plus récemment, bien qu’en gestation de longue date, l’apparition de la philosophie des lumières, et du culte de la raison, puis finalement sa suppression au profit de ladite laïcité, qui a finalement sous maints aspects pris aussi un statut de religion , mais pour la première fois, (en France) sans dieu.

Simultanément, et pour cause, et à la façon d’un quiproquo est apparue la psychiatrie, en principe au nom de la raison – allons savoir ! - mais gérée par l'état, au défi de toute justice – ce pour renforcer laquelle, toutes les autres religions avaient œuvré.

Aujourd’hui en France cette psychiatrie prend chaque jour une importance de plus en plus considérable (et presque méconnue – Qui en connaît les lois ?) – au détriment d’autres préoccupations beaucoup plus pragmatiques, véridiques et essentielles.

 

5.     Retour de l’universel à l’individuel:

Enfin, on prête à feu le ministre de la culture André Malraux (1901-1976) d’avoir prophétisé « le XXI ème siècle sera mystique ou ne sera pas ! »

En ce sens, toute l’histoire de l’humanité ayant été en effet, par quelque coté, mystique, il ne prenait pas grand risque.

Mais il y a plusieurs façons de pratiquer le mysticisme :

Le XXI ème siècle, qui a déjà vécu son premier cinquième, voit apparaître une nouvelle formes de l’humanité.

Depuis Darwin, nous savons que l’évulution biologique se poursuit au rythme des reproductions : Lente chez les hommes, plus rapide chez les bactéries et les virus ...

Au fil de cette évolution s’est renforcée de plus en plus l’importance du comportement et des techniques, non seulement dans les souches reproductives, mais plus encore par la sélection de sortes de « droit à vivre à des conditions données »

Quel est, et comment est fabriqué ce comportement nouveau ? 

On parle souvent de l’importance grandissante de l'individualisme.

Mais que veut dire alors ce mot ?  l’individualisme n’est pas une tendance naturelle humaine !

Il ne faut pas le confondre en effet avec le besoin de repos et de solitude à différents degrés. Le plus souvent au contraire c’est dans la convivialité que l’être humain est heureux. Je reprend ici les remarques que j’ai écrites dans : Mai 68 pour la psychiatrie : On peut y lire aussi l’inversion des déterminismes sociaux entre les acquis de 1936 (congés payés légalisés => consumérisme débutant) et les contraintes post 1968 (Commercialisation débridée => consommations obligatoires et loisirs de même)

J’ai parlé de la naissance de la responsabilité individuelle dans l’histoire de l’humanité : Celle–ci n'était en rien une cause d'individualisme, bien au contraire puisqu’elle était entièrement tournée vers l’autre.

Ce pseudo-individualisme d'aujourd'hui est en réalité une individualisation – favorisée par l’infantilisation et les déresponsabilisations - d’abord administrative, puis relayée par les puissantes industries commerciales dont le but est de multiplier les consommateurs standardisés.

On peut même parler d'une  fabrication culturelle d'individus de plus en plus précoce, car c’est dès le très jeune age que cette culture est maintenant inculquée brutalement. On pense aux vœux de Platon exposés dans la Politéia (« La République ou Cité Idéale ») lui qui, le premier socialiste dit utopique (mais pour combien de temps ?) voulait séparer les enfants de leur mère aussitôt après l’allaitement ...

Elle s’accompagne d'une « pareilli-fication » de fait (cf. fonctions maternelle de l’état et inceste état-citoyen) suivie d'un effondrement intellectuel déjà dénoncé.

 

Dès 1935, dans Rond Point des Champs Elysées, le futur académicien Paul Morand écrivait « …nos gouvernants que l’on devrait appeler nos gouvernantes… » et ce jeu de mots n’est pas sexiste puisque ce sont les fonctions qui sont différentes. Ce qu’il dénonce, c'est le laisser-aller - la veulerie des inversions cocasses des fonctions et des sexes, mise en scène sans retenue réelle de fantasmes létaux.

 

Mais la consommation même forcée a des limites, car chacun ne peut pas avoir son aéroport et son autoroute.

Il faut un organisation fonctionnelle, telle, dans la nature l'organisation rationalisée des insectes spécialisés dans les rôles, sans rivalité ni partages, comme dans le livre d’Aldous Huxley : « New brave world »

Mais l'extrême mécanisation et ses progrès mêmes mènent l’homme  « au grand désœuvrement » (comme l’évoquent les dessins de Folon) – dont on ne sait pas si ce désœuvrement est jamais haï ou souhaité – de l’homme réduit à se mirer un temps dans l’image mi-dieu/mi-doublon de son animalité tenue en laisse qui le tire et le traîne, tel un totem domestiqué. (L’animal de compagnie n’est typiquement rien d'autre que le petit totem individuel et portatif (voir infra domestication) qui résulte du meurtre du père, avec toute l'ambivalence du pacte qui en résulte : Conservation de l'état de mort du père – remplacé par le totem - et expiation de la culpabilité par la consécration – avec tous les tabous qui en résultent (du ramassage des crottes à tous les cérémonials – à la condition qu’il reste gentiment inoffensif)

 

« Alors - comme l’écrivait Bernard Gazier dans « La crise de 1929 » -  le travail, droit ou devoir ? »

 

Entre vacances sur ordonnance et confinement, peut-être un luxe aux yeux futurs de nos descendants ; « grandioses » perspectives atomiques et cosmiques  ou retour « ponctuel » à la fantasmée « nano-sphère originelle » - Big-bang à jamais caché derrière le mur de Planck …

Mais  s'il arrive à la science d’alimenter la folie, espérons en revanche, comme le général Pierre-marie Gallois  (mort en 2012) qui en a développé la doctrine, que « l’atome rend sage ! »

Puissent l'entendre le ciel, Athéna et Minerve * !

 

* La première est déesse de la sagesse et de la guerre, la seconde en laquelle nous aimons retrouver les radicaux de « men- » et de « - nervus » (que tout le monde connaît)

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Il y a comme les renouvellements emboîtés de cycles de « totémisation-tabouisation » par cascades de meurtres suivis de maintien des bénéfices du meurtre permettant ce que j'appelle ici improprement les démocraties  (en fait les auteurs du meurtre) achetées au prix de l’ambivalence du fait du second terme qui l’accompagne – issu du manque de protection réaliste constaté  : La culpabilité

La cause du meurtre  était le besoin de libération. Le résuktat est l’acquisition de la libération au prix d’une soumission plus douce mais plus étendue.

avec adoucissement des mœurs (« Tu ne tueras point"" = sorte de droits de l’homme avant la lettre.

Le besoin d’une autre protection qui est issue du meutre primordial acquise par une autre soumission (au nouveau chef et aux lois)  :

Le prix de la protection est donc la culpabilité et le repentir

On pointe ainsi le conflit inévitable entre DK (démocratie sociale = droits égaux acquis par la violence du meurtre) et  DDH (droits de l’homme (demande de la douceur de la protection, acquise par le pardon de la reconnaissance de la culpabilité/soumission/repentir, les deux parts étant issues  de l’ambivalence originelle de la construction :

maintien des bénéfices du meurtre + maintien de la culpabilité.

 

Tableau des fonctions fantasmées :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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NB : Sur les dieux  (retour liste)

1.     Pour Sigmund Freud les dieux pour les hommes ne seraient rien d’autre que le reliquat imaginaire non symbolisé des parents qu’ils ont eu.

 Voir tableau supra

2.     Et ce faisant, bien qu’à sa façon, il plaiderait favorablement pour la véracité du fameux vers n° 108  des Travaux et des jours du poète grec Hésiode (VIII ème siècle av. JC.) dont l’authenticité a été si discutée : On peut le lire dans  Persée le commentaire de Jean Claude carrière (1991) : Dans Les travaux et les jours, le mythe des race commence ainsi : Après les vers 106 et 107 voici le 108 :

 « Ως ομοθεν γεγαασι θεοι θνητοι τ΄ανθρωποι : [Mets bien dans ton esprit] que les dieux et les hommes mortels sont de même origine »

Ainsi, les dieux et les hommes auraient-ils une même origine ! Vers d’authenticité discutable en effet, si, comme je le pense, Hésiode tire en partie son inspiration de l’Egypte pharaonique ! Mais aujourd’hui à verser - non ? aux débats de nos « clercs de l’égalité dans la diversité »

3.     Et plus saisissant encore, le poème mésopotamien connu sous le nom d’Atrahasis, qui raconte les origines du monde et la création de l’homme, va jusqu’à inverser le temps de nos propos coutumiers en commençant par ces termes : « Lorsque les dieux étaient (encore) hommes … » 

4.      Quant à la projection imaginaire des représentations anthropomorphiques des dieux, déjà affirmée par Xénophane de Colophon elle a été évoquée supra.

Ainsi, les dieux sont donc perçu tantôt comme primordiaux, principe et origine, père, mère, ou autre, et tantôt comme une fin.

Ainsi comprend-on aussi que si dieux et religions sont souvent associés, la présence des dieux y fait davantage figure d’affermissement que de causalité.

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Suite : L’universitaire et le diversitaire dans la mondialisation (suite : avril 2021) : Thématiques et chronologies :    Les enjeux civilisationnels des consensus et des dissensions.

 

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ü      Et un temps qui m'est propre: Une page enfin de photos retrouvées, de ces choses qui n'importent qu’à moi.

Il est des images en nous qui sont comme les chants des aèdes, en nous des images et des sons qui sont nous : hommage a nenuphar.

 

Fin de immersion : Manuel   

 

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Cet encart «  METALOGUE » contribue à préciser l’écriture, le but, et le contenu de la présente page web :

 

1) D’abord en exposant quelques difficultés pratiques ( outils) ;

 

2) Ensuite sur le contenu : J’’essaie de préciser des définitions du vocabulaire que j’emploie : Il est usuel mais il est trop souvent utilisé avec des sens variés, et qui confinent quelquefois à l'absence de sens.

Pourtant les mots étudiés ci-dessous sont de grande richesse, mais à la condition de ne pas’en faire varier le sens., et c’est pourquoi je définis mon emploi.

 

 

A)  Mon élaboration depuis 20 ans est entièrement libre et n’engage que moi avec toutes les sortes de réserve qui en découlent.

Le prix de cette liberté présumée en est les difficultés d’écriture et de référencements.

Je songe à tout réécrire, étant donné les multiples révisions et reprises effectuées au cours du temps, mais il m’a encore été difficile de disposer de l’infrastructure appropriée et du temps nécessaires à ce genre de travail.

 

B)  Au sujet de l’histoire de la construction des valeurs occidentales, dont les plus caritatives nous sont venues sans doute, subsumées dans le christianisme, par l’Egypte pharaonique, j’avais écrit une longue page que j’ai appelée « La conversion religieuse de la Grèce Hellénistique » clic  J’ai pris soin d’en faire un résumé, mais sont apparus alors des problèmes de logiciel et d’ordinateur, mais ce résumé est en partie récupéré - sous une mise en forme provisoire - que j’ai placée dans la présente page : Résumé récupéré = encart N° 9 : clic

 

 

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Le recul dans le temps a eu pour moi une importance pour comprendre ce qui suit : .

Je dois encore préciser que mon usage du vocabulaire médico-psychologique a évolué et ne coïncide pas nécessairement avec celui que d’autres font de tous ces mots qui n’ont jamais vraiment été définis, et de plus changent beaucoup de sens avec les modes du temps et même avec chaque locuteur.

Au final, ce vocabulaire ne peut se déduire que de ce qui est dit, quand la chose est clairement énoncée, ce qui est souvent difficile à faire.

 

Différence entre psychique et mental :

 

« Le gouverneur (le psychique) et l'automate (le mental) » - mais c'est l’inverse aussi car

comme dans  « La dialectique du maître et de l’esclave » de Hegel,

ceci est un peu la même histoire, toujours recommencée.

 

1) PSYCHI [26] :  L’apparition de la notion de psychisme individuel, de responsabilité individuelle, d’individu administratif.

En ce qu’il en est de notre culture occidentale l'apparition des ces concepts de « l’individuel » sont à rechercher en Egypte pharaonique, véhiculés par la voie de la religion, née elle-même à partir du concept de cohésion-solidarité sociale, plus ancien, représenté par Maât - la plume, qui devint alors déesse de la Vérité-Justice. Cette religion fut la première au monde dans laquelle l'essentiel devenait un au-delà doté d'un enfer et d'un paradis. Chaque défunt y entrait au terme du jugement d’Osiris et était alors dirigé soit vers un enfer et livré à la Dévorante, soit vers un paradis d’éternelle béatitude. Le jugement reposait sur la pesée du cœur à l’étalon de la plume dans la scène de la psychostasie. 

Ainsi l’incidence céleste de la religion soutenait l’organisation sociale et morale entre chacun des particuliers du monde d'ici-bas. C’est aussi pourquoi les prêtres développèrent l’art des soins dans la préparation des momies et des cercueils (oeufs de résurrection) dont l'usage s'est de plus en plus généralisé jusqu'à l'apparition du christianisme. S’explique aussi l'avancement remarquable des sciences médicales en Egypte mentionné dans l'Odyssée.

Cette civilisation exceptionnelle fut avant-gardiste tant dans sa religion que dans son socialisme, peut-être l’un et l'autre totalitaires – cela soit dit avec les réserves qu’imposent l’anachronisme (on rappellera aussi que Platon 428-348 étudia en Egypte)

Les velléités universalistes qui s'y rapportent ou s’en revendiquent n'apparaîtront qu'avec le christianisme.

Ainsi, aujourd’hui, c’est dans ce qu’on pourrait appeler le « corpus psychique individuel » de chacun, issu des constructions socio-religieuses sus-dites et de leurs avatars, que l’on pourrait pointer le théâtre des psychologies individuelles, identifiées et reconnues peu à peu comme telles, et analysées depuis le début du XX ème siècle par la psychanalyse, Sigmund Freud, ses contemporains et ses successeurs.

Le psychisme comme constitutif de la personne humaine n’est pas de l’ordre de l’inné.

Son caractère législatif, administratif, nominal lui est collé mais il est patent en outre qu'il est totalement impossible de localiser où que ce soit dans un corps ce psychisme individuel attribué à une personne individuelle, pas plus que son nom n’est gravé dans ses molécules.

Il se construit dans la contemporanéité individuelle de la personne en interaction avec son environnement, comme une traduction, et, pour lui étendre l’expression par laquelle jacques Lacan qualifiait celle de l’inconscient, il est construit comme un langage.

Ce « psychisme » humain est capable d'établir une correspondance entre les idées et les choses et réciproquement dans une infinie variété de productions.

Même les constatations de la psychiatrie ni de la science n'en auront jamais fini de découvrir ses inventions, mais nulle part on ne pourra y rencontrer les mots « absolu ou perfection »

Il est particulièrement notable encore que l’abord de « façon scientifique » (géométrique) de son contenu issu de la dialectique « moi/Autre » (comme ci-dessus mentionné) soit apparu dans la science en contrepoint et juste après l'essor du rationalisme cartésien.

Il le défie justement particulièrement au niveau de l'appréhension dite intuitive de la topologie triviale (il y en a d’autres) de la dualité « contenant/contenu » car ses lois sont autres.

Il en est d'ailleurs de même de tous nos sentiments éprouvés, dont aucun, ni la conscience qu'on en a, n’est localisable - pas même en notre corps tout entier - et ainsi de suite de nos décisions ou de notre conscience de les prendre ou d’exister. Il est notable enfin que la conscience est toujours une et que de même encore, une certaine conscience en chasse une autre.

En médecine ce phénomène est connu depuis longtemps sous le nom « d’anesthésie douloureuse » : Une nouvelle douleur en  chasse une autre, ou plusieurs n'en forment qu’une seule, plus ou moins supportable. Pourtant  personne n’a jamais localisé le siège d’aucune sensation subjective bien que l'on connaisse les voies de la conduction des influx sensoriels.

On s'interroge aussi sur ce qui différencie les douleurs morales des douleurs physiques : Les causes invoquées sont catégoriquement différentes, et naturellement le juste remède tiendra compte de la cause, mais certains remèdes sont les mêmes dans les 2 cas, par le jeu de ce que l'on pourrait appeler un effet de conscience.

Toutes ces qualités– et il y en a bien d’autres - connues depuis toujours, rendent impossible une congruence triviale entre le corps et l'esprit, auxquels on peut bien donner les noms qu'on voudra sans changer leur opposition autrement que par disparition.

A un certain niveau on peut pressentir que le psychisme dont on vient de parler est associé à la fonction mentale que nous allons voir, mais il reste impossible de dire comment.

Fait essentiel, l'inconscient de la psychanalyse pourrait ne concerner que le psychisme, et n’obéir que fort peu, de façon conflictuelle, ou pas du tout, aux lois de l’oubli du mental que l’on va maintenant mentionner infra.

Du fait à la fois des confusions de vocabulaire, de concepts et d’une discrimination clinique fort difficile ou souvent impossible, cela pourrait expliquer un grand nombre d'échecs dans l'approche des sujets sans aller même jusqu'à prétendre juger de leurs opportunités ou de leurs résultats.

On peut maintenant tenter de reconstituer l’histoire de la fonction mentale.

 

2)      MENTAL : De façon correspondante - mais  à une toute autre échelle beaucoup plus grande que celle de l’humanité – se situe l'évolution du système mental biologique. Le mental entretient ses décalages avec le psychisme en enregistrant les acquis, au fur et à mesure, dans la matière somatique* Le mental ne concerne pas que l'encéphale.

 

* comme beaucoup de mots, soma intervient en jargon médical dans 2 couples de signifiants opposés : soma/psychè- (« corps et esprit » c'est le cas ici), et soma/gonos (« corps et germen (cellules sexuelles) » par ailleurs) mais ici justement cette seconde opposition ici disparaît (« soma » a désigné d’abord le « cadavre anatomique » comme « corpus » en latin et « corps » en anglais aujourd’hui : En médecine, le vocabulaire est toujours très malhabile à désigner (attraper) les choses)

 

Dès lors, les structures de ce mental deviennent génétiquement transmissible, complémentés ensuite par l’épigénétique (NB: On donne plusieurs sens à ce mot : ici celui de M. Jouvet plutôt que celui de jacques Monod) chez les espèces évoluées (cas de « la langue maternelle » chez l’homme, non transmissible héréditairement, mais qui rencontre pourtant une place ad hoc dans le cerveau à condition de saisir l’opportunité de l’apprentissage en un moment pré-déterminé) créant de nouvelles structures opérationnelles (en particulier dans l’encéphale) tout en inscrivant et automatisant systématiquement les plus anciennes fonctions dans le somatique (immunités, réflexes et agencements mnésiques, etc.) ou  en les faisant disparaître, en supprimant de nombreuses connexions usées par la répétition, jusqu'à faire disparaître définitivement leur inutile « conscience » au profit d’autres avantages : fiabilité, rapidité des réflexes, etc. 

Ainsi la conscience n’a pu qu'évoluer au rythme de l'évolution animale.

Un réflexe rotulien ne passe pas par le cerveau, et n'y est même jamais passé bien sûr : c'est le réflexe tout entier qui s’est construit ainsi, donnant le change à un trajet plus long de ce qui n’aurait pas été automatisé.

Mais dans la nature, il n’est pas exceptionnel que ce qui a disparu réapparaisse (vertèbres surnuméraires, dents chez les oiseaux... les inhibiteurs sont des switch) (bouton ouvert/fermé)

 

 

L’automatisation est la condition indispensable pour une avancée, une innovation. Elle est libératrice de la préoccupation.

Comment pourrait-on apprendre à enfoncer un clou s'il fallait en même temps s'appliquer à réguler les pulsations de son cœur. De même plus tard, lorsque le geste du marteau sera lui-même devenu automatique, il nous sera loisible d’écouter en même temps la radio, etc…

Le vieil artisan pourrait même aller jusqu’à dire : « Je ne sais pas comment je le fais, mais je le fais ! »

« Chez l’homme, tout va dans la main… « outil-pensée ! » (MEN- => Man = homme -> men-tem (le mental) -> memo-riam (la mémoire) (du grec me+m[e]na-ô redoublement du radical)  -> man-us (la main), sont issus du même étymon)

 

Le signe linguistique (signifiant/signifié) évolue de façon très semblable à ce que l’on appelle ici par convention le couple psychique/mental et réciproquement.

On s’amusera à remarquer tous les rapprochements et homophonies aboutis - qui ne sont ni innocents ni aléatoires - que l’évolution de notre langue a créés autour des signifiants : humus (la terre) homo (homo = on et hominem = homme) humo (humer) man (homme et on) , hu-manus, hu-main et manus la main, et la série anima, animus et anémos (le vent) jusqu'à notre facilité de créer le composé hum-animal et tant que le monde restera monde, les possibilités n’en seront sans doute jamais épuisées. Plus encore on ne peut être que frappé par les règles de grammaire communes à des locuteurs partageant des racines linguistiques totalement étrangères (cf. Noam Chomsky)

On remarquera encore que tout ce qui est reconnu comme maladies de l’esprit, en tout ce qu’on y met ou en dit, est soit mental (cas princeps de l’épilepsie, qui n'est pas " un mal sacré") soit psychique (auquel cas le mot maladie est tout aussi impropre, que le mot psychique est lui-même indéfini) mais n’est jamais totalement déconnecté, même de façon discontinue – ni à l’origine ni ensuite jusqu’à la mort au moins - des cinq ou six sens corporels et de leurs chaînes de transmissions (neuronales ou autres) à un ensemble de centralisation encéphalique voire générique - jouant alors tout aussi bien un rôle de relais ou de périphérie relative – et c’est ce qui en permet toujours une approche humaine - empathique à l’origine – comparable en son principe à la rencontre sur une scène de deux protagonistes quelconques, dont seuls les rôles sont, pour l’occasion, aménagés.

Il est remarquable encore que les qualités sensibles sont antérieures aux qualités motrices dans le sens du courant neuronal, tout autant que dans le temps que l’on définit de façon cohérente avec lui.

1.      Dans le neurone, l’influx va des dendrites (réception) vers l’axone (effecteur)

2.      C’est à partir d’une telle organisation que se différencièrent les éléments constitutifs des premières cellules neuronales des premiers métazoaires (d’abord simple dépolarisation membranaire de contact chez un unicellulaire)

3.      C'est enfin le plus généralement pour des raison sensitives, sensorielles ou douloureuses que consultent d’abord les patients, avant les préoccupations motrices, et pour celles-ci , en général à partir de leurs répercussions sensitives ou sensorielles propres – indépendamment de l’image de ces troubles qui au contraire est survalorisée dans notre monde dit artificiel de l’image et du spectacle.

Dans ces conditions, on est enclin à reconnaître une cascade de considérations sur ce qu'on appelle la conscience, mais mieux vaudrait parler des niveaux de conscience :

1.      Le caractère d’abord sensible de la conscience primitive à une transmission qui est électro-chimique ;

2.      Son caractère d'abord moïque (ou pour ainsi dire, intérieur ainsi créé) 

3.      Puis ses multiples corrélations environnementales internes et externes;

4.      La ou les réactions motrices qui en résultent (de la simple déformation cellulaire en réponse aux dépolarisations jusqu’aux influx - tant dans ce qui deviendra le Système nerveux autonome (végétatif, cœur, poumons, etc. totalement inaccessible à notre conscience supérieure) que dans ce qui deviendra les Systèmes Nerveux Centraux et Périphériques.

5.      Le statut particulier de chacun des sens - qui en réalité n'ont aucun rapport de nature embryo- ou plylogénétique entre eux (œil (photosensible), oreilles (barosensibles) etc.) (Un monde de perceptions bien limité... !

6.      Et enfin les systèmes de contrôle centraux, la volonté, la délibération et le libre arbitre - au moins apparent.

 

Une des principales difficultés philosophiques de la compréhension de la conscience s’aperçoit ainsi dès l’origine telle que ci-dessus définie : Dès lors qu'est reconnu un intérieur  - fût-il seulement uni-cellulaire – comment la conscience de la perception de l’autre peut-elle être partagée et comprise par un pair ? L’essence, l’étendue et la nature intime des transmissions comportent beaucoup d'inconnues, et sont objets d’autant de fantasmes.

La même question ne fait que s’acutiser à la mesure de la complexité des organismes supérieurs : Il est clair que les médiatisations - par déductions, imaginations, distanciations, tromperies ou erreurs possibles - y occupent un espace grandissant.

 

Et l’inconsciencisation est un corollaire de l’automatisation. Ce qui ne veut pas dire que l'acquisition ancienne soit perdue, bien au contraire, car c’est ainsi qu’elle devient inscrite et transmissible. Elle est comme un « pense-bête » C'est pourquoi, pour chaque génération nouvelle de successeur dans l’histoire du vivant, l'inconscient apparaît premier. Ainsi, l’inconscient a deux places : Il est dans le patrimoine atavique, et aussi dans ce qui va  advenir : Il est devant et derrière. Il est aussi autour : et dedans et dehors ! - sans présumer de ce que peut être le temps temporel : Enigme !

L’évolution installerait donc l'impossibilité de rechercher en notre conscience ces consciences ancestrales disparues.

Peut-être pourrions nous aller jusqu'à apercevoir là l'un des visages de la mort.

Ainsi de même le mythe d'Adam et Eve (mésopotamien, il n’a rien d’égyptien : L’enracinement dans le terre à terre (en provient et y retourne) est  même une attitude inverse – n’était-ce dans les 2 cas une recherche d’immortalité : l'un sur terre, l'autre dans l'au-delà montre fort bien que c’est la conscience en l’homme qui meure et fait de lui « un mortel » pour toute récompense de la métaphore outrée du « don de sa personne » (dans l’acte de la procréation) comme on dit galamment.

Il est amusant de s’apercevoir que le mot « automaton » – qui en un sens est l’aboutissement de ce qui apparaît aux yeux de la nature comme une certaine perfection qui justifie son « enregistrement » a été forgé par Aristote à partir du mot « autos » qui en grec signifie « par soi-même », pour désigner l'une des formes du hasard. En réalité c'est la petite autonomie d’un petit pouvoir délégué.

 

3) BIOLOGIE : Depuis l’existence de la chimie moléculaire (Cf. Jacques Monod, prix Nobel 1965 « Le hasard et la nécessité » Paris 1973) on pénètre mieux les secrets de l’évolution du vivant (Bio-), résultats d’une discrimination poussée à l’extrême de l’électivité, en faisant les distinctions de reconnaissance spatiale des symétries géométriques, des symétries optiques, etc. des molécules d’amino-acides – distinctions que les réactions de la chimie du non-vivant ne font pas.

Jacques Monod  insiste sur la spécificité des reconnaissances stéréotaxiques.

La vie est toute de variétés, différenciations, discriminations.

 

En somme, pour parler simplement - en langage : verbal, humain, ordinaire - il y a deux types bien différents d’intelligence ordinaire, distribués dans des proportions diverses, auxquelles on pourra rattacher  différentes formes d’intermédiaires, allant de l’interface au grand écart, qu’on appellera comme on voudra car, ici encore, on ne saurait oublier le fondement de la spécificité humaine dans la faculté d’articuler le langage qui serait de ce fait devenu comme un exo-squelette de l'homme)

1.      La mentale – rationnelle, la mieux partagée sur le moment, et pour un moment

2.      et la psychique qui la tire vers l’innovation – et pour cette raison,  incompréhensible pour un interlocuteur non initié ou l'autre de soi-même qui en reste lui-même interloqué : De là, toutes sortes d'impressions – fort bien relatées dès avant, puis dans les premières observations des premiers aliénistes, d’irréalité, d’automatisme mental (Gontran Gaetan de Clérambault), de visions, de dépersonnalisations, de doubles personnalité, de schizophrénies (Bleuler - 1911), etc. qui ont sans doute existé de tout temps, mais plus ou moins contrôlées par les sens et le groupe, et dont l’expression est nécessairement un corollaire de l’innovation  et du freedom of mind - liberté de pensée (et non d'expression ici)  Mais bien entendu la liberté du libre penseur dérange, et il a toujours existé des moyens sociaux nombreux (distractions, fêtes, carnavals cathartiques, etc.) pour tenter de la réduire.

3.      Après « le mal sacré » (Lépilepsie désacralisée par Hippocrate) partout dans le monde - semble-t-il - ces étranges fantaisies de l’intellect sont très longtemps demeurées du domaine réservé à la théologie. Mais qu'est-ce qui ne devient pas [sacrée] maladie ! aujourd'hui ?

4.      On en rapprochera encore tous les échafaudages franchement oniriques (interprétables ou non) - résultats d’un authentique travail personnel, mais dans certains cas avec un outillage fort « déconnecté » - dans les différentes phases du rêve (phases qui ne se suivent qu’aperçus depuis une place d’observateur) dans certaines desquelles même les connexions inter-hémisphériques sont coupées. Notons qu’on est souvent alors très loin des manifestations verbales : Peuvent résulter des manifestations gestuelles, jusqu' à des comportements élaborés et de longue durée. En principe inhibées, elles ne le sont pas toujours : Durant le rêve, en principe, mais ce n’est pas toujours le cas, toutes les connections périphériques sont inhibées par des vagues anesthésiantes et paralysantes d’influx et médiateurs chimiques appropriés.

Répétons enfin que tout le système nerveux est lui même totalement insensible et indolore, sauf - mais justement ce n'est pas une exception - que chaque fibre ne peut que [transmettre/ou non] la commande ou l’information qui est celle de sa destination naturelle.

 

Pour conclure, il n’y a de stable dans la nature que le domaine du vivant. Encore, cette stabilité n’est-elle que toute relative, à côté du phénomène de l'inévitable évolution des espèces, cerveau y compris.

le secret de cette stabilité appartient à la biologie, et il est contenu dans les chromosomes dont c’est la fonction et le génie – quasi miraculeux - de retransmettre toujours à l’identique.

Cette simple constatation entre en conflit frontal avec une idée de progrès épistémo-cratique ... qui prétendrait s'en jouer.

En somme, l’éternité, « on » l'avait déjà sous la main, sans aller la chercher dans les élixirs de jeunesse ou dans les cieux étoilés, mais qui est ce « on » ?

 

4) PHY-SIS (grec : verbe phy-ô-phy-ein (= faire devenir) => phy-sis, la physique; latin : v. fi-o-fi-eri :  => donne en français le suffixe verbal si commun : v. « - fi-er » = « faire devenir » comme en français « falsi-fi-er » etc.)

Beaucoup de travaux actuels cherchent à comprendre comment la physique quantique pourrait régir le monde des pensées et une certaine part de son partage collectif. Mais cette physique ne nous est pas familière. Pour autant qu’elle existe, on ne voit pas pourquoi l’être humain lui échapperait - et par exemple les « états intriqués » pourraient rendre compte de certains états ou situations que l’on appelle « para-normales » Mais à l’inverse, il est beaucoup plus facile de démontrer que notre raison tenue pour traditionnelle (le rationalisme : ré-petition, re-enforcement) répond parfaitement à la physique classique, ce en quoi elle témoigne du « bon sens commun »  Mais elle se heurte rapidement à tout ce qui ferait une place à la grande originalité humaine aux aspirations à l’illimité de l’homme et à ses inventions. Beaucoup de guerres (en particulier religieuses) sont prétendument à mettre à son actif (dans la dialectique raison/miracle par exemple) En réalité, il est souvent facile d’apercevoir que le prétexte invoqué n’a rien a voir avec les vraies causes de ces guerres : il suffit de savoir que la religion est un ralliement identitaire. Il en résulte des embranchements tels que lesdites sectes, etc.

 

J’en rapproche (sur le même paradigme de ce dipôle « phy – psy ») (fait d'inventions et d'oublis) l’importance qu’ont eu pour les découvertes astronomiques de Kepler ses convictions religieuses (par ex. dans sa découverte de la gravitation [signalée judicieusement dans un compte-rendu du physicien Wolfgang Pauli (1955 - en anglais jamais traduit en français) (cf. mon encart sur les rêves) : Il me semble particulièrement instructif de lire ce texte de Pauli.]

Finalement, l’histoire du développement de l’homme, du monde animal, du monde, de notre monde, pourrait répondre à un paradigme de progression/régression, dans un double mouvement de pro-chronie /anti-chronie, voire peut-être hors-temps - en vertu de quoi (des oublis et du non encore connu) il y aurait pour nous autant d’inconnues devant nous que derrière nous.

 

5) MATER (« souche vivante qui donne des rejetons » => mère et materia = matière (cf. fr. madrier , esp. madera : bois) :

Socialement, mon travail s’inscrit également dans le champ existentiel de ce qu’Alain Peyrefitte appelle « le 3ème facteur immatériel », à côté du « travail » et à côté du « capital », dans son livre que je crois important : « Le mal français » (1976) » - en particulier sur la question de ce qui serait matériel ou pas.

L’immatérialité de ce « 3ème facteur » est discutable et difficile à définir, mais Peyrefitte le fait devenir « premier », et plus déterminant que l’économie pure ou le capital « matériel » (précisons l'adjectif, car on peut aussi voir dans le « facteur immatériel » un autre capital, différent de celui qui est habituellement considéré comme tel)

Pour lui, ce troisième facteur immatériel a à voir avec la morale (il y a l'individuelle et la collective – atavique, générique, génétique et/ou culturelle : Cf. Charles Darwin, « The descent of man ») la confiance (foi = fides, fidélité, en latin), l’éducation, les institutions, etc. toutes valeurs bien malmenées aujourd'hui en notre monde occidental.

Autrement dit, ces valeurs ne sont « immatérielles » qu’en raison de l’inexistence de mot plus juste.

 

Contrairement au langage trompeur de certaines administrations qui rechignent à nous communiquer nos bulletins papiers par la poste, Internet n’a rien de « dématérialisé ! »  J

 

« A Chaque chose un nom et à chaque nom sa chose ! » dira le rationaliste qui connaît le calcul... sauf que la raison n’est pas tout !

 

En ponctuant cette page, je m’aperçois que son titre « Le gouverneur et l’automate » peut faire frémir : Sans développer ici aucuns corrélats philosophiques ou sociaux de ceux que l’on peut en inférer, il me vient alors à l’esprit une citation de Jacques Lacan que j’ai déjà retenue dans la conclusion de ma page décussation :

 

« Avec le langage, nous aboyons après cette chose, et ce que veut dire S (A) c'est ça que ça veut dire, c'est que ça ne répond pas.

C'est bien en ça que nous parlons tout seuls, que nous parlons tout seuls jusqu'à ce que sorte ce qu'on appelle un Moi, c'est-à-dire quelque chose dont rien ne garantit qu'il ne puisse à proprement parler délirer. C'est bien en quoi j'ai pointé, comme Freud d'ailleurs, qu'il n'y avait pas à y regarder de si près pour ce qui est de la psychanalyse et que, entre folie et débilité mentale, nous n'avons que le choix. En voilà assez pour aujourd'hui ! »

 

Jacques Lacan : Séminaire du 11 janvier 1977

 

Mais, fort heureusement (pour nos idéaux les plus sacrés !) nos examens spécialisés concluent pareillement dans les deux cas, que tout le fonctionnement du cerveau est normal.

Que s’est-il donc alors passé ?

 

Fin de ce métalogue

 

 

 

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COMMENTAIRE   et   COMPREHENSION  du  POURQUOI

 

du

 

DIALOGUE  DE  DEMOCRITE – en exergue en haut de page.

 

Galien (Pergame 129 – Rome 201 Ap. JC.) médecin grec, cite Démocrite (Abdère 5 ème siècle Av. JC.)

lequel aurait imaginé ce dialogue entre l’intellect (Dia-noia) et les sens (tis aesthésis) :

 

Dianoia, l’intellect, fustigeant les apparences :

- « Convention que la couleur, convention que le doux, convention que l'amer; en réalité il n’y a que des atomes et le vide »

 

Ce à quoi les sens (Esthésis) répondent : 

-         « Malheureux intellect, pour nous renverser, tu n’utilises que les arguments de nos perceptions ! » [27]

 

_______________

 

      « Humainement » (pour employer ce mot comme le faisait Galilée, de façon un peu sibylline à propos des mathématiques en tant que « langage de la nature » écrivait-il) la formulation de Démocrite semble demeurer, depuis 2500 ans, d’une indépassable simplicité. Mais son énoncé porte aussi sa frontière; celle de l’inénarrable origine.

On pourrait simplifier plus encore la formule vers l'abstraction en ne retenant -

-                                                  D’un côté, qu'un seul sens (sens au sens d’ esthésique) que serait le corps entier (y compris avec tous ses systèmes somatiques et d'interconnexions neuronales qu’on appelle  « aires associatives » etc. (qui font partie de cet ensemble que j'appelle « mental » - par opposition à « psychique » - par ce qu’il a d’inné (ou provenant de l’inné) et sui generis),

-                                                  et d’un autre côté l’intellect considéré comme la personnalité individuelle  comprenant le psychisme conscient et inconscient, dont  la faculté de conscience elle-même, et même sans valoriser celle-ci le moins du monde, en en faisant une production triviale , essentiellement un produit du système précédent  , une scorie, et quand bien même il y aurait une conscience humaine universelle avec cet inconscient collectif aperçu entre autres par K.G. Young,

-                                                  - que, alors, même en simplifiant les termes du dialogue, le couple resterait le même, et analytiquement insécable, comme une chose fermée que l’on ne peut ouvrir sans la détruire , qui renferme à jamais son propre mystère : une « poule aux œufs d’or » de la fable de La Fontaine (fable peut-être d’origine brahmanique (Pancha-Tantra) C’est le couple qui fait exister l’un et l'autre membres.

 

NB : On a souvent remarqué la syntaxe malheureuse du mot inconscient en français – aussi malheureuse dans les deux sens de notre préfixe « in » : Dans le sens de « à l'intérieur de » c’est absolument contraire à tout ce qui ressort de la moindre analyse méta psychologique : Freud décrit au contraire l'inconscient comme un contenant, ce qui est une simple représentation imagée. Et dans l’autre sens de « in »,  celui d'une négation, il n'est pas heureux non plus car l'inconscient est comme un instrument positif, fort utile et économique : Il permet de fixer le souvenir sans en encombrer la conscience tout en participant cependant aux indispensables automatisations. Dès lors, évidemment et en revanche, il échappe au contrôle de la conscience par définition, et peut occasionner des erreurs, comme tout ce qui est automatique.

Et l’automatisme, dont l’utilité pourra être confirmée par les répétitions, pourra non seulement s’établir individuellement, mais aussi se transmettre de génération en génération, jusqu’à devenir véritablement héréditaire.

Cette hypothèse impliquant des modalités de transmissions directes inconnues à ce jour pourrait sembler plus plausible que la théorie actuellement la plus officielle qui explique l’évolution des espèces par un mécanisme en deux étapes impliquant d’abord des mutations aléatoires en très grand nombre puis la sélection par l’usage des meilleurs porteurs de mutations. Cette dernière théorie impliquant le hasard n’est pas satisfaisante puisque de toutes façons le mot hasard ne fait toujours que cacher un manque de connaissance (ce qui ne suffit pas en soi à invalider une théorie) mais encore les mutations pourraient aussi bien aboutir à la simple disparition de l’espèce, ce qui ne s’observe jamais si les conditions environnementales lui sont favorables : Au contraire l'espèce prospère et souvent durablement sans aucun changement. Enfin, pour ce que l’on connaît des facteurs artificiels aléatoirement mutagènes, ils engendrent toujours des résultats monstrueux.

Dans les deux cas, la sélection naturelle (façon darwinienne : par struggle for life, puis par le choix du partenaire sexuel) demeure la seule explication scientifique de l’évolution des espèces.

On pourrait imaginer l’évolution vers l'automatisation des circuits neuronaux comme celle de nos installations électriques : Il arrive un moment où il devient beaucoup plus simple de supprimer des fils et des relais. Je ne sais si la nature utilise la télécommande hertzienne, mais on a trouvé dans l’hippocampe des transmissions par champs électriques et d’autres types  encore.

Quoiqu'il en soit du hasard ou non des mutatiopns, l’automatisation et le développement de réflexes inconscients qui l'accompagnent, est peut-être l’obstacle le plus radical à notre accès aux mystères lointains de nos origines :

        Ainsi, les règles de l’évolution comptabiliseraient les pertes et les profits : Quand les premiers protozoaires sont nés, ils n'étaient pas dotés de notre conscience, puis dotés de notre conscience, nous ne sommes plus des protozoaires ni n’en avons conservé consciemment la mémoire.

 

[« Mémoire » pourrait être entendu ici dans un sens plus élargi encore que ce qu'en signifie l'usage grammatical habituel du mot, englobant, conditionnant, contraignant et hiérarchisant , depuis les hautes sphères des sensations qui engendrent les envies et les besoins ;  également les physiologies des corps, des organes et des cellules, c’est à dire les instincts, les recherches et les affinités, cellulaires et même moléculaires dans les mondes animal et végétal ; et même les forces atomiques et particulaires des lois fondamentales de la physique et de la chimie de la matière et des matériaux.

On assurerait ainsi simplification et continuité dans la compréhension philosophique des lois de la nature et le terme de lois n’implique pas plus une vision matérialiste que spiritualiste du monde. Mais mécaniciste par nécessité, il tourne le dos – désespérément - à la question « anthropo-éthique » des origines.

Et, bien sûr, les mémoires restent « vivantes » mais qu’est-ce que cela signifie ?

Cela signifie que les mémoires biologiques se déforment au rythme de leurs propres alea : Et pour nous ils se comptent en évènements vécus, en métabolismes et en générations ; Alors que la mémoire des pierres gravées ne craint que leur démolition, et pour être lues, la disparition des codes et/ou d’un bienveillant lecteur.

        Finalement, on ne sait pas ce qu’est la nature, mais on sait ce que sont ses lois ! ]

 

Enfin, dès lors que l’on admet cette impossibilité radicale de notre conscience à appréhender un passé effacé, il n’est pas bien difficile d’étendre le discours récursif jusqu’aux conceptions mentales que nous les humains avons, de ce fait, été conduits à élaborer, peut-être pour sortir d’une pénible confusion, ou peut-être par une sorte de pulsion créatrice inhérente à la vie, vers la création de sa propre intelligence (intelligence de la vie)

C'est peut-être alors ainsi que nous aurions conçu - puis oublié jusqu'à la conception - par exemple comme repères, et, parmi les premiers d’une existence nôtre, les conceptions de l'espace et du temps, et ainsi de suite...

En un sens tout cela est toujours apparu de bien peu de consistance à tous les penseurs et à ceux-là mêmes qui en ont été les gardiens, sinon les inventeurs. 

Par contre, c’est dans et avec les outils mêmes de leur élaboration que nous pouvons en rechercher les traces – outils-mêmes dont elles seraient issues - c'est-à-dire dans ce qu'on appelle les langages et tout ce qu'ils renferment aussi d'illusoire, fallacieux ou défaillant, à l’état connu ou latent, et bien sûr dans toute la puissance des mathématiques : Je pense par exemple ici au texte singulier du mathématicien Henri Poincaré (1854-1912) paru dans « Derniers écrits » : « Pourquoi la nature a-t-elle nécessairement trois dimensions »

        Last but not least, les « secondes spéculations » de la physique quantique (Alain Aspect : Après les quanta, les intrications) recadrent sensiblement les premiers repères attestés.

 

NB : Les couples : Notons encore, à propos de l'énoncé attribué à Démocrite et de sa pensée qu'on résume habituellement par  : « Les atomes et le vide »,  que « in-divisible » n'est pas la traduction exacte du mot  « a-tomique » en grec - comme on le répète trop souvent : Le mot a-tomos signifie « non-coupé » et le mot s'employait pour désigner un champ de blé non coupé, ou une barbe non rasée (Cf. dictionnaire grec-français Bailly) mais ne dit rien quant à la possibilité de couper.

Aujourd’hui « to atomo » signifie aussi « l’individu » lequel mot français ne signifie pas indivisible !

Par contre, s’il est bien de l’indivisible dans la pensée démocritéenne, c’est le couple  que forme l’atome avec le vide. En effet, pour Démocrite, le  « vide » (mè-den = pas-quelque chose = rien) est nécessaire pour que les « atomes » (ideai atomai = idées, représentations atomiques) puissent se mouvoir. On peut en discuter longuement, physiquement, puisque la question reste discutée.

Mais ce qui ressort ici, c’est l’idée du couple, et non celle du « un »

En réalité, Démocrite lui-même n’a jamais rien écrit, mais c’est de toute la pensée de l’école abdéritaine qu’il s’agit (Leucippe, Héraclite, Démocrite, originaires de la ville orientale d’Abdère) peut-être influencée par la pensée indienne.

Le mot humainement viendrait alors ici logiquement s’interposer et s'imposer dans la science - comme borne de tout savoir. En effet, des dialogues ou écoutes de la nature ou des dieux retenons « qu’Ils ne parlent pas, ce sont les hommes qui les font parler »

 

Les opposés : Vers la même époque, à l’autre extrémité du monde grec d'alors, occidentale cette fois, à Agrigente en Sicile, Empédocle,  que l’on dit élève de l’école spiritualiste d’Elée énonce les deux forces universelles et opposées qui selon lui sont responsables de toute choses : La « philia » et le « neikeos » c'est à dire « l’amitié » et « la discorde »

Ces deux mots sont souvent traduits en philosophie par « l'amour et la haine » mais ce n’est pas leur sens, car il y avait des mots grecs différents pour le dire.

Ces forces, qui sont aussi des sentiments, sont donc également une projection anthropomorphique sur le chaos, le cosmos ou la nature, comme d’ailleurs le propre Xénophane de Colophon de la même école  le remarquait lui-même : « Si les bœufs avaient un dieu, il aurait l'apparence d'un bœuf »

C’est d'ailleurs d’un tel – ou proche - couple de forces que Freud a fait, dans une dimension plus limitée mais plus juste, les deux pulsions qui président aux action humaines, « Eros » et « Thanatos » c'est à dire « l’amour » et « la mort »

(NB : Bien qu'en français amour et amitié soient issus du même étymon, ce n'est pas du tout le cas en grec de philia et eros.)

 

Les mots : Pourquoi tout ce savant vocabulaire en grec ?

Une bonne raison est qu’on ne saurait le trouver ailleurs : Les mots d’Empédocle : « Philia » et « Neikeos » ne sont ni d’origine grecque ni d'origine indo-européenne. Ils n'ont donc pas de correspondant en latin. On en ignore l’origine.

Quant au mot « sophia » qui est devenu courant en grec pour signifier « sagesse » et dont les Grecs ont tiré le mot sophisme et qu’ils ont conjugué avec le radical « philo- » (du mot précédent) pour en faire l'art de la « philo-sophie », il n’est pas non plus indo-européen. On le dit peut-être d’origine égyptienne.

 

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1 Engels (1820-1895) d’ailleurs ne dit rien d'autre (Anti-Dühring) quant à l’essence et la naissance des mathématiques à partir de la physique - et contre la raison pure de Kant (1724-1804)

Les mathématiques sont des abstractions de la physique (droite euclidienne, etc.) et comme telles, elles y retournent en permettant de l’appréhender et aussi de la transcender et c’est ainsi que Riemann (1826-1866) aurait préparé le lit de la physique d’Einstein (1879-1955) (principes de la relativité restreinte : E=mc2 (1905) et gravitationelle (1915)

Il y a donc avec les mathématiques un incessant aller et retour du monde des abstractions à celui du concret et réciproquement.

 

C’est l’extraordinaire convenance de l’application à la physique de ce « retour » qui a tant fasciné Galilée (1564-1642) : « Le livre de l'Univers est écrit en langue mathématique » 

Il est toujours admirable de s’apercevoir comment la nature trouve toujours la meilleure solution à un problème donné - c’est-à-dire la même que celle que découvrirait un savant, par exemple grâce à ses calculs d’intégrales ou de différentielles, pour trouver un maximum ou un minimum - de rendement, de poids, d’occupation de l’espace, etc. à partir des quelques variables disponibles : Toutes choses qui, déjà bien connues des Grecs en géométrie, virent le jour pour les besoins de l'algèbre après Galilée, et sont venues confirmer la grande déclaration.

Mais naturellement, la nature est plus générale et fait mieux que la science : La nature tâtonne, bricole et procède par un très grand nombre de tentatives, là où le scientifique ne fait que résoudre des équations. Mais dans les deux cas, il s’agit d’infinitésimaux et de probabilités.

 

2 Plus stupéfiant encore pour moi a été l'approche de la douleur par l’appréhension scientifique - et la douleur est ici comme un paradigme de toutes les sensations.

On a l'habitude de faire une distinction entre la douleur physique et la douleur morale (comme on l'appelle, alors qu'on devrait ici la dire psychique dans mon vocabulaire : j’appelle mental l’instrument, psychique l'idéation obtenue grâce à l’instrument et moral la confrontation aux règles des valeurs coutumières)

Mais la différence entre  ces deux types de douleur ne tient qu’à la cause de la douleur = ce qui est certes important et essentiel, même si les causes de douleur ne sont pas toujours pures, mais souvent inextricablement mêlées.

Mais ce que je veux noter ici est que les mimiques des expressions de l’émotion sont dans les deux cas les mêmes, comme les voies neurologiques qui les conditionnent, et bien entendu les remèdes médicamenteux, au premier chef desquels la morphine qui par son effet central (cérébral) entraîne à la fois l’anesthésie de la douleur et l’anesthésie des sentiments que l’on appelle en médecine « athymhormie » (en grec = absence d’excitation de l’humeur)

Bien sûr, on me rétorquera qu’il y a des causes de douleurs physiques périphériques qui répondent bien à des traitements locaux, mais même lorsqu’une douleur est imaginée siéger dans un orteil lointain et qu’elle provient bien d’une lésion en cet endroit, la perception est acheminée jusqu’au cerveau qui par sa conformation organisée comme les fichiers d’une bibliothèque, déclenche la mimique et c’est bien le cerveau qui la projette dans l’orteil considéré.

Enfin, ce senti, comme tout senti peut déclencher toutes les composantes d’un véritable drame. (Il en va encore de même de perceptions non-douloureuses responsables de dysmorphophobies (en grec = crainte d’être mal formé) et en la matière tout peut paraître au patient grave ou négligeable à l’envie, voire selon le moment)

 

3 La conscience : En suivant les conceptions modernes de la conscience, on pourrait préciser que les mathématiques sont issues essentiellement des perceptions conscientes (visuelles en géométrie, arithmétiques pour l’algèbre, etc.) mais que les mathématiques vont au-delà par abstraction (en ajoutant qu'il reste de l’inexpliqué dans la part du génie), alors que dans le cas de la douleur comme de toutes les perceptions, les réactions qu’elles provoquent viennent autant des perceptions inconscientes que des perceptions conscientes.

Mais, quoiqu’il en soit, il n'y a pas lieu de donner à la conscience proprement dite un statut différent de celui de la signification des autres signifiants, tels  ceux de l'énonciation rapporté à Démocrite dans la citation que j’ai mise en exergue. Plus encore, c’est de la même façon que la conscience n'a pas conscience d’elle même, et de ce dont elle est un produit.

 

Il est d’ailleurs frappant que la conscience ait toujours été saisie par sa périphérie :

 

 

1.    Dans l’Antiquité, et probablement depuis la Préhistoire, c’est par les rêves et, par eux, à partir d'un ailleurs dialogué/dialoguant possiblement peuplé d’esprits (de parents ou ancêtres présentifiés) et d’archétypes, que la conscience de chacun a pu être saisie. Il en demeure une tradition tantôt religieuse, tantôt philosophique, et c'est  aussi ainsi que le psychanalyste Karl Gustave Young  (1875-1961)  parle de l'inconscient collectif.

 

2.     A l’inverse, pour Freud (1856-1939) et les Freudiens, pour qui le psychisme individuel est lui-même un cosmos complet à part entière, le rêve est une émanation de l’inconscient individuel, lequel est à l’origine du psychisme tout entier. http://jdeperson.free.fr/page%20web%208.htm#ancresimpl

 

3.       Pour le psychanalyste jacques Lacan (1901-1981), également freudien, la sensation est le résultat d’une pulsion qui part de l’individu, se saisit d’un objet a du désir (petit autre) dans A (le grand Autre)  puis fait retour à l’intellect de l’individu.

L’impulsion ici est donc aussi une expulsion !

C'est alors le préfixe « in- » qui devient éminemment difficile à définir . L’ambiguïté sémiotique rend compte ici d’une ambiguïté sémantique dedans-dehors.

NB : Le « soi », le « non-soi » et le « couple des deux » sont trois, ce que, très classiquement, les trinités lacaniennes  retrouveront partout : Dans le nœud borroméen de S.R.I, comme dans le Réel lui-même : « Triple est le Réel ».

Dans le Séminaire du 18 mars 1975  (emprunté à Cairn – info), Lacan s’exprime ainsi  :

« Nommer, qu'aussi bien vous pourriez écrire  n'hommer  :  Nommer, dire, est un acte.

Ce par quoi dire est un acte, c'est d'ajouter une dimension de mise à plat [ [28][28]Ibid., 18 mars 1975  »]

 Le quatrième rond présentifiant l'existence d’une dimension nommante à part entière rend compatible et comptable le sens métaphorique du Réel avec sa nature triple hors sens.

La nomination respecte le « lien énigmatique » d'un trois premier en même temps qu'elle donne un sens  : Elle nomme une relation.

Comme quatrième rond, la nomination est incluse dans le réel du nœud. Elle nomme le Réel en préservant la triplicité qui le fonde  »

 

Nota Bene : Remarquons (dans toutes les langues que je connais)  la désignation circonstanciée au niveau des verbes et des pronoms des trois personnes (« je, tu, il »  (locuteur, locuté et absent) de la répartition des producteurs et des receveurs des énonciations verbales; et l’on n’aurait aucune difficulté à établir les correspondances  de ces 3 personnes avec les 3 personnes du dogme de la Trinité chrétienne, que sont « le Père, le Fils et le Saint Esprit » (tous trois de même nature = homo oussios)

 

En français la 1ère personne devient impersonnelle avec la mise au pluriel du pronom « je » dans le pronom « nous » -  que le français, fidèle à son génie architectural  a  presque verlanisé  en arrivant à le prononcer « on » (traduction du « man » pronom germanique à partir du dérivé du « humus » latin => « homo, hominis, hominem »  => « Om » au Moyen Age => « on » en français moderne)

L’espagnol, autre langue romane, dit « uno » (presque mêmes lettres) dans le cas des trois personnes du singulier.

 

On pourrait poursuivre sur ce ton difficile de la sémiotique – mot de classification fabriqué par le linguiste Emile Benvéniste  (« Il faut bien enfin que l'on parle pour dire quelque chose ! ») comme part de la sémantique – avec cette saisie de l'homme dans la déité comme l'a fait dans un sonnet le poète Joachin du Bellay  «  … en unissant la Terre au ciel et l’Homme à la Déité »  - avant la forme de l’homme représenté dans  - sinon « par » - ses droits, des révolutionnaires de 1789.

 Le dogme chrétien, lui, est un énoncé structuraliste que rien ne définit mieux que l’énoncé de Saint Jean l'évangéliste, écrit en grec et qu’on ne peut comprendre en français qu'à partir de l’adoption que l’on a faite en français du vocabulaire grec lui-même, contenu dans ses trois « archè " , « logos » et « théos » que nous avons adoptés en français (souvent dans des mots composés) où  « archè » signifie « principe, origine, paternité » ; « logos » est « élocution " (le verbe latin « loquo" est mot de même étymon que « logos ") verbe , et " théos " (qui a donné « théoria » = « théorie " (et "théatre") tous  à partir de  « tithémi » qui signifie « poser »)

Cet évangile commence ainsi  : "En archè èn o logos, kai o logos èn o théos ..." «  que nous traduisons trop métaphoriquement (à partir de sa traduction latine)  par :  "Au commencement était le verbe, et le verbe était dieu … »

Le mot à mot (impossible en français) dirait à peu près : « Le principe était le verbe et le verbe était la théorie ... »  -  et ce structuralisme découle donc entièrement du signifiant verbal - et ce signifiant verbal a d'abord été écrit avant d'être oral – existant d’abord comme « trace, signe … qui ne demandait qu'à être parlé ... » comme le rappelle fort justement également Lacan, dans son séminaire « Les non-dupes errent » -1973-1974 » ,.

 

4.     L’esprit et les esprits : J’ai mis dans mon blog « actualités » de longs développements sur l’étymologie du mot esprit (s’y référer clic) , et , d’autre part et ailleurs, beaucoup d’autres développements sur le besoin en air propre et pur de presque tous les animaux sur terre, et de là le mot « artère » (pour « l’air » qu’elles véhiculent en grec) , et plus exactement,  comme on le sait , grâce à Lavoisier pour sa découverte de l’oxygène, à William Harvey pour la grande circulation (après Ibn Nafis pour la petite – dite circulation pulmonaire)

Grâce à tous ces savants, on sait aujourd’hui qu’on respire par toutes les cellules du corps, et que la chose respirée est de l’oxygène, apporté par l’hémoglobine des globules rouges.

Mais alors, si « re-spirer » signifie proprement « re-souffler » et « esprit » (« spiritus » en latin) signifie « soufflé » , toutes actions qui sont elles-mêmes perceptibles, palpables et auscultables, d’où vient le sens « spirituel » accordé au mot esprit ?

Voici ce que je puis supposer,  même si les pratiquants impliqués au temps de la Préhistoire - athées d’ailleurs au sens commun , pour les premiers – n’ont probablement pas eu conscience de ma construction en ces termes  :

L’air lui-même, c’est-à- dire la chose respirée était invisible et impalpable pour un homme de la Préhistoire.

Mais l’air n’a pas pour seule fonction d’entretenir la vie biologique.

Il véhicule également les sons. Ces sons se propagent à la vitesse d’environ 300 mètres par secondes, ce qui peut parfaitement  être apprécié par un être humain, contrairement à la lumière visible qui se propage à la vitesse de 300 000 kilomètres par  seconde (chiffre susceptible d’être revu à la hausse) soit un million de fois plus vite – si bien qu’on parle de « direct » quand on cause en se regardant …

Or, après que les signifiants du langage verbal fussent écrits, (« …et ils ne demandaient pour ainsi dire qu’à être parlés .. ») ces signifiants devinrent phonèmes et sonores (phonè = son) c'est-à-dire des signifiants verbaux du langage articulé.

D’où venaient-ils, on croit généralement le savoir , mais il y a aussi le rêve, et surtout comment parvenaient-ils aux hommes ?

Qu’un « esprit » connaisseur des secrets du langage put intercéder - peut-être un défunt devenu invisible après sa mort, - à imaginer comme on voudra du moment qu’il reste invisible -  pourrait bien avoir été une des premières explications (« rationnelles ») de ces transmissions verbales aériennes ….

C’est déjà là pointer une extraordinaire intervention spirituelle, invisible et impalpable, voire pensée comme immatérielle si tant est que les ombres de ces catégories (du matériel et du spirituel)  déjà existassent.

Puis il y aura beaucoup plus :

-    Et Saint Jean  de poursuivre  :  «  Kai o logos sarx  egeneto ...  Et le verbe s'est fait chair … et il a habité parmi nous.  »

Aussi haut que l’on puisse remonter dans l'époque historique, il semble bien que dans toutes les parties du monde, dans toutes les cultures et dans toutes les religions, les esprits, génies, anges et démons abondent, souvent nocturnes mais aussi diurnes.

En latin, le mot « genius » vient de « geno, -is, genui, genitum, gignnere » (sens physique et moral). En arabe, le mot « jinn » vient de la vaste racine tri-consonnantique « janna » qui signifie « être caché » et que l’on retrouve aussi bien pour désigner l’embryon que le paradis éternel de l’au-delà et même les jardins jusqu’au petit jardin public.

Dans le Psaume XCI de l’ancien Testament, on lit :

- « Tu ne craindras pas la terreur de la nuit / Ni la flèche qui vole le jour / Ni Deber qui chemine dans l'obscurité / Ni Qeteb qui sévit à midi. »

Le psychiatre averti devra se garder de considérer comme « hallucinations auditives » de voix pathologiques, des conversations entières avec « ses voix » que peut  lui rapporter un patient non acculturé à notre culture – simple remarque de routine et de pratique de la médecine, mais qui va assez loin dans la théorie et celles de toutes les philosophies du monde.

 

5.      Pourtant, dans aucun de ces cas on ne se penche sur ce qui pourrait bien représenter exactement un paradigme d’une « conscience de soi unifiée » :

 

CONSTATATIONS

ET  CE QUI N’EST PAS COMPRIS  :

 

 

4 Le moment de l’éveil :

 

 

Il s'agit d'un instant difficile à saisir, fugace, mais pourtant nettement perceptible et cauchemar éveille (c'est le cas de le dire) de tous ceux qui veulent noter ou simplement se souvenir de leurs rêves.

Le phénomène est caricatural dans un hôpital en salle de réveil (éventuellement provoqué par une injection de caféine) après une anesthésie générale artificielle, et surtout toutes les sensations peuvent être « suivies » par des enregistrements électriques (EEG, ECG, etc.)

Mais ce ne sont pas les sensations qui sont enregistrées, sinon les courants électriques induits par la réction chimique de dépolarisation des nerfs stimulés par l’excitation (mécanique : tactile, etc.)

Au fur et à mesure que les bouffées de conscience envahissent l’esprit de l’éveillant, ces même bouffées chassent et refoulent les fantasmagories du rêveur ou le néant de l’endormi qui passe habituellement par un bref instant de perplexité.

Un bébé de quelques semaines rend apparemment compte des mêmes étapes lorsqu’il entrouvre les yeux et fronçant déjà le front et les sourcils. Qu’en est-il de sa lucidité ?

 

Le déroulement de l'éveil dit « lucide » (de lux, lucis = lumière en latin) apparaît à l'éveillant aussi mécanique que le déroulement du décollage d'une fusée spatiale.

Les fonctions végétatives adoptent rapidement les qualités et le rythme de veille (cœur respiration, réapparition de la commande volontaire et de la maîtrise des fonction sphinctériennes, etc.

Intellectuellement, il n’est pas encore possible dans les premiers moments de distinguer ce qui appartiendrait au monde intérieur de ce qui appartiendrait au monde extérieur.

La distinction pourrait bien etre le résultat d'une interaction : culture/nature; Mais que désignent ces mots ?

 

Il apparaît que les perceptions actuelles alimentent l’intellect (comme en remplacement des perceptions internes durant le sommeil) tout comme les fonctions intellectuelles SONT au départ les perceptions elles-mêmes – qu'elles soient conscientes ou inconscientes.

 

- « … Et la confusion morose qui me servait de sommeil

Se dissipe dès la rose apparence du soleil (Valéry) … »  Un état en remplace un autre.

 

- Comme dans le dialogue de Démocrite, supra : D’une part l’intellect devient capable d’analyser les mondes, mais c’est à partir des sensations qu’il le fait.

 

- D’autre part cependant cet intellect ne saurait initialement séparer l’espace intérieur de l’espace intérieur – comme le fait pourtant le mathématicien Henri Poincaré  dans le recueil posthume « Dernières pensées" (1913) – dont on se dit qu’elles pourraient portant figurer au titre des « premières » : « L’espace doit avoir nécessairement trois dimensions » conclut-il.

 

- Les pulsions (visuelles, auditives, etc. ) semblent se dérouler comme le dit Lacan : - émergeant du sujet pour aller enlacer l'objet (qu'elles explorent) et faire retour au sujet qui enregistre les résultats.

En effet, on dit bien « lancer un regard » et en effet, l'objet peut bien constater qu'il est « observé » par ce regard qui le capte.

On pourrait aussi bien dire de même « lancer une écoute, lancer un flair, etc. »

 

Dans cette expérience vécue de la réapparition de la conscience, tout se passe exactement comme une idée en chasse une autre, comme un langage en chasse un autre (ou prend la place restée inoccupée et prête à apprendre dans les parties dédiées et réservées de notre cerveau (parties dédiées au langage, à la vision, etc.) car on ne peut penser (consciemment) deux choses à la fois :

On n'a qu'une seule présence (émettrice ou réceptrice)

Ainsi par exemple, devant la télévision, il est impossible intellectuellement d’être attentif à la fois 1) à des images, 2) à un commentaire (voire en plusieurs langues superposées) et 3) à une très belle musique.

Mais il en est de même de la présence au monde (Das-ein de Heidegger)

Où est l'intérieur et ou est l'extérieur ?

La conscience a tout d'une formation (ou conformation) sociale (ou encore formatage comme on dit aujourd'hui) - en particulier celle de l’identité (la plus totalitaire et tyrannique de toutes)

Quant à la redoutable coupure - du « discontinu » aussi bien du temps que de l’espace ou du « signifiant/signifié » ou du « sujet barré S » -  elle est selon le registre de la pensée, fatalité, ou faute, ou même sanction.

 

Ainsi, l’opérateur des transformations idéïques aussi bien que des transformations morphologiques est toujours à rechercher dans les transformations des rapports et des connections, provoqués par un changement environnemental, proche ou lointain, et ne respectant pas nécessairement les définitions administratives du corps de l’individu : médiateurs chimiques, courants électriques, champs magnétiques, etc.

Mais l’inverse est tout aussi vrai.

 

- Pour le poète (Arthur Rimbaud : Correspondances) les correspondances sont ataviques :

« … Je dirai quelque jour vos naissances latentes :
A, noir corset velu des mouches éclatantes … etc.. »

 

Quant à l'admirable formule du psychanalyste jacques Lacan : « L’inconscient est structuré comme un langage » sans doute est-elle parfaitement vraie,  en précisant que tous les langages ne sont pas que des langages articulés faits de phonèmes et de mots. Mais il est aussi vrai que ( - Quel est l'ordre d’entrée en scène s’il y en a un ? - ) le langage est structuré comme un inconscient.

 

Le monde animal obéirait au principe général des causalités tout comme le monde dans son ensemble, et l'on peut voir apparaître la dimension tempo-spatiale dans les systèmes stimuli-réponses et les perceptions (mais le non-perçu reste le plus général)

C’est la nécessité d’un espace pour le déplacement qui aurait amené Démocrite – le premier – à inventer un mot pour le vide (mèden = le non-quelque chose, une négation pour le rien)

 

On découvre maintenant partout dans les organismes vivants de horloges biologiques, mais de celles-ci on n’a conscience que de bribes.

Curieusement, elles sont plus parfaitement réglées que le temps subjectif de notre conscience : On compterait mieux le temps qui passe à partir du pouls ou de la respiration qu’en le devinant !

Mais il est bien connu aussi maintenant que la physique quantique (qui est une physique générale (non-classique) se moque du temps :

Alors, bien entendu, par l'infinitésimalité de ses composants (ioniques, anioniques et cationiques, courants et champs électromagnétiques) et leur indénombrabilité, la matière (dans ses sens abstraits et concrets – si tant est qu’on les en puisse séparer) de la physique quantique trouve sa juste place, par nécessité, et alors aussi son mystérieux probabilisme et certains échappements au principe de causalité.

 

5 Dualités :

On aura compris que la dialectique de l’intellect et des sens est aussi celle de la conjonction de l’hétérogénéité fondamentale, dont on pourrait stigmatiser les champs comme on voudra :

 

1.      Hétérogénéité de nature : Matière et Esprit ;

 

2.      Hétérogénéité spatiale (même dans l’abstraction de l’espace) : Du dedans et du dehors, impliquant une coupure ou séparation qui revient partout dans la réflexion intellectuelle et donc dans l'acte et peut-être dès l'action

C’est la question même de l’apparition de la vie;  de la création;  des parents pour l'individu;  des dieux créateurs;  de la génération spontanée (« générationisme ») face à la nécessité du germe (louis Pasteur (1822-1895) ;  puis chez les psychanalystes, de la conscience trônant au cœur d’un inconscient (individuel pour Sigmund Freud (1856-1939), ou collectif pour Karl Gustav Young (1875-1961) : De quel côté alors situer le moi ? (Il apparaît à chacun, qu’au cours de la vie, les centres du monde et du moi s’inversent – de même que la vitesse subjective de la fuite du temps s'accélère)   

 

3.      En Asie, les Yin, Yang et Tao ;  et : « Du Un naquit le Deux, du Deux naquit le Trois et du Trois toutes choses », etc.

 

4.      Et bien d’autres cases, axiomatiques ou anatomiques, et l'une et l'autres souvent en tant que données innées (C'est l'étrange remarque de Jean Pierre Changeux dans « L'homme neuronal » – Paris 1983 : « S’il était possible de brancher l’œil sur le bout du nerf auditif, on « entendrait », c'est à dire que l'on aurait une sensation sonore - avec l’œil »

 

5.      L’absence de congruence entre chaque fois deux parts, c’est ce que le psychanalyste Serge Leclaire nomme la castration, et il explique ainsi l’existence de l’ordre littéral qui tente indéfiniment (de) et  échoue (à) combler la séparation - mais au lieu de lettre, on pourrait dire plus largement le signifiant.

 

6.      Hétérogénéité conceptuelle : Irréductibilité de l’Homme au monde : L’universalité de l'Homme se pulvérise dans la mondialisation (qui est un milliardisateur de uns) ; d’où notre nouvelle appellation des Droits de l'homme en « droits humains » (moulée sur les traductions déjà existantes en espagnol et en anglais) pour inclure plus manifestement le nombre et les deux genres.

 

Ce qui nous introduit à l’encart n° 1 : Qu’est-ce que la raison ?

 

 

 

Ici pourrait apparaître une construction plaisante de grands développements philosophiques.

Mais j’ai toujours procédé à l’écriture, comme dans un carnet d'accompagnement, de notes brèves  sur des points particuliers qui m’ont préoccupé.

Je n’en change pas ici la forme d’encarts – qui bien sûr se complètent, se précisant ou se corrigent - en nombre plutôt restreint et parfois répétitifs,

 

Comme suit :

 

2         -  Lecture des 32 encarts

 

Retour à la liste des encarts 

 

Retour au début du chapitre 2

 

 

 

Encart n° 0  :  

 

 

Le commerce  et les  outils:

 

1. L’énergie et les machines

2. Les automobiles

3. Les animaux:

 

 

 

1 L’imposture de l’énergie : « Esclave énergétique » - Besoins et gavages.

 

Les automobiles électriques.

 

L’énergie aujourd’hui mise à la disposition de chacun surabonde par rapport à la force naturelle d’un être humain

et coûte infiniment moins cher qu’il y a 100 ou 200 ans.

Mais on la gaspille, et elle rapporte à ceux qui la vendent et à ceux qui la taxent.

Il en résulte un « gavage obligatoire » qui subjugue, et qui est imposé, car beaucoup de petits prix rapportent de très grandes sommes.

 

L’imposture est énorme !

On la mesure très bien avec la notion « d’esclave énergétique » dont l’unité correspond au « travail que fournirait un être humain travaillant 24/ heures »

Chaque français a en moyenne environ 150 esclaves énergétiques à sa disposition; Les habitants les plus pauvres du globe de 0 à 40 et les pays les plus riches atteignent 400.

 

Unités de mesure de l'énergie.

 

Une énergie est un puissance délivrable pendant une unité de temps.

 

Les unités en sont très nombreuses mais l’unité d’énergie la plus banale et à échelle humaine est le kiloWatt-heure (puissance fournie de 1000 Watts pendant 1 heure)

 

ü             Un être humain a besoin au repos de 100 W par heure (valeur d'une ampoule électrique) soit 2400 Watts par jour et peut dépenser à peu prés la même valeur en efforts en tirant son énergie de ses aliments (il n’a aucune autre possibilité)

 

ü                  Un radiateur électrique banal d’appartement a une puissance de 2000 ou 3000 Watts soit environ une dépense d’énergie de 2400 Watt en une seule heure de marche soit dans ce cas 24 fois plus d’énergie qu’un seul être humain dans le même temps. Mais à coté de cette expérience quotidienne, des possibles multiplications de radiateurs et de durées

 

(le compteur électrique le plus banal d’une petite famille française est de 6 KW et peut donc débiter 6000 Watts par heure, soit 144 kilowatts (144 000 Watts) par 24 heure)

On peut trouver de très nombreux exemples de dépenses infiniment plus considérables qu’il est inutile de citer, car les chiffres sont tellement importants que « cela ne nous parle pas ! »

 

ü      L’essence n'est vraiment pas chère :

 

ü      1 kg d’essence pour avion contient 44 MégaJoules (wikipédia)

 

ü      Donc un litre d’essence fournit 100 Watts pendant 100 heures, ce qui est l'équivalent du travail d’un homme  (100 Watts/ heure) en continu durant 100 heures

 

Ainsi lorsque je vois que le litre d’essence coûte 1,55 € à la pompe je peux me dire qu'il me fournira un travail qui me permettra de faire avancer de 20 km un véhicule en fer qui pèse une tonne. Ce travail sera le même que celui d’un homme qui pousserait le véhicule durant 100 heures !

ü      Et ce salarié serait donc payé 1,55 euros pour 100 heures, soit 1 centime et demi par heure !

 

Si on en arrive à être ruiné par ça, c’est vraiment que le monde est devenu fou (parce que les valeurs prioritaires ne sont pas à leur place)

Un compteur électrique domestique banal est en général calibré pour pouvoir fournir 3, 6 ou 12 kiloWatts.

Mais j’ai vu la facture d’un vieux compteur (vers 1920) de 30 Watt (100 fois moins) qui a du rendre des gens heureux.

(100 c’est le même ordre de grandeur que celui de l’augmentation du nombre des cancers en France durant une période même un peu plus courte (2eme moitié du 20 e siècle) passant de 30 000 à 3 000 000)

Mais qu’est-ce que l’argent ? Quelle est la valeur des choses ? ?

 

Dans ces conditions, en moyenne, chaque français vit en employant plus d’une centaine « d’esclaves » par jour  (à comparer avec chaque pays du monde, des USA au Pakistan oriental) c’est à dire un luxe inouï comparé au train de vie de nos ancêtres, mais on gaspille presque tout, ne sachant plus - ou n’ayant pas le droit de - vivre simplement.

La raison en est que les découvertes scientifiques modernes - à partir de 1800 surtout – de façon explosive - ont permis de faire chuter chaque jour davantage le prix de l’énergie.

Dans ces conditions, en moyenne, chaque français vit en employant plus d’une centaine « d’esclaves » par jour  (à comparer avec chaque pays du monde, des USA au Pakistan oriental) c’est à dire un luxe inouï comparé au train de vie de nos ancêtres, mais on gaspille presque tout, ne sachant plus - ou n’ayant pas le droit de - vivre simplement.

La raison en est que les découvertes scientifiques modernes - à partir de 1800 surtout – de façon explosive - ont permis de faire chuter chaque jour davantage le prix de l’énergie.

 

Mais les deux grands moteurs de ce qu'est devenue la modernité ont alors été les guerres et le commerce au profit desquels – et dans cet ordre - ont été investies les plus grandes parts des nouvelles productions. En comparaison, les bienfaits humains paraissent bien faibles – aujourd’hui perdus dans les bienfaits attendus d’une santé mythique égarée dans l’assomption heureuse d’une immortalité matérielle individualisée.

Ainsi certains disent, en résumant, que c’est la machine à vapeur qui a aboli l’esclavage !

Mais un autre esclavage ne se serait-il pas au contraire répandu, jusqu’au consommateur lui-même ?

(en vertu de « la dialectique du maître et de l’esclave » de Hegel, le maître devenant l’esclave de son esclave, le consommateur serait devenu l’esclave de son esclave énergétique)

 

Une autre étape importante a été la découverte du potentiel énergétique du pétrole et du parti que l’on pouvait tirer de son état liquide :

(Aujourd’hui, l’état liquide permet de faire passer le carburant de façon presque invisible des grandes cuves construites à quelques mètres sous terre au pied de la pompe, aux vastes et lourds réservoirs cachés des véhicules qui l'utilisent, avant d’être dispersé de façon opaque dans la mince couche atmosphérique qui contient l’air que nous respirons pour alimenter de façon incontournable en oxygène toutes les cellules des animaux vivants (à l'exception de rares spécimens des profondeurs océaniques, ou de quelques autres inconnus promis au plus bel avenir.

 

Ainsi, même si l’invention des moteurs à explosion est un peu antérieure, c’est en 1916, durant la 1ere guerre mondiale que l’intérêt stratégique du pétrole est apparu déterminant : Le pétrole pouvait ravitailler les navires de guerre beaucoup plus rapidement que le charbon (du simple fait de sa forme liquide) et de plus la mise à feu rapide permettait de faire démarrer les machines (encore à vapeur) en quelques heures au lieu d’attendre un ou plusieurs jours : Les machines restaient les mêmes, mais chauffées au fuel.

Depuis les deux guerres mondiales jusqu’aux guerres du Golfe, le pétrole a été déterminant tant dans les causes des guerres (Le projet du chemin de fer Berlin-Byzance-Bagdad pour le pétrole de Mossoul dans le cas de la guerre de 1914) que dans les victoires de ces guerres.

Retenons aussi que depuis la défense de Syracuse par Archimède ou  les feu grégeois de la défense de Constantinople, en passant par la poudre à canon, jusqu’aux moteurs des armées  militaires modernes toutes ces énergies sont obtenues par / ou  produisent du feu et/ou de la chaleur – ultime forme de dégradation de l’énergie (entropie de Clausius)

Depuis l’invention de la machine à vapeur, le prix de l’énergie a baissé chaque jour davantage, mais comme bien souvent lorsque quelque chose est abondant, on le gaspille. Et lorsque l’énergie peut se vendre, naturellement les producteurs et les intermédiaires  poussent à la consommation.

Par exemple un modèle très répandu d’automobile qui n’a changé ni de nom ni de marque, équipé d’un moteur thermique central, pesait en 1980 : 550 kg, puis le modèle suivant 750 kg, puis le suivant 920 kg , puis cette année 1100 kg , mais le poids consomme et la consommation rapporte !

 

______________________________________

 

2 Les automobiles électriques.

 

Il faut savoir avant tout que contrairement au pétrole, l’électricité ou ses éléments sont omniprésente dans la nature, bien qu’au niveau particulaire, la forme puisse se présenter sous d’autres noms.

Il est donc particulièrement faux d’entendre dire - comme je l'ai entendu à la télévision – que l’enjeu et le problème de la voiture électrique était les batteries et le lithium.

C’est vrai actuellement et pour un long trajet.

C'est entièrement faux pour un trajet court, pour des recharges en continu, voire pour des voitures électriques sans batteries du tout : Les trains et les tram routiers électriques sont alimentés par des rails ou des caténaires, et même les champs magnétiques peuvent produire un ravitaillement dans fils.

Tout est donc affaire de technique, de connaissances, d’usage, d’organisation sociale et économique, d’individualisme, de partage, de traditions, d’habitudes, d’argent, de vacances, et beaucoup de fantasmes.

Enfin, et de la sorte, des bateaux « pseudo-motorisés » peuvent avancer sans moteur du tout par champs magnétiques et des « pseudo-hélicoptères ou drônes peuvent se sustenter de même, sans hélice.

Voir le livre didactique du Canadien Pierre Langlois « Sur la route de l’électricité »

 

Sachons encore que :

ü      Un moteur central ‘automobile perd 30%¨de l’énergie qu’il fournit en transmissions (laquelle part en usures et en chaleur) ce qui serait évitable avec 4 petits moteurs-roues électriques (système développé il y a quelques dizaines d‘années par le Canadien Pierre Couture)

ü      Aucune voiture de tourisme électrique n’est homologuée en France pour recevoir attelage et / ou barres de toit – ce qui les rendent inutilisables pour transporter le moindre bagage encombrant sur quelques km seulement.

ü      La quantité de batteries devrait être modulable et pouvoir ne pas excéder un faible poids (lequel peut être inutilement excessif pour gagner une autonomie souvent inutile)

ü      L’électricité est propre par nature – expression qui a pour sens important que l’électricité n’est dangereuse qu’en cas d’inadéquation. Elle est omniprésente dans la nature (photons) et fabricable de très nombreuses façons : tous les animaux sont électriques depuis 800 millions d’années et produisent leur électricité à partir de leur nourriture.

ü      Une caisse en inox pourrait durer une vie entière et l'automobiliste ne serait pas perdant !

 

3 Les animaux :

 

 

ü      Qui plus est, les quatre pattes des mammifères et de la plupart des animaux terrestres (qu'il nous a suffi de copier) fonctionnent comme des moteurs–roues prodigieux que sont leurs membres, montés sur deux essieux - que sont la ceinture pectorale (deux épaules) et la ceinture pelvienne (le bassin) - aptes à affronter tous les terrains grâce à des rayons de roues de longueurs variables  par simple pliure des articulations des deux segments que sont  : Le bras (= propulseur) et l’avant-bras (qui est fonctionnellement une avant-main) pour les membres antérieurs, et les cuisses (= propulseur) et les jambes (avant-pieds) pour les deux membres postérieurs.

 

ü      Il faudrait encore ajouter le parallélisme des pattes(roue) dont l’écart latéral varie selon les situations dynamiques en réponse aux variations de l’énergie cinétique dans la course et les mouvements circulaires (virages) :

Les mammifères rapides (tels que les chevaux, félins, gazelles) ont tendance à multiplier les stratégies, en associant le saut, le bond et l’alignement des pattes dans les virages leur attribuant la cinétique de nos deux roues (VTT : Véhicule Tout Terrain):

Le cycliste ou le motard doivent se pencher vers l’intérieur du cercle qu’ils décrivent dans un virage afin de limiter au maximum l’inclinaison des roues sur le sol. Par l’inclinaison du corps sur les pattes, les animaux ont cette possibilité.

 

ü      Si l’inclinaison est trop forte ou que le sol est glissant pour les pattes (dont les pieds sont de plus eux-mêmes façonnables de façon à pouvoir s’agripper) il y a perte d’adhérence au sol, dérapage, perte de vitesse, donc inclinaison trop forte, et chute latérale.

ü      (En mer, pour un voilier, c’est exactement le contraire quand la force du vent latéral qui produit la gîte au dessus de l’eau ferait virer le navire vers le lit du vent, parce que le système d’adhérence est entièrement constitué par les parties immergées, dont principalement la quille profonde sous l'eau des voiliers)

 

 

ü      Notons que nos véhicules à quatre roues n’ont pas cette possibilité de s’incliner : Il en résulte que pour augmenter la stabilité verticale dans les virages, on est obligé d’abaisser le centre de gravité du mobile, en construisant des véhicules de course plats et larges, et permettre aussi un certain dérapage des roues sur le sol (assumé par des pneus dont l'usure régulière est inévitable de ce fait)

Seul un dérapage contrôlé sur le au sol permet un retournement de 180°

ü      Quant aux véhicules sur chaînes qui n’ont ni pneus ni roues, ils sont contraints de faire déraper un côté entier pour le moindre virage :

C’est le cas des lourds chars d’assaut qui doivent bloquer tout le rouage du coté intérieur du cercle dont la circonférence doit être parcourue.

Pour cette raison ils doivent éviter de rouler sur les routes bitumées – sauf en ligne droite, car le bitume étant moins dur que les chaînes, il serait défoncé.

 

ü      On pourrait poursuivre très loin l’étude et les comparaisons entre nos machines mécaniques et les animaux, à notre surprise et notre plus grand intérêt, et même émerveillement : Je me dis quelquefois en regardant l’éclairage produit par un simple vers luisant que l’électricité, ça ne devrait pas être si difficile que ça à fabriquer !

 

Ces lois ne sont évidemment valables que dans la limite de validé de la gravitation.

Ce qui inclut la relativité einsteinienne :

La philosophie rationaliste humaine s’y trouve déjà déroutée :

Il est amusant de demander si un téléphone portable est plus lourd quand sa batterie est chargée que lorsqu’elle est vide : Naturellement oui, car si son énergie est plus grande, sa masse m = e/c2 est plus grande !

En ce qui concerne la physique quantique, cette question n’a plus de sens.

 

(Et le feu n’intervient jamais : Les animaux fabriquent l’électricité dont ils ont besoin à froid ou à tiède - à partir de leurs aliments (les plantes croissent grâce à leur nourriture et l’énergie qu’elles reçoivent des photons du soleil. (Le mot « recevoir » est aussi « valable » ici que le mot « consommer » car il ne s’agit en réalité toujours que de « transformations » et d’échanges.

ü      D’ailleurs, la notion de déchet n’a guère de sens en physique ( la « chaleur » de l’entropie n’est pas forcément un déchet, mais touche à la conception de l’univers (conservation des lois)

 

4 La lumière et les anciens

 

Les anciens Egyptiens semblent avoir compris la décomposition de la lumière en couleurs.

Ils ne pouvaient évidemment pas établir de correspondance avec la longueur d’onde !

Mais surtout, ce qui m’étonne , c’est que la fresque de  ne représente pas l’ordre des couleurs telle que le donnent toujours un prisme ou un arc en ciel :

 

 

Stèle de la dame TAPERET : XXII dynastie - 945-715 av. JC.

 

De même pour certaines propriétés dues uniquement à certaines longueurs d’ondes particulières de la lumière - toutes proches des couleurs visibles extrêmes que sont :

 

-          d'une part le rouge et les infra-rouges qui produisent de la chaleur sans irritation cutanées

-          et d’autre part à l’autre extrémité le violet et les ultraviolets qui produisent rougeur et bronzage cutané mais sans aucune chaleur.

 

Ni les Egyptiens pharaoniques ni les Grecs anciens - à ma connaissance - n’en parlent.

 

Or c'était à leur portée : N’importe quel alpiniste ou montagnard habitué au soleil des neiges sait ça.

 

 

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Il nous reste une part de liberté d’écrire sur Internet, le plus énergivore de tous les moyens de communication que nous inventâmes, mais devenu malheureusement sélectivement privilégié par les états. Tâchons au moins d'en préserver un usage libre et sûr !

Mais ne pensons pas qu’Internet et les systèmes  électroniques que nous produisons sont moins énergivores que les moyens de communication ancestraux .

Au contraire, comme il en va de tous les appareils domestiques individuels, l’imprimante personnelle est évidemment beaucoup plus dépensière qu’un système d’impression organisé dans une société harmonieuse.

Le mot « dématérialisé » souvent employé au lieu de « virtuel » cache les réalités et n’a d’ailleurs de sens qu’en fonction de celui que l’on donne au mot matière

Pourtant comment éviter l’impression ? Je conseille même à tout internaute de sauvegarder sur papier ce qu’il est susceptible d'avoir envie de relire un jour.

Si les commerçants avaient le pouvoir de couper chaque individu en deux ou quatre pour vendre plus de jouets ou de frigidaires, appuyés par nos gouvernants (et gouvernantes cf Paul Morand – « Rond-Point des Champs Elysées » - 1935, dans cette page) je crois bien que certains n’hésiteraient pas longtemps !

 

La Terre ayant deux hémisphères, l'un est en hiver quand l'autre est en été, et la moitié voit le jour quand l’autre voit la nuit.

Quand sa surface est froide son centre reste chaud. S'il fallait utiliser la géothermie, il faudrait creuser à l'échelle des villes et non des maisons individuelles.

Mais pourquoi s’associer ?

Qu'adviendrait-il si l’on n’avait plus besoin ni de radiateurs ni de frigidaires ?

Rudolf Diesel (Paris 1858 – Manche 1913) qui avait inventé le moteur à huile végétale est mystérieusement mort noyé le 29 sept.1913.

Nicolas Tesla (Croatie 1856 - New York 1943) qui voulait fournir l’électricité sans fil et gratuite à la terre entière est mort mystérieusement dans son hôtel à New York le 7 janvier 1943.

 

 

 

 

 

 Retour à la liste des encarts 

1.  Que signifie le mot « rationnel » ? 

Le rationalisme : Origine, extension, limites.

 

 

« Plus la raison critique prédomine, plus la vie s'appauvrit.

Mais plus nous sommes aptes à rendre conscient ce qui est inconscient et ce qui est mythe,

plus est grande la quantité de vie que nous intégrons.

La surestimation de la raison a ceci de commun avec un pouvoir d'état absolu : sous sa domination, l'individu dépérit ».

Carl Gustave Yung  (1875-1961) : « Erinnerungen, Traümu, Gedanken » Pantheon Books 1961  -  « Ma vie » Gallimard 1973 – Folio – p. 344.

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EN RESUME, on peut dire (selon mon vocabulaire que je définis) que la raison résulte de l'adaptation par le psychisme de chacun, de son système mental structurant (l’ancestral et le déjà acquis) aux circonstances environnementales actuelles (culturelles , temporo-spatiales, etc.) reçues par nos sens et notre jugement déjà en place.  L’apprentissage d’une langue étrangère nouvelle peut en être un exemple typique, car sans les connexions nécessaires, elle ne voudrait rien dire pour celui qui l'apprend.

 

Addenda :

Ainsi le rationalisme serait propre à chacun, et il n’y aurait pas de rationalité universelle ni immuable. Le rationalisme semble relatif, et finalement l’important est de déterminer  son domaine de validité.

 

Science , Raison et commerce :

Les sciences ont d'abord été inséparable de (ou tout simplement ont été) d'abord religieuses et ne se sont peut-être jamais définitivement séparée des religions.

Elles ont toujours reposé dans différentes proportions sur l'observation, l’intuition, le calcul et l’expérience.

L’observation repose en définitive toujours sur nos sens, même après de longues chaînes d'appareillages de mesure

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Plan

1.      Introduction.

2.      Etymologie : Arnoult et Meillet : « divido »

3.      Vocabulaire : Physique, mental, psychique, psychiatrique

4.      Histoire du mot raeio : Le Robert

5.      Freud et Young

 

1.     INTRODUCTION.

 

NB : Comment écrire ici la raison -  avec des majuscules ou non ? Les quelques règles de grammaire ne suffisent pas à cerner l'appréhension de l’usage souvent incertain ou imprécis d’un mot tellement polysémique. Le problème est le même dans état de droit (En plus ici on pourrait rajouter un « s ») etc.

Pour les Grecs qui ont cultivé le logos (dont le mot raison a pris tous les sens) il n’y a jamais eu qu'une seule raison.

L’écriture qui s'est désormais introduite dans la pensée-même est devenue souvent  essentielle en français, comme dans toutes les langues qui s’écrivent : Comment faut-il écrire ici cet article défini, issu de l’ancien déictique latin ille, illa, illud ?)

 

Le mot rationnel (et toute sa série) ont l'intérêt tout particulier d’apparaître à plus d’un titre comme une copule entre la langue et le biologique, soit donc entre la culture et la nature.

Dans ces conditions, son usage constant en logique mathématique (le langage de la nature selon Galilée) n’a rien d’étonnant.

Ce mot, forgé sur le phonème  simple « re-  » de la racine latine  même qui exprime l'idée de répétition  (ne pas confondre avec « res  = chose » issue du sanscrit « ram = bien, richesse  » et à l'origine du mot « réel ») conjugue avec vigueur, la dimension temporelle - et donc évolutive - du champ de la linguistique ( du domaine culturel) avec celle des phénomènes naturels, non seulement animaux, ni même végétaux, mais tous.

De là, il deviendrait plus aisé de comparer - et souvent superposer - les lois évolutives de la dimension diachronique du langage avec celles de l’évolution des espèces, frayée par Charles Darwin (1809-1882) il y aura bientôt deux cents ans.

Il ne resterait alors qu’à préciser la nature exacte d’un groupe qui contiendrait à la fois la linguistique et la biologie.

 

Il semble que l’on puisse, à partir de tout ce que rassemble et invite à considérer  ce  mot rationnel, dégager deux lois générales et séquentielles :

 

  1. La première est que la répétition semble engendrer de par elle même une abstraction de l idée de la chose répétée : Ce fait pourrait être à l’origine de la conceptualisation des mathématiques : arithmétique (concept du discontinu) pour le comptage;  et géométrie (concept du continu) pour l’orientation physique, etc.

 

  1.  La seconde, et qui lui succède (second est le gérondif de suivre) est qu'en « vieillisssant »  une idée abstraite prend les apparences du concret, comme par une réification de l’idée.

 

  1. Un troisième facteur module l'expression de ces lois : Le temporel, conçu comme étant

-          tantôt l'écoulement continu et fluide de l’histoire : Il favorise alors l’endormissement et l’oubli,

-          et tantôt au contraire comme la coupure qui en interrompt le cours par un évènement digne de faire date, mais dont la durée serait insaisissable ou sans importance en ce sens : Une naissance, une surprise in-tempestive, une tempête (même mot) - et il favorise alors l’éveil de la conscience et l'accès à la mémorisation.

-          La raison législative combine  selon son arbitraire propre les deux significations sémantiques opposées en nommant par une sorte de double négation  « l'in-di-vis » et « l'in-di-vidu » (image cliquable infra) dans les sens d’in-di-visé et/ou d’in-di-visible, correspondant du mot grec plus simple « a-tomos » - tomos étant d'ailleurs de la famille de temps

 

(En grec « tomein » signifie « couper » (cf. ana-tomie, coupes en tranches) et en latin « tempero –as -avi -atum –are » = « séparer convenablement les éléments d'un tout »)

 

 

 

Les manifestations de ces deux lois seraient observables, tantôt à l’échelle humaine et tantôt ne nous apparaissent qu'en contemplant le fil des millénaires, soit selon de lentes progressions, soit en y décelant au contraire des à-coups brutaux.

 

Il apparaît, de plus, plus que probable, que toutes ces représentations ont des empreintes moléculaires, mais on est loin de savoir lesquelles et comment.

En parallèle à de telles inscriptions biologiques, nos expressions verbales pour les évoquer, non seulement sont relativement pauvres pour les dire - peut-être de plus en plus - en contraste avec au contraire un enrichissement permanent de la lexicographie du langage mathématique (particulièrement en signes souvent seulement écrits, ce qui est notable) en regard de la disparitions de nombreuses anciennes formes de précisions verbales que contenaient les grandes langues anciennes connues.

 

Cependant, établir des règles strictes concernant la détermination du sens (ici direction) de migration du sens (ici signification) contenu dans les mots, soit de l’abstrait vers le concret soit son inverse, serait peut-être plus délicat encore que de pénétrer les secrets des sens (tous, y compris maintenant des organes) de la subjectivité du temps – comme si là comme ailleurs mais défini autrement, quelque souverain principe d’indétermination (Heisenberg) nous proscrivait l’accès à l’omniscience.

De telles considérations sur les passages réels de l’abstrait au concret (réification) ou réciproquement (métaphorisation) ont des conséquences relativement  importantes dans la vie quotidienne, au moins dans la compréhension et la transmission des choses (lequel mot est une forme trivialisée de cause)

En médecine, en politique, et dans la vie en général, tout ce qui apparaît très difficile à réaliser, ou impossible à faire, voir, comprendre ou expliquer, etc. à une certaine époque ou dans certaines conditions, peut au contraire paraître, être ou devenir très simple, facile, évident en d'autres : On parle alors par exemple de « développement » d’une tumeur, d’une idée, d'une démonstration ou d’un symptôme. En réalité, on pourrait souvent dire, plus radicalement, « dévoilement »

En somme entre « chose physique concrète » et « chose-cause psychique abstraite » les communications dépendraient de sortes de clapets munis aussi d’inverseurs, conditionnant les développements et diffusions.

Par exemple - et le médecin n’y demeurera pas insensible – on parle beaucoup des addictions aux toxicomanies, entendant par là l'inhalation ou l'ingestion de substances pharmacologiquement toxiques. Mais le mot « toxicomanie » ne signifie rien d’autre « qu’habitudes nocive » et il n’y a aucune raison de ne pas l’employer aussi bien pour désigner des addictions idéologiques aux propriétés tout aussi stupéfiantes.

 

 

VOCABULAIRE  :  Pour suivre l’appréhension du sujet

 

 

[La nouveauté engendre une conscience

alors que la répétition engendre le développement de structures, de voies réflexes et de leur inconscience.

Au fil des générations, elles deviennent transmissibles ]

 

On a pris l’habitude de parler d’une réalité psychique (que l’on peut mettre en mots, toujours mal-habiles à dire les choses) et d’une réalité physique (que l'on essaie de mettre en chiffres en nombres sans limitations) :

 

1)      réalité psychique, exprimée et transmise en langages structurés, verbaux ou non-verbaux, (selon un code (par exemple une langue) et un message, dans un contexte comprenant un locuteur et un allocuté, (ce qui en clinique médicale apparaît toujours bien différent d’expressions non structurées, souvent révélatrices de lésions organiques (je parle alors de trouble, désordre ou maladie mentale ( c’est-à-dire instrumentale, somatique, tel un accident vasculaire, tumoral, infectieux, systémique, etc.)

Ce mot est issu du radical grec : « psych - » à l'origine : « rapport au froid » (comme dans « psychros » d’où en français le « psychro-mètre » instrument pour mesurer la température du point de rosée) et de ce radical : « psychi » : « principe vital », puis « vie des morts » puis « âme »[28]

 

2)      réalité physique, exprimée largement en nombres (illimités) en croissance permanente : Radical « Phy- < fi > = croître » [29] ; En grec « phuô –phuein = croître » et en latin: « fio –fieri » = même mot et même sens. Ce radical apparaît beaucoup en français : Verbe être : « fu- ; il fut ; fu-t-ur ; feu untel » ; ou « verbe–suffixe : « -fier » comme dans « quanti-fier ; modi–fier ; falsi–fier ; etc.  »

L’homophonie du grec (phuô se prononce phyô) et du latin s’explique du fait :

-          d’un même radical partagé indo-européen (sanscrit) « bhu- » car le grec et le latin sont des langues sœurs qui ont les mêmes parents : Le « ph » grec (anciennement  « b+h ») a pour correspondant « » en latin ;

-          2) et le « u » du grec s’est prononcé « i » dès avant l’ère chrétienne (le ionien était en avance sur l'attique plus conservateur) – d’où notre transcription du « u grec » par un « » (qui a valeur de « u » prononcé « i ») Les Allemands appellent leur « y » du mot qui désigne ce « u » en grec : « upsilon »

 

DISCUSSION :

La question est en réalité plus obscure sémantiquement que sémiotiquement :

 

1.      PHYSIQUE

En réalité Aristote (IV ème siècle av. J.C.)  en forgeant le mot (adjectif substantivé et mis au pluriel neutre) « Ta physika » a donné à la « physis » le statut d’une science, si bien que depuis, le mot physique a dès lors pris deux sens que nous avons conservés :

a)      celui de l’énoncé des choses qui naissent, croissent , etc. en ce monde, transcrit

-          soit par le mot Ta physica mis au masculin  singulier : Le physique ,

-          soit par le mot natura (pluriel neutre latin du participe futur du verbe nascor = naître) mis au féminin singulier : La nature.

b)     celui de l’abstraction scientifique qui est l’analyse de ces choses - par et avec la transcription pure et simple du mot Ta physica transcrit par un féminin singulier : La physique . Naturellement, cette analyse est psychique, au sens contemporain de ce mot : C’est-à-dire une élaboration idéique.

 

2.      PSYCHIQUE

Et cela pourrait suffire à donner un sens au mot psychique. Mais le mot psychique, lui, est, à l’origine, le nom de l'âme religieuse qui survit au corps.

Or il n’y a pas eu de science « Ta psychika » de cette âme, qui en aurait été une abstraction - cette âme étant d'ailleurs à ce moment-là invisible et imaginée lointaine, dans un autre monde. Ainsi le mot psychique a déjà un statut de quasi-abstraction.

On parle Du psychique (au masculin, forme la plus fréquente en français pour le neutre) pour désigner (déictique) la chose-en-soi.

Mais on ne parle pas de La psychique, qui, par parallélisme sémiotique avec La physique, aurait désigné la science du psychique. En réalité, il ne peut exister une telle science universelle, puisque le psychisme est par définition propre à chacun, si l’on considère

1.      d’une part le vocabulaire à partir duquel son emploi  contemporain a été créé (et il n’y en a jamais eu d'autre avant le XIX ème siècle : J'ai déjà dégagé que le mot psychi- a servi aux grecs à traduire l’âme éternelle du jugement du défunt qui sera justifié par l'épreuve que les grecs ont appelé psycho-stasie (= pesée de l’âme, en réalité à l'aune non pas de son poids, mais de sa valeur – morale - dans l’Egypte pharaonique)

2.      d’autre part l’usage qui a été fait de cette particularité d’une individualisation dans la religion égyptienne, d’abord reconnue par les Grecs dans l’au-delà, puis de plus en plus par leurs héritiers dans le monde de l’ici-bas en son entier, jusqu’à l’en inonder, en passant par notre Code Civil, et de plus en plus en prenant le pas sur toute autre considération , génétique ou généalogique, voire de pure artificialité, autre que cette identité déclarée et imposée en ce monde dit matériel, pratiquement en son entier – du moins à ce que nous en supposons...

 

3.      Tel fut le destin du premier universalisme connu, issu de la religion de la Maât, produit semble-t-il obligé par les conditions géo-économiques de la sédentarisation dans la Vallée du Nil.

La mise en acte ici-bas des promesses de félicité faites au justifié dans ledit au-delà, pose plus d'une question, concernant le pourquoi ; le comment ; quelle est cette justification par un tribunal - de droit – ; quelle est son exacte composition ; qui est juge ; qui est assesseur, etc. toutes questions semblables aux toutes premières des enfants qui accèdent au langage et dont les réponses apportées seront propres à infléchir toute leur destinée …  

En résumé, il apparaît bien que la première instance opérante est une injonction, celle d’une individualisation en réponse à une nécessité de gestion.

L’au-delà ne fait que répondre à un besoin de gestion ici-bas.

Mais comment le produit d’une telle téléologie de domestication pourrait-il devenir autre que le clonage et l'autisme ... de masse ?

L’injonction est contre-instinctive, comme diraient les physiciens (c’est-à-dire ici médecins) puisque aucun individualisme n'est viable physiquement ni n’est observable longtemps chez les animaux. Loin d’être un besoin durable, l’individualisme n'est pas non plus un désir (source de plaisir) instinctif fondamental - comme l’exercice d'une sexualité, de l’alimentation, etc.

Ontologiquement il est un trait de caractère infantile; Durable, il s'oppose-rait (ou -ra ?) même à la reproduction et à la conservation de l’espèce.

Un tel conflit des valeurs découle de ce que la justice des sédentaires est issue de la vengeance des tribus (seul mode de vie animale naturelle) laquelle vengeance deviendra interdite par cette justice même.

Ce corpus conflictuel deviendra un débat permanent et même un enjeu de survie dans toutes les civilisations.

Et presque indéfiniment tel le cycle des pères et des fils, inexorablement se poursuivra le renversement des sédentaires - désarmés - par de nouveaux « nomades » plus rudes et moins civilisés, qui à leurs tour subiront le même sort pour les mêmes raisons ...

 

3.      PSYCHIATRIE

Quant au mot psychi-iatrie, son nom indique suffisamment qu’elle est une médecine du psychisme, c’est à dire la médicalisation (de l’âme) de « l'idéologisation  de chacun, un par un » réduite alors par l’autre – les autres s’ils s’accordent - à son interprétation : parfois, celle-ci rencontre un consensus évident, atavique - parce que, répétitif, il s'est inscrit et transmis génétiquement, ou sous forme moindre  et intermédiaire épigénétiquement – encore soumis alors à des hésitations de certitude - et souvent dès lors qu’une reconnaissance causale (étiologique) apparaît matérielle, l'objet sort ipso facto de la psychiatrie pour rejoindre une autre spécialité médicale, etc.

 

4.      PSYCHOLOGIE

La psycho-logie, en parallèle avec le vocabulaire des choses physiques et ici de la physio-logie, concernerait, elle,  le fonctionnement du psychisme, reposant donc exclusivement sur les des suppositions. – qui tirent  leurs certitudes de différents arguments ou faits, en particulier des nombres.

 

Le mot psychique ne peut bien sûr pas indiquer une abstraction du mot physique dans son deuxième sens (abstrait, comme science) puisqu'il n'y a pas d'abstraction d'une abstraction.

Par contre, il pourrait l’être du premier sens du mot physique, comme choses de la nature. Et à ce moment-là, il rentrerait en concurrence avec le deuxième sens du mot physique qui a déjà pris cette place comme on l’a vu supra.

Ainsi, on ne peut se fonder sur l’historique de ce mot psychique pour le comprendre scientifiquement aujourd’hui (conformément au savoir scientifique moderne - autre sujet) et c'est pourquoi je le conçois tout simplement comme la production idéique (contemporaine hic et nunc et non transmissible génétiquement) produite par l'outil mental (phylogénétique et en partie reçu génétiquement) , ce qui est, me semble-t-il, grosso modo le sens commun habituellement donné à ce mot (et ainsi, c'est dans le psychisme que deviennent engrammées, solidement enracinées pour chacun, les connexions culturelles entre les signifiants et leurs signifiés) Ainsi, chacun aurait son psychisme propre, résultat de son élaboration avec ses outils, de ce qu’il lui a été donné de percevoir.

De la même façon, je crois qu'il est souhaitable de n'employer le mot mental que dans ce sens (typiquement organique – ce qui ne l’empêche pas d'être aussi fonctionnel) dépendant donc de structures somatiques (courants neuronaux, champs magnétiques, hormones de croissances, sexuelles, neuromédiateurs des transmissions, horloges biologiques (structures veille/sommeil, etc.) tout cela pouvant avoir des répercussions psychiques (et /ou réciproquement (médecine psycho-somatique) mais en en étant mécaniquement bien distinct comme cause.

 

(On rencontre ici les mêmes difficultés - ou pièges - que le langage habituel confronté aux supports des nouvelles technologies (ce qui a eu lieu de tout temps)  évaluant mal les sens de lettre, courrier (postal ou électronique) virtuel/réel, matérialisé/dématérialisé, etc. et créant même des difficultés pourtant évitables en créant de nouveaux mots parfaitement inutiles comme mél ou courriel pour traduire mail alors que la jolie langue espagnole a eu raison de choisir l’énonciation en entier de l’expression courrier électronique (correo electronico)

 

FIN DE CE  VOCABULAIRE  DES MOTS PSYSIQUE ET PSYCHIQUE .

 

 

Il est amusant de voir que La Fontaine a placé à la fin de sa fable « La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf » « l’explosion » de la grenouille (Pour explosion : voir : latin  pello –is, pepuli, pulsum, pellere ; ex-pulsare) alors que les physiciens modernes ont placé en premier le « big-bang » - ce qui défie le bon sens de notre linguistique selon les modalités sus-dites car dans une explosion le préfixe « ex- » signifie « en dehors de » : En dehors de quoi si l’expulsion est initiale, et de quel côté sommes-nous dans ce dedans/dehors, dans le temps et dans l’espace?

 

Il est clair enfin que la raison critique de C.G. Yung citée en exergue n’est pas une raison première et que le mot raison a pris de nombreux sens.

Et c’est précisément ce qui nous intéresse ici.

Il faut d'ailleurs signaler ici parmi les travaux peu parvenus en France :

 

a.      Les 2 travaux de Yung et Pauli  « The influence of archetypal ideas of the scientific theories of Kepler » et  « The interpretation of the nature and psyche » (que je signale infra dans l’encart N°3) publiés à Berlin (1952) puis New York (1955) toujours non traduits en français.

b.       Le livre d’Erwin Schrödinger «  Mind and Matter »  publié à Cambridge en 1958 et traduit en français seulement en 1990 « L'esprit et la matière ». Pourquoi est-ce que ce titre me fait penser au père et à la mère ? Je m’explique : Matter en anglais ou matière en français viennent du mot latin materia qui est un dérivé de mater dont le sens premier est la souche végétale vivante qui donne des rejetons, et de là est venu le sens de mère. En français nous est resté typiquement le madrier qui est une pièce de bois. Quant au mot esprit, il me semble que son acception dans le sens de fonction paternelle a longtemps été partagée par bien des peuples (quoiqu’en disent ma belle mère ou les féministes ![30]  :)

c.       D'autres encore, essentiels partiellement ou jamais traduits en français : S. Ramon y Cajal (1852-1934) Nobel de médecine 1906 avec l’Italien C Golgi (pour le neurone) C. Sherrington (1857-1952) Nobel de médecine 1932 avec D. Adrian( pour les synapses) etc.

d.     On ne peut que regretter de telles négligences de traductions de livres - qui en accompagnent  beaucoup d’autres depuis un siècle en France, le peu de diffusion des découvertes majeures : Alexander Fleming (1881-1955) Nobel de médecine 1945 (pour les Antibiotiques) et même des publications françaises actuelles sur la névroglie ou les livres de Michel Jouvet (1925-2017) sur le sommeil etc. Que lisent les Français ?

e.      On peut placer ici – bien que heureusement traduit en français, mais seulement depuis 2020, Editions du Bec de L’aigle – le livre « Mathématiques (2 vol.) » de Alexandrov ; Kolmogorov ; Lavrentiev, paru en URSS en 1956 ! Il trouve sa place ici non seulement pour son niveau et sa clarté, mais surtout parce qu’il fait une long chapitre historique depuis les Egyptiens pharoniques, Démocrite, etc. et que l’esprit du livre ne sépare pas, ni dans les historiques ni dans les exposés, les mathématiques de leur origine parfaitement physique - que l'on pourrait dire matérialiste si l’on savait ce que ce mot veut dire (du latin mater, souche vivante, mère => materia, bois, mère - et même parallélisme en grec avec hulè)

 

D’entrée, on pourrait dire que le sens le plus commun du mot raison est ce que l’on sait sans ne l'avoir jamais appris ! C’est le sens renvoyé par J.J. Rouseau.

Dans le détail, elle est un outil patiemment acquis et transmis au fil des ages, et il était dangereux que les philosophes des Lumières n’en fissent une divinité de précurseurs puisque c’est le contraire qui est vrai : Un bel outil n'est pas l'ouvrage accompli et il est lui-même perfectible.

La raison est un bien précieux, inscrit en couches phylogénétiques innées, mais bien plus, dans un monde changeant, elle doit être sans cesse ré-écrite, dans un éveil que l’on pourrait dire être la conscience.

Il n’est pas très étonnant que l’époque de l’épanouissement de la psychanalyse ait suivi de peu celle de celui du rationalisme, dans un tourbillon de vocabulaire poly-sémantique.

Le mot inconscient peut désigner ce qui est inaccessible à une conscience aussi bien que ce qui en a été chassé par un sujet ou par ses ancêtres.

Le mot rationnel peut désigner aussi bien ce qui paraît logique que ce qui est calculable, mais que veut dire ici calculable ?

Descartes aussi bien que Freud [31] se sont engagés dans deux directions chacune opposée à l’autre, mais en ignorant chacun l’autre à tort : Le premier versé dans une philosophie scientifique qu’il croyait objective et sans observateur, le second en traitant du sujet sans interlocuteur, en pur sujet de sa subjectivité.

Mais Darwin et Schrödinger ont tenu compte de ces deux approches, le premier grâce à son empathie pour le monde en entier (minéral,  animal et végétal : il s'intéresse autant à la géologie qu’aux espèces de pinsons et s’est donné comme profession sur son passeport « naturaliste »)  et le second parce qu’il a compris que le sujet de l’observateur entrait dans la réalité physique de l’objet observé[32].

Chacun de ces savoirs (conscient ou non) correspond à une structure anatomique (et pas seulement dans le cerveau) tout autant que, par exemple, une cicatrice est la mémoire d'une blessure, ou les cellules immunitaires le support de celle de l’immunité (un savoir) etc.

Il y a un savoir inconscient (que l'on dit premier s’il n’est pas accompagné d’une conscience de soi) en chaque pièce de chaque cellules ou organe vivant (ou non vivant) différent d’un savoir inconscient qui a été conscient puis oublié en chaque être ou sujet

Il y a la raison atavique et il y a la raison prospective : La première est un guide toujours insuffisant car vieilli, et la seconde un calcul de projection dans le monde, toujours incertaine parce que même si le calcul est juste, son application implique beaucoup d’inconnu.

Chaque conscience (si l’on inclut la conscience inconsciente dans la conscience) est inséparable du support.

La conscience de soi également évolue dans le temps avec soi, et ce n’est que l’Etat Civil qui ne change pas.

Quant à la raison pure, on peut dire qu’elle est le nom de quelque chose qui est (une abstraction) mais « n’existe » pas concrètement, mais c'est un effet de langage.

Il y a néanmoins une différence entre un outil (le savoir) et son utilisation.

Il y a là la même différence qu’en médecine entre la cause d’une douleur et la perception ressentie de cette douleur, qu'elle soit physique ou morale.

On peut avoir mal au pied à cause d’une blessure locale, d’une altération d'un nerf (sciatique) ou d’une zone du cerveau ou simplement d’un mauvais souvenir.

On peut même situer le lieu de la perception finale, mais non pas « voir » la douleur.

 

a.     L’histoire du mot.

 

Le mot « ratio » a été fabriqué en latin pour substantiver le radical « re » du redoublement , de la répétition ou du renforcement, radical passé avec les mêmes sens en français.

Il est d’abord un mot de calcul (du latin « calx, calcis = caillou » d'où  « calculus = petit caillou, calcul »)

Grosso modo, avec un sens  concret, le mot est devenu en français « ration » et avec un sens abstrait, « raison » mais la forme ratio du latin est aussi conservée dans les mots qui en sont directement issus comme irrationnel à parti de irratio = déraison. 

En réalité, aujourd’hui - assurément en français – le mot « raison » a pris de nombreux sens ;

 

 

Dictionnaire « Le robert historique de la langue française " Paris 1992 :

 

 

 

Mathématiques :

La maîtrise de la matière (la simple possibilité de casser un caillou) pose immédiatement la question du divisible et de l’indivisible.

Une question pratique appelle une réponse prédictive : mais dans un monde pratique, il n’y a aucune certitude sur l’avenir.

Une question théorique est philosophique : Il est possible de répondre à la théorie dans la théorie : Le temps n'existe pas. C’est le cas des mathématiques 

Mais une abstraction pose aussi elle même la question de sa divisibilité

En mathématiques, un nombre est rationnel s’il est divisible par un nombre de divisions finies, ou infinies et périodiques  (comme 0,33333) 

Sinon, il est dit irrationnel.

 

Droit :

On peut opposer la (ou les) raison(s) au(x) tort(s) : c'est le sens juridique.  Qui plus est la justice recherchera les causes, c’est à dire « les raisons qui font que »

 

Mental et psychisme :

On peut opposer la raison à la folie 

Le mot psichi- (= âme) introduit à la faveur d’évènements historiques convient très mal et le mot mental plus mécanique conviendrait beaucoup mieux, mais difficilement traduisible en grec où le mot le plus proche serait « noos » et les grecs disent « noïtique »

« nootropie » signifie mentalité, dont le sens est différent d’une simple fonction d’organe tant en grec qu’en français (précisons-en que le mental n’a rien de confiné à l’encéphale : les hormones jouent un rôle considérable, dont le dérèglement entraîne régulièrement des admissions en psychiatrie, il faut y penser)

Bref, pour des raisons évidentes, il n’y a peut-être jamais eu vocabulaire plus difficile à fonder que le vocabulaire médical.

Enfin l’expression du sens est affaire de (psycho)-logues, occasionnels ou de métier, et résulte nécessairement d’une interprétation (imaginaire) car dans l’activité à laquelle ce mot renvoie, c’est la fin du mot, le seul suffixe –logos, qu'il faut retenir (logos = de l’étymon « leg- = choix ») (produit de l’élocution si le mot « loquor (verbe passif) = parler (para-ballô) » vient du même étymon [et peut-être alors que les mots « loco, locura = fou, folie » en castillan en seraient une dérision  : pure hypothèse mienne]

Un sens (psych)-orthopédique lui est substituable presque à l’envie car le sens peut ne pas convenir pour une quantité de raisons.

On peut opposer ici la fabrication et le maniement des sens (dont la dimension est imaginaire) dans l’intelligence humaine, à la fabrication et au maniement du chiffrage et du déchiffrage : C'est seulement ce produit que produit ladite intelligence artificielle,  laquelle ne s’embarrasse pas du sens.

On ne peut en rien confondre ces deux types d’intelligences, sinon par le même mot avec lequel nous les désignons en raison de son étymologie : inter-legere = choisir entre.

 

Nos calculs ont du être d'abord adaptés à notre vie quotidienne d’un homme (ou d’un animal) qui compte sur ses doigts (même inconsciemment) ou des repères de quelques 20 à 50 km qui le séparent d’un voisin, etc.

Avec le temps, tout cela a pu être théorisé, comme l’ont fait les scribes des pharaons, Pythagore ou Euclide.

Mais Archimède déjà bloque sur le calcul infinitésimal, la quadrature du cercle et ce qu’on appellera le nombre « pi » du nom de la lettre « p » en grec, initiale du mot « périmètre » dans l’équation que tout le monde connaît : L = 2pi x R , soit Pi = L/2R »

Rappelons qu’il correspond avec son ami Eratosthène d’Alexandrie qui calcule le rayon de la terre – qu’il sait être ronde - à partir de l’ombre des obélisques.

 

Depuis, nous, les humains, avons été confrontés à des productions - par notre raison - de distances comptées en milliards d’années-lumière ou de quelques nanomètres, qui n’ont aucune signification pour nous.

Ainsi nous projetons au dehors les productions de notre cerveau censées représenter avec nos productions rationnelles un monde dit naturel, aussi bien extérieur qu’intérieur, construit de substances que nous n’arrêtons pas de tenter de définir, parmi lesquelles 100 milliards de neurones et autres cellules, qui fonctionnent sans doute en partie autrement que raisonnablement pour nous. et qui restent très peu accessibles à notre raison.

 

Dans ces conditions -  et contrairement à ce qui se penserait un peu vite – le rationalisme est un mode de pensée qui nous rapprocherait plus des animaux que des essences des mondes et des esprits, et même des dieux et des divinités

C’est grâce à cela que l'on a pu domestiquer certains  animaux (un animal dressé est autre chose qu’un parasite -  alors que d’un même animal peut résulter un comportement occasionnellement identique mais à finalité différente s'il est resté (ou retourné) à l'état dit sauvage - tout aussi raisonnable bien entendu : La dimension de la raison construit un système anticipatoire)

On peut dire encore – ce qui est resté évident durant des millénaires – que les mathématiques, la géométrie et les arts – en particulier la musique, participaient de  la même orientation intellectuelle ou tout simplement mentale de cette raison atavique – et même peut-être un temps.

 

Puis peu à peu nous découvrîmes des choses qui étaient déjà là depuis la nuit des temps, capable d’expliquer les précédentes à l’exclusion des futures jamais assurées - à moins qu’à mesure on ne se les invente.

Et de ce fait les sciences et les arts échappèrent de plus en plus à notre entendement, de même que leurs productions.

 

C’est ainsi qu’on remarque très facilement une dissociation entre nos perceptions ancestrales internalisées (sensibilité profonde nous informant de la position des membres, etc.) devenues transmissibles biologiquement et nos constructions visuelles actualisées et rationalisées ; et les aveugles de naissance en sont bien surpris s’ils ont le bonheur de recouvrer la vue. De là beaucoup d’illusions.

Le décalage se creuse-t-il toujours, dans un monde dont on dit aujourd’hui qu’il est en expansion à des vitesses vertigineuses ?

Notre raison – même mathématique ne suit pas !

 

Finalement la raison est pour l’homme (et l’animal) un sens pratique dans la gestion de son monde. Elle est un peu comme une carte de randonnée de l’IGN qui permet de traverser un gué, mais qui serait inadaptée à la traversée des océans.

Elle a été divinisée par les ploutocrates de la Révolution (culte de La Raison et naissance de la psychiatrie) mais d’ autres au contraire s'en méfient.

Elle peut produire toutes sortes de spéculations, mais en sciences physiques, ses spéculations doivent être vérifiées par l’expérience et en justice la reconstitution des faits est une étape importante de l'instruction.

En physique – sans exclusion du reste - l’expérimentation, la confrontation, est ce qui permet de « mettre le holà à la pensée copiée-collée » qui remplace de plus en plus la science :  Le phénomène de la pensée copiée-collée a pris un tour écrasant dans tous les domaines de la vie par la puissance des orchestration mécaniques, et comme le disait Jean Marie Souriau on est à l’heure « des mathématiques sans rigueur et de la physique sans expériences ! »

 

Cette raison n'est donc pas seulement « l'un des fonctionnements mentaux disponibles » - il y en a beaucoup d’autres types (rêves, panique, épilepsie, etc.) - mais elle est « une façon  d’ utiliser au cours du type de l’état mental « éveillé » une sélection de schémas mentaux acquis ou innés, d'archétypes, etc. » témoignant pour nous de choix exigibles dans l’exercice d'une activité relationnelle intégrée au groupe – et en retour, 

la fonction est réflexive, pour le groupe comme critère de  lucidité de celui qui l’exerce, et pour l'individu, à différent degrés, l’état s'accompagne de mémorisation.

Les contrôles, connexions et feed back physiologiques sont multiples, inutile de le préciser.

Cette « raison » est fragile et il est très facile de la perdre, ce qui arrive à chacun un peu plus souvent que chaque nuit. Apparaissent alors ce qui n’en est pas un envers, mais ce qui est devenu hors de son contrôle dans des états particuliers.

On peut penser que comme pour toutes les fonctions du néo-cortex, l’hérédité nous donne un moule à la naissance, mais celui-ci doit être activé par une utilisation à un âge précis : Des chatons qui restent dans le noir durant les trois premiers mois de leur vie ne peuvent pas activer leur cortex visuel et deviennent définitivement aveugles ensuite..

Ladite raison est peut-être à l'origine de notre conscience, ce qui expliquerait que cette conscience construite soit aussi fragile, et abolie dans les mêmes circonstances qu’elle. On rattache en effet habituellement la conscience à l'état mental de la raison (rationnelle) lucide.

Autrefois, on réservait la lucidité et la raison à l’homme. On ne le fait plus guère aujourd'hui.

Comme il y a de nombreux états mentaux (tous fragiles / ou temporaires) il est possible qu’on puisse parler d’autres types de conscience.

On voit combien notre vocabulaire est empirique, mais conditionne pourtant nos classements – vocabulaire toujours malhabile, jamais idéalement exact : Ce qu’on appelle inconscient est aussi une conscience...

 

 

 

Pour s’adapter au langage freudien, il faudrait dire que cette conscience se compose de la conscience consciente et de la conscience inconsciente [33]. Mais tout montre que la frontière entre ces deux niveaux de connaissance n’est pas fixe, mais au contraire changeante, comme le sont celles des états de mémoire, ou encore des perceptions (centrales aussi bien que périphériques) comme le sont certaines mémoires cellulaires - qu’il faut réactiver pour certaines vaccinations ou au contraire désactiver dans certaines allergies (mais certaines intolérances sont bien salutaires.) Et cela va jusqu’à devenir génétiquement transmissible. On appelle épi-génétique la génétique acquise :

On parle alors de génétique horizontale (acquise) (par analogie avec la synchronie) en complément de la génétique verticale (héréditaire) (par analogie avec la diachronie) Le champ de la génétique déborde en effet de toutes part le vieux concept d'hérédité - comme chacun sait.

Le langage de Carl Gustave Jung est tout aussi intéressant que le précédent et accorde aux états de conscience au moins deux caractéristiques originales :

-         Dans le psychisme sont engrammés systématiquement des archétypes comportementaux innés – ceux-là mêmes que met en évidence le rêve

-         Et de plus, par l’inconscient collectif, notre psychisme est connecté avec l’universel, particulièrement de façon synchronique (Synchronicität als ein Prinzip akausaler Zusammenhänge – C. G. Jung 1950 - (Synchronicity, an acausal connecting principle  – C. G Jung – 1952) (Texte encore non publié en français : Synchronicité, un principe non–causal de connectivité)

Ce texte aborde - en quelque sorte par le petit côté - des expériences dites paranormales de communications à distances et instantanées, n’obéissant donc pas au « principe de causalité ». Ce principe de causalité (pour être causal, un évènement doit être antérieur à son effet) déjà énoncé par Aristote est remis en question par la physique quantique contemporaine - élaborée entre 1915 et 1925 - mais déjà aussi celle des interférences (fente) de Thomas Young (1773-1829) et c’est l’intérêt intellectuel pour cette physique qui a réuni Karl Gustave Yung (1875-1961) et Wolfgang Pauli (1900-1958)(livre commun cité infra (dans l’encart N°3 : « le rêve ») :

 

{Finalement, ce qu’on appelle la raison est chiffrable d’un chiffrage partagé et peut être transmis par le code (chiffrage, etc.) en devenant un  message, conception qui est un ensemble logistique (parmi d’autres possibles) impliquant l’idée d’un contenant et d’un contenu voire d’un intérieur et d’un extérieur séparés conception acceptée de façon axiomatique et projetée dans une conception du monde.

Mais il y aurait aussi des communications non raisonnables, non distanciées, pour ainsi dire indivises (intrication quantique ; photons intriqués ; Alain Aspect prix Nobel 1980) :

La raison, sans être le seul mode de communication (différent de l’empathie) s’inscrit alors dans ce système axiomatique de division, de séparation, de classement et d’individualisation.

Ainsi toute communication rationnelle ou rationalisée est une « télé-communication », et dans ses modalités, toute « vision » rationnelle est une « télévision », etc.

Lorsque la relation de représentation de soi (self) est devenue une distanciation réflexive, la mémoire peut devenir sollicitable (à volonté ou non) et serait au principe même de la conscience, en impliquant la création d’un temps-espace]

 

En somme il y a des régulations partout dans un organisme vivant, et cela l’oppose à notre appréhension de la physique non-vivante dont les lois seraient immuables, et jusqu’à celle du « temps » qui y serait considéré comme une « formidable illusion » (Albert Einstein en 1955)

 

La Question du temps :

La question n’est pas nouvelle et je crois qu'elle rejoint largement celle des querelles des religions théistes contre les philosophes athées :

Explications :

 

A) La conscience et la mémoire :

1) Mémoire et conscience : Quand je pose mes lunettes quelque part, je le fais mécaniquement et donc ensuite je n’ai rien mémorisé, et c’est ainsi que je les perd.

Mais si on me demande ce que je fais au moment où je les pose, j’en prends conscience et je mémorise la scène.

On se trouve dans un cas de figure banal où tout ce qui est nouveau est conscient et ce qui est répétitif devient inconscient et même sans trace mnésique consciente : C’est l’oubli conscient. Cependant, toutes les traces ne tombent pas dans l’oubli, bien au contraire : les structures de la matière s’organisent, la biologie se construit, les gestes deviennent automatisés, réflexes m^mes, et de surcroît, le passage par le cerveau peut être totalement éliminé.

Ainsi, c’est la Conscience qui est première et l’inconscience qui est seconde, et elle s’impose avec le temps, celui de la répétition.

On peut imaginer facilement qu’il en est ainsi dans toute l’histoire du monde et on place alors à son origine une conscience qu’on appelle dieu.

C’est exactement le contraire de ce que dit Freud, et avant lui d’autres physiciens dont il se réclame, puis toute l’école des physiciens du cerveau qui disent que la conscience est une fonction supérieure ... celle de l’homme !

On peut dire au contraire que c’est une fonction inférieure du point de vue des stades ou strates de l'évolution, primitive en tous cas.

 2) Par ailleurs quand je cherche mes lunettes dont je n’ai pas mémorisé la place, je réfléchis un peu et essaie de me remémorer des petits souvenirs associés, logiques, rationnels (en considérant que mes lunettes ne peuvent pas être à deux endroits à la fois, etc.) d’une prise de conscience première, associée aux derniers instants où je m’en suis servi : Parfois ça marche. D’autre fois, ça ne marche pas et ça devient alors beaucoup plus difficile :

C’est alors que je fais appel à d’autres sens et outils et je cherche comme tous chercheurs, avec méthode : Avec mes yeux, et il faut de la lumière, par la palpation de mes poches, etc.

Dans ce cas, ce sont mes perceptions qui arrivent à un très haut niveau de prises de conscience grâce à mon attention soutenue, mais c’est du travail indirect de déductions très compliqué, secondaire, alors que je premier geste était très simple, trop simple pour que j'y fasse attention et le mémorise, direct, local, daté, limité à son petit environnement physique et psychique, si l’on tient à ce mot, auquel je préfère une mentalisation.

On peut aller encore beaucoup plus avant dans la description de la mécanique :

Lorsque je « reprends » habituellement mes lunettes, je n'ai absolument pas besoin de prendre conscience que je les reprends. Ce sont habituellement mes yeux qui m’en indiquent l’emplacement : d’où d’ailleurs la difficulté de trouver ses lunettes dans le noir - quoique la mémoire se transmette également de sens à sens , c’est-à-dire ici aux doigts - quand on en aurait besoin pour les voir !

3) Bref, mettre et enlever les lunettes sont souvent devenues des opérations mécaniques totalement inconscientes. Laissent-elles pour autant des traces ? Bien sûr que oui, puisqu’un mouvement répété devient de plus en plus rapide et sûr !

Mais dès qu’une perturbation s’inscrit dans le circuit, la conscience devient nécessaire, soit avec la dimension très petite d’une initiative volontaire de recherche (qu’on dit psychique) ou bien avec la dimension de l’obsession dérangeante qui envahit (pour un temps ou pour longtemps) toute la personnalité (qu’on dit psychique aussi)

Alors, que recherche-t-on d’autre jamais que ce que l’on a su (même sans le savoir en bonne conscience) ou eu, et perdu ?

Telle est aussi la question de « l’acte manqué » par Freud dans « Psychopathologie de la vie quotidienne ». L’acte peut faire ou non l’objet d’une prise de conscience, mais le mécanisme de l’apparition se construit sur des circuits inconscients. La prise de conscience par son acteur sera d’autant plus facilitée que l'acte sera perturbant pour lui, et il est alors appelé névrose s’il est conscient de son trouble mais n’en connaît pas l'origine, inconsciente pour lui. Un même comportement peut ainsi être tantôt une névrose et tantôt ne pas en être une : C'est une question circonstancielle d'appréciation , fonction de l'acteur et du contexte (des participants par exemple : on ne doit pas demander n'importe quoi à n'importe qui)

De fait, Freud ne dit guère autre chose et on peut étendre la réflexion jusqu'à ce qu'il est convenu d'appeler psychose.

Tels encore sont tous les systèmes biologiques, qui fonctionnent - de façon plus ou moins complexe – sur le modèle initial de la stimulation /réponse = sur le modèle de nos réflexes, en fonction des modulations requises par l’environnement franchement extérieur ou ressenti comme interne (mais externe par rapport au dit réflexe local) , comme finalement toute chose dans l’univers vivant (et on pourrait dire qu'il l'est en entier) en passant par les premiers métazoaires (qui sont déjà un comble d’évolution et de complexité) (potentiels évoqués électriques en réponse à un choc ou à un contact de la membrane d’une cellule – qui est déjà toute une usine physico-chimique) ou les vaccinations à l'échelle d'un organisme complexe, etc.

Tout ceci situe la question d’un être dans un environnement donné, et le niveau de difficultés que l’on rencontrerait à vouloir changer toute la constitution d’un individu (ou lui même à vouloir changer la sienne propre)  - qui va depuis la constitution générale de son anatomie jusqu’à plus petite de ses habitudes acquises.

 

Tel est le travail de la science, qui n’en a jamais fini de reconnaître (et selon l'ambition de reconstruire) avec de plus en plus de détails qui vont de plus en plus loin, tandis que notre pauvre conscience aura tout oublié de nos origines, c’est à dire que nous étions ovules et spermatozoïdes, molécules, atomes de gaz, dans la nuit des temps.

Et, si cette manière de voir est exacte, que ce qui répété des milliards de fois passe dans l'oubli, puis même dans le non-imaginable - (ce qui peut-être dit en termes psychanalytiques de refoulement et de forclusion (avec des nuances savantes) – ce qui s’est passé dans la nuit des temps est devenu irrémédiablement inaccessible à la fois pour nos sens et notre entendement (imagination)

Même les catégories de la nature (s’il y en a !) nous sont inconcevables et je vois mal comment même les mathématiques pourraient nous les faire sentir, à ce qui se dit.

On peut certainement avoir accès aux origines des temps dits historiques (non pas grâce aux textes historiques, pour des raisons évidentes) mais grâce à l’archéologie, la génétique, à la linguistique, aux développements des religions, etc. grâce aux mémoires matérialisées, aux traces de toutes sortes etc. Mais encore faut-il savoir qu'il y en a, savoir ce qu'elles signifient, et perdues dans la nuit des temps, cela devient presque plus rien pour nous.

On peut aussi transposer l'idée dans l'histoire de ce qu'on appelle les psychismes (par définition individuels) : Il ne s'agit plus alors de dimension temporelle au sens de la flèche du temps, mais d’une ou de dimension(s) indicible(s) 

La réflexion touche bien évidemment au domaine des relations dans l'examen médical, non seulement inter-individuelles, mais de physique à physicien (en aller et retour) dans lesquelles le premier réflexe (intellectuel) du praticien devant un patient est toujours de dire « Est-ce que je com-prends ce qu’il dit ou ce que je vois ?; est-ce que j’ai appris à le reconnaitre ? »

Mais bien entendu chaque situation est nouvelle et originale, et alors déferlent des causes multiples d’errements . etc. C’est pourquoi le métier de médecin est dès l'abord entaché de la difficulté de ne jamais pouvoir remonter aux sources d’une introuvable ipséité

 

B) La raison logique :

1) Le roman d’Adam et Eve raconte que c’est lorsque Adam a pris conscience de la connaissance (du bien et du mal) qu’il est devenu mortel (comme punition de dieu, car il n’avait pas le droit de savoir = de goûter le fruit de l’arbre de la connaissance = sans doute la sexualité (= reproduction) tentatrice)

Ce récit raconte le combat du théisme (conscience primordiale du monde mais aussi locale et limitée) contre les révolutionnaires de 1789 (ceux du triomphe de la science universelle contre la conscience) Il est aussi celui de la conscience (dans tous les sens du mot) contre la science (inconsciente également dans tous les sens du mot) :

Tout ici ne peut être que de la reconstruction a posteriori (l’après de la logique – non du temps) car avant on ne sait pas qu’on peut savoir, et après, quand on sait, c’est trop tard pour ne pas savoir. C’est comme l’entropie.

L’un et l’autre pourtant, reposent chacun sur un a priori, mais qui n’est pas le même, et les deux ne sont pas équivalents :

2) Dans la Torah, c’est Eve la cause, le démon d’Adam, créée d’une cote de lui, et inspirée par le serpent.

Ce que j’appelle ici un théisme primitif, c’est de s’en remettre à un « bon » dieu pour tout – tout ce qui est bon – (et en lutte contre le mal) : « La nature est bien faite ». Point final et il n’y a pas a aller chercher plus loin. J’ai confiance (se fier à[34]).

C’est ici je que je crois pertinent de placer la réflexion de Freud que l’idée de dieu est la partie non symbolisable de la représentation des parents.

En retour, Adam avant sa faute, qui est d’avoir voulu prendre conscience, est immortel. Immortel mais ignorant : Ca va ensemble.

3) Les révolutionnaire de 89 – ou plus exactement la philosophie des lumières et des physiocrates ( ils connaissaient encore le grec : Physis = la nature et kratos = le pouvoir) _ c’est exactement le contraire en tout : Ils se veulent ni ignorants, ni inconscient, croient en la science (différent de croire à) et se sachant par elle mortel, jouir au maximum ici et maintenant.

Tout est fait par l’homme et pour l’homme. L’homme est dieu. Ainsi doit-il avoir le plus de droits possibles, etc.

Moyennant quoi il serait légitime de mettre la terre a feu et a sang si c’est au bénéfice de l’homme.

Un difficulté majeure est que cette philosophie repose sur un vocabulaire axiomatique purement verbal qui n’a jamais été défini, car qu’est-ce que l’homme ?

Il en est de même du mot qui à la même époque a été élaboré , le psychisme, puis retirant cette dernière entité des mains des prêtres pour la confier à celles des médecins, l’invention de la psychiatrie.

Comme toutes nos inventions, elle façonneront le monde – ou du moins sa perception.

Bien sûr, on ne peut voir dans toute construction mentale que des points d’ancrages, des repères, et en la nature des repaires de repères.

C’est le monde discontinu de la physique des signifiants.

Les rapports entre les choses sont-ils aussi discontinus que les rapports entre les mots ?

La réponse à la question s’opposerait à l’acte de foi axiomatique qui a déjà valu bien des guerres : - « Natura non facit saltum » avait-t-on dit. 

Et alors, « le dire » - qui est un « saut » - ne serait pas naturel - et même un peu sot... Et la physique de demeurer donc indicible !

 

Notre psychisme se construit ainsi de sorte qu'il désavoue souvent le mental ancestral - et, fait remarquable, on admet même que leurs connections empruntent des voies dont les vitesses respectives sont bien différentes - désaveu qui mène souvent aux plus tragiques malentendus, fantasmes et quêtes identitaires... ou à l'humour de l'absurde et au rire (« l'ir-rationel » des mathématiciens a aussi le sens de « dé-raisonnable »)

 

Au caractère implacable de la physique répond la subjectivité de nos représentations du monde, produites par un mental (qui est loin de se résumer à l'encéphale) à la fois producteur et produit de nos " méta-physiques" (en langage aristotélicien)

 

Mais la physique échappe majestueusement à nos énonciations, fussent-elles écrites en « langage mathématique » dont Galilée supposait qu'il fût « humainement » le sien. 

Qu'a-t-il voulu dire par «  humainement » ? A mon avis, Galilée avait-il d'autre mot pour dire rationnel ?

Descartes est plus jeune que lui de 35 ans et Galilée n’avait pas lu Darwin : [35]

 

En réalité la nature n’écrit ni ne parle avec nos signes mais signait déjà bien avant que l'homme ne soit.

Les mathématiques en physique sont plutôt l'écriture d’une interface que l'homme découvre et dont sans doute elles découlent et qu’ il ne cesse d’étendre.

Car dès lors, le questionnement est double, mais devient d’autant plus adressé qu’il reste sans réponse :

Celle du sens dont l’humain est toujours avide mais tente ici d’y renoncer car qui peut dire ce que la nature imagine ?

Celle de l’appréhension de son réel, mais qui peut dire si la nature a le sens du symbole ?

 

Cette interface comble une incongruence qui paraît radicale et rendrait impossible de parler rationnellement des choses physiques :

Comme le dit Lucrèce : « Les sens ne mentent jamais : Ce sont les interprétations qui nous trompent »

 

Notre corps physique plonge ses racines dans les espaces les plus lointains peut-être infinis et indéfinissables, alors que notre psychisme se structure et est structuré à partir d'un moi dont l'apparition est datée par l’existence de l'individu*** (Cf. « La dimension de l'homme » avec Protagoras et « l'a-tome, individu supposé » de « la physique des signifiants ») [36]

 

Dès lors on conçoit toute les difficultés qui en résultent en médecine, d’abord dans la compréhension d’un état, et de façon plus conséquente encore en thérapeutique.

L’empathie et l’intuition peuvent palier à l’insuffisance du rationalisme, mais alors des risques inhérents en découlent, et le médecin dans son exercice devient dans quelque mesure un apprenti sorcier.

C’est sans doute la raison pour laquelle les médecins couvrent de plus en plus leur exercice d'examens complémentaires objectifs, mais il persiste généralement cette part - que l’on dit subjective - dans la synthèse et l’interprétation.

Enfin la robotisation de la médecine permet incontestablement d’accroître les performances dans les domaines précis qui résultent de la programmation rationnelle du robot, mais à l’inverse, le robot est dénué de l’intuition ou empathie… transmise par enfantement.

 

Ainsi, il se pourrait que l'analyse la plus féconde des rapports entre « physique » et « psychique » ne soit pas à situer dans tel ou tel individu ou entre tel et tel, mais bien plutôt entre l'ensemble des choses physiques et les choses psychiques y rapportées d'autre part.

Ce lestage des champs de repérages me paraît plus opérationnel même au niveau social que l'opposition des belles rhétoriques « individu contre société ou inversement , etc »

Ce n’est pas que tous ces mots soient vides, mais on devrait alors préciser les lignes de démarcations des couples oppositionnels infinis qu'on peut leur allouer

C’est ici qu’il faut faire intervenir les distinctions précises de Emile Benveniste : Langage / la langue, et dans la langue, le double système de signifiance : sémiotique / sémantique.

Et il est toujours heureux de se référer à ce linguiste d’exception.

La question obsédante de l’éminent linguiste Emile Benvéniste  est demeurée « Il faut bien pourtant que le langage serve à dire quelque chose ! «  La langue française ne l'a à l'évidence pas guidé dans la voie de la réponse à la question  Mais il y a plus :

Le rationalisme, « existence et essence »  de « l’esprit animal ? :en références à la fois à J.P. Sartre  et à R. Descartes (« esprits animaux ») ?

A l'évidence, oui et on pourrait aussi dire qu'il est même un arrêt aux questionnements, comme le souligne si bien Karl Gustave Yung.

Pourquoi un homme peut-il soulever un poids donné en appliquant une force dix fois moindre ? Archimède nous formule une règle du Comment grâce à un levier.

Mais l’explication reste sans réponse, sinon dans un enchaînement d’autres Comment qui n’atteignent jamais un ultime Pourquoi et moins encore un ultime Pour Quoi : Ni Porque, ni tampoco Para Que !

Un « pourquoi » quelque soit la subtilité sémantique qu’il exprime, ne serait donc pas une affaire de rationalisme, sinon de métaphysique, qui, arrivé à ce point, s’en distingue clairement.

Dans le rationalisme, il n’y a pas de « parce que » ce qui met gentiment fin aux questions sans fins des enfants, et les fait entrer avec soumission dans le monde rugueux des adultes - que justement personne ne comprend !

 

Ainsi, le rationalisme serait le langage de la terre et des petits cailloux, de la terre à l'homme (hom-o) aussi bien que de l’homme à la terre (même étymon : la terre = hum-us) lorsqu'il sait humblement (même étymon : hum-ilis) s'en reconnaître un redevable habitant.

A la lumière des connaissances que nous avons acquises depuis Darwin sur la continuité de « l’évolution des espèces » et d’autres encore,  Galilée ne renoncerait peut-être pas à ajouter au mot « humain » les mots  « animal » ou « végétal » parmi les usagers et initiés au langage mathématique.

Mais, comme il est moins courant de le dire, le propre de l’homme pourrait bien être aussi d'en faire un usage sans mesure, jusqu’à et y compris une déraison,  jusqu’en ce qu'il appelle « l'irrationnel » si tant est que, selon Pascal :

 

« Les hommes sont si nécessairement fous,

que ce serait être fou, par un autre tour de folie,

que de ne pas être fou. »

 

Et, bien sûr :

 

« Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas. »

 

Blaise Pascal :

 

Mais au total, s’il reste pertinent de confronter le Cœur à la Raison, on peut aujourd’hui sortir d'une opposition seulement duelle, dès lors que l'on a compris que les productions de la Science – et d’abord les productions intellectuelles - sont par essence en avance sur notre raison.

Ainsi, dans le triplet Cœur, Raison, Science, on peut opposer exactement aussi bien chacun des trois termes aux deux autres.

Ce ne sont pas les choses qui ont pas changé, c'est notre appréhension des choses : Les sciences ont toutes été d’abord religieuses, et par nécessité conservatrices, au moins à leur niveau populaire.

Puis,  comme on le sait,  , les Sciences se sont détachées de la religion, déjà chez les grecs anciens puis surtout à partir de la Renaissance au point de s’y opposer dogmatiquement.

En réalité (Cf. le livre de Jan Assmann « Religio Duplex » clic) cette opposition serait déjà décelable dès l’origine dans la religiosité pharaonique, dans l’opposition d’un aspect populaire, polythéiste, exubérant d’images et de rites concrets, opposé à une religiosité savante, abstraite et concevant  l’idée d’un créateur Un et Tout. C'est de cette dernière conception reconnaissable d'ailleurs dès l'Antiquité dans les sociétés secrètes et les Mystères (Eleusis, etc.) qui aurait donné,  depuis la première grande Loge d’Angleterre en 1717, puis en nourrissant la philosophie des Lumières, à la Franc-maçonnerie, secrète et élitiste comme on le sait, très opérante dans les représentations de l’homme et de Dieu durant la Révolution française de 1789.

 

 

En conclusion :

La raison officielle s'il y en a une, que j'ai tenté de cerner ici, qui serait celle que l'on aurait voulu promouvoir avec la psychiatrie, en combattant une supposée folie qui lui serait opposée (Il n’en est rien), nous apparaît bien plus complexe que celle de cet idéal immuable issu des Lumières et qui fut célébré en tant que concept divin, en les années II et III (1793 et 1794) de la république.

Elle nous apparaît plutôt comme une conscience plus prosaïquement matérielle, si matière signifie quelque chose,  - faite surtout de savoir non conscient.

Sa fonction serait de composer les forces, de frayer les voies, d’orienter les choix, et cela s'appelle « intelligence » – intelligence naturelle, qui est indissociable des émotions et des sentiments - à l'occasion, pour tenter de les contrôler. Elle est pour cette raison bien éloignée de l’intelligence artificielle actuellement connue.

Du fait qu’elle est capable d’argumenter un choix, elle aurait aussi un rôle essentiel dans l'évolution des espèces,  en participant aux différents types de sélections, en particulier sexuelles, au même titre que nos instincts émotions et sentiments.

Et comme le rappelle si joliment Schrödinger dans le dernier chapitre de son dernier livre « Matière et esprit » (1958) en citant Démocrite, tel que Galien en a recueilli  un fragment, répertorié par Diels sous le numéro 125.

Il rapporte un dialogue imaginaire entre l'intellect (« dianoia ») et les sens (« Esthésis ») à propos de ce qui est « réel ».

« Le premier dit : « Apparemment, il y a la couleur, apparemment le doux, apparemment l'amer, en fait il y a seulement des atomes et le vide », à quoi les sens répondent: « Pauvre intellect, espères-tu nous vaincre, alors que tu empruntes tes preuves de nous ? Ta victoire est ta défaite ! »

 

_____________

 

Note *** Quand et où commence l'existence de l'individu ? Les mots.

cf. la responsabilité individuelle : clic. Le mot « individu » est d’ailleurs assez bizarre : Il ressemble à une double négation, si tant est que la « division;» puisse être comme une sorte de négation -comme celle des scribes égyptiens qui coupaient « le hiéroglyphe du serpent » en deux sur les murs, pour le rendre inoffensif.

La sémantique du mot indique la négation d'un état divisé.

Le mot « individu » est donc issu d’un acte d'ordre législatif créateur par le collage - et le fait est important, car c’est sous cette bannière qu’on se présente dans toutes les péripéties du langage ou de la vie. Pour s’en libérer dans le registre symbolique, l’individu devrait opérer une sorte d’ostracisation volontaire.

 

En ce qui concerne la linguistique, on ne sait jamais à quel saint se vouer parce qu'on en attend une explication du monde.

Or aucune ne semble pourvoir le faire. Les signifiants ne sont ni seulement des paroles articulées, ni seulement propres aux humains.

Quelle qu’en soit la nature, orale, écrite ou autre, tous nécessitent une interprétation. Le roucoulement de la colombe est-il une plainte ou des cris de joie ? (Abou l ‘Ala el Maâri)

Charles Darwin a tellement bien réuni su réunir le règnes animaux et même végétaux qu'il nous apporte autant que les linguistes (Expression des émotions chez l’homme et les animaux 1872, etc.).

Les mots nous semblent aptes à une gymnastique considérable qui va de la poésie à l’ordre et à la science, mais est-ce là l'entièreté du monde ?

A cette question nul ne saurait répondre. Pour un individu, ses mots sont produits dès son enfance et disparaissent à sa mort : Nous n’en savons pas plus.

Parmi les premiers écrits de l'histoire, on trouve les tablettes d’opérations commerciales et les lignées de généalogies (fils de…fils de...).

Car les mots isolent autant qu'ils construisent et façonnent Ces deux fonctions sont des structurations concomitantes et indissociable : Il n'y a pas un aspect sans l'autre.

Les signifiants sont tous le produit de nos métabolismes, qu’ils soient reçus ou fabriqués par nous - et on ne peut jamais faire objectivement cette différence, puisque d'abord aussi bien ce « nous » est lui-même un signifiant – puis traduits en expressions et souvenirs également par nos métabolismes, mais nulle part, où que l’on cherche, on ne trouvera en nous de traces ou bribes de ces signifiants, mots, couleurs, chaud, froid, joie ou douleur : Tout est codé et c’est un codage qui est conservé, Mais on ne sait rien de ces codages. Ainsi le cerveau ignore tout des couleurs ! Il n’en reçoit que le codage de nos sens.

Il est remarquable que ces mêmes propos aient déjà été rapportés comme attribués à Démocrite VI siècles avant J.C.(fragment 25 de Diel mentionné par Schrodinger dans l’Epilogue de « What is life? Qu'est-ce que la vie ? »)

Comme on le sait, on attribue à Démocrite d'avoir énoncé « Les atomes et le vide ! » comme seuls constituants de la nature..

Le mot « atome » est une négation (« a » + « tomos ») Tomos  est une « coupure », et il est curieux de constater que c’est exactement le sens de notre mot « in-dividu » énoncé aussi sous forme de négation.

Naturellement, c'est par « to atomo » (au neutre) qu'est désigné l'individu en grec contemporain.

La notion d’individu personnel n’avait jamais été exprimée comme telle en grec ancien, car la structuration mentale d’un ego personnel était inconnue. Le concept unitaire contenu dans le sens du mot atome n’a jamais été mis en doute, mais toujours qualifiée par une observation extérieure.

Les concepts de « chose indivise ou d'individu » pourraient être issus d‘une raison par nature atavique, arrivée à un niveau précis de conscience.

 

En revanche le mot « personne » n’indique qu’une représentation, comme celle d’un personnage dans un dessin ou d’une institution abstraite (personne morale)

C’est sans doute la raison pour laquelle le mot « personne ! » a pris aussi le sens de « pas un seul » de la même façon que le mot latin « rem » (une chose) a pris le sens de « rien ! Le mot personne vient du latin « persona », lui-même emprunté à l’étrusque qui n’appartient à aucune langue indo-européenne connue, et a été utilisé pour désigner un acteur de pièce de théâtre, puis le respectable représentant d’une fonction, et finalement en outre une dignité ecclésiastique

 

 

 

 

 

 

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2.   Médecine   :   Un cas d’école de « pensée copiée-collée » : le biceps brachial.

 

 

Bien que le phénomène ne soit pas nouveau - depuis des millénaires - la « culture du copié-collé » avec son poids fallacieux de « consensus » sous-entendu, propage de plus en plus facilement - bien que peut-être moins longtemps - d’évidentes absurdités en médecine comme ailleurs. Il faut donc les corriger dès que l’occasion se présente.

Comment dominer le sentiment d'écrasement éprouvé devant les absurdités propagées devant des millions d’auditeurs avides et crédules, par des médias ou des spécialistes convenus auxquels on ne peut pas répondre, mais nourris de publicités et de la redevance audio-visuelle ?

En médecine la chose est d’autant plus difficile que le langage a toujours été très difficile à bien choisir pour désigner les choses.

Or là, on répète beaucoup plus souvent qu’on ne met à l'épreuve - et encore, pour cette dernière, faut-il bien la regarder. Il est d’ailleurs ici (ailleurs aussi) souvent intéressant de confronter la façon dont les différentes langues humaines désignent une même chose (de la nature, en particulier)

Enfin, la pensée copiée-collée constitue la base même de tout apprentissage scolaire humain, mais d’une certaine façon - hormis l’art vétérinaire qui lui en est si proche – la médecine est la plus « animale » des sciences scolaires, et c’est pourquoi, par conséquent, la part de notre empathie y prend une si grande place. Mais, naturellement elle ne suffit pas puisque – de même que l’amour est aveugle, dit-on - tous nos sens sont trompeurs.

A l’inverse peut-être, les performances non senties de notre organisation naturelle sont absolument remarquables, et elles sont souvent les meilleures !

En médecine ce qu’on appelle avant-bras est intégralement une partie de la main (et non du bras), laquelle commence au coude, appendue à un propulseur appelé bras qui la relie à l’épaule et au tronc.

L’anatomie de Popeye qui a de gros avant-bras est cohérente, seulement parce qu’il est un marin qui fait des nœuds avec ses doigts ; ce ne sont pas ses biceps qui sont gros, mais les muscles de ses doigts.

Les gros biceps sont le fait des boxeurs et n’ont rien à voir avec la flexion de l’avant bras sur le bras.

La meilleure description que j’ai lue est des Beaux Arts  (Paris - Edouard Cuyer)  et date de 1895 :

 

Modelés déterminés par l'expansion aponévrotique du muscle biceps brachial.

Aspects différents du muscle biceps lors de la supination et de la pronation

 

En continuation des appellations trompeuses, on aurait pu de même nommer la jambe avant-cuisse, alors qu'elle fait partie du pied et qu’elle est plutôt un avant pied (mais non pas l’avant du pied !) La cuisse est un simple propulseur (dont la longueur conditionne la performance dans la course à pied)

Que de fautes graves découlent en médecine de l’usage d’un mauvais vocabulaire qui n’a rien à voir avec ce qui se passe sous la peau... de la part de patients et même de médecins, à tel point qu'il est parfois plus avantageux de saisir l’expression des émotions que la verbalisation des plaintes, qui est elle aussi intéressante mais pour d’autres raisons. Voir la suite en note clic [37]

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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3.  SUR LE REVE  :  « Frenesi » :  qu’est-ce que la vie ?   Que sont les songes?

 

La question des rapports « rêve / éveil » est proche de celle de la communication entre 2 ou plusieurs personnes (dans la synchronie ou la diachronie) cf. clic

 

Le sujet qui semble avoir intéressé les savants depuis les temps les plus reculés, lorsqu’ils étaient justement presque complètement dépourvus de moyens matériels d’investigations, est bien connu pour ses abords littéraires, religieux philosophiques et divinatoires.

Paradoxalement peu médiatisé aujourd’hui, il présente en réalité un immense intérêt en biologie fondamentale (biologie du comportement, horloges biologiques, génétique, neurotransmetteurs) bien que sa place reste minuscule dans le champ des applications directes.

Le choix de mes citations infra est éminemment arbitraire et ne fait que poser des jalons sur les interrogations de l’époque moderne

 

Bien entendu, depuis les explorations neurophysiologiques récentes (cf. Michel Jouvet) on ne peut plus considérer les rêves comme des voyages vers d'autres mondes comme certains auteurs antérieurs l'avaient cru, car « l'unité centrale » reste la même (l’encéphale, le corps humain) : Ce sont les connexions, l'assemblage des éléments, leurs fonctionnements différents qui font toute la différence !

 

PLAN pour cet encart sur le rêve : Pedro Calderòn de la Barca; René Descartes; Blaise Pascal; Francisco Goya; Charles Darwin; Santiago Ramon y Cajal; Sigmund Freud; Albert Einstein; Federico García Lorca;  Jacques Lacan; Michel Jouvet; Havelock Ellis; Gustave Jung (1875 – ; Wolfgang Paoli ; Isabelle Arnulf ; CONCLUSIONS sur L’EVEIL, LE SOMMEIL ET LES REVES.

 

 

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Naturellement, il connaissait les « les fantaisies » del « ingenioso hidalgo don Quijote de la Mancha ».

« Fantaisie, comme fantasme,  vient de : φαίνομαι phainomai = apparaître »

« Frénésie vient de phrèn = sagesse de l’esprit »

Encore des lettres grecques « phi » transcrites en français par un « f » : Finalement il y en a beaucoup, et c’est également ainsi que le latin les adopta : « fut, fier, etc.  »

 Par exemple tous les mots des langues romanes qui se terminent par « –fier »

 « fier » est le verbe latin « fio, fieri »  qui est devenu presque seulement un suffixe et c’est tout simplement le verbe grec « phuo » du radical « phu- » (de « phusis  = physique ») avec toujours le sens de « devenir, pousser, croître, etc. » au propre comme au figuré : Exemples : Magnifier, quantifier, déifier, etc.

Pedro Calderòn de la Barca

1600 - 1681

 

1635  : « ¿ Qué es la vida ? Un frenesí. ¿Qué es la vida ? Una ilusión, una sombra, una ficción, y el mayor bien es pequeño ; que toda la vida es sueño, y los sueños, sueños son. »

 

« Qu’est-ce que la vie? Frénésie, illusion, ombre, fiction ; le plus grand bien reste petit car toute la vie n’est que songe et les songes ne sont que des songes. »

Il est difficile de limiter le mot « frenesi » employé au XVII ème siècle, à notre entendement d’aujourd’hui du même mot, en espagnol ou en français.

En langage moderne, on pourrait peut-être le traduire par « fantasme ».

Le mot vient bien sûr du même radical que celui contenu dans les mots « schizo-phrénie », « para-phrénie », etc., passés dans notre langue au XX ème siècle.

(NB : Pas de différence entre  « phr...  »  et « fr...  »  dans cette série : même origine)

Mais « φρήν »  phrèn ») est un mot difficile à saisir en grec, car il a une très grande extension sémantique. Il est inconnu en mycénien. Il apparaît avec Homère, d’origine inconnue. Il est peut-être apparenté à « φράζω » = « faire comprendre, expliquer » mais pourrait peut-être être égyptien.

Le substantif « φρήν - φρενός » a d’abord désigné le « diaphragme » (d’où en français le nom de « nerf phrénique » donné à son nerf moteur) et de là parfois à l’ensemble « cœur-poumons » ; De là, le sens est passé à l’humeur :  tantôt « passion » tantôt « sagesse », voire « intelligence », et, en poésie à « cœur » ou à « âme », mais dans un sens purement végétatif, jamais métaphysique.

Il entre dans de très nombreux composés.

Le verbe qui en dérive, « Φρενόω » signifie tantôt « rendre sage », « ramener à la raison », tantôt « exciter l’esprit », « rendre orgueilleux ».

On ne peut pas transporter un mot sur une période de 3000 ans sans précautions culturelles :

Les grecs archaïques ont généralement déduit leurs « conceptions mentales » de « l’aspect » aperçu ou présumé : Partout, l’image prédomine.

Ce n’a pas été le cas des latins : cf. « le feu » : en grec : radical « pyr-» ; mais en latin, radical : « igni-» rattaché au dieu indien Agni ; chacun des 2 radicaux correspond à une part du « doublet indo-européen » désignant les 2 approches d’une même chose : « igni-» concerne « le non-vu divin » de la chose, et « pyr-» un « avatar » visible, de « la même chose ».

 

En castillan rêve se dit sueño.

 

 

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René Descartes

1596 - 1650

10 nov. 1619 : Le fameux « rêve lucide » de Descartes durant la nuit du 10 novembre 1619 qui fut déterminant dans toute sa réflexion philosophique ultérieure :

La séparation entre « res materia » et « res immateria » ; Le « Je pense donc je suis » etc.

: «  ... Ce qu'il y a de singulier à remar­quer, c'est que doutant si ce qu'il venait de voir était songe ou vision, non seulement il décida en dormant que c'était un songe, mais il en fit encore l'interprétation avant que le sommeil le quittât... »  Descartes parle de lui à la troisième personne - mentionné par M. Jouvet (« Le sommeil et le rêve » ;1992).  

 

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Blaise Pascal

1623 – 1662

Fondateur de la théorie des probabilités : Lettre à l’Académie des Sciences (1654) : 

« … la fortune incertaine est maîtrisée par l’équité du calcul … »

in : Pensées »  recueillies après sa mort par sa sœur :

« Si nous rêvions toutes les nuits la même chose, elle nous affecterait autant que les objets que nous voyons tous les jours. Et si un artisan était sûr de rêver toutes les nuits, douze heures durant, qu'il est roi, je crois qu'il serait presque aussi heureux qu'un roi qui rêverait toutes les nuits, douze heures durant qu'il serait artisan.

Si nous rêvions toutes les nuits que nous sommes poursuivis par des ennemis, et agités par ces fantômes pénibles, et qu'on passât tous les jours en diverses occupations, comme quand on fait voyage, on souffrirait presque autant que si cela était véritable, et on appréhenderait de dormir, comme on appréhende le réveil quand on craint d'entrer dans de tels malheurs en effet. Et en effet il ferait à peu près les même maux que la réalité.

 Mais parce que les songes sont tous différents, et qu'un même se diversifie, ce qu'on y voit affecte bien moins que ce qu'on voit en veillant, à cause de la continuité, qui n'est pourtant pas si continue et égale qu'elle ne change aussi, mais moins brusquement, si ce n'est rarement, comme quand on voyage; et alors on dit: "il me semble que je rêve"; car la vie est un songe un peu moins inconstant »

 

Pascal se trompe en ne connaissant pas un grand nombre de particularités physiologiques contextuelles de l'état de rêve, d'où découlent précisément ses variantes harmoniques jamais renouvelées, et même ses rôles exacts - toujours inconnus, etc.
(Sa dialectique sur "la nature et la coutume" souffre du même manque d'accrochage à la biologie)

 

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Francisco Goya

peintre

1746 -1828

 

« El sueño de la razon produce monstruos »

Pour Goya, rationaliste épris de la philosophie des Lumières, les métamorphopsies du sommeil étaient une production du sommeil de la raison.

Il n’en est que plus remarquable qu’il y ait été attentif jusque dans ses peintures.

Il me semble frappant que les déformations morphologiques dans les rêves, aussi bien « signifiantes » que « adaptées » – par exemple les transformations progressives des formes animales – semblent participer du même esprit que « l’évolution des espèces »

Il y a peut-être là le dévoilement d’un processus d’engrammations de ce que l’on appelle aujourd’hui l'épigénie, à l’œuvre dans un travail biologique et/ou psychologique qui ne serait alors pas forcément aussi aléatoire qu’on le dit ou le croit.

 

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Charles Darwin

naturaliste

1809 - 1882

Publication princeps conçue après son périple à bord du Beagle : « On the Origin of Species by Means of Natural Selection Clic » 1859

Darwin savait que l’hérédité existe , mais les chromosomes n’ont été découverts que vers 1875, et l’ADN vers 1960.

En 1872 dans son dernier recueil « L’expression des émotions chez l’homme et les animaux » il montre que l’hérédité se manifeste même dans le sommeil et les rêves :  « La relation suivante d'une habitude se répétant chez des, individus de trois générations consécutives est d'un intérêt particulier, parce que cette habitude se répète uniquement pendant le sommeil profond et que par conséquent elle ne peut être due à l'imitation mais doit être tout à fait naturelle, etc.  » Cf. note 16 de cette page clic

En fait toutes les découvertes de Darwin touchent à l’hérédité et aux inter-relations entre "géologie-monde végétal-monde animal » c’est-à-dire les écosystèmes.

Il est « évolutionniste » et ses détracteurs « créationnistes » l’accusent d’athéisme, ce qu'il ne confirme jamais.

 

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Santiago Ramon y Cajal

1852 (Petilla de Aragon) – 1934 (Madrid)

Prix Nobel de médecine (1906) en association avec Camillo Golgi (1843 Corteno - 1926 Pavie) pour sa découverte de l’organisation en neurones du système nerveux. Découvre également la névroglie et le cône de croissance de l axone neuronal et son tropisme de régénérescence après section.

Découvre et publie : Il peut être considéré comme le fondateur des Neurosciences

S’intéresse quelque temps à la psychiatrie, et découvre quelques lésions organiques chez certains malades mentaux et les plaques séniles. S’intéresse à l’hypnotisme, et aux rêves : Ceux-ci naissent dans le cerveau (ni de la rétine ni des nerfs optiques) à la faveur du repos des facultés critiques - Cf : Dialnet; Archivos de la psichiatria 2007 ; Vol 70 (2) pp. 83-114 clic et « teorias sobre el ensueno » Cajal, 1908, clic.

Il réfute la psychanalyse freudienne et ses interprétations, et l'influence de Cajal fut telle que l’Espagne n’ouvrira pas ses portes à la psychanalyse avant les années 1930.

 

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Sigmund Freud

Psychanalyste

1856 - 1939

Die Traumdeutung  (La science des rêves): 1899

Freud n'a pas connu les travaux de Ramon y Cajal (ligne précédente) et a ignoré l'existence du neurone.

NB : Aujourd’hui beaucoup pensent que « les usines du cerveau » sont les astrocytes et que les neurones ne sont que « les petits trains » qui véhiculent les produits.

 

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Albert Einstein

1879 - 1955

Einstein écrit le 21 mars 1955 : « Pour nous, physiciens dans l'âme, la distinction entre passé, présent et futur ne garde que la valeur d’une illusion, si tenace soit-elle. » (clic)

·        Depuis l’homme de "l’ascenseur d’Einstein"  qui n’aurait (pure expérience de pensée) aucun moyen de savoir si l’ascenseur est en mouvement ou non, quel moyen aurait-on d’être sûr de ne pas rêver lorsque l’on est éveillé ?

·        Pour Wikipédia : «  Par cette expérience de pensée, Einstein montre que les effets locaux de la gravitation et d'un référentiel accéléré pour l'observateur ne sont pas physiquement distinguables par une expérience mécanique. »

1.                   Mais que veut dire « une accélération constante » sinon « dv/dt sans changement dans le temps » et depuis « la relativité généralisée » de 1915, l’accélération n'est autre qu'une déformation géométrique de l'Espace-temps (Raum-Zeit) (Cf. mon début d’un répertoire du vocabulaire du temps clic.)

2.                 Que veut dire « temps » dans le langage d’Einstein  ?

3.                 « La lumière » : Einstein balaya le concept « d'ether luminifère » (= air porteur de lumière) au motif que la lumière se transmettait dans le vide (et plus vite que dans l'air – à la différence du son – et dans toutes les directions pareillement, à ce que l’on en mesure)

Mais alors que aujourd’hui, le vide connu nous paraît peuplé de nombreuses particules ( virtuelles) Pourquoi alors ne pourrait-on pas parler de « vide luminifère » ? Certes, la question aura été précisée, mais surtout déplacée.  Quant à l’indépassabilité de sa vitesse, elle reste à la fois un postulat intellectuel et une affaire de précision des mesures.

4.                 Qu’est-ce que le temps dans le rêve ? Ce temps doit-il figurer au titre de création plutôt que de créateur ?

·        Enfin, Einstein a déclaré que « la chute de sa chaise a été l’expérience la plus heureuse de sa vie ».car il a alors compris que « durant sa chute, il NE POUVAIT sentir l'effet de la gravitation ».

On peut transposer au delà : Toutes nos représentations du monde découlent au final nécessairement de nos perceptions sensorielles – ce qui ne va pas bien loin !

Ainsi, sans appareils sophistiqués, on est incapable de dire si une douleur rapportée à un orteil provient d’une lésion de l’orteil, de la colonne vertébrale ou du cerveau, et même avec ces appareils, c’est en définitive la lecture des documents avec nos sens qui permet de savoir.

Que dire alors de tout ce qui échappe à nos sens et à nos documents ?

Le cerveau lui-même est totalement insensible et nul ne peut en avoir connaissance sans détours.

De même encore, plus simplement, nul ne s’est jamais vu lui-même autrement qu’en image.

TOUT notre savoir dépend donc en définitive de la subjectivité de l’observateur : des limites des possibilités de perception de ses sens et du savoir inné génétique de son être.

 

J  L’ascenseur (qui a tant inspiré Albert Einstein) est un symbole de modernité. La post-modernité, c’est « la machine à monter les escaliers… ! »

 

 

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Federico García Lorca :

Poête

Granada 1898 fusillé le 18 août 1936

 

« La leyenda del tiempo »

 

« El sueño va sobre el tiempo,
flotando como un velero,
flotando como un velero,
nadie puede abrir semillas
en el corazón del sueño,
en el corazón del sueño etc.
 »

« Le rêve va au-dessus du temps

En flottant comme un voilier

En flottant comme un voilier

Personne ne peut ouvrir les semences

Qui sont  au cœur du rêve

Qui sont  au cœur du rêve etc

Mis en tango flamenco

chanté par Camaron de la isla

accompagné par Tomatito en 1979

clic .

 

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Jacques Lacan

« L’expression cristalline »

psychanalyste

1901 – 1981

Je justifie de mettre Jacques Lacan  avec ceux qui ont étudié « le rêve » par le fait qu'il était psychanalyste. Une foule de documents en pdf et mp3 sont accessibles sur le web sur le site de Patrick Valas.

 

De mémoire :

« Séminaire récapitulatifs :

ü      1973-1974 : Les non-dupes errent » - en relation avec « Les noms du père »

La parfaite détermination du sujet par son savoir inconscient : « Ce que vous faites, sait vous ! »

ü      1974-1975 : RSI, c’est à dire :  Réel-Symbolique- Imaginaire.

Permutations :  « Ce qui réalise le symbolique de l'imaginaire, c'est la religion ; Ce qui iImagine le réel du symbolique : la mathématique ;  etc. »

 

Dans « Ecrits » (1966) : « ... Dans une société qui perd de plus en plus le sens de la tragédie, il n'est pas sûr que « l'Oedipe » tiendra indéfiniment l'affiche … »

Vers 1970  : « L'inconscient est constitué comme un langage »

Langage-ment : « Le goût de ce qu'on dit ment !  »

Dans un des derniers « Séminaires de la Sorbonne » (vers 1977) :

« La vie, c’est peut-être de l'arnaque, mais pas n'importe laquelle : C'est celle du signifiant ! »

 

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Michel Jouvet

Neurophysiologiste

1925 – 2017 [38]

 

Au Vatican - 1990 : Les travaux neurophysiologiques les plus récents – et en particulier ceux de Michel Jouvet dans son laboratoire  à Lyon, et exposés lors d’un symposium au Vatican en 1990 : ;

 

Et en 2016 : « Pourrons-nous un jour comprendre la conscience de l'éveil - chez le chat, puis le chimpanzé, et enfin l'homme ? Peut-être. C'est l'une des dernières fonctions de la physio­logie, mais je crois que le secret de la conscience onirique est encore plus caché, et pourtant c'est cette conscience qui nous pense et qui est sans doute responsable de notre façon d'appréhender le monde. » In : Michel Jouvet ; « Le sommeil, la conscience, l’éveil » ; Ed. Odile Jacob/Sciences ; Paris 2016.

 

 

 

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Havelock Ellis

1859 – 1939  

Britannique, fondateur de la sexologie :

 

« Dreams are real while they last ; Can we say more of life ? » 

Cité in : The World of Dreams, Houghton Mifflin, New York 1992.

 

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Gustave Jung (1875 – 1961) Psychanalyste

 

Wolfgang Paoli (1900 – 1958) Un des pères fondateurs de la physique quantique

 

New York 1955 après l’édition originale en allemand 1952.

Non traduit en français [39]

PHYSIQUE QUANTIQUE ET PSYCHISME de W. Pauli

 

« The interpretation of the nature and psyche » - The influence of archetypal ideas of the scientific theories of Kepler. 

 

Jung et Pauli furent les premiers à avoir conjecturé que l’Inconscient pourrait être un système quantique. Ainsi l’information contenue dans nos rêves pourrait être de l’information quantique en états « intriqués » (intanglement) dont notre conscience, au contraire soumise à la construction rationnelle de la physique classique, ne pourrait retenir qu'un seul état à la fois (pointer-state)

Cette physique classique du monde et de la conscience serait aussi celle de l’illusion. 

Mais aucun physicien n'a clairement expliqué le passage constaté de l'état quantique (superposition des vecteurs d'états) à l'état classique (réduction de la fonction d’onde)

 

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Actualisation

 

Isabelle Arnulf

CHU Pitié-Salpétrière

 

Ecouter radio France Culture : 1 heure le 13 mars 2017  : Clic 

 

et davantage depuis (la semaine du cerveau)

 

 En fait, le rêve ne serait pas le privilège de la phase de Sommeil Paradoxal (ondes EEG rapides + mouvements oculaires rapides + abolitions de toutes connexions avec le monde extérieur au corps) mais également durant les autres phases de sommeil, quoique le contenu soit de composition qualitativement différente.

 

 

 

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CONCLUSIONS sur L’EVEIL, LE SOMMEIL ET LES REVES

 

 

 

Les 3 états : Les psychanalystes et les neurophysiologistes ont chacuns leur interprétation de l’état de rêve.

Mais parmi ces trois états fondamentaux que sont Le Rêve, le Sommeilet l’Eveil, qu’en est-il exactement de l’état d’éveil ?

 

Plusieurs faits (jamais absolus) distinguent le rêve de l’état éveillé : il y a dans l’état de rêve :

  1. Les Mouvements Oculaires Rapides et l’isolement sensoriel (Paralysies et Anesthésies)
  2. Le mélange des Chronologies dans les souvenirs et l’absence de notre Rationalité habituelle dans les assemblages.
  3. La quasi-impossibilité de « retrouver » un rêve et de lui donner une suite même seulement après un instant d’éveil (même dans les névroses traumatiques, malgré la répétition des séquences – ce qui est différent)
  4. L’extrême fugacité du souvenir des rêves une fois vie éveillé.

 

L’étymologie du mot rêve en français est totalement incertaine : On évoque surtout 3 pistes peut-être croisées, issues du latin :

ü      De « vagus » (vague) => ex + vagus => esver (desver aussi est attesté) ;

ü      de « rabia » (rage) => raver ;

ü      de « evadere » => re-exvadere => resver : mais aucune trace ni aucune règle stricte n’est suivie.

ü      Rêve se dit en grec oneiros, en latin somnium, en italien sognare, en anglais dream et en allemand Traum.

 

Dans toutes les langues, l’étymologie des signifiants de l’éveil n’a été réellement appréhendée que par la linguistique : On a toujours remarqué la présence du « M » apparu dès les premiers balbutiements des lèvres et de la voyelle plus ou moins ouverte qui l'accompagne,  que l’on transcrit en « maman, mater, materia » (« oum »en arabe)  mais aussi et finalement, de « mort » (« mout » en arabe) représentée par « mrt et le moineau triste » sur les parois des grands livres de pierre des pharaons. Mais qu'en est-il d’un éveil en deçà de ces signifiant ?

 

Au final de ces réflexions intellectuelles (physiques, philosophiques, religieuses, etc.) la valeur des rêves par rapport à nos représentations cohérentes de la vie éveillée oscille : S’agit-il de reliquats importuns pour la vie éveillée quotidienne (sinon utiles à la maturation, la mémoire, etc. de chacun qui s’effectue en toile de fond, cela même durant le rêve) ou bien s’agit-il d’une conscience universelle supérieure que nous n’atteignons qu’en de rares occasions parce que cette atteinte est réprimée par les censures habituelles de la vie quotidiennes ?

 

Recherches : Les sciences, c’est à dire les savoirs et leur transmission ont partout d’abord été religieuses, puis dites scientifiques.

Les premières sont devenues d’autant plus dogmatiques qu’elles étendent leurs prétentions sur la gestion du monde. et les secondes au contraire ont réduit leurs ambitions aux constatations dites objectives des apparences du monde, c’est à dire électrophysiologique ou philosophique ou intuitive, s’accrochant au signifié du signifiant, mais non au signifiant lui-même.

On ne peut que constater avec étonnement qu’on se soit toujours tant trompé sur la valeur des rêves, soit à la recherche de ce qu’ils disent, soit à la recherche d’où ils viennent.

En tout état de cause, le plus délaissé est peut-être le plus intéressant : qu’est-ce que l’éveil ?

Pourtant, nous l’appréhendons chaque jour à l’heure du réveil, instant fugace, mais cependant perceptible où se bousculent chaotiquement les perceptions, tout autant internes – tellement automatisées qu’elles passent facilement inaperçues - qu'externes – lesquelles un enseignant appelait à sa façon exemple de la castration.

Cet instant qui est manifestement une construction - produit d'une élaboration peut-être aussi vieille que la vie mériterait qu’on lui prêtât beaucoup plus d’attention que ne le font toutes les sciences réunies.

Et la vie est un système stimulation/réponse où toute chose est inséparable de ce qui la fait être, de ce qui est autour.

 

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4. « C'est la justice qui apporte la paix, et non l'inverse »

« La laîcité, la 4 ème religion des colloques »

Intervention magistrale de Mahmoud AZAB , de la 20 ème à la 30 ème minute environ, sur la différence entre Paix et Justice : 

« Je vais peut-être vous choquer, mais je n’ai pas un grand crédit pour la paix …  Ce n’est pas la paix …. qui apporte la justice, mais la justice qui apporte la paix etc. » Paris, Mai  2009, troisième séance sur six. Vidéo : http://www.akadem.org//sommaire/colloques/religions-au-secours-du-vivre-ensemble/la-responsabilite-des-croyants-08-09-2009-7869_4222.php


 « Les 4 conditions d'un vrai dialogue sont :
1 L'étude du patrimoine de l'autre.
2 L'amour de l'autre
3 Le dépassement des tabous
4 Sur quels points allons-nous dialoguer »


Sur le Voile (2004) :
Clic

 

(Ajoutons, pour rester bref, que la justice ne commence pas avec les lois, (le droit) mais par la double question :

1.      Qui est agresseur ?

2.      Qui est victime ?

Comme il est inévitable qu’un agressé cherche à se défendre, et afin d’éviter les interminables vengeances, on a déféré à la justice le soin de distinguer les rôles.  C’est sa première fonction.


[Étymologies :
Paix : En latin : pax- pacis -> pacare = vaincre, pacifier => par le Moyen Age, en français : payer.
En arabe : salâm et verbe à la 1ere forme salama = être en paix -> 4 ème forme : aslama dont le "masdar" (nom verbal) est islam = soumettre, pacifier, islamiser. Le mot "islam" ne devint le nom d'une religion que longtemps après la révélation coranique car Mohammed ne cherchait pas à fonder "une nouvelle religion" qu'il n'a donc pas nommée, mais cherchait à retrouver la pureté primitive de la religion abrahamique.

Même racine : Salomon, shalôm, Soulaïman, etc.

- Pour mémoire - ... rois de la Ire dynastie: Den-Setouï (Ousaphaïs), Azab-Merbapa (Miebis) - Histoire de la civilisation Égyptienne, by Gustave Jéquier - https://www.gutenberg.org/files/43924/43924-h/43924-h.htm ]

 

ü     La laïcité , une 4 ème religion ? :

Je suis (du verbe suivre) parfaitement cet éminent maître, devenu coutumier des colloques inter-religieux, dans lesquels, disait-il, tout se passe « comme s’il y avait en France 4 religions majeures » (je tiens l'expression de lui) : « La laïcité , à côté des trois autres religions présentes dans les colloques, que sont le judaïsme, le christianisme et  l’islam » - disait-il.

(le mot dieu n'est pas nécessaire pour qu’une religion en mérite le nom)

A partir du moment où l'état en dirigerait des dogmes (or ce n'est pas du tout le sens du mot laïc que d'avoir des dogmes) la laïcité qui est par construction la parole du droit de l’état aurait changé de sens (sans le dire) et tiendrait alors lieu de religion (par les dogmes) et d’état (par le pouvoir) en relation fusionnelle

Une telle fusion Etat-religion n'avait d’ailleurs jamais été le cas dans l’Ancien Régime

« Religion d’état » ne signifie d’ailleurs pas nécessairement fusion : En France, le christianisme dépendait de la papauté, et l’on a même vu Louis XIV ployer sous les sermons de Bossuet.

La séparation des places respectives est donc essentielle.

(Voir à ce propos ma théorisation fonction paternelle (agent de la sacralisation)/fonction maternelle (agent de pouvoir de vie et de mort) pour la maturation de l'enfant : La fonction paternelle primordiale est de permettre la séparation de la relation fusionelle mère-enfant et c’est pourquoi j’ai été amené à parler, en cas d’absence de fonction paternelle, « d’inceste état-citoyen »

Cela ne concerne que les colloques, certes, mais en est cependant bien la forme, sinon le fond des débats.

 

ü     Le dérobement de la justice : Rappel du pourquoi et comment par la psychiatrie (voir mes autres pages dédiées) :

L’article 64 du CP de 1810 a offert au droit , le droit de se dérober lui-même à sa propre fonction.

Cette dé-judiciarisation  a entraîné la nécessité d’interner les personnes dé-judiciarisées au comportement humainement scandaleux ou inexcusable - en remettant leur gestion au ministère de l’intérieur par la loi du 30 juin 1838 qui institue la création des Asiles d’Aliénés Départementaux qui sont en quelque sorte, juridiquement, des navires placés sous l’autorité absolue du capitaine (on retrouve en effet de telles lois dans la marine)

Le tout a été reformulé en 1990 (suite aux festivités du bicentenaire de 1989) et CP de 1992/1994 qui cette fois – fait essentiel - a suivi et non précédé la législation psychiatrique (L’article 64 est devenu le n° 122-1)

Le mot psychiatrie signifiait médecine de l’âme, et, en ce sens , on peut y suivre la construction d’une prêtrise d’ailleurs depuis longtemps aperçue.

Qui plus est, fait regretable mais essentiel, la psychiatrie est séparée de la neurologie depuis 1970 : c’est à dire, de facto sinon de jure,  isolée de la médecine et de toutes les sciences physiques et biologiques.

L’ancienne expression « maladies mentales et de l'encéphale » était bien plus appropriée que le mot psychiatrie – (et elle n'excluait en rien la psychologie)

 Enfin, il est très grave que ce droit au non-droit (qui aboutit toujours au secret, à des zones de vide et de contradictions (dans les contraintes par force, physique et médicamenteuses, etc.) ne soit  nulle part enseigné dans les facultés ou livres de droit : C’est pourquoi ces lois sont donc quasiment inconnues du public,  alors que leur fonction (et ses paradigmes de fonction d’exclusion) n’a toujours été que grandissante depuis leur création.

 

ü     Le contexte d’êtres vivants et des évolutions  : Condamnation et application.

 Je répète aussi un point qui semble toujours oublié dans les tables rondes concernant la justice : Une « condamnation » - contraire d’une approbation -  contient une injonction morale, adressée par un juge de jugement  - dont la dimension symbolique est essentielle - à un citoyen (majeur ou en devenir) qui n’est pas une identité civile abstraite.

Et en complément de lui, il ne faudrait pas oublier que notre corpus a aussi prévu un « juge d’application des peines » qui, lui, a un tout autre rôle, qui est une fonction pratique d’adaptation.

-         Une condamnation contient une signification symbolique.

-         Une non-application concrète (interruption, etc.) d'une condamnation peut permettre de délivrer d’une peine (pour cause de maladie mentale ou physique ou un accident intercurrent et bien entendu une évolution – dans quelque sens que ce soit, de la personne condamnée et du corpus social, comme c'est déjà le cas et ce n'est pas un effet rétroactif de justice) mais sans annuler tout le contenu d’une condamnation. On devrait s’en souvenir à tous les temps du déroulement de toutes les opérations judiciaires, quelles qu’elles soient. 

 

En conclusion , une nation a besoin d’un « corpus moral » (qui ne soit pas fait que de répression (qu’on appellera comme on voudra) et la morale est bien autre chose que le mental.

Je sais bien que la morale dépend de l’avancement des civilisations (une tribu nomade  n’est pas une organisation sédentaire, etc.) d’où des conflits entre instincts et droits, etc. (autres sujets que je traite ailleurs)

 

Le 29 juin 2014  Mahmoud « est parti de l’autre côté du Nil ».
D’une exceptionnelle ouverture
(« L’histoire n’a jamais qu’un seul visage … »), redevable à son immense culture, doublée d’une grande sensibilité, on retrouvera son itinéraire et ses travaux sur internet.: Clic. 

 

 

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5.   Antigone, aujourd’hui, « c’est le père » !

 

« L’affaire Lahache » n’était qu’un « sous-groupe » du « groupe Raminagrobis » (voir vignette suivante)

 

Alain Peyrefitte :

« Le mal français » 1976

Les 30 Glorieuses :  [40]

1.       Cf. Dans ce livre : « une société à « irresponsabilité illimitée » et « La société est mise en normes alors qu’il faudrait la mettre en marche ».

 

2.     Cf.  Jacques de Person : « Ainsi la psychiatrie ne serait qu’un cas particulier du « mal français », mais elle en cristallise les termes d’une manière particulièrement prégnante si elle en est le produit, à défaut aujourd’hui de les entretenir, sinon de les engendrer. » => ( Clic )  

 

 

 

 

 

 

Notre jurisprudence en ce domaine est assez saillante : Cf. Affaire Lahache 1980.

.

Cf. Antigone » de Sophocle (495-406 av. J.-C.) : la réponse d’Antigone à Créon qui lui a interdit de donner une sépulture à son frère :

- Créon : Ainsi tu as osé passer outre à ma loi ?

- Antigone : Oui, car ce n’est pas Zeus qui l’avait proclamée ! Ce n’est pas là la Justice, non, ce ne sont pas les lois que les dieux ont jamais fixées aux hommes, et je ne pensais pas que tes défenses à toi fussent assez puissantes pour permettre à un mortel de passer outre à d’autres lois, aux lois non écrites, inébranlables, des dieux ! Elles ne datent pas d’aujourd’hui ni d’hier, et nul ne sait le jour où elles ont paru. Pouvais-je donc, par crainte de qui que ce fût, m’exposer à la vengeance des dieux ?

Créon la fera murer vivante dans sa tombe.

L’image du père dans l’Iliade : [41]

 

 

 

 

 

Ibn Khaldoun [42]

( mort au Caire

en 1406) :

« Introduction  Mouqaddima »)

à l’histoire des Berbères ».

Dans la « Mouqaddima », Ibn Khaldoun tente un essai sur la naissance, la vie et la mort des civilisations, qu’il généralise à toutes d’entre elles : En déposant les armes, s’entourant de murs, et confiant toute leur défense à leurs gouvernants, face à des nomades toujours armés et dont la faim est pour eux comme un état permanent et naturel, les sédentaires deviennent de plus en plus vulnérables ; sans ardeur au combat, il les compare à des femmes.

 

 

 

 

 

 

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6.      Confusion entre égalité et justice  :

 

Mon long texte de cet encadré s’est désespérément volatilisé. Espérons que, par la magie de l’ordinateur, il revienne sur le bureau comme « document récupéré » !

En attendant : en voici un résumé : Les plateaux de la balance représentant officiellement le symbole de la justice en France sont vides ! Qu’est ce qui a bien pu mener à une telle absurdité ?

1.      Cf. explication de la différence entre un « opérateur mathématique » : « le zéro », et une « réalité physique » : « le vide » dans notre page sur le 122-1 du code pénal.

2.      Sur la différence entre « symbole » et « objet », voir la note de bas de page clic, sur la pesée de l’âme du défunt dans le tribunal d’Osiris, et remonter pour voir le texte :

Ce sont les faits agis par l’âme du défunt pour le bien commun (symbolisée par son cœur posé sur un plateau de la balance) qui y sont jugés et doivent être aussi purs et légers que le hiéroglyphe de la Maat (déesse de la « Vérité - Justice – Cohésion sociale »), (symbolisée par la plume, posée sur l’autre plateau.

 

Cf. (Je me cite ici) in : clic : «  Il est possible que l’idéologie des égalités symbolisée par les mystérieux plateaux d’une balance en équilibre vides ** soit mal compatible avec une biologie de la variété, comprise et enseignée seulement dans les classes supérieures. »

Et clic.

 

Cette « balance du tribunal d ‘Osiris » (cf. « Livre des Pyramides », « livre des sarcophages » et « livre des morts » surtout) nous est parvenue via le christianisme, tout de même que la reconnaissance de l’individu (au plus secret de ses intimités) comme tel,  indépendamment de sa famille et de sa tribu.

La Maât est à la fois la déesse de la « justice - cohésion - solidarité sociale » (charité réciproque) au quotidien en ce monde, et de la reconnaissance de « l’individu justifié » au moment de son passage dans l’autre monde, le plus important, l’éternel.

Cette métaphore n’a évidemment rien d’abrahamique puisque Abraham ne reconnaît pas d'autre monde. (sur tous ces points cf. la conversion de la Grèce)

Elle existe aussi dans l’islam où elle est essentielle : Il est abondamment répété dans le Coran que Dieu est capable d’apprécier les actes des hommes les plus subtils, car sa balance est sensible au poids d’un grain de moutarde.

Les religions pharaoniques, le christianisme et l’islam sont ou ont été les seules religions à imaginer un tel tribunal après la mort qui décide d’une éternité en enfer ou au paradis.

Mais il ne s’agit nullement d’une égalité simple et brute entre les hommes.

Si le cœur du défunt est aussi léger que la plume (à la fois symbole et nom de Maât en égyptien), alors, le justiciable est béatifié et prend place au paradis (Les Champs Ialou à l’ouest du Nil en Egypte devenus Champs Elysées en Grèce)

Pour ce faire, le corps du défunt doit être conservé, momifié, et placé dans un « œuf de résurrection » (mot traduit par sarcophage en grec => cercueil en français)

Momifié est traduit par « christos » en grec – Jésus en incarne le paradigme pour les chrétiens – et par « massih » dans les langues sémitiques (=> messie en français) – mais le judaïsme ignore la personne de Jésus et l’islam qui la reconnaît comme fils de Mariam et du Saint Esprit  ne reconnaît pas sa part divine.

Messie et christos sont deux mots de même sens, l’un traduisant l’autre.

Tous les défunts dont les cœurs sont aussi légers que la plume de Maât au tribunal d’Osiris sont alors justifiés et béatifiés et c’est en cela qu’ils sont égaux.

L’égalité n’est pas donnée par la naissance.

C’est tout au contraire la fin d’un accomplissement, une potentialité offerte par Osiris, et méritée si la voie suivie par l’homme est droite, pure, sans mensonge : Elle sera alors récompensée.

Tel est « le droit » : « Dieu est mon droit ». C’est aussi la « sirat el moustaqim » (المُسْتَقيم الصِراط ; la voie droite) du Coran que Dieu a montré aux croyants.

La dialectique introduit ici la question du libre arbitre. La question d’une liberté de choix tourmente autant les philosophes que les religieux et c’est pourquoi son appréciation dans l'application de « la justice des Codes » devait inévitablement donner naissance à l’aménagement d’une  fonction d’experts et des inépuisables débats qui s’y rattachent.

 

En arguant des exigences de la laïcité, et afin d’éviter les fractures sociales (on devrait dire culturelles) l’enseignement public interdit l’enseignement des religions et donc de l’Islam et du christianisme, et l’étude des textes.

Je suis convaincu que le résultat obtenu est exactement l’inverse du résultat recherché, et que le Législateur restera d’autant plus censeur qu’il en sera ignorant.

Comme il existe internet, je conseille au lecteur de parfaire sa culture grâce à ce media, et de comparer les paroles d’une sourate comme El hadid (sur la création, la nature et la mort) récitée de façon sublime par cheikh Ghamidi (dont on trouve facilement aussi des traductions) avec des récitations chrétiennes telles que Dies irae qui faisait partie de l’office des morts jusqu’à Vatican II.

On pourra seulement ensuite chercher – et beaucoup seront surpris – à reconnaître en quoi les paroles sont ou non les mêmes (avec tous les détails voulus) et surtout chacun pourra en tirer librement les conclusions qui lui conviennent.

 

On comprendra alors tout le contre-sens qui mène à une représentation symbolique de la justice par un instrument de mesure de l’égalité des poids de 2 plateaux vides; car une justice (dont le rôle est d’accorder « les faits d’un individu » au « bien de la collectivité ») ne peut se résumer ni à une égalité ni au vide !

Pourtant, beaucoup de nos institutions les meilleures restent profondément imprégnées des ces principes plus anciens, même sans le savoir et parfois sous des énoncés maladroits ou des formes déguisées – comme le remarque opportunément Alexis de Tocqueville après La Révolution.

Car dès leur apparition, nos démocraties modernes avaient en quelque sorte intégré - comme au titre d’exigences tacites - les traditionnelles valeurs terrestres des religions sus-dites (respect de l’homme même le plus humble, charité, fraternité, etc.) un peu comme si celles-ci constituaient une « voix off » parlementaire et citoyenne et c’est sans doute la principale raison pour laquelle – malgré ce quiproquo des plateaux de la balance - elles ont, fragilement il est vrai, repoussé les violences de la démocratie athénienne, apparue cinq siècles avant la conversion de la Grèce au christianisme.

Déjà au VI ème siècle av J.C. il avait déjà été notable que c’est en s’inspirant des coutumes égyptiennes que les lois de Solon en Grèce avaient pu abolir l’esclavage pour dettes (cf. mon propos :clic).

 

3.     Cf. aussi Michel Villey : Philosophie du droit.

 

La justice se fourvoie quand elle confond  équilibre et égalité (Cf.aussi  psychostasie

A vouloir tout égaliser, on ne produit qu’un plat chaos.

 

« L’équi-libre », l'égalité des poids (libra = la livre, le poids) n'a rien à voir avec l'égalité (qui est un simple opérateur mathématique) ni avec l'identité des doublons.

Dans la psycho-stasie, la pesée du cœur pour la justification de l'âme compare son poids à la légèreté de la plume de Maat, déesse de la Cohésion-Solidarité sociale puis Vérité-Justice.

 

On est loin de la transposition de la scène dans nos cours de justice, et de sa représentation souvent incomprise par la Balance de Thémis, aux plateaux toujours vides - quelquefois penchés. Ce qu'il y manque est la représentation (impossible sur un plateau) d'un idéal.

 

Rien ne vaut sans contexte, et il est notable que les hiéroglyphes peints sur les parois de murs sont à leur façon, bien plus directement éloquents que nos pages d’écriture alphabétique (en eux, triple valeur des images)

 

En France, l’idéal prôné aujourd'hui s'en tient aux codes napoléoniens qui ont remplacé – mais vidé de « ce qu’il convient de faire » - l'ancien catéchisme (du grec : cata + ècho-ein : faire résonner en « écho ») et notre Code Pénal ne contient surtout ce qu’il ne faut pas faire, et les formes quand il faut faire.

Les injonction morales « à faire le bien » deviennent exceptionnelles. Le « devoir d'assistance à personne en danger » est l’une d’entre elles : Mais, il est très vague ; concerne un autre que soi-même, et, par définition, seulement dans une  situation d’exception.

Enfin - et c'est grave – la morale prend des formes pernicieuses lorsque l'état prétend s’emparer de l'âme : Par une extension de sens et de fonction, qu'il appelle « psychiatrique », il s’érige seul en droit d’interpeller, d’interdire et d’enfermer - tout un chacun arbitrairement - « au nom de la dangerosité pour soi-même et pour autrui » comme il l’entend.

 

Encore une fois, l’état sans corpus moral de dimension sacrée au-dessus de lui, reste impuissant ou, quand il l'est, violement stérile.

La doctrine de la séparation des pouvoirs serait une protection importante, mais formelle, et elle n'intervient plus, précisément en psychiatre où elle aurait justement sa place.

Tout cela réclame une complète reformulation.

 

Toutes les grande et/ou durables civilisations - de l’Antiquité à nos jours (de l’Afrique à l’Eurasie, du monde romain aux USA) se sont construites sur la transcendance et la spiritualité.

A l'inverse, aucune culture qui en fut dépourvue n’a été jamais engendré ni  survécu.

 

Aujourd’hui, il est notable qu’un  mouvement  transcendantal  se développe à prétention  universelle  au nom de principes et de savoir , mais certainement pas au nom de quiproquos paresseusement allégués d’un égalitarisme sans sens et de l’indifférenciation. 

 

 

 

 

 

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7.      Le groupe Raminagrobis.

 

 «  Justice  de  Raminagrobis  est  faite  !  »

 

 

 

 

 

 

 

« La midéno-lâtrie »  (Adoration du zéro [43] )

 

 

Le « groupe Raminagrobis » a été décrit par Jean de La Fontaine, dans sa fable « Le chat, la belette et le petit lapin ».

Raminagrobis y joue le rôle d’un juge qui croque les 2 plaideurs: Plaideurs -> 0

Mais il n’y a plus besoin d’être juge pour croquer et le groupe Raminagrobis s’est enrichi.

Ses opérateurs sont l’égalité et le zéro.

 

Dans les années MLF – (rien à voir avec mai 1968, contrairement à ce qui se dit) - les manifestantes voulaient acquérir certains « droits exclusifs », comme, en particulier, le droit à l’avortement d’un enfant qu’elles avaient eu en commun avec un père, sans le consentement du père, aux cris de « mon corps m’appartient » - comme si un bébé était le corps d’un parent) et bien d’autres « droits et devoirs attribués en ces temps-là au mari légitime » qui vont être supprimés progressivement (choix du domicile conjugal, etc.)

Très habilement l’Etat a alors instauré l’égalité des conjoints dans le couple, l’autorité parentale remplaça l’autorité paternelle - mais l’autorité maternelle n’advint jamais ! - grâce à quoi, en cas de désaccord parental, seul un tiers peut trancher.

Ce tiers peut maintenant avoir de multiples visages, et être lui-même soumis à une cascade d’injonctions.

 

Ce groupe a des propriétés intéressantes :

Irréversibilité : L’IVG est irréversible; etc.

Relations d’équivalences dans des cadres de relations d’ordre binaires 

L’équivalence des protagonistes est indispensable dans la plupart des sous-groupes du groupe Raminagrobis.

Ce qui peut impliquer des transformations géométriques remarquables, quelquefois chirurgicales, etc.

L’opérateur d’égalité par excellence dans un groupe de multiplications quelconques est le zéro grâce auquel une équation peut alors être réduite à la forme « 0.x = 0.y = 0.z ; etc. »

Il est très utile dans le calcul des égalités sexuelles et permet d’annuler les différences sexuelles grâce à l’équation de la négation chromosomique : 0.X = 0.Y,

 

Voici déjà des sous-groupes bien individualisés :

L’affaire Lahache de 1980 qui débouta le père de ses droits sur la survie de son enfant en est un élément important puisque l’affaire fit jurisprudence.

Depuis l'arrêt Lahache, le père devint une Antigone de plus !

Les jeunes filles mineures pouvant maintenant avorter en cachette de leurs parents : confiance 0 ; autorité parentale 0.

C’est un sous groupe dans lequel les parents – dont maintenant les mères à leur tour – ont été dépossédés de leur droits parentaux.

Avenir des PMI ; rôle des infirmiers scolaires dans la contraception ; délais de réflexion de 7 jours pour IVG supprimé par la loi du 17 XII 2015 : réflexion 0.

 

Remarque : La notion de « père en détresse » semble ne jamais avoir été prise en compte à aucun niveau, ni si et lorsque ce dernier apprend qu’il est père, ni si et lorsqu’il constate ou est informé, impuissant à agir, que la vie de son enfant va être/ou a été « interrompue volontairement ».

D’une façon générale, on peut s’interroger sur la viabilité d’un peuple envers lequel son propre Etat se montre si castrateur, remarque également valable pour d’autres sous-groupes : vitalité 0.

 

La déchéance de nationalité va former un sous-groupe de dépopulation.

Les internements : SPDRE ( des SPPI) = Soins Psychiatriques sur décision d’un Représentant de l’Etat : forment un autre sous-groupe qui est la transformée des : internements psychiatriques => hospitalisations sous contrainte :

Bien comprendre : ce n’est pas le « représentant de l’Etat » qui « soigne », ce sont « d’autres », tout aussi contraints, mais sans savoir ce qu’il doivent soigner, ni comment : Psychiatres, psychologues, internés de toute sortes y sont en ce sens logés à la même enseigne.

Aucun domaine de la médecine n’est à l’abri des directives étatiques. Les noms de maladies vont manquer !

 

L’état d’urgence

généralisé et permanent vers lequel on s’oriente pourrait devenir aussi un nouveau sous-groupe de Raminagrobis.

 

La mécanicisation de sanctions de masse sans jugement, en fonction d’un chiffre facilement traitable par la robotique.

bombardement systématique d’ondes radars supposé détecter des excès de vitesse. Mais les plus bombardés sont les gendarmes à jumelles.

alcoolohémie (mais « hémie » est le sang et les ballons gonflables mesurent un « air expiré ») considérée comme excessive au volant, alors que les mêmes chiffres ne sont  pas utilisables ailleurs en public, etc.

 

Les confusions - dans les esprits - des rôles sont peut être un sous-groupe du même groupe.

Même les médias et les administrateurs semblent avoir jeté l’éponge.

 

Mais d’où vient le groupe Raminagrobis ? « Comme dans les mythologies, il est des couples funestes aux engendrement malheureux : Tel est le cas de l’union du « commerce » avec « l’administration » (clic)

 

 

 

 

 

 

 

 

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8.      Confusions entre « l'isonomie » et « l'isométrie » des citoyens. [44]

 

 

Données de base : Les êtres humains sont dissemblables :

Peut-on demander à à un mâle d’avoir un « instinct maternel » et en quoi d’ailleurs serait-il souhaitable qu'il en fût pourvu ?

1         Les salaires sont une chose.

2       Les métabolismes en sont une autre.

Les plus forts désirs de chacun n'y changent rien.

Ø      Il faudrait arrêter de parler d’inégalités sociales, expression qui ne veut rien dire, ni dans le champ de ce qui est juste ou injuste, ni non plus tout simplement grammaticalement (pas plus que les soi-disant réseaux sociaux en général) et l’expression est donc condamnée à ne cibler que du vide.

On aurait grand avantage à plutôt parler des injustices sociales.

Là il y aurait du grain à moudre, parce qu’on tiendrait en main quelque chose de moins abstrait qu'une fonction mathématique employée à tort et à travers.

En ce sens-là, social et moral à la fois, il ne faudrait pas non plus opposer le mot patriotisme au mondialisme, mais l'opposer à l’individualisme et à l’égoïsme.

Car il y a 2 emplois possibles, de sens occasionnellement opposés, du mot patriotisme  : Le mot peut être employé en effet soit dans un sens de générosité envers l’autre qui est alors le compatriote, soit au contraire dans le sens du rejet et de la haine de l’autre qui est alors l'ennemi, et l’un n’implique ni n’exclut jamais l’autre. Le sens est ici affaire de contexte.

Sexes

Les cellules des mâles ont des chromosomes sexuels X et Y : le chromosome Y vient forcément du père et le chromose X de la mère.

Les cellules des femelles ont des chromosomes sexuels X X : les chromosomes X peuvent alors venir du père (XY) ou de la mère (XX)

Mais les recherches ont montré qu’obéissant à des systèmes de régulation sophistiqués, les chromosomes X venant du père et les X venant de la mère ne sont pas équivalents, et ne déterminent pas le développement des mêmes zones cérébrales, etc. Voir travaux spécialisés.

Il n’y a là ni injustice ni supériorités, mais différences et différenciations.

 

Volumes et dimensions  commerciales (dans les 2 sens du mot dimension ici)

Indépendamment du sexe, pour tout objet ou animal, les volumes et les données correspondantes doublent quand on multiplie n’importe quelle de ses dimensions par la racine cubique de deux, soit 1,259.

Par exemple, pour 2 navires identiques, l’un de 10 mètres et l’autre de 12,59 mètres, le volume et le poids passent du simple au double, etc.

Archimède avait déjà utilisé ces calculs volumétriques pour le réglage des catapultes lors de la défense du siège de Syracuse

(quand on passe d’un cube d’un 1 mètre d’arête à un cube de 2 mètres d’arête, les volumes passent de 1 à 8)

Pour allonger la longueur du tir par 2, Archimède devait multiplier les volumes du boulet et de la catapulte par 8.

Pour allonger la longueur du tir par 3, Archimède devait multiplier les volumes du boulet et de la catapulte par 27, etc

 

Tout médecin, tout pharmacien a besoin de le savoir et calculer à l’heure de la distribution des pilules. La biologie n’a rien à voir avec la citoyenneté : l’un et l’autre sont nécessaires.

Ca coûte cher d’être grand [45] ! En revanche, il y a des avantages : La surface corporelle croit en fonction du carré d’un rayon quand le poids et le volume croissent en fonction de son cube ; c’est à dire que lors de la croissance, la surface croit plus lentement que le volume.

En conséquence de quoi, le rapport : surface corporelle/poids est plus élevé chez un nourrisson que chez un adulte : Donc un bébé supporte moins bien le froid et moins bien le chaud; Là en est l’explication de la déshydratation rapide du nourrisson et elle est purement physique.

 

C’est à dire que si on avait des bouteilles en plastique de 2 litres ou de 5 litres pleines de jus d’orange au lieu de bouteilles d’un litre, on avalerait moins de biphénols (effets hormonaux ; féminisation des poissons avérée; causes possibles de cancers hormono-dépendants et de la raréfaction des spermatozoïdes humains) venus du contenant pour une même quantité de boisson bue.

On peut facilement calculer la différence entre les surfaces de 2 bouteilles : La racine cubique de 5 est sensiblement égale à 1,7. La surface d’une bouteille de 5 litres serait donc un peu moins de 3 fois supérieure à celle d'une bouteille de 1 litre (1,7 au carré = 2,89) et le raisonnement est le même pour les boites de sardines. Quant à l’épaisseur de l’emballage, la résistance du matériau, sa masse spécifique par rapport à la gravité terrestre, la pression atmosphérique, etc. ce ne serait pas une grande préoccupation physique avec de tels rapports de dimensions.

Plus le volume croit, plus la part de l’emballage se réduit rapidement.

Avec une bouteille de 5 l. il resterait également un moindre pourcentage de boisson résiduelle au fond de la bouteille quand on irait la recycler.

Les marchands de bouteilles en plastique et les marchands de jus d’orange feraient moins de profits.

Les poubelles de recyclages seraient moins remplies.

Il y aurait moins de camions poubelles circulants, moins de moteurs diesels en marche, moins de gaz d’échappements dans les rues, moins de gaz à effet de sphère libérés.

Moins de profits pour les pétroliers, moins de cancers du poumon aussi

(l’occurrence du cancer du poumon - première cause de mortalité par cancer dans le monde - aurait peut-être dépassé en 2018 chez la femme en France ou aux USA l’occurrence du même cancer chez l’homme ou serait en passe de le faire et serait passé en tête des cancers chez la femme)

Si la banque m’envoie ses chéquiers un par un, le malheureux facteur fera plein de voyages, polluera beaucoup ; le fourgon s’usera davantage, etc.

J’ai de plus en plus de mal à écrire toutes ces choses, tant elles me paraissent tristes, désespérantes, hors d'atteintes, et insensibles à tout avertissement sensé.

 

Les gens

Les gens qui ont accès à tous ces services sont trop souvent complètement intoxiqués par la publicité qui vante la facilité de l’accès à ces choses, avec le plus grand mépris pour ceux – ignorés, méprisés - qui pâtissent des effets de ces mêmes choses.

Les plus malades et les plus pauvres sont réduits à la douleur et au silence, et n’ont aucunement les moyens d’avoir accès aux réseaux que l’on appelle abusivement « réseaux sociaux » - en particulier ces gens vivant d’une maigre allocation parce qu’on les a réduit à l’état de « citoyens au-dessous de tout soupçon » comme je l’ai écrit – qui sont pourtant ceux qui en auraient le plus besoin, pour eux et pour le monde car ils ont souvent une vision fort lucide des réalités humaines : Les écouter plutôt que d’écouter ceux qui parlent toujours en leur nom serait profitable à tous.

Or en réalité, tous dépendront toujours et partout les uns des autres quoiqu’il arrive.

On ne dira jamais assez qu’une attention vraie à l’autre implique d'entendre – ce qui est rare - et non de tenter de comprendre, ni de dire « moi à sa place… » car celui qui a connu les états de l’autre n’a besoin d’aucune explication et celui qui ne les a pas connus ne pourrait pas les comprendre.

 

Il n'est pas du tout fonctionnel que les grands et les petits occupent des maisons de même dimensions, vivent tous dans des pièces identiques, que les agences proposent leurs biens en terme de surfaces plutôt qu’en volume, ce qui permet d’abaisser les plafonds à la hauteur minimale légale, etc.etc.

; que les automobiles soient de plus en plus complètement standardisées intérieurement (quoiqu’on en dise) de façon contraignante ; tous faits dont il résulte un nombre incalculable de pathologies (au point que j’ai entendu un rhumatologue dire à quelqu’un « achetez une voiture à embrayage automatique ») pour minimiser la pathologie induite par l’automobile : On n’en finirait pas d’énumérer les dégats.

Toute cette idéologie des égalités ne se répercute donc pas seulement sur les droits ou les salaires, mais sur des dimensions concrètes dont résultent des pathologies non chiffrables.

Même si l’intention de ceux qui l'ont prônée était une ardente soif de justice, on doit admettre qu'elle a été interprétée - intentionnellement ou non - dans le sens d'une standardisation commerciale dramatique.

Ce ne sont pas le êtres humains, leur habitat immédiat, ni leurs besoins immédiats qu'il fallait standardiser, mais les boulons des objets susceptibles d’être réparés, les prises de courant, etc.

La standardisation galopante et de plus en plus omniprésente et contraignante qui se développe sous nos yeux, non seulement se fourvoie dans une impasse, mais engendre les plus grandes injustices qui soient.

 

Jusqu’aux rêves :

Les temps de sommeil et de rêve dépendent de l’espèce en plus de la souche génétique et des variations individuelles.

Les différences animales se rencontrent même curieusement jusque dans la périodicité circadienne du rêve au cours du sommeil, caractéristique de l’espèce, qui croit chez les mammifères, en allant de la souris à l’éléphant, en passant par le chat et l’homme, comme le logarithme du poids du corps et doit donc être rapporté à son métabolisme ; etc. (cf. Michel Jouvet ; Le sommeil et le rêve, Odile Jacob, Paris 1992)

Notons en passant que l’éléphant possède à peu près le double de neurones que l’homme (passant d’environ 100 milliards à 200 milliards - ce qui ne l’empêche pas de très mal pouvoir assurer sa défense face à ce dernier rapace.

 

La seule égalité numérique

La seule égalité numérique chiffrée que l’on trouve en matière de sexe, dans l’espèce humaine, c’est dans le « sex ratio » qu’on la trouve : il naît environ un garçon pour une fille.

Des différences numériques sont ensuite introduites par les différences de longévité : Dans l’espèce humaine, les mâles meurent plus tôt en moyenne.  Les causes n’en sont peut-être pas génétiques.

Tout le reste est inégal entre les sexes, et autant qualitativement que quantitativement :

Les tailles et volumes ne sont pas les mêmes ; la durée de fécondité n’est pas la même ; les rythmes hormonaux ne sont pas les mêmes.

Certains organes vitaux sont les mêmes, mais n’ont pas les mêmes proportions.

Les rapports entre les segments des membres ne sont pas les mêmes (mains, bassin, etc. ce qui saute aux yeux d’emblée) (Clic), le volume de la vessie est de plus d’ 1/3 supérieur chez la femme ; etc.

Et, comme chacun sait, les dispositions fonctionnelles, en matière de reproduction, de travail physique, de fonctionnement mental, de désirs, sont très différentes.

Tout le monde a plein la bouche « des égalités comme valeurs de la République », et pourtant je continue à faire la différence même au téléphone entre un homme et une femme : comment cela se fait-il ?

Certes, égalité n’est pas identité, mais ce vocabulaire mérite des explications :

Nulle part, nulle supériorité dans l’absolu entre 2 êtres vivants, car affirmer une supériorité, tout comme une égalité, implique de préciser « dans quel espace de validité ».

 

Tout ceci invite à voir dans la sexuation, comme dans tout bon écosystème, une complémentarité vivante et indéfiniment fertile, et non comme dans une réplication de clones, des individus identiques, mais sans fécondabilité. Les enjeux sont les mêmes en biologie végétale et, fait intéressant, bien ressemblants aussi jusqu’en cosmologie.

Quant à « l’isonomie » (= « identité des lois ») (cf. « nomos ») des partenaires d’un couple – qui est de moins en moins un couple, mais de plus en plus un doublon (même quand les sexes restent encore différents) -  elle introduit perfidement une « aporie démocratique » (= « impasse ») dans ce couple, puisqu’en cas de désaccord, aucune majorité démocratique ne peut se dégager du nombre deux[46][47]

A une autre échelle, dans une population animale c’est l’attribution radicale et génétique des « rôles » qui semble permettre d’atteindre une efficacité optimale.

Chez les fourmis, animaux très évolués, chaque membre de la fourmilière a un rôle bien assigné : dans la fourmilière il y a « les fourmis soldats », « les fourmis ouvrières », « les fourmis reproductrices », etc.

Quand on frappe une souche contenant des « termites », ce sont les « termites soldats » qui sortent en premier pour faire face à l’attaque.

Mais une organisation « de type fourmilière » est à l’opposé de l’isonomie des membres.

Sans doute ne préconisons-nous ni « l’indifférenciation » - d’ailleurs, dans ce cas, aller voter ne sert à rien - ni une organisation « de type fourmilière » - et dans ce cas, aller voter ne sert à rien non plus.

 

 

Roger Bacon

1214 – 1294

Il semble tout à fait à propos de citer ici Roger Bacon (1214 – 1294) : « Homo naturae non nisi parendo imperat » « L’homme ne commande à la nature qu’en lui obéissant ».

 

Biographie (B.N.F.) : Clic :  … il étudie à Oxford où il assimile rapidement toutes les sciences.

… Il passe plusieurs années dans le couvent des Franciscains à Paris, où il souffre de l’ignorance et de l’intolérance de ses confrères …

… Il considère les mathématiques comme la clé de voûte des autres sciences…

… « Parce que les choses sont au-dessus de votre intelligence, vous les appelez oeuvre du démon. Les théologiens et les canonistes dans leur ignorance les abhorrent comme des productions de la magie

Mais ses ouvrages sont condamnés parce qu’ils renferment des « nouveautés dangereuses et suspectes ».

Il est emprisonné pendant quinze ans.

La véritable ignorance ne commence pas là où l'on pense que le savoir s’arrête  :  Elle commence dès que l'on croit être sûr de savoir.

 

 

 

 

9. de la liste : Retour haut de page : clic

Note concernant un travail récupéré (sur le christianisme et l’évolution de l’idée de psychisme) [après un problèmes d’ordinateur]

Utile comme résumé 

 

Retour haut de page : clic

 

LE MOT JESUS – Autres prénoms.

 

**Résumé de mon travail (mais je renvoie à ma page web clic  » ) : : Iès-ous est un nom propre grec. Ce mot déclinable et unique me semble composé de :

1.      « Iès- » qui est l'évolution phonologique et graphique normale dans le parler de la koinè (parlé à Alexandrie et en Ionie) du mot Zeus (Zdeus) qui, à la fois représente le grand dieu commun dans les parlers indo-européens, et à la fois signifie « dieu » dont le sens est « la lumière » dans toutes les langues indo-européennes (dies en latin => jour en français)

2.      et de « -us », forme contractée de « uios  »* - comme il est d'usage dans les noms composés - qui signifie fils.

 

3.      Jés-us signifierait donc « dieu-fils » (que le sens soit partitif ou génitif - source de débats théologiques - cf. ma dite page)

 

4.      On peut d’ailleurs traduire : « Zdeus » étant « la lumière » dans les parlers indo-européens, « Jés-us » signifie littéralement « fils de la Lumière » mais la traduction littérale perd son intérêt car l’important est l’importation de la trinité égyptienne « Isis-Osiris et Horus » et avec elle le petit Horus devient donc le petit Jes-us. Avec le christianisme, la trinité familiale devient de plus une nouvelle Trinité, qui remplace la « magicienne Isis » par le « Saint Esprit » (non moins magique).

 

Autres prénoms :

Tous les prénoms, égyptiens pharaoniques, hébreu, grecs, latins etc. ont un intérêt historique. C’est d’ailleurs leur raison d’être d’évoquer quelque chose.

Je signale le très important prénom égyptien Maria (= Aimée) infra.

Sans connaître suffisamment la lange égyptienne pour savoir ce qu’il en est de Osiris, Isis et Horus.

Pour le grec et l’hébreux, ils sont transparents pour qui connaît ces langues.

Personnellement je déduis l’hébreu de l’arabe sans erreur.

Les personnages entourant Jésus sont tous importants. Il y a beaucoup de Maria.

 

Je crois qu’il faut distinguer les prénoms des contemporains de l'histoire de Jésus, de ceux des évangélistes plus tardifs :

Notons que le Coran retient les prénoms des contemporains de Jésus, ainsi que Jésus, Marie et le Saint Esprit, mais pas les évangéliste.

(Contrairement aux consignes de l’instruction publique, je crois que l'on gagnerait beaucoup pour la paix sociale (dans toutes ses directions) en enseignant les histoires des religions (celles qui sont méditerranéennes et même celles qui sont lointaines : il y a longtemps que les hommes voyagent)

Elles sont toutes faites autant de recherches que de conflits, et l’ignorance en est souvent la cause de ceux-ci – bien que dans les guerres, la religion ne soit le plus souvent qu’un prétexte.

Joseph est un mot hébreux très ancien = il accroît

Zaccharia  est un mot hébreux = Souvenir ( En arabe dha ka ra (Zakara en Egypte) (et en redoublant le « k », le verbe devient « intensif »)

Jean est hébreux et nouveau. C’est YaHya = qu’il vive, vive ! (On l’entend dans les manifestations en Palestine !) (+ hanan = louange) (En arabe, de la même racine (vie) on trouve Hayya(t) = serpent, et, mot isolé proche : Hawwa’ = Eve)

Jacques est hébreux et ancien : Ia’qoub = Il suit (Cf. ‘Aqaba) (francisation en Jacob)

Pierre est latin (Petra = le rocher, la pierre)

Paul est latin (paulus = petite quantité)

Luc : Origine latine, d'une origine indo-européenne : idée de briller, de blanc (leukos en grec) de lumière (mais différent de zdeus dieu dies, jour) Il y a aussi lucus = bois (sacré)  En bref : Lux = la lumière (Luci-fer = qui porte la lumière. En français, il y a aussi le prénom Lucie.

Abraham : Hébreux : La traduction ne peut reconnaître que « Ab » = père (avec un sens tribal « fondateur » beaucoup plus élargi que le seul sens de père biologique + les autres syllabes ont des sens discutés)

______________

 

LA BIBLE

Fait notable, les prophéties bibliques (= de la Torah = Ancien Testament) n'annoncent  pas une seule fois les faits remarquables que sont :

1.      La venue de Jésus né d’une vierge

2.      ni sa mort par crucifixion.

On présente classiquement une centaine de prophéties (bien recensées sur le web) dans lesquelles certains ont voulu voir l‘annonce de la venue du Messie (mot hébreux) (= Christos = oint, embaumé, en grec) mais aucune n’apporte la moindre précision sur la vie remarquable de Jésus.

L’’Ancien Testament reconnaît :

1) Un Dieu tribal propre à la tribu

3.      Dieu unique et sans partage, dont le nom caché est fait avec les deux demi-voyelles-demi-consommes imprononçables YW

4.      Pas de prosélytisme

5.      qui opère uniquement sur Terre

6.      Et les textes ne mentionnent aucune vie ni jugement après la mort.

Tous ces points sont en totale opposition avec le Nouveau testament (Evangiles + Actes des Apotres) mais réunis tous deux sous la même appellation de Bible (= Livre en grec) je ne sais pas à quelle date.

La déclaration de filiation du christianisme n’appartient qu’à ce dernier, et est bien plus en accord avec le nouvel esprit d'universalisme de ce dernier , qu’avec le contenu des deux corpus de textes eux-mêmes, sélectionnés et réunis tardivement.

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LES MOTS GRECS

*Comme je l’ai écrit longuement dans ma page « La conversion religieuse de la Grèce », cette forme écrite « -us » (prononcée en classique « -ous »),  forme abrégée de « uios = fils » (prononcé en classique « ouyos ») est parfaitement attestée, ce qui est d’ailleurs la raison pour laquelle j'ai pensé à cette étymologie sans l’avoir cherchée (par sérendipité, dit-on aujourd’hui pour une découverte due au hasard mais faite par quelqu'un d'éveillé au sujet)

Cette prononciation « ous » se devait d’être transcrite par la suite « ous » avec un « o » en grec, car ensuite « us » se prononçait « us » comme en français, contrairement au latin qui prononçait le « u » : « ou »

Le christianisme ou sa construction ont probablement été parlés avant d’être écrits, nul ne sait avec précision ni où, ni à quelles dates, pour ce qu'il en est de ses premières années.

Il est simple de condenser les symboles comme les gravaient les chrétiens persécutés sur les murs des catacombes.

La gravure d’un poisson stylisé en composait le logo. Il rassemblait l’histoire de la divinité égyptienne (lire : Plutarque : Isis et Osiris) : Seth (le mauvais frère) (=> Satan?) avait massacré son frère Osiris puis en avait jeté les morceaux dans le Nil.

Mais sa sœur et magicienne Isis les retrouva tous à l’exception du phallus avalé par un poisson du Nil.

Elle recomposa Osiris qui prit place sur le trône divin du royaume des morts : C’est ainsi qu’avec lui, elle conçut virginalement l’enfant dieu Horus.

La puissance de l’évocation est renforcée par les significations qu'engendrent les lettres mêmes du mot « poisson » en grec qui se dit « Ichthus » soit :

« Ιησους Χριστος Θεου Υιος  Σωτηρ » = « Ièsous Christos Théou Uios Sôtèr » = « Jésus, l’embaumé, Fils de Dieu, Sauveur » Cf. Wikipédia :Clic
Je me demande si, parmi nos exégètes modernes, un seul a pris conscience que personne n'avait jamais appelé Jésus, "fils de Yahvé".
Or YW et Zdeus sont des dieux qui n'ont rien à voir (pas plus que YW et Amon ou Osiris) : Avec le "fils de Dieu", les Grecs ont doté un enfant africain (le dernier pharaon, en fait) d'un père qui était un dieu Européen, inaugurant ainsi une ère nouvelle pour l'Europe, mais aussi pour la méditérranée et bientôt pour le monde, celle de la chrétienté.
Ce moment sera fixé un peu plus tard comme le temps zéro de notre calendrier.

 

NB : Avant "Ièsous Sôtèr" était "Zeus Sôtèr" et "Sô-tèr" était l'attribut permanent de "Zdeus" car "sô-tèr" a la forme d'un nom de métier en "-tèr ", et non pas d'un nom d'agent occasionnel en " -tôr" (différence peu sensible en français)
Cf. Emile Benveniste : Noms d'agent et Noms d'action en Indo-européen pp. 50-51 - Ed. Adrien Maisonneuve Paris 1975.

De même, pater, mater, phrater - frater, en grec et en latin ne sont pas des désignations biologiques, mais des noms de fonction.
Frère en grec se dit "adelphos" (évocation de la matrice; d'où vient peut-être le mot dauphin du roi en français)
Bien que le français ait perdu beaucoup de ces subtilités (dans les mots en "-eur") "pater/mater" correspond sensiblement au sens (juridique) de "père/mère" différent de l'intime "papa/maman" - bien que le français parlé soit assez flou sur la différence entre les sens de "pater" et "papa".
[On constate aussi une fréquente confusion dans les sens de "homo-sexuel", "homo-phobe", etc. dans lesquels le préfixe "homo-" transcrit l'adjectif grec "homoios" qui signifie "semblable" et non pas le substantif latin "homo" qui signifie "homme".
Pour éviter la plupart de ces difficultés, l'académie avait érigé en règle de ne pas associer un préfixe grec à un mot de racine latine et inversement.
Ainsi "homo-sexuel" est grammaticalement incorrect et on devrait dire "homo-game" et "homo-phobe" qui, au contraire, est grammaticalement correct signifie "crainte du semblable".
Mais je ne suis pas maître d'école. Cette page n'a aucune ambition scolaire. De toutes façons internet ne remplacera pas l'école, même s'il peut la détruire.

Il est certain que si la divinité chrétienne est trinitaire, elle est aussi, par sa composition, tri-continentale, bien que les anciens y aient sans doute aperçu seulement celle de la fusion de deux contrées.
Ce qui ne veut pas dire qu'elle fut facile ni rapide :
Les schémas sont :
- D'un coté celui d'un "dieu père", "Zeus patèr" ("patèr" est le mot d'une fonction sociale, différent du mot "atta" employé pour le père personnel)
- Et de l'autre une triade dans laquelle "Isis" est à la fois soeur et épouse "d'Osiris", mère "d'Horus", magicienne (procréation avec "Osiris" sans usage de phallus) et déesse, ce que ne sera pas "Maria".
- Mais la grande originalité du christiannisme ne tient nullement dans les miracles mais dans le sacrifice rédempteur.
Aucun autre dieu n'avait jamais choisi cet avatar que l'on explique d'ailleurs très bien (qs.).
De façon plus contemporaine, E. Benveniste (Le vocabulaire des institutions indo-européennes T.I 1969) rapporte le livre du missionnaire W. G. Ivens (1918) :
"Quand il a essayé de traduire les Evangiles en mélanésien, le plus difficile, dit-il, a été de rendre le "Pater Noster", aucun terme mélanésien ne correspondant à la connotation collective de "Père" ...
Un "père" universel y est inconcevable.
"
Dans un pays comme la France l'usage des mots "père" et "mère" disparait de plus en plus, en même temps que se perdent les croyances en leurs correspondants divins, au profit du "papa" et de la "maman" qui seront peut-être un jour les seuls retenus par la langue du Législateur.
Plus rarement pris en compte ici est encore qu'un long voisinage culturel influence généralement les deux parties - de même que l'islam, postérieur de 7 siècles au christianisme semble bien avoir aussi influencé ce dernier en retour.

 

Mais j’en arrive à la raison d’être de cette note qui est une petite remarque à laquelle j'ai pensé depuis :

Dans beaucoup de langues, en français comme dans tant d'autres, des noms propres se terminent par « -fils » ou sa traduction.

En grec, on connaît divers suffixes régionaux qui signifient « fils de » mais je n’ai pas pu trouver d'explication à l'origine du suffixe grec « -is » dans les noms propres.

Je ne serais pas surpris que ce suffixe « -is » soit apparu comme forme abrégée moderne du mot « fils » qui s’écrit « yios » en grec et se prononce « yos » (ou « iyos »)

Par exemple dans Wikipédia (clic) : « Xerxès était fils de Darius »:  »  = « Ο Ξέρξης ήταν γιος του βασιλιά Δαρείου »

 

On peut en débattre et chercher à enrichir le sujet par l’apport de quelques éléments nouveaux, voire de certitudes qui actuellement font totalement défaut, mais il semble qu'actuellement personne n’ait envie de le faire.

Quoiqu’il en soit, plus important que le vocabulaire est le fait que le christianisme (de christos = oint, embaumé en grec) est devenu une religion porteuse de valeurs précises qui dépassent le vocabulaire de sa liturgie, traduisible et désormais traduit dans toutes les langues (christ = messie = même sens)

La fête de la Pentecôte -  célébrée 50 jours après Paques (pentè-costè= 50 en grec) qui commémore la descente de l'Esprit sur les disciples de Jésus rassemblés, descente matérialisée par des langues de feu apparues posées sur la tête de chacun d’eux, rendant possible à chacun l'expression et/ou l'intercompréhension de la langue de l’autre - confirme dès le départ le vœux d'universalisme de la nouvelle religion.

C’est l’inverse de la confusion linguistique apparue en tant que punition divine, stigmatisant le trop ambitieux projet de la construction de la Tour de Babel (Bab-el = porte de Dieu, en hébreux) mais c’est surtout l'incitation à un apostolat universel qui avait aussi été le fait des constructions pharaoniques - opposé au contraire à toute absence de volonté de prosélytisme dans le judaïsme.

Mais le christianisme oubliera et perdra pour longtemps sa mémoire inscrite en hiéroglyphes; et le voilà se proclamant héritier d'un judaïsme qui ne l'a jamais reconnu, fustiger les pharaons, et, pour l'Eglise romaine, jusqu'à considérer les coptes, chrétiens authentiques et d'Egypte, avec distanciation. On pourrait évoquer ici les conséquences de la méprise - de la même façon que Sophocle traite la légende d'Oedipe et de son père, que par un malentendu et une méconnaissance des faits, il tue tragiquement. En ce sens, la tragédie perpétrée dans la mort de Jésus (Cf. Suzanne Saïd, "La faute tragique") fut double : Jésus ne fut pas reconnu des juifs, et sa religion oublia son histoire.

Le grec était en effet devenu la langue administrative et savante de l'Egypte depuis les conquêtes d’Alexandre le grand.

Jésus occuperait ainsi dans la trinité chrétienne la même place que Horus (fils d'Isis et d'Osiris, et conçu virginalement) dans la trinité pharaonique.

Il y a cependant des différences : La déesse magicienne Isis devient Marie qui n’est plus une déesse. La trinité nouvelle réalise une déité unique en 3 personnes de même substance, même essence (homo ousios) et composée de : dieu le père, dieu le fils et dieu le Saint Esprit.

La naissance du christianisme est à l’évidence un phénomène mal connu, complexe, et l'aboutissement d'une construction lente (Alexandre le Grand sera proclamé pharaon par les prêtres de Memphis) On compte au moins un millénaire d'influence culturelle de l'Egypte sur la Grèce (Cultes et temples consacrés à Isis) avant sa conversion finale et rapide au christianisme.

Il appartient aux historiens d'écrire l'histoire: Si celle du christianisme est assez bien connue à partir du milieu du premier siècle, on ne possède en réalité actuellement pas le moindre document concernant les débuts du christianisme,  ni même aucune preuve de l’existence concrète de Jésus, lequel est uniquement cité dans quelques-uns des Evangiles, tous rédigés longtemps après sa mort.

La tradition en appelle à lui et le fait naître – non sans raisons -  au moment de la conquête de l’Egypte par Rome, conquête qui, elle, nous est bien connue (suicide de la pharaonne Cléopatre VII, etc.)

En marge de la naissance du christianisme :

Le dieu de la Torah au contraire porte le nom imprononçable (secret ?) divin de « YW » : L’exercice de la divinité est exclusivement terrestre: Il n'y a ni au-delà, ni tribunal divin, ni jugement des morts dans le judaïsme et il n'a jamais reconnu l’existence de Jésus. (Cf. les 12 dogmes du judaïsme de Maimonide)

Dans ces conditions, tout le vocabulaire chrétien étant grec - de l'alpha à l'oméga - qu’est-ce qui pousse un courant sémantique à se recommander de l'hébreux et du judaïsme et à réunir les corpus de 2 religions si divergentes sous la même appellation de Bible et quand est-il apparu ?

Dès l’origine, le christianisme rejette le judaïsme pour ses croyances et ses fins.

Par contre, si le christianisme est bien comme je l’ai écrit dans la continuité de la culture religieuse pharaonique, il serait aussi intéressant d’appréhender d’autre part la culture et la religion hébraïques, les prophètes et les prophéties, les réalisations de l’histoire jusqu’à aujourd’hui, et distinguer, là encore, ce qu’il fallait entendre il y a 2000 ans de ce qu’il faut entendre aujourd’hui par un vocabulaire et des réalités autrefois réunis par le fait de la vie tribale, mais dont les significations sont aujourd’hui loin d'être univoques ou substituables entre elles (peuple, nation, religion, langue)

Certes, c'est à Alexandrie que fut traduite « La Septante » en – 270 et les échanges culturels y ont foisonné comme dans toute métropole, mais sans confusion initiale:

N'en voudrait-on justement pour preuve que la « naissance » même du christianisme – pour ne pas dire « adoption » - sans doute précipitée par l’invasion romaine - sur la route déjà tracée par Alexandre le Grand 300 ans plus tôt, dans lesquels personne ne nierait, outre la grande filiation que nous décrivons, l’introduction de syncrétismes évidents.

Les confusions sont venues après.

Quant au prénom Maria, il est un prénom banal dans l’égyptien pharaonique, qui est passé en grec et dans le christianisme, mais n’a jamais existé dans le judaïsme, ni non plus, plus tard, dans l'islam qui appelle dans le Coran la mère de Jésus, Mariam, - (importation probable du mot "Maria" à l'accusatif latin) - et qui connaît par ailleurs aujourd'hui le prénom Myriam.
Pour les Coptes aussi (= "Het-ka-Ptah" = "château de l'âme de Ptah") = Egyptiens (Aiguptioi) => arabe "Qbt" (Cf. Pierre du Bourguet : Que sais-je N° 2398) Jésus nait dans une grotte (Cf. infra Fairouz : chanson el Qods
Clic)

Mohammed le messager de Dieu épousa Maria la copte, Egyptienne, chrétienne. Maria mit au monde son unique fils qu'il appela "Ibrahim" affirmant ainsi sa volonté constante de retrouver la religion abrahamique primitive, d'avant ce qu'il considérait comme les égarements du judaïsme et du chritianisme.
C'est pourquoi il n'estima jamais avoir créé une religion nouvelle, à laquelle il ne donna aucun nom.

Sachant que dans le judaïsme, la judéité est transmise par la mère, on voit mal comment on aurait pu donner à Jésus l'attribut d'être juif, ni donc un prénom hébreux.

Dans une perspective archéologique plus étendue, par ailleurs, il serait intéressant de rechercher ce qu'ont pu partager les Grecs et les Hébreux dans les temps très anciens qui remontent aux Sumériens. La conversion de la Grèce au christianisme (sous l'influence du rayonnement de l'Afrique et des pharaons) pourrait y apparaître alors du même ordre que la conversion de judaïsants d’alors au christianisme.

En regardant directement vers le continent africain, les recherches religieuses rares encore pourraient faire apparaître des genèses encore inconnues : D'où vient Isis?:

On sait, bien sûr, que l’image d'Isis est demeurée ineffaçable, depuis Athéna la noire (cf. « Black Athena »  de Martin Bernal) aux multiples vierges noires (cf. le cantique « Nigra sum sed formosa filia Jerusalem... ») et derrière les apparences mariales, depuis Notre Dame de la Garde à Marseille jusqu’aux Notre Dame du Bon Secours de notre Bretagne, et bien au-delà, souvent sur de lointains rivages...

 

 

 

 

 

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10.  Odorat, et défenses immunitaires.

 

Cet animal, le « parasaurolophus » , disposait d’une corne creuse pouvant atteindre la longueur de 1,80 mètre, à la fois caisse de résonance et organe sensoriel tapissé de cellules olfactives. Son efficacité était encore augmentée par une cloison longitudinale qui en doublait la longueur utile, et le « parasaurolophus » pouvait probablement percevoir les odeurs à plusieurs dizaines de kilomètres : « John Ostrom suggested that it housed expanded areas for olfactory tissue and much improved sense of smell of the lambeosaurines, which had no obvious defensive capabilities” (Ostrom, John H., 1962. The cranial crests of hadrosaurian dinosaurs, from the Journal of Postilla, vol. 62, pages 1–29.)

 

De l’olfaction aux protections immunitaires : => clic

 

 

 

 

 

 

 

 

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11.     Darwin (1809 – 1882)

HMS The Beagle clic

 

Ø      Darwin : « The descent of man » = « La descendance de l’homme »)   [48][49] 

Ø      (le texte original entier avec index, traduit en français par Edmond Barbier, Préfacé par Carl Vogt : 721 pages en pdf) ;

Ø      Autour de Darwin ma réflexion sur l’individu  ((Darwin s’y attarde également) : clic

(Darwin est à lire absolument dans le texte tant sa lecture est agréable d’une part, et tant tout ce qu’on a pu faire dire à Darwin est souvent fantaisiste, d’autre part :

Ainsi : Il ne parle jamais des mutations au hasard dans la nature ; il ne dit jamais que Dieu n’existe pas, sinon que la création scandée en 6 jours ne peut être comprise, car l’évolution est un phénomène continu ; etc. Cf. plus précisément en note de bas de page ici ;

Voyage du Beagle (1831- 1836) ; pdf. en anglais : clic en français : clic .

Je crois de plus en plus à l’intérêt de prendre beaucoup de recul pour considérer « l’embranchement » de notre espèce (les « quadumanes (singes) catarrhinins » de Geoffroy saint Hilaire (1772 – 1844) – participe à l’Expédition d’Egypte) – e-book gratuit : lHistoire naturelle des mammifères -  et ses ineffables particularités dans des ensembles beaucoup plus vastes, en remontant avant la préhistoire.

Par bonheur, les travaux abondent maintenant, en archéologie, médecine (biologie (ADN), embryologie, etc.

L’Egypte ancienne, proche de la Vallée du Rift, mais qui finalement recueillit aussi tout l’héritage de l’Afrique de l’Ouest à une époque où le Sahara était vert représente un terrain d’exploration privilégié dans un ensemble monde présent dès l’origine.

 

Il y a 200 ans, avant le déchiffrage des hiéroglyphes par Champollion, on avait fini (petit à petit entre le VI siècle Av. J.C. – Cambyse – et l’avènement du christianisme) par en oublier et ignorer presque tout !

Et puis j’ai eu l’idée peut-être surprenante, mais pas tant que ça, qu’on devrait peut-être commencer par la fin pour expliquer le début – mais on ne connaît pas la fin !

C’est bien ainsi qu’on démonte de Z à A un avion fini pour comprendre le pourquoi et le comment de son architecture.

L’obstacle idéologique d’un tel fouillage de la nature tient en partie dans notre culture actuelle en ce que l’idée de « prévision » mènerait à celle de « créateur » dogme si rejeté que ce rejet même interdit d’en comprendre l’histoire.

 

Car il ne faudrait pas croire que les dictatures idéologiques n’appartiennent qu’au passé, même si les doctrines à la mode aujourd’hui ont changé : Tout n’est maintenant du qu’au hasard ! (« tycho-cratie »). (Même après 2010, depuis les philosophies de l’Antiquité jusqu’aux neurosciences, en passant par la psychiatrie, etc.) ce qui même comme façon de dire, pourtant n’explique rien (simple façon de ne froisser aucun tabou – avatar opportuniste de la « zéro-lâtrie » moderne)

 

La phrase de Roger Bacon citée ci-dessus reste entièrement d’actualité : … « Parce que les choses sont au-dessus de votre intelligence, vous les appelez oeuvre du démon. Les théologiens et les canonistes dans leur ignorance les abhorrent comme des productions de la magie

 

Or, l’invocation de Dieu est une vision anthropomorphique du monde qui n’est qu’un langage et que contrairement à ce qui se dit, par exemple Darwin (La descendance de lhomme) n’a même jamais cherché à soulever ou à combattre : Il dit simplement qu’il n’y a aucune coupure entre les 6 jours de la création biblique, mais il ne se préoccupe nulle part l’idée de dieu en soi pour autant : Son propos est ailleurs.

Comme aurait pu dire Xénophane de Colophon, « Si les algues avaient un dieu, il serait à l’image des algues »… Sans doute ceci est-il une question de vocabulaire.

La question de la flèche du temps est devenue l’une des questions qui interrogent actuellement le plus la Science (Cf. Univers Janus de J.P.Petit)

 

Mais à côté des tentatives de mathématisation du temps, il y a eu les études plus prosaïques de jacques Monod (l’un des 3 découvreurs de la structure de l’ADN des chromosomes), telles que publiées dans Le Hasard et la nécessité : « La nature bricole » écrit-il.

Personne aujourd’hui ne peut prétendre avoir découvert le passe-partout qui permettrait d’expliquer la nature.

 

 

 

 

 

 

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12.   Coutume et nature.

Blaise Pascal :

Pensées, regroupées par Mme Perrier, sa soeur :

Chapitre VII. Contrariétés.

 

 

 

 

 

 

 

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13.  L’innommable : cannibalisme par peur d’avoir faim !

Le docteur Xavier Maniguet (1946 – 2009), médecin de la Marine Nationale, a longuement étudié l’histoire des rescapés du radeau de « La Méduse ».

 

En 1815, la frégate « La Méduse » qui avait appareillé de l’île d’Aix s’échoue à 160 km au large des cotes mauritaniennes.

149 marins et soldats s'entassent sur un radeau de 20 x 7 mètres avec peu de vivres. Après 13 jours, le radeau est repéré par le brick L'Argus, mais il ne reste plus que 15 rescapés à bord du radeau dont 5 moururent dans les jours qui suivirent. Dès la première nuit 20 hommes se sont suicidés ou ont été massacrés.

Plus inconcevable surtout, il y eut une centaine de cas de cannibalisme !

Les conclusions du docteur Xavier Maniguet sont sans appel : « Les hommes se sont entre-mangés non pas par faim, mais par peur d’avoir faim ! »

 

Le Cannibalisme :

Il est pratiquement inconnu chez les animaux non hommes (inhumains ??? sens très curieux de cet adjectif !) même en état de détresse.

C’est là un affaiblissement de l’instinct « sui generis » chez l'homme.

 

« Le mal est-il en nous ou au dehors ? » cette question a-t-elle un sens ?

Ce qui pose immédiatement les questions « Qu’est-ce que l'individu? Quelles sont ses limites Quelles sont ses échanges. Pourquoi une telle individualisation ? etc. »

Au final, l'individu est-il seulement défini par des signifiants (ce qui ne veut pas dire seulement des mots, mais un système cohérent de signes interactifs)

Et « Qu'est-ce que l'esprit ? » ce mot maître des abstractions ?

Alors que ce mot a pris un sens abstrait qui lui était étranger en latin : « Esprit » vient de « spiro » = « je souffle »,  d’où « re-spiro » = je « re-spire ».

Il était synonyme de la vie en tant qu’elle est un échange incessant entre un soi-disant corps et un soi-disant monde extérieur : La vie est l’incessance de cet échange (Bien plus nécessaire que l’alimentation solide, ou même liquide. Notre premier besoin est l'oxygène.

 

Les animaux ne se livrent pas à la recherche de ce qui ne concerne pas directement leurs fonctions organiques majeures : Ils ne cuisinent pas ; Leurs stratégies de lutte ne font pas appel à la recherche de nouveaux armements et la parade sexuelle ne nécessite l'achat d'aucun vêtement.

Mais pour nous aujourd’hui l’essentiel de nos efforts et de nos dépenses est passé maintenant dans la lutte contre notre semblable, et c'est ce que j'appelle « le budget défense » : Cela va depuis les clés sur les portes blindées jusqu’aux assurances et tous types d’occupations abêtissantes mais contraignantes, sans le moindre intérêt pour personne, mais qui sont devenues tellement envahissantes qu'ils est devenu proprement impossible à chacun comme à tous de réunir toutes ces exigences : Autrement dit la tranquillité domestique devient une utopie.

On en vient à devoir surveiller les panneaux de limitations de vitesses en même temps que ce qui se passe sur la compteur kilométrique et dans le rétroviseur,

A ce jeu, tout le monde est perdant, à commencer par les vendeurs de postes d'auto-radio, car il devient difficile d’écouter un émission même stupide tout en roulant.

D’où viennent toutes ces horreurs ?

Du feu à la pollution aérienne:

Le fait nouveau qu’est la généralisation de la pollution aérienne (apparu en un siècle) est tellement majeur que même si on en parle beaucoup, on en parle mal ou insuffisamment puisque aucune précaution envisagée n'est une réponse à la mesure du fléau.

Pire, sa dimension ne me semble pas être correctement appréciée (par exemple comme cause de la disparition des animaux sur terre)

Le feu est à l’évidence la cause de toutes ou quasiment toutes les pollutions aériennes – dont quoiqu’en disent les ignorants, le CO2 ne fait pas partie puisqu’il ne présente aucune toxicité pour les animaux (Il est facile aujourd’hui de s’instruire dans le détail à ce sujet) et est plus léger que l'air.

Il est le nécessaire stimulant de la respiration de la majorité des animaux et de la totalité des animaux terrestres (non-aquatiques)

Le CO2 intervient - peut-être - dans le réchauffement climatique, lequel n'a pas grand chose à voir avec la pollution aérienne des basses couches de l'atmosphère (quelques centaines de mètres)

Mais entre les puits de pétrole et le CO2 des hautes sphères de l’atmosphère^, il y a de la chimie (acides) et ce qu’on appelle les « particules » grosses ou fines, PM 5, PM 10, etc. qui sont irritants et cancérigènes, responsables de l’asthme, des bronchiolites, bronchites… graves dont on parle peu.

Le feu est un signifiant infernal dans tous les mythes, mais est aussi créateur de lumière, devenue divinisée dans les panthéons indo-européen (Agni-Ignis, Zdeus, Mazda, Dieu (= jour); et jusqu’au mot Jés-us (= « fils de Dieu » [lumière du jour] en grec, d’après moi) : Etrange côtoiement !

Pollutions alimentaires et autres.

Il n’est presque plus nécessaire de parler de la pollution alimentaire :

Les aliments achetés en grande surface ont ou peuvent avoir un code barre et une traçabilité. Tout le monde en parle. Ils sont payant.

En matière d’achats alimentaire, le consommateur se fait peut-être beaucoup abuser par les emballages (petits, souvent presque vides et obligeant à y laisser une grande quantité de produit inaccessible) que par les produits eux-mêmes.

Plus stupéfiant encore, la toxicité pourrait être une conséquence de l’emballage même quand le produit est excellent !

La situation des pollutions aériennes est complètement différente.

Elles ne sont pas monnayables, n’ont pas de code barre ni de traçabilité organisées. Beaucoup de gens n’en perçoivent rien. De fait elles sont parfois inodores, et ne peuvent être perçues que par leurs effets immédiats ou différés, ces derniers étant les plus graves puisqu’ils n’entraînent pas la soustraction aux polluants – de ce fait acceptés en toute tranquillité.

La pollution aérienne est presque en totalité une conséquence du feu.

Nul ne peut dire pourquoi l’usage du feu a été inventé. Il n'y a probablement pas eu une seule cause, mais je pense que déjà la défense, ou peut-être l’attaque (contre d’autres hommes ou des animaux) ont joué un rôle prépondérant alors que les livres des écoles parlent surtout de la cuisine et du chauffage : Les premiers hommes apparus ont nécessairement étés adaptés à un écosystème qui ignorait la cuisine et le chauffage (sinon les bénéfices du soleil)

Elle a peut-être été la cause de la disparition des dinosaures à la suite d’une éruption volcanique (si ce n’est pas d'un météorite) - à l’exception notable des oiseaux.

Elle pourrait devenir celle de la disparition des hommes et de beaucoup d’autres animaux. Son apparition récente dans l'histoire du monde est peut-être ce qui explique notre absence totale de protections naturelles : La nature aurait pu par exemple prévoir de nous doter de la possibilité de longues apnées comme c'est le cas des phoques ou des baleines. Mais ce n’a pas été le cas.

Quant aux protections artificielles, elles sont tout simplement impossibles.

Les conséquences de la pollutions ne sont pas seulement la stérilité lointaine ou le cancer devenu obsédant, mais absolument immédiates.

Quoique cette cause ne soit jamais évoquée, elle a peut-être sa part jusque dans la disparition des abeilles.

Dans les embouteillages, j’ai déjà signalé mes observations prouvant de manière que je crois irréfutable que l'agressivité des automobilistes augmente strictement en fonction de la pollution extérieure – et donc, pas seulement en fonction des « attaques » des adversaires au volant - en comparant les comportements des automobilistes (chauffeurs et passagers) dans diverses situations d’immobilisations forcées, soit à Paris, soit à la campagne, durant plusieurs heures (donc, en général moteur éteint , mais la pollution persiste en l’absence de vent – ou enserrée dans une allée bordée d’arbres)

J’ai eu l’occasion de constater même en service de psychiatrie des problèmes neurologiques moteurs graves d’origine cérébrale chez des agriculteurs provoqués à l’évidence par les produits utilisés et non pas ingérés.

Mais en vérité, quelle est la différence réelle d’effets selon le mode de pénétration – alimentaire – cutané - ou les voies respiratoires, sinon que l'estomac est plutôt mieux équipé pour se défendre que les muqueuses nasales ou les alvéoles pulmonaires ?

Chaque jour, chacun a pu remarquer qu’il n’est plus du tout dans le même état de tranquillité et d'ouverture d’esprit lors de son retour à la maison qu'à son départ : Il est inutile de s’attarder sur la réunion des conditions extérieures indispensables à l’exercice de fonctions mentales complexes.

Une question pourrait être alors : Quel est l’intérêt des fonctions mentales complexes ? – D’abord l’élaboration de stratégies appropriées.

Alors pourquoi l’écrire ?

Car le travail est difficile et pénible. L’écriture est une mémoire, un moyen de communication de soi à l’autre ou de soi à soi  qui défie le temps et l’espace.

Plainte quand les autres moyens sont soit épuisés ou hors d'atteinte.

Calcul.

La pulsion d’écrire:

Très peu étudiée :.Elle l’a été par le Péruvien-espagnol Mario Vargas Llosa, auteur en particulier du livre très drôle «  La tia Julia y el escribidor » (mot forgé par lui)
Je crois que la pulsion de recherche scientifique est du même ordre : tous ces travaux sont des alertes qui dépassent toujours l'égoïsme individuel même s'il est en jeu - car quoi qu'on en veuille, il existe une interdépendance de fait entre tous les éléments du monde.
Aujourd’hui, presque plus personne n’attend du dit progrès une amélioration de la vie - le nombre des cancers en France est passé d'environ 30 000 à 3 millions de malades en 50 ans (chiffres fournis par le professeur Belpomme de l'Institut Gustave Roussy.

Etiologie sociale :

Essentiellement le commerce, et plus que tout, le mariage du commence avec l’administration ont engendré depuis très longtemps une civilisation de « consommation-gavage-poubelle » obligatoire pour le profit - ou plus simplemeent par la mécanique - des quelques maîtres (une poignée) du commerce et d'un nombre sans signification d'ordinateurs et de chaque roue dentée broyeuse du système, humaine ou mécanique (Cf. film de Charlie Chaplin)

Le commerce n'est pas du tout l'échange - ni même un achat ou une vente :Il commence le jour où quelqu'un achète un objet dans le but de le revendre plus cher.
Un jour dans ma cuisine, je me suis dit : « Je ne vais tout de même pas jeter ça ! Et même s’il y a des moisissures, après tout, c’est de la pénicilline ! »

Et de me dire : « Laissons faire et regardons les choses avant de solliciter le vide-ordure »

J’avais dans le même esprit transformé un frigidaire en frigidaire solaire.

Naturellement, notre société fait tout pour nous compliquer la tâche du refus de consommation.

Cette révolte contre les lois et l’organisation du commerce est peut-être à l’origine d'une part de la chimie, mais les découvertes elles mêmes tombant ensuite rapidement entre les mains des commerçants eux-mêmes , ou des armées, la fuite est devenu infernale...

Le problème dans notre lutte pour la vie dans notre société n’est pas de pouvoir acheter, mais de ne pas avoir besoin d’acheter.

Mais aucune solution individuelle n’existe.

Le progrès ne serait pas d’abord destiné à fabriquer des fours à micro-ondes pour faire cuire des gâteaux comme on le raconte aux enfants : Il ne serait d’abord motivé que par un besoin de fuite en avant (de moins en moins possible) même si ce but n’apparaît plus à chaque instant dans l’esprit du chercheur.

La recherche fondamentale pourrait bien être d’abord celle de l’homme emprisonné, mais l'effet pervers d'une exploitation cupide de sa recherche le conduit à l’être encore davantage.

La recherche, comme l'écriture sont peut-être davantage issues de l’horreur que du plaisir.

 

 

 

 

 

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14. CO,  CO2,  et micro-particules.

 

C’est l’avilissement des français qui fait repartir les chinois ! Film comique ; Message fort ->

 

<- Jean Yanne : Livre : « L’apocalypse est pour demain » 1977 : La vie se passe désormais entièrement dans les automobiles. L’apocalypse, orchestrée par « le préfet de police », arrive, non pas de façon spectaculaire, mais insidieusement, et personne ne s’en aperçoit : Présentation in : « Archives INA sur Dailymotion » : Clic . 

Cf. 2013 : « Des robots pour faire les prises de sang » (2013)  Clic.

 

« Breiz atao tse tung » :  Film : « Les chinois à Paris », 1974. sur YouTube :  Clic

Est-ce maintenant ce terrible « hiver nucléaire », terreur des « années de guerre froide », qui nous arrive à bas bruit [50] ?

Sauf que cet hiver prend en attendant des allures de fournaise asphyxiante, grâce aux soins diligents des brûleurs, fumeurs et en-fumeurs de tous acabits : sur terre (véhicules à moteurs thermiques, appareils monstrueux, centrales nucléaires, à charbons, bois brûlés, industries, etc.) ; sur mer et dans les airs (kérosènes).

Il est vrai que « l’hiver en question » devait aussi commencer par quelques très belles démonstrations en plein air d’un lâcher de bombes portées à quelques millions de degrés Celsius.

Il faut avoir peur du feu !

Les vraies données dont on ne parle pas :

Le CO2 est plus léger que l’air : c’est pourquoi il monte : « effet de sphère ».

Mais le CO2 est non toxique, et aussi indispensable à la vie que O2 l’oxygène

(découverts par Lavoisier, guillotiné le 8 mai 1794, lui qui avait été si généreux avec les paysans de Freschines durant le terrible hiver 1788-1789 : « La République n’a pas besoin de savants ! » lui dit son juge )

1. Le CO2 (= gaz carbonique) est le seul stimulant naturel des « centres respiratoires » de tous les animaux qui ont besoin d’air – et aussi de sang - pour respirer. Il est plus léger que l’air. N’a aucune toxicité.

 

4.    A l’inverse le redoutable CO1 (= oxyde de carbone) très différent, également incolore, inodore et sans saveur, est plus lourd que l’air, et très rapidement mortel en se combinant irréversiblement aux globules rouges. Il faut placer les détecteurs de CO au sol.

 

3. Mais on oublie toujours de parler des effets sur le climat des « micro particules » issues des fumées : En fait ce sont des goudrons opaques et cancérigènes.

La visibilité moyenne dans tout l’hémisphère Nord a été divisée par 2 en 100 ans : Ce n’est à cause ni du CO ni du CO2, lesquels sont transparents, et dont on ne va pas nier l’accroissement de production, mais des micro-particules – qui elles, participent à une inversion des superpositions des masses gazeuses thermiques : (le tout se passe sur seulement 12 km, épaisseur moyenne de l’atmosphère)

L’air devient opaque réalise une isolation thermique pour les rayons Infra-Rouges du Soleil ->. Les I.R. ne frappent plus le sol à cause de l’enveloppe de micro-particules -> Si la chaleur reste en altitude, le système est stable, le sol reste froid et les vents réguliers disparaissent laissant place à des déchaînements cycloniques passagers (La terre continue de tourner !)

La chaleur reste en altitude ->. Le froid étant maintenant en bas et la chaleur en altitude, les couches d’air sont stables -> Disparition des vents et des pluies ;  Les glaciers fondent, mais les rivières gèlent.

Mais la mort par étouffement pourrait précéder ce stade.

 

Les guerres pourraient n’être que « la partie émergée de l’iceberg », de quelque chose qu’on appellera comme on voudra : Tout le monde sait que certaines choses ne peuvent pas avoir de nom.

KATYN : Le film Katyn de Andrzej Wajda, sorti en 2009, est en accès libre en espagnol, sur youtube, sous le titre « El bosque de la masacre » : complet clic ; extrait : clic .

Le témoignage vécu de Billotte au camp de Katyn-Mitchourine dans « Le temps des armes », etc. clic.

Les archives ayant été ouvertes – puis refermées – la totale responsabilité de l’union soviétique est confirmée.

Mais les archives soviétiques furent tenues secrètes durant 50 ans, et les fait n’ont pas figuré au procès de Nuremberg.

WIKIPEDIA : Au total ces exécutions massives de membres de l’élite polonaise en divers lieux de l’ouest de l’URSS à la suite du partage de la Pologne entre l’Allemagne nazie et l'Union soviétique ont concernés environ 22 000 victimes plus 60 000 déportés (essentiellement les membres de leurs familles). Même si les Allemands menaient également des opérations anti-polonaises (opération Tannenberg, opération extraordinaire de pacification) et que la Gestapo et le NKVD coopéraient, il n'existe pas de preuve que les Allemands connaissaient le massacre de Katyń avant la découverte des charniers en 1941 à la suite de leur invasion de l'URSS.

Le 10 avril 2010, le Tupolev qui devait conduire la délégation polonaise à la commémoration de ces tragiques évènements s’écrase à Smolensk.

Il n’y aura aucun survivant. clic .

 

 

 

 

 

 

 

 

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 15.  Le 17 juillet 1940, Léonce Vieljeu.

 

Maire de La Rochelle, il propose à la délibération du Conseil municipal le texte suivant :

"Ce n'est, mes chers collègues, ni le lieu ni l'heure d'épiloguer sur la tragédie qui se déroule d'autant que nous ne sommes libres ni de nos paroles ni de nos actes.
Qu'il me soit permis, cependant, de dire ici qu'un homme comme un peuple ne saurait être moralement grand ni matériellement fort s'il a comme objectif l'exercice de ses droits au lieu de l'accomplissement de ses devoirs.
Or on n'a, depuis trop longtemps, parlé aux Français que des droits de l'homme sans leurs apprendre les multiples devoirs du citoyen... Il faut que les générations qui nous suivent aient un sens plus moral et plus viril de la vie si elles veulent contribuer au relèvement de la Nation …».

Il sera plus tard arrêté avec onze de ses compagnons du réseau « Alliance ». Ils seront exécutés au camp de Struthof (Bas-Rhin) le 1er septembre 1944. (Cf. détails )

 

 

 

 

 

 

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16.    Voile et moteur.

 

 

Ce chalutier a conservé son « tape-cul », voile arrière à fonction équilibrante ;

autres voiles ferlées.

Les autres voiles sont ferlées.

L’apprentissage de la voile n’a pas à être confiné dans l’économie de loisirs : Il ressortit à la compréhension de la nature, à l’anticipation, à la sobriété : Un voilier n’a pas de freins, souvent peu de réserves, mais renouvelables, sans pertes et sans pollution, en énergie aussi bien que - en principe - en nourriture.

Il enseigne le choix des mots justes, des routes, de l’équipage et de l’équipement, et, au prix de ces soumissions et de frugalité, le voilier possède une autonomie presque illimitée tout en respectant la vie des océans, bien davantage que les navires à moteurs – même lorsque ces derniers, avec leurs cohortes de plongeurs et de bathyscaphes, prétendent la défendre ! [51]

 

Sur la Loire :

 

Le vent, un don du ciel

Air, souffle, esprit, animation, don du ciel, dans tous les sens du mot…

sans code barre !

 

 

« Le Vaurien » qui a fait une magnifique carrière dans tout l’hexagone et même le monde

Dessiné d’abord au milieu des années 1950 pour le Centre Nautique des Glénans, il fut le premier véritable voilier pur devenu rapidement populaire pour une initiation didactique (écoles de voile)

Robuste, en contre-plaqué marine sur 4 mètres de long pour 8 m2 de voilure, et livrable à très bas prix, maniable et capable d’aller très loin en mer, véritable VTT des mers.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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18. Civisme

Fumer tue ! »

 « C’est pour ça que je ne fume pas, j’enfume les autres !

D’ailleurs, il n’y a pas beaucoup de tabac, c'est surtout des herbicides, ça passe plus vite dans le cerveau;

On peut aussi mettre des filtre à l’amiante pour aller plus vite.  »

 

 

 

 

 

يا سلام19.  

 

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Le 30 novembre 2015 la sociologue marocaine Fatima Marnissi est décédée à Rabat.

 

Ecrivain et sociologue, Fatima Marnissi figurait en 2013 en 15ème place dans le classement des 100 femmes les plus influentes du monde arabe (Magazine Arabian Business).

Affectueux souvenir d’une traversée de Paris en moto, témoignage d’un courage aussi grand que celui d’un engagement idéologique  Surpris

Mes condoléances à tous ses proches.

 

 

 

 

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 20.

a) Indécence ou Provocation ? : Choisir son centre de jeûne !

 

b) Les bobos et les bonbons

 

a)

Centre de Jeune de luxe : Payer pour jeûner !

 

Et s’ils y allaient à pied, à Fès ?
Pour le même prix ils auront bien mérité un couscous et sans grossir !.

 

 

b)  « Rond-point des Champs Elysées » :

C’est le titre d'un livre de l’académicien Paul Morand (1888 – 1976) paru chez Grasset en 1935.

Il m’est difficile ici de résister à l'envie de mentionner une. Page – « ENFANTILLAGES » - de ce vieux livre que je découvre, tant je la trouve, brûlante d’actualité.

L’écrivain se plaint de l’infantilisation de la société française et de la pusillanimité de ses idéaux.

Cinq ans plus tard notre pays sera envahi mais, grosso modo, il faudra attendre les années 2000 pour parler de la guerre - et alors plutôt trop !.

Morand écrit en 1935 qu'il «  ne voudrait pas laisser Hitler se targuer d’être le seul à prétendre vouloir redresser la morale en Europe. ». Il n’en fut rien.

Parlant de l’après 1914 : « ... Au nom de Freud, on fit des cures de puérilité comme on fait des cures de raisin. La santé avant tout ! Des bébés de cinq ans aux octogénaires, tout le monde se mit à lancer une petite balle. Mais la petite balle est devenue un but en soi …. »

 

Les anciens grecs, rappelle-t-il, admiraient l’idéal du « kalos x'agathos » « du beau et du bon » (bien connu de tous ceux qui ont étudié l'Antiquité classique)

Mais aujourd’hui, dit-il, dans un vigoureux jeu de mots, l’idéal est devenu celui « des bobos et des bonbons »

Le mot « bobo » pourrait donc dater au moins de cette époque.

Puis : « Nos peintres et nos poètes s’exercent aux tracés malhabiles, aux couleurs sans danger; notre culte pour le primitivisme de la famille des Rousseau (de Jean-jacques au douanier) et pour le vagissement de l’écriture automatique ont une même et profonde racine : la peur de grandir; nous demandons que l'Etat nous donne le sein : Plus que de gouvernants, nous avons besoin de gouvernantes ;. etc. )

 

Le chapitre suivant a pour titre SAUVE QUI PEUT ! : Tout le monde a peur de tout et de tout le monde et : « ... - La moitié des gens ont peur de ne pas gagner leur bifteck, l’autre moitié de se le faire prendre ; tous d'avoir à la manger seuls. Bref, notre âge  qui se croyait si sûr de lui, donnera sans doute à l’histoire le spectacle d’un sauve-qui-peut généralisé. »

La défaite de 1940, cinq ans plus tard, lui donna hélas raison.

 

 

 

 

 

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21.  Yes yes, maintenant c’est par là !

 

 

 

 

 

 

 


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22.    De L'IMAGE et du SON   :   La langue et les représentations

 

 

 

Sensation -> Influx (neuronal) -> représentations -> traces (mnésiques) idées -> expressions ( somatiques et extra-somatiques) ->

 

L’écriture et l’énonciation.

 

La langue et son évolution.

 

 

 

 

 

 

 

Linéaire B : C’est du grec ! ->

(Crète, Pylos, Mycènes, Tirynthe, Thèbes)

XIII-VIII siècles av.JC.

 

 

 

 

 

 

Pour introduire au sujet, voir : Etymologies  dans ma page « La conversion religieuse de la Grèce ».

 

Les sujets auxquels je suis le plus sensibilisé et compétent sont :

1.       la linguistique

2.      la biologie (principalement l’embryologie la neurophysiologie et la biologie moléculaire (ARN, ADN, neurotransmeteurs, etc.) : Je m’intéresse tout particulièrement à un sujet presque jamais traité dans la littérature scientifique : le croisement des fibres nerveuses appelé « décussation » (cf. ma page web décussation)

3.      Et leurs correspondances mécaniques.

 

1.  LANGUES :

Elles évoluent et se mêlent ou se repoussent comme les molécules de la génétique.

La langue « ourdou "(même mot que « horde » en français et qui serait un mot turc) cumule les particularités d’être la même langue que le hindi (langue indienne – issue du sanscrit (qui a donné le persan  et toutes les langues européennes), mais qui s’écrit avec l’alphabet arabe (un peu déformé, mais plus facile à lire que les lettres suspendues indiennes)

Le ourdou, lu et parlé au Paki-stan et en Afghani-stan, a reçu un important vocabulaire arabe du fait de la conversion à l’islam – que les Indiens n’ont pas acceptée.

Ainsi, l’ourdou cumule des mots dont on peut retrouver la dérivation en anglais ou en français comme en persan.

Officiellement, on ne voit pas de rapport entre l’arabe et les langues européennes : Pourtant l’alphabet, sous des apparences graphiques éloignées, est presque le même, et d’origine asiatique dans les deux cas.

 

Parmi les langues européennes , il existe des règles simples mais très strictes de correspondance des langues du Sud (grec, Latin, Français espagnol, etc) aux langues du Nord qui déterminent des immenses pans entiers de vocabulaire : Les règles phonétiques sont parmi les plus spectaculaires :

Or il n’y a pas plus d’une ou quelques dizaines de règles fondamentales :  Exemple : Le « P » des langues du sud est devenu le « F » des langues scandinave, germaniques ou anglo-saxonnes. (Cf. dictionnaire de R. Grandsaignes d’Hauterive Larousse 1948) Ainsi Pater devient Father ou Vate  (autres règles pour le « t ») Pous (pied) devient « Foot) « pro, prae, pré » devient « fore » en anglais (be-fore) Et ainsi de suite

Au moins aussi importante que la question des mots est celle de la grammaire (ce qui est nécessaire pour programmer les logiciels de traduction) s;

Et la grande question de toutes les questions est la question du sens

Enfin, je ne devrais pas omettre de signaler – même dans une fenêtre de notes de type pense-bête -  ce fait probablement important pour la compréhension des mécanismes et de l’évolution du langage, que j’ai constaté à tant de reprises que je pense que le fait est une constante : l’écrit, manifestement né pour supporter l'oral, influence en retour l’oral.

Il en a probablement été ainsi depuis que l’homme a appris a tracer le moindre trait sur quelque paroi jusqu’à l’impression tactile de nos émotions SMSisées sur un écran tactile de téléphone.

J’en rapprocherais aussi cette observation qu’une religion datée – dont les dogmes sont en principes faits pour être conservateurs (au pareil d’une langue) – est régulièrement influencée et modernisée par une autre plus récente, dont bien sûr elle ne se recommandera pas.

 

2.  BIOLOGIE : Les principes de la mécanique moléculaire (et de la physique) ressemblent énormément à la structure de ces lois simples :

A partir de 4 nucléotides (ADGT – qui sont 2 couples de 2 bases puriques et 2 bases pyrimidiques) on fait tous les ADN (et ARN en changeant une base et un sucre) et de là tous les organismes vivants (dont on ne sait pas très bien dire ce que l’on appelle vivant) qui vont des virus aux embryons de poulets, aux poissons et aux mammifères, en passant pas les génomes, les monstruosités et les cancers.

L’évolution : Là aussi est la question énigmatique du sens , Quel est le sens de l'évolution?

Le sens du sens de l’évolution est-il à entendre dans un autre sens que celui du sens ?

 

Puis vint la mécanique des hommes, qui est loin d’arriver à la cheville de la nature… Le cheval ressemble à un 4 roues à l’arrêt et au pas, mais bien plus à un vélo à la course, etc   

 

3.  CORRESPONDANCES, lois MECANIQUES : Des détails – presque tous inconnus des chercheurs, tant en linguistique qu’en biologie moléculaire – sont affaires de spécialistes – qui ne sont d’ailleurs jamais assez spécialisés pour maîtriser leurs connaissances – mais mon propos est autre : Il est dans la comparaison des lois de la linguistique (langue et langage – sémiotique et sémantique) et de la biologie.

Comme certainement beaucoup d’autres, je suis convaincu que des leviers de correspondances existent, et sont une des clés des créations et procréations : Quels sont-ils ?

Ce qui est le plus frappant, c’est à quel point ce qui peut sembler être un détail, comme le déplacement d’un radical hydroxyle, ou son équivalent dans une langue (une erreur de copiste…) changera toute la descendance d’une espèce. Bien sûr, il y a une multitude de régulations.

Il est clair que ce travail pourrait avoir une dimension philosophique, existentialiste, etc. – si tant est qu'il soit possible de l’énoncer, et c’est ce qui n'est pas sûr.

Mais ce n’est pas mon propos, qui est seulement la recherche de lois partagées.

Bref, comparaison n’est pas raison !

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Autres notes

Notes en mémoire : comprendre la physique à partir de la médecine)
On a souvent dit que l'homme est à l'image (réelle, non "virtuelle"!) (plutôt modélisation) du monde. Reste à préciser .Evolution des espèces.

Ø       Des nœuds et des pliages

Ø       les nœuds (inexistants dans la nature) excluraient toute croissance (hormis dans le virtuel)

Ø        les pliages au contraire abondent dans la nature : embryons aux ailes repliées dans l’œuf, fœtus in utero, etc - Position reproduites en partie dans les momies incas ou égyptiennes. Intérêt du sujet en médecine et en chirurgie

Ø       Les pliages des membres sont aussi très souvent des position de repos très durables (cf. hibernation ; question du "sommeil pradoxal")

 

Ø       intérieur et extérieur : construction mentale fallacieuse

 

Ø       Quand on dit « je perd mon temps » ou « je dois vivre avec mon temps" il ne s'agit pas du même temps puisqu'un est propre à soi et pour  l'autre est le contraire.

 

Ø       Quelle est vraiment la nature du possessif ?

 

Ø       Que signifient les règles d’accord totalement fantaisistes ?

Ø        Selon les langues l'accord se fait avec le possesseur ou avec l’objet possédé (cas du français)

 

Ø       mais en français il change de genre pour la phonétique : On dit « ma voiture » mais « mon automobile » :

 

Ø       Le pronoms personnels : je lui ai dit => fait au pluriel : je leur ai dit (s’accorde avec les personnes mais sans "s" ).

 

Ø       Mais j’ai vu ses maison =>fait au pluriel j'ai vu leurs maisons (s’accorde avec l’objet possédé et avec un « s »)

 

Ø       Et  pronoms différents au masculin :  ils vont vers eux, Mais pronoms identiques au féminin : elles vont vers elles 

 

Ø       La 3 eme personne n’a rien à voir avec les 2 autres  En grammaire arabe les 3 personnes s'appellent 1) le locuteur( moutakallem)  2) l’allocuté (khatib) 3) l'absent.ghaïb) et le verbe a un féminin pour les personnes 2 et 3.mais pas pour 1.

 

Ø       Question du point de départ de la stimulation et du point de la représentation de sa localisation à partir de l'impact de l'arrivée

 

Ø       Le proverbe : Les paroles volent [pour se répandre] et les écrits restent [pour être enterrés]

 

 

 

 

 

 

 

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1968 - 2018  :  « Plus mixte que mixte et plus peur de l’autre que jamais ! »      

 

Mixité , selfishes , selfies , à qui servent les smartphones ?

23. 

XX

XY

 

Convivial : [52]  50 ans au moins ont passé depuis la généralisation en France de la mixité dans tous les locaux accueillant la gente publique, sans exception de fonction, écoles, hôpitaux, casernes et églises, pour toutes activités à l’exception notable des toilettes, mais j’en oublie peut-être…

Un certain hôpital psychiatrique au moins, a vu là l’occasion de prouver sa grande avance sur son temps, en introduisant une nouvelle distinction dans la distribution des toilettes, celle de soignants/soignés ! J

J’ai eu l’occasion de gérer un viol : J’ai insisté auprès des administrateurs pour que la chose fût portée devant la justice et fus convoqué par Madame la juge qui a cru dans un premier temps que je voulais cacher l’affaire. La justice une fois rendue ne retint qu’un attentat à la pudeur et la réputation de l’hôpital n’en fut pas ternie.

 

Mais un ton léger sied mal à des affaires aussi importantes et il me semble qu’un véritable bilan devrait être fait : Quel effet sur le niveau moral des relations sociales, sur le niveau des connaissances, etc. ? Bref de tous les avis dans tous les domaines.

Sachant - ce que tout le monde sait - que le mélange des sexes, d’autant plus qu’il est charmant, peut être cause de distraction, qu’en résulte-t-il dans tous ces lieux dont l’usage premier n’est justement pas en principe destiné à ces rencontres ?

Que disent les chiffres ?

Ce travail n’est pas le mien, mais il me semble que rien n’est fait, et il me semblerait important.

Je remarque aussi ce que je crois en être un contexte indissociable :

 

  1. Le côté convivial de nos rues et métros a presque entièrement disparu, au profit d’un nouvel ordre urbain, celui des SDF et des cartons et des maisons digicodisées.
  2. Les mariages entre humains aussi ont disparu, alors que d’autres types de mariages sont apparus, comme le mariage  – tyrannique - « du commerce avec l’administration »…
  3. Les pourquoi de la mixité n’ont jamais été dits.
  4. Le tout « télé- » qui distancie chacun partout (-phone, -vision, -médecine, -achat, -réalité, -rencontre, -péages, manifestations télé-guidées…) ;
  5. Les mythes d’un « Graal exotique au bout du bout du monde », de l’exotisme chartérisé en 3 jours au « dialogue Nord-Sud » en éternelle attente…
  6. La mode du vélo avec oreillettes, etc. etc. Tout cela évite soigneusement les rencontres.

 

Qu’en résulte-t-il objectivement quant aux chiffres, et subjectivement quant au bonheur ?

On a – c’est déjà ancien – parlé de « fracture sociale » Moi je vois surtout une immense fracture entre les (fake !) images joyeuses du petit écran de tous les jours (télé : oui, mais : réalité, c’est moins sûr !) et de l’autre coté le spectacle de la porte sur rue…C’est une sorte de fracture entre télé et proximité : C’est « l’approche » qui craint.

En ce cinquantième anniversaire d’une année emblématique, Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs les sociologues, qu’avez-vous à en dire, en 2 colonnes sur le + et le -?

 

Dernier point : On s’atermoie sur les « parités » introuvables ! « Suite aux nouvelles dispositions du code de la santé publique visant notamment à prévoir la parité au sein des Conseils de l'Ordre, les déclarations de candidatures seront faites en binômes (femme-homme) et la composition des Conseils départementaux a été modifiée, l'effectif de ces Conseils devant correspondre à un multiple de quatre.»

Comment ne pas s‘apercevoir que cette « parité » est justement le contraire de la « reconnaissance des équivalences » ?

 

 




 

 

 

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24. Rien n’est plus prévisible que la démographie

Pour la France, pus on regarde de près les chiffres depuis 100 ans, plus on a de raisons d'être effrayés : une nation qui n’a plus d'enfants disparait.

Pourtant, ce qui est prévision n’est pas « fait avéré »

L’avenir est peut-être écrit mais on ne le sait pas : C’est là toute la différence entre le passé et le futur

« L’apoptose européenne ? » Peur de mourir ou peur d’exister ?

 

 

Démographie française prévue pour la période 2005 – 2050 – source : MACSF  janvier 2008

« Jeune, j'ai eu des illusions; j'en suis revenu bien vite.

Les grands orateurs qui dominent les assemblées par l'éclat de leur parole sont, en générai, les hommes politiques les plus médiocres ; il ne faut pas tes combattre par des paroles, ils en ont toujours de plus ronflantes que tes vôtres; il faut opposer à leur faconde un raisonnement serré, logique : la pratique les tue.

Au Conseil d'État il y avait des hommes beaucoup plus éloquents que moi; je les battais toujours par ce simple argument : deux et deux font quatre. »

 

Napoléon  - 17 avril 1821  (Cf. infra.)

La situation démographique européenne (la population italienne a déjà commencé à décroître) est connue depuis de nombreuses décennies.

(cf. l’inquiétude énoncée déjà par Peyrefitte - qui avait été ministre de la culture en 1968 - dans son livre « Le mal français – 1976 »

Les chiffres mis ici en parallèle ne peuvent en rien supporter aucune comparaison qualitative ( car la situation est pire encore !) :

Les activités, les besoins, les possibilités d'un homme entre 0 et 20 ans ne sont en rien le symétrique de celles d’un homme entre 60 et 80 ans.

La population française passerait de 63,4 millions en 2007 à 70 millions en 2050 mais le nombre des retraités passerait de 13 millions en 2003 à 23 millions la même année.

 

Plusieurs remarques s’imposent dès 2008 : l'augmentation possible de l'espérance de vie, la faible natalité et au total le vieillissement considérable de la moyenne d’age de la population (en 1963 1/3 des Français avait moins de 20 ans)

Une certitude : Avec les « retraites par répartition » les cotisations des actifs n’assureront que des niveaux de plus en plus bas de pensions aux retraités.

 

 

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DEMOGRAPHIE FRANCAISE de 1900 à 2015

Le rôle spectaculaire des antibiotiques dans la seconde moitié du XX ème siècle.

 

Ce genre que tableau est en général mieux lisible sous forme de graphiques qui donnent les années sur l’axe horizontal, j’y reviendrai 

Il doit être complété par la forme de la pyramide des ages.

Les chiffres donnés pour la France par Wikipedia (jamais assez détaillés pour l’analyse qu’ils méritent)  montrent :

 

 

1) Diminution : La population française avait diminué sans guerre de 1 million d’habitants entre 1935 et 1940, ce qui est considérable (1/40 ème) Il est probable que cela soit une conséquence de la dépopulation due à la guerre de 1914.

 

2) Baby-boom :

Au contraire, et en parallèle, la seconde guerre mondiale a fait 10 fois moins de morts en France.

Mais la guerre a été suivie du « baby-boom » Si peu de parents étaient morts à la guerre, beaucoup ont étés prisonniers. Mais contrairement à une idée reçue, le baby-boom correspond très peu à une augmentation de la procréation.

 

Durant tout le XX ème siècle, à part les années 1905, 1910 et 1920, seules les années 1950, 1955, 1960 et 1965 donnent un fécondité par femme supérieure à 2,5 mais de peu : 2,9 ; 2,6 ; 2,7 ; 2,8 puis retombe à 2,4 en 1970.

Le phénomène  baby-boom est du, certes, à cette natalité, mais aussi à la diminution spectaculaire de la mortalité infantile et périnatale qui passe de 52% en 1950 à 21% en 1965. Elle continue à baisser ensuite mais depuis 2005 s’est presque stabilisée autour de 3,6.

 

La baisse de la mortalité périnatale a concerné aussi celle des mères jeunes.

 

Ce qui reste vrai est donc l’augmentation rapide de la population de 1950 à 1970 en France.

 

4) Comment interpréter ces résultats ?  A la recherche des causes

 

EVOLUTION DES COURBES :

 

- La population française avait perdu sans guerre 1 million d’habitants entre 1935 et 1940 et pour la première fois le chiffre des décès dépasse le chiffre des naissances (hormis les 2 guerres mondiales qui ne sont pas détaillées)

- De 1945 à 1970 le baby-boom a été une réalité pour des raisons surtout médicales alors que le vieillissement de la population aujourd’hui découle essentiellement de choix d’idéaux. 

- Un vieillissement de la population peut être du à : 1) une diminution du nombre des jeunes individus 2) une augmentation du nombre des personnes âgées 3) un allongement de la durée de vie

La pyramide des ages (qui ne figure pas dans le présent tableau) et le diagramme ci dessus montrent que nous sommes dans le second cas.

- Le vieillissement moyen de la population est devenu alarmant car 1) Les progrès dans les ages les plus jeunes sont insuffisant à rétablir une pyramide des ages de forme équilibrée 2) De plus, ces améliorations ont quasiment atteint les limites de leurs possibilités 3) Enfin l’allongement de la durée de vie marque une pause : Désormais l’espérance de vie diminue depuis 2016 aux USA.

 

Même en 1935 - première année démographiquement alarmante - 643000 naissances pour 41,5 millions d’habitants témoignait d'un dynamisme beaucoup plus fort que les 760421 naissances en 2015 pour une population de 64,3 millions d'habitants.  Depuis 1935, le dynamisme global des naissances semble avoir baissé régulièrement, les seules bonnes nouvelles étant venues de la diminution de la mortalité infantile et surtout périnatale (pour la mère et l’enfant) et de l’allongement de la durée de vie, maintenant arrivés à bout de souffle.

L’année 1935 ont éclaté dans toute l’Europe des  manifestations de graves désespérances, suivies en France du Front populaire (institution des congés payés en 1936) en Espagne de la guerre civile 1936-1939, etc.

Quant aux apparences elles sont rendues trompeuses dans une société à l’affût des nouveaux consommateurs que sont par nécessités ceux qui s’installent dans la vie – donc ciblés et valorisés.

Au contraire les vieillards, souvent sans descendance, réelle ou apparente, car leurs fonctions traditionnelles n'ont pu que disparaître, sont perçus comme d’autant plus encombrants et rejetés à la rue ou onéreusement placés, et remarqués pour une raison inverse de la précédente.

Mais au qualitatif, la société actuelle ne produit sans doute pas davantage de vieillards plus exceptionnels que ne le furent Démocrite ou Sophocle, lequel rédigea sa dernière œuvre à plus de 90 ans.

Aujourd’hui le renversement avéré de la pyramide des âges est davantage du à l'arrêt de la procréation qu'à un réel vieillissement des vieillards.

- Je ne sais pas quelle est l’impact des avortements à toutes les époques dans ces chiffres.

- Étant donnés le passage de 41 millions d’habitants en France en 1950 à 48 millions en 1965 je me demande comment a été comptabilisée la population française qui vivait dans les départements algériens (et à Pondichéry) devenus pays étrangers en 1962. Il faudrait voir une véritable courbe enregistrant des à-coups démographiques importants que Wikipedia ne donne pas.

- En 2020 le taux de fécondité semble être tombé à près de 1,6 bébé par femme - comme on dit, mais le mâle n'y est pas pour rien, il faudrait être capable de le montrer - et reste insuffisant pour empêcher maintenant une baisse inéluctable de la population française, étant donné qu’il n'y a plus à attendre de diminution de la mortalité infantilo-maternelle péri-natale.

 

ROLE DE LA MEDECINE :

 

Les antibiotiques : La mortalité périnatale comportait aussi la mortalité de la mère en couches, de laquelle on pouvait rapprocher celle des victimes d’avortements - toujours jeunes. Toutes ces vies ont été sauvées par les antibiotiques – qui ont presque été « une face cachée du plan Marshall » !

 Après 1970, le maintien d’une démographie honorable n’a plus été obtenu par procréation, mais grâce à une diminution des mortalités maternelles et infantiles périnatales et à l’allongement moyen (tous ages confondus) de l’espérance de vie, également preque toujours obtenu grâce aux antibiotiques (guérison des maladies infectieuses intercurrentes quel que soit l’age : de la septicémie pour infection dentaire à la syphilis… qui a disparu)

 

Autres facteurs biologiques : Parmi les autres causes biologiques les plus tangibles, je ne sais si on a étudié dans le détail la production ovarienne des femmes (rendue d’autant plus difficile à apprécier que les cycles ovariens naturels sont presque devenus rares) remarquons : 

f.        Une réduction de pratiquement 50% de la fertilité masculine durant ces 30 dernières années. On s’interroge avec raison sur l’incidence des toxiques, parmi lesquels, comme d'habitude mais certainement à tort, on retient davantage les produits alimentaires – souvent évitables – que les toxiques aériens – en général inévitables et souvent non perçus.

g.      Mais on ne saurait oublier les subtiles interactions naturelles d’un environnement inhospitalier, et, à défaut de cibler le poison, souvenons-nous que le phénomène est également bien connu de tous les éleveurs d’animaux en détresse ou en captivité.

 

CONTEXTE IDEOLOGIQUE :

 

Les idéaux : Force est de constater que le déclin démographique est concomitant de l’épanouissement de vastes tendances ou idéologies :  Vacances et grèves (devenues subintrantes) , développement de l’oisiveté (sans développement parallèle de l’instruction et de la culture) , consommation (plus ou moins imposée) et, sous formes mal verbalisées, comme un non-droit au travail et comme un non-droit à la connaissance de sa propre culture, et même simplement langue, au présent (abandons de l’enseignement du grec et du latin, mots tabous1, interdictions de l’enseignement des religions, etc.) Aujourd’hui, entre revendications d’une oisiveté téléguidée et des stéréotypes de nouvelles « dépendances librement réclamées » (libéralisations des drogues et comportements contre instincts et nature - nature pourtant réclamée…) - et toujours en demandes de nouvelles lois pour le faire : tout est peur, recherche de peur et surtout peur des libertés :  « Malaise dans la symbolisation !» :  Circuit oscillant d’un père à abattre ou à ressusciter,  recherche de servitudes aussitôt décriées, la vie et la mort à fois ( A quand les « tripolaires » ?)

 

Les tabous : Je crois à l’importance de la langue mais elle n’est pas innée… Au minimum, si on ne veut rien apprendre, qu’on n’en fasse pas une guerre !

« Race » signifie « racine » donc « origine » ; « ethnie » signifie « nation » donc « groupement » ;  les noms de couleur des  mers (noire, rouge, blanche) viennent d’un repérage par dénomination cardinale géographique. Je n’aurai de cesse de dire qu’on ne peut expliquer la langue française – difficile - et ses emplois, sans connaître le latin, comme c’est le cas de l’emploi des mots courants et de leur genre, d’où découlent batailles sur le sexe des anges, apologie de la « femme virile (???) » et quiproquos pour lesquels on se bat stérilement : « homme  » vient du latin « homo, hominis »  de la racine « humus = la terre » et est tantôt masculin, tantôt de genre indifférent – sans rapport avec le grec « homo  = semblable » ;  les pronoms personnels et leurs cas : « on » vient du latin « homo » au nominatif et reste toujours au cas sujet ;  et les antonymes : « lui » au cas direct ou indirect, tantôt masculin : « c’est lui qui est venu » tantôt de genre indifférent : « je lui ai donné, je lui ai dit » selon des règles précises et explicables, etc.

Notre langage est un chiffrage qui a deux caractères essentiels, d'être partagé mais essentiellement acquis (comme aussi celui de l’intelligence artificielle) à la différence des codages génétiquement transmis, partagés et innés, des expressions émotionnelles, des communications semio-chimiques (phéromones, cf. Farzam Ghaemmaghami) etc. et de la déconnexion discordante des robots d’avec l’ensemble physique de notre monde sensible.

 

L’ensemble écosystèmique : Un démographe sociologue devrait être amené à chercher parmi les causes - sinon du déclin démographique ou des idéologies létales laquelle est la cause première - peut-être en amont quelle en est la cause commune : Curieusement en apparence, travail, productions et natalité ont prospéré de conserve 1. J’ai plusieurs fois entendu : «  Puisque je n’ai pas eu la chance de pouvoir faire mon service militaire… »

 

Abandon des principes et du rattachement aux attaches traditionnelles :

 

J’ai cru apercevoir, avec toute la part de ma subjectivité – et cela par mes recherches rendues possibles grâce à l’apparition d’internet - formidable machine qui ouvre l’esprit sur encore d’autres démystifications à venir du « temps » dans tous les sens des mots - que les travaux de médecine les plus soigneux en France à mes yeux (et desquels bien souvent le monde entier est encore redevable) sont majoritairement centenaires; et dans d’autres domaines aussi, géographie (les cartes IGN de randonnées sont de reprises des cartes d’Etat Major de la guerre de 1914 (mais il faut maintenant cliquer sur « loisirs » pour trouver une maison !) ou  sur les inondations territoriale (Insula Rhea du dr. Kemerrer est d’avant 1900) etc. en précisant que soigneux ne signifie pas performant, mais en général clair et fiable.

« Travaillez, prenez de la peine c’est le fonds qui manque le moins ! » Pour avoir oublié la vieille fable, chaque jour notre pays semble déchoir davantage dans tous les classements internationaux (sauf peut-être pour la production du talc !) Même si notre absence naturelle de ressources pétrolières y est pour quelque chose - ce qui est très loin d’être sûr -- à mon avis la vraie cause est à chercher dans l’esprit

On a abdiqué en 1962,  sans y être contraints celles que nous possédions (on sait les problèmes que pose le Sahara aujourd'hui) au profit d’une autre maintenant également culpabilisée : Je n’en préconise aucune - tout au contraire - mais maintenant le « fardeau touristique »  prédateur et asservissant  (mais sacralisé comme un Sauveur) nous mine intérieurement et extérieurement : La vente de nos terres va dans le même sens. La qualité de la vie en France est passée à la 27e place internationale en 2019.

Souvenons-nous de la tristement prophétique lettre de démission envoyée à Louis XVI par le ministre de la marine La Luzerne en 1791 – et il n'était pas question du pétrole ! - après que nous perdîmes une possible suprématie mondiale face à l’Angleterre dans la guerre de 7 ans (1756-1763) (défaite amnésiée et tabou, sauf par les Canadiens !) et eûmes les 10 ans atroces de la grande Révolution de 1789 à 1799  (« Par trop de franchises et de libertés chet-on en plus grand servage ! ») :

 

Etienne Taillemite , dans « L'Histoire ignorée de la marine française » Ed. Perrin 1988, écrit :

 « L'un des traits les plus permanents de notre histoire est bien une extrême méconnaissance des Français, à presque toutes les époques, de l'importance des espaces maritimes et du rôle moteur des océans dans le développement des civilisations…

Peu après avoir quitté ses fonctions en 1791, le dernier véritable ministre de la Marine de la monarchie, le comte de La Luzerne, adressait au roi un plaidoyer qui conserve toute son actualité.

Évoquant d'abord le rôle moteur de l'économie maritime et les dangers d'une récession, « Quel homme versé dans les détails de l'administration, écrit-il, ne prédirait pas aussitôt, non seulement que plus de 100.000 matelots, ouvriers des ports, etc., et leurs familles qu'ils soutiennent sont condamnés à mourir de faim, mais que le même sort est réservé à plusieurs millions de citoyens habitants de l'intérieur du royaume et qui ne se sont jamais doutés eux-mêmes que notre navigation fournissait le seul débouché que pussent avoir les récoltes qu'ils moissonnaient ou les marchandises qu'ils fabriquaient dans nos manufactures ».

Il ajoutait :  « Je regarde la France comme condamnée par sa position géographique et par l'excès même de prospérité qu'elle a atteint, sous peine d'éprouver les plus grands malheurs, à être une puissance maritime… »

 

Le sort de la défaite de Trafalgar le 21 octobre 1805 sera pratiquement décidé dès 1791.

Napoléon n’y pourra plus rien.

_____________________________________

 

Parmi les premiers "naturalistes", Darwin (in : « The descent of man »)

montre que dans l’histoire, en dessous d’un certain seuil de diminution (populations de l’Amérique et de l’Océanie) un peuple ou une espèce a toujours fini par disparaître en totalité, quelles que soient les mesures mises en oeuvre pour sa protection.

C’est ainsi qu'il explique la disparition des chaînons intermédiaires manquants parmi les espèces (animales ou végétales)

Il en retrouve les causes premières dans les modifications de ce que l’on appellerait aujourd’hui leur écosystème.

 

Même livre : Extinction des races humaines pp. 198-202 Clic :

Ce chapitre pourrait demander une suite agrémentée de nos connaissances actuelles qui pourrait être un sujet de thèse car Darwin, lui, reste sans réponses sur les causes.

Au premier abord, on pourrait penser que le changement d’écosystème suffit à provoquer l'extinction.

Mais Darwin s’en étonne par ailleurs en remarquant que les nouvelles conditions pourraient au contraire paraître plus confortables.

Dans ces conditions, on doit conclure que - c’est le changement en lui-même-  qui est la cause du déclin.

Mais pourquoi alors ce déclin ne touche-t-il que les chaînons intermédiaires - sortes « d’entre deux » des populations - comme si ils en venaient à occuper l'espace d'une place indécidable ?

C’est une sorte de « quantification » de la biologie, laquelle ne se produit ici ni à l’échelle particulaire ou cellulaire ni à l’échelle individuelle au sens administratif ni à l’échelle au contraire beaucoup plus large d’un ordre biologique, mais à une échelle qui elle-même semble constituer un « indivisible » : Ce phénomène montrerait qu’ici, la nature préfère une franche différence ou différenciation.

 

Une Apoptose épigénetique ? :

 

A - L’apoptose est une mort programmée génétiquement mais l’acquisition génétique et sa conservation sont des choses qui restent en grande partie inexpliquées.

En biologie – mais en réalité cela vaut à quelque degré pour toute la physique - on est obligé d’abandonner les représentations simples mais artificielles distinguant l’enveloppe de son contenu, l’intérieur de l'extérieur, le monde de son habitation, etc, puisque la biologie crée le monde en même temps qu'elle l'habite.

Finalement on devient incapable d'expliquer la conservation ou l'abandon d'une construction sans l'introduction d'une intentionnalité permettant la continuité de la vie dont les caractéristiques sont l’inverses de celles de l’entropie de Clausius.

Les modèles universitaires actuellement enseignés sont sortis victorieux des polémiques du XIX eme siècle. Cependant, si la théorie de « l’évolutionnisme » est un acquis scientifique considéré comme une grande avancée, son explication reste dans l’attente.

L’explication repose sur une cascade de causalités hasardeuses : Des mutations génétiques dues au hasard, dont certaines seulement seront conservées pour des raisons essentiellement inconnues :

5.      les mutations : Si on sait comment en favoriser l'apparition, on ne sait guère comment les orienter. Il faudrait d’ailleurs disposer de deux termes différents pour distinguer « le fait » du « processus en cours » car une mutation se produit dans une durée, temps de nombreuses étapes durant lesquelles interagissent de nombreux processus, et même si le processus met en jeu des quantités quantifiées, leur sommation produit un résultat qualitatif qui échappe évidemment à tout calcul.

Dans ces conditions, il est impossible actuellement de calculer la part du hasard dans les détails de l’opération.

6.      Le hasard à défaut d'être saisissable dans le déroulement ne serait qu’à l’origine de ces mutations. Car tout dans la nature dément le caractère aléatoire de l’évolution. Mais c'est ici qu'il faut faire une distinction entre « un fait non encore accompli » et « l’accomplissement du fait » et donc les 2 sens du mot mutation dans la réalité : Car comment pourrait-on rejeter l’idée de hasard dans l’évolution, mais l’admettre dans le déroulement du processus au niveau cellulaire, moléculaire ou atomique ? On retrouve ici une difficulté que rencontre toute la physique, d’avoir des lois différentes suivant des niveaux en réalité eux-mêmes indéterminés.

Au total, ce que l’on observe est à la fois l’inverse du créationnisme qui est « l’apparition séparément d’êtres évolués tout faits » et « l’inverse de l’évolutionnisme aléatoire »

Quel que soit le niveau, pour ce qui concerne la matière non vivante, on a toujours cherché à établir des lois. Pourquoi ne ferait–on pas de même pour la matière vivante ?

Alors que pour ce second cas, on n’a recours presque exclusivement qu’aux statistiques ou aux lois statistiques lesquelles sont philosophiquement à mi-chemin entre la certitude et l'incertitude. On se heurte donc à la fois à une incompréhension des phénomènes et à une inexactitude fondamentale des approches mathématiques. Toute évolution du vivant dans la nature est produite à la fois :

    1. Dans la soumission aux lois de la nature en partie inconnues
    2. Et en réaction d'opposition contre les forces et contraintes résultant des lois de la nature : Par exemple, il suffit de regarder le cliché radiologique d’une tête fémorale osseuse pour s’apercevoir que les travées osseuses dessinent de magnifiques ogives gothiques destinées à lutter contre la pesanteur due aux forces de gravitationnelles, en tout semblables aux ogives d’une cathédrale gothique. Et je me souviens ici d'un ami maçon qui m'a appris qu'une ogive gothique était de construction plus facile qu'une arcade romane, parce que la clé de voûte nécessitait un étayage plus facile à faire, en opposition à la pesanteur, dans le cas d’une arcade gothique : Il est plus facile de construire du gothique que du roman, lequel est aussi plus résistant à la pesanteur, mais moins résistant à des poussées horizontales. Mais un horizon est-il horizontal ? De même encore, à l’extrême, il est radicalement impossible de construire une ligne droite horizontale au dessus du vide en alignant simplement des pierres. Au regard de ces forces – et d'autres aussi - la physique du cercle est plus naturelle que la physique de la ligne droite.

 

7.      Les sélections enfin, par la lutte, la sexualité, la viabilité etc. La liste ne sera close que lorsqu’on connaîtra la fin de l’Histoire.

B - L’épigenetique est un complément génétique (transmissible) acquis au cours de la vie, mais plutôt destiné à une meilleure adaptation – donc pour la vie - des interrelations entre une classe de vivants et son environnement. L’adaptation est évidemment elle aussi évolutive comme ses modes d’expression, la notion d’amélioration, voire de ses idéaux, etc. .On voit bien que l’épigénétique est peut-être à la base de toute la génétique, mais que les notions de classes, groupes, améliorations, etc. restent aussi incertaines que les modes de transmission et tous les objectifs téléologiques.

C - La Supra-Genetique Trans Generationelle : Il faudrait parler de « supra-génétique trans générationelle » : Certes la génétique est par définition « trans-générationnelle » mais il se dégage aussi dans l’évolution « un aspect de continuité supra générationnelle » qui est la poursuite d’un mouvement directeur orienté – avec entêtement - vers une forme nouvelle. Il est difficile de dire en quoi la matière vivante diffère de la matière non vivante et la séparation entre elles ne cesse de reculer. mais elle apparaît sans doute avec plus d’insistance comme définie à l’avance et par sa fin – comme le ferait un architecte qui tracerait d’abord un plan en fonction de ses objectifs : Le vivant est la production manifeste d’une intentionnalité qui reste à définir, qu’il révèle. Finalement, il est peut être beaucoup plus simple de recourir au concept et aux effets du temps négatif  (qui est peu-être une modalité d’abolition du temps)

Il n’est pas rare que des notions qui paraissent de prime abord rébarbatives deviennent ensuite d'un usage familier.

 

Pour  l’évolution : clic et pour le temps négatif : clic

 

« Entre 1989 et 2005, le taux de spermatozoïdes des Français a diminué d'un tiers. En parallèle, la proportion de gamètes bien formés a été réduite d'autant. En continuant à ce rythme, les Français deviendront tous stériles d'ici quelques décennies. »

In « Futura Santé » à partir du Journal Le Monde ; Blogs : « Sélection scientifique de la semaine (numéro 281) » le 29 juillet 2017 par Pierre Barthélémy. : Clic .

 

Natalité et éducations : Alors que la télévision rend compte de mobilisations pour les retraites et les EPAD, le véritable sujet est celui des enfants et de la natali

Aucune politique nataliste n’a été recherchée depuis 50 ans. C'est même exactement l'inverse sur tous les plans

Cf. supra dans cette page sur ces points : Lois déresponsabilisantes et surprotectrices, et finalement océaniques, d’un Etat – fait essentiel - choisi par ses citoyens.

Cf. aussi : L’analyse comparée des peuples nomades et sédentaires par Ibn Knaldoun (supra : clic) ainsi que même les considérations médicales de ce grand sociologue sur les pathologies liées aux comportements (maux et maladies des sédentaires : clic)

La natalité en France peut être appréciée à de nombreux points de vue importants : Par rapport à la morbidité et à la mortalité, à l'augmentation ou à la diminution de la démographie, aux rattrapages, par provinces, par rapport à l’Europe, au monde ; etc. En France la natalité a été forte par rapport au reste de l'Europe jusqu'à la Révolution de 1789.

Sans données ni compréhension de leurs significations, on ne peut pas discuter de ces choses. Or les compte-rendus médiatiques sont beaucoup trop parcimonieux ou vagues.

La question était de même nature dès les années 1990, quand, alors que les données sanitaires et de la pollution en France et à Paris étaient déjà connues, les populations ont été maintenues dans une ignorance qui se poursuit aujourd’hui. Puis surviennent les déconvenues.

S’ajoutent maintenant les problèmes multiples dont sont victimes les enfants eux-mêmes, exprimés occasionnellement par eux par des impulsions physiques malheureuses non retenues, découlant probablement, pour une part, des idéaux dérégulés et déstabilisants enseignés et/ou de l’absence d’enseignement des idéaux et des comportements appropriés à la vie sociale, en réponse aux innombrables sollicitations et même provocations du monde actuel.

J’ai entendu dire qu’il est difficile d’apprendre aux enfants ce dont ils ne voient pas l’intérêt !

Le sujet est trop grave et trop profond pour être traité ici, car dans ces conditions, on ne voit pas pourquoi les enfants devraient faire le moindre apprentissage de ce qui leur sera utile 25 ans plus tard.

Dans ces conditions, l’école paraîtrait à la fois insuffisamment présente, mais aussi, maladroitement quand elle l’est en disparité avec l’autorité parentale, ou en concurrence phagocytaire avec elle.

Le remède n’est donc pas de mettre des gendarmes dans les écoles, mais d'y remettre les enfants... qui les fréquentent de moins en moins – à la condition d'enseigner le savoir et les faits et non leur dissimulation ou leur interprétation.

Les parents sont moins nombreux (au sens familial étendu du mot « parent » et au sens de « famille monoparentale ») et d’age moyen plus élevé qu’au siècle précédent, mais s’ils devaient être remplacés, cela gagnerait à être dit car les repères sont un enjeu vital pour les enfants.

Cela doit d’autant plus être souligné que les grandes fratries ayant pratiquement disparu, les fonctions d'appartenance et de soutien qu'elles représentaient ont également disparu sans être remplacées par les autres groupes de convivialité qui sont différemment identitaires.

Ni les recommandations sanitaires ni les cours scolaires d’éducation sexuelle n’ont empêché le recul de l'age de procréation, recul qui augmente les risques fœtaux.

Sur le graphique ci-dessus, la tranche d’age intermédiaire tombe de 72,3 % à 62,4 %.

Le mythe récent mais entretenu d’un bonheur repoussé et sans travail a trop longtemps entretenu la séduction de duperies néfastes. Si l’arrêt est indispensable en tant que remède aux incapacitations de la vie, ou à la durété du travail, sa généralisation homogène est fondamentalement aberrante. L’attente d’un bonheur fait d’hypothèses par construction chimériques entrave les engagements « au temps et au lieu du présent » au profit d’attentes puériles ou vaines ou de temps qui ne viendront pas.

Le double sémantisme du mot progrès (avance et amélioration) témoigne suffisamment du quiproquo.

« Le droit au travail est le droit le plus intangible du citoyen et le le plus sacré de la république » selon l'expression de Louis XVI (que je cite dans « l'invention de la psychiatrie »

 

MAIS LA REALITE EST BIEN PIRE QUE TOUT CE QUE POURRAIENT LAISSER SUPPOSER TOUS LES CHIFFRES :

 

 La guerre est une sélection naturelle à l’envers !

 

Citons du livre « L’homme stupide » (1919) du grand médecin Charles Richet (1850 –1935) (prix Nobel pour l’ana-phylaxie (= « sur-protection » donc effet inverse) peu connu pour des raison idéologiques évidentes :

 

Téléchargeable en pdf ou Word 2001 (le fichier en Word comporte des liens hypertexte de retour)

 

« … On prétendra peut-être ‑ car il y a quelques amateurs de la guerre ‑ que les générations actuelles sont malheureuses, mais qu'elles travaillent pour les générations futures. Le présent est exécrable, certes, mais il s'agit de préparer l'avenir...

 

Eh bien ! soit ! Parlons de l'avenir !

 

L'avenir, c'est la naissance de nouvelles générations plus vigoureuses, plus braves, plus intelligentes que les générations passées. Et alors, évidemment, ces nouvelles générations seront d'autant plus brillantes qu'elles seront issues de générateurs plus excellents. Telle est la loi d'hérédité. Elle est absolue. Pour fortifier une race, il faut choisir les meilleurs. Ce serait l'affaiblir, l'anéantir même, que de prendre pour la perpétuer des avortons et des débiles.

 

C'est vrai pour les chiens, les chevaux, les pigeons. C'est vrai pour les poires, les pommes et les raisins. C'est vrai pour les champignons et les microbes. Une espèce, pour progresser ou même seulement pour se maintenir, a besoin d'une perpétuelle sélection. Aussi la Nature, pour l’empêcher de disparaître, condamne-t-elle à la stérilité ou à la mort tous les individus défectueux.

 

Or la guerre fait aussi une sélection, mais c'est à rebours. Elle élimine les braves, les jeunes, les forts, les vigoureux, les beaux, et ne laisse survivre, pour perpétuer l'espèce, que le rebut humain.

 

Nul doute n'est possible. Dans une bataille, et à plus forte raison dans une série interminable de dures batailles, ce sont les meilleurs qui ont succombé….

 

Tous nos régiments d'infanterie se sont renouvelés cinq ou six fois. Des deux millions de soldats qui sont, partis en août 1914, et qui ont continué à se battre, il reste à peine quelques centaines d'hommes valides. Les autres sont des prisonniers, des malades, des morts ou des mutilés. Il ne survit ‑ sauf quelques glorieuses exceptions ‑ pour perpétuer l'espèce que les réformés et les lâches…. »

 

La question dialectique qui traverse le livre – lequel témoigne d’une éloquente culture - est que :

-         d’une part la civilisation occidentale est, parmi toutes les autres de tous les continents, celle qui est, en connaissances et réalisations, la plus évoluée,

-         mais que encontre-partie, elle est, par le point extrême de violence meurtrière, insupportable et injuste des guerres qu’elle a atteint  - et qui lui semble inhérent à la nature de cet « homme stupide » même civilisé – elle est bien plus cruelle que n’importe quelle violence de la nature même primitivement animale. (Il cite « the struggle for life » de Charles Darwin (1809 –1882)

Le mot « sauvagerie » – qui conviendrait ici pour en subsumer tout ce qui est présent et mis en cause – mériterait donc d’être évoqué dans son double sens :

D’une part par comme une référence à une nature sauvage plus douce que celle de l’homme moderne (le mot sauvage vient de « selva = forêt » en latin)  telle que conçue par JJ Rousseau, voire certains écologistes, et d’autre part à l’inverse dans son sens de cruauté, sens figuré qu’il a largement pris dans le langage ordinaire.

-

 

 

 

 

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25.« O tempora, o mores ! » « Ô temps, ô mœurs ! » in : Cicéron, catilinaires.

Notons que « tempora » et « mores » sont en latin les pluriels de « tempus-temporis » et « mos-moris » alors que – fait rare –

la forme des mots français qui les traduisent est invariable : des « s » au singulier ; Le premier mot ne varie pas ; et le second n'a pas de singulier.

 

Le ressenti culturel du sens de mœurs comprend toujours un ensemble de comportements.

L’expression de Cicéron a toujours été retenue comme remarquable.

 

L’échelle humaine, la morale, le temps

Qu’est-ce que la morale ?

A quoi sert la morale? : Essentiellement à la conservation d’un groupe, dont la dimension peut aller jusqu'à celle d'une espèce toute entière, donc de son habitat et jusqu'à un grand nombre de suppositions.

La conservation de l’individu peut être incluse dans cette recherche, bien que celle-ci ne vienne qu’en seconde place et que son importance soit essentiellement relative, momentanée et circonstancielle.

Rien n’est plus faux que le proverbe français « le malheur des uns fait le bonheur des autres !» La morale ne recherche pas ce but.

Au contraire, quand cela est vrai, c’est par suite d’une inadaptation du  système, puisque l’individu est justement nécessaire à la conservation de l’espèce.

Mais c’est pourtant souvent le cas.

Démographie méditerranéenne : 1960 – 1970 – 1990 – 2025 ;  in Georges Mutin: : Géographie du monde arabe

Tout le monde connaît la formulation lacanienne : « Le signifiant est ce qui représente un sujet pour un autre signifiant. »

L’Encyclopédia Universalis la commente en ces termes : «  Si le sujet est représenté par le signifiant, ce n'est pas pour un autre sujet : un signe y suffirait. Si le sujet est représenté par le signifiant, c'est par rapport à d'autres signifiants que précisément il n'est pas. »

Fort bien !

Dans ces conditions, qu’est-ce donc alors qu'un groupe ?

Toute la question du signifiant est celle d’un champ fait de codes et de messages.

Et si la reconnaissance d’un code ne change en rien le contenu du message, elle permet de le comprendre, et peut-être d’y répondre.

Mais quelle est la différence profonde entre le code et le message ?

D’où vient que l’un est enveloppe et l’autre est contenu ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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La balance de la justice osirienne aux temps pharaoniques s'est maintenant parée d'une symbolique de justice, dans une grande partie du monde, mais avec deux plateaux vides. Voulant mettre en garde contre un  vide annonciateur « d'une fétichisation de l'égalité[53] » (qui ne peut mener qu'à l'adoration du zéro) au lieu d’une « justification du mérite » nous ironisons en le comblant par les « particules psychiques » de John Eccles annoncées en 1992.

 

26.            L’État [de] « droict » 

 

 

cf. Etymologie du mot « droit » :  la note de bas de page [54]

 

La survenue de problèmes de logiciels (souvent trop inutilement renouvelés à mon avis) au cours de mon travail explique le désordre apparent de celui-ci ici, qui sera surmonté lorsque j’aurais maîtrisé certains problèmes techniques.

Mais je fais le choix de l’apprentissage comme on peut faire celui de l’apprentissage d’une quelconque lecture ou écriture, plutôt que de m'en remettre à des intermédiaires.

 

EN RÉSUMÉ :

Je ne tente d’expliciter ici dans la formulation « Etat [de] droit » que celle du mot « droit »

Il nous est parvenue depuis la langue latine en passant par le latin médiéval jusqu’à aujourd’hui avec peu de changements phonétiques.

Mais, sous une apparence de vocabulaire conservée, le sens de ce qu'il a exprimé a beaucoup changé.

Ce sens, d’abord géométrique, ne peut être compris d’abord que dans son sens symbolique hautement moral. Puis de là seulement en émanaient ses avatars concrets qui ne sont plus tous transposables formellement dans nos institutions d’aujourd’hui.

La signification d'[Etat de] « droit » est celle d’[un État] droit, franc, direct, non sinueux, sans détours ni gauchissements, dont la sacralité est garantie par une fonction royale avant tout détentrice d’une intercession  religieuse. Durant toute la monarchie, la totalité de la justice est restée entre les mains du roi, devenu ainsi l'arbitre suprême de toutes les fonctions apparues, même au fur et à mesure qu’elles s'individualisaient davantage.

(En somme, c'est le contraire des rond-points aux trajets sinueux et aux règles incertaines)

Au XVI ème siècle, les avatars d'un tel État pouvaient encore être entendus au travers de formulations telles que celle Jean Bodin (1530 – 1596) : « Le roi est tuteur et curateur de la république »

C’est la personne et son geste d'octroi qui étaient sacrés, comme en témoigne l’effet décelable de son émanation dans un mot comme « sanction », mis pour sanctification.

Mais aujourd’hui, roi, intercesseur et religion ont revêtu d’autres habits, mais on n’aperçoit nulle part dans la formulation l'idée d'un corpus juridique (existant coutumier, mais non écrit avant les codes napoléoniens) ni non plus celle de droits individuels par opposition à ce qui serait interdit.

C’est à partir du pluriel du mot, mais dès le Moyen age, que ces sens très différents sont apparus, tout en devenant de plus en plus désacralisées et envahissants, jusqu'a s’imposer à place du grand singulier dans le texte d’une déclaration sémantiquement nourrie d’ambiguïtés en 1789.

 

EN CONCLUSION :

Seules les valeurs morales peuvent ici sans difficultés être transposée dans un monde qui les aura conservées,  intactes car sans doute les plus profondes et les plus nécessaires.

Parmi elles étaient valorisées jusqu’à parfois être confondues les idées de soumission et de confiance.

Lorsque les idées évoluent, soit on emprunte ou forge des mots nouveaux, soit on change insidieusement le sens de mots déjà existant  : Les risque d’incompréhensions ne sont pas les mêmes dans les deux cas.

 

Quant à la généralisation des droits de l'homme au monde entier, elle porte intrinsèquement son aporie : On ne peut assimiler l’homme au monde tant que le monde est fait d’individus. Tous ne fait pas un !

C’est ainsi que l'exportation littérale est devenue - et nous est revenue - partout sous la forme plurielle des « droits humains »

La vie exigerait-elle, serait-elle en permanence à la poursuite d’un jeu grammatical ? (Cf. La castration in : « Démasquer le Réel » de Serge Leclaire)

En pratique, la mondialisation est devenue un multiplicateur (un milliardisateur de uns) de croisements sans rencontres : L’un coupe son bois à la tronçonneuse pour l’hiver tandis que son voisin inconnu enfourne ses fagots dans son véhicule pour les porter à la déchetterie suivant un rite et des horaires imposés... etc.

Perversion mercantile ? Peut-être, mais peut-être aussi inéluctable apparition d’un opérateur dans toute opération.

 

Dans l’usage, chacun sent bien que l’emploi ordinaire de la locution indique le sens de « Etat de lois »

Or aucun mot n’a de sens véritable sorti du contexte de son emploi.

Cela invite donc naturellement à en saisir le sens par rapport à la justice, à l’égalité, etc.

Plus encore, en vérité, aucune loi n’est juste en soi, seule son utilisation en fait – ou non - un usage au service d’une justice juste.

 

Note sur le sens du mot droit en français et en anglais :  

Il me semble qu’en français parlé, le mot droit apparaît  dans une grande quantité d'exclamations avec un sens intermédiaire entre le sens premier de direct et le sens second de permission, surtout dans des expressions vagues mettant en jeu le psychisme ou l’homme dans son état le plus vague.

Ainsi par exemple toutes ces expressions qui parlent au nom du bon sens telles que :  « On a le droit d’estimer que…etc. »

Sachant que « on » est exactement « l'homme à toutes les personnes » mais ne peut se dire aux cas fléchis et si l’histoire du mot droit est ce que nous mentionnons, cela permet de saisir de façon précise comment l’esprit français apparut dans un énoncé très imprécis avec la « déclaration des droits de l’homme et du citoyen » en 1789.

On peut aller plus loin en lisant des expressions de nos voisins comme le « Bill of rights » en 1679 – qui faisait suite à la « Carta Magna » à côté de « Dieu est mon droit » dont les formulations ont évolué vers « the rule of law »

Il ne faudrait pas oublier que right (droit) tout comme rule (règle) viennent tous deux encore de la racine « reg- » mais non « Law »

La devise « Dieu est mon droit » apportée en français en Angleterre en 1066 par Guillaume le Conquérant signifie « une relation directe entre lui et Dieu ».

Elle est conforme au contenu sémantique indo-européen de la fonction royale et proche de ce qu’il adviendra plus tard en France avec le « droit divin » - avec un absolutisme consubstantiel et une allégation du soleil plus clairement pharaonique.

L’origine double dans notre culture (depuis l’adoption du christianisme) – devenu ensuite fondamentalement caractéristique de la culture européenne – mêle en pratique par son énoncé :

1.      La qualité de « droiture » du « roi » indo-européen doté ontologiquement d’une fonction religieuse

2.      avec le contenu religieux des dogmes chrétiens.

Mais le vocabulaire anglais a particularisé la « règle entre les hommes » qui est devenue « la loi » et n’est pas appelée « [le] droit »

Autrement dit le vocabulaire colle de très près aux acceptions, aux mentalités et finalement aux institutions et la France n’est pas l’Angleterre, ce que l'on savait déjà..

La comparaison aide à mieux comprendre les interprétations maladroites de l'expression française ainsi expliquée.

Ainsi encore on cessera aussi de se demander si son écriture doit mettre un pluriel ou un D majuscule, etc. si l’on opte plutôt pour la formulation d’un « Etat droit » qui en soulignerait la valeur morale, mais expression dans laquelle il n’est pas question du peuple, sinon que l'Etat le représenterait – mais il faut alors supprimer le « de » et ainsi de suite..

Dans le vocabulaire, on apercevrait donc ici davantage de duplicité de langage dans notre langue que du côté de celle de ladite « perfide Albion » ce qui a pu être été conséquent dans l’histoire linguistique du monde.

 

En conclusion, L'expression n'a pas d'autre sens que ce qu’elle dit : .il est bon que l’Etat soit droit avec Dieu. Il est bon aussi qu'il soit droit avec les hommes :

Enfin, les langues latines et germaniques emploient maintenant volontiers l’adjectif « humain »  au lieu du mot homme, sans doute pour des raisons proches de celles qui font écrire en anglais Ms. plutôt que Mrs. ou Mss. pour éviter le choix d'un état civil.

 

 

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Pourquoi cet encart et pourquoi ne pas simplement inviter le lecteur à consulter les livres de droit ordinaires ?
C'est que je voudrais in fine ici éveiller le lecteur à ce que je crois être de graves contradictions institutionnelles, qu'il faut espérer remédiables, mais dont il ne trouvera aucune trace dans les livres de droit ordinaires, ni au sujet de leurs naissances pourtant datées, ni de leurs évolutions contemporaines alarmantes : Telles que - en psychiatrie mais la psychiatrie n'a pas vraiment de limites - la conservation des dé-judiciarisations arbitraires du Code Pénal de 1810 (article 64 => 122-1 du CP de 1992)- destructrices pour tout l'édifice.

 

De plus, le français est, à l'origine, un dialecte du latin, et probablement le plus érodé de tous.

Et il continue de se restreindre à quelques sons, et des mots de sens très éloignés ont des images sonores qui se ressemblent de plus en plus (Cf. « le moi et le mois » Comparer « Les eaux de la mer Morte » et « Les os de la mère morte » (la différence entre « mer » et « mère »ne s'entend plus). Et il n'y a rien à voir entre « un rein et une reine » ; Pourquoi ne dit-on pas « j’habite au raz de chaussée » ? etc.Pour y voir clair, en français, on est donc désormais « obligé » de rechercher les origines des sens et des mots.

Au total, autant la culture française est tellement immense – comme beaucoup d'autres - que nul ne peut la posséder en entier, autant la langue elle même est simple voire pauvre, ce qui devient vite une source de confusions lorsque, par exemple, pour comprendre l’expression de quelques mots, il faudrait en connaître l'auteur et même tout son contexte, ses allusions et son époque.

Quant à la grammaire, il faut être un virtuose pour la manier correctement !

Dans les grandes difficultés de la mondialisation, l’anglais tranche à la hache par un vocabulaire pratiquement double de celui du français (l’anglais est la plus latine des langues anglo-germaniques) (« weather et time » là où le français dit « le temps » clic) et l'espagnol reste clair par la bien moindre déformation des syllabes latines, et dit « sano, santo, seno, ceñido, etc » là où le français produit toujours le même son avec « sain, saint, sein; ceint, etc. »

Je me suis demandé en écoutant la radio il y a peu , s’il fallait écrire ce que disait un  sociologue :  « Entre êtres –z- humains » ou bien : « En traîtres-z- humains », etc.  A bon entendeur...!

Ajoutons qu’en latin, en espagnol et en italien, il est très difficile de faire des fautes d’orthographes… de quoi faire rêver un Français !

(La question a été exactement la même au moment de la copie des premiers Corans, ce qui a conduit à la généralisation des signes diacritiques sur les lettres du texte sacré et la plupart des problèmes s'en trouvent ainsi résolus - et le Coran pour la langue arabe est devenu comme l’académie française pour le français)

La privation des français de la connaissance des racines de leur langue, installée peu à peu, mais accélérée par décrets, témoigne de la part de la mission d'enseignement public, d'un arbitraire démissionnaire dont les conséquences sont lourdes.

On pourrait accorder à François 1er l'intention de donner aux français une meilleure inter-compréhension de leur langue, mais je me demande s'il n'est pas arrivé, par appauvrissements, à un résultat inverse.

 

______________

 

 

En conclusion peut-être   :   Les Français dans leur Histoire   :   
             Notre vocabulaire   :   Etat de Droit... divin... romain... humain ?  »


L'étrangeté de l'autre : Des institutions et des mots : (Institiutions, écoles (+++), hôpitaux que nos ordinateurs ne seront pas et ne remplaceront pas... ) :

·         "Peregrini ab antiquis hostes apellabantur, quod erant pari jure cum populo romano" : in : Macrobe - Saturnales

·         "Les Pérégrins (étrangers) étaient appelés " hostes" par les Anciens, parcequ'ils étaient - en justice égale - avec le peuple romain" Cf.infra.

·         NB : Les anciens écrivaient " Hostes " au lieu de "Hospes " : Hostis (étranger, ennemi);          - pet (maître), hosti-pet-s, hospes (hôte); "pot/potis/pouvoir"; despôte (védique "dam-pati"; grec "des-potes"; chef de maison), époux, impôts... " Potis sum pote est " :

·         Pour l'opposition sociale latine des couples : civis (concitoyen)<->civis (concitoyen) // hostis (ennemi) <->hospes (hôte) (réciprocité terme à terme - même quand un "hostis" peut avoir la même justice qu'un "civis")

·         Et l'opposition de création des concepts en grec et en latin : civis (concitoyen) -> civitas (cité) (chez les latins la "cité" est l'ensemble des concitoyens : l'homme organise son territoire) // référence inverse de : polis (ville + lois + tout le territoire) -> politès (citoyen de la ville, des lois et du territoire) (chez les grecs le citoyen est produit par l'institution : ["dèmos" et "nomoi" : "territoire" et "lois"]) Voir infra 2)

·         "Hostia" (hostie) = "victime [expiatoire sacrificielle]"//"victima [en remerciement]" (Ovide, Festus) - Un des rares mots de la liturgie chrétienne emprunté par le grec au latin. Voir plus bas.

 

·         En anglais, « to host"signifie « accueillir » :  Même si l'origine de cette langue est germanique (puis scandinave est normande) on aurait tort d'oublier qu’il est pour moitié au moins, tant dans  ses composantes populaires que savantes, une langue latine, et même hellénique.



              Et de l'humain :
                     Entre « droits  de dieu  de l'homme »...
 et « démocratie » :  ... qui ne sont pas du tout la même chose... bis repetita
                               Entre foi et loi... : ... histoire et rhétorique :




Grèce antique, christianisme et modernité : «… de la sainteté à la santé, autour de l’immortalité … »
« dèmos » et « laos » l'histoire d'un chassé-croisé

De Saint Paul à la GPA - (Lettre aux Galates 3-8) : « Il n'y a plus juifs ni grecs, ni esclaves ni hommes libres, ni hommes ni femmes, car vous n'êtes qu'un en Jésus Christ... de la descendance d'Abraham... héritiers de la promesse » (On ne peut évidemment pas comprendre St Paul ("de la loi à la foi, de la chair à l'esprit, de l'esclavage à la liberté") sans le christianisme, la promesse, et l'héritage : S'il n'y avait pas la dimension religieuse, ce serait exactement le programme de la gauche aujourd'hui dont la principale question est d'ailleurs métaphysique : "foi en quoi ? esprit pour quoi ? liberté de quoi ?")
___________

C'est le moment d'écrire quelques lignes sur la démocratie.
Le mot démocratie en français a été introduit à l’image du mot grec dèmo-cratie (dèmos-kratos = pouvoir du dèmos, avec « è » devenu « i » et non « é »), introduit en Grèce par Dracon - dont le nom n’est pas resté comme synonyme de tolérance... (cf. l'adjectif « draconien »)
Puis Solon a aboli l’esclavage pour dettes, etc. en prenant modèle sur les Égyptiens pharaoniques devenus « le plus religieux de tous les peuples » au terme d’une longue évolution qui a duré 3000 ans

Mais qu’avait été le « dèmos » en Grèce ancienne ? La chose était parfaitement connue en France du temps de la monarchie, comme des révolutionnaire de 1789.
Le « dèmos » avait été « l’élite » de la « polis » C'était l'ensemble des citoyens, sans les métèques (meta-oikoi = domiciliés ailleurs) sans les femmes et sans les esclaves (douloi) très inférieur à la moitié de la population adulte, par construction.
La dèmo-cratie grecque était donc le “pouvoir donné à une élite" par opposition à celui du monarque ou du tyran.
C’est dans ce sens qu’elle a été introduite en 1789 par des révolutionnaires qui ont introduit « les droits de l’homme et du citoyen » il ne faut pas oublier de comprendre et d’y expliquer la présence de dernier terme
Mais l’influence de Saint Paul et la morale de l’Église catholique est toujours restée forte :
La pensée « des droits de l’homme » selon l'Eglise catholique (Saint Paul supra) et prônés par l’Église catholique depuis son origine, d'abord en grec, avant d'être relayée par l'Église romaine qui l'avait combattue durant 300 ans, a ensuite influencé sous une forme ou sous une autre des pans entiers de la pensée mondiale.
Ainsi, pour un Français, dont la langue vient pour moitié du grec et pour moitié du latin, tantôt les termes religieux, tantôt les termes politiques - voire scientifiques - exigent un retour daté à ces 2 sources pour être compris sans anachronismes.

["Ekklesia kata-holikos" = "Assemblée vers le tout, entier, complet".
La préposition grecque "kata" n'a aucun équivalent en français, et c'est pourquoi on l'a gardée comme dans les mots "cata-bolisme; cata-lyse; cata-clysme".
Les latins ont traduit "kata-holicos" par "uni-versus", c'est-à-dire "vers le un", "tourné vers le monde entier un et complet".
C'est ainsi aussi que La "déclaration uni-vers-elle..." des révolutionnaires de 1789 est la traduction en langue vernaculaire de l'expression "déclaration cat-holique..." car l'aspiration est la même, mais les moyens sont différents et la métaphysique se cherche.
L'unité est obsédante en métaphysique, et le Coran considèrerait l'engendrement comme une atteinte à l'intégrité divine ( sourate 112 : "Dieu est un, n'a pas été engendré et n'a pas engendré")
]

En France et avec le temps, « l'esprit des droits de l'homme » n'a cessé de s'étendre et d’exprimer le désir d'accès au pouvoir des classes qui avaient été exclues du régime démocratique dans l'Antiquité grecque, jusqu'à se confondre insidieusement avec ses mots anciens dans son vocabulaire.
Pourtant, « les droits de l'homme » au sens chrétien, et « la démocratie » au sens grec de l'Antiquité, peuvent à l'occasion être inconciliables.
Cependant que l’emploi du mot « dèmos » s’est peu à peu confondu avec le sens du mot « laos » qui est en grec « le peuple sous toutes ses formes »
C’est ce mot « laos » qui a donné le mot « laikos » (=> « laic », à l'origine, = peuple, non clerc, etc.) et le mot « leitos-urgos » (=> « lit-urgie » qui est littéralement « le service public »)
Sans leur histoire presque chacun de ces mots ne pourrait plus aujourd'hui être défini qu'au gré de ceux qui les emploient
Ainsi particulièrement pour les mots "foi" (pistis et fides) et "esprit" (pneuma et spiritus) , nous invitons le lecteur à en connaitre les sens en ces deux langues et selon les dates.
Le mot "citoyen" est même revenu, mais alors attribué à tous, équivalent à "homme" en notre nation (ainsi que "monsieur" en déférence au senior ou seigneur et la "dame" de la courtoisie médiévale)
Ainsi, certes, on aura remplacé « dèmos » par « laos »: Soit ! Mais, pour quoi faire ? Car c’est maintenant la finalité de « l’usage du peuple », qui reste à définir.

1. Dans le christianisme, c’est la morale, le corpus religieux tout entier qui s’applique à tous.
2. Dans la démocratie au contraire, c’est la loi votée qui s'applique à tous. :
La perspective est rigoureusement inverse. !
Pour quoi faire ?
En voulant remplacer « une loi qui s’applique à tous », par « la loi de tous qui s’applique a tous » , on arrive automatiquement à une aporie car c'est la finalité et le sens qui sont perdus - à moins de concevoir comme Saint Paul un "Un en Jésus-Christ" - ou, un cône transcendantal.
Mais la question de la notion "d'individu" pose problème (et si on la repousse, elle devient celle de "qu'est-ce que l'homme ?" parmi les autres animaux, la nature toute entière, etc.)
Ce qui devait être un moyen (obtenir un nombre "majoritaire" pour agir) serait devenu une fin (obtenir un nombre "qui devienne un tout un")
Mais désormais, le « pour quoi faire ?" fait question » et reste sans réponse.
On en arrive à juger la qualité d'une société par l’indice de consommation des ménages. Mais pourquoi consommer ?
L’idéal de l'homme ne reçoit aucune réponse : Est-il le même pour tous ou au contraire chacun doit-il avoir le sien ?
Si le sain a remplacé le saint, le saint répondait à un programme-modèle. Le sain au contraire se cherche en permanence - et à aller au-delà de ce qui était sa seule raison d'être : combattre les adversités, les maladies, etc. : Qu'est ce qu'un surhomme ? par exemple.
Ce qui était sagement relégué au titre de "mythe" devient recherche de réalisation.
Durant un temps nos sociétés ont recherché un idéal biologique tendu par une recherche de longévité - tendu entre mythes et possibilités toujours repoussées - et l'on voit bien maintenant qu’on cherche partout à dépasser le prétendu "naturel" - quoi qu'on dise à l'occasion le contraire - dans l’espace (?), dans le temps(?) dans quelle direction ? et pour quoi faire ?
Existe-t-il une réponse consensuelle ou alors autant de réponses que d'individus ?
De toutes façons, le système ne peut satisfaire aucun programme ni individuel ni consensuel ni même moyen puisque la question toute entière est devenue un combat pour avoir les moyens de combattre, ce qui est différent d’un combat pour obtenir un but moyen.
Il ne peut plus y avoir de but commun s’il n’y a pas de modèle.
Par exemple, chacun veut un enfant, mais pas à son image, et en prétendant qu'il devra être pour lui-même (ce qui n'est donc plus l’éternité d'un patrimoine conservé à travers les enfants) et en mettant tout en œuvre pour lui donner une perfection accomplie, (sans handicap) afin de lui donner le pouvoir d’être libre de se choisir lui-même.
Qu’est-ce qu’un enfant qui se voudrait lui-même être lui-même? Qui se serait conçu lui-même ?
La question va inévitablement devoir être posée en ces termes.
Comme on entend davantage en France les “ intellectuels de gauche “ que les universitaires (savants, en médecine, mathématiques, grec, latin, arabe, etc. ) on en arrive à donner au mot « dèmocratie » tous les sens qu'on voudra jusqu'à ceux qu'il n'a jamais eu et ne peut pas avoir si on le conjugue avec « kratos » (= le pouvoir)
Celui-ci ne peut plus se soutenir alors que d'un poids purement quantitatif, dont on peut s’interroger sur l'intérêt quand il concerne des millions d’individus sans liens entre eux - autre que d'être semblables - et que sa comptabilité numérique est devenue le principal idéal au mépris de tous les autres.

L’anathème : Façon de voir : En 1965, Feynman a été un des trois heureux à recevoir un prix Nobel pour : " la fondation et le développement de l’électrodynamique quantique " (la question est de son rapport avec l’espace temps) et il prononce un discours lors de sa remise du prix. Dans celui-ci :
… je reçus un jour, à Princeton, un coup de téléphone de Wheeler :
« Feynman, je sais pourquoi tous les électrons ont la même masse et la même charge.
- Pourquoi ?
- - Parce que ce sont tous le même électron ! »
Et il m'expliqua au bout du fil :
« Supposez que les lignes d'univers dans l'espace-temps que nous avons l'habitude de considérer, au lieu d'aller toujours dans le sens du futur, forment un nœud compliqué (fig. 36). Alors, en coupant à travers ce nœud par le plan correspondant à un instant donné, nous verrions, au lieu d'une seule ligne, de très nombreuses lignes, qui représenteraient autant d'électrons, à un changement près : si sur l'un des segments, cette ligne représente un électron ordinaire, allant vers le futur, alors sur un segment où le sens est renversé et où il revient du futur, on aura le mauvais signe pour le temps propre ou pour la quadri-vitesse, ce qui revient à changer le signe de la charge et ce segment de la ligne représente donc un positron. - Mais, Monsieur, dis-je, il n'y a pas autant de positrons que d'électrons !
- - Oh, peut- être sont-ils cachés dans les protons, ou quelque chose de ce genre »,
répondit-il… - In: Richard Feynman La nature de la physique. Seuil Point Sciences 1980
Tout cela vaut la peine d’être lu si on pense pouvoir espérer faire autre chose que se quereller vainement ou ne faire que des compétitions.

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Résumés : J'ai déjà écrit sur les fonctionnements différents des codes et de la justice (Hammurabi/pharaons) s'y reporter.
Cet encart est une analyse étymologique du mot "Droit" (dont le sens se résume essentiellement à ce qui est "direct, non sinueux", physiquement et moralement) : loin de critiquer des contenus que justement l'expression ne dit pas, il plaide pour le choix d'un langage explicite : note
[55]

Pour mettre un terme aux multiples dangers qui menaçaient le trône ( « les tyrannicides ! » ) et suivant le voeux des Etats Généraux réunis en 1614, en proclamant "la doctrine du droit divin" le roi déclara tenir son pouvoir directement de Dieu, sans l'Eglise et sans le peuple. C'était le sens d'une fidélité « absolue » à des valeurs chrétiennes restées pour une partie encore les nôtres.

Il est peu banal aujourd'hui, qu'en notre époque où des polycraties ubiquitaires ne sont pas sans remémorer les seigneuries médiévales que les rois France n'avaient jamais cessé de combattre, et que le pouvoir est entre les mains du peuple depuis deux cent ans, introduisant ainsi une nouvelle dialectique entre l'Etat et ses administrés, le signifiant de l'absolutisme ait été conservé mais sa détermination supprimée.

 La formulation claire de la fonction de l'Etat devrait en toute rigueur énnoncer ses sources, ses moyens et ses objectifs.

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Sujets apparentés :

A propos des droits de l'homme : Il me revient que j'ai déja mis une page web en ligne sur le sujet.
Moins savante que celle-ci, elle était peut-être plus profonde, car je disais que même si on n'y voit pas de dieu, on voit bien qu'il n'y a pas que des hommes sur terre... !
Il y a aussi des animaux, des plantes, des eaux, et surtout beaucoup d'inconnues.
Dans ces conditions, il est possible que les physiocrates de 1789 - qui ont pris la précaution d'ajouter à la formule « ... et du citoyen » aient voulu surtout s'attribuer des droits démesurés et sans entraves - débarrassés de toute surveillance - ce qui a peut-être facilité la mise à sac de la planète.
Aussi aujourd'hui, en accord avec les tentatives de rattrapage idéologiques actuelles, il me semble qu'il conviendrait d'ajouter dans les déclarations un mot sur la nature
* , ce qui serait même un reparcours à l'envers de certaines étapes qui furent celles de nos révolutionnaires, et même probablement de l'humanité depuis fort longtemps.

*[1] NATURE : On peut dire que de tels principes seraient aussi salutaires pour tout ce qui brûle et résulte brûlé, que pour les espèces animales - dont l'espèce humaine :
On parle toujours de l'alchimie alimentaire et du glyphosate, mais les premières et
les plus immédiates victimes de la pollution quotidienne sont celles de la pollution aériennes : Il faut souligner l'anomalie de cet oubli dans les programmes des media.
La pollution aérienne est en effet un sujet bien différent du réchauffement climatique même s'il lui est contemporain, car le C02 (léger et ascendant) n'est toxique ni pour les animaux ni pour les plantes.
Mais depuis longtemps la planète est mise à feu, et ce feu - macroscopique et évident - responsable surtout de molécules lourdes descendantes et très toxiques, est devenu permanent et omniprésent.
Il a toujours été un moyen de défenses, attaques et destructions, privilégié des hommes, mais il fallait en user avec modération.
Aujourd'hui,
le mésusage des feux va :

      • Des feux de bois de proximité qui résultent directement de l'incurie du proche voisin pour son semblable,
      • Aux déchets du pétrole - qui, brûlé ou non, plane au-dessus de nos rues, routes et autoroutes (devenus plus malsains encore que les routes moins fréqentées - comme en témoigne sans doute la densité et la gravité des troubles des comportements humains y afférents, et la mort de tous les animaux aux alentours) retombe des couloirs aériens, est déversé par millions de tonnes des tankers maritimes sinon directement dans les mers (moindre mal ?) ce qui est peut-être pire encore, dans les machines appelées savament moteurs thermiques.

Pour toutes les créatures dotées d'une respiration aérienne empruntant l'oro-pharynx (de plus en plus détérioré) ces pollutions sont en contact quasi-direct avec le cerveau qui en souffre de façon redoutable comme le montrent tous les tests comportementaux de laboratoire, et altèrent instantanément les réaction appropriées, en raisonnement et en comportements.
Au total, les organismes concernés le sont à différents niveaux, et pour chacun, les urgences de chaque fonction défaillante sont différentes.
L'évolution avait abouti à une organisation déléguant au bulbe olfactif le rôle d'être "le veilleur" de toutes les entrées aériennes et alimentaires (aériennes les plus immédiatement vitales pour tout l'organisme et alimentaires immédiatement périlleuses en cas d'erreur de l'odorat)
Les neurones bulbaires sont en prise directe avec la portion la plus ancestrale de notre encéphale ( "l'Hippocampe" (Cf. Wikipédia) a un rôle dans l'orientation spatiale, la mémoire, la régulation du comportement, etc.)
Mais les cellules olfactives ne se renouvellent pratiquement pas (d'inserts (aubaines commerciales au prétextes que le bois est chose naturelle) et pyromanies variées, rend l'air des rues insupportable et même toxique - alors que la vie sociale devrait pouvoir s'y dérouler paisiblement, et nécessite par définition des solutions collectives.

L'égoîsme déjà supposé chez l'autre, avant même qu'il n'ait ouvert la bouche, qui est un procès d'intention et empêche de se comprendre;
Le caractère effroyable des petits "droits" de l'agresseur pour la victime dès lors que le droit prime sur la morale non écrite;
L'indifférence totale qui en résulte finalement chez le tiers, l'effroyable de cette mentalité - qui finit par transformer chacun en "un réfugié du droit de l'autre", etc...
Le Droit n'est décidément pas la justice !

Je remarque que beaucoup de compte-rendus médicaux mettent de plus en plus en garde "un petit chacun" contre les toxiques (polluants de vaporettes, etc...) au lieu d'envisager les problèmes de tous et des autres (comme si les parfums - de plus en plus agressifs - ne ciblaient pas justement "autrui" jusque dans les grandes surfaces
(et jusque dans les files d'attentes des caisses et caissiers sur lesquels est en général par ailleurs directement, abondamment et à grands frais déversé par un "climatiseur" les gaz d'échappements d'automobiles prélevés directement et sans ambages dans le parking adjacent)
Les législations (qui ne dosent pas les toxiques que plus personne ne perçoit) font les choux gras d'une infinité d'intérêts commerciaux d'entrepreneurs de toutes sortes)
Moralités :

      • Une bêtise en appelle une autre à son secours parfois pire encore lorsque personne ne ressent plus rien.
      • Rien ne revient plus cher que la bêtise.
      • Rien ne rapporte autant aux uns que la bétise des autres.
      • Et ce qu'on dit moins (peut-être parce que ce n'est pas commercial) : Le malheur des uns fait souvent aussi le malheur des autres.

Au total, avant de clamer "les principes des droits de l'homme" (Cf. mon étude sur la déclaration de 1948 clic) il est indispensable de comprendre ce que signifie le mot "homme" - et il ne sera pas très difficile de s'apercevoir que sont reconduites beaucoup d'absurdités.

Hymnes: L'hymne européen est je crois le très bel Hymne à la joie de Beethoven mais on ne l'entend pas beaucoup en France.
Quoiqu'il en soit, il me semble qu'en certaines occasions de caractère pacifistes, il serait circonstancié de se présenter au son d'un hymne dépourvu d'injonctions guerrières, qui au contraire serait à sa place ailleurs.

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Il y a toujours des possibilités de duperies par le langage.

Le langage n’a toujours signifié que ce qu’on lui fait dire et celui qui l’entend n'est pas toujours instruit de ce que l'autorité judiciaire lui fait dire.

Ainsi en va –t-il de l’expression - surtout orale et difficile à orthographier - « Etat de Droit » ainsi que de tous les développements qui lui sont rattachés.

La lecture des textes juridiques montre clairement que devant un tribunal, le mot droit a le double sens de "droit" et de "devoir"
(mots qui ne sont pas des opposés : "devoir" = "dé-avoir" (<=> "de-habere") : le prix à "payer" (en latin "pacare" <=> pour être en "paix") - Rien à voir avec un commerce - Les signifiants reviennent, toujours les mêmes, en très petit nombre et même se croisent :
"Le salaire" au contraire en latin est "merced - mercedis " et c'est le mot qui a donné "merci" !
Le "devoir" est donc la condition du "droit" et chez les anglosaxon depuis "l'habeas corpus... " le "premier droit" est une procédure : " le droit d'être jugé ".
Le vocabulaire français fait une différence entre "Droit" et "Justice" (et je mets maintenant une majuscule) Pourtant le sens pourrait aussi l'inclure...
De fait, le mot "Droit" est ambigu.

C'est peut-être pour cela que la plupart des citoyens conçoivent si mal le sens juridique des mots et expressions  qui touchent au « droit » en France, et qu'ils croient si souvent et si naïvement qu’ils n'ont que des droits.

La question est très semblable à la première à laquelle j'ai répondu dans un long travail, et qui était : - " Qu'est-ce que reconnait l'institution de la psychiatrie au niveau national c'est-à-dire "la médecine de l'âme" (psychi = âme + iatros = médecin), laquelle fait l'objet de lois - dans lesquelles le vocabulaire employé est d'ailleurs souvent embarassé, tel Maison de santé, Centre hospitalier spécialisé, etc. - dès lors que la nation ne reconnaît pas l'existence de l'âme ?
Ici la question posée est : - " Qu'est-ce qu'un "Etat de droit" apparemment construit sur le paradigme "Dieu est mon Droit" (C'est la question qui est étudiée) dès lors que l'existence de "Dieu n'est pas reconnue ? "

Le plus étonnant est peut-être que ces questions (non sans liens entre elles) ne soit jamais posées. Bien sûr, de nombreuses raisons peuvent l'expliquer.
Cependant, la non-information, la non-compréhension, le non-enseignement, le non apprentissage ou la non-éducation, sont toujours suivis de dommageables incidents. N'en déplaise, l'abolition de l'Ancien Régime ne nous affranchit pas d'en connaître l'histoire.
Notre Etat de Droit est un avatar du Droit Divin 
[56], qui était une prérogative monarchique des rois de France, d’essence religieuse divine, comme le Sacre et le Saint Chrême (du grec χριω , Chriô , même racine que Christ = oindre, momifier) clic

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NB : Dans tout ce qui suit, l'utilisation du "D" majuscule dans le mot "Droit" ne correspond qu'à ma façon de comprendre le mot mais n'est pas répandue dans les dictionnaires.
Du Latin : On sait bien et il n'est pas questions d'ignorer que le mot "droit" - qui à l'origine en latin n'est qu'un adjectif ("directus - a - um") - a été utilisé dès le bas latin comme un substantif neutre, "directum" {+ parfois, sous-entendu "verbum") puis, de là est passé dans le français naissant ("dreit") (Serment de Strasbourg), dans des "emplois" peut-être proches de ceux d'ajourd'hui - emplois qui ne veut pas dire "sens" - mais justement quel ou quels sens ont les mots ?
On remarquera déjà quelques curiosités : Les mots neutres latins sont passés dans les langues romanes tantôt au masculin, tantôt au féminin.
C'est ici seulement l'habitude qui fait que l'on ne s'étonne plus de rien.
"Directum" dans le sens d'un asjectif substantivé par le neutre (<=> "dreit") est passé au masculin singulier en français moderne.
Il est passé au masculin singulier en espagnol qui dit "Estado de derecho" expression sans doute récente (cf infra), peut-être même empruntée au français.
Si l'expression française avait voulu transcrire "de nombreux droits" à partir du mot "directum", le pluriel neutre latin aurait donné "directa" et le passage en français aurait habituellement abouti à un mot féminin singulier ("Droite" ou droite), (de même que le pluriel neutre "natura" a donné en français "la nature", etc.). Cela nous paraîtraît sans doute très étrange du fait de nos habitudes. Un masculin pluriel(le masculin est la forme du neutre lorsqu'un genre n'est pas déterminé), mais non à un masculin singulier. Je rappelle aussi infra la devise française passée en Angleterre en 1066 : "Dieu est mon Droit".
Mais le français peut également très bien aussi mettre le mot au masculin pluriel , ce qui fut fait en 1789.
Le singulier neutre passé au masculin singulier français (dans un sens encore neutre) indiquerait plutôt le sens pris d'une "abstraction" - qui à mon avis lui correspond dans ces conditions, et comme certains français comprennent le mot - mais pas tous.
Puis le mot revient au masculin pluriel en 1789 dans "la déclaration des droits de l'homme et du citoyen"
Enfin, le mot n'est apparu comme un "attribut de l'Etat, sans-déterminant" qu'à date récente, mais il me semble que déjà depuis son origine ancienne, aucun sens univoque ne fût attribué au mot lorsqu'il n'était pas précisé par un déterminant ("divin" par exemple) - ni même qu'il y eut une façon univoque de l'écrire.
Mais quoiqu'il en soit, plus important que la calligraphie est comment comprendre de quoi il s'agit ?
Pour ce faire, il faut chercher plus loin.

Et nous voici amenés à reconnaître de nombreuses sources, distinctes selon : les époques, les lieux et les courants.

La naissance du christianisme marque la fin du monde hellénistique dans le monde méditerranéen.
Elle correspond à la brusque invasion de l'Egypte par Rome (Bataille d'Actium, Octave contre Antoine et Cléopâtre, etc.) et peut apparaitre brève et soudaine, mais survient après 300 ans d'occupation grecque (Cléopâtre VII, comme son nom l'indique est grecque ( "Kléo-pâtra" = "Gloire du père" - "pater" en grec et en latin a un sens beaucoup plus extensif que le "père biologique".
En 30 ans tous les repères traditionnels de cette partie historique du monde, sont si bouleversés qu'on a situé là le point de départ de toute les datations de notre monde actuel.
Il a déjà été fait remarquer que lorsque Gamal abd el Nasser Hussein arrive au pouvoir en 1952, il est le premier Egyptien à reprendre le pouvoir en Egypte depuis la conquête de l'Egypte par le Perse Cambyse (en -525 av.JC.) - soit après 2500 ans d'occupations diverses.

Deux courants essentiels correspondant à notre propos sont alors présents lors de la naissance du christianisme, chacun comportant l'acception d'un vocabulaire religieux compris dans deux sens très différents.
[On ne se répètera jamais trop que, si les déesses et les dieux pullulent - et sont avant tout des puissances surnaturelles - dans les esprits des hommes (Pour Sigmund Freud, ils sont "le résidu non symbolsé de l'image des parents") la grande originalité (probablement unique) du christianisme et de l'islam est d'enseigner (comme la religion pharaonique maintenant disparue l'avait fait - et justifiait ainsi la momification) d'enseigner "le jugement divin" après la mort :
(NB: J'avoue ignorer à peu près tout des religions précolombiennes, australiennes ou extrême orientales, mais elles n'interfèrent pas ici et l'Egypte représente déjà à elle seule une évolution aboutie d'une vaste part du continent africain - dont le rayonnement a d'ailleurs été beaucoup plus étendu qu'il ne l'est aujourd'hui)] :

1. Dans le sens indo-européen : Lors de la naissance du christianisme, le mot "Rex" demeure encore chez les Latins et les Gaulois ( Cf. Le chef "Ver-cingéto-rix") et désigne le roi, dans un sens très différent de notre représentation moderne : La fonction religieuse lui est aussi importante, sinon davantage, que celle de chef politique ou militaire.
Dans le monde héllénistique au contraire, la conception du "rex" et même tout le vocabulaire s'y rapportant ont déjà totalement disparu : Chez les Grecs le concept de "roi" que transmet le mot grec "Basileus" depuis Homère n'a rien à voir avec "rex".
2. Dans le christianisme : : Après l'invasion romaine, la fonction religieuse du christianisme subsumme l'héritage de la civilisation pharaonique toute entière, et elle est devenue purement spirituelle et le restera définitivement, en dépit des voeux variés des princes et des turbulences de l'Histoire.
Cette religion sera dès lors radicalement séparée de la fonction régalienne (Cf. Jésus répondant à Pilate : "mon royaume n'est pas de ce monde!").
Nous y voyons là la conséquence directe de l'invasion par Rome (Octave) de l'Egypte, dont résulta le suicide de Cléopâtre VII, qui sera ainsi le dernier pharaon - sinon Jésus lui-même, en tant qu'il en sera la représntation symbolique, religieuse pure, sublimée.

On peut dès lors comprendre les collusions successives qui résultent de l'Histoire :

1) D'abord celle de la Grêce avec "la culture et la religion pharaonique" - (Grèce déja envahie par le Macédonien Alexandre le Grand qui mit fin à la démocratie athénienne - Athènes déjà devenue sans roi ni prêtre) - durant trois cents ans.
Cette religion pharaonique sera investie, puis tranformée, puis importée - et deviendra "christianisme" - puis colonisera finalement tout le bassin méditerranéen (Comme l'y avait préparé le culte d'Isis).
2) Ensuite celle du monde grec "égyptianisé depuis 300 ans", avec le monde latin (Octave) encore conservateur des reperages indo-européens régaliens et religieux, avec lesquels la Grèce, elle, avait en totalité depuis longtemps rompu.
3) Comme on le sait, le christianisme ne s'éteindra pas et la culture pharaonique parviendra jusqu'à nous (comme en témoigne même au-delà du christianisme l'usage du cercueil (mot français issu du mot grec sarco-phage composé par les Grecs pour désigner cette curiosité pour eux qu'était la boîte devant conserver les momies) différent d'une tombe ou d'un mausolée, par exemple.

______________________

Aujourd’hui, si la formule de « l’Etat de Droit
 » laisserait pressentir un sens contenu dans le plus lointain du vocabulaire indo-européen, on se tromperait à le croire , car étrangement, on n'y trouvera aucun mot pour le dire, sinon seulement quelques mots pour exprimer "l'ordre en général".
C'est que les différents peuples évoluèrent différemment aux extremités de cette immense zone qui va de l'Inde à l'Atlantique, et où virent le jour des conceptions particulières en sus des grands mouvements que nous venons de prendre la précaution au moins d'évoquer :
- A Athènes, la démocratie qui aura duré 100 ans (et pour la Renaissance « Paris sera la nouvelle Athènes »)
- En France, nos longs siècles de monarchie, la Renaissance et la Révolutions française.

Ainsi, qu'est-ce que l'Etat? Qu'est-ce que son Droit ?
Quel est le sens de cette expression?

Du fait de l’évolution historique de la France, pour comprendre la formule, il faut entendre d'abord les juristes de l’Ancien Régime théoriciens du Droit Divin, mais chez lesquels notre expression qui en dérive était évidemment absente.

Ø       

·         Le mot Etat employé déjà au temps de la monarchie devrait être traduit en latin différemment selon le type d’Etat en question, et par « Res publica » pour le nôtre, comme c'était déjà le cas au temps de la monarchie (« Le roi est tuteur et curateur de la république » (jean Bodin)

  •  

Ø       

·         Mais notre ’Etat est aussi une unité géographique, siège du Droit comme l’était la triple unité grecque de « la polis (ville grecque + tout le territoire )  » :

1.       unité de citoyens (politès) ,

2.     unité de lois (nomoï)

3.     et unité de territoire (dèmos))

  •  

Ø        

  • En réalité, il n'y a aucun mot connu en indoeuropéen qui corresponde dans l'usage qui est le notre à notre conception d'un Droit.
    Sacons que : les aires géographiques et les chronologies : qs.
    C'est pourquoi la français a eu recours à un mot dont il nous faut expliquer l'apparition puis l'évolution - en suivant autant que possible la règle des "simples jalons de repèrages" qui avait présidé à l'instauration de cette page. Mais ici, les interférences se multiplient (auxquelles s'ajoutent des diffiultés momentannées d'informatique):
    Ce qui suit est donc en construction (pour sa présentation).
    Notre propos ici est qu'il ne s'agit pas pour nous de discourir sur une savante histoire du droit, mais, loin de là, de montrer comment l'Etat et le Droit en sont arrivés à être réunis dans cette expresion laconique "Etat de Droit". car il apparaît justement difficile de la définir et de l'arrimer, (d'où vient-elle?) et partant de savoir ce qu'on peut en attendre ou ne pas attendre de production (que peut-elle dire, ou que ne peut-elle pas dire ?), dans la pratique de notre régulation sociale, puisque telle est toute sa raicon d'être.
    Un livre n'y suffirait pas : Délibérément prenons le parti de poser en style court les jalons qui nous semblent inaperçus du sujet.

    Les langues romanes comme le français n'ont pas conservé le système romain pour organiser leurs institutions destinées au maintien de l'ordre social ni dans la sphère publique ni dans la sphère privée.
    Le mot Droit est issu du mot latin "directus" (voir note de bas de page) et a tout simplement conservé son sens purement adjectival de "direct", "en ligne droite" par opposition à "sinueux" etc. et, même en étant devenu un nom commun ou propre, a impérieusement besoin d'être "déterminé, qualifié" (comme lorsqu'on dit : " je vote à gauche! = à gauche de quoi...s-e du centre du Parlement".
    C'est pourquoi la fonction syntaxique du mot en tant que substantif est d'apparition tardive et n'a pas de correspondant en latin classique.
    "Le Droit" serait traduit en latin par « jus-juris » (" [Pari jure] cum populo romano " : " [par un "jus" égal] avec le peuple romain ") car en latin "égal" ("par-paris" en latin) s'accorde avec "jure" (Droit) et non pas avec "les personnes" (ici les pérégrins), seule bonne façon de comprendre l'égalité !
    [ce qui devrait valoir aussi en français +++ (bien que ce ne soit pas l'habitude de parler ainsi) pour parler en langue claire] L'expression française "égaux en droit" reste malheureuse ("synecdoque"), car ce ne sont pas en réalité les personnes qui sont égales, alors que ces personnes sont soumises à "une justice égale"
    Naturellement il serait absurde de consacrer un égalité décelable dans l'anatomie, la physiologie, les possessions des personnes ou leur religion...
    De tels quiproquos hâtifs et insensés ne peuvent que semer la confusions et mêmes les injustices. (Cf. pour la compréhension : la psychostasie)]

    Le latin possédait aussi le mot lex (= la loi de la juridiction), et le mot neutre indéclinable "fas" qui désignait "la légitimité divine", mais dans un sens de "divin" plus près du transcendantal et de la magie (sexualité) que du spirituel. De toutes façons, lorsqu'un dieu parle au travers d'un vol d'oiseau, cela n'a rien à voir avec le droit divin d'un pharaon ou d'un Louis XIII, lesquels parlent eux-mêmes, mais "au nom de Dieu". Le "droit divin" au sens du mot "fas", c'est par exemple le rappel par "Antigone à Créon" des lois immémoriales qui guident ses actes (plus haut dans cette page).
    (Rappellons ici les traces d'un conflit culturel que nous y avons décelé entre les cultures grecque et égyptienne : Si l'énonciation d'Antigone nous évoque ce qu'aurait été "le droit naturel" le moindre approfondissement montre que rien n'est en réalité moins assuré - et c'est pourquoi nous l'avons associé à la question de l'avortement - Toutes questions liées à "Qu'est-ce que la nature ?")
    "fas" est un substantif du verbe latin qui signifie "parler" : "for, fatus sum, fans, fatum, fari". Il signifie exactement "articuler en parlant". Il s'emploie à propos de quelqu'un qui s'éveille et parle en articulant, d'un bébé qui commmence à dire quelques mots - (sinon il est "in-fans" = "en-fant" = "non parlant") - Le mot a aussi produit "faste " et "néfaste" en français comme en latin; "fatum" a donné "fée" et "le destin" - plutôt mauvais : "fatal"; On a aussi "facundum", "la faconde"; "fabula"; "fama", "la parole diffuse" ("remède de bonne fame" - ici = "fameux"), etc.
    Le correspondant exact existe en grec ("phèmi" - "phas" - "em-phase")

    Occasion d'avoir envie d'analyser les langues et leurs mots pour les comprendre :
    "
    Faconde est formé de [fa] + [co = radical ku (sens de se gonfler)] + [-ndus> = gérondif forme adjectivale du verbe (=> participe (+ ou -) présent en -ant)
    Même formation pour le mot "
    fe-co-nd".
    Ainsi
    moribond est formé de [mori] + [radical -bhu = le radical de "phy-" en grec (sens de pousser, devenir)] + [-ndus>}
    Ainsi
    second (secundus) est formé de [sequor (suivre)] + [-ndus] : Second est un gérondif, "le fait de suivre" et a un sens très différent de "deuxième" (ce qui est "second" suit ce qui est "premier" dans un registre qui n'est pas "numérique" : "un état second" etc.)
    (Pour toutes ces données sur les langues indoeuropéennes, nos plus belles sources - dont nous recommendons la consultation au lecteur - proviennent des travaux originaux du linguiste Emile Benveniste (1902-1976)


    Or ce que nous appelons "Le Droit" englobe autant "Lex" que "Jus", lequel mot latin est celui qui a fourni au français le mot "justice :
    Si le français oppose "Le Droit" à "La Justice" mais traduit "Jus" par "Droit", c'est qu'il y a en français "Le Droit" (qui englobe à la fois "Jus et lex") et "le droit" ("lex qui n'est jamais Jus") :
    Faits importants ici, le latin avait des cas mais n'avait ni article ni minuscule et le français a aussi comme particularité d'avoir introduit le "e" muet et un "s" final qui ne s'entendent que dans les liaisons.
    La langue espagnole dans laquelle le "s" final est toujours sonore parle "d'Estado de derecho" au singulier et aucune confusion n'est possible dans les esprits avec "des droits" au pluriel qui seraient identiques ou égaux.

    En grec : QS. époques et couches de populations :
    1)
    Le peuple : 2 mots correspondant aux mots latins, mais d'origne différente: : 1) "Laos" de même "ethnos" (=> laïc et lit-urgie); 2) Dèmos (non de même "ethnos") qui donne en dorien avec "dèmos" le correspondant "dam-ourgos"
    2)
    Les lois : 1) mot " Thémis " = la justice familiale ; 2) "Dikè" (de radicla "deik-" (cf. latin "dicere = dire") lois inter-familiales et tribales.

    Anglo-grmanique :
    En anglais, on traduit l'expression par " Rule of Law "

Ø       

·         La préposition « de » oblige à réfléchir à ses divers usages sémantiques en français (sens génitif (déictique ou possessif (« le genou de Claire ») ou ablatif) laquelle préposition provient elle-même du « de » latin gouvernant obligatoirement l'ablatif.

Ø       Le « de » latin gouvernant un ablatif serait:
- a) soit trop imprécis s’il indique la circonstance ou une qualification « au sujet de » etc. ce qui n'aurait aucun sens ici.
- b) soit signifierait « par » et ne désignerait qu’un type abstrait d’engendrement de l'Etat par le Droit.
L'ablatif se dissout ici dans la fonction primordiale du cas grammatical plus général génitif, qui est de dépendance ou de détermination (les noms des cas ont un sens).
- c) Elle pose finalement la question : "De quel droit le Droit est-il le Droit ?"
La réponse se trouve exprimée dans la devise britannique exprimée en français clair : "Dieu est mon Droit".
En définitive le principe de rectitude tire son origine de Dieu lui-même qui le représente absolument.
[NB : Le mot "right" en anglais a une origine étymologique toute différente, mais son sens semble s'être télescopé avec celui de "droit", déjà dans le "Bill of Rights" de 1689 (dans laquelle "Rights" traduit toujours / ou est toujours traduit par "droits" en français - la présence ou absence de majuscules pose question, comme très souvent ailleurs dans les écritures) , puis dans l'expression des "droits de l'homme" : "human rights" ]
La formule britannique est encore intéressante en ce qu'elle comporte aussi le verbe "être" qui introduit une "particularité présente" (non pas générale) et le pronom "mon" - appelé maladroitement possessif

Ø       

·         La particule française traduite par le génitif latin indiquerait donc ("gén-" cf. supra) une filiation ou une possession : l’Etat proviendrait du Droit, ou serait possédé par le Droit (appartiendrait au droit) (cas ci-dessus) (cf. Hôtel-Dieu = Hôtel de Dieu.)

  •  

Ø       

·         Enfin, la "responsabilité " est un engagement solennel entre deux parties qui se répondent :
A "sponsio" répond "re-sponsio" de "spondêo - spôpondi - sponsum - spondêre" ( "spendô; spondè" en grec) = promettre solonnellement dans les formes prescrites - parfois au nom de l'Etat.

  •  

Ø       

·         Le présent commentaire est sémantique : Il concerne le sens, qui reste quoiqu'on en dise essentiel au langage.
On pourrait alimenter davantage ce commentaire de l'apparition historique spécialement française de l'expression "Etat de Droit" et de ce qui la motiva, ainsi que de l'histoire de la grammaire française et de son originalité parmi les autres grammaires.
Mais on ne devra jamais négliger le caractère fondamentalement religieux et sacré du sujet, qu'il soit attaché à notre république autant qu'à tout autre type de gestion des hommes.
De tous temps dans notre culture, ce caractère a été exprimé dans les actes de la magistrature et tout son vocabulaire :
N'en retiendrait-on que le sens manifeste de la "sanction", mot qui, comme le mot "saint", est construit sur la racine du vocabulaire "sacré", ici le partipe passé "sanctum" du verbe "sancire" = "rendre inviolable par un acte religieux".

 

Note de bas de page (quand j'aurais réparé mon « problème technique » de logiciel)
Pour aller jusqu'à l'hostie eucharistique :
Il est étrange de sentir le besoin de recourir au latin pour expliquer la formule, mais - hormis le fonds - on cherche à expliquer l'origine de 2 ordres de problèmes qui sautent aux yeux, tous 2 de nature grammaticale :
- 1 La syntaxe peut être retournée, sans pour autant ne dégager clairement de rapport grammatical qui unisse les mots "Etat" et "Droit" - alors que le latin, par les liens imposés par les cas de déclinaison, est toujours clair et que l'expression semble ici calquer le laconisme latin, mais sans la contrainte des cas (d'où l'essai de dénouement ci-dessus)
- 2 La sémantique tente de définir une institution concrète (l'Etat) par un syntagme abstrait de sens général qui exigerait donc une détermination de particularité.
Sans précision de "Quel Droit ?", c'est le mot "Justice" qui conviendrait au français moderne (et non le choix "d'un droit sur une liste" ) : Il serait heureux de le dire et de le faire valoir.

- 3 Un phénomène assez semblable se produisit avec " la déclaration des droits de l'homme et du citoyen " en 1789 comme tous les juristes l'ont déja fait remarquer :
- 1 Qui est "l'homme" ?
- 2 Plus sybillin encore : Si "chaque homme" est inclus dans "l'homme", tout citoyen étant homme, pourquoi mentionner le citoyen ?

 ________

Il est dommage qu'une tradition de traduction désastreuse du latin, ici pourtant parfaitement clair dans la phrase de Macrobe, ait servi à alimenter des générations entières en idéologie d'un égalitarisme borné (Et quel ravissement d'être un clône ? Tout le plaisir dans une mode, est dans le jeu de la distanciation avec l'idole) : Pourquoi des juristes qui connaissaient encore le latin n’ont-ils pas fait valoir correctement en français l’expression « d’une Justice égale » ?
Il faudrait pourtant pouvoir dire en français : " Les étrangers étaient appelés " hôtes " parcequ'ils étaient " - d'une Justice "appariée" ("par-paris" en latin) à celle du peuple romain. »

L'habitude est de dire « égal + en droit » comme on dit « boire un verre + de vin » mais on finit par/ ou on veut oublier « de vin » et c'est ce qui s'appelle une métonymie (pudique)

Mais on trouve souvent des faux prétextes quand on veut se battre pour une cause viscérale (Or chacun a toujours bien des causes viscérales à revendiquer)

Je me demande dans quelle mesure il est bien sage de se battre pour dénoncer "le faux motif d'une bagarre" quand les gens se battent en son nom car un autre motif surgira aussitôt !
.
On m'a appris que le mensonge était le contraire de la vérité : Souvent c'est faux ! C'est l'impossibilité de dire le vrai des choses qui fait glisser l'énonciation.
Quand les féministes se battent pour « une égalité femme-homme » ils savent évidement (j'espère) que cette façon de dire est absurde : Un homme ne pourra jamais allaiter son bébé.
C'est peut-être quelque fois ce que Freud a appelé "la revendication phallique", mais c'est sans doute d'autres fois tout autre chose.

La phrase des féministes en elle même est absurde et recouvre possiblement plusieurs choses qui ne peuvent être dites (comme l'oppression, le désir d'être l'autre... etc.) :

D'autre exemples de phénomèmes aussi tragiques pullulent.
[On peut reprocher au roi François premier d'avoir mis la France en grande confusion en lui ayant fait abandonner le latin (et l'Europe et la chrétienté et Constantinople) mais le reproche ne changera rien]
Et puisque je parle même de tragédie, si j'ai lu une quantité de travaux sur le passage de "hostis" à "hospes", je n'en ai pas lu (mais il y en a peut-être) sur le passage de "hostis" à
"hostia" (hostie) qui est "la victime expiatoire sacrificielle" dans la liturgie chrétienne, représentée par un morceau de pain partagé : "prenez et mangez-en tous car ceci est mon corps, etc..." .

____________________

En résumé :

les faits linguistiques et coutumiers indo-européens anciens indiqueraient une sorte de « consubstantialité du Droit et du roi » (cf. note 19)

Mais, au sens le plus ancien de nos racines saisissables par la linguistique (les racines linguistiques germaniques, gauloises, latines ou grecques sont ici les mêmes) s'est ajouté le christianisme – et ses signifiants de culture pharaonique :

Comme pharaon (réputé de père divin et de mère charnelle) le roi tient le Droit de Dieu, mais la symbolique a évolué (la Trinité n'est plus la même (Père Fils et Saint Esprit) etc.)

 

Quant à l’idée démocratique, sans n’avoir jamais disparue en Europe - Il est vrai qu'elle vient de la Grèce - (Cf. Aristote au Mont Saint Michel  - Coloman Viola 1967 puis Sylvain Gougelheim 2008) [Mon avis : Aristote est meilleur en politique que en médecine (Il en savait moins que l'Egypte quinze siècles avant lui) ou en physique (erreur magistrale sur la chute des corps)] cette idée de gouvernement démocratique (pouvoir non despotique mais possiblement très violent) est surtout réapparue à partir de la Renaissance, et on tentera alors de la conjuguer avec ce qui était compris comme « droits de l’homme - qui sont en réalité des principes de charité chrétienne (anti-esclavagistes) énoncés par le christianisme dès sa naissance - en langage d’aujourd’hui » au point que dans bien des esprits aujourd’hui, les deux idées (droits de l’homme et démocratie) se mêlent, engendrant de ce fait des quiproquos qui entravent bien des débats et leurs aboutissements.

 

Ainsi, les Français semblent comprendre l'expression « d’Etat de Droit » dans des sens très divers, parce qu’en réalité elle n'est plus compréhensible :

Apparue complétée (par l'introduction du divin) au temps de la monarchie chrétienne, son remaniement progressif fut d'abord celui du sens et de l’évocation du contenu.

Le remaniement devint de forme après la Révolution, afin de l'adapter aux nouvelles idées, c'est-à-dire en n'en conservant qu'une moitié, telle qu'elle nous apparaît aujourd'hui.

Finalement, elle reprit ainsi l’usage de ses signifiants archaïques ou premiers, provenant des racines de notre langue, débarrassés de toute idée divine, mais cependant chargés d’exprimer l'essence d’un contenu chrétien ainsi que ceux de la démocratie et d’autres idées nouvelles, comme on voudra.

Rien dans la formule aujourd’hui n’est explicite des rapports entre l'Etat et le Droit.

Ainsi encore, il est amusant de remarquer que notre Etat étant devenu laïc et son essence en étant devenue le peuple, elle présente une formulation presque inverse de celle de l’Angleterre dont la devise est restée en français « Dieu est mon Droit » bien que pourtant le régime britannique nous soit proche, étant celui d’un pays démocratique et qui fit même valoir les droits de ses sujets bien avant que ne le fit la France (Carta Magna 1215, Habeas Corpus 1679, Bill of Rights 1689)

Les faits nouveaux appelleraient donc à une ré-écriture de la formulation, à la lumière de ses évolutions et usages (le juridique sacralisé en tant que tel, puis le divin au nom de la chrétienté, dont les principes moraux fondamentaux - en particulier les droits de l'homme = l'amour du prochain seront globalement conservés, et enfin le démocratique, au risque qu'il ne rentre en conflit avec les précédents égards) afin d’en exprimer plus clairement les sens et les fonctions dévolues... n’était-ce notre attachement certain à ladite formule, sinon à son ambiguïté.
On ne gagne jamais indéfiniment à cultiver l'ambiguité.
La sagesse de Machiavel résonne ici comme un écho de notre actualité : « En politique comme en médecine, le mal est au début difficile à voir mais facile à guérir tandis que plus tard il devient facile à voir mais difficile à guérir »

En vertu de l'étymologie archaique, le Droit était roi, consubstantiellement (Qs. « L'Etat c'est moi ! »
Si le roi n'est plus, comment parle le Droit ?
Si le peuple est le Droit, qu'est-ce alors que l'Etat ?
Les révolutionnaires ont-ils aboli la monarchie pour en prendre l'exacte place ?
Reste-t-il un non-dit depuis mort du roi ?

________________________________

 

 

 

Retour à la liste des encarts 

 

En psychiatrie les «  dé-juridiciarisations de la justice  » sont gérées directement par le ministère de l'intérieur

 

 

( Même si le délinquant réclame d’être jugé … )      

______________

 « L’irresponsable »

(Chanson de Maxime Le Forestier)

You tube Clic

 «    Monsieur le Président,

 Je suis venu devant

Votre cour sans entrave.

Les trafiquants ont des moyens infâmes.
C'est dans les cabinets
Du lycée qu'on disait :
 « Si tu fumes pas, tu plairas pas aux femmes
 » ...

(Paroles à ne pas prendre à la légère ! clic)

Je veux être jugé

Pour tout ce que j'ai fait

Dans ma vie, et c'est grave.

 

Enfin, comment m’abstenir de citer mon travail sur une loi : clic en réalité très importante (Cf. aussi : tableau des déjudiarisations : clic ) , loi dont certain lecteur ignore peut-être l’existence - qui fonde ce que j’appelle le « Non-Droit Absolu » en France – (vocabulaire en écho inversé au "droit au Droit" tant proclamé), je parle ici de L’article 122-1 du nouveau Code Pénal de 1992, reprise de l'article 64 du C.P. de 1810.

  1. Des lois essentielles méconnues :

Il existe quelques autres situations qui échappent à la justice normale commune, par exemple la cour martiale ou encore la justice rendue à bord d’un navire qui est confiée à l’autorité du bord.

Mais elles ne sont en rien comparables à la psychiatrie, car elles concernent des situations circonscrites et une population circonscrite, alors que la psychiatrie s’adresse potentiellement à chacun sans exception, et sans encadrement situationnel.

 

Beaucoup voudraient n’y voir qu'une parenthèse négligeable dans nos lois !
En réalité, au contraire, née au titre de « loi particulière sur l’esprit » destinée aux aliénés, en tant que reconduction de l’article 64 du C.P. de 1810, elle n’a au contraire que tendance à s’introduire comme un nouvel « esprit de lois » regrettable et envahissant.
Peut-être moins remédiable encore qu'une « injustice » est « l'absence radicale de justice et de responsabilité »... Cf. Autres pages.
J'ai déjà tellement écrit sur le sujet que je ne voudrais plus y revenir.
(ces pages dénoncent les " psychi-leaks " au sens marin du mot anglais " leak ": " Trou dans la coque d'un navire par lequel il prend l'eau et finalement sombre en emportant avec lui l'équipage et la cargaison ")

 

  1. Historique :

Le mécanisme de la naissance de ces lois catastrophiques (pour les patients, les soignants, les autres même, insidieusement et à leur insu, et finalement notre pays) peut peut-être être retrouvé ailleurs, dans d'autres domaines que je connais mal, mais qui ont partagé notre même histoire depuis 200 ans - parce que le déterminisme de ces lois est celui d'une mécanique historique : Elles sont le résultat de la disparition des justices royales et de leurs représentants principaux, Les intendants, pendant la Révolution, remplacés peu après - mais amputés alors de leurs fonctions judiciaires et fiscales - par les préfets de Bonaparte (1800), représentants d'un exécutif pur.

 

Il n'y aurait peut-être pas lieu de chercher dans les lois créatrices de l'aliénisme, au moment de leur naissance, l'application de grandes idéologies, car l'enjeu politique que représentaient idéologiquement les dits aliénés était très limité, en nombre et en retentissements dans la France de l'Ancien Régime (3000 aliénés recensés sous Louis XVI)
Souvenons-nous de la question des « lettres de cachet » et la totale déconfiture des assaillants de la Bastille lorsqu'ils n'y découvrirent que 7 détenus dont 3 aliénés je crois.

Cependant, elles sont nées dans un contexte précis, et sont en quelque sorte comme un produit de ce contexte, et peut-être une quinte-essence.

 

En réalité, tout comme la Révolution de 1789 qui puisait dans des sources lointaines et d’autres récentes (signalons une fois de plus la catastrophique gestion de la guerre de 7 ans (1756-1763) par un système absolutiste, étatique centralisé, (et qui plus à l’esprit continental borné) arrivé à bout de souffle, face à une Angleterre ouverte, qui au contraire respirait du souffle des libertés d’entreprises, mais conquérante des océans : On y perdit en outre l'espoir du triomphe de la francophonie.

Je crois utile de le rappeler parce que beaucoup de ces tares françaises subsistent aujourd’hui - et que contrairement à ce qu'on pourrait croire, la Révolution a échoué en son meilleur - et une caricature idéologique violente et sans expérience en a subsumé les terme.

Certains députés s'en sont rendu compte lorsque est passée à une faible majorité la loi du 30 juin 1838.instaurant la création des Asiles d’Aliénés Départementaux à été votée.

 

Dans cette création, les considérations financières cependant étaient déjà présentes, et la ploutocratie a tôt fait de corrompre tout le système.

« l'administration provisoire des biens » - ancêtre des « tutelles » de la loi du 1er janvier 1968 - devait empêcher la dilapidation par un aliéné des ses biens propres et, du fait d'actes inconsidérés, des biens patrimoniaux. Ce point a été particulièrement discuté durant les longs débats parlementaires (qu'il est possible de lire dans des "tirés-à part" mais peut-être publiés) qui aboutirent à la loi du 30 juin 1838.

On voit déjà, par le simple fait de l'élargissement d'une part de la loi de 1838 instituant les Asiles jusqu’à celle de 1968 concernant n'importe quelle personne réputée invalide, combien un régime né comme un régime d'exception peut être à l'origine d'un régime banalisé, et combien des lois de la gestion de l'aliénisme ont pu déjà peu à peu gagner celle d’une médecine non-mentale;

 

Ces débats ont été considérés comme ceux de la Raison dans laquelle un sous-entendu incluait la congruence pragmatique entre raison et richesse.

Cette loi fondatrice des « Asiles d'aliénés Départementaux » fut suivie de nombreux textes concernant leur gestion; les « réglements intérieurs » instaurant un microcosme complet avec des « néo-lois » gérant la vie des aliénés jusque dans les moindres détails, de leur argent de poche et de leur pécule : Leurs droits, récompenses et punitions répondaient à un mélange de considérations médicales et statutaires d'aliéné :

Ainsi à la soustraction aux lois ordinaires, à la soumission à une loi d'exception (de déjudiciarisation) succédait l'instauration de nouvelles lois et de nouveaux juges pour l'aliéné : C'est désormais dans ce registre de liberté très restreinte que l'aliéné allait faire valoir ses nouveaux droits.

Le « corpus de l'aliénisme » a été définis durant sa naissance, durant la période 1810-1838, et le sera de nouveau - sans amélioration - par la loi de 1992 (présentée alors comme provisoire pour cinq ans)

Ces lois "stérilisantes » (mentalement, mais parfois également physiquement (castrations chirurgicales d'hommes et de femmes) ainsi tombées fatalement entre les mains de l'exécutif - d'ailleurs fort embarrassé pour les utiliser à bon escient, puisque c'est impossible - créent une grande tentation de s'en servir « abusivement »

  1. Extensions :

Mais que veut dire ici le mot « abus » ?

J'ai déjà écrit sur ce point, et en particulier qu'on ne peut pas dire (Et j'en ai beaucoup parlé avec Philippe Bernardet (auteur du livre "Enfermez-les tous") dire qu'il y a des internements "abusifs" en psychiatrie en France et "d'autres qui ne le sont pas" , car ces internements sont tous abusifs structurellement.

Et il n'y a pas lieu de s'étonner de leur explosion en nombre.

Finalement, les personnes réputées violentes et asociales sont traitées à la même enseigne (même souvent par les media) que les malheureux suspects d'être atteints de maladie mentale.
D'une part l'assimilation n'a aucun sens, et d'autre part le « traitement » (
ce traitement global : médiatique, policier, pseudo-médical et pseudo-scientifique, etc.) est inadéquat autant pour les uns que pour les autres.
Tout cela est le résultat d'une grande « imprudence "sociétale »
La question des neuroleptiques (qui inonde aujourd'hui probablement notre planète entière) est essentielle et j'en ai parlé dès
la page d'accueil de ce site clic, première écrite il y a bien longtemps : Les neuroleptiques ont étés inventés (Cf. Henri Laborit) afin de provoquer une « hibernation artificielle » pour permettre d'allonger la durée des opérations chirurgicales à cœur ouvert. La règle dite du « Q 10 » résulte de l'observation que, grosso modo, les métabolismes biologiques diminuent de moitié quand on abaisse la température d'une cellule vivante de 10°.

Leur emploi en psychiatrie fut immédiat dans « les quartiers des agités » puis rapidement dans tous les états de comportements que l'on souhaitait "ralentir" au point que la question de dire « ce qui est médicament et ce qui ne l'est pas » se pose aujourd'hui plus que jamais : Qu’est-ce qu'un médicament ?

Dans le même contexte, se pose aussi la question du droit pour un médecin d'imposer une médication à un patient qui la refuse.

Je considère que la réponse à cette question - qui en pratique est en suspens - devrait faire la différence entre :

ü      une routine mécanique qui serait absurde dans tous les cas,

ü      et un abord ponctuel et circonstancié de la situation dans laquelle le médecin n'a aucune raison de se priver des acquis de la science lorsqu'ils sont bénéfiques et que sa compétence lui a appprise mais que la loi n’a pas ni ne peut connaître ni comprendre, à la condition que le médecin soit pleinement responsable de ses actes, ce qui implique de ce fait, qu'il soit libre.

La question du dit bénéfice implique aussi de répondre aux questions « Pour qui, pour quoi, pourquoi, etc.  »

L'élision de ces questions de base auront eu, sur le long terme, un résultat désastreux en France (pays qui a maintenant en Europe la quasi exclusivité de lois de nature aussi dictatoriales (qu'elles soient utilisées ou non en ce sens et pour des malades mentaux ou non) - importance décuplée aussi du fait de la place donnée à la laïcité, l'une et l'autre se faisant écho de multiples façons.

Il est frappant que les dossiers médicaux individuels de psychiatrie témoignent de modes (Cf. Jeanne Goldstein) et de constater alors que dans l'histoire, aux moments mêmes où de nouvelles maladies se sont trouvées déjà  démodées, en revanche (et comme en contre-point) beaucoup de travaux scientifiques de la même époque sont restés de grande valeur (Les exemples abondent, en pure perte)

  1. Mésusages :

En leur début, ces lois de la psychiatrie (aliénisme) ont largement servi de substitut, en matière de « moralité publique » à la disparition des possibilités d'énonciations des principes moraux traditionnels (et du christianisme) à la suite des proclamations de la laïcité de l'Etat (première séparation de l'Eglise et de l'Etat en 1795)
C'est d'ailleurs cette situation difficilement tenable qui a conduit Napoléon tant à écrire le Code Pénal de 1810 qu'à instaurer un régime concordataire avec l'Eglise :
« Nulle Société ne peut subsister sans morale, il n’y a pas de bonne morale sans religion, il n’y a donc que la religion qui donne à l’Etat un appui ferme et durable… J’espère que j’aurai le bonheur de lever les obstacles qui pourraient s’opposer à la réconciliation de l’Eglise et de l’Etat »
(Milan, 5 juin 1800)


Mais généralement le public et la majorité de nos corps constitués (lorsqu'ils n'ont pas eu lieu d'être tracassés par l'usage de ces lois, ou d'être tentés ou seulement sollicités à s'en servir) les ignore en totalité, estimant que le sujet ne les concerne pas.

En tant que citoyens de la nation, ceux qui les ignorent ont tort et sont nombreux à avoir tort, bien que ce ne soit pas de leur faute : On ne les leur enseigne pas !

Si j'avais à ma disposition les moyens matériels suffisants pour le faire, je mettrais en ligne les écrits des premiers aliénistes, la façon dont ils cherchaient à s'en accommoder, et les écrits de ceux qui s'en plaignaient déjà sur le plan technique.

Mais finalement aujourd'hui les psychiatres de plus en plus subjugués et isolés dans leur pratique.

La séparation de la neurologie et de la psychiatrie en 1970 est éloquente : Mai 1968 pour la psychiatrie clic

 

Pour moi-même, c'est l'impossibilité technique de travailler convenablement avec de telles lois

[- dont je n'avais jamais eu connaissance au cours de mes études de médecine - de même que de nombreux juristes les ignorent encore souvent - et/ou s'en remettent purement et simplement aux avis des experts - (qui eux se déchargent de toute responsabilité judiciaire en disant qu'ils ne sont que « conseillers » du juge) - croyant tous que la cause était médicale -]

qui m'a amené à m'interroger sur les causes et effets de ces institutions :

 

  1. Nécessité de la reconnaissance judiciaire d'un  « acte » (voir ce mot) entraînant dommage :  

 

Tantôt la "cause" en question peut-être purement mentale dans son acception médicale (= thérapeutique si possible), et dans ces cas les lois exécutives sont inévitablement inapropiées, d'autant que dès que la cause du mal est reconnue relever d'un dysfonctionnement physiologique reconnu (et elle le serait plus facilement sans ces lois) la spécialité dont il relève n'est plus appelée "psychiatrie".
Mais il faut, même dans ces cas, accorder aux patients la reconnaissance de leurs actes, les en instruire eux-même si cela est possible lorsqu'ils les ont ignorés eux-mêmes en partie ou en totalité - ce qui n'est pas exceptionnel, et prendre les actes en totale considération juridique même si aucune culpabilité n'en ressort, ce que les lois de 1838 puis 1992 empêchent de faire.
Il faut aussi responsabiliser les médecins soignants (sans dérogations au code déontologique du médecin, s'ils le sont) aux conditions qu'on leur donne les moyens de prodiguer eux-mêmes les soins qu'ils préconisent (la loi s'y oppose au moment de l'entrée) et dans le domaine de leurs compétences (alors que c'est le préfet qui a le pouvoir de décision)

  1. Nécessité de l’existence d’un corpus cohérent de morale publique, d’expliquer sa nécessité, de l’enseigner, et le faire appliquer.

 

Tantôt la cause ne relève pas du seul mental individuel mais aussi ou davantage de la morale (l'individuelle et la collective clic.)

La distinction n'est d'ailleurs pas nouvelle, puisque c'est apparemment déjà celle que le Législateur a voulu introduire avec la notion de « préméditation » dans le crime ou le délit.
L'implication de la morale dans l'analyse d'un acte le fait entrer ipso facto dans le champ du débat judiciaire, ce qui, tout en marquant ou non de sa condamnation un acte, n'est pas nécessairement une condamnation de son auteur (cf. paragraphe 1 ou pour autre raison), permet de poser des questions nouvelles, etc.
Tout l'intérêt du repérage des champs (ce que dit ce paragraphe n'est pas nouveau) vient de ce que : ce qui apparaît relever de la morale aux yeux de la vistime peut ne pas relever d'une considération morale de la part de l'agresseur, et même de ce que « la morale de l'un peut ne pas être la morale de l'autre » - d'où la nécessité de l'introduction de la notion de « moralité publique commune cohérente »

La question de l'indemnisation des victimes imposerait également la reconnaissance juridique des actes et dommages : Actuellement lorsque ces derniers sont appréciés au seul vu d'un « procès verbal de police » l'étendue des dommages est ensuite appréciée par des experts (par exemple ceux d'une assurance de la victime) dont l'objectivité est impossible - (et un débat contradictoire d'experts reste à la lourde charge de la victime) - et « la négation de l'acte d'un agresseur dément » n'engage ce dernier à aucune réparation, ce que la reconnaissance de l'acte, même sans culpabilité, pourrait faire.

 

L'application judiciaire des peines (juge d'application des peines) est une affaire totalement différente de la condamnation, car elle tient compte de très nombreuses considérations actuelles, parmi lesquelles le bénéfice qui peut en être tiré, l'aptitude de l'intéressé à les supporter, etc.

 

Depuis toujours, la « sanction » = « sanctification » car la nature sacrée du judiciaire a existé depuis toujours dans tous les peuples doués d’une vie sociale, et elle est même l’essence à l’origine des religions même si de nombreux arrangements morbides en ont inversé les termes (Cf. les religions indo-européennes aussi bien qu’africaines, christianisme clic, etc. ) marque de ses jalons les évolutions sociales.

Dans ce cas, une loi d'exception est d'autant plus nuisible qu'en étant contraire à nos principes officiels, elle s'oppose à la « resocialisation » au partage des lois, c'est à dire dans notre culture, à la reconnaissance humaine fondamentale.

 

Un des premiers principes de toute justice - comme celui de tout corps constitué - devrait être un principe de cohérence des énoncés de son corpus entre eux.
Dans ces conditions, alors que les fonctions judiciaire ou policière peuvent entraver les soins et que l'intervention medicale peut entraver les fonctionnements judiciaire ou policier, c'est au contraire le respect par chacun des règles de l'art de l'autre - et non pas celui d'un "compromis entre poisson et pomme" - qui pourra forger le lit de ces espaces et instants fugitifs et fragiles qu'on appelle la vie.

 

Rappel : de l'épilogue de mon commentaire de l'article 121 du CP : clic :

 

« Selon « Epicure » – lui le dernier à s’en remettre à la justice d’un dieu ! – « Si tous les homme étaient sages, ils n’auraient point besoin de lois…, mais comme ils ne le sont point, ils ont besoin de lois ! »
Notre Législateur a quelque peu inversé les propos en excluant le fou de nos lois pour les sages ! Mais qui est fou ? Celui-là qu’il exclut ! etc
. … »

___________________________________

Voir ou écouter aussi «  Maxime le Forestier : L’irresponsable  » You tube (24/08/2018 et sans coupures) : clic

 

Chanson qui touche au cœur du sujet ("Je veux être jugé...") - en raison de la loi du 31 décembre 1970 sur les toxicomanies qui psychiatrise et déresponsabilise les toxicomanes s'ils sont suivis en soins ... en conséquence de quoi sont apparus des internements psychiatriques préfectoraux à cette fin (qui naturellement n'ont jamais soigné personne de la toxicomanie) !

Paroles  : clic.

 

Il aura donc fallu attendre 2018 (une cinquantaine d'années après sa création) pour voir enfin apparaître sur YouTube cette si importante chanson assez méconnue ...
Un législateur intéressé au sujet (fort étendu) pourrait certainement demander au chanteur ce qu'il pense de ces lois, au vu de ce qu'il a écrit, et de faits susurrés à demi-mots et sans véritable statut - cinquante ans plus tard.
La question de l'internement et aussi sérieuse que celle de l'emprisonnement, et celle de la mort mentale l'est autant que celle de la mort physique, qu'il s'agisse d'un fatal destin ou d'une condamnation.

___________

 

C'est l'occasion ici de redire que je suis complètement opposé à la commercialisation légale de tous les poisons en général, et pour les enfants en particulier .
Cela vaut pour l'alcool, le tabac, les opiacés, le cannabis, le glyphosate, etc.
En réalité je crois que le fait de s'empoisonner lentement ou empoisonner les autres sciemment, transcende de beaucoup les notions de délinquance, de crime, ou de suicide au sens courant.
Sur ces points je recommande les lectures

  • - dans un dimension individuelle, du livre du docteur Claude Olievenstein : « Il n'y a pas de drogué heureux »
  • - et dans une dimension sociale - pourquoi pas la pièce de théâtre de l'écrivain égyptien Taoufiq el Hakim 

 

 « Le fleuve de la folie » (« nahr el jounoun ») clic.

 

 [ Cette  pièce de théâtre de Taoufiq el Hakim est philosophique :

L’histoire de cette pièce de théâtre raconte que le fleuve de la ville a été empoisonné et que par voie de conséquence, tous ceux qui ont bu de son eau sont devenus fous.

Mais le roi et son vizir – ne buvant que du vin - ont ainsi étés épargnés.

Mais rester seuls lucides devant un peuple entier devenu dément condamne toute gestion possible de la cité, car les dirigeants (une infime minorité) ne peuvent être compris et entendus.

Désespérés et pour rejoindre et partager l’esprit de leur peuple en proie à la folie, le roi et son vizir décident de boire de l’eau du fleuve de la folie afin de devenir fous à leur tour.

Ce texte allégorique conserve une prégnance toute actuelle.]

 

 

 

 

 

Après ce long développement sur le sens du mot « Droit » , encore des « cartouches :

 

 

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27.  SOCIOLOGIE : MAL FRANÇAIS - LES RONDS-POINTS

 

 

 

Les « RONDS-POINTS » aussi, c'est le mal français !

La France est le champion des « ronds-points » ! Mais rien n'est plus perturbant :

La priorité est à gauche... mais entre deux engagés mais  c’est le premier engagé qui a la priorité : Une règle tue l'autre !

Cette double règle est absurde et dangereuse : Comme aucun ne peut deviner la vitesse que choisira l'autre, les uns accélèrent pour passer en premier et les autres pilent au mépris de celui qui suit (et qui vient souvent d'être doublé)

Il n’y a pas plus emblématique d'une « réglementation confusogène » !

 

Il arrive un certain moment où l'intelligence et la morale ça devient la même chose !

« - On meurt de sa connerie » nous enseignait mon bon maître d'internat (à propos de la question « Cancer du poumon » devenu maintenant première cause de mortalité mondiale.

« - Et de celle de son voisin ! » ajoutais-je.

Les goudrons des fumées de tabac ont été reconnus cancérigènes par les médecins allemands en 1930 - d'où les interdictions de fumer en Allemagne hitlérienne.

 

Les sociétés sont des organismes vivants, comme les êtres qui les composent.

Malheureusement, je crains fort que le problème de la morale en France ne soit plus grave que celui de la finance.

Celui de la langue y contribue aussi, dans laquelle on ne cesse de perdre davantage la discrimination des sens et des sons - faute de leur enseignement.

Notre langue est devenue un chaos que l'esprit suit de près.

Les annonces de distances sont faites en minutes (!) et sont semées de pièges.

Dans ces conditions, nombreux sont ceux qui, sans le savoir et sans le vouloir, se détruisent eux-mêmes et entraînent les autres avec eux.

Une société « sans foi ni loi » * est une société « perdant-perdant » et qui se condamne elle-même à disparaître.

 

[* La moralité de la réprobation « Sans foi ni loi » n’est pas chrétienne : Le mot « fides » en latin (=> foi) désignait « la fidélité à la parole donnée » et non « une croyance quelconque »

On se demande bien d'ailleurs ce que viendrait faire la croyance dans une telle expression !]

Le linguiste Émile Benveniste prétendait qu’on parlait quand même pour essayer de dire quelque chose … De quoi se faire quelques ’ennemis !

J'ai entendu « un migrant » - en demande de « charité païenne » - répéter les seuls mots qu'il savait du français : « - Je ne suis pas croyant » (pour justifier qu’il travaillait le Lundi de Pâques ( !)

Mais non, malheureux !

Cela le dédouanait peut-être de certaines suspicions, mais ne valait pas « intégration » - même les laïcs ne travaillent pas ces jours-là - ni ne justifiait le reste - en l'occurrence de ceux qui l'exploitaient impunément.



 

 

 

 

 

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28.  Joyeuse Pâque 2019

 

 

Incendie de ND de Paris les 15 et 16 avril 2019

 

 

Oeuf d’autruche.

Porte-bonheur d’Agadez  Photo M Gast).

 

La fête des œufs de Pâque de toutes les couleurs est une tradition vielle de plus de 5000 ans en Egypte (aujourd’hui appelée « Cham an-nassim ») qui a souffert bien des épreuves

C'était déjà du temps des pharaons la fête de la résurrection de la nature ici-bas et de celle d'Osiris réssucité par Isis dans l'autre monde, et bientôt aussi de tous les défunts justifiés.
Elle deviendra aussi celle de la résurrection de jésus.
Retenons le message de son symbole qui est social-moral, le premier qui vaille, dans l'ordre naturel.

(Explication dans mes textes : « L'invention de la psychiatrie » et « La conversion religieuse de la Grèce »)

 

Si quelqu'un a bien mérité "un prix pour la paix"

C’est bien Fairouz : « Zhrat el madaïn : El Quouds  » (= « Splendeur des deux villes : Jérusalem ») : Clic
Texte et traduction : 
Clic

 Notre-Dame : Qui sait ? Il aurait déjà été envisagé de transformer l'île de la Cité en "île-monument" dédiée au tourisme ... Clic
Pourtant, à l'heure où tout le monde ressent le besoin de revivifier les centre-ville, davantage de tourisme apporterait un engrénage destructeur contraire à toutes les recommandations... Personne ne l'ignore
Disparition possible de la fonction hospitalière déjà bien entamée de « l'Hôtel-dieu" afflux d'argent, banques, destructions morales, querelles, vols, violences, gendarmes, ambulances, profits douteux, et prévoir de nouveaux migrants déracinés au profit de nouveaux commerçants ...
Pour parler en langage républicain, il faut préserver le droit au recueillement des chrétiens, ce que la laicité devait permettre, et même à une forme d'intelligence inconnue dans le tintamarre.
On aurait tort de négliger la raison d'être de tels lieux de culte.
Quel serait le prix à payer de les ignorer? Et le politique reste loin de se résumer à l'économique, et le tourisme de masse est particulièrement prédateur, comme l'histoire l'a toujours prouvé.
La reconstruction de Notre-Dame sera donc emblématique de nos choix, et probablement annonciatrice de notre destin.
Mieux vaudrait faire visiter des copies, et réindustrialiser Paris - j'entends par là, aussi, les préoccupations sanitaires (de toutes sortes et surtout préventives) dont tout le monde a besoin !

Dominique Venner [Le 21 mai 2013 à 16 heures Dominique Venner se donne la mort devant le maître-autel de Notre-Dame, suicide raisonné et expliqué dans de nombreux messages adressés aux Français.
(Cf. WIKIPEDIA :
Clic) Il est remarquable que les média en ont très peu parlé - peut-être comme de toutes ces choses que l'on ne raconte pas aux enfants]

 

 






 

 

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29.

1.  CODE PENAL : Article 64 du Code Pénal de 1810  devenu  Art.122-1 du Code Pénal de 1992 …  Pour que rien ne change ?

 

2.    LA PENSÉE GAULLIENNE SOCIALE DE NAPOLÉON : dernière dictée à Sainte Hélène

 

* En effet, en France on ne peut juger un dément depuis l'article 64 du Code Pénal de Napoléon (1810) Puis par la loi du 30 juin 1838, le pouvoir d'interner un "aliéné" incombe aux préfets (créés également par Napoléon et sous les ordres du ministère de l'Intérieur)

** C'est ainsi que Napoléon, alors "premier consul", avait fait condamner le duc d'Enghein après l'attentat de la rue St Nicaise le 24 XII 1800, et il exposa alors son pragmatisme, qui découle de ce que l'adversaire " est capable de faire ". Malgré son tout nouveau C.P. de 1810, en 1812 il fait condamner à mort le général Malet pour son dernier coup d'Etat, après l'avoir fait enfermer comme fou.
*** C'est pourquoi les langues arabe et espagnole continuent à l'appeler "el fil" = "l'éléphant" Il est probable que le français aura confondu "el fil" avec "le fol" qui est à l'origine du mot "fou" (du latin "follem" = "le ballon (d'où follicule, petit ballon) Les autres langues varient beaucoup : L'anglais dit " bishop ".

Sur tous ces points que je crois vitaux, j'ai écris quantité de pages : Une seule aurait peut-être suffi : clic

Sur la médecine : « Notre corps est une machine à vivre » Napoléon [57]

 

Mais, à part ce petit humour, le sujet reste des plus graves, tant pour chaque individu que nous sommes, que pour l'ensemble de l'esprit d'un pays dont je n'ai eu de cesse de dénoncer les méfaits profonds, dramatiques, que les quiproquos de l'institution psychiatrique entraînent.

Tant par sa fonction exécutive que par certaine analyse sociale dont j'ai rendu compte il y a déjà longtemps, la psychiatrie me semble de plus en plus concernée, mais témoin impuissant à combler les attentes.

L'Etat peut être vu comme une fonction maternelle, mais l'Église, en la fonction paternelle qui était la sienne a en cette fonction pratiquement disparu.

On sait que lorsque l'enfant ressent l'emprise d'une mère dont l'abus le menace, sans la protection vitale que représentait pour lui le père - en son contre-pourvoir de symbole et d'autorité - qu'il recherche alors - il tente de se tourner vers le représentant qui lui semble le plus proche ou propre à remplacer celui dont il a été privé.

Mais c'est en vain qu'on attendrait d'un surcroît de puissance de la mère ou de sa fonction - l'effet libérateur attendu.

 

_____________

    I.      Étapes de la construction de la psychiatrie,

Et pourquoi elle n’a rien à voir avec la place accordée aux aliénés par Napoléon

Ni par l’Ancien Régime.

 

(Cf. ma page web : « L'invention de la psychiatrie »)

et ce tableau : clic  :

 

Tableau :

Évolution  de la « dé-judiciarisation » et  des « domaines  contrôlés par  la psychiatrie » depuis  la  fin  de  l’ Ancien  Régime.

 

  • Liens : Page d’accueil : clic

Ce tableau est tiré de ma page web : « Entre justice divine et médecine d’Etat : l’invention de la psychiatrie » : clic

 

EN VOICI UN RÉSUMÉ SCHÉMATIQUE :

 

Dans l’Ancien régime, existait pour tous une fonction judiciaire qui était tombée in fine après un millénaire de monarchie, entièrement sous le doigt de justice de la personne du roi.

Ainsi tous les prétendus aliénés tombaient sous le coup de la justice royale (justice retenue généralement aboutissant si besoin à une lettre de cachet, bien qu’un lit de justice fut toujours possible) et celle-ci était loin d’être expéditive puisqu’on a noté jusqu’à 25 expertises en pareil cas.

En était indépendante la fonction religieuse : La religion du peuple de France devint par coutume majoritairement chrétienne puis catholique, et gérée par un clergé soumis à la papauté de Rome.

Durant la Révolution, une première « Séparation de l’Eglise et de l'Etat » abolit en 1795 toute place officielle accordée à l'Église en France.

Avec la disparition de la personne du roi, la justice était désorganisée – faible mais libre et indépendante - les anciens intendants ayant disparus.

La médecine était une affaire privée

Les aliénés n’avaient aucun statut en tant que tels.

Puis Napoléon instaura un pouvoir exécutif fort confié aux préfets dont il créa la fonction, mais dépourvue de fonction judiciaire.

Napoléon instaura le Code pénal en 1810 qui dépénalisa les aliénés «  en état de démence au temps des faits » par l'article 64, mais ne leur prévoyait pas le moindre statut.

Par ailleurs Napoléon avait rétabli la présence de la fonction religieuse, à nouveau sous la dépendance de Rome, dans le cadre du Concordat.

Ainsi, il est certain que Napoléon n’a jamais songé à donner à l'aliénisme la moindre fonction religieuse ou para-religieuse, ni même la moindre fonction moralisatrice puisqu’il l'avait rendue au Clergé, et que le seul Code Pénal dictait les décisions exécutives assumées par le ministère et les préfectures.

Ultérieurement, il put apparaître choquant que des criminels reconnus « déments au temps des faits » fussent immédiatement remis en liberté sous le prétexte d’aliénation la veille.

Pour résoudre cette difficulté, on a alors fait une loi dans laquelle on donnait aux préfets la fonction des anciens intendants, mais sans leur représentation judiciaire.

Cette loi fut celle du 30 juin 1838 (remaniée en 1992).

Une telle construction était d’une grande maladresse institutionnelle.

Si l’on voulait éviter cette remise en liberté systématique, il fallait rétablir l’accessibilité judiciaire à tous, et ne l’exclure qu’en cas d’inaccessibilité au moment du jugement et non des faits (pour cause de démence par exemple). Il aurait pu alors apparaître une démence au temps des faits passés justifiant d’accorder des circonstances atténuantes, etc.

J’ai écrit longuement sur tout cela, et il est très facile de combiner toutes les situations possibles et imaginables de coexistences et/ou de séparation, temporelles et/ou spatiales, de la justice et de la psychiatrie si l'on admet que les soins médicaux sont une chose et la sanction pénale une autre.

De même n’importe quel malade incarcéré peut être légalement transféré dans un hôpital approprié (le mot est meilleur ici que spécialisé) pour y être soigné.

J’ai expliqué longuement ailleurs ce qui me semble être la véritable raison profonde de ce malentendu désastreux, au plan individuel autant qu’au plan national, qui tient à une certaine infatuation de certains régimes politiques ou du peuple français eu égard aux systèmes de nos voisins, aux confusions du vocabulaire propres à notre langue, à l’emploi de mots tant dans n’importe quel sens que sans aucune signification, et finalement l’incompréhension de mots importants comme celui du mot Dieu : De là, on poursuivit avec une obsession, ubiquitaire, guerrière, stérile et envahissante toute évocation de toute chose religieuse, etc.

On a alors sacralisé l’exécutif sans même s’en apercevoir en lieu et place de la justice (sanction ó sanctification en bon français)

Plus tard encore la seconde « Séparation de l’Eglise et de l’Etat » de 1905, actuellement en vigueur - amena encore davantage les corps constitués à faire reposer tacitement un semblant de fonction para-religieuse mais sans dogmes sur un nouveau « système à part dans lequel tout est irrationnel » - au nom de l’urgence et de la dangerosité.

Napoléon répétait que « deux et deux font quatre »

Si la formule était devenue tabou pour quelque aversion J  on pourrait dire avec le même profit ici que « deux fois deux aussi » ou  « trois et un font quatre » :)

 

Autrement dit, de 1838 à 1992, voulant parfaire un vide juridique, - de façon purement arbitraire et plus directement conséquente pour l’intéressé que ne le prévoyait Napoléon – on a utilisé l’article 64 du code Pénal de 1810  de Napoléon à des fins auxquelles il n’était pas destiné : Sous prétexte que les faits étaient soustraits à la sanction judiciaire, on les a rendu sanctionnables par l’exécutif.

 

On a donc « sacralisé l’exécutif » en lieu et place de « la justice »  (sanction ó  sanctification dans les langues latines (NB : depuis bien avant le christianisme)

 

Il est vrai que cet article a été aboli en 1992-1994 par le nouveau code Pénal, mais, en le remplaçant par le nouvel article qui porte le n° 122-1 (énoncé à l’époque comme provisoire pour 5 ans - mais qui dure encore) on a encore aggravé la situation : Sous prétexte de faciliter les décisions, on a alors mélangé les genres et les pouvoirs – ce qui est contraire à la constitution et devient totalement confus (c’est pourquoi j’ai écrit en 1994 en collaboration avec le docteur Philippe Rappard  pour demander l’instauration d’un « Habeas corpus » en psychiatrie) clic après en avoir écrit un autre auparavant en collaboration avec le docteur Mariano Gasque en 1988 : clic

 

C’est peut-être aussi « le mauvais génie des tabous » - pour solde de tout compte  religieux - qui préside à nos désolants rites auto-sacrificiels :

 

ü      Dans L'ENSEIGNEMENT en général et surtout dans celui de notre passé;

ü      Dans LES LANGUES dont provient la nôtre;

ü      Au TABOU DE NOS RACINES – sinon à des fins touristiques commerciales (aux profits éphémères) - physiquement et moralement destructrices, là où au contraire construire serait urgent;

ü      A la CONFUSION DES SEXES ET DES GENRES des mots et des gens, etc. ; 

ü      Et en de nombreuses et ARBITRAIRES EXPIATIONS (c’est la mode des repentances) en guise de futiles thérapies (car la repentance ne soigne rien du tout !) 

ü       … Jusqu’aux faux profits de L'OBSCURANTISME qui ont fait inventer l’incompréhensible mot « mél » (par exemple sur les avis d’impôts) pour ne pas écrire  « courrier électronique » - là où les  anglophones avaient écrit « e-mail », mot que la plupart des autres langues, soit adoptaient, soit traduisaient correctement : On nous impose de payer avec nos impôts le prix de l'écriture de mots abscons !

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II.      La pensée « gaullienne » de Napoléon 

Derniers propos de Napoléon sur la France  et la politique (Sainte Hélène le 17 avril 1821)

Dictée énoncée par Napoléon à Montholon le 17 avril 1821. (Napoléon est décédé le 5 mai 1821 à Sainte Hélène)

Présentation par Roger Peyre (1848 - >1935) Préface à l’occasion du centenaire de la mort de Napoléon. Hatier éditeur -1931 – 8 rue d’Assas, Paris – Collection Les classiques pour tous : N° 25 :

 

 « Je ne suis pas plus mal, mais je me suis préoccupé de ce que mes exécuteurs testamentaires doivent dire il mon fils quand ils le verront. Il n'y a rien de pis que les honnêtes gens dans les crises politiques, lorsqu'ils ont la conscience fascinée par de fausses idées. Il faudrait bien vous rappeler et rassembler tout ce que je vous ai dit et dicté sur l'ambition de mon règne, mais tout cela peut être disséminé dans votre mémoire quand il faudra en parler; mieux vaut que je résume en peu de mots les conseils que je lègue é mon fils; vous lui détaillerez plus facilement ma pensée. Ecrivez.

Mon fils ne doit pas songer à venger ma mort; il doit en profiter. Que le souvenir de ce que j'ai fait ne l'abandonne jamais ; qu'il reste toujours comme moi Français jusqu'au bout des ongles. Tous ses efforts doivent tendre à régner par la paix. S'il voulait, par pure imitation et sans nécessité absolue, recommencer mes guerres, il ne serait qu'un singe. Refaire mon ouvrage, ce serait supposer que je n'ai rien fait; l'achever, au contraire, ce sera montrer la solidité des bases, expliquer tout le plan de l'édifice qui n'est qu'ébauché. On ne fait pas deux fois la même chose dans un siècle. J'ai été obligé de dompter l'Europe par les armes; aujourd'hui il faut la convaincre. J'ai sauvé ta Révolution qui périssait; je l'ai lavée de ses crimes, je l'ai montrée au peuple resplendissante de gloire. J'ai implanté en France et en Europe de nouvelles Idées; elles ne sauraient rétrograder. Que mon fils fasse éclore tout ce que j'ai semé. Qu'il développe tous tes éléments de prospérité que renferme te sol français. A ce prix, il peut être encore un grand souverain.

Les Bourbons ne se maintiendront pas. Lorsque je serai mort, il y aura partout, même en Angleterre, réaction en ma faveur. C'est pour mon fils un bel héritage. Il est possible que, pour effacer le souvenir de leurs persécutions, tes Anglais favorisent le retour de mon fils en France; mais, pour vivre en bonne intelligence avec l'Angleterre, il faut à tout prix favoriser ses intérêts commerciaux. Cette nécessité conduit fi à deux conséquences :

Combattre l'Angleterre ou partager avec elle le commerce du monde. Cette seconde condition est la seule possible aujourd'hui. La question étrangère prédominera encore longtemps en France la question intérieure. Je lègue à mon fils assez de forces et de sympathies pour qu'il puisse continuer, mon ouvrage avec tes seules armes d'une diplomatie élevée et conciliatrice. Sa position à Vienne est déplorable. L'Autriche le rendra t-elle sans condition? Après tout, François l•' s'est trouvé dans une position plus critique. La nationalité française n'y a rien perdu. Que mon fils ne remonte jamais sur le trône par une influence étrangère. Son but ne doit pas être seulement de régner, mais de mériter l'approbation de la postérité. Qu'il se rapproche de ma famille quand il le pourra. Ma mère est une femme antique. Joseph et Eugène peuvent lut donner de bons conseils; Hortense et Catherine sont des femmes supérieures.

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Note de l’éditeur :

1. Marie-Laetitia Ramolino (1750 - 836), épouse en 1764 Charles Bonaparte. Napoléon a dit d'elle : « C'est à ma mère, et ses bons principes que je dois ma fortune et tout ce que j'ai fait de bien. Je n'hésite pas è dire que l'avenir d'un enfant dépend de sa mère ». A Sainte-Hélène il disait encore : « Ma Mère avait un grand caractère, beaucoup d'élévation et de fierté. Les sentiments bas étaient écartés et flétris. Elle ne laissait arriver à ses enfanta que ce qui était grand et élevé. Elle avait de l'horreur pour le mensonge et pour tout ce qui était l'apparence d'une inclination basse; les pertes, les privations, les fatigues, elle supportait tout, bravait tout. C'était une tête d'homme sur an corps de femme »

2. Catherine de Wurtemberg, femme de Jérôme Bonaparte ;

3. Hortense de Beauharnais, fille du premier mariage de Joséphine, femme de l’ex- roi de Hollande Louis Bonaparte,

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S'il reste en exil qu'il recherche une princesse de Russie ; c'est la seule cour où les liens de famille dominent la politique. L'alliance qu'il contractera doit tendre d augmenter l'influence française au dehors et non pas à introduire dans le conseil une influence étrangère. La nation française est la plus facile à gouverner quand on ne la prend pas à rebours; rien n'égale sa compréhension prompte et facile; elle distingue à l'instant même ceux qui travaillent pour elle ou contre elle ; mais aussi Il faut toujours parler à ses sens, sinon son esprit inquiet la ronge, elle fermente et s'emporte.

Mon fils arrivera après des troubles civils ; il n'a à redouter qu'un parti, celui du duc d'Orléans ; ce parti germe depuis longtemps. Rapportez à ce sujet ce que m'a dit Bertrand. Qu'il méprise tous les partis, qu'il ne voie que la masse. Excepté ceux qui ont trahi la patrie, il doit oublier tous tes antécédents de tous les hommes et récompenser le talent, le mérite, les services, partout où il les trouvera. Chateaubriand, malgré son libelle, est un bon Français.

La France est le pays où les chefs ont le moins d'influence; s'appuyer sur, eux, c'est bâtir sur te sable. On ne fait jamais de grandes choses en France qu'en s'appuyant sur les masses. D'ailleurs un gouvernement doit aller chercher son appui là où il est. Il y a des lois morales aussi inflexibles et aussi Impérieuses que tes lois physiques. Les Bourbons ne peuvent s'appuyer que sur les nobles et les prêtres, quelle que soit la constitution qu'on leur fasse adopter. C'est l'eau qui va reprendre son niveau en dépit de la machine qui l'a soulevée un moment. Mais je me suis appuyé sur tout le monde sans exception; j'ai donné le premier exemple d'un gouvernement qui favorise les intérêts de tous, le n'ai pas gouverné pour ou par les nobles, les prêtres, les bourgeois ou les ateliers; j'ai gouverné pour toute la communauté, pour toute la grande famille française. Diviser les intérêts d'une nation, c'est les desservir tous, c'est engendrer. la guerre civile. On ne divise pas ce qui est par nature indivisible, on le mutile, le n'attache aucune importance à la constitution dont je vous ai dicté les bases principales; bonne aujourd'hui, elle peut être mauvaise demain. D'ailleurs rien ne doit définitivement se faire à cet égard sans l'assentiment formel de ta nation. Le principe fondamental doit être l'universalité des votes.

Ma noblesse ne sera d'aucun appui pour mon fils, il me fallait plus d'une génération pour qu'elle prit ma couleur, pour qu'elle conservât par tradition le dépôt sacré de toutes mes conquêtes morales. Dès 1815, tous les grands allaient franchement contre moi. Je ne complais ni sur les maréchaux, ni sur ma noblesse, ni même sur les colonels. Mais tout le peuple et toute l'armée jusqu'au grade de capitaine était pour moi. Ma confiance ne m'a pas, trompé. ils me doivent beaucoup ; j'étais leur véritable représentant. Ma dictature était indispensable, et la preuve, c'est qu'on m’offrait toujours plus de pouvoir que je n'en voulais. Aujourd'hui, en France, il n'y a de possible que ce qui est nécessaire. Il n'en serait pas de même pour mon fils : on lui disputera le pouvoir: il doit prévenir tous tes désirs de la liberté. Il est d'ailleurs plus facile, dans les temps ordinaires, de régner avec des Chambres que seul; les Assemblées prennent une grande partie de votre responsabilité, et rien n'est plus facile que d'avoir toujours la majorité pour soi; mais il faut prendre garde de ne pas démoraliser le pays; t'influence du gouvernement est immense en France; s'il sait s'y prendre, il n'a pas besoin de corrompre pour trouver partout des appuis. Le but d'un souverain ne doit pas être seulement de régner, mais de répandre l'instruction, la morale, le bien-être. Tout ce qui est faux est de mauvais secours.

Jeune, j'ai eu des illusions; j'en suis revenu bien vite. Les grands orateurs qui dominent les assemblées par l'éclat de leur parole sont, en générai, les hommes politiques les plus médiocres ; il ne faut pas tes combattre par des paroles, ils en ont toujours de plus ronflantes que tes vôtres; il faut opposer à leur faconde un raisonnement serré, logique : la pratique les tue.

Au Conseil d'État il y avait des hommes beaucoup plus éloquents que moi; je les battais toujours par ce simple argument : deux et deux font quatre.

La France fourmille d'hommes pratiques très capables. Le tout est de les trouver et de leur donner le moyen de parvenir. Tel est à la charrue qui devrait être au Conseil d'État ; tel est ministre qui devrait être à ta charrue. Que mon fils ne s'étonne pas de voir les gens les plus raisonnables en apparence lui proposer tes plans les plus absurdes depuis la loi agraire jusqu'au despotisme du Grand Turc : tous tes systèmes ont des apologistes en France. Qu'il écoute tout, mais aussi qu'il mesure tout à sa juste valeur et s'entoure de toutes les capacités réelles du pays.

Le peuple français a deux passions également puissantes, qui paraissent opposées et qui cependant dérivent du même sentiment, c'est l'amour de l'égalité et l'amour des distinctions.

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Note de l’éditeur  : « Je n'ai pas toujours régné - disait Napoléon à Las Cases. Avant d'avoir été souverain je me souviens d'avoir été sujet : et je n'ai pas oublié tout ce que ce sentiment de l'égalité a de fort sur l'imagination et de vif dans le cœur »

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Un gouvernement ne peut satisfaire à ces deux besoins que par une excessive justice. il faut que la loi et l'action du gouvernement soient égales pour tous ; que tes honneurs et les récompenses tombent sur tes hommes qui, aux yeux de tous, en paraissent les plus dignes. On pardonne au mérite. On ne pardonne pas à l'intrigue. La Légion d'honneur a été un immense et puissant levier pour la vertu, le talent, le courage ; mal employée, ce serait une peste ; on s'aliénerait toute l'armée, si l'esprit de cour ou l'esprit de coterie présidait ci ses choix et à son administration.

Mon fils sera obligé de régner avec la liberté de la presse. C'est une nécessité aujourd'hui. Il ne s'agit pas, pour gouverner, de suivre une théorie plus ou moins bonne, mais de bâtir avec des matériaux qu'on a sous la main ; il faut subir les nécessités en profiter. La liberté de ta presse doit, entre tes mains du gouvernement, devenir un puissant auxiliaire pour faire

parvenir dans tous les coins de l’empire les saines doctrines et les bons principes.

 L'abandonner ci elle-même, c'est s'endormir ô côté du danger. A la paix générale, j'aurais institué une direction de la presse, composée des plus hautes capacités du pays, et j'aurais fait parvenir jusqu'au dernier hameau, mes idées et mes intentions. Aujourd'hui, il est impossible de rester, comme il y a trois cents ans, tranquille spectateur de ta transformation des sociétés; il faut sous peine de mort, ou tout conduire, ou tout empêcher.

Mon fils doit être l'homme des idées nouvelles et de la cause que j'ai fait triompher partout. Régénérer tes peuples par les rois ; établir partout des institutions qui fassent disparaître les traces de la féodalité, qui assurent la dignité de l'homme, développent les germes de prospérité qui dorment depuis des siècles; faire partager à la généralité ce qui n'est aujourd'hui que l'apanage d'un petit nombre; réunir l'Europe dans des liens fédératifs indissolubles; propager dans toutes les parties du inonde, aujourd'hui barbares et incultes, les bienfaits du christianisme et de la civilisation : tel doit être le but de toutes tes pensées de mon fils, telle est ta cause pour laquelle je meurs martyr. A la haine dont je suis l'objet de la part des oligarques, qu'il mesure la sainteté de ma cause. Voyez les régicides : ils étaient naguère dans les conseils d'un Bourbon; ils rentreront demain dans 'leur patrie, et moi et tes miens nous expions dans les tortures des bienfaits que je voulais donner aux nations. Mes ennemis sont les ennemis de l'humanité ; ils veulent enchaîner les peuples qu'ils regardent comme un troupeau; ils veulent opprimer la France, faire remonter le fleuve jusqu'à sa source; qu'ils prennent garde qu'il ne déborde. Avec mon fils, tes intérêts opposés peuvent vivre en paix et les idées nouvelles s'étendre et se fortifier sans secousses et sans victimes ; d'immenses malheurs seraient épargnés si l'humanité. Mais si la haine aveugle des rois poursuit mon sang après ma mort, alors je serai vengé, mais cruellement vengé ; la civilisation y perdra de toutes les manières, si les peuples se déchaînent ; des flots de sang seront répandus dans toute l'Europe; les lumières disparaîtront au milieu des guerres civiles et des guerres étrangères il faudra plus de trois cents ans de troubles pour détruire en Europe l'autorité royale qui, d'hier seulement représente l'autorité de tous, mais qui a mis plusieurs siècles si sortir des étreintes du moyen âge. Si, au contraire, le Nord s'avance contre la civilisation, la lutte sera moins longue, mais les coups seront plus funestes. Le bien-être des peuples, tous tes résultats obtenus depuis tant d'années seront perdus et nul ne peut prévoir quels en seront les résultats désastreux. Les peuples, comme les rois, ont intérêt à l'avènement de mon fils. Hors des idées, des principes pour lesquels nous avons combattu, et que j'ai tait triompher, je ne vois qu'esclavage ou confusion pour La France comme pour l'Europe.

Vous publierez tout ce que j'ai dicté ou écrit et vous engagerez mon fils à le lire et à le méditer. Vous lui direz de protéger tous ceux qui m'ont bien servi et le nombre en est grand. Mes pauvres soldats, si magnanimes, si dévoués, sont peut-être sans pain.

Que de courage, que de bon sens dans ce peuple français ! Que de richesses enfouies qui ne verront peut-être plus le jour !

L'Europe marche vers une transformation inévitable ; la retarder, c'est s'affaiblir par une lutte inutile ; ta favoriser, c'est se fortifier des espérances et des volontés de tous.

Il y a des désirs de nationalité qu il faut satisfaire tôt ou tard et c'est vers ce but qu'on doit marcher.

La position de mon fils ne sera pas exempte d'immenses difficultés. Qu'il fasse, par le consentement de tous, ce que tes circonstances m'ont obligé ô faire par ta force des armes. Vainqueur de la Russie en 1812, le problème d'une paix de cent ans était résolu; je tranchais le nœud gordien; aujourd'hui il faut te délier. Les souvenirs des trônes que j'ai élevés dans l'intérêt de ma politique générale doivent être écartés. En 1815, j'avais déjà exigé de mes frères qu'ils oubliassent leurs royautés et qu'ils ne prissent que le titre de princes français. Mon fils doit suivre cet exempte, car le contraire exciterait de justes alarmes. Ce n'est plus dans le Nord que se résoudront de graves questions; c'est dans la Méditerranée :Là, il y a de quoi contenter toutes les ambitions des puissances et avec des lambeaux de terres sauvages on peut achever le bonheur des peuples civilisés. Que les rois se rendent à la raison, il n'y aura plus en Europe de matière à entretenir les haines internationales.

Les préjugés se dissipent, s'agrandissent, se confondent ; les routes du commerce se multiplient, il n'est plus possible à une nation de s'en conserver te monopole.

Pour que mon fils sache si son administration est bonne ou mauvaise, si ses lois sont d'accord avec les mœurs, qu'il se fasse présenter un rapport annuel et motivé des condamnations prononcées par les tribunaux. Si les crimes ou tes délits augmentent, c'est une preuve que la misère s'accroît, que la société est mal gouvernée; leur diminution est ta preuve du contraire.

Les idées religieuses ont encore plus d'empire que ne le croient certains philosophes bornés ; elles peuvent rendre de grands services à l'humanité. En étant bien avec le pape, on domine encore aujourd'hui la conscience de cent millions d'hommes. Pie VII sera toujours bien pour mon fils ; c'est un vieillard plein de tolérance et de lumières.

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Note de l’éditeur : Pie VII, en juin 1818, avait intercédé à Londres en faveur du captif de Sainte-Hélène, lorsqu'on avait connu par le mémoire d'O'Meara (voyez p. 12), la manière dont il était traité : « Napoléon est malheureux, très malheureux. Nous avons oublié ses torts. L'Église ne doit jamais oublier ses services ;Il a fait en faveur de ce Siège ce que nul autre peut-être, dans sa position, n'aurait eu le courage d'entreprendre... Nous désirons du plus profond de notre cœur qu'on lui rende la vie plus douce. Demandez cette grâce en notre nom au prince régent d'Angleterre »

(Voyez CRÉTINEAU- JOLY : L’Église romaine en face de la Révolution, tome I, p. 485)

Le pape s'opposa même à la publication d'un livre contre Napoléon, sur ses démêlés avec le Saint-Siège.

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De fatales circonstances ont brouillé nos cabinets ; je le regrette vivement.

Fesch (le cardinal) ne me comprenait pas et soutenait les ultramontains, ennemis de la vraie religion en France.

Si on vous laisse rentrer en France, vous trouverez encore beaucoup d'hommes fidèles à ma mémoire. Le plus beau monument qu'ils puissent m'élever, c'est de réunir en un corps d'ouvrage toutes les pensées que j'ai émises-au Conseil d'État pour L'administration de l'Empire ;c'est de réunir toutes mes instructions à mes ministres, de faire la nomenclature de tous les travaux que j'ai entrepris, de tous tes monuments que j'ai élevés en France et en Italie.

Maret, Daru, Mollien, Cambacérès, peuvent contribuer à ce travail ; ce sera le complément de ce que je charge Pignon d'écrire sur ma politique extérieure et les plans généraux que je vous ai indiqués sur mes guerres. Il faudra distinguer, dans ce que j'ai dit au Conseil d'État, les mesures bonnes pour le moment de celles dont l'application est éternellement vraie.

Que mon, fils lise et médite souvent l'histoire ; c'est là la seule véritable philosophie. Qu'il lise et médite les guerres des grands capitaines ; c'est le seul moyen d'apprendre la guerre.

Mais tout ce que vous lui direz, tout ce qu'il apprendra lui servira peu, s'il n'a pas au fond du cœur ce feu sacré, cet amour du bien, qui seul fait faire de grandes choses.

Mais je veux espérer qu'il sera digne de sa destinée.

Si on ne vous laisse pas aller à Vienne.,. »

L'empereur, dit Montholon, se sentit tout à coup hors d'état de continuer, sa voix s'éteignit; et je m'effrayais tellement en portant mes regards sur lui que je le suppliai de suspendre sa dictée.

Elle ne fut pas reprise.




 

 

 

 

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30.    Autour de la question de la PMA  :

Utopistes et prophètes, de Sophocle à Aldous Huxley (synthèse)

[à venir : Exemples d'épidémies sexuellement contagieuses - leurs traitement - et leur immense impact sur l’ensemble de la sociologie et les lois de ces épidémies (Syphilis, SIDA, Coronavirus)

 

 

I)  Une FICTION au Théatre :

SOPHOCLE : Oedipe Tyran : La fonction du père - Un inceste de légende - Le dénouement tragique

Qu'est-ce qu'une mère abusive ?

Qu'est-ce qu'une fonction paternelle ?

Je conseille vivement à toute personne intéressée au sujet de lire la tragédie de Sophocle "Oedipe Tyran" qu'il écrivit il y a 2400 ans, en la sagesse de sa 90 ème année.
Il vaut mieux lire le texte directement (très bon site de Philippe Remacle) avant les commentaires qui ont toujours foisonné depuis l'Antiquité.
Jusqu'au XVIIe siècle la pièce de théâtre était lue en tant que pièce sur le pouvoir.

Depuis Freud, elle est commentée en tant que pièce fondatrice du dit "complexe d'Oedipe".

L'inceste a été consommé mais la position de Jocaste la mère d'Oedipe, n'est en rien le symètrique de celle de son fils qui, innocent (inconscient en terme freudien), redoute progressivement de plus en plus de découvrir le déroulement de la fatalité.

Jocaste n'a de cesse de lui demander de ne pas chercher à savoir :

 

Oedipe, le fils : « - Je ne saurais renoncer à savoir clairement la vérité » (1065)

Jocaste, sa mère : « - Ô malheureux, puisses-tu ne jamais savoir qui tu es ! » (1069)

 

Comme pour Darwin, que beaucoup "font parler" sans l'avoir lu, il serait dommage de se priver de l'authentique.
N'oublions pas que le point de départ de la pièce est le mal terrible qui s'est abattu sur la ville de Thèbes depuis la mort de son roi Laios, (père d'Oedipe et) bon père de la ville. Le mal cessera lorsque sa mort sera vengée. Une enquête est donc nécessaire : Qui est l'assassin ?

 

II)  Une REALITE : La PMA (procréation médicalement assistée) :

1) Au plan biologique :

Il y a des choses que l'on sait faire et d'autres pas.

On peut, maintenant, aller assez loin dans l'expérimentation des mammifères et conjuguer le patrimoine génétique de deux partenaires de même sexe : (Cf. "New same-sex reproduction technique successful in mice" Clic) :
- Deux femelles rates, et l'embryon est viable.
- Dans le cas de deux mâles, les résultats sont moins bons.
Dans la nature, en cas de pénurie masculine, chez les amphibiens, la femelle (crocodiles, etc.) pond des oeufs non fécondés qui sont alors viables.
C'est la "parthénogénèse" (parthénos = vierge (d'où le Parthénon d'Athènes)
Comme les chromosomes sexuels sont XX (les mâles sont XY) ces lignées naturelles ne donnent que des femelles.
La fécondation artificielle de deux partenaires de même sexe est donc possible chez les mammifères (résultats variables).

 

2) Au plan social : Là est le problème : Rôle des parents chez l'enfant ?

Socialisme utopique : (Bibliographie : Jean Servier: Histoire de l'utopie" - Collection idées nrf )

ü      Platon (mort en 348 Av. JC) : "Politéia" : La cité idéale. Le mot vient de "Polis" = la cité. (imaginée par Platon, mais jamais mise en pratique)

 Les enfants sont séparés de leur mère après l'allaitement, puis ne connaissent plus leurs parents (sexualité adulte entièrement libre et sans attaches)

L'idée de base est la partage total et le collectivisme total (repas en commun) ; Les enfants sont entièrement élevés par la cité, collectivement

ü      - Farabi (mort à damas en Damas en 950) : "Medinat el Fadila" (= La cité vertueuse) inspirée par Platon

ü      Thomas More (mort à Londres en 1535) : "Utopia" (qui est une ile imaginaire (A-topia = sans lieu) inspirée par la découverte des Caraïbes) Le mot "utopie" vient de là.

ü      A Barcelone durant la guerre civile 1936-1939.

 

3) Entre le biologique et le social:

La question est celle de l'enfant sans parents ou avec un ou des parents non traditionnels.

Mais les traditions elles-mêmes n'ont pas toutes la même intangibilité.

La reproduction est évidemment tôt ou tard, la plus nécessaire au groupe. Elle ne pouvait jusqu'à maintenant être assurée que par l'acte sexuel.

Cette contrainte n'existe plus.

Dans le vocabulaire des langues indo-européennes, Pater mater frater (qui ont donné père mère frère, etc.) ont la forme en -ter des noms de métier, et dans l'Antiquité, les protagonistes des fonctions correspondantes n'étaient pas obligatoirement les procréateurs biologiques ou les frères de lait. (C'est d'ailleurs avec ces sens qu'a été conçu le vocabulaire de l'Église en grec et en latin - ce qui est cause d'incompréhension aujourd'hui)

Mais par contre on n'avait jamais oublié de donner aux enfants des représentants des deux fonctions parentales car les deux sont différentes et nécessaires dans les sociétés animales évoluées conues - ou plus exactement celles dont les enfants ont une évolution personnelle propre après la naissance (à la différence des fourmis et des abeilles chez lesquelles l'organisation et les rôles sociaux sont génétiquement pré-programmée et "indéformables" : les individus reproducteurs sont différents des ouvriers, etc.)

Selon la conception actuelle de l'évolution des espèces, chez l'homme, l'apprentissage post-natal acquis devient la source d'un patrimoine supplémentaire appelé "épi-génétique" (contemporain de l'apparition du rêve chez les animaux) qui poursuivrait et modulerait son comportement "génétique" natif (et non son anatomie)

Les chromosomes influencent le développement de l'embryon dès les premières divisions de l'ovule, et dès la fertilisation de l'ovule (conjonction des ADN) le sexe est déterminé, en fonction duquel se déroulera toute la croissance de l'individu.

Cf. Un repenti de la "théorie du genre" : "Et pour le reste, j'ai globalement tout inventé de A à Z..." ( Clic)

Dans l'Antiquité (qui nous reste proche (millième) par rapport à l'histoire de l'humanité) les individus (enfants aussi bien qu'adultes) étaient beaucoup moins individualisés et individualistes qu'aujourd'hui.
L'apparition notable du concept du "moi" chez l'individu aurait moins de 3000 ans

Jusqu'à presque aujourd'hui les enfants avaient été en général nombreux pour chaque famille (avec mortalité infantile élevée) et de plus les enfants vivaient d'une façon beaucoup moins close.
Pour les idéologues du socialisme utopique, "c'est la culture qui fait tout".

Et tout est concrétisé dans le matérialisme.

Mais le grand paradoxe, c'est qu'on ne sait pas ce qu'est la matière.

Le mot "materia" = bois (d'où le mot "madrier") est dérivé de "mater" = "la souche vivante, puis la mère".

Aujourd’hui, on considère que la matière est faite d'atomes - eux-mêmes sécables en centaines de particules, les unes réelles, les autres virtuelles (y compris d'anti-matière (ce mot mi-grec mi-latin est un barbarisme linguistique :) !), et de fonctions (ondes, lois, etc.)

Les idéologues "misent" sur une matière malléable à merci.

Pourtant ce n'est pas le cas et dans la réalité, aucune expérience pratique fondée sur la seule idéologie n'a tenu dans le temps.

III)      FANTASMES et REALITES

Ces rappels m’ont paru être les bases d’une réflexion ancestrale : Les mythes sont faits pour ça. Il y en a d’ailleurs beaucoup d’autres sur ce sujet essentiel.

Que dit le mythe d'Oedipe ?

Que La famille de Laios père d’Oedipe, les Lambacides était maudite.

L’Oracle avait prévenu que si Laios devait avoir un fils, ce fils le tuerait.

Afin d’en éviter la réalisation, Laios exila son fils, etc. Celui-ci ne connaissant donc pas ses parents, tue son père et épouse sa mère.

Dans les versions anciennes du mythe, Œdipe tyran meurt ensuite paisiblement sur son trône marié à sa mère, mais le drame n’est pas effacé.

Sophocle est le premier à introduire une punition pour Œdipe qui se crève les yeux, etc.

 

Que dit le film ou l’histoire de Frankenstein ? Que le monstre poursuit son géniteur (son pseudo père-savant –chirurgien fou) pour le tuer.

Sans doute a-t-il bien des reproches à faire à son « géniteur »

 

Dans le cycle naturel des générations, il est normal que l’éducation des enfants soit difficile.

Mais si l’on autorise la fabrication par PMA comment « les fabriquants » répondront-ils aux reproches qui leur seront adressés par l’enfant, fut-il très beau et très intelligent ?

 

IV)          « NOUVELLE PREFACE » d’Aldous Huxley en 1946 pour son livre " Brave New World " (" Le meilleur des mondes ") publié en 1932.

Un jour, un ami maçon passant chez moi m’a dit : « Ce qui m’étonne chez vous, c’est qu’il y a des livres; habituellement je n'en vois jamais! »

Je n’en tire ni honte ni orgueil ! et encore moins d’interprétation,

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mais de quoi rendre furieux le :

 

« Directeur du Centre d’Incubation et de Conditionnement (DIC) Central de Londres » dans « l’Etat mondial » du livre d’Aldous Huxley  « Le meilleur des mondes (Brave New World) », dont la devise est : « Communauté, Identité, Stabilité »

 

Et pour qui n'a jamais eu l'occasion de feuilleter l'ouvrage d’Aldous Huxley, écrit en 1931, je voudrais terminer en citant sa synthèse écrite pour la préface de 1946, puis une page du livre :

 

« …Il semble donc, comme je le dis, fort curieux que les fusées et les hélicoptères du septième siècle de Notre Ford n’aient pas eu, pour puissance motrice, des noyaux en désintégration. Cet oubli peut n’être pas excusable, mais du moins il peut s’expliquer facilement.

Le thème du Meilleur des mondes n’est pas le progrès de la science en tant que tel ; c’est le progrès de la science en tant qu’il affecte les individus humains.

Les triomphes de la physique, de la chimie et de l’art de l’ingénieur sont pris tacitement comme allant de soi. Les seuls progrès scientifiques qui y soient spécifiquement décrits sont ceux qui intéressent l’application aux êtres humains des recherches futures en biologie, en physiologie et en psychologie.

C’est uniquement au moyen des sciences de la vie que la qualité de la vie pourra être modifiée radicalement.

Les sciences de la matière peuvent être appliquées d’une façon telle qu’elles détruiront la vie, ou qu’elles rendront l’existence inadmissiblement complexe et inconfortable ; mais, à moins qu’elles ne soient utilisées comme instruments par les biologistes et les psychologues, elles sont impuissantes à modifier les formes et les expressions naturelles de la vie elle-même. La libération de l’énergie atomique marque une grande révolution dans l’histoire humaine, mais non (à moins que nous ne nous fassions sauter en miettes, et ne mettions ainsi fin à l’histoire) la révolution finale et la plus profonde.

….

Dans Le Meilleur des mondes cette standardisation des produits humains a été poussée à des extrêmes fantastiques, bien que peut-être non impossibles. Techniquement et idéologiquement, nous sommes encore fort loin des bébés en flacon, et des groupes Bokanovsky de semi-imbéciles. Mais quand sera révolue l’année 600 de N.F., qui sait ce qui ne pourra pas se produire ? D’ici là, les autres caractéristiques de ce monde plus heureux et plus stable – les équivalents du soma, de l’hypnopédie et du système scientifique des castes – ne sont probablement pas éloignées de plus de trois ou quatre générations.

À mesure que diminue la liberté économique et politique, la liberté sexuelle a tendance à s’accroître en compensation. Et le dictateur (à moins qu’il n’ait besoin de chair à canon et de familles pour coloniser les territoires vides ou conquis) fera bien d’encourager cette liberté-là. Conjointement avec la liberté de se livrer aux songes en plein jour sous l’influence des drogues, du cinéma et de la radio, elle contribuera à réconcilier ses sujets avec la servitude qui sera leur sort. À tout bien considérer, il semble que l’Utopie soit beaucoup plus proche de nous que quiconque ne l’eût pu imaginer, il y a seulement quinze ans. À cette époque je l’avais lancée à six cents ans dans l’avenir. Aujourd’hui, il semble pratiquement possible que cette horreur puisse s’être abattue sur nous dans le délai d’un siècle.

Aldous Huxley » 

 

Extrait de la page 42 : Il s’agit d’une visite au Centre d’Incubation  - de 34 étages – dispensée je crois aux « Alpha plus » (ceux qui sont incubés (doses d’oxygène optimale, etc.), décantés et formés pour occuper les fonctions décisionnelles de l’Etat)

 

« … polonaise…. – Le Directeur s’interrompit :

- Vous savez ce que c’est que le polonais, je suppose ?

- Une langue morte !

- Comme le français et l’allemand, ajouta un autre étudiant exhibant avec zèle son savoir.

- Et « parent ? » questionna le D.I.C. Il y eut un silence gêné. Plusieurs des jeunes gens rougirent. Ils n’avaient pas encore appris à reconnaître la ligne de démarcation, importante mais souvent fort ténue, qui sépare l’ordure de la science pure. L’un d’eux, enfin, eut le courage de lever la main :

- Les êtres humains, autrefois, étaient…, dit-il avec hésitation ; le sang lui affluait aux joues – Enfin, ils étaient vivipares !.

- Très bien !  Le Directeur approuva d’un signe de tête.

- Et quand les bébés étaient « décantés »…

- « Naissaient », corrigea-t-il

- Eh bien, alors, c’étaient les parents – c’est-à-dire : pas les bébés, bien entendu, les autres…  Le pauvre garçon était éperdu de confusion.

- En un mot, résuma le Directeur, les parents étaient le père et la mère. Cette ordure, qui était en réalité de la science, tomba avec fracas dans le silence gêné de ces jeunes gens qui n’osaient plus se regarder.

La mère…, répéta-t-il très haut, pour faire pénétrer bien à fond la science ; et, se penchant en arrière sur sa chaise : – Ce sont là, - dit-il gravement - des faits désagréables, je le sais. Mais aussi, la plupart des faits historiques sont désagréables !. Il revint au petit Reuben, au petit Reuben dans la chambre de qui, un soir, par négligence, son père et sa mère (hum, hum !) avaient, par hasard, laissé en fonctionnement … »

 

 

 

 

 

 

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31.  Thot, le scribe du tribunal céleste d'Osiris invente un nouveau hiéroglyphe.

 

 

 

 

Que veut dire Thot exactement ?

 

Peut-être que : « Nous sommes tellement inondés de publicités commerciales que dans notre esprit tout est devenu commercial, argent et calcul, et

 que jusqu'au bonheur et la santé seraient proportionnels à la quantité d'argent possédé.

 

Or tout démontre le contraire !

Mille souvenirs n'ont jamais quitté le médecin resté sans remèdes devant la plainte, depuis celle de ceux qui, condamnés, auraient tout donné pour ne pas mourir,

Jusqu’à d'autres qui, au contraire en exprimaient le vœux, car seul remède aperçu à la plus âpre des tragédies du monde

 

Personne ne peut acheter l'amour !

 

 

 

 

 

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31.                Cousins issus de Romains :

 

Traité de Paris (1763) - Projet de l’Union Franco-Britannique (16 juin 1940) - Brexit (23 juin 2016)

 

Nomades et Sédentaires : Races , Racines, Langues et Civilisations.

 

 

 

1        Le Traité de Paris : 1763 signe pratiquement la fin de tous les rêves d’une francophonie universelle.

 

2      Projet d’Union Franco-Britannique : 16 juin 1940

 

3      BREXIT : Boris Johnson se serait-il engagé dans le Brexit parce qu’il est européen ?

Dans l’introduction du petit livre : « Pullus Nicolellus »- Latina lingua - IMAV éditions 2004, Marie-France Saignes et Élizabeth Antébi citant de nombreuses activités européennes déployées en faveur de la promotion du latin, citent Boris Johnson en ces termes ::

« … En Angleterre, le maire de Londres, Bons Johnson, fait désormais ouvrir des classes gratuites de latin au City Hall. Auteur du Rêve romain (The Roman Dream), il déclare au cours d'un entretien filmé: « Sous l'Empire romain, quand l'Europe existait pour de bon, tous étudiaient les mêmes textes. Et chaque en­fant pouvait lire l'histoire d'Énée et de Didon, par exemple, la réciter, ce qui n'est plus vrai. Mais s'ils peuvent le lire à nouveau et si, au moins, on avait le même curriculum dans tous les pays d'Europe, alors nous obtiendrions à nou­veau le sens d'un héritage commun collectif5.» Il ajoute que cette éducation humaniste pourrait contribuer à contenir la vogue des crimes entre adolescents.… »

 

Note :  http://www.festival-latin-grec.eu/?lang=fr&keyRubrique=boris-johnson-maire-de-londres

 

« The speech » de Boris Johnson du 6 mai 2016 (en anglais) : clic

 

____________________

 

Nomades et sédentaires : races , racines, langues et civilisations :

 

Toute classification est affaire de mots, et tout langage est contextuel, particulièrement dans l’histoire des peuples,

Feu Monsieur le Professeur François Georges Dreyfus (1928-2011) , est devenu « historien spécialiste de l'Allemagne et de la seconde guerre mondiale... Issu d'une famille alsacienne de confession juive, François-Georges Dreyfus avait onze ans quand éclata la Seconde Guerre mondiale. Il se convertit au protestantisme après guerre.  ... » lit-on dans Wikipédia.

De fait, il témoigna d’avoir passé une partie de son enfance réfugié et caché dans le Sud de la France, pour échapper aux rafles.

Sachant l’autorité du maître éminent en la matière, particulièrement bien placé pour en répondre, je lui demandai un jour :

« - Monsieur le Professeur, au XX ème siècle, sachant que les supposés ou prétendus juifs ne vivent plus dans le nomadisme en vie tribale, que ladite judéité est transmise exclusivement par la mère, ce qui autorise toutes sortes de mélanges génétiques, sachant encore que le mot ne recouvre ni une nationalité, ni une pratique ou une croyance religieuse, ni une langue, que veut dire aujourd’hui le mot juif ? »

Il me répondit : « - Rien ! »

 

Notre mot « Civilisation » vient du mot latin « civitas » = cité,  issu de « civis » = citoyen. (Cf. l'encart état de droit de cette page web)

Mais la langue grecque a adopté une genèse inverse : « Polis » est la cité et « politès » est le « citoyen » Ici, c’est la cité qui engendre le citoyen (la langue française utilise d’ailleurs la même dérivation, et non pas la latine)

La langue arabe depuis la révélation du Coran, appelle « jahilia » c’est à dire « ignorance » toute la période pré-islamique, celle essentiellement des bédouins nomades qui parlaient la langue de cette révélation. La langue unissait les tribus qui rivalisaient chaque année lors des concours de poésie organisés à la Mecque, et longtemps encore les bédouins sont restés supposés dépositaires de la langue la plus pure. Et l’apparition de la civilisation désigne par le même mot « Hadara » la « sédentarisation » et la « civilisation »

Pourtant, encore très longtemps après la sédentarisation, le bédouins restèrent supposé détenir la langue pure et accueillaint qui voulait la vouloir lui être enseignée.

 

Pourtant, en français, on n’aurait aucun mal à appeler « civilisées » des populations qui pratiquent la transhumance saisonnière : C'est que le mot a complètement changé de sens

Le califat musulman ne resta qu'une dizaine d'années à La Mecque, et, conformément au hadith « Va chercher le savoir partout où il se trouve, dusses-tu aller jusqu'en Chine !  » il s’établit d’abord 150 ans à Damas pour y recueillir l’héritage des Grecs, puis à partir de l’an 800 il s’établit à Bagdad (l’age d’or) pour y recueillir l’héritage persan, et par lui celui de l’Inde,  et y resta plus de 4 siècles, jusqu'a la mise à sac de Bagdad par les Mongols en 1258 (presque en même temps qu'à l'autre extrémité de l’Empire musulman, la Reconquista chrétienne remportait la bataille de Las Navas de Tolosa (1212) qui lui ouvrait les portes de l’Andalousie.  Le califat se réfugia alors au Caire, entrant dans un lent déclin. Puis le califat passa entre les mains des Ottomans, qui subjuguèrent d’abord peu ou prou l’Europe orientale et le pourtour de la Mer Noire, bien avant de coloniser les provinces arabes lointaines – à l’exception du Maroc qui ne fut jamais ottoman, d’ailleurs non-arabe par 50% de population berbère et ses profonds enracinements en Afrique subsaharienne.

 

A l’inverse des considérations précédentes, le christianisme plonge ses racines spirituelles (des esprits - âmes) en Afrique, dans l'Egypte pharaonique (l’Afrique est le continent des esprits par excellence) mais en migrant en Europe, dès et surtout après les trois siècles de persécution romaine, ne conserva de son essence – dogmatiquement - que la spiritualité tournée vers le jugement céleste et la vie après la mort.

 

Il est strictement impossible et aberrant de subsumer ces cosmogonies sous le même mot français de religion – de les forcer même à être des théogonies - du moins si le mot doit servir à légiférer, car le mot religion n'a qu'une valeur culturelle (d’approche personnalisée) c'est à dire à l’opposé des législations uniformisantes.

Une religion est une conception du monde : Le judaïsme (il n'y a nul Au-delà dans le judaïsme) ; le christianisme (tourné dès son origine vers la spiritualité, l’autre monde et le jugement céleste  « Mon royaume n'est pas de ce monde ! » ) ;  et l’islam (dès l’origine politiquement engagé : réglementations rigoureuses des mariages) (Les soufis font exception aux devoirs politiques. Le mot pourrait venir de sophia (= la sagesse) (plutôt que de Sof = la laine) (comme dans philo-sophie – et le mot sophia , non-grec est probablement égyptien)

« Traduttore traditore » dit l'adage italien, fort à propos ici.

 

Le concept de race tombe aussi sous le coup de confusions sémantiques (de vocabulaire)

Le mot, dérivant de racine, n’aurait pas du devenir tabou, car dans ces conditions, n’importe quel mot ayant pu être employé péjorativement devra être également supprimé du vocabulaire. Le mot aurait parfaitement pu rester disponible à toutes les nuances d’utilisation possibles. Il est égal de le remplacer par génétique ou chromosomes, voire hérédité ou héritage – car nul ne se fait lui-même – mais il ne gagne pas à être remplacé par ethnie qui signifie en grec nation (ethnos) et ce mot ethnie, même dans son usage habituel en français est trop rigide pour accepter les petites nuances de groupe, voire individuelles, et alors qu’on parlait de croisements de races, je n’ai jamais entendu parler d’ethnie croisée, et pour cause. De la race à l’ethnie, on passe du contenu au contenant.

On se heurte d’ailleurs au même genre de problème dans les statistiques de l’actuelle épidémie, données pour le public par nations ou  empires, difficilement exploitables scientifiquement, car un drapeau national recouvre souvent des types de populations réagissant différemment à des circonstances identiques.

On rappellera qu’aux yeux d’un biologiste, les apparences, les drapeaux et les couleurs de la peau sont souvent sans intérêt parce que sans incidence de par leur fait, sur la qualité des globules ou d’un système immunitaire.

 

 

 

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33.  La nature incalculable de la nature.

 

 

1)      Personne n’a jamais pu « chiffrer » avec précision la longueur  d’une circonférence de quelque cercle que ce soit.

On ne peut que se contenter d’énoncer la formule générale : « L=2pi R » Mais on ne connaît pas le nombre pi.

 

2)    Les mathématiques sont nées de l’observation du monde (cf. Alexandrov, Kolmogorov, Lavrentiev,  Mathématiques, paru en URSS en 1956 ; Editions du Bec de L’aigle, 2020, pour la version française).

Galilée écrivait que « La nature est écrite en langage mathématique »  Mais dite ainsi, la proposition est fausse : La vérité est que la nature peut être « lue » en langage mathématique !

Mais rien ne dit pour autant comment la nature s’écrivit.

Or, précisément, cette idée de la fonction contextuelle de lecteur- observateur est au cœur de la nouveauté des apports de la physique quantique. On s’est aussi aperçu que dans les trajets effectués entre l'observateur et l’objet, le retour de l’objet vers l’observateur n’est pas le symétrique de celui de l’observateur vers l’objet.

Pour les mathématiques, qui n’ont pas bénéficié de cette révolution quantique, les progrès se sont produits dans d’autres directions (celles des infinitésimaux ou des géométries non euclidiennes) et aussi vers ce qui, en pratique, est devenu une nouvelle science, qui tient de la physique, de la géométrie et de l'algèbre, c'est-à-dire la topologie - qui inclut la théorie de nœuds - Cf. KF. Gauss (1777-1855)

 

3)    La subjectivité du concept de nature est radicale chez Blaise Pascal (1623-1662) lorsqu’il pressent  « ... on dit que la coutume est une seconde nature, mais je crains bien fort que la nature ne soit qu'une première coutume … » (Pensées – Contrariétés)

 

4)    La question de la relation sujet/objet, qui est centrale dans la formation du moi métapsychologique freudien, en psychanalyse, est abordée magistralement par Lacan, qui en rend compte quelque part en énonçant que : « ... C'est la boite de sardines qui me regarde! »

La dialectique le mène à sa conception du Sujet barré, en tant que sujet lui-même signifiant et effet de signifiant (barré par un trait rappellant la barre infranchissable du signifiant sur le signifié, dans la formulation signifiant/signifié , (par exemple : le mot/la chose) introduite en  linguistique par Saussure (il me semble)

 

5)    De fait, c’est encore cette même barre, comme coupure, qui est omniprésente dans toutes les représentations du monde, et le rendent toujours inaccessible, d’aussi près que l’on veuille s’en approcher comme le carré du cercle.

Que l’abord en soit temporel, linguistique , mathématique, topologique ; Que ce monde soit une production de notre imaginaire ou que nous soyons une production de lui, effet de langage et de signifiant, la nature demeure radicalement inaccessible à la culture comme la culture est inaccessible à la nature, aussi minime en discerne-t-on l’espace qui les sépare.

Mais à vrai dire, ce concept de nature qui nous est devenu si cher est très récent dans notre histoire : Dans notre culture occidentale, le mot apparaît en latin, pour traduire le grec « Ta physica » d’Aristote, mot dérivé de physis, déverbal du verbe phyô forgé sur la racine phy-, bhu- en sanscrit, et qui signifie croître, devenir. Il est notable que le mot inclue un sens temporel.

 

6)    Au-delà enfin de ces quelques ratiocinations presque maussades, la découverte de nouveaux aspects de « cette physique qui nous gouverne »  (faits d’observations et d'expériences, plutôt que d’illusoires théories) pourraient remettre en cause toutes nos appréhensions traditionnelles.

 

 

 

 

 

Merci lecteur

 

et en retiendras ce que vouldras

 

 

 

 

 

Vers « la cité céleste » !   ( Saint Augustin)

 

 

 

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[1] NOTE : Le savoir hospitalier 

Les « hôtels-dieu » (du latin « hospitalem dei » : cf. pour le mot « hospes » et cf. pour l’origine des « hôpitaux ») ont été durant des siècles, des lieux de rencontres du peuple, souvent de ses représentants les plus défavorisés physiquement, socialement et intellectuellement, avec des professionnels médecins, religieux dévoués et administrateurs, relevant quelquefois, à l’inverse des précédents, des meilleures formations dans ces trois distinctions, et de culture parfois extrêmement poussée et raffinée.

Ce sera le cas de beaucoup d’autres institutions favorables aux rencontres de classes, aujourd’hui en voie de disparition : Eglises (Ecclésia en grec = assemblée), Monastères, couvents, casernes ;

 

Mais il n’est pas jusques aux bars, aux ruelles et aux rues, qui ne disparaissent aujourd’hui (d’où le dramatique recours aux  « ronds-points » pour les manifestions des « gilets jaunes » en décembre 2018 » ultime et improbable forum d’une société devenue « lith-oli-lâtre » (= « adoratrice de l'huile de pierre », « l'or noir » )

Traditionnellement d’ailleurs, à Paris comme en province, les terres de beaucoup de ces institutions comportaient elles-même aussi des lieux sacrés, de prières et de rencontres, chapelles et même cimetières, croisées bienheureuses entre la vie et la mort, et les uns et les autres.

Leurs traces écrites y prenaient formes de registres et bibliothèques.

 

L’hôpital étant un lieu éveillé 24/24 h, les « salles de garde » qu’ils renfermaient- à la fois cantines servies, self-services alimentaires et/ou de fortune - sélectives du corps des médecins, ont été des lieux de rencontres, diurnes et nocturnes, improvisées, aléatoires ou parfois programmées sur invitation, d'élaborations et de transmissions, souvent nées là, durant les moments de gardes, à partir de graffitis de l'âme et de l’ombre qu'elles produisaient spontanément, ou de propos recueillis de patients et de soignants, nés des urgences les plus terre à terre dont l'enjeu était souvent vital, et des réponses les plus pragmatiques dispensées par le plénipotentiaire d’un instant, s’élevant souvent jusque-s aux hautes inspirations métaphysiques concernant la vie et la mort.

Il en est résulté depuis les souvenirs de propos, aphorismes à l'emporte–pièce parfois d’autant plus justes que leur expression maladroite traduisait des actes et des sensibilités indicibles, inspirant jusqu’à la naissance de romans et de livres savants qui doivent tout à ces creusets de recueils insupportables de maux, de souffrances et de remèdes incertains.

 

 

[2] NOTE : L’enfant :

 

Biologiquement

l’enfant humain résulte de la réunion de deux gamètes haploïdes (un ovule et un spermatozoïde) ayant chacun 23 chromosomes. Ainsi l’embryon, puis le fœtus, comportent 46 chromosomes dont la moitié vient de la mère et la moitié vient du père.

Ainsi apparaissent deux parents et trois corps humains strictement différents.

C’est l’enfant qui aura été responsable des transformations hormonales de la mère au temps de la grossesse, et qui va jusqu'à déterminer l'heure de son accouchement.

Ensuite et enfin, comme l’ont bien remarqué sages femmes et gynécologues de toutes les époques, « le sein de la mère appartient à l'enfant » duquel sein pourtant la mère détiendra le pouvoir de le faire devenir et scander son don d'amour à l’enfant – geste prototype par lequel (ou tout substitut) adviendra la symbolisation de l’autre pour l’enfant qui, lui, est l’incarnation de la relation d’amour qui l’a conçu.

 

Culturellement,

l'enfant est engagé dans la société dès le mariage et/ou les moments qui s’y substituent, par les actes de langage tacites ou explicites – ou dramatiquement leur absence - incluant un programme d'avenir, en particulier administratif et/ou religieux.

Dans la communauté juive, la judéité est transmise par la mère. Dans la communauté musulmane les règles du mariage sont strictes et imposent que l’enfant devienne un musulman : Le garçon sera circoncis. Dans le christianisme il n’y a pas de telles règles : A l’origine il était de la responsabilité du catéchumène (instruit et initié) de demander lui-même le baptême.

Ainsi le père, la mère, l’enfant et la société définissent quatre participations

 

 

[3] NOTE – Je dois à Pascal cette excellente formulation :

Pour la comprendre, il faut employer les ressources de la langue française et comprendre : « Une paire c’est plus que deux »

Dans le cas de nos deux mains, elles sont symétriques mais non interchangeables. Si on greffait une main gauche à la place de la main droite, le pouce serait à l'intérieur en position anatomique (pour employer notre terminologie médicale) – sur le sujet : clic.

Et en topologie, une paire est au chiffre deux (par exemple deux cercles unis par le plus simple nouage) ce qu’une trinité borroméenne est au chiffre trois, etc.

 

 

[4]  NOTE - Saint Nicolas  – suite :

 

Mais il restera toujours impossible d’égaler les niveaux de froid du plus terrible hiver que la France ait jamais connu : L'hiver 1788-1789  « La chute des températures est brutale et vertigineuse. Tous les fleuves se figent. De ce jour, et jusqu'au 14 janvier, l'Oise sera gelée sur tout son parcours et on pourra, sans risque (l'épaisseur de la glace atteint 60 cm), circuler en carriole de Beaumont à Conflans. A Paris, la moyenne des températures en décembre tombe à -6,8 °C (au lieu de + 3 °C habituellement) et, la nuit, le thermomètre oscille entre -15 °C et -20 °C. On comptera, de novembre 1788 à mars 1789, 86 jours de gelée (dont 56 consécutifs) : un record toujours inégalé…. »

Les récoltes furent évidemment catastrophiques. Le blé vint à manquer. La famine éclata, et bien avant la Révolution, Lavoisier qui avait acquis 10 ans plus tôt sa propriété de Freschine dans le Blésois pour y expérimenter sur l’agriculture y gagna en réputation de générosité, en distribuant ses pommes de terre aux paysans (Pomme de terre nouvellement reconnue saine par la faculté) Mais la tête du malheureux savant tombera en 1794 dans des conditions qui ne se reproduiront plus…

 

 

[L’abolition de la peine de mort a-t-elle signé, de la mort, une sacralisation ou une désacralisation, ou résulte-t-elle d’une opportunité ?

Le mot « sacré » (thématique de la souillure) est dès son origine ambivalent. (On retrouve la même ambivalence dans le mot « haram » dans la langue arabe)

Cf. aussi « hôtel –dieu - autel de ville »

Au prétexte que l’on ne mourrait qu’une seule fois, la défunction, renvoie immanquablement à l'idée d’immortalité, objet d'une inépuisable littérature et d'autant de variétés de comportements étonnants décrits dans la nosographie psychiatrique. Dans notre culture, le signifiant temps induit une idée de coupure. C'est pourquoi la mort est représentée allégoriquement par une faux – presque matérialisée dans la guillotine]

 

 

Au contraire, les vents maritimes, accompagnés de mouettes depuis Nantes, apportent la « douceur angevine » 

C’est cet air océanique chargé de la chaleur des eaux de l’immense « Courant du Golfe » (Gulf Stream) qui fait de la France et en partie de l’Europe, un « don du Mexique »

Elle permet, de Blois jusqu'à la mer, la culture de la vigne et la production de crus de coteaux renommés (Pintray, Vouvray, Saumur, etc.)

Blois fut mon île, La Loire fut mon Nil et c’est à partir d’elle que je construisais mon orientation du monde, le Nord, le Sud, la droite et la gauche, qui semblent s'inverser quand on passe « de l’autre côté du pont » - et plus loin et plus haut, à l'instar de Notre Dame de la garde, Notre Dame de la Trinité, ses jardins et sa crypte ( pharaonique ) hommage rendu à Isis par l’Occident chrétien.

 

Par ailleurs et en outre, il fut un temps, révolu depuis le Concile Vatican II, où les offices de cette église romane sobre et propice au recueillement, étaient célébrés dans un latin austère - et ce latin était le populaire, clair, simple et jadis compris de tous - instruisant ainsi les fidèles d’un patrimoine authentique venu de leurs pères.

L’enseignement du latin disparut engendrant d’innombrables confusions.

Puis le latin disparut mais fut traduit en français.

 

(Les traductions ne dissipaient plus les confusions. : Qui retrouve encore le mot dieu (en latin deus- dei = lumière du jour) dans le mot « jour » qui en est l’évolution phonétique indevinable (jour <= en latin dies) ;?

Ou bien l’expression « Zdeus-pater » (= dieu-père) dans le mot « Ju-piter » ?

Qui sait faire la différence entre « le cœur » et « le chœur »  d’une église ? 

Qui connaît le sens des expositions cardinales dans les assises du bâtiment ?)

 

 

Puis, dans un même mouvement - au reste beaucoup plus vaste - les offices en langue vernaculaire eux-mêmes se raréfièrent, comme aussi le clergé, les fidèles et la foi, laissant place aux apports lucratifs d'un tourisme désynchronisé.

 

 

 

 

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Le Religieux,  Les Fonctions Parentales  et  l'Enfant.

(cf. aussi : La fonction paternelle de l'Eglise vis à vis de la fonction maternelle de l’Etat, mécanisme de la symbolisation, etc. voir infra)

 

Dans ces rapports (du religieux et de la procréation) , nous allons avoir à  envisager successivement

 

1 les fonctions traditionnelles de l’homme dans la nature  et chez l’homme :

a)      Biologiques et physiologiques : masculine,  féminine (Adolphe Pinard (1844-1934) : « Une femme normale bénéficie d’une grossesse normale ») et infantile

b)      Psychologiques (Le sein de la mère comme appartenance à l’enfant - le bébé « ne pense » qu'à lui – enjeux vitaux)

c)      Les sociologies humaines ancestrales et traditionnelles.

 

2 les apports des nouvelles connaissances en biologie humaine et médicale (gamètes, fécondation, génétique; biologie et interfaces, le continu et le discontinu)

a)   Les biologies masculine (spermatozoïdes et hormones), féminine (ovules et hormones, gestation, lactation) et infantile (la génétique ; l’embryon et son placenta, le sang de l’enfant)

d)      Les psychologies nouvelles.

e)       Les implications  sociologiques

 

 

 

1.     Les fonctions traditionnelles (du religieux et de la procréation)  de l’homme dans la nature  à l’époque historique

 

Emploi du mot « fonction » :

J’utilise le mot fonction ici à partir de l’effet, produit de son fonctionnement.

Mon analyse en termes de fonctions est schématique, et une fonction n’est pas un être vivant.

Chez un être vivant, une fonction n'est jamais une abstraction et celui qui en est doué peut la modifier ou même ne jamais l’utiliser.

C’est par figure de style (personnification) que j’étends des fonctions animales (de fertilité) aux institutions considérées.

Il y a des limites à toute comparaison et ici, une limite est que contrairement à un être vivant, une force abstraite n’est soumise à aucun instinct, jugement, etc.

 

1. La morale et le religieux : 

Dans la France d’aujourd’hui on ne saurait introduire mieux au sujet que par cette déclaration de Bonaparte en 1800 - lui qui avait eu 20 ans en 1789 et n'a eu de cesse d’essayer de sortir la France du bourbier de la Révolution clic : Il y échoua. Mais dès le 5 juin 1800 il déclarait à Milan devant un clergé stupéfait :

 

 «  Nulle Société ne peut subsister sans morale, il n’y a pas de bonne morale sans religion, il n’y a donc que la religion qui donne à l’Etat un appui ferme et durable… J’espère que j’aurai le bonheur de lever les obstacles qui pourraient s’opposer à la réconciliation de l’Eglise et de l’Etat » [note 47]

 

2. Le couple fonction maternelle / fonction paternelle et le mécanisme de la symbolisation :

On retrouve le même type de fonctionnement en couple (« opérationnel » qui n’est ni une fusion ni une addition : un couple, c'est plus que deux!) qu’il s’agisse du père et de la mère, de l'Eglise et de l’Etat, ou s'il n'y a pas d'Eglise, de l’Etat et d’une fonction morale qui le transcende, etc.

Notons bien qu'ici, c’est de la fonction qu’il s’agit, sexualisée initialement tout simplement du fait que c'est ainsi que La Nature l'a conçue – déjà chez tous les animaux évolués - et non des personnes

On comprend ainsi « qu'un couple » est différent d'un doublon : Le couple est capable d'engendrer des effets d’une nature que chacun des deux éléments pris séparément n’est pas capable de produire.

(cf. Parents et toxicomanies page 8 - N° 91 : pédopsychiatrie : clic  

toxicomanies voir page 1 - note 3 : clic 

Après mai 68 refuges dans les toxicomanies page 10 : clic )

La fonction paternelle qui a été dévolue à l’Eglise n’a rien de propre au christianisme ni même à une quelconque autre religion – encore que la question du père au cœur des différentes religions puisse être précisé (cf. infra) .C'est en cela que les religions ne sont pas toutes équivalentes et que même le mot religion est proprement latin, c’est-à-dire inapplicable et inexplorable au sens strict aux autres organisations de cohésion sociale.

De plus, les religions s'importent, s’exportent, par pans et par entiers, et toutes évoluent.

Pour le christianisme, à l’origine est la civilisation pharaonique – à laquelle notre culture a emprunté tous ses rites religieux - la fonction paternelle n’était pas ritualisée religieusement : Pour l’historique de la Maât : voir Clic 

En résumé socio-historique : L’histoire est celle du passage de la vie nomade à la civilisation sédentaire - et ainsi des idéaux tribaux à ceux de l’universalisme.

La Maât (en hiéroglyphe une plume) est d’abord le concept de la Solidarité- cohésion sociale. Puis la Maât devient déesse de la Vérité –Justice, puis de là fonde tout le panthéon pharaonique et c’est ainsi que la plume figure comme symbole de la légèreté que doit avoir un cœur sans faute dans la balance de la pesée du cœur (psychostasie) au tribunal divin d’Osiris.

(Ce n’est pas une balance qui est le symbole de la justice, c‘est la plume qui en est le nom)

 

Vocabulaire :

En langues anciennes (grec et latin) les mots en –tèr (en -τηρ) sont des noms de fonction permanente, de métier (par opposition aux noms d’agent occasionnel (en τωρ = en -tôr) et ainsi celles de pater (=> père) mater (=> mère), frater (=> frère) n’avaient pas de sens biologique, loin de là.

Le linguiste Emile Benveniste donne l’exemple en grec de « Zeus-sôtèr » (= Dieu-sauveur) , appelé ainsi parce que c'est son métier permanent d'être « sauveur »

On retrouve aussi « sôtèr » dans les attributs de « Jésus » des inscriptions chrétiennes.

Les mots « père » et « mère » qui sont issus du latin ont conservé un sens de nom de métier dans notre législation : ce qui leur confère un attribut permanent - contrairement à d'autres fonctions improvisées ou occasionnelles - mais le vocabulaire français ne l'indique pas dans un suffixe.

Le mot pape, lui, est issu du langage familier.

Il peut en être de même dans le cas d’autres religions, mais la religion chrétienne (et au plus haut degré dans sa forme catholique) est probablement la religion dans laquelle les signifiants de la paternité sont les plus apparents (Pape ;  Pater Noster) bien que l'on dise aussi notre sainte mère l'Eglise : On pourrait voir là, sans rien forcer, l’expression maternelle (mater, mot en –tèr (-τηρ) => mère) de la parole paternelle - exactement comme on parle de la langue maternelle qui est celle de la patrie, et non celle de la maman.

 

La fonction maternelle est tellement en continuité avec une création de matière vivante (étymologiquement mater => matière) qu’elle n’a à ce jour guère été menacée en tant que prérogative de la mère. « Autrefois quand les femmes n’avaient pas d’enfants, elles s’occupaient de ceux des autres… ! »

Il est clair que la fonction nourricière de l’allaitement n’a jamais pu être tenue par un homme.

Mais s’il y a une extrême ressemblance entre les êtres parentaux, en revanche, il n’y en a aucune dans les deux fonctions nécessaires à la viabilité de l’enfant.

 

La fonction paternelle ne présente aucune symétrie avec la fonction maternelle : Quelle est-elle cette fonction de père ?

Bien que la catégorie de la fonction soit toujours de la même nature la dimension du champ de son intervention change d’aspect selon l’ampleur du groupe social concerné par sa fonction..

La fonction n’est pas une fonction de pouvoir mais d’inscription.

La fonction paternelle est toujours transcendantale en ce sens que le père détermine la place de « l'enfant » dans une lignée humaine, entre aïeux et éventuels descendants., et à côté des collatéraux..

Ici, les mots non oubliés du langage populaire parlent d’eux mêmes et on peut pratiquement parler de père fondateur ou de père symbolique symbolique dans tous les domaines.

Mais précisons par des exemples : On parle aussi bien de père du peuple que de père de famille.

Dans la mesure où le père précisément interdit la fusion de la mère et de l’enfant, la fonction est totalitaire en tant qu’installant l’enfant dans son statut d’individu (avec noms, etc.) et que c'est la notion d'individu qui est par définition totalitaire

Le père est totalitaire dans la mesure où il permet ou fonde une individualisation...

Ce n’est pas la fonction paternelle qui est totalitaire. Au contraire elle est libératrice, et  dans un ensemble beaucoup plus vaste de population le père devient un contre-pouvoir – d’une doctrine. par exemple

Dans les familles romaines, le pater familias avait d’abord un rôle religieux, de célébration des cultes rendus aux dieux et aux ancêtres.

Avec le christianisme dans lequel les pères sont omniprésents, là encore la fonction dépend du niveau de rassemblement : Au plus haut se situe celle du pape, et au contraire au niveau le plus individuel est le père confesseur du croyant.

Le père céleste est à la fois le père d’un monothéisme universel et le père de chacun, etc.

La paternité de la nation – (à côté du pouvoir, qu’elle n’est pas) - répond à la question : Pour quelle transcendance ?

La paternité du père de l’enfant d’une famille répond à la question : Pour quel iindividu.

 

« On ne naît ni père ni mère, on le devient – par un enfant, réel ou symbolique ! »  ( pater , mater; frater, mots en -ter en grec et en latin, sont des noms de métier permanent, différentse des noms de fonction occasionnelle)

Au temps de la grossesse : Le rôle du père commence dès qu’il  doit s’occuper d’un enfant , et cela commence par le bébé : D’abord protéger la vie du bébé quand il est dans le ventre de sa mère.

NB : la biologie fait que dans les premiers mois de grossesse, la mère est embarrassée et c'est le moment crucial le plus important et/ou le plus difficile à gérer psychologiquement : C’est là qu’il faut éviter les bêtises (idéologiques)

Ensuite au contraire [toutes] les mères tricotent des layettes et s’attachent de plus en plus à leur enfant.

Ensuite, quand elle n’est plus embarrassée, et parfois 40 ans plus tard, il est fréquent qu'une mère regrette d’avoir avorté – surtout si, pour des quantités de raison, elle n’a pas pu avoir d’autre bébé  ensuite.

A la naissance :  « couper le cordon » L’expression en dit long !

Ensuite s’opposer à la symbiose mère-enfant, éviter les incestes,  etc. Instruire afin que l’enfant grandisse en age et en sagesse …

 

Mais : A l’origine, chez les hommes, la fonction paternelle a été dévolue à un « père » - peut-être d’abord biologique, mais surtout fonctionnel: L’humanité méconnaissait tout des cellules germinales.

Puis  la fonction est devenue telle que son rôle de fonction a depuis longtemps pris le pas sur la génétique (présence d’un précepteurs, etc.) Dans les nobles familles romaines, ce n’était jamais le père biologique qui s’occupait de l’éducation de l’enfant.

Quant à la fonction de mère, elle évoluait dans un environnement féminin.

 

Aujourd’hui, même le lien de la fonction avec le sexe naturel de son attribution est en voie de franche rupture (je ne sais pas si notre destin de la fonction paternelle appartient exclusivement à notre histoire occidentale) et la séparation du sexe de l'exécutant et de l'exercice d’une fonction existe depuis longtemps chez les hommes et c'est ainsi qu'une parure symbolique pouvait rappeler le sexe naturel de l’exercice de la fonction comme le port d'une barbe postiche chez les pharaonnes en Egypte.

Dans le matriarcat africain la fonction paternelle est volontiers exercée par un frère de la mère.

Il n’en reste pas moins que le rôle des 2 fonctions demeure fondamentalement distinct, et que les incestes sont habituellement débilitants – pour la descendance s’il y en a - comme pour l'esprit de la victime précoce.

 

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Dans la B.D. Lucky Luke, le manque du père de Joe Dalton :

 

WIKIPEDIA Joe Dalton - clic

On ne saurait manquer ici d’évoquer l’image inoubliable pour les amateurs de la bande dessinée Lucky Luke , du petit enfant imaginairement tout puissant, qui a pris auprès de sa mère la place du père mort, ainsi relatée dans Wikipédia :

« Joe Dalton est l'aimé des frères Dalton, le plus petit en taille et celui qui prend toutes les décisions. Il est plus malin que ses frères, il est très nerveux, bagarreur et très souvent en colère ou agacé. Il invente des plans toujours plus imaginatifs, farfelus et créatifs les uns que les autres pour s'évader, mais qui n’aboutissent jamais.

Histoire : À douze ans, Joe était le mouton noir de la pension et de la famille.

En l'absence de leur père, c'est sur lui que repose sa mémoire et l'éducation de sa mère, Ma l'a transformé en mouton noir. Il était souvent mal jugé pour ses actions excentriques. Il aimait jouer au braqueur, mais surtout Lola, une pensionnaire à qui il ne refusait rien.

Cependant, son amour-propre a été volé par Lucky Luke, le meilleur pensionnaire, pour qui Lola avait un faible. C'est comme cela qu'il a trouvé sa vocation dans le braquage de banque.

Au final, il s'est retrouvé au pénitencier du Nevada, que M. Peabody dirige toujours, et son état psychologique s'est détérioré au fil de l'âge. Aujourd'hui majeur, il n'aspire qu'à une seule chose : quitter le pénitencier.

Relations avec les autres personnages : Ma Dalton

Ma est la mère de Joe et son unique tutrice. En l'absence de leur père, elle a dû assumer les deux rôles à elle-seule. Elle a focalisé la mémoire de son mari sur Joe, son fils aîné qui le lui rappelle. Pour cela, elle le réprimande sur ses actes salissant la mémoire de son mari et l'honneur de l'entière famille. Même à sa majorité, Ma continue de le faire. Pourtant, Ma est la première que Joe sollicite pour des missions qu'il ne peut pas accomplir depuis l'intérieur du pénitencier et Ma accepte toujours ses requêtes. .. »

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Evolution de la vengeance tribale vers la justice civile :

Le passage de l’état de vie tribale (patriarcale ou matriarcale)  à la vie de cité, sédentaire, avec un Etat, est une étape essentielle de l'organisation sociale de l'homme, plus souvent  progressive que brutale.

On fera surtout ici une évocation de la vengeance et de la justice : Le passage de la première à la seconde, répond bien à mon avis à la question de la nature du « Droit naturel » ( questions posées depuis longtemps (cf. droit naturel d'Aristote à J.J. Rousseau : clic )

Le passage est difficile car il est contre-instinctif (instinct atavique) en mettant en avant des valeurs morales nouvelles qui contrarient les premières et dont, de plus, aucun critère de valeur n’existe objectivement permettant de dire que le nouveau système est plus – ou moins - moral que l’ancien.

La vengeance (à l'origine instinctive, tribale, dangereuse pour le vengeur de la victime mais altruiste pour la tribu) dans les tribus nomades, est devenue dans les civilisations sédentaires une justice, (culturelle, étatique, en principe individuellement sûre (et égoïste) pour le plaignant et ne mettant pas en danger – en principe - la vie du parti de la victime (on verra que la perte de ce principal avantage signe le glas du principal confort de ladite civilisation )

Ici le conflit est évident et même souvent douloureux entre nature et culture et n’a d’ailleurs jamais été définitivement surmonté.

 

Evolution de la fonction paternelle de l’Antiquité gréco-latine au christianisme.  La fonction paternelle familiale (pater familias) a subi un premier amenuisement considérable avec l’apparition du christianisme. Ce qui peut s’expliquer d’une part par le simple fait de l’introduction de sa référence transcendantale supérieure à vocation universaliste, mais aussi par le contenu dans son dogme de la présence d'un enfant dieu. Ici est notable que le culte d’Isis était de plus en plus largement célébré dans tout le bassin méditerranéen et bien au delà depuis plusieurs siècles auparavant (Isis déesse mère  + adoration d’un bébé dieu (Horus/Jésus) + Osiris père mort) en apparente opposition avec les traditions indo-européennes antérieures de l'Antiquité gréco-latine (pater familias) * Note de bas de ce paragraphe encadré : Jan Assmann.

 

Incontestablement l’Eglise catholique a soutenu l'autorité de la fonction paternelle : En cela on voit que le christianisme réunit des parts de la religion pharaonique et des parts indo-européennes : clic  et c'est ainsi qu’il est devenu une nouvelle religion.

Sa construction aura duré trois siècles : On peut apercevoir ses débuts dès Alexandre le Grand, qui, devenu pharaon adore le dieu composé « Zeus-Amon »

Sa forme achevée, après 3 siècles d’hellénisation continue de l’Egypte sous la tutelle des pharaons grecs, se manifeste sous forme de continuité, mais, provoquée par l’invasion tragique de la conquête romaine, elle devient d’aspiration purement spirituelle (« Mon royaume n’est pas de ce monde ! »)

Les circonstances historiques et intimes de cette période essentielle dans l’histoire de l’humanité - début de notre calendrier actuel – restent fort mal connues.

De nouveau trois siècles plus tard, après de longues persécutions, mais après que la culture du vaincu (grecque) ait conquit celle du vainqueur, Rome adoptera la religion chrétienne, laquelle désormais devra s’accorder – non sans difficultés - avec les traditions indo-européennes : Les christianisations du Moyen-orient et de l’Afrique du Nord sont antérieures à celle de l'Europe.

Nos connaissances précises sur l’Egypte pharaonique et ses cultes sont relativement récentes : De très parcellaires depuis la basse Antiquité, elle ont du attendre le déchiffrement des hiéroglyphes au XIXeme siècle pour devenir limpides : Voir Ian Assman.

Par contre notre histoire propre depuis l'Antiquité gréco-latine dans ses grandes lignes est parfaitement connue – à l'exception notable de celle du début du christianisme.

Alors, sous la pression de diverses idéologies, lentement puis de façon explosive puis continue, avec – puis après - la Révolution de 1789, la fonction paternelle a été retirée à ceux qui en étaient traditionnellement les dépositaires, au profit de l’Etat. La fonction a été réclamée pour les femmes par les féministes mais elles ne l’ont jamais obtenue.

 

En résumé, historiquement :

 

1)      Il est notable que les religions indo-européennes ont été fortement patriarcales (patri-archat signifie « d’origine et principe » paternel )  la fonction patriarcale étant une fonction de prêtrise (dont le nom (« presbys » en grec signifie ancien, vieillard) mais il y eut aussi en Grèce et à Rome des prêtresses – souvent vierges dont la sexualité était dédiée à la divinité. Ce qui était privilégié du père était sa fonction symbolique et spirituelle, alors que de la mère était sa fonction matérielle (mater en latin = souche vivante donnant des rejetons) d’où le mot matière lui-même.

2)      Le continent africain est à l’origine plus marqué par le matriarcat (fonction du frère de la mère) et les religiosités qu'on appelle animistes.

3)      Ainsi la divinisation du père, du fils et de l’esprit (à l’exclusion de celle de la femme et de la mère) est bien une systématisation propre au christianisme - et à son syncrétisme tricontinental afro-asio-européen) – et n’est strictement ni indo-européen ni non plus pharaonique (qui a la déesse mère Isis) même si l’on y retrouve d’incontestables filiations. Cette systématisation me fait penser au titre du dernier livre de Schrödinger « Matter and Spirit » (1958) (mais le physicien ne fait à aucun moment de rapprochement avec le christianisme)

 

4)      Dans le judaîsme traditionnel (sens ancien mais aussi en cours) la judéité (le fait d’être appelé « juif » est transmis rigoureusement par la mère)

5)      Dans l’islam le dieu « Allah » (qui était une divinité féminine avant « la révélation ») conserve l'idée forte de réconfort maternel et « Allah » est prié suivi des 2 adjectifs « rahman » et « rahim » (rahma désigne l’utérus féminin) traduits tantôt par miséricordieux, tantôt par matriciel et matriciant, en même temps que l’unicité de la personne divine est au fondement de l'attestation - et il s'oppose en ce point à la trinité du christianisme, alors qu'il partage avec lui l’idée d’un jugement après la mort, suivi d’une éternité en enfer ou au paradis.

 

Dans le christianisme, la fonction paternelle est dévolue à la papauté, et reste dénié à l’état – malgré ses récalcitrances : Louis XIV (roi Soleil, pharaonique s’il en fut) doit ployer sous les injonctions de l’Eglise dictées par Bossuet (en ce qui concerne ses maîtresses)

La fonction de Louis XIV pour le peuple français n’est pas une fonction paternelle.

 

Durant tout l’Ancien Régime , en France, avec l’Eglise et l'état, les fonctions paternelle et maternelle restent séparées et s'expriment par des droits différents.

C’est de cet ordonnancement que voudra s’emparer la Révolution de 1789 avec la déclaration (universelle (uni-versalis = kata-holicos, catholique) des droits de l’homme.

Eu égard à cet ordonnancement - et par élimination progressive de tous les vestiges de l'Antiquité dans le monde européen (jusqu’à la culture et les langues) à l'inverse de ce qui se passera sur tous les autres continents eu égard aux langues et aux ancêtres, il y aura eu moins de changements depuis les pharaons jusqu’à la Révolution, que avec celle-ci et depuis elle jusqu’à nos jours.

Encore une fois l’héritage de l'Europe – d’abord exclusivement indo-européen en matière de royauté, de pouvoir, et de religiosité - est devenu double à partir de sa pénétration par le christianisme, et pour cette raison peut-être, fut souvent conflictuel - mais on sait aussi qu'il l'est à l'occasion dans tous les ménages. (voir état de droit dans cette page)

Alors, sous l'influence de la philosophie des Lumières et à partir de la Révolution, les fantasmes de la terre et de ses représentations de la fertilité auront vaincu tout l'ordonnancement précédemment supposé céleste.

 

Evolution depuis 1789 : L’appropriation des familles et des cultes. religion Contrairement à ce qui est souvent répété, alors que l’Eglise et l’Etat étaient toujours restés bien distincts en leurs tâches jusqu’à la Révolution, c'est depuis les prétendues séparations (la première en 1795) que les deux fonctions se sont progressivement trouvées réunies en une seule main, celle de l’Etat, ladite séparation étant largement initiatrice de la disparition programmée de l'Eglise en France.

 

J'ai tenté d'expliquer ailleurs tout l’illusoire de ce qui a peut être été attendu bien à tort de la psychiatrie (dirigée par le ministère de l'intérieur) qu’on a fait naître alors et voulu mettre en cette place spirituelle devenue vacante.

En effet, depuis son éviction de facto, et de façon toujours maladroite de jure, toutes les représentations réelles de la fonction paternelle – individuelles (familiales) ou collectives (sociales) - ont presque disparu ou été progressivement absorbée - avec un certain embarras - au sein de la fonction maternelle de l’Etat, au détriment des citoyens, démunis tels des enfants sans recours devant une mère toute puissante.

Le destin de la fonction paternelle à tous ses niveaux, individuel et collectif, reste suspendu à une réhabilitation qui ne pourrait survenir que dans un renversement complet des idéologies qui depuis deux siècles ont conduit la France aux pertes et déclins qu’il n’est plus nécessaire d’énumérer.

 

Je me souviens du roman autobiographique de l'écrivain Egyptien Taoufiq el Hakim (1898–1987) « Un oiseau de l’Orient » Le roman raconte son arrivée à Paris dans les années 1920, en cette époque où l'éclatante renommée de notre capitale attirait tous les regards des étudiants du monde entier ouverts à la modernité.

L’auteur note soigneusement tout ce qui surprend l’étranger à son arrivée à Paris. Puis, naturellement il tombe amoureux de Suzy et se demande quel petit cadeau il pourrait lui offrir. J’ai retenu cette réflexion d'un de ses amis qui lui dit « qu’il n’aura aucune difficulté pour trouver un cadeau à faire à Suzy parce qu’on dirait qu'à Paris tout est fait pour les femmes » Finalement il lui offre un perroquet acheté au bord de la Seine auquel il apprend à répéter les déclarations d'amour qu’il sera chargé de faire.

C'est le mp3 de l'époque ! Au reste, un siècle plus tard,. les mêmes mentalités parisiennes sont bien reconnaissables.

 

Naissance, vie et mort des civilisations. Le déclin occidental ne cesse de m’évoquer l'étude sociologique d'Ibn Khaldoun (mort au Caire en 1406) lorsqu'il décrit « naissance, vie et mort des sociétés » dans les « Prolégomène (Mouqaddimat) à l’histoire des Berbères » : Avec la sédentarisation, en déposant les armes et confiant leur défense à l’état, le courage au combat des hommes s’amenuise (repus, ils s’affaiblissent et tombent malades, etc.) En cela il compare ces hommes à des femmes.

Les femmes, en effet, ne sont pas chargées de faire la guerre. Alors, ladite société sédentaire disparaît, tombant sous les coups brutaux de nouveaux nomades envahisseurs, moins civilisés mais ayant toujours faim, et ainsi de suite.

Il est amusant de se dire que la lucidité des analyses sociales a été très antérieure aux connaissances entomologiques sur l'évolution des espèces, inconnue à l'époque.

Il est vrai qu’avant le XIX ème siècle, aucun être humain n’avait jamais imaginé non plus être né de la rencontre d'un ovule et d'un spermatozoïde !

Ainsi encore, ce n'est que depuis le XIX eme siècle et surtout depuis Darwin que l’on a une connaissance précise des évolutions et des disparitions des espèces dans le monde animal, et parmi les sociétés humaines (Qs. Darwin « The descent of man » 1871 : Cf. chapitres sur la disparition de certaines races et des chaînons intermédiaires; Et aussi Schrödinger: dans « What is life » (Epilogue) (1944) ; et « Matter and spirit » (1958)

 

Comparaison entre : Les fonctions  maternelle et paternelle pour l’enfant -  et - les fonctions de l’état (maternelle) et de la religion (paternelle) pour le citoyen.  Quelle est donc cette fonction primordiale du père ?

Elle est essentiellement celle d’une protection de l’enfant et, même symboliquement, celle d'une barrière à l’inceste mère-enfant, en tant que celui-ci n'est acte que du parent, ou à toute représentation fusionnelle mère-enfant.

La situation a été aperçue par Freud dans ce qu’il a nommé le complexe d’œdipe qu’il a placé au cœur de la psychanalyse.

Mais Freud semble retenir surtout le désir de l’enfant de posséder sa mère et de là, la naissance du fantasme incestueux chez l'enfant, d’où résulterait aussi un désir de la mort du père comme gêneur.

Mais il est évident que c’est l’amour de la mère pour l’enfant est premier, d'où son désir de possession.

C’est « un effet » qui apparaît en effet dans la tragédie de Sophocle « Œdipe tyran (traduit généralement par roi) »: Sophocle n’a de cesse de faire dire Jocaste mère d'Œdipe de « ne pas chercher à savoir qui il est »

La réalité est que la mère est pour l’enfant un besoin biologique, depuis le début de sa vie intra-utérine jusqu’à sa maturité alimentaire.

Mais comme le note Freud par ailleurs, « le bébé est pour la mère un équivalent phallique » – et ce désir sexuel n’est pas à proprement parler « l’instinct maternel »

Cependant il est aussi à noter que l’instinct maternel – et en particulier au moment de l’allaitement peut être la source d’un authentique orgasme. En cela, dans ce cas l’enfant est - pour un temps - le partenaire sexuel de la mère. Le fait essentiel est que c’est là-même précisément que le rôle du père est d'être le protecteur de l’enfant.

 

Le slogan pro-avortement « mon corps m'appartient » appropriant le corps d’un bébé à sa mère lorsqu’elle est nouvellement enceinte exprime un fantasme d'incorporation (phallique selon Freud) avec dénégation du père, fantasme dont la fréquence au cours des premiers mois de grossesse a été aperçu depuis les temps les plus anciens ; et la représentation s’inverse ensuite.

 

C’est ce que contient l'expression populaire bien à propos, de « couper le cordon ombilical » : car c’est la coupure qui permet la sortie de l’indifférenciation et l'assomption de l’individu : La coupure est - pour ne pas l’appeler elle-même connexion – du moins la condition des connexions.

Sur ce point, le père n’est donc pas aperçu (inconsciemment d’abord) par l’enfant comme « un rival » à abattre, mais au contraire comme « son protecteur naturel ».

Ultérieurement viendront les identifications.

 

Les conséquences de cette correction de vue sont considérables, car la levée du quiproquo permet seule de comprendre et corriger une évolution idéologique de toute une partie de notre société : Les droits des enfants ne peuvent être vus d'abord que comme les devoir des parents pour l’avenir de leurs enfants. Ou, en façon de dire qui revient au même, les droits de l’enfant sont de ne pas rester enfant; mais bien entendu ce serait une bévue de confier ces droits à l’enfant !

 

Par ailleurs, la cellule familiale est l’élément structural de base de toute société.

De même encore, peut-on reconnaître les deux fonctions, paternelle et maternelle, dans la gouvernance globale d’une société entière.

Ainsi voit-on que dans notre société traditionnelle l’Eglise et l'Etat exerçaient exactement ces deux fonctions, et la parole de l'Eglise (en représentation du dieu « Pater ») était une barrière à l’inceste Etat-citoyen.

Depuis la disparition d’une religion officielle dans nos institutions, c’est chez nous la voix du peuple tout entier qui supporte une fonction religieuse-équivalente.

C’est pour combler le vide laissé par les révolutionnaires et écrire un recueil de principes complet que Napoléon a voulu remplacer le catéchisme par le Code Pénal

en 1810

Comme je l’ai souligné il en est résulté de l’athéisme issu de la Révolution « L’invention de la psychiatrie » (psychi = âme en grec chrétien) et cette psychiatrie étant entièrement contrôlée par le pouvoir exécutif de l’Etat réalise une non-séparation, en place des fonctions que l’on a voulu séparer d’un couple dans lequel elles n'étaient pourtant pas confondues.

 

L’indifférenciation mécanique :

Avec la disparition de la fonction religieuse, l’omnipotence de l’Etat devient alors une dramatique version « big-mother » du « big-brother » dénoncé de longue date – ces deux derniers énoncés devenant d’ailleurs eux-mêmes liés dans un fantasme de relation incestueuse, ou de fusion indifférenciée abjecte.

Tout ne s‘arrête pas au fantasme, puisque la figure peut se concrétiser dans une réelle relation incestueuse Etat-citoyen, dans laquelle la notion de citoyenneté s’évanouit.

Quelles seront les figures « autres » engendrées le jour où les fonctions combinées parentales seront assumées par une Intelligence Artificielle indifférenciée devenue océanique ?

Même la langue anglaise – ordinairement économe en pluriels et déterminations des genres - n'y saurait sans doute y voir d’autres produits que des « other »…

 

En Résumé :

La nature, définie comme d'abord inerte, s’est animée avec les plantes et les animaux, et dans les deux cas a choisi le développement de la sexualité.

Le résultat le plus apparent en est une exubérante diversité (découlant directement de la sexualité) , la multiplication inouïe des espèces, et des éléments des espèces.

Parmi toutes, chacune a sa spécialité, et parmi tous chacun diffère de son dit semblable à ceci près qu'il en partage l'espèce et ne peut se reproduire que sexuellement et exclusivement au sein de celle-ci.

Ce langage figuré (sein) pointe d’emblée la fonction maternelle instituée.

On ne saurait en effet jamais l'oublier, et dans l'espèce humaine en particulier, cette fonction se manifeste par une longue gestation (plus ou moins 1/100 éme d’une vie moyenne) – accompagnée de transformations internes et externes - suivie de la longue enfance d'un bébé qui naît immature.

Durant toute cette période la force de pouvoir maternel (que la mère « est » ipso facto biologiquement) de vie ou de mort du bébé serait totale, n’étaient-ce le pouvoir de la nature et les liens de l’instinct que la gestation avive selon son calendrier propre, et l'accompagnement social, subsumé en une dite fonction paternelle incarnée naturellement par un père.

Beaucoup de cultures – sinon toutes peut-être en leur dite enfance - ont entériné ce pouvoir maternel dans ce qu'on appelle matriarcat (mais, si le mot est juste (« - archè = principe et origine ») il n’est pas pour autant synonyme de « matricratie » (« - cratos = pouvoir violence »)

Même si l’enjeu vital biologique de la mère dans relation mère-enfant laisse en chaque être des souvenirs ineffaçables, non seulement il décroît dès l’arrivée du bébé à la lumière du jour, mais encore il est dans toutes les espèces évoluées placée également dès l’origine sous la protection sociale subsumée par un père - tout autant que de même les soins de la mère à l’enfant font aussi appel à l’aide d’une fonction maternelle substitutive.

Naturellement la nature a fait que ces fonction propres à chacun ne sont point inconnues de l’autre, ce qui en permet l'exercice d'une harmonieuse complémentarité.

 

2.     les apports des nouvelles connaissances en biologie

 

 

Notes de bas de cet encadré :

 

1 NOTE : Jan Assmann : Jan Assmann est un égyptologue allemand de renommée internationale.

Ses derniers travaux peuvent être lus comme un élargissement de ses travaux, jusqu’à de fulgurantes explications de sociologie historiques et générales.

Dans son livre « Religio Duplex » (Ed. Aubier, 2013 pour la traduction française) il remarque ce que la franc-maçonnerie et la philosophie des lumières en France doivent à l’Egypte pharaonique - ce qui était déjà connu.

Mais son travail consiste en une systématisation de la double religion au moins depuis le « schisme » du pharaon Akhenaton,  concepteur (éphémère) du premier monothéisme, d’où le titre qu’il donne - en latin ! - à son livre : « Religio Duplex »:

1 - De ce premier courant exceptionnel, savant, élitiste et épuré, serait issu l’enseignement de Moïse l’égyptien - ce en quoi il confirme la thèse de Sigmund Freud arrivé aux mêmes conclusions sur Moïse, par le chemin différent de la psychanalyse (L’homme Moise et le monothéisme 1939) –  puis de là la construction du judaïsme, et, issu du même courant élitiste et confidentiel, à la Franc-maçonnerie jusqu’à nos jours, particulièrement triomphante dans les dogmes de croyances qu’elle a inspiré aux grands moments de la Révolution de 1789. – et sans doute pourrait-on y inclure les bien curieusement nommés « droits de l’Homme »

2 - Le second courant au contraire, populaire, cultuel et exubérant est fait de représentations imagées et polythéistes, au peuple destiné.

Parallèlement, il distingue, en suivant peu ou prou les mêmes modèles, les 3 types d’écriture hiéroglyphique, hiératique et démotique, expliquant au passage l’origine sémantique de la création de l’alphabet phénicien.

Il distingue ainsi dès l’origine les attributions religieuses et cultuelles (conformes aux aspirations du peuple), des attributions étatiques, ici d'obédience beaucoup plus abstraites (correspondant à celles qui resurgiront chez nous en 1789 des sociétés secrètes, etc.)

 

 

Extrait de la [page 179] : CONCLUSION : RÉTROSPECTIVE ET PROSPECTIVE

                                                                           

« ... Mais puisque j'ai commencé ce livre avec l'Égypte, j'aimerais y retourner pour le conclure et interroger une tradition spécifique de l'Égypte ancienne.

Il s'agira de savoir si et comment s'y monnaie la structure de la « religio duplex »

Les éléments dont nous avons traité dans le cadre des « bases égyptiennes» peuvent difficilement être considérés comme les indices d'une religion pratiquée à deux niveaux. La distinction entre deux sphères de sens dans les rituels égyptiens s'approche certes de façon étonnante des théories ulté­rieures sur le double sens des signes telles que les a justement développées la tradition platonicienne sous la forme de l'interpréta­tion allégorique.

Mais elle reste néanmoins limitée à des domaines étroitement circonscrits de l'action et de la parole rituelles. Il y a toutefois dans la religion égyptienne une distinction très marquée qui semble mériter d'être étudiée à la lumière de la question de la « religio duplex » C'est la distinction entre un concept large et un concept étroit de la religion.

Il y a une dizaine d'années, je l'ai mise en lien avec le concept de « Religion Invisible » de Thomas Luckmann  et avec la distinction, que ce concept présuppose, entre une Religion Visible et une Religion Invisible.

 

Religion Visible et Religion Invisible

 

Par le terme « Religion Invisible », Luckmann comprend l'ultime cadre de sens fondant les différents champs de la pratique, de la com­munication et de la réflexion culturelles.

Ils se sont différenciés les uns des autres à l'intérieur de ce cadre de sens, ou « image du monde ».

La « Religion Visible» (propre à cette culture) est un de ces champs.

La Religion Invisible est l'univers de sens qui surplombe ces champs et détermine le rapport de l'individu à la société et au « monde ».

La Religion Visible est la religion manifestée dans les institutions spéci­fiques du culte et de la prêtrise ; c'est elle qui a la charge, à l'intérieur du monde, des devoirs spécifiques concernant le rapport avec le sacré et l'administration des biens salvifiques.

[p. 180]

Dans l'Égypte ancienne, nous trouvons un modèle qui formule explici­tement la distinction de Luckmann entre Religion Invisible et Religion Visible.

La « Religion Invisible» de Luckmann est étonnamment proche du concept égyptien de « Mâat » Ce concept désigne le principe d'une har­monie universelle qui se manifeste comme ordre dans le cosmos et comme justice dans le monde des hommes.

Des concepts de ce genre, désignant au plus haut niveau d'abstraction l'intégralité d'un ordre doté de sens, il en existe aussi dans d'autres cultures. Il suffit de penser au concept grec kosmos, au concept iranien asha, au concept indien de dharma ou au concept chinois de tao.

La spécificité du concept égyptien de « Mâat » consiste dans son couplage avec le pouvoir politique.

Le roi, ou l'État, est responsable de faire régner « Mâat » sur terre.

Sans lui, l'univers symbolique s'effondrerait. L'État n'est toutefois pas l'institutionnalisation de la « Mâat » Comme principe, « Mâat » ne se laisse ni institutionnaliser ni objectiver, c'est-à-dire codifier. Il s'agit d'une idée rectrice cachée, qui se manifeste dans le succès, et pas d'une norme formulée. Ce qu'est « Mâat » est développé par les textes de la littérature de sagesse. Mais ils le font sous forme de casuistique, et jamais sous une forme apodictique ; et cette casuistique ne consiste pas en règles religieuses ou juridiques au sens étroit du mot. Ce cadre d'un ordre doté de sens que le roi a charge de maintenir s'articule en deux domaines, ou en deux sphères culturelles, qui se font face sous la forme du « droit» et du « culte ».

Ce sont les sphères dans lesquelles la réalité surplombante de « Mâat » invisible et incapable à ce titre d'institutionnalisation, acquiert visibilité. On peut parler ici d'institutionnalisation étatique. Le texte qui déploie cette conceptua­lité traite de façon très fondamentale de la relation entre le dieu créa­teur et solaire Re et le roi :

 

« Rê [divinité solaire] a investi le roi

Sur la terre des vivants

Pour toujours et pour l'éternité

Pour dire le droit aux hommes

Pour satisfaire les dieux

Pour réaliser Mâat et pour chasser Isfet

Il [le roi] donne aux dieux des sacrifices divins

Et aux morts les sacrifices mortuaires »

 

Ce texte distingue entre « droit » et « culte », entre le cosmos « moral et juridique » et le « cosmos religieux », qui sont les deux sphères dans lesquelles le roi maintient le cours du monde, et il les rassemble sous, le concept supérieur de la réalisation de Mâat.

Le roi - c'est-à-dire l'ordre politique, « l'État » - a été investi par le créateur lui-même de cette vaste tâche :

[p. 181]

réaliser sur la terre la « Mâat », c'est-à-dire justice/vérité/ordre et de chasser son contraire, « Isfet », c'est-à-dire violence/mensonge/chaos, qui règne normalement sur terre.

C'est ce que j'appelle religion au sens large et que je comprends avec Luckmann comme la « Religion Invi­sible ».

Ici, la religion ne s'oppose pas à quelque ordre « séculier » que ce soit; il s'agit au contraire de l'ordre en général qui s'oppose à toutes les formes de désordre.

À ce niveau, la religion doit être identifiée avec l'ordre dans un sens universel, englobant tous les autres ordres.

À l'intérieur de ce concept large de religion, on trouve une seconde distinction : « dire le droit aux hommes, satisfaire les dieux ».

On tire ici une frontière entre la sphère de l'ordre social et politique, soit la « justice », et - une fois encore - la « religion » (car c'est exactement ce que signifie « satisfaire les dieux »).

Mais la religion est prise mainte­nant dans un sens beaucoup plus spécifique. C'est la « Religion Visible », encore une fois subdivisée entre le culte des dieux et le culte des morts. À ce « cosmos religieux » s'oppose le « cosmos moralo­-politique » qui forme un « sous-univers de signification » spécifique. J'ai appelé cette structure « le triangle égyptien » :

Mâat (religion invisible) - droit (cosmos moralo-politique) - culte sacrificiel (cosmos religieux) (religion visible)

Ce modèle, qui a le grand avantage d'utiliser la langue des sources, opère donc une double distinction : entre le niveau général de l'action globale du roi (« réaliser la Mâat ») et le niveau de l'action spécifique du roi; sur ce second niveau, on distingue encore entre « dire le droit » (pour les hommes) et « rendre le culte» (pour les dieux et les morts).

Ce schéma réalise de façon très claire la structure de la religio duplex. … »

 

 

 

 

[5] NOTE : Tourisme : On comprendra que je ne parle ici que du visage commercial stupide - mais invasif - du tourisme marchandisi-fié comme une matière inerte que justement il ne peut pas être (« Beaucoup de touristes pour avoir beaucoup d’argent ! ») On peut d’ailleurs élargir le sujet.

Traditionnellement en France on maçonnait et moissonnait en été, et hommes et bêtes se reposaient en hiver : Mais pour les touristes c’est le contraire qu'il faut faire. Pire, pour eux on interdit le travail des touristants en été. Le résultat est trop bien connu : Il ne reste plus alors à ceux qui ont besoin de travailler, que de travailler pour le tourisme et le cercle vicieux des économies de rente est installé.

Il placera les plaisirs avant les besoins, destructeur des infrastructures nécessaires au pays, au profit de la conservation des ruines, et destructeur des idéaux moraux des uns et des autres, dans une glaciation humaine en deux catégories aux intérêts opposés, parfois à tour de rôle dans l'année, en encourageant l’avidité prédatrice des uns, et la dilapidation facile du patrimoine des autres – parfois les mêmes à tour de rôle.

Mais le pire est dans la durée : Le tourisme étant par définition un passage éphémère, l’équilibre entre touristants et touristés est rarement atteint. Il se peut, pour différentes raisons, que les touristes cessent de venir (donc fin de l'afflux d’argent) ou bien au contraire qu’ils viennent trop, trop nombreux ou trop séduits, et s’emparent alors à la fois des œufs et de la poule, ne laissant plus aux malheureux touristés  que le choix de l'exil de sa propre demeure.

Dans les deux cas, le tourisme pourrait les appauvrir, y compris –  de surcroît – la nation toute entière.

C’est l'une des versions modernes possibles de la fable de La Fontaine « La poule aux œufs d’or »  A ce moment, pour l’ensemble social, globalement et conséquemment, la seule urgence ne devient plus que la résistance désarmée aux dépouillements (naissance, vie et mort des civilisations clic)

Ainsi la politique touristique de plus en plus exacerbée de la France a étouffé une part considérable de toutes les autres activités beaucoup plus nécessaires.

Un arrêt imposé, puis la nostalgie du passé, et même enfin la  culpabilité - ont remplacé les regards vers l’avenir, et une publicité de carte postale fallacieuse aura à grands frais propagé des illusions de perspectives, au propre (géométriques) comme au figuré (idéalisées)

Au nom d'une figuration de cinéma, quels vêtements devrons-nous bientôt enfiler pour habiter des demeures imposées réglementairement anachroniques ?

 

 

[6] NOTE : Psychique et physique :

« Psychique et Physique » 

 

La signification de  tout signifiant  est contextuelle.

 

Qu’en est-il  dans notre langue   habituellement et   pour la science   ?

Préambule

 

·         L’interprétation des choses

 

Le lecteur (de plus en plus) fortement intellectualisé par la culture abstraite d’une idéologie désincarnée, des seuls enseignements théoriques appris à l'école et qui tient de plus en plus lieu de connaissances - privilégiés quand ils ne sont pas devenus uniques - et alors fragmentés ou fragmentaires, aurait peut-être une certaine tendance à négliger un préambule pourtant à mon avis ici important, rappelant les relations que les choses dites psychiques dans notre vocabulaire ont d’abord entretenu avec les choses dites physiques  et en ont tiré leur existence, même si beaucoup des choses de la nature nous sont jusqu’à ce jour demeurées mystérieuses et incomprises.- telle une ombre qui s’accroît lorsque se répand la lumière.

 

Or, l’interprétation (« Ta hermèneuonta » comme disait Hippocrate clic) est la base de tout travail psychique.

Il s’agit donc d’abord de déterminer la chose à interpréter.

Et la chose à interpréter ne peut nous être signifiée que par nos sens, nos sensations, nos sentiments, ou leurs prolongements mécaniques et artificiels, associés à toutes les techniques de mise en évidence, mais à coup sûr être extérieures à nous-mêmes ou une conscience de nous-mêmes – dans les conditions où l’être de nous-même peut-être appelé « individu » si l’on veut pouvoir donner à notre interprétation un statut formulable de communicabilité.

En effet, même si c’est une perception intime de l’énonciateur qui devient le thème du discours, elle ne doit apparaître dans son énonciation que comme extérieure à sa conscience qui la perçoit pour être reconnue. Toute perception impose une distance, une séparation.

« Toute vision est télé - » me disait untel. C’est vrai de tous les sens.

 

Il est même amusant de constater que le même phénomène est inscrit dans la morphologie naturelle quand on remarque que les yeux de l’animal sont entièrement tournés vers l’extérieur, que personne ne s’est jamais vu lui-même, et qu’un œil enfin ne peut pas même regarder son symétrique …

 

C’est alors au prix d’un langage commun indispensable qu’une perception peut faire l’objet du rapport à l’autre de son état, lequel est déjà une interprétation.

E l’on pourra dès lors la passer au crible de la vérification pour la mettre à l’épreuve de la vérité.

Bien sûr, de fil en aiguille, ce sont les confrontations d’autres Interprétations, puis les interprétations d’interprétations, qui alimenteront les dialectiques, mais toutes doivent toujours s’articuler finalement sur la mécanique d’une sensibilité – quand bien même, c’est l’outil sensoriel lui-même qui devra être mis en cause, comme il arrive souvent dans la consultation médicale.

C’est d’ailleurs à cette nécessaire articulation avec une mécanique que renvoie l’expression de « langage articulé ».

 

Si le langage parlé permet cette possibilité d’échanger des idées – et c’est le sens de la matière psychique d’être une idéation – alors, les interprétations doivent nécessairement reposer sur une extériorité reconnue et désignée, sinon encore démontré, si l’on veut pouvoir en vérifier la justesse, car sinon, chaque interprétation différente n’ajouterait qu’un enchaînement illimité de confusions et de dénis à d’autres suppositions avant même d’en avoir reconnu le sujet en question.

 

Cette tendance à une énonciation rationalisante ou ratiocinante désincarnée s’inscrit d'autant plus précocement dans les nouvelles générations, que les familles tendent à disparaître purement et simplement, comme les enseignements pratiques permanents qui en émanaient, au profit des robotisations et des idéologies qui véhiculent de plus en plus les contraintes de valeurs absconses et totalitaires – celles-ci trop souvent - plus dramatiquement encore - sous dominations commerciales.

 

·         La nature avant son interprétation

 

Les particules que l’on connaît aujourd'hui de la matière – elles mêmes soumises à des forces dont on n’a aucune idée des origines premières - s’assemblent pour former des atomes, qui eux-mêmes s'assemblent pour former des molécules, et celles-ci s'assemblent pour former des êtres vivants dont la complexité est régulée par les relations entre leurs différents organes, relations ordonnées, hiérarchisées, synergiques et/où antagonistes selon les heures et les circonstances.

Comme tous les êtres vivants, les êtres humains se regroupent en ensembles appelés familles qui pendant longtemps n'ont pas été déterminées par les connaissances actuellement énoncées de la génétique sexualisée , bien que toujours – sélectionnées - par nécessité de la continuité de la vie.

Mais aujourd’hui, la sélection, quoi qu'envahissante, serait déniée, et même son vocabulaire est largement devenu tabou, pour justifier les violentes exclusions systémiques, capitalistes ou totalitarismes - les unes remplaçant les autres, et les tabous étant par construction de plus en plus extensifs, comme chacun sait.

(il y a là une forte analogie mentale avec le principe physique de l’entropie de Clausius)

Pourtant, cette génétique était apportée par des géniteurs dont la sélection a toujours obéi à des critères sexuels, alors empiriques, mais de dimensions instinctivement toujours transcendantales (car orientées vers la conservation de l’espèce; Là est bien entendu l’origine du sacré) comme c'est le cas dans toute la nature animée, sinon dans l’entièreté d’une nature toujours incomprise.

 

Ainsi sont nés les mœurs, les coutumes, la politique et les lois, et ce qui s'avança comme science, toujours religieuse - encore aujourd'hui en quelque façon - mot dont d'ailleurs on n'a jamais su définir le sens, Cicéron se demandant déjà si le mot latin venait de « religare » = relier ou « religere » = choisir.

Sans doute peut-on dire qu’une religion est une relation d'ordre (et c'est le « re - » de la répétition et du renforcement qui est important) – son champ couvrirait de l’animisme à la franc-maçonnerie - et le rituel du culte en est son répertoire.

 

·         Métaphysiquement (« proto-physiquement »)

 

Sa contrainte liturgique rappellerait ironiquement que pour changer la forme, il faut changer le fond, mais pour changer le fond, il faut en adopter la forme …

Natura non facit saltus, La nature ne fait pas de sauts, disait-on, on ne sait depuis quand.

C’’est là une approche d'explication des calques de la nature et du langage – mais lequel langage, lui, ne craint pas les sauts, puisqu’au contraire, ce qui caractérise un système de signifiants, c’est d’être un système d'oppositions, par la rupture du continu.

Je ne sais si c’est trop forcer la donne que de rapprocher du système  signifiant (de langage) / signifié (de nature) les deux perceptions antithétiques du « temps »,que sont  l’historique (comme perception du continu) et le météorologique (comme perception du discontinu) - homonymiques en français – mais non en anglais : « weather » et « time » – autrement dit « wind et tide », vents (discontinus) et marées (continuelles)

Le temps est l’un des sujets les plus étranges de la métaphysiques)

 

·         Nature et surnaturel

 

Ce préambule devant signifier ici que ce que nous appelons neurologie et psychologie est présent et anime le monde depuis qu’il est monde, mais dans des sens et des acceptions variés, et que nous nommons toutes choses sans jamais savoir exactement ce que nous nommons, par nécessaires affinités et exclusions de sens, y compris violences des idéaux et des tabous :

C’est ainsi que dans une antiquité qui nous est encore proche, des peuples entiers s’enrichissaient de relations qu’ils contractaient - souvent mal ou totalement incomprises lors des premières rencontres – mais rarement totalitaires, bien que tantôt violentées et tantôt au contraire adoptées :

Ainsi si les Assyriens subjuguèrent un temps les Hébreux, au contraire les Egyptiens de tous temps séduisirent les Hellènes jusqu'à leur adoption de l'assemblage qui façonne aujourd'hui toute l’entière civilisation qui est devenue la notre.

C’est ainsi que le psychisme (archaïquement = principe de vie) en est venu à désigner la spiritualité (« psychi » est devenu l’âme immortelle dans le christianisme) et ce psychisme dans son entier, nous vient de l’Egypte, apporté puis véhiculé par le christianisme, alors que le matérialisme atomique nous vient des Grecs et de la culture indo-européenne (en grec, « neuron » = tendon, fibre, nerf, voire membre de l’homme) et chez les Grecs, le « théisme » n’avait jamais eu aucune spiritualité.

Le mot « theos » (« Teo » en mycénien) = s'oppose à « l’homme » mais a un sens visuel et aspectuel (comme dans le mot théatre (« théa- ») de même substrat :

En grec de l’Antiquité, le divin n’est nullement spirituel, et theos a peut-être même pu avoir le sens d’une chose pétrifiée et/ou totémique – et dans ce sens, on a rapproché de « theos » le verbe « tithémi » = poser, placer et les mots « thème, thèse, théorie » et peut-être encore la déesse Thémis de la justice.

Alors, si c’est à juste titre sans doute que nous nous prévalons des idéaux de bienfaits que nous avons laborieusement élaborés, n'oublions jamais qu’ils sont originellement issus et encore associés à la violence d’instincts ancestraux dépassant de beaucoup notre nature humaine et que la justice n'est que la forme sublimée et civilisée – c’est-à-dire sédentarisée (organisée dans une cité) - de la vengeance (dont la déesse est Nemesis) apprivoisée.

 

Ainsi, Tabous, ignorances, ordre et connaissance ont chacun, tour à tour leurs parts contingentes de nécessités et de vérités dans la gestion de nos mœurs, mais la fidélité, la foi, la confiance et l’amour plongent leurs racines dans des sentiments, voire des sensations, peut-être beaucoup plus profonds encore.

 

Encore aujourd’hui, on serait bien en mal de définir, autrement que par approches et périphrases, autant ce qu’est la matière, que ce qu’est le psychisme, ou de définir l’un par rapport à l’autre en les opposant. S’ils diffèrent dans leur rôle de signifiant, rien n’oblige à dire que le psychisme et la matière s’opposent.

 

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L’enseignement officiel et les rapports de la médecine et de la psychiatrie.

 

Dans les universités des sciences , on n’enseigne que la physique.

Dans les facultés de médecine Il ne peut bien entendu pas être fait d’enseignement d’un psychisme qui sera propre a chacun, et à l’inverse, l’enseignement médical prodigué deviendra sans utilité dès lors que la psychiatrie sera radicalement séparée de la pratique de la médecine.

Dans les hôpitaux psychiatriques il semble tacitement dit ou à demi-mot que ces mots seraient sans importance (ou « indifférenciés »)

Tout est alors réduit à la simple question de la maladie possible qu'il ne reste qu’à reconnaître : s'en déduira le « dedans ou dehors ! » du piège des cascades administratives

Mais qui en décide et comment ?

Je crois avoir montré suffisamment que le psychisme de chacun – même si elle est communicable - procède des sens physiques et ce n’est pas l'inverse.

Il importe de le comprendre et nous devrons y revenir en décrivant l'organisation de ladite  médecine psychiatrique comme pratique.

 

Finalement la psychiatrie est complètement livrée à l’idéologie psychologique, sous contrôle policier :

Du fait de cette organisation, c’est justement la chose physique initiale et son contexte qui échappent à tous :

1.      A la justice (épreuve de vérité)

2.      au psychiatre s’il est privé de la technique physique de la médecine, devant un supposé patient et même ignore les faits que celui-ci a subit ou produit.

3.      et quant aux policiers, il ne font que « contraindre » une personne sous l’égide du préfet, en sursoyant alors à l’épreuve de vérité des faits. pourtant si nécessaire à toute symbolisation du réel.

 

La séparation de la psychiatrie et de la neurologie en 1970  a été une monstruosité, car la médecine est une, et il faudrait pouvoir « mettre un patient en observation » sous différents angles : neurologique, endocrinologique, etc. et faciliter les passages d’un service spécialisé à un autre.

 

Les statuts policiers de la psychiatrie s'opposent à l’accès à des diagnostics qu’une approche pluridisciplinaire permettrait de reconnaître.

 

Il ne s’agit pas là de détails, mais au contraire d’une question de fond qui entache presque chaque entrée des patients, dès l’admission.

Il en résulte des prescriptions médicamenteuses sédatives puissantes, parfois uniquement destinées à faire supporter une contrainte d'enfermement, et souvent sans explications ni demande de consentement éclairé du patient comme le prescrit la loi.

 

Le « tout psy.» est une pure « idéologisation »

Alors, de quoi parle-t-on exactement ?.

 

 

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1. LA PHYSIQUE : « Ta physika = les choses qui croissent, poussent, deviennent »  : En quoi la médecine est-elle physique ? 

 

1.  Comme remarque générale, rappelons qu’il toujours artificiel d’isoler une science dans le champ du savoir (épistémologie) d’une civilisation.

C’est peut-être encore plus vrai qu’ailleurs en médecine qui est une physique du vivant.

Par exemple, un progrès fantastique a été fait avec la découverte de l’oxygène par Lavoisier.

Or Lavoisier n'avait été que fermier général de Louis XVI (ce qui fut d’ailleurs le motif de son exécution en 1794).

C’est à bon droit que les anglais appellent « physician » les médecins. Les physiciens sont appelés par eux « physicists » et Darwin se disait « naturalist »

 

2.  Mais La vocation soignante , elle, est toute autre que la science : Elle est sentiment, philanthropie, empathie, et il est évident que ces sentiments sont eux-mêmes à l'origine des recherches de la science. Ce sentiment d’empathie et l’entraide qui en résulte, est également parfaitement identifiable chez les animaux : Darwin le fait remarquer du premier au dernier de ses ouvrages

C’est pour cette raison que c’est de l’expression de l’empathie proclamée et mise en oeuvre par les religions (d’abord le christianisme puis islam sur les mêmes terres, que sont nés les hôpitaux et les bîmâristâns  -  d’abord autour de Damas, dans une (grande) Syrie entièrement hellénisée, et en la Perse christianisée.

Le paradigme des soignants a longtemps été celui du papa et de la maman, volontiers incarnés dans le couple médecin/infirmière :  Il fut un temps pas très lointain où, en clinique, il n'était qu'à peine besoin de se représenter l’image de la Vierge Marie pour voir en « la sœur religieuse » une maman dévouée chaste et pure.

(Les mots saint et sain sont facilement devenus synonyme d’idéaux superposables)

 

1.   La pratique médicale : L'abstraction de la nature pour y retourner.

 

Platon avait imaginé philosophe, le roi de la cité idéale (H πολιτεια ; La politéia)

Galien imagina le meilleur médecin, philosophe : « O aristos iatros kai philosophos »

Roger Bacon (1214-1294) énonça en latin son principe : « L’homme ne commande à la nature qu”en lui obéissant »

 

2.   Le couple fertile qui engendre (père + mère => enfant :

 

En français le mot père peut avoir un sens biologique et/ou un sens symbolique.

Dans les deux cas, le père n’existe qu’à partir de l'existence d'un enfant par lequel il est père - même quand il s'agit seulement pour lui de la fonction sociale qu’il a la charge d’assumer et qu’il n’est pas le père biologique de l'enfant (pater = père est un nom de métier en grec et en latin et non de la biologie.)

Dans une structure familiale, il n’y a donc pas plus de père sans l’existence d’une mère biologique, que de mère sans l’existence d’un père biologique.

et une mère n’existe pas sans un enfant - advenu grâce un père biologique.

Que l’on soit plus savant que dans l’Antiquité sur le comment de la fécondation biologique n’en change pas les éléments ni leurs prégnance première.

Mais chacun des parents, seul serait impuissant à donner vie. 

Enfin, comme on le sait depuis toujours, non seulement il n'y a entre eux aucune symétrie, mais encore les registres sont de nature hétérogène, aussi nécessaires l'un que l'autre, tant culturellement (dimension psychique) que naturellement (dimension biologique).

 

 

3.   L’état (fonction maternelle, mater-matière) ,  la morale transcendantale (fonction paternelle, religieuse, prêtrise d’intercession) et le citoyen, enfant de la nation (ou personne morale ou entreprise) reproduit le schéma de la famille :

 

Dans un groupe, une tribu, une nation, les agents en question sont respectivement superposables à ceux de la famille nucléaire et en reproduisent respectivement te modèle : Il est parfaitement observable que la modélisation familiale évolue de conserve avec la modélisation clanique ou étatique.

 

Que la société soit nomade ou sédentaire, que sa hiér-archie (mot à mot = origine, princeps, ordre - sacrés) soit patri-archale (= origine, princeps, ordre - paternels) ou matri-archale ((= origine, princeps, ordre - maternels) le principe d'une distribution des fonctions reste le même :

-          Dans les sociétés dites matri-archales, la fonction paternelle archétypique est dévolue et assumée par un représentant (en général un homme) désigné au nom de la mère (souvent frère de la mère si elle en a un, sinon, barbe postiche caractéristique, par exemple, chez les pharaonnes, etc.

-          De même dans les sociétés dites patri-archales, la fonction paternelle archétypique est dévolue et assumée par un représentant désigné (qui peut même (!) être le père biologique, surtout dans nos familles contemporaines, de plus en plus réduites et nucléaires)

-          Cela, cette relation d’ordre n’est pas une copie de la situation biologique. Par exemple à l’unicité, l’exclusivité redoutable des données de la biologie, on peut opposer la pluralité et la remplaçabilité des fonctions culturelles :

La différence entre les deux types de sociétés (patriarcale et matriarcale) est que les critères pratiques de repérage changent, mais les fonctions demeurent fondamentalement :

Traditionnellement la maternelle était procréatrice (depuis toujours reconnue comme donneuse de matière (<= mater inscription dans le mot) et éventuellement gestante, la paternelle était protectrice de l’enfant et donc aussi de la mère, et de la relation entre la mère et l’enfant.

Le choix des critères a toujours eu cependant des limites, car il faut qu'il puisse exister des personnages répondant aux critères exigés et requis : C'était une sorte de bio-compatibilité.

Aujourd’hui, les apports nouvellement apparus disponibles de données sont uniquement biologiques (les autres contraintes ne sont pas nouvelles) et naturellement elles ne suffisent pas à construire un « être humain » dans la complétude qu’il a acquise au fil de son évolution.

Paradoxalement, c’est la conservation de nos acquis sociaux en catégories psychiquement repérables qui sont en bien plus grand péril.

Nous sommes bien entendu libres d’en faire l’usage que nous déciderons : Une fois encore mais de façon de plus en plus implacable, l’avenir de l’humanité serait entre les mains de l’homme (sans doute est-ce ce qu’il a voulu) mais pas complètement comme nous le rappellent  les données non-maitrisables extraites et abstraites de la nature.

Car les artifices que l’on sait aujourd’hui produire ou utiliser avec plus ou moins de bonheur, dans les recueils et usages faits des gamètes, ne changent à aucun niveau le principe de la nécessité du couple décrit.

 

4.   La symétrie/asymétrie du vocabulaire d'origine renvoie à celle de la biologie  :

 

On voit même une asymétrie fondamentale dans la nature : asymétrie constatée dès l’apparition du couple matière/antimatière.

Trop de langage peut facilement mener à l’absurde. Tâchons d'en faire l'économie en recourrant à nos fondements.

 

La différenciation soulève des questions pratiques (sociales) et des questions théoriques (biologiques limitées dans nos connaissances, méta-physiques et philosophiques illimitées)

Illustrons ces questions par quelques jalons importants en nous limitant au thème de la sexualité reproductrice, le premier dans l'ordre de la nécessité de la vie:

 

ü      Sur le plan théorique la question de la sexualité s’inscrit :

o        Philosophiquement elle répond à une nécessité de durabilité existentielle – et pose bien sûr la question du temps (autant durée que coupure) .

 

o        Métaphysiquement c’est la question de l’abstraction des choses et de l’apparition des fonctions – telles des fonctions algébriques !

Il est amusant que l’on ait adopté pour la désignation des chromosomes sexuels – (à la fin du XIX ème siècle) les lettres X et Y de la tradition algébrique :

-          Au Moyen Age : en algèbre la lettre « X » représente en Andalousie le son « che »  qui permet de transcrire la lettre « chin » de l’alphabet arabe (el abjadia pour A,B,J,D ; c'est presque le même alphabet que le notre ) La lettre « chin » est celle du début du mot « chaï » (= chose) utilisé dans les équations pour désigner l'inconnue.

 

-          A la suite des représentations de Descartes, X et Y servent à désigner les repères des abcisses et des ordonnées en coordonnées planaires auxquelles on ajoutera le « z » en coordonnées spatiales en R3

 

-          et bientôt ces lettres sont utilisées pour l’écriture des fonctions en géométrie analytique.

 

o        Biologiquement la nécessité de la reproduction est draconienne : dans le règne animal strict, il en existe deux modalités :

-          La reproduction par scission cellulaire (scissi-parité = deux moitiés strictement égales – sans sexe) assure la durabilité du patrimoine moléculaire à l’identique dans toute la descendance (chez les bactéries) parfois modifiée par des mutations occasionnelles que l’on dit aléatoires (hasard).

 

-          La reproduction sexuée ajoute à la conservation du génome (obtenue par réplication dans les ovules et les spermatozoïdes) en ajoutant au moment de la fécondation (union d’un seul ovule avec un seul spermatozoïde)  une possibilité

v      non seulement d’un grand nombre de combinaisons embryonnaires,

v      mais même une orientation dans l'évolution de l'espèce : En effet à partir de ce moment-là, chaque donneur de germe devient un parent, l’asymétrie est la conséquence de la différence de productions moléculaires entre les chromosomes X et Y,  les fonctions sont inscrites biologiquement, et sont dès lors différenciées en fonction paternelle et fonction maternelle.

Elles permettent un développement :

v      en grand nombre – avec de moins en moins d’accidents grâce à une protection organisée obtenue grâce aux spécialisations fonctionnelles

v      orientée grâce à un choix du partenaire devenu possible.

 

ü      Au plan pratique,

o        la première nécessité consiste faire cohabiter l’ensemble des individus devenus de plus en plus différents du fait même de la sexualité.

Cette question s’est posée dès l’apparition de la sexualité sur terre. la nature a partout imaginé tantôt des situations de rivalité et tantôt des situations de complémentarité, toutes de dimensions toujours très retenues et contrôlées. 

Il est à noter ici, en marge, que la notion d’individu comme telle, est récente dans l’histoire de l’humanité, et dépend de la façon dont celle-ci a appréhendé la vie.

-          La cohabitation (nécessaire) a d’abord été aperçue dans ses aspects les plus biologiques :

v      protection par un environnement approprié : nids, niches, etc. , alimentation diversifiées, hiérarchisations des prédateurs et des proies

Même dans une même espèce non auto-destructrice : gestion des valeurs, des hiérarchies : compétitions et rivalités ;

v      Apparition des attributions des rôles : très spécialisés et comme strictement déteminés chez la plupart des animaux sociaux (poissons, insectes …

v      Dans d’autres lignées, père et mère…

 

-          Enfin – et nous en sommes des protagonistes : gestion des temps libres, devenant celle de tous les dangers,

v      aussi bien comme synonyme de baisse de la vigilance eu égard au danger des prédateurs,

v      que comme celui de l'apparition de « malsaines ? inventives ? créatrices? » curiosités  - tendant ainsi à boucler le champ des réponses à toutes les interrogations inhérentes à toute ex-sistence ce qui revient à dire dès une certaine notion d’ex-tériorité une fois conçue. 

 

5.   En réalité la place de la pratique de la médecine peut très bien engager aussi toutes les économies aux sens les plus larges, abstraits et concrets, du mot : A quoi et/ou à qui sert l’économie de la médecine ?

 « Doit-on adapter l’environnement au malade ou (par perversion) le malade à l’environnement dégradé » : (Le patient/consommateur/ consommé/phagocyté) ?

La France a trop donné à la seconde solution : On fournit (remboursés par la sécurité sociale) des médicaments, gratuits pour le malade pour l’adapter (en le transformant) le malade à l’environnement dégradé : les 2 médicaments les plus vendus en pharmacie sont les antihistaminiques et les anti-dépresseurs.

Le cycle pervers entretient la maladie et la dégradation de l’environnement.

 

On peut conceptualiser les problèmes en appliquant notre grille de lecture des triplets fonctionnels :

1.  Dans le cas du patient unitaire pris en charge par les fonctions : médecin + l'infirmier : en fonction de père et de mère, le patient étant un enfant : Il est utile de respecter les rôles (possiblement cumulés) d'où découlent les droits et la qualité des soins.

2.  Plus problématique est l'exercice de la médecine de masse : La représentation du même triplet est encore possible, mais tous les rôles acquièrent immédiatement des dimensions amplifiées de puissance.

Si la gestion de la médecine de masse devient une attribution étatique, la fonction intrinsèquement maternelle, providentielle de l'état peut devenir, en cas de défaillance ou absence d’une fonction paternelle complémentaire, celle d’une relation mère-enfant abusive et j’ai montré que c’était le cas de l'organisation légale du système psychiatrique français. On peut occasionnellement reconnaître le même schéma ailleurs.

On peut aussi immédiatement apercevoir la tentation que peut représenter pour un état l’appropriation d’un système de santé : a) Idéologiquement, qui serait alors l’égal d’une appropriation religieuse ;  b) plus grave encore si elle s’accompagne d’une appropriation biologique, du fait des contraintes métaboliques alors rendues possibles et des implications dans tous les types d’économie qui s’y rapportent.

On évoquera au passage et dans ce sens la question de la responsabilité de l’état dans des fléaux sanitaires de masse, comme celui des toxicomanies.  

 

Il n’est pas sûr qu'à terme un ’état trop providentiel (gratuité des assistances) soit une bonne chose pour les assistés : Trop n’est jamais bon.

Alors que, en revanche, de très nombreuses branches des infrastructures élémentaires des services d'intérêt public (et qui ont souvent le plus grand rapport avec la santé des habitants) : hôpitaux, routes et trains, etc. ont pris beaucoup de retard !

Même si on privatise ces services, leur intérêt reste collectif, c’est à dire public, et par un effet d’entraînement, il est évident que si la gestion est convenable, l’amélioration d’un secteur entraîne également la gestion d’un autre qui en dépend : C’est une simple question d’organisation charitable et intelligente (l’un va parfaitement avec l’autre car tous dépendent de tous) – religieuse en définitive au sens traditionnel de n'importe quelle société.

 

DES LANGAGES  ET  DES LANGUES

 

La physique : « Ta physika = les choses qui croissent, poussent, deviennent » : Mot forgé par Aristote, pluriel neutre de physikos, -a, -on, adjectif dérivé de physis, lui-même mot déverbal du verbe « phyô –phyein  (anciennement  phuô) = devenir » mot que l’on retrouve presque sans changement en français, dans les radicaux en « fu » du verbe être (curieusement autant dans les temps du passé que dans ceux du fu-tur !) et dans tous les composés qui se terminent par le verbe –fier, verbe qui est resté intégralement le même, avec le même sens ( mots venus  à nous par les correspondants latins des mots grecs, dont le verbe « fio-fieri » qui a le même sens)

On a la même chose en anglais dans le suffixe pseudo-verbal « -fy »

 

Falsitas / Veritas ? : Je pencherais aussi pour en rapprocher le mot « fic-tion » que j’ai envie d'écrire « phy-xion » , jouant sur une équivoque de sens pressentie entre la fabrication et la tromperie - pour y évoquer le fallacieux des choses physiques - allant alors bien au-delà d’Arnoult et Meillet. En effet, le magnifique dictionnaire  étymologique de latin (1932) de ces auteurs (que j’invite tout français à acquérir) qui a 800 pages, est un véritable lieu de discussions, et les auteurs consacrent de nombreuses pages à « facio, facere » (l’une des plus longues entrées) mais ne rapportent fictio qu'à « fingo -is  finxi  fictum (pour finctum)  fingere » qui signifie « modeler ; feindre » sans y voir de lien avec « phy- »; Pas plus qu’avec l’encombrant « fallo, -is  fefelli (refait, au lieu de *fefuli => *febuli)  falsum  fallere » qui a donné falloir et faillir.

 

Les quelques livres que je cite ici sont réédités et encore faciles à trouver.

Le petit opuscule « Les mots latins » de F. Martin qui se recommande d'Arnoult fait l’impasse sur toute ces séries de mots, et, du même auteur, le plus intéressant « Les mots grecs » - des années 1930 mais que j'avais au lycée -  ne cite pratiquement que les radicaux de « phu-ô, phu-sis et phyto- »

Par contre, l’excellent « dictionnaire étymologique de la langue grecque » de Pierre Chantraine est très prolixe sur la racine « phu- » , son origine et ses dérivés, mais il ne traite pas du latin, et donc pas de ce « fio, fieri » auquel je me suis intéressé ici.

[Rappel : Enfin, pour l’ensemble des langues indo-européennes (sanscrit, (donc : hindi et langues indo-iraniennes, mais non signalées) grec, latin, français, espagnol, italien, allemand et anglais) le Grandsaigne de chez Larousse (1948) est un petit chef d’œuvre. Les divers livres du linguiste Emile Benvéniste articulent l'ensemble]  : Tout cela est bon pour l’esprit, et papier et crayon en main, ne pollue certainement pas plus que les jeux video.

 

Qu’importe ici le détail : J'espère y revenir en reprenant mon encart 22, dans lequel je voudrais rapprocher l’évolution darwinienne du vivant, l’évolution des mots et des formes de la linguistique, l’évolution des lettres et des chiffres (à la demande) (=> mathématiques des Ensembles, etc.) à la recherche des lois de la création, et des lois de la création de ces lois, etc.

J'y vois comme particulièrement intrigantes les ressemblances frappantes entre

ü      d'un côté l’évolution des espèces, qui est dite naturelle, évolution conduite et reconduite par la génétique,

ü      et d'un autre côté en parallèle, les évolutions des langues etc. dont toutes les variétés et subtilités relèvent du culturel, dit psychique, toutes choses qui, à l’opposé, ne sont ni héréditaires ni transmissibles génétiquement.

A quelles injonctions obéissent ces évolutions ? 

Cette recherche aimerait s’inscrire dans la ligne de conduite exprimée par Jean François Geneste dans la post-face de son livre « Physique : de l’esprit des lois » Ed. Cépaduès, Toulouse 2010 (Les post-faces sont assez rares dans les livres : celle-ci est une réponse à la préface de Georges Lochak et  Léonid Urutskoiev  présentant le même livre) :

 

« Ils pensent qu'en effet la physique est, cohérente par morceau, mais pas globalement mais que cela n'est pas réellement gênant.

Voilà un sujet de désaccord profond entre eux et moi. S'il doit y avoir une science physique, elle se doit d'être globalement cohérente et si l'on n'arrive pas à trouver cette cohérence globale, c'est, de mon point de vue, la preuve qu'il y a des erreurs quelque part.

Le monde, a priori, nous semble cohérent globalement. Il me semble naturel d'exiger d'une science qui vise à l'expliquer, qu'elle ait, à terme, le même degré de cohérence que l'objet de son étude, au minimum. »

 

Enfin, s’il est entièrement vrai que la biologie est une physique-chimie, elle possède parmi cette science certains caractères exceptionnels, et c’est pourquoi j’aurais spontanément employé pour elle le mot « méta-physique » en adoptant le sens premier de « meta- » qui signifie « transformation, dans un sens d’accomplissement que n’ont pas ana- ou cata-  » Mais le mot métaphysique est déjà pris – et cela dans un sens philosophique.

 

DE LA BIOLOGIE

 

Parmi les caractères les plus exceptionnels de la physique-chimie biologique, citons :

1.      L’extraordinaire conservation des formes de vie à l’identique depuis des millions d’années - à côté aussi de l’évolution des espèces, laquelle évolution n'exclut pas pour autant la conservation. Ce prodige n’existe que dans le domaine du vivant, et on sait aujourd’hui qu’il est rendu possible par le génie des réplications macro moléculaires de  l’ADN.

Naturellement cette « conservation par transmission » - qui dans un certain langage pourrait donc être dite « culturelle » ne peut se faire qu’au prix d’une impitoyable sélection discriminative – ce qui est le contraire de ce que prônerait  une idéologie culturelle de l’indifférenciation - et au prix d’un ordre minutieux et draconien, ce qui est le contraire d’un désordre appelé convivial qui ne s’apparente en réalité qu’à l’entropie (finale) de Clausius en thermodynamique.  

La mathématicienne Emmy Noether (1882 – 1935)  fait découler les lois de conservation dans la nature de l’existence des symétries : On serait tenté de les retrouver au niveau moléculaire, lors de la reproduction par scissiparité chez les bactéries ou par réplication de l’ADN lors de la reproduction sexuée, aussi bien que durant toute la vie pour les cellules.

2.      Un second caractère exceptionnel est le phénomène de la conscience aujourd’hui encore mal expliqué – ou plus probablement substantivation mal définie, comme l'étaient les miasmes et la phlogistique : C’est en partie son entité qui a donné naissance à la métaphysique. Mais ce classement est lui-même peut-être bien téméraire car personne ne peut même dire exactement ce qu’est le phénomène de la conscience, ni où ni comment elle est apparue. Il est bien possible que la science nous réserve de grandes surprises sur ce sujet.

 

DES PARTICULARITES DES HOMMES  .

 

Toutes ces évolutions de la langue (conservations et transformations, par des mécanismes apparemment fort proches des évolutions des espèces biologiques) passent en général inaperçues et c’est dommage (autant que d’ignorer les démonstrations de Darwin sur l’évolution des espèces) pour qui veut comprendre l'homme et, de là, la nécessité des régulations dans sa vie - faute de quoi l’homme ne pourra que se détruire lui-même – au profit d'autres apparitions.

Rares ou inexistants sont les écologistes qui, à l’instar des anciens prêtres, ont compris que l'avenir de l'homme prend racine en lui-même avant celles de ses productions,  telles ses maisons et tous les environnements qu’il construit (« éco- » du grec « o oikos » = maison, habitat en grec classique, mais le mot est souvent remplacé en grec contemporain par le mot plus restrictif « to spiti » emprunté au latin (cf. hospes dans cette page)

En revanche, maintenant, en notre au XXI siècle, notre préfixe « éco- » nous dévoilerait toute une sorte de monde-village fantasmagorique. L’écologie nous dévoilerait l’expression d’une malignité au sens médical du terme (extension invasive du mal) anthropogène (créée par l’homme) de même qu’il existe des maladies iatrogènes (crées par le médecin)

Mais, en politique (gestion de la polis (territoires, lois et citoyens) , comme en médecine, c’est la compréhension des causes qui nous importerait – s'il en existe, avant ses remèdes.

 

La parole et la station debout ne sont que des spécialisations de potentialités partagées dans le monde animal.

Mais leurs développements poussés à l'extrême au cours des temps de l’évolution ont conféré au comportement de l'homme une puissance exceptionnelle et sa place est devenue de plus en plus exclusive dans le monde du vivant.

En dehors de tout chiffrage qui n’évoque jamais rien, la reconnaissance moléculaire – plus poussée chez le vivant qu’en chimie ordinaire - est aussi impressionnante que le serait le repérage d’une piqûre de moustique sur la peau d’un éléphant, et un saut plus fulgurant encore se produirait quand on passe de l’échelle des molécules à celle des particules – avec une précision inimaginable (ce qui ne veut pas dire infinie) sur laquelle repose d’ailleurs toute notre informatique.

Il est notable que le hasard (= les dés en arabe) a déjà été tenté d'être analysé par Aristote qui essaya de séparer « to automaton » (même substantivation que « to physikon ») de la « tychè »

Pourtant, l’importance prise par les comportements (sélectifs) dans le monde animal ont de plus en plus pris le pas chez l’homme sur les hasards de la génétique, les formes retenues possibles des appariements moléculaires, les sélections naturelles qui orientent les composants dans un organisme, et enfin les individus entre eux.

Les comportements ont un effet de renforcement en  boucle sur l’évolution des morphogénèses engendrées par les productions génétiques, en sélectionnant des prévalences qui deviennent ainsi de plus en plus absolues.

Mais ces comportements eux-mêmes, à la recherche – ou à l’évitement - de quoi, obéissent-ils ?

Il est possible qu’il ne soit nullement possible de mettre en avant quelque esprit ou conscience qui nous soit accessible, pour répondre à cette question.

Cependant que la nature est faite aussi de contre-pouvoirs, parfois aussi violents que ses supposés gestionnaires.

 

CARACTERISTIQUES HUMAINES  .

 

- L’érection du corps, la marche debout, lente (et aux déplacements limités) ; donc la prédilection des télé-communications et des télécommandes d’organes et de fonctions privilégiées à cette fin (visuelles, acoustiques, langages) au détriment d’autres délaissées ; la station immobile (antinomique de l’animation du corps anatomique : debout ou assise, à terre, puis du bureau à l'automobile et aux manettes) ; de grosses aires cérébrales associatives)

- L'organisation d’un biotope ambitieux mais invasif et malin (au sens biologique) : La dite invention du feu ; du cuit ; les sédentarisations : cités et citadelles (en hauteur devenues kilométriques) projetées voire imaginées célestes – mais la couche d’air terrestre respirable ne dépasse guère l’épaisseur de 3 à 6 kilomètres)

- Développement en conséquence des mains, des aires associatives et des commandes : manettes. 

- Dépendance devenue totale envers nos machines et instruments et addictions possiblement à tout… ; développement de l’argent et de l'économie (= lois de la maison)

- Mais les hommes ne diffèrent pas que par la biologie. Chacun a sa langue et la langue sépare aussi souvent qu’elle rassemble, tout en se transformant à l’instar de la biologie, comme le montrent magnifiquement les affinités de la linguistique.

- un idéal : l’identification.

 

Toutes ces tendances poursuivent d’ailleurs - par saccades évolutives - l’organisation somatique d’une adaptation à la pesanteur (en lutte contre, et en utilisation) depuis l'apparition des nématodes (vers de terre) et des animaux marins (latéralisations dorso-ventrales apparues avant les latéralisations droite-gauche).

Aux échelles moléculaires et atomiques la force gravitationnelle est négligeable.

Aujourd’hui,les découvertes des lois de la physique quantique conditionnent notre interaction de plus en plus étroite avec les passages du virtuel au réel en produisant des résultats de plus en plus déroutants.

 

Notes sur LA NATURE et LES MATHEMATIQUES :

 

La physique est la science de la nature (d’où leurs noms ta physika en grec et natura en latin (comme participe futur du verbe nascor, naître)  - ces deux pluriels neutres (substantivation de l'adjectif) étant, comme à l'habitude, devenus des féminins singuliers en français)

L’uni-vers, uni-versus, tourné vers le un, irrésistible attirance …  est une autre idée, au demeurant longuement interrogée par Platon (mythes platoniciens, Timée, androgynes à la recherche de leur moitié).

Dans « l’Un » disparaît tout in-dividu (résultat complexe d'une opération de négation d'une division) autre que lui-même unité holistique.

L’idée s'imposera en Europe, non sans filiations : égyptienne, platonicienne, jusqu'au christianisme cat-holique, suivi par la déclaration universelle de 1789 qui en reprend le même mot et l’esprit, et enfin toutes les institutions mondiales d'aujourd'hui.

Par cet opérateur « unique » qu’est lui-même aussi le nombre 1, disparaissent les dimensions - comme celles que nous avions pu attribuer au monde (2 ou 3 puis 4...) : Les puissances de 1 sont toutes invariantes : 1=12 =13 =14

Mais on a mis beaucoup plus longtemps avant de pouvoir conceptualiser l’évanescence de l’être lui-même qui s’incarna dans le concept du « chiffre zéro » qui nous parvint de l’Inde, véhiculé par la langue arabe, (idée de vacuité, devenue à partir du même mot « zéro » via l’Italie et « chiffre » via l’Espagne)

 

Bien avant cela, Babyloniens et pharaons avaient déjà appris à calculer :  Les étranges carrés  a2 + b2 = c2 apparus dans la formule du triangle rectangle aux pythagoriciens (dont on s’apercevra qu’elle est l’équation du cercle) figuraient déjà en clair sur les papyrus de l’époque pharaonique (cf. Théophile Obenga : La philosophie africaine de la période pharaonique (Paris,L’Harmattan,1990) : « famen archéotatous inè tôn anthropôn Egyptious » « on dit que les plus anciens des hommes sont les Egyptiens » (Aristote, Météorologiques 1-14-352)

 

Puis vinrent Archimède (Calcul différentiel, idée du nombre π (pi) encore mystérieux, et Blaise Pascal à qui l’on doit les bases des calculs de probabilités : Une probabilité devient totale si elle est exprimée par 1/1 et au contraire une impossibilité si elle est exprimée par 1/(l’infini)

 

La réunion de ces données, en sus d'autres nécessités, a permis de concevoir durant la période 1900-1935 la physique quantique qui est probabiliste, et repose sur la notion de vecteur d’état (V).

Si l’on trace alors, dans un plan de coordonnées cartésiennes, un cercle dont le centre sera celui des origines des deux axes perpendiculaires, et dont on choisit la longueur du rayon égale à 1, posé en tant que carré du vecteur d’état (car V2 = V = 1), ses projections sur les deux axes (par exemple des a et des b), décomposent la probabilité 1 en une somme de deux nombre a2 et b2 égale à : Ces nombres de répartitions variables selon l’angle de rotation du vecteur d’état sont appelés amplitudes de probabilité.

Bien étrange réapparition ici de tous les ingrédients déjà aperçus dans la mythique quadrature du cercle !

C’est l’essentiel de ce que l’on peut formuler aujourd’hui sur les lois du hasard et des probabilités, et de la nature.

 

Les possibilités d'appréhension de la nature par les calculs et les chiffres, d’une précision stupéfiante mais jamais absolue, et pour incalculables qu’ils demeurent (π, pi, la constante (physique?) de la périphérie du cercle) représentent un étonnant phénomène : Il y a des choses qui s’approchent mais ne se mélangent pas.

 

 

L’AVENIR DE L'INTELLIGENCE :

 

Nous voila aussi revenus à cette très ancienne idée que toute notre intellectualisation repose sur la perception des sens (ici ceux de la lecture de la mesure) - idée mise en valeur par Schrödinger (1882 – 1961) - rapportée par Galien qui l’attribue à un dialogue formulé par Démocrite entre l'intellect (Dianoia) et les sens (Esthésis)

 

En 1958, Schrodinger publie à Cambridge « Matter and Spirit » traduit en français dans les années 1990 (L’esprit et la matière) et le texte paraîtra en 2016 au « Point Seuil » agrémenté de trois entretiens diffusés par la BBC en 1950 :

 

 « Dangers pour l'évolution intellectuelle :

Je pense que notre discussion a mis en avant deux points pertinents :

Le premier est l'importance biologique du comporte­ment. …

Le second point, concernant la question de savoir si on doit encore s'attendre à un développement biologique de l'homme, est intimement lié au premier. D'une cer­taine façon nous tenons la réponse complète, à savoir que cela dépendra de nous et de ce que nous ferons : … Le cours des événements historiques ne nous sont pas imposés par la décision du destin (the spining of the Fates) mais dépendent en grande partie de nos actes …

En ce qui concerne le comportement concret qui est nécessaire pour assurer notre avenir biologique, je men­tionnerai seulement un point général que je considère comme étant de première importance :

Je pense que nous sommes en ce moment gravement menacés de manquer le « chemin vers la perfection ». II résulte de tout ce qui a été dit auparavant que la sélection est une condition indispensable pour le développement biologique. Si elle est complètement récusée, le développement s'arrête, et peut même s'inverser.

Pour exprimer cela dans les termes de Julian Huxley: « [ ... ] La prépondérance des mutations dégénératives (délétères) aura pour consé­quence la dégénérescence d'un organe devenu inutile et, en conséquence, la sélection n'agira plus sur lui afin de le maintenir en état d'aptitude. »

Je crois que la mécanisation et la « bêtification » croissantes de la plupart des processus de fabrication ont pour conséquence la menace sérieuse d'une dégéné­rescence générale de l'organe de notre intelligence.

Plus les chances dans la vie d'un travailleur intelligent et celles d'un travailleur borné sont égalisées par la répres­sion de l'habileté manuelle et par la généralisation du travail fastidieux et ennuyeux sur la chaîne de montage, plus un bon cerveau, des mains habiles et une vue per­çante deviennent superflus.

En effet, l'homme stupide, qui, naturellement, trouve plus facile de se soumettre à un labeur ennuyeux, sera favorisé; il sera vraisembla­blement plus facile pour lui de prospérer, de s'établir et d'engendrer une descendance. Le résultat peut même revenir à une sélection négative des talents et des dons. … »

 

 

Ntq

 

 

 

[7] NOTE : « Noologie » si on veut parler en grec, comme le veut la tradition conviendrait mieux :

J’explique dans la note précédente, et dans la présentation (Séparation de la psychiatrie et de la neurologie) , ainsi qu’en de très nombreux endroits de ce blog, en quoi l'expression ancienne de « clinique des maladies mentales et de l'encéphale » était bien plus pertinente pour la médecine que le mot « psychiatrie » (après celui « d’aliénisme » qui ne veut rien dire)

On doit bien sûr y associer la neurologie, mais cela va même sans le dire puisque de toutes façons la neurologie est absolument partout présente en médecine, depuis la moindre douleur (« - docteur j’ai mal là … »)  jusqu’à l’arrêt cardiaque (le cœur bat grâce à son innervation)

L’âme, elle (= psychi) n'a rien à voir avec la médecine. Mental est opportun mais latin et n’est pas associable avec « - logie ou – iatrie » qui est grec.

Mental est de la famille de « mnémo - » mais nous réservons ce denier préfixe au domaine de la mémoire.

« Noo- » conviendrait, qui signifie l’esprit au sens matériel, la disposition intellectuelle, mentale donc, en évitant d'en débattre philosophiquement sans fin.

Cette spécialité de la médecine pourrait donc être la « noo-logie » mais complétée et acceptable en tant que « neuro-noo-logie » et l'essentiel reste de ne pas en faire un domaine réservé des préfectures, qui ne dit pas son nom.

On pourrait en profiter pour mettre fin au « système psychiatrique français » si dommageable.

On pourrait conserver « psychi » - dont le sens grec est « l’âme » - pour la dite et traditionnelle vie psychique individuelle, subjective et transmissible par interprétations, et sa science, la « psychologie » , mais sans valeur d'expertise, ni médicale, ni policière, ni judiciaire, tous domaines qui ressortissent aux faits.

 

 

 

[8] NOTE – « Psychè » en grec classique : Ce mot dont le radical contient d’abord l’idée de fraîcheur signifie souffle, et ce qui lui est lié, la vie dans le sens le plus physique qui soit (Le souffle de la respiration résulte de la contraction du diaphragme qui est chez l’homme l'un des muscles les plus puissants du corps)

Le sens du mot « psychè » est très différent de celui de « bios » : « Psychè » est le fait de vivre, alors que « bios » est le mode de vie.

Il faudra attendre longtemps, des contacts avec l'Egypte pharaonique, puis principalement du christianisme, avant que le mot « psychè » ne traduise aussi « l'âme immortelle » désignant alors ce concept entièrement nouveau et emprunté.

Au V ème siècle. av. JC. ce sens n’existe pas encore.

Ainsi Xénophon (425-355 av. JC) peut écrire  : « Περι ψυχης, περι των μεγιστων ο αγωνPéri psychis, péri tôn mégistôn o agôn... La lutte pour la vie, pour les plus grands intérêts » (Cyropédie 3,3,44 cité par Bailly, dictionnaire)

Si le mot psychiatrie avait été adopté et compris dans ce sens simple et complet de médecine de la vie, il ne présenterait pas toutes les ambiguïtés dans lesquelles on ne cesse de l’impliquer.

En Egypte, la préparation du corps (médecins et prêtres) était devenu le moyen impliqué dans la quête d’un idéal de son éternité transcendantale dans une autre vie (d’où les momies et les sarcophages => cercueils). Ce n’est pas la même chose que d’accorder au corps une existence immanente - indépendamment de l'idéal qu’il poursuit.

Pour traduire le très riche vocabulaire égyptien de cette transcendance, les grecs qui ne disposaient d’aucun mot approprié ont utilisé leur mot féminin « è psychè » , de même qu’ils utiliseront (de façon peu appropriée) le mot « sarco-phagos » (mot à mot = carni-vore, qui est l’un des sens du mot) pour désigner la boite de protection du corps.

En pratique aujourd'hui, le choix de l’usage de la plupart des mots relatifs à l’intellect reste (en français et dans bien d’autres langues) souvent trop circonstanciel, voire poétique, pour les accorder avec les concepts fonctionnels que les sciences d’aujourd’hui peuvent nous proposer d’y voir, tant en psychanalyse (avec la découverte de l'inconscient psychique, qui est différent de l'oubli ou d'une destruction) qu’en neurosciences (découverte de circuits mnésiques, d'horloges biologiques, des fonctions du rêve nocturne inconscient, etc.)

Il faut essayer de les définir et d’en délimiter le champ.

Enfin subsiste l’énigmatique lien étroit qu'entretiennent les mots avec les choses - nous y reviendrons – (à côté d’un vocabulaire plus ou moins volontairement approximatif et/ou idéologique, plus que romantique ou encore exotique)

 

 

 

[9] NOTE : Dans cette lettre ouverte de 14 pages, de 2004, Philippe Bernardet, (auteur du livre « Enfermez-les tous ») écrit en page 6 de cette lettre : « …Lorsque la poudre aux yeux aura fait son effet, elle vous proposera de prendre acte de l’évolution des choses et obtiendra de vous le vote d’une loi scélérate transformant le préfet en médecin – puisqu’il décidera de la contrainte de soin à domicile ; Loi qui achèvera, dans le même temps, de transformer le médecin en agent du maintien de l’ordre social et le juge en greffier de l’administration, tout en tordant le cou, une nouvelle fois, à la Constitution. Il est vrai que l’on semble en faire peu de cas au sein de votre hémicycle... »

Philippe Bernardet est aujourd'hui décédé, mais la situation s'est étendue depuis, en particulier avec la loi de 2012 qui a créé un nouveau type d'internement, celui-ci ordonné par un directeur d'hôpital « pour cause de péril imminent » - ce qui peut recouvrir un grand nombre de situations. Ce n'est d'ailleurs rien d’autre que l’invocation des traditionnels arguments « d'urgence et de dangerosité » alors que l’important est de dire quel danger, pour qui, pour quoi, etc.

 

 

[10] NOTE : La responsabilité au V ème siècle (Av. JC) athénien : Paru dans la revue « Psychologie médicale ».[ N° de 1982 : 14, 12: pp.1835-1838]

C'est le premier texte que j’ai publié dans une revue spécialisée en psy.* : En ces temps, je découvrais avec stupeur toute l'irresponsabilité qui était engendrée instantanément dès qu’était prononcée la formule magique « psy.* »  Je n'en avais absolument rien appris jusque là en Faculté de médecine.

J'ai alors cherché à en comprendre l'origine (du mot magique) , le sens du mot psychiatrie, ses quiproquos, et d'où elle tirait toutes ses insupportables productions.

A l’époque, en 1982, je ne connaissais (souvenir de ma scolarité) que les institutions grecques.

Je ne connaissais pas encore les sources égyptiennes de la balance de Thémis. Je me demandais par quel mécanisme historique, la psychiatrie avait pu arriver à se dérober – légalement - au droit.

J’ai compris plus tard, en cherchant en Egypte (conception de la responsabilité individuelle - à partir de la pesée de l'âme individuelle (appelée par les grecs « psycho-stasie ») :  l’origine de la responsabilité individuelle, de la démo-cratie (= pouvoir du démos) (démos = la partie du peuple qui vote - en opposition à laios : laïkos  ( => laïc en français) (= le public au complet (y compris ceux qui ne votent pas : les adolescents,  les femmes, les esclaves et les métèques (méta-oïkos = étrangers) ,  des tribunaux et du symbole de cette balance de Thémis « remake » terrestre de la balance céleste du tribunal d'Osiris. A suivre....donc car il me restait beaucoup de travail à faire !

Mon aîné, qui avait passé quelques années à Science Po. et  la faculté de Droit - Assas (le restaurant universitaire du dernier étage était un lieu de rencontres très productives)  n’en connaissait pas les lois. (Mais me lisant, il me décerna un peu plus tard : « II y a une pensée !» - Qui sait ?)

 

 

[11] NOTE : J’avais choisi le titre de cette publication de façon à réunir les éléments essentiels des filiations concernées (dans l’histoire de la psychiatrie) que j'avais à cette époque-là (1990) découverts :

En m’efforçant de remonter le temps, j’était arrivé à la Maât de l’Egypte pharaonique. En particulier j’avais lu (et j’en recommande les lectures)

·         les travaux de l’archéologue allemand « Iann Assman »

·         du chercheur en sociologie copte égyptien « Sarwat Anis el Assiouty » (Les noms et prénoms de ce dernier sont typiquement coptes car l’ensemble signifie en arabe « Richesse ; Courtoisie, originaire d’Assiout (Assouan) ») Il écrit les hiéroglyphes, le grec et l'arabe,

·         le petit « Que sais-je ? » de l’iranien Ali Mérad : « l’exégèse coranique » qui signale les mots grecs passés dans le Coran,

·         l’ouvrage fondamental du Camerounais Théophile Obenga (qui connaît les hiéroglyphes et le grec) et rend compte dans « La philosophie africaine des pharaons » de papyrus retrouvés en Egypte exposant le théorème de Thalès 2000 ans avant le Milésien ainsi que celui de celui de Pythagore sur les propriétés du triangle rectangle : a2 = b2 + c2 => d’où il résulte que si on construit à la corde un triangle dont les côtés mesurent respectivement : 3, 4 et 5 unités, l’angle opposé au 5 sera nécessairement un angle droit (en géométrie euclidienne)

·         etc.

La Maât, comme exposée par Ian Assman, avait été d’abord un concept social (de Solidarité-Cohésion Sociale) avant de devenir la déesse de la justice (de Vérité-Justice) , symbolisée par le hiéroglyphe de la plume. Il apparaît dans la scène que les grecs ont appelée la Psycho-stasie (= pesée de l’âme) qui représente la scène du jugement céleste dans le tribunal d’Osiris. C’est un « tribunal mérito-cratique » et nullement une recherche d’égalité. Le génie de cette balance symbolique est de valoriser la légèreté de l’âme : c’est la faute qui alourdirait un plateau.

La valeur symbolique de sa représentation n’existe plus dans la balance de Thémis (déesse grecque de la justice) que nous connaissons sur le fronton de nos tribunaux. Or la justice n’est pas l’égalité – ce qui serait totalement stérile. (

Ainsi, j’ai compris qu’un couple n’est pas un + un = deux ! … que second (en latin secundus, gérondif de séquor = suivre) ne signifie pas deuxième, etc.

Même lorsque les mots restent, notre langue s’appauvrit même sémantiquement ! Les sens que portent les mots sont confondus, ce qui se traduit de façon évidente dans nos lois, puis nos institutions, et de là dans les comportements.

 

La caution Sacrée clic : C'est dans ce texte que j’ai condensé les rapports outrageusement conjugués :

 

«  … L’antique justice se justifiait par le divin. Mais, maintenant « au nom de la médecine » cette justice cède de plus en plus souvent sa place à un Etat, organisateur décisif. Un cinquième terme, la psych-iatrie, serait à la fois art de médecine et d’intercession divine (« ψυχη, psychi = âme » + « ιατρος, iatros = médecin »), mais aussi équivalent de justice et dirigée par l’Etat … Dans ces conditions, la psychiatrie prend valeur de « caution sacrée » d’une appropriation d’une partie croissante de la médecine par l’Etat : La justice tend à disparaître au profit de la psychiatrie et la psychiatrie justifiant alors les contraintes permet l’utilisation de la médecine comme instrument de contrôle et de pouvoir. Ce réaménagement « théorique et pratique », de notre organisation sociale, aux conséquences innombrables, s'est déjà révélé désastreux.

Et comment, dès lors qu’est aperçu l’arbitraire de cette multiplicité confuse, derrière ses appellations hésitantes, ne pas y déceler, n’oubliant pas les mémorables querelles doctrinales de nos siècles révolus, les germes menaçants de nouveaux déchirements ? … etc. »

Et c’est exactement la même chose qu’a toujours exprimé Philippe Bernardet  lequel, en plus, apporte des chiffres impressionnants.

En 1998, on écrivait déjà les manuscrits sur ordinateur et on les envoyait par Internet. Il était devenu facile de faire un site et de le développer.

 

 

[12] NOTE : Autorité :

Un État même violent n'a pas vocation à assumer les fonctions perdues, et d'un autre ordre, qui étaient celles de l’Église.

L’échec de la psychiatrie sous son autorité en est une démonstration expérimentale, et, finalement, en résulte une perte d'autorité propre de l’État, dont les effets sont décelables partout.

Le mot « autorité » est issu de la racine : « Aug- » = Idée d’augmenter, de croître, de garantir : En grec « auxô » et en latin « augere; auctor » et même « augure » (divination religieuse « païenne ») et « Auguste ».

On désigne par le mot « auxine » les hormones de croissances végétales.

 

La légitimation de l’État implique une transcendance - à laquelle on peut donner presque n’importe quel nom, mais dans le sens duquel on peut déceler – hors les situations révolutionnaires éphémères - des références ancestrales ou exceptionnelles (divines) voire des racines biologiques, réelles, ou supposées, etc.(voir fin du paragraphe).

Sans être grand clerc ou psychanalyste, il est facile de retrouver dans les composants du couple différencié le paradigme naturel de la fertilité (depuis que la sexualité existe) et c’est probablement cette justification elle-même de ce concept de reconnaissance immémoriale que notre société moderne en vient à rejeter.

La légitimation démocratique est particulière, puisque humaine, changeante et surtout spécialement numérique (à tel point que dans le langage courant le mot « démocratie » signifie « majorité », ce qui est très différent de « pouvoir (cratos) du démos » (le demos étant les hommes représentant « le dème » – voir infra : État de droit).

Le traitement de la religiosité est une autre question, originale en France parce que la France est sans doute le premier pays à avoir instauré un système aussi poussé d’absence de religiosité – même s’il fut repris ensuite et ailleurs.

C’est bien ce à quoi le premier consul a voulu remédier, comme il l’a déclaré dans son discours devant le clergé de Milan, le 5 juin 1800.

.Il est clair aussi que les révolutionnaires de 1789 ont transposé dans leurs déclarations - en français - des principes qui avaient été ceux du christianisme, en latin après l’avoir été d’abord en grec. C’est ainsi que le mot universel est la traduction latine du mot catholique (cat-holicos en grec : « versus » signifie « vers » et traduit « cata » qui signifie « transformation, évolution, vers le bas » -  « unus » signifie « un » et traduit « holos » qui signifie « intégrité, unité, totalité »)

La question des droits de l’homme permet de faire plusieurs remarques :

ü      La formulation de 1789 concerne « l’homme et le citoyen » ce qui reste incompréhensible puisque tous les citoyens sont des hommes : Une catégorie d’hommes non citoyens y figure de façon incompréhensible si ils ont les mêmes droits.

ü      Le contenu charitable et empathique qui y est exprimé l’était aussi par l’Église.

ü      La question de l’homme comme bénéficiaire des droits n’exclurait pas une légitimation divine de l’attribution, mais elle peut être aussi humaine ; L’expression contient  l'ambiguïté du génitif : « - Est-ce l’homme qui a des droits ou est-ce que c'est l'homme qui donne des droits? » Cette question a bien en effet traversé de part en part toute la décennie révolutionnaire, et sera remise à l’étude par la suite encore de nombreuses fois.

ü      Enfin, finalement il n’a jamais échappé à personne que « l’homme transcendant » n’existe pas, fut-il écrit avec un H majuscule.

ü      La formulation de 1948 est légèrement différente, ce qui est important, mais on n’a jamais dit que celle de 1789 - mieux connue des français - était abolie clic.

Perdu l'écho céleste du royaume auquel renvoyait l’appel à l’universalisme, il est plus difficile de préserver le mot d’un sens qui serait  totalisant et/ou totalitaire et/ou uniformisant, ce qui serait manifestement contre-nature pour la diversité dont on la pare « par tendance consubstantielle » : La nature est « pluri-verselle »

Pour ces raisons, la question de la légitimation – sans laquelle il n'y a pas d'autorité - est devenue l’une des plus préoccupantes, dont l’écho se fait sentir jusqu’en l' intimité de chaque famille en notre société : Loin de l’idée de « la souche vivante qui donne des rejetons » qui est le sens premier de « mater » en latin… Loin de la magicienne Isis qui, avec un Osiris défunt martyrisé et sans phallus, engendre un bébé dieu…Ou de la vierge sainte, qui engendre d'un géniteur invisible par la grâce d’un un esprit saint… Nos rapports aux mystères de la fertilité, au couple et à l’esprit sont manifestement en grandes transformations.

 

[13] « Parce que destiné aux enfants …Mais, dans ces conditions, que vont-ils devenir ? »

Je me plais assez peu aux répétitions, mais la vie de tous les jours m’y incite quand les confirmations de dés-instruction s’accumulent, venant de tous les horizons.

A.      Langue : Un apprentissage minimal du grec et du latin est nécessaire à un bon emploi du français, non pas dans pour des détails, mais dans les structures générales et l’évolution de la langue - et pas seulement dans la recherche byzantine d’étymologies subtiles.

Cet apprentissage est d’autant plus nécessaire que les apprenants sont d’une origine non latino-européenne.

1)      Au niveau du vocabulaire, il est nécessaire de reconnaître les liens entre « eau » « aqua » « aigue » « aquatique » « hydrique », etc.

Comment expliquer «  vois la voie » ; mais : « entend la voix » ? ou « La religieuse prend le voile », mais : « le navire met la voile » : C’est qu’en réalité, en dépit des homophonies, tous ces mots sont d’origine différente et c’est pourquoi leurs usages sont différents ; de même que leur orthographe aussi invraisemblable que difficile    mais explicables par une étymologie souvent simple et même plus facile à mémoriser que le français.

Je prône ici la facilité !.

J’ai entendu sur une chaîne de télévision - qui vit de la redevance – faire l’apologie des « femmes viriles » : Manifestement aucune ne connaissait le sens du mot et chacune l’employait dans le sens de ses fantasmes J

A l’inverse, « des fils - de soie » et « des fils – de soi » s’écrivent de la même façon mais se prononcent différemment.

2)       Mais également au niveau de l’accent sur la bonne syllabe du mot - et le français est une langue syllabique - et l’accent est comme le squelette du mot, et de sa fonction syntaxique quand il change de place. Le mot « syl-labe » signifie « (lettres) prises ensemble »

L’accent est essentiel en français : Demandez-en confirmation aux touristes étrangers à Paris : Ils n’entendent d’abord que la syllabe accentuée !

Ainsi, le mot  latin « a-mi-cus » (l’accent est en durée en latin – ainsi que, à un moindre degré, en italien) a produit en espagnol « a-mi-go » et en français « a-mi » (l’accent passe de la durée à l’intensité en français, mais ne change pas de place) Un apprenant qui dirait un « a-mi » ne serait pas compris (peut-être seulement le sens deviné avec risque d’erreur)

Le mot espagnol « Val-paraiso » qui fusionne 2 mots et contient 2 accents est prononcé normalement : « Val pa-ra-ï-so », et signifie « Val Paradis »

Il ne peut pas être compris en français s’il est accentué à la française, en supprimant tout ce qui est après l’accent tonique, et lu comme un mot français : « Valparaiso ».

3)      Quant aux questions de l’apparition des articles, des pronoms nouveaux, etc. dans les langues romanes, bref tout ce que comporte de nouveau l’apparition en soi des langues romanes en Europe, elles sont négligées presque en totalité : On a tort !  

La métamorphose mentale que compoprte l’apparition des langues romanes ne vient pas de la Renaissance mais du Moyen Age, et mériterait davantage que le cas qui lui en est fait.

B.     Mathématiques : Malheureusement la situation - qui se propage particulièrement à partir des petites classes de l’école – atteint tous les domaines engendrant la confusion  – bien pire que l’ignorance : Une caissière m’a affirmé qu’un carré de 2 mètres de côté avait une surface de 2 mètres carrés – en ajoutant « - Bien sur ! »

C.     Biologie : J’ai entendu des erreurs graves de biologie dans une émission de télévision… destinée aux enfants… !.

 

 

[14] NOTE : Laissons parler Arnoult et Meillet : Atra-bile = Mélan-cholie = Bile noire :

 

 

 

 

[15] NOTE : Algèbre (al jabr) : Le mot est transcription latine du « kitab el moukhtasar fi hisab al jabr wa l mouqabala » ( كتاب المختصر في حساب الجبر والمقابلة  )  (« Abrégé du calcul par la comparaison et la restauration »)  de l’astronome Ibn Mousa el khwarizmi ( khwarezm)

Plus littéralement « jabr » signifie « contrainte, force, déterminisme » et « mouqabala » « rencontre, échange réciproque »

Aujourd’hui le niveau du livre parait élémentaire, mais, mine de rien, comme tous les apports civilisationnels depuis l’age du feu, ou du couteau à l’age du fer, le livre comporte aussi des règles strictes.

Pas plus qu’avec la balance de Thémisremake incompris du tribunal d’Osiris -  on ne devra jouer sans précaution des usages du signe de l’égalité.

 

[16] NOTE : Vocabulaire : Le mental fabrique du psychisme :

On aurait pu le dire inversement car c’est uniquement une question de choix de mots, c’est à dire de vocabulaire.

J’évite de créer  de nouveaux mots, et ces deux mots sont souvent employés apparemment de façon indifférente et sans plus de précisions.

Je préfère réserver « mental » pour désigner l’outil héréditairement transmis, et « psychique » pour l’idéation individuelle.

Mais ce psychisme ne naît pas de rien, même s’il est individuellement fabriqué par l'usine que j'appelle « l'outil mental »

Exemple du dentiste : Un patient va voir un dentiste par ce qu'il ressent une douleur qu'il situe dans une dent ; pour lui montrer la douleur,  et lui dit : - « Docteur, j’ai une douleur au niveau de la dent n°x ! »

Ce à quoi le dentiste répond : - « Je ne vois rien, c'est psychique ! »

Le patient revient voir le dentiste une semaine plus tard en lui disant :- « Docteur, j’ai quelque chose, j’ai encore mal, et j’ai un abcès sur cette dent ! »

Que s’est-il passé et que doit-on dire en toute rigueur ?

En réalité, dans cet exemple simpliste, les deux protagonistes ont toujours eu raison car le mot psychique est juste, mais n’indique pas une cause et la sensibilité du patient a été plus fine que les investigations du dentiste et sans aberration : La douleur du patient est une idéation, créée par son outil mental (qui peut puiser aussi bien dans les souvenirs que dans les informations contemporaines) En cela, la douleur est toujours une idéation psychique. Mais la reconnaître comme telle n’en indique nullement la cause.

D’autre part et enfin, la douleur d’un nerf dentaire peut être exactement reproduite par la stimulation de n’importe quel point du trajet du nerf sensitif jusque et y compris par la stimulation de la zone de réception de l’information au niveau du cortex cérébral : Le patient ressentira chaque fois une douleur qu’il situera au niveau de la dent concernée (ou de la zone puisque l 'innervation peut-être commune à plusieurs dents) Notons que le système nerveux proprement dit en lui-même (nerfs et cerveau) est totalement insensible : Le nerf a pour fonction de transmettre une information et le cerveau de l'analyser.

 

 

[17] NOTE : Le mental est une fonction mal connue et la neurologie est une science inachevée :

Il est sans doute inutile de répéter combien la découverte par Hippocrate de l’épilepsie a été exemplaire.

Hippocrate l'a nommée d'un mot qui existait déjà : Lèpsis est le déverbal de Lambanô = prendre (dans les même sens qu'en français) et épi = sur, avec ici la double idée de survenue intempestive et de pression sur (comme dans le mot « sur-prise » : epi-lambano était employé par exemple en gymnastique)

Quoiqu’il en soit, Hippocrate, ne connaissant ni les cellules animales ni l’anatomie du cerveau, ne précise pas davantage et ne dit pas grand chose des causes, sinon que les chèvres sont facilement atteintes d’épilepsie.

Les textes d’Hippocrate en bilingue sont maintenant d'un accès très facile sur le site remarquable de < remacle.org >

Nos connaissances ayant progressé, on pourrait aujourd’hui, à partir des fonctions du cerveau, de même que de celles d'autres organes, de mieux en mieux connues, sachant aussi que le mental est loin de n’être l'affaire que du cerveau (son fonctionnement implique beaucoup d’autres systèmes, hormones, etc.) tenter de définir le mental, comme on le fait des autres fonctions organisées : la vison, l’audition, la digestion, etc, qui comprennent aussi plusieurs organes, bien au-delà de seulement l’œil, l'oreille ou l'estomac.

Le mental est un outil complexe impliquant de nombreux organes (plutôt cachés, il est vrai) et ayant plusieurs fonctions.

Le point de départ historique de la désacralisation de l’épilepsie peut devenir le point de départ, quoique extrême, de la longue liste quasi infinie de tous les états mentaux possibles – cela étant justifié d’une part par le siège encéphalique au départ du processus, mais d’autre part surtout  par l’ensemble d’une situation caractérisée par l’abolition totale de la « mémorisation » (toujours le même étymon « men- » : du grec « me-mnaô » pour « me-menaô» ; sanscrit : « men-ayati »)

Arrivé à ce point, je ne peux passer sous silence qu’il manque un mot permettant de saisir directement le mental-état différent du mental-outil.

Or il ne s’agit pas du tout de la même chose.

La langue française ne dispose pas de règle stricte pour la formation des noms d’agent (de métier ou occasionnels), d’état, d’action, etc.

Il existe surtout des habitudes.

Mais je crois qu’il est préférable de concevoir prioritairement « le mental » en tant qu’outil, de la même façon que l'on parle de « la vision » en tant qu'outil (mais on dit  aussi « une vision » en tant que résultat de la fonction, voire comme une « apparition » qui est alors comme « une autonomisation »  ou un dérèglement de l’outil : ceci est particulièrement intéressant dans le contexte de mon travail sur « la notion d’individu »-administrative (individualisation) , puis (ou et) physique, puis (ou et) « l'individualisme »; « l’autisme »; etc.)

Pour les « états » correspondant à la production par l’outil –un résultat - nous disposons déjà de nombreux substantifs, propres ou figurés , qui vont de « voyant » à « visionnaire », mais sont dans tous les cas intégrés dans un état général de la personne bien plus étendu.

On peut procéder de même avec le mot mental, et nous disposons déjà d’un riche vocabulaire qui permet de préciser les « états mentaux » toujours intégrés de même dans l’état général de la personne.

NB : on remarquera que le mot « mentant » existe déjà, mais pour désigner un état porteur de mensonge, et donc réservé au sens très précis du verbe « mentir » (encore issu du même étymon « men- » Dans cette même famille de mots on signalera encore le mot « manie » venu du grec « mania » qui en grec signifie « folie - plutôt furieuse »)

Au reste, pour le cas de l’épilepsie, on a constaté l’état bien avant d'en connaître le mécanisme qui est toujours électrique (ce qui n'est pas une cause (qui peut être traumatique, tumorale, vasculaire, infectieuse, émotionnelle – voire électrique par l’application d'un courant électrique externe, etc.)

Comme l’état épileptique est en général passager, on parle de « crise d'épilepsie », mais s’il est durable - ce qui est beaucoup plus rare, l’expression consacrée est « état de mal épileptique »

Les phénomènes épileptiques – comme tous les phénomènes neurologiques - sont de nature électrique. On pourra en dire bien davantage sur les rapports entre le mental et l’électricité (plus tard)

Au total, nos connaissance sur ladite fonction mentale tâtonnent et sont mal assurées, et même nos approximations sont difficiles à énoncer.

Si l’on est bien tenté de rapporter « le mental » aux phénomènes neurologiques et plus particulièrement au cerveau, non sans raisons, on ne saurait préciser s’il concerne davantage telle ou telle fonction connue de « l’organe neurologique » Peut-être nous faudra t-il découvrir d’autres rubriques fonctionnelles.

Il est certain aussi que le mental implique bien d’autres structures - connues ou encore à découvrir - du corps ou de son extérieur (limitations administratives, mais nullement biologiques) Toute localisation stricte nous est donc actuellement impossible pour cette fonction.

La physiologie ne rentre jamais bien dans les catégories que concevons pour elle.

 

A.   Hippocrate : Sur encéphale et phrène :

Il y a  sur internet un site remarquable (qui s’appelle « REMACLE » qui met en ligne des textes bilingues de l’antiquité gréco-latine ; clic :

ΠΕΡΙ  ΙΕΡΗΣ  ΝΟΥΣΟΥ = DE LA MALADIE SACRÉE :

 « [17] Διὸ φημὶ τὸν « ἐγκέφαλον » εἶναι τὸν ἑρμηνεύοντα τὴν ξύνεσιν.

= « C’est pourquoi je dis que l’encéphale est l’ interprètant (pluriel neutre du participe présent) de la connectique (c’est ainsi que je traduis « syn-esis » »

Αἱ δὲ « φρένες » ἄλλως οὔνομα ἔχουσι τῇ τύχῃ κεκτημένον καὶ τῷ νόμῳ, τῷ δ´ ἐόντι οὒκ, οὐδὲ τῇ φύσει, οὐδὲ οἶδα » =

(Et basta pour ma traduction, à cause des plantages et pertes d'ordinateur Je n’ai plus qu’à finir avec des SMS !)

B.   Neurologie :

C’est officiellement Erasistrate (310 –250) - Clic - qui systématisa ce que j'appellerais volontiers la « circulation neurologique » . On découvrit les neurones (qui semblent n'avoir qu'un rôle de transport), avant beaucoup de rôles d’autres:cellules nerveuses - astrocytes etc. qui sont chargées du travail d’usine.

La mise en place d'Erasistrate est bonne.

1.    Anatomiquement, Il conserve la systématisation qui fait de  fait de l’encéphale (cerveau + cervelet) le centre des connexions des nerfs [Aujourd’hui on reconnaît trois fonctions neurologiques aux nerfs :

ü      trophique (développement) très et trop oubliée même par les médecins.

ü      sensitive (totalement oubliée par le monde ausio-visuel, à part l’œil et l’oreille)

ü      motice surévaluée en raison de la société - spectacle

Il est remarquable et désolant de noter à quel point les réflexes malheureux d’une mode futile peuvent influencer jusqu’à la façon de penser et donc de travailler et d'agir des médecins. La médecine devrait pourtant savoir se méfier des mots – nécessaires mais toujours inadaptés à la biologie]

2.    Le transporteur de l’information est pour Erasistrate « l’air » Son idée est que « l’air pulsé » par la « re-spiration » (=> re-spirare en latin) (« pneuma » en grec = « spiritus » (p.p. de « spirare ») en latin = « esprit » en français) arrive dans les ventricules cérébraux (il y en a 4) et de là passe dans tous les nerfs qui sont creux.

Cette mise en place rend possible l’idée des  « esprits-animaux » (« arwah- hayawanat ») d’Ibn Khaldoun puis « esprits-animaux » de Descartes : Les esprits arrivent avec l’air.

Les sens métaphysiques et religieux de « pneuma-spiritus-esprit » sont venus avec le christianisme pour traduire la médecine et la religion égyptienne (les 3 âmes)

Descartes était dualiste : (Âme + corps) et les corpuscules réunissent les 2 composants.

Ce dualisme ressemble à une théorisation simple et profondément intellectuelle (sans expériences) Mais que le lecteur s'amuse à y voir presque un précurseur des théoriciens des physiques modernes, avec des combinaisons cependant différentes.

ü      Lire Descartes.

ü      Pour mon étude de « l'évolution du sens et du mot esprit » : Clic.

ü      Pour L’Histoire de la médecine égyptienne  Cf..Richard-Alain Jean:: Clic (http://medecineegypte.canalblog.com/)

En fait , l’oxygène (découvert par Lavoisier décapité en 1794) est à la fois carburant et comburant de toutes les réactions chimiques du corps :

De façon plus modernes, les nerfs transportent le courant électrique fabriqué par l’organisme (expériences de Galvani sur la patte de grenouille en présence de Napoléon).

Le transport électrique est une succession d’échanges ioniques Na (sodium) et K (potassium). Mais on découvre maintenant aussi les échanges par champ magnétique.

3.    Donc si on remplace « l’air » par « l’oxygène » (le di-oxygène  02), notre science est parfaitement en accord avec Hippocrate et Erasistrate, l’oxygène étant le « carburant-comburant » de nos métabolismes.

Les noms « d'artère; trachée artère » viennent du grec « artèria » [ de aer; radical a(w)er- (= air ;  qui est en haut) et tous les mots comme met-éores (= au delà de l'air) etc.] car les grecs pensaient que le rôle des artères était de véhiculer l'air dans le corps : En effet, en dissection anatomique, on voyait les artères, rigides et toujours vides.

Puis on a souri de cette explication simpliste quand on a compris que les artères pulsaient le sang rouge (par opposition au sang bleu, veineux) depuis le cœur jusque dans tout le corps.

Mais c’est tout de même pourtant bien la fonction la plus immédiate des artères de fournir de l’oxygène à toutes les cellules du corps, grâce à l'hémoglobine oxydée des globules rouge du sang qu’elles contiennent. Autrement dit, cette conception des Anciens était parfaitement exacte. C’est que le sang fait véritablement partie du plus profond de la fonction respiratoire.

De cet oxygène apporté par la respiration, 20% est consommé par le seul encéphale (1,5 kilogramme pour un homme de 70 kg) 

Malheureusement l’air contient aussi beaucoup de poisons et il est sûr, certain, expérimenté, reconnu que la pollution aérienne altère les fonctions cognitives du cerveau. (et bien évidemment beaucoup d’autres fonctions vitales (orientation, mémoire, comportements sexuels, d’agression et de fuite etc.) en plus de l’apport direct de poison dans les organes cibles, car l’air transporte beaucoup d'autres molécules que celles de l’oxygène]

Pour mémoire, le tri-oxygène O3 = Ozone (irritant à forte dose) – responsable de l’odeur des plages de sable au soleil en été - a aussi des effets bénéfiques (bactéricide, hyperoxygénant, cicatrisation accélérée, etc.)

On répète toujours qu’à l’origine de la vie sur Terre il y a « l’eau » parce qu'on la voit, mais il y a aussi « l'air », et c'est parce qu'il y a de l'oxygène dissous dans l'eau, que respirent les algues et les poissons (hormis le SO2 pour les organismes des grandes profondeurs)

C.   Pour mémoire

 

Parmi les trois grandes fonctions, Respiratoire, Circulatoire, et Neurologiques, il apparaît curieux que, globalement et avec une certaine précision (mais en aucun cas dans le détail microscopique) l'utilité de l'encéphale ait été découverte plus de 1000 ans avant les deux autres : Maintenant qu’on distingue très clairement les fonctions, 1) des poumons (air aérien de la trachée aux Poumons)  2) du cœur (deux circulations sanguines : a) La circulation générale dite grande circulation (apport du sang oxygéné à partir du ventricule Gauche jusqu'aux cellules) + b) La circulation pulmonaire dite petite circulation (sang avec CO2 du Ventricule Droit aux Poumons et retour au cœur par les veines pulmonaires) , 3) enfin de l’encéphale (centre des connexions  neurologiques)

Alors que le cerveau est mou, gélatineux, fait de matériaux très fragiles, et enfermé dans le crâne, un exosquelette très dur, et de protection efficace.

 

Pour le cœur et les poumons, on notera la précession du savoir des médecins arabo-musulmans (dont persans) sur celui des Européens :

 

1.      Ibn Nafis * (mort au Caire en 1288) découvre à Damas la petite circulation (pulmonaire) qui reste inconnue en Europe jusqu'à l’apport de Miguel Servet (1511 – 1553) livré à l’Inquisition par Calvin, laquelle brûla Servet à Genève toute une longue journée**)

 

*Son nom était d’ailleurs prédestiné puisque « nafs » signifie « l’haleine de la respiration » (la respiration se dit « tanaffous »)

 

**De quoi Miguel Servet (1511-1553) a-t-il été le martyr exactement ? Il y a des recherches intéressantes à faire pour qui s’intéresserait aux véritables raisons de sa condamnation par l’Inquisition. Étaient-elles scientifiques profanes ou religieuses ou les deux, tant il est vrai que l’une et autre ont pour objet le savoir ?

Les origines de Miguel Servet sont incertaines, mais il aurait pu apprendre des musulmans, en Aragon ou à Valencia, régions de culture et de mémoire cosmopolite, même après l’expulsion des juifs et des musulmans. Servet passe pour avoir découvert la circulation pulmonaire en Europe et il est connu qu’il se serait querellé avec Calvin au sujet du dogme de la Trinité (principal point de discorde entre le Coran et les Évangiles), lequel Calvin aurait trahit son hospitalité. Qu'en a-t-il été exactement ? Servet aurait-il pu avoir connaissance des travaux d’ibn Nafis ?

 

Puis, à partir de là dans le temps, la grande circulation est découverte en Angleterre par William Harvey (1578 - 1657) vers 1628.

 

2.      Ibn Khaldoun (mort au Caire en 1406) pour la théorie des « esprits animaux » (combinaison de l’âme et du corps) reprise par Descartes - qui ne le cite pas - vers 1637.

 

3.      Mais l'Europe prend la tête des découvertes au XVIII ème siècle avec Luigi Galvani (1737 - 1798) pour l'électricité animale, Antoine de Lavoisier (1743 - 1794) pour l'oxygène, puis tout au long du XIX ème siiècle, pour les neurones (Santiago Ramon y Cajal 1852 - 1934), etc.

 

4.      La contraction électrique spontanée du cœur : La scolastique médiévale (entièrement aristotélicienne et chrétienne en même temps) avait eu l'intuition de la « force pulsante » du cœur (« vis pulsans » et « vis pulsifera ») sans l'expliquer.

 

Les grands mystères de la vie perdurent cependant, et, derrière un vocabulaire mal assuré, ceux des sources de l’esprit, d'un indicible espace - plus grand et plus petit qu'on ne l’avait pensé (notre colonne d’air terrestre ne mesure que 12 kilomètres de haut) , les inconnues des corps (dont on ne sait presque rien, les sentiments d'infini et de néant qui demeurent inexplicables.

 « Plus s’agrandit le faisceau de la lumière du savoir, plus s’agrandit le cercle de l’obscurité qui l’entoure » (Max Plank)

 

 

[18] NOTE : Homo-hominis-hominem :

Les rapports de la langue française avec les langues d’où elle est issue, et en particulier le grec et le latin - mais il  y a aussi les langues germaniques (parlées par les Francs), et les langues empruntées - sont devenus de plus en plus confus, ce qui n’a jamais été sans conséquences.

En latin, le mot Humus (= la terre => humble) a servi à donner le nom à ses habitants que nous sommes : homo-hominis-hominem.

Le patois français d’oïl  fait chuter toutes les syllabes après l’accent tonique - d’où naîtra aussi notre « e muet » à éclipses : Exemple :  Seculum (3 syllabes) => Siècl(e) (1 ou 2 syllabes). La diphtongue (e => ie) est là pour insister sur la place de l’accent, car le mot devient di-syllabique dans les liaisons.

Les autres langues romanes, et « le français d’oc », ont été beaucoup moins réducteurs.

Il faut y ajouter aussi la nasalisation (m => n) et le son « Anne » donne le son « an » propre également au français du Nord (également dans les Pyrénées, et bien d’autres langues (persan).

Ainsi au nominatif :  Homo a donné Om puis On (issu du nominatif en latin ; il reste toujours au cas sujet en français) ; Le « on » français n’existe pas dans les langues romanes du Sud.

Mais le latin il est vrai avait fait du mot des usages multiples : « homme » pouvait être opposé « aux dieux » (sens de mortel) ; « homme » pouvait être opposé à « bête » ; en langue familière, « homme » a été opposé à « femme » [« inconnu en langue classique » écrit A. Meillet ; mais on sait qu’une langue familière est volontiers orale - et on a toujours pu, dans toutes les langues jouer de ces appellation sans en transformer l’objet] ; « homme » à bien sûr aussi été opposé à « un supérieur hiérarchique » dans les troupes : Tous ces sens sont encore présents dans le français actuel.

Enfin, en langue familière, « homo » peut remplacer un démonstratif : hic homo « ego », homo « is, iste, ille » Pour A. Meillet, le mot a préparé ainsi son sens de « on » « d’abord dans les phrases négatives (peut-être sous l’influence de parlers germaniques ; » écrit-il.

Quoiqu’il en soit, c’est avant tout par les régions de l’Est que les influences germaniques sont entrées dans l’empire, et je pense bien possible que le mot ait fini par épouser exactement, dans le Haut Moyen Age, les usages du mot germanique « man » (= on ) employé au même cas (sujet) et dans le même sens que le « on » français

Ce « man » qui est « homme » est de même étymologie que « mens-mentis, le mental » et « manus, la main », etc.

A l’accusatif , (« cas régime » de l’ancien français), qu’on a en général retenu pour fabriquer les mots français modernes, le mot fait « Hominem » Le « -em » non accentué est tombé et on en a retenu le mot « Homme ». Le mot a été de plus en plus réduit, puisque l’accent est passé en première syllabe et la fin est devenue un « e muet » qui ne s’entend que dans certaines liaisons. Le français est le champion des mots monosyllabiques…c’est la guillotine linguistique du génie français.

Il n’a donc jamais été question de sexe dans le mot Homme

En résumé, on ne dit ni « les droits de on », ni « les droits de la femme »

Il faut aussi éviter de confondre le « Homo » latin qui signifie « homme » avec le « homo » grec qui signifie « semblable »

Académiquement - pour éviter les confusions - on n’a pas le droit de mélanger un mot d’origine latine avec un mot d’origine grecque, et pour dire « l’union sexuelle de deux êtres de même sexe » on doit dire « homo-gamie » et non pas « homo-sexualité ».

Mais il y a longtemps que l’Académie a baissé les bras.

Le sens ni l’origine du mots « femme » ne sont équivoques – A ce ci près qu’il ne faut pas le mélanger avec le mot (oral mais à peine écrit) qui vient du latin « fama » qui signifie « réputation » qu’on retrouve en français dans le mot « fameux », et l’expression « remède de bonne fame », qui signifie « remède de bonne réputation » - venu par l’italien « bona fama ».

Le mot « mal » était en latin « malum »

Le mot « pomme » vient du latin « malum » (en grec « To mèlon ») et en confondant  malum et malum (pour la place de l’accent je laisse le lecteur chercher), on en a fait l’histoire de la « pomme d’Adam » : c’est la pomme d’Eve qui lui est restée en travers de la gorge, mais La Genèse (Ancien Testament) parle de « l’arbre de la connaissance » et on ajoute « pour le fun », « du bien et du mal » - mais je n’ai jamais eu le texte original en main. Bref, Dieu (YW) aurait préféré qu‘ils restassent ignorants.

« Mâle » est la forme réduite de « Masculus » - d’où l’accent circonflexe - qui en espagnol a donné normalement « macho », mot de tous les jours qui n’a rien de péjoratif. En français, au pluriel, on dit « des mâles » et non pas « des maux ».

A ne pas confondre avec « la malle » qui est de même origine qu l’anglais « mail » et si on n’avait pas perdu l’avenir de la francophonie en 1763 (Traité de Paris)  - l’un des plus lamentables traités de toute notre histoire – pire que Trafalgar  (21 octobre 1805) qui lui en a été le coup de grâce – on s’enverrai « des malles électroniques ».

Terminons sur un cocorico à la cantonade : notre « coq gaulois emblématique »  vient de l’assimilation de « gallus » qui veut dire « coq » en latin avec « Gallus » qui veut dire « Gaulois » en latin.

Terminons sur un cocorico à la cantonade : notre « coq gaulois emblématique »  vient de l’assimilation de « gallus » qui veut dire « coq » en latin avec « Gallus » qui veut dire « Gaulois » en latin.

Le bannissement en français de l’usage du mot « race » ajouterait encore un tabou * à la langue d'un peuple qui a pourtant déjà perdu le sens de beaucoup de ses valeurs et de ses « racines » (c'est le sens du mot « raceC, qui n'est pas celui d’une invective à l'autre) entérinant le triomphe des interdits simplistes (non pas simples, mais bornés) et provocateurs sur l’emploi des mots ouverts à la connaissance des mondes, des peuples et des gens – dans le même temps que pourtant on agite les molécules de la science au fond des cristallisoirs.

Bien entendu, on pourrait avoir le droit d'employer n'importe quel mot pour dire n'importe quoi, quand l'essentiel est de se comprendre, mais, pour le moins la cacophonie en vogue ne facilite pas la compréhension :

« Par excès de franchises et de libertés, chet-on en plus grand servage » disait le proverbe :

A-t-on chu ?

En nos temps s’obscurcissant, précisons :

1.      « Un bon savoir (une bonne instruction) vaut mieux que 1000 précautions (<=> interdictions)

2.      Une bonne loi (et de bons tribunaux) valent mieux que 1000 déresponsabilisations (<=> servitudes). »

 A l’aune de ces propos, un mot devient comique, c’est le mot « Occidental », appropriation douteuse mais qui ne semble pas remise en cause !

En principe il désigne l’endroit d’où nous nous considérons issus, et pour nous le repérage à du se faire en considérant un coucher de soleil européen, à moins qu’il ne fût américain. Pourtant le premier Méridien d’Origine passait par la Isla de Hierro des Iles  Canaries, le second par Paris, et l’actuel par Londres (Greenwich)

Mais La civilisation arabo-musulmane a aussi ont divisé les territoires de leur empire en Orient (El machreq) et en Occident (El maghreb) et le Maroc est même l'Occident extrême (Maghreb el aqsa)

Mais, comme ici le Méridien d'Origine ne fait pas foi, si l’on considère que la terre est ronde…

Ceci me rappelle que tout ce que j'ai tenté d’apporter en physique, médecine, psychiatrie, neurologie (j'ai en projet l'écriture d'une page sur l'anatomie et la physiologie du membre supérieur chez l’homme **) a toujours été issu de la levée des tabous, de la sortie des laboratoires et des confinements bornés.

 

*Si j’ai choisi la profession de médecin, dans mon rapport à l'autre, c'est en grande partie parce que je pensais - et je crois que pour ce temps-là j’avais raison – que c'était l'un des domaines où il y aurait le moins de tabous : les morts et les blessures de la guerre avaient mis à vif l'importance du corps, les maladies tabous étaient devenues curables, on guérissait la syphilis et le sida n'était pas encore apparu. La sexualité sans être devenue banale était devenue normale et – on ne le dit jamais – cette dimension nouvelle de la relation été pour beaucoup dans la révolution sexuelle des années 60, qui n’avait pas attendu mai 68 pour prendre place à la lumière du jour.

La suite – peut-être par la force des choses - mais aussi à cause de beaucoup d’égarements - a été faite de reculs : La sexualité est redevenue dangereuse, le rapport au corps a été à nouveau  tenu à distance, les gants sont devenus nécessaires et l’obligation de stérilisation est devenue l'une des premières préoccupations de la vie quotidienne. On pourrait développer.

 

** Si j’ai ce projet, c’est en raison des conséquences dramatiques de certains livres récents, faux et dont les méfaits sont considérables et graves.

Grave aussi est qu’on a oublié des descriptions bien plus justes, parfois lumineuses, que j’ai trouvé sur Internet, datées du XIX eme siècle.

Quelque part j’ai lu à peu près dans un livre récent : « Pourquoi l’avant bras a-t-il 2 os ? »: R : « Pour pouvoir porter les aliments à la bouche ! », oubliant que les oiseaux et les crocodiles dont la partie correspondante est à peu près identique ne portent pas leurs aliments à leur bouche avec leur main.

On lit dans le livre « physiologie articulaire de Kapandji – 6eme édition Maloine - Paris 2005 » bien connu des étudiants en médecine, que la traction du tendon distal du biceps bracchial se résume à sa traction sur la tubérosité bicipitale du radius, oubliant le tendon principal qui va sur le cubitus, et de fait jusqu'à la main, et Kapandji se contredit lui-même en remarquant que l'articulation du cubitus est celle de la flexion, et que tirer sur le radius dans le sens du biceps engendre une luxation, etc.

Le découpage actuel du corps humain n’a d'ailleurs souvent aucune pertinence : Clic

En regard de quoi l’ignorance du public (= appelé aujourd’hui consommateur) est gigantesque, des choses de la médecine et jusqu’à des choses de son propre corps, jusqu’à la connaissance de son plus prosaïque squelette – ignorance imposée et entretenue volontairement, par des programme scolaires établis par des censeurs, dans l’esprit du numerus clausus, lequel a, durant 40 ans, plombé le développement de la médecine française.

Lui fait écho « chez les pro. » le manque de moyens, des travaux originaux rares, des recherches en berne, un enseignement insuffisant partout (école, universités, hôpitaux et cliniques), la pratique est plombée comme tous les métiers par l’abandon des idéaux, la crise des confiances et beaucoup de résignation, résultats du « mariage du commerce avec l’administration » et des hostilités envers un des derniers corps de travailleurs (gêneurs) encore souvent libre.

Si les commerçants avaient le pouvoir de couper encore chaque individu en deux pour vendre davantage de frigidaires et de jouets - pas seulement aux enfants - il est probable que certains n’hésiteraient pas bien longtemps.

 

[19] NOTE : Psychiatrie de masse :

Aujourd’hui, par beaucoup d’aspects basiques – contenus dans ses statuts administratifs – anciens et nouveaux, contraires à l’esprit médical pourtant, la psychiatrie d’asile est très souvent apparentée à la médecine de masse.

Même quand elle est dite ambulatoire, c'est souvent au prix de lourdes privations et de lourdes impositions souvent très standardisées, comme on en trouve des recommandations dans les publications de l’Organisation Mondiale de la Santé, et des publications médicales mondialisées, généralement produites ou résumées en anglais, en fonction de diagrammes souvent propres aux Etats Unis d'Amérique du Nord – (de même qu’un téléphone dit nomade impose en réalité une myriade de contraintes)

Les injections sous contrainte effectuées contre le consentement d'un patient continuent de poser un problème légal non résolu - bien que le principe d'une imposition ne me semble pas injustifié par essence dans certaines situations originales – à la condition qu’il puisse en être rendu compte en pleine responsabilité par l’acteur du geste.

Cependant, elles sont souvent répétées toutes les 4 semaines et reconduites ad vitam aeternam, indéfiniment, et trop souvent dans le seul but de maintenir une incapacitation plutôt qu’une thérapie proprement dite personnalisée.

On pense alors à une longue épreuve vécue dans un glacis protocolaire, qui ressortit d’un côté à d’interminables soins palliatifs destinés à assurer la survie existentielle de la personne, et de l'autre à la vaccination obligatoire, destinée en principe à assurer surtout la protection de la collectivité – (et aussi à éviter les frais de gestion d'un cas de maladie par ladite collectivité)

Pourtant l’un et l’autre de ces deux rapprochements ont-ils leur place en tant que réponses standardisées à tant de situations toutes particulières ?

Etudes intra-asilaires :

Les asiles étaient conçus comme des monastères, ce que beaucoup avaient étés dans les siècles précédents (Cf. clic) et les bibliothèques étaient attenantes à la chapelle encore toujours présente.

Les aliénistes contemporains des débuts de la psychiatrie que j’ai pu lire, étaient parfaitement conscients de l’artifice de la situation d'isolement (prônée par beaucoup de médecins et préfets, à la fois au nom de l’ordre social et de celui de la guérison), et beaucoup ne se louaient que des avantages d'une situation leur offrant la possibilité d’étudier l'homme en laboratoire, dépouillé de tous ses déguisements du paraître et de l’apparat (« l'homme dans toute sa nudité » écrira l’un d’entre eux)

Il faudra attendre Darwin et la fin du siècle pour répandre l'idée qu’un individu, voire toute une espèce, pouvaient disparaître si on leur retire leur écosystème habituel (analyses de disparitions entières de populations par Darwin - mais déjà dénoncées de longue date pour l’Amérique, par le dominicain espagnol Bartholomé de las Casas (1484 - 1566) clic

Mais il est vrai aussi que les Européens du XIX ème siècle vivaient plus volontiers qu’aujourd'hui dans la promiscuité des grandes structures collectives.

 

[20] NOTE : Lavoisier : fut condamné à la guillotine en 1794 avec pour seul délit d’avoir été fermier général de Louis XVI. Il demanda alor un délai afin de terminer une expérience en cours et ce délai lui a été refusé.

 

[21] NOTE : Physique : science de la nature, médecine :

Soulignons encore l’unité de la physique, que l’on peut bien tronçonner en sous-spécialités, mais à la condition de ne jamais oublier en retour l’inséparabilité de l’ensemble.

En grec, « science de la nature » ne peut pas se dire autrement que « physiologie »

 

[22] NOTE : La théorie d’Edelman : figure parmi les plus récentes et les plus élaborées sur la conscience, mais elle n’a rien d’une irréfutable démonstration mathématique. Dans ces conditions, je préfère me raccrocher à des expériences que tout le monde (?) a vécues

La formation de la conscience, ou mieux dit sans doute la prise de conscience, chez l’homme, me semble bien être liée à la phase du miroir (cf. décussation) et au langage – c’est à partir de ce moment-là qu’on retrouve en général des souvenirs conscients qui sont conservés – mais d’une part personne ne sait comment, ni non plus ce qu’il peut en être chez les autres animaux ou même tous les humains.

La conscience – qui s’énonce de beaucoup de façons différentes qui ne se recouvrent pas dans les langues du monde (conciousness, awareness, insight…) reste en 2017 un mystère aussi grand que celui des rêves. Mais à la différence des rêves, il semble bien qu’elle s’inscrive individuellement dans des coordonnées temporelles ayant un début et une fin, alors que les rêves semblent davantage soumis à la transmission d’une structuration rigoureusement génétique (et donc à dominante collective) et dans une  longue durée - non encore précisée…

A mon avis, la finalité des rêves – que Freud dit être les « gardiens du sommeil » - pourrait être de restructurer la conscience éveillée – même à notre insu – en tentant de la protéger de ses égarements : Une telle intuition aussi précise que subjective – qui va à l’encontre de l’idée reçue que le rêve est un petit délire - ne repose sur aucun absolu neurophysiologique, malgré certaines données qui vont dans le même sens, et en dépit de recherches très nombreuses sur les effets de la privation de rêves.

Pour avoir un sens, des mots comme « protection ; égarement ; utile ; nuisible ; etc. » doivent être précisés par « un contexte et une finalité » et en définitive une « moralisation du bien et du mal », mots qui n’ont jamais trouvé aucune traduction neurophysiologique, y compris si l’on va jusqu’à envisager la disparition de toute une espèce.

 

[23] NOTE : Tant que « le nombre π » n’aura pas été trouvé : je resterai enclin à penser que la physique est irréductible aux mathématiques.

Une page d’Heisenberg dans « La nature dans la physique contemporaine » ; Idées ; Gallimard, pp.70-71, apportera un peu de chaleur à l’aridité des chiffres :

« L'été de 1919 était très chaud et, surtout le ma­tin de bonne heure, nous n'avions pratiquement pas de service. C'est ainsi qu'il m'arrivait souvent de me retirer, dès le lever du soleil, sur le toit du séminaire et de m'allonger en compagnie d'un livre dans le chéneau pour me chauffer au soleil ou bien de m'asseoir au bord du toit pour observer l'éveil de la vie dans la Ludwigstrasse. Un jour l'idée me vint d'emporter sur le toit un volume de Platon et le désir de lire autre chose que les textes scolaires me fit tomber, avec ma connaissance rela­tivement modeste du grec, sur le dialogue Timée où, pour la première fois, je pus puiser aux sources mêmes de la philosophie grecque de l'atome. Cette lecture éclaira considérablement pour moi les idées fondamentales de la science de l'atome. Je croyais saisir, du moins partiellement, les rai­sons qui avaient incité les philosophes grecs à penser à des moellons de la matière infinitésimaux et indivisibles. La thèse que Platon défend dans le Timée, et d'après laquelle les atomes seraient de véritables corps, ne me semblait pas, il est vrai, d'une clarté lumineuse ; néanmoins, je fus satisfait de constater que ces atomes ne possédaient ni agrafes ni oeillets. En tout cas, c'est déjà à cette époque que la conviction se fit jour en moi qu'il n'était guère possible de s'occuper de physique atomique moderne sans connaître la philosophie grecque de la nature ; et j'estimais que le dessinateur de cette fameuse gravure représentant des atomes aurait bien pu étudier son Platon plus à fond, avant de se mettre à la confection de ses illustrations.   

C'est ainsi, et de nouveau sans bien savoir com­ment, que je m'étais familiarisé avec une idée fon­damentale de la philosophie grecque de la nature, idée qui a jeté un pont entre l'Antiquité et les temps modernes et dont la force considérable ne s'est déployée que depuis la Renaissance. On s'est accou­tumé à désigner sous le nom de matérialisme cette tendance de la philosophie grecque, à savoir la théo­rie atomiste de Leucippe et de Démocrite. Mais, bien qu'elle soit historiquement exacte, cette ter­minologie prête facilement à confusion de nos jours, étant donné que le terme « matérialisme » a pris, au cours du XIX e siècle, une signification exclu­sive qui ne s'accorde nullement avec l'évolu­tion de la philosophie grecque de la nature. On échappera à cette interprétation erronée de la science antique de l'atome en se souvenant que le premier savant moderne qui, au XVII e siècle, reprit l'étude de l'atome, était le théologien et phi­losophe Gassendi, qui n'était certes pas suspect de vouloir, à l'aide de cette science, combattre les enseignements du christianisme. Rappelons-nous aussi que, pour Démocrite, les atomes étaient les caractères qui servent à inscrire le devenir de l'univers, mais non pas son contenu. Le matérialisme du XIX e siècle, par contre, s'est développé à partir de pensées d'un tout autre ordre, caracté­ristiques des temps modernes, et dont l'origine remonte seulement à cette division du monde, opérée par Descartes, en une réalité matérielle et une réalité spirituelle. »

 

[24] NOTE : Curiosité sans doute quelque peu « malsaine » hélas !, comme on dit : De plus en plus destructrice, à la mesure du gigantisme de nos moyens…

Est-il vraiment bien sage d'envoyer des armadas de tournages et de caméramen  dans les zones encore es plus préservées de la planète pour y aller rechercher les mystères de la vie ? – au risque de détruire tout ce qui se trouve sur le passage des explorateurs !

 

[25] NOTE : Linguistique et génétique : Ces deux sciences ont toutes deux pris leur essor presque simultanément, particulièrement durant tout le XIX éme siècle, c’est–à-dire à l’époque des découvertes darwiniennes de l’évolution des espèces.

On a tout de suite remarqué les ressemblances que présentait l’évolution mécanique des langues, avec l’évolution des espèces, en divers embranchements, phases de diversification, de stagnation, et finalement d’une vie qui, toujours, est à la fois évolutive et conservatrice, s’opposant en ce sens à l’homogénéisation du principe entropique de Clausius (2 eme principe de la thermodynamique) qui est celui de l’évolution de l’inanimé.

En réalité le principe de l’évolution est beaucoup plus complexe chez l’homme que chez les autres animaux, parce que, caractérisé par l’acquisition puis l’habileté de sa main (et de son mental (mens, manus, man (homme) mémoire, etc. tous ces étymons sont de la même famille) est devenu en grande partie capable d’écrire  (au propre comme au figuré), « de prendre en main sa destinée »

Mais quelle est l’interprétation moderne de l’évolution des espèces ?

On la décrit en deux temps : 1er temps : mutations aléatoires de l’ADN, puis 2 eme temps : sélection naturelle (pour la survie dans les premiers travaux de Darwin, puis par le choix du partenaire sexuel ultérieurement)

Mais précisément, la comparaison du génie linguistique et du génie génétique conforte les 2 stades relevés ici (et les éclaire même l’un l’autre) : (1° Très longue conservation à l’identique des acquisitions puis 2° différenciation radicales en espèces devenues incompatibles) , mais aussi donne ici à réfléchir sur de très nombreux sujets :

ü       Ce hasard invoqué, ces mutations, ces récupérations, le poids devenu décisif des hommes dans l'écriture de leur propre destin, tout cela fonctionne comment exactement en physiologie ? Nous somme très loin de le comprendre encore. Comme pour ce qu'il en a été dit des divinités, (Cf. Xénophane de Colophon) il faut se garder de voir des fabrications anthropomorphiques dans les Moires, arbres ou diaprures… 

ü       Une autre sujet, plus simple à comprendre cette fois que celui de la chimie d l'ADN, parce qu’il est philosophique, est celui des effets de nos comportements (principe aristotélicien de causalité) : En éradiquant de plus en plus la diversité, non seulement écologique (oikos = maison) mais bien plus génériquement encore, la diversité même des hominidés, en eux, entre eux, et entre eux et le reste (et c’est un sujet totalement délaissé) n'encoure-t-on pas le risque de perdre tout ce qui durant 800 millions d’années (pour ne parler que des animaux) avait été les ressorts essentiels des qualités existentielles du vivant ?

ü       L’universalisation des épidémies fait également partie du sujet.

 

 

[26] NOTE : Modernité du mot et évaluation du concept : J’essaie ci-dessus d’aborder le mot psychi (qui est passé du grec au français) par l’historique de son usage (diachronie) car il n'est pas d’autre moyen de comprendre son apparition dans notre vocabulaire. Le champ sémantique de ce qu’il désigne est de plus passé d'une représentation conçue comme réelle, à celui d'une représentation virtuelle chargée de subduction presque aussi extensible qu’on le voudra.

Ainsi, en médecine, ou même dans le parler courant, le mot psychique a souvent une fonction de jocker (valable pour tout) mais dans une fonction d’exclusion.: - « Ce n’est pas pour moi, moi je ne comprends rien, je ne vois rien : c’est psychique, allez voir un spécialiste ! » au cas où le - « Ne vous inquiétez pas ! » n’aurait pas suffi.)

 

Rappel : La définition de notre « modernité » selon le sens commun ne peut être abordée et comprise que par la philosophie de l’être dans notre culture occidentale, et cette philosophie met en jeu la place de l'être humain dans le monde. La dialectique tourne alors toujours autour du un et du multiple : L’homme parmi les animaux et les dieux, un homme parmi tous  les hommes, etc. mais jusqu’où peuvent aller les mises en pièces dans les individualisations de l’infiniment petit et les reconstructions de vastes ensembles plus ou moins fantasmatiques, et sous quels auspices ?

La question a été aperçue dès les anciens grecs, avant que l’on ne sépare les champs de la connaissance en sciences religieuses et sciences profanes, puis philosophie séparée de la physique, etc.

On rappellera ici toute la question du matérialisme et du vide, chez les grecs, d’abord probablement d’inspiration indienne, avec l’école philosophique abdéritaine : Héraclite, Leucippe, Démocrite ; puis physique en latin avec Lucrèce ; puis sociologique avec Karl Marx. Sa première apparition date l’idée de l’existence de particules atomiques (= non-divisées) et de la nécessité ou non du vide, et c'est Héraclite qui le premier évoque la comparaison avec les lettres de l'alphabet, engageant finalement toute la réflexion dans un parallèle linguistique qui deviendra bien plus tard le dipôle signifiant/signifié.

Mais on oublie souvent que la correspondance du fractionnement se retrouve aussi (mais elle va vers l'illimité) chez les idéalistes comme Platon, puisque celui-ci dans « Le symposion » (le Banquet ou  De l’amour) fait exposer par Socrate sa théorie  de l’imaginaire sous la forme d’emboîtements des idées les unes dans les autres sans limitations de la production intérieure (« Ta enta agalmata » les objets qui sont à l'intérieur) (Socrate était fils de sage-femme (d’où la maïeutique : art de l'accouchement de l'esprit)

Dans ce domaine chaque réflexion peut ajouter une part de vérité et les productions de l’imaginaire prendront le nom, à partir de Freud, de fantasmes.

Ainsi, Freud rapporte-t-il l’idée de dieu (pour et en l’homme) à un reste imaginé non-symbolisable de la représentation parentale chez l’enfant que chacun de nous a été. Comment se fait-il alors que cette représentation disparaisse avec la modernité, au profit d’autres adorations et tabous ?

Quoiqu’il en soit, il semble bien que dans notre monde du soleil occidental, ce qu'on appelle modernité soit particulièrement corrélé à la désacralisation : des dieux, des tribus, des races et racines, des parents, des géniteurs, bref de toutes les origines biologiques, cependant que l'on n’a jamais cessé de fantasmer sur les origines du monde.

 

Dans ces conditions le psychisme qui n'est plus la survie des morts, ni l'âme religieuse, etc. devient bien difficile à définir : On tend à le définir dans l’individualisation des êtres humains, 1) tantôt pour un plus grand « in-sight » de chaque un uniquement (en psychologie - psychanalyse ( donc de portée limitée)  2) tantôt moyen d'une plus grande protection sociale (garde fou psychiatrique) 3) ou d'un plus grand contrôle (entre l’œil oujdat, protecteur, du faucon Horus  , et l’œil inquisiteur de 1984 - car inquisition et protection sont proches parents)

C’est là le lien fonctionnel le plus évident entre religion et psychiatrie - ou plus exactement du remplacement de la première par la seconde d'où résulte un progrès de totalitarisme.

En effet, la psychiatrie directive et autoritaire (qui s’étend universellement, comme aussi l’océan des psychotropes : somnifères, tranquillisants, antidépresseurs, inhibiteurs, etc.) opère sous l’égide du fantasme des parents combinés (père-mère, Religion-Etat) moyennant quoi, toute échappée est traquée, et s'il était possible jusque dans l'imaginaire (même non localisable il ne serait pas pour autant inaccessible) – et même collectivement.

 

N’oublions pas que même en 1838, au moment de la naissance des internements préfectoraux en France, Le mot psychiatrie n’existait pas encore. Il n’était fait référence qu’au comportement et donc aux actes, et non au psychisme.

De fait, à l'intérieur des asiles, les aliénistes ont entrepris un travail de classements souvent fin et subtil de scientifiques et ont créé ainsi la nosographie française – globalement abandonnée aujourd’hui. Elle était généralement conditionnées à des paramètres de temps et de lieu de l’observation ce qui en limitait l'étude, bien que le corpus conserve également beaucoup de remarques intemporelles.

L’ère de la « psychologisation » n’est venu qu’ensuite.

Aujourd’hui, le psychisme, vague et protéiforme, facteur de risques appréciés statistiquement, (Cf. Les DMS et l’OMS) serait peut-être déjà en germe dans l’Etat Civil, dès la naissance du sujet-objet, comme  une version administrative de la formule chromosomique, code, ersatz de statut existentiel dont l'administration s’approprie l’utilisation ostensiblement.

L’authentique s’il en est (auth-entikos : du propre intérieur de soi-même) peut alors confiner à l'inutilisable, proche d’un autisme (même radical « autos » = soi-même) toléré si dépourvu d'expression extérieure.

Esquivant toute difficulté de définition triviale de vocabulaire, un dictionnaire de langue très populaire écrivait, en regard du mot « psychose » : « maladie mentale grave pouvant justifier l’internement » définissant ainsi un nom de maladie ni par son contenu ni pas même par son traitement mais par un moyen supposé d’accès à un traitement, ou bien un débarras du sujet. 

Fort plaisamment tout cela n’empêche pas d’en parler de plus en plus.

 

 

[27] NOTE – La sensibilité première :

Il est un point remarquable fort intéressant : On estime que la vie animale est née il y a 800 millions d'années avec l’apparition  des premiers métazoaires, d’abord unicellulaires, puis parvi-cellulaires. Dès l’origine, la première cellule ronde est fermée par une membrane réactive à l’environnement : Un choc par exemple engendre une dépolarisation membranaire (électrique) qui se transmet à l’intérieur de la cellule, engendrant une contraction réactionnelle de celle-ci.

Au stade tri-cellulaire, il existe déjà une cellule sensorielle réceptrice, une autre intégratrice et une autre effectrice : La polarité est établie électro-chimiquement. Un proto-système nerveux se constitue et l’organisme est alors traversé de part en part par un courant électrique orienté, et c’est la sensibilité qui engendre le mouvement organisé.

L’homme a gardé ce type d’organisation (excitations visuelles déclenchant approches et fuites, etc.) tout en multipliant les connexions, le retro-actions, les relais et les instances décisionnelles qui peuvent alors comporter un certain degré d'autonomie, sans jamais pourtant ne devenir indépendantes d’un extérieur (ou perçu comme tel) en dépit de toutes les illusions moîques.

 

Démocrite (460 6 370 av. JC) : L’école philosophique dite des « matérialistes » naît en Grèce au 5 ème siècle av. JC. avec les Abdéritains (Héraclite, Leucippe et Démocrite), mais elle puise déjà dans les sources indiennes. Dans sa filiation on compte Epicure, 3 ème siècle av. JC. et Lucrèce, 1er siècle : « Les sens ne mentent jamais, c’est seulement leur interprétation qui nous trompe » et plus près de nous Karl Marx (thèse sur Epicure)

L’école matérialiste inspirera enfin à la physique des idées et découvertes - non pas en physique atomique laquelle, de l'atome, ne partage avec celui des anciens philosophes que le nom - et par erreur - mais en physique quantique avec Erwin Schrödinger (1887-1961) prix Nobel 1933 (partagé avec Paul Dirac) pour « l'équation d'onde ».qui porte son nom, puis leurs successeursbien qu’ Erwin Schrödinger fût aussi, par sa culture et par inclination, hautement spiritualiste, et son dernier livre aura pour titre « Matter and spirit » , La matière et l’esprit.

 

Ci dessous : Traduit de l’anglais « Early Greek Philosophy » (Que font les français ?) –

 

« Les débuts de la philosophie – » Fayard éditeur Paris 2016 :

 

Page 970, ci-dessous : Les textes grecs de Galien et Diogène Laërce qui nous sont parvenus – Fragments référencés :

 

 

Page 971, ci-dessous : Traduction André Laks et Glenn W. Most :

 

 

Mais il n’est pas sûr que Galien ait eu une connaissance exacte des sources abdéritaines. La transmission n'a pas été directe. Nous ne possédons aucun écrit transmis de Démocrite (Abdère 460 av. JC. – 370)

Traditionnellement ce serait pour des raison doctrinales que Platon (428 av. JC. - Athènes 348) n’évoque jamais Démocrite.

Nos connaissances les plus communes sur la pensée de Démocrite nous sont parvenues par Aristote (384 av. JC.- 322)

C’est très probablement de la tradition de ce dernier (Le maître) que Galien (Pergame 129 – 201de notre ère) tire ses connaissances.

Quant à Diogène Laërce, il est encore postérieur (180 – 240 de notre ère)

Les interprétations de Démocrite et de l'école atomiste (matérialiste) abdèritaine divergent depuis le Moyen Age.

 

L’exégèse philologique de Heins Wismann (Berlin 1935-) apporte une lumière différente (« Les avatars du vide » - Hermann éditeurs – Paris 2010)

 

 

Pour lui, Démocrite n’aurait jamais utilisé le mot atome comme un substantif, mais seulement comme un adjectif, toujours associé au mot féminin idea (= idée ; représentation visuelle ou psychique) dans l’expression « atomos idea ; pl. atomai ideai » (idées atomiques)

Ce serait alors seulement Aristote qui en aurait renversé le sens, en en faisant un corpuscule dans les expressions telles que « atoma somata » (atomes corpusculaires) au pluriel neutre.

Pour lui, plus systématiquement, Démocrite aurait pensé l'univers comme constitué uniquement de deux catégories :  Les idées atomiques et le vide (mèden = le non-quelque chose)

Démocrite et l’école abdéritaine accordent aux représentations atomiques trois classes de caractères abstraits : rhusmos = le rythme ; tropè = l’orientation) ; diathigè = le contact étroit, le toucher en traversant.

Aristote auraient convertis respectivement ces trois caractères en : Schémata (formes, d’où la tradition les crochets) ; thèsis (la position) ; taxis (ordre statique et spatial) Ainsi enfin, pour Démocrite l’espace serait un Mega-kenon, grand vide à n dimensions, défini par « les lignes de force des dites ideai atomai » alors qu’Aristote aurait fait de « l’espace entre les atomes » un micro-kenon en trois dimensions.

 

 

[28] NOTE :

L’air et le froid : Jusqu’à Lavoisier (Paris 1743 - guillotiné en 1794 : - « La République n'a pas besoin de savants ! ») qui découvrit l’oxygène O2 dans l’air et sa fonction chimique dans la combustion, on avait généralement pensé, de l’Inde à l’Occident, et dans le monde arabo-musulman - dont les premiers médecins à Bagdad étaient Persans - que la fonction vitale de l’air pour l’organisme animal était d’apporter le froid – quelles que soient les réserves de Pierre Chantraines, rapportées ci-dessous, quant aux occurrences de l’air chaud.

Tardivement encore Ibn Khaldoun (Tunis 1332 - Le Caire en 1406) interprète ainsi les difficultés de la plongée en apnée.

Et ni Ibn al Nafis (Damas 1213 - Le Caire 1288) ni Miguel Servet (1511 Aragon – brûlé à Genève en 1553) ni William Harvey (Angleterre 1578 – 1657) qui ont décrit la petite et la grande circulation du sang n'ont su que sa fonction vitale immédiate était l’apport d’oxygène à toutes les cellules animales par les globules rouges – ce qui confère au sang la qualité d’être la pièce maîtresse de tout l’appareil respiratoire (re-spirare = re-souffler ; d’où spiritus = esprit ; pneuma en grec)

La fonction respiratoire est celle d'un va et vient permanent entre l'extérieur du corps et l'intérieur des cellules : Les échanges immédiatement vitaux (6 litres d’air / minute au repos) sont l'apport d’O2 et l'export de CO2 (= gaz carbonique = di-oxyde de carbone = anhydride carbonique – qui non seulement  n’est nullement  toxique, mais est le régulateur et stimulant naturel des centres respiratoires hypothalamiques)

Il y a encore une infinité d'autres substances ainsi échangées dans la respiration.

L’air respirable lui-même, en perpétuels déplacements, recouvre notre globe terrestre (de 6.300 km de rayon) d’une mince couche de seulement 12 km d’épaisseur en moyenne.

 

Chantraine (1:2):

 

 

Chantraine (2 :2)

 

 

 

[29] NOTE : Pour le sens et l'étymologie du mot « physis » en grec, voir les références que je donne dans l'essai « La physique des signifiants » : clic

 

 

[30] NOTE : Saint Esprit :

Je renvoie ici à mon étude sur « La conversion religieuse de la Grèce » clic

Le christianisme a emprunté dans sa formation les personnages des religions pharaoniques, mais la tripartition de « Zeus Pater, Zeus Uios et Pneuma Agios : Le Père, Le Fils et Le Saint Esprit » n’est pas un calque de « Isis, Osiris et Horus » bien que ces personnages aient été introduits sans changements significatifs dans le christianisme sous la forme de « Marie, Dieu le Père et Jésus »

Le fait peut paraître étrange et surprendre. C'est que le christianisme n’est plus une cosmogonie (à la manière de celle qu’avait empruntée et apportée Hésiode) mais une religion pure qui structure résolument le paradigme de la transmission dans cette fonction paternelle.

En ce sens précis, la Sainte Trinité représente un paradigme complet qui ne revendique rien d'autre.

On peut sans doute même démontrer qu’en cette période troublée de déroute pharaonique - qui deviendra peu ou prou l’an zéro de notre ère - cette élaboration de sauvegarde et de transmission aura été la raison essentielle légitimant l’apparition de la nouvelle religion.

L’islam plus tard accordera exactement la même importance à la fonction paternelle dans la transmission du patrimoine religieux, mais l’imposera de façon législative et exclusive par les lois du mariage.

La fonction paternelle est l'une des deux parties du couple des deux fonctions parentales dont il faut bien noter l’hétérogénéité : La symétrie apparente des deux mots pater et mater ne vient que de la présence d’un même suffixe en « -ter » qui, dans les langues indo-européennes, distingue les noms d’agents des noms d’actions -  et parmi ceux-ci, les noms d’agents permanents en « -ter » (c’est à dire les noms de métier – comme c’est le cas ici) en opposition aux noms d’agents occasionnels en « -tôr »

Mais les radicaux sont bien différents.

 

 

[31] NOTE : Descartes et Freud :

Descartes aborde la question à partir de l’énoncé « Cogito ergo sum » (« je pense donc je suis » (suis venant du verbe être et non pas du verbe suivre : Le sens est même du contraire ici !)

Freud envisage la vie psychique (individuelle) à partir de l’inconscient (clic) en faisant un parallèle entre « corps/monde extérieur » et « conscience/inconscient » mais (ici intervient mon commentaire) : Les limites du monde extérieur ne sont pas précisées et Il pourrait être ou non partagé, ou aperçu comme une illusion de chacun. Mais l’essentiel passe alors dans la délimitation de « chacun » qui n'apparaît pas comme telle, sinon dans cette coupure « conscient/inconscient » – mais difficilement, parce que, si de conscience (s) on parle, on perle de « conscience de qui et de quoi » ?

Freud précise toujours que l’inconscient est individuel, mais il ne dit pas s'il n'y en a qu'un ou beaucoup.

C'est ce qui l'opposa à Yung, pour qui il n’y en a qu’un, mais partagé par tout le monde.

Pour Lacan, il n’y a ni extérieur ni intérieur

Naturellement, toutes ces théorisations sont langagières, et évoquent des querelles religieuses (obsolètes ? mais pourtant bien présentes) que je fais émerger à partir de l’idée de justice, elle-même issue de l'idée (instinct) de « vengeance » (sacrifice discriminatoire égoïsto-altruiste) clic en étant quelque peu influencé – que je suis - par « la sélection naturelle », de Darwin, tout en sachant que ce dernier l’a remplacé ultérieurement par « la sélection sexuelle » - ce dont on n’a pas fini de parler !

 

 

[32] NOTE : Schrodinger :

Voici le dernier chapitre du dernier livre d’Erwin Schrodinger (1887 – 1961) Spirit And Matter écrit en 1958 et publié à Cambridge, traduit en français en 1990.

Le Mystere Des Qualites Sensibles

« … mais je voudrais insister sur deux points d'importance générale, qui s'appliquent à presque toutes les mesures physiques. L'état de choses sur lequel je me suis étendu ici, de façon assez longue, est souvent décrit en disant que, au fur et à mesure que la technique de mesure est raffinée, l'observateur est progressivement remplacé par des appareils de plus en plus complexes. Or cela n'est certainement pas vrai dans le cas présent; il n'est pas remplacé progressivement : il l'est depuis le début. … Le fait que le dispositif soit progressivement raffiné par la suite, bien que demeurant essentiellement le même, est sans importance épistémologique, aussi grande que soit l'amélioration obtenue.

… Le second point à noter est que l'observateur n'est jamais entièrement remplacé par les instruments; en effet, s'il l'était, il ne pourrait de toute évidence pas obtenir la moindre connaissance. II doit avoir construit l'instrument et, que ce soit avant sa construction ou après, il doit avoir effectué des mesures soigneuses de ses dimensions et vérifié ses parties mobiles …Enfin de parcours l'observateur, lorsqu'il utilise l'instrument pour sa recherche, doit en effectuer la lecture, qu'il s'agisse de lectures directes d'angles ou de distances, mesurés sous le microscope ou séparant des raies spectrales enregistrées sur une plaque photographique. Plusieurs dispositifs utiles peuvent faciliter ce travail, par exemple l'enregistrement photométrique de la transparence de la plaque, qui produit un diagramme amplifié sur lequel la position des raies peut aisément être lue. Mais elle doit être lue ! Les sens de l'observateur doivent en fin de compte entrer en jeu. L'enregistrement le plus soigné ne nous dit rien s'il n'est pas analysé.

…Ainsi revenons-nous à cet étrange état de choses. Alors que la perception sensible directe du phénomène ne nous dit rien concernant sa nature physique objective (ou sur ce que nous appelons habituellement de ce nom) et doit être récusée dès le début en tant que source d'information, la description théorique que nous obtenons en fin de compte repose entièrement sur un ensemble compliqué d'informations variées, toutes obtenues par la perception sensible directe. La description théorique repose sur ces informations, elle est rassemblée à partir d'elles, et on ne peut pourtant pas réellement dire qu'elle les contient. En faisant usage de la description, nous les oublions le plus souvent, en dehors du fait assez général que nous savons que notre idée de l'onde de lumière n'est pas l'invention d'un excentrique, mais qu'elle est fondée sur l'expérience.

Je fus surpris lorsque je m'aperçus que cet état de choses était clairement compris par le grand Démocrite au Ve siècle avant notre ère, alors qu'il n'avait aucune connaissance du moindre appareil de mesure physique comparable, même de loin, à ceux dont je vous ai parlé (qui sont parmi les plus simples qu'on utilise de nos jours). Galien nous a préservé un fragment (Diels fragment 125) dans lequel Démocrite présente l'intellect (Dianoia) discutant avec les sens (Aisthèsis) à propos de ce qui est « réel». Le premier dit: « Apparemment, il y a la couleur, apparemment le doux, apparemment l'amer, en fait il y a seulement des atomes et le vide », à quoi les sens répondent: « Pauvre intellect, espères-tu nous vaincre, alors que tu empruntes tes preuves de nous? Ta victoire est ta défaite ! . »

 

J’ai voulu étayer de la manière suivante (supra) le point qui durant de longues décennies a opposé les deux psychanalystes Sigmund Freud et Karl Gustav Jung :

 

1.      Pour, le premier, Freud, l'inconscient est individuel, et j'en ai rapproché l’idée que c’est dans l’Egypte ancienne qu'est née - en raison d’une indispensable organisation sociale solidaire (« Maât ») devenue « justice sociale » dans une population sédentarisée, totalement interdépendante individuellement et technologiquement - l'idée de l'âme individuelle, de sa pesée lors du jugement au tribunal céleste d’Osiris après la mort, et enfin son destin immortel dans un Paradis.

Cette idée est certainement non seulement « une sublimation » de l’idée de vengeance (atavique et altruiste) : clic – si bien sacralisée chez les Grecs sous la forme de la déesse Némésis, à côté de celle plus récente de Thémis, déesse de la justice - mais même « un effet de causalité physique retro-active » peu à peu si bien inscrite dans le patrimoine héréditaire qu'elle peut être « psychiquement » devenue enfouie, oubliée et d’une inexplicable présence (Cf. Le refoulement selon Freud  et l'explication physique selon Schrödinger de l'inconscienci-sation) en fait ici de la construction physique d'un système mental sui generis = « mentalisation » de l'espèce : Impression de détachement libre et volage toujours figurée par un oiseau ou quelque animal ailé - incarnation divinisée d’un céleste défi à la pesanteur.

Sous une forme devenue christianisme, l’essentiel de cette conception pour l’homme (une moralité individuelle transmise et partagée) s’est étendu à l’Europe et au monde entier, sous forme d’islam aussi ultérieurement, dans laquelle l’essentiel est encore visible sous d’autres appellations liciti-fiées (« laïcisées ») dans des principes plus ou moins radicaux, de droits de l’homme (expression bien flexible, entre « droit divin » et « droit naturel ») et de multiples autres faces, pour la plupart dans des états de conflits jamais éteints – ce qui est dire leur importance – quelles que soient les sources ou justifications alléguées supposées ou assurées.

On peut penser que c’est dans cet esprit que la culture religieuse de Freud l'a incliné à théoriser à l'aune de son patrimoine - bien que sa famille fut dite de tradition juive, raison pour laquelle il dut fuir l'Allemagne nazie. A ce titre, il n'est pas du tout anodin que Freud ait tenu à publier (en 1938 et de Londres) son dernier livre « Moise et le Monothéisme » dans lequel il démontre que Moise était Egyptien.

2.      Pour le second, Jung, l’inconscient est collectif, et j'en ai rapproché le long phylum atavique et traditionnel des cultures indo-européennes - jamais oubliées dans leurs aires de diffusion - dans lesquels - pour le dire vite - les ambitions de bonheur voire d’immortalité sont terrestres, l'autre monde étant au contraire conçu à l'aune d'un Nirvana sans douleur et libérateur par une bienfaitrice néantisation. Mais l’inconscient yungien reste psychique immortel, collectif et non-néantisé.

3.      De l’aveu de Schrödinger (prix Nobel en 1926 pour ses travaux de physique quantique - mort en 1961) sa physique théorique s’est construite sur une base philosophique, surtout européenne (les manifestations et disputations de telles bases sont souvent bien présentes chez beaucoup de physiciens (Galilée, Kepler, Newton ou Einstein) et sa culture s’élevait à un point extrême de nourriture indienne, hindouiste et ayur-védique. Cela ne l’a pas empêché lui non plus d’être contraint à quitter l'Autriche et de publier à Cambridge à la fin de sa vie. Il ne suffirait pas évidement de dire qu'il a mis l'hindouisme en équation, mais bien plutôt que l'image popularisée du « chat de Schrodinger » (dans un état mort et vivant simultanément) (de même que celle moins connue d’Einstein, du tonneau de poudre « explosé et non explosé » en même temps) traduisent nettement l'impossible issue rationnelle de la conception des deux états incertains ou indéfinissables que sont la vie et la mort (et celle-ci, ici ou ailleurs) inconciliables, dans l'imagination du monde.

4.      Dans un strict domaine dit psychique, la représentation contradictoire pourrait se situer au niveau du moi et de ses composantes : « Qui suis-je réellement ? », « Qui est l’Autre ou qui sont les autres, Les vois-je ou les inventais-je, et moi-même, existais-je ou n'existais-je pas ? etc. »

Toutes interrogations qu’une confusion aboutie à la française, subsumée ou subsumant à son habitude l’hermétisme de la langue, peut faire dériver le « je suis » cartésien aussi bien du verbe « être » que du verbe « suivre »… Mais seulement à la première personne ! (« être en se suivant soi-même »)

En réalité, c’est traditionnellement sur le « je » (« ego ») que l’on fait porter le sujet en question, mais pourquoi avoir besoin de justifier d'un « je pense » ?

5.      La physique a des ambitions plus complètes que la philosophie, même dans une dimension universelle de celle-ci - dite alors métaphysique, en ce sens que la physique ne se limite pas au monde de l’homme, mais le comprend, bien que la réciproque échappe à nos facultés limitées de compréhension. Mais finalement, plus que la compréhension, c’est l'application simple et mécanique de principes théoriques - découverts, sinon à mesure inventés – qui pourra, même sans sortir de l’obscurité, nous guider dans la connaissance des états de la philosophie existentielle. Le beau « principe de superposition » appliqué à un état physique - et non psychique – pourrait alors l’autoriser à associer par une « nouvelle raison » un état d’existence à un état de non-existence.

Car la physique est un outil de langage, d’articulation, et de réalisation et non d'une impalpable pensée.

Rappelons  ici, l’une des découvertes majeures de la psychanalyse (qui parût osée en son temps, au point qu’elle eut une grande part dans le clivage de l’Ecole Freudienne de Paris) et que nous devons à Jacques Lacan (mort en 1980) : « L’inconscient est structuré comme un langage » …  et en toile de fond les travaux fondamentaux des linguistes modernes : Brugman (mort en 1919) en Allemagne, Ferdinand de Saussure (mort en 1913) Roman Jacobson (1896 Moscou - 1982 à Boston) puis Emile Benveniste (né en Syrie, mort en 1976 en France) et Noam Chomsky (né en1928 Philadelphie aux USA)

 

En Conclusion :

Finalement, en notre présent monde, chacun, occupé de ses propres obsessions, en tente une mise en forme : Le titre de Schrödinger « Matter and spirit » représente les deux parts incroyablement hétérogènes de l'engendrement : une matière, prégnance d'une incroyable puissance, mais qui serait aveugle si n'était l'esprit.

Mais d’où viennent pour les hommes les mots de la signification ?

Comme disait Lacan avec humour et amertume (Cf. infra) : « - La vie c'est peut-être de l'arnaque... mais pas n'importe laquelle : c'est celle du signifiant ! »

Mais aussi de ne jamais pouvoir le cerner sinon dans un système de relations et de fonctions (« Un signifiant représente le sujet pour un autre signifiant ») d’usages et de mésusages (« l'inconscient est structuré comme un langage ») , de communications (entre qui ou quoi ?) , etc.

 

Dans la religion abrahamique, le nom de notre ancêtre « Adam » aurait signifié en langue mosaïque de la création « l'argile rouge » (« la matière ») laquelle aurait d’abord été sans vie, lequel sens de ce dernier mot est précisément celui du mot « Eve » (« la vie »)

 

Deux signifiants latins (materia et spiritus (mots indo-européens) : de mater (= la souche vivante) et l’esprit, de spirare = souffler (d’où re-spirare = re-spirer) correspondent exactement à ces deux principes, mais dans notre christianisme (qui s'est construit en grec et non en hébreux, quelles qu'en furent les langues maternelles des auteurs qui l’écrivirent) ils inversent les rapports de la fonction et du genre des deux personnages du couple biblique de la création, bien que les mêmes éléments y soient parfaitement reconnaissables ! Ce en quoi on voit que le christianisme prêche l’inverse de la Torah.

 

Mais si les deux conceptions s’opposent au temps des origines, les fins des temps se ressemblent :

En pratique et de façon dramatique surtout, à ce qu’il en apparaît au physicien, le stade ultime de l’évolution de la matière se confond irréversiblement dans l'entropie – voire en passant par de sataniques et terrifiants charbons ardents – car Satan fut crée du feu.

Et quant à l’esprit des prêtres et à l'essence de l'air, il est inutile de rappeler combien il nous semblent se raréfier…

 

 

[33] NOTE : L’inconscient freudien vu par jacques Lacan :

L’inconscient de Freud par Jacques Lacan – Texte de 1977 : «  … L'inconscient reste le cœur de l'être pour les uns, et d'autres croiront me suivre à en faire l'autre de la réalité. La seule façon de s'en sortir, c'est de poser qu'il est le réel, ce qui ne veut dire aucune réalité, le réel en tant qu'impossible â dire, c'est-à-dire en tant que le réel c'est l'impossible, tout simplement. Mais impossible qu'on ne se trompe encore à ce que je dis ici. Peut-il se constituer dans la psychanalyse la science de l'impossible comme telle ?

C'est en ces termes que la question vaut d'être posée, puisque dès son origine, Freud n'a pas défini la psychanalyse autrement. C'est aussi pour quoi après quinze ans pour adapter cette question à une audience certes ingrate, mais de ce fait bien méritante, j'arrive à l'articuler par la fonction du signifiant dans l'inconscient. Ce que je fais a pourtant la prétention d'opposer un barrage, non pas au Pacifique, mais au guano qui ne peut manquer de recouvrir à bref délai, comme il se fit toujours, l'écriture fulgurante où la vérité s'origine dans sa structure de fiction. Je dis qu'à l'être succède la lettre, qui nous explique beaucoup plus de choses, mais que ça ne durera pas bien longtemps, si nous n'y prenons garde. J'abrège beaucoup en de tels mots, on le sent.

Mes derniers mots me serviront de court-circuit pour centrer ma réponse sur la critique littéraire, car il se motive que comme telle, cette critique soit intéressée dans la promotion de la structure du langage, telle qu'elle se joue en ce temps dans la science. Mais nulle chance qu'elle en profite si elle ne se met pas à l'école de cette logique étirable que j'essaie de fonder. Logique telle qu'elle puisse recouvrir ce sujet neuf à se produire, non pas en tant qu'il serait dédoublé comme étant - un double sujet ne vaut pas mieux que le sujet qui se croit un de pouvoir répondre à tout, c'est aussi bête et aussi trompeur - mais en tant que sujet divisé dans son être.

La critique, comme aussi bien la littérature, trouvera l'occasion d'y achopper dans la structure elle-même. C'est parce que l'inconscient nécessite la primauté d'une écriture que les critiques glisseront à traiter l’œuvre écrite comme se traite l'inconscient. Il est impossible que l’œuvre écrite n'offre pas à tout instant de quoi l'interpréter, au sens psychanalytique. Mais s'y prêter si peu que ce soit est la supposer l'acte d'un faussaire, puisqu'en tant qu'elle est écrite, elle n'imite pas l'effet de l'inconscient. Elle en pose l'équivalent, pas moins réel que lui, de le forger dans sa courbure. Et pour l’œuvre est aussi faussaire celui qui la fabrique, de l'acte même de la comprendre en train de se faire, tel Valéry à l'adresse des nouveaux cultivés de l'entre-deux-guerres. Traiter le symptôme comme un palimpseste, c'est dans la psychanalyse une condition d'efficacité. Mais ceci ne dit pas que le signifiant qui manque pour donner le trait de vérité ait été effacé, puisque nous partons, quand nous savons ce que dit Freud, de ce qu'il a été refoulé et que c'est là le point d'appel du flux inépuisable de significations qui se précipite dans le trou qu'il produit.

Interpréter consiste certes, ce trou, à le clore. Mais l'interprétation n'a pas plus à être vraie que fausse. Elle a à être juste, ce qui en dernier ressort va à tarir cet appel de sens, contre l’apparence où il semble fouetté au contraire. … »

 

Freud écrit très exactement que dans le psychisme l'inconscient est premier et pourrait même être suffisant : Qui en douterait puisque sa construction a une allure axiomatique, celle d'un axiome qui donnerait la définition de ce que Freud appelle inconscient - là ou j'attendrai d’abord - ou ensuite - sa définition de ce qu’il appelle psychisme.

On dirait que personne n’en a jamais donné aucune définition [comme il en va d’un caractère divin, et c’est un peu le sens du mot depuis longtemps : La question de « psuchö" et « psuchè" en grec est très superposable à celle de « spirare (souffler) » et "spiritus (esprit) » en latin à ceci près que le grec est beaucoup plus riche puisque « psuchö » donne aussi toute le série de « refroidir" ; et que c’est un autre mot (pneuma) qui est venu donner le mot esprit tandis que psuchè (apparemment pour traduire l’une des âmes égyptiennes, a pris le sens de "âme" pour lequel les latins ont choisi « anima" (différent de « animus" –  lequel a son correspondant en grec dans « anemos » le vent)]  .

Mais plus dérangeant est la topologie du psychisme que donne Freud :  Il dit que tout ce qui arrive au conscient passe par l'inconscient et est donc filtré ainsi, et de même pour tout ce qui sort du conscient en traversant obligatoirement le conscient :  de là part sa théorisation du refoulement.

J’en ai fait un dessin que je donne page clic.

Lorsque je donnais quelques cours sur le sujet, j’ai été étonné que régulièrement en se retrouvant une semaine plus tard, ceux qui l’avaient écouté me rendaient compte de la topologie freudienne en inversant exactement les cercles, et en imaginant (dessiner et imaginer, ici c’est la même chose) le cercle de l'inconscient enfermé dans le cercle du conscient.

J’ai pensé que c’était un refoulement de leur part et une revendication de leur ego, et je pense que c'est aussi afin de lutter contre les revendications de l’ego que Freud a énoncé ce schéma étonnant - bien qu'on s’y soit en quelque sorte acculturé. Il était d’ailleurs impossible pour Freud de concevoir ce second schéma, celui d’un inconscient sous contrôle du conscient.

Mais une difficulté m’a alors saisi : Comment se rencontrent deux inconscients ? Puis il y a eu beaucoup d’autres difficultés concernant le psychisme..

- Mais la simplicité de la formulation yungienne résout la première en particulier dans la « Sychronicité"

- Un autre façon de la résoudre est de faire appel à la conception quantique des états superposés.

- Il est vrai que Lacan aussi a passé une grande partie de sa vie à décortiquer les figures topologiques à 2 et à 3 dimensions à propos des notions d’intérieur et d’extérieur, mais sans jamais faire l’exégèse de la topologie freudienne à la lumière de sa topologie à lui.

Elle m’avait pourtant intrigué dès mes premières lectures sur le sujet.

C’est d’ailleurs essentiellement ces questions qui m’ont amené à reconsidérer le schéma administratif de la configuration de l’individu.

Que le lecteur ne se méprenne pas : Il ne s’agit pas de dire que le mot individu n’est affaire que de vocabulaire, mais il me fait penser à cette triple unité du théâtre classique – unité de temps, unité de lieu, unité d’action…. Fictions – mais d’où jaillit une émotion concentrée - à partir des dimensions les plus énigmatiques de la physique.

Ineffable contraire peut-être, quels rapports l’individu entretient-il avec ces dimensions ?

- Pour Michel Jouvet, l’individuation se construit en intégrant les données qui vont devenir l’épigénétique, métabolisées au cours des rêves durant les phases de sommeil paradoxal. Presque personne n’en parle mais c’est important, et ceux qui en parlent, en parlent pour contester les moments de rêve dans le sommeil. Mais l’important n’est pas là. L’important est que, même si justement la métabolisation opérante durant le rêve incorpore les données administratives concernant le statut personnel (et son équivalent chez les animaux) celle-ci est physique, mentale comme telle, et s’ajoute à la génétique individuelle qui elle aussi est physique.

Cette conception s’oppose à toute la tradition chrétienne (et musulmane) qui n’a pas hésité à placer la métaphysique (mot inventé par Aristote ; = après la physique – en tant que transformation de la physique) avant la physique. Ici on retrouve donc l’opposition traditionnelle qui se joue d’abord dans la temporalité des evenements dans l’univers, et ensuite pour les « croyants » , dans son au-delà.

Lacan a introduit (in “Ecrits”) la notion de temps logique - pour une opération mentale de substitution de pièces dans une pesée. Il s’agit en fait de logique pure, mais bien sûr, la logique procède par étapes.

Et c’est alors qu’il convient de recourir tout simplement à la remarque de Schrodinger que tout ce qui est nouveau crée la surprise, et comme telle une conscience.

Par la répétition, elle devient oubliée, inconsciente, mais s’inscrit progressivement dans la mécanique organique (comme l’immunité en médecine – mais connue seulement coome véritable entité depuis 1915(grand choc anaphylactique de Charles Richet)

Ainsi se transmet une matière de plus en plus complexe, évoluée, réflexe, acquise phylogénétiquement et devenant héréditairement inné, etc. mais aussi inconsciente.

Certes le mot conscience alors ainsi employé n’a pas le sens éthéré des hautes sphères de la réflexion philosophique, puisque son éveil au contraire est le résultat brutal du choc d’une situation nouvelle. Il inverse la causalité traditionnelle dans l’apparition de la conscience qui place en l’homme l’apogée du système, mais il explique au moins pourquoi il est inutile d’en rechercher la naissance dans la métaphysique, mais bien plutôt dans une expérience de proto-physique comme la dépolarisation membranaire responsable d’un petit courant électrique chez les premiers métazoaires, voire bien avant, etc.

Au contraire, l’habitude endort la conscience, tandis que l’impression s’inscrit dans la chair et sa descendance de façon souverainement inconsciente.

 

 

[34] Note : On retrouve toujours en français cette convergence formelle des sons et même jusqu’à l’orthographe de propositions qui , à l’origine, n’ont rien à voir : « Se fier à » vient du verbe latin fidere, même radical que fides, la confiance, la fidélité, la foi, etc..

(Partout ce type de convergence est intéressant, sémantiquement, car comme tout lapsus, ou glissement, elle correspond à un penchant, à une tendance)

Ce « fier »  n’a rien à voir a priori avec le verbe suffixe « -fier »  (dans « modi-fier ») qui vient du verbe latin « fieri » qui est issu du radical «  fi », le même que celui du mot grec « phyô » et du radical indo-européen « bhu- », celui du mot « physis : la nature, la physique » ; plus de détails : clic

A posteriori, c’est différent.

 

[35] NOTE : Galilée : « humainement » !

On peut retrouver sur internet dans : Le « Le dictionnaire des citations Dicocitations » (https://dicocitations.lemonde.fr/citations/citation-161150.php) la publication de Galilée (1623)présentée ainsi :

 

« La citation célèbre « La nature est écrite en langage mathématique » est un condensé d'un extrait de « L'Essayeur » livre publié par Galileo Galilei en octobre 1623.

Son titre complet est :

« Il Saggiatore, nel quale con bilancia squisita e giusta si ponderano le cose contenute nella Libra »  Ce livre fit sensation à Rome notamment à cause de sa qualité littéraire :

 « La filosofia è scritta in questo grandissimo libro che continuamente ci sta aperto innanzi a gli occhi (io dico l'universo), ma non si può intendere se prima non s'impara a intendere la lingua, e conoscer i caratteri, ne' quali è scritto. Egli è scritto in lingua matematica, e i caratteri son triangoli, cerchi ed altre figure geometriche, senza i quali mezi è impossibile intenderne umanamente parola; senza questi è un aggirarsi vanamente per un oscuro laberinto »

 

En traduction :

Clic :« Le livre de l'Univers est écrit en langue mathématique » :

Clic :« La philosophie est écrite dans cet immense livre qui continuellement reste ouvert devant les yeux (je dis l'Univers), mais on ne peut le comprendre si, d'abord, on ne s'exerce pas à en connaître la langue et les caractères dans lesquels il est écrit. II est écrit dans une langue mathématique, et les caractères en sont les triangles, les cercles, et d'autres figures géométriques, sans lesquelles il est impossible humainement d'en saisir le moindre mot; sans ces moyens, on risque de s'égarer dans un labyrinthe obscur. » Opere di Galileo Galilei, éd. nationale, Firenze 1968, V, p. 232. »

 

On aurait autant de mal à définir le mot « humain »  que le mot « mathématique » ... (les mathématiques sont « la science du réel dans la topologie lacanienne « symbolique - réel –imaginaire », « le réel » étant ici autre chose que la réalité triviale )

J’en remarque toutefois que Galilée, ne cite des mathématiques et de façon apparente, que la géométrie, et que à l'intérieur de celle-ci, il mentionne le cercle avec le triangle qui sont en rapport entre eux comme dans une « quadrature du cercle » c’est à dire dans un rapport incalculable….

Personne n’a

 

[36] NOTE : Rapports physique psychisme :

Cette question intéresse beaucoup les savants surtout depuis l’affirmation de la notion d'individu.

On a coutume de dire que l’individu n'existait pas dans l'Iliade (VIII éme siècle. avt JC) mais, en Grèce contemporaine, l’individu existe et se dit « to atomo », ce qui traduit littéralement notre mot « individu »

Depuis l’apparition de la physique quantique, on lit de-ci de là des travaux déclarant que le psychisme est quantique.

Je pense que c’est une erreur, et même que c’est tout le contraire : C'est la physique qui et quantique et le psychisme qui est classique.

Comment pourrait-il en être autrement ?

A défaut de savoir ce qu’est le psychisme, employons le mot dans son usage courant qui est la production de pensées ou réflexions (et non pas mouvements, sensation ou croissance) que ce soit à l’état de veille, vigilance, sommeil ou rêve ; en état de conscience ou d’ inconscience.

Que montre la vie quotidienne? On peut énoncer des constatations simples que personne ne contredira.

Dans les conditions de ces définitions banales, beaucoup de caractéristiques opposent le psychisme au physique :

Non pas la dimension, grande ou petite, ni ses finitudes, car on ne connaît pas l’objet;

On parle en général du psychisme de quelqu’un, rarement de ses psychismes, mais il y a beaucoup de physiques (« Ta physika » est un plurirl neutre).

Surtout, le psychisme est occupé par une seule idée à la fois, et cela encore dans le rêve, et dans l'inconscient peut-être, bien que de façon plus chaotique sans doute, et à en croire Young qui a probablement raison – plus fortement sous l'empire de nos archétypes ancestraux.

Cependant que des milliers de cellules de notre corps travaillent de façon plus ou moins concertée, mais que nous n'en savons en général rien et elles sont innombrables.

Etc ;etc.

Quant à nos jugements, ils sont avant tout toujours classiques, C’est à dire que l'on récite la table de multiplication comme nous l'avons apprise, et quand on voit deux fois deux arbres, on dit qu’il y en a quatre. C'est parce que nous raisonnons de façon classique - sous l’influence de notre apprentissage et de notre hérédité que nous voyons une nature classique.

Mais quand on regarde la nature à une échelle qui n’est plus du tout celle de l'individu humain, par exemple trop petite pour être vue avec nos yeux, ou dans des fréquences que nous ne pouvons pas percevoir, alors se manifestent des effets quantiques, que nous trouvons si surprenants.

La question de nos ordinateurs est actuellement exactement la même : Nous les avons construits classiques et ils fonctionnent selon nos catégories classiques dites rationnelles.

Mais tout évolue, nous-mêmes et nos ordinateurs aussi.

En retour, nous sommes pétri de physique d’une nature dans laquelle nous ne voyons qu’un chaos qui n’est pas notre ordre, que nous avons une extrême difficulté à comprendre et même dès le départ à nommer… Sinon nous nous sentons désorientés et désarmés.

Finalement , l’un joue de l’autre et réciproquement, mais ni même ne s’aperçoivent sinon se pressentent à l'occasion – tel un jeune chaton qui autour de sa queue sans jamais l'attraper, puis s'en désintéresse, puis reprend son jeu, etc.

Bien qu’il sera toujours possible de renommer les choses, il est bien possible que de l'inconnu existera encore longtemps sinon toujours... ou presque ! (J l’

« Incertitude des incertitudes », peut-être : Qu'est-ce que le temps?)

 

[37] NOTE : Le biceps est le muscle du lancer, du coup de poignard, de l’étreinte chez l'homme ; des battements d’aile chez les oiseaux ; de l’agrippement des félins : A propos des ruptures tendineuses du biceps, cas affaire d’école.

J’insiste sur ce point, qui contredit 50 ans au moins de livres et de pratique chirurgicale mal informés.

Le XIX eme siècle était mieux informé, en particulier citons le beau travail paru dans le Bulletin de la société anthropologique de Paris pp. 212-215 en 1895 de M. Edouard Cuyer : clic

La réalité est que le biceps se termine par deux tendons qui enserrent l’avant bras comme un étrier :

1.      Le long biceps part de la cavité glénoïde de l’omoplate – c’est le chef radial du biceps – et s’insère par un tendon distal, que j’appelle le tendon radial du biceps, sur la tubérosité bicipitale du radius. C'est le seul tendon du biceps retenu par la doxa.

Pourtant le biceps est composé de deux corps musculaires toujours distincts; et en réalité, ce tendon radial n'a qu'un rôle secondaire, et uniquement de supination sur le radius (comme le nom radius l’indique (rayon) Il fait tourner la paume de la main vers le haut et prépare ainsi la possibilité de tirage puissant par l'autre tendon que nous allons voir. Un tirage violent sur ce tendon radial du long biceps n’aboutirait qu’a une luxation de la tête du radius, sans aucune flexion réaliste de l’avant-bras - qui n'est même pas le rôle du biceps en entier..

2.      Au contraire, le chef court du biceps (= chef cubital) part de l’acromion de l’omoplate et se termine par un tendon distal, que j’appelle le tendon cubital du biceps, qui  est lbel et bien le tendon principal du biceps (bien que négligé dans tous les livres et la pratique médicale)

Ce tendon se termine en éventail en enserrant tout l’avant bras, grâce au puissant lacertus fibrosus qui enveloppe tout l'avant bras en se confondant enuite avec l'aponévrose et permet un tirage en force sur cet enveloppement (comme sur un baluchon qu'on soulève par le dessous) et le biceps tire ainsi l'avant bras vers le  tronc.

 

Le biceps est donc le muscle du « lancer » (l’humérus a un rôle de propulseur comme celui qu'avait imaginé ou recopié l'homme de la préhistoire) et nullement de flexion de l’avant bras sur le bras, rôle dévolu au muscle brachial antérieur qui – naturellement et obligatoirement s’insère non pas sur l’omoplate, mais sur l’humérus.

Pour être plus nuancé, ajoutons qu'il est clair que lorsque l'avant-bras est ouvert à 180° ou davantage sur le bras, un tirage (du muscle brachial antérieur) dans l’axe de 2 segments alignés n’aurait aucun effet de flexion. Dans une telle position de départ, le tirage oblique du court biceps à partir de la coracoïde a un effet de déblocage, puis le muscle brachial antérieur peut prendre le relais et le biceps entrer en veille.

Il est bien évident que les muscles du cops humain, et les positions possibles que chacune de ses parties peut prendre, sont si nombreux qu'il n'est pas possible d’assigner à chaque mouvement l’effet d’un seul muscle, et, inversement l’effet de chaque muscle dépendra de la position de départ des segments et du tirage d'autres muscles.  De plus il existe des associations motrices neurologiques synergiques, d'autres antagonistes, des réponses motrices réflexes aux stimuli sensitifs, etc. tout muscle ne se contractant qu'à la faveur des impulsions électriques modulées envoyées par les nerfs.

Le présent  paragraphe n’a pour but que de réhabiliter ou même de rendre compte de l’existence primordiale du tendon distal cubital du biceps brachial : L’idée directrice de toute compréhension est simplement qu’un muscle tire toujours selon le vecteur d’une ligne droite tendue entre les points d'attache de ses deux tendons - d'où il résulte que certains mouvements sont possibles et d'autres impossibles - et que enfin cette direction elle-même change au cours du déplacement de la contraction, que le point de départ soit considéré comme fixe et le point d'arrivée mobile, ou inversement.

Le biceps est encore le muscle « du poignard » de celui qui lève le bras, le poignard bien dans la paume de la main en supination, et l’abat en faisant décrire à la main un mouvement circulaire autour de la glène humérale tiré par le court biceps qui tire à partir de la coracoïde, en se raccourcissant et gonflant en même temps (ce que chacun peut observer immédiatement), mouvement donc oblique en bas, en avant et en dedans, le coude pouvant garder un angle plus ou moins constant de 90° environ en fonction de la cible choisie.

En pratique, le chef radial est si accessoire qu’on peut souvent négliger la réparation d’une rupture d’un de ses deux tendons. Que ce soit le tendon proximal qui se rompe (comme c’est toujours le cas) ou le tendon distal, ce qui reviendrait pratiquement au même.

Au contraire une rupture du tendon du chef cubital est exceptionnelle (3% des ruptures tendineuses du biceps brachial) mais gravissime. Si c'est le tendon distal qui se rompt, sa rupture peut être suivie par la rupture du tendon radial – distal - du long biceps plus frêle. C’est, dans les annales, un accident d’haltérophilie. L’accident impose toujours une réparation et il ne suffit pas de réparer le frêle tendon radial du long biceps.

Non traité ou traité comme la rupture du seul tendon radial, l’accident peut se compliquer rapidement de séquelles redoutables jusqu’au bout des doigts, du fait de l'effondrement de l'aponévrose ante-brachiale normalement tiré vers l'acromion par le tendon cubital : Il s'ensuit une compression du nerf cubital dans sa gouttière sous le muscle cubital  antérieur qui va du coude jusqu’à la main et un syndrome compressif du nerf cubital s’installe provoquant une rétraction de tous les muscles commandés par ses branches motrices (fléchisseurs , etc. : Nb. tous les muscles de la main sont dans l’avant-bras qui est la main-même) et des troubles sensitifs dans les territoires correspondant aux branches sensitives de ce nerf.

Il va sans dire que les tendons coupés n’ont aucune tendance à la réparation spontanée, et le syndrome qui peut s’installer sans réparation chirurgicale des deux tendons est la perte de l'usage normal du membre supérieur en entier – correspondant à la perte d’une aile pour un oiseau. Un traitement chirurgical complet est donc une absolue nécessité. C’est probablement un manque de suivi du blessé dans la longue durée qui a fait jusqu'ici largement méconnaître et sous-estimer la gravité de ce syndrome rare.

L’accident de Miguel de Cervantès relaté dans la colonne gauche du présent texte, survenu durant la bataille de Lépante, mériterait d’être mieux connu et analysé : La blessure est relatée comme une blessure du bras gauche, mais on ignore tout des détails : Les conséquences en furent la conservation du membre, mais accompagnée d’une invalidité de la main.

Ainsi le biceps est indirectement un muscle de la main, et - fait essentiel - il n’a aucun rapport anatomique direct avec le coude.

Disons pour finir qu’avec une configuration anatomique très proche, l’homme reporte dans la main les fonctions qui chez l’oiseau étaient devenues celles d'une aile, - à ce point de caractérisation que c'est par l’étymon du mot main que les langues européennes désignent  : L'homme pour les langues germaniques (man) ; Et le mental (men-) et la mémoire (me-men-) pour les langues gréco-latines.

 Cette systématisation est confortée par le fait que l’apophyse coracoïde de l’omoplate des oiseaux. La justification de son l’existence de cette apophyse est justement le point d’attache et de tirage du court biceps. Cette apophyse est l’os le plus solide de la ceinture pectorale des oiseaux (Wikipedia)

Il est facile de s’en souvenir à partir de son nom évocateur, bien que celui-ci n’exprime qu’une forme : En effet, « corac-oïde » signifie en grec « en forme de corbeau »

On conçoit en effet à quel point il est important pour un oiseau d’être endurant dans le vol – et ce muscle vital ne sert pas à replier les ailes.

Le biceps est aussi un muscle de la course, mais spécifiquement de la saisie de la proie chez les carnivores (l’olécrane de leur cubitus est plus renforcé que le notre) etc.

La culture de « la pensée copiée-collée » de moins en moins contrôlée par l'expérience fait de plus en plus de dégâts.

 

Schémas :

J’ai un doute sur le nom du livre (peut-être Kapandji) d’où le texte et les schémas faux sont tirés .  Mieux vaut les oublier !

 

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[38] NOTE : Michel Jouvet est malheureusement décédé le 3 octobre 2017 : Il publia relativement peu de livres accessibles au public, c’est pourquoi je reproduis ici un extrait de son exposé fait au Vatican en 1990, intitulé « Le sommeil, autre versant de l'esprit » qu’il reproduit peu après dans le livre : Le sommeil et le rêve, Collection « poches Odile Jacob », Editions : 15 rue Soufflot, 75005 Paris, 1992, page 129 :

Cet extrait énumère une grande partie de ses découvertes :

« Le sommeil paradoxal et les consciences oniriques » - Le sommeil paradoxal (REM sleep) :

« Chez l'homme, le sommeil paradoxal est un phénomène périodique qui survient 90 minutes après l'endormissement, donc après environ 80 minutes de sommeil à ondes lentes. Il se caractérise par l'activation de l'électroencéphalo­gramme dont l'aspect devient similaire à celui de l'attention vigile (ou du stade très léger de l'endormissement) (descending stage 1).

Ce phénomène s'accompagne de mouve­ments oculaires rapides, d'une atonie posturale et d'érec­tion. La durée d'une phase de sommeil paradoxal est de 20 minutes. Ces phases surviennent toutes les 90 minutes et sont séparées par du sommeil à ondes lentes. Ainsi, au cours d'une nuit de sommeil, apparaissent 4 ou 5 phases de sommeil paradoxal (environ 100 minutes, soit 20 % de la durée totale du sommeil). Cette phase de sommeil a été considérée au début comme un stade de sommeil léger analogue à l'endormissement (emerging stage 1)

On sait maintenant qu'il s'agit d'un état aussi différent du sommeil que celui-ci l'est de l'éveil *.

Chez l'homme, le rêve survient pendant le sommeil paradoxal. L'homme sait qu'il rêve depuis l'aube de l'humanité mais ce n'est que depuis 1957 que l'on a pu identifier les périodes de sommeil paradoxal comme corrélats neurophysiologiques du rêve ** »

* Jouvet M., « Paradoxical sleep. A study of its nature and mechanisms », Prog. Brain Res., 1965, 18 : 20.

**Dement W. et Kleitnian N. « Cyclic variation in : EEG during sleep and their relation 10 eye movements, body motility and dreaniing », Electroencephal. clin. Neurophysiol., 1957, 9 689.

 

 

[39] NOTE : Ce livre semble ne jamais avoir été traduit en français depuis sa première sortie en allemand en 1952 :

 

Se demander ici « pourquoi ? » viendrait à point (eu égard au principe de causalité) puisque la moitié de ce livre (pp. 0 à 146) est la traduction de l’allemand vers l’anglais du texte de Yung  « Synchronicity : An Acausal Connecting Principle » ( « Synchronicité : Un principe de connexion non causale »)

Ce livre en effet réunit deux textes et les affinités de deux auteurs qui ont écrit en entier séparément - comme ce devrait toujours être le cas.

Dans le premier, C.G.Yung n'y interroge rien moins que le « sacro-saint principe de causalité » - au nom duquel sans doute tous les enfants du monde âgés d’entre 2 et 4 ans – tout occupés à croître en sagesse et raison - n'ont de cesse de demander jusqu'à plus soif : « Pourquoi papa, pourquoi maman ? » et développe la théorie évoquée dans le titre.

 

ü       Voici d’abord la page 8 du premier texte de ce livre qui est de C.G.Yung (que j’ai traduite à titre de courte citation car il y a peut-être des droits d'auteur) :

Yung y met en cause « le principe de causalité » - qui est à la base de toute la raison classique autant en sciences qu’en philosophie - non seulement dans la matière de la psychanalyse, mais même dans la vie courante :

 

C. G. JUNG Synchronicity: An A causal Connecting Principle

 

We shall naturally look round in vain in the macro­physical world for acausal events, for the simple reason that we cannot imagine events that are connected non-­causaily and are capable of a non-causal explanation. But that does not mean that such events do not exist. Their existence - or at least their possiblity - follows logically from the premise of statistical truth.

The experimental method of inquîry aims at estab­lishing regular events which can be repeated. Conse­quently, unique or rare events are ruled out of account. Moreover, the experiment imposes limiting conditions on nature, for its aim is to force her to give answers to ques­tions devised by man. Every answer of nature is therefore more or less influenced by the kind of questions asked, and the result is aiways a hybrid product.

The so-called "scien­tific view of the world" ["naturwissenschaftljche Weltanschauung."] based on this can hardly be any­thing more than a psychologically biased partial view which misses out all those by no means unimportant aspects that cannot be grasped statistically. But, to grasp these unique or rare events at all, we seem to be dependent on equally "unique" and individual descriptions. This would result in a chaotic collection of curiosities, rather like those old natural history cabinets where one finds, cheek by jowl with fossils and anatomical monsters in bottles, the horn of a unicorn, a mandragora manikin, and a dried mermaid.

The descriptive sciences, and above all biology in the widest sense, are familiar with these "unique" specimens, and in their case only one example of an organism, no matter how unbelievable it may be, is needed to establish its existence. At any rate numerous observers will be able to convince themselves, on the evidence of their own eyes, that such a creature does in fact exist.

But where we are dealing with ephenieral events which leave no demon­strabie traces behind them except fragmentary memories in people's minds, then a single witness no longer suffices, nor would several witnesses be enough to make a unique event appear absolutely credible.

etc.

Traduction :

 

« Naturellement, c’est en vain que nous chercherions autour de nous dans le monde macroscopique des évènements sans cause (a-causal) pour la simple raison que nous ne pouvons pas imaginer des évènements qui sont non-causalement connectés et susceptibles d'une explication non causale. Mais cela ne signifie pas que de tels évènements n’existent pas. Leur existence - ou du moins leur possibilité – découle logiquement des prémisses d'une vérité statistique.

La méthode expérimentale de l’enquête vise à l’établissement d’évènements réguliers qui peuvent être répétés. En conséquence, les évènements uniques ou rares sont exclus du décompte. De plus, l’expérience impose des conditions limitantes à la nature du fait que son objectif est de la forcer à donner des réponses aux questions posées par l’homme. Chaque réponse de la nature est donc plus ou moins influencée par le type de question posée et le résultat est toujours une production hybride.

Une soi-disant « vision scientifique du monde » ainsi fondée peut à peine être autre chose de plus que la vision partielle d'une psychologie partiale, qui oublie toutes les choses qui, pour ne pas présenter un aspect de signification importante, ne peuvent être saisies statistiquement. Mais pour saisir complètement ces rares ou uniques évènements, nous paraissons être  dépendants d’une description également « unique » et individuelle. Il en résulterait alors une collection chaotique de curiosités, comme dans ces vieilles salles d’histoire naturelle où l’on on trouve côte à côte des fossiles et des monstruosités anatomiques en bocaux, la corne d’une licorne, un mannequin de mandragore et une sirène empaillée.

Les sciences descriptives, et par dessus tout la biologie dans son sens le plus large, sont accoutumées à ces spécimens « uniques » et dans ce cas, aussi incroyable que cela puisse paraître, seulement un exemplaire d'un organisme, suffit à établir son existence. En tous cas, de nombreux observateurs seront capables de se convaincre eux mêmes de l'évidence venue de leurs propres yeux qu’une telle créatures existe de fait.

Mais quand nous sommes face à des évènements éphémères qui ne laissent pas de traces démontrables, sinon des souvenirs fragmentaires dans l’esprit des gens, alors un simple témoin ne suffit plus, et pas même plusieurs témoins ne seraient suffisants pour rendre crédible un évènement unique ... etc. »

 

 

ü      Le second texte de ce livre est de Wolfgang Paoli 100 pages en anglais.

Il reprend la théorie de Yung sur l’existence des archétypes inconscients communs (ce qu’on  a appelé « l'inconscient collectif ») et expose à partir d’elle la démarche du scientifique :

Le savant travaille à partir des schémas archétypaux de son imaginaire (d'abord inconscients) et ses découvertes progressent par la confrontation de son intuition à l’expérience qu'il met en scène et étudie.

Pauli montre que Kepler illustre parfaitement ce mode de fonctionnement

 

ü      Kepler (1571-1630) en effet a découvert la gravitation à partir de ses convictions religieuses et des sphères musicales des pythagoriciens : les formules dérivent de la géométrie des cercles et des sphères.

Les sphères sont pour lui une image de la Sainte Trinité : Le Père est au centre, le Fils en surface et le Saint Esprit est la mesure du rayon.

Le cercle n'en est qu'une image humaine, et le Soleil autour duquel tourne le monde (Kepler est copernicien) est l’image même de la déité, etc.

En fait, la sphère peut évoquer aussi bien un début des temps que la fin des temps : Car s'il est vrai que la sphère est la forme de l’ovule, il est aussi vrai qu'avec l’usure, les cubes seront devenus ronds, et que même les astéroïdes s’arrondissent : En réalité, les effets de la gravité centripète tendent au mêmes formes que ceux à l’éjection centrifuge… mais le premier dépend des ondes gravitationnelles (mises en évidence le 17 août 2017 et se déplaçant à la  « vitesse de la lumière » alors que le second dépend du mouvement de rotation du corps.

 

Le sujet m’intéresse d’autant plus que j'ai émis il y a longtemps l'idée (peut-être ne suis-je pas le seul) que si A. Einstein a construit sa théorie de la première relativité autour du référent absolu « lumière » dont la vitesse serait indépassable – laquelle dépend tout de même du milieu traversé - c'est bien parce que « la lumière » a toujours été « le nom du grand dieu indo-européen » (c'est le sens du mot dieu) et que son signifiant est encore présent – visible ou invisible - dans toutes les langues européennes.(moins verbalisé en allemand et en anglais)

On trouve en Perse Ma-zda, en Grèce Zdeus, à Rome Ju-piter (= Deus-pater) et le mot jour : dies-diei, d’où les mots français dieu et jour (aussi étonnant que cela paraisse, jour est la transformation de « dies » comme le « ju » de « Deus » (cf. explications dans mon texte sur l'apparition du christianisme (clic)

Dès lors on comprend comment les religions, les métaphysiques, les sciences, etc. indo-européennes ont été construites autour du développement de l’étymon référentiel de la divinité qui est « lumière » par où l’on reconnaît encore comment les sciences scientifiques sont un développement des sciences religieuses qui les ont précédées : Avant les scientifiques étaient les prêtres faiseurs de pluie ; etc.

 

La science ne s'est jamais totalement dégagée de ses origines religieuses - souvent en quête de deux Graal situés tantôt dans le monde d’ici-bas, tantôt dans ledit de l’au-delà. Peut-être même en tire-t-elle encore ses élans créatifs ?

Il reste que l’inconscient (personnel) de Freud, à la différence de celui (collectif) de Yung, me semble ne pas expliquer comment peuvent communiquer les inconscients de plusieurs personnes, possibilité pourtant dont il postule l’existence, avant même celle des consciences (cf. clic). Mais aussi ses représentations pourraient être fausses dans des circonstances où il n'y aurait ni intérieur ni extérieur : Ainsi la physique quantique est réputée impicturable.

La réponse à ces difficultés est peut-être à rechercher dans l'expérience du « chat de Schrödinger » et « les états superposés » - que Paoli n’ignorait pas.

 

[40] NOTE : Les 30 glorieuses :

 

 

 

« Ris dans la grand’voile »

 

Il faut prendre les ris dans la grand’voile durant une accalmie car les coup de vents se succèdent en chapelet, allant en forcissant. 

Ce n’est pas au plus fort de la tempête qu’on pourra descendre les voiles

 

Ce ne fut pas le cas de notre « politique de grandeur »

 

Il faudrait vraiment avoir une vision exclusivement économique, de la vie de quelques peuples isolés sous une verrerie de laboratoire, oubliant un passé pourtant toujours opérant, et faire fi d’un avenir qui en a démenti la gloire, pour subsumer dans une telle expression une sorte de « bonheur trentenaire »

 

Était-ce vraiment une pensée sans nuage pour son inventeur Jean Fourastié ?

 

D’ailleurs les années 1947 – 1973 ne totalisent que 26 ans.

En 1945 les enfants avaient des pelles au lieu de jeux vidéo : Il fallait reconstruire La France.

Puis, 20 ans plus tard, il n’y a plus eu de guerre sur notre hexagone national comme cela avait été le cas après la fin de la première guerre mondiale : Là fut peut-être l’impression - toute subjective – qui permit d’adopter la formule – presque guerrière - de Jean Fourastié.

Ainsi, en contrepartie de lourdes pertes territoriales, La France « redécouvrit » son bel « hexagone » et « le progrès ». 

 

Puis, après ses choix désastreux dans « l’affaire de Suez » en 1956, La France dut assumer une perte de considération mondiale qu’elle avait  jusque là encore conservée, en Égypte et bien au-delà – surtout culturelle, mais importante et encore étendue.

 

Si de cette « gloire sous perfusion », soviétique à l’Est, américaine à l’Ouest, la gloire a disparu, qu’est-il resté des perfusions ?

 

 

Les enfants reconstruisaient La France

 

    Je me demande si certains enfants ne seraient pas contents aujourd'hui de pouvoir se dire qu’ils en font autant, au lieu d'en être réduits à planter des drapeaux sur un terrain de football pour affirrmer leur identité nationale !

     Un peu comme j’entends certains jeunes regretter : « Puisque je n'ai pas eu la chance de pouvoir faire mon service militaire … »   lequel est  encore bien présent dans quelques mémoires … 

 

 

 

Les fleurs ont fané rapidement, bien que l’expression de Fourastier demeure :

 

 Cf. :  « … Mon bon Monsieur,

Apprenez que tout flatteur

Vit aux dépens de celui qui l'écoute » : La Fontaine : « Le corbeau et le renard » 

 

En vérité, l’alacrité n’était pas partagée par tous.

Peyrefitte parle de « société bloquée ». 

Bernard Gazier, lui, écrit en 1983, dans cet environnement de « guerre froide » encore persistante et de bouleversements mondiaux critiques, in : « La crise de 1929 », P.U.F, collection « Que sais-je » page125 : 

 

 « … il serait vain d’écarter la menace et de rassurer à bon compte, tout autant que de célébrer la « prospérité » de 1945 à 1974 comme un âge d’or : le devenir dramatique du tiers monde durant cette période, la persistance de la pauvreté et de l’exclusion au sein de l’abondance, les destructions écologiques souvent irréversibles doivent être rappelées. Un domaine apparaît alors comme le lieu de paradoxes persistants dans le monde occidental : le travail, droit ou devoir ? En témoigne la question des 35 heures hebdomadaires : réalité imposée aux travailleurs américains de 1933 … » : citation que nous reprenons dans « Mai 1968 pour la psychiatrie »  in « L’invention de la psychiatrie » Clic.

 

La période 1958-1962 a certainement été beaucoup plus importante pour la France que celle de 1968-1969, malgré une légende encore têtue.

La perte de 3 départements – et non des moindres – à de nombreux points de vue souvent plus modernisés que bien d’autres de l’hexagone - et du Sahara, que la France avait refusé en 1956 de partager avec le Maroc - et qui n’était ni peuplé d’arabes ni demandé par le FLN - a déclenché des séries de guerres aux conséquences graves et durables.

Or, les guerres des chefs ne sont pas toujours celles des peuples.

En métropole certains médias clamaient – de bonne ou de mauvaise foi - que si Paris conservait ses départements outre méditerranéens, ses habitants viendraient envahir la métropole !

Le mouvement de population n’eut-il pas pu, au contraire, être inverse ?

Toutes hypothèses qui, de toutes façons, auraient eu des résultats très différents de ce qu’il en fut.

Une contre expérience eut lieu en 1984 : Lorsque l’Espagne est rentrée dans l’union européenne, un vent de panique fut soulevé un temps, en France, (je n’ai pas oublié les conversations de salle de garde) : « Les espagnols vont tous vouloir venir et nous prendre nos places ! ». Ce ne fut évidemment pas le cas.

On en profitera pour remarquer aussi que les révolutionnaires de 1789 - maîtres à penser de tant de gens - n’ont jamais proposé de semaine de 35 heures – bien au contraire – puisque la semaine de travail devait durer 10 jours, s’achevant par un jour de repos devenant le décadi.

Maintenant chaque français dispose quotidiennement d’environ 170 « esclaves énergétiques » (cf. infra).

Mais il faut bien les récolter quelque part, ces « esclaves énergétiques » : à quel prix !

Aristote écrivait que « l’esclave est une machine vivante ».

C’est peut-être maintenant « la machine qui est devenue un esclave vivant  » : A la différence près que si, certes, elle parle (avec des accents d’ordinateur), aussi - elle ordonne !

L’insolvabilité croissante de nos pays occidentaux est souvent mise sur le compte des problèmes démographiques (qui étaient d’ailleurs prévus depuis un demi-siècle, et auraient pu et du être davantage anticipés).

En réalité, le prix de revient de nos vies dispendieuses est bien plus à mettre sur le compte de nos dépenses énergétiques.

Certes la démographie a été multipliée par 2 ou 3.

Mais les dépenses énergétiques ont été multipliées par 100 ou davantage ; et c’est alors un prix à payer équivalent à une démographie multipliée par 100 ou bien davantage qu’il faudrait prendre en compte.

A cette citation de Bernard Gazier, et en allant bien plus loin dans son sens, dans son scepticisme, il conviendrait encore ajouter :

1.  l’expansion extraordinaire de toutes les addictions toxicomaniaques durant cette période, au moins dans le monde culturel dit occidental - le seul que nous connaissions vraiment - dont tout médecin psychiatre a été à la fois le témoin et le dénonciateur impuissant. Cette expansion fut liée :

2. au niveau collectif et social, à toutes les exclusions, « exclusions au su ou au non-su des exclus eux-mêmes » subsumées dans les dites « fuites au Larzac » qu’on ne saurait en rien comparer avec une quelconque recherche d’un quelconque Eldorado,

3. au niveau individuel et familial, niveau qui est comme le génome-même du tissu social, liée à la disparition de processus de symbolisation vitaux qui résultent eux-mêmes de la disparition de liens familiaux et de la caractérisation des fonctions de chacun des membres – ce qui n’a rien à voir avec la proximité géographique réelle, laquelle, au contraire, s’est comme resserrée par la facilitation de la plupart des formes de communication - dont résulte elle-même, désormais

4. « à l’échelle des masses », nombre des dites addictions.

5. au niveau législatif :

a)   Cf. : « Mai 1968 pour la psychiatrie »  in « L’invention de la psychiatrie » Clic : « Le commerce faisait valoir. L’administration ratifierait » + Note de bas de page : clic.

b) Cf. aussi notre note sur le mécanisme psychologique « inducteur » et/ou « entreteneur » de la « toxicomanie » : clic,

c) la considération de la toxicomanie comme une maladie mentale relevant de la psychiatrie, laquelle d’ailleurs est toujours restée non définie autrement que par son administration,

d) et la loi du 31 décembre 1970, déresponsabilisante, mais pourtant destinée spécifiquement à combattre ladite toxicomanie, alors que c’est le contraire de la déresponsabilisation qu’il eut fallu prôner.

En ce sens, la chronologie relative aux « acquis de 1936 » a été inverse des acquis des années 1960 : En 1936, le peuple incita le pouvoir à légiférer. Puis apparurent les implications économiques. Ainsi apparurent successivement :

1.      Les décrets relatifs aux « congés payés »,

2.      puis leur exploitation commerciale, longtemps après, voire surtout après 1945. Elle n’était que balbutiante au début, ne serait-ce que parce que le « travailleur » n’avait aucun moyen d’y adhérer.

Au contraire, dans les années 1960 - 1970, le premier moteur semble avoir été « économique », puis seulement suivi par les légalisations. 

De plus, les gestions économiques sont initialisées par « les sommets des entreprises laborieuses », ou même par les simples pôles supérieurs des structures concernées : Si les affaires politiques, en effet, sont démocratiques, le commerce ne l’est en rien.

Ainsi, ces années 1970 ont reproduit « doublement l’inverse » des figures de 1936.

La « France de l’après guerre » a vécu sous le parapluie du « plan Marshall » qu’elle n’a pas voulu ou pu refuser, lequel n’était pas sans contre-parties (quotas de films américains etc.).

Caricature italienne du plan Marshall en 1948 : Clic.

C’était une conséquence de la partition de l’Europe, de la « guerre froide » et des « accords de Yalta » en Crimée (Février 1945)  ( clic ), auxquels aucun français n’a participé.

On dirait que la France vécut ces années comme si une manne protectrice tombait providentiellement du ciel, ce qui était faux : Seules quelques personnes éclairées en étaient lucides.

Les conséquences sur la mentalité française ne semblent pas avoir été des plus heureuses.

En réalité, longtemps, pendant plus de 20 ans, les longs convois américains ont fait trembler les vitres des maisons, pour se rendre à leurs bases ; et quand j’étais étudiant, les rondes de la M.P. (Military Police) en Jeep reconnaissables, ou à pied et munis de matraques, sillonnaient encore les environs et la gare même où je prenais mon train.

Notons, par comparaison, que lors du « Tsunami  de 2004 », l’Inde a refusé l’aide occidentale, « considérant ces derniers comme « des prédateurs » (expression à cette occasion du Général Pierre Marie Gallois).

 

L’enjeu de l’avenir se joue désormais dans un ensemble « cosmo-biologique », au sein d’un équilibre sans cesse changeant entre

1.      le « cosmos » en son sens le plus large de « vaste éco-système intersidéral ».

L’astéroïde Apophis » va-t-il vraiment passer à 14.000 km de la Terre en 2028 ?)

2.      et la « biologie ».

« La vie », sous toutes ses formes, s’en trouve interrogée.

 Alors même que l’on ne sait guère la définir, et encore moins dire comment elle est apparue, il est clair que la vitalité de « l’écosystème » représente l’enjeu le plus nécessaire au maintien de la vie.

 

Ce fut aussi, l’époque des « inénarrables slogans du M.L.F. » dont notre rappel ici ne se bornera qu’à celui de l’absurdité biologique d’énonciations telles que « mon corps (= celui de l’enfant ?) m’appartient », pour soutenir le droit à l’avortement d’une mère, comme si l’embryon ne devait son existence qu’au seul fait de l’ovule :

S’il est vrai que dans une certaine mesure, le corps de chacun lui appartient, l’embryon, lui, n’est pas une partie du seul corps de la mère puisque son patrimoine génétique est double.

Comment l’irrecevabilité de la parole du père, même légitime et connu, dans une affaire partagée, pourrait-elle être conforme à la « proclamation de l’égalité des sexes » ? *

Tout père sera définitivement débouté de son droit à intervenir en ce cas, au sujet de la vie de son propre enfant, à partir d’un arrêté du conseil d’Etat de 1980.

On pourrait s’étendre encore sur les innombrables transformations métaboliques et psychiques, qu’entraînent toujours une fécondation chez la mère, voire les 2 parents ; de même que sur les effets d’inscription durables, tant d’une grossesse que d’un avortement, tant chez une mère que chez un père.

Les uns sont rapides, les autres sont différés.

Une, puis deux générations plus tard, permettent à peine d’en apprécier les effets sur une métamorphose sociale, que l’on peut dire ici consubstantielle au phénomène.

Finalement, la plupart des décisions concernant ces sujets ont été prises « au nom de la démocratie ».

Mais d’une « démocratie » qui a souvent été celle de peuples mal informés, et/ou peu compétents à se prononcer sur des sujets qu’ils ne connaissaient pas, ou sur des constructions qui leur étaient étrangères et qu’on leur demandait simplement d’approuver.

En réalité la question peut davantage être comprise en termes de « fonctions » que de sexes.

Enfin : On peut rappeler ici que le mot « démocratie » a pu désigner de nombreuses formes de gouvernements :

Par exemple, la démocratie athénienne - dont Aristote se fit le chantre en arguant de ce qu’elle était un bon type de gouvernement dans « une petite cité de 40 000 habitants où tout le monde pouvait se connaître », à la différence des grands empires orientaux dans lesquelles elle était inapplicable en raison de leur grande dimension - était esclavagiste et excluait des droits civiques les femmes et les « métèques ».

Elle dura d’ailleurs moins d’un siècle, Philippe de Macédoine ayant militairement mis un terme aux débats démocratiques.

A l’inverse de la démocratie athénienne – au moins sur le plan quantitatif – notre démocratie est devenue chez nous une « démocratie de masse ».

Par ailleurs, alors qu’elle est, par essence, un type de gouvernement, elle est quelquefois présentée comme une fonction morale.

Le traitement de ces sujets ne peut donc pas se réduire à l’invocation d’un mot magique dont on omettrait de définir chaque fois le contenu.

En résumé, Le bilan de ces « trente glorieuse » devrait tenir compte : 1) du patrimoine consommé 2) des aides apportées 3) des hypothèques sur l’avenir.

 

 

[41] NOTE : Pourtant les hommes ne sont-ils pas toujours les mêmes depuis les millénaires les plus lointains, avec les mêmes besoins, les mêmes sentiments ?

On en jugera à lecture de la peine d’Andromaque dans ce  passage de l’Iliade : Hector vient de mourir, et leur fils « Asty-anax » (« le prince de la ville ») est de ce fait devenu orphelin :

« Hector, que je suis malheureuse!

Je le vois, nous sommes nés tous deux pour un même destin - toi à Troie dans la demeure de Priam, moi à Thèbes, au pied du Placos boisé, dans le palais d'Eétion, qui m'a nourrie dans mon enfance ; malheureux père d'une infortunée!

Ah! comme il aurait dû ne pas avoir d'enfants!

Te voilà qui t'en vas sous la terre, dans la demeure d'Hadès, tandis que, plongée dans un deuil affreux, tu me laisses veuve en ta demeure; et notre fils, il est encore tout petit, tu vois, lui à qui, malheureux que nous sommes, nous avons donné le jour, toi et moi; tu ne seras plus pour lui un soutien, puisque tu es mort, et lui n'en sera pas un pour toi.

S'il arrive à échapper à la guerre, source de pleurs, que nous font les Achéens, toujours il aura dans l'avenir des peines et des soucis car d'autres lui raviront ses terres.

Le jour qui fait un enfant orphelin le prive de tous les camarades de son âge.

Toujours il va tête basse, et ses joues sont couvertes de larmes.

Poussé par le besoin, il s'en va trouver les amis de son père, tirant l'un par son manteau, l'autre par sa tunique.

Et eux, s'ils le prennent en pitié, lui tendent un godet, un court instant : il y mouille ses lèvres, mais non pas son palais.

Les autres, qui ont père et mère, le chassent brutalement du festin ; ils le frappent et lui lancent des paroles outrageantes « Va-t'en au diable, et sans faire de façons! Ton père ne participe pas avec nous au festin »

Tout en larmes, il revient auprès de sa mère veuve, Astyanax, qui naguère, sur les genoux de son père, ne mangeait que de la moelle et de la riche graisse de mouton; et puis, quand le sommeil le prenait et qu'il cessait de jouer à ses jeux d'enfant, il dormait dans son lit, aux bras de sa nourrice, sur une couche moelleuse, après s'être rempli de bonnes choses.

Maintenant, il faut s'attendre à ce qu'il connaisse bien des épreuves, maintenant qu'il a perdu son père, Astyanax, à qui les Troyens donnent ce surnom oui, seul tu défendais leurs portes et leurs épaisses murailles.

Et maintenant, près des nefs creuses, loin de tes parents, les vers grouillants te dévoreront, après que les chiens se seront repus de ton corps tout nu »

Iliade, XXII, vv. 477-510.

Le thème « Quel malheur est-il plus terrible que la mort d’un père ? » est récurrent dans toute l’Antiquité grecque.

Cf. Le vase et le texte de l’Iliade de la « scène du départ », lorsque Hector quitte Andromaque pour partir au combat et que son fils est effrayé à la vue du casque de son père : clic .

La fraîcheur de ces grands moments d’émotion transcende le temps. 

 

 

[42] NOTE : Ibn Khaldoun :

Etant le témoin de l’effondrement d’un monde, Ibn Khaldoun  écrit aussi :

 

ربّما يحدث عند أخر الدولة قوّة توهم أنّ الهرم قد ارتفع عنها و يومض ذبالها إيماضة الخمود كما يقع في الذبال المشتعل فإنّه عند مقاربة انتفائه يومض إماضة  توهم أنّها اشتعال و هي انطفاء 

Il arrive qu’une puissance semble s’élever des vieux empires, alors que leur mèche ne s’anime que de la lumière de la mort, comme il en va de la bougie, lorsqu’elle approche de sa fin, et que sa mèche semble soudain se ranimer alors qu’elle est dans son dernier éclat ):

Un siècle après ses écrits, l’Egypte, où le califat s’était réfugié après la mise à sac de Bagdad par les Mongols en 1258, sera subjuguée à son tour par les Ottomans en 1517.
On pourrait dire aussi aujourd’hui : « Comme la mort d’une étoile, qui devient une géante rouge juste avant de devenir une naine blanche.. » ; car souvent un gonflement extrême est le signe annonciateur d’un éclatement imminent.

C’est vrai en psychologie : cela s’appelle « l’hybris » ((« βρις ») (cf. La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf de La Fontaine).

C’est vrai dans la multiplication démesurée de certaines espèces lors de déséquilibres d’un écosystème ; puis la multitude s’éteint affamée.

C’est vrai lors de l’apparition tumorale par dérégulation des équilibres cellulaires en oncologie ; puis survient la mort du patient, dénutri, etc.

Ibn Khaldoun fut un grand sociologue :

Dans son fameux ouvrage « Al Muqaddima » (« Introduction à l’Histoire des Berbères ») traduit ici par Vincent Monteil; édition Sindbad; collection « Thesaurus »; Citons pp. 651-654), il traite de « médecine » avec la « sociologie » (iI arrive aussi à Machiavel de faire de même) :

« La médecine, métier citadin :
.... C'est ainsi que le sang purifié donne naissance à une vapeur chaude et humide qui entretient les « esprits animaux » (rûh hayawânî).
[Notons que le concept « d'esprits animaux » sera développé par Descartes qui utilisera les mêmes termes]...
Voyons maintenant le problème des maladies :
Elles sont, pour la plupart, dues aux « fièvres » (hummayât). Celles-ci ont pour cause l'impuissance de la chaleur du corps à cuire suffisamment les éléments ingérés, à chaque phase (de la digestion) ....
.... Faute d'être digérées et assimilées, elles se corrompent. La nourriture non assimilée - qu'on appelle « l'humeur » (khilt) - se putréfie et toute matière en putréfaction dégage cette chaleur adventice qui, chez l'homme, est la « fièvre » (hummâ).
Voyez ce qui arrive à la nourriture que l'on jette et qui se décompose, ou au fumier qui pourrit en se réchauffant. C'est là ce que fait la fièvre dans le corps humain ...
On la traite en mettant le patient à la diète pendant plusieurs semaines, jusqu'à guérison complète.
Pour quelqu'un qui se porte bien, la diète sert à prévenir la fièvre et d'autres maladies.
Quant à la putréfaction, elle peut se localiser dans un membre, ce qui amènera un accident limité, ou bien elle pourra causer des plaies ailleurs, par affaiblissement général.
Tel est le cas pour toutes les maladies: leur origine est, presque toujours, alimentaire. Et tout cela est du ressort de la médecine.
D'autre part, les maladies sont plus répandues chez les citadins, qui ne se privent de rien. Ils mangent trop, ils mangent de tout et ils n'ont pas de repas à heure fixe. Ils ne prennent aucune précaution et font cuire leurs aliments avec beaucoup d'épices, d'herbes et de fruits, les uns frais, les autres secs. Et ils exagèrent: j'ai, un jour, compté que quarante légumes et viandes différentes entraient dans la composition d'un seul plat. Tous ces mélanges extraordi­naires ne conviennent pas toujours à l'estomac.
De plus, l'atmosphère des villes est souillée de vapeurs nocives, dues aux ordures accumulées.
Or, c'est l'air qu'on respire qui donne des forces et qui augmente l'effet de la chaleur sur la digestion.
Et puis, les citadins ne prennent pas assez « d'exercice » (riyâda). Ils restent immobiles, sans bouger, sans prendre aucun exercice.
C'est pourquoi il y a tant de maladies dans les villes et autant besoin des médecins.
[N’oublions pas que en arabe, le mot « civilisation » et le mot « sédentarisation » sont le même mot (« Hadara ») qui s’oppose à la vie tribale.]

Les Bédouins, au contraire, mangent peu.
[De ce point de vue, pour Ibn Khaldoun, il n'y a pas de différence entre « bédouin arabe » et « bédouin berbère » : l'originalité de l'ouvrage est justement de tirer de l'histoire des lois générales : et dans les 2 cas, c'est la vie rude qui entretient « l'esprit de corps » (العصبيّة) qui fait la force de « l'homme du désert »]

Comme ils ont peu de grains, ils ont souvent faim. La faim leur est même si familière, qu'elle leur est devenue naturelle.
Ils n'ont guère d'assaisonnements. Les condiments et les fruits sont un luxe de citadin dont ils n'ont pas idée.
Ils mangent
des choses simples et sans mélange, le plus près possible des exigences naturelles.
Leur air est salubre, parce qu'il y a peu d'humidité ou de putréfaction là où ils vivent, et en raison de leurs déplacements.
Ils prennent de l'exercice et se donnent beaucoup de mouvement, en montant à cheval, en chassant, en vaquant à leurs occupations, en allant à leurs affaires. Ils digèrent donc très facilement. Ils ne se surchargent pas l'estomac.
Aussi jouissent-ils d'une santé bien meilleure que les gens des villes. Ils n'ont donc guère besoin de médecins. C'est pourquoi on n'en trouve pas à la campagne. C'est parce qu'on n'en a pas besoin: sinon, ils iraient s'y installer pour y gagner leur vie.
Telle est la voie de Dieu avec Ses créatures et « nul, en vérité, ne pourrait changer les voies de Dieu » (XXXIII, 62). »

En sociologie, citons aussi cet aphorisme simple, que nous apprit une éminente collègue :  « Tout système qui n’est pas étroitement surveillé aboutit presque toujours au résultat inverse de ce pour quoi il a été crée ».

Autres théories médicales d'Ibn Khaldoun :
Elles impliquent un contexte : Ibn Khaldoun raisonnait à partir de la théorie occidentale des 4 éléments (« terre, air, eau, feu ») dont les arabes avaient hérité des Grecs.
Cette même théorie, qui avait déjà plus de 2000 ans d'age, avait aussi cours en Europe.
Par contre, au XIII ème siècle à Damas, Ibn Nafis avait découvert la "petite circulation du sang" (ventricule droit du coeur => poumons => oreillette gauche du cœur), impliquant l'absence de communication inter-ventriculaire, connaissance qui ne parviendra en Europe qu'au milieu du XV ème siècle, par les soins
de Miguel Servet.

Les sources du savoir de Michel Servet, médecin aragonais, nous restent encore inconnues. Calvin le livrera à l'inquisition, parce que, bien qu'admettant comme lui « la prédestination », il refusait d'admettre la « Sainte Trinité ». L'inquisition le brûla à Genève.
Ses affirmations, anatomiques d'un côté, et d'autre part religieuses proches à certains égards de l'enseignement coranique, sont probablement liées, et mériteraient une étude qui semble ne jamais avoir été faite.
Ibn Khaldoun connaissait donc l'anatomie de la fonction cardio-respiratoire, encore inconnue en Europe, mais, ignorant l'existence de l'oxygène - connaissance que l'on ne devra que bien plus tard à Lavoisier - il pensait que l'air avait pour fonction le refroidissement du corps.
Les investigations sur le cœur semblent avoir davantage été l'objet de « réticences » en chrétienté, pour une part du fait d'une certaine sacralisation, le cœur étant canoniquement le support de l'âme. Qu'en avait-il été exactement à Damas avec Ibn Nafis?
Quoiqu'il en soit, l'intelligence, ou plutôt « l’idée » (« fikr ») qui n'a jamais été confondue avec « l'âme », était placée par Ibn Khaldoun dans la partie centrale du cerveau, c'est-à-dire dans les « ventricules cérébraux » et les « régions péri-ventriculaires ».
Notons enfin - pour souligner l'avancement des chimistes arabes en ce temps-là - que le mot « al qali » d'où nous vient le mot « alcalin » opposé à « acide », désigne en arabe « la soude naturelle ».
Mais lorsque ibn Khaldoun parle de « la cuisson des aliments dans l'estomac », il ne signale pas le rôle de l'acidité gastrique, et ne pense qu'à la chaleur pure.
Il avait aussi pressenti l'importance  importance de « la qualité de l'air » à tous les niveaux de notre santé.

Tout cela est pour nous parfaitement d’actualité !
Qu'eut-il dit s'il avait connu les fumées de nos addictions au tabac, de nos moteurs à explosion, de nos chauffages au fuel !

Notons que, si Ibn Khaldoun est plutôt « pragmatique » (il a été 6 fois « cadi ») particulièrement au sens sociologique du terme (on en fait « le premier sociologue »).

Le « leit-motiv » du livre cité ici, est l’explication du « pourquoi » les clans venus du désert, plus soudés et rudes, viennent toujours détrôner les dynasties établies des villes, en place, plus raffinées, mais trop ramollies.

En particulier, il est opposé à l’acceptation des comportement sexuels « contre nature ». c’est aussi un livre d’histoire – au sens moderne – et de réflexion religieuse et de philosophie.

Il n’est pas aristotélicien. Il n’est pas « rationaliste » au sens des « mou’tazilites » (mouvement rationaliste apôtre du « libre arbitre » développé au temps du calife « Al Mamoun » à Bagdad).

Pour lui « la logique contient des choses contraires aux lois religieuses et à leur sens évident » auxquelles il convient de donner la préférence.

 

 

[43] NOTE : Le zéro et le un :

Το μηδεν ou το μηδενικο ; To miden ou to midenico = Le « pas quelque chose »

Démocrite (Grec du VI s. av J.C.)  – qui a voyagé en Inde (cf. infra) – théorise ainsi que le monde est fait de 2 types de substances : « Le pas quelque chose » et « les idées (visions) indivisées » (objets ; représentations ; cf. « la physique des signifiants ») ce qu’on traduit couramment par « les atomes et le vide » mais on n’a aucun texte original de Démocrite.

Le mot « zéro » nexistait pas dans l’Antiquité et quand il est venu, la langue grecque n’a pas adopté le mot.

Le Zéro (nombre vide mais opérateur numérique) a été Inventé en Inde, véhiculé en arabe (mot « sifr » « صِؤْر  », de « safira – iasfarou » « صَفِرَ - يَصْفَرُ ; être vide, vacant, inoccupé ») et est parvenu très laborieusement en Europe (de longs siècles), le même mot donnant origine au mot « chiffre » par l’Espagne et au mot « zéro » par l’Italie *.

On conçoit facilement que « le zéro » soit une émanation du génie culturel indien (cf. dieu du feu Agni, ignitions (même mot), nirvana) et il est probable que le choc culturel aura été immense, tant avec le monde arabo-musulman (inhumations, paradis), qu’avec le monde chrétien (cercueils, inhumations, paradis), entièrement catholique à l’époque :

Souvenons-nous que le mot « cat-holicos » (de « κατα ολος » « cata + holos ») contient sémantiquement « holos » = « le tout-un ».

Ce mot aristotélicien (« τα καθολικα ; ta catholica = les universaux ») qui est bien antérieur au christianisme prend, dans le christianisme, la valeur précise d’une déclaration et d’un appel, car cet « uni-versus » (= « uni-versel », « tourné vers le un ») est  « partagé par tous », empathie catholique entièrement reconduite en 1789 sous la forme francisée de déclaration universelle...

Les filiations entre les religions pharaoniques, le christianisme et l’islam sont étudiées dans la page : La conversion de la Grèce

Le rapport du christianisme à la Trinité peut être regardé comme une théorisation à la fois « de la divinité » et « du un »

En Égypte pharaonique, c’était partout le deux et le quatre (deux couples) qui témoignaient des cosmogonies ou cosmologies.

Dans l’islam, « le Un » est l’état de fait pur d’un Dieu qui n’a ni engendré ni été engendré.

Sans doute les inadéquations de « La » [Cf. mot à mettre au singulier selon Cédric Vilani] « Mathématique » à usage de la physique sont-elles encore déroutantes aujourd’hui, et c’est depuis longtemps que les sciences sont violemment éprouvées par les polices du conformisme, toujours dogmatiques, même si leurs énoncés ont varié au cours des temps.

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*. Pour la petite  - mais longue et un peu fastidieuse histoire : En Al-gèbre (Al jabr = ce qui est forcé ; forcément), l’inconnu se disait en arabe « la chose » (= As ChaÏ) , mot qui commence donc par le son: « ch » transcrit par la lettre « chin » écrite: « ش  »

L’Espagne andalouse a transcrit le son de cette lettre en alphabet latin : Or le son « che » s’est écrit jusqu’au XVII eme siècle avec un « x » comme dans « Mexico » prononcé Mechico, ou « Don quichotte de la Mancha » ou encore aujourd’hui en région basque.

 

La question du X latin a d’ailleurs eu un destin étonnant (voir les histoires des alphabets : Tous n’ont d'ailleurs que beaucoup moins de 3000 ans, entre 2.500 av JC pour les cunéiformes et peut-être environ 1000 av JC pour l'alphabet phénicien - dont tous les alphabets dérivent.

Donc est passée en grec la lettre Χ (en majuscule) et  χ (en minuscule) , celle du mot « chi » de « Chiasma optique » , pour ceux qui connaissent , et le mot chiasma veut dire « en forme de cette lettre » c’est a dire que les nerfs se croisent.

Cette lettre est passée en latin sous forme de X , celui de la dixième heure du cadran solaire.

Comment les plus anciens latins le prononçaient-ils ? C’est un mystère.

Quand a t il pris les sons de la consonne K ou de la double consonne KS. ?  J’avais lu dans une histoire des alphabets un rapport avec le C de « decem » qui signifie précisément dix.

Il y a eu des doubles emplois et des lettres inutiles (entre C, K, Q, X) et d’autres à inventer – comme pour écrire le copte pour transcrire l'égyptien.

Bref en forme de X se dit en grec Chiama et en latin decussatio :  c’est la même chose.

Comment ce son est devenu « che » en espagnol, je ne le sais, puis il a pris, peu après Cervantès le son de la jota (« kh = خ   ) mais du temps de Cervantès,  Don Quixotte se prononçait encore Don Quichotte et Mexico Mechico.

 

On a alors a pris l’habitude dans toute la latinité d’écrire l’inconnue de l’équation « x », initiale du mot signifiant chose.

Tout est comme ça en Andalousie : Le « jambon de thon » (ciré, très salé) se disait « mouchamma’e al atun » que les andalous appellent maintenant « La almojada de atun » et a la Alhambra (= la rouge), « les jardins du calife » = « Jannat al Khalifa » son devenus « Los jardines del generalife ».

Explication :

1 les Espagnols ont traduit « al jannat » et l’ont écrit « los jardines »

2 « al khalifa » est en grammaire arabe ici en état d’annexion (= le génitif en latin) et les Espagnols l'ont écrit « de el = del » puisque « calife » est un mot masculin.

3 « gene » devient un pléonasme, car c’est la répétition de « jardins », mais cette fois avec le mot en arabe; et la consonne « t » du pluriel  - qui n’est prononcée que dans la les liaisons avec une voyelle - a disparue

4 Le son « kh » de « khalifa » – aujourd’hui = la « jota » en espagnol - n'existait pas en espagnol – car n’est apparu qu’au XVII eme siècle - et a donc été délaissé.

5 le « r » est soit une altération de ce « kh » abandonné, soit une consonne liquide - en concurrence avec le « l » - purement euphonique, mais dans les 2 cas explique la disparition de la liaison du « t » disparue, car cette liaison n'existe que devant une voyelle.

En conclusion pour cette linguistique:

Quand on connaît les règles, tout le champ étymologique du passage de l’arabe au roman, à l'espagnol et au français se découvre généralement très facilement.

Ici, il suffit de savoir que jusqu’au XVII s. les lettres "j" et "g" en espagnol correspondaient exactement au "j" français et au "jim" arabe".

Par contre le « kh » arabe était imprononçable, et en général disparaissait purement et simplement. Le « che" arabe se transcrivait exactement en espagnol par la lettre « x » latine.

Mais à partir du XVII eme siècle, au contraire est apparu en espagnol la « jota" exactement superposable au kh" arabe de toujours – qui lui n’a pas changé en plusieurs milliers d'années , mais celui-ci avait déjà disparu des mots importés et n'a pas été réintroduit dans ces mots ; etc.

Il y a donc eu un assez amusant croisement phonologique: le "g" de "generalife" se prononce aujourd'hui comme un "kh" et le transfert phonologique était donc plus juste au Moyen Age !

Il en va de même pour « Gibraltar ».

Mais il reste que je repose ici une fois de plus une question que j’ai souvent posée aux plus savants linguistes : impossible de retrouver d'où vient le mot espagnol de tous les jours « loco".

Il est sans doute assez ancien puisqu’il a toute une famille: « la folie » se dit "la locura", etc.

Or nul ne sait si ce mot vient du latin, ce qui semble totalement impossible, de l'arabe, ce qui semble impossible, du persan, ce qui semble aussi difficile, etc.

Le cas n’est pas unique, mais est très rare pour un mot aussi important et populaire.

 

[44] NOTE : Isonomie, isométrie

Sans même parler des problèmes des standards des sièges et  pare-brises d’automobiles, des tapis roulants des caisses, des touches de digicodes et autres tablettes pour petits doigts, etc. tout devient fait pour « l’homme standardisé »... en « consommateur moyen - tendance petit ».

Au volant, un homme grand, s’il ne se voûte pas, a les yeux non pas en face du pare-brise, mais de son pare-soleil.

On parle d’interdire les « tongs » au volant pour cause invoquée de « sécurité » ! Bigre ! Y-a-t-il jamais eu un seul accident d’automobile du au fait que le conducteur portait des « tongs » ?

N’est-il pas plus dangereux d’essayer de regarder en même temps « la route, le compteur de vitesse et les rétroviseurs » – ce qui est stricto sensu impossible ?

Les vendeurs de chaussures peuvent se frotter les mains.

Et marcher pieds nus serait devenu « asocial » !

Médicalement rien n’est plus naturel, sain pour les pieds, et propice aux développements des sensibilités.

Mais j’ai reçu une jeune fille placée en internement psychiatrique parce qu’elle marchait pieds nus, à Orléans en plein été …

Cela ressemble bigrement au « détecteur de fumée à sonnette » dont l’utilité de la détection ne pourrait guère avoir lieu que lorsque l’habitant n’est pas chez lui ; mais alors, il ne pourra pas entendre la sonnette d’alarme !

Mais on en arrivera bien un jour à brancher tout ça sur un smart phone, rendu obligatoire lui aussi (« au nom de LA sécurité ») ! Ce seront alors les problèmes de batteries, de prises de courant et standards des chargeurs qui « prendront la tête » du soi-disant « nomade fidélisé » : c’est la publicité qui abuse de ces deux mots, en évitant évidemment de les réunir.

En réalité, ledit « nomade » devient plus « dépendant », « asservi » et « sédentarisé » que jamais.

La grande question sociétale semble être : comment tout « réglementer » ? -  et en particulier les problèmes croissants des « temps libres », puisque L’Etat s’immisce de plus en plus dans les intimités de chacun au détriment de ses grandes fonctions nationales.

La réponse apportée ressemble à : « Circulez, mais en tournant dans le manège ! »  Et en ajoutant : « et vite ! » ;

Mais, non seulement ladite vitesse exigée, est souvent changeante et arbitrairement déterminée,

Même la vitesse des changements elle-même est changeante, arbitraire et déroutante.

Autrefois une lettre recommandée nous attendait 1 mois au bureau de poste ; maintenant c’est 15 jours ; et tout à l’envie.

On vous presse « de partir en vacances », véritable pseudo-pèlerinage fallacieux des temps modernes, mais de « revenir vite ».

Dans tout cela tout est plus « standardisé » que « responsabilisé », et Il semble que l’on soit devenu davantage « responsable de sa soumission » que de « ses actes », même seulement rapportés aux grands chapitres de notre code pénal.

En somme « la déresponsabilisation – au profit des normes » que dénonçait déjà Alain Peyrefitte en 1976 reste une question centrale.

Fait essentiel, il semble que l’on qualifie maintenant « d’irresponsable » non pas ce qui échappe au jugement de la personne, mais ce qui est en dehors des normes imposées.

Comment faire ?  : Juger des actes anti-sociaux, et non pas « des suppositions », qu’on taxera toujours « de dangerosité ».

 

 

[46] NOTE : Cette remarque s’applique autant à « l’homo-gamie » qu’à « l’hétéro-gamie ».

Ill s’avère très souvent que la vie sous la forme dite de la « famille nucléaire moderne extrêmement réduite » devienne au fil des jours facilement insupportable.

Mais les grandes institutions commerciales tirent profit de l’atomisation des familles

 

 

[48] NOTE : [48] Accès aux textes :

De beaucoup de textes, travaux, ou même toute forme de corpus, on n’a souvent qu’une connaissance indirecte, de seconde main, et il peut devenir bouleversant de s’apercevoir - si et lorsque - l’accès aux sources est devenu possible, que celles-ci sont très différentes de tout ce qu’on en avait jusque là reçu.

Les raisons de ces déformations sont multiples, parfois intentionnelles, religieuses ; politiques ; parfois purement intellectuelles en raison du niveau des difficultés de textes spécialisés, etc.

Aujourd’hui, en très peu d’années, ces difficultés ont considérablement diminué : Combien de fois à Paris, ai-je parcouru les librairies, françaises ou étrangères, à la recherche de travaux que je n’ai pu obtenir malgré listes, recherches et les meilleures volontés des libraires, alors que d’un clic aujourd’hui, ces mêmes travaux sont devenus d’un accès quasi immédiat et gratuit !

D’autres difficultés que tout le monde connaît, en revanche, sont certes apparues.

Mais souvent, il ne reste plus alors comme difficulté que des questions de traduction, de connaissances contextuelles, de compétences personnelles et de la tranquillité et du temps nécessaires à la réalisation de toute chose, qui sont en somme les problèmes minimaux incontournables inhérents à toute communication inter-humaine directe.

Le mot darwinisme est sur les lèvres de tous les savants, et dans des acceptions parfois opposées, mais qu’a dit  Darwin exactement ?

Le passage présumé « raciste » de l’œuvre de Darwin est précisé ainsi par Wikipedia :

  Charles Darwin, The Descent of Man [archive], Chapitre 6 « On the Affinities and Genealogy of Man ».

On lit en anglais :

« At some future period, not very distant as measured by centuries, the civilised races of man will almost certainly exterminate, and replace, the savage races throughout the world.

At the same time the anthropomorphous apes, as Professor Schaaffhausen has remarked,* will no doubt be exterminated.

The break between man and his nearest allies will then be wider, for it will intervene between man in a more civilised state, as we may hope, even than the Caucasian, and some ape as low as a baboon, instead of as now between the negro or Australian and the Gorilla. »

 

« Dans un avenir assez prochain, si nous comptons par siècles, les races humaines civilisées auront très certainement exterminé et, remplacé les races sauvages dans le monde entier. Il est à peu près hors de doute que, à la nième époque, ainsi que le fait remarquer le professeur Schaaffhausen, les singes anthropomorphes auront aussi disparu.

La lacune sera donc beaucoup plus considérable encore, car il n'y aura plus de chaînons intermédiaires entre la race humaine, qui, nous pouvons l'espérer, aura alors surpassé en civilisation la race caucasienne, et quelque espèce de singe inférieur, tel que le Babouin, au lieu que, actuellement, la lacune n'existe qu'entre le Nègre ou l'Australien et le Gorille. »

 

Ce passage de Darwin gagnerait encore pour sa clarté à être replacé dans le chapitre entier et même dans tout le corpus des écrits de Darwin, dont l’un des derniers (1872) est consacré à l’expression des émotions animales. 

Darwin tente de classer l’évolution des êtres vivants en catégories – qui ne sont pas de valeur mais d’étapes - et il en arrive à la conviction que tous les hommes font partie de la classe des « singes catarrhinins » dont ils sont issus, alors qu’au contraire il ne voit pas de différences de nature entre les différentes fonctions animales comme le langage parlé - présent chez tous les animaux évolués (catégorie qui englobe tous les mammifères) - les sentiments, etc. à l’égal de chez l’homme.

On dirait même que, dans toute son œuvre, c’est pour Darwin comme un apostolat écologique avant la lettre – mais on ne peut que lui donner raison – de ne jamais séparer par nature – et c’est même cette idée qui le mena à l’évolution - les êtres humains, des animaux non - humains – et la continuité se prolonge même avec une intuition perspicace, dans le monde végétal.

Si on voulait railler Darwin, ce ne serait pas tant parce qu’il aurait dit que l’homme descend du singe, que parce qu’il aurait su voir jusque dans les grenouilles et les araignées une certaine humanité !

Dans ce passage – mais dans tout le chapitre surtout - Darwin annonce de façon prémonitoire, ce qu’on pourrait appeler d’un barbarisme – calqué sur celui de « bio-diversité » - la disparition de « l’anthropo-diversuté »

Voici la traduction de ce passage par Edmond Barbier :

« Chapitre VI – Patrie et antiquité de l’homme

… Ce qui se passe sous nos yeux chez nos animaux domestiques nous enseigne que, pendant une même période, quelques codescendants, d’une même espèce peuvent ne pas changer du tout, que d’autres changent un peu, que d’autres enfin changent beaucoup.

Il peut en avoir été ainsi de l’homme qui, comparé aux singes supérieurs, a éprouvé sous certains rapports des modifications importantes.

On a souvent opposé comme une grave objection à l'hypothèse que l'homme descend d'un type inférieur l'importante lacune qui interrompt la chaîne organique entre l'homme et ses voisins les plus proches, sans qu'aucune espèce éteinte ou vivante vienne la combler. Mais cette objection n'a que bien peu de poids pour quiconque, puisant sa conviction dans des raisons générales, admet le principe de l'évolution. D'un bout à l'autre de la série, nous rencontrons sans cesse des lacunes, dont les unes sont considérables, tranchées et distinctes, tandis que d'autres le sont moins à des degrés divers; ainsi, entre l'Orang et les espèces voisines, - entre  le Tarsius et les autres Lémuriens, - entre l'éléphant, et, d'une manière encore bien plus frappante, entre l'Ornithorynque ou l'Échidné et les autres mammifères. Mais toutes ces lacunes ne dépendent que du nombre des formes voisines qui se sont éteintes. Dans un avenir assez prochain, si nous comptons par siècles, les races humaines civilisées auront très certainement exterminé et, remplacé les races sauvages dans le monde entier. Il est à peu près hors de doute que, à la nième époque, ainsi que le fait remarquer le professeur Schaaffhausen, les singes anthropomorphes auront aussi disparu.

La lacune sera donc beaucoup plus considérable encore, car il n'y aura plus de chaînons intermédiaires entre la race humaine, qui, nous pouvons l'espérer, aura alors surpassé en civilisation la race caucasienne, et quelque espèce de singe inférieur, tel que le Babouin, au lieu que, actuellement, la lacune n'existe qu'entre le Nègre ou l'Australien et le Gorille.

Quant à l'absence de restes fossiles pouvant relier l'homme à ses ancêtres pseudo-simiens, il suffit, pour comprendre le peu de portée d'une semblable objection, de lire la discussion par laquelle sir C. Lyell établit combien a été lente et fortuite la découverte des restes fossiles de toutes les classes de vertébrés. Il ne faut pas oublier non plus que les régions les plus propres à fournir des restes rattachant l'homme à quelque forme pseudo-simienne éteinte n'ont pas été fouillées jusqu'à présent par les géologues. »

 

 En ce sens, nos anthropo-logues, anthropo-tropes ou anthropo-philes contemporains ne peuvent certainement pas prétendre à une plus grande ouverture intellectuelle ou morale.

Par contre s’il est probable que comme tout prophète Darwin n’a pu que se tromper dans ses quelques lignes prédisant l’avenir, il est encore bien tôt pour en juger, puisque la phrase qui précède le texte cité l’éclaire : 

« Dans un avenir assez prochain, si nous comptons par siècles, les races humaines civilisées auront très certainement exterminé et remplacé les sauvages * dans le monde entier. »

Sombre pensée peut-être, tempérée par un espoir : « man in a more civilised state, as we may hope »

Car tout dépend alors du sens que l’on donne aux mots « civilisé » et « sauvage » : La vie sauvage (silva = la forêt) - dans son sens noble - va effectivement disparaître, et en ce sens Darwin avait raison.

Par contre, ces mêmes populations dont il parlait, vont être condamnés à adopter la modernité et alors, pourraient ne pas périr.

Au contraire, les soi-disant civilisés – dont Darwin de plaint qu'ils ne le sont pas assez - sont maintenant en décroissance relative, sur le point de peut-être devenir absolue.

Voici la fin de « La descendance de l’homme » : paru en anglais en 1871, traduit ici en français par J.J. Moulinié et paru à Paris en 1872 :

 

« RESUME GENÉRAL ET CONCLUSION …

[p.416] Je n'ignore pas que les conclusions auxquelles nous arrivons dans cet ouvrage, seront dénoncées par quelques-uns comme hautement irréligieuses.; mais ceux qui soutiendront cette thèse devraient être tenus de démontrer pourquoi il est plus irréligieux d'expliquer l'origine de l'homme comme espèce, descendant d'une forme inférieure, en vertu des lois de la variation et de la sélection naturelle, que d'expliquer par les lois de la reproduction ordinaire la formation et la naissance de l’individu.

[pp.426-427] La conclusion fondamentale à laquelle nous sommes arrivés dans cet ouvrage, à savoir que l'homme descend de quelque forme d'une organisation inférieure, sera, je regrette de le penser, fort désagréable à beaucoup de personnes. Il n'y a cependant pas lieu de douter que nous ne descendions de barbares. Je n'oublierai jamais l'étonnement que j'ai ressenti en voyant pour la première fois une réunion de Fuégiens sur une rive sauvage et aride, car aussitôt la pensée vint à mon esprit que tels étaient nos ancêtres. Ces hommes absolument nus, barbouillés de peinture, avec des cheveux longs et emmêlés, la bouche écumante, avaient une expression sauvage, effrayée et défiante. Ils ne possédaient presque aucun art, et vivaient comme des bêtes sauvages avec ce qu'ils pouvaient attraper; privés de toute organisation sociale, ils furent sans merci pour tout ce qui ne faisait pas partie de leur propre petite tribu. Celui qui a vu un sauvage dans son pays natal n'éprouvera pas de honte de reconnaître que le sang de quelque être inférieur coule dans ses veines. J'aimerais autant pour ma part descendre du petit singe héroïque, qui brava son ennemi redouté pour sauver son gardien ou du vieux babouin qui descendant des hauteurs, emporta triomphalement son jeune camarade après l'avoir arraché à une meute de chiens étonnés, que d'un sauvage qui se délecte à torturer ses ennemis, se livre à des sacrifices sanglants, pratique l'infanticide sans remords, traite ses femmes comme des esclaves, ignore toute décence et est en proie aux superstitions les plus grossières.

On peul; excuser l'homme d'éprouver quelque fierté de ce qu'il s'est élevé, quoique non par ses propres efforts, au sommet véritable de l'échelle organique, et le fait qu'il s'y est ainsi élevé, au lieu d'y avoir été placé primitivement, peut lui faire espérer une destinée encore plus haute dans un avenir éloigné. Mais nous n'avons à nous occuper ici ni d'espérances, ni de craintes, mais seulement de la vérité dans les limites où notre raison nous permet de la découvrir. J'ai donné les preuves aussi bien que j'ai pu. II me semble que nous devrons reconnaître que l’homme, avec toutes ses nobles qualités, la sympathie qu'il éprouve pour les plus ravalés, la bienveillance qu'il étend non-seulement à ses semblables, mais encore aux êtres vivants les plus humbles ; l'intelligence divine qui lui a permis de pénétrer les mouvements et la constitution du système solaire - avec toutes ces facultés d'un ordre si éminent - l'homme, dis-,je, conserve encore dans son système corporel le cachet indélébile de son origine.

FIN DU TOME, SECOND. »

Rappel des dates : 

 

 

 

Darwin :

1809 – 1882

 

Mendel :

1822 – 1884

 

Découverte des filaments des chromosomes :

1875 – 1888

 

La mienne conclusion sera :

Les aberrations idéologiques qui s’avancent au  nom de Darwin sont sans grand intérêt tant que leurs conséquences restent encore limitées : La nature décide encore, non l’homme **.

Plus graves sont les attitudes scientifiques que je prends pour des contre-sens évolutifs, conséquences de l’inversion des séquences temporelles découvertes par Darwin.

Darwin constate. Il explique peu et rarement, et quand il tente d’expliquer, il ne manque pas de dire qu’il peut se tromper.

Pourtant, durant sa longue vie, il n’a cessé, de fait, de reconnaître la séquence ordonnée : transformation de l’écosystème -> évolution des espèces.

Le mécanisme invoqué comme principal est passé de celui de la lutte pour la vie à celui des choix de la sexualité. Il n’exclut pas qu'il puisse en exister d'autres. Peu importe: Le principe de l'évolution est là .

Darwin connaissait les phénomènes de l’hérédité appelés aujourd’hui génétique. Il a pu connaître les travaux de Mendel, mais non les chromosomes, sinon dans les dernières années de sa vie.

Or, c’est ceux-ci que l'on met aujourd’hui presque exclusivement en avant, comme si on pouvait « créer en bouteille », mettant ainsi fallacieusement l’écosystème au service des chromosomes, reproduisant alors l’exacte inversion de la séquence établie par Darwin, lequel, peut-être le premier de l’ère moderne, nous a assuré que c'est l’environnement qui décide des occurrences de la vie et que sans lui, elle ne pourrait être.

 

Notes pour cette note de bas de page 

*Le mot « sauvage » dérivé de silva = la forêt

Le sens qu’a pris le mot sauvage a de quoi révolter l’âme des vrais écologistes !

Dans le latin d’origine civis s'oppose à hostis (ennemi) Mais aujourd'hui, on oppose sauvage à civilisé.

Sauvage vient de silva = la forêt en latin. Le mot forêt est l’abrégé de silva forestis.

Pourquoi ce mot a-t-il pris un sens si péjoratif, alors qu’il ne fait qu’évoquer la nature – que l’on pleure aujourd’hui !

En ce sens péjoratif, la modernité apporte beaucoup de sauvagerie ! Mais le mot devient ambigu et on ne peut plus se comprendre.

Je pense à une expression de l’historien Henry Laurens : Invité à la TV à débattre sur le livre de Huntington « Le choc des civilisations » Il en reformula le titre en disant que dans ce cas, c’était « Le choc des barbaries » Mais le mot barbare a partagé à peu près la même histoire !

Darwin déplore longuement que la modernité ait fait disparaître beaucoup de ces dits sauvages. (Alcoolo-tabagisme ; mais surtout probablement la privation de tout leur écosystème habituel)

Autre exemple de déformation total de sens, encore en relation avec la forêt : « Jangal » est un mot indo-persan qui signifie « forêt », dans un sens très général, voire bucolique. Ainsi est-il utilisé dans les fables animalières brahmaniques, reprises par Esope, La Fontaine (Les animaux, miroirs de la société y discutent et raisonnent tranquillement) et c’est pourquoi Kipling qui a passé son enfance en Inde, a repris le mot en l’écrivant jungle  en anglais. Pourquoi ce mot a-t-il pris un sens épouvantable ?

 

**Races :

Bien entendu « j'ai un certain mal à partager mon optimisme  J » lorsque des chaînes de télévision exotiques nous présentent en direct l'élimination de populations entières au nom ou au prix de la civilisation.

L'accueil des dites diversités ne devrait pas devenir le piège subtil de leurs extinctions, comme celles de nombreux peuples dont Darwin a décrit la disparition.

Certains députés veulent supprimer le mot race du vocabulaire législatif dans le même temps qu'ils prétendent reconnaître la diversité !

Pourtant le mot race ne fait que renvoyer aux racines : Certaines sont humaines, et d’autres même au-delà, celles-là même qui furent le thème des travaux de Darwin.

Le mot ne signifie en effet rien d’autre que « racine; origine » (issu d'un radical indo-européen signifiant racine et qui produit en latin : radical, etc. et même radis  et en grec : rhizome. On trouve en ancien français les mots: rais et raiz.

Ce n’est pas parce que les chromosomes sont mélangés qu’ils n’existent pas. Il ne faut pas tomber d’un excès dans l’autre.

Tout le monde a des chromosomes. Certains sont communs à certains groupes, d’autres non.

Quand ils diffèrent, ils ne sont pas équivalents, ni facilement interchangeables (mais cela peut un jour être proposé voire imposé !)

Qui plus est aujourd’hui, personne n’a choisi les siens.

On pourrait aussi sans dommage, aussi bien parler de branche ou d'embranchement, ce qui permettrait de remonter jusqu’aux bactéries.

Remplacer le mot race par le mot ethnie engendre encore davantage de confusion, puisque ethnie reproduit le mot grec ethnos qui en grec ancien aussi bien que moderne signifie: nation. Dès lors, comment parler de nation poly ethnique ?

Le racisme ne disparaîtra pas par la magie des chiffres ou du verbe, ni en masquant le numéro de département sur les plaques minéralogiques.

Ne saurait-on se battre que pour les mots ?

Heureusement tout ne se résume pas au vocabulaire et un mot en lui-même n'a que peu d’intérêt en biologie.

Mais le médecin – comme tout bon ouvrier - se doit de conserver l'usage d'une sémantique qui lui est utile ou indispensable, en son travail. Dans le cas contraire, ce serait son travail lui-même, son objet ou son objectif, qui devraient être remis en cause ou détournés de leur objet énoncé – sujet qui devient de plus en plus d’actualité.
En réalité tout en sachant que le langage ne traduit jamais très bien la biologie, il me semblerait moins grave de dire qu'il y a autant de races que d'individus, que de dire que les individus sont tous identiques.

 

Mais, la questions qui a motivé le départ des recherches de Darwin à l’orée de son histoire est bien celle qu’il note dans son journal de voyage, lorsqu’il est à bord du Beagle mouillé à l’île saint James des Galápagos, le 8 octobre 1835, formulée comme étant celle de l’apparition de nouveaux êtres sur terre :

 

Darwin The voyage of the Beagle Edition de 1839

« Considering the small size of the is- lands, we feel the more astonished at the number of their aboriginal beings, and at their confined range. Seeing every height crowned with its crater, and the boundaries of most of the lava-streams still distinct, we are led to believe that within a period geologically recent the unbroken ocean was here spread out. Hence, both in space and time, we seem to be brought somewhat near to that great fact- that mystery of mysteries- the first appearance of new beings on this earth. »

 

Traduction Ed..Barbier, Ed.Paris 1875

« On est encore plus étonné du nombre des êtres aborigènes que nourrissent ces îles, si l’on considère leur petite étendue. On est porté à croire, en voyant chaque col- line couronnée de son cratère et les limites de chaque coulée de lave encore parfaitement distinctes, qu’à une époque géologiquement ré- cente l’océan s’étendait là où elles se trouvent aujourd’hui. Ainsi donc, et dans le temps et dans  l’espace, nous  nous  trouvons face à face avec ce grand fait, ce mystère des mystères, la première apparition de nouveaux êtres sur la terre. »

 

L’un des derniers livre de Darwin est « L’expression des motions chez l’homme et les animaux » :

Pour les éditions en anglais, la première est parue en 1877 du vivant de Darwin. La seconde est posthume, publiée en 1889 par son fils Francis selon le notes de son père.

Le livre ne cherche plus à démontrer la vérité de la théorie de l’évolution, mais à l’appliquer à l’expression biologique et comportementale des émotions.

Il montre en particulier à partir de nombreux exemples comment la plupart de ces expressions  demeureraient inexplicables sans la théorie de l’évolution.

Il est remarquable pour un Français de constater que Darwin connaît parfaitement les travaux des grands médecins français qui ont participé à la grande renommée de la médecine française au XIX ème siècle : Il en dénonce cependant en général leur ignorance de la théorie de l’évolution.

Enfin, ce n’est pas la moindre des qualités du livre que de dévoiler la très grande sensibilité de Darwin, par exemple aux souffrances et aux langages des animaux – que l’on pourrait d’ailleurs encore étendre - souvent jusqu’à ce qui passe la plupart du temps inaperçu chez les hommes, même chercheurs, sensibilité qui est sans doute le secret qui est à l’origine de ses grandes découvertes.

Voici un passage de l’introduction à la 1 ère édition - Traduction Dominique Férault - pp 19-21 de l’édition Rivages poche Petite Bibliothèque, 2001  – imprimé en Espagne.

 

« Or l'homme lui-même ne peut exprimer l'amour ou l'humilité par des signes extérieurs aussi clairement que ne le fait un chien lorsque, oreilles tombantes et babines pendantes, ployant le corps et remuant la queue, il vient à la rencontre de son maître bien-aimé.

Et ces mouvements chez le chien ne peuvent pas davantage être expliqués par des actes de volition ou des instincts nécessaires que ne peuvent l'être le regard brillant et le sourire aux lèvres d'un homme qui rencontre un vieil ami. […]

Bien que Gratiolet nie catégoriquement qu'un muscle quelconque ait été développé uniquement en vue de l'expression", il semble n'avoir jamais pensé au principe de l'évolution.

Il regarde apparemment chaque espèce comme une création distincte. Il en est de même chez les autres. auteurs qui ont traité de l'expression.

Par exemple, le docteur Duchenne, après avoir parlé des mouvements des membres, aborde ceux qui donnent l'expression au visage et fait cette remarque: «Le créateur n'a donc pas eu à se préoccuper ici des besoins de la mécanique; il a pu, selon sa sagesse, ou - que l'on me pardonne cette manière de parler - par une divine fantaisie, mettre en action tel ou tel muscle, un seul ou plusieurs muscles à la fois, lorsqu'il a voulu que les signes caractéristiques des passions, même les plus fugaces, fussent écrits passagèrement sur la face de l'homme. Ce langage de la physionomie une fois créé, il lui a suffi, pour le rendre universel et immuable, de donner à tout être humain la faculté instinctive d'exprimer toujours ses sentiments par la contraction des mêmes muscles 16»

Beaucoup d'auteurs considèrent qu'il est impossible d'expliquer l'ensemble de la question de l'expression. L'illustre physiologiste Müller déclare ainsi: «La différence complète d'expression des traits dans des passions différentes montre que, selon le type de sentiment provoqué, des groupes entièrement différents de fibres du nerf facial sont excités. Nous ignorons totalement la cause de ce fait. »

Il n'est pas douteux que, tant que l'homme et les animaux sont regardés comme des créations indépendantes, un sérieux obstacle s'oppose à notre désir naturel de pousser aussi loin que possible notre recherche des causes de l'expression. […]

Certaines expressions de l'homme, par exemple lorsque les cheveux se hérissent sous l'influence d'une terreur extrême ou que les dents se découvrent par l'effet d'une colère furieuse, ne sont guère compréhensibles sauf si l'on se convainc que l'homme a connu jadis un état bien inférieur et semblable à l'animalité.

Le fait que certaines expressions soient communes à des espèces distinctes quoique apparentées, comme les mouvements des mêmes muscles faciaux pendant le rire chez l'homme et chez divers singes, devient un peu plus compréhensible si nous croyons qu'ils descendent d'un ancêtre commun.

Celui qui admet d'une façon générale que la structure corporelle et les habitudes de tous les animaux ont évolué graduellement considérera l'ensemble de la question de l'expression sous un jour nouveau et plein d'intérêt. »

 

La génétique dans le rêve et le sommeil profond de Charles Darwin à Michel Jouvet :

In la note 9 du chapitre I (Principes généraux de l’expression) de ce même livre : Note 9. The Variation cf Animais and Plants tender Domestication, vol. n, p. 6.

« Le caractère héréditaire de gestes habituels est si important pour nous que je profite avec plaisir de la permission de M. F. Galton de citer en ses termes cet exemple remarquable :

« La relation suivante d'une habitude se répétant chez des, individus de trois générations consécutives est d'un intérêt particulier, parce que cette habitude se répète uniquement pendant le sommeil profond et que par conséquent elle ne peut être due à l'imitation mais doit être tout à fait naturelle.

Ces faits rapportés sont parfaitement dignes de foi, car je les ai examinés très complètement et j'en parle d'après un témoignage indépendant et détaillé.

L'épouse d'un monsieur occupant une position sociale importante découvrit que celui-ci avait une curieuse habitude :

Lorsqu'il était couché sur le dos et profondément endormi, il levait lentement le bras droit devant son visage jusqu'à son front, puis l'abaissait avec une saccade nerveuse si bien que son poignet tombait lourdement sur l'arête de son nez.

Ce tic ne se reproduisait pas chaque nuit mais occasionnellement, et il était indépendant de toute cause précise et déterminée.

Parfois, il ne cessait de se répéter 'pendant une heure ou davantage. Le nez de ce monsieur était proéminent, et souvent l'arête en fut légèrement blessée par les coups reçus.

Chaque fois qu'une telle blessure se produisait, elle était longue à se cicatriser en raison de la répétition, nuit après nuit, des coups qui l'avaient d'abord causée.

Sa femme dut ôter le bouton du poignet de sa chemise de nuit qui provoquait de graves écorchures, et l'on essaya divers moyens de lui attacher le bras.

« De nombreuses années après la mort de ce monsieur, son fils épousa une femme qui n'avait jamais entendu parler de ce détail familial.

Cependant, elle observa avec précision la même singularité chez son mari; mais le nez de celui-ci n'était pas particulièrement poéminent et n'a jamais souffert des coups.

Depuis la rédaction de cette relation, cela s'est produit.

Son mari s'était profondément endormi dans un fauteuil après une journée très fatigante et, lorsqu'il se réveilla, il découvrit qu'il s'était notablement écorché le nez avec ses ongles]

Ce tic ne se Produit pas lorsqu'il est à demi endormi, comme, par exemple, lorsqu'il somnole dans son fauteuil, mais il est susceptible de se manifester dès qu'il est profondément endormi. Comme chez son père, il est intermittent, parfois absent pendant de nombreuses nuits, et parfois pratiquement incessant durant une partie de chaque nuit.

Et, comme chez son père, il est accompli de la main droite.

« Un des enfants de cet homme, une fille, a hérité ce même.tic.

Elle l'accomplit également de la main droite, mais d'une manière légèrement différente: après avoir levé le bras, elle ne laisse pas le poignet retomber sur l'arête du nez, mais sa paume à demi fermée tombe le long du nez en y frappant de petits coups très rapides. Ce tic est aussi très intermittent chez cette enfant, absent pendant quelques mois, mais parfois se manifestant presque sans cesse. »

[M. R. Lydekker (lettre non datée) m'a fait part d'un exemple remarquable de particularité héréditaire, un affaissement caractéristique des paupières.

Cette particularité consiste en la paralysie ou, plus probablement, en l'absence du levator palpebrae.

Elle apparut pour la première fois chez une femme, Mme A***; celle-ci eut trois enfants, dont l'un, B***, hérita cette particularité.

B*** eut lui-même quatre enfants, qui présentèrent tous cet affaissement des paupières: l'un d'eux, une fille, eut à son tour deux enfants, dont le second hérita cette particularité, mais d'un seul côté] »

 

Une des rares choses qui me semblent rester à faire après le travail de Darwin, c’est de discuter la notion même « d'évolution », terme qui est si enraciné dans ses études.

Car le mot a pour lui une forte connotation temporelle, quoique non exclusive.

Or, prétendre qu'un avion que l’on a démonté – par exemple après un accident - est plus évolué qu'un avion bien monté est une totale absurdité : Cela n’a plus aucun sens.

On pourrait chercher alors ce qu’il en apparaîtrait si l’on y substituait une notion comme celle de « complexité »

Mais celle-ci est assez subjective et dépend aussi de la manière de regarder :

Il arrive que la nature semble perde le fil là où l'homme s’y retrouve assez bien (nœuds)

Mais l’inverse est aussi fréquent : La nature nous désarme souvent par la simplicité de ses constructions, là où l’on imagine une extraordinaire complexité... qui n’existe pas.

 

 

[50] NOTE : On peut envisager une suite d’étapes logiques pour ce qu’on appelle pudiquement « le réchauffement climatique » :

1.      A l’état normal, le rayonnement infrarouge solaire traverse l’atmosphère et percute la terre en la réchauffant, cependant que l’altitude reste fraîche => Seul le sol se réchauffe. La haute atmosphère reste froide. Plus on ascensionne et plus l’air est froid : l’Himalaya est couverte de neige et de glaces. Cet inversion des températures (froid en altitude, chaleur au niveau de la mer) entretient une instabilité climatique, c’est-à-dire les vents que nous connaissons, et un brassage de l’air permanent.

2.      Avec une couche de pollution croissante, une pellicule entoure la terre, capte les infra-rouges venus du soleil, et provoque à la fois un effet de sphère généralisé entourant la terre et une inaccessibilité croissante de la terre au soleil => l’ensemble terre + atmosphère se réchauffe, mais il est difficile à ce stade de dire si la pellicule terrestre se réchauffe ou se refroidit, puisque les I.R. sont piégés, mais pénètrent peu.

Les ultra-violets ne pouvant plus arriver jusqu’au sol et jouer leur rôle stérilisant, les micro organisme (bactéries, etc.) se multiplient, provoquant de nombreuses maladies sur la terre.

3.      La pellicule s’épaissit => l’atmosphère s’obscurcit et les rayons infra-rouges n’arrivent plus du tout à la pénétrer, et à arriver jusqu’au au sol => Le sol se refroidit considérablement. Seules les très hautes altitudes profitent encore de la chaleur pelliculaire, en se réchauffant anormalement.

4.      La pellicule est impénétrable : la terre ne voit plus jamais le soleil => elle se refroidit de 25 à 50 degrés suivant les lieux en plaine. Par contre, les plus hautes altitudes deviennent plus chaudes que les plus basses => alors que les rivières sont gelées, les glaces des Alpes et de l’Himalaya fondent : Tout est inversé, mais l’air froid est en bas alors qu’un air plus chaud est en altitude => la météorologie est très stable, figée =>  les vents disparaissent.

L’air est plombé. Ce qui n’empêche pas la constitution d’immenses réservoirs d’airs très froids et d’airs très chaud, propres à la constitution de phénomènes météorologiques brutaux et violents. Des cascades d’eaux déboulent des montagnes, plus chaudes que les eaux des rivières gelées.

 

 

[51] NOTE : Quand on sait comment les sons se transmettent sous l’eau, que les baleines s’entendent à 4000 km, on comprend que les calamars géants ne soient plus tentés d’approcher les embarcations quand elles sont devenues vapeurs et sous-marins sillonnant sans cesse les océans.

Or la terre, avec ses 6.400 km de rayon, n’est pas bien grande. 

De ce fait, en possession de dessins, mais faute de photographies, on a longtemps traité de « fabulateurs » les équipages des grands voiliers qui décrivaient comment un des leurs, alors qu’il se trouvait sur le pont du navire, avait été soudain saisi par les tentacules d’un calamar géant, surgi d’on ne sait où.

Voile ou moteur : Ce n’est pas en un jour que l’on bannira les moteurs thermiques des grosses embarcations. Mais il serait facile et justifié de bannir de nos côtes les moteurs thermiques ludiques, onéreux pour la facture pétrolière nationale, cancérigènes, dangereux et toxiques pour les nageurs et les poissons.

A l’inverse, on devrait encourager les écoles de voile autant que les écoles publiques, car l’apprentissage de la voile favorise la compréhension de la nature[51], l’anticipation - un voilier n’a pas de frein - la sobriété, etc.

La voile oblige à s’intéresser à la météorologie, aux vents, qu’il est impossible d’affronter de front, aux courants marins, et, bien que cela ne soit pas le propre de la marine ni de la voile, tout particulièrement aux nœuds, qui y sont très variés, et doivent y réunir les multiples qualités : d’être adaptés, faciles à faire, efficaces et surtout … faciles à défaire !

Et tout cela va en quelque sorte bien au delà du « renouvelable » puisque c’est de « l’intégré sans destruction ».

La France néglige trop la mer :

La France, pourtant, reste la seconde puissance maritime (11 millions de km 2) très riche d’atouts 

C’est aussi grâce a la mer que « la France est un don du Mexique » : vents marins et courant du golfe lui apportent humidite, douceur et fertilite : « la France est un jardin ! », s’exclama un jour le roi Mohammed v en descendant d’avion.

Encore ne doit-elle pas négliger de le faire valoir : Quelques liens utiles :

1.      La France, grande puissance maritime - Egalite et Réconciliation

2.      Images correspondant à territoire maritime de la france 

3.      Zone économique exclusive - Wikipédia 

4.      Droit de la mer - Wikipédia 

5.      Les fonds marins, une opportunité pour lutter contre la crise ?

6.      Le domaine maritime de la France, le deuxième par sa grandeur au ...

7.      La France propriétaire du deuxième domaine maritime mondiale ...  

Mais le livre « Météorologie Maritime » édité par le SHOM (Service Hydrographique et Océanographique de la Marine) précise page 134 de l’édition de 2003 :

« 0/ 2.1.2.1. La Veille météorologique mondiale.

…La VMM comprend plusieurs éléments : le système mondial d'observations, le système mondial de traitement des données, le système mondial de télécommunications, la gestion des don­nées de la VMM et les activités d'appui au système.

19 Le Système mondial d'observations dont fait partie le Système de navires observateurs volontaires ( 3.2.1.1), regroupe des moyens importants : 4 satellites à défilement, 5 satellites géo­stationnaires, environ 10000 stations terrestres, 7 000 stations sur navires (dont 80 sélectionnés par Météo-France) et 300 bouées ancrées (dont 6 financées totalement ou partielle­ment par Météo-France) et dérivantes dotées de stations météorologiques automatiques… »

Ainsi la France ne participerait que pour 1 à 2 % à l’effort international de la surveillance des océans malgré sa position et ses besoins.

Sans avoir une connaissance exacte de ce qui est non référencé ici, on peut se demander si l’effort de la France est en rapport avec l’étendue de son domaine maritime et même seulement suffisant au regard de nombreuses exigences.

 - Etienne Taillemite , dans « L'Histoire ignorée de la marine française » Ed. Perrin 1988 écrit :

 « L'un des traits les plus permanents de notre histoire est bien une extrême méconnaissance des Français, à presque toutes les époques, de l'importance des espaces maritimes et du rôle moteur des océans dans le développement des civilisations…

Peu après avoir quitté ses fonctions en 1791, le dernier véritable ministre de la Marine de la monarchie, le comte de La Luzerne, adressait au roi un plaidoyer qui conserve toute son actualité.

Évoquant d'abord le rôle moteur de l'économie maritime et les dangers d'une récession, « quel homme versé dans les détails de l'administration, écrit-il, ne prédirait pas aussitôt, non seulement que plus de 100.000 matelots, ouvriers des ports, etc., et leurs familles qu'ils soutiennent sont condamnés à mourir de faim, mais que le même sort est réservé à plusieurs millions de citoyens habitants de l'intérieur du royaume et qui ne se sont jamais doutés eux-mêmes que notre navigation fournissait le seul débouché que pussent avoir les récoltes qu'ils moissonnaient ou les marchandises qu'ils fabriquaient dans nos manufactures ». Il ajoutait :  « Je regarde la France comme condamnée par sa position géographique et par l'excès même de prospérité qu'elle a atteint, sous peine d'éprouver les plus grands malheurs, à être une puissance maritime… ».

Le sort de la défaite de Trafalgar (21 Octobre 1805) fut pratiquement scellé dès cette époque : Notre amirauté devint quasiment inexistante, et notre marine, mal commandée, perdit bravement la « bataille de Trafalgar » (Cadix) avec 37 vaisseaux contre 24 …

La Louisiane, c’est-à-dire toute la rive droite du Mississipi (2 millions de km 2) fut vendue en 1803 ; Haiti perdu en 1804 (qui représentait les 2/3 du commerce extérieur de la France) ; L’ile Maurice fut cédée aux anglais en 1814 ; La francophonie poursuivit alors le lent déclin amorcé en 1763.

 

(Rappel : Le roi François 1er s’oppose à Charles Quint, abandonne la latinité - et finalement l'idée d'Europe, entérine l’abandon de Constantinople, invite la marine turque à Toulon.

Les Ottomans verrouillent l’Orient et s’installent au Maghreb.

Tour à tour, les Portugais puis les Espagnols, les Hollandais, les Anglais et les Français parcourent les mers et cherchent des débouchés par les routes de l'ouest.

Mais l’affrontement décisif est celui de la guerre de 7 ans qui s’achève par le désastreux traité de Paris en 1763 : La France y abandonne le Canada, l'Inde, etc. et s’incline définitivement devant l’Angleterre.

La Révolution de 1789 survient 23 ans plus tard dans une France réduite à la famine.

En 1805, la défaite de Trafalgar n’est plus qu’une formalité suivie de la mise en déroute de Napoléon – sanctionné d'avoir été trop terrien, peut-être par la force des choses.

La France serait bien avisée de ne plus jamais l'oublier.)

 

C’était déjà faute de marine que Louis XV avait du signer en 1763 le « traité de Paris » par lequel la France perdait les garnisons de défense de ses possession indiennes, le Canada (que Voltaire appelait négligemment « quelques arpents de neige » ) et la rive gauche du Mississipi (qui allait du Canada à La Nouvelle Orléans), etc.

L’issue, de dimension planétaire, de la guerre de 7 ans n’a pas fini d’alimenter l’aigreur des canadiens français : (clic) 

Louis XVI avait pratiquement réussi à rattraper le retard de notre marine face à celle de l’Angleterre : Ainsi put-il envoyer La Pérouse autour du globe, aider les Etats Unis à gagner leur indépendance, etc…

Ce fut incontestablement l’époque la plus glorieuse de notre marine, et sans doute aussi, celle de notre nation.

Sur les marines de Louis XV à Napoléon : Voir page suivante  clic.

 En l’espace d’une décennie, la Révolution réduisit ses efforts à zéro, tout en déclarant paradoxalement l’universalité de ses nouvelles données, oubliant que « vendémiaire » ne pouvait pas être le mois des vendanges dans l’hémisphère sud …

 

Tabarly , « gloire nationale » (1931 – 1998) sauva « in extremis » notre « Musée de la Marine » à Paris ». Dans “Mémoires du large », Editions de Fallois, Paris, 1997, il écrit :

 

« … Je monte à Paris le moins possible, … comme dernièrement, quand il a fallu que je me démène pour la sauvegarde du Musée de la Marine.

L'annonce … de l'expulsion du Musée de la Marine de son emplacement au Palais de Chaillot pour mettre à la place le nouveau Musée des Arts premiers m'a scandalisé… C'était presque l'arrêt de mort de ce que je crois être le plus beau musée maritime du monde. Ce traitement révoltant n'est malheureusement que le reflet de la désinvolture avec laquelle sont traitées, en France, les questions maritimes. Le peuple français garde une mentalité trop terrienne…  Il reste dans l'ignorance de l'importance stratégique et économique des océans. Il ne faut pas lui en vouloir, personne ne le lui enseigne.

Cette éducation devrait commencer dès l'école. Mais aucun manuel scolaire ne souligne que des conflits qui peuvent paraître continentaux ont été gagnés sur mer.

Si à Trafalgar les Français avaient gagné, il n'y aurait pas eu Waterloo.

Si les Alliés n'avaient pas gagné la bataille de l'Atlantique … les Allemands auraient gagné la guerre…

Pourtant, un petit pays comme la Norvège possède une des premières flottes marchandes du monde.

Il en tire de larges profits et prouve qu'il n'est pas nécessaire d'être asiatique pour faire naviguer des cargos…»

 

 

 

Eric Tabarly

 

 

Pen Duick V surfe. La vague d’étrave recule et le sillage est tout plat. In : Eric Tabarly, De Pen Duick en Pen Duick, Arthaud éd. Paris 1970

 

 

Tabarly a été l’inventeur de « l’hydro-ptère » (= « aile aquatique »), bien qu’il n’ait jamais pu expérimenter lui même un tel type de bateau.

Il s’agit d’un voilier qui déjauge complètement, de telle façon qu’il ne rentre plus en contact avec l’eau que par sa quille ou dérive.

Comme l’air est infiniment moins visqueux que l’eau, les frottements deviennent très réduits et le voilier peut aller très vite.

On avait déjà vu apparaître d’autres facteurs de vitesse augmentée avec l’apparition de la planche à voile : Comme la propulsion est obtenue à partir du « vent apparent », créé par la composition du « vent réel » et du vent engendré par sa vitesse propre, une planche à voile peut aller plus vite que le vent, et serrer davantage l’axe du vent à l’allure du près.

 

Cela est vrai aussi pour les voiliers lourds, mais moins perceptible car ils déjaugent moins et moins facilement, et cela dépend de leurs formes.

La question des formes est très importante à de multiples égards.

 

Autre solution pour augmenter la vitesse : « effacer la vague d’étrave » de l’eau grâce aux forces de la MHD (Magnéto hydro dynamique).

Deux livres intéressants sur le sujet : Du physicien Jean Pierre Petit : livre BD téléchargeable sur le web : « Le mur du silence » et du canadien Pierre Langlois : « Sur la route de l’électricité »

La MHD est un moyen physique utilisant la force électromotrice des lois de Laplace (« la règle des 3 doigts » apprise au lycée) : Courant électrique + Champ magnétique =>force électromotrice, (ou inversement selon d’autres combinaisons).

On peut ainsi « aplatir » la vague d’étrave, et même, en allant plus loin, créer un appel à l’avancement en créant un creux. Il faut au contraire remonter le creux pariétal de la vague sur les flancs (qui « le suce » de chaque côté) et rendre non turbulente la vague de poupe : l’écoulement devient « laminaire » : Au maximum, on pourrait d’une manière imagée dire que le bateau se retrouve « sur un toboggan » et glisse sur la descente !

Tous les moteurs électriques fonctionnent d’ailleurs aussi grâce à la force électromotrice décrite par les lois de Laplace.

Mais sur un voilier, l’ampérage de l’alimentation électrique pourrait être fourni par son propre générateur qui utiliserait soit le vent, soit l’eau comme source d’alimentation.

 

Grâce à la MHD, les avions supersoniques volent ainsi (Lu sur source a priori sérieuse mais tout de même à vérifier) à 10 000 km/heure ou même 20.000 kilomètres/heure à une altitude située entre 30 kilomètres et 200 kilomètres en utilisant très peu d’énergie :

L’air entrant alimente un générateur permettant de créer les forces MHD. Si l’écoulement d’air le long de l’avion est laminaire, l’onde de choc (équivalent de la vague d’étrave) disparaît, et donc aussi le « bang » sonore (qui brise les vitres) ; cela permet d’éviter l’échauffement de la coque, d’améliorer considérablement le rendement et la vitesse, et de créer un plasma sur les bords d’attaque qui absorbe les rayons radars et rend l’avion furtif.

De plus, l’air étant très raréfié à une telle altitude, les frottements sont faibles, et un simple moteur d’avion comme celui du Concorde.(qui volait à 20 km d’altitude) suffit.

Notons que l’épaisseur de l’atmosphère est assez faible, 12 kilomètres en moyenne, soit moins que la distance qui existe entre le Bois de Boulogne et le Bois de Vincennes !).

Il existe encore un moyen pour réduire les frottements de l’eau : la diffusion de bulles d’air tout autour des zones immergées : on l’appelle la « concavitation ».

Notons que les poissons secrètent une matière gluante qui diminue beaucoup les frottements : C’est pour cela qu’ils nous glissent entre les mains quand on cherche à les attraper. Les oiseaux n’ont pas ce problème, car l’air est environ 1000 fois moins visqueux que l’eau.

 

Non seulement les moyens d’avancement traditionnels des avions et des navires conservent tout leur intérêt, mais leur efficacité peut ainsi être très amplifiée.

Les torpilles qui plafonnaient à moins de 100 km/h en 1945 avancent maintenant à 2000 km/h.

La Chine semble développer un sous-marin à super-cavitation qui pourrait avancer à 5.300 km/h (clic) : Shangaï- San Francisco en 90 minute !

(Lu sur source a priori sérieuse mais tout de même à vérifier)

 

Inversement l’air et l’eau ont des propriétés physiques avantageusement exploitables : s’il n’y avait pas d’air, il n’y aurait pas de parachutes, et les avions voleraient sans ailes, comme des missiles.

 

Tabarly n’est malheureusement guère connu que pour avoir gagné des courses, et non pour ses travaux scientifiques.

Au journal de 20 heures, on parle plus souvent de débats politiques ou d’exploits sportifs que de travaux scientifiques et la France ne profite malheureusement pas assez de ses propres savoirs.

(Même problème de manque d’information que celui des bulletins météo tronqués de la télévision : Il ne sert à rien de les répéter s’il y manque l’essentiel clic.

 

En France, les savants sont souvent « logés à mauvaise enseigne » et manquent aujourd’hui.

Lavoisier qui a découvert l’oxygène O2 et le CO2 fut décapité en 1794 (pour avoir été « fermier général de Louis XVI »), lui qui avait été d’une générosité exceptionnelle avec les paysans de Freschines durant le terrible hiver 1788 –1789 : « La République n’a pas besoin de savants ! » lui déclara son juge.

C’est ici un cri d’alarme lancé et un appel aux instances concernées.

 

Au Japon il y a déjà des navires électriques qui avancent uniquement avec la force électromotrice pariétale, sans hélice, depuis 1990.

Les problèmes des navires, en particulier des voiliers, des sous-marins, des torpilles et des avions, en particulier supersoniques, obéissent aux même lois.

Cf. aussi les théorèmes de Bernoulli sur les écoulements  turbulents et les écoulements laminaires.

 

Les écoulements aériens et hydrauliques suivent les mêmes lois : L’écoulement laminaire est celui qui offre le moins de freinage et libère le plus de « poussée » :

 

 

Texte et clichés dans le : Cours de navigation des Glénans Edition 1983.

Cf Autres images d’écoulements aériens du même livre : Clic

 

Un écoulement laminaire témoigne d’un  bon équilibre :

Tenir la barre devient à peine nécessaire !

 

 

Ecoulement dépressionnaire pariétal

 

 

 

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Note sur Les vents :

 

1.      Une plaque chauffante produit une air chaud qui est ascendant : c’est un vent ascendant. Les vents de ce type sont des vents d’origine thermiques.

Sur terre, l’apparition de ces vents est en général causée par l’ensoleillement. Les vents varient alors de façon locale selon les alternances jour/nuit, et à grande échelle de façon saisonnière (vents alizés).

 

2.      Un ventilateur électrique produit un courant d’air dans n’importe quelle direction : Ce courant d'air est un vent d'origine mécanique non thermique. Sur terre, le facteur mécanique non thermique à l’origine des mouvements d’air importants est la rotation incessante de la terre sur elle même en 24 heures autour de son axe nord sud.

3.      Ces deux facteurs dynamiques se combinent pour expliquer l'existence de la quasi totalité des grands vents aériens météorologiques dans l'atmosphère de la terre, appelés vents synoptiques, et les aspect qu’ils présentent.

 

_____

 

1.                Force thermo-dynamique ascendante : Aux dimensions planétaires, le courant d’air chaud ascendant initial monte avec une puissance maximale depuis l’équateur, dans le plan équatorial (ce qui donne une impression subjective d’absence de vent et de « temps lourd » (car le poids du corps - qui est toujours le même, subit une poussée d'Archimède exercée de bas en haut, moins forte, de la part de l'air moins dense dans lequel il baigne)

En se refroidissant, l’air retombe de chaque coté de l’équateur de la terre en direction des poles, d’une part aspiré vers les pôles plus froids et d'autre part dévié par la force mécanique du mouvement de la terre.

 

2.                Force mécanique de Coriolis : Les données sont décrites dans Wikipédia ;

Ansi que les modes de calcul, en plus d'un schéma animé de la trajectoire d'une bille qui va du centre vers la périphérie.

Il suffit donc d’imaginer un schéma et de faire les calculs avec une supposée bille qui part de la périphérie - et non du centre - puisque le départ de l’air ascendant cyclonique est au niveau de l’équateur.

 

3.                Résultat de ces deux forces

Le sujet des trajectoires est largement traité sur internet. Wikipedia : Mon propos est de mettre en lumière les phénomènes autour de la pollution (des fumées, des allergènes, des parfums, des gaz d'échappement des automobiles, etc.) Finalement cet air ne va pas jusqu’aux pôles mais redescend aux latitudes moyennes puis remonte et redescend enfin aux pôles selon des mouvements qui sont respectivement les mêmes que précédemment.

 

4.                Mon but ici est, différemment, de dire ce qui ne se trouve pas habituellement dans Wikipedia : Mon propos est de mettre en lumière les phénomènes autour de la pollution (des fumées, des allergènes, des parfums, des gaz d'échappement des automobiles, etc.)

Les maladies de ces pollutions sont la première cause de mortalité mondiale (et quelles souffrances !)

Mais très souvent les causes mêmes de la morbidité passent inaperçues, soit parce quelles sont volontairement ou involontairement occultées et laissées dans l’ignorance, soit parce qu'elles sont mélangées avec d'autres allégations, telles que le réchauffement climatique qui n’a rien à voir.

A ce propos, il faut faire la différences entre le monoxyde de carbone ou CO1 plus lourd que l’air et très rapidement mortel, et le dioxyde de carbone ou  CO2, au contraire plus léger que l’air, et non seulement inoffensif, mais nécessaire à la respiration et à la vie. C'est seulement ce dernier - inoffensif - qui est incriminé , à tort ou à raison, dans le réchauffement climatique.

Le CO provient des combustions lentes et incomplètes, des poêles à charbon, inserts, automobiles. Alors que le CO2 provient de la respiration des organismes biologiques ou des fermentations. Trop de CO2 et un manque d’oxygène provoque la sensation d’asphyxie, d'étouffement avec transpiration, de « manque d’air » que tout le monde a pu connaître : la sensation est progressive et inquiétante, mais réversible. Au contraire, l’intoxication au CO est très grave parce qu'elle est insidieuse, ne réveille pas un dormeur, et qu'elle rend l'hémoglobine du sang irréversiblement inutilisable.

Mais ceci ne concerne que les intoxications aiguës.

Le pire est dans les intoxications permanentes, parce que la pollution finit par détruire les capteurs (humains ou des animaux)

Or ces capteurs sont ce qui devrait déclencher l’alerte suivie de comportements de protection, refus et retraits.

Si les capteurs sont trop atteints pour être encore fonctionnels et utilisables aux fins de provoquer l’évitement et la protection, tous les organes seront impactées, même les zones vitales du cerveau

Les troubles du comportement, de l'humeur, de l'attention ainsi que la dégradation des performances physiques et intellectuelles peuvent être objectivés par des tests, sur des animaux en laboratoire, ou par la simple observation d’ un observateur attentif.

 

[J’en rapprocherai ce que la médecine traditionnelle enseignait à propos de l'alcoolisme : De très nombreuses formes d’alcoolisme peuvent être distinguées en fonction du produit, du terrain et de l’alimentation.: Si le foie joue correctement son rôle protecteur et désintoxiquant, il protègera le cerveau. Mais au bout d'un moment, il sera débordé, grossira, produisant une cirrhose et une ascite. Le patient mourra lucide. Si au contraire, le foie ne joue pas son rôle, l’alcool détruira le cerveau et la démence alcoolique apparaitra d’abord, sans pathologie du foie.]

 

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Si la haute pression atterrit sur terre, elle pollue alors la zone d’atterrissage. Si celle-ci est située en mer, la mer avale la pollution.

 

Ainsi les phénomènes de déplacement des pollutions sont  comme les effets d’un « aspirateur domestique »

Les aspirateurs domestiques engrangent un maximum de poussières dans les sacs ou cuves (et très peu en principe s'échappe par les oreillettes latérales de l'aspirateur)

 

On visualise parfaitement le phénomène « d’aspiration-transport-expulsion » lorsqu’en été, du sable fin ocre prélevé du Sahara teinte les vastes cieux, et retombe en saupoudrant les sols du Nord de l’Europe.

 

Les mouvements des pollutions dans les océans sont également parfaitement calculables. Les voyages des atomes et des particules fines ne sont pas les mêmes que ceux des corps flottants, mais peut-être plus graves.

 

Les phénomènes d’aspirateurs sont observables aussi dans les circuits d’aération des bâtiments collectifs et des grandes surfaces marchandes ou hôpitaux. Lorsque l'air (supposé propre au renouvellement) est prélevé dans les parkings et rejeté au dessus des caisses de paiement ou dans les chambres d'un hôpital, si les grilles sont noires de dépôts, c’est que l’effet est catastrophique pour les poumons qui respirent l’air à l’arrivée du circuit

 

Il en va de même de l'air entrant dans les habitacles des automobiles à la queue leu leu sur les autoroutes.

 

 

 

A l’inverse et sans aération artificielle j'ai constaté dans les salles de réunions pleines d’une quarantaine de participants qui avaient cessé de fumer en entrant, des effets bénéfiques survenant à l’insu des participants :

Il arrive que, au bout de 30 a 60 minutes, l'air ambiant soit beaucoup moins pollué en vapeurs de tabac, parfums et bien d'autres émises par les haleines et les vêtements  des participants.

C’est que les  respirations humaines conjuguées avaient joué le rôle d’un gros aspirateur de nettoyage – au détriment des poumons des participants qui avaient joué le rôle de filtre à air (les moteurs des automobiles en ont tous !) en retenant les particules.

Quant aux CO2 et H2O rejetés, il sont dénué de toute toxicité.

 

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Finalement, en projection sur la terre vue du ciel,

 

1.      l'air chaud, ascendant, léger, appelé BP ou Basse Pression, tourne toujours (dans l’hémisphère nord) dans le sens inverse des aiguilles d’une montre (sens anti-horaire) et on l'appelle sens de rotation du cyclone ou cyclonique.

2.      l'air froid, descendant, lourd, appelé HP ou Haute    Pression, tourne toujours dans le sens des aiguilles d’une montre (sens horaire) et on l'appelle sens anti-cyclonique.

 

3.      En réalité, dans les deux cas, l’air tourne dans le même sens si l'on considère sa progression autour de la ligne de déplacement de l’âme centrale ldu tour de spire -  et ce sens est le même que celui d'un tourne-vis qui enfonce une vis : une main droite qui le tient passe de la position de pronation à celle de supination.

Ce sens est celui de la rotation de l'air lourd qui tombe – inverse  - toujours vu du ciel – si l’air est ascendant. On constate la même inversion apparente du sens de rotation quand un observateur immobile regarde un artisan selon qu'il enfonce une vis dans le sol ou dans le plafond.

Dans l’hémisphère sud, tout se passe exactement de la même façon, en parfaite symétrie par rapport au plan équatorial.

 

Le point de rencontre de l’œil anticyclonique avec la terre est le centre d’un éventuel « pic de pollution » qu’il concentre comme le sac d’un aspirateur. L’impression ressentie en ce point est celle d’absence de vent, car le vent descend verticalement.

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EN CONCLUSION  : Le phénomène de pollution survient lorsque l’on est dans le champ de l’œil d'un anticyclone (en général sec – donc chaud en été ou  froid en hiver, et ensoleillé (de jour)  Mais dans les deux cas cet air descendant est froid par comparaison avec celui qui est hors de l’anticyclone (dont l’étendue peut couvrir au sol une aire de  plusieurs milliers de km. de rayon.

C’est un type de temps que les présentateurs des bulletins météo radio et TV appellent en général du beau temps - pour le « cliché photo » , mais pas pour la santé des êtres vivants qui le respirent si l’air est pollué : Les pressions atmosphériques y sont supérieures à la moyenne qui est de 760 mm de Mercure ou 1013 hecto-pascals.

 

Tout cela est structurel, théorique, la machinerie. Il reste à voir où et quand, sur quels matériaux travaillera la machinerie.

C’est comme le patron et le tissu : Tout est comme ça.

Toutes les notions de pression et de températures sont relatives entre elles.

 

En France -  dont je me plais à rappeler qu’elle est un don du Mexique (par le Gulf Stream, les dépressions à centre chaud, etc.) -  nous avons en alternances :

 

ü      soit quelques semaines de temps cyclonique instable (que j'aime bien : Toute la nature est animée) qui est provoqué par des chapelets de dépressions (tièdes et venteuses, voire tempêtes) qui se succèdent en se renforçant (donc assez prévisibles) Ce sont des vents synoptiques : L’impression ressentie est celle d'un air mobile, de vent, d'une nature en mouvement. Les feuilles des arbres bougent sans cesse, et, en automne, tourbillonnent avant de tomber à terre.

 

ü      soit un temps stable, anticyclonique, mais avec deux occurrences très différentes selon la saison (au contraire de la configuration précédente qui est la même toute l’année sauf  dans les régions sujettes aux moussons (moussem = saison en arabe) : En Europe :

 

-          En été, dans ce cas, nous passons en Europe sous l'influence de l'anticyclone des Açores. : Les seuls vents permanents viennent du secteur Ouest, plutôt faibles, du fait des très vastes mouvements de rotation, et surtout s’effaçant du fait de l’installation des vents thermiques locaux (vents solaires diurnes et nocturnes) voire.

-          Mais le soleil et la chaleur sont de mise ; – d’autant plus que les nuits sont très courtes -. L'air est plutôt bon, non pollué. L'impression de légèreté du corps et d’aisance domine alors que c’est l’air qui est lourd, mais sans pression du vent) et d’une Nature (végétale) figée. Les seuls mouvements visibles sont ceux de l’écoulement des eaux des rivières et des fleuves, et ceux produits par les animaux.

 

-          En hiver, au contraire, l’anticyclone est sibérien : Le temps est en général glacial – d’autant plus que les nuits sont très longues - Vents du Nord,  nord-est, ou pas de vent du tout, avec glaces etc. et air très pollué. La couleur du ciel peut être d’un bleu uniforme et sans tache ou d’une chape immobile dont lles couleurs vony de l’ocre-jaune au gris noir (surtout au dessus des villes basses) L’impression est celle d'une nature morte, figée, voire de désolation. 

 

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Parenthèse : La question de l’écoulement laminaire prend toute son importance quand on se sert un verre d’orangeade à partir d’un brick en carton dont le goulot en plastique se trouve toujours sur un côté :

Si on place le goulot en bas, ce qui est sans doute le comportement le plus spontané, l’air ne peut pas rentrer dans la bouteille, l’écoulement est turbulent, l’orangeade bouillonne, gicle partout, et le verre se remplit mal.

Si on place le goulot en haut, l’air rentre immédiatement, l’écoulement est laminaire et beaucoup plus rapide, et le verre se remplit plus vite et plus proprement.

 

Autres pratiques qui peuvent ne pas paraître spontanément « naturelles » : Quand le bateau commence à gîter, il faut porter son poids au vent, et faire de la contre-gite pour l’empêcher de partir au lof : il faut donc porter son poids vers le centre d’un cercle qu’on ne veut pas réaliser pour aller tout droit.

En moto, pour prendre un virage et maintenir la moto le plus droite possible pour ne pas tomber, il faut encore se pencher vers le centre du cercle, mais cette fois pour prendre le virage.

Les lois physiques sont les mêmes, bien que ça paraisse être le contraire. : dans un cas on se penche pour redresser le bateau pour aller droit, et dans l’autre on se penche pour redresser la moto pour tourner.

On pourra y réfléchir. Les forces ne sont pas les mêmes, mais elles sont invisibles.

 

 

 

Mine de rien, tout cela touche à d’importants sujets, dont le public est mal informé, particulièrement en sciences : Elles tombent trop facilement dans le « secret défense », on n’en parle plus, et le public n’a plus qu’à aller à la plage !

Tout ceci engendre à son tour:

 

1.      un désintérêt de plus en plus grand du public pour les sciences,

2.      La disparition de notre véritable marine au profit des seuls loisirs et du tourisme.

(Cf. par contre le refus du consumérisme oiseux chez feu le navigateur Bernard Moitessier, qui écrit dans « La longue route » : « Si les commerçants pouvaient remplacer les étoiles par des panneaux publicitaires, certains n’hésiteraient pas à le faire »)

3.      Les confusions et désorientations géographiques des speakerines : J’ai entendu récemment sur une chaîne TV nationale : « A  La Réunion, à 10 000 km des côtes françaises … », oubliant que  que l’île de la Réunion est un département français !

La speakerine se souviendrait-elle, même de ce qu’elle a sans doute lu mécaniquement sur son prompteur ?

 

On rappellera aussi que la puissance des éléments « naturels », propres, gratuits, quasiment inépuisables, comme le vent et la mer peut facilement être très supérieure à toutes nos motorisations à énergie fossile.

Les énergies de la mer, même si elles ne sont pas comparables à l’énergie atomique, ne sont nullement négligeables.

 

4.      On connaît aujourd’hui beaucoup de sources d’énergie.

Certaines sont tenues secrètes.

 

5.      En réalité « l’énergie renouvelable » n’existe pas : dans un système clos, l’énergie ne fait que changer de forme (1er principe de la thermodynamique) et quand son « entropie » augmente (2ème principe de la thermodynamique), elle devient de moins en moins utilisable : tout se transforme finalement en chaleur. Cf. : « Et ils marcheront à tâtons, comme des aveugles , sur des charbons ardents… » (in : le « Deutéronome »).

 

6.      Seul un écosystème favorable peut la retransformer pour la rendre à nouveau utilisable, naturellement. Mais tout écosystème a toujours ses limites de saturation :

L’homme est très loin d ‘égaler son « savoir-faire » : Il ne peut qu’apprendre à s’en servir – en prenant modèle sur les animaux ou même les plantes, qu’il est loin de comprendre et/ou de pouvoir égaler dans certains domaines de la production d’énergie (photosynthèse par exemple).

 

1.      Ayant perdu toute notion de ce que coûte réellement un effort, « l’énergie étant devenue « facile et – en apparence - quasiment gratuite », (il suffit d’appuyer sur un bouton pour soulever un caillou de 100 tonnes pour le prix de « quelques euros , et faute de dépenses physiques, beaucoup deviennent obèses), la sur-consommation est devenue incontrôlée, sinon incitée, à la fois pour le profit du commerce et par l’imposition d’une administration irresponsable :

Chaque français a-t-il vraiment besoin d’avoir à sa disposition 170 « esclaves énergétiques » ?

 

2.      Un « esclave énergétique » est l’équivalent de la « quantité de travail » * que fournirait un être humain travaillant 24/24 heures, soit environ 2.500 watts/jour, ( 2 ou 3 ampoules électriques allumées 24/24). (Un homme « brûle » environ 100 watts /heure par réactions chimiques nécessitant l’apport d’oxygène (Cf. Lavoisier). L’énergie est apportée par les aliments, qui ne sont pas introduits seulement par la bouche : l’air est indispensable et de nombreuses substances traversent la peau, pour le meilleur comme pour le pire.

L’introduction récente de cette « expression physique imagée » rend bien compte de l’ampleur du problème :

Aujourd’hui – en moyenne – un habitant des USA consomme en moyenne 400 « esclaves énergétiques » par jour ; un français : 170 ; un bengali : 20 ; etc. :

Une automobile banale a besoin d’environ 20 « esclaves énergétiques » pour faire 50 km : C’est comme si 20 braves gens s’y attelaient pour la tirer pendant 24 heures !

 

3.      La rapidité de l’augmentation de la consommation a été prodigieuse depuis l’invention de la machine à vapeur, puis « explosa » littéralement à partir de 1916 quand, il y a 100 ans, fut reconnu l’intérêt stratégique du pétrole pour le démarrage rapide des navires de guerre (La première guerre mondiale a été à la fois « une guerre du pétrole » et dominée par « la Question d’Orient » : On s’en aperçoit mieux aujourd’hui.)

 

On pourrait faire fonctionner proprement des usines marémotrices de nombreux types. Actuellement l’estuaire de la Rance fournit 0,1% de l’énergie électrique française.

L’exploitation de l ‘énergie marémotrice pourrait être considérablement augmentée. La propreté, l’extrême indépendance et la régularité de son rendement en font des atouts importants.

 

Mais on préfère gérer le tourisme plutôt que nos infrastructures de plus en plus délaissées.

 

Est-ce vraiment « un devoir civique » d’attacher ses vélos sur un 4×4 ou un camping-car, et/ou d’aller faire des ronds dans l’eau avec un « zodiaque à moteur thermique », au risque de couper les têtes des nageurs avec l’hélice du dit zodiaque … sans compter la question de la pollution qui est une affaire totalement différente ?

 

3.      Dans un monde de plus en plus réduit « au son et à l’image », il est remarquable que nos scientifiques ne nous livrent que les calculs concernant la « mécanique », et jamais ceux qui se rattachent aux « sensorialités » ni aux « sensibilités » : Or dans une pelleteuse ou une grue mécanique (manifestement anthropomorphiques), il existe une telle partie : elle est représentée par l’homme qui en commande les boutons. Nos ordinateurs commencent timidement à les reproduire (écrans tactiles).

4.      Les ouvriers parlent parfois de leurs tendons en termes de « câbles » : on leur a appris à être des hommes d’acier !

Même les médecins se mettent au pas de la réduction sensorielle, bien qu’on conserve encore en médecine un peu du vocabulaire de la sensibilité (an-esthésie, hypo-esthésie, etc.). La semaine dernière je demandais à un collègue ce que donnaient les réflexes d’un tel : Celui-ci me répondit non sans raisons : « je passe directement au scanner, ce qui me fournit un document médico-légal » : aucune référence à la sensibilité en ces images radiographiques !

Dans le langage commun, le mot « esthétique » qui signifie « sensibilité » est passé dans « la sémantique du langage visuel » !

Il existe des « kinési-thérapeutes » mais ils n’ont pas d’équivalents en « esthetico-thérapie » dans ce sens de sensibilité.

Ce qui ne se voit pas est largement négligé, sinon méprisé. Pourtant, les troubles sensitifs sont généralement bien plus difficiles à supporter pour un patient que les troubles moteurs.

Or dans les 100 Watts/heure du métabolisme basal, environ 20 à 30% sont réservés au fonctionnement de cerveau, dont seulement une petite partie concerne la motricité.

Dans les réflexes innés (réflexe rotulien passant uniquement pas la moelle) 50% des fibres nerveuses activées sont des fibres sensitives.

Dans les réflexes acquis (de type pavlovien, par exemple) sont d’abord activées les fibres associatives, sensitives ou dédiées aux sensorialités : la lecture d’un livre érotique provoque d’abord l’activation réflexe d’un grand nombre de fibres sensorielles, sensitives et associatives modifiant les dispositions du lecteur.

Mais ce qui ne se voit pas ou ne s’entend pas ou n’a pas d’incidences immédiatement commerciales est oublié.

Pourtant les moteurs thermiques de nos automobiles ont tous des filtres à air : nos véhicules ne supportent pas la pollution, dont nos poumons s’emplissent en général dans l’indifférence …  mais seulement à court terme !

 

 

[52] NOTE : Convivial :

Ce qu’on appelle « convivial » aujourd’hui, c’est quand les chaises sont mises n’importe comment pour le public  hantise de montrer l’ordre -  mais que les dirigeants mènent la danse derrière des glaces sans tain [à lire au sens figuré, tout cela est imagé].

Les hôtesses d’accueil (rarement mixtes) sont souriantes au rez-de-chaussée, mais les grillages sont à tous les étages [à lire au sens figuré, tout cela est imagé]

 

Notre société est devenue une société, sinon sans foi ni loi, du moins de peu de foi (fides = fidélité et non pas croyance), où prospèrent désespérément les valeurs du « pas vu – pas pris », qui dépassent en violences et destructions tout ce qu’avait auparavant conçu le règne animal.

Les enfants sont de plus en plus livrés aux pluies de signaux et consignes informatiques, délaissés sans maîtres ni écoles dans des rues transformées en cours de récréation, stades ou autres (cf. « Le rappeur du 4-1 » clic).

Pour de multiples raisons, les espaces communs n'assurent plus leurs fonctions de solidarité sociale et les espaces terrestres, aériens et maritimes ont souvent acquis une fonction inavouée de décharge – physiquement et moralement - pour les quelques dirigeants de l'économie mondiale.

Tandis que les réseaux dits sociaux, à la merci des commanditaires d’antennes, restent inaccessibles aux plus nécessiteux - en faisant l'économie de cabines téléphoniques toutes supprimées* (et déjà beaucoup d’endroits manquent de boites aux lettres) évitant soigneusement, dans les mondes de plus en plus indifférenciés du loisir et du travail, toute rencontre ou partage sans doute considérés comme dangereux ou ennemis du profit (pourquoi « les vélos à oreillettes » ont-ils tellement remplacé les simples piétons ?).

Le commerce est un choix, mais n’en attendons pas la charité.

 

*Après une longue séparation, on cherche souvent à se retrouver, par plaisir ou par besoin. J'ai cherché beaucoup et certains m’ont cherché beaucoup et parfois on s’est retrouvé. Mais dans d’autres cas, cela n'a jamais été possible.

L’électricité a été une belle invention. Le téléphone a été une belle invention. Internet a été une belle invention.

Mais le destin de toute invention dépend entièrement de l'usage qui en est fait. (Cf. Le tragique destin des travaux de Nicolas Tesla)

 

 

[53] NOTE : Fétichisation de l’égalité:

 

 

[54] NOTE : Le système juridique français puise ses sources dans le Droit Romain :

C’est ce qui explique que des mots de son vocabulaire qui nous semblent familiers, soient en réalité souvent employés dans un sens encore latin, légèrement différent de celui de leurs correspondants en français moderne :

On remarquera ci-dessous tout le champ sémantique couvert par les mots issus du radical indo-européen « reg- » qui exprime « le mouvement en droite ligne »

L’apparence des mots reste encore très reconnaissable en français, dans ses deux composantes principales du sens, celle de « roi » (« raja » en sanscrit) et celle de « droit » sémantiquement consubstantielles dès l’origine : Linguistiquement le Droit est un avatar de "la royauté" (et il faut entendre "rex = roi" dans son intégrité sémantique indo-européenne primitive, fortement empreinte de prêtrise et de religieux).

Mais sa transmission divine puis réaffirmée comme directement divine entre en France par une toute autre filiation, celle du christianisme. Présente chez tous les rois de France (Sacre et Saint Chrême), elle s’enrichit encore avec la proclamation du Droit Divin par Louis XIII (1615) et culminera avec Louis XIV qui reprendra à son compte la symbolique pharaonique du Soleil.

Le mot Droit : Dictionnaire étymologique de la langue latine, histoire des mots, A. Ernout et A. Meillet, Editions Klincksieck, Paris ,11 rue de Lille 1985 (réédition) pp. 568 – 569 et 572 – 573 (Une très grande partie des dérivés comme  : surgo; arrigo; dirigo; erigo; et des citations latines classiques a été remplacée par un pointillé)

La norme : Issue de la géométrie encore, on pourrait mentionner une représentation complémentaire contenue dans les idées de « norme, normal, normé » vocabulaire venu du latin « norma » qui est « l’équerre » en latin, mot bien connu des mathématiciens, et qui est du même étymon que « la gnose , la connaissance » (« gnosis, gnômôn » en grec)

Presque toujours, la langue latine conserve de façon intéressante l’expression d’un « da-sein », d’un « être au monde », plus archaïque que le grec - en raison de sa périphérisation géographique et de son éloignement de l’évolution des idées, a-t-on dit.

Il est amusant de trouver ici la confirmation de ce que, à travers la langue, on peut suivre comment nos idées, même les plus abstraites, prennent origine dans les perceptions de nos sens et de notre mesure de la Terre, puisque c’est bien le sens du mot géométrie en effet.

 

 

Puis, hors du présent sujet, de fil en aiguille

Le mot regula a donné les mots français règle et reille (tringle) (loi phonétique : K =>G=>0)

Puis le mot français reille a donné le mot anglais rail que le français a adopté.

Puis on souleva le voile pesant des axiomes de la mathématique euclidienne et découvrit qu’en la physique de dame dite nature, nulle part, jamais, aucune droite n'y fut autre qu’apparence – vint-elle de la chute d’une pierre - comme on le crût peut-être en cet âge un peu rude qui en porte le nom, ancien mais pourtant pas si bête*

Rien n’est droit dans la nature, le Droit fut-il dit naturel

Devrait-on pour autant changer nos mots et leurs images ?

Comme on ne s’aperçoit que très lentement de leur vétusté au demeurant charmante, on en change imperceptiblement le sens, puis la forme sonore, et plus tard encore l'écriture.

Règles à la façon d'Appendix Probi (probus <= *pro-bho-s = qui pousse droit) :

« N'écris pas « des tas de droits » au lieu « d'Etat de Droit »

N'écris ni « deux » ni « 2 » au lieu de « de » ... »

dit le maître d'école...rigoureux, rigide, et tendre au souvenir...

Mais aussi... la capricieuse homophonie des sons...

- de celles qui façonnent l'ombre et l'insu des savoirs -

a fait vertu pour moi du son « reg- »

et ce pour enfin qu'ici je rende

hommage à mon bon maître Daniel Reig, inoubliable et grammairien rigoureux.

 

 

 

[57] NOTE : La médecine vue par Napoléon : In : Roger Peyre (éd. Hatier Classiques pour tous N° 25 

 « Si Hippocrate entrait tout à coup dans votre hôpital - disait Napoléon au docteur O'Meara - ne serait-il pas bien étonné? Adopterait-il vos maximes et vos mesures? Ne vous réprouverait- il pas? Vous-même, entendriez-vous son langage? Vous comprendriez-vous l'un l'autre? »

 

Et il finissait par vanter en badinant la médecine de Babylone où l'on exposait les malades devant la porte de chaque maison et où les parents assis auprès arrêtaient les passants pour leur demander s'ils n'avaient jamais vu pareille chose et ce qui les avait guéris. On avait du moins la certitude d'éviter ceux que les remèdes avaient tués.

 

Note de l’éditeur :

 

On voit que Napoléon n'oubliait pas les lectures qu'il avait faites dans Hérodote, qui fait connaître en effet cette coutume dans son premier livre, Clio, chapitre 197.

Cependant la médecine et la chirurgie étaient représentées alors en France par des hommes éminents.

Napoléon disait dans une autre circonstance :

 

« Notre corps est une machine à vivre et il est organisé pour cela, c'est sa nature; laissez-y la vie à son aise; qu'elle s'y défende elle-même; elle fera plus que si vous la paralysez en l'encombrant de remèdes. Notre corps est une montre parfaite qui doit aller un certain temps; l'horloger n'a pas la faculté de l'ouvrir, il ne peut la manier qu’à tâtons et les yeux bandés. Pour un qui à force de la tourmenter à l'aide d'instruments biscornus vient à bout de lui faire du bien, combien d'ignorants la détruisent.

Vu l'incertitude de la médecine en elle-même et l'ignorance de ceux qui l'exercent, ses résultats pris en masse ne sont-ils pas plus funestes qu'utiles ? »

 

Molière ne serait pas plus sévère et plus sceptique, et il faut voir en partie ici une boutade et peut-être le désir de taquiner son interlocuteur.

Cela n'empêchait pas Napoléon d'avoir, par exemple, une grande estime pour Larrey, chirurgien en chef de la garde impériale, créateur des ambulances volantes.

 

« Dans nos premières campagnes - républicaines tant calomniées, le département de la chirurgie a éprouvé la plus heureuse des révolutions, laquelle s'est répandue depuis dans toutes les armées de l'Europe.

Aujourd'hui les chirurgiens partagent les périls des soldats ; c'est au milieu du feu mime qu'ils viennent prodiguer leurs soins aux blessés. Or, c'est en grande partie à Larrey que L'humanité est redevable de ce bienfait. Larrey a toute mon estime et ma reconnaissance.

Quel homme! quel brave et digne homme que Larrey ? Que de soins donnés par lui à l'armée en Égypte, dans la traversée du désert, soit après Saint-Jean d'Acre, soit en Europe! J'ai conçu pour lui une estime qui ne s'est jamais démentie. Si l'armée élève une colonne à la reconnaissance, elle doit l'ériger et Larrey.

A la science, Il joignait une rare vertu et une philanthropie effective »

 

 

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Fin des notes de bas de page

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