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Sujets
divers Carnet de notes : Cette
méthode d'écrire directement sur le net, de façon à pouvoir partager et
éviter de perdre mes notes, m'a permis de faire évoluer mes propos, comme
cela apparaît notablement, D’abord,
on ne sait pas si on sait, puis on sait qu'on ne sait pas, puis on suppose. Et que
saurait-on faire d’autre ou de mieux que d’essayer de nous accorder, comme on
le dit justement en musique, en parlant de nos instruments … Plaisante opération
pourtant exactement impossible ! |
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de
l’intellect et des sens : - Dianoia, l’intellect,
fustigeant les apparences : « Convention
que la couleur, convention que le doux, convention que l'amer; en réalité il
n’y a que des atomes et le vide » - Ce à quoi les sens (Esthésis)
répondent : « Malheureux intellect, pour nous renverser, tu n’utilises
que les arguments de nos perceptions ! » Dialogue
rapporté par Galien (129-201 ap. JC.) selon qui Démocrite
(460-370 av. JC.)
l'aurait imaginé cf. infra) |
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Proverbes et paroles de sagesse. |
1.
« Au
royaume des aveugles les borgnes sont rois » 2.
« Par
excès de franchises et de libertés, chet-on* en plus grand servage ! » (*du
verbe choir) 3.
« Aunque
se vista de seda, la mona mona se queda (esp.) – trad. : Même si elle se
revêt de soie, la guenon reste une
guenon » (encore
heureux!) ; 4.
Et avec la
même saveur concrète propre à la langue espagnole : « Cria
cuervos y te sacaron los ojos » : « Elève des corbeaux et
ils t’arracheront les yeux » 5.
Mon
excellente collègue le docteur Jeanine Marsaleix [1] :
« Dans la vie on a le droit de rêver, mais quand on rêve il faut le savoir » 6.
« Un
enfant se fait à deux - et se défait ( ?) à deux au moins :
l'enfant n'est pas le corps de la mère [2]
+ « C’est
mignon mais c’est faux ! » 7.
« Quand
on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage ! » 8.
« Plus
il est malade et moins il peut se plaindre ; Quand il est mort on n’a plus
besoin de médecin ! » 9.
« Plus
on veut aller moins lentement et moins on va plus vite ! »
10.
« Deux
c’est plus que deux [3] » 11.
J « On meurt de sa connerie ! » En souvenir
de mon conférencier d’internat en conclusion de sa question « cancer
du poumon » (j'écris « sa » pour souligner
l’importance de la personne dans la fonction enseignante) 12.
J « Plus par plus donne moins ! » :
C’est la nouvelle règle des signes pour le monde de 2023 : Too much is never good. 13.
J « Ce qui est bon pour elle (ou lui s'il est
masculin) n’est pas toujours bon pour lui (ou elle si elle est féminin) et
réciproquement ! » Pour les
accords de genre dans la grammaire française : « Tiens tu as
un virus sur le nez » Les
« émoticons » sont là pour faciliter la compréhension de mon
humour aux moteurs de recherches ! |
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1) DANS CE SITE : Blog actualité clic =>
(2005 –2022) Liste exhaustive de
toutes mes pages ______ 1) RESUME de ces pages : « Entre justice divine et
médecine d’Etat, l’invention de la psychiatrie » (Etude parue en 1999 dans les n° 149 et
150 de la revue spécialisée « Synapse ») 2)
PROBLEMATIQUE :
« La caution
sacrée » Le médecin n’a de « pouvoir que délégué » mais aujourd’hui il devient un « pouvoir
imposé » : La justice tend à disparaître au profit de la psychiatrie et
la psychiatrie justifiant alors les contraintes permet l’utilisation de la
médecine comme instrument de contrôle et de pouvoir. |
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La Loire à Blois : Clic sur image
(Les photos personnelles de
ce site sont protégées par des droits d'auteur) L’abbaye Saint Laumer à Blois - du XIII
ème siècle - dotée d'un Hôtel-Dieu (Hospitalem Dei) et de
l’église Saint Nicolas (ecclesia ; l'assemblée) riveraine de la Loire – ici glacée par un
long vent sibérien d’hiver [4]
(Dans cette note de bas de page :
« Du
Religieux, des Fonctions parentales et de l'Enfant ») (On voit bien que ce n’est pas une photo
destinée aux touristes : Les touristes ne se déplaceront jamais par un froid
pareil [5] !) |
2) DANS CETTE PAGE : |
Fin de page : clic |
Fin des notes : clic |
1) « Sujet
technique de la psychiatrie » Laquelle est une entière médecine,
laquelle médecine est une entière physique ; mais qu’est-ce que la
physique [6] ? Le mot
psychiatrie est un mot très mal choisi [7] :
2) - Le sujet fut à l’origine de ce « blog »
vers l'an 2000 et en reste la page-index
- (naissance de
cette page) |
1)
« Autres
sujets » en 32 encarts » 2) Résumé ici d’une autre page du site : La Conversion religieuse de la
Grèce page qui
m’a mené à découvrir l’origine du mot « psy [8] » : (Le radical « psy- = fraîcheur,
souffle, vie » mot qui a servi à traduire « l’âme » de la théo-cosmogonie pharaonique
durant un millénaire, puis dans le christianisme. Son importance est essentielle dans la conception occidentale de « l'individu » de la représentation de la mort (comparer avec « nekya » Odyssée XI) : Au VII ème s. aucune béatitude. |
Guide :
A.
Mémorandum : 1.
Auteur : docteur jacques de Person : Jalons de
parcours : Voir présentations et Les étapes
historiques de mes réflexions clic (mars 2021) 2.
Contact (
> 1 janvier 2024) : 3. Deux pages
d'accueil :
4. Réponse aux questions de «
webadvisers » et autres, indicateurs de fiabilité du site, etc Cette page est
le « Livre de bord » d’un médecin praticien, dont les encarts sont
des briques d’élaboration en vue d’un projet de composition classée. Des thèmes
complémentaires peuvent être ici dispersés, mais aussi rendus contigus par
les liens du génie d’internet qui, après tout, n’est - en principe - rien
d’autre que le génie même d’une nature vierge ! Humainement,
rien n'est plus difficile que de classer une bibliothèque, parce que nous
partons des idées. Internet au contraire part des mots, des
phrases, des paragraphes, des expressions qui représentent pour nous des
idées. Internet est avant tout une écriture d’encodages destinés à
transmettre une autre écriture ! Son gros défaut
est évidemment celui de la censure, sans intention propre sinon du
programmateur, et souvent pour une simple question de protocole rapidement changeant qu’il faut
connaître. Mais les
possibilités d'écriture quasi-immédiate, de révisions, d’insertion de liens,
séparent radicalement le génie du web de celui des livres : L'un et l’autre
ainsi se complètent. La présente
page mise en ligne le 23/10/2017 est la plus récente
de mon site - plus recouvrante en regroupant que l'ancienne page d'accueil de
la naissance de mon site il y a 20 ans et est à
jour mai 2021. Certaines
parties sont inachevées et d’autres fragments ont complètement disparu pour
cause de bugs informatiques, de manque d’aide et de temps. Mais cette formule
m’assure une certaine indépendance. Tout cela sera l'objet de remaniements
selon mes dispositions. |
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a)
Libertés et
psychiatrie :
1) Philippe
Bernardet : 2004 Lettre ouverte au gouvernement NOTE
[9] Les internements préfectoraux en France clic 2) Jacques de
Person : « Le droit à la responsabilité fait l’homme
libre ! » Publications-jalons - copies en ligne (mes autres
textes apparurent sur le web) 1.
Angoisse de mort et thyro-toxicose – en coll. avec
Gisèle Pringuet : « Annales
Medico-Psychologiques » Vol.140
n°7 juillet 1982 que l'on trouve en *.pdf avec www. researchgate.net, 2. La responsabilité au V ème siècle athénien : NOTE
[10] - 1982 -
revue « Psychologie médicale » 3. Habeas Corpus et système psychiatrique français : - 1994 -
revue « L’Evolution psychiatrique » 4. Différences entre la « judiciarisation... : - 1997 revue « Pollen N° 9 » 5. L'invention de la psychiatrie - entre justice divine et médecine
d’état : NOTE [11] - 1999 revue « Synapse » N° 152-153-154 b)
Textes
et lexiques : 1. Textes de
l’antiquité gréco-latine bilingues 2.
Lexique de
terminologie médicale |
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C. Liste des 32
encarts du « chapitre 2 » 5.
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0 Le commerce et
les outils : Energie, machines, automobiles électriques, animaux 2
Un cas d'école
en médecine : « la pensée copiée–collée » :
le biceps brachial : clic 4
Azab : « C'est
la justice qui apporte la paix » + « Laïcité la 4 ème religion » 5
Divorce -
« Le mal français » Affaire Lahache 1980 => clic 6
Confusion entre
égalité et justice => clic 7
Raminagrobis et
les démocraties à deux 8
Isonomie
(égalité des lois) ≠ Isométrie (égalité des mesures) 9
« La conversion
religieuse de la Grèce : Jésus fils de Lumière » : clic 10
Odorat et
défenses immunitaires 12
Blaise Pascal
(1623-1662) Coutume et nature 13
Radeau de La
Méduse 1815 : L’innommable cannibalisme par peur d’avoir faim 14
CO, CO2, et
micro-particules 15
Le 17 juillet
1940, la Résistance : Léonce Vieljeu 17
Les capno-manes
Loi Evin anti-fumées 1991 18
Civisme ? Payer
pour ne pas manger ! 19
Ya salam ! 20
1935 : « Les
bobos et les bonbons; nos gouvernantes »
clic 21
Yes yes,
maintenant c’est par là ! LHermione.
( 22
Quelques voies linguistiques à explorer :
L'image et le son De la trace (neuronale) à l’écriture
et à la parole (articulée) L’idée, l’idéogramme, la
phonétisation, la langue et la linguistique. 23 Plus mixte que
mixte et il y a de plus en plus de problèmes ! 24
Rien n’est plus
prévisible que la démographie : clic |
25
Un siècle de
grandes transhumances - O tempora o mores ! :
28
Joyeuse Pâque
2019 - Notre Dame 29
Napoléon : Code
pénal de 1810 – Dépénalisations – Sainte Hélène clic :
30
Procréation Médicalement Assistée : de
Platon à Aldous Huxley 33 La nature
incalculee de la nature. A venir : Génétique et réflexes conditionnés pavloviens.
Sur l’électricité -
électronique chez les animaux (fabrication; usages (« bureautique
animale ») |
Chapitre 1er sur le « Sujet technique de la psychiatrie
» - en complément des
anciennes pages web à rechercher dans : « Liste exhaustive de toutes mes pages » |
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PLAN DE CETTE SECTION 1 : 1)
Prologue 2)
Histoire de France pour la psychiatrie 3)
Hippocrate 6)
Epilogue |
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1)
PROLOGUE Retour haut section 1 Le « mariage du commerce avec l'administration » (commencé avant 1968, accéléré après 1968) a abouti à une consommation imposée, obligatoire, qui, au-delà de l'inutile, est nuisible, et fonde une société de gavage et de ruines... alors que l'essentiel n'est peut-être pas assuré ! Comment un tel paradoxe * est-il devenu possible ? Dès avant la fin de l'Ancien Régime, nos théoriciens éclairés avaient théorisé la séparation des pouvoirs : exécutif, législatif et judiciaire, mais ils n'avaient pas nommé « le commerce » qui est devenu un pouvoir. Ainsi - et c’est un exemple important - non seulement toute la santé – par nature non monnayable - est maintenant commercialisée, et quand on veut vendre ou commercialiser quelque chose, on invoque très souvent la santé, ou indirectement la sécurité pour la santé, car une santé idéale est venue remplacer l'antique idéal de sainteté : passage furtif en langue française des mots « saint » à « sain » Ainsi encore est née une dite « médecine de l'âme » - associant les mots grecs « psychi » et « iatriki » - réduite de facto à une approche « corporelle » ** de la personne - ce n'est pas là mon propos ici - mais qui, en s’appropriant l’aliénisme, s’est emparée du corps et permit au ministère de l’intérieur (par la voix des préfets) de prononcer les ordonnances de contraintes s’y rapportant, au nom « de l'ordre public et de la sûreté des personnes » Ces contraintes n'arrêtent pas la circulation de l’argent : Anecdotiquement « le paiement » ( étymologiquement = « pour être en paix ») d’un forfait journalier hospitalier (prix de journée) incombe à la personne « hospitalisée » même contre son gré. En France, à une monarchie absolue de droit divin aujourd'hui disparue, répond maintenant un état dit de droit (voir encart) et un reste : « les fous », en nombre croissant et jouissant d’un non-droit absolu. Quelles sont toutes ces fonctions ? Que s’est-il passé ? : Eléments d'explications et perspectives ***.
* Le commerce monétaire par sa propension aux profits du producteur - difficiles à réguler (par une instance morale - s’il y en a une - problème récurrent depuis 5000 ans (clic) entre dès lors en état conflictuel avec une administration œuvrant pour le bien commun. Bien d’autres paradoxes encore lui sont associés : Alors que l'information virtualisée venue du bout du monde - désormais accessible en quelques milli-secondes - nous comblerait bien au delà de nos besoins d'échanges, de plus en plus de lourds et onéreux vaisseaux spatiaux, emplis de fiers touristes ou hommes d’affaire pressés, gravitent comme satellisés sans repos, au-dessus de têtes innocentes aux regards effrayés ou parfois même envieux etc. ... Pourquoi faire et quels sont les enjeux ? ** Devenue
simpliste parce que, faute de pouvoir comprendre ce qu’est le corps, on l'a
simplifié jusqu'à le réduire à sa définition administrative. *** Si l’homme
occidental doit disparaître au cours du - ou des – prochain(s) siècle(s),
c‘est probablement de son avidité qu’il disparaîtra, et d'avoir obtenu « trop » et non « trop peu » Plus précisément encore, notre danger le
plus imminent est évidemment aérien, et est même clairement celui de la
corruption de l’air par les fumées des feux - de tout acabit, mais surtout
ceux de la combustion des pétroles devenus omniprésents. Il est devenu quasiment
impossible en France de trouver un refuge sans pollution de l’air que l’on
respire due à une usine ou à un moteur à explosion (thermique) en marche.
Mais le phénomène dépasse la France (le cancer du poumon est devenu une des
premières causes de mortalité dans le monde entier) y compris les cieux et
les océans ! Plusieurs facteurs gravissimes le masquent : 1. Certains sont des mensonges commerciaux, par désinformations ou
omissions : Rares sont les commerciaux qui annoncent - ou même qui
savent – que les voitures électriques (dites de tourisme en France)
qu’ils vendent ne sont pas homologuées pour recevoir un attelage de
remorque ou plus simplement deux barres de toit. Pourtant, toute
personne qui en a besoin occasionellement devra faire appel à un moteur thermique.
Les phénomènes de pollution aux particules fines (irréversiblement
inextricables des poumons) sont habilement noyés dans l'incrimination du dit
réchauffement climatique (qui a bon dos mais, lui, pourtant, ne présente
aucune toxicité médicale) 2. D’autres sont des causes directement physiques, par disparition de nos
défenses naturelles : Lorsque les récepteurs sont encrassés, les
protections ne fonctionnent plus : c’est le cas de l’odorat. Un de mes
meilleurs amis maçons est décédé bien avant l’âge de la retraite d’un
lymphome suraigu. Je pense que la responsabilité de sa bétonnière au fioul
est au moins directe dans l’anosmie qu’il a présentée (qui au
demeurant lui permettait de ne pas en être incommodé) anosmie qui a duré
toute l’année qui a précédée sa mort très rapide. En parcourant une campagne très retirée du Centre, dans laquelle les
villages – contrairement aux mêmes il y a 40 ans - semblaient morts et vides
d’habitants même en pleine journée, presque sans services publics
nécessaires, sans une goutte d’eau autre que rouillée dans les robinets des
dits espaces publics (jusqu’à celui d’un cimetière encore existant) je
demandai à un paysan si son automobile marchait au fioul : Il m’a
demandé pourquoi cette question : Je lui ai dit qu’elle sentait le fioul
(d’ailleurs, en l’occurrence, froid, ce qui ne propage pas de particules dans
les poumons) Lui était sûr qu’elle ne sentait pas le fioul ! Enfin, moins graves que les phénomènes permanents et répétés, je suis
convaincu depuis des dizaines d’années que la pollution entraîne
immédiatement (par différents réflexes et anoxie) un certain degré de
confusion mentale, d’inadaptations et de baisse des performances
intellectuelles autres que réflexes – tout comme dans un ordre d’idées
proche, les grands tabagiques ont une régulation thermique très déficiente
(au chaud comme au froid) pour moult raisons psysiologiques. 3. Le plus grave de tout, pour les générations qui nous nous suivront, est le manque d’enseignement des réalités concrètes (dont les médecines humaine et animales) au profit de l’idéologie fausse des indifférenciations : Il est évident que dans notre type de société, il serait indispensable d’enseigner dès les petites classes, par exemple ce qu’est le sang et à quoi il sert, etc. D’ailleurs ça amuserait les enfants de savoir que le mot « artère » vient du mot « air » en grec, car les anciens croyaient qu'y circulait de l’air (cf. aussi « trachée-artère »). On en rit. Pourtant, de fait, ils ne s’étaient pas beaucoup trompés, tout en ignorant l’existence de l’oxygène dans l’air, puisque effectivement le rôle le plus immédiat du sang est d’apporter de l’oxygène de l’air à toutes les cellules du corps, et d’abord au cerveau, lequel au repos consomme 20% (oui, 1/5 ème) des apports, et un pourcentage encore bien plus grand en certains cas de détresse. |
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2) HISTOIRE
DE FRANCE POUR LA PSYCHIATRIE Retour haut section 1
L’abbaye carolingienne de Bonneval,
devenue : « Asile d’aliénés départemental » au XIXème siècle. ________________ ü 1303 : " Agnani " : Philippe le Bel se rend en Italie et attente au pape (tendance au gallicanisme, jalon vers une laïcité de sens « anti-religieux ») ü 1453 +++ : Prise de Constantinople par les Turcs. Un des plus graves événements de l’ere chrétienne. ü 1516 : Guerres européennes - François 1er contre Charles Quint. Concordat entre François 1er et le pape, au terme duquel le roi nomme pratiquement tous les hauts dignitaires ecclésiastiques en France. (Le concordat de Napoléon aura au contraire pour but le rétablissement de la présence de l’Eglise en France) ü 1536 : François 1er signe une alliance avec le Turck Soleiman, alliance qui § s'opposera à la reconquête de Constantinople, § Fit hiberner la flotte turque à Toulon en 1543. § Favorisera longtemps le piratage en Méditerrannée - cause à son tour de l’arrivée des Français à Sidi Ferruch (Alger) en 1830 § Entraînera la désunion de la chrétienté européenne à partir de cette époque. § Cette alliance durera jusqu'à l'arrivée de Bonaparte en Egypte. (cf. clic) §
ü
1539 : François
1er proclame l’ordonnance de Villers
Cotterets qui substitue le
français au latin comme langue administrative. L’Abandon
du latin est une autre cause de déchristianisation et de désunion de la chrétienté européenne ü
[A ce sujet on pourrait dire que l’engagement de 1914
aurait voulu réaliser la figure inverse de l’alliance de 1536 : La guerre de 14-18 est un essai de règlement de
l’éternelle « Question d’Orient » - grossie cette fois d'une
Allemagne forte - et avait largement
pour but de reprendre Constantinople (qu’il était prévu d’attribuer à
la Russie, la 3 ème Rome) L’enjeu de la guerre était davantage méditerranéen que
continental et en particulier celui des Détroits et de l’accès à
la Mer Rouge par le Canal de Suez qui était devenu vital pour
les Anglais en tant que route des Indes. (La puissance montante qui était l’Allemagne s’était
alliée aux Ottomans. (à l’inverse de Charles Quint) pour faire
pièce à l’Angleterre qui acquit le soutien de la France, au
prix d’un partage d’influences (en Egypte contre le Maroc)
(« Entente cordiale ») : voir fin de la page clic) C’’est ce verrouillage ottoman quatre siècles
plus tôt qui avait envoyé les Européens sur toutes les mers du
globe... d‘un monde dont recule depuis l’origine chaque jour
davantage… : Voir ci-contre] ü 1571 : Suite à l’alliance de 1536, la France est la grande absente à la bataille de Lépante (en Grèce) qui freina l’expansion des Ottomans vers la Méditerrannée occidentale. (Cervantès y perd l’usage de son bras gauche) ü 1683 : Louis XIV est l'allié des Ottomans et refuse son aide à Vienne assiégée – qui sera libérée par la cavalerie polonaise (déclin définitif de l’empire ottoman) ü 1789 : 2 novembre : l'Assemblée Constituante saisit les biens du clergé. ü 1790 : 12 juillet : elle adopte la Constitution civile du clergé. ü 1791 : 10 mars : après sa condamnation par le pape, le clergé devient divisé en "constitutionnel et réfractaire" ü 1793 : 21 janvier: Exécution de Louis XVI qui fut
sans doute le plus savant et « éclairé » de tous nos rois, auquel
les renommées postérieures de la France devront tant et longtemps. ü 1801 : Le second concordat (Napoléon) abolit la Constitution Civile du Clergé. ü 1962 - 1965 : Le concile Vatican II opte pour une liturgie en français. ü 1968 : Il n'y aura pas de psychiatrie réfractaire en France : Elle restera entièrement soumise à l’exécutif. ü 1970 : Séparation de la psychiatrie et de la neurologie ; « L’autorité parentale » (conne deux voix d’égale valeur d’une démocratie à deux) remplace « l’autorité du chef de famille » _______ L'Église n’a jamais retrouvé en France la fonction paternelle qui avait été la sienne, en regard de la fonction maternelle de l'État qui en revanche est devenue « océanique » [12] Finalement, le grec (langue de l'Église catholique) et le latin (langue de l'Église romaine) seront de plus en plus confisqués en France (et presque partout en Europe) et ont trouvé comme "domaines refuges" surtout le droit, la médecine et la "psychia-iatrie" [toujours constitutionnelle : le nom "âme-médecine" stigmatise en effet le nouveau couple mis sous la tutelle du ministère de l'intérieur] et dans cette ernière, souvent pour désigner le mystérieux ou l'incompris (cf. ci-contre : "la bile noire"), alors qu'au contraire le latin langue vivante avait été une langue concrète et expressive. (par exemple : voir étymologie du mot esprit –spiritus qui était le souffle saisissable : Clic) _______ Un rôle de régulation est de plus en plus dévolu à la psychiatrie : Celle-ci ne peut pourtant pas assumer ce rôle qui consisterait à confondre "médecine du particulier et moralité pénale" (Le Code Pénal a remplacé le catéchisme). Finalement, pour des raisons tantôt politiques et tantôt idéologiques, en voulant faciliter les relations entre le peuple et son État, on aura introduit un effet pervers, et aura privé le peuple d'accès essentiels à sa connaissance de lui-même en lui refusant l’accès aux langues dans lesquels la sienne puisait ses origines. Ce fait concerne tous les peuples linguistiquement issus de la romanité en Europe, mais d'autant plus que ses langues vernaculaires s'éloignaient progressivement davantage du latin originaire (le français davantage que l’espagnol – issu de territoires romanisés dès le III ème siècle avant JC - et que l’italien qui représente la plus directe continuité du latin, bien que sa grammaire ait subi la métamorphose romane durant presque un millénaire et soit donc structurée de façon totalement différente du latin. Des vestiges des anciens cas, genres, nombres, etc. subsistent cependant dans toutes ces langues – souvent ignorés. Ce fait concerne donc partiellement aussi les langues anglo-saxonnes. Mais la Grèce a toujours conservé sa langue et fait exception. Ainsi, aujourd’hui, beaucoup de Français auraient bien du mal à avoir un accès approfondi à des pans entiers de leurs origines, et parmi les plus proches, gréco-latines et chrétiennes - phénomène accentué par nos lois de scolarisation (ou déscolarisation[13])… alors qu'à l'inverse, paradoxalement peut-être, sur tous les continents du monde, croissent et se multiplient les héritages de Rome – parmi bien d'autres, bien sûr - de par la langue, les pensées et/ou même l'Église. Les classifications internationales officielles, en botanique, anatomie, entomologie, sont données en latin et les savants du monde entier recomposent les mots grecs pour donner à leurs glorieuses découvertes des noms prestigieux, en physique, chimie, astronomie ... dans la meilleure tradition des géomètres hellènes. ____________________ |
3) HIPPOCRATE Retour haut section 1 « H Melagcolίa [14] » Hippocrate était
organiciste et appliquait la théorie que l’on disait universelle des quatre
éléments (mais en Inde il y en avait cinq). Le 4 ème organe
(« la rate », o splèn – splènos, the spleen) était censé
secréter la 4ème humeur (la bile noire : mélan-cholè) qui
malheureusement n'a jamais été retrouvée. Jusqu'après le Moyen Age,
on a attribué les troubles de l'humeur à un dérèglement de la production de
cette bile noire : Au XV ème
siècle, El archipresto de Talavera (dans « El corbacho »)
théorise la mélancolie qu’il appelle « El melanchonico". Au XVI ème
siècle Cervantès explique la folie de son héros Don Quijote par
l’abus de lectures de livres de chevalerie, qui provoqua l’excès de chaud et
de sec dans son cerveau (donc pas assez de froid et d’humide pour ce 1er des
4 organes, censé secréter la lymphe humide et froide) Au fil des épreuves et du
temps, la théorie des 4 éléments – fondée sur un principe idéologique
culturel a priori des équilibres - s’est avérée fausse (le mot mélancolie,
en tant qu’énoncé théorique, n’a aucun fondement réel existant, mais on
le garde parce qu’on reconnaît la maladie qu’il désigne) Mais, par contre, par les
fruits de sa méthode fondée sur l’observation des faits, Hippocrate reste le
père de la médecine scientifique occidentale : __________ Le premier chapitre du « Corpus Hippocratique » (peut-être partiellement remanié au cours des temps) a pour titre « Les vents (clic) » et
traite des priorités --- Il n’a rien perdu de sa pertinence et peut même être agrémenté de
nouvelles précisions : 1° AIR : (Privation possible < qq minutes) censé circuler dans les artères (d’où leur nom : air => artère) ce qui reste vrai si l’on
pense à l’oxy-hémoglobine des globules rouges (Gb-O2 <=>
sang rouge) qui apporte l'oxygène à toutes les cellules. « On respire avec
le sang ! » (Système cœur-poumons-sang) ; 2° EAU (Privation possible < qq heures ) (Système hydrique sang-reins) ; 3° VIVRES (Privation possible < qq semaines) (Système digestif-sang) --- et recommandations aux jeunes médecins (leurs premières investigations doivent porter sur l’environnement
géographie, météorologie, coutumes, etc.)
qui méritent encore de figurer en 1ère place dans la pratique de la
médecine. Mais les grands systèmes psycho- et physio-logiques devraient aussi
maintenant être enseignées dès l'école aux enfants : Par exemple, chacun
connaît les couples de mots : médecin/médecine ;
psychologie/psychologue ; biologie/ biologiste etc. mais il faudrait : - expliquer les mots aux
enfants et ne pas réserver le « bio » à ce qui est sans poison ou
sans âme ; - expliquer le passage des
atomes et particules aériennes dans les cellules animales et végétales :
Les échanges. - Doivent venir aussi
l’enseignement des notions de « proximité, distances, et
universalité » certes complexes,
mais qui imposent les abstractions qu’en sont les notions de continu (géométrie) et de discontinu (arithmétique algèbre) c’est-à-dire les mathématiques -
(le seul fait de mesurer une longueur implique le report d'un mètre étalon continu et de le compter un nombre discontinu de fois) - et enfin, de là la notion éminemment
difficile « d'individu » (différenciation/intégration) qui donne corps à l’existence de l’autre par qui elle advient. L’apprentissage de ces
abstractions (mathématiques : mathema = connaissance) devrait tout de
même développer le discernement entre les idées et les choses, et donc précéder l’enseignement
des principes idéologiques d’égalités qui ne peuvent pas être
compris autrement. On dirait parfois que la signification des
équations et de l'inconnu de la lettre « x » - clic ne sont
pas encore toujours compris en Europe ! [15] ____________ Hippocrate découvrit les fonctions
cérébrales (« L'encéphale est l'interprète des connexions » clic) lesquelles étaient antérieurement dévolues
au cœur ou aux dieux. Il a désacralisé « le
mal sacré » en lui reconnaissant une origine encéphalique et c'est lui qui lui
donna le nom « d'épi-lepsie » (en grec = sur-prise) La leçon méthodologique
présente un intérêt considérable. Hippocrate était organiciste,
autant dans son explication (fausse) de la mélancolie, que dans la
reconnaissance (juste) des fonctions mentales de l'encéphale ("to
enképhalon") (La théorie de la psychogenèse
expliquant les maladies mentales * par un dérèglement
psychique (opposée à la théorie de l'organogenèse) n'avait pas
acquis une place importante en sciences avant l’apparition de la psychanalyse
au XIX ème siècle, et de la médecine psychosomatique) ________________________________________________________ * NOTE : Pour comprendre ici tout est affaire de définition et de
l’emploi des mots (voir mes définitions des mots psychique et mental
dans toute cette page web) que je n’ai cernées que progressivement, petit à
petit. C‘est pourquoi toute la page serait à réécrire pour être présentée
plus didactiquement – ce que je ferai peut-être ultérieurement. ________________________________________________________ On pourrait dire sur le
plan fonctionnel que la mémoire , celle qui conditionne la conscience
unifiante de la présence de soi au du monde (« dasein »
en allemand) - différente d’ailleurs de la triviale réaction d’éveil
("arousal » en anglais – et même l’ensemble de l’activité des
mémoires encéphaliques - est une figure inverse de l’apoplexie
épileptique qui en est la dissolution. On doit toute cette
révolution épistémologique à Hippocrate Aujourd'hui attacher une
importance primordiale au cerveau parait parfaitement évident et naturel. On peut presque y
apercevoir un correspondant biologique de la carte d’identité administrative
: On y situerait les
« data » essentielle de ce qui détermine pour l’administration
l’essentiel de la notion d’individu : le mental, donc le psychisme, et
encore l’âme de la métaphysique. Pourtant, toutes ces
« représentations » sont récentes, apparues seulement peu à peu en
quelques milliers d’années. L’INTERPRETE DES
CONNEXIONS : Mais, si comme le dit avec
raison Hippocrate, le cerveau est l’interprète** des connexions, le
cerveau n’est pas informé de tout, loin de là : par exemple, pas des réflexes
médullaires (réflexe rotulien) etc. et n’est pas le siège de toutes les
mémoires corporelle – et que je voudrais appeler aussi - (en vertu du radical
« men- ») – mentales souvent devenues presque ou tout à fait
inconscientes au fil de l’évolution. ________________________________________________________ ** Le verbe hermèneuô et les mots qui en sont dérivés
sont d’origine inconnue comme celui d’Hermès qui leur est attaché. Le fils de Zeus et de Maia était l’interprète et le messager
ailé des dieux et son insigne était le caducée, représentant la
houlette d'or que sont frère Apollon lui avait offerte en échange de
la syrinx (flûte de Pan)
qu’il avait fabriquée, après la lyre qu’il lui avait également
offerte en échange des troupeaux qu’il lui avait dérobés. ________________________________________________________ FRACTURE OUVERTE ET
FERMEE : Le mot choisi par Hippocrate en grec est
« Ton hermèneuonton » Dans notre vocabulaire français, il
signifie « l’interprétant » Mais nous avons fait du mot grec
un mot savant (de même que pour « épi-lepsie » qui signifie
mot à mot, prosaïquement, exactement « sur-prise ») On me reprochera peut-être de m’attacher
trop aux mots, mais c’est le contraire qui est vrai : Si je les examine,
c’est pour tenter de dévoiler ce qu’ils masquent. La plupart du temps, on ne peut pas
remonter bien loin dans l’histoire des mots de l’humanité, et on ne peut
actuellement pas remonter en deçà de l’invention de l’écriture (dont
on essaie de deviner les sons de la lecture) pour « entendre »
nos ancêtres parler. Le langage articulé est propre à l’homme.
Les animaux sont exclus des messages parlés, mais leur présence témoigne
cependant beaucoup et on peut les prendre peut être plus encore plus au
sérieux que du temps d’Hippocrate puisqu’on a compris « l’évolutionisme » :
On sait que l’on est de « la même argile » (Hippocrate
s’intéressait aux animaux (chèvres) mais sans n‘avoir formulé les unités des
mammifères, des animaux terrestres, de la matière vivante (végétale et
animale) De ce fait, sans doute peut-on oser en dire
un peu plus qu’Hippocrate tout en suivant sa méthode : De même qu’il a désacralisé « le
mal sacré » de même nous avons séparé la science profane des
sciences religieuses, puis leurs divers objets d’étude par lesquels on
définit chacune de nos
spécialités comme en nous nos sens : Ainsi le mot herméneutique
ne subsiste que dans les sciences religieuses et la philosophie. Mais par un mouvement inverse on peut
également les rapprocher et s’apercevoir que quotidiennement nous faisons de l’herméneutique
sans le savoir comme le Monsieur Jourdain de Molière faisait de
la prose. C’est ainsi qu’on peut, en rassemblant nos
matières savantes, découvrir nos découvertes en leur appliquant la même explication
herméneutique, pour comprendre du monde ceci : L’herméneutique fait de notre cerveau à la
fois la force et la faiblesse : comme tout lui est sujet à
interprétation, sans convention de cohérence son épistémologie qu'il
en conçoit ne peut que délirer. Mais de même que le cerveau alterne les
veilles et son sommeil, qui en ses moments intimes décident de la
construction de ses représentations en fonction de ce qu’il peut jour après
jour y reconnaître de cohérence, de même les rapports de l’homme au monde
sont faits de l’interprétation des rapprochements des multiples sources qui
lui parviennent – et que même il recherche- pour en façonner un principe de
cohérence que de ses vœux il appelle et appelle « Uni-vers » ________________________________________________________ Les voix du chœur (Cho + e dans l'o, mais pas pour l’URL) ________________________________________________________ EN RESUME ICI : NECESSITE D’UN
RETOUR A UN VOCABULAIRE NON AMBIGU [16] 1) je définis : 1. le mental comme l’outil matériel (système nerveux,
cerveau, métabolismes, etc.) qui a des états (veille, sommeil, rêves, etc.)
Il est produit génétiquement et soumis à l’environnement, dont il a
d’ailleurs besoin, et reste fragile. 2. Le psychique, très différemment est l’idéation
individuelle que produit l’outil mental ; le contenu psychique peut être
décrit, communiqué (en particulier l’expression des émotions est
« contagieuse ») mais ce contenu reste à « comprendre,
interpréter ») Ce psychisme n’est pas transmis héréditairement. En
quelque sorte ce sont les prédispositions qui le sont. 2) Par exemple les aires du cerveau,
propres à l’espèce, sont propices à l’apprentissage, mais la langue
maternelle n’est pas transmise héréditairement : 1. Schématiquement, l’épilepsie (embrasement électrique du cerveau) est
une affection mentale qui produit un état morbide mental presque
absolu, qui désoriente et abolit éventuellement la conscience psychique. o
Cet exemple princeps est
paradigmatique. Les réflexes innés et les mécanismes de l’expression des
émotions font partie de cet outil mental. 2. Au contraire, les états psychiques comme la conscience,
l’élaboration d’une vision de soi ou du monde, et les façons d’être au monde,
(« délires », etc.) sont individuels et ne sont pas héréditaires :
3) Au total : 1. Dans la conception organo-génétique, et avec ce vocabulaire, l’outil
mental est héréditaire et il produit l’idéation psychique
(associations des connexions, etc.) L’outil mental est fragile et peut être
malade : Il produit alors des idéations qui sont le produit
de la maladie mentale. On ne peut pas appeler ces idéations du nom d’une
maladie connue car elles sont individuelles et reconnues par interprétation. 2. Dans la conception psycho-génétique, c’est l’inverse : C’est
l’idéation individuelle (psychique) qui produirait l’illusion existentielle,
la matière, les outils mentaux, etc. C’est alors l’idéation elle-même qui
serait outil. La médecine
psycho-somatique considère qu’un état psychique est capable
d’engendrer une maladie somatique. Le fait est même reproductible
expérimentalement. Mais dans tous les cas, spontanément en médecine humaine,
ou bien provoqué en laboratoire, le désordre psychique est lui-même induit
par une atteinte mentale laquelle cause ensuite le trouble psychique, et
donc, en définitive la médecine psycho-somatique va du somatique mental
au somatique non mental en passant par le psychique, ce qui nous
ramène à l’organo-genèse. De plus dans ces maladies, il semble bien que c’est
le stress émotionnel qui est déterminant, si bien que comme les archétypes
émotionnels sont communément partagés (angoisse de mort par exemple)
il est facile de classer ces maladies par types. 3. La première conception nous est plus facile à admettre que le
seconde. En apparence incompatibles, il est difficile de dire si les deux
conceptions s’excluent en totalité. Quant aux façons de
soigner - s’il en faut – elles découlent de ces conceptions, car, d’une
maladie, ce sont les causes qu’un médecin doit reconnaître : Ne faire
que reconnaître un délire n’en guérit pas plus la cause que soigner une
fièvre ne suffit à guérir la maladie qui la cause. 4) CONCLUSION Etant donné que je
n’invente pas ce vocabulaire, mais ne fais que le préciser - car cela me
semble plus que nécessaire pour comprendre ce qu’on fait - si les mots ont un
sens, la psychiatrie est la médecine du psychisme, c’est à dire
d’une idéation individuelle, laquelle n’est abordable que par
l’interprétation. Cela ouvre les portes à toutes les tendances idéologiques
qui dominent ceux qui la dirigent, ce qui est très dangereux des points de
vue de la vérité, de la politique et des libertés, sans compter l’obstacle
mis à une réelle appréhension médicale d’une personne. Au sens strict la
psychiatrie n’est une science ni de la morale ni du mental alors qu’en
revanche nous n’avons plus aucune « pratique » spécialisée
dans l'abord de ces domaines essentiels. Je sais très bien qu’en
pratique très souvent on mélange tout : le mental, le moral et le
psychique. N’empêche : Les mots
sont là, et même en faisant mine d’en détourner le sens, la psychiatrie par
sa conception devient une institution de plus en plus fermée au savoir (séparation de la
psychiatrie et de la neurologie en 1970) mais grande ouverte aux obscurités de l’interprétation. Le mot psychique
apparaît probablement pour la première fois en droit, pour déjudiciariser
les actes et justifier les contraintes préfectorales, dans le nouveau Code Pénal
de 1992 . En 2012, le pouvoir
d’enfermement sera délégué au directeur de l’hôpital (j’emploie le
nom de métier ici) au motif de « Péril imminent » ________________________________________________________ - « Qui voit Belle-Isle cingle sans péril ! » (dicton
marin) - L’île aux fous, bien sûr ! ________________________________________________________ Le mental : Il est important d’essayer de cerner et définir ce qu’on entend par
« mental » [17] : Le mental est un outil complexe ayant des fonctions nombreuses
que l'on peut définir - comme on a pu définir « la main » (même
étymon « men- ») ainsi que ce dont elle dépend et ce dont
elle est capable. Seulement ainsi, on pourra discuter chaque point et confronter nos
hypothèses avec l'expérience, comme c'est le cas de toute physique ou
physiologie. La première règle à rappeler en ce domaine comme en tant d'autres est
d’éviter le brouillage idéïque et méthodologique. Médicaments : Les deux familles de médicaments les plus vendus en pharmacie
en France sont : 1)
les anti-histaminiques (contre les allergies) et 2)
les anti-dépresseurs (neuroleptiques ou non - contre les dépressions
mentales) Ces deux séries de médicaments témoignent d’une inadéquation entre le
patient et son cadre de vie. Faut-il changer le cadre de vie ou les
habitants ? Depuis plus de 20 ans en France la réponse à toutes les questions
concernant les inadéquations n’ont trop souvent été que la sempiternelle et
illusoire ritournelle : « Ya pas d’soucis ! » Et s’il reste encore le moindre du dit « souci » on ne sait
plus que se précipiter sur la prescription de médicaments
tranquillisants ! Dans « l’invention
de la psychiatrie »,j’écrivais il y a 20 ans - paraphrasant la célèbre phrase de Karl
Marx - « Si la religion a été l’opium du peuple, c’est maintenant
l’opium qui est devenu la religion du peuple » subsumant par là
toute une psychiatrie imposée, stérilisante, plombant, ainsi que par ses
conséquences et ramifications, toutes les velléités de réflexions. Mais une question n’est pas d’abord un souci ! Une question doit
d’abord au moins être écoutée en entier pour transmettre un sens. _________ 4) INFORMATIONS
AU LECTEUR SUR LE FORMALISME DE CETTE PAGE WEB
Retour haut section 1 Dans notre société il y a les media qui
représentent, comme le mot l’indique, un intermédiaire entre deux opérateurs
ou opérants . Il y a des media humains et des media mécaniques Par exemple les web advisers comportent une très
grande part de robotisation qui détecte immédiatement les codages habituels
ou inhabituels (à partir du chiffrage seul, sans lecture de texte, mais sans
l’interpréter) Les media cherchent donc à identifier ces
objets. Les enquêtes secrètes mènent souvent à des malentendus ou à des
insanités. La pensée propre des « advisers » (conseillers)
et/ou des « media » peut ou non faire partie de la fonction qu’ils
occupent et ces deux aspects devraient être énoncés souvent, sinon en
permanence : « Pour qui, pourquoi et comment ils exercent leur
honorable fonction ? » (Cf. l’extrait
du livre « Devoir de vérité ») A l’inverse, les auteurs ont une autre
fonction de production qui se rapproche de celle de tout locuteur, à la
différence qu'ils ne connaissent pas l’interlocuteur. Cette production comporte deux aspects que l’on
peut retrouver à différents degrés réunis dans leurs choix : o
D’une part celui de la mise en valeur de l’auteur
lui-même lui même ü
par sa production (prix Nobel, etc.) ü
ou par quelque célébrité qu’il acquiert etc. o
et/ou d’autre part la mise en valeur de son énoncé qui
peut découler ü
soit de la qualité de celui qui l'énonce ü
soit de la qualité de ce qu’il met à l'épreuve en l'énonçant Je me situe par mes choix d’expression et de
diffusion dans la dernière proposition. En conséquence, mon souhait est que le lecteur
étudie mes propos et les mette à l’épreuve de la vérité (vrai ou faux et aussi si c’est important ou non) par
les moyens qu’il en a ou pourra acquérir Qu’il en soit remercié 5) COORDINATION DE MES DIFFERENTES
PAGES WEB SUR LE THEME DE LA PSYCHIATRIE Retour haut section 1 Ces pages voudraient être un
travail de vulgarisation précis dans des domaines précis, qui analyse le
fonctionnement « d’un système dans un système » qui est
devenu, de fait, une « quintessence de ce système lui même ».
Finalement, « le système » ne concerne pas que « les
autres » ! Ces « autres », lesdits « aliénés »
(c’est le sens du mot), eux, sont en général les mieux informés, mais ne
peuvent rien faire… Par contre, « le grand public » en ignore
généralement tout ou presque La « page d’accueil » du site est aussi celle qui donne des indications précises sur
le fonctionnement de la psychiatrie en France. De là, on peut accéder au plan de la composition du site : « liste des pages ». Les bases de « la
construction historique de la psychiatrie » en France sont à
rechercher dans la longue page « L'invention de la
psychiatrie ». L’espace menant du « clergé
conventionnel » (pour le peuple, « les jureurs »)
aux « psychiatres contemporains » est examiné dans la
page « Ni
politique ni morale, le mental de la psychiatrie ». C'est-à-dire que, pour nous ici, ce qui est important dans le
clergé conventionnel, ce n'est pas qu'il soit le clergé, c'est qu'il soit
conventionnel (comme le seront les psychiatres). La page « La conversion de la Grèce » concernant l'apparition, puis le destin du christianisme en Europe
est née de mon interrogation sur cette curiosité - a priori aberrante
et a posteriori inadmissible - que, dans une France laïque, le
mot « psychiatrie », qui signifie « médecine de
l’âme » , désigne en réalité un domaine entièrement contrôlé
par l’État. Ce travail, qui s'est
rapidement focalisé sur le christianisme, était, au départ, avant tout une
recherche structurelle et « sociétale ». L'Histoire dans sa longue
durée, ici, ne m'est apparue que plus tard et peu à peu - et presque par
hasard - sinon que lorsqu'on est appelé « médecin de l'âme »,
il est simplement « élémentaire » de chercher à saisir ce
que l'on peut entendre par « âme ». Cette page est une ouverture et
non un aboutissement. La page Mai
68 pour la psychiatrie, chapitre individualisé du long texte l’invention de la
psychiatrie, tient, sur ladite époque, un point de vue en total désaccord,
tant avec « le mythe des 30 glorieuses », qu’avec « ceux
qui accusent l’esprit de Mai 68 de tous nos maux ». Pour la psychiatrie,
l’esprit des manifestants n’a pas triomphé. Au fil de mes disponibilités
j'ai commenté : « Quelques actualités
concernant de près ou de loin la médecine ou la psychiatrie » Mes pages reviennent désormais
résolument vers la « médecine toute entière », laquelle en
réalité est inséparable de la « physique » en tant qu’elles
sont l’une et l’autre avant tout « sciences de la vie » [En grec: « Ta physika »
= « les choses qui croissent », pluriel neutre forgé par
Aristote à partir de « physis » = « ce qui croît »,
déverbal du verbe « phyteuein » = « croître »
cf. en français : « physio-logie; phyto-logie; etc. » Puis les Latins traduisirent le
mot par le pluriel neutre du participe futur du verbe « naître »
qui a donné « natura » que les langues romanes adoptèrent en
tant que féminin singulier - et les Anglo-saxons - sans genre. Ces langues disposaient alors
d'un doublet linguistique pour désigner le même objet.] Et, fait essentiel, ce mot contient
fondamentalement « l'idée du temps », idée qui apparaît si
énigmatique à ce que nous appelons « le psychique », lequel
l'a nommé, s'en reconnaît tributaire, mais ne le comprend pas, et d'une
certaine façon chercherait volontiers à s'en émanciper. Et bien plus, je crois même
qu'entre « le psychique » au sens moderne du mot * , et « le physique » dont la réalité nous
semble toujours si inatteignable (comme le cercle dont nous essayons
toujours et encore de faire la quadrature) c'est - contrairement à ce qui
pourrait se dégager d'une récitation trop hâtive des idées reçues - c'est
« le psychique » qui est le domaine de notre construction
rationnelle et « le physique » qui nous échappe parce qu'il
n'y correspond pas. Ces nouvelles
représentations mentales « démesurées » sont (peut-être) propres
aux "hum-animaux" **. On cherche toujours le
nombre "pi ". On pourrait même dire tout
simplement que « la nature » est une chose à laquelle on ne
comprend rien (et c’est pourquoi on la dit divine) pas plus qu’à la
physique qui la représente (fut-elle artificielle) L’expérience des
« fentes de Young », « interface » entre la
physique quantique et une visualisation classique - que l’on dit « intuitive »
- en est paradigmatique. C’est pour stigmatiser
l’interface de ce qui se passe entre les deux que John Eccles a
inventé ses particules, « les psychons » en 1992 (mais j’ai
l’impression qu’il voit les choses à l’envers de moi qui ne suis pas sûr
qu’il existe des psychons) : NOTES * Voir la note de bas de page afférente
au mot « esprit » Clic 1)Nous avons
voulu structurer une réalité physique partagée avec une grammaire officielle,
acception sans doute même en partie devenue génétiquement transmise (dans
notre « outil mental » sorte de matrice pour des « psychismes
syntonisés » selon mon vocabulaire) Mais le simple
usage banal que chacun fait « des temps des verbes » peut
être en totale discordance avec celle-ci : Par exemple, selon les cas je
vois, je viens, j'arrive peuvent énoncer un passé, un présent ou un
futur, etc., usage que nous appelons incorrect, etc. mais qui pose la
question des présupposés dans la genèse de cette grammaire et de cette
réalité (« L'outil » ne se soumet pas à ses propres lois -
tout particulièrement en français peut-être) 2) Dans le
même sens, mais même dans un monde sans parole, la dissociation se lit dans
les idées renvoyées du miroir : la vue affiche l'inverse de la représentation
reconstruite, etc. Notre monde
est essentiellement enseigné aujourd'hui selon des modélisations acquises,
consensuelles, imposées, "épigénétiques" à prépondérances
visuelles au détriment de nos proprioceptions anatomiques archaïques les plus
ineffaçables. « On »(
Homme => On [18]) « voit derrière lui »
(rétroviseur); « Homme » marche parfois jusqu'à 100 km ou un
peu plus, mais certainement pas des milliards de km ! Le reste est
comme « rêvé »: Aujourd'hui le
maçon sophistiqué projettera comme une règle un rayon laser horizontal, à
partir de son niveau à bulle, sur le mur d'en face de la maison qu'il
construit, pour construire un plancher horizontal : Mais non ! Déjà la
science lui dit qu'il eut fallu que son rayon laser épousât la rotondité de
la terre et lui fût parallèle. (La lumière est déviée par une masse (1919)
mais ne suit pas la terre) Qu'en raison
des lois de la pesanteur, les deux murs se dirigeront vers le centre de la
terre en formant un angle en "V" et que la surface du dernier étage
sera supérieure à celle du rez de chaussée... (!?) 3) Quant aux
notions d'infiniment grand ou infiniment petit en dimensions, elles suivent
le même chemin du décalage insensé. 4) Enfin
la physique est transcendantale en ce que beaucoup de choses qui nous
"paraissent inconcevables" font le quotidien du monde de la
physique et nous laissent ébahis de surprise. 5) « M’enfin ! » Que veut dire « La physique » si maintenant il y a deux physiques, la physique classique et la physique quantique qui ne donnent pas les mêmes réponses ? Retour au mot d’Aristote « ta physika = les choses physiques » (mieux dit, mais il s'est trompé dans beaucoup de lois !) qui est un pluriel neutre. . Mine de rien ces remarques touchent aussi aux
conceptions de public/privé; rites religieux /intimités - croyances;
etc. Il est remarquable que la prééminence donnée
tantôt à l'une tantôt à l'autre de ces deux sources présumées de l'existence
sont reconnaissables dans les oppositions entre les cosmogonies dites spiritualistes
et matérialistes, la mort y signant chaque fois l'aversion de
l'autre, comme c'est le cas dans les oppositions entre les africaines
(pharaoniques) et les mésopotamiennes (vetero-testamentaire) * « Adam »signifie
« l'argile » - à rapprocher du latin « homo » qui
est proprement « humus, la terre », point peut-être
important dans l'approche archéologique des peuples et des langues. Trois de mes pages voudraient
frayer des dimensions innovantes : Individu, conscience : décussation ;
immunité ; physique des signifiants ___________________ |
6) EPILOGUE
– REFLEXIONS GENERALES Retour haut section 1
De fait, toute la question du « psychisme
individuel » a été abordée et mise en évidence, au cours des
millénaires qui nous ont précédés, à partir de la question religieuse, dans
son sens le plus étendu : Quelles sanctions [sanctifications]
pour les pensées et les comportements des hommes – êtres,
individus, personnes ? Le sujet a pris différentes formes (âme individuelle
chez les anciens égyptiens et fonction de Maât (Vérité-Justice Solidarité-sociale) et dans le
christianisme et l'islam – et nul doute que ce que les révolutionnaires de
1789 ont appelé « droits de l’homme » tire son origine de ces
longues allégations) et d'autres formes, selon les différentes religions
du monde (nirvana, etc.) Mais il pose fondamentalement la question de « l’un
par et pour les autres et inversement… » Aujourd’hui, on peut avoir l’impression que toute la
dialectique de l’existence même du psychisme est tendue entre les
conceptions extrêmes, d’une part d’un universalisme total - sinon
totalitaire, dont seule la couleur varie, et d’autre part, d’un individualisme
passionné – sinon autistique ou presque. Mais on peut aussi imaginer que l’aurore de l’humanité a vu
naître d’abord plus de nuances en des regroupements mesurés, tendues entre
d’une part des familles plus ou moins étendues allant jusqu’à l’unité
tribale, et d’autre part les ethnies (dans le vrai sens grec du mot
qui signifie « nation ») alors unités purement sociales proprement dites, unies par les
seuls partages de valeurs choisies, indépendantes du patrimoine génétique,
pour le dire en termes
modernes : Et c’est peut-être sous cette alternative anthropologique
qu’a pu se manifester d’abord (et encore aujourd’hui aussi) la tension (harmonia
= tension en grec) que nous considérons comme typiquement humaine, entre le
naturel et le culturel. L’inscription de ces questions difficilement formulables et
dites métaphysiques est devenue si profonde et humaine qu’on peut maintenant
en découvrir les stigmates sous forme de signaux électriques dans les aires
spécialisées du cerveau. Pourtant, si elles alimentent volontiers l'imagination des
démiurges, elles n’ont encore jamais reçu de réponses universellement
satisfaisantes, et ce d’autant moins sans doute que le monde se veut
moins religieux. Qu’en est-il en pratique en notre pays ? Des constatations : La psychiatrie – par construction - comme la médecine de masse [19] maintenant de plus en plus présente - peuvent devenir un simple outil mis à la disposition de l’Etat pour imposer à ses citoyens des contraintes - d’ordres très variées - comme s’ils étaient une possession (« corps et âme » c’est le sens de l’apport du mot nouveau « psychiatrie ») d’un Etat qui n’est pourtant censé que les représenter, au prix d’un recul de la justice, et même de la science. En psychiatrie, les noms des maladies sont venus après les lois sur les contraintes ordonnées par la préfecture (au vu de comportements dont les aliénistes ont alors recherché dans les asiles s’ils pouvaient par elles être expliqués) (Etudes intra-asilaires - ce qui pouvait invalider de façon importante non pas tant la reconnaissance des signes de dites maladies trouvés que l’étude pragmatique des relations - causales passées, ou gérables au futur - entre celles-ci et les comportements incriminés (hormis quelques très rares occurrences d’accompagnements hors asile, tels les voyages célèbres avec de ses malades de l’aliéniste Moreau de Tours au XIX ème siècle) Fonctionnellement les sociétés reposent sur des dogmes qui peuvent évoluer plus ou moins selon leurs fondements. En cela d’ailleurs, les sociétés sont semblables aux êtres qui les composent. Kant a ainsi défini les postulats de l’espace, du temps et du principe de causalité sur lesquels reposait la science de son temps. La médecine de masse en occident repose le postulat idéologique que (au contraire de la reconnaissance des implications génétiques) « c’est la culture qui fait l’homme » On sait expérimentalement à quels excès ont généralement mené la mise en pratique des « systèmes idéologiques totalitaires » et à l’occasion à leur propre extinction. L’idéologie « du tout culturel » implique pour sa réussite, selon le principe de causalité, que les hommes soient « avant l’acculturation au départ potentiellement équivalents » Le
moment de cet « avant la culture » est
d’ailleurs déjà lui-même indéfinissable – comme on le voit dans les débats
autour de la question de l’avortement. « Le Conseil Départemental de l’Ordre des médecins va
devoir renouveler une partie de ses membres au mois de mars 2018. Le mode
d'élection va être modifié, puisque la loi impose désormais que les candidatures
soient présentées sous forme de « binôme homme-femme » afin de
tendre, à terme, vers une parité au sein des Conseils. » Ainsi,
une telle loi, voudrait désormais ne reconnaître que les candidatures qui se
présentent par paire : un mâle avec une femelle. Toute
administration ne peut que reposer que sur une attitude dogmatique étayée par
un certain nombre de postulats. Or
l’intangibilité des postulats est contraire à une attitude scientifique :
C’était peut-être le sens de l’exclamation du juge de Lavoisier [20] : « La République n’a pas besoin de
savants ! » Le postulat du « culturalisme » ne peut entrer dans la médecine que par « la psychiatrie psychologique culturelle », inapplicable en pratique, comme tous les régimes idéologiques culturels évoqués plus haut, quelle que soit la cacophonie d’experts dont la tâche est matériellement strictement impossible. Ø En médecine du particulier, un patient – ou un entourage demande des soins en exprimant une plainte. Il peut dire « il y a peut-être quelque chose qui relève d’une spécialité médicale ». Il reste ainsi rattaché à son groupe. Ø En psychiatrie, (officialisée en 1838) en général personne ne vient en disant « je suis fou » et encore moins « je suis schizophrène » (cette maladie a été décrite et nommée en 1911). L’entourage du patient ou la préfecture demande plutôt – sous diverses formes « un internement », dont le sens de l’issue est soit un forçage, soit une exclusion, un rejet comme tout le montre. Ce rejet est le rejet d’un déviant – ce que le patient est en effet dans cette optique. Mais les psychanalystes, (Freud : « Verwerfung » ; Lacan : « la forclusion » placent le fait dans le psychisme lui-même du patient. Les institutions de la psychiatrie oublient toujours ce principe pourtant devenu banal dans l’énonciation des lois de la physique : l’influence de l’observateur, non pas seulement dans la description d’un phénomène, mais aussi dans le déroulement de son développement. Ø
Et
puis, très fréquemment, la « psychiatrisation » n’est que le
résultat de notre ignorance : « On ne trouve rien, c’est donc
psychiatrique ! » Mais dès « qu’on trouve quelque chose »,
une tumeur cérébrale, un problème hormonal … ce n’est plus
psychiatrique ! (rapports psychiatrie-médecine : clic.) Actuellement, la population confrontée à la psychiatrie devient si nombreuse (en réalité la psychiatrie française – structurellement, de par la loi - concerne même potentiellement tous les Français sans exception, qu’ils le sachent ou non) qu’un vocabulaire confus et univoque s’oriente dans plusieurs directions que l’on pourrait énoncer ainsi : Ø La répression exécutive sans jugement, trahissant un système de type dictatorial cf. l’internement du colonel Groussard : clic Ø Le refuge de l’ignorance : Þ Soit que les malheureux soient indésirables, Þ soit au contraire que l’on veuille leurs porter secours , mais que, ne sachant pas où est le mal, on soit totalement impuissant à le faire : Des mots nouveaux, des maladies nouvelles s’accumulent alors, mais ont l’inconvénient de s’auto-satisfaire de vocabulaire et des derniers traitements-miracles à la mode, inefficaces voire franchement nuisibles, mais qui stoppent alors la recherche, pour le plus grand profit d’entreprises très variées à but lucratif. Ø Une voie propre, toujours plus fine, de recherche sur le cerveau, qui passe au crible de l’investigation tout ce qui peut l’être, de mille façons grâce aux avancées de la technique (Tomographie à positons, neuromédiateurs chimiques, etc.) mais cela s’appelle alors en réalité de la neurologie. Ø La recherche d’une pierre philosophale de l’origine des pensées… dans le cerveau, etc. Mais sans savoir ce qu’est une pensée, ni être sûr que la chose existe, et encore moins de ce qui est en cela maladie. On est alors assuré de n’arriver à rien car comme le dit l’expression populaire, « on pense aussi avec ses pieds », que les êtres humains vivent en société, que la société vit dans un monde, et que alors, l’isolement artificiel ne mène à rien, comme si l’on cherchait à comprendre pourquoi une machine électrique ne fonctionne plus, sans jamais songer à brancher la prise de courant… On y préfèrerait alors la noble philosophie. Ø Enfin la direction philanthropique, qui a pris le relais de l‘ancienne charité chrétienne, honorable et justifié, mais précisément devenue très difficile à assumer dans une société disloquée et officiellement déchristianisée. Ø La psychanalyse enfin, dans la tradition de la gnose, des ésotérismes et des rites initiatiques a ici une place particulière et marginale pour plusieurs raisons : Þ Elle a toujours réclamé à ne pas être confondue avec la psychiatrie statutaire, Þ les psychanalystes ont refusé que leur activité ait un statut professionnel en tant que tel, Þ la psychanalyse ne retient pas comme catégories les états qui sont ailleurs officiellement stigmatisés comme maladies et/ou état déclarés justifier une contrainte policière. Þ En théorie, elle partage avec la physique (science de la nature [21], médecine) l’exigence d’une absence de préjugés et d’engagements idéologiques – à l’inverse des religions et à un certain degré de toute institution, par définition - et ce but devrait même être beaucoup plus facile à atteindre en psychanalyse qu’en physique, du fait des très sobres exigences matérielles nécessaires à son fonctionnement. Si un psychanalyste peut se permettre de déclarer « qu’un délire » – et pourquoi ne pas oser l’expression « délire averti » « est une bonne façon d’être au monde », aucun corps constitué ne pourra se permettre officiellement d’adhérer à la formulation. Mais en définitive, partout, le plus gros obstacle à l’accès au savoir reste le savant lui-même. On gagnerait à se débarrasser du « mot-valise » de « psychiatrie » trop vague sinon hors sujet, et tantôt extensif et tantôt évanescent. Place des media : Enfin, au nom du respect de toutes les personnes, il me semble ici opportun de mettre en garde les journalistes contre l’expression récurrente, pleine de sous entendus « l’homme avait un lourd passé psychiatrique ! » Elle ne saurait clore l’exposé d’un fait divers. C’est trop ou pas assez dire dans une perspective d’information que l’on eût souhaitée favorable au juste déroulement de nos institutions sociales ordinaires, car même avec « un lourd passé psychiatrique », aucun être humain n’est a priori assimilable à un hasard intempestif, et a le droit et le devoir d’exposer devant la justice les motivations qu’il estime être les siennes, pour tout acte répréhensible de quelque importance. En revanche un autre aspect important des choses est la pathologie iatrogène que peuvent induire des soins importuns, mais ceci ne change pas les faits (Cf. clic) Toute « interprétation chargée de sous-entendus » - a fortiori s’ils sont de tonalité dépréciative - devrait être déontologiquement interdite dans le journalisme, car la substitution d’une interprétation à une réalité devient une authentique désinformation. Les regrettables paradigmes de la psychiatrie semblent se répandre comme nuées de « copiés-collés ». Transition : « C’est celui qui le dit qui l’est ! » Quand j’étais enfant, dans la cours de récréation, en apprenant le langage on s’invectivait de façon ludique en se lançant des mots entendus dont le sens nous échappait, mais dont on soupçonnait qu’ils étaient importants, pour en apprécier leur objet par l’usage : je m’en souviens, c’était saugrenu, mais ne voudrais les redire… Les filles, dont nous étions protégés J avaient sans doute un autre vocabulaire, d’autres outils, et apprenaient la couture. Nous nous construisions en nous impliquant comme auteur du renvoi : « C’est celui qui le dit qui l’est ! » Ce renvoi, de facto « structuraliste », comme la métaphore d’un circuit neuronal, me fait penser aux « circuits réentrants » de Gérald Edelman[22] (neuro-physiologiste), dont il fait naître la condition de « l’état de conscience » Fichtre ! Un essai de systématisation physique : (NB : Ce n’est pas parce qu’une chose est
invisible qu’elle n’est pas physique) 1. La notion « d’individu » ignorée en Grèce Archaïque apparaît progressivement en Grèce Classique d’Homère au christianisme sous l’influence religieuse de l’Egypte pharaonique avec le jugement céleste de l’âme individuelle (cf. La Conversion de la Grèce clic) La conception de l'individu et de son âme sera reprise presque telle quelle par le christianisme. Le judaïsme est issu également de l’Egypte mais
vers 1250 av. JC., fidèle au schisme éphémère du pharaon Akhenaton
(cf. S. Freud et Ian Assman) en restant donc dans une opposition au
corpus qui donnera naissance au christianisme. L’islam au VII éme
siècle se construira dogmatiquement (cf. Mohammed Arkoun) à mi-chemin
entre le christianisme et le judaisme. L’apparition de la catégorie de la volonté
individuelle a simultanément suivi la même évolution : Dans
l’Antiquité grecque, encore à l'époque homérique, l’homme était entièrement
soumis à la destinée que lui infligeaient les dieux. (On peut le comprendre à
la lumière de l’explication freudienne de la conception des dieux comme
substitut non symbolisé de la prégnance parentale pour un enfant encore
totalement dépendant) C’est au cours du V eme siècle athénien av.
JC. que se forge le concept de volonté propre à chacun et de la responsabilité
individuelle en est le corollaire. 2. Notre notion « d’individualisation civile » après la révolution de 1789 en découle manifestement (l’acte de naissance ayant remplacé l’acte de baptême) responsable d’une assimilation culturelle ambiguë (en oubliant la charité) avec « l’individualisme » (cf. « Mai 68 pour la psychiatrie » in : « L’invention de la psychiatrie, Annexe 4) ; Le mouvement politique des physiocrates (= pouvoir de
la nature) et des « Lumières » qui a insufflé tout le
mouvement des idées révolutionnaire a été profondément anti-religieux,
mais dans les faits, « emprunta » et reformula des dogmes,
cultes et idéologies « à partir de » ceux du christianisme (en
particulier « les droits de l’homme » ) qu’il reformula
dépouillés de leurs qualités divines et célestes, mais aussi en déférant à
l’Etat des attributions qui en étaient restées toujours séparées aux temps de
la monarchie. On devait rechercher dès lors une plus juste séparation de
l’Eglise et de l’Etat, qui aboutira à la loi de 1905. En Grèce contemporaine « l’individu » se dit aujourd'hui « to atomo (= non divisé) » 3. La confusion des physiciens contemporains de « l’idée atomique » de Démocrite avec « l’atome particulaire » d’Aristote qui dénature la conception de Démocrite (cf. « La physique des signifiants » clic) je laisse au lecteur le soin de répondre à l'aporie traditionnelle des neurosciences : - « Est-ce que c’est l’homme qui commande le pied ou est-ce que c’est le pied qui commande l’homme ? » Ce à quoi l’expérimentateur répond : - « Si je stimule le cortex cérébral, c'est moi qui commande » Ce qui laisse à la conscience toute la place qu’on voudra à la méditation et à son échappée. 4. Enfin le mélange intellectuel perpétré dans « la physique », science de la nature, de l’invisible, du continu, de l’illimité, avec « la ou les mathématiques » [23], science de l’association des signifiants singuliers, dont justement toute modification ou permutation change le sens (cf. Aristote ; Évariste Galois ; « Décussation » clic.) 5. La médecine est bien entendu « physique » par excellence. Hippocrate écrit « De la nature de l’homme » « Peri physios anthropou » Cf. texte intégral bilingue : clic 6. Une nature sans adresse et sans nom : Qu’est-ce que la nature ? ……................ Empruntons
la conclusion à Michel Jouvet (de mémoire) : « ... ne fait que traduire l'immense curiosité [24] d'un cerveau éveillé pour ce qui le rêve. » Ø
Remarque : : On sait combien toute image est trompeuse ; et que
même, au cours de la vie, l’image photographique du corps humain change
davantage que sa voix. Même toute la médecine est gagnée par « l’imagerie
médicale » : Bien utilisée, elle est une aide. Mais elle prend
aussi de plus en plus souvent la place d’une irremplaçable clinique. Mais qu’on ne s’y trompe pas : La lumière des imageries
médicales se situe précisément dans des gammes de longueurs d’onde
invisibles à l’œil nu (Rayons X) ; ou même ce sont les résonances
magnétiques des noyaux qui sont transformées en représentations
graphiques : S’agit-il encore d’images au sens où l’entendrait un
profane en croyant regarder des « photographies du cerveau » ?
En rien. Ce simple fait confirme pleinement que, comme on le découvre
dans toute la physique, une grande part de la réalité de la médecine est
cachée dans les champs du virtuel et de l’invisible – mais, toujours au-delà
du supposable, nul n’en peut dire l’exacte mesure. |
NB
: Vers d’autres pages. Du fait de la
construction ancienne et progressive de mes pages web, il peut arriver
que la cible de certains liens hypertexte , vestigiaux
mais encore valides, arrive en ce point, lequel ne présente plus l’objet
recherché (par exemple des pages familiales) Dans ce cas, on peut de façon
générale trouver l’information en haut de cette présente page sous le
lien : Liste exhaustive de toutes mes pages , qui comporte en outre
les pages détachées de la médecine.
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encarts
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Présentation de l’écriture des
encarts CHRONOLOGIE DE MES REFLEXIONS :
… invitant le lecteur à une « immersion
immédiate » – seulement guidé par le titre de l’encart ,bien
que, évidemment, tous les thèmes
abordés soient d’une façon ou d’une autre. dans un rapport complémentaire
entre eux . Je sais bien que dans un monde de plus en plus accéléré le
lecteur pressé aura du mal à lire une phrase en entier. Il faut pourtant le
faire pour voir apparaître un verbe ou une négation en fin de phrase, et de
là un sens, et même en général mieux vaut lire tout le paragraphe. D’une immersion on peut sortir à la nage ou noyé. C’est
selon un certain ordre de mouvements. Et plus on est dans le pétrin et
plus on a besoin d’ordre et d'organisation pour ne pas couler à pic. Mais
les réflexes appropriés s’apprennent et doivent donc être enseignés avant.
Mais c’est souvent le contraire qui se produit si l’on laisse les enfants
livrés à leur propension naturelle aux jeux plutôt qu’à l’acquisition de valeurs et de
compétences, dès lors que parents et enseignants deviennent, de gré sinon de
force, de plus en plus absents ou démissionnaires. La lecture et l’écriture sont des activités laborieuses
longues et lentes - souvent un pis-aller - mais encore indispensables, et
même exigeantes – au contraire de ce que voudraient nous faire croire bien
des faux amis, dealers de l’hypnose, et réjouis par nos faiblesses. Il serait dommage que le monde occidental en oublie
jusqu’à la connaissance de son propre patrimoine (que je situe dans le grec
et le latin pour la linguistique, dans l’Egypte pharaonique pour la religion
et l’apparition de la responsabilité individuelle, et encore, dans l’Inde,
pour les sciences, l’atomisme, les médecines et les mathématique)
En 2009 la Chine a ouvert dans la ville de La Rochelle
un Institut Confucius. Ces petits instituts sont l’équivalent de ce que sont
les Alliances françaises dans le monde pour apprendre le français aux
étrangers. L’Institut Confucius de La Rochelle est superbement situé dans le
quartier universitaire, entre les 3 tours, à l’entrée du port, rue Jacqueline
de Romilly. La rue fut baptisée ainsi en hommage au décès récent (2012) de
cette helléniste renommée, auteur de nombreux livres consacrés à la
Grèce antique, à la démocratie athénienne, etc. , professeur à la Sorbonne, et morte académicienne, c’est à dire
consacrée « immortelle »
Lorsque j’ai voulu voir l’institut quelques années plus tard, personne
dans le quartier n’en connaissait l’existence. J’ai alors demandé où était la
« rue Jacqueline de Romilly » : Personne ne la connaissait.
J’ai alors demandé aux mêmes, dans ce quartier étudiant, s’ils savaient
« qui » avait été Jacqueline de Romilly : Aucun ne le savait… Bien sûr, pour transmettre
un idée il faut la mettre dans un texte, et pour transmettre un texte il faut
le mettre dans du coton et présenter l’ensemble dans un écrin : Pour des
raison d’adversités inutiles à rapporter, ce temps n’est pas encore arrivé.
Toutes ces pages que je n'ai
pas encore trouvé le temps ou le moment d'organiser sont arrivées à se
juxtaposer en 20 ans sur le net. Je m’y emploierai dès que
possible, mais il me faudra les moyens d’une infrastructure appropriée, en
particulier pour travailler en « https:// » sécurisé, ce qui aurait
probablement un effet d’amélioration rapide sur les référencements et les
inquiétudes des lecteurs. Au départ je n’avais aucune
idée véritablement précise d'un but à atteindre, et j’ai écrit un peu comme
on remplit un album de photographies pour en garder un souvenir ou une
utilité, mais aussi chaque fois en me posant des questions sur un sujet qui
dans mon esprit progressait. A vrai dire, ce n’est pas
exactement par économie de papier que j'ai choisi le net comme support, mais
presque, et surtout en guise de lieu de rangement, après-tout relativement
simple et plus fiable que toutes ces pages que l’on égare, déchire, ou qui se
perdent dans les déménagements. Mais finalement, et
rétrospectivement surtout, moi-même je peux retrouver les grandes lignes des
étapes de ma pensée qu’un lecteur éventuel ne pourrait pas facilement
deviner, d’autant que - et ce n’était nullement une intention de départ - je
sors souvent des sentiers battus en écrivant librement, et c’est à la fois un
obstacle, mais aussi là un certain intérêt. _____________ _____________ 1.
Entrée en médecine (retour liste) Après avoir choisi la
médecine comme domaine de travail, j’ai choisi la psychiatrie à une époque où
je pensais - ainsi que la majorité des camarades que je fréquentais - que les
internements préfectoraux en psychiatrie allaient disparaître,
et que la psychiatrie allait retrouver une place de médecine ordinaire, dont
le sujet m’intéressait pour comprendre : nous, moi-même et chacun de
nous - en ces moments particuliers qui imprégnaient de vie la vie, encore
très sociale, et présente dans les rues (je crois, dans le monde entier. C’était peu après les
évènements de mai 1968 à Paris, dont les demandes de participation -
thème principal et quasi-unique des demandes (communes à toutes les classes
étudiantes et laborieuses) échouèrent toutes – ne laissant que signaux
de l’actualité mondiale, fortement marquée par le développement nouveau de ce
que Fourastier a appelé « Le
Tiers Monde » et en
particulier la Chine , avec ses symboles, le petit livre rouge de Mao
Tsé Toung, toutes choses que l’on ne connaissait que par oui-dire. (J’ai
écrit toute un page précisément sur ce sujet (mai
68 pour la psychiatrie) Bref, « on y croyait
! » (aux changements de cap) mais c’est le contraire qui est arrivé en
dépit des symboles gauchistes (décriés ou encensés) qui en ont été
retenus : Mai 1968 ne demeura pour la France que le simple signe
de ce qui venait d’ailleurs. Et ce qui avait commencé
avant (la guerre dite froide, le commerce, les possibilités et libertés
nouvelles) a continué après, et ce qui disparaissait avant a disparu
après. 2.
Juste avant la séparation de
la psychiatrie et de la neurologie (retour liste) J’ai donc eu la chance de
passer le dernier internat en médecine des hôpitaux psychiatriques de la
Seine, puisque ensuite la psychiatrie fut séparée de la neurologie, et
les internes durent faire le choix aberrant et monstrueux de devenir
soit « des médecins normaux à part entière » soit « des
psychiatres purs » ! J'ai été reçu à l'internat
avec une bonne place et la note de 20/20 en neurophysiologie, ce qui témoigne
assez bien des matières qui m’intéressaient le plus. Ainsi chronologiquement les
étapes de ma recherche s’enchaînent tout à fait logiquement. (historique de 1970) [ cela reste
malheureusement d’actualité, puisque, depuis, la situation n'a fait
qu'empirer toujours dans le même sens, année après année : Les internements
préfectoraux sont restés inadaptés par construction, puisque
arbitraires et sans jugement (dans les 2 sens du mot : sans
justice ni sens) jusque désormais dans la très vague motivation apparue
dans une loi de 2012 de « péril imminent ! » Il est clair que, privant
une personne réputée « anormal
n° X » de toute possibilité de réactivité, et de
responsabilité, sans aucune information réelle d’un passé individuel, ni
factuel, ni médical, ni psychologique, la solution préfectorale peut très facilement être - pour la
personne et, par empathie et emprise, pour les autres aussi – un remède
pire que le mal. L’origine de cet art est
multiple. En réalité s’y juxtaposent des pratiques immémoriales à d’autres
très nouvelles. Mais les plus violentes,
périlleuses et arbitraires jouxtent et prennent le pas sur les plus
curatives, car tout est contradictoire dans sa dialectique abstraite
(cf. : mai
68 pour la psychiatrie) et même son nom n’est déjà plus celui de sa création
le 30 juin 1838 (loi statutaire de l'aliénisme) Finalement, la situation
aménagée fait le plus souvent le lit de l’obscurité : 1) L’exécutif enterrera les
faits, 2) en transférant la personne aux spécialistes des
interprétations de plus en plus chargés par la loi d’assumer une
responsabilité déniée au dit auteur des faits, au prix de sa
contrainte. 3) La scène coagule dans le déni de justice
légalisé. Personne n’est à la juste place du domaine de ses compétences. 3.
Recherche du sens du mot
psych-iatrie (retour liste) Etant devenu « psych-iatre »,
ce qui signifie « médecin de l'âme » je me suis demandé ce
que signifiait ce mot, autant pour les dictionnaires que dans la réalité. C'est alors que l’ai été
bien aidé par mes connaissances en grec et en latin acquises au lycée, et
j’ai été amené à me plonger dans l'Antiquité égyptienne. 4.
L’Egypte pharaonique (retour liste) Je m’en explique dans divers
encarts : le mot « psychi » est le mot par lequel les
grecs d'Alexandre Le Grand et après avoir envahi l’Egypte au troisième
siècle avant Jésus - Christ ont appelé les trois âmes de Egyptiens qu’Anubis
pesait sur la fameuse balance du tribunal céleste d’Osiris, et dont la pureté
pouvait donner droit à la béatitude éternelle après la mort. Le siège des âmes était le
cœur et la pesée symbolique devait témoigner d’un cœur sans faute, aussi
léger que la plume du hiéroglyphe de la déesse Maât, devenue déesse de la
Vérité –Justice – plusieurs millénaires après avoir été - d'abord, la
déesse de la Cohésion –Solidarité Sociale. Voir : Entre justice
divine et médecine d'état, l'intention de la psychiatrie clic. 5.
La Grèce antique (retour liste) Les Grecs (puis les
Européens) n’en ont jamais compris la symbolique et c’est pourquoi les
plateaux de la balance de Thémis (déesse grecque de la justice) –
(celle que l'on voit désormais sur les façades de nos tribunaux) - sont
restés toujours vides. On a ainsi remplacé ce qui
était l'égalité à la légèreté de la plume (pureté méritocratique)
mesurée dans un tribunal divin de l'Au-delà , par une illusoire
égalité (à un modèle évidemment inexistant puisque Maât n'existe plus)
mesurée dans un tribunal dans
le monde d’ici-bas - aujourd’hui dans une France devenu laïque et qui ne
reconnaît plus l’existence d’aucune divinité. 6.
Le christianisme (retour liste) C’est pourtant ainsi que fut
préparé le lit du christianisme durant au moins les 3 siècles de la période
hellénistique qui ont suivi l’invasion
d’Alexandre le grand. Puis le christianisme s’est violemment manifesté, mais surtout caché, dès
l’invasion romaine qui n’aura de cesse de le persécuter jusqu’à l’empereur
Constantin et ce christianisme n’a eu de cesse de réaffirmer le message qui
avait toujours été le sien après avoir été celui des pharaons : « L’essentiel
est dans la vie de l’Au-delà » En réalité le christianisme,
dans sa forme liturgique, dans ses dogmes, dans sa volonté universaliste et ses injonctions morales ne doit rien
au judaïsme (lequel n’a jamais reconnu aucune existence après la mort, ni
encore moins de jugement divin) (Cf. Christiane
Christiane Desroches Noblecourt, etc.) (je l’explique dans « la conversion religieuse de la Grèce »)
Au contraire tout oppose les
deux religions, tant dans les messages que dans les personnages : Maria
est un prénom égyptien connu qui signifie « aimée » et
jamais jusqu’à ce jour aucune femme juive ne s’est appelée Maria et les Maria
sont nombreuses autour de Jésus comme elles deviendront nombreuses parmi les
chrétiennes. De plus, la judéité » (concept traditionnel)
n’a jamais été transmise que par la mère. Ainsi, d’aucun manière Jésus ne
peut être un représentant d’une judéité historique. Dans un tout esprit, savant
et éclectique, on peut apercevoir et suivre dans le christianisme, en
particulier éclairés par les travaux de Freud (Moise et le
monotheisme 1939) et surtout la colossale érudition qui nourrit les
analyses de Jann Assmann (2001 ; 2010 pour Moise l’Egyptien en
traduction française) àen marge de la religion populaire, le long ruban
du courant éclectique d’une pensée beaucoup plus abstraite qui s’est
maintenue d’ailleurs jusqu’à la franc-maçonnerie, précisément à partir
du schisme du pharaon Akenaton pour ainsi dire mise à
l’œuvre dans l'Exode de la tribu de
Moise lequel est aperçu comme le fondateur du judaisme. Dans ce sens, on peut pointer tout au long du cors du
christianisme, certaines de ces
tendances gardées secrètes, jamais éteintes, ni non plus encouragées. Et quoiqu'il en soit, sinon
comme par ironie, les deux tendances qui s’y opposent viennent l'une et
l'autre, toutes deux en définitive de l’Egypte. Plus d'une fois, il faut se
tourner vers l'archéologie pour déjouer les pièges de l'histoire, et, ici la doxa
d’un christianisme qui allèguerait une ascendance juive de ses origines
serait un contresens complet : Les chrétiens sont apparus
en tant que « partisans du oint (= du momifié = christos en grec et
= messie en hébreux »
c’est à dire de « jésus (= Zeus-us en grec = fils de
Dieu » et ils restèrent pour encore 300 ans dans l'opposition à
Rome, mais en tant que reste spirituel d’un empire pharaonique détruit sur
terre par Rome - que les grecs au
contraire n’avaient pas détruit et continuèrent à adopter en grec. Le christianisme est donc né
en grec et le christianisme premier a été écrit en grec. On pourrait clore ici le
témoignage tangible des rituels en résumant la conception de l’au-delà dont
il s’agit (Cf. Plutarque : « Isis et Osiris ») L’Egypte pharaonique est la
première terre au monde qui ait conçu un lieu « d’éternelle béatitude
(imaginé à l'ouest du Nil) » dans lequel ne pouvait entrer qu'un défunt
momifié après justification de ses mérites par le tribunal
céleste d’Osiris. Devenu alors un osiris à son tour, le défunt
ressuscitait dans l’autre monde. Cette résurrection dans un
paradis après un jugement céleste fut transmise dans le christianisme (d’où
le sacrement de l’extrême onction, symbole de la momification, et le sarcophage (cercueil) (En gr. « mange-chair »
= Egyp. « œuf de résurrection ») Toujours célébrée depuis
5000 ans en Egypte – aujourd’hui sous le nom de « Cham
en-nessim » - la fête de la résurrection d’Osiris et de la nature
a lieu le premier lundi de la Pâque copte (copte = égyptien) et reste la plus grande fête de l'année en Egypte. La tradition est de se
promener le long du Nil en consommant du poisson salé et des œufs colorés. L’entrée au Paradis après le
jugement divin a été transmise ensuite à l’islam dont elle est un des dogmes
essentiels, repris abondamment dans le Coran. Mais le rituel funéraire est
très dépouillé : Sans onction, le corps du défunt est déposé directement en
pleine terre, tourné vers La Mecque. On s’autorisera à ce propos
- à la suite le professeur émérite Mohammed Arkoun - à situer l’islam
à mi-chemin entre le christianisme et le judaïsme – comme en
témoigne le mariage de son messager avec la chrétienne Maria la copte, seule
épouse qui lui donna un fils qu’il nomma Ibrahim (Abraham) 7.
La déesse Isis, Sainte Marie, Jésus (retour liste) C’est son organisation
sociale qui avait fait de l'Egypte une superpuissance mondiale durant
plusieurs millénaires jusqu’à la naissance fictive et/ou symbolique de Jésus,
et l’Eglise en a repris la théogonie et les apparaux à peine modifiés. C'est aussi pourquoi Notre
Dame de Paris s'appelle Notre Dame, pourquoi Notre Dame de la
Garde à Marseille porte ce nom : Toutes les Notre Dame,
jusqu’en Angleterre et partout et Europe témoignent du culte rendu - durant
tout le millénaire qui précéda les débuts encore obscurs du notre ère - à la
déesse-magicienne Isis, mère vierge de Horus, le fils qu’elle conçut dans
l’Au-delà avec son frère Osiris, mort puis revivifié sans phallus.
En notre ère nouvelle, la représentation de Marie sous le nom de Notre
Dame est tout autant possible, car la vierge Marie du
christianisme reproduira le même miracle en enfantant Jésus grâce au souffle
de l’Esprit saint et les Notre Dame peuvent aussi bien lui être
dédiées. Même si Marie dans le christianisme n’est plus une déesse,
son pouvoir de donner la vie demeure. A mon avis, le mot Jés-us
signifie en grec « fils de Zeus », à la fois à façon de Horus
et du syncrétisme instauré par Alexandre le grand, devenu et mort
pharaon – prêtre du nouveau dieu gréco-égyptien Zeus-Amon. Quant au mot correspondant
arabe et coranique, il pourrait venir également du vieux vocabulaire
religieux grec (mycénien) « aîssa » qui signifie « destinée
de par la volonté de Dieu (Zeus) » lequel apparaît dans l'Iliade
lorsque par deux fois Zeus muni de son immense balance en or pèse les destins
des Achéens et Troyens combattants (Cf. Jacqueline Duchemin) [Cf. pour les difficultés de
traductions et transcriptions; voyage des mots mon analyse du
verset 45 de la sourate « La famille d’Imran » Cette sourate du Coran se
veut essentiellement être une évocation historique, puisque les personnages
évoqués n'ont en pratique dans l’islam aucune fonction. Finalement, avec deux
sens différents, aucune des deux représentations, ni du fils de
Maria dans le christianisme ni du fils de Mariam dans l'islam ne
viendraient de l’hébreux] 8.
De Maât, déesse de la
cohésion –solidarité sociale, puis déesse de la Vérité-Justice, à la
psychiatrisation (retour liste) Voilà pour la superpuissance
pharaonique : Je me suis demandé quelles en étaient les
contre-parties (si tant est qu’elles soient des contre-parties) car il
est clair aussi que l’Egypte pharaonique était un état totalitaire. Enfin, fait essentiel,
l’ensemble de tout le système repose sur une morale impitoyable, et une
omniprésente surveillance (Cf. Oeil oudjat d'Horus) qui semble avoir
été le secret de la réussite : Et c’est en connaissance de
tous ces éléments, que, bien qu’ils soient séparés de quelques millénaires,
l’on peut être amené aujourd’hui à réfléchir, chercher à comprendre et
expliquer la nouvelle place de la Chine, des totalitarismes ... et bien sûr,
la place chaque jour plus considérable que prend - au moins dans notre pays -
la psychiatrie de façon exorbitante, sous nos yeux, à nos pieds, au
quotidien, mais avec un résultat totalement différent, pour des raisons
précises que j'ai recherchées. Arrivé à ce point, c’est
aussi la propre réflexion du lecteur qui est sollicitée, et c'est pourquoi
j’ai cherché à en faire connaître des aspects méconnus. Telle fut la trame de mes
premières recherches. 9.
Séparations et
appropriations de l’Eglise par l’Etat (retour liste) C’est sans doute dans son
phénomène religieux – ou plutôt par son irréligiosité intransigeante et de
principe - que la France, parmi tous les pays du monde, présente
aujourd’hui sa plus grande particularité. Cela s’explique par son histoire.
Cette histoire est faite d’affrontements entre l’Eglise et l’Etat et de
guerres civiles de religions. On rappelle dans cette page (« état
de droit » issu de reg ; rex ; roi ; droit)
comment l'état lui-même, issu d’une forme indo-européenne (latine) comportait
à l’origine son propre type de religiosité (encore très perceptible même dans
le vocabulaire courant issu du latin : sanction ↔
sanctification) rentré longtemps en conflit avec le christianisme, avant
d’arriver à un syncrétisme compliqué, reproduisant ainsi mille ans plus tard
un peu le même parcours religieux que celui qui fut d’Alexandre le Grand, mais
bien moins facilement. Très curieusement, de tous
temps les Grecs ont « zappé » tout le vocabulaire et les
institutions dérivées du radical « Reg- » (deux
sens : 1) droit, direct et 2) roi) au contraire très
prolifique en Inde (« raja ») et dans toutes les langues
germaniques et latines. Pour désigner un roi, les Grecs ont
emprunté le mot Basileus (méditerranéen) C'est sans doute en raison
de la rencontre conflictuelle – encore aujourd’hui - de ces deux types de
sacralité peu compatibles (l'indo-européenne d'une part et la chrétienne d'autre part) que la France
aura été moins profondément et beaucoup plus tard, christianisée que le Proche-Orient
(entièrement hellénisé dès l’empire
d'Alexandre) , que l'Egypte jusqu’en Arabie et au Soudan
et que toute l'Afrique du Nord. Outre ces deux visages du
sacré (du roi, prêtre par tradition et de l'Eglise) plus ou moins assimilés,
durant tout l’Ancien Régime l'Eglise et l'Etat étaient toujours
restés accouplés mais séparés, malgré les velléités d’appropriation de Philippe
le Bel, puis la petite appropriation de François Premier par le
premier Concordat (1516), jusqu’à la plus grande guerre de religion
qui fut la Révolution de 1789 (foncièrement anti-cléricale) La réputée première
séparation de l'Eglise et de l'Etat de 1795 fut en réalité une tentative
d’élimination brutale des pouvoirs de l'Eglise par un coup d'Etat
anti-religieux – élimination qui échoua finalement lorsque Napoléon,
sans rétablir une pleine séparation (dont il n'a jamais exprimé le
souhait) reprit le principe du Concordat en 1801. Enfin, comme on sait, ce Concordat
napoléonien sera finalement aboli en France en 1905 par la seconde séparation
de l’Eglise et de l'Etat (sauf en Alsace-Lorraine, encore de nationalité
allemande à cette date. A partir de 1905 aucune
religion n’eut plus théoriquement le moindre pouvoir légal en France, mais
(ou « et ») en compensation, aux yeux de quelques uns, le mot laïcité
changea de sens pour prendre celui de religion d’Etat (NB : A l’origine en
grec « laos » signifie « le peuple; le public »
et « laïc » en français signifie donc « non-clerc ;
public » mais en aucun cas non-chrétien. Différemment, le « démos »
de la démo-cratie (= « pouvoir
du « démos ») n’est qu’une partie – certes considérable
(environ 1/3) - mais sélective de la population d’une cité (« polis ») 10. {Un Code Pénal + une Psychiatrie sans limites} aux ordres de
l'exécutif à la place d’une ou
plusieurs religions (retour liste) Ainsi après le séisme
révolutionnaire et le coup d’état napoléonien, les règles de la moralité
officielle ne devinrent plus régies que par le code Pénal napoléonien de 1810
(un nouveau catéchisme romanisé) appliqué par la justice et appuyé sur l’exécutif préfectoral ,
mais qui bientôt sera complété par la psychiatrie du 30 juin 1838
(pour les cas problématiques et/ou des nécessités humainement évidentes
d’enfermement et de prises en charge), dépendant également des préfets et
soustraite en totalité à une justice préalable (sinon ce que j’ai appelé un
problématique « habeas corpus »
a posteriori ») Un certain sens métaphysique
(plutôt versus diabolique ou force du mal) peut être encore perçu dans
cette institution nouvelle qui gardait alors le nom de celle qu’elle fut
ainsi amenée à remplacer, c’est à dire « l’aliénisme » le
mot de psychiatrie viendra peu après. Ainsi paradoxalement, en France
les religions abondent et fourmillent de toutes part (dans les esprits comme
dans les institutions) toutes autorisées – en contre partie d’un silence
imposé - et la présence de toutes est à la fois respectée mais sans droit à
aucune voix officielle. Mais bien sûr ni le code
Pénal, ni la psychiatrie (elle aux pouvoirs théoriquement quasi-illimités) ne
peuvent jouer un rôle de religion puisque tant l’un que l’autre ne comportent
que des aspects répressifs (+++) et ne présentent aucun idéal (hormis l’obligation
notable du devoir d'assistance à personne en danger : Art 223-6
du CP) 11. Les 4 religions des dialogues (retour liste) Cf. Azab : « C'est la justice qui apporte la paix » + « La 4
ème religion » Il
y a assez souvent des congrès de dialogues inter-religieux dans
le monde : Dans ces occasions en France, « quatre religions » sont
représentées : Par ordre
d’ancienneté dans l’histoire : le judaïsme, le christianisme,
l’islam, et au même titre, la laïcité (ce qui est une totale
déformation du sens du mot) On
ne s’étonnera donc pas que la confusion y soit alors totale puisque la
laïcité s'y comporte - de facto mais non de jure -
comme une religion d’Etat, et y profère souvent des demandes intolérantes,
précisément vis à vis de ce qui est pourtant encore reconnu comme religion
(différent de « secte ») C’est
là le témoin même d’une difficulté de vocabulaire, en commençant par l’environnement
sémantique des mots en question : De quoi « religion »
est-ce le nom ? (question déjà posée dans l’Antiquité, en outre
par Cicéron) Or, un champ sémantique ne peut être indépendant de la
culture et d'un ensemble civilisationnel [25], fait qui en pratique, est bien
plus prégnant à notre époque qu’au temps de Cicéron. Le
vocabulaire étant une chose, la pratique en est une autre, et en pratique,
que signifierait pour autrui une religion d'untel, si son
expression en était interdite, ce qui est contraire à l’essence des principes
de communication et de partage, ou de croyances, ou de signes d’appartenance,
ou encore de comportements visibles, et prescrits ? Et
c’est à ces titres que les champs sémantiques des mots religion et psychisme
(intra-individuel) (voir infra ce qui alimente le corpus de la
psychiatrie) sont souvent proches, ce qui est source de malentendus, car de
significations déduites de perceptions tantôt purement supposées, tantôt
déduites d’une apparence éventuellement mal interprétée, par (et à cause de)
celui qui précisément n'en possède l'initiation - ni dans le cas d’une
religion, ni dans le cas de la psychiatrie. En
réalité le mot français religion est beaucoup trop propre et
spécifique à notre civilisation pour permettre de considérer « les 4
sus-dites » à l'aune de fonctions comparables. Quant
à la psychiatrie, ses fondamentaux en sont généralement totalement méconnus
par le public et le mot devient alors un « jocker linguistique »
poly-sémantique et juridiquement inutilisable – ce qui dans une société où le droit est roi (cf. état
de droit), est un comble. On
pourrait dire que la France est de ce point de vue un (ou
« le ») pays expérimental, mais à ses dépends,
et la solution serait peut-être dans l’adoption d’une actualisation radicale
de nos fondamentaux sociaux (retour à la première fonction de Maât) -
sachant que l’encadrement des relations humaines se définit dans la contemporanéité
et la fonctionnalité de la thématique, mais non dans la chronologie
d’apparition des besoins (contrairement aux sciences de l'Histoire et des
causes) (« Quand
la maison brûle, l’urgence n’est pas de rechercher la bougie qui y a mis le
feu ! ») 12. Où est passée la morale ? (retour liste) La
morale est pour partie un principe vital biologique, et peut-être plus encore
en tant que moralité publique, plus radicalement qu’individuelle, sachant que
nul ne peut vivre seul, et moins encore se reproduire. Elle
est issue des complexités instinctuelles de survie de l'espèce au sens
darwinien du terme, mais du fait précisément de l’évolution humaine,
particulièrement du passage de la vie nomade à la vie sédentaire, les
principes nécessaires et énoncés comme étant ceux de la moralité publique
entrent encore souvent de façon dramatique en conflit avec les instincts les
plus ancestraux de l’homme : Telle est par exemple la situation de la
vengeance privée (instinctive et innée) en opposition avec la justice
publique de nos sociétés sédentaires organisées. A Rhamnonte
près d'Athènes, Thémis, déesse de la justice, était vénérée
dans le même sanctuaire que Némésis, déesse de la vengeance. La
question morale me semble essentielle et peut-être première
dans les succès,les évolutions et même les appropriations des
civilisations (c’est en général ainsi que ça se
passe), autant que dans celle de « l’existence
même » des populations (reproduction et démographie) Les
civilisations, en effet, ne meurent pas mais se transmettent de main en main,
comme un flambeau, en changeant de langue en traversant les terres et les
océans, et en travestissant au besoin l’histoire – d’où l’importance des
documents et de l’archéologie. Mais
il convient d’abord de la définir : A l’origine, le mot signifie mœurs
et coutume (mos-moris en latin) Mais en français, mœurs est
un pluriel, et l’adjectif correspondant est également devenu un substantif
ayant deux genres possibles de sens différents : le moral et la
morale. le premier mot, masculin, désigne surtout une disposition
individuelle contingente, circonstancielle, et le second mot, féminin,
désigne au contraire une règle de conduite injonctive aussi précise
qu’un texte de droit administratif (voir ce mot devenu poly-sémantique dans cette
page) soit individuelle, soit
collective, sans confusion. Interviennent
donc, plusieurs étapes évolutives du biologique et du philosophique,
conscientes ou oubliés, réelles ou fantasmatiques, des circonstances
actuelles, l'individuel, le clanique, le social : réflexes, instincts,
affectivité, apprentissage, croyances, raisonnement, etc. La morale est
donc à la fois la première valeur, la plus intime et aussi la plus ultime des
instances qui guident les comportements humains. Laissons la parole à Darwin En
regard, les techniques, les inventions mécaniques ou architecturales n’ont de
valeurs que secondaires, et même représentent pour la morale de nombreux
dangers souvent dénoncés. (gloires illusoires, immortalité fictive,
etc.) Ce
résumé rapide survole les étapes, car après la Révolution de 1789, nous avons
encore longtemps conservé l’apprentissage des fables de La Fontaine,
nos acquis mentaux qui ont fait notre force, etc. Il faut dire que ces Fables
qui se terminent toutes par « une morale de l’histoire »
viennent pour la plupart d’un apport ancestral très ancien, venu de l’Inde
Brahmanique : Le Pancha Tantra (traduit du persan à l'arabe
par Ibn Mouqaffa' à l’époque du califat de Bagdad et c’est ainsi que les
fables parvinrent en Europe) Les aventures forestières (jungle) de Mowgli
tirent leurs sources de la même inspiration. Il
y a encore beaucoup à dire sur l’apparition des Lumières en Europe,
sur les physiocrates, sur la recherche du droit naturel,
etc. 13. La philosophie profane (retour liste) Mais
j’ai bien peur que l’on ne soit en passe d’oublier jusqu’à l’enseignement des
valeurs les plus sûres de notre héritage, dont toute la recherche
- en repoussant toujours les limites de la possible compréhension
humaine – ne devrait être qu’une invite à l’humilité – message au
fond immémorial. Car
enfin, si l’on comprend maintenant que toute connaissance de soi est
radicalement limitée – au moins par l’oubli dont témoignent les lois mêmes de
l'évolution (Darwin) (car nul ne garde aucun souvenir des cellules qui
depuis le fond des ages, ont fait ce qu’il est devenu de « soi »)
, de même, le monde physique - qui, plus qu’il ne nous entoure, est « nous »
- est régi par ce principe désormais admis, sinon compris, « de
l’indétermination » (physique quantique : Heisenberg, Bohr) On
ne peut donc y trouver aucun absolu. En
réalité, le piège est ailleurs, tout entier résidant dans le
signifiant. Le
signifiant est tel « l’a-tome » de Démocrite (*) –
dans le grand vide. (*) C’est moi qui rapproche ces termes,
mais
déjà, de façon fort subtile, Héraclite comparait
« le rythme des atomes » aux lettres de l’alphabet. (Cf.
aussi le psychanalyste jacques Lacan : « Le signifiant est ce qui représente le
sujet pour un autre signifiant ») Et
à ces jeux de mots, de mystères et de dupes, autant que la
disparition du sujet (que la relation incestueuse empêche de
venir à maturation – ce qui est vrai tant dans une famille pathologique, que
pour le citoyen dans le type de relation au pouvoir que
j'appelle « l'inceste Etat-citoyen » ) apparaîtrait
alors la disparition de ce que, i-celui analyste, a formalisé sous
l'appellation de grand Autre : « A » , tant
il est vrai que l'un (« petit un ») ne va pas
sans l'Autre : Ici comme ailleurs, le couple fertile
- parce qu’il est hétérogène - est bien autre chose que « deux
mêmes ». 14. L’animé et l'inanimé (retour liste) Tels
me semblent avoir été les principaux points de capiton de tout ce long
parcours qui est loin de tout
éclairer. Certes
on connaît de mieux en mieux les lois de la physique, et en particulier, on
saurait dire lesquelles sont communes aux genres inanimés et au monde du
vivant ; Ainsi
on admet une conservation de l’énergie dans un milieu fermé (1er principe
de la thermodynamique) ; Le principe de causalité – si
tant est qu’il réponde à certaines définitions ; La permanence
supposée des lois de la nature qu’on en infère; Mais
ici les lois de l’évolution du vivant et de l’inanimé diffèrent : L’inanimé obéit aux lois de l’homogénéisation (2
ème principe de la thermodynamique = entropie de Rudolf Clausius 1865)
alors que l’animé au contraire obéit aux lois de l’évolution
des espèces, toutes entières faites de conservation,
d’inventivité et de variétés… On
caractérise le monde du vivant par un génie de la conservation (grâce
aux molécules d’ADN) contenu tout entier dans la
reconnaissance stéréoscopique de certaines molécules, la duplication,
la réplication ; 15.
Le
mental et le psychisme (retour liste) Tels
me semblent avoir été les principaux points de capiton de tout ce long
parcours. Mais,
en marge de tous les principes ci-dessus énoncés, s’il est vrai que nous
sommes bien conscient qu’en ces quelques millénaires évoqués l’humanité
a beaucoup changé, aucune information n’apparaît nulle part sur ce qu’il
en est ou a été du psychisme, ni dans les cerveaux des hommes pas
plus que dans les branches des chênes. Mais
avant de vouer pour autant le psychisme aux
gémonies de l’éther luminifère, sans doute faudrait-il
préciser encore davantage de quoi on parle en notre temps. 1. Le physique peut être considéré comme le siège
de l’outil mental, propre à l’espèce et comme tel
transmissible par l’hérédité. 2. Le psychique - non ou beaucoup moins
transmissible par l’hérédité innée - pourrait alors être aperçu comme un
complément, moteur de l’évolution (**) Une
telle acception du mot psychique permettrait aussi de considérer avec le plus
grand intérêt psychopathologique tout ce qui a été élaboré depuis un
siècle sous les appellations de psychanalyse et de médecine
psychosomatique (Alexander) Quant
aux questions d’un psychoformatage forcé, on sait qu’elles sont depuis
toujours une obsession des totalitarismes dont les résultats sont la plupart
du temps restés incertains, sinon décevants pour leurs promoteurs. 3. Qu’en est-il alors de la transmission
possible de ces acquisitions psychiques individuelles ? On serait
amené à penser, par un raisonnement de logique déductive qu’elles pourraient
être transmissibles de telle façons infinitésimale et qu’il faudrait une
énorme quantité d’accumulations répétitives de transmissions identiques pour
s'inscrire et modifier un patrimoine – rentrant alors ainsi en concurrence
avec l’actuel dogme que les modifications ne peuvent venir que des mutations dus hasard et conservées par la
sélection : C’est là une pure et nouvelle hypothèse, mais qui aurait le
mérite de rejoindre le mécanisme de « l’inconsciencisation »
acquise (même à l’échelle humaine) par la répétition (Cf. le mot rationnel)
La comparaison avec l’évolution des langues est intéressante parce que
l’évolution des langues présente des traits comparables à celle de la
génétique, sans être considérées comme aléatoire. Mental,
psychisme et langage pourraient alors se rencontrer parfois dans des
espaces d’ajustement étranges, décelables par exemple lorsque
« la peur peut précéder, accompagner ou suivre le danger »
un mot déclencher la panique, devenir tabou, etc. Et
c'est aussi une bonne façon de comprendre qu’à ce niveau non administratif, « l’individu »
n’existe pas dans ses limites corporelles. Ainsi
faut-il aussi s'entraider psychiquement, physiquement et même médicalement,
ce qui a toujours été le premier message de toutes les bonnes religions - du
moins pour ce qui concerne le groupe dans lequel elles sont
nées... (Cf. la médecine et les premiers hôpitaux (bimar-stan) car
il y a là des lieux de rencontre ! 4. La
morale, le sens moral est
encore autre chose : Laissons la parole à Darwin Caricaturalement , on pourrait dire que : - Le mental est cet outil qui se forge au cours des millénaires de l’évolution ( racine
i-e : « Men- (homme) »
=> Mental , Manus(main) ; memnaô (mémoire) ; et mania quand il est détraqué.
Le mental est
héréditaire inné et sui generis – fragile aussi, et n’est pas seulement fait que de cerveau
et de nerfs : il y a aussi les hormones et toutes les
inter et rétroactions et même interactions avec le psychisme (inhibiteur ou
excitateur) (l’exemple princeps de sa dissolution est l’épi-lepsie =
sur-prise) . Grosso modo ce mental est responsable de la dimension
« rationnelle »
clic dont le principe de base est la « ré-pétition »
des états, des expériences et de leurs issues. On peut dire avec nuances, et
plein de cas particuliers que ce qui est inutile est oublié et que ce qui est
utile mais lassant est automatisé et peu conscientisé. C'est aussi vrai pour
les réflexes rotuliens que pour l'évolution du langage articulé, ou des
mathématiques, depuis l'arithmétique jusqu'aux formules les plus abstraites :
Il est parfaitement inutile de recalculer chaque fois combien font 6 fois 6,
et il est même plus court de dire d'emblée 36. (Je ne dis pas que
l’abstraction impliquée dans le calcul mental soit innée, mais que le
processus est le même) On
ne peut avoir connaissance de l’outil lui-même qu’indirectement car à peu
près tout ce qui le compose est insensible. - Différemment, le
psychique, non inné,
individuel, non trans-miscible, mais communicable durant la vie éveillée
(régulé
en grande partie à notre insu et très actif pendant le rêve) On pourrait
presque dire qu’il est toujours délirant (m. à m. = de, en
dehors de ; lira, le sillon) s’écartant de la doxa ou
du rationnel. Au
contraire du mental, le psychique est une machine à fabriquer du
conscient, de la conscience, des consciences, de l’inconscient et des
inconsciences – tous ces mots sont les bienvenus ici. Naturellement
rien n’est si simple, puisque psychisme et mental interfèrent en
permanence, que l’outil mental lui-même évolue dans la vie et dans l’espèce
et que du fait de la reproduction sexuée, il n’existe pas deux mammifères
strictement semblables. De même aussi et a fortiori, il n’y a pas deux
psychismes semblables. C’est
ma façon de théoriser, avec des mots toujours arbitraires, et elle
supporterait d’être oubliée au profit d’une meilleure. (**) Hypothèses
sur le fameux psychisme : 5.
La
fonction psychique, l’algèbre du vivant (retour liste) Le verbe arabe jabara iajbirou
jabran, remettre en place ,
réduire, une fracture, contraindre (le tout au sens propre comme au
figuré) a donné le substantif aljabr, force, contrainte, également
le Tout-Puissant, et bien sûr algèbre, mot forgé vers 825 par le
mathématicien persan Al-Khwarizmi. Les mises en place
sont bien la fonction que je suis tenté d'attribuer au psychisme, et
cela, en banalisant le vocabulaire peut-être jusqu'aux premières cellules
vivantes qui se sont organisées avec un pôle sensible (dépolarisation
de membrane) (en premier) et un autre pôle moteur (en second) :
J'insiste sur cette chronologie beaucoup trop oubliée par les êtres humains
modernes - sans doute parce que la sensation ne se voit pas (mais elle existe
bel et bien, même quand elle est tout à fait inconsciente) contrairement aux
mouvements qui crèvent l'écran. Mais en consultations, c’est d’abord du
sensible qu'ils se plaignent, bien plus que des paralysies. J’essaie ici de souligner la
différence entre l’outil mental de chacun, inné, transmis
héréditairement, et le psychisme individuel, acquis, et en
interrelation avec l’environnement, réputé non transmissible héréditairement
(comme il en va typiquement de la langue maternelle) La transmission des
caractères acquis n’a pas été prouvée – ce qui n’empêche pas l’existence de
faits se produisant à des échelles non aperçues ni mesurées. Dans
ces conditions, quelque soit le nom qu’on lui donne, cet outil
psychique pourrait être le guide d’une organisation à l’œuvre, et/ou
, même, un moteur de l’évolution (au moins par les comportements
qu’elle induit) peut-être chez toutes les espèces vivantes. Cette
fonction évolutive est évidente par la sélection des comportements qu’elle
privilégie. Un
tel outil pourrait rentrer dans le cadre de l'évolution du vivant à tous les
stades (à partir ou non de mutations génétiques que l'on a l’habitude
d'invoquer en les disant aléatoires - ce qui semble un peu simpliste) Un
tel outil – ou plusieurs - (dont la simple réflexion pourrait laisser
supposer l’existence) pourrait exister dès le règne végétal, mais de
fonctionnement inconnu, mettant en jeu des échanges cellulaires – ou d’autre
nature - divers - dans un organisme unitaire constitué de cellules ou divers
ensembles - par des moyens métaboliques encore inconnus ou non reconnus à
cette fin (de la sève aux facteurs hormonaux, photons énergétiques, etc.) On
comprendrait dès lors que l’on ne puisse mettre en évidence directement un
tel outil dont la fonction serait destinée à être beaucoup plus temporaire,
voire fugace, que celle d’une structure – comme ce qui s’appellerait plutôt
« la constitution mentale » Dans
le règne animal, on pourrait trouver la même chose, dès les premiers
organismes, avec un outils fait de courants électriques (de
la dépolarisation membranaire) chez les premiers métazoaires. On
connaît déjà les structures proto-neuronales faites d'une sorte de proto-sytème
nerveux en construction dès la différenciation des toutes premières
cellules des premiers métazoaires, qui comportent : 1) une réception sensorielle
(membranaire) (équivalente à des proto-dendrites) ; 2) un corps cellulaire (glial,
neuronal, etc.) ; 3) et enfin une efférence s’exprimant
par une contractilité, une motricité, une mobilité. Pour
rudimentaire que soit un tel outil il pourrait être, sous des formes
différentes et/ou dérivées, plus ou moins omniprésent dans le genre animé, et
être apparu bien avant un quelconque système nerveux organisé, bien avant la
plaque optique etc. sans pour autant être confondu avec un principe divin, au
sens métaphysique du terme. Enfin,
il n'est guère utile de préciser que l’instrument le plus majestueux du dit
psychisme (de ma définition) chez les êtres humains est le langage
articulé, en tant qu'instrument de communication inter ou
intra-personnel - sui generis - mais, autant que l’on en sache encore, inaccessible à toute
transmission héréditaire, à l'inverse de beaucoup d'autres manifestations
signifiantes - essentiellement émotionnelles, innées et réflexes, même si
elles peuvent devenir en partie contrôlables. Ainsi
à son tour, le psychisme devient « un outils mental qu’il faut chaque
fois réapprendre » Dans
ces conditions - c'est à dire hors existence de ce qui nous reste inconnu –
ce qui est appelé « psychologie des foules » (Gustave Lebon)
etc. n’existe pas à proprement parler : Ce n’est pas la foule qui a une
psychologie, mais ce sont les individus de la foule qui ont des états
psychologiques identiques. C’est
une « somme » de psychologies ou psychismes individuels,
vibrant au même diapason, sous l’effet d’hypnose imposée ou d'identification
au meneur, etc. Mais
en aucun cas un psychisme commun, universel par exemple n’intervient. D’une
façon différente mais associée et opérante, la propagation de l'expression
des émotions est contagieuse, mais elle est à rattacher dans mon
vocabulaire à ce que j'ai appelé « outil mental hérité » Selon
ce genre d’hypothèse, on pourrait concevoir ensuite, dans les espèces
animales récentes et évoluées, le rôle organisateur des rêves (durant
le sommeil) concomitant d'une très forte activité de courants électriques,
magnétiques, hormonaux, dans le cerveau et certaines formations ciblées - et
beaucoup de choses à découvrir encore. 6.
Désacraliser
le psychisme (retour liste) Tout
cela pourrait expliquer pourquoi le psychisme, étant à différents niveaux temporaire
par nature, est aussi insaisissable que les feux follets, et pourrait
expliquer aussi certaines manifestions intempestives de phénomènes
extraordinaires chez chacun - comme on en a toujours décrit. Dans ces conditions, un tel psychisme ne serait en réalité pas plus sacré que le fameux « mal sacré » qui, désacralisé par Hippocrate, est devenu l’épilepsie (déchaînement du « mental » inopiné, brutal et violent menant à sa propre dissolution d'où son nom (= « sur-prise » exactement dans tous les mêmes sens que en français : « inattendu et domination » Il nous faut suivre le même modèle. Il me semble que ce genre de classification n’a encore jamais été proposé, bien qu’il soit assez simplement suggéré justement par l’admirable découverte hippocratique. S'il faut re sacraliser quelque chose, ce
sont les valeurs morales – bien plutôt que mentales - et d'abord la
moralité publique,
qui aujourd’hui tombe sous les seuls coups de codes et de lois d’autant plus
difficiles à justifier qu’ils semblent détachés d’un ensemble tel qu’ici
évoqué, et sont de ce fait de plus en plus profanés. A
l’inverse c’est le psychisme qu’il faut désacraliser, dans son sens ci-dessus
aperçu , qui correspond , je crois, à une mise en forme conforme à l’usage
qu’on fait du mot dans le langage populaire et ouvrirait ainsi la porte à des
travaux plus avancés en sciences sachant qu’en lui n’est pas le domaine du
religieux. Ainsi enfin les concepts
de « psychisme » et de « religion »
seraient appréhendés en fonction de leur authenticité naturelle qui est
d’être personnel pour le premier et collective pour le second. 7.
L’ENCEPHALE et système
neurologique : - Produit de montages et appareil de montage (retour liste) Il restera toujours
impossible de parler des êtres vivants comme de objets. On peut seulement
tenter d’approcher une systématisation. Il est difficile d’ailleurs
déjà de donner des limitations cladistiques dans l’échelle phylogénétique du
vivant. L’outil mental serait un
appareil inné (global, concernant un ensemble somatique) offert à chaque
individu - si l'on décide d’attribuer des limites à un corps – se présentant
un peu comme le produit d’une production en chaîne, en très grande série dans
les espèces inférieures, mais à ceci près que chaque corps possède cependant
sa particularité par construction génétique dès lors qu’elle est sexuée. Le psychique au contraire
serait acquis comme sus-dit. Dans les deux cas, le
cerveau tiendrait un rôle essentiel : ü
Il
complexi-fierait la construction psychique personnelle . ü
Et
, en tant qu’outils de plus en plus complexe fixé par l’évolution, et dont
les altérations – souvent évidentes ou facilement reconnues depuis toujours,
sont surtout dues à la survenue de traumatismes ou de maladies. On progresse
aujourd’hui surtout dans la reconnaissance des localisations et des
métabolismes, la compréhensions des mécanismes (différentes horloges ,
mémoires, etc) ü
Mais
le cerveaux est avant tout, comme l’avait déjà aperçu Hippocrate est
avant tout « l’interprète des connexions ». Interface préprogrammée pour
permettre les automatisations – nous libérant ainsi des préoccupations - il
est préparé à structurer : Le monde de son propriétaire; les temps et les
espaces, en associant des
syn-kinésies, des syn-esthésies, etc. Mais , insensible lui-même, limité pour
les interprétations du très grand et du très petit, ses automatismes, son
niveau d’éveil, etc. il est facile à tromper (tours de magie) Je n’en citerai qu’un
exemple : Le cerveau sain synchronise habituellement le son et l’image
de son « interlocuteur in presencia », alors que le son lui
parvient propagé par l’ai à la vitesse de 300m/seconde, mais l’image un
million de fois plus vite (S’il était très sensible, il verrait avant
d’entendre, etc. 8.
LA CONSCIENCE – (retour liste) « le tabou des tabous » comme dit Michel Jouvet - voir « Cerveau
et conscience » Editeur Odile Jacob – Paris 2016.FNot Fait intéressant, en latin
et français la conscience est perçue par rapport à la science (cum +
science) mais en grec ancien , syn-eidèsè est conçu par rapport à l’idée -
sinon la vision, sinon encore le fantasme, et en moderne,
s'ajoute syn-aisthisi (déjà vu : les sens et sensibilités)
Enfin fait fondamental,
l’expérimentation fine montre que l’activation des réponses situationelles a
très souvent lieu avant l'activation des aires décisionnelles - en
dépit de l'impression que la décision a été motivée par la conscience de
celles-ci. Pour n __________ 9.
EPILOGUE (retour liste) : Pour ne faire ici qu’évoquer
les grandes lignes de mon travail (celui présenté et répété dans mes pages web)
: Le psychisme est à
l’opposé d’une donnée innée. Tout au contraire, il sera l’œuvre unique et
individuelle de chacun au cours de son existence, à partir des interaction
entre lui-même comme individu et ce qui l’entoure, et grâce à ses outils
mentaux, eux, au contraire,
génétiquement transmis et sui generis Ces interactions sont
multiples, mais les plus proches pour chacun sont celles avec la civilisation
qui l’a vu naître. Pour nous, français, notre
civilisation fait partie d'un vaste ensemble dit civilisation occidentale. Ce vaste ensemble
civilisationnel contient plusieurs couches 1.
La plus profonde est la
couche indo-européennes. Elle
est la plus agissante et aussi la mieux connue - sinon reconnue - au travers
de nos langues et de nos institutions (voir tous
les travaux remarquables d'Emile Benvéniste et de bien d’autres) J'en saisirai
particulièrement tout ce qui se joue encore autour du radical
linguistique sémantique « REG - » dont
sont issues deux grandes directions du vocabulaire et des institutions :
1° Le mot ROI et toute la
série du vocabulaire, sachant que ce roi avait une fonction de prêtre plus
que de chef de guerre. 2° Le mot DROIT (de
direct, même lorsqu’il s’agir de côté, ou d’état de droit, ou de droit divin)
+ la série comprenant REGLE,
etc Les indo-européens avaient
leurs religions et leurs dieux. Les mots dieu et divinité sont
des mots indo-européens qui désignent sémantiquement la lumière. 2.
Depuis 1000 ans au moins
avant notre ère, les apports africains de
l’Egypte, ont progressivement
pénétré la Crète, la Grèce, la Méditerrannée et le Moyen Orient
parvenant après l'invasion d'Alexandre en Egypte au syncrétisme Zdeus-Amon,
jusqu’à la formation du christianisme au moment (et sans doute à
cause) de l'invasion de l'Egypte par Rome. Sa dimension religieuse et son
dieu (trinitaire) ont été fondamentalement différents de l'ancienne
civilisation européenne et est même partout en Europe longtemps rentrée en
conflit avec elle. Cette civilisation apporte
donc une religion et un dieu. 3.
Essentiellement avec ou peu après cette dernière, (bien qu’on
en retrouve aussi quelques apports très antérieurs dans l’Antiquité grecque) l’apport des sumériens et
Babyloniens (les dieux fabriquent
l'homme et les animaux avec de l’argile, le déluge, etc.), nous est arrivé par le judaisme et les
hébreux : Déluge, mythe d’Adam
et Eve, etc. On procéda alors rapidement à un accolement (sans soucis de
continuité) de l’Ancien Testament (la Torah) au Nouveau Testament
(les Evangiles) et on a appelé cette réunion la Bible (biblos
= livre, en grec) 4.
Beaucoup plus récemment, bien qu’en gestation de longue date, l’apparition de la
philosophie des lumières, et du culte de la raison, puis finalement sa suppression au profit de ladite laïcité,
qui a finalement sous maints aspects pris aussi un statut de religion , mais
pour la première fois, (en France) sans dieu. Simultanément, et pour
cause, et à la façon d’un quiproquo est apparue la psychiatrie, en principe
au nom de la raison – allons savoir ! - mais gérée par l'état, au défi
de toute justice – ce pour renforcer laquelle, toutes les autres religions
avaient œuvré. Aujourd’hui en France cette
psychiatrie prend chaque jour une importance de plus en plus considérable (et
presque méconnue – Qui en connaît les lois ?) – au détriment d’autres
préoccupations beaucoup plus pragmatiques, véridiques et essentielles. 5.
Retour de l’universel à l’individuel: Enfin, on prête à feu le
ministre de la culture André Malraux (1901-1976) d’avoir prophétisé
« le XXI ème siècle sera mystique ou ne sera pas ! » En ce sens, toute l’histoire
de l’humanité ayant été en effet, par quelque coté, mystique, il ne prenait
pas grand risque. Mais il y a plusieurs façons
de pratiquer le mysticisme : Le XXI ème siècle, qui a
déjà vécu son premier cinquième, voit apparaître une nouvelle formes de
l’humanité. Depuis Darwin, nous
savons que l’évulution biologique se poursuit au rythme des
reproductions : Lente chez les hommes, plus rapide chez les bactéries et
les virus ... Au fil de cette évolution
s’est renforcée de plus en plus l’importance du comportement et des
techniques, non seulement dans les souches reproductives, mais plus encore
par la sélection de sortes de « droit à vivre à des conditions
données » Quel est, et comment est
fabriqué ce comportement nouveau ? On parle souvent de
l’importance grandissante de l'individualisme. Mais que veut dire alors ce
mot ? l’individualisme n’est pas une
tendance naturelle humaine ! Il ne faut pas le confondre
en effet avec le besoin de repos et de solitude à différents degrés. Le plus
souvent au contraire c’est dans la convivialité que l’être humain est
heureux. Je reprend ici les remarques que j’ai écrites dans : Mai
68 pour la psychiatrie :
On peut y lire aussi l’inversion des
déterminismes sociaux entre les acquis de 1936 (congés payés
légalisés => consumérisme débutant) et les contraintes post 1968 (Commercialisation
débridée => consommations obligatoires et loisirs de même) J’ai parlé de la naissance
de la responsabilité individuelle dans l’histoire de
l’humanité : Celle–ci n'était en rien une cause d'individualisme,
bien au contraire puisqu’elle était entièrement tournée vers l’autre. Ce pseudo-individualisme
d'aujourd'hui est en réalité une individualisation – favorisée par l’infantilisation
et les déresponsabilisations - d’abord administrative, puis
relayée par les puissantes industries commerciales dont le but est de
multiplier les consommateurs standardisés. On peut même parler d'une
fabrication culturelle d'individus de plus en plus
précoce, car c’est dès le très jeune age que cette culture est maintenant
inculquée brutalement. On pense aux vœux de Platon exposés dans la Politéia
(« La République ou Cité Idéale ») lui qui, le premier
socialiste dit utopique (mais pour combien de temps ?) voulait
séparer les enfants de leur mère aussitôt après l’allaitement ... Elle s’accompagne d'une
« pareilli-fication » de fait (cf. fonctions
maternelle de l’état et inceste état-citoyen)
suivie d'un effondrement intellectuel déjà dénoncé. Dès 1935, dans Rond Point
des Champs Elysées, le futur académicien Paul Morand écrivait
« …nos gouvernants que l’on devrait appeler nos gouvernantes… » et
ce jeu de mots n’est pas sexiste puisque ce sont les fonctions qui sont
différentes. Ce qu’il dénonce, c'est le laisser-aller - la veulerie
des inversions cocasses des fonctions et des sexes, mise en scène sans
retenue réelle de fantasmes létaux. Mais la consommation même
forcée a des limites, car chacun ne peut pas avoir son aéroport et son
autoroute. Il faut un organisation
fonctionnelle, telle, dans la nature l'organisation rationalisée des insectes
spécialisés dans les rôles, sans rivalité ni partages, comme dans le
livre d’Aldous Huxley : « New brave world » Mais l'extrême mécanisation
et ses progrès mêmes mènent l’homme « au grand désœuvrement » (comme
l’évoquent les dessins de Folon) – dont on ne sait pas si ce
désœuvrement est jamais haï ou souhaité – de l’homme réduit à se mirer
un temps dans l’image mi-dieu/mi-doublon de son animalité tenue
en laisse qui le tire et le traîne, tel un totem domestiqué. (L’animal
de compagnie n’est typiquement rien d'autre que le petit totem
individuel et portatif (voir infra domestication) qui résulte du meurtre
du père, avec toute l'ambivalence du pacte qui en résulte :
Conservation de l'état de mort du père – remplacé par le totem - et expiation
de la culpabilité par la consécration – avec tous les tabous qui en résultent
(du ramassage des crottes à tous les cérémonials – à la condition qu’il reste
gentiment inoffensif) « Alors - comme
l’écrivait Bernard Gazier dans « La crise de 1929 » -
le travail, droit ou devoir ? » Entre vacances sur
ordonnance et confinement, peut-être un luxe aux yeux futurs de
nos descendants ; « grandioses » perspectives atomiques
et cosmiques ou retour « ponctuel »
à la fantasmée « nano-sphère originelle » - Big-bang
à jamais caché derrière le mur de Planck … Mais s'il arrive à la science d’alimenter la
folie, espérons en revanche, comme le général Pierre-marie
Gallois (mort en 2012) qui en a
développé la doctrine, que « l’atome rend sage ! » Puissent l'entendre le
ciel, Athéna et Minerve * ! * La première est déesse
de la sagesse et de la guerre, la seconde en laquelle nous aimons retrouver
les radicaux de « men- » et de « - nervus » (que tout le
monde connaît) ____________ Il y a comme les
renouvellements emboîtés de cycles de « totémisation-tabouisation »
par cascades de meurtres suivis de maintien des bénéfices du
meurtre permettant ce que j'appelle ici improprement les démocraties (en fait les auteurs du meurtre)
achetées au prix de l’ambivalence du fait du second terme qui l’accompagne –
issu du manque de protection réaliste constaté : La culpabilité La cause du meurtre était le besoin de libération.
Le résuktat est l’acquisition de la libération au prix
d’une soumission plus douce mais plus étendue. avec adoucissement des mœurs
(« Tu ne tueras point"" = sorte de droits de l’homme
avant la lettre. Le besoin d’une autre
protection qui est issue du meutre primordial acquise par une autre
soumission (au nouveau chef et aux lois) : Le prix de la protection est
donc la culpabilité et le repentir On pointe ainsi le conflit
inévitable entre DK (démocratie sociale = droits égaux acquis par la violence
du meurtre) et DDH (droits de l’homme
(demande de la douceur de la protection, acquise par le pardon de la
reconnaissance de la culpabilité/soumission/repentir, les deux parts étant
issues de l’ambivalence originelle de
la construction : maintien des bénéfices du
meurtre + maintien de la culpabilité. Tableau des
fonctions fantasmées :
____________ NB : Sur les dieux (retour liste) 1.
Pour Sigmund Freud les
dieux pour les hommes ne seraient rien d’autre que le reliquat imaginaire non
symbolisé des parents qu’ils ont eu. Voir tableau supra 2. Et ce faisant, bien qu’à sa
façon, il plaiderait favorablement pour la véracité du fameux vers n°
108 des Travaux et des jours du
poète grec Hésiode (VIII ème siècle av. JC.) dont l’authenticité a
été si discutée : On peut le lire dans Persée le commentaire de Jean Claude
carrière (1991) : Dans
Les travaux et les jours, le mythe des race commence ainsi :
Après les vers 106 et 107 voici le 108 : « Ως ομοθεν γεγαασι θεοι θνητοι τ΄ανθρωποι : [Mets bien dans ton esprit] que les dieux et les hommes mortels sont de même origine » Ainsi, les dieux et les
hommes auraient-ils une même origine ! Vers d’authenticité discutable en
effet, si, comme je le pense, Hésiode tire en partie son inspiration de
l’Egypte pharaonique ! Mais aujourd’hui à verser - non ? aux débats
de nos « clercs de l’égalité dans la diversité » 3.
Et
plus saisissant encore, le poème mésopotamien connu sous le nom d’Atrahasis,
qui raconte les origines du monde et la création de l’homme, va jusqu’à
inverser le temps de nos propos coutumiers en commençant par ces termes
: « Lorsque les dieux étaient (encore) hommes … » 4.
Quant
à la projection imaginaire des représentations anthropomorphiques des dieux,
déjà affirmée par Xénophane de Colophon elle a été évoquée supra. Ainsi, les dieux sont donc
perçu tantôt comme primordiaux, principe et origine, père, mère, ou autre, et
tantôt comme une fin. Ainsi comprend-on aussi que
si dieux et religions sont souvent associés, la présence des dieux y fait
davantage figure d’affermissement que de causalité. __________ Suite : L’universitaire et le diversitaire dans la
mondialisation (suite : avril 2021) : Thématiques et
chronologies : Les enjeux
civilisationnels des consensus et des dissensions. __________ ü
Et un temps qui m'est propre: Une page enfin de photos retrouvées, de ces choses qui
n'importent qu’à moi. Il est des images en nous
qui sont comme les chants des aèdes, en nous des images et des sons qui sont
nous : hommage
a nenuphar. Fin de immersion : Manuel |
Cet encart « METALOGUE »
contribue à préciser l’écriture, le but, et le contenu de la présente
page web : 1) D’abord en exposant
quelques difficultés pratiques ( outils) ; 2) Ensuite sur le contenu
: J’’essaie de préciser des définitions du vocabulaire que j’emploie :
Il est usuel mais il est trop souvent utilisé avec des sens variés, et qui
confinent quelquefois à l'absence de sens. Pourtant les mots étudiés
ci-dessous sont de grande richesse, mais à la condition de ne pas’en faire
varier le sens., et c’est pourquoi je définis mon emploi. |
A) Mon élaboration depuis 20 ans est
entièrement libre et n’engage que moi avec toutes les sortes de réserve
qui en découlent. Le prix de cette liberté
présumée en est les difficultés d’écriture et de référencements. Je songe à tout réécrire,
étant donné les multiples révisions et reprises effectuées au cours du temps,
mais il m’a encore été difficile de disposer de l’infrastructure appropriée
et du temps nécessaires à ce genre de travail. B) Au sujet de l’histoire de
la construction des valeurs occidentales, dont les plus caritatives nous
sont venues sans doute, subsumées dans le christianisme, par l’Egypte
pharaonique, j’avais écrit une longue page que j’ai appelée « La conversion religieuse
de la Grèce Hellénistique » clic J’ai pris soin d’en faire un résumé, mais sont apparus alors des
problèmes de logiciel et d’ordinateur, mais ce résumé est en partie récupéré
- sous une mise en forme provisoire - que j’ai placée dans la présente
page : Résumé récupéré = encart N° 9 : clic ___________ Le recul dans le temps a
eu pour moi une importance pour comprendre ce qui suit : . Je dois encore préciser
que mon usage du vocabulaire médico-psychologique a évolué et ne coïncide pas
nécessairement avec celui que d’autres font de tous ces mots qui n’ont jamais
vraiment été définis, et de plus changent beaucoup de sens avec les modes du
temps et même avec chaque locuteur. Au final, ce vocabulaire
ne peut se déduire que de ce qui est dit, quand la chose est clairement
énoncée, ce qui est souvent difficile à faire. Différence entre psychique
et mental : « Le gouverneur (le
psychique) et l'automate (le mental) » - mais c'est l’inverse
aussi car comme dans « La dialectique du maître et de
l’esclave » de Hegel, ceci est un peu la même
histoire, toujours recommencée. 1) PSYCHI [26] : L’apparition de la
notion de psychisme individuel, de responsabilité individuelle,
d’individu administratif. En ce qu’il en est de
notre culture occidentale l'apparition des ces concepts de « l’individuel »
sont à rechercher en Egypte pharaonique, véhiculés par la voie
de la religion, née elle-même à partir du concept de cohésion-solidarité sociale,
plus ancien, représenté par Maât - la plume, qui devint
alors déesse de la Vérité-Justice. Cette religion fut la première au
monde dans laquelle l'essentiel devenait un au-delà doté d'un enfer
et d'un paradis. Chaque défunt y entrait au terme du jugement d’Osiris
et était alors dirigé soit vers un enfer et livré à la Dévorante, soit
vers un paradis d’éternelle béatitude. Le jugement reposait sur la
pesée du cœur à l’étalon de la plume dans la scène de la psychostasie. Ainsi l’incidence
céleste de la religion soutenait l’organisation sociale et morale
entre chacun des particuliers du monde d'ici-bas. C’est aussi pourquoi les
prêtres développèrent l’art des soins dans la préparation des momies
et des cercueils (oeufs de résurrection) dont l'usage s'est de plus en
plus généralisé jusqu'à l'apparition du christianisme. S’explique aussi
l'avancement remarquable des sciences médicales en Egypte mentionné
dans l'Odyssée. Cette civilisation
exceptionnelle fut avant-gardiste tant dans sa religion que dans son
socialisme, peut-être l’un et l'autre totalitaires – cela soit dit avec les
réserves qu’imposent l’anachronisme (on rappellera aussi que Platon 428-348
étudia en Egypte) Les velléités
universalistes qui s'y rapportent ou s’en revendiquent n'apparaîtront qu'avec
le christianisme. Ainsi, aujourd’hui, c’est
dans ce qu’on pourrait appeler le « corpus psychique individuel »
de chacun, issu des constructions socio-religieuses sus-dites et de
leurs avatars, que l’on pourrait pointer le théâtre des psychologies
individuelles, identifiées et reconnues peu à peu comme telles, et analysées
depuis le début du XX ème siècle par la psychanalyse, Sigmund Freud,
ses contemporains et ses successeurs. Le psychisme comme constitutif de la personne humaine n’est pas de l’ordre de
l’inné. Son caractère législatif,
administratif, nominal lui est collé mais il est patent en outre qu'il est
totalement impossible de localiser où que ce soit dans un corps ce psychisme
individuel attribué à une personne individuelle, pas plus que son
nom n’est gravé dans ses molécules. Il se construit dans la
contemporanéité individuelle de la personne en interaction avec son
environnement, comme une traduction, et, pour lui étendre l’expression par
laquelle jacques Lacan qualifiait celle de l’inconscient, il est
construit comme un langage. Ce « psychisme »
humain est capable d'établir une correspondance entre les idées et les choses
et réciproquement dans une infinie variété de productions. Même les constatations de
la psychiatrie ni de la science n'en auront jamais fini de découvrir ses
inventions, mais nulle part on ne pourra y rencontrer les mots « absolu
ou perfection » Il est particulièrement
notable encore que l’abord de « façon scientifique »
(géométrique) de son contenu issu de la dialectique « moi/Autre »
(comme ci-dessus mentionné) soit apparu dans la science en contrepoint et
juste après l'essor du rationalisme cartésien. Il le défie justement
particulièrement au niveau de l'appréhension dite intuitive de la topologie
triviale (il y en a d’autres) de la dualité « contenant/contenu »
car ses lois sont autres. Il en est d'ailleurs de
même de tous nos sentiments éprouvés, dont aucun, ni la conscience qu'on en
a, n’est localisable - pas même en notre corps tout entier - et ainsi de
suite de nos décisions ou de notre conscience de les prendre ou d’exister. Il
est notable enfin que la conscience est toujours une et que de même
encore, une certaine conscience en chasse une autre. En médecine ce phénomène
est connu depuis longtemps sous le nom « d’anesthésie douloureuse » :
Une nouvelle douleur en chasse une
autre, ou plusieurs n'en forment qu’une seule, plus ou moins supportable.
Pourtant personne n’a jamais localisé
le siège d’aucune sensation subjective bien que l'on connaisse les voies de
la conduction des influx sensoriels. On s'interroge aussi sur
ce qui différencie les douleurs morales des douleurs physiques : Les
causes invoquées sont catégoriquement différentes, et naturellement le juste
remède tiendra compte de la cause, mais certains remèdes sont les mêmes dans
les 2 cas, par le jeu de ce que l'on pourrait appeler un effet de
conscience. Toutes ces qualités– et il
y en a bien d’autres - connues depuis toujours, rendent impossible une
congruence triviale entre le corps et l'esprit, auxquels on peut bien
donner les noms qu'on voudra sans changer leur opposition autrement que par
disparition. A un certain niveau on
peut pressentir que le psychisme dont on vient de parler est associé à
la fonction mentale que nous allons voir, mais il reste impossible de
dire comment. Fait essentiel,
l'inconscient de la psychanalyse pourrait ne concerner que le psychisme, et
n’obéir que fort peu, de façon conflictuelle, ou pas du tout, aux lois de
l’oubli du mental que l’on va maintenant mentionner infra. Du fait à la fois des
confusions de vocabulaire, de concepts et d’une discrimination clinique fort
difficile ou souvent impossible, cela pourrait expliquer un grand nombre
d'échecs dans l'approche des sujets sans aller même jusqu'à prétendre juger
de leurs opportunités ou de leurs résultats. On peut maintenant tenter
de reconstituer l’histoire de la fonction mentale. 2)
MENTAL : De façon
correspondante - mais à une
toute autre échelle beaucoup plus grande que celle de l’humanité – se
situe l'évolution du système mental biologique. Le mental
entretient ses décalages avec le psychisme en enregistrant les acquis, au fur
et à mesure, dans la matière somatique* Le mental ne concerne pas
que l'encéphale. * comme
beaucoup de mots, soma intervient en jargon médical dans 2
couples de signifiants opposés : soma/psychè- (« corps et
esprit » c'est le cas ici), et soma/gonos (« corps et
germen (cellules sexuelles) » par ailleurs) mais ici justement cette
seconde opposition ici disparaît (« soma » a désigné
d’abord le « cadavre anatomique » comme « corpus »
en latin et « corps » en anglais aujourd’hui : En médecine,
le vocabulaire est toujours très malhabile à désigner (attraper) les
choses) Dès lors, les structures
de ce mental deviennent génétiquement transmissible, complémentés
ensuite par l’épigénétique (NB: On donne plusieurs sens à ce mot : ici
celui de M. Jouvet plutôt que celui de jacques Monod) chez les espèces
évoluées (cas de « la langue maternelle » chez l’homme,
non transmissible héréditairement, mais qui rencontre pourtant une place ad
hoc dans le cerveau à condition de saisir l’opportunité de
l’apprentissage en un moment pré-déterminé) créant de nouvelles
structures opérationnelles (en particulier dans l’encéphale) tout
en inscrivant et automatisant systématiquement les plus anciennes
fonctions dans le somatique (immunités, réflexes et agencements
mnésiques, etc.) ou en les
faisant disparaître, en supprimant de nombreuses connexions usées par
la répétition, jusqu'à faire disparaître définitivement leur inutile « conscience »
au profit d’autres avantages : fiabilité, rapidité des réflexes,
etc. Ainsi la conscience
n’a pu qu'évoluer au rythme de l'évolution animale. Un réflexe rotulien
ne passe pas par le cerveau, et n'y est même jamais passé bien sûr : c'est le
réflexe tout entier qui s’est construit ainsi, donnant le change à un trajet
plus long de ce qui n’aurait pas été automatisé. Mais dans la nature, il
n’est pas exceptionnel que ce qui a disparu réapparaisse (vertèbres
surnuméraires, dents chez les oiseaux... les inhibiteurs sont des switch)
(bouton ouvert/fermé) L’automatisation est la condition indispensable pour une avancée, une innovation. Elle
est libératrice de la préoccupation. Comment pourrait-on
apprendre à enfoncer un clou s'il fallait en même temps s'appliquer à réguler
les pulsations de son cœur. De même plus tard, lorsque le geste du marteau
sera lui-même devenu automatique, il nous sera loisible d’écouter en même
temps la radio, etc… Le vieil artisan pourrait
même aller jusqu’à dire : « Je ne sais pas comment je le fais,
mais je le fais ! » « Chez l’homme,
tout va dans la main… « outil-pensée ! » (MEN- =>
Man = homme -> men-tem (le mental) -> memo-riam (la mémoire) (du
grec me+m[e]na-ô redoublement du radical)
-> man-us (la main), sont issus du même étymon) Le signe
linguistique (signifiant/signifié) évolue de façon très semblable à ce
que l’on appelle ici par convention le couple psychique/mental et
réciproquement. On s’amusera
à remarquer tous les rapprochements et homophonies aboutis - qui ne
sont ni innocents ni aléatoires - que l’évolution de notre langue a créés
autour des signifiants : humus (la terre) homo (homo
= on et hominem = homme) humo (humer) man (homme et on)
, hu-manus, hu-main et manus la main, et la série anima,
animus et anémos (le vent) jusqu'à notre facilité de créer le
composé hum-animal et tant que le monde restera monde, les
possibilités n’en seront sans doute jamais épuisées. Plus encore on ne peut
être que frappé par les règles de grammaire communes à des locuteurs partageant
des racines linguistiques totalement étrangères (cf. Noam Chomsky) On
remarquera encore que tout ce qui est reconnu comme maladies de l’esprit,
en tout ce qu’on y met ou en dit, est soit mental (cas princeps de l’épilepsie, qui n'est pas "
un mal sacré") soit psychique (auquel cas le mot maladie est tout
aussi impropre, que le mot psychique est lui-même indéfini) mais n’est jamais
totalement déconnecté, même de façon discontinue – ni à l’origine ni ensuite
jusqu’à la mort au moins - des cinq ou six sens corporels et de leurs
chaînes de transmissions (neuronales ou autres) à un ensemble de
centralisation encéphalique voire générique - jouant alors tout aussi bien un
rôle de relais ou de périphérie relative – et c’est ce qui en permet toujours
une approche humaine - empathique à l’origine – comparable en son principe à
la rencontre sur une scène de deux protagonistes quelconques, dont seuls les
rôles sont, pour l’occasion, aménagés. Il est
remarquable encore que les qualités sensibles sont antérieures aux
qualités motrices dans le sens du courant neuronal, tout autant que dans
le temps que l’on définit de façon cohérente avec lui. 1.
Dans le neurone, l’influx va des dendrites (réception)
vers l’axone (effecteur) 2.
C’est à partir d’une telle organisation que se
différencièrent les éléments constitutifs des premières cellules neuronales
des premiers métazoaires (d’abord simple dépolarisation membranaire de
contact chez un unicellulaire) 3.
C'est enfin le plus généralement pour des raison
sensitives, sensorielles ou douloureuses que consultent d’abord les patients,
avant les préoccupations motrices, et pour celles-ci , en général à partir de
leurs répercussions sensitives ou sensorielles propres – indépendamment de
l’image de ces troubles qui au contraire est survalorisée dans notre monde
dit artificiel de l’image et du spectacle. Dans ces
conditions, on est enclin à reconnaître une cascade de considérations sur ce
qu'on appelle la conscience, mais mieux vaudrait parler des niveaux
de conscience : 1.
Le caractère d’abord sensible de la conscience
primitive à une transmission qui est électro-chimique ; 2.
Son caractère d'abord moïque (ou pour ainsi
dire, intérieur ainsi créé) 3.
Puis ses multiples corrélations environnementales
internes et externes; 4.
La ou les réactions motrices qui en résultent
(de la simple déformation cellulaire en réponse aux dépolarisations jusqu’aux
influx - tant dans ce qui deviendra le Système nerveux autonome (végétatif,
cœur, poumons, etc. totalement inaccessible à notre conscience
supérieure) que dans ce qui deviendra les Systèmes Nerveux Centraux et
Périphériques. 5.
Le statut particulier de chacun des sens - qui
en réalité n'ont aucun rapport de nature embryo- ou plylogénétique
entre eux (œil (photosensible), oreilles (barosensibles) etc.) (Un
monde de perceptions bien limité... ! 6.
Et enfin les systèmes de contrôle centraux, la
volonté, la délibération et le libre arbitre - au moins apparent. Une des
principales difficultés philosophiques de la compréhension de la conscience
s’aperçoit ainsi dès l’origine telle que ci-dessus définie : Dès lors
qu'est reconnu un intérieur - fût-il
seulement uni-cellulaire – comment la conscience de la perception de l’autre
peut-elle être partagée et comprise par un pair ? L’essence, l’étendue
et la nature intime des transmissions comportent beaucoup d'inconnues, et
sont objets d’autant de fantasmes. La même
question ne fait que s’acutiser à la mesure de la complexité des organismes
supérieurs : Il est clair que les médiatisations - par déductions,
imaginations, distanciations, tromperies ou erreurs possibles - y occupent un
espace grandissant. Et l’inconsciencisation
est un corollaire de l’automatisation. Ce qui ne veut pas dire que
l'acquisition ancienne soit perdue, bien au contraire, car c’est ainsi
qu’elle devient inscrite et transmissible. Elle est comme un « pense-bête »
C'est pourquoi, pour chaque génération nouvelle de successeur dans l’histoire
du vivant, l'inconscient apparaît premier. Ainsi, l’inconscient a deux
places : Il est dans le patrimoine atavique, et aussi dans ce qui
va advenir : Il est devant et
derrière. Il est aussi autour : et dedans et dehors ! - sans présumer
de ce que peut être le temps temporel : Enigme ! L’évolution installerait
donc l'impossibilité de rechercher en notre conscience ces consciences
ancestrales disparues. Peut-être pourrions nous
aller jusqu'à apercevoir là l'un des visages de la mort. Ainsi de même le mythe
d'Adam et Eve (mésopotamien, il n’a rien d’égyptien : L’enracinement
dans le terre à terre (en provient et y retourne) est même une attitude inverse – n’était-ce
dans les 2 cas une recherche d’immortalité : l'un sur terre, l'autre dans
l'au-delà montre fort bien que c’est la conscience en l’homme qui meure et
fait de lui « un mortel » pour toute récompense de la
métaphore outrée du « don de sa personne » (dans l’acte de
la procréation) comme on dit galamment. Il est amusant de
s’apercevoir que le mot « automaton » – qui en un sens est
l’aboutissement de ce qui apparaît aux yeux de la nature comme une certaine
perfection qui justifie son « enregistrement » a été forgé
par Aristote à partir du mot « autos » qui en grec
signifie « par soi-même », pour désigner l'une des
formes du hasard. En réalité c'est la petite autonomie d’un petit pouvoir
délégué. 3) BIOLOGIE : Depuis l’existence de la chimie moléculaire (Cf. Jacques Monod,
prix Nobel 1965 « Le hasard et la nécessité » Paris 1973) on
pénètre mieux les secrets de l’évolution du vivant (Bio-), résultats
d’une discrimination poussée à l’extrême de l’électivité, en faisant les
distinctions de reconnaissance spatiale des symétries géométriques, des
symétries optiques, etc. des molécules d’amino-acides – distinctions que les
réactions de la chimie du non-vivant ne font pas. Jacques Monod insiste sur la spécificité
des reconnaissances stéréotaxiques. La vie est toute de variétés,
différenciations, discriminations. En somme,
pour parler simplement - en langage : verbal, humain, ordinaire - il y a
deux types bien différents d’intelligence ordinaire, distribués dans des
proportions diverses, auxquelles on pourra rattacher différentes formes d’intermédiaires,
allant de l’interface au grand écart, qu’on appellera comme on voudra car,
ici encore, on ne saurait oublier le fondement de la spécificité humaine dans
la faculté d’articuler le langage qui serait de ce fait devenu comme un
exo-squelette de l'homme) 1.
La mentale –
rationnelle, la mieux partagée sur le moment, et pour un moment 2.
et la psychique qui la tire vers l’innovation – et pour cette raison, incompréhensible pour un interlocuteur non
initié ou l'autre de soi-même qui en reste lui-même interloqué : De là,
toutes sortes d'impressions – fort bien relatées dès avant, puis dans les
premières observations des premiers aliénistes, d’irréalité, d’automatisme
mental (Gontran Gaetan de Clérambault), de visions, de dépersonnalisations,
de doubles personnalité, de schizophrénies (Bleuler - 1911), etc. qui ont
sans doute existé de tout temps, mais plus ou moins contrôlées par les
sens et le groupe, et dont l’expression est nécessairement un
corollaire de l’innovation et
du freedom of mind - liberté de pensée (et non d'expression ici) Mais bien entendu la liberté du libre
penseur dérange, et il a toujours existé des moyens sociaux nombreux
(distractions, fêtes, carnavals cathartiques, etc.) pour tenter de la
réduire. 3.
Après « le mal sacré » (L’épilepsie désacralisée par Hippocrate)
partout dans le monde - semble-t-il - ces étranges fantaisies de l’intellect
sont très longtemps demeurées du domaine réservé à la théologie. Mais
qu'est-ce qui ne devient pas [sacrée] maladie ! aujourd'hui ? 4.
On en rapprochera encore tous les échafaudages
franchement oniriques (interprétables ou non) - résultats d’un
authentique travail personnel, mais dans certains cas avec un outillage fort
« déconnecté » - dans les différentes phases du rêve (phases
qui ne se suivent qu’aperçus depuis une place d’observateur) dans certaines
desquelles même les connexions inter-hémisphériques sont coupées. Notons
qu’on est souvent alors très loin des manifestations verbales : Peuvent
résulter des manifestations gestuelles, jusqu' à des comportements élaborés
et de longue durée. En principe inhibées, elles ne le sont pas
toujours : Durant le rêve, en principe, mais ce n’est pas toujours le
cas, toutes les connections périphériques sont inhibées par des vagues
anesthésiantes et paralysantes d’influx et médiateurs chimiques appropriés. Répétons enfin que tout le système nerveux est lui même
totalement insensible et indolore, sauf - mais justement ce n'est pas une
exception - que chaque fibre ne peut que [transmettre/ou non] la
commande ou l’information qui est celle de sa destination naturelle. Pour conclure, il n’y a de stable dans la nature que le domaine du vivant.
Encore, cette stabilité n’est-elle que toute relative, à côté du phénomène de
l'inévitable évolution des espèces, cerveau y compris. le secret de cette stabilité appartient à la biologie, et il
est contenu dans les chromosomes dont c’est la fonction et le génie –
quasi miraculeux - de retransmettre toujours à l’identique. Cette simple constatation entre en conflit frontal avec une
idée de progrès épistémo-cratique ... qui prétendrait s'en jouer. En somme, l’éternité, « on » l'avait
déjà sous la main, sans aller la chercher dans les élixirs de jeunesse ou
dans les cieux étoilés, mais qui est ce « on » ? 4) PHY-SIS (grec :
verbe phy-ô-phy-ein (= faire devenir) => phy-sis,
la physique; latin : v. fi-o-fi-eri : => donne en français le suffixe verbal
si commun : v. « - fi-er » = « faire devenir »
comme en français « falsi-fi-er » etc.) Beaucoup de travaux
actuels cherchent à comprendre comment la physique quantique pourrait
régir le monde des pensées et une certaine part de son partage collectif.
Mais cette physique ne nous est pas familière. Pour autant qu’elle existe, on
ne voit pas pourquoi l’être humain lui échapperait - et par exemple les
« états intriqués » pourraient rendre compte de certains
états ou situations que l’on appelle « para-normales » Mais
à l’inverse, il est beaucoup plus facile de démontrer que notre raison
tenue pour traditionnelle (le rationalisme : ré-petition,
re-enforcement) répond parfaitement à la physique classique,
ce en quoi elle témoigne du « bon sens commun » Mais elle se heurte rapidement à tout ce
qui ferait une place à la grande originalité humaine aux aspirations à
l’illimité de l’homme et à ses inventions. Beaucoup de guerres (en
particulier religieuses) sont prétendument à mettre à son actif (dans la dialectique
raison/miracle par exemple) En réalité, il est souvent facile d’apercevoir
que le prétexte invoqué n’a rien a voir avec les vraies causes de ces
guerres : il suffit de savoir que la religion est un ralliement
identitaire. Il en résulte des embranchements tels que lesdites sectes, etc. J’en rapproche (sur le
même paradigme de ce dipôle « phy – psy ») (fait d'inventions
et d'oublis) l’importance qu’ont eu pour les découvertes astronomiques de
Kepler ses convictions religieuses (par ex. dans sa découverte
de la gravitation [signalée judicieusement dans un compte-rendu du physicien
Wolfgang Pauli (1955 - en anglais jamais traduit en français) (cf. mon
encart sur les rêves) : Il me semble particulièrement instructif de lire
ce texte de Pauli.] Finalement, l’histoire du
développement de l’homme, du monde animal, du monde, de notre monde,
pourrait répondre à un paradigme de progression/régression, dans
un double mouvement de pro-chronie /anti-chronie, voire peut-être
hors-temps - en vertu de quoi (des oublis et du non encore
connu) il y aurait pour nous autant d’inconnues devant nous que
derrière nous. 5) MATER (« souche
vivante qui donne des rejetons » => mère et materia
= matière (cf. fr. madrier , esp. madera : bois) : Socialement, mon travail
s’inscrit également dans le champ existentiel de ce qu’Alain Peyrefitte appelle
« le 3ème facteur immatériel », à côté du
« travail » et à côté du « capital », dans son
livre que je crois important : « Le mal français » (1976) »
- en particulier sur la question de ce qui serait matériel ou pas. L’immatérialité de ce « 3ème facteur » est discutable
et difficile à définir, mais Peyrefitte le fait devenir « premier »,
et plus déterminant que l’économie pure ou le capital « matériel »
(précisons l'adjectif, car on peut aussi voir dans le « facteur
immatériel » un autre capital, différent de celui qui
est habituellement considéré comme tel) Pour lui, ce troisième
facteur immatériel a à voir avec la morale (il y a l'individuelle
et la collective – atavique, générique, génétique et/ou
culturelle : Cf. Charles Darwin, « The descent of man ») la
confiance (foi = fides, fidélité, en latin), l’éducation,
les institutions, etc. toutes valeurs bien malmenées aujourd'hui en
notre monde occidental. Autrement dit, ces valeurs
ne sont « immatérielles » qu’en raison de l’inexistence de
mot plus juste. Contrairement au langage
trompeur de certaines administrations qui rechignent à nous communiquer nos
bulletins papiers par la poste, Internet n’a rien de « dématérialisé ! »
J « A Chaque chose un
nom et à chaque nom sa chose ! » dira le rationaliste qui connaît
le calcul... sauf que la raison n’est pas tout ! En ponctuant cette page,
je m’aperçois que son titre « Le gouverneur et l’automate »
peut faire frémir : Sans développer ici aucuns corrélats philosophiques
ou sociaux de ceux que l’on peut en inférer, il me vient alors à l’esprit une
citation de Jacques Lacan que j’ai déjà retenue dans la conclusion de ma page décussation : « Avec
le langage, nous aboyons après cette chose, et ce que veut dire S (A) c'est
ça que ça veut dire, c'est que ça ne répond pas.
C'est
bien en ça que nous parlons tout seuls, que nous parlons tout seuls jusqu'à
ce que sorte ce qu'on appelle un Moi, c'est-à-dire quelque chose dont rien ne
garantit qu'il ne puisse à proprement parler délirer. C'est bien en quoi j'ai
pointé, comme Freud d'ailleurs, qu'il n'y avait pas à y regarder de si près
pour ce qui est de la psychanalyse et que, entre folie et débilité mentale,
nous n'avons que le choix. En voilà assez pour aujourd'hui ! »
Jacques Lacan : Séminaire du 11 janvier 1977 Mais,
fort heureusement (pour nos idéaux les plus sacrés !) nos examens
spécialisés concluent pareillement dans les deux cas, que tout le
fonctionnement du cerveau est normal. Que
s’est-il donc alors passé ? Fin de ce métalogue |
____________________
COMMENTAIRE et COMPREHENSION du
POURQUOI du DIALOGUE DE DEMOCRITE – en
exergue en haut de page. Galien (Pergame 129 – Rome 201 Ap. JC.)
médecin grec, cite Démocrite (Abdère 5 ème siècle Av. JC.) lequel aurait imaginé ce dialogue entre
l’intellect (Dia-noia) et les sens (tis aesthésis) : Dianoia, l’intellect,
fustigeant les apparences : - « Convention que la couleur,
convention que le doux, convention que l'amer; en réalité il n’y a que des
atomes et le vide » Ce à quoi les sens (Esthésis)
répondent : -
« Malheureux intellect, pour nous renverser, tu n’utilises que
les arguments de nos perceptions ! » [27] _______________
« Humainement »
(pour employer ce mot comme le faisait Galilée, de façon un peu
sibylline à propos des mathématiques en tant que « langage de
la nature » écrivait-il) la formulation de Démocrite semble
demeurer, depuis 2500 ans, d’une indépassable simplicité. Mais son énoncé
porte aussi sa frontière; celle de l’inénarrable origine. On pourrait simplifier plus encore la
formule vers l'abstraction en ne retenant - -
D’un côté,
qu'un seul sens (sens au sens d’
esthésique) que serait le corps entier (y compris avec tous ses systèmes
somatiques et d'interconnexions neuronales qu’on appelle « aires associatives »
etc. (qui font partie de cet ensemble que j'appelle « mental »
- par opposition à « psychique » - par ce qu’il a d’inné
(ou provenant de l’inné) et sui generis), -
et d’un
autre côté l’intellect considéré comme la personnalité
individuelle comprenant le
psychisme conscient et inconscient, dont
la faculté de conscience
elle-même, et même sans valoriser celle-ci le moins du monde, en en
faisant une production triviale , essentiellement un produit du système
précédent , une scorie, et
quand bien même il y aurait une conscience humaine universelle avec
cet inconscient collectif aperçu entre autres par K.G. Young, -
- que, alors,
même en simplifiant les termes du dialogue, le couple
resterait le même, et analytiquement insécable, comme une chose fermée que
l’on ne peut ouvrir sans la détruire , qui renferme à jamais son propre
mystère : une « poule aux œufs d’or » de la fable de La
Fontaine (fable peut-être d’origine brahmanique (Pancha-Tantra)
C’est le
couple qui fait exister l’un et l'autre membres. NB : On a souvent remarqué la syntaxe
malheureuse du mot inconscient en français – aussi malheureuse dans
les deux sens de notre préfixe « in » : Dans le sens de
« à l'intérieur de » c’est absolument contraire à tout ce
qui ressort de la moindre analyse méta psychologique : Freud décrit au
contraire l'inconscient comme un contenant, ce qui est une simple
représentation imagée. Et dans l’autre sens de « in », celui d'une négation, il n'est pas heureux
non plus car l'inconscient est comme un instrument positif, fort utile et
économique : Il permet de fixer le souvenir sans en encombrer la conscience
tout en participant cependant aux indispensables automatisations. Dès lors,
évidemment et en revanche, il échappe au contrôle de la conscience par
définition, et peut occasionner des erreurs, comme tout ce qui est
automatique. Et l’automatisme, dont l’utilité pourra
être confirmée par les répétitions, pourra non seulement s’établir
individuellement, mais aussi se transmettre de génération en génération,
jusqu’à devenir véritablement héréditaire. Cette hypothèse impliquant des modalités
de transmissions directes inconnues à ce jour pourrait sembler plus plausible
que la théorie actuellement la plus officielle qui explique l’évolution des
espèces par un mécanisme en deux étapes impliquant d’abord des mutations
aléatoires en très grand nombre puis la sélection par l’usage des meilleurs
porteurs de mutations. Cette dernière théorie impliquant le hasard n’est pas
satisfaisante puisque de toutes façons le mot hasard ne fait toujours que
cacher un manque de connaissance (ce qui ne suffit pas en soi à invalider une
théorie) mais encore les mutations pourraient aussi bien aboutir à la simple
disparition de l’espèce, ce qui ne s’observe jamais si les conditions
environnementales lui sont favorables : Au contraire l'espèce prospère et
souvent durablement sans aucun changement. Enfin, pour ce que l’on connaît
des facteurs artificiels aléatoirement mutagènes, ils engendrent toujours des
résultats monstrueux. Dans les deux cas, la sélection naturelle
(façon darwinienne : par struggle for life, puis par le choix du
partenaire sexuel) demeure la seule explication scientifique de l’évolution
des espèces. On pourrait imaginer l’évolution vers
l'automatisation des circuits neuronaux comme celle de nos installations
électriques : Il arrive un moment où il devient beaucoup plus simple de
supprimer des fils et des relais. Je ne sais si la nature utilise la
télécommande hertzienne, mais on a trouvé dans l’hippocampe des transmissions
par champs électriques et d’autres
types encore. Quoiqu'il en soit du hasard ou non des
mutatiopns, l’automatisation et le développement de réflexes inconscients qui
l'accompagnent, est peut-être l’obstacle le plus radical à notre accès aux
mystères lointains de nos origines :
Ainsi, les règles de l’évolution comptabiliseraient les pertes et
les profits : Quand les premiers protozoaires sont nés, ils n'étaient pas
dotés de notre conscience, puis dotés de notre conscience, nous ne sommes
plus des protozoaires ni n’en avons conservé consciemment la mémoire. [« Mémoire »
pourrait être entendu ici dans un sens plus élargi encore que ce qu'en
signifie l'usage grammatical habituel du mot, englobant, conditionnant,
contraignant et hiérarchisant , depuis les hautes sphères des sensations
qui engendrent les envies et les besoins ; également les physiologies des corps,
des organes et des cellules, c’est à dire les instincts, les
recherches et les affinités, cellulaires et même moléculaires dans
les mondes animal et végétal ; et même les forces atomiques et
particulaires des lois fondamentales de la physique et de la chimie de la
matière et des matériaux. On assurerait ainsi simplification et
continuité dans la compréhension philosophique des lois de la nature et le
terme de lois n’implique pas plus une vision matérialiste que
spiritualiste du monde. Mais mécaniciste par nécessité, il tourne le dos –
désespérément - à la question « anthropo-éthique » des
origines. Et, bien sûr, les mémoires restent « vivantes »
mais qu’est-ce que cela signifie ? Cela signifie que les mémoires
biologiques se déforment au rythme de leurs propres alea : Et pour
nous ils se comptent en évènements vécus, en métabolismes et en générations ;
Alors que la mémoire des pierres gravées ne craint que leur
démolition, et pour être lues, la disparition des codes et/ou d’un
bienveillant lecteur.
Finalement, on ne sait pas ce qu’est la nature, mais on sait ce que
sont ses lois ! ] Enfin, dès lors que l’on admet cette
impossibilité radicale de notre conscience à appréhender un passé effacé, il
n’est pas bien difficile d’étendre le discours récursif jusqu’aux conceptions
mentales que nous les humains avons, de ce fait, été conduits à élaborer,
peut-être pour sortir d’une pénible confusion, ou peut-être par une sorte de pulsion
créatrice inhérente à la vie, vers la création de sa propre intelligence
(intelligence de la vie) C'est peut-être alors ainsi que nous
aurions conçu - puis oublié jusqu'à la conception - par exemple comme repères,
et, parmi les premiers d’une existence nôtre, les conceptions
de l'espace et du temps, et ainsi de suite... En un sens tout cela est toujours apparu
de bien peu de consistance à tous les penseurs et à ceux-là mêmes qui en ont
été les gardiens, sinon les inventeurs. Par contre, c’est dans et avec les
outils mêmes de leur élaboration que nous pouvons en rechercher les traces –
outils-mêmes dont elles seraient issues - c'est-à-dire dans ce qu'on
appelle les langages et tout ce qu'ils renferment aussi
d'illusoire, fallacieux ou défaillant, à l’état connu ou latent, et bien sûr dans
toute la puissance des mathématiques : Je pense par exemple ici au texte
singulier du mathématicien Henri Poincaré (1854-1912) paru dans
« Derniers écrits » : « Pourquoi la nature
a-t-elle nécessairement trois dimensions »
Last but not least, les « secondes spéculations »
de la physique quantique (Alain Aspect : Après les quanta, les
intrications) recadrent sensiblement les premiers repères attestés. NB : Les couples :
Notons encore, à propos de l'énoncé attribué à Démocrite et de sa
pensée qu'on résume habituellement par : « Les atomes et le
vide », que « in-divisible »
n'est pas la traduction exacte du mot
« a-tomique » en grec - comme on le répète trop
souvent : Le mot a-tomos signifie « non-coupé » et le
mot s'employait pour désigner un champ de blé non coupé, ou une barbe non
rasée (Cf. dictionnaire grec-français Bailly) mais ne dit rien quant à la
possibilité de couper. Aujourd’hui « to atomo » signifie
aussi « l’individu » lequel mot français ne signifie pas indivisible ! Par contre, s’il est bien de l’indivisible
dans la pensée démocritéenne, c’est le couple que
forme l’atome avec le vide. En effet, pour Démocrite, le « vide » (mè-den =
pas-quelque chose = rien) est nécessaire pour que les « atomes »
(ideai atomai = idées,
représentations atomiques) puissent se mouvoir. On peut en discuter
longuement, physiquement, puisque la question reste discutée. Mais ce qui ressort ici, c’est l’idée du couple,
et non celle du « un »
En réalité, Démocrite lui-même n’a jamais
rien écrit, mais c’est de toute la pensée de l’école abdéritaine qu’il s’agit
(Leucippe, Héraclite, Démocrite, originaires de la ville orientale d’Abdère)
peut-être influencée par la pensée indienne. Le mot humainement viendrait alors ici logiquement
s’interposer et s'imposer dans la science - comme borne de tout savoir. En
effet, des dialogues ou écoutes de la nature ou des dieux retenons « qu’Ils
ne parlent pas, ce sont les hommes qui les font parler » Les opposés :
Vers la même époque, à l’autre extrémité du monde grec d'alors, occidentale
cette fois, à Agrigente en Sicile, Empédocle, que l’on dit élève de l’école
spiritualiste d’Elée énonce les deux forces universelles et opposées qui
selon lui sont responsables de toute choses : La « philia »
et le « neikeos »
c'est à dire « l’amitié » et « la discorde » Ces deux mots sont souvent traduits en
philosophie par « l'amour et la haine » mais ce n’est pas
leur sens, car il y avait des mots grecs différents pour le dire. Ces forces, qui sont aussi des
sentiments, sont donc également une projection anthropomorphique
sur le chaos, le cosmos ou la nature, comme d’ailleurs le propre Xénophane
de Colophon de la même école le
remarquait lui-même : « Si les bœufs avaient un dieu, il aurait
l'apparence d'un bœuf » C’est d'ailleurs d’un tel – ou proche -
couple de forces que Freud a fait, dans une dimension plus limitée
mais plus juste, les deux pulsions qui président aux action humaines, « Eros »
et « Thanatos » c'est à dire « l’amour » et
« la mort » (NB : Bien qu'en français amour et amitié
soient issus du même étymon, ce n'est pas du tout le cas en grec de philia
et eros.) Les mots :
Pourquoi tout ce savant vocabulaire en grec ? Une bonne raison est qu’on ne saurait le
trouver ailleurs : Les mots d’Empédocle : « Philia »
et « Neikeos » ne sont ni
d’origine grecque ni d'origine indo-européenne. Ils n'ont donc pas de
correspondant en latin. On en ignore l’origine. Quant au mot « sophia »
qui est devenu courant en grec pour signifier « sagesse »
et dont les Grecs ont tiré le mot sophisme et qu’ils ont conjugué avec
le radical « philo- » (du mot précédent) pour en faire l'art
de la « philo-sophie », il n’est pas non plus
indo-européen. On le dit peut-être d’origine égyptienne. _______________________ 1 Engels (1820-1895) d’ailleurs ne dit rien
d'autre (Anti-Dühring) quant à l’essence et la naissance des
mathématiques à partir de la physique - et contre la raison pure de Kant
(1724-1804) Les mathématiques sont
des abstractions de la physique (droite euclidienne, etc.) et comme
telles, elles y retournent en permettant de l’appréhender et aussi de la
transcender et c’est ainsi que Riemann (1826-1866) aurait préparé le
lit de la physique d’Einstein (1879-1955) (principes de la
relativité restreinte : E=mc2 (1905) et gravitationelle (1915) Il y a donc avec les
mathématiques un incessant aller et retour du monde des abstractions à celui
du concret et réciproquement. C’est l’extraordinaire
convenance de l’application à la physique de ce « retour » qui a
tant fasciné Galilée (1564-1642) : « Le livre de l'Univers est écrit
en langue mathématique » Il est toujours admirable de s’apercevoir comment
la nature trouve toujours la meilleure solution à un problème donné -
c’est-à-dire la même que celle que découvrirait un savant, par exemple grâce
à ses calculs d’intégrales ou de différentielles, pour trouver un maximum
ou un minimum - de rendement, de poids, d’occupation de l’espace, etc. à
partir des quelques variables disponibles : Toutes choses qui, déjà bien
connues des Grecs en géométrie, virent le jour pour les besoins de l'algèbre
après Galilée, et sont venues confirmer la grande déclaration. Mais naturellement, la nature est plus générale
et fait mieux que la science : La nature tâtonne, bricole et
procède par un très grand nombre de tentatives, là où le scientifique ne fait
que résoudre des équations. Mais dans les deux cas, il s’agit
d’infinitésimaux et de probabilités. 2 Plus stupéfiant encore pour moi
a été l'approche de la douleur par l’appréhension scientifique - et la
douleur est ici comme un paradigme de toutes les sensations. On a l'habitude de
faire une distinction entre la douleur physique et la douleur morale (comme
on l'appelle, alors qu'on devrait ici la dire psychique dans mon
vocabulaire : j’appelle mental l’instrument, psychique
l'idéation obtenue grâce à l’instrument et moral la confrontation aux
règles des valeurs coutumières) Mais la différence
entre ces deux types de douleur ne
tient qu’à la cause de la douleur = ce qui est certes important et essentiel,
même si les causes de douleur ne sont pas toujours pures, mais souvent
inextricablement mêlées. Mais ce que je veux
noter ici est que les mimiques des expressions de l’émotion sont dans
les deux cas les mêmes, comme les voies neurologiques qui les conditionnent,
et bien entendu les remèdes médicamenteux, au premier chef desquels la
morphine qui par son effet central (cérébral) entraîne à la fois l’anesthésie
de la douleur et l’anesthésie des sentiments que l’on appelle en
médecine « athymhormie » (en grec = absence d’excitation
de l’humeur) Bien sûr, on me
rétorquera qu’il y a des causes de douleurs physiques périphériques qui
répondent bien à des traitements locaux, mais même lorsqu’une douleur est
imaginée siéger dans un orteil lointain et qu’elle provient bien d’une lésion
en cet endroit, la perception est acheminée jusqu’au cerveau qui par sa
conformation organisée comme les fichiers d’une bibliothèque, déclenche la
mimique et c’est bien le cerveau qui la projette dans l’orteil considéré. Enfin, ce senti,
comme tout senti peut déclencher toutes les composantes d’un véritable
drame. (Il en va encore de même de perceptions non-douloureuses responsables
de dysmorphophobies (en grec = crainte d’être mal formé) et en
la matière tout peut paraître au patient grave ou négligeable à l’envie,
voire selon le moment) 3 La conscience : En suivant les
conceptions modernes de la conscience, on pourrait préciser que les mathématiques
sont issues essentiellement des perceptions conscientes (visuelles en
géométrie, arithmétiques pour l’algèbre, etc.) mais que les mathématiques
vont au-delà par abstraction (en ajoutant qu'il reste de l’inexpliqué
dans la part du génie), alors que dans le cas de la douleur comme de
toutes les perceptions, les réactions qu’elles provoquent viennent autant des
perceptions inconscientes que des perceptions conscientes. Mais, quoiqu’il en
soit, il n'y a pas lieu de donner à la conscience proprement dite un statut
différent de celui de la signification des autres signifiants, tels ceux de l'énonciation rapporté à Démocrite
dans la citation que j’ai mise en exergue. Plus encore, c’est de la même
façon que la conscience n'a pas conscience d’elle même, et de ce dont elle
est un produit. Il est d’ailleurs
frappant que la conscience ait toujours été saisie par sa périphérie : 1.
Dans l’Antiquité, et
probablement depuis la Préhistoire, c’est par les rêves et, par eux, à
partir d'un ailleurs dialogué/dialoguant possiblement peuplé
d’esprits (de parents ou ancêtres présentifiés) et d’archétypes, que la
conscience de chacun a pu être saisie. Il en demeure une tradition tantôt
religieuse, tantôt philosophique, et c'est
aussi ainsi que le psychanalyste Karl
Gustave Young (1875-1961) parle de l'inconscient collectif. 2.
A l’inverse, pour Freud
(1856-1939) et les Freudiens, pour qui le psychisme individuel est
lui-même un cosmos complet à part entière, le rêve est une émanation de l’inconscient
individuel, lequel est à l’origine du psychisme tout entier.
http://jdeperson.free.fr/page%20web%208.htm#ancresimpl 3.
Pour le psychanalyste jacques Lacan (1901-1981), également freudien, la sensation est le résultat d’une pulsion qui part de l’individu, se
saisit d’un objet a du désir (petit autre) dans A (le grand Autre) puis fait retour à l’intellect de
l’individu. L’impulsion ici est
donc aussi une expulsion ! C'est alors le préfixe
« in- » qui devient éminemment difficile à définir . L’ambiguïté
sémiotique rend compte ici d’une ambiguïté sémantique dedans-dehors. NB : Le « soi »,
le « non-soi » et le « couple des deux »
sont trois, ce que, très classiquement, les trinités lacaniennes retrouveront partout : Dans le nœud
borroméen de S.R.I, comme dans le Réel lui-même : « Triple est
le Réel ». Dans le Séminaire du 18
mars 1975 (emprunté à Cairn – info), Lacan s’exprime ainsi : « Nommer,
qu'aussi bien vous pourriez écrire n'hommer
: Nommer, dire, est un acte. Ce par quoi dire est un acte, c'est d'ajouter une
dimension de mise à plat [ [28][28]Ibid., 18 mars 1975 »] Le quatrième
rond présentifiant l'existence d’une dimension nommante à part entière rend compatible et
comptable le sens métaphorique du Réel avec sa nature triple hors sens. La nomination respecte le « lien énigmatique »
d'un trois premier en même temps qu'elle donne un sens : Elle nomme une
relation. Comme quatrième rond, la nomination est incluse dans le réel du nœud. Elle nomme le Réel en
préservant la triplicité qui le fonde … » Nota Bene : Remarquons (dans toutes les langues que je connais) la
désignation circonstanciée au niveau
des verbes et des pronoms des trois personnes
(« je, tu, il » (locuteur,
locuté et absent) de la répartition des producteurs et des receveurs des
énonciations verbales; et l’on n’aurait aucune difficulté à établir les
correspondances de ces 3 personnes
avec les 3 personnes du dogme de la Trinité chrétienne, que sont
« le Père, le Fils et le Saint Esprit » (tous
trois de même nature = homo oussios) En français la
1ère personne devient impersonnelle avec la mise au pluriel du
pronom « je » dans le pronom « nous »
- que le français, fidèle à son génie
architectural a presque verlanisé en arrivant à le prononcer « on »
(traduction du « man » pronom germanique à partir du dérivé
du « humus » latin => « homo, hominis, hominem » => « Om » au Moyen Age
=> « on » en français moderne) L’espagnol,
autre langue romane, dit « uno » (presque mêmes lettres)
dans le cas des trois personnes du singulier. On pourrait
poursuivre sur ce ton difficile de la sémiotique – mot de
classification fabriqué par le linguiste Emile Benvéniste (« Il faut bien enfin que l'on
parle pour dire quelque chose ! ») comme part de la sémantique
– avec cette saisie de l'homme dans la déité comme l'a fait dans un
sonnet le poète Joachin du Bellay
« … en unissant la Terre au ciel et l’Homme à la Déité » - avant la forme de l’homme représenté
dans - sinon « par » - ses
droits, des révolutionnaires de 1789. Le dogme chrétien, lui, est un énoncé structuraliste
que rien ne définit mieux que l’énoncé de Saint Jean l'évangéliste,
écrit en grec et qu’on ne peut comprendre en français qu'à partir de
l’adoption que l’on a faite en français du vocabulaire grec lui-même, contenu
dans ses trois « archè " , « logos » et
« théos » que nous avons adoptés en français (souvent dans
des mots composés) où « archè »
signifie « principe, origine, paternité » ; « logos »
est « élocution " (le verbe latin « loquo"
est mot de même étymon que « logos ") verbe , et
" théos " (qui a donné « théoria » =
« théorie " (et "théatre") tous à partir de « tithémi » qui signifie « poser ») Cet évangile
commence ainsi : "En archè èn o logos, kai o logos èn o
théos ..." « que nous traduisons trop métaphoriquement (à
partir de sa traduction latine) par
: "Au commencement était le
verbe, et le verbe était dieu … » Le mot à mot
(impossible en français) dirait à peu près : « Le principe était le
verbe et le verbe était la théorie ... » - et ce structuralisme
découle donc entièrement du signifiant verbal - et ce
signifiant verbal a d'abord été écrit avant d'être oral – existant d’abord
comme « trace, signe … qui ne demandait qu'à être parlé
... » comme le rappelle fort justement également Lacan, dans
son séminaire « Les non-dupes errent » -1973-1974 » ,. 4.
L’esprit et les esprits : J’ai mis dans mon blog « actualités » de longs
développements sur l’étymologie du mot esprit (s’y référer clic) , et , d’autre part et ailleurs, beaucoup d’autres développements sur
le besoin en air propre et pur de presque tous les animaux sur terre, et de
là le mot « artère » (pour « l’air » qu’elles véhiculent en grec) ,
et plus exactement, comme on le sait
, grâce à Lavoisier pour sa découverte de l’oxygène, à
William Harvey pour la grande circulation (après Ibn Nafis pour
la petite – dite circulation pulmonaire) Grâce à tous
ces savants, on sait aujourd’hui qu’on respire par toutes les cellules du
corps, et que la chose respirée est de l’oxygène, apporté par l’hémoglobine
des globules rouges. Mais alors, si
« re-spirer » signifie proprement « re-souffler »
et « esprit » (« spiritus » en latin)
signifie « soufflé » , toutes actions qui sont elles-mêmes
perceptibles, palpables et auscultables, d’où vient le sens « spirituel »
accordé au mot esprit ? Voici ce que je
puis supposer, même si les
pratiquants impliqués au temps de la Préhistoire - athées d’ailleurs au sens
commun , pour les premiers – n’ont probablement pas eu conscience de ma
construction en ces termes : L’air lui-même,
c’est-à- dire la chose respirée était invisible et impalpable pour un
homme de la Préhistoire. Mais l’air n’a
pas pour seule fonction d’entretenir la vie biologique. Il véhicule
également les sons. Ces sons se propagent à la vitesse d’environ 300
mètres par secondes, ce qui peut parfaitement être apprécié par un être humain, contrairement à la lumière
visible qui se propage à la vitesse de 300 000 kilomètres par seconde (chiffre susceptible d’être revu à
la hausse) soit un million de fois plus vite – si bien qu’on parle de
« direct » quand on cause en se regardant … Or, après que
les signifiants du langage verbal fussent écrits, (« …et ils ne demandaient pour ainsi dire qu’à
être parlés .. ») ces signifiants devinrent phonèmes et sonores
(phonè = son) c'est-à-dire des signifiants verbaux du langage articulé. D’où
venaient-ils, on croit généralement le savoir , mais il y a aussi le rêve, et
surtout comment parvenaient-ils aux hommes ? Qu’un « esprit » connaisseur des secrets du langage put intercéder
- peut-être un défunt devenu invisible après sa mort, - à imaginer comme on
voudra du moment qu’il reste invisible -
pourrait bien avoir été une des premières explications (« rationnelles »)
de ces transmissions verbales aériennes …. C’est déjà là
pointer une extraordinaire intervention spirituelle, invisible et impalpable,
voire pensée comme immatérielle si tant est que les ombres de ces catégories
(du matériel et du spirituel) déjà
existassent. Puis il y aura
beaucoup plus : -
Et Saint
Jean de poursuivre : «
Kai o logos sarx egeneto ... Et le verbe s'est fait chair … et il a
habité parmi nous. » Aussi haut que
l’on puisse remonter dans l'époque historique, il semble bien que dans toutes
les parties du monde, dans toutes les cultures et dans toutes les religions,
les esprits, génies, anges et démons abondent, souvent nocturnes mais
aussi diurnes. En latin, le
mot « genius » vient de « geno, -is, genui,
genitum, gignnere » (sens physique et moral). En arabe, le
mot « jinn » vient de la vaste racine tri-consonnantique
« janna » qui signifie « être caché » et
que l’on retrouve aussi bien pour désigner l’embryon que le paradis
éternel de l’au-delà et même les jardins jusqu’au petit
jardin public. Dans le Psaume
XCI de l’ancien Testament, on lit : - « Tu ne craindras pas la terreur de la nuit / Ni la flèche qui
vole le jour / Ni Deber qui chemine dans l'obscurité / Ni Qeteb
qui sévit à midi. » Le psychiatre
averti devra se garder de considérer comme « hallucinations auditives »
de voix pathologiques, des conversations entières avec « ses voix »
que peut lui rapporter un patient non
acculturé à notre culture – simple remarque de routine et de pratique de la
médecine, mais qui va assez loin dans la théorie et celles de toutes les
philosophies du monde. 5.
Pourtant, dans aucun de ces cas on ne se
penche sur ce qui pourrait bien représenter exactement un paradigme
d’une « conscience de soi unifiée » : CONSTATATIONS ET
CE QUI N’EST PAS COMPRIS : 4 Le moment de l’éveil : Il s'agit d'un instant
difficile à saisir, fugace, mais pourtant nettement perceptible et cauchemar
éveille (c'est le cas de le dire) de tous ceux qui veulent noter ou
simplement se souvenir de leurs rêves. Le phénomène est
caricatural dans un hôpital en salle de réveil (éventuellement
provoqué par une injection de caféine) après une anesthésie générale
artificielle, et surtout toutes les sensations peuvent être « suivies »
par des enregistrements électriques (EEG, ECG, etc.) Mais ce ne sont pas les
sensations qui sont enregistrées, sinon les courants électriques induits par
la réction chimique de dépolarisation des nerfs stimulés par l’excitation
(mécanique : tactile, etc.) Au fur et à mesure que
les bouffées de conscience envahissent l’esprit de l’éveillant,
ces même bouffées chassent et refoulent les fantasmagories du rêveur ou le
néant de l’endormi qui passe habituellement par un bref instant de
perplexité. Un bébé de quelques
semaines rend apparemment compte des mêmes étapes lorsqu’il entrouvre les
yeux et fronçant déjà le front et les sourcils. Qu’en est-il de sa lucidité ? Le déroulement de
l'éveil dit « lucide » (de lux, lucis = lumière en
latin) apparaît à l'éveillant aussi mécanique que le déroulement du
décollage d'une fusée spatiale. Les fonctions
végétatives adoptent rapidement les qualités et le rythme de veille
(cœur respiration, réapparition de la commande volontaire et de la maîtrise
des fonction sphinctériennes, etc. Intellectuellement, il
n’est pas encore possible dans les premiers moments de distinguer ce qui
appartiendrait au monde intérieur de ce qui appartiendrait au monde
extérieur. La distinction pourrait
bien etre le résultat d'une interaction : culture/nature; Mais que
désignent ces mots ? Il apparaît que les
perceptions actuelles alimentent l’intellect (comme en remplacement
des perceptions internes durant le sommeil) tout comme les fonctions
intellectuelles SONT au départ les perceptions elles-mêmes – qu'elles soient
conscientes ou inconscientes. - « … Et la
confusion morose qui me servait de sommeil Se dissipe dès la rose
apparence du soleil (Valéry) … » Un état en remplace
un autre. - Comme dans le
dialogue de Démocrite, supra : D’une part l’intellect devient capable
d’analyser les mondes, mais c’est à partir des sensations qu’il le fait. - D’autre part
cependant cet intellect ne saurait initialement séparer l’espace intérieur de
l’espace intérieur – comme le fait pourtant le mathématicien Henri
Poincaré dans le recueil posthume
« Dernières pensées" (1913) – dont on se dit qu’elles
pourraient portant figurer au titre des « premières » :
« L’espace doit avoir nécessairement trois dimensions »
conclut-il. - Les pulsions
(visuelles, auditives, etc. ) semblent se dérouler comme le dit Lacan :
- émergeant du sujet pour aller enlacer l'objet (qu'elles explorent) et
faire retour au sujet qui enregistre les résultats. En effet, on dit bien
« lancer un regard » et en effet, l'objet peut bien
constater qu'il est « observé » par ce regard qui le capte. On pourrait aussi bien
dire de même « lancer une écoute, lancer un flair, etc. » Dans cette expérience
vécue de la réapparition de la conscience, tout se passe exactement comme une
idée en chasse une autre, comme un langage en chasse un autre (ou prend la
place restée inoccupée et prête à apprendre dans les parties dédiées et
réservées de notre cerveau (parties dédiées au langage, à la vision, etc.)
car on ne peut penser (consciemment) deux choses à la fois : On n'a qu'une seule présence
(émettrice ou réceptrice) Ainsi par exemple,
devant la télévision, il est impossible intellectuellement d’être
attentif à la fois 1) à des images, 2) à un commentaire (voire en plusieurs
langues superposées) et 3) à une très belle musique. Mais il en est de même
de la présence au monde (Das-ein de Heidegger) Où est l'intérieur et
ou est l'extérieur ? La conscience a tout
d'une formation (ou conformation) sociale (ou encore formatage
comme on dit aujourd'hui) - en particulier celle de l’identité (la
plus totalitaire et tyrannique de toutes) Quant à la redoutable coupure
- du « discontinu » aussi bien du temps que de
l’espace ou du « signifiant/signifié » ou du
« sujet barré Ainsi, l’opérateur des
transformations idéïques aussi bien que des transformations
morphologiques est toujours à rechercher dans les transformations des
rapports et des connections, provoqués par un changement environnemental,
proche ou lointain, et ne respectant pas nécessairement les définitions
administratives du corps de l’individu : médiateurs chimiques, courants
électriques, champs magnétiques, etc. Mais l’inverse est tout
aussi vrai. - Pour le poète (Arthur
Rimbaud : Correspondances) les correspondances sont ataviques :
« … Je dirai quelque jour vos naissances
latentes : Quant à l'admirable
formule du psychanalyste jacques Lacan : « L’inconscient est
structuré comme un langage » sans doute est-elle parfaitement
vraie, en précisant que tous les
langages ne sont pas que des langages articulés faits de phonèmes et de mots.
Mais il est aussi vrai que ( - Quel est l'ordre d’entrée en scène s’il y en a
un ? - ) le langage est structuré comme un inconscient. Le monde animal
obéirait au principe général des causalités tout comme le monde dans
son ensemble, et l'on peut voir apparaître la dimension tempo-spatiale
dans les systèmes stimuli-réponses et les perceptions (mais le
non-perçu reste le plus général) C’est la nécessité d’un
espace pour le déplacement qui aurait amené Démocrite – le premier – à
inventer un mot pour le vide (mèden = le non-quelque chose, une
négation pour le rien) On découvre maintenant
partout dans les organismes vivants de horloges biologiques, mais de
celles-ci on n’a conscience que de bribes. Curieusement, elles
sont plus parfaitement réglées que le temps subjectif de notre
conscience : On compterait mieux le temps qui passe à partir du pouls ou
de la respiration qu’en le devinant ! Mais il est bien connu
aussi maintenant que la physique quantique (qui est une physique générale
(non-classique) se moque du temps : Alors, bien entendu,
par l'infinitésimalité de ses composants (ioniques, anioniques et
cationiques, courants et champs électromagnétiques) et leur
indénombrabilité, la matière (dans ses sens abstraits et concrets – si
tant est qu’on les en puisse séparer) de la physique quantique trouve sa
juste place, par nécessité, et alors aussi son mystérieux probabilisme et
certains échappements au principe de causalité. 5 Dualités : On aura compris que la
dialectique de l’intellect et des sens est aussi celle de la
conjonction de l’hétérogénéité fondamentale, dont on pourrait
stigmatiser les champs comme on voudra : 1.
Hétérogénéité
de nature : Matière et
Esprit ; 2.
Hétérogénéité
spatiale (même dans l’abstraction de l’espace) : Du
dedans et du dehors, impliquant une coupure ou séparation
qui revient partout dans la réflexion intellectuelle et donc dans l'acte
et peut-être dès l'action C’est la question même
de l’apparition de la vie; de la
création; des parents pour
l'individu; des dieux
créateurs; de la génération
spontanée (« générationisme ») face à la nécessité du
germe (louis Pasteur (1822-1895) ; puis chez les psychanalystes, de la conscience trônant
au cœur d’un inconscient (individuel pour Sigmund Freud (1856-1939),
ou collectif pour Karl Gustav Young (1875-1961) : De quel
côté alors situer le moi ? (Il apparaît à chacun, qu’au cours de la
vie, les centres du monde et du moi s’inversent – de même que la vitesse
subjective de la fuite du temps s'accélère) 3.
En Asie, les Yin, Yang et Tao ; et : « Du Un naquit le Deux,
du Deux naquit le Trois et du Trois toutes choses », etc. 4.
Et bien
d’autres cases, axiomatiques ou anatomiques, et l'une et l'autres souvent en
tant que données innées (C'est l'étrange remarque de Jean Pierre Changeux
dans « L'homme neuronal » – Paris 1983 : « S’il
était possible de brancher l’œil sur le bout du nerf auditif, on
« entendrait »,
c'est à dire que l'on aurait une sensation sonore - avec l’œil » 5.
L’absence de congruence entre chaque fois deux
parts, c’est ce que le psychanalyste Serge Leclaire nomme la
castration, et il explique ainsi l’existence de l’ordre littéral
qui tente indéfiniment (de) et échoue
(à) combler la séparation - mais au lieu de lettre, on pourrait dire
plus largement le signifiant. 6.
Hétérogénéité conceptuelle : Irréductibilité de l’Homme
au monde : L’universalité de l'Homme se pulvérise dans la
mondialisation (qui est un milliardisateur de uns) ;
d’où notre nouvelle appellation des Droits de l'homme en « droits
humains » (moulée sur les traductions déjà existantes en espagnol et
en anglais) pour inclure plus manifestement le nombre et les deux genres. Ce qui nous introduit à
l’encart n° 1 : Qu’est-ce que la raison ? |
Ici pourrait apparaître une construction plaisante de
grands développements philosophiques.
Mais j’ai toujours procédé à l’écriture, comme dans un
carnet d'accompagnement, de notes brèves sur des points particuliers qui m’ont préoccupé.
Je n’en change pas ici la forme d’encarts – qui bien sûr
se complètent, se précisant ou se corrigent - en nombre plutôt restreint et
parfois répétitifs,
2
- Lecture des 32 encarts
Encart n° 0 : Le commerce et les
outils: 1. L’énergie et les machines 2. Les automobiles 3. Les animaux: |
||
1
L’imposture de l’énergie : « Esclave énergétique » -
Besoins et gavages. Les automobiles
électriques. L’énergie
aujourd’hui mise à la disposition de chacun surabonde par rapport à la
force naturelle d’un être humain … et coûte
infiniment moins cher qu’il y a 100 ou 200 ans. Mais on
la gaspille, et elle rapporte à ceux qui la vendent et à ceux qui la taxent. Il en
résulte un « gavage obligatoire » qui subjugue, et qui est
imposé, car beaucoup de petits prix rapportent de très grandes sommes. L’imposture est
énorme ! On la mesure très bien
avec la notion « d’esclave énergétique » dont l’unité
correspond au « travail que fournirait un être humain travaillant
24/ heures » Chaque français a en
moyenne environ 150 esclaves énergétiques à sa disposition; Les
habitants les plus pauvres du globe de 0 à 40 et les pays les plus riches
atteignent 400. Unités de mesure de l'énergie. Une
énergie est un puissance délivrable pendant une unité de temps. Les
unités en sont très nombreuses mais l’unité d’énergie la plus banale et à
échelle humaine est le kiloWatt-heure (puissance fournie de 1000 Watts pendant
1 heure) ü
Un être humain a besoin au repos de 100
W par heure (valeur d'une ampoule électrique) soit 2400
Watts par jour et peut dépenser à peu prés la même valeur en efforts en
tirant son énergie de ses aliments (il n’a aucune autre possibilité) ü
Un radiateur électrique banal d’appartement a une puissance de 2000 ou 3000 Watts soit environ une
dépense d’énergie de 2400 Watt en une seule heure de
marche soit dans ce cas 24 fois plus d’énergie qu’un
seul être humain dans le même temps. Mais à coté de cette
expérience quotidienne, des possibles multiplications de radiateurs et de
durées (le
compteur électrique le plus banal d’une petite famille française est de 6 KW
et peut donc débiter 6000 Watts par heure, soit 144 kilowatts (144 000 Watts)
par 24 heure) On
peut trouver de très nombreux exemples de dépenses infiniment plus
considérables qu’il est inutile de citer, car les chiffres sont tellement
importants que « cela ne nous parle pas ! » ü L’essence n'est vraiment
pas chère : ü 1
kg d’essence pour avion contient 44 MégaJoules (wikipédia) ü Donc un litre
d’essence fournit 100 Watts pendant 100 heures, ce qui est
l'équivalent du travail d’un homme
(100 Watts/ heure) en continu durant 100 heures… Ainsi
lorsque je vois que le litre d’essence coûte 1,55 € à la pompe je peux me
dire qu'il me fournira un travail qui me permettra de faire avancer de 20 km
un véhicule en fer qui pèse une tonne. Ce travail sera le même que celui d’un
homme qui pousserait le véhicule durant 100 heures ! ü Et ce salarié serait
donc payé 1,55 euros pour 100 heures, soit 1 centime et demi
par heure ! Si
on en arrive à être ruiné par ça, c’est vraiment que le monde est devenu fou
(parce que les valeurs prioritaires ne sont pas à leur place) Un
compteur électrique domestique banal est en général calibré pour pouvoir
fournir 3, 6 ou 12 kiloWatts. Mais
j’ai vu la facture d’un vieux compteur (vers 1920) de 30 Watt
(100 fois moins) qui a du rendre des gens heureux. (100
c’est le même ordre de grandeur que celui de l’augmentation du nombre des
cancers en France durant une période même un peu plus courte (2eme moitié du
20 e siècle) passant de 30 000 à 3 000 000) Mais
qu’est-ce que l’argent ? Quelle est la valeur des choses ? ? Dans ces conditions, en
moyenne, chaque français vit en employant plus d’une centaine « d’esclaves »
par jour (à comparer avec chaque pays du monde, des USA au Pakistan
oriental) c’est à dire un luxe inouï comparé au train de vie de
nos ancêtres, mais on gaspille presque tout, ne sachant plus - ou n’ayant pas
le droit de - vivre simplement. La raison en est que les
découvertes scientifiques modernes - à partir de 1800 surtout – de façon
explosive - ont permis de faire chuter chaque jour davantage le prix de
l’énergie. Dans ces conditions, en
moyenne, chaque français vit en employant plus d’une centaine « d’esclaves »
par jour (à comparer avec chaque pays du monde, des USA au Pakistan
oriental) c’est à dire un luxe inouï comparé au train de vie de
nos ancêtres, mais on gaspille presque tout, ne sachant plus - ou n’ayant pas
le droit de - vivre simplement. La raison en est que les
découvertes scientifiques modernes - à partir de 1800 surtout – de façon
explosive - ont permis de faire chuter chaque jour davantage le prix de
l’énergie. Mais les deux grands
moteurs de ce qu'est devenue la modernité ont alors été les guerres et le
commerce au profit desquels – et dans cet ordre - ont été investies les
plus grandes parts des nouvelles productions. En comparaison, les bienfaits
humains paraissent bien faibles – aujourd’hui perdus dans les bienfaits
attendus d’une santé mythique égarée dans l’assomption heureuse d’une
immortalité matérielle individualisée. Ainsi certains disent, en
résumant, que c’est la machine à vapeur qui a aboli l’esclavage !
Mais un autre esclavage ne
se serait-il pas au contraire répandu, jusqu’au consommateur lui-même ? (en vertu de « la
dialectique du maître et de l’esclave » de Hegel, le maître
devenant l’esclave de son esclave, le consommateur serait devenu l’esclave de
son esclave énergétique) Une autre étape importante
a été la découverte du potentiel énergétique du pétrole et du parti
que l’on pouvait tirer de son état liquide : (Aujourd’hui, l’état
liquide permet de faire passer le carburant de façon presque invisible des
grandes cuves construites à quelques mètres sous terre au pied de la pompe,
aux vastes et lourds réservoirs cachés des véhicules qui l'utilisent, avant
d’être dispersé de façon opaque dans la mince couche atmosphérique qui contient
l’air que nous respirons pour alimenter de façon incontournable en oxygène
toutes les cellules des animaux vivants (à l'exception de rares spécimens des
profondeurs océaniques, ou de quelques autres inconnus promis au plus bel
avenir. Ainsi, même si l’invention
des moteurs à explosion est un peu antérieure, c’est en 1916, durant
la 1ere guerre mondiale que l’intérêt stratégique du pétrole est apparu
déterminant : Le pétrole pouvait ravitailler les navires de guerre
beaucoup plus rapidement que le charbon (du simple fait de sa forme liquide)
et de plus la mise à feu rapide permettait de faire démarrer les machines
(encore à vapeur) en quelques heures au lieu d’attendre un ou plusieurs jours
: Les machines restaient les mêmes, mais chauffées au fuel. Depuis les deux guerres
mondiales jusqu’aux guerres du Golfe, le pétrole a été déterminant tant dans
les causes des guerres (Le projet du chemin de fer Berlin-Byzance-Bagdad
pour le pétrole de Mossoul dans le cas de la guerre de 1914)
que dans les victoires de ces guerres. Retenons aussi que depuis la
défense de Syracuse par Archimède ou
les feu grégeois de la défense de Constantinople, en passant
par la poudre à canon, jusqu’aux moteurs des armées militaires modernes toutes ces
énergies sont obtenues par / ou
produisent du feu et/ou de la chaleur – ultime forme de
dégradation de l’énergie (entropie de Clausius) Depuis l’invention de la
machine à vapeur, le prix de l’énergie a baissé chaque jour davantage, mais
comme bien souvent lorsque quelque chose est abondant, on le gaspille. Et
lorsque l’énergie peut se vendre, naturellement les producteurs et les
intermédiaires poussent à la
consommation. Par exemple un modèle très
répandu d’automobile qui n’a changé ni de nom ni de marque, équipé d’un
moteur thermique central, pesait en 1980 : 550 kg, puis le
modèle suivant 750 kg, puis le suivant 920 kg , puis cette année 1100 kg ,
mais le poids consomme et la consommation rapporte ! ______________________________________ 2 Les
automobiles électriques. Il faut savoir avant tout
que contrairement au pétrole, l’électricité ou ses éléments sont omniprésente
dans la nature, bien qu’au niveau particulaire, la forme puisse se
présenter sous d’autres noms. Il est donc
particulièrement faux d’entendre dire - comme je l'ai entendu à la télévision
– que l’enjeu et le problème de la voiture électrique était les batteries
et le lithium. C’est vrai actuellement et
pour un long trajet. C'est entièrement faux
pour un trajet court, pour des recharges en continu, voire pour des voitures
électriques sans batteries du tout : Les trains et les tram routiers
électriques sont alimentés par des rails ou des caténaires, et même les
champs magnétiques peuvent produire un ravitaillement dans fils. Tout est donc affaire de
technique, de connaissances, d’usage, d’organisation sociale et économique,
d’individualisme, de partage, de traditions, d’habitudes, d’argent, de
vacances, et beaucoup de fantasmes. Enfin, et de la sorte, des
bateaux « pseudo-motorisés » peuvent avancer sans moteur du
tout par champs magnétiques et des « pseudo-hélicoptères ou drônes
peuvent se sustenter de même, sans hélice. Voir le livre didactique
du Canadien Pierre Langlois « Sur la route de l’électricité » Sachons encore que : ü
Un moteur central ‘automobile perd 30%¨de l’énergie qu’il
fournit en transmissions (laquelle part en usures et en chaleur) ce qui
serait évitable avec 4 petits moteurs-roues électriques
(système développé il y a quelques dizaines d‘années par le Canadien Pierre
Couture) ü
Aucune voiture de tourisme électrique n’est homologuée en
France pour recevoir attelage et / ou barres de toit – ce qui les rendent inutilisables pour transporter le moindre
bagage encombrant sur quelques km seulement. ü
La quantité de batteries devrait être modulable
et pouvoir ne pas excéder un faible poids (lequel peut être inutilement
excessif pour gagner une autonomie souvent inutile) ü
L’électricité est propre par nature – expression qui a pour
sens important que l’électricité n’est dangereuse qu’en cas d’inadéquation.
Elle est omniprésente dans la nature (photons) et fabricable de très
nombreuses façons : tous les animaux sont électriques depuis 800
millions d’années et produisent leur électricité à partir de leur nourriture. ü
Une caisse en inox pourrait durer une vie entière et l'automobiliste
ne serait pas perdant ! 3 Les
animaux : ü
Qui plus est, les quatre pattes des mammifères et de la plupart
des animaux terrestres (qu'il nous a suffi de copier) fonctionnent comme des
moteurs–roues prodigieux que sont leurs membres, montés sur deux essieux
- que sont la ceinture pectorale (deux épaules) et la ceinture
pelvienne (le bassin) - aptes à affronter tous les terrains grâce à des rayons
de roues de longueurs variables par simple pliure des articulations des deux segments que sont
: Le bras (= propulseur) et l’avant-bras (qui est
fonctionnellement une avant-main) pour les membres antérieurs, et les
cuisses (= propulseur) et les jambes (avant-pieds)
pour les deux membres postérieurs. ü
Il faudrait encore ajouter le parallélisme des pattes(roue) dont
l’écart latéral varie selon les situations dynamiques en réponse aux
variations de l’énergie cinétique dans la course et les mouvements
circulaires (virages) : Les
mammifères rapides (tels que les chevaux, félins, gazelles) ont tendance à
multiplier les stratégies, en associant le saut, le bond et l’alignement
des pattes dans les virages leur attribuant la cinétique de nos deux roues (VTT :
Véhicule Tout Terrain): Le
cycliste ou le motard doivent se pencher vers l’intérieur du cercle
qu’ils décrivent dans un virage afin de limiter au maximum l’inclinaison des
roues sur le sol. Par l’inclinaison du corps sur les pattes, les animaux ont
cette possibilité. ü
Si l’inclinaison est trop forte ou que le sol est glissant pour les
pattes (dont les pieds sont de plus eux-mêmes façonnables de façon à pouvoir
s’agripper) il y a perte d’adhérence au sol, dérapage, perte de vitesse, donc
inclinaison trop forte, et chute latérale. ü
(En mer, pour un voilier, c’est exactement le contraire quand la
force du vent latéral qui produit la gîte au dessus de l’eau ferait virer le
navire vers le lit du vent, parce que le système d’adhérence est entièrement
constitué par les parties immergées, dont principalement la quille profonde
sous l'eau des voiliers) ü
Notons que nos véhicules à quatre roues n’ont pas cette possibilité
de s’incliner : Il en résulte que pour augmenter la stabilité verticale
dans les virages, on est obligé d’abaisser le centre de gravité du mobile, en
construisant des véhicules de course plats et larges, et permettre aussi un
certain dérapage des roues sur le sol (assumé par des pneus dont l'usure
régulière est inévitable de ce fait) Seul
un dérapage contrôlé sur le au sol permet un retournement de 180° ü
Quant aux véhicules sur chaînes qui n’ont ni pneus ni roues, ils sont
contraints de faire déraper un côté entier pour le moindre virage : C’est
le cas des lourds chars d’assaut qui doivent bloquer tout le rouage du
coté intérieur du cercle dont la circonférence doit être parcourue. Pour
cette raison ils doivent éviter de rouler sur les routes bitumées – sauf en
ligne droite, car le bitume étant moins dur que les chaînes, il serait
défoncé. ü
On pourrait poursuivre très loin l’étude et les comparaisons entre
nos machines mécaniques et les animaux, à notre surprise et notre plus grand
intérêt, et même émerveillement : Je me dis quelquefois en regardant
l’éclairage produit par un simple vers luisant que l’électricité, ça ne
devrait pas être si difficile que ça à fabriquer ! Ces
lois ne sont évidemment valables que dans la limite de validé de la
gravitation. Ce
qui inclut la relativité einsteinienne : La
philosophie rationaliste humaine s’y trouve déjà déroutée : Il
est amusant de demander si un téléphone portable est plus lourd quand sa
batterie est chargée que lorsqu’elle est vide : Naturellement oui, car
si son énergie est plus grande, sa masse m = e/c2 est plus grande
! En
ce qui concerne la physique quantique, cette question n’a plus de sens. (Et
le feu n’intervient jamais : Les animaux fabriquent l’électricité dont
ils ont besoin à froid ou à tiède - à partir de leurs aliments (les
plantes croissent grâce à leur nourriture et l’énergie qu’elles reçoivent des
photons du soleil. (Le mot « recevoir » est aussi
« valable » ici que le mot « consommer » car il ne s’agit
en réalité toujours que de « transformations » et d’échanges. ü
D’ailleurs, la notion de déchet n’a guère de sens en physique ( la
« chaleur » de l’entropie n’est pas forcément un déchet, mais
touche à la conception de l’univers (conservation des lois) 4 La lumière
et les anciens Les anciens Egyptiens
semblent avoir compris la décomposition de la lumière en couleurs. Ils ne pouvaient
évidemment pas établir de correspondance avec la longueur d’onde ! Mais surtout, ce qui
m’étonne , c’est que la fresque de ne
représente pas l’ordre des couleurs telle que le donnent toujours un prisme
ou un arc en ciel :
_________________ Il nous reste une part de
liberté d’écrire sur Internet, le plus énergivore de tous les moyens
de communication que nous inventâmes, mais devenu malheureusement sélectivement
privilégié par les états. Tâchons au moins d'en préserver un usage
libre et sûr ! Mais ne pensons pas qu’Internet
et les systèmes électroniques que
nous produisons sont moins énergivores que les moyens de communication
ancestraux . Au contraire, comme il en
va de tous les appareils domestiques individuels, l’imprimante personnelle
est évidemment beaucoup plus dépensière qu’un système d’impression organisé
dans une société harmonieuse. Le mot « dématérialisé »
souvent employé au lieu de « virtuel » cache les réalités et
n’a d’ailleurs de sens qu’en fonction de celui que l’on donne au mot matière… Pourtant comment éviter
l’impression ? Je conseille même à tout internaute de sauvegarder sur
papier ce qu’il est susceptible d'avoir envie de relire un jour. Si les commerçants avaient
le pouvoir de couper chaque individu en deux ou quatre pour vendre plus de
jouets ou de frigidaires, appuyés par nos gouvernants (et gouvernantes
cf Paul Morand – « Rond-Point des Champs Elysées » -
1935, dans cette page) je crois bien que certains n’hésiteraient pas
longtemps ! La Terre ayant deux
hémisphères, l'un est en hiver quand l'autre est en été, et la moitié voit le
jour quand l’autre voit la nuit. Quand sa surface est
froide son centre reste chaud. S'il fallait utiliser la géothermie, il
faudrait creuser à l'échelle des villes et non des maisons individuelles. Mais pourquoi
s’associer ? Qu'adviendrait-il si l’on
n’avait plus besoin ni de radiateurs ni de frigidaires ? Rudolf Diesel (Paris 1858
– Manche 1913) qui avait inventé le moteur à huile végétale est
mystérieusement mort noyé le 29 sept.1913. Nicolas Tesla (Croatie
1856 - New York 1943) qui voulait fournir l’électricité sans fil et gratuite
à la terre entière est mort mystérieusement dans son hôtel à New York le 7
janvier 1943. |
1. Que signifie le mot
« rationnel » ? Le
rationalisme : Origine, extension, limites. |
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« Plus la raison critique prédomine,
plus la vie s'appauvrit. Mais plus nous sommes aptes à rendre
conscient ce qui est inconscient et ce qui est mythe, plus est grande la quantité de vie que
nous intégrons. La surestimation de la raison a ceci de
commun avec un pouvoir d'état absolu : sous sa domination, l'individu
dépérit ». Carl Gustave Yung (1875-1961) : « Erinnerungen,
Traümu, Gedanken » Pantheon Books 1961 - « Ma vie »
Gallimard 1973 – Folio – p. 344. _________________________________ EN RESUME, on peut dire (selon mon vocabulaire que je
définis) que la raison résulte de l'adaptation par le psychisme de
chacun, de son système mental structurant (l’ancestral et le déjà
acquis) aux circonstances environnementales actuelles
(culturelles , temporo-spatiales, etc.) reçues par nos sens et notre jugement
déjà en place. L’apprentissage d’une
langue étrangère nouvelle peut en être un exemple typique, car sans les
connexions nécessaires, elle ne voudrait rien dire pour celui qui l'apprend. Addenda :
Ainsi le
rationalisme serait propre à chacun, et il n’y aurait pas de rationalité
universelle ni immuable. Le rationalisme semble relatif, et finalement
l’important est de déterminer son
domaine de validité. Science , Raison et commerce : Les sciences ont
d'abord été inséparable de (ou tout simplement ont été) d'abord religieuses
et ne se sont peut-être jamais définitivement séparée des religions. Elles ont
toujours reposé dans différentes proportions sur l'observation, l’intuition,
le calcul et l’expérience. L’observation
repose en définitive toujours sur nos sens, même après de longues chaînes
d'appareillages de mesure _________________________________ Plan 1.
Introduction. 2.
Etymologie :
Arnoult et Meillet : « divido » 3.
Vocabulaire :
Physique, mental, psychique, psychiatrique 4.
Histoire du mot
raeio : Le Robert 5.
Freud et Young 1.
INTRODUCTION. NB : Comment
écrire ici la raison - avec des majuscules ou non ? Les
quelques règles de grammaire ne suffisent pas à cerner l'appréhension de
l’usage souvent incertain ou imprécis d’un mot tellement polysémique. Le
problème est le même dans état de droit (En plus ici on pourrait
rajouter un « s ») etc. Pour les Grecs qui ont
cultivé le logos (dont le mot raison a pris tous les sens) il
n’y a jamais eu qu'une seule raison. L’écriture qui s'est
désormais introduite dans la pensée-même est devenue souvent essentielle en français, comme dans toutes
les langues qui s’écrivent : Comment faut-il écrire ici cet article
défini, issu de l’ancien déictique latin ille, illa, illud ?) Le mot rationnel (et toute sa série) ont l'intérêt tout
particulier d’apparaître à plus d’un titre comme une copule entre la
langue et le biologique, soit donc entre la culture et la
nature. Dans ces
conditions, son usage constant en logique mathématique (le langage
de la nature selon Galilée) n’a rien d’étonnant. Ce mot, forgé
sur le phonème simple « re- » de la racine latine même qui exprime l'idée de répétition (ne pas confondre avec « res
= chose » issue du
sanscrit « ram = bien, richesse » et à l'origine du mot
« réel ») conjugue avec vigueur, la dimension
temporelle - et donc évolutive - du champ de la linguistique (
du domaine culturel) avec celle des phénomènes naturels, non
seulement animaux, ni même végétaux, mais tous. De là, il
deviendrait plus aisé de comparer - et souvent superposer - les lois
évolutives de la dimension diachronique du langage avec celles de l’évolution
des espèces, frayée par Charles Darwin (1809-1882) il y aura
bientôt deux cents ans. Il ne resterait
alors qu’à préciser la nature exacte d’un groupe qui contiendrait à la fois
la linguistique et la biologie. Il semble que
l’on puisse, à partir de tout ce que rassemble et invite à considérer ce
mot rationnel, dégager deux lois générales et
séquentielles :
-
tantôt l'écoulement continu et fluide de
l’histoire : Il favorise alors l’endormissement et l’oubli, -
et tantôt au contraire comme la coupure qui en
interrompt le cours par un évènement digne de faire date, mais dont la durée
serait insaisissable ou sans importance en ce sens : Une naissance, une
surprise in-tempestive, une tempête (même mot) -
et il favorise alors l’éveil de la conscience et l'accès à la mémorisation. -
La raison législative combine selon son arbitraire propre les deux
significations sémantiques opposées en nommant par une sorte de double
négation « l'in-di-vis »
et « l'in-di-vidu » (image cliquable infra) dans les sens d’in-di-visé et/ou d’in-di-visible,
correspondant du mot grec plus simple « a-tomos » - tomos
étant d'ailleurs de la famille de temps (En grec
« tomein » signifie « couper » (cf. ana-tomie, coupes en
tranches) et en latin « tempero –as -avi -atum –are » =
« séparer convenablement les éléments d'un tout ») Les
manifestations de ces deux lois seraient observables, tantôt à l’échelle
humaine et tantôt ne nous apparaissent qu'en contemplant le fil des
millénaires, soit selon de lentes progressions, soit en y décelant au
contraire des à-coups brutaux. Il apparaît, de
plus, plus que probable, que toutes ces représentations ont des empreintes
moléculaires, mais on est loin de savoir lesquelles et comment. En parallèle à
de telles inscriptions biologiques, nos expressions verbales pour les
évoquer, non seulement sont relativement pauvres pour les dire - peut-être de
plus en plus - en contraste avec au contraire un enrichissement permanent de
la lexicographie du langage mathématique (particulièrement en signes
souvent seulement écrits, ce qui est notable) en regard de la disparitions de
nombreuses anciennes formes de précisions verbales que contenaient les
grandes langues anciennes connues. Cependant,
établir des règles strictes concernant la détermination du sens (ici
direction) de migration du sens (ici signification) contenu dans les mots,
soit de l’abstrait vers le concret soit son inverse, serait peut-être plus
délicat encore que de pénétrer les secrets des sens (tous, y compris
maintenant des organes) de la subjectivité du temps – comme si là
comme ailleurs mais défini autrement, quelque souverain principe
d’indétermination (Heisenberg) nous proscrivait l’accès à
l’omniscience. De telles
considérations sur les passages réels de l’abstrait au concret (réification)
ou réciproquement (métaphorisation) ont des conséquences relativement importantes dans la vie quotidienne, au
moins dans la compréhension et la transmission des choses (lequel mot
est une forme trivialisée de cause) En médecine, en
politique, et dans la vie en général, tout ce qui apparaît très difficile à
réaliser, ou impossible à faire, voir, comprendre ou expliquer, etc. à une
certaine époque ou dans certaines conditions, peut au contraire paraître,
être ou devenir très simple, facile, évident en d'autres : On parle
alors par exemple de « développement » d’une tumeur, d’une
idée, d'une démonstration ou d’un symptôme. En réalité, on pourrait souvent
dire, plus radicalement, « dévoilement » En somme entre
« chose physique concrète » et « chose-cause
psychique abstraite » les communications dépendraient de sortes de
clapets munis aussi d’inverseurs, conditionnant les développements et
diffusions. Par exemple - et
le médecin n’y demeurera pas insensible – on parle beaucoup des addictions
aux toxicomanies, entendant par là l'inhalation ou l'ingestion de substances
pharmacologiquement toxiques. Mais le mot « toxicomanie »
ne signifie rien d’autre « qu’habitudes nocive » et il n’y a
aucune raison de ne pas l’employer aussi bien pour désigner des addictions
idéologiques aux propriétés tout aussi stupéfiantes.
Il
est amusant de voir que La Fontaine a placé à la fin de sa fable « La
grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf » « l’explosion »
de la grenouille (Pour explosion : voir : latin pello –is, pepuli, pulsum, pellere ;
ex-pulsare) alors que les physiciens modernes ont placé en premier le « big-bang »
- ce qui défie le bon sens de notre linguistique selon les modalités
sus-dites car dans une explosion le préfixe « ex- » signifie
« en dehors de » : En dehors de quoi si l’expulsion est
initiale, et de quel côté sommes-nous dans ce dedans/dehors, dans le
temps et dans l’espace? Il est clair
enfin que la raison critique de C.G. Yung citée en exergue
n’est pas une raison première et que le mot raison a pris de
nombreux sens. Et c’est
précisément ce qui nous intéresse ici. Il faut d'ailleurs signaler ici parmi les travaux
peu parvenus en France : a.
Les 2 travaux de Yung et Pauli « The
influence of archetypal ideas of the scientific theories of Kepler »
et « The interpretation of the nature and psyche » (que je signale infra dans l’encart N°3) publiés
à Berlin (1952) puis New York (1955) toujours non traduits en français. b.
Le livre d’Erwin
Schrödinger « Mind and Matter » publié à Cambridge en 1958 et
traduit en français seulement en 1990 « L'esprit et la matière ». Pourquoi est-ce que ce
titre me fait penser au père et à la mère ? Je m’explique : Matter
en anglais ou matière en français viennent du mot latin materia
qui est un dérivé de mater dont le sens premier est la souche
végétale vivante qui donne des rejetons, et de là est venu le sens de mère.
En français nous est resté typiquement le madrier qui est une pièce de
bois. Quant au mot esprit, il me semble que son acception dans le sens
de fonction paternelle a longtemps été partagée par bien des peuples
(quoiqu’en disent ma belle mère ou les féministes ![30] :) c.
D'autres
encore, essentiels partiellement ou jamais traduits en français : S. Ramon
y Cajal (1852-1934) Nobel de médecine 1906 avec l’Italien C Golgi
(pour le neurone) C. Sherrington (1857-1952) Nobel de médecine
1932 avec D. Adrian( pour les synapses) etc. d.
On ne peut
que regretter de telles négligences de traductions de livres - qui en
accompagnent beaucoup d’autres depuis
un siècle en France, le peu de diffusion des découvertes majeures : Alexander
Fleming (1881-1955) Nobel de médecine 1945 (pour les Antibiotiques)
et même des publications françaises actuelles sur la névroglie ou les livres
de Michel Jouvet (1925-2017) sur le sommeil etc. Que lisent les
Français ? e.
On peut
placer ici – bien que heureusement traduit en français, mais seulement depuis
2020, Editions du Bec de L’aigle – le livre « Mathématiques (2 vol.) »
de Alexandrov ; Kolmogorov ; Lavrentiev, paru en URSS en
1956 ! Il trouve sa place ici non seulement pour son niveau et sa
clarté, mais surtout parce qu’il fait une long chapitre historique depuis les
Egyptiens pharoniques, Démocrite, etc. et que l’esprit du livre
ne sépare pas, ni dans les historiques ni dans les exposés, les
mathématiques de leur origine parfaitement physique - que l'on
pourrait dire matérialiste si l’on savait ce que ce mot veut dire (du
latin mater, souche vivante, mère => materia, bois, mère -
et même parallélisme en grec avec hulè) D’entrée,
on pourrait dire que le sens le plus commun du mot raison est ce
que l’on sait sans ne l'avoir jamais appris ! C’est le sens renvoyé
par J.J. Rouseau. Dans
le détail, elle est un outil patiemment acquis et transmis au fil des ages,
et il était dangereux que les philosophes des Lumières n’en fissent une divinité
de précurseurs puisque c’est le contraire qui est vrai : Un bel outil
n'est pas l'ouvrage accompli et il est lui-même perfectible. La
raison est un bien précieux, inscrit en couches phylogénétiques innées, mais
bien plus, dans un monde changeant, elle doit être sans cesse ré-écrite, dans
un éveil que l’on pourrait dire être la conscience. Il
n’est pas très étonnant que l’époque de l’épanouissement de la psychanalyse
ait suivi de peu celle de celui du rationalisme, dans un tourbillon de
vocabulaire poly-sémantique. Le
mot inconscient peut désigner ce qui est inaccessible à une conscience
aussi bien que ce qui en a été chassé par un sujet ou par ses ancêtres. Le
mot rationnel peut désigner aussi bien ce qui paraît logique que ce qui est
calculable, mais que veut dire ici calculable ? Descartes
aussi bien que Freud [31]
se sont engagés dans deux directions chacune opposée à l’autre, mais en
ignorant chacun l’autre à tort : Le premier versé dans une philosophie
scientifique qu’il croyait objective et sans observateur, le second en
traitant du sujet sans interlocuteur, en pur sujet de sa subjectivité. Mais
Darwin et Schrödinger ont tenu compte de ces deux approches, le
premier grâce à son empathie pour le monde en entier (minéral, animal et végétal : il
s'intéresse autant à la géologie qu’aux espèces de pinsons et
s’est donné comme profession sur son passeport « naturaliste ») et le second parce qu’il a compris que le
sujet de l’observateur entrait dans la réalité physique de l’objet observé[32]. Chacun
de ces savoirs (conscient ou non) correspond à une structure anatomique (et
pas seulement dans le cerveau) tout autant que, par exemple, une cicatrice
est la mémoire d'une blessure, ou les cellules immunitaires le support de
celle de l’immunité (un savoir) etc. Il
y a un savoir inconscient (que l'on dit premier s’il n’est pas accompagné
d’une conscience de soi) en chaque pièce de chaque cellules ou organe vivant
(ou non vivant) différent d’un savoir inconscient qui a été conscient puis
oublié en chaque être ou sujet Il
y a la raison atavique et il y a la raison prospective : La première est un
guide toujours insuffisant car vieilli, et la seconde un calcul de projection
dans le monde, toujours incertaine parce que même si le calcul est juste, son
application implique beaucoup d’inconnu. Chaque
conscience (si l’on inclut la conscience inconsciente dans la conscience) est
inséparable du support. La
conscience de soi également évolue dans le temps avec soi, et ce n’est que
l’Etat Civil qui ne change pas. Quant
à la raison pure, on peut dire qu’elle est le nom de quelque chose qui est
(une abstraction) mais « n’existe » pas concrètement, mais c'est un
effet de langage. Il
y a néanmoins une différence entre un outil (le savoir) et son utilisation. Il
y a là la même différence qu’en médecine entre la cause d’une douleur et la
perception ressentie de cette douleur, qu'elle soit physique ou morale. On
peut avoir mal au pied à cause d’une blessure locale, d’une altération
d'un nerf (sciatique) ou d’une zone du cerveau ou simplement d’un mauvais
souvenir. On
peut même situer le lieu de la perception finale, mais non pas « voir »
la douleur. a.
L’histoire
du mot. Le mot « ratio » a été fabriqué en latin pour substantiver
le radical « re »
du redoublement , de la répétition ou du renforcement, radical passé
avec les mêmes sens en français. Il est d’abord
un mot de calcul (du
latin « calx, calcis = caillou » d'où « calculus = petit caillou, calcul ») Grosso modo,
avec un sens concret, le mot est
devenu en français « ration » et avec un sens abstrait,
« raison » mais la forme ratio du latin est aussi
conservée dans les mots qui en sont directement issus comme irrationnel à
parti de irratio = déraison.
En réalité,
aujourd’hui - assurément en français – le mot « raison » a
pris de nombreux sens ;
Mathématiques : La maîtrise de la matière (la simple
possibilité de casser un caillou) pose immédiatement la question du
divisible et de l’indivisible. Une question pratique appelle une réponse
prédictive : mais dans un monde pratique, il n’y a aucune certitude sur
l’avenir. Une question théorique est philosophique :
Il est possible de répondre à la théorie dans la théorie : Le temps
n'existe pas. C’est le cas des mathématiques Mais une abstraction pose aussi elle
même la question de sa divisibilité En mathématiques, un nombre est rationnel
s’il est divisible par un nombre de divisions finies, ou infinies et
périodiques (comme 0,33333) Sinon, il est dit irrationnel. Droit : On peut opposer
la (ou les) raison(s) au(x) tort(s) :
c'est le sens juridique. Qui
plus est la justice recherchera les causes, c’est à dire « les
raisons qui font que » Mental et psychisme : On peut opposer
la raison à la folie Le mot psichi-
(= âme) introduit à la faveur d’évènements historiques convient
très mal et le mot mental plus mécanique conviendrait beaucoup mieux, mais
difficilement traduisible en grec où le mot le plus proche serait « noos »
et les grecs disent « noïtique » « nootropie »
signifie mentalité,
dont le sens est différent d’une simple fonction d’organe tant en grec qu’en
français (précisons-en que le mental n’a rien de confiné à l’encéphale :
les hormones jouent un rôle considérable, dont le dérèglement entraîne
régulièrement des admissions en psychiatrie, il faut y penser) Bref, pour des
raisons évidentes, il n’y a peut-être jamais eu vocabulaire plus difficile à
fonder que le vocabulaire médical. Enfin l’expression
du sens est affaire de (psycho)-logues, occasionnels ou de métier,
et résulte nécessairement d’une interprétation (imaginaire) car dans
l’activité à laquelle ce mot renvoie, c’est la fin du mot, le seul suffixe –logos,
qu'il faut retenir (logos
= de l’étymon « leg- = choix ») (produit de l’élocution si le mot « loquor (verbe passif) = parler (para-ballô) »
vient du même étymon [et peut-être alors que les mots « loco, locura = fou, folie » en castillan en seraient
une dérision : pure hypothèse mienne] Un sens (psych)-orthopédique
lui est substituable presque à l’envie car le sens peut ne pas
convenir pour une quantité de raisons. On peut opposer
ici la fabrication et le maniement des sens (dont la dimension est
imaginaire) dans l’intelligence humaine, à la fabrication et au
maniement du chiffrage et du déchiffrage : C'est seulement ce
produit que produit ladite intelligence artificielle, laquelle ne s’embarrasse pas du sens. On ne peut en
rien confondre ces deux types d’intelligences, sinon par le même mot avec
lequel nous les désignons en raison de son étymologie : inter-legere
= choisir entre. Nos calculs ont
du être d'abord adaptés à notre vie quotidienne d’un homme (ou d’un animal)
qui compte sur ses doigts (même inconsciemment) ou des repères de quelques 20
à 50 km qui le séparent d’un voisin, etc. Avec le temps,
tout cela a pu être théorisé, comme l’ont fait les scribes des pharaons, Pythagore
ou Euclide. Mais Archimède
déjà bloque sur le calcul infinitésimal, la quadrature du cercle et ce
qu’on appellera le nombre « pi » du nom de la lettre « p »
en grec, initiale du mot « périmètre » dans l’équation que
tout le monde connaît : L = 2pi x R , soit Pi = L/2R » Rappelons qu’il
correspond avec son ami Eratosthène d’Alexandrie qui calcule le rayon
de la terre – qu’il sait être ronde - à partir de l’ombre des obélisques. Depuis, nous,
les humains, avons été confrontés à des productions - par notre raison - de
distances comptées en milliards d’années-lumière ou de quelques nanomètres,
qui n’ont aucune signification pour nous. Ainsi nous
projetons au dehors les productions de notre cerveau censées représenter avec
nos productions rationnelles un monde dit naturel, aussi bien extérieur
qu’intérieur, construit de substances que nous n’arrêtons pas de tenter de
définir, parmi lesquelles 100 milliards de neurones et autres cellules, qui
fonctionnent sans doute en partie autrement que raisonnablement pour nous. et
qui restent très peu accessibles à notre raison. Dans ces
conditions - et contrairement à ce
qui se penserait un peu vite – le rationalisme est un mode de pensée
qui nous rapprocherait plus des animaux que des essences des mondes et des
esprits, et même des dieux et des divinités C’est grâce à
cela que l'on a pu domestiquer certains
animaux (un animal dressé est autre chose qu’un parasite - alors que d’un même animal peut résulter
un comportement occasionnellement identique mais à finalité différente s'il
est resté (ou retourné) à l'état dit sauvage - tout aussi raisonnable bien
entendu : La dimension de la raison construit un système anticipatoire) On peut dire
encore – ce qui est resté évident durant des millénaires – que les
mathématiques, la géométrie et les arts – en particulier la musique,
participaient de la même orientation
intellectuelle ou tout simplement mentale de cette raison atavique – et même
peut-être un temps. Puis peu à peu
nous découvrîmes des choses qui étaient déjà là depuis la nuit des temps,
capable d’expliquer les précédentes à l’exclusion des futures jamais assurées
- à moins qu’à mesure on ne se les invente. Et de ce fait
les sciences et les arts échappèrent de plus en plus à notre entendement, de
même que leurs productions. C’est ainsi
qu’on remarque très facilement une dissociation entre nos perceptions
ancestrales internalisées (sensibilité profonde nous informant de la position
des membres, etc.) devenues transmissibles biologiquement et nos
constructions visuelles actualisées et rationalisées ; et les aveugles
de naissance en sont bien surpris s’ils ont le bonheur de recouvrer la vue.
De là beaucoup d’illusions. Le décalage se
creuse-t-il toujours, dans un monde dont on dit aujourd’hui qu’il est en
expansion à des vitesses vertigineuses ? Notre raison –
même mathématique ne suit pas ! Finalement la raison est pour l’homme (et l’animal) un sens pratique
dans la gestion de son monde. Elle est un peu comme une carte de randonnée de
l’IGN qui permet de traverser un gué, mais qui serait inadaptée à la
traversée des océans. Elle a été divinisée par les ploutocrates de la Révolution (culte de La
Raison et naissance de la psychiatrie) mais d’ autres au contraire s'en
méfient. Elle peut produire toutes sortes de spéculations, mais en sciences
physiques, ses spéculations doivent être vérifiées par l’expérience et en
justice la reconstitution des faits est une étape importante de
l'instruction. En physique – sans exclusion du reste - l’expérimentation, la confrontation, est
ce qui permet de « mettre le holà à la pensée copiée-collée »
qui remplace de plus en plus la science :
Le phénomène de la pensée copiée-collée a pris un tour écrasant
dans tous les domaines de la vie par la puissance des orchestration
mécaniques, et comme le disait Jean Marie Souriau on est à l’heure
« des mathématiques sans rigueur et de la physique sans
expériences ! » Cette raison n'est donc pas seulement « l'un des
fonctionnements mentaux disponibles »
- il y en a beaucoup d’autres types (rêves, panique, épilepsie, etc.)
- mais elle est « une façon
d’ utiliser au cours du type de l’état mental « éveillé » une sélection
de schémas mentaux acquis ou innés, d'archétypes, etc. » témoignant
pour nous de choix exigibles dans l’exercice d'une activité relationnelle
intégrée au groupe – et en retour, la fonction est réflexive, pour le groupe comme critère de lucidité de celui qui l’exerce, et pour
l'individu, à différent degrés, l’état s'accompagne de mémorisation. Les contrôles, connexions et feed back physiologiques sont
multiples, inutile de le préciser. Cette « raison » est fragile et il est
très facile de la perdre, ce qui arrive à chacun un peu plus souvent que
chaque nuit. Apparaissent alors ce qui n’en est pas un envers, mais ce qui
est devenu hors de son contrôle dans des états particuliers. On peut penser que comme pour toutes les fonctions du néo-cortex,
l’hérédité nous donne un moule à la naissance, mais celui-ci doit être activé
par une utilisation à un âge précis : Des chatons qui restent dans le
noir durant les trois premiers mois de leur vie ne peuvent pas activer leur
cortex visuel et deviennent définitivement aveugles ensuite.. Ladite raison est peut-être à l'origine de notre conscience, ce qui
expliquerait que cette conscience construite soit aussi fragile, et abolie
dans les mêmes circonstances qu’elle. On rattache en effet habituellement la
conscience à l'état mental de la raison (rationnelle) lucide. Autrefois, on réservait la lucidité et la raison à l’homme. On ne le
fait plus guère aujourd'hui. Comme il y a de nombreux états mentaux (tous fragiles / ou
temporaires) il est possible qu’on puisse parler d’autres types de
conscience. On voit combien notre vocabulaire est empirique, mais conditionne
pourtant nos classements – vocabulaire toujours malhabile, jamais idéalement
exact : Ce qu’on appelle inconscient est aussi une conscience... Pour s’adapter au langage freudien, il faudrait dire que cette
conscience se compose de la conscience consciente et de la conscience
inconsciente [33]. Mais tout montre que
la frontière entre ces deux niveaux de connaissance n’est pas fixe, mais au
contraire changeante, comme le sont celles des états de mémoire, ou encore
des perceptions (centrales aussi bien que périphériques) comme le sont
certaines mémoires cellulaires - qu’il faut réactiver pour certaines
vaccinations ou au contraire désactiver dans certaines allergies (mais
certaines intolérances sont bien salutaires.) Et cela va jusqu’à devenir
génétiquement transmissible. On appelle épi-génétique la génétique
acquise : On parle alors de génétique horizontale (acquise) (par analogie
avec la synchronie) en complément de la génétique verticale
(héréditaire) (par analogie avec la diachronie) Le champ de la
génétique déborde en effet de toutes part le vieux concept d'hérédité - comme
chacun sait. Le langage de Carl Gustave Jung est tout aussi intéressant que
le précédent et accorde aux états de conscience au moins deux
caractéristiques originales : -
Dans le psychisme sont engrammés
systématiquement des archétypes comportementaux innés – ceux-là mêmes que met
en évidence le rêve -
Et de plus, par l’inconscient
collectif, notre psychisme est connecté avec l’universel,
particulièrement de façon synchronique (Synchronicität als ein
Prinzip akausaler Zusammenhänge – C. G. Jung 1950 - (Synchronicity, an
acausal connecting principle – C.
G Jung – 1952) (Texte encore non publié en français : Synchronicité, un
principe non–causal de connectivité) Ce texte aborde - en quelque sorte par le petit
côté - des expériences dites paranormales de communications à
distances et instantanées, n’obéissant donc pas au « principe de
causalité ». Ce principe de causalité (pour être causal, un
évènement doit être antérieur à son effet) déjà énoncé par Aristote
est remis en question par la physique quantique contemporaine - élaborée
entre 1915 et 1925 - mais déjà aussi celle des interférences (fente) de Thomas
Young (1773-1829) et c’est l’intérêt intellectuel pour cette
physique qui a réuni Karl Gustave Yung (1875-1961) et Wolfgang Pauli (1900-1958)(livre
commun cité infra (dans l’encart N°3 : « le rêve ») : {Finalement, ce qu’on appelle la raison est chiffrable d’un chiffrage
partagé et peut être transmis par le code (chiffrage, etc.) en devenant
un message, conception qui est un
ensemble logistique (parmi d’autres possibles) impliquant l’idée d’un
contenant et d’un contenu voire d’un intérieur et d’un extérieur séparés
conception acceptée de façon axiomatique et projetée dans une conception du
monde. Mais il y aurait aussi des communications non raisonnables, non
distanciées, pour ainsi dire indivises (intrication quantique ; photons
intriqués ; Alain Aspect prix Nobel 1980) : La raison, sans être le seul mode de communication (différent de
l’empathie) s’inscrit alors dans ce système axiomatique de division, de
séparation, de classement et d’individualisation. Ainsi toute communication rationnelle ou rationalisée est une
« télé-communication », et dans ses modalités, toute
« vision » rationnelle est une « télévision », etc. Lorsque la relation de représentation de soi (self) est devenue une
distanciation réflexive, la mémoire peut devenir sollicitable (à volonté ou
non) et serait au principe même de la conscience, en impliquant la création
d’un temps-espace] En somme il y a des régulations partout dans un organisme vivant, et
cela l’oppose à notre appréhension de la physique non-vivante dont les lois
seraient immuables, et jusqu’à celle du « temps » qui y serait
considéré comme une « formidable illusion » (Albert
Einstein en 1955) La Question du temps : La
question n’est pas nouvelle et je crois qu'elle rejoint largement celle des
querelles des religions théistes contre les philosophes athées : Explications
: A)
La conscience et la mémoire : 1)
Mémoire et conscience : Quand je pose mes lunettes quelque part, je le
fais mécaniquement et donc ensuite je n’ai rien mémorisé, et c’est ainsi que
je les perd. Mais
si on me demande ce que je fais au moment où je les pose, j’en prends
conscience et je mémorise la scène. On
se trouve dans un cas de figure banal où tout ce qui est nouveau est
conscient et ce qui est répétitif devient inconscient et même sans trace
mnésique consciente : C’est l’oubli conscient. Cependant, toutes les
traces ne tombent pas dans l’oubli, bien au contraire : les structures
de la matière s’organisent, la biologie se construit, les gestes deviennent
automatisés, réflexes m^mes, et de surcroît, le passage par le cerveau peut
être totalement éliminé. Ainsi,
c’est la Conscience qui est première et l’inconscience qui est seconde, et
elle s’impose avec le temps, celui de la répétition. On
peut imaginer facilement qu’il en est ainsi dans toute l’histoire du monde et
on place alors à son origine une conscience qu’on appelle dieu. C’est
exactement le contraire de ce que dit Freud, et avant lui d’autres physiciens
dont il se réclame, puis toute l’école des physiciens du cerveau qui disent
que la conscience est une fonction supérieure ... celle de l’homme ! On
peut dire au contraire que c’est une fonction inférieure du point de vue des
stades ou strates de l'évolution, primitive en tous cas. 2)
Par ailleurs quand je cherche mes lunettes dont je n’ai pas mémorisé
la place, je réfléchis un peu et essaie de me remémorer des petits souvenirs
associés, logiques, rationnels (en considérant que mes lunettes ne peuvent pas
être à deux endroits à la fois, etc.) d’une prise de conscience
première, associée aux derniers instants où je m’en suis servi : Parfois ça
marche. D’autre fois, ça ne marche pas et ça devient alors beaucoup plus
difficile : C’est
alors que je fais appel à d’autres sens et outils et je cherche comme tous chercheurs,
avec méthode : Avec mes yeux, et il faut de la lumière, par la palpation de
mes poches, etc. Dans
ce cas, ce sont mes perceptions qui arrivent à un très haut niveau de prises
de conscience grâce à mon attention soutenue, mais c’est du travail indirect
de déductions très compliqué, secondaire, alors que je premier geste était
très simple, trop simple pour que j'y fasse attention et le mémorise, direct,
local, daté, limité à son petit environnement physique et psychique, si l’on
tient à ce mot, auquel je préfère une mentalisation. On
peut aller encore beaucoup plus avant dans la description de la mécanique : Lorsque
je « reprends » habituellement mes lunettes, je n'ai
absolument pas besoin de prendre conscience que je les reprends. Ce sont
habituellement mes yeux qui m’en indiquent l’emplacement : d’où
d’ailleurs la difficulté de trouver ses lunettes dans le noir - quoique la
mémoire se transmette également de sens à sens , c’est-à-dire ici aux doigts
- quand on en aurait besoin pour les voir ! 3)
Bref, mettre et enlever les lunettes sont souvent devenues des opérations
mécaniques totalement inconscientes. Laissent-elles pour autant des
traces ? Bien sûr que oui, puisqu’un mouvement répété devient de plus en
plus rapide et sûr ! Mais
dès qu’une perturbation s’inscrit dans le circuit, la conscience devient
nécessaire, soit avec la dimension très petite d’une initiative volontaire
de recherche (qu’on dit psychique) ou bien avec la dimension de
l’obsession dérangeante qui envahit (pour un temps ou pour longtemps) toute
la personnalité (qu’on dit psychique aussi) Alors,
que recherche-t-on d’autre jamais que ce que l’on a su (même sans le savoir
en bonne conscience) ou eu, et perdu ? Telle
est aussi la question de « l’acte manqué » par Freud
dans « Psychopathologie de la vie quotidienne ». L’acte peut faire
ou non l’objet d’une prise de conscience, mais le mécanisme de l’apparition
se construit sur des circuits inconscients. La prise de conscience par son
acteur sera d’autant plus facilitée que l'acte sera perturbant pour lui, et
il est alors appelé névrose s’il est conscient de son trouble mais n’en
connaît pas l'origine, inconsciente pour lui. Un même comportement peut ainsi
être tantôt une névrose et tantôt ne pas en être une : C'est une question
circonstancielle d'appréciation , fonction de l'acteur et du contexte (des
participants par exemple : on ne doit pas demander n'importe quoi à n'importe
qui) De
fait, Freud ne dit guère autre chose et on peut étendre la réflexion
jusqu'à ce qu'il est convenu d'appeler psychose. Tels
encore sont tous les systèmes biologiques, qui fonctionnent - de façon plus
ou moins complexe – sur le modèle initial de la stimulation /réponse =
sur le modèle de nos réflexes, en fonction des modulations requises
par l’environnement franchement extérieur ou ressenti comme interne (mais
externe par rapport au dit réflexe local) , comme finalement toute
chose dans l’univers vivant (et on pourrait dire qu'il l'est en entier) en
passant par les premiers métazoaires (qui sont déjà un comble d’évolution
et de complexité) (potentiels évoqués électriques en réponse à un
choc ou à un contact de la membrane d’une cellule – qui est déjà toute une
usine physico-chimique) ou les vaccinations à l'échelle d'un organisme
complexe, etc. Tout
ceci situe la question d’un être dans un environnement donné, et le niveau de
difficultés que l’on rencontrerait à vouloir changer toute la constitution
d’un individu (ou lui même à vouloir changer la sienne propre) - qui va depuis la constitution générale
de son anatomie jusqu’à plus petite de ses habitudes acquises. Tel
est le travail de la science, qui n’en a jamais fini de reconnaître (et selon
l'ambition de reconstruire) avec de plus en plus de détails qui vont de plus
en plus loin, tandis que notre pauvre conscience aura tout oublié de nos
origines, c’est à dire que nous étions ovules et spermatozoïdes, molécules,
atomes de gaz, dans la nuit des temps. Et,
si cette manière de voir est exacte, que ce qui répété des milliards de fois
passe dans l'oubli, puis même dans le non-imaginable - (ce qui peut-être dit
en termes psychanalytiques de refoulement et de forclusion (avec des
nuances savantes) – ce qui s’est passé dans la nuit des temps est devenu
irrémédiablement inaccessible à la fois pour nos sens et notre entendement
(imagination) Même
les catégories de la nature (s’il y en a !) nous sont inconcevables et
je vois mal comment même les mathématiques pourraient nous les faire sentir,
à ce qui se dit. On
peut certainement avoir accès aux origines des temps dits historiques (non
pas grâce aux textes historiques, pour des raisons évidentes) mais grâce à
l’archéologie, la génétique, à la linguistique, aux développements des
religions, etc. grâce aux mémoires matérialisées, aux traces de toutes sortes
etc. Mais encore faut-il savoir qu'il y en a, savoir ce qu'elles signifient,
et perdues dans la nuit des temps, cela devient presque plus rien pour
nous. On
peut aussi transposer l'idée dans l'histoire de ce qu'on appelle les
psychismes (par définition individuels) : Il ne s'agit plus alors de
dimension temporelle au sens de la flèche du temps, mais d’une ou de
dimension(s) indicible(s) La
réflexion touche bien évidemment au domaine des relations dans l'examen
médical, non seulement inter-individuelles, mais de physique à
physicien (en aller et retour) dans lesquelles le premier réflexe
(intellectuel) du praticien devant un patient est toujours de dire « Est-ce
que je com-prends ce qu’il dit ou ce que je vois ?; est-ce que j’ai
appris à le reconnaitre ? » Mais
bien entendu chaque situation est nouvelle et originale, et alors déferlent
des causes multiples d’errements . etc. C’est pourquoi le métier de médecin
est dès l'abord entaché de la difficulté de ne jamais pouvoir remonter aux
sources d’une introuvable ipséité B)
La raison logique : 1)
Le roman d’Adam et Eve raconte que c’est lorsque Adam a pris conscience de la
connaissance (du bien et du mal) qu’il est devenu mortel (comme punition
de dieu, car il n’avait pas le droit de savoir = de goûter le fruit de
l’arbre de la connaissance = sans doute la sexualité (= reproduction)
tentatrice)
Ce
récit raconte le combat du théisme (conscience primordiale du monde
mais aussi locale et limitée) contre les révolutionnaires de 1789 (ceux du triomphe de la science
universelle contre la conscience) Il est aussi celui de la conscience (dans
tous les sens du mot) contre la science (inconsciente également dans tous les
sens du mot) : Tout
ici ne peut être que de la reconstruction a posteriori (l’après de la
logique – non du temps) car avant on ne sait pas qu’on peut savoir, et après,
quand on sait, c’est trop tard pour ne pas savoir. C’est comme l’entropie. L’un
et l’autre pourtant, reposent chacun sur un a priori, mais qui n’est pas le
même, et les deux ne sont pas équivalents : 2)
Dans la Torah, c’est Eve la cause, le démon d’Adam,
créée d’une cote de lui, et inspirée par le serpent. Ce
que j’appelle ici un théisme primitif, c’est de s’en remettre à un
« bon » dieu pour tout – tout ce qui est bon – (et en lutte
contre le mal) : « La nature est bien faite ». Point
final et il n’y a pas a aller chercher plus loin. J’ai confiance (se fier à[34]). C’est
ici je que je crois pertinent de placer la réflexion de Freud que
l’idée de dieu est la partie non symbolisable de la représentation des parents. En
retour, Adam avant sa faute, qui est d’avoir voulu prendre conscience, est
immortel. Immortel mais ignorant : Ca va ensemble. 3)
Les révolutionnaire de 89 – ou plus exactement la philosophie des lumières
et des physiocrates ( ils connaissaient encore le grec : Physis =
la nature et kratos = le pouvoir) _ c’est exactement le contraire en tout
: Ils se veulent ni ignorants, ni inconscient, croient en la science (différent
de croire à) et se sachant par elle mortel, jouir au maximum ici et
maintenant. Tout
est fait par l’homme et pour l’homme. L’homme est dieu. Ainsi doit-il avoir
le plus de droits possibles, etc. Moyennant
quoi il serait légitime de mettre la terre a feu et a sang si c’est au
bénéfice de l’homme. Un
difficulté majeure est que cette philosophie repose sur un vocabulaire
axiomatique purement verbal qui n’a jamais été défini, car qu’est-ce que
l’homme ? Il
en est de même du mot qui à la même époque a été élaboré , le psychisme,
puis retirant cette dernière entité des mains des prêtres pour la confier à
celles des médecins, l’invention de la psychiatrie. Comme
toutes nos inventions, elle façonneront le monde – ou du moins sa perception. Bien sûr, on ne
peut voir dans toute construction mentale que des points d’ancrages, des
repères, et en la nature des repaires de repères. C’est le monde
discontinu de la physique des signifiants. Les rapports
entre les choses sont-ils aussi discontinus que les rapports entre les
mots ? La réponse à la
question s’opposerait à l’acte de foi axiomatique qui a déjà valu bien des
guerres : - « Natura non facit saltum » avait-t-on
dit. Et alors,
« le dire » - qui est un « saut » - ne
serait pas naturel - et même un peu sot... Et la physique de demeurer donc
indicible ! Notre psychisme
se construit ainsi de sorte qu'il désavoue souvent le mental ancestral - et,
fait remarquable, on admet même que leurs connections empruntent des voies
dont les vitesses respectives sont bien différentes - désaveu qui mène
souvent aux plus tragiques malentendus, fantasmes et quêtes identitaires...
ou à l'humour de l'absurde et au rire (« l'ir-rationel » des
mathématiciens a aussi le sens de « dé-raisonnable ») Au caractère
implacable de la physique répond la subjectivité de nos représentations du
monde, produites par un mental (qui est loin de se résumer à l'encéphale) à
la fois producteur et produit de nos " méta-physiques" (en
langage aristotélicien) Mais la physique
échappe majestueusement à nos énonciations, fussent-elles écrites en
« langage mathématique » dont Galilée supposait qu'il fût
« humainement » le sien.
Qu'a-t-il voulu
dire par « humainement » ? A mon avis, Galilée
avait-il d'autre mot pour dire rationnel ? Descartes est plus jeune que lui de 35 ans et Galilée
n’avait pas lu Darwin : [35] En réalité la
nature n’écrit ni ne parle avec nos signes mais signait déjà bien avant que
l'homme ne soit. Les
mathématiques en physique sont plutôt l'écriture d’une interface que l'homme
découvre et dont sans doute elles découlent et qu’ il ne cesse d’étendre. Car dès lors, le
questionnement est double, mais devient d’autant plus adressé qu’il reste
sans réponse : Celle du sens
dont l’humain est toujours avide mais tente ici d’y renoncer car qui peut
dire ce que la nature imagine ? Celle de
l’appréhension de son réel, mais qui peut dire si la nature a le sens du
symbole ? Cette interface
comble une incongruence qui paraît radicale et rendrait impossible de parler
rationnellement des choses physiques : Comme le dit Lucrèce
: « Les sens ne mentent jamais : Ce sont les interprétations qui nous
trompent » Notre corps
physique plonge ses racines dans les espaces les plus lointains peut-être
infinis et indéfinissables, alors que notre psychisme se structure et est
structuré à partir d'un moi dont l'apparition est datée par l’existence de l'individu*** (Cf. « La dimension de l'homme »
avec Protagoras et « l'a-tome, individu supposé » de
« la physique des signifiants ») [36] Dès lors on
conçoit toute les difficultés qui en résultent en médecine, d’abord dans la
compréhension d’un état, et de façon plus conséquente encore en
thérapeutique. L’empathie et
l’intuition peuvent palier à l’insuffisance du rationalisme, mais alors des
risques inhérents en découlent, et le médecin dans son exercice devient dans
quelque mesure un apprenti sorcier. C’est sans doute
la raison pour laquelle les médecins couvrent de plus en plus leur exercice
d'examens complémentaires objectifs, mais il persiste généralement cette part
- que l’on dit subjective - dans la synthèse et l’interprétation. Enfin la robotisation
de la médecine permet incontestablement d’accroître les performances dans les
domaines précis qui résultent de la programmation rationnelle du robot, mais
à l’inverse, le robot est dénué de l’intuition ou empathie… transmise par
enfantement. Ainsi, il se
pourrait que l'analyse la plus féconde des rapports entre
« physique » et « psychique » ne soit pas à situer dans
tel ou tel individu ou entre tel et tel, mais bien plutôt entre l'ensemble
des choses physiques et les choses psychiques y rapportées d'autre part. Ce lestage des champs de repérages me paraît plus opérationnel même au
niveau social que l'opposition des belles rhétoriques « individu
contre société ou inversement , etc » Ce n’est pas que tous ces mots soient vides, mais on devrait alors préciser
les lignes de démarcations des couples oppositionnels infinis qu'on peut leur
allouer C’est ici qu’il faut faire intervenir les distinctions précises de Emile
Benveniste : Langage / la langue, et dans la langue, le
double système de signifiance : sémiotique / sémantique. Et il est toujours heureux de se référer à ce linguiste d’exception. La
question obsédante de l’éminent linguiste Emile Benvéniste est demeurée « Il faut bien
pourtant que le langage serve à dire quelque chose ! « La langue
française ne l'a à l'évidence pas guidé dans la voie de la réponse à la
question Mais il y a plus : Le
rationalisme,
« existence et essence »
de « l’esprit animal ? :en références à la fois à J.P.
Sartre et à R. Descartes
(« esprits animaux ») ? A
l'évidence, oui et on pourrait aussi dire qu'il est même un arrêt aux
questionnements, comme le souligne si bien Karl Gustave Yung. Pourquoi
un
homme peut-il soulever un poids donné en appliquant une force dix fois
moindre ? Archimède nous formule une règle du Comment grâce à
un levier. Mais
l’explication reste sans réponse, sinon dans un enchaînement d’autres Comment
qui n’atteignent jamais un ultime Pourquoi et moins encore un ultime Pour
Quoi : Ni Porque, ni tampoco Para Que ! Un
« pourquoi » quelque soit la subtilité sémantique qu’il
exprime, ne serait donc pas une affaire de rationalisme, sinon de
métaphysique, qui, arrivé à ce point, s’en distingue clairement. Dans
le rationalisme, il n’y a pas de « parce que » ce qui met
gentiment fin aux questions sans fins des enfants, et les fait entrer avec
soumission dans le monde rugueux des adultes - que justement personne ne
comprend ! Ainsi,
le rationalisme serait le langage de la terre et des petits cailloux, de la
terre à l'homme (hom-o) aussi bien que de l’homme à la terre
(même étymon : la terre = hum-us) lorsqu'il sait humblement
(même étymon : hum-ilis) s'en reconnaître un redevable
habitant. A
la lumière des connaissances que nous avons acquises depuis Darwin sur
la continuité de « l’évolution des espèces » et d’autres
encore, Galilée ne renoncerait
peut-être pas à ajouter au mot « humain » les mots « animal » ou « végétal »
parmi les usagers et initiés au langage mathématique. Mais,
comme il est moins courant de le dire, le propre de l’homme pourrait bien être
aussi d'en faire un usage sans mesure, jusqu’à et y compris une déraison, jusqu’en ce qu'il appelle « l'irrationnel »
si tant est que, selon Pascal : « Les hommes sont si nécessairement fous, que ce serait
être fou, par un autre tour de folie, que de ne pas
être fou. » Et, bien
sûr : « Le cœur
a ses raisons que la raison ne connaît pas. » Blaise
Pascal : Mais au total, s’il reste pertinent de confronter le Cœur
à la Raison, on peut aujourd’hui sortir d'une opposition seulement
duelle, dès lors que l'on a compris que les productions de la Science – et
d’abord les productions intellectuelles - sont par essence en avance sur
notre raison. Ainsi, dans le triplet Cœur, Raison, Science, on peut
opposer exactement aussi bien chacun des trois termes aux deux autres. Ce ne sont pas les choses qui ont pas changé, c'est notre
appréhension des choses : Les sciences ont toutes été d’abord religieuses, et
par nécessité conservatrices, au moins à leur niveau populaire. Puis, comme on le
sait, , les Sciences se sont
détachées de la religion, déjà chez les grecs anciens puis surtout à partir
de la Renaissance au point de s’y opposer dogmatiquement. En réalité (Cf. le livre de Jan Assmann « Religio Duplex » clic)
cette opposition serait déjà décelable dès l’origine dans la religiosité
pharaonique, dans l’opposition d’un aspect populaire, polythéiste,
exubérant d’images et de rites concrets, opposé à une religiosité
savante, abstraite et concevant
l’idée d’un créateur Un et Tout. C'est de cette dernière
conception reconnaissable d'ailleurs dès l'Antiquité dans les sociétés
secrètes et les Mystères (Eleusis, etc.) qui aurait donné, depuis la première grande Loge
d’Angleterre en 1717, puis en nourrissant la philosophie des Lumières,
à la Franc-maçonnerie, secrète et élitiste comme on le sait, très
opérante dans les représentations de l’homme et de Dieu durant la Révolution
française de 1789. En conclusion : La
raison officielle s'il y en a une, que j'ai tenté de cerner ici, qui serait
celle que l'on aurait voulu promouvoir avec la psychiatrie, en combattant une
supposée folie qui lui serait opposée (Il n’en est rien), nous
apparaît bien plus complexe que celle de cet idéal immuable issu des
Lumières et qui fut célébré en tant que concept divin, en les années II
et III (1793 et 1794) de la république. Elle
nous apparaît plutôt comme une conscience plus prosaïquement matérielle, si matière
signifie quelque chose, - faite
surtout de savoir non conscient. Sa
fonction serait de composer les forces, de frayer les voies, d’orienter les
choix, et cela s'appelle « intelligence » – intelligence
naturelle, qui est indissociable des émotions et des sentiments - à
l'occasion, pour tenter de les contrôler. Elle est pour cette raison bien
éloignée de l’intelligence artificielle actuellement connue. Du
fait qu’elle est capable d’argumenter un choix, elle aurait aussi un rôle
essentiel dans l'évolution des espèces, en participant aux différents types de sélections, en
particulier sexuelles, au même titre que nos instincts émotions et
sentiments. Et
comme le rappelle si joliment Schrödinger dans le dernier chapitre de
son dernier livre « Matière et esprit » (1958) en citant Démocrite,
tel que Galien en a recueilli
un fragment, répertorié par Diels sous le numéro 125. Il rapporte un dialogue imaginaire entre l'intellect
(« dianoia ») et les sens (« Esthésis »)
à propos de ce qui est « réel ». « Le premier dit : « Apparemment, il
y a la couleur, apparemment le doux, apparemment l'amer, en fait il y a
seulement des atomes et le vide », à quoi les sens répondent:
« Pauvre intellect, espères-tu nous vaincre, alors que tu empruntes
tes preuves de nous ? Ta victoire est ta défaite ! » _____________ Note *** Quand et où commence
l'existence de l'individu ? Les mots. cf. la responsabilité
individuelle : clic. Le
mot « individu » est d’ailleurs assez bizarre : Il
ressemble à une double négation, si tant est que la « division;» puisse
être comme une sorte de négation -comme celle des scribes égyptiens qui
coupaient « le hiéroglyphe du serpent » en deux sur les murs, pour le rendre
inoffensif. La
sémantique du mot indique la négation d'un état divisé. Le
mot « individu » est donc issu d’un acte d'ordre législatif créateur par
le collage - et le fait est important, car c’est sous cette bannière qu’on se
présente dans toutes les péripéties du langage ou de la vie. Pour s’en
libérer dans le registre symbolique, l’individu devrait opérer une sorte d’ostracisation
volontaire. En
ce qui concerne la linguistique, on ne sait jamais à quel saint se vouer
parce qu'on en attend une explication du monde. Or
aucune ne semble pourvoir le faire. Les signifiants ne sont ni seulement des
paroles articulées, ni seulement propres aux humains. Quelle
qu’en soit la nature, orale, écrite ou autre, tous nécessitent une
interprétation. Le roucoulement de la colombe est-il une plainte ou des cris
de joie ? (Abou l ‘Ala el Maâri) Charles
Darwin
a tellement bien réuni su réunir le règnes animaux et même végétaux qu'il
nous apporte autant que les linguistes (Expression des émotions chez
l’homme et les animaux 1872, etc.). Les
mots nous semblent aptes à une gymnastique considérable qui va de la poésie à
l’ordre et à la science, mais est-ce là l'entièreté du monde ? A
cette question nul ne saurait répondre. Pour un individu, ses mots sont
produits dès son enfance et disparaissent à sa mort : Nous n’en savons
pas plus. Parmi
les premiers écrits de l'histoire, on trouve les tablettes d’opérations
commerciales et les lignées de généalogies (fils de…fils de...). Car
les mots isolent autant qu'ils construisent et façonnent Ces deux fonctions
sont des structurations concomitantes et indissociable : Il n'y a pas un
aspect sans l'autre. Les
signifiants sont tous le produit de nos métabolismes, qu’ils soient reçus ou
fabriqués par nous - et on ne peut jamais faire objectivement cette
différence, puisque d'abord aussi bien ce « nous » est
lui-même un signifiant – puis traduits en expressions et souvenirs également
par nos métabolismes, mais nulle part, où que l’on cherche, on ne trouvera en
nous de traces ou bribes de ces signifiants, mots, couleurs, chaud, froid,
joie ou douleur : Tout est codé et c’est un codage qui est conservé,
Mais on ne sait rien de ces codages. Ainsi le cerveau ignore tout des
couleurs ! Il n’en reçoit que le codage de nos sens. Il
est remarquable que ces mêmes propos aient déjà été rapportés comme attribués
à Démocrite VI siècles avant J.C.(fragment 25 de Diel mentionné
par Schrodinger dans l’Epilogue de « What is life? Qu'est-ce
que la vie ? ») Comme
on le sait, on attribue à Démocrite d'avoir énoncé « Les
atomes et le vide ! » comme seuls constituants de la nature..
Le
mot « atome » est une négation (« a » +
« tomos ») Tomos est
une « coupure », et il est curieux de constater que c’est
exactement le sens de notre mot « in-dividu » énoncé aussi sous
forme de négation. Naturellement,
c'est par « to atomo » (au neutre) qu'est désigné l'individu en
grec contemporain. La
notion d’individu personnel n’avait jamais été exprimée comme telle en
grec ancien, car la structuration mentale d’un ego personnel était
inconnue. Le concept unitaire contenu dans le sens du mot atome n’a
jamais été mis en doute, mais toujours qualifiée par une observation
extérieure. Les
concepts de « chose indivise ou d'individu » pourraient être
issus d‘une raison par nature atavique, arrivée à un niveau précis de
conscience. En
revanche le mot « personne » n’indique qu’une représentation,
comme celle d’un personnage dans un dessin ou d’une institution
abstraite (personne morale) C’est
sans doute la raison pour laquelle le mot « personne ! »
a pris aussi le sens de « pas un seul » de la même façon que
le mot latin « rem » (une chose) a pris le sens de « rien !
Le mot personne vient du latin « persona »,
lui-même emprunté à l’étrusque qui n’appartient à aucune langue
indo-européenne connue, et a été utilisé pour désigner un acteur de pièce de
théâtre, puis le respectable représentant d’une fonction, et finalement en
outre une dignité ecclésiastique |
2. Médecine : Un cas d’école de « pensée copiée-collée » :
le biceps brachial. |
Bien que le phénomène ne soit pas nouveau - depuis des millénaires -
la « culture du copié-collé » avec son poids fallacieux de
« consensus » sous-entendu, propage de plus en plus
facilement - bien que peut-être moins longtemps - d’évidentes absurdités en
médecine comme ailleurs. Il faut donc les corriger dès que l’occasion se
présente. Comment dominer le sentiment d'écrasement éprouvé devant les
absurdités propagées devant des millions d’auditeurs avides et crédules, par
des médias ou des spécialistes convenus auxquels on ne peut pas
répondre, mais nourris de publicités et de la redevance audio-visuelle ? En médecine la chose est d’autant plus difficile que le langage a
toujours été très difficile à bien choisir pour désigner les choses. Or là, on répète beaucoup plus souvent qu’on ne met à l'épreuve - et
encore, pour cette dernière, faut-il bien la regarder. Il est d’ailleurs ici
(ailleurs aussi) souvent intéressant de confronter la façon dont les
différentes langues humaines désignent une même chose (de la nature, en
particulier) Enfin, la pensée copiée-collée constitue la base même de tout
apprentissage scolaire humain, mais d’une certaine façon - hormis l’art
vétérinaire qui lui en est si proche – la médecine est la plus « animale »
des sciences scolaires, et c’est pourquoi, par conséquent, la part de notre empathie
y prend une si grande place. Mais, naturellement elle ne suffit pas puisque –
de même que l’amour est aveugle, dit-on - tous nos sens sont
trompeurs. A l’inverse peut-être, les performances non senties de notre
organisation naturelle sont absolument remarquables, et elles sont souvent
les meilleures ! En médecine ce qu’on appelle avant-bras est intégralement une
partie de la main (et non du bras), laquelle commence au coude, appendue
à un propulseur appelé bras qui la relie à l’épaule et au tronc. L’anatomie de Popeye qui a de gros avant-bras est cohérente,
seulement parce qu’il est un marin qui fait des nœuds avec ses doigts ;
ce ne sont pas ses biceps qui sont gros, mais les muscles de ses doigts. Les gros biceps sont le fait des boxeurs et n’ont rien à voir avec la
flexion de l’avant bras sur le bras. La
meilleure description que j’ai lue est des Beaux Arts (Paris - Edouard Cuyer) et date de 1895 : Modelés déterminés par
l'expansion aponévrotique du muscle biceps brachial.
Aspects différents du
muscle biceps lors de la supination et de la pronation
En continuation des appellations trompeuses, on aurait pu de même
nommer la jambe avant-cuisse, alors qu'elle fait partie du pied
et qu’elle est plutôt un avant pied (mais non pas l’avant du
pied !) La cuisse est un simple propulseur (dont la
longueur conditionne la performance dans la course à pied) Que de fautes graves découlent en médecine de l’usage d’un mauvais
vocabulaire qui n’a rien à voir avec ce qui se passe sous la peau... de la
part de patients et même de médecins, à tel point qu'il est parfois plus
avantageux de saisir l’expression des émotions que la verbalisation des
plaintes, qui est elle aussi intéressante mais pour d’autres raisons. Voir la
suite en note clic [37] |
3. SUR LE REVE : « Frenesi » : qu’est-ce que la vie ? Que sont les songes? La
question des rapports « rêve / éveil » est proche de celle de la
communication entre 2 ou plusieurs personnes (dans la synchronie ou la
diachronie) cf. clic Le sujet qui semble avoir intéressé les savants
depuis les temps les plus reculés, lorsqu’ils étaient justement presque
complètement dépourvus de moyens matériels d’investigations, est bien connu
pour ses abords littéraires, religieux philosophiques et divinatoires. Paradoxalement peu médiatisé aujourd’hui, il
présente en réalité un immense intérêt en biologie fondamentale (biologie du
comportement, horloges biologiques, génétique, neurotransmetteurs) bien que
sa place reste minuscule dans le champ des applications directes. Le choix de mes citations infra est éminemment
arbitraire et ne fait que poser des jalons sur les interrogations de l’époque
moderne Bien entendu, depuis les explorations
neurophysiologiques récentes (cf. Michel Jouvet) on ne peut plus considérer
les rêves comme des voyages vers d'autres mondes comme certains auteurs
antérieurs l'avaient cru, car « l'unité centrale » reste la même
(l’encéphale, le corps humain) : Ce sont les connexions, l'assemblage des
éléments, leurs fonctionnements différents qui font toute la
différence ! PLAN pour cet
encart sur le rêve : Pedro Calderòn de la Barca; René Descartes; Blaise
Pascal; Francisco Goya; Charles Darwin; Santiago Ramon y Cajal;
Sigmund Freud; Albert Einstein; Federico García Lorca; Jacques Lacan; Michel Jouvet; Havelock
Ellis; Gustave Jung (1875 – ; Wolfgang Paoli ;
Isabelle Arnulf ; CONCLUSIONS sur L’EVEIL, LE SOMMEIL
ET LES REVES. |
Naturellement, il connaissait les « les
fantaisies » del « ingenioso hidalgo don Quijote de la
Mancha ». « Fantaisie, comme
fantasme, vient de : φαίνομαι
phainomai =
apparaître » « Frénésie vient
de phrèn = sagesse de l’esprit » Encore des lettres
grecques « phi » transcrites en français par un « f » :
Finalement il y en a beaucoup, et c’est également ainsi que le latin les
adopta : « fut, fier, etc. » Par exemple tous les mots des langues romanes qui se terminent
par « –fier » « fier » est le verbe latin « fio,
fieri » qui est devenu presque seulement un suffixe et c’est
tout simplement le verbe grec « phuo » du radical « phu- »
(de « phusis = physique »)
avec toujours le sens de « devenir, pousser, croître, etc. »
au propre comme au figuré : Exemples : Magnifier, quantifier,
déifier, etc. |
Pedro Calderòn de la Barca 1600 - 1681 |
1635 : « ¿ Qué es la vida ? Un frenesí. ¿Qué es la vida ?
Una ilusión, una sombra, una ficción, y el mayor bien es pequeño ; que
toda la vida es sueño,
y los sueños,
sueños son. » « Qu’est-ce que la vie?
Frénésie, illusion, ombre, fiction ; le plus grand bien reste
petit car toute la vie n’est que songe et les songes ne sont que des
songes. » |
Il est difficile de limiter
le mot « frenesi » employé au XVII ème siècle, à
notre entendement d’aujourd’hui du même mot, en espagnol ou en français. En langage moderne, on
pourrait peut-être le traduire par « fantasme ». Le mot vient bien sûr du
même radical que celui contenu dans les mots « schizo-phrénie »,
« para-phrénie », etc., passés dans notre langue au XX ème
siècle. (NB : Pas de différence
entre « phr... » et
« fr... » dans cette
série : même origine) Mais « φρήν » (« phrèn ») est
un mot difficile à saisir en grec, car il a une très grande extension
sémantique. Il est inconnu en mycénien. Il apparaît avec Homère,
d’origine inconnue. Il est peut-être apparenté à « φράζω » = « faire comprendre,
expliquer » mais pourrait peut-être être égyptien. Le substantif « φρήν - φρενός » a d’abord désigné le « diaphragme » (d’où en
français le nom de « nerf phrénique » donné à son nerf
moteur) et de là parfois à l’ensemble « cœur-poumons » ;
De là, le sens est passé à l’humeur :
tantôt « passion » tantôt « sagesse »,
voire « intelligence », et, en poésie à « cœur »
ou à « âme », mais dans un sens purement végétatif,
jamais métaphysique. Il entre dans de très
nombreux composés. Le verbe qui en dérive,
« Φρενόω » signifie tantôt « rendre sage », « ramener
à la raison », tantôt « exciter l’esprit », « rendre
orgueilleux ». On ne peut pas transporter
un mot sur une période de 3000 ans sans précautions culturelles : Les grecs archaïques ont
généralement déduit leurs « conceptions mentales » de
« l’aspect » aperçu ou présumé : Partout, l’image
prédomine. Ce n’a pas été le cas des
latins : cf. « le feu » : en
grec : radical « pyr-» ; mais en latin, radical :
« igni-» rattaché au dieu indien Agni ; chacun des 2
radicaux correspond à une part du « doublet indo-européen »
désignant les 2 approches d’une même chose : « igni-»
concerne « le non-vu divin » de la chose, et « pyr-»
un « avatar » visible, de « la même chose ». En castillan rêve se dit sueño. |
|
René Descartes 1596 - 1650 |
10
nov. 1619 : Le fameux « rêve lucide »
de Descartes durant la nuit du 10 novembre 1619 qui fut déterminant dans toute sa réflexion
philosophique ultérieure : La séparation entre « res materia »
et « res immateria » ; Le « Je pense donc je
suis » etc. : « ...
Ce qu'il y a de singulier à remarquer, c'est que doutant si ce qu'il venait
de voir était songe ou vision, non seulement il décida en dormant que c'était
un songe, mais il en fit encore l'interprétation avant que le sommeil le
quittât... » Descartes parle de lui à la
troisième personne - mentionné par M. Jouvet (« Le sommeil et le
rêve » ;1992). |
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Blaise Pascal 1623 – 1662 |
Fondateur de la théorie des probabilités :
Lettre à l’Académie des Sciences (1654) : « … la fortune incertaine est maîtrisée par l’équité
du calcul … » in : Pensées »
recueillies après sa mort par sa sœur : « Si nous rêvions toutes les nuits la même chose, elle nous
affecterait autant que les objets que nous voyons tous les jours. Et si un
artisan était sûr de rêver toutes les nuits, douze heures durant, qu'il est
roi, je crois qu'il serait presque aussi heureux qu'un roi qui rêverait
toutes les nuits, douze heures durant qu'il serait artisan. Si nous rêvions toutes les nuits que nous sommes
poursuivis par des ennemis, et agités par ces fantômes pénibles, et qu'on
passât tous les jours en diverses occupations, comme quand on fait voyage, on
souffrirait presque autant que si cela était véritable, et on appréhenderait
de dormir, comme on appréhende le réveil quand on craint d'entrer dans de
tels malheurs en effet. Et en effet il ferait à peu près les même maux que la
réalité. Mais parce que les songes sont tous différents, et
qu'un même se diversifie, ce qu'on y voit affecte bien moins que ce qu'on
voit en veillant, à cause de la continuité, qui n'est pourtant pas si
continue et égale qu'elle ne change aussi, mais moins brusquement, si ce
n'est rarement, comme quand on voyage; et alors on dit: "il me semble
que je rêve"; car la vie est un songe un peu moins inconstant » Pascal
se trompe en ne connaissant pas un grand nombre de particularités physiologiques
contextuelles de l'état de rêve, d'où découlent précisément ses variantes
harmoniques jamais renouvelées, et même ses rôles exacts - toujours
inconnus, etc. |
|
Francisco Goya peintre 1746 -1828 |
|
« El sueño de la razon produce monstruos » |
Pour Goya, rationaliste épris de
la philosophie des Lumières, les métamorphopsies du sommeil
étaient une production du sommeil de la raison. Il n’en est que plus remarquable qu’il y ait été
attentif jusque dans ses peintures. Il me semble
frappant que les déformations morphologiques dans les rêves, aussi bien
« signifiantes » que « adaptées » – par
exemple les transformations progressives des formes animales – semblent
participer du même esprit que « l’évolution des espèces » Il y a
peut-être là le dévoilement d’un processus d’engrammations de ce que
l’on appelle aujourd’hui l'épigénie, à l’œuvre dans un travail
biologique et/ou psychologique qui ne serait alors pas forcément aussi
aléatoire qu’on le dit ou le croit. |
|
Charles
Darwin naturaliste 1809
- 1882 |
Publication princeps conçue après son
périple à bord du Beagle : « On the Origin of Species by Means of Natural Selection Clic » 1859 Darwin savait que l’hérédité existe , mais les chromosomes n’ont été
découverts que vers 1875, et l’ADN vers 1960. En 1872 dans son dernier recueil « L’expression des émotions chez l’homme et les animaux » il montre que l’hérédité se manifeste même dans le sommeil et les rêves : « La relation suivante d'une habitude se répétant chez des, individus de trois générations consécutives est d'un intérêt particulier, parce que cette habitude se répète uniquement pendant le sommeil profond et que par conséquent elle ne peut être due à l'imitation mais doit être tout à fait naturelle, etc. … » Cf. note 16 de cette page clic En fait toutes les découvertes de Darwin touchent à l’hérédité et aux inter-relations entre "géologie-monde végétal-monde animal » c’est-à-dire les écosystèmes. Il est « évolutionniste »
et ses détracteurs « créationnistes » l’accusent d’athéisme,
ce qu'il ne confirme jamais. |
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Santiago Ramon y Cajal 1852 (Petilla de Aragon) – 1934 (Madrid) |
Prix Nobel de médecine (1906) en
association avec Camillo Golgi (1843 Corteno - 1926 Pavie) pour sa
découverte de l’organisation en neurones du système nerveux. Découvre également
la névroglie et le cône de croissance de l axone neuronal et son
tropisme de régénérescence après section. Découvre et publie : Il peut être
considéré comme le fondateur des Neurosciences S’intéresse quelque temps à la
psychiatrie, et découvre quelques lésions organiques chez certains malades
mentaux et les plaques séniles. S’intéresse à l’hypnotisme, et aux
rêves : Ceux-ci naissent dans le cerveau (ni de la rétine ni des nerfs
optiques) à la faveur du repos des facultés critiques - Cf : Dialnet;
Archivos de la psichiatria 2007 ; Vol 70 (2) pp. 83-114 clic et « teorias sobre el ensueno » Cajal, 1908, clic. Il réfute la psychanalyse freudienne et
ses interprétations, et l'influence de Cajal fut telle que l’Espagne
n’ouvrira pas ses portes à la psychanalyse avant les années 1930. |
|
Sigmund Freud Psychanalyste 1856 - 1939 |
Die Traumdeutung (La science des rêves): 1899 Freud n'a pas connu les travaux de Ramon y Cajal (ligne précédente)
et a ignoré l'existence du neurone. NB : Aujourd’hui beaucoup
pensent que « les usines du cerveau » sont les astrocytes
et que les neurones ne sont que « les petits trains »
qui véhiculent les produits. |
|
Albert
Einstein 1879
- 1955 |
Einstein écrit le 21 mars 1955 : « Pour nous, physiciens dans
l'âme, la distinction entre passé, présent et futur ne garde que la valeur
d’une illusion, si tenace soit-elle. » (clic) ·
Depuis
l’homme de "l’ascenseur d’Einstein" qui n’aurait (pure expérience de pensée) aucun moyen de
savoir si l’ascenseur est en mouvement ou non, quel moyen aurait-on d’être
sûr de ne pas rêver lorsque l’on est éveillé ? ·
Pour
Wikipédia : « Par cette expérience
de pensée, Einstein montre
que les effets locaux de la gravitation et d'un référentiel accéléré pour
l'observateur ne sont pas physiquement distinguables par une expérience
mécanique. » 1.
Mais
que veut dire « une accélération constante » sinon
« dv/dt sans changement dans le temps » et depuis « la
relativité généralisée » de 1915, l’accélération n'est autre qu'une
déformation géométrique de l'Espace-temps (Raum-Zeit) (Cf. mon
début d’un répertoire du vocabulaire du temps clic.) 2.
Que
veut dire « temps » dans le langage d’Einstein ? 3.
« La
lumière » : Einstein balaya le concept « d'ether
luminifère » (= air porteur de lumière) au motif que la
lumière se transmettait dans le vide (et plus vite que dans l'air – à la
différence du son – et dans toutes les directions pareillement, à ce que l’on
en mesure) Mais alors que aujourd’hui, le
vide connu nous paraît peuplé de nombreuses particules ( virtuelles) Pourquoi
alors ne pourrait-on pas parler de « vide luminifère » ?
Certes, la question aura été précisée, mais surtout
déplacée. Quant à l’indépassabilité de sa vitesse, elle reste à la
fois un postulat intellectuel et une affaire de précision des
mesures. 4.
Qu’est-ce que le temps dans le rêve ? Ce temps doit-il
figurer au titre de création plutôt que de créateur ? ·
Enfin,
Einstein a déclaré que « la chute de sa chaise a été l’expérience la
plus heureuse de sa vie ».car il a alors compris que « durant
sa chute, il NE POUVAIT sentir l'effet de la gravitation ». On peut transposer au
delà : Toutes nos représentations du monde découlent au final
nécessairement de nos perceptions sensorielles – ce qui ne va pas bien
loin ! Ainsi, sans appareils
sophistiqués, on est incapable de dire si une douleur rapportée à un orteil
provient d’une lésion de l’orteil, de la colonne vertébrale ou du cerveau, et
même avec ces appareils, c’est en définitive la lecture des documents avec
nos sens qui permet de savoir. Que dire alors de tout ce qui
échappe à nos sens et à nos documents ? Le cerveau lui-même est
totalement insensible et nul ne peut en avoir connaissance sans détours. De même encore, plus
simplement, nul ne s’est jamais vu lui-même autrement qu’en image. TOUT notre savoir dépend donc en définitive de la subjectivité
de l’observateur : des limites des possibilités de perception de ses sens et
du savoir inné génétique de son être. J L’ascenseur (qui
a tant inspiré Albert Einstein) est un symbole de modernité. La
post-modernité, c’est « la machine à monter les escaliers… ! » |
|
Poête Granada 1898 fusillé le 18
août 1936 « La leyenda del tiempo » |
« El sueño va sobre el tiempo, |
« Le rêve va au-dessus du temps En flottant comme un voilier En flottant comme un voilier Personne ne peut ouvrir les semences Qui sont au cœur
du rêve Qui sont au cœur
du rêve etc.» |
Mis en tango flamenco chanté par Camaron de la isla accompagné par Tomatito en 1979 clic . |
|
Jacques
Lacan « L’expression
cristalline » psychanalyste 1901
– 1981 |
Je justifie de mettre Jacques Lacan avec ceux qui ont étudié « le
rêve » par le fait qu'il était psychanalyste. Une foule de documents en pdf et mp3 sont accessibles sur le web sur le site de Patrick
Valas. De mémoire : « Séminaire récapitulatifs :
ü
1973-1974 :
Les non-dupes errent » - en relation avec « Les noms du
père » La parfaite détermination du sujet par son savoir
inconscient : « Ce que vous faites, sait vous ! » ü
1974-1975 : RSI, c’est à dire : Réel-Symbolique- Imaginaire. Permutations : « Ce qui réalise le symbolique de l'imaginaire, c'est
la religion ; Ce qui iImagine le réel du symbolique : la
mathématique ; etc. » Dans « Ecrits » (1966) : « ... Dans une société qui perd de plus en plus le sens de la
tragédie, il n'est pas sûr que « l'Oedipe » tiendra indéfiniment
l'affiche … » Vers 1970 : « L'inconscient
est constitué comme un langage » Langage-ment : « Le goût de ce qu'on dit ment ! » Dans un des derniers « Séminaires
de la Sorbonne » (vers
1977) : « La vie, c’est peut-être de
l'arnaque, mais pas n'importe laquelle : C'est celle du signifiant ! » |
|
Michel Jouvet Neurophysiologiste 1925 – 2017 [38] |
Au
Vatican - 1990 : Les travaux neurophysiologiques les
plus récents – et en particulier ceux de Michel Jouvet
dans son laboratoire à Lyon,
et exposés lors d’un symposium au Vatican en 1990 : ; Et
en 2016 : « Pourrons-nous un jour comprendre la conscience de l'éveil
- chez le chat, puis le chimpanzé, et enfin l'homme ? Peut-être. C'est l'une
des dernières fonctions de la physiologie, mais je crois que le secret de la
conscience onirique est encore plus caché, et pourtant c'est cette conscience
qui nous pense et qui est sans doute responsable de notre façon d'appréhender
le monde. » In : Michel Jouvet ; « Le
sommeil, la conscience, l’éveil » ; Ed. Odile
Jacob/Sciences ; Paris 2016. |
|
Havelock
Ellis 1859
– 1939 |
Britannique,
fondateur de la sexologie : « Dreams are real while they last ; Can we say more of life
? » Cité in
: The World of Dreams, Houghton Mifflin, New York
1992.
|
Gustave Jung (1875 – 1961) Psychanalyste |
Wolfgang Paoli (1900 – 1958) Un des pères fondateurs de la physique quantique |
New York 1955 après l’édition
originale en allemand 1952. Non
traduit en français [39] |
PHYSIQUE QUANTIQUE ET PSYCHISME de W. Pauli « The interpretation of the
nature and psyche » - The influence of archetypal ideas of the scientific
theories of Kepler. Jung et Pauli
furent les premiers à avoir conjecturé que l’Inconscient pourrait être un
système quantique. Ainsi l’information contenue dans nos rêves pourrait être
de l’information quantique en états « intriqués »
(intanglement) dont notre conscience, au contraire soumise à la
construction rationnelle de la physique classique, ne pourrait retenir qu'un
seul état à la fois (pointer-state) Cette physique
classique du monde et de la conscience serait aussi celle de l’illusion. Mais aucun physicien
n'a clairement expliqué le passage constaté de l'état quantique
(superposition des vecteurs d'états) à l'état classique (réduction de la
fonction d’onde) |
Actualisation Isabelle
Arnulf CHU
Pitié-Salpétrière Ecouter
radio France Culture : 1 heure le 13 mars 2017 : Clic et davantage depuis (la semaine du
cerveau) |
En fait, le rêve ne serait pas le privilège de la phase de Sommeil Paradoxal (ondes EEG rapides + mouvements oculaires rapides + abolitions de toutes connexions avec le monde extérieur au corps) mais également durant les autres phases de sommeil, quoique le contenu soit de composition qualitativement différente. |
|
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CONCLUSIONS
sur L’EVEIL, LE SOMMEIL ET LES REVES |
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Les 3 états : Les psychanalystes et les neurophysiologistes ont chacuns leur interprétation de l’état de rêve. Mais parmi ces trois états fondamentaux que sont Le Rêve, le Sommeilet l’Eveil, qu’en est-il exactement de l’état d’éveil ? Plusieurs faits (jamais absolus) distinguent le rêve de l’état éveillé : il y a dans l’état de rêve :
L’étymologie du mot rêve en français est totalement incertaine : On
évoque surtout 3 pistes peut-être croisées, issues du latin : ü
De « vagus » (vague) => ex + vagus => esver
(desver aussi est attesté) ; ü
de « rabia » (rage) => raver ; ü
de « evadere » => re-exvadere => resver :
mais aucune trace ni aucune règle stricte n’est suivie. ü
Rêve se dit en grec oneiros, en latin somnium, en
italien sognare, en anglais dream et en allemand Traum. Dans toutes les langues, l’étymologie des signifiants de l’éveil n’a été réellement
appréhendée que par la linguistique : On a toujours remarqué la présence du
« M » apparu dès les premiers balbutiements des lèvres et de
la voyelle plus ou moins ouverte qui l'accompagne, que l’on transcrit en « maman, mater, materia »
(« oum »en arabe)
mais aussi et finalement, de « mort » (« mout »
en arabe) représentée par « mrt et le moineau triste » sur
les parois des grands livres de pierre des pharaons. Mais qu'en est-il d’un
éveil en deçà de ces signifiant ? Au final de ces
réflexions intellectuelles (physiques, philosophiques, religieuses, etc.) la
valeur des rêves par rapport à nos représentations cohérentes de la vie
éveillée oscille : S’agit-il de reliquats importuns pour la vie éveillée
quotidienne (sinon utiles à la maturation, la mémoire, etc. de chacun qui
s’effectue en toile de fond, cela même durant le rêve) ou bien
s’agit-il d’une conscience universelle supérieure que nous n’atteignons qu’en
de rares occasions parce que cette atteinte est réprimée par les censures
habituelles de la vie quotidiennes ? Recherches : Les sciences, c’est à
dire les savoirs et leur transmission ont partout d’abord été religieuses,
puis dites scientifiques. Les premières sont devenues d’autant plus
dogmatiques qu’elles étendent leurs prétentions sur la gestion du monde. et
les secondes au contraire ont réduit leurs ambitions aux constatations dites
objectives des apparences du monde, c’est à dire électrophysiologique ou philosophique ou
intuitive, s’accrochant
au signifié du signifiant, mais non au signifiant lui-même. On ne peut que
constater avec étonnement qu’on se soit toujours tant trompé sur la valeur
des rêves, soit à la recherche de ce qu’ils disent, soit à la recherche d’où
ils viennent. En tout état de cause, le plus délaissé est
peut-être le plus intéressant : qu’est-ce que l’éveil ? Pourtant, nous l’appréhendons chaque jour à
l’heure du réveil, instant fugace, mais cependant perceptible où se
bousculent chaotiquement les perceptions, tout autant internes – tellement
automatisées qu’elles passent facilement inaperçues - qu'externes –
lesquelles un enseignant appelait à sa façon exemple de la castration. Cet instant qui est manifestement une
construction - produit d'une élaboration peut-être aussi vieille que la
vie mériterait qu’on lui prêtât beaucoup plus d’attention que ne le font
toutes les sciences réunies. Et la vie est un système
stimulation/réponse où toute chose est inséparable de ce qui la fait
être, de ce qui est autour. |
4. « C'est la justice
qui apporte la paix, et non l'inverse » « La laîcité, la 4
ème religion des colloques » |
|
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Intervention
magistrale de Mahmoud AZAB , de la 20 ème à la 30 ème
minute environ, sur la différence entre Paix et Justice : « Je
vais peut-être vous choquer, mais je n’ai pas un grand crédit pour la paix
… Ce n’est pas la paix …. qui apporte la justice, mais la
justice qui apporte la paix etc. » Paris, Mai 2009, troisième séance sur six. Vidéo : http://www.akadem.org//sommaire/colloques/religions-au-secours-du-vivre-ensemble/la-responsabilite-des-croyants-08-09-2009-7869_4222.php
(Ajoutons,
pour rester bref, que la justice ne commence pas avec les lois, (le
droit) mais par la double question : 1.
Qui est agresseur ? 2.
Qui est victime ? Comme il
est inévitable qu’un agressé cherche à se défendre, et afin d’éviter les
interminables vengeances, on a déféré à la justice le soin de distinguer les
rôles. C’est sa première fonction.
|
Même
racine : Salomon, shalôm, Soulaïman, etc. - Pour mémoire - ... rois de la Ire dynastie:
Den-Setouï (Ousaphaïs), Azab-Merbapa (Miebis) - Histoire de la
civilisation Égyptienne, by Gustave Jéquier - https://www.gutenberg.org/files/43924/43924-h/43924-h.htm ]
ü La laïcité , une 4 ème religion ? : Je suis
(du verbe suivre) parfaitement cet éminent maître, devenu coutumier des colloques
inter-religieux, dans lesquels, disait-il, tout se passe « comme
s’il y avait en France 4 religions majeures » (je tiens l'expression de
lui) : « La laïcité , à côté des trois autres religions
présentes dans les colloques, que sont le judaïsme, le christianisme et l’islam » - disait-il. (le mot
dieu n'est pas nécessaire pour qu’une religion en mérite le nom) A partir du moment où l'état en
dirigerait des dogmes (or ce n'est pas du tout le sens du mot laïc que
d'avoir des dogmes) la laïcité qui est par construction la parole du droit de
l’état aurait changé de sens (sans le dire) et tiendrait alors lieu de
religion (par les dogmes) et d’état (par le pouvoir) en relation
fusionnelle Une telle fusion Etat-religion
n'avait d’ailleurs jamais été le cas dans l’Ancien Régime « Religion d’état » ne
signifie d’ailleurs pas nécessairement fusion : En France, le
christianisme dépendait de la papauté, et l’on a même vu Louis XIV ployer
sous les sermons de Bossuet. La
séparation des places respectives est donc essentielle. (Voir à ce
propos ma théorisation fonction paternelle (agent de la
sacralisation)/fonction maternelle (agent de pouvoir de vie et de mort) pour
la maturation de l'enfant : La fonction paternelle primordiale est de
permettre la séparation de la relation fusionelle mère-enfant et c’est
pourquoi j’ai été amené à parler, en cas d’absence de fonction paternelle,
« d’inceste état-citoyen » Cela ne concerne que les colloques,
certes, mais en est cependant bien la forme, sinon le fond des débats. ü Le
dérobement de la justice : Rappel du pourquoi et comment par
la psychiatrie (voir mes autres pages dédiées) : L’article 64 du CP de 1810 a offert
au
droit , le droit de se dérober lui-même à sa propre fonction. Cette dé-judiciarisation a
entraîné la nécessité d’interner les personnes dé-judiciarisées au
comportement humainement scandaleux ou inexcusable - en remettant leur
gestion au ministère de l’intérieur par la loi du 30 juin 1838 qui institue
la création des Asiles d’Aliénés Départementaux qui sont en quelque
sorte, juridiquement, des navires
placés sous l’autorité absolue du capitaine (on retrouve en effet de telles
lois dans la marine) Le tout a été reformulé en 1990
(suite aux festivités du bicentenaire de 1989) et CP de 1992/1994 qui cette
fois – fait essentiel - a suivi et non précédé la législation psychiatrique
(L’article 64 est devenu le n° 122-1) Le mot psychiatrie
signifiait médecine de l’âme, et, en ce sens , on peut y suivre la
construction d’une prêtrise d’ailleurs depuis longtemps aperçue. Qui plus est, fait regretable mais
essentiel, la psychiatrie est séparée de la neurologie depuis 1970 :
c’est à dire, de facto sinon de jure, isolée de la médecine et de toutes les sciences physiques et
biologiques. L’ancienne expression « maladies
mentales et de l'encéphale » était bien plus appropriée que le mot
psychiatrie – (et elle n'excluait en rien la psychologie) Enfin, il est très grave que ce droit au non-droit
(qui aboutit toujours au secret, à des zones de vide et de contradictions
(dans les contraintes par force, physique et médicamenteuses, etc.) ne soit nulle part enseigné dans les facultés ou
livres de droit : C’est pourquoi ces lois sont donc quasiment inconnues
du public, alors
que leur fonction (et ses paradigmes de fonction d’exclusion) n’a toujours
été que grandissante depuis leur création. ü Le
contexte d’êtres vivants et des évolutions
: Condamnation
et application. Je répète aussi un point qui semble toujours oublié dans les
tables rondes concernant la justice : Une « condamnation » -
contraire d’une approbation -
contient une injonction morale, adressée par un juge de
jugement - dont la dimension
symbolique est essentielle - à un citoyen (majeur ou en devenir) qui
n’est pas une identité civile abstraite. Et en complément de lui, il ne
faudrait pas oublier que notre corpus a aussi prévu un « juge
d’application des peines » qui, lui, a un tout autre rôle, qui est
une fonction pratique d’adaptation. -
Une
condamnation contient une signification symbolique. -
Une
non-application concrète (interruption, etc.) d'une condamnation peut
permettre de délivrer d’une peine (pour cause de maladie mentale ou
physique ou un accident intercurrent et bien entendu une évolution – dans
quelque sens que ce soit, de la personne condamnée et du corpus social, comme
c'est déjà le cas et ce n'est pas un effet rétroactif de justice) mais
sans annuler tout le contenu d’une condamnation. On devrait s’en souvenir à
tous les temps du déroulement de toutes les opérations judiciaires, quelles
qu’elles soient. En
conclusion , une nation a besoin d’un « corpus moral » (qui
ne soit pas fait que de répression (qu’on appellera comme on voudra) et la
morale est bien autre chose que le mental. Je sais
bien que la morale dépend de l’avancement des civilisations (une tribu
nomade n’est pas une organisation
sédentaire, etc.) d’où des conflits entre instincts et droits, etc. (autres
sujets que je traite ailleurs) Le 29 juin
2014 Mahmoud « est parti de l’autre côté du Nil ». |
5. Antigone, aujourd’hui, « c’est le père » ! « L’affaire
Lahache » n’était qu’un « sous-groupe » du « groupe
Raminagrobis » (voir vignette suivante) |
||||
|
Alain
Peyrefitte :
« Le mal français » 1976 Les
30 Glorieuses :
[40] |
1.
Cf. Dans ce livre : « une société à « irresponsabilité
illimitée » et « La société
est mise en normes alors qu’il faudrait la mettre en marche ».
2.
Cf. Jacques
de Person : « Ainsi la psychiatrie
ne serait qu’un cas particulier du « mal français », mais elle en
cristallise les termes d’une manière particulièrement prégnante si elle en
est le produit, à défaut aujourd’hui de les entretenir, sinon de les engendrer. » => ( Clic ) |
||
|
||||
|
Notre
jurisprudence en ce domaine est assez saillante : Cf. Affaire Lahache 1980. .
|
Cf.
Antigone » de Sophocle (495-406 av. J.-C.) : la réponse d’Antigone à Créon
qui lui a interdit de donner une sépulture à son frère : - Créon : Ainsi tu as osé
passer outre à ma loi ? - Antigone : Oui, car ce n’est pas
Zeus qui l’avait proclamée ! Ce n’est pas là la Justice, non, ce ne sont
pas les lois que les dieux ont jamais fixées aux hommes, et je ne pensais pas que tes défenses à
toi fussent assez puissantes pour permettre à un mortel de passer outre à
d’autres lois, aux lois non écrites, inébranlables, des dieux ! Elles ne
datent pas d’aujourd’hui ni d’hier, et nul ne sait le jour où elles ont paru.
Pouvais-je donc, par crainte de qui que ce fût, m’exposer à la vengeance des
dieux ? Créon la fera murer vivante dans sa tombe. L’image du père dans l’Iliade :
[41] |
||
|
||||
|
Ibn
Khaldoun
[42] (
mort au
Caire en
1406) : « Introduction
(« Mouqaddima ») à
l’histoire des Berbères ». |
Dans la « Mouqaddima », Ibn Khaldoun
tente un essai sur la naissance, la vie et la mort des
civilisations, qu’il généralise à toutes d’entre elles : En déposant les
armes, s’entourant de murs, et confiant toute leur défense à leurs
gouvernants, face à des nomades toujours armés et dont la faim est pour eux
comme un état permanent et naturel, les sédentaires deviennent de plus en
plus vulnérables ; sans ardeur au combat, il les compare à des femmes. |
||
6.
Confusion entre égalité et justice : |
|
|
Mon long texte
de cet encadré s’est désespérément volatilisé. Espérons que, par la magie de
l’ordinateur, il revienne sur le bureau comme « document récupéré » ! En
attendant : en voici un résumé : Les plateaux de
la balance représentant officiellement le symbole de la justice en France
sont vides ! Qu’est ce qui a
bien pu mener à une telle absurdité ? 1.
Cf. explication de la différence entre un « opérateur
mathématique » : « le zéro », et une « réalité
physique » : « le vide » dans notre page sur le 122-1 du code pénal. 2. Sur la
différence entre « symbole » et « objet »,
voir la note de bas de page clic,
sur la pesée de l’âme du défunt dans le tribunal d’Osiris, et
remonter pour voir le texte : Ce sont les faits agis par l’âme du défunt pour
le bien commun (symbolisée par son cœur posé sur un plateau de la balance) qui y sont jugés et doivent être aussi purs et
légers que le hiéroglyphe de la Maat (déesse de la « Vérité -
Justice – Cohésion sociale »), (symbolisée par la plume, posée sur l’autre plateau. |
Cf. (Je me cite
ici) in : clic :
« Il est possible que l’idéologie des égalités
symbolisée par les mystérieux plateaux d’une balance en équilibre vides ** soit mal
compatible avec une biologie de la variété, comprise et enseignée seulement
dans les classes supérieures. » Et clic. Cette « balance
du tribunal d ‘Osiris » (cf. « Livre des
Pyramides », « livre des sarcophages » et « livre des
morts » surtout) nous est parvenue via le christianisme, tout
de même que la reconnaissance de l’individu (au plus secret de ses intimités)
comme tel, indépendamment de sa
famille et de sa tribu. La Maât est à la fois la
déesse de la « justice - cohésion - solidarité sociale » (charité
réciproque) au quotidien en ce monde, et de la reconnaissance de « l’individu
justifié » au moment de son passage dans l’autre monde, le plus
important, l’éternel. Cette métaphore n’a
évidemment rien d’abrahamique puisque Abraham ne reconnaît pas d'autre
monde. (sur tous ces points cf. la conversion de la Grèce) Elle existe aussi
dans l’islam où elle est essentielle : Il est abondamment répété dans le
Coran que Dieu est capable d’apprécier les actes des hommes les
plus subtils, car sa balance est sensible au poids d’un grain de moutarde. Les religions
pharaoniques, le christianisme et l’islam sont ou ont été les
seules religions à imaginer un tel tribunal
après la mort qui décide d’une éternité
en enfer ou au paradis. Mais il ne s’agit
nullement d’une égalité simple et brute entre les hommes. Si le cœur du défunt
est aussi léger que la plume (à la fois symbole et nom de Maât
en égyptien), alors, le justiciable est béatifié et prend place au
paradis (Les Champs Ialou à l’ouest du Nil en Egypte
devenus Champs Elysées en Grèce) Pour ce faire, le
corps du défunt doit être conservé, momifié, et placé dans un
« œuf de résurrection » (mot traduit par sarcophage
en grec => cercueil en français) Momifié est traduit par
« christos » en grec – Jésus en incarne le paradigme
pour les chrétiens – et par « massih » dans les
langues sémitiques (=> messie en français) – mais le judaïsme
ignore la personne de Jésus et l’islam qui la reconnaît comme fils
de Mariam et du Saint Esprit ne
reconnaît pas sa part divine. Messie et christos
sont deux mots de même sens, l’un traduisant l’autre. Tous les défunts dont
les cœurs sont aussi légers que la plume de Maât au tribunal
d’Osiris sont alors justifiés et béatifiés et c’est en cela qu’ils
sont égaux. L’égalité n’est pas
donnée par la naissance. C’est tout au
contraire la fin d’un accomplissement, une potentialité offerte par Osiris,
et méritée si la voie suivie par l’homme est droite, pure, sans
mensonge : Elle sera alors récompensée. Tel est « le
droit » : « Dieu est mon droit ». C’est aussi
la « sirat el moustaqim » (المُسْتَقيم الصِراط ;
la voie droite) du Coran que Dieu
a montré aux croyants. La dialectique
introduit ici la question du libre arbitre. La question d’une liberté de
choix tourmente autant les philosophes que les religieux et c’est pourquoi
son appréciation dans l'application de « la justice des Codes »
devait inévitablement donner naissance à l’aménagement d’une fonction d’experts et des inépuisables
débats qui s’y rattachent. En arguant des
exigences de la laïcité, et afin d’éviter les fractures sociales (on devrait
dire culturelles) l’enseignement public interdit l’enseignement des religions
et donc de l’Islam et du christianisme, et l’étude des textes. Je suis convaincu que
le résultat obtenu est exactement l’inverse du résultat recherché, et que le
Législateur restera d’autant plus censeur qu’il en sera ignorant. Comme il existe
internet, je conseille au lecteur de parfaire sa culture grâce à ce media, et
de comparer les paroles d’une sourate comme El hadid (sur la création,
la nature et la mort) récitée de façon sublime par cheikh Ghamidi
(dont on trouve facilement aussi des traductions) avec des récitations
chrétiennes telles que Dies irae qui faisait partie de l’office des
morts jusqu’à Vatican II. On pourra seulement
ensuite chercher – et beaucoup seront surpris – à reconnaître en quoi les
paroles sont ou non les mêmes (avec tous les détails voulus) et surtout
chacun pourra en tirer librement les conclusions qui lui conviennent. On comprendra alors
tout le contre-sens qui mène à une représentation symbolique de la justice
par un instrument de mesure de l’égalité des poids de 2 plateaux vides; car
une justice (dont le rôle est d’accorder « les faits d’un individu »
au « bien de la collectivité ») ne peut se résumer ni à une
égalité ni au vide ! Pourtant,
beaucoup de nos institutions les meilleures restent profondément imprégnées
des ces principes plus anciens, même sans le savoir et parfois sous des
énoncés maladroits ou des formes déguisées – comme le remarque opportunément
Alexis de Tocqueville après La Révolution. Car dès leur
apparition, nos démocraties modernes avaient en quelque sorte intégré - comme
au titre d’exigences tacites - les traditionnelles valeurs terrestres des
religions sus-dites (respect de l’homme même le plus humble, charité,
fraternité, etc.) un peu comme si celles-ci constituaient une « voix
off » parlementaire et citoyenne et c’est sans doute la
principale raison pour laquelle – malgré ce quiproquo des plateaux de
la balance - elles ont, fragilement il est vrai, repoussé les
violences de la démocratie athénienne, apparue cinq siècles
avant la conversion de la Grèce au christianisme. Déjà au VI ème
siècle av J.C. il avait déjà été notable que c’est en s’inspirant des
coutumes égyptiennes que les lois de Solon en Grèce avaient pu abolir
l’esclavage pour dettes (cf. mon propos :clic).
3.
Cf. aussi Michel Villey : Philosophie
du droit. La justice se fourvoie quand elle
confond équilibre et égalité
(Cf.aussi psychostasie) A
vouloir tout égaliser, on ne produit qu’un plat chaos. « L’équi-libre »,
l'égalité des poids (libra = la
livre, le poids) n'a rien à voir avec l'égalité (qui est un simple
opérateur mathématique) ni avec l'identité des doublons. Dans la psycho-stasie, la pesée
du cœur pour la justification de l'âme compare son poids à
la légèreté de la plume de Maat, déesse de la Cohésion-Solidarité
sociale puis Vérité-Justice. On est loin de la transposition de la
scène dans nos cours de justice, et de sa représentation souvent incomprise
par la Balance de Thémis, aux plateaux toujours vides - quelquefois
penchés. Ce qu'il y manque est la représentation (impossible sur un plateau)
d'un idéal. Rien ne vaut sans contexte, et il est
notable que les hiéroglyphes peints sur les parois de murs sont à leur façon,
bien plus directement éloquents que nos pages d’écriture alphabétique (en
eux, triple valeur des images) En France, l’idéal prôné aujourd'hui s'en
tient aux codes napoléoniens qui ont remplacé – mais vidé de « ce
qu’il convient de faire » - l'ancien catéchisme (du grec : cata
+ ècho-ein : faire résonner en « écho ») et
notre Code Pénal ne contient surtout ce qu’il ne faut pas faire, et les
formes quand il faut faire. Les injonction morales « à faire
le bien » deviennent exceptionnelles. Le « devoir
d'assistance à personne en danger » est l’une d’entre elles :
Mais, il est très vague ; concerne un autre que soi-même, et, par définition,
seulement dans une situation
d’exception. Enfin - et c'est grave – la morale prend
des formes pernicieuses lorsque l'état prétend s’emparer de l'âme : Par
une extension de sens et de fonction, qu'il appelle « psychiatrique »,
il s’érige seul en droit d’interpeller, d’interdire et d’enfermer - tout un
chacun arbitrairement - « au nom de la dangerosité pour soi-même et
pour autrui » comme il l’entend. Encore une fois, l’état sans corpus
moral de dimension sacrée au-dessus de lui, reste impuissant
ou, quand il l'est, violement stérile. La doctrine de la séparation des
pouvoirs serait une protection importante, mais formelle, et elle
n'intervient plus, précisément en psychiatre où elle aurait justement sa place. Tout cela réclame une complète
reformulation. Toutes les grande et/ou durables
civilisations - de l’Antiquité à nos jours (de l’Afrique à l’Eurasie,
du monde romain aux USA) se sont construites sur la
transcendance et la spiritualité. A l'inverse, aucune culture qui en fut
dépourvue n’a été jamais engendré ni
survécu. Aujourd’hui, il est notable qu’un mouvement
transcendantal se
développe à prétention
universelle au nom de principes
et de savoir , mais certainement pas au nom de quiproquos paresseusement
allégués d’un égalitarisme sans sens et de l’indifférenciation. |
7.
Le groupe Raminagrobis. |
|
« Justice de Raminagrobis est
faite ! » « La midéno-lâtrie » (Adoration du zéro [43] ) |
Le « groupe
Raminagrobis » a été décrit par Jean de La Fontaine, dans sa
fable « Le chat, la belette et le petit lapin ». Raminagrobis y
joue le rôle d’un juge qui croque les 2 plaideurs: Plaideurs -> 0 Mais il n’y a
plus besoin d’être juge pour croquer et le groupe Raminagrobis
s’est enrichi. Ses opérateurs
sont l’égalité et le zéro. Dans les années MLF – (rien à voir avec mai 1968, contrairement à ce qui se dit) - les manifestantes voulaient acquérir certains « droits exclusifs », comme, en particulier, le droit à l’avortement d’un enfant qu’elles avaient eu en commun avec un père, sans le consentement du père, aux cris de « mon corps m’appartient » - comme si un bébé était le corps d’un parent) et bien d’autres « droits et devoirs attribués en ces temps-là au mari légitime » qui vont être supprimés progressivement (choix du domicile conjugal, etc.) Très habilement
l’Etat a alors instauré l’égalité des conjoints dans le couple, l’autorité
parentale remplaça l’autorité paternelle - mais l’autorité maternelle
n’advint jamais ! - grâce à quoi, en cas de désaccord parental, seul
un tiers peut trancher. Ce tiers peut
maintenant avoir de multiples visages, et être lui-même soumis à une cascade
d’injonctions. Ce groupe a des propriétés intéressantes : Irréversibilité : L’IVG est irréversible; etc. Relations d’équivalences dans des cadres de relations d’ordre binaires : L’équivalence des protagonistes est indispensable dans la plupart des sous-groupes du groupe Raminagrobis. Ce qui peut impliquer des transformations géométriques remarquables, quelquefois chirurgicales, etc. L’opérateur d’égalité par excellence dans un groupe de multiplications quelconques est le zéro grâce auquel une équation peut alors être réduite à la forme « 0.x = 0.y = 0.z ; etc. » Il est très utile dans le calcul des égalités sexuelles et permet d’annuler les différences sexuelles grâce à l’équation de la négation chromosomique : 0.X = 0.Y, Voici déjà des sous-groupes bien individualisés : L’affaire Lahache de 1980 qui débouta le père de ses droits sur la survie de son enfant en est un élément important puisque l’affaire fit jurisprudence. Depuis l'arrêt Lahache, le père devint une Antigone de plus ! Les jeunes filles mineures pouvant maintenant avorter en cachette de leurs parents : confiance → 0 ; autorité parentale → 0. C’est un sous groupe dans lequel les parents – dont maintenant les mères à leur tour – ont été dépossédés de leur droits parentaux. Avenir des PMI ; rôle des infirmiers scolaires dans la contraception ; délais de réflexion de 7 jours pour IVG supprimé par la loi du 17 XII 2015 : réflexion → 0. Remarque : La
notion de « père en détresse » semble ne jamais avoir été prise en
compte à aucun niveau, ni si et lorsque ce dernier apprend qu’il est père, ni
si et lorsqu’il constate ou est informé, impuissant à agir, que la vie de son
enfant va être/ou a été « interrompue volontairement ». D’une façon générale, on peut s’interroger sur la
viabilité d’un peuple envers lequel son propre Etat se montre si castrateur,
remarque également valable pour d’autres sous-groupes : vitalité → 0. La déchéance de nationalité va former
un sous-groupe de dépopulation. Les internements : SPDRE (≠
des SPPI) = Soins Psychiatriques sur décision d’un
Représentant de l’Etat : forment un autre sous-groupe
qui est la transformée des : Bien comprendre : ce n’est pas le « représentant de l’Etat » qui « soigne », ce sont « d’autres », tout aussi contraints, mais sans savoir ce qu’il doivent soigner, ni comment : Psychiatres, psychologues, internés de toute sortes y sont en ce sens logés à la même enseigne. Aucun domaine de la médecine n’est à l’abri des directives étatiques. Les noms de maladies vont manquer ! L’état d’urgence généralisé et permanent vers lequel on s’oriente pourrait devenir aussi un nouveau sous-groupe de Raminagrobis. La mécanicisation de sanctions de masse
sans jugement, en fonction d’un chiffre facilement traitable par la
robotique. bombardement systématique d’ondes radars supposé détecter des excès de vitesse. Mais les plus bombardés sont les gendarmes à jumelles. alcoolohémie (mais « hémie » est le sang et les ballons gonflables mesurent un « air expiré ») considérée comme excessive au volant, alors que les mêmes chiffres ne sont pas utilisables ailleurs en public, etc. Les confusions - dans les esprits - des
rôles sont peut être un sous-groupe du même
groupe. Même les médias et les administrateurs semblent avoir jeté l’éponge. Mais d’où vient le groupe Raminagrobis ? « Comme dans les mythologies, il est des couples funestes aux engendrement malheureux : Tel est le cas de l’union du « commerce » avec « l’administration » (clic) |
8.
Confusions entre « l'isonomie » et « l'isométrie »
des citoyens. [44] |
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Données de base : Les êtres humains sont dissemblables : Peut-on demander à à un mâle d’avoir un « instinct maternel » et en quoi d’ailleurs serait-il souhaitable qu'il en fût pourvu ? 1 Les salaires sont une chose. 2 Les métabolismes en sont une autre. Les plus forts désirs de chacun n'y changent rien. Ø Il faudrait arrêter de parler d’inégalités sociales, expression qui ne veut rien dire, ni dans le champ de ce qui est juste ou injuste, ni non plus tout simplement grammaticalement (pas plus que les soi-disant réseaux sociaux en général) et l’expression est donc condamnée à ne cibler que du vide. On aurait grand avantage à plutôt parler des injustices sociales. Là il y aurait du grain à moudre, parce qu’on tiendrait en main quelque chose de moins abstrait qu'une fonction mathématique employée à tort et à travers. En ce sens-là, social et moral à la fois, il ne faudrait pas non plus opposer le mot patriotisme au mondialisme, mais l'opposer à l’individualisme et à l’égoïsme. Car
il y a 2 emplois possibles, de sens occasionnellement opposés, du mot patriotisme
: Le mot peut être employé en effet soit dans un sens de générosité
envers l’autre qui est alors le compatriote, soit au contraire dans le
sens du rejet et de la haine de l’autre qui est alors l'ennemi, et
l’un n’implique ni n’exclut jamais l’autre. Le sens est ici affaire de
contexte. |
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Sexes Les
cellules des mâles ont des chromosomes sexuels X et Y : le chromosome Y
vient forcément du père et le chromose X de la mère. Les cellules des femelles ont des chromosomes sexuels X X : les chromosomes X peuvent alors venir du père (XY) ou de la mère (XX) Mais les recherches ont montré qu’obéissant à des systèmes de régulation sophistiqués, les chromosomes X venant du père et les X venant de la mère ne sont pas équivalents, et ne déterminent pas le développement des mêmes zones cérébrales, etc. Voir travaux spécialisés. Il n’y a là ni injustice ni supériorités, mais différences et différenciations. Volumes et dimensions commerciales (dans les 2 sens du
mot dimension ici) Indépendamment
du sexe, pour tout objet ou animal, les volumes et les données
correspondantes doublent quand on multiplie n’importe quelle de ses
dimensions par la racine cubique de deux, soit 1,259. Par
exemple, pour 2 navires identiques, l’un de 10 mètres et l’autre de
12,59 mètres, le volume et le poids passent du simple au double, etc. Archimède
avait déjà utilisé ces calculs volumétriques pour le réglage des catapultes
lors de la défense du siège de Syracuse (quand on passe d’un cube d’un 1 mètre d’arête à un cube de 2 mètres d’arête, les volumes passent de 1 à 8) Pour allonger la longueur du tir par 2, Archimède devait multiplier les volumes du boulet et de la catapulte par 8. Pour allonger la longueur du tir par 3, Archimède devait multiplier les volumes du boulet et de la catapulte par 27, etc Tout médecin, tout pharmacien a besoin de le savoir et calculer à l’heure de la distribution des pilules. La biologie n’a rien à voir avec la citoyenneté : l’un et l’autre sont nécessaires. Ca coûte cher d’être grand [45] ! En revanche, il y a des avantages : La surface corporelle croit en fonction du carré d’un rayon quand le poids et le volume croissent en fonction de son cube ; c’est à dire que lors de la croissance, la surface croit plus lentement que le volume. En conséquence de quoi, le rapport : surface corporelle/poids est plus élevé chez un nourrisson que chez un adulte : Donc un bébé supporte moins bien le froid et moins bien le chaud; Là en est l’explication de la déshydratation rapide du nourrisson et elle est purement physique. C’est à dire que si on avait des bouteilles en plastique de 2 litres ou de 5 litres pleines de jus d’orange au lieu de bouteilles d’un litre, on avalerait moins de biphénols (effets hormonaux ; féminisation des poissons avérée; causes possibles de cancers hormono-dépendants et de la raréfaction des spermatozoïdes humains) venus du contenant pour une même quantité de boisson bue. On peut facilement calculer la différence entre les surfaces de 2 bouteilles : La racine cubique de 5 est sensiblement égale à 1,7. La surface d’une bouteille de 5 litres serait donc un peu moins de 3 fois supérieure à celle d'une bouteille de 1 litre (1,7 au carré = 2,89) et le raisonnement est le même pour les boites de sardines. Quant à l’épaisseur de l’emballage, la résistance du matériau, sa masse spécifique par rapport à la gravité terrestre, la pression atmosphérique, etc. ce ne serait pas une grande préoccupation physique avec de tels rapports de dimensions. Plus le volume croit, plus la part de l’emballage se réduit rapidement. Avec une bouteille de 5 l. il resterait également un moindre pourcentage de boisson résiduelle au fond de la bouteille quand on irait la recycler. Les marchands de bouteilles en plastique et les marchands de jus d’orange feraient moins de profits. Les poubelles de recyclages seraient moins remplies. Il y aurait moins de camions poubelles circulants, moins de moteurs diesels en marche, moins de gaz d’échappements dans les rues, moins de gaz à effet de sphère libérés. Moins de profits pour les pétroliers, moins de cancers du poumon aussi (l’occurrence du cancer du poumon - première cause de mortalité par cancer dans le monde - aurait peut-être dépassé en 2018 chez la femme en France ou aux USA l’occurrence du même cancer chez l’homme ou serait en passe de le faire et serait passé en tête des cancers chez la femme) Si la banque m’envoie ses chéquiers un par un, le malheureux facteur fera plein de voyages, polluera beaucoup ; le fourgon s’usera davantage, etc. J’ai de plus en plus de mal à écrire toutes ces choses, tant elles me paraissent tristes, désespérantes, hors d'atteintes, et insensibles à tout avertissement sensé. Les gens Les
gens qui ont accès à tous ces services sont trop souvent complètement
intoxiqués par la publicité qui vante la facilité de l’accès à ces choses,
avec le plus grand mépris pour ceux – ignorés, méprisés - qui pâtissent des
effets de ces mêmes choses. Les plus malades et les plus pauvres sont réduits à la douleur et au silence, et n’ont aucunement les moyens d’avoir accès aux réseaux que l’on appelle abusivement « réseaux sociaux » - en particulier ces gens vivant d’une maigre allocation parce qu’on les a réduit à l’état de « citoyens au-dessous de tout soupçon » comme je l’ai écrit – qui sont pourtant ceux qui en auraient le plus besoin, pour eux et pour le monde car ils ont souvent une vision fort lucide des réalités humaines : Les écouter plutôt que d’écouter ceux qui parlent toujours en leur nom serait profitable à tous. Or en réalité, tous dépendront toujours et partout les uns des autres quoiqu’il arrive. On ne dira jamais assez qu’une attention vraie à l’autre implique d'entendre – ce qui est rare - et non de tenter de comprendre, ni de dire « moi à sa place… » car celui qui a connu les états de l’autre n’a besoin d’aucune explication et celui qui ne les a pas connus ne pourrait pas les comprendre. Il n'est pas du tout fonctionnel que les grands et les petits occupent des maisons de même dimensions, vivent tous dans des pièces identiques, que les agences proposent leurs biens en terme de surfaces plutôt qu’en volume, ce qui permet d’abaisser les plafonds à la hauteur minimale légale, etc.etc. ; que les automobiles soient de plus en plus complètement standardisées intérieurement (quoiqu’on en dise) de façon contraignante ; tous faits dont il résulte un nombre incalculable de pathologies (au point que j’ai entendu un rhumatologue dire à quelqu’un « achetez une voiture à embrayage automatique ») pour minimiser la pathologie induite par l’automobile : On n’en finirait pas d’énumérer les dégats. Toute cette idéologie des égalités ne se répercute donc pas seulement sur les droits ou les salaires, mais sur des dimensions concrètes dont résultent des pathologies non chiffrables. Même si l’intention de ceux qui l'ont prônée était une ardente soif de justice, on doit admettre qu'elle a été interprétée - intentionnellement ou non - dans le sens d'une standardisation commerciale dramatique. Ce ne sont pas le êtres humains, leur habitat immédiat, ni leurs besoins immédiats qu'il fallait standardiser, mais les boulons des objets susceptibles d’être réparés, les prises de courant, etc. La standardisation galopante et de plus en plus omniprésente et contraignante qui se développe sous nos yeux, non seulement se fourvoie dans une impasse, mais engendre les plus grandes injustices qui soient. Jusqu’aux rêves : Les
temps de sommeil et de rêve dépendent de l’espèce en plus de la souche
génétique et des variations individuelles. Les différences animales se rencontrent même curieusement jusque dans la périodicité circadienne du rêve au cours du sommeil, caractéristique de l’espèce, qui croit chez les mammifères, en allant de la souris à l’éléphant, en passant par le chat et l’homme, comme le logarithme du poids du corps et doit donc être rapporté à son métabolisme ; etc. (cf. Michel Jouvet ; Le sommeil et le rêve, Odile Jacob, Paris 1992) Notons en passant que l’éléphant possède à peu près le double de neurones que l’homme (passant d’environ 100 milliards à 200 milliards - ce qui ne l’empêche pas de très mal pouvoir assurer sa défense face à ce dernier rapace. La seule égalité numérique La
seule égalité numérique chiffrée que l’on trouve en matière de sexe, dans
l’espèce humaine, c’est dans le « sex ratio » qu’on la
trouve : il naît environ un garçon pour une fille. Des différences numériques sont ensuite introduites par les différences de longévité : Dans l’espèce humaine, les mâles meurent plus tôt en moyenne. Les causes n’en sont peut-être pas génétiques. Tout le reste est inégal entre les sexes, et autant qualitativement que quantitativement : Les tailles et volumes ne sont pas les mêmes ; la durée de fécondité n’est pas la même ; les rythmes hormonaux ne sont pas les mêmes. Certains organes vitaux sont les mêmes, mais n’ont pas les mêmes proportions. Les rapports entre les segments des membres ne sont pas les mêmes (mains, bassin, etc. ce qui saute aux yeux d’emblée) (Clic), le volume de la vessie est de plus d’ 1/3 supérieur chez la femme ; etc. Et, comme chacun sait, les dispositions fonctionnelles, en matière de reproduction, de travail physique, de fonctionnement mental, de désirs, sont très différentes. Tout le monde a plein la bouche « des égalités comme valeurs de la République », et pourtant je continue à faire la différence même au téléphone entre un homme et une femme : comment cela se fait-il ? Certes, égalité n’est pas identité, mais ce vocabulaire mérite des explications : Nulle part, nulle supériorité dans l’absolu entre 2 êtres vivants, car affirmer une supériorité, tout comme une égalité, implique de préciser « dans quel espace de validité ». Tout ceci invite à voir dans la sexuation, comme dans tout bon écosystème, une complémentarité vivante et indéfiniment fertile, et non comme dans une réplication de clones, des individus identiques, mais sans fécondabilité. Les enjeux sont les mêmes en biologie végétale et, fait intéressant, bien ressemblants aussi jusqu’en cosmologie. Quant à « l’isonomie » (= « identité des lois ») (cf. « nomos ») des partenaires d’un couple – qui est de moins en moins un couple, mais de plus en plus un doublon (même quand les sexes restent encore différents) - elle introduit perfidement une « aporie démocratique » (= « impasse ») dans ce couple, puisqu’en cas de désaccord, aucune majorité démocratique ne peut se dégager du nombre deux[46][47] A une autre échelle, dans une population animale c’est l’attribution radicale et génétique des « rôles » qui semble permettre d’atteindre une efficacité optimale. Chez les fourmis, animaux très évolués, chaque membre de la fourmilière a un rôle bien assigné : dans la fourmilière il y a « les fourmis soldats », « les fourmis ouvrières », « les fourmis reproductrices », etc. Quand on frappe une souche contenant des « termites », ce sont les « termites soldats » qui sortent en premier pour faire face à l’attaque. Mais une organisation « de type fourmilière » est à l’opposé de l’isonomie des membres. Sans doute ne préconisons-nous ni « l’indifférenciation » - d’ailleurs, dans ce cas, aller voter ne sert à rien - ni une organisation « de type fourmilière » - et dans ce cas, aller voter ne sert à rien non plus. |
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Roger Bacon 1214 – 1294 |
Il semble tout à fait à propos de citer ici Roger Bacon (1214 – 1294) : « Homo naturae non nisi parendo imperat » « L’homme ne commande à la nature qu’en lui obéissant ». Biographie (B.N.F.) : Clic : … il étudie à Oxford où il assimile rapidement toutes les sciences. … Il passe plusieurs années dans le couvent des Franciscains à Paris, où il souffre de l’ignorance et de l’intolérance de ses confrères … … Il considère les mathématiques comme la clé de voûte des autres sciences… … « Parce que les choses sont au-dessus de votre intelligence, vous les appelez oeuvre du démon. Les théologiens et les canonistes dans leur ignorance les abhorrent comme des productions de la magie.» Mais ses ouvrages sont condamnés parce qu’ils renferment des « nouveautés dangereuses et suspectes ». Il est emprisonné pendant quinze ans. |
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La véritable ignorance ne commence pas là où l'on pense que le savoir s’arrête : Elle commence dès que l'on croit être sûr de savoir. |
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N° 9. de la liste : Retour haut de page : clic |
Note concernant
un travail récupéré (sur le christianisme et l’évolution de l’idée de
psychisme) [après un
problèmes d’ordinateur] Utile
comme résumé |
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Retour haut de page : clic LE MOT JESUS – Autres prénoms. **Résumé de mon travail (mais je renvoie à ma page web clic » ) : : Iès-ous
est un nom propre grec. Ce mot déclinable et unique me semble composé
de : 1.
« Iès- » qui est
l'évolution phonologique et graphique normale dans le parler de la koinè
(parlé à Alexandrie et en Ionie) du mot Zeus (Zdeus)
qui, à la fois représente le grand dieu commun dans les parlers indo-européens,
et à la fois signifie « dieu » dont le sens est « la
lumière » dans toutes les langues indo-européennes (dies
en latin => jour en français) 2.
et de « -us »,
forme contractée de « uios »* - comme
il est d'usage dans les noms composés - qui signifie fils. 3.
Jés-us signifierait
donc « dieu-fils » (que le sens soit partitif ou
génitif - source de débats théologiques - cf. ma dite page) 4.
On peut d’ailleurs
traduire : « Zdeus » étant
« la lumière » dans les parlers indo-européens, « Jés-us » signifie
littéralement « fils de la Lumière » mais la
traduction littérale perd son intérêt car l’important est l’importation de la
trinité égyptienne « Isis-Osiris et Horus » et avec
elle le petit Horus devient donc le petit Jes-us. Avec le
christianisme, la trinité familiale devient de plus une nouvelle Trinité,
qui remplace la « magicienne Isis » par le
« Saint Esprit » (non moins magique). Autres prénoms : Tous les prénoms, égyptiens
pharaoniques, hébreu, grecs, latins etc. ont un intérêt historique. C’est
d’ailleurs leur raison d’être d’évoquer quelque chose. Je signale le très important
prénom égyptien Maria
(= Aimée) infra. Sans connaître suffisamment la
lange égyptienne pour savoir ce qu’il en est de Osiris, Isis et Horus. Pour le grec et l’hébreux, ils
sont transparents pour qui connaît ces langues. Personnellement je déduis
l’hébreu de l’arabe sans erreur. Les personnages entourant
Jésus sont tous importants. Il y a beaucoup de
Maria. Je crois qu’il faut distinguer
les prénoms des contemporains de l'histoire de Jésus, de ceux des
évangélistes plus tardifs : Notons que le Coran retient
les prénoms des contemporains de Jésus, ainsi que Jésus, Marie et le Saint
Esprit, mais pas les évangéliste. (Contrairement aux consignes
de l’instruction publique, je crois que l'on gagnerait beaucoup pour la paix
sociale (dans toutes ses directions) en enseignant les histoires des
religions (celles qui sont méditerranéennes et même celles qui sont
lointaines : il y a longtemps que les hommes voyagent) Elles sont toutes faites
autant de recherches que de conflits, et l’ignorance en est souvent la cause
de ceux-ci – bien que dans les guerres, la religion ne soit le plus souvent
qu’un prétexte. Joseph est un
mot hébreux très ancien = il accroît Zaccharia est un
mot hébreux = Souvenir (
En arabe dha ka ra (Zakara en Egypte)
(et en redoublant le
« k », le verbe devient « intensif ») Jean est
hébreux et nouveau. C’est YaHya = qu’il vive,
vive ! (On l’entend dans les manifestations en
Palestine !) (+
hanan = louange) (En arabe, de la même racine
(vie) on trouve Hayya(t) = serpent, et, mot isolé proche : Hawwa’
= Eve) Jacques est hébreux et ancien : Ia’qoub
= Il suit (Cf. ‘Aqaba) (francisation
en Jacob) Pierre est latin (Petra
= le rocher, la pierre) Paul est latin (paulus
= petite quantité) Luc : Origine latine, d'une origine
indo-européenne : idée de
briller, de blanc (leukos en grec) de lumière (mais différent de zdeus dieu
dies, jour) Il y a aussi lucus = bois (sacré) En bref : Lux = la lumière (Luci-fer = qui porte la
lumière. En français, il y a aussi le prénom Lucie. Abraham : Hébreux : La traduction ne peut reconnaître que « Ab »
= père (avec un sens tribal « fondateur » beaucoup plus élargi
que le seul sens de père biologique + les autres syllabes ont des sens
discutés) ______________ LA BIBLE Fait notable, les prophéties
bibliques (= de la Torah = Ancien Testament) n'annoncent pas une seule fois les faits remarquables
que sont : 1.
La venue de Jésus
né d’une vierge 2.
ni sa mort par
crucifixion. On
présente classiquement une centaine de prophéties (bien recensées sur le web)
dans lesquelles certains ont voulu voir l‘annonce de la venue du Messie
(mot hébreux) (= Christos = oint, embaumé, en grec) mais aucune
n’apporte la moindre précision sur la vie remarquable de Jésus. L’’Ancien Testament reconnaît
: 1) Un Dieu
tribal propre à la tribu 3.
Dieu unique et sans
partage, dont le nom caché est fait avec les
deux demi-voyelles-demi-consommes imprononçables YW 4.
Pas de prosélytisme 5.
qui opère uniquement
sur Terre 6.
Et les textes ne
mentionnent aucune vie ni jugement après la mort. Tous ces points sont en totale
opposition avec le Nouveau testament (Evangiles + Actes des Apotres)
mais réunis tous deux sous la même appellation de Bible (= Livre en
grec) je ne sais pas à quelle date. La déclaration de filiation du
christianisme n’appartient qu’à ce dernier, et est bien plus en accord avec
le nouvel esprit d'universalisme de ce dernier , qu’avec le contenu
des deux corpus de textes eux-mêmes, sélectionnés et réunis tardivement. _____________________ LES MOTS
GRECS *Comme je l’ai écrit longuement dans ma page « La
conversion religieuse de la Grèce », cette forme écrite « -us »
(prononcée en classique « -ous »), forme abrégée de « uios = fils »
(prononcé en classique « ouyos ») est parfaitement
attestée, ce qui est d’ailleurs la raison pour laquelle j'ai pensé à cette
étymologie sans l’avoir cherchée (par sérendipité, dit-on aujourd’hui
pour une découverte due au hasard mais faite par quelqu'un d'éveillé au
sujet) Cette
prononciation « ous » se devait d’être transcrite par la
suite « ous » avec un « o » en grec, car
ensuite « us » se prononçait « us » comme
en français, contrairement au latin qui prononçait le « u » :
« ou » Le
christianisme ou sa construction ont probablement été parlés avant d’être
écrits, nul ne sait avec précision ni où, ni à quelles dates, pour ce qu'il
en est de ses premières années.
La puissance
de l’évocation est renforcée par les significations qu'engendrent les lettres
mêmes du mot « poisson » en grec qui se dit « Ichthus »
soit : « Ιησους
Χριστος Θεου
Υιος
Σωτηρ » = « Ièsous Christos Théou Uios Sôtèr » =
« Jésus, l’embaumé, Fils de Dieu, Sauveur » Cf. Wikipédia :Clic NB : Avant "Ièsous
Sôtèr" était "Zeus Sôtèr" et "Sô-tèr"
était l'attribut permanent de "Zdeus" car "sô-tèr"
a la forme d'un nom de métier en "-tèr ", et non pas d'un
nom d'agent occasionnel en " -tôr" (différence peu
sensible en français) De même, pater, mater, phrater - frater, en grec et en latin ne sont pas
des désignations biologiques, mais des noms de fonction. Il est certain que si la divinité
chrétienne est trinitaire, elle est aussi, par sa composition,
tri-continentale, bien que les anciens y aient sans doute aperçu seulement
celle de la fusion de deux contrées. Mais j’en
arrive à la raison d’être de cette note qui est une petite remarque à
laquelle j'ai pensé depuis : Dans beaucoup
de langues, en français comme dans tant d'autres, des noms propres se
terminent par « -fils » ou sa traduction. En grec, on
connaît divers suffixes régionaux qui signifient « fils de
» mais je n’ai pas pu trouver d'explication à l'origine du suffixe grec
« -is » dans les noms propres. Je ne serais
pas surpris que ce suffixe « -is » soit apparu comme forme
abrégée moderne du mot « fils » qui s’écrit « yios »
en grec et se prononce « yos » (ou « iyos ») Par exemple
dans Wikipédia (clic) :
« Xerxès était fils de
Darius »: » = « Ο Ξέρξης
ήταν γιος του
βασιλιά
Δαρείου » On peut en débattre et
chercher à enrichir le sujet par l’apport de quelques éléments nouveaux, voire
de certitudes qui actuellement font totalement défaut, mais il semble
qu'actuellement personne n’ait envie de le faire. Quoiqu’il en soit, plus
important que le vocabulaire est le fait que le christianisme (de
christos = oint, embaumé en grec) est devenu une religion porteuse de valeurs
précises qui dépassent le vocabulaire de sa liturgie, traduisible et
désormais traduit dans toutes les langues (christ = messie = même sens) La fête de la Pentecôte
- célébrée 50 jours après Paques
(pentè-costè= 50 en grec) qui commémore la descente de l'Esprit sur
les disciples de Jésus rassemblés, descente matérialisée par des
langues de feu apparues posées sur la tête de chacun d’eux, rendant
possible à chacun l'expression et/ou l'intercompréhension de la langue de l’autre
- confirme dès le départ le vœux d'universalisme de la nouvelle
religion. C’est l’inverse de la confusion
linguistique apparue en tant que punition divine, stigmatisant le
trop ambitieux projet de la construction de la Tour de Babel
(Bab-el = porte de Dieu, en hébreux) mais c’est surtout
l'incitation à un apostolat universel qui avait aussi été le fait des constructions
pharaoniques - opposé au contraire à toute absence de volonté de prosélytisme
dans le judaïsme. Mais le christianisme oubliera
et perdra pour longtemps sa mémoire inscrite en hiéroglyphes; et le voilà se
proclamant héritier d'un judaïsme qui ne l'a jamais reconnu, fustiger les
pharaons, et, pour l'Eglise romaine, jusqu'à considérer les coptes, chrétiens
authentiques et d'Egypte, avec distanciation. On pourrait évoquer ici les
conséquences de la méprise - de la même façon que Sophocle traite la légende
d'Oedipe et de son père, que par un malentendu et une méconnaissance des
faits, il tue tragiquement. En ce sens, la tragédie perpétrée dans la mort de
Jésus (Cf. Suzanne Saïd, "La faute tragique") fut double :
Jésus ne fut pas reconnu des juifs, et sa religion oublia son histoire. Le grec était en effet devenu
la langue administrative et savante de l'Egypte depuis les conquêtes d’Alexandre
le grand. Jésus occuperait ainsi dans
la trinité chrétienne la même place que Horus (fils d'Isis et
d'Osiris, et conçu virginalement) dans la trinité pharaonique. Il y a cependant des
différences : La déesse magicienne Isis devient Marie
qui n’est plus une déesse. La trinité nouvelle réalise une déité unique en 3
personnes de même substance, même essence (homo ousios) et
composée de : dieu le père, dieu le fils et dieu le Saint Esprit. La naissance du christianisme
est à l’évidence un phénomène mal connu, complexe, et l'aboutissement d'une
construction lente (Alexandre le Grand sera proclamé pharaon par
les prêtres de Memphis) On compte au moins un millénaire d'influence
culturelle de l'Egypte sur la Grèce (Cultes et temples
consacrés à Isis) avant sa conversion finale et rapide au
christianisme. Il appartient aux historiens
d'écrire l'histoire: Si celle du christianisme est assez bien connue à
partir du milieu du premier siècle, on ne possède en réalité actuellement pas
le moindre document concernant les débuts du christianisme, ni même aucune preuve de l’existence
concrète de Jésus, lequel est uniquement cité dans quelques-uns des
Evangiles, tous rédigés longtemps après sa mort. La tradition en appelle à lui
et le fait naître – non sans raisons -
au moment de la conquête de l’Egypte par Rome, conquête
qui, elle, nous est bien connue (suicide de la pharaonne Cléopatre VII,
etc.) En marge de la
naissance du christianisme : Le dieu de la Torah au
contraire porte le nom imprononçable (secret ?) divin de « YW » :
L’exercice de la divinité est exclusivement terrestre: Il n'y a ni au-delà,
ni tribunal divin, ni jugement des morts dans le judaïsme
et il n'a jamais reconnu l’existence de Jésus. (Cf. les 12 dogmes du judaïsme
de Maimonide) Dans ces conditions, tout le vocabulaire
chrétien étant grec - de l'alpha à l'oméga - qu’est-ce qui pousse un
courant sémantique à se recommander de l'hébreux et du judaïsme
et à réunir les corpus de 2 religions si divergentes sous la même appellation
de Bible et quand est-il apparu ? Dès l’origine, le
christianisme rejette le judaïsme pour ses croyances et ses fins. Par contre, si le
christianisme est bien comme je l’ai écrit dans la continuité de la culture
religieuse pharaonique, il serait aussi intéressant d’appréhender d’autre part
la culture et la religion hébraïques, les prophètes et les prophéties, les
réalisations de l’histoire jusqu’à aujourd’hui, et distinguer, là encore, ce
qu’il fallait entendre il y a 2000 ans de ce qu’il faut entendre aujourd’hui
par un vocabulaire et des réalités autrefois réunis par le fait de la vie
tribale, mais dont les significations sont aujourd’hui loin d'être univoques
ou substituables entre elles (peuple, nation, religion, langue) Certes, c'est à Alexandrie
que fut traduite « La Septante » en – 270 et les échanges
culturels y ont foisonné comme dans toute métropole, mais sans confusion initiale:
N'en voudrait-on justement
pour preuve que la « naissance » même du christianisme – pour
ne pas dire « adoption » - sans doute précipitée
par l’invasion romaine - sur la route déjà tracée par Alexandre le Grand 300
ans plus tôt, dans lesquels personne ne nierait, outre la grande filiation
que nous décrivons, l’introduction de syncrétismes évidents. Les confusions sont venues
après. Quant au prénom Maria,
il est un prénom banal dans l’égyptien pharaonique, qui est passé en
grec et dans le christianisme, mais n’a jamais existé dans le
judaïsme, ni non plus, plus tard, dans l'islam qui appelle dans
le Coran la mère de Jésus, Mariam, - (importation probable du mot
"Maria" à l'accusatif latin) - et qui connaît par ailleurs
aujourd'hui le prénom Myriam. Mohammed le messager de
Dieu épousa Maria la copte, Egyptienne,
chrétienne. Maria mit au monde son unique fils qu'il appela "Ibrahim"
affirmant ainsi sa volonté constante de retrouver la religion abrahamique
primitive, d'avant ce qu'il considérait comme les égarements du judaïsme et
du chritianisme. Sachant que dans le judaïsme,
la judéité est transmise par la mère, on voit mal comment on aurait pu
donner à Jésus l'attribut d'être juif, ni donc un prénom
hébreux. Dans une perspective
archéologique plus étendue, par ailleurs, il serait intéressant de rechercher
ce qu'ont pu partager les Grecs et les Hébreux dans les temps
très anciens qui remontent aux Sumériens. La conversion de la Grèce
au christianisme (sous l'influence du rayonnement de l'Afrique
et des pharaons) pourrait y apparaître alors du même ordre que la
conversion de judaïsants d’alors au christianisme. En regardant directement vers le
continent africain, les recherches religieuses rares encore pourraient
faire apparaître des genèses encore inconnues : D'où vient Isis?: On sait, bien sûr, que l’image
d'Isis est demeurée ineffaçable, depuis Athéna la noire (cf.
« Black Athena » de Martin
Bernal) aux multiples vierges noires (cf. le cantique « Nigra
sum sed formosa filia Jerusalem... ») et
derrière les apparences mariales, depuis Notre Dame de la Garde à Marseille
jusqu’aux Notre Dame du Bon Secours de notre Bretagne, et bien
au-delà, souvent sur de lointains rivages... |
10. Odorat, et défenses
immunitaires. |
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|
|
Cet animal, le « parasaurolophus »
, disposait d’une corne creuse pouvant atteindre la longueur de 1,80
mètre, à la fois caisse de résonance et organe sensoriel tapissé de cellules
olfactives. Son efficacité était encore augmentée par une cloison
longitudinale qui en doublait la longueur utile, et le « parasaurolophus »
pouvait probablement percevoir les odeurs à plusieurs dizaines de
kilomètres : « John Ostrom suggested
that it housed expanded areas for olfactory tissue and much improved sense of
smell of the lambeosaurines, which had no obvious defensive capabilities” (Ostrom, John H., 1962. The cranial
crests of hadrosaurian dinosaurs, from the Journal of
Postilla, vol. 62, pages 1–29.) De l’olfaction aux
protections immunitaires : => clic |
11. Darwin (1809
– 1882) HMS The Beagle clic |
|
|
Ø
Darwin : « The descent of man » = « La descendance de l’homme ») [48][49]
Ø
(le texte original entier avec index, traduit en
français par Edmond Barbier, Préfacé par Carl Vogt : 721 pages
en pdf) ;
Ø
Autour de Darwin ma
réflexion sur l’individu ((Darwin s’y attarde également) : clic
(Darwin
est à lire absolument dans le texte tant sa lecture est agréable d’une part,
et tant tout ce qu’on a pu faire dire à Darwin est souvent
fantaisiste, d’autre part :
Ainsi :
Il ne parle jamais des mutations au hasard dans la nature ; il ne dit
jamais que Dieu n’existe pas, sinon que la création scandée en 6 jours
ne peut être comprise, car l’évolution est un phénomène continu ; etc.
Cf. plus précisément en note de bas de page ici ;
Voyage
du Beagle (1831- 1836) ; pdf. en
anglais : clic en français : clic .
|
Je crois de plus en plus à l’intérêt de prendre beaucoup de recul pour considérer « l’embranchement » de notre espèce (les « quadumanes (singes) catarrhinins » de Geoffroy saint Hilaire (1772 – 1844) – participe à l’Expédition d’Egypte) – e-book gratuit : l’Histoire naturelle des mammifères - et ses ineffables particularités dans des ensembles beaucoup plus vastes, en remontant avant la préhistoire. Par bonheur, les travaux abondent maintenant, en archéologie, médecine (biologie (ADN), embryologie, etc. L’Egypte ancienne, proche de la Vallée du Rift, mais qui finalement recueillit aussi tout l’héritage de l’Afrique de l’Ouest à une époque où le Sahara était vert représente un terrain d’exploration privilégié dans un ensemble monde présent dès l’origine. Il y a 200 ans, avant le déchiffrage des hiéroglyphes par Champollion, on avait fini (petit à petit entre le VI siècle Av. J.C. – Cambyse – et l’avènement du christianisme) par en oublier et ignorer presque tout ! Et puis j’ai eu l’idée peut-être surprenante, mais pas tant que ça, qu’on devrait peut-être commencer par la fin pour expliquer le début – mais on ne connaît pas la fin ! C’est bien ainsi qu’on démonte de Z à A un avion fini pour comprendre le pourquoi et le comment de son architecture. L’obstacle idéologique d’un tel fouillage de la nature tient en partie dans notre culture actuelle en ce que l’idée de « prévision » mènerait à celle de « créateur » dogme si rejeté que ce rejet même interdit d’en comprendre l’histoire. Car il ne faudrait pas croire que les dictatures idéologiques n’appartiennent qu’au passé, même si les doctrines à la mode aujourd’hui ont changé : Tout n’est maintenant du qu’au hasard ! (« tycho-cratie »). (Même après 2010, depuis les philosophies de l’Antiquité jusqu’aux neurosciences, en passant par la psychiatrie, etc.) ce qui même comme façon de dire, pourtant n’explique rien (simple façon de ne froisser aucun tabou – avatar opportuniste de la « zéro-lâtrie » moderne) La phrase de Roger Bacon citée ci-dessus reste entièrement d’actualité : … « Parce que les choses sont au-dessus de votre intelligence, vous les appelez oeuvre du démon. Les théologiens et les canonistes dans leur ignorance les abhorrent comme des productions de la magie.» Or, l’invocation de Dieu est une vision anthropomorphique du monde qui n’est qu’un langage et que contrairement à ce qui se dit, par exemple Darwin (La descendance de l’homme) n’a même jamais cherché à soulever ou à combattre : Il dit simplement qu’il n’y a aucune coupure entre les 6 jours de la création biblique, mais il ne se préoccupe nulle part l’idée de dieu en soi pour autant : Son propos est ailleurs. Comme aurait pu dire Xénophane de Colophon, « Si les algues avaient un dieu, il serait à l’image des algues »… Sans doute ceci est-il une question de vocabulaire. La question de la flèche du temps est devenue l’une des questions qui interrogent actuellement le plus la Science (Cf. Univers Janus de J.P.Petit) Mais à côté des tentatives de mathématisation du temps, il y a eu les études plus prosaïques de jacques Monod (l’un des 3 découvreurs de la structure de l’ADN des chromosomes), telles que publiées dans Le Hasard et la nécessité : « La nature bricole » écrit-il. Personne aujourd’hui ne peut prétendre avoir découvert le passe-partout qui permettrait d’expliquer la nature. |
12. Coutume et
nature. |
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Blaise
Pascal : Pensées, regroupées par Mme Perrier, sa
soeur : Chapitre VII. Contrariétés. |
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13. L’innommable :
cannibalisme par peur d’avoir faim ! |
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Le docteur Xavier Maniguet (1946 –
2009), médecin de la Marine Nationale, a longuement étudié l’histoire
des rescapés du radeau de « La Méduse ». En 1815, la frégate « La
Méduse » qui avait appareillé de l’île d’Aix s’échoue à 160 km au
large des cotes mauritaniennes. 149 marins et soldats s'entassent sur un radeau
de 20 x 7 mètres avec peu de vivres. Après 13 jours, le radeau est repéré par
le brick L'Argus, mais il ne reste plus que 15 rescapés à bord du
radeau dont 5 moururent dans les jours qui suivirent. Dès la première nuit 20
hommes se sont suicidés ou ont été massacrés. Plus inconcevable surtout, il y eut une
centaine de cas de cannibalisme ! Les conclusions du docteur Xavier
Maniguet sont sans appel : « Les hommes se sont entre-mangés
non pas par faim, mais par peur d’avoir faim ! » |
Le Cannibalisme : Il est
pratiquement inconnu chez les animaux non hommes (inhumains ???
sens très curieux de cet adjectif !) même en état de détresse. C’est là
un affaiblissement de l’instinct « sui generis » chez
l'homme. « Le
mal est-il en nous ou au dehors ? » cette question a-t-elle un
sens ? Ce qui
pose immédiatement les questions « Qu’est-ce que l'individu? Quelles
sont ses limites Quelles sont ses échanges. Pourquoi une telle
individualisation ? etc. » Au
final, l'individu est-il seulement défini par des signifiants (ce qui ne veut
pas dire seulement des mots, mais un système cohérent de signes interactifs) Et
« Qu'est-ce que l'esprit ? » ce mot maître des abstractions ? Alors
que ce mot a pris un sens abstrait qui lui était étranger en latin :
« Esprit » vient de « spiro » = « je
souffle », d’où « re-spiro »
= je « re-spire ». Il était
synonyme de la vie en tant qu’elle est un échange incessant entre un
soi-disant corps et un soi-disant monde extérieur : La
vie est l’incessance de cet échange (Bien plus nécessaire que
l’alimentation solide, ou même liquide. Notre premier besoin est l'oxygène. Les
animaux ne se livrent pas à la recherche de ce qui ne concerne pas
directement leurs fonctions organiques majeures : Ils ne cuisinent
pas ; Leurs stratégies de lutte ne font pas appel à la recherche de
nouveaux armements et la parade sexuelle ne nécessite l'achat d'aucun
vêtement. Mais
pour nous aujourd’hui l’essentiel de nos efforts et de nos dépenses est passé
maintenant dans la lutte contre notre semblable, et c'est ce que j'appelle
« le budget défense » : Cela va depuis les clés sur les portes
blindées jusqu’aux assurances et tous types d’occupations abêtissantes mais
contraignantes, sans le moindre intérêt pour personne, mais qui sont devenues
tellement envahissantes qu'ils est devenu proprement impossible à chacun
comme à tous de réunir toutes ces exigences : Autrement dit la
tranquillité domestique devient une utopie. On en
vient à devoir surveiller les panneaux de limitations de vitesses en même
temps que ce qui se passe sur la compteur kilométrique et dans le
rétroviseur, A ce
jeu, tout le monde est perdant, à commencer par les vendeurs de postes
d'auto-radio, car il devient difficile d’écouter un émission même stupide
tout en roulant. D’où
viennent toutes ces horreurs ? Du feu à la pollution aérienne: Le fait
nouveau qu’est la généralisation de la pollution aérienne (apparu en un
siècle) est tellement majeur que même si on en parle beaucoup, on en parle
mal ou insuffisamment puisque aucune précaution envisagée n'est une réponse à
la mesure du fléau. Pire, sa
dimension ne me semble pas être correctement appréciée (par exemple comme
cause de la disparition des animaux sur terre) Le feu
est à l’évidence la cause de toutes ou quasiment toutes les pollutions
aériennes – dont quoiqu’en disent les ignorants, le CO2 ne fait pas partie
puisqu’il ne présente aucune toxicité pour les animaux (Il est facile
aujourd’hui de s’instruire dans le détail à ce sujet) et est plus léger que
l'air. Il est
le nécessaire stimulant de la respiration de la majorité des animaux et de la
totalité des animaux terrestres (non-aquatiques) Le CO2
intervient - peut-être - dans le réchauffement climatique, lequel n'a pas
grand chose à voir avec la pollution aérienne des basses couches de
l'atmosphère (quelques centaines de mètres) Mais
entre les puits de pétrole et le CO2 des hautes sphères de l’atmosphère^, il
y a de la chimie (acides) et ce qu’on appelle les « particules »
grosses ou fines, PM 5, PM 10, etc. qui sont irritants et cancérigènes,
responsables de l’asthme, des bronchiolites, bronchites… graves dont on parle
peu. Le feu
est un signifiant infernal dans tous les mythes, mais est aussi créateur de
lumière, devenue divinisée dans les panthéons indo-européen (Agni-Ignis,
Zdeus, Mazda, Dieu (= jour); et jusqu’au mot Jés-us (= « fils
de Dieu » [lumière du jour] en grec, d’après moi) : Etrange
côtoiement ! Pollutions alimentaires et autres. Il n’est
presque plus nécessaire de parler de la pollution alimentaire : Les
aliments achetés en grande surface ont ou peuvent avoir un code barre et une
traçabilité. Tout le monde en parle. Ils sont payant. En
matière d’achats alimentaire, le consommateur se fait peut-être beaucoup
abuser par les emballages (petits, souvent presque vides et obligeant à y
laisser une grande quantité de produit inaccessible) que par les produits
eux-mêmes. Plus
stupéfiant encore, la toxicité pourrait être une conséquence de l’emballage
même quand le produit est excellent ! La
situation des pollutions aériennes est complètement différente. Elles ne
sont pas monnayables, n’ont pas de code barre ni de traçabilité organisées.
Beaucoup de gens n’en perçoivent rien. De fait elles sont parfois inodores,
et ne peuvent être perçues que par leurs effets immédiats ou différés, ces
derniers étant les plus graves puisqu’ils n’entraînent pas la soustraction
aux polluants – de ce fait acceptés en toute tranquillité. La
pollution aérienne est presque en totalité une conséquence du feu. Nul ne
peut dire pourquoi l’usage du feu a été inventé. Il n'y a probablement pas eu
une seule cause, mais je pense que déjà la défense, ou peut-être l’attaque
(contre d’autres hommes ou des animaux) ont joué un rôle prépondérant alors
que les livres des écoles parlent surtout de la cuisine et du
chauffage : Les premiers hommes apparus ont nécessairement étés adaptés
à un écosystème qui ignorait la cuisine et le chauffage (sinon les bénéfices
du soleil) Elle a
peut-être été la cause de la disparition des dinosaures à la suite d’une
éruption volcanique (si ce n’est pas d'un météorite) - à l’exception notable
des oiseaux. Elle
pourrait devenir celle de la disparition des hommes et de beaucoup d’autres
animaux. Son apparition récente dans l'histoire du monde est peut-être ce qui
explique notre absence totale de protections naturelles : La nature
aurait pu par exemple prévoir de nous doter de la possibilité de longues
apnées comme c'est le cas des phoques ou des baleines. Mais ce n’a pas été le
cas. Quant
aux protections artificielles, elles sont tout simplement impossibles. Les
conséquences de la pollutions ne sont pas seulement la stérilité lointaine ou
le cancer devenu obsédant, mais absolument immédiates. Quoique
cette cause ne soit jamais évoquée, elle a peut-être sa part jusque dans la
disparition des abeilles. Dans les
embouteillages, j’ai déjà signalé mes observations prouvant de manière que je
crois irréfutable que l'agressivité des automobilistes augmente strictement
en fonction de la pollution extérieure – et donc, pas seulement en fonction
des « attaques » des adversaires au volant - en comparant les
comportements des automobilistes (chauffeurs et passagers) dans diverses
situations d’immobilisations forcées, soit à Paris, soit à la campagne,
durant plusieurs heures (donc, en général moteur éteint , mais la
pollution persiste en l’absence de vent – ou enserrée dans une allée bordée
d’arbres) J’ai eu
l’occasion de constater même en service de psychiatrie des problèmes
neurologiques moteurs graves d’origine cérébrale chez des agriculteurs
provoqués à l’évidence par les produits utilisés et non pas ingérés. Mais en
vérité, quelle est la différence réelle d’effets selon le mode de pénétration
– alimentaire – cutané - ou les voies respiratoires, sinon que l'estomac est
plutôt mieux équipé pour se défendre que les muqueuses nasales ou les
alvéoles pulmonaires ? Chaque
jour, chacun a pu remarquer qu’il n’est plus du tout dans le même état de
tranquillité et d'ouverture d’esprit lors de son retour à la maison qu'à son
départ : Il est inutile de s’attarder sur la réunion des conditions
extérieures indispensables à l’exercice de fonctions mentales complexes. Une
question pourrait être alors : Quel est l’intérêt des fonctions mentales
complexes ? – D’abord l’élaboration de stratégies appropriées. Alors pourquoi l’écrire ? Car le
travail est difficile et pénible. L’écriture est une mémoire, un moyen de
communication de soi à l’autre ou de soi à soi qui défie le temps et l’espace. Plainte
quand les autres moyens sont soit épuisés ou hors d'atteinte. Calcul. La pulsion d’écrire: Très peu
étudiée :.Elle l’a été par le Péruvien-espagnol Mario Vargas Llosa, auteur
en particulier du livre très drôle « La tia Julia y el
escribidor » (mot forgé par lui) Etiologie sociale : Essentiellement
le commerce, et plus que tout, le mariage du commence avec l’administration
ont engendré depuis très longtemps une civilisation de « consommation-gavage-poubelle »
obligatoire pour le profit - ou plus simplemeent par la mécanique - des
quelques maîtres (une poignée) du commerce et d'un nombre sans signification
d'ordinateurs et de chaque roue dentée broyeuse du système, humaine ou
mécanique (Cf. film de Charlie Chaplin) Le
commerce n'est pas du tout l'échange - ni même un achat ou une vente :Il
commence le jour où quelqu'un achète un objet dans le but de le revendre plus
cher. Et de me
dire : « Laissons faire et regardons les choses avant de
solliciter le vide-ordure » J’avais
dans le même esprit transformé un frigidaire en frigidaire solaire. Naturellement,
notre société fait tout pour nous compliquer la tâche du refus de
consommation. Cette
révolte contre les lois et l’organisation du commerce est peut-être à
l’origine d'une part de la chimie, mais les découvertes elles mêmes tombant
ensuite rapidement entre les mains des commerçants eux-mêmes , ou des armées,
la fuite est devenu infernale... Le
problème dans notre lutte pour la vie dans notre société n’est pas de pouvoir
acheter, mais de ne pas avoir besoin d’acheter. Mais
aucune solution individuelle n’existe. Le
progrès ne serait pas d’abord destiné à fabriquer des fours à micro-ondes
pour faire cuire des gâteaux comme on le raconte aux enfants : Il ne
serait d’abord motivé que par un besoin de fuite en avant (de moins en moins
possible) même si ce but n’apparaît plus à chaque instant dans l’esprit du
chercheur. La
recherche fondamentale pourrait bien être d’abord celle de l’homme emprisonné,
mais l'effet pervers d'une exploitation cupide de sa recherche le conduit à
l’être encore davantage. La
recherche, comme l'écriture sont peut-être davantage issues de l’horreur que
du plaisir. |
14. CO, CO2,
et micro-particules. |
||||
|
C’est
l’avilissement des français qui fait repartir les chinois ! Film
comique ; Message fort -> <- Jean
Yanne : Livre : « L’apocalypse est pour demain »
1977 : La vie se passe désormais
entièrement dans les automobiles. L’apocalypse, orchestrée par « le
préfet de police », arrive, non pas de façon spectaculaire, mais
insidieusement, et personne ne s’en aperçoit : Présentation in : « Archives
INA sur Dailymotion » : Clic . Cf. 2013 : « Des robots pour faire les prises de sang » (2013) Clic. |
« Breiz atao tse tung » : Film : « Les chinois à Paris », 1974. sur YouTube : Clic |
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|
Est-ce maintenant ce terrible « hiver nucléaire »,
terreur des « années de guerre froide », qui nous arrive à
bas bruit [50] ? Sauf que cet hiver prend en attendant des
allures de fournaise asphyxiante, grâce aux soins diligents des
brûleurs, fumeurs et en-fumeurs de tous acabits : sur terre (véhicules à
moteurs thermiques, appareils monstrueux, centrales nucléaires, à charbons,
bois brûlés, industries, etc.) ; sur mer et dans les airs (kérosènes). Il est vrai que « l’hiver en
question » devait aussi commencer par quelques très belles
démonstrations en plein air d’un lâcher de bombes portées à quelques millions
de degrés Celsius. Il faut avoir peur du feu ! Les vraies données dont on ne parle pas :
Le CO2 est plus léger que l’air :
c’est pourquoi il monte : « effet de sphère ». Mais le CO2 est non toxique, et aussi
indispensable à la vie que O2 l’oxygène (découverts par Lavoisier, guillotiné le 8 mai 1794, lui qui avait été si généreux avec les paysans de Freschines durant le terrible hiver 1788-1789 : « La République n’a pas besoin de savants ! » lui dit son juge ) |
|||
1. Le CO2
(= gaz carbonique) est le
seul stimulant naturel des « centres respiratoires » de
tous les animaux qui ont besoin d’air – et aussi de sang - pour respirer. Il est plus léger que l’air. N’a
aucune toxicité. 4. A
l’inverse le redoutable CO1 (= oxyde de carbone) très différent, également incolore,
inodore et sans saveur, est
plus lourd que l’air, et très rapidement mortel en se
combinant irréversiblement aux globules rouges. Il faut placer les détecteurs
de CO au sol. 3. Mais on oublie toujours de parler des
effets sur le climat des « micro particules » issues des fumées :
En fait ce sont des goudrons opaques et cancérigènes. La visibilité moyenne dans tout
l’hémisphère Nord a été divisée par 2 en 100 ans : Ce n’est à cause ni
du CO ni du CO2, lesquels sont transparents, et dont on ne va pas nier
l’accroissement de production, mais des micro-particules – qui elles,
participent à une inversion des superpositions des masses gazeuses
thermiques : (le tout se passe sur seulement 12 km, épaisseur moyenne de
l’atmosphère) L’air devient opaque réalise une isolation
thermique pour les rayons Infra-Rouges du Soleil ->. Les I.R. ne
frappent plus le sol à cause de l’enveloppe de micro-particules -> Si la
chaleur reste en altitude, le système est stable, le sol reste froid et les
vents réguliers disparaissent laissant place à des déchaînements cycloniques
passagers (La terre continue de tourner !) La chaleur reste en altitude ->. Le
froid étant maintenant en bas et la chaleur en altitude, les couches d’air
sont stables -> Disparition des vents et des pluies ; Les glaciers fondent, mais les rivières
gèlent. Mais la mort par étouffement pourrait
précéder ce stade. |
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Les guerres pourraient n’être que « la
partie émergée de l’iceberg », de quelque chose qu’on appellera
comme on voudra : Tout le monde sait que certaines choses ne peuvent pas
avoir de nom. KATYN : Le film Katyn de Andrzej Wajda, sorti en 2009, est en accès libre en espagnol, sur youtube, sous le titre « El bosque de la masacre » : complet clic ; extrait : clic . Le témoignage vécu de Billotte au camp de Katyn-Mitchourine dans « Le temps des armes », etc. clic. Les archives ayant été ouvertes – puis refermées – la totale responsabilité de l’union soviétique est confirmée. Mais les archives soviétiques furent tenues secrètes durant 50 ans, et les fait n’ont pas figuré au procès de Nuremberg. WIKIPEDIA : Au total ces exécutions massives de membres de l’élite polonaise en divers lieux de l’ouest de l’URSS à la suite du partage de la Pologne entre l’Allemagne nazie et l'Union soviétique ont concernés environ 22 000 victimes plus 60 000 déportés (essentiellement les membres de leurs familles). Même si les Allemands menaient également des opérations anti-polonaises (opération Tannenberg, opération extraordinaire de pacification) et que la Gestapo et le NKVD coopéraient, il n'existe pas de preuve que les Allemands connaissaient le massacre de Katyń avant la découverte des charniers en 1941 à la suite de leur invasion de l'URSS. |
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Le 10 avril 2010, le Tupolev qui devait conduire la délégation polonaise à la commémoration de ces tragiques évènements s’écrase à Smolensk. Il n’y aura aucun survivant. clic . |
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15. Le 17 juillet 1940, Léonce Vieljeu. |
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Maire de La Rochelle, il propose à la
délibération du Conseil municipal le texte suivant : "Ce n'est, mes chers
collègues, ni le lieu ni l'heure d'épiloguer sur la tragédie qui se déroule
d'autant que nous ne sommes libres ni de nos paroles ni de nos actes. Il sera plus tard arrêté avec onze de ses compagnons du
réseau «
Alliance ». Ils seront exécutés au camp de Struthof (Bas-Rhin) le
1er septembre 1944. (Cf. détails )
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16.
Voile et moteur. |
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Ce
chalutier a conservé son « tape-cul », voile arrière à fonction
équilibrante ; autres
voiles ferlées. Les
autres voiles sont ferlées. |
L’apprentissage de la voile n’a pas à être confiné dans l’économie de loisirs : Il ressortit à la compréhension de la nature, à l’anticipation, à la sobriété : Un voilier n’a pas de freins, souvent peu de réserves, mais renouvelables, sans pertes et sans pollution, en énergie aussi bien que - en principe - en nourriture. Il
enseigne le choix des mots justes, des routes, de l’équipage et de
l’équipement, et, au prix de ces soumissions et de frugalité, le voilier
possède une autonomie presque illimitée tout en respectant la vie des océans,
bien davantage que les navires à moteurs – même lorsque ces derniers, avec
leurs cohortes de plongeurs et de bathyscaphes, prétendent la défendre !
[51] |
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Sur la Loire : Le vent, un don du ciel |
Air, souffle, esprit, animation, don du ciel, dans tous les sens du mot… sans code barre ! |
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« Le Vaurien » qui a fait une magnifique carrière dans tout l’hexagone et même le monde Dessiné d’abord au milieu des années 1950 pour le Centre Nautique des Glénans, il fut le premier véritable voilier pur devenu rapidement populaire pour une initiation didactique (écoles de voile) Robuste, en contre-plaqué marine sur 4 mètres de long pour 8 m2 de voilure, et livrable à très bas prix, maniable et capable d’aller très loin en mer, véritable VTT des mers. |
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18. Civisme |
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Fumer
tue ! » |
« C’est pour ça que je ne fume pas, j’enfume les autres ! D’ailleurs, il n’y a pas beaucoup de tabac, c'est surtout
des herbicides, ça passe plus vite dans le cerveau; On peut
aussi mettre des filtre à l’amiante pour aller plus vite. » |
يا سلام19.
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Le 30 novembre 2015 la sociologue
marocaine Fatima Marnissi est décédée à Rabat. Ecrivain et
sociologue, Fatima Marnissi figurait en 2013 en 15ème place
dans le classement des 100 femmes les plus influentes du monde arabe (Magazine
Arabian Business). Affectueux
souvenir d’une traversée de Paris en moto, témoignage d’un courage
aussi grand que celui d’un engagement idéologique Mes condoléances à tous ses proches. |
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20. a)
Indécence
ou Provocation ? : Choisir son centre de jeûne ! b) Les bobos et les
bonbons
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a) Centre de Jeune de luxe : Payer pour
jeûner ! Et s’ils y allaient à pied, à Fès ? |
b) « Rond-point
des Champs Elysées » : C’est
le titre d'un livre de l’académicien Paul Morand (1888 – 1976) paru
chez Grasset en 1935. Il
m’est difficile ici de résister à l'envie de mentionner une. Page – « ENFANTILLAGES »
- de ce vieux livre que je découvre, tant je la trouve, brûlante d’actualité. L’écrivain
se plaint de l’infantilisation de la société française et de la pusillanimité
de ses idéaux. Cinq
ans plus tard notre pays sera envahi mais, grosso modo, il faudra attendre
les années 2000 pour parler de la guerre - et alors plutôt trop !. Morand
écrit en 1935 qu'il « ne voudrait pas laisser Hitler se targuer
d’être le seul à prétendre vouloir redresser la morale en Europe. ».
Il n’en fut rien. Parlant
de l’après 1914 : « ... Au nom de Freud, on fit des cures de
puérilité comme on fait des cures de raisin. La santé avant tout ! Des
bébés de cinq ans aux octogénaires, tout le monde se mit à lancer une petite
balle. Mais la petite balle est devenue un but en soi …. » Les
anciens grecs, rappelle-t-il, admiraient l’idéal du « kalos x'agathos »
« du beau et du bon » (bien connu de tous ceux qui ont
étudié l'Antiquité classique) Mais
aujourd’hui, dit-il, dans un vigoureux jeu de mots, l’idéal est devenu celui
« des bobos et des bonbons » Le
mot « bobo » pourrait donc dater au moins de cette époque. Puis :
« Nos peintres et nos poètes s’exercent aux tracés malhabiles, aux
couleurs sans danger; notre culte pour le primitivisme de la famille des
Rousseau (de Jean-jacques au douanier) et pour le vagissement de l’écriture
automatique ont une même et profonde racine : la peur de grandir; nous
demandons que l'Etat nous donne le sein : Plus que de gouvernants, nous
avons besoin de gouvernantes ;. etc. ) Le
chapitre suivant a pour titre SAUVE QUI PEUT ! : Tout le monde a
peur de tout et de tout le monde et : « ... - La moitié des gens
ont peur de ne pas gagner leur bifteck, l’autre moitié de se le faire
prendre ; tous d'avoir à la manger seuls. Bref, notre âge qui se croyait si sûr de lui, donnera sans
doute à l’histoire le spectacle d’un sauve-qui-peut généralisé. » La
défaite de 1940, cinq ans plus tard, lui donna hélas raison. |
21. Yes yes, maintenant c’est
par là ! |
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22. De
L'IMAGE et du SON : La langue et les représentations |
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Sensation
-> Influx (neuronal) -> représentations -> traces (mnésiques) idées
-> expressions ( somatiques et extra-somatiques) -> L’écriture et
l’énonciation. La langue et
son évolution. |
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Linéaire B : C’est du grec ! -> (Crète, Pylos, Mycènes, Tirynthe, Thèbes) XIII-VIII siècles av.JC. |
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Pour introduire au sujet, voir : Etymologies dans ma
page « La conversion religieuse de la Grèce ». Les sujets auxquels je suis le
plus sensibilisé et compétent sont : 1.
la linguistique 2.
la biologie (principalement l’embryologie la
neurophysiologie et la biologie moléculaire (ARN, ADN, neurotransmeteurs,
etc.) : Je m’intéresse tout particulièrement à un sujet presque jamais
traité dans la littérature scientifique : le croisement des fibres
nerveuses appelé « décussation » (cf. ma page web décussation) 3.
Et leurs correspondances mécaniques. 1.
LANGUES : Elles évoluent et se mêlent ou se
repoussent comme les molécules de la génétique. La langue « ourdou
"(même mot que « horde » en français et qui serait un mot
turc) cumule les particularités d’être la même langue que le hindi
(langue indienne – issue du sanscrit (qui a donné le persan et toutes les langues européennes),
mais qui s’écrit avec l’alphabet arabe (un peu déformé, mais plus
facile à lire que les lettres suspendues indiennes) Le ourdou, lu et parlé au
Paki-stan et en Afghani-stan, a reçu un important vocabulaire arabe du fait
de la conversion à l’islam – que les Indiens n’ont pas acceptée. Ainsi, l’ourdou cumule des mots
dont on peut retrouver la dérivation en anglais ou en français comme en
persan. Officiellement, on ne voit pas de
rapport entre l’arabe et les langues européennes : Pourtant l’alphabet,
sous des apparences graphiques éloignées, est presque le même, et d’origine
asiatique dans les deux cas. Parmi les langues européennes ,
il existe des règles simples mais très strictes de correspondance des langues
du Sud (grec, Latin, Français espagnol, etc) aux langues du Nord qui
déterminent des immenses pans entiers de vocabulaire : Les règles phonétiques
sont parmi les plus spectaculaires : Or il n’y a pas plus d’une ou
quelques dizaines de règles fondamentales : Exemple : Le « P » des langues du sud est devenu
le « F » des langues scandinave, germaniques ou anglo-saxonnes. (Cf.
dictionnaire de R. Grandsaignes d’Hauterive Larousse 1948) Ainsi Pater
devient Father ou Vate (autres
règles pour le « t ») Pous (pied) devient « Foot) « pro,
prae, pré » devient « fore » en anglais (be-fore) Et ainsi
de suite Au moins aussi importante que la
question des mots est celle de la grammaire (ce qui est nécessaire
pour programmer les logiciels de traduction) s; Et la grande question
de toutes les questions est la question du sens Enfin, je ne devrais pas omettre
de signaler – même dans une fenêtre de notes de type pense-bête - ce fait probablement important pour la
compréhension des mécanismes et de l’évolution du langage, que j’ai constaté
à tant de reprises que je pense que le fait est une constante : l’écrit,
manifestement né pour supporter l'oral, influence en retour l’oral. Il en a probablement été ainsi
depuis que l’homme a appris a tracer le moindre trait sur quelque paroi
jusqu’à l’impression tactile de nos émotions SMSisées sur un écran tactile de
téléphone. J’en rapprocherais aussi cette
observation qu’une religion datée – dont les dogmes sont en principes faits
pour être conservateurs (au pareil d’une langue) – est régulièrement
influencée et modernisée par une autre plus récente, dont bien sûr elle ne se
recommandera pas. 2.
BIOLOGIE : Les principes de la mécanique
moléculaire (et de la physique) ressemblent énormément à la structure de ces
lois simples : A partir de 4 nucléotides (ADGT –
qui sont 2 couples de 2 bases puriques et 2 bases pyrimidiques) on fait tous
les ADN (et ARN en changeant une base et un sucre) et de là tous les
organismes vivants (dont on ne sait pas très bien dire ce que l’on appelle
vivant) qui vont des virus aux embryons de poulets, aux poissons et aux
mammifères, en passant pas les génomes, les monstruosités et les cancers. L’évolution : Là aussi est la
question énigmatique du sens , Quel est le sens de l'évolution? Le sens du sens de l’évolution
est-il à entendre dans un autre sens que celui du sens ? Puis vint la mécanique des
hommes, qui est loin d’arriver à la cheville de la nature… Le cheval
ressemble à un 4 roues à l’arrêt et au pas, mais bien plus à un vélo à la
course, etc 3.
CORRESPONDANCES, lois
MECANIQUES : Des détails – presque tous inconnus des chercheurs, tant en
linguistique qu’en biologie moléculaire – sont affaires de spécialistes – qui
ne sont d’ailleurs jamais assez spécialisés pour maîtriser leurs connaissances
– mais mon propos est autre : Il est dans la comparaison des lois de la
linguistique (langue et langage – sémiotique et sémantique) et de la
biologie. Comme certainement beaucoup
d’autres, je suis convaincu que des leviers de correspondances existent, et
sont une des clés des créations et procréations : Quels sont-ils ? Ce qui est le plus frappant,
c’est à quel point ce qui peut sembler être un détail, comme le déplacement
d’un radical hydroxyle, ou son équivalent dans une langue (une erreur de
copiste…) changera toute la descendance d’une espèce. Bien sûr, il y a une
multitude de régulations. Il est clair que ce travail
pourrait avoir une dimension philosophique, existentialiste, etc. – si tant
est qu'il soit possible de l’énoncer, et c’est ce qui n'est pas sûr. Mais ce n’est pas mon propos, qui
est seulement la recherche de lois partagées. Bref, comparaison n’est pas
raison ! _____________________________________________ Autres notes Notes en mémoire : comprendre la physique à partir de la médecine) Ø
Des nœuds et des pliages Ø les
nœuds (inexistants dans la nature) excluraient toute croissance (hormis dans
le virtuel) Ø les pliages au contraire abondent dans la
nature : embryons aux ailes repliées dans l’œuf, fœtus in utero, etc -
Position reproduites en partie dans les momies incas ou égyptiennes. Intérêt
du sujet en médecine et en chirurgie Ø Les
pliages des membres sont aussi très souvent des position de repos très
durables (cf. hibernation ; question du "sommeil pradoxal") Ø
intérieur et extérieur : construction mentale
fallacieuse Ø Quand on
dit « je perd mon temps » ou « je dois vivre
avec mon temps" il ne
s'agit pas du même temps puisqu'un est propre à soi et pour l'autre est le contraire. Ø Quelle est vraiment la nature du possessif ?
Ø Que
signifient les règles d’accord totalement fantaisistes ? Ø Selon les langues l'accord se fait
avec le possesseur ou avec l’objet possédé (cas du français) Ø mais en
français il change de genre pour la phonétique : On dit « ma
voiture » mais « mon automobile » : Ø Le
pronoms personnels :
je lui ai dit => fait au pluriel : je leur ai dit (s’accorde
avec les personnes mais sans "s" ). Ø Mais
j’ai vu ses maison =>fait au pluriel j'ai vu leurs maisons (s’accorde
avec l’objet possédé et avec un « s ») Ø Et pronoms différents au masculin : ils vont vers eux,
Mais pronoms identiques au féminin : elles vont
vers elles Ø La 3 eme
personne n’a rien à voir avec les 2 autres En grammaire arabe les 3 personnes s'appellent 1) le locuteur(
moutakallem) 2) l’allocuté (khatib)
3) l'absent.ghaïb) et le verbe a un féminin pour les personnes 2 et 3.mais
pas pour 1. Ø Question
du point de départ de la stimulation et du point de la représentation de sa
localisation à partir de l'impact de l'arrivée Ø Le
proverbe : Les paroles volent [pour se répandre] et les écrits restent
[pour être enterrés] |
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1968 - 2018
: « Plus mixte que mixte et plus
peur de l’autre que jamais ! »
Mixité , selfishes , selfies , à qui servent les
smartphones ? |
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23. |
XX |
XY |
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24. Rien n’est plus prévisible que la démographie Pour la France, pus on
regarde de près les chiffres depuis 100 ans, plus on a de raisons d'être
effrayés : une nation qui n’a plus d'enfants disparait. Pourtant,
ce qui est prévision n’est pas « fait avéré » L’avenir
est peut-être écrit mais on ne le sait pas : C’est là toute la
différence entre le passé et le futur « L’apoptose européenne ? » Peur de mourir ou
peur d’exister ? |
||
Démographie française
prévue pour la période 2005 – 2050 – source : MACSF janvier 2008 |
« Jeune, j'ai eu des
illusions; j'en suis revenu bien vite. Les grands orateurs qui
dominent les assemblées par l'éclat de leur parole sont, en générai, les
hommes politiques les plus médiocres ; il ne faut pas tes combattre par des
paroles, ils en ont toujours de plus ronflantes que tes vôtres; il faut
opposer à leur faconde un raisonnement serré, logique : la pratique les
tue. Au Conseil d'État il y avait
des hommes beaucoup plus éloquents que moi; je les battais toujours par ce
simple argument : deux et deux font quatre. » Napoléon - 17 avril
1821 (Cf. infra.) |
|
La
situation démographique européenne (la population italienne a
déjà commencé à décroître) est connue depuis de nombreuses décennies. (cf. l’inquiétude énoncée déjà par Peyrefitte
- qui avait été ministre de la culture en 1968 - dans son livre « Le
mal français – 1976 » Les
chiffres mis ici en parallèle ne peuvent en rien supporter aucune comparaison
qualitative ( car la situation est pire encore !) : Les
activités, les besoins, les possibilités d'un homme entre 0 et 20 ans ne sont
en rien le symétrique de celles d’un homme entre 60 et 80 ans. La
population française passerait de 63,4 millions en 2007 à 70 millions en
2050 mais le nombre des retraités passerait de 13 millions en 2003 à
23 millions la même année. Plusieurs remarques s’imposent dès 2008 :
l'augmentation possible de l'espérance de vie, la faible natalité et au total
le vieillissement considérable de la moyenne d’age de la population (en 1963
1/3 des Français avait moins de 20 ans) Une certitude : Avec les « retraites
par répartition » les cotisations des actifs n’assureront que des
niveaux de plus en plus bas de pensions aux retraités. |
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DEMOGRAPHIE FRANCAISE de 1900 à 2015 Le
rôle spectaculaire des antibiotiques dans la seconde moitié du XX ème siècle. Ce
genre que tableau est en général mieux lisible sous forme de graphiques qui
donnent les années sur l’axe horizontal, j’y reviendrai Il
doit être complété par la forme de la pyramide des ages. Les chiffres donnés pour la France par
Wikipedia (jamais assez détaillés pour l’analyse qu’ils méritent) montrent : |
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1) Diminution :
La population française avait diminué
sans guerre de 1 million d’habitants entre 1935 et 1940,
ce qui est considérable (1/40 ème) Il est probable que cela soit
une conséquence de la dépopulation due à la guerre de 1914. 2) Baby-boom :
Au contraire, et en parallèle, la seconde
guerre mondiale a fait 10 fois moins de morts en France. Mais la guerre a été suivie du
« baby-boom » Si peu de parents étaient morts à la guerre, beaucoup
ont étés prisonniers. Mais contrairement à une idée reçue, le baby-boom
correspond très peu à une augmentation de la procréation. Durant tout le XX ème siècle, à part les
années 1905, 1910 et 1920, seules les années 1950, 1955, 1960 et 1965 donnent
un fécondité par femme supérieure à 2,5 mais de peu : 2,9 ; 2,6 ; 2,7 ; 2,8
puis retombe à 2,4 en 1970. Le phénomène baby-boom est du, certes, à cette natalité, mais aussi à la
diminution spectaculaire de la mortalité infantile et périnatale qui passe de
52% en 1950 à 21% en 1965. Elle
continue à baisser ensuite mais depuis 2005 s’est presque stabilisée autour de
3,6. La baisse de la mortalité périnatale a
concerné aussi celle des mères jeunes. Ce qui reste vrai est donc l’augmentation
rapide de la population de 1950 à 1970 en France. |
|
4) Comment interpréter ces
résultats ? A la recherche des
causes EVOLUTION
DES COURBES : - La population française avait perdu sans
guerre 1 million d’habitants entre 1935 et 1940 et pour la première fois le
chiffre des décès dépasse le chiffre des naissances (hormis les 2 guerres
mondiales qui ne sont pas détaillées) - De 1945 à 1970 le baby-boom a été une
réalité pour des raisons surtout médicales alors que le vieillissement de la
population aujourd’hui découle essentiellement de choix d’idéaux. - Un vieillissement de la population peut
être du à : 1) une diminution du nombre des jeunes individus 2) une
augmentation du nombre des personnes âgées 3) un allongement de la durée de
vie La pyramide des ages (qui ne figure pas
dans le présent tableau) et le diagramme ci dessus montrent que nous sommes
dans le second cas. - Le vieillissement moyen de la population
est devenu alarmant car 1) Les progrès dans les ages les plus jeunes
sont insuffisant à rétablir une pyramide des ages de forme équilibrée 2) De
plus, ces améliorations ont quasiment atteint les limites de leurs possibilités
3) Enfin l’allongement de la durée de vie marque une pause : Désormais
l’espérance de vie diminue depuis 2016 aux USA. Même en 1935 - première année
démographiquement alarmante - 643000 naissances pour 41,5 millions
d’habitants témoignait d'un dynamisme beaucoup plus fort que les 760421
naissances en 2015 pour une population de 64,3 millions d'habitants. Depuis 1935, le dynamisme global des
naissances semble avoir baissé régulièrement, les seules bonnes nouvelles
étant venues de la diminution de la mortalité infantile et surtout périnatale
(pour la mère et l’enfant) et de l’allongement de la durée de vie, maintenant
arrivés à bout de souffle. L’année
1935 ont éclaté dans toute l’Europe des manifestations de graves désespérances,
suivies en France du Front populaire (institution des congés
payés en 1936) en Espagne de la guerre civile 1936-1939, etc. Quant aux apparences elles sont rendues
trompeuses dans une société à l’affût des nouveaux consommateurs que sont par
nécessités ceux qui s’installent dans la vie – donc ciblés et valorisés. Au contraire les vieillards, souvent sans
descendance, réelle ou apparente, car leurs fonctions traditionnelles n'ont
pu que disparaître, sont perçus comme d’autant plus encombrants et rejetés à
la rue ou onéreusement placés, et remarqués pour une raison inverse de la
précédente. Mais au qualitatif, la société actuelle ne
produit sans doute pas davantage de vieillards plus exceptionnels que ne le
furent Démocrite ou Sophocle, lequel rédigea sa dernière œuvre à plus de 90
ans. Aujourd’hui le renversement avéré de la
pyramide des âges est davantage du à l'arrêt de la procréation qu'à un réel
vieillissement des vieillards. - Je ne sais pas quelle est l’impact des
avortements à toutes les époques dans ces chiffres. - Étant donnés le passage de 41 millions
d’habitants en France en 1950 à 48 millions en 1965 je me demande comment a
été comptabilisée la population française qui vivait dans les départements
algériens (et à Pondichéry) devenus pays étrangers en 1962. Il faudrait voir
une véritable courbe enregistrant des à-coups démographiques importants que
Wikipedia ne donne pas. - En 2020 le
taux de fécondité semble être tombé à près de 1,6
bébé par femme -
comme on dit, mais le mâle n'y est pas pour rien, il faudrait être capable de
le montrer - et reste insuffisant pour empêcher maintenant une baisse
inéluctable de la population française, étant donné qu’il n'y a plus à
attendre de diminution de la mortalité infantilo-maternelle péri-natale. ROLE
DE LA MEDECINE :
Les
antibiotiques :
La mortalité périnatale comportait aussi la mortalité de la mère en couches,
de laquelle on pouvait rapprocher celle des victimes d’avortements - toujours
jeunes. Toutes ces vies ont été sauvées par les antibiotiques – qui ont
presque été « une face cachée du plan Marshall » ! Après 1970, le
maintien d’une démographie honorable n’a plus été obtenu par procréation,
mais grâce à une diminution
des mortalités maternelles et infantiles
périnatales
et à l’allongement moyen (tous ages
confondus) de l’espérance de vie, également preque toujours obtenu grâce aux
antibiotiques (guérison des maladies infectieuses intercurrentes quel que
soit l’age : de la septicémie pour infection dentaire à la syphilis… qui
a disparu) Autres facteurs biologiques : Parmi les autres
causes biologiques les plus tangibles, je ne sais si on a étudié dans le
détail la production ovarienne des femmes (rendue d’autant plus difficile à
apprécier que les cycles ovariens naturels sont presque devenus rares)
remarquons : f.
Une réduction
de pratiquement 50% de la fertilité masculine durant ces 30 dernières années.
On s’interroge avec raison sur l’incidence des toxiques, parmi lesquels,
comme d'habitude mais certainement à tort, on retient davantage les produits
alimentaires – souvent évitables – que les toxiques aériens – en général
inévitables et souvent non perçus. g.
Mais on ne saurait oublier les subtiles
interactions naturelles d’un environnement inhospitalier, et, à défaut de
cibler le poison, souvenons-nous que le phénomène est également bien connu de
tous les éleveurs d’animaux en détresse ou en captivité. CONTEXTE IDEOLOGIQUE :
Les
idéaux : Force
est de constater que le déclin démographique est concomitant de
l’épanouissement de vastes tendances ou idéologies : Vacances et grèves (devenues
subintrantes) , développement de l’oisiveté (sans développement parallèle
de l’instruction et de la culture) , consommation (plus ou moins
imposée) et, sous formes mal verbalisées, comme un non-droit au
travail et comme un non-droit à la connaissance de sa propre culture,
et même simplement langue, au présent (abandons de
l’enseignement du grec et du latin, mots tabous1,
interdictions de l’enseignement des religions, etc.)
Aujourd’hui, entre revendications d’une oisiveté téléguidée et des
stéréotypes de nouvelles « dépendances librement réclamées »
(libéralisations des drogues et comportements contre instincts et nature -
nature pourtant réclamée…) - et toujours en demandes de nouvelles lois pour
le faire : tout est peur, recherche de peur et surtout peur des libertés
: « Malaise dans la
symbolisation !» : Circuit oscillant d’un père à abattre ou à
ressusciter, recherche de servitudes aussitôt décriées,
la vie et la mort à fois ( A quand les « tripolaires » ?) Les tabous : Je
crois à l’importance de la langue mais elle n’est pas innée… Au minimum, si
on ne veut rien apprendre, qu’on n’en fasse pas une guerre ! « Race » signifie « racine »
donc « origine » ; « ethnie » signifie
« nation » donc « groupement » ; les noms de couleur des mers (noire, rouge, blanche) viennent
d’un repérage par dénomination cardinale géographique. Je n’aurai de cesse de
dire qu’on ne peut expliquer la langue française – difficile - et ses
emplois, sans connaître le latin, comme c’est le cas de l’emploi des mots
courants et de leur genre, d’où découlent batailles sur le sexe des anges,
apologie de la « femme virile (???) » et quiproquos pour
lesquels on se bat stérilement : « homme » vient du
latin « homo, hominis » de
la racine « humus = la terre » et est tantôt
masculin, tantôt de genre indifférent – sans rapport avec le grec « homo = semblable » ; les pronoms personnels et leurs cas :
« on » vient du latin « homo » au nominatif
et reste toujours au cas sujet ;
et les antonymes : « lui » au cas direct ou
indirect, tantôt masculin : « c’est lui qui est venu »
tantôt de genre indifférent : « je lui ai donné, je lui ai dit »
selon des règles précises et explicables, etc. Notre langage est un chiffrage qui a deux
caractères essentiels, d'être partagé mais essentiellement acquis (comme
aussi celui de l’intelligence artificielle) à la différence des codages
génétiquement transmis, partagés et innés, des expressions émotionnelles, des
communications semio-chimiques (phéromones, cf. Farzam Ghaemmaghami)
etc. et de la déconnexion discordante des robots d’avec l’ensemble physique
de notre monde sensible. L’ensemble écosystèmique :
Un démographe sociologue devrait être amené à chercher parmi les causes -
sinon du déclin démographique ou des idéologies létales laquelle est la cause
première - peut-être en amont quelle en est la cause commune :
Curieusement en apparence, travail, productions et natalité ont
prospéré de conserve 1.
J’ai plusieurs fois entendu : « Puisque je n’ai pas eu la
chance de pouvoir faire mon service militaire… » Abandon des principes et du
rattachement aux attaches traditionnelles : J’ai
cru apercevoir, avec toute la part de ma subjectivité – et cela par mes
recherches rendues possibles grâce à l’apparition d’internet -
formidable machine qui ouvre l’esprit sur encore d’autres démystifications à
venir du « temps » dans tous les sens des mots - que les
travaux de médecine les plus soigneux en France à mes yeux (et desquels bien
souvent le monde entier est encore redevable) sont majoritairement centenaires;
et dans d’autres domaines aussi, géographie (les cartes IGN de randonnées
sont de reprises des cartes d’Etat Major de la guerre de 1914 (mais il
faut maintenant cliquer sur « loisirs » pour trouver une
maison !) ou sur les inondations
territoriale (Insula Rhea du dr. Kemerrer est d’avant 1900) etc. – en
précisant que soigneux ne signifie pas performant, mais en général clair et
fiable. « Travaillez, prenez de la peine
c’est le fonds qui manque le moins ! » Pour avoir oublié la
vieille fable, chaque jour notre pays semble déchoir davantage dans tous les
classements internationaux (sauf peut-être pour la production du talc
!) Même si notre absence naturelle de ressources pétrolières y est pour
quelque chose - ce qui est très loin d’être sûr -- à mon avis la vraie cause
est à chercher dans l’esprit On a abdiqué en 1962, sans y être contraints celles que nous
possédions (on sait les problèmes que pose le Sahara aujourd'hui) au
profit d’une autre maintenant également culpabilisée : Je n’en préconise
aucune - tout au contraire - mais maintenant le « fardeau touristique » prédateur et asservissant (mais sacralisé comme un Sauveur)
nous mine intérieurement et extérieurement : La vente de nos terres va
dans le même sens. La qualité de la vie en France est passée à la 27e
place internationale en 2019. Souvenons-nous de la tristement
prophétique lettre de démission envoyée à Louis XVI par le ministre de
la marine La Luzerne en 1791 – et il n'était pas question du
pétrole ! - après que nous perdîmes une possible suprématie mondiale face à
l’Angleterre dans la guerre de 7 ans (1756-1763) (défaite amnésiée et tabou,
sauf par les Canadiens !) et eûmes les 10 ans atroces de la grande Révolution
de 1789 à 1799 (« Par trop de franchises et de libertés chet-on
en plus grand servage ! ») : Etienne
Taillemite , dans « L'Histoire
ignorée de la marine française » Ed. Perrin 1988,
écrit : « L'un des traits les plus permanents de notre histoire est
bien une extrême méconnaissance des Français, à presque toutes les époques,
de l'importance des espaces maritimes et du rôle moteur des océans dans le
développement des civilisations… Peu après avoir quitté ses fonctions en 1791, le dernier véritable ministre de la Marine de la
monarchie, le comte de La Luzerne, adressait au roi un plaidoyer
qui conserve toute son actualité. Évoquant d'abord le rôle moteur de l'économie maritime et
les dangers d'une récession, « Quel homme versé dans les détails de
l'administration, écrit-il, ne prédirait pas aussitôt, non seulement que plus
de 100.000 matelots, ouvriers des ports, etc., et leurs familles qu'ils
soutiennent sont condamnés à mourir de faim, mais que le même sort est
réservé à plusieurs millions de citoyens habitants de l'intérieur du royaume
et qui ne se sont jamais doutés eux-mêmes que notre navigation fournissait le
seul débouché que pussent avoir les récoltes qu'ils moissonnaient ou les
marchandises qu'ils fabriquaient dans nos manufactures ». Il ajoutait : « Je regarde la France comme condamnée par
sa position géographique et par l'excès même de prospérité qu'elle a atteint,
sous peine d'éprouver les plus grands malheurs, à être une puissance
maritime… » Le sort de la défaite de Trafalgar le 21
octobre 1805 sera pratiquement décidé dès 1791. Napoléon n’y pourra plus rien. _____________________________________ |
||
Parmi
les premiers "naturalistes", Darwin (in : « The
descent of man ») montre que dans l’histoire, en dessous
d’un certain seuil de diminution (populations de l’Amérique et de
l’Océanie) un peuple ou une espèce a toujours fini par disparaître en
totalité, quelles que soient les mesures mises en oeuvre pour sa protection. C’est ainsi qu'il explique la disparition
des chaînons intermédiaires manquants parmi les espèces (animales ou
végétales) Il en retrouve les causes premières dans
les modifications de ce que l’on appellerait aujourd’hui leur écosystème. Même livre : Extinction des races humaines pp. 198-202 Clic :
Ce chapitre pourrait demander une suite
agrémentée de nos connaissances actuelles qui pourrait être un sujet de
thèse car Darwin, lui, reste sans réponses sur les causes. Au premier abord, on pourrait penser que
le changement d’écosystème suffit à provoquer l'extinction. Mais Darwin s’en étonne par
ailleurs en remarquant que les nouvelles conditions pourraient au contraire
paraître plus confortables. Dans ces conditions, on doit conclure que
- c’est le changement en lui-même- qui est la cause du déclin. Mais pourquoi alors ce déclin ne
touche-t-il que les chaînons intermédiaires - sortes « d’entre deux »
des populations - comme si ils en venaient à occuper l'espace d'une place
indécidable ? C’est une sorte de « quantification »
de la biologie, laquelle ne se produit ici ni à l’échelle particulaire ou
cellulaire ni à l’échelle individuelle au sens administratif ni à l’échelle
au contraire beaucoup plus large d’un ordre biologique, mais à une
échelle qui elle-même semble constituer un « indivisible » :
Ce phénomène montrerait qu’ici, la nature préfère une franche différence ou
différenciation. |
||
Une Apoptose épigénetique
? : A - L’apoptose est une mort programmée
génétiquement mais l’acquisition génétique et sa conservation sont des choses qui restent en grande partie inexpliquées. En biologie – mais en réalité
cela vaut à quelque degré pour toute la physique - on est obligé d’abandonner
les représentations simples mais artificielles distinguant l’enveloppe de
son contenu, l’intérieur de l'extérieur, le monde de son habitation, etc,
puisque la biologie crée le monde en même temps qu'elle l'habite. Finalement on devient
incapable d'expliquer la conservation ou l'abandon d'une construction sans
l'introduction d'une intentionnalité permettant la continuité de la vie
dont les caractéristiques sont l’inverses de celles de l’entropie de Clausius. Les modèles universitaires
actuellement enseignés sont sortis victorieux des polémiques du XIX eme
siècle. Cependant, si la théorie de « l’évolutionnisme » est
un acquis scientifique considéré comme une grande avancée, son explication
reste dans l’attente. L’explication repose sur une
cascade de causalités hasardeuses : Des mutations génétiques dues au
hasard, dont certaines seulement seront conservées pour des raisons essentiellement
inconnues : 5.
les mutations : Si on sait comment en favoriser l'apparition, on ne sait guère
comment les orienter. Il faudrait d’ailleurs disposer de deux termes
différents pour distinguer « le fait » du « processus
en cours » car une mutation se produit dans une durée, temps de
nombreuses étapes durant lesquelles interagissent de nombreux processus, et
même si le processus met en jeu des quantités quantifiées, leur sommation
produit un résultat qualitatif qui échappe évidemment à tout calcul. Dans ces conditions, il est
impossible actuellement de calculer la part du hasard dans les détails de
l’opération. 6.
Le hasard à défaut d'être saisissable dans le déroulement ne serait qu’à
l’origine de ces mutations. Car tout dans la nature dément le caractère aléatoire
de l’évolution. Mais c'est ici qu'il faut faire une distinction entre « un
fait non encore accompli » et « l’accomplissement du fait »
et donc les 2 sens du mot mutation dans la réalité : Car comment
pourrait-on rejeter l’idée de hasard dans l’évolution, mais l’admettre dans
le déroulement du processus au niveau cellulaire, moléculaire ou
atomique ? On retrouve ici une difficulté que rencontre toute la
physique, d’avoir des lois différentes suivant des niveaux en réalité
eux-mêmes indéterminés. Au total, ce que l’on observe
est à la fois l’inverse du créationnisme qui est « l’apparition séparément d’êtres évolués tout
faits » et « l’inverse de l’évolutionnisme aléatoire » Quel que soit le niveau, pour
ce qui concerne la matière non vivante, on a toujours cherché à établir des
lois. Pourquoi ne ferait–on pas de même pour la matière vivante ? Alors que pour ce second cas,
on n’a recours presque exclusivement qu’aux statistiques ou aux lois
statistiques lesquelles sont philosophiquement à mi-chemin entre la certitude
et l'incertitude. On se heurte donc à la fois à une incompréhension des
phénomènes et à une inexactitude fondamentale des approches mathématiques.
Toute évolution du vivant dans la nature est produite à la fois :
7.
Les sélections enfin, par la lutte, la sexualité,
la viabilité etc. La liste ne sera close que lorsqu’on connaîtra la fin de l’Histoire. B - L’épigenetique est un
complément génétique (transmissible) acquis au cours de la vie, mais plutôt
destiné à une meilleure adaptation – donc pour la vie - des interrelations entre une classe de vivants et son
environnement. L’adaptation est évidemment elle aussi évolutive comme ses
modes d’expression, la notion d’amélioration, voire de ses idéaux, etc. .On
voit bien que l’épigénétique est peut-être à la base de toute la
génétique, mais que les notions de classes, groupes, améliorations, etc.
restent aussi incertaines que les modes de transmission et tous les objectifs
téléologiques. C - La Supra-Genetique Trans Generationelle : Il faudrait parler de « supra-génétique trans
générationelle » : Certes la génétique est par définition
« trans-générationnelle » mais il se dégage aussi dans
l’évolution « un aspect de continuité supra générationnelle »
qui est la poursuite d’un mouvement directeur orienté – avec
entêtement - vers une forme nouvelle. Il est difficile de dire en quoi la
matière vivante diffère de la matière non vivante et la séparation
entre elles ne cesse de reculer. mais elle apparaît sans doute avec plus
d’insistance comme définie à l’avance et par sa fin – comme le ferait un
architecte qui tracerait d’abord un plan en fonction de ses objectifs :
Le vivant est la production manifeste d’une intentionnalité qui reste à
définir, qu’il révèle. Finalement, il est peut être beaucoup plus simple de
recourir au concept et aux effets du temps négatif (qui est peu-être une modalité d’abolition du temps) Il n’est pas rare que des
notions qui paraissent de prime abord rébarbatives deviennent ensuite d'un
usage familier. Pour l’évolution : clic et pour
le temps négatif : clic « Entre 1989 et 2005, le taux de spermatozoïdes des
Français a diminué d'un tiers. En parallèle, la proportion de gamètes bien formés a été réduite d'autant. En
continuant à ce rythme, les Français deviendront tous stériles d'ici quelques
décennies. » In « Futura Santé » à partir
du Journal Le Monde ; Blogs : « Sélection scientifique de la semaine (numéro
281) » le 29 juillet 2017 par Pierre Barthélémy. :
Clic . Natalité et éducations : Alors que la télévision rend compte de mobilisations pour
les retraites et les EPAD, le véritable sujet est celui des enfants et de
la natali Aucune politique nataliste n’a été recherchée
depuis 50 ans. C'est même exactement l'inverse sur tous les plans Cf.
supra dans cette page sur ces points : Lois déresponsabilisantes et
surprotectrices, et finalement océaniques, d’un Etat – fait essentiel -
choisi par ses citoyens. Cf.
aussi : L’analyse comparée des peuples nomades et sédentaires par Ibn
Knaldoun (supra : clic) ainsi que même les considérations médicales de ce grand
sociologue sur les pathologies liées aux comportements (maux et maladies
des sédentaires : clic) La
natalité en France peut être appréciée à de nombreux points de vue
importants : Par rapport à la morbidité et à la mortalité, à l'augmentation
ou à la diminution de la démographie, aux rattrapages, par provinces, par rapport
à l’Europe, au monde ; etc. En France la natalité a
été forte par rapport au reste de l'Europe jusqu'à la Révolution de
1789. Sans
données ni compréhension de leurs significations, on ne peut pas discuter de
ces choses. Or les compte-rendus médiatiques sont beaucoup trop parcimonieux
ou vagues. La
question était de même nature dès les années 1990, quand, alors que les
données sanitaires et de la pollution en France et à Paris étaient
déjà connues, les populations ont été maintenues dans une ignorance qui se
poursuit aujourd’hui. Puis surviennent les déconvenues. S’ajoutent
maintenant les problèmes multiples dont sont victimes les enfants eux-mêmes,
exprimés occasionnellement par eux par des impulsions physiques malheureuses
non retenues, découlant probablement, pour une part, des idéaux dérégulés et
déstabilisants enseignés et/ou de l’absence d’enseignement des idéaux et des
comportements appropriés à la vie sociale, en réponse aux innombrables
sollicitations et même provocations du monde actuel. J’ai entendu
dire qu’il est difficile d’apprendre aux enfants ce dont ils ne voient pas
l’intérêt ! Le sujet
est trop grave et trop profond pour être traité ici, car dans ces conditions,
on ne voit pas pourquoi les enfants devraient faire le moindre apprentissage
de ce qui leur sera utile 25 ans plus tard. Dans ces
conditions, l’école paraîtrait à la fois insuffisamment présente, mais aussi,
maladroitement quand elle l’est en disparité avec l’autorité parentale, ou en
concurrence phagocytaire avec elle. Le remède n’est donc pas de mettre des gendarmes dans les écoles, mais
d'y remettre les enfants... qui les fréquentent de moins en moins – à la
condition d'enseigner le savoir et les faits et non leur dissimulation ou
leur interprétation. Les
parents sont moins nombreux (au sens familial étendu du mot « parent »
et au sens de « famille monoparentale ») et d’age moyen plus
élevé qu’au siècle précédent, mais s’ils devaient être remplacés, cela
gagnerait à être dit car les repères sont un enjeu vital pour les enfants. Cela
doit d’autant plus être souligné que les grandes fratries ayant pratiquement
disparu, les fonctions d'appartenance et de soutien qu'elles représentaient
ont également disparu sans être remplacées par les autres groupes de
convivialité qui sont différemment identitaires. Ni les recommandations
sanitaires ni les cours scolaires d’éducation sexuelle n’ont empêché le recul de l'age de procréation, recul qui
augmente les risques fœtaux. Sur le
graphique ci-dessus, la tranche d’age intermédiaire tombe de 72,3 % à 62,4 %.
Le mythe récent mais entretenu d’un bonheur repoussé et sans travail a trop
longtemps entretenu la séduction de duperies néfastes. Si l’arrêt est
indispensable en tant que remède aux incapacitations de la vie, ou à la
durété du travail, sa généralisation homogène est fondamentalement aberrante.
L’attente d’un bonheur fait d’hypothèses par construction chimériques entrave
les engagements « au temps et au lieu du présent » au profit
d’attentes puériles ou vaines ou de temps qui ne viendront pas. Le double sémantisme du mot progrès (avance et
amélioration) témoigne suffisamment du quiproquo. « Le
droit au travail est le droit le plus intangible du citoyen et le le plus
sacré de la république » selon l'expression de Louis XVI (que je cite
dans « l'invention de la psychiatrie » MAIS LA REALITE EST BIEN PIRE
QUE TOUT CE QUE POURRAIENT LAISSER SUPPOSER TOUS LES CHIFFRES : La guerre est une sélection naturelle à l’envers ! Citons
du livre « L’homme stupide » (1919) du grand médecin Charles
Richet (1850 –1935) (prix Nobel pour l’ana-phylaxie (= « sur-protection »
donc effet inverse) peu connu pour des raison idéologiques évidentes : Téléchargeable en pdf ou Word 2001 (le
fichier en Word comporte des liens hypertexte de retour) « … On prétendra peut-être ‑
car il y a quelques amateurs de la guerre ‑ que les générations
actuelles sont malheureuses, mais qu'elles travaillent pour les générations
futures. Le présent est exécrable, certes, mais il s'agit de préparer
l'avenir... Eh bien ! soit ! Parlons de
l'avenir ! L'avenir, c'est la naissance de nouvelles
générations plus vigoureuses, plus braves, plus intelligentes que les
générations passées. Et alors, évidemment, ces nouvelles générations seront
d'autant plus brillantes qu'elles seront issues de générateurs plus
excellents. Telle est la loi d'hérédité. Elle est absolue. Pour fortifier une
race, il faut choisir les meilleurs. Ce serait l'affaiblir, l'anéantir même,
que de prendre pour la perpétuer des avortons et des débiles. C'est vrai pour les chiens, les chevaux,
les pigeons. C'est vrai pour les poires, les pommes et les raisins. C'est
vrai pour les champignons et les microbes. Une espèce, pour progresser ou
même seulement pour se maintenir, a besoin d'une perpétuelle sélection. Aussi
la Nature, pour l’empêcher de disparaître, condamne-t-elle à la stérilité ou
à la mort tous les individus défectueux. Or la guerre fait aussi une sélection,
mais c'est à rebours. Elle élimine les braves, les jeunes, les forts, les
vigoureux, les beaux, et ne laisse survivre, pour perpétuer l'espèce, que le
rebut humain. Nul doute n'est
possible. Dans une bataille, et à plus forte raison dans une série interminable
de dures batailles, ce sont les meilleurs qui ont succombé…. Tous nos régiments d'infanterie se sont
renouvelés cinq ou six fois. Des deux millions de soldats qui sont, partis en
août 1914, et qui ont continué à se battre, il reste à peine quelques
centaines d'hommes valides. Les autres sont des prisonniers, des malades, des
morts ou des mutilés. Il ne survit ‑ sauf quelques glorieuses
exceptions ‑ pour perpétuer l'espèce que les réformés et les
lâches…. » La question dialectique qui traverse le livre –
lequel témoigne d’une éloquente culture - est que : -
d’une part la civilisation occidentale est,
parmi toutes les autres de tous les continents, celle qui est, en
connaissances et réalisations, la plus évoluée, -
mais que encontre-partie, elle est, par le
point extrême de violence meurtrière, insupportable et injuste des guerres
qu’elle a atteint - et qui lui semble
inhérent à la nature de cet « homme stupide » même civilisé
– elle est bien plus cruelle que n’importe quelle violence de la nature même
primitivement animale. (Il cite « the struggle for life » de
Charles Darwin (1809 –1882) Le mot « sauvagerie » – qui
conviendrait ici pour en subsumer tout ce qui est présent et mis en cause –
mériterait donc d’être évoqué dans son double sens : D’une part par comme une référence à une nature
sauvage plus douce que celle de l’homme moderne (le mot sauvage
vient de « selva = forêt » en latin) telle que conçue par JJ Rousseau,
voire certains écologistes, et d’autre part à l’inverse dans son sens de
cruauté, sens figuré qu’il a largement pris dans le langage ordinaire. - |
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25.« O tempora, o mores ! » « Ô temps, ô mœurs
! » in : Cicéron, catilinaires. Notons que « tempora » et
« mores » sont en latin les pluriels de « tempus-temporis »
et « mos-moris » alors que – fait rare – la forme des mots français qui les traduisent
est invariable : des « s » au singulier ; Le premier mot
ne varie pas ; et le second n'a pas de singulier. Le
ressenti culturel du sens de mœurs comprend toujours un ensemble de
comportements. L’expression
de Cicéron a toujours été retenue comme remarquable. L’échelle humaine, la
morale, le temps Qu’est-ce que la morale ? A quoi sert la morale? : Essentiellement à la conservation d’un groupe, dont la
dimension peut aller jusqu'à celle d'une espèce toute entière, donc de son
habitat et jusqu'à un grand nombre de suppositions. La conservation de l’individu
peut être incluse dans cette recherche, bien que celle-ci ne vienne qu’en
seconde place et que son importance soit essentiellement relative, momentanée
et circonstancielle. Rien n’est plus faux que le
proverbe français « le malheur des uns fait le bonheur des autres !»
La morale ne recherche pas ce but. Au contraire, quand cela est
vrai, c’est par suite d’une inadaptation du
système, puisque l’individu est justement nécessaire à la conservation
de l’espèce. Mais c’est pourtant souvent le cas. |
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Démographie méditerranéenne : 1960 – 1970 – 1990 – 2025 ; in Georges Mutin: : Géographie du monde arabe |
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Tout le monde connaît la
formulation lacanienne : « Le signifiant est ce qui
représente un sujet pour un autre signifiant. » L’Encyclopédia Universalis la
commente en ces termes : « Si le sujet est représenté par le
signifiant, ce n'est pas pour un autre sujet : un signe y suffirait. Si
le sujet est représenté par le signifiant, c'est par rapport à d'autres
signifiants que précisément il n'est pas. » Fort bien ! Dans ces conditions, qu’est-ce
donc alors qu'un groupe ? Toute la question du
signifiant est celle d’un champ fait de codes et de messages. Et si la reconnaissance d’un code
ne change en rien le contenu du message, elle permet de le comprendre,
et peut-être d’y répondre. Mais quelle est la différence
profonde entre le code et le message ? D’où vient que l’un est
enveloppe et l’autre est contenu ?
|
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La balance de la justice osirienne aux
temps pharaoniques s'est maintenant parée d'une symbolique de justice, dans
une grande partie du monde, mais avec deux plateaux vides. Voulant mettre en
garde contre un vide annonciateur
« d'une fétichisation de l'égalité[53] »
(qui ne peut mener qu'à l'adoration du zéro) au lieu d’une
« justification du mérite » nous ironisons en le comblant par les
« particules psychiques » de John Eccles annoncées en 1992. |
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26.
L’État [de]
« droict » cf.
Etymologie du mot « droit » :
la note de bas de page n° [54] |
|||||||||
La survenue de problèmes de
logiciels (souvent trop inutilement renouvelés à mon avis) au cours de mon
travail explique le désordre apparent de celui-ci ici, qui sera surmonté
lorsque j’aurais maîtrisé certains problèmes techniques. Mais
je fais le choix de l’apprentissage comme on peut faire celui de
l’apprentissage d’une quelconque lecture ou écriture, plutôt que de m'en
remettre à des intermédiaires. |
|||||||||
EN
RÉSUMÉ :
Je
ne tente d’expliciter ici dans la formulation « Etat [de] droit »
que celle du mot « droit » Il nous est parvenue depuis la langue
latine en passant par le latin médiéval jusqu’à aujourd’hui avec peu de
changements phonétiques. Mais, sous une apparence de vocabulaire
conservée, le sens de ce qu'il a exprimé a beaucoup changé. Ce sens, d’abord géométrique, ne peut être
compris d’abord que dans son sens symbolique hautement moral. Puis de là
seulement en émanaient ses avatars concrets qui ne sont plus tous
transposables formellement dans nos institutions d’aujourd’hui. La signification d'[Etat de]
« droit » est celle d’[un État] droit, franc, direct, non
sinueux, sans détours ni gauchissements, dont la sacralité est garantie par
une fonction royale avant tout détentrice d’une intercession religieuse. Durant toute la monarchie, la
totalité de la justice est restée entre les mains du roi, devenu ainsi
l'arbitre suprême de toutes les fonctions apparues, même au fur et à mesure
qu’elles s'individualisaient davantage. (En somme, c'est le contraire des
rond-points aux trajets sinueux et aux règles incertaines) Au XVI ème siècle, les avatars d'un tel
État pouvaient encore être entendus au travers de formulations telles que
celle Jean Bodin (1530 – 1596) : « Le roi est tuteur et
curateur de la république » C’est la personne et son geste d'octroi
qui étaient sacrés, comme en témoigne l’effet décelable de son émanation dans
un mot comme « sanction », mis pour sanctification. Mais aujourd’hui, roi, intercesseur et
religion ont revêtu d’autres habits, mais on n’aperçoit nulle part dans
la formulation l'idée d'un corpus juridique (existant coutumier, mais
non écrit avant les codes napoléoniens) ni non plus celle de droits
individuels par opposition à ce qui serait interdit. C’est à partir du pluriel du mot, mais dès
le Moyen age, que ces sens très différents sont apparus, tout en devenant de
plus en plus désacralisées et envahissants, jusqu'a s’imposer à place du
grand singulier dans le texte d’une déclaration sémantiquement nourrie
d’ambiguïtés en 1789. EN
CONCLUSION : Seules les valeurs morales peuvent ici
sans difficultés être transposée dans un monde qui les aura conservées, intactes car sans doute les plus profondes
et les plus nécessaires. Parmi elles étaient valorisées jusqu’à
parfois être confondues les idées de soumission et de confiance. Lorsque les idées évoluent, soit on
emprunte ou forge des mots nouveaux, soit on change insidieusement le sens de
mots déjà existant : Les risque
d’incompréhensions ne sont pas les mêmes dans les deux cas. Quant à la généralisation des droits de
l'homme au monde entier, elle porte intrinsèquement son
aporie : On ne peut assimiler l’homme au monde tant que le monde est
fait d’individus. Tous ne fait pas un ! C’est ainsi que l'exportation littérale
est devenue - et nous est revenue - partout sous la forme plurielle des
« droits humains » La vie exigerait-elle, serait-elle en
permanence à la poursuite d’un jeu grammatical ? (Cf. La castration
in : « Démasquer le Réel » de Serge Leclaire) En pratique, la mondialisation est devenue
un multiplicateur (un milliardisateur de uns) de croisements
sans rencontres : L’un coupe son bois à la tronçonneuse pour l’hiver
tandis que son voisin inconnu enfourne ses fagots dans son véhicule pour les
porter à la déchetterie suivant un rite et des horaires imposés... etc. Perversion mercantile ? Peut-être,
mais peut-être aussi inéluctable apparition d’un opérateur dans toute
opération. Dans l’usage, chacun sent bien que
l’emploi ordinaire de la locution indique le sens de « Etat de lois » Or aucun mot n’a de sens véritable sorti
du contexte de son emploi. Cela invite donc naturellement à en saisir
le sens par rapport à la justice, à l’égalité, etc. Plus encore, en vérité, aucune loi n’est
juste en soi, seule son utilisation en fait – ou non - un usage au service
d’une justice juste. Note sur le sens du mot droit en
français et en anglais :
Il me
semble qu’en français parlé, le mot droit apparaît dans une grande quantité d'exclamations avec un sens
intermédiaire entre le sens premier de direct et le sens second de
permission, surtout dans des expressions vagues mettant en jeu le psychisme
ou l’homme dans son état le plus vague. Ainsi
par exemple toutes ces expressions qui parlent au nom du bon sens
telles que : « On a le
droit d’estimer que…etc. » Sachant
que « on » est exactement « l'homme à
toutes les personnes » mais ne peut se dire aux cas fléchis et si
l’histoire du mot droit est ce que nous mentionnons, cela permet de
saisir de façon précise comment l’esprit français apparut dans un énoncé très
imprécis avec la « déclaration des droits de l’homme et
du citoyen » en 1789. On peut
aller plus loin en lisant des expressions de nos voisins comme le « Bill
of rights » en 1679 – qui faisait suite à la « Carta Magna »
à côté de « Dieu est mon droit » dont les formulations ont
évolué vers « the rule of law » Il ne
faudrait pas oublier que right (droit) tout comme rule (règle)
viennent tous deux encore de la racine « reg- » mais non
« Law » La
devise « Dieu est mon droit » apportée en français en
Angleterre en 1066 par Guillaume le Conquérant signifie « une
relation directe entre lui et Dieu ». Elle est
conforme au contenu sémantique indo-européen de la fonction royale et proche
de ce qu’il adviendra plus tard en France avec le « droit divin »
- avec un absolutisme consubstantiel et une allégation du soleil plus
clairement pharaonique. L’origine
double dans notre culture (depuis l’adoption du christianisme) – devenu
ensuite fondamentalement caractéristique de la culture européenne – mêle en
pratique par son énoncé : 1. La
qualité de « droiture » du « roi » indo-européen doté
ontologiquement d’une fonction religieuse 2. avec le
contenu religieux des dogmes chrétiens. Mais le
vocabulaire anglais a particularisé la « règle entre les hommes »
qui est devenue « la loi » et n’est pas appelée « [le]
droit » Autrement
dit le vocabulaire colle de très près aux acceptions, aux mentalités et
finalement aux institutions et la France n’est pas l’Angleterre,
ce que l'on savait déjà.. La
comparaison aide à mieux comprendre les interprétations maladroites de
l'expression française ainsi expliquée. Ainsi
encore on cessera aussi de se demander si son écriture doit mettre un pluriel
ou un D majuscule, etc. si l’on opte plutôt pour la formulation d’un « Etat
droit » qui en soulignerait la valeur morale, mais expression dans
laquelle il n’est pas question du peuple, sinon que l'Etat le représenterait
– mais il faut alors supprimer le « de » et ainsi de suite..
Dans le
vocabulaire, on apercevrait donc ici davantage de duplicité de langage dans
notre langue que du côté de celle de ladite « perfide Albion »
ce qui a pu être été conséquent dans l’histoire linguistique du monde. En
conclusion, L'expression n'a pas d'autre
sens que ce qu’elle dit : .il est bon que l’Etat soit droit avec Dieu. Il est bon aussi qu'il soit
droit avec
les hommes : Enfin,
les langues latines et germaniques emploient maintenant volontiers l’adjectif
« humain » au lieu
du mot homme, sans doute pour des raisons proches de celles qui font
écrire en anglais Ms. plutôt que Mrs. ou Mss. pour éviter
le choix d'un état civil. |
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Pourquoi cet
encart et pourquoi ne pas simplement inviter le lecteur à consulter les
livres de droit ordinaires ? De plus, le français est, à l'origine, un dialecte du latin, et probablement le plus érodé de tous. Et il continue de se restreindre à quelques sons, et des mots de sens très éloignés ont des images sonores qui se ressemblent de plus en plus (Cf. « le moi et le mois » Comparer « Les eaux de la mer Morte » et « Les os de la mère morte » (la différence entre « mer » et « mère »ne s'entend plus). Et il n'y a rien à voir entre « un rein et une reine » ; Pourquoi ne dit-on pas « j’habite au raz de chaussée » ? etc.Pour y voir clair, en français, on est donc désormais « obligé » de rechercher les origines des sens et des mots. Au total, autant la culture française est tellement immense – comme beaucoup d'autres - que nul ne peut la posséder en entier, autant la langue elle même est simple voire pauvre, ce qui devient vite une source de confusions lorsque, par exemple, pour comprendre l’expression de quelques mots, il faudrait en connaître l'auteur et même tout son contexte, ses allusions et son époque. Quant à la grammaire, il faut être un virtuose pour la manier correctement ! Dans les grandes difficultés de la mondialisation, l’anglais tranche à la hache par un vocabulaire pratiquement double de celui du français (l’anglais est la plus latine des langues anglo-germaniques) (« weather et time » là où le français dit « le temps » clic) et l'espagnol reste clair par la bien moindre déformation des syllabes latines, et dit « sano, santo, seno, ceñido, etc » là où le français produit toujours le même son avec « sain, saint, sein; ceint, etc. » Je me suis demandé en écoutant la radio il y a peu , s’il fallait écrire ce que disait un sociologue : « Entre êtres –z- humains » ou bien : « En traîtres-z- humains », etc. A bon entendeur...! Ajoutons qu’en latin, en espagnol et en italien, il est très difficile de faire des fautes d’orthographes… de quoi faire rêver un Français ! (La question a été exactement la même au moment de la copie des premiers Corans, ce qui a conduit à la généralisation des signes diacritiques sur les lettres du texte sacré et la plupart des problèmes s'en trouvent ainsi résolus - et le Coran pour la langue arabe est devenu comme l’académie française pour le français) La privation des français de la connaissance des racines de leur langue, installée peu à peu, mais accélérée par décrets, témoigne de la part de la mission d'enseignement public, d'un arbitraire démissionnaire dont les conséquences sont lourdes. On pourrait accorder à François 1er l'intention de donner aux français une meilleure inter-compréhension de leur langue, mais je me demande s'il n'est pas arrivé, par appauvrissements, à un résultat inverse. ______________ En conclusion
peut-être : Les Français dans leur
Histoire :
·
"Peregrini ab antiquis hostes apellabantur, quod erant pari jure cum populo romano" : in : Macrobe
- Saturnales ·
"Les Pérégrins (étrangers) étaient appelés " hostes" par les Anciens, parcequ'ils étaient - en justice égale - avec le
peuple romain" Cf.infra. ·
NB : Les anciens écrivaient " Hostes " au lieu de "Hospes " : Hostis (étranger, ennemi); - pet (maître), hosti-pet-s,
hospes (hôte); "pot/potis/pouvoir"; despôte (védique
"dam-pati"; grec "des-potes"; chef de maison), époux,
impôts... " Potis sum pote est " : ·
Pour l'opposition sociale latine des couples : civis (concitoyen)<->civis
(concitoyen) // hostis (ennemi) <->hospes (hôte) (réciprocité terme à terme - même quand un "hostis" peut avoir
la même justice qu'un "civis") ·
Et l'opposition de création des concepts en grec et en latin : civis (concitoyen) -> civitas (cité) (chez les latins la "cité" est l'ensemble des concitoyens :
l'homme organise son territoire) // référence inverse de : polis (ville + lois + tout le
territoire) -> politès (citoyen de la ville, des lois et du territoire) (chez les grecs le citoyen est produit par l'institution :
["dèmos" et "nomoi" : "territoire" et
"lois"]) Voir infra 2) ·
"Hostia" (hostie) = "victime [expiatoire
sacrificielle]"//"victima [en remerciement]" (Ovide, Festus) -
Un des rares mots de la liturgie chrétienne emprunté par le grec au latin.
Voir plus bas. ·
En anglais, « to host"signifie « accueillir » :
Même si l'origine de cette langue est germanique (puis scandinave est
normande) on aurait tort d'oublier qu’il est pour moitié au moins, tant
dans ses composantes populaires que
savantes, une langue latine, et même hellénique.
["Ekklesia
kata-holikos" = "Assemblée vers le tout, entier, complet". En France et avec le temps, «
l'esprit des droits de l'homme » n'a cessé de s'étendre et d’exprimer le
désir d'accès au pouvoir des classes qui avaient été exclues du régime
démocratique dans l'Antiquité grecque, jusqu'à se confondre insidieusement
avec ses mots anciens dans son vocabulaire.
Pour mettre un terme aux multiples dangers qui menaçaient le trône ( « les tyrannicides ! » ) et suivant le voeux des Etats Généraux réunis en 1614, en proclamant "la doctrine du droit divin" le roi déclara tenir son pouvoir directement de Dieu, sans l'Eglise et sans le peuple. C'était le sens d'une fidélité « absolue » à des valeurs chrétiennes restées pour une partie encore les nôtres. Il est peu banal aujourd'hui, qu'en notre époque où des polycraties ubiquitaires ne sont pas sans remémorer les seigneuries médiévales que les rois France n'avaient jamais cessé de combattre, et que le pouvoir est entre les mains du peuple depuis deux cent ans, introduisant ainsi une nouvelle dialectique entre l'Etat et ses administrés, le signifiant de l'absolutisme ait été conservé mais sa détermination supprimée. La formulation claire de la fonction de l'Etat devrait en toute rigueur énnoncer ses sources, ses moyens et ses objectifs. Sujets apparentés : A propos des droits de l'homme : Il me revient que j'ai déja mis une page web en ligne sur le
sujet. *[1]
NATURE : On peut dire que de tels principes seraient aussi salutaires pour tout
ce qui brûle et résulte brûlé, que pour les espèces animales - dont l'espèce
humaine :
Pour toutes les
créatures dotées d'une respiration aérienne empruntant l'oro-pharynx (de plus
en plus détérioré) ces pollutions sont en contact quasi-direct avec le
cerveau qui en souffre de façon redoutable comme le montrent tous les tests
comportementaux de laboratoire, et altèrent instantanément les réaction
appropriées, en raisonnement et en comportements. L'égoîsme déjà supposé
chez l'autre, avant même qu'il n'ait ouvert la bouche, qui est un procès
d'intention et empêche de se comprendre; Je remarque que
beaucoup de compte-rendus médicaux mettent de plus en plus en garde "un
petit chacun" contre les toxiques (polluants de vaporettes, etc...) au
lieu d'envisager les problèmes de tous et des autres (comme si les parfums -
de plus en plus agressifs - ne ciblaient pas justement "autrui"
jusque dans les grandes surfaces
Au total, avant de clamer "les
principes des droits de l'homme" (Cf. mon étude sur la déclaration
de 1948 clic) il est indispensable de comprendre ce que signifie le mot
"homme" - et il ne sera pas très difficile de s'apercevoir que sont
reconduites beaucoup d'absurdités. |
|||||||||
Le
langage n’a toujours signifié que ce qu’on lui fait dire et celui qui
l’entend n'est pas toujours instruit de ce que l'autorité judiciaire lui fait
dire. Ainsi
en va –t-il de l’expression - surtout orale et difficile à orthographier -
« Etat de Droit » ainsi que de tous les développements qui
lui sont rattachés. La lecture des textes juridiques montre clairement
que devant un tribunal, le mot droit a le double sens de "droit"
et de "devoir" |
|||||||||
C'est peut-être pour cela que la plupart des
citoyens conçoivent si mal le sens juridique des mots et expressions qui touchent au « droit » en
France, et qu'ils croient si souvent et si naïvement qu’ils n'ont que des
droits. Le
plus étonnant est peut-être que ces questions (non sans liens entre elles) ne
soit jamais posées. Bien sûr, de nombreuses raisons peuvent l'expliquer. _______________________ NB : Dans tout ce qui
suit, l'utilisation du "D" majuscule dans le mot "Droit"
ne correspond qu'à ma façon de comprendre le mot mais n'est pas répandue dans
les dictionnaires. Du fait de l’évolution historique de la France,
pour comprendre la formule, il faut entendre d'abord les juristes de
l’Ancien Régime théoriciens du Droit Divin, mais chez lesquels notre
expression qui en dérive était évidemment absente. Ø
·
Le mot Etat employé
déjà au temps de la monarchie devrait être traduit en latin différemment
selon le type d’Etat en question, et par « Res publica »
pour le nôtre, comme c'était déjà le cas au temps de la monarchie (« Le
roi est tuteur et curateur de la république » (jean Bodin) Ø
·
Mais notre
’Etat est aussi une unité géographique, siège du Droit comme
l’était la triple unité grecque de « la polis (ville grecque + tout
le territoire ) » : 1.
unité de citoyens
(politès) , 2.
unité de lois
(nomoï) 3.
et unité de
territoire (dèmos)) Ø
Ø
·
La préposition
« de » oblige à réfléchir à ses divers usages sémantiques en
français (sens génitif (déictique ou possessif (« le genou de Claire »)
ou ablatif) laquelle préposition provient elle-même du « de » latin
gouvernant obligatoirement l'ablatif. Ø
Le
« de » latin gouvernant un ablatif serait: Ø
·
La particule
française traduite par le génitif latin indiquerait donc ("gén-"
cf. supra) une filiation ou une possession : l’Etat proviendrait du
Droit, ou serait possédé par le Droit (appartiendrait au droit) (cas
ci-dessus) (cf. Hôtel-Dieu = Hôtel de Dieu.) Ø
·
Enfin, la "responsabilité
" est un engagement solennel entre deux parties qui se répondent : Ø
·
Le présent
commentaire est sémantique : Il concerne le sens, qui reste quoiqu'on en dise
essentiel au langage. Note
de bas de page (quand j'aurais réparé mon « problème technique » de
logiciel) ________ Il est dommage
qu'une tradition de traduction désastreuse du latin, ici pourtant
parfaitement clair dans la phrase de Macrobe, ait servi à alimenter
des générations entières en idéologie d'un égalitarisme borné (Et quel ravissement
d'être un clône ? Tout le plaisir dans une mode, est dans le jeu de la
distanciation avec l'idole) : Pourquoi des juristes qui connaissaient
encore le latin n’ont-ils pas fait valoir correctement en français
l’expression « d’une Justice égale » ? L'habitude est de
dire « égal + en droit » comme on dit « boire un verre + de
vin » mais on finit par/ ou on veut oublier « de vin » et
c'est ce qui s'appelle une métonymie (pudique) Mais on trouve
souvent des faux prétextes quand on veut se battre pour une cause viscérale
(Or chacun a toujours bien des causes viscérales à revendiquer) Je me demande dans
quelle mesure il est bien sage de se battre pour dénoncer "le faux motif
d'une bagarre" quand les gens se battent en son nom car un autre motif
surgira aussitôt ! La phrase des
féministes en elle même est absurde et recouvre possiblement plusieurs choses
qui ne peuvent être dites (comme l'oppression, le désir d'être l'autre...
etc.) : D'autre exemples
de phénomèmes aussi tragiques pullulent. ____________________ En résumé : les faits linguistiques et coutumiers indo-européens
anciens indiqueraient une sorte de « consubstantialité du Droit et
du roi » (cf. note 19) Mais, au sens le plus ancien de nos racines
saisissables par la linguistique (les racines linguistiques germaniques,
gauloises, latines ou grecques sont ici les mêmes) s'est ajouté le
christianisme – et ses signifiants de culture pharaonique : Comme pharaon (réputé de père divin et de
mère charnelle) le roi tient le Droit de Dieu, mais la symbolique a
évolué (la Trinité n'est plus la même (Père Fils et Saint Esprit)
etc.) Quant à l’idée démocratique,
sans n’avoir jamais disparue en Europe - Il est vrai qu'elle vient de
la Grèce - (Cf. Aristote au Mont Saint Michel - Coloman Viola 1967
puis Sylvain Gougelheim 2008) [Mon avis : Aristote est meilleur en
politique que en médecine (Il en savait moins que l'Egypte quinze siècles
avant lui) ou en physique (erreur magistrale sur la chute des corps)]
cette idée de gouvernement démocratique (pouvoir non despotique mais
possiblement très violent) est surtout réapparue à partir de la Renaissance,
et on tentera alors de la conjuguer avec ce qui était compris comme « droits
de l’homme - qui sont en réalité des principes de charité chrétienne
(anti-esclavagistes) énoncés par le christianisme dès sa naissance - en
langage d’aujourd’hui » au point que dans bien des esprits
aujourd’hui, les deux idées (droits de l’homme et démocratie)
se mêlent, engendrant de ce fait des quiproquos qui entravent bien des débats
et leurs aboutissements. Ainsi, les Français semblent comprendre
l'expression « d’Etat de Droit » dans des sens très divers,
parce qu’en réalité elle n'est plus compréhensible : Apparue complétée (par l'introduction du
divin) au temps de la monarchie chrétienne, son remaniement progressif
fut d'abord celui du sens et de l’évocation du contenu. Le remaniement devint de forme
après la Révolution, afin de l'adapter aux nouvelles idées,
c'est-à-dire en n'en conservant qu'une moitié, telle qu'elle nous apparaît
aujourd'hui. Finalement, elle reprit ainsi l’usage de ses
signifiants archaïques ou premiers, provenant des racines de notre
langue, débarrassés de toute idée divine, mais cependant chargés d’exprimer l'essence
d’un contenu chrétien ainsi que ceux de la démocratie et d’autres
idées nouvelles, comme on voudra. Rien dans la formule aujourd’hui n’est
explicite des rapports entre l'Etat et le Droit. Ainsi encore, il est amusant de remarquer que
notre Etat étant devenu laïc et son essence en étant devenue le peuple, elle
présente une formulation presque inverse de celle de l’Angleterre dont la
devise est restée en français « Dieu est mon Droit » bien
que pourtant le régime britannique nous soit proche, étant celui d’un
pays démocratique et qui fit même valoir les droits de ses sujets bien
avant que ne le fit la France (Carta Magna 1215, Habeas Corpus
1679, Bill of Rights 1689) Les faits nouveaux appelleraient donc à une
ré-écriture de la formulation, à la lumière de ses évolutions et usages (le
juridique sacralisé en tant que tel, puis le divin au nom de la chrétienté,
dont les principes moraux fondamentaux - en particulier les droits de
l'homme = l'amour du prochain seront globalement conservés, et
enfin le démocratique, au risque qu'il ne rentre en conflit avec les
précédents égards) afin d’en exprimer plus clairement les sens et les
fonctions dévolues... n’était-ce notre attachement certain à ladite formule,
sinon à son ambiguïté. ________________________________
Enfin, comment m’abstenir de citer mon
travail sur une loi : clic en réalité très importante (Cf. aussi : tableau des déjudiarisations : clic ) , loi dont certain lecteur ignore peut-être
l’existence - qui fonde ce que j’appelle le « Non-Droit Absolu »
en France – (vocabulaire en écho inversé au "droit au Droit"
tant proclamé), je parle ici de L’article 122-1 du nouveau Code Pénal de
1992, reprise de l'article 64 du C.P. de 1810.
Il existe quelques autres situations qui
échappent à la justice normale commune, par exemple la cour martiale ou
encore la justice rendue à bord d’un navire qui est confiée à
l’autorité du bord. Mais elles ne sont en rien comparables à la
psychiatrie, car elles concernent des situations circonscrites et une
population circonscrite, alors que la psychiatrie s’adresse potentiellement à
chacun sans exception, et sans encadrement situationnel. Beaucoup voudraient n’y voir qu'une
parenthèse négligeable dans nos lois !
Le mécanisme de la naissance de ces lois
catastrophiques (pour les patients, les soignants, les autres même,
insidieusement et à leur insu, et finalement notre pays) peut peut-être être
retrouvé ailleurs, dans d'autres domaines que je connais mal, mais qui ont
partagé notre même histoire depuis 200 ans - parce que le déterminisme de ces
lois est celui d'une mécanique historique : Elles sont le résultat de la
disparition des justices royales et de leurs représentants principaux, Les
intendants, pendant la Révolution, remplacés peu après - mais amputés alors
de leurs fonctions judiciaires et fiscales - par les préfets de Bonaparte
(1800), représentants d'un exécutif pur. Il n'y aurait peut-être pas lieu de chercher
dans les lois créatrices de l'aliénisme, au moment de leur naissance,
l'application de grandes idéologies, car l'enjeu politique que
représentaient idéologiquement les dits aliénés était très limité, en nombre
et en retentissements dans la France de l'Ancien Régime (3000 aliénés
recensés sous Louis XVI) Cependant, elles sont nées dans un contexte
précis, et sont en quelque sorte comme un produit de ce contexte, et peut-être
une quinte-essence. En réalité, tout comme la Révolution de 1789
qui puisait dans des sources lointaines et d’autres récentes (signalons une
fois de plus la catastrophique gestion de la guerre de 7 ans (1756-1763) par
un système absolutiste, étatique centralisé, (et qui plus à l’esprit
continental borné) arrivé à bout de souffle, face à une Angleterre ouverte,
qui au contraire respirait du souffle des libertés d’entreprises, mais
conquérante des océans : On y perdit en outre l'espoir du triomphe de la francophonie.
Je crois utile de le rappeler parce que
beaucoup de ces tares françaises subsistent aujourd’hui - et que
contrairement à ce qu'on pourrait croire, la Révolution a échoué en son
meilleur - et une caricature idéologique violente et sans expérience en a
subsumé les terme. Certains députés s'en sont rendu compte
lorsque est passée à une faible majorité la loi du 30 juin 1838.instaurant
la création des Asiles
d’Aliénés Départementaux à été votée. Dans cette création, les considérations
financières cependant étaient déjà présentes, et la ploutocratie a tôt fait
de corrompre tout le système. « l'administration provisoire des
biens » - ancêtre des « tutelles » de la loi du
1er janvier 1968 - devait empêcher la dilapidation par un aliéné des ses
biens propres et, du fait d'actes inconsidérés, des biens patrimoniaux. Ce
point a été particulièrement discuté durant les longs débats parlementaires
(qu'il est possible de lire dans des "tirés-à part" mais
peut-être publiés) qui aboutirent à la loi du 30 juin 1838. On voit déjà, par le simple fait de
l'élargissement d'une part de la loi de 1838 instituant les Asiles jusqu’à
celle de 1968 concernant n'importe quelle personne réputée invalide,
combien un régime né comme un régime d'exception peut être à l'origine
d'un régime banalisé, et combien des lois de la gestion de l'aliénisme
ont pu déjà peu à peu gagner celle d’une médecine non-mentale; Ces débats ont été considérés comme ceux de la
Raison dans laquelle un sous-entendu incluait la congruence
pragmatique entre raison et richesse. Cette loi fondatrice des « Asiles
d'aliénés Départementaux » fut suivie de nombreux textes
concernant leur gestion; les « réglements intérieurs »
instaurant un microcosme complet avec des « néo-lois » gérant la
vie des aliénés jusque dans les moindres détails, de leur argent de poche et
de leur pécule : Leurs droits, récompenses et punitions répondaient à un
mélange de considérations médicales et statutaires d'aliéné : Ainsi à la soustraction aux lois ordinaires,
à la soumission à une loi d'exception (de déjudiciarisation) succédait
l'instauration de nouvelles lois et de nouveaux juges pour l'aliéné : C'est
désormais dans ce registre de liberté très restreinte que l'aliéné allait
faire valoir ses nouveaux droits. Le « corpus de l'aliénisme »
a été définis durant sa naissance, durant la période 1810-1838, et le sera de
nouveau - sans amélioration - par la loi de 1992 (présentée alors comme
provisoire pour cinq ans) Ces lois "stérilisantes »
(mentalement, mais parfois également physiquement (castrations chirurgicales
d'hommes et de femmes) ainsi tombées fatalement entre les mains de l'exécutif
- d'ailleurs fort embarrassé pour les utiliser à bon escient, puisque c'est
impossible - créent une grande tentation de s'en servir « abusivement »
Mais que veut dire ici le mot
« abus » ? J'ai déjà écrit sur ce point, et en
particulier qu'on ne peut pas dire (Et j'en ai beaucoup parlé avec Philippe
Bernardet (auteur du livre "Enfermez-les tous") dire
qu'il y a des internements "abusifs" en psychiatrie en France et
"d'autres qui ne le sont pas" , car ces internements sont
tous abusifs structurellement. Et il n'y a pas lieu de s'étonner de leur
explosion en nombre. Finalement, les personnes réputées violentes
et asociales sont traitées à la même enseigne (même souvent par les media)
que les malheureux suspects d'être atteints de maladie mentale. Leur emploi en psychiatrie fut immédiat dans « les
quartiers des agités » puis rapidement dans tous les états de
comportements que l'on souhaitait "ralentir" au point que la
question de dire « ce qui est médicament et ce qui ne l'est pas »
se pose aujourd'hui plus que jamais : Qu’est-ce qu'un médicament ? Dans le même contexte, se pose aussi la
question du droit pour un médecin d'imposer une médication à un patient qui
la refuse. Je considère que la réponse à cette question
- qui en pratique est en suspens - devrait faire la différence entre : ü une routine mécanique qui serait absurde dans tous les cas, ü et un abord
ponctuel et circonstancié de la situation dans laquelle le médecin n'a aucune
raison de se priver des acquis de la science lorsqu'ils sont bénéfiques et que
sa compétence lui a appprise mais que la loi n’a pas ni ne peut connaître ni
comprendre, à la condition que le médecin soit pleinement responsable de ses
actes, ce qui implique de ce fait, qu'il soit libre. La question du dit bénéfice implique aussi de
répondre aux questions « Pour qui, pour quoi, pourquoi, etc.
» L'élision de ces questions de base auront eu,
sur le long terme, un résultat désastreux en France (pays qui a maintenant en
Europe la quasi exclusivité de lois de nature aussi dictatoriales (qu'elles
soient utilisées ou non en ce sens et pour des malades mentaux ou non) -
importance décuplée aussi du fait de la place donnée à la laïcité, l'une et
l'autre se faisant écho de multiples façons. Il est frappant que les dossiers médicaux
individuels de psychiatrie témoignent de modes (Cf. Jeanne
Goldstein) et de constater alors que dans l'histoire, aux moments mêmes
où de nouvelles maladies se sont trouvées déjà démodées, en revanche (et comme en
contre-point) beaucoup de travaux scientifiques de la même époque sont restés
de grande valeur (Les exemples abondent, en pure perte)
En leur début, ces lois de la psychiatrie
(aliénisme) ont largement servi de substitut, en matière de « moralité
publique » à la disparition des possibilités d'énonciations des
principes moraux traditionnels (et du christianisme) à la suite des
proclamations de la laïcité de l'Etat (première séparation de l'Eglise et
de l'Etat en 1795) Mais généralement le public et la majorité de
nos corps constitués (lorsqu'ils n'ont pas eu lieu d'être tracassés par
l'usage de ces lois, ou d'être tentés ou seulement sollicités à s'en servir)
les ignore en totalité, estimant que le sujet ne les concerne pas. En tant que citoyens de la nation, ceux qui
les ignorent ont tort et sont nombreux à avoir tort, bien que ce ne soit pas
de leur faute : On ne les leur enseigne pas ! Si j'avais à ma disposition les moyens
matériels suffisants pour le faire, je mettrais en ligne les écrits des
premiers aliénistes, la façon dont ils cherchaient à s'en accommoder, et les
écrits de ceux qui s'en plaignaient déjà sur le plan technique. Mais finalement aujourd'hui les psychiatres
de plus en plus subjugués et isolés dans leur pratique. La séparation de la neurologie et de la
psychiatrie en 1970 est éloquente : Mai
1968 pour la psychiatrie clic Pour moi-même, c'est
l'impossibilité technique de travailler convenablement avec de telles lois [- dont je n'avais jamais eu
connaissance au cours de mes études de médecine - de même que de nombreux
juristes les ignorent encore souvent - et/ou s'en remettent purement et
simplement aux avis des experts - (qui eux se déchargent de toute
responsabilité judiciaire en disant qu'ils ne sont que « conseillers »
du juge) - croyant tous que la cause était médicale -] qui m'a amené à m'interroger sur les causes
et effets de ces institutions :
Tantôt la "cause" en question peut-être purement mentale
dans son acception médicale (=
thérapeutique si possible), et dans ces cas les lois exécutives sont
inévitablement inapropiées, d'autant que dès que la cause du mal est reconnue
relever d'un dysfonctionnement physiologique reconnu (et elle le serait plus
facilement sans ces lois) la spécialité dont il relève n'est plus appelée
"psychiatrie".
Tantôt
la cause ne relève pas du seul mental individuel mais aussi ou davantage de
la morale (l'individuelle
et la collective clic.) La distinction n'est d'ailleurs pas nouvelle,
puisque c'est apparemment déjà celle que le Législateur a voulu introduire avec
la notion de « préméditation » dans le crime ou le
délit. La question de l'indemnisation des victimes
imposerait également la reconnaissance juridique des actes et dommages :
Actuellement lorsque ces derniers sont appréciés au seul vu d'un « procès
verbal de police » l'étendue des dommages est ensuite appréciée par
des experts (par exemple ceux d'une assurance de la victime) dont
l'objectivité est impossible - (et un débat contradictoire d'experts reste à
la lourde charge de la victime) - et « la négation de l'acte d'un
agresseur dément » n'engage ce dernier à aucune réparation, ce que
la reconnaissance de l'acte, même sans culpabilité, pourrait faire. L'application judiciaire des peines (juge
d'application des peines) est une affaire totalement différente de la
condamnation, car elle tient compte de très nombreuses considérations
actuelles, parmi lesquelles le bénéfice qui peut en être tiré, l'aptitude de
l'intéressé à les supporter, etc. Depuis toujours, la « sanction »
= « sanctification »
car la nature sacrée du judiciaire a existé depuis toujours dans tous
les peuples doués d’une vie sociale, et elle est même l’essence à l’origine
des religions même si de nombreux arrangements morbides en ont inversé les
termes (Cf. les
religions indo-européennes aussi bien qu’africaines, christianisme clic,
etc. ) marque de ses jalons les évolutions sociales. Dans ce cas, une loi d'exception est d'autant
plus nuisible qu'en étant contraire à nos principes officiels, elle s'oppose
à la « resocialisation » au partage des lois, c'est à dire dans
notre culture, à la reconnaissance humaine fondamentale. Un des premiers principes de toute justice -
comme celui de tout corps constitué - devrait être un principe de cohérence
des énoncés de son corpus entre eux. Rappel : de l'épilogue de mon
commentaire de l'article 121 du CP : clic : « Selon « Epicure » – lui le
dernier à s’en remettre à la justice d’un dieu ! – « Si tous les homme
étaient sages, ils n’auraient point besoin de lois…, mais comme ils ne le
sont point, ils ont besoin de lois ! » ___________________________________ Chanson qui
touche au cœur du sujet ("Je veux être jugé...") - en raison de la
loi du 31 décembre 1970 sur les toxicomanies qui psychiatrise et déresponsabilise
les toxicomanes s'ils sont suivis en soins ... en conséquence de quoi sont
apparus des internements psychiatriques préfectoraux à cette fin (qui
naturellement n'ont jamais soigné personne de la toxicomanie)
! Paroles : clic.
Il aura donc fallu attendre 2018 (une
cinquantaine d'années après sa création) pour voir enfin apparaître sur
YouTube cette si importante chanson assez méconnue ... ___________ C'est l'occasion
ici de redire que je suis complètement opposé à la commercialisation légale
de tous les poisons en général, et pour les
enfants en particulier .
« Le fleuve de la folie » (« nahr el jounoun ») clic. [ Cette pièce
de théâtre de Taoufiq el Hakim est philosophique : L’histoire de
cette pièce de théâtre raconte que le fleuve de la ville a été empoisonné et
que par voie de conséquence, tous ceux qui ont bu de son eau sont devenus
fous. Mais le roi et
son vizir – ne buvant que du vin - ont ainsi étés épargnés. Mais rester seuls
lucides devant un peuple entier devenu dément condamne toute gestion possible
de la cité, car les dirigeants (une infime minorité) ne peuvent être compris
et entendus. Désespérés et
pour rejoindre et partager l’esprit de leur peuple en proie à la folie, le
roi et son vizir décident de boire de l’eau du fleuve de la folie afin de
devenir fous à leur tour. Ce texte
allégorique conserve une prégnance toute actuelle.] |
27. SOCIOLOGIE : MAL FRANÇAIS - LES RONDS-POINTS |
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Les « RONDS-POINTS » aussi, c'est le mal français ! La France est le champion
des « ronds-points » ! Mais rien n'est plus
perturbant : La priorité est à
gauche... mais entre deux engagés mais
c’est le premier engagé qui a la priorité : Une règle tue l'autre
! Cette double règle est
absurde et dangereuse : Comme aucun ne peut deviner la vitesse que
choisira l'autre, les uns accélèrent pour passer en premier et les autres
pilent au mépris de celui qui suit (et qui vient souvent d'être doublé) Il n’y a pas plus
emblématique d'une « réglementation confusogène » ! Il arrive un certain
moment où l'intelligence et la morale ça devient la même chose ! « - On meurt de sa
connerie » nous enseignait mon bon maître d'internat (à propos de la
question « Cancer du poumon » devenu maintenant première cause de
mortalité mondiale. « - Et de celle de
son voisin ! » ajoutais-je. Les goudrons des fumées de
tabac ont été reconnus cancérigènes par les médecins allemands en 1930 - d'où
les interdictions de fumer en Allemagne hitlérienne. Les sociétés sont des
organismes vivants, comme les êtres qui les composent. Malheureusement, je crains
fort que le problème de la morale en France ne soit plus grave que celui de
la finance. Celui de la langue y
contribue aussi, dans laquelle on ne cesse de perdre davantage la
discrimination des sens et des sons - faute de leur enseignement. Notre langue est devenue
un chaos que l'esprit suit de près. Les annonces de distances
sont faites en minutes (!) et sont semées de pièges. Dans ces conditions,
nombreux sont ceux qui, sans le savoir et sans le vouloir, se détruisent
eux-mêmes et entraînent les autres avec eux. Une société « sans foi ni loi » * est une société « perdant-perdant » et qui se condamne
elle-même à disparaître. [* La moralité de la
réprobation « Sans foi ni loi » n’est pas chrétienne : Le
mot « fides » en latin (=> foi) désignait « la fidélité à
la parole donnée » et non « une croyance quelconque » On se demande bien
d'ailleurs ce que viendrait faire la croyance dans une telle expression !] Le linguiste
Émile Benveniste prétendait qu’on parlait quand même pour essayer de dire
quelque chose … De quoi se faire quelques ’ennemis ! J'ai entendu « un
migrant » - en demande de « charité païenne » - répéter les
seuls mots qu'il savait du français : « - Je ne suis pas croyant »
(pour justifier qu’il travaillait le Lundi de Pâques ( !) Mais non, malheureux ! Cela le dédouanait peut-être de certaines suspicions, mais ne valait pas « intégration » - même les laïcs ne travaillent pas ces jours-là - ni ne justifiait le reste - en l'occurrence de ceux qui l'exploitaient impunément. |
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28. Joyeuse Pâque 2019 |
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Incendie
de ND de Paris les 15 et 16 avril 2019 |
Oeuf d’autruche.
Porte-bonheur d’Agadez Photo M Gast). |
La fête des œufs de
Pâque de toutes les couleurs est une tradition vielle de plus de 5000 ans en
Egypte (aujourd’hui appelée « Cham an-nassim ») qui a souffert bien
des épreuves
C'était déjà du temps
des pharaons la fête de la résurrection de la nature ici-bas et de celle
d'Osiris réssucité par Isis dans l'autre monde, et bientôt aussi de tous les
défunts justifiés.
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Notre-Dame : Qui sait ? Il aurait déjà été envisagé de transformer l'île de la
Cité en "île-monument" dédiée au tourisme ... Clic
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29.
1. CODE PENAL : Article
64 du Code Pénal de 1810 devenu Art.122-1 du Code Pénal de 1992 … Pour que rien ne change ?
2.
LA PENSÉE GAULLIENNE
SOCIALE DE NAPOLÉON : dernière dictée à Sainte Hélène |
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* En effet, en France on ne peut juger un dément depuis l'article 64 du
Code Pénal de Napoléon (1810) Puis par la loi du 30 juin 1838, le pouvoir
d'interner un "aliéné" incombe aux préfets (créés également par
Napoléon et sous les ordres du ministère de l'Intérieur) ** C'est ainsi que Napoléon, alors "premier consul", avait
fait condamner le duc d'Enghein après l'attentat de la rue St Nicaise le 24
XII 1800, et il exposa alors son pragmatisme, qui découle de ce que
l'adversaire " est capable de faire ". Malgré son tout nouveau C.P.
de 1810, en 1812 il fait condamner à mort le général Malet pour son dernier
coup d'Etat, après l'avoir fait enfermer comme fou. Sur tous ces
points que je crois vitaux, j'ai écris quantité de pages : Une seule aurait
peut-être suffi : clic Sur la médecine :
« Notre corps est une machine à vivre » Napoléon [57] |
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Mais, à part ce petit humour, le
sujet reste des plus graves, tant pour chaque individu que nous sommes, que
pour l'ensemble de l'esprit d'un pays dont je n'ai eu de cesse de dénoncer les
méfaits profonds, dramatiques, que les quiproquos de l'institution
psychiatrique entraînent. Tant par sa fonction exécutive
que par certaine analyse sociale dont j'ai rendu compte il y a déjà
longtemps, la psychiatrie me semble de plus en plus concernée, mais témoin
impuissant à combler les attentes. L'Etat peut être vu comme une
fonction maternelle, mais l'Église, en la fonction paternelle qui était la
sienne a en cette fonction pratiquement disparu. On sait que lorsque l'enfant
ressent l'emprise d'une mère dont l'abus le menace, sans la protection vitale
que représentait pour lui le père - en son contre-pourvoir de symbole et
d'autorité - qu'il recherche alors - il tente de se tourner vers le
représentant qui lui semble le plus proche ou propre à remplacer celui dont
il a été privé. Mais c'est en vain qu'on
attendrait d'un surcroît de puissance de la mère ou de sa fonction - l'effet
libérateur attendu. _____________ I. Étapes de la construction de la psychiatrie, Et pourquoi elle n’a rien à voir avec la place accordée aux aliénés par Napoléon Ni par l’Ancien Régime. (Cf. ma page web : « L'invention de la psychiatrie ») et ce tableau : clic :
EN VOICI UN RÉSUMÉ SCHÉMATIQUE : Dans l’Ancien régime, existait pour tous une fonction
judiciaire qui était tombée in fine
après un millénaire de monarchie, entièrement sous le doigt de justice de la personne du roi. Ainsi tous les prétendus aliénés
tombaient sous le coup de la justice royale (justice retenue généralement aboutissant si
besoin à une
lettre de cachet, bien qu’un
lit de justice fut toujours possible) et celle-ci était loin d’être
expéditive puisqu’on a noté jusqu’à 25 expertises en pareil cas. En était indépendante la
fonction religieuse : La religion du peuple de France devint par coutume
majoritairement chrétienne puis catholique, et gérée par un clergé soumis à
la papauté de Rome. Durant la Révolution, une
première « Séparation
de l’Eglise et de l'Etat » abolit en 1795 toute place officielle accordée à l'Église en France. Avec la disparition de la
personne du roi, la justice était désorganisée – faible mais libre et
indépendante - les anciens intendants ayant disparus. La médecine était une affaire
privée Les aliénés n’avaient aucun
statut en tant que tels. Puis Napoléon instaura un
pouvoir exécutif fort confié aux préfets dont il créa la fonction, mais
dépourvue de fonction judiciaire. Napoléon instaura le Code pénal
en 1810 qui dépénalisa les aliénés « en état de démence au temps des faits » par l'article 64, mais ne leur
prévoyait pas le moindre statut. Par ailleurs Napoléon avait
rétabli la présence de la fonction religieuse, à nouveau sous la dépendance
de Rome, dans le cadre du Concordat. Ainsi, il est certain que
Napoléon n’a jamais songé à donner à l'aliénisme la moindre fonction
religieuse ou para-religieuse, ni même la moindre fonction moralisatrice
puisqu’il l'avait rendue au Clergé, et que le seul Code Pénal dictait les
décisions exécutives assumées par le ministère et les préfectures. Ultérieurement, il put
apparaître choquant que des criminels reconnus « déments au temps des faits » fussent immédiatement remis en
liberté sous le prétexte d’aliénation la veille. Pour résoudre cette difficulté, on
a alors fait une loi dans laquelle on donnait aux préfets la fonction des
anciens intendants, mais sans leur représentation judiciaire. Cette loi fut celle du 30 juin
1838 (remaniée en 1992). Une telle construction était
d’une grande maladresse institutionnelle. Si l’on voulait éviter cette
remise en liberté systématique, il fallait rétablir l’accessibilité
judiciaire à tous, et ne l’exclure qu’en cas d’inaccessibilité au moment du
jugement et non des faits (pour cause de démence par exemple). Il aurait pu
alors apparaître une
démence au temps des faits passés justifiant d’accorder des circonstances
atténuantes, etc. J’ai écrit longuement sur tout
cela, et il est très facile de combiner toutes les situations possibles et
imaginables de coexistences et/ou de séparation, temporelles et/ou spatiales,
de la justice et de la psychiatrie si l'on admet que les soins médicaux sont
une chose et la sanction pénale une autre. De même n’importe quel malade
incarcéré peut être légalement transféré dans un hôpital approprié (le mot est meilleur ici que spécialisé) pour y être soigné. J’ai expliqué longuement
ailleurs ce qui me semble être la véritable raison profonde de ce malentendu
désastreux, au plan individuel autant qu’au plan national, qui tient à une
certaine infatuation de certains régimes politiques ou du peuple français eu
égard aux systèmes de nos voisins, aux confusions du vocabulaire propres à
notre langue, à l’emploi de mots tant dans n’importe quel sens que sans
aucune signification, et finalement l’incompréhension de mots importants
comme celui du mot Dieu : De là, on poursuivit avec une
obsession, ubiquitaire, guerrière, stérile et envahissante toute évocation de
toute chose religieuse, etc. On a alors sacralisé l’exécutif sans même s’en apercevoir en lieu
et place de la justice (sanction
ó sanctification en bon français) Plus tard encore la seconde
« Séparation
de l’Eglise et de l’Etat » de 1905, actuellement en vigueur - amena encore
davantage les corps constitués à faire reposer tacitement un semblant de
fonction para-religieuse mais sans dogmes sur un nouveau « système à part dans lequel tout est irrationnel » - au nom de l’urgence et
de la dangerosité. Napoléon répétait que « deux et deux font quatre » Si la formule était devenue
tabou pour quelque aversion J on pourrait dire
avec le même profit ici que « deux fois deux aussi » ou « trois
et un font quatre » :)
C’est peut-être aussi « le mauvais génie des tabous » - pour solde de tout compte religieux
- qui préside à nos désolants rites auto-sacrificiels : ü
Dans L'ENSEIGNEMENT en général et surtout dans
celui de notre passé; ü
Dans LES LANGUES dont provient la nôtre; ü
Au TABOU DE NOS
RACINES – sinon à des fins touristiques commerciales (aux profits
éphémères) - physiquement et moralement destructrices, là où au contraire
construire serait urgent; ü
A la CONFUSION DES SEXES ET DES GENRES des mots et des gens,
etc. ; ü
Et en de nombreuses et ARBITRAIRES EXPIATIONS (c’est la mode des repentances) en guise de futiles thérapies (car la repentance ne soigne rien du
tout !) ü
… Jusqu’aux faux profits de L'OBSCURANTISME qui ont fait inventer
l’incompréhensible mot « mél » (par exemple sur les avis d’impôts) pour ne pas écrire « courrier électronique » - là où les anglophones avaient écrit « e-mail », mot que la plupart des autres
langues, soit adoptaient, soit traduisaient correctement : On nous impose de
payer avec nos impôts le prix de l'écriture de mots abscons ! ___________________________ |
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II. La pensée « gaullienne » de Napoléon Derniers propos de Napoléon sur la France et la politique (Sainte Hélène le 17 avril 1821) Dictée énoncée par Napoléon à Montholon
le 17 avril 1821. (Napoléon est décédé le 5 mai 1821 à Sainte Hélène) Présentation par Roger Peyre
(1848 - >1935) Préface à l’occasion du centenaire de la mort de Napoléon.
Hatier éditeur -1931 – 8 rue d’Assas, Paris – Collection Les classiques
pour tous : N° 25 : « Je ne suis pas plus mal, mais je me suis préoccupé de ce que mes
exécuteurs testamentaires doivent dire il mon fils quand ils le verront. Il
n'y a rien de pis que les honnêtes gens dans les crises politiques,
lorsqu'ils ont la conscience fascinée par de fausses idées. Il faudrait bien
vous rappeler et rassembler tout ce que je vous ai dit et dicté sur
l'ambition de mon règne, mais tout cela peut être disséminé dans votre
mémoire quand il faudra en parler; mieux vaut que je résume en peu de mots
les conseils que je lègue é mon fils; vous lui détaillerez plus facilement ma
pensée. Ecrivez. Mon fils ne doit pas songer à
venger ma mort; il doit en profiter. Que le souvenir de ce que j'ai fait ne
l'abandonne jamais ; qu'il reste toujours comme moi Français jusqu'au bout
des ongles. Tous ses efforts doivent tendre à régner par la paix. S'il
voulait, par pure imitation et sans nécessité absolue, recommencer mes
guerres, il ne serait qu'un singe. Refaire mon ouvrage, ce serait supposer
que je n'ai rien fait; l'achever, au contraire, ce sera montrer la solidité
des bases, expliquer tout le plan de l'édifice qui n'est qu'ébauché. On ne
fait pas deux fois la même chose dans un siècle. J'ai été obligé de dompter
l'Europe par les armes; aujourd'hui il faut la convaincre. J'ai sauvé ta
Révolution qui périssait; je l'ai lavée de ses crimes, je l'ai montrée au
peuple resplendissante de gloire. J'ai implanté en France et en Europe de
nouvelles Idées; elles ne sauraient rétrograder. Que mon fils fasse éclore
tout ce que j'ai semé. Qu'il développe tous tes éléments de prospérité que
renferme te sol français. A ce prix, il peut être encore un grand souverain. Les Bourbons ne se
maintiendront pas. Lorsque je serai mort, il y aura partout, même en
Angleterre, réaction en ma faveur. C'est pour mon fils un bel héritage. Il
est possible que, pour effacer le souvenir de leurs persécutions, tes Anglais
favorisent le retour de mon fils en France; mais, pour vivre en bonne
intelligence avec l'Angleterre, il faut à tout prix favoriser ses intérêts
commerciaux. Cette nécessité conduit fi à deux conséquences : Combattre l'Angleterre ou
partager avec elle le commerce du monde. Cette seconde condition est la seule
possible aujourd'hui. La question étrangère prédominera encore longtemps en
France la question intérieure. Je lègue à mon fils assez de forces et de
sympathies pour qu'il puisse continuer, mon ouvrage avec tes seules armes
d'une diplomatie élevée et conciliatrice. Sa position à Vienne est
déplorable. L'Autriche le rendra t-elle sans condition? Après tout, François
l•' s'est trouvé dans une position plus critique. La nationalité française
n'y a rien perdu. Que mon fils ne remonte jamais sur le trône par une
influence étrangère. Son but ne doit pas être seulement de régner, mais de
mériter l'approbation de la postérité. Qu'il se rapproche de ma famille quand
il le pourra. Ma mère est une femme antique. Joseph et Eugène peuvent lut
donner de bons conseils; Hortense et Catherine sont des femmes supérieures. ________________________________ Note de l’éditeur : 1. Marie-Laetitia Ramolino
(1750 - 836), épouse en 1764 Charles Bonaparte. Napoléon a dit
d'elle : « C'est à ma mère, et ses bons principes que je dois ma
fortune et tout ce que j'ai fait de bien. Je n'hésite pas è dire que l'avenir
d'un enfant dépend de sa mère ». A Sainte-Hélène il disait
encore : « Ma Mère avait un grand caractère, beaucoup
d'élévation et de fierté. Les sentiments bas étaient écartés et flétris. Elle
ne laissait arriver à ses enfanta que ce qui était grand et élevé. Elle avait
de l'horreur pour le mensonge et pour tout ce qui était l'apparence d'une
inclination basse; les pertes, les privations, les fatigues, elle supportait
tout, bravait tout. C'était une tête d'homme sur an corps de femme » 2. Catherine de Wurtemberg,
femme de Jérôme Bonaparte ; 3. Hortense de Beauharnais,
fille du premier mariage de Joséphine, femme de l’ex- roi de Hollande
Louis Bonaparte, _________________________________ S'il reste en exil qu'il
recherche une princesse de Russie ; c'est la seule cour où les liens de
famille dominent la politique. L'alliance qu'il contractera doit tendre d
augmenter l'influence française au dehors et non pas à introduire dans le
conseil une influence étrangère. La nation française est la plus facile à
gouverner quand on ne la prend pas à rebours; rien n'égale sa compréhension
prompte et facile; elle distingue à l'instant même ceux qui travaillent pour
elle ou contre elle ; mais aussi Il faut toujours parler à ses sens, sinon
son esprit inquiet la ronge, elle fermente et s'emporte. Mon fils arrivera après des
troubles civils ; il n'a à redouter qu'un parti, celui du duc d'Orléans ; ce
parti germe depuis longtemps. Rapportez à ce sujet ce que m'a dit Bertrand.
Qu'il méprise tous les partis, qu'il ne voie que la masse. Excepté ceux qui
ont trahi la patrie, il doit oublier tous tes antécédents de tous les hommes
et récompenser
le talent, le mérite, les services, partout où il les trouvera. Chateaubriand, malgré son libelle, est un bon Français. La
France est le pays où les chefs ont le moins d'influence; s'appuyer sur, eux,
c'est bâtir sur te sable. On ne fait jamais de grandes choses
en France qu'en s'appuyant sur les masses. D'ailleurs un gouvernement doit aller chercher son appui là où
il est. Il
y a des lois morales aussi inflexibles et aussi Impérieuses que tes lois
physiques. Les Bourbons ne peuvent
s'appuyer que sur les nobles et les prêtres, quelle que soit la constitution
qu'on leur fasse adopter. C'est l'eau qui va reprendre son niveau en dépit de
la machine qui l'a soulevée un moment. Mais je me suis appuyé sur tout le
monde sans exception; j'ai donné le premier exemple d'un gouvernement qui
favorise les intérêts de tous, le n'ai pas gouverné pour ou par les nobles,
les prêtres, les bourgeois ou les ateliers; j'ai gouverné pour toute la
communauté, pour toute la grande famille française. Diviser les intérêts
d'une nation, c'est les desservir tous, c'est engendrer. la guerre civile. On ne divise pas ce qui est par nature
indivisible, on le mutile, le n'attache aucune importance à la constitution
dont je vous ai dicté les bases principales; bonne aujourd'hui, elle peut
être mauvaise demain. D'ailleurs rien ne doit définitivement se faire à cet
égard sans l'assentiment formel de ta nation. Le principe fondamental doit
être l'universalité des votes. Ma noblesse ne sera d'aucun
appui pour mon fils, il me fallait plus d'une génération pour qu'elle prit ma
couleur, pour qu'elle conservât par tradition le dépôt sacré de toutes mes
conquêtes morales. Dès 1815, tous les grands allaient franchement contre moi.
Je ne complais ni sur les maréchaux, ni sur ma noblesse, ni même sur les
colonels. Mais tout le peuple et toute l'armée jusqu'au grade de capitaine
était pour moi. Ma confiance ne m'a pas, trompé. ils me doivent beaucoup ;
j'étais leur véritable représentant. Ma dictature était indispensable, et la
preuve, c'est qu'on m’offrait toujours plus de pouvoir que je n'en voulais.
Aujourd'hui, en France, il n'y a de possible que ce qui est nécessaire. Il
n'en serait pas de même pour mon fils : on lui disputera le pouvoir: il doit
prévenir tous tes désirs de la liberté. Il est d'ailleurs plus facile, dans
les temps ordinaires, de régner avec des Chambres que seul; les Assemblées
prennent une grande partie de votre responsabilité, et rien n'est plus facile
que d'avoir toujours la majorité pour soi; mais il faut prendre garde de ne
pas démoraliser le pays; t'influence du gouvernement est immense en France;
s'il sait s'y prendre, il n'a pas besoin de corrompre pour trouver partout
des appuis. Le but d'un souverain ne doit pas être seulement de régner, mais
de répandre l'instruction, la morale, le bien-être. Tout ce qui est faux est
de mauvais secours. Jeune, j'ai eu des illusions;
j'en suis revenu bien vite. Les grands orateurs qui dominent les assemblées
par l'éclat de leur parole sont, en générai, les hommes politiques les plus
médiocres ; il ne faut pas tes combattre par des paroles, ils en ont toujours
de plus ronflantes que tes vôtres; il faut opposer à leur faconde un
raisonnement serré, logique : la pratique les tue. Au Conseil d'État il y avait
des hommes beaucoup plus éloquents que moi; je les battais toujours par ce
simple argument : deux et deux font quatre. La France fourmille d'hommes
pratiques très capables. Le tout est de les trouver et de leur donner le
moyen de parvenir. Tel est à la charrue qui devrait être au Conseil d'État ;
tel est ministre qui devrait être à ta charrue. Que mon fils ne s'étonne pas de
voir les gens les plus raisonnables en apparence lui proposer tes plans les
plus absurdes depuis la loi agraire jusqu'au despotisme du Grand Turc : tous
tes systèmes ont des apologistes en France. Qu'il écoute tout, mais aussi
qu'il mesure tout à sa juste valeur et s'entoure de toutes les capacités
réelles du pays. Le peuple français a deux
passions également puissantes, qui paraissent opposées et qui cependant
dérivent du même sentiment, c'est l'amour de l'égalité et l'amour des
distinctions. ___________________________ Note de l’éditeur : « Je n'ai pas toujours régné - disait Napoléon à Las
Cases. Avant d'avoir été souverain je me souviens d'avoir été sujet :
et je n'ai pas oublié tout ce que ce sentiment de l'égalité a de fort sur
l'imagination et de vif dans le cœur » __________________________ Un gouvernement ne peut
satisfaire à ces deux besoins que par une excessive justice. il faut que la
loi et l'action du gouvernement soient égales pour tous ; que tes honneurs et
les récompenses tombent sur tes hommes qui, aux yeux de tous, en paraissent
les plus dignes. On pardonne au mérite. On ne pardonne pas à l'intrigue. La
Légion d'honneur a été un immense et puissant levier pour la vertu, le
talent, le courage ; mal employée, ce serait une peste ; on s'aliénerait
toute l'armée, si l'esprit de cour ou l'esprit de coterie présidait ci ses
choix et à son administration. Mon fils sera obligé de régner
avec la liberté de la presse. C'est une nécessité aujourd'hui. Il ne s'agit
pas, pour gouverner, de suivre une théorie plus ou moins bonne, mais de bâtir
avec des matériaux qu'on a sous la main ; il faut subir les nécessités en
profiter. La liberté de ta presse doit, entre tes mains du gouvernement,
devenir un puissant auxiliaire pour faire parvenir dans tous les coins de
l’empire les saines doctrines et les bons principes. L'abandonner ci elle-même, c'est s'endormir ô côté du danger.
A la paix générale, j'aurais institué une direction de la presse, composée des
plus hautes capacités du pays, et j'aurais fait parvenir jusqu'au dernier
hameau, mes idées et mes intentions. Aujourd'hui, il est impossible de
rester, comme il y a trois cents ans, tranquille spectateur de ta
transformation des sociétés; il faut sous peine de mort, ou tout conduire, ou
tout empêcher. Mon fils doit être l'homme des
idées nouvelles et de la cause que j'ai fait triompher partout. Régénérer tes
peuples par les rois ; établir partout des institutions qui fassent
disparaître les traces de la féodalité, qui assurent la dignité de l'homme,
développent les germes de prospérité qui dorment depuis des siècles; faire
partager à la généralité ce qui n'est aujourd'hui que l'apanage d'un petit
nombre; réunir l'Europe dans des liens fédératifs indissolubles; propager
dans toutes les parties du inonde, aujourd'hui barbares et incultes, les
bienfaits du christianisme et de la civilisation : tel doit être le but de
toutes tes pensées de mon fils, telle est ta cause pour laquelle je meurs
martyr. A la haine dont je suis l'objet de la part des oligarques, qu'il
mesure la sainteté de ma cause. Voyez les régicides : ils étaient naguère
dans les conseils d'un Bourbon; ils rentreront demain dans 'leur patrie, et
moi et tes miens nous expions dans les tortures des bienfaits que je voulais
donner aux nations. Mes ennemis sont les ennemis de l'humanité ; ils veulent
enchaîner les peuples qu'ils regardent comme un troupeau; ils veulent
opprimer la France, faire remonter le fleuve jusqu'à sa source; qu'ils
prennent garde qu'il ne déborde. Avec mon fils, tes intérêts opposés peuvent
vivre en paix et les idées nouvelles s'étendre et se fortifier sans secousses
et sans victimes ; d'immenses malheurs seraient épargnés si l'humanité.
Mais si la haine aveugle des rois poursuit mon sang après ma mort, alors je
serai vengé, mais cruellement vengé ; la civilisation y perdra de toutes
les manières, si les peuples se déchaînent ; des flots de sang seront
répandus dans toute l'Europe; les lumières disparaîtront au milieu des guerres
civiles et des guerres étrangères il faudra plus de trois cents ans de
troubles pour détruire en Europe l'autorité royale qui, d'hier seulement
représente l'autorité de tous, mais qui a mis plusieurs siècles si sortir des
étreintes du moyen âge. Si, au contraire, le Nord s'avance contre la
civilisation, la lutte sera moins longue, mais les coups seront plus
funestes. Le bien-être des peuples, tous tes résultats obtenus depuis tant
d'années seront perdus et nul ne peut prévoir quels en seront les résultats
désastreux. Les peuples, comme les rois, ont intérêt à l'avènement de mon
fils. Hors des idées, des principes pour lesquels nous avons combattu, et que
j'ai tait triompher, je ne vois qu'esclavage ou confusion pour La France
comme pour l'Europe. Vous publierez tout ce que j'ai
dicté ou écrit et vous engagerez mon fils à le lire et à le méditer. Vous lui
direz de protéger tous ceux qui m'ont bien servi et le nombre en est grand.
Mes pauvres soldats, si magnanimes, si dévoués, sont peut-être sans pain. Que de courage, que de bon sens
dans ce peuple français ! Que de richesses enfouies qui ne verront
peut-être plus le jour ! L'Europe marche vers une
transformation inévitable ; la retarder, c'est s'affaiblir par une lutte
inutile ; ta favoriser, c'est se fortifier des espérances et des
volontés de tous. Il y a des désirs de
nationalité qu il faut satisfaire tôt ou tard et c'est vers ce but qu'on doit
marcher. La position de mon fils ne sera
pas exempte d'immenses difficultés. Qu'il fasse, par le consentement de tous,
ce que tes circonstances m'ont obligé ô faire par ta force des armes.
Vainqueur de la Russie en 1812, le problème d'une paix de cent ans était
résolu; je tranchais le nœud gordien; aujourd'hui il faut te délier. Les
souvenirs des trônes que j'ai élevés dans l'intérêt de ma politique générale
doivent être écartés. En 1815, j'avais déjà exigé de mes frères qu'ils
oubliassent leurs royautés et qu'ils ne prissent que le titre de princes
français. Mon fils doit suivre cet exempte, car le contraire exciterait de
justes alarmes. Ce n'est plus dans le Nord que se résoudront de graves
questions; c'est dans la Méditerranée :Là, il y a de quoi contenter toutes
les ambitions des puissances et avec des lambeaux de terres sauvages on peut
achever le bonheur des peuples civilisés. Que les rois se rendent à la
raison, il n'y aura plus en Europe de matière à entretenir les haines
internationales. Les préjugés se dissipent,
s'agrandissent, se confondent ; les routes du commerce se multiplient, il
n'est plus possible à une nation de s'en conserver te monopole. Pour que mon fils sache si son
administration est bonne ou mauvaise, si ses lois sont d'accord avec les
mœurs, qu'il se fasse présenter un rapport
annuel et motivé des condamnations prononcées par les tribunaux. Si les
crimes ou tes délits augmentent, c'est une preuve que la misère s'accroît,
que la société est mal gouvernée; leur diminution est ta preuve du contraire. Les idées religieuses ont
encore plus d'empire que ne le croient certains philosophes bornés ; elles
peuvent rendre de grands services à l'humanité. En étant bien avec le pape,
on domine encore aujourd'hui la conscience de cent millions d'hommes. Pie VII
sera toujours bien pour mon fils ; c'est un vieillard plein de tolérance et
de lumières. ___________________________ Note de l’éditeur : Pie VII, en juin 1818, avait intercédé à Londres en faveur du
captif de Sainte-Hélène, lorsqu'on avait connu par le mémoire d'O'Meara
(voyez p. 12), la manière dont il était traité : « Napoléon est
malheureux, très malheureux. Nous avons oublié ses torts. L'Église ne doit
jamais oublier ses services ;Il a fait en faveur de ce Siège ce que nul
autre peut-être, dans sa position, n'aurait eu le courage d'entreprendre...
Nous désirons du plus profond de notre cœur qu'on lui rende la vie plus
douce. Demandez cette grâce en notre nom au prince régent d'Angleterre » (Voyez CRÉTINEAU- JOLY : L’Église romaine en face de la Révolution, tome I,
p. 485) Le pape s'opposa même à la
publication d'un livre contre Napoléon, sur ses démêlés avec le Saint-Siège. _________________________________ De fatales circonstances ont
brouillé nos cabinets ; je le regrette vivement. Fesch (le cardinal) ne me
comprenait pas et soutenait les ultramontains, ennemis de la vraie religion
en France. Si on vous laisse rentrer en
France, vous trouverez encore beaucoup d'hommes fidèles à ma mémoire. Le plus
beau monument qu'ils puissent m'élever, c'est de réunir en un corps d'ouvrage
toutes les pensées que j'ai émises-au Conseil d'État pour L'administration de
l'Empire ;c'est de réunir toutes mes instructions à mes ministres, de
faire la nomenclature de tous les travaux que j'ai entrepris, de tous tes
monuments que j'ai élevés en France et en Italie. Maret, Daru, Mollien,
Cambacérès, peuvent contribuer à ce travail ; ce sera le complément de
ce que je charge Pignon d'écrire sur ma politique extérieure et les plans
généraux que je vous ai indiqués sur mes guerres. Il faudra distinguer, dans
ce que j'ai dit au Conseil d'État, les mesures bonnes pour le moment de celles
dont l'application est éternellement vraie. Que mon, fils lise et médite
souvent l'histoire ; c'est là la seule véritable philosophie. Qu'il lise et
médite les guerres des grands capitaines ; c'est le seul moyen d'apprendre la
guerre. Mais tout ce que vous lui
direz, tout ce qu'il apprendra lui servira peu, s'il n'a pas au fond du cœur
ce feu sacré, cet amour du bien, qui seul fait faire de grandes choses. Mais je veux espérer qu'il sera
digne de sa destinée. Si on ne vous laisse pas aller
à Vienne.,. » L'empereur, dit Montholon, se
sentit tout à coup hors d'état de continuer, sa voix s'éteignit; et je
m'effrayais tellement en portant mes regards sur lui que je le suppliai de
suspendre sa dictée. Elle ne fut pas reprise. |
30. Autour de la
question de la PMA : Utopistes
et prophètes, de Sophocle à Aldous Huxley (synthèse) [à
venir : Exemples d'épidémies sexuellement contagieuses - leurs
traitement - et leur immense impact sur l’ensemble de la sociologie et les
lois de ces épidémies (Syphilis, SIDA, Coronavirus) |
I) Une FICTION au Théatre :
SOPHOCLE : Oedipe Tyran : La fonction du père - Un inceste de légende - Le dénouement tragique Qu'est-ce
qu'une mère abusive ? Qu'est-ce qu'une fonction paternelle ? Je conseille vivement à toute personne intéressée
au sujet de lire la tragédie de Sophocle "Oedipe Tyran" qu'il
écrivit il y a 2400 ans, en la sagesse de sa 90 ème année. Depuis Freud, elle est commentée en tant que pièce fondatrice du dit "complexe d'Oedipe". L'inceste a été consommé mais la position de Jocaste la mère d'Oedipe, n'est en rien le symètrique de celle de son fils qui, innocent (inconscient en terme freudien), redoute progressivement de plus en plus de découvrir le déroulement de la fatalité. Jocaste n'a de cesse de lui demander de ne pas chercher à savoir : Oedipe, le fils : « - Je ne saurais renoncer à savoir clairement la vérité » (1065) Jocaste, sa mère : « - Ô malheureux, puisses-tu ne jamais savoir qui tu es ! » (1069) Comme pour Darwin, que beaucoup
"font parler" sans l'avoir lu, il serait dommage de se priver de
l'authentique. II) Une REALITE :
La PMA (procréation médicalement assistée) : 1) Au plan
biologique : Il y a des
choses que l'on sait faire et d'autres pas. On
peut, maintenant, aller assez loin dans l'expérimentation des mammifères et
conjuguer le patrimoine génétique de deux partenaires de même sexe : (Cf.
"New same-sex reproduction technique successful in mice" Clic) : 2) Au plan social : Là est le problème : Rôle des parents chez l'enfant ? Socialisme utopique : (Bibliographie : Jean Servier: Histoire de l'utopie" - Collection idées nrf ) ü Platon (mort en 348 Av. JC) : "Politéia" : La cité idéale. Le mot vient de "Polis" = la cité. (imaginée par Platon, mais jamais mise en pratique) Les enfants sont séparés de leur mère après l'allaitement, puis ne connaissent plus leurs parents (sexualité adulte entièrement libre et sans attaches) L'idée de base est la partage total et le collectivisme total (repas en commun) ; Les enfants sont entièrement élevés par la cité, collectivement ü - Farabi (mort à damas en Damas en 950) : "Medinat el Fadila" (= La cité vertueuse) inspirée par Platon ü Thomas More (mort à Londres en 1535) : "Utopia" (qui est une ile imaginaire (A-topia = sans lieu) inspirée par la découverte des Caraïbes) Le mot "utopie" vient de là. ü A Barcelone durant la guerre civile 1936-1939. 3) Entre le biologique et le social: La question est celle de l'enfant sans parents ou avec un ou des parents non traditionnels. Mais les traditions elles-mêmes n'ont pas toutes la même intangibilité. La reproduction est évidemment tôt ou tard, la plus nécessaire au groupe. Elle ne pouvait jusqu'à maintenant être assurée que par l'acte sexuel. Cette contrainte n'existe plus. Dans le vocabulaire des langues indo-européennes, Pater mater frater (qui ont donné père mère frère, etc.) ont la forme en -ter des noms de métier, et dans l'Antiquité, les protagonistes des fonctions correspondantes n'étaient pas obligatoirement les procréateurs biologiques ou les frères de lait. (C'est d'ailleurs avec ces sens qu'a été conçu le vocabulaire de l'Église en grec et en latin - ce qui est cause d'incompréhension aujourd'hui) Mais par contre on n'avait jamais oublié de donner aux enfants des représentants des deux fonctions parentales car les deux sont différentes et nécessaires dans les sociétés animales évoluées conues - ou plus exactement celles dont les enfants ont une évolution personnelle propre après la naissance (à la différence des fourmis et des abeilles chez lesquelles l'organisation et les rôles sociaux sont génétiquement pré-programmée et "indéformables" : les individus reproducteurs sont différents des ouvriers, etc.) Selon la conception actuelle de l'évolution des espèces, chez l'homme, l'apprentissage post-natal acquis devient la source d'un patrimoine supplémentaire appelé "épi-génétique" (contemporain de l'apparition du rêve chez les animaux) qui poursuivrait et modulerait son comportement "génétique" natif (et non son anatomie) Les chromosomes influencent le développement de l'embryon dès les premières divisions de l'ovule, et dès la fertilisation de l'ovule (conjonction des ADN) le sexe est déterminé, en fonction duquel se déroulera toute la croissance de l'individu. Cf. Un repenti de la "théorie du genre" : "Et pour le reste, j'ai globalement tout inventé de A à Z..." ( Clic) Dans
l'Antiquité (qui nous reste proche (millième) par rapport à l'histoire de
l'humanité) les individus (enfants aussi bien qu'adultes) étaient beaucoup
moins individualisés et individualistes qu'aujourd'hui. Jusqu'à
presque aujourd'hui les enfants avaient été en général nombreux pour chaque
famille (avec mortalité infantile élevée) et de plus les enfants vivaient
d'une façon beaucoup moins close. Et tout est concrétisé dans le matérialisme. Mais le grand paradoxe, c'est qu'on ne sait pas ce qu'est la matière. Le mot "materia" = bois (d'où le mot "madrier") est dérivé de "mater" = "la souche vivante, puis la mère". Aujourd’hui, on considère que la matière est faite d'atomes - eux-mêmes sécables en centaines de particules, les unes réelles, les autres virtuelles (y compris d'anti-matière (ce mot mi-grec mi-latin est un barbarisme linguistique :) !), et de fonctions (ondes, lois, etc.) Les idéologues "misent" sur une matière malléable à merci. Pourtant ce n'est pas le cas et dans la réalité, aucune expérience pratique fondée sur la seule idéologie n'a tenu dans le temps. III)
FANTASMES et REALITES Ces rappels m’ont paru être les bases d’une réflexion ancestrale : Les mythes sont faits pour ça. Il y en a d’ailleurs beaucoup d’autres sur ce sujet essentiel. Que dit le mythe d'Oedipe ? Que La famille de Laios père d’Oedipe, les Lambacides était maudite. L’Oracle avait prévenu que si Laios devait avoir un fils, ce fils le tuerait. Afin d’en éviter la réalisation, Laios exila son fils, etc. Celui-ci ne connaissant donc pas ses parents, tue son père et épouse sa mère. Dans les versions anciennes du mythe, Œdipe tyran meurt ensuite paisiblement sur son trône marié à sa mère, mais le drame n’est pas effacé. Sophocle est le premier à introduire une punition pour Œdipe qui se crève les yeux, etc. Que dit le film ou l’histoire de Frankenstein ? Que le monstre poursuit son géniteur (son pseudo père-savant –chirurgien fou) pour le tuer. Sans doute a-t-il bien des reproches à faire à son « géniteur » Dans le cycle naturel des générations, il est normal que l’éducation des enfants soit difficile. Mais si l’on autorise la fabrication par PMA comment « les fabriquants » répondront-ils aux reproches qui leur seront adressés par l’enfant, fut-il très beau et très intelligent ? IV)
« NOUVELLE PREFACE » d’Aldous
Huxley en 1946 pour son livre " Brave New World " (" Le
meilleur des mondes ") publié en 1932. Un jour, un ami maçon passant chez moi m’a dit : « Ce qui m’étonne chez vous, c’est qu’il y a des livres; habituellement je n'en vois jamais! » Je n’en tire ni honte ni orgueil ! et encore moins d’interprétation, _____________________________________________ mais de quoi rendre furieux le : « Directeur du Centre d’Incubation et de Conditionnement (DIC) Central de Londres » dans « l’Etat mondial » du livre d’Aldous Huxley « Le meilleur des mondes (Brave New World) », dont la devise est : « Communauté, Identité, Stabilité » Et pour qui n'a jamais eu l'occasion de feuilleter l'ouvrage d’Aldous Huxley, écrit en 1931, je voudrais terminer en citant sa synthèse écrite pour la préface de 1946, puis une page du livre : « …Il
semble donc, comme je le dis, fort curieux que les fusées et les hélicoptères
du septième siècle de Notre Ford n’aient pas eu, pour puissance motrice, des
noyaux en désintégration. Cet oubli peut n’être pas excusable, mais du moins
il peut s’expliquer facilement. Le
thème du Meilleur des mondes n’est pas le progrès de la science en tant que
tel ; c’est le progrès de la science en tant qu’il affecte les individus
humains. Les
triomphes de la physique, de la chimie et de l’art de l’ingénieur sont pris
tacitement comme allant de soi. Les seuls progrès scientifiques qui y soient
spécifiquement décrits sont ceux qui intéressent l’application aux êtres
humains des recherches futures en biologie, en physiologie et en psychologie.
C’est
uniquement au moyen des sciences de la vie que la qualité de la vie pourra
être modifiée radicalement. Les
sciences de la matière peuvent être appliquées d’une façon telle qu’elles
détruiront la vie, ou qu’elles rendront l’existence inadmissiblement complexe
et inconfortable ; mais, à moins qu’elles ne soient utilisées comme
instruments par les biologistes et les psychologues, elles sont impuissantes
à modifier les formes et les expressions naturelles de la vie elle-même. La
libération de l’énergie atomique marque une grande révolution dans l’histoire
humaine, mais non (à moins que nous ne nous fassions sauter en miettes, et ne
mettions ainsi fin à l’histoire) la révolution finale et la plus profonde. …. Dans
Le Meilleur des mondes cette standardisation des produits humains a été
poussée à des extrêmes fantastiques, bien que peut-être non impossibles.
Techniquement et idéologiquement, nous sommes encore fort loin des bébés en
flacon, et des groupes Bokanovsky de semi-imbéciles. Mais quand sera révolue
l’année 600 de N.F., qui sait ce qui ne pourra pas se produire ? D’ici là,
les autres caractéristiques de ce monde plus heureux et plus stable – les
équivalents du soma, de l’hypnopédie et du système scientifique des castes –
ne sont probablement pas éloignées de plus de trois ou quatre générations. … À mesure que diminue la liberté économique et politique, la liberté sexuelle a tendance à s’accroître en compensation. Et le dictateur (à moins qu’il n’ait besoin de chair à canon et de familles pour coloniser les territoires vides ou conquis) fera bien d’encourager cette liberté-là. Conjointement avec la liberté de se livrer aux songes en plein jour sous l’influence des drogues, du cinéma et de la radio, elle contribuera à réconcilier ses sujets avec la servitude qui sera leur sort. À tout bien considérer, il semble que l’Utopie soit beaucoup plus proche de nous que quiconque ne l’eût pu imaginer, il y a seulement quinze ans. À cette époque je l’avais lancée à six cents ans dans l’avenir. Aujourd’hui, il semble pratiquement possible que cette horreur puisse s’être abattue sur nous dans le délai d’un siècle. Aldous Huxley » Extrait de la page 42 : Il s’agit d’une visite au Centre d’Incubation - de 34 étages – dispensée je crois aux « Alpha plus » (ceux qui sont incubés (doses d’oxygène optimale, etc.), décantés et formés pour occuper les fonctions décisionnelles de l’Etat) « … polonaise…. – Le Directeur s’interrompit : - Vous savez ce que c’est que le polonais, je suppose ? - Une langue morte ! - Comme le français et l’allemand, ajouta un autre étudiant exhibant avec zèle son savoir. - Et « parent ? » questionna le D.I.C. Il y eut un silence gêné. Plusieurs des jeunes gens rougirent. Ils n’avaient pas encore appris à reconnaître la ligne de démarcation, importante mais souvent fort ténue, qui sépare l’ordure de la science pure. L’un d’eux, enfin, eut le courage de lever la main : - Les êtres humains, autrefois, étaient…, dit-il avec hésitation ; le sang lui affluait aux joues – Enfin, ils étaient vivipares !. - Très bien ! Le Directeur approuva d’un signe de tête. - Et quand les bébés étaient « décantés »… - « Naissaient », corrigea-t-il - Eh bien, alors, c’étaient les parents – c’est-à-dire : pas les bébés, bien entendu, les autres… Le pauvre garçon était éperdu de confusion. - En un mot, résuma le Directeur, les parents étaient le père et la mère. Cette ordure, qui était en réalité de la science, tomba avec fracas dans le silence gêné de ces jeunes gens qui n’osaient plus se regarder. – La mère…, répéta-t-il très haut, pour faire pénétrer bien à fond la science ; et, se penchant en arrière sur sa chaise : – Ce sont là, - dit-il gravement - des faits désagréables, je le sais. Mais aussi, la plupart des faits historiques sont désagréables !. Il revint au petit Reuben, au petit Reuben dans la chambre de qui, un soir, par négligence, son père et sa mère (hum, hum !) avaient, par hasard, laissé en fonctionnement … » |
31. Thot, le scribe du
tribunal céleste d'Osiris invente un nouveau hiéroglyphe. |
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Que
veut dire Thot exactement ? Peut-être que : « Nous sommes tellement
inondés de publicités commerciales que dans notre esprit tout est devenu
commercial, argent et calcul, et que
jusqu'au bonheur et la santé seraient proportionnels à la quantité d'argent
possédé. Or tout démontre le contraire ! Mille souvenirs n'ont jamais quitté le médecin
resté sans remèdes devant la plainte, depuis celle de ceux qui, condamnés,
auraient tout donné pour ne pas mourir, Jusqu’à d'autres qui, au contraire en exprimaient
le vœux, car seul remède aperçu à la plus âpre des tragédies du monde Personne ne peut acheter l'amour ! |
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31.
Cousins issus de Romains : Traité de Paris (1763) - Projet de l’Union
Franco-Britannique (16 juin 1940) - Brexit (23 juin 2016) Nomades et Sédentaires : Races , Racines,
Langues et Civilisations. |
1
Le Traité de Paris : 1763 signe pratiquement la fin de tous les rêves d’une
francophonie universelle. 2
Projet d’Union Franco-Britannique : 16 juin 1940 3
BREXIT : Boris Johnson se serait-il
engagé dans le Brexit parce qu’il est européen ? Dans l’introduction du petit livre : « Pullus Nicolellus »- Latina lingua - IMAV éditions 2004, Marie-France Saignes et Élizabeth Antébi citant de nombreuses activités européennes déployées en faveur de la promotion du latin, citent Boris Johnson en ces termes :: « … En Angleterre, le maire de Londres, Bons Johnson, fait désormais ouvrir des classes gratuites de latin au City Hall. Auteur du Rêve romain (The Roman Dream), il déclare au cours d'un entretien filmé: « Sous l'Empire romain, quand l'Europe existait pour de bon, tous étudiaient les mêmes textes. Et chaque enfant pouvait lire l'histoire d'Énée et de Didon, par exemple, la réciter, ce qui n'est plus vrai. Mais s'ils peuvent le lire à nouveau et si, au moins, on avait le même curriculum dans tous les pays d'Europe, alors nous obtiendrions à nouveau le sens d'un héritage commun collectif5.» Il ajoute que cette éducation humaniste pourrait contribuer à contenir la vogue des crimes entre adolescents.… » Note : http://www.festival-latin-grec.eu/?lang=fr&keyRubrique=boris-johnson-maire-de-londres « The speech » de Boris Johnson du 6 mai 2016 (en anglais) : clic ____________________ Nomades et sédentaires : races ,
racines, langues et civilisations : Toute classification est affaire de mots, et tout langage est contextuel, particulièrement dans l’histoire des peuples, Feu Monsieur le
Professeur François Georges Dreyfus (1928-2011) , est devenu « historien spécialiste de l'Allemagne et de
la seconde guerre mondiale... Issu d'une famille alsacienne
de confession juive, François-Georges Dreyfus avait
onze ans quand éclata la Seconde
Guerre mondiale. Il se convertit au
protestantisme après guerre. ... »
lit-on dans Wikipédia. De fait, il témoigna d’avoir passé
une partie de son enfance réfugié et caché dans le Sud de la France, pour
échapper aux rafles. Sachant l’autorité du maître éminent
en la matière, particulièrement bien placé pour en répondre, je lui demandai
un jour : « - Monsieur le Professeur,
au XX ème siècle, sachant que les supposés ou prétendus juifs ne vivent plus
dans le nomadisme en vie tribale, que ladite judéité est transmise
exclusivement par la mère, ce qui autorise toutes sortes de mélanges
génétiques, sachant encore que le mot ne recouvre ni une nationalité, ni une
pratique ou une croyance religieuse, ni une langue, que veut dire aujourd’hui
le mot juif ? » Il me répondit : « - Rien ! » Notre mot « Civilisation » vient du mot latin « civitas » = cité, issu de « civis » = citoyen. (Cf. l'encart état de droit de cette page web) Mais la langue grecque a adopté une genèse inverse : « Polis » est la cité et « politès » est le « citoyen » Ici, c’est la cité qui engendre le citoyen (la langue française utilise d’ailleurs la même dérivation, et non pas la latine) La langue arabe depuis la révélation du
Coran, appelle « jahilia » c’est à dire
« ignorance » toute la période pré-islamique, celle essentiellement
des bédouins nomades qui parlaient la langue de cette révélation. La langue
unissait les tribus qui rivalisaient chaque année lors des concours de poésie
organisés à la Mecque, et longtemps encore les bédouins sont restés supposés
dépositaires de la langue la plus pure. Et l’apparition de la civilisation
désigne par le même mot « Hadara » la « sédentarisation »
et la « civilisation » Pourtant,
encore très longtemps après la sédentarisation, le bédouins restèrent supposé
détenir la langue pure et accueillaint qui voulait la vouloir lui être
enseignée. Pourtant, en français, on n’aurait aucun mal à appeler « civilisées » des populations qui pratiquent la transhumance saisonnière : C'est que le mot a complètement changé de sens Le califat musulman ne resta qu'une dizaine d'années à La Mecque, et, conformément au hadith « Va chercher le savoir partout où il se trouve, dusses-tu aller jusqu'en Chine ! » il s’établit d’abord 150 ans à Damas pour y recueillir l’héritage des Grecs, puis à partir de l’an 800 il s’établit à Bagdad (l’age d’or) pour y recueillir l’héritage persan, et par lui celui de l’Inde, et y resta plus de 4 siècles, jusqu'a la mise à sac de Bagdad par les Mongols en 1258 (presque en même temps qu'à l'autre extrémité de l’Empire musulman, la Reconquista chrétienne remportait la bataille de Las Navas de Tolosa (1212) qui lui ouvrait les portes de l’Andalousie. Le califat se réfugia alors au Caire, entrant dans un lent déclin. Puis le califat passa entre les mains des Ottomans, qui subjuguèrent d’abord peu ou prou l’Europe orientale et le pourtour de la Mer Noire, bien avant de coloniser les provinces arabes lointaines – à l’exception du Maroc qui ne fut jamais ottoman, d’ailleurs non-arabe par 50% de population berbère et ses profonds enracinements en Afrique subsaharienne. A l’inverse des considérations précédentes, le christianisme plonge ses racines spirituelles (des esprits - âmes) en Afrique, dans l'Egypte pharaonique (l’Afrique est le continent des esprits par excellence) mais en migrant en Europe, dès et surtout après les trois siècles de persécution romaine, ne conserva de son essence – dogmatiquement - que la spiritualité tournée vers le jugement céleste et la vie après la mort. Il
est strictement impossible et aberrant de subsumer ces cosmogonies
sous le même mot français de religion – de les forcer même à être des théogonies
- du moins si le mot doit servir à légiférer, car le mot religion n'a qu'une
valeur culturelle (d’approche personnalisée) c'est à dire à l’opposé des
législations uniformisantes. Une
religion est une conception du monde : Le judaïsme (il n'y a nul Au-delà
dans le judaïsme) ; le christianisme (tourné dès son origine vers la
spiritualité, l’autre monde et le jugement céleste « Mon royaume n'est pas de ce monde ! »
) ; et l’islam (dès l’origine
politiquement engagé : réglementations rigoureuses des mariages) (Les
soufis font exception aux devoirs politiques. Le mot pourrait venir de sophia
(= la sagesse) (plutôt que de Sof = la laine) (comme dans philo-sophie
– et le mot sophia , non-grec est probablement égyptien) « Traduttore traditore » dit l'adage italien, fort à propos ici. Le
concept de race tombe aussi sous le coup de confusions sémantiques (de
vocabulaire) Le
mot, dérivant de racine, n’aurait pas du devenir tabou, car dans ces
conditions, n’importe quel mot ayant pu être employé péjorativement devra
être également supprimé du vocabulaire. Le mot aurait parfaitement pu rester
disponible à toutes les nuances d’utilisation possibles. Il est égal de le
remplacer par génétique ou chromosomes, voire hérédité ou héritage
– car nul ne se fait lui-même – mais il ne gagne pas à être remplacé par ethnie
qui signifie en grec nation (ethnos) et ce mot ethnie, même
dans son usage habituel en français est trop rigide pour accepter les petites
nuances de groupe, voire individuelles, et alors qu’on parlait de croisements
de races, je n’ai jamais entendu parler d’ethnie croisée, et pour
cause. De la race à l’ethnie, on passe du contenu au contenant. On
se heurte d’ailleurs au même genre de problème dans les statistiques de
l’actuelle épidémie, données pour le public par nations ou empires, difficilement exploitables
scientifiquement, car un drapeau national recouvre souvent des types de
populations réagissant différemment à des circonstances identiques. On
rappellera qu’aux yeux d’un biologiste, les apparences, les drapeaux et les
couleurs de la peau sont souvent sans intérêt parce que sans incidence de par
leur fait, sur la qualité des globules ou d’un système immunitaire. |
33. La nature incalculable de
la nature. |
1)
Personne n’a
jamais pu « chiffrer » avec précision la longueur d’une circonférence de quelque cercle
que ce soit. On ne peut que se contenter d’énoncer la formule
générale : « L=2pi R » Mais on ne connaît pas le nombre pi. 2)
Les
mathématiques sont nées de l’observation du monde (cf. Alexandrov,
Kolmogorov, Lavrentiev, Mathématiques,
paru en URSS en 1956 ; Editions du Bec de L’aigle, 2020,
pour la version française). Galilée écrivait que « La
nature est écrite en langage mathématique » Mais dite ainsi, la proposition est
fausse : La vérité est que la nature peut être « lue »
en langage mathématique ! Mais rien ne dit pour autant comment la nature
s’écrivit. Or, précisément, cette idée de la fonction
contextuelle de lecteur- observateur est au cœur de la nouveauté des apports
de la physique quantique. On s’est aussi aperçu que dans les trajets
effectués entre l'observateur et l’objet, le retour de l’objet
vers l’observateur n’est pas le symétrique de celui de l’observateur vers
l’objet. Pour les mathématiques, qui n’ont pas bénéficié
de cette révolution quantique, les progrès se sont produits dans d’autres
directions (celles des infinitésimaux ou des géométries non euclidiennes) et aussi
vers ce qui, en pratique, est devenu une nouvelle science, qui tient de la
physique, de la géométrie et de l'algèbre, c'est-à-dire la topologie -
qui inclut la théorie de nœuds - Cf. KF. Gauss (1777-1855) 3)
La subjectivité
du concept de nature est radicale chez Blaise Pascal (1623-1662)
lorsqu’il pressent « ... on dit
que la coutume est une seconde nature, mais je crains bien fort que la
nature ne soit qu'une première coutume … » (Pensées – Contrariétés) 4)
La question de
la relation sujet/objet, qui est centrale dans la formation du moi
métapsychologique freudien, en psychanalyse, est abordée magistralement
par Lacan, qui en rend compte quelque part en énonçant que :
« ... C'est la boite de sardines qui me regarde! » La dialectique le mène à sa conception du Sujet
barré, en tant que sujet lui-même signifiant et effet de signifiant
(barré par un trait rappellant la barre infranchissable du signifiant
sur le signifié, dans la formulation signifiant/signifié , (par exemple :
le mot/la chose) introduite en
linguistique par Saussure (il me semble) 5)
De fait, c’est
encore cette même barre, comme coupure, qui est omniprésente dans
toutes les représentations du monde, et le rendent toujours inaccessible,
d’aussi près que l’on veuille s’en approcher comme le carré du cercle. Que l’abord en soit temporel, linguistique ,
mathématique, topologique ; Que ce monde soit une production de notre
imaginaire ou que nous soyons une production de lui, effet de langage et de
signifiant, la nature demeure radicalement inaccessible à la culture comme la
culture est inaccessible à la nature, aussi minime en discerne-t-on l’espace
qui les sépare. Mais à vrai dire, ce concept de nature qui
nous est devenu si cher est très récent dans notre histoire : Dans notre
culture occidentale, le mot apparaît en latin, pour traduire le grec « Ta
physica » d’Aristote, mot dérivé de physis,
déverbal du verbe phyô forgé sur la racine phy-, bhu- en
sanscrit, et qui signifie croître, devenir. Il est notable que
le mot inclue un sens temporel. 6)
Au-delà enfin
de ces quelques ratiocinations presque maussades, la découverte de
nouveaux aspects de « cette physique qui nous gouverne » (faits d’observations et
d'expériences, plutôt que d’illusoires théories) pourraient remettre en cause
toutes nos appréhensions traditionnelles. |
Merci lecteur et en retiendras ce que vouldras |
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Vers « la cité céleste » ! ( Saint Augustin) |
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Fin de page Retour haut de page : clic
[1] NOTE : Le
savoir hospitalier
Les « hôtels-dieu » (du latin « hospitalem
dei » : cf. pour le mot
« hospes » et cf. pour l’origine
des « hôpitaux ») ont été durant des siècles, des lieux de
rencontres du peuple, souvent de ses représentants les plus défavorisés
physiquement, socialement et intellectuellement, avec des professionnels
médecins, religieux dévoués et administrateurs, relevant quelquefois, à
l’inverse des précédents, des meilleures formations dans ces trois
distinctions, et de culture parfois extrêmement poussée et raffinée.
Ce sera le cas de beaucoup d’autres institutions favorables aux
rencontres de classes, aujourd’hui en voie de disparition : Eglises
(Ecclésia en grec = assemblée), Monastères, couvents,
casernes ;
Mais il n’est pas jusques aux bars,
aux ruelles et aux rues, qui ne disparaissent
aujourd’hui (d’où le dramatique recours aux « ronds-points » pour les manifestions des
« gilets jaunes » en décembre 2018 » ultime et improbable
forum d’une société devenue « lith-oli-lâtre » (=
« adoratrice de l'huile de pierre », « l'or
noir » )
Traditionnellement d’ailleurs, à Paris
comme en province, les terres de beaucoup de ces institutions comportaient
elles-même aussi des lieux sacrés, de prières et de rencontres, chapelles et
même cimetières, croisées bienheureuses entre la vie et la mort, et les
uns et les autres.
Leurs traces écrites y prenaient
formes de registres et bibliothèques.
L’hôpital étant un lieu éveillé 24/24 h, les « salles de
garde » qu’ils renfermaient- à la fois cantines servies,
self-services alimentaires et/ou de fortune - sélectives du corps des
médecins, ont été des lieux de rencontres, diurnes et nocturnes, improvisées,
aléatoires ou parfois programmées sur invitation, d'élaborations et de
transmissions, souvent nées là, durant les moments de gardes, à partir de graffitis
de l'âme et de l’ombre qu'elles produisaient spontanément, ou de propos
recueillis de patients et de soignants, nés des urgences les plus terre à terre
dont l'enjeu était souvent vital, et des réponses les plus pragmatiques
dispensées par le plénipotentiaire d’un instant, s’élevant souvent jusque-s aux
hautes inspirations métaphysiques concernant la vie et la mort.
Il en est résulté depuis les souvenirs de propos, aphorismes à l'emporte–pièce parfois d’autant plus justes que leur expression maladroite traduisait des actes et des sensibilités indicibles, inspirant jusqu’à la naissance de romans et de livres savants qui doivent tout à ces creusets de recueils insupportables de maux, de souffrances et de remèdes incertains.
[2] NOTE : L’enfant :
Biologiquement
l’enfant humain résulte de la
réunion de deux gamètes haploïdes (un ovule et un spermatozoïde)
ayant chacun 23 chromosomes. Ainsi l’embryon, puis le fœtus, comportent
46 chromosomes dont la moitié vient de la mère et la moitié vient du
père.
Ainsi apparaissent deux parents et trois corps humains strictement
différents.
C’est l’enfant qui aura été responsable des transformations
hormonales de la mère au temps de la grossesse, et qui va jusqu'à déterminer
l'heure de son accouchement.
Ensuite et enfin, comme l’ont bien remarqué sages femmes et
gynécologues de toutes les époques, « le sein de la mère appartient à
l'enfant » duquel sein pourtant la mère détiendra le pouvoir de le
faire devenir et scander son don d'amour à l’enfant – geste prototype
par lequel (ou tout substitut) adviendra la symbolisation de l’autre
pour l’enfant qui, lui, est l’incarnation de la relation d’amour qui l’a
conçu.
Culturellement,
l'enfant est engagé dans la
société dès le mariage et/ou les moments qui s’y substituent, par les actes
de langage tacites ou explicites – ou dramatiquement leur absence - incluant un
programme d'avenir, en particulier administratif et/ou religieux.
Dans la communauté juive, la judéité est transmise par la mère.
Dans la communauté musulmane les règles du mariage sont strictes et imposent
que l’enfant devienne un musulman : Le garçon sera circoncis. Dans le
christianisme il n’y a pas de telles règles : A l’origine il était de la
responsabilité du catéchumène (instruit et initié) de demander lui-même
le baptême.
Ainsi le père, la mère, l’enfant et la société définissent quatre
participations
[3] NOTE – Je dois
à Pascal cette excellente formulation :
Pour
la comprendre, il faut employer les ressources de la langue française et
comprendre : « Une paire c’est plus que deux »
Dans
le cas de nos deux mains, elles sont symétriques mais non interchangeables. Si
on greffait une main gauche à la place de la main droite, le pouce serait à
l'intérieur en position anatomique (pour employer notre terminologie
médicale) – sur le sujet : clic.
Et
en topologie, une paire est au chiffre deux (par exemple deux cercles
unis par le plus simple nouage) ce qu’une trinité borroméenne est au
chiffre trois, etc.
[4] NOTE - Saint Nicolas – suite :
Mais il restera toujours impossible d’égaler les niveaux de
froid du plus terrible hiver que la France ait jamais connu : L'hiver
1788-1789 « La chute des
températures est brutale et vertigineuse. Tous les fleuves se figent. De ce
jour, et jusqu'au 14 janvier, l'Oise sera gelée sur tout son parcours et on
pourra, sans risque (l'épaisseur de la glace atteint 60 cm), circuler en
carriole de Beaumont à Conflans. A Paris, la moyenne des températures en
décembre tombe à -6,8 °C (au lieu de + 3 °C habituellement) et, la nuit, le
thermomètre oscille entre -15 °C et -20 °C. On comptera, de novembre 1788 à
mars 1789, 86 jours de gelée (dont 56 consécutifs) : un record toujours
inégalé…. »
Les récoltes furent évidemment catastrophiques. Le blé vint
à manquer. La famine éclata, et bien avant la Révolution, Lavoisier
qui avait acquis 10 ans plus tôt sa propriété de Freschine dans le Blésois
pour y expérimenter sur l’agriculture y gagna en réputation de générosité, en
distribuant ses pommes de terre aux paysans (Pomme de terre nouvellement
reconnue saine par la faculté) Mais la tête du malheureux savant tombera en
1794 dans des conditions qui ne se reproduiront plus…
[L’abolition de la peine de mort
a-t-elle signé, de la mort, une sacralisation ou une désacralisation,
ou résulte-t-elle d’une opportunité ?
Le mot « sacré »
(thématique de la souillure) est dès son origine ambivalent. (On retrouve la
même ambivalence dans le mot « haram » dans la langue arabe)
Cf. aussi « hôtel –dieu -
autel de ville »
Au prétexte que l’on ne mourrait
qu’une seule fois, la défunction, renvoie immanquablement à l'idée
d’immortalité, objet d'une inépuisable littérature et d'autant de variétés de
comportements étonnants décrits dans la nosographie psychiatrique. Dans notre
culture, le signifiant temps induit une idée de coupure. C'est pourquoi
la mort est représentée allégoriquement par une faux – presque matérialisée
dans la guillotine]
Au contraire, les vents maritimes, accompagnés de mouettes
depuis Nantes, apportent la « douceur angevine »
C’est cet air océanique chargé de la chaleur des eaux de
l’immense « Courant du Golfe » (Gulf Stream) qui fait
de la France et en partie de l’Europe, un « don du Mexique »
Elle permet, de Blois jusqu'à
la mer, la culture de la vigne et la production de crus de coteaux
renommés (Pintray, Vouvray, Saumur, etc.)
Blois fut mon île, La Loire fut mon Nil et c’est à partir d’elle
que je construisais mon orientation du monde, le Nord, le Sud, la droite et
la gauche, qui semblent s'inverser quand on passe « de l’autre côté
du pont » - et plus loin et plus haut, à l'instar de Notre Dame de
la garde, Notre
Dame de la Trinité, ses jardins et sa crypte ( pharaonique )
hommage rendu à Isis par l’Occident chrétien.
Par ailleurs et en outre, il fut
un temps, révolu depuis le Concile Vatican II, où les offices de cette
église romane sobre et propice au recueillement, étaient célébrés dans un latin
austère - et ce latin était le populaire, clair, simple et jadis compris
de tous - instruisant ainsi les fidèles d’un patrimoine authentique venu de
leurs pères.
L’enseignement du latin disparut engendrant d’innombrables
confusions.
Puis le latin disparut mais fut traduit en français.
(Les traductions ne dissipaient plus les confusions. :
Qui retrouve encore le mot dieu (en latin deus- dei = lumière du jour)
dans le mot « jour » qui en est l’évolution phonétique
indevinable (jour <= en latin dies) ;?
Ou bien l’expression « Zdeus-pater » (= dieu-père)
dans le mot « Ju-piter » ?
Qui sait faire la différence entre « le cœur »
et « le chœur » d’une église ?
Qui connaît le sens des expositions cardinales dans
les assises du bâtiment ?)
Puis, dans un même mouvement - au reste beaucoup plus vaste -
les offices en langue vernaculaire eux-mêmes se raréfièrent, comme aussi le
clergé, les fidèles et la foi, laissant place aux apports lucratifs d'un
tourisme désynchronisé.
|
Le Religieux, Les Fonctions Parentales et l'Enfant. (cf. aussi : La fonction paternelle
de l'Eglise vis à vis de la fonction maternelle de l’Etat, mécanisme
de la symbolisation, etc. voir infra) Dans
ces rapports (du religieux et de la procréation) , nous allons avoir à envisager successivement 1 les fonctions traditionnelles de
l’homme dans la nature et chez
l’homme : a)
Biologiques
et physiologiques : masculine,
féminine (Adolphe Pinard (1844-1934) : « Une femme normale
bénéficie d’une grossesse normale ») et infantile b)
Psychologiques
(Le sein de la mère comme appartenance à l’enfant - le bébé « ne
pense » qu'à lui – enjeux vitaux) c)
Les
sociologies humaines ancestrales et traditionnelles. 2
les apports des
nouvelles connaissances en biologie humaine et médicale (gamètes,
fécondation, génétique; biologie et interfaces, le continu et le discontinu) a) Les biologies masculine (spermatozoïdes et hormones), féminine
(ovules et hormones, gestation, lactation) et infantile (la génétique ;
l’embryon et son placenta, le sang de l’enfant) d)
Les
psychologies nouvelles. e)
Les
implications sociologiques |
1.
Les fonctions traditionnelles (du religieux et de la
procréation)
de l’homme dans la nature à l’époque historique Emploi
du mot « fonction » : J’utilise le mot fonction ici à partir de l’effet, produit
de son fonctionnement. Mon analyse en termes de fonctions est schématique, et une fonction
n’est pas un être vivant. Chez un être vivant, une fonction n'est jamais une abstraction et
celui qui en est doué peut la modifier ou même ne jamais l’utiliser. C’est par figure de style (personnification) que j’étends des
fonctions animales (de fertilité) aux institutions considérées. Il y a des limites à toute comparaison et ici, une limite est que
contrairement à un être vivant, une force abstraite n’est soumise à
aucun instinct, jugement, etc. |
1. La
morale et le religieux : Dans la France d’aujourd’hui on ne saurait
introduire mieux au sujet que par cette déclaration de Bonaparte en 1800
- lui qui avait eu 20 ans en 1789 et n'a eu
de cesse d’essayer de sortir la France du bourbier de la Révolution clic :
Il y échoua. Mais dès le 5 juin 1800 il déclarait à Milan devant
un clergé stupéfait : « Nulle
Société ne peut subsister sans morale, il n’y a pas de bonne morale sans
religion, il n’y a donc que la religion qui donne à l’Etat un appui ferme et
durable… J’espère que j’aurai le bonheur de lever les obstacles qui
pourraient s’opposer à la réconciliation de l’Eglise et de l’Etat »
[note 47] 2. Le
couple fonction maternelle / fonction paternelle et le mécanisme de la
symbolisation : On retrouve le même type de fonctionnement en couple
(« opérationnel » qui n’est ni une fusion ni une addition :
un couple, c'est plus que deux!) qu’il s’agisse du père et de la mère,
de l'Eglise et de l’Etat, ou s'il n'y a pas d'Eglise, de l’Etat et d’une
fonction morale qui le transcende, etc. Notons bien qu'ici, c’est de la fonction qu’il s’agit,
sexualisée initialement tout simplement du fait que c'est ainsi que La
Nature l'a conçue – déjà chez tous les animaux évolués - et non des
personnes On comprend ainsi « qu'un couple » est
différent d'un doublon : Le couple est capable d'engendrer des effets
d’une nature que chacun des deux éléments pris séparément n’est pas capable
de produire. (cf. Parents et toxicomanies page 8 - N° 91 :
pédopsychiatrie : clic toxicomanies voir page 1 - note 3 : clic Après
mai 68 refuges dans les toxicomanies page 10 : clic ) La fonction paternelle qui a été dévolue à l’Eglise
n’a rien de propre au christianisme ni même à une quelconque autre religion –
encore que la question du père au cœur des différentes religions puisse être
précisé (cf. infra) .C'est en cela que les religions ne sont pas toutes
équivalentes et que même le mot religion est proprement latin, c’est-à-dire
inapplicable et inexplorable au sens strict aux autres organisations de cohésion
sociale. De plus, les religions s'importent, s’exportent, par pans et
par entiers, et toutes évoluent. Pour le christianisme, à l’origine est la civilisation
pharaonique – à laquelle notre culture a emprunté tous ses rites
religieux - la fonction paternelle n’était pas ritualisée
religieusement : Pour l’historique de la Maât :
voir Clic
En résumé socio-historique : L’histoire est celle du
passage de la vie nomade à la civilisation sédentaire - et ainsi des idéaux
tribaux à ceux de l’universalisme. La Maât (en hiéroglyphe une plume) est d’abord le
concept de la Solidarité- cohésion sociale. Puis la Maât
devient déesse de la Vérité –Justice, puis de là fonde tout le
panthéon pharaonique et c’est ainsi que la plume figure comme symbole de
la légèreté que doit avoir un cœur sans faute dans la balance de la pesée du
cœur (psychostasie) au tribunal divin d’Osiris. (Ce n’est pas une balance qui est le symbole de la
justice, c‘est la plume qui en est le nom) Vocabulaire : En langues anciennes (grec et latin) les mots en –tèr
(en -τηρ) sont
des noms de fonction permanente, de métier (par opposition aux
noms d’agent occasionnel (en –τωρ = en -tôr) et
ainsi celles de pater (=> père) mater (=> mère), frater (=>
frère) n’avaient pas de sens biologique, loin de là. Le linguiste Emile Benveniste donne l’exemple en
grec de « Zeus-sôtèr » (= Dieu-sauveur) , appelé
ainsi parce que c'est son métier permanent d'être « sauveur » On retrouve aussi « sôtèr » dans les
attributs de « Jésus » des inscriptions chrétiennes. Les mots « père » et « mère »
qui sont issus du latin ont conservé un sens de nom de métier dans notre
législation : ce qui leur confère un attribut permanent - contrairement
à d'autres fonctions improvisées ou occasionnelles - mais le vocabulaire
français ne l'indique pas dans un suffixe. Le mot pape, lui, est issu du langage familier. Il peut en être de même dans le cas d’autres religions,
mais la religion chrétienne (et au plus haut degré dans sa forme catholique)
est probablement la religion dans laquelle les signifiants de la paternité
sont les plus apparents (Pape ;
Pater Noster) bien que l'on dise aussi notre sainte mère
l'Eglise : On pourrait voir là, sans rien forcer, l’expression maternelle
(mater, mot en –tèr (-τηρ) =>
mère) de la parole paternelle - exactement comme on parle de la langue
maternelle qui est celle de la patrie, et non celle de la maman. La
fonction maternelle est tellement en continuité avec une création de
matière vivante (étymologiquement mater => matière) qu’elle n’a à
ce jour guère été menacée en tant que prérogative de la mère. « Autrefois
quand les femmes n’avaient pas d’enfants, elles s’occupaient de ceux des
autres… ! » Il est clair que la fonction nourricière de l’allaitement
n’a jamais pu être tenue par un homme. Mais s’il y a une extrême ressemblance entre les êtres
parentaux, en revanche, il n’y en a aucune dans les deux fonctions
nécessaires à la viabilité de l’enfant. La
fonction paternelle ne présente aucune symétrie avec la fonction
maternelle : Quelle est-elle cette fonction de père ? Bien que la catégorie de la fonction soit toujours de la
même nature la dimension du champ de son intervention change d’aspect selon
l’ampleur du groupe social concerné par sa fonction.. La fonction n’est pas une fonction de pouvoir mais
d’inscription. La fonction paternelle est toujours transcendantale en ce
sens que le père détermine la place de « l'enfant » dans une
lignée humaine, entre aïeux et éventuels descendants., et à côté des
collatéraux.. Ici, les mots non oubliés du langage populaire parlent
d’eux mêmes et on peut pratiquement parler de père fondateur ou de père
symbolique symbolique dans tous les domaines. Mais précisons par des exemples : On parle aussi bien de
père du peuple que de père de famille. Dans la mesure où le père précisément interdit la fusion
de la mère et de l’enfant, la fonction est totalitaire en tant qu’installant
l’enfant dans son statut d’individu (avec noms, etc.) et que c'est la notion
d'individu qui est par définition totalitaire Le père est totalitaire dans la mesure où il permet ou
fonde une individualisation... Ce n’est pas la fonction paternelle qui est totalitaire.
Au contraire elle est libératrice, et
dans un ensemble beaucoup plus vaste de population le père devient un
contre-pouvoir – d’une doctrine. par exemple Dans les familles romaines, le pater familias avait
d’abord un rôle religieux, de célébration des cultes rendus aux dieux et aux
ancêtres. Avec le christianisme dans lequel les pères sont
omniprésents, là encore la fonction dépend du niveau de rassemblement :
Au plus haut se situe celle du pape, et au contraire au niveau le plus
individuel est le père confesseur du croyant. Le père céleste est à la fois le père d’un monothéisme
universel et le père de chacun, etc. La paternité de la nation – (à côté du pouvoir, qu’elle
n’est pas) - répond à la question : Pour quelle transcendance ? La paternité du père de l’enfant d’une famille répond à la
question : Pour quel iindividu. « On ne naît ni père ni mère, on le devient – par un enfant, réel ou symbolique ! » ( pater , mater; frater, mots en -ter en grec et en latin, sont des noms de métier permanent, différentse des noms de fonction occasionnelle) Au temps de la grossesse : Le rôle du père commence dès qu’il doit s’occuper d’un enfant ,
et cela commence par le bébé : D’abord protéger la vie du bébé quand il est
dans le ventre de sa mère. NB : la biologie fait que
dans les premiers mois de grossesse, la mère est embarrassée et c'est le
moment crucial le plus important et/ou le plus difficile à gérer
psychologiquement : C’est là qu’il faut éviter les bêtises
(idéologiques) Ensuite au contraire [toutes] les mères
tricotent des layettes et s’attachent de plus en plus à leur enfant. Ensuite, quand elle n’est plus embarrassée, et
parfois 40 ans plus tard, il est fréquent qu'une mère regrette d’avoir avorté
– surtout si, pour des quantités de raison, elle n’a pas pu avoir d’autre bébé ensuite. A la naissance : « couper le
cordon » L’expression en dit long ! Ensuite s’opposer à
la symbiose mère-enfant, éviter les incestes, etc. Instruire afin que
l’enfant grandisse en age et en sagesse … Mais : A l’origine, chez les hommes,
la fonction paternelle a été dévolue à un « père » - peut-être
d’abord biologique, mais surtout fonctionnel: L’humanité méconnaissait tout
des cellules germinales. Puis la fonction
est devenue telle que son rôle de fonction a depuis longtemps pris le
pas sur la génétique (présence d’un précepteurs, etc.) Dans les nobles
familles romaines, ce n’était jamais le père biologique qui s’occupait de
l’éducation de l’enfant. Quant à la fonction de mère, elle évoluait dans un
environnement féminin. Aujourd’hui, même le lien de la fonction avec le sexe
naturel de son attribution est en voie de franche rupture (je ne sais pas si
notre destin de la fonction paternelle appartient exclusivement à notre
histoire occidentale) et la séparation du sexe de l'exécutant et de l'exercice
d’une fonction existe depuis longtemps chez les hommes et c'est ainsi qu'une
parure symbolique pouvait rappeler le sexe naturel de l’exercice de la
fonction comme le port d'une barbe postiche chez les pharaonnes en Egypte. Dans le matriarcat africain la fonction paternelle est
volontiers exercée par un frère de la mère. Il n’en reste pas moins que le rôle des 2 fonctions
demeure fondamentalement distinct, et que les incestes sont habituellement
débilitants – pour la descendance s’il y en a - comme pour l'esprit de la victime
précoce. ________________________ Dans la B.D. Lucky Luke, le manque du père de Joe
Dalton : On ne saurait manquer ici
d’évoquer l’image inoubliable pour les amateurs de la bande dessinée Lucky
Luke , du petit enfant imaginairement tout puissant, qui a pris auprès de
sa mère la place du père mort, ainsi relatée dans Wikipédia : « Joe Dalton est l'aimé
des frères Dalton, le plus petit en taille et celui qui prend toutes les
décisions. Il est plus malin que ses frères, il est très nerveux, bagarreur
et très souvent en colère ou agacé. Il invente des plans toujours plus
imaginatifs, farfelus et créatifs les uns que les autres pour s'évader, mais
qui n’aboutissent jamais. Histoire :
À douze ans, Joe était le mouton noir de la pension et de
la famille. En l'absence de leur père, c'est
sur lui que repose sa mémoire et l'éducation de sa mère, Ma
l'a transformé en mouton noir. Il était souvent mal jugé pour ses actions
excentriques. Il aimait jouer au braqueur, mais surtout Lola, une
pensionnaire à qui il ne refusait rien. Cependant, son amour-propre a
été volé par Lucky Luke, le meilleur pensionnaire, pour qui Lola avait un
faible. C'est comme cela qu'il a trouvé sa vocation dans le braquage de
banque. Au final, il s'est retrouvé au
pénitencier du Nevada, que M. Peabody dirige toujours, et son état
psychologique s'est détérioré au fil de l'âge. Aujourd'hui majeur, il
n'aspire qu'à une seule chose : quitter le pénitencier. Relations avec les autres
personnages : Ma Dalton Ma
est la mère de Joe et son unique tutrice. En l'absence de leur père, elle a
dû assumer les deux rôles à elle-seule. Elle a focalisé la mémoire de son
mari sur Joe, son fils aîné qui le lui rappelle. Pour cela, elle le réprimande
sur ses actes salissant la mémoire de son mari et l'honneur de l'entière
famille. Même à sa majorité, Ma continue de le faire. Pourtant, Ma est la
première que Joe sollicite pour des missions qu'il ne peut pas accomplir
depuis l'intérieur du pénitencier et Ma accepte toujours ses requêtes.
.. » _________________ -
Evolution
de la vengeance tribale vers la justice civile : Le passage de l’état de vie tribale (patriarcale ou
matriarcale) à la vie de cité,
sédentaire, avec un Etat, est une étape essentielle de
l'organisation sociale de l'homme, plus souvent progressive que brutale. On fera surtout ici une évocation de la vengeance et de
la justice : Le passage de la première à la seconde, répond bien à mon
avis à la question de la nature du « Droit naturel » ( questions
posées depuis longtemps (cf. droit
naturel d'Aristote à J.J. Rousseau : clic ) Le passage est difficile car il est contre-instinctif
(instinct atavique) en mettant en avant des valeurs morales nouvelles qui
contrarient les premières et dont, de plus, aucun critère de valeur n’existe
objectivement permettant de dire que le nouveau système est plus – ou moins -
moral que l’ancien. La vengeance (à l'origine instinctive, tribale,
dangereuse pour le vengeur de la victime mais altruiste pour la tribu) dans
les tribus nomades, est devenue dans les civilisations
sédentaires une justice, (culturelle, étatique, en principe
individuellement sûre (et égoïste) pour le plaignant et ne mettant pas en
danger – en principe - la vie du parti de la victime (on verra que la perte
de ce principal avantage signe le glas du principal confort de ladite
civilisation ) Ici le conflit est évident et même souvent douloureux entre
nature et culture et n’a d’ailleurs jamais été définitivement surmonté. Evolution
de la fonction paternelle de l’Antiquité gréco-latine au christianisme. La fonction paternelle familiale (pater
familias) a subi un premier amenuisement considérable avec l’apparition
du christianisme. Ce qui peut s’expliquer d’une part par le simple fait de
l’introduction de sa référence transcendantale supérieure à vocation
universaliste, mais aussi par le contenu dans son dogme de la présence d'un
enfant dieu. Ici est notable que le culte d’Isis était de plus en plus
largement célébré dans tout le bassin méditerranéen et bien au delà depuis
plusieurs siècles auparavant (Isis déesse mère + adoration d’un bébé dieu
(Horus/Jésus) + Osiris père mort) en apparente opposition avec les
traditions indo-européennes antérieures de l'Antiquité gréco-latine (pater
familias) * Note de bas de
ce paragraphe encadré : Jan Assmann. Incontestablement l’Eglise catholique a soutenu l'autorité
de la fonction paternelle : En cela on voit que le
christianisme réunit des parts de la religion pharaonique et des parts
indo-européennes : clic et
c'est ainsi qu’il est devenu une nouvelle religion. Sa construction aura duré trois siècles : On peut
apercevoir ses débuts dès Alexandre le Grand, qui, devenu pharaon
adore le dieu composé « Zeus-Amon » Sa forme achevée, après 3 siècles d’hellénisation continue
de l’Egypte sous la tutelle des pharaons grecs, se manifeste sous
forme de continuité, mais, provoquée par l’invasion tragique de la conquête
romaine, elle devient d’aspiration purement spirituelle (« Mon
royaume n’est pas de ce monde ! ») Les circonstances historiques et intimes de cette période
essentielle dans l’histoire de l’humanité - début de notre calendrier actuel
– restent fort mal connues. De nouveau trois siècles plus tard, après de longues
persécutions, mais après que la culture du vaincu (grecque) ait conquit celle
du vainqueur, Rome adoptera la religion chrétienne, laquelle désormais devra
s’accorder – non sans difficultés - avec les traditions indo-européennes :
Les christianisations du Moyen-orient et de l’Afrique du Nord sont
antérieures à celle de l'Europe. Nos connaissances précises sur l’Egypte pharaonique et ses
cultes sont relativement récentes : De très parcellaires depuis la basse
Antiquité, elle ont du attendre le déchiffrement des hiéroglyphes au XIXeme
siècle pour devenir limpides : Voir Ian Assman. Par contre notre histoire propre depuis l'Antiquité
gréco-latine dans ses grandes lignes est parfaitement connue – à
l'exception notable de celle du début du christianisme. Alors, sous la pression de diverses idéologies, lentement
puis de façon explosive puis continue, avec – puis après - la Révolution de
1789, la fonction paternelle a été retirée à ceux qui en étaient
traditionnellement les dépositaires, au profit de l’Etat. La fonction a été
réclamée pour les femmes par les féministes mais elles ne l’ont jamais
obtenue. En résumé, historiquement :
1) Il est
notable que les religions indo-européennes ont été fortement
patriarcales (patri-archat signifie « d’origine et
principe » paternel )
la fonction patriarcale étant une fonction de prêtrise
(dont le nom (« presbys » en grec signifie ancien,
vieillard) mais il y eut aussi en Grèce et à Rome des prêtresses
– souvent vierges dont la sexualité était dédiée à la divinité. Ce qui était
privilégié du père était sa fonction symbolique et spirituelle, alors
que de la mère était sa fonction matérielle (mater en latin =
souche vivante donnant des rejetons) d’où le mot matière lui-même. 2) Le continent
africain est à l’origine plus marqué par le matriarcat (fonction
du frère de la mère) et les religiosités qu'on appelle animistes. 3) Ainsi la
divinisation du père, du fils et de l’esprit (à l’exclusion de celle
de la femme et de la mère) est bien une systématisation propre au christianisme
- et à son syncrétisme tricontinental afro-asio-européen) – et n’est
strictement ni indo-européen ni non plus pharaonique (qui a la
déesse mère Isis) même si l’on y retrouve d’incontestables filiations.
Cette systématisation me fait penser au titre du dernier livre de Schrödinger
« Matter and Spirit » (1958) (mais le physicien
ne fait à aucun moment de rapprochement avec le christianisme) 4) Dans le
judaîsme traditionnel (sens ancien mais aussi en cours) la judéité
(le fait d’être appelé « juif » est transmis rigoureusement
par la mère) 5) Dans l’islam
le dieu « Allah » (qui était une divinité féminine avant
« la révélation ») conserve l'idée forte de réconfort
maternel et « Allah » est prié suivi des 2 adjectifs
« rahman » et « rahim » (rahma
désigne l’utérus féminin) traduits tantôt par miséricordieux, tantôt
par matriciel et matriciant, en même temps que l’unicité de la
personne divine est au fondement de l'attestation - et il s'oppose en ce
point à la trinité du christianisme, alors qu'il partage avec lui l’idée d’un
jugement après la mort, suivi d’une éternité en enfer ou au paradis. Dans le christianisme, la fonction paternelle est dévolue
à la papauté, et reste dénié à l’état – malgré ses récalcitrances :
Louis XIV (roi Soleil, pharaonique s’il en fut) doit ployer sous les
injonctions de l’Eglise dictées par Bossuet (en ce qui concerne ses
maîtresses) La fonction de Louis XIV pour le peuple français n’est pas
une fonction paternelle. Durant tout l’Ancien Régime , en France, avec l’Eglise et
l'état, les fonctions paternelle et maternelle restent séparées et
s'expriment par des droits différents. C’est de cet ordonnancement que voudra s’emparer la
Révolution de 1789 avec la déclaration (universelle (uni-versalis =
kata-holicos, catholique) des droits de l’homme. Eu égard à cet ordonnancement - et par élimination
progressive de tous les vestiges de l'Antiquité dans le monde européen
(jusqu’à la culture et les langues) à l'inverse de ce qui se passera sur tous
les autres continents eu égard aux langues et aux ancêtres, il y aura eu
moins de changements depuis les pharaons jusqu’à la Révolution, que avec
celle-ci et depuis elle jusqu’à nos jours. Encore une fois l’héritage de l'Europe – d’abord
exclusivement indo-européen en matière de royauté, de pouvoir,
et de religiosité - est devenu double à partir de sa pénétration par
le christianisme, et pour cette raison peut-être, fut souvent conflictuel -
mais on sait aussi qu'il l'est à l'occasion dans tous les ménages. (voir état de
droit dans cette page) Alors, sous l'influence de la philosophie des Lumières et
à partir de la Révolution, les fantasmes de la terre et de ses
représentations de la fertilité auront vaincu tout l'ordonnancement
précédemment supposé céleste. Evolution
depuis 1789 : L’appropriation des familles et des cultes.
religion Contrairement à ce qui est souvent répété, alors que l’Eglise et
l’Etat étaient toujours restés bien distincts en leurs tâches jusqu’à la
Révolution, c'est depuis les prétendues séparations (la première en 1795) que
les deux fonctions se sont progressivement trouvées réunies en une seule
main, celle de l’Etat, ladite séparation étant largement initiatrice
de la disparition programmée de l'Eglise en France. J'ai tenté d'expliquer ailleurs tout l’illusoire de ce qui
a peut être été attendu bien à tort de la psychiatrie (dirigée par le
ministère de l'intérieur) qu’on a fait naître alors et voulu mettre en cette
place spirituelle devenue vacante. En effet, depuis son éviction de facto, et de façon
toujours maladroite de jure, toutes les représentations réelles de la
fonction paternelle – individuelles (familiales) ou collectives (sociales) -
ont presque disparu ou été progressivement absorbée - avec un certain embarras
- au sein de la fonction maternelle de l’Etat, au détriment des citoyens,
démunis tels des enfants sans recours devant une mère toute puissante. Le destin de la fonction paternelle à tous ses niveaux,
individuel et collectif, reste suspendu à une réhabilitation qui ne pourrait
survenir que dans un renversement complet des idéologies qui depuis deux
siècles ont conduit la France aux pertes et déclins qu’il n’est plus
nécessaire d’énumérer. Je me souviens du roman autobiographique de l'écrivain
Egyptien Taoufiq el Hakim (1898–1987) « Un oiseau de
l’Orient » Le roman raconte son arrivée à Paris dans les années
1920, en cette époque où l'éclatante renommée de notre capitale attirait tous
les regards des étudiants du monde entier ouverts à la modernité. L’auteur note soigneusement tout ce qui surprend
l’étranger à son arrivée à Paris. Puis, naturellement il tombe amoureux de Suzy
et se demande quel petit cadeau il pourrait lui offrir. J’ai retenu cette
réflexion d'un de ses amis qui lui dit « qu’il n’aura aucune
difficulté pour trouver un cadeau à faire à Suzy parce qu’on dirait qu'à
Paris tout est fait pour les femmes » Finalement il lui offre un
perroquet acheté au bord de la Seine auquel il apprend à répéter les
déclarations d'amour qu’il sera chargé de faire. C'est le mp3 de l'époque ! Au reste, un siècle plus
tard,. les mêmes mentalités parisiennes sont bien reconnaissables. Naissance,
vie et mort des civilisations. Le déclin occidental ne cesse
de m’évoquer l'étude sociologique d'Ibn Khaldoun (mort au Caire
en 1406) lorsqu'il décrit « naissance, vie et mort des
sociétés » dans les « Prolégomène (Mouqaddimat) à l’histoire
des Berbères » : Avec la sédentarisation, en déposant les armes
et confiant leur défense à l’état, le courage au combat des hommes s’amenuise
(repus, ils s’affaiblissent et tombent malades, etc.) En cela il compare ces
hommes à des femmes. Les femmes, en effet, ne sont pas chargées de faire la
guerre. Alors, ladite société sédentaire disparaît, tombant sous les coups
brutaux de nouveaux nomades envahisseurs, moins civilisés mais ayant toujours
faim, et ainsi de suite. Il est amusant de se dire que la lucidité des analyses
sociales a été très antérieure aux connaissances entomologiques sur
l'évolution des espèces, inconnue à l'époque. Il est vrai qu’avant le XIX ème siècle, aucun être humain
n’avait jamais imaginé non plus être né de la rencontre d'un ovule et d'un
spermatozoïde ! Ainsi encore, ce n'est que depuis le XIX eme siècle et
surtout depuis Darwin que l’on a une connaissance précise des
évolutions et des disparitions des espèces dans le monde animal, et parmi les
sociétés humaines (Qs. Darwin « The descent of man »
1871 : Cf. chapitres sur la disparition de certaines races et des
chaînons intermédiaires; Et aussi Schrödinger: dans « What is
life » (Epilogue) (1944) ; et « Matter and
spirit » (1958) Comparaison
entre : Les fonctions maternelle et paternelle pour l’enfant
- et - les fonctions de l’état
(maternelle) et de la religion (paternelle) pour le citoyen. Quelle est donc cette fonction primordiale
du père ? Elle est essentiellement celle d’une protection de
l’enfant et, même symboliquement, celle d'une barrière à l’inceste
mère-enfant, en tant que celui-ci n'est acte que du parent,
ou à toute représentation fusionnelle mère-enfant. La situation a été aperçue par Freud dans ce qu’il
a nommé le complexe d’œdipe qu’il a placé au cœur de la psychanalyse. Mais Freud semble retenir surtout le désir de
l’enfant de posséder sa mère et de là, la naissance du fantasme incestueux
chez l'enfant, d’où résulterait aussi un désir de la mort du père
comme gêneur. Mais il est évident que c’est l’amour de la mère pour
l’enfant est premier, d'où son désir de possession. C’est « un effet » qui apparaît en effet
dans la tragédie de Sophocle « Œdipe tyran (traduit
généralement par roi) »: Sophocle n’a de cesse de faire dire Jocaste
mère d'Œdipe de « ne pas chercher à savoir qui il est » La réalité est que la mère est pour l’enfant un besoin
biologique, depuis le début de sa vie intra-utérine jusqu’à sa maturité
alimentaire. Mais comme le note Freud par ailleurs, « le bébé
est pour la mère un équivalent phallique » – et ce désir sexuel
n’est pas à proprement parler « l’instinct maternel » Cependant il est aussi à noter que l’instinct maternel
– et en particulier au moment de l’allaitement peut être la source
d’un authentique orgasme. En cela, dans ce cas l’enfant est - pour un
temps - le partenaire sexuel de la mère. Le fait essentiel est que c’est
là-même précisément que le rôle du père est d'être le protecteur de
l’enfant. Le slogan pro-avortement « mon corps m'appartient »
appropriant le corps d’un bébé à sa mère lorsqu’elle est nouvellement
enceinte exprime un fantasme d'incorporation (phallique selon Freud)
avec dénégation du père, fantasme dont la fréquence au cours des premiers
mois de grossesse a été aperçu depuis les temps les plus anciens ; et la
représentation s’inverse ensuite. C’est ce que contient l'expression populaire bien à
propos, de « couper le cordon ombilical » : car c’est la
coupure qui permet la sortie de l’indifférenciation et l'assomption de l’individu
: La coupure est - pour ne pas l’appeler elle-même connexion – du moins
la condition des connexions. Sur ce point, le père n’est donc pas aperçu
(inconsciemment d’abord) par l’enfant comme « un rival » à
abattre, mais au contraire comme « son protecteur naturel ». Ultérieurement viendront les identifications. Les conséquences de cette correction de vue sont
considérables, car la levée du quiproquo permet seule de comprendre et
corriger une évolution idéologique de toute une partie de notre société : Les
droits des enfants ne peuvent être vus d'abord que comme les devoir
des parents pour l’avenir de leurs enfants. Ou, en façon de dire qui
revient au même, les droits de l’enfant sont de ne pas rester enfant; mais
bien entendu ce serait une bévue de confier ces droits à l’enfant ! Par ailleurs, la cellule familiale est l’élément
structural de base de toute société. De même encore, peut-on reconnaître les deux fonctions,
paternelle et maternelle, dans la gouvernance globale d’une société entière. Ainsi voit-on que dans notre société traditionnelle
l’Eglise et l'Etat exerçaient exactement ces deux fonctions, et la parole de
l'Eglise (en représentation du dieu « Pater ») était une
barrière à l’inceste Etat-citoyen. Depuis la disparition d’une religion officielle dans nos
institutions, c’est chez nous la voix du peuple tout entier qui supporte une
fonction religieuse-équivalente. C’est pour combler le vide laissé par les révolutionnaires
et écrire un recueil de principes complet que Napoléon a voulu
remplacer le catéchisme par le Code Pénal en 1810 Comme je l’ai souligné il en est résulté de l’athéisme
issu de la Révolution « L’invention de la psychiatrie » (psychi
= âme en grec chrétien) et cette psychiatrie étant entièrement contrôlée
par le pouvoir exécutif de l’Etat réalise une non-séparation, en place
des fonctions que l’on a voulu séparer d’un couple dans lequel elles
n'étaient pourtant pas confondues. L’indifférenciation
mécanique : Avec la disparition de la fonction religieuse, l’omnipotence
de l’Etat devient alors une dramatique version « big-mother »
du « big-brother » dénoncé de longue date – ces deux
derniers énoncés devenant d’ailleurs eux-mêmes liés dans un fantasme de
relation incestueuse, ou de fusion indifférenciée abjecte. Tout ne s‘arrête pas au fantasme, puisque la figure peut
se concrétiser dans une réelle relation incestueuse Etat-citoyen, dans
laquelle la notion de citoyenneté s’évanouit. Quelles seront les figures « autres »
engendrées le jour où les fonctions combinées parentales seront
assumées par une Intelligence Artificielle indifférenciée devenue
océanique ? Même la langue anglaise – ordinairement économe en
pluriels et déterminations des genres - n'y saurait sans doute y voir
d’autres produits que des « other »… En
Résumé : La nature, définie comme d'abord inerte, s’est animée avec
les plantes et les animaux, et dans les deux cas a choisi le développement de
la sexualité. Le résultat le plus apparent en est une exubérante
diversité (découlant directement de la sexualité) , la multiplication inouïe
des espèces, et des éléments des espèces. Parmi toutes, chacune a sa spécialité, et parmi tous
chacun diffère de son dit semblable à ceci près qu'il en partage l'espèce et
ne peut se reproduire que sexuellement et exclusivement au sein de
celle-ci. Ce langage figuré (sein) pointe d’emblée la fonction
maternelle instituée. On ne saurait en effet jamais l'oublier, et dans l'espèce
humaine en particulier, cette fonction se manifeste par une longue gestation
(plus ou moins 1/100 éme d’une vie moyenne) – accompagnée de transformations
internes et externes - suivie de la longue enfance d'un bébé qui naît
immature. Durant toute cette période la force de pouvoir maternel
(que la mère « est » ipso facto biologiquement) de
vie ou de mort du bébé serait totale, n’étaient-ce le pouvoir de la nature et
les liens de l’instinct que la gestation avive selon son calendrier propre,
et l'accompagnement social, subsumé en une dite fonction paternelle
incarnée naturellement par un père. Beaucoup de cultures – sinon toutes peut-être en leur dite
enfance - ont entériné ce pouvoir maternel dans ce qu'on appelle matriarcat
(mais, si le mot est juste (« - archè = principe et origine »)
il n’est pas pour autant synonyme de « matricratie »
(« - cratos = pouvoir violence ») Même si l’enjeu vital biologique de la mère dans relation
mère-enfant laisse en chaque être des souvenirs ineffaçables, non
seulement il décroît dès l’arrivée du bébé à la lumière du jour, mais encore
il est dans toutes les espèces évoluées placée également dès l’origine sous
la protection sociale subsumée par un père - tout autant que de même les
soins de la mère à l’enfant font aussi appel à l’aide d’une fonction
maternelle substitutive. Naturellement la nature a fait que ces fonction propres à
chacun ne sont point inconnues de l’autre, ce qui en permet l'exercice d'une
harmonieuse complémentarité. 2.
les apports des nouvelles connaissances en biologie … 1 NOTE : Jan Assmann : Jan Assmann est un
égyptologue allemand de renommée internationale. Ses derniers travaux peuvent être lus comme un
élargissement de ses travaux, jusqu’à de fulgurantes explications de
sociologie historiques et générales. Dans son livre « Religio Duplex » (Ed.
Aubier, 2013 pour la traduction française) il remarque ce que la franc-maçonnerie
et la philosophie des lumières en France doivent à l’Egypte
pharaonique - ce qui était déjà connu. Mais son travail consiste en une systématisation de la
double religion au moins depuis le « schisme » du pharaon Akhenaton, concepteur (éphémère) du premier
monothéisme, d’où le titre qu’il donne - en latin ! - à son livre :
« Religio Duplex »: 1 - De ce
premier courant exceptionnel, savant, élitiste et épuré, serait issu
l’enseignement de Moïse l’égyptien - ce en quoi il confirme la thèse de
Sigmund Freud arrivé aux mêmes conclusions sur Moïse, par le
chemin différent de la psychanalyse (L’homme Moise et le monothéisme 1939)
– puis de là la construction du
judaïsme, et, issu du même courant élitiste et confidentiel, à la Franc-maçonnerie
jusqu’à nos jours, particulièrement triomphante dans les dogmes de croyances
qu’elle a inspiré aux grands moments de la Révolution de 1789. – et
sans doute pourrait-on y inclure les bien curieusement nommés « droits
de l’Homme » 2 - Le
second courant au contraire, populaire, cultuel et exubérant est fait de
représentations imagées et polythéistes, au peuple destiné. Parallèlement, il distingue, en suivant peu ou prou les
mêmes modèles, les 3 types d’écriture hiéroglyphique, hiératique et
démotique, expliquant au passage l’origine sémantique de la création de l’alphabet
phénicien. Il distingue ainsi dès l’origine les attributions
religieuses et cultuelles (conformes aux aspirations du peuple), des attributions
étatiques, ici d'obédience beaucoup plus abstraites (correspondant à
celles qui resurgiront chez nous en 1789 des sociétés secrètes, etc.) Extrait de la [page 179] : CONCLUSION :
RÉTROSPECTIVE ET PROSPECTIVE « ... Mais puisque j'ai commencé ce livre
avec l'Égypte, j'aimerais y retourner pour le conclure et interroger une
tradition spécifique de l'Égypte ancienne. Il s'agira de savoir si et comment s'y monnaie
la structure de la « religio duplex » Les éléments dont nous avons traité dans le cadre
des « bases égyptiennes» peuvent difficilement être considérés comme les
indices d'une religion pratiquée à deux niveaux. La distinction entre deux
sphères de sens dans les rituels égyptiens s'approche certes de façon
étonnante des théories ultérieures sur le double sens des signes telles que
les a justement développées la tradition platonicienne sous la forme de
l'interprétation allégorique. Mais elle reste néanmoins limitée à des
domaines étroitement circonscrits de l'action et de la parole rituelles. Il y
a toutefois dans la religion égyptienne une distinction très marquée qui
semble mériter d'être étudiée à la lumière de la question de la
« religio duplex » C'est la distinction entre un concept large et
un concept étroit de la religion. Il y a une dizaine d'années, je l'ai mise en
lien avec le concept de « Religion Invisible » de Thomas Luckmann et avec la distinction, que ce concept
présuppose, entre une Religion Visible et une Religion Invisible. Religion Visible et
Religion Invisible
Par le terme « Religion Invisible », Luckmann
comprend l'ultime cadre de sens fondant les différents champs de la pratique,
de la communication et de la réflexion culturelles. Ils se sont différenciés les uns des autres à
l'intérieur de ce cadre de sens, ou « image du monde ». La « Religion Visible» (propre à cette culture)
est un de ces champs. La Religion Invisible est l'univers de sens qui
surplombe ces champs et détermine le rapport de l'individu à la société et au
« monde ». La Religion Visible est la religion manifestée
dans les institutions spécifiques du culte et de la prêtrise ; c'est elle
qui a la charge, à l'intérieur du monde, des devoirs spécifiques concernant
le rapport avec le sacré et l'administration des biens salvifiques. [p. 180] Dans l'Égypte ancienne, nous trouvons un modèle
qui formule explicitement la distinction de Luckmann entre Religion
Invisible et Religion Visible. La « Religion Invisible» de Luckmann est
étonnamment proche du concept égyptien de « Mâat » Ce concept
désigne le principe d'une harmonie universelle qui se manifeste comme ordre
dans le cosmos et comme justice dans le monde des hommes. Des concepts de ce genre, désignant au plus
haut niveau d'abstraction l'intégralité d'un ordre doté de sens, il en existe
aussi dans d'autres cultures. Il suffit de penser au concept grec kosmos, au
concept iranien asha, au concept indien de dharma ou au concept chinois de
tao. La spécificité du concept égyptien de
« Mâat » consiste dans son couplage avec le pouvoir politique. Le roi, ou l'État, est responsable de faire
régner « Mâat » sur terre. Sans lui, l'univers symbolique s'effondrerait.
L'État n'est toutefois pas l'institutionnalisation de la « Mâat »
Comme principe, « Mâat » ne se laisse ni institutionnaliser ni
objectiver, c'est-à-dire codifier. Il s'agit d'une idée rectrice cachée, qui
se manifeste dans le succès, et pas d'une norme formulée. Ce qu'est
« Mâat » est développé par les textes de la littérature de sagesse.
Mais ils le font sous forme de casuistique, et jamais sous une forme
apodictique ; et cette casuistique ne consiste pas en règles religieuses ou
juridiques au sens étroit du mot. Ce cadre d'un ordre doté de sens que le roi
a charge de maintenir s'articule en deux domaines, ou en deux sphères
culturelles, qui se font face sous la forme du « droit» et du « culte ». Ce sont les sphères dans lesquelles la réalité
surplombante de « Mâat » invisible et incapable à ce titre
d'institutionnalisation, acquiert visibilité. On peut parler ici
d'institutionnalisation étatique. Le texte qui déploie cette conceptualité
traite de façon très fondamentale de la relation entre le dieu créateur et
solaire Re et le roi : « Rê [divinité
solaire] a investi le roi Sur la terre des
vivants Pour toujours et pour
l'éternité Pour dire le droit
aux hommes Pour satisfaire les
dieux Pour réaliser Mâat et
pour chasser Isfet Il [le roi] donne aux
dieux des sacrifices divins Et aux morts les
sacrifices mortuaires » Ce texte distingue entre « droit » et
« culte », entre le cosmos « moral et juridique » et le
« cosmos religieux », qui sont les deux sphères dans lesquelles le
roi maintient le cours du monde, et il les rassemble sous, le concept
supérieur de la réalisation de Mâat. Le roi - c'est-à-dire l'ordre politique, «
l'État » - a été investi par le créateur lui-même de cette vaste tâche :
[p. 181] réaliser sur la terre la « Mâat », c'est-à-dire
justice/vérité/ordre et de chasser son contraire, « Isfet », c'est-à-dire
violence/mensonge/chaos, qui règne normalement sur terre. C'est ce que j'appelle religion au sens large
et que je comprends avec Luckmann comme la « Religion Invisible ». Ici, la religion ne s'oppose pas à quelque
ordre « séculier » que ce soit; il s'agit au contraire de l'ordre en
général qui s'oppose à toutes les formes de désordre. À ce niveau, la religion doit être identifiée
avec l'ordre dans un sens universel, englobant tous les autres ordres. À l'intérieur de ce concept large de religion,
on trouve une seconde distinction : « dire le droit aux hommes, satisfaire
les dieux ». On tire ici une frontière entre la sphère de
l'ordre social et politique, soit la « justice », et - une fois encore - la
« religion » (car c'est exactement ce que signifie « satisfaire les
dieux »). Mais la religion est prise maintenant dans un
sens beaucoup plus spécifique. C'est la « Religion Visible »,
encore une fois subdivisée entre le culte des dieux et le culte des morts. À
ce « cosmos religieux » s'oppose le « cosmos moralo-politique »
qui forme un « sous-univers de signification » spécifique. J'ai appelé
cette structure « le triangle égyptien » : Mâat (religion invisible) - droit (cosmos moralo-politique) - culte sacrificiel (cosmos religieux) (religion visible) Ce modèle, qui a le grand avantage d'utiliser
la langue des sources, opère donc une double distinction : entre le niveau
général de l'action globale du roi (« réaliser la Mâat ») et le niveau de
l'action spécifique du roi; sur ce second niveau, on distingue encore entre «
dire le droit » (pour les hommes) et « rendre le culte» (pour les dieux et
les morts). Ce schéma réalise de façon très claire la
structure de la religio duplex. … » |
[5] NOTE : Tourisme : On
comprendra que je ne parle ici que du visage commercial stupide - mais invasif
- du tourisme marchandisi-fié comme une matière inerte que justement il ne peut
pas être (« Beaucoup de touristes pour avoir beaucoup d’argent ! »)
On peut d’ailleurs élargir le sujet.
Traditionnellement en France on maçonnait et moissonnait en
été, et hommes et bêtes se reposaient en hiver : Mais pour les touristes
c’est le contraire qu'il faut faire. Pire, pour eux on interdit le travail des touristants
en été. Le résultat est trop bien connu : Il ne reste plus alors à ceux
qui ont besoin de travailler, que de travailler pour le tourisme et le cercle
vicieux des économies de rente est installé.
Il placera les plaisirs avant les besoins, destructeur des
infrastructures nécessaires au pays, au profit de la conservation des
ruines, et destructeur des idéaux moraux des uns et des autres,
dans une glaciation humaine en deux catégories aux intérêts opposés, parfois à
tour de rôle dans l'année, en encourageant l’avidité prédatrice des uns, et la
dilapidation facile du patrimoine des autres – parfois les mêmes à tour de
rôle.
Mais le pire est dans la durée : Le tourisme étant par
définition un passage éphémère, l’équilibre entre touristants et touristés
est rarement atteint. Il se peut, pour différentes raisons, que les touristes
cessent de venir (donc fin de l'afflux d’argent) ou bien au contraire qu’ils
viennent trop, trop nombreux ou trop séduits, et s’emparent alors à la fois des
œufs et de la poule, ne laissant plus aux malheureux touristés que le choix de l'exil de sa propre
demeure.
Dans les deux cas, le tourisme pourrait les appauvrir, y
compris – de surcroît – la nation toute
entière.
C’est l'une des versions modernes possibles de la fable de La
Fontaine « La poule aux œufs d’or » A ce moment, pour l’ensemble social, globalement et
conséquemment, la seule urgence ne devient plus que la résistance désarmée aux
dépouillements (naissance,
vie et mort des civilisations clic)
Ainsi la politique touristique de plus en plus exacerbée de
la France a étouffé une part considérable de toutes les autres activités
beaucoup plus nécessaires.
Un arrêt imposé, puis la nostalgie du passé, et même enfin
la culpabilité - ont remplacé les
regards vers l’avenir, et une publicité de carte postale fallacieuse aura à
grands frais propagé des illusions de perspectives, au propre (géométriques)
comme au figuré (idéalisées)
Au nom d'une figuration de cinéma, quels vêtements
devrons-nous bientôt enfiler pour habiter des demeures imposées réglementairement
anachroniques ?
[6] NOTE : Psychique
et physique :
« Psychique et Physique » La signification de
tout signifiant est contextuelle. Qu’en est-il dans notre langue habituellement
et pour la science ? |
Préambule ·
L’interprétation des choses Le lecteur (de plus en
plus) fortement intellectualisé par la culture abstraite d’une idéologie
désincarnée, des seuls enseignements théoriques appris à l'école et qui tient
de plus en plus lieu de connaissances - privilégiés quand ils ne sont pas
devenus uniques - et alors fragmentés ou fragmentaires, aurait
peut-être une certaine tendance à négliger un préambule pourtant à mon avis
ici important, rappelant les relations que les choses dites psychiques
dans notre vocabulaire ont d’abord entretenu avec les choses dites
physiques et en ont tiré leur
existence, même si beaucoup des choses de la nature nous sont jusqu’à
ce jour demeurées mystérieuses et incomprises.- telle une ombre qui s’accroît
lorsque se répand la lumière. Or, l’interprétation (« Ta
hermèneuonta » comme disait Hippocrate clic)
est la base de tout travail psychique. Il s’agit donc d’abord de
déterminer la chose à interpréter. Et la chose à interpréter
ne peut nous être signifiée que par nos sens, nos sensations, nos sentiments,
ou leurs prolongements mécaniques et artificiels, associés à toutes les
techniques de mise en évidence, mais à coup sûr être extérieures à nous-mêmes
ou une conscience de nous-mêmes – dans les conditions où l’être de
nous-même peut-être appelé « individu » si l’on veut
pouvoir donner à notre interprétation un statut formulable de
communicabilité. En effet, même si c’est
une perception intime de l’énonciateur qui devient le thème du discours, elle
ne doit apparaître dans son énonciation que comme extérieure à sa conscience
qui la perçoit pour être reconnue. Toute perception impose une distance, une
séparation. « Toute vision est
télé - » me disait untel. C’est vrai de tous les sens. Il est même amusant de
constater que le même phénomène est inscrit dans la morphologie naturelle
quand on remarque que les yeux de l’animal sont entièrement tournés vers
l’extérieur, que personne ne s’est jamais vu lui-même, et qu’un œil enfin ne
peut pas même regarder son symétrique … C’est alors au prix d’un
langage commun indispensable qu’une perception peut faire l’objet du rapport
à l’autre de son état, lequel est déjà une interprétation. E l’on pourra dès lors la
passer au crible de la vérification pour la mettre à l’épreuve de la vérité. Bien sûr, de fil en
aiguille, ce sont les confrontations d’autres Interprétations, puis les
interprétations d’interprétations, qui alimenteront les dialectiques, mais
toutes doivent toujours s’articuler finalement sur la mécanique d’une
sensibilité – quand bien même, c’est l’outil sensoriel lui-même qui devra
être mis en cause, comme il arrive souvent dans la consultation médicale. C’est d’ailleurs à cette
nécessaire articulation avec une mécanique que renvoie l’expression de
« langage articulé ». Si le langage parlé permet
cette possibilité d’échanger des idées – et c’est le sens de la matière
psychique d’être une idéation – alors, les interprétations doivent
nécessairement reposer sur une extériorité reconnue et désignée, sinon encore
démontré, si l’on veut pouvoir en vérifier la justesse, car sinon, chaque
interprétation différente n’ajouterait qu’un enchaînement illimité de
confusions et de dénis à d’autres suppositions avant même d’en avoir reconnu
le sujet en question. Cette tendance à une
énonciation rationalisante ou ratiocinante désincarnée
s’inscrit d'autant plus précocement dans les nouvelles générations, que les
familles tendent à disparaître purement et simplement, comme les
enseignements pratiques permanents qui en émanaient, au profit des robotisations
et des idéologies qui véhiculent de plus en plus les contraintes
de valeurs absconses et totalitaires – celles-ci trop souvent - plus
dramatiquement encore - sous dominations commerciales. ·
La nature avant son interprétation Les
particules que l’on connaît aujourd'hui de la matière – elles mêmes soumises
à des forces dont on n’a aucune idée des origines premières - s’assemblent
pour former des atomes, qui eux-mêmes s'assemblent pour former des molécules,
et celles-ci s'assemblent pour former des êtres vivants dont la
complexité est régulée par les relations entre leurs différents organes,
relations ordonnées, hiérarchisées, synergiques et/où antagonistes
selon les heures et les circonstances. Comme tous les êtres
vivants, les êtres humains se regroupent en ensembles appelés familles
qui pendant longtemps n'ont pas été déterminées par les connaissances actuellement
énoncées de la génétique sexualisée , bien que toujours –
sélectionnées - par nécessité de la continuité de la vie. Mais aujourd’hui, la
sélection, quoi qu'envahissante, serait déniée, et même son vocabulaire est
largement devenu tabou, pour justifier les violentes exclusions systémiques,
capitalistes ou totalitarismes - les unes remplaçant les autres, et les
tabous étant par construction de plus en plus extensifs, comme chacun sait. (il y a là une forte analogie
mentale avec le principe physique de l’entropie de Clausius) Pourtant, cette génétique
était apportée par des géniteurs dont la sélection a toujours obéi à des critères
sexuels, alors empiriques, mais de dimensions instinctivement toujours transcendantales
(car orientées vers la conservation de l’espèce; Là est bien entendu
l’origine du sacré) comme c'est le cas dans toute la nature animée,
sinon dans l’entièreté d’une nature toujours incomprise. Ainsi sont nés les mœurs,
les coutumes, la politique et les lois, et ce qui
s'avança comme science, toujours religieuse - encore
aujourd'hui en quelque façon - mot dont d'ailleurs on n'a jamais su définir
le sens, Cicéron se demandant déjà si le mot latin venait de « religare »
= relier ou « religere » = choisir. Sans doute peut-on dire
qu’une religion est une relation d'ordre (et c'est le « re - »
de la répétition et du renforcement qui est important) – son
champ couvrirait de l’animisme à la franc-maçonnerie - et le
rituel du culte en est son répertoire. ·
Métaphysiquement (« proto-physiquement ») Sa contrainte
liturgique rappellerait ironiquement que pour changer la forme, il faut
changer le fond, mais pour changer le fond, il faut en adopter la forme … Natura
non facit saltus, La nature ne fait pas de sauts, disait-on,
on ne sait depuis quand. C’’est là une approche
d'explication des calques de la nature et du langage – mais lequel
langage, lui, ne craint pas les sauts, puisqu’au contraire, ce qui
caractérise un système de signifiants, c’est d’être un système d'oppositions,
par la rupture du continu. Je ne sais si c’est trop
forcer la donne que de rapprocher du système signifiant (de langage) / signifié (de nature) les deux
perceptions antithétiques du « temps »,que sont l’historique (comme perception
du continu) et le météorologique (comme perception du
discontinu) - homonymiques en français – mais non en anglais :
« weather » et « time » – autrement dit
« wind et tide », vents (discontinus) et marées
(continuelles) Le temps est l’un des
sujets les plus étranges de la métaphysiques) ·
Nature et surnaturel Ce préambule devant
signifier ici que ce que nous appelons neurologie et psychologie
est présent et anime le monde depuis qu’il est monde, mais dans des sens et
des acceptions variés, et que nous nommons toutes choses sans jamais savoir
exactement ce que nous nommons, par nécessaires affinités et exclusions de
sens, y compris violences des idéaux et des tabous : C’est ainsi que dans une
antiquité qui nous est encore proche, des peuples entiers s’enrichissaient de
relations qu’ils contractaient - souvent mal ou totalement incomprises lors
des premières rencontres – mais rarement totalitaires, bien que tantôt
violentées et tantôt au contraire adoptées : Ainsi si les Assyriens
subjuguèrent un temps les Hébreux, au contraire les Egyptiens
de tous temps séduisirent les Hellènes jusqu'à leur adoption de
l'assemblage qui façonne aujourd'hui toute l’entière civilisation qui est
devenue la notre. C’est ainsi que le psychisme
(archaïquement = principe de vie) en est venu à désigner la
spiritualité (« psychi » est devenu l’âme immortelle dans
le christianisme) et ce psychisme dans son entier, nous vient
de l’Egypte, apporté puis véhiculé par le christianisme, alors que le matérialisme
atomique nous vient des Grecs et de la culture indo-européenne
(en grec, « neuron » = tendon, fibre, nerf, voire membre
de l’homme) et chez les Grecs, le « théisme »
n’avait jamais eu aucune spiritualité. Le mot « theos »
(« Teo » en mycénien) = s'oppose à « l’homme »
mais a un sens visuel et aspectuel (comme dans le
mot théatre (« théa- ») de même substrat : En grec de l’Antiquité, le
divin n’est nullement spirituel, et theos a peut-être même pu avoir le
sens d’une chose pétrifiée et/ou totémique – et dans ce sens,
on a rapproché de « theos » le verbe « tithémi »
= poser, placer et les mots « thème, thèse, théorie »
et peut-être encore la déesse Thémis de la justice. Alors, si c’est à juste
titre sans doute que nous nous prévalons des idéaux de bienfaits que nous avons
laborieusement élaborés, n'oublions jamais qu’ils sont originellement issus
et encore associés à la violence d’instincts ancestraux dépassant de beaucoup
notre nature humaine et que la justice n'est que la forme sublimée et
civilisée – c’est-à-dire sédentarisée (organisée dans une cité) - de la
vengeance (dont la déesse est Nemesis) apprivoisée. Ainsi, Tabous, ignorances,
ordre et connaissance ont chacun, tour à tour leurs parts contingentes de
nécessités et de vérités dans la gestion de nos mœurs, mais la
fidélité, la foi, la confiance et l’amour plongent leurs racines dans des
sentiments, voire des sensations, peut-être beaucoup plus
profonds encore. Encore aujourd’hui, on
serait bien en mal de définir, autrement que par approches et périphrases, autant
ce qu’est la matière, que ce qu’est le psychisme, ou de définir
l’un par rapport à l’autre en les opposant. S’ils diffèrent dans leur
rôle de signifiant, rien n’oblige à dire que le psychisme et la
matière s’opposent. ---------------- L’enseignement officiel et les rapports de la
médecine et de la psychiatrie. Dans les universités des
sciences , on n’enseigne que la physique. Dans les facultés de
médecine Il ne peut bien entendu pas être fait d’enseignement d’un psychisme
qui sera propre a chacun, et à l’inverse, l’enseignement médical prodigué
deviendra sans utilité dès lors que la psychiatrie sera radicalement séparée
de la pratique de la médecine. Dans les hôpitaux
psychiatriques il semble tacitement dit ou à demi-mot que ces mots
seraient sans importance (ou « indifférenciés ») Tout est alors réduit à la
simple question de la maladie possible qu'il ne reste qu’à reconnaître :
s'en déduira le « dedans ou dehors ! » du piège des
cascades administratives Mais qui en décide et
comment ? Je crois avoir montré
suffisamment que le psychisme de chacun – même si elle est communicable -
procède des sens physiques et ce n’est pas l'inverse. Il importe de le
comprendre et nous devrons y revenir en décrivant l'organisation de
ladite médecine psychiatrique comme
pratique. Finalement la psychiatrie
est complètement livrée à l’idéologie psychologique, sous contrôle
policier : Du fait de cette
organisation, c’est justement la chose physique initiale et son
contexte qui échappent à tous : 1. A la
justice (épreuve de vérité) 2. au
psychiatre s’il est privé de la technique physique de la médecine, devant un
supposé patient et même ignore les faits que celui-ci a subit ou produit. 3. et quant
aux policiers, il ne font que « contraindre » une personne
sous l’égide du préfet, en sursoyant alors à l’épreuve de vérité des faits.
pourtant si nécessaire à toute symbolisation du réel. La
séparation de la psychiatrie et de la neurologie en 1970 a été une monstruosité, car la médecine
est une, et il faudrait pouvoir « mettre un patient en observation »
sous différents angles : neurologique, endocrinologique, etc. et
faciliter les passages d’un service spécialisé à un autre. Les statuts policiers
de la psychiatrie s'opposent à l’accès à des diagnostics qu’une
approche pluridisciplinaire permettrait de reconnaître. Il ne s’agit pas là de
détails, mais au contraire d’une question de fond qui entache
presque chaque entrée des patients, dès l’admission. Il en résulte des
prescriptions médicamenteuses sédatives puissantes, parfois uniquement
destinées à faire supporter une contrainte d'enfermement, et souvent sans
explications ni demande de consentement éclairé du patient comme le
prescrit la loi. Le « tout psy.»
est une pure « idéologisation » Alors, de quoi parle-t-on
exactement ?. |
1. LA PHYSIQUE : « Ta physika = les
choses qui croissent, poussent, deviennent » : En quoi la
médecine est-elle physique ? 1. Comme remarque générale, rappelons
qu’il toujours artificiel d’isoler une science dans le champ du savoir
(épistémologie) d’une civilisation. C’est peut-être encore plus vrai qu’ailleurs en médecine qui est une
physique du vivant. Par exemple, un progrès fantastique a été fait
avec la découverte de l’oxygène
par Lavoisier. Or Lavoisier n'avait été que fermier général
de Louis XVI (ce qui fut d’ailleurs le motif de son exécution en 1794). C’est à bon droit que les anglais appellent « physician » les médecins. Les physiciens sont appelés par eux « physicists » et Darwin se disait « naturalist » 2. Mais La vocation soignante , elle, est toute autre que la science : Elle est sentiment,
philanthropie, empathie, et il est évident que ces sentiments sont
eux-mêmes à l'origine des recherches de la science. Ce sentiment d’empathie
et l’entraide qui en résulte, est également parfaitement identifiable chez
les animaux : Darwin le fait remarquer du premier au dernier de ses
ouvrages C’est pour cette raison que c’est de
l’expression de l’empathie proclamée et mise en oeuvre par les religions (d’abord le christianisme puis islam sur les mêmes terres, que sont nés les
hôpitaux et les bîmâristâns - d’abord autour de Damas,
dans une (grande) Syrie entièrement hellénisée, et en la Perse christianisée. Le paradigme des soignants a longtemps été
celui du papa et de la maman, volontiers incarnés dans le couple médecin/infirmière :
Il fut un temps pas très lointain où, en clinique, il n'était qu'à peine
besoin de se représenter l’image de la Vierge Marie pour voir
en « la sœur religieuse » une maman dévouée chaste et pure. (Les mots saint et
sain sont facilement devenus synonyme d’idéaux superposables) 1. La pratique médicale : L'abstraction
de la nature pour y retourner. Platon avait imaginé philosophe, le roi de la cité
idéale (H πολιτεια ; La
politéia) Galien imagina le meilleur médecin,
philosophe : « O aristos iatros kai philosophos » Roger Bacon (1214-1294) énonça en latin son
principe : « L’homme ne commande à la nature qu”en lui
obéissant » 2. Le couple fertile qui
engendre (père + mère => enfant : En français le mot père peut avoir un sens
biologique et/ou un sens symbolique. Dans les deux cas, le père n’existe qu’à
partir de l'existence d'un enfant par lequel il est père - même quand
il s'agit seulement pour lui de la fonction sociale qu’il a la charge
d’assumer et qu’il n’est pas le père biologique de l'enfant (pater = père
est un nom de métier en grec et en latin et non de la biologie.) Dans une structure familiale, il n’y a donc pas plus
de père sans l’existence d’une mère biologique, que de mère sans l’existence
d’un père biologique. et une mère n’existe pas sans un enfant - advenu
grâce un père biologique. Que l’on soit plus savant que dans l’Antiquité sur
le comment de la fécondation biologique n’en change pas les éléments
ni leurs prégnance première. Mais chacun des parents, seul serait impuissant à
donner vie. Enfin, comme on le sait depuis toujours, non seulement
il n'y a entre eux aucune symétrie, mais encore les registres sont de nature
hétérogène, aussi nécessaires l'un que l'autre, tant culturellement
(dimension psychique) que naturellement (dimension biologique). 3. L’état (fonction maternelle, mater-matière)
, la morale transcendantale (fonction paternelle, religieuse, prêtrise d’intercession) et le citoyen, enfant de la nation (ou personne morale ou entreprise) reproduit le
schéma de la famille : Dans un groupe, une tribu, une nation, les agents en
question sont respectivement superposables à ceux de la famille nucléaire et
en reproduisent respectivement te modèle : Il est parfaitement observable que
la modélisation familiale évolue de conserve avec la modélisation clanique ou
étatique. Que la société soit nomade ou sédentaire, que sa hiér-archie
(mot à mot = origine, princeps, ordre - sacrés) soit patri-archale
(= origine, princeps, ordre - paternels) ou matri-archale ((= origine,
princeps, ordre - maternels) le principe d'une distribution des fonctions
reste le même : -
Dans les sociétés dites matri-archales, la
fonction paternelle archétypique est dévolue et assumée par un représentant
(en général un homme) désigné au nom de la mère (souvent frère de la
mère si elle en a un, sinon, barbe postiche caractéristique, par exemple,
chez les pharaonnes, etc. -
De même dans les sociétés dites patri-archales,
la fonction paternelle archétypique est dévolue et assumée par un
représentant désigné (qui peut même (!) être le père biologique, surtout
dans nos familles contemporaines, de plus en plus réduites et nucléaires) -
Cela, cette relation d’ordre n’est pas une copie de
la situation biologique. Par exemple à l’unicité, l’exclusivité redoutable
des données de la biologie, on peut opposer la pluralité et la remplaçabilité
des fonctions culturelles : La différence entre les
deux types de sociétés (patriarcale et matriarcale) est que les critères
pratiques de repérage changent, mais les fonctions demeurent
fondamentalement : Traditionnellement la
maternelle était procréatrice (depuis toujours reconnue comme donneuse
de matière (<= mater inscription dans le mot) et éventuellement
gestante, la paternelle était protectrice de l’enfant et donc aussi de
la mère, et de la relation entre la mère et l’enfant. Le choix des critères a
toujours eu cependant des limites, car il faut qu'il puisse exister des
personnages répondant aux critères exigés et requis : C'était une sorte de bio-compatibilité. Aujourd’hui, les apports
nouvellement apparus disponibles de données sont uniquement
biologiques (les autres contraintes ne sont pas nouvelles) et naturellement
elles ne suffisent pas à construire un « être humain » dans
la complétude qu’il a acquise au fil de son évolution. Paradoxalement, c’est la
conservation de nos acquis sociaux en catégories psychiquement
repérables qui sont en bien plus grand péril. Nous sommes bien entendu
libres d’en faire l’usage que nous déciderons : Une fois encore mais de
façon de plus en plus implacable, l’avenir de l’humanité serait entre les mains
de l’homme (sans doute est-ce ce qu’il a voulu) mais pas complètement
comme nous le rappellent les données
non-maitrisables extraites et abstraites de la nature. Car les artifices que l’on
sait aujourd’hui produire ou utiliser avec plus ou moins de bonheur, dans les
recueils et usages faits des gamètes, ne changent à aucun niveau le principe
de la nécessité du couple décrit. 4. La
symétrie/asymétrie du vocabulaire d'origine renvoie à celle de la biologie : On voit même une asymétrie fondamentale dans la
nature : asymétrie constatée dès l’apparition du couple matière/antimatière.
Trop de langage peut facilement mener à l’absurde.
Tâchons d'en faire l'économie en recourrant à nos fondements. La différenciation soulève des questions pratiques
(sociales) et des questions théoriques (biologiques limitées dans nos
connaissances, méta-physiques et philosophiques illimitées) Illustrons ces questions par quelques jalons
importants en nous limitant au thème de la sexualité reproductrice, le
premier dans l'ordre de la nécessité de la vie: ü
Sur le plan théorique la
question de la sexualité s’inscrit : o
Philosophiquement elle
répond à une nécessité de durabilité existentielle – et pose bien sûr
la question du temps (autant durée que coupure) . o
Métaphysiquement c’est la
question de l’abstraction des choses et de l’apparition des
fonctions – telles des fonctions algébriques ! Il est amusant que l’on
ait adopté pour la désignation des chromosomes sexuels – (à la fin du
XIX ème siècle) les lettres X et Y de la tradition algébrique :
-
Au Moyen Age : en algèbre la lettre
« X » représente en Andalousie le son « che » qui permet de transcrire la lettre
« chin » de l’alphabet arabe (el abjadia pour
A,B,J,D ; c'est presque le même alphabet que le notre ) La lettre
« chin » est celle du début du mot « chaï » (= chose)
utilisé dans les équations pour désigner l'inconnue. -
A la suite des représentations de Descartes,
X et Y servent à désigner les repères des abcisses et des ordonnées
en coordonnées planaires auxquelles on ajoutera le « z » en
coordonnées spatiales en R3 -
et bientôt ces lettres sont utilisées pour
l’écriture des fonctions en géométrie analytique. o
Biologiquement la nécessité
de la reproduction est draconienne : dans le règne animal strict, il en
existe deux modalités : -
La reproduction par scission cellulaire
(scissi-parité = deux moitiés strictement égales – sans sexe) assure la
durabilité du patrimoine moléculaire à l’identique dans toute la descendance
(chez les bactéries) parfois modifiée par des mutations occasionnelles que
l’on dit aléatoires (hasard). -
La reproduction sexuée ajoute à la conservation
du génome (obtenue par réplication dans les ovules et les spermatozoïdes)
en ajoutant au moment de la fécondation (union d’un seul ovule avec un seul
spermatozoïde) une possibilité v
non seulement d’un grand nombre de combinaisons
embryonnaires, v
mais même une orientation dans l'évolution de
l'espèce : En effet à partir de ce moment-là, chaque donneur de
germe devient un parent, l’asymétrie est la conséquence de la différence
de productions moléculaires entre les chromosomes X et Y, les fonctions sont inscrites
biologiquement, et sont dès lors différenciées en fonction paternelle et
fonction maternelle. Elles permettent un
développement : v
en grand nombre – avec de moins en moins d’accidents
grâce à une protection organisée obtenue grâce aux spécialisations
fonctionnelles v
orientée grâce à un choix du partenaire devenu
possible. ü
Au plan pratique, o
la première nécessité consiste faire cohabiter
l’ensemble des individus devenus de plus en plus différents du fait
même de la sexualité. Cette question s’est posée
dès l’apparition de la sexualité sur terre. la nature a partout imaginé
tantôt des situations de rivalité et tantôt des situations de
complémentarité, toutes de dimensions toujours très retenues et
contrôlées. Il est à noter ici, en
marge, que la notion d’individu comme telle, est récente dans l’histoire
de l’humanité, et dépend de la façon dont celle-ci a appréhendé la vie. -
La cohabitation (nécessaire) a d’abord été aperçue
dans ses aspects les plus biologiques : v
protection par un environnement approprié :
nids, niches, etc. , alimentation diversifiées, hiérarchisations des
prédateurs et des proies Même dans une même espèce non
auto-destructrice : gestion des valeurs, des hiérarchies :
compétitions et rivalités ; v
Apparition des attributions des rôles : très
spécialisés et comme strictement déteminés chez la plupart des animaux
sociaux (poissons, insectes … v
Dans d’autres lignées, père et mère… -
Enfin – et nous en sommes des protagonistes :
gestion des temps libres, devenant celle de tous les dangers, v
aussi bien comme synonyme de baisse de la vigilance
eu égard au danger des prédateurs, v
que comme celui de l'apparition de « malsaines ? inventives
? créatrices? » curiosités -
tendant ainsi à boucler le champ des réponses à toutes les interrogations
inhérentes à toute ex-sistence ce qui revient à dire dès une
certaine notion d’ex-tériorité une fois conçue. 5. En réalité la place de la pratique de la médecine peut très bien
engager aussi toutes les économies aux sens les plus larges,
abstraits et concrets, du mot : A quoi et/ou à qui sert l’économie de la
médecine ? « Doit-on
adapter l’environnement au malade ou (par perversion) le malade à
l’environnement dégradé » : (Le patient/consommateur/
consommé/phagocyté) ? La France a trop donné à la seconde solution : On
fournit (remboursés par la sécurité sociale) des médicaments, gratuits
pour le malade pour l’adapter (en le transformant) le malade à
l’environnement dégradé : les 2 médicaments les plus vendus en
pharmacie sont les antihistaminiques et les anti-dépresseurs. Le cycle pervers entretient la maladie et la
dégradation de l’environnement. On peut conceptualiser les problèmes en appliquant
notre grille de lecture des triplets fonctionnels : 1. Dans le cas du patient unitaire pris
en charge par les fonctions : médecin + l'infirmier : en fonction de père et
de mère, le patient étant un enfant : Il est utile de respecter les rôles
(possiblement cumulés) d'où découlent les droits et la qualité des soins. 2. Plus problématique est l'exercice de la
médecine de masse : La représentation du même triplet est encore
possible, mais tous les rôles acquièrent immédiatement des dimensions
amplifiées de puissance. Si la gestion de la médecine de masse devient une
attribution étatique, la fonction intrinsèquement maternelle, providentielle
de l'état peut devenir, en cas de défaillance ou absence d’une fonction
paternelle complémentaire, celle d’une relation mère-enfant abusive et
j’ai montré que c’était le cas de l'organisation légale du système
psychiatrique français. On peut occasionnellement reconnaître le même schéma
ailleurs. On peut aussi immédiatement apercevoir la tentation
que peut représenter pour un état l’appropriation d’un système de
santé : a) Idéologiquement, qui serait alors l’égal d’une
appropriation religieuse ; b)
plus grave encore si elle s’accompagne d’une appropriation biologique,
du fait des contraintes métaboliques alors rendues possibles et des
implications dans tous les types d’économie qui s’y rapportent. On évoquera au passage et dans ce sens la question
de la responsabilité de l’état dans des fléaux sanitaires de masse,
comme celui des toxicomanies.
Il n’est pas sûr qu'à terme un ’état trop
providentiel (gratuité des assistances) soit une bonne chose pour les
assistés : Trop n’est jamais bon. Alors que, en revanche, de très nombreuses branches
des infrastructures élémentaires des services d'intérêt public (et
qui ont souvent le plus grand rapport avec la santé des habitants) :
hôpitaux, routes et trains, etc. ont pris beaucoup de retard ! Même si on privatise ces services, leur intérêt
reste collectif, c’est à dire public, et par un effet
d’entraînement, il est évident que si la gestion est convenable,
l’amélioration d’un secteur entraîne également la gestion d’un autre qui en
dépend : C’est une simple question d’organisation charitable et
intelligente (l’un va parfaitement avec l’autre car tous dépendent de
tous) – religieuse en définitive au sens traditionnel de n'importe quelle
société. DES LANGAGES ET
DES LANGUES La physique : « Ta physika = les
choses qui croissent, poussent, deviennent » : Mot forgé par Aristote,
pluriel neutre de physikos, -a, -on, adjectif dérivé de physis, lui-même
mot déverbal du verbe « phyô –phyein (anciennement phuô) =
devenir » mot que l’on retrouve presque sans changement en français,
dans les radicaux en « fu » du verbe être (curieusement
autant dans les temps du passé que dans ceux du fu-tur !) et dans
tous les composés qui se terminent par le verbe –fier, verbe
qui est resté intégralement le même, avec le même sens ( mots venus à nous par les correspondants latins des
mots grecs, dont le verbe « fio-fieri » qui a le même
sens) On a la même chose en anglais dans le suffixe
pseudo-verbal « -fy » Falsitas / Veritas ? : Je
pencherais aussi pour en rapprocher le mot « fic-tion »
que j’ai envie d'écrire « phy-xion » , jouant sur une
équivoque de sens pressentie entre la fabrication et la tromperie -
pour y évoquer le fallacieux des choses physiques - allant alors bien au-delà
d’Arnoult et Meillet. En effet, le magnifique dictionnaire étymologique de latin (1932) de ces
auteurs (que j’invite tout français à acquérir) qui a 800 pages, est un
véritable lieu de discussions, et les auteurs consacrent de nombreuses pages
à « facio, facere » (l’une des plus longues entrées)
mais ne rapportent fictio qu'à « fingo -is finxi
fictum (pour finctum)
fingere » qui signifie « modeler ;
feindre » sans y voir de lien avec « phy- »;
Pas plus qu’avec l’encombrant « fallo, -is fefelli (refait, au lieu de *fefuli
=> *febuli) falsum fallere » qui a donné falloir
et faillir. Les quelques livres que je cite ici sont réédités et
encore faciles à trouver. Le petit opuscule « Les mots latins »
de F. Martin qui se recommande d'Arnoult fait l’impasse sur toute
ces séries de mots, et, du même auteur, le plus intéressant « Les
mots grecs » - des années 1930 mais que j'avais au lycée - ne cite pratiquement que les radicaux de
« phu-ô, phu-sis et phyto- » Par contre, l’excellent « dictionnaire
étymologique de la langue grecque » de Pierre Chantraine est
très prolixe sur la racine « phu- » , son origine et
ses dérivés, mais il ne traite pas du latin, et donc pas de ce « fio,
fieri » auquel je me suis intéressé ici. [Rappel : Enfin, pour l’ensemble des
langues indo-européennes (sanscrit, (donc : hindi et langues
indo-iraniennes, mais non signalées) grec, latin, français, espagnol,
italien, allemand et anglais) le Grandsaigne de chez Larousse
(1948) est un petit chef d’œuvre. Les divers livres du linguiste Emile
Benvéniste articulent l'ensemble] : Tout cela est bon pour
l’esprit, et papier et crayon en main, ne pollue certainement pas plus que
les jeux video. Qu’importe ici le détail : J'espère y revenir
en reprenant mon encart 22, dans lequel je voudrais rapprocher l’évolution
darwinienne du vivant, l’évolution des mots et des formes de la
linguistique, l’évolution des lettres et des chiffres (à la
demande) (=> mathématiques des Ensembles, etc.) à la recherche
des lois de la création, et des lois de la création de ces lois, etc. J'y vois comme particulièrement intrigantes les ressemblances
frappantes entre ü
d'un côté l’évolution des espèces, qui est
dite naturelle, évolution conduite et reconduite par la génétique, ü
et d'un autre côté en parallèle, les évolutions
des langues etc. dont toutes les variétés et subtilités relèvent du culturel,
dit psychique, toutes choses qui, à l’opposé, ne sont ni
héréditaires ni transmissibles génétiquement. A quelles injonctions obéissent ces
évolutions ? Cette recherche aimerait s’inscrire dans la ligne de
conduite exprimée par Jean François Geneste dans la post-face
de son livre « Physique : de l’esprit des lois » Ed.
Cépaduès, Toulouse 2010 (Les post-faces sont assez rares dans les
livres : celle-ci est une réponse à la préface de Georges Lochak
et Léonid Urutskoiev présentant le même livre) : « Ils pensent
qu'en effet la physique est, cohérente par morceau, mais pas globalement mais
que cela n'est pas réellement gênant. Voilà un sujet de
désaccord profond entre eux et moi. S'il doit y avoir une science physique,
elle se doit d'être globalement cohérente et si l'on n'arrive pas à trouver
cette cohérence globale, c'est, de mon point de vue, la preuve qu'il y a des
erreurs quelque part. Le monde, a priori,
nous semble cohérent globalement. Il me semble naturel d'exiger d'une science
qui vise à l'expliquer, qu'elle ait, à terme, le même degré de cohérence que
l'objet de son étude, au minimum. » Enfin, s’il est entièrement vrai que la biologie
est une physique-chimie, elle possède parmi cette science certains
caractères exceptionnels, et c’est pourquoi j’aurais spontanément employé pour
elle le mot « méta-physique » en adoptant le sens
premier de « meta- » qui signifie « transformation, dans
un sens d’accomplissement que n’ont pas ana- ou cata- »
Mais le mot métaphysique est déjà pris – et cela dans un sens philosophique. DE LA BIOLOGIE Parmi les caractères les plus exceptionnels de la physique-chimie
biologique, citons : 1. L’extraordinaire
conservation des formes de vie à l’identique depuis
des millions d’années - à côté aussi de l’évolution des espèces, laquelle
évolution n'exclut pas pour autant la conservation. Ce prodige n’existe que
dans le domaine du vivant, et on sait aujourd’hui qu’il est rendu possible
par le génie des réplications macro moléculaires de l’ADN. Naturellement cette
« conservation par transmission » - qui dans un certain
langage pourrait donc être dite « culturelle » ne peut se
faire qu’au prix d’une impitoyable sélection discriminative – ce qui
est le contraire de ce que prônerait
une idéologie culturelle de l’indifférenciation - et au prix
d’un ordre minutieux et draconien, ce qui est le contraire d’un désordre
appelé convivial qui ne s’apparente en réalité qu’à l’entropie
(finale) de Clausius en thermodynamique. La mathématicienne Emmy
Noether (1882 – 1935) fait
découler les lois de conservation dans la nature de l’existence des
symétries : On serait tenté de les retrouver au niveau moléculaire, lors
de la reproduction par scissiparité chez les bactéries ou par réplication
de l’ADN lors de la reproduction sexuée, aussi bien que durant toute la
vie pour les cellules. 2. Un second
caractère exceptionnel est le phénomène de la conscience
aujourd’hui encore mal expliqué – ou plus probablement substantivation mal
définie, comme l'étaient les miasmes et la phlogistique :
C’est en partie son entité qui a donné naissance à la métaphysique.
Mais ce classement est lui-même peut-être bien téméraire car personne ne peut
même dire exactement ce qu’est le phénomène de la conscience, ni où ni
comment elle est apparue. Il est bien possible que la science nous réserve de
grandes surprises sur ce sujet. DES PARTICULARITES DES
HOMMES . Toutes ces évolutions de la langue (conservations
et transformations, par des mécanismes apparemment fort proches des
évolutions des espèces biologiques) passent en général inaperçues et c’est
dommage (autant que d’ignorer les démonstrations de Darwin sur l’évolution
des espèces) pour qui veut comprendre l'homme et, de là, la nécessité des
régulations dans sa vie - faute de quoi l’homme ne pourra que se détruire
lui-même – au profit d'autres apparitions. Rares ou inexistants sont les écologistes
qui, à l’instar des anciens prêtres, ont compris que l'avenir de l'homme
prend racine en lui-même avant celles de ses productions, telles ses maisons et tous les
environnements qu’il construit (« éco- » du grec « o
oikos » = maison, habitat en grec classique, mais le mot
est souvent remplacé en grec contemporain par le mot plus restrictif « to
spiti » emprunté au latin (cf. hospes dans
cette page) En revanche, maintenant, en notre au XXI siècle,
notre préfixe « éco- » nous dévoilerait toute une sorte de monde-village
fantasmagorique. L’écologie nous dévoilerait l’expression d’une malignité
au sens médical du terme (extension invasive du mal) anthropogène
(créée par l’homme) de même qu’il existe des maladies iatrogènes
(crées par le médecin) Mais, en politique (gestion de la polis (territoires,
lois et citoyens) , comme en médecine, c’est la compréhension des
causes qui nous importerait – s'il en existe, avant ses remèdes. La parole et la station debout ne sont que des
spécialisations de potentialités partagées dans le monde animal. Mais leurs développements poussés à l'extrême au
cours des temps de l’évolution ont conféré au comportement de l'homme une
puissance exceptionnelle et sa place est devenue de plus en plus exclusive
dans le monde du vivant. En dehors de tout chiffrage qui n’évoque jamais
rien, la reconnaissance moléculaire – plus poussée chez le vivant qu’en
chimie ordinaire - est aussi impressionnante que le serait le repérage
d’une piqûre de moustique sur la peau d’un éléphant, et un saut plus
fulgurant encore se produirait quand on passe de l’échelle des molécules à
celle des particules – avec une précision inimaginable (ce qui ne veut
pas dire infinie) sur laquelle repose d’ailleurs toute notre informatique. Il est notable que le hasard (= les dés
en arabe) a déjà été tenté d'être analysé par Aristote qui essaya de
séparer « to automaton » (même substantivation que « to
physikon ») de la « tychè » Pourtant, l’importance prise par les
comportements (sélectifs) dans le monde animal ont de plus en plus pris
le pas chez l’homme sur les hasards de la génétique, les formes retenues
possibles des appariements moléculaires, les sélections naturelles qui
orientent les composants dans un organisme, et enfin les individus entre eux. Les comportements ont un effet de renforcement
en boucle sur l’évolution des morphogénèses
engendrées par les productions génétiques, en sélectionnant des prévalences
qui deviennent ainsi de plus en plus absolues. Mais ces comportements eux-mêmes, à la recherche –
ou à l’évitement - de quoi, obéissent-ils ? Il est possible qu’il ne soit nullement possible de
mettre en avant quelque esprit ou conscience qui nous soit accessible, pour
répondre à cette question. Cependant que la nature est faite aussi de
contre-pouvoirs, parfois aussi violents que ses supposés gestionnaires. CARACTERISTIQUES HUMAINES . - L’érection du corps, la marche debout, lente (et
aux déplacements limités) ; donc la prédilection des télé-communications
et des télécommandes d’organes et de fonctions privilégiées à cette
fin (visuelles, acoustiques, langages) au détriment d’autres
délaissées ; la station immobile (antinomique de l’animation du
corps anatomique : debout ou assise, à terre, puis du bureau à
l'automobile et aux manettes) ; de grosses aires cérébrales
associatives) - L'organisation d’un biotope ambitieux mais invasif
et malin (au sens biologique) : La dite invention du feu ;
du cuit ; les sédentarisations : cités et citadelles
(en hauteur devenues kilométriques) projetées voire imaginées célestes – mais
la couche d’air terrestre respirable ne dépasse guère l’épaisseur
de 3 à 6 kilomètres) - Développement en conséquence des mains, des
aires associatives et des commandes : manettes. - Dépendance devenue totale envers nos machines
et instruments et addictions possiblement à tout… ; développement
de l’argent et de l'économie (= lois de la maison) - Mais les hommes ne diffèrent pas
que par la biologie. Chacun a sa langue et la langue sépare aussi souvent
qu’elle rassemble, tout en se transformant à l’instar de la biologie, comme
le montrent magnifiquement les affinités de la linguistique. - un idéal : l’identification. Toutes ces tendances poursuivent d’ailleurs - par
saccades évolutives - l’organisation somatique d’une adaptation à
la pesanteur (en lutte contre, et en utilisation) depuis
l'apparition des nématodes (vers de terre) et des animaux marins
(latéralisations dorso-ventrales apparues avant les latéralisations droite-gauche). Aux échelles moléculaires et atomiques la force
gravitationnelle est négligeable. Aujourd’hui,les découvertes des lois de la physique
quantique conditionnent notre interaction de plus en plus étroite avec les
passages du virtuel au réel en produisant des résultats de plus en plus
déroutants. Notes sur LA NATURE et LES MATHEMATIQUES : La physique est la science de la nature
(d’où leurs noms ta physika en grec et natura en latin
(comme participe futur du verbe nascor, naître) - ces deux pluriels neutres
(substantivation de l'adjectif) étant, comme à l'habitude, devenus des féminins
singuliers en français) L’uni-vers, uni-versus, tourné
vers le un, irrésistible attirance …
est une autre idée, au demeurant longuement interrogée par Platon (mythes
platoniciens, Timée, androgynes à la recherche de leur moitié). Dans « l’Un » disparaît tout
in-dividu (résultat complexe d'une opération de négation d'une
division) autre que lui-même unité holistique. L’idée s'imposera en Europe, non sans filiations
: égyptienne, platonicienne, jusqu'au christianisme cat-holique, suivi
par la déclaration universelle de 1789 qui en reprend le même mot et
l’esprit, et enfin toutes les institutions mondiales d'aujourd'hui. Par cet opérateur « unique » qu’est
lui-même aussi le nombre 1, disparaissent les dimensions - comme
celles que nous avions pu attribuer au monde (2 ou 3 puis 4...) : Les
puissances de 1 sont toutes invariantes : 1=12 =13
=14… Mais on a mis beaucoup plus longtemps avant de
pouvoir conceptualiser l’évanescence de l’être lui-même qui
s’incarna dans le concept du « chiffre zéro » qui nous
parvint de l’Inde, véhiculé par la langue arabe, (idée de vacuité,
devenue à partir du même mot « zéro » via l’Italie et
« chiffre » via l’Espagne) Bien avant cela, Babyloniens et pharaons
avaient déjà appris à calculer :
Les étranges carrés a2
+ b2 = c2 apparus dans la formule du triangle
rectangle aux pythagoriciens (dont on s’apercevra qu’elle est l’équation
du cercle) figuraient déjà en clair sur les papyrus de l’époque
pharaonique (cf. Théophile
Obenga : La philosophie africaine de la période pharaonique
(Paris,L’Harmattan,1990) : « famen archéotatous inè tôn
anthropôn Egyptious » « on dit que les plus anciens des
hommes sont les Egyptiens » (Aristote, Météorologiques
1-14-352) Puis vinrent Archimède (Calcul différentiel,
idée du nombre π (pi) encore mystérieux, et Blaise Pascal à qui
l’on doit les bases des calculs de probabilités : Une probabilité
devient totale si elle est exprimée par 1/1 et au contraire une
impossibilité si elle est exprimée par 1/∞(l’infini) La réunion de ces données, en sus d'autres
nécessités, a permis de concevoir durant la période 1900-1935 la physique quantique
qui est probabiliste, et repose sur la notion de vecteur d’état (V).
Si l’on trace alors, dans un plan de coordonnées
cartésiennes, un cercle dont le centre sera celui des origines des deux axes
perpendiculaires, et dont on choisit la longueur du rayon égale à 1,
posé en tant que carré du vecteur d’état (car V2 = V
= 1), ses projections sur les deux axes (par exemple des a
et des b), décomposent la probabilité 1 en une somme de deux
nombre a2 et b2 égale à 1 :
Ces nombres de répartitions variables selon l’angle de rotation du vecteur
d’état sont appelés amplitudes de probabilité. Bien étrange réapparition ici de tous les
ingrédients déjà aperçus dans la mythique quadrature du cercle ! C’est l’essentiel de ce que l’on peut formuler
aujourd’hui sur les lois du hasard et des probabilités, et de la nature. Les possibilités d'appréhension de la nature par les
calculs et les chiffres, d’une précision stupéfiante mais jamais absolue, et
pour incalculables qu’ils demeurent (π, pi, la constante (physique?) de la
périphérie du cercle) représentent un étonnant
phénomène : Il y a des choses qui s’approchent mais ne se mélangent pas.
L’AVENIR DE L'INTELLIGENCE : Nous voila aussi revenus à cette très ancienne idée
que toute
notre intellectualisation repose sur la perception des sens (ici ceux
de la lecture de la mesure) - idée mise en valeur par Schrödinger (1882 –
1961) - rapportée par Galien qui l’attribue à un dialogue formulé
par Démocrite entre l'intellect (Dianoia) et les sens (Esthésis)
En 1958, Schrodinger publie à Cambridge « Matter
and Spirit » traduit en français dans les années 1990 (L’esprit et la
matière) et le texte paraîtra en 2016 au « Point Seuil »
agrémenté de trois entretiens diffusés par la BBC en 1950 : « Dangers
pour l'évolution intellectuelle : Je pense que notre discussion a mis en avant deux points pertinents :
Le premier est l'importance biologique du comportement. … Le second point, concernant la question de savoir si on doit encore
s'attendre à un développement biologique de l'homme, est intimement lié au
premier. D'une certaine façon nous tenons la réponse complète, à savoir que
cela dépendra de nous et de ce que nous ferons : … Le cours des événements
historiques ne nous sont pas imposés par la décision du destin (the spining
of the Fates) mais dépendent en grande partie de nos actes … En ce qui concerne le comportement concret qui est nécessaire pour
assurer notre avenir biologique, je mentionnerai seulement un point général
que je considère comme étant de première importance : Je pense que nous sommes en ce moment gravement menacés de manquer le
« chemin vers la perfection ». II résulte de tout ce qui a été dit auparavant
que la sélection est une condition indispensable pour le développement
biologique. Si elle est complètement récusée, le développement s'arrête, et
peut même s'inverser. Pour exprimer cela dans les termes de Julian Huxley: « [ ... ] La
prépondérance des mutations dégénératives (délétères) aura pour conséquence
la dégénérescence d'un organe devenu inutile et, en conséquence, la sélection
n'agira plus sur lui afin de le maintenir en état d'aptitude. » Je crois que la mécanisation et la « bêtification » croissantes de la
plupart des processus de fabrication ont pour conséquence la menace sérieuse
d'une dégénérescence générale de l'organe de notre intelligence. Plus les chances dans la vie d'un travailleur intelligent et celles
d'un travailleur borné sont égalisées par la répression de l'habileté
manuelle et par la généralisation du travail fastidieux et ennuyeux sur la
chaîne de montage, plus un bon cerveau, des mains habiles et une vue perçante
deviennent superflus. En effet, l'homme stupide, qui, naturellement, trouve plus facile de
se soumettre à un labeur ennuyeux, sera favorisé; il sera vraisemblablement
plus facile pour lui de prospérer, de s'établir et d'engendrer une descendance.
Le résultat peut même revenir à une sélection négative des talents et des
dons. … » |
|
Ntq |
[7] NOTE
: « Noologie » si on veut parler en grec, comme
le veut la tradition conviendrait mieux :
J’explique dans la note précédente, et dans la présentation (Séparation
de la psychiatrie et de la neurologie) , ainsi qu’en de très nombreux endroits de ce blog,
en quoi l'expression ancienne de « clinique des maladies mentales et de
l'encéphale » était bien plus pertinente pour la médecine que le mot
« psychiatrie » (après celui « d’aliénisme »
qui ne veut rien dire)
On doit bien sûr y associer la neurologie, mais cela
va même sans le dire puisque de toutes façons la neurologie est
absolument partout présente en médecine, depuis la moindre douleur (« -
docteur j’ai mal là … »)
jusqu’à l’arrêt cardiaque (le cœur bat grâce à son innervation)
L’âme, elle (= psychi) n'a rien à
voir avec la médecine. Mental est opportun mais latin et n’est pas
associable avec « - logie ou – iatrie » qui est grec.
Mental est de la famille de « mnémo
- » mais nous réservons ce denier préfixe au domaine de la mémoire.
« Noo- » conviendrait, qui signifie l’esprit
au sens matériel, la disposition intellectuelle, mentale
donc, en évitant d'en débattre philosophiquement sans fin.
Cette spécialité de la médecine pourrait donc être la « noo-logie »
mais complétée et acceptable en tant que « neuro-noo-logie »
et l'essentiel reste de ne pas en faire un domaine réservé des
préfectures, qui ne dit pas son nom.
On pourrait en profiter pour mettre fin au « système
psychiatrique français » si dommageable.
On pourrait conserver « psychi » - dont le
sens grec est « l’âme » - pour la dite et traditionnelle vie
psychique individuelle, subjective et transmissible par interprétations,
et sa science, la « psychologie » , mais sans valeur
d'expertise, ni médicale, ni policière, ni judiciaire, tous domaines qui
ressortissent aux faits.
[8] NOTE – « Psychè » en grec classique : Ce mot dont le radical
contient d’abord l’idée de fraîcheur signifie souffle, et ce qui
lui est lié, la vie dans le sens le plus physique qui soit (Le
souffle de la respiration résulte de la contraction du diaphragme qui
est chez l’homme l'un des muscles les plus puissants du corps)
Le
sens du mot « psychè » est très différent de celui de « bios »
: « Psychè » est le fait de vivre, alors que
« bios » est le mode de vie.
Il
faudra attendre longtemps, des contacts avec l'Egypte pharaonique, puis
principalement du christianisme, avant que le mot « psychè »
ne traduise aussi « l'âme immortelle » désignant alors ce
concept entièrement nouveau et emprunté.
Au
V ème siècle. av. JC. ce sens n’existe pas encore.
Ainsi
Xénophon (425-355 av. JC) peut écrire
: « Περι
ψυχης,
περι των
μεγιστων ο
αγων… Péri psychis, péri tôn mégistôn o
agôn... La lutte pour la vie, pour les plus grands intérêts » (Cyropédie 3,3,44
cité par Bailly, dictionnaire)
Si
le mot psychiatrie avait été adopté et compris dans ce sens simple et
complet de médecine de la vie, il ne présenterait pas toutes les
ambiguïtés dans lesquelles on ne cesse de l’impliquer.
En
Egypte, la préparation du corps (médecins et prêtres) était devenu le moyen
impliqué dans la quête d’un idéal de son éternité transcendantale dans une
autre vie (d’où les momies et les sarcophages => cercueils).
Ce n’est pas la même chose que d’accorder au corps une existence immanente -
indépendamment de l'idéal qu’il poursuit.
Pour
traduire le très riche vocabulaire égyptien de cette transcendance, les grecs
qui ne disposaient d’aucun mot approprié ont utilisé leur mot féminin « è
psychè » , de même qu’ils utiliseront (de façon peu appropriée) le mot
« sarco-phagos » (mot à mot = carni-vore, qui est l’un
des sens du mot) pour désigner la boite de protection du corps.
En
pratique aujourd'hui, le choix de l’usage de la plupart des mots relatifs à
l’intellect reste (en français et dans bien d’autres langues) souvent trop
circonstanciel, voire poétique, pour les accorder avec les concepts
fonctionnels que les sciences d’aujourd’hui peuvent nous proposer d’y voir,
tant en psychanalyse (avec la découverte de l'inconscient psychique, qui est
différent de l'oubli ou d'une destruction) qu’en neurosciences (découverte de
circuits mnésiques, d'horloges biologiques, des fonctions du rêve nocturne
inconscient, etc.)
Il
faut essayer de les définir et d’en délimiter le champ.
Enfin
subsiste l’énigmatique lien étroit qu'entretiennent les mots avec les choses -
nous y reviendrons – (à côté d’un vocabulaire plus ou moins volontairement
approximatif et/ou idéologique, plus que romantique ou encore exotique)
[9] NOTE : Dans cette lettre
ouverte de 14 pages, de 2004, Philippe Bernardet, (auteur du livre
« Enfermez-les tous ») écrit en page 6 de cette lettre :
« …Lorsque la poudre aux yeux aura fait son effet, elle vous proposera
de prendre acte de l’évolution des choses et obtiendra de vous le vote d’une
loi scélérate transformant le préfet en médecin – puisqu’il décidera de la
contrainte de soin à domicile ; Loi qui achèvera, dans le même temps, de
transformer le médecin en agent du maintien de l’ordre social et le juge en
greffier de l’administration, tout en tordant le cou, une nouvelle fois, à la
Constitution. Il est vrai que l’on semble en faire peu de cas au sein de votre
hémicycle... »
Philippe Bernardet est aujourd'hui décédé, mais la situation s'est étendue depuis, en particulier
avec la loi de 2012 qui a créé un nouveau type d'internement, celui-ci ordonné
par un directeur d'hôpital « pour cause de péril imminent » -
ce qui peut recouvrir un grand nombre de situations. Ce n'est d'ailleurs rien
d’autre que l’invocation des traditionnels arguments « d'urgence et de
dangerosité » alors que l’important est de dire quel danger, pour qui,
pour quoi, etc.
[10] NOTE : La responsabilité au V ème siècle (Av. JC) athénien : Paru dans la revue « Psychologie médicale ».[ N° de 1982 : 14, 12: pp.1835-1838]
C'est
le premier texte que j’ai publié dans une revue spécialisée en psy.* :
En ces temps, je découvrais avec stupeur toute l'irresponsabilité qui était
engendrée instantanément dès qu’était prononcée la formule magique « psy.* » Je n'en avais absolument rien appris jusque
là en Faculté de médecine.
J'ai
alors cherché à en comprendre l'origine (du mot magique) , le sens du
mot psychiatrie, ses quiproquos, et d'où elle tirait toutes ses insupportables
productions.
A
l’époque, en 1982, je ne connaissais (souvenir de ma scolarité) que les
institutions grecques.
Je
ne connaissais pas encore les sources égyptiennes de la balance de Thémis.
Je me demandais par quel mécanisme historique, la psychiatrie avait pu
arriver à se dérober – légalement - au droit.
J’ai
compris plus tard, en cherchant en Egypte (conception de la
responsabilité individuelle - à partir de la pesée de l'âme individuelle
(appelée par les grecs « psycho-stasie ») : l’origine de la responsabilité individuelle,
de la démo-cratie (= pouvoir du démos) (démos
= la partie du peuple qui vote - en opposition à laios : laïkos ( => laïc en français) (= le
public au complet (y compris ceux qui ne votent pas : les
adolescents, les femmes, les esclaves
et les métèques (méta-oïkos = étrangers) ,
des tribunaux et du symbole de cette balance de
Thémis « remake » terrestre de la balance
céleste du tribunal d'Osiris. A suivre....donc car il me restait
beaucoup de travail à faire !
Mon
aîné, qui avait passé quelques années à Science Po. et la faculté de Droit - Assas (le
restaurant universitaire du dernier étage était un lieu de rencontres très
productives) n’en connaissait pas les
lois. (Mais me lisant, il me décerna un peu plus tard : « II y a une
pensée !» - Qui sait ?)
[11] NOTE : J’avais choisi le
titre de cette publication de façon à réunir les éléments essentiels
des filiations concernées (dans l’histoire de la psychiatrie)
que j'avais à cette époque-là (1990) découverts :
En m’efforçant de remonter le temps, j’était arrivé à la
Maât de l’Egypte pharaonique. En particulier j’avais lu (et j’en recommande
les lectures)
·
les travaux de l’archéologue allemand « Iann
Assman »
·
du chercheur en sociologie copte égyptien « Sarwat
Anis el Assiouty » (Les noms et prénoms de ce dernier sont typiquement
coptes car l’ensemble signifie en arabe « Richesse ; Courtoisie,
originaire d’Assiout (Assouan) ») Il écrit les hiéroglyphes, le grec
et l'arabe,
·
le petit « Que sais-je ? » de l’iranien
Ali Mérad : « l’exégèse coranique » qui signale
les mots grecs passés dans le Coran,
·
l’ouvrage fondamental du Camerounais Théophile Obenga (qui
connaît les hiéroglyphes et le grec) et rend compte dans « La
philosophie africaine des pharaons » de papyrus retrouvés en Egypte
exposant le théorème de Thalès 2000 ans avant le Milésien ainsi
que celui de celui de Pythagore sur les propriétés du triangle
rectangle : a2 = b2 + c2 =>
d’où il résulte que si on construit à la corde un triangle dont les côtés
mesurent respectivement : 3, 4 et 5 unités, l’angle opposé au 5 sera
nécessairement un angle droit (en géométrie euclidienne)
·
etc.
La Maât, comme exposée par Ian Assman,
avait été d’abord un concept social (de Solidarité-Cohésion Sociale)
avant de devenir la déesse de la justice (de Vérité-Justice) ,
symbolisée par le hiéroglyphe de la plume. Il apparaît dans la scène que
les grecs ont appelée la Psycho-stasie (= pesée de l’âme) qui
représente la scène du jugement céleste dans le tribunal d’Osiris.
C’est un « tribunal mérito-cratique » et nullement une
recherche d’égalité. Le génie de cette balance symbolique est de valoriser
la légèreté de l’âme : c’est la faute qui alourdirait un plateau.
La valeur symbolique de sa représentation n’existe plus dans
la balance de Thémis (déesse grecque de la justice) que nous connaissons
sur le fronton de nos tribunaux. Or la justice n’est pas l’égalité – ce qui
serait totalement stérile. (
Ainsi, j’ai compris qu’un couple n’est pas un + un =
deux ! … que second (en latin secundus, gérondif de séquor =
suivre) ne signifie pas deuxième, etc.
Même lorsque les mots restent, notre langue s’appauvrit même
sémantiquement ! Les sens que portent les mots sont confondus, ce qui se
traduit de façon évidente dans nos lois, puis nos institutions, et de là dans
les comportements.
La caution
Sacrée clic : C'est dans ce texte que j’ai condensé les rapports outrageusement
conjugués :
« … L’antique justice se
justifiait par le divin. Mais,
maintenant « au nom de la médecine » cette
justice cède de plus en plus souvent sa place à
un Etat, organisateur décisif. Un
cinquième terme, la psych-iatrie, serait à
la fois art de médecine et d’intercession divine
(« ψυχη, psychi = âme » +
« ιατρος, iatros = médecin »), mais aussi
équivalent de justice et dirigée par l’Etat … Dans ces conditions, la
psychiatrie prend valeur de « caution sacrée » d’une appropriation d’une partie croissante
de la médecine par l’Etat : La justice tend à disparaître au profit de la
psychiatrie et la psychiatrie justifiant alors les contraintes permet
l’utilisation de la médecine comme instrument de contrôle et de pouvoir. Ce
réaménagement « théorique et pratique », de notre organisation
sociale, aux conséquences innombrables, s'est déjà révélé désastreux.
Et comment, dès lors qu’est aperçu l’arbitraire de cette
multiplicité confuse, derrière ses appellations hésitantes, ne pas y déceler,
n’oubliant pas les mémorables querelles doctrinales de nos siècles révolus, les
germes menaçants de nouveaux déchirements ? … etc. »
Et
c’est exactement la même chose qu’a toujours exprimé Philippe Bernardet lequel, en plus, apporte des chiffres
impressionnants.
En
1998, on écrivait déjà les manuscrits sur ordinateur et on les envoyait par Internet.
Il était devenu facile de faire un site et de le développer.
[12] NOTE : Autorité :
Un
État même violent n'a pas vocation à assumer les fonctions perdues, et
d'un autre ordre, qui étaient celles de l’Église.
L’échec
de la psychiatrie sous son autorité en est une démonstration expérimentale, et,
finalement, en résulte une perte d'autorité propre de l’État, dont les
effets sont décelables partout.
Le
mot « autorité » est issu de la racine : « Aug- »
= Idée d’augmenter, de croître, de garantir : En grec « auxô »
et en latin « augere; auctor » et même « augure »
(divination religieuse « païenne ») et « Auguste ».
On
désigne par le mot « auxine » les hormones de croissances
végétales.
La légitimation de l’État implique une
transcendance - à laquelle on peut donner presque n’importe quel nom, mais dans
le sens duquel on peut déceler – hors les situations révolutionnaires éphémères
- des références ancestrales ou exceptionnelles (divines) voire des racines
biologiques, réelles, ou supposées, etc.(voir fin du paragraphe).
Sans être grand clerc ou psychanalyste, il
est facile de retrouver dans les composants du couple différencié le paradigme
naturel de la fertilité (depuis que la sexualité existe) et c’est probablement
cette justification elle-même de ce concept de reconnaissance immémoriale que
notre société moderne en vient à rejeter.
La légitimation démocratique est
particulière, puisque humaine, changeante et surtout spécialement
numérique (à tel point que dans le langage courant le mot « démocratie »
signifie « majorité », ce qui est très différent de « pouvoir
(cratos) du démos » (le demos étant les hommes représentant « le dème » – voir
infra : État de droit).
Le traitement de la religiosité est une autre
question, originale en France parce que la France est sans doute le premier
pays à avoir instauré un système aussi poussé d’absence de religiosité – même
s’il fut repris ensuite et ailleurs.
C’est bien ce à quoi le premier consul a
voulu remédier, comme il l’a déclaré dans son discours devant le clergé de
Milan, le 5 juin 1800.
.Il est clair aussi que les révolutionnaires
de 1789 ont transposé dans leurs déclarations - en français - des principes qui
avaient été ceux du christianisme, en latin après l’avoir été d’abord en grec.
C’est ainsi que le mot universel est la traduction latine du mot
catholique (cat-holicos en grec : « versus »
signifie « vers » et traduit « cata » qui
signifie « transformation, évolution, vers le bas »
- « unus » signifie
« un » et traduit « holos » qui signifie
« intégrité, unité, totalité »)
La question des droits de l’homme permet de
faire plusieurs remarques :
ü La formulation de 1789 concerne « l’homme
et le citoyen » ce qui reste incompréhensible puisque tous les
citoyens sont des hommes : Une catégorie d’hommes non citoyens y figure de
façon incompréhensible si ils ont les mêmes droits.
ü Le contenu charitable et
empathique qui y est exprimé l’était aussi par l’Église.
ü La question de l’homme comme
bénéficiaire des droits n’exclurait pas une légitimation divine de
l’attribution, mais elle peut être aussi humaine ; L’expression
contient l'ambiguïté du génitif :
« - Est-ce l’homme qui a des droits ou est-ce que c'est l'homme qui
donne des droits? » Cette question a bien en effet traversé de part en
part toute la décennie révolutionnaire, et sera remise à l’étude par la suite
encore de nombreuses fois.
ü Enfin, finalement il n’a
jamais échappé à personne que « l’homme transcendant » n’existe pas,
fut-il écrit avec un H majuscule.
ü La formulation de 1948 est légèrement différente,
ce qui est important, mais on n’a jamais dit que celle de 1789 - mieux connue
des français - était abolie clic.
Perdu l'écho céleste du royaume auquel
renvoyait l’appel à l’universalisme, il est plus difficile de préserver
le mot d’un sens qui serait totalisant
et/ou totalitaire et/ou uniformisant, ce qui serait manifestement
contre-nature pour la diversité dont on la pare « par tendance
consubstantielle » : La nature est « pluri-verselle »
Pour ces raisons, la question de la
légitimation – sans laquelle il n'y a pas d'autorité - est devenue l’une des
plus préoccupantes, dont l’écho se fait sentir jusqu’en l' intimité de chaque
famille en notre société : Loin de l’idée de « la souche vivante
qui donne des rejetons » qui est le sens premier de « mater »
en latin… Loin de la magicienne Isis qui, avec un Osiris défunt
martyrisé et sans phallus, engendre un bébé dieu…Ou de la vierge sainte, qui
engendre d'un géniteur invisible par la grâce d’un un esprit saint… Nos
rapports aux mystères de la fertilité, au couple et à l’esprit sont
manifestement en grandes transformations.
[13] « Parce que destiné aux enfants …Mais,
dans ces conditions, que vont-ils devenir ? »
Je
me plais assez peu aux répétitions, mais la vie de tous les jours m’y incite
quand les confirmations de dés-instruction s’accumulent, venant de tous les
horizons.
A. Langue : Un apprentissage minimal du
grec et du latin est nécessaire à un bon emploi du français, non pas dans pour
des détails, mais dans les structures générales et l’évolution de la langue -
et pas seulement dans la recherche byzantine d’étymologies subtiles.
Cet
apprentissage est d’autant plus nécessaire que les apprenants sont d’une
origine non latino-européenne.
1) Au niveau du
vocabulaire, il est nécessaire de reconnaître les liens entre « eau »
« aqua » « aigue » « aquatique »
« hydrique », etc.
Comment expliquer « vois
la voie » ; mais : « entend la
voix » ?
ou « La religieuse prend le voile », mais :
« le navire met la voile » : C’est qu’en réalité, en
dépit des homophonies, tous ces mots sont d’origine différente et c’est
pourquoi leurs usages sont différents ; de même que leur orthographe aussi
invraisemblable que difficile mais
explicables par une étymologie souvent simple et même plus facile à mémoriser
que le français.
Je prône ici la facilité !.
J’ai entendu sur une chaîne de télévision -
qui vit de la redevance – faire l’apologie des « femmes viriles » :
Manifestement aucune ne connaissait le sens du mot et chacune l’employait dans
le sens de ses fantasmes J
A l’inverse, « des fils - de soie »
et « des fils – de soi » s’écrivent de la même façon mais se
prononcent différemment.
2) Mais également au niveau de l’accent sur la bonne syllabe
du mot - et le français est une langue syllabique - et l’accent est comme le
squelette du mot, et de sa fonction syntaxique quand il change de
place. Le mot « syl-labe » signifie « (lettres) prises
ensemble »
L’accent est essentiel en français :
Demandez-en confirmation aux touristes étrangers à Paris : Ils
n’entendent d’abord que la syllabe accentuée !
Ainsi, le mot latin « a-mi-cus » (l’accent est en
durée en latin – ainsi que, à un moindre degré, en italien) a produit en
espagnol « a-mi-go » et en français « a-mi »
(l’accent passe de la durée à l’intensité en français, mais ne change pas de
place) Un apprenant qui dirait un « a-mi »
ne serait pas compris (peut-être seulement le sens deviné avec risque d’erreur)
Le mot espagnol « Val-paraiso »
qui fusionne 2 mots et contient 2 accents est prononcé normalement :
« Val pa-ra-ï-so », et signifie
« Val Paradis »
Il ne peut pas être compris en français s’il
est accentué à la française, en supprimant tout ce qui est après l’accent
tonique, et lu comme un mot français : « Valparaiso ».
3) Quant aux questions de
l’apparition des articles, des pronoms nouveaux, etc. dans les langues romanes,
bref tout ce que comporte de nouveau l’apparition en soi des langues romanes en
Europe, elles sont négligées presque en totalité : On a tort !
La métamorphose mentale que compoprte
l’apparition des langues romanes ne vient pas de la Renaissance mais du
Moyen Age, et mériterait davantage que le cas qui lui en est fait.
B. Mathématiques : Malheureusement la
situation - qui se propage particulièrement à partir des petites classes de
l’école – atteint tous les domaines engendrant la confusion – bien pire
que l’ignorance : Une caissière m’a affirmé qu’un carré de 2 mètres de
côté avait une surface de 2 mètres carrés – en ajoutant « - Bien
sur ! »
C. Biologie : J’ai entendu des erreurs
graves de biologie dans une émission de télévision… destinée aux enfants… !.
[15] NOTE : Algèbre (al
jabr) : Le mot est transcription latine du « kitab
el moukhtasar fi hisab al jabr wa l mouqabala » ( كتاب
المختصر في حساب
الجبر والمقابلة )
(« Abrégé du calcul par la comparaison et la restauration ») de l’astronome Ibn
Mousa el khwarizmi ( khwarezm)
Plus littéralement « jabr » signifie « contrainte,
force, déterminisme » et « mouqabala » « rencontre,
échange réciproque »
Aujourd’hui le niveau du livre parait élémentaire, mais, mine
de rien, comme tous les apports civilisationnels depuis l’age du feu, ou du
couteau à l’age du fer, le livre comporte aussi des règles strictes.
Pas plus qu’avec la balance de Thémis – remake incompris du tribunal d’Osiris - on ne devra jouer sans précaution des usages du signe de l’égalité.
[16]
NOTE : Vocabulaire : Le
mental fabrique du psychisme :
On
aurait pu le dire inversement car c’est uniquement une question de choix
de mots, c’est à dire de vocabulaire.
J’évite
de créer de nouveaux mots, et ces deux
mots sont souvent employés apparemment de façon indifférente et sans plus de
précisions.
Je
préfère réserver « mental » pour désigner l’outil
héréditairement transmis, et « psychique » pour l’idéation
individuelle.
Mais
ce psychisme ne naît pas de rien, même s’il est individuellement fabriqué par
l'usine que j'appelle « l'outil mental »
Exemple du dentiste : Un patient va voir un dentiste par ce qu'il ressent une douleur
qu'il situe dans une dent ; pour lui montrer la douleur, et lui dit : - « Docteur, j’ai
une douleur au niveau de la dent n°x ! »
Ce
à quoi le dentiste répond : - « Je ne vois rien, c'est psychique ! »
Le
patient revient voir le dentiste une semaine plus tard en lui disant :- « Docteur,
j’ai quelque chose, j’ai encore mal, et j’ai un abcès sur cette dent ! »
Que
s’est-il passé et que doit-on dire en toute rigueur ?
En
réalité, dans cet exemple simpliste, les deux protagonistes ont toujours eu
raison car le mot psychique est juste, mais n’indique pas une cause et la
sensibilité du patient a été plus fine que les investigations du dentiste et
sans aberration : La douleur du patient est une idéation, créée par son
outil mental (qui peut puiser aussi bien dans les souvenirs que dans les
informations contemporaines) En cela, la douleur est toujours une idéation
psychique. Mais la reconnaître comme telle n’en indique nullement la cause.
D’autre
part et enfin, la douleur d’un nerf dentaire peut être exactement reproduite
par la stimulation de n’importe quel point du trajet du nerf sensitif jusque et
y compris par la stimulation de la zone de réception de l’information au niveau
du cortex cérébral : Le patient ressentira chaque fois une douleur qu’il
situera au niveau de la dent concernée (ou de la zone puisque
l 'innervation peut-être commune à plusieurs dents) Notons que le système
nerveux proprement dit en lui-même (nerfs et cerveau) est totalement
insensible : Le nerf a pour fonction de transmettre une information et le
cerveau de l'analyser.
[17] NOTE : Le mental est une
fonction mal connue et la neurologie est une science inachevée :
Il
est sans doute inutile de répéter combien la découverte par Hippocrate
de l’épilepsie a été exemplaire.
Hippocrate l'a nommée d'un mot qui existait déjà : Lèpsis est le déverbal
de Lambanô = prendre (dans les même sens qu'en français) et épi
= sur, avec ici la double idée de survenue intempestive et de pression
sur (comme dans le mot « sur-prise » : epi-lambano
était employé par exemple en gymnastique)
Quoiqu’il
en soit, Hippocrate, ne connaissant ni les cellules animales ni
l’anatomie du cerveau, ne précise pas davantage et ne dit pas grand chose des
causes, sinon que les chèvres sont facilement atteintes d’épilepsie.
Les
textes d’Hippocrate en bilingue sont maintenant d'un accès très facile
sur le site remarquable de < remacle.org >
Nos
connaissances ayant progressé, on pourrait aujourd’hui, à partir des fonctions
du cerveau, de même que de celles d'autres organes, de mieux en mieux connues,
sachant aussi que le mental est loin de n’être l'affaire que du cerveau
(son fonctionnement implique beaucoup d’autres systèmes, hormones, etc.) tenter
de définir le mental, comme on le fait des autres fonctions
organisées : la vison, l’audition, la digestion, etc, qui
comprennent aussi plusieurs organes, bien au-delà de seulement l’œil,
l'oreille ou l'estomac.
Le mental est un outil complexe impliquant de
nombreux organes (plutôt cachés, il est vrai) et ayant plusieurs fonctions.
Le
point de départ historique de la désacralisation de l’épilepsie peut devenir le
point de départ, quoique extrême, de la longue liste quasi infinie de tous les états mentaux possibles – cela étant justifié d’une
part par le siège encéphalique au départ du processus, mais d’autre part
surtout par l’ensemble d’une situation
caractérisée par l’abolition totale de la « mémorisation »
(toujours le même étymon « men- » : du grec « me-mnaô »
pour « me-menaô» ; sanscrit : « men-ayati »)
Arrivé
à ce point, je ne peux passer sous silence qu’il manque un mot permettant de
saisir directement le mental-état différent du mental-outil.
Or il ne s’agit pas du tout de la même chose.
La langue française ne dispose pas de règle stricte pour la
formation des noms d’agent (de métier ou occasionnels), d’état, d’action, etc.
Il existe surtout des habitudes.
Mais je crois qu’il est préférable de concevoir prioritairement
« le mental » en tant qu’outil, de la même façon que l'on
parle de « la vision » en tant qu'outil (mais on dit aussi « une vision » en
tant que résultat de la fonction, voire comme une « apparition »
qui est alors comme « une autonomisation » ou un dérèglement de l’outil : ceci est
particulièrement intéressant dans le contexte de mon travail sur « la notion
d’individu »-administrative (individualisation) , puis (ou et)
physique, puis (ou et) « l'individualisme »; « l’autisme »;
etc.)
Pour les « états » correspondant à la
production par l’outil –un résultat - nous disposons déjà de nombreux
substantifs, propres ou figurés , qui vont de « voyant » à
« visionnaire », mais sont dans tous les cas intégrés dans un
état général de la personne bien plus étendu.
On peut procéder de même avec le mot mental, et nous
disposons déjà d’un riche vocabulaire qui permet de préciser les « états
mentaux » toujours intégrés de même dans l’état général de la
personne.
NB : on remarquera que le mot « mentant » existe déjà,
mais pour désigner un état porteur de mensonge, et donc réservé au sens
très précis du verbe « mentir » (encore issu du même étymon
« men- » Dans cette même famille de mots on signalera encore
le mot « manie » venu du grec « mania » qui
en grec signifie « folie - plutôt furieuse »)
Au
reste, pour le cas de l’épilepsie, on a constaté l’état bien avant d'en
connaître le mécanisme qui est toujours électrique (ce qui n'est pas une cause
(qui peut être traumatique, tumorale, vasculaire, infectieuse, émotionnelle
– voire électrique par l’application d'un courant électrique externe, etc.)
Comme
l’état épileptique est en général passager, on parle de « crise
d'épilepsie », mais s’il est durable - ce qui est beaucoup plus rare,
l’expression consacrée est « état de mal épileptique »
Les
phénomènes épileptiques – comme tous les phénomènes neurologiques - sont de
nature électrique. On pourra en dire bien davantage sur les rapports entre le
mental et l’électricité (plus tard)
Au total, nos connaissance sur ladite fonction mentale tâtonnent et sont mal
assurées, et même nos approximations sont difficiles à énoncer.
Si
l’on est bien tenté de rapporter « le mental » aux phénomènes
neurologiques et plus particulièrement au cerveau, non sans raisons, on ne
saurait préciser s’il concerne davantage telle ou telle fonction connue de
« l’organe neurologique » Peut-être nous faudra t-il découvrir
d’autres rubriques fonctionnelles.
Il
est certain aussi que le mental implique bien d’autres structures - connues ou
encore à découvrir - du corps ou de son extérieur (limitations
administratives, mais nullement biologiques) Toute localisation stricte nous est donc
actuellement impossible pour cette fonction.
La
physiologie ne rentre jamais bien dans les catégories que concevons pour elle.
A. Hippocrate : Sur encéphale
et phrène :
Il
y a sur internet un site remarquable
(qui s’appelle « REMACLE » qui met en ligne des textes bilingues de
l’antiquité gréco-latine ; clic :
ΠΕΡΙ ΙΕΡΗΣ ΝΟΥΣΟΥ = DE LA
MALADIE SACRÉE :
« [17] Διὸ φημὶ
τὸν « ἐγκέφαλον » εἶναι τὸν
ἑρμηνεύοντα
τὴν ξύνεσιν.
= « C’est pourquoi je dis que l’encéphale est l’
interprètant (pluriel neutre du participe présent) de la connectique
(c’est ainsi que je traduis « syn-esis » »
Αἱ δὲ « φρένες » ἄλλως
οὔνομα ἔχουσι
τῇ τύχῃ
κεκτημένον
καὶ τῷ νόμῳ, τῷ δ´ ἐόντι οὒκ, οὐδὲ τῇ
φύσει, οὐδὲ
οἶδα » =
(Et basta pour ma traduction, à cause des plantages et pertes
d'ordinateur Je n’ai plus qu’à finir avec des SMS !)
B. Neurologie :
C’est officiellement Erasistrate (310 –250) - Clic - qui systématisa ce que j'appellerais volontiers la « circulation
neurologique » . On découvrit les neurones (qui
semblent n'avoir qu'un rôle de transport), avant beaucoup de rôles
d’autres:cellules nerveuses - astrocytes etc. qui sont chargées du travail
d’usine.
La mise en place d'Erasistrate est bonne.
1. Anatomiquement, Il
conserve la systématisation qui fait de
fait de l’encéphale (cerveau + cervelet) le centre des connexions
des nerfs [Aujourd’hui on reconnaît trois fonctions neurologiques aux
nerfs :
ü
trophique (développement) très et trop oubliée
même par les médecins.
ü
sensitive (totalement oubliée par le monde
ausio-visuel, à part l’œil et l’oreille)
ü
motice surévaluée en raison de la société -
spectacle
Il est remarquable et désolant
de noter à quel point les réflexes malheureux d’une mode futile peuvent influencer
jusqu’à la façon de penser et donc de travailler et d'agir des médecins. La
médecine devrait pourtant savoir se méfier des mots – nécessaires mais toujours
inadaptés à la biologie]
2. Le transporteur
de l’information est pour Erasistrate « l’air » Son idée
est que « l’air pulsé » par la « re-spiration »
(=> re-spirare en latin) (« pneuma »
en grec = « spiritus » (p.p. de « spirare »)
en latin = « esprit » en français) arrive dans les
ventricules cérébraux (il y en a 4) et de là passe dans tous les nerfs qui sont
creux.
Cette mise en place rend
possible l’idée des « esprits-animaux »
(« arwah- hayawanat ») d’Ibn Khaldoun puis « esprits-animaux »
de Descartes : Les esprits arrivent avec l’air.
Les sens métaphysiques et
religieux de « pneuma-spiritus-esprit » sont venus avec le
christianisme pour traduire la médecine et la religion égyptienne (les 3 âmes)
Descartes était
dualiste : (Âme + corps) et les corpuscules réunissent les 2 composants.
Ce dualisme ressemble
à une théorisation simple et profondément intellectuelle (sans expériences) Mais
que le lecteur s'amuse à y voir presque un précurseur des théoriciens des
physiques modernes, avec des combinaisons cependant différentes.
ü
Lire Descartes.
ü
Pour mon étude de « l'évolution du
sens et du mot esprit » : Clic.
ü
Pour L’Histoire de la médecine égyptienne
Cf..Richard-Alain Jean:: Clic (http://medecineegypte.canalblog.com/)
En fait , l’oxygène
(découvert par Lavoisier décapité en 1794) est à la fois
carburant et comburant de toutes les réactions chimiques du corps :
De façon plus modernes, les nerfs
transportent le courant électrique fabriqué par l’organisme (expériences
de Galvani sur la patte de grenouille en présence de Napoléon).
Le transport électrique est une
succession d’échanges ioniques Na (sodium) et K (potassium). Mais on découvre
maintenant aussi les échanges par champ magnétique.
3. Donc si on
remplace « l’air » par « l’oxygène » (le
di-oxygène 02), notre
science est parfaitement en accord avec Hippocrate et Erasistrate,
l’oxygène étant le « carburant-comburant » de nos
métabolismes.
Les noms « d'artère;
trachée artère » viennent du grec « artèria » [ de aer;
radical a(w)er- (= air ;
qui est en haut) et tous les mots comme met-éores (= au
delà de l'air) etc.] car les grecs pensaient que le rôle des artères était
de véhiculer l'air dans le corps : En effet, en dissection anatomique, on
voyait les artères, rigides et toujours vides.
Puis on a souri de cette
explication simpliste quand on a compris que les artères pulsaient le sang
rouge (par opposition au sang bleu, veineux) depuis le cœur jusque dans tout le
corps.
Mais c’est tout de même
pourtant bien la fonction la plus immédiate des artères de fournir de l’oxygène
à toutes les cellules du corps, grâce à l'hémoglobine oxydée des globules rouge
du sang qu’elles contiennent. Autrement dit, cette conception des Anciens était
parfaitement exacte. C’est que le sang fait véritablement partie du plus
profond de la fonction respiratoire.
De cet oxygène apporté par
la respiration, 20% est consommé par le seul encéphale (1,5 kilogramme pour un
homme de 70 kg)
Malheureusement l’air
contient aussi beaucoup de poisons et il est sûr, certain, expérimenté,
reconnu que la pollution aérienne altère les fonctions cognitives du cerveau.
(et bien évidemment beaucoup d’autres fonctions vitales (orientation,
mémoire, comportements sexuels, d’agression et de fuite etc.) en plus de
l’apport direct de poison dans les organes cibles, car l’air transporte
beaucoup d'autres molécules que celles de l’oxygène]
Pour mémoire, le tri-oxygène
O3 = Ozone (irritant à forte dose) – responsable de l’odeur des
plages de sable au soleil en été - a aussi des effets bénéfiques (bactéricide,
hyperoxygénant, cicatrisation accélérée, etc.)
On répète toujours qu’à l’origine
de la vie sur Terre il y a « l’eau » parce qu'on la voit, mais
il y a aussi « l'air », et c'est parce qu'il y a de l'oxygène
dissous dans l'eau, que respirent les algues et les poissons (hormis le SO2
pour les organismes des grandes profondeurs)
C. Pour mémoire
Parmi les trois grandes fonctions, Respiratoire,
Circulatoire, et Neurologiques, il apparaît curieux que, globalement et
avec une certaine précision (mais en aucun cas dans le détail microscopique)
l'utilité de l'encéphale ait été découverte plus de 1000 ans avant les
deux autres : Maintenant qu’on distingue très clairement les fonctions,
1) des poumons (air aérien de la trachée aux Poumons) 2) du cœur (deux
circulations sanguines : a) La circulation générale dite grande
circulation (apport du sang oxygéné à partir du ventricule Gauche jusqu'aux
cellules) + b) La circulation pulmonaire dite petite circulation (sang avec CO2
du Ventricule Droit aux Poumons et retour au cœur par les veines pulmonaires) ,
3) enfin de l’encéphale (centre des connexions neurologiques)
Alors que le cerveau est mou, gélatineux, fait de matériaux
très fragiles, et enfermé dans le crâne, un exosquelette très dur, et de
protection efficace.
Pour le cœur et les poumons, on notera la
précession du savoir des médecins arabo-musulmans (dont persans) sur celui des
Européens :
1. Ibn Nafis * (mort au Caire
en 1288) découvre à Damas la petite circulation (pulmonaire) qui
reste inconnue en Europe jusqu'à l’apport de Miguel Servet (1511
– 1553) livré à l’Inquisition par Calvin, laquelle brûla Servet à
Genève toute une longue journée**)
*Son nom était d’ailleurs
prédestiné puisque « nafs » signifie « l’haleine de la
respiration » (la respiration se dit « tanaffous »)
**De quoi Miguel Servet
(1511-1553) a-t-il été le martyr exactement ? Il y a des recherches
intéressantes à faire pour qui s’intéresserait aux véritables raisons de sa
condamnation par l’Inquisition. Étaient-elles scientifiques profanes ou
religieuses ou les deux, tant il est vrai que l’une et autre ont pour objet le
savoir ?
Les origines de Miguel Servet
sont incertaines, mais il aurait pu apprendre des musulmans, en Aragon
ou à Valencia, régions de culture et de mémoire cosmopolite, même
après l’expulsion des juifs et des musulmans. Servet passe pour avoir découvert
la circulation pulmonaire en Europe et il est connu qu’il se serait querellé
avec Calvin au sujet du dogme de la Trinité (principal point de
discorde entre le Coran et les Évangiles), lequel Calvin aurait
trahit son hospitalité. Qu'en a-t-il été exactement ? Servet
aurait-il pu avoir connaissance des travaux d’ibn Nafis ?
Puis, à partir de là dans le
temps, la grande circulation est découverte en Angleterre par William
Harvey (1578 - 1657) vers 1628.
2. Ibn
Khaldoun (mort au Caire en 1406) pour la théorie des « esprits
animaux » (combinaison de l’âme et du corps) reprise par Descartes
- qui ne le cite pas - vers 1637.
3. Mais l'Europe
prend la tête des découvertes au XVIII ème siècle avec Luigi Galvani
(1737 - 1798) pour l'électricité animale, Antoine de
Lavoisier (1743 - 1794) pour l'oxygène, puis tout au long du XIX ème
siiècle, pour les neurones (Santiago Ramon y Cajal 1852 - 1934),
etc.
4. La contraction
électrique spontanée du cœur : La scolastique médiévale (entièrement aristotélicienne
et chrétienne en même temps) avait eu l'intuition de la « force
pulsante » du cœur (« vis pulsans » et « vis
pulsifera ») sans l'expliquer.
Les grands mystères de la
vie perdurent cependant, et, derrière un vocabulaire mal assuré, ceux des
sources de l’esprit, d'un indicible espace - plus grand et plus petit qu'on ne
l’avait pensé (notre colonne d’air terrestre ne mesure que 12 kilomètres de
haut) , les inconnues des corps (dont on ne sait presque rien, les
sentiments d'infini et de néant qui demeurent inexplicables.
« Plus s’agrandit le faisceau de la lumière du savoir,
plus s’agrandit le cercle de l’obscurité qui l’entoure » (Max Plank)
[18] NOTE : Homo-hominis-hominem :
Les
rapports de la langue française avec les langues d’où elle est issue, et en
particulier le grec et le latin - mais il y a aussi les langues germaniques (parlées par les Francs),
et les langues empruntées - sont devenus de plus en plus confus, ce qui
n’a jamais été sans conséquences.
En
latin, le mot Humus (= la terre => humble) a servi à
donner le nom à ses habitants que nous sommes : homo-hominis-hominem.
Le
patois français d’oïl fait
chuter toutes les syllabes après l’accent tonique - d’où naîtra aussi notre « e
muet » à éclipses : Exemple : Seculum (3 syllabes) => Siècl(e) (1 ou 2
syllabes). La diphtongue (e => ie) est là pour insister sur la
place de l’accent, car le mot devient di-syllabique dans les liaisons.
Les
autres langues romanes, et « le français d’oc », ont été
beaucoup moins réducteurs.
Il
faut y ajouter aussi la nasalisation (m => n) et le son « Anne »
donne le son « an » propre également au français du Nord
(également dans les Pyrénées, et bien d’autres langues (persan).
Ainsi au nominatif : Homo
a donné Om puis On (issu du nominatif en latin ; il reste
toujours au cas sujet en français) ; Le « on »
français n’existe pas dans les langues romanes du Sud.
Mais
le latin il est vrai avait fait du mot des usages multiples : « homme »
pouvait être opposé « aux dieux » (sens de mortel) ;
« homme » pouvait être opposé à « bête » ;
en langue familière, « homme » a été opposé à « femme » [« inconnu
en langue classique » écrit A. Meillet ; mais on sait
qu’une langue familière est volontiers orale - et on a toujours pu, dans toutes
les langues jouer de ces appellation sans en transformer l’objet] ;
« homme » à bien sûr aussi été opposé à « un supérieur
hiérarchique » dans les troupes : Tous ces sens sont encore
présents dans le français actuel.
Enfin,
en langue familière, « homo » peut remplacer un démonstratif :
hic homo « ego », homo « is, iste, ille »
Pour A. Meillet, le mot a préparé ainsi son sens de « on »
« d’abord dans les phrases négatives (peut-être sous l’influence de
parlers germaniques ; » écrit-il.
Quoiqu’il
en soit, c’est avant tout par les régions de l’Est que les influences
germaniques sont entrées dans l’empire, et je pense bien possible que le mot
ait fini par épouser exactement, dans le Haut Moyen Age, les usages du
mot germanique « man » (= on ) employé au même cas
(sujet) et dans le même sens que le « on » français
Ce
« man » qui est « homme » est de même
étymologie que « mens-mentis, le mental » et « manus,
la main », etc.
A l’accusatif , (« cas régime » de l’ancien français), qu’on a en
général retenu pour fabriquer les mots français modernes, le mot fait
« Hominem » Le « -em » non accentué est tombé et on
en a retenu le mot « Homme ». Le mot a été de plus en plus
réduit, puisque l’accent est passé en première syllabe et la fin est devenue un
« e muet » qui ne s’entend que dans certaines liaisons. Le
français est le champion des mots monosyllabiques…c’est la guillotine
linguistique du génie français.
Il
n’a donc jamais été question de sexe dans le mot Homme
En résumé, on ne dit ni « les droits de on », ni « les droits de
la femme »
Il
faut aussi éviter de confondre le « Homo » latin qui signifie
« homme » avec le « homo » grec qui signifie
« semblable »
Académiquement
- pour éviter les confusions - on n’a pas le droit de mélanger un mot d’origine
latine avec un mot d’origine grecque, et pour dire « l’union sexuelle
de deux êtres de même sexe » on doit dire « homo-gamie »
et non pas « homo-sexualité ».
Mais
il y a longtemps que l’Académie a baissé les bras.
Le
sens ni l’origine du mots « femme » ne sont équivoques
– A ce ci près qu’il ne faut pas le mélanger avec le mot (oral mais à
peine écrit) qui vient du latin « fama » qui signifie
« réputation » qu’on retrouve en français dans le mot « fameux »,
et l’expression « remède de bonne fame », qui signifie « remède
de bonne réputation » - venu par l’italien « bona fama ».
Le
mot « mal » était en latin « malum »
Le
mot « pomme » vient du latin « malum »
(en grec « To mèlon ») et en confondant malum et malum (pour la place de
l’accent je laisse le lecteur chercher), on en a fait l’histoire de la « pomme
d’Adam » : c’est la pomme d’Eve qui lui est restée en
travers de la gorge, mais La Genèse (Ancien Testament) parle de
« l’arbre de la connaissance » et on ajoute « pour le
fun », « du bien et du mal » - mais je n’ai jamais eu
le texte original en main. Bref, Dieu (YW) aurait préféré qu‘ils
restassent ignorants.
« Mâle »
est la forme réduite de « Masculus » - d’où
l’accent circonflexe - qui en espagnol a donné normalement « macho »,
mot de tous les jours qui n’a rien de péjoratif. En français, au pluriel, on
dit « des mâles » et non pas « des maux ».
A
ne pas confondre avec « la malle » qui est de
même origine qu l’anglais « mail » et si on n’avait pas perdu
l’avenir de la francophonie en 1763 (Traité de Paris) - l’un des plus lamentables traités de toute
notre histoire – pire que Trafalgar (21 octobre 1805) qui lui en a été le coup de grâce – on
s’enverrai « des malles électroniques ».
Terminons
sur un cocorico à la cantonade : notre « coq gaulois emblématique » vient de l’assimilation de « gallus »
qui veut dire « coq » en latin avec « Gallus »
qui veut dire « Gaulois » en latin.
Terminons
sur un cocorico à la cantonade : notre « coq gaulois emblématique » vient de l’assimilation de « gallus »
qui veut dire « coq » en latin avec « Gallus »
qui veut dire « Gaulois » en latin.
Le
bannissement en français de l’usage du mot « race » ajouterait
encore un tabou * à la langue d'un peuple qui a pourtant déjà perdu le sens de beaucoup
de ses valeurs et de ses « racines » (c'est le sens du mot
« raceC, qui n'est pas celui d’une invective à l'autre) entérinant
le triomphe des interdits simplistes (non pas simples, mais bornés) et
provocateurs sur l’emploi des mots ouverts à la connaissance des mondes, des
peuples et des gens – dans le même temps que pourtant on agite les molécules de
la science au fond des cristallisoirs.
Bien
entendu, on pourrait avoir le droit d'employer n'importe quel mot pour dire
n'importe quoi, quand l'essentiel est de se comprendre, mais, pour le moins la
cacophonie en vogue ne facilite pas la compréhension :
« Par
excès de franchises et de libertés, chet-on en plus grand servage » disait le proverbe :
A-t-on
chu ?
En
nos temps s’obscurcissant, précisons :
1.
« Un
bon savoir (une bonne instruction) vaut mieux que 1000 précautions (<=>
interdictions)
2.
Une bonne loi (et de bons tribunaux) valent mieux que 1000
déresponsabilisations (<=> servitudes). »
A l’aune de ces propos, un mot devient
comique, c’est le mot « Occidental », appropriation
douteuse mais qui ne semble pas remise en cause !
En
principe il désigne l’endroit d’où nous nous considérons issus, et pour nous le
repérage à du se faire en considérant un coucher de soleil européen, à moins
qu’il ne fût américain. Pourtant le premier Méridien d’Origine passait
par la Isla de Hierro des Iles
Canaries, le second par Paris, et l’actuel par Londres
(Greenwich)
Mais
La civilisation arabo-musulmane a aussi ont divisé les territoires de leur
empire en Orient (El machreq) et en Occident (El
maghreb) et le Maroc est même l'Occident extrême (Maghreb
el aqsa)
Mais,
comme ici le Méridien d'Origine ne fait pas foi, si l’on considère que
la terre est ronde…
Ceci
me rappelle que tout ce que j'ai tenté d’apporter en physique, médecine,
psychiatrie, neurologie (j'ai en projet l'écriture d'une page sur l'anatomie et
la physiologie du membre supérieur chez l’homme **) a toujours été issu de la
levée des tabous, de la sortie des laboratoires et des confinements bornés.
*Si j’ai choisi la profession de médecin, dans mon rapport à
l'autre, c'est en grande partie parce que je pensais - et je crois que pour ce
temps-là j’avais raison – que c'était l'un des domaines où il y aurait le moins
de tabous : les morts et les blessures de la guerre avaient mis à vif
l'importance du corps, les maladies tabous étaient devenues curables, on
guérissait la syphilis et le sida n'était pas encore apparu. La sexualité sans
être devenue banale était devenue normale et – on ne le dit jamais – cette
dimension nouvelle de la relation été pour beaucoup dans la révolution sexuelle
des années 60, qui n’avait pas attendu mai 68 pour prendre place à la lumière
du jour.
La suite – peut-être par la force des choses - mais aussi à cause
de beaucoup d’égarements - a été faite de reculs : La sexualité est redevenue
dangereuse, le rapport au corps a été à nouveau tenu à distance, les gants sont devenus nécessaires et
l’obligation de stérilisation est devenue l'une des premières préoccupations de
la vie quotidienne. On pourrait développer.
** Si j’ai ce projet, c’est en raison des conséquences
dramatiques de certains livres récents, faux et dont les méfaits sont
considérables et graves.
Grave aussi est qu’on a oublié des descriptions bien plus
justes, parfois lumineuses, que j’ai trouvé sur Internet, datées du XIX eme
siècle.
Quelque part j’ai lu à peu près dans un livre récent :
« Pourquoi l’avant bras a-t-il 2 os ? »: R : « Pour
pouvoir porter les aliments à la bouche ! », oubliant que les oiseaux
et les crocodiles dont la partie correspondante est à peu près identique ne
portent pas leurs aliments à leur bouche avec leur main.
On lit dans le livre « physiologie articulaire de
Kapandji – 6eme édition Maloine - Paris 2005 » bien connu des
étudiants en médecine, que la traction du tendon distal du biceps bracchial
se résume à sa traction sur la tubérosité bicipitale du radius, oubliant le
tendon principal qui va sur le cubitus, et de fait jusqu'à la main, et Kapandji
se contredit lui-même en remarquant que l'articulation du cubitus est celle de
la flexion, et que tirer sur le radius dans le sens du biceps engendre une
luxation, etc.
Le découpage actuel du corps humain n’a d'ailleurs souvent aucune
pertinence : Clic
En regard de quoi l’ignorance du public (= appelé
aujourd’hui consommateur) est gigantesque, des choses de la médecine et
jusqu’à des choses de son propre corps, jusqu’à la connaissance de son plus
prosaïque squelette – ignorance imposée et entretenue volontairement, par des
programme scolaires établis par des censeurs, dans l’esprit du numerus clausus,
lequel a, durant 40 ans, plombé le développement de la médecine française.
Lui fait écho « chez les pro. » le manque de
moyens, des travaux originaux rares, des recherches en berne, un enseignement
insuffisant partout (école, universités, hôpitaux et cliniques), la pratique
est plombée comme tous les métiers par l’abandon des idéaux, la crise des
confiances et beaucoup de résignation, résultats du « mariage du
commerce avec l’administration » et des hostilités envers un des
derniers corps de travailleurs (gêneurs) encore souvent libre.
Si les commerçants avaient le pouvoir de couper encore chaque
individu en deux pour vendre davantage de frigidaires et de jouets - pas
seulement aux enfants - il est probable que certains n’hésiteraient pas bien
longtemps.
[19]
NOTE : Psychiatrie de masse :
Aujourd’hui,
par beaucoup d’aspects basiques – contenus dans ses statuts administratifs –
anciens et nouveaux, contraires à l’esprit médical pourtant, la psychiatrie
d’asile est très souvent apparentée à la médecine de masse.
Même
quand elle est dite ambulatoire, c'est souvent au prix de lourdes
privations et de lourdes impositions souvent très standardisées, comme on en
trouve des recommandations dans les publications de l’Organisation Mondiale
de la Santé, et des publications médicales mondialisées, généralement
produites ou résumées en anglais, en fonction de diagrammes souvent
propres aux Etats Unis d'Amérique du Nord – (de même qu’un téléphone dit
nomade impose en réalité une myriade de contraintes)
Les
injections sous contrainte effectuées contre le consentement d'un
patient continuent de poser un problème légal non résolu - bien que le principe
d'une imposition ne me semble pas injustifié par essence dans certaines situations
originales – à la condition qu’il puisse en être rendu compte en pleine
responsabilité par l’acteur du geste.
Cependant,
elles sont souvent répétées toutes les 4 semaines et reconduites ad vitam
aeternam, indéfiniment, et trop souvent dans le seul but de maintenir une incapacitation
plutôt qu’une thérapie proprement dite personnalisée.
On
pense alors à une longue épreuve vécue dans un glacis protocolaire, qui
ressortit d’un côté à d’interminables soins palliatifs destinés à
assurer la survie existentielle de la personne, et de l'autre à la vaccination
obligatoire, destinée en principe à assurer surtout la protection de la
collectivité – (et aussi à éviter les frais de gestion d'un cas de maladie par
ladite collectivité)
Pourtant
l’un et l’autre de ces deux rapprochements ont-ils leur place en tant que
réponses standardisées à tant de situations toutes particulières ?
Etudes intra-asilaires :
Les
asiles étaient conçus comme des monastères, ce que beaucoup avaient étés dans
les siècles précédents (Cf. clic) et les bibliothèques étaient attenantes à la chapelle encore toujours
présente.
Les
aliénistes contemporains des débuts de la psychiatrie que j’ai pu lire, étaient
parfaitement conscients de l’artifice de la situation d'isolement (prônée par
beaucoup de médecins et préfets, à la fois au nom de l’ordre social et
de celui de la guérison), et beaucoup ne se louaient que des avantages
d'une situation leur offrant la possibilité d’étudier l'homme en
laboratoire, dépouillé de tous ses déguisements du paraître et de l’apparat
(« l'homme dans toute sa nudité » écrira l’un d’entre eux)
Il
faudra attendre Darwin et la fin du siècle pour répandre l'idée qu’un
individu, voire toute une espèce, pouvaient disparaître si on leur retire leur écosystème
habituel (analyses de disparitions entières de populations par Darwin -
mais déjà dénoncées de longue date pour l’Amérique, par le dominicain
espagnol Bartholomé de las Casas (1484 - 1566) clic
Mais
il est vrai aussi que les Européens du XIX ème siècle vivaient plus
volontiers qu’aujourd'hui dans la promiscuité des grandes structures
collectives.
[20] NOTE : Lavoisier : fut condamné à la
guillotine en 1794 avec pour seul délit d’avoir été fermier général de Louis XVI.
Il demanda alor un délai afin de terminer une expérience en cours et ce délai
lui a été refusé.
[21] NOTE : Physique :
science de la nature, médecine :
Soulignons
encore l’unité de la physique, que l’on peut bien tronçonner en
sous-spécialités, mais à la condition de ne jamais oublier en retour
l’inséparabilité de l’ensemble.
En
grec, « science de la nature » ne peut pas se dire autrement
que « physiologie »
[22] NOTE : La théorie
d’Edelman : figure parmi les plus récentes et les plus élaborées
sur la conscience, mais elle n’a rien d’une irréfutable démonstration
mathématique. Dans ces conditions, je préfère me raccrocher à des expériences que
tout le monde (?) a vécues.
La formation de la conscience, ou mieux dit sans doute
la prise de conscience, chez l’homme, me semble bien être liée à la
phase du miroir (cf. décussation) et au langage – c’est à partir de
ce moment-là qu’on retrouve en général des souvenirs conscients qui sont
conservés – mais d’une part personne ne sait comment, ni non plus ce qu’il peut
en être chez les autres animaux ou même tous les humains.
La conscience – qui s’énonce de beaucoup de
façons différentes qui ne se recouvrent pas dans les langues du monde (conciousness,
awareness, insight…) reste en 2017 un mystère aussi grand que celui des rêves.
Mais à la différence des rêves, il semble bien qu’elle s’inscrive
individuellement dans des coordonnées temporelles ayant un début et une fin,
alors que les rêves semblent davantage soumis à la transmission d’une
structuration rigoureusement génétique (et donc à dominante collective) et dans
une longue durée - non encore
précisée…
A mon avis, la finalité des rêves – que Freud
dit être les « gardiens du sommeil » - pourrait être de
restructurer la conscience éveillée – même à notre insu – en
tentant de la protéger de ses égarements : Une telle intuition aussi
précise que subjective – qui va à l’encontre de l’idée reçue que le rêve est
un petit délire - ne repose sur aucun absolu neurophysiologique, malgré
certaines données qui vont dans le même sens, et en dépit de recherches très
nombreuses sur les effets de la privation de rêves.
Pour avoir un sens, des mots comme « protection ;
égarement ; utile ; nuisible ; etc. » doivent être
précisés par « un contexte et une finalité » et en définitive
une « moralisation du bien et du mal », mots qui n’ont jamais
trouvé aucune traduction neurophysiologique, y compris si l’on va jusqu’à
envisager la disparition de toute une espèce.
[23]
NOTE : Tant que « le nombre π » n’aura pas été trouvé : je resterai enclin à penser
que la physique est irréductible aux mathématiques.
Une
page d’Heisenberg dans « La nature dans la
physique contemporaine » ; Idées ; Gallimard,
pp.70-71, apportera
un peu de chaleur à l’aridité des chiffres :
« L'été de 1919 était très chaud
et, surtout le matin de bonne heure, nous n'avions pratiquement pas de
service. C'est ainsi qu'il m'arrivait souvent de me retirer, dès le lever du
soleil, sur le toit du séminaire et de m'allonger en compagnie d'un livre dans
le chéneau pour me chauffer au soleil ou bien de m'asseoir au bord du toit pour
observer l'éveil de la vie dans la Ludwigstrasse. Un jour l'idée me vint
d'emporter sur le toit un volume de Platon et le désir de lire autre chose que
les textes scolaires me fit tomber, avec ma connaissance relativement modeste
du grec, sur le dialogue Timée où, pour la première fois, je pus puiser aux
sources mêmes de la philosophie grecque de l'atome. Cette lecture éclaira considérablement
pour moi les idées fondamentales de la science de l'atome. Je croyais saisir,
du moins partiellement, les raisons qui avaient incité les philosophes grecs à
penser à des moellons de la matière infinitésimaux et indivisibles. La thèse
que Platon défend dans le Timée, et d'après laquelle les atomes seraient de
véritables corps, ne me semblait pas, il est vrai, d'une clarté lumineuse ;
néanmoins, je fus satisfait de constater que ces atomes ne possédaient ni
agrafes ni oeillets. En tout cas, c'est déjà à cette époque que la conviction
se fit jour en moi qu'il n'était guère possible de s'occuper de physique
atomique moderne sans connaître la philosophie grecque de la nature ; et
j'estimais que le dessinateur de cette fameuse gravure représentant des atomes
aurait bien pu étudier son Platon plus à fond, avant de se mettre à la
confection de ses illustrations.
C'est ainsi, et de nouveau sans bien savoir comment,
que je m'étais familiarisé avec une idée fondamentale de la philosophie
grecque de la nature, idée qui a jeté un pont entre l'Antiquité et les temps
modernes et dont la force considérable ne s'est déployée que depuis la
Renaissance. On s'est accoutumé à désigner sous le nom de matérialisme cette
tendance de la philosophie grecque, à savoir la théorie atomiste de Leucippe
et de Démocrite. Mais, bien qu'elle soit historiquement exacte, cette terminologie
prête facilement à confusion de nos jours, étant donné que le terme «
matérialisme » a pris, au cours du XIX e siècle, une signification exclusive
qui ne s'accorde nullement avec l'évolution de la philosophie grecque de la
nature. On échappera à cette interprétation erronée de la science antique de
l'atome en se souvenant que le premier savant moderne qui, au XVII e siècle,
reprit l'étude de l'atome, était le théologien et philosophe Gassendi, qui
n'était certes pas suspect de vouloir, à l'aide de cette science, combattre les
enseignements du christianisme. Rappelons-nous aussi que, pour Démocrite, les
atomes étaient les caractères qui servent à inscrire le devenir de l'univers,
mais non pas son contenu. Le matérialisme du XIX e siècle, par contre, s'est
développé à partir de pensées d'un tout autre ordre, caractéristiques des
temps modernes, et dont l'origine remonte seulement à cette division du monde,
opérée par Descartes, en une réalité matérielle et une réalité
spirituelle. »
[24] NOTE : Curiosité sans doute quelque peu « malsaine »
hélas !, comme on dit : De plus en plus destructrice, à la mesure du
gigantisme de nos moyens…
Est-il
vraiment bien sage d'envoyer des armadas de tournages et de caméramen dans les zones encore es plus préservées de
la planète pour y aller rechercher les mystères de la vie ? – au risque de
détruire tout ce qui se trouve sur le passage des explorateurs !
[25] NOTE : Linguistique et
génétique : Ces deux sciences ont toutes deux pris leur essor presque
simultanément, particulièrement durant tout le XIX éme siècle, c’est–à-dire à
l’époque des découvertes darwiniennes de l’évolution des espèces.
On
a tout de suite remarqué les ressemblances que présentait l’évolution
mécanique des langues, avec l’évolution des espèces, en divers
embranchements, phases de diversification, de stagnation, et finalement d’une
vie qui, toujours, est à la fois évolutive et conservatrice, s’opposant
en ce sens à l’homogénéisation du principe entropique de Clausius (2 eme
principe de la thermodynamique) qui est celui de l’évolution de l’inanimé.
En
réalité le principe de l’évolution est beaucoup plus complexe chez l’homme que
chez les autres animaux, parce que, caractérisé par l’acquisition puis
l’habileté de sa main (et de son mental (mens, manus, man (homme)
mémoire, etc. tous ces étymons sont de la même famille) est devenu en
grande partie capable d’écrire (au
propre comme au figuré), « de prendre en main sa destinée »
Mais
quelle est l’interprétation moderne de l’évolution des espèces ?
On
la décrit en deux temps : 1er temps : mutations
aléatoires de l’ADN, puis 2 eme temps : sélection naturelle
(pour la survie dans les premiers travaux de Darwin, puis par le choix du
partenaire sexuel ultérieurement)
Mais
précisément, la comparaison du génie linguistique et du génie génétique
conforte les 2 stades relevés ici (et les éclaire même l’un l’autre) : (1°
Très longue conservation à l’identique des acquisitions puis 2° différenciation
radicales en espèces devenues incompatibles) , mais aussi donne ici à réfléchir
sur de très nombreux sujets :
ü Ce hasard invoqué, ces mutations, ces récupérations, le poids devenu décisif des hommes dans l'écriture de leur propre destin, tout cela fonctionne comment exactement en physiologie ? Nous somme très loin de le comprendre encore. Comme pour ce qu'il en a été dit des divinités, (Cf. Xénophane de Colophon) il faut se garder de voir des fabrications anthropomorphiques dans les Moires, arbres ou diaprures…
ü Une autre sujet, plus simple à comprendre cette fois que celui de la chimie d l'ADN, parce qu’il est philosophique, est celui des effets de nos comportements (principe aristotélicien de causalité) : En éradiquant de plus en plus la diversité, non seulement écologique (oikos = maison) mais bien plus génériquement encore, la diversité même des hominidés, en eux, entre eux, et entre eux et le reste (et c’est un sujet totalement délaissé) n'encoure-t-on pas le risque de perdre tout ce qui durant 800 millions d’années (pour ne parler que des animaux) avait été les ressorts essentiels des qualités existentielles du vivant ?
ü L’universalisation des épidémies fait également partie du sujet.
[26] NOTE : Modernité du
mot et évaluation du concept : J’essaie ci-dessus d’aborder le
mot psychi (qui est passé du grec au français) par l’historique de son
usage (diachronie) car il n'est pas d’autre moyen de comprendre son apparition
dans notre vocabulaire. Le champ sémantique de ce qu’il désigne est de plus
passé d'une représentation conçue comme réelle, à celui d'une représentation
virtuelle chargée de subduction presque aussi extensible qu’on le voudra.
Ainsi, en médecine, ou même dans le parler courant, le mot
psychique a souvent une fonction de jocker (valable pour tout) mais dans
une fonction d’exclusion.: - « Ce n’est pas pour moi, moi je ne
comprends rien, je ne vois rien : c’est psychique, allez voir un spécialiste ! »
au cas où le - « Ne vous inquiétez pas ! » n’aurait pas
suffi.)
Rappel : La définition de notre « modernité »
selon le sens commun ne peut être abordée et comprise que par la
philosophie de l’être dans notre culture occidentale, et cette philosophie
met en jeu la place de l'être humain dans le monde. La dialectique tourne alors
toujours autour du un et du multiple : L’homme parmi les animaux et
les dieux, un homme parmi tous les
hommes, etc. mais jusqu’où peuvent aller les mises en pièces dans les
individualisations de l’infiniment petit et les reconstructions de
vastes ensembles plus ou moins fantasmatiques, et sous quels
auspices ?
La question a été aperçue dès les anciens grecs, avant que
l’on ne sépare les champs de la connaissance en sciences religieuses et sciences
profanes, puis philosophie séparée de la physique, etc.
On rappellera ici toute la question du matérialisme et du
vide, chez les grecs, d’abord probablement d’inspiration indienne, avec
l’école philosophique abdéritaine : Héraclite, Leucippe,
Démocrite ; puis physique en latin avec Lucrèce ; puis sociologique
avec Karl Marx. Sa première apparition date l’idée de l’existence de particules
atomiques (= non-divisées) et de la nécessité ou non du vide, et
c'est Héraclite qui le premier évoque la comparaison avec les lettres de
l'alphabet, engageant finalement toute la réflexion dans un parallèle
linguistique qui deviendra bien plus tard le dipôle signifiant/signifié.
Mais on oublie souvent que la correspondance du
fractionnement se retrouve aussi (mais elle va vers l'illimité) chez les
idéalistes comme Platon, puisque celui-ci dans « Le
symposion » (le Banquet ou De
l’amour) fait exposer par Socrate sa théorie de l’imaginaire sous la forme d’emboîtements
des idées les unes dans les autres sans limitations de la production
intérieure… (« Ta enta agalmata » les objets qui sont à
l'intérieur) (Socrate était fils de sage-femme (d’où la
maïeutique : art de l'accouchement de l'esprit)
Dans ce domaine chaque réflexion peut ajouter une part de
vérité et les productions de l’imaginaire prendront le nom, à partir de
Freud, de fantasmes.
Ainsi, Freud rapporte-t-il l’idée de dieu (pour
et en l’homme) à un reste imaginé non-symbolisable de la
représentation parentale chez l’enfant que chacun de nous a été. Comment se
fait-il alors que cette représentation disparaisse avec la modernité, au profit
d’autres adorations et tabous ?
Quoiqu’il en soit, il semble bien que dans notre monde du
soleil occidental, ce qu'on appelle modernité soit
particulièrement corrélé à la désacralisation : des dieux, des
tribus, des races et racines, des parents, des géniteurs, bref de toutes les
origines biologiques, cependant que l'on n’a jamais cessé de fantasmer sur
les origines du monde.
Dans ces conditions le psychisme qui n'est plus la
survie des morts, ni l'âme religieuse, etc. devient bien difficile à
définir : On tend à le définir dans l’individualisation des êtres
humains, 1) tantôt pour un plus grand « in-sight » de chaque
un uniquement (en psychologie - psychanalyse ( donc de portée
limitée) 2) tantôt moyen d'une plus
grande protection sociale (garde fou psychiatrique) 3) ou d'un plus
grand contrôle (entre l’œil oujdat, protecteur, du faucon
Horus , et l’œil inquisiteur de
1984 - car inquisition et protection sont proches parents)
C’est là le lien fonctionnel le plus évident entre religion
et psychiatrie - ou plus exactement du remplacement de la première
par la seconde d'où résulte un progrès de totalitarisme.
En effet, la psychiatrie directive et autoritaire (qui
s’étend universellement, comme aussi l’océan des psychotropes :
somnifères, tranquillisants, antidépresseurs, inhibiteurs, etc.) opère sous
l’égide du fantasme des parents combinés (père-mère, Religion-Etat)
moyennant quoi, toute échappée est traquée, et s'il était possible jusque dans
l'imaginaire (même non localisable il ne serait pas pour autant inaccessible) –
et même collectivement.
N’oublions pas que même en 1838, au moment de la naissance
des internements préfectoraux en France, Le mot psychiatrie n’existait pas
encore. Il n’était fait référence qu’au comportement et donc aux actes, et non
au psychisme.
De fait, à l'intérieur des asiles, les aliénistes ont
entrepris un travail de classements souvent fin et subtil de scientifiques et
ont créé ainsi la nosographie française – globalement abandonnée aujourd’hui.
Elle était généralement conditionnées à des paramètres de temps et de lieu de
l’observation ce qui en limitait l'étude, bien que le corpus conserve également
beaucoup de remarques intemporelles.
L’ère de la « psychologisation » n’est venu
qu’ensuite.
Aujourd’hui, le psychisme, vague et protéiforme, facteur de
risques appréciés statistiquement, (Cf. Les DMS et l’OMS) serait
peut-être déjà en germe dans l’Etat Civil, dès la naissance du
sujet-objet, comme une version
administrative de la formule chromosomique, code, ersatz de statut
existentiel dont l'administration s’approprie l’utilisation ostensiblement.
L’authentique s’il en est (auth-entikos : du propre
intérieur de soi-même) peut alors confiner à l'inutilisable, proche
d’un autisme (même radical « autos » = soi-même)
toléré si dépourvu d'expression extérieure.
Esquivant toute difficulté de définition triviale de
vocabulaire, un dictionnaire de langue très populaire écrivait, en regard du
mot « psychose » : « maladie mentale grave pouvant
justifier l’internement » définissant ainsi un nom de maladie
ni par son contenu ni pas même par son traitement mais par un moyen supposé
d’accès à un traitement, ou bien un débarras du sujet.
Fort plaisamment tout cela n’empêche pas d’en parler de plus
en plus.
[27] NOTE – La sensibilité première :
Il est un point remarquable fort intéressant : On estime
que la vie animale est née il y a 800 millions d'années avec l’apparition des premiers métazoaires, d’abord unicellulaires,
puis parvi-cellulaires. Dès l’origine, la première cellule ronde est fermée par
une membrane réactive à l’environnement : Un choc par exemple engendre une
dépolarisation membranaire (électrique) qui se transmet à l’intérieur de la
cellule, engendrant une contraction réactionnelle de celle-ci.
Au stade tri-cellulaire, il existe déjà une cellule
sensorielle réceptrice, une autre intégratrice et une autre effectrice :
La polarité est établie électro-chimiquement. Un proto-système nerveux se constitue
et l’organisme est alors traversé de part en part par un courant électrique
orienté, et c’est la sensibilité qui engendre le mouvement organisé.
L’homme a gardé ce type d’organisation (excitations visuelles
déclenchant approches et fuites, etc.) tout en multipliant les connexions, le
retro-actions, les relais et les instances décisionnelles qui peuvent alors
comporter un certain degré d'autonomie, sans jamais pourtant ne devenir
indépendantes d’un extérieur (ou perçu comme tel) en dépit de toutes les
illusions moîques.
Démocrite (460 6 370 av. JC) : L’école philosophique
dite des « matérialistes » naît en Grèce au 5 ème
siècle av. JC. avec les Abdéritains (Héraclite, Leucippe et Démocrite),
mais elle puise déjà dans les sources indiennes. Dans sa filiation on compte Epicure,
3 ème siècle av. JC. et Lucrèce, 1er siècle : « Les
sens ne mentent jamais, c’est seulement leur interprétation qui nous trompe »
et plus près de nous Karl Marx (thèse sur Epicure)
L’école
matérialiste inspirera enfin à la physique des idées et découvertes - non pas
en physique atomique laquelle, de l'atome, ne partage avec celui
des anciens philosophes que le nom - et par erreur - mais en physique
quantique avec Erwin Schrödinger (1887-1961) prix Nobel 1933
(partagé avec Paul Dirac) pour « l'équation d'onde ».qui
porte son nom, puis leurs successeurs – bien qu’ Erwin
Schrödinger fût aussi, par sa culture et par inclination, hautement
spiritualiste, et son dernier livre aura pour titre « Matter and spirit »
, La matière et l’esprit.
Ci dessous : Traduit de l’anglais « Early Greek
Philosophy » (Que font les français ?) –
« Les débuts de la philosophie – » Fayard éditeur
Paris 2016 :
Page 970, ci-dessous : Les textes
grecs de Galien et Diogène Laërce qui nous sont parvenus – Fragments
référencés :
|
Page 971, ci-dessous : Traduction
André Laks et Glenn W. Most :
|
Mais
il n’est pas sûr que Galien ait eu une connaissance exacte des sources
abdéritaines. La transmission n'a pas été directe. Nous ne possédons aucun écrit
transmis de Démocrite (Abdère 460
av. JC. – 370)
Traditionnellement ce serait pour des raison doctrinales que Platon
(428 av. JC. - Athènes 348) n’évoque jamais Démocrite.
Nos connaissances les plus communes sur la pensée de Démocrite
nous sont parvenues par Aristote (384 av. JC.- 322)
C’est
très probablement de la tradition de ce dernier (Le maître) que
Galien (Pergame 129 – 201de notre ère) tire ses connaissances.
Quant
à Diogène Laërce, il est encore postérieur (180 – 240 de notre ère)
Les interprétations de Démocrite et de l'école
atomiste (matérialiste) abdèritaine divergent depuis le Moyen
Age.
L’exégèse philologique de Heins Wismann (Berlin 1935-) apporte
une lumière différente (« Les avatars du vide » - Hermann éditeurs
– Paris 2010)
Pour lui, Démocrite n’aurait jamais utilisé le mot atome
comme un substantif, mais seulement comme un adjectif, toujours associé au mot
féminin idea (= idée ; représentation visuelle ou psychique) dans
l’expression « atomos idea ; pl. atomai ideai » (idées
atomiques)
Ce serait alors seulement Aristote qui en aurait
renversé le sens, en en faisant un corpuscule dans les expressions
telles que « atoma somata » (atomes corpusculaires)
au pluriel neutre.
Pour lui, plus systématiquement, Démocrite aurait
pensé l'univers comme constitué uniquement de deux catégories : Les idées atomiques et le
vide (mèden = le non-quelque chose)
Démocrite et l’école abdéritaine accordent
aux représentations atomiques trois classes de caractères abstraits : rhusmos
= le rythme ; tropè = l’orientation) ;
diathigè = le contact étroit, le toucher en traversant.
Aristote auraient convertis respectivement
ces trois caractères en : Schémata (formes, d’où la tradition
les crochets) ; thèsis (la position) ; taxis (ordre
statique et spatial) Ainsi enfin, pour Démocrite l’espace
serait un Mega-kenon, grand vide à n dimensions, défini
par « les lignes de force des dites ideai atomai »
alors qu’Aristote aurait fait de « l’espace entre les atomes »
un micro-kenon en trois dimensions.
[28] NOTE :
L’air et le froid : Jusqu’à
Lavoisier (Paris 1743 - guillotiné en 1794 : - « La
République n'a pas besoin de savants ! ») qui
découvrit l’oxygène O2 dans l’air et sa fonction chimique dans
la combustion, on avait généralement pensé, de l’Inde à l’Occident, et dans le
monde arabo-musulman - dont les premiers médecins à Bagdad étaient Persans -
que la fonction vitale de l’air pour l’organisme animal était d’apporter le
froid – quelles que soient les réserves de Pierre Chantraines,
rapportées ci-dessous, quant aux occurrences de l’air chaud.
Tardivement
encore Ibn Khaldoun (Tunis 1332 - Le Caire en 1406)
interprète ainsi les difficultés de la plongée en apnée.
Et
ni Ibn al Nafis (Damas 1213 - Le Caire 1288) ni Miguel Servet (1511
Aragon – brûlé à Genève en 1553) ni William Harvey (Angleterre 1578 – 1657) qui ont décrit la petite et la grande circulation du
sang n'ont su que sa fonction vitale immédiate était l’apport d’oxygène à
toutes les cellules animales par les globules rouges – ce qui confère au sang
la qualité d’être la pièce maîtresse de tout l’appareil respiratoire (re-spirare
= re-souffler ; d’où spiritus = esprit ; pneuma en grec)
La
fonction respiratoire est celle d'un va et vient permanent entre l'extérieur
du corps et l'intérieur des cellules : Les échanges
immédiatement vitaux (6 litres d’air / minute au repos) sont l'apport
d’O2 et l'export de CO2 (= gaz carbonique = di-oxyde
de carbone = anhydride carbonique – qui non seulement n’est nullement toxique,
mais est le régulateur et stimulant naturel des centres respiratoires
hypothalamiques)
Il
y a encore une infinité d'autres substances ainsi échangées dans la respiration.
L’air
respirable lui-même, en perpétuels déplacements, recouvre notre globe terrestre
(de 6.300 km de rayon) d’une mince couche de seulement 12 km
d’épaisseur en moyenne.
Chantraine (1:2):
|
Chantraine (2 :2)
|
[29] NOTE : Pour le sens et l'étymologie
du mot « physis » en grec, voir les références que je donne
dans l'essai « La
physique des signifiants » : clic
[30] NOTE : Saint Esprit :
Je
renvoie ici à mon étude sur «
La conversion religieuse de la Grèce » clic
Le
christianisme a emprunté dans sa formation les personnages des religions
pharaoniques, mais la tripartition de « Zeus Pater, Zeus Uios et Pneuma
Agios : Le Père, Le Fils et Le Saint Esprit » n’est pas un calque de
« Isis, Osiris et Horus » bien que ces personnages aient été
introduits sans changements significatifs dans le christianisme sous la forme
de « Marie, Dieu le Père et Jésus »
Le
fait peut paraître étrange et surprendre. C'est que le christianisme n’est plus
une cosmogonie (à la manière de celle qu’avait empruntée et apportée Hésiode)
mais une religion pure qui structure résolument le paradigme de la
transmission dans cette fonction paternelle.
En
ce sens précis, la Sainte Trinité représente un paradigme complet qui ne
revendique rien d'autre.
On
peut sans doute même démontrer qu’en cette période troublée de déroute
pharaonique - qui deviendra peu ou prou l’an zéro de notre ère - cette
élaboration de sauvegarde et de transmission aura été la raison essentielle
légitimant l’apparition de la nouvelle religion.
L’islam plus tard accordera exactement la même importance à la fonction
paternelle dans la transmission du patrimoine religieux, mais l’imposera de
façon législative et exclusive par les lois du mariage.
La fonction paternelle est l'une des deux parties du couple des deux
fonctions parentales dont il faut bien noter l’hétérogénéité : La
symétrie apparente des deux mots pater et mater ne vient que de
la présence d’un même suffixe en « -ter » qui, dans les
langues indo-européennes, distingue les noms d’agents des noms
d’actions - et parmi ceux-ci, les noms
d’agents permanents en « -ter » (c’est à dire les noms
de métier – comme c’est le cas ici) en opposition aux noms d’agents
occasionnels en « -tôr »
Mais
les radicaux sont bien différents.
[31] NOTE : Descartes et
Freud :
Descartes aborde la question à partir de l’énoncé « Cogito ergo sum »
(« je pense donc je suis » (suis venant du verbe être
et non pas du verbe suivre : Le sens est même du contraire
ici !)
Freud envisage
la vie psychique (individuelle) à partir de l’inconscient (clic)
en faisant un parallèle entre « corps/monde extérieur » et
« conscience/inconscient » mais (ici intervient mon
commentaire) : Les limites du monde extérieur ne sont pas précisées et Il
pourrait être ou non partagé, ou aperçu comme une illusion de chacun. Mais l’essentiel
passe alors dans la délimitation de « chacun » qui n'apparaît
pas comme telle, sinon dans cette coupure « conscient/inconscient »
– mais difficilement, parce que, si de conscience (s) on parle, on perle
de « conscience de qui et de quoi » ?
Freud
précise toujours que l’inconscient est individuel, mais il ne dit pas
s'il n'y en a qu'un ou beaucoup.
C'est
ce qui l'opposa à Yung, pour qui il n’y en a qu’un, mais partagé par
tout le monde.
Pour
Lacan, il n’y a ni extérieur ni intérieur
Naturellement,
toutes ces théorisations sont langagières, et évoquent des querelles
religieuses (obsolètes ? mais pourtant bien présentes)
que je fais émerger à partir de l’idée de justice, elle-même issue de l'idée (instinct) de «
vengeance » (sacrifice discriminatoire égoïsto-altruiste) clic en étant
quelque peu influencé – que je suis - par « la sélection naturelle »,
de Darwin, tout en sachant que ce dernier l’a remplacé ultérieurement
par « la sélection sexuelle » - ce dont on n’a pas fini de
parler !
[32] NOTE : Schrodinger :
Voici le dernier chapitre du dernier livre d’Erwin
Schrodinger (1887 – 1961) Spirit And Matter écrit en 1958 et publié
à Cambridge, traduit en français en 1990.
Le Mystere Des Qualites Sensibles
« … mais je voudrais insister sur deux points
d'importance générale, qui s'appliquent à presque toutes les mesures physiques.
L'état de choses sur lequel je me suis étendu ici, de façon assez longue, est
souvent décrit en disant que, au fur et à mesure que la technique de mesure est
raffinée, l'observateur est progressivement remplacé par des appareils de plus
en plus complexes. Or cela n'est certainement pas vrai dans le cas présent; il
n'est pas remplacé progressivement : il l'est depuis le début. … Le fait
que le dispositif soit progressivement raffiné par la suite, bien que demeurant
essentiellement le même, est sans importance épistémologique, aussi grande que
soit l'amélioration obtenue.
… Le second point à noter est que l'observateur n'est jamais
entièrement remplacé par les instruments; en effet, s'il l'était, il ne
pourrait de toute évidence pas obtenir la moindre connaissance. II doit avoir
construit l'instrument et, que ce soit avant sa construction ou après, il doit
avoir effectué des mesures soigneuses de ses dimensions et vérifié ses parties
mobiles …Enfin de parcours l'observateur, lorsqu'il utilise l'instrument pour
sa recherche, doit en effectuer la lecture, qu'il s'agisse de lectures directes
d'angles ou de distances, mesurés sous le microscope ou séparant des raies
spectrales enregistrées sur une plaque photographique. Plusieurs dispositifs
utiles peuvent faciliter ce travail, par exemple l'enregistrement photométrique
de la transparence de la plaque, qui produit un diagramme amplifié sur lequel
la position des raies peut aisément être lue. Mais elle doit être lue ! Les
sens de l'observateur doivent en fin de compte entrer en jeu. L'enregistrement
le plus soigné ne nous dit rien s'il n'est pas analysé.
…Ainsi revenons-nous à cet étrange état de choses. Alors que
la perception sensible directe du phénomène ne nous dit rien concernant sa
nature physique objective (ou sur ce que nous appelons habituellement de ce
nom) et doit être récusée dès le début en tant que source d'information, la
description théorique que nous obtenons en fin de compte repose entièrement sur
un ensemble compliqué d'informations variées, toutes obtenues par la perception
sensible directe. La description théorique repose sur ces informations, elle
est rassemblée à partir d'elles, et on ne peut pourtant pas réellement dire
qu'elle les contient. En faisant usage de la description, nous les oublions le
plus souvent, en dehors du fait assez général que nous savons que notre idée de
l'onde de lumière n'est pas l'invention d'un excentrique, mais qu'elle est
fondée sur l'expérience.
Je fus surpris lorsque je m'aperçus que cet état de choses
était clairement compris par le grand Démocrite au Ve siècle avant notre ère,
alors qu'il n'avait aucune connaissance du moindre appareil de mesure
physique comparable, même de loin, à ceux dont je vous ai parlé (qui sont parmi
les plus simples qu'on utilise de nos jours). Galien nous a préservé un
fragment (Diels fragment 125) dans lequel Démocrite présente
l'intellect (Dianoia) discutant avec les sens (Aisthèsis) à
propos de ce qui est « réel». Le premier dit: « Apparemment, il y a la
couleur, apparemment le doux, apparemment l'amer, en fait il y a seulement des
atomes et le vide », à quoi les sens répondent: « Pauvre
intellect, espères-tu nous vaincre, alors que tu empruntes tes preuves de nous?
Ta victoire est ta défaite ! . »
J’ai voulu étayer de la manière suivante (supra) le point
qui durant de longues décennies a opposé les deux psychanalystes Sigmund
Freud et Karl Gustav Jung :
1.
Pour, le premier, Freud, l'inconscient est individuel, et j'en
ai rapproché l’idée que c’est dans l’Egypte ancienne qu'est née - en
raison d’une indispensable organisation sociale solidaire (« Maât »)
devenue « justice sociale » dans une population sédentarisée,
totalement interdépendante individuellement et technologiquement - l'idée de
l'âme individuelle, de sa pesée lors du jugement au tribunal céleste d’Osiris
après la mort, et enfin son destin immortel dans un Paradis.
Cette idée est certainement non
seulement « une sublimation »
de l’idée de vengeance (atavique et altruiste) : clic – si bien
sacralisée chez les Grecs sous la forme de la déesse Némésis, à côté de
celle plus récente de Thémis, déesse de la justice - mais même « un
effet de causalité physique retro-active » peu à peu si bien inscrite
dans le patrimoine héréditaire qu'elle peut être « psychiquement »
devenue enfouie, oubliée et d’une inexplicable présence (Cf. Le refoulement
selon Freud et l'explication
physique selon Schrödinger de l'inconscienci-sation) en fait ici
de la construction physique d'un système mental sui generis = « mentalisation »
de l'espèce : Impression de détachement libre et volage toujours figurée par un
oiseau ou quelque animal ailé - incarnation divinisée d’un céleste défi à la
pesanteur.
Sous une forme devenue christianisme,
l’essentiel de cette conception pour l’homme (une moralité individuelle
transmise et partagée) s’est étendu à l’Europe et au monde entier,
sous forme d’islam aussi ultérieurement, dans laquelle l’essentiel est
encore visible sous d’autres appellations liciti-fiées (« laïcisées »)
dans des principes plus ou moins radicaux, de droits de l’homme (expression
bien flexible, entre « droit divin » et « droit naturel »)
et de multiples autres faces, pour la plupart dans des états de conflits
jamais éteints – ce qui est dire leur importance – quelles que soient les
sources ou justifications alléguées supposées ou assurées.
On peut penser que c’est dans cet
esprit que la culture religieuse de Freud l'a incliné à théoriser à
l'aune de son patrimoine - bien que sa famille fut dite de tradition juive,
raison pour laquelle il dut fuir l'Allemagne nazie. A ce titre, il n'est
pas du tout anodin que Freud ait tenu à publier (en 1938 et de Londres)
son dernier livre « Moise et le Monothéisme » dans lequel il
démontre que Moise était Egyptien.
2.
Pour le second, Jung, l’inconscient
est collectif, et j'en ai rapproché le long phylum atavique et traditionnel
des cultures indo-européennes - jamais oubliées dans leurs aires de diffusion -
dans lesquels - pour le dire vite - les ambitions de bonheur voire
d’immortalité sont terrestres, l'autre monde étant au contraire conçu à l'aune
d'un Nirvana sans douleur et libérateur par une bienfaitrice
néantisation. Mais l’inconscient yungien reste psychique immortel,
collectif et non-néantisé.
3.
De l’aveu de Schrödinger (prix Nobel en 1926 pour ses
travaux de physique quantique - mort en 1961) sa physique théorique
s’est construite sur une base philosophique, surtout européenne (les
manifestations et disputations de telles bases sont souvent bien présentes chez
beaucoup de physiciens (Galilée, Kepler, Newton ou Einstein) et sa
culture s’élevait à un point extrême de nourriture indienne, hindouiste et
ayur-védique. Cela ne l’a pas empêché lui non plus d’être contraint à
quitter l'Autriche et de publier à Cambridge à la fin de sa vie.
Il ne suffirait pas évidement de dire qu'il a mis l'hindouisme en équation,
mais bien plutôt que l'image popularisée du « chat de Schrodinger »
(dans un état mort et vivant simultanément) (de même que celle moins connue d’Einstein,
du tonneau de poudre « explosé et non explosé » en même temps)
traduisent nettement l'impossible issue rationnelle de la conception des deux
états incertains ou indéfinissables que sont la vie et la mort (et celle-ci,
ici ou ailleurs) inconciliables, dans l'imagination du monde.
4.
Dans un strict domaine dit psychique, la représentation
contradictoire pourrait se situer au niveau du moi et de ses composantes
: « Qui suis-je réellement ? », « Qui est l’Autre
ou qui sont les autres, Les vois-je ou les inventais-je, et moi-même,
existais-je ou n'existais-je pas ? etc. »
Toutes interrogations qu’une
confusion aboutie à la française, subsumée ou subsumant à son habitude
l’hermétisme de la langue, peut faire dériver le « je suis »
cartésien aussi bien du verbe « être » que du verbe
« suivre »… Mais seulement à la première personne !
(« être en se suivant soi-même »)
En réalité, c’est
traditionnellement sur le « je » (« ego ») que l’on fait
porter le sujet en question, mais pourquoi avoir besoin de justifier d'un
« je pense » ?
5.
La physique a des ambitions plus complètes que la
philosophie, même dans une dimension universelle de celle-ci - dite alors
métaphysique, en ce sens que la physique ne se limite pas au monde de l’homme,
mais le comprend, bien que la réciproque échappe à nos facultés limitées de
compréhension. Mais finalement, plus que la compréhension, c’est l'application
simple et mécanique de principes théoriques - découverts, sinon à mesure
inventés – qui pourra, même sans sortir de l’obscurité, nous guider dans la
connaissance des états de la philosophie existentielle. Le beau « principe
de superposition » appliqué à un état physique - et non psychique –
pourrait alors l’autoriser à associer par une « nouvelle raison »
un état d’existence à un état de non-existence.
Car la physique est un outil de
langage, d’articulation, et de réalisation et non d'une impalpable pensée.
Rappelons ici, l’une des découvertes majeures de la
psychanalyse (qui parût osée en son temps, au point qu’elle eut une grande part
dans le clivage de l’Ecole Freudienne de Paris) et que nous devons à Jacques Lacan (mort en
1980) : « L’inconscient est structuré comme un langage » … et en toile de fond les travaux fondamentaux
des linguistes modernes : Brugman (mort en 1919) en Allemagne,
Ferdinand de Saussure (mort en 1913) Roman Jacobson (1896 Moscou - 1982 à
Boston) puis Emile Benveniste (né en Syrie, mort en 1976 en France)
et Noam Chomsky (né en1928 Philadelphie aux USA)
En Conclusion :
Finalement, en notre présent
monde, chacun, occupé de ses propres obsessions, en tente une mise en
forme : Le titre de Schrödinger « Matter and spirit »
représente les deux parts incroyablement hétérogènes de l'engendrement : une
matière, prégnance d'une incroyable puissance, mais qui serait aveugle si
n'était l'esprit.
Mais d’où viennent pour les hommes
les mots de la signification ?
Comme disait Lacan avec
humour et amertume (Cf. infra) : « - La vie c'est peut-être de
l'arnaque... mais pas n'importe laquelle : c'est celle du signifiant ! »
Mais aussi de ne jamais pouvoir le
cerner sinon dans un système de relations et de fonctions (« Un
signifiant représente le sujet pour un autre signifiant ») d’usages
et de mésusages (« l'inconscient est structuré comme un langage »)
, de communications (entre qui ou quoi ?) , etc.
Dans la religion abrahamique,
le nom de notre ancêtre « Adam » aurait signifié en langue
mosaïque de la création « l'argile rouge » (« la
matière ») laquelle aurait d’abord été sans vie, lequel sens de ce
dernier mot est précisément celui du mot « Eve » (« la
vie »)
Deux signifiants latins (materia
et spiritus (mots indo-européens) : de mater (= la souche
vivante) et l’esprit, de spirare = souffler (d’où re-spirare
= re-spirer) correspondent exactement à ces deux principes, mais dans
notre christianisme (qui s'est construit en grec et non en hébreux, quelles
qu'en furent les langues maternelles des auteurs qui l’écrivirent) ils
inversent les rapports de la fonction et du genre des deux personnages du
couple biblique de la création, bien que les mêmes éléments y soient
parfaitement reconnaissables ! Ce en quoi on voit que le christianisme prêche
l’inverse de la Torah.
Mais si les deux conceptions
s’opposent au temps des origines, les fins des temps se ressemblent :
En pratique et de façon dramatique
surtout, à ce qu’il en apparaît au physicien, le stade ultime de l’évolution
de la matière se confond irréversiblement dans l'entropie – voire en
passant par de sataniques et terrifiants charbons ardents – car Satan
fut crée du feu.
Et quant à l’esprit des prêtres
et à l'essence de l'air, il est inutile de rappeler combien il nous
semblent se raréfier…
[33] NOTE : L’inconscient
freudien vu par jacques Lacan :
L’inconscient de Freud par Jacques Lacan – Texte de
1977 : « … L'inconscient reste le cœur de l'être pour les uns, et
d'autres croiront me suivre à en faire l'autre de la réalité. La seule façon de
s'en sortir, c'est de poser qu'il est le réel, ce qui ne veut dire aucune
réalité, le réel en tant qu'impossible â dire, c'est-à-dire en tant que le réel
c'est l'impossible, tout simplement. Mais impossible qu'on ne se trompe encore
à ce que je dis ici. Peut-il se constituer dans la psychanalyse la science de
l'impossible comme telle ?
C'est en ces termes que la question vaut d'être posée,
puisque dès son origine, Freud n'a pas défini la psychanalyse autrement. C'est
aussi pour quoi après quinze ans pour adapter cette question à une audience
certes ingrate, mais de ce fait bien méritante, j'arrive à l'articuler par la
fonction du signifiant dans l'inconscient. Ce que je fais a pourtant la
prétention d'opposer un barrage, non pas au Pacifique, mais au guano qui ne
peut manquer de recouvrir à bref délai, comme il se fit toujours, l'écriture
fulgurante où la vérité s'origine dans sa structure de fiction. Je dis qu'à
l'être succède la lettre, qui nous explique beaucoup plus de choses, mais que
ça ne durera pas bien longtemps, si nous n'y prenons garde. J'abrège beaucoup
en de tels mots, on le sent.
Mes derniers mots me serviront de court-circuit pour centrer
ma réponse sur la critique littéraire, car il se motive que comme telle, cette
critique soit intéressée dans la promotion de la structure du langage, telle
qu'elle se joue en ce temps dans la science. Mais nulle chance qu'elle en
profite si elle ne se met pas à l'école de cette logique étirable que j'essaie
de fonder. Logique telle qu'elle puisse recouvrir ce sujet neuf à se produire,
non pas en tant qu'il serait dédoublé comme étant - un double sujet ne vaut pas
mieux que le sujet qui se croit un de pouvoir répondre à tout, c'est aussi bête
et aussi trompeur - mais en tant que sujet divisé dans son être.
La critique, comme aussi bien la littérature, trouvera
l'occasion d'y achopper dans la structure elle-même. C'est parce que
l'inconscient nécessite la primauté d'une écriture que les critiques glisseront
à traiter l’œuvre écrite comme se traite l'inconscient. Il est impossible que
l’œuvre écrite n'offre pas à tout instant de quoi l'interpréter, au sens
psychanalytique. Mais s'y prêter si peu que ce soit est la supposer l'acte d'un
faussaire, puisqu'en tant qu'elle est écrite, elle n'imite pas l'effet de
l'inconscient. Elle en pose l'équivalent, pas moins réel que lui, de le forger
dans sa courbure. Et pour l’œuvre est aussi faussaire celui qui la fabrique, de
l'acte même de la comprendre en train de se faire, tel Valéry à l'adresse des
nouveaux cultivés de l'entre-deux-guerres. Traiter le symptôme comme un
palimpseste, c'est dans la psychanalyse une condition d'efficacité. Mais ceci
ne dit pas que le signifiant qui manque pour donner le trait de vérité ait été
effacé, puisque nous partons, quand nous savons ce que dit Freud, de ce qu'il a
été refoulé et que c'est là le point d'appel du flux inépuisable de
significations qui se précipite dans le trou qu'il produit.
Interpréter consiste certes, ce trou, à le clore. Mais
l'interprétation n'a pas plus à être vraie que fausse. Elle a à être juste, ce
qui en dernier ressort va à tarir cet appel de sens, contre l’apparence où il
semble fouetté au contraire. … »
Freud
écrit très exactement que dans le psychisme l'inconscient est premier et
pourrait même être suffisant : Qui en douterait puisque sa construction a une
allure axiomatique, celle d'un axiome qui donnerait la définition de ce que
Freud appelle inconscient - là ou j'attendrai d’abord - ou ensuite - sa
définition de ce qu’il appelle psychisme.
On
dirait que personne n’en a jamais donné aucune définition [comme il en va
d’un caractère divin, et c’est un peu le sens du mot depuis longtemps : La
question de « psuchö" et « psuchè" en grec est très
superposable à celle de « spirare (souffler) » et "spiritus
(esprit) » en latin à ceci près que le grec est beaucoup plus riche
puisque « psuchö » donne aussi toute le série de
« refroidir" ; et que c’est un autre mot (pneuma) qui est venu
donner le mot esprit tandis que psuchè (apparemment pour traduire l’une des
âmes égyptiennes, a pris le sens de "âme" pour lequel les latins ont
choisi « anima" (différent de « animus" – lequel a son correspondant en grec dans
« anemos » le vent)] .
Mais
plus dérangeant est la topologie du psychisme que donne Freud : Il dit que tout ce qui arrive au conscient
passe par l'inconscient et est donc filtré ainsi, et de même pour tout ce qui
sort du conscient en traversant obligatoirement le conscient : de là part sa théorisation du refoulement.
J’en
ai fait un dessin que je donne page clic.
Lorsque
je donnais quelques cours sur le sujet, j’ai été étonné que régulièrement en se
retrouvant une semaine plus tard, ceux qui l’avaient écouté me rendaient compte
de la topologie freudienne en inversant exactement les cercles, et en imaginant
(dessiner et imaginer, ici c’est la même chose) le cercle de l'inconscient
enfermé dans le cercle du conscient.
J’ai
pensé que c’était un refoulement de leur part et une revendication de leur ego,
et je pense que c'est aussi afin de lutter contre les revendications de l’ego
que Freud a énoncé ce schéma étonnant - bien qu'on s’y soit en quelque sorte
acculturé. Il était d’ailleurs impossible pour Freud de concevoir ce second
schéma, celui d’un inconscient sous contrôle du conscient.
Mais
une difficulté m’a alors saisi : Comment se rencontrent deux
inconscients ? Puis il y a eu beaucoup d’autres difficultés concernant le
psychisme..
-
Mais la simplicité de la formulation yungienne résout la première en
particulier dans la « Sychronicité"
-
Un autre façon de la résoudre est de faire appel à la conception quantique des
états superposés.
-
Il est vrai que Lacan aussi a passé une grande partie de sa vie à décortiquer
les figures topologiques à 2 et à 3 dimensions à propos des notions d’intérieur
et d’extérieur, mais sans jamais faire l’exégèse de la topologie freudienne à
la lumière de sa topologie à lui.
Elle
m’avait pourtant intrigué dès mes premières lectures sur le sujet.
C’est
d’ailleurs essentiellement ces questions qui m’ont amené à reconsidérer le
schéma administratif de la configuration de l’individu.
Que
le lecteur ne se méprenne pas : Il ne s’agit pas de dire que le mot individu
n’est affaire que de vocabulaire, mais il me fait penser à cette triple unité
du théâtre classique – unité de temps, unité de lieu, unité d’action….
Fictions – mais d’où jaillit une émotion concentrée - à partir des dimensions
les plus énigmatiques de la physique.
Ineffable
contraire peut-être, quels rapports l’individu entretient-il avec ces
dimensions ?
-
Pour Michel Jouvet, l’individuation se construit en intégrant les
données qui vont devenir l’épigénétique, métabolisées au cours des
rêves durant les phases de sommeil paradoxal. Presque personne n’en parle
mais c’est important, et ceux qui en parlent, en parlent pour contester les
moments de rêve dans le sommeil. Mais l’important n’est pas là. L’important est
que, même si justement la métabolisation opérante durant le rêve incorpore les
données administratives concernant le statut personnel (et son équivalent chez
les animaux) celle-ci est physique, mentale comme telle, et s’ajoute à la
génétique individuelle qui elle aussi est physique.
Cette
conception s’oppose à toute la tradition chrétienne (et musulmane) qui n’a pas
hésité à placer la métaphysique (mot inventé par Aristote ; = après la
physique – en tant que transformation de la physique) avant la physique. Ici on
retrouve donc l’opposition traditionnelle qui se joue d’abord dans la
temporalité des evenements dans l’univers, et ensuite pour les
« croyants » , dans son au-delà.
Lacan
a introduit (in “Ecrits”) la notion de temps logique - pour une
opération mentale de substitution de pièces dans une pesée. Il s’agit en fait
de logique pure, mais bien sûr, la logique procède par étapes.
Et
c’est alors qu’il convient de recourir tout simplement à la remarque de Schrodinger
que tout ce qui est nouveau crée la surprise, et comme telle une conscience.
Par
la répétition, elle devient oubliée, inconsciente, mais s’inscrit
progressivement dans la mécanique organique (comme l’immunité en médecine –
mais connue seulement coome véritable entité depuis 1915(grand choc
anaphylactique de Charles Richet)
Ainsi
se transmet une matière de plus en plus complexe, évoluée, réflexe, acquise
phylogénétiquement et devenant héréditairement inné, etc. mais aussi
inconsciente.
Certes
le mot conscience alors ainsi employé n’a pas le sens éthéré des hautes sphères
de la réflexion philosophique, puisque son éveil au contraire est le résultat
brutal du choc d’une situation nouvelle. Il inverse la causalité traditionnelle
dans l’apparition de la conscience qui place en l’homme l’apogée du système,
mais il explique au moins pourquoi il est inutile d’en rechercher la naissance
dans la métaphysique, mais bien plutôt dans une expérience de proto-physique
comme la dépolarisation membranaire responsable d’un petit courant électrique
chez les premiers métazoaires, voire bien avant, etc.
Au
contraire, l’habitude endort la conscience, tandis que l’impression s’inscrit
dans la chair et sa descendance de façon souverainement inconsciente.
[34] Note : On retrouve toujours en
français cette convergence formelle des sons et même jusqu’à l’orthographe de
propositions qui , à l’origine, n’ont rien à voir : « Se fier à »
vient du verbe latin fidere, même radical que fides, la confiance, la
fidélité, la foi, etc..
(Partout
ce type de convergence est intéressant, sémantiquement, car comme tout lapsus,
ou glissement, elle correspond à un penchant, à une tendance)
Ce
« fier » n’a rien à
voir a priori avec le verbe suffixe « -fier » (dans « modi-fier ») qui
vient du verbe latin « fieri » qui est issu du radical «
fi », le même que celui du mot grec « phyô » et du
radical indo-européen « bhu- », celui du mot « physis :
la nature, la physique » ; plus de détails :
clic
A posteriori, c’est différent.
[35] NOTE : Galilée : « humainement » !
On peut retrouver sur internet dans : Le « Le
dictionnaire des citations Dicocitations » (https://dicocitations.lemonde.fr/citations/citation-161150.php) la
publication de Galilée (1623)présentée ainsi :
« La citation célèbre « La
nature est écrite en langage mathématique » est un condensé d'un extrait de
« L'Essayeur » livre publié par Galileo Galilei en
octobre 1623.
Son titre complet est :
« Il Saggiatore, nel quale
con bilancia squisita e giusta si ponderano le cose contenute nella Libra » Ce livre fit sensation à Rome notamment à
cause de sa qualité littéraire :
« La filosofia è scritta in questo
grandissimo libro che continuamente ci sta aperto innanzi a gli occhi (io dico
l'universo), ma non si può intendere se prima non s'impara a intendere la
lingua, e conoscer i caratteri, ne' quali è scritto. Egli è scritto in lingua
matematica, e i caratteri son triangoli, cerchi ed altre figure geometriche,
senza i quali mezi è impossibile intenderne umanamente parola; senza questi è
un aggirarsi vanamente per un oscuro laberinto »
En traduction :
Clic :« Le livre de
l'Univers est écrit en langue mathématique » :
Clic :« La philosophie
est écrite dans cet immense livre qui continuellement reste ouvert devant les
yeux (je dis l'Univers), mais on ne peut le comprendre
si, d'abord, on ne s'exerce pas à en connaître la langue et les caractères dans
lesquels il est écrit. II est écrit dans une langue mathématique, et les
caractères en sont les triangles, les cercles, et d'autres figures
géométriques, sans lesquelles il est impossible humainement d'en
saisir le moindre mot; sans ces moyens, on risque de s'égarer dans un labyrinthe
obscur. » Opere di Galileo Galilei, éd. nationale,
Firenze 1968, V, p. 232. »
On aurait autant de
mal à définir le mot « humain »
que le mot « mathématique » ... (les mathématiques sont
« la science du réel dans la topologie lacanienne « symbolique
- réel –imaginaire », « le réel » étant ici autre chose que la
réalité triviale )
J’en remarque
toutefois que Galilée, ne cite des mathématiques et de façon apparente,
que la géométrie, et que à l'intérieur de celle-ci, il mentionne le cercle
avec le triangle qui sont en rapport entre eux comme dans une « quadrature
du cercle » c’est à dire dans un rapport incalculable….
Personne n’a
[36] NOTE : Rapports physique psychisme :
Cette
question intéresse beaucoup les savants surtout depuis l’affirmation de la
notion d'individu.
On
a coutume de dire que l’individu n'existait pas dans l'Iliade (VIII éme siècle.
avt JC) mais, en Grèce contemporaine, l’individu existe et se dit « to
atomo », ce qui traduit littéralement notre mot « individu »
Depuis
l’apparition de la physique quantique, on lit de-ci de là des travaux déclarant
que le psychisme est quantique.
Je
pense que c’est une erreur, et même que c’est tout le contraire : C'est la
physique qui et quantique et le psychisme qui est classique.
Comment
pourrait-il en être autrement ?
A
défaut de savoir ce qu’est le psychisme, employons le mot dans son usage
courant qui est la production de pensées ou réflexions (et non pas mouvements,
sensation ou croissance) que ce soit à l’état de veille, vigilance, sommeil ou
rêve ; en état de conscience ou d’ inconscience.
Que
montre la vie quotidienne? On peut énoncer des constatations simples que
personne ne contredira.
Dans
les conditions de ces définitions banales, beaucoup de caractéristiques
opposent le psychisme au physique :
Non
pas la dimension, grande ou petite, ni ses finitudes, car on ne connaît pas
l’objet;
On
parle en général du psychisme de quelqu’un, rarement de ses psychismes, mais il
y a beaucoup de physiques (« Ta physika » est un plurirl neutre).
Surtout,
le psychisme est occupé par une seule idée à la fois, et cela encore dans le
rêve, et dans l'inconscient peut-être, bien que de façon plus chaotique sans
doute, et à en croire Young qui a probablement raison – plus fortement sous
l'empire de nos archétypes ancestraux.
Cependant
que des milliers de cellules de notre corps travaillent de façon plus ou moins
concertée, mais que nous n'en savons en général rien et elles sont
innombrables.
Etc ;etc.
Quant
à nos jugements, ils sont avant tout toujours classiques, C’est à dire que l'on
récite la table de multiplication comme nous l'avons apprise, et quand on voit
deux fois deux arbres, on dit qu’il y en a quatre. C'est parce que nous
raisonnons de façon classique - sous l’influence de notre apprentissage et de
notre hérédité que nous voyons une nature classique.
Mais
quand on regarde la nature à une échelle qui n’est plus du tout celle de
l'individu humain, par exemple trop petite pour être vue avec nos yeux, ou dans
des fréquences que nous ne pouvons pas percevoir, alors se manifestent des
effets quantiques, que nous trouvons si surprenants.
La
question de nos ordinateurs est actuellement exactement la même : Nous les
avons construits classiques et ils fonctionnent selon nos catégories classiques
dites rationnelles.
Mais
tout évolue, nous-mêmes et nos ordinateurs aussi.
En
retour, nous sommes pétri de physique d’une nature dans laquelle nous ne voyons
qu’un chaos qui n’est pas notre ordre, que nous avons une extrême difficulté à
comprendre et même dès le départ à nommer… Sinon nous nous sentons désorientés
et désarmés.
Finalement ,
l’un joue de l’autre et réciproquement, mais ni même ne s’aperçoivent sinon se
pressentent à l'occasion – tel un jeune chaton qui autour de sa queue sans
jamais l'attraper, puis s'en désintéresse, puis reprend son jeu, etc.
Bien
qu’il sera toujours possible de renommer les choses, il est bien possible que
de l'inconnu existera encore longtemps sinon toujours... ou presque ! (J l’
« Incertitude
des incertitudes », peut-être : Qu'est-ce que le temps?)
[37]
NOTE : Le biceps est le muscle du lancer, du coup de poignard, de
l’étreinte chez l'homme ; des battements d’aile chez les oiseaux ; de
l’agrippement des félins : A propos des ruptures tendineuses du biceps,
cas affaire d’école.
J’insiste
sur ce point, qui contredit 50 ans au moins de livres et de pratique
chirurgicale mal informés.
Le
XIX eme siècle était mieux informé, en particulier citons le beau
travail paru dans le Bulletin
de la société anthropologique de Paris pp. 212-215 en 1895 de M. Edouard Cuyer : clic
La
réalité est que le biceps se termine par deux tendons qui enserrent l’avant
bras comme un étrier :
1.
Le long biceps part de la cavité glénoïde de l’omoplate – c’est le chef radial du
biceps – et s’insère par un tendon distal, que j’appelle le tendon radial du
biceps, sur la tubérosité bicipitale du radius. C'est le seul tendon du
biceps retenu par la doxa.
Pourtant le biceps est composé de deux corps
musculaires toujours distincts; et en réalité, ce tendon radial n'a qu'un rôle
secondaire, et uniquement de supination sur le radius (comme le nom radius
l’indique (rayon) Il fait tourner la paume de la main vers le
haut et prépare ainsi la possibilité de tirage puissant par l'autre tendon que
nous allons voir. Un tirage violent sur ce tendon radial du long biceps
n’aboutirait qu’a une luxation de la tête du radius, sans aucune flexion
réaliste de l’avant-bras - qui n'est même pas le rôle du biceps en entier..
2.
Au contraire, le chef court du biceps (= chef cubital) part de l’acromion de
l’omoplate et se termine par un tendon distal, que j’appelle le tendon
cubital du biceps, qui est lbel et
bien le tendon principal du biceps (bien que négligé dans tous les livres et la
pratique médicale)
Ce tendon se termine en éventail en enserrant
tout l’avant bras, grâce au puissant lacertus fibrosus qui enveloppe
tout l'avant bras en se confondant enuite avec l'aponévrose et permet un tirage
en force sur cet enveloppement (comme sur un baluchon qu'on soulève par le
dessous) et le biceps tire ainsi l'avant bras vers le tronc.
Le biceps est donc le muscle du « lancer »
(l’humérus a un rôle de propulseur comme celui qu'avait imaginé ou recopié
l'homme de la préhistoire) et nullement de flexion de l’avant bras sur le bras,
rôle dévolu au muscle brachial antérieur qui – naturellement et obligatoirement
s’insère non pas sur l’omoplate, mais sur l’humérus.
Pour être plus nuancé, ajoutons qu'il est
clair que lorsque l'avant-bras est ouvert à 180° ou davantage sur le bras, un
tirage (du muscle brachial antérieur) dans l’axe de 2 segments alignés n’aurait
aucun effet de flexion. Dans une telle position de départ, le tirage oblique du
court biceps à partir de la coracoïde a un effet de déblocage, puis le muscle
brachial antérieur peut prendre le relais et le biceps entrer en veille.
Il est bien évident que les muscles du cops
humain, et les positions possibles que chacune de ses parties peut prendre,
sont si nombreux qu'il n'est pas possible d’assigner à chaque mouvement l’effet
d’un seul muscle, et, inversement l’effet de chaque muscle dépendra de la
position de départ des segments et du tirage d'autres muscles. De plus il existe des associations motrices
neurologiques synergiques, d'autres antagonistes, des réponses motrices
réflexes aux stimuli sensitifs, etc. tout muscle ne se contractant qu'à la
faveur des impulsions électriques modulées envoyées par les nerfs.
Le présent
paragraphe n’a pour but que de réhabiliter ou même de rendre compte de
l’existence primordiale du tendon distal cubital du biceps brachial : L’idée
directrice de toute compréhension est simplement qu’un muscle tire toujours
selon le vecteur d’une ligne droite tendue entre les points d'attache de ses
deux tendons - d'où il résulte que certains mouvements sont possibles et
d'autres impossibles - et que enfin cette direction elle-même change au cours
du déplacement de la contraction, que le point de départ soit considéré comme
fixe et le point d'arrivée mobile, ou inversement.
Le biceps est encore le muscle « du
poignard » de celui qui lève le bras, le poignard bien dans la paume
de la main en supination, et l’abat en faisant décrire à la main un mouvement
circulaire autour de la glène humérale tiré par le court biceps
qui tire à partir de la coracoïde, en se raccourcissant et gonflant en
même temps (ce que chacun peut observer immédiatement), mouvement donc oblique
en bas, en avant et en dedans, le coude pouvant garder un angle plus ou moins
constant de 90° environ en fonction de la cible choisie.
En pratique, le chef radial est si
accessoire qu’on peut souvent négliger la réparation d’une rupture d’un de
ses deux tendons. Que ce soit le tendon proximal qui se rompe (comme c’est
toujours le cas) ou le tendon distal, ce qui reviendrait pratiquement au même.
Au contraire une rupture du tendon du chef
cubital est exceptionnelle (3% des ruptures tendineuses du biceps brachial)
mais gravissime. Si c'est le tendon distal qui se rompt, sa rupture peut être
suivie par la rupture du tendon radial – distal - du long biceps plus frêle.
C’est, dans les annales, un accident d’haltérophilie. L’accident impose
toujours une réparation et il ne suffit pas de réparer le frêle tendon radial
du long biceps.
Non traité ou traité comme la rupture du seul
tendon radial, l’accident peut se compliquer rapidement de séquelles
redoutables jusqu’au bout des doigts, du fait de l'effondrement de l'aponévrose
ante-brachiale normalement tiré vers l'acromion par le tendon cubital : Il
s'ensuit une compression du nerf cubital dans sa gouttière sous le muscle
cubital antérieur qui va du coude
jusqu’à la main et un syndrome compressif du nerf cubital s’installe provoquant
une rétraction de tous les muscles commandés par ses branches motrices
(fléchisseurs , etc. : Nb. tous les muscles de la main sont dans l’avant-bras
qui est la main-même) et des troubles sensitifs dans les territoires
correspondant aux branches sensitives de ce nerf.
Il va sans dire que les tendons coupés n’ont
aucune tendance à la réparation spontanée, et le syndrome qui peut s’installer
sans réparation chirurgicale des deux tendons est la perte de l'usage normal du
membre supérieur en entier – correspondant à la perte d’une aile pour un
oiseau. Un traitement chirurgical complet est donc une absolue nécessité. C’est
probablement un manque de suivi du blessé dans la longue durée qui a fait
jusqu'ici largement méconnaître et sous-estimer la gravité de ce syndrome rare.
L’accident de Miguel de Cervantès
relaté dans la colonne gauche du présent texte, survenu durant la bataille
de Lépante, mériterait d’être mieux connu et analysé : La blessure est
relatée comme une blessure du bras gauche, mais on ignore tout des détails :
Les conséquences en furent la conservation du membre, mais accompagnée d’une
invalidité de la main.
Ainsi le biceps est indirectement un muscle
de la main, et - fait essentiel - il n’a aucun rapport anatomique direct avec
le coude.
Disons pour finir qu’avec une configuration
anatomique très proche, l’homme reporte dans la main les fonctions qui
chez l’oiseau étaient devenues celles d'une aile, - à ce point de
caractérisation que c'est par l’étymon du mot main que les langues
européennes désignent : L'homme pour
les langues germaniques (man) ; Et le mental (men-) et la
mémoire (me-men-) pour les langues gréco-latines.
Cette
systématisation est confortée par le fait que l’apophyse coracoïde de
l’omoplate des oiseaux. La justification de son l’existence de cette
apophyse est justement le point d’attache et de tirage du court biceps. Cette
apophyse est l’os le plus solide de la ceinture pectorale des oiseaux
(Wikipedia)
Il est facile de s’en souvenir à partir de
son nom évocateur, bien que celui-ci n’exprime qu’une forme : En effet,
« corac-oïde » signifie en grec « en forme de corbeau »
On conçoit en effet à quel point il est
important pour un oiseau d’être endurant dans le vol – et ce muscle vital ne
sert pas à replier les ailes.
Le biceps est aussi un muscle de la course,
mais spécifiquement de la saisie de la proie chez les carnivores (l’olécrane
de leur cubitus est plus renforcé que le notre) etc.
La
culture de « la pensée copiée-collée » de moins en moins
contrôlée par l'expérience fait de plus en plus de dégâts.
Schémas : |
J’ai un doute sur le nom du livre (peut-être Kapandji) d’où le texte
et les schémas faux sont tirés .
Mieux vaut les oublier ! |
__________________________________________________________________ |
|
|
[38] NOTE : Michel Jouvet est malheureusement décédé le 3 octobre 2017 : Il publia relativement peu de livres accessibles au
public, c’est pourquoi je reproduis ici un extrait de son exposé fait au Vatican
en 1990, intitulé « Le sommeil, autre versant de l'esprit » qu’il reproduit peu après dans le
livre : Le sommeil et le rêve,
Collection « poches Odile Jacob », Editions : 15 rue
Soufflot, 75005 Paris, 1992, page 129 :
Cet extrait énumère une grande partie de ses
découvertes :
« Le sommeil paradoxal et les consciences oniriques » - Le sommeil paradoxal (REM
sleep) :
« Chez l'homme, le sommeil paradoxal est un phénomène périodique qui
survient 90 minutes après l'endormissement, donc après environ 80 minutes de
sommeil à ondes lentes. Il se caractérise par l'activation de
l'électroencéphalogramme dont l'aspect devient similaire à celui de
l'attention vigile (ou du stade très léger de l'endormissement) (descending
stage 1).
Ce phénomène
s'accompagne de mouvements oculaires rapides, d'une atonie posturale et d'érection.
La durée d'une phase de sommeil paradoxal est de 20 minutes. Ces phases
surviennent toutes les 90 minutes et sont séparées par du sommeil à ondes
lentes. Ainsi, au cours d'une nuit de sommeil, apparaissent 4 ou 5 phases de
sommeil paradoxal (environ 100 minutes, soit 20 % de la durée totale du
sommeil). Cette phase de sommeil a été considérée au début comme un stade de
sommeil léger analogue à l'endormissement (emerging stage 1)
On sait maintenant
qu'il s'agit d'un état aussi différent du sommeil que celui-ci l'est de l'éveil
*.
Chez l'homme, le rêve
survient pendant le sommeil paradoxal. L'homme sait qu'il rêve depuis l'aube de
l'humanité mais ce n'est que depuis 1957 que l'on a pu identifier les périodes de
sommeil paradoxal comme corrélats neurophysiologiques du rêve ** »
* Jouvet
M.,
« Paradoxical sleep. A study of its nature and mechanisms », Prog.
Brain Res., 1965, 18 : 20.
**Dement W. et Kleitnian N. « Cyclic
variation in : EEG during sleep and their relation 10 eye movements, body
motility and dreaniing », Electroencephal. clin. Neurophysiol., 1957, 9 689.
[39] NOTE : Ce livre semble
ne jamais avoir été
traduit en français depuis sa première sortie en allemand en 1952 :
Se
demander ici « pourquoi ? » viendrait à point (eu égard
au principe de causalité) puisque la moitié de ce livre (pp. 0 à 146) est la
traduction de l’allemand vers l’anglais du texte de Yung « Synchronicity : An Acausal
Connecting Principle » ( « Synchronicité : Un principe de connexion
non causale »)
Ce
livre en effet réunit deux textes et les affinités de deux auteurs qui ont
écrit en entier séparément - comme ce devrait toujours être le cas.
Dans
le premier, C.G.Yung n'y interroge rien moins que le « sacro-saint
principe de causalité » - au nom duquel sans doute tous les enfants du
monde âgés d’entre 2 et 4 ans – tout occupés à croître en sagesse et raison -
n'ont de cesse de demander jusqu'à plus soif : « Pourquoi papa,
pourquoi maman ? » et développe la théorie évoquée dans le titre.
ü
Voici d’abord la page 8 du premier texte de ce livre qui est
de C.G.Yung (que j’ai traduite à titre de courte citation car il y a
peut-être des droits d'auteur) :
Yung y met en cause « le principe de causalité » -
qui est à la base de toute la raison classique autant en sciences qu’en
philosophie - non seulement dans la matière de la psychanalyse, mais même dans
la vie courante :
C. G. JUNG
Synchronicity: An A causal Connecting Principle We shall
naturally look round in vain in the macrophysical world for acausal events,
for the simple reason that we cannot imagine events that are connected non-causaily
and are capable of a non-causal explanation. But that does not mean that such
events do not exist. Their existence - or at least their possiblity - follows
logically from the premise of statistical truth. The experimental
method of inquîry aims at establishing regular events which can be repeated.
Consequently, unique or rare events are ruled out of account. Moreover, the
experiment imposes limiting conditions on nature, for its aim is to force her
to give answers to questions devised by man. Every answer of nature is
therefore more or less influenced by the kind of questions asked, and the
result is aiways a hybrid product. The so-called
"scientific view of the world" ["naturwissenschaftljche
Weltanschauung."] based on this can
hardly be anything more than a psychologically biased partial view which
misses out all those by no means unimportant aspects that cannot be grasped
statistically. But, to grasp these unique or rare events at all, we seem to
be dependent on equally "unique" and individual descriptions. This
would result in a chaotic collection of curiosities, rather like those old
natural history cabinets where one finds, cheek by jowl with fossils and
anatomical monsters in bottles, the horn of a unicorn, a mandragora manikin,
and a dried mermaid. The descriptive
sciences, and above all biology in the widest sense, are familiar with these
"unique" specimens, and in their case only one example of an
organism, no matter how unbelievable it may be, is needed to establish its
existence. At any rate numerous observers will be able to convince
themselves, on the evidence of their own eyes, that such a creature does in
fact exist. But where we are
dealing with ephenieral events which leave no demonstrabie traces behind
them except fragmentary memories in people's minds, then a single witness no
longer suffices, nor would several witnesses be enough to make a unique event
appear absolutely credible. etc. |
Traduction :
« Naturellement, c’est en
vain que nous chercherions autour de nous dans le monde macroscopique des
évènements sans cause (a-causal) pour la simple raison que nous ne pouvons pas
imaginer des évènements qui sont non-causalement connectés et susceptibles
d'une explication non causale. Mais cela ne signifie pas que de tels
évènements n’existent pas. Leur existence - ou du moins leur possibilité –
découle logiquement des prémisses d'une vérité statistique. La méthode expérimentale de
l’enquête vise à l’établissement d’évènements réguliers qui peuvent être
répétés. En conséquence, les évènements uniques ou rares sont exclus du
décompte. De plus, l’expérience impose des conditions limitantes à la nature
du fait que son objectif est de la forcer à donner des réponses aux questions
posées par l’homme. Chaque réponse de la nature est donc plus ou moins
influencée par le type de question posée et le résultat est toujours une
production hybride. Une soi-disant « vision
scientifique du monde » ainsi fondée peut à peine être autre chose de
plus que la vision partielle d'une psychologie partiale, qui oublie toutes
les choses qui, pour ne pas présenter un aspect de signification importante,
ne peuvent être saisies statistiquement. Mais pour saisir complètement ces
rares ou uniques évènements, nous paraissons être dépendants d’une description également « unique » et
individuelle. Il en résulterait alors une collection chaotique de curiosités,
comme dans ces vieilles salles d’histoire naturelle où l’on on trouve côte à
côte des fossiles et des monstruosités anatomiques en bocaux, la corne d’une
licorne, un mannequin de mandragore et une sirène empaillée. Les sciences descriptives, et
par dessus tout la biologie dans son sens le plus large, sont accoutumées à
ces spécimens « uniques » et dans ce cas, aussi incroyable que cela
puisse paraître, seulement un exemplaire d'un organisme, suffit à établir son
existence. En tous cas, de nombreux observateurs seront capables de se
convaincre eux mêmes de l'évidence venue de leurs propres yeux qu’une telle
créatures existe de fait. Mais quand nous sommes face à des
évènements éphémères qui ne laissent pas de traces démontrables, sinon des
souvenirs fragmentaires dans l’esprit des gens, alors un simple témoin ne
suffit plus, et pas même plusieurs témoins ne seraient suffisants pour rendre
crédible un évènement unique ... etc. » |
ü Le second texte
de ce livre est de Wolfgang Paoli – 100 pages en anglais.
Il
reprend la théorie de Yung sur l’existence des archétypes
inconscients communs (ce qu’on a
appelé « l'inconscient collectif ») et expose à partir d’elle
la démarche du scientifique :
Le
savant travaille à partir des schémas archétypaux de son imaginaire
(d'abord inconscients) et ses découvertes progressent par la confrontation de
son intuition à l’expérience qu'il met en scène et étudie.
Pauli montre que Kepler
illustre parfaitement ce mode de fonctionnement
ü
Kepler (1571-1630)
en effet a découvert la gravitation à partir de ses convictions
religieuses et des sphères musicales des pythagoriciens : les
formules dérivent de la géométrie des cercles et des sphères.
Les sphères sont pour lui une image de la Sainte
Trinité : Le Père est au centre, le Fils en surface et le
Saint Esprit est la mesure du rayon.
Le cercle n'en est qu'une image humaine, et le
Soleil autour duquel tourne le monde (Kepler est copernicien) est
l’image même de la déité, etc.
En fait, la sphère peut évoquer aussi bien un début
des temps que la fin des temps : Car s'il est vrai que la sphère est la forme
de l’ovule, il est aussi vrai qu'avec l’usure, les cubes seront devenus ronds,
et que même les astéroïdes s’arrondissent : En réalité, les effets de la
gravité centripète tendent au mêmes formes que ceux à l’éjection centrifuge…
mais le premier dépend des ondes gravitationnelles (mises en évidence le 17
août 2017 et se déplaçant à la « vitesse
de la lumière » alors que le second dépend du mouvement de rotation du
corps.
Le sujet m’intéresse d’autant plus que j'ai émis il
y a longtemps l'idée (peut-être ne suis-je pas le seul) que si A. Einstein
a construit sa théorie de la première relativité autour du référent absolu
« lumière » dont la vitesse serait indépassable – laquelle
dépend tout de même du milieu traversé - c'est bien parce que « la
lumière » a toujours été « le nom du grand dieu indo-européen »
(c'est le sens du mot dieu) et que son signifiant est encore présent –
visible ou invisible - dans toutes les langues européennes.(moins verbalisé en
allemand et en anglais)
On trouve en Perse Ma-zda, en Grèce Zdeus, à Rome
Ju-piter (= Deus-pater) et le mot jour : dies-diei, d’où les mots
français dieu et jour (aussi étonnant que cela paraisse, jour est
la transformation de « dies » comme le « ju »
de « Deus » (cf. explications dans mon texte sur l'apparition
du christianisme (clic)
Dès lors on comprend comment les religions, les
métaphysiques, les sciences, etc. indo-européennes ont été construites autour
du développement de l’étymon référentiel de la divinité qui est « lumière »
par où l’on reconnaît encore comment les sciences scientifiques sont un
développement des sciences religieuses qui les ont précédées : Avant
les scientifiques étaient les prêtres faiseurs de pluie ; etc.
La science ne s'est jamais totalement dégagée de ses
origines religieuses - souvent en quête de deux Graal situés tantôt dans
le monde d’ici-bas, tantôt dans ledit de l’au-delà. Peut-être même en
tire-t-elle encore ses élans créatifs ?
Il reste que l’inconscient (personnel) de Freud, à la
différence de celui (collectif) de Yung, me semble ne pas
expliquer comment peuvent communiquer les inconscients de plusieurs personnes,
possibilité pourtant dont il postule l’existence, avant même celle des
consciences (cf. clic). Mais aussi ses
représentations pourraient être fausses dans des circonstances où il n'y aurait
ni intérieur ni extérieur : Ainsi la physique quantique est réputée impicturable.
La réponse à ces difficultés est peut-être à rechercher dans
l'expérience du « chat de Schrödinger » et « les états
superposés » - que Paoli n’ignorait pas.
[40] NOTE : Les 30 glorieuses :
|
||
« Ris
dans la grand’voile » Il faut prendre
les ris dans la grand’voile durant une accalmie car les coup de vents se
succèdent en chapelet, allant en forcissant. Ce n’est pas au plus
fort de la tempête qu’on pourra descendre les voiles |
Ce
ne fut pas le cas de notre « politique de grandeur » Il faudrait vraiment avoir une vision
exclusivement économique, de la vie de quelques peuples isolés sous une verrerie
de laboratoire, oubliant un passé pourtant toujours opérant, et faire fi d’un
avenir qui en a démenti la gloire, pour subsumer dans une telle expression
une sorte de « bonheur trentenaire » Était-ce vraiment une pensée sans nuage pour son
inventeur Jean Fourastié ? D’ailleurs les années 1947 – 1973 ne totalisent
que 26 ans. En 1945 les enfants avaient des pelles au lieu de
jeux vidéo : Il fallait reconstruire La France. Puis, 20 ans plus tard, il n’y a plus eu de
guerre sur notre hexagone national comme cela avait été le cas après la fin
de la première guerre mondiale : Là fut peut-être l’impression - toute
subjective – qui permit d’adopter la formule – presque guerrière - de Jean
Fourastié. Ainsi, en contrepartie de lourdes pertes
territoriales, La France « redécouvrit » son bel
« hexagone » et « le progrès ». Puis, après ses choix désastreux dans « l’affaire
de Suez » en 1956, La France dut assumer une perte de
considération mondiale qu’elle avait
jusque là encore conservée, en Égypte et bien au-delà – surtout
culturelle, mais importante et encore étendue. Si de cette « gloire sous perfusion »,
soviétique à l’Est, américaine à l’Ouest, la gloire a disparu, qu’est-il
resté des perfusions ? |
Les enfants
reconstruisaient La France Je me demande si certains
enfants ne seraient pas contents aujourd'hui de pouvoir se dire qu’ils en
font autant, au lieu d'en être réduits à planter des drapeaux sur un terrain
de football pour affirrmer leur identité nationale ! Un peu comme j’entends certains jeunes
regretter : « Puisque je n'ai pas eu la chance de pouvoir
faire mon service militaire … »
lequel est encore bien présent
dans quelques mémoires … |
Les fleurs ont fané rapidement, bien que l’expression de
Fourastier demeure :
Cf. : « … Mon bon Monsieur,
Apprenez
que tout flatteur
Vit
aux dépens de celui qui l'écoute » : La Fontaine :
« Le corbeau et le renard »
En
vérité, l’alacrité n’était pas partagée par tous.
Peyrefitte parle de « société bloquée ».
Bernard Gazier, lui, écrit en 1983, dans cet environnement de
« guerre froide » encore persistante et de bouleversements
mondiaux critiques, in : « La crise de 1929 », P.U.F,
collection « Que sais-je » page125 :
« … il serait vain d’écarter la menace et de rassurer à
bon compte, tout autant que de célébrer la « prospérité » de 1945 à
1974 comme un âge d’or : le devenir dramatique du tiers monde durant cette
période, la persistance de la pauvreté et de l’exclusion au sein de
l’abondance, les destructions écologiques souvent irréversibles doivent être
rappelées. Un domaine apparaît alors comme le lieu de paradoxes persistants
dans le monde occidental : le travail, droit ou devoir ? En témoigne
la question des 35 heures hebdomadaires : réalité imposée aux travailleurs
américains de 1933 … » : citation que nous reprenons dans « Mai 1968 pour la
psychiatrie » in « L’invention de la psychiatrie »
Clic.
La période 1958-1962 a certainement été beaucoup
plus importante pour la France que celle de 1968-1969, malgré une
légende encore têtue.
La perte de 3 départements – et non des moindres – à
de nombreux points de vue souvent plus modernisés que bien d’autres de
l’hexagone - et du Sahara, que la France avait refusé en 1956 de partager avec le Maroc
- et qui n’était ni peuplé d’arabes ni demandé par le FLN - a déclenché des séries de
guerres aux conséquences graves et durables.
Or, les guerres des chefs ne sont pas
toujours celles des peuples.
En métropole certains médias clamaient – de
bonne ou de mauvaise foi - que si Paris conservait ses départements
outre méditerranéens, ses habitants viendraient envahir la métropole !
Le mouvement de population n’eut-il pas pu,
au contraire, être inverse ?
Toutes hypothèses qui, de toutes façons,
auraient eu des résultats très différents de ce qu’il en fut.
Une contre expérience eut lieu en 1984 :
Lorsque l’Espagne est rentrée dans l’union européenne, un vent de
panique fut soulevé un temps, en France, (je n’ai pas oublié les
conversations de salle de garde) : « Les espagnols vont tous
vouloir venir et nous prendre nos places ! ». Ce ne fut
évidemment pas le cas.
On en profitera pour remarquer aussi que les
révolutionnaires de 1789 - maîtres à penser de tant de gens - n’ont
jamais proposé de semaine de 35 heures – bien au contraire – puisque la semaine
de travail devait durer 10 jours, s’achevant par un jour de repos devenant le décadi.
Maintenant chaque français dispose
quotidiennement d’environ 170 « esclaves énergétiques » (cf.
infra).
Mais il faut bien les récolter quelque part,
ces « esclaves énergétiques » : à quel prix !
Aristote écrivait que « l’esclave est une
machine vivante ».
C’est peut-être maintenant « la
machine qui est devenue un esclave vivant » :
A la différence près que si, certes, elle parle (avec des accents
d’ordinateur), aussi - elle ordonne !
L’insolvabilité croissante de nos pays
occidentaux est souvent mise sur le compte des problèmes démographiques (qui
étaient d’ailleurs prévus depuis un demi-siècle, et auraient pu et du être
davantage anticipés).
En réalité, le prix de revient de nos vies
dispendieuses est bien plus à mettre sur le compte de nos dépenses
énergétiques.
Certes la démographie a été
multipliée par 2 ou 3.
Mais les dépenses énergétiques ont
été multipliées par 100 ou davantage ; et c’est alors un prix à payer
équivalent à une démographie multipliée par 100 ou bien davantage qu’il
faudrait prendre en compte.
A cette citation de Bernard Gazier, et
en allant bien plus loin dans son sens, dans son scepticisme, il conviendrait
encore ajouter :
1. l’expansion extraordinaire de toutes les addictions toxicomaniaques durant cette période, au
moins dans le monde culturel dit occidental - le seul que nous connaissions
vraiment - dont tout médecin psychiatre a été à la fois le témoin et le
dénonciateur impuissant. Cette expansion fut liée :
2. au niveau collectif et social, à toutes les exclusions,
« exclusions au su ou au non-su des exclus eux-mêmes »
subsumées dans les dites « fuites au Larzac » qu’on ne saurait
en rien comparer avec une quelconque recherche d’un quelconque Eldorado,
3. au niveau individuel et
familial, niveau qui est comme le génome-même du tissu social, liée à la disparition
de processus de symbolisation vitaux qui résultent eux-mêmes de la
disparition de liens familiaux et de la caractérisation des fonctions de chacun
des membres – ce qui n’a rien à voir avec la proximité géographique réelle,
laquelle, au contraire, s’est comme resserrée par la facilitation de la plupart
des formes de communication - dont résulte elle-même, désormais
4. « à l’échelle des
masses », nombre des dites addictions.
5. au niveau législatif :
a) Cf. : « Mai 1968 pour la psychiatrie »
in « L’invention de la psychiatrie » Clic : « Le commerce faisait valoir.
L’administration ratifierait » + Note de bas de page : clic.
b) Cf. aussi notre note sur le mécanisme psychologique
« inducteur » et/ou « entreteneur » de la
« toxicomanie » : clic,
c) la considération de la toxicomanie comme une maladie
mentale relevant de la psychiatrie, laquelle d’ailleurs est toujours restée non
définie autrement que par son administration,
d) et la loi du 31 décembre 1970, déresponsabilisante,
mais pourtant destinée spécifiquement à combattre ladite toxicomanie, alors que
c’est le contraire de la déresponsabilisation qu’il eut fallu prôner.
En ce sens, la chronologie relative aux « acquis de
1936 » a été inverse des acquis des années 1960 : En 1936, le peuple
incita le pouvoir à légiférer. Puis apparurent les implications économiques.
Ainsi apparurent successivement :
1. Les décrets
relatifs aux « congés payés »,
2.
puis
leur exploitation commerciale, longtemps après, voire surtout après 1945. Elle
n’était que balbutiante au début, ne serait-ce que parce que le « travailleur »
n’avait aucun moyen d’y adhérer.
Au contraire, dans les années 1960 - 1970, le premier moteur semble
avoir été « économique », puis seulement suivi par les
légalisations.
De
plus, les gestions économiques sont initialisées par « les sommets des
entreprises laborieuses », ou même par les simples pôles supérieurs
des structures concernées : Si les affaires politiques, en effet, sont
démocratiques, le commerce ne l’est en rien.
Ainsi,
ces années 1970 ont reproduit « doublement l’inverse » des figures
de 1936.
La « France de l’après guerre » a vécu sous le
parapluie du « plan Marshall » qu’elle n’a pas voulu ou pu
refuser, lequel n’était pas sans contre-parties (quotas de films américains
etc.).
Caricature
italienne du plan Marshall en 1948 : Clic.
C’était
une conséquence de la partition de l’Europe, de la « guerre
froide » et des « accords de Yalta » en Crimée
(Février 1945) ( clic ), auxquels aucun français
n’a participé.
On
dirait que la France vécut ces années comme si une manne protectrice
tombait providentiellement du ciel, ce qui était faux : Seules quelques
personnes éclairées en étaient lucides.
Les
conséquences sur la mentalité française ne semblent pas avoir été des plus
heureuses.
En
réalité, longtemps, pendant plus de 20 ans, les longs convois américains ont
fait trembler les vitres des maisons, pour se rendre à leurs bases ; et
quand j’étais étudiant, les rondes de la M.P. (Military Police)
en Jeep reconnaissables, ou à pied et munis de matraques, sillonnaient
encore les environs et la gare même où je prenais mon train.
Notons,
par comparaison, que lors du « Tsunami
de 2004 », l’Inde a refusé l’aide occidentale,
« considérant ces derniers comme « des prédateurs »
(expression à cette occasion du Général Pierre Marie Gallois).
L’enjeu de l’avenir se joue désormais dans un ensemble « cosmo-biologique », au sein d’un équilibre
sans cesse changeant entre
1.
le « cosmos » en son sens le plus large de « vaste
éco-système intersidéral ».
(«
L’astéroïde Apophis » va-t-il vraiment passer à 14.000 km de la
Terre en 2028 ?)
2.
et la « biologie ».
« La vie », sous toutes ses formes, s’en trouve interrogée.
Alors même que l’on ne sait guère la définir,
et encore moins dire comment elle est apparue, il est clair que la vitalité de
« l’écosystème » représente l’enjeu le plus nécessaire au
maintien de la vie.
Ce fut aussi, l’époque des « inénarrables
slogans du M.L.F. » dont notre rappel ici ne se bornera qu’à celui de
l’absurdité biologique d’énonciations telles que « mon corps (=
celui de l’enfant ?) m’appartient », pour soutenir le droit à l’avortement
d’une mère, comme si l’embryon ne devait son existence qu’au seul fait de
l’ovule :
S’il est vrai que dans une certaine mesure,
le corps de chacun lui appartient, l’embryon, lui, n’est pas une partie du seul
corps de la mère puisque son patrimoine génétique est double.
Comment l’irrecevabilité de la parole du
père, même légitime et connu, dans une affaire partagée, pourrait-elle être
conforme à la « proclamation de l’égalité des sexes » ? *
Tout père sera définitivement débouté de son
droit à intervenir en ce cas, au sujet de la vie de son propre enfant, à partir
d’un arrêté du conseil d’Etat de 1980.
On pourrait s’étendre encore sur les
innombrables transformations métaboliques et psychiques, qu’entraînent toujours
une fécondation chez la mère, voire les 2 parents ; de même que sur les
effets d’inscription durables, tant d’une grossesse que d’un avortement, tant
chez une mère que chez un père.
Les uns sont rapides, les autres sont
différés.
Une, puis deux générations plus tard, permettent
à peine d’en apprécier les effets sur une métamorphose sociale, que l’on peut
dire ici consubstantielle au phénomène.
Finalement, la plupart des décisions
concernant ces sujets ont été prises « au nom de la démocratie ».
Mais d’une « démocratie »
qui a souvent été celle de peuples mal informés, et/ou peu compétents à se
prononcer sur des sujets qu’ils ne connaissaient pas, ou sur des constructions
qui leur étaient étrangères et qu’on leur demandait simplement d’approuver.
En réalité la question peut davantage être
comprise en termes de « fonctions » que de sexes.
Enfin : On peut rappeler ici que le
mot « démocratie » a pu désigner de nombreuses formes de gouvernements :
Par exemple, la démocratie athénienne - dont Aristote
se fit le chantre en arguant de ce qu’elle était un bon type de
gouvernement dans « une petite cité de 40 000 habitants où tout le monde pouvait
se connaître »,
à la différence des grands empires orientaux dans lesquelles elle était
inapplicable en raison de leur grande dimension - était esclavagiste et
excluait des droits civiques les femmes et les « métèques ».
Elle dura d’ailleurs moins d’un siècle, Philippe
de Macédoine ayant militairement mis un terme aux débats démocratiques.
A l’inverse de la démocratie athénienne – au moins
sur le plan quantitatif – notre démocratie est devenue chez nous une « démocratie de
masse ».
Par ailleurs, alors qu’elle est, par essence,
un type de gouvernement, elle est quelquefois présentée comme une fonction
morale.
Le traitement de ces sujets ne peut donc pas
se réduire à l’invocation d’un mot magique dont on omettrait de définir chaque
fois le contenu.
En résumé, Le bilan de ces « trente
glorieuse » devrait tenir compte : 1) du patrimoine consommé 2)
des aides apportées 3) des hypothèques sur l’avenir.
[41] NOTE : Pourtant les
hommes ne sont-ils pas toujours les mêmes depuis les millénaires les plus
lointains, avec les mêmes besoins, les mêmes sentiments ?
On
en jugera à lecture de la peine d’Andromaque dans ce passage de l’Iliade : Hector
vient de mourir, et leur fils « Asty-anax » (« le
prince de la ville ») est de ce fait devenu orphelin :
« Hector, que je suis malheureuse!
Je le vois, nous sommes nés tous deux pour un
même destin - toi à Troie dans la demeure de Priam, moi à Thèbes, au pied du
Placos boisé, dans le palais d'Eétion, qui m'a nourrie dans mon enfance ;
malheureux père d'une infortunée!
Ah! comme il aurait dû ne pas avoir d'enfants!
Te voilà qui t'en vas sous la terre, dans la
demeure d'Hadès, tandis que, plongée dans un deuil affreux, tu me laisses veuve
en ta demeure; et notre fils, il est encore tout petit, tu vois, lui à qui,
malheureux que nous sommes, nous avons donné le jour, toi et moi; tu ne seras
plus pour lui un soutien, puisque tu es mort, et lui n'en sera pas un pour toi.
S'il arrive à échapper à la guerre, source de
pleurs, que nous font les Achéens, toujours il aura dans l'avenir des peines et
des soucis car d'autres lui raviront ses terres.
Le jour qui fait un enfant orphelin le prive de
tous les camarades de son âge.
Toujours il va tête basse, et ses joues sont
couvertes de larmes.
Poussé par le besoin, il s'en va trouver les amis
de son père, tirant l'un par son manteau, l'autre par sa tunique.
Et eux, s'ils le prennent en pitié, lui tendent
un godet, un court instant : il y mouille ses lèvres, mais non pas son palais.
Les autres, qui ont père et mère, le chassent
brutalement du festin ; ils le frappent et lui lancent des paroles outrageantes
« Va-t'en au diable, et sans faire de façons! Ton père ne participe pas avec
nous au festin »
Tout en larmes, il revient auprès de sa mère
veuve, Astyanax, qui naguère, sur les genoux de son père, ne mangeait que de la
moelle et de la riche graisse de mouton; et puis, quand le sommeil le prenait
et qu'il cessait de jouer à ses jeux d'enfant, il dormait dans son lit, aux
bras de sa nourrice, sur une couche moelleuse, après s'être rempli de bonnes
choses.
Maintenant, il faut s'attendre à ce qu'il
connaisse bien des épreuves, maintenant qu'il a perdu son père, Astyanax, à qui
les Troyens donnent ce surnom oui, seul tu défendais leurs portes et leurs
épaisses murailles.
Et maintenant, près des nefs creuses, loin de tes
parents, les vers grouillants te dévoreront, après que les chiens se seront
repus de ton corps tout nu »
Iliade, XXII, vv. 477-510.
Le thème « Quel malheur est-il plus terrible que la
mort d’un père ? » est récurrent dans toute l’Antiquité
grecque.
Cf. Le vase et le texte de l’Iliade de la « scène
du départ », lorsque Hector quitte Andromaque pour partir
au combat et que son fils est effrayé à la vue du casque de son père : clic .
La
fraîcheur de ces grands moments d’émotion transcende le temps.
[42] NOTE : Ibn Khaldoun :
Etant le témoin de l’effondrement d’un monde, Ibn
Khaldoun écrit aussi :
ربّما يحدث
عند أخر الدولة
قوّة توهم أنّ
الهرم قد ارتفع
عنها و يومض ذبالها
إيماضة الخمود
كما يقع في الذبال
المشتعل فإنّه
عند مقاربة انتفائه يومض إماضة توهم أنّها
اشتعال و هي انطفاء
( Il arrive qu’une puissance
semble s’élever des vieux empires, alors que leur mèche ne s’anime que de la
lumière de la mort, comme il en va de la bougie, lorsqu’elle approche
de sa fin, et que sa mèche semble soudain se ranimer alors qu’elle est dans son
dernier éclat ):
Un
siècle après ses écrits, l’Egypte, où le califat s’était réfugié après
la mise à sac de Bagdad par les Mongols en 1258, sera subjuguée à
son tour par les Ottomans en 1517.
On pourrait dire aussi aujourd’hui : « Comme la mort d’une étoile,
qui devient une géante rouge juste avant de devenir une naine blanche.. » ;
car souvent un gonflement extrême est le signe annonciateur d’un éclatement
imminent.
C’est
vrai en psychologie : cela s’appelle « l’hybris » ((« ὕβρις ») (cf. La
grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf de La Fontaine).
C’est
vrai dans la multiplication démesurée de certaines espèces lors de
déséquilibres d’un écosystème ; puis la multitude s’éteint affamée.
C’est
vrai lors de l’apparition tumorale par dérégulation des équilibres cellulaires
en oncologie ; puis survient la mort du patient, dénutri, etc.
Ibn Khaldoun fut un grand
sociologue :
Dans son fameux ouvrage « Al
Muqaddima » (« Introduction
à l’Histoire des Berbères ») traduit ici par Vincent Monteil; édition Sindbad; collection « Thesaurus »; Citons pp. 651-654), il traite de
« médecine » avec la « sociologie » (iI arrive aussi à Machiavel de faire de même) :
« La médecine, métier citadin :
.... C'est ainsi que le sang purifié donne
naissance à une vapeur chaude et humide qui entretient les
« esprits animaux » (rûh hayawânî). [Notons
que le concept « d'esprits animaux » sera
développé par Descartes qui utilisera les mêmes termes]...
Voyons maintenant le problème des maladies :
Elles sont, pour la plupart, dues aux
« fièvres » (hummayât). Celles-ci ont
pour cause l'impuissance de la chaleur du corps à cuire suffisamment les
éléments ingérés, à chaque phase (de la digestion) ....
.... Faute d'être digérées et assimilées, elles
se corrompent. La nourriture non assimilée - qu'on appelle « l'humeur »
(khilt) - se putréfie et toute matière en
putréfaction dégage cette chaleur adventice qui, chez l'homme, est la « fièvre »
(hummâ).
Voyez ce qui arrive à la nourriture que l'on
jette et qui se décompose, ou au fumier qui pourrit en se réchauffant. C'est là
ce que fait la fièvre dans le corps humain ...
On la traite en mettant le patient à la diète
pendant plusieurs semaines, jusqu'à guérison complète.
Pour quelqu'un qui se porte bien, la diète sert à
prévenir la fièvre et d'autres maladies.
Quant à la putréfaction, elle peut se localiser
dans un membre, ce qui amènera un accident limité, ou bien elle pourra causer
des plaies ailleurs, par affaiblissement général.
Tel est le cas pour toutes les maladies: leur
origine est, presque toujours, alimentaire. Et tout cela est du ressort de la
médecine.
D'autre part, les maladies sont plus répandues
chez les citadins, qui ne se privent de rien. Ils mangent trop, ils mangent de
tout et ils n'ont pas de repas à heure fixe. Ils ne prennent aucune précaution
et font cuire leurs aliments avec beaucoup d'épices, d'herbes et de fruits, les
uns frais, les autres secs. Et ils exagèrent: j'ai, un jour, compté que
quarante légumes et viandes différentes entraient dans la composition d'un seul
plat. Tous ces mélanges extraordinaires ne conviennent pas toujours à
l'estomac.
De plus, l'atmosphère des villes est souillée de
vapeurs nocives, dues aux ordures accumulées.
Or, c'est l'air qu'on respire qui donne des forces
et qui augmente l'effet de la chaleur sur la digestion.
Et puis, les citadins ne prennent pas assez
« d'exercice » (riyâda). Ils restent
immobiles, sans bouger, sans prendre aucun exercice.
C'est pourquoi il y a tant de maladies dans les villes
et autant besoin des médecins.
[N’oublions
pas que en arabe, le mot « civilisation » et le mot « sédentarisation »
sont le même mot (« Hadara ») qui s’oppose à la vie tribale.]
Les Bédouins, au contraire, mangent peu.
[De ce point de vue, pour Ibn Khaldoun, il n'y a
pas de différence entre « bédouin arabe » et
« bédouin
berbère » : l'originalité de l'ouvrage est justement de tirer
de l'histoire des lois générales : et dans les 2 cas, c'est la vie rude qui
entretient « l'esprit de corps » (العصبيّة) qui fait la force de « l'homme du
désert »]
Comme ils ont peu de grains, ils ont
souvent faim. La faim leur est même si familière, qu'elle leur est devenue
naturelle.
Ils n'ont guère d'assaisonnements. Les condiments
et les fruits sont un luxe de citadin dont ils n'ont pas idée.
Ils mangent des choses simples et
sans mélange, le plus près possible des exigences naturelles.
Leur air est salubre, parce qu'il y a peu
d'humidité ou de putréfaction là où ils vivent, et en raison de leurs
déplacements.
Ils prennent de l'exercice et se donnent beaucoup
de mouvement, en montant à cheval, en chassant, en vaquant à leurs occupations,
en allant à leurs affaires. Ils digèrent donc très facilement. Ils ne se
surchargent pas l'estomac.
Aussi jouissent-ils d'une santé bien meilleure
que les gens des villes. Ils n'ont donc guère besoin de médecins. C'est
pourquoi on n'en trouve pas à la campagne. C'est parce qu'on n'en a pas besoin:
sinon, ils iraient s'y installer pour y gagner leur vie.
Telle est la voie de Dieu avec Ses créatures et « nul, en
vérité, ne pourrait changer les voies de Dieu » (XXXIII,
62). »
En sociologie, citons aussi
cet aphorisme simple, que nous apprit une éminente collègue :
« Tout système qui n’est pas étroitement surveillé
aboutit presque toujours au résultat inverse de ce pour quoi il a été crée ».
Autres théories médicales d'Ibn Khaldoun :
Elles
impliquent un contexte : Ibn Khaldoun raisonnait à partir de la théorie
occidentale des 4 éléments (« terre, air, eau, feu ») dont les
arabes avaient hérité des Grecs.
Cette même théorie, qui avait déjà plus de 2000 ans d'age, avait aussi
cours en Europe.
Par contre, au XIII ème siècle à Damas, Ibn Nafis
avait découvert la "petite circulation du sang" (ventricule droit du
coeur => poumons => oreillette gauche du cœur), impliquant l'absence de
communication inter-ventriculaire, connaissance qui ne parviendra en Europe
qu'au milieu du XV ème siècle, par les soins
de Miguel
Servet.
Les
sources du savoir de Michel Servet, médecin aragonais, nous restent
encore inconnues. Calvin le livrera à l'inquisition, parce que, bien
qu'admettant comme lui « la prédestination », il refusait
d'admettre la « Sainte Trinité ». L'inquisition le brûla à Genève.
Ses affirmations, anatomiques d'un côté, et d'autre part religieuses proches à
certains égards de l'enseignement coranique, sont probablement liées, et
mériteraient une étude qui semble ne jamais avoir été faite.
Ibn Khaldoun connaissait donc l'anatomie de la fonction
cardio-respiratoire, encore inconnue en Europe, mais, ignorant
l'existence de l'oxygène - connaissance que l'on ne devra que bien plus tard à Lavoisier
- il pensait que l'air avait pour fonction le refroidissement du corps.
Les investigations sur le cœur semblent avoir davantage été l'objet de « réticences »
en chrétienté, pour une part du fait d'une certaine sacralisation, le cœur
étant canoniquement le support de l'âme. Qu'en avait-il été exactement à Damas
avec Ibn Nafis?
Quoiqu'il en soit, l'intelligence, ou plutôt « l’idée »
(« fikr ») qui n'a jamais été confondue avec « l'âme »,
était placée par Ibn Khaldoun dans la partie centrale du cerveau,
c'est-à-dire dans les « ventricules cérébraux » et les « régions
péri-ventriculaires ».
Notons enfin - pour souligner l'avancement des chimistes arabes en ce temps-là
- que le mot « al qali » d'où nous vient le mot « alcalin »
opposé à « acide », désigne en arabe « la soude
naturelle ».
Mais lorsque ibn Khaldoun parle de « la cuisson des aliments
dans l'estomac », il ne signale pas le rôle de l'acidité gastrique, et
ne pense qu'à la chaleur pure.
Il avait aussi pressenti l'importance
importance de « la qualité de l'air » à tous les
niveaux de notre santé.
Tout
cela est pour nous parfaitement d’actualité !
Qu'eut-il dit s'il avait connu les fumées de nos addictions au tabac, de nos
moteurs à explosion, de nos chauffages au fuel !
Notons que, si Ibn Khaldoun est plutôt « pragmatique »
(il a été 6 fois « cadi ») particulièrement au sens
sociologique du terme (on en fait « le premier sociologue »).
Le « leit-motiv » du livre cité ici, est
l’explication du « pourquoi » les clans venus du désert, plus
soudés et rudes, viennent toujours détrôner les dynasties établies des villes,
en place, plus raffinées, mais trop ramollies.
En particulier, il est opposé à l’acceptation des
comportement sexuels « contre nature ». c’est aussi un livre
d’histoire – au sens moderne – et de réflexion religieuse et de philosophie.
Il
n’est pas aristotélicien. Il n’est pas « rationaliste »
au sens des « mou’tazilites » (mouvement rationaliste apôtre du « libre arbitre »
développé au temps du calife « Al Mamoun » à Bagdad).
Pour
lui « la logique contient des choses contraires aux lois
religieuses et à leur sens évident » auxquelles il convient de donner
la préférence.
[43] NOTE : Le zéro et le
un :
Το
μηδεν ou το μηδενικο ; To
miden ou to midenico = Le « pas quelque chose »
Démocrite (Grec du VI s. av J.C.) – qui a
voyagé en Inde (cf. infra) – théorise ainsi que le monde est fait de 2
types de substances : « Le pas quelque chose » et « les
idées (visions) indivisées » (objets ; représentations ;
cf. « la physique des signifiants ») ce qu’on
traduit couramment par « les atomes et le vide » mais on n’a aucun
texte original de Démocrite.
Le mot « zéro » n’existait
pas dans l’Antiquité et quand il est venu, la langue grecque n’a pas
adopté le mot.
Le Zéro (nombre vide mais opérateur numérique) a été Inventé
en Inde, véhiculé en arabe (mot « sifr » « صِؤْر », de « safira
– iasfarou » « صَفِرَ - يَصْفَرُ ; être vide, vacant, inoccupé »)
et est parvenu très laborieusement en Europe (de longs siècles), le même
mot donnant origine au mot « chiffre » par l’Espagne et
au mot « zéro » par l’Italie *.
On conçoit facilement que « le zéro » soit
une émanation du génie culturel indien (cf. dieu du feu Agni, ignitions
(même mot), nirvana) et il est probable que le choc culturel aura été
immense, tant avec le monde arabo-musulman (inhumations, paradis), qu’avec
le monde chrétien (cercueils, inhumations, paradis), entièrement catholique
à l’époque :
Souvenons-nous que le mot « cat-holicos »
(de « κατα ο’λος » « cata + holos »)
contient sémantiquement « holos » = « le tout-un ».
Ce mot aristotélicien (« τα καθολικα ; ta
catholica = les universaux ») qui est bien antérieur au christianisme
prend, dans le christianisme, la valeur précise d’une déclaration et d’un
appel, car cet « uni-versus » (= « uni-versel »,
« tourné vers le un ») est
« partagé par tous », empathie catholique
entièrement reconduite en 1789 sous la forme francisée de déclaration
universelle...
Les filiations entre les religions pharaoniques, le
christianisme et l’islam sont étudiées dans la page : La conversion de la Grèce
Le rapport du christianisme à la Trinité peut être
regardé comme une théorisation à la fois « de la divinité » et
« du un »
En Égypte pharaonique, c’était partout le deux et
le quatre (deux couples) qui témoignaient des cosmogonies ou cosmologies.
Dans l’islam, « le Un » est l’état de
fait pur d’un Dieu qui n’a ni engendré ni été engendré.
Sans doute les inadéquations de « La » [Cf.
mot à mettre au singulier selon Cédric Vilani] « Mathématique »
à usage de la physique sont-elles encore déroutantes aujourd’hui, et
c’est depuis longtemps que les sciences sont violemment éprouvées par les
polices du conformisme, toujours dogmatiques, même si leurs énoncés ont varié
au cours des temps.
(retour vers
Hippocrate dans cette page - clic)
_____________
*. Pour la
petite - mais longue et un peu
fastidieuse histoire : En Al-gèbre (Al jabr = ce qui est
forcé ; forcément), l’inconnu se disait en arabe « la chose »
(= As ChaÏ) , mot qui commence donc par le son: « ch »
transcrit par la lettre « chin » écrite: « ش »
L’Espagne andalouse a transcrit le son de cette
lettre en alphabet latin : Or le son « che » s’est écrit
jusqu’au XVII eme siècle avec un « x » comme dans « Mexico »
prononcé Mechico, ou « Don quichotte de la Mancha » ou
encore aujourd’hui en région basque.
La question du X latin a d’ailleurs eu un destin étonnant
(voir les histoires des alphabets : Tous n’ont d'ailleurs que beaucoup
moins de 3000 ans, entre 2.500 av JC pour les cunéiformes et peut-être environ
1000 av JC pour l'alphabet phénicien - dont tous les alphabets dérivent.
Donc est passée en grec la lettre Χ (en majuscule) et χ (en minuscule) , celle du mot « chi » de
« Chiasma optique » , pour ceux qui connaissent , et le mot
chiasma veut dire « en forme de cette lettre » c’est a dire que les
nerfs se croisent.
Cette lettre est passée en latin sous forme de X , celui
de la dixième heure du cadran solaire.
Comment les plus anciens latins le prononçaient-ils ?
C’est un mystère.
Quand a t il pris les sons de la consonne K ou de la double
consonne KS. ? J’avais lu dans une
histoire des alphabets un rapport avec le C de « decem » qui
signifie précisément dix.
Il y a eu des doubles emplois et des lettres inutiles (entre
C, K, Q, X) et d’autres à inventer – comme pour écrire le copte pour transcrire
l'égyptien.
Bref en forme de X se dit en grec Chiama et en latin decussatio :
c’est la même chose.
Comment ce son est devenu « che » en espagnol, je
ne le sais, puis il a pris, peu après Cervantès le son de la jota (« kh = خ ) mais du temps de Cervantès, Don Quixotte se prononçait encore Don
Quichotte et Mexico Mechico.
On a alors a pris l’habitude dans toute la latinité d’écrire
l’inconnue de l’équation « x », initiale du mot signifiant chose.
Tout est comme ça en Andalousie : Le « jambon de
thon » (ciré, très salé) se disait « mouchamma’e al atun »
que les andalous appellent maintenant « La almojada de atun »
et a la Alhambra (= la rouge), « les jardins du calife »
= « Jannat al Khalifa » son devenus « Los jardines del
generalife ».
Explication :
1 les Espagnols ont traduit « al jannat » et
l’ont écrit « los jardines »
2 « al khalifa » est en grammaire arabe ici
en état d’annexion (= le génitif en latin) et les
Espagnols l'ont écrit « de el = del » puisque « calife »
est un mot masculin.
3 « gene » devient un pléonasme, car c’est
la répétition de « jardins », mais cette fois avec le
mot en arabe; et la consonne « t » du pluriel - qui n’est prononcée que dans la les
liaisons avec une voyelle - a disparue
4 Le son « kh » de « khalifa »
– aujourd’hui = la « jota » en espagnol - n'existait pas en
espagnol – car n’est apparu qu’au XVII eme siècle - et a donc été délaissé.
5 le « r » est soit une altération de ce
« kh » abandonné, soit une consonne liquide - en concurrence
avec le « l » - purement euphonique, mais dans les 2 cas
explique la disparition de la liaison du « t » disparue, car
cette liaison n'existe que devant une voyelle.
En conclusion pour cette linguistique:
Quand on connaît les règles, tout le champ étymologique du
passage de l’arabe au roman, à l'espagnol et au français se découvre
généralement très facilement.
Ici, il suffit de savoir que jusqu’au XVII s. les lettres
"j" et "g" en espagnol correspondaient exactement au
"j" français et au "jim" arabe".
Par contre le « kh » arabe était imprononçable, et
en général disparaissait purement et simplement. Le « che" arabe se
transcrivait exactement en espagnol par la lettre « x » latine.
Mais à partir du XVII eme siècle, au contraire est apparu en
espagnol la « jota" exactement superposable au kh" arabe de
toujours – qui lui n’a pas changé en plusieurs milliers d'années , mais
celui-ci avait déjà disparu des mots importés et n'a pas été réintroduit dans
ces mots ; etc.
Il y a donc eu un assez amusant croisement phonologique: le
"g" de "generalife" se prononce aujourd'hui comme un
"kh" et le transfert phonologique était donc plus juste au Moyen
Age !
Il en va de même pour « Gibraltar ».
Mais il reste que je repose ici une fois de plus une question
que j’ai souvent posée aux plus savants linguistes : impossible de retrouver
d'où vient le mot espagnol de tous les jours « loco".
Il est sans doute assez ancien puisqu’il a toute une famille:
« la folie » se dit "la locura", etc.
Or nul ne sait si ce mot vient du latin, ce qui semble
totalement impossible, de l'arabe, ce qui semble impossible, du persan, ce qui
semble aussi difficile, etc.
Le cas n’est pas unique, mais est très rare pour un mot aussi
important et populaire.
[44]
NOTE : Isonomie,
isométrie…
Sans même parler des problèmes des standards des sièges
et pare-brises d’automobiles, des tapis
roulants des caisses, des touches de digicodes et autres tablettes pour petits
doigts, etc. tout devient fait pour « l’homme standardisé »...
en « consommateur moyen - tendance petit ».
Au volant, un homme grand, s’il ne se voûte pas, a les yeux
non pas en face du pare-brise, mais de son pare-soleil.
On parle d’interdire les « tongs » au
volant pour cause invoquée de « sécurité » ! Bigre !
Y-a-t-il jamais eu un seul accident d’automobile du au fait que le conducteur
portait des « tongs » ?
N’est-il pas plus dangereux d’essayer de regarder en même
temps « la route, le compteur de vitesse et les rétroviseurs »
– ce qui est stricto sensu impossible ?
Les vendeurs de chaussures peuvent se frotter les mains.
Et marcher pieds nus serait devenu « asocial » !
Médicalement rien n’est plus naturel, sain pour les pieds,
et propice aux développements des sensibilités.
Mais j’ai reçu une jeune fille placée en internement
psychiatrique parce qu’elle marchait pieds nus, à Orléans en plein été …
Cela ressemble bigrement au « détecteur de fumée à
sonnette » dont l’utilité de la détection ne pourrait guère avoir lieu
que lorsque l’habitant n’est pas chez lui ; mais alors, il ne pourra pas
entendre la sonnette d’alarme !
Mais on en arrivera bien un jour à brancher tout ça sur un smart
phone, rendu obligatoire lui aussi (« au nom de LA sécurité ») !
Ce seront alors les problèmes de batteries, de prises de courant et standards
des chargeurs qui « prendront la tête » du soi-disant « nomade fidélisé » :
c’est la publicité qui abuse de ces deux mots, en évitant évidemment de les
réunir.
En réalité, ledit « nomade » devient plus
« dépendant », « asservi » et « sédentarisé »
que jamais.
La grande question sociétale semble être : comment
tout « réglementer » ? - et en particulier les problèmes croissants des « temps
libres », puisque L’Etat s’immisce de plus en plus dans les
intimités de chacun au détriment de ses grandes fonctions nationales. La réponse apportée ressemble à : « Circulez,
mais en tournant dans le manège ! »
Et en ajoutant : « et vite ! » ;
Mais, non seulement ladite vitesse exigée, est souvent
changeante et arbitrairement déterminée, Même la vitesse des changements elle-même est changeante,
arbitraire et déroutante. |
Autrefois une lettre recommandée nous attendait 1 mois au
bureau de poste ; maintenant c’est 15 jours ; et tout à l’envie.
On vous presse « de partir en vacances »,
véritable pseudo-pèlerinage fallacieux des temps modernes, mais de
« revenir vite ».
Dans tout cela tout est plus « standardisé » que
« responsabilisé », et Il semble que l’on soit devenu
davantage « responsable de sa soumission » que de « ses
actes », même seulement rapportés aux grands chapitres de notre code
pénal.
En somme « la déresponsabilisation – au profit des
normes » que dénonçait déjà Alain Peyrefitte en 1976 reste une
question centrale.
Fait essentiel, il semble que l’on qualifie maintenant
« d’irresponsable » non pas ce qui échappe au jugement de la
personne, mais ce qui est en dehors des normes imposées.
Comment
faire ? : Juger des actes
anti-sociaux, et non pas « des suppositions », qu’on taxera
toujours « de dangerosité ».
[46] NOTE : Cette remarque
s’applique autant à « l’homo-gamie » qu’à « l’hétéro-gamie ».
Ill
s’avère très souvent que la vie sous la forme dite de la « famille
nucléaire moderne extrêmement réduite » devienne au fil des jours
facilement insupportable.
Mais
les grandes institutions commerciales tirent profit de l’atomisation des
familles
[48] NOTE : [48] Accès aux textes :
De beaucoup de textes, travaux, ou même toute forme de
corpus, on n’a souvent qu’une connaissance indirecte, de seconde main,
et il peut devenir bouleversant de s’apercevoir - si et lorsque -
l’accès aux sources est devenu possible, que celles-ci sont très différentes de
tout ce qu’on en avait jusque là reçu.
Les raisons de ces déformations sont multiples, parfois
intentionnelles, religieuses ; politiques ; parfois purement
intellectuelles en raison du niveau des difficultés de textes spécialisés, etc.
Aujourd’hui, en très peu d’années, ces difficultés ont
considérablement diminué : Combien de fois à Paris, ai-je parcouru
les librairies, françaises ou étrangères, à la recherche de travaux que je n’ai
pu obtenir malgré listes, recherches et les meilleures volontés des libraires,
alors que d’un clic aujourd’hui, ces mêmes travaux sont devenus d’un accès
quasi immédiat et gratuit !
D’autres difficultés que tout le monde connaît, en revanche,
sont certes apparues.
Mais souvent, il ne reste plus alors comme difficulté que des
questions de traduction, de connaissances contextuelles, de compétences
personnelles et de la tranquillité et du temps nécessaires à la réalisation de
toute chose, qui sont en somme les problèmes minimaux incontournables inhérents
à toute communication inter-humaine directe.
Le mot darwinisme est sur les lèvres de tous les
savants, et dans des acceptions parfois opposées, mais qu’a dit Darwin exactement ?
Le passage présumé « raciste » de l’œuvre de Darwin
est précisé ainsi par Wikipedia :
Charles Darwin, The Descent of Man [archive], Chapitre 6 – « On the Affinities and Genealogy of Man ».
On lit en anglais :
« At some future period, not very distant
as measured by centuries, the civilised races of man will almost certainly
exterminate, and replace, the savage races throughout the world.
At the same time the anthropomorphous apes, as Professor Schaaffhausen has
remarked,* will no doubt be exterminated.
The break between man and his nearest allies will then be wider, for it
will intervene between man in a more civilised state, as we may hope, even than
the Caucasian, and some ape as low as a baboon, instead of as now between the
negro or Australian and the Gorilla. »
« Dans un avenir assez prochain, si nous
comptons par siècles, les races humaines civilisées auront très certainement
exterminé et, remplacé les races sauvages dans le monde entier. Il est à peu
près hors de doute que, à la nième époque, ainsi que le fait remarquer le
professeur Schaaffhausen, les singes anthropomorphes auront aussi disparu.
La lacune sera donc beaucoup plus considérable
encore, car il n'y aura plus de chaînons intermédiaires entre la race humaine,
qui, nous pouvons l'espérer, aura alors surpassé en civilisation la race
caucasienne, et quelque espèce de singe inférieur, tel que le Babouin, au lieu
que, actuellement, la lacune n'existe qu'entre le Nègre ou l'Australien et le
Gorille. »
Ce passage de Darwin gagnerait encore pour sa clarté à être
replacé dans le chapitre entier et même dans tout le corpus des écrits de Darwin,
dont l’un des derniers (1872) est consacré à l’expression des émotions
animales.
Darwin
tente de classer l’évolution des êtres vivants en catégories – qui ne sont pas
de valeur mais d’étapes - et il en arrive à la conviction que tous les hommes
font partie de la classe des « singes catarrhinins » dont ils
sont issus, alors qu’au contraire il ne voit pas de différences de nature entre
les différentes fonctions animales comme le langage parlé - présent chez
tous les animaux évolués (catégorie qui englobe tous les mammifères) - les
sentiments, etc. à l’égal de chez l’homme.
On
dirait même que, dans toute son œuvre, c’est pour Darwin comme un apostolat
écologique avant la lettre – mais on ne peut que lui donner raison – de ne
jamais séparer par nature – et c’est même cette idée qui le mena à l’évolution
- les êtres humains, des animaux non - humains – et la continuité se prolonge
même avec une intuition perspicace, dans le monde végétal.
Si
on voulait railler Darwin, ce ne serait pas tant parce qu’il aurait dit que
l’homme descend du singe, que parce qu’il aurait su voir jusque dans les
grenouilles et les araignées une certaine humanité !
Dans
ce passage – mais dans tout le chapitre surtout - Darwin annonce de
façon prémonitoire, ce qu’on pourrait appeler d’un barbarisme – calqué sur
celui de « bio-diversité » - la disparition de « l’anthropo-diversuté »
Voici
la traduction de ce passage par Edmond Barbier :
« Chapitre VI – Patrie
et antiquité de l’homme
… Ce qui se passe sous nos yeux chez nos animaux
domestiques nous enseigne que, pendant une même période, quelques
codescendants, d’une même espèce peuvent ne pas changer du tout, que d’autres
changent un peu, que d’autres enfin changent beaucoup.
Il peut en avoir été ainsi de l’homme qui,
comparé aux singes supérieurs, a éprouvé sous certains rapports des
modifications importantes.
On a souvent opposé comme une grave objection à
l'hypothèse que l'homme descend d'un type inférieur l'importante lacune qui
interrompt la chaîne organique entre l'homme et ses voisins les plus proches,
sans qu'aucune espèce éteinte ou vivante vienne la combler. Mais cette
objection n'a que bien peu de poids pour quiconque, puisant sa conviction dans
des raisons générales, admet le principe de l'évolution. D'un bout à l'autre de
la série, nous rencontrons sans cesse des lacunes, dont les unes sont
considérables, tranchées et distinctes, tandis que d'autres le sont moins à des
degrés divers; ainsi, entre l'Orang et les espèces voisines, - entre le Tarsius et les autres Lémuriens, - entre
l'éléphant, et, d'une manière encore bien plus frappante, entre l'Ornithorynque
ou l'Échidné et les autres mammifères. Mais toutes ces lacunes ne dépendent que
du nombre des formes voisines qui se sont éteintes. Dans un avenir assez
prochain, si nous comptons par siècles, les races humaines civilisées auront
très certainement exterminé et, remplacé les races sauvages dans le monde
entier. Il est à peu près hors de doute que, à la nième époque, ainsi que le
fait remarquer le professeur Schaaffhausen, les singes anthropomorphes auront
aussi disparu.
La lacune sera donc beaucoup plus considérable
encore, car il n'y aura plus de chaînons intermédiaires entre la race humaine,
qui, nous pouvons l'espérer, aura alors surpassé en civilisation la race
caucasienne, et quelque espèce de singe inférieur, tel que le Babouin, au lieu
que, actuellement, la lacune n'existe qu'entre le Nègre ou l'Australien et le
Gorille.
Quant à l'absence de restes fossiles pouvant
relier l'homme à ses ancêtres pseudo-simiens, il suffit, pour comprendre le peu
de portée d'une semblable objection, de lire la discussion par laquelle sir C.
Lyell établit combien a été lente et fortuite la découverte des restes fossiles
de toutes les classes de vertébrés. Il ne faut pas oublier non plus que les régions
les plus propres à fournir des restes rattachant l'homme à quelque forme
pseudo-simienne éteinte n'ont pas été fouillées jusqu'à présent par les
géologues. »
En ce sens, nos anthropo-logues, anthropo-tropes
ou anthropo-philes contemporains ne peuvent certainement pas prétendre à
une plus grande ouverture intellectuelle ou morale.
Par
contre s’il est probable que comme tout prophète Darwin n’a pu que se
tromper dans ses quelques lignes prédisant l’avenir, il est encore bien
tôt pour en juger, puisque la phrase qui précède le texte cité
l’éclaire :
« Dans un avenir
assez prochain, si nous comptons par siècles, les races humaines civilisées
auront très certainement exterminé et remplacé les sauvages * dans le monde
entier. »
Sombre
pensée peut-être, tempérée par un espoir : « man in a more civilised state, as we may hope »
Car tout dépend alors du sens que l’on donne
aux mots « civilisé » et « sauvage » :
La vie sauvage (silva = la forêt) - dans son sens noble - va effectivement
disparaître, et en ce sens Darwin avait raison.
Par
contre, ces mêmes populations dont il parlait, vont être condamnés à adopter la
modernité et alors, pourraient ne pas périr.
Au
contraire, les soi-disant civilisés – dont Darwin de plaint qu'ils ne le
sont pas assez - sont maintenant en décroissance relative, sur le point de
peut-être devenir absolue.
Voici la fin de « La descendance de l’homme » :
paru en anglais en 1871, traduit ici en français par J.J. Moulinié et
paru à Paris en 1872 :
« RESUME GENÉRAL ET CONCLUSION …
[p.416] Je n'ignore pas que les conclusions
auxquelles nous arrivons dans cet ouvrage, seront dénoncées par quelques-uns
comme hautement irréligieuses.; mais ceux qui soutiendront cette thèse
devraient être tenus de démontrer pourquoi il est plus irréligieux d'expliquer
l'origine de l'homme comme espèce, descendant d'une forme inférieure, en vertu
des lois de la variation et de la sélection naturelle, que d'expliquer par les
lois de la reproduction ordinaire la formation et la naissance de l’individu.
[pp.426-427] La conclusion fondamentale à
laquelle nous sommes arrivés dans cet ouvrage, à savoir que l'homme descend de
quelque forme d'une organisation inférieure, sera, je regrette de le penser,
fort désagréable à beaucoup de personnes. Il n'y a cependant pas lieu de douter
que nous ne descendions de barbares. Je n'oublierai jamais l'étonnement que
j'ai ressenti en voyant pour la première fois une réunion de Fuégiens sur une
rive sauvage et aride, car aussitôt la pensée vint à mon esprit que tels
étaient nos ancêtres. Ces hommes absolument nus, barbouillés de peinture, avec
des cheveux longs et emmêlés, la bouche écumante, avaient une expression
sauvage, effrayée et défiante. Ils ne possédaient presque aucun art, et
vivaient comme des bêtes sauvages avec ce qu'ils pouvaient attraper; privés de
toute organisation sociale, ils furent sans merci pour tout ce qui ne faisait
pas partie de leur propre petite tribu. Celui qui a vu un sauvage dans son pays
natal n'éprouvera pas de honte de reconnaître que le sang de quelque être
inférieur coule dans ses veines. J'aimerais autant pour ma part descendre du
petit singe héroïque, qui brava son ennemi redouté pour sauver son gardien ou
du vieux babouin qui descendant des hauteurs, emporta triomphalement son jeune
camarade après l'avoir arraché à une meute de chiens étonnés, que d'un sauvage
qui se délecte à torturer ses ennemis, se livre à des sacrifices sanglants,
pratique l'infanticide sans remords, traite ses femmes comme des esclaves,
ignore toute décence et est en proie aux superstitions les plus grossières.
On peul; excuser l'homme d'éprouver quelque
fierté de ce qu'il s'est élevé, quoique non par ses propres efforts, au sommet
véritable de l'échelle organique, et le fait qu'il s'y est ainsi élevé, au lieu
d'y avoir été placé primitivement, peut lui faire espérer une destinée encore
plus haute dans un avenir éloigné. Mais nous n'avons à nous occuper ici ni
d'espérances, ni de craintes, mais seulement de la vérité dans les limites où
notre raison nous permet de la découvrir. J'ai donné les preuves aussi bien que
j'ai pu. II me semble que nous devrons reconnaître que l’homme, avec toutes ses
nobles qualités, la sympathie qu'il éprouve pour les plus ravalés, la
bienveillance qu'il étend non-seulement à ses semblables, mais encore aux êtres
vivants les plus humbles ; l'intelligence divine qui lui a permis de pénétrer
les mouvements et la constitution du système solaire - avec toutes ces facultés
d'un ordre si éminent - l'homme, dis-,je, conserve encore dans son système
corporel le cachet indélébile de son origine.
FIN DU TOME, SECOND. »
Rappel des dates : |
|
|
||
|
Darwin : |
1809 – 1882 |
||
|
Mendel : |
1822 – 1884 |
||
|
Découverte des filaments des chromosomes : |
1875 – 1888 |
||
La
mienne conclusion sera :
Les
aberrations idéologiques qui s’avancent au
nom de Darwin sont sans grand intérêt tant que leurs conséquences
restent encore limitées : La nature décide encore, non l’homme **.
Plus
graves sont les attitudes scientifiques que je prends pour des contre-sens
évolutifs, conséquences de l’inversion des séquences temporelles découvertes
par Darwin.
Darwin constate. Il explique peu et rarement, et quand il tente d’expliquer,
il ne manque pas de dire qu’il peut se tromper.
Pourtant,
durant sa longue vie, il n’a cessé, de fait, de reconnaître la séquence
ordonnée : transformation de l’écosystème -> évolution des espèces.
Le
mécanisme invoqué comme principal est passé de celui de la lutte pour
la vie à celui des choix de la sexualité. Il n’exclut pas qu'il
puisse en exister d'autres. Peu importe: Le principe de l'évolution est là .
Darwin connaissait les phénomènes de l’hérédité appelés aujourd’hui génétique.
Il a pu connaître les travaux de Mendel, mais non les
chromosomes, sinon dans les dernières années de sa vie.
Or,
c’est ceux-ci que l'on met aujourd’hui presque exclusivement en avant, comme si
on pouvait « créer en bouteille », mettant ainsi
fallacieusement l’écosystème au service des chromosomes, reproduisant alors l’exacte
inversion de la séquence établie par Darwin, lequel, peut-être le
premier de l’ère moderne, nous a assuré que c'est l’environnement qui décide
des occurrences de la vie et que sans lui, elle ne pourrait être.
Notes pour cette note de
bas de page
*Le mot « sauvage » dérivé de silva
= la forêt
Le
sens qu’a pris le mot sauvage a de quoi révolter l’âme des vrais
écologistes !
Dans
le latin d’origine civis s'oppose à hostis (ennemi) Mais
aujourd'hui, on oppose sauvage à civilisé.
Sauvage
vient de silva
= la forêt en latin. Le mot forêt est l’abrégé de silva
forestis.
Pourquoi
ce mot a-t-il pris un sens si péjoratif, alors qu’il ne fait qu’évoquer la
nature – que l’on pleure aujourd’hui !
En ce
sens péjoratif, la modernité apporte beaucoup de sauvagerie ! Mais le
mot devient ambigu et on ne peut plus se comprendre.
Je
pense à une expression de l’historien Henry Laurens : Invité à la
TV à débattre sur le livre de Huntington « Le choc des
civilisations » Il en reformula le titre en disant que dans ce cas,
c’était « Le choc des barbaries » Mais le mot barbare a
partagé à peu près la même histoire !
Darwin
déplore longuement
que la modernité ait fait disparaître beaucoup de ces dits sauvages. (Alcoolo-tabagisme ;
mais surtout probablement la privation de tout leur écosystème habituel)
Autre
exemple de déformation total de sens, encore en relation avec la forêt :
« Jangal » est un mot indo-persan qui signifie « forêt »,
dans un sens très général, voire bucolique. Ainsi est-il utilisé dans les fables
animalières brahmaniques, reprises par Esope, La Fontaine
(Les animaux, miroirs de la société y discutent et raisonnent tranquillement)
et c’est pourquoi Kipling qui a passé son enfance en Inde, a repris
le mot en l’écrivant jungle en anglais. Pourquoi ce mot a-t-il
pris un sens épouvantable ?
**Races :
Bien
entendu « j'ai un certain mal à partager mon optimisme J » lorsque des chaînes de télévision exotiques
nous présentent en direct l'élimination de populations entières au nom ou
au prix de la civilisation.
L'accueil
des dites diversités ne devrait pas devenir le piège subtil de leurs
extinctions, comme celles de nombreux peuples dont Darwin a décrit la
disparition.
Certains
députés veulent supprimer le mot race du vocabulaire législatif dans le
même temps qu'ils prétendent reconnaître la diversité !
Pourtant
le mot race ne fait que renvoyer aux racines : Certaines
sont humaines, et d’autres même au-delà, celles-là même qui furent le thème des
travaux de Darwin.
Le mot
ne signifie en effet rien d’autre que « racine; origine » (issu
d'un radical indo-européen signifiant racine et qui produit en
latin : radical, etc. et même radis et
en grec : rhizome. On trouve en ancien français les mots: rais
et raiz.
Ce
n’est pas parce que les chromosomes sont mélangés qu’ils n’existent pas. Il ne
faut pas tomber d’un excès dans l’autre.
Tout
le monde a des chromosomes. Certains sont communs à certains groupes, d’autres
non.
Quand
ils diffèrent, ils ne sont pas équivalents, ni facilement interchangeables
(mais cela peut un jour être proposé voire imposé !)
Qui
plus est aujourd’hui, personne n’a choisi les siens.
On
pourrait aussi sans dommage, aussi bien parler de branche ou d'embranchement,
ce qui permettrait de remonter jusqu’aux bactéries.
Remplacer
le mot race par le mot ethnie engendre encore davantage de
confusion, puisque ethnie reproduit le mot grec ethnos qui en
grec ancien aussi bien que moderne signifie: nation. Dès lors, comment
parler de nation poly ethnique ?
Le
racisme ne disparaîtra pas par la magie des chiffres ou du verbe, ni en
masquant le numéro de département sur les plaques minéralogiques.
Ne
saurait-on se battre que pour les mots ?
Heureusement tout ne se
résume pas au vocabulaire et un mot en lui-même n'a que peu d’intérêt en
biologie.
Mais le médecin – comme
tout bon ouvrier - se doit de conserver l'usage d'une sémantique qui lui est
utile ou indispensable, en son travail. Dans le cas contraire, ce serait son
travail lui-même, son objet ou son objectif, qui devraient être remis en cause
ou détournés de leur objet énoncé – sujet qui devient de plus en plus
d’actualité.
En réalité tout en sachant que le langage ne traduit jamais très bien la
biologie, il me semblerait moins grave de dire qu'il y a autant de races que
d'individus, que de dire que les individus sont tous identiques.
Mais, la questions qui a motivé le départ des recherches de Darwin
à l’orée de son histoire est bien celle qu’il note dans son journal de
voyage, lorsqu’il est à bord du Beagle mouillé à l’île saint
James des Galápagos, le 8 octobre 1835, formulée comme étant celle
de l’apparition de nouveaux êtres sur terre :
« Considering the small size of the is- lands, we feel the
more astonished at the number of their aboriginal beings, and at their confined
range. Seeing every height crowned with its crater, and the boundaries of most
of the lava-streams still distinct, we are led to believe that within a period
geologically recent the unbroken ocean was here spread out. Hence, both in
space and time, we seem to be brought somewhat near to that great fact- that
mystery of mysteries- the first appearance of new beings on this earth. »
« On est encore plus étonné
du nombre des êtres aborigènes que nourrissent ces îles, si l’on considère leur
petite étendue. On est porté à croire, en voyant chaque col- line couronnée de
son cratère et les limites de chaque coulée de lave encore parfaitement
distinctes, qu’à une époque géologiquement ré- cente l’océan s’étendait là où
elles se trouvent aujourd’hui. Ainsi donc, et dans le temps et dans l’espace, nous nous trouvons face à face
avec ce grand fait, ce mystère des mystères, la première apparition de nouveaux
êtres sur la terre. »
L’un
des derniers livre de Darwin est « L’expression des motions chez
l’homme et les animaux » :
Pour les éditions en anglais, la première est parue en 1877
du vivant de Darwin. La seconde est posthume, publiée en 1889 par son
fils Francis selon le notes de son père.
Le livre ne cherche plus à démontrer la vérité de la théorie
de l’évolution, mais à l’appliquer à l’expression biologique et
comportementale des émotions.
Il montre en particulier à partir de nombreux exemples
comment la plupart de ces expressions
demeureraient inexplicables sans la théorie de l’évolution.
Il est remarquable pour un Français de constater que Darwin
connaît parfaitement les travaux des grands médecins français qui
ont participé à la grande renommée de la médecine française au XIX ème
siècle : Il en dénonce cependant en général leur ignorance de la théorie
de l’évolution.
Enfin, ce
n’est pas la moindre des qualités du livre que de dévoiler la très grande
sensibilité de Darwin, par exemple aux souffrances et aux langages des
animaux – que l’on pourrait d’ailleurs encore étendre - souvent jusqu’à ce qui
passe la plupart du temps inaperçu chez les hommes, même chercheurs,
sensibilité qui est sans doute le secret qui est à l’origine de ses grandes
découvertes.
Voici un
passage de l’introduction à la 1 ère édition - Traduction Dominique
Férault - pp 19-21 de l’édition Rivages poche Petite Bibliothèque,
2001 – imprimé en Espagne.
« Or l'homme lui-même ne
peut exprimer l'amour ou l'humilité par des signes extérieurs aussi clairement
que ne le fait un chien lorsque, oreilles tombantes et babines pendantes,
ployant le corps et remuant la queue, il vient à la rencontre de son maître
bien-aimé.
Et ces mouvements chez le chien ne peuvent pas
davantage être expliqués par des actes de volition ou des instincts nécessaires
que ne peuvent l'être le regard brillant et le sourire aux lèvres d'un homme
qui rencontre un vieil ami. […]
Bien que Gratiolet nie catégoriquement qu'un
muscle quelconque ait été développé uniquement en vue de l'expression", il
semble n'avoir jamais pensé au principe de l'évolution.
Il regarde apparemment chaque espèce comme une
création distincte. Il en est de même chez les autres. auteurs qui ont traité
de l'expression.
Par exemple, le docteur Duchenne, après avoir parlé
des mouvements des membres, aborde ceux qui donnent l'expression au visage et
fait cette remarque: «Le créateur n'a donc pas eu à se préoccuper ici des
besoins de la mécanique; il a pu, selon sa sagesse, ou - que l'on me pardonne
cette manière de parler - par une divine fantaisie, mettre en action tel ou tel
muscle, un seul ou plusieurs muscles à la fois, lorsqu'il a voulu que les
signes caractéristiques des passions, même les plus fugaces, fussent écrits
passagèrement sur la face de l'homme. Ce langage de la physionomie une fois
créé, il lui a suffi, pour le rendre universel et immuable, de donner à tout
être humain la faculté instinctive d'exprimer toujours ses sentiments par la
contraction des mêmes muscles 16»
Beaucoup d'auteurs considèrent qu'il est
impossible d'expliquer l'ensemble de la question de l'expression. L'illustre
physiologiste Müller déclare ainsi: «La différence complète d'expression des
traits dans des passions différentes montre que, selon le type de sentiment
provoqué, des groupes entièrement différents de fibres du nerf facial sont
excités. Nous ignorons totalement la cause de ce fait. »
Il n'est pas douteux que, tant que l'homme et les
animaux sont regardés comme des créations indépendantes, un sérieux obstacle
s'oppose à notre désir naturel de pousser aussi loin que possible notre
recherche des causes de l'expression. […]
Certaines expressions de l'homme, par exemple
lorsque les cheveux se hérissent sous l'influence d'une terreur extrême ou que
les dents se découvrent par l'effet d'une colère furieuse, ne sont guère
compréhensibles sauf si l'on se convainc que l'homme a connu jadis un état bien
inférieur et semblable à l'animalité.
Le fait que certaines expressions soient communes
à des espèces distinctes quoique apparentées, comme les mouvements des mêmes
muscles faciaux pendant le rire chez l'homme et chez divers singes, devient un
peu plus compréhensible si nous croyons qu'ils descendent d'un ancêtre commun.
Celui qui admet d'une façon générale que la
structure corporelle et les habitudes de tous les animaux ont évolué
graduellement considérera l'ensemble de la question de l'expression sous un
jour nouveau et plein d'intérêt. »
La génétique dans le rêve et le sommeil profond de Charles
Darwin à Michel Jouvet :
In la note 9 du chapitre I (Principes
généraux de l’expression) de ce même livre : Note 9. The Variation cf Animais and Plants tender
Domestication, vol. n, p. 6.
« Le caractère héréditaire de gestes habituels
est si important pour nous que je profite avec plaisir de la permission de M.
F. Galton de citer en ses termes cet exemple remarquable :
« La relation suivante d'une habitude se
répétant chez des, individus de trois générations consécutives est d'un intérêt
particulier, parce que cette habitude se répète uniquement pendant le sommeil
profond et que par conséquent elle ne peut être due à l'imitation mais doit
être tout à fait naturelle.
Ces faits rapportés sont parfaitement dignes de
foi, car je les ai examinés très complètement et j'en parle d'après un
témoignage indépendant et détaillé.
L'épouse d'un monsieur occupant une position
sociale importante découvrit que celui-ci avait une curieuse habitude :
Lorsqu'il était couché sur le dos et profondément
endormi, il levait lentement le bras droit devant son visage jusqu'à son front,
puis l'abaissait avec une saccade nerveuse si bien que son poignet tombait
lourdement sur l'arête de son nez.
Ce tic ne se reproduisait pas chaque nuit mais
occasionnellement, et il était indépendant de toute cause précise et
déterminée.
Parfois, il ne cessait de se répéter 'pendant une
heure ou davantage. Le nez de ce monsieur était proéminent, et souvent l'arête
en fut légèrement blessée par les coups reçus.
Chaque fois qu'une telle blessure se produisait,
elle était longue à se cicatriser en raison de la répétition, nuit après nuit,
des coups qui l'avaient d'abord causée.
Sa femme dut ôter le bouton du poignet de sa
chemise de nuit qui provoquait de graves écorchures, et l'on essaya divers
moyens de lui attacher le bras.
« De nombreuses années après la mort de ce
monsieur, son fils épousa une femme qui n'avait jamais entendu parler de ce
détail familial.
Cependant, elle observa avec précision la même
singularité chez son mari; mais le nez de celui-ci n'était pas particulièrement
poéminent et n'a jamais souffert des coups.
Depuis la rédaction de cette relation, cela s'est
produit.
Son mari s'était profondément endormi dans un
fauteuil après une journée très fatigante et, lorsqu'il se réveilla, il
découvrit qu'il s'était notablement écorché le nez avec ses ongles]
Ce tic ne se Produit pas lorsqu'il est à demi
endormi, comme, par exemple, lorsqu'il somnole dans son fauteuil, mais il est
susceptible de se manifester dès qu'il est profondément endormi. Comme chez son
père, il est intermittent, parfois absent pendant de nombreuses nuits, et
parfois pratiquement incessant durant une partie de chaque nuit.
Et, comme chez son père, il est accompli de la
main droite.
« Un des enfants de cet homme, une fille, a
hérité ce même.tic.
Elle l'accomplit également de la main droite,
mais d'une manière légèrement différente: après avoir levé le bras, elle ne
laisse pas le poignet retomber sur l'arête du nez, mais sa paume à demi fermée
tombe le long du nez en y frappant de petits coups très rapides. Ce tic est
aussi très intermittent chez cette enfant, absent pendant quelques mois, mais
parfois se manifestant presque sans cesse. »
[M. R. Lydekker (lettre non datée) m'a fait part
d'un exemple remarquable de particularité héréditaire, un affaissement
caractéristique des paupières.
Cette particularité consiste en la paralysie ou,
plus probablement, en l'absence du
levator palpebrae.
Elle apparut pour la première fois chez une
femme, Mme A***; celle-ci eut trois enfants, dont l'un, B***, hérita cette
particularité.
B*** eut lui-même quatre enfants, qui
présentèrent tous cet affaissement des paupières: l'un d'eux, une fille, eut à
son tour deux enfants, dont le second hérita cette particularité, mais d'un
seul côté] »
Une des rares choses qui me semblent rester à
faire après le travail de Darwin, c’est de discuter la notion même
« d'évolution », terme qui est
si enraciné dans ses études.
Car le mot
a pour lui une forte connotation temporelle, quoique non exclusive.
Or,
prétendre qu'un avion que l’on a démonté – par exemple après un accident - est
plus évolué qu'un avion bien monté est une totale absurdité : Cela n’a
plus aucun sens.
On
pourrait chercher alors ce qu’il en apparaîtrait si l’on y substituait une
notion comme celle de « complexité »
Mais
celle-ci est assez subjective et dépend aussi de la manière de regarder :
Il arrive
que la nature semble perde le fil là où l'homme s’y retrouve assez bien (nœuds)
Mais l’inverse est aussi fréquent : La nature nous désarme souvent par la simplicité de ses constructions, là où l’on imagine une extraordinaire complexité... qui n’existe pas.
[50] NOTE : On peut envisager
une suite d’étapes logiques pour ce qu’on appelle pudiquement « le
réchauffement climatique » :
1.
A
l’état normal, le rayonnement infrarouge solaire traverse l’atmosphère et
percute la terre en la réchauffant, cependant que l’altitude reste fraîche
=> Seul le sol se réchauffe. La haute atmosphère reste froide. Plus on
ascensionne et plus l’air est froid : l’Himalaya est couverte de neige et
de glaces. Cet inversion des températures (froid en altitude, chaleur au niveau
de la mer) entretient une instabilité climatique, c’est-à-dire les vents que
nous connaissons, et un brassage de l’air permanent.
2.
Avec
une couche de pollution croissante, une pellicule entoure la terre, capte les
infra-rouges venus du soleil, et provoque à la fois un effet de sphère
généralisé entourant la terre et une inaccessibilité croissante de la terre au
soleil => l’ensemble terre + atmosphère se réchauffe, mais il est difficile
à ce stade de dire si la pellicule terrestre se réchauffe ou se refroidit,
puisque les I.R. sont piégés, mais pénètrent peu.
Les ultra-violets ne pouvant plus arriver
jusqu’au sol et jouer leur rôle stérilisant, les micro organisme (bactéries,
etc.) se multiplient, provoquant de nombreuses maladies sur la terre.
3.
La
pellicule s’épaissit => l’atmosphère s’obscurcit et les rayons infra-rouges
n’arrivent plus du tout à la pénétrer, et à arriver jusqu’au au sol => Le
sol se refroidit considérablement. Seules les très hautes altitudes profitent
encore de la chaleur pelliculaire, en se réchauffant anormalement.
4.
La
pellicule est impénétrable : la terre ne voit plus jamais le soleil =>
elle se refroidit de 25 à 50 degrés suivant les lieux en plaine. Par contre,
les plus hautes altitudes deviennent plus chaudes que les plus basses =>
alors que les rivières sont gelées, les glaces des Alpes et de l’Himalaya fondent :
Tout est inversé, mais l’air froid est en bas alors qu’un air plus chaud est en
altitude => la météorologie est très stable, figée => les vents disparaissent.
L’air
est plombé. Ce qui n’empêche pas la constitution d’immenses réservoirs d’airs
très froids et d’airs très chaud, propres à la constitution de phénomènes
météorologiques brutaux et violents. Des cascades d’eaux déboulent des
montagnes, plus chaudes que les eaux des rivières gelées.
[51] NOTE : Quand on sait comment les sons se transmettent sous l’eau, que les baleines
s’entendent à 4000 km, on comprend que les calamars géants ne soient plus tentés d’approcher
les embarcations quand elles sont devenues vapeurs et sous-marins sillonnant
sans cesse les océans.
Or
la terre, avec ses 6.400 km de rayon, n’est pas bien grande.
De
ce fait, en possession de dessins, mais faute de photographies, on a longtemps
traité de « fabulateurs » les équipages des grands voiliers
qui décrivaient comment un des leurs, alors qu’il se trouvait sur le pont du
navire, avait été soudain saisi par les tentacules d’un calamar géant, surgi
d’on ne sait où.
Voile ou moteur : Ce n’est pas en un
jour que l’on bannira les moteurs thermiques des grosses embarcations. Mais il
serait facile et justifié de bannir de nos côtes les moteurs thermiques
ludiques, onéreux pour la facture pétrolière nationale, cancérigènes, dangereux
et toxiques pour les nageurs et les poissons.
A l’inverse, on devrait encourager les écoles
de voile autant que les écoles publiques, car l’apprentissage de la voile
favorise la compréhension de la nature[51], l’anticipation - un
voilier n’a pas de frein - la sobriété, etc.
La voile oblige à s’intéresser à la
météorologie, aux vents, qu’il est impossible d’affronter de front, aux
courants marins, et, bien que cela ne soit pas le propre de la marine ni de la
voile, tout particulièrement aux nœuds, qui y sont très variés, et doivent y
réunir les multiples qualités : d’être adaptés, faciles à faire, efficaces
et surtout … faciles à défaire !
Et tout cela va en quelque sorte bien au delà
du « renouvelable » puisque c’est de « l’intégré sans
destruction ».
La France néglige trop la mer :
La France, pourtant, reste la seconde
puissance maritime (11 millions de km 2) très riche d’atouts …
C’est aussi grâce a la mer que « la
France est un don du Mexique » : vents marins et courant du
golfe lui apportent humidite, douceur et fertilite : « la
France est un jardin ! », s’exclama un jour le roi Mohammed v
en descendant d’avion.
Encore ne doit-elle pas négliger de le faire
valoir : Quelques liens utiles :
Mais le livre « Météorologie Maritime »
édité par le SHOM (Service Hydrographique et Océanographique de la Marine)
précise page 134 de l’édition de 2003 :
« 0/ 2.1.2.1. La Veille météorologique mondiale.
…La VMM comprend
plusieurs éléments : le système mondial d'observations, le système mondial de
traitement des données, le système mondial de télécommunications, la gestion
des données de la VMM et les activités d'appui au système.
19 Le Système mondial
d'observations dont fait partie le Système de navires observateurs volontaires
( 3.2.1.1), regroupe des moyens importants : 4 satellites à défilement, 5
satellites géostationnaires, environ 10000 stations terrestres, 7 000 stations sur navires (dont 80 sélectionnés par Météo-France) et 300 bouées ancrées (dont 6 financées totalement ou
partiellement par Météo-France) et dérivantes dotées de stations météorologiques automatiques… »
Ainsi la France ne
participerait que pour 1 à 2 % à l’effort international de la surveillance des
océans malgré sa position et ses besoins.
Sans avoir une
connaissance exacte de ce qui est non référencé ici, on peut se demander si
l’effort de la France est en rapport avec l’étendue de son domaine maritime
et même seulement suffisant au regard de nombreuses exigences.
- Etienne
Taillemite , dans « L'Histoire ignorée de la marine française »
Ed. Perrin 1988 écrit :
« L'un des
traits les plus permanents de notre histoire est bien une extrême méconnaissance
des Français, à presque toutes les époques, de l'importance des espaces
maritimes et du rôle moteur des océans dans le développement des civilisations…
Peu après avoir quitté ses fonctions en 1791, le dernier
véritable ministre de la Marine de la monarchie, le comte de La Luzerne,
adressait au roi un plaidoyer qui conserve toute son actualité.
Évoquant d'abord le rôle moteur de
l'économie maritime et les dangers d'une récession, « quel homme versé dans
les détails de l'administration, écrit-il, ne prédirait pas aussitôt, non
seulement que plus de 100.000 matelots, ouvriers des ports, etc., et leurs
familles qu'ils soutiennent sont condamnés à mourir de faim, mais que le même
sort est réservé à plusieurs millions de citoyens habitants de l'intérieur du
royaume et qui ne se sont jamais doutés eux-mêmes que notre navigation
fournissait le seul débouché que pussent avoir les récoltes qu'ils
moissonnaient ou les marchandises qu'ils fabriquaient dans nos manufactures ».
Il ajoutait : « Je regarde la France
comme condamnée par sa position géographique et par l'excès même de prospérité
qu'elle a atteint, sous peine d'éprouver les plus grands malheurs, à être une
puissance maritime… ».
Le sort de la défaite de Trafalgar
(21 Octobre 1805) fut pratiquement scellé dès cette époque : Notre
amirauté devint quasiment inexistante, et notre marine, mal
commandée, perdit bravement la « bataille de Trafalgar »
(Cadix) avec 37 vaisseaux contre 24 …
La Louisiane, c’est-à-dire
toute la rive droite du Mississipi (2 millions de km 2)
fut vendue en 1803 ; Haiti perdu en 1804 (qui représentait les 2/3
du commerce extérieur de la France) ; L’ile Maurice fut cédée aux
anglais en 1814 ; La francophonie poursuivit alors le lent déclin amorcé
en 1763.
(Rappel : Le roi François 1er
s’oppose à Charles Quint, abandonne la latinité - et finalement l'idée
d'Europe, entérine l’abandon de Constantinople, invite la marine turque à
Toulon.
Les Ottomans verrouillent
l’Orient et s’installent au Maghreb.
Tour à tour, les Portugais puis
les Espagnols, les Hollandais, les Anglais et les Français parcourent les mers
et cherchent des débouchés par les routes de l'ouest.
Mais l’affrontement décisif est
celui de la guerre de 7 ans qui s’achève par le désastreux traité de Paris en
1763 : La France y abandonne le Canada, l'Inde, etc. et s’incline
définitivement devant l’Angleterre.
La Révolution de 1789 survient
23 ans plus tard dans une France réduite à la famine.
En 1805, la défaite de
Trafalgar n’est plus qu’une formalité suivie de la mise en déroute de Napoléon
– sanctionné d'avoir été trop terrien, peut-être par la force des choses.
La France serait bien avisée de
ne plus jamais l'oublier.)
C’était déjà faute de marine
que Louis XV avait du signer en 1763 le « traité de Paris »
par lequel la France perdait les garnisons de défense de ses
possession indiennes, le Canada (que Voltaire appelait
négligemment « quelques arpents de neige » ) et la rive
gauche du Mississipi (qui allait du Canada à La Nouvelle Orléans),
etc.
L’issue, de dimension planétaire,
de la guerre de 7 ans n’a pas fini d’alimenter l’aigreur des
canadiens français : (clic)
Louis XVI avait pratiquement
réussi à rattraper le retard de notre marine face à celle de l’Angleterre :
Ainsi put-il envoyer La Pérouse autour du globe, aider les Etats Unis
à gagner leur indépendance, etc…
Ce fut incontestablement
l’époque la plus glorieuse de notre marine, et sans doute aussi, celle de notre
nation.
Sur les marines de Louis XV
à Napoléon : Voir page suivante
clic.
En l’espace d’une décennie, la Révolution réduisit ses
efforts à zéro, tout en déclarant paradoxalement l’universalité de ses
nouvelles données, oubliant que « vendémiaire » ne pouvait pas
être le mois des vendanges dans l’hémisphère sud …
Tabarly , « gloire nationale »
(1931 – 1998) sauva « in extremis » notre « Musée
de la Marine » à Paris ». Dans “Mémoires du
large », Editions de Fallois, Paris, 1997, il écrit :
« … Je monte à Paris le moins possible, … comme
dernièrement, quand il a fallu que je me démène pour la sauvegarde du Musée de
la Marine.
L'annonce … de l'expulsion du Musée de la Marine
de son emplacement au Palais de Chaillot pour mettre à la place le nouveau
Musée des Arts premiers m'a scandalisé… C'était presque l'arrêt de mort de ce
que je crois être le plus beau musée maritime du monde. Ce traitement révoltant
n'est malheureusement que le reflet de la désinvolture avec laquelle sont
traitées, en France, les questions maritimes. Le peuple français garde une
mentalité trop terrienne… Il reste dans
l'ignorance de l'importance stratégique et économique des océans. Il ne faut
pas lui en vouloir, personne ne le lui enseigne.
Cette éducation devrait commencer dès l'école.
Mais aucun manuel scolaire ne souligne que des conflits qui peuvent paraître
continentaux ont été gagnés sur mer.
Si
à Trafalgar les Français avaient gagné, il n'y aurait pas eu Waterloo.
Si les Alliés n'avaient pas gagné la bataille de
l'Atlantique … les Allemands auraient gagné la guerre…
Pourtant, un petit pays comme la Norvège possède une des
premières flottes marchandes du monde.
Il en tire de larges profits et prouve qu'il
n'est pas nécessaire d'être asiatique pour faire naviguer des cargos…»
|
||
Eric Tabarly |
|
Pen Duick V surfe. La vague d’étrave recule et le sillage est tout plat. In : Eric Tabarly, De Pen Duick en Pen Duick,
Arthaud éd. Paris 1970 |
Tabarly a été
l’inventeur de « l’hydro-ptère » (= « aile aquatique »),
bien qu’il n’ait jamais pu expérimenter lui même un tel type de bateau.
Il s’agit d’un voilier qui déjauge complètement, de telle façon
qu’il ne rentre plus en contact avec l’eau que par sa quille ou dérive.
Comme l’air est infiniment moins visqueux que l’eau, les
frottements deviennent très réduits et le voilier peut aller très vite.
On avait déjà vu apparaître d’autres facteurs de vitesse
augmentée avec l’apparition de la planche à voile : Comme la propulsion
est obtenue à partir du « vent apparent », créé par la
composition du « vent réel » et du vent engendré par sa
vitesse propre, une planche à voile peut aller plus vite que le vent, et serrer
davantage l’axe du vent à l’allure du près.
Cela est vrai aussi pour les
voiliers lourds, mais moins perceptible car ils déjaugent moins et moins
facilement, et cela dépend de leurs formes.
La question des formes est très importante à de multiples
égards.
Autre solution pour augmenter la
vitesse : « effacer la vague d’étrave » de l’eau grâce
aux forces de la MHD (Magnéto hydro dynamique).
Deux livres intéressants sur le sujet : Du physicien Jean
Pierre Petit : livre BD téléchargeable sur le web : « Le
mur du silence » et du canadien Pierre Langlois : « Sur
la route de l’électricité »
La MHD est un moyen physique utilisant la force
électromotrice des lois de Laplace (« la règle des 3 doigts »
apprise au lycée) : Courant électrique + Champ magnétique =>force
électromotrice, (ou inversement selon d’autres combinaisons).
On peut ainsi « aplatir » la vague
d’étrave, et même, en allant plus loin, créer un appel à l’avancement en créant
un creux. Il faut au contraire remonter le creux pariétal de la vague sur les
flancs (qui « le suce » de chaque côté) et rendre non
turbulente la vague de poupe : l’écoulement devient « laminaire » :
Au maximum, on pourrait d’une manière imagée dire que le bateau se retrouve
« sur un toboggan » et glisse sur la descente !
Tous les moteurs électriques fonctionnent d’ailleurs aussi
grâce à la force électromotrice décrite par les lois de Laplace.
Mais sur un voilier, l’ampérage de l’alimentation électrique
pourrait être fourni par son propre générateur qui utiliserait soit le vent,
soit l’eau comme source d’alimentation.
Grâce à la MHD, les avions supersoniques volent ainsi (Lu
sur source a priori sérieuse mais tout de même à vérifier) à 10 000
km/heure ou même 20.000 kilomètres/heure à une altitude située entre 30
kilomètres et 200 kilomètres en utilisant très peu d’énergie :
L’air entrant alimente un générateur permettant de créer les
forces MHD. Si l’écoulement d’air le long de l’avion est laminaire, l’onde de
choc (équivalent de la vague d’étrave) disparaît, et donc aussi le « bang »
sonore (qui brise les vitres) ; cela permet d’éviter l’échauffement de la
coque, d’améliorer considérablement le rendement et la vitesse, et de créer un
plasma sur les bords d’attaque qui absorbe les rayons radars et rend l’avion
furtif.
De plus, l’air étant très raréfié à une telle altitude, les
frottements sont faibles, et un simple moteur d’avion comme celui du Concorde.(qui
volait à 20 km d’altitude) suffit.
Notons que l’épaisseur de l’atmosphère est assez faible, 12
kilomètres en moyenne, soit moins que la distance qui existe entre le Bois
de Boulogne et le Bois de Vincennes !).
Il existe encore un moyen pour réduire les frottements de
l’eau : la diffusion de bulles d’air tout autour des zones
immergées : on l’appelle la « concavitation ».
Notons que les poissons secrètent une matière gluante qui
diminue beaucoup les frottements : C’est pour cela qu’ils nous glissent
entre les mains quand on cherche à les attraper. Les oiseaux n’ont pas ce
problème, car l’air est environ 1000 fois moins visqueux que l’eau.
Non seulement les moyens d’avancement traditionnels des
avions et des navires conservent tout leur intérêt, mais leur efficacité peut
ainsi être très amplifiée.
Les torpilles qui plafonnaient à moins de 100 km/h en 1945
avancent maintenant à 2000 km/h.
La Chine semble développer un sous-marin à super-cavitation
qui pourrait avancer à 5.300 km/h (clic) : Shangaï- San Francisco
en 90 minute !
(Lu sur source a priori sérieuse mais tout de même à
vérifier)
Inversement
l’air et l’eau ont des propriétés physiques avantageusement exploitables :
s’il n’y avait pas d’air, il n’y aurait pas de parachutes, et les avions
voleraient sans ailes, comme des missiles.
Tabarly n’est
malheureusement guère connu que pour avoir gagné des courses, et non pour ses
travaux scientifiques.
Au journal de 20 heures, on parle plus souvent de débats politiques
ou d’exploits sportifs que de travaux scientifiques et la France ne
profite malheureusement pas assez de ses propres savoirs.
(Même problème de manque d’information que celui des
bulletins météo tronqués de la télévision : Il ne sert à rien de les
répéter s’il y manque l’essentiel clic.
En France, les savants sont
souvent « logés à mauvaise enseigne » et manquent aujourd’hui.
Lavoisier qui a découvert l’oxygène O2 et
le CO2 fut décapité en 1794 (pour avoir été « fermier général de
Louis XVI »), lui qui avait été d’une générosité exceptionnelle avec
les paysans de Freschines durant le terrible hiver 1788 –1789 :
« La République n’a pas besoin de savants ! » lui déclara
son juge.
C’est ici un cri d’alarme lancé et un appel aux instances
concernées.
Au Japon il y a déjà des
navires électriques qui avancent uniquement avec la force électromotrice
pariétale, sans hélice, depuis 1990.
Les problèmes des navires, en particulier des voiliers, des
sous-marins, des torpilles et des avions, en particulier supersoniques,
obéissent aux même lois.
Cf. aussi les théorèmes de Bernoulli sur les
écoulements turbulents et les
écoulements laminaires.
Les écoulements aériens et hydrauliques suivent les
mêmes lois : L’écoulement laminaire est celui qui offre le moins de
freinage et libère le plus de « poussée » :
Texte et
clichés dans le : Cours de navigation des Glénans Edition 1983. Cf
Autres images d’écoulements aériens du même livre : Clic |
Un écoulement laminaire témoigne d’un bon équilibre : Tenir la barre devient à peine nécessaire ! Ecoulement dépressionnaire pariétal |
Note sur Les vents : |
|
1.
Une plaque chauffante produit une air chaud qui est ascendant : c’est
un vent ascendant. Les vents de ce type sont des vents d’origine
thermiques. Sur
terre, l’apparition de ces vents est en général causée par l’ensoleillement.
Les vents varient alors de façon locale selon les alternances jour/nuit, et à
grande échelle de façon saisonnière (vents alizés). 2.
Un ventilateur électrique produit un courant d’air dans n’importe
quelle direction : Ce courant d'air est un vent d'origine mécanique
non thermique. Sur terre, le facteur mécanique non thermique à
l’origine des mouvements d’air importants est la rotation incessante de la
terre sur elle même en 24 heures autour de son axe nord sud. 3.
Ces deux facteurs dynamiques se combinent pour expliquer l'existence
de la quasi totalité des grands vents aériens météorologiques dans
l'atmosphère de la terre, appelés vents synoptiques, et les aspect
qu’ils présentent. _____ 1.
Force thermo-dynamique ascendante : Aux dimensions planétaires, le
courant d’air chaud ascendant initial monte avec une puissance maximale
depuis l’équateur, dans le plan équatorial (ce qui donne une impression subjective d’absence
de vent et de « temps lourd » (car le poids du corps - qui
est toujours le même, subit une poussée d'Archimède exercée de bas en
haut, moins forte, de la part de l'air moins dense dans lequel il baigne) En
se refroidissant, l’air retombe de chaque coté de l’équateur de la terre en
direction des poles, d’une part aspiré vers les pôles plus froids et d'autre
part dévié par la force mécanique du mouvement de la terre. 2.
Force mécanique de Coriolis : Les données sont décrites dans Wikipédia ; Ansi
que les modes de calcul, en plus d'un schéma animé de la trajectoire d'une
bille qui va du centre vers la périphérie. Il
suffit donc d’imaginer un schéma et de faire les calculs avec une supposée
bille qui part de la périphérie - et non du centre - puisque le départ de
l’air ascendant cyclonique est au niveau de l’équateur. 3.
Résultat de ces deux forces Le
sujet des trajectoires est largement traité sur internet. Wikipedia : Mon propos est de mettre
en lumière les phénomènes autour de la pollution (des fumées, des
allergènes, des parfums, des gaz d'échappement des automobiles, etc.)
Finalement cet air ne va pas jusqu’aux pôles mais redescend aux latitudes
moyennes puis remonte et redescend enfin aux pôles selon des mouvements qui
sont respectivement les mêmes que précédemment. 4.
Mon but ici est, différemment, de dire ce qui ne se trouve pas habituellement
dans Wikipedia : Mon
propos est de mettre en lumière les phénomènes autour de la pollution
(des fumées, des allergènes, des parfums, des gaz d'échappement des
automobiles, etc.) Les
maladies de ces pollutions sont la première cause de mortalité mondiale
(et quelles souffrances !) Mais
très souvent les causes mêmes de la morbidité passent inaperçues, soit parce
quelles sont volontairement ou involontairement occultées et laissées dans
l’ignorance, soit parce qu'elles sont mélangées avec d'autres allégations,
telles que le réchauffement climatique qui n’a rien à voir. A
ce propos, il faut faire la différences entre le monoxyde de carbone ou
CO1 plus lourd que l’air et très rapidement mortel, et le dioxyde
de carbone ou CO2, au contraire
plus léger que l’air, et non seulement inoffensif, mais nécessaire à la
respiration et à la vie. C'est seulement ce dernier - inoffensif - qui est
incriminé , à tort ou à raison, dans le réchauffement climatique. Le
CO provient des combustions lentes et incomplètes, des poêles à
charbon, inserts, automobiles. Alors que le CO2 provient de la
respiration des organismes biologiques ou des fermentations.
Trop de CO2 et un manque d’oxygène provoque la sensation d’asphyxie,
d'étouffement avec transpiration, de « manque d’air » que
tout le monde a pu connaître : la sensation est progressive et inquiétante,
mais réversible. Au contraire, l’intoxication au CO est très grave parce
qu'elle est insidieuse, ne réveille pas un dormeur, et qu'elle rend
l'hémoglobine du sang irréversiblement inutilisable. Mais
ceci ne concerne que les intoxications aiguës. Le
pire est dans les intoxications permanentes, parce que la pollution finit par
détruire les capteurs (humains ou des animaux) Or
ces capteurs sont ce qui devrait déclencher l’alerte suivie de comportements
de protection, refus et retraits. Si
les capteurs sont trop atteints pour être encore fonctionnels et utilisables
aux fins de provoquer l’évitement et la protection, tous les organes seront
impactées, même les zones vitales du cerveau Les
troubles du comportement, de l'humeur, de l'attention ainsi que la
dégradation des performances physiques et intellectuelles peuvent être
objectivés par des tests, sur des animaux en laboratoire, ou par la simple
observation d’ un observateur attentif. [J’en
rapprocherai ce que la médecine traditionnelle enseignait à propos de
l'alcoolisme : De très nombreuses formes d’alcoolisme peuvent être
distinguées en fonction du produit, du terrain et de l’alimentation.: Si le
foie joue correctement son rôle protecteur et désintoxiquant, il protègera le
cerveau. Mais au bout d'un moment, il sera débordé, grossira, produisant une
cirrhose et une ascite. Le patient mourra lucide. Si au contraire, le foie ne
joue pas son rôle, l’alcool détruira le cerveau et la démence alcoolique
apparaitra d’abord, sans pathologie du foie.] _____ |
|
Si la haute pression
atterrit sur terre, elle pollue alors la zone d’atterrissage. Si celle-ci est
située en mer, la mer avale la pollution. Ainsi les phénomènes de
déplacement des pollutions sont comme
les effets d’un « aspirateur domestique » Les aspirateurs
domestiques engrangent un maximum de poussières dans les sacs ou
cuves (et très peu en principe s'échappe par les oreillettes latérales
de l'aspirateur) On visualise parfaitement
le phénomène « d’aspiration-transport-expulsion » lorsqu’en
été, du sable fin ocre prélevé du Sahara teinte les vastes cieux, et retombe
en saupoudrant les sols du Nord de l’Europe. Les mouvements des pollutions
dans les océans sont également parfaitement calculables. Les voyages des
atomes et des particules fines ne sont pas les mêmes que ceux des corps
flottants, mais peut-être plus graves. Les phénomènes
d’aspirateurs sont observables aussi dans les circuits d’aération des
bâtiments collectifs et des grandes surfaces marchandes ou hôpitaux.
Lorsque l'air (supposé propre au renouvellement) est prélevé dans les
parkings et rejeté au dessus des caisses de paiement ou dans les chambres
d'un hôpital, si les grilles sont noires de dépôts, c’est que l’effet
est catastrophique pour les poumons qui respirent l’air à l’arrivée du
circuit Il en va de même de l'air
entrant dans les habitacles des automobiles à la queue leu leu sur les
autoroutes. |
|
A l’inverse et sans
aération artificielle j'ai constaté dans les salles de réunions pleines d’une
quarantaine de participants qui avaient cessé de fumer en entrant, des
effets bénéfiques survenant à l’insu des participants : Il arrive que, au bout de
30 a 60 minutes, l'air ambiant soit beaucoup moins pollué en vapeurs de
tabac, parfums et bien d'autres émises par les haleines et les vêtements des participants. C’est que les respirations humaines conjuguées avaient
joué le rôle d’un gros aspirateur de nettoyage – au détriment
des poumons des participants qui avaient joué le rôle de filtre à air (les
moteurs des automobiles en ont tous !) en retenant les particules. Quant aux CO2 et H2O
rejetés, il sont dénué de toute toxicité. _____ |
|
Finalement, en projection sur la terre
vue du ciel, 1.
l'air chaud, ascendant, léger, appelé BP ou Basse Pression, tourne
toujours (dans l’hémisphère nord) dans le sens inverse des aiguilles d’une
montre (sens anti-horaire) et on l'appelle sens de rotation du cyclone ou
cyclonique. 2.
l'air froid, descendant, lourd, appelé HP ou Haute Pression, tourne toujours dans le
sens des aiguilles d’une montre (sens horaire) et on l'appelle sens
anti-cyclonique. 3.
En réalité, dans les deux cas, l’air tourne dans le même sens si l'on
considère sa progression autour de la ligne de déplacement de l’âme centrale
ldu tour de spire - et ce sens est le
même que celui d'un tourne-vis qui enfonce une vis : une main droite qui
le tient passe de la position de pronation à celle de supination. Ce sens est celui de la
rotation de l'air lourd qui tombe – inverse
- toujours vu du ciel – si l’air est ascendant. On constate la même
inversion apparente du sens de rotation quand un observateur immobile regarde
un artisan selon qu'il enfonce une vis dans le sol ou dans le plafond. Dans l’hémisphère sud,
tout se passe exactement de la même façon, en parfaite symétrie par rapport
au plan équatorial. Le point de rencontre de
l’œil anticyclonique avec la terre est le centre d’un éventuel « pic de
pollution » qu’il concentre comme le sac d’un aspirateur.
L’impression ressentie en ce point est celle d’absence de vent, car le vent
descend verticalement. _____ EN CONCLUSION : Le phénomène de pollution survient lorsque l’on est dans le
champ de l’œil d'un anticyclone (en général sec – donc chaud en été ou froid en hiver, et ensoleillé (de
jour) Mais dans les deux cas cet air
descendant est froid par comparaison avec celui qui est hors de l’anticyclone
(dont l’étendue peut couvrir au sol une aire de plusieurs milliers de km. de rayon. C’est un type de temps que
les présentateurs des bulletins météo radio et TV appellent en général du beau
temps - pour le « cliché photo » , mais pas pour la santé
des êtres vivants qui le respirent si l’air est pollué : Les pressions
atmosphériques y sont supérieures à la moyenne qui est de 760 mm de Mercure
ou 1013 hecto-pascals. Tout cela est structurel,
théorique, la machinerie. Il reste à voir où et quand, sur quels
matériaux travaillera la machinerie. C’est comme le patron
et le tissu : Tout est comme ça. Toutes les notions de
pression et de températures sont relatives entre elles. En France - dont je me plais à rappeler qu’elle est
un don du Mexique (par le Gulf Stream, les dépressions à centre chaud,
etc.) - nous avons en alternances : ü soit quelques semaines de temps
cyclonique instable (que j'aime bien : Toute la nature est animée)
qui est provoqué par des chapelets de dépressions (tièdes et venteuses, voire
tempêtes) qui se succèdent en se renforçant (donc assez prévisibles) Ce
sont des vents synoptiques : L’impression ressentie est celle
d'un air mobile, de vent, d'une nature en mouvement. Les feuilles des
arbres bougent sans cesse, et, en automne, tourbillonnent avant de tomber à
terre. ü soit un temps stable, anticyclonique,
mais avec deux occurrences très différentes selon la saison (au
contraire de la configuration précédente qui est la même toute l’année
sauf dans les régions sujettes aux moussons
(moussem = saison en arabe) : En Europe : -
En été, dans ce cas, nous passons en Europe sous l'influence de l'anticyclone
des Açores. : Les seuls vents permanents viennent du secteur
Ouest, plutôt faibles, du fait des très vastes mouvements de rotation, et
surtout s’effaçant du fait de l’installation des vents thermiques
locaux (vents solaires diurnes et nocturnes) voire. -
Mais le soleil et la chaleur sont de mise ; – d’autant plus
que les nuits sont très courtes -. L'air est plutôt bon, non pollué. L'impression
de légèreté du corps et d’aisance domine alors que c’est l’air qui est
lourd, mais sans pression du vent) et d’une Nature (végétale) figée. Les
seuls mouvements visibles sont ceux de l’écoulement des eaux des rivières et
des fleuves, et ceux produits par les animaux. -
En hiver, au contraire, l’anticyclone est sibérien : Le temps
est en général glacial – d’autant plus que les nuits sont très longues
- Vents du Nord, nord-est, ou pas de vent
du tout, avec glaces etc. et air très pollué. La couleur du ciel peut être
d’un bleu uniforme et sans tache ou d’une chape immobile dont lles couleurs
vony de l’ocre-jaune au gris noir (surtout au dessus des villes basses)
L’impression est celle d'une nature morte, figée, voire de désolation. _____ |
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Parenthèse : La question de
l’écoulement laminaire prend toute son importance quand on se sert un verre
d’orangeade à partir d’un brick en carton dont le goulot en plastique se
trouve toujours sur un côté : Si on place le goulot en bas, ce qui est
sans doute le comportement le plus spontané, l’air ne peut pas rentrer dans
la bouteille, l’écoulement est turbulent, l’orangeade bouillonne, gicle
partout, et le verre se remplit mal. Si on place le goulot en haut, l’air rentre
immédiatement, l’écoulement est laminaire et beaucoup plus rapide, et le
verre se remplit plus vite et plus proprement. |
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Autres pratiques qui peuvent ne pas
paraître spontanément « naturelles » : Quand le bateau
commence à gîter, il faut porter son poids au vent, et faire de la
contre-gite pour l’empêcher de partir au lof : il faut donc porter son
poids vers le centre d’un cercle qu’on ne veut pas réaliser pour aller tout
droit. En moto, pour prendre un virage et
maintenir la moto le plus droite possible pour ne pas tomber, il faut encore
se pencher vers le centre du cercle, mais cette fois pour prendre le virage. Les lois physiques sont les mêmes, bien que
ça paraisse être le contraire. : dans un cas on se penche pour redresser
le bateau pour aller droit, et dans l’autre on se penche pour redresser la
moto pour tourner. On pourra y réfléchir. Les forces ne sont
pas les mêmes, mais elles sont invisibles. |
Mine de rien, tout cela touche à d’importants
sujets, dont le public est mal informé, particulièrement en sciences :
Elles tombent trop facilement dans le « secret défense », on
n’en parle plus, et le public n’a plus qu’à aller à la plage !
Tout
ceci engendre à son tour:
1.
un désintérêt de plus en plus grand du public pour les
sciences,
2.
La disparition de notre véritable marine au profit des seuls
loisirs et du tourisme.
(Cf. par contre le refus du consumérisme
oiseux chez feu le navigateur Bernard Moitessier, qui écrit dans
« La longue route » : « Si
les commerçants pouvaient remplacer les étoiles par des panneaux publicitaires,
certains n’hésiteraient pas à le faire »)
3.
Les confusions et désorientations géographiques des
speakerines : J’ai entendu récemment sur une chaîne TV nationale : « A La Réunion, à 10 000 km des côtes françaises … »,
oubliant que que l’île de la Réunion est un département
français !
La speakerine se
souviendrait-elle, même de ce qu’elle a sans doute lu mécaniquement sur son
prompteur ?
On
rappellera aussi que la puissance des éléments « naturels »,
propres, gratuits, quasiment inépuisables, comme le vent et la mer peut
facilement être très supérieure à toutes nos motorisations à énergie fossile.
Les
énergies de la mer, même si elles ne sont pas comparables à l’énergie atomique,
ne sont nullement négligeables.
4. On
connaît aujourd’hui beaucoup de sources d’énergie.
Certaines sont tenues
secrètes.
5. En
réalité « l’énergie renouvelable » n’existe pas : dans un
système clos, l’énergie ne fait que changer de forme (1er
principe de la thermodynamique) et quand son « entropie »
augmente (2ème principe de la thermodynamique), elle devient
de moins en moins utilisable : tout se transforme finalement en chaleur.
Cf. : « Et ils marcheront à tâtons, comme des aveugles , sur des
charbons ardents… » (in : le « Deutéronome »).
6. Seul
un écosystème favorable peut la retransformer pour la rendre à nouveau
utilisable, naturellement. Mais tout écosystème a toujours ses limites de
saturation :
L’homme est très loin
d ‘égaler son « savoir-faire » : Il ne peut
qu’apprendre à s’en servir – en prenant modèle sur les animaux ou même les
plantes, qu’il est loin de comprendre et/ou de pouvoir égaler dans certains
domaines de la production d’énergie (photosynthèse par exemple).
1. Ayant
perdu toute notion de ce que coûte réellement un effort, « l’énergie
étant devenue « facile et – en apparence - quasiment gratuite »,
(il suffit d’appuyer sur un bouton pour soulever un caillou de 100 tonnes pour
le prix de « quelques euros , et faute de dépenses physiques,
beaucoup deviennent obèses), la sur-consommation est devenue incontrôlée, sinon
incitée, à la fois pour le profit du commerce et par l’imposition d’une
administration irresponsable :
Chaque français a-t-il
vraiment besoin d’avoir à sa disposition 170 « esclaves énergétiques » ?
2. Un
« esclave énergétique » est l’équivalent de la « quantité de
travail » * que fournirait un être
humain travaillant 24/24 heures, soit environ 2.500 watts/jour, ( 2 ou 3
ampoules électriques allumées 24/24). (Un homme « brûle »
environ 100 watts /heure par réactions chimiques nécessitant l’apport d’oxygène
(Cf. Lavoisier). L’énergie est apportée par les aliments, qui ne sont
pas introduits seulement par la bouche : l’air est indispensable et de
nombreuses substances traversent la peau, pour le meilleur comme pour le pire.
L’introduction récente
de cette « expression physique imagée » rend bien compte de
l’ampleur du problème :
Aujourd’hui – en
moyenne – un habitant des USA consomme en moyenne 400 « esclaves
énergétiques » par jour ; un français : 170 ; un bengali : 20 ;
etc. :
Une automobile banale a besoin
d’environ 20 « esclaves énergétiques » pour faire 50 km :
C’est comme si 20 braves gens s’y attelaient pour la tirer pendant 24 heures !
3. La
rapidité de l’augmentation de la consommation a été prodigieuse depuis
l’invention de la machine à vapeur, puis « explosa »
littéralement à partir de 1916 quand, il y a 100 ans, fut reconnu l’intérêt
stratégique du pétrole pour le démarrage rapide des navires de guerre (La
première guerre mondiale a été à la fois « une guerre du pétrole »
et dominée par « la Question d’Orient » : On s’en
aperçoit mieux aujourd’hui.)
On pourrait faire fonctionner
proprement des usines marémotrices de nombreux types. Actuellement l’estuaire
de la Rance fournit 0,1% de l’énergie électrique française.
L’exploitation de l ‘énergie
marémotrice pourrait être considérablement augmentée. La propreté, l’extrême
indépendance et la régularité de son rendement en font des atouts importants.
Mais on préfère gérer le tourisme
plutôt que nos infrastructures de plus en plus délaissées.
Est-ce vraiment
« un devoir civique » d’attacher ses vélos sur un 4×4 ou un
camping-car, et/ou d’aller faire des ronds dans l’eau avec un « zodiaque
à moteur thermique », au risque de couper les têtes des nageurs avec
l’hélice du dit zodiaque … sans compter la question de la pollution
qui est une affaire totalement différente ?
3. Dans
un monde de plus en plus réduit
« au son et à l’image », il est remarquable
que nos scientifiques ne nous livrent que les calculs concernant la « mécanique »,
et jamais ceux qui se rattachent aux « sensorialités » ni aux
« sensibilités » : Or dans une pelleteuse ou une grue
mécanique (manifestement anthropomorphiques), il existe une telle partie :
elle est représentée par l’homme qui en commande les boutons. Nos ordinateurs
commencent timidement à les reproduire (écrans tactiles).
4. Les
ouvriers parlent parfois de leurs tendons en termes de « câbles » :
on leur a appris à être des hommes d’acier !
Même les médecins se
mettent au pas de la réduction sensorielle, bien qu’on conserve encore en
médecine un peu du vocabulaire de la sensibilité (an-esthésie,
hypo-esthésie, etc.). La semaine dernière je demandais à un collègue ce que
donnaient les réflexes d’un tel : Celui-ci me répondit non sans
raisons : « je passe directement au scanner, ce qui me fournit un
document médico-légal » : aucune référence à la sensibilité en
ces images radiographiques !
Dans le langage
commun, le mot « esthétique » qui signifie « sensibilité »
est passé dans « la sémantique du langage visuel » !
Il existe des « kinési-thérapeutes »
mais ils n’ont pas d’équivalents en « esthetico-thérapie »
dans ce sens de sensibilité.
Ce qui ne se voit pas
est largement négligé, sinon méprisé. Pourtant, les troubles sensitifs sont
généralement bien
plus difficiles à supporter pour un patient que les troubles moteurs.
Or dans les 100
Watts/heure du métabolisme basal, environ 20 à 30% sont réservés au
fonctionnement de cerveau, dont seulement une petite partie concerne la
motricité.
Dans les réflexes
innés (réflexe rotulien passant uniquement pas la moelle) 50% des fibres
nerveuses activées sont des fibres sensitives.
Dans les réflexes
acquis (de type pavlovien, par exemple) sont d’abord activées
les fibres associatives, sensitives ou dédiées aux sensorialités :
la lecture d’un livre érotique provoque d’abord l’activation réflexe d’un grand
nombre de fibres sensorielles, sensitives et associatives modifiant les
dispositions du lecteur.
Mais ce qui ne se voit
pas ou ne s’entend pas ou n’a pas d’incidences immédiatement commerciales est
oublié.
Pourtant les moteurs thermiques de nos automobiles ont tous
des filtres à air : nos véhicules ne
supportent pas la pollution, dont nos poumons s’emplissent en général dans
l’indifférence … mais seulement à court
terme !
[52] NOTE : Convivial :
Ce
qu’on appelle « convivial » aujourd’hui, c’est quand les
chaises sont mises n’importe comment pour le public – hantise de montrer l’ordre - mais que les dirigeants mènent la danse
derrière des glaces sans tain [à lire au sens figuré, tout cela est imagé].
Les
hôtesses d’accueil (rarement mixtes) sont souriantes au rez-de-chaussée, mais
les grillages sont à tous les étages [à lire au sens figuré, tout cela est
imagé]
Notre
société est devenue une société, sinon sans foi ni loi, du moins de
peu de foi (fides = fidélité et non pas croyance), où prospèrent
désespérément les valeurs du « pas vu – pas pris », qui
dépassent en violences et destructions tout ce qu’avait auparavant conçu le
règne animal.
Les
enfants sont de plus en plus livrés aux pluies de signaux et consignes informatiques,
délaissés sans maîtres ni écoles dans des rues transformées en cours de
récréation, stades ou autres (cf. « Le rappeur du 4-1 » clic).
Pour
de multiples raisons, les espaces communs n'assurent plus leurs fonctions de
solidarité sociale et les espaces terrestres, aériens et maritimes ont souvent
acquis une fonction inavouée de décharge – physiquement et moralement - pour
les quelques dirigeants de l'économie mondiale.
Tandis
que les réseaux dits sociaux, à la merci des commanditaires d’antennes, restent
inaccessibles aux plus nécessiteux - en faisant l'économie de cabines
téléphoniques toutes supprimées* (et déjà beaucoup d’endroits manquent de boites aux lettres) évitant
soigneusement, dans les mondes de plus en plus indifférenciés du loisir et du
travail, toute rencontre ou partage sans doute considérés comme dangereux ou
ennemis du profit (pourquoi « les vélos à oreillettes » ont-ils
tellement remplacé les simples piétons ?).
Le
commerce est un choix, mais n’en attendons pas la charité.
*Après une longue séparation,
on cherche souvent à se retrouver, par plaisir ou par besoin. J'ai cherché
beaucoup et certains m’ont cherché beaucoup et parfois on s’est retrouvé. Mais
dans d’autres cas, cela n'a jamais été possible.
L’électricité
a été une belle invention. Le téléphone a été une belle invention. Internet a
été une belle invention.
Mais
le destin de toute invention dépend entièrement de l'usage qui en est fait.
(Cf. Le tragique destin des travaux de Nicolas Tesla)
[54] NOTE : Le système
juridique français puise ses sources dans le Droit Romain :
C’est
ce qui explique que des mots de son vocabulaire qui nous semblent familiers,
soient en réalité souvent employés dans un sens encore latin, légèrement
différent de celui de leurs correspondants en français moderne :
On
remarquera ci-dessous tout le champ sémantique couvert par les mots issus du radical
indo-européen « reg- » qui exprime « le mouvement en
droite ligne »
L’apparence
des mots reste encore très reconnaissable en français, dans ses deux
composantes principales du sens, celle de « roi » (« raja »
en sanscrit) et celle de « droit » sémantiquement
consubstantielles dès l’origine : Linguistiquement le Droit est un
avatar de "la royauté" (et il faut entendre "rex =
roi" dans son intégrité sémantique indo-européenne primitive, fortement empreinte
de prêtrise et de religieux).
Mais
sa transmission divine puis réaffirmée comme directement divine entre
en France par une toute autre filiation, celle du christianisme. Présente chez
tous les rois de France (Sacre et Saint Chrême), elle s’enrichit
encore avec la proclamation du Droit Divin par Louis XIII (1615) et
culminera avec Louis XIV qui reprendra à son compte la symbolique
pharaonique du Soleil.
Le mot
Droit : Dictionnaire étymologique de la langue latine,
histoire des mots, A. Ernout et A. Meillet, Editions Klincksieck, Paris ,11 rue
de Lille 1985 (réédition) pp. 568 – 569 et 572 – 573 (Une très grande partie
des dérivés comme : surgo; arrigo; dirigo; erigo; et des citations
latines classiques a été remplacée par un pointillé)
La
norme : Issue de la géométrie
encore, on pourrait mentionner une représentation complémentaire contenue dans
les idées de « norme, normal, normé » vocabulaire venu du
latin « norma » qui est « l’équerre » en
latin, mot bien connu des mathématiciens, et qui est du même étymon que « la
gnose , la connaissance » (« gnosis, gnômôn » en
grec)
Presque toujours, la
langue latine conserve de façon intéressante l’expression d’un « da-sein »,
d’un « être au monde », plus archaïque que le grec - en raison
de sa périphérisation géographique et de son éloignement de l’évolution des
idées, a-t-on dit.
Il est amusant de
trouver ici la confirmation de ce que, à travers la langue, on peut suivre
comment nos idées, même les plus abstraites, prennent origine dans les
perceptions de nos sens et de notre mesure de la Terre, puisque c’est
bien le sens du mot géométrie en effet.
|
Puis, hors du présent sujet, de fil en
aiguille…
Le mot regula a donné les mots
français règle et reille (tringle) (loi
phonétique : K =>G=>0)
Puis le mot français reille a donné
le mot anglais rail que le français a adopté.
Puis on souleva le voile pesant des axiomes de la mathématique euclidienne et découvrit qu’en la physique
de dame dite nature, nulle part, jamais, aucune
droite n'y fut autre qu’apparence – vint-elle de la chute d’une pierre - comme
on le crût peut-être en cet âge un peu rude qui en porte le nom, ancien mais
pourtant pas si bête*
Rien n’est droit dans la nature, le Droit fut-il dit naturel…
Devrait-on pour autant changer nos mots et leurs
images ?
Comme on ne s’aperçoit que
très lentement de leur vétusté au demeurant charmante, on en change
imperceptiblement le sens, puis la forme sonore, et plus tard encore
l'écriture.
Règles à
la façon d'Appendix Probi (probus <= *pro-bho-s = qui
pousse droit) :
« N'écris pas « des tas de
droits » au lieu « d'Etat de Droit »
N'écris ni « deux » ni « 2
» au lieu de « de » ... »
dit le maître d'école...rigoureux,
rigide, et tendre au souvenir...
Mais aussi... la capricieuse homophonie des sons...
- de celles qui façonnent l'ombre
et l'insu des savoirs -
a fait vertu pour moi du son « reg-
»
et ce pour enfin qu'ici je rende
hommage à mon bon maître Daniel
Reig, inoubliable et grammairien rigoureux.
[57] NOTE : La
médecine vue par Napoléon : In : Roger Peyre (éd. Hatier Classiques
pour tous N° 25
« Si Hippocrate entrait tout à coup dans votre hôpital -
disait Napoléon au docteur O'Meara - ne serait-il pas bien étonné?
Adopterait-il vos maximes et vos mesures? Ne vous réprouverait- il pas?
Vous-même, entendriez-vous son langage? Vous comprendriez-vous l'un l'autre? »
Et il finissait par vanter en badinant la médecine de Babylone
où l'on exposait les malades devant la porte de chaque maison et où les
parents assis auprès arrêtaient les passants pour leur demander s'ils n'avaient
jamais vu pareille chose et ce qui les avait guéris. On avait du moins la
certitude d'éviter ceux que les remèdes avaient tués.
Note de l’éditeur :
On voit que Napoléon n'oubliait pas les lectures qu'il avait
faites dans Hérodote, qui fait connaître en effet cette coutume dans son
premier livre, Clio, chapitre 197.
Cependant la médecine et la chirurgie étaient représentées
alors en France par des hommes éminents.
Napoléon disait dans une autre circonstance :
« Notre corps est une
machine à vivre et il est organisé pour cela, c'est sa nature; laissez-y la vie
à son aise; qu'elle s'y défende elle-même; elle fera plus que si vous la
paralysez en l'encombrant de remèdes. Notre corps est une montre parfaite qui
doit aller un certain temps; l'horloger n'a pas la faculté de l'ouvrir, il ne
peut la manier qu’à tâtons et les yeux bandés. Pour un qui à force de la
tourmenter à l'aide d'instruments biscornus vient à bout de lui faire du bien,
combien d'ignorants la détruisent.
Vu l'incertitude de la médecine en elle-même
et l'ignorance de ceux qui l'exercent, ses résultats pris en masse ne sont-ils
pas plus funestes qu'utiles ? »
Molière ne serait pas plus sévère et plus sceptique,
et il faut voir en partie ici une boutade et peut-être le désir de taquiner son
interlocuteur.
Cela n'empêchait pas Napoléon d'avoir, par exemple, une
grande estime pour Larrey, chirurgien en chef de la garde impériale, créateur
des ambulances volantes.
« Dans nos premières campagnes - républicaines tant
calomniées, le département de la chirurgie a éprouvé la plus heureuse des
révolutions, laquelle s'est répandue depuis dans toutes les armées de l'Europe.
Aujourd'hui les chirurgiens partagent les périls des soldats
; c'est au milieu du feu mime qu'ils viennent prodiguer leurs soins aux
blessés. Or, c'est en grande partie à Larrey que L'humanité est redevable de ce
bienfait. Larrey a toute mon estime et ma reconnaissance.
Quel homme! quel brave et digne homme que Larrey ? Que
de soins donnés par lui à l'armée en Égypte, dans la traversée du désert, soit
après Saint-Jean d'Acre, soit en Europe! J'ai conçu pour lui une estime qui ne
s'est jamais démentie. Si l'armée élève une colonne à la reconnaissance, elle
doit l'ériger et Larrey.
A la science, Il joignait une rare vertu et une
philanthropie effective »
__________________
Fin des notes de bas de page